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Débat La justice est-elle bien rendue ? p. 3

Le journal des quatre îles de la lune Les vents n’ont pas de frontière, l’information non plus Ngazidja, Ndzuani, Mwali : numéro 7 - semaine du jeudi 15 septembre au mercredi 22 septembre 2005 Maoré : France :

LE MHANDANA PERDU EN MER Fowjspoofnfou Le cœlacanthe L’ETAT COMORIEN fout-il le camps ? - p.8-9 IMPUISSANT La découverte d’un groupe de gom- bessa en Tanzanie fait craindre une IER MERCREDI, NOUS vedette et ses passagers -46 per- accident pose des problèmes Le récit des huit migration de ce fossile vivant, dont les HÉTIONS TOUJOURS SANS sonnes se trouveraient à bord, y déjà soulevés par le naufrage du jours de recherche Comores constituent le principal habi- NOUVELLE du compris les membres de l’équi- Samson, le 7 mars 2004, et qui Mhandana, qui a quitté le port de page. n’ont toujours pas été réglés. La famille de trois tat. Les scientifiques s’interrogent. Nosy-be à destination de En pannne de moteur, semble-t- Embarcations surchargées et passagers témoigne Ndzuani voilà plus d’une semai- il, le capitaine du navire a lancé peu sécurisées, équipage mal ne. Les autorités françaises de la des appels de détresse sans être formé... le problème du manque L’armateur livre Réunion et de Maore et, plus tar- capable de donner sa position d’équipements et de préparation sa version divement, les autorités como- géographique depuis son dernier se pose en mer, mais aussi sur Depuis le Samson, riennes, se sont mobilisées en SOS, capté jeudi. terre. rien n’a changé vain pour tenter de localiser la Quelle que soit son issue, cet Ecole de LIRE LA SUITE EN PAGES 4 ET 5. Majicavo 1 : on s’assoit par terre - p.18 AU CŒUR DES M’ZUNGULAND Mutsamudu DOSSIER P. 10-11-12 Un patrimoine à REPORTAGE AU SEIN préserver - p.13 DES QUARTIERS “M’ZUNGU” Gppucbmm! DE MAORE Les Comores LA SIM REVIENT SUR 20 ANS DE intègrent CONSTRUCTION PRÉCIPITÉE la FIFA - p.16 DES PISTES POUR ÉVITER Spvhfpmf! L’EFFET “GHETTO” Vaccins contre l’épidémie - p.6 ASHKA 07.qxd 14/09/2005 22:56 Page 2 (Noir/Process Blackfilm)

f o u s f

L’humeur de Saïd Kadaze A PROPOS DES “WAPAMBE” Chipinda Toybati dénonçait dans notre dernier numéro l’exploitation o des “wapambe”, ces enfants placés dans une famille plus riche que la Ecrivez-nous à : Pattes de mouche leur, qui doivent souvent effectuer des tâches ménagères au détriment de leur éducation, selon la jeune fille. Un lecteur lui répond. Kashkazi, BP 53 11, IL PARAÎT QUE NOTRE DIASPORA EST Puis vint le hlifubé au milieu des années Votre déclaration sur les “wapambe” est très pertinente ; à mon Moroni, Ngazidja, L'UNE DES PLUS IMPORTANTES AU 70. Il facilita un peu la tâche de ceux qui avis, une simple enquête dans la capitale (ville florissante des p Union des Comores, MONDE. Proportionnellement bien sûr. écrivaient du pays. Oui mais ceux qui wapambe), devait vous permettre de relativiser les choses. Elle rivaliserait avec la juive à New- étaient partis ne maîtrisaient pas ce sys- Sinon comprendre que certaines familles de Moroni pratiquent rubrique “Courrier” ; York, l'arménienne à Marseille, l'indo- tème d'écriture soilihiste en caractères l’alternance en conciliant le travail de la maion et l’éducation de ou à pakistanaise à Londres. La diaspora latins. Donc ce n'était pas la panacée. leurs wapambe. Pour ne citer qu’un cas entre autres, je connais comorienne a toujours gardé des liens Dans les années 80 survint la K7 audio. une famille qui a adopté une fille à l’âge de six ans ; aujourd’hui, v On n'écrivait plus, on enregistrait et [email protected] très étroits avec ceux qui sont restés au la jeune fille a parcouru les cycles primaire er secondaire avec une pays. Comme elle est très très ancienne toute la famille pouvait parler. De la moyennne plus qu’honorable et, inch Allah, l’année 2005/2006 (au 18ème siècle à Zanzibar et Majunga grand-mère au dernier né. On pouvait elle sera en terminale. déjà !), au début on n'avait d'autre entendre la voix. Les années 90 virent Que Dieu la protège de toutes formes de vices qui sévissent t moyen de communication que la missi- surgir avec sa magie le camescope. actuellement dans notre pays pour que demain ses parents en ve. On écrivait en comorien avec les let- Toute famille comorienne qui se respec- soient reconnaissants. tres arabes. Mais comme tous les sons te, qu'elle soit à marseille ou à Paris, à Je profite de cette occasion pour encourager votre journal, notre comoriens n'ont pas de correspondance Londres ou à New york, se doit de pos- journal à persévérer dans cetrte voie qui est celle d’informer aussi dans les lettres arabes, chacun écrivait la séder son magnétoscope pour pouvoir bien sur le social que sur l’économie et l’éducation en n’omettant lettre comme il l'entendait. Ainsi, c'était visionner les K7 venues du pays. Ainsi pas de rester à l’écoute de notre réflexion sur tous les plans de la DRAME EN MER le cas avec le "pv" et le "p". Et comme on va non seulement entendre la grand- vie comorienne et d’ailleurs. Au moment où nous bouclons notre l'expéditeur et le récepteur n'avaient pas mère et le dernier né, mais on va aussi Chakira Mohamed, Moroni édito, nous ignorons encore le sort toujours le même système d'encodage, les voir, et l'on va voir les ruelles du des 46 personnes qui dérivent depuis il arrivait qu'on passe un jour voire deux village, les nouvelles maisons en dur, le le 7 septembre. Mais quelle qu'en soit à déchiffrer ces pattes de mouche. On foyer du quartier, mais surtout on va QUAND LA FORÊT BRÛLE l'issue, il ne faut pas être expert pour faisait même appel parfois à des amis, participer , comme si on y était, au Peu de gens se rendent compte que nous aspirons de la fumée relever l'irresponsabilité guidée par le voisins, pour nous aider à comprendre Machouhoulis du village, au djaliko, au d'une forêt qui brûle depuis des semaines. Et comme nous ne gain facile de gens qui s'improvisent ces lettres familiales, amicales ou toirab… Ah Charlie, c'est vraiment les plantons que des bananiers, des songes, ou du manioc à la place armateurs. Le "Mhandana" est un amoureuses. temps modernes. des arbres que nous abattons pour le chauffage et la menuiserie, bateau de pêche non autorisé à notre forêt disparaît à une vitesse inimaginable. El-Bakri de la transporter des passagers. Un contrô- Mamwe dit dans Kashkazi n°4 que "notre sol est perméable et le technique en février à Maore a que l'eau de pluie s'infiltre abondamment pour alimenter les nap- conclu qu'il ne répondait pas aux nor- LA PAUVRE ÉDUCATION COMORIENNE pes phréatiques". Mais si nous chassons la pluie volontairement, mes et devait rester à quai pour des Vus les problèmes politiques entre le gouvernement de l'Union et ceux des îles, c'est l'eau ne s'infiltrera plus et que deviendront les nappes ? (…) Nous révisions. L'armateur l'a pourtant l'éducation qui en tire les conséquences. D'ailleurs, je regrette vraiment qu'il y ait creusons nos propres tombes et celles de nos futurs enfants, le envoyé pour un long voyage à beaucoup plus de cimetières que de bibliothèques aux Comores. L'éducation como- visage souriant. A qui est la faute ? Les uns diront que ce n'est pas Nossy-Bé. rienne en a assez des souffrances, assez des humiliations, assez des injustices... notre première occupation, les autres qu'on n'a pas de canadairs Pas de fusées de détresse. Pas d'équi- Comme les bacheliers anjouanais qui depuis l'ouverture de l'Université des alors que la sensibilisation est l'une des solutions n'est-ce-pas ? pements de secours suffisants à bord. Comores, n'ont pas encore l'accès libre d'étudier. Anjouan est une île comorienne Aboubacar Ahmed Mzé Mohamed Une radio qui ne fonctionne pas, parmi les autres. Ses bacheliers ont droit aussi de bénéficier des bonnes sinon le contact serait maintenu avec conduites. En fait, les Comores connaissent la misère, la corruption, l'intolérance, les capitaineries de la zone. Naviguer l'injustice, l'analphabétisme... Alors unissons nous de toutes nos forces pour une en mer demande de l'expérience, éducation solide qui donnera des fruits, pour sortir le pays de cet état. Avis aux lecteurs mais aussi une formation. Le gouver- Idrisse Mohamed nail du Mhandana est aux mains d'un marin qui n'a pas les qualifications de Maoré pour transporter des passagers. A LA MÊME TABLE Kashkazi appelle à une réunion Défaillances aussi à terre. La capitai- Où est le mal, si nous nous asseyons ensemble à la même table, aristocrates, occidentaux, terroris- nerie de Moroni comme celle de tes, autochtones, pour trouver une issue de sortie honorable à l’un et à l’autre afin d’éviter le feu de samedi 15 septembre, à 10 heures, devant Mutsamudu ne sont pas équipées de l’aviation et les chars américains et de leurs alliés ainsi que la barbarie du monde arabe extrémiste le stade de Mamoudzou (à côté de la bro- moyens de communications dignes et ses sympathisants. de ce nom. Les services de la sécurité Qui est le plus dangereux ? chetterie). Il sera question des difficultés civile n'ont rien pour secourir en mer. - Bush ou Ben Laden... que connaît le journal pour être distribué Le pire c'est que pendant que se joue - L’aviation américaine ou l’homme kamikaze... dans l'île, ainsi que des moyens de soutenir ce drame, des hommes, des femmes -Le mécréant ou l’islamiste... et des enfants continuent à naviguer Pourquoi ne pas abolir l’ancien système qui domine aveuglément et donne raison à ceux qui ont ce projet. dans les mêmes conditions que celles tort, comme l’ont fait certains Sud-Africains avec l’apartheid au Cap ? Les dirigeants de ce monde Toutes les personnes intéressées sont invi- du bateau en dérive. Combien faudra- sont conscients du danger qui continue à menacer graduellement le monde mais ils font semblant de ne rien comprendre et pourtant même les sots sont sensés trouver la solution du problème. tées à venir donner leur avis. t-il de morts ? Abdallah M’zé Dafiné, Moroni Sans Fil Renseignements au 21 93 39.

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Visa d’entrée Un an, bass Aller en kwassa, retour en avion. A 17 ans, payer.” “Il faut faire comme les gens de Mayotte : Ibrahim a pris la mer pour aller se faire soi- Un ami de son village l’attendait là-bas et laisser ses cheveux grandir, porter une Faut gner à Maoré. Suite à une chute, le garçon Ibrahim a partagé avec lui une chambre, culotte avec des tennis et une chaîne souffrait de douleurs abdominales dont les une douche et une cuisine à Kaweni. “Ça autour de son cou. Comme ça les policiers médecins ne parvenaient pas à le guérir - nous coûtait 60 euros par mois, plus 20 ne voient pas qu’on n’a pas de papiers.” qu’ça sorte et qui n’ont d’ailleurs toujours pas tout à fait pour l’électricité et 40 quand il fallait payer Pour rentrer chez lui, le jeune homme a pris disparu. Ibrahim a d’abord pris le bateau la facture d’eau. J’avais un oncle en l’avion : on n’est pas obligé de risquer sa de Ngazidja à Ndzuani, avant d’embarquer France qui m’envoyait de l’argent pour vie quand il s’agit de quitter Maoré. C’était il UNION OU ÎLE ? avec 40 personnes. “On est arrivés à 1 vivre.” y a deux ans. Ibrahim n’a jamais été tenté On en ferait presque des cauche- heure du matin à Maoré”, raconte-t-il. “On Ibrahim est resté un an, un an à ne pas de rester ou d’y retourner. “Moi je ne veux mars la nuit. Ils ressembleraient à est entrés dans une forêt et on s’est faire grand chose à vrai dire, à part aller pas être à Mayotte. je veux être ici, dans des duels de sémantique ; d’un débrouillés jusqu’à ce qu’on trouve une voi- chez le médecin et déjouer les contrôles mon village”, dit-il dans sa cabane soi- côté l’Union, de l’autre l’île - ture. On avait préparé des euros pour la d’identité. “Là-bas il faut être malin”, sourit-il. gneusement aménagée. autonome s’il vous plaît. Chacun des camps se lancerait dans des joutes verbales qui tourneraient autour de leur “appartenance” administrative. Le tout avec pas- sion, bien entendu, puisque derriè- re ce simple choix d’appellation se Mégaphone LA JUSTICE EST-ELLE BIEN cache tout un argumentaire poli- tique, politisé, utilisé par la poli- MONDIALISATION, tique. SPOLIATION RENDUE DANS L’UNION ? LA JUSTICE DES CLANS ? Danger, danger ! Un danger se E TOUS LES SYSTÈMES D'EX- AVEC : développe à Mwali de jour en DPLOITATION ET DE DISTRIBU- jour. Comme ce n'est un secret TION ÉCONOMIQUES ayant NADHUIMA YOUSSOUF, pour personne, l'île accueille des existé, la mondialisation est certainement PRÉSIDENTE DU TRIBUNAL habitants venus du reste de l'archi- le plus mal nommé. En effet, elle n'a de PARMI LES MAUX DONT SOUFFRENT LES les jugements, les ordonnances, etc. On accu- DE PREMIÈRE INSTANCE ; pel, qui vivent la plupart du temps global que le nom et se caractérise par un COMORES, LE DYSFONCTIONNEMENT DE LA mule le travail, donnant l'impression aux dans des quartiers spécifiques. mouvement massif de capitaux confinés JUSTICE est en tête de liste des conversations. ME FAHMI SAÏD IBRAHIM, citoyens d'une lenteur de la justice. Au niveau Mais lorsqu'une personne de ces principalement à l'intérieur des pays Quelles en sont les causes ? Moyens insuffi- AVOCAT ; humain, nos magistrats sont des généralistes. clans commet une erreur et que la industrialisés. Cette configuration, préju- sants, incompétence des magistrats, absence Dès que nous avons des dossiers très tech- CHAKIRA MOHAMED, justice fait son travail, on se dit : diciable à l'ensemble des pays en voie de d'indépendance par rapport au pouvoir poli- niques comme dans les affaires commerciales "On m'a jugé ainsi parce que je développement, exclut tout particulière- tique ou corruption ? NOTABLE ; ou de terrorisme, nous sommes amenés à faire suis de Mconi et le procureur de ment l'Afrique noire. (…) [Les pays afri- appel à une expertise extérieure à la maison. Ce Mesdames, Messieurs, tout d’abord, pen- NADIA, LYCÉENNE ; la république est de cains] n'ont satisfait à aucune des condi- qui demande des moyens financiers dont nous sez-vous que la justice est bien rendue dans KAMAL’EDDINE SAINDOU, Monimoimdji." tions jugées nécessaires à l'insertion dans ne disposons pas, et retarde la gestion de ces l’Union des Comores ? C'est un mal qui peut devenir un l'économie mondiale : la faible part de DIRECTEUR DE PUBLICATION types de dossiers. Chakira Mohamed : Je vais vous dire une jour explosif. Des responsables l'industrie dans la formation du produit DE ASHKAZI seule chose sur la justice aux Comores. Ici, le K . Cette explication, le manque de moyens, ne osent le propager, on ne sait pour national brut (PNB) et des produits plus riche a toujours raison. J'ai un proche qui convainc cependant pas les justiciables ! quel intérêt. Alors que devant la manufacturés dans le volume des expor- s'est fait renverser par le véhicule d'un ministre. Quand je me suis N.Y : Je sais que les gens ne comprennent pas tout cela. Mais je justice, comme on le sait, il ne doit tations, le non-accès aux marchés des plaint à la justice, on m'a juste dit que je ne valais rien. Et ça ce n'ai pas à me justifier. L'institution judiciaire est un système com- pas y avoir de distinction de race, capitaux et le volume réduit des investis- n'est pas nouveau. C'est comme ça depuis toujours. plexe. Quand le juge rend sa décision, c'est toute une machine qui de clan, ni d'origine sociale. sements étrangers. En outre, la violation Nadia : Bien rendue, non. Quand on a une affaire au tribunal, ça est relancée. En civil, c'est le plaignant qui doit contacter un huis- permanente des règles du commerce ne s'arrange pas. Le coupable peut toujours courir. Même quand le sier pour faire appliquer la notification de son jugement. On peut international par les pays industrialisés, PRÉCAUTIONS jugement est rendu, il n'est pas exécuté alors que c’est le seul se tourner vers l’huissier de recours à la force publique ou le pro- qui imposent, par le biais du Fonds recours que nous avons nous les citoyens. Il faut vraiment que les cureur lorsqu'il y a résistance. Il n’y a qu’en pénal que la poursui- DIPLOMATIQUES monétaire international (FMI), de la juges fassent leur travail. Si j'étais président, je les renvoierais tous, te revient au procureur. Or faire fonctionner cette mécanique n'est Banque mondiale et de l'Organisation Le journaliste commence par s'in- juges, avocats, huissiers. pas facile, pour plusieurs raisons qui ne sont pas imputables à la mondiale du commerce (OMC), l'ouver- former lui-même auprès des insti- Me Fahmi : On ne peut pas raisonner dans l'absolu. Il y a un prin- justice elle-même. Les gens ne comprennent pas cela. ture des marchés africains à leurs produits tutions et des acteurs de la vie poli- cipe du droit qui veut qu'on ne commente pas une décision de jus- industriels et agricoles subventionnés, a tique, économique, sociale…etc. tice. Mais on peut regretter l'absence d'une cour de cassation qui Il y a-t-il des pressions sur la justice ? conduit à la faillite les agriculteurs et les Ça vous le savez. Ce que vous ne est quand même l'institution qui contrôle la bonne application et la Me F. : Socialement, oui. Dans un contexte où tout le monde entrepreneurs du cru. (…) Les pays du savez pas et ce qui nous étonne bonne interprétation de la loi. Ce qui permet de contester la déci- connaît tout le monde, il n'est pas toujours aisé de rendre le droit. continent noir n'ont pas eu d'autre solu- aussi, ce sont les précautions diplo- sion rendue. N.Y : Tout le monde fait pression. On ne parle que de la pression tion que de sous-traiter leur développe- matiques prises avant de délivrer Nadhuima Youssouf : Bien rendue ? (hésitation). On peut dire politique. Sur une année, il peut y avoir un dossier qui intéresse ment avec les institutions de Bretton l'information. Exemple. Kashkazi, qu'il y a une certaine évolution bien que beaucoup de moyens fas- l'Etat et qui peut faire l'objet d'une pression du pouvoir. Mais tous Woods et la Banque africaine de dévelop- domicilié à Moroni, est classé sent défaut : un personnel insuffisant et surtout des locaux déla- les jours, c'est tout le monde qui va voir un député, un ministre ou pement - seules sources de financement "journal étranger" à Mayotte. Du brés. Nous n'avons qu'une salle d'audience occupée toute la semai- un magistrat pour peser sur son affaire. Même lorsque la personne leur restant, si l'on exclut les finance- coup pour traiter un sujet qui solli- ne par toutes les juridictions. Il suffit qu'une audience ne se tienne a raison, elle vient voir le juge ou la présidente pour les remercier. ments bilatéraux. Les prêts accordés par cite les services de l'administration, pas pour la reporter à plusieurs jours. Pour les comparutions ces institutions sont passés dans le langa- Les nouvelles institutions facilitent ou compliquent le travail ? on doit d'abord se diriger vers immédiates, on est obligés d'attendre la fin de la journée. ge courant sous le vocable d'"aide". Or, Me F. : Par principe, je suis contre les nouvelles dispositions qui l'Ambassade de France à Moroni. de toutes les sources de financement Quelles sont les conséquences de ce problème de moyens ? ne sont pas de nature à garantir l'unicité de l'application du droit. disponibles, l'"aide" est la moins appro- Me F. : C'est un handicap majeur. Quant on voit le parc automo- La façon dont la loi répartit les nominations des magistrats entre priée au développement d'un pays. (...) bile des gouvernements de l'Union et des îles et que l'on compare l'Union et des îles politise le fonctionnement de la justice. Kashkazi Ce traitement discriminatoire a donné avec les conditions dans lesquelles travaillent les N.Y : Je peux vous dire que cela complique tout. Il Hebdomadaire de l’archipel des Comores édité par la SARL BANGWE PRODUCTION naissance à un endettement colossal de magistrats, ça ne peut que se répercuter sur leur moti- suffit qu'une personne recherchée ait fui vers une autre 1ère année 335 milliards de dollars, dont l'amortisse- vation et sur le fonctionnement de la justice. Les LA NOUVELLE île pour que nous ayons des problèmes à le poursuiv- BP 5311, Moroni, Ngazidja, Union des Comores CONSTITUTION DE L’UNION Tel. Fax : (00 269) 73 17 70 ment et le service sont source d'appau- magistrats n'ont pas souvent de moyens de transport re pour des raisons diverses, de moyens mais aussi de e-mail : [email protected] vrissement. Les programmes de privatisa- et quand ils voient le délinquant qu'ils viennent de DES COMORES A MODIFIÉ relations entre les autorités judiciaires. Directeur de la publication : Kamal'Eddine Saindou tion, imposés, n'ont pas échappé au traite- juger s'arrêter pour leur proposer de les prendre en LE FONCTIONNEMENT DE RECUEILLI PAR KES Rédactrice en chef : Lisa Giachino ment cavalier que les bureaucrates de stop, vous imaginez ce que cela peut engendrer. Le LA JUSTICE : DÉSORMAIS, Rédaction : Rémi Carayol, Nassuf Djaïlani (Maoré), LA SEMAINE PROCHAINE : Kamal Ali Yahoudha (Ndzuani) Mra-Ati (Mwali) Washington réservent à l'Afrique. En budget est dérisoire. On n'a jamais donné les moyens CERTAINS MAGISTRATS SONT à la justice pour travailler sereinement. Responsable commercial : I. Antwifoudine Ali effet, en l'absence de marchés boursiers NOMMÉS PAR LES GOUVER- LE SÉPARATISME, MALADIE Hamadi locaux, les privatisations n'ont été, dans la N.Y : Ces problèmes retardent le traitement des dos- NEMENTS DES ÎLES, ET Collaborateurs : Mouridi Aboubacar, Bori plupart des cas, que de pures et simples siers. Avec le seul ordinateur de mon bureau, je dois POLITIQUE OU SENTIMENT D’chimbo, Soeuf Elbadawi, Salim Hatubou, Ali NON PAR LE POUVOIR CEN- liquidations. (…) traiter les rectifications des dossiers d'état-civil, saisir Saindou, Syfia International, Twamimou TRAL. HISTORIQUE ? Impression : Graphica Imprimerie, Moroni Sanou Mbaye, in Le Monde diplomatique

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LE MHANDANA PERDU EN MER obvgsbhf

connaît bien ce type d’embarcation. A l'heure où nous bouclions ce journal, aucune évolution n'avait été enregistrée par les responsables chargées des opéra- tions de secours. Au ministère de la sécu- rité civile on attendait hier l'arrivée du RIGINAIRE DE IEGO UAREZ ARA ATTEND DES NOUVELLES ministre qui se trouvait à Ndzuani depuis O D S , D le début de ce nouvel incident maritime. DE SA FILLE, DE SA SŒUR ET DE SA COUSINE. SA FEMME Viendra-t-il annoncer une bonne nouvelle RAZÉNA, AVEC QUI IL VIT À MAORE, TÉMOIGNE. ou la fin des recherches donc de tout espoir ? KAMAL'EDDINE SAINDOU

FICHE TECHNIQUE

"PAS DE QUOI NOUS INQUIÉTER" ENTRETIEN AVEC HAIDAR ABDEREMANE, L'ARMATEUR DU M'HADANA, QUI DIT IGNORER COMBIEN DE PASSAGERS ONT QUITTÉ NOSY-BE À BORD DE SON BATEAU.

