COURS SPECIFIQUES « Moniteur Sportif Initiateur Activités Physiques et Sportives Adaptées »

PARTIE Tronc commun

THEMATIQUE 1 Cadre institutionnel & législatif

MODULE Le paysage handisport Cours spécifiques de la formation « Moniteur Sportif Initiateur APSA

Thématique 1 : Cadre institutionnel & législatif Module : Le paysage handisport

Ligue Handisport Francophone , service « Formation des Cadres », [email protected] Libert Jonathan , titulaire du cours, [email protected]

 Charge théorique de travail : o Présentiel : 2h30 . 2h00 : assister aux cours théoriques . 0h30 : se soumettre aux examens théoriques écrits o Non-présentiel : 1h00 . 1h00 : étudier de manière indépendante et personnelle

 Résultats d’acquis d’apprentissage : o comprendre le rouage des organismes s’occupant des sportifs en situation de handicap. o Comprendre et connaitre les structures nationales et internationales du sport pour personnes en situation de handicap.  Contenu : o les structures reconnues par la Fédération Wallonie-Bruxelles ; o les structures nationales et internationales ; o la Ligue Handisport Francophone ; o la Fédération Multisports Adaptés ; o les compétitions existantes ; o les différentes disciplines pratiquées

 Méthodologie et type d’enseignement : o Exposé magistral o Séance questions-réponses

 Support de cours : o Syllabus o Présentation assistée par ordinateur

 Evaluation : 10 pts/100 Pts soit 10% o Champ : savoirs, connaissances o Type : sommative o Forme : écrite Table des matières

1. Quelles sont les structures reconnues par la Fédération Wallonie-Bruxelles ? ...... 4

2. Quelle est la structure (inter)nationale du sport paralympique? ...... 5

2.1. L’ International Paralympic Committee : ...... 6

2.2. Le Belgian Paralympic Committee : ...... 8

2.3. Le Comité Olympique Interfédéral Belge : ...... 9

2.4. La Ligue Handisport Francophone : ...... 9

3. Quel est le fonctionnement la Ligue Handisport Francophone ? ...... 10

4. Quelles sont les grandes compétitions existantes pour les personnes en situation de handicap ? .... 12

4.1 Les Jeux Paralympiques...... 12

4.2 Les ...... 13

4.3 Les ...... 14

5. Quels sont les sports inscrits au programme des Jeux Paralympiques d’été ? ...... 17

6. Quels sont les sports inscrits au programme des Jeux Paralympiques d’hiver ? ...... 19

7. Qui gère les différentes disciplines ? ...... 20

1. Quelles sont les structures reconnues par la Fédération Wallonie-Bruxelles ?

En 2000, le mouvement sportif des personnes en situation de handicap a subi de grands changements et une grande réorganisation. En effet, le Ministre de l’époque, Monsieur Ancion, a mis en place un nouveau décret visant à améliorer l’organisation du sport au bénéfice des personnes en situation de handicap : meilleure organisation administrative par une coordination plus efficace entre les différentes fédérations reconnues, respect de la spécificité des disciplines sportives et de leur adaptation particulière à chaque déficience et intégration de la nouvelle structure dans le projet de décret du sport traditionnel et du sport scolaire.

Pour s’aligner aux nouvelles conformités décrétales, le mouvement sportif pour les personnes en situation de handicap devait se réorganiser dans une perspective plus rationnelle et plus moderne : une nouvelle fédération devait voir le jour en vue d’utiliser de manière rationnelle et optimale les moyens financiers disponibles et de préserver les spécificités nécessaires des diverses composantes.

« Après de multiples réunions et propositions, la FSBH-Ligue francophone (handicaps locomoteurs), la FFSHV (handicap visuel) et la FCSC (déficiences cardiaques) ont convenu d’unir leurs efforts en vue de constituer la FEDERATION SPORTIVE POUR PERSONNES HANDICAPEES. Cette fédération changera ensuite son appellation pour devenir la LIGUE HANDISPORT FRANCOPHONE et est actuellement reconnue comme fédération de catégorie olympique.

A côté de cette fédération et au départ de la fédération sportive belge omnisport (FSBO) une association du sport de loisir essentiellement pour déficients mentaux a été reconnue : la FEDERATION MULTISPORTS ADAPTES (Fema).

2. Quelle est la structure (inter)nationale du sport paralympique?

2.1. L’ International Paralympic Committee : Le développement des compétitions de handisport et notamment des Jeux Paralympiques nécessitait la création d'un organisme fédérateur. Ainsi, en 1982, naît le « Comité International de Coordination des Organisations Mondiales de Sport pour les Handicapés », lequel supervise le mouvement handisport. Le succès des Jeux Paralympiques conduit à renforcer cette institution. Ainsi, le 22 septembre 1989 à Düsseldorf, le « Comité International de Coordination des Organisations Mondiales de Sport pour les Handicapés » se transforme en International Paralympic Committee (IPC), qui établit son siège à Bonn. Le Canadien est élu président et le reste jusqu'en 2001, date à laquelle le Britannique Sir lui succède. La fondation de l’IPC marque une inflexion de la « philosophie » des Jeux Paralympiques. Jusque-là, en effet, l'accent était plus souvent mis sur le handicap que sur le dépassement de celui-ci, le sportif se voyant encore parfois considéré comme un patient. Désormais, la compétition elle-même, avec ses contraintes, sa quête d'excellence et de médailles, fait l'objet de toutes les attentions : le sport n'est plus considéré uniquement comme un vecteur d'intégration, de réadaptation, mais la compétition devient la finalité de la pratique sportive.

L’IPC est l'organisation internationale représentative des sports d'élite pratiqués par des athlètes en situation de handicap. Il organise, supervise et coordonne les Jeux Paralympiques ainsi que d'autres compétitions de haut niveau (championnats du monde et régionaux) pour sportifs atteints de divers handicaps.

L’IPC est une organisation internationale à but non lucratif formée de près de 200 membres. L’Assemblée générale en est l’organe suprême, elle se réunit tous les deux ans et se compose de :

- 13 Fédérations Internationales Sportives, indépendantes et reconnues par l’IPC comme seules représentes d’un sport paralympique : la Fédération Internationale de Tir à l’arc (FITA), la Fédération Equestre Internationale (FEI), la Fédération Internationale de Basketball en Fauteuil roulant (IWBF), la Fédération Internationale de Tennis de table (ITTF), la Fédération Internationale de Tennis (ITF), la Fédération Internationale de Voile Paralympique (IFDS), la Fédération Internationale d’Aviron (FISA) l’Union Cycliste Internationale (UCI), l’Organisation Mondiale de Volley-ball pour les personnes en situation de handicap (WOVD), la Fédération Internationale de Rugby fauteuil (IWRF), la Fédération Mondiale de Curling (WCF), l’Union Internationale de Triathlon (ITU)et la Fédération Internationale de Canoë (ICF).

- 170 Comités Paralympiques Nationaux, reconnus par l’IPC comme les seuls représentants des athlètes en situation de handicap dans leurs pays respectifs comme le Belgian Paralympic Committee.

- 4 organisations internationales de sport pour les personnes en situation de handicap, organismes indépendants reconnus par l’IPC comme seuls représentants d’un groupe spécifique de sportifs en situation de handicap :

A. International Sports Federation for Persons with Intellectual Disability (INAS-FID) :

L’INAS-FID fut créée en 1986 et a grandi avec l’adhésion de plus de 50 pays à travers le monde, ce qui représente plusieurs milliers d'athlètes ayant une déficience intellectuelle. Elle fut créée pour encourager et développer le sport de haut niveau avec des athlètes ayant un handicap mental. Cette fédération a une approche moins « sport pour tous » que celle prônée par les Special Olympics. En effet, l'INAS est dans une réelle logique de compétition, avec des critères d'éligibilités permettant d'attester la situation réelle de déficience intellectuelle. Les athlètes ayant un handicap mental ont pu participer aux Jeux Paralympiques jusqu'en 2000 et ont été réintégré partiellement aux Jeux Paralympiques de Londres 2012.

Elle gère un programme annuel de plus de 15 compétitions régionales et mondiales en travaillant en étroite collaboration avec les Fédérations Internationales de sport. Elle maintient à jour des classements (records) régionaux et mondiaux. Elle gère aussi l'admissibilité et le processus de classification pour les athlètes ayant une déficience intellectuelle.

L’Inas a ses bureaux en Angleterre, mais est soutenu par une main-d'œuvre énorme de bénévoles dans le monde.

Il existe l'équivalent des Jeux Paralympiques pour les personnes déficientes intellectuelles : les GLOBAL GAMES. Les premiers Global Games ont eu lieu en 2004 à Bollnäs (Suède), et ont lieux tous les quatre ans. Cette manifestation regroupe plus ou moins 1500 sportifs dans les disciplines suivantes : aviron en salle, athlétisme, basket-ball, cyclisme, football en salle, natation, tennis, tennis de table.

B. International Blind Sports Federation (IBSA)

L’IBSA est une organisation à but non lucratif fondée en 1981 à Paris. Sa mission est de promouvoir la pleine intégration des personnes aveugles et malvoyantes dans la société grâce au sport et à encourager les personnes ayant une déficience visuelle à pratiquer un sport.

Il s'agit d'une fédération internationale indépendante chargée de quinze sports pour aveugles et malvoyants. Les disciplines gérées sont : l'athlétisme, le ski alpin, le goalball, le 5-a-side (cécifoot), le judo, le biathlon, la natation, l’haltérophilie, le tir, le tir à l'arc, le showdown (tennis de table) , le bowling à 9 quilles, le bowling à 10 quilles, le ski nordique et le cyclisme.

L'IBSA organise les Championnats du Monde et les Jeux, tous les quatre ans. La première édition a eu lieu 1998 à Madrid, en Espagne suivi par l'événement en 2003 au Québec, au , qui se tiendra à partir de là un an avant les Jeux Paralympiques.

C. International Wheelchair and Amputee Sports Federation (IWAS)

L’IWAS a été formé en 2005 par la fusion de l’International Wheelchair Sports Federation (ISMWSF) (qui était autrefois connue sous le nom international de International Stoke Mandeville Games Federation (ISMGF)) et l’International Sports Federation of the Disabled (ISOD).L’ ISOD avait été fondée par l'Association internationale des anciens combattants en 1964. L’IWAS a son siège au stade de Stoke Mandeville à Stoke Mandeville (Buckinghamshire)

L’IWAS est l'organisme international qui régit l’escrime en fauteuil roulant et régit également le hockey en fauteuil roulant électrique.

Actuellement, l’IWAS organise tous les deux ans les IWAS , ceux-ci sont organisés aux quatre coins du monde. Les IWAS World Games sont adaptées individuellement par les différents comités locaux d’organisation (LOCs) en fonctions des objectifs et des ressources. Ceci implique donc l’organisation de tous les disciplines sportives (qui font partie du programme paralympique) ou une sélection de celles-ci (Tir à l'arc, athlétisme, dynamophilie, tir, natation, tennis, tennis de table, escrime en fauteuil roulant, rugby en fauteuil roulant, et volley-ball).

D. Cerebral Palsy International Sports and Recreation Association (CPISRA)

La CPISRA (Cerebral Palsy International Sports and Recreation Association) a été créée en 1978 pour les athlètes atteints d'une paralysie cérébrale, d'une blessure traumatique au cerveau, victimes d'accidents vasculaires cérébraux et d'autres maladies liées.

Elle est également la fédération internationale actuelle pour les sports de boccia et de football à sept. Elle intervient aussi dans d’autres sports comme l’athlétisme, le cyclisme et les sports d’hiver.

- 4 Comités Paralympiques Continentaux, représentatifs de l’IPC : Afrique, Asie, Europe, Océanie, ainsi que le Comité Paralympique des Amériques, au statut indépendant.

2.2. Le Belgian Paralympic Committee : Le sport pour personnes atteintes d’un handicap a été introduit, en Belgique, en 1954, par les professeurs Houssa et Tricot du Centre de Traumatologie et de Réadaptation de l’hôpital Brugmann de Bruxelles. Ceux-ci ont fondé, en 1960, la Fédération Sportive Belge pour personnes atteintes d’un handicap avec le soutien de Victor Boin, alors président du COB (Comité Olympique Belge). En 1977, la FSBH a été scindée en deux, donnant naissance à la ligue néerlandophone, Parantee et à la ligue francophone, la Ligue Handisport Francophone (LHF). Le FSBH changea en 2001 de dénomination et devînt le Belgian Paralympic Committee (BPC).

Le BPC représente le Mouvement Paralympique et ses valeurs dans notre pays et est reconnu par l'International Paralympic Committee. Le BPC a toujours une fonction de coordination lors de l’organisation des compétitions en Belgique. De nombreux athlètes belges participent à des championnats de monde, d’Europe et nationaux, ainsi qu’aux Jeux Paralympiques, organisés tous les 4 ans (en collaboration avec le COIB).

Le BPC a deux membres : la Ligue handisport Francophone et Parantee.

