Rapport AUTORISATION EARL La

DEPARTEMENTS DE L’INDRE ET DU CHER

EARL La Seigneurie

(M. RENAUDAT Victor)

Communes de VICQ-EXEMPLET (36), CHATEAUMEILLANT et BEDDES (18)

DOSSIER D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE au titre des articles L. 181-1 et suivants du Code de l’Environnement

REALISATION DE TRAVAUX DE DRAINAGE AGRICOLE ET DE CREATION D’UNE RESERVE D’EAU A USAGE D’IRRIGATION AGRICOLE

Etabli le 19 décembre 2018

Travaux de drainage agricole et de création d’une réserve d’eau à usage d’irrigation agricole Communes de VICQ-EXEMPLET (36), CHATEAUMEILLANT et BEDDES (18) EARL La Seigneurie (M. RENAUDAT Victor) - Dossier d’Autorisation Environnementale

BORDEREAU DES PIECES

o Pièce n° 1 : Coordonnées du demandeur p 10 o Pièce n° 2 : Localisation de l’ouvrage p 11 o Pièce n° 3 : Autorisation du propriétaire p 15 o Pièce n° 4 : Nature de l’ouvrage et de l’activité exercée P 16 o Pièce n° 5 : Document d’incidence p 44 o Pièce n° 6 : Décision de l’examen au cas-par-cas p 98 o Pièce n° 7 : Cartes, plans et documentation p 99

Conformément à l’Article R.181-13 du Code de l’Environnement

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Siège Social : Z.A. La Rouche – 45 170 CHILLEURS-AUX-BOIS - Tél. : 02 38 39 83 44 – [email protected] Agence Touraine : 18, Rue des Lézards – 37 600 LOCHES - Tél. : 02 47 91 67 20 - [email protected] Travaux de drainage agricole et de création d’une réserve d’eau à usage d’irrigation agricole Communes de VICQ-EXEMPLET (36), CHATEAUMEILLANT et BEDDES (18) EARL La Seigneurie (M. RENAUDAT Victor) - Dossier d’Autorisation Environnementale

SOMMAIRE

PREAMBULE – RESUME NON-TECHNIQUE ...... 4

1. PIECE 1 : COORDONNEES DU DEMANDEUR ...... 10

2. PIECE 2 : LOCALISATION DU PROJET ...... 11

3. PIECE 3 : AUTORISATION DU PROPRIETAIRE ...... 15

4. PIECE 4 : NATURE DES OUVRAGES ET DE L’ACTIVITE EXERCEE ...... 16

4.1. DESCRIPTION DU PROJET DE TRAVAUX DE DRAINAGE AGRICOLE ...... 16 4.1.1. Conception du projet ...... 16 4.1.2. Nature et consistance des travaux ...... 17 4.1.3. Calcul du débit de rejet total (rubrique 2.2.1.0) ...... 26 4.1.4. Calcul des concentrations de rejets en MES, Azote et Phosphore (rubrique 2.2.3.0) ...... 26 4.2. DESCRIPTION DU PROJET DE CREATION DE LA RESERVE ...... 28 4.2.1. Présentation générale de l’ouvrage ...... 28 4.2.2. Fonctionnement hydraulique de l’ouvrage ...... 28 4.2.3. Fonctionnement de l’installation de captage des eaux ...... 31 4.2.4. Utilisation et gestion de l’ouvrage ...... 31 4.2.5. Description des travaux ...... 32 4.2.6. Volume disponible pour l’irrigation ...... 34 4.2.7. Alimentation de l’ouvrage ...... 34 4.2.8. Dispositif de vidange ...... 37 4.2.9. Déversoir majeur de crue ...... 38 4.2.10. Ouvrages de pêcherie et filtre à graviers ...... 39 4.3. MOYENS DE SURVEILLANCE ET DE SUIVI PREVUS ...... 40 4.3.1. Moyens de surveillance et de suivi lors de la première mise en eau de la réserve ...... 40 4.3.2. Moyens de surveillance et de suivi en phase d’exploitation de la réserve ...... 41 4.3.3. Entretien des éléments de tamponnement intermédiaires du drainage ...... 41 4.4. RUBRIQUES DE LA NOMENCLATURE...... 43 5. PIECE 5 : DOCUMENT D'INCIDENCE ...... 44

5.1. ANALYSE DE L'ETAT INITIAL...... 44 5.1.1. Description du site ...... 44 5.1.2. Contexte météorologique ...... 44 5.1.3. Contexte géologique ...... 46 5.1.4. Contexte hydrogéologique ...... 47 5.1.5. Zonages réglementaires au droit du site ...... 48 5.1.6. Contexte hydrographique ...... 51 5.1.7. Zones humides ...... 54 5.1.8. Valeur paysagère des sites ...... 62 5.1.9. Ouvrages existants ...... 62 5.2. INCIDENCES ET IMPACTS DES OUVRAGES PROJETES ...... 63 5.2.1. Incidences hydrologiques ...... 63 5.2.2. Incidence de l’opération sur la qualité des eaux superficielles ...... 71 5.2.3. Incidence des opérations sur les eaux souterraines ...... 78 5.2.4. Incidences sur la biologie des milieux humides ...... 78 5.2.5. Incidences au titre de Natura 2000 ...... 79 5.3. COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LE S.D.A.G.E. LOIRE-BRETAGNE ...... 80 5.4. COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LE PLAN DE GESTION DES RISQUES D’INONDATION (PGRI) ...... 85 5.5. COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LE S.A.G.E. CHER-AMONT ...... 85 5.6. MESURES D’EVITEMENT, DE REDUCTION ET DE COMPENSATION DES IMPACTS ...... 86 5.6.1. Mesure d’Evitement n° 1 : Evitement total des zones humides ...... 86

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5.6.2. Mesure d’Evitement n° 2 : Pratiques culturales en agriculture biologique ...... 87 5.6.3. Mesure d’Evitement n° 3 : Modification paysagère ...... 87 5.6.4. Mesure de Réduction n° 1 : Limitation des rejets ...... 87 5.6.5. Mesure de Réduction n° 2 : Aménagement d’ouvrages spécifiques de tamponnement ...... 87 5.6.6. Mesure de Réduction n° 3 : Réalisation d’une zone humide et d’une réserve d’irrigation ...... 94 5.6.7. Mesure de Réduction n° 4 : Prise en compte du risque de pollution en phase chantier ...... 96 5.7. RAISON DU CHOIX DU PROJET PARMI CES ALTERNATIVES ...... 97 6. PIECE 6 : DECISION DE L’EXAMEN AU CAS-PAR-CAS ...... 98

7. PIECE 7 : CARTES, PLANS ET DOCUMENTATION ...... 99

TABLE DES FIGURES

Figure 1 : Présentation de l'emprise d'étude, de la surface déjà drainée, de la surface à drainer et de l’emprise de la réserve d’irrigation ...... 13 Figure 2 : Précipitations normales mensuelles (Châteauroux-Déols 1981- 2010) ...... 45 Figure 3 : Bilan hydrique à CHATEAUMEILLANT (Chambre d'agriculture du Cher, 1986) ...... 45 Figure 4 : Contexte géologique du site d’étude – 1 / 50 000 ...... 47 Figure 5 : Occupation du sol de la zone humide n°1 ...... 56 Figure 6 : Occupation du sol des zones humides n°2, 3 et 4 ...... 58 Figure 7 : Schéma du mode de circulation de l'eau dans le sol avant et après drainage ...... 64 Figure 8 : Teneur en Phosphore (P) des eaux de drainage et de ruissellement, Arvalis. 2013 ...... 76 Figure 9 : Flux moyen annuel des substances actives quantifiées selon le type d'écoulement, ARVALIS. 2013 ... 77 Figure 10 : Différence de capacité de transfert entre deux substances, Arvalis.2013 ...... 77 Figure 11 : Schéma des principales réactions dans une ZTHA (Tournebize, IRSTEA 2015) ...... 91 Figure 12 : Contribution mensuelle des flux d’eau et de nitrate rapportée aux flux annuels à partir du suivi expérimental de La Jaillère (Arvalis) de 1988 à 2004...... 94

TABLE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Terrains drainés en 2017 - Récépissé de Déclaration délivré à la S.C.E.A. Viento-Verde (93,68 ha) .. 11 Tableau 2 : Terrains à drainer - Projet complémentaire (78,85 ha) ...... 11 Tableau 3 : Parcelle concernée par le projet de réserve d'irrigation ...... 12 Tableau 4 : Flux moyens journaliers ...... 27 Tableau 5 : Caractéristiques de la réserve ...... 28 Tableau 6 : Récapitulatif du fonctionnement hydraulique de la réserve ...... 30 Tableau 7 : Volumes caractéristiques de la réserve en projet ...... 34 Tableau 8 : Volume disponible pour le remplissage ...... 35 Tableau 9 : Répartition des volumes disponibles ...... 36 Tableau 10 : Débits caractéristiques pour le dimensionnement du trop-plein...... 38 Tableau 11 : Caractéristiques du trop-plein ...... 38 Tableau 12 : Caractéristiques de la pêcherie et du filtre à graviers du plan d'eau ...... 39 Tableau 13 : Qualité des masses d'eau souterraine ...... 48 Tableau 14 : Qualité de la masse d’eau superficielle (AESN) ...... 52 Tableau 15 : Liste non exhaustive des espèces floristiques observées sur la zone humide n°1 ...... 55 Tableau 16 : Liste non exhaustive des espèces floristiques observées sur la zone humide n°2 ...... 57 Tableau 17 : Liste non exhaustive des espèces floristiques observées sur la zone humide n°3 ...... 60 Tableau 18 : Liste non exhaustive des espèces floristiques observées dans la mare de la zone humide n°4 ...... 61 Tableau 19 : Evaluation théorique de l'impact du rejet des nitrates pour le drainage projeté ...... 75 Tableau 20 : Caractéristiques des Z.T.H.A ...... 90 Tableau 21 : Description des longueurs de fossés en aval des sorties de système de drainage ...... 93

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PREAMBULE – RESUME NON-TECHNIQUE

Le présent dossier a pour objet l’instruction d’un projet de mise en place de réseaux de drainage agricole qui s’accompagne par la création d’une réserve d’eau à usage d’irrigation agricole.

Les parcelles sont exploitées par l’E.A.R.L. La seigneurie, représentée par M. RENAUDAT Victor, et sont localisées sur les Communes de VICQ-EXEMPLET, dans le département de l’Indre (36), avec une extension sur CHATEAUMEILLANT et BEDDES, dans le département du Cher (18).

Il doit être précisé que la S.C.E.A. VIENTO-VERDE, propriétaire des terres, a bénéficié de la part de la Préfecture de l’Indre en date du 15 juin 2017, d’un récépissé de déclaration relatif à la réalisation de 93,68 ha de drainage agricole pour des terres situées uniquement sur la Commune de VICQ-EXEMPLET (cf. annexe 18).

Il est demandé dans le cadre de ce dossier, que ce drainage soit repris par l’E.A.R.L. La Seigneurie pour une surface de 93,42 ha, 0,26 ha étant à retirer du projet car inclus dans l’emprise de la future réserve d’eau. La majeure partie des travaux de drainage a été réalisée au cours de l’automne 2017.

Il est prévu en complément de cette reprise la réalisation d’une surface supplémentaire de 78,85 ha, portant ainsi la surface totale de drainage à 172,27 ha se répartissant comme suit :

- 158,02 ha (dont 93,42 ha déjà réalisé) sur la Commune de VICQ-EXEMPLET (36),

- 8,85 ha sur la Commune de CHATEAUMEILLANT (18),

- 5,39 ha sur la Commune de BEDDES (18).

Dans le cadre de ce projet, il est également prévu la réalisation d’une réserve d’eau d’une surface de 26 900 m².

Cet ouvrage permettra le stockage et le tamponnement des eaux provenant de 40,47 ha de terres devant être drainées (Systèmes 1 à 6) ainsi que de 7,08 hectares supplémentaires de surfaces de terres incluses dans le bassin versant. La capacité prévue s’élève au total à 80 000 m³. La réserve permettra de réutiliser, à des fins d’irrigation agricole en période estivale, les eaux de drainage stockées en périodes d’écoulement hivernal.

Il est prévu en complément, en partie amont du bassin, côté Sud, la création de deux Zones Tampons Humides Artificielles (Z.T.H.A.) d’une surface de 1 950 m², côté Ouest, et de 7 250 m², côté Est.

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Les terres faisant l’objet de la présente procédure sont situées sur le bassin versant d’un écoulement classé cours d’eau, nommé dans le rapport « Ruisseau de Fonteneau », affluent de la Sinaise.

La S.C.E.A. VIENTO VERDE est propriétaire d’une surface de 212,72 ha. L’exploitation de ces terres a été confiée à l’E.A.R.L. La Seigneurie via un bail à métayage conclu entre les deux sociétés (cf. annexe 19).

Les terres sont réparties sur la Commune de VICQ-EXEMPLET (195,08 ha) dans l’Indre, et dans le CHER sur les Communes de CHATEAUMEILLANT (12,72 ha) et BEDDES (4,92 ha).

L’exploitation est conduite en agriculture biologique. L’assolement, constitué essentiellement de production de semences, est dont très diversifié. La rotation type sur une période de 16 ans est la suivante : blé, camelin, épeautre, pois, triticale, tournesol, blé, radis, maïs, colza, épeautre, tournesol, blé, soja, épeautre, féverole.

Un désherbage de qualité est obligatoire en production de semence biologique car les normes de certification qualitative sont identiques en agriculture biologique et en agriculture conventionnelle. Sans recours aux herbicides chimiques, les récoltes de lots biologiques sont toujours plus chargées en graines de mauvaises herbes. Néanmoins, la présence de ces graines de mauvaises herbes n'est pas davantage tolérée en semence biologique qu'en semence conventionnelle.

Le désherbage en agriculture biologique est "le" facteur clé de la réussite de la culture. Celui-ci est assuré par des interventions exclusivement mécaniques, par binage ou herse étrille.

Le passage de ces appareils de désherbage est très dépendant de l'humidité des sols. Plus les sols sont sains et plus la période d'intervention est importante : c'est la raison pour laquelle le drainage est prépondérant pour assurer la durabilité d'un système d'exploitation en production de semence biologique.

Dans ce secteur, les sols locaux souffrent d’un excès d’eau l’hiver limitant à la fois les rendements et les possibilités d’intervention. La mise en place des réseaux de drainage permettra :

 des interventions dans de meilleures conditions ;

 des rendements améliorés ;

 un certain confort dans le travail (moins d’intervention avec le matériel, des consommations moins importantes d'énergies, moins d'usure du matériel, moins de tassement du sol...) ;

 la possibilité d’implantation de cultures intermédiaires, l’amélioration des rotations de culture ;

 la possibilité de s’affranchir de l’utilisation de phytosanitaires…

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Après drainage, prévu pour le début de l’automne 2019, les assolements pratiqués sur les parcelles resteront axés sur la production de semences. L’occupation des sols ne sera pas modifiée par rapport à la situation actuelle.

Le drainage totalisant une surface de 172,27 ha, et la réalisation de la réserve portant sur une surface en eau de 2,69 ha, sur le seul bassin versant du ruisseau de Fonteneau (masse d’eau FRGR0338), le projet de L’E.A.R.L. La Seigneurie est donc soumis à une procédure d’Autorisation Environnementale au titre de l'article R 214-1 du Code de l’Environnement.

La présente étude vise donc à évaluer, en fonction des caractéristiques du projet et du contexte initial, les effets de l’opération projetée sur le milieu naturel.

Les points majeurs à prendre en compte pour ce projet sont les suivants :

 Le drainage d’une surface de 172,27 ha, comprenant 23 points de rejets différents, au sein de la même masse d’eau,

 Une étude de délimitation de zones humides établie par la Chambre d’Agriculture de l’Indre et complétée par le BET LEGRAND, qui montre la présence de zones humides sur une partie de ces parcelles (6 enveloppes).

 La présence de 3 mares à potentiel de reproduction pour les amphibiens

Concernant les rejets de drainage, le projet prévoit les éléments suivants :

 Une limitation des débits de pointe du drainage à 1,20 l/s/ha pour une pluie annuelle,

 La mise en place ou l’utilisation d’éléments tamponnants entre les sorties de drainage et le cours d’eau récepteur :

o Zone humide Tampon Artificielle,

o Réserve d’irrigation (collecte en période hivernale),

o Bassin et zone humide de filtration,

o Fossés,

o Zones humides etc…  Le maintien d’une exploitation conduite en agriculture biologique permettant de limiter les effets de transferts de polluants d’origine agricole vers les cours d’eau.

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Concernant la prise en compte des zones humides, le projet respecte le tryptique « Eviter, Réduire, Compenser » en s’appuyant sur les points suivants :

 Le maintien des zones humides inventoriées (aucun réseau de drainage de prévu dans ces secteurs),

 Le maintien des corridors écologiques nécessaires à leur durabilité (haies et fossés…),

 La réduction de la surface de drainage projetée à l’origine de 188,67 ha et ramenée à 172,27 ha.

Les mesures prises pour limiter les effets du projet, à savoir la mise en place d’ouvrages de tamponnement, et également des mesures d’évitement totales prises dans le cadre de la préservation des zones humides, permettront ainsi d’éviter tout effet notable sur les cours d’eau en aval et sur les zones Natura 2000 les plus proches.

L’instruction de cette demande sera effectuée par la Direction Départementale des Territoires de l’Indre, 91 % de la surface drainée ainsi que la réserve d’eau étant situés dans ce département.

 Procédure au titre de la Loi sur l’Eau

Le projet de mise en place des réseaux de drainage et de réalisation d’une réserve d’irrigation de l’E.A.R.L. La Seigneurie sur les Communes de VICQ-EXEMPLET (36), CHATEAUMEILLANT et BEDDES (18) s’inscrit dans une procédure d’autorisation au titre de la Loi sur l’Eau codifiée (Art. R. 181-1 et suivants du Code de l’Environnement).

Le présent dossier de demande d’autorisation est déposé auprès de la Préfecture de l’Indre, qui sera chargée de coordonner la procédure en liaison avec celle du département du Cher.

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Conformément aux articles R.181-13 et R.181-14 du Code de l’Environnement, ce dossier comprend :  Le nom et l’adresse du demandeur ainsi que son numéro de Siret ;  L’emplacement sur lequel les travaux doivent être réalisés ;  Un document justifiant que le pétitionnaire bénéficie de l’autorisation du propriétaire des terrains ;  La nature et la consistance des travaux avec indication des rubriques de la nomenclature dans lesquelles ils sont rangés, ainsi que les moyens de surveillance et d’intervention en cas d’incident ou accident.  Un document d’incidence comprenant l’état initial et une présentation des impacts… ;  La décision de l’examen au cas par cas prévu par l’article R. 122-3 ;  Une note de présentation non technique  Les éléments graphiques, plans ou cartes

 Enquête publique

La procédure d’autorisation au titre de la Loi sur l’Eau codifiée comporte une enquête publique. Celle-ci intervient dès lors que le dossier est jugé complet et régulier par les services de l’Etat (Art. R. 181-35 du Code de l’Environnement).

L’article R.181-36 du Code de l’Environnement précise que l’enquête publique est réalisée dans les conditions prévues par les articles « R.123-1 à R.123-27 » du code de l’Environnement.

A l’issue de l’enquête publique, le Préfet fait établir un rapport sur la demande d’autorisation. Ce rapport est présenté au CODERST (Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques) (Art. R. 181-39 du Code de l’Environnement).

Le projet d’arrêté statuant sur la demande est porté à la connaissance du pétitionnaire qui peut éventuellement émettre des observations (Art. R. 181-40 du Code de l’Environnement).

A l’issue de la publication de l’arrêté d’autorisation, les travaux peuvent débuter conformément aux prescriptions de l’arrêté et le cas échéant des arrêtés complémentaires (Art. R.181-48 du Code de l’Environnement).

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Les textes qui régissent l’enquête publique sont listés ci-dessus. Le dossier d’enquête publique doit comporter les éléments mentionnés à l’Art. R.123-8 du Code de l’Environnement.

 Autres procédures

Le projet ne fait l’objet d’aucune autre décision de l’Etat, en lien avec la constitution d’une autorisation unique du Préfet de Département, telles que celles relevant :

 du code de l’Environnement : Evaluation Environnementale; Autorisation au titre des législations des réserves naturelles nationales et des sites classés ; Dérogation à l’atteinte aux espèces et habitats protégés ;

 du code Forestier : Autorisation de défrichement. …

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1. PIECE 1 : COORDONNEES DU DEMANDEUR

 Demandeur - Propriétaire : E.A.R.L. La Seigneurie (Monsieur RENAUDAT Victor)

 Adresse : La Seigneurie 36 400 VICQ-EXEMPLET

 Téléphone : 06.74.33.45.16

 E-mail : [email protected]

 SIRET : 818 78 955 00012

 Date de création : 02/03/2016

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2. PIECE 2 : LOCALISATION DU PROJET

 Départements : INDRE et CHER

 Communes : VICQ-EXEMPLET, CHATEAUMEILLANT et BEDDES

 Parcelles :

Tableau 1 : Terrains drainés en 2017 - Récépissé de Déclaration délivré à la S.C.E.A. Viento-Verde (93,68 ha)

Lieu-dit Section Numéro

La Grisonnerie ZV 11p

La Seigneurie ZV 12p

VICQ-EXEMPLET (36) La Seigneurie ZX 22p et 31p

Les Tordures ZX 14p, 26p et 29p

Les Rouchettes ZW 1p

Tableau 2 : Terrains à drainer - Projet complémentaire (78,85 ha)

Lieu-dit Section Numéro

La Grisonnerie ZV 11p

La Seigneurie ZV 5p, 12p, 15p, 18p et 20

La Seigneurie ZX 22p VICQ-EXEMPLET (36) Les Tordures ZX 14p

Les Rouchettes ZW 1p

La Couture Bouchard ZW 9

La Seigneurie AS 65p CHATEAUMEILLANT (18) Le Gros Bois AS 64

BEDDES (18) La Couture Bouchard B 135

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Tableau 3 : Parcelle concernée par le projet de réserve d'irrigation

Lieu-dit Section Numéro

VICQ-EXEMPLET (36) La Grisonnerie ZV 11p

 Coordonnées en Lambert 93 des points de rejet :

Système X Y 1 636 482 6 612 090 2 636 284 6 612 395 3 636 284 6 612 395 4 636 310 6 612 593 5 636 220 6 612 607 6 636 445 6 612 736 7 636 577 6 612 957 8 636 094 6 612 783 9 635 934 6 156 457 10 636 139 6 156 507 11 635 993 6 611 427 12 636 062 6 612 596 13 636 971 6 612 603 14 637 023 6 612 576 15 637 319 6 612 618 16 637 319 6 612 618 17 637 100 6 612 440 18 637 172 6 611 771 19 637 239 6 611 599 20 637 265 6 611 566 21 636 981 6 611 516 22 636 824 6 611 441 23 636 568 6 611 438

 Désignation cartographique : Carte I.G.N. au 1 / 25 000ème N° 2327 Ouest - CHATEAUMEILLANT

 Désignation géologique : Carte B.R.G.M. au 1 / 50 000ème N° 595 - CHATEAUMEILLANT

La Figure 1 de la page suivante présente d’une part l’emprise de la zone étudiée et d’autre part, les surfaces projetées pour les travaux de drainage agricole.

La zone d‘étude, qui correspond globalement à la surface totale de l’exploitation, est notamment prise en référence pour la présentation de l’état initial de l’étude d’incidence (relevé topographique, investigation des zones humides, etc…). La surface à drainer correspond aux seuls secteurs faisant l’objet des travaux à réaliser.

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Figure 1 : Présentation de l'emprise d'étude, de la surface déjà drainée, de la surface à drainer et de l’emprise de la réserve d’irrigation

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 Exutoire des eaux de drainage :

Le ruisseau de Fonteneau est intégrée à la masse d’eau FRGR0338 – La Sinaise et ses affluents depuis la source jusqu’à sa confluence avec l’Arnon.

La localisation des parcelles sur fond de plan IGN au 1 / 25 000ème et sur plan cadastral au 1 / 10 000ème est présentée respectivement en annexes n° 1 et 2.

