Demande d’exploitation d’un parc éolien

sur la commune de Courcôme par la société ABO Wind, gérante de la CPENR « Les Galacées »

Arrêté d’ouverture d’enquête du 20 juillet 2020 de Madame la Préfète de la . Décision TA n° E20000005/86 du 20 janvier 2020 Enquête du 14 septembre 2020 au 16 octobre 2020 Commissaire enquêteur : Christian Chevalier

Ce dossier comporte 3 pièces indissociables :

✓Pièce 1 – Le Rapport d’enquête DESTINATAIRES : Pièce 2 – Les Annexes Madame la Préfète de la Charente à Angoulême Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Poitiers Pièce 3 - Les conclusion et l’avis motivé.

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: l

SOMMAIRE

1 PROCEDURE ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE ...... 7 1.1 OBJET DE l’ENQUETE...... 7 1.1.1 - Généralités ...... 7 1.1.2 - Historique du projet – concertation et communication ...... 8 1.2 L’AUTORITE ENVIRONNEMENTALE ...... 8 1.3 REPONSE DU PETITIONNAIRE A L’AVIS DE LA MRAe ...... 11 1.4 LES AVIS DE LA CONSULTATION ...... 13 1.5 CADRE LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE...... 14 1.6 - ORGANISATION DE L’ENQUETE ...... 15 1.6.1 - INFORMATION DU PUBLIC ...... 15 1.6.2 - PUBLICITE ...... 15 1.6.3 - PUBLICITE COMPLEMENTAIRE ...... 15 1.6.4 - AFFICHAGE ET INFORMATION ...... 16 1.6.5 - MODALITES DE CONSULTATION DU PUBLIC ...... 18 1.6.6 - AVIS DES CONSEILS MUNICIPAUX DES COMMUNES APPELEES A DELIBERER ...... 19 1.7 - DOCUMENTS MIS A L’ENQUETE ...... 20 1.8 - DEROULEMENT ET CLOTURE DE L’ENQUETE : ...... 21 1.8.1 - Avant l’ouverture de l’enquête : ...... 21 1.8.2 - Pendant l’enquête ...... 22 1.8.3 - Clôture de l’enquête ...... 23 1.9 – CONCLUSION DU CHAPITRE PROCEDURE ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE ...... 24

2 PRESENTATION DU DOSSIER ...... 25 2.1 - PRESENTATION DU PROJET ...... 25 2.1.1 - Localisation ...... 25 2.1.2 - Description technique ...... 27 2.1.3 – Contexte environnemental ...... 27 2.2 – Maitrise foncière ...... 28 2.2.1 – Réglementation ...... 28 2.3 - IMPACTS ET MESURES ASSOCIEES ...... 29 2.3.1 – Compatibilités ...... 29 2.3.2 – Patrimoine et paysage ...... 30 2.2.3 - Faune – Flore – Milieux naturels ...... 33 2.2.3.1- Impacts du projet sur les oiseaux ...... 33 2.2.3.1.1 En phase travaux ...... 33 2.2.3.1.2 En phase exploitation ...... 34 2.2.3.2- Impacts du projet sur les chauves-souris ...... 34 2.2.3.2.1 D’une manière générale : ...... 34 2.2.3.2.2 En phase travaux : ...... 35 2.2.3.2.3 En phase d’exploitation : ...... 35 2.2.4 – ACOUSTIQUE ...... 36 2.2.5 – Evaluation des RISQUES SANITAIRES ...... 36 2.2.5.1- Distance avec les habitations ...... 36

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2.2.5.2- Les ombres portées ...... 36 2.2.6 – Mesures d’Evitement – Réduction - compensation ...... 37 2.2.7 – Etude de dangers ...... 38 2.2.7.1 - mesures sont prises en amont ...... 38 2.2.8 – Remise en état et garantie financière ...... 39 2.4 CONCLUSIONS SUR LE CONTENU DU DOSSIER ...... 39

3 OBSERVATIONS DU PUBLIC ...... 40 3.1 -CONTEXTE GENERAL ...... 40 3.2 -LES STATISTIQUES ...... 41 3.3 THEMES RETENUS PAR LE COMMISSAIRE ENQUETEUR ...... 41 3.3.1 Le paysage ...... 42 3.3.2 Les nuisances ...... 52 3.3.3 Patrimoine immobilier...... 57 3.3.4 Tourisme – Economie locale...... 59 3.3.5 Biodiversité ...... 61 3.3.6 Production énergétique ...... 63 3.3.7 Pollution des sols et eaux souterraines ...... 67 3.3.8 Patrimoine historique ...... 68 3.3.9 Démantèlement ...... 69 3.3.10 Le Réchauffement climatique ...... 70 3.3.11 Les éléments du dossier ...... 71 3.3.12 Avis des communes situées dans le rayon de 6 km...... 73 3.3.13 Divers ...... 73 3.4 Questions particulières du commissaire enquêteur ...... 80 3.5 Mémoire en réponse aux observations ...... 82

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Nous soussigné,

Christian CHEVALIER, commissaire enquêteur,

Désigné par décision N° E20000005/86 en date du 20 janvier 2020, de Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Poitiers en vue de procéder à l’enquête publique ayant pour objet la construction et l’exploitation d’un parc éolien demandée par CPENR LES GALACEES, sur le territoire de la commune de Courcôme, exposons dans le présent rapport les opérations que nous avons conduites pour accomplir la mission qui nous a été confiée.

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INTRODUCTION

Par lettre adressée au Tribunal Administratif de POITIERS, enregistrée le 20 janvier 2020, Madame la préfète de la Charente demande la désignation d’un commissaire enquêteur en vue de procéder à une enquête publique ayant pour objet la construction et la demande d’exploitation par la Centrale de Production d'Energies Renouvelables (CPENR) LES GALACEES, d’un parc éolien sur le territoire de la commune de COURCOME (Charente).

Pour faire suite à cette demande, par décision n° E20000005/86 du 20 janvier 2020 (Cf. annexe1), Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Poitiers désigne Christian CHEVALIER domicilié à Niort (79), inscrit sur la liste des commissaires enquêteurs du département des Deux-Sèvres.

Par arrêté, en date du 20 juillet 2020, Madame la Préfète de la Charente fixe les modalités de la procédure à adopter. Il est décidé que l’enquête publique sera conduite sur la commune de COURCOME pendant 33 jours consécutifs, soit du lundi 14 septembre 2020 au vendredi 16 octobre 2020 à 17h00. (Cf. Annexe 2).

Conformément aux dispositions de l’article 7 de l’arrêté d’ouverture d’enquête, au terme de la procédure prescrite, le commissaire enquêteur disposera d’un délai d’un mois pour rédiger son rapport et ses conclusions motivées et les faire parvenir à Madame la Préfète de la Charente, le tout accompagné des pièces qui s’y rapportent. Simultanément, copies en seront adressées à Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Poitiers.

Le présent rapport récapitule donc le déroulement de la procédure, énumère et synthétise les pièces du dossier mis à l’enquête et contient, en pièces jointes, le procès- verbal de synthèse des observations communiqué au porteur du projet lors d’un entretien intervenu dans la huitaine suivant la clôture de l’enquête publique et le mémoire en réponse produit par ce dernier.

Ainsi, les documents rédigés par le commissaire enquêteur en exécution des dispositions de l’arrêté préfectoral du 20 juillet 2020 s’articulent de la manière suivante :

Pièce 1 - Le rapport d’enquête présenté suivant le plan ci-après : - Chapitre 1 - Procédure et déroulement de l’enquête, - Chapitre 2 - Présentation du dossier, - Chapitre 3 - Observations du public. Pièce 2- Les annexes au rapport d’enquête. Ces pièces sont de nature à justifier la légalité de l’enquête.

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Pièce 3 – Les conclusions et l’avis motivé Cet avis constitue une pièce spécifique dans laquelle le commissaire enquêteur indique si ses conclusions sont favorables, favorables sous réserves ou défavorables au projet.

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1 PROCEDURE ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE

1.1 OBJET DE l’ENQUETE

La présente enquête publique concerne la demande d’autorisation environnementale unique présentée par la société CPENR « Les Galacées » en vue de construire et d’exploiter un parc éolien sur la commune de Courcôme en Charente. Le projet de parc éolien « Centrale de Production d'Energies Renouvelables LES GALACEES » situé sur les communes de Courcôme et Villegats a été développé par la société ABO Wind, gérante de ladite centrale de production d’énergies renouvelables qui en sera le maître d'ouvrage. Il convient de préciser que la commune de Villegats a fusionné le 1er janvier 2019 avec la commune de Courcôme pour ne faire qu’une seule entité, celle de Courcôme, composante de la Communauté de Communes Val de Charente. Ce projet comporte trois éoliennes d’une puissance unitaire de 4,5 MW et un poste de livraison. La CPENR LES GALACEES œuvre dans le cadre du développement de l'énergie éolienne et s’inscrit dans un contexte local déjà riche en matière de réflexion autour de l'éolien. Le projet entre dans les objectifs nationaux de programmation pluriannuelle de l’énergie selon lesquels pour la période 2018/2023, de 21,8 GW à 23 GW devraient être installés sur le territoire français. En 2018, les parcs éoliens en fonctionnement totalisaient une puissance 14 GW seulement. La concrétisation de ces objectifs repose sur l'acceptation et sur la volonté des divers acteurs. Aussi, il est indiqué au dossier que les élus du territoire, les propriétaires fonciers et les exploitants agricoles du site ont été rencontrés afin de s'assurer de leur volonté de développer un tel projet dans ce secteur.

1.1.1 - Généralités

Les parcs éoliens relèvent de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement. La décision d’autoriser ou non l’exploitation du parc en projet relève des attributions de Madame le Préfet de la Charente. Filiale du Groupe ABO Wind, la société ABO Wind SARL est en charge du développement de projets éoliens depuis 2002 en . Avec quatre agences à Nantes, Orléans, Lyon et Toulouse (siège social), ABO Wind développe des projets éoliens sur tout le territoire français. Elle y a développé et mis en service 27 parcs éoliens, soit 288 MW d'électricité. Sur le seul territoire de la Charente, ABO Wind a mis en service 5 parcs éoliens (76,5 MW). Deux projets sont accordés (6 MW et 9,6 MW) et 2 sont en instruction (10,2

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MW et 14,4 MW).

Les chiffres-clé du parc éolien de Courcôme sont :

- Trois éoliennes de type Nordex N149 : -hauteur totale = 179,6 m -hauteur du moyeu = 105 m -longueur des pales = 74,55 m mesurée depuis le centre du rotor -puissance unitaire = 4,5 MW - Un poste de livraison.

1.1.2 - Historique du projet – concertation et communication

L’ébauche du projet éolien s’est concentrée initialement sur la commune de Courcôme, puis elle a été étendue à l’ex-commune de Villegats. Une information a été dispensée auprès des communes, dès 2016 à Courcôme, puis à partir de mi- 20I8 sur les deux communes. Elle a permis de lancer les études de faisabilité. La démarche d'information et de concertation s'est poursuivie lors des premiers résultats des études naturalistes et paysagères. Les modalités de concertation ont été adaptées au contexte local. L'accent a été mis surtout sur une information autour du projet en tant que tel, et non sur les généralités liées à l'éolien. Les communes et le grand public ont été informées à plusieurs reprises, au fur et à mesure de l’avancement du projet. Un bulletin d'information a été distribué. Une permanence publique a été tenue en septembre 2018 pour clarifier le sujet, éclairer l’auditoire et répondre aux interrogations de la population de Courcôme, Villegats, Tuzie et . Elle a réuni une quinzaine de personnes. Les questions posées ont eu trait à la localisation des emprises, au développement éolien dans le Nord Charente et en France, au prix de l'éolien et à ses rendements. Une page internet a été spécialement dédiée au projet : www.abo-wind.com/fr/la- societe/a-propos-abo-wind/nos-projets/les galacees.html. Elle a permis de présenter l’ébauche, de répondre aux interrogations liées à l'éolien, de présenter la démarche de concertation, dates et lieux des rencontres, de mettre à disposition les supports de communication et de prendre des contacts. Plusieurs articles parus dans la presse ont permis de relayer la communication.

1.2 L’AUTORITE ENVIRONNEMENTALE

L'avis de l'Autorité environnementale est un avis simple qui porte sur la qualité de l'étude d'impact produite et sur la manière dont l'environnement est pris en compte dans le projet. Porté à la connaissance du public, il ne constitue pas une approbation du projet au sens des procédures d'autorisations préalables à la réalisation.

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En application de l’article L. 122-1 du code de l'environnement, l’avis de l’Autorité environnementale doit faire l’objet d’une réponse écrite de la part du maître d’ouvrage, réponse qui doit être rendue publique par voie électronique au plus tard au moment de l'ouverture de l'enquête publique. Cet avis d’autorité environnementale a été rendu le 21 février 2020 par délégation de la commission collégiale de la MRAe Nouvelle-Aquitaine à Gilles PERRON. Le délégataire cité ci-dessus atteste qu’aucun intérêt particulier ou élément dans ses activités passées ou présentes n’est de nature à mettre en cause son impartialité dans l’avis à donner sur le projet qui fait l’objet du présent avis. L’Agence régionale de santé et le Préfet de département au titre de leurs attributions dans le domaine de l’environnement ont été consultés.

Synthèse des points principaux :

Le projet objet de l'étude d'impact porte sur la création d'un parc éolien composé de trois aérogénérateurs sur le territoire des communes de Courcôme et Villegats, dans le nord du département de la Charente. L'analyse de l'état initial de l'environnement permet de faire ressortir les principaux enjeux environnementaux du site d'implantation, portant sur la préservation du milieu naturel (notamment oiseaux et chiroptères) et du cadre de vie des habitants. Il ressort de cette analyse que le projet s'implante dans un secteur de fort développement de l'éolien avec une très forte concentration de parcs construits ou autorisés autour du projet. Le projet intègre plusieurs mesures visant à en atténuer les incidences négatives. Toutefois, il y aurait lieu pour le porteur de projet de présenter l'analyse de variantes d'implantation moins impactantes pour les chiroptères (éloignement des haies et des boisements) et le milieu humain (respect du seuil de référence de 3 dB en termes d'incidences cumulées des différents parcs éoliens). Il conviendrait également que l'étude d'impact analyse la pertinence de la localisation de la zone d'implantation, au regard de la forte concentration de parcs éoliens autour du projet et des conséquences induites mises en évidence dans le dossier. La Mission Régionale d'Autorité environnementale fait par ailleurs d'autres observations et recommandations plus détaillées dans le corps de l'avis.

Concernant la qualité de l’étude : Le contenu de l'étude d'impact transmise à l'Autorité environnementale intègre les éléments requis par les dispositions de l’article R122-5 du code de l’environnement. Concernant le milieu physique : La zone d’implantation potentielle n’est pas concernée par la présence de captages d’alimentation en eau potable ou périmètre associé. Concernant les milieux naturels : Le projet s’implante en dehors de tout périmètre d’inventaire ou de protection portant sur cette thématique. Concernant la flore : Les investigations ont mis en évidence une diversité végétale importante. Aucune espèce végétale protégée n’a toutefois été observée. Concernant les chiroptères, les investigations ont mis en évidence la présence de plusieurs espèces, dont principalement la Pipistrelle commune et la Pipistrelle de Kuhl. Les habitats les plus sensibles concernent les haies et les secteurs boisés.

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Concernant l’avifaune, les investigations ont mis en évidence la présence d’une grande diversité, avec 89 espèces observées. Concernant les zones humides, l’étude d’impact intègre en page 66 un recensement basé sur la note technique du 26 juin 2017. Il convient de rappeler que de nouvelles dispositions ont été intégrées par la loi du 24 juillet 2019 créant l’Office français de la biodiversité et renforçant la police de l’environnement. La MRAe estime que le porteur de projet aura à prendre en compte cette nouvelle définition pour le recensement des zones humides impactées par le projet. Concernant le milieu humain - le bruit : Selon l’étude d’impact en page 182, les habitations les plus proches sont situées à 600m du projet. Concernant le paysage : Le projet s’implante dans l’unité paysagère du Ruffécois et s’inscrit dans un paysage de vastes plaines bocagères marquées par le passage de vallées plus ou moins profondes. Plusieurs éléments de patrimoine remarquable sont recensés dans un rayon de 30 km, l’église classée de Courcôme étant la plus proche (2,50 km). Il y a également lieu de noter la présence du site patrimonial remarquable de Verteuil-sur-Charente à l’est du projet. Concernant les impacts temporaires, permanents, directs et indirects du projet sur l’environnement et des mesures d’évitement, de réduction et de compensation proposées : -Milieu physique : S’agissant plus particulièrement de la thématique des zones humides, il y aurait lieu pour le porteur de projet de quantifier l’impact du projet en tenant compte des observations figurant plus haut dans la partie relative à l’analyse de l’état initial de l’environnement, et de proposer le cas échéant des mesures de compensation en cas d’incidences résiduelles non nulles. Milieux naturels : L’étude intègre une analyse des effets du projet sur la faune et la flore. Les trois éoliennes sont implantées à proximité de zones boisées, avec des distances projetées au sol en bout de pale variant de 93 m (pour l’éolienne E2) à 140 m (pour l’éolienne E3), ce qui est inférieur aux recommandations d’Eurobats (minimum 200 m). Ce point appelle des observations dans la partie relative à la justification des choix. L’implantation finalement retenue (les trois éoliennes se situent dans les « zones tampons d’évitement de 50m à 200 mètres ») fait ainsi planer un risque de mortalité (évalué à modéré par l’étude d’impact) pour les chiroptères. L’étude d’impact intègre en conséquence un bridage des éoliennes E1 et E2 la nuit pendant les périodes d’activité de vol les plus à risques pour les chauves-souris entre 1er avril et mi-octobre. La MRAe note que l’étude ne quantifie toutefois pas l’incidence résiduelle prévisionnelle du projet sur les chiroptères après application des différentes mesures. La MRAe constate que 900 mètres seulement séparent le projet de celui de Villegats à l’est, ce qui n’est pas satisfaisant au regard des recommandations citées dans l’étude d’impact. Le projet intègre des mesures de suivi post implantation du comportement des oiseaux et des chiroptères, ainsi que le suivi de la mortalité sous les éoliennes. Il y aurait à cet égard lieu pour le porteur de projet de prévoir une mise à jour des protocoles de bridage en fonction des résultats de suivi post implantation en cas de constat de mortalité significative. Milieu humain : le bruit - Les simulations démontrent que le respect des seuils réglementaires d’émergence est possible pour des hypothèses prenant en compte l’ensemble des autres parcs gérés par ABOWIND. La prise en compte supplémentaire

Enquête publique : Demande par la CPENR LES GALACEES d’exploiter un parc éolien sur la commune de COURCOME RAPPORT D’ENQUETE Page 10 du parc de Courcôme (développé par NEOEN) aboutit quant à elle à des émergences pouvant atteindre 3,5 à 4 dB de nuit (le seuil de référence dans la réglementation pour la période nocturne est fixé à 3 dB, comme rappelé précédemment) pour les points P5 à P8. Ce point appelle des observations présentées dans la partie suivante relative à la justification du projet. Concernant les justifications du projet d’aménagement - Sur le site choisi, plusieurs variantes d'implantation d'éoliennes (au nombre de 3 à 5) ont fait l'objet d'une analyse comparative. A l'issue de cette analyse, la variante C, composée de 3 éoliennes, a été retenue. Il résulte des distances inférieures aux recommandations de Eurobats (éloignement de 200 m) citées par le maître d'ouvrage pour les chauves-souris. La MRAe estime que l'analyse de variantes privilégiant un évitement plus complet des secteurs sensibles ou la justification de leur abandon restent à produire. Concernant le cadre de vie des riverains, il ressort que le projet s’implante à proximité de plusieurs parcs éoliens. Au titre des effets cumulés en termes de bruit, la prise en compte du parc de Courcôme (développé par NEOEN) aboutit à des émergences pouvant atteindre 3,5 à 4 dB de nuit (supérieures au seuil de référence réglementaire de 3 dB) pour les points P5 à P8. La MRAe estime que la recherche de variantes du protocole de bridage, ou encore d’implantation des éoliennes, permettant de respecter des émergences inférieures au seuil de référence de 3 dB en période de nuit en prenant en compte l’ensemble des parcs éoliens situés à proximité, mériterait d’être exposée dans le dossier.

Au-delà de ces observations, compte tenu de la très forte concentration de parcs éoliens dans le secteur d’étude, la MRAe estime que la pertinence du choix de la zone d’implantation, tant pour des motifs relatifs à la biodiversité que de préservation du cadre de vie et du patrimoine culturel de la zone d’étude, demande à être justifiée dans l’étude d’impact. Cette analyse fait intégralement partie des attendus de l’analyse d’alternatives et de justification des choix de l’étude d’impact.

1.3 REPONSE DU PETITIONNAIRE A L’AVIS DE LA MRAe

Sur un fascicule daté de mars 2020, le pétitionnaire fait part de ses réponses à l’avis de l’Autorité Environnementale rendu le 20 février 2020. Sur le nouvel article L.211-1 du Code de l’Environnent concernant les zones humides : -Sur le premier critère visant un terrain exploité ou non, habituellement inondé ou gorgé d’eau douce, salée ou saumâtre de façon temporaire ou permanente, une étude pédologique a été réalisée sur le site d’implantation et a conclu (page 205 de l’expertise écologique) à l’absence de traits d’hydromorphie sur la totalité des sondages pédologiques réalisés, donc à l’absence de zone humide sur le périmètre d’implantation. -Sur le 2éme critère d’ordre floristique, l’expertise écologique indique (page 50) que la végétation ne s’exprime pas spontanément sur les zones d’emprise du projet. Il n’y a donc pas d’espèces végétales hydrophiles recensées.

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Sur le bridage es éoliennes E1 et E2 la nuit pendant les périodes d’activité de vol les plus à risques pour les chauves-souris entre le 1er avril et mi-octobre : -L’écologue indique en page 225 du rapport d’expertise écologique qu’après la mise en place de la mesure de bridage de ces 2 éoliennes les impacts résiduels paraissent faibles. En conclusion, ils n’apparaissent non significatifs ou non dommageables au populations présentes, à la flore ou aux habitats.