Mission et vision du BPC

Donner aux athlètes Paralympiques la possibilité de pratiquer un sport de haut niveau et par la même occasion, faire connaître le handisport dans la société.

Obtenir une médaille aux Jeux Paralympiques est l’objectif ultime de tout sportif en situation de haut niveau en situation de handicap. Le fait d’obtenir de bons résultats constitue également un atout lorsqu’il s’agit de mettre en exergue le handisport au niveau national et régional.

Le Belgian Paralympic Committee s’attèle depuis plusieurs années déjà à la création d’une image positive en plaçant l’accent sur l’aspect sportif. Dans toutes ses activités, le BPC met en avant la personne et ses performances.

Les objectifs de BPC :

- promouvoir la pratique de sports et d’activités physiques adaptés auprès des personnes en situation de handicap ;

- encourager les personnes en situation de handicap à s’inscrire dans l’une des ligues membres du BPC ;

- aider les ligues membres en leur apportant un soutien moral et matériel dans leurs initiatives particulières ou en demandant et/ou en obtenant le soutien des pouvoirs publics non régionalisés ;

- rédiger un règlement sportif pour les disciplines sportives reconnues et déterminer les critères de sélection et le statut des athlètes d’élite ;

- coordonner l’organisation des compétitions nationales, internationales et préparer et organiser la participation aux compétitions internationales ;

- collaborer et participer aux activités des Fédérations internationales qui gèrent le sport pour les personnes en situations de handicap ainsi qu’aux activités des organisations interfédérales et du COIB dont le BPC est l’unique interlocuteur ;

- coordonner le calendrier des activités (internationales, nationales et des ligues).

2.3. Le Comité Olympique Interfédéral Belge : Le lien de plus en plus étroit qui unit le CIO et l’International Paralympic Committee (IPC) se reflète principalement dans la coïncidence des lieux et dates des Jeux Paralympiques et des Jeux Olympiques.

Jusqu’à présent, le COIB et le BPC (organisation coordinatrice pour les sportifs en situation de handicap) étaient conjointement responsables de la sélection et de la participation aux Jeux Paralympiques.

Le COIB assumait à cet égard un rôle de «coordinateur – soutien». Les deux parties négocient actuellement un nouvel accord pour répondre d’une part aux besoins du BPC et d’autre part aux possibilités du COIB. Cet accord, en vertu duquel le COIB évoluera vers un rôle de «supporter», apportera au minimum une garantie financière quant à la participation des délégations belges aux Jeux Paralympiques d’hiver et d’été. De plus, le COIB héberge les bureaux de la direction du BPC au sein de la Maison Olympique.

2.4. La Ligue Handisport Francophone :

L’esprit Sportif avant tout La Ligue Handisport Francophone est membre du BPC et est reconnue par la Fédération Wallonie-Bruxelles (ADEPS). La Ligue Handisport Francophone (LHF), est la seule fédération sportive pour personnes en situation de handicap reconnue par la Fédération Wallonie-Bruxelles pour le sport de haut-niveau. Elle s’applique à donner aux personnes en situation de handicap (qu’elles soient intelectuelles, visuelles, auditives ou locomotrices) le goût du sport et à préparer ses élites de demain. En plus de ces objectifs, la LHF tente de soutenir ses sportifs de haut niveau afin de leur permettre d’atteindre le meilleur niveau possible et vise essentiellement l’intégration de ceux-ci dans le monde sportif valide. Pour certains sportifs, le handicap n’est plus un frein à la motivation. Au contraire, ils s’épanouissent avant tout dans une préparation intensive visant les plus hauts sommets. Quoi de plus naturel dès lors pour la fédération de soutenir une telle démarche. De tels objectifs ne sont évidemment envisageables que dans un réel contexte sportif. Est-il encore besoin de le préciser, les membres de la LHF peuvent prétendre au titre de sportifs à part entière.

Loisir ou compétition Le panel d'activités sportives proposé au sein de la LHF répond à tous les désirs. Qu’il soit pratiqué en tant que loisir ou à un niveau plus élevé, le handisport demeure avant tout une façon d’améliorer son bien-être, physique ou mental. A chacun de suivre son rythme … Le sport loisir offre la possibilité de suivre une activité sportive modérée, ce qui donne l’occasion de bouger, de sortir de chez soi et de nouer de nouvelles amitiés. Le sport de haut niveau, quant à lui, requiert un entraînement plus soutenu et la participation à diverses rencontres (championnats régionaux, nationaux, d’Europe, du Monde, les Jeux Paralympiques, …). L'occasion est ainsi donnée aux sportifs de se mesurer à d'autres, issus des mêmes classes médico fonctionnelles.

