LES RISQUES NATURELS

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LES RISQUES NATURELS

LE RISQUE INONDATION :

♦ I - Le risque inondation - Généralités

♦ II - Le risque inondation dans le département

♦ III - Historique des principales crues dans le département

♦ IV - Les enjeux exposés du département

♦ V - La prévention des inondations dans le département

- 1. les outils de la prévention - 2. la prise en compte du risque dans l'aménagement du territoire - 3. les mesures de sauvegarde et de secours dans le département - 4. les travaux pour réduire les risques

♦ VI - Communes concernées par le risque inondation

♦ VII - Consignes individuelles de sécurité

LE RISQUE MOUVEMENT DE TERRAIN :

♦ I - Le risque mouvement de terrain - Généralités

♦ II - Le risque mouvement de terrain dans le département

♦ III - Historique des principaux mouvements de terrain du département

♦ IV - Les enjeux exposés du département

♦ V - La prévention des mouvements de terrain dans le département

- 1. les outils de la prévention - 2. la prise en compte du risque dans l'aménagement du territoire - 3. les mesures de sauvegarde et de secours dans le département - 4. les travaux pour réduire les risques

♦ VI - Communes concernées par le risque mouvement de terrain

♦ VII - Consignes individuelles de sécurité

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LE RISQUE FEUX DE FORÊT :

♦ I - Le risque feux de forêt - Généralités

♦ II - Le risque feux de forêt dans le département

♦ III - Historique des principaux feux de forêt du département

♦ IV - Les enjeux exposés du département

♦ V - La prévention des feux de forêt dans le département

♦ VI - Consignes individuelles de sécurité

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LE RISQUE INONDATION

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I - LE RISQUE INONDATION - GENERALITES

Qu'est-ce qu'une inondation ?

Une inondation est une submersion, rapide ou lente, d’une zone habituellement hors d’eau. Le risque inondation est la conséquence de deux composantes : l’eau qui peut sortir de son lit habituel d’écoulement ou apparaître et l’homme qui s’installe dans la zone inondable pour y implanter toutes sortes de constructions, d’équipements et d’activités.

Comment se manifeste-t-elle ?

On distingue trois types d’inondations :

La montée lente des eaux en région de plaine par débordement d’un cours d’eau ou remontée de la nappe phréatique.

La formation rapide de crues torrentielles consécutives à des averses violentes.

Le ruissellement pluvial dû à l’imperméabilisation des sols et aux pratiques culturales limitant l’infiltration des précipitations et les coulées de boue.

Au sens large, les inondations comprennent également les inondations par ruptures d’ouvrages de protection (brèches dans les digues) et les inondations par submersion marine, dans les lacs et dans les estuaires. Ces dernières résultent de la conjonction de la crue des fleuves, de fortes marées et de situations dépressionnaires (régime de tempête).

39 II - LE RISQUE INONDATION DANS LE DEPARTEMENT

Dans le département de l’, les principaux cours d’eau sont l’Oise, l’Aisne, le Thérain et l’Epte. Voir la carte du réseau hydrographique de l’Oise page 41.

Le département peut être concerné par plusieurs types d’inondations :

Inondations de plaine (ou par débordement de cours d’eau)

La rivière sort de son lit mineur lentement et peut inonder la plaine pendant une période relativement longue. La rivière occupe son lit moyen et éventuellement son lit majeur. De nombreux cours d’eau parcourent le département et peuvent être à l’origine de débordements plus ou moins importants.

Voir la carte des arrêtés de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle pris au titre des inondations par débordement de cours d'eau page 42.

Inondations par remontée de la nappe phréatique

Lorsque le sol est saturé d’eau, il arrive que la nappe affleure et qu’une inondation spontanée se produise. Ce phénomène concerne particulièrement les terrains bas ou mal drainés et peut perdurer. Il a touché plusieurs communes du département.

Voir la carte page 43 relative aux arrêtés de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle pris au titre des inondations par remontée de nappes phréatiques dans le département.

Inondations par ruissellement en secteur urbain

Ce sont celles qui se produisent par écoulement dans les rues de volumes d'eau ruisselée sur le site ou à proximité et qui ne sont pas absorbées par le réseau d'assainissement superficiel et souterrain. En effet, l’imperméabilisation du sol par les aménagements (bâtiments, voiries, parkings …) et par les pratiques culturales limite l’infiltration des précipitations et accentue le ruissellement. Ceci occasionne souvent la saturation et le refoulement du réseau d’assainissement des eaux pluviales. Il en résulte des écoulements plus ou moins importants et souvent rapides dans les rues. Là encore plusieurs communes du département ont été touchées.

Les coulées de boue

Elles sont caractérisées par un écoulement fortement chargé en sédiments entraînant des particules de sol provenant des surfaces cultivées. En général, cet écoulement n'est ni visqueux, ni épais. Le ruissellement lié à de fortes précipitations dans les terrains agricoles, entraîne le départ de terre par érosion et emporte les éléments fertiles du sol de façon irréversible. Elles se produisent sur des pentes, par dégénérescence de certains glissements avec afflux d’eau. Ces phénomènes peuvent provoquer d'importants dommages en aval. Notamment lors des forts orages de printemps et d'été, l'érosion affecte les sols non ou peu couverts par la végétation et affinés pour le lit des semences des cultures de printemps. Les particules de terre sont facilement arrachées et entraînées par les pluies de forte intensité. Les coulées de boue peuvent être assimilées à une certaine forme de mouvement de terrain dans la mesure où ce phénomène est lié à l'érosion des sols.

Voir la carte page 44 relative aux arrêtés de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle pris au titre du ruissellement et des coulées de boue dans le département.

40 Carte du réseau hydrographique de l'Oise

41 Carte des arrêtés de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle : Inondations par débordement de cours d'eau

42 Carte des arrêtés de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle : Inondations par remontée de la nappe phréatique

43 Carte des arrêtés de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle : Ruissellement et coulées de boue

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III - HISTORIQUE DES PRINCIPALES CRUES DU DEPARTEMENT

A/ S’agissant notamment des rivières Aisne, Oise et de son principal affluent le Thérain

3 types de crues sont à distinguer :

Les crues exceptionnelles généralisées à l’ensemble du bassin :

Elles surviennent entre décembre et mars, à la suite de plusieurs passages pluvieux importants qui se sont succédés de façon suffisamment rapprochée pour que les niveaux ne puissent pas baisser sur les parties moyenne et aval du bassin entre chacun des évènements. Les plus importantes ont eu lieu en février 1995, décembre 1993, décembre 1966, janvier 1926 et janvier 1920.

Les crues concernant principalement une des deux rivières :

Elles sont dues à une plus grande pluviométrie sur un bassin par rapport à l’autre. Les plus importantes ont eu lieu : sur l’Oise : janvier 2003 et janvier 2001. sur l’Aisne : janvier 1991, avril 1983, novembre 1924 et janvier 1910.

Les crues concernant uniquement l’amont d’un bassin :

Elles sont générées par des précipitations fortes, localisées sur l’amont d’un des bassins. Elles entraînent des ruissellement intenses qui ne peuvent être acceptés par les capacités d’écoulement limitées des têtes de bassin. Les plus significatives ont eu lieu : sur l’Oise : novembre 1963, février 1962 et mars 1956. sur l’Aisne : août 1972 et février 1958.

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Les crues sont suivies grâce à des stations hydrométriques de mesures réparties le long des rivières. Pour certaines stations, les cotes sont connues depuis une centaine d’années. Les tableaux ci-après présentent, pour chaque station du département disponible et implantée sur les principaux cours d’eau décris au V.1, les cotes maximales relevées lors des crues importantes, classées par magnitude et ordre chronologique :

Pour la rivière Oise, des cotes sont connues à , et :

SEMPIGNY VENETTE

décembre 1993 4,77 m février 1995 6,50 m janvier 2003 4,68 m décembre 1993 6,41 m février 1995 4,59 m janvier 1926 6,23 m décembre 1966 4,50 m janvier 1920 6,10 m janvier 1926 4,45 m mars 2001 6,07 m

janvier 2001 4,36 m mars 1958 5,91 m

mars 2001 4,33 m décembre 1966 5,87 m janvier 1920 4,27 m mars 1970 5,83 m février 1970 4,25 m novembre 1924 5,76 m janvier 1931 4,25 m janvier 2003 5,68 m

CREIL

février 1995 2,93 m décembre 1993 2,69 m

mars 2001 2,63 m janvier 2003 2,19 m avril 1988 1,71 m mars 2002 1,61 m février 1988 1,58 m

Pour la rivière Thérain, des cotes sont connues à et :

BEAUVAIS MAYSEL

décembre 1999 2,33 m mars 2001 1,58 m

mars 2001 2,15 m janvier 2000 1,51 m janvier 1995 2,11 m janvier 2001 1,47 m janvier 2001 2,09 m février 1995 1,45 m janvier 1993 2,07 m janvier 2003 1,41 m décembre 1993 2,06 m février 1988 1,34 m décembre 2000 2,05 m décembre 2000 1,34 m

En gras sont indiquées les crues de référence.

