Jean-Claude PIERRE Guilherand-Granges le 10 mai 2019 Ingénieur INSA Lyon

ENQUÊTE PUBLIQUE RELATIVE A L’AUTORISATION DEMANDÉE PAR MP HYGIÈNE EN VUE D’AUGMENTER LA CAPACITÉ DE PRODUCTION DE SON SITE SITUÉ AU LIEU DIT « PUPIL » A

Établissement classé ICPE.

Territoire de la commune d’Annonay en Ardèche

Décision N° E19000012/69 du 24/01/2019 – TA Lyon

Arrêté préfectoral n°SIPPAT-BCEP-07-2019-014-002 du 19 février 2019.

Rapport du Commissaire Enquêteur

Enquête E19000012/69 Autorisation d’exploitation de la société MP HYGIÈNE – Annonay 2

Sommaire

DOCUMENT A : RAPPORT D’ENQUÊTE

1 OBJET ET CADRE JURIDIQUE DE L’ENQUÊTE page 4

2 PRÉSENTATION GÉNÉRALE DE L’ENTREPRISE ET DU PROJET page 4

3 ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUÊTE page 6

3-1 Organisation et préparation de l’Enquête page 6 3-2 Déroulement de la procédure page 7 3-2-1 Documents à disposition du public page 7 3-2-2 Permanences page 7 3-2-3 Publicité et information du public page 8 3-2-4 Calendrier de l’enquête page 12

4 SYNTHÈSE DU PROJET page 12

4-1 Composition du dossier page 12 4-2 Synthèse du dossier soumis à l’enquête page 15 4-2-1 Note de présentation non technique page 15 4-2-2 Dossier de demande d’autorisation d’exploiter page 16 4-2-2-A Lettre de demande page 16 4-2-2-B Identité du demandeur et description des installations page 16 a) Introduction page 16 b) Identité du demandeur page 16 c) Présentation de la société MP Hygiène page 17 d) Description du site page 17 e) Description détaillée des produits- installations-activités page 19 f) Classement ICPE des installations page 20 g) Classement au titre de la loi sur l’eau des IOTA page 20 h) Rayon d’affichage de l’enquête publique page 20 4-2-2-C Etude d’impact page 21 a) Objet du dossier et justification du projet page 21 b) Analyse de l’état initial de l’environnement page 21 c) Scénario de référence page 25 d) Evaluation des incidences du projet sur l’environnement page 26 e) Evaluation des impacts sur la santé humaine page 31 f) Comparaison de l’évolution de l’environnement avec et sans réalisation du projet page 32 g) Compatibilité du projet avec les documents d’échelon supérieur page 33 h) Raisons du choix effectué et solutions de substitutions raisonnables envisagées page 34 i) Installations IED page 34 j) Conditions de remise en état du site en fin d’exploitation page 35 k) Récapitulatif des dépenses prévues pour la protection de l’environnement page 35

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l) Auteurs des études et analyse des méthodes utilisées page 36 4-2-2-D Etude de dangers page 36 a) Introduction page 36 b) Description de l’environnement et des intérêts à protéger page 37 c) Identification et caractérisation des potentiels de dangers page 39 d) Etude de l’accidentologie page 40 e) Analyse des risques page 40 f) Méthodes et moyens d’intervention en cas d’accident page 42 g) Etude de réduction des risques – Conclusion page 42

4-2-3 Document addendum page 43 4-2-3-A Objet du document page 43 4-2-3-B Station de traitement des eaux de process page 43 4-2-3-C Classement au titre de la nomenclature ICPE page 43 4-2-3-D Rubrique IOTA page 43 4-2-3-E Etude d’impact page 44 a) Emissions atmosphériques page 44 b) Impact des effluents liquides page 44 c) Eaux pluviales page 44 d) Evaluation des consommations d’eau page 45 4-2-3-F Etude de dangers page 45 a) Evaluation de l’intensité des effets d’une explosion de la nouvelle chaufferie page 45 b) Méthodes et moyens d’intervention en cas d’accident page 46

5 AVIS DES SERVICES DE L’ÉTAT ET OBSERVATIONS DU PUBLIC page 46

5-1 Avis de l’INAO (Institut National de l’Origine et de la Qualité) - DREAL page 46 5-2 Courrier de la DREAL du 13 septembre 2018 page 47 5-3 Avis des Conseils Municipaux des 7 communes concernées par l’enquête page 48 5-4 Inventaire des observations et demandes du public page 49 - Observations orales formulées au Commissaire Enquêteur page 49 - Observations consignées sur le registre page 53 - Lettres reçues ou remises directement en mairie page 54 - Mails reçus pendant la durée de l’enquête page 55

6 QUESTIONS POSÉES PAR LE CE A L’ISSUE DE L’ENQUÊTE ET RÉPONSES DU PÉTITIONNAIRE page 59

7 OBSERVATIONS DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR page 75

8 LISTE DES DOCUMENTS ANNEXÉS AU RAPPORT D’ENQUÊTE page 76

DOCUMENT B : CONCLUSIONS DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR (document séparé)

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MP HYGIÈNE Commune d’Annonay

DÉPARTEMENT de l’Ardèche

DOCUMENT A : RAPPORT D’ENQUÊTE PUBLIQUE

1 OBJET ET CADRE JURIDIQUE DE L’ENQUÊTE

Par un courrier en date du 20 juillet 2018 (annexe 01) et en application de l’article R181-12 du code de l’environnement, la société MP HYGIÈNE a transmis à M. Le Préfet de l’Ardèche une demande d’autorisation environnementale relative à l’agrandissement de son site d’Annonay au lieu-dit « Pupil ». Cette demande a été faite sous forme de 4 exemplaires papier et un exemplaire sous forme électronique. Ce projet doit permettre l’installation et la mise en service d’une seconde machine de fabrication de papier. Ce projet relatif à la réalisation de travaux de construction, d'installation ou d'ouvrage, ou d'autres interventions dans le milieu naturel ou le paysage doit respecter les articles L122-1 et R122-1 et suivants relatifs à l’évaluation environnementale, L123-1 et R123-1 et suivants relatifs à l’enquête publique, L181-1 et R181-1 et suivants relatifs à l’autorisation environnementale. Les informations et les pièces fournies répondent aux prescriptions des articles R181-13, D181- 15-1 et D181-15-2 du code de l’environnement.

2 PRÉSENTATION GÉNÉRALE DE L’ENTREPRISE ET DU PROJET

La société MP HYGIÈNE exploite sur la ville d’Annonay et sur celle de Davézieux trois sites. Ces activités se concentrent sur la confection de papier d'essuyage, de savons et de gels hydro- alcooliques La société MP HYGIÈNE est une entreprise française fondée au XIXe siècle par la famille Miribel. Il s'agissait à l'époque d'une entreprise de récupération de déchets textiles destinés à l'industrie textile et papetière. Certains déchets de laine étaient recyclés en engrais. C'est en 1997 que Marc Miribel reprend une société spécialisée dans le chiffon d'essuyage qui est située à Saint Rambert d’Albon. Cette entreprise déménage alors sur Annonay. Depuis cette date, la société a continué à évoluer (voir son historique résumé au chapitre 4-2-2-B du présent dossier). Le site, objet de la présente enquête publique, est situé sur le territoire de la commune d’Annonay. Ce site se trouve dans une zone industrielle qui s'étend au nord de cette commune. Il est appelé site de « Pupil ».

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En 2012, cette unité de production s'est équipée d'une machine à papier ayant pour objet de sécuriser les approvisionnements en bobines mères et d'en assurer le contrôle qualitatif. Actuellement, cet outil n’a plus une capacité suffisante pour faire face à la demande qui ne cesse de s'accroître. Cette société est donc contrainte d'importer des bobines mères d'Italie, ce qui n'est pas sans causer des problèmes au niveau de la qualité et de l'approvisionnement.

Il est donc indispensable que la société MP HYGIÈNE augmente sa capacité de production en installant une deuxième machine sur son site de « Pupil».

Pour pouvoir bénéficier d'économies d'échelles, il est important que cette machine soit installée sur ce site. Cela permettra de bénéficier des structures déjà en place : prélèvement d'eau, soutient d’étiage, station d'épuration, présence de gaz, etc…). Par ailleurs, pour des raisons de disponibilité, elle ne peut pas être installée au sein des bâtiments existants. Il est donc envisagé de créer et un bâtiment sur pilotis afin d'accueillir cette nouvelle machine.

Les installations futures prévues sont :

 la deuxième machine à papier qui sera installée dans un bâtiment sur pilotis reconstruit en lieu et place des bâtiments des usines Canson qui accueillaient déjà dans le passé une machine à papier

 le stockage du papier de la deuxième machine sera situé dans la partie conservée des anciens bâtiments de Canson en bordure de la rivière de la Deûme

 une nouvelle chaufferie sera construite à proximité de la chaufferie existante qui alimente la machine à papier déjà en place

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Bâtiment projeté pour accueillir la deuxième machine

3 ORGANISATION ET DÉROULEMENT DE L’ENQUÊTE

3 - 1 Organisation et préparation de l’Enquête

Le 20 juillet 2018 : Monsieur François MIRIBEL, Directeur Général de la société MP HYGIÈNE a transmis à M. Le Préfet de l’Ardèche une demande d’autorisation environnementale en vue de doubler la capacité de production papier de l’usine située sur le site « « Pupil » à Annonay (Annexe 01)

Le 24 janvier 2019 : Nomination du Commissaire Enquêteur (Jean-Claude PIERRE) par le Tribunal Administratif de Lyon. Dossier N° E19000012/69 (Annexe 02).

Le 14 février 2019 Par arrêté Préfectoral n° SIPPAT-BCEP-07-2019-014-002 en date du 14 février 2019 (Annexe 03), Monsieur le Préfet de l’Ardèche a prescrit l'ouverture d'une enquête publique relative à la demande d’autorisation d’exploiter une deuxième machine de fabrication de papier sur son site « Pupil » à 07140 Annonay. Le but est de doubler la capacité de production de ce site. Cette enquête publique est prescrite sur une durée de 32 jours. Elle se déroulera du lundi 11 mars 2019 au jeudi 11 avril 2019 inclus. Afin de recevoir les observations du public en mairie d’ANNONAY, il est prévu que le Commissaire Enquêteur assure 5 permanences fixées par cet arrêté préfectoral aux dates et heures suivantes :  lundi 11 mars 2019 de 9h00 à 12h00  mercredi 20 mars 2019 de 14h00 à 17h00  jeudi 28 mars 2019 de 9h00 à 12h00  mardi 2 avril 2019 de 14h00 à 17h00

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 jeudi 11 avril 2019 de 14h00 à 17h00

Le 18 février 2019 : Rencontre du Commissaire enquêteur avec Mme Tinland du bureau de la coordination et des enquêtes publiques de la préfecture de l’Ardèche afin de se faire remettre le dossier d’enquête publique ainsi que le registre et afin de permettre des échanges sur le dossier et sur l’organisation de l’enquête.

Le 25 février 2019 : Rencontre du Commissaire Enquêteur avec M. Christopher COLIN, Directeur des opérations industrielles pour la visite du site et échanges sur le projet. Vérification de l’affichage à l’entrée du site.

Le 25 février 2019 : Visite à la mairie d’Annonay. Rencontre avec le secrétariat de Direction pour organiser les permanences. Vérification de l’affichage – cotation et signature du registre et des différents documents mis à disposition du public.

3-2 Déroulement de la Procédure

3-2-1 Documents mis à disposition du public

Conformément à l’arrêté Préfectoral n°SIPPAT-BCEP-07-2019-014-002 en date du 14 février 2019 (Annexe 03), le registre d’enquête à feuillets non mobiles ainsi que le dossier d’étude et les pièces annexes ont été mis à disposition du public en mairie d’Annonay pendant toute la durée de l’enquête. Le dossier a été apporté en mairie d’Annonay par Mme Tinland du Bureau de la Coordination et des Enquêtes publiques de la Préfecture plus de 15 jours avant le début de l’enquête.

A l’occasion de ma visite à la mairie d’Annonay en date du 25 février 2019, j’ai coté et paraphé le registre. Par ailleurs, j’ai vérifié, coté et paraphé tous les éléments du dossier mis à disposition du public.

Les documents mis à disposition du public en mairie pendant toute la durée de l’enquête sont les suivants :  la note de présentation non technique : 44 pages  le dossier de demande d’autorisation d’exploiter au titre de la règlementation ICPE : 170 pages  le document ADDENDUM au Dossier de Demande d’Autorisation Environnementale : 84 pages  Annexes – Partie 1 : annexes de 1 à 9  Annexes – Partie 2 : annexes de 10 à 12  Annexes – Partie 3 : annexes de 13 à 24  Annexe n° 4 : 5 plans de situation

3-2-2 Permanences

Pendant la période sur laquelle s’est déroulée l’enquête, j’ai tenu cinq permanences à la mairie d’Annonay :

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 Permanence du lundi 11 mars 2019 de 9h00 à 12h00 : 1 visiteur.

 Permanence du mercredi 20 mars 2019 de 14h00 à 17h00 : 3 visiteurs.

 Permanence du jeudi 28 mars 2019 de 9h00 à 12h00 : 4 visiteurs.

 Permanence du mardi 2 avril 2019 de 14h00 à 17h00 : 4 visiteurs.

 Permanence du jeudi 11 avril 2019 de 14h00 à 17h00 : 3 visiteurs

3-2-3 Publicité et information du public

 La publication officielle de l’enquête a été faite dans deux journaux à caractère régionaux ou locaux :

- le Dauphiné Libéré : le 21 février 2019 Annexe 04 - le Dauphiné Libéré : le 14 mars 2019 Annexe 05 - l’Hebdo de l’Ardèche : le 21 février 2019 Annexe 06 - l’Hebdo de l’Ardèche : le 14 mars 2019 Annexe 07

 L’affichage de l’avis d’enquête publique (annexe 08) a bien été réalisé dans les 7 mairies situées dans le rayon d’affichage de 3 kms autour d’Annonay 15 jours avant le début de l’enquête et cet affichage est resté en place jusqu’à la clôture de l’enquête. Les mairies concernées sont : Annonay, Boulieu, Davézieux, , Savas, Saint-Clair et Vernoc-les- Annonay.

Les photos ci-après prises sur les panneaux d'affichages situés à l'entrée des mairies au plus tard le 25 février 2019 témoignent du respect correct des règles d'affichage.

Affichage en mairie d’Annonay Affichage en mairie de Boulieu

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Affichage en mairie de Davézieux Affichage en mairie de Peaugres

Affichage en mairie de Savas

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Affichage en mairie de Saint-Clair Affichage en mairie de Vernosc

 Certificats d’affichage :

Les certificats d’affichage joints en annexes confirment que cet avis d’enquête publique a bien été affiché dans les mairies concernées conformément à l’arrêté préfectoral SIPPAT-BCEP-07- 2019-014-002. o Mairie d’Annonay : voir annexe 09 o Mairie de Boulieu : voir annexe 10 o Mairie de Davézieux : voir annexe 11 o Mairie de Peaugres : voir annexe 12 o Mairie de Savas : voir annexe 13 o Mairie de Saint-Clair : voir annexe 14 o Mairie de Vernosc-les-Annonay : voir annexe 15

 Affichage sur le site de MP HYGIENE : à l’occasion de ma visite sur le site de MP HYGIENE le 25 février 2019, j’ai pu vérifier l’affichage de l’avis d’enquête dans le format A2 et sur fond jaune à l’entrée du site. Cet affichage était bien visible depuis la voie publique. L’avis d'enquête publique a également été affiché en bordure de la voie verte. Le certificat d’affichage signé par le Pétitionnaire (annexe 16) confirme que l’avis au public indiquant l’ouverture de l’enquête publique est resté affiché sur le site de cette unité de production plus de 15 jours avant le début de l’enquête et est resté en place jusqu’à la fin de l’enquête.

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Affichage près du portail d’entrée de MP HYGIENE Affichage sur la voie verte

 Publication sur le site internet de la Préfecture : l’avis d’enquête publique (Annexe 08) a été publié avec l’ensemble du dossier dématérialisé sur le site de la préfecture quelques jours après la signature de l’arrêté préfectoral, c'est-à-dire le 21 février 2019. Il a donc été mis à disposition des citoyens bien avant les 15 jours précédant le début de l’enquête.

Voir ci-dessous l’extrait de la publication sur le site de la préfecture de l’Ardèche.

De tout ceci il ressort que la publicité de l’enquête a été faite très correctement, dans le plus strict respect des obligations légales. En aucune manière il pourra être reproché un défaut de publication ou un manque d’information du public.

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3-2-4 Calendrier de l’enquête (synthèse)

20.07.2018 Le Directeurs Général de MP Hygiène envoie à M. le Préfet de l'Ardèche une demande d'autorisation environnementale concernant l'agrandissement du site de fabrication PUPIL à Annonay dans le but de permettre l'installation d'une seconde machine de fabrication de papier.(Annexe 01) 24.01.2019 Nomination du Commissaire enquêteur par décision N° E19000012/69 du Tribunal Administratif de Lyon (Annexe 02) 14.02.2019 Publication de l’Arrêté Préfectoral n° SIPPAT-BCEP-07-2019-014-002 prescrivant l’enquête (Annexe 03) 18.02.2019 Le Commissaire Enquêteur rencontre Mme Tinland au bureau de la coordination et des enquêtes publiques en Préfecture afin de se faire remettre le dossier d’enquête et le registre.. 25.02.2019 Visite du site de MP Hygiène et en particulier du local de la machine n°1 et de l’emplacement du local pour la nouvelle machine. Cette visite s’est effectuée avec M. COLIN, Directeur des opérations industrielles. Vérification de l’affichage à l’entrée du site. 25.02.2019 Visite en mairie d’Annonay afin de vérifier, coter et parapher les documents mis à disposition du public. Cette visite a également permis de vérifier l’affichage de l’avis d’enquête publique au niveau de la mairie 11.03.2019 Ouverture de l’enquête 11.03.2019 1ère permanence en mairie d'Annonay de 9h00 à 12h00. 20.03.2019 2ème permanence en mairie d’Annonay de 14h00 à 17h00. 28.03.2019 3ème permanence en mairie d’Annonay de 9h00 à 12h00. 02.04.2019 4ème permanence en mairie d’Annonay de 14h00 à 17h00. 11.04.2019 5ème permanence en mairie d’Annonay de 14h00 à 17h00. 11.04.2019 Clôture de l’enquête. Récupération du dossier et du registre d’enquête par le Commissaire Enquêteur. Clôture du registre. 17.04.2019 Entretien avec le Pétitionnaire. Remise des questions posées par le Commissaire Enquêteur à l’issue de l’enquête (Annexe 17) 02.05.2019 Réponses du Pétitionnaire aux questions posées par le CE (Annexe 13). 10.05.2019 Remise du rapport d’enquête et des conclusions à la Préfecture de l’Ardèche - Guichet unique des installations classées pour la protection et l'environnement. A cette occasion, les documents mis à disposition du public au niveau de la mairie d’Annonay pendant toute la durée de l’enquête (dossier d’enquête – registre et annexes) ont également été remis à cet organisme.

4 SYNTHÈSE DU PROJET

4-1 Composition du dossier

Le dossier de demande d’autorisation environnementale présentée par la société MP HYGIÈNE en vue de l’exploitation d’une deuxième machine de fabrication de papier sur son site « Pupil » - commune d’Annonay, dossier mis à disposition du public en mairie d’Annonay pendant toute la durée de l’enquête, comporte les pièces suivantes :

 A – NOTE DE PRÉSENTATION NON TECHNIQUE o 1 – Objet du dossier et justification du projet

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o 2 – Présentation de la société et des aménagements futurs . 2.1 Activités . 2.2 Organisation générale de l’activité sur le site de « Pupil » . 2.3 Présentation des installations et des aménagements futurs

o 3 – Résumé de l’étude d’impact . 3.1 Analyse de l'état initial de l'environnement . 3.2 Scénario de référence . 3.3 Evaluation des incidences du projet sur l'environnement . 3.4 Evaluation des impacts sur la santé humaine . 3.5 Evolution de l'environnement en l'absence de réalisation du projet (scénario de référence) . 3.6 Raisons du choix effectué et solutions de substitutions raisonnables envisagées . 3.7 Récapitulatif des dépenses prévues pour la protection de l'environnement . 3.8 Auteurs des études et analyse des méthodes utilisées

o 4 - Résumé de l'étude de dangers

 B – DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER AU TITRE DE LA RÉGLEMENTATION ICPE

o 1 – Lettre de demande

o 2 – Identité du demandeur et description des installations . 2.1 Introduction . 2.2 Identité du demandeur . 2.3 Présentations de la société . 2.4 Description du site . 2.5 Description détaillée des produits, des installations et des opérations effectuées . 2.6 Classement ICPE des installations . 2.7 Classement au titre de la loi sur l'eau . 2.8 Rayon d'affichage de l'enquête publique

o 3 – Etude d'impact . 3.1 Objet du dossier et justification du projet . 3.2 Analyse de l'état initial de l'environnement . 3.3 Scénario de référence . 3.4 Evaluation des incidences du projet sur l'environnement . 3.5 Evaluation des impacts sur la santé humaine . 3.6 Comparaison de l'évolution de l'environnement avec et sans réalisation du projet . 3.7 Compatibilité du projet avec les documents d'échelons supérieurs . 3.8 Raisons du choix effectué et solutions de substitutions raisonnables envisagées . 3.9 Installations IED . 3.10 Conditions de remise en état du site en fin d'exploitation . 3.11 Récapitulatif des dépenses prévues pour la protection de l'environnement . 3.12 Auteurs des études et analyses des méthodes utilisées

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o 4 – Etude de dangers . 4.1 Introduction . 4.2 Description de l'environnement et des intérêts à protéger . 4.3 Identification et caractérisation des potentiels de dangers . 4.4 Étude de l'accidentologie . 4.5 Analyse élémentaire des risques . 4.6 Étude détaillée des risques . 4.7 Méthodes et moyens d'intervention en cas d’accidents . 4.8 Étude de réduction des risques - conclusion

 C – ADDENDUM AU DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE

o 1 – Objet du document

o 2 –Station de traitement des eaux de process

o 3 – Classement au titre de la nomenclature ICPE

o 4 – Rubrique IOTA

o 5 – Étude d'impact . 5.1 Émissions atmosphériques . 5.2 Impact des effluents liquides . 5.3 Eaux pluviales . 5.4 Évaluation des consommations d'eau

o 6 – Étude de dangers . 6.1 Évaluation de l'intensité des effets d'une explosion de la nouvelle chaufferie . 6.2 Méthodes et moyens d'intervention en cas d'accident

o 7– Annexes . Annexe 1 : rapport de l'inspection des installations classées du 13 septembre 2018 . Annexe 2 : rapport des mesures de rejet pour la chaudière . Annexe 3 : documentation technique dessableur/séparateur à hydrocarbures . Annexe 4 : fiche technique émulseur UNISEROL PFP . Annexe 5 : étude complète D9 - Dimensionnement des besoins en eau et des volumes à mettre en rétention . Annexe 6 : plan des bassins versants

 D - ANNEXES AU DOSSIER PRINCIPAL : annexes de 1 à 9

o Annexes Partie 1 : annexes de 1 à 9 . Annexe 1 : extrait K-Bis . Annexe 2 : note de calcul des garanties financières . Annexe 3 : plan de situation à l'échelle 1/25000 . Annexe 4 : plan des installations à l'échelle 1/200

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. Annexe 5 : justificatifs de maîtrise foncière . Annexe 6 : arrêtés préfectoraux . Annexe 7 : étude acoustique . Annexe 8 : fiche de synthèse des données hydrologiques de la station de Saint Julien - Molin – Molette . Annexe 9 : analyses d’eau réalisées dans la Deûme

o Annexes Partie 2 : annexes de 10 à 12 . Annexe 10 : fiche d'identification de la masse d'eau souterraine . Annexe 11 : note technique relative à la localisation de la ZNIEFF « site à chauves-souris du Pourrat » . Annexe 12 : rapport de base de MP Hygiène

o Annexes Partie 3 : annexes de 13 à 24 . Annexe 13 : autorisation de rejet dans la STEP d’Annonay . Annexe 14 : note de calcul des hauteurs de cheminées . Annexe 15 : rapport de modélisation des émissions atmosphériques et des odeurs . Annexe 16 : calculs de dilution . Annexe 17 : capacité de prélèvement dans le barrage de Chantecaille . Annexe 18 : étude hydraulique . Annexe 19 : évaluation des risques sanitaires . Annexe 20 : étude foudre . Annexe 21 : FDS produits . Annexe 22 : accidentologie . Annexe 23 : note de calculs des effets thermiques . Annexe 24 : besoins en eau et rétention

o Annexe 4 : Plans des installations

4-2 Synthèse du dossier soumis à l’enquête

Le dossier mis à disposition du public en mairie comporte les documents suivants :

 4-2-1 : la note de présentation non technique : 44 pages  4-2-2 : le dossier de demande d’autorisation d’exploiter au titre de la règlementation ICPE : 170 pages  4-2-3 : le document ADDENDUM au Dossier de Demande d’Autorisation Environnementale : 84 pages  Annexes – Partie 1 : annexes de 1 à 9  Annexes – Partie 2 : annexes de 10 à 12  Annexes – Partie 3 : annexes de 13 à 24  Annexe n° 4 : 5 plans de situation

4-2-1 : note de présentation non technique :

Cette première partie est un résumé du dossier qui comporte les chapitres suivants :  Objet du dossier et justification du projet,  Présentation de la société et des aménagements futurs  Résumé de l'étude d'impact,  Résumé de l'étude de dangers.