L'intégration au goût du sport Son principal cheval de bataille demeure avant tout l’intégration de ses sportifs dans les structures des fédérations valides. Qu’elles soient pratiquées debout ou en fauteuil, certaines disciplines ouvrent naturellement la voie d’une telle philosophie. Il est évident que des sports comme la boccia, le basket-ball en chaise roulante ou les jeux de ballons sonores chez les déficients visuels ne se dérouleront qu’entre sportifs en situation de handicap. Par contre, la natation, l’athlétisme, le tir à air, le tennis et le tennis de table peuvent être pratiqués en parfaite intégration au sein de clubs valides/fédérations valides. Aujourd’hui, le sport loisir n’est plus le seul à se concevoir de la sorte. En effet, le niveau atteint par nos élites leur permet de rivaliser sans honte avec les valides lors de compétitions. Rencontrer des adversaires valides, physiquement plus performants, force le développement de la technique et pousse inévitablement au dépassement de soi et au progrès sportif. Le sport prend alors toute sa véritable valeur. Sans compter la suppression de l’idée de « ghetto » que certains pourraient ressentir dans un club uniquement destiné aux personnes en situation de handicap.

3. Quel est le fonctionnement la Ligue Handisport Francophone ? La Ligue handisport Francophone est une a.s.b.l. reconnue par l’ADEPS suivant le Décret du 8 décembre 2006 visant l'organisation et le subventionnement du sport en Fédération Wallonie - Bruxelles La LHF est gérée par un conseil d’administration (CA) composé de bénévoles issus de ses cercles affiliés. Ce conseil se réunit plus ou moins une fois par mois et pour l’Assemblée Générale Ordinaire. Durant cet AGO, les cercles ont la possibilité de présenter des membres afin d’y être représentés.

Le CA a délégué quatre administrateurs pour former un bureau exécutif. Celui-ci gère les affaires courantes et tout ce qui concerne le personnel fédéral.

Des bureaux représentés par un administrateur sont mis sur pied pour gérer des dossiers qui leur sont spécifiques afin d’assurer l’organisation optimale de la fédération.

La LHF dispose d’un bureau : Sport de Haut-Niveau Plan Programme Conseil juridique Médicotechnique Marketing Promotion Sport loisirs.

Pour la gestion des différents dossiers ou la coordination sportive de ses cercles, la LHF emploie 6 personnes qui composent le cadre administratif et le cadre sportif.

Au niveau sportif, chaque discipline est représentée par une Commission Technique (CT) composée par des spécialistes de cette discipline. Ces CT sont mises en place pour une période de quatre ans, durée d’une paralympiade. Elles ont pour but de gérer et coordonner tout ce qui touche à leur discipline.

4. Quelles sont les grandes compétitions existantes pour les personnes en situation de handicap ?

4.1 Les Jeux Paralympiques. Contrairement aux Jeux Olympiques modernes qui ont une histoire très linéaire et précise, les débuts des Jeux Paralympiques sont plus spontanés et les ajustements ont été nombreux avant d’arriver à la forme actuelle. Tout d’abord, les Jeux Paralympiques ne se sont pas toujours appelés comme ça. C’est un neurologue allemand, Sir , qui organisa les premiers « Jeux mondiaux des chaises roulantes et des amputés » en 1948 à Stoke Mandeville. La tenue de cette compétition dans ce petit village fut doublement symbolique puisqu’il est situé à côté de Londres et que ces Jeux se déroulèrent le 28 juillet 1948 soit un jour avant l’ouverture des Jeux Olympiques… de Londres, justement. Quelques années après la fin de la Seconde Guerre mondiale, ces Jeux de Stoke Mandeville avaient pour objectif de réhabiliter les vétérans et victimes paraplégiques de la guerre via la pratique du sport. C’est en l’honneur de cet événement fondateur que la mascotte des Jeux Paralympiques de Londres 2012 se nommait donc Mandeville, un joli retour aux origines.