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B/ S’agissant de la rivière Epte :

Les crues les plus marquantes se sont produites en : 1966, 1990, 1993, 1994, 1995, 1999, 2000, 2001, 2002.

Toutefois, les crues les plus importantes sont celles de :

- 1990 : 2.6m à Gournay en Bray - 1993 : 2.7m à Gournay en Bray - 1995 : 2.7m à Gournay en Bray - 1999 : 2.8m à Gournay en Bray - 2001 : 2.54m à Gournay en Bray - 2002 : 2.65m à Gournay en Bray

Voir la carte des bassins versants du département de l'Oise page 48.

47 Carte des bassins versants de l'Oise

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IV - LES ENJEUX EXPOSES DU DEPARTEMENT

Une distinction est opérée selon la rivière concernée mais globalement les principaux enjeux (zones urbaines et industrielles) sont situés dans les villes installées dans le lit majeur de la rivière :

Enjeux situés dans le lit majeur de la rivière Oise :

De l’amont vers l’aval, les principales communes concernées sont : , Brétigny, Pontoise-Lès-, , Sempigny, Pont-L’Eveque, , , Le Plessis-Brion, Janville, Longueil-Annel, (où 8 industries sont inondables), Compiègne, Margny-Lès- Compiègne, Venette, Pont-Ste-Maxence, et Creil.

Les inondations exceptionnelles entraînent de nombreuses coupures de voies routières.

Enjeux situés dans le lit majeur de l'Aisne :

Les principales communes concernées sont : , et Choisy-Au-Bac.

Enjeux situés dans le lit majeur du Thérain :

Les principales communes concernées sont : Beauvais, Rochy-Condé, , Mello, et . Au niveau des infrastructures, les crues du Thérain entraînent de nombreuses coupures de voies routières ou ferrées (axe Beauvais /Creil).

Enjeux concernés par la rivière Epte :

Elle traverse de nombreuses petites communes. Leur habitat ancien s'est développé hors des champs d'expansion à quelques exceptions près. Par conséquent, les dégâts occasionnés sur leur territoire restent modestes.

D’une façon générale la vulnérabilité des personnes est provoquée par leur présence en zone inondable. Leur mise en danger survient surtout lorsque les délais d'alerte et d'évacuation sont trop courts ou inexistants. Dans toute zone urbanisée, le danger est d'être emporté ou noyé, mais aussi d’être isolé sur des îlots coupés de tout accès.

L'interruption des communications peut avoir pour sa part de graves conséquences, lorsqu'elle empêche l'intervention des secours. Si les dommages aux biens touchent essentiellement les biens mobiliers et immobiliers, on estime cependant que les dommages indirects (perte d'activité, chômage technique, etc.) sont souvent plus importants que les dommages directs.

Enfin, les dégâts au milieu naturel sont dus à l'érosion et aux dépôts de matériaux, aux déplacements du lit ordinaire, etc. Lorsque des zones industrielles sont situées en zone inondable, une pollution ou un accident technologique peuvent se surajouter.

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V - LA PREVENTION DES INONDATIONS DANS LE DEPARTEMENT

V.1 LES OUTILS DE LA PREVENTION :

La surveillance et la prévision des phénomènes : la prévision des inondations consiste en une observation continue des précipitations, du niveau des nappes phréatiques et des cours d’eau et de l’état hydrique des sols.

La vigilance météorologique

Le centre météorologique de Toulouse publie quotidiennement une carte de vigilance à 4 niveaux, reprise par les médias en cas de niveaux orange ou rouge.

Ces informations sont accessibles également sur le site internet de Météo- :

www.meteofrance.fr

En cas de niveaux orange et rouge, un répondeur d’information météorologique (tel : 3250) est activé 24h/24h apportant un complément d’information pour une meilleure interprétation des niveaux de risques.

Il est cependant difficile de quantifier avec précision les précipitations et surtout de localiser le ou les petits bassins versants qui seront concernés.

La prévision des crues : dispositif départemental

Le département de l'Oise dépend de deux Services de Prévision des Crues (SPC) :

Le Service de Prévision des Crues Oise Aisne qui assure la prévision des crues sur le bassin du même nom est le Service de la Navigation de la Seine (SNS) basé à Compiègne.

Le dispositif mis en place est détaillé dans un Règlement de surveillance, de prévision et de transmission de l'Information sur les Crues (RIC) approuvé par arrêté préfectoral du 4 juillet 2006. Il définit l'organisation de la chaîne de prévision placée sous la responsabilité de l'Etat s'agissant de la surveillance des crues des rivières Oise et Aisne ainsi que certains de leurs affluents (le Thérain).

Le SNS prend en charge la surveillance, la prévision et transmission de l'information sur les crues de certains cours d'eau découpés en tronçons.

50 Son périmètre d'intervention dans le département de l'Oise en comptabilise quatre sur lesquels figurent des communes exposées au risque inondation :

1) Aisne Aval (11 communes) pour la rivière Aisne,

Tronçon Aisne Aval Rivière Communes concernées

AISNE ATTICHY AISNE BERNEUIL-SUR-AISNE

AISNE BITRY AISNE CHOISY-AU-BAC

AISNE CLAIROIX AISNE AISNE

AISNE CUISE-LA-MOTTE AISNE

AISNE RETHONDES AISNE TROSLY-BREUIL

2) Oise Aval Isarienne (25 communes) 3) Oise Moyenne (27 communes) pour la rivière Oise,

Tronçon Oise Aval Isarienne Tronçon Oise Moyenne

Rivière Communes concernées Rivière Communes concernées OISE ARMANCOURT OISE APPILLY

OISE BEAUREPAIRE OISE BABOEUF OISE BORAN-SUR-OISE OISE BAILLY

OISE BRENOUILLE OISE BEHERICOURT OISE CHEVRIERES OISE BRETIGNY OISE CREIL OISE CAMBRONNE-LES-

OISE RIBECOURT OISE LA CROIX-SAINT-OUEN OISE CHIRY-OURSCAMPS

OISE OISE CHOISY-AU-BAC OISE OISE CLAIROIX OISE LONGUEIL-SAINTE-MARIE OISE COMPIEGNE

OISE NOGENT-SUR-OISE OISE JANVILLE OISE PONT-SAINTE-MAXENCE OISE LE PLESSIS-BRION

OISE OISE LONGUEIL-ANNEL OISE PRECY-SUR-OISE OISE MARGNY-LES-COMPIEGNE OISE OISE MONTMACQ

OISE RIEUX OISE OISE OISE NOYON

OISE SAINT-LEU-D'ESSERENT OISE OISE SAINT-MAXIMIN OISE OISE PONT-L'EVEQUE OISE VENETTE OISE OISE PONTOISE-LES-NOYON OISE VERNEUIL-EN-HALATTE OISE RIBECOURT-DRESLINCOURT

OISE VILLERS-SAINT-PAUL OISE SAINT-LEGER-AUX-BOIS OISE VILLERS-SOUS-SAINT-LEU OISE OISE SEMPIGNY OISE THOUROTTE

OISE VARESNES 51

4) Thérain (64 communes) pour le bassin du même nom.

Tronçon Thérain Rivière Communes concernées Rivière Communes concernées L'AVELON LE THERAIN L'AVELON LE THERAIN FONTENAY-TORCY L'AVELON LE THERAIN L'AVELON LE THERAIN L'AVELON LA CHAPELLE-AUX-POTS LE THERAIN HAUCOURT L'AVELON ONS-EN-BRAY LE THERAIN L'AVELON LE THERAIN L'AVELON SAINT-AUBIN-EN-BRAY LE THERAINHERICOURT-SUR- THERAIN L'AVELON SAINT-GERMAIN-LA-POTERIE LE THERAIN HERMES L'AVELON SAINT-LEGER-EN-BRAY LE THERAINHONDAINVILLE L'AVELON SAINT-MARTIN-LE-NŒUD LE THERAIN LA CHAPELLE-SOUS- GERBEROY L'AVELON SAINT-PAUL LE THERAIN LA NEUVILLE-VAULT L'AVELON LE THERAIN MARTINCOURT L'AVELON VILLERS-SAINT-BARTHELEMY LE THERAIN MAYSEL LE PETIT ACHY LE THERAIN MELLO THERAIN LE PETIT MARSEILLE-EN-BEAUVAISIS LE THERAIN MILLY-SUR-THERAIN THERAIN LE PETIT ROY-BOISSY LE THERAINMONTATAIRE THERAIN LE PETIT SAINT-DENISCOURT LE THERAINMONTREUIL-SUR- THERAIN THERAIN LE PETIT SAINT-OMER-EN-CHAUSSEE LE THERAIN MOUY THERAIN LE PETIT THERINES LE THERAIN ROCHY-CONDE THERAIN LE THERAIN ALLONNE LE THERAIN SAINT-FELIX LE THERAIN ANGY LE THERAIN SAINT-SAMSON-LA- POTERIE LE THERAIN BAILLEUL-SUR-THERAIN LE THERAIN SAINT-VAAST-LES- MELLO LE THERAIN BALAGNY-SUR-THERAIN LE THERAIN LE THERAIN BEAUVAIS LE THERAIN SULLY LE THERAIN LE THERAIN LE THERAIN BONNIERES LE THERAIN THIVERNY LE THERAIN BURY LE THERAIN LE THERAIN CANNY-SUR-THERAIN LE THERAIN VILLERS-SAINT- SEPULCRE LE THERAIN CIRES-LES-MELLO LE THERAIN VILLERS-VERMONT LE THERAIN LE THERAIN LE THERAIN CRILLON LE THERAIN

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Le Service de Prévision des Crues Seine Aval et Côtiers Normands qui a entre autre la charge de surveiller la rivière Epte est la direction départementale de l'équipement (DDE) de la Seine-Maritime basée à Rouen.

La DDE de la Seine Maritime prend en charge la surveillance, la prévision et la transmission de l'information sur les crues de certains cours d'eau découpés en tronçons. Un de ces tronçons concerne la rivière Epte. Parmi les communes situées sur ce tronçon, 7 communes sont situées dans le département de l'Oise :

Tronçon Epte Rivière Communes concernées EPTE BOURY-EN-VEXIN EPTE COURCELLES-LES-GISORS EPTE ERAGNY-SUR-EPTE EPTE SAINT-GERMER-DE-FLY EPTE SAINT-PIERRE-LÈS-CHAMPS EPTE SERIFONTAINE EPTE

A partir de la vigilance orange, la préfecture met en place une procédure particulière d'alerte :

1) à destination des administrations :

Une fois ce niveau atteint sur un tronçon, un bulletin d'information rédigé par les services de la préfecture sera transmis par fax aux diverses administrations afin qu'elles prennent leurs dispositions (IA, DRIRE…).

2) à destination des mairies :

Ce même bulletin sera transmis selon les mêmes modalités, régulièrement et exclusivement à chaque commune située sur le tronçon de cette couleur, à charge pour celle-ci de diffuser cette information à la population.

3) à destination des particuliers :

Un système de répondeur vocal est mis en place. Un message pré enregistré par les services de la préfecture reprenant l'essentiel des informations contenues dans le bulletin d'information sera accessible par toute personne partir du numéro suivant : 0810 811 320

Voir la carte relative aux différents tronçons surveillés par le service de prévision des crues Oise-Aisne page 54.

Le maire définit les modalités d'affichage du risque inondation et des consignes individuelles de sécurité. Il met en place avec l'appui des services de l'Etat un repérage des plus hautes eaux connues. En effet, la mise en place de repères de crues permet de garder la mémoire du risque. Il organise des actions de communication au moins tous les deux ans en cas de PPR naturel prescrit ou approuvé.

53 Carte du bassin Oise Aisne : territoire de compétence du Service de Prévision des crues Oise Aisne

Le département de l'Oise est concerné par les tronçons Aisne Aval, Oise moyenne, Oise Aval Isarienne et Thérain

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V.2 LA PRISE EN COMPTE DU RISQUE DANS L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE :

La maîtrise de l'urbanisation s'exprime à travers deux documents.

Les documents d'urbanisme

Le code de l'urbanisme impose la prise en compte des risques dans les documents d'urbanisme. Ainsi, ces documents permettent de refuser ou d'accepter sous certaines conditions un permis de construire dans des zones inondables notamment celles définies par un atlas des zones inondables.

Les plans de prévention des risques

Le plan de prévention des risques naturels prévisibles d’inondation (PPRI), établi par l'État, définit des zones d'interdiction et des zones de prescription ou constructibles sous réserve. Il peut imposer d'agir sur l'existant pour réduire la vulnérabilité des biens. La loi réglemente l'installation d'ouvrages susceptibles de provoquer une gêne à l'écoulement des eaux en période d'inondation.

L'objectif est double : le contrôle du développement en zone inondable jusqu'au niveau de la crue de référence et la préservation des champs d'expansion des crues.

Le PPR s'appuie sur deux cartes : la carte des aléas et la carte de zonage.

Celle-ci définit trois zones :

1) la zone rouge où, d'une manière générale, toute construction est interdite, soit en raison d'un risque trop fort, soit pour favoriser le laminage de la crue, 2) la zone bleue où l'on autorise les constructions sous réserve de respecter certaines prescriptions, par exemple une cote de plancher à respecter au-dessus du niveau de la crue de référence, 3) la zone blanche, zone non réglementée car non inondable pour la crue de référence.

Le PPR peut également prescrire ou recommander des dispositions constructives (mise en place de systèmes réduisant la pénétration de l'eau, mise hors d'eau des équipements sensibles) ou des dispositions concernant l'usage du sol (amarrage des citernes ou stockage des flottants). Ces mesures simples, si elles sont appliquées, permettent de réduire considérablement les dommages causés par les crues.

55 Etat d'avancement des PPR dans l'Oise

• Dans l'Oise, sont approuvés :

1) le PPRI Compiègne-Pont Ste Maxenxe (29/11/96). 13 communes :

Margny-Les-Compiègne, Venette, Compiègne, Jaux, La croix-Saint-Ouen, Armancourt, Le Meux, Rivecourt, Rhuis, Verberie, Pontpoint, et Pont-Saint-Maxence.

2) le PPRI Pont Ste Maxence-Boran sur Oise (14/12/00). 17 communes :

Brenouille, Les Ageux, , Beaurepaire, Rieux, Verneuil, Villers-Saint-Paul, Nogent-Sur-Oise, Creil, Montataire, Saint-Maximin, Saint-Leu-d'Esserent, , Villers-Sous-Saint-Leu, Précy-Sur-Oise, et Boran.

3) le PPRI de Longueil Ste Marie (14/12/01).

4) le PPRI du Thérain aval (13/10/05). 24 communes :

Beauvais, Therdonne, Allonne, Rochy-Condé, Warluis, Bailleul-Sur-Thérain, Montreuil-Sur-Thérain, Villers-Saint-Sépulcre, Hermes, Saint-Félix, Heilles, , Mouy, Angy, Bury, Balagny-Sur-Thérain, Saint-Vaast-Les-Mello, Mello, Cirés-Les-Mello, Maysel, Cramoisy, Montataire, Thiverny et Berthecourt.

5) le PPRI de Chevrières (05/03/07).

6) le PPRI du Noyonnais (21/05/07). 14 communes :

Appilly, Brétigny, Béhéricourt, Baboeuf, Salency, Varesnes, Morlincourt, Pontoise-Les-Noyon, Noyon, Sempigny, Pont-l'Evêque, Passel, Chiry-Ourscamp, Pimprez.

Il est à noter que le département dispose également d'anciens documents de prévention des risques inondation (comme les Plans d'Exposition aux Risques Inondation…) requalifiés PPRI, mais dont la crue de référence est dépassée. Cela concerne notamment l'amont de la confluence Aisne-Oise : 11 communes (rivière Oise), 11 communes (rivière Aisne). Le détail de ces communes est joint ci-après.

PPRI Oise-Aisne : Bailly, Saint-Léger-Aux-Bois, Ribécourt, Montmacq, Cambronne-Les-Ribecourt, Plessis-Brion, Thourotte, Longueil-Annel, Janville, Clairoix et Choisy-Au-Bac (rivière Oise), Bitry, Courtieux, Jaulzy, Attichy, Couloisy, Berneuil-Sur-Aisne, Cuise-La-Motte, Trosly-Breuil, Rethondes, Choisy-Au-Bac et Compiègne (rivière Aisne).

• Dans l'Oise, sont prescrits :

Le PPRI du Thérain amont et Avelon (25/03/02). 24 communes :

Thérain : Fontenay-Torcy, Sully, Escames, Songeons, La Chapelle-Sous-Gerberoy, Gerberoy, Vrocourt, Martincourt, Crillon, Haucourt, Bonnières, Milly-Sur-Thérain, Herchies, Fouquenies, Troissereux, Le Petit Thérain : Saint-Omer-En -Chaussée, L'Avelon : Lachapelle-Aux-Pots, Saint-Aubin-En-Bray, Saint-Germain-La-Poterie, Ons-En-Bray, Saint-Paul, Rainvillers, Goincourt et Aux Marais.