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Cette note de présentation non technique résume le contenu du dossier de demande d’autorisation d’exploiter qui fait l’objet des chapitres 4-2-2, et 4-2-3 ci-après.

4-2-2 : dossier de demande d'autorisation d'exploiter au titre de la réglementation ICPE

o 4-2-2-A Lettre de demande : Le 20 juillet 2018 Monsieur François MIRIBEL, Directeur Général de la société MP HYGIÈNE a transmis à M. Le Préfet de l’Ardèche une demande d’autorisation environnementale en vue de doubler la capacité de production de papier de l’usine située sur le site « « Pupil » à Annonay (Annexe 01)

o 4-2-2-B – Identité du demandeur et description des installations

. a) Introduction La société MP Hygiène exploite sur Annonay et Davézieux trois sites qui lui permettent d'exercer ses activités de fabrication de papier d'essuyage, de savons et de gels hydro- alcooliques. Cette société s'est équipée en 2012 d’une première machine à papier en vue de sécuriser les approvisionnements en bobines mères et d'en assurer le contrôle qualitatif. Cet outil a actuellement une capacité de production insuffisante pour répondre à la croissance régulière de l'activité de transformation. MP Hygiène est donc contrainte d'importer à nouveau les bobines mères d'Italie, ce qui pose problème au niveau de la qualité et de l'approvisionnement. Il est donc indispensable à cette société de s'équiper d'une deuxième machine afin de pouvoir satisfaire les besoins. Le présent dossier de demande d'autorisation environnementale présente les informations suivantes :  les installations existantes sont implantées dans les bâtiments actuels et n'ont que très légèrement évoluées depuis la demande d'autorisation d'exploiter initiale déposée en mai 2011. Elles sont encadrées par l'arrêté préfectoral modifié n°2013004-0008 du 4 janvier 2013 autorisant et réglementant le fonctionnement de papeterie et l'unité de transformation de papier. Les évolutions mineures intervenues depuis la demande d'autorisation d'exploiter initiale sont précisées dans le dossier.  les installations futures liées à l'implantation de la deuxième machine de fabrication de papier seront : o la deuxième machine à papier qui sera installée sur pilotis à l'emplacement d'une partie des bâtiments des usines Canson qui accueillaient déjà dans le passé une machine à papier o une unité de stockage du papier de la deuxième machine qui sera située dans la partie conservée des anciens bâtiments de Canson, en bordure de la Deûme o une nouvelle chaufferie qui sera construite à proximité de la chaufferie existante

. b) Identité du demandeur Le demandeur est la société ayant pour raison sociale : MP HYGIÈNE dont le siège social est situé 27 rue Maurice Flandin – 69003 LYON. Le pétitionnaire et la société MP Hygiène située au lieu-dit Pupil sur le territoire de la commune d'Annonay.

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. c) Présentation de la société MP Hygiène La société MP Hygiène est le plus important fabricant français de papier d'essuyage en pure ouate labellisé Origine Garantie. À ce titre elle produit des essuie-tout, du papier toilette, des mouchoirs, des serviettes, etc…). De plus elle produit également des savons et des solutions pour l'hygiène des mains.

Cette société est une entreprise française fondée au XIXe siècle par la famille Miribel. L'actionnaire unique est la société MIRIBEL SAS holding familiale qui emploie environ 230 personnes. Il s'agit d'une société détenue à 100 % par la famille Miribel.

L'activité papeterie fonctionne 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 en dehors bien sûr des périodes de maintenance. Les équipes de production sont organisées en 5/8. L'activité de transformation fonctionne du lundi au vendredi 24h/24h et l'activité de fabrication de savon et la logistique est organisée en 2/8 du lundi au vendredi sans travail de nuit ni de week-end.

Le site de PUPIL emploie une centaine de personnes.

La société MP Hygiène est une société en pleine croissance qui a vu son chiffre d'affaires passer de 7 millions d'euros en 1997 à plus de 103 millions d'euros en 2017. De 2015 à 2017 le chiffre d'affaire est passé de 70 836 700 € à 103 652 347 €.

En référence à l'article 516-1 du code de l'environnement, le calcul du montant des garanties financières étant inférieur à 100 000 € TTC, MP Hygiène n'a pas d'obligation à constituer des garanties financières. Pour mémoire, le calcul du montant des garanties financières de mise en sécurité du site s’élève à 64 086,94 €.

. d) Description du site Le site, objet de la présente étude, est situé sur la commune d'Annonay. Il est implanté dans la zone industrielle Pupil située au nord-est de cette commune à environ 300 m de la départementale D121. Les installations actuelles de MP Hygiène occupent environ 8,3 ha situés sur les communes d'Annonay, de Davézieux et de Boulieu. Après réalisation des travaux d'installation de la deuxième machine, la surface occupée par cette société sera portée à 9,4 hectares.

Le site de Pupil accueille des activités papetières depuis 1557 et en 1991 la mairie d'Annonay fait l'acquisition des bâtiments de ce site et lance ensuite des travaux d'aménagement utilisé par plusieurs entreprises. C'est en 1997 que MP Hygiène acquiert ces bâtiments.

Il est important de rappeler que ce site a été retenu pour des raisons historiques, logistiques, économiques et environnementales qui peuvent se décliner ainsi :  il est situé à proximité des autres sites de MP Hygiène  il est implanté au bord d'un cours d'eau et dispose d'un réseau de gaz et d'une alimentation électrique adaptée aux besoins de cette industrie  il est situé dans un bassin d'emploi disposant d'une main-d’œuvre qualifiée dans le secteur de la papeterie  il s'inscrit dans le cadre de la réhabilitation de ce site après mise en sommeil des activités de Canson depuis une dizaine d'années  le site accueille des activités papetières depuis le XVIe siècle. Depuis toutes ces années l'environnement du site a eu le temps de s'adapter aux nuisances de l'activité papetière qui à l'époque était bien plus polluante que maintenant.

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L'installation de la deuxième machine à papier sur le site de Pupil permettra une économie d'échelle importante.

Vue aérienne de l’installation après travaux

Situation administrative : MP Hygiène était situé dans une zone classée Ula au Plan d'Occupation des Sols de la commune d'Annonay qui avait été approuvé le 17 décembre 1992. La dernière révision remonte aux 31 mai 2006. Cette zone est destinée à recevoir des activités industrielles, artisanales et commerciales et ne comprend pas de restrictions à l'implantation d'installations classées soumises à déclaration ou à autorisation. Ce POS est actuellement caduque et le PLU est en cours d'élaboration. Les règles d'occupation du sol pour chaque parcelle sont définies dans le Règlement National d'Urbanisme. Dans le cadre du projet de construction d'une deuxième machine à papier, deux permis de construire ont été déposés :  un premier permis de construire a été déposé fin de 2017 pour le bâtiment sur pilotis qui abritera la deuxième machine à papier  un deuxième permis a été déposé et 2018 pour la création de la chaufferie située à proximité du bâtiment existant qui accueille la première machine à papier

La deuxième machine à papier sera installée dans une zone d'aléas du PPRI de la ville d'Annonay. La compatibilité du projet avec ce PPRI et détaillée d'une part dans l'étude d'impact et d'autre part dans l'étude de dangers.

Les installations actuelles et futures répondent et répondront aux prescriptions relatives aux Installations Classées pour la Protection de l'Environnement (ICPE).

Par ailleurs, les impacts des Installations, Ouvrages, Travaux et Aménagements (IOTA) relevant de la nomenclature loi sur l'eau servant à l'exploitation du site de MP Hygiène respecteront les arrêtés préfectoraux relatifs aux installations classées.

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. e) Description détaillée des produits, des installations et des opérations effectuées

Après l'installation de la deuxième machine, la capacité de production du site sera doublée. Elle passera de 30 000 tonnes brutes par an à 60 000 tonnes brutes par an...

L'activité de fabrication de papier de MP Hygiène est actuellement réalisée dans trois bâtiments juxtaposés à celui de l'activité de transformation :  le bâtiment de stockage de la pâte à papier et des bobines mères  le bâtiment de la machine à papier n°1  le bâtiment des annexes et des utilités qui comportent deux niveaux

La deuxième machine sera installée dans un bâtiment construit sur pilotis à l'emplacement indiqué sur la photo aérienne de la page précédente.

Le projet comprend :  une halle centrale dans laquelle sera installée la nouvelle machine à papier  les espaces de préparation et des cuviers seront implantés le long de la halle machine du côté rivière à l'est et au nord. Du côté ouest de ce bâtiment seront aménagés les installations techniques (locaux électriques, pompe à vide, compresseurs etc…). Ces installations seront réparties sur deux étages  au sud de la halle machine le volume de la trituration longera les bâtiments existants et sera construit au niveau de la plate-forme de livraison des balles de pâte à papier  le stockage des bobines mères sera réalisé au niveau zéro des anciens bâtiments de Canson. Un mur coupe-feu deux heures séparera les volumes en deux parties.

Processus de fabrication de papier (ouate de cellulose) :

Le papier est fabriqué à partir de fibres, d'eau et d'additifs. De l'énergie électrique de chaleur sont nécessaires pour mener à bien ce processus de fabrication.

Pour produire du papier à usage sanitaire ou domestique, MP Hygiène utilise :  des fibres neuves sans produits de couchage  des cassés de fabrication  des chutes de papier issues de l'activité de transformation de MP Hygiène (ouate de cellulose uniquement)

Les principales étapes de la fabrication sont les suivantes :  préparation de la pâte  formation de la feuille et séchage de la feuille sur la machine à papier  roulage, emballage et expédition

Étapes du processus de fabrication de papier : La préparation de la pâte consiste à éliminer les impuretés et à développer des propriétés de liaison des fibres (raffinage) La pâte est approvisionnée sous forme de fardeaux de 2 tonnes comprenant 8 balles de 250 kilos assemblées entre elles par un cerclage. Les fibres qui sont livrées sous forme de pâte sont déposées sur un convoyeur puis mis en suspension dans un pulper de façon à pouvoir être pompées. Le site actuel est équipé de 2 pulpers. Le premier traite les pâtes de fibres courtes et longues et le second est équipé pour accueillir les cassés de fabrication ainsi que des pâtes à papier.

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Une fois mises en suspension, les fibres sont acheminées vers un cuvier équipé d'un agitateur. Le site est équipé de trois cuviers qui servent à éliminer des impuretés grossières. Ce traitement se fait à l’aide d'hydro-cyclones utilisant la force centrifuge. Ces impuretés sont ensuite évacuées vers la station d'épuration. Une fois épurées les fibres sont raffinées pour améliorer leurs aptitudes à créer des liaisons. Cette opération de raffinage est une opération qui consomme beaucoup d'énergie électrique. La pâte épurée arrive ensuite dans la machine à papier. La machine installée sur le site de Pupil est l'une des plus performantes en Europe. La technologie retenue permet de réduire de 30 % la consommation de gaz, de 20 % la consommation d'électricité et de 50 % la consommation d'eau.

Le site de Pupil est équipé également d'un atelier de transformation qui permet de transformer la matière première, c'est-à-dire les bobines mères en produits finis, c'est-à- dire en papier d'essuyage.

Depuis 2017, la société MP Hygiène a développé sur le site de Pupil une activité de fabrication de savons et de gels hydro-alcooliques. Le volume annuel de ses activités et de 2 218 tonnes de produits finis. Au moment de l'étude la prévision pour les années suivantes étaie de 2830 tonnes pour 2018, 2971 tonnes pour 2019 et de 3 190 tonnes pour 2020.

f) Classement ICPE des installations

Les activités et les installations de MP Hygiène sont listées sur un tableau récapitulatif sur les pages 61 à 64 de la partie « identité du demandeur et description des installations » du classeur « Dossier de demande d'autorisation d'exploiter au titre de la réglementation ICPE ». Il s'agit d’un tableau qui présente par rubrique de la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l'Environnement, les installations autorisées avant et après modification ainsi que le régime avant et après modification. Ce tableau se réfère à l’article R122-2 du code de l’environnement. g) Classement au titre de la loi sur l’eau des IOTA (Installations, Ouvrages, Travaux ou Activités ayant une incidence sur l’eau)

Ce classement fait suite à l’entrée en vigueur du régime de l’autorisation environnementale l'objet de :  de l’ordonnance n° 2017-80 du 26 janvier 2017 relative à l’autorisation environnementale  du décret n° 2017-81 du 26 janvier 2017 relatif à l’autorisation environnementale  du décret n° 2017-82 du 26 janvier 2017 relatif à l’autorisation environnementale

En application de ces textes, le régime avant et après modification reste inchangé (classement régime D). Il faut rappeler que la surface totale du projet augmentée du bassin passe de 6,6 ha à 7,7 ha environ. h) Rayon d'affichage de l'enquête publique

L'affichage de l'enquête publique doit être réalisé sur les communes situées dans un rayon de 3 km autour du centre de la commune de Annonay. Le plan présenté sur le dossier d'étude montre que les communes concernées par cet affichage sont :  Annonay  Davézieux

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 Boulieu-les-Annonay  Saint-Clair  Savas  Peaugres-  Vernosc-les-Annonay

o 4-2-2-C – Étude d’impact

. a) Objet du dossier et justification du projet

Ce paragraphe du dossier rappelle que la société MP Hygiène exploite sur la ville d'Annonay et sur Davézieux trois sites lui permettant d'exercer ses activités de production de papier d'essuyage, de savons et de gels hydro-alcooliques. Elle produit actuellement 30 000 t de papier par an et sa capacité de transformation s'élève à 50 000 t sur 21 lignes de production réparties sur les trois sites. Elle emploie à ce jour 21 000 collaborateurs et a été élue en 2015 « Meilleures Entreprises de Croissance » dans la catégorie industrie. L'installation de la 2e machine à papier permettra la création de 50 nouveaux emplois répartis sur la papeterie et l'activité de transformation. Afin de permettre des économies d'échelles importantes il est important que son implantation se situe à proximité de la première machine. Cela permettra de mettre en commun différents équipements au niveau du prélèvement d'eau, du soutien étiage, de la station d'épuration, du gaz, de la logistique, etc…). Il est rappelé que l'activité papetière est soumise à la réglementation ICPE et l'activité de MP Hygiène et plus précisément soumise à autorisation au titre d'une installation mentionnée à l'article L515-28 du code de l'environnement. La future activité de fabrication est soumise à « évaluation environnementale ». Les chapitres ci-après ont pour but d'évaluer les impacts éventuels de la future activité sur l'environnement.

. b) Analyse de l'état initial de l'environnement ( en particulier mesures sonores actuelles) :

L'état initial est défini à partir de la synthèse bibliographique des données concernant les différentes composantes de l'environnement. Elle permet de hiérarchiser les enjeux en fonction des milieux étudiés.

Une attention particulière peut être consacrée à l’environnement sonore actuel. Une étude acoustique et y réaliser par CAPDE France afin de déterminer l'état initial d'environnement du site. La localisation des points de mesure acoustique est précisée sur la carte ci-dessous et les résultats obtenus sont consignés sur le tableau ci-après :

Localisation des points de mesures :

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Résultats des mesures sonores à l’état actuel :

Le tableau ci-après décrit l'état initial des différents milieux étudiés et leur sensibilité vis-à-vis du projet.

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Par ailleurs la carte ci-dessous représente la synthèse des enjeux environnementaux présents à proximité des installations du site de MP Hygiène.

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. c) Scénario de référence

Dans le cas où le projet de deuxième papeterie ne serait pas réalisé, les anciens bâtiments de la société Canson situés en rive gauche de la Deûme ne seront pas exploités par MP Hygiène pour ses activités de stockage. L'Agglomération devrait alors prendre en charge l'entretien des bâtiments. Dans le cas où ceux-ci resteraient inoccupés et inutilisés, leur délabrement pourrait être observé d’ici quelques années. Un risque d'effondrement avec toutes les conséquences que l'on peut imaginer est ainsi à envisager. MP Hygiène continuera d'exploiter le site dans sa configuration actuelle. La production restera alors celle que l'on constate actuellement et les émissions à l'atmosphère ainsi que les rejets aqueux resteront les mêmes en situation future.

Le projet de deuxième papeterie concerne une parcelle anciennement exploitée par Canson, sur laquelle se trouvait un bâtiment destiné à la fabrication de papier.

Dans le cas où ce projet ne serait pas réalisé, trois scénarii peuvent être envisagés :

 scénario n° 1 : conservation et entretien de l'ancien bâtiment par l'Agglomération  scénario n°2 : conservation de l'ancien bâtiment sans entretien avec risque d'effondrement  scénario n°3 : démolition de l'ancien bâtiment

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. d) Évaluation des incidences du projet sur l'environnement

 Impact des émissions atmosphériques : Les principaux polluants rejetés au niveau des cheminées sont : les poussières, le monoxyde de carbone (CO), les oxydes d'azote (NOx) et les oxydes de soufre (SO²). Des produits chimiques à l'origine de composés organiques volatils (COV) sont également utilisés pour la fabrication de gels hydro-alcooliques. Ils sont susceptibles de se retrouver dans les émissions de l'unité de production de savons et de gels hydro-alcooliques. Les mesures qui seront prises à la source par MP Hygiène pour réduire significativement les émissions sur le site sont :  le respect des hauteurs minimales réglementaires des cheminées ainsi que des vitesses d’éjection des gaz afin d'assurer une dispersion atmosphérique optimale  la mise en place de systèmes de filtration des poussières (dépoussiéreurs) Les chaudières et les brûleurs de la hotte seront également vérifiés et entretenus annuellement. Cela contribuera au bon fonctionnement des installations et à la diminution des émissions atmosphériques.

L'étude indique que l'impact du projet sur la qualité de l’air est MODERE.

 Impact des émissions olfactives : Les émissions d'odeurs sur le site de MP Hygiène sont liées au traitement des effluents industriels et donc à la STEP (Station de Traitement et d’Epuration).

Le projet de deuxième papeterie aura un impact minime sur la STEP actuelle de MP Hygiène car il sera seulement nécessaire de rajouter 2 flottateurs et d'augmenter le traitement biologique. Les autres installations ont un dimensionnement suffisant pour absorber l'augmentation d’effluents. Les dispositions nécessaires seront prises à la source pour limiter les odeurs provenant du traitement des effluents (extracteurs d’air sur les bâtiments, biofiltre le charbon actif, évacuation régulière des boues, etc…

Il n'y a pas de seuil réglementaire pour les stations d'épuration. L'impact olfactif est déterminé par comparaison avec le seuil défini pour les installations de compostage. L'impact est nul sur les populations environnantes puisqu'aucun dépassement du seuil prescrit n’est atteint.

L'impact des émissions olfactives sera donc NUL.

 Impact des effluents liquides : Les valeurs moyennes relevées dans les eaux de rejets seront conformes à l'arrêté du 3 avril 2000 et aux MTD (Meilleures Techniques Disponibles) relatives aux industries papetières. La qualité physico-chimique générale observée dans la rivière en période d'étiage est classée dans un état bon. La totalité des valeurs de rejets sont donc compatibles avec l'objectif de bon état écologique fixé par le SDAGE.

L'impact du projet sur la qualité des eaux de la Deûme en période d'étiage est donc FAIBLE.

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 Impact sur la ressource en eau : L'alimentation en eau du site est assurée par :  le prélèvement en eau brute dans la rivière Deûme en tout temps, au point kilométrique PK 995,7  le prélèvement en eau brute dans le barrage de Chantecaille en période d'étiage afin de compléter le prélèvement dans la rivière  le réseau d'adduction eau potable (AEP) de la ville d'Annonay.