Il faudra attendre les 9èmes Jeux de Stoke Mandeville, qui se sont déroulés à en 1960 une semaine après les Jeux Olympiques d’été, pour qu’ils soient officiellement nommés premiers Jeux Paralympiques d’été. Ouverts aux athlètes en chaise roulante, ces premiers Jeux Paralympiques réunissent 400 sportifs issus de 23 pays qui concoururent dans 8 sports, dont 6 d’entre eux sont encore inclus au programme de compétition paralympique (athlétisme, basket-ball, escrime, natation, tennis de table et tir à l’arc). Et ce n’est que depuis Séoul en 1988 que les Jeux Olympiques et Paralympiques sont organisés dans la même ville. Les Jeux Paralympiques tels que nous les connaissons n’existent donc que depuis une vingtaine d’années.

Détail intéressant, le mot « paralympique » a changé de signification avec le temps. S’il associait à l’origine le terme « paraplégique » avec le terme « Olympique », il n’a plus eu de sens lorsque des sportifs aux handicaps différents sont venus participer à la compétition. Le nom est resté mais il mêle aujourd’hui étymologiquement, et astucieusement, le terme « Olympique » avec « para » (parallèle, à côté de). Les Jeux Paralympiques se déroulent en parallèle des Jeux Olympiques.

Les Jeux Paralympiques ont évidemment leur propre logo. De 1988 à 1994, le logo des Jeux Paralympiques ressemblait à celui des JO avec des petites virgules gonflées comme des moineaux stylisés à la place des anneaux Olympiques. Les couleurs étaient les mêmes et chacune était placée au même endroit que sur le logo Olympique. Seule différence notable, les symboles paralympiques ne se mêlaient pas. Pendant dix ans ensuite, il s’agissait des mêmes petites virgules mais elles n’étaient plus que trois (rouge, bleu et vert). Depuis 2006, ces virgules ont été allongées et redisposées pour former désormais un logo cohérent dessinant un mouvement global. Les couleurs sont plus fades mais elles restent les mêmes, choisies parce qu’elles sont les plus utilisées sur les drapeaux des pays du monde entier. Bien plus abouti, le logo actuel représente mieux l’association des trois composantes de l’être humain : « l’esprit, le corps, l’âme », qui est la devise paralympique.

L’histoire des Jeux inclut aussi les Jeux d’Hiver. Ces derniers prennent place pour la première fois à Omskoldvik (Norvège) en 1976. Ils sont suivis, en 1980, par les Jeux de Geilo (Suède) et ceux d’Innsbruck (Autriche) en 1984. Innsbruck est à nouveau l’hôte des Jeux de 1988, tandis que l’édition 1992 des Jeux Paralympiques d’Hiver se déroule à Albertville (France). Il fut décidé à ce moment d’organiser les Jeux d’Hiver tous les quatre ans en alternance avec les Jeux d’Eté de manière à permettre aux sportifs Olympiques de participer aux olympiades d’été et d’hiver. C’est donc en 2002 que les 8èmes Jeux Paralympiques d’hiver se sont tenus, à Salt Lake City, aux États-Unis. Les Jeux Paralympiques sont le deuxième plus grand événement sportif de la planète, juste derrière les Jeux Olympiques.

Evolutions des Jeux Paralympiques et médailles belges.

Nb Nb de Nb de Année Ville d’athlètes Or Argent Bronze Total pays participants belges

1960 Rome 23 400 18 1 1 1 3 1964 22 390 2 1 - 1 2 1968 29 750 29 - 3 3 6 1972 44 1000 23 1 1 2 4 1976 42 1600 48 8 6 9 23 1980 42 2000 77 13 13 18 44 1984 New-York 45 2900 51 22 22 12 56 1988 Séoul 62 3000 56 16 17 9 42 1992 Barcelone 90 3300 70 5 5 7 17 1996 120 3500 37 8 10 7 25 2000 135 4000 30 1 4 4 9 2004 Athènes 136 3806 25 3 2 2 7 2008 Pékin 150 4000 21 - - 1 1 2012 Londres 165 4200 39 3 1 3 7

4.2 Les Special Olympics Special Olympics est un programme international d’entraînement sportif et de compétition athlétique, étalé sur toute l’année, pour les personnes avec une déficience intellectuelle. Special Olympics a commencé en 1968 lorsqu’Eunice Kennedy Shriver a organisé les premiers Jeux Internationaux d’été à Soldier Field, à Chicago, dans l’Illinois (États-Unis). Le concept est né au début des années 1960, lorsque Shriver a lancé un camp d’un jour pour des personnes avec déficiences intellectuelles. Elle a constaté que les personnes avec une déficience intellectuelle avaient bien plus d’aptitudes sportives et physiques que ne le pensaient les experts.