Consulter la carte des PPR : état d'avancement au 1er mai 2007 page 57.

Le retour d’expérience : l’objectif est de tirer les enseignements des inondations passées au niveau local ou non pour les dispositions préventives. Les crues de l'hiver 1993-1994 et de février 1995 ont remis en cause les crues de référence des documents existants. C'est la raison pour laquelle un atlas des zones inondables de l'Oise et de l'Aisne a été élaboré et diffusé en février 1997 à toutes les communes concernées. Celui-ci a pour but de faire connaître le risque induit pour en tenir compte en matière d'aménagement et d'urbanisme. Il permet également de préserver les champs d'expansion naturelle des crues, jusqu'à la mise en œuvre d'un PPR.

56 Carte des Plans de Prévention des Risques Naturels Etat d'avancement au 1er mai 2007

57 V.3 LES MESURES DE SAUVEGARDE ET DE SECOURS DANS LE DEPARTEMENT :

Les mesures collectives

Comme indiqué au V.1 page 53, l'alerte est d'abord transmise au préfet, qui décide d'alerter les maires des localités concernées par le tronçon orange. Chaque maire (ou son suppléant) alerte ensuite la population de sa commune et prend les mesures de protection immédiates.

Pour connaître le déroulement de la crue, le maire (ou son suppléant) doit consulter le site internet de la vigilance crues.

Au niveau communal : c'est le maire, détenteur des pouvoirs de police, qui a la charge d'assurer la sécurité de la population dans les conditions fixées par le Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT). À cette fin, il prend les dispositions lui permettant de gérer la crise. Pour cela le maire élabore sur sa commune un plan communal de sauvegarde qui est obligatoire si un PPRI est approuvé. S’il n’arrive pas à faire face par ses propres moyens à la situation il peut, si nécessaire, faire appel au préfet représentant de l'Etat dans le département.

Pour les établissements recevant du public, le gestionnaire doit veiller à la sécurité des personnes en attendant l’arrivée des secours. Il a été demandé aux directeurs d’école et aux chefs d’établissements scolaires d’élaborer un Plan Particulier de Mise en Sûreté (PPMS) afin d’assurer la sûreté des enfants et du personnel et éviter ainsi que les parents viennent chercher leurs enfants.

Au niveau départemental : lorsque plusieurs communes sont concernées par une catastrophe, le dispositif d’Organisation de la Réponse de la SEcurité Civile (ORSEC) est mis en application. Il fixe l’organisation de la direction des secours et permet la mobilisation des moyens publics et privés nécessaires à l’intervention. Au niveau départemental, c’est le préfet qui élabore et déclenche le dispositif ORSEC, il est directeur des opérations de secours. En cas de nécessité, il peut faire appel à des moyens zonaux ou nationaux.

Les mesures individuelles

Le plan familial de mise en sûreté : afin d’éviter la panique lors de l’inondation un tel plan, préparé et testé en famille, permet de faire face à la gravité d’une inondation en attendant les secours. Ceci comprend la préparation d'un kit inondation, composé d'une radio avec ses piles de rechange, d'une lampe de poche, d'eau potable, des médicaments urgents, des papiers importants, de vêtements de rechange et de couvertures. Il peut également être nécessaire de posséder des dispositifs de protection temporaires, comme les batardeaux ou les couvercles de bouche d'aération. Une réflexion préalable sur les itinéraires d'évacuation, les lieux d'hébergement et les objets à mettre à l'abri en priorité en cas d'inondation, complètera ce dispositif. Le site prim.net donne des indications pour aider chaque famille à réaliser ce plan.

Mesures de mitigation afin d’assurer la sécurité des personnes : elles consistent à :

- Identifier ou créer une zone refuge pour faciliter la mise hors d’eau des personnes et l’attente des secours, - Créer un ouvrant de toiture, un balcon ou une terrasse et poser des anneaux d’amarrage afin de faciliter l’évacuation des personnes, - Assurer la résistance mécanique du bâtiment en évitant l’affouillement des fondations, - Assurer la sécurité des occupants et des riverains en cas de maintien dans les locaux : empêcher la flottaison d’objets et limiter la création d’embâcles, - Matérialiser les emprises des piscines et des bassins.

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V.4 LES TRAVAUX POUR REDUIRE LES RISQUES :

Parmi les mesures prises ou à prendre pour réduire l’aléa inondation ou la vulnérabilité des enjeux (mitigation) on peut citer :

Les mesures collectives

Entretien des cours d’eau pour limiter tout obstacle au libre écoulement des eaux (curage régulier, entretien des rives et des ouvrages, élagage, recépage de la végétation, enlèvement des embâcles et des débris …),

Création de bassins de rétention, puits d’infiltration, amélioration des collectes des eaux pluviales (redimensionnement, réseaux séparatifs), préservation d’espaces perméables ou d’expansion des eaux de crues,

Travaux de corrections actives ou passives pour réduire le transport solide en provenance du lit de la rivière et du bassin versant (restauration des terrains en montagne, reforestation, barrage seuil, plage de dépôt …).

Ces travaux peuvent être réalisés par des associations syndicales regroupant les propriétaires, des syndicats intercommunaux ou des établissements publics territoriaux de bassins créés par la loi du 30 juillet 2003. Drainage des sols, végétalisation des zones exposées au ravinement et correction torrentielle pour les coulées boueuses.

Les mesures individuelles

- Prévision de dispositifs temporaires pour occulter les bouches d’aération, portes (batardeaux), - Amarrage des cuves, - Installation de clapets anti-retour, - Choix des équipements et techniques de constructions en fonction du risque (matériaux imputrescibles), - Mise hors d’eau du tableau électrique, des installations de chauffage, des centrales de ventilation et de climatisation, - Création d’un réseau électrique descendant ou séparatif pour les pièces inondables.

Les travaux de protection

Ils permettent de séparer les enjeux de l’aléa mais peuvent générer un risque plus important en cas de rupture de l’ouvrage : digues de protection, barrages écrêteurs de crues, ouvrages hydrauliques dérivant une partie des eaux en crues.

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VI - COMMUNES CONCERNEES PAR LE RISQUE INONDATION

S'agissant des inondations de plaine (ou par débordement de cours d'eau) :

L’arrêté préfectoral du 19 janvier 2007 fait apparaître notamment la liste des communes du département soumises pour les risques naturels à un plan de prévention des risques inondations approuvé (PPRI, confère liste page 14). Néanmoins, cette liste n’est pas exhaustive du risque inondation.

La liste des communes figurant page 56 fait apparaître en plus celles concernées par un PPRI prescrit. Voir aussi la carte des communes où se trouvent des zones potentiellement inondables par débordement de cours d'eau page 61.

S'agissant des inondations par remontée de nappes phréatiques :

La carte des arrêtés de reconnaissance l'état de catastrophe naturelle au titre des remontées de nappe figurant page 43 n'est pas exhaustive du risque de ce type d'inondation.

Aussi, une carte des communes où se trouvent des zones potentiellement inondables par remontée de nappe est consultable page 62.

S'agissant des inondations par ruissellement en secteur urbain et des coulées de boue

La carte des arrêtés de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle au titre du ruissellement et des coulées de boue figurant page 44 n'est pas exhaustive de ce type de risque.

Une carte de l'aléa ruissellement/coulées de boue est proposée page 63. Une carte des communes susceptibles d'être affectées par le phénomène coulée de boue est jointe page 64.

60 Carte des communes où se trouvent des zones potentiellement inondables par débordement de cours d'eau

61 Carte des communes où se trouvent des zones potentiellement inondables par remontée de la nappe phréatique

62 Carte de l'aléa ruissellement / coulées de boue

63 Carte des communes susceptibles d'être affectées par des coulées de boue

64 VII - CONSIGNES INDIVIDUELLES DE SECURITE

♦ Se mettre à l’abri, ♦ Ecouter la radio, ♦ Respecter les consignes.

AVANT

Prévoir les mesurer conservatoires : ♦ mettre au sec les meubles, objets, matières et produits, ♦ couper l'électricité et le gaz, ♦ obturer les entrées d'eau : portes, soupiraux, évents, ♦ amarrer les cuves, etc, ♦ garer les véhicules hors zone inondable, ♦ faire une réserve d'eau potable et de produits alimentaires.