Sur l’effet barrière, la distance entre deux parcs devrait dépasser 1000 m. Dans le cas présent, elle est de l’ordre de 900 m. -Face au risque d’impact sur les migrateurs, le pétitionnaire propose une mesure spécifique avec un procédure de surveillance du vol des grues cendrées et pilotage es arrêts des éoliennes en cas de risque élevé de collision (page 239 du volet écologique). La migration observée étant faible à modérée sur ce secteur sans observation de rassemblements migratoires important, l’impact cumulé est jugé non significatif.

-Sur la mise en place de protocole de bridage en fonction des résultats de suivi post implantation en cas de mortalité significative. La description du suivi environnemental ICPE post-implantation de la mortalité des chauves-souris et des oiseaux précise : « Pour le cas où une mortalité significative et importante serait observée sur le parc, l’exploitant devra envisager des mesures (ajustement du bridage chiroptères par exemple…). Voir page 251 de l’expertise écologique.

-Sur l’implantation des éoliennes à proximité de zones boisées. L’analyse des variantes privilégiant un évitement des secteurs sensibles ou la justification de leur abandon restent à produire. La plupart des espèces de chiroptères est active à proximité des lisières boisées dans un rayon de 50 m. Au-delà l’activité diminue fortement. Chaque volet spécialisé peut aboutir au choix d’une variante différente, le choix final du scénario devra donc aboutir au meilleur compromis possible sur l’ensembles des aspects du projet. De ce fait, les différentes contraintes réglementaires et locales ne permettent pas d’éloigner toutes les machines de la distance recommandée par EUROBATS. La distance de sécurité minimum de 200m par rapport aux éléments arborés doit être respectée pour éviter tout survol d’éolienne, mais elle peut être modulée. Pour ce qui concerne le projet, l’implantation retenue permet d’éviter tout survol et l’étude a été menée de façon sérieuse respectant les recommandations du guide de l’étude d’impact de 2016. -Quant au bruit. Des émergences pouvant atteindre 3,5 à 4 dB de nuit, supérieures au seuil de référence réglementaire de 3 dB. Les éoliennes des parcs de Salles-de- et Villegats et le projet des Galacées exploitées ou développées par ABO Wind ont été considérées comme un seul parc éolien. Le respect des émergences réglementaires ICPE occasionne un impact limité sur les populations riveraines. Le projet des Galacées respecte ces limites et va même au- delà en n’intégrant pas la contribution sonore du parc du Plantis des Martres dans le bruit résiduel. Son impact sera donc limité.

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Le pétitionnaire a souhaité aller encore plus loin en présentant une analyse complémentaire incluant la contribution sonore du parc du Plantis des Martres dans le bruit ambiant, et non résiduel. Cette étude fait apparaître une faible augmentation de l’impact, de 0,5 à 1 dBA, ce qui n’est pas de nature à modifier la perception sonore de l’ensemble des parcs éoliens de la zone. Il convient enfin de noter que la CPENR s’est engagée à réaliser des mesures de contrôles acoustiques après l’installation du parc, à affiner les configurations de fonctionnement si besoin, pour garantir le respect des limites réglementaires dans les conditions réelles de fonctionnement du parc.

-Quant à la pertinence du choix de la zone d’implantation : Le projet a fait l’objet d’une analyse fine du territoire en ce qui concerne la protection de l’environnement, des paysages, des infrastructures et des populations. Divers enjeux influencent l’éolien : -Les espaces de circulation aérienne dont les zones grevées ont été prises en compte, -La prévention des pollutions, des risques et des nuisances dont la distance d’éloignement fixée à 500 m avec les habitations a été prise en compte. Les zones d’exclusion environnementales ont été définies et respectées. ABO Wind respecte l’ensemble des conditions. Une analyse à l’échelle du département permet de situer les grands espaces. Il en ressort que les zones favorables à l’éolien ne représentent alors plus que 11% de l’ensemble du département. A travers cette analyse approfondie du territoire, le secteur des Galacées a été identifié comme une zone favorable à un projet éolien, sans enjeux complexes à proximité du site.

1.4 LES AVIS DE LA CONSULTATION

Dans le cadre de ses obligations légales, le pétitionnaire a consulté un certain nombre d’organismes. Le dossier contient les avis suivants de ces derniers : ■L’avis de la Sécurité aéronautique d’Etat en date du 24 novembre 2016 et du 23 janvier 2019 ; ■L’avis de la Direction de l’aviation civile en date du 25 août 2016 et du 1er février 2019 ; ■Une lettre de Mr le Préfet de la Charente indiquant au pétitionnaire la liste des parcs éoliens autorisés dans le rayon de 20 km autour de son projet ; ■Une lettre de la DDT du 1er août 2016 indiquant la nature du document d’urbanisme dont dispose la commune de Courcôme (une carte communale) ; ■Une lettre du Préfet de la Région Nouvelle Aquitaine du 14 janvier 2019 indiquant les sites archéologiques recensés ; ■L’avis du service régional de l’archéologie en date du 7 janvier 2019 ; ■Une lettre de l’ARS du 21 janvier 2019 ;

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■Une lettre de l’INAO (Institut National de l’origine et de la qualité) du 15 janvier 2019 ; ■Une lettre de l’architecte des bâtiments de France, en date du 8 avril 2019 (avis défavorable). ■Une lettre du SDIS de Charente du 1er juillet 2016 ; ■Une lettre de l’ONF du 29 juin 2016 ; ■Une lettre de GRT gaz du 23 juin 2016 ; ■Une lettre de Rte, réseau transport d’électricité du 15 juillet 2016.

1.5 CADRE LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE

Cette enquête fait référence :

-Au code de l'environnement et notamment le chapitre III du titre II du livre Ier et le titre Ier du livre V ; -Au tableau annexé à l'article R511-9 du code de l'environnement, constituant la nomenclature des installations classées ; -A l’ordonnance n° 2017-80 du 26 janvier 2017 ; -Aux décrets n°2017-81 et 2017-82 du 26 janvier 2017 ; -A l’ordonnance 2016-1060 du 3 août 2016 portant réforme des procédures destinées à assurer l’information et la participation du public à l’élaboration de certaines décisions susceptibles d’avoir une incidence sur l’environnement ; -A la demande déposée le 13 décembre 2018 par la société CPENR LES GALACEES relative à la demande d’autorisation environnementale unique pour l’exploitation du parc éolien des Galacées sur le territoire des communes de COURCOME et de VILLEGATS (16) ; -A l’arrêté préfectoral du 19 décembre 2018 portant création de la commune nouvelle de COURCOME par fusion des communes de Courcôme, Villegâts et Tuzie ; -Aux pièces du dossier produit à l’appui de la demande comprenant notamment l’étude d’impact ; -A la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement tendant à répertorier l’installation considérée à la rubrique 2980-1 ; -Au rapport des installations classées du 23 décembre 2019 ; -A l’avis rendu le 21 février 2020 par la Mission Régionale d’Autorité environnementale ; -A la réponse apportée par le pétitionnaire à l’avis précité ; -A la décision n°E20000005/86 du 20 janvier 2020 de Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Poitiers portant désignation d’un commissaire enquêteur ; -A la liste départementale des commissaires enquêteurs des Deux-Sèvres pour l’année 2020. - A l’arrêté d’ouverture d’enquête de Madame la Préfète de la Charente du 20 juillet 2020

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1.6 - ORGANISATION DE L’ENQUETE

1.6.1 - INFORMATION DU PUBLIC

Les dates d’ouverture et de clôture de l’enquête publique, ses modalités d’exécution ont été définies avec le service compétent de la préfecture de la Charente. Ainsi cette procédure s’est déroulée sur le territoire de la commune de COURCOME pendant trente-trois jours consécutifs du lundi 14 septembre 2020 au vendredi 16 octobre 2020 à 17h00, conformément aux dispositions de l’arrêté préfectoral de référence. Un dossier d’enquête a été déposé en mairie de COURCOME ainsi qu’un registre d’enquête. L’information a été diffusée par publicité dans la presse, par affichage, sur site internet ainsi qu’il suit.

1.6.2 - PUBLICITE

La publicité dans la presse qui devait être effectuée dans deux journaux régionaux ou locaux à diffusion départementale, sous la rubrique « annonces légales » quinze jours au moins avant l’ouverture de l’enquête soit avant le 29 août 2020 et rappelée dans les 8 premiers jours de celle-ci, soit entre le 14 septembre et le 21 septembre 2020 a bien été réalisée dans deux journaux diffusés dans le département de la Charente, ainsi qu’il y figure au tableau ci-après.

Journaux 1ère insertion 2ème insertion

Sud-Ouest 25 Août 2020 15 Septembre 2020

La Charente Libre 25 Août 2020 15 Septembre 2020

Le commissaire enquêteur a pu constater la réalité de cette publicité parue dans les délais légaux. Copie des articles de journaux est annexée au présent. (Cf. annexes 4 à 7)

1.6.3 - PUBLICITE COMPLEMENTAIRE

- Sur le site internet :

Quinze jours avant l’ouverture de la présente procédure et pendant toute la durée de celle-ci, l’avis d’enquête a été publié sur le site internet de la préfecture de la Charente à l’adresse : www.charente.gouv.fr (rubriques « politiques publiques »

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« Environnement – Chasse » « DUP – ICPE-IOTA/Courcôme ». –conformément à l’articles 6 de l’arrêté préfectoral de référence. De plus, l’ensemble du dossier de demande d’autorisation unique était consultable sur ce même site pendant toute la durée de l’enquête publique. Toute information complémentaire pouvait être demandée auprès de la société CPENR LES GALACEES dont le siège est situé 2 rue du Libre Echange CS 9593 Toulouse (31506 cedex) et en particulier auprès de Monsieur Alexis CHARRIER [email protected] tel 05 32 26 32 03.

- Sur le bulletin communal d’information :

Une notice explicative du projet avec sa construction étape par étape et le déroulement de l’enquête publique est distribuée avec le bulletin communal d’information de septembre 2020.

1.6.4 - AFFICHAGE ET INFORMATION

L’avis d’enquête a été publié par voie d’affiches quinze jours au moins avant le début de l’enquête, soit avant le 29 août 2020 et maintenu pendant toute la durée de celle-ci, soit jusqu’au 16 octobre 2020 inclus, sur les panneaux dédiés habituellement à cet effet en mairie de COURCOME, commune d'implantation du projet, ainsi qu'en mairie de AUNAC-SUR-CHARENTE, BARRO, BERNAC, BESSE, CHARME, , LA CHEVRERIE, , LA FAYE, , JUILLE, , POURSAC, , RUFFEC, SALLES-DE-VILLEFAGNAN, VERTEUIL-SUR-CHARENTE, VILLEFAGNAN dont une partie du territoire est située à une distance inférieure au rayon d'affichage de 6 km fixé par la nomenclature des installations classées.

Cet affichage est attesté par un certificat établi par le maire des communes dont les noms suivent : -COURCOME -BARRO -BERNAC -RAIX -FONTENILLE -POURSAC -RUFFEC -LONNES -CONDAC -AUNAC -CHARME -CHENON -JUILLE -LACHEVRERIE -VERTEUIL -VILLEFAGNAN

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-LA FAYE -SALLES DE VILLEFAGNAN

(Cf. annexes 10 à 24 et 26 à 28)

Dans les mêmes conditions temporelles, le responsable du projet a procédé à l’affichage de l’avis d’enquête sur les lieux ou à proximité des lieux prévus pour la réalisation du parc éolien. Les affiches au nombre de 6 étaient de format réglementaire, 42 x 59,4 cm (format A2), établies en caractères noirs sur fond jaune dont le titre « AVIS D'ENQUETE PUBLIQUE » en caractères gras majuscules d'au moins 2 cm de hauteur étaient visibles et lisibles de la voie publique. Un plan de cet affichage est joint. (Cf. annexe 8)

Cet affichage a fait l’objet de quatre constats d’huissier, avant et pendant l’enquête publique. Aucune anomalie n’a été relevée. Le maitre d’ouvrage en a certifié la réalité. (Cf. Annexe 25)

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1.6.5 - MODALITES DE CONSULTATION DU PUBLIC

Conformément aux dispositions de l’article 5 de l’arrêté d’ouverture d’enquête du 20 juillet 2020, le commissaire enquêteur a tenu permanence dans le lieu ci-dessous indiqué, aux dates et heures suivantes :

Mairie de COURCOME :

 Lundi 14 septembre 2020 de 13h30 à 16h30,

 Mardi 22 septembre 2020 de 09h00 à 12h00,

 Samedi 3 octobre 2020 de 09h30 à 12h30,

 Jeudi 8 octobre 2020 de 09h00 à 12h00,

 Vendredi 16 octobre 2020 de 13h30 à 17h00.

Le calendrier ci-dessus a été scrupuleusement suivi. Les pièces du dossier et le registre d’enquête à feuillets non mobiles cotés et paraphés par le commissaire enquêteur ont été tenus à la disposition du public pendant toute la durée de l’enquête aux jours et heures habituels d’ouverture de la mairie de COURCOME. L’ensemble des documents était accessible à tous et consultable en toute liberté. Toute observation pouvait être adressée au commissaire enquêteur par courrier postal à l’adresse de la Mairie de COURCOME, ou déposé à cette même adresse ou bien encore par courrier électronique à l’adresse suivante : pref-obs-ep-eolien-galacees- [email protected] ; Elles étaient consultables sur le site internet de la préfecture www.charente.gouv.fr en suivant le chemin « politiques publiques » « Environnement-chasse » « DUP-ICPE-IOTA/Courcôme ».

Les observations et propositions transmises par voie postale au commissaire enquêteur et celles recueillies sur le registre étaient consultables en mairie de COURCOME.

Les observations et propositions écrites au registre, celles remises au commissaire enquêteur lors des permanences, celles transmises par voie postale ainsi que celles transmises par voie électronique étaient consultables sur le site internet de la préfecture de la Charente en suivant le chemin « politiques publiques » « Environnement-chasse » « DUP-ICPE-IOTA/Courcôme ».

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1.6.6 - AVIS DES CONSEILS MUNICIPAUX DES COMMUNES APPELEES A DELIBERER

Conformément à l’article 12 de l’arrêté d’ouverture d’enquête, le conseil municipal de Courcôme, lieu d’implantation du projet, et les communes figurant dans le tableau ci-dessous étaient appelées à donner leur avis sur la demande d’autorisation d’exploiter le parc éolien des « Galacées ».

Communes Avis favorable Avis défavorable Autre avis AUNAC-SUR-CHARENTE X BARRO X BERNAC X BESSE Avis non parvenu CHARME X CHENON X COURCOME X LA CHEVRERIE X CONDAC Avis non parvenu LA FAYE X FONTENILLE X JUILLE X LONNES X POURSAC X RAIX X RUFFEC X SALLES-DE- X VILLEFAGNAN VERTEUIL-SUR- X CHARENTE VILLEFAGNAN X 17 avis des 19 communes appelées à délibérer sont parvenus à la connaissance du commissaire enquêteur à la date de clôture de son rapport. 10 conseils municipaux se montrés favorables au projet. (Cf. Annexes 29 à 45) La communauté de communes Cœur de Charente dont l’avis n’était pas requis dans l’arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête a délibéré défavorablement au projet des Galacées.

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1.7 - DOCUMENTS MIS A L’ENQUETE

Le dossier d’enquête comprend les documents suivants : Pièce1 : Un formulaire national de demande d’autorisation environnementale (14 pages) ; Pièce 2 : Lettre de demande d’autorisation environnementale pour la réalisation d’un parc éolien à Courcôme et Villegat (66 pages); Pièce 3 : Etude d’impact (270 pages). Cette pièce contient également en annexes : ■L’avis de la Sécurité aéronautique d’Etat en date du 24 novembre 2016 ; ■L’avis de la Direction de l’aviation civile en date du 25 Août 2016 ; ■Une lettre de Mr le Préfet de la Charente indiquant au pétitionnaire la liste des parcs éoliens autorisés dans le rayon de 20 km autour de son projet ; ■Une lettre de la DDT indiquant la nature du document d’urbanisme dont dispose la commune de Courcôme (une carte communale) ; ■Une lettre du Préfet de Région Aquitaine, Limousin, Poitou- du 8 Août 2016 indiquant les sites archéologiques recensés ; ■Une lettre de l’ARS du 5 Août 2016 ; ■Une lettre du département de la Charente, direction des routes, du 19 octobre 2016 ■Une lettre de l’INAO (Institut National de l’origine et de la qualité) du 20 juillet 2016 ; ■Une lettre du SDIS de la Charente du 1er juillet 2016 ; ■Une lettre de la Chambre d’Agriculture de la Charente du 18 juillet 2016 ; ■Une lettre de GRTGaz du 23 juin 2016 ; ■Une lettre de RTE (Réseau Transport Electricité) du 15 juillet 2016 ; Pièce 3-1 : Expertise écologique (289 pages) ; Pièce 3-1 bis : Expertise chiroptères (24 pages) ; Pièce 3-1 ter : Etude d’incidence Natura 2000 (65 pages) ; Pièce 3-2 : Expertise paysagère (268 pages) ; Pièce 3-3 : Expertise acoustique (277 pages) ; Pièce 3b : Résumé non technique de l’étude d’impact (36 pages) ; Pièce 4 : Etude de dangers (57 pages) ; Pièce 4b : Résumé non technique de l’étude de dangers (12 pages) ;

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Pièce 5 : Plans réglementaires (5 pages) ; Pièce 6 : Note de présentation non technique (39 pages) ; Pièce 7 : Demande d’élévation d’obstacle(s) dans le cadre de l’étude des servitudes et des contraintes aéronautiques et radioélectriques (8 pages) ; Réponses apportées au relevé des insuffisances du 16 juillet 2019 du dossier de demande d’autorisation environnementale (12 pages).

En outre le dossier mis à la disposition du public en mairie de Courcôme contient également : Le registre d’enquête. L’arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête en date du 20 juillet 2020.

1.8 - DEROULEMENT ET CLOTURE DE L’ENQUETE :

1.8.1 - Avant l’ouverture de l’enquête :

➢Dès réception de la décision de sa désignation par Monsieur le Président du Tribunal Administratif, le commissaire enquêteur a pris attache avec Madame MOMMAIRE, en charge du dossier à la Préfecture de la Charente, laquelle lui a communiqué une version dématérialisée du dossier d’enquête. Une première ébauche de la période et du déroulement de l’enquête publique a été envisagée en mars 2020, puis abandonnée en raison de la crise sanitaire liée au COVID 19. En juillet 2020, en liaison avec le commissaire enquêteur, les services préfectoraux de la Charente déterminent une nouvelle période au cours de laquelle l’enquête publique pourrait se dérouler. Cette période de 33 jours, du 14 septembre au 16 octobre 2020 est confirmée par l’arrêté de Madame la Préfète de la Charente daté du 20 juillet 2020. ➢Le 10 août 2020, le commissaire enquêteur est rendu destinataire du dossier d’enquête, de l’arrêté d’ouverture d’enquête, de l’avis d’enquête et de diverses pièces, par colis postal. ➢Le 13 Août 2020, un premier contact par courrier électronique est pris avec Monsieur Alexis CHARRIER, représentant le maître d’ouvrage. ➢Le 10 septembre 2020, le commissaire enquêteur se rend en mairie de Courcôme où, de 9h00 à 11h00, il prend contact avec le maire et l’un de ses adjoints, avec la secrétaire de mairie avec laquelle il règle les détails d’organisation de la procédure, ouvre le registre d’enquête, contrôle et vise toutes les pièces du dossier mis à l’enquête. L’avis d’ouverture d’enquête est affiché sur la porte de la mairie.

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➢Le même jour, de 11h00 à 13h00, il procède en compagnie de deux responsables de la maitrise d’ouvrage dont Monsieur Alexis CHARRIER à une visite de terrain détaillée. Chaque emplacement des machines et du poste de livraison est reconnu. Aucune des machines ne sera implantée sur un promontoire ou sur une ligne de crête. La machine E1 sera positionnée entre 2 ilots boisés à égale distance de chacun d’eux. L’affichage de l’avis d’ouverture d’enquête est contrôlé en totalité. Les affiches de couleur jaune sont de format réglementaire. Elles sont fixées solidement sur des poteaux métalliques. Un huissier de justice est chargé de constater la continuité de cet affichage. Un premier constat a été effectué les 25 et 28 août 2020 sur la totalité du périmètre, soit sur les 19 communes intéressées et sur l’aire du projet. Dans le cadre des mesures sanitaires liées à la pandémie du COVID 19, le commissaire enquêteur demande à la maitrise d’ouvrage de mettre à disposition du public dans la salle d’accueil, solution hydroalcoolique et des masques de protection. Les produits demandés sont mis à disposition dès le premier jour de l’enquête.

1.8.2 - Pendant l’enquête

➢Le lundi 14 septembre 2020, le commissaire enquêteur a tenu une première permanence de 13hh30 à 16h30 en mairie de COURCOME, dans le respect des recommandations en vigueur liées à la crise sanitaire du COVID 19. Ces recommandations seront scrupuleusement observées lors de tout contact avec le public tout au long de l’enquête. Quatre personnes ont été reçues. Deux sont favorables au projet éolien. Les deux autres y sont opposés et ont remis un courrier au commissaire enquêteur. Au total, au premier jour de l’enquête, une observation est déposée au registre d’enquête, six courriers d’un même type sont enregistrés. L’affichage de l’avis d’ouverture d’enquête en mairie est maintenu.

Il convient également de souligner que la salle de réunion du conseil située au premier étage sans ascenseur, vaste, bien équipée de tables et de chaises, bien éclairée a été mise à disposition pour les besoins de l’enquête. Le commissaire enquêteur se portera à la rencontre de toute personne à mobilité réduite désireuse de prendre connaissance du dossier ou de déposer sa contribution.

➢Le mardi 22 septembre 2020 de 09h00 à 12h00, le commissaire enquêteur s’est tenu à la disposition du public. Il a reçu la visite de 3 personnes. Chacune d’elles a déposé une observation (deux par courrier, une inscrite au registre). Il a par ailleurs enregistré 9 courriers déposés en mairie à son intention en son absence. Il lui a été indiqué qu’un huissier de justice désigné par le pétitionnaire a procédé à l’inventaire des pièces du dossier, en même temps qu’il a procédé au contrôle de l’affichage de l’avis d’ouverture d’enquête.

