2 OYAL OPERA HOUSE R

Troisième théâtre à avoir été construit sur le site de Covent Garden, le Royal Opera House ne prend son nom déƒnitif qu’en 1892 après avoir longtemps été une salle de représenta- tions théâtrales. Entièrement rénové entre 1997 et 2000, l’édiƒce peut désormais accueillir 2268 personnes. L’avant-scène mesure 12m de large et 14m de haut, et la salle se com- pose de quatre rangées de loges, de trois balcons et d’une galerie de l’amphithéâtre. Le Royal Opera House est l’un des bâtiments les plus impressionnants de Londres.

Au cours de son histoire plus que centenaire, le théâtre a su évoluer en exploitant les développements artistiques pour maintenir la position du Royal Opera House à l’avant- garde de la technologie théâtrale. Les plus grands noms de la danse et de l’opéra sont passés sur ses planches, inscrivant ainsi le Royal Opera House parmi les plus prestigieuses maisons d’opéra du monde.

Grâce à la programmation SO ROYAL ! vous pourrez admirer la décoration à couper le sou„e des plafonds rouge vif et des rideaux bordant la scène ainsi que l’arc en or couvrant l’avant-scène éclairée par des lumières rouges !

Bonne visite !

4 L’AFFICHE A 12-13 Septembre Février EUGENE ONEGUINE live Bizet Tchaïkovski Du mercredi 26 septembre 2012 Le jeudi 20 février 2013 Au mardi 02 octobre 2012 Mars Octobre LES AVENTURES D’ALICE AU LE LAC DES CYGNES live Tchaïkovski PAYS DES MERVEILLES live Le mardi 23 octobre 2012 Talbot Le jeudi 28 mars 2013 oebe éebe Janvier Décembre Novembre LA FILLE DU REGIMENT Juin Mai Avril DON CARLO Donizetti Verdi Du mercredi 21 novembre 2012 Du mercredi 10 avril 2013 Au mardi 27 novembre 2012 Au mardi 16 avril 2013

CASSE-NOISETTE LA DONNA DEL LAGO live Tchaïkovski Rossini Le jeudi 13 décembre 2012 Le jeudi 23 mai 2013

LA BOHEME live NABUCCO Puccini Verdi Le jeudi 10 janvier 2013 Du mercredi 12 juin 2013 Au mardi 18 juin 2013

5 ARMEN Opéra

C 2h30 sans les entractes

Duo envoûtant : Antonacci-Kaufmann en Carmen et en Don José ! DISTRIBUTION

Metteur en scène Francesca Zambello Chef d’orchestre Réalisateur Jonathan Haswell Chœur et orchestre du Royal Opera House

Carmen, une bohémienne Don José, un brigadier Micaëla, jeune Navarraise Norah Amsellem Escamillo, un torero Ildebrando D’Arcangelo Moralès, un brigadier Jacques Imbrailo Zuniga, un lieutenant Matthew Rose Frasquita, une bohémienne Elena Xanthoudakis Mercédès, une bohémienne Viktoria Vizin

« BONUS SO ROYAL » ! « J’ai trouvé à Bougival un petit coin très tranquille au bord de l’eau. J’y vais terminer Carmen ». Bizet-Printemps 1874 Si vous passez par Bougival, vous n’aurez pas de mal à trouver la maison de Bizet, au bord de la Seine. Une plaque sur la façade noirâtre rappelle aux passants le souvenir de l’illustre locataire. C’est malheureusement la plus laide du rivage mais, de l’intérieur, paraît-il, la vue est imprenable. C’est dans cette maison que Bizet termine Carmen... Adresse : 1 rue de Mesmes - Bougival, Seine et Oise

6 ette Carmen du Covent Garden est l’une des meilleures versions de ces dernières années. Johnathan Haswell ƒlme avec Cbrio et réalisme cette Carmen sanguine, sensuelle et divine. Les options de plans rapprochés du réalisateur ajoutent de la séduction à cette production prenante qui nous immerge au cœur de cette si célèbre tragédie espagnole. Jonas Kauf- mann prête à José, sa beauté mâle et incisive et se montre tout à fait à son aise dans la langue de Bizet. Ses talents d’acteur en font un Don José magnétique. Anna Caterina Antonacci démontre le même emportement radical émotionnel, com- posant une cigaretière sans scrupule, féline et généreuse. Sa Carmen possède la stature, l’énergie, le charisme, la volonté, la sensualité et les cordes vocales nécessaires à ce rôle. Le Maestro Antonio Pappano s’investit complètement dans cette reconstitution et suit avec une amoureuse complicité chacun des protagonistes. Sa partition brille, avance, l’oreille du spectateur y retrouve ce qu’elle attend. La mise en scène de Francesca Zambello magniƒe les personnages et leur donne beaucoup d’humanité. Mention spéciale pour les costumes, remarquables de précision et de richesse...

