LETTRE D’INFORMATION DU SERVICE EAU ENVIRONNEMENT & FORÊT dans le Territoire de ANNÉE 2017

Numéro 7 - Mars - Avril - Mai 2017 CARTOGRAPHIE COURS D’EAU

AVANCEMENT DE LA CARTE DES ÉCOULEMENTS CARTOGRAPHIE DES COURS AU 27 AVRIL 2017 D’EAU

52% des écoulements connus sont cartographiés et validés par le comité de pilotage sur le ;

Communes validées depuis le 4 avril (CS du 04/04 + 27/04) : , Trévenans, , , Ban- villars, Vézelois, Buc, , Moval, et Châtenois les Forges, Autrechêne, Chèvremont, , et Denney ;

Expertises complémentaires en cours de réalisation à , , Montreux-Château, Novillard (2 écoulements) ;

Registres d'observation toujours en mairie : Montreux-Château (pour la commune de Petit-Croix), Grosne, Autrechêne (pour la commune de Novillard), Chèvremont (pour la commune de ) et O e- mont ;

Prochainement : 1 registre déposé dans les communes de et de Réchésy (concerne aussi Cour- celles et ).

Pour toutes informations, vous pouvez contacter la Direction Départementale des Territoires, Service Eau Environnement & Forêt, Cellule Eau 8, place de la révolution française - 90 000 BELFORT Tel : 03.84.58.86.00 DIVERGENCES SUR LA MÉTHODOLOGIE

Suite à la réunion du comité de suivi pour la cartographie des cours du 04 avril, il a été souhaité que le groupe d'ex- perts soit élargi. Celui-ci est composé d'experts techniques (Agence Française pour la Biodiversité, Conseil Dépar- temental, Nature Environnement, Fédération de Pêche, Chambre Interdépartementale de l'Agriculture, DDT90) qui apprécient les critères de l'instruction ministérielle de 2015, repris dans le Code de l'Environnement.

L'avancement de la cartographie des cours d'eau est une priorité et de ce fait, il avait été choisi de ne pas laisser trop de discussions sur les intêrets et les usages lors des expertises de terrain. Après une première expertise, les résultats sont transmis aux communes concernées pour avis et remarques, ainsi qu'à l'ensemble des membres du comité de suivi. En cas de doute sérieux, une visite complémentaire est prévue a n de valider ou corriger la nature de l'identi cation de l'écoulement. Les nouveaux résultats sont ensuite présentés à nouveau au comité de suivi.

Le groupe d'experts s'est engagé à prendre contact avec d'autres représentants du comité de suivi tels que l'URIAP (partie nord du Territoire de Belfort) ou encore la CCST (secteur de compétences) pour organiser des visites conjointes.

Leurs connaissances du terrain et des enjeux sont alors intégrés aux expertises de terrain.

FRÉQUENCE DE RÉUNION DU COMITÉ DE SUIVI

Pour la suite de la cartographie des cours d'eau, les comités de suivi seront organisés à fréquence plus régulière. L'objectif de cette décision est de permettre aux membres du comité de suivi ainsi qu'aux intéressés d'avoir plus de temps pour réagir sur les registres d'avis et remarques.

CAS PARTICULIER DE LA COMMUNE DE BREBOTTE

Le secrétaire général de la préfecture, la DDT90, L'AFB, la Fédération de Pêche, la Chambre de l'Agriculture, la Com- munauté de commune du Sud Territoire, la Mairie de Brebotte ainsi que la FDSEA accompagnée des agriculteurs concernés par l'identi cation des écoulements, se sont rassemblés dans le cadre d'une expertise complémentaire sur le terrain. L'objectif de cette réunion était d'apporter des compléments méthodologiques sur la cartographie des cours d'eau. En eet, l'inquiétude porte davantage sur les conséquences que peut avoir l'identi cation d'un écoulement que sur l'identi cation elle-même.

Photo D.D.T 90 : commune de Brebotte, 11 mai 2017

Pour toutes informations, vous pouvez contacter la Direction Départementale des Territoires, Service Eau Environnement & Forêt, Cellule Eau 8, place de la révolution française - 90 000 BELFORT Tel : 03.84.58.86.00 ACTIVITÉ DU DRAINAGE

Dénition : Le drainage est l’opération qui consiste à favoriser articiellement l’évacuation de l’eau présente dans la couche supérieure du sol.

Ne constituent pas un drainage : le recalibrage d’un cours d’eau par approfondissement ; le busage d’un cours d’eau. Attention les cours d’eau sont parfois pris pour des fossés. En cas de doute, consultez la D.D.T 90 au service eau, environnement & forêt ou encore l'Agence française pour la Biodi- versité (A.F.B) ; la pose d’une canalisation de captage d’une source.