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3. PIECE 3 : AUTORISATION DU PROPRIETAIRE

L’E.A.R.L. La Seigneurie exploite les terres dans le cadre d’un bail à métayage conclu avec la S.C.E.A. VIENTO VERDE, propriétaire.

Ce document est présenté en annexe 19.

Il convient de noter une modification depuis l’établissement de cet acte, à savoir la parcelle ZX 4 au lieu-dit « La Seigneurie », Commune de VICQ-EXEMPLET, qui est désormais référencée sous le numéro ZX 22.

Le bail ne fait pas mention non plus des parcelles ZX 26 et 29, au lieu-dit « Les Tordures », ni de la ZX 31, au lieu-dit « La Seigneurie », Commune de VICQ-EXEMPLET.

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4. PIECE 4 : NATURE DES OUVRAGES ET DE L’ACTIVITE EXERCEE

4.1. Description du projet de travaux de drainage agricole

4.1.1. Conception du projet

Le projet de drainage agricole, objet du présent rapport d’incidence, a été établi par le Bureau d’Etudes Techniques Gérard LEGRAND et est présenté en annexe 3.

4.1.1.1. Détermination de la pluie de projet Le dimensionnement du réseau de drainage est généralement défini au regard de la durée critique d’ennoyage des cultures engendrée par un épisode pluvieux. L’objectif fixé est d’éviter un ennoyage supérieur à trois jours chaque année (mois de juin à septembre exclus).

En l’occurrence, le réseau de drainage agricole doit pouvoir évacuer une pluie critique d’une durée de l’ordre de 3 jours avec une fréquence de retour annuel. Cette approche générale écrête les pluies plus importantes de fréquences supérieures.

Les relevés pluviométriques journaliers de la région de VICQ-EXEMPLET, sur une période de 30 ans, font apparaître une pluie annuelle de 3 jours classée à 33 mm. Pour les calculs, une pluie de projet égale à 11 mm / jour a donc été retenue.

4.1.1.2. Calcul du débit caractéristique L’eau qui arrive jusqu’aux drains ne représente que la fraction infiltrée de la pluie de projet précédemment déterminée. Le coefficient de restitution qui mesure cette fraction est fonction du sol, de la pente, de la couverture végétale, etc… Les valeurs indicatives du coefficient de restitution (σ) sont présentées dans le tableau suivant :

PENTE ‰

1 5 10 15 20 PERMEABILITE

Bonne 1 0,9 0,8 0,7 0,6 Moyenne 1 0,9 0,7 0,6 0,5 Faible 0,9 0,8 0,7 0,6 0,5

Le débit caractéristique qc retenu pour le calcul des réseaux de drainage sera donc formulé de la manière suivante :

qc (L.s-1.ha-1) = pluie de projet (L.s-1.ha-1) x coefficient de restitution (σ)

Les relevés topographiques des parcelles à drainer révèlent, en moyenne, des pentes qui peuvent varier de 20 à 80 mm par mètre localement. Quant à la nature des sols locaux, ils sont majoritairement développés sur des limons recouvrant des argiles peu perméables.

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Compte tenu des caractéristiques des surfaces étudiées, le débit caractéristique peut donc varier de 0,80 à 1,20 litre par seconde par hectare selon la perméabilité du sol. En définitive, le débit de projet qui a été retenu par le concepteur est égal à 1,20 litre par seconde et par hectare, en relation avec les caractéristiques topographiques et pédologiques locales.

Par ailleurs, il faut préciser que pour dimensionner les collecteurs, il convient, dans certains cas, d’ajouter aux débits caractéristiques, les apports supplémentaires provenant des fonds supérieurs, ceci afin d’isoler hydrauliquement la parcelle à drainer (cas des systèmes 1, 4, 12, 13, 17, 22, 23).

4.1.2. Nature et consistance des travaux

* Surface à drainer : 172,27 ha * Ecartement des drains : 8, 10 et 12 mètres * Débit spécifique à l’hectare : 1,20 L.s-1 (fréquence annuelle) * Nombre de systèmes : 23 * Bassin versant : Le ruisseau de Fonteneau

Système 1 : 8,97 ha :

Collecteur a b c PVC annelé PVC annelé PVC annelé Diamètre du collecteur de sortie Ø 160 Ø 125 Ø 100 Pente du collecteur 0,6 % 0,7 % 1,3 % Débit de pointe 1 an 8,02 L/s 2,35 L/s 0,46 L/s Débit extérieur - 2,0 L/s Débit cumulé du collecteur 8,02 L/s 4,35 L/s 0,46 L/s Débit théorique du collecteur 10,36 L/s 5,71 L/s 4,17 L/s Capacité du collecteur 77 % 76 % 11 % Débit cumulé des collecteurs en 12,83 L/s sortie

Sortie dans un fossé de bordure de chemin végétalisé sur une longueur de 575 ml, puis transit par un second fossé qui actuellement s’écoule en direction Nord-Ouest vers le ruisseau de Fonteneau. Ce fossé sera par la suite supprimé et les eaux de l’amont seront interceptées pour alimenter la réserve d’eau à usage d’irrigation agricole de 80 000 m³ après transit par la Z.T.H.A. n° 2, située en amont, de 5 300 m2. Le trop-plein de ce bassin se rejettera au sein d’une Zone Humide de 3 800 m² prévue pour recueillir également les rejets des systèmes 2, 3, 4, 5, 6 et 8. L’exutoire de cette zone humide rejoindra plus au Nord le ruisseau de Fonteneau.

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Système 2 : 4,41 ha :

Collecteur a Diamètre du collecteur de sortie PVC annelé Ø 125 Pente du collecteur 1,0 % Débit de pointe 1 an 5,27 L/s Débit théorique du collecteur 6,82 L/s Capacité du collecteur 77 %

Sortie dans un fossé de bordure de chemin végétalisé sur une longueur de 220 ml, puis transit par un second fossé qui actuellement s’écoule en direction Nord-Ouest vers le ruisseau de Fonteneau. Ce fossé sera par la suite supprimé et les eaux de l’amont seront interceptées pour alimenter la réserve d’eau à usage d’irrigation agricole de 80 000 m³ après transit par la Z.T.H.A. n° 2, située en amont, de 5 300 m2. Le trop-plein de ce bassin se rejettera au sein d’une Zone Humide de 3 800 m² prévue pour recueillir également les rejets des systèmes 1, 3, 4, 5, 6 et 8. L’exutoire de cette zone humide rejoindra plus au Nord le ruisseau de Fonteneau.

Système 3 : 5,00 ha :

Collecteur a b Diamètre du collecteur de sortie PVC annelé Ø 100 PVC annelé Ø 125 Pente du collecteur 1,2 % 0,4 % Débit de pointe 1 an 2,55 L/s 3,74 L/s Débit théorique du collecteur 4,02 L/s 4,47 L/s Capacité du collecteur 63 % 84 % Débit cumulé des collecteurs en 6,29 L/s sortie

Sortie dans un fossé de bordure de chemin végétalisé sur une longueur de 220 ml, puis transit par un second fossé qui actuellement s’écoule en direction Nord-Ouest vers le ruisseau de Fonteneau. Ce fossé sera par la suite supprimé et les eaux de l’amont seront interceptées pour alimenter la réserve d’eau à usage d’irrigation agricole de 80 000 m³ après transit par la Z.T.H.A. n° 2, située en amont, de 5 300 m2. Le trop-plein de ce bassin se rejettera au sein d’une Zone Humide de 3 800 m² prévue pour recueillir également les rejets des systèmes 1, 2, 4, 5, 6 et 8. L’exutoire de cette zone humide rejoindra plus au Nord le ruisseau de Fonteneau.

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Système 4 : 10,90 ha :

Collecteur a Diamètre du collecteur de sortie PVC annelé Ø 200 Pente du collecteur 0,3 % Débit de pointe 1 an 13,64 L/s Débit extérieur 0,50 L/s Débit cumulé du collecteur 14,14 L/s Débit théorique du collecteur 12,71 L/s Capacité du collecteur 111 %

Sortie dans un fossé qui actuellement s’écoule en direction Nord-Ouest vers le ruisseau de Fonteneau. Ce fossé sera par la suite supprimé et les eaux de l’amont seront interceptées pour alimenter la réserve d’eau à usage d’irrigation agricole de 80 000 m³ après transit par la Z.T.H.A. n° 1, située en amont, de 1 950 m2. Le trop-plein de ce bassin se rejettera au sein d’une Zone Humide de 3 800 m² prévue pour recueillir également les rejets des systèmes 1, 2, 3, 5, 6 et 8. L’exutoire de cette zone humide rejoindra plus au Nord le ruisseau de Fonteneau. Lorsque le niveau d’eau dans la réserve atteindra l’altitude NGF 200,30 m, une vanne installée sur le collecteur d’alimentation sera fermée et les eaux de drainage seront dérivées, après transit dans la Z.T.H.A. n° 1, par un collecteur de contournement de la réserve pour rejoindre la Zone Humide de 3 800 m² située en aval.

Système 5 : 7,41 ha :

Collecteur a Diamètre du collecteur de sortie PVC rigide Ø 160 Pente du collecteur 1,0 % Débit de pointe 1 an 7,77 L/s Débit théorique du collecteur 13,37 L/s Capacité du collecteur 58 %

Sortie dans un fossé qui actuellement s’écoule en direction Nord-Ouest vers le ruisseau de Fonteneau. Ce fossé sera par la suite supprimé et les eaux de l’amont seront interceptées pour alimenter la réserve d’eau à usage d’irrigation agricole de 80 000 m³ après transit par la Z.T.H.A. n° 1, située en amont, de 1 950 m2. Le trop-plein de ce bassin se rejettera au sein d’une Zone Humide de 3 800 m² prévue pour recueillir également les rejets des systèmes 1, 2, 3, 4, 6 et 8. L’exutoire de cette zone humide rejoindra plus au Nord le ruisseau de Fonteneau. Lorsque le niveau d’eau dans la réserve atteindra l’altitude NGF 200,30 m, une vanne installée sur le collecteur d’alimentation sera fermée et les eaux de drainage seront dérivées, après transit dans la Z.T.H.A. n° 1, par un collecteur de contournement de la réserve pour rejoindre la Zone Humide de 3 800 m² située en aval.

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Système 6 : 3,78 ha :

Collecteur a Diamètre du collecteur de sortie PVC rigide Ø 160 Pente du collecteur 0,2 % Débit de pointe 1 an 4,68 L/s Débit théorique du collecteur 7,88 L/s Capacité du collecteur 59 %

Sortie dans un fossé de bordure de chemin, végétalisé et bordé d’une haie, qui actuellement s’écoule en direction Nord-Ouest vers le ruisseau de Fonteneau. Ce fossé sera par la suite équipé d’une conduite de prise d’eau avec vanne de manœuvre, à 60 m en aval de la sortie de drainage, pour capter les eaux de l’amont et alimenter la réserve d’eau à usage d’irrigation agricole de 80 000 m³ après transit par la Z.T.H.A. n° 2, située en amont, de 5 300 m2. Le trop-plein de ce bassin se rejettera au sein de la Zone Humide de 3 800 m² prévue pour recueillir également les rejets des systèmes 1, 2, 3, 4, 5 et 8. L’exutoire de cette zone humide rejoindra plus au Nord le ruisseau de Fonteneau.

Système 7 : 11,18 ha :

Collecteur a Diamètre du collecteur de sortie PVC rigide Ø 200 Pente du collecteur 0,22 % Débit de pointe 1 an 13,15 L/s Débit théorique du collecteur 14,00 L/s Capacité du collecteur 94 %

Sortie dans un collecteur Ø 200 non perforé à poser sur une longueur de 140 ml puis rejet dans une zone humide de réception des eaux d’une surface de 1 100 m². Le trop-plein rejoindra le ruisseau de Fonteneau.

Système 8 : 11,86 ha :

Collecteur a Diamètre du collecteur de sortie PVC rigide Ø 200 Pente du collecteur 0,2 % Débit de pointe 1 an 13,69 L/s Débit théorique du collecteur 13,35 L/s Capacité du collecteur 102 %

Sortie dans une noue à aménager sur une longueur de 45 ml puis transit des eaux dans la Zone Humide de 3 800 m² prévue pour recueillir également les rejets des systèmes 1, 2, 3, 4, 5 et 6. L’exutoire de cette zone humide rejoindra plus au Nord le ruisseau de Fonteneau.

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Système 9 : 2,87 ha :

Collecteur a b Diamètre du collecteur de sortie PVC annelé Ø 100 PVC annelé Ø 100 Pente du collecteur 0,4 % 0,4 % Débit de pointe 1 an 1,50 L/s 1,81 L/s Débit théorique du collecteur 2,31 L/s 2,31 L/s Capacité du collecteur 65 % 78 % Débit cumulé des collecteurs en 3,31 L/s sortie

Sortie dans un fossé végétalisé existant sur une longueur de 190 ml (idem système 10), puis rejet au sein du ruisseau de Fonteneau.

Système 10 : 25,89 ha :

Collecteur a b g Diamètre du collecteur de PVC annelé PVC annelé PVC annelé sortie Ø 160 Ø 160 Ø 100 Pente du collecteur 1,8 % 0,7 % 1,7 % Débit de pointe 1 an 15,74 L/s 12,62 L/s 2,93 L/s Débit théorique du collecteur 17,94 L/s 11,19 L/s 4,77 L/s Capacité du collecteur 88 % 113 % 61 % Débit cumulé des collecteurs 31,29 L/s en sortie

Sortie dans un fossé végétalisé existant sur une longueur de 410 ml, à nettoyer sur environ 100 m, puis rejet au sein du ruisseau de Fonteneau.

Système 11 : 4,06 ha :

Collecteur a b Diamètre du collecteur de sortie PVC annelé Ø 100 PVC annelé Ø 100 Pente du collecteur 0,3 % 2,0 % Débit de pointe 1 an 0,93 L/s 3,43 L/s Débit théorique du collecteur 2,0 L/s 5,17 L/s Capacité du collecteur 46 % 66 % Débit cumulé des collecteurs en 4,36 L/s sortie

Sortie dans un 1er bassin de décantation (volume de 130 m³, surface en eau de 170 m²), rejet du trop-plein dans une zone humide tampon à aménager (surface de 190 m²), puis rejet du trop-plein dans un fossé végétalisé d’une longueur de 125 ml, qui rejoint le ruisseau de Fonteneau.

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Système 12 : 7,95 ha :

Collecteur a Diamètre du collecteur de sortie PVC annelé Ø 200 Pente du collecteur 2,1 % Débit de pointe 1 an 9,54 L/s Débit extérieur 18 L/s Débit cumulé du collecteur 27,54 L/s Débit théorique du collecteur 33,71 L/s Capacité du collecteur 82 %

Sortie dans un fossé végétalisé existant d’une longueur de 270 ml, qui rejoint le ruisseau de Fonteneau.

Système 13 : 11,93 ha :

Collecteur a b Diamètre du collecteur de sortie PVC annelé Ø 200 PVC annelé Ø 125 Pente du collecteur 0,3 % 1,4 % Débit de pointe 1 an 11,26 L/s 5,38 L/s Débit extérieur 2 L/s - Débit cumulé du collecteur 13,26 L/s 5,38 L/s Débit théorique du collecteur 12,71 L/s 8,07 L/s Capacité du collecteur 104 % 67 % Débit cumulé des collecteurs en 18,64 L/s sortie

Sortie dans un fossé végétalisé à aménager sur une longueur de 35 ml, puis buses existantes Ø 200 sur 345 ml, transit par un plan d’eau existant d’une surface de 7 400 m², trop-plein dans un fossé végétalisé existant sur 530 ml, puis ruisseau de Fonteneau.

Système 14 : 3,36 ha :

Collecteur a b Diamètre du collecteur de sortie PVC annelé Ø 125 PVC annelé Ø 100 Pente du collecteur 0,2 % 2,3 % Débit de pointe 1 an 2,30 L/s 1,51 L/s Débit théorique du collecteur 3,05 L/s 5,54 L/s Capacité du collecteur 75 % 27 % Débit cumulé des collecteurs en 3,81 L/s sortie Sortie dans un fossé végétalisé à aménager sur une longueur de 40 ml, puis buses existantes Ø 200 sur 345 ml, transit par un plan d’eau existant d’une surface de 7 400 m², trop-plein dans un fossé végétalisé existant sur 530 ml, puis ruisseau de Fonteneau.

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Système 15 : 2,48 ha :

Collecteur a Diamètre du collecteur de sortie PVC annelé Ø 100 Pente du collecteur 0,5 % Débit de pointe 1 an 2,68 L/s Débit théorique du collecteur 2,58 L/s Capacité du collecteur 104 %

Sortie dans un fossé végétalisé existant sur une longueur de 200 ml, transit par un plan d’eau existant d’une surface de 7 400 m², trop-plein dans un fossé végétalisé existant sur 530 ml, puis ruisseau de Fonteneau.

Système 16 : 4,66 ha :

Collecteur a Diamètre du collecteur de sortie PVC annelé Ø 125 Pente du collecteur 0,7 % Débit de pointe 1 an 5,48 L/s Débit théorique du collecteur 5,71 L/s Capacité du collecteur 96 %

Système 17 : 10,62 ha :

Collecteur a b Diamètre du collecteur de sortie PVC annelé Ø 200 PVC annelé Ø 100 Pente du collecteur 2,0 % 0,8 % Débit de pointe 1 an 16,62 L/s 1,20 L/s Débit extérieur 5 L/s 5 L/s Débit cumulé du collecteur 21,62 L/s 6,20 L/s Débit théorique du collecteur 32,82 L/s 3,27 L/s Capacité du collecteur 66 % 190 % Débit cumulé des collecteurs en 27,82 L/s sortie

Sortie dans une mare végétalisée existante, fossés existants sur une longueur de 470 ml, transit par un plan d’eau existant d’une surface de 7 400 m², trop-plein dans un fossé végétalisé existant sur 530 ml, puis ruisseau de Fonteneau.

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Système 18 : 12,16 ha :

Collecteur a b Diamètre du collecteur de sortie PVC annelé Ø 160 PVC annelé Ø 160 Pente du collecteur 0,4 % 1,0 % Débit de pointe 1 an 8,89 L/s 5,66 L/s Débit théorique du collecteur 8,46 L/s 13,37 L/s Capacité du collecteur 105 % 42 % Débit cumulé des collecteurs en 14,55 L/s sortie

Sortie dans un fossé végétalisé à aménager sur une longueur de 135 ml, fossé végétalisé existant d’une longueur de 1 200 ml, transit par un plan d’eau existant d’une surface de 7 400 m², trop-plein dans un fossé végétalisé existant sur 530 ml, puis ruisseau de Fonteneau.

Système 19 : 4,51 ha :

Collecteur a Diamètre du collecteur de sortie PVC annelé Ø 160 Pente du collecteur 0.2 % Débit de pointe 1 an 5,61 L/s Débit théorique du collecteur 5,98 L/s Capacité du collecteur 94 %

Sortie dans un fossé végétalisé existant d’une longueur de 65 ml, fossé végétalisé existant d’une longueur de 1 200 ml, transit par un plan d’eau existant d’une surface de 7 400 m², trop-plein dans un fossé végétalisé existant sur 530 ml, puis ruisseau de Fonteneau.

Système 20 : 6,88 ha :

Collecteur a Diamètre du collecteur de sortie PVC rigide Ø 160 Pente du collecteur 0,4 % Débit de pointe 1 an 8,26 L/s Débit théorique du collecteur 10,87 L/s Capacité du collecteur 76 %

Sortie dans un fossé végétalisé existant d’une longueur de 75 ml, fossé végétalisé existant d’une longueur de 1 200 ml, transit par un plan d’eau existant d’une surface de 7 400 m², trop-plein dans un fossé végétalisé existant sur 530 ml, puis ruisseau de Fonteneau.

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Système 21 : 1,44 ha :

Collecteur a Diamètre du collecteur de sortie PVC annelé Ø 100 Pente du collecteur 0,3 % Débit de pointe 1 an 1,56 L/s Débit théorique du collecteur 2,00 L/s Capacité du collecteur 78 %

Sortie dans un fossé végétalisé existant d’une longueur de 1 465 ml, transit par un plan d’eau existant d’une surface de 7 400 m², trop-plein dans un fossé végétalisé existant sur 530 ml, puis ruisseau de Fonteneau.

Système 22 : 9,51 ha :

Collecteur a Diamètre du collecteur de sortie PVC rigide Ø 200 Pente du collecteur 1,7 % Débit de pointe 1 an 11,41 L/s Débit extérieur 26 L/s Débit cumulé du collecteur 37,41 L/s Débit théorique du collecteur 38,91 L/s Capacité du collecteur 96 %

Sortie dans un fossé végétalisé existant d’une longueur de 1 630 ml, transit par un plan d’eau existant d’une surface de 7 400 m², trop-plein dans un fossé végétalisé existant sur 530 ml, puis ruisseau de Fonteneau.

Système 23 : 0,44 ha :

Collecteur a Diamètre du collecteur de sortie PVC rigide Ø 160 Pente du collecteur 3,61 % Débit de pointe 1 an 0,48 L/s Débit extérieur 15 L/s Débit cumulé du collecteur 15,48 L/s Débit théorique du collecteur 25,41 L/s Capacité du collecteur 61 %

Sortie dans une mare existante, d’une surface de 800 m², régulant les eaux pluviales d’une partie des bâtiments de la ferme de la Seigneurie et de la route communale, trop-plein dans un fossé existant d’une longueur de 115 ml repris en aval par le collecteur C du système 22 (sur 120 ml), sortie dans un fossé végétalisé existant d’une longueur de 1 630 ml, transit par un plan d’eau existant d’une surface de 7 400 m², trop-plein dans un fossé végétalisé existant sur 530 ml, puis ruisseau de Fonteneau.

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4.1.3. Calcul du débit de rejet total (rubrique 2.2.1.0)

La rubrique 2.2.1.0 de la Loi sur l’Eau exige la réalisation d’un dossier de Déclaration ou d’Autorisation pour les rejets dans les eaux douces superficielles susceptibles de modifier le régime des eaux. En effet, pour des débits de projet dont la valeur totale est supérieure ou égale à 2 000 m³/j et inférieure à 10 000 m³/j, le projet sera soumis à Déclaration, et soumis à Autorisation si elle atteint 10 000 m³/j ou plus.

Les débits rejetés par les 23 systèmes de drainage représentent un total de 212,12 l/s, soit 18 327 m³/j. Toutefois, en rajoutant les débits des différents captages d’eau (venant de mares, bâtiments, etc…), le total atteint 285,62 l/s, soit 24 678 m³/j.

En regard de cette rubrique, le projet de drainage de l’E.A.R.L. La Seigneurie est donc soumis à AUTORISATION (cf. § 4.4).

4.1.4. Calcul des concentrations de rejets en MES, Azote et Phosphore (rubrique 2.2.3.0)

La rubrique 2.2.3.0 de la Loi sur l’Eau exige la réalisation d’un dossier de Déclaration ou d’Autorisation pour les rejets dans les eaux de surface en fonction du flux de pollution brute. En effet, un projet sera soumis à Déclaration dans le cas où le rejet contient un flux de pollution brute qui est situé entre les niveaux de référence R1 et R2 pour l’un au moins des paramètres qui y figurent.

De la même manière, un projet sera soumis à Autorisation dans le cas où le rejet contient un flux de pollution brute qui est au-dessus du niveau de référence R2 pour l’un au moins des paramètres qui y figurent.

Le tableau suivant présente les flux moyens journaliers des niveaux de référence R1* et R2* de la nomenclature Loi sur l’Eau :

Niveau de rejet R1* Niveau de rejet R2* MES (kg/j) 9 90 Azote total (kg/j) 1,2 12 Phosphore (kg/j) 0,3 3 *Seuil réglementaire (article 1 de l’arrêté du 9 août 2006, modifié par l’arrêté du 17 juillet 2014)

Sur les parcelles drainées, le flux moyen de pollution estimé à l’année, est le suivant :

- Matières En Suspension (MES) : 100 kg/ha/an - Azote total : 45 kg/ha/an - Phosphore total : 0,5 kg/ha/an

(Source : 2004, doctrine région Centre-Val de Loire)

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Les flux moyens journaliers prévisionnels des futures surfaces drainées sont présentés dans le tableau suivant. Le calcul est réalisé sur la base des valeurs précédemment citées.