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➢Le samedi 03 octobre 2020 de 09h30 à 12h30, le commissaire enquêteur s’est tenu à nouveau à la disposition du public en mairie de COURCOME. Sept personnes sont venues à sa rencontre. Quatre courriers lui ont été remis. Deux inscriptions ont été portées sur le registre d’enquête. Par ailleurs, le commissaire enquêteur a pu s’entretenir d’abord avec le premier adjoint, puis avec Monsieur le Maire. Le conseil municipal a prévu de se réunir pour délibérer sur le projet lundi 5 octobre.

➢Le jeudi 8 octobre 2020 de 09h00 à 12h00, une nouvelle permanence fréquentée par 9 personnes est tenue par le commissaire enquêteur. La quasi-totalité des avis qu’elles déposent est favorable au projet. Un inventaire complet du dossier d’enquête conduit à constater l’absence de la pièce 6 « Note de présentation non technique ». Immédiatement, à l’aide du CD-Rom joint au dossier, cette pièce est imprimée, reliée et incluse dans le dossier en lieu et place de la pièce manquante. Aucune explication n’a été trouvée à cette subtilisation de ce document bien présent lors de la précédente permanence du commissaire enquêteur.

➢Le vendredi 16 octobre 2020, de 14h00 à 17h00, le commissaire enquêteur tient une ultime permanence en mairie de COURCOME. Ce ne sont pas moins de 16 personnes qui se présentent. Certaines sont porteuses de courriers, d’autres écrivent leurs observations sur le registre d’enquête. Dans le même temps, les observations de dernière minute se multiplient sur le site dédié de la préfecture. 18 sont comptabilisées dont certaines longues et complexes.

1.8.3 - Clôture de l’enquête

➢ A l’expiration de la période consacrée à l’enquête publique, le 16 octobre 2020 à 17h00, le commissaire enquêteur prend possession en mairie de COURCOME du dossier mis à l’enquête, du registre d’enquête et des pièces qui l’accompagnent. Copie du certificat d’affichage de l’avis d’enquête lui est adressée par courrier électronique. (Cf. Annexe n° 10) Les dernières contributions et le contenu du registre d’enquête sont scannés et adressés par messagerie à la préfecture de Charente pour être consultables sur le site dédié.

➢ Le 21 octobre 2020 de 10 heures 00 à 11 heures 30, au cours d’un entretien d’une heure trente qui s’est tenu dans les locaux de la mairie de COURCOME, le commissaire enquêteur a remis au représentant du pétitionnaire le procès-verbal de synthèse contenant les observations du public recueillies au cours de l’enquête, ainsi que ses propres questionnements. (Pièce jointe n°1 au rapport d’enquête). ➢Le 5 Novembre 2020, le commissaire enquêteur est rendu destinataire du mémoire en réponse à son procès-verbal de synthèse des observations.

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En possession de tous les éléments utiles qu’il a pu réunir, le commissaire enquêteur est en mesure de rédiger son rapport et de formuler son avis. En conséquence de quoi, le 12 novembre 2020, il fait parvenir à Madame la Préfète de la Charente son rapport avec les pièces annexées et ses conclusions motivées. Ces documents sont accompagnés de l’exemplaire du dossier déposé et mis à la disposition du public en mairie de COURCOME et du registre d’enquête dument clos, avec les pièces qu’il contient. Simultanément, une copie du rapport, de ses annexes et des conclusions est adressée à Madame la Présidente du Tribunal Administratif de POITIERS.

1.9 – CONCLUSION DU CHAPITRE PROCEDURE ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE

L’enquête publique s’est déroulée sans incident ni entrave à la libre expression du public. Pendant 33 jours consécutifs, le dossier d’enquête était consultable en mairie de COURCOME pendant ses heures d’ouverture au public et mis en ligne sur le site internet de la préfecture de la Charente. En dehors des permanences du commissaire enquêteur, le public a eu toute latitude pour formuler ses remarques et ses propositions par l’un des moyens offerts et précisés ci-avant. Ce sont 39 personnes qui sont venues à la rencontre du commissaire enquêteur lors des permanences qu’il a tenues. Au total, 154 observations ont été enregistrées : 18 sur le registre d’enquête, 45 par courriers déposés dans ce registre ou adressés au siège de l’enquête, 91 adressées par courriers électroniques sur le site dédié de la préfecture de la Charente. 36 contributions sont favorables au projet, 118 y sont défavorables. Quant au déroulement de la procédure, le commissaire enquêteur s’est strictement conformé aux textes en vigueur et a agi dans le total respect des dispositions de l’arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête en date du 20 juillet 2020 de Madame la Préfète de la Charente. Compte-tenu des divers supports de diffusion de l’information utilisés en amont de cette procédure, (publicité dans 2 journaux à 2 reprises, – Apposition de l’avis d’enquête dans dix-neuf mairies, six affiches format A2 de couleur jaune dans l’aire géographique d’étude du projet– Publicité sur le site internet de la préfecture), la population concernée à quelque titre que ce soit, ne pouvait ignorer l’existence de l’enquête publique et les objectifs qu’elle poursuivait. En conséquence, le commissaire enquêteur est en mesure de certifier le bon déroulement de l’ensemble des opérations qui ont été conduites.

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2 PRESENTATION DU DOSSIER

Les pièces contenues dans le dossier mis à l’enquête sont énumérées précédemment au paragraphe 1.7 du présent rapport. Le contenu de l’ensemble de ce chapitre est un résumé des pièces du dossier.

2.1 - PRESENTATION DU PROJET

2.1.1 - Localisation

La zone d'implantation potentielle dudit projet est située sur la nouvelle commune de Courcôme, communauté de communes Val de Charente, département de la Charente. Sur cette zone, on recense plusieurs parcs éoliens à moins de 6 km :

- les parcs de Salles-de-Villefagnan (Jaladeaux - Combusins) en exploitation et dont l'éolienne la plus proche est à 1 km au sud, -le parc de Villegats autorisé à 900 m à l'est, -le parc de Courcôme autorisé (Plantis des Martres) à 1,3 km au nord-ouest, -le parc de La Faye et Chèvrerie en exploitation à 4 km au nord. Le projet s'insère comme une ligne régulière aux éoliennes espacées en continuité de celle de Salles-de-Villefagnan, parallèle aux 4 éoliennes de Villegats. La zone n'est concernée par aucune servitude rédhibitoire à l'implantation d'un projet éolien, notamment aucune servitude civile ou radar. La hauteur maximale des machines fixée à 309m NGF par le Ministère de la Défense est respectée. Implantées sous la cote de 129 m NGF, elles atteignent respectivement, 303, 304 et 308m NGF. Le secteur d’implantation est situé dans une zone favorable au développement éolien au regard du Schéma Régional Eolien annulé en 2017 mais qui reste pour le pétitionnaire un outil d’aménagement du territoire.

Une carte de l’aire immédiate et de l’implantation du projet ci-après permet de visualiser au plus près, communes et lieudits impactés.

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2.1.2 - Description technique

Trois éoliennes et un poste de livraison. Le modèle d'éolienne retenu pour ce projet est la Nordex Nl49, de caractéristiques suivantes : ■ Hauteur totale = 179,6 m ■ Hauteur du moyeu = 105 m ■ Longueur des pales = 74,55 m mesurée depuis le centre du rotor ■ Puissance unitaire = 4,5 MW.

Chaque éolienne est installée sur une fondation en béton armé recouverte de terre et matériaux. Les éoliennes sont reliées par un réseau électrique souterrain jusqu'à un poste de livraison. Ce poste en béton avec bardage bois est de forme parallélépipédique positionné entre El et E2 le long d'une voirie communale. Des câbles enterrés relient le poste de livraison au poste source électrique où l'électricité produite pourra être injectée sur le réseau d'électricité. Ce raccordement externe au parc éolien est placé sous la maîtrise d'œuvre d'Enedis. Le poste source le plus proche est celui de Villegats à 3,3 km environ mais le tracé ne peut être encore déterminé. Il ne traversera aucun cours d'eau, ni aucune zone NATURA 2000. La production d'électricité est estimée à environ 33 900 000 kWh chaque année et permet d'économiser 9 750 tonnes de CO2. Des pistes stabilisées seront réalisées (ou aménagées à partir des chemins existants) pour permettre un accès à chaque éolienne. Ces dernières seront surveillées et pilotées à distance par télécommunication via un centre de télésurveillance (Agence ABO Wind à Orléans). En cas d'arrêt déclenché par les capteurs de sécurité, une équipe de maintenance est nécessaire pour traiter l'origine du défaut. Les éoliennes font également l'objet de visites techniques régulières et d'une maintenance préventive.

2.1.3 – Contexte environnemental

Un contexte environnemental favorable et cohérent avec l’énergie éolienne : ◼ Absence d’urbanisation dans la zone d’implantation potentielle. Elle a été définie en respectant un minimum de 500 m par rapport aux habitations ; ◼ Eloignement des pentes fortes et des vallées de la Charente et du Ruisseau du Bief, sensibles pour les ressources en eau, les zones humides et les risques d'inondations ; ◼ Absence de contraintes liées au risque naturel de mouvement de terrain ;

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◼ Absence de servitudes contraires au développement éolien ; insertion dans un secteur favorable selon la typologie du schéma régional éolien ; potentiel de vent confirmé ; ◼ Absence d’enjeux majeurs de biodiversité dans un contexte d’agriculture intensive, très anthropisé, dans lequel les fonctionnalités et la diversité écologique sont limitées, en dehors de zones naturelles remarquables (Natura 2000) ou d'intérêt (ZNIEFF 1 et 2), ou de réservoir de biodiversité et d’élément identifié comme corridor écologique au niveau régional, ◼ Situation entre un corridor de biodiversité formé par la Charente et ses abords à 3,5km et un réservoir de biodiversité à préserver (Plaine de Villefagnan), sans connexion directe à ces éléments. ◼ Absence d’enjeux paysagers spécifiques à l’échelle régionale (source : SRE) ◼ Insertion dans un paysage de plaine agricole et céréalière encadrées de boisements filtrant les vues, ◼ Intégration à un contexte de densification de parcs éoliens construits et autorisés.

2.2 – Maitrise foncière

La zone d’implantation concerne des terrains privés desservis par des voiries communales et des chemins ruraux ou d'exploitation. Avant de commencer les études techniques propres au site, il a donc été nécessaire de recueillir l’accord des propriétaires fonciers et des exploitants agricoles potentiellement concernés. Suite aux rencontres avec les élus de la commune de Courcôme mi-2016, les accords ont été signés à l’été et automne 2016. Tous les propriétaires et exploitants agricoles des terrains concernés par les installations ont signé un accord avec le porteur de projet. De même une convention a été signée avec chaque mairie pour l’utilisation de la voirie communale.

2.2.1 – Réglementation

Les installations projetées relèvent du régime de l'autorisation d'exploiter prévu à l'article L.512-1 du code de l'environnement au titre de la rubrique visée dans le tableau ci-dessous :

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Les communes concernées, outre celle de Courcôme, par le rayon d'affichage de 6 km sont : ◼ dans le département de Charente : AUNAC-SUR-CHARENTE, BARRO, BERNAC, BESSE, CHARME, CHENON, LA CHEVRERIE, CONDAC, LA FAYE, FONTENILLE, JUILLE, LONNES, POURSAC, RAIX, RUFFEC, SALLES-DE-VILLEFAGNAN, VERTEUIL- SUR-CHARENTE, VILLEFAGNAN.

2.3 - IMPACTS ET MESURES ASSOCIEES

2.3.1 – Compatibilités

Le tableau ci-après récapitule l’essentiel des compatibilités du projet avec les diverses thématiques rencontrées :

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2.3.2 – Patrimoine et paysage

Le projet éolien se positionne au cœur du grand ensemble paysager des plaines vallonnées et/ou boisées, et plus précisément dans l'unité paysagère du Ruffécois. Cette unité paysagère est favorable à l'éolien et regroupe aujourd'hui de nombreux parcs et projets. De manière générale, le site retenu s’insère dans un secteur aux sensibilités faibles d’un point de vue paysager à l’échelle de son aire éloignée. L'organisation du paysage et sa topographie limitent les perceptions lointaines. Le paysage du Ruffecois se perçoit aujourd'hui de manière lisible comme un couloir éolien, marquant un axe fort dans le grand paysage. La zone d'implantation potentielle valorise ce secteur et évite ainsi le mitage du territoire. Au regard du SRE, peu d'enjeux sont présents aux abords du projet, hormis les distances réglementaires vis-à-vis des villages de proximité et les grands boisements encore préservés dans ce paysage de plaines agricoles. Le secteur Est présente davantage de sensibilités au regard de la vallée de la Charente. Deux schémas d’implantation ont été étudiés. Celui retenu consiste à réduire le parc à trois machines en alignement. Suite à ce choix de variante, une analyse des impacts visuels est réalisée sur la base de : la zone d'influence visuelle, l'analyse de saturation visuelle depuis 6 lieux-de vie représentatifs et 49 photomontages : les axes de circulation, les lieux d'habitation proches, le patrimoine inscrit ou classé et les effets cumulés avec les parcs et projets environnants. Le choix des points de prise de vue s’appuie sur les conclusions de l’état initial définissant les secteurs les plus sensibles, et sur les observations de terrain. Les photomontages ci-après présentent les vues depuis le centre des bourgs de Courcôme et de Villegats, depuis la RN10 au nord à Ruffec et l'aire des groies à Villegats.

Photomontage 1 : L'aire de pique-nique de l'ancienne mare (COURCÔME)

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Photomontage 2 : Les abords de la mairie (VILLEGATS)

Photomontage 3 : La RN 10 au lieu-dit " Champ des Grêles " (RUFFEC)

Photomontage 4 : L'aire des Groies / RN 10 (VILLEGATS)

Le tableau suivant présente une synthèse des impacts paysagers.

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PV : point de vue faisant l'objet d'un photomontage du parc éolien | ZVI : zone d'influence visuelle | Code par ordre croissant

Cette analyse ne fait pas apparaître d'impacts paysagers ou de Co visibilités qui ne seraient pas acceptables.

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En conclusion, les dispositions ont été prises dès les premières phases du développement du projet afin de proposer un site et une implantation garante d’une insertion visuelle optimale dans un contexte de densification éolien.

2.2.3 - Faune – Flore – Milieux naturels

Le projet se localise dans un contexte agricole avec la présence de quelques boisements et de haies peu nombreuses le long des routes et chemins, parfois discontinues. Les zonages écologiques, ainsi que les milieux naturels présents dans le site d'implantation potentielle et ses abords, accueillent / attirent des espèces d’oiseaux qui sont susceptibles de nicher ou transiter sur ou à proximité du périmètre du projet (espèces d'oiseaux de plaine comme l'œdicnème criard, rapaces forestiers, …). Ces milieux accueillent également des chauves-souris qui pourront à la fois utiliser la zone d’implantation potentielle du projet et les différents zonages présents. D’importance régionale pour l’Outarde canepetière et les espèces d’oiseaux de plaine en général, la ZPS Plaine de Villefagnan est distante de 3 km. A l'est, le site du projet est distant de 4 km de la vallée de la Charente, identifiée en ZNIEFF de type I. Le projet n’est pas concerné par des zones humides ou par la vallée de la Charente. En conclusion : Les éoliennes seront implantées en dehors de zones naturelles protégées. Il n’y aura pas d’impact direct ou indirect, temporaire ou permanent du projet sur ces zones. Le parc éolien des Galacées n'a pas d’impact significatif attendu sur les habitats d’intérêt patrimonial, la flore protégée ou menacée, ou la faune (hors chauves-souris et oiseaux), ou encore des zones humides.

2.2.3.1- IMPACTS DU PROJET SUR LES OISEAUX

La sensibilité de l’avifaune est liée à plusieurs phénomènes documentés : -le risque de destruction de site de nidification en phase travaux ; -Le risque de collision avec les pales ou le mât ; -Le risque de perte d’habitat au cours du cycle écologique des espèces par effarouchement ; -Le risque d’effet barrière.

2.2.3.1.1 EN PHASE TRAVAUX

La période de nidification est considérée comme la plus sensible. Certaines espèces nichent au sol et les nids sont susceptibles d’être détruits par des engins en phase de travaux.

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Aussi, une mesure de calendrier des travaux de terrassement vise à engager les travaux de gros œuvre (terrassement, creusement des fondations, raccordement interne) en dehors de la période allant du 15 mars au 31 août (période de nidification).

2.2.3.1.2 EN PHASE EXPLOITATION

Les principaux impacts pour l’avifaune concernent le risque de mortalité par collision, la perte d’habitat, le dérangement, et l’effet barrière. Il concerne alors les espèces nicheuses, en hivernage et celles en migration. Toutefois, les espèces migratrices de passage (surtout de nuit) sont généralement plus sensibles que les espèces nicheuses ou hivernantes. En effet, le projet est situé dans une plaine cultivée peu attractive et dans un secteur où la population semble familiarisée avec les éoliennes (plusieurs parcs à proximité).

En conclusion :

L’orientation et le faible nombre de machines, ainsi que l’absence de surplomb au-dessus des haies diminuent ce risque de barrière et de collisions. Une procédure de surveillance du vol des Grues cendrées durant la migration en automne et au printemps est définie et s'accompagne d'un pilotage des arrêts des éoliennes en cas de risque élevé de collision. Pour limiter les risques de collision avec les rapaces, l’éolienne située dans un rayon de 200 m de parcelles concernées par le fauchage ou la moisson sera mise à l’arrêt le jour même des travaux et durant les 2 jours suivants. Enfin, est mis en place un suivi ICPE de mortalité et d'activité des oiseaux, qui permettra d'ajuster les mesures au regard des impacts observés. Du fait de la mise en œuvre des mesures, aucun impact résiduel significatif n’est attendu sur l’avifaune, toutes espèces confondues tout au long du cycle écologique de l’avifaune.

2.2.3.2- IMPACTS DU PROJET SUR LES CHAUVES-SOURIS

2.2.3.2.1 D’UNE MANIERE GENERALE : Dans un contexte de cultures intensives, les d'espèces sont peu nombreuses et leur activité est faible. Les relevés d’activité réalisés en hauteur indiquent la présence de certaines espèces habituées à voler en altitude mais elle apparaît plus faible que celle relevée au sol et on note un nombre de contacts plus important pendant la période d’août à septembre, période à laquelle les risques potentiels pour ces chauves-souris apparaissent plus prégnants.

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2.2.3.2.2 EN PHASE TRAVAUX :

L’impact du parc est très faible à nul, puisqu’il n’est pas prévu d’arrachage de haies arborées ou d’arbres pouvant accueillir des gîtes. La mesure de calendrier des travaux appliquée aux oiseaux bénéficie également aux chauves-souris.

2.2.3.2.3 EN PHASE D’EXPLOITATION :

L’implantation retenue a permis de réduire à 3 le nombre des éoliennes, à éviter les habitats les plus diversifiés d’un point de vue écologique, c'est-à-dire les bois, haies et prairies, et à s'en éloigner. La définition du projet prend en compte des zones tampons de 50 m à 200 m. S’agissant de la localisation des éoliennes E1 et E2, respectivement à 144 m et 142 m d'un boisement, un bridage conditionné de ces 2 machines sera instauré dès leur mise en service et adapté à la période d’activité des chauves-souris. Le plus grand éloignement de l’éolienne E3 (195 mètres au mât) permet de diminuer significativement le risque de collision. Il a été choisi de ne pas mettre en place de bridage sur cette machine. Conclusions :

Après la mise en place de la mesure de bridage des éoliennes E1 et E2, l’impact résiduel pour le parc éolien des Galacées apparaît faible. Il n’apparaît pas d’indice permettant d’affirmer une remise en cause des populations locales de chauves-souris dans le cadre de ce projet. Un suivi d’activité en hauteur sur une éolienne ainsi que le suivi de mortalité sur une période de 3 années permettront de confirmer l’efficacité de la mesure de bridage ou d’affiner les paramètres pour réduire les impacts.

En synthèse :

L’évaluation des impacts cumulés du parc éolien en projet indique une densification du nombre d’éoliennes et une réduction de certains espaces de respiration à une échelle locale pour les oiseaux et les chauves-souris. La migration observée étant faible à modérée sur le secteur, sans constat de rassemblements migratoires importants, l’impact cumulé est jugé non significatif. Il en est de même sur les milieux naturels, la faune terrestre, la flore et les chauves-souris. L’impact cumulé est difficilement quantifiable sur le risque de mortalité et de perturbation éventuelle des déplacements des oiseaux locaux mais apparaît cependant faible et ne remet pas en cause les populations locales. Des mesures de suivis concernant les oiseaux et les chauves-souris sont prévues afin d’évaluer l’impact du parc éolien en fonctionnement. Une mesure d’accompagnement du projet est également proposée afin de favoriser la dynamique de population des espèces potentiellement impactées mais à une distance raisonnable du projet.

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2.2.4 – ACOUSTIQUE

L'état de référence acoustique est issu de l'étude menée pour le parc éolien de Villegats voisins, autorisé le 23/08/2018. Cette étude s'appuie sur la campagne de mesures acoustiques réalisée in-situ pendant les périodes réglementaires (diurne, soirée et nocturne) au niveau des groupes d’habitations les plus proches afin d’établir les niveaux sonores actuels représentatifs d’un état initial sans présence d’éoliennes. Ainsi, 7 habitations au plus près du site ont accepté d'accueillir un sonomètre pendant cette période. D’après la réglementation, l’émergence doit rester inférieure à 5 dB(A) entre 7h et 22h (période de jour) et inférieure à 3 dB(A) entre 22h et 7h (période de nuit). Le niveau sonore en limite de propriété ne doit pas dépasser 70 dB(A) en période de jour et 60 dB(A) en période de nuit. Les éoliennes choisies disposent d'un système de serration (comme des peignes) en bout de pale, permettant de réduire le bruit des turbulences dans l'air. Selon l’étude acoustique, certains résultats obtenus, sans restriction de fonctionnement des éoliennes, dépassent les seuils réglementaires en période nocturne. Par conséquent, un plan de bridage optimisé sera mis en place et vérifié via un suivi acoustique de l'installation après mise en service. Ce bridage consiste à réduire automatiquement la vitesse de rotation des éoliennes en fonction de la vitesse et de la direction du vent. Il permettra de respecter les seuils réglementaires pour toutes les périodes et secteurs de vent étudiés.