Haidar Abderemane, vous êtes l'armateur de la pas pourquoi la capitainerie a donné des informa- vedette M'hadana. Neuf jours après sa dispari- tions pareilles. Et au lieu de 13 membres d'équipa- tion quel est le bilan des recherches ? ge, la vedette a quitté Ndzuani avec 6 hommes, le La vedette a quitté Nosy-be le lundi 5 septembre capitaine compris. Une chose qui m'échappe pour pour Mutsamudu à 16 heures. Non loin des côtes l'instant c'est le nombre de passagers à bord, car malgaches elle a fait demi-tour pour porter assistan- notre agence à Nosy-be ne nous l'a pas signalé pour ce à une barque de pécheurs malgaches en panne, l'instant. D'ailleurs, depuis hier, j'ai tenté à maintes puis elle est repartie vers 18 heures. Pour Ndzuani reprises d'entrer en contact avec eux mais sans depuis Nosy-be, la vedette fait 36 heures. Le merc- réponse. La vedette a reçu les aménagements néces- redi, informée par la capitainerie de Nosy-be que la saires pour le transport des passagers. D'ailleurs vedette avait une panne de batterie, notre agence sur depuis des années, nous faisons ce trajet sans pro- place nous a aussitôt saisis et j'ai affrété une vedette blème. Et aucune remarque ne nous avait été for- de même type pour aller à son secours. Nous som- mulée par la capitainerie. Aujourd'hui certes des mes partis à 9h30. Une heure après notre départ du vies sont en jeu, s'il y a une explication, c'est aux port de Mutsamudu, on a pu entrer en contact avec autorités portuaires malgaches de nous les apporter, le capitaine du bateau qui nous a affirmé qu'il déri- c'est de là-bas que la vedette provenait. Ce qui me vait dans les eaux anjouanaises non loin des côtes rassure aussi c'est que je n'ai pas encore reçu des domoniennes. Nous avons longé la côte, rasé le familles comoriennes ici qui affirment qu'ils ont des périmètre jusque vers 22 heures. Aucun signe de la proches dans la vedette. Ce qui justifie qu'il y a vedette. Les coordonnées que le capitaine nous don- moins de passagers à bord que ce que l'on veut faire nait à chaque fois s'avéraient erronées. Nous étions croire. Le mieux est d'attendre que les vies humai- obligés de rentrer car nous étions à cours de carbu- nes en jeu, soient sauvées pour entrer dans les rant. Le jeudi à l'aube, nous avons repris les recher- détails. Là on aura le droit de dire à qui la faute. ches cette fois avec beaucoup plus de moyens, la même vedette de la veille et 2 japawas, sans succès. Croyez-vous qu'il y a encore de l'espoir de sauver Nous ne les entendions plus. Le samedi, un aéronef les passagers ? a survolé la zone indiquée et un peu plus loin mais J'ai de l'espoir, oui. Tous les moyens de survie sont aucun signe de la vedette. Ce même samedi, là. Il y a suffisamment de nourriture et de l'eau pour quelques familles sont venues nous informer que la tenir plusieurs jours. Les équipements de sauvetage vedette aurait été trouvée à Ananalava sont au grand complet. Nous n'avons pas de quoi (Madagascar). Apres vérification, rien. nous inquiéter, à moins que la vedette ne heurte un rocher. Mais même dans ce cas, il y a une chance La capitainerie de Mutsamudu a déclaré à nos d'espérer car la coque de la vedette est en fibre, confrères de RFI que la vedette n'avait pas de donc il n'y a pas de risque d'immersion. De toute permis de transporter des passagers. Comment manière, nous ne levons pas les recherches. Là à expliquez-vous que le M'hadana ait disparu avec l'instant même je cherche toujours à joindre des à son bord 45 passagers en plus des 13 membres contacts pour intensifier les recherches dans toute la d'équipages ? zone de l'océan indien jusqu'à la cote Est de C'est une information fausse. Je suis très pointilleux l'Afrique. Je viens d'apprendre qu'à Mayotte et à la quant au respect de notre permis de navigation. Réunion des recherches s'effectuent et avec cet Nous avons droit à prendre 30 passagers. Je ne sais armada de moyens, il y a de quoi à ne pas désespé-

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8! NGAZIDJA : 120.000 ENFANTS k À VACCINER CONTRE LA ROUGEOLE p A NDZUANI ET MWALI, LE VIRUS EST TROP DISSÉMINÉ POUR LANCER UNE VACCINATION DE MASSE. ent quatre-vingt douze vaccinateurs, de la maladie. Et les responsables sanitaires C92 mobilisateurs sociaux repartis en 7 assurent que la tempête est derrière nous. Si districts de 2 à 3 villages chacun, 20 les agences des Nations Unies, au premier v superviseurs et une cellule de coordination qui poste de cette lutte contre l'épidémie, affir- travaille en permanence. Une logistique sans ment "qu'aucun décès directement associé à précédent pour vacciner en cinq jours, 120.175 la rougeole n'a été identifié", elles ne démen- enfants âgés de 6 mois à 14 ans révolus. tent pas que Ndzuani est passée de justesse à s Financée par l'Organisation mondiale de la côté de la catastrophe. santé (OMS) et l'Unicef, qui ont déboursé 40 RESTENT DES QUESTIONS SUR LES RAISONS millions de francs comoriens (81.300 euros), la plus vaste campagne de vaccination jamais DU LAXISME des autorités sanitaires de cette entreprise aux Comores a été lancée samedi à île, qui n'ont pas signalé l'émergence de l'épi- t démie alors que les premiers cas remontent à Tsidjé, à l'est de Moroni. Objectif : enrayer la propagation de l'épidémie de rougeole qui sévit 2004. Selon nos informations, des soignants depuis un an dans le pays. en poste dans les districts de l'île ont pourtant Pourquoi ce retard de réaction ? Pour la nou- alerté leur hiérarchie. Des doutes subsistent quant aux défaillances de la supervision au RNAQUE AUTOUR velle représentante de l'Unicef , la A Mozambicaine Josefa Marrato, "quand la rou- Au centre de PMI de Moroni, mercredi matin. sein du système sanitaire à Ndzuani, et dans DU LAIT, SUITE geole a été identifiée, la première chose que une moindre mesure à Mwali. Des médecins menées ont conclu à une dissémination totale qui ont souhaité garder l'anonymat n'hésitent Suite à notre article "Arnaque nous avions en tête, c'était la campagne de du virus. Ce qui rendrait la vaccination vaine pas à parler "d'un problème de santé publique dans le marché du lait" vaccination. Mais il fallait avant tout dresser le LE BUREAU RÉGIONAL DE L'ORGANISATION MONDIALE DE LA dans ces deux îles. Seule Ngazidja, la moins et de surveillance épidémiologique qui méri- (Kashkazi n°3 du 18 août), profil épidémiologique". L'état épidémiolo- SANTÉ (OMS) SE RÉUNIT CE touchée, présentait donc le profil justifiant tent que l'on s'y penche". dénonçant des pressions dont gique a été déclaré en juin par les autorités sani- LUNDI À L'ÎLE MAURICE AU SUJET une vaccination massive. Pour le Dr Goda, l'autre grand souci concer- seraient victimes les vendeuses taires, a indiqué le Dr Ahamada Ly Goda, DE LA SURVEILLANCE ÉPIDÉMIO- Quant aux deux autres îles, les autorités sani- ne la baisse de la couverture vaccinale. "En du marché, la direction de directeur général de la santé au sein du gouver- LOGIQUE. ILS'AGIT DE TROUVER taires ont mis en place une surveillance sani- 1990, les Comores étaient devant les autres l'Office national pour le contrôle nement de Ngazidja. Mais c'est au début du UNE RÉPONSE À CETTE ÉMERGEN- taire et une prise en charge des malades avec pays avec 85% de couverture. Ce taux a sanitaire a identifié l'agent incri- mois de juillet, lorsque le laboratoire régional CE DE MALADIES VIRALES QUI une prescription systématique de vitamine A. chuté à moins de 75%." Loin au-dessous des miné que nous n'avions pas cité de l'OMS de Nairobi a confirmé le virus de la POSENT DES PROBLÈMES DE Selon l'Unicef, les autorités anjouanaise ont objectifs du Plan régional 2005 de l'OMS qui dans nos colonnes et l'a suspen- rougeole sur les prélèvements effectués auprès SÉCURITÉ SANITAIRE. LA DERNIÈ- pris les mesures nécessaires pour lever tout recommande que 80% des districts sanitaires du de ses fonctions. Ce dernier, des patients évacués de Ndzuani vers le Centre RE MALADIE EN DATE EST LE obstacle à l'accès aux soins pour les person- des pays atteignent le seuil de 80% au moins Saïd Mdahoma, nous a fait par- hospitalier El Maarouf, que la machine s'est CHIKUNGUNYA, QUI A DÉFIÉ LES nes infectées. "Les patients qui ont contracté de couverture vaccinale, tous gènes confon- venir un courrier dans lequel il mise en branle. Une équipe du ministère de la SYSTÈMES DE SURVEILLANCE le virus sont soignés gratuitement" a indiqué dues. Au moment où la région traverse une qualifie de "diffamatoires et santé, renforcée par des médecins de l'OMS et POUR SE PROPAGER DANS TOUS le Dr Saïd Ali Mbaé, chargé du programme période d'émergence de nouvelles maladies calomnieux" les propos des ven- les responsables de l'Unicef, a été dépêchée à LES PAYS DE LA ZONE. santé et nutrition à l'Unicef. Ces dispositions virales, le renforcement de la surveillance deuses de lait affirmant qu'il leur Ndzuani et à Mwali. Avec 800 cas notifiés à contribuent à inverser rapidement la courbe épidémiologique relève de l'urgence. a soutiré de l'argent. Le contrô- Ndzuani et environ 150 à Mwali, les études KES leur sanitaire estime avoir fait son "travail en refusant la mise en vente et la consommation du lait contenant de l'eau ou mélan- MAORÉ EN PROIE AUX PRÉ-RENTRÉE gé avec du lait en poudre pour la santé des consommateurs". Saïd À L’UNIVERSITÉ Mdahoma a saisi la justice sur cette affaire. COUPURES D'ÉLECTRICITÉ UN PROFESSEUR DE PERPIGNAN A A L'ORIGINE DE LA PANNE, LA PERFORATION DE L'UN DES TROIS CÂBLES SOUS-MARINS. INAUGURÉ LA LICENCE DE DROIT. RIXE DANS UNE URANT CINQ JOURS LA repéré -un "corps étranger" avait per- de production. LBERT LOURDES, DOYEN DE LA BOITE DE NUIT DSEMAINE DERNIÈRE, LES foré le câble- et réparé aux alentours de Si cet incident n'alarme pas outre AFACULTÉ INTERNATIONALE DE DROIT 22h30. mesure la direction d'EDM -"cela arri- Une soirée dansante organisée ANNÉES 80 se sont rappelées COMPARÉ des Etats francophones de "La recherche du défaut a pris beau- ve 150 fois par semaine à Paris, ici à samedi dernier à Foumbouni, au au souvenir de Maore. Entre mardi et Perpignan, a donné lundi les premiers cours de coup de temps car les câbles sont peine 5 ou 6 fois par an", affirme M. sud de Ngazidja, a viré à l'émeu- samedi, l'île a connu de nombreuses Licence de Droit de l’Université des Comores, à longs, entre les Badamiers (en Petite Loreau-, il démontre la vulnérabilité te. Des jeunes s'en sont pris vio- coupures de courant, provoquant l'in- Moroni. Les Licences en Droit, en Lettres françai- Terre, ndlr) et Kawéni", indiquait du système. Car si le réseau, qui n'a lemment à un fonctionnaire de quiétude du monde économique et ses, en Histoire et en sciences ouvrent en effet cette mardi Alain Loreau, responsable de la que 10 ans, est, selon la direction, "de la police française originaire de stigmatisant une situation déroutante : année au sein de l’établissement fondé en 2004. distribution à EDM. Une très bonne qualité, mieux ce village pour avoir "fait des 100% de l'énergie produite à Maore Le professeur est à Ngazidja dans le cadre de la recherche d'autant plus déli- que tout ce qui se fait dans remarques sur la tenue vesti- l'est en Petite Terre. “DEUX CABLES coopération entre les deux Universités. La Faculté cate qu'une grande partie de la région et même en mentaire d'une jeune fille", a La première coupure d'envergure est NE SUFFISENT française délocalise en effet, pour une période de ces câbles se trouve à 30 France", il dépend entière- témoigné un responsable de la intervenue mardi vers 23 heures, en PLUS quatre ans, les masters proposés à Perpignan. mètres de profondeur dans le ” ment de ces câbles sous- radio du village. Le policier a Grande Terre ; la deuxième le lende- Objectifs : “Former les professeurs de l’Universités lagon. "Heureusement, le défaut se marins. En effet, la totalité de l'énergie été évacué d'urgence en France main, vers 18 h 30, à l'approche du pic pour que tous aient un DEA et qu’il y ait plus de trouvait sur la terre ferme (à 1,20 consommée est produite en Petite avec un genou cassé et une frac- de consommation quotidien. Jeudi, la Docteurs”, explique Albert Lourdes. “C’est ce qui mètre de profondeur, ndlr), continue Terre, dans la centrale des Badamiers ture au fémur. Il était venu en zone industrielle de Kawéni a notam- pemettra, à court terme, de faire fonctionner une M. Loreau. S'il avait été dans le lagon, née dans les années 80. Un projet de vacances dans son pays après 30 ment été touchée. Le président du Université autonome et de bon niveau, où des tra- cela aurait pris au moins un mois et centrale devrait voir le jour d'ici 2006 années passées à l'extérieur. directoire d'EDM (Electricité de vaux de recherche seront menés.” Outre les ensei- demi, car cela aurait demandé des ou 2007 à Longoni, mais en attendant, Selon le journaliste de Radio Mayotte), Fernando Greco, informe gnants qui prépareront cette année une thèse ou un moyens technologiques qu'on n'a pas "deux câbles ne suffisent plus pour Foumbouni, Abdillah Maoulana, alors les autorités qu'il s'agit certaine- mémoire de DEA, le professeur de Perpignan s’a- ici". Pour faire face à ce cas, des solu- répondre à la demande", avoue M. "ces violences répétées sont le ment d'un défaut de continuité élec- dressera aux magistrats et avocats de l’île et, donc, tions provisoires et chères ont même Loreau. Une demande qui augmente fait de l'alcool qui touche de trique ou d'isolement sur un câble aux élèves de licence. Une rentrée anticipée pour été envisagées par la direction, qui chaque année de 14 à 15 %, du jamais plus en plus des jeunes au villa- sous-marin qui relie Petite à Grande les 200 étudiants qui étaient présents lundi. affirmait jeudi dernier penser à instal- vu en France, selon le technicien, ge". Terre. Les coupures continueront jus- D’autres professeurs de Perpignan viendront don- ler en Grande Terre des petits groupes depuis la Libération en 1945. qu'au samedi, jour où "le défaut" a été RC ner des cours tout au long de l’année.

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8!kpvst MAJICAVO 1, L'ÉCOLE SANS CHAISES DEPUIS LA RENTRÉE, LES ENSEIGNANTS DE CETTE ÉCOLE SE PLAIGNENT DES CONDITIONS DE TRA- INCENDIE MORTEL VAIL. MARDI, L'UN D'EUX A DÉBUTÉ SES COURS… DEHORS. À M'TSAPÉRÉ Un incendie a tué un jeune homme dans la nuit de dimanche E TABLEAU EST SAISISSANT. AU Koungou “qui aménage les autres éco- à lundi, à M'tsapéré, près de FOND DE LA CLASSE, COINCÉS les, mais pas la nôtre". Et de citer en L Mamoudzou. La victime, origi- exemple la deuxième école de ENTRE UNE PHOTOCOPIEUSE naire du sud de l'île -elle venait Majicavo-Koropa 2, qui vient d'être cli- vieillotte et deux camarades qui les d'arriver à M'tsapéré- semble matisée. Raos, en principe responsable dominent de leur chaise, trois garçons avoir été surprise dans son som- de cette situation -à Maore, ce sont les suivent péniblement le cours de l'institu- meil. Son banga a entièrement mairies qui gèrent l'aménagement et teur ; par terre. Assis sur un coussin de brûlé. Une enquête est en cours l'entretien des écoles primaires-, a refu- fortune, ils ne cessent de se tordre le pour déterminer la cause, acci- sé de répondre à nos questions. "Ce n'est cou, de gigoter, de s'accroupir, afin de dentelle ou volontaire, de l'incen- pas mon problème. Voyez le délégué suivre les instructions. Que font-ils là ? die. Sur l'antenne de RFO, la communal qui s'occupe de ça", nous a-t- "Il n'y a pas assez de chaises", se plaint mère de la victime a laissé enten- il indiqué. Ce dernier était introuvable l'enseignant. Au premier rang, quatre dre -sans apporter de preuve- que jusqu'à mardi soir (l'heure du bouclage gamins se partagent un maigre banc trop son fils avait été transporté ici de cet article). Au vice-rectorat, on affir- haut pour eux, trop étroit aussi. avant d'être incendié. L'école de Majicavo-Koropa 1, construi- me que c'est le maire qui a le dernier te en 1994, ressemble à un vaisseau mot, même si l'inspecteur de la circons- abandonné. Murs effrités, poutres cription peut émettre des réserves. PREMIER CONGRÈS taguées, toits troués, les enseignants dis- Face à cette situation, les enseignants POUR MOUROUA ent ne pas comprendre pourquoi rien Au fond de la classe, trois élèves apprennent leurs leçons assis sur un petit coussin. envisagent de ne plus venir travailler à n'est fait. Le bureau -"vous appelez ça partir de lundi prochain. Rivo les y Mouroua, le nouveau bureau ?"- du directeur de l'école n'a pas nous envoie dans sa classe. A droite de trous, de la poussière, elle ressemble à encourage. "On ne peux pas laisser cette Mouvement pour la République, de chaises, pas de faux plafond. "La l'entrée, l'un des boîtiers des ventilateurs toutes ces voies qui pullulent à Maore, école comme ça. C'est trop dangereux." l’ouverture et l’unité de l’archipel photocopieuse tombe tout le temps en est à nu. Les fils électriques pendent… à nées pour mener aux baraques en tôle Mais selon lui, le mouvement n'aurait de des Comores, dirigé par Saïd panne à force de traîner dans la pous- portée de main des enfants, même les des sans-papiers, mais pas vraiment fai- sens que si "les parents s'y mettaient". Abasse Dahalane, a tenu diman- sière", affirme-t-il. “Le réparateur en a plus petits. "S'il y a un accident, c'est lui tes pour accueillir des secours (pompiers "Ils voient que leurs gamins ne peuvent che dernier son congrès au Studio marre de venir.” qui est responsable, je lui ai conseillé de ou ambulances) en cas d'accident. pas apprendre, et ils ne font rien !" s'in- 1, à Moroni. Fort de 300 adhé- "Depuis cinq ans que je suis là, il n'y a sortir", indique Rivomalala "Comment tu vas faire jusqu'à midi ?" digne le syndicaliste. "Qu'est-ce tu veux rents dans l’archipel et à l’exté- pas eu un seul aménagement", dit Rakotondravelo, secrétaire général du s'inquiète “Rivo” auprès de Mahamoud. qu'ils fassent ?" interroge le directeur. rieur, le parti propose notamment Mahamoud Tawfiki. Depuis mardi Syndicat des enseignants (SE). En face, Il est 8 heures. "Je ne sais pas", répond "Les trois-quarts sont sans-papiers. Ils “d’éclater l’économie” en répar- matin, l’ensei- une classe "accueille l'instituteur. "Et comment va faire celui ont peur de venir quand on les convoque tissant toutes les activités entre gnant fait classe “S'ILYAUNACCIDENT, C'EST 33 élèves", affirme le qui a cours cet après-midi ?", enchaîne pour parler de leurs enfants, alors ils les îles (Maoré comprise). directeur. Dans la le directeur. Silence… C'est que les onze dehors. Assis les LUI QUI EST RESPONSABLE, JE vont pas manifester !" uns à côtés des cour, la poussière vole classes de l'établissement fonctionnent à En partant de l'école, Rivo aura cette DERNIÈRE MINUTE LUI AI CONSEILLÉ DE SORTIR” régulièrement au plein régime. "Nous accueillons 840 élè- remarque terrifiante : "Ce qui me fait le autres sur un petit En page 18, nous annonçons RIVO milieu des cailloux ; ves", explique-t-il. "410 qui sont inscrits plus chier, c'est que certaines des mères muret, ses élèves, qu’Alpha Blondy serait en plus loin, les toilettes dans notre école, et 430 qui sont inscrits de ces enfants se prostituent pour qu'ils des CP, l'écoutent. concert à Hamjago, au nord de ont bien des robinets, mais pas d'évier. dans la nouvelle école, en dessous." Un aillent à l'école, et voilà ce qu'on leur Mais lui a du mal à rester concentré. Maoré, ce week-end, dans le Même la route qui mène à cette école établissement flambant neuf, mais pas propose." "Comment je peux faire ? Je ne vais pas cadre du festival Utamaduni enseigner dehors tout le temps ! En plus située sur les hauteurs de Majicavo, encore fini. "Il devait être livré en début RC vibration reggae. Nous venons il y a la poussière." Pour connaître les village de la commune de Koungou, est d'année", lance Rivo, atterré. un chemin de croix. Pas de bitume, des Tous mettent en cause la mairie de d’apprendre que la venue du chan- raisons de cette migration, Mahamoud teur n’est finalement pas assurée.

PUBLICITE Une école supérieure de management aux îles Comores

SUP’MANAGEMENT fera à la - L'excellence et la professionnalisation tion, audit, contrôle de gestion, marketing, niveau en gestion, finances, marketing, fin du mois d’octobre sa secon- - L'alignement sur les normes internatio- commerce, qualité, informatique, com- informatique, ressources humaines, com- de rentrée aux Comores, après nales des programmes d'études munication et ressources humaines, munication, économie droit et qualité : déjà un an d’existance. Ce groupe international - La synergie d'un groupe dynamique, - Créer un noyau de recherche dans ces - savoir de base (méthodologie et culture d'écoles de management et des - Les possibilités de poursuite des étu- différentes disciplines, au service de l'en- générale, fondements scientifiques) nouvelles technologies d'infor- des dans des institutions européennes et treprise, afin de promouvoir la formation - savoir faire (mécanismes et techniques mation et de communication, nord-américaines partenaires, continue au profit des cadres des entrepri- de base du management) situé à Zlimadjou (Moroni), - Le partenariat avec le monde des ses et des administrations publiques, ainsi propose des formations aux - savoir être (épanouissement individuel) bacheliers, non bacheliers et affaires, via la promotion de la formation que la concrétisations de projets de déve- - La maîtrise des outils et des méthodes universitaires. continue au profit des entreprises (sémina- loppement. d'analyse et de diagnostic, ires, formation inter ou intra-entreprise, Deux voies de formation sont - La formation à une spécialisation ou à SUP’MANGEMENT est implanté sur le cours du soir, cycles spéciaux pour cadres prévues : une double compétence, Maroc, l'Espagne, le Mali, la Côte en activité, actions de consulting et de - La formation professionnelle en 2 ans - Le développement des aptitudes à d'Ivoire, la Mauritanie, le Sénégal, coaching, etc…) manager et à gérer des situations nouvel- Djibouti et dispose de bureaux de liaison - Les actions de formation continue et de En nous implantant aux consulting pour les entreprises et les les ou spécifiques en milieu professionnel. sur une douzaine de pays africains, pré- Comores, nous souhaitons : - L'acquisition d'une culture managé- parant ainsi de nombreuses autres administrations. - Favoriser l'échange culturel et scienti- riale et l'apprentissage de l'étique des implantations sur le continent. Un projet pédagogique ciblé fique entre le Maroc et les Comores, affaires grâce à des stages obligatoires des stages annuels, de nombreuses Les différents pôles de formation de Le Groupe est partenaire exclusif sur le - Mettre en place une offre de formation annuels en entreprises, des activités extra- activités extra-académiques, des micro- continent africain et l'Espagne de deux SUP'MANAGEMENT relèvent d'un pro- académiques intenses (mises en situation, projets, un lien étroit avec le monde de en mettant sur le marché local des cadres prestigieuses universités : Euroamerican jet pédagogique intégrant à la fois les jeux de rôle, études de cas, séminaires, l’entreprise... et dirigeants d'entreprises relevant les International University et Columbia objectifs de formation, les besoins de l'en- une formation alignée sur les défis de la mondialisation et des enjeux tutorat…), des micro-projets, des mis- Southern University. Il abrite dans l'en- treprise et ses mutations, et le profil de sions d'études et des mémoires de fin d'é- normes internationales technologiques du 3° millénaire, base de l'étudiant. Les principaux fonde- des possibilités de poursuite d’études semble de ses filiales 17 nationalités d'é- tudes, la mise en place d'une cellule d'aide - Vulgariser les concepts de management ments de ce projet sont les suivants : à l’extérieur tudiants. auprès des étudiants et cadres d'entrepri- à la création d'entreprise. Rendez-vous en octobre pour le début Nos formations sont basées sur : ses désireux de se former à ses différents - Le développement de l'expertise Abrar Ahmed Abdou, Directeur Général de l’année scolaire 2005-2006 ! - La polyvalence et la diversification métiers : finances, comptabilité, organisa- - L'acquisition de connaissances de haut de SUP'MANAGEMENT Comores

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q m LES COMORES PERDRONT-ELLES LA BATAILLE DU GOMBESSA ? v LA CAPTURE DE 22 CŒLACANTHES AUTOUR DES CÔTES TANZANIENNES BOUSCULE PLUS D'UN t DEMI-SIÈCLE DE CERTITUDE. L'ARCHIPEL A-T-IL TOUJOURS LES FAVEURS DU POISSON FOSSILE ? N MARS DERNIER, LES SPÉCIALIS- du rôle de gardien de ce patrimoine mon- ETES DU CŒLACANTHE RÉUNIS EN dial entre les Comores et la Tanzanie AFRIQUE DU SUD ont fait un cons- inquiète les écologistes comoriens. tat surprenant. Alors que depuis 1972, la Membre de l'Association d'intervention Tanzanie n'avait capturé qu'un seul cœla- pour le développement et l'environnement canthe dans ses eaux, les chercheurs de ce (AIDE), Farid Anasse écarte l'hypothèse pays ont identifié près de leurs côtes 22 d'une multiplication naturelle à partir de individus, entre juillet 2003 et janvier 2005. l'individu observé en 1972 en Tanzanie. m Cette observation relance l'intérêt de la "Le cœlacanthe ne se reproduit pas aussi recherche sur ce survivant de la préhistoire, rapidement", affirme-t-il. L'autre hypothè- qui existait déjà il y a 70 millions d'années. se d'une migration des Comores vers la côte Est africaine ne convainc pas non plus CARTE D’IDENTITÉ DU Mais si cette découverte est une aubaine Ahamada, les travaux ont un retentisse- les scientifiques. Saïd Ahamada, biologiste CŒLACANTHE pour les scientifiques, elle écorche aussi l'i- ment sur tout l'écosystème local : "Le fos- mage des Comores, considérées depuis et responsable de l'Association de protec- p OM COMORIEN gombessa sile vit dans des profondeurs de 300 à 500 N : 1952 comme le seul pays à abriter de façon tion du Gombessa (APG), est sceptique. NOM SCIENTIFIQUE : Latimeria mètres, mais l'impact de cette activité sur permanente une population significative de "Tenant compte des données disponibles, je Chalumnea les poissons de moindre profondeur cœlacanthes. Ces fossiles vivants ont en ne crois pas à une migration. Le cœlacan- DATES DE DÉCOUVERTE : 1938, Est engendre nécessairement des déséquilib- effet élu domicile autour de la côte sud- the est une espèce dont le métabolisme très Landan (Afrique du Sud) par res qui affectent la chaîne alimentaire et j ouest de Ngazidja : depuis la découverte lent ne permet pas des déplacements sur de perturbent la vie du cœlacanthe." longues distances." La direction de Latimeria. 1952, Ndzuani (conservé d'un premier spécimen en 1938 par la sud- L'AIDE et l'APG sont d'accord : "On ne l'Environnement a néanmoins saisi les en Afrique du Sud). 1953-1954, africaine Latimeria, les recherches menées Comores : trois individus sont expé- peut protéger sérieusement le cœlacanthe organismes spécialisés et notamment le dans l'océan Indien ont recensé près de 600 diées au Muséum d'Histoire naturelle sans prendre en compte la préservation de Programme africain de l'écosystème du cœlacanthes aux Comores, contre quelques de Paris. l'environnement côtier et marin de sa zone o uns seulement dans les autres pays de la cœlacanthe (en anglais ACEP), pour mener HABITAT : profondeurs marines de de vie." Comme toutes les autres associa- des expertises génétiques afin de s'assurer zone. Avec 15 individus, l'Afrique du Sud 150 à 700 mètres, entre 18 et 22,5 tions environnementales de Ngazidja, elles que les spécimens tanzaniens ne présentent viendrait en seconde position. degrés celsius, très près des rivages. réclament le déplacement de l'unité de pas des caractéristiques identiques à ceux La découverte tanzanienne bouleverse Solitaire, ne quitte ses grottes que la concassage vers un autre lieu et ne désar- des Comores. donc les certitudes de plus d'un demi-siècle nuit pour se nourrir. ment pas après quatre ans de bataille L’ANT S’EXPLIQUE Si rien n'atteste pour l'instant "la fuite du d'études, menées à partir de 1978 par des SIGNE PARTICULIER : sa découverte a infructueuse. Leur atout : un projet d'instal- cœlacanthe comorien", les M. Rosoux, délégué de l'Agence spécialistes de renom révolutionné la science qui fait un lation d'un parc marin intégrant les 12 militants écologistes attirent nationale pour l'insertion des tra- qui ont expliqué cette bond de 70 millions d'années dans villages de la côte sud-ouest, et d'un Centre E NE CROIS PAS À l'attention sur la coïncidence vailleurs d'outremer (ANT) à présence massive de “J l'histoire de l'évolution. Selon la d'information et de recherches sur le cœla- entre la découverte tanzanien- Maoré, réagit à l’article "Les l'espèce dans la zone UNE MIGRATION” théorie de Darwin, "le cœlacanthe se canthe dont l'implantation est prévue à ne et les travaux de concassa- oubliés de l'ANT" (Kashkazi par un écosystème pré- SAÏD AHAMADA situe en effet au premier niveau de Itsoundzou (lire en page 9). Si ce projet se ge débutés en 2001 par la la chaîne qui allait donner les verté- n°4). sentant un environne- concrétise, parviendra-t-il à s'allier la société internationale Sogéa. brés. Il a disparu en même temps 1er point : il ne faut pas parler ment stable. Comment population d'Itsoundzou qui, pour l'instant, L'unité de concassage est en effet implantée que les dinosaures." D'où l'intérêt d'étudiants, mais de "stagiaires expliquer cette apparition soudaine près de se satisfait de l'argent versé au village par sur la baie d'Itsoundzou, l'un des douze des scientifiques qui cherchent à professionnels", rectifie-t-il. la côte africaine ? L'énigme reste entière. la Sogéa ? Les écologistes de Ngazidja villages du sud-ouest de Ngazidja… et lieu comprendre comment ce fossile a pu Second point : les stagiaires criti- Lors du séminaire en Afrique du Sud, les l'espèrent. Attachés à ce fossile devenu de villégiature du cœlacanthe. Faride survivre aux aléas climatiques jus- quent le fait que l'un des 5 lau- intervenants se sont contentés d'élaguer le symbole de l'archipel, ils veulent faire de la Assane insiste sur les "conséquences sous- qu'à nous jours. réats sélectionnés pour suivre une terrain pour écarter les hypothèses les bataille pour sa protection un enjeu natio- marines des vibrations et des bruits provo- formation à la Réunion ait été moins plausibles et de suggérer des exper- nal. remplacé, lors de la réunion de tises. Cependant la perspective d'un partage quées par les concasseurs". Pour Saïd KAMAL'EDDINE SAINDOU préparation, par un 6e candidat. "La Dass a demandé à l'ANT de l'écarter car il aurait déjà effec- tué des formations qui n'ont jamais abouti", explique Michel SOGÉA : UNE IMPLANTATION LITIGIEUSE Rosoux. "Le Conseil général a ensuite ordonné son retour." LE CONCASSAGE DE ROCHE A DES CONSÉQUENCES SUR L'ENVIRONNEMENT CÔTIER MAIS LA SOGÉA REFUSE DE DÉPLACER SON SITE. Le délégué revient aussi sur "la crainte des stagiaires sur la suite A PRÉSENCE DE L’UNITÉ DE Ngazidja. Dans un courrier , le ministre du de leurs stages en métropole et L CONCASSAGE DE LA SOGEA À Tourisme et de l'Environnement met en en Belgique. Il n'y a pas d'inquié- ITSOUNDZOU est contestée par les demeure la société "d'abandonner le site tude à avoir, car le passeport associations environnementales de (…) et aménager une pente en béton armé mobilité est là pour leur permett- Ngazidja. "Je suis convaincu qu’elle peut à l'endroit où étaient puisés les premiers re de partir. Au lieu de dépenser avoir un impact négatif sur l'environne- galets". Le gouvernement a par ailleurs leur argent à venir en vacances ment du village", soutient ainsi Saïd exigé de la Sogea qu'elle cesse de détruire trois fois dans l'année, ils feraient Ahamada, responsable de l'Association de les galets. mieux de le garder pour partir en protection du Gombessa. Outre la pollu- La société a cédé sur ce dernier point, mais stage", rappelle-t-il. "L'ANT exis- tion de l'air, l'extraction et la destruction de poursuit le concassage sur la baie. "Si l'on te à Mayotte depuis 2004, ça la roche volcanique fragilisent la côte et nous démontre scientifiquement que notre s'est toujours bien passé. Ces sta- défigurent la baie. Aucun travail de conso- activité perturbe le coelacanthe, la Sogea giaires risquent par leur attitude lidation de la plateforme n'a d'ailleurs été partira. Mais pour l'instant aucune étude de gâcher la chance de ceux qui entrepris sur le site alors que le sol y est ne confirme ces rumeurs", répond vont suivre. Cest de l'extra ce que fragile et poreux. Guillaume Lubeer aux allégations sur une font les élus, dans les autres Dom A l'ouverture du site en 2002, les associa- possible relation entre les acti- les jeunes n’ont que 650 euros tions ont saisi la direction de vités de sa société et la migra- pour une formation équivalente.” l'Environnement et le gouvernement de tion du gombessa. Le représen- ...

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qmvt!mpjo ... tant de la filiale du groupe mondial Vinci reconnaît cer- taines nuisances mais estime que sa société a cadré son activité sur la “CLANDESTINE” MALGRÉ ELLE base des recommandations faites “par l'é- tude d'impact environnemental effectuée par le bureau d'Etudes Urahafou, dont JEANNETTE MLANAO-AMADI ÉTAIT FRANÇAISE. L'ADMINISTRATION A FAIT D'ELLE UNE ÉTRANGÈRE. dispose le ministère de l'Environnement”. L'affaire n'en reste pas moins sombre. Les vert l'origine de ce cauchemar : sur les cer à la formation en alternance de stylis- autorités comoriennes se sont-elles extraits de naissance fournis pour les car- te où elle s'était inscrite. "Ils m'ont fait contentées de donner "les autorisations" tes d'identité, les dates de naissance de rater la rentrée, et de toutes façons aucun à la Sogea sans conditions ? "On a été Jeannette et de sa sœur Jacqueline, toutes patron n'aurait voulu d'une clandestine." plus ou moins aiguillés vers ce site", deux nées à Ngazidja à un an d'interval- Inactive et déprimée, la jeune fille ne peut explique Guillaume Lubeer qui avoue le, ont été inversées. "On avait du sortir que pour faire la queue au service "ne pas savoir à qui appartient ce ter- demander plusieurs fois des extraits aux des étrangers de Marseille. Sa carte de rain". L'installation sur la zone des pas Comores mais il y avait toujours des séjour n'arrivera qu'en décembre. géométriques -terrain appartenant de fait problèmes", raconte Jeannette, dépitée. au domaine de l'Etat- a été négociée avec A LA RÉCEPTION DE LEUR CARTE, ELLE la communauté villageoise à qui la socié- "FINALEMENT, MON ONCLE qui a ET SA SŒUR JACQUELINE, qui a dû elle té verse 300.000 fc (600 euros) de loyer déposé les papiers ne s'est pas rendu aussi restituer ses papiers, doivent subir la mensuel l'extraction de la pierre et 3.000 compte de l'erreur. Il faut dire aussi que demi-journée censée initier les immigrés fc (6 euros) par camion de roche extraite. les Mlanao, nous sommes une famille à la vie en France. Un moment surréalis- A la question de savoir si ce n'est pas un immense et très métissée. Mon arrière- te pour les deux jeunes filles qui, depuis moyen de s'allier le soutien du village, grand-père a eu quarante-quatre leur enfance, ont rarement quitté Guillaume Lubeer esquisse le premier enfants, ses enfants une vingtaine cha- l'Hexagone : "Ils nous montrent le dra- zeste de sourire de la conversation. "Je cun, et mes tantes ont donné leur nom à peau français, et une photo de Chirac en n'aime pas trop ce terme. Disons qu'on leurs enfants plutôt que celui de leur disant : "Voici notre président"", rigole développe un petit peu ce village qui a été mari. Alors, quand l'administration fran- Jeannette, amère. "Ils nous montrent des oublié. Leur seule richesse sont la pierre çaise voit encore un Mlanao arriver, elle images des moyens de locomotion en et le cœlacanthe. Le protocole d'accord pense qu'on se moque d'elle !" La articulant : "ME-TRO", "VE-LO"… Ils USQU ÀLANNÉE DERNIÈRE çais. "J'ai eu une crise d'asthme et ils passé avec le village dit qu'on extrait le ' ' , méfiance suscitée par les réseaux de tra- prennent vraiment les gens pour des m'ont dit : "Ne faites pas l'innocente. basalte dans la zone et en contrepartie, JJEANNETTE MLANAO-AMADI SE fic de papiers comoriens aidant, l'inver- abrutis. Ils croient qu'il n'y a pas de vélos Vous savez très bien ce que vous avez fait. on construit un foyer des jeunes, une CROYAIT FRANÇAISE. Fille d'un sion est prise pour une tentative de faux. dans les autres pays ou quoi ? Et puis ils Sinon vous ne vous mettriez pas dans des mosquée et un débarcadère" pour les Français d'origine comorienne, petite- Lorsque l'administration s'est rendue parlent de l'hygiène, car il faut savoir que états pareils." Je leur ai répondu : "Mais pêcheurs. Le représentant est en tout cas fille d'un ancien combattant lui aussi fran- compte qu'elle avait délivré des cartes d'i- les immigrés sont sales…" si vous me recherchez depuis deux ans, formel : il n'a pas eu, assure-t-il, connais- çais, elle avait quitté les Comores à l'âge dentité sur la base d'informations erro- Aujourd’hui, Jeannette ne peut pas où est-ce que vous m'avez cherchée ? Je sance du projet de création d'un parc de cinq ans et vécu les trois-quarts de son reprendre sa formation vis depuis 16 ans à Aubagne, j'ai passé marin destiné à préserver l'environne- existence à Aubagne, non loin de à Paris : “Je dois être mon Bac, j'ai fait ma journée d'appel à la “VOUS SAVEZ CE QUE VOUS AVEZ FAIT. ment côtier et marin de la zone ni du Marseille, avec ses parents. Depuis 2001, près de Marseille pour Défense !"" Sans comprendre ce qui lui courrier de mise en demeure du ministère elle possédait une carte d'identité françai- SINON, VOUS NE VOUS METTRIEZ PAS renouveler ma carte de arrive, Jeannette passe trois jours à l'aéro- de l'Environnement. KES se. Mais en août 2004, à son retour de DANS DES ÉTATS PAREILS séjour", explique-t-elle. Ngazidja où elle avait passé ses vacances, port "dans une pièce sans fenêtre, sans .” "Pour trouver du tra- les droits qu'elle croyait avoir acquis se douche, et sans bagage alors que j'étais vail, une carte de Le Parc marin sont évaporés. indisposée. Mais ils s'en foutent ! J'étais nées, elle a envoyé à Jeannette un courrier séjour d'un an, quand en plus on a la Le 15 août de cette année-là, la jeune fille devenue une clandestine et, c'est bien lui demandant de restituer ses papiers. peau foncée, ça ne facilite pas les choses. attend son décret débarque à l'aéroport de Marseille. Lors connu, les clandestins sont sales !" ironi- "Mais ma mère, qui ne lit pas le français, Je ne suis sûre de rien. C'est pas facile DEPUIS 2000, UN PROJET DE PARC du contrôle des passeports, un policier lui se-t-elle. Durant ces trois jours, elle vit n'a pas fait attention", explique la jeune quand à chaque fois que tu entreprends RÉGIONAL pour le cœlacanthe attend annonce qu'un "petit problème" concer- dans l'hébétude et la menace d'atterrir au femme. Grâce aux lettres de soutien du quelque chose, tu te prends une claque d’être officialisé par un décret. Il s'étale- nant son identité impose des vérifica- Yémen où, lui dit-on, elle pourrait être maire d'Aubagne et de sa femme, l'an- dans la bouche !" renvoyée puisqu'elle y a fait escale avant rait sur 25 à 30 km sur la côte sud- tions. "Ils m'ont demandé ma carte d'i- cienne institutrice de Jeannette, le juge a SE LANCER DANS UNE ACTION EN JUS- ouest, où sont localisés les deux tiers d’arriver. accepté qu'elle reste sur le territoire, à dentité et je leur ai donnée. Je ne l'ai plus TICE OU ACCEPTER SON SORT ? Entre MENOTTÉE, ELLE EST ENSUITE TRANS- des 200 à 300 cœlacanthes répertoriés jamais revue", dit la jeune fille. Au bout condition de demander une carte de les conseils des avocats et des associa- dans l'île. Douze villages sont concer- de trois quarts d'heure d'attente, Jeannette FÉRÉE AU CENTRE de rétention d'Arenc. séjour. Mais les ennuis et les humiliations tions de défense des droits de l'Homme, nés par ce projet qui prévoit des actions apprend qu'elle est "recherchée depuis Seule femme au milieu de clandestins ne sont pas terminés pour autant. Au lieu Jeannette et sa famille se sentent perdues. de "protection de la biodiversité, de deux ans et demi" pour un délit dont elle "roumains, turcs et libanais" qui atten- de demander la rectification de l'erreur de "Une action en justice coûte cher. Et puis recherches scientifiques, de valorisation ignore tout, et accusée de s'être introduite dent d'être renvoyés chez eux, elle passe date, l'administration la considère désor- je suis bien placée pour savoir que des touristique". Un centre d'information et illégalement sur le territoire. "Qu'est-ce deux jours isolée dans une chambre mais comme une étrangère. Assignée au papiers français ne sont pas une garan- de recherches sur le cœlacanthe d'un qui nous prouve que vous êtes la fille de vitrée. domicile de ses parents durant trois mois, tie. Tant pis, ils ont fait de moi une clan- montant de 60 millions de fc (122.000 ce monsieur ?" s'entend-elle demander Le 20 août, elle est entendue par un juge. sans-papiers le temps que sa carte de do, ça m'est égal maintenant." euros) est prévu à Itsoundzou. quand elle explique que son père est fran- Entre-temps, la famille Mlanao a décou- séjour soit délivrée, Jeannette doit renon- LISA GIACHINO

