Sion-Les-Mines
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Page 1 sur 10 GNE : Jeudi 9 novembre 2017. Sion-les-Mines Carte IGN au 1/25 000 : 1220-E Coordonnées : 47° 44’ 09’’ nord ; 1° 35’ 26’’ ouest. 63 km par la route, au nord de la Chapelle-sur-Erdre. 5471 hectares. 1645 Sionnaises et Sionnais (Et non pas des Sionistes…). Altitude mini : 17 m ; maxi : 88 m. Communes limitrophes (depuis le nord, dans le sens des aiguilles d’une montre : Saint-Sulpice-des-Landes (35), Ruffigné (44), Saint-Aubin-les-Châteaux (44), Lusanger (44), Mouais (44), La Dominelais (35). Canton de Derval. (Créé en 1790, disparu en 2015, pour cause de redécoupage : 6 communes, 8891 hab, 23 040 h) (Canton de Guéméné-Penfao depuis 2015 : 19 communes, 35882 hab, 72 629 h) Communauté de communes Châteaubriant-Derval (Créée le 1-1-2017 : 26 communes, 44124 hab, 87 770 h). §§§§§ ETYMOLOGIE : Sion a connu plusieurs orthographes au cours des temps : Suyn en 1248, Soyon en 1287, Syon en 1321, Sion jusqu’au décret du 18 avril 1920 qui lui donne le nom actuel de Sion-les-Mines. Son nom viendrait d’une plante qui poussait en abondance au bord de la Chère, le Sium romain (Sion pour les grecs). Le genre Sium a été crée en 1753, par Carl von LINNE (1707-1778), pour y classer diverses apiacées (ombellifères). Dans ce genre, il n’existe en Europe que deux espèces : Le chervis et la grande Berne. CHERVIS : Plante à racine alimentaire, très cultivée autrefois (Larousse 1995 – mot disparu depuis) CHERVIS : (Horticulture) Les racines charnues, sucrées de cette plante potagère, connues aussi sous les noms de girole et de berle, peuvent être mangées comme des salsifis. La meilleure manière de la multiplier est de semer au printemps ou en septembre les graines de l’année. On en forme des planches de cinq rayons de 0,3 à 0,4 m chacun, et quand le plant est assez fort, on éclaircit à 0,08 m de distance. Le chervis veut une terre douce, fraiche et profonde, des arrosages et des binages fréquents. La récolte des racines commence en novembre et peut durer tout l’hiver. – En triturant dans l’eau la racine de chervis on peut en obtenir de l’amidon (Dictionnaire universel de la vie pratique à la ville et à la campagne : Hachette 1890). Cette explication étymologique est unanime. Cependant, un groupe de croisés, épuisés, revenant de Saint-Jean d’Acre, s’est arrêté à la modeste abbaye du « Breil », fondée avant 1115, en faveur de l’abbaye de Marmoutiers (Indre-et-Loire). Les moines leur ayant proposé de rester, ils ont construit une maladrerie, et un peu plus loin un village qui deviendra le bourg. C’est sans doute en raison de la présence des croisés que Geoffroy de Sion se donne un blason meublé d’un croissant et de six molettes d’éperon (A moins qu’il ne fut croisé lui-même ou un de ses ancêtres. Les huit croisades se sont déroulées de 1096 à 1310). Aucun de ces croisés ne devait ignorer le nom de « Sion », cité près de cent cinquante fois dans la Bible et qui est le nom primitif de l’acropole de Jérusalem, qui par extension c’est étendu à la ville entière et plus généralement à ses habitants. Je souligne simplement une coïncidence, car je ne permettrais pas de dire qu’il pourrait y avoir ambiguïté ou renforcement de l’appellation. Page 2 sur 10 De gueules au croissant accompagné de six molettes d’éperon, trois en chef, deux aux flancs, une en pointe, le tout d’argent. Blason de Geoffroy de Syon, reproduit dans les chartes des Blancs-Manteaux. Enregistré le 11 avril 1969, après délibération municipale. HISTOIRE : L’évêque de Rennes, Melaine, de 505 à vers 530, aurait envoyé sur le territoire de Sion une communauté de moines qui auraient bâti un lieu de culte au « Breil » au VIe s. Cavalon de Syon, premier seigneur connu, est témoin d’une donation faite, vers 1070, à Barthélemy, abbé de Marmoutiers, par le baron d’Ancenis. Il construit un château, où ses successeurs résideront jusqu’en 1394, date à laquelle il fut détruit au cours de la guerre de succession de Bretagne. En 1172, Guillaume 1er de Sion, bienfaiteur de l’abbaye de Buzay, était à la fois seigneur de Sion et de Frossay, et fit en 1228, une donation à l’abbaye de Blanche- Couronne (Abbaye de la Chapelle-Launay, tutélaire du moulin de la Verrière à la Chapelle-sur-Erdre). Son successeur, Auffroy de Sion et sa femme Louise, fondèrent en 1226, dans leur forêt de Domenesche, le prieuré de Brillangault, en faveur de l’abbaye de la Roë (Mayenne). Un nommé Rosette de Syon prend part, aux côtés de Saint-Louis, au siège de Damiette au cours de la septième croisade. Il meurt à Mansourah