2.2.5 – Evaluation des RISQUES SANITAIRES

2.2.5.1- DISTANCE AVEC LES HABITATIONS

Les éoliennes du parc éolien des Galacées sont distantes de plus de 600 m des habitations du hameau du Vallon du Puits à Courcôme, habitations les plus proches (éolienne E1 la plus proche). Les autres habitations les plus proches (à moins de 1 km) sont toutes situées à Courcôme et Tuzie. Cette distance minimale de 600 mètres des éoliennes vis-à-vis des habitations/zones destinées à l’habitat est suffisante pour préserver la population riveraine de tout risque sanitaire, garantir le respect de la réglementation acoustique et permettre une intégration paysagère acceptable au regard du gabarit des aérogénérateurs.

2.2.5.2- LES OMBRES PORTEES

Selon l'article 5 de l'arrêté du 26 août 2011, aucun impact de l'effet d'ombre portée n'est attendu du fait de l'absence de bâtiments à usage de bureaux à moins de 250m de l'installation.

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2.2.6 – Mesures d’Evitement – Réduction - compensation

La définition même du parc éolien vise à réduire les impacts potentiels avec un nombre limité d'éolienne tout en assurant une production électrique satisfaisante. Dans un contexte de densification, ce nombre limité de machine, régulièrement espacées, en une seule ligne dans l'axe des autres éoliennes, garantit -un éloignement des habitations, -de moindres effets acoustiques, paysagers, de biodiversité (moindre effet barrière, recul des lisières boisées et corridor), -une plus faible consommation de sols agricoles et de gène à l'exploitation, ou encore des effets de sillage limités. Pour assurer une cohérence d'ensemble, le maître d'ouvrage a convenu de choisir des éoliennes de même type et de même teinte. La hauteur maximale des éoliennes sera de 179,6 m. Cette hauteur respecte ainsi le plafond aérien militaire. Les éoliennes du parc éolien seront toutes de teinte proche du blanc. Un balisage par feux à éclats sera mis en place conformément à la réglementation et aux demandes de l’Aviation civile. L'éolienne E2 pourra alors bénéficier d'un balisage moins prégnant durant la nuit, étant "secondaire" dans le champ éolien. Concernant le raccordement électrique et pour éviter tout impact paysager et tout risque de collision avec l'avifaune et les chiroptères, le maître d'ouvrage s’est engagé à mettre la totalité du réseau inter-éoliennes en souterrain. Un poste de livraison sera nécessaire afin de redistribuer l’électricité produite vers le réseau public, via le futur poste source de ViIllegats pressenti. Le réseau entre le poste de livraison et le poste source sera enfoui en concertation avec les services d’ENEDIS. Les réseaux seront enterrés suffisamment profondément pour ne pas gêner les activités agricoles, y compris les sous-solages profonds. Les travaux de gros œuvres (terrassement des voies d’accès, creusement des fondations, raccordement interne) seront engagés en dehors de la période allant du 15 mars au 31 août évitant ainsi tout risque de destruction de nids, notamment pour les Busards et l'OEdicnème criard et limiter l'effarouchement. Le chantier est suivi par un écologue. En phase d'exploitation, deux plans de bridage sont proposés qui génèrent des pertes de production électriques. Un troisième bridage avec mise à l'arrêt est défini lors des passages de grues en migration dans des conditions météorologiques défavorables. Une procédure de contrôle est définie en ce sens. Enfin, une mise à l’arrêt pour les rapaces est prévue pendant 3 jours pour l’éolienne située à moins de 200 m d’une parcelle lors de sa fauche ou de sa moisson. Les suivis écologiques mis en œuvre concernent la mortalité des oiseaux et des chauves-souris, le suivi d'activité des oiseaux et en hauteur pour les chauves- souris, et un suivi des habitats riverains. S’il s’avère que certains riverains subissent une baisse de la qualité de réception d’image sur leur téléviseur en raison de la présence des éoliennes, le Maître d’Ouvrage se propose de la rétablir, conformément au Code de la construction et de l’habitation (article L 112-12).

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Deux mesures d'accompagnement sont définies : ◼ Aménagement de 6 ha de cultures en milieux favorables aux oiseaux de plaine. Elle sera mise en place en concertation avec l’opérateur du site Natura 2000 (Chambre d’agriculture de la Charente) ou avec l’association Charente Nature (ayant réalisé les inventaires sur le site Natura 2000) afin de trouver des parcelles intéressantes pour la mise en place d’une telle gestion. ◼ Création d'une aire d'accueil avec un panneau d'information à proximité du poste de livraison. Les mesures chiffrées représentent un montant total de 255 100 € HT.

2.2.7 – Etude de dangers

L’analyse menée dans l’étude de dangers étudie cinq catégories de scénarios : la projection de tout ou une partie de pale, l’effondrement de l’éolienne, la chute d’éléments de l’éolienne, la chute de glace et la projection de glace. Au terme de l’étude, il apparait que les risques sont faibles ou très faibles pour les 3 éoliennes en projet. Sur l’échelle de la gravité de ces scénarios graduée : désastreux, catastrophique, important, sérieux, modéré, seules les niveaux « sérieux » et « modérés » sont retenus. Le risque d’accident présente donc un niveau acceptable.

2.2.7.1 - MESURES SONT PRISES EN AMONT

L’exploitant met en œuvre les moyens de protection et de prévention suivants pour supprimer ou réduire les accidents : ◼ Chute d’éléments (dont glace) et de nacelle : pose de panneaux préventifs, contrôle périodique de maintenance ; ◼ Effondrement de l’éolienne : étude de sol préalable afin de dimensionner les fondations, contrôle des calculs et des travaux, déclaration de conformité, contrôle régulier des assemblages ; ◼ Incendie : capteurs de température, alarmes, vérifications périodiques des organes de sécurité, protection foudre avec mise à la terre, consignes et procédures ; ◼ Collision avec des aéronefs : balisage conforme à la réglementation en vigueur, information de la base de données de l’aviation civile et militaire ; ◼ Projection de pale : capteur de vitesse sur le moyeu et le générateur provoquant l’arrêt par la mise en drapeau des pales, arrêt du rotor par le système de sécurité.

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2.2.8 – Remise en état et garantie financière

Suivant la date d’obtention de l’autorisation, la construction du parc éolien pourrait débuter en 2020 pour être opérationnel en 2021. La construction du parc éolien durera environ 6 à 10 mois.

En fin de vie, les éoliennes seront démontées, les chemins retirés, la partie supérieure des massifs de fondations retirée jusqu’à 1 m minimum de profondeur et le site sera revégétalisé, pour être ensuite remis en culture sauf si les propriétaires des terrains souhaitent leur maintien en l'état, conformément à la réglementation (article L.512-7 du Code de l’Environnement). Les modalités ont été portées à connaissance des propriétaires des terrains qui les ont acceptées. De même les maires des communes de Courcôme et Villegats ont émis un avis favorable sur la remise en état. Le coût de ce démantèlement sera assuré par des garanties financières apportées par le maître d’ouvrage, conformément à l’article L.515-46 du Code de l’Environnement. Le montant de ces garanties est de 150 000 € pour l'ensemble du parc éolien. Cette somme est actualisée selon les modalités déjà prévues dans l'arrêté du 26 août 2011.

2.4 CONCLUSIONS SUR LE CONTENU DU DOSSIER

Au terme de sa lecture, il apparaît au commissaire enquêteur que le dossier est volumineux, technique et, à plusieurs titres, redondant. Pour le grand public, certains éléments comme l’étude d’impact sont difficilement assimilables immédiatement. Pour autant il contient les documents requis. En revanche, une note de présentation non technique récapitule parfaitement l’ensemble du projet. Elle permet au lecteur une assimilation rapide du projet dans ses grandes lignes et permet de se faire une idée relativement précise de son implantation sur le terrain. Dans l’ensemble, le dossier est bien construit et les études sont développées.

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3 OBSERVATIONS DU PUBLIC

3.1 -CONTEXTE GENERAL

L'enquête publique, permettait au public de déposer des observations sur le registre mis à sa disposition, d’y faire des propositions, de rencontrer le commissaire enquêteur, de lui faire parvenir des courriers à l’adresse de la mairie de COURCOME par les moyens habituels (acheminés par la poste, remis en mains propres ou adressés par courrier électronique sur le site dédié de la préfecture de la Charente.) Pour ce qui concerne les personnes rencontrées, c’est dans un climat partagé entre approbation et désapprobation au projet que s’est déroulée cette enquête. Partisans et opposants ont adopté une attitude décente. Aucun débordement verbal n’est à regretter. Il convient de rappeler que cette procédure qui a bénéficié : -de la publicité légale réalisée à deux reprises dans deux journaux, (Sud-Ouest et la Charente Libre), -d’un affichage effectif et constamment maintenu de l’avis d’enquête publique : -sur les panneaux habituellement dévolus à cet effet de la commune de COURCÔME, -sur ceux des communes situées dans un rayon de 6 kms autour du projet, -sur les lieux proches du projet. La réalité de cet affichage a été constatée à 4 reprises par un huissier de justice. -de la publication de l’avis d’enquête quinze jours avant l’ouverture de celle-ci sur le site internet de la Préfecture de la Charente, -de la mise en ligne du dossier d’enquête sur le site informatique de cette même préfecture : www.charente.gouv.fr Au final, Elle n’a pas fait l’objet de désordre. Le bon comportement des contributeurs est à souligner. Durant la période d’enquête, la presse locale a diffusé un seul article sans concession à l’égard de l’éolien en Charente. De portée générale, il concernait également le projet des « Galacées ». Le bilan des observations déposées par le public et les questionnements du commissaire enquêteur sont exposés ci-après. Les contributions ont été analysées, synthétisées et regroupées par thèmes.

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3.2 -LES STATISTIQUES

Les observations pouvaient être déposées suivant quatre possibilités :

-Inscrites sur le registre d’enquête mis à la disposition du public en mairie de COURCÔME et désignées par la lettre « R », -Adressées par courrier au commissaire enquêteur à l’adresse de la mairie de COURCÔME et désignées par la lettre « C » -Adressées par courrier électronique sur le site dédié de la préfecture de la Charente : pref-obs-ep-eolien-galacé[email protected] et désignées par la lettre « E » -Déposées oralement auprès du commissaire enquêteur lors des permanences et désignées par la lettre « O » Le tableau ci-après fait apparaître en chiffres les modes de participation du public à l’enquête :

Inscriptions au Courriers Observations Nombre Lieu des registre papier Courriers électroniques orales observations permanences R C E (O)

Mairie de Courcôme 18 45 91 0 154

36 contributions sont favorables au projet, 118 y sont défavorables. L’ensemble des observations a été communiqué au maitre d’ouvrage dans un procès-verbal de synthèse (Pièce n° 4 - pièce jointe n°1 au présent rapport). Cette synthèse est accompagnée de toutes les contributions, dans leur intégralité.

3.3 THEMES RETENUS PAR LE COMMISSAIRE ENQUETEUR

Les thèmes généraux habituellement rapportés dans ce type d’enquête ont été ici assez peu développés, même si on les retrouve au fil des observations. Les contributions se sont recentrées sur des thème récurrents résumés ci-après et auxquels a répondu le maitre d’ouvrage :

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3.3.1 Le paysage

Le paysage est un bien commun qu’il ne faut pas détruire. Au nom d’intérêts publics et privés il n’est pas permis de le défigurer. Ces propos sont répétés à l’envie pratiquement dans chacune des contributions défavorables au projet. Territoire rural bucolique remplacé progressivement par un territoire industriel hostile aux populations. Il s’agit-là du thème central de l’opposition au projet.

Ce thème fédérateur est argumenté par :

3.3.1.1 Saturation - Encerclement

-9 éoliennes sont déjà construites ou autorisées sur la commune de Courcôme. -Avec la construction de 15 éoliennes au nord, au sud, à l’est et à l’ouest, les hameaux des martres, des Ouillères, des Marchis, seront complètement encerclés. -En résumé, 15 éoliennes seront implantées dans un rayon de 1 km, 25 dans un rayon de 5 km.

Sur ce point, la maitrise d’ouvrage a-t-elle bien pris en compte dans le projet des Galacées, l’ensemble des autres projets et réalisations ? La situation ainsi exposée est-elle réelle ? Dire qu’il y a saturation est-il exact ? La notion d’encerclement est-elle réelle ?

Réponse du maitre d’ouvrage :

La législation en vigueur impose de prendre en compte dans les effets cumulés les projets « connus », soit (articles R.122‐4 et R.122-5 du code de l’environnement) : • « Les projets qui ont fait l'objet d'un document d'incidences au titre de l'article R.214‐6 et d'une enquête publique ; • Les projets qui ont fait l'objet d'une étude d’impact au titre du code de l'environnement et pour lesquels un avis de l'autorité administrative de l'État compétente en matière d'environnement a été rendu public. »

Cela signifie que les projets déposés n’ayant pas reçu l’avis de l’Autorité Environnementale ou les projets étant encore en phase de développement (et n’étant pas encore déposés) ne sont pas soumis à cette réglementation. Cela s’explique par le fait qu’un projet passant devant l’Autorité Environnementale est jugé comme complet et recevable par la Préfecture alors qu’avant, il peut encore subir des modifications importantes.

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Tous les projets qui répondent à ces critères à la date de dépôt de la demande d’Autorisation Environnementale du projet des Galacées (décembre 2018) ont été pris en compte dans un rayon de 20km environ. Les impacts cumulés ont été traités de façon exhaustive. La carte ci-dessous présente les projets étudiés dans le cadre des impacts cumulés. Elle est issue de l’étude d’impact environnementale.

Figure 1 Projets à moins de 6km du projet – Source : Etude d’impact CPENR Les Galacées L’étude paysagère du projet réalise une étude des effets cumulés suivant le Guide de l’étude d’impact de 2016. Sur la commune de Courcôme les conclusions sont les suivantes : - Aux abords du village de Courcôme : « L'impact visuel du projet [des Galacées] est faible car il vient s'insérer dans l'horizon le plus impacté du panorama et ne présente pas de co-visibilités directes avec le village et le clocher de Courcôme. » - Au village de Villegats : « L’impact visuel du projet est fort mais inséré dans un contexte éolien à venir qui sera homogène à l’échelle du paysage. » - Au hameau des Marchis : « Le projet éolien, situé à 820 m de distance est visible. Les éoliennes se suivent et composent une ligne créant un effet de profondeur dans le paysage. L'implantation suit celle de la ligne HT. Le projet de Villegats étant accordé, le parc des Galacées s’inscrira parallèlement au projet et composera ainsi un ensemble cohérent et homogène. L’impact visuel du projet est modéré de par son organisation mais perçu comme fort en raison de la proximité des riverains et de l’effet d'encerclement au regard du projet accordé du Parc éolien de Courcôme au Nord-Ouest. » - Au village de Tuzie : « L’impact visuel du projet est fort en raison de la proximité des riverains, du sentiment de saturation de l'horizon Est/Sud-Est et de l’effet d'encerclement au regard du projet

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accordé du Parc éolien de Courcôme au Nord-Ouest. » Il est aussi précisé : « Le panorama Ouest n'est pas impacté par l'éolien depuis ce point de vue, l'indice de respiration est de 211°. » L’experte paysagiste conclu ainsi son étude (p267) : Le paysage ouvert du périmètre rapproché permet nécessairement une visibilité du projet importante mais comme pour une appréciation plus éloignée, la perception visuelle des éoliennes reste intimement liée aux éléments contextuels : la présence d’un arbre ou d’une haie pourra très vite cacher l’ensemble ou une partie de l’éolienne. Depuis les secteurs proches et la périphérie des villages, le projet pourra être perçu de façon très différente selon la situation de l’observateur. Selon l’organisation des hameaux, les orientations des maisons et des lieux de vie, mais aussi selon la végétation qui entoure les habitations, les vues seront extrêmement variables. D’une à plusieurs éoliennes, les vues seront partielles ou intégrales. L’étude a révélé que le projet peut s’intégrer dans le paysage. En effet, les photomontages réalisés mettent en évidence que le projet des Galacées s’insère dans un secteur éolien et vient le compléter. Ce secteur cadré par la RN 10 à l’Est et la LGV à l’Ouest est constitué des parcs en activité des Combusins et Jaladeaux à 1,2 km, du projet accordé du parc éolien de Courcôme à 1,2 km et celui de Villegats à 250 m. L’organisation des parcs permet une lecture d’un pôle éolien cohérent et homogène : implantation selon une trame Nord / Sud sensiblement proche, hauteur des machines, distance interlignes. Ainsi, dans de très nombreuses situations, le projet des Galacées vient s’insérer entre le parc éolien de Courcôme et celui de Villegats, l’ensemble se compose donc de trois lignes d’éoliennes successives qui se répondent à l’échelle du paysage local et qui sont donc en concordance. L’impact du projet est donc faible depuis une majorité des points de vue. Au niveau du périmètre immédiat, le projet des Galacées s’insère dans une plaine agricole et céréalière encadrée par de grands boisements qui vont filtrer les vues sur les éoliennes au niveau des perceptions de proximité. Un chapelet de hameaux est implanté en frange Ouest et Nord du site entre les villages de Tuzie et de Villegats. Les hameaux seront les plus impactés par le projet même si, à l'échelle du regard, un muret, une haie ou encore un bosquet peuvent localement masquer tout ou une partie du projet. Dans ce secteur, le projet répond au projet de Villegats en direction de l’Est formant un ensemble homogène. L’impact visuel du projet est faible du fait de son organisation mais perçu comme fort en raison de la proximité des riverains et de l’effet d'encerclement par rapport au parc éolien accordé de Courcôme à l'Ouest. Ce secteur présente le plus de sensibilités au regard du projet. »

Une contributrice indique que les présidents des Conseils Départementaux de la Vienne, des Deux-Sèvres et de la Charente et de la Charente-Maritime se sont réunis le 2 décembre 2019 et ont demandé un moratoire et un cadre réglementaire afin de stopper l'implantation des parcs éoliens qu'ils jugent anarchique. La maitrise d’ouvrage est-elle informée de cette démarche d’élus départementaux ? Réponse du maitre d’ouvrage :

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La CPENR des Galacées a eu connaissance par voie de presse de la position des présidents des Conseils Départementaux de l’ancienne région du Poitou-Charentes. Le projet éolien des Galacées s’inscrit dans les objectifs de développement des énergies renouvelables décidés par l’Etat français et repris par la région Nouvelle-Aquitaine dans son Schéma régional d’aménagement, de développement durable, et d’égalité des territoires : • En France : objectif de 34,7 GW d’éolien terrestre à l’horizon 2028 contre 16,9 GW en avril 2020 (source RTE). • En Nouvelle-Aquitaine : objectif 4,5 GW d’éolien terrestre en 2030 contre 1 GW en avril 2020 (source RTE). Sur le caractère soi-disant « anarchique » de l’éolien, le maitre d’ouvrage rappelle que l’implantation des parcs éoliens est régie par des règles précises (cf. réponse à la question 2.1.3) et est soumise à une étude environnementale du territoire. Dans une démarche de projet territorial, la CPENR des Galacées a requis l’approbation de la commune d’implantation et des propriétaires fonciers au commencement du projet. Comme tout projet éolien, celui des Galacées fait l’objet d’une demande d’Autorisation Environnementale auprès des services de l’Etat. La décision de l’autorité compétente pour autoriser le projet « prend en considération l’étude d’impact, l’avis de l’autorité administrative d’Etat compétente en matière d’environnement, et le résultat de la consultation du public » (article L.122-1). L’implantation de parcs éoliens fait donc l’objet d’un filtre réglementaire et technique.

3.3.1.2 La Distanciation

La distance entre les éoliennes et les habitations est mise en cause. La construction de 15 éoliennes à moins de 600 m des habitations est dénoncée. Ce projet ne respecterait pas les distances entre éoliennes et habitations indiquées dans le guide de développement éolien du pays ruffécois, élaboré par les élus avec la participation de promoteurs éoliens.

La maitrise d’ouvrage peut-elle rappeler les distances entre habitations et éoliennes dans son projet des « Galacées » ? Quelles sont celles qui sont imposées par des textes en vigueur ? Dans le dossier d’enquête, il n’est pas fait état du guide de développement éolien. La réalisation de ce guide est-elle antérieure ou postérieure au projet des « Galacées ». Les dispositions de ce guide sont-elles applicables au présent projet ?

Réponse du maitre d’ouvrage : La règlementation qui encadre les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) dont font partie les éoliennes, impose une distance minimum de 500 mètres. La loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) de 2015 a fait des 500 mètres une distance minimale. Le cadre réglementaire actuel permet de prendre en compte la hauteur des éoliennes et tous les autres critères pertinents (habitations, enjeux paysagers, biodiversité, radars, acoustique, etc.) pour

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fixer, via une appréciation concrète des circonstances locales par les services instructeurs, une distance adaptée ne pouvant être inférieure à 500 mètres. Le projet éolien des Galacées, va au-delà des 500 mètres minimaux, puisqu’aucune éolienne n’est placée à moins de 600 mètres des habitations. La carte page suivante présente les distances d’éloignement des éoliennes aux habitations les plus proches. Le « Guide des bonnes pratiques de l’éolien en Pays du Ruffécois » a été approuvé le 29 janvier 2020. Il est donc ultérieur au dépôt de la demande d’autorisation environnementale de la CPENR des Galacées, le 13 décembre 2018. Elle ne pouvait donc pas appliquer les préconisations de ce guide. A noter que sur la distance aux habitations, ce guide préconise page 24 que « la distance minimum entre une éolienne et une habitation est équivalente à la hauteur du mât x 6 », soit une distance de 105 x 6 = 630 mètres pour le projet des Galacées. Seules 2 maisons sont à moins de 630m du parc, mais avec une distance de 600 mètres et 612 mètres, le projet respecte à 95% cette préconisation dans son cas le plus défavorable, alors même qu’elle est ultérieure au choix d’implantation du projet.

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3.3.1.4 La répartition sur le terrain

La concentration tiendrait à une répartition insuffisamment étudiée des éoliennes sur le terrain.

-Pourquoi cette répartition dans un espace restreint ? Ce secteur est-il particulièrement venteux ? propice à l’éolien ? -Une autre répartition des éoliennes était-elle envisageable sur le projet des « Galacées » ?

