Situation Financière Des Communes Et EPCI
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PREFECTURE DE LA MEUSE 1 é d i t o r i a l Mesdames et Messieurs les Maires, Mesdames et Messieurs les Présidents d'EPCI , Depuis 1989, chaque commune et établissement public de coopération intercommunal de la Meuse est destinataire de la Situation Financière des communes et communautés de communes . L’année 2010 constitue par conséquent la 22 ème édition de cette plaquette informative éditée par les services de l’Etat avec toujours le même souci de précision et d’information au service des collectivités locales meusiennes. En tant que maire ou président d’EPCI, vous avez en charge une grande part des politiques publiques en matière sociale, d’éducation, de formation, d’équipement, d’environnement et de transport. Vous assurez un service public de qualité, vis-à-vis duquel la demande de la population est sans cesse croissante. C’est pourquoi, en vous adressant cette nouvelle édition de la Situation Financière des communes et communautés de communes, je souhaite vous dire à nouveau que les services de l’Etat restent à votre écoute pour vous apporter aide et appui dans vos différentes missions. La 22 ème édition de la Situation financière des communes et communautés de communes se veut un document qui, sans prétendre à l’exhaustivité, vous permettra de retrouver l’ensemble des données financières et physiques retenues notamment dans le cadre de la répartition des différentes dotations d’Etat pour l’exercice 2010. Je formule le souhait qu’elle vous soit utile pour l’exercice quotidien de vos fonctions. 2 Concepts utilisés I - LA DOTATION GLOBALE DE FONCTIONNEMENT : La loi n°93-1436 du 31 décembre 1993 et le décret n°94-366 du 10 mai 1994 avaient apporté d'importantes modifications à la structure et à aux modalités d'attribution de la Dotation Globale de Fonctionnement créée en 1979 en faveur des communes, de certains de leurs groupements et des départements Les lois de finances pour 2004 et 2005 ont profondément modifié la structure de la DGF et institué une part spécifique à l’attention des régions. Cette réforme a répondu en tout premier lieu à l’objectif constitutionnel de péréquation fixé à l’article 72-2 de la Constitution qui dispose que la loi prévoit des dispositifs de péréquation destinés à favoriser l’égalité entre les collectivités territoriales . Outre la création d’une DGF pour les régions, la réforme introduite en loi de finances pour 2004 a permis de simplifier la structure de la DGF en créant pour chaque niveau une part forfaitaire et une part péréquation. Les dispositions relatives à la DGF adoptées en loi de finances pour 2005 ont poursuivi trois objectifs complémentaires : mesurer les écarts entre collectivités, réduire progressivement ces écarts et développer la solidarité dans la stabilité. Très largement inspirée des travaux du Comité des Finances Locales (CFL), cette réforme est désormais entrée dans son rythme de croisière. La prise en compte des nouvelles données relatives au recensement rénové engagé par l’INSEE constituera la principale nouveauté de ces prochaines années de même que la réforme du contingent incendie lequel sera intégré à la DGF des départements comme le fut en 1999 le contingent aide sociale. Pour l’heure, l’ensemble des dispositions issues de la réforme contribue à consolider l’architecture des dotations et dégage les moyens nécessaires à une péréquation qui responsabilise les élus et met en oeuvre des mécanismes solidaires à chaque niveau de collectivités territoriales. Le tableau ci-dessous indique les montants versés aux collectivités du département de la Meuse au titre de la dotation globale de fonctionnement en 2010. Globalement, les collectivités meusiennes auront perçu au cours de cet exercice 112 637 269 €, soit, en moyenne, 548,47 €/Habitant. DGF Moyenne DGF (Montant global ) (€ / habitant ) COMMUNES 45 459 692,00 € 221,36 € TPU 5 301 451,00 € 86,55 € EPCI 4 T 6 795 992,00 € 48,64 € DEPARTEMENT 55 080 134,00 € 276,78 € Total 112 637 269,00 € 548,47 € 3 II - LA POPULATION DGF : La population est un indicateur important dans le calcul des dotations de l’Etat et principalement de la dotation globale de fonctionnement. On entend par population DGF la population totale d'une commune majorée, sauf disposition particulière, d'un habitant par résidence secondaire et d'un habitant par place de caravane située sur une aire d'accueil des gens du voyage satisfaisant aux conditions de la convention de l'article L. 851-1 du code de la sécurité sociale et aux normes techniques en vigueur, fixées par un décret en Conseil d'Etat. La majoration de population est portée à deux habitants par place de caravane pour les communes éligibles l'année précédente à la dotation de solidarité urbaine prévue à l'article L. 2334-15 du CGCT ou à la première fraction de la dotation de solidarité rurale prévue à l'article L. 2334-21 du CGCT. Depuis 