Tableau 4 : Flux moyens journaliers Surface drainée Flux (ha) MES (kg/j) Azote total (kg/j) Phosphore total (kg/j) 172.27 47,20 kg/j 21,24 kg/j 0,24 kg/j

En vert, le flux du projet est inférieur au seuil de Déclaration, En Jaune, le flux du projet est compris dans les valeurs seuil de Déclaration uniquement, En rouge, le flux du projet est supérieur au seuil d’Autorisation.

Les rejets de drainage au sein des eaux de surface du bassin versant du ruisseau de Fonteneau sont au-dessus du niveau de référence R2 pour le paramètre Azote total, compris entre les niveaux de référence R1 et R2 pour le paramètre MES, et sous le niveau de référence R1 pour le paramètre Phosphore total.

Il est cependant important de préciser que ces rejets d’azote et MES seront nettement limités du fait de la mise en place de milieux tamponnants (bassins, Z.T.H.A, réserve d’irrigation, fossés…) avant rejet au milieu récepteur superficiel.

En regard de cette rubrique, le projet de drainage de l’E.A.R.L. La Seigneurie est donc soumis à AUTORISATION (cf. § 4.4).

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4.2. Description du projet de création de la réserve

4.2.1. Présentation générale de l’ouvrage La réserve sera constituée d’une digue périphérique d’une longueur de 495 mètres, obtenue à partir d’affouillements réalisés en zone centrale. La surface en eau sera de 26 900 m², pour une emprise totale de 39 800 m². Les principales caractéristiques du plan d’eau seront les suivantes :

Tableau 5 : Caractéristiques de la réserve  Surface en eau de la réserve 26 900 m²  Emprise totale 39 800 m²  Volume d’eau stockée 80 000 m3  Surface du bassin versant d’alimentation 47,55 hectares  Cote de la crête de la digue 201,50  Niveau du terrain naturel à l’aplomb du 196,80 sommet de l’ouvrage  H : Hauteur de l’ouvrage (rubrique 3.2.5.0 – cf. 4,70 m § 4.4  Niveau d’eau maximum 200,90  Fond du plan d’eau 196,40 à 199,00  Hauteur d’eau maximum 4,50 m  Pente intérieure de la digue 2,5 / 1

 Pente extérieure de la digue 2,5 / 1  Largeur en crête de digue 4 m  Longueur de la digue 495 ml  Volume de digue 25 000 m3  Exhaussement maximum de la digue 4,80 m - Secteur Nord-Est  Exhaussement minimum de la digue 0,40 m - Secteur Sud  Affouillement maximum 1,50 m - Secteur Sud  Affouillement minimum 0,70 m - Secteur Nord-Est

Les plans projet et la coupe technique de l’ouvrage sont présentés respectivement en annexes 3, 4 et 5.

4.2.2. Fonctionnement hydraulique de l’ouvrage

Le volume d’eau sera apporté par le captage des eaux provenant d’un bassin versant d’une surface totale de 47,55 hectares, dont 40,47 ha de parcelles drainées (systèmes 1 à 6), 2,69 ha de surface en eau (impluvium de la réserve) et 4,39 ha de chemins, bois, bâtiments, mares et zones humides situées en amont de l’ouvrage.

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Toutes ces eaux permettront l’alimentation de la réserve.

Deux Zones Tampons Humides Artificielles (Z.T.H.A.), d’une surface respective de 1 950 et 5 300 m², d’une largeur variant de 25 à 40 mètres, seront créées en partie Sud de la réserve.

Ces ouvrages réceptionneront la totalité des eaux captées en amont, ce qui permettra de dissiper l’énergie de l’eau, de procéder à une épuration des eaux de drainage et de protéger l’intégrité du bassin.

 Z.T.H.A. n°1 – Côté Sud-Ouest – 1 950 m²

Cette Z.T.H.A., alimentée par les systèmes 4 et 5 (18,31 ha), possèdera une surface de 1 950 m², ce qui permettra d’atteindre l’objectif de 1 % de la surface drainée, comme spécifié dans le guide de conception des Z.T.H.A. de l’IRSTEA (voir paragraphe 5.6.5.2 page 90).

Le transfert des eaux dans le bassin s’effectuera par une canalisation de diamètre Ø 100 mm posée avec une pente de 2,5 %. Celle-ci sera située dans la digue de séparation placée entre le bassin et la zone humide. Le fil d’eau de cette canalisation d’alimentation sera calé à l’altitude NGF.de 200,30 m.

Il est à noter que les fils d’eau des collecteurs de drainage des systèmes 4 et 5 sont placés à un niveau inférieur de 60 cm au niveau d’eau maximum de la réserve (200,30 pour 200,90). Ainsi, lorsque le niveau d’eau de la réserve aura atteint l’altitude 200,30, une vanne placée sur la conduite située entre la réserve et la zone humide sera fermée, ce qui conduira à l’ennoiement complet de cette zone tampon Ouest. Une autre vanne, placée en partie Ouest de la zone humide, permettra de dériver les eaux de drainage en aval de la réserve vers la zone humide existante de 3 800 m².

 Z.T.H.A. n°2 – Côté Sud-Est – 5 300 m²

Cette Z.T.H.A., alimentée par les systèmes 1, 2, 3 et 6 (22,16 ha) possèdera une surface de 5 300 m² ce qui permettra d’atteindre et même de dépasser largement l’objectif de 1 % de la surface drainée, avec 2,4 %.

Les rejets de ces systèmes situés à des altitudes supérieures s’écouleront en toute période d’écoulement dans la Z.T.H.A. n° 2, puis dans la réserve.

Le transfert des eaux dans le bassin s’effectuera par une canalisation de diamètre Ø 125 mm posée avec une pente de 1,1 %. Celle-ci sera située dans la digue de séparation placée entre le bassin et la zone humide. Le fil d’eau de cette canalisation d’alimentation sera calé à l’altitude NGF.de 200,90 m.

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Une autre vanne, placée en partie Est de la zone humide, permettra si nécessaire de dériver les eaux de drainage en aval de la réserve vers la zone humide existante de 3 800 m².

Pour la réserve d’irrigation, un dispositif de vidange est prévu sous la digue Nord.

Il permettra, en cas de risque de rupture de digue, une vidange de la réserve en moins de 10 jours (cf. paragraphe 4.2.8).

Un déversoir majeur de crue de type « aérien », sera mis en place en partie Sud-Est.

Le dispositif de trop-plein (type moine) permettra d’évacuer les éventuelles augmentations du niveau d’eau liées à des pluies importantes, lorsque la réserve aura déjà atteint son niveau maximum.

Le tableau suivant récapitule les principales composantes techniques du fonctionnement hydraulique de l’ouvrage prévu :

Tableau 6 : Récapitulatif du fonctionnement hydraulique de la réserve ALIMENTATION  Surface du Bassin Versant direct 47,55 hectares  Type alimentation Captage d’eaux de drainage (systèmes 1 à 6), ruissellement direct (fossés et chemins), impluvium direct (surface en eau du bassin) - Secteur du bassin versant capté Sud VIDANGE Dispositif de vidange, type Moine et exceptionnellement par une pompe d’appoint (avec groupe électrogène en cas d’urgence) TROP-PLEIN Dispositif de trop-plein, par surverse de la bonde de type Moine

DEVERSOIR MAJEUR DE CRUE  Ecoulement Déversoir trapézoïdal Fossé existant rejoignant la zone humide en  Raccordement aval de la réserve puis le ruisseau de Fonteneau

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4.2.3. Fonctionnement de l’installation de captage des eaux 4.2.3.1. Calage des prises d’eau Les fils d’eau des deux collecteurs d’alimentation provenant des réseaux de drainage et se déversant directement dans la Z.T.H.A n° 1, seront posés aux altitudes NGF suivantes :

- Collecteur 200 du système 4 : 200,30

- Collecteur 160 du système 5 : 199,75 avec sortie siphon à 200,30

Pour la Z.T.H.A n° 2, les autres collecteurs d’alimentation transiteront préalablement par des fossés à ciel ouvert et seront situés à des altitudes plus élevées :

- Collecteurs 100, 125 et 160 du système 1 : 210,40

- Collecteur 125 du système 2 : 202,95

- Collecteurs 125 du système 3 : 203,10

- Collecteur 160 du système 6 : 201,20

Le niveau moyen du ruisseau de Fonteneau, au droit des points de prélèvement, à 330 mètres plus au Nord se situe à une altitude NGF moyenne d’environ 195,50 m.

4.2.3.2. Dispositif d’interruption du prélèvement Dans le cas d’une interdiction de prélèvement par la Préfecture de l’Indre (arrêté d’état de sécheresse ou autre), le captage des eaux de drainage pourra être stoppé par la fermeture des deux vannes mises en place sur les canalisations d’alimentation gravitaire de la réserve.

L’ouverture des vannes de dérivation permettra de dévier les eaux de drainage, après transit néanmoins dans les deux zones humides situés en amont, vers la zone humide existante de 3 800 m², en aval de la réserve, puis dans le ruisseau de Fonteneau.

Il est toutefois peu probable que les drains s’écoulent en période d’interdiction de prélèvement.

4.2.4. Utilisation et gestion de l’ouvrage Le plan d’eau, objet du présent rapport, sera réservé à l’irrigation des cultures du pétitionnaire.

Toutefois, s’agissant d’un plan d’eau à ciel ouvert, il n’est pas exclu un empoissonnement naturel lié à la présence d’oiseaux (canards, hérons…).

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Il convient de rappeler que cinq espèces classées nuisibles ne peuvent pas être mises à l’eau, transportées vivantes ou commercialisées. Elles sont à l’origine des déséquilibres biologiques. Il s’agit de :

o L’écrevisse de Louisiane ; o L’écrevisse de Californie ; o L’écrevisse américaine ; o La perche soleil ; o Le poisson chat.

En cas de présence avérée d’une ou plusieurs de ces espèces, toutes les dispositions seront prises pour éviter leur introduction sur le réseau hydrographique aval (Cf. article L 432.10 du Code de l’Environnement).

Une « contamination » accidentelle du milieu aquatique par ces espèces, à partir de la réserve est toutefois très improbable. L’ouvrage de vidange, seul point de communication direct avec le milieu récepteur, sera dirigé vers une pêcherie permettant la récupération des éventuels poissons.

4.2.5. Description des travaux Les travaux envisagés, conformément à la réglementation1, se présenteront ainsi (voir plan et coupe du projet d’aménagement en annexes n° 3 et 4) :

 Décapage de la terre végétale sur l’emprise de la réserve ainsi que sur les zones de régalage des déblais excédentaires sur une épaisseur moyenne de 0,30 m à l’intérieur du bassin et de 0,40 mètre sous l’emprise des digues, transport et nivellement en crête et en arrière de digue ainsi qu’aux abords immédiats du bassin ;

 Confection d’une tranchée d’étanchéité sous l’axe de la digue, les caractéristiques de l’ouvrage étant à adapter suivant la nature du sous-sol ;

 Extraction sur la totalité de l’emprise, transport et mise en place de déblais pour confection de la digue ;

 Compactage, avec un appareil de type pied de mouton, par couches de 0,20 m à 0,25 m d’épaisseur des matériaux constitutifs de la tranchée d’étanchéité et de la digue ;

 Compactage du fond de bassin et des pentes intérieures des digues ;

 Mise en place d’un fond de regard pour décantation et d’un collecteur PVC 200 sous la digue ;

1 Les dispositions de l’arrêté modifié n° 99-736 du 27 août 1999 précisent les conditions d’implantation et de réalisation des étangs ou plans d’eau. 32 / 100

 Mise en place d’une bonde type Moine sur la conduite de vidange ;

 Mise en place d’une pêcherie et d’un filtre à gravier en aval de la conduite de vidange ;

 Nivellement du terrain dans l’emprise des Zone humide de réception des eaux, en aval de la réserve ;

 Nivellement du terrain dans l’emprise des Zones Tampons Humides Artificielles, en amont de la réserve, transport et nivellement des déblais pour création d’une digue de séparation avec la réserve d’eau ;

 Mise en place d’une conduite de trop-plein pour chacune des Z.T.H.A. avec installation d’une vanne de fermeture sur chacun des collecteurs ;

 Dérivation du fossé de réception des drainages des systèmes 1 à 3 pour alimentation de la Z.T.H.A. Sud-Est ;

 Mise en place d’un collecteur d’alimentation à partir du fossé captant le système 6, côté Sud-Est de la Z.T.H.A. Est,

 Nettoyage du fossé existant de bordure du chemin, côté Est de la réserve, et mise en place d’un collecteur en aval pour transfert des eaux vers la zone humide de réception des eaux ;

 Mise en place d’un collecteur de dérivation des drainages provenant des systèmes 4 et 5 pour permettre l’écoulement des eaux de drainage après transit et saturation de la Z.T.H.A. (niveau de la réserve au-dessus de l’altitude NGF de 200.30 m)

 Confection d’un déversoir majeur de crue côté Sud-Est de la digue, avec enrochement en aval et coursier jusqu’au fossé existant pour évacuation des eaux excédentaires en cas de crue ;

 Mise en place de la terre végétale en recouvrement de la crête de digue et des pentes extérieures pour enherbement ;

Lors de la réalisation des travaux, la nature des terrains devra être appréciée par l’entrepreneur afin de s’assurer de la présence constante des niveaux argileux permettant ou non une étanchéité naturelle du plan d’eau.

En cas de découvertes de zones perméables, des purges seront à prévoir. Cette opération consistera en un décaissement de la zone en question, avec évacuation des matériaux en arrière de digue, suivi d’un apport de matériaux argileux compactés par couches de faible épaisseur avec un appareil de type pied de mouton.

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Si nécessaire, une étanchéité supplémentaire sera réalisée par la mise en place d’un géotextile anti poinçonnement couplé à une géomembrane PEHD (épaisseur = 1,5mm) sur le fond et les berges de la réserve. Des dispositifs de drainage des gaz et d’évents de dégazage seront également à installer.

4.2.6. Volume disponible pour l’irrigation Le volume d’eau prélevé sera limité à la capacité de la réserve, soit un maximum de 80 000 m3 l’année de sa création ou après une vidange complète de l’ouvrage.

Le volume évaporé chaque année peut être estimé à 10 800 m³ sur la base d’une perte de 40 cm.

Un volume de 4 200 m3 sera maintenu en fond de bassin pour éviter un assec complet du fond et la fragilisation de l’étanchéité de l’ouvrage.

Le volume annuel maximum réellement utilisé pour les besoins de l’irrigation agricole sera ainsi de 65 000 m3.

Le tableau ci-dessous récapitule ces volumes :

Tableau 7 : Volumes caractéristiques de la réserve en projet  Volume total 80 000 m³  Volume annuel à prélever pour le remplissage 80 000 m³ de la réserve  Volume annuel évaporé 10 800 m³  Volume de fond maintenu 4 200 m3  Volume annuel restant pour irrigation 65 000 m³

4.2.7. Alimentation de l’ouvrage

4.2.7.1. Calcul des volumes disponibles Le plan d’eau sera alimenté par les eaux de drainage et des écoulements superficiels issus d’un bassin versant d’une surface totale de 47,55 hectares, dont 40,47 ha provenant des réseaux de drainage (systèmes de drainage 1 à 6).

Les eaux collectées étant essentiellement celles des réseaux de drainage, la période de remplissage pourra correspondre à celle des écoulements des drains.

Après concertation avec la Direction Départementale des Territoires de l’Indre (réunion du 17/12/2018), les rejets des réseaux de drainage pourront être dirigés vers la réserve d’irrigation en toute période de l’année, exceptée en cas d’interdiction ou de restriction d’eau.

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Tableau 8 : Volume disponible pour le remplissage Année entière  Volume disponible théorique annuellement 3 Environ 178 540 m (Année de pluviométrie moyenne)  Volume d’eau de la réserve - Besoins en eau l’année du remplissage 80 000 m3 (soit 45 % de la ressource annuelle) - Besoins en eau les années ultérieures (avec 75 800 m3 maintien d’un volume de fond de 4 200 m3) (soit 42 % de la ressource annuelle)

 Année sèche :2 133 900 m³ - Volume restitué (1/3 d’une année normale)

Les estimations des arrivées d’eau prévisibles sont calculées sur des bases différentes suivant la nature des terres. La pluviométrie moyenne annuelle dans ce secteur est de 737,1 mm.

Les différents coefficients de restitution peuvent être estimés ainsi :

- Bois : 0,05 - Terres agricoles non drainées et prairies : 0,20 - Terres agricoles drainées : 0,50 - Zones humide : 0,90 - Bâtiments : 0,90 - Plan d’eau : 1,00

Le volume disponible théorique chaque année peut donc être calculé d’après les éléments suivants :

- Bois : 0,75 ha x 7 371 m3 x 0,05 = 275 m3 - Terres non drainées, prairies : 2,88 ha x 7 371 m3 x 0,20 = 4 245 m3 - Terres agricoles drainées : 40,47 ha x 7 371 m3 x 0,50 = 149 150 m3 - Zone humide : 0,50 ha x 7 371 m3 x 0,90 = 3 315 m3 - Bâtiments : 0,26 ha x 7 371 m3 x 0,90 = 1 725 m3 - Plan d’eau : 2,69 ha x 7 371 m3 x 1,00 = 19 830 m3 ------178 540 m3

Les coefficients servant aux calculs des volumes ne sont donnés qu’à titre indicatif et pourront varier d’une année à l’autre en fonction des conditions climatiques et d’éventuelles modifications de l’occupation des sols en amont.

2 En année sèche, les coefficients de restitution sont divisés par 3. Occurrence d’une année sèche : 1 année sur 5. 35 / 100

4.2.7.2. Répartition du remplissage Le projet de réserve, d’un volume de 80 000 m³, prélève des eaux de ruissellement s’écoulant dans le bassin versant du ruisseau de Fonteneau.

Afin d’évaluer l’incidence sur ce bassin versant, il a été choisi de distinguer le volume de prélèvement par rapport au volume disponible à l’année. Les bases de calcul ont été établies comme suit :

- Année de pluviométrie dite normale, 6 années sur 10, (737,1 mm)

- Année dite humide, 1 année sur 10, avec une pluviométrie de 50 % supérieure à la normale.

- Année dite très humide, 1 année sur 10, avec une pluviométrie de 100 % supérieure à la normale.

- Année dite sèche, 1 année sur 10, avec une pluviométrie de 25 % inférieure à la normale.

- Année dite très sèche, 1 année sur 10, avec une pluviométrie de 50 % inférieure à la normale.

Le tableau ci-après récapitule les volumes disponibles et les taux de prélèvement et de remplissage de la réserve :

Tableau 9 : Répartition des volumes disponibles

Volume écoulé à Volume prélevé % ressource % remplissage Type d'année l'année (m³) (m³) captée réserve Normale 178 540 80 000 45 % 100 %

Humide 267 810 80 000 30 % 100 %

Très humide 357 080 80 000 22 % 100 %

Sèche 133 900 80 000 60 % 100 %

Très sèche 89 270 80 000 90 % 100 %

Le remplissage de la réserve, à partir des eaux de drainage et de ruissellement des différents bassins versants, serait effectif 10 années sur 10 en prenant les bases suivantes :

 Captage de la totalité de la ressource disponible 6 années sur 10, avec une pluviométrie moyenne de référence. Le volume prélevé représenterait 45 % du volume écoulé à l’année.

 Captage de 30 % de la ressource disponible 1 année sur 5, lors d’une année dite humide.

 Captage limité à 22 % de la ressource disponible 1 année sur 10, lors d’une année dite très humide.

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 Lors d’une année sèche (1 année sur 5), le volume restitué serait limité à 133 900 m3, ce qui permettrait tout de même le remplissage complet de la réserve. Le volume prélevé représenterait 60 % du volume écoulé à l’année.

 En cas d’année très sèche (1 année sur 10), le volume restitué ne serait que de 89 270 m3, ce qui permettrait également le remplissage complet de la réserve. Le volume prélevé représenterait 90 % du volume écoulé à l’année.

En tout état de cause, les prélèvements seront modulés en fonction des apports du bassin versant. En effet, il ne sera pas possible de maintenir un débit de prélèvement constant du fait des variations des écoulements.

Les débits de prélèvements suivront les évolutions des flux d’eaux disponibles, avec de faibles débits lors des périodes de faibles écoulements et des débits beaucoup plus élevés en périodes de fortes pluies.

4.2.8. Dispositif de vidange Il est prévu un dispositif de vidange permettant de vider la réserve en une durée de moins de 10 jours.

CARACTERISTIQUES DE L’OUVRAGE DE VIDANGE  Dispositif de fermeture Vanne murale sur paroi interne de la bonde - Localisation Digue Nord de la réserve

 Collecteur : - Diamètre 200 mm - Longueur 20 m - Fil d’eau amont (bonde) 196,40 - Fil d’eau aval 196,20 - Pente 1 %  Débit maximum (en charge) : 176,8 L.s-1, soit 636 m3.h-1 - Dénivelée (pour un niveau d’eau maximum) 4,70 m - Pente 23,5 %  Débit en fin de de vidange 36,5 L.s-1, soit 131 m3.h-1 - Dénivelée 0,20 m - Pente 1 %  Débit moyen 106,6 L.s-1, soit 383 m3.h-1 - Durée théorique minimale de la vidange 209 heures, soit 8 jours et 17 heures

Ce dispositif sera appelé à fonctionner uniquement en cas de risque de rupture de digue, afin de permettre la vidange de l’ouvrage et limiter les pressions pouvant s’exercer sur l’ouvrage. En année de fonctionnement normal, l’utilisation de l’eau pour l’usage d’irrigation agricole évitera le fonctionnement du dispositif de vidange.

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4.2.9. Déversoir majeur de crue Le dispositif de trop-plein doit permettre d’évacuer les eaux précipitées directement sur la surface du plan d’eau et de la Z.T.H.A. n° 2, soit une surface de 32 200 m2 (26 900 et 5 300). L’alimentation par le drainage sera stoppée par la fermeture des vannes dès que la réserve aura atteint son niveau maximum.

Tableau 10 : Débits caractéristiques pour le dimensionnement du trop-plein  Surface d’apport (plan d’eau) 3,22 hectares  Débit : - Débit théorique d’une crue décennale (pluie 277,2 L.s-1, soit 998 m3.h-1 décennale : 31 mm/h) - Débit théorique d’une crue centennale (pluie 366,7 L.s-1, soit 1 320 m3.h-1 centennale : 41 mm/h)

Compte tenu de la faible surface du bassin versant d’alimentation directe, les débits ont été calculés de la manière suivante :

Débit horaire = Quantité précipitée x surface de collecte x coefficient d’imperméabilisation

Soit : Crue décennale : Crue centennale :

Q = 0,031 x (32 200 x 1) Q = 0,041 x (32 200 x 1) Q = 0,031 x 32 200 Q = 0,041 x 32 200 Q = 998 m3.h-1 Q = 1 320 m3.h-1

Les caractéristiques de l’ouvrage de trop plein seront les suivantes :

Tableau 11 : Caractéristiques du trop-plein Déversoir de crue trapézoïdal  Type enherbé  Niveau de la surverse 200,90  Largeur au radier 10,00 m  Largeur au sommet 30,00 m  Longueur du seuil 6,50 m  Pente du seuil 1 % 382 L/s Débit maximum de la surverse du trop plein (débit pour une lame d’eau de 0,06 m de hauteur : cote à 200,96)  Evacuation des eaux Fossé

Conformément à l’article 8 de l’arrêté ministériel du 27 août 1999, un déversoir permettant l’écoulement d’une crue centennale au minimum doit être mis en place.

L’ouvrage de trop-plein permettra d’évacuer la totalité des eaux provenant des pluies précipitées sur la réserve et la Z.T.H.A. n° 2 lors d’évènement pluvieux de fréquence centennale, soit 382 L.s-1 pour un débit théorique de 366,7 L.s-1.

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Il peut également être noté que même en cas de problèmes d’écoulement de l’ouvrage de trop-plein (branches, racines ou autres) empêchant son fonctionnement, les arrivées d’eau pourraient être temporisées dans le bassin, ce qui ne provoquerait qu’une faible augmentation de la hauteur d’eau. La revanche étant calculée avec une hauteur de 60 cm (épaisseur de terre végétale non incluse), une élévation du niveau d’eau de l’ordre de 10 à 15 cm pourrait être tout à fait acceptée sans risque de rupture de la digue.

4.2.10. Ouvrages de pêcherie et filtre à graviers Dans le cadre des travaux de réalisation du plan d’eau, il est prévu de mettre en place une pêcherie et un filtre à graviers.

La première partie de cet équipement, en béton préfabriqué ou non, ou en pierres, comprendra le dispositif de pêcherie avec 2 grilles intermédiaires permettant la reprise des poissons. Un deuxième tronçon sera rempli de gravillons 5/25 assurant le filtrage des eaux provenant de la réserve. La séparation entre ces dispositifs sera composée d'une grille fine permettant le passage des eaux et retenant les graviers.

Exemple de pêcherie - filtre à graviers

Les caractéristiques de l’ouvrage de pêcherie et de filtre à graviers sont précisées ci- après.

Tableau 12 : Caractéristiques de la pêcherie et du filtre à graviers du plan d'eau PECHERIE  Dimensions - Longueur minimale 1,20 m - Largeur 1,20 m - Hauteur 0,80 m  Paroi bétonnée débouché aval du collecteur  Grilles 2 intérieures

FILTRE A GRAVIERS  Dimensions - Longueur minimale 1,20 m - Largeur 1,20 m - Hauteur 0,80 m  Paroi bétonnée oui  Grilles 1 de part et d’autre du filtre 5/25 déposés sur toute la surface et une hauteur  Gravillons de 0,80 m

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4.3. Moyens de surveillance et de suivi prévus

4.3.1. Moyens de surveillance et de suivi lors de la première mise en eau de la réserve

Le remplissage de la réserve s’effectuera de manière gravitaire par le captage des eaux de ruissellement et de drainage provenant des systèmes 1 à 6.

Après travaux, le volume total contenu dans la réserve d’irrigation sera de 80 000 m3.

La principale période de prélèvement des eaux de drainage sera celle du 1er novembre au 31 mars, soit 151 jours,. En prenant pour base un écoulement régulier des collecteurs, le débit moyen de prélèvement sera de 6,13 L/s-1, soit 22,07 m3/h, ce qui correspondra à un volume de 530 m3 par jour.

L’élévation moyenne du niveau d’eau dans le bassin serait donc de 2,4 cm/jour.

En cas de fortes pluies et de restitutions plus importantes des drainages, le débit de prélèvement sera augmenté et pourra atteindre sur la base d’un coefficient d’écoulement de 1,20 L/s-1, un débit d’environ 50 L/s-1, soit 180 m3/h ou environ 4 300 m3 par jour.

Le suivi du remplissage pourra être contrôlé par une échelle de mesure à installer sur la bonde de type Moine.

Conformément aux prescriptions relatives aux digues d’une hauteur supérieure à 2 mètres, un carnet de suivi sera mis en place. Celui-ci comportera les dates et heures des contrôles ainsi que les observations et les éventuelles interventions réalisées. Le niveau d’eau mesuré lors des contrôles sera également consigné dans le plan d’eau.

Une photocopie de ce carnet sera adressée aux services compétents en fin de remplissage, accompagnée d’un résumé des diverses opérations effectuées.

En cas d’apparition d’une anomalie (fissure ou affaissement de la berge), le remplissage du plan d’eau sera immédiatement interrompu par un arrêt de la pompe d’alimentation.

Une reprise complète de la partie de la digue déficiente devra alors être effectuée.

Cet incident sera immédiatement signalé aux autorités compétentes et consigné dans le carnet de suivi du remplissage.

Un rapport complet sur cet incident sera ensuite transmis. Il comprendra notamment un exposé sur la nature précise du désordre, son origine, ainsi que les mesures prises pour y remédier.

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4.3.2. Moyens de surveillance et de suivi en phase d’exploitation de la réserve

4.3.2.1. Inspection visuelle régulière de l’ouvrage L’exploitant effectuera périodiquement une visite sur le site de la réserve afin de vérifier les points suivants :

 l’absence d’anomalie concernant les berges,

 le bon fonctionnement des dispositifs hydrauliques,

 les niveaux d’eau et les débits d’alimentation,

 la présence éventuelle de rongeurs.

4.3.2.2. Défense contre les rongeurs Une surveillance particulière sera apportée afin de vérifier la présence éventuelle de ragondins et autres rongeurs pouvant provoquer une détérioration de la digue et donc sa fragilisation. Les mesures nécessaires à leur disparition seront prises en cas d’apparition sur place de ces espèces.

4.3.2.3. Moyens d’évaluation des prélèvements Le volume d’eau prélevé sera limité à la capacité de la réserve, soit un maximum de 80 000 m3 après vidange complète.

L’estimation du volume stocké pourra se faire par relevé de l’échelle de mesure. Les consommations électriques du système de pompage ou le relevé d’un compteur pouvant être placé en sortie de la pompe alimentant le réseau d’irrigation permettront de connaître les volumes utilisés pour l’irrigation agricole.

4.3.3. Entretien des éléments de tamponnement intermédiaires du drainage

Une démarche pragmatique, basée sur des observations fréquentes de l'état et du fonctionnement des ouvrages, sera associée aux recommandations énoncées ci-dessous.

Les interventions d’entretien des bassins, des zones humides et fossés auront lieu préférentiellement au cours des mois de septembre - octobre.

L’entretien de l’ensemble des ouvrages sera assuré par l’EARL La Seigneurie.

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4.3.3.1. Entretien du bassin de décantation-filtration du système 11

Les principes généraux de gestion et d’entretien du bassin de décantation et de la zone humide de filtration du système 11 seront les suivants :

 Nettoyage des berges et vérification de leur stabilité ;

 Vérification et nettoyage de la noue de trop-plein ;

 Lutte éventuelle contre les rongeurs ;

 Entretien de la végétation du bassin (macrophytes sur au maximum 1/3 de la surface du bassin) par fauchage avec exportation des déchets ;

 Léger curage, par partie, du fond du bassin afin de lui redonner ses caractéristiques d’origine (tous les 5 à 10 ans), et ainsi assurer la même efficacité de stockage et d’abattement de la pollution.

4.3.3.2. Entretien des zones humides de réception des eaux de drainage des systèmes 1 à 8 et 17

Les principes généraux de gestion et d’entretien des zones humides en aval des rejets de drainage seront les suivants :

 Vérification et nettoyage des entrées et sorties des conduites de trop-plein ;

 Lutte éventuelle contre les rongeurs ;

 Entretien de la végétation si nécessaire sur seulement 1/3 de la zone humide ;

4.3.3.1. Entretien des fossés Le maintien de fossés végétalisés nécessite un entretien régulier. Un faucardage de la végétation herbacée dans les fossés, avec exportation des déchets contenant des nitrates, sera également nécessaire (une fois par an ou tous les deux ans).

L’exploitation agricole étant en conduite biologique, aucune utilisation de produits phytosanitaires, de limiteur de croissance ou d’engrais ne sera pratiquée.

Pour les besoins du projet, certains fossés seront localement curés (système 10) ou aménagés (systèmes 13, 14 et 18) de manière concomitante aux travaux de drainage.

Par la suite aucun curage n’y sera réalisé sauf nécessité exceptionnelle (érosion d’une berge, risque d’obturation d’une sortie de drainage, etc).

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4.4. Rubriques de la nomenclature

Les travaux et ouvrages à réaliser sont classés dans les rubriques suivantes de la nomenclature des opérations soumises à procédure en application des articles L. 214-1 à L. 214-6 du code de l’Environnement (article R.214-1 du Code de l’Environnement) :

Rubrique Intitulé Justification Procédure  Rejet dans les eaux douces superficielles susceptible de modifier le régime des eaux, la capacité totale de l’ouvrage étant : 3 2.2.1.0 1° - Supérieure ou égale à 10 000 m3/j ……………….……………..A 24 678 m /j Autorisation

2° - Supérieure à 2 000 m3/j mais inférieure à 10 000 m3/j….D

 Rejet dans les eaux de surface Flux moyen (projet) 1° - le flux total de pollution brute étant a) Supérieur ou égal au niveau de référence R2 pour l’un MES : 47,20, kg/j 2.2.3.0 au moins des paramètres qui y figurent ...... A Azote : 21,24 kg/j Autorisation

b) Compris entre les niveaux de référence R1 et R2 pour Phosphore : 0,24 kg/j

l’un au moins des paramètres qui y figure..D

 Création de plan d’eau, permanent ou non, dont la superficie est:

3.2.3.0 1° - Supérieure ou égale à 3 hectares ……………….………….……A 2,69 ha Déclaration

2° - Supérieure à 0,1 hectares, mais inférieure à 3 ha………..D

 Vidange de plan d’eau issu de barrage de retenue, dont la hauteur est supérieure à 10 m ou dont le volume de la retenue 3 est supérieur à 5 000 000 m ………………………………A 3.2.4.0 2,69 ha Déclaration  Autres vidanges de plans d’eau, dont la superficie est supérieure à 0,1 ha ………………………………………………………..…D

Barrage de retenue et digues de canaux H > 2 m et < 5m

3.2.5.0 1° - de classe A, B ou C……………………………………………..…..…….A V > 50 000 m³ Néant

2° - autres barrages Pas d’habitation à

moins de 400 m  Assèchement, mise en eau, imperméabilisation, remblais de zones humides ou de marais, la zone asséchée ou mise en eau étant : Evitement total des 3.3.1.0 zones humides Néant 1° - Supérieure ou égale à 1 ha ………..…………………………..……A inventoriées 2° - Supérieure à 0,1 ha mais inférieure à 1 ha …..…………..….D

 Réalisation de réseaux de drainage permettant le drainage d’une superficie :

3.3.2.0 1° - Supérieure ou égale à 100 ha …………..….…………………….…A 172,27 ha Autorisation

2° - Supérieure à 20 ha mais inférieure à 100 ha………………...D

Les travaux et installations relèvent donc des dispositions relatives à une demande d’AUTORISATION Environnementale au titre du Code de l’Environnement.

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5. PIECE 5 : DOCUMENT D'INCIDENCE

5.1. Analyse de l'état initial

5.1.1. Description du site Les altitudes NGF moyennes du site varient de + 256 m NGF (lieu-dit « Le Gros Bois au Sud ») à + 194 m (Ruisseau de Fonteneau dans sa partie aval).

Les pentes sont très variables avec des valeurs proches de 7 à 8 % entre les fonds de vallons et les buttes, et des valeurs de 3 % en fonds de vallons (cf. fond topographique avec projet en annexe 3).

La totalité des parcelles a été mise en culture en 2015.

Vue générale de la partie Nord-Ouest du site d’étude, Vue générale de la partie Nord-Est du site d’étude, au au lieu-dit « La Grisonnerie », en direction du Nord lieu-dit « Les Rouchettes», en direction du Nord

5.1.2. Contexte météorologique La caractérisation globale du climat sur le département de l’Indre se fait grâce aux informations fournies par la station météorologique de CHATEAUROUX-DEOLS.

Les principales composantes climatiques du secteur permettent de définir un climat de type semi-océanique atténué avec une température annuelle moyenne de 11°C (t° minimale annuelle de 7,3 et t° maximale annuelle de 16,3 °C.).

Les amplitudes thermiques et hydriques sont notoires mais restent modestes (typiquement océaniques). Malgré tout, les saisons sont contrastées. La région, située à plus de 200 km de l’océan, bénéficie encore d’une tendance océanique certaine, dont les effets s’atténuent cependant vers l’Est, au profit de caractères de continentalité.

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Du point de vue des précipitations, les normales mensuelles sont réparties de manière assez homogène pendant l’année et comprises entre 48,8 mm pour le mois le plus bas (février) à 73,8 mm pour le mois le plus haut (octobre).

On notera que la pluviométrie moyenne annuelle dans ce secteur est de 737,1 mm. Toutefois, pour la période décembre – mars, la hauteur moyenne de précipitations atteint 226,8 mm.

Figure 2 : Précipitations normales mensuelles (Châteauroux-Déols 1981- 2010)

D’après les auteurs de la Carte pédologique de CHATEAUMEILLANT (Chambre d’Agriculture du Cher), le bilan hydrique calculé sur 25 ans (1960 – 1985) met en évidence d’octobre à avril une période de 6 d’excédent hydrique où la moyenne mensuelle des précipitations est supérieure à la moyenne mensuelle de l’ETP (environ + 233 mm).

Figure 3 : Bilan hydrique à CHATEAUMEILLANT (Chambre d'agriculture du Cher, 1986)

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5.1.3. Contexte géologique L’assise géologique locale de la zone étudiée est constituée par la formation des calcaires à gryphées datant du Sinémurien (Lias), on notera également le recouvrement en colluvions-alluvions en position de talwegs.

La carte géologique de la région de CHATEAUMEILLANT à l’échelle 1 / 50 000ème du B.R.G.M. (cf. Figure 4 page 47) précise les caractéristiques géologiques de ces terrains :

 Sinémurien – Calcaires à gryphées, marno-calcaires et marnes (I2) : L’épaisseur totale de cette formation est estimée à 25-30 m, les labours en sont les seuls points d’observation.

Le Sinémurien inférieur est traditionnellement constitué de bancs ondulés de calcaires gris bleuté, devenant roux par altération et présentant de nombreux débris de fossiles (gryphées).

Le Sinémurien supérieur est lui constitué d’une alternance de calcaires argileux gris bleuté, jaunâtres, lorsqu’ils sont altérés, tendres, se débitant en bancs décimétriques et de marnes, prédominantes, de même teinte, collantes lorsqu’elles sont humides.

 Altérites à Meulières (AM) : Situées au droit de la butte de Lécherolles, en position sommitale, des argiles vertes à meulières sont présentes sur une épaisseur de 2 à 5 m. Elles recouvrent des argiles et des calcaires lacustres.

 Alluvions des ruisseaux de Fonteneau, de la Sinaise et de la Charasse (Fx) : En lien avec le ruisseau de Fonteneau, la partie Nord du site d’étude est occupée par cette terrasse alluviale. D’une profondeur d’environ 1,50 m, cette formation est constituée de 20 cm de limon fin chargé d’humus. Ensuite, le limon se poursuit sur 80 cm dans lequel apparaissent quelques gravelles calcaires, des petits quartzs isolés. La base est nettement plus grossière, (quartz et éléments calcaires)

 Alluvions anciennes, subactuelles et actuelles des rivières et colluvions des fonds de vallons (Fy-z) : Les alluvions de fond de vallons passent dans la partie amont à des colluvions. Ce passage est toujours progressif et ne peut être indiqué. Quel que soit le cas, ces dépôts sont peu épais, généralement inferieurs au mètre. Leur largeur est également faible et parfois ils se confondent avec les colluvions de bas de l’un des versants. A l’échelle de la carte, leur cartographie permet de lire plus aisément la dissymétrie des versants et montre l’érosion en ≪ doigts de gant ≫ des formations superficielles.

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Figure 4 : Contexte géologique du site d’étude – 1 / 50 000

5.1.4. Contexte hydrogéologique 5.1.4.1. Généralités

La formation du Lias et plus précisément du Sinémurien devient trop argileuse pour être considérée comme un aquifère intéressant. Toutefois, dans l’étage de l’Hettangien (plus en profondeur), des fractures au sein des zones calcaires peuvent contenir de l’eau, la ressource est de fait discontinue.

Les Sables et Grès du Trias et du Rhétien sous-jacents constituent dans la région un réservoir aquifère notable. Au droit de VICQ-EXEMPLET, l’épaisseur globale du Trias est de plus de 40 m et la hauteur cumulée des sables est de l’ordre de 20 m.

5.1.4.2. Qualité des eaux souterraines

Les nappes souterraines présentées précédemment, celle des calcaires du Lias et celle des grès et arkoses du Trias sont identifiées comme masses d’eau souterraines selon

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l’Agence de l’eau Loire-Bretagne. L’état chimique et quantitatif, évalués pour l’année 2013 et les dates objectifs de bon état de cette masse d’eau souterraine sont présentés dans le tableau suivant :

Tableau 13 : Qualité des masses d'eau souterraine Etat Paramètre Paramètre Etat Objectif Objectif Masse d’eau chimique nitrates Pesticides quantitatif chimique quantitatif Calcaires et marnes libres du Lias libre de Médiocre Médiocre Bon Bon 2027 2015 la Marche Nord du Bourbonnais (FRGG069) Grès et arkoses captifs du Trias de la marche Bon Bon Bon Bon 2015 2015 Nord du Bourbonnais, (FRGG131)

Pour l’année 2013, seul l’état chimique (paramètre Nitrate) de la masse d’eau des calcaires du Lias n’est pas classé en bon état. Pour le reste, les états chimiques et quantitatifs de ces masses d’eau sont en bon état.

L’objectif de la masse d’eau des calcaires du Lias est le retour à un bon état chimique pour 2027 et pour le reste, les objectifs de ces masses d’eau correspondent au maintien des bons états quantitatifs et qualitatifs.

5.1.5. Zonages réglementaires au droit du site Il s’agit de répertorier les éventuelles contraintes locales liées à l’existence de servitudes, classement, zonages réglementaires, ou secteurs protégés qui pourraient couvrir le site.

Périmètre de protection de captage pour l’alimentation en eau potable :

Zone de protection de captage pour l’eau potable Non*

Directive 75/440/CEE concernant la qualité requise des eaux superficielles destinées à la production d'eau alimentaire. Directive 98/83/CEE relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine. Directive 2000/60/CE établissant un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l'eau. Loi sur l’eau n°92-3 du 3 janvier 1992. *La partie Ouest du projet (secteur déjà drainé, ayant fait l’objet d’un récépissé de Déclaration) est incluse dans le périmètre de protection rapprochée du forage du Romond (cf. annexe 6). Ce forage de 143 m de profondeur, situé sur la Commune de VICQ-EXEMPLET, au lieu-dit « Le Romond », capte les eaux dans les formations calcaires du Lias (calcaires Hettangien) ainsi que les formations détritiques du TRIAS, à partir de 70 m de profondeur. On notera que ce captage a fait l’objet d’un arrêté de Déclaration d’Utilité Publique en date du 10 mai 2016 (cf. annexe 7).

Il est mentionné dans le rapport de l’hydrogéologue que la recharge de la nappe s’opère par infiltration des eaux dans les calcaires du Lias (Hettangien) et dans les niveaux sableux du Trias, là où ces formations affleurent, donc à plusieurs kilomètres au Sud du captage.

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Zonages réglementaires liés à l’urbanisme :

Document d’urbanisme

Loi n°2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbains (S.R.U.). La Commune de VICQ-EXEMPLET ne possède pas de document d’urbanisme, elle est réglementée par le Règlement National d’Urbanisme

La Commune de CHATEAUMEILLANT possède un Plan Local d’Urbanisme (PLU) approuvé en 2018

La Commune de BEDDES ne possède pas de document d’urbanisme, elle est réglementée par le Règlement National d’Urbanisme

Zone de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager Non Loi n°83-8 du 7 janvier 1983 relative aux zones de protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager (Z.P.P.A.U.P.).

Zones réglementées au regard des risques naturels :

Zone inondable Non

Loi du 2 février 1995 instituant les Plans de Prévention des Risques d’inondation (PPR)

Zonages réglementaires liées à la protection de l’Eau et milieux aquatiques : (Suivi de la Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement - DREAL Centre Val de Loire)

Zones sensibles Oui

Directive 91/271/CEE et décret 94-469 du 3 juin 1994 relatifs aux masses d’eau particulièrement sensibles à l’eutrophisation et dans lesquelles les rejets doivent être réduits si ils en sont la cause.

Zones vulnérables Oui Directive 91/671/CEE et articles R. 211-75 à R.211-79 du Code de l’Environnement relatifs aux zones d’eutrophisation ayant pour origine un apport excessif en nitrates.

Oui Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (S.A.G.E.) SAGE Cher amont Les Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux déterminent pour un périmètre hydrographique cohérent les orientations fondamentales d'une gestion équilibrée de la ressource en eau et les aménagements à réaliser pour les atteindre.

Zone de Répartition des Eaux (Z.R.E.) Non

Décret modifié n°94-354 du 29 avril 1994 et arrêté préfectoral du 20 décembre 2006 relatifs aux zones où des mesures permanentes de répartition quantitatives sont instituées.

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Procédure de classement des cours d’eau L. 214-17 du C.E.  Liste 1 (L.214-17-1) : Le Ruisseau de Fonteneau Oui  Liste 2 (L.214-17-2) : Le Ruisseau de Fonteneau Non

Directive Cadre sur l’Eau 2000/60/CE du 23 octobre 2000 et décret 2007-1760 du 14 décembre 2007 relatifs aux nouveaux classements des cours d’eau au titre de la continuité écologique.

Oui Etablissement Public Territorial de Bassin (E.P.T.B.) Loire Décret n°2005-115 du 7 février 2005 et arrêté du 7 février 2005 relatifs aux groupements de collectivités pour faciliter, à l’échelle d’un bassin ou d’un sous-bassin hydrographique, la prévention des inondations et la gestion équilibrée de la ressource en eau.

Zonages de protection du patrimoine naturel et des zonages réglementaires de la biodiversité : (Suivi de la Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement - DREAL Centre Val de Loire)

Parc Naturel Régional Non Institués par le décret du 1 mars 1967 (Articles L.333-1 à L.333-16 du Code de l’Environnement), les Parcs Naturels Régionaux ont pour objectifs la protection et la valorisation du patrimoine (nature, culture, paysage).

Z.N.I.E.F.F de type 1 Non* Etablies par la circulaire n°91-71 du 14 mai 1991 du ministère de l’Environnement, les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de type 1 englobent les espèces ou milieux localement rares ou remarquables qu’il importe de préserver. (*) : Deux Z.N.I.E.F.F de type 1 sont situées non loin de la zone d’étude (cf. annexe 8) :

- Zone n° 240030284, dite « Etangs de Saint-Jeanvrin », à 4,0 km à l’Est de la zone d’étude,

- Zone n° 240030022, dite « Pelouses de Galbois », à 6,2 km au Sud-Ouest de la zone d’étude.

Z.N.I.E.F.F de type 2 Non

Etablies par la circulaire n°91-71 du 14 mai 1991 du ministère de l’Environnement, les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de type 2 sont des grands ensembles naturels (vallée, estuaire massif forestier) riches et peu modifiés et offrant des potentialités intéressantes.

Réseau Natura 2000 « oiseaux » (Z.P.S.) Non Les Zones de Protection Spéciale (directive 79-409 / CEE dite directive « Oiseaux ») sont des sites désignés par les Etats membres de l’Union Européenne au titre de la directive 79-409 / CEE dite directive « Oiseaux » du 2 avril 1979.

Réseau Natura 2000 « Habitat » (S.I.C) Non*

Les Sites d’Importances Communautaires (directive 92/043/CEE du 21 mai 1992) sont sélectionnés à partir des propositions des Etats membres (pSIC). Ces sites contribuent de manière significative à maintenir ou à rétablir un type d’habitat ou une espèce d’intérêt communautaire (hors oiseaux) dans un état de conservation favorable (maintien de la diversité biologique). Ils constitueront, après validation, les Zones Spéciales de Conservation (Z.P.C.)

(*) : Un site Natura 2000 ZSC de type « habitat » (Cf. § 5.2.5) n° FR 2400521 dit « Basse vallée de l’Arnon » est situé à 10 km au Nord du site d’étude (cf. cartographie et fiche descriptive en annexes 9 et 14).

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Arrêté de protection de biotope Non Arrêté préfectoral de conservation d’un milieu (loi du 10 juillet 1976 et décret d’application n°77-1295 du 25 novembre 1977).

Zones humides :

Zone humide RAMSAR Non

La Convention sur les zones humides (Ramsar, Iran, 1971) est un traité intergouvernemental qui a pour mission de favoriser « la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides par des mesures prises au plan national et par la coopération internationale comme moyens de parvenir au développement durable dans le monde entier.

