Le président Léon a joué les guides pour le sous-préfet de Briey. « L’EPCI du bassin de Landres fait preuve d’un grand dynamisme », a salué François Proisy. « Même si, comme d’autres, leurs efforts sont parfois freinés faute de financement. » Photo Fred LECOCQ

Les habitants du secteur l’ignorent peut-être encore. L’EPCI (établissement public de coopération intercommunale) du bassin de Landres « fait partie des cinq premières intercommunalités françaises ». Fondé en 1983, il y a trente ans déjà… « C’est une vieille dame », sourit Jean-Marc Léon, son président depuis 2011. Une structure possédant donc une certaine expérience, notamment en matière de développement économique. « Sa vocation a d’abord été de maintenir l’emploi, suite à la fermeture des mines, mais aussi de rénover l’habitat. » Aujourd’hui, douze communes la compose (avant le départ de Boismont qui se rapprochera du secteur de le 1erjanvier prochain), soit 15 000 âmes qui ont des attentes, auxquelles il faut répondre. Un message qu’a bien compris François Proisy, le sous-préfet de Briey, invité à visiter ce territoire mercredi. En bus et avec toutes les explications nécessaires de la part des élus du secteur ! • Du côté de Mairy-Mainville : derrière la vitre, François Proisy découvre le carreau de la mine… en état de délabrement avancé. « Un temps, l’EPCI aurait pu s’en porter acquéreur mais des investisseurs privés se sont montrés intéressés », explique le président Léon. Bail Industrie a alors vendu ses terrains. Résultat : seuls quelques-uns abritent aujourd’hui un restaurant et des habitations. • À : l’ancien carreau minier a eu plus de chance. Une partie étant destinée à des entreprises, une autre à de l’habitat. « La zone d’activité, sous le système d’ateliers ou bâtiments-relais en location, a permis l’installation d’une chocolaterie, d’un traiteur, d’une boulangerie-pâtisserie et même d’une maison médicale. Une pharmacie en a profité pour ouvrir également », détaille Dominique Pellerin, chargé de mission économique au sein de l’EPCI du bassin de Landres. Au loin, un bâtiment de l’époque de l’extraction du minerai de fer a même été rénové et acheté par un industriel pour y développer son activité. • En passant devant le collège de Tucquegnieux , Jean-Marc Léon tient à rappeler la volonté de sa com’com : « Maintenir cet établissement scolaire ainsi que les deux autres du canton ». • a aussi vu se construire des ateliers-relais locatifs. « Le dernier en date, c’est ce bâtiment en cours de finalisation de la société de travaux publics Savia », désignent les élus, sortis du bus pour voir la réalisation d’un peu plus près. « Auparavant, on avait réalisé les aménagements nécessaires en termes de voiries. L’idée était de garder chez nous ces entrepreneurs du cru et de conserver les emplois, une cinquantaine avec le site d’ », assure André Goury, vice-président de l’EPCI et adjoint au maire triotin. • La piscine intercommunale de Landres , « avec ses 40 000 entrées et près de 500 adhérents inscrits aux activités », précise son directeur Emmanuel Gobbo, est incontestablement la dernière plus belle réalisation. « Elle a eu un coût élevé – 10 M€ – pour notre EPCI mais c’était un investissement nécessaire qui répond à un besoin de la population. Les écoles de nos douze communes la fréquentent », se félicite Jean-Marc Léon. Un lieu flambant neuf, « qui ne sent pas le chlore grâce à un système spécial de traitement de l’eau ». Rien à avoir avec feue la piscine obsolète de Bouligny. « Elle est toujours en vente, on la brade même ! », annonce le maire meusien Eric Bernardi, dans l’espoir d’une reconversion du lieu. Pas facile, actuellement, de transformer l’existant… Virginie Dedola.