En décembre 1968, Special Olympics a été créé comme une organisation à but non lucratif selon les lois du district de Colombie (États-Unis). L’Association nationale pour les citoyens attardés, le Conseil de défense des enfants avec une déficience intellectuelle et l’Association américaine de la déficience intellectuelle ont promis de soutenir ce premier élan visant à proposer des entraînements sportifs et des compétitions athlétiques à des personnes avec déficience intellectuelle, en s’inspirant de la tradition et de l’esprit olympique. Depuis 1968, des millions d’enfants et d’adultes avec déficience intellectuelle dans le monde ont participé à Special Olympics.

Les responsables de Special Olympics sont Eunice Kennedy Shriver, Fondatrice et présidente d’honneur ; Timothy P. Shriver, PDG ; et Sargent Shriver, président émérite.

Aujourd’hui, Special Olympics réunit :

 Plus de 4 millions d’athlètes  Des athlètes de 170 pays différents  32 sports olympiques  800 000 volontaires dans le monde  Plus de 500 000 entraîneurs dans le monde  Tente de toucher les 200 millions de personnes avec une déficience intellectuelle dans le monde  Plus de 50 000 compétitions dans le monde chaque année

La mission de Special Olympics consiste à proposer aux enfants et adultes avec des déficiences intellectuelles des entraînements sportifs et des compétitions athlétiques dans un grand nombre de sports olympiques en leur donnant continuellement des possibilités de développer leur forme physique, de faire preuve de courage, de prendre du plaisir et de participer à un échange de cadeaux, d’aptitudes et d’amitié avec leurs familles, d’autres athlètes Special Olympics et la communauté.

4.3 Les Deaflympics Appelés par le passé « les Jeux Mondiaux des sourds » ou « les Jeux Internationaux des sourds ». Aujourd’hui, appelés les «les Deaflympics » (Jeux Olympiques des Sourds), c’est un événement reconnu par le Comité International Olympique (CIO).

C’est un grand rendez-vous pour les sportifs sourds de haut-niveau venant du monde entier, qui a lieu tous les 4 ans depuis 1924 !

Seules les personnes ayant une capacité de moins de 55 décibels d'audition peuvent participer sans dispositif de correction auditif qui est interdit. Les athlètes disposant d'un capital auditif supérieur à 55 dB concourent avec les valides.

Quelle est la différence entre les Deaflympics, les Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques ?

Les Deaflympics sont dédiés exclusivement aux personnes sourdes, tandis que les Jeux Paralympiques sont destinés aux personnes en situation de handicap physique et visuel. Pour se qualifier à ces Deaflympics, les sportifs doivent avoir une perte auditive. Les personnes qui portent des appareils auditifs ou des implants cochléaires ne sont pas autorisées à participer sur le territoire de compétition.

La différence entre les Deaflympics, les Jeux Olympiques et Paralympiques, ce sont les athlètes qui ne peuvent pas entendre l’appel d’un arbitre, une cloche ou un sifflet par exemple, et qui communiquent en langues des signes.

Pourquoi les malentendants et les personnes en situation de handicap physique et visuel pratiquent leurs sports à part ?

Dans les années de 1980 à 1990, on se pose beaucoup des questions pour savoir si le CISS (« Comité International des Sports des Sourds » qui devient aujourd’hui « Deaflympics ») devrait être rattaché ou pas à l’International Paralympic Committee (IPC). Finalement, les membres du CISS ont voté à l’unanimité pour le « non », confortés dans leur décision par le CIO, en 1995, lors d’un congrès organisé à Helsinki. Des raisons de ce refus varient bien entendu selon les catégories de personnes, tout en précisant qu’il s’agit d’une situation mondiale :

 pour les personnes en situation de handicap physique, se pose le problème de la « validité » physique des personnes sourdes qui ne favoriserait pas une équité sportive sur la ligne de départ.  pour les personnes valides, le problème semblerait venir d’un manque de réelle volonté de l’encadrement pour mettre en place les adaptations nécessaires permettant aux sourds de concourir avec eux.

Souvenons que, lors de Jeux Olympiques de Sidney en 2000, un nageur sourd d’Afrique-Sud a ramené une médaille d’argent, à qui l’on a consenti un départ au flash (un parfait contre-exemple).

Enfin, côté sourds, on ne cache pas que cette situation est également le symbole de l’affirmation d’une différence, voulue tout autant culturelle que physique, exprimée au travers d’une grande communauté et d’une langue des signes.

Comment tout a commencé ?