PENDANT

Mettre en place les mesures conservatoires ci-dessus : ♦ S'informer de la montée des eaux par radio ou auprès de la mairie, ♦ aller sur les points hauts préalablement repérés (étages des maisons, collines), ♦ écouter la radio pour connaître les consignes à suivre (prévoir un transistor à piles), ♦ ne pas tenter de rejoindre ses proches ou d’aller chercher ses enfants à l’école, leurs enseignants s’en occupent, ♦ ne pas téléphoner : libérer les lignes pour les secours.

N'entreprendre une évacuation que si vous en recevez l'ordre des autorités ou si vous êtes forcés par la crue. Ne pas s'engager sur une route inondée (à pied ou en voiture) : lors des inondations du Sud-Est des dix dernières années, plus du tiers des victimes étaient des automobilistes surpris par la crue.

APRÈS

♦ aérer, ♦ désinfecter à l'eau de javel, ♦ chauffer dès que possible, ♦ ne rétablir le courant électrique que si l'installation est sèche.

Les bons reflexes :

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Pour en savoir plus sur le risque inondation :

Où s'informer ? :

La population peut s'informer sur les inondations auprès :

- Des mairies,

- De la préfecture : Adresse : 1, place de la préfecture à Beauvais (SIDPC) Tél : 03.44.06.11.56

- De la direction départementale de l'équipement, service compétent : SAUE/REE Adresse : 40, rue Jean Racine à Beauvais Tél : 03.44.06.50.00

- De la direction régionale de l'environnement de Picardie : Adresse : Cité administrative. 56, rue Jules Barni à Amiens Tél : 03.22.82.90.40

- De la direction départementale de l'équipement de la Seine Maritime : Adresse : Cité administrative. 2, rue Saint-Sever à Rouen Tél : 02.35.58.53.27

Des services chargés de la police de l'eau, à savoir :

- Le Service de la Navigation de la Seine (SNS) : Adresse : 2, boulevard Gambetta à Compiègne Tél : 03.44.92.27.00 Il est compétent s'agissant des lits majeurs de l'Oise et de l'Aisne et des canaux.

- La direction départementale de l'agriculture et de la forêt : Adresse : 29, bld Amyot d'Inville à Beauvais Tél : 03.44.06.43.43 Elle est compétente sur le reste du territoire qui n'est pas du ressort du SNS.

- La Délégation Inter-Services de l'Eau et des Milieux Aquatiques (DISEMA) est également en mesure de répondre à ce genre de problématiques.

Documents de référence :

- Atlas des zones inondables vallées de l'Oise et de l'Aisne (février 1997) - Les Plans de Prévention des Risques Inondations (PPRI) - Les Règlements d'Information des Crues (RIC) - L'Atlas des Risques Naturels Majeurs de l'Oise (ARNM de septembre 2007)

Egalement :

Le site du Ministère de l'Ecologie, du Développement et de l’Aménagement Durables (MEDAD) : www.ecologie.gouv.fr

Le site internet de la Préfecture de l'Oise : www.oise.pref.gouv.fr

Le risque inondation : www.prim.net/citoyen/definition_

Ma commune face au risque : www.prim.net/cgi_bin/citoyen

Le site internet national de la vigilance crues : www.vigicrues.ecologie.gouv.fr

Le site internet de Météo France : www.meteofrance.fr

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Lexique :

- Bassin versant : région délimitée, drainée par un cours d'eau et ses tributaires dont elle constitue l'aire d'alimentation. Tout bassin versant se définit géométriquement, par rapport à un lieu donné d'un cours d'eau (embouchure ou un point quelconque) par un contour (ligne de partage des eaux) et par une superficie.

- Crue : augmentation plus ou moins brutale du débit et par conséquent de la hauteur d'un cours d'eau.

- Enjeux : personnes, biens, activités, moyens, patrimoine susceptibles d'être affectés par un phénomène naturel. - Risque : il est dû à un croisement entre un aléa (possibilité de débordement de la rivière) et la vulnérabilité (personnes ou biens situés dans une zone inondable).

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LE RISQUE MOUVEMENT DE TERRAIN

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I - LE RISQUE MOUVEMENT DE TERRAIN - GENERALITES

Qu'est-ce qu'un mouvement de terrain ?

Les mouvements de terrain regroupent un ensemble de déplacements, plus ou moins brutaux, du sol ou du sous-sol, d'origine naturelle ou anthropique. Les volumes en jeux sont compris entre quelques mètres cubes et quelques millions de mètres cubes. Les déplacements peuvent être lents (quelques millimètres par an) ou très rapides (quelques centaines de mètres par jour).

Comment se manifeste-t-il ?

On différentie :

Les mouvements lents et continus

- Les tassements et les affaissements de sols,

- Le retrait-gonflement des argiles,

- Les glissements de terrain le long d’une pente.

Les mouvements rapides et discontinus

- Les effondrements de cavités souterraines naturelles ou artificielles (carrières et ouvrages souterrains),

- Les écroulements et les chutes de blocs,

L’érosion littorale

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II - LE RISQUE MOUVEMENT DE TERRAIN DANS LE DEPARTEMENT

Le département de l'Oise est l'objet de nombreux mouvements de terrain liés à la présence de cavités souterraines répertoriées sur la majorité du territoire et dont les origines sont multiples. La lithologie et la morphologie de celui-ci l'ont rendu historiquement propice à l'exploitation en souterrain de plusieurs types de matériaux : le plateau picard, crayeux a fait l'objet d'exploitations pour l'amendement agricole (marnières) et localement comme matériaux de construction, le pays de Bray a été exploité pour ses argiles, les plateaux calcaires au sud et à l'est ont été et sont toujours des centres d'extraction du calcaire lutécien, caractéristiques du bassin parisien. A ceci s'ajoute les empreintes laissées par l'histoire : refuges, muches, tranchées et sape creusées depuis le moyen âge jusqu'à la guerre 1914/1918.

On distingue plusieurs types de mouvements de terrain dans le département :

Le retrait-gonflement des argiles

Les variations de la quantité d'eau dans certains terrains argileux produisent des gonflements (période humide) et des tassements (périodes sèches) et peuvent avoir des conséquences importantes sur les bâtiments à fondations superficielles (fissurations notamment).

A ce titre, une démarche d'indemnisation pour 14 communes du département (hors procédure catastrophe naturelle) dans le cadre de la sécheresse de l'été 2003 est actuellement dans sa phase finale d'indemnisation.

Les glissements de terrain

Ils se produisent généralement en situation de forte saturation des sols en eau. Ils peuvent mobiliser des volumes considérables de terrain, qui se déplacent le long d'une pente.

C'est le cas de la commune de Clermont.

Les effondrements de cavités souterraines

L'évolution des cavités souterraines naturelles (dissolution de gypse) ou artificielles (carrières et ouvrages souterrains type marnières) peut entraîner l'effondrement du toit de la cavité et provoquer en surface une dépression généralement de forme circulaire.

C'est le cas des communes d', Tricot, Courcelles Epayelles…de nombreuses cavités ont été recensées par le Bureau de Recherches Géologiques et Minières de Picardie (BRGM) dans les communes des arrondissements de Compiègne et Clermont.

Voir la carte page 71 relative aux arrêtés de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle pris au titre des mouvements de terrain dans le département.

70 Carte des arrêtés de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle : Mouvements de terrain

71

III - HISTORIQUE DES PRINCIPAUX MOUVEMENTS DE TERRAIN DU DEPARTEMENT

Dans le département de l'Oise, près de 600 évènements type fontis, débourrages de puits, affaissements ou effondrements ont été inventoriés depuis ces vingt dernières années. Un historique par ordre alphabétique des communes est réalisé sachant que les principaux phénomènes observés dans le département et décrits ici concernent l'arrondissement de Clermont :

Commune de Clermont :

février 1906 : important glissement sur la RN 31 dans les formations sablo- argileuses caractéristiques de la butte.

décembre 1937 : glissement restreint sur la RN 31 (matériaux sablo-argileux).

mars 1939 : important glissement à l'endroit de l'éboulement de 1906 : 1000 m3 évacués, une maison détruite sur la RN 31 (matériaux sables et argiles).

1951 : chaussée déformée en raison d'une amorce de glissement.

1966 : désordres dans la chaussée dus à un tassement des argiles molles.

octobre 1984 : grave glissement : plusieurs propriétés ont été endommagées et doivent être abandonnées.

Communes de Courcelles-Epayelles et de Tricot :

De nombreuses habitations du centre de ces communes ont subi au cours du printemps 2001 des désordres suite à des effondrements de cavités ennoyées par une remontée significative de la nappe phréatique ayant pour effet de diminuer les caractéristiques mécaniques du calcaire composant le sous- sol. Les caves et souterrains des centres de village sont liés au front de la guerre 1914/1918. Des marnières sont présentes sur le reste du territoire. Plusieurs ménages ont du quitter leur habitation pour être relogés.

