Fiche Culture – Les Randonneurs du Saintois CRÉPEY 12/2015

• 12 km Aux abords du village, vous remar- • Départ, guéoir à l’entrée du village querez les nombreux murs en pierres en arrivant de Vézelise sèches, de facture soignée et surmontés de pierres arrondies. Qui en connaîtrait le • Carte IGN 3316 E Vézelise nom exact ? Une habitante du village Étymologie de CREPEY : serait nous a parlé d’un nom faisant référence liée au nom latin d’un ancien propriétaire au gros dos du chat ou au dos rond du terrien. chat. Le nom de ce village apparaît dès le Beaucoup de murs de soutènement, IXe siècle dans des diplômes de l’abbaye certainement des restes de culture en ter- St Epvre de sous plusieurs formes. rasses. Le village a été pratiquement anéan- La vigne, qui couvrait les coteaux ti au moment de la guerre de 30 ans avant l’arrivée du phylloxéra, a fait son (1618/1648). Il ne restait que quelques apparition en Lorraine avec les Romains survivants après le passage des troupes mais s’est surtout développée au - lorraines, françaises et suédoises. Âge. Le duc Léopold travailla au repeu- Importance des CARRIERES, ce plement de la Lorraine en faisant appel à qui expliquerait la quantité de murs. la population d’autres provinces. On re- En 1918, il y avait une centaine de trouve ainsi des ancêtres gascons ou bour- brodeuses en hiver, la moitié en été. bonnais. La broderie a presque disparu dans Comme à , la localité était les années 30. l’objet de nombreuses plaisanteries sous forme de petits contes désopilants. Les GUÉOIR habitants de Crépey disent d’ailleurs que Fraimbois leur a volé leurs contes. Dans le Toulois, on parlait des FIAUVES de Crépey. Fiauve se pronon- çait souvent faous, d’où l’appellation de Crépey les Fous. L’aspect du village a beaucoup évo- lué. Il était auparavant séparé en 2, avec le hameau du Diaroux , rue du Riche Bout On y menait les chevaux au retour ou Riche Bourg. « Le Diaroux » serait des travaux des champs. Il est situé à l’en- une déformation progressive, au cours des trée du village en arrivant de Vézelise. Au siècles, de Dom Haroux, nom d’un moine début du XXe siècle, dans les champs curé de l’abbaye St Epvre, défricheur du proches, on cultivait encore le chanvre et territoire. le guéoir servait également à le tremper. CALVAIRE L : 53 m, l : 13 m, chœur 8 m. Boi- series remarquables, en particulier les Il est situé au lieu-dit « La Cure » et stalles du chœur, le confessionnal et la marque l’emplacement de l’ancienne chaire du 18e. église, du presbytère et du cimetière jus- qu’en 1788, date de la destruction de l’an- Statue de St Nicolas en bois doré du cienne église et construction de la nou- 19e, sa crosse a disparu, le cuveau est à la velle. sacristie. Christ en Croix du 18e dans la nef. Le monument mesure 4,25 m depuis le sol, au sommet un christ en bronze. Sur Dans le cimetière, plusieurs tombes le support, on peut lire « Les habitants de du 19e dont 2 notées à l’inventaire, la Crépey à la mémoire de leurs ancêtres, sur Croix Claudotte et la Croix Antoine. l’emplacement de la primitive église et de Grande croix du cimetière : plaque l’ancien cimetière de cette paroisse ». de marbre qui rappelle le souvenir de Il existait une plaque de marbre sur l’abbé Marquis. la base avant du monument. Face à l’église, le monument aux Derrière a été gravée la liste des cu- morts : 27 victimes de la 1e guerre, 5 vic- rés qui ont desservi l’église jusqu’à sa dé- times de la seconde. molition. La paroisse de Crépey avait une an- Claude Baltazar, sans date, nexe : , le village voisin. Le che- Didier Bonhomme, décédé par accident min qu’empruntait le curé pour s’y rendre en 1670, portait le nom de chemin de l’évangile. Charles Géninet, 1676-1717, DIVERS Jacques Vivin, 1717-1761, En 1778, il existait une école de F Houillon, 1761-1788. filles dirigée par les sœurs de la Provi- dence de . François Antoine Houillon, favo- rable aux idées nouvelles, a failli être En avril 1882, récente loi sur l’école nommé député dans l’ordre du clergé pour obligatoire, création d’une caisse de soli- l’assemblée de Nancy mais c’est l’abbé darité pour les enfants pauvres. Grégoire qui l’a emporté au 3e tour avec 5 En 1709, 50 hbts. voix contre 3 (en 1789). En 1836, 1006 hbts. Remarquer l’ancien chemin en par- tie dégagé en contrebas et sa construction Le remembrement a été terminé en avec mur de soutènement. 