en 1250, alors que Saint-Louis y est fait prisonnier et qu’il dut payer une rançon pour être libéré en 1254. Geoffroy 1er de Sion était en 1275 à la cour du duc de Bretagne, en 1204 à l’ost (Service militaire que les vassaux devaient au suzerain) du duc et son nom figure, en 1305, dans le testament du duc Jean II. Il faut distinguer un autre Geoffroy de Sion, peut être son fils décédé sans postérité et avec lui disparut la branche aînée des seigneurs se Sion. Il laissa ses seigneuries à ses deux sœurs qui furent l’une après l’autre, dames de Sion. Jeanne de Sion, femme d’Armel 1er, baron de Châteaugiron, mariée en seconde noces, à Jean 1er, sire de Rieux, décédée en 1360. Anne de Sion qui épousa Alain 1er, seigneur de Saffré. La seigneurie de Sion demeura longtemps aux sires de Saffré. Alain II de Saffré ; Jean TOURNEMINE, baron de la Hunaudaye, à cause de sa femme Jeanne de Saffré, Gilles TOURNEMINE, leur fils ; François TOURNEMINE dont la veuve Jaquette de Tréal jouissait en douaire, en 1523, de la seigneurie ; Claude ANNEBAULT, mari de Françoise TOURNEMINE. Par contrat du 25 avril 1526, ces derniers vendirent la seigneurie de Sion, moyennant 6000 livres, à Mathurin de La CHAPELLE, seigneur de la Roche-Giffard en Saint-Sulpice des Landes. Mathurin de La CHAPELLE laissa plusieurs fils, dont René, qui introduisit le protestantisme dans ses terres, et créa ce qu’on appela « L’église réformée de Sion ». Ce René, mort, le 11 décembre 1577, avait également acheté la châtellenie de Fougeray. La châtellenie de Sion, distincte de celle de Fougeray, s’étendait sur cinq paroisses : Sion, Mouiais, Lusanger, Fougeray et Saint-Aubin-les-Châteaux. Sa haute justice, s’exerçait au bourg de Sion ; elle y avait par suite « Droit d’auditoire, prison et geôliers, ceps et posteaux armoriés avec colliers à y mettre les délinquants ». Quant aux fourches patibulaires, elles se dressaient sur la lande de la Brosse (La Brosse était un endroit non défriché, inculte, équivalent de la brousse ». Les de La CHAPELLE ont conservé pendant plus d’un siècle la seigneurie de Sion, mais Henri II de La CHAPELLE se trouve forcé de s’exiler en Hollande en 1685, en raison de son attachement au protestantisme, à cause de la révocation de l’édit de Nantes. Sa fortune confisquée sur ordre du roi fut employée à satisfaire ses nombreuses créances. Toutefois, la tante paternelle de ce dernier, ayant reçu en partage de son neveu, en 1665, une partie de la seigneurie de Sion, et habitant le bourg même de Sion, le manoir de la Masserie, vendit la terre de Sion, le 15 avril 1680, tout en conservant l’usufruit sa vie durant, à sa nièce, Henriette de La CHAPELLE, épouse de René du BOUAYS, seigneur de Mesneuf et de Saint-Gilles. Ils laissèrent la seigneurie de Sion à leur fils qui mourut le 16 janvier 1754. Ne laissant aucun héritier, la succession fut recueillie par des parents éloignés, tels qu’Augustin de ROCHECHOUARD, comte de Vihiers, François MAISTRE de La GARELAYE, évêque de Clermont. Eux aussi sans descendance, ils eurent Page 3 sur 10 l’un et l’autre pour héritier Jacques-Gabriel Le CLERC, marquis de Juigné. Ce seigneur vendit en 1785, la seigneurie de Sion, à Louis-Joseph de BOURBON, prince de Condé et baron de Châteaubriant, qui la possédait en 1789. Sion, éloigné de toute ville et voie importante, connut une Révolution (où elle fut désignée chef-lieu de canton) relativement calme. Seuls quelques conflits locaux perturbèrent la vie des Sionnais. L’activité des chouans y fut limitée, tout en laissant l’anecdote suivante : « Un paysan de Sion travaillait dans les terres voisines de la route de Rennes ; un fusil chargé à balles était caché près de lui. Un soldat blessé, de l’armée du Rhin, allait en convalescence chez son père et, à la vue de son village avait cru pouvoir devancer l’escorte de la diligence. Le paysan l’aperçoit, s’embusque, l’ajuste et le tue ; sa femme l’aide à dépouiller la victime, une feuille de route et un havre sac mal garni forment le seul butin. Ils se hâtent de regagner leur maison. Un voisin lit la feuille de route : C’était leur fils unique. La mère désespérée, se tua, et le père alla se livrer à la justice. » Sur 3258 habitants recensés en 1911, 152 jeunes gens de vingt à trente cinq ans ont perdu la vie au cours de la guerre de 1914 à 1918, soit 4.67 % de la population. Sion ne comptait plus que 2696 habitants en 1921. Le 22 octobre 1941, au pied du monument aux morts de la Grande Guerre, sont ensevelis trois des vingt sept fusillés par les troupes d’occupation à la carrière de la Sablière à Châteaubriant.