Eaux de la rivière Deûme : Hors période d'étiage, la quantité d'eau prélevée dans la rivière et non rejetée a un impact non significatif sur la rivière En période d'étiage, dès que le débit de la rivière sera égal ou inférieur au débit réservé, l'intégralité des eaux prélevées sera rejetée à la rivière grâce à un apport en eau prélevée dans le barrage de Chantecaille. IMPACT FAIBLE SUR LA RIVIERE DEÛME

Eaux du ruisseau et du barrage de Chantecaille : Les prélèvements en eau dans ce barrage ne seront réalisés qu’en période d'étiage. Seuls, les deux tiers du volume disponible dans le barrage sont susceptibles d'être prélevés. Le débit réservé du ruisseau sera maintenu en aval de la retenue en période d'étiage. Une fois la période d'étiage finie, les prélèvements cesseront et le barrage pourra retrouver son volume d'eau initial. IMPACT FAIBLE SUR LE BARRAGE DE CHANTECAILLE

Réseau d'alimentation en eau potable : Après la mise en service de la deuxième machine, les besoins en eau potable seront doublés pour assurer l'alimentation en eau des sanitaires ainsi que le lavage des ateliers. IMPACT MODERE SUR L’EAU POTABLE

EN CONCLUSION :L'impact du projet sur la ressource en eau et donc FAIBLE à MODERE

 Impact sur le risque d'inondation : La deuxième papeterie, objet du présent dossier, sera située en rive droite de la rivière Deûme, sur la même emprise que celle des bâtiments Canson existants au moment de l'élaboration du PPRI de la commune d'Annonay. Ces bâtiments abritaient déjà une machine à papier. Une partie du bâtiment est située dans la zone d'aléa fort du PPRI (Zone 1). Une étude hydraulique a été réalisée et a démontré que le projet était compatible avec le règlement du PPRI. Cette étude a montré que l'ensemble des critères définis par le PPRI d'Annonay étaient respectés et permettaient de reconstruire une papeterie en lieu et place de l'ancienne papeterie Canson. Par ailleurs il faut souligner que les réductions de la vulnérabilité initiale seront mises en œuvre comme par exemple la construction du nouveau bâtiment sur pilotis, un entretien régulier de l'espace situé sous le bâtiment, etc…

L'impact du projet sur le risque d'inondation est ainsi NUL à POSITIF

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 Impact des émissions sonores :

L’évaluation de l'impact acoustique et de la conformité réglementaire du projet a été réalisée au travers d'une modélisation numérique avec utilisation du logiciel CadnaA. Les conclusions de cette modélisation indiquent que les niveaux de bruit en limite de propriété respecteront les seuils réglementaires et que les critères d'émergence seront respectés pour l'ensemble des points de mesure considérés dans l'étude. Il faut souligner que pour respecter la réglementation en vigueur, il sera nécessaire de mettre en place des mesures complémentaires afin de supprimer, réduire et/ou compenser les effets négatifs des émissions sonores du site sur l'environnement. Ces mesures sont explicitées au paragraphe 4.7.2.2 de l'étude d'impact.

L'impact du projet sur l'environnement sonore est donc considéré comme FAIBLE après mise en œuvre des mesures complémentaires de réduction des niveaux sonores. Ces mesures sont présentées dans le paragraphe 4.7.2 de l’étude d’impact.

 Impact liés aux déchets : Après réalisation du projet, la capacité de production sera doublée, donc la quantité de déchets sera également doublée. L'ensemble des déchets produits sur le site seront éliminés par une société agréée est autorisée. Le personnel de MP Hygiène est sensibilisé au tri et à la gestion des déchets. Une partie de ceux-ci pourra, comme actuellement, être réinjecté dans le procédé industriel.

L'impact du projet sur les déchets et donc MODERE

 Impact sur le climat et les quotas d'émissions de gaz à effet de serre : L’activité fabrication de papier rentre dans le champ d'application du système d'échanges de gaz à effet de serre telle que défini à l'article R229-5 du code de l'environnement. Les gaz à effet de serre émis par les activités de MP Hygiène ont pour origine les installations de combustion fonctionnant au gaz naturel, c'est-à-dire d'une part les chaudières alimentant l'activité fabrication et d'autre part les brûleurs de système de production d'air chaud de l'activité fabrication. Le site de MP Hygiène fait actuellement l'objet d'un suivi annuel des émissions de gaz à effet de serre. À ce titre MP Hygiène dispose d'un plan de surveillance et de procédures associées. La méthode de calcul est celle utilisée dans le cadre du plan de surveillance de MP Hygiène. MP Hygiène s'engage à mettre en place un plan de surveillance conformément à l'arrêté du 31 mars 2008 relatif à la vérification et à la quantification des émissions déclarées dans le cadre du système d'échange de quotas d'émission de gaz à effet de serre. La dernière version du plan de surveillance (révision D) a été approuvée par les autorités compétentes au début de l'année 2018.

À l'échelle du site, l'étude considère que les émissions de gaz à effet de serre sont doublées pour une production plus que doublée par rapport à l'année 2017.

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En conclusion, l'étude considère que l'impact du projet sur les émissions de gaz à effet de serre est MODERE.

 Impact sur le milieu naturel et le paysage : Afin de mesurer l'impact du projet sur le milieu naturel, l'étude a pris en considération les éléments suivants :  pour la Deûme : 80 % des eaux prélevées seront restituées à la rivière. Les rejets n'entraînent pas une dégradation de la qualité des eaux. La continuité écologique du cours d'eau ne sera pas altérée.  Pour le ruisseau de Chantecaille : aucun prélèvement ne sera effectué directement dans ce ruisseau et aucune modification ne sera réalisée sur la partie du cours d'eau située en amont de la retenue. En période d'étiage, l'impact du débit réservé sur ce ruisseau ne paraît pas significatif.  pour le plan d'eau de Chantecaille : afin de minimiser l'impact sur le milieu naturel, les prélèvements ne devraient pas représenter plus des deux tiers du volume du barrage. La faune ichtyologique et ornithologique sera donc maintenue.

L'impact du projet de seconde papeterie de MP Hygiène sur le milieu naturel est donc jugé comme NUL à Faible.

Par ailleurs, afin de définir l'impact sur le paysage, il faut prendre en compte le fait que MP Hygiène n'est pas situé dans le périmètre inscrit ou classé au titre du paysage. De plus étant donné le caractère industriel prononcé de la zone concernée, aucune sensibilité paysagère a été mise en évidence. Le nouveau bâtiment qui accueillera la deuxième machine sera accolé aux bâtiments existants et permettra d'obtenir un ensemble homogène dans cette zone industrielle. Le projet a été soumis à l'avis de l’Architecte des Bâtiments de France. Les directives de l’ABF ont été intégrées dans le dossier. Voir Article 4.10.2 Impact sur le paysage. P 134/201 étude d’impact.

L’impact du projet de seconde papeterie de MP Hygiène sur le paysage est donc jugé un comme FAIBLE.

 Autres impacts potentiels : Impact sur le trafic : la seconde papeterie entraînera un doublement des allées et venues de camions qui passeront de 15 à 30 par jour. De plus 50 emplois seront créés sur le site de cette seconde papeterie. Il y aura donc au maximum 50 véhicules personnels supplémentaires. L'étude montre que le trafic journalier de chaque route d'accès augmenterait de moins de 2 % et les contributions de MP Hygiène dans le trafic passeraient environ 3 % à 5 %. La voie d'accès au site industriel est peu concerné par la présence d'habitations.

L'impact du projet sur le trafic routier est donc jugé comme FAIBLE.

Impact des émissions lumineuses : les émissions lumineuses générées par le site de MP Hygiène sont principalement dûes aux éclairages situés à l'intérieur de la propriété. L'impact sur l'environnement sera limité car la future installation sera implantée au sein du site actuel qui est accolé aux bâtiments existants. Par ailleurs cette installation se trouve en milieu urbain qui possède de multiples sources

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lumineuses notamment au niveau de l’éclairage public. Enfin les éclairages sont choisis de manière à impacter le moins possible la biodiversité.

L'impact du projet de MP Hygiène sur les émissions lumineuses est jugée comme FAIBLE.

Impact sur les réseaux : le bâtiment de la future papeterie sera raccordé aux réseaux secs et humides afin d'assurer son alimentation. Il sera également raccordé au réseau d'assainissement collectif. Les effluents industriels issus de l'activité de fabrication de papier sont intégralement traités par la station d'épuration de MP Hygiène.

L'impact du projet sur les réseaux sera donc FAIBLE.

Impact des travaux : les travaux de construction du nouveau bâtiment permettant d'accueillir la deuxième machine à papier vont générer des nuisances temporaires sur l'environnement. Des mesures seront prises pour limiter les perturbations. Les engins utilisés seront conformes à l'arrêté du 18 mars 2002 relatif aux émissions sonores des matériels utilisés à l'extérieur du bâtiment. L'accès à la zone de travaux sera réalisé depuis la plate-forme déjà existante située en Rive Droite de la Deûme. Les données météorologiques ainsi que les données de Vigicrues seront régulièrement consultées afin de d'éviter tout problème en cas de perturbation atmosphérique.

L'impact des travaux est donc considéré comme FAIBLE.

 Utilisation rationnelle de l'énergie : La consommation d'électricité liée à l'activité de fabrication de papier sera doublée avec la création d'une deuxième papeterie. Au niveau du gaz, la nouvelle chaudière sera installée sur le site et permettra de répondre aux besoins en énergie des 2 papeteries. L'augmentation de la consommation en gaz suite à ces aménagements est estimée à 2,25%, c'est-à- dire négligeable.

L'impact du projet sur l'utilisation de l'énergie est donc jugée FAIBLE.

 Effets cumulés du projet avec d'autres projets connus : La notion d'effets cumulés recouvre l'addition dans le temps ou dans l'espace d'effets directs ou indirects issus de un ou plusieurs projets concernant la même entité. Elle inclut aussi la notion de synergie entre les effets.

Les effets cumulés prennent en compte le projet de la deuxième papeterie avec le projet de Via Fluvia et véloroute qui reliera à terme le fleuve le Rhône au fleuve Loire.

L'étude montre que les effets cumulés au niveau des différents enjeux varient de NULS à FAIBLES.  Les effets cumulés son NULS pour les enjeux : Eau, Air, Sol, Odeurs, Energie, Trafic et Déchets  Les effets cumulés sont FAIBLES pour les enjeux : Milieu naturel- Faune-flore, Paysage/Patrimoine culturel et Bruits/vibrations

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. e) Évaluation des impacts sur la santé humaine Le but de l'Evaluation des Risques Sanitaires est d'étudier les effets directs, c'est- à-dire les troubles ou les pathologies dus à la pollution de l'air, du sol, de l'eau, etc… mais aussi d'étudier les effets indirects (par la chaîne alimentaire) de l'installation de MP Hygiène dans sa configuration future. Il s'agit des effets sur la santé des populations. Le but est également de prévoir, si besoin, des mesures destinées à supprimer, réduire et si possible compenser les conséquences dommageables du projet sur la santé.

Il faut préciser que le but de cette étude n’est pas de rechercher l'impact sur la santé des travailleurs qui est pris en charge par ailleurs.

L'impact sanitaire a été évalué lors du fonctionnement normal des installations. Les effets sur les populations dus à des situations accidentelles sont traités dans la partie « étude de dangers ».

L'Evaluation des Risques Sanitaires a été réalisée selon les étapes suivantes :  évaluation des émissions de l’installation  évaluation des enjeux et des voies d'exposition : il s'agit d'un schéma conceptuel qui décrit les relations entre les sources de polluants, les milieux et vecteurs de transfert et les usages et les populations exposées  évaluation de l'état des milieux (installation dans sa configuration actuelle) : étape initiale des milieux potentiellement impactés et dégradations attribuables à l'installation  évaluation prospective des risques sanitaires (installation dans sa configuration future : risques attribuables aux émissions prévues pour les populations situées autour de l'installation

Les substances sélectionnées en tant que traceurs de risques sont les suivantes :  NO² (dioxyde d’azote), fibres de cellulose, assimilées aux PM10 et PM2,5 (particules fines) pour les émissions atmosphériques  hypochlorite de sodium (javel) et du glutaral (produit toxique) pour les émissions aqueuses

Deux voies d'exposition ont été prises en compte : inhalation et ingestion.

La délimitation de la zone d'étude, la caractérisation des populations et usages concernés par les émissions de MP Hygiène ainsi que l'étude des voies de transfert potentiel ont permis d'aboutir au schéma ci-dessous qui a été la base du travail de l'Evaluation des Risques Sanitaires.

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Conclusion de l'évaluation des risques sanitaires :

 L'étude permet de conclure que le risque sanitaire lié aux rejets atmosphériques est acceptable dans le cas de l'exposition chronique comme dans celui de l'exposition aigüe. Les quotients de danger et la somme des quotients de danger au niveau de chacun des points récepteurs restent inférieurs à 1.  L'étude montre également que le risque sanitaire lié aux rejets aqueux et plus précisément lié à l'injection de poissons pêchés dans la Deûme est acceptable.

. f) Comparaison de l'évolution de l'environnement avec et sans réalisation du projet L'état initial présenté précédemment au chapitre 4-2-2-C b) page 21 présente l'environnement du site d'implantation de la future papeterie tel qu'il est aujourd'hui. Le chapitre précédent fait quant à lui état de l'évolution de cet environnement dans le cas où la nouvelle installation de MP Hygiène sera effectivement réalisée. Conformément à l'article R122-5 du code de l'environnement relatif au contenu de l'étude d'impact, un aperçu de l'évolution probable de l'environnement en absence de mise en œuvre du projet doit également être présenté.

L'étude présente à l'aide d'un tableau l'évolution de l'environnement avec et sans le projet. La conclusion est que l'implantation de la deuxième machine de MP Hygiène n'aura que peu d'impact ou pas d'impact du tout au niveau des différents milieux analysés, c'est-à-dire :  le milieu physique : climatologie - qualité de l’air - odeurs - environnement sonore - eaux de surface - eaux souterraines – captage AEP (Alimentation Eau Potable) - géologie - pollution des sols  le milieu naturel : sites naturels réglementés - milieu biologique terrestre - milieu biologique aquatique - continuité écologique  sur le milieu humain : sites et paysage - bâti et foncier - urbanisation et industrialisation - usage de l'eau - activités agricoles et forestières - infrastructures de transport routières - infrastructures de transport ferroviaire, aéroportuaires et fluviales - voies douces - monuments historiques - archéologie préventive - réseaux humides - réseaux secs - risque inondations.

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. g) Compatibilité du projet avec les documents d'échelon supérieur  compatibilité avec le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) rives du Rhône : le SCoT du bassin d'Annonay a fusionné avec celui des Rives du Rhône en 2013. Il est composé de 153 communes et compte 272 814 habitants au 1er janvier 2018. Cette fusion a engendré la révision de ce SCoT qui est actuellement en cours de réalisation Le Scot du bassin d'Annonay n'ayant pas été arrêté et approuvé avant sa fusion avec le SCoT des Rives du Rhône, et ce dernier étant toujours en cours de révision, la compatibilité du projet avec le SCoT ne peut pas être étudiée.

 Compatibilité avec les documents d'urbanisme de la commune d'Annonay : Le PLU d'Annonay est en cours d'approbation. Le Plan d'Occupation des Sols étant caduque, c'est le Règlement National d'Urbanisme (RNU) qui définit les règles d'occupation du sol pour chaque parcelle de la commune. Le projet de deuxième papeterie est compatible avec la partie réglementaire du code de l'urbanisme concernant le RNU. Ce projet est donc également compatible avec le RNU.

 Compatibilité du projet avec les plans de gestion des risques (PPR) : L'étude montre que le projet de deuxième papeterie sur le site de Pupil est compatible avec d'une part le PPRI d'Annonay et d'autre part avec le PGRI (Plan de Gestion du Risque Inondation) Rhône- Méditerranée.

 Compatibilité du projet avec le SDAGE Rhône Méditerranée 2016 – 2021 : Les installations de MP Hygiène et le projet de deuxième papeterie est tout à fait en accord avec le SDAGE Rhône-Méditerranée.

 Contrat de rivière : Le contrat de rivière et un accord technique et financier allant de cinq à sept ans entre une intercommunalité fédérant toutes les communes du bassin versant d'une rivière et les financeurs. Ce contrat est précédé d'études détaillées sur la qualité de l'eau, les rejets, les caractéristiques morphologiques de la rivière, le cheptel piscicole, les problèmes d'inondation, etc… La rivière Deûme a fait l'objet de la mise en œuvre d'un contrat de rivière animé par le Syndicat des Trois Rivières entre 2004 et 2011. Ce contrat comporte cinq objectifs principaux : l'amélioration de la qualité des eaux - la diminution des risques d'inondations - la restauration et la mise en valeur des cours d'eau - l'amélioration de la vie piscicole - la sensibilisation des différents acteurs sur le thème de l'eau. Un second contrat est en cours d'élaboration.

 Compatibilité avec le schéma régional climat-air-énergique : Les techniques et les technologies mises en œuvre sur le site de MP Hygiène (installation d'une nouvelle chaudière plus performante fonctionnant au gaz naturel), la déclaration des émissions de gaz à effet de serre, ainsi que la surveillance des rejets de l'installation sont des facteurs importants qui rendent le projet compatible avec le (SCRAE) Schéma Régional Climat des Energies Rhône-Alpes.

 Compatibilité avec les Plans de Gestion des Déchets :

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Les objectifs de ce plan sont :  la réduction de 7 % des Déchets Ménagers et Assimilés (DAE)  la stabilisation de la réduction des quantités de DAE (déchets des activités économiques) produites d'ici 2020  objectif identique à l'objectif précédent pour les déchets issus du BTP

Au regard des mesures prises et des quantités de déchets rejetés par MP Hygiène, la gestion des déchets sur le site de MP Hygiène est conforme aux dispositions des plans mis en œuvre à l'échelle nationale et régionale.

. h) Raisons du choix effectué et solutions de substitutions raisonnables envisagées MP Hygiène a choisi la région d'Annonay et en particulier le site de Pupil pour des raisons historiques, logistique, économiques et environnementales qui peuvent se décliner la façon suivante :  ce site est situé à proximité des autres sites de production de MP Hygiène  il est implanté au bord d'un cours d'eau et dispose d'un réseau gaz et d'une alimentation électrique suffisante pour répondre aux besoins de la transformation et de la fabrication de papier  il est situé dans un bassin d'emploi disposant d'une main-d’œuvre qualifiée dans le secteur de la papeterie  il s'inscrit dans le cadre de la réhabilitation du site mené par Annonay Rhône Agglo après la mise en sommeil des activités de Canson depuis une dizaine d'années  le site accueille des activités papetières depuis le XVIe siècle. Depuis toutes ces années, il est supposé que l'environnement du site a eu le temps de s'adapter aux nuisances de l'activité papetière qui à l'époque étaient bien plus polluantes et ne bénéficiaient pas des mêmes solutions de traitement qu’aujourd'hui.

Les solutions de substitution envisagée : L'implantation de la deuxième machine ne peut pas s'effectuer au sein des bâtiments existants pour des raisons de disponibilité, de contraintes structurelles sur les bâtiments et de logique industrielle. La seule possibilité est d'utiliser les anciens bâtiments Canson situés en bordure de la Deûme en maîtrisant les risques d'inondations. C'est pour cela que le projet est prévu d'être implanté sur une plate-forme sur pilotis permettant d'accueillir le futur bâtiment qui sera créé en lieu et place des anciens bâtiments Canson. Par ailleurs, aucun autre site ne permettrait de pouvoir bénéficier d'économies d'échelle (prélèvements d'eau, soutien d'étiage, station d'épuration, utilités gaz, zone industrielle, etc…). Il n'existe donc pas de solution de substitution raisonnable.

. i) Installations IED : Suite à la transposition dans le droit français de la directive européenne 2010/75/EU, dite directive IED (Industrial Emissions Directive), par le décret n°2013-75 du 2 mai 2013, l'article R515-58 du Code de l'Environnement obligent les installations classées des rubriques 3000 à 3999 à respecter les prescriptions de la directive. La demande d'autorisation ou les pièces jointes doivent comprendre une comparaison du fonctionnement de l'installation projetée avec les meilleures techniques existantes. Le dossier d'étude comporte donc une analyse de ce projet en le comparant aux meilleurs techniques.

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La synthèse bibliographique a, dans un premier temps, mis en évidence la compatibilité du site d'implantation de la future papeterie et des locaux de stockage avec un usage futur de type industriel.

Il est noté que le principal impact des activités passées et actuelles correspond à la présence de métaux dans les sols.

Le dossier préconise qu'en l'absence d'indices organoleptiques, au vu des faibles concentrations pour les composés organiques dans les sols investigués, et en raison de l'absence de nappe superficielle et d'usage des eaux souterraines identifiées, aucun programme de surveillance d'investigations complémentaires n’est préconisé.

Lors de tous travaux d'aménagement, le Maître d'Ouvrage prendra toutes les précautions d'usage (caractérisation, sécurisation) en cas d'éventuelles découvertes suspectes ou inhabituelles d'un point de vue environnemental (ouvrages enterrés de stockage, sols odorants, strates d'aspect non sain, etc…), notamment en termes de gestion des terres avec élimination au centre autorisé si nécessaire. La protection des travailleurs sera également prise en compte. La qualité des matériaux et sols extraits devra être compatibles avec la filière d'élimination retenue.

. j) Conditions de remise en état du site en fin d'exploitation Conformément aux articles R512-39-1 à R512-39-3 du Code de l'Environnement et à l'arrêté d'autorisation d'exploiter de MP Hygiène, dans le cas où l'installation serait mise à l'arrêt définitif, l'exploitant doit notifier au préfet la date de cet arrêt trois mois au moins avant celui-ci.

L'exploitant doit notamment indiquer les mesures prises ou prévues pour assurer la mise en sécurité du site comprenant :  l'évacuation ou l'élimination des produits dangereux et des déchets présents sur le site  les interdictions et limitations d'accès au site  la suppression des risques d'incendie et d'explosion  la surveillance des effets de l'installation sur son environnement

La remise en état sera appuyée par un mémoire de cessation d’activité indiquant l'état du site et les mesures prisent ou à prendre pour remettre en état ce site en fin d’exploitation, ceci en fonction du choix des usages futurs retenus..