2009, la prise en compte des données de population recensées relèvent des nouvelles dispositions introduites par la loi n°2002-276 du 27 février 2002. Si, individuellement, quelques communes du département ont pu constater des baisses plus ou moins importantes de leur population, on retiendra que le département, dans son ensemble, connaît, avec 200 290 habitants (pop. INSEE), une hausse du nombre de ses habitants inversant ainsi la tendance observée au cours des derniers recensement. Ceci est un signe encourageant qui devra être confirmé lors des prochaines études annuelles puisque désormais, chaque année, les collectivités seront soumises à un recensement de leur population. III – POTENTIEL FISCAL ET POTENTIEL FINANCIER : Le critère du potentiel fiscal a été introduit en 1979 avec la création de la dotation globale de fonctionnement (DGF), afin de permettre une évaluation de la capacité contributive des contribuables situés sur le territoire d'une collectivité locale. Le potentiel fiscal d'une commune est déterminé par application aux bases communales des quatre taxes directes locales du taux moyen national d'imposition à chacune de ces taxes. Il est majoré du montant, pour la dernière année connue, de la compensation de la suppression progressive de la part salaires de la taxe professionnelle (élément intégré dans la DGF forfaitaire des communes depuis 2004). Les bases retenues sont les bases brutes de la dernière année dont les résultats sont connus servant à l'assiette des impositions communales, minorées, le cas échéant, du montant de celles correspondant à l'écrêtement opéré au titre du fonds départemental de péréquation de la taxe professionnelle prévu par l'article 1648 A du code général des impôts. Le taux moyen national d'imposition est celui constaté lors de la dernière année dont les résultats sont connus. En conséquence, le potentiel fiscal indiqué pour chaque collectivité dans ce document pour l’année n est calculé en fonction des données de l’année n-1. Le potentiel financier reprend les modalités de calcul du potentiel fiscal auquel on ajoute le montant de la dotation forfaitaire perçue l’année précédente déduction faite du montant correspondant à la part relative à la compensation progressive de la part salaire déjà prise en compte dans le calcul du potentiel fiscal. Avec la suppression de la taxe professionnelle introduite par la loi de finances pour 2010, les règles de calculs de ces principaux indicateurs seront appelées à évoluer afin de tenir compte des modifications importantes apportées à l’architecture de la fiscalité locale. 4 IV - L'EFFORT FISCAL : L'effort fiscal d'une commune est égal au rapport entre le produit de la taxe d'habitation, des deux taxes foncières, de la taxe ou redevance pour l'enlèvement des ordures ménagères, et le potentiel fiscal correspondant à ces trois taxes. Le produit et les bases de la taxe professionnelle ne sont pas pris en compte pour le calcul de l'effort fiscal. L'article L.2334-5 du code général des collectivités territoriales prévoit un mécanisme d'écrêtement du produit fiscal pris en compte pour le calcul de l'effort fiscal lorsque l'augmentation du taux moyen pondéré des trois taxes directes locales de la commune est supérieure à celle constatée pour les communes de même importance démographique. Le produit fiscal est alors calculé sur la base de cette augmentation moyenne. De manière symétrique est prévu un mécanisme destiné à ne pas pénaliser les communes qui baisseraient leur taux d'une année sur l'autre. Le taux pris en compte pour le calcul de la DGF est alors, non pas le dernier taux connu, mais celui de l'exercice précédent. Pour les communes membres d'un groupement de communes à fiscalité propre, l'effort fiscal est calculé en ajoutant au produit et au taux de chacune de leurs propres taxes communales ceux correspondant au groupement de communes. V - LE COEFFICIENT D'INTEGRATION FISCALE : Le coefficient d'intégration fiscale (CIF) est un instrument de mesure des transferts de compétences aux groupements de communes. Il résulte du rapport entre le produit fiscal levé par le groupement pour financer ses compétences et la fiscalité globalement levée (par le groupement et les communes membres) sur le territoire concerné. La loi de finances pour 2005 a simplifié les modalités de calcul en supprimant pour les communautés de communes à fiscalité additionnelle la part relative aux dépenses de transfert. Pour les autres communautés de communes (CC à TPU), seuls sont considérés comme des dépenses de transfert les montants relatifs aux attributions de compensation et à la dotation de solidarité communautaire. Cette disposition tend à fonder le calcul du CIF sur les seules recettes fiscales dont dispose effectivement le groupement pour le financement de ses compétences propres et donc à exclure les montants relatifs aux transferts, principalement ceux effectués du groupement vers les communes.