PUBLICITE Fondé en 1974, le Groupe COTECNA offre de nom- breux solutions de sécurité et inspection dans le commerce international, notamment l'inspection des marchandises avant embarquement et à destination ; la vérification et certification de standards de qualité et la vérification en matière de valeur en douane. COTECNA remporte le contrat d’inspection au Bengladesh Bangladesh témoigne envers Cotecna. Le Groupe COTECNA est pionnier dans les domaines Par ailleurs, ce contrat permettra à et ouvre deux nouveaux bureaux. tels que la Gestion du Risque, l'Inspection à Cotecna de renforcer sa stratégie d'ex- pansion en Asie et de créer de nouvelles Destination, l'Intégration de projets Scanners, les pro- Cotecna a le plaisir d'annoncer la d'inspection PSI, qui a été divisé en cinq grammes de modernisation des Douanes, l'assistance signature du contrat d'inspection zones géographiques. Cotecna est la opportunités, notamment avec la Chine”, dans l'évaluation douanière et la sécurité dans les avant embarquement - Preshipment seule compagnie qui s'est vue attribuer dit Robert Massey, CEO. Cotecna a Inspection (PSI) - pour une durée de trois deux zones par le gouvernement du ouvert deux nouveaux bureaux à Dhaka échanges commerciaux. ans avec le gouvernement de la Bangladesh. La région géographique et à Chittagong et aura une équipe opéra- Le Groupe COTECNA compte environ 4000 employés République populaire du Bangladesh. que couvre Cotecna comprend les princi- tionnelle d'une soixantaine de personnes et agents spécialisés, réparties dans un réseau mondial Ce contrat qui couvre l'inspection des paux pays exportateurs dont la Chine, la dès le 1er septembre 2005. de plus de 100 bureaux et gère 12 contrats d'inspection marchandises importées débutera le 1er Corée, le Taiwan et le Japon, ainsi que gouvernementaux. septembre 2005. l'Australie et la Nouvelle-Zélande. CONTACT : ALISON BOURGEOIS, VICE-PRÉSIDENT, Quatre compagnies d'inspection ont été “Je suis particulièrement fier de la Pour une description détaillée de nos services, COMMUNICATIONS veuillez consulter : www.cotecna.com choisies pour se partager le mandat confiance que le gouvernement du +41 22 8497823

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La résidence de Majicavo-Koropa, qui domine le epttjfs village. Portail, gardien, piscine à l’intérieur : il est l’un des plus LES QUARTIERS BLANCS À MAORÉ LÀ-HAUT, sécurisés des quartiers blancs DANS LES de Maoré. M’ZUNGULAND

A FORCE DE RESTER ENTRE EUX, UNE PARTIE DES WAZUNGU DRESSE UN AVANT PROPOS PORTRAIT DE LA POPULATION LOCALE QUI, EN FRANCE HEXAGONALE, SERAIT e but de ce dossier n'est pas de stigmatiser les QUALIFIÉ DE RACISTE. D'AUTRES ONT CHOISI DE FUIR LES LOTISSEMENTS ET LEUR L wazungu de Maoré ou de dresser les commu- nautés les unes contre les autres. Nous savons “SOLIDARITÉ ARTIFICIELLE”. UN DOSSIER SIGNÉ LISA GIACHINO déjà que certains nous accuseront de vouloir créer des tensions. Or nul besoin de les créer, ces tensions exis- SSIÉGÉS ERTAINS porte destinée aux piétons, fermée même maisons et dans les porte-monnaies : elle tent -que ceux qui disent le contraire aillent tendre l'o- . C WAZUNGU DE MAORÉ en plein jour, peut être déverrouillée par est aussi dans de nombreuses têtes. Si les reille sur un barrage routier, un jour de colère villa- SEMBLENT VIVRE DANS le gardien ou depuis les appartements, Français de l'Hexagone sont conscients geoise. Les dissimuler, faire comme si elles n'existaient UNE FORTERESSE grâce à un système d'interphone. que les fortes inégalités économiques pas, ne les fera pas disparaître, bien au contraire : si A L'intérieur est la plupart du temps dissi- sont à l'origine des vols dont ils se plai- MENACÉE par d'inlassa- on n'y prend pas garde, elles peuvent devenir explosi- bles envahisseurs. Les barrières ne sont mulé aux yeux de la population du quar- gnent, nombre d'entre eux font l'amalga- ves. Notre volonté est plutôt de commencer à crever jamais assez étanches à leurs yeux, les tier. "On ne peut pas entrer, nous les me entre cambrioleurs et population l'abcès, pour contribuer à une prise ce conscience et à gardiens jamais assez attentifs pour rem- Noirs", explique une petite fille. "Le gar- locale. Prompts à généraliser, ils dressent une amorce de débat entre communautés. porter la bataille contre l'ennemi cam- dien ne veut pas. On n'est pas comme souvent un portrait des Mahorais qui, en Même si j'ai pris soin de ne pas généraliser mon pro- brioleur. Valérie (1), professeur eux." France, les ferait taxer de racistes. Sans remettre en cause -ou si rarement !- leur pos, des lecteurs risquent de se sentir agressés et d'a- d'Education physique, n'a pas rendu les propre comportement… voir l'impression que je leur attribue des gestes, des armes pour autant. Assise dans son petit POUR L'UN DES LOCATAIRES, RETRAI- TÉ DU BÂTIMENT, c'est aussi bien "Le problème vient de leur perception de pensées et des paroles dans lesquels ils ne se recon- appartement encombré de bibelots, elle fait le point : "Ici, toutes les nuits ou comme ça : "Si c'était tout ouvert, ce nous", affirme ainsi Valérie, qui se targue naissent pas. J'insiste donc sur le fait qu'il s'agit là de la presque, il y a des intrusions dans la serait pire. Il y a toujours un peu de ten- d'une grande ouverture d'esprit. "Pour description du comportement d'une partie seulement résidence. Quelqu'un a déchiré la mous- sion car ils nous envient." Forcément, au eux on est m'zungu, point final. C'est des wazungu de Maoré ; toute généralisation est dan- tiquaire de la fenêtre et m'a volé la milieu de bicoques qui n'ont pas toutes dommage. Un jour je disais à un gamin gereuse, d’autant plus lorsque l'on parle d'une commu- bombe anti-agression que j'avais laissée l'eau potable, il vaut mieux que la pisci- comorien : "Nous on donne du travail à nauté. sur la table de nuit. Les grilles peuvent vos sœurs, elles font le Je voudrais tout de même souligner que je n'ai eu être descellées…" ménage chez nous, et “DES GENS QUI NE SE FRÉQUENTERAIENT vous, vous venez nous aucun mal à trouver les témoignages cités dans l'arti- Les vols sont l'une des grandes préoccu- PAS EN MÉTROPOLE PASSENT LEUR TEMPS cambrioler ?"" cle qui suit. Je n'ai pas cherché à mettre en avant, pations du voisinage. "Quand il y a eu le L'enseignante ne sem- parmi les propos de nombreuses personnes, ceux qui cyclone, un mur est tombé", explique-t- ENSEMBLE. IL Y A UNE FORME DE SOLIDA- elle. "On a fait pression sur l'agence ble pas s'apercevoir me paraissaient les plus extrêmes. Ils se sont imposés pour leur dire que c'était archi-urgent de RITÉ ENTRE LES BLANCS. COMME SI ON qu'elle transforme ainsi d'eux-mêmes, car la majorité des personnes rencon- réparer la barrière." Les rondes du gar- ÉTAIT EN TERRITOIRE HOSTILE, ENNEMI…” n'importe quel enfant trées -et choisies au hasard- ont exprimé une grande dien ne suffisant pas, les habitants se noir du quartier en méfiance vis-à-vis de la population locale. Ce qui a sont organisés : "On a créé une associa- voleur potentiel. "Je les confirmé ma conviction, acquise après un an et demi tion et on a tous des sifflets pour s'aver- ne de la résidence reste invisible… comprends", prétend-elle. "Moi à leur de travail de journaliste à Maoré - et partagée par de tir les uns les autres. On ne se sent pas "Quand la clôture est tombée, les petits place, qu'est-ce que je ferais ? Pourtant nombreux habitants de l'île, qu'ils soient noirs ou en sécurité." blancs étaient gênés de se baigner on leur donne beaucoup de choses en blancs- que des déséquilibres et des attitudes de Ce n'est pourtant pas l'impression que devant les enfants du quartier qui les partant. On est généreux… enfin disons qu'on n'est pas rancuniers. Mais c'est mépris choquants minent la société mahoraise. donne de l'extérieur cette résidence pri- regardaient", confie un autre habitant. vée. Sur les hauteurs de Majicavo- Le site n'est qu'un exemple, un peu plus vrai qu'au bout de quatre ans, notre vue Ce dossier ne prétend pas détenir la vérité mais il se Koropa, en face de bidonvilles faits de criant que les autres, d'un mode d'habitat change. Au début c'est l'exotisme, on LIRE ÉGALEMENT base sur des réalités bien concrètes. A vous de le com- tôle récupérée occupés par des sans- séparé qui favorise la méfiance et l'in- leur pardonne tout. A la fin, pléter, que vous soyez d'accord ou pas avec son conte- NOTRE SUJET SUR papiers, se dresse un énorme portail qui compréhension entre les communautés quand on a été cambriolés, nu, par vos réponses et vos réactions. L’AFRIQUE DU ne s'ouvre que pour les véhicules munis m'zungu et comorienne de Maoré. Car la qu'on a vu qu'ils conduisent LG SUD, EN PAGE 14. d'un code ou d'une carte d'accès. La barrière n'existe pas seulement entre les mal et qu'ils crachent partout, ...

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LES QUARTIERS BLANCS À MAORÉ epttjfs

... on ne supporte plus. Moi ce le soir ?"", poursuit Marie. "Une fois à se fait comme ça, par amitié…" impossible de faire quoi que ce soit avec que je ne leur pardonne pas, la plage, une femme que je ne connais- L'effet de groupe et la perte des repères les Mahorais. Donc ils font tout entre Pas facile de c'est d'être sales et de rendre sais pas est venue se coller sur moi alors habituelS pour les nouveaux arrivants eux. Dans les lotissements, on se créé Mayotte sale. Ça fait partie des choses qu'on avait le sable et la mer pour nous dans l'île font le reste. "Quand ils arri- artificiellement des sympathies, une s’intégrer qui font qu'on n'a pas envie d'avoir des toutes seules. Il y a une forte appréhen- fausse convivialité. Des gens qui ne se vent, on leur explique qu'il y a seulement DES WAZUNGU VENUS AVEC LA relations avec eux. C'est un état de fait, sion chez ces gens." Des relations basées la Sim (le Société immobilière de fréquenteraient pas en métropole pas- VOLONTÉ D'ÉCHANGER NE PARVIEN- on ne peut pas se côtoyer. Il y a des sur l'argent viennent aussi fausser le jeu. Mayotte, ndlr), c'est ce qui conduit à sent leur temps ensemble. Il y une forme NENT pas à franchir certaines frontières. Mahorais qu'on ne peut côtoyer sans "On connaît énormément de pêcheurs cette ghettoïsation", estime Marie. "C'est de solidarité entre les blancs. Comme si Ainsi cette dame, épouse d'un ensei- arrière-pensée." Chez un jeune couple qui nous emmènent en mer", explique un regroupement artificiel. Le mixage on était en territoire hostile, ennemi…" gnant, qui vit depuis deux ans dans le de profs installés à Sada, le discours est à Antoine. "Les collègues nous deman- des populations ne se fait pas. Et puis les Assiégés. LG quartier M'tsangatiti. "J'étais arrivée peine différent : "J'évite de les faire ren- dent : ça coûte combien ? Alors que ça wazunugu partent du principe que c'est (1) Tous les prénoms de cet article ont été modifiés avec la bonne idée d'échanger mais trer, je ne mets rien à la vue, pour qu'il passé le cap des trois mois je me suis n'y ait aucune tentation", explique dit : il y a des choses qui ne se feront Christophe, qui joue pourtant régulière- pas", explique-t-elle. "Pourtant le quar- ment à la pétanque avec ses voisins tier est assez plaisant : on n'est ni dans comoriens, et passe pour l'un des wazun- un milieu blanc, ni dans un milieu gu les plus "intégrés" du coin. Et sa com- black. Mais c'est du Bonjour-Bonsoir, pagne de renchérir : "Moi non plus je ne l'intégration est très superficielle. La veux pas qu'ils rentrent. Avec le regard communication est assez restreinte. qu'ils ont sur la femme ! Il y a trop de dif- L'arrivée des jeunes qui jouent aux férences culturelles." boules avec les gens du quartier a apporté quelque chose. Mais la langue UNE FRONTIÈRE INFRANCHISSABLE interfère… Et puis beaucoup de gens SÉPARERAIT donc les Français "métro- sont un peu méfiants. Le racisme est politains" des autochtones ? Ce n'est pas peut-être un mot fort mais je pense qu'il l'avis d'Antoine et Marie, 45 ans environ y a un peu de ça dans la vision qu'ont qui, après un premier séjour dans le de nous les Mahorais. Je pense que "m'zunguland" de Bandrélé, ont choisi nous sommes tolérés car nous représen- de vivre autrement leur retour sur l'île. tons un apport économique très impor- Le couple garde un souvenir mitigé du tant mais je ne pense pas que nous lotissement Sim qui surplombe le collè- soyons aimés." Pour Antoine et Marie ge de Bandrélé. "J'avais fait faire une cependant, l'état d'esprit des wazungu table de ping-pong par un menuisier et je lorsqu'ils débarquent sur l'île est la l'avais installée au lotissement", raconte principale source d'incompréhensions. Antoine. "Les enfants du village bra- "Beaucoup de m'zungu qui viennent ici vaient les chiens pour venir jouer, il y en situation professionnelle vivent avait une bonne ambiance, un certain entre eux, veulent profiter du séjour en mixage. Ça leur permettait d'avoir une allant en Tanzanie ou ailleurs mais ils activité ludique avec des gens plus âgés, restent dans leur idée de consomma- de s'exprimer en français. Mais au lotis- tion." sement, certains ont trouvé que ça faisait trop de bruit, alors j'ai descendu la table Devant la résidence de Majicavo-Koropa. Pour entrer, il faut connaître le code... au village." Tout en faisant mine de regretter la maigreur des contacts entre communautés, certains wazungu sem- blent justement tout faire pour les éviter, du moins sur leur propre "territoire", où “LE PRIX À PAYER POUR DES sont seuls admis les jardiniers, femmes de ménage et vendeurs de légumes. "A une époque, les gens avaient barré la route qui passe par le lotissement et BESOINS QUANTITATIFS” rejoint les cases Sim mahoraises", se souvient Marie. "Les gens se parquent. APRÈS 20 ANS DE CONSTRUCTION PRÉCIPITÉE, LA SIM RÉFLÉCHIT ENFIN À L'INTÉGRATION DE SES D'ailleurs quand on était là-haut on avait peu de visites, il fallait monter nos LOTISSEMENTS. ENTRE-TEMPS, DES SOCIÉTÉS PRIVÉES ONT BÂTI DES RÉSIDENCES AVEC PORTAIL ET GARDIEN. connaissances mahoraises en voiture et les raccompagner parce qu'elles avaient 'ICI, LA VUE SUR LE LAGON EST développement de l'île. "Le summum a été ment ghettos. peur des chiens. Aujourd'hui on connaît DIMPRENABLE. LA LONGUE RUE DES atteint en 1997 avec 200 logements produits "Même si je n'aime pas ce terme, c'est vrai très bien des Mahorais qui vivent à pro- 100 VILLAS, AVEC SES VASTES MAI- dans l'année", raconte Vincent Liétar. "On qu'on peut s'interroger sur la pertinence des ximité du lotissement. Ils n'ont aucun SONS alignées le long de la pente, est le pre- courait, on avait la programmation un an implantations de lotissements", admet Vincent contact avec les m'zungu. Il pourrait se mier quartier de l'île conçu spécialement pour avant la livraison, c'était très court. On tra- Liétar. Pour l'architecte, le principal défaut de passer une catastrophe en bas… en haut, accueillir les fonctionnaires wazungu. Un vaillait dans l'urgence permanente, on cou- L'INTÉGRATION DE L'HABITAT ces quartiers n'est pas leur emplacement, mais ils ne le sauraient même pas. Ce sont quartier sorti de terre dans l'urgence, peu après vrait le quantitatif au fur et à mesure selon le N'EST PAS FORCÉMENT SYNONY- leurs dimensions. "Je ne pense pas que les deux mondes cloisonnés. Quand les gens la déclaration d'indépendance des Comores, nombre de fonctionnaires qui devaient arriver. ME D'INTÉGRATION SOCIALE. A sites choisis soient mauvais mais il y a eu des ont eu peur du tsunami et ont déménagé par la Société immobilière de Mayotte (Sim) C'était un travail quotidien plus qu'une SADA, UN BLOC DE SIX APPARTE- erreurs d'échelle", observe-t-il. "Les lotisse- en pleine nuit, les habitants du lotisse- créée en 1977. "Les cinquante villas ont été démarche d'aménageur. Les toutes premières MENTS PARFAITEMENT INTÉGRÉS ments Sim avaient parfois la même surface ment ne se sont rendu compte de rien." construites selon une logique métropolitaine", installations ont suivi les collèges, d'abord AU QUARTIER FAIT LA FIERTÉ DE que le village initial. Quand on a commencé à rencontrer des réticences de la part des com- La défiance de l'Autre -présente aussi explique Vincent Liétar, directeur adjoint de la ceux de Dzoumogné et Chirongui. C'était une LA SIM. LES RELATIONS ENTRE munes, vers 1994-95, c'était d'ailleurs le pro- chez les Mahorais vis-à-vis des wazun- Sim où il travaille depuis 1981. "Par la suite, famille/un logement… Il y avait des réunions à LES LOCATAIRES ET LA POPULA- blème : les lotissements étaient perçus comme gu- bloque toute relation simple, naturel- elles n'ont pas été jugées satisfaisantes : la la préfecture avec les syndicats d'enseignants, TION DU QUARTIER NE SEMBLENT une concurrence faite aux habitants dans l'oc- le, basée sur la confiance. Antoine et philosophie de la Sim était plutôt de faire des pour vérifier si les logements seraient livrés à CEPENDANT PAS TRÈS POUSSÉES. cupation de l'espace. En plus, les gens Marie collectionnent les exemples de logements sociaux et locatifs qui avaient une temps. Il fallait produire !" “ONN'EST PAS SPÉCIALEMENT voyaient d'un côté une Sim très, voire trop effi- l'attitude rocambolesque de leurs collè- ressemblance architecturale, et qui utilisaient INTÉGRÉS DANS LE QUARTIER” cace, capable de faire sortir un lotissement de gues : "Le jour de l'Ide, certains nous ont les mêmes modes de production locaux." VINGT ANS APRÈS LA NAISSANCE DES 100 INDIQUE L'UN DES OCCUPANTS, terre en une année, et de l'autre un habitat demandé de les accompagner au village Le modèle de ces villas a donc été abandonné. VILLAS, la société immobilière a commencé à ENSEIGNANT AU COLLÈGE DE social (ce qu'on appelle à Maoré les cases Sim pour prendre des photos", sourit Cependant dans le fond, l'enjeu est resté le prendre du recul sur les conséquences de ces CHICONI, “ÇA SE RÉSUME À DES notamment, ndlr) beaucoup plus long à cons- Antoine. "Ils n'osaient pas y aller seuls. même : construire coûte que coûte assez d'ap- constructions précipitées : des îlots de richesse BONJOUR-BONSOIR”. COMME LE truire." Ce qui montre bien qu'ils n'y descen- partements pour loger des fonctionnaires de peuplés de membres de la même profession et SOULIGNE VINCENT LIÉTAR, “LA Le lotissement de Combani, avec dent jamais." "Et moi on me demande : plus en plus nombreux ; suivre le démarrage déconnectés des villages autochtones - sou- MIXITÉ, C'EST FACILE À DIRE, ses allées régulières et ombragées, a "T'as pas peur d'aller là-bas toute seule en trombe de la scolarisation des jeunes et du vent situés en contrebas - que certains nom- MAIS PAS À FAIRE”. ...