Les principales étapes du processus seront les suivantes :  analyse des risques et des nuisances potentielles  nettoyage, décontamination et démantèlement des installations  élimination des gravats et matériaux de destruction ainsi que des matières dangereuses  réhabilitation des sols et gestions des sols pollués

. k) Récapitulatif des dépenses prévues pour la protection de l'environnement : Les dépenses prévues pour la protection de l'environnement s'élèvent à :  environ 800 000 € en investissement (diagnostic des odeurs et modélisation, isolation acoustique, agrandissement de la STEP (station d'épuration des eaux usées), nouvelle chaudière, gestion du barrage de Chantecaille)

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 et à environ 200 000 € en frais de fonctionnement (maintenance des équipements, consommables, formations, études des contrôles réglementaires)

. l) Auteurs des études et analyse des méthodes utilisées Les études ont été organisées par la société CAPSE.

Les méthodes et les mesures utilisées dans le cadre de cette étude ont été choisies dans l'objectif de caractériser le plus finement possible les impacts éventuels engendrés par le fonctionnement des installations de MP Hygiène. Le dossier d'étude précise des méthodes utilisées pour les études suivantes :  habitats naturels, faune, flore  environnement sonore  environnement olfactif  évaluation du risque sanitaire

o 4-2-2-D Etude de dangers

. a) Introduction L'étude de dangers a pour but de caractériser, analyser, évaluer, prévenir et réduire les risques liés aux installations et s'articule autour des éléments principaux suivants :  la description de l'environnement et des intérêts à protéger  l'identification et la caractérisation du potentiel de dangers à l'intérieur et à l'extérieur du site étudié, en situation d'exploitation accidentelle ou dégradée (dangers liés à l'environnement, dangers liés aux produits mis en œuvre, dangers liés aux équipement et opérations, etc...)  l'étude de l'accidentologie et l'organisation du retour d'expérience  la réduction du potentiel de dangers (diminution des inventaires, modérations des conditions opératoires, simplification des procédés, etc…)  L'analyse des risques qui intègre l'analyse préliminaire des risques puis l’étude détaillée des scénarios menant à des phénomènes dangereux sortant des limites du site ou susceptibles de générer des effets dominos  l'étude de réduction des risques visant à supprimer les causes des événements redoutés ou en réduire la probabilité d'occurrence ou en réduire les effets par le choix de moyens prenant en considération les pratiques et techniques disponibles dans des conditions économiques acceptables  la caractérisation et le classement des phénomènes dangereux

Cette étude de dangers apporte les informations permettant :  à l’exploitant de démontrer la sûreté de fonctionnement des systèmes, installations et organisations en s'appuyant sur les mesures internes de prévention, de protection et d'intervention assurant la maîtrise des risques à la source  aux autorités compétentes de définir les zones de maîtrise de l'urbanisation autour du site et les mesures d'intervention externe en cas de sinistre  à l'exploitant et aux autorités compétentes d'informer les populations sur les risques encourus

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En référence à l'article L181-25 du Code de l'Environnement, le contenu de l'étude de dangers doit être en relation avec l'importance des risques engendrés et leurs conséquences prévisibles en cas de sinistre sur les intérêts visés par l'article L511-1 du Code de l'Environnement.

. b) Description de l'environnement et des intérêts à protéger

La photo ci-dessous présente l'environnement et les intérêts à protéger situés à proximité du site de MP Hygiène.

Les immeubles d'habitations les plus proches du site sont situés à un peu plus de 50 m au nord- est (repère 2 sur la photo). D'autres habitations se trouvent à 100 m au sud-est (repère 1), à 120 m au nord-est (repère 3), à 150 m nord-est (repère 10) et à 200 m au nord qui est une habitation attenante au centre équestre (repère 4)

Les établissements recevant du public (ERP) les plus proches de MP Hygiène sont repérés dans le tableau ci-dessous :

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À ce tableau il faut ajouter le Pôle entrepreneurial de Vidalon qui est situé au niveau du repère 11 de la photo précédente. Il s'agit d'un immeuble de bureaux.

Services publics : le centre d'incendie et de secours d'Annonay Rhône Agglo se situe en contrebas du site de MP Hygiène (voir repère 19). Ce centre dispose d'un parc en matériel roulant d'environ 15 engins.

Voies routières : A proximité de MP Hygiène on peut recenser trois voies routières :  la rue Mathieu Duret (repère 14) qui débouche sur l'impasse François Miribel qui dessert le site MP Hygiène  la route départementale D121 (repère 15) qui est situé à 300 m au sud-est de MP Hygiène et qui est une voie routière de grande circulation  une véloroute ou voie verte (repère 18) qui emprunte les berges de la Deûme.

Voies ferrées : aucune voie ferrée ne passe aux alentours du site de MP Hygiène. L'ancienne voie ferrée qui passait sur un viaduc est située à environ 200 m au nord-est de MP Hygiène (repère 6)

Voies navigables : aucune voie navigable n'est située à proximité des installations de MP Hygiène

Voie aérienne : le site aérien le plus proche est situé à Saint Rambert d’Albon, c'est-à-dire à plus de 7 km à l'est d’Annonay

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. c) Identification et caractérisation des potentiels de dangers

La notion de danger définit une propriété intrinsèque à une substance (butane, chlore…), à un système technique (mise sous pression d'un gaz, …), à une disposition (élévation d'une charge), à un organisme (microbes), etc… de nature à entraîner un dommage sur un élément vulnérable. Sont rattachés à la notion de "danger" les notions d'inflammabilité ou d'explosivité, de toxicité, de caractère infectieux, etc… inhérents à un produit ainsi que celle d'énergie disponible (pneumatique ou potentielle) qui caractérisent le danger.

Le potentiel de danger se définit comme étant un système (naturel ou créé par l'homme) ou une disposition adoptée et comportant un ou plusieurs dangers. Dans le domaine des risques technologiques, un potentiel de danger correspond à un ensemble technique nécessaire au fonctionnement du processus envisagé.

Les potentiels de dangers liés à l'environnement naturel sont :  la foudre  les séismes  les conditions météorologiques  les mouvements de terrain  les feux de forêt  les ruptures de grands barrages

Les potentiels de dangers liés aux activités humaines sont :  les activités industrielles externes au site  les transports de matières dangereuses  les actes de malveillance

La liste des potentiels de dangers retenus dans l'analyse des risques sont synthétisés dans les tableaux ci-après :

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. d) Étude de l'accidentologie

L'étude de l'accidentologie est souvent très riche en enseignements et permet d'étayer l'analyse des risques. Elle fournit notamment de nombreuses informations sur :  la nature des événements pouvant conduire à la libération de potentiels de dangers  les conséquences potentielles d'un événement redouté  la pertinence des barrières de sécurité qui peuvent prévenir, détecter ou contrôler l'apparition d'un phénomène dangereux ou réduire les conséquences

Les phénomènes dangereux relevés au cours de l'analyse de l'accidentologie sont essentiellement, par ordre d'importance :  l'inflammation de matières combustibles (incendie du stock de papiers, feux de nappes d'alcool) pouvant être suivies d'une pollution des eaux superficielles  le déversement de produits lors des opérations de dépotage ou de surdosage dans les eaux de process (pollution de cours d'eau)  explosion de poussières (extraction des poussières de papier), de gaz (chariots automoteurs, chaufferies) ou de produits inflammables (GRV d'alcool)  mélange de produits incompatibles  dégagement de gaz toxiques dans les fosses ou autres espaces confinés suite à un manque d'entretien ou un arrêt prolongé des installations

A l’échelle du site, deux accidents sont survenus. Ils ont concerné l'unité savons. Lors du premier accident, une erreur de raccordement a été à l'origine d'un déversement de savons dans la Deûme. Des mesures ont été prises par la suite pour prévenir les risques et éviter que des accidents similaires ne se reproduisent. Une correction sur le réseau a été effectuée pour le raccorder à la station d'épuration. Concernant le deuxième accident, la quantité de savons libérés dans la station étant trop importante par rapport à la capacité de la station, un déversement de savons s'est produits dans la station d'épuration de MP Hygiène. Le mode opératoire alors été revu et le personnel a été sensibilisé.

. e) Analyse des risques :

Le risque est la combinaison de la probabilité d'un événement et de ses conséquences (ISO/CEI 73). Le risque est également la combinaison de la probabilité d'un dommage et de sa gravité (ISO/CEI 51).

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L'étude analyse dans le détail les événements redoutés (ER) et les phénomènes dangereux associés. Le tableau ci-après présente les conclusions de cette étude. Chaque élément redouté porte un numéro qui est repris dans la matrice de criticité qui figure en conclusion de cette étude.

En conclusion de cette étude d'analyse des risques, la grille de criticité dite MMR ci-après présente les événements redoutés associés au couple Probabilité/Gravité. Pour mémoire, il est rappelé qu'une matrice des risques est un outil qui permet de calculer le niveau de criticité d’un risque. Cette matrice peut être mise en place soit dans le cadre d’un projet dont les risques doivent être évalués, soit dans le cadre d’une analyse des risques actuels d’une entreprise en vue de les maîtriser. Lors du calcul de la criticité d’un risque, il convient de prendre en considération des éléments de calcul comme :

 Le niveau de gravité du risque ;

 La fréquence d’exposition ;

 La probabilité d’apparition ;

 Le mode de fonctionnement ;

 Les moyens de prévention et/ou de protection mis en place.

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Ce tableau indique le niveau de gravité et le niveau de probabilité de tous les évènements redoutés (ER) retenus dans cette étude et qui sont listés dans le tableau de la page précédente.

Aucun événement redouté n’est situé dans une zone à risque élevé au risque intermédiaire de la grille de publicité dite MMR (case rouge et jaune respectivement).

. f) Méthodes et moyens d'intervention en cas d'accident :

Ce chapitre décrit de façon succincte le mode d'intervention et les moyens disponibles en cas :  d’incendie  de déversement accidentel de produits dangereux

. g) Etudes de réduction des risques - Conclusion :

Les diverses analyses menées dans cette étude de dangers ont permis d'identifier les potentiels de dangers, d'analyser les risques des installations et d'étudier dans le détail les principaux scénarios d'accidents susceptibles de se produire sur le site. Les différentes mesures qui sont prises pour maîtriser les risques ont également été exposées.

À l'issue de l'analyse des risques et après prise en compte des mesures de prévention et de protection existantes, aucun événement redouté n'est situé dans une zone à risque élevé ou à risque intermédiaire dans la grille de criticité dite MMR.

Toutes les mesures de prévention et de protection techniquement et économiquement réalisables ont été prises par MP Hygiène afin de maîtriser les risques. Les mesures de maîtrises de risques sont jugées satisfaisantes et ne nécessitent pas d'études complémentaires de réduction des risques.

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4-2-3 : Addendum au dossier de demande d'autorisation environnementale

o 4-2-3-A Objet du document

Ce document rappelle en préambule que la société MP Hygiène exploite sur les communes d'Annonay et de Davézieux trois sites qui lui permettent d'exercer ses activités de confection de papier d’essuyage, de savons et de gels hydro-alcooliques. En 2012, elle s'est dotée d'une première machine à papier pour un investissement de 30M€. Cet équipement a eu pour objet de sécuriser ses approvisionnements en bobines mères et assurer le contrôle qualitatif. La capacité de production est actuellement insuffisante et c'est pour cela que MP Hygiène souhaite s'équiper d'une deuxième machine. Cet investissement évitera d’importer des bobines mères d’Italie. Ce projet représente un investissement de 20M€. Il devrait permettre également de créer environ 50 emplois répartis sur les trois sites de l'agglomération d'Annonay. La faisabilité du projet nécessite que cette machine soit implantée sur le même site que la première, c'est-à-dire sur le site de Pupil.

Le dossier de Demande d'Autorisation a été déposé le 20 juillet 2018.

Le 13 septembre 2018, la préfecture a émis des remarques. Ce rapport de l'inspection des installations classées est présenté en annexe 18 de ce rapport d'enquête.

Cet addendum daté du 20 novembre 2018 et qui est résumé ci-après a pour objectif de répondre à toutes les questions formulées par l'inspection des installations classées.

o 4-2-3-B Station de traitement des eaux de process

La station d'épuration est actuellement autorisée à rejeter un débit moyen mensuel de 40 m3/h. Lors de la conception de la station, une marge a été prise en compte. La capacité d'accueil est de l'ordre de 50 m3/h. Le débit moyen rejeté par les deux papeteries a été évalué à 48m3/h. Si sa capacité le lui permet, la station de traitement pourrait accueillir les rejets provenant des deux installations. Dans le cas où la station ne serait pas en capacité de le faire, MP Hygiène proposera d'augmenter la capacité d'accueil de l'actuelle station de traitement en rehaussant le bassin de traitement biologique et en ajoutant deux flottateurs en élévation au-dessus des flottateurs existants. Le premier sera situé en amont du traitement biologique et l'autre en aval.

o 4-2-3-C Classement au titre de la nomenclature ICPE

Les activités et les installations de MP hygiène, visées par la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l'Environnement, sont listées sur un tableau figurant sur cet addendum. Le tableau corrigé prend en compte les remarques de l'inspection des ICPE et les récents changements de la nomenclature sur la rubrique 2910 (modifiée par le Décret n° 2018-704 3 août 2018.

o 4-2-3-D Rubrique IOTA (Installations Ouvrages Travaux ou Activités ayant une incidence sur l’eau

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Le document « addendum » présente un tableau de classement des IOTA actualisé qui respecte la loi sur l'eau en son état actuel. Il actualise en particulier l'état des installations après les modifications apportées.

o 4-2-3-E Étude d'impact

. a) Émissions atmosphériques

En fonctionnement normal, la future chaudière de l'unité de fabrication alimentera les deux papeteries. La chaudière actuelle sera conservée en tant que chaudière d'appoint (maintenance de la nouvelle chaudière, phase de démarrage, etc…) Elle ne fonctionnera donc que de manière ponctuelle.

Selon l'Arrêté du 3 août 2018 relatif aux prescriptions générales applicables aux Installations Classées pour la Protection de l'Environnement soumises à déclaration au titre de la rubrique 2910 applicables à compter du 20 décembre 18 :  la vitesse d'éjection des gaz de combustion en marche continue maximale est au moins égale à 5m/s  pour une installation déclarée avant le 1er janvier 2014, les valeurs limites d'émission seront de 150 mg/Nm3 de NOx.

Les données issues du rapport des mesures de rejets de substances à l'émission dans l'atmosphère datant du 25 janvier 2018 montrent que l'installation se situe en dessous de ces seuls (68,9 mg/m30 eq. NO2 pour une vitesse des gaz de 3,5 m/s)

Une surveillance des rejets continuera d'être effectuée. Cette surveillance sera basée sur les valeurs limite de l'arrêté.

. b) Impact des effluents liquides

Le document « addendum » présente un tableau de calculs des flux d'émission moyens et maxi d'effluents liquides.

Sur ce tableau, les valeurs limites estimées sont issues de l'arrêté préfectoral de 2016. Les concentrations moyennes restent inférieures aux valeurs limites fixées par l'arrêté pour tous les paramètres. Concernant les flux moyens et maxi, un doublement de la production demandera une augmentation des valeurs limites des flux pour certains paramètres (MES, Azote et phosphore). Cette augmentation des flux autorisés n'est pas nécessaire pour les autres paramètres (MES, DBO, AOX).

En conclusion, on remarque que pour la plupart des paramètres, en doublant la production, on ne demande pas le doublement du rejet autorisé.

. c) Eaux pluviales

Un dessableur séparateur d'hydrocarbures est installé sur le site pour traiter les eaux pluviales polluées provenant du bâtiment de la machine à papier 1 et des voiries annexes. Il traite un débit nominal de 65 l/s pour les liquides légers de densité inférieure à 0,85 et accepte un débit de pointe de 325l/s. Le séparateur est dimensionné pour rejets en hydrocarbures libres inférieurs à 5 mg/l dans les conditions d'essai de la norme NF EN 858-1.

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Le volume du débourbeur est calculé de manière à obtenir une charge hydraulique superficielle inférieure à 50 m/h, dont le volume utile est de 200 l par TN, soit de 6,5 m3. Le volume du séparateur est protégé par un système d'obturation automatique situé sous l'accès aval.

Un tableau présente les caractéristiques des rejets actuels dans la Deûme.

Des études complémentaires pour vérifier le positionnement des autres rejets (notamment ceux du bâtiment de transformation) sont actuellement en cours de réalisation. Concernant le futur projet pour le bâtiment de la MAP2, il est envisagé d'instaurer 2 points de rejets, c’est-à-dire un à chaque extrémité du bâtiment pour acheminer les eaux pluviales vers la rivière.

. d) Évaluation des consommations d'eau

Ce chapitre présente un tableau qui reprend les données nécessaires pour faire ressortir l'impact net des consommations d’eau sur la rivière. Ce tableau précise en fonctionnement normal et en fonctionnement en situation de maintenance les éléments suivants :  débits moyens prélevés au niveau de la Deûme  la consommation moyenne MPH  les débits moyens restitués  l'apport du barrage de Chantecaille  la quantité nette prélevée dans la Deûme

o 4-2-3-F Étude de dangers

Les remarques effectuées sur l'étude de Dangers sont traitées dans les parties ci-dessous au niveau de :  l'évaluation de l'intensité des effets d'une explosion dans la nouvelle chaufferie  les méthodes et moyens d'intervention accident

. a) Évaluation de l'intensité des effets d'une explosion de la nouvelle chaufferie

La modélisation des effets d'une explosion de la nouvelle chaufferie vient modifier le chapitre 6.10 de l'Etude de Dangers remises dans le DDAE (Dossier de Demande d’Autorisation Environnementale). À noter que l'évaluation du risque d'explosion de l'ancienne chaufferie reste la même. Le scénario retenu pour la nouvelle chaufferie est le même que celui de la chaufferie existante, c'est-à-dire l'inflammation d'une ATEX (Atmosphère Explosive) contenue dans le local de la chaudière. Au niveau cinétique, une explosion est considérée comme rapide. Compte tenu des résultats obtenus, l’explosion de la nouvelle chaufferie est cotée au niveau 1 c'est-à-dire moins d'une personne exposée au SEI (Seuil des Effets Irréversible) et aucune aux SEL (Seuil des Effets Létaux) et SELS (Seuil des Effets Létaux Significatifs). Ce classement correspond à un niveau de gravité qualifiée de modéré selon la matrice MMR.

Selon la probabilité d'occurrence et la gravité du phénomène dangereux déterminées précédemment, le risque est coté en C1 sur la matrice MMR pour la nouvelle chaufferie, c’est-à-dire un niveau identique à celui de la chaufferie existante (probabilité rare et niveau de gravité modéré).

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. b) Méthodes et moyens d'intervention en cas d'accident Cette partie apporte des précisions sur le chapitre traitant de l'Etude de Dangers dans le DDAE (Dossier de Demande d’Autorisation d’’Exploitation).

Il est en particulier mentionné que :

 Il est proposé de mettre en place des installations d’émulseurs polaires pour défendre la réserve d'éthanol implantée sur le site  le site dispose actuellement d'un réseau incendie sprinklé sur l'ensemble des bâtiments avec une réserve d'eau de 1450 m³ pour les bâtiments de fabrication et stockage des papeteries et une réserve d'eau de 526 m³ pour les bâtiments de transformation. La cuve de sprinklage ainsi que le système de pomperie déjà présents sur le site sont dédiés aux bâtiments de fabrication de la machine à papier existante. Ils seront raccordés aux futures installations de la nouvelle papeterie  MP Hygiène est doté actuellement de trois poteaux incendie situés au nord du site, au centre et au sud avec un débit de 150 m³/h pour répondre aux besoins en eau. Les débits des deux premiers poteaux ne sont pas connus à ce jour, mais des mesures seront prochainement réalisées. Pour le moment on retient un débit de 60 m³/h pour ces poteaux.  Le volume cumulé des trois poteaux n'est peut-être pas assez important pour répondre aux besoins du site. Il est proposé d'installer, si nécessaire, des prises d’aspiration symétriques tournantes près de la station d'épuration pour pomper l'eau du barrage situé au-dessus du site. Ces prises d'aspiration seront reliées par une canalisation au barrage. Actuellement une canalisation relie le barrage à la machine à papier pour l’alimenter en eau brute lorsque l'approvisionnement par la Deûle n'est pas suffisant. Il est donc proposé d'effectuer un piquage sur cette canalisation et de raccorder les prises d'aspiration à ce dispositif. Bien sûr, cette installation sera conforme au règlement départemental de défense extérieure contre l'incendie(RDDECI).

Enfin, le document addendum précise les évolutions projetées afin de dimensionner correctement les volumes à mettre en rétention.

5 AVIS DES SERVICES DE L’ÉTAT ET OBSERVATIONS DU PUBLIC

5 - 1 Avis de l’INAO (Institut National de l’Origine et de la Qualité) – DREAL Auvergne-Rhône-Alpes (Annexe 19)

Ce courrier est daté du 3 août 2018 :  L’INAO formule 3 observations positives pour la réalisation du projet :  Le projet est situé sur un site déjà existant (emplacement des anciens bâtiments de l’usine Canson)  Il est classé en zone Ulp et du PLU autorisant l’accueil de ce type d’activité  Le projet n’impacte pas de zone agricole

L’INAO n’a pas d’autres remarques à formuler.

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5 – 2 Courrier de la DREAL du 13 septembre 2018 (annexe 18) Ce courrier est un rapport de l’inspection des installations classées de la DREAL Auvergne – Rhône-Alpes qui aborde les points suivants :

 Recevabilité de la demande et éventuelles propositions :

Le dossier de demande est jugé complet, mais le dossier unique est jugé non recevable . Il est donc demandé d’apporter des compléments à fournir sous 3 mois sous peine de rejet de la demande. Les motifs de cette non-recevabilité sont résumés ci-après.

 Identification des compléments à fournir par le pétitionnaire :

o Station de traitement des eaux usées : L'augmentation des rejets nécessite une augmentation de la capacité de traitement qui passe par l'implantation d'un bassin supplémentaire. Il convient au minimum de fournir les options à l'étude pour l'implantation de ce bassin.

o Tableau des activités classées : Le classement des installations visées par la rubrique 2910 doit être modifié car les deux brûleurs des machines à papier ne relèvent pas de cette rubrique car il s'agit de générateurs de chaleur directs visés par la rubrique papeterie. Ces installations relèvent du régime de la déclaration.

o Rubriques IOTA (Installations, Ouvrages, Travaux ou Activités ayant une incidence sur l’eau) : Le prélèvement dans la Deûme représente 2,46% du débit d’étiage. Le prélèvement relève de la déclaration sous la rubrique 1.2.1.0. Par ailleurs la surface soustraite dans le cours d'eau par le projet est de 530 m². Celui-ci relève donc du régime de la déclaration sous la rubrique 3.2.2.0-2. Ces deux rubriques doivent être visées.

o Etude d’impact :

- Emissions atmosphériques : L'ancienne chaudière est maintenue en place. Si son usage n'est pas seulement en secours, mais utilisée en complément de la nouvelle chaudière, ses caractéristiques et ses rejets doivent être pris en compte.