Zones humides au sens de l’article 2 de la loi sur l’Eau n° 92-3 Oui

L’arrêté du 24 juin 2008 précise les critères de définition et de délimitation des zones humides en application des articles L.214-7-1 et R.211-108 du code de l’environnement. « Les critères à retenir pour la définition des zones humides mentionnées au 1° du I de l’article L.211.1 sont relatifs à la morphologie des sols liée à la présence prolongée d’eau d’origine naturelle et à la présence éventuelle de plantes hygrophiles. En l’absence de végétation hygrophile, la morphologie des sols suffit à définir une zone humide » (article R.211-108-I du code de l’environnement). (*) : cf. paragraphe 5.1.7 page 54. Une étude de définition de zones humides a été établie préalablement à l’étude de drainage par la Chambre d’Agriculture de l’Indre (Voir document joint en annexe). Cette étude a montré la présence de zones humides au sein des parcelles prévus pour être drainer. Un complément a été réalisé par le BET LEGRAND sur un secteur supplémentaire, mais aucune zone humide n’a été relevée.

5.1.6. Contexte hydrographique 5.1.6.1. Présentation générale

Les parcelles concernées par le projet de drainage sont situées sur le bassin versant du ruisseau de Fonteneau, affluent de la Sinaise. La confluence entre ces deux cours d’eau s’effectue à 1 km du site du projet, au droit du lieu-dit « Bugeron ». La Sinaise est elle-même un affluent de l’Arnon. Le ruisseau de Fonteneau est intégré à la masse d’eau FRGR0338 – La Sinaise et ses affluents depuis la source jusqu’à sa confluence avec l’Arnon. Avant rejet au milieu naturel, les eaux de drainage emprunteront des fossés ou transiteront par des zones humides existantes ou à créer (cf. annexe 10). Une partie des eaux rejetées sera également stockée dans la réserve d’eau et réutilisée pour les besoins de l’irrigation agricole

On notera que le projet n’est pas situé en tête de bassin versant (cf. cartographie du SAGE Cher Amont en annexe 11).

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Vue du ruisseau de Fonteneau (partie amont du projet) Vue du ruisseau de Fonteneau (partie aval du projet)

5.1.6.2. Les caractéristiques débimètriques

Le Ruisseau de Fonteneau ne présente pas de station de mesure permanente sur son parcours, permettant d’obtenir ses caractéristiques débitmétriques.

Toutefois, d’après les résultats d’une combinaison multi-modèle du débit de référence d’étiage et moyen réalisée par l’ONEMA et l’IRSTEA, le Ruisseau de Fonteneau présente un débit moyen mensuel (module) de 0,137 m³/s et un QMNA5 de 0,011 m³/s au droit du site d’étude (bassin versant de 18 km²).

Ces valeurs sont jugées d’une bonne fiabilité pour le module, mais moyennes pour le QMNA5, d’après les auteurs.

5.1.6.3. La qualité des eaux superficielles Le ruisseau de Fonteneau est intégré au sein de la masse d’eau FRGR0338 – La Sinaise et ses affluents depuis sa source jusqu’à sa confluence avec l’Arnon. La qualité physico-chimique, l’état biologique et écologique de cette masse d’eau ont été évalués par l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne pour les années 2011 et 2013 :

Tableau 14 : Qualité de la masse d’eau superficielle (AESN) Masse d’eau FRGR0338 (Station à 04025010 – Sinaise à REZAY) Année d’évaluation 2011 2013 Etat écologique validé Bon Moyen Niveau de confiance Elevé Elevé Paramètre biologique Bon Moyen Paramètre Physico-chimique Bon Bon

IBD Bon Moyen IBG Bon Bon IBMR / Moyen IPR Très bon Bon

Objectif écologique Bon état 2027 Objectif chimique Bon état ND

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La qualité biologique du cours d’eau est établie à l’aide des indices suivants :

Indice biologique diatomées (IBD)

Les diatomées sont des algues microscopiques brunes unicellulaires constituées d’un squelette siliceux.

Elles sont une composante majeure du peuplement algal des cours d’eau et des plans d’eau. Considérées comme les algues les plus sensibles aux conditions environnementales, elles sont connues pour réagir aux pollutions organiques nutritives (azote, phosphore), salines, acides et thermiques, et peuvent aussi apporter des informations sur l’importance du marnage. Elles renseignent donc essentiellement sur la qualité du milieu (qualité et diversité des habitats) et la qualité de l’eau (matières organiques en particulier).

L’analyse des populations de diatomées prélevées préférentiellement sur substrat dur naturel permet de déterminer plusieurs indices de qualité de l’eau, comme l’Indice Biologique Diatomées (IBD) normalisé depuis 2000.

Les mesures de l’IBD réalisées sur la Sinaise mettent en évidence le passage d’un bon état en 2011 vers un état moyen en 2013 concernant cet indice.

Les invertébrés benthiques (IBG)

L’existence de populations de macroinvertébrés benthiques est liée à la présence d’habitats diversifiés, mais également à la qualité des eaux (notion d’espèces polluosensibles). Ce peuplement benthique, particulièrement sensible, intègre dans sa structure toute modification, même temporaire, de son environnement (perturbation physico-chimique ou biologique d’origine naturelle ou anthropique). Les données hydrobiologiques relevées sur les cours d’eau sont basées sur l’échantillonnage des macroinvertébrés benthiques suivant le protocole de détermination de l’Indice Biologique Global (IBG).

Les prélèvements effectués sur la Sinaise révèlent un bon état de la masse d’eau pour les années 2011 et 2013 pour ce paramètre.

L’Indice Poisson Rivière (IPR)

Il fournit une évaluation globale du niveau de dégradation des cours d’eau. Il s’agit d’un indice multiparamétrique intégrant sept métriques descriptives des peuplements piscicoles. C’est un état des lieux de la faune piscicole qui évalue l'écart existant entre la qualité du peuplement échantillonné sur une station et l'écopotentialité piscicole du site (estimé par rapport à un état « naturel » de référence).

L’IPR présente un très bon état en 2011 puis un bon état sur l’année 2013.

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L’état écologique global de la Sinaise présente une légère dégradation entre les deux années d’évaluation, 2011 et 2013, passant d’un bon état à un état moyen, notamment à cause du paramètre Indice Biologique Diatomées (IBD).

L’objectif pour cette masse d’eau consiste à l’atteinte d’un bon état écologique pour 2027. On notera que du point de vue chimique, l’échéance de bon état n’est pas encore définie.

Il faut souligner que les territoires communaux de VICQ-EXEMPLET, CHATEAUMEILLANT et BEDDES sont classés en zone sensible à l’eutrophisation et aux teneurs en nitrates (Directive 91/271/CEE et décret 94-469 du 3 juin 1994).

5.1.7. Zones humides

5.1.7.1. Délimitation des zones humides Une délimitation des zones humides a été réalisée en 2016 par la Chambre d’Agriculture de l’Indre sur les secteurs faisant l’objet du projet de drainage agricole en s’appuyant sur les textes réglementaires suivants : arrêté du 24 juin 2008 modifié par celui du 1er octobre 2009 (cf. annexe 15).

Un complément a été réalisé par le BET LEGRAND sur les Communes de VICQ- EXEMPLET et BEDDES au lieu-dit « La Couture Bouchard » sur une surface de 7 hectares (cf. annexe 16). Ce secteur, intégré au projet de drainage, n’avait pas fait l’objet d’investigations par la chambre d’Agriculture de l’Indre en 2016.

Les parcelles étant principalement en culture, la méthode a consisté à analyser la morphologie des sols (présence de traces d’hydromorphie) sur l’ensemble du site d’étude à l’aide de sondages à la tarière avec une densité d’environ 1 sondage / hectare.

 Résultats

L’analyse pédologique du site d’étude, établie par la Chambre d’Agriculture de l’Indre, conformément aux dispositions des arrêtés du 24 juin 2008 et du 1er octobre 2009, a permis de mettre en évidence la présence de 7 enveloppes de zones humides au sens réglementaire, pour une surface totale de 16,14 ha (cf. cartographie en annexe 12).

L’étude complémentaire réalisé sur le lieu-dit « La Couture Bouchard » a conclu à l’absence de zone humide sur ce secteur.

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5.1.7.2. Présentation des zones humides délimitées Les zones humides délimitées par le critère pédologique, ont fait l’objet d’une caractérisation écologique (appréciation de la qualité floristique et faunistique) à l’aide d’un passage sur site au mois d’août 2016. On notera que les terrains cultivés n’ont pas fait l’objet de relevé spécifique.

Une carte des enjeux sur la fonctionnalité « biodiversité des milieux humides » est présentée en annexe 13 du présent dossier.

5.1.7.2.1. Zone humide n° 1 La zone humide n° 1, d’une surface de 7,24 ha est constituée majoritairement de terrains cultivés (à faible rendement du fait de l’engorgement prononcé des sols), d’une ancienne mouillère et d’un fossé s’écoulant vers l’Est.

Tableau 15 : Liste non exhaustive des espèces floristiques observées sur la zone humide n°1

Habitats Nom Latin Nom Vernaculaire Ancienne mouillère Fossé Alopecurus geniculatus L. Vulpin genouillé x x Arrhenatherum elatius (L.) P. Beauv. ex J. & C. Presl Fromental, Avoine élevée x x Artemisia vulgaris L. Armoise commune x Bidens tripartita L. Bident triparti, Bident trifolié x Carex sp. Laîche x x Cirsium arvense (L.) Scop. Cirse des champs x Dactylis glomerata L. Dactyle aggloméré x x Echinochloa crus-galli (L.) P. Beauv. Pied-de-coq x Epilobium sp. Epilobe x x Juncus inflexus L. Jonc glauque x x Lolium perenne L. Ray-grass anglais x Lycopus europaeus L. Lycope d'Europe x x Mentha suaveolens Ehrh. Menthe à feuilles rondes x Mercurialis annua L. Mercuriale annuelle x Plantago major L. Grand plantain x Poa sp Graminé non identifié x x Polygonum persicaria L. Renouée persicaire x x Populus sp. Peuplier x Ranunculus bulbosus L. Renoncule bulbeuse x Senecio jacobaea L. Séneçon jacobée x Rumex acetosa L. Oseille x x Salix caprea L. Saule marsault x Urtica dioica L. Grande ortie x x Les espèces surlignées en bleu sont caractéristiques de zones humides et contenues dans la table A de l’annexe II de l’arrêté du 24 juin 2008

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Aucune espèce floristique ou faunistique patrimoniale ou protégée n’a été observée sur cette zone humide. Toutefois, de par la présence de quelques espèces caractéristiques de zones humides, les habitats de l’ancienne mouillère et du fossé présentent, respectivement, des enjeux moyen et faible vis-à-vis de la fonctionnalité « biodiversité » des zones humides.

Figure 5 : Occupation du sol de la zone humide n°1

Ancienne mouillère Fossé

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5.1.7.2.2. Zone humide n° 2

La zone humide n° 2, d’une surface de 0,94 ha, et située au sein d’un talweg, est constituée majoritairement de terrains cultivés (à faible rendement du fait de l’engorgement prononcé des sols), mais également d’une mare végétalisée et d’un fossé s’écoulant vers l’Est.

Tableau 16 : Liste non exhaustive des espèces floristiques observées sur la zone humide n°2

Habitats Nom Latin Nom Vernaculaire Mare Fossé Arrhenatherum elatius (L.) P. Beauv. Fromental, Avoine élevée ex J. & C. Presl x x Carex sp. Laîche x x Dactylis glomerata L. Dactyle aggloméré x Eleocharis palustris (L.) Roemer & Eléocharis des marais Schultes x Iris pseudacorus L. Iris faux-acore x Juncus articulatus L. Jonc articulé x Juncus inflexus L. Jonc glauque x x Mentha suaveolens Ehrh. Menthe à feuilles rondes x Myosotis scorpioides L. Myosotis des marais x Plantago major L. Grand plantain x x Poa sp Graminé non identifié x x Polygonum persicaria L. Renouée persicaire x x Pulicaria dysenterica (L.) Bernh. Pulicaire dysentérique x Ranunculus repens L. Renoncule rampante x x Senecio jacobaea L. Séneçon jacobée x Rumex acetosa L. Oseille x Urtica dioica L. Grande ortie x x Les espèces surlignées en bleu sont caractéristiques de zones humides et contenues dans la table A de l’annexe II de l’arrêté du 24 juin 2008

Cette zone humide présente la plus grande richesse en faune inféodée aux zones humides du site d’étude, avec la présence de 3 espèces d’amphibiens accomplissant leurs cycles biologiques sur site (reproduction dans la mare). En effet, il a été observé la présence de juvéniles de Grenouille agile (Rana Dalmatina), de têtards et juvéniles de Rainette arboricole (Hyla arborea) et de Grenouille verte (Complexe Pelophylax (Rana) sp.).

La mare et le fossé ont également montré la présence de deux espèces d’odonate, à savoir l’Orthetrum brun (Orthetrum brunneum) et le Sympetrum vulgaire (Sympetrum vulgatum).

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La mare présente donc un enjeu Très Fort sur la biodiversité des zones humides, du fait de la présence de reproduction de 3 espèces d’amphibiens protégés par l’arrêté national du 19 novembre 2007.

La présence de quelques espèces floristiques et faunistiques caractéristiques de zones humides au sein du fossé et sa configuration comme axe de migration en font une zone à fort enjeu.

Figure 6 : Occupation du sol des zones humides n°2, 3 et 4

Mare végétalisée Fossé

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Juvénile de Grenouille agile Juvénile de Rainette arboricole

Orthétrum brun mâle Multiples têtards de Grenouille Verte

5.1.7.2.3. Zone humide n° 3

La zone humide n° 3, d’une surface de 0,99 ha, présente une configuration similaire à la ZH n° 2 et comporte les mêmes types d’habitats (cf Figure 6).

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Tableau 17 : Liste non exhaustive des espèces floristiques observées sur la zone humide n°3 Habitats Nom Latin Nom Vernaculaire Mare Fossé Arrhenatherum elatius (L.) P. Beauv. ex J. & C. Presl Fromental, Avoine élevée x x Centaurea scabiosa L. Centaurée scabieuse x Conyza canadensis (L.) Cronq. Vergerette du Canada x Dactylis glomerata L. Dactyle aggloméré x Dipsacus fullonum L. Cardère, Cabaret des oiseaux x Epilobium hirsutum L. Epilobe hirsute x x Epilobium sp. Epilobe x Juncus articulatus L. Jonc articulé x x Juncus inflexus L. Jonc glauque x x Mentha suaveolens Ehrh. Menthe à feuilles rondes x Myriophyllum sp. Myriophylle x Plantago major L. Grand plantain x Poa sp Graminé non identifié x x Senecio jacobaea L. Séneçon jacobée x Rumex acetosa L. Oseille x Urtica dioica L. Grande ortie x x Les espèces surlignées en bleu sont caractéristiques de zones humides et contenues dans la table A de l’annexe II de l’arrêté du 24 juin 2008

Aucun amphibien n’a été observé dans cette mare, toutefois, elle semble propice à l’accomplissement du cycle biologique de ce groupe faunistique. De la même manière également que pour la zone humide n° 2, la mare et le fossé ont montré la présence de deux espèces d’odonate, à savoir l’Orthetrum brun (Orthetrum brunneum) et le Sympetrum vulgaire (Sympetrum vulgatum).

La mare et le fossé présentent donc un enjeu fort sur la biodiversité des zones humides, du fait du fort potentiel pour la reproduction d’espèces protégées inféodées aux zones humides.

Mare végétalisée Fossé

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5.1.7.2.4. Zone humide n° 4 La zone humide n° 4, d’une surface de 0,28 ha, est constituée d’une mare isolée et de terrains cultivés en périphérie (cf Figure 6).

Tableau 18 : Liste non exhaustive des espèces floristiques observées dans la mare de la zone humide n°4

Nom Latin Nom Vernaculaire

Bidens tripartita L. Bident triparti, Bident trifolié Conyza canadensis (L.) Cronq. Vergerette du Canada Cirsium arvense (L.) Scop. Cirse des champs Dactylis glomerata L. Dactyle aggloméré Heracleum sphondylium L. Berce sphondylle Juncus articulatus L. Jonc articulé Juncus inflexus L. Jonc glauque Lycopus europaeus L. Lycope d'Europe Poa sp Graminé non identifié Portulaca oleracea L. Pourpier potager Rubus sp. Ronce Sambucus nigra L. Sureau noir Urtica dioica L. Grande ortie Les espèces surlignées en bleu sont caractéristiques de zones humides et contenues dans la table A de l’annexe II de l’arrêté du 24 juin 2008

De nombreux juvéniles et têtards du complexe de Grenouille verte (Complexe Pelophylax (Rana) sp.) ont également été observés dans cette mare. Elle présente donc un enjeu fort sur la biodiversité des zones humides, du fait de la reproduction effective d’individus de l’espèce Grenouille verte.

Mare Juvénile de Grenouille verte

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5.1.7.2.5. Zones humides n° 5, 6 et 7 Les zones humides n° 5, 6 et 7, sont similaires entre-elles.

Elles sont positionnées en bordure du ruisseau de Fonteneau, sur des terrains cultivés, mais à faible rendement du fait de l’engorgement prononcé des sols.

Du point de vue de la biodiversité des milieux humides, ces zones humides ne possèdent actuellement aucune fonctionnalité.

5.1.8. Valeur paysagère des sites

Les sites d’études sont localisés au sein d’un paysage de bocage ouvert typique de cette partie de la région naturelle du Boischaut Sud. Les secteurs d’études s’inscrivent dans un relief légèrement vallonné (marqué par les cours d’eau et des buttes).

A l’écart des bourgs, l’habitat est plutôt disséminé, soit au sein de petits hameaux, ou plus généralement de manière isolée.

Les secteurs en projet sont actuellement occupés par des parcelles en cultures.

5.1.9. Ouvrages existants

D’une manière générale, les activités humaines en zone rurale sont essentiellement liées à l’agriculture. Pour les habitations et fermes isolées, l'assainissement des eaux usées domestiques est traité de manière autonome.

Aucune industrie polluante n’existe à proximité des parcelles à drainer.

Il peut être rappelé qu’une partie de la zone d’étude est concernée par le périmètre de protection rapproché du captage de Romond sur la Commune de VICQ-EXEMPLET (cf. paragraphe 5.1.5 et annexes 6 et 7).

Une conduite d’eau potable est présente en partie Sud-Ouest du projet et a déjà fait l’objet d’un repérage précis par sondages à la pelle hydraulique.

Aucune canalisation de transport de gaz ou d’hydrocarbures n’a été recensée dans le périmètre de la zone d’étude.

En tout état de cause, une Déclaration d’Intention de Commencement des Travaux (D.I.C.T.) sera à déposer par l’Entreprise chargée de la réalisation des travaux de drainage, préalablement à leur démarrage.

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5.2. Incidences et impacts des ouvrages projetés

5.2.1. Incidences hydrologiques

5.2.1.1. Restitution des eaux par le drainage agricole La recherche d’une réduction de la durée de saturation hydrique des sols (intérêt agronomique) par la mise en place d’un réseau de drainage agricole enterré modifie, de fait, le cheminement des eaux météoriques avant une restitution vers les milieux superficiels ou souterrains.

L’opération de drainage doit favoriser l’infiltration des eaux pluviales dans le sol au détriment du ruissellement. Elle implique donc des effets de restitution vers le réseau hydrographique de surface et dans certaines situations limitées vers les nappes souterraines.

Toutefois l’évaluation des volumes ou débits restitués est très complexe. Elle est tributaire de nombreux facteurs :

o Le régime des pluies et le climat d’une manière générale ;

o La nature des sols ;

o La topographie ;

o Les types de culture implantée ;

o Les façons culturales ;

o La morphologie des parcelles ;

o Les caractéristiques des ouvrages de drainage (type de pose, nature et dimensionnement du réseau, etc…).

La bibliographie existante récapitule essentiellement les résultats d’expérimentations ponctuelles insuffisamment nombreuses ne permettant pas d’aboutir à des formes de modélisations probantes compte tenu des multitudes de situations. Il ressort globalement que le taux d’infiltration moyen des eaux de ruissellement approcherait les 90 voire 95 %. Ces valeurs générales apparaissent importantes au regard d’un contexte de sols argileux développés sur des pentes fortes par exemple.

Les conséquences débitmètriques du drainage sont généralement d’abord distinguées à l’aval immédiat de la parcelle drainée (au droit du rejet du réseau enterré), ou bien en second lieu, dans le cadre plus large du bassin versant du cours d’eau récepteur. Les interactions en termes de drainage entre ces deux unités de surface restent néanmoins difficiles à déterminer3.

Les caractéristiques des ouvrages de transfert des eaux (busages enterrés, fossés à ciel ouvert, etc …) vers les émissaires naturels constituent un facteur important de l’influence du drainage sur les débits des cours d’eau en aval.

3 NEDELEC - 1999 63 / 100

La modification du transfert des eaux aura par ailleurs des incidences différentes en relation avec le régime hydraulique des cours d’eau variant selon les périodes saisonnières de hautes ou de basses eaux.

Dans les deux cas, le volume d’eau restitué par une parcelle drainée sera globalement plus important, les rejets se poursuivant jusqu’à l’assainissement complet du sol, c'est à dire sur une durée beaucoup plus longue.

Enfin, il faut noter que l’impact du drainage ayant pour objectif le rabattement d’une nappe permanente ne fait pas l’objet du présent rapport. En effet, les terrains potentiellement impactés en bordure du ruisseau de Fonteneau ont été exclus de l’opération de drainage

5.2.1.1.1. Incidence sur les écoulements superficiels de crue

a) A l’échelle de la parcelle

A l’échelle de la parcelle, le drainage agricole a pour effet de réduire la contrainte agronomique liée à la présence d’un excès d’eau hivernal temporaire dans les parcelles cultivées. Ces opérations engendrent ainsi une augmentation de la capacité de stockage d’eau dans le compartiment sol par restauration de la capacité d’infiltration et, en conséquence une diminution du ruissellement de surface.

Figure 7 : Schéma du mode de circulation de l'eau dans le sol avant et après drainage

 Cas d’événement pluvieux de retour 1 an

Pour ce qui concerne les pluies moyennes (fréquence annuelle), le drainage à l’échelle de la parcelle, semble augmenter les volumes restitués ainsi que les débits de pointe4.

Néanmoins, au cours des épisodes pluvieux, la capacité de stockage des sols étant améliorée, elle jouera un rôle non négligeable de temporisation des débits rejetés.

4 ARLOT – 1989, HENINE - 2012 64 / 100

Ensuite, au cours de l’événement pluvieux, la saturation des sols étant atteinte, les eaux excédentaires sont écoulées par les drains avant un engorgement total éventuel du milieu si la durée de la pluie perdure.

Il s’avère, dans cette hypothèse de constitution d’une nappe perchée, que le dimensionnement du réseau soit un élément prépondérant de l’incidence du rejet sur les débits de crue. En effet si les tuyaux enterrés sont surdimensionnés, le transit des débits peut être accéléré en ayant pour conséquence un risque d’aggravation des débits en aval.

Le projet de drainage de l’E.A.R.L La Seigneurie est dimensionné de manière à permettre l’écoulement d’une pluie de fréquence annuelle avec un débit spécifique limité à 1,20 L.ha-1.s-1.

Les rapports des débits de sortie des collecteurs et de leurs débits théoriques donnés au paragraphe 4.1.2, montrent que les collecteurs sont suffisamment dimensionnés pour écouler une crue annuelle.

 Cas d’événement pluvieux de retour supérieur à 1 an

Lors d’évènement pluvieux de fréquence supérieure à 1 an, les débits d’apports seront plus importants que les capacités d’écoulement des collecteurs. De fait, ces derniers se mettront progressivement en charge jusqu’à la saturation du sol.

Ainsi, pour ces événements pluvieux, les réseaux de drainage auront pour comportement de limiter les débits de rejets et d’appliquer une rétention temporaire de l’eau au sein du sol. Ce fonctionnement permettra d’étaler les écoulements sur une durée plus longue, de ralentir les crues vers l’aval et d’assurer une continuité des écoulements dans le réseau hydrographique.

Il est admis que pour des événements pluvieux de retour supérieur à 10 ans, l’hydrosystème (collecteurs + sol) étant complétement saturé, que le drainage ne présente aucun impact (positif comme négatif).

b) A l’échelle du bassin versant

L’impact hydrologique en période de crue d’un projet de drainage au sein d’un bassin versant peut être principalement influencé par plusieurs facteurs :

o Le cumul des effets du drainage au niveau des parcelles, notamment si la surface totale drainée est importante au sein du bassin versant ;

o La nature des réseaux d’écoulement intermédiaires jusqu’au cours d’eau, parfois surdimensionnée, et qui représente un facteur prépondérant d’aggravation des débits et des volumes ;

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o L’intensité et la durée de la pluviométrie à prendre en considération,

o La morphologie du bassin versant et l’ordonnancement des réseaux hydrographiques qui constitueront, avec le relief et la couverture des sols, les caractéristiques du temps de concentration des écoulements au point le plus bas du versant.