Commune d'Esquennoy :

Le 18 août 2004, la commune d'Esquennoy a connu des phénomènes d'effondrements et d'affaissements de terrains liés à la présence de carrières ou d'ouvrages souterrains. Suite aux effondrements de la chaussée de la RN 31, la route a été coupée pendant plusieurs mois et une famille a été relogée car les fondations de sa maison avaient été détériorées.

72

IV - LES ENJEUX EXPOSES DU DEPARTEMENT

Au vu de ce qui a été dit au II et au regard des cartes introduites au chapitre 6, il s'avère que de nombreuses communes de l'Oise peuvent être concernées par ce risque. Par conséquent, il est impossible de faire l'inventaire de tous les enjeux du département qu'ils soient humains, économiques, environnementaux ou patrimoniaux menacés par les mouvements de terrain.

En tout état de cause, les grands mouvements de terrain étant souvent peu rapides, les victimes sont, fort heureusement, peu nombreuses. En revanche, ces phénomènes sont souvent très destructeurs, car les aménagements humains y sont très sensibles et les dommages aux biens sont considérables et souvent irréversibles. Les bâtiments, s'ils peuvent résister à de petits déplacements, subissent une fissuration intense en cas de déplacement de quelques centimètres seulement. Les désordres peuvent rapidement être tels que la sécurité des occupants ne peut plus être garantie et que la démolition reste la seule solution.

Les mouvements de terrain rapides et discontinus (effondrement de cavités souterraines), par leur caractère soudain, augmentent la vulnérabilité des personnes. Ces mouvements de terrain ont des conséquences sur les infrastructures (bâtiments, voies de communication …), allant de la dégradation à la ruine totale. Ils peuvent entraîner des pollutions induites lorsqu’ils concernent une usine chimique, une station d’épuration…

73

V - LA PREVENTION DES MOUVEMENTS DE TERRAIN DANS LE DEPARTEMENT

V.1 LES OUTILS DE LA PREVENTION :

La connaissance du risque :

Elle passe par des témoignages oraux, des analyses d’archives, des enquêtes terrain, des études diverses hydrogéologiques, géotechniques, des sondages, de la photo-interprétation, afin de mieux connaître le risque et de le cartographier. Ainsi, cette reconnaissance se retrouve répertoriée notamment dans :

un inventaire des mouvements de terrain connus avec base de données départementales ou nationales (www.bdmvt.net),

une carte des cavités souterraines et marnières situées sur la commune qu'il revient au maire d'élaborer,

un inventaire avec base de données nationales des cavités (www.bdcavite.net),

un inventaire et base de données nationales du phénomène de retrait-gonflement (www.argiles.fr). A ce titre, dans le département de l'Oise, un inventaire des sols sensibles à l'aléa retrait-gonflement des argiles va être réalisé par le BRGM (lancement de l’opération en 2007). A l'issue de l'étude, une carte du département relative à cet aléa sera consultable sur le site.

Etudes spécifiques dans le cadre de PPR mouvement de terrain.

On peut également citer : - le rapport final de la mise à jour de l’inventaire des mouvements de terrain pour les arrondissements de Montdidier (80) et Clermont (60) de mars 2005 réalisé par le BRGM, - le rapport final de l’inventaire des mouvements de terrain pour les arrondissements de Compiègne (60) et Péronne (80) de mars 2005 réalisé par le BRGM, - Une opération relative recensement des mouvements de terrain dans l'arrondissement de vient d'être lancée.

Remarque importante :

Toute personne ayant la connaissance de l'existence d'une cavité souterraine ou d'une marnière dont l'effondrement est susceptible de révéler cette existence, en informe la mairie, qui communique sans délai, au représentant de l'état dans le département (à savoir, le service interministériel de défense et de protection civiles à la préfecture) et au président du conseil général les informations dont il dispose à ce sujet (article L563-6 du code de l'environnement).

Surveillance et prévision des phénomènes :

Pour les mouvements présentant de forts enjeux, des études peuvent être menées afin de tenter de prévoir l'évolution des phénomènes. La réalisation de campagnes géotechniques précise l'ampleur du phénomène. La mise en place d'instruments de surveillance (inclinomètre, suivi topographique …), associée à la détermination de seuils critiques, permet de suivre l'évolution du phénomène, de détecter une aggravation avec accélération des déplacements et de donner l'alerte si nécessaire. La prévision de l'occurrence d'un mouvement limite le nombre de victimes, en permettant d'évacuer les habitations menacées, ou de fermer les voies de communication vulnérables.

Néanmoins, la combinaison de différents mécanismes régissant la stabilité, ainsi que la possibilité de survenue d'un facteur déclencheur d'intensité inhabituelle rendent toute prévision précise difficile. 74 V.2 LA PRISE EN COMPTE DU RISQUE DANS L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE :

La maîtrise de l’urbanisation s’exprime à travers deux documents.

Les documents d'urbanisme :

Le code de l'urbanisme impose la prise en compte des risques dans les documents d'urbanisme. Ainsi, ces documents permettent de refuser ou d'accepter sous certaines conditions un permis de construire dans des zones soumises au risque mouvement de terrain.

Le plan de prévention des risques :

Le plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) mouvement de terrain établi par l'Etat, définit des zones d'interdiction et des zones de prescription ou constructibles sous réserve. Il peut imposer d'agir sur l'existant pour réduire la vulnérabilité des biens.

Le PPR s'appuie sur deux cartes : la carte des aléas et la carte de zonage. Celle-ci définit trois zones :

la zone rouge où, d'une manière générale, toute construction est interdite en raison d’un risque trop fort,

la zone bleue où l'on autorise les constructions sous réserve de respecter certaines prescriptions,

la zone blanche, zone non réglementée car non concernée dans l’état actuel des connaissances.

Le PPR peut également prescrire ou recommander des dispositions constructives telles que l’adaptation des projets et de leurs fondations au contexte géologique local, des dispositions d’urbanisme, telles que la maîtrise des rejets d’eaux pluviales et usées, ou des dispositions concernant l’usage du sol.

Etat d'avancement des PPR mouvements de terrain dans l'Oise :

♦ PPR approuvés :

- Le PPRMT de Clermont (20/02/89), - Le PPRMT de Tricot et le PPRMT de Courcelles-Epayelles (10/09/04).

♦ PPR prescrits :

- Le PPRMT d'Esquennoy (03/11/04), - Les PPRMT de Beaulieu-Les-Fontaines, Candor, Ecuvilly et Margny-Aux-Cerises (01/08/06).

Voir la carte relative à l'état d'avancement au 1er mai 2007 des Plan de Prévention des Risques dans le département page 76.

Le retour d’expérience :

L’objectif est de tirer les enseignements des mouvements de terrain passés pour les dispositions préventives.

75

Carte des Plans de Prévention des Risques Naturels Etat d'avancement au 1er mai 2007

76

V.3 LES MESURES DE SAUVEGARDE ET DE SECOURS DANS LE DEPARTEMENT :

Les mesures collectives

Au niveau communal

C'est le maire, détenteur des pouvoirs de police, qui a la charge d'assurer la sécurité de la population dans les conditions fixées par le code général des collectivités territoriales. A ce titre et si la situation le justifie, le maire dans le cadre d'un effondrement de terrain, peut prendre un arrêté de péril justifiant le départ des propriétaires pour des raisons de sécurité.

Plus globalement, le maire prend les dispositions lui permettant de gérer la crise. Pour cela il élabore sur sa commune un plan communal de sauvegarde qui est obligatoire si un PPRMT est approuvé. S’il n’arrive pas à faire face par ses propres moyens à la situation il peut, si nécessaire, faire appel au préfet représentant de l'Etat dans le département.

Pour les établissements recevant du public, le gestionnaire doit veiller à la sécurité des personnes en attendant l’arrivée des secours. Il a été demandé aux directeurs d’école et aux chefs d’établissements scolaires d’élaborer un Plan Particulier de Mise en Sûreté afin d’assurer la sûreté des enfants et du personnel.

Au niveau départemental

Lorsque plusieurs communes sont concernées par une catastrophe, le dispositif d’Organisation de la Réponse de la SEcurité Civile (ORSEC) est mis en application. Il fixe l’organisation de la direction des secours et permet la mobilisation des moyens publics et privés nécessaires à l’intervention. Au niveau départemental, c’est le préfet qui élabore et déclenche le dispositif ORSEC. Il est directeur des opérations de secours.

En cas de nécessité, il peut faire appel à des moyens zonaux ou nationaux.