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epttjfs LES QUARTIERS BLANCS À MAORÉ

... par exemple des allures de parc immense comparé au village. LA NOUVELLE "Ces 100 logements sont hégé- SORTIR D’UN CONCEPT moniques, trop importants en surface", juge l'architecte. "Quant à la pointe Koungou, le DONNE ? lotissement le plus isolé, elle pourrait bien T SI LES QUARTIERS M'ZUNGU SE être au milieu du village, ce ne serait pas “QUI CRÉÉ DES TENSIONS” ETRANSFORMAIENT PEU À PEU EN mieux. Pour une question de taille." QUARTIERS RICHES ? Jusqu'à pré- Pourquoi ne pas y avoir réfléchi avant ? "Il NCIEN DE LA SIM, sent, les Mahorais disposant de moyens y avait des priorités et elles n'étaient pas de A CHRISTOPHE LIMOUSIN A financiers préféraient construire dans leur faire dans la dentelle. Il nous était interdit CRÉÉ, APRÈS UN PARCOURS village. Mais les opérateurs immobiliers de rater la rentrée scolaire", explique dans l'habitat social et l'architecture des notent l'émergence d'une bourgeoisie loca- Vincent Liétar. "Ces lotissements ont été le pays en voie de développement, sa pro- le qui, pour une partie, est en quête d’un prix à payer pour des besoins très quantita- pre société d'immobilier. Il est le promo- nouveau mode d'habitat. "Cette population tifs." teur de l'opération des Trois vallées, un est souvent à la recherche d'un lieu de ensemble de 160 logements sorti de représentation synonyme de statut social", LA STRATÉGIE A CHANGÉ À PARTIR DE terre tout récemment à Majicavo-Lamir, remarque ainsi Christophe Limousin (lire 1997. "On s'est dit qu'il fallait revenir à des derrière le centre commercial Jumbo ci-contre). "Une catégorie de Mahorais petites opérations. La trame que nous nous Score, et souvent qualifié de "ville nou- qui ont vite évolué dans un mode de vie sommes par exemple fixée avec le vice-rec- velle". Un concept novateur à Maoré, européen arrive en courant dans cette teur, c'est de faire maintenant des opéra- que la Sim cherche de son côté à déve- façon de voir les choses", affirme de son tions denses, qui ne dépassent pas dix ou lopper à plus petite échelle. côté Daniel Baras en parlant des résiden- douze logements, et qui s'intègrent dans les ces fermées. "Ils ne veulent plus vivre et quartiers. Il faut surtout qu'il y ait une Christophe Limousin, qu'est-ce qui construire comme les Mahorais." continuité urbaine entre le village et le lotis- différencie les Trois vallées des autres Dans un ensemble comme celui des Trois sement. Par exemple, que le goudron ne lotissements ? vallées, la cohabitation entre les commu- s'arrête pas au bord du quartier Sim." On n'est plus dans le concept de lotisse- nautés n'est plus un problème. Les diffé- Une démarche plus audacieuse a par ailleurs ment mais dans celui de quartier. Les rences ont été nivelées par l'égalité écono- été initiée : "Dans des lotissements locatifs, voies traversent et ne s'arrêtent pas, c'est mique. En revanche, les habitants de ce des parcelles sont prévues pour être cédées ce qui permet d'éviter l'effet lotissement. quartier "chic", Mahorais compris, ont peu à des familles mahoraises. On va le faire à Un espace public, des commerces, un de relations avec le village de Majicavo, Tsoundzou, Kwalé, Tsingoni, et c'est en hôtel, un cinéma, une banque sont pré- comme le regrette Raos, maire de cours à Trévani. On a aussi proposé aux vus. On va essayer d'y amener l'admi- Koungou : "Chacun vit de son côté. Il faut mairies d'installer des écoles sur des par- nistration pour qu'on y trouve la totalité faire l'arrimage entre la fusée des riches et celles de la Sim. C'est l'aménagement qui des activités. Il y aura des villas, des Le quartier de Cavani sud surplombe le lagon et les cases en tôle de M'tsapéré. la fusée des pauvres." est la clé du partage." immeubles, et trois lotissements Sim en L'intégration de zones d'habitat social dans Mais tandis que le secteur public peaufine parc locatif aidé, pour des gens à faible Qui sont les Mahorais qui vivent aux Pourquoi parle-t-on de ghettos sur des quartiers d'un niveau socio-écono- sa nouvelle politique, certains opérateurs revenu. On peut faire des logements Trois vallées ? l'île ? mique plus élevé est l'une des solutions privés prennent -volontairement, cette fois- sociaux au centre de zones urbaines J'ai pris en compte l'émergence d'une Le terme de ghetto est un peu excessif, envisagées par Christophe Limousin, mais le relais dans le secteur du m'zunguland, "chic". L'important, c'est de respecter bourgeoisie mahoraise qui n'a pas forcé- mais en tous cas on est passé complète- aussi par la Sim. "Aujourd'hui, on se bat exploitant le filon (rentable) du sentiment certains équilibres. ment la possibilité de trouver du foncier ment à côté des choses. On a créé du pour que l'habitat social soit mélangé avec d'insécurité souvent exacerbé chez les et n'entre pas dans les critères de l'habi- logement sans penser qu'il faut des acti- le reste", indique le directeur adjoint "métropolitains". Les résidences fermées Qui habite dans cet ensemble ? tat social. Cette catégorie de population vités, du commerce, des services dans Vincent Liétar. "On propose aux mairies qu'ils proposent ont pour principaux argu- J'ai fait des parcelles de 300 m2 que j'ai est souvent à la recherche d'un lieu de une ville. On n'a pas créé les lieux d'é- des aménagements "nouvelle génération". ments commerciaux la tranquillité et la réparties équitablement dans le lot, afin représentation synonyme de statut changes où les communautés peuvent se On essaie de combattre notre propre sécurité… autant dire l'isolement vis-à-vis d'apporter une certaine mixité, d'avoir social, c'est un phénomène qui existe retrouver. Aux Trois vallées une école dogme mais aussi de proposer de nouvel- de la population locale. des directeurs comme des employés. dans le monde entier mais qui est ici privée a été intégrée. Toutes les commu- les façons de construire. Par exemple, le "On a commencé ce type de construction 15% de Mahorais de souche ont acheté, émergent. Ce sont des fonctionnaires nautés s'y retrouvent, même si le niveau quartier Amaha a commencé en 1999 et dans la banlieue toulousaine il y a une 10% d'Indiens, quelques Malgaches et qui ont la trentaine ou la quarantaine, économique est élevé. L'école est un devrait aboutir fin 2006. Il y a eu un an et dizaine d'années" indique Daniel Baras, quelques Réunionnais, et des métropoli- des couples dont les deux membres tra- moyen de créer des convergences entre demi de discussions, de nombreux acteurs directeur de la société Le Toit végétal, pro- tains sont propriétaires ou en location. vaillent, qui n'ont pas de terrain familial les gens. Les collèges situés à 2 km des interviennent. Ça prend beaucoup de priétaire de la résidence située sur les hau- On sort ainsi du concept "on est tous de et qui gagnent à eux deux environ 3.000 villages sont par exemple une hérésie temps mais c'est indispensable aujourd'- teurs de Majicavo-Koropa, au nord de la même catégorie et on vit tous au euros. Ils sont demandeurs d'autre chose totale. hui… alors que ce n'était pas à l'ordre du Mamoudzou. "Il y avait une demande de même endroit", qui créé des tensions. que la vie en collectivité au village. RECUEILLI PAR LG jour de 1980 à 1995." parcs fermés et gardés. On a reproduit ça ici et ça s'est avéré plus qu'utile : l'ensemble de la clientèle est demandeuse d'un excès de protection. Les gens se font plaisir en s'en- fermant. C'est très mal vu par les Mahorais, RAOS : “IL Y A UN SYSTÈME À CASSER” je m'en rends compte en les entendant par- OUVENT DÉCRIÉ POUR SES PRISES DE POSITION n'a pas été respectée. Il n'y a eu que du locatif. est défoncée quand ils arrivent avec leurs 4X4, mais est- ler puisque nous employons la population BRUYANTES, SAID AHAMADI, DIT RAOS, EST LE ce qu'ils se posent des questions sur les canalisations de locale. Les Mahorais sont un peuple sans S Comment se passe aujourd'hui la cohabitation avec MAIRE de l'une des communes mahoraises qui leurs résidences qui déversent des saletés et empestent barrière alors qu'au contraire les le lotissement de la pointe ? accueille le plus de lotissements destinés aux Français de les quartiers mahorais ? Je n'accepte pas ceux qui Européens mettent des barrières. Les L'une des mes premières adjointes, chargée de l'Etat l'hexagone. Mi-cordiales mi-orageuses, ses relations rouspètent alors qu'ils n'apportent rien à la commune. Mahorais n'apprécient pas cette façon qu'a civil, est une m'zungu qui habite la pointe Koungou. Du avec la communauté m'zungu de Koungou se déclinent Est-ce qu'ils vont venir soutenir une association ? Que l'Européen de s'organiser pour vivre d'une coup, les familles peuvent aller la voir là-bas. sur le mode du "je t'aime moi non plus"… dalle ! manière dont eux ne profitent pas." Maintenant, on rentre dans la pointe, alors qu'à une époque aucun noir ne pouvait y aller à cause du vigile. Il Saïd Ahamadi, les "métropolitains" sont-ils intégrés Vous avez un projet d'aménagement qui prolongera LE SCHÉMA DE CONSTRUCTION EST SIM- faut qu'on puisse y entrer : les mangues et les jacquiers à la vie de votre commune ? l'ensemble des Trois vallées, construit récemment. PLE : UN ENSEMBLE de bâtiments disposés ont été plantés par nos parents. Si les jeunes ne peuvent Il faut d'abord rappeler que c'est à Kangani, dans la com- Que pensez-vous de ce nouveau lotissement ? même plus aller cueillir les fruits, il ne faut pas s'étonner en U entourés de clôtures, des appartements mune, que François d'Achery a été élu par des Mahorais. C'est positif pour la commune et sa population d'ac- après s'ils cambriolent. La pointe ne doit pas être un bun- le plus souvent basiques, et des lieux de vie Il est considéré comme une personne de la commune, sa cueillir des gens diplômés, qui ont quelque chose à ker. Les wazungu, eux, entrent dans nos villages. communs (faré, piscine, jardin…). Plusieurs famille est intégrée sans que l'on revienne sur l'époque apporter. Mais pour l'instant, ils n'apportent rien à projets sont en cours, dont une résidence coloniale. Par contre, la façon dont a été construit le On vous accuse fréquemment de racisme vis-à-vis de Majicavo, ils se bunkerisent. Il y a des possibilités d'a- située à l'intérieur de l'espace Trois vallées, lotissement de la pointe Koungou n'a pas été favorable à la communauté blanche… ménagement et de rapprochement. Qu'est-ce que ça à Majicavo (lire ci-contre). Les m'zungu- l'intégration. J'avais 18 ans quand la commune a pris une Je ne suis pas pour un affrontement avec les wazungu, coûte à un Français, noir ou blanc, de venir au village land ont encore de beaux jours devant délibération en disant : "Il ne faut pas faire d'apartheid. Il mais il y a un système à casser. Une partie de ceux qui faire une petite conférence sur un thème de santé ou de eux… faut que les Mahorais aient une place là-bas." Il y avait s'enferment sont justement des racistes qui ne veulent sensibilisation ? LG une prise de conscience du problème, mais la condition pas s'intégrer. Et puis ils se lamentent parce que la route RECUEILLI PAR LG

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mb!nfejob!ef!Nvutbnvev!)206* mb!dibncsf!eft!Efqvuft!b!Npspoj!)306* hspt!qmbo mft!nbdijoft!ef!ujttbhf!ef!Dpncboj!)406* mft!bsdijwft!sbejpqipojrvft!ef!Sbejp!Dpnpsft!)506* CES HAUTS LIEUX DU m’ibcjubu!usbejujpoofm!ef!Nxbmj!)606* PATRIMOINE COMORIEN À SAUVER DANS L’ARCHIPEL, NOMBREUX SONT LES LIEUX OU LES DOCUMENTS CHARGÉS D’HISTOIRE À TOMBER EN RUINES. KASHKAZI EN A CHOISI CINQ, ET LANCE UN APPEL : “SAUVEGARDONS-LES !”

DU PASTEUR DELABRÉE MAIS PLEINE DE VIE AUX SULTANS UN COLLECTIF SE BAT POUR QUE LA MEDINA DE “MUTSA” SOIT CLASSÉE PATRIMOINE MONDIAL. HISTOIRE D’UNE VILLE... D’HISTOIRE.

ELON LES HISTORIENS, A MEDINA DE MUTSAMUDU louées à des occupants qui ont du mal à les entretenir. La sur-occupation a aussi engendré MUTSAMUDU DOIT SON NOM N'EST PAS BELLE MAIS UNIQUE S "L des transformations radicales. La dégradation À UN PASTEUR indigène ET PITTORESQUE." C'est l'avis des bâtiments publics comme privés va en s'ac- d'un urbaniste, Pierre Blondin, qui a effectué le nommé Msa Moudou (Moussa le célérant. Les facteurs de détérioration du patri- mois dernier une visite de travail de dix jours à Noir) qui, au 16ème siècle, gardait le moine bâti sont similaires à ceux de la plupart Ndzuani. Financée en grande partie par la cheptel bovin du sultan de Domoni, et des pays pauvres. L'Etat ne dispose pas des diaspora française de l'île, dont les associations qui découvrit une baie riche en pâtura- moyens pour le conserver. Quant aux particu- Wema et Msaanda, un opérateur économique et ges et en eau. Un clan de la famille liers, leurs revenus ne permettent qu'un simple différentes personnalités réunies dans un collec- princière de Domoni en conflit avec maintien des constructions, sans possibilité de tif, l'opération vise à inscrire la medina au patri- d'autres factions de la ville décida un réhabilitation ni de valorisation. S'ajoutent à moine mondial de l'Unesco. jour de quitter le sultanat pour rejoind- cela les intempéries particulières à la région : Lancé il y a un an, le projet est en phase de fina- re cette zone lointaine et riche. ruissellements qui creusent le secteur bâti, noir- lisation. Apres 20 ans d'expérience sur le terrain Peu à peu une ville en pierre s'édifia et cissement et salissure des façades, des pièces africain, Pierre Blondin est optimiste, même si prit le nom de son aïeul, Ha- d'appuis, des encorbellements, infiltrations au le pari n'est pas gagné d'avance : des travaux Msamoudou (“Chez Moussa le Noir”). niveau des toitures… Sans oublier les transfor- sont nécessaires pour mettre aux normes des Ses fondateurs développèrent des éta- mations anarchiques qu'effectue la population sites délabrés ou en voie de destruction. blissements pour contrôler la produc- résidente : modifications des bâtiments d'origi- L'architecte français a été précédé par une mis- tion de l'île et commercer avec les ne avec des matériaux non traditionnels, instal- sion de l'Unesco qui a établi la liste indicative marchands de passage. Ils étaient les lation des réseaux d'électricité et de téléphone des sites à protéger. Au terme de son séjour, il a seuls à construire des habitations en sans préoccupation de l'environnement… dressé un bilan de l'état de Mutsamudu. "La pierres, pour des raisons de prestige Pour Pierre Blondin, "d'ici 5 ans des sites enco- ville doit son existence à la jonction de facteurs mais aussi pour se mettre à l'abri des re debout vont se détériorer si une intervention géographiques et historiques particuliers dans incendies. Ils se servaient d'une tech- d'urgence n'est pas prodiguée. D'où la nécessi- l'océan Indien, qui ont déterminé sa fondation nique identique à celle utilisée sur la té de trouver des financements afin d'arrêter la et son développement", indiquait-il. "Etablie côte Est de l'Afrique, qui consistait à progression du délabrement. Cela s'ajoutera à entre la baie et des escarpements rocheux, elle empiler des blocs de lave joints entre une organisation rapide et ciblée des structures s'est développée sur une aire limitée. La vieille eux par la chaux vive produite à partir communales et sociales capables de prendre en Mutsamudu aux ruelles tortueuses est un véri- de coraux brûlés. Une couverture légè- charge la conservation du patrimoine." La table labyrinthe. Le centre est toujours habité et re de plâtre ou de feuille de cocotiers pionnière du projet, Fatima Boyer, renchérit : abrite de nombreux commerces, ce qui rend tressés formait la toiture. "Ce travail demandera sûrement beaucoup Mutsamudu unique en son genre. Ce qui est Vers 1600, Ha-Msamoudou connut un d'argent mais chacun doit y contribuer pour merveilleux, c'est que la medina est animée développement croissant : les Anglais montrer à l'Unesco que ce projet est celui de donc vivante. Une spécificité qui sera prise en choisirent sa baie pour faire relâche en toute la population de Ndzuani.” compte par rapport à d'autres cités qui sont saison sèche sur le trajet qui les menait La médina de Mutsamudu peut être sauvée : classées patrimoine mondial mais ne sont pas en Inde. L'afflux des habitants de l'île, selon les spécialistes, la structure urbaine origi- habitées." C'est en effet au cœur de la ville que attirés par le commerce avec les étran- nelle est encore lisible et la typologie des cons- se déroulent encore les festivités traditionnelles gers, vint grossir la ville. tructions est conservée. Le point de non retour telles que les mariages et le Tam Tam de bœuf. On dit aussi que c'est le Sultan S. n’a pas été atteint et le potentiel existant permet Les difficultés économiques et sociales, l'émi- Abdallah, ancien gouverneur de l'île, Pour Fatima Boyer, la gestion des ordures est primordiale pour protéger la medina : d'envisager des interventions efficaces. Acondi- gration ont cependant perturbé l'équilibre de la qui construisit un chemin de ronde “Commençons par balayer chacun notre porte. Ce projet est conditionné par le tion de réagir vite… ménagé entre les remparts et les mai- medina. Des maisons sont fermées, d'autres problème de l'hygiène de la ville, gage de l'’engagement de la population." KAMAL ALI YAHOUDA sons. Les portes de Hampanga, Mjimbali, Foucoula M'roni et Moina Foucou M'titi, ouvertes dans les tours carrées qui s'appuient à la muraille for- UNE FORTERESSE BAPTISÉE "MARKABU" tifiée, donnaient accès à la medina. Le palais royal (Oujoumbé) bâti par ce SES HABITANTS NOMMENT LA MEDINA “BATEAU”. UN BATEAU OÙ LES ÉTRANGERS SONT PRIS AU PIÈGE... sultan servit à ses successeurs qui y reçurent toutes les délégations étrangè- L FALLAIT AVOIR L'ESPRIT BELLIQUEUX OU ÊTRE autant de cabines obscures qu'entrecoupent des ruelles d'infractions. C'est quelque part dans ces caveaux aménagés res au 19ème siècle. C'est ainsi que le IFORTEMENT INSPIRÉ PAR LE FÉODALISME ARABO- mêlées, tels les boyaux d'un vaisseau. C'est dans ces déda- que Foundi Ibrahim, le président autoproclamé de Ndzuani commandant de la station navale fran- MUSULMAN des sultans anjouanais pour bâtir un tel les que l'armée comorienne débarquée sur Ndzuani pour menacé d'assassinat par ses opposants, dirigeait l'île. En çaise dans l'océan Indien, J. Romain- labyrinthe. Dans son Essai sur les Comores publié au milieu déloger les insurgés "séparatistes" s'est cassée les dents. décembre 1998, en plein affrontement entre les deux fac- Desfossés, et le Sultan Salim y signè- du 19ème siècle, le gouverneur français Gevray A. décrit Une femme se rappelle de cette période et de ces bottes tions rivales du mouvement séparatiste, la population de rent différents accords, dont celui de Mutsamudu comme une fortification où l'étranger ne passe martelant la route qui encercle la médina. "L'armée était Mutsamudu s'y était terrée telle des taupes pour échapper 1846, aux termes duquel la présence pas inaperçu, épié par des regards blottis dans des maisons dans la ville et nous dans la médina. A l'extérieur c'était le aux obus lancés depuis Mirontsy qui venaient mourir sur française à Maoré était reconnue. dont rien ne laisse entrevoir une présence humaine. Avant désert, dans le bateau c'était la vie. Pendant que nous nous les parois de pierres des maisons. La nouvelle ville devint de fait la capi- lui, des aventuriers se sont faits piéger dans cette ville pri- préparions à résister, l'armée se sentait victorieuse d'une En nommant leur ville "le bateau", les Mutsamudiens n'ont tale de l'île, remplaçant Domoni suite à son. Plus près de nous, les éléments les plus téméraires de ville fantôme. Ils ignoraient que Mutsamudu a deux faces, pas seulement renoué avec une histoire tournée vers la mer. une décision de sultan Ahmed. Afin de l'armée comorienne ne s'y sont jamais hasardés, même à la l'extra-muros et l'intra-muros." Ils ont trouvé le nom qui rend le mieux la réalité d'une ville résister aux assaillants, elle fut entourée bâtie pour défier les assauts de l'extérieur. A l'inverse de recherche de leur plus farouche ennemi. La médina est en fait une ville dans la ville. Mieux encore, de remparts et couronnée d'une citadel- Domoni qui a érigé un rempart pour stopper les envahis- deux villes superposées l'une sur l'autre. Car seuls les initiés le, plantée en évidence sur le rocher du Il faut être un enfant de la médina pour connaître le secret seurs, Mutsamudu est une ville forteresse. Les maisons savent qu'il y a une partie immergée. Une ville souterraine de cette ville-labyrinthe. Les Mutsamudiens le savent, eux semblent alignées tout autour du périmètre comme autant Sinejou qui surplombe la ville. Un qui ont rebaptisé leur ville "Markabu" (le bateau). On y à laquelle on n'accède que de l'intérieur des maisons. Des de tours de Babel, séparées entre elles par des ruelles de escalier de 280 marches descend du anciens caveaux d'esclaves sans doute, des prisons sûre- entre comme on descend dans une cale. Les maisons sont moins d'un ou deux mètres. KES Sinéju et rejoint la ville. KAY ment où les sultans gardaient les insoumis et les auteurs