- Impact des effluents liquides : Les flux d'émission proposés (tableaux 33,36,37 et 40) et le débit du rejet demandé ne permettent pas au niveau de certains paramètres de respecter les concentrations limites imposées par la réglementation. Les flux d'émission proposés, qui sont doublés par rapport à l'autorisation actuelle, ne permettent pas de valoriser les améliorations obtenues sur la machine déjà en place et qui seront confirmées sur la future machine. Des nouveaux flux moyens et maxi plus cohérents et tenant compte de la réduction des émissions développée sur la machine en place et qui sera mise en œuvre sur la machine doivent être proposés.

- Eaux pluviales : La quantification des eaux pluviales collectées et le dimensionnement des ouvrages associés doivent être fournis. Par ailleurs, un seul point de rejet est indiqué. Ses coordonnées GPS doivent être précisées. Il convient

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également de vérifier s'il n'existe pas d'autres points de rejet. Si c'est le cas, il faudra préciser leurs coordonnées.

- Consommation d’eau : L a fourniture d'un tableau indiquant les périodes de l'année, les débits prélevés et restitués ainsi que les quantités apportées par le barrage est faisant ressortir clairement l'impact net sur la rivière ajouterait à la compréhension.

o Etude de dangers :

- L'évaluation de l'intensité des effets d'une explosion de la nouvelle chaufferie doit être fournie

- Moyens d’intervention : Des moyens d'extinction adaptés pour défendre la réserve d'éthanol doivent être proposés. Il sera également nécessaire de préciser si la protection des nouveaux locaux de production et de stockage par sprinklage sera réalisée par les dispositifs déjà en place ou si des nouveaux équipements seront installés Par ailleurs le débit total sur les trois poteaux incendies doit être fourni. Il sera également nécessaire d'analyser les différentes hypothèses permettant d'obtenir une rétention des eaux d'incendie d'un volume total de 2205 m³.

Le Pétitionnaire a répondu à toutes les questions formulées par la DREAL en réalisant un complément d’étude « Addendum au dossier de demande d’autorisation environnementale ». Ce document a été mis à disposition du public pendant toute la durée de l’enquête

5 – 2 Avis des Conseils Municipaux des 7 communes concernées par l’enquête :

 Commune d’Annonay : à l’occasion de la réunion du conseil municipal du 25 mars 2019, et par un vote de 27 voies pour, 1 vote contre et 2 abstentions, les élus d’Annonay ont donné un avis favorable au projet présenté par MP Hygiène (voir annexe 20). Il est demandé toutefois : o que toutes les mesures soient prises par MP Hygiène pour que les installations aient le moins de conséquences possibles sur la température de la Deûme afin de préserver l'écosystème o que le projet préserve au mieux le niveau d'étiage, en particulier en été o que MP Hygiène prenne toutes les mesures nécessaires pour que cette nouvelle activité n'implique pas de nuisances sonores pour les riverains et qu'elle respecte la loi  Commune de Boulieu : à l’occasion de la réunion du conseil municipal du 6 mars 2019, et par un vote à l’unanimité, les élus de la commune de Boulieu-les- Annonay ont donné un avis favorable au projet présenté par MP Hygiène, projet qui fait l’objet de la présente enquête (voir annexe 21).

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 Commune de Davézieux : à l’occasion de la réunion du conseil municipal du 18 mars 2019, et par un vote à l’unanimité, les élus de la commune de Davézieux ont donné un avis favorable au projet présenté par MP Hygiène, projet qui fait l’objet de la présente enquête (voir annexe 22).  Commune de Peaugres : à l’occasion de la réunion du conseil municipal du 7 mars 2019, et par un vote à l’unanimité, les élus de la commune de Peaugres ont donné un avis favorable au projet présenté par MP Hygiène, projet qui fait l’objet de la présente enquête (voir annexe 23).  Commune de Savas : à l’occasion de la réunion du conseil municipal du 11 mars 2019, et par un vote à l’unanimité, les élus de la commune de Savas ont donné un avis favorable au projet présenté par MP Hygiène, projet qui fait l’objet de la présente enquête (voir annexe 24).  Commune de Saint-Clair : à l’occasion de la réunion du conseil municipal du 8 avril 2019, et par un vote de 14 voix pour et 1 abstention, les élus de la commune de Saint-Clair ont donné un avis favorable au projet présenté par MP Hygiène, projet qui fait l’objet de la présente enquête (voir annexe 25).  Commune de Vernosc-les-Annonay : à l’occasion de la réunion du conseil municipal du 8 avril 2019, et par un vote à l’unanimité des élus présents de la commune, ces derniers ont donné un avis favorable au projet présenté par MP Hygiène, projet qui fait l’objet de la présente enquête (voir annexe 26).

5 - 3 Inventaire des observations et demandes du Public

 Observations orales formulées au Commissaire Enquêteur à l’occasion des permanences et courriers remis à l’occasion de ces permanences:

- Permanence du 11 mars 2019 :  M. Kara a formulé et développé devant le Commissaire Enquêteur les observations qu’il a rédigées le même jour sur le registre (voir paragraphe ci-après « observations consignées sur le registre »). Il est venu rencontrer le Commissaire Enquêteur afin de venir l’informer sur les nuisances sonores qu’il subissait. Ses propos sont donc résumés au niveau des observations qu’il a rédigées sur le registre.

- Permanence du 20 mars 2019 :  3 riverains sont venus rencontrer le Commissaire Enquêteur : M. Rommens Bruno, M. Guillet Morgan et M. Kara (pour la 2ème fois pour M. Kara) pour faire part des désagréments liés à la pollution sonore. Ils ont résumé leurs propos sur le registre et ils ont échangé sur les moyens de réduire les nuisances sonores. M. Kara a apporté également un article du journal "LE REVEIL" en date du 20 mars 2019 (voir annexe 27). Le titre de cet article est : "Des riverains crient leur colère". Dans cet article, ces riverains demandent à ce que les nuisances sonores soient maitrisées et fassent l'objet de vérifications par des autorités compétentes. Il ne refusent pas l'agrandissement de cette usine. Par ailleurs, ces 3 riverains ont pour projet de créer un collectif afin de permettre des échanges constructifs et réguliers avec MP Hygiène.

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- Permanence du 28 mars 2019 :  M. Kara est venu rencontrer le Commissaire Enquêteur pour lui apporter 2 articles de journaux en date du 27 mars 2019 :

o article du journal "Le réveil du Vivarais" (voir annexe 28) qui aborde l'impact du projet sur le milieu aquatique. A l'occasion de la dernière réunion du Conseil Municipal d'Annonay, l'étude est contestée par plusieurs élus. Le Président du Syndicat des Trois Rivières, aborde l'impact important sur le milieu aquatique en raison notamment de l'élévation de la température de l'eau donc de l'impact sur le milieu aquatique et cela en particulier l'été. Cet élu a également déclaré qu'il serait judicieux d'augmenter la capacité du barrage du Ternay afin d'augmenter le débit et permettre à d'autres industriels de continuer à prélever de l'eau dans la Deûme. Un autre élu qui est contre ce projet aborde également la question du bruit. Enfin un 3ème élu (de l'opposition) reconnait le positif de ce projet qui permet la création d'emplois, mais reste tout de même d'un avis mitigé en raison de l'élévation de la température de l'eau de la Deûme. Cet article souligne que devant ce "vent de protestation", Mme la Maire a revu la rédaction de la délibération afin de tenir compte de ce qui avait été dit à l'occasion de ce Conseil Municipal.

o article du journal "Le Dauphiné Libéré" du 27 mars 2019 (voir annexe 29) qui aborde également les échanges qui ont eu lieu sur le projet à l'occasion du dernier Conseil Municipal.

 Mme Marcelle Gamon et M. Daniel Gery (riverains) sont venus rencontrer le Commissaire Enquêteur pour lui faire part de : o des nuisances sonores ressenties tout au long de l'année o de leur inquiétude sur le volume de la réserve d'eau. Cette réserve semble insuffisante pour accepter une 2ème machine en période estivale o L'entretien des berges de la réserve d'eau n'est pas assuré et présente des risques d'incendie o il serait nécessaire qu'il y ait plus d'échanges et de concertation entre MP Hygiène et les riverain Ces derniers créent actuellement un collectif

 M. Mesclon est venu confirmer les propos tenus dans le mail commun rédigé avec son voisin M. Ferlet en date du 23 mars 2019 (voir le paragraphe « Mails reçus » ci-dessous).

- Permanence du 2 avril 2019 :  M. Jean-Pierre Valette ( Président du Syndicat des 3 Rivières) et M. Guillaume Duffaud (Directeur de ce syndicat) ont remis au Commissaire Enquêteur les documents suivants : o Avis du Syndicat des Trois Rivières (annexe 30) o Carte du territoire d’intervention du Syndicat des Trois Rivières (annexe 31) o Plaquette de présentation des résultats de l’étude volumes maximums prélevables sur le territoire du Syndicat des Trois Rivières (annexe 32) o Courrier du Préfet de la Région Auvergne – Rhône-Alpes de notification des résultats de l’étude d’estimation des volumes prélevables globaux aux Préfets de l’Ardèche et de la Loire (annexe 33)

Le courrier du Syndicat des Trois rivières aborde les 3 thématiques suivantes qui ont été commentées par MM. Valette et Duffaut :

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o les risques d'inondation : le syndicat met en place un système d'alerte qui sera opérationnel en septembre prochain. Il permettra d'alerter les communes et les entreprises qui le souhaiteront sur les risques de crues. o le prélèvement sur le milieu : ce chapitre détaille les points du dossier d'étude qui sont contestés (ne répond pas à l’obligation de réduire de 20% les prélèvements d’eau dans la Deûme). Il est précisé entre-autre que ce projet est en contradiction avec la DCE et le SDAGE o l'aspect qualitatif : ce chapitre indique en particulier que : o la Directive Cadre sur l'Eau, à l'échelle de la masse d'eau, implique que la dégradation d'une masse d'eau d'un très bon état vers un bon état ou d'un bon état vers un état moyen n'est pas permise (voir ce qui est indiqué dans le tableau des pages 98 à 100 de l'étude d'impact). Le non respect de ces obligations constitue une infraction au sens de la directive cadre sur l'eau o l'application du principe de non-dégradation est requise dans le cadre de l'action réglementaire des polices de l'environnement (police de l'eau, des installations classées et de l'environnement) o le projet actuel n'est pas compatible avec la Directive Cadre Européenne sur l'Eau, le SDAGE Rhône Méditerranée et le Code de l'Environnement aux motifs explicités sur ce document (en particulier par eutrophisation du milieu aquatique) o les études, les analyses et les interprétations relatives à l’impact du projet sur la qualité des eaux de la Deûme sont réalisées en prenant en compte le module, c’est-à-dire le débit moyen interannuel de cette rivière, ce qui minimise les conséquences. Or, au niveau des milieux aquatiques, le Système d’Evaluation de l’Etat des Eaux (SEEE) a pour principe de classer le cours d’eau selon la période la plus déclassante, c’est-à-dire en période d’étiage. o L’évaluation des risques sanitaires doit être également réalisées en périodes de très basses eaux o Au niveau de l’aspect qualitatif, d’autres précisions sont à apporter au niveau de la note de calcul et de l’étude d’impact (voir pages 6 et 7 du courrier du Syndicat des Trois Rivières (annexe 30).

Les sujets qui sont abordés dans ce document et qui s’opposent à la réalisation du projet feront l’objet de questions posées au Pétitionnaire à l’issue de l’enquête et avant la rédaction des conclusions.

 Mme Françoise Marion et M. Léon Astic, habitant rue de Pourrat, sont venus rencontrer le Commissaire Enquêteur pour lui faire part des nuisances sonores qui perturbent leur bien-être et cela surtout la nuit. Ils demandent que les locaux actuels soient mieux isolés. Ils précisent qu'ils ne sont pas opposés à la réalisation de ce projet qui crée des emplois, mais veulent être épargnés par les nuisances sonores.

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- Permanence du 11 avril 2019 :

 M. Fraisse est venu remettre au Commissaire Enquêteur un courrier daté du avril 2019 (annexe 39) : Dans ce courrier, M. Fraisse fait part de son inquiétude de voir son environnement encore plus pollué au niveau sonore après la mise en services de la 2ème machine). Il constate actuellement un bruit intense qui ne s'arrête pas. Bruit subi tous les jours, même les dimanches. Il souhaite vendre sa ferme qui serait convertie en gîte. Mais la pollution sonore actuelle l'en empêche. Les visiteurs sont intéressés, mais ils repartent après avoir entendu ce bruit incessant. M. Fraisse précise qu'il n'est pas contre ce projet, mais il faut prévoir des murs anti-bruits.

 M. François Miribel est venu rencontrer le Commissaire Enquêteur pour échanger sur les courriers reçus et les observations faites par le public afin de préparer la rencontre programmée pour le 17 avril avec le commissaire Enquêteur qui lui remettra les questions posées à l’issue de l’enquête.

 M. Kara est venu également rencontrer le Commissaire Enquêteur pour lui indiquer que l’association des riverains « Association RIVIFA » avait été créée et déclarée en Préfecture le 7 avril 2019. Ce dernier en est le Président. L’article du journal le Dauphiné en date du 9 avril 2019 annonce la formation de cette association (annexe 34).

A cette occasion, M. Kara a remis une pétition (annexe 35) signée par 120 personnes qui habitent à proximité de MP Hygiène. Par cette pétition, le collectif de riverains proteste contre les nuisances sonores permanentes et les rejets atmosphériques sept jours sur sept et 24 heures sur 24. Des alertes ont déjà été formulées directement à l'entreprise, mais aucune suite n'a été donnée. La pétition signale que la DREAL se base seulement sur des données théoriques relevées aux abords de l'entreprise, mais ne prend pas en compte les nuisances réelles subies par les riverains. Cela doit évoluer en multipliant les points de contrôle ainsi que leur fréquence aux abords des maisons. Manifestement, le site n'a pas fait l'objet d'une isolation phonique efficiente. Cette pétition demande au commissaire enquêteur de faire réaliser tous travaux pour rendre aux riverains le cadre de vie qu'ils avaient auparavant. Les riverains demandent également d'être concertés régulièrement et écouter en tant qu'association de riverains au sujet de ces nuisances sonores et de ses rejets atmosphériques. Ce même jour, M. Kara a remis au Commissaire Enquêteur un courrier daté du 10 avril 2019 (annexe 36) par lequel l’association RIVIFA déclarait : o que l’association avait été créée en vue d’améliorer le cadre de vie des riverains o que le site de MP Hygiène installé en 2012 à la place des anciennes usines Canson est source de nombreux désagréments o que MP Hygiène déclarait que personne ne s’était plaint, ce qui est inexact. Mme Dargent avait écrit un courrier daté du 20 juin 2013 resté sans réponse (annexe 37) o que les démarches individuelles n’ont eu aucun effet o que les études sur le danger du bruit montrent ces nuisances sont une cause de souffrance, de fatigue et de stress o que les riverains s’interrogent sur les déclarations de l’entreprise qui affirme que les normes sont respectées alors que les riverains sont en souffrance. Comment ont été réalisées ces mesures de bruit ? o pourquoi sacrifier le voisinage qui subit de lourds préjudices : un gîte a dû fermer en raison du bruit et des habitation ne se vendent plus

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o l’association précise dans ce courrier qu’elle a répondu favorablement à la demande de MP Hygiène afin d’avoir des échanges constructifs o cette association souhaite que le Commissaire Enquêteur rende un avis défavorable, à moins que l’entreprise s’engage à procéder à une isolation phonique efficace de l’unité de production actuelle ainsi que de la deuxième unité. o en conclusion, ce courrier indique qu’une solution pérenne peut-être trouvée, solution qui protégera durablement les riverains.

 Observations consignées sur le registre :

- le 11 mars 2019 :

M. Kara a déposé les observations suivantes : "Je m'appelle M. Kara et j'habite une maison individuelle dans un ensemble situé à peu près à 500m au dessus de l'usine. J'attire votre attention sur les nuisances sonores 7J/7, 24h/24 qui perturbent fortement mon bien- être quotidien. Effectivement, il nous est impossible de jouir de l'extérieur sans subir ce bruit sourd, parfois aigu, et en permanence, même pendant la nuit, donc impossible d'avoir ses fenêtres ouvertes. Je tiens à vous préciser que nous avions une activité touristique de gîte, que nous avons été contraints de suspendre compte-tenu des nuisances sonores permanentes. Je vous serais gré également de veiller à ce que des contrôles indépendants soient effectués à ce sujet ainsi que pour les fumées rejetées et les eaux dans la rivière.

- le 20 mars 2019 :

 M. Kara a inscrit ce une 2ème fois sur le registre : Suite à notre rencontre avec M. Colin (Directeur des opérations industrielles de MP Hygiène), afin qu’il y ai un interlocuteur identifiable, nous avons pour projet de créer une association de riverains qui feront connaître à M. Colin le nom d'un représentant de cette association.

 M. Morgan Guillet a écrit : Je suis tout à fait d'accord pour participer à la création d'une association de riverains dont les objectifs principaux seraient la communication facilitée avec l'entreprise MP Hygiène et la vérification des relevés liés aux nuisances sonores, la mise en œuvre de travaux améliorant la qualité sonore de l'environnement proche.

 M. Bruno Rommens a écrit : Le bruit généré par l'usine 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 m’a empêché de dormir plusieurs fois. Le vent est un facteur amplifiant les nuisances sonores et peut faire monter le bruit entre 60 et 80 dB. Certains travaux effectués entre le lundi 11 mars 2019 et le mercredi 13 mars 2019 ont généré un bruit de 80dB, équivalent de celui d'un aspirateur. Des mesures ont été effectuées à l'aide d'un téléphone portable (application « sound Meter ») et depuis la terrasse de ma maison. Je constate que le bruit est parfois plus important les soirs d'été, alors que ces moments devraient être réservés à la quiétude. Suite à discussion avec MP Hygiène, nous avons appris que toutes les façades n'avaient pas fait l'objet d'un traitement particulier d'isolation sonore. Je demande à ce que soient réalisées des mesures plus fréquentes, localisées au niveau des habitations et sous différentes conditions météorologiques (vent notamment), mesures du volume sonore généré. Je suis d'accord pour participer à une association de riverains afin de discuter avec la société MP Hygiène des possibilités de réduction de bruit. J'aimerais également être informé des

Enquête E19000012/69 Autorisation d’exploitation de la société MP HYGIÈNE – Annonay 54 interventions de maintenance afin d'être prévenu à l'avance de toute nuisance supplémentaire. La société MP Hygiène pourra à cette occasion nous informer sur les techniques utilisées pour réduire le bruit dans l'unité de production actuelle et celle à venir. Nous attendons un effort particulier sur ses nuisances et apprécions l'ouverture que MP Hygiène affiche sur ce sujet.

- le 11 avril 2019 :

 M. Kara (qui représente désormais l'association RIVIFA, association de riverains créée le 7 avril 2019) a inscrit : "D'après nos informations, MP Hygiène est vouée à être vendue avec un avenir incertain pour nous autres riverains. Chaque jour, nous sommes percutés par les nuisances sonores et enfumés par les rejets atmosphériques. L'entreprise nous a dépossédé de notre environnement. Au 21ème siècle, nous ne pouvons plus nous permettre une approche libérale de l'environnement, car c'est un bien commun. Nous avons le devoir de privilégier une approche pérenne pour tous". Signé : Miloud Kara, Président de l'association RIVIFA..

 Lettres reçues ou remises directement en mairie en dehors des permanences : o Les courriers remis en permanence sont précisés et synthétisés au niveau du chapitre : « Observations orales formulées au Commissaire Enquêteur à l’occasion des permanences et courriers remis à l’occasion de ces permanences » (voir page 49)

o 1 seul courrier est parvenu en mairie par voie postale. Il s'agit du courrier reçu le 11 avril 2019 qui a été rédigé pat M. Luc Brias, Président de l'AAPPMA LA GAULE Annonéenne qui comporte 1500 adhérents (annexe 38). Il s’agit d’une Association Agréée de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique. Dans ce courrier, M. Brias rappelle que depuis plusieurs années, la Deûme subit des étiages de plus en plus sévères. De plus, les prévision météorologique pour les prochaines années sont plutôt pessimistes. Il faut donc préserver les ressources en eau. Ce courrier fait part de sérieux doutes sur l'impact des futurs prélèvements. La Deûme ne pourra pas supporter une 2ème machine. Le barrage de Vidalon ne pourra pas compenser. M. Brias rappelle également le courrier du Préfet de région du 15 juin 2016 qui est sans équivoque : il est nécessaire de réduire les prélèvements de 20% sur le bassin de la Deûme . Ce nouveau prélèvement d'eau doit par ailleurs être mis en phase avec le Plan de Gestion de la Ressource en eau. Le problème de l'échauffement de l'eau de la Deûme doit être pris en compte. Pourrait-on installer un système pour tamponner ou réduire la température des eaux rejetées? La qualité de l'eau de la Deûme subira un déclassement qualitatif en période d'étiage. Cette dégradation est en parfaite contradiction avec tous les efforts réalisés par les associations, les collectivités locales, etc.... Il est nécessaire de protéger cette rivière, mais il est toutefois souligné que cette association est consciente des efforts déjà entrepris par MP Hygiène. Mais il est cependant nécessaire de protéger cette ressource vitale.