Les mesures individuelles

Le plan familial de mise en sûreté : afin d’éviter la panique lors d’un mouvement de terrain, un tel plan, préparé et testé en famille, permet de mieux faire face en attendant les secours. Ceci comprend la préparation d'un kit, composé d'une radio avec ses piles de rechange, d'une lampe de poche, d'eau potable, des médicaments urgents, des papiers importants, de vêtements de rechange et de couvertures. Une réflexion préalable sur les itinéraires d'évacuation, les lieux d'hébergement complètera ce dispositif. Le site prim.net donne des indications pour aider chaque famille à réaliser ce plan.

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V.4 LES TRAVAUX POUR REDUIRE LES RISQUES

Pour réduire l’aléa mouvement de terrain ou la vulnérabilité des enjeux (mitigation) diverses mesures sont envisageables :

maîtrise de l'évacuation des eaux pluviales et des eaux usées,

maintenance des réseaux d'eau potable et d'eaux usées,

Dans le cas de glissement de terrain : réalisation d’un système de drainage (tranchée drainante …) pour limiter les infiltrations d’eau, mise en place de murs soutènement en pied.

Contre le risque d’effondrement ou d’affaissement : après sondages de reconnaissance, renforcement par piliers en maçonnerie, comblement par coulis de remplissage, fondation profondes traversant la cavité et contrôle des infiltrations d’eau.

Contre le phénomène de retrait-gonflement : après sondages de reconnaissance, fondations profondes, rigidification de la structure par chaînage, maîtrise des rejets d'eau, contrôle de la végétation avec destruction d'arbres trop proches des habitations en zone sensible.

Souvent, dans les cas de mouvements de grande ampleur, aucune mesure de protection ne peut être mise en place à un coût réaliste. La sécurité des personnes et des biens doit alors passer par l'adoption de mesures préventives.

La maîtrise d'ouvrage des travaux de protection, lorsque ceux-ci protègent des intérêts collectifs, revient aux communes dans la limite de leurs ressources. Dans le cas contraire, les travaux sont à la charge des particuliers, propriétaires des terrains à protéger. Le terme « particulier » désigne les citoyens, mais également les aménageurs et les associations syndicales agréées. En cas de carence du maire, ou lorsque plusieurs communes sont concernées par les aménagements, l'État peut intervenir pour prendre les mesures de police.

78

VI - COMMUNES CONCERNEES PAR LE RISQUE MOUVEMENT DE TERRAIN

Compte tenu de la nature du sol et de l'histoire du département, il s'avère que de nombreuses communes peuvent être concernées par le risque mouvement de terrain.

Au minimum, ce sont celles concernées par l’arrêté préfectoral du 19 janvier 2007 qui fixe la liste des communes du département soumises pour les risques naturels à un plan de prévention des risques naturels mouvements de terrain approuvé (PPRMT, confère liste page 14). Néanmoins, cette liste n’est pas exhaustive du risque mouvement de terrain :

La liste des communes figurant page 75 fait également apparaître celles concernées par un PPRMT prescrit. Plus particulièrement, dans l'arrondissement de Compiègne, outre les quatre communes concernées par la prescription d'un PPR, cinq autres ont une densité de mouvements de terrain supérieure à 2 phénomènes par km2 recensée dans le rapport final de l'inventaire des mouvements de terrain des arrondissements de Compiègne et Péronne du BRGM de mars 2005 : , Canny-Sur-Matz, Conchy-Les-Pots, Fresnières et Mortemer.

Voir aussi la carte des communes susceptibles d'être affectées par des glissements page 80. Voir la carte des communes soumises à un aléa lié aux cavités souterraines page 81.

79 Carte des communes susceptibles d'être affectées par des glissements et / ou des éboulements rocheux

80 Carte des communes soumises à un aléa lié aux cavités souterraines

81

VII - CONSIGNES INDIVIDUELLES DE SECURITE

Généralités en cas de glissement de terrain :

♦ Se mettre à l’abri, ♦ Ecouter la radio, ♦ Respecter les consignes en cas de glissement de terrain :

AVANT

♦ S’informer des risques encourus et des consignes de sauvegarde

PENDANT

♦ Fuir latéralement, ne pas revenir sur ses pas, ♦ Gagner un point en hauteur, ne pas entrer dans un bâtiment endommagé, ♦ Dans un bâtiment, s’abriter sous un meuble solide en s’éloignant des fenêtres.

APRÈS

♦ Evaluer les dégâts et les dangers, ♦ Informer les autorités.

En cas d’effondrement du sol :

AVANT

♦ S’informer des risques encourus et des consignes de sauvegarde

PENDANT

A l’intérieur :

♦ Dès les premiers signes, évacuer les bâtiments et ne pas y retourner, ne pas prendre l’ascenseur

A l’extérieur :

♦ S’éloigner de la zone dangereuse, ♦ Respecter les consignes des autorités, ♦ Rejoindre le lieu de regroupement indiqué. 82

Les bons réflexes :

Pour en savoir plus sur le risque mouvement de terrain :

Où s'informer ? :

La population peur s'informer sur les risques de mouvement de terrain auprès :

- Des mairies,

- De la préfecture de l'Oise : Adresse : 1, place de la préfecture à Beauvais (SIDPC) Tèl : 03.44.06.11.56

- De la direction départementale de l'équipement, service compétent : SAUE/REE Adresse : 40, rue Jean Racine à Beauvais Tél : 03.44.06.50.00

- De la direction départementale de l'agriculture et de la forêt : Adresse : 29, bld Amyot d'Inville à Beauvais Tél : 03.44.06.43.43

- Du Bureau de Recherches Géologiques et Minières de Picardie : Adresse : 7, rue Anne Franck à RIVERY (80136) Tél : 03.22.91.42.47

83

Documents de référence :

- Le rapport final de la mise à jour de l'inventaire des mouvements de terrain pour les arrondissements de Montdidier (80) et Clermont (60) de mars 2005 réalisé par le Bureau de Recherches Géologiques et Minières de Picardie (BRGM). - Le rapport final de l'inventaire des mouvements de terrain pour les arrondissements de Compiègne (60) et Péronne (80) de mars 2005 réalisé par le BRGM. - Les plans de prévention des risques mouvements de terrain - L'Atlas des Risques Naturels Majeurs de l'Oise (ARNM de septembre 2007)

Sites internet :

Le site du Ministère de l'Ecologie, du Développement et de l’Aménagement Durables (MEDAD) :

www.ecologie.gouv.fr

Le site internet de la Préfecture de l'Oise : www.oise.gouv.fr

Le risque de mouvements de terrain : www.prim.net/citoyen/definition_

Ma commune face au risque : www.prim.net/cgi_bin/citoyen

Base de données sur les mouvements de terrain : www.bdmvt.net

Base de données sur les cavités souterraines : www.bdcavite.net

Base de données sur le phénomène de retrait-gonflement des argiles :

http://www.argiles.fr

84

LE RISQUE FEUX DE FORET

85

I - LE RISQUE FEUX DE FORET - GENERALITES

Qu'est ce qu'un feu de forêt ?

On parle de feu de forêt lorsqu'un feu concerne une surface minimale d'un hectare d'un seul tenant et qu'une partie au moins des étages arbustifs et/ou arborés (parties hautes) est détruite. En plus des forêts au sens strict, les incendies concernent des formations subforestières de petite taille : le maquis, la garrigue, et les landes. Généralement, la période de l'année la plus propice aux feux de forêt est l'été, car aux effets conjugués de la sécheresse et d'une faible teneur en eau des sols, viennent s'ajouter les travaux en forêt.

Pour se déclencher et se propager, le feu a besoin des trois conditions suivantes

une source de chaleur (flamme, étincelle) : très souvent l’homme est à l’origine des feux de forêt par imprudence (travaux agricoles et forestiers, mégots, barbecues, dépôts d’ordures), accident ou malveillance,

un apport d’oxygène : le vent qui active la combustion et favorise la dispersion d’éléments incandescent lors d’un incendie,

un combustible (végétation) : le risque de feu est plus lié à l’état de la forêt (sécheresse, disposition des différents strates, état d’entretien, densité, relief, teneur en eau...) qu’à l’essence forestière elle-même (chênes, conifères...).

Comment se manifeste-t-il ?

Un feu peut prendre différentes formes selon les caractéristiques de la végétation et les conditions climatiques dans lesquelles il se développe :

Les feux de sol brûlent la matière organique contenue dans la litière, l'humus ou les tourbières. Alimentés par incandescence avec combustion, leur vitesse de propagation est faible,

Les feux de surface brûlent les strates basses de la végétation, c'est-à-dire la partie supérieure de la litière, la strate herbacée et les ligneux bas. Ils se propagent en général par rayonnement et affectent la garrigue ou les landes,

Les feux de cimes brûlent la partie supérieure des arbres (ligneux hauts) et forment une couronne de feu. Ils libèrent en général de grandes quantités d'énergie et leur vitesse de propagation est très élevée. Ils sont d'autant plus intenses et difficiles à contrôler que le vent est fort et le combustible sec.