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s EN AFRIQUE DU SUD, UNE f NOUVELLE FORME D’APARTHEID LES DISCRIMINATIONS NE SONT PAS MORTES AU PAYS DE NELSON MANDELA. PLUS DE DIX ANS h APRÈS LA FIN DE L’APARTHEID, ELLES SE RETROUVENT DANS LA CONSTRUCTION DE GHETTOS.

'ÉTAIT IL Y A peu scrupuleux d'être unique- j CQUELQUES SEMAI- ment intéressés par le fait de NES, ÀLAMI-AOÛT. gagner le plus d'argent possi- Thabo Mbeki poussait un véri- ble, en exploitant le désir des table coup de gueule contre populations d'avoir un toit. une forme plus subtile certes, "J'ai compris que certains de p mais tout aussi pernicieuse, de ces criminels vont jusqu'à l'apartheid. Il visait particuliè- recourir au meurtre pour rement ces cités exclusive- s'emparer des bâtiments afin ment réservées aux riches… d'extorquer de l'argent à notre ou aux pauvres, qui poussent peuple", a même accusé M. o en Afrique du sud comme des Mbeki. champignons. L'appel du pré- sident sud-af' demandait de IL A DÉPEINT LE NOUVEAU mettre fin à la construction de PROJET DE LOGEMENT de ces "complexes" discrimina- Brickfields comme "l'expres- toire ; il mettait ainsi en garde sion tangible de la façon dont LES SEYCHELLES : contre "une pratique qui pour- le phénomène mondial des rait remettre en vigueur les quartiers défavorisés en “BON ÉLÈVE” distinctions de classe et de déclin des grandes villes peut, Les îles Seychelles et la Libye ont race de la période d'apar- à travers une urbanisation atteint cette année les plus hauts theid", analysait alors l'agence durable, être transformé en Indices de développement humain de presse Panapress. des quartiers agréables, hav- de l'Afrique, dépassant de loin les res de paix et mieux lotis". puissances continentales telles que PROCÉDANT À L'INAUGURA- Brickfields, un foyer créé pour l'Afrique du Sud, l'Egypte et le PHOTO AFP l'industrie minière au 19ème TION D'UN PROJET de loge- Thabo Mbeki, lors d’un sommet de l’Union africaine (archives). Nigeria, selon le dernier Rapport ment de Brickfields, dans le siècle, était devenu en 1890 un mondial sur le développement quartier culturel de Newtown communautés, afin que nous sont proches de l'ensemble des bidonville multiculturel pour humain du Programme des les immigrants venus à Johannesburg, le chef d'Etat n'ayons plus des parties de nos meilleurs services soient tou- “EN ACCÉDANT AU POUVOIR EN AFRIQUE DU SUD À Nations unies pour le développe- d'Europe, de Chine, d’Inde sud-africain avait déploré la villes réservées exclusivement jours disponibles pour les LA FIN DES ANNÉES 1940, LE PARTI NATIONAL ment (PNUD). Selon ce docu- ainsi que pour des Africains. persistance d'un type de peu- aux riches et les autres aux riches ; une situation où les AFRIKANER ÉTAIT PORTEUR D'UNE PLATE-FORME ment, les Seychelles sont le seul Le bidonville était rapidement plement selon les races, le pauvres. Nous devons mettre meilleures terres sont allouées POLITIQUE DE PARACHÈVEMENT DE L'EXCLUSION Etat africain dans le groupe des apparu comme un élément genre et la classe sociale, bien rapidement fin à cette situa- pour le développement d'en- SPATIALE ET TERRITORIALE DES NOIRS COMMENCÉE pays "à développement humain moteur de la lutte de libération que le gouvernement ait éradi- tion", a souligné M. Mbeki. sembles résidentiels protégés DÈS LE XVIIE SIÈCLE PAR LES TOUT PREMIERS élevé" coiffé par la Norvège sud-africaine avant d'être qué les lois d'apartheid. "Pour réussir dans cette et de parcours de golf, tandis COLONS HOLLANDAIS. AUX FINS DE RÉALISATION DE devant les pays tels que l'Islande, détruit en 1905, quand les "Assurément, pour concrétiser tâche", a-t-il ajouté, "nous que les pauvres ne peuvent CET OBJECTIF CONNU SOUS LE NOM D'APARTHEID, l'Australie, le Luxembourg, le Africains furent délogés de les nobles idées contenues avons, entre autres, un défi avoir accès qu'aux terrains UNE DOUBLE STRATÉGIE DE CANTONNEMENT DE Canada, la Suède, la Suisse, force. Le quartier était alors dans la Charte de la liberté, urgent qui est de mettre un semi-développés poussiéreux L'URBANISATION DES NOIRS ET DE CRÉATION COR- l'Irlande, la Belgique, les Etats- devenu un terrain vague. nous devons créer rapidement terme aux stratégies de cons- éloignés des infrastructures RÉLATIVE DE PSEUDO-ÉTATS NOIRS VOUÉS À Unis, le Japon, la Hollande et la de nouvelles cités où nous truction de logements pour modernes". Le successeur de L'“INDÉPENDANCE” FUT MISE AU POINT.” Finlande, occupant le 51ème rang AVEC PANAPRESS ET AFP sommes en mesure d'utiliser le riches qui veillent à ce que les Nelson Mandela a également JEAN-BAPTISTE ONANA, L'AMÉNAGEMENT URBAIN EN AFRIQUE DU sur une liste de 177 pays. logement pour intégrer nos terrains les mieux placés qui accusé les hommes d'affaires SUD, L'HARMATTAN, 2000 Lire sur ce sujet notre dossier, p.10 Bulletin d’abonnement MUGABE TOUJOURS PLUS LOIN NOM : ...... Aux lecteurs LE PRÉSIDENT ZIMBABWÉEN VIENT DE PROMULGUER UN AMENDEMENT VISANT À PRÉNOM : ...... de Maoré CONFISQUER LES PASSEPORTS DES OPPOSANTS. Vous êtes nombreux à nous DRESSE E PRÉSIDENT ZIMBABWÉEN sion militaire du Zimbabwe ou l'a- influence. Le président Mugabe a A : ...... demander comment s’abonner doption de sanctions officielles ou précisé que les élections pour dési- ...... depuis Maoré. Voilà donc la LROBERT MUGABE A PRO- marche à suivre : MULGUÉ la semaine dernière officieuses". La réforme constitu- gner les 50 membres du nouveau JEM’ABONNE À KASHKAZI POUR 1) Remplissez ce bulletin, ou des amendements constitutionnels tionnelle permet en outre à l'Etat de Sénat "auront lieu avant la fin de écrivez vos coordonnées sur qui interdisent aux fermiers tout se saisir d'une exploitation agricole l'année", selon la radio. Cette cham- 6 MOIS...... SOIT - Ngazidja : 10 000 fc papier libre recours en justice contre l'expropria- dès qu'elle a été désignée pour bre haute comptera aussi 16 memb- - Ndzuani, Mwali : 10 000 fc 2) Envoyez-le, accompagné tion de leurs terres, et permettent la expropriation, empêchant tout res non élus. A Cuba, Robert - Maoré : 39 euros du règlement, à l’adresse sui- confiscation des passeports des recours en justice du propriétaire. Mugabe a aussi défendu la campa- - Réunion et France : 73 euros vante : Kashkazi, 28, rue des 1 AN...... SOIT - Ngazidja : 20 000 fc opposants au régime, a rapporté Le gouvernement affirme que cela gne gouvernementale de démolition Cent Villas, Mamoudzou va lui permettre d'achever la réforme des bidonvilles qui de mai à fin- - Ndzuani, Mwali : 20 000 fc 3) Concernant le réglement, lundi la radio d'Etat. Selon cette agraire, lancée en 2000 avec l'expro- juillet a jeté des centaines de milliers - Maoré : 78 euros trois possibilités : en espèces ; radio, le chef de l'Etat a annoncé - Réunion et France : 145 euros par chèque, à l’ordre de Rémi cette promulgation de la réforme priation, pour redistribution à la de personnes à la rue. "Il est dérou- JE RÈGLE MON ABONNEMENT (POUR MAORÉ, LIREÀDROITE) Carayol ; par virement ban- constitutionnelle votée le 30 août par majorité noire, de quelque 4.000 des tant de voir des détracteurs du caire, sur le compte le Parlement à des étudiants zimbab- 4.500 fermes appartenant à des Zimbabwe critiquer le programme PAR CHÈQUE, à l’ordre de BANGWE PRODUCTION n°00332001677 wéens pendant sa visite actuelle à blancs. Les amendements prévoient humanitaire, alors que les mêmes EN ESPÈCES, nous contacter au 73 17 70 Pour tout renseignement, Cuba. Le ministre de la Justice, aussi la création d'une deuxième détracteurs (...) n'ont rien fait pour n’hésitez pas à nous poser des Patrick Chinamasa, avait récemment chambre parlementaire, un Sénat, protéger les vies de milliers PAR VIREMENT BANCAIRE, questions à : défendu la possibilité d'interdire de qui selon les critiques va permettre à d'Américains noirs qui ont péri dans sur le compte n° 0000121033400164KMF [email protected] sortie du territoire à ceux qui vont l'Union nationale africaine du l'ouragan Katrina", a-t-il déclaré, Envoyez ce bulletin à : Kashkazi, BP 53 11, Moroni, Union des Comores "de par le monde avec un passeport Zimbabwe-Front patriotique (Zanu- cité par la radio. zimbabwéen en réclamant une inva- PF, au pouvoir) de renforcer son AVEC AFP ET PANAPRESS

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ONU : LES AFRICAINS n ATTENDRONT p La phrase LA RÉFORME DES NATIONS UNIES DEVRAIT DONNER VOIE AU CHAPITRE AUX o "Avant, personne ne pouvait s'ap- PEUPLES DU SUD. MAIS ELLE SE FAIT DÉSIRER. procher d'ici. Ils étaient soit abat- tus, soit capturés." 'ÉCHEC, AU MOINS TEMPO- te quelle région", avait mis en garde C'est ce qu'expliquait un policier LRAIRE, DE LA RÉFORME DU le président du Nigeria, également président de l'UA, Olusegun e égyptien lundi à un journaliste de AP, CONSEIL DE SÉCURITÉ DES à proximité d'une ancienne colonie NATIONS UNIES a douché les Obasanjo, lors du sommet d'Addis israélienne, alors que la bande de espoirs de l'Afrique de pouvoir enfin Abeba en août. Mais un groupe de Gaza fêtait le départ d'Israël et de son faire véritablement entendre sa voix pays mené par l'Algérie a considéré armée. Des milliers de Palestiniens en au sein de l'organisation internatio- que le continent devait s'en tenir à ses revendications initiales et n'avait f liesse ont investi les implantations jui- nale. "La réforme du Conseil de ves désertées de la Bande de Gaza et sécurité a vécu. Il y a beaucoup de rien à gagner en s'associant à une la frontière égyptienne, pour une fête perdants, l'Afrique est l'un d'entre initiative qu'il jugeait "condamnée chaotique impromptue célébrant la fin eux", estime Tom Wheeler, de d'avance". de 38 ans d'occupation. A peine les l'Institut sud-africain des affaires Pour John Daniel, du Conseil de EGYPTE derniers soldats israéliens partis, des internationales, cité par l'AFP. Le recherches en sciences humaines, Seulement un électeur sur cinq groupes de militants ont hissé les dra- secrétaire général de l'Onu, Kofi interrogé par l'AFP, cet épisode a ayant voté pour lui mercredi der- peaux palestiniens, tiré en l'air et Annan, qui a exclu mis une nouvelle fois en nier, le président égyptien Hosni toute avancée sur l'élar- lumière les limites d'une incendié les synagogues abandonnées. "NOTRE COMBAT Moubarak voit sa victoire fragili- Pour les familles séparées par la fron- gissement du Conseil "position africaine" et sée. Si son score de 88,6 % s'ap- tière entre le territoire palestinien et lors du sommet mon- EST UN COMBAT démontré "qu'il y a plus parente à un plébiscite, les analys- l'Egypte, c’est l’occasion de retro- dial qui devait s'ouvrir de choses qui divisent le tes notent que moins de 20 % des MORAL" continent que de choses uvailles après des années passées sans hier mercredi à New J. ONEN 32 millions d'électeurs l'ont recon- York, espère un accord qui ne le rassemblent". se voir. Des milliers de Palestiniens A. Bouteflika a Ces désaccords sur la stratégie à suiv- duit "Raïs" pour six ans, avec un “d'ici la fin de l'année". Mais il Nombre d'observateurs ont franchi la frontière dans les deux continué à re traduisent aussi les ambitions natio- faible taux officiel de participa- reconnaît aussi que le projet risque estiment qu'en choisissant de ne pas sens depuis lundi. La clôture de sécu- demander un nales, les susceptibilités et les rivalités tion de 23 %. Au pouvoir depuis d'être reporté de "plusieurs années". transiger sur le droit de veto, droit de veto rité a été trouée en plusieurs endroits de personne qui ont pesé sur les débats. 24 ans, M. Moubarak, 77 ans, un Principal organe de décision de l'Afrique a manqué de pragmatisme pour l’Afrique. et il suffisait d'enjamber un petit PHOTO AFP Les candidats déclarés se sont plus ou ex-général jugé garant de la paix l'Onu, le Conseil de sécurité compte et laissé passer une opportunité. Elle muret pour aller d'un côté à l'autre de moins directement lancés des piques, civile en Egypte, et allié de quinze membres dont cinq perma- a demandé "plus que les membres Rafah, ville frontalière divisée en faisant resurgir de vieux débats sur la l'Occident dans le monde arabe, nents dotés du droit de veto (Chine, des Nations unies ou le système onu- deux parties, l'une palestinienne et LE NIGERIA, définition du pays le plus "africain", le avait accepté pour la première Etats-Unis, France, Grande- sien ne semble capable de donner", l'autre égyptienne. L'EGYPTE ET plus "panafricain", voire, sujet plus fois une compétition pluraliste. Bretagne, Russie). Après des mois constate Greg Mills, de la Fondation Des femmes, des hommes et des sensible, "le plus noir". A défaut de de discussions tumultueuses et par- Brenthurst, dans une dépêche de AP. L'AFRIQUE DU enfants assis par terre, d’un côté ou de résultats, certains pays du continent AFRIQUE fois confuses, les membres de "C'est une occasion manquée. Les SUD SONT LES l’autre de la barrière autrefois infran- estiment que ce processus a permis à L'Organisation des Nations unies l'Union africaine (UA) ont refusé Africains ont évidemment une PRINCIPAUX PRÉ- chissable, ont tenté de rattraper le l'Afrique d'afficher ses revendications. pour l'alimentation et l'agriculture d'abandonner leur demande de deux responsabilité car ils ont mal joué TENDANTS À temps perdu. "Notre combat est un combat moral (FAO) a mis en exergue, à Addis sièges permanents avec droit de tactiquement", a déclaré à l'AFP L'OBTENTION L'Autorité palestinienne a cependant car l'Afrique est marginalisée", Abeba où se tient un séminaire veto. Ce faisant, ils ont rendu impos- Adekeye Adebajo, du Centre pour la décidé de fermer la frontière à partir D'UNE PLACE AU explique Julius Onen, secrétaire géné- des ministres africains de l'éduca- sible tout rapprochement avec le résolution des conflits. de minuit pour tenter de limiter la SEIN DU ral du ministère ougandais des Affaires tion, "le rôle critique" de l'agricul- projet concurrent du G4 (Brésil, Officieusement, souligne-t-il, les confusion qui règne depuis le début CONSEIL DE étrangères. "Nous voulons notre place ture et "l'importance primordiale" de la semaine. Allemagne, Inde et Japon), qui pro- exigences africaines sur le droit de SÉCURITÉ DE à la table. Peu importe le temps que de l'éducation pour le l'éradication posait six nouveaux sièges perma- veto ont longtemps été envisagées A la même heure en Israël, entre colè- cela prendra, c'est une exigence mora- de la pauvreté en milieu rural. nents sans droit de veto, dont deux comme un levier de négociation, pas L'ONU, MAIS LE re, tristesse et soulagement, la presse le, de la même façon que nous avons “L'analphabétisme est un phéno- africains. comme une fin en soi. "Ils n'ont rien SÉNÉGAL, affichait en une des photos du drapeau exigé l'indépendance ou la fin de l'a- mène essentiellement rural qui “Nous devons négocier avec les aut- gagné, mais ce n'est pas de leur fait, L'ALGÉRIE ET LE à l'étoile de David quittant Gaza. Et partheid." torpille le développement rural et res groupes, à moins que notre plutôt la résultante d'une dynamique KENYA ONT ÉGA- rappelait le bilan des morts israéliens la sécurité alimentaire", a soutenu objectif soit d'empêcher qu'une déci- globale qui leur échappe", considè- LEMENT EXPRIMÉ du territoire en 38 années d'occupa- un expert en éducation de la sion soit prise. Si cela devait arriver, re Prince Mashele, de l'Institut des AVEC AFP, AP ET LINTELLIGENT.NET tion: 193 soldats et 75 civils. LEUR INTÉRÊT. FAO, Lavinia Gasperini. l'Afrique y perdra plus que n'impor- études sur la sécurité (ISS).