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 Mails reçus pendant toute la durée de l'enquête : 12 mails reçus

o Mail 1 de B et JL Ferlay et de N et C Mesclon du 23 mars 2019 (annexe 40) Ces personnes habitent à environ 500m de l’usine de MP Hygiène. Elles déclarent être très gênées par le bruit provenant de la papèterie. Il s’agit d’un bruit sourd, pénétrant, irrégulier et surtout très sensible pendant les nuits d’été. Ces nuisances ont été signalées à MP Hygiène à plusieurs reprises, mais en vain. Ces personnes rejoindront le collectif de riverains. Elles sont disposées à voir effectuer des mesures et à voir installer des capteurs sur les façades de leurs maisons.

o Mail 2 de M. et Mme Tardy en date du 30 mars 2019 (annexe 41) Dans ce mail, M. et Mme Tardy attirent l’attention du Commissaire Enquêteur sur les multiples nuisances subies par les riverains de l’usine de MP Hygiène : o Nuisances sonores o Nuisances dues aux rejets importants de vapeurs (nuages de vapeur) o Nuisances également pour les promeneurs de la Voie Fluvia qui sont qualifiées d’affligeantes o Nuisances pour les riverains de la rue Mathieu Duret, c’est-à-dire aux touristes qui viendront à la nouvelle piscine de Vaure, aux clients de la grande surface, aux personnes qui se rendent au parc de Deomas pour des festivités ou à la Maison des Jeunes o Nuisances liées à la circulation de camions (bruit, pollution, risques liés aux vitesses excessives, etc… M. et Mme Tardy demandent de prendre en compte ces remarques.

o Mail 3 de M. Patrick Pachot du 2 avril 2019 (annexe 42) Dans ce mail, M. Pachot attire l'attention du Commissaire Enquêteur sur : o l'impact de cette nouvelle unité de production sur les étiages sévères et de plus en plus importants que subit la Deûme et auquel le barrage de Vidalon ne pourra pas répondre seul o le courrier du Préfet de région en date du 15 juin 2016 qui indique entre autre que les prélèvements sur le bassin versant Cance-Deûme sont déjà trop importants et doivent être réduits de 20%. o le fait que l’on ne peut pas envisager de prélever plus d'eau dans cette rivière et aussi doubler le rejet moyen actuel de 40m3/h d'un effluent à 30°C o le fait qu’il y aura un impact inéluctable sur le milieu naturel et la faune aquatique alors que cette rivière bénéficie d'un contrat de rivière financé par de l'argent public dont le but est de les améliorer o l’obligation qu’il faille protéger cette rivière dont les qualités sont appréciées par les citoyens et qu’il faille respecter le SDAGE 2016-2021. C'est un devoir.

o Mail 4 de M. Didier Duclaut du 2 avril 2019 (annexe 43) Dans ce courrier électronique, M. Duclaut fait part de ses plus vives inquiétudes suscitées par l'installation d'une deuxième machine de fabrication de papier sur le site de « Pupil ». Il ne souhaite pas détailler les raisons techniques qui, pour lui, suffisent amplement à donner un avis négatif sur ce projet.

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Il parle de ses enfants âgés de 17 et 18 ans qui ne se projettent pas du tout dans un monde meilleur, vu la destruction de leur environnement et le bouleversement actuel de la bio diversité. Ils en veulent aux générations qui les ont précédés et qui sont responsables de la destruction systémique de notre milieu dans la course actuelle à la croissance qui représente à ses yeux une folle utopie dans un monde où les ressources sont limitées. On ne doit pas ignorer les signaux d'alerte qui s'allume tous les jours sur notre planète. o Mail 5 de Mme Dargent du 4 avril 2019 (annexe 44) : Mme Dargent signale dans cette lettre que les habitants des environs de cette usine ont déjà adressé par le passé (le 20 juin 2013) par courrier à MP Hygiène pour signaler des nuisances sonores qui se sont nettement amplifiées au fil de l'eau. Ce courrier demandait de réaliser des mesures de bruit et également d'entretenir la voie d'accès qui longe le barrage et qui est envahie par la végétation. Ce courrier du 20 juin 2013 est présent en page 2 de cette annexe 44. Dans son mail du 4 avril 2019, Mme Dargent signale à nouveau que ce bruit s’entend très nettement et qu'il est présent en permanence. Elle s'interroge sur l'évolution de ce bruit après la mise en service de la nouvelle machine. Elle demande une enquête sonore extérieure et indépendante pour évaluer le niveau de bruit dans des contextes météo différents. Elle souhaite qu'il soit demandé à cet industriel de prendre des mesures isolantes du bruit sur son installation à venir. Par ailleurs elle demande que les voisins soient informés avant tout travaux de vidange et de nettoyage du barrage (Mme Dargent habite en limite des terrains de MP Hygiène « Fenivou – 306 route de Vidalon). o Mail 6 de M. François Miribel – Directeur Général de MP Hygiène en date du 9 avril 2019 (annexe 45) :

Par ce Mail, M. Miribel fait parvenir au Commissaire Enquêteur un mail que lui a envoyé l’association de riverains « RIVIFA » suite à des propositions de concertations proposées par M. Miribel dans son mail du 3 avril 2019. L’association RIVIFA indique qu’elle accepte volontiers l’invitation de M. Miribel pour échanger sur les nuisances sonores ressenties par les riverains et pour avoir une entrevue constructive. Je o Mail 7 de M. Denis Neime du 9 avril 2019 (annexe 46): Dans ce mail, M. Neime fait part de son opposition à la réalisation de cette 2ème unité de production sur le site de Pupil. Il évoque les points suivants : - pollution de la Deûme malgré des dépenses importantes d’argent public pour dépolluer les 2 rivières - doute sur la réalité de l’augmentation du nombre d’emplois prévus - inquiétudes sur les impacts environnementaux - affirmation que des solvants ont été déversés dans la rivière - augmentation de température de la Deûme - problème au niveau de la Deûme en période d’étiage. Les efforts du syndicat des 3 rivières et de la société de pêche seront anéantis - M. Neime s’interroge sur les nuisances sonores et se demande pourquoi le Conseil Municipal du 25 mars a donné son accord pour la réalisation de ce projet - le niveau sonore va augmenter avec la nouvelle machine et va perturber fortement la vie des riverains - la Via-Fluvia sera encore plus perturbée - les quelques emplois créés ne compenseront pas les pollutions et les nuisances diverses apportées par cette nouvelle unité de production

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o Mail 8 de Florence et Christophe Boutoux reçu le 11 avril 2019 (annexe 47) : M. Et Mme Boutox résident dans une maison située à 100 m à vol d'oiseau de l'entreprise MP Hygiène. Étant lui-même chef d'entreprise, M. Boutoux ne peut que se réjouir de l'installation cette nouvelle machine et des créations d'emplois. Lorsque ces personnes ont acheté leur maison, c'est-à-dire il y a environ 30 ans, le niveau sonore de MP Hygiène était à un niveau raisonnable, c'est-à- dire au niveau de celui de la rivière lorsque le débit était important Tout était supportable. Actuellement, il y a des moments où le niveau de bruit devient insupportable et s'élève à un niveau de l'ordre de 80 à 90dB. Ce niveau peut avoir des impacts sur la santé. Le bruit des Fenwicks et les coups de klaxons intempestifs au beau milieu de la nuit sont également insupportables. L'installation d'une nouvelle machine fait craindre le pire. Tout doit être mis en œuvre pour éviter ces nuisances.

o Mail 9 - Fédération de la Pêche de l'Ardèche reçu le 11 avril 2019 (annexe 48) : Dans ce mail, la Fédération Départementale de Pêche de l'Ardèche attire l'attention sur :  ce secteur de la Deûme fait partie d'une zone pour laquelle l'objectif de bon état est fixé à 2027 avec un état écologique moyen de identifié dans le SDAGE 2016-2021. Un Plan de Gestion des Ressources en Eau (PRGE) a été initié par le Syndicat des trois Rivières qui gèrent le bassin versant, à la demande de l'État. Le Préfet de région, par courrier en date du 15 juin 2016 préconise de réduire de 20 % des prélèvements existants sur la Deûme aval. Ors, le projet ne va pas dans le sens de la réduction des prélèvements. Nous constatons que le prélèvement net augmente de 17 % contrairement à l'objectif de réduction de 20 %.  au niveau des rejets, d'après nos calculs, nous constatons que le débit moyen journalier rejeté dans la Deûme augmente de 44%. La Fédération de pêche de l'Ardèche demande à ce que la totalité des eaux de process traitées soit réutilisée afin d'éviter de rejeter des eaux dont la température est bien trop élevée pour le milieu aquatique. Si ce n'est pas le cas, il est demandé la mise en œuvre d'un système pour tamponner les eaux chaudes rejetées. La future autorisation d'exploiter devra intégrer un dispositif de suivi en continu de la température dans le milieu aquatique récepteur tel que prévu dans l'article du 4 janvier 2013.  au niveau du suivi physico-chimique, une surveillance annuelle des eaux de surface était demandée a minima une fois par an en aval et en amont du poil rejet en période d'étiage. Il est regrettable que ces données de cette surveillance n’aient pas été versées au dossier.  dans le chapitre 4.5.4 - évaluation des impacts, l'impact du projet sur les eaux de la Deûme est présenté comme étant faible. Cette évaluation ne reflète en rien la situation en période d'étiage. De plus le dossier soumis à l'enquête présente les calculs de dilution des paramètres physico-chimiques. Cela permet de constater le déclassement de la masse d'eau entre la station Deûme amont et les valeurs finales dans la Deûme en aval du rejet. On constate que

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presque tous les paramètres passent de très bon état à état bon, voir moyen pour le phosphore.  au niveau du barrage de Chantecaille, la concentration en oxygène dissous et dans la classe d'état médiocre. La température est également légèrement plus élevée que dans la Deûme. Le soutien d'étiage effectué à partir de ce barrage n’est pas une compensation suffisante dans la mesure où la qualité d'eau introduite est moins bonne que la qualité du milieu récepteur.  la Fédération de la pêche de l'Ardèche demande une utilisation du barrage de manière plus rationnelle afin de prélever si possible l'eau du barrage directement pour le process sans passer par un rejet de qualité physico-chimique bien moindre  la Fédération de la pêche de l'Ardèche demande de déclencher le plus tôt possible en période d'étiage l'utilisation de cette ressource du barrage.  par ailleurs il convient de replacer ces prélèvements dans le contexte de changement climatique  en conclusion, cette nouvelle unité va augmenter la pression sur la base d’eau de la rivière et ne semble pas concordante avec l'orientation fondamentale n°2 du SDAGE 2016-2021 qui demandent en particulier une lente dégradation des milieux aquatiques. o Mail 10 de M. Jean-Louis Caraud reçu le 11 avril 2019 (annexe 49) : Dans ce mail, M. Caraud, qui est pêcheur, se définit comme étant un lanceur d'alerte quant aux dégradations qu'il peut constater au niveau des cours d'eau de la région. Il se pose des questions sur les impacts que cette nouvelle unité pourra avoir sur le milieu aquatique en raison des niveaux de prélèvements qui seront augmentés. Au niveau des rejets, il attire l'attention sur les conséquences du réchauffement des eaux. Par ailleurs le vallon de Deûme a été réouvert et réaménagé pour que la population se réapproprie cette rivière. Quelles vont être les réactions des concitoyens ? M. Caraud n'est pas opposé au développement de cette entreprise, mais ne serait-il pas judicieux de mettre en place un process industriel permettant de minimiser au maximum voire d'annuler les risques évoqués précédemment. Ce

o Mail 11 de Mme Dargent du 11 avril 2019 (annexe 50) : Ce mail est un compléments de celui envoyé le 4 avril 2019. Mme Dargent signale qu'elle souhaite vendre sa ferme et que l'agent immobilier qu'elle a contacté a attiré son attention sur le bruit provoqué par l'usine qui est un facteur défavorable pour vendre son bien. Les acheteurs potentiels font leur marque sur le bruit issu de l'usine.

o Mail 12 de M. Damien Perrier (annexe 51) : M. Perrier informe que les nuisances sonores émises par l'usine de Vidalon sont un obstacle majeur à la mise en vente de sa ferme située chemin de Fenivou, c'est-à-dire non loin de l'usine de MP Hygiène.

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6 QUESTIONS POSÉES AU PÉTITIONNAIRE PAR LE C.E. A L’ISSUE DE L’ENQUÊTE ET RÉPONSES DE CE DERNIER

Les questions posées au Pétitionnaire par le Commissaire Enquêteur sont en annexe 17 et les réponses du Pétitionnaire sont en annexe 54

Les paragraphes ci-après présentent d’une part en caractères noirs le contenu du document remis au Pétitionnaire à l’issue de l’enquête avec les 13 questions posées et d’autre part les réponses du Pétitionnaire en caractères bleus.

Préambule :

L’enquête s’est réalisée dans de bonnes conditions. Pendant les permanences, il y a eu 15 visites de riverains et de représentants de différentes structures : Syndicat des 3 Rivières, Fédération Départementale de la Pêche, La Gaule Annonéenne, association RIVIFA, etc…

Par ailleurs, 12 mails et un courrier postal ont été reçus.

Le projet a donc suscité beaucoup d’intérêt et a également fait l’objet de 4 articles dans différents journaux (Le Dauphiné Libéré et le Réveil du Vivarais).

Devant l’enjeu du projet au niveau environnemental et en particulier au niveau des impacts sonores, les riverains (voisins de l’usine de MP Hygiène) se sont constitués en association (RIVIFA). Beaucoup de questions ont été posées et les questions qui sont revenues le plus souvent sont relatives d’une part aux nuisances liées au bruit et d’autre part relatives également à l’environnement et en particulier à la préservation de l’espace naturel de la Deûme (prélèvements, température de l’eau, pollution, etc…). Il faut souligner que l’environnement est un sujet actuellement très sensible à un moment où les changements climatiques sont une réalité avec toutes les conséquences que ces derniers peuvent avoir à différents niveaux. Certaines questions posées et certaines affirmations dans les dossiers remis à l’occasion de l’enquête remettraient en cause la réalisation du projet qui ne serait pas conforme à certaines dispositions légales.

Les questions sont donc très nombreuses. Avant de rédiger les conclusions, j'aurais besoin d'informations complémentaires qui ne figuraient pas dans le dossier mis à disposition du public.

Merci de bien vouloir répondre à toutes ces questions avec, pour chaque réponse une argumentation qui s’appuie sur des faits et/ou des éléments juridiques ou réglementaires.

Les questions sont les suivantes :

Question 01 : Gestion d'un incident grave d'exploitation

En cas d’incident grave d’exploitation qui nécessite l’arrêt d’une unité de production, quel est le plan prévu et la durée de mise en œuvre.

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Réponse du Pétitionnaire :

Un plan de secours permettra de définir l’organisation et les moyens à mettre en place pour maitriser un sinistre survenu sur le site (incendie, explosion, pollution accidentelle…). Ce document opérationnel planifie l’organisation, les ressources et les stratégies d’intervention en se basant sur l’étude de dangers qui identifie les scénarios accidentels de chaque installation. Ce plan de secours est en cours d’actualisation et sera finalisé fin septembre 2019.

Du personnel d’exploitation est présent sur site 24h/24h et les installations sont protégées par une installation d’extinction automatique à eau (sprinkler) certifiée APSAD et entretenue par une société indépendante. Son bon fonctionnement est contrôlé tous les ans par les assureurs. En cas de sinistre, les opérateurs sont formés pour intervenir (maitrise un départ de feu, mise en sécurité du personnel, de l’environnement et des installations…) et à donner l’alerte. Lors du dernier exercice réalisé sur le site de Pupil en septembre 2014, les délais d’arrivée sur site des services d’incendie et de secours étaient de 8 min après l’alerte. Les délais d’arrivée de l’astreinte de MP Hygiène sont compris entre 15 et 30 min.

Question 02 : exercices d'incendie

Quels sont les exercices incendies qui ont été réalisés depuis 2 ans? Quelle fréquence par le passé et quelle fréquence pour le futur? Qui participe à ces exercices ?

Quelle est l'avis de la commission de sécurité? A quelle date cette commission a-t-elle effectué la dernière visite du site et quel est le contenu du rapport rédigé à l'issue de cette visite?

Réponse du Pétitionnaire :

Des exercices de maitrise des départs de feu (manipulation du matériel de première intervention) sont réalisés tous les ans avec une partie du personnel MP Hygiène (une rotation est organisée). Ces exercices sont destinés à maitriser les risques pour le personnel.

Les exercices visant à maitriser les risques pour l’environnement et le voisinage en cas de sinistre le seront dans le cadre du plan de secours (voir réponse à la question précédente). Des exercices de test du plan de secours (en totalité ou en partie) seront organisés tous les 2 ans avec ou sans l’intervention des secours extérieurs (selon leurs attentes et disponibilités).

Le dernier exercice réalisé sur le site avec les services d’incendie et de secours date de septembre 2014 (voir compte rendu en pièce jointe). Une visite du site a été également été organisée en janvier 2018 avec le CSP d’Annonay dans le cadre de la préparation du plan de secours.

Les installations industrielles de MP Hygiène n’étant pas des établissements recevant du public (ERP), il n’y a pas d’avis de la commission de sécurité. Ces installations sont régulièrement suivies par l’inspection des installations classées (DREAL UT 26/07) dans le cadre de sa mission de police environnementale. L’inspection des installations classées est également en charge de l’instruction du dossier de demande d’autorisation environnementale et formulera son avis sur le projet lors de la procédure administrative (passage en CODERST).

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Question 03 : Impact des émissions atmosphériques

Il est indiqué dans le dossier de demande d'autorisation d'exploiter, chapitre 4.2.4 de l'étude d'impact, que les mesures suivantes seront prises à la source par MP Hygiène pour réduire significativement les émissions sur le site :  le respect des hauteurs minimales réglementaires des cheminées ainsi que des vitesses d’éjection des gaz afin d'assurer une dispersion atmosphérique optimale  la mise en place de systèmes de filtration des poussières (dépoussiéreurs) Les chaudières et les brûleurs de la hotte seront également vérifiés et entretenus annuellement. Cela contribuera au bon fonctionnement des installations et à la diminution des émissions atmosphériques.

Il s'agit de mesures qui s'appliqueront à la nouvelle unité de production. Pour l'unité existante, quelle est la situation? Si ces mesures ne sont pas appliquées actuellement à l'unité existante et ne permettent pas d'obtenir les mêmes résultats, quels sont les aménagements prévus et à quelle échéance?

Réponse du Pétitionnaire :

L’unité de production existante a d’ores et déjà fait l’objet d’une demande d’autorisation d’exploiter (dosser déposé en préfecture le 4 mai 2011). Les mêmes études ont été produites lors de cette demande (étude d’impact, note de calcul des hauteurs de cheminées, dispersion atmosphériques…).

L’autorisation d’exploiter a été actée par l’arrêté préfectoral n° 2011336-0012 du 2 décembre 2011 modifié en 2013 et 2016. Ces installations sont à ce jour exploitées en conformité avec la réglementation et font l’objet d’une auto-surveillance. Les valeurs limites réglementaires de rejets atmosphériques fixées dans l’arrêté préfectoral modifié sont respectées. Il n’est donc pas prévu d’aménagement supplémentaire sur les installations existantes.

Question 04 : nuisances sonores

L’étude indique que le niveau sonore de la nouvelle unité sera conforme à la réglementation en vigueur après toutefois la mise en place de mesures complémentaires. Les niveaux sonores maximum à l’intérieur des bâtiments évoluent de 93,7 dBA pour la façade nord à 101,7 dBA pour la toiture basse (paragraphe 4.7.2.4 de l'étude d'impact). Après isolation, le niveau sonore à 1m des parois évoluera de 44,5 dBA pour la toiture basse à 60,8 dBA pour la façade nord. On peut constater une réduction sensible des nuisances sonores.

En ce qui concerne l’unité existante, la perception des voisins est tout autre. L’étude indique que des mesures de bruit ont été effectuées sur 3 points. Les résultats sont présentés page 19 de l’étude d’impact. Le bruit reste inférieur à 50db, ce qui est qualifié d’ambiance « tranquille » (voir l’échelle des niveaux sonores ci-après). Mais le ressenti des riverains est tout autre. Les nombreux témoignages recueillis apportent une vision contradictoire. 120 voisins ont signé une pétition pour se plaindre des nuisances sonores.

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La grande majorité des personnes qui se sont manifestées pendant la période d’enquête par courrier, par mail, par observations sur le registre ou à l’occasion des permanences se sont plaintes des nuisances sonores qui perturbent fortement leur quotidien. A certaines époques, le bruit est insupportable. Des voisins ont effectué des mesures en utilisant l’application « sound Meter » installée sur leur téléphone portable. Le niveau sonore aurait atteint 80 dB pour l’un et 90dB pour le deuxième. D’après les témoignages recueillis à l’occasion des permanences, les locaux actuels ne seraient isolés que sur une seule façade (apparemment la façade nord), mais pas ou peu sur les autres façades. D’autres témoignages évoquent des bruits importants sortant des cheminées. Les riverains demandent que les anciens locaux soient isolés de façon identiques à ce qui est prévu sur les nouveaux locaux. Par ailleurs, plusieurs voisins se sont exprimés par courrier électronique ou visites à l’occasion des permanences. Ils souhaiteraient vendre leur maison ou exploiter des gîtes. Ils ne le peuvent pas car la zone est beaucoup trop bruyante.

Quelles modifications prévoyez-vous apporter pour améliorer sensiblement le site existant ? Quel calendrier ?

Réponse du Pétitionnaire :

Les niveaux sonores mesurés par certains riverains sont plus de 10 fois supérieurs aux niveaux de bruits moyens constatés lors des mesures confiées par MP hygiène à un organisme qualifié selon une méthode normalisée et avec du matériel homologué (voir réponse à la question 06). Sans remettre en cause la perception des nuisances par les riverains, les niveaux sonores annoncés sont très certainement des niveaux sonores observés sur de très courtes périodes et ne reflètent pas les niveaux sonores ambiants. De même, la notion de « voisin » est à repréciser car parmi les 120 signataires de la pétition une grande partie des personnes habitent en dehors des quartiers avoisinants le site du Pupil et à plusieurs kilomètres des installations.

Après avoir apporté ces précisions, la volonté de MP hygiène est de traiter au mieux les nuisances ressenties par les riverains.

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Deux types de nuisances sonores sont à distinguer :

→ cas 1 : les nuisances sonores dans le cadre des conditions normales d’exploitation ;

→ cas 2 : les nuisances sonores en fonctionnement dégradé ou en situation accidentelle (dysfonctionnement d’un équipement, casse d’un silencieux sur une cheminée, etc.).

Cas 1 Dans les conditions normales d’exploitation, les mesures acoustiques réalisées montrent que la réglementation est respectée. Des dépassements ponctuels peuvent néanmoins se produire sur de courtes périodes ou des gênes peuvent subsister même si les seuils réglementaires ne sont pas dépassés.

L’ensemble du bâtiment existant est isolé de manière uniforme. Dans ces conditions, il n’est pas envisagé de reprendre l’isolation en façade des bâtiments existants (les sources les plus bruyantes étant situées à l’extérieur et au niveau des ouvertures et/ou des grilles d’aération) mais d’essayer de réduire à la source les nuisances constatées au cas par cas par les riverains. Des échanges ont déjà eux lieux avec certains d’entre eux et des actions vont être mises en place à très court terme (à titre d’exemple : remplacement des avertisseurs de recul des engins de manutention par des avertisseurs homologués type « cris du lynx » qui permettront de réduire les niveaux sonores (niveaux entre 6 et 10 fois plus faibles), modification des ralentisseurs des camions circulants sur le site, sensibilisation du personnel sur la fermeture des portes des locaux bruyants, etc.). Ce travail sera poursuivi dans le temps dans le cadre d’un dialogue constructif.