Réponse du maitre d’ouvrage :

Les explications sur la répartition des éoliennes sur le territoire charentais et sur le choix du site ont été précisées dans la réponse à l’avis de la MRAe. En voici le détail : Tout projet éolien commence par une analyse fine du territoire. En effet, l’éolien est une technologie neuve qui applique l’ensemble des dernières réglementations en termes de protection de l’environnement, des paysages, des infrastructures et des populations. Ainsi, un des enjeux influençant l’éolien est la protection des espaces de circulation aérienne, notamment de l’armée et des aérodromes civils les plus importants. La carte suivante présente les zones grevées par la base aérienne militaire de Cognac et les aérodromes de Champniers et Chalais. D’autres aérodromes et bases ULM peuvent créer des enjeux qui seront à étudier au cas par cas. Par ailleurs, la base de Cognac impose également un cône de protection de l’axe de décollage des avions à une certaine altitude, limitant de fait les gabarits des constructions, et donc des éoliennes. Cette limite couvre tout le nord- ouest charentais.

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La prévention des pollutions, des risques et des nuisances relatives aux éoliennes est légiférée par les articles L.553-1 à L.553-5 du Code de l’Environnement. Parmi les dispositions édictées par ces textes, il est indiqué au sein du dernier alinéa de l’article L.553-1 que : « La délivrance de l'autorisation d'exploiter est subordonnée au respect d'une distance d'éloignement entre les installations et les constructions à usage d'habitation, les immeubles habités et les zones destinées à l'habitation définies dans les documents d'urbanisme en vigueur à la date de publication de la même loi, appréciée au regard de l'étude d'impact prévue à l'article L. 122-1. Elle est au minimum fixée à 500 mètres. L'autorisation d'exploiter tient compte des parties du territoire régional favorables au développement de l'énergie éolienne définies par le schéma régional éolien mentionné au 3° du I de l'article L. 222-1, si ce schéma existe. ». Cette éloignement réduit de fait considérablement les espaces disponibles. Un bâti plus diffus comme dans le sud de la Charente réduit le nombre d’espaces suffisamment vastes pour accueillir techniquement plusieurs éoliennes. C’est cet aspect qui explique le mieux le plus faible nombre de projets éoliens dans le sud du département comparé au nord. Au niveau des réseaux routiers, ferrés et de lignes haute tension, une distance équivalente à une éolienne en bout de pale doit être respectée. Les éoliennes aujourd’hui installées font au minimum 150m en bout de pale. Les constructeurs peuvent proposer des éoliennes de plus de 200m, avec des pâles de plus de 80m.

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La réalisation de parcs éoliens est également à exclure de plusieurs zones environnementales de manière indirecte ou directe : • Les espaces gérés par le Conservatoire des Espaces Naturels (CEN) • Les réserves de biodiversité directes et indirectes RBD et RBI • Les réserves naturelles nationales (RNN) selon l’article L. 332-9 du code de l’environnement • Les réserves naturelles régionales (RNR) • Les territoires protégés par un Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope ou d’Habitat APPB/H selon l’article L. 411-17 du code de l’environnement • La zone cœur des Parcs Naturels Nationaux (PNN) • Les zones Natura 2000 que ce soit au titre de la directive habitat ou de la directive Oiseaux • Les espaces naturels sensibles (ENS) • Les réserves Biosphère • Les zones humides au titre de la convention de RAMSAR Dans le cas présent du département de la Charente, seules les zones Natura 2000 et APPB/H s’ajoutent à celles déjà recensées comme exclues au développement de l’éolien selon les servitudes précédemment présentées. Elles n’interdisent pas formellement l’éolien, mais font l’objet d’une volonté de la part des services de l’état de préservation. Aujourd’hui, les principaux secteurs concernés par ces zones dans le nord du département de la Charente sont la plaine de Villefagnan et celle de Barbezières, toutes deux pour l’outarde canepetière. Le fleuve Charente bénéficie également d’une Natura 2000 le long de son cours jusqu’à , ainsi que la forêt de la Braconne.

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Enfin, ABO Wind applique en Charente deux protections supplémentaires allant au-delà de la réglementation. Concernant le patrimoine classé, une zone tampon de 500m aux immeubles protégés au titre des monuments historiques selon l’article L621-30-1 du code du patrimoine est à respecter. Par soucis de protection du patrimoine, ABO Wind applique un kilomètre d’éloignement. Cette distance est appliquée également pour les principales vallées et ainsi les vallées de la Charente, de la Vienne et de la Gartempe sont également préservées. On le constate sur la carte suivante, les zones favorables pouvant potentiellement accueillir des éoliennes sont essentiellement situées dans le nord du département. Certains grands espaces se distinguent à cette échelle. Cependant, chaque site doit être étudié au cas par cas, pouvant réduire encore les espaces disponibles. En effet, le département de la Charente souhaite préserver les bois. Ainsi, l’implantation d’une éolienne dans un bois, voir même en survol d’un bois, est à éviter en priorité. Cette analyse à l’échelle du département permet de dégager les grands espaces. Les zones favorables ne représentent alors plus que 11% de l’ensemble du département.

Il s’agit ensuite d’étudier à l’échelle de chaque communauté de communes les possibilités en tenant compte de l’existant. En Val de Charente, au lancement du projet, quatre parcs éoliens sont en service, un est autorisé, un est en instruction et plusieurs projets sont en cours de développement. Sur ce territoire, ABO Wind a mis en service le parc de Salles-de-Villefagnan en 2008, a obtenu l’autorisation pour le parc éolien de Villegats dont la construction a débuté fin 2019, et a déposé à l’instruction le projet éolien des Plans sur les communes de La Faye et Courcôme. Tous ces parcs éoliens

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permettent à ABO Wind d’avoir une connaissance fine du potentiel éolien, des enjeux locaux environnementaux et paysagers, et des volontés locales de développement éolien. À travers cette analyse approfondie du territoire, le secteur des Galacées a été identifié comme une zone favorable à un projet éolien sans enjeux complexes à proximité du site. Considérant les différentes servitudes présentées et le contexte éolien, la société ABO Wind a choisi de considérer la zone située sur la commune de Courcôme pour le développement d’un projet éolien, du fait que le site comporte les éléments favorables suivants : • Une ressource en vent favorable : la vitesse moyenne des vents sur le site est de 5,73 m/s (21 km/h) à 83 m ; • L’existence d'une zone d’implantation potentielle distante de plus de 500 m des zones destinées aux habitations ; • L’absence de contrainte technique rédhibitoire au développement d’un projet de parc éolien ; • L’existence d’un poste de transformation HTB/HTA pouvant accueillir la production électrique des éoliennes sur le réseau public, au sein de l’aire d’étude rapprochée ; • Volonté locale d’accueillir un parc éolien sur ce secteur (délibération favorable du conseil municipal et accords des propriétaires/exploitants) Le site retenu a ainsi pu faire l’objet d’un projet d'installation d’un parc éolien, en s’inscrivant dans le cadre des réflexions nationales sur le développement éolien. Le site étant favorable à l’étude d’implantation d’éoliennes, il restait à définir dans quelle configuration cette implantation serait de moindre impact environnemental. La démarche sur laquelle s’appuie l’élaboration d’un parc éolien est une démarche de projet. Elle se fonde sur des contraintes techniques, environnementales, et la prise en compte de composantes et d’enjeux paysagers considérés comme essentiels ou marquants. Cette démarche aboutit à l’élaboration d’un parti pris d’implantation qui lie le projet éolien et son site d’accueil. Chaque volet spécialisé peut aboutir au choix d’une variante différente, le choix final du scénario doit donc aboutir au meilleur compromis possible sur l’ensemble des aspects d’un projet. Sur le projet des Galacées, le choix du projet est expliqué pages 129 à 130 de l’étude d’impact. Il y est précisé que d’un point de vue technique et aux vues des enjeux relevés, « la taille de la zone d’implantation possible (ZIP) et sa disposition sur le plateau ondulé permet d’envisager un parc de 3 à 5 éoliennes ». Ainsi, des variantes ont été étudiées de 3 à 5 éoliennes selon différentes configurations. L’étude d’impact propose page 139 une synthèse comparative de 3 variantes d’implantation. La lecture de ce tableau nous permet de valider la variante C à 3 éoliennes comme celle de moindre impact : « Eloignée des éoliennes des autres parcs, elle présente moins d’effets que les autres possibilités d’implantation envisagées, notamment au regard des enjeux de cadre de vie avec l'éloignement aux habitations les plus proches et une meilleure lisibilité depuis les vues proches, et également de la biodiversité (oiseaux et chauves-souris). Cette implantation en ligne avec des éoliennes régulièrement espacées est lisible et présente la meilleure insertion paysagère. Proche d'accès existants, elle nécessite très peu de nouveaux chemins et consomme moins d'espaces agricoles avec la réduction du nombre d'éoliennes. Elle respecte les servitudes et contraintes techniques, dont la contrainte de plafond militaire. Enfin, elle présente des avantages en termes de production électrique au regard des autres variantes, objet principal du projet. » (Etude d’impact, page 140).

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3.3.2 Les nuisances

Globalement les nuisances rapportées sont au moins de trois ordres :

3.3.2.1 Visuelles

Les machines sont toujours plus hautes et la distance à respecter avec les habitations reste inchangée. Leur nombre dans un espace restreint accentue cette perception selon laquelle elles sont partout. Ce type de pollution très souvent noté dans les diverses contributions. Ces nuisances sont exacerbées la nuit par le clignotement de feux de couleur rouge. Très peu d’observations font état de ce type de nuisances. Existe-il une manière de les atténuer ? La réglementation en vigueur le permet-elle ?

Réponse du maitre d’ouvrage :

La question du balisage des éoliennes est traitée aux chapitres B.3 1d page 18 et F.4-6 page 193 de l'étude d'impact. Le chapitre B.3 1d rappelle le contexte réglementaire du balisage des obstacles à la navigation aérienne, et le chapitre F.4-6 traite du cas spécifique du projet éolien des Galacées. Le balisage des éoliennes est régi par l'arrêté du 23 avril 2018 relatif à la réalisation du balisage des obstacles à la navigation aérienne. Ce nouvel arrêté a abrogé et remplacé les arrêtés du 13 novembre 2009, 8 mars 2010 et 7 décembre 2010. L’arrêté du 23 avril 2018 a introduit une série de dispositions visant à diminuer la gêne potentielle des riverains des parcs éoliens. Parmi celles-ci se trouvent notamment : • La synchronisation obligatoire des éclats des feux de balisage entre les éoliennes d'un même parc et toutes les éoliennes installées depuis le 1er février 2019, date d'entrée en vigueur de l'arrêté, • La diminution de la fréquence des éclats qui est dorénavant de 20 par minute, • La modification du rythme des éclats lumineux ; la durée d'allumage des feux à éclats étant égale à un tiers de la durée totale d'un cycle. • Selon la configuration du parc éolien, notamment le nombre et la disposition des éoliennes : o La possibilité d’introduire, pour certaines éoliennes au sein d’un parc, un balisage fixe ou un balisage à éclat de moindre intensité de nuit, o La possibilité de baliser uniquement la périphérie des parcs éoliens de jour. La configuration du parc éolien des Galacées permet une adaptation du balisage nocturne uniquement. Pour les besoins du balisage nocturne, il est fait la distinction entre les éoliennes dites « principales » et celles, dites « secondaires ». Conformément aux dispositions de l’arrêté et notamment de son annexe II, les éoliennes E1 et E3 du projet éolien des Galacées sont des éoliennes « principales », et E2 est une éolienne « secondaire ». Seules les éoliennes dites "secondaires" peuvent bénéficier d'une atténuation du balisage. Le balisage nocturne de l'éolienne centrale E2 sera donc constitué : • Soit de feux de moyenne intensité de type C (rouges, fixes, 2 000 cd) ; • Soit de feux spécifiques dit « feux sommitaux pour éoliennes secondaires » (feux à éclats rouges de 200 cd).

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Le choix de la balise sera effectué lorsque les autorisations auront été obtenues et purgées de tout recours. Cette mesure permettra d'atténuer la gêne potentielle des riverains. Par ailleurs, dans un objectif d'amélioration continue, la filière éolienne a lancé, en lien avec les usagers de l'espace aérien (aviation civile et militaire), un groupe de travail afin de trouver et expérimenter des solutions techniques alternatives visant à réduire la gêne potentielle du balisage nocturne. Au terme des expérimentations qui auront été menées sur la période 2020-2022, les autorités devraient être en mesure de déterminer les solutions permettant de diminuer la gêne potentielle du balisage nocturne tout en assurant la sécurité aéronautique.

3.3.2.2 Sonores

Ces nuisances sonores sont susceptibles d’impacter la santé humaine, Elles sont citées dans la totalité des contributions défavorables au projet.

Le bruit engendré par un aérogénérateur est-il réel ? Ce bruit, en période diurne, associé à d’autres bruits ambiants est-il décelable ? Qu’en est-il en période nocturne, lorsque les principaux bruits ambiants cessent ? Les machines de dernière génération seraient moins sonores. Qu’en est-il ?

Réponse du maitre d’ouvrage :

La réglementation acoustique applicable au parc éolien est l’arrêté du 26 août 2011 modifié. Cette réglementation impose un fonctionnement des éoliennes qui ne puisse être à l’origine de bruits susceptibles de compromettre la santé ou la sécurité du voisinage (article 26). Le bruit du parc éolien est limité par 2 seuils, une limite de bruit ambiant, qui considère le niveau de bruit global avec les éoliennes en fonctionnement, et une limite d’émergence, qui considère la différence du bruit global avec et sans les éoliennes en fonctionnement. En premier lieu, il importe de préciser que les limites précitées sont vérifiées dans les lieux de vie extérieurs des habitations, tels que la terrasse ou le jardin. Les niveaux de bruit à l’intérieur, même fenêtre ouverte, sont inférieurs. La limite de bruit ambiant fixée à 35dBA garantit que l’environnement sonore reste calme, puisque 35dBA est inférieur au niveau de bruit typique d’un bureau calme et correspond au seuil d’endormissement. Dans les cas où le bruit ambiant serait supérieur à 35dBA, la limite d’émergence fixée à 5dBA le jour et 3dBA la nuit garantit que le bruit produit par les éoliennes sera peu audible, en particulier la nuit. Comme l’explique le centre d’évaluation technique de l’environnement sonore Bruitparif (source : bruitparif.fr) :

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- « La sensation auditive ne varie pas de manière linéaire avec la variation du niveau sonore. Ainsi, une différence de 3 dB (énergie sonore multipliée par deux) sera perceptible mais il faudra un écart de 10 dB (énergie sonore multipliée par 10) pour avoir l’impression d’un bruit deux fois plus fort » - « Augmenter le niveau sonore de 3dB, c’est faire varier la sensation auditive légèrement : on fait la différence entre deux lieux où le niveau diffère de 3dB mais il faut tendre l’oreille ».

Figure 2 Source ADEME L'éolien en 10 questions

Figure 3 Niveaux sonores d'une éolienne

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Les éoliennes ont fortement évolué pour la maîtrise de leur émission acoustique. Tout d’abord les émissions ont été réduites à la source par une meilleure conception des pales. Le bruit est principalement généré par les turbulences de l’air sur le bord de fuite des pales. Les pales modernes intègrent différents appendices permettant de réduire fortement ces turbulences. Ensuite, le contrôle dynamique de la vitesse de rotation du rotor a été fortement amélioré. Le niveau du bruit dépendant de la vitesse des pales dans l’air, la possibilité de modifier en temps réel la vitesse de rotation du rotor permet d’adapter précisément le bruit émis au bruit de l’environnement. Les éoliennes Nordex N149 du parc des Galacées proposent ainsi 17 modes de bridage acoustique. Dans tous les cas, quel que soit le bruit généré par l’éolienne, la réglementation au niveau des habitations sera respectée.

3.3.2.3 Sur la santé humaine

Les éoliennes auraient des effets nocifs sur la santé. Quelques contributeurs en font état avec précisions. Ces effets se traduiraient par des acouphènes émis par des infrasons dus aux éoliennes, des maux de tête, des troubles du sommeil, des vertiges, un manque de concentration de la mémoire, une irritabilité, des angoisses, une fatigue persistante, de la tachycardie. Ces dires sont appuyés en citant l’étude de Nina Pierpont.

Une réponse de la maitrise d’ouvrage est attendue sur les effets nocifs sur la santé qui sont indiqués. Par ailleurs, a-t-elle connaissance de l’étude citée. Existe-il d’autres études à cet égard ?

Réponse du maître d’ouvrage

Le « syndrome éolien » a été défini pour la première fois par Pierpont en 2009 sous la forme de cas rapportés. Il regroupe différents symptômes non spécifiques : maux de tête, perturbations du sommeil, stress, acouphènes, sensations de pression anormale dans les oreilles, …, reliés par leurs auteurs au bruit éolien (audible et/ou inaudible). L’Académie de médecine (Académie de Médecine, Mai 2017) évoque ce problème et alerte sur un possible syndrome éolien après des plaintes d'associations de riverains faisant part de troubles fonctionnels liés à la présence d'éoliennes. Cependant, il ressort de ce rapport que le ressenti de nuisances par les riverains est subjectif. Il dépend fortement de facteurs psychologiques et du bénéfice que les riverains tirent ou non de la présence d’un parc éolien. L’Académie nationale de Médecine mentionne ainsi « l’absence d’intéressement aux bénéfices financiers » (page 12) parmi les facteurs contribuant au « syndrome de l’éolien » dont elle fait état.

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A noter que le rapport ne repose pas sur une étude scientifique menée par l’Académie de médecine mais sur une bibliographie internationale (dont plusieurs études d’opposants assumés), ce qui conduit ses auteurs à formuler au conditionnel l’ensemble de leurs analyses. Citons ici quelques passages du rapport soulignant l’aspect subjectif des nuisances psychologiques : • « Les facteurs psychologiques jouent un rôle probable dans le ressenti des nuisances visuelles et sonores » (page 10) ; • « Une récente étude néozélandaise conduite en double aveugle a comparé les effets d’une exposition de 10 minutes soit à une stimulation placebo (c’est-à-dire au silence), soit à des infrasons, sur des sujets recevant préalablement une information soulignant soit les méfaits, soit l’innocuité de ces derniers. Seuls les sujets ayant reçu les informations négatives rapportèrent des symptômes, qu’ils aient été ou non soumis à l’exposition aux infrasons !!! Cette expérience souligne le rôle éventuellement négatif de certains médias et autres réseaux sociaux. En d’autres termes, la crainte de la nuisance sonore serait plus pathogène que la nuisance elle- même. » (Page 11). • « Cette intensité [du bruit éolien] est relativement faible, restant souvent très en-deçà de celles de la vie courante » (…) « les plaintes ne semblent pas directement corrélées » (p. 13). • « Plusieurs facteurs contribuent fortement à susciter des sentiments de contrariété, d’insatisfaction voire de révolte : i) (…) iii) diffusion via notamment les médias, les réseaux sociaux voire certains lobbies d’informations non scientifiques accréditant des rumeurs pathogéniques non fondées ; iv) absence d’intéressement aux bénéfices financiers… (…) En effet, des études épidémiologiques ont clairement montré que l’intéressement des riverains aux retombées économiques diminuait significativement le nombre de plaintes » (page 12). Enfin l’Académie nationale de médecine ajoute que « l’éolien terrestre présente indubitablement des effets positifs sur la pollution de l’air et donc sur certaines maladies (asthme, BPCO, cancers, maladies cardio-vasculaires) », p. 18. Autre organisme, l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire) a publié en mars 2017 le rapport « Évaluation des effets sanitaires des basses fréquences sonores et infrasons dus aux parcs éoliens ». Les experts de l'ANSES s’accordent à dire que « le lien de causalité directe entre l’exposition aux infrasons, en particulier ceux émis par des éoliennes, et les effets somatiques n’a pas été démontré ». L’ANSES conclut pour les parcs éoliens que : « la distance d'éloignement de l'habitat de 500m au minimum est suffisante (avec une adaptation au cas par cas selon les résultats de l'étude d'impact acoustique) » ; « le spectre sonore analysé ne doit pas être étendu (donc pas d'évaluation des infrasons et basses fréquences dès lors qu'aucun impact n'a été prouvé à ce stade) » ; « les connaissances actuelles en matière d’effets potentiels sur la santé liés à l’exposition aux infrasons et basses fréquences sonores ne justifient ni de modifier les valeurs limites existantes, ni d’étendre le spectre sonore actuellement considéré. » Références : • Académie de Médecine. (Mai 2017). Nuisances sanitaires des éoliennes terrestres. Dans P. TRAN BA HUY. • ANSES (mars 2017). Evaluation des effets sanitaires des basses fréquences sonores et infrasons dus aux parcs éoliens.

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3.3.2.4 Sur la santé animale

Une contributrice fait état de mortalité importante à proximité d’un arc éolien. Elle note un grave dépérissement de cheptels bovins. (Observations n° 69 E).

Le maitre d’ouvrage a-t-il connaissance de telles situations ? Au regard de son expérience en matière éolienne, ces faits sont-ils possibles ? peuvent-ils être reliés à la proximité d’un parc éolien ?

Réponses du maître d’ouvrage

L’observation 69 E fait référence au parc de Nozay, en Loire Atlantique car très fortement médiatisé au cours des derniers mois. Sur ce parc, des problèmes ont été constatés au niveau d’un des élevages à proximité : diminution de la production de lait, problème de vêlage, perte de bétail. De 2014 à 2019, une vingtaine d’études ont été menées sous l’égide de la Préfecture par des experts indépendants (Olytis, CETIM, 8.2, Oniris (école vétérinaire de Nantes)). Elles ont porté sur l’alimentation des bovins, la mesure des champs électromagnétiques, la mesure des courants vagabonds (aussi appelés « courants de fuite »), la mise à la terre des éoliennes et des bâtiments agricoles, la conformité des installations (câbles et compteurs électriques) et les infrasons. Les mesures ont été réalisées à la fois aux abords du parc éolien mais aussi sur l’exploitation. A ce jour, aucune des études n’a établi de lien entre les troubles de l’élevage et le parc éolien. Le parc éolien a d’ores et déjà engagé plus de 300.000€ dans les recherches menées. Face à cette absence de corrélation, les experts ont préconisé d’investiguer d’autres sources possibles de perturbations (lignes électriques, ligne de tram-train Nantes-Châteaubriant, pylône de téléphonie) mais aucune étude complémentaire ne semble avoir été lancée sur ces autres éléments environnants. A contrario, il existe de très nombreux exemples d’élevages proches d’éoliennes où les exploitants ne constatent aucun effet que ce soit sur les bovins, les ovins ou les caprins. Sur Saint-Saury, dans le Cantal, l’élevage de M. Carsac est situé « très près des éoliennes de Saint-Saury ». Il n’a, à ce jour, « constaté aucun problème ». Ses vaches « pâturent à moins de 500 m des éoliennes ».

3.3.3 Patrimoine immobilier

La perte de la valeur immobilière des biens engendrée par la réalisation du parc éolien « Les Galacées » est évoquée par de nombreux contributeurs à l’enquête, de même qu’un risque d’éloigner de nouveaux résidents potentiels.

Selon la maitrise d’ouvrage, les sites éoliens sont-ils la cause d’une décroissance de la population pour les communes dans lesquelles ils sont installés ?

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Ont-ils un réel impact sur la valeur immobilière ?

Réponse du maître d’ouvrage

Le marché immobilier est complexe et très diversifié et il est difficile de faire d’un cas une généralité. Cependant plusieurs études qui ont consisté à analyser le marché immobilier près des parcs éoliens n’ont pas démontré un réel impact sur la valeur des habitations à proximité des éoliennes. Enquête du CAUE de l’Aude, 2002 : Soixante agences immobilières situées sur ou à proximité d’une commune de l’Aude possédant un parc éolien, ainsi qu’à Carcassonne, Limoux et Narbonne, ont été contactées par téléphone par le C.A.U.E. (Conseil Architecture Urbanisme et Environnement) de l’Aude. Il leur a été demandé si elles proposaient des ventes ou des locations à proximité d’éoliennes. Dans l’affirmative, leurs constatations sur l’impact des éoliennes sur le marché de l’immobilier leur ont été demandées. Trente-trois agences ont répondu. Il ressort de cette enquête que 55 % des agences considèrent que les parcs éoliens ont un impact nul sur l’immobilier, 24 % des agences pensent qu’il y a un impact négatif et 21% assurent qu’il y a un impact positif. Etude du Renewable Energy Policy Project, Etats-Unis, 2003 : Une étude menée par Renewable Energy Policy Project aux Etats-Unis en 2003 (The effect of wind development on local property values - REPP - May 2003) est basée sur l'analyse de 24 300 transactions immobilières dans un périmètre proche de dix parcs éoliens sur une période de six ans. L'étude a été menée trois ans avant l'implantation des parcs et trois ans après leur mise en fonctionnement. L'étude conclut que la présence d'un parc éolien n'influence aucunement les transactions immobilières dans un rayon de cinq kilomètres autour de ce dernier. Etude de l’Université d’Oxford, 2007 : Une autre étude menée par des chercheurs de l'université d'Oxford (Angleterre) (What is the impact of wind farms on house prices ? - RICS RESEARCH - March 2007) permet de compléter l'étude citée précédemment. En effet, l'étude a permis de mettre en évidence que le nombre de transactions immobilières ne dépendait pas de la distance de l'habitation au parc. En effet, cette étude montre que la distance (de 0,5 mile (0,8km) à 8 miles (12,8km)) n'a aucune influence sur les ventes immobilières. Etude réalisée dans le Pas de Calais, 2010 : L’étude impact de l’énergie éolienne sur les biens immobiliers dans le Pas-de-Calais a été menée par l’association Climat Energie Environnement en 2010. Elle se base sur une série d’enquêtes conduites autour de cinq parcs éoliens localisés dans le Pas-de-Calais. Les investigations portent sur des zones de dix kilomètres autour des centrales éoliennes de Widehem, Cormont, la Haute-Lys (secteur de Fauquembergues), Valhuon et Fruges, avec un focus sur 116 communes situées dans un rayon de cinq kilomètres des centrales éoliennes. L’objectif de ces enquêtes était d’apprécier un éventuel infléchissement de la tendance des transactions qui pourrait être généré par une désaffection des communes d’implantation et celles limitrophes. Il a été choisi une période de collecte de données de 7 années centrées sur l’année de la mise en service (3 ans avant construction et 3 ans en exploitation). Plus de 10 000 transactions ont été prises en compte ; les registres de demande de permis de construire ont été consultés dans une centaine de communes. Les communes proches des éoliennes n’ont pas connu de baisse apparente de demande de permis de construire en raison de la présence visuelle des

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éoliennes, ni de baisse des permis autorisés. De même, sur la périphérie immédiate de 0 à 2 km, la valeur moyenne de la dizaine de maisons vendues chaque année depuis la mise en service (3 années postérieures) n’a pas connu d’infléchissement observable. Les réactions recueillies auprès des mairies montrent que : • Les prix des terrains et maisons ont fortement augmenté ces dernières années ; • Depuis 2005, le nombre de permis demandés et accordés a bien augmenté ; • Les éoliennes sont bien acceptées par les locaux ; jusqu’à présent, ce n’est pas un élément qui a pu influencer l’achat d’un terrain ou d’une maison. L’ensemble des études menées en France et à l’étranger ne montrent pas de lien de cause à effet de la présence d’éoliennes sur la valeur immobilière du bâti environnant. De plus, les retours d’expériences sur des parcs développés et construits par ABO Wind sur la façade atlantique (Pays de la Loire, Poitou- Charentes) ne permettent pas non plus de conclure à un impact positif ou négatif à ce sujet. En tout état de cause, il ressort qu’il est extrêmement difficile au vu du nombre de paramètres régissant les fluctuations du marché de l’immobilier d’estimer si la construction du parc éolien des Galacées influera le cours de l’immobilier local. Lors de l’achat d’un bien immobilier, la présence d’un parc éolien entre en ligne de compte, bien entendu mais comme une série d’autres données positives et négatives (localité, proximité de la famille, écoles, magasins...). C’est un facteur parmi d’autres. Chacun y accorde une importance différente. C’est pourquoi, quantifier une hypothétique variation du marché comporte une forte incertitude. Enfin, si les craintes concernant la baisse des prix de l’immobilier s’appuient sur la détérioration supposée et subjective des paysages, il faut aussi rappeler qu’un parc éolien contribue à l’amélioration du cadre de vie des communes rurales par les recettes fiscales qu’il génère. Une commune accueillant un parc pourra souvent développer ses infrastructures et services, améliorer les conditions de vie locales et ainsi se rendre plus attractive, revalorisant la valeur des biens immobiliers.

3.3.4 Tourisme – Economie locale

Ce sujet est très peu évoqué. Il concerne le tourisme sur lequel le projet peut avoir des conséquences néfastes.

Le nombre des projets éoliens ne cesse de s’accroître au fil du temps. La concentration des parcs éoliens sur le Nord de la Charente ne risque-t-elle pas, à terme, d’être pénalisante pour une région qui mise aussi sur le tourisme vert pour maintenir et développer son attractivité ?

Réponse du maître d’ouvrage

De nombreux exemples témoignent aujourd’hui de la compatibilité entre tourisme et éolien, voire la création d’une dynamique touristique locale autour de certains parcs. Les éoliennes attirent toujours un certain nombre de curieux sur site, souvent lors de la construction. Cet effet peut perdurer par une mise en valeur du patrimoine local au moyen, par exemple, de sentiers de randonnées axés sur la découverte de la campagne environnante et de ses éoliennes.

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En France, un rapport de l’ADEME (ADEME, Filière éolienne française : bilan, prospective et stratégie, Septembre 2017) abonde en ce sens précisant ainsi « Dans les communes d’implantation, l’arrivée de parcs éoliens a eu globalement des conséquences positives, même si ces impacts positifs concernent une minorité de communes : environ 10% des communes ont vu arriver des nouveaux acteurs économiques, 20% des communes ont constaté de nouveaux emplois sur leur territoire et 15% une augmentation de la fréquence touristique ». Les éoliennes sont aussi parfois intégrées à une nouvelle offre touristique, appelée « tourisme de découverte économique », qui propose la visite d’entreprises locales. Certaines villes ont ainsi su capitaliser sur l’intérêt croissant des populations pour l’environnement. Ainsi, en zone littorale, les offices de tourisme de Beauvoir-sur-Mer (Vendée) et de Tharon- Plage/Saint-Michel-Chef-Chef (Loire-Atlantique), mentionnent la visite hebdomadaire de parcs éoliens présents sur leurs territoires, au cours des mois de juillet et août. On peut également citer l’exemple de la cité de Carcassonne, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Depuis ses remparts, on peut observer les parcs éoliens installés sur la Montagne Noire en face (une cinquantaine d’éoliennes en tout). Plutôt que d’ignorer leur présence, la ville s’est appuyée dessus pour évoquer la transition énergétique au travers de panneaux d’information sur ses murs. Sur le département du Cantal, citons l’exemple de la communes Rézentières sur laquelle est installée des éoliennes depuis plusieurs années. Le maire se félicitait dans le journal La Montagne, en septembre de 2017, de « vivre des éoliennes et du tourisme » alors que la commune observait un taux de remplissage de 99 % des chambres d’hôtes sur le mois d’août. En définitive, les éoliennes n’apparaissent ni comme un facteur incitatif, ni comme un facteur répulsif sur la fréquentation touristique d’un territoire. Références : Marie-José Fortin, M. D. (2017). Impact des paysages éoliens sur l’expérience touristique : Enquête dans la péninsule gaspésienne. ADEME. (Septembre 2017). Filière éolienne française : bilan, prospective et stratégie.

Selon certains contributeurs, la construction des éoliennes ne profiterait pas à l’économie locale en ce sens que l’investissement et la main d’œuvre seraient d’origine étrangère.

La maitrise d’ouvrage est invitée à s’exprimer sur ce sujet.

Réponse du maître d’ouvrage

Selon les chiffres de l’Observatoire de l’éolien 2020 réalisé par Capgemini, la France comptait fin 2019, 20 200 emplois directs et indirects liés à l’activité éolienne. Ces emplois s’appuient sur environ 900 sociétés présentes sur toutes les activités de la filière.

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L’implantation d’un projet éolien génère un surcroît d’activité localement, et fait intervenir des entreprises de proximité pour des travaux variés : terrassement, VRD, fourniture de béton, raccordement au réseau public, etc. Lors de cette enquête publique, les sociétés charentaises Garandeau Bétons SARL, COLAS, SARL Ploquin Fils et SAS Longeville ont fait part de leur soutien à ce projet, témoignant que les parcs éoliens participent à l’économie locale. La SARL Garandeau Bétons indique notamment avoir une centrale de fabrication béton à Ruffec (8 km du projet) qui emploie 8 personnes. Cette centrale a fourni le béton pour les socles des éoliennes du Parc de Villegats (Courcôme) et de La Plaine (Chenon), actuellement en construction. On notera aussi qu’en dehors de la période de construction, un parc éolien engendre des retombées fiscales conséquentes pour les collectivités locales qui permettent de développer l’attractivité du territoire. Ainsi le Maire de La Faye, commune voisine de Courcôme qui compte 6 éoliennes sur son territoire, dit « Les riverains ne se rendent pas toujours compte de l’aspect financier, mais il est bien réel ! C’est important de pouvoir avoir des projets de territoire. Aujourd’hui dans les conditions budgétaires limitées avec lesquelles les élus travaillent, c’est avec ces retombées que nous pouvons avoir de vrais projets dans la communauté de communes ! » (Source : Paroles d’élus, Pourquoi l’éolien dans nos territoires, FEE). Durant l’exploitation, les activités de maintenance et les suivis (réglementaires ou non) généreront eux aussi une activité bénéfique à l’emploi local grâce aux nuitées et repas pris dans les environs du parc.

3.3.5 Biodiversité

Ce sujet est peu abordé dans les diverses contributions. En substance, il est souligné que des zones boisées sont susceptibles d’accueillir des espèces de chauves-souris qui volent haut et qui peuvent être tuées par la rotation des pales. Par ailleurs, la zone d’implantation se situerait dans un couloir de migration des grues cendrées.

La maitrise d’ouvrage a-t-elle bien pris en considération la faune et l’avifaune dans son étude ?

Réponse du maître d’ouvrage

En premier lieu, il est à noter que les dossiers arrivant au stade d’enquête publique sont considérés comme recevables et complets par l’administration. Les services biodiversité de la préfecture ont pu à ce stade déjà émettre des demandes de compléments au besoin et le pétitionnaire y aura répondu jusqu’à compléter son dossier ou prouver que les éléments nécessaires sont suffisants. De plus, il nous semble important de signaler l’existence d’un guide pour la réalisation de l'étude d'impact des parcs éoliens terrestres (2016) proposé par le ministère afin d'homogénéiser les pratiques entre les porteurs de projets et les différents bureaux d'étude experts. Ce guide n'est pas opposable aux tiers mais donne des préconisations à la réalisation de l'étude terrain et de l'analyse à réaliser. Le guide préconise notamment de réaliser le volet faune flore milieux naturels sur une année complète afin de

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recenser sur le terrain les différentes espèces présentes selon les saisons en termes de flore, et de faune. Il est ainsi recommandé la réalisation :

• De plus d'une dizaine de sorties sur l'année rien que pour les oiseaux dont au minimum 3 passages pour les nicheurs y compris nocturnes, 3 passages pour chaque période migratoire et 1 passage pour l'avifaune hivernale. Il est également demandé de notifier les nids et autres habitats pour les espèces à enjeux. ➔ Concernant l’avifaune, la pression d’inventaire réalisée est supérieure à la pression minimale recommandée. En effet, 18 passages dont un passage de nuit ont été effectués. Les habitats et nids des espèces à enjeux sont décrits dans la partie concernant l’avifaune nicheuse de la page 90 à 108 du volet Faune Flore Milieux Naturels.

• De 6 passages minimum dans l'année pour les chauves-souris via des enregistreurs d'ultrasons sur leur période d'activité (soit hors de l'hiver). Il sera précisé également la localisation des gîtes. Et dans les milieux à enjeux, il est recommandé une écoute en altitude de l'activité de ces espèces. ➔ Concernant les chiroptères, la pression d’inventaire réalisée est supérieure à la pression minimale recommandée. En effet, 8 passages ont été effectués ainsi qu’une écoute en continu de l’activité des chiroptères d’avril à fin octobre.

• D’observations et écoutes ou des recherches de preuves de présence (plante-hôte, fèces, traces de pas…) sont possibles pour le reste de la faune ➔ Au titre du reste de la faune (autre que les oiseaux et chauve-souris donc), la méthodologie d’inventaire se base sur des recherches de preuves de présence ou de contacts directs en allant sur les habitats d’intérêt pour les groupes taxonomiques recherchés. 3 passages ont été menés durant l’année pour le reste de la faune mais les inventaires chiroptérologiques et avifaunistiques ont permis également de relever des espèces du reste de la faune.

Nous pouvons en cela noter que les recommandations du guide de l’étude d’impact sont respectées dans le cadre du présent projet. La faune a donc bien été prise en compte en termes de recherche des espèces présentes. Cette considération va même au-delà des inventaires sur le terrain puisque le bureau d’étude expert qu’est CERA environnement a également consulté plusieurs associations environnementalistes : Charente Nature, Deux-Sèvres Nature environnement et Vienne nature mais aussi les atlas de répartition régionaux ou départementaux disponibles, les plans régionaux d’action et les éventuels Documents d’Objectifs des sites Natura 2000. Ces consultations permettent notamment d’appréhender le site et ses alentours sur une vision long terme et de recenser des enjeux au-delà de l’aire d’étude immédiate. Les gîtes d’hivernage ou de mise-bas des chiroptères tels que le Château de Verteuil, ont ainsi bien été répertoriés (cf. cartes p.147 à 149 du volet Faune Flore Milieux Naturels) comme demandé dans l’observation de M. Matthieu. Celui de l’église de Raix n’est pas notifié par les synthèses de données de Charente Nature ou de Deux-Sèvres Nature environnement mais ceux de Courcôme, plus proches, le sont.

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Par la suite, le bureau d’étude a présenté les éléments permettant l’évaluation des enjeux (cf. page 55 pour l’autre faune et page 78 pour l’avifaune et à partir de la page 137 pour les chiroptères) puis les impacts associés (cf. à partir de la page 200 pour l’autre faune 208 pour l’avifaune, 218 pour les chiroptères) et a pu proposer des mesures décrites dans le volet Faune Flore Milieux Naturels (cf. page 235 et suivantes). Le volet Faune Flore Milieux Naturels apparait donc complet sur la forme et la méthode. Concernant la prise en compte sur le fond, les enjeux liés à la biodiversité ont permis la mise en place et un engagement du maître d’ouvrage sur plusieurs mesures : - Mesure de réduction n°1 : choix de l’implantation du parc et des voies d’accès - Mesure de réduction n°2 : adaptation des périodes de travaux - Mesure de réduction n°3 : procédure de surveillance du vol des Grues cendrées. Concernant l’observation de M. Gascoin, nous confirmons que le site est présent en zone d’observation régulière de la Grue cendrée comme il est déjà notifié dans le volet Faune Flore Milieux Naturels (par exemple page 115). Le protocole proposé permet de prévenir l’exploitant du parc plusieurs heures à l’avance, (le lac du Der se situe à environ 6h de vol à 70km/h et les points d’observation les plus proches au sud du parc sont l’étang de Cousseau à environ 2h de vol et le site d'Arjuzanx à environ 3 h de vol). Les éoliennes peuvent donc être arrêtées en temps et en heure pour le passage des Grues cendrées. Ce protocole est déjà expérimenté sur 2 parcs en Bourgogne Franche Comté dont un parc exploité par ABO Wind. Aucune caméra n’est montée actuellement dans ce but. Le brouillard est la condition météorologique qui implique la mise en arrêt des éoliennes. Toutefois, le brouillard s’installe par vent faible et une faible vitesse de vent implique généralement la non mise en route du rotor. - Mesure de réduction n°4 : arrêt conditionnel des éoliennes E1 et E2 pendant les périodes d’activité de vol à risque pour les chauves-souris. Ces bridages sont également utiles pour les vols migratoires nocturnes de plusieurs oiseaux. - Mesure de réduction n°5 : arrêt des éoliennes durant les périodes de fauche et de moisson des parcelles où sont implantées les éoliennes et dans un rayon de 200m autour. Concernant l’observation de M. Gascoin, cette mesure répond au besoin de prise en compte des rapaces nicheurs et des migrateurs souhaitant chasser en cours de route. Des mesures de suivi du projet en chantier, du parc en exploitation en termes de mortalité et d’activité des chiroptères et des oiseaux et une mesure d’accompagnement pour favoriser l’avifaune de plaine hors du parc éolien prouvent là encore la bonne prise en compte de la biodiversité pour la mise en place de ce projet.

3.3.6 Production énergétique

La quasi-totalité des contributions indique que les 9 éoliennes en construction ou autorisées sur la commune de Courcôme participe déjà amplement à l’effort national de la transition énergétique, contrairement à d’autres territoires.

Est-ce par solidarité entre les territoires que la commune de Courcôme est mise à contribution ?

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Réponse du maitre d’ouvrage :

Comme indiqué dans la réponse à la question 2.1.3, la répartition territoriale des centrales éoliennes concerne l’ensemble du territoire français, et est avant tout liée à des contraintes techniques et réglementaires. La commune de Courcôme a tous les atouts techniques et réglementaires pour accueillir des éoliennes. Elle s’appuie donc sur ses atouts pour produire de l’électricité en local via les éoliennes, utile à la société et bénéfique pour le développement de son territoire. Le réseau électrique se charge de faire le lien entre les zones de production électrique et les zones de consommation. Dans son Bilan électrique 2019, RTE, gestionnaire du réseau de transport électrique français, parle de « solidarité interrégionale » : « La production d’électricité ramenée à la maille régionale permet non seulement de couvrir les besoins de la région productrice mais contribue également à la couverture de la demande émanant de régions limitrophes et au-delà. Le réseau de transport d’électricité assure la solidarité interrégionale à deux niveaux. • D’abord d’un point de vue géographique : les régions Centre-Val de Loire ou Grand-Est qui produisent beaucoup plus qu’elles ne consomment contribuent fortement à cette solidarité. De cette façon les régions dépendant fortement de l’électricité produite dans les régions limitrophes telles que l’Île-de- France, la Bourgogne Franche-Comté ou la Bretagne ont l’assurance de pouvoir couvrir leurs besoins de consommation. • Ensuite d’un point de vue temporel : chaque région est amenée à recourir à des productions en dehors de son territoire pour couvrir ponctuellement ses besoins. » Tous les territoires ne sont pas égaux face à leurs capacités à accueillir des systèmes de production d’électricité. Chaque région doit donc développer ses atouts pour couvrir ses besoins mais aussi par solidarité envers les autres territoires.

Par ailleurs, des requérants abordent le sujet de la production énergétique sous son aspect négatif. La production des éoliennes est intermittente, son rendement est médiocre et complexifie la gestion du réseau français.

Ces affirmations appellent-elles des commentaires de la part de la maitrise d’ouvrage ?

Réponse du maitre d’ouvrage :

RTE gère le réseau public de transport d'électricité en France et a la charge du pilotage du système électrique français, c’est-à-dire de son bon fonctionnement à partir de l’ensemble des moyens de production. La figure suivante présente la production éolienne mensuelle sur 2019 :

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Figure 4 Production éolienne mensuelle sur 2019 (Bilan Electrique RTE 2019). Bien que variable, on peut constater que la production d’électricité éolienne est continue sur l’année, il n’y a pas d’interruption grâce au foisonnement (existence de plusieurs régimes de vent en France). Le phénomène de foisonnement repose sur l’interconnexion des parcs éoliens français grâce au réseau. Il y a toujours du vent quelque part en France, l’énergie éolienne injectée sur le réseau n’est donc jamais nulle. La courbe de production moyenne de l’éolien colle également aux périodes de plus forte consommation, comme en hiver lorsque les chauffages électriques tirent la consommation nationale vers le haut. La production est bien variable mais prévisible et RTE utilise les scénarios climatiques fournis par Météo France pour prévoir la production 3 jours à l’avance. RTE adapte la production de l’hydraulique notamment pour accueillir les productions comme le solaire et l’éolien, dépendantes des conditions météorologiques. Sur la question du facteur de charge (exprimé parfois, à tort, sous le terme de « rendement), RTE le définit ainsi (Panorama de l’électricité renouvelable au 31 mars 2019) : C’est le rapport entre l’énergie effectivement produite et l’énergie qu’aurait pu produire une installation si cette dernière fonctionnait pendant la période considérée à sa capacité maximale. Le facteur de charge d’un parc éolien est le rapport entre la puissance moyenne effective sur une période donnée et la puissance nominale du parc. Le facteur de charge éolien mensuel moyen en France en 2019 est de 24,7%. Il est en augmentation par rapport à 2018 (22,8%). La production éolienne 2019 atteint un maximum le 13 décembre 2019 avec une puissance de 13 330 MW. C’est en mobilisant 80,8% des capacités de production d’électricité d’origine éoliennes que cette puissance a pu être fournie (source : Bilan Electrique RTE 2019). Les éoliennes fonctionnent 80% du temps et pour des vitesses comprises entre 14 et 90 km/h. En moyenne les sites français permettent aux éoliennes de produire à leur puissance nominale l’équivalent de 2 200 heures / an, ce qui équivaut à un facteur de charge d’environ 25 %. En 2016, l’ADEME faisait un point sur les innovations dans l’éolien et indiquait que le facteur de charge allait dépasser 30% en 2030. Au final, si le facteur moyen du parc actuel français est de 25%, les éoliennes prévues sur les projets actuels dépassent souvent les 30%. Ce facteur de charge bien que dépendant des conditions de vent du site et du modèle d'éolienne va devenir effectivement la norme. A force de renouvellement du parc éolien et de l'arrivée de ces éoliennes sur les sites, le facteur de charge de l'ensemble du parc français pourra dépasser les 30% en 2030. [Source : innovations-dans-l-eolien-2017-synthese par l'ADEME].

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Quant au financement de cette production énergétique, il serait, suivant plusieurs contributeurs, assuré en partie par l’impôt de tous les contribuables. Par ailleurs il ferait grimper de manière exponentielle le montant des factures d’électricité.

Est-ce une réalité ? Dans ces conditions, l’éolien dans sa forme actuelle est-il la solution à la transition énergétique ?

Réponse du maitre d’ouvrage :

Un rapport publié en 2016 par la CRE (Commission de Régulation de l’Energie) portait sur l’intégralité des coûts entrant dans la facture du consommateur. Les chiffres publiés par la CRE montraient que sur une augmentation prévue de 30% entre 2012 et 2017, l’éolien est responsable de moins de 1%. Les tarifs d’obligation d’achat (en vigueur jusqu’à fin 2015) et le mécanisme de complément de rémunération (depuis début 2016) sont financés par la Contribution au Service Public de l’Electricité (CSPE). La CSPE est une taxe sur la consommation électrique créée en 2003 (Légifrance, 2003). Elle « sert à compenser les charges liées aux missions de service public mises à la charge de certains fournisseurs d'électricité » (Source : https://particuliers.edf.com). Cela concerne les surcoûts de production d’électricité dans les zones non-interconnectées (îles) ; les politiques de soutien aux énergies renouvelables ; le tarif social, en faveur des clients démunis ; la moitié du budget du médiateur national de l’énergie. En 2019, 17 % du montant total de la CSPE était destiné au soutien du développement éolien. Le coût annuel du soutien à l’énergie éolienne pour un ménage consommant 2,5 MWh par an représentait environ 12 €, soit 1 € par mois. (Source Commission de Régulation de l’Energie). Avec le passage progressif aux appels d’offres le soutien de l’État accordé à la production d’énergie éolienne se réduit. Aujourd’hui, les prix moyens de vente de l’électricité éolienne ont fortement chuté pour atteindre 63€/MWh à l’appel d’offres d’avril 2019 et 59,7€/MWh à la dernière session d’appel d’offre du premier semestre 2020. Ce prix est presque deux fois moins élevé que celui du nucléaire de nouvelle génération (Hinkley Point et Flamanville) qui s’élève entre 105 et 120 €/MWh (Monicault, 2017). A titre d’information, les deux réacteurs EPR d’Hinkley Point, en Angleterre, bénéficieront d’un tarif de 92,5 livres par MWh (Dupin, 2016) soit 105 €/MWh sur 35 ans.

Dès 2016, l’ADEME indiquait que l’éolien terrestre était le moyen de production le plus compétitif, ce que les rapports de l'Agence Internationale de l'Energie, de l'IRENA ou encore les enquêtes de la Commission européenne ont confirmé depuis. Les coûts de l’éolien terrestre convergent vers les prix moyens constatés sur le marché de l’électricité (prix SPOT). Par comparaison, les moyens historiques de production électrique français (centrales nucléaires, hydrauliques ou au charbon) ne se sont pas construits sur des prix de marché mais dans un contexte de monopole étatique. Ils ont été financés par l’argent public et donc par le contribuable français sans corrélation avec les problématiques de rentabilité du marché européen de l’énergie.

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3.3.7 Pollution des sols et eaux souterraines

Cette thématique est très peu répandue dans les contributions du public. Il est dit notamment que des risques de fuite d’huile des machines ainsi que leur socle en béton présentent un danger pour les masses d’eaux souterraines situées au droit du projet.

Ce risque est-il réel ?

Réponse du maître d’ouvrage

Les risques de pollution par déversement accidentel et infiltration dans le sol peuvent provenir des travaux de maintenance, et notamment des opérations de vidange d’huile qui font l’objet de procédures spécifiques. Le transfert des huiles s’effectue de manière sécurisée via un système de tuyauterie et de pompes entre l’élément à vidanger et le camion de vidange. Les produits de nettoyage et d’entretien utilisés tels que les solvants, dégraissants, nettoyants (qui ne sont pas stockés sur le site) peuvent également représenter un risque accidentel de déversement. Cependant, les risques de pollution accidentelle sont très limités pendant l'exploitation, en raison du nombre réduit d'interventions nécessaires au bon fonctionnement du parc. Afin de prévenir tout risque de pollution qui serait dû aux huiles de lubrification, à l’huile du système hydraulique et autres liquides utilisés pour le refroidissement des divers composants, l’éolienne, et en particulier la nacelle, est conçue pour pouvoir contenir les éventuelles fuites. Les liquides utilisés pour le bon fonctionnement des éoliennes et leurs systèmes de rétentions sont exposés ci-après : - L’huile du multiplicateur (Max. 740 litres) : Le multiplicateur de vitesse est doté de systèmes d’étanchéité au niveau de l’arbre d’entrée et de sortie. En cas de fuite accidentelle, l’huile est recueillie dans la nacelle ou au niveau de la plateforme supérieure du mât qui est étanche.

- L’huile contenue dans le groupe hydraulique servant au système de freinage (environ 25 litres) : le groupe hydraulique est équipé d'un système d'étanchéité très efficace. Dans l’éventualité d’une fuite, l’huile resterait dans la nacelle.

- L’huile contenue dans les motoréducteurs des systèmes d'orientation des pales et de la nacelle. Les motoréducteurs sont équipés d'un système d'étanchéité qui empêche efficacement l’huile de s’échapper. En cas de fuite accidentelle, l’huile resterait dans le moyeu et la nacelle. Les composants principaux tels que le générateur, le convertisseur, le multiplicateur, et le transformateur nécessitent d’être refroidis à l’aide d’un fluide caloporteur (mélange d’antigel et d’eau). La pression du système de refroidissement est constamment surveillée pendant le fonctionnement. Une chute de pression est immédiatement signalée via le contrôleur de l'éolienne. Dans les éoliennes, le transformateur, installé dans la nacelle est de type « sec » (sans huile) ou avec huile. Lorsqu’un transformateur avec huile est installé, il est étanche par sa conception, de sorte qu’aucun liquide ne peut en sortir en fonctionnement normal. Dans l’éventualité d’une fuite, la nacelle et la plateforme supérieure du mât sont conçues pour la collecter et la contenir. Les composants susmentionnés qui contiennent des lubrifiants ou des liquides de refroidissement sont contrôlés lors des entretiens périodiques pour détecter les fuites. Les fuites éventuelles sont

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éliminées. Tous les bacs de rétention sont inspectés à intervalles réguliers lors de l’entretien et vidés si nécessaire. Par ailleurs, les constructeurs sont tenus de mettre en place une série de mesures de protection et de prévention telles que : • La formation stricte du personnel à la manipulation des huiles lors de la vidange ; • La gestion d'un système de détection d'anomalies grâce à des détecteurs de niveau et de températures dans les multiplicateurs. En cas de fuite, l’éolienne est arrêtée et une alerte est envoyée à l’exploitant ainsi qu’au centre de maintenance du constructeur ; • Présence de kit absorbant lors des opérations de maintenance. En ce qui concerne les socles en béton, durant la phase de chantier des mesures préventives sont prises pour éviter toute dispersion de ciment dans le milieu, ce risque est jugé non significatif (formation et sensibilisation du personnel, bassin étanche pour le nettoyage des toupies, absence de stockage de carburant sur site, …). Une fois durcit, le béton est un matériau inerte et insoluble à l’eau (Etude d’impact, page 144). Il n’y a ainsi pas de risque de pollution des sols et eaux souterraines par le socle durant l’exploitation du parc.

3.3.8 Patrimoine historique

Dans le dossier d’enquête, il est indiqué que les servitudes relatives aux monuments historiques et sites classés sont respectées. Pour autant, l’Architecte des Bâtiments de France, émet un avis défavorable repris par l’ensemble des opposants au projets en raison de l’impact qu’il aurait sur l’église Notre Dame de Courcôme, sur le château de Chenon et sur la commune de Verteuil sur Charente « Petite cité de caractère ».

La maitrise d’ouvrage est invitée à répondre à cette contradiction.

Réponse du maître d’ouvrage

Pour les monuments historiques, il existe un périmètre réglementaire de protection de 500m. C’est un secteur très contraint dans lequel l’implantation d’éoliennes est inadaptée. Dans le cas du projet des Galacées, aucun monument historique n’est localisé à moins de 2,5km des éoliennes. L’église Notre-Dame de Courcôme est localisée à 2,5 km du projet. Quatre photomontages ont été effectués pour évaluer la perception du projet autour de ce monument (p214 à 221). A proximité de l’édifice, l’experte paysagiste indique : « Au niveau du parvis de l'édifice, le projet éolien n'est pas visible, ni aucune éolienne des parcs et projets implantés à proximité. L'impact visuel du projet des Galacées est nul. ». Un peu plus loin dans le bourg du village où « l'Eglise est visible, presque dans sa globalité. », il est précisé que « seule la partie supérieure [d’une] machine sera perceptible. La distance du projet réduit son impact visuel. Aucune rupture d'échelle n'est présente depuis ce secteur. L'impact visuel du projet est faible. ».

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Sur des points plus éloignés du monument, l’experte indique (page 234) « Le projet des Galacées va également présenter des covisibilités avec l’église, mais son éloignement évite les ruptures d'échelles. Il s'insère dans la trame éolienne Nord / Sud en place, son impact visuel est modéré. » La commune de Verteuil-sur-Charente se situe à 3,75 km du projet des Galacées. A sujet de ce village « pittoresque », l’experte indique (p234) en s’appuyant notamment sur la réalisation de 3 photomontages (PHM 20 à 22) et d’une analyse de saturation visuelle (p250-251) : « Sa situation en fond de vallée évite toute visibilité du projet depuis les ruelles, la place de l’ancien champ de foire (classée) et les abords de l’église. En revanche, il sera repérable depuis le belvédère du Château et depuis l’extérieur du village au niveau de la RD 56. Depuis ces points de vue, l'impact visuel des parcs et projets éoliens est faible, mais le haut des pales de plusieurs machines est repérable et occupe une large partie du panorama (étalement) : Fontenille, Plaine, Combusins et Jaladeaux, Villegats et Parc éolien de Courcôme. En ce qui concerne le projet des Galacées, seul le haut des pales sera visible, en arrière-plan du projet de Villegats. L'impact visuel du projet reste faible. Aucune sensibilité majeure n’est à envisager au regard du monument et du village en raison de la distance et des boisements composant l’horizon. » Enfin, le château de Chenon est situé à 6,6 km de l’éolienne des Galacées la plus proche. Un photomontage a été réalisé à 650m du château de Chenon, sur un point de vue dominant, dans le cadre de l’étude des saturations visuelles (p260-261). La conclusion de l’expertise est la suivante : « Le projet des Galacées vient s'insérer dans ce secteur éolien en développement, dans un cône de vue déjà impacté. L'impact du projet des Galacées est faible. »

3.3.9 Démantèlement

Les conditions du démantèlement paraissent incomplètes. Celui-ci est insuffisamment provisionné.

La maitrise d’ouvrage est invitée à compléter cet élément.

Réponse du maître d’ouvrage

Les opérations de démantèlement d'un parc éolien et de remise en état sont prévues par l’arrêté du 26 août 2011 relatif aux installations de production d'électricité utilisant l'énergie mécanique du vent au sein d'une installation soumise à autorisation au titre de la rubrique 2980 de la législation des installations classées pour la protection de l'environnement, modifié par arrêté du 22 juin 2020. Elles consistent en : • Démonter les éoliennes et le(s) poste(s) de livraison ; • Retirer les câbles dans un rayon de 10 mètres autour des installations ; • Excaver la totalité des fondations des éoliennes ou sur une profondeur minimale fixée selon l’usage du terrain si le bilan environnemental du décaissement total est défavorable ; • Décaisser les aires de grutage et chemins d’accès sur une profondeur de 40 centimètres, sauf si le propriétaire du terrain souhaite leur maintien en l’état ; • Remplacer par des terres de caractéristiques comparables aux terres en place à proximité ; • Valoriser ou éliminer les déchets de démolition ou de démantèlement dans les filières dûment autorisées à cet effet.

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Le parc éolien des Galacées sera soumis à ces dispositions.

3.3.10 Le Réchauffement climatique

Ce thème apparait peu. Un contributeur écrit : La majoration du prix de l'électricité grâce à la CSPE, sert à financer en particulier l'éolien, qui a augmenté de 650% entre 2002 et 2016 ! Mais vous me direz que c'est pour l'intérêt de la planète via le réchauffement climatique : quelle désinformation lorsque l'on sait que la production d'électricité en France est la plus décarbonée donc la moins émettrice de gaz à effet de serre au monde. Savez-vous que l'Allemagne, malgré ses 30000 éoliennes, émet 6 fois plus de gaz carbonique que la France ?

La maitrise d’ouvrage est invitée à réagir sur ce propos.

Réponse du maître d’ouvrage

Au sujet de la majoration du prix de l’électricité via la CSPE, la réponse du pétitionnaire est apportée au point 2.6. Sur la décarbonation de l’électricité, voici ce qu’indique le gestionnaire du réseau RTE (Réseau Electricité de France) dans son Bilan électrique 2019 : « La production d’électricité d’origine renouvelable est stable en 2019. Ce niveau de production favorise cette année encore le maintien d’un niveau d’émissions de CO2 contenu. La production d’origine renouvelable, qui a un coût variable nul, vient généralement se substituer à des moyens de production d’origine thermique à combustible fossile, plus coûteux et fortement émetteurs de CO2 comme les centrales au charbon. Cependant, et même si très peu de ces moyens à charbon ont fonctionné cette année en France (voir focus charbon du Bilan Electrique 2019) et du fait de l’interconnexion des réseaux européens, les énergies renouvelables produites en France viennent donc remplacer le plus souvent la production des centrales au charbon situées dans d’autres pays comme la Pologne ou l’Allemagne. La progression de la production d’origine renouvelable en France vient donc contribuer à un effort collectif, et notamment européen, de baisse des émissions de CO2. On estime que les énergies renouvelables en France permettent d’éviter 5 millions de tonnes de CO2 en France et 15 millions de tonnes en Europe (hors France). » Le cas du mix électrique de l’Allemagne est souvent pris en exemple. Pour rappel, l’Allemagne a décidé, suite à l’accident de Fukushima Daiichi, de sortir du nucléaire d’ici 2022. Pour compenser cette baisse progressive de la production électrique nucléaire, l’Allemagne mise sur le fort développement de son parc renouvelable, solaire et éolien en tête. D’ici 2030, le pays s’est fixé pour objectif de produire 65% de son électricité à partir de sources renouvelables.

A ce jour toutefois, compte tenu des prix très bas de l’électricité produite à partir du lignite extrait localement, l’Allemagne a maintenu son parc de production thermique, principalement basé sur le charbon et le lignite. C’est pourquoi, en Allemagne, la production électrique d’origine renouvelable se substitue actuellement davantage au nucléaire qu’aux énergies fossiles.

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Figure 5 Evolution de la production d'électricité du mix électrique allemand de 1990 à 2013 (source : AG Energiebilanzen) Consciente de l’urgence climatique, l’Allemagne a pris l’engagement d’une sortie du charbon d’ici 2038.

3.3.11 Les éléments du dossier

3.3.11.1 Les photomontages

Ce volet du dossier a été très peu remis en cause. Une déposante indique que des photomontages bien ciblés, avec des éoliennes en arrière-plan à peine visibles ou manquantes (ex Villegâts en construction) tentent d'atténuer l'impact visuel

Un commentaire de la maitrise d’ouvrage est attendu.

Réponse du maître d’ouvrage

La méthode de réalisation des photomontages est la suivante (Expertise Paysage, p122) : 1. Préparation Le bureau d’étude paysager Agence B Jardins & Paysages transmet à Ora Environnement la liste des points de vue depuis lesquels un photomontage du projet éolien doit être réalisé.

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2. Réalisation des prises de vue Une fois arrivé à l’emplacement de la prise de vue, le photographe s’assure d’avoir, sauf cas particulier, une vue dégagée en direction du projet. A l’aide d’un trépied à tête panoramique, le photographe prend une photographie tous les 15° de manière à couvrir un angle de 360°. Pour chaque point de vue, la date et l'heure sont notés et les coordonnées géographiques ainsi que l'altitude sont relevées grâce à un GPS.

3. Réalisation des photomontages A l’aide de logiciels spécialisés, les photographies sont assemblées entre elles pour former une image panoramique. Ainsi, le positionnement des points de vue et leur réalisation sont faites par des bureaux d’études paysagistes. Sauf prise de vue dans un milieu fermé (exemple, parvis d’église dans un bourg), le photographe recherche une vue dégagée. Les prises de vues représentent l’état initial du paysage. Sur un territoire comme le Ruffécois, la présence d’arbres isolés, haies et boisements peut entrecouper la vue. Il faut rappeler que tout point de vue est réfléchi pour évaluer l’impact du projet vis-à-vis d’un élément précis (patrimoine, lieu de vie, point de vue touristique, voie structurante du paysage, etc.). Le photographe doit donc trouver un point de vue proposant le meilleur compromis entre une vue représentative de l’élément étudié et une vue ouverte vers le projet.

3.3.11.2 Avis de la MRAe

Selon certaines observations, les réponses du pétitionnaire à l’avis de la MRAe seraient peu convaincantes notamment quant à l’éventualité d’un bridage en période nocturne, quant à la réalité de sa mise en œuvre, quant à son efficacité.

Les craintes de la population en la matière sont-elles fondées ?

Réponse du maître d’ouvrage

Réponse du maître d’ouvrage En tant qu’ICPE soumise à autorisation, l’arrêté d’Autorisation d’Exploiter fixe des prescriptions applicables à l’installation. S’agissant des parcs éoliens, l’arrêté impose le respect des limites de bruit de l’arrêté du 26 août 2011 modifié.

Une prescription particulière d’autosurveillance des niveaux sonores est généralement imposée, consistant en la réalisation d’une mesure de vérification dans un délai réduit après la mise en service industrielle, dont les résultats doivent être transmis à l’Inspection des Installations Classées. A ce titre,

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la CPENR des Galacées s’engage dans l’Etude d’Impact à la réalisation de cette mesure de vérification (p241 de l’étude d’impact). L’Inspection des Installations Classées exerce une mission de police environnementale, réalise des visites d’inspection et analyse les documents transmis par l’exploitant, dans le but de s’assurer que les exploitants maîtrisent les impacts environnementaux liés au fonctionnement de leurs installations et les risques pour la santé et la sécurité des riverains. Ainsi, la performance du bridage acoustique prévu dans l’Etude d’Impact sera vérifiée en condition d’exploitation. Les déviations potentiellement constatées seront portées à la connaissance de l’Inspection des Installations Classées et corrigées par une modification du bridage. Ensuite, tout au long de la phase d’exploitation des éoliennes, l’Inspection des Installations Classées pourra vérifier la réalité de la mise en œuvre du bridage et son efficacité lors de ses missions d’inspection.

3.3.12 Avis des communes situées dans le rayon de 6 km

Pour information du maitre d’ouvrage, à la date de clôture de l’enquête, sur les 19 communes appelées à délibérer sur le projet, 9 ont pris position. 6 y sont favorables, 3 y sont défavorables. Le vote des autres communes n’est pas encore connu.

Commentaire du maître d’ouvrage

La position de l’ensemble des communes sollicitées par la Préfecture n’étant pas connue, il apparait difficile de tirer des conclusions sur le sujet, à ce stade. Néanmoins, il est bon de noter que la commune d’implantation du projet, Courcôme, a pris une position favorable au projet.

3.3.13 Divers

Deux observations complexes dans lesquelles sont abordés de nombreux points dont certains sont très techniques peuvent être difficilement résumées. Elles ont été déposées par :

- Monsieur William GASCOIN. (Observation n° 72 E). - Monsieur Xavier MATHIEU (Observation n° 90 E)

Le maitre d’ouvrage est invité à y répondre point par point.

Réponse du maître d’ouvrage

A propos des observations de M. Gascoin, une majorité des thématiques abordées a été traitées en amont dans ce dossier : • Sur la santé humaine et les nuisances : voir points 2.2 • Sur le rendement du projet : voir point 2.6

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• Sur la décarbonation de l’énergie grâce à l’éolien : voir point 2.10 • Sur l’impact sur l’avifaune : voir point 2.5 • Sur la répartition territoriale : voir points 2.1.3 • Sur l’effet de saturation et d’encerclement : voir point 2.1.1 Sur le raccordement du parc au poste source de Villegats, l’étude d’impact parle bien de « solution probablement retenue par Enedis » (p23). En effet, c’est au « gestionnaire de réseaux (RTE, ENEDIS ou ELD) de proposer aux producteurs une solution optimale [de raccordement], sans discriminations » (p22). Si ce poste source s’avère avoir atteint ces capacités maximales d’accueil, le gestionnaire de réseaux proposera une solution de raccordement sur un autre poste source. Sur les objectifs régionaux, la Nouvelle Aquitaine a approuvé son Schéma régional d’aménagement, de développement durable, et d’égalité des territoires (SRADDET) en décembre 2019. Ce schéma remplace les SRCAE (Schéma Régional Climat Air Energie) dont sont issus les Schémas Régionaux Eolien (SRE). Le SRADDET indique p150 : « La Nouvelle-Aquitaine est la 6ème région éolienne de France en termes de capacité totale installée (6,5 % du parc national éolien) alors que sa superficie couvre 12,5 % du territoire national. » et fixe un objectif à 2030 de 4500 MW sur son territoire. Bien que ce schéma souhaite un « rééquilibrage infrarégional » d’ici à 2030, aucun objectif n’est donné par département. A propos des observations de M. Matthieu, • Sur « l’atteinte à l’information des habitants » Le contenu des Avis d’ouverture d’enquête publique et des Arrêté d’ouverture d’enquête publique sont régis par les articles de loi L123-10 du code de l’environnement et R123-9 du code de l’environnement. Ils sont rédigés par les autorités compétentes. Sur l’information du public, des actions ont été menées tout au long du projet éolien (cf. chapitre B.7- 3. CONCERTATION ET COMMUNICATION, p34 de l’Etude d’Impact). Depuis la rédaction de cette étude d’impact, un nouveau bulletin d’information détaillant le projet a été distribué en septembre 2020 dans toutes les boites aux lettres de la commune d’implantation (Courcôme) et des exemplaires ont été envoyés dans toutes les mairies dans un rayon de 6km au projet, dont la commune de Bernac où habite M. Mathieu. Dernier point, la consultation de l’ensemble du dossier de Demande d’Autorisation Environnementale était possible en mairie de Courcôme et sur le site internet de le Préfecture pendant toute la durée de déroulement de l’enquête publique. • Sur « l’atteinte au bon sens » L’extrait de la brochure de l’ADEME fournie indique « quasiment toutes les éoliennes sont installées sur des sites caractérisés par des vitesses de vent moyennes supérieures à 20 km/h. Les nouvelles éoliennes plus performantes […] peuvent être installées sur des sites avec des vitesses plus faibles ». Outre que la date de parution de cette brochure n’est pas précisée, il sera noté que la vitesse moyenne des vents sur le site a été mesurée à 5,73 m/s (21 km/h) à 83m. La ressource en vent est donc bien favorable.

• Sur « l’atteinte à l’environnement et à la biodiversité » Une majorité des observations a été traitée dans la partie 2.5 Impacts sur la biodiversité. Pour le reste :

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M. Matthieu fait référence dans ses observations aux résultats de la thèse publiée par Kévin Barré en 2016. Cet auteur notifiait que les éoliennes pouvaient avoir un effet de perte de territoire plus ou moins important sur plusieurs espèces de quelques centaines de mètres à potentiellement plus de 1km. Toutefois, cette étude n’a pas été relayée dans l’étude d’impact d’une part parce qu’elle ne démontre pas cet effet par une étude avant/après mise en service, d’autre part, parce qu’elle est localisée dans le Nord-Ouest de la France et donc assez difficilement transposable à toute autre partie du pays. La distance de 1km n’est pas prouvée par ailleurs dans la publication scientifique, juste avancée en hypothèse. L’effet barrière avancé par M Matthieu est cité comme un des effets en page 219 du volet Faune Flore Milieux Naturels sur le groupe des chiroptères. Cet effet n’est pas seulement envisagé sur l’aspect migratoire des chiroptères mais également sur l’aspect transit, déplacement quotidien pour chasser par exemple. Il a donc bien été pris en compte dans l’évaluation des impacts par l’expert écologue qui a conclu à un « impact résiduel faible » du projet sur les chauves-souris (p225, expertise écologique) ainsi qu’un « impact cumulé non significatif » (p230, expertise écologique). Le Guide des bonnes pratiques du Ruffécois est respecté dans l’ensemble concernant la biodiversité. Il est demandé notamment pour prévenir des effets cumulés dont on vient de parler, de mettre en place un bridage, un suivi environnemental, la prise en compte des plantes invasives. Ces 3 aspects sont bien notifiés comme mesures d’évitement ou de réduction sur le projet des Galacées. Quant à la recommandation d’EUROBATS, elle est en soi très difficilement respectable. Tout d’abord du fait du maillage de haies et boisements présents sur le territoire. Mais aussi, du fait des autres contraintes existant sur les zones à l’étude. D’autres études démontrent que cette distance arbitraire n’a que peu d’intérêt dans la pratique vu l’activité décroissante dès 50m des lisières (voir page 224 du volet Faune Flore Milieux Naturels à ce sujet). A propos du suivi mortalité sous les éoliennes, celui-ci est réalisé selon le protocole national du suivi environnemental des parcs éoliens terrestres qui comporte notamment un test de prédation prenant en compte donc la disparition des cadavres par les charognards. Les estimations de mortalité réelles sont donc faites via 3 formules mathématiques différentes utilisant la valeur de l’effet de prédation existante sur le site. La question sur l’effet barrière est traitée en point 3 de ce dossier. • Sur « l’atteinte à la santé » : o Santé humaine : voir point 2.2.3 o Préconisation du guide du Pays du ruffécois : voir point 2.1.2 o Nuisance sur animaux : voir point 2.2.4 • Sur « l’atteinte à l’identité paysagère et à l’attractivité » o Clignotements nocturnes : voir point 2.1.1 o Tourisme : voir point 2.4 o Immobilier : voir point 2.3 • Sur « l’atteinte à l’autorité publique » o Sur le protocole de vérifications des émergences sonores La mesure de vérification des émergences doit se conformer à la norme NF S 31-114. Cette norme fixe des critères à remplir pour que la mesure soit considérée suffisante. Il n’est par conséquent pas possible d’affirmer la durée de la mesure en amont de sa réalisation. En pratique, ABO Wind programme une première période de mesure de deux semaines, au terme de laquelle une première analyse permet

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de déterminer si la mesure est conforme à la norme. Puis, si nécessaire, la mesure est prolongée afin d’acquérir les échantillons manquants. Il n’est pas rare que la mesure soit ainsi prolongée d’une à deux semaines. o Sur le conventionnement de la mesure d’accompagnement La mesure ACCO1 « Favoriser l’avifaune de plaine hors du périmètre proche du parc » a été définie par le bureau d’études environnementales CERA. Elle s’applique sur une surface de 6 hectares, d’ores et déjà conventionnés avec un exploitant agricole par la CPENR des Galacées, sur la commune d’Aunac- sur-Charente. Un suivi écologique est prévu pour « évaluer l’efficacité de la mesure et évaluer tous les 5 ans de la poursuite du type de compensation ou un ajustement de celle-ci pour un maximum d’efficacité de cette mesure. » (Pages 243 à 245, Expertise écologique).

• Sur « l’atteinte aux objectifs climats et à l’écologie » : voir points 2.6 et 2.10

• Sur le démantèlement o Sur le montant de la provision Les textes de loi prévoient la constitution d’une provision sous forme de garanties financières pour le démantèlement futur du parc éolien. Le coût unitaire forfaitaire correspondant au démantèlement d’une éolienne, à la remise en état des terrains et à l’élimination ou à la valorisation des déchets générés est fixé à : - 50 000 euros lorsque la puissance unitaire installée de l'éolienne est inférieure ou égale à 2MW ; - Et 10 000 euros par MW supplémentaire lorsque la puissance unitaire installée de l'éolienne est supérieure à 2MW. (Articles L515-46 et R515-106 du Code de l’Environnement et arrêté du 26 juin 2011 modifié par arrêté du 22 juin 2020). Actuellement il est difficile de se procurer des analyses détaillées sur les coûts moyens de démantèlement des fondations car il existe trop peu de cas en France pour affirmer fermement que les provisions couvrent les coûts réels. Sur les premiers démantèlements opérés, il s’avère que les provisions ont été suffisantes avec la revente de matériaux, mais les machines étaient aussi plus petites. Les arrêtés ministériels de prescriptions générales concernant l'éolien ont fait l'objet d'échanges et d'une révision complète depuis le début de l'année 2020. Ces arrêtés ont été publiés au Journal Officiel du 30.06.2020, pour une entrée en vigueur au 1er juillet 2020 pour la grande majorité des articles des arrêtés. La formule de calcul des garanties financières a ainsi évolué en considération de la taille plus importante des éoliennes récentes. Cette évolution tient compte des recommandations du rapport du CGEDD et du CGE sur l'économie circulaire dans la filière éolienne terrestre en France : « Sur ce dernier point, les calculs économiques effectués par la mission montrent que, pour minimiser divers aléas (coût du chantier de démantèlement, variabilité du prix des métaux), il est opportun d’augmenter la valeur du cautionnement au-delà des 50 000 euros (actualisés), selon une formule tenant compte de la masse de l’aérogénérateur ». o Sur la responsabilité de la société d’exploitation Conformément à l’article L. 515-46 du code de l’environnement, l’exploitant du parc éolien a la charge, à ses frais, d’assurer le démantèlement et la remise en état du site.

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Afin de s’assurer de la présence de fonds nécessaires, les services instructeurs s’assurent qu’une garantie financière est bien approvisionnée par la société du parc éolien avant sa mise en service. Par ailleurs, afin de prévenir la faillite de la société d’exploitation du parc éolien ou de la société mère, il est obligatoire de souscrire à une caution bancaire ou assurance visant à couvrir le démantèlement, et ce à la mise en service du parc éolien. Ces garanties sont données au nom du Préfet qui peut donc les appeler sans avoir à requérir l’accord de l’exploitant. En cas de défaillance de l’exploitant, le Préfet le met en demeure d’exécuter ses obligations de remise en état. Si l’exploitant ne satisfait pas à la mise en demeure, le Préfet peut alors actionner la garantie. Il en va de même si l’exploitant a disparu juridiquement (décès, liquidation) (article R.515-102 du code de l’environnement). Il appartient donc à l’Etat de procéder à la remise en état, en appelant les garanties prévues ou, le cas échéant, en actionnant la caution bancaire ou l’assurance souscrite par l’exploitant du parc. Ainsi, même si la société d’exploitation venait à être vendue, les garanties de démantèlement restent constituées. L’article R.516-5-2, applicable par référence, prévoit que « l'exploitant informe le préfet, dès qu'il en a connaissance, de tout changement de garant, de tout changement de formes de garanties financières ou encore de toutes modifications des modalités de constitution des garanties financières, telles que définies à l'article R. 516-1, ainsi que de tout changement des conditions d'exploitation conduisant à une modification du montant des garanties financières ». Dans le cas d’une vente de la société d’exploitation qui impliquerait une modification des garanties financières de démantèlement, cette dernière devrait être portée à la connaissance du préfet. De plus, dans le cas où l’investisseur du parc éolien fait appel à une banque pour l’emprunt des fonds d’investissement, les banques demandent aux investisseurs de constituer une réserve de trésorerie afin d’assurer les coûts du démantèlement. Ainsi tous ces éléments permettent de garantir le démantèlement des parcs éoliens, lequel, pour rappel, n’incombe jamais au propriétaire du terrain sur lequel se trouvent les aménagements.

La première observation de Monsieur Xavier MATHIEU (n°73 E) fait état d’éléments inédits dans la présente enquête. Il explique à l’aide d’un document élaboré en Région Hauts de France (document joint), comment calculer le taux d’occupation d’un ensemble de parcs éoliens. Ce calcul est réalisé suivant trois indices : - L’Indice occupation de l’horizon, - L’Indice de l’espace de respiration, - L’Indice de densité sur les horizons occupés.

Le maitre d’ouvrage a-t-il connaissance de ce principe de calcul. Quelle est la méthode appliquée dans le présent projet pour définir ce taux d’occupation jugé trop important par une majorité sous les vocables « saturation » et « encerclement »

Réponse du maître d’ouvrage Le maitre d’ouvrage confirme avoir connaissance de ce principe de calcul et des indices proposés. Ils ont été calculés pour le présent projet (pages 245 à 263 de l’étude paysagère) en s’appuyant sur la méthodologie de la DREAL Centre et du guide sur l’étude d’impact de 2016.

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La méthode est décrite page 247 l’expertise paysagère et s’appuie aussi sur des photomontages à 360°. A noter que notre étude prend en compte les parcs éoliens jusqu’à 25km, contre 10km pour la méthodologie de la Région Hauts de France fournie par M. Mathieu. Comme l’indique le document élaboré en Région Hauts de France, « la saturation ne peut pas se définir par une densité d’éoliennes », l’approche quantitative (calcul des indices) doit être complétée par une analyse qualitative d’un paysagiste. > voir point 2.1.1 et Etude paysagère.

Par ailleurs, le maitre d’ouvrage est appelé à traiter de tout autre thème ou sujet qui n’aurait pas été évoqué dans le présent document ou dont le questionnement lui paraitrait insuffisant.

Commentaire du maître d’ouvrage

Sur les 154 observations relevées, on relève 38 courriers et 7 mails reprenant le coupon réponse du Collectif des Marchis, opposé au projet. Le tract du collectif présente une argumentation opposée au projet suivi d’un coupon réponse à remplir (cf. Procès-verbal de synthèse des observations, pages 4 et 5).

Une grande partie des arguments présentés dans ce tract ont fait l’objet d’une réponse dans ce dossier. Néanmoins, quelques points nécessitent une réponse complémentaire.

Sur le nombre d’éoliennes autour des hameaux : Le collectif des Marchis évoque par deux fois un nombre de « 15 éoliennes en construction » autour des hameaux des Marchis, des Martres et des Ouillères. Il est d’abord précisé que ces 15 éoliennes seraient « à moins de 600m des habitations » puisqu’elles sont localisées « sur un rayon de 1km ».

Comme le prouve la carte ci-dessous, prenant en compte tous les parcs et projets éoliens connus à ce jour, nous comptabilisons à moins de 600 mètres des hameaux cités par le collectif, uniquement 2 éoliennes en construction. Une éolienne en instruction (projet des Galacées) est à 600m d’une habitation. Ce nombre de 15 éoliennes n’est pas non plus atteint dans un périmètre d’un kilomètre de ces hameaux, en prenant en compte tous les projets éoliens, qu’ils soient autorisés ou non.

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Figure 6 Contexte éolien autour des hameaux des Marchis, des Martres et des Ouillères

Sur les effets cumulés acoustiques : Le collectif des Marchis évoque des « nuisances sonores liées à l’accumulation d’éoliennes sur ce secteur » et notamment que « le bruit occasionné par la rotation des pales dépassera le seuil autorisé par la loi ». Le volet acoustique de l’Etude d’impacts a traité de manière approfondie les impacts acoustiques cumulés (expertise acoustique pages 48 à 103). La méthodologie d’étude est conforme aux recommandations du guide EIE de décembre 2016. Ainsi, les éoliennes des parcs de Salles-de-Villefagnan et Villegats et du projet des Galacées ont été considérées comme un seul parc éolien, puisqu'elles sont exploitées ou développées par ABO Wind. Cette étude a d’ailleurs conduit à la correction du bridage acoustique appliqué au parc des Galacées pour respecter les seuils réglementaires. En ce qui concerne le parc éolien du Plantis des Martres (aussi nommé parc de Courcôme), géré par Neoen, il « devrait, conformément au Guide de l'Etude d'Impact Eolien, être intégré au résiduel pour le calcul des émergences sonores » (étude acoustique, p49).

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Toutefois, la CPENR des Galacées a fait le choix de ne pas intégrer la contribution sonore de ce parc au bruit résiduel, et ce dans un souci de protection du voisinage. En effet, intégré le parc du Plantis des Martres dans le bruit résiduel aurait permis au parc des Galacées d’émettre plus de bruit que dans le cas présent. Le respect des émergences réglementaires ICPE permet un impact limité sur les populations riveraines. Dans un aspect strictement réglementaire, le parc des Galacées respecte ces limites et va même au-delà en n’intégrant pas la contribution sonore du parc du Plantis des Martres dans le bruit résiduel.

3.4 Questions particulières du commissaire enquêteur

Un texte de juin 2020 modifie les conditions du démantèlement des aérogénérateurs. Le dossier d’enquête ne pouvait y faire référence puisqu’il était clos antérieurement. Pour autant, les machines déjà construites ou à construire seront-elles démantelées dans les conditions de ce nouveau texte. Le socle sera-t-il entièrement retiré du sol ?

Réponse du maître d’ouvrage

Les articles 2 et 20 de l’arrêté du 22 juin 2020 ont modifié respectivement les articles 1 et 29 de l’arrêté du 26 août 2011 relatif aux installations de production d'électricité utilisant l'énergie mécanique du vent au sein d'une installation soumise à autorisation au titre de la rubrique 2980 de la législation des installations classées pour la protection de l'environnement dès le 1er juillet 2020 (cf. article 23 de l’arrêté du 22 juin 2020). Or, l’article 1 de l’arrêté du 26 août 2011 dispose que « Le présent arrêté est applicable aux installations soumises à autorisation au titre de la rubrique 2980 de la législation des installations classées. L'ensemble des dispositions du présent arrêté s'appliquent aux installations pour lesquelles une demande d'autorisation est déposée à compter du lendemain de la publication du présent arrêté ainsi qu'aux extensions ou modifications d'installations existantes régulièrement mises en service nécessitant le dépôt d'une nouvelle demande d'autorisation en application de l'article R. 181-46 du code de l'environnement au-delà de cette même date. Ces installations sont dénommées nouvelles installations dans la suite du présent arrêté. » L’article 29 de l’arrêté du 26 août 2011 dispose quant à lui que « I. - Les opérations de démantèlement et de remise en état prévues à l'article R. 515-106 du code de l'environnement comprennent : […] l'excavation de la totalité des fondations jusqu'à la base de leur semelle, à l'exception des éventuels pieux. » Les machines qui seront construites pour le parc des Galacées seront donc soumises à ces dispositions : les fondations des éoliennes seront totalement excavées.

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Dans son avis, la MRAe constate que 900 m seulement séparent le projet de celui de Villegâts à l’est, ce qui n’est pas satisfaisant au regard des recommandations citées dans l’étude d’impact. La distance séparant deux parcs éoliens est-elle réglementée ?

Réponse du maître d’ouvrage

La distance séparant deux parcs éoliens n’est pas réglementée. La MRAe fait référence à une préconisation de la LPO Champagne Ardennes de réaliser des trouées pour le passage de migrateurs dépassant les 1000 mètres de large pour être efficace, et éviter une effet barrière sur les oiseaux migrateurs. Dans l’étude des effets cumulés du parc éolien des Galacées, l’expert écologue indique que « l’effet barrière pour les oiseaux migrateurs est augmenté par ce nouveau projet mais laisse une trouée à l’ouest considérée comme suffisante et à l’est comme légèrement inférieure à la distance considérée comme efficace. » Face au risque d’impact sur les migrateurs, la CPENR des Galacées a décidé de proposer une mesure spécifique avec une procédure de surveillance du vol des Grues cendrées durant la migration et pilotage des arrêts des éoliennes en cas de risque de collision élevée (page 239 du volet écologique). Cette mesure permet à l’écologue d’affirmer que « par son ampleur (3 machines) et les mesures prévues (bridage chiroptères sur 2 éoliennes sur 3, le bridage en cas de risques élevé concernant les Grues cendrées, et bridage en période de moisson et de fauche notamment) l’impact cumulé de ce parc apparait limité. » Concernant le sujet spécifique des oiseaux migrateurs, l’expertise écologique conclue en page 230 : « La migration observée étant faible à modérée sur le secteur sans observation de rassemblements migratoires importants l’impact cumulé est jugé non significatif. »

L’architecte des bâtiments de France a émis un avis défavorable au présent projet. Cet avis a été répété à l’envie par une majorité des opposants.

Sur le contenu de cet avis, le maitre d’ouvrage souhaite-t-il apporter un commentaire ?

Réponse du maître d’ouvrage

Le paysage appartient à tous, fruit de la rencontre de l’activité humaine et de la nature, il n’est pas figé et résulte d’une évolution constante.

L’appréciation d’un paysage et des éléments qui le composent a une dimension subjective. Une éolienne est effectivement perceptible dans son environnement proche ou lointain. Certains trouvent qu’il s’agit de structures élégantes qui donnent au paysage une certaine tranquillité grâce à leur rotation lente, alors que pour d’autres les éoliennes représentent une « pollution visuelle », une installation technique dégradant le paysage.

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Le paysage est l’expression dynamique entre un territoire concret et la perception que les populations en ont. Les valeurs attachées au paysage sont ainsi nécessairement plurielles (différents groupes sociaux résidents, populations non-résidentes…) et évoluent aussi dans le temps. L’analyse paysagère, à travers des éléments objectifs (structures, composantes géographiques) et subjectifs (représentations, perceptions), s’attache ainsi à identifier une vision collective du territoire, véritable pilier des projets d’aménagement éolien. L’étude paysagère du projet éolien a été réalisée par Agence B, bureau paysagiste charentais. Dans son étude, Agence B analyse le paysage et évalue l’impact du projet des Galacées. Les conclusions argumentées de cette expertise diffèrent de l’avis exprimé par l’Architecte des Bâtiments de France, comme l’indiquent les réponses apportées aux questions 2.1.1, 2.1.3, 2.4 et 2.8.

3.5 Mémoire en réponse aux observations

Il convient de rappeler que le mémoire produit par le maître d’ouvrage en réponse aux observations est joint au présent rapport dans son intégralité (Pièce jointe n°2). Les réponses très détaillées apportées à chacune des questions posées en ont été extraites et sont reproduites ci-avant par des textes de couleur bleue. Le commissaire enquêteur termine ici son rapport dont les points principaux seront repris dans ses conclusions et avis motivé, objet du document n° 3 distinct mais indissociable du présent. Les pièces de nature à attester de la légalité de la procédure d’enquête publique sont regroupées dans le document n°2, annexé au présent rapport.

A Niort, le 12 Novembre 2020 Christian CHEVALIER Commissaire enquêteur

Le présent rapport comporte deux pièces jointes :

-Pièce 4 - Pièce jointe n°1 : Le procès-verbal de synthèse des observations adressé au maître d’ouvrage,

-Pièce 5 - -Pièce jointe n°2 : Le mémoire en réponse adressé par le maître d’ouvrage.

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