ChaqueChaque semainesemaine Lundi : Moroni Dar es Salaam 13 h 05 14 h 20 Agence Air Tanzania Mercredi : Moroni Dar es Salaam Bâtiment Ario, 13 h 05 14 h 20 Moroni Tel. : 73 31 44 Samedi : Moroni Dar es Salaam 73 31 47 13 h 05 14 h 20 Fax : 73 07 19

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FOOT - MAORE Après avoir éliminé La Tamponnaise (le champion apothéose si le club guyanais de Kourou n'avait tqpsut de la Réunion) en juin dernier, l'AS Sada était parti pas marqué le but de la victoire en finale dans les SADA SI PRÈS DE L'EXPLOIT à Paris avec la réputation du "petit nouveau" de l'é- dernières secondes -alors que la défense de Sada Pour une première, c'est une belle réussite. Si l'AS preuve. Une étiquette qui n'a pas empêché les jau- semblait quelque peu passive sur l'action. Sada ne l'a pas emporté dimanche dernier lors de nes d'éliminer en demi-finales le champion de la Malgré cet échec, les membres du club ont expri- la finale de la coupe des Dom-Tom à Paris, le Nouvelle-Calédonie, l'AS Magenta, sur le score de mé leur satisfaction. Pour une équipe qui était loin champion de Maoré a fait bonne figure dans la 3-2. De quoi satisfaire des dirigeants qui n'en d'être donnée gagnante ne serait-ce que pour le “messe “du football ultramarin en France. attendaient pas tant. L’histoire aurait pu finir en titre mahorais, c'est déjà pas si mal. fo!ejsfdu!ef!mb!M2 UNION. LA FÉDÉRATION INTERNATIONALE DE FOOTBALL A ADMIS EN SON SEIN LUNDI DERNIER FOOT - FRANCE DES PROMUS LES COMORES. UNE ÉTAPE IMPORTANTE POUR LE PAYS. ÉTONNANTS vrai dire, on ne les attendait pas A à pareille fête. Pourtant, deux LES COMORES REJOIGNENT LA FIFA des trois promus, Le Mans et Troyes, font beaucoup parler d'eux depuis 'est avec le dossard numéro bloqué entre des bâtiments privés et le début du championnat. Et pour cause, le 207 que les Comores ont des dépôts d'hydrocarbures, il ne peut premier, qui avait fait un petit tour et puis C faire l'objet d'une simple rénovation. enfin pu entrer dans l'un des s'en va voilà deux ans en Ligue 1, est organes les plus puissants au monde, Pour satisfaire au minimum requis aujourd'hui 4ème d'un championnat dans lundi 12 septembre 2005. Certes, ce par les standards, j'ai préconisé le ter- lequel il n'a perdu qu'un match (pour trois n'est pas l'Onu ou l'Organisation mon- rain de Chamlé". victoires et deux nuls), après s'être imposé diale du commerce, mais la Fédération Un avis partagé par Tourki, heureux samedi à Toulouse. Le second n'est que internationale de football association que les bonnes fées du football mon- neuvième, mais à deux petits points : les (Fifa) représente un poids lourd des dial se penchent sur le cas des Troyens eux aussi n'ont perdu qu'un instances mondiales, eu égard aux Comores et lui donnent un coup de match ; ils ont battu Nantes samedi. enjeux financiers qu'elle chapote, et au pouce attendu. "La Caf ne nous a pas Surtout, c'est la qualité de leur jeu qui nombre de personnes dans le monde encore beaucoup aidés, ni même visi- étonne. Le mérite en revient en grande qu'elle concerne. tés. Or, je voudrais que la famille afri- partie aux deux entraîneurs, Jean-Marc Un an après la Nouvelle-Calédonie, caine ne nous oublie pas, car nous Furlan pour Troyes, Frédéric Hantz pour admise en 2004 lors du Congrès de sommes comme un enfant qui vient de Le Mans : jeunes, quasi novices dans le Paris, les Comores (ainsi que le Timor naître. On a besoin d'aller à l'école monde pro, mais aux conceptions footbal- oriental) rejoignent donc une multitu- pour apprendre. Mais l'appui de la listiques bien arrêtées et plutôt attrayantes, de de fédérations, en qualité de Fifa sera décisif", a-t-il déclaré à l'oc- ils intéressent déjà les clubs plus huppés. 207ème membre. casion de cette intronisation. Mais si la mayonnaise a pris, c'est aussi Car comme l'indique un communiqué parce que les joueurs talentueux ne man- "Le football est le sport roi aux de la Fifa, "il n'est pas déraisonnable dans lesquelles fonctionne un système créé la Coupe des Comores", explique quent pas dans ces équipes. Au Mans, Comores", avait déclaré Salim Tourki, de penser que, pour les Comores de descente et de montée. La première Tourki, "je n'avais pas les moyens de l'attaquant De Melo, les milieux président de la Fédération comorienne comme pour le Timor, l'entrée à la Fifa avant l'officialisation de division est elle- payer l'avion aux équipes. J'ai fait Le 31 août dernier, Hautcoeur et Romaric, et l'ensemble de lors de la finale de soit une étape importante de leur jeune cette intégration. même composée de venir tout le monde par bateau, en la défense. A Troyes, le meneur de jeu la Coupe des histoire. Comme reconnaissance sur le "L'admission à la Fifa "L'APPUI DE LA FIFA trois ensembles : l'île espérant que les recettes couvriraient Danic, l'attaquant Grax, le défenseur Comores, qui plan international, en premier lieu. Sur de Ngazidja compte les frais. J'y ai été de ma poche." Avec Kouassi… Jusqu'où iront-ils ? Difficile à sera un événement au SERA DÉCISIF" opposait Volcan un plan financier, ensuite, dans la une ligue de 14 son entrée à la Caf (Confédération dire dans ce championnat un peu fou. pays, car si le niveau du S. TOURKI (Ngazidja) à mesure où ces pays peuvent désor- clubs, celle de africaine de football) en 2003 et main- Mais une chose est sûre : les clubs arri- football ne décolle pas, Chirazinienne de mais faire acte de candidature (…) à Ndzuani 12 et celle de Mwali 8. En fin tenant à la Fifa, le football comorien vant de Ligue 2 pratiquent un jeu bien c'est uniquement en raison du manque Ouani (Ndzuani), l'assistance financière et aux program- de saison, chacun des trois vainqueurs espère ainsi se relancer. Premier défi : plus alléchant que nombre d'équipes de d'infrastructures. Nos athlètes sont au stade Baumer mes de développement de la Fifa et se se retrouve dans une triangulaire qui la construction d'un stade international Ligue 1. Inquiétant ? remarquables mais sans structures, de Moroni. doter ainsi d'infrastructures durables”. comment s'exprimer ?" avait-il ajouté. décide du titre de champion des susceptible d'accueillir des grands Les résultats : OL-Monaco : 2-1 ; PSG- Du point de vue symbolique, enfin, il Née en 1979, la Fédération a dans un Comores. matches. Le stade Baumer de Moroni, Strasbourg : 1-0 ; Toulouse-Le Mans : 0- s'agit bien, comme le rappelait le pré- premier temps fonctionné sous la Mais la fédération pâtit de problèmes est en effet indigne d'un match interna- 2 ; Troyes-Nantes : 1-0 ; Nice-St Etienne sident Joseph Sepp Blatter, "de donner tutelle du Ministère de la Jeunesse et financiers. Sans moyens, organiser tional. C'est en tout cas l'analyse de : 0-1 ; Ajaccio-Nancy : 1-0 ; Rennes- un peu d'espoir et de bonheur à une des Sports, avant de former un comité une compétition dans l'archipel relève Jean-Michel Bénézet, envoyé spécial Auxerre : 3-1 ; Metz-Lille : 0-2 ; Lens- jeunesse qui a besoin de croire en l'a- directeur en 1984. Aujourd'hui, les du challenge, rappelle d'ailleurs le de la Fifa aux Comores. "Le stade de Bordeaux : 1-1 ; Sochaux-OM : 0-1. venir". Comores comptent trois divisions, communiqué de la Fifa. "Quand on a Moroni ne peut convenir. Trop vétuste, RC CENTRE Kashkazi en ligne ! DE FROID Vous habitez Marseille, New York, Majunga ou St-Denis de la Réunion et vous souhaitez recevoir Kashkazi en temps Climatisation réel ? Vous vivez à Moroni, Mustamudu, Mamoudzou ou Fomboni et vous désirez être sûr de trouver Kashkazi à (chambres et voitures) votre bureau le jeudi matin ? C'est désormais possible ! 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d Utamâ duniya (par Soeuf Elbadawi) Nos artistes sont des charlots ON TROUVE QUE J'ENTRETIENS trop de respect à l'égard a probablement un rôle à jouer dans le puzzle ! Mais il incapacité à produire du sens. L'artiste comorien ne pro- de l'art dans cette chronique et pas assez pour le public serait faux de vouloir croire qu'avec un peu plus d'ar- pose que du folklore à son concitoyen. Ce qui n'est pas chéri. Un ami artiste m'a lu et trouve même que je déni- gent et un ministre plus amène, les choses iraient mieux de nature à nous émerveiller. L'artiste comorien agit v gre un peu trop ce public. "Culpabiliser les gens n'est forcément sur la scène culturelle. Car ce n'est pas seule- souvent comme le fantôme de la fable. Il fait plus de jamais bon" m'a-t-il affirmé. Alors que la faute, si faute ment d'argent et de politique que l'artiste a besoin ici. peur que de mal. A du poil dans la main et se justifie il y a dans cette histoire, incombe à l'Etat qui manque Expliquer l'absence d'une dynamique audacieuse de la plus facilement en pointant du doigt sur autrui. d'une politique bien élaborée sur la question et de part de nos créateurs par ce seul biais serait un peu Narirongowe zikwelu ! Perché sur son rocher, incapable m moyens adéquats. Vaste débat dans lequel nos artistes court. de se remettre en cause, l'artiste comorien produit une essaient toujours d'avoir le beau rôle, en démontrant que œuvre sans profondeur aucune / une oeuvre qui ne tient c'est la faute aux seuls politiciens. Un peu comme lors- CAR SI NOS ARTISTES S'INQUIÈTENT de l'abrutissement du que moyennement compte de ce qui se passe ailleurs qu'un paysan vous explique son absence aux champs public, se plaignent de l'inexistence d'un soutien de la dans le monde ! Si désert culturel il y a dans ce pays, u par le fait qu'Azali ne le réveille pas assez tôt le matin. part de l'Autorité nationale ou insulaire, s'ils insistent c'est aussi de sa faute, à lui. Pour n'avoir surtout pas su lourdement sur l'inculture manifeste de nos hommes convaincre sur son rôle dans une société en crise. D'accord ! L'Etat, qu'il se nomme mdjidjengo ou union, d'affaires, c'est aussi parce qu'ils n'osent pas avouer leur v TROIS COMÉDIENS EVENIR UN PÔLE D'ACTION LANCENT LE THÉÂTRE rer nos représentations là-bas, j'ai par- s DARTISTIQUE NATIONAL ET ticipé aux répétitions de trois troupes INTERNATIONAL : c'est l'ob- NATIONAL DES COMORES. différentes. Je me suis aperçu qu'ils ont jectif du Théâtre national des besoin de nous pour faire évoluer Comores, fondé en juin par trois jeunes notamment le travail du son et les comédiens. Le baptême de la troupe a mouvements sur scène. Il faut privilé- f eu lieu le 2 juillet au Palais du peuple gier les rencontres pour avancer." de Moroni, où Mounir Hamada LA PIÈCE "QUI SOMMES NOUS ?" Hamza, Soumette Ahmed Said Ali, SERA JOUÉE à Moroni le 21 septembre Sultan Faissoil, rejoints par Abdallah pour financer une partie des frais de la Mohamed Abdou, ont joué la pièce LES PIONNIERS DU JAZZ À MAORÉ formation. Soumette Ahmed, qui a "Qui sommes nous ?" pour le 30e anni- choisi de faire des études d'informa- Le premier Maoré Jazz, organisé versaire de l'Indépendance. Une entrée tique à l'Université "parce que j'étais par le Service culturel de la col- en matière qui correspond à leur volon- convaincu que ça peut servir dans le lectivité, s'est ouvert mardi soir té : donner au théâtre comorien une théâtre", essaie de lancer la machine au foyer des jeunes de structure de référence, un espace de DU “THÉÂTRE Passamaïnty. Le groupe sud-afri- avec les moyens du bord. "J'ai pu faire travail et d'échanges au niveau natio- le logo, m'occuper de la communica- cain McKenzie, ce qui se fait de nal. "Il ne faut plus qu'on soit là, à tion… ça diminue les charges", mieux au Cap actuellement selon attendre qu'on nous appelle et qu'on explique-t-il. Outre la participation de les organisateurs, a ouvert le bal nous donne un cachet pour telle ou l'Alliance -principal soutien du théâtre de ce festival inattendu, en plon- telle manifestation", explique NATIONAL” comorien- la troupe a reçu une aide du geant le public dans un univers Soumette Ahmed. "Et que les gens s'a- Commissariat national à la jeunesse, très africain ; il avait été devancé dressent à telle personne par qu'ils la chargé des questions relatives à la cul- auparavant par la formation connaissent, ou bien à l'Alliance fran- ture. Pour qu'elle n'ait pas de national orientale Shezar, aux sonorités co-comorienne. Il faut monter un que le nom, il reste cependant à forma- syriennes, norvégiennes, françai- répertoire, proposer quelque chose liser les conditions du soutien de l'Etat ses… Ce dimanche soir (à 21 h), d'organisé." à la structure. "Ils nous ont dit qu'ils le festival se poursuit (et se finit) avec deux autres groupes : POUR LES FONDATEURS DU PROJET, étaient d'accord sur le principe mais Meddy Gerville and friends, en BASÉS tous les trois à Moroni et flan- qu'ils ne savent pas comment ça se provenance de la Réunion (et qués d’un technicien, la première étape passe", affirme le comédien. "Il faut avec de nombreux invités dont le consiste à recruter de "bons éléments" qu'on se renseigne sur le statut des bassiste Dominique Di Piazza et sur chacune des îles. Une semaine de troupes nationales, et un décret doit le batteur Horacio Hernandez) ; stage sera ainsi animée par Soumette être publié. Ils ne nous prendront pas et Jazzylang, le quatuor local Ahmed et Sultan Faissoil du 23 au 29 en charge entièrement mais nous formé de Yann Busnel, Seth septembre, à l'Alliance franco-como- devons signer une convention." Ratandra, Oscar Edimo et Cyril rienne de Mutsamudu (Ndzuani). Dix Un travail de pionniers, indispensable Bellmunt. participants auront été sélectionnés selon Soumette pour "donner une auparavant par l'Alliance parmi les valeur au théâtre". "C'est important si troupes de l'île. A l'issue de la forma- on veut faire quelque chose de bon, qui RÔLE D ÉCOLE puisse être présenté à l'extérieur du D ’ tion, l'un d'entre eux sera retenu pour La troupe de Ngazidja a présenté pays." LISA GIACHINO faire partie de la troupe nationale. La vendredi dernier à l’Alliance même opération devrait être organisée franco-comorienne de Moroni la plus tard à Mwali. "Ce stage de forma- Qui sommes nous ? pièce “L’école de Bangano” de tion est atypique et procède d'avantage ECRITE PAR MOUNIR HAMADA Mohamed Toihiri. Le directeur de l'échange, du partage et de l'écoute HAMZA, mise en scène par de l’école reçoit en entretien les entre les artistes des îles", souligne Soumette Ahmed Said Ali, la pièce candidats à l’entrée dans son éta- Soumette Ahmed. "Il va permettre aux est un écho aux 30 années d'indé- blissement : une mère de famille comédiens d'avoir un même clin d'œil pendance aux Comores. Des obsédée par l’anda de sa fille, pour les années à venir. Ainsi naîtront inconnus se rencontrent dans un une jeune femme jalouse, un des relations théâtrales entre les diffé- lieu étrange. Ils cherchent à se homme politique véreux... A la rentes îles des Comores." connaître et à savoir d'où ils vien- clé : des cours de disputes avec La formation sera axée sur l'explora- nent, qui ils sont… chaque person- injures, de trahison ou encore tion du corps, le travail sur les marion- nage représente l'une des îles de d’impudeur, dispensés par des nettes, l'improvisation, la jonglerie et l'archipel. professeurs “hautement compé- les mouvements chorégraphiques. tents” contre de l’argent sonnant "J'ai eu la chance de suivre une forma- Représentations : le 21 septembre à 20 h à l'Alliance de Moroni (entrée et trébuchant... tion d'un mois à Madagascar et je veux 500 fc). Le 30 septembre à l'Alliance de partager ce que j'ai appris" indique le Mutsamudu, le 1er octobre à Domoni, comédien, qui a également participé à le 2 octobre à Wani. A Ndzuani, la pièce FESTIVAL LUNAIRE des stages au Centre dramatique de l'o- sera précédée d'une création montée Le Festival des îles de la Lune se céan Indien, à la Réunion. "Quand je avec les stagiaires et d'un spectacle tient ce week-end à Mitsamihuli, d'humour et de jonglerie de Soumette me suis rendu à Anjouan pour prépa- Ahmed, intitulé "Pas de panique !" au nord de Ngazidja

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Houmadi Mohamed, l'un des produc- teurs de pomme de terre : "Le défi était de démontrer que la pomme de terre peut pousser à grande échelle loin des cultures sous serre à Mayotte."

HAMJAGO LA POMME JUSTINE A BIEN VOIT DOUBLE Hamjago, capitale culturelle de Maoré ? Pas impossible. Après le festival "100% pur jus", le PRIS SUR LE SOL DE VAHIBÉ deuxième du nom, organisé fin juillet par Big (avec Wanamah, mais sans Magic System pourtant C'EST UNE PREMIÈRE : UNE TONNE DE POMMES DE TERRE A ÉTÉ RAMASSÉE À MAORÉ. annoncé), le terrain de foot de ce REPORTAGE AU CENTRE DE L'ÎLE, SUR LES HAUTEURS DE VAHIBÉ. petit village situé au nord de l’île reçoit un second événement de taille ce week-end : le festival "Utamaduni vibration reggae". 'EST UN SUCCÈS !", pour l'agriculteur Houmadi Mohamed, l'Adva ont "voulu relever un défi, celui Organisé par l'association "CS'EXCLAME ALI propriétaire de la parcelle sur laquelle de faire de la production de pommes M'jagou vibration culture menée AMBODY, président de les techniciens agricoles de l'Adva terre en dépit des critiques des jaloux. notamment par le chanteur l'Association pour le développement et (Association pour le développement et Beaucoup de gens raillaient notre Babadi, ce festival reçoit, excusez la vulgarisation agricole. L'homme est la vulgarisation agricole) avaient beau- démarche, nous disant que jamais on du peu, Alpha Blondy ce samedi, heureux, il vient de déterrer la première coup misé. Après les expérimentations ne réussirait à faire germer ne serait- pour une soirée reggae exception- pomme de terre ayant germé du sol effectuées à la station de Dembéni par ce qu'un pied de pomme de terre. nelle -aux côtés de Babadi et Bob mahorais. La scène se passe à Vahibé, le CIRAD (Centre international de Aujourd'hui, nous leur faisons la Dahilou. La veille, ils auront été au centre de Maoré, au milieu d'une recherche et de développement), "le démonstration que ça marche", devancés sur scène par le chan- parcelle de 1000 m². Après 90 jours défi était de démontrer que la pomme explique fièrement Ali Ambody, tout teur qui ne mâche pas ses mots, d'attente, le résultat est là. Des pommes de terre peut pousser à grande échelle sourire. "On a planté 200 kilos de grai- Mawana Slim, ainsi que Lathéral, de terre made in Maoré, c'est mainte- loin des cultures sous serre à Mayotte". nes sur cette parcelle, et nous sommes Patrick et Franck, Cadence nant une réalité. Les premiers tubercu- D'après ces recherches, "les résultats en train de récolter près d'une tonne de Mahoraise, Karibu, Combo et les sortent de terre. Une variété baptisée sont très encourageants et méritent une Près d’une tonne de tubercules a été pomme de terre." vulgarisation chez les agriculteurs". récolté samedi dernier. Horizon (entrée : 5 et 10 euros). Justine venue tout droit de la Bretagne LE LIEU PEUT SEMBLER BANAL, une Suivant la variété et la saison, la récol- En deux ans, les habitants -en France-, s'est bien acclimatée au sol vaste parcelle bordée d'une clôture de te intervient 80 à 100 d'Hamjago auront pu apprécier mahorais. La chose n'é- bois, au milieu de la forêt de Vahibé, jours après plantation. les deux stars actuelles du reggae tait pas acquise d'entrée "C’EST UN SUCCÈS ! A MAORE, POUR AVOIR non loin du village de Combani. Signe de maturité : mort africain : Tiken Jah Fakoly en de jeu, il fallait faire LA RÉCOLTE A UNE TUBÉRISATION, LA Quinze autres parcelles de l'île ont été de la partie aérienne. 2004, et donc Alpha Blondy cette avec les principaux POMME DE TERRE NE plantées de graines de pomme de terre, DÉPASSÉ TOUTES NOS Rendement : "D'après le année. Pas mal pour ce village de ennemis de la pomme PEUT ÊTRE CULTIVÉE "on peut juste regretter les quatre qui ESPÉRANCES" test qui a été fait à la sta- 1.000 habitants. de terre : "Les mineuses, QUE PENDANT LA SAI- n'ont pas réussi" -sur ces champs, ce ALI AMBODY. tion de Dembéni en 2002, les pucerons, le mildiou SON FRAÎCHE AVEC LES sont les espèces appelées Désirée et les résultats ont été de 11 RÉFORMES À et le flétrissement bac- PLANTATIONS ÉTALÉES Elodie qui n'ont pas marché. "C'est le à 13 tonnes par hectare pour les deux térien", explique un technicien agricole DE MAI À JUILLET. LES seul bémol à l'aventure dans laquelle MITSAMIHULI variétés, Justine et Elodie." présent lors de la grande récolte. POSTES CLÉS SONT LA on est engagés." Justine est manifeste- Les villageois du Mitsamihuli, au Jusqu'à présent, la banane et le manioc Jusque-là réservée à la culture de sala- QUALITÉ DES SEMEN- ment la race qui a le mieux marché, nord de Ngazidja, ont adopté constituaient les principaux féculents de et de tomates, la parcelle de CES, LA PRÉPARATION une nouvelle qui "sera relayée auprès dimanche une réforme des céré- cultivés dans l'île. Mais à quelques Houmadi Mohamed s'avère tout aussi DU SOL, L'IRRIGATION de tous les agriculteurs pour qu'ils en monies funéraires et de mariage mois du Ramadan et avec les crises fertile pour les tubercules. "La récolte ET LA PROTECTION PHY- plantent", annonce Ali Ambody, selon fixée par un procès verbal. Une liées à la maladie de la banane -notam- s'est très bien passée pour une premiè- TOSANITAIRE. lequel "la pomme de terre est un pro- démarche visant à réduire le ment la cercosporiose-, l'idée d'une re, elle a dépassé toutes nos espéran- duit très consommé à gaspillage, commune à de nom- autre culture peut paraître urgente. ces", explique Ali Ambody. Mayotte. Elle est entière- breuses localités de l’île. Aujourd'hui les agriculteurs aidés par Cette récolte est aussi source de joie ment importée des îles voisi- ...

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... nes qui ont un climat simi- laire à celui de notre île. Il apparaît donc nécessaire et Ça bouge à... M’beni, avec les jeunes bibliothécaires urgent de franchir le pas de la planta- tion grandeur nature de cette culture Ils ont 15 et 16 ans et adorent lire. Al- livre quand on veut”, expliquent-ils. “On a Francophonie, à Paris, qui nous envoie dont la demande ne fait aucun doute." Antoissi Said Ismael et Mohamed Ghalib beaucoup de choses à connaître.” Les des livres.” C'est une initiative paysanne, Mohamed Toyb font partie des jeunes de deux garçons étaient autrefois de simples Outre la gestion du Centre de lecture et d'ailleurs, "on projette de doubler la M’beni -un gros bourg du nord de lecteurs. “On s’est améliorés jusqu’à pren- d’animation culturelle, l’Association pour superficie de production dès l'année Ngazidja- qui passent leurs après-midi de dre cette responsabilité cette année. On le progrès de l’éducation et de la culture prochaine" poursuit Ali Ambody. Mais vacances dans la biliothèque associative juge que c’est nécessaire de surveiller de M’beni organise des cours de soutien la culture locale de la pomme de terre de leur village, pour “donner aux petits nos petits frères. On est prêts à aider pour pour les futurs candidats au Bac. Dès le coûte cher. Les agriculteurs achètent la enfants des livres, enregistrer les dates de tout ce qui concerne l’enseignement.” mois d’août, des groupes d’élèves suivent semence à 0,40 centimes d'euros (envi- retour, arranger les livres”... Qui a dit que Parmi leurs tâches : tenir soigneusement les leçons d’Arabe, Français, Maths ou ron 200 fc) auprès de l'Adva ; "c'est les adolescents n’aimaient pas lire ? les registres de prêt. “Chaque mois, on Anglais donnés par des bénévoles. De une somme modique", explique Arlette “L’avantage ici c’est qu’on peut ouvrir un calcule. Nos statistiques sont vérifiées à la quoi réussir leur entrée en terminale... Hamada, la directrice adjointe de l'Adva, "car l'association les comman- de pour 1,40 euro (près de 700 fc, ndlr) à des fournisseurs bretons en France. Pour les faire venir dans l'île, il faut débourser 3.310 euros (1,6 million fc, ndlr)". Mais "pour cela, nous recevons DEMBÉNI EXPÉRIMENTE l'aide du Conseil général", ajoute Arlette Hamada. “Les commandes doi- vent être lancées très tôt dans l'année, car les semences doivent arriver vers LA DÉMOCRATIE LOCALE Allahalele ! mars-avril". Seul regret, "l'Adva ne dispose pas de chambre froide pour stocker la collec- LES HABITANTS DE CE GROS VILLAGE DU SUD DE NGAZIDJA ONT te de pomme de terre", tempère la Moimoi directrice adjointe. Mais une demande ORGANISÉ ET FINANCÉ LEURS PREMIÈRES ÉLECTIONS MUNICIPALES. de subvention a été lancée, ajoute-t- Les gens du village elle. d'Habomo, à Ndzuani, Près d'une tonne de pommes de terre a vivaient dans l'ombre de été récoltée ce samedi matin (9 sep- leurs voisins de la ville de tembre). Les Mahorais retrouveront Mutsamudu. Fuyant les sans doute bientôt ces pommes de terre pays sur tous les étals des marchands. nobles citadins de la médi- na qui voulaient les obliger NASSUF DJAILANI à porter leur fitako (chaise), ils se réfugièrent sur le pla- teau harassant et désert de Bandrajou Mangwé. Là, Un véritable ils vécurent loin de tous, et surtout à l'abri de la garde protocole royale du sultan Mawana. DES SEMENCES DE POMMES DE Mais leur existence n'était TERRE (2.000 kg dont 1.900 kg de pas facile sur ces hauteurs variété Elodie et 100 kg de Justine) où le froid et la peur des en provenance de la France sont animaux sauvages les arrivées à Maoré le 22 mai 2005. empêchaient de se sentir Elles ont été distribuées aux agri- chez eux. Las de ces culteurs sélectionnés pour leur disponibilité et leurs possibilités conditions de vie, les habi- d'irrigation, importante dans la cul- tants de Bandrajou U AS VOTÉ ?" LA ses quatre jeunes assesseurs qui dis- autorise le vote des électeurs à partir ture de la pomme de terre. Le tra- Mangwé décidèrent de QUESTION A LAISSÉ cutent tranquillement en avalant un de 15 ans, contrairement aux élec- vail de terrain sera supervisé par "T LE FINANCEMENT migrer en déplaçant le PENAUD cet intellec- sandwich : finalement, 1426 élec- tions nationales où il faut être âgé de l'Adva avec un appui du Cirad pour EST ASSURÉ PAR LA teurs sur les 1800 et quelques du 18 ans révolus. Mais le secret de la village un peu plus bas, à la formation des animateurs et les tuel revenu au village dimanche der- POPULATION : POUR village iront voter. Dehors, ce n'est réussite de cette première élection Dziani. visites de terrain. nier pour assister au mariage d'un UN BUDGET ESTIMA- pas tout à fait la même quiétude. municipale du Sud tient surtout au Au fil des ans, la popula- L'agriculteur s'engage à apporter ami. "Pas de problème, tu peux aller TIF DE 800.000 Djoumoi Saïd Abdallah, le président travail d'une commission des sages tion se scinda en plusieurs l'engrais et les pesticides nécessai- t'inscrire sur les listes additives" FC (1.600 EUROS), de la Commission électorale chargée qui a assuré la cohésion de la com- groupes pour peupler de res, à effectuer la préparation du poursuit son interlocuteur avec UNE CAUTION DE de veiller au bon déroulement du munauté autour d'une charte com- sol, à irriguer régulièrement la cul- décontraction. Il est vrai que l'am- nouvelles localités aujourd'- 5.000 FC (10 scrutin, en est à sa énième tournée. munale et d'un règlement intérieur ture, et à réaliser les travaux de biance est plutôt celle d'une journée hui connues sous les noms EUROS) A ÉTÉ Deux hommes l'accompagnent. L'un inspiré du Code électoral. "C'est désherbage, de buttage et de récol- de fête que de scrutin. Pas d'affiches de Mjimandra, Vouani et DEMANDÉE À est chargé d'approvisionner les cette commission qui a joué le rôle te selon l'itinéraire technique pro- de candidats, pas d'attroupements Pomoni. Cependant CHAQUE CANDIDAT, bureaux en bulletins de vote. L'autre du président de l'île et convoqué le posé. devant les bureaux de vote... La LE COMPLÉMENT distribue des sandwichs aux équipes collège électoral", souligne quelques irréductibles Des visites seront effectuées tous seule animation remarquable est ÉTANT PRIS EN mobilisées pour les opérations élec- Djoumoi Saïd. choisirent, par prudence, les 15 jours par les animateurs de celle de ces femmes chantant l'union CHARGE PAR LE torales. "C'est vraiment bien !" Résultat des courses : la liste “Force de demeurer dans leur l'Adva (réalisations des observa- entre deux nouveaux époux. VILLAGE. FAUTE DE remarque un observateur visible- nouvelle” de Hassane Mohamed retraite inaccessible, aux tions, suivi de l'état sanitaire). On vote pourtant depuis 7 heures POUVOIR ORGANISER ment surpris devant une telle organi- arrive en tête avec 13 conseillers, environs. Leur village fut Trois parcelles (nord, sud, centre) pour départager trois listes : celle DES ÉLECTIONS sation pour ce premier scrutin, entiè- devant Mohamed Mourid (8) et Said seront ensuite choisies pour un conduite par Mohamed Mourid, donc nommé Momo, ce COMMUNALES SUR rement géré par la communauté Omar (3). La liste de M. Mouri a suivi régulier par les animateurs. professeur à l'Ecole de santé, celle qui signifie "les environs" en TOUT LE TERRITOIRE, villageoise. cependant remporté le plus grand Les notations porteront sur la durée de Hassane Mohamed, Inspecteur shindzuani. A son arrivée LE GOUVERNEMENT "Nous n'avons fait qu'appliquer la nombre de voix : 545 contre 489 du cycle, les dates des opérations du trésor, et enfin celle de Saïd Omar au village, Waziri Oili, un Saïd Hachim, ancien secrétaire du A INCITÉ LES VILLA- loi communale", tempère le prési- pour Force nouvelle. Mais avec le culturales, le développement végé- aventurier venu du nord de GES À CRÉER LES dent de la commission électorale. décompte par zone, c’est le nombre tatif, l'état sanitaire de la culture, le lycée et doyen des trois têtes de liste. Celle-ci prévoit 24 conseillers pour de bureaux remportés, et non le Ndzuani, proposa aux villa- poids total des tubercules récoltés, Dans le bureau n°2 du quartier MUNICIPALITÉS POUR S’HABITUER À LA les villages de plus de 3.000 élec- nombre total de voix, qui est pris en geois le nom de Moimoi. le poids des écarts de tirage, les Pareni à l'entrée du village, seuls 60 GESTION DÉCENTRA- teurs. Avec ses 1.800 votants (pour compte. Les conseillers doivent à Et depuis ce jour Momo calibres des tubercules récoltés, les électeurs sur les 224 inscrits avaient LISÉE 3.546 habitants), Dembéni a conser- présent choisir leur maire. s’appelle Moimoi. temps de travaux. voté à 12h15. Mais pas de quoi . inquiéter le président de Pareni II et vé ce chiffre. Pour ce scrutin, la loi KAMAL’EDDINE SAINDOU

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TOUS LES 15 JOURS, RETROUVEZ LES AVENTURES DE SINGA, FUMBAVA ET LEURS AMIS SingaSinga À TRAVERS LES OCÉANS. ECRITE PAR LE ROMANCIER SALIM HATUBOU, CETTE HIS- TOIRE EST AVANT TOUT CELLE DES LECTEURS, QUI PEUVENT PROPOSER LE SCENARIO D’UNE SUITE - EN QUELQUES LIGNES. A CHAQUE ÉPISODE, NOUS CHOISISSONS LA PROPOSITION D’UN LECTEUR ET NOUS LA SOUMETTONS À SALIM HATUBOU, QUI ÉCRIT LA SUITE EN FONCTION. AUJOURD’HUI, VOICI LE ECRIVEZ-NOUS À : [email protected] QUATRIÈME ÉPISODE.

M OU À : OURIDI Kashkazi, BP 5311, Moroni, A

BOUBACAR Union des Comores. DATE LIMITE D’ENVOI : MARDI PROCHAIN 20 SEPTEMBRE

ATTENTION : ON NE VOUS DEMANDE PAS D’ÉCRIRE LA SUITE EN ENTIER, MAIS SEULE- MENT VOTRE SCÉNARIO, EN QUELQUES IDÉES.

Dans chaque cœur danse une petite prin- demander ce qu'il faut faire, car nous Nkongwagnama croyait-il réellement à l'u- se retourna et n'en crut pas ses yeux. cesse. A la mienne. savons que notre devoir est de ramener nité du pays ou savait-il pertinemment qu'il Comment était-ce possible ? Le jeune notre sœur, la princesse Singa, sur sa terre. avait besoin des uns et des autres parce que prince balbutia : e silence et la stupéfaction Nous sommes là pour vous poser la ques- tous ses guerriers et ceux de l'Inya Fwamba - Tu… Tu… es… Tu es là ? couvrirent l'archipel des tion suivante : quand partirons-nous ? avaient péri lors de l'attaque des pirates ? - Bien sûr que je suis là ! Comores. Singa, unique Un homme se leva et répondit à la place des Nul ne saurait le dire. - Tu ne peux pas savoir combien je suis princesse de l'Inya Parera, deux rois : Mtsunga Ndro se leva, s'approcha du père heureux de te revoir ! était désormais loin. Très - Singa était la fille de la lignée Inya Parera. de Singa et s'agenouilla avant de prendre la - Moi aussi, tu sais ? loin. Mais où ? Elle devait épouser le prince Fumbava, fils parole : - Tu n'as vraiment pas changé, répliqua EnL ces temps lointains, un célèbre pirate, de la lignée Inya Fwamba. Et ces deux - Sa Majesté, qu'on nous désigne un chef et Fumbava en essuyant une larme. Œil Ecorché, semait désolation et terreur royaumes sont les plus grands de ce pays. nous le suivrons ! - Toi non plus ! partout où passait son triste navire. Cette Alors, guerrier, personne ici ne tend la - Vaillant guerrier, lève-toi, car tes genoux Ah… el… il était bel et bien là : le prince nuit-là, quand il partit piller les îles de la main. ne doivent être à terre que quand tu achèves Karidudja, frère de Singa. Il était ce gar- Lune, il était loin de s'imaginer qu'il empor- Mtsunga Ndro comprit que cet homme un ennemi, répondit le sultan Madidjimba çon avec qui Fumbava s'était battu autre- terait la plus belle des perles : Singa. Il refusait l'aide des guerriers venus des autres Mna Nkongwagnama. fois. Parce qu'il n'était jamais d'accord rêvait de la vendre au plus grand prix. royaumes. Le guerrier se leva et resta dressé devant les et s'était retrouvé sur les terres de l'Inya avec son père, le jeune Karidudja avait Quiconque l'achèterait en ferait une esclave - Respectable homme, répondit-il, il est vrai deux sultans. Sa Majesté Madidjimba Mna Parera. Il trouva un garçon de son âge quitté son royaume et vivait seul dans une ou une épouse au milieu d'un harem. Il jubi- que la princesse Singa était fille d'un grand Nkongwagnama se tourna vers le roi Fumu accompagné d'une très belle fille : forêt lointaine. lait, Œil Ecorché ! royaume, promise à un enfant d'un autre Kadifu : - Qui es-tu, toi qui oses poser les pieds dans - Comment as-tu su ? demanda Fumbava. Toute la population se précipita au royaume grand royaume, mais n'oublie jamais l'es- - Qui d'autre saurait retrouver ma fille que le royaume de mon père ? demanda le gar- - Avant de quitter le royaume, j'y avais lais- de l'Inya Parera. Les uns et les autres mirent sentiel : elle était la sœur de tous, car dans le sang de ton sang, mon frère ? çon. sé mes oreilles ! répliqua Karidudja en de côté les anciennes querel- nos corps coule le même sang - Dis et tes paroles deviendront actes, mon - Je suis Fumbava, fils de Fumu Kadifu, riant. les, car la situation était parti- FUMBAVA ÉTAIT ASSIS et dans nos cœurs résonne l'é- frère, répondit Fumu Kadifu. seigneur de tous les seigneurs ! répliqua Il porta une tape amicale sur le dos de culièrement grave. Les deux SUR UN ROCHER ET cho d'un seul nom : celui de Le prince Fumbava, profondément blessé fièrement l'enfant Fumbava. Fumbava : Seigneurs Madidjimba Mna OBSERVAIT LES ÉTOILES notre archipel. par l'enlèvement de Singa, s'approcha des Soudain, le garçon se jeta violemment sur - Allez ! Debout ! Nous avons des navires Nkongwagnama et Fumu Sur ce, il reprit sa place. Le deux rois. Sans dire un mot, il planta vio- Fumbava. Ils se battirent longtemps sous le à construire, des guerriers à diriger et une Kadifu se retrouvèrent sous le tamarinier roi Madidjimba Mna Nkongwagnama, lemment son sabre à terre et écarta les bras. regard amusé de la fille. Fumbava prit le petite princesse à délivrer ! centenaire. Tous ceux qui avaient accompa- père de Singa, brandit sa canne en direc- Il resta ainsi quelques instants, puis il enle- dessus, se saisit d'un bâton et voulut frap- Fumbava se leva, heureux d'avoir retrouvé gné la princesse pour son bain nocturne tion de l'homme qui s'était adressé au guer- va son sabre et partit sans dire un mot. per son adversaire avant de se raviser : Karidudja. Tandis qu'ils marchaient en étaient morts, troués de balles. Jusque là, les rier Mtsunga Ndro : - Guerrier, dit Madidjimba Mna - Je te laisse la vie sauve, car il serait dom- direction du palais de l'Inya Fwamba, les guerriers utilisaient des sabres, mais ces - Ah, que la souffrance est indigne car elle Nkongwagnama à Mtsunga Ndro, voilà mage que les beaux yeux de cette fille se deux amis évoquèrent ensemble Singa, étrangers se servaient d'une arme nouvelle : ôte toute colère ! Il serait un autre moment votre chef ! mouillent pour un gueux comme toi. celle que Fumbava appelait tendrement sa le fusil. Drôle de guerre que celle qui ne où cette canne serait sabre pour te faire taire - Nous le suivrons où il voudra et le respec- Il se leva et ajouta : petite princesse. laisse aucun survivant ! ! Qui es-tu donc pour oser manger un repas terons ! répondit le guerrier. - Mariez-vous et ayez beaucoup d'enfants ! En ces temps lointains, l'archipel des Des guerriers affluèrent de tout l'archipel, qui ne t'est pas servi ? Nul ne tend la main Il avait parlé au nom de tous les guerriers. Dieu, fasse qu'ils ressemblent plus à la Comores enfilait son boubou noir et peu importait leur royaume, peu importait au royaume de l'Inya Parera, c'est l'Inya La nuit, le prince Fumbava était assis sur un mère qu'au père ! quelque part, dans l'océan, ligotée dans un leur île, peu importait leurs idées… ils Parera qui tend la main à tout enfant de ce rocher et observait les étoiles. Elles sem- La jeune fille rit aux éclats et répondit : navire, s'en allait la plus grande des petites étaient là parce qu'ils savaient que tous les pays pour que Singa retrouve les siens ! Ce blaient pâles, mais que vaut la beauté d'une - Peut-être que dans votre royaume, on princesses : la belle Singa. enfants de ces îles formaient un même peu- guerrier, dont j'ignore le nom et le royaume étoile quand l'être aimé n'est plus là, se peut épouser sa sœur, mais dans le nôtre, SALIM HATUBOU, AVEC MOINA KARIMA ple qui partageait la même Histoire et les qu'il sert, a dit les paroles de la sagesse : demandait le jeune prince. Il fallait retro- cela ne se fait pas ! MOUHTARE, VOIDJOU, NGAZIDJA mêmes valeurs. nous sommes des frères issus de la même uver Singa ! Il se souvenait de leur premiè- Fumbava venait de rencontrer Singa et son - Mes Seigneurs, dit le guerrier Mtsunga mère et du même père ! re rencontre : ce matin là, alors qu'il avait frère Karidudja. Mais ses souvenirs s'arrê- RETROUVEZ LA SUITE DANS LE NUMÉRO 7 Ndro, nous ne sommes pas ici pour vous Le sultan Madidjimba Mna dix ou onze ans, il avait quitté son royaume tèrent. Une main se posa sur son épaule. Il DE KASHKAZI, DANS DEUX SEMAINES.

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