Cas 2 A l’exception des travaux planifiés dans le cadre d’opérations de maintenance, les nuisances sonores générées en cas de dysfonctionnement des installations ne peuvent malheureusement pas être anticipées. MP hygiène n’a aucun intérêt à ce que ce type d’évènement se produise. Néanmoins, lorsque cela arrive, MP hygiène s’engage à traiter le problème le plus rapidement possible et à informer les représentants des riverains sur la nature du problème, la durée prévisible du dysfonctionnement et les actions engagées pour revenir à des conditions normales d’exploitation.

Question 05 :

A certaines périodes de l’année, les bruits sont beaucoup plus intenses qu’à d’autres périodes. Il s’agit peut-être de périodes de maintenance ou autres??

Les témoignages unanimes disent que le vent violent que subit la région accentue fortement les nuisances sonores.

D’où proviennent ces bruits intenses? Pourriez-vous mettre en place une information préalable des riverains afin qu’ils s’organisent au mieux pendant ces périodes si elles sont identifiables et programmables? Quel moyen pourriez-vous utiliser pour la diffusion de ces informations?

Réponse du Pétitionnaire :

Les périodes de maintenance sont généralement d’un niveau sonore plus faible car les machines sont à l’arrêt. Les bruits intenses peuvent plutôt avoir pour origine le dysfonctionnement d’un équipement (exemple : casse d’un silencieux d’une cheminée). Ces dysfonctionnements n’étant pas programmés à l’avance, l’information préalable des riverains n’est pas possible. Néanmoins, comme évoqué lors la réponse précédente et sous réserve de pouvoir échanger avec des interlocuteurs courtois et constructifs, MP Hygiène s’engage à informer dès que

Enquête E19000012/69 Autorisation d’exploitation de la société MP HYGIÈNE – Annonay 64 possible les riverains (mails et/ou numéro de SMS à fournir par les représentants) sur les conditions d’apparition des nuisances, leurs durées prévisibles et les mesures qui seront prises pour revenir à la normale. De même un mail et un numéro de téléphone en lien direct avec un responsable de MP hygiène pourraient être mis à disposition des représentants des riverains.

Question 06 : Mesures de bruits réguliers par un organisme indépendant. Résultats communiqués à l'association de riverains.

Le bruit est un élément sensible et très perturbateur pour les riverains. Il serait souhaitable de faire pratiquer régulièrement et à différentes périodes de l’année et au niveau de différents points des mesures par un organisme indépendant et de communiquer les résultats aux riverains.

Quel est votre avis? Il faut noter qu'un certain nombre de riverains sont d'accords pour accueillir, au niveau de leur domicile, des capteurs se son.

Réponse du Pétitionnaire :

Les mesures de bruit réglementaires doivent être réalisées par des organismes compétents et les frais sont systématiquement à la charge de l’exploitant. Il n’y a pas d’organismes indépendants ou de normes/certifications/accréditations qui permettent de garantir la notion d’indépendance dans le domaine de la mesure de bruit dans l’environnement contrairement à d’autres comme par exemple les organismes d’inspection (accréditation COFRAC selon la norme NF EN ISO 17020).

Les mesures de bruit ont été réalisées par le bureau d’études CAPSE France, organisme compétent et qualifié par l’OPQIBI pour l’ingénierie en acoustique pour l’environnement. Les mesures sont réalisées conformément à l’arrêté du 23 janvier 1997 et la norme NFS31-010 avec du matériel homologué de classe I. Les mesures sont réalisées à proximité immédiate des habitations les plus impactées (zones à émergences réglementées) sur des durées de 24 heures conformément à la réglementation. Elles sont, dans la mesure du possible, programmées dans la continuité des arrêts de la machine à papier afin de pouvoir calculer les valeurs d’émergence dans les mêmes conditions météorologiques. L’émergence est la différence entre le bruit ambiant (bruit en fonctionnement) et le bruit résiduel (bruit à l’arrêt).

Les mesures sont réalisées tous les 3 ans conformément à l’article 9.2.5 de l’arrêté préfectoral n°2013004-0008 modifié du 4 janvier 2013. Ces rapports sont tenus à disposition de l’inspection des installations classées en charge de la police de l’environnement. Les riverains peuvent obtenir les résultats auprès de l’inspection (DREAL UT26/07).

Question 07 : Communication avec les riverains

Les riverains ont créé une association (RIVIFA) qui a entre autre pour objectif de pouvoir mieux dialoguer avec les responsables de MP Hygiène. Cette association a remis au Commissaire Enquêteur un courrier en date du 10 avril 2019 qui est joint en annexe.

Comment voyez-vous la relation avec ce collectif. Rencontres périodiques, informations, etc.... Quelles réponses ou commentaires pouvez-vous apporter au courrier de RIVIFA en date du 10 avril 2019.

Réponse du Pétitionnaire :

Voir réponses aux questions 4, 5 et 6.

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Question 08 : Points de rejet d'eau dans la Deûme

Le dossier présente sur une carte le positionnement d’un certain nombre de points de rejets d’eau (P 13 de l’addendum). Il est indiqué qu’une étude était en cours pour vérifier le positionnement des autres points de rejets.

Où en est cette étude ?

Réponse du Pétitionnaire :

Les investigations réalisées par le cabinet de géomètre Julien sont à ce jour terminées.

Question 09 : Mise en place d'émulseurs

Pour défendre la réserve d’éthanol en cas d’incendie, il est proposé la mise en place d’émulseurs polaires (P15 de l’addendum - paragraphe 6.2.1). Quel calendrier ?

Réponse du Pétitionnaire :

Les RIA de l’atelier savons ont été équipés d’émulseurs et cuve de 1m3 d’émulseurs est en cours d’acquisition (livraison prévue avant fin juin).

Question 10 : Entretien des berges de la réserve d'eau

Des personnes venues pendant les permanences ont déclaré que les berges de la réserve d’eau n’étaient pas entretenues. Il y a maintenant des friches qui peuvent présenter des risques d’incendie. Par ailleurs, à l’occasion de travaux réalisés pour la vidange et le nettoyage du barrage, il serait nécessaire de prévenir les voisins concernés qui sont impactés par ces travaux.

Pensez-vous entretenir les berges de cette réserve ? Quand ? Par quels moyens allez-vous informer les voisins impactés par ces travaux et par les travaux de nettoyage du barrage ?

Réponse du Pétitionnaire :

Les berges du barrage sont entretenues en limitant volontairement les coupes pour restreindre les accès à la propriété et aussi pour préserver la biodiversité. Il est rappelé que ces parcelles sont classées en zone N (Naturelle) dans le Plan Local d’Urbanisme. Un débroussaillage sera réalisé sur 2 mètres le long des routes et sur les secteurs situés à moins de 50 mètres des habitations conformément à la réglementation. Les travaux d’élagage et de débroussaillement importants se feront pendant l’hiver ou en début de printemps. Les travaux d’entretien de ce débroussaillement auront lieu tout au long de l’année de manière à maîtriser en permanence la repousse des végétaux indésirables.

Question 11 : Questions posées par le Syndicat des 3 Rivières

Ce Syndicat conteste fortement plusieurs conclusions du dossier de demande d’autorisation et remettent en cause la réalisation de ce projet. A l’occasion de la permanence du 2 avril 2019, le Président et le Directeur de ce Syndicat sont venus rencontrer le Commissaire Enquêteur et lui ont remis un dossier qu’ils ont commenté de façon détaillée et argumentée.

Ce document aborde les 3 thématiques suivantes :

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o les risques d'inondation : le syndicat met en place un système d'alerte qui sera opérationnel en septembre prochain. Il permettra d'alerter les communes et les entreprises qui le souhaiteront sur les risques de crues o le prélèvement sur le milieu : ce chapitre détaille les points du dossier d'étude qui sont contestés. Il est précisé entre-autre que ce projet est en contradiction avec la DCE (Directive Cadre Européenne sur l’EAU) et le SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion de l’Eau) o l'aspect qualitatif : ce chapitre indique en particulier que : o la Directive Cadre sur l'Eau, à l'échelle de la masse d'eau, implique que la dégradation d'une masse d'eau d'un très bon état vers un bon état ou d'un bon état vers un état moyen n'est pas permise (voir ce qui est indiqué dans le tableau des pages 98 à 100 de l'étude d'impact). Le non respect de ces obligations constitue une infraction au sens de la directive cadre sur l'eau o l'application du principe de non-dégradation est requise dans le cadre de l'action réglementaire des polices de l'environnement (police de l'eau, des installations classées et de l'environnement) o le projet actuel n'est pas compatible avec la Directive Cadre Européenne sur l'Eau, le SDAGE Rhône Méditerranée et le Code de l'Environnement aux motifs explicités sur ce document

Il ne s’agit là qu’un résumé des principales questions. Mais le document remis et commenté à l’occasion d’une permanence aborde également d’autres sujets qu’il est inutile de recopier. Vous trouverez ci-joint l’étude réalisée par ce Syndicat ainsi que toutes les questions posées.

Quelles réponses donnez-vous pour répondre à toutes ces questions posées.

Par ailleurs, afin d’éviter d’augmenter le prélèvement d’eau dans la Deûme (question importante), ne serait-il pas possible d’utiliser de l’eau provenant de la vallée du Rhône, qui, parait-il, serait disponible sur Annonay? (La structure qui gère actuellement la desserte en eau d’Annonay est Annonay Rhône Agglo). Il s’agit là d’une proposition faite par le Syndicat des 3 Rivières qui apporterait peut-être une réponse à la question liée au prélèvement supplémentaire dans la Deûme.

Réponse du Pétitionnaire :

Non-respect du plan de gestion de la ressource en eau (-20 %) et dégradation du bon état écologique sur le critère hydrologie

La notification des études volumes prélevables (EVP) fixe une baisse globale des prélèvements de 20 % sur la période d'étiage de juin à octobre. MP Hygiène compense le prélèvement à 12 m3/h en moyenne mensuelle par un apport du barrage de Chantecaille équivalent, et ce dès que le débit de la Deûme est inférieur ou égale au 1/10ème du module, soit 231 l/s. Dès que la rivière a un débit inférieur au 1/10ème du module, le prélèvement net est donc nul et répond ainsi aux objectifs du SDAGE. En effet, les prélèvements dans la retenue de Chantecaille ne sont pas des prélèvements estivaux comme annoncé par le Syndicat des 3 rivières et consistent à utiliser de l'eau préalablement stockée en période hivernale pour l'utiliser en période estivale.

Le projet de MP Hygiène répond ainsi complètement aux objectifs fixés par les EVP puisque le prélèvement en période d’étiage dans la rivière Deûme est intégralement compensé par la retenue de Chantecaille. Toutefois, sensible à la prise en compte de l’amélioration de la qualité du milieu aquatique, MP Hygiène propose de compenser le prélèvement net dans la Deûme non plus dès que le débit de la rivière sera inférieur à 231 l/s, mais à présent dès que le débit de la

Enquête E19000012/69 Autorisation d’exploitation de la société MP HYGIÈNE – Annonay 67 rivière sera inférieur à 283 l/s. Cette valeur est issue de la notification des études volumes prélevables qui fixent le débit d'objectif d'étiage de la Deûme sur la zone d’étude à 283 l/s. A noter que cette valeur n’a pas encore été traduite dans le SDAGE. Il s’agit donc d’une démarche anticipée.

Le prélèvement dans le barrage de Chantecaille en période estivale sera égal à 12 m3/h en moyenne mensuelle et aura pour objectif de restituer à la rivière Deûme la quantité d’eau évaporée au cours de son passage dans les 2 machines de fabrication de ouate de cellulose. Nous rappelons également qu’en complément du prélèvement en période d’étiage dans le barrage de Chantecaille, le débit réservé du ruisseau de Chantecaille sera restitué à l’aval du barrage. En période d’étiage exceptionnelle, comme pour 2017, nous avons 112 jours où le débit observé sur la Deûme a été inférieur à 283 l/s. En considérant que le volume en eau du barrage de Chantecaille est égal à 75000 m3 et que le prélèvement total représente les deux tiers du volume du barrage, la capacité de prélèvement en période d’étiage sera égale à 174 jours. Ainsi, le prélèvement de 12 m3/h en moyenne mensuelle réalisé dans la retenue de Chantecaille en période estivale permettra de pérenniser les activités de MP Hygiène, mais également de minimiser les incidences sur le milieu aquatique. A noter également que la marge de sécurité est importante car elle est supérieure à 60 jours.

Non-respect du SDAGE et du code de l’environnement sur l’aspect qualitatif

Tout d’abord, il paraît important de rappeler que la masse d'eau Deûme sur la zone d’étude n'est pas en très bon état puisque certains paramètres ne sont pas TRES BON, et cela à la fois au module et à l’étiage.

Ensuite, selon l'article R212-13 du code de l’environnement : « Pour l'application du 4° du IV de l'article L. 212-1, la prévention de la détérioration de la qualité des eaux consiste à faire en sorte que pour l'état écologique et le potentiel écologique des eaux de surface, aucun des éléments de qualité caractérisant cet état ou ce potentiel ne soit dans un état correspondant à une classe inférieure à celle qui le caractérisait antérieurement ». Les 3 éléments de qualité de l'état écologique étant : - les éléments de qualité biologique ; - les éléments de qualité hydromorphologique ; - les éléments physico-chimiques.

Le syndicat des trois rivières confond un élément avec un paramètre. Un élément étant constitué de plusieurs paramètres.

La qualité physico-chimique de la Deûme identifiée au cours de l’état initial réalisé sur la zone d’étude est "bon". De plus, le fait qu'un des paramètres de l'élément physico-chimique soit très bon ne permet cependant pas de classer cet élément comme très bon. En conséquence, l'objectif est de rester en bon état pour l'élément physico-chimique en aval du rejet de la papeterie.

Afin d’évaluer l’impact des eaux de process sur la rivière Deûme, des calculs de dilution ont été réalisés. Ces calculs permettent notamment de déterminer les concentrations finales dans la Deûme après rejets en DBO5, DCO, COD, MES, PO4, Phosphore, Azote inorganique et Oxygène dissous, ainsi que la température. Les concentrations obtenues sont ensuite comparées avec celles définies dans l'Arrêté du 25 janvier 2010 afin de déterminer la classe d’état de la rivière Deûme. Pour rappel, d’après le SDAGE Rhône-Méditerranée, l’objectif de bon état écologique sur la Deûme à hauteur des installations de MP Hygiène est fixé pour 2021. Les concentrations en DBO5, DCO, COD, MES, PO4, Phosphore, Azote inorganique et Oxygène dissous ainsi que la température observées dans la Deûme après rejets ont été calculées hors période d’étiage et en période d’étiage sévère.

Enquête E19000012/69 Autorisation d’exploitation de la société MP HYGIÈNE – Annonay 68

Les dilutions ont été calculées pour le rejet moyen mensuel (48 m3/h) et le rejet maximal (100 m3/h). Seuls les résultats pour le rejet maximal sont présentés ci-dessous. A noter que les calculs suivants prennent en compte les valeurs de concentrations issues des documents CAPSEFR_R1_1741_3_RevA et CAPSEFR_R1_1741_5_RevB.

Hors période d’étiage

Lors des analyses d’eau réalisées le 25 avril 2018, le débit observé sur la Deûme au niveau de la station « Amont » était de 1,6 m3/s, débit légèrement inférieur au module. Les concentrations initiales et finales des différents paramètres, ainsi que l’évaluation de l’état écologique de la Deûme avant et après rejets, sont récapitulés dans le Tableau 1.

Tableau 1 : Qualité des eaux de la Deûme à l’issue du traitement des eaux usées – Q = 1,60 m3/s – rejet maximal à 80 m3/s

Paramètres Valeur initiale Etat avant rejet Quantité Valeur finale Etat après rejet dans la Deûme maximale dans la Deûme rejetée DB05 (en mg/l) 1,3 TRES BON 146,68 1,4 TRES BON DCO (en mg/l) 10 NC 2388,89 11,4 NC COD (en mg/l) 3 TRES BON 666,67 3,4 TRES BON MES (en mg/l) 7 NC 284,44 7,08 NC PO4 (en mg/l) 0,015 TRES BON 22,22 0,03 TRES BON Phosphore (en 0,01 TRES BON 40 0,03 TRES BON mg/l) Azote 1,13 TRES BON 146,67 1,2 TRES BON inorganique (en mg/l) Oxygène 9,01 TRES BON 66,67 8,9 TRES BON dissous (mg/l) Température 13,3 TRES BON 666,67 13,5 TRES BON (°C) NC : Non Concerné

La totalité des valeurs de rejet connues sont compatibles avec l’objectif de bon état écologique fixé par le SDAGE. Les eaux de rejet issues du traitement des eaux usées n’ont donc pas d’impact significatif sur la rivière Deûme, pour des conditions de débits proche du module.

Période d’étiage

Lors des analyses d’eau réalisées le 31 août 2017, le débit observé sur la Deûme au niveau de la station « Amont » était de 160 l/s, débit sensiblement inférieur au QMNA5 (240 l/s) qui est la valeur d’étiage « officielle ».

Les concentrations initiales et finales des différents paramètres, ainsi que l’évaluation de l’état écologique de la Deûme avant et après rejets, sont récapitulés dans le Tableau 2.

Tableau 2 : Qualité des eaux de la Deûme à l’issue du traitement des eaux usées – Q = 0,160 m3/s – Rejet maximal à 80 m3/s

Paramètres Valeur initiale Etat avant rejet Quantité Valeur finale Etat après rejet dans la Deûme maximale dans la Deûme rejetée DB05 (en mg/l) 0,9 TRES BON 146,67 1,78 TRES BON DCO (en mg/l) 10 NC 2 388,89 24,48 NC COD (en mg/l) 2,8 TRES BON 666,67 6,8 BON

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MES (en mg/l) 4,9 NC 284,44 6,2 NC PO4 (en mg/l) 0,189 BON 22,22 0,3 BON Phosphore (en 0,09 BON 40,00 0,32 MOYEN mg/l) Azote 0,97 TRES BON 146,67 1,7 TRES BON inorganique (en mg/l) Oxygène 7,59 BON 66,67 6,8 BON dissous (mg/l) Température 19,0 TRES BON 666,67 20,5 BON (°C) NC : Non Concerné

Pour des débits observés sur la Deûme sensiblement inférieurs au QMNA5 (soit 0,160 m3/s), l’ensemble des valeurs de rejet connues seront compatibles avec l’objectif de bon état écologique fixé par le SDAGE. Un dépassement sur le paramètre phosphore sera observé seulement 2 à 3 jours par an lorsque le prélèvement maximal en eau sera réalisé dans la Deûme en période d’étiage sévère. Ce dépassement n’est cependant pas incompatible avec le SDAGE et le code de l’environnement pour 2 raisons :

- RAISON 1 : le paramètre phosphore est une des composantes de l’élément « nutriments » composé de plusieurs paramètres (Phosphate, Phosphore total, NH4+, NO2-, NO3-). En effet, l’arrêté du 25/01/10 relatif aux méthodes et critères d'évaluation de l'état écologique, de l'état chimique et du potentiel écologique des eaux de surface pris en application des articles R. 212- 10, R. 212-11 et R. 212-18 du code de l'environnement précise au point 2.2 de l’annexe 2 : Lorsque plusieurs paramètres interviennent pour le même élément de qualité physico-chimique général (cf. liste au tableau 38), on applique pour l'évaluation de cet élément le principe du paramètre déclassant (l'état d'un élément de qualité correspond à la plus basse des valeurs de l'état des paramètres constitutifs de cet élément de qualité). Toutefois, pour réduire les erreurs de classement lorsque les valeurs sont proches du seuil entre les états "bon" et "moyen", un élément de qualité physico-chimique général constitué de plusieurs paramètres (bilan en oxygène et nutriments) pourra être classé en état "bon" lorsque les deux conditions suivantes sont réunies : - tous les éléments de qualité biologique et les autres éléments de qualité physico-chimique généraux sont classés dans un état "bon" ou "très bon" (ce qui est le cas des rejets de MP hygiène). ; - un seul paramètre constitutif de cet élément de qualité est classé dans un état "moyen". Dans ce cas, le paramètre physico-chimique déclassant est classé en état "moyen" et l'élément de qualité correspondant est classé en état "bon". (ce qui est le cas pour MP hygiène, le paramètre physico-chimique chimique « phosphore » est classé en état moyen et l’élément de qualité « nutriments » est classé en état bon) L'assouplissement du principe du paramètre déclassant ne s'applique pas au paramètre relatif aux nitrates pour le classement en bon état. Ainsi, en d'autres termes, une masse d'eau dont le paramètre relatif aux nitrates est classé en état moins que bon (concentration supérieure à 50 mg/l) est classée en état écologique moins que bon. »

- RAISON 2 : ce calcul est fait pour un rejet maximal présent 2 à 3 jours par an (80 m3/s) sur un débit d’étiage sévère très inférieur au débit d’étiage de référence pour l’évaluation de l’état écologique qui est le QMNA5 (240 l/s). Pour comparaison, pour des débits de la Deûme de l’ordre du QMNA5 (débit de référence d’étiage), soit 240 l/s, et pour un rejet moyen mensuel de 48 m3/s, les concentrations finales sont données dans le tableau 3 ci-après.

Tableau 3 : Qualité des eaux de la Deûme à l’issue du traitement des eaux usées – Q = 0,240 m3/s – rejet moyen mensuel à 48 m3/s

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Paramètres Valeur initiale Etat avant rejet Quantité Valeur finale Etat après rejet dans la Deûme maximale dans la Deûme rejetée DB05 (en mg/l) 0,9 TRES BON 88,00 1,25 TRES BON DCO (en mg/l) 10 NC 1 433,33 15,79 NC COD (en mg/l) 2,8 TRES BON 400,00 4,41 TRES BON MES (en mg/l) 4,9 NC 170,67 5,42 NC PO4 (en mg/l) 0,189 BON 13,33 0,23 BON Phosphore (en 0,09 BON 24,00 0,18 BON mg/l) Azote 0,97 TRES BON 88,00 1,27 TRES BON inorganique (en mg/l) Oxygène 7,59 BON 40,00 7,28 BON dissous (mg/l) Température (° NC : Non Concerné

Ainsi, on s’aperçoit que pour le rejet moyen mensuel, et pour des débits semblables au QMNA5 (valeur de référence utilisée pour la caractérisation des impacts en période d’étiage), la valeur de rejet du phosphore permet de respecter le bon état écologique.