La réalisation de réseaux de drainage est une opération qui relève du Code de l’Environnement, et de la procé- dure "Loi sur l’Eau" (rubrique 3320 de la nomenclature Eau). En fonction de sa localisation et de la super cie du terrain drainé, la procédure peut nécessiter le dépôt d'un dossier soit d'autorisation, soit de déclaration. Ainsi : en zone humide, supercie > ou = à 100 ha : procédure d’autorisation, hors zone humide, supercie > à 20 ha : procédure de déclaration.

Vous devez vérier au préalable sur le terrain avec la D.D.T 90 (Service Eau Environnement &Forêt) s'il s'agit ou non d'une zone humide. La Loi sur l'Eau précise que l'assèchement d'une zone humide est passible d'une amende.

Attention, tout défaut d’Autorisation ou de Déclaration est passible de sanctions administratives et judi- ciaires prévues au Code de l’environnement.

IMPACTIMPACT DUDU DRAINAGEDRAINAGE POUR POUR LES LES ZONES ZONES HUMIDES HUMIDES

Les vallées alluviales et leurs boisements, ainsi que les tourbières, sont les milieux qui ont été les plus drainés, entraî- nant la disparition articielle des zones humides associées. La modernisation des techniques de drainage (intégrant par exemple des pompes de relevage), a souvent fait disparaître en quelques décennies des réseaux importants de ruisseaux, fossés, zones d’expansion de crues et rivières non régulés, avec conséquemment une réduction de l’eau localement disponible pour la faune et la ore naturelle, et parfois pour l’approvisionnement locale en eau potable, pour les loisirs, la pêche, en obérant gravement les potentiels de restauration de la biodiversité et des sols qu’il contribue à dégrader.

IMPACT DU DRAINAGE POUR LES ÉCOULEMENTS

Le réseau de drainage évacue directement dans les fossés et/ou à la rivière des quantités importantes de nitrates, phosphates, et produits phytosanitaires (pesticides) drainés à travers le sol.

Ainsi, les concentrations des di érents paramètres dans les eaux de rejet des drains peuvent dépasser la limite de bon état des eaux dénie par la réglementation (directive européenne cadre sur l’eau notamment), et surtout lors des périodes pluvieuses.

Par ailleurs, les études montrent que par temps sec, les concentrations en nitrates et en produits phytosanitaires sont plus importantes dans les rejets des drains que dans les cours d’eau récepteurs.

Pour toutes informations, vous pouvez contacter la Direction Départementale des Territoires, Service Eau Environnement & Forêt, Cellule Eau 8, place de la révolution française - 90 000 BELFORT Tel : 03.84.58.86.00 BIODIVERSITÉ

L’HIRONDELLE - UNE ESPÈCE PROTÉGÉE

Parmi les oiseaux côtoyant l’Homme, les hirondelles ont une place à part. Considérées comme annonciatrices du printemps et porteuses de chance, elles sont présentes dans les contes et les croyances populaires. Elles sont également des auxiliaires particulièrement intéressants dans la lutte contre la prolifération d’insectes volants comme les moustiques.

Malgré leur symbolique et leur utilité, ces oiseaux ont subi une perte importante de leurs e ectifs, notamment l’Hirondelle de fenêtre et l’Hirondelle rustique, qui utilisent nos habita- tions pour nicher. Avec une diminution de 42 % pour la première et de 8 % pour la seconde depuis 1989 (résultats du programme national STOC-EPS, Suivi Temporel des Oiseaux Com- muns par Echantillonnage Ponctuel Simple), ces 2 espèces présentent des populations en net déclin.

LES MENACES

Di érentes menaces pèsent sur elles, à la fois naturelles (conditions météorologiques, migration, prédation) et anthropiques (du fait de l’homme). Parmi les causes humaines, citons principalement :

le remplacement des prairies par des champs traités aux insecticides, qui diminue le stock de nourriture ; la disparition d’habitats naturels tels que les haies, les marais et les rose- lières, qui représentent des zones de chasse privilégiées et des zones de regroupement et de repos en période de migration ; les modications dans les bâtiments (étables, granges) et la pénurie de matériaux de construction (boue), qui rendent dicile la confection des nids ;COMITÉ DE SUIVI la destruction volontaire des nids. LE CONTEXTE LOCAL La situation locale des hirondelles est semblable à la situation nationale. Le suivi e ectué chaque année par les bénévoles de la LPO Franche-Comté dans le département du Territoire de Belfort permet d’avoir une image able des populations nicheuses de ces deux espèces au niveau local. Ainsi, le département n’hébergeait plus que 2264 couples d’hirondelles de fenêtre en 2016 et à peine plus de 1400 couples d’hirondelles rustiques en 2015. La destruc- tion de nids par des particuliers gênés par les entes ou par des professionnels du bâtiment lors de ravalements de façades ou de travaux de rénovation est observée chaque année, dans le Territoire de Belfort comme dans toute la France, ajoutant aux menaces qui pèsent déjà sur ces espèces. Pourtant, des initiatives locales ont fait leurs preuves, telles que la pose de planchettes anti-salissures sous les nids, le report des travaux ou l’installation de nichoirs.