Généralement, c’est le surdimensionnement des émissaires en aval des parcelles drainées qui contribue à l’accélération des eaux vers les vallées.

Pendant de nombreuses années, l’aménagement ou le recalibrage de fossés à ciel ouvert, notamment par réapprofondissement, ou la pose de canalisations de gros diamètres ont favorisé la rapidité des écoulements et augmenté les débits.

Le projet concerné par le présent rapport d’études, a tenu compte autant que possible, de la problématique des rejets de drainage :

o Aucun rejet n’est effectué directement dans un cours d’eau (bassins, fossés, réserve d’irrigation, zones humides…) ;

o Les rejets des réseaux de drainage ont été conçus en minimisant le plus possible les travaux en aval (voir les plans de projet en pièce n° 6) ;

o Les rejets des réseaux de drainage ont été conçus en évitant des travaux de calibrage d’émissaires en aval (voir les plans de projet en annexe n° 3) ;

La dispersion des points de rejets des drainages, à savoir les 23 systèmes de collecteurs pour une surface totale de 172,27 hectares, permettra d’assurer une évacuation diffuse vers le milieu naturel. La surface moyenne par système sera de 7,49 hectares. Il n’y aura donc pas de concentration des eaux, mais au contraire une dispersion avec des débits limités par collecteur. L’impact quantitatif sera donc atténué par le nombre de points de rejets.

La création d’un bassin de décantation et d’une zone de filtration en aval du système 11 (cf. paragraphe 5.6.5) permettra pour ce secteur de stocker et de décanter les premières eaux de drainage généralement plus chargées en nitrates.

La création de zones humides de réception des eaux de drainage en aval des systèmes 1 à 8 (cf. paragraphe 5.6.5) permettra de tamponner également les premières eaux de drainage.

La création d’une réserve d’eau à usage d’irrigation agricole, permettra de retenir la majeure partie des rejets des systèmes 1 à 6, soit une surface drainée de plus de 40 hectares.

Les rejets des autres systèmes transiteront par des fossés enherbés ou mares existantes, ce qui permettra d’épurer les eaux de drainage et dans une moindre mesure de ralentir leur écoulement.

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Par système hydraulique, les distances d’écoulement entre les sorties des eaux de drainage et le milieu hydraulique superficiel sont les suivantes :

o Système 1 : 960 ml du ruisseau de Fonteneau (Fossé végétalisé existant sur 630 ml, réserve d’irrigation de 80 000 m³ avec sa zone humide de tamponnement de 5 300 m², puis nouvelle zone humide de réception des eaux de 3 800 m²).

o Système 2 : 610 ml du ruisseau de Fonteneau (Fossé végétalisé existant sur 275 ml, réserve d’irrigation de 80 000 m³, avec sa zone humide de tamponnement de 5 300 m², puis nouvelle zone humide de réception des eaux de 3 800 m²).

o Système 3 : 610 ml du ruisseau de Fonteneau (Fossé végétalisé existant sur 275 ml, réserve d’irrigation de 80 000 m³, avec sa zone humide de tamponnement de 5 300 m², puis nouvelle zone humide de réception des eaux de 3 800 m²).

o Système 4 : 340 ml du ruisseau de Fonteneau (Réserve d’irrigation de 80 000 m³, avec sa zone humide de tamponnement de 1 950 m², puis nouvelle zone humide de réception des eaux de 3 800 m²).²).

o Système 5 : 360 ml du ruisseau de Fonteneau (Réserve d’irrigation de 80 000 m³, avec sa zone humide de tamponnement de 1 950 m², puis nouvelle zone humide de réception des eaux de 3 800 m²).

o Système 6 : 405 ml du ruisseau de Fonteneau (Fossé végétalisé existant sur 60 ml, réserve d’irrigation de 80 000 m³, avec sa zone humide de tamponnement de 5 300 m², puis nouvelle zone humide de réception des eaux de 3 800 m²).

o Système 7 : 60 ml du ruisseau de Fonteneau après transit des eaux dans une Zone humide de réception des eaux de 1 100 m².

o Système 8 : 155 ml du ruisseau de Fonteneau après transit des eaux dans la zone humide de réception des eaux de 3 800 m².

o Système 9 : 190 ml du ruisseau de Fonteneau (Fossé végétalisé existant sur 200 ml)

o Système 10 : 410 ml du ruisseau de Fonteneau (Fossé végétalisé existant sur 400 ml, à nettoyer sur 100 ml).

o Système 11 : 125 ml du ruisseau de Fonteneau (bassin de décantation/filtration à aménager puis fossé végétalisé existant sur 105 ml)

o Système 12 : 270 ml du ruisseau de Fonteneau (Fossé végétalisé existant sur 270 ml).

o Système 13 : 1 060 ml du ruisseau de Fonteneau (Fossé végétalisé à créer sur 35 ml, réseau busé existant sur 345 ml, transit par un plan d’eau existant de 7 400 m², puis dans un fossé végétalisé existant de 530 ml.

o Système 14 : 1 065 ml du ruisseau de Fonteneau (Fossé végétalisé à créer sur 40 ml, réseau busé existant sur 345 ml, transit par un plan d’eau existant de 7 400 m², puis dans un fossé végétalisé existant de 530 ml.

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o Système 15 : 880 ml du ruisseau de Fonteneau (Fossé végétalisé existant de 200 ml, transit par un plan d’eau existant de 7 400 m², puis dans un fossé végétalisé existant de 530 ml.

o Système 16 : 880 ml du ruisseau de Fonteneau (Fossé végétalisé existant de 200 ml, transit par un plan d’eau existant de 7 400 m², puis dans un fossé végétalisé existant de 530 ml.

o Système 17 : 1 160 ml du ruisseau de Fonteneau (Mare végétalisée existante, fossés végétalisés existants de 470 ml, transit par un plan d’eau existant de 7 400 m², puis dans un fossé végétalisé existant de 530 ml.

o Système 18 : 2 015 ml du ruisseau de Fonteneau (Fossé végétalisé à aménager sur 135 ml, fossé végétalisé existant de 1 200 ml, transit par un plan d’eau existant de 7 400 m², puis dans un fossé végétalisé existant de 530 ml.

o Système 19 : 1 945 ml du ruisseau de Fonteneau (Fossé végétalisé existant sur 65 ml, fossé végétalisé existant de 1 200 ml, transit par un plan d’eau existant de 7 400 m², puis dans un fossé végétalisé existant de 530 ml.

o Système 20 : 1 955 ml du ruisseau de Fonteneau (Fossé végétalisé existant sur 75 ml, fossé végétalisé existant de 1 200 ml, transit par un plan d’eau existant de 7 400 m², puis dans un fossé végétalisé existant de 530 ml.

o Système 21 : 2 145 ml du ruisseau de Fonteneau (Fossé végétalisé existant de 1 465 ml, transit par un plan d’eau existant de 7 400 m², puis dans un fossé végétalisé existant de 530 ml.

o Système 22 : 2 310 ml du ruisseau de Fonteneau (Fossé végétalisé existant de 1 630 ml, transit par un plan d’eau existant de 7 400 m², puis dans un fossé végétalisé existant de 530 ml.

o Système 23 : 2 555 ml du ruisseau de Fonteneau (Mare existante de 800 m², fossé végétalisé existant de 115 ml, collecteur C du système 22 sur 120 ml, fossé végétalisé existant de 1 630 ml, transit par un plan d’eau existant de 7 400 m², puis dans un fossé végétalisé existant de 530 ml.

Les surfaces drainées concerneront environ 9,57 % de la surface du bassin versant du ruisseau de Fonteneau (172,27 ha sur 1 800 ha).

Il faut souligner qu’excepté les nettoyages ponctuels nécessaires aux rejets des eaux de drainage, aucun travail de recalibrage des fossés existants ne sera effectué. Il n’y aura donc pas de facteur aggravant d’accélération des débits des rejets mais au contraire une limitation des débits en cas de crue.

En finalité, l'impact débitmètrique du projet pourra être considéré comme neutre au sein du bassin versant du ruisseau de Fonteneau, dans la mesure où aucun aménagement lourd visant à accélérer l’écoulement des eaux n’est prévu en aval des réseaux.

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5.2.1.2. Incidence de la création de la réserve sur les eaux superficielles 5.2.1.2.1. Généralités Le prélèvement des eaux de ruissellement et de drainage pourra s’effectuer en toute période de l’année.

Cependant, il ne sera réellement effectif que pendant la saison hivernale. A cette période, le volume des précipitations est plus important que celui de l’évaporation (cf. Figure 3). L’excès d’eau ruisselle en grande partie sur le sol avant de s’écouler par l’intermédiaire des réseaux hydrographiques de surface et des drainages.

Les prélèvements, pendant cette période de bilan hydrique positif ne représenteront donc pas un impact négatif significatif sur les débits du ruisseau de Fonteneau.

Les captages effectués lors des périodes de hautes eaux favoriseront au contraire :

o La constitution d’une réserve d’eau pour l’irrigation ;

o La réduction, certes toute relative à l’échelle du projet, des débits de crue pouvant créer des désordres dans les zones habitées en aval ;

o La limitation du rejet de drainage par tamponnement des eaux potentiellement chargées en nitrates dans le ruisseau de Fonteneau.

Les prélèvements estivaux seront limités à l’écoulement des pluies d’orages précipitées sur la surface du plan d’eau, ce qui ne provoquera pas d’incidence particulière en aval et permettra de reconstituer une petite partie du volume de la réserve d’irrigation.

5.2.1.2.2. Incidence individuelle de la réserve d’irrigation L’année de sa création, le volume d’eau nécessaire au remplissage complet de la réserve d’irrigation sera de 80 000 m3 et de 75 800 m3 les années ultérieures, un volume de 4 200 m3 étant à maintenir en fond de bassin.

Le volume de 80 000 m3 correspondra, en période de pluviométrie dite normale, à un prélèvement de 45 % de la ressource annuelle disponible sur le bassin versant collecté (cf. paragraphe 4.2.7).

Les débits de prélèvements nécessaires au remplissage de la réserve seront variables selon les fluctuations du régime hydrologique des rejets des drainages (cf. § 4.2.7). En effet, le captage de ces eaux sera principalement réalisé durant une période de 5 mois (novembre à mars) (cf. Figure 12 page 94) et modulé selon les variations des ressources.

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Les prélèvements des eaux de drainage et de ruissellement en période hivernale et pour un volume de stockage de 80 000 m³ représenteront sur cette période un débit moyen de prélèvement de 6,13 L/s5. L’incidence moyenne due à l’alimentation de la réserve portée sur le débit moyen annuel du Ruisseau de Fonteneau (137 l/s) sera de - 4,5 %.

Toutefois, il est important de prendre en considération que les prélèvements seront effectués lorsque les drains s’écouleront (période intensément pluvieuse). Ainsi, de manière concomitante à ces périodes de prélèvement, le débit du ruisseau de Fonteneau sera nécessairement important. L’incidence sera donc moins marquée, d’autant plus que les surfaces collectées au sein du bassin versant du ruisseau de Fonteneau ne représentent que 2,64 % de la surface totale du bassin versant au droit des prélèvements (47,55 ha sur 1 800 ha).

Du point de vue qualitatif, par rapport à la situation actuelle avec une partie des rejets de drainage déjà effectifs depuis 2017, les eaux stockées seront déduites des apports de drainage et de ruissellement qui se seraient écoulés dans le cours d’eau. Ces eaux, chargées en nitrates, ne seront ainsi plus source potentielle de dégradation de la qualité des eaux du Ruisseau de Fonteneau.

5.2.1.3. Incidence en cas de rupture de digue de la réserve d’irrigation Les risques de rupture de digue sur ce type d’ouvrage sont pratiquement nuls si les travaux sont réalisés de manière rigoureuse. L’exécution devra être effectuée en période favorable, en dehors des périodes de fortes pluies ou de gel. Les matériaux mis en place pour la confection de la digue devront subir un compactage intense avec un appareil de type pied de mouton ou équivalent.

Le niveau atteint par les plus hautes eaux (Cas d’un évènement pluvieux de retour 100 ans), réglé par le déversoir majeur de crue, s’établira à la cote 200,96. La hauteur de digue maximum sera de 4,70 m par rapport au terrain naturel, ce qui représentera une hauteur d’eau de 4,16 m. La terre végétale excédentaire sera régalée autour de la réserve, ce qui atténuera la pente extérieure de la digue. Le risque de rupture de digue paraît donc improbable.

En tout état de cause, une rupture éventuelle de digue entraînerait une lame d’eau débordant dans la partie basse du site, inondant les parcelles situées immédiatement au Nord de la réserve. Aucun bâtiment ne serait impacté du fait de leur éloignement et de leur position en retrait du cheminement hydraulique.

Les écoulements relatifs à une rupture de digue se répandraient dans les terres agricoles et les prairies situées en aval de la réserve puis rejoindraient le ruisseau de Fonteneau.

La pente des terrains dirigera les écoulements en direction Nord - Nord-Est.

5 Remplissage moyen de 80 000 m³ en 151 jours (Novembre à mars) : 6,13 litres/seconde 70 / 100

Il n’y aura donc pas de risques humains ou matériels en cas de rupture de digue.

Une rupture de digue reste en tout état de cause fort improbable. Des signes et éléments préalables à une telle éventualité seraient d’autre part observables (suintements, fissurations ou éboulements de la terre végétale), ce qui permettrait d’intervenir sur l’ouvrage défectueux par des travaux de colmatage ou de réfection.

Pour assurer la prévention, une inspection sera effectuée de manière régulière par le maître de l'ouvrage afin de vérifier les points suivants :

- l’absence d’anomalie concernant la digue, - le bon fonctionnement des dispositifs hydrauliques, - les niveaux d’eau et les débits, - la présence éventuelle de rongeurs.

5.2.2. Incidence de l’opération sur la qualité des eaux superficielles

5.2.2.1. Impact qualitatif des eaux de drainage La diversité des situations testées sur des réseaux expérimentaux converge pour montrer que le drainage réduit le ruissellement de surface et dans le même temps les exportations de polluants tels que les phosphates notamment liés aux particules solides.

En contrepartie, le drainage favorise l’infiltration de l’eau dans le sol, et donc le lessivage des éléments solubles présents dans celui-ci, comme par exemple les nitrates et certains produits phytosanitaires.

Le lessivage se produit essentiellement en début de saison de drainage (fin d’automne, début d’hiver dans le secteur). Il est fortement lié, dans la plupart des cas, à la quantité d’azote minéral présent dans le sol à l’entrée de l’hiver. Ce reliquat d’azote minéral dépend de la conduite de la culture précédente (dose d’engrais apportée, définition des objectifs de rendement, couverture du sol en hiver) et du climat pouvant provoquer des incidents de culture ou favoriser une forte minéralisation de l’azote organique du sol.

Une gestion sérieuse et un suivi annuel des reliquats azotés constituent généralement le principal moyen de limiter le lessivage des nitrates. Des mesures spécifiques de couverture du sol doivent être prises en cas de forts reliquats à la récolte de la culture précédente ou en cas de forte minéralisation couramment observée en automne.

Le drainage élimine prioritairement un facteur limitant important de l’évolution des plantes, l’excès d’eau, qui conduit bien souvent à un rendement insuffisant pour valoriser les engrais apportés.

71 / 100

En résumé, la présence du réseau de drainage modifie les écoulements dans le sol, et donc les conditions de lessivage. Mais c’est le type de pratiques culturales, et en particulier son adéquation au potentiel de production, qui détermine de façon prépondérante l’intensité de l’exportation par lessivage. Une bonne gestion et une analyse sérieuse des reliquats azotés seront nécessaires.

Les pratiques agricoles sont menées dans le cadre des recommandations émises par la « Directive nitrates » (Directive 91/676/CEE du 12 décembre 1991). Les mesures agro- environnementales correspondantes devront être suivies afin de respecter la qualité des eaux en aval.

On notera que l’exploitation de l’EARL La seigneurie est conduite en agriculture biologique, limitant l’apport de fertilisant uniquement à l’épandage d’azote organique (fientes ou fumier) pour compléter les fournitures d’azote du sol.

Les territoires communaux de VICQ-EXEMPLET, CHATEAUMEILLANT et BEDDES sont inscrits en zone vulnérable au titre des articles R. 211-75 à R.211-79 du Code de l’Environnement (mise à jour du 21 décembre 2012 et arrêté de désignation des zones vulnérables du 8 janvier 2013). Ce classement a pour conséquence le recours à des pratiques culturales maitrisées, avec un apport en azote limité.

5.2.2.2. Paramètres des Matières en Suspension Les opérations de drainage agricole limitent le ruissellement des eaux de pluie. De nombreuses expérimentations ont établi une diminution des effets de l’érosion notamment sur les sols limoneux très sensibles du fait de leur fragilité structurale. Il résulte que les exportations par ruissellement de Matières en Suspension (M.E.S.) en aval des parcelles drainées se retrouvent fortement réduites6. Elles sont par ailleurs tributaires de la pluviométrie, de la pente des terrains et des pratiques culturales.

Néanmoins, les réseaux de drainage peuvent collecter une fraction des particules fines du sol dans certaines conditions (généralement de granulométrie < 0,2 μm 7 ). Les flux spécifiques annuels évacués sont relativement modestes.

Les bilans d’exportation de M.E.S. effectués en Brie 8 montrent des concentrations variant de 0,13 à 0,25 t/ha/an. L’exemple de l’étude de la Bonnière à CHATILLON COLIGNY dans le Loiret (CEMAGREF - 1984), a fait apparaître un flux annuel de 100 kg/ha/an de M.E.S. C’est cette valeur, retenue par les services de la Police de l’Eau en région Centre pour fixer les seuils de procédure de déclaration et d’autorisation des projets au titre de la législation, qui a été également retenue dans le présent dossier.

6 ARLOT – 1989, NEDELEC - 1999 7 MERCIER P. – 1998 8 PENVEN et al. - 1998 72 / 100

Il semble que le lessivage des particules intervienne essentiellement les premières années après l’installation du drainage. Le tassement et l’obturation de la porosité de la tranchée drainante s’effectuent ensuite progressivement et tendent à réduire l’exportation des M.E.S. au fil du temps9.

La présence des ouvrages tampons de type bassin, zone humide, réserve d’irrigation, fossé et mare (cf. § 5.6.5) en sortie des réseaux de drainage réduira de manière drastique la quantité de matières en suspension exportées vers le milieu superficiel.

En définitive, les effets projetés de la mise en place des réseaux de drainage sur l’érosion seront nettement positifs. L’incidence du transfert d’éléments fins par le rejet des eaux de drainage vers le cours d’eau sera très faible compte tenu notamment de la présence d’éléments de tamponnement intermédiaires permettant de filtrer les eaux rejetées.

5.2.2.3. Paramètre Nitrates La teneur en nitrates des eaux de drainage est fortement liée au fonctionnement du réseau, combinaison de l’influence du type de sol, de la pluviométrie ainsi que des méthodes culturales.

Dans le cycle de l’azote, l’aération du sol par le drainage tend par ailleurs à favoriser une amélioration des conditions de production des nitrates notamment à partir de la minéralisation des matières organiques des sols. Cette augmentation du stock, principalement après les travaux, peut valoriser temporairement les cultures en veillant toutefois à l’adaptation de l’apport des intrants afin de ne pas augmenter les reliquats.

Il a été observé que le flux des nitrates serait principalement en corrélation avec la débimètrie des réseaux de drainage10. Le reliquat lessivable en entrée d’hiver semble constituer le premier vecteur de la chaîne de la pollution dissoute.

Un rapport du COMIFER 11 confirme que le volume d’eau infiltré est le « moteur » de l’entrainement du nitrate en profondeur. Ce volume est essentiellement lié à la pluviométrie entre la date de récolte de la culture et la fin des effets du lessivage.

Le document de coordination des services de la Police de l’Eau en région Centre (avril 2004) qui a synthétisé la bibliographie retient, pour exprimer l’augmentation des exportations de nitrates (N-NO3) par le drainage, un flux moyen annuel de 45 kg/ha. Cette valeur approximative résulte d’expérimentations réalisées en aval de parcelles drainées pour lesquelles les écarts varient très fortement de 0 à 160 kg/ha/an12 en fonction des contextes de chacune d’elles.

9 AWAN et al. – 1987 10 Suivi du bassin de l’Orgeval en Brie – CEMAGREF 11 Comité Français d’Etude et de Développement de la Fertilisation Raisonnée – Lessivage des nitrates en systèmes de cultures annuelle s, juin 2002 12 CORPEN – 1992, ARLOT – 1989 73 / 100

-1 Les valeurs élevées de flux lessivés (> 50 kg de N-NO3.ha ) correspondent à des concentrations en nitrates comprises entre 50 et 100 mg.L-1.

Toutefois, les études menées à l’échelle de bassins versants mettent en évidence des effets de dilutions importantes. Il s’avère que sur des versants où le taux de drainage est faible (moins de 30 %), l’impact du paramètre N-NO3 n’est pas significatif. Au-delà de 80 à 90 % de superficie drainée, l’influence du drainage est démontrée avec seulement une restitution partielle estimée à 50 % environ des reliquats du sol13. Il est probable que le drainage engendre l’allongement de la période d’exportation (effet de laminage).

En comparaison avec des secteurs non drainés, il semble que le coefficient multiplicateur des flux de N-NO3 en sortie de drainage serait de l’ordre de 7 à 8.

Par déduction, une valeur du flux annuel de 6 kg/ha sur un bassin versant non drainé peut être avancée si on se réfère aux 45 kg/ha moyen retenu par le document de coordination des services de la Police de l’Eau en région Centre Val de Loire.

Les effets des rejets concernant le paramètre Nitrates sur le ruisseau de Fonteneau peuvent être approchés selon la méthodologie théorique suivante.

Si on considère une exportation potentielle annuelle de nitrates de 45 kg/ha correspondant grossièrement à un reliquat après récolte, il peut en être déduit une approche théorique de la valeur de la concentration moyenne en nitrates pendant la période critique.

Ainsi, les données de base de l’évaluation, en situation défavorable, peuvent être posées de la manière suivante :

o Période critique de lessivage pour les parcelles drainées : Août à février (sortie d’hiver) soit 7 mois ou 210 jours environ ;

o Volume d’eau de l’impluvium pendant la période de lessivage et débit de rejet moyen correspondant (avec une pluviométrie de 404,4 mm dans le département de l’Indre pour la période considérée), volume moyen de la lame d’eau :

. sur les 172,27 ha de drainage, 3 317 m³ / jour soit un débit moyen rejeté par le drainage de 38,4 L/s ;

o Exportation des nitrates vers le milieu récepteur en période de pointe : reliquat de N-NO3 après récolte retenu à 45 kg/ha soit 0,21 kg/ha par jour, en moyenne, lissée sur une période de lessivage de 7 mois :

. 36,92 kg/jour pour les 172,27 ha;

13 ARLOT 1999 74 / 100

Il ressort de l’hypothèse que la concentration moyenne théorique en nitrates des rejets de drainage pendant la période de lessivage serait de 11,13 mg par litre sur le bassin versant concerné. L’impact de ces rejets sur la qualité du cours d’eau récepteur, en situation défavorable d’étiage soit, pour le ruisseau de Fonteneau un débit de 11 L/s, peut faire l’objet d’une simulation que présente le tableau suivant :

Tableau 19 : Evaluation théorique de l'impact du rejet des nitrates pour le drainage projeté

Objectif « Bonne qualité » Rejet du drainage Qualité estimée après rejet Seuil « qualité passable » Concentration Flux (2) Concentration Flux (3) Concentration Flux (4) Concentration Flux mg/L (1) mg/s mg/L mg/s mg/l mg/s mg/l mg/s

7,0 77,0 11,1 427,3 10,2 504,3 11,0 543,4

(1) Valeur moyenne de la classe « bonne qualité » attribuée conventionnellement aux cours d’eau récepteurs (en l’absence de données). (2) Calculé avec des débits de 11 L/s correspondant au QMNA5 du ruisseau de Fonteneau, obtenue selon les données d’ONEMA et l’IRSTEA (cf. paragraphe 5.1.6.2). (3) Calculé avec des débits moyens de rejet du drainage de 38,4 L/s correspondant à un impluvium de 404,4 mm pendant une période critique de lessivage de 7 mois pour les 172,27 ha de drainage. (4) Avec des débits cumulés de 49,4 L/s.