La totalité des valeurs de rejets sont donc compatibles avec l’objectif de bon état écologique fixé par le SDAGE. Ainsi, l’impact du projet sur la qualité de la Deûme n’est pas nul mais reste faible. Nous sommes en opposition totale avec l’interprétation du Syndicat des 3 rivières sur la non- compatibilité du projet avec la réglementation (Code de l’environnement, SDAGE et autres) et les impacts forts engendrés sur la rivière.

A noter enfin que, dans le cadre des bonnes pratiques environnementales et du respect de la directive IED, MP Hygiène poursuivra ses efforts pour appliquer les meilleures technologies disponibles et améliorer autant que possible et de manière continue les rendements des procédés de traitements des eaux.

Augmentation de l’eutrophisation

La zone d’étude est située sur la masse d’eau superficielle FRDR461c – Déôme de l’amont de Bourg Argental à la confluence Cance-Deûme, cette dernière n’étant pas considérée dans le SDAGE comme milieu fragile à l’eutrophisation. Ainsi, et même si la zone d’étude est située en amont d’une masse d’eau identifiée comme milieu fragile, le projet n’est pas concernée par la disposition 5B-03 du SDAGE. Ainsi, le projet est bien totalement compatible avec le SDAGE et l’ensemble de ses dispositions. Il est également rappelé que sur l’élément de qualité « nutriments », le bon état écologique du cours d’eau est respecté.

Température

A ce jour une sonde mesure la température dans la Deûme au point de prélèvement situé en dessous du point de rejet. Le dispositif sera amélioré en positionnant 2 sondes (une en aval du point de rejet et une en amont) afin de mesurer l’élévation de température.

Absence de réalisation de campagnes de mesures lors des périodes de très basses eaux, en étiage, pour statuer sur les impacts

Des analyses d’eau ont bien été réalisées en période d’étiage sévère, à savoir le 31 août 2017. Le débit observé sur la Deûme au niveau de la station « Amont » était alors de 0,16 m3/s, débit

Enquête E19000012/69 Autorisation d’exploitation de la société MP HYGIÈNE – Annonay 71 sensiblement inférieur au QMNA5 (240 l/s). L’impact du projet a ensuite bien été caractérisé en période d’étiage sévère. L’ensemble des résultats est disponible dans le document CAPSEFR_R1_1741_(Etude d’impact)_RevA aux pages 26 à 30 et 99 à 100.

Evaluation des risques sanitaires Pour l’ERS, il s’agit d’exposition de long terme donc le calcul doit se faire au module et non à l’étiage.

Quelles seront les dispositions prises lors de ces périodes prolongées où la Deûme sera en dessous du 1/10ème du module et dans le cas où le barrage de Chantecaille ne peut plus assurer de complément ?

Comme énoncé précédemment, en période d’étiage exceptionnelle comme pour l’année 2017, nous avons 112 jours où le débit observé sur la Deûme a été inférieur à 283 l/s (pour rappel valeur supérieure au 1/10ème du module qui est de 231 l/s). La capacité de prélèvement en période d’étiage étant égale à 174 jours, la marge de sécurité est importante car elle est supérieure à 60 jours, soit près de deux mois consécutifs. En cas d’impossibilité d’assurer un complément par le barrage (cas très peu probable), les machines devront très certainement être arrêtées.

Le bassin tampon de 500 m3 est-il déjà en place ? Dans la négative, ou sera-t-il situé ? Oui, il est déjà en place sur la STEP actuelle (bassin en vert sur la photo ci-dessous).

Figure 1 : Bassin tampon de 500 m3

Par ailleurs, afin d’éviter d’augmenter le prélèvement d’eau dans la Deûme (question importante), ne serait-il pas possible d’utiliser de l’eau provenant de la vallée du Rhône, qui, parait-il, serait disponible sur Annonay? (La structure qui gère actuellement la desserte en eau d’Annonay est Annonay Rhône Agglo). Il s’agit là d’une proposition faite par le Syndicat des 3 Rivières qui apporterait peut-être une réponse à la question liée au prélèvement supplémentaire dans la Deûme.

Enquête E19000012/69 Autorisation d’exploitation de la société MP HYGIÈNE – Annonay 72

Cette eau n’est à ce jour pas disponible sur le site et cet approvisionnement nécessiterait d’importants travaux dont le coût pour la collectivité et MP hygiène n’est à ce jour pas chiffrable. Cette solution ne peut donc être retenue à court terme compte-tenu de l’échéance du projet.

A moyen et long terme, cette solution doit être appréciée à l’échelle de l’ensemble du bassin versant et des utilisateurs de la ressource en eau.

Contrairement à ce que sous-entend le syndicat des trois rivières, le prélèvement de MP hygiène dans la Deûme ne pose pas problème grâce notamment au barrage de Chantecaille dont MP hygiène assure la gestion et l’entretien. Cette ressource est immédiatement disponible au droit du site et le prélèvement est entièrement compensé en période d’étiage.

Si la solution d’approvisionnement par l’eau du Rhône devrait être étudiée, plusieurs problématiques devront être analysées : - la présence de polluants du Rhône rejetés dans la Deûme ; - le devenir du barrage et de son entretien et la rentabilité de l’exploitation (utilisation de l’eau du Rhône en permanence ou en secours, Amortissement des travaux et des couts d’exploitation de cette nouvelle ressource au regard des consommations, etc.) - le partage de cette ressource avec les autres utilisateurs du territoire et les économies qui doivent réalisées dans le cas du PGRE (des efforts importants doivent être réalisés à l’échelle de la collectivité hors MP hygiène). Est-ce que faire des travaux pour approvisionner de l’eau sur des installations qui compensent le prélèvement d’eau en période d’étiage est une priorité ? Cette eau ne serait-elle pas plus utile pour l’irrigation et ou pour d’autres usages plus consommateurs de ressources à l’échelle de la collectivité dans le cadre de l’objectif de réduction de 20 % afficher par les Etudes Volumes Prelevables?

Question 12 : Questions posées par LA GAULE Annonéenne (association de pêcheurs) Cette association à laquelle adhèrent 1500 personnes, soulève plusieurs points que l’on retrouve en grande partie au niveau des questions posées par le Syndicat des 3 rivières. Donc les réponses apportées aux questions posées par le Syndicat seront transposables sur celles posées par la GAULE Annonéenne. L’association attire en particulier l’attention sur : l’étude d’impact du prélèvement qui a été réalisé sur le module et pas sur l’hydrologie en période d’étiage. le respect du courrier du Préfet de région du 15 juin 2016 qui demande une réduction des prélèvements de 20%. comment, en l’état et sans suivi thermique préalable méthodique, basé sur des mesures régulières et étalées dans le temps, peut-on envisager de prélever plus d’eau dans la rivière ? pourrait-on installer un système pour tamponner ou réduire la température des eaux rejetées ? Etc.. (voir le courrier reçu en mairie le 11 avril 2019.

Merci de donner réponse aux sujets abordés dans ce courrier qui est joint en annexe.

Réponse du Pétitionnaire :

L’eau stagnante du barrage est de qualité moindre. Est-ce qu’elle va dégrader la Deûme dans le cadre du soutien d’étiage ?

Non, car l’eau n’est pas rejetée directement dans la Deûme mais est traitée par la station d’épuration des eaux de process, et plus précisément par l’installation de traitement de l’eau brute de l’usine (turboséparator : coagulation/floculation). De plus, les calculs de dilutions ont pris en compte la nature des eaux du barrage de Chantecaille avec la réalisation de campagnes d’analyse au module et en étiage sévère

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Quelles ont été les économies d’eau réalisées qui laisseraient entendre que ce nouveau prélèvement soit acceptable ? Quelle est la part de ce nouveau prélèvement vis-à-vis des prélèvements actuels sur cette partie de cours d’eau ?

Le prélèvement maximum annuel de la machine à papier déjà présente sur le site de MPH est égal à 50 m3/h pour un rejet moyen mensuel égal à 40 m3/h, soit une consommation égale à 10 m3/h (quantité évaporée). Dans le cadre de l’installation d’une deuxième machine à papier, le prélèvement moyen mensuel des deux machines sera égal à 60 m3/h pour un rejet moyen mensuel égal à 48 m3/h, soit une consommation égale à 12 m3/h (quantité évaporée). Si on rapporte ces chiffres pour une seule machine, le prélèvement moyen mensuel sera alors égal à 30 m3/h pour un rejet moyen mensuel égal à 24 m3/h, soit une consommation égale à 6 m3/h (quantité évaporée). Le rendement des machines à papier est donc amélioré dans le cadre du nouveau projet avec une diminution des prélèvements, rejets et consommation en eau de l’ordre de 40 % par machine par rapport à la situation actuelle. De plus, la comparaison de la quantité d’eau moyenne mensuelle prélevée dans la Deûme et non rejetée (8 760 m3/mois), avec le débit moyen inter annuel (6 070 680 m3/mois) du cours d’eau, montre que celle-ci à un impact non significatif sur la rivière hors périodes d’étiage. En effet, la quantité d’eau prélevée représente 0,1 % du débit moyen inter annuel. Enfin, en période d’étiage, le prélèvement réalisé dans la Deûme en période d’étiage sera compensé en intégralité.

Comment en l’état, et sans suivi thermique préalable méthodique, basé sur des mesures régulières et étalées dans le temps, peut-on envisager de prélever plus d’eau dans cette rivière, quitte à doubler le rejet moyen actuel de 40 m3/h d’un effluent à 30 °C, sachant que la température de l’eau influe sur l’ensemble des écosystèmes aquatiques ?

Tout d’abord, nous tenons à rappeler que le rejet moyen futur étant égal à 48 m3/h, il ne sera donc pas doublé. De plus, les valeurs de rejet pour le paramètre température sont compatibles avec l’objectif de bon état écologique fixé par le SDAGE, et cela aussi bien au module qu’à l’étiage sévère. Enfin, comme énoncé précédemment, une sonde mesure actuellement la température dans la Deûme au point de prélèvement situé en dessous du point de rejet. Le dispositif sera amélioré en positionnant 2 sondes (une en aval du point de rejet et une en amont) afin de mesurer l’élévation de température.

Un système pour tamponner ou réduire la température des eaux rejetées, notamment en période critique, ne serait-il pas envisageable ?

Les pointes éventuelles de rejet sont écrêtées par deux bassins tampons de 500 m3 et de 200 m3. De plus, les valeurs de rejet pour le paramètre température sont compatibles avec l’objectif de bon état écologique fixé par le SDAGE, et cela aussi bien au module qu’à l’étiage sévère

Question 13 : Questions posées par la Fédération Départementale de la PÊCHE Cette Fédération aborde également certaines questions posées par le Syndicat des 3 rivières. Il serait bon d’apporter des compléments et certaines précisions :  le débit moyen journalier rejeté dans la Deûme serait en augmentation de 44% après mise en service de la 2ème machine, ce qui est différent du chiffre indiqué dans l’étude  il serait nécessaire que la totalité des eaux de process traitées soit réutilisée afin d’éviter de rejeter ces eaux chaudes dans la Deûme  si cela n’est pas réalisé, il serait nécessaire de mettre en œuvre un système pour tamponner les eaux chaudes rejetées et il serait nécessaire de suivre en continu la température dans le milieu aquatique récepteur tel que prévu dans l’arrêté du 4/01/2013. Votre position sur ce sujet ?

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 La Fédération Départementale de la pêche aborde également le suivi physico-chimique. Quelle est votre position par rapport aux propositions faites.  D’autres questions sont relatives à la retenue de Chantecaille. Sur ce sujet et les propositions de cette Fédération, quelle est votre position ?

La Fédération départementale de la pêche précise qu’il est nécessaire de tenir compte du contexte climatique en plein changement qui aura comme conséquence de réduire les débits d’eau circulant dans les rivières. Quelles solutions sont proposées pour palier à ce manque d’eau.

Pour être complet, vous trouverez ci-joint le mail de la Fédération Départementale de la pêche.

Merci de bien vouloir répondre aux questions posées par cette Fédération.

Réponse du Pétitionnaire :

Le débit moyen journalier rejeté dans la Deûme serait en augmentation de 44% après mise en service de la 2ème machine, ce qui est différent du chiffre indiqué dans l’étude.

Le rejet moyen futur sera égal à 48 m3/h, contre 40 m3/h actuellement. L’augmentation est donc égale à 20 % et non 44 %.

Il serait nécessaire que la totalité des eaux de process traitées soit réutilisée afin d’éviter de rejeter ces eaux chaudes dans la Deûme. Si cela n’est pas réalisé, il serait nécessaire de mettre en oeuvre un système pour tamponner les eaux chaudes rejetées et il serait nécessaire de suivre en continu la température dans le milieu aquatique récepteur tel que prévu dans l’arrêté du 4/01/2013.

La totalité de ces questions sont abordées précédemment.

La Fédération Départementale de la pêche aborde également le suivi physico-chimique. Quelle est votre position par rapport aux propositions faites.

L’étude d’impact a pris en compte les analyses physico-chimiques « pénalisantes » réalisées dans la Deûme lors d’un étiage très sévère 160 l/s (le 31/08/2017).

L’apport des eaux du barrage de Chantecaille est-il : - un soutien d’étiage ? - la restitution du débit réservé du ruisseau de Chantecaille ? - une compensation du débit volumétrique du débit évaporé par le process ?

L’apport des eaux du barrage de Chantecaille est une compensation du débit volumétrique du débit évaporé par le process. Nous rappelons également qu’en complément du prélèvement en période d’étiage dans le barrage de Chantecaille, le débit réservé du ruisseau de Chantecaille sera restitué à l’aval du barrage.

La Fédération de Pêche de l’Ardèche demande une utilisation du barrage de manière plus rationnelle afin de prélever, si possible, l’eau du barrage directement pour le process sans passer par un rejet de qualité physico-chimique bien moindre (confusément appelé soutien d’étiage) dans la Deûme.

C’est le cas. L’eau du barrage de Chantecaille est traitée par la station d’épuration des eaux de process, et plus précisément par l’installation de traitement de l’eau brute de l’usine (turboséparator : coagulation/floculation).

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La Fédération de Pêche de l’Ardèche demande de déclencher le plus tôt possible en étiage l’utilisation de cette ressource du barrage.

Comme énoncé précédemment, MP Hygiène propose de compenser le prélèvement net dans la Deûme non plus dès que le débit de la rivière sera inférieur à 231 l/s, mais à présent dès que le débit de la rivière sera inférieur à 283 l/s. Cette valeur est issue de la notification des études volumes prélevables qui fixent le débit d'objectif d'étiage de la Deûme sur la zone d’étude à 283 l/s.

7 OBSERVATIONS DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR

L’enquête s’est déroulée dans de bonnes conditions et le public s’est exprimé abondamment de différentes façons : rencontres avec le Commissaire Enquêteur, courrier électronique, courrier postal, courrier remis en mairie, registre. Il faut souligner que cette enquête a fait l’objet de 15 visites pour rencontrer le Commissaire Enquêteur, 12 mails, 5 observations sur le registre, et de nombreux documents ont été remis à l’occasion des permanences et par courrier.

La DREAL a fait part d’un certain nombre de remarques par courrier en date du 13 septembre 2018 (annexe 18). Elle donnait un délais de 3 mois au Pétitionnaire pour y répondre et, passé ce délais, ou dans l’hypothèse où les compléments fournis s’avéraient insuffisants, elle précisait que la demande pourrait être rejetée. Le Pétitionnaire a répondu dans les délais impartis et la DREAL n’a ensuite pas formulé d’autres remarques, ce qui vaut accord tacite de sa part.

Par ailleurs l’INAO a formulé 3 observations qui peuvent être qualifiées de positives pour la réalisation du projet. L’INAO précise que le projet est situé sur un site déjà existant, qu’il est situé sur une zone Ulp du PLU autorisant ce type d’activité et qu’il n’impacte pas de zone agricole.

Au niveau du public, un certain nombre de riverains, d’associations et le syndicat des 3 Rivières ne sont pas favorables à la réalisation du projet. Les riverains craignent en particuliers une augmentation de perturbations sonores. L’assèchement de la Deûme et l’impact de cette nouvelle unité sur la faune de cette rivière (la truite en particulier) font l’objet de sources d’inquiétude et d’opposition de la part d’associations et du syndicat des 3 rivières.

. Les riverains de la Deûme se sont constitués en association à l’occasion de l’Assemblée Générale constitutive du 4 avril 2019. L’association a pour nom : Association des Riverains Vidalon-Faya (RIVIFA). Un Procès verbal de cette AG a été rédigé (annexe 52). M. Kara en est le Président.

M. François Miribel, Directeur Général de MP Hygiène et M. Kara ont échangé un certains nombre de courriers électroniques. Le mail du 25 avril de M. François Miribel rappelle sa volonté de respecter parfaitement la loi et la réglementation et de créer un dialogue constructif entre RIVIFA et son entreprise. Sur ce mail (annexe 53) figurent les mails échangés entre M. François Miribel et M. Kara.

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Le 3 mai 2019, MP Hygiène a répondu à toutes les questions posées par le Commissaire Enquêteur à l’issue de l’enquête (voir annexe 54). Ces réponses ont été rédigées par le bureau d’études CAPSE qui avait réalisé les études et rédigé le dossier de demande d’autorisation d’exploiter au titre de la réglementation ICPE. Pour mémoire, il s’agit d’un bureau d’études spécialisé dans la prévention et la maitrise des risques. CAPITAL SECURITE ENVIRONNEMENT (CAPSE) met à disposition des entreprises et collectivités son expertise technique, réglementaire et organisationnelle dans les domaines de la prévention des risques industriels, de la santé sécurité au travail, de l’environnement et du développement durable.

Le Commissaire enquêteur n’a pas d’observations supplémentaires à formuler et peut exposer ses conclusions dans le document B annexé au présent rapport.

8 LISTE DES DOCUMENTS ANNEXÉS AU RAPPORT D’ENQUÊTE

 Annexe 01 : Lettre de demande d’autorisation environnementale de MP Hygiène en vue de doubler sa capacité de production (courrier daté du 20 juillet 2018)  Annexe 02 : Nomination du Commissaire Enquêteur par le TA de Lyon le 24 janvier 2018 – Décision n° E19000012/69  Annexe 03 : Arrêté Préfectoral du 14février 2019 n°SIPPAT-BCEP-07-2019-014-002 ordonnant l’ouverture de l’enquête.  Annexe 04 : Articles paru dans le Dauphiné Libéré le 21 février 2019  Annexe 05 : Articles paru dans le Dauphiné Libéré le 14 mars 2019  Annexe 06 : Article paru dans l’Hebdo de l’Ardèche le 21 février 2019  Annexe 07 : Article paru dans l’Hebdo de l’Ardèche le 14 mars 2019  Annexe 08 : Avis d’enquête publique affiché sur les sites concernés (mairies, MP Hygiène)  Annexe 09 : Certificat d'affichage en mairie d’Annonay  Annexe 10 : Certificat d'affichage en mairie Boulieu-les-Annonay  Annexe 11 : Certificat d'affichage en mairie Davézieux  Annexe 12 : Certificat d'affichage en mairie Peaugres  Annexe 13 : Certificat d'affichage en mairie Savas  Annexe 14 : Certificat d'affichage en mairie Saint-Clair  Annexe 15 : Certificat d'affichage en mairie Vernosc-Les-Annonay  Annexe 16 : Certificat d'affichage sur le site de MP Hygiène  Annexe 17 : Questions posées par le Commissaire Enquêteur au Pétitionnaire à l’issue de l’enquête  Annexe 18 : Courrier du 13 septembre 2018 de l’Inspection des Installations Classées  Annexe 19 : Avis de l’INAO du 3 août 2018  Annexe 20 : Avis favorable du Conseil Municipal de Annonay  Annexe 21 : Avis favorable du Conseil Municipal de Boulieu  Annexe 22 : Avis favorable du Conseil Municipal de Davézieux  Annexe 23 : Avis favorable du Conseil Municipal de Peaugres  Annexe 24 : Avis favorable du Conseil Municipal de Savas  Annexe 25 : Avis favorable du Conseil Municipal de Saint Clair  Annexe 26 : Avis favorable du Conseil Municipal de Vernosc-Les-Annonay  Annexe 27 : Article du journal « Le Réveil du Vivarais » en date du 20 mars 2019  Annexe 28 : Article du journal « Le Réveil du Vivarais » en date du 27 mars 2019  Annexe 29 : Article du journal « Le Dauphiné Libéré » en date du 27 mars 2019  Annexe 30 : Avis du Syndicat des Trois Rivières  Annexe 31 : Carte du territoire d’intervention du Syndicat des Trois Rivières

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 Annexe 32 : Volumes maximum prélevables sur le territoires du Syndicat des Trois Rivières  Annexe 33 : Courrier du Préfet de Région Auvergne-Rhône-Alpes du 15 juin 2016  Annexe 34 - Article du Dauphiné Libéré du 9 avril 2019  Annexe 35- Pétition du 24 mars au 11 avril 2019 de l'association RIVIFA  Annexe 36 - Courrier de l’association RIVIFA datée du 10 avril 2019  Annexe 37 - Courrier sans réponse de Mme Dargent en date du 20 juin 2013  Annexe 38 - Courrier de La Gaule Annonéenne reçue en mairie le 11 avril 2019  Annexe 39 - Courrier de M. Fraisse du 11 avril 2019  Annexe 40 - Courrier électronique du 23 mars 2019 de MM FERLAY et MESCLON  Annexe 41 - Courrier électronique du 30 mars 2019 de M et Mme Tardy  Annexe 42 - Courrier électronique du 2 avril 2019 de M Pachot  Annexe 43 - Courrier électronique de M. Duclaut du 2 avril 2019  Annexe 44 - Courrier électronique de Mme Dargent du 4 avril 2019  Annexe 45 - Courrier électronique du 9 avril 2019 de M Miribel  Annexe 46 - Courrier électronique du 9 avril 2019 de M Neime  Annexe 47 - Courrier électronique du 11 avril 2019 de M. Christophe Boutroux  Annexe 48 - Courrier électronique du 11 avril 2019 de la Fédération Départementale de la pêche  Annexe 49 - Courrier électronique du 11 avril 2019 de M Caraud  Annexe 50 - Courrier électronique du 11 avril 2019 de Mme Dargent  Annexe 51 - Courrier électronique du 11 avril 2019 de M Perrier  Annexe 52 - Procès verbal de l'AG du 4-04-2019 de l'association RIVIFA  Annexe 53 - Courrier électronique du 25 avril 2019 de M Miribel adressé à M Kara  Annexe 54 - Réponse du Pétitionnaire aux questions posées par le commissaire enquêteur à l’issue de l’enquête

Fait à Guilherand-Granges le 10 mai 2019

Le Commissaire Enquêteur

Jean-Claude PIERRE

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