Suite aux premiers Jeux Olympiques d’Athènes en 1896, Eugène Rubens-Alcais (un français sourd) a eu l’idée de lancer les premiers Jeux Mondiaux pour Sourds en 1924 à Paris. Le Comité International des Sport Silencieux était né !

Les deaflympics sont plus qu’un évènement sportif, ils fournissent un lieu de rencontre pour les personnes sourdes, une occasion d’entretenir un réseau avec d’autres personnes sourdes. Cette interaction sociale est considérée comme un élément essentiel des Jeux.

Quel est le symbole du logo ?

Le logo, conçu en 2003 par le designer graphiste Fernandez Ralph, est un symbole positif et puissant de la communauté sportive internationale des sourds. Il rassemble des éléments forts : la langue des signes, la culture sourde et internationale, l’unité et la continuité.

Représente le signe « Union » : deux mains dont les boucles formées par le pouce et l’index sont entrelacées et animées d’un mouvement circulaire tandis que les autres doigts sont dépliés.

Les quatre motifs stylisent donc le majeur, l’annulaire et l’auriculaire dans quatre positions au cours de leur mouvement.

Les quatre couleurs représentent les cinq continents et la diversité des langues des signes.

5. Quels sont les sports inscrits au programme des Jeux Paralympiques d’été ?

Athlétisme Aviron Basket en fauteuil roulant Handicap moteur, visuel, intellectuel Handicap moteur & visuel Handicap moteur

Boccia Canoë - Kayak Cyclisme Handicap moteur Handicap moteur Handicap moteur, visuel

Equitation Escrime Five-a-side Handicap moteur Handicap moteur Handicap visuel

Goalball Natation Judo Handicap visuel Handicap moteur, visuel, intellectuel Handicap visuel

Powerlifting Rugby en fauteuil roulant Seven-a-side Handicap moteur Handicap moteur Handicap moteur

Tennis Tennis de table Tir à l’arc Handicap moteur Handicap moteur, visuel, intellectuel Handicap moteur

Tir à air Triathlon Voile Handicap moteur Handicap moteur, visuel Handicap moteur, visuel

Volley assis Handicap moteur Copyright des photos : Luc Dequick 2012, Olivier Papegnies 2012 et LHF 2012

6. Quels sont les sports inscrits au programme des Jeux Paralympiques d’hiver ?

Ski Alpin Biathlon Ski de fond Handicap moteur, visuel Handicap moteur, visuel Handicap moteur, visuel

Hockey sur luge Curling Handicap moteur Handicap moteur Sources images : http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2010/03/15/1988444_jeux-paralympiques-pas-encore-de- medaille-francaise-mais-de-belles-images.html et http://www.yanous.com (visité le 12/12/2012)

7. Qui gère les différentes disciplines ?

Sport d'été

IPC Sports

Athlétisme www.paralympic.org

Natation www.paralympic.org

Powerlifting (dynamophilie) www.paralympic.org Tir www.paralympic.org

ISOD Sports International Wheelchair and Amputee Sports Federation (IWAS) Escrime en fauteuil roulant www.iwasf.com Cerebral Palsy International Sports and RecreationAssociation (CPISRA) Boccia www.cpisra.org.za Football 7-a-side www.cpisra.org.za International Blind Sports Federation (IBSA) Football 5-a-side www.ibsa-sports.org Goalball www.ibsa-sports.org Judo www.ibsa-sports.org

IF Sports

Aviron International Rowing Federation www.worldrowing.com Basketball en fauteuil roulant International Wheelchair Basketbal Federation www.iwbf.org

Canoë-Kayak International Canoe Federation www.canoeicf.com

Cyclisme International Cycling Federation www.uci.ch

Para-Equestrian International Equestrian Federation www.fei.org

Rugby en fauteuil roulant International Federation www.iwrf.com

Tennis en fauteuil roulant International Tennis Federation www.itftennis.com

Tennis de table International Table Tennis Federation www.ipttc.org

Tir à l'arc International Archery Federation - www.para-archery.org

Triathlon International Triathlon Union www.triathlon.org

Voile International Association for Disabled Sailing www.sailing.org/disabled Volleyball (Sitting) World Organization for Volleyball for Disabled www.wovd.info

Sport d'hiver

IPC Sports Biathlon www.paralympic.org Ice Sledge Hockey www.paralympic.org Ski alpin www.paralympic.org Ski de fond www.paralympic.org

I F Sports

Curling en fauteuil roulant www.worldcurling.org