STATUT JURIDIQUE En France, les hirondelles bénécient d’un statut juridique d’espèces protégées issu de la loi du 10 juillet 1976 sur la protection de la nature (arrêté ministériel du 29 octobre 2009 xant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire français et les modalités de leur protection). Pour ces oiseaux, la destruction intentionnelle ou l’enlèvement des œufs et des nids sont interdits, tout comme la destruction, la mutilation intentionnelle, la capture ou l’enlèvement des oiseaux dans leur milieu naturel. La perturbation intentionnelle des oiseaux est éga- lement interdite, en particulier pendant la période de reproduction. En résumé, il est interdit de porter atteinte aux hirondelles, ainsi qu’à leurs nids et à leurs couvées.

Pour toutes informations, vous pouvez contacter la Direction Départementale des Territoires, Service Eau Environnement & Forêt, Cellule Environnement - 8, place de la révolution française - 90 000 BELFORT Tel : 03.84.58.86.00 DÉROGATIONS AUX INTERDICTIONS

Bien que le régime général soit l’interdiction de toute atteinte à ces espèces, il est possible d’obtenir des déroga- tions sous certaines conditions. C’est notamment le cas pour les collectivités, particuliers et entreprises qui souhai- tent réaliser des ravalements de façade pouvant porter atteinte à des nids. Une demande doit être déposée à la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) Bourgogne–Franche–Comté pour instruction (coordonnées dans la rubrique "Contacts"). Pour cela, il est nécessaire d’utiliser un formulaire Cerfa* et de bien décrire le projet, l’intervention et s’il y a lieu les mesures de réduction des impacts ou de compensation pour les espèces concernées. Il s’agit de prévoir les travaux en dehors des périodes de reproduction (entre le 1er octobre et le 31 mars) et de permettre aux hiron- delles de se réinstaller rapidement après les travaux, si nécessaire en installant des nids arti ciels ou nichoirs (prix environ 20 €).

* Cerfa 13 614*01 : Demande de dérogation pour la destruction, l’altération ou la dégradation de sites de reproduction ou d’aires de repos d’animaux d’espèces animales protégées

SANCTIONSCOMITÉ DE PÉNALES SUIVI L’infraction à cette réglementation est passible de poursuites judiciaires et tout responsable s’expose à une amende pouvant aller jusqu’à 150 000€ et une peine de 2 ans d’emprisonnement (article L415-3 du code de l’environnement). L’infraction la plus courante est la destruction de nids d’hirondelles par souci de propreté ou à l’occasion de travaux de rénovation. De tels faits sont régulièrement signalés et donnent lieu à procès-verbal, dressé par les services de l’Oce National de la Chasse et de la Faune Sauvage.

CONTACTS

Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement Bourgogne–Franche–Comté, service biodiversité–eau–patrimoine, département biodiversité - Besançon Tél : 03 81 21 67 89 - Mél : [email protected] Direction Départementale des Territoires du Territoire de Belfort, service eau environnement & forêt- Belfort Tél : 03 84 58 86 88 – Mél : [email protected] Service Interdépartemental de l’Oce National de la Chasse et de la Faune Sauvage - Etueont Tél : 03.84.54.68.15 - Mél : [email protected] Ligue pour la Protection des Oiseaux de Franche-Comté, Pascal Philip (nature de proximité) Maison de l’Environnement de Franche-Comté – Besançon Tél : 03 81 50 65 85 ou 03 81 50 43 10 – Mél : [email protected] ou [email protected]

Liens utiles et complément d’information : Site : http://www.territoire-de-belfort.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Eau/Cartographie-des-cours-d-eau-et-entretien Carte interrégionale : http://carmen.developpement-durable.gouv.fr/9/carto_cours_d_eau.map# Lien ches : http://www.territoire-de-belfort.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Eau/Cartographie-des-cours-d-eau-et-entretien/Consultation-de-la-cartographie-et-contributions Loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006 (LEMA) : http://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?cidTexte=JORFTEXT000000649171 Plaquette de l’ONEMA pour l’entretien des cours d’eau et des fossés : http://www.onema.fr/node/3818