2008. L’Uvry prend sa source à Crépey, L’ÉGLISE ACTUELLE (330 m), passe à puis à et C’est à l’abbé Houillon, figure im- se jette dans le Brénon à Vézelise portante et curé de Crépey jusqu’à son dé- (260 m). cès en 1804, que le village doit la « L’Echo », petit journal local, fin construction de la nouvelle église, les bâ- 19e début 20e, retraçait la vie du village. timents anciens étant délabrés. CHAPELLE SAINT LAMBERT Parce qu’il existait un ermitage, construit contre l’église, qui fut tout Elle est située au lieu-dit « la Chalade ». d’abord occupé jusqu’à la Révolution par Elle serait la troisième édifiée dans des personnages qui n’étaient pas toujours ce secteur. des religieux. Certains avaient été mariés, avaient La partie princi- eu des enfants. Ils rece- pale, surmontée d’un vaient des habitants des au- petit campanile, est du mônes ou des dons en na- début du 15e. Elle avait ture. D’autres étaient même une voûte en ogive, la bien souvent de moralité porte n’existait pas. suspecte, ni honnêtes, ni À l’intérieur, il pieux. À la fin du XVIIe, existe encore une niche certains ermitages étaient ornementée avec un la- devenus des repaires de bri- vabo. gands. L’évêque de Toul re- mit les choses à leur place. Au début du 18e siècle, très certainement, Le premier ermite on ajouta à ce petit édi- connu s’appelait Sébastien fice une nef de 10 m sur Rouyer, c’était en 1677. 5, avec deux fenêtres en En 1793, la municipa- plein cintre et une porte à la place du vi- lité de Crépey mettait aux enchères la lo- trail qui représenterait Ste Marguerite. cation de la chapelle, de la petite maison La partie ancienne servit tout des ermites et des terrains attenant. d’abord de chœur, il s’y trouvait l’autel Après la tourmente révolutionnaire, ainsi qu’une antique statue de St Lambert. le culte reprit et avec lui les coutumes du Des transformations passé. malheureuses ont détruit la Aux environs de 1900, le dernier voûte du chœur et l’ont rem- ermite s’appelait Georges, c’était un placée par un plafond de bois, pauvre hère qui n’appartenait à aucun la disposition générale de ordre religieux. l’édifice a été inversée. Il cultivait un petit lopin de terre et L’autel s’est retrouvé à l’autre extré- travaillait un peu au village. Il y descen- mité, à la place de la porte et la fenêtre dait régulièrement pour chercher de l’eau ogivale du chœur a été remplacée par une et boire son petit verre de goutte. porte. La petite cloche, datée de 1706 et placée maintenant dans la tour de l’église, sonnait les trois Angélus et sonnait égale- ment à l’approche des orages afin de les dévier du territoire de la commune. C’était la tâche de l’ermite du lieu. CROIX DITE DE ST LAMBERT Aucun document ne fournit de certitudes. Elle est à quelques mètres de la cha- pelle. Quant à St Lambert, il a vécu au 7e siècle, à Maestricht, dans la Gaule Bel- Le fût atteint 2 m, il est octogonal et gique, partie du royaume d’Austrasie. porte une croix aux extrémités en dents- de-scie. Une entaille laisse supposer la Plusieurs légendes se rattachent à sa disparition d’un vie, vie pieuse et austère. Christ. Derrière, Il serait mort d’un coup de javelot, une niche est, sombre vengeance orchestrée par un haut hélas, vide. fonctionnaire de l’État franc. Remarquer tous les murs qui SOURCES entourent ce lieu. « Histoire méconnue de nos vil- Certains sont im- lages » Bernard Perrin. Éditions Trajec- posants. Restes toire. Pages 131 à165. Toulois –Saintois de cultures en Tome 1. terrasses ? Restes de CRÉPEY, de l’Antiquité à la Révo- constructions ? lution, Tome 1, Pierre Marchal. Octobre La tradition pré- 2013. tend qu’il a exis- Texte 2012, revu en 2014 té un château dans ce secteur ou encore un Françoise Métrot ancien village, aux dires des anciens.