Carmen est un opéra-comique en quatre actes de Georges Bizet, sur un livret GEORGES BIZET d’Henri Meilhac et Ludovic Halévy, d’après la nouvelle Carmen, de Prosper Né au cœur d’une famille de musiciens, Mérimée. Créé le 3 mars 1875 à l’Opéra-Comique de Paris, c’est l’un des Georges Bizet intègre le Conservatoire dès opéras français les plus joués au monde. son plus jeune âge. Il compose sa première Symphonie dès l’adolescence et obtient le L’action se déroule en Espagne, à Séville. Arrêtée à la suite d’une que- premier grand prix de Rome en 1857. Il se relle, Carmen, bohémienne au tempérament de feu, séduit le briga- consacre alors à l’enseignement sans négli- dier Don José, ƒancé à Micaëla, et lui promet son amour s’il favorise ger ses talents de compositeur. Il écrit pour le son évasion. Don José libère Carmen, et se fait emprisonner à son théâtre et produit également des opéras, tels tour. Il la retrouve deux mois plus tard parmi les contrebandiers. Pour que les Pêcheurs de perles en 1863 ou la Jolie elle, José se fait déserteur, et enchainé à sa passion dévorante pour Fille de Perth en 1866. En 1872, l’Arlésienne Carmen, la poursuit de sa jalousie. La bohémienne ƒnit par le repous- illustre le spectacle d’Alphonse Daudet mais ser, et seule Micaëla parvient à ramener José au chevet de sa mère n’est pas bien accueillie par le public. En mourante. L’ultime rencontre entre Carmen et Don José se déroule 1875, il compose l’opéra Carmen, qui suscite devant les Arènes de Séville : alors qu’elle attend son nouvel amant, alors très peu d’intérêt. Bizet s’éteint sans le torero Escamillo, José tente, dans une ultime confrontation, de n’avoir jamais reçu de reconnaissance. Ce convaincre Carmen de revenir auprès de lui. Désespéré, Don José n’est qu’après sa mort que sa dernière œuvre supplie, implore, menace, mais elle, brave, refuse net : il la poignarde, apparaîtra comme un chef-d’œuvre drama- avant de confesser son crime devant la foule. tique et lyrique.

7 E LAC DES CYGNES L Ballet 3h00 avec les entractesEN DIRECT

La danseuse-cygne, ballerine par excellence ! DISTRIBUTION

Metteur en scène Anthony Dowell Chorégraphie Marius Petipa et Lev Ivanov Décors Yolanda Sonnabend Chorégraphes Frederick Ashton /David Bintley Lumières Mark Henderson Chœurs et orchestre du Royal Opera House

Odette / Odile Zenaida Yanowsky Prince Siegfried Nehemiah Kish

« BONUS SO ROYAL » ! Le Lac des cygnes ou la malédiction de Tchaïkovski... Après l’échec d’un mariage de pure convenance, Tchaïkovski tente d’échapper à sa nature profonde et à son homosexua- lité dans une relation épistolaire idéalisée avec sa protectrice Nadejda von Meck. Cette relation purement platonique durera plus de quatorze ans. La partition du Lac des cygnes révèle les aspirations d’un Tchaïkovski poursuivi par le sentiment d’une implacable fatalité : son homosexualité. Comme Siegfried, les amours féminines lui sont interdites. Le prince ne peut avoir de relation charnelle avec le cygne blanc, symbole de pureté…La création du Lac des cygnes et les représentations qui suivent sont une cruelle humiliation pour le compositeur qui la vit comme une nouvelle malédiction. Le ballet est retiré de l’affiche et tombe dans l’oubli durant dix-huit ans. Il faut attendre la reprise de la chorégraphie par Marius Petipa en 1895 pour redonner au Lac des cygnes la place qui lui revient...

8 e tous les ballets, le Lac des Cygnes, composé sur la musique de Piotr Tchaïkovski, est incontestablement le ballet le Dplus connu dans le monde et le plus populaire, mais il est surtout le chef d’œuvre chorégraphique du ballet classique. Entre le Lac des cygnes et le Royal Opera House, c’est une formidable histoire d’amour. Cette production mythique signée Anthony Dowell est un véