DOSSIER DE PRESSE

J ANVI ER 2010

La centrale nucléaire de Paluel, au service d’une production d’électricité sûre,

compétitive et sans CO 2, au cœur de la région de Haute Normandie

Contact presse : Claire Delebarre Tél. : 02.35.57.60.33. e-mail : [email protected]

Un geste sim ple pour l' env ironnem ent, n'im prim ez ce message que si v ous en av ez l' utilité. C.N.P.E. de Paluel B.P. 48 – Paluel 76450 CANY-BARVILLE tél. : 02.35.57.66.66. www.edf.com EDF SA au capital 924 433 331 euros - 552 081 317 R.C.S. Paris

EDF s’est dotée en , en moins de 20 ans, d’un parc de production électronucléaire sans équivalent et compétitif qui contribue fortement à la sécurité énergétique du pays : 58 réacteurs représentant une puissance installée de 63,1 GW qui assurent plus de 85 % de la production d’électricité d’EDF et hissent la France au rang de deuxième puissance électronucléaire mondiale derrière les Etats- Unis.

L’un des principaux atouts de l’énergie nucléaire est de ne pas émettre de gaz à effet de serre. Les centrales nucléaires d’EDF en France permettent ainsi, avec les centrales hydrauliques, de produire 95 % de son électricité sans émission de gaz à effet de serre. La production électrique française émet six fois moins de CO 2 que la moyenne des pays de l’Union européenne et autorise ainsi la France, dans le cadre de l’atteinte des objectifs environnementaux fixés par l’Union européenne, à maintenir ses émissions de gaz à effet de serre au même niveau qu’en 1990.

Au sein de ce parc nucléaire, le Centre Nucléaire de Production d'Electricité (CNPE) de Paluel comporte quatre unités de production de 1300 MW chacune, soit une puissance totale de 5200 MW.

En ayant produit 29,5 milliards de kWh en 2009, soit près de 7 % de la production d’électricité française d’EDF, 35 % de l’énergie produit dans la région Normandie - Paris, la centrale nucléaire de Paluel constitue un atout essentiel pour répondre aux besoins de la consommation d’électricité en France.

Tout en continuant à faire de la sûreté la première des priorités et à améliorer en permanence ses performances, le CNPE de Paluel se prépare aujourd’hui à de nouveaux défis : renouveler ses compétences et les renforcer pour préparer sa première troisième visite décennale en 2015.

Légende : Le CNPE de Paluel est situé sur la commune de Paluel dans le département de la Seine-Maritime en bord de Manche, à mi-chemin entre les villes de et Fécamp, il s’étend sur une surface de 160 hectares.

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SOMMAIRE

La centrale nucléaire de Paluel, au service d’une production d’électricité sûre, compétitive et sans CO 2, au cœur de la région de Haute Normandie.

1. La centrale nucléaire de Paluel, au service d'une production d'électricité à 95 % sans CO 2 4

2. La sûreté, priorité absolue de la centrale de Paluel 8

3. Des investissements indispensables pour pérenniser et développer le patrimoine de production nucléaire 13

4. Le respect de l’environnement, un engagement au quotidien 16

5. Un engagement de long terme : la gestion du combustible et des déchets radioactifs 19

6. La centrale de Paluel, acteur économique local incontournable 22

7. Une information du public responsable 25

Annexes : Chiffres et dates clés 27

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1. La centrale nucléaire de Paluel, au service d’une production d’électricité à 95 % sans CO 2

La demande énergétique mondiale devrait augmenter de 60 % d’ici 2030. En électricité, elle devrait même doubler. Les ressources en pétrole, en gaz et, à plus long terme, en charbon, sont limitées. L’énergie est donc devenue un bien rare et ses prix sont désormais durablement orientés à la hausse.

La question majeure à l’aube du XXI ème siècle est de parvenir à satisfaire ces nouveaux besoins, tout en agissant contre le réchauffement climatique.

Les experts conviennent que le seul recours aux énergies renouvelables et aux économies d’énergie ne peuvent suffire pour faire face à l’ampleur de ces nouveaux besoins. L’énergie nucléaire, qui représente 17 % de l’énergie électrique produite dans le monde et qui ne produit pas de gaz à effet de serre, apparaît de plus en plus comme une source incontournable d’énergie.

Une centrale qui participe au maintien de l’indépendance énergétique et à la sécurité d’approvisionnement en France

En Europe, la demande énergétique devrait croître de 0,5 % par an ; la demande d’électricité devrait, elle, progresser de 1,6 % par an d’ici 2030.

La construction du parc nucléaire français a fait évoluer le taux d’indépendance énergétique de la France de 24 % en 1973 à environ 50 % depuis 2000.

Réussite incontestable et reconnue de la France, la filière nucléaire participe en outre à la nécessaire diversification des sources énergétiques.

Évolution du taux d’indépendance énergétique de la France depuis 1973 (%)

Années 1973 1979 1985 1990 1995 2000 2003 2004 2005 2006 2007 France 23,9 24,6 45,7 49,7 51,8 50,1 50,4 50,1 50,1 50,6 50,4 Source : DGEMP- Direction générale de l’énergie et des matières premières

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La centrale de Paluel, un maillon essentiel du parc de production d’EDF EDF développe en France des moyens de production qui font appel à toutes les sources d’énergie : nucléaire, thermique à flamme (charbon, fioul, gaz naturel) et énergies renouvelables (hydraulique, solaire, éolien, biomasse). Grâce à sa capacité nucléaire et hydroélectrique, EDF fournit une électricité sûre et compétitive à

95 % sans émission de CO 2.

Production d'EDF en 2009 (France continentale)

3,6% 9,4%

Nucléaire Hydraulique Thermique

87%

L’électricité ne se stockant pas et faisant l’objet de demandes variables, en fonction des saisons notamment, la diversité des différents moyens de production utilisés par EDF permet d’ajuster en permanence l’offre à la demande.

• les productions nucléaire et hydraulique « fil de l’eau », en raison de leurs coûts variables de production peu élevés, sont utilisées prioritairement en période de consommation normale (dite « en base », c’est à dire quelle que soit l’heure de la journée ou l’époque de l’année)

• la production hydraulique « modulable », correspondant aux barrages de retenue, et la production thermique à flamme (fioul, gaz et charbon) sont sollicitées en période de « semi- base » (production modulée au fil de la journée) et « de pointe » (les jours de grand froid par exemple).

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La centrale de Paluel : 4 réacteurs exploités au sein d’un parc nucléaire standardisé

Les premiers réacteurs nucléaires construits en France entre 1958 et 1966 appartenaient à la filière française UNGG (Uranium Naturel Graphite Gaz). Tous ces réacteurs sont aujourd’hui arrêtés et en cours de déconstruction.

EDF a, ensuite, adopté une technologie américaine, plus efficace et moins coûteuse : le réacteur à eau pressurisée (REP). Cette technologie a été déclinée sur chacun des 58 réacteurs mis en service entre 1977 et 1999, dont les 4 de la centrale de Paluel.

EDF exploite aujourd’hui 58 réacteurs (unités de production) d’une puissance totale de 63 GW, répartis sur 19 sites (centrales ou centres nucléaires de production d’électricité - CNPE) sur l’ensemble du territoire. Ce parc est composé de :

- 34 réacteurs (ou « tranches ») de 900 mégaw atts

- 20 réacteurs de 1300 mégaw atts

- 4 réacteurs de 1450 mégaw atts.

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Le parc nucléaire d’EDF en France dispose ainsi aujourd’hui d’un atout sans équivalent dans le monde : c’est un parc standardisé. Cette standardisation permet de mutualiser les ressources d’ingénierie, d’exploitation et de maintenance et de disposer, pour l’ensemble du parc de production nucléaire, d’un retour d’expérience important.

Le saviez-vous ?

Le parc nucléaire français produit 428 milliards de k Wh par an dont 29,5 milliards de kWh par le CNPE de Paluel) et a assuré en 2009 près de 7 % de la production d’électricité d’EDF. La France est la deuxième puissance électronucléaire au monde, derrière les Etats-Unis. La production d’électricité d’EDF contribue largement à la sécurité d’approvisionnement de la France.

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2. La sûreté, priorité absolue de la centrale de Paluel

Au fil des années, comme tous les centres nucléaires de production d’électricité d’EDF, le CNPE de Paluel a consolidé ses compétences et son savoir-faire en recherchant un progrès permanent dans ce qui constitue une priorité absolue : la sûreté. Cette culture de sûreté est soumise aux contrôles réguliers et rigoureux de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN).

La culture de sûreté, une exigence permanente pour tous

La sûreté nucléaire est l’ensemble des dispositions techniques, humaines et organisationnelles mises en œuvre à toutes les étapes de la vie d’une centrale nucléaire pour protéger, en toutes circonstances, la population et l’environnement contre une éventuelle dispersion de produits radioactifs. Ces dispositions sont prises en compte dès la conception de l’installation, renforcées et toujours améliorées pendant son exploitation et, enfin, conservées durant sa déconstruction.

 Les trois fonctions de la sûreté

• Contrôler et maîtriser à tout instant la puissance des réacteurs et adapter leur production à la demande d’énergie

• Refroidir le combustible en fonction de l’énergie produite grâce aux systèmes prévus en redondance pour éviter les défaillances

• Confiner les produits radioactifs derrière trois barrières successives pour empêcher leur dispersion dans l’environnement.

 Les deux principes de la sûreté

• La « défense en profondeur », qui consiste à installer plusieurs lignes de défense successives contre les défaillances possibles des matériels et des hommes

• La « redondance des circuits », qui repose sur la répétition des systèmes de sûreté.

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La centrale de Paluel dispose d’un Service Sûreté Qualité d’une trentaine de personnes dont huit ingénieurs sûreté (et trois en cours de formation ) qui, en dehors des heures ouvrables, organisés en astreinte, peuvent être sollicités 24 h/24.

 Les fondamentaux de la sûreté

L’exigence en matière de sûreté s’appuie sur plusieurs fondamentaux, notamment :

• la robustesse de la conception des installations

• l’exigence et le professionnalisme dans l’exploitation grâce à un personnel formé en permanence, grâce aux organisations et à l’application de procédures strictes (à l’image de ce que font d’autres industries de pointe), grâce enfin à la « culture de sûreté », véritable état d’esprit conditionnant les attitudes et les pratiques.

La « culture de sûreté » repose sur des compétences collectives et individuelles acquises depuis le début de l’exploitation de la centrale de Paluel. En coopération avec ses partenaires, le CNPE de Paluel doit veiller à conserver cette forte connaissance technique de l’outil industriel tout en faisant régulièrement évoluer ses méthodes d’exploitation.

Des outils nouveaux ont été mis en place : un simulateur de conduite sur lequel les opérateurs s'entraînent à gérer des situations accidentelles, et un chantier "école", qui permet à l’ensemble des salariés, qu’ils soient d’EDF ou d’entreprises prestataires, de mieux préparer les interventions de maintenance en zone nucléaire. Tous ont par ailleurs obligation de suivre une formation "Qualité Sûreté" avant toute intervention sur du matériel dit « important pour la sûreté » (IPS).

En 2009, les 1214 salariés de la centrale de Paluel ont consacré près de 115 000 heures à leur formation.

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Une activité fortement réglementée et contrôlée par l’Autorité de Sûreté Nucléaire

 Un contrôle permanent

Comme toutes les centrales nucléaires d’EDF, le CNPE de Paluel est soumis aux contrôles vigilants et permanents de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), qui assure, en toute indépendance, au nom de l’Etat, le contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection pour protéger les travailleurs, les riverains et l’environnement des risques liés à l’exploitation nucléaire.

L’ASN est la seule habilitée à autoriser la mise en service ou la poursuite de l’exploitation d’une centrale nucléaire en France. La loi du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire (dite « loi TSN ») en a fait une autorité administrative indépendante.

En 2009, 31 inspections ont été réalisées sur la centrale de Paluel, dont 15 de façon inopinée. Toutes ces inspections donnent lieu à des « lettres de suite » que l’ASN publie sur son site internet www.asn.fr. La centrale a deux mois pour apporter des réponses aux remarques faites par l’ASN et exposer, si besoin, les actions qu’elle a mise en place.

Par ailleurs, les centrales nucléaires d’EDF sont régulièrement évaluées au regard des meilleures pratiques internationales par les inspecteurs et experts de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA). La centrale de Paluel a connu une inspection de ce type en 1999.

 Une exploitation transparente

Tous les événements, y compris les plus minimes, survenus à la centrale de Paluel, sont déclarés à l’Autorité de Sûreté Nucléaire et rendus publics. Ils sont classés selon une échelle de gravité internationale dite « échelle INES » (International Nuclear Event Scale).

Le classement va de l’écart sans conséquences (niveau 0) à l’accident le plus grave (niveau 7, coefficient attribué à l’accident de Tchernobyl).

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En 2009, la centrale de Paluel a déclaré : - deux événements de niveau 1 (anomalies de responsabilité site) - deux événements génériques (communs à plusieurs sites) : une anomalie de niveau 1 et un écart de niveau 0 - 43 écarts non classés (57 en 2008).

Un dispositif de gestion des événements en lien avec les Pouvoirs Publics

Les précautions prises lors de la conception et de la construction de la centrale ainsi que la surveillance exercée pendant l'exploitation garantissent un haut niveau de sûreté des installations. Si la probabilité d'incident ou d'accident est extrêmement faible, elle ne peut être exclue. Pour parer à cette éventualité, exploitants et pouvoirs publics ont mis en place une organisation spécifique afin de maîtriser rapidement toute situation de crise.

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Elle comprend le déclenchement de deux plans étroitement coordonnés entre eux.

• Le Plan d'Urgence Interne (PUI ) est mis en oeuvre par la direction de la centrale nucléaire. Il permet de lancer les actions techniques nécessaires pour remettre la centrale dans un état sûr et limiter les conséquences d'un incident. Il définit les mesures à prendre pour évaluer la nature de l'incident et son évolution probable. Enfin, le PUI vise à alerter le plus rapidement possible les pouvoirs publics, les élus locaux et la presse. Les autorités de sûreté sont informées régulièrement de la situation

• Le Plan Particulier d'Intervention (PPI ) est mis en œuvre par les pouvoirs publics en cas d'accident présentant des conséquences radiologiques à l'extérieur du site. Il fixe les structures et l'organisation des secours en cas d'accident. Il prévoit les actions à mener pour assurer l'information et la sécurité des populations et organise, si nécessaire, la mise à l'abri ou l'évacuation vers des centres de regroupement.

Ce PPI est à la disposition des habitants dans toutes les mairies des communes proches d'une centrale.

En 2009, huit exercices ont été organisés à la centrale de Paluel pour tester les organisations et apporter des améliorations, dont un avec les sapeurs pompiers.

Le saviez-vous ?

Sur l’ensemble des installations d’EDF, les inspecteurs de l’Autorité de Sûreté Nucléaire effectuent plus de 450 contrôles par an, de jour comme de nuit, 7 jours sur 7, de manière programmée ou inopinée.

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3. Des investissements indispensables pour pérenniser et développer le patrimoine de production nucléaire

Réévaluer le niveau de sûreté des 4 réacteurs actuellement en fonctionnement

La centrale nucléaire de Paluel a été conçue pour une durée d’exploitation de 40 ans validée par l’Autorité de Sûreté Nucléaire.

Pour atteindre cet objectif de durée de fonctionnement :

• les éléments considérés comme non remplaçables (cuve du réacteur, enceintes de confinement du bâtiment réacteur…) ont été conçus pour 40 ans d’exploitation, voire plus

• une réévaluation et un réexamen de sûreté ont lieu tous les dix ans lors de « visites décennales », afin de prendre en compte les progrès technologiques et le retour d’expérience de l’ensemble des installations nucléaires dans le monde, puis d’effectuer les modifications nécessaires et toujours augmenter le niveau de sûreté de l’installation.

Dans tous les cas, c’est l’Autorité de Sûreté Nucléaire qui reste seule juge de la qualité des actions d’amélioration menées par l’exploitant et qui autorise, ou non, le redémarrage du réacteur pour 10 ans.

Les prochaines visites décennales, qui détermineront la poursuite de l’exploitation de chacun des 4 réacteurs du CNPE de Paluel jusqu’à 40 ans, commenceront en 2015.

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Pérenniser l’outil de production

Près de deux milliards d’euros sont investis chaque année dans le parc de production nucléaire . d’EDF. Cet investissement, qui reste constant d’année en année, permet de conserver en permanence les installations dans un état optimum pour un fonctionnement en toute sûreté :

• 500 millions d’euros pour la maintenance courante

• 800 millions pour la rénovation de matériels tels les alternateurs, les condenseurs ou le remplacement de matériels tels des générateurs de vapeur

• 700 millions pour la modification et l’amélioration des systèmes.

En 2009, le budget d’exploitation réalisé par la centrale de Paluel a été de 110 millions d’euros complétés de 24,5 millions d’euros d’investissements. La maintenance des installations en arrêt pour rechargement constitue le principal poste de dépense, soit 43 millions d’euros. L’année 2009 a été marquée par un arrêt fortuit majeur nécessitant le remplacement du rotor de l’alternateur de l’unité de production n°3.

Pour 2010, le budget prévisionnel d’exploitation est de 85 millions d’euros et de 18,5 millions d’euros d’investissements. Les activités techniques concernent principalement la maintenance en arrêt pour rechargement, des renouvellements d’équipements et des améliorations liées à la sécurité et l’environnement afin de conserver en permanence les installations dans un état optimum.

Par ailleurs, EDF a lancé, sur ses 19 sites nucléaires, un programme d’investissement de 600 millions d’euros sur cinq ans dans des travaux de rénovations de peintures, de tuyauteries et de signalétique, en visant les meilleurs standards de propreté et de rangement de bâtiments industriels, administratifs ou d’accueil (« house keeping »). A la centrale de Paluel, d’ores et déjà, 10,5 millions d’euros ont été investis en 2009, 16 millions d’euros sont prévus en 2010 et 20 millions d’euros en 2011. Les principales activités en 2009 ont été :

• Le revêtement des voiles et sols des locaux des unités de production 1, 2 et 3,

• La réalisation des infrastructures liées au colisage,

• Les travaux liés à la corrosion avec le remplacement de matériels corrodés et des remises en peinture de matériels,

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• Le début des travaux de renforcement de l’éclairage,

• La modification des circuits de purge sur la salle des machines de l’unité de production n°1, • La mise en place de protections murales sur les zones de circulation.

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4. Le respect de l’environnement, un engagement au quotidien

Une centrale nucléaire est une installation industrielle intégrée dans son environnement. Toutes les nuisances potentielles - radioactivité, chaleur, bruit, rejets chimiques, impact esthétique - sont prises en compte dès la conception, puis contrôlées en permanence, dans le cadre d’une réglementation très stricte.

Maîtriser les impacts de l’exploitation sur l’environnement

Avant même la construction d’une centrale nucléaire, EDF procède à un bilan radio-écologique initial du terrain, « le point zéro », qui constituera le point de référence pour les analyses ultérieures. C’est ce qui a été fait avant l’implantation du centre nucléaire de production de Paluel.

En fonctionnement, la centrale rejette dans l'environnement de très faibles quantités de radioéléments qui se diluent dans l'air ou dans l'eau :

- les effluents liquides sont liés au fonctionnement du réacteur et proviennent de l’îlot nucléaire ou de la salle des machines

- les effluents gazeux proviennent pour partie de l'atmosphère qui entoure le circuit primaire. Ce sont surtout des gaz rares (principalement krypton et xénon).

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Quelle qu’en soit la nature, les effluents sont collectés, stockés pour réduire leur radioactivité, puis contrôlés avant tout rejet. Les conditions de rejet ont été fixées par un arrêté réglementaire, après la réalisation d’une enquête publique. Leur niveau d'activité est très bas, représentant moins de 1 % des limites fixées par la législation française.

Toutes les centrales nucléaires d’EDF engagent des efforts importants pour réduire le volume et l’impact de leurs rejets dans l’environnement. De 1999 à 2009, tout en étant déjà largement en dessous des limites réglementaires, le parc nucléaire d’EDF a divisé par 30 ses rejets liquides. Quant à l’exposition du milieu naturel à des rejets gazeux extrêmement dilués, elle est 1000 fois inférieure à la limite réglementaire pour le public et plus de 2000 fois inférieure à la radioactivité naturelle.

Assurer une surveillance responsable

Produire, respecter et surveiller l’environnement : tel est l’engagement que le CNPE de Paluel et ses équipes portent au quotidien. Environ 15 personnes y consacrent leur travail en permanence.

Les contrôles réalisés par les équipes de la centrale sont nombreux et, pour beaucoup, quotidiens.

En fonctionnement, l’impact de l’activité de la centrale nucléaire sur l’environnement fait l’objet d’une double surveillance interne et externe :

- des mesures quotidiennes, hebdomadaires ou mensuelles sur l’air, l’eau et la flore dans un périmètre de 5 km autour du site, effectuées par le laboratoire de chaque centrale et contrôlées par les services des Ministères de la Santé et de l’Industrie

- un programme de surveillance indépendant mené par l’IRSN, annuel et décennal.

En 2009, à la centrale de Paluel, environ 7 000 prélèvements et 17 000 analyses et mesures ont ainsi été faits pour contrôler les rejets et leur impact sur l’environnement. Tous les résultats de ces contrôles, publiés mensuellement sur le site Internet www.edf.com, ont montré que tous les rejets sont conformes à la réglementation.

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Des réglementations sont également en vigueur pour limiter l’échauffement de l’eau prélevée dans les fleuves ou la mer. Cette eau est utilisée pour refroidir les réacteurs et est rejetée ensuite. En 2009, la centrale de Paluel a toujours respecté cette réglementation. Zoom sur

Un partenariat de longue date : Depuis 2001, une convention de partenariat signée avec l'Association Nationale des Coureurs de Grève (ANGC) permet de sensibiliser le personnel et les familles à la sauvegarde du littoral. Chaque année, un nettoyage de la plage du site sur plusieurs kilomètres, implique toujours plus de volontaires. Cette année, 60 personnes accompagnées de deux chevaux de trait de la ferme de la Sâane, Orphée et Lumière, ont permis de ramener plus facilement les déchets, notamment le bois, au début de la plage.

Préservation de la falaise : En juin, afin de contribuer à la préservation de la falaise, 20 000 m 3 de galets ont été transférés par camions d'ouest en est de la digue artificielle du site afin de reproduire le mouvement naturel de migration du galet.

Au printemps 2009 et pour la première fois, trois ruches ont été installées sur le site par un apiculteur local. En septembre 2009, elles ont produit leur premier miel, 13 kilogrammes de miel liquide et doré ont été extraits des ruches. Cette récolte témoigne de la bonne santé des abeilles qui rapportent plus de six variétés de pollens butinés aux alentours.

Le saviez-vous ?

EnEn juilletjuillet 2004,2004, EDFEDF a obtenu lala certificationcertification envienvironnementaleronnementale ISO ISO 14001 14001 pour p our l’ensemble l’ensemble dede ses centrales centrales nucléaires. nucléaires. Cette Cette norme norme internatio internationalenale certifie certifie l’existence l’existence et l’efficacité et l’efficacité desdes démarchesdémarches environnementales environnementales enen vigueur.vigueur. LaLa centrale nucléaire de Paluel est certifiée ème ISOISO 1400114001 depuis 2002. 2002. Elle Elle a apassé passé avec avec succès succès son son2 ème 2audit a deudit suivi de en suivi 2009 en en 2009 en démontrantdémontrant l’efficacité l’efficacité dede sasa démarchedémarche d’amélioratid’améliorationon continue.continue.

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5. Un engagement de long terme : la gestion du combustible et des déchets radioactifs

EDF est une entreprise responsable, soucieuse de son environnement et qui maîtrise l’ensemble du cycle de vie des centrales nucléaires, de leur conception à leur déconstruction.

Une gestion rigoureuse des déchets radioactifs

L'exploitation de la centrale de Paluel, comme toutes les centrales nucléaires, génère des déchets radioactifs qu'il convient de gérer avec la plus grande rigueur : A la centrale de Paluel comme dans toutes les centrales nucléaires, une gestion rigoureuse est mise en œuvre :

• des déchets radioactifs dits « à vie courte », qui perdent au moins la moitié de leur radioactivité tous les 30 ans et contiennent 0,1 % de la radioactivité totale des déchets. Il s’agit de filtres, de résines permettant la purification de l’eau des circuits, d’outils, de pièces usagées, de plastiques et de textiles issus des opérations de maintenance.

Les déchets radioactifs à vie courte sont évacués dans les deux centres de stockage de l’ANDRA (Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs) de Morvilliers et de Soulaines (Aube), où ils seront conservés dans des conditions de haute sécurité jusqu’à ce que leur radioactivité ait disparu.

• des déchets dits « à vie longue » issus du traitement du combustible nucléaire usé. Ce dernier est constitué de 96 % de matière recyclable en de nouveaux combustibles et 4 % déchets non recyclables.

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Ces déchets à vie longue sont entreposés dans des conditions d’extrême sécurité sur le site d’Areva NC à La Hague, dans l’attente de la mise en œuvre du stockage géologique prévu dans la loi programme « Gestion durable des matières et déchets radioactifs », adoptée par le Parlement le 28 juin 2006.

Les progrès réalisés en matière de gestion de ces déchets ont cependant permis de diviser par trois leur volume depuis 1985.

Sur la centrale, l'ensemble des déchets radioactifs est géré selon 4 principes :

• limitation des volumes de déchets produits à la source

• trier les déchets

• les conditionner et préparer le long terme

• les isoler de l’homme et de l’environnement.

Le choix du recyclage du combustible usé

La stratégie d’EDF, retenue depuis les années 1980 en matière de cycle de combustible nucléaire, en accord avec la politique énergétique nationale, est de pratiquer le traitement des combustibles usés (uranium recyclable et plutonium). Ce traitement permet d’une part, de valoriser la matière recyclable contenue dans le combustible usé pour produire de nouveaux combustibles et d’autre part ; d’isoler les déchets radioactifs, non recyclables, et de les conditionner sous une forme stable et durable qui évite toute dispersion de radioactivité dans l’environnement.

En 2009, 850 tonnes de combustible usé ont ainsi été traitées, dont 79 tonnes pour la centrale nucléaire de Paluel.

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La déconstruction, une étape normale de la vie des centrales

EDF assume l’entière responsabilité technique et financière de la déconstruction de ses centrales nucléaires à la fin de leur exploitation. Sa priorité est de garantir la sûreté et la protection de l’environnement à proximité d’une centrale en déconstruction avec la même rigueur et la même transparence que celle dont l’entreprise fait preuve dans l’exploitation de ses 58 réacteurs nucléaires. Aujourd’hui, EDF a engagé le démantèlement de 9 réacteurs définitivement arrêtés situés sur six sites : Brennilis (Bretagne), Chooz (Champagne-Ardennes), Chinon et St-Laurent (Pays de Loire), Bugey et Creys-Malville (Rhône-Alpes).

Les opérations de déconstruction sont soumises à l’obtention d’un décret d’autorisation de démantèlement, signé par le gouvernement après avis de l’Autorité de Sûreté Nucléaire sur la base d’un dossier constitué par l’exploitant et résultat de l’enquête publique réalisée auprès des publics concernés. Ces opérations sont ensuite conduites, comme en phase d’exploitation, sous le contrôle rigoureux de l’Autorité de Sûreté Nucléaire et avec le souci constant de la protection des personnes et de l’environnement.

Les activités de déconstruction génèrent des déchets radioactifs à vie courte, dont des matériels ayant contenu ou véhiculé des fluides radioactifs (tuyauteries, robinets, réservoirs,…). Mais également des déchets spécifiques de Faible Activité à Vie Longue dits « graphite » issus des réacteurs de première génération Uranium Naturel Graphite Gaz. Ces derniers sont aujourd’hui entreposés sur les sites en déconstruction dans l’attente d’une solution de stockage définitif étudiée par l’Andra. 80 % des déchets de déconstruction sont des déchets non-radioactifs de type gravats et ferrailles issus de la démolition des bâtiments, recyclés ou valorisés dans une très grande majorité.

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6. La centrale de Paluel, acteur économique local incontournable

Chaque année la centrale de Paluel participe activement à l’économie locale, tant par les activités confiées à des entreprises extérieures que par sa contribution à la fiscalité locale.

Des retombées économiques importantes pour la région

Dès le lancement des chantiers en 1975, la centrale de Paluel a participé au développement du tissu économique du bassin normand de la région de Haute Normandie.

Actuellement près de 1214 salariés EDF travaillent sur le site de Paluel ainsi qu’environ 500 salariés d’entreprises prestataires employés tout au long de l’année. A ces chiffres s’ajoutent l’accueil des salariés d’entreprises prestataires qui viennent travailler sur les arrêts de tranche (600 à 2000 personnes selon le type d’arrêt).

Les marchés passés avec les entreprises de la région de Haute Normandie représentent 60 millions d’euros.

Chaque année, la centrale contribue à la fiscalité locale avec un montant de 59 millions d’euros : 45,7 millions d’euros pour la taxe professionnelle et 13,3 millions d’euros pour la taxe foncière.

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Favoriser l’insertion des jeunes et participer à leur formation

La centrale de Paluel assure le renouvellement de ses compétences par des recrutements réguliers. 78 personnes ont été recrutées en 2009. Elle s’implique activement dans la formation des jeunes en apprentissage : 20 apprentis sur la centrale dans des domaines variés comme la logistique nucléaire, la chimie, la robinetterie, les services tertiaires. En outre, elle favorise l’insertion professionnelle des jeunes de la région. Ainsi, en 2009, 45 jeunes en emploi saisonnier et 77 stagiaires ont été accueillis au sein des équipes. 115 000 heures de formation ont été administrées.

Agir pour l’intégration des personnes handicapées ou en difficulté

En 2009, 142 personnes ont bénéficié d’un contrat de professionnalisation, d’un contrat d’apprentissage, d’un stage ou d’un d’emploi saisonnier. Les équipes s’impliquent également dans de nombreuses actions en faveur des publics défavorisés.

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Des partenariats avec les acteurs locaux

La centrale s’implique dans des actions auprès des élus et des partenaires locaux.

 Le Téléthon et les dons d’heures Le Groupe EDF, premier partenaire du Téléthon en France… et au niveau local une grande histoire de cœur depuis 19 ans, organisée et coordonnée par une équipe de salariés de la centrale. En 2009, plus de 98 000 euros ont été récoltés grâce aux nombreuses manifestations organisées sur les cantons de Cany-Barville et Saint-Valery-en-Caux. L’opération « dons d’heures » par les salariés de Paluel, a rapporté à elle seule, plus de 24 000 euros, auxquels s’ajoutent un abondement de 6 000 euros de la centrale.

 Les Bâtisseurs du cœur

Une équipe composée de salariés du site et de professionnels du bâtiment appelée "Les Bâtisseurs du coeur" s'est lancée dans la construction en une année, grâce à 55 partenaires et à un bénévolat total, d'une maison basse consommation respectant l'environnement et accessible aux personnes à mobilité réduite. Cette maison sera mise aux enchères au cours du Téléthon 2010. La totalité de la vente sera versée à l’A.F.M.

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7. Une information du public responsable

Depuis le début de son exploitation, la centrale nucléaire de Paluel informe systématiquement le public de son fonctionnement et de son actualité.

 Un centre d’information ouvert au public

Depuis 2001, en prenant en compte les contraintes du plan Vigipirate qui ne permettait plus la visite des installations au plus grand nombre et l’ouverture en continu du centre d’information, le CNPE de Paluel a continué à informer le public. Des visiteurs ont été reçus sur rendez-vous au centre d’information du public et le CNPE a proposé aux lycées, collèges et écoles des conférences sur les énergies ou sur le fonctionnement d’une centrale nucléaire.

En 2008, le centre d’information du public est de nouveau ouvert à tous. En 2009, plus de 4600 personnes ont bénéficié d’une information sur l’énergie nucléaire. L’équipe des conférenciers de la centrale a fait visiter les installations à plus de 2100 personnes dont 1500 scolaires.

 La centrale de Paluel sur internet

Le site Internet EDF (www.edf.com) présente toute l’activité des sites nucléaires de production d’électricité, dont celui de Paluel (http://energies.edf.com/accueil-fr/la-production-d-electricite-edf/- nucleaire/les-centrales-nucleaires/paluel/presentation-120795.html).

Par ailleurs, le CNPE met à disposition de ses riverains un numéro vert : 0800 00 10 11. Ce numéro permet à l’ensemble de la population de se tenir informé de l’actualité de la centrale, des modalités d’accès pour la visiter et de poser des questions sur son fonctionnement. Ce numéro est disponible 7 jours sur 7.

Enfin, le CNPE met à disposition chaque mois une lettre d’information externe « Découverte » envoyée aux médias, aux représentants institutionnels, aux élus et à la population locale, ainsi qu’un bilan annuel appelé « En bref ».

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 L’action de la Commission Locale d'Information Nucléaire (CLIN)

La Commission Locale d’Information Nucléaire (CLIN) pour les centrales de Paluel et Penly rassemble des élus, des représentants des autorités publiques, des experts en sûreté mais aussi des représentants des milieux industriels ou des associations de protection de l’environnement. La CLIN constitue une source d'information complémentaire pour le public et de débat avec les acteurs socio-économiques locaux. La CLIN s’est réunie 3 fois en 2009.

 Une information claire et transparente

Les autorités, les élus et les médias locaux et régionaux sont tenus informés de l’actualité du site. Par exemple, tout événement notable ou incident classé au niveau 1 ou supérieur fait l’objet d’une information aux médias et, à destination du grand public, d’une mise en ligne de cette information sur www.edf.com, page de la centrale de Paluel (http://energies.edf.com/accueil-fr/la-production-d-electricite- edf/-nucleaire/les-centrales-nucleaires/paluel/l-actualite- technique-120629.html).

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Annexes : chiffres et dates clés

La construction des unités a débuté en décembre 1975. Après l’étude d’une cinquantaine de sites, c’est dans la valleuse « Sunset », sur le littoral cauchois, qu'ont été construites les quatre unités de production de 1 300 MW chacune, également appelées tranches.

Pourquoi avoir choisi ce site ?

• la qualité du sol crayeux, stable et solide

• l’eau de mer, source froide essentielle destinée au circuit de refroidissement

• une rivière, La , d’où est pompée l’eau pour remplir les bassins d’eau brute douce

• des facilités d’accès par voies terrestre et maritime pour acheminer matériaux et matériels lourds de construction et de maintenance

• la présence d’un réseau de distribution d’électricité performant

• la proximité de grands centres de consommation (la région parisienne et le nord de la France)

En 2009, la centrale a produit 29,5 milliards de kWh, soit environ 7 % de la production nationale d’électricité d’origine nucléaire, et a atteint un taux de disponibilité de plus de 74,35 %. Le taux de disponibilité est le rapport entre le temps où les unités ont effectivement produit de l’électricité, et le temps pendant lequel elles auraient pu en produire si les réacteurs n’étaient jamais arrêtés pour effectuer les travaux de maintenance ou de rechargement du combustible.

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EN 2009

La production • Energie nette produite en milliards de kWh 29,5 • Disponibilité 74,35 % La centrale de Paluel a produit 35 % de la consommation annuelle de la région Normandie - Paris.

Les effectifs • Effectif total (EDF et salariés extérieurs permanents) Environ 1700 personnes • Age moyen 42,5 ans • Embauches 78 personnes • Nombre de salariés d’entreprises extérieurs sur les arrêts Plus de 2200 personnes • Formation 115 000 heures • Contrats d’apprentissage et de professionnalisation 20 personnes

Les retombées socio-économiques • Taxe professionnelle 45,7 millions d’euros • Taxe foncière 13,3 millions d’euros • Marchés passés avec les entreprises locales et régionales 60 millions d’euros

La sûreté • Visites de l’Autorité de Sûreté Nucléaire 31 visites • Dépenses de maintenance 77 millions d’euros • Entraînement des équipes de gestion d’un événement 8 exercices par an

L’environnement • Prélèvements pour contrôle dans l’environnement 7 000 par an • Analyses en laboratoire 17 000 par an

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DATES CLES

Tranche 1 Tranche 2 Tranche 3 Tranche 4

14 septembre 30 septembre Premier couplage 22 juin 1984 11 avril 1986 1984 1985

1er décembre 1er décembre 1er février Mise en service industrielle 1er juin 1986 1985 1985 1986

Première visite complète 1986 1986 1986 1988

Première visite décennale 1996 1995 1997 1998

Deuxième visite 2006 2005 2007 2008 décennale

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Comment fonctionne la centrale nucléaire de Paluel ?

A l’image de toutes les centrales thermiques, une centrale nucléaire génère de la vapeur pour faire tourner à grande vitesse un alternateur. La vapeur est obtenue en faisant chauffer de l’eau dans une chaudière, ici le réacteur nucléaire. La chaleur utilisée pour chauffer est dégagée par la fission des noyaux d’uranium. Pour éviter toute dispersion de substance radioactive vers l’extérieur de la centrale, le fonctionnement est basé sur trois circuits indépendants (primaire, secondaire, et de refroidissement) qui assurent des échanges thermiques.

Le cœur du réacteur, où se produit la réaction en chaîne, contient plusieurs assemblages combustibles. Chaque assemblage contient 264 crayons combustibles contenant les pastilles d’uranium. Après quatre à cinq ans passés dans le réacteur, le combustible s’épuise. Les combustibles usés sont alors déchargés du cœur du réacteur et entreposés sous eau pendant environ deux ans afin de refroidir. Ils sont ensuite transportés dans les piscines de l’usine Areva NC de la Hague où ils refroidissent cinq à 10 ans avant d’être traités, 96 % sont recyclés dans la fabrication d’un nouveau combustible. Si un réacteur fonctionne en continu, il est nécessaire de l’arrêter tous les 12 ou 18 mois selon les réacteurs pour recharger le combustible et réaliser la maintenance de toutes les installations nucléaires et non nucléaires.

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Il existe trois types d’arrêts programmés :

• l’arrêt pour simple rechargement (ASR) du combustible

• la visite partielle (VP) consacrée au rechargement du combustible mais aussi à un important programme périodique de maintenance. Elle intervient en alternance avec l’arrêt pour simple rechargement

• la visite décennale (VD) qui inclut des contrôles approfondis et réglementaires des principaux composants que sont la cuve du réacteur, le circuit primaire et l’enceinte du bâtiment réacteur. Les résultats de ces trois contrôles réglementaires principaux sont étudiés par l'Autorité de Sûreté Nucléaire, organis me totalement indépendant qui est seul à pouvoir octroyer l'autorisation de fonctionner pour une nouvelle période de dix ans.

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