Le résultat de la simulation montre que l’incidence des rejets de drainage de l’exploitation, en situation défavorable, ne déclasse pas la qualité des eaux du ruisseau de Fonteneau pour le paramètre « nitrate » notamment au regard des effets de la dilution, considérée de surcroît pendant la période d’étiage.

Par ailleurs, l’appréciation présentée ne tient pas compte de la présence des fossés enherbés en aval, ainsi que des bassins de décantation, filtration, réserve d’eau et zones humides, ce qui permettra un abattement important de la charge en nitrates.

Il faut rappeler que le calcul de l’incidence du rejet des nitrates présenté ci-avant ne peut donner qu’une approche succincte de l’influence du projet sur le milieu compte tenu de la complexité des facteurs locaux à prendre en considération pour évaluer plus précisément un impact effectif :

o Caractéristiques pédologiques et hydriques des sols ;

o Successions culturales ;

o Modes de fertilisation ;

o Influence de la pluviométrie à chaque niveau du bassin versant ;

o Phénomènes de transformation physico-chimiques des matières azotées tout au long de leurs parcours.

En tout état de cause, deux principaux éléments du contexte du projet limiteront l’augmentation éventuelle des concentrations en nitrates dans le cours d’eau récepteur.

Le premier point concerne le rejet indirect des eaux de drainage qui bénéficieront sur leur trajet d’écoulements intermédiaires végétalisés avant un retour aux milieux hydriques du ruisseau, d’une biodégradation non négligeable de la pollution dissoute par oxygénation et du phénomène de photosynthèse.

75 / 100

En période d'écoulement des drainages, en saison hivernale principalement, la dénitratation par les plantes sera moins conséquente compte tenu de l'importance des débits et des moindres besoins nutritifs de la végétation, mais sera compensée par une dilution plus importante.

Il peut être rajouté que l’EARL La Seigneurie conduit l’exploitation en agriculture biologique sans utilisation de produits phytosanitaires pouvant apporter des risques de transferts vers les milieux naturels, dont les apports d’engrais minéraux azotés (cf. paragraphe 5.6.2).

5.2.2.4. Paramètre phosphore Les matières phosphorées sont fortement liées aux particules du sol. Les ions phosphates, très peu mobiles, sont peu sensibles au lessivage. Ils peuvent néanmoins être entraînés avec les particules de sol lors des phénomènes d’érosion.

Cependant, en concomitance avec les effets de réduction du ruissellement et d’érosion relatifs au drainage, les flux de phosphore en aval des parcelles drainées Figure 8 : Teneur en Phosphore (P) des eaux de diminuent également14 (cf. figure ci- drainage et de ruissellement, Arvalis. 2013 contre).

Par ailleurs, la présence d’éléments tamponnant (bassin de décantation, zone humide de filtration végétalisée, réserve d’irrigation, fossé) en sortie des systèmes de drainage facilitera le piégeage des particules en suspension potentiellement présentes, et donc des éléments liés à ces particules (comme le phosphore).

Le rejet des eaux du drainage prévu ne représente donc pas un risque d’altération du milieu aquatique récepteur pour ce paramètre.

5.2.2.5. Produits phytosanitaires Le comportement des produits phytosanitaires dépend essentiellement de deux facteurs :

o la mobilité du produit en fonction de ses facultés à être absorbé par les particules du sol ;

o la durée d’action du produit (rémanence).

14 NEDELEC - 1999 76 / 100

En fait, plus le produit sera soluble, plus il sera sensible à la migration vers les eaux superficielles ou souterraines.

La figure suivante compare les flux moyens d’une vingtaine de substances actives pour des parcelles drainées et des parcelles non drainées. Excepté pour l’Atrazine (désormais interdite d’utilisation) et le thiamethoxam, les analyses mettent en évidence une réduction des flux annuels de l’ensemble des substances en sortie de parcelles dans le cas de parcelles drainées.

Figure 9 : Flux moyen annuel des substances actives quantifiées selon le type d'écoulement, ARVALIS. 2013

Le choix de produits phytosanitaires, peu mobiles et à rémanences faibles, présente moins de risque de contamination des eaux. En effet, le remplacement d’une molécule mobile par une autre molécule moins mobile limite les transferts.

Pour exemple (cf. figure ci-contre), l’utilisation du prosulfocarbe possédant un coefficient d’adsorption sur le complexe argilo-humique presque 14 fois plus élevé Figure 10 : Différence de capacité de transfert entre que celui de l’isoproturon, conduit à un flux deux substances, Arvalis.2013 dans les eaux de drainage environ 5 fois plus faible.

Ainsi l’incidence du drainage sera marquée si les traitements employés sont solubles.

Comme pour le phosphore, un produit peu soluble attaché aux particules du sol sera moins transporté grâce aux effets du drainage sur l’érosion.

77 / 100

En finalité, l’impact du drainage sera variable au regard des produits utilisés15.

En tout état de cause, les recherches en cours sur de nouveaux produits et des modalités d’application plus respectueuses de l’environnement doivent permettre à terme une diminution des transferts vers les milieux aquatiques.

Il est rappelé que l’EARL La Seigneurie conduit son exploitation en agriculture biologique et n’utilise aucun produit phytosanitaire.

5.2.3. Incidence des opérations sur les eaux souterraines Les rejets se feront « à ciel ouvert » dans le milieu superficiel et les écoulements actuels ne seront pas perturbés. Les parcelles reposent sur des sols comportant une forte proportion argileuse, ce qui protège les éventuels aquifères sous-jacents.

La pose des réseaux de drainage, dont la profondeur n’excédera pas 1,50 mètre pour les collecteurs, sera sans incidence significative sur l’alimentation de l’aquifère. Elle ne sera pas non plus un facteur aggravant du transfert éventuel de pollution dissoute.

On rappellera que la partie Ouest du projet (secteur déjà drainé, ayant fait l’objet d’un récépissé de Déclaration) est incluse dans le périmètre de protection rapprochée du forage du Romond (DUP du 10 mai 2016) (cf. paragraphe 5.1.5 et annexes 6 et 7).

Toutefois, les travaux, déjà réalisés en 2017 et ayant fait l’objet d’un récépissé de Déclaration) ne sont pas en contradiction avec l’arrêté de DUP de ce forage.

Le site d’implantation de la réserve d’irrigation se trouve en dehors du périmètre de protection du forage du Romond. Les travaux prévoient des affouillements limités dans la zone d’extraction en fond du bassin et un maintien, ou un apport si nécessaire, de matériaux argileux imperméables afin d’éviter les infiltrations d’eau dans le sol.

L’ouvrage ne génèrera donc aucune nuisance sur les eaux souterraines et ses usages.

5.2.4. Incidences sur la biologie des milieux humides Dans le respect du tryptique « Eviter / Réduire / Compenser », les zones humides délimitées (cf. § 5.1.7) au droit des sites d’étude, ont fait l’objet d’une mesure d’évitement total.

Il est rappelé que certaines correspondent à des mares permettant notamment la reproduction d’amphibiens protégés.

15 NEDELEC – 1999 78 / 100

Le projet initial de drainage portait sur une surface de 188,67 ha. Les mesures d’évitement ont réduit la surface du projet à 172,27 ha.

Les îlots agricoles seront conservés comme dans la situation présente afin de respecter le caractère de ce secteur. La mise en place des réseaux enterrés de drainage concerne des parcelles déjà dédiées à un usage agricole. Elles ne présentent pas d’habitats d’intérêt patrimonial ni d’espèces protégées.

L’impact visuel des travaux sera donc limité à la période des travaux.

Il peut être noté que les zones humides n° 2, 5 et 6, feront l’objet de mesures d’accompagnement, permettant de restaurer/renforcer leurs fonctionnalités en accueillant les rejets de système de drainage. En effet :

- La zone humide n° 2 recevra les eaux du système 17 ;

- La zone humide n° 5 recevra les eaux du système 7, sur une surface végétalisée et non cultivée de 1 100 m² ;

- La zone humide n° 6 recevra les eaux des systèmes 1 à 6 et 8

Pour les systèmes 1 à 6, en période hivernale, les eaux transiteront par les deux nouvelles zones humides créées en amont immédiat de la réserve d’eau et d’une surface totale de 7 250 m2.

Les eaux rejoindront ensuite la réserve d’irrigation, puis le trop-plein se déversera dans la zone humide située en aval.

L’exploitation étant conduite en agriculture biologique, les rejets ne porteront pas atteinte aux zones humides. Les apports d’eau entraineront au contraire une meilleure fonctionnalité de ces zones, qui pour la plupart sont actuellement cultivées.

Les travaux ne sont pas inclus non plus dans une zone de protection du patrimoine naturel suivie par la D.R.E.A.L Centre Val de Loire.

5.2.5. Incidences au titre de Natura 2000

Les descriptions du projet sont exposées au paragraphe 4, page 16.

Le site n’est pas inscrit dans une zone Natura 2000 (Cf. paragraphe 5.1.5)

Conformément à la réglementation applicable depuis le 1er août 2010 aux opérations soumises à déclaration ou autorisation au titre de « la Loi sur l’Eau », l’incidence des travaux sur les zones Natura 2000 doit être étudiée même si le site n’est pas inclus dans le périmètre d’une zone de cette nature.

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Il peut être rappelé que le projet se positionne à plus de 10 km au Sud du site Natura 2000 le plus proche. Il s’agit de la ZSC FR 2400521, dite « Basse vallée de l’Arnon » (cf. localisation et description en annexes 9 et 14).

Ce site est constitué de prairies semi-naturelles humides inondables en bordure de l’Arnon. La qualité de cette zone Natura 2000 est illustrée par la présence de stations de Fritillaire pintade, d’herbiers à Renoncule flottante. Les milieux aquatiques hébergent une faune piscicole intéressante dont certaines espèces sont inscrites à l’annexe II.

Les espèces considérées pour le classement en zone Natura 2000 ne sont pas des hôtes des parcelles agricoles. Par ailleurs, les parcelles à drainer étant déjà à vocation agricole, l’altération de zones d’habitat remarquable n’est pas à craindre. Les espèces concernées par le classement des sites Natura 2000 ne sont pas présentes sur les sites des travaux.

Compte tenu de ce qui précède et de l’éloignement par rapport au site du projet la réalisation des travaux de drainage sera sans incidence sur les Zones Natura 2000 les plus proches.

5.3. Compatibilité du projet avec le S.D.A.G.E. LOIRE-BRETAGNE

Le Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux du Bassin Loire- Bretagne (S.D.A.G.E.) adopté en 1996 pour sa première version a fait l’objet d’une première réactualisation en 2009 (SDAGE 2010-2015). Depuis le 4 novembre 2015, une nouvelle réactualisation est approuvée, applicable pour la période 2016-2021. Le nouveau schéma directeur expose le programme des mesures qui doivent être mises en œuvre pour retrouver un bon état écologique des eaux sur le bassin de la Loire.

Il est prévu, entre autres, la restauration de la fonctionnalité des cours d’eau avec pour objectif d’atteindre une bonne qualité des eaux superficielles et des écosystèmes.

Le S.D.A.G.E. Loire Bretagne préconise une gestion équilibrée de la ressource en eau, ainsi qu’une prise en compte de la protection de l’environnement. Dans le domaine agricole, ce sont surtout les travaux de drainage, de remembrement foncier et d'irrigation qui doivent faire l'objet de prescriptions particulières.

La qualité des eaux souterraines doit être protégée, en particulier en évitant tout rejet direct dans celles-ci.

Les orientations fondamentales et les dispositions du nouveau S.D.A.G.E. concernant plus particulièrement les activités de drainage agricole portent sur les points suivants :

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Limiter et encadrer la création de plans d’eau (Orientation 1E). Le SDAGE encadre la création et l’exploitation des plans d’eau relevant de la nomenclature des activités visées aux articles L.214-2 et L.214-3 du Code de l’Environnement. La disposition 1E-2 ne concerne pas les plans d’eau utilisés exclusivement pour l’irrigation, elle ne sera donc pas abordée dans ce rapport.

Le projet de réserve d’eau vise uniquement un usage d’irrigation des terres de l’exploitation de l’EARL LA SEIGNEURIE. L’activité de culture de semences, en agriculture biologique, nécessite de recourir à l’irrigation. Cette technique permettra à l’exploitant de diversifier ses cultures et de pouvoir effectuer plus facilement des rotations de culture (pratique nécessaire en agriculture biologique).

L’alimentation de la réserve s’effectuera à partir des eaux de drainage des systèmes 1 à 6, qui seront tamponnées au préalable par deux Zones Tampons Humides Artificielles d’une surface totale de 7 250 m². Le bassin versant collecté étant principalement constitué de terres drainées, l’alimentation de la réserve se fera préférentiellement d’octobre à mars.

Le plan d’eau sera équipé d’ouvrages hydrauliques adaptées : bonde type moine, pêcherie, filtre à graviers, déversoir majeur de crue.

Les éventuelles vidanges seront effectuées en dehors des périodes de hautes eaux afin de ne pas augmenter les débits de pointes dans les émissaires en aval.

Le plan d’eau ne présente pas de risque pour la sécurité publique.

o Réduire la pollution par les nitrates (chapitre 2 des orientations et dispositions). En dehors des zones vulnérables, développer l’incitation à la réduction de la pollution par les nitrates notamment lors des modifications d’occupation de l’espace agricole afin de ne pas aggraver les risques de transfert vers les cours d’eau ou les nappes

Les fossés, la réserve d’irrigation, les bassins et zones humides tampons recevant les eaux de drainage joueront le rôle d’exutoires intermédiaires des sorties de drainage et constitueront ainsi des zones d’abattement de la pollution résiduelle avant que les eaux ne rejoignent le cours d’eau récepteur.

De plus, la conduite de l’exploitation en Agriculture Biologique évitera tout transfert de produits phytosanitaires vers les milieux naturels.

o Prévenir les apports de phosphore diffus (Orientation 3B) Réduire les risques de transfert vers les eaux, notamment par la lutte contre l’érosion des sols, et par le respect de l’équilibre de la fertilisation phosphorée indispensable à long terme. Les rejets de tous les nouveaux dispositifs de drainage agricole, ou faisant l’objet de rénovation, ne peuvent s’effectuer dans les nappes ou directement dans les cours d’eau (disposition 3B).

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La pollution phosphorée dont l’exportation est liée à l’érosion, voit sa concentration diminuée dans les exutoires des réseaux de drainage (Cf. paragraphe 5.2.2.4).

Par ailleurs, aucune suppression significative d’élément existant lié au sol susceptible de ralentir le ruissellement n’est envisagé dans le cadre du projet.

Enfin, le projet ne prévoit aucun nouveau rejet direct dans un cours d’eau (voir paragraphe 5.2.1.1.1) ou vers les nappes souterraines (respect de la disposition 3B-3).

o Maîtriser et réduire la pollution par les pesticides (chap. 4 des dispositions) Limitation des transferts de pesticides vers les cours d’eau par l’amélioration de techniques d’épandages des fertilisants et par la maîtrise de l’aménagement de l’espace. La mise en place des mesures pour réduire la pollution par les nitrates contribue également à la limitation des transferts de pesticides vers les cours d’eau.

La conduite de l’exploitation en agriculture biologique évitera tout transfert de pesticides vers les milieux naturels.

o Lutter contre les pollutions diffuses par les nitrates et pesticides dans les aires d’alimentation des captages d’eau potable (orientation 6C)

Le projet est, en partie, situé dans le périmètre de protection rapprochée du forage du Romond (captage d’eau potable, cf. paragraphe 5.1.5). Toutefois, les aquifères captés au droit du site sont protégés par la présence notable d’argiles au sein de la formation des calcaires et marnes à gryphées en surface.

De plus, l’EARL La Seigneurie étant en convention biologique, n’utilisera pas de produits phytosanitaires pouvant générer des risques de transferts vers les eaux souterraines.

Il peut être noté également que ce captage ne fait pas l’objet d’arrêté de Déclaration d’Utilité Publique (D.U.P.).

o Préserver les zones humides(chap. 8 des dispositions) Les zones humides présentant un intérêt environnemental particulier et les zones humides dites zones stratégiques pour la gestion de l’eau sont préservées de toute destruction même partielle.

Une étude de délimitation de zones humides a été réalisée sur les parcelles faisant l’objet du projet de travaux de drainage et de réserve d’eau. Plusieurs zones humides ont été décelées lors des investigations (Cf. paragraphe 5.1.7).

Ces dernières ont fait l’objet d’un évitement total, permettant ainsi aux opérations de drainage de ne pas impacter les zones humides (cf. paragraphe 5.2.4).

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Les zones humides 2, 5 et 6 font l’objet de mesures d’accompagnement afin d’améliorer leur fonctionnalité qui à l’heure actuelle est relativement faible (cf. paragraphe 5.6.5.3).

Le projet s’accompagnera de la création de deux zones humides tampon d’une surface totale de 7 250 m2 situées en amont immédiat de la réserve d’eau.

o Préserver les têtes de bassin versant (chapitre 11 des orientations et dispositions) Les têtes de bassin versant conditionnent en quantité et qualité les ressources en eau de l’aval. Assurer la cohérence hydraulique de l’occupation des sols et limiter le ruissellement et l’érosion notamment en tête des bassins versants. Prendre systématiquement des mesures compensant l’accélération effective des écoulements pour les opérations qui ont une influence sur les vitesses de ruissellement.

La définition du SDAGE LOIRE BRETAGNE qui définit ainsi les têtes de bassin versant est la suivante :

« Les têtes de bassin versant s’entendent comme les bassins versants des cours d’eau dont le rang de Stralher est inférieur à 2 et dont la pente est supérieure à 1 %. ».

En examinant les profils en long de la Sinaise et du ruisseau de Fonteneau, il peut être constaté que leurs pentes sont inférieures à 1 % (0,7 % en moyenne sur le parcours de la Sinaise de sa source à sa confluence avec l’Arnon et 0,6 % pour le ruisseau de Fonteneau).

L’étude établie par la Chambre d’Agriculture de l’Indre confirme cette situation (cf page 20 du diagnostic de zone humide en annexe 15) :

« les parcelles sont soumises au SAGE Cher Amont et sont en dehors des zones classées en tête de bassin versant », comme le montre la cartographie des territoires en tête de bassin versant sur le SAGE Cher Amont, en annexe 11.

Les parcelles à drainer sont donc bien situées en dehors de têtes de bassin versant et le projet est donc bien conforme au chapitre n° 11 du SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021.

Le choix d’un dimensionnement raisonnable des canalisations enterrées des réseaux de drainage dans les conditions de pluies importantes permettra par une mise en charge temporaire, un ralentissement des débits des rejets vers les exutoires (voir paragraphe 5.6.5).

A l’échelle de la parcelle, la réalisation du drainage n’aggravera pas non plus le régime des crues en aval.

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Une augmentation du volume global écoulé est probable dans le cas d’un débit du réseau inférieur à sa capacité maximale. Toutefois, au-delà du débit de pointe (réseau en charge), la quantité d’eau restituée sera quasiment équivalente à celle d’un terrain non drainé. La capacité de stockage de l’eau dans le sol étant améliorée, le drainage induira un effet tampon qui augmentera le temps de restitution des eaux en sorties des réseaux de drainage.

C’est généralement le surdimensionnement des réseaux hydrographiques à l’échelle du bassin versant qui est plutôt susceptible de favoriser l’augmentation des ruissellements. Dans le cas du présent projet, aucune modification notable de la situation actuelle des exutoires n’est prévue.

Le projet de réalisation de travaux de drainage agricole présenté n’aura donc qu’une très sensible influence, sans conséquence sur les débits de crue en aval du bassin versant du ruisseau de Fonteneau.

En définitive, les travaux envisagés ne présentent pas d’incompatibilité avec les objectifs du S.D.A.G.E. Loire Bretagne 2016-2021.

Ils ne modifieront pas l’environnement actuel, les écoulements des eaux de drainage ne perturberont pas le débit et la qualité du ruisseau de Fonteneau.

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5.4. Compatibilité du projet avec le Plan de Gestion des Risques d’Inondation (PGRI)

Le plan de gestion des risques d’inondation 2016-2021 du bassin Loire-Bretagne vise à mieux assurer la sécurité des populations, à réduire les dommages individuels et les coûts collectifs et à permettre le redémarrage des territoires après la survenue d’une inondation. Il comprend des dispositions applicables aux 22 territoires à risque d’inondation important. Il a été adopté le 23 novembre 2015 par le préfet coordonnateur de bassin.

Les travaux envisagés ne sont pas situés sur un Territoire à Risques d’Inondation importants (TRI). Les Communes de VICQ-EXEMPLET, CHATEAUMEILLANT et BEDDES ne sont pas incluses dans la liste des TRI.

Les travaux envisagés sont donc compatibles avec le Plan de Gestion des Risques d’Inondation du bassin Loire-Bretagne 2016-2021.

5.5. Compatibilité du projet avec le S.A.G.E. CHER-AMONT

Le S.A.G.E. (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) est un document de planification de la gestion de l’eau à l’échelle d’une unité hydrographique cohérente, opposable à l’administration, aux collectivités et aux tiers.

Le S.A.G.E. Cher Amont a été approuvé le 20 octobre 2015. Le P.A.G.D. (Plan d’Aménagement et de Gestion Durable) définit les objectifs spécifiques et le règlement définit les mesures précises permettant la réalisation des objectifs du P.A.G.D.

Trois articles sont référencés dans le règlement :

- Article 1 : Organiser la gestion des prélèvements,

- Article 2 : Limiter l’impact des plans d’eau existants sur cours d’eau,

- Article 3 : Protéger les zones humides et la biodiversité,

L’article 1, mentionne le fait que toute nouvelle demande de prélèvement, instruite en vertu des articles L.214-1 à L. 214-3 du Code de l’Environnement, ne peut être accordée par l’autorité administrative que dans la mesure où ce prélèvement n’entraine pas de dépassement des volumes prélevables définis dans le tableau 1 du règlement. Pour le cas de l’exploitation, il s’agit du bassin versant du Théols, où le volume à ne pas dépasser correspond à 1,004 millions de m³ pour la période hivernale.

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Le projet d’irrigation de l’EARL La Seigneurie sera intégré au plan annuel de répartition des volumes par irrigant, réalisé par l’Organisme Unique de Gestion Collective (OUGC) THELIS du bassin de la Théols, homologué chaque année par arrêté interdépartemental.

L’organisation de l’irrigation via cet OUGC et par homologation du plan annuel permet le respect des volumes maximum prélevables du SAGE Cher Amont.

Il peut être noté que le projet de création de la réserve, avec un volume de 80 000 m³, ne représentera que 0,008 % du quota en période hivernale.

Concernant l’article 2, le projet n’est pas concerné, n’étant pas situé directement sur un cours d’eau.

Le règlement du SAGE Cher Amont ne précise pas de restrictions particulières pour le drainage de terres agricoles, si ce n’est sur l’impact sur les zones humides (article 3).

Toutefois, le projet de l’EARL La Seigneurie a pris en compte dès l’amont du projet, la présence de zones humides, en excluant tous ces secteurs des opérations de drainage.

L’analyse des incidences précédemment étayée, notamment du point de vue hydrologique et de la qualité des eaux, ainsi que la mise en place de mesures compensatoires permettent de considérer le projet comme compatible avec les objectifs et dispositions du S.AG.E. Cher Amont.

5.6. Mesures d’évitement, de réduction et de compensation des impacts

5.6.1. Mesure d’Evitement n° 1 : Evitement total des zones humides

Dans le respect du tryptique « Eviter / Réduire / Compenser », les zones humides délimitées (cf. § 5.1.7) au droit des sites d’étude, ont fait l’objet d’une mesure d’évitement total.

Il est rappelé que certaines d’entre elles correspondent à des mares permettant notamment la reproduction d’amphibiens protégés.