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II - LE RISQUE FEU DE FORET DANS LE DEPARTEMENT

Dans l'Oise, la forêt recouvre environ 1 300 km2 soit 22 % de la superficie du département qui est elle de 5 871 km2.

Le département de l'Oise possède 130 900 hectares de forêts dont les plus importantes sont la forêt de Compiègne et le massif des Trois Forêts. La forêt de Compiègne est un massif de 14 429 hectares peuplé essentiellement de chênes, hêtres, charmes et pins sylvestres. Le massif des Trois Forêts composé des forêts d'Halatte, de Chantilly et d' au sud de l'Oise, constitue un ensemble naturel et paysager sur plus de 20 000 ha.

Le département de l'Oise est particulièrement exposé aux feux de végétation. On en distingue deux types : les feux d'herbes sèches et les feux de plaine (blé coupé ou sur pied).

Voir la carte des principaux massifs forestiers du département page 88. Globalement, les communes concernées par le risque feux de forêt sont celles bordant un bois ou une forêt. Une carte relative à la localisation des feuillus et des conifères est également disponible page 89.

III - HISTORIQUE DES PRINCIPAUX FEUX DE FORET DU DEPARTEMENT

Les feux de forêts sont des incendies qui se déclarent et se propagent sur une surface d'au moins un hectare de forêt.

Quatre feux de forêt importants ont été répertoriés :

Feu de la Pommeray, commune de Vineuil St Firmin en 1994 : 10ha

Feu d'Ermenonville, commune de Mortefontaine en 1994 : 8ha

Feu de marais, commune de Sacy le Grand en 1994 : 6ha

Feu de la commune d'Apremont en 1997 : 13 ha

Feux de marais, commune de Sacy Le Grand en avril 2006 : 60 ha

Voir la carte des principaux feux de forêt recensés dans le département page 90.

87 Carte des principaux massifs forestiers

88 Carte des feuillus et conifères

89 Carte des principaux feux de forêt recensés dans le département

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IV - LES ENJEUX EXPOSES DU DEPARTEMENT

Bien que les incendies de forêt soient beaucoup moins meurtriers que la plupart des catastrophes naturelles, ils n'en restent pas moins très coûteux en terme d'impact humain, économique, matériel et environnemental. Les atteintes aux hommes concernent principalement les sapeurs pompiers et plus rarement la population. Le mitage, qui correspond à une présence diffuse d'habitations en zones forestières, accroît la vulnérabilité des populations face à l'aléa feu de forêt. De même, la diminution des distances entre les zones d'habitat et les zones de forêts limite les zones tampon à de faibles périmètres, insuffisants à stopper la propagation d'un feu.

La destruction d'habitations, de zones d'activités économiques et industrielles, ainsi que des réseaux de communication, induit généralement un coût important et des pertes d'exploitation.

L'impact environnemental d'un feu est également considérable en terme de perte biologique (faune et flore habituelles des zones boisées). Aux conséquences immédiates, telles que les disparitions et les modifications de paysage, viennent s'ajouter des conséquences à plus long terme, notamment concernant la reconstitution des biotopes, la perte de qualité des sols et le risque important d'érosion, consécutif à l'augmentation du ruissellement sur un sol dénudé.

Globalement, toute localité (et par conséquent tous les enjeux qu'elle englobe) bordant une forêt ou un bois est exposée à un risque feux de forêt

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V - LA PREVENTION DES FEUX DE FORET DANS LE DEPARTEMENT

Généralités :

La prévision des phénomènes

La prévision consiste, lors des périodes les plus critiques de l'année, en une observation quotidienne des paramètres impliqués dans la formation des incendies (particulièrement les conditions hydrométéorologiques et l'état de la végétation).

La surveillance des phénomènes

Une surveillance constante de tous les massifs sensibles permet également de détecter au plus tôt tout départ de feu. Les secours peuvent ainsi intervenir le plus rapidement possible. Cette rapidité d'intervention conditionne fortement l'étendue potentielle d'un incendie. La surveillance est réalisée au moyen notamment de patrouilles mobiles.

Les aménagements

Face au risque feu de forêt, la prévention consiste en une politique globale d'aménagement et d'entretien de l'espace rural et forestier (piste d’accès pompiers, débroussaillement organisé …).

Les mesures individuelles

Le débroussaillement et le maintien à l’état débroussaillé sont obligatoires dans les forêts et plantations autour des habitations, chantiers, ateliers, des voies privées et publiques.

Les mesures de sauvegarde et de secours prises ou à prendre dans le département :

Au niveau communal

C'est le maire, détenteur des pouvoirs de police, qui a la charge d'assurer la sécurité de la population dans les conditions fixées par le code général des collectivités territoriales. À cette fin, il prend les dispositions lui permettant de gérer la crise. S’il n’arrive pas à faire face par ses propres moyens à la situation il peut, si nécessaire, faire appel au préfet représentant de l'Etat dans le département. Il peut élaborer un plan communal de sauvegarde malgré l’absence d’obligation .

Au niveau départemental

En cas de catastrophe, lorsque plusieurs communes sont concernées, le dispositif d’Organisation de la Réponse de la SEcurité Civile (ORSEC) est mis en application. Il fixe l’organisation de la direction des secours et permet la mobilisation des moyens publics et privés nécessaires à l’intervention. Au niveau départemental, c’est le préfet qui élabore et déclenche le dispositif ORSEC. Il est directeur des opérations de secours. En cas de nécessité, il peut faire appel à des moyens zonaux ou nationaux.

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Les secours

Les secours ont pour mission la protection de la forêt, des zones habitées ou aménagées et des personnes menacées par un incendie de forêt.

La rapidité d’intervention des secours conditionne fortement l’étendue potentielle d’un incendie.

Pour l'heure, deux types d'unités d'intervention feux de forêts sont à engager suivant l'appel et l'origine du feu :

l'unité d'intervention feux de forêts (UIFF) : composée de deux CCF (Camions Citerne Feux de forêts). Elle intervient sur les feux de récoltes sur pied, les feux de chaumes, les feux de meules de pailles, les feux d'herbes sans précision et les feux de forêts ou de bois sans précision. le groupe d'intervention feux de forêts (GIFF) : composé de quatre CCF et d'un véhicule léger de reconnaissance tout terrain. Il intervient sur les feux de forêts en période de sécheresse et sur demande de renfort du premier centre opérationnel de secours.

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VI - CONSIGNES INDIVIDUELLES DE SECURITE

Généralités

♦ Se mettre à l’abri, ♦ Ecouter la radio, ♦ Respecter les consignes.

En cas de feu de forêt :

AVANT

♦ Repérer les chemins d'évacuation, les abris, ♦ Prévoir les moyens de lutte (points d'eau, matériels), ♦ Débroussailler, ♦ Vérifier l'état des fermetures, portes et volets, la toiture.

PENDANT

Si vous êtes témoin d'un départ de feu : ♦ informer les pompiers (18 ou 112) le plus vite et le plus précisément possible, ♦ attaquer le feu, si possible.

Dans la nature, s'éloigner dos au vent : ♦ si on est surpris par le front de feu, respirer à travers un linge humide, ♦ à pied rechercher un écran (rocher, mur...), ♦ ne pas sortir de votre voiture.

Une maison bien protégée est le meilleur abri : ♦ fermer et arroser volets, portes et fenêtres, ♦ occulter les aérations avec des linges humides, ♦ rentrer les tuyaux d'arrosage.

APRES

♦ Eteindre les foyers résiduels.

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Les bons reflexes

Pour en savoir plus sur le risque feux de forêt

Où s'informer ? :

La population peut s'informer sur les feux de forêt auprès :

- Des mairies,

- De la Préfecture de l’Oise : Adresse : 1, place de la préfecture à Beauvais (SIDPC) Tél : 03.44.06.11.56

- De la direction départementale des services d'incendie et de secours : Adresse : Chemin sans-Terre à Beauvais Tèl : 03.44.06.21.00

Sites internet :

Le site du ministère de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement Durables (MEDAD) :

www.ecologie.gouv.fr

Le site internet de la préfecture de l’Oise : www.oise.pref.gouv.fr

Le risque feux de forêt : www.prim.net/citoyen/definition_

Ma commune face au risque : www.prim.net/cgi_bin/citoyen

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