Le projet initial de drainage portait sur une surface de 188,67 ha. Les mesures d’évitement ont réduit la surface de drainage à 172,27 ha.

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5.6.2. Mesure d’Evitement n° 2 : Pratiques culturales en agriculture biologique

Les pratiques culturales de l’exploitation E.A.R.L. La Seigneurie ne seront pas modifiées après drainage.

Etant conduite en agriculture biologique, l’utilisation d’intrants chimiques induisant des risques sur les milieux aquatiques par transferts restera prohibée sur l’exploitation.

Les terres exploitées par l’E.A.R.L. La Seigneurie, anciennement en prairies, présentent une bonne teneur en azote et permettent à l’exploitation de ne pas recourir à l’apport d’azotes pour environ 7 années. Toutefois, à terme, les terres agricoles nécessiteront tout de même de recourir à l’apport de matières azotées de type organique (fientes d’oiseaux, fumiers…).

5.6.3. Mesure d’Evitement n° 3 : Modification paysagère

Les parcelles à drainer sont déjà à vocation agricole (culture céréalière). Seule la création du bassin sera visible mais pourra être atténuée à terme par la plantation d’une haie en bordure Ouest.

Il n’est pas prévu d’arrachage d’arbres ou de haies.

Les travaux de drainage n’entraineront pas de modifications du paysage.

5.6.4. Mesure de Réduction n° 1 : Limitation des rejets

La limitation des rejets sera induite par le calibrage des diamètres des réseaux de drainage avec une limitation de leur dimensionnement calculé sur la base d’une pluie annuelle et d’un débit spécifique de 1,20 l/s/ha.

Une limitation des rejets sera également effective grâce aux éléments intermédiaires (bassin, réserve d’irrigation etc…), qui favoriseront un effet écrêteur sur la crue éventuelle.

5.6.5. Mesure de Réduction n° 2 : Aménagement d’ouvrages spécifiques de tamponnement

Dans la mesure du possible, les rejets seront effectués au sein d’éléments permettant de tamponner les débits et d’améliorer la qualité des eaux rejetées par les réseaux de drainage.

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Les eaux de drainage :

- des systèmes n° 1, 2, 3 et 6 transiteront au travers de fossés à ciel ouvert puis au sein d’une Zone Humide Tampon Artificielle (Z.T.H.A n° 2 à l’Est) de 5 300 m² créée en amont de la réserve d’irrigation de 80 000 m³ (qui recevra également les rejets des systèmes 4 et 5). En dehors de la période de remplissage hivernale, les eaux rejoindront une zone humide de réception des eaux de 3 800 m² (recevant également les rejets des systèmes 4, 5 et 8).

- des systèmes n° 4 et 5 transiteront au sein d’une Zone Humide Tampon Artificielle (Z.T.H.A n° 1 à l’Ouest) de 1 950 m² créée en amont de la réserve d’irrigation de 80 000 m³ (qui recevra également les rejets des systèmes 1, 2, 3 et 6). En dehors de la période de remplissage hivernale, les eaux rejoindront une zone humide de réception des eaux de 3 800 m² (recevant également les rejets des systèmes 1, 2, 3, 6 et 8).

- du système n° 8 transiteront au travers d’une zone humide de réception des eaux de 3 800 m² (recevant également les rejets des systèmes 1, 2, 3, 4, 5 et 6).

- du système n° 7 transiteront au travers d’une zone humide de réception des eaux de 1 100 m².

- des systèmes n° 9, 10 et 12 seront tamponnés au sein de fossés existants végétalisés existants.

- du système n° 11 transiteront au travers d’un bassin de décantation et d’une zone humide de filtration à créer.

- des systèmes n° 13 à 16 et 18 à 22 seront tamponnés au sein de fossés existants végétalisés existants (avec un étang situé sur le cours de cet émissaire) avec quelques tronçons à aménager (Systèmes 13 et 14).

- du système n° 17 transiteront au travers d’une zone humide existante puis au sein d’un fossé végétalisé existant recevant également les rejets des systèmes 13 à 16 et 18 à 23 (avec un étang situé sur le cours de cet émissaire).

- du système n° 23 transiteront dans une mare existante, puis dans un fossé végétalisé existant d’une longueur de plus de 2 500 ml (avec un étang situé sur le cours de cet émissaire).

La végétation appelée à coloniser l’ensemble de ces aménagements absorbera une partie des matières azotées. L’absence d’écoulement canalisé dans la partie amont de chaque rejet favorisera l’étalement de la lame d’eau, avec pour conséquence une diminution de sa vitesse d’écoulement. Cela permettra également une meilleure oxygénation des eaux de ruissellement et la rétention plus facile des matières en suspension.

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5.6.5.1. Rejet au sein du bassin de décantation / filtration – Système 11 Le dimensionnement de ce bassin est basé sur un ratio de 30 m³ d’eau stockée par hectare drainé. Pour une surface drainée de 4,06 ha, la capacité minimale de ce bassin est donc de 122 m³. Un volume de 130 m³ a été retenu pour le dimensionnement de cet ouvrage. La conception de ce bassin a été étudiée de manière à :

 Permettre une décantation des éléments fins transitant par les eaux de drainage  Réduire le taux de nitrates présents dans les eaux de rejets.

Pour cela, le bassin a été divisé en deux zones :

 Une partie plus profonde, destinée à recueillir les rejets des drainages, avec une hauteur d’eau minimale de 1,00 m. Cette zone permettra de décanter les eaux rejetées.  Une zone de plus faible profondeur en partie aval du bassin, avec une hauteur d’eau d’environ 0,25 m, située avant le rejet du trop-plein, plantée de roseaux ou de plantes hygrophiles, et permettant un abattement de la charge en nitrates des eaux rejetées.

La morphologie des ouvrages a été adaptée au contexte de l’emplacement de leur implantation.

En début des périodes d’écoulement des drainages, les premières eaux seront stockées dans le bassin, dans la partie dite de décantation. Si les débits sont faibles, une partie des eaux sera absorbée par le sol. Au fur et à mesure de l’imprégnation des terres et de l’augmentation des écoulements, la hauteur d’eau augmentera progressivement dans cette zone de décantation et atteindra le niveau de la digue intermédiaire. Les eaux transiteront ensuite par la zone dite de filtration, plantée de roseaux, puis atteindront le niveau du trop-plein et seront rejetées vers les eaux superficielles.

Le tableau suivant indique les principales caractéristiques des bassins et du dispositif de trop-plein (voir plan de coupe type des bassins sur le plan de projet en annexe 3) :

Système 11 Surface du bassin de décantation 170 m² Surface de la zone humide tampon 190 m² Pente intérieure du bassin 1/1 Débit d’entrée 4,36 L.s-1 Volume en eau du bassin de décantation 130 m3 Fil d’eau arrivée collecteur 211,50 Cote fond du bassin 210,40 Cote trop-plein 211,40 Type de trop-plein Seuil enherbé

Le rejet de ce système sera ainsi épuré grâce à la sédimentation des Matières En Suspension et à l’absorption des matières azotées notamment.

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5.6.5.2. Rejets au sein d’une réserve d’irrigation équipée de deux Zones Tampons Humides Artificielles – Systèmes 1 à 6

Le projet prévoit la collecte des rejets des systèmes 1 à 6 pour assurer le remplissage de la réserve d’irrigation (cf. paragraphe 5.6.6).

Préalablement au remplissage de la réserve, les eaux transiteront au sein de deux Zones Tampons Humides Artificielles, de 1 950 m² pour la Z.T.H.A n° 1 à l’Ouest et de 5 300 m² pour le Z.T.H.A. n° 2 à l’Ouest. Elles seront constituées d’une zone quasi-plane profonde de 0,10 à 0,80 m et agrémentées de diguettes végétalisés permettant de générer un cheminement hydraulique (cf. plan projet et coupe technique de la réserve d’irrigation en annexes 4 et 5).

Ces ouvrages sont dimensionnés sur la base des préconisations d’IRSTEA (TOURNEBIZE – IRSTEA, janvier 2015 -Guide technique à l’implantation des zones tampons humides artificielles (Z.T.H.A.) pour réduire les transferts de nitrates et de pesticides dans les eaux de drainage).

Le tableau suivant récapitule les caractéristiques des Z.T.H.A. :

Tableau 20 : Caractéristiques des Z.T.H.A Z.T.H.A. 1 2 Système collecté 4 et 5 1, 2, 3 et 6 Surface collectée 18,31 ha 22,16 ha Surface de Z.T.H.A. 1 950 m² 5 300 m² % de la surface drainée 1,06 % 2,39 % Système 4 : 200,30 Systèmes 1, 2, et 3 : 201,24 (fossé) Fil d’eau entrée (m NGF) Système 5 : 200,30 (siphon) Système 6 : 200,90 Fil d’eau sortie (m NGF) 200,30 200,90 Fond (m NGF) 199,50 à 200,20 200,10 à 200,80 Profondeur 0,10 à 0,80 0,10 à 0,80 En sortie des collecteurs de En sortie des collecteurs de Surprofondeur drainages drainages Rapport Longueur / largeur (sans prise 3,04 4,84 en compte des diguette) Mise en place de diguette Oui Oui Débit maximum entrant (Q1an) (l/s) 22,17 l/s 29,07 l/s Canalisation Ø 100 Canalisation Ø 125 Ouvrage de fuite Pente 2,5 % Pente 1,1 % Débit max : 8 L/s Débit max : 10 L/s Rapport débit entrant/débit sortant 2,8 2,9 Débit moyen entrant (année) 2,14 l/s 2,59 l/s Volume en eau des Z.T.H.A. 1 392 m³ (76 m³/ha drainé) 2 216 m³ (100 m³/ ha drainé) Temps de séjour moyen 7,5 jours 9,89 jours

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La végétation appelée à coloniser l’ensemble de ces aménagements absorbera une partie des matières azotées (cf. figure ci-après). Ces ouvrages favoriseront l’étalement de la lame d’eau, avec pour conséquence une diminution de sa vitesse d’écoulement. Ils permettront également une meilleure oxygénation des eaux de ruissellement et la rétention plus facile des matières en suspension.

La conception des ouvrages a été étudiée de manière à :

 Permettre une décantation des éléments fins transitant par les eaux de drainage

 Réduire le taux des nitrates présents dans les eaux de rejets.

Figure 11 : Schéma des principales réactions dans une ZTHA (Tournebize, IRSTEA 2015)

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5.6.5.3. Rejets des systèmes 1 à 8 et 17 au sein de zones humides de réception des eaux Il peut être noté que les zones humides n° 2, 5 et 6 feront l’objet de mesures d’accompagnement permettant de restaurer / renforcer leurs fonctionnalités en réceptionnant les rejets des réseaux de drainage :

 La mare de 365 m², située en zone humide n° 2, recevra les eaux du système 17 ;

 La zone humide n° 5 recevra les eaux du système 7, sur une surface végétalisée et non cultivée de 1 100 m² ;

 La zone humide n° 6, d’une surface végétalisée de 3 800 m², recevra les eaux des systèmes 1 à 6 et 8. Les eaux des systèmes 1 à 6 transiteront au préalable via les Z.T.H.A de 7 250 m2 et par la réserve d’irrigation. Toutefois, pour la Z.T.H.A. n° 1, lorsque le niveau d’eau dans la réserve atteindra la cote NGF de 200,30, les eaux en sortie de Z.T.H.A. seront déviées vers la zone humide n° 6, par basculement des ouverture/fermeture des vannes.

L’exploitation étant conduite en agriculture biologique, les rejets ne porteront pas atteinte aux zones humides.

Les apports d’eau entraineront au contraire une meilleure fonctionnalité de ces zones.

5.6.5.4. Rejets au sein de fossés existants - Systèmes 1 à 3, 6 et 9 à 23

Les rejets des systèmes 1 à 3, 6 et 9 à 23 s’effectueront, entièrement ou en partie seulement, dans des fossés existants à ciel ouvert avant rejet au milieu récepteur.

Les fossés sont des éléments linéaires permettant notamment :

 de réduire la vitesse d’écoulement et donc l’érosion et l’entrainement de particules solides ;

 de retenir et d’éliminer une partie des substances indésirables.

Les aménagements sont basés sur les résultats des expérimentations menées dans le cadre de l’étude ARTWET 16, et plus particulièrement sur les procédés de phytoremédiation étudiés sur le site de Landau (Allemagne).

16 Etude ARTWET - 2012 92 / 100

Les caractéristiques du bassin versant étudié (surface, longueur de fossé, pente…) en Allemagne, amènent à retenir une longueur de fossé de 630 mètres par km² de bassin versant collecté (soit 6,3 m par ha drainé).

Afin de garantir leur efficacité, les fossés seront maintenus enherbés.

Le Tableau 21 ci-après référence les longueurs de fossés en sortie des systèmes de drainage. Les rapports de longueur de fossé par hectare drainé sont nettement supérieurs à 6,3 m/ha drainé.

Tableau 21 : Description des longueurs de fossés en aval des sorties de système de drainage Longueur fossé Rapport Longueur de Système Surface drainée Autres éléments tamponnant végétalisé fossé / ha drainé 1 8,97 ha 575 ml 64 m / ha drainé Z.T.H.A. (5 300 m²), réserve 2 4,41 ha 220 ml 50 m / ha drainé d’irrigation (80 000 m³) et zone 3 5,00 ha 220 ml 44 m / ha drainé humide de réception des eaux 6 3,78 ha 60 ml 16 m / ha drainé (3 800 m²) (* Noue enherbée correspondant à 3 fois la largeur d’un fossé, soit une 8 11,86 ha 45 ml * 4 m / ha drainé équivalence de 12 m par ha drainé ). Zone humide de réception des eaux (3 800 m²) 9 2,87 ha 190 ml 66 m / ha drainé / 10 25,89 ha 410 ml 16 m / ha drainé / Bassin de décantation de 11 4,06 ha 125 ml 31 m / ha drainé 130 m³ et zone humide de filtration de 190 m² 12 7,95 ha 270 ml 34 m / ha drainé / 13 11,93 ha 565 ml 47 m / ha drainé 14 3,36 ha 570 ml 170 m / ha drainé Plan d’eau de 7 400 m² 15 2,48 ha 730 ml 294 m / ha drainé 16 4,66 ha 730 ml 157 m / ha drainé Zone humide de réception des 17 10,62 ha 1 000 ml 94 m / ha drainé eaux (365 m²) et plan d’eau de 7 400 m² 18 12,16 ha 1 865 ml 153 m / ha drainé 19 4,51 ha 1 795 ml 398 m / ha drainé 20 6,88 ha 1 805 ml 262 m / ha drainé Plan d’eau de 7 400 m² 21 1,44 ha 1 995 ml 1 385 m / ha drainé 22 9,51 ha 2 160 ml 227 m / ha drainé Mare de 800 m² et plan d’eau 23 0,44 ha 2 275 ml 5 170m / ha drainé de 7 400 m²

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5.6.6. Mesure de Réduction n° 3 : Réalisation d’une zone humide et d’une réserve d’irrigation

La diversité des situations testées sur des réseaux expérimentaux converge pour montrer que le drainage réduit le ruissellement de surface et dans le même temps les exportations de polluants tels que les phosphates notamment liés aux particules solides.

Au sein des drainages, les concentrations en nitrates sont généralement élevées en période d’amorçage du drainage (période automnale). En effet, pour un volume réduit d’eaux de drainage (6 % du volume annuel), plus de 15 % du flux d’azote annuel est exporté.

Toutefois, lors de la période de prélèvement des eaux de drainage, les volumes d’eau représentent 60 % du flux d’eau annuel, et exportent 55 % des flux de nitrate. Ainsi les concentrations sont moins importantes qu’à l’automne, mais le flux est beaucoup plus important.

Figure 12 : Contribution mensuelle des flux d’eau et de nitrate rapportée aux flux annuels à partir du suivi expérimental de La Jaillère (Arvalis) de 1988 à 2004.

Le remplissage de la réserve par les eaux de drainage permettra donc de réduire efficacement les exportations de produits solubles (comme les nitrates) vers le milieu récepteur.

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Par ailleurs, une partie non négligeable des produits sera préalablement absorbée par la végétation des Z.T.H.A amont d’une surface totale de 7 250 m2. Dans le plan d’eau, une partie des nitrates sera utilisée par la végétation des berges.

De plus, une gestion sérieuse et un suivi annuel des reliquats azotés constituent le principal moyen de limiter le lessivage des nitrates. Des mesures spécifiques de couverture du sol doivent être prises en cas de forts reliquats à la récolte de la culture précédente ou en cas de forte minéralisation couramment observée en automne.

Le drainage limite le ruissellement et l’érosion des sols. Toutefois, des fines peuvent pénétrer dans les réseaux de drainage et être évacuées vers le milieu récepteur.

Le captage des eaux de drainage et leur acheminement vers la réserve d’irrigation permettront de capturer une partie de ces particules et des substances absorbées à leur surface (phosphates par exemple).

La réserve d’irrigation, alimentée par les eaux de drainage, permettra une amélioration de la qualité des eaux qui seront réutilisées pout l’irrigation des cultures.

Le captage des eaux d’écoulement des réseaux de drainage, eaux les plus chargées en éléments dégradants (matières en suspension, concentration élevée en matières dissoutes telles que résiduels de nitrates…) permettra d’en améliorer la qualité. En effet, les matières en suspension seront décantées et les éléments dissous pourront être utilisés dans la réserve (développement de plantes ou algues confinées dans le bassin) ou dégradés naturellement (action photochimique…).

Le rejet d’eau de mauvaise qualité dans le milieu sera ainsi fortement diminué : les eaux d’écoulement des drainages rejoignant le milieu superficiel seront celles présentant un risque moindre de dégradation du milieu, les eaux les moins bonnes étant détournées du milieu naturel.

Les eaux déversées par le trop plein seront également de meilleure qualité que les eaux stockées (rejet après décantation).

On notera que le volume restitué par le trop plein sera limité aux seules eaux précipitées sur le plan d’eau lorsque la réserve aura atteint son niveau maximum.

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5.6.7. Mesure de Réduction n° 4 : Prise en compte du risque de pollution en phase chantier Lors du chantier, les engins de travaux utilisés peuvent engendrer une pollution des sols par les hydrocarbures, susceptible de se répercuter sur les eaux superficielles et /ou souterraines.

Dans le cas d’une pollution par des hydrocarbures durant la phase de travaux, une dégradation de la qualité de l’eau de la nappe ou des cours d’eau se répercuterait sur les eaux superficielles.

Les risques de pollution des eaux souterraines et superficielles en phase chantier seront limités au maximum en prenant les précautions suivantes :

- Travaux réalisés en période de basses eaux pour éviter toute communication avec une éventuelle nappe.

- Engins en parfait état de fonctionnement et d’entretien,

- Aire d’évolution des engins limitée au minimum nécessaire,

- Entretien réalisé hors site,

- Carburant et huile stockés sur rétention étanche, conformément à la réglementation en vigueur,

- Positionnement des installations de chantier et des aires de stationnement des engins aussi éloigné que possible des fossés.

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5.7. Raison du choix du projet parmi ces alternatives

L’exploitation est conduite en agriculture biologique.

L’assolement, constitué essentiellement de production de semences, est dont très diversifié. La rotation type sur 16 ans est la suivante : blé, camelin, épeautre, pois, triticale, tournesol, blé, radis, maïs, colza, épeautre, tournesol, blé, soja, épeautre, féverole.

Un désherbage de qualité est obligatoire en production de semence biologique car les normes de certification qualitative sont identiques en agriculture biologique et en agriculture conventionnelle.

Sans recours aux herbicides chimiques, les récoltes de lots biologiques sont toujours plus chargées en graines de mauvaises herbes. Néanmoins, la présence de ces graines de mauvaises herbes n'est pas davantage tolérée en semence biologique qu'en semence conventionnelle.

Le désherbage en agriculture biologique est "le" facteur clé de la réussite de la culture. Celui-ci est assuré par des interventions exclusivement mécaniques, par binage ou herse étrille.

Le passage de ces appareils de désherbage est très dépendant de l'humidité des sols, plus les sols sont sains et plus la période d'intervention est importante.

C'est la raison pour laquelle le drainage est prépondérant pour assurer la durabilité d'un système d'exploitation en production de semences biologiques.

Dans ce secteur, les sols locaux souffrent d’un excès d’eau l’hiver limitant les rendements. La rénovation des réseaux de drainage permettra :

 des interventions dans de meilleures conditions ;

 des rendements améliorés ;

 un certain confort dans le travail (moins d’intervention avec le matériel, des consommations moins importantes d'énergies, moins d'usure du matériel, moins de tassement du sol...) ;

 la possibilité d’implantation de cultures intermédiaires, l’amélioration des rotations de culture ;

 la possibilité de s’affranchir de l’utilisation de phytosanitaires…

Il n’existe pas d’autre alternative que le drainage agricole (procédé rustique mis au point depuis l’époque gallo-romaine) pour évacuer l’excès d’eau qui est préjudiciable au bon développement des cultures et de valoriser ainsi au mieux ces terres.

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6. PIECE 6 : DECISION DE L’EXAMEN AU CAS-PAR-CAS

Au vu de l’article R122-2 du Code de l’Environnement, le projet est soumis à examen au cas par cas selon la rubrique suivante :

N° de la Intitulé Justification Procédure rubrique

Projets d'hydraulique agricole, y compris projets d'irrigation et de drainage de terres 172,27 ha de Examen 16 Projets d'hydraulique agricole y compris projets d'irrigation et de drainage cas par cas drainage de terres, sur une superficie supérieure ou égale à 100 ha. =>………………………………………..Projet soumis à examen au cas par cas

Une demande d’examen au cas-par-cas a donc été déposée par l’EARL La Seigneurie en DREAL Centre Val de Loire et reçue complète le 6 mars 2018.

Après instruction de cette demande, un arrêté en date du 22 juin 2018 a été délivré, statuant, dans son article n° 2, que « le projet de travaux de drainage et de création d’une réserve d’eau à usage agricole sur les Communes de VICQ-EXEMPLET (36), CHATEAUMEILLANT et BEDDES (18), enregistré sous le numéro F02418P0045, n’est pas soumis à évaluation environnementale […] ».

Cet arrêté est joint en annexe 17 du présent dossier.

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7. PIECE 7 : CARTES, PLANS ET DOCUMENTATION

Annexe 1 : Plan de situation au 1 / 25 000 du site

Annexe 2 : Plan cadastral au 1 / 10 000

Annexe 3 : Projet des travaux au 1 / 2 000 avec coupe du projet de réserve d’irrigation

Annexe 4 : Plan du projet de réserve d’irrigation au 1 / 1 000

Annexe 5 : Profil en travers du projet de réserve d’irrigation

Annexe 6 : Localisation des captages AEP et des périmètres de protection à proximité de la zone d’étude

Annexe 7 : Arrêté du 10 mai 2016 déclarant d’Utilité publique les périmètres de protection du captage du « Romond » du syndicat Intercommunal de la région de Sainte-Sévère.

Annexe 8 : Localisation des ZNIEFF

Annexe 9 : Localisation du site Natura 2000 le plus proche

Annexe 10 : Contexte hydraulique au droit du site au 1 / 12 500

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Annexe 11 : Localisation des têtes de bassin versant du SAGE Cher Amont

Annexe 12 : Localisation des zones humides inventoriées

Annexe 13 : Définition des « Enjeux Biodiversité » des zones humides inventoriées

Annexe 14 : Fiche descriptive de la zone Natura 2000 FR2400521 : Basse vallée de l’Arnon (source : MNHN)

Annexe n° 15 : Diagnostic de zone humide réalisé par la Chambre d’Agriculture de l’Indre (février 2016)

Annexe n° 16 : Complément au diagnostic zone humide élaboré par le BET LEGRAND (février 2018)

Annexe 17 Arrêté portant décision après examen au cas par cas de la demande enregistrée sous le numéro F02418P0045 en application de l’article R.122-3 du Code de l’Environnement.

Annexe 18 Récépissé de Déclaration concernant des travaux de drainage sur la Commune de VICQ-EXEMPLET portés par la SCEA VIENTO VERDE en date du 15 juin 2017

Annexe 19 : Bail à métayage entre la SCEA VIENTO VERDE FRANCIA, propriétaire des terres et l’EARL La Seigneurie, exploitant des terres.

Annexe 20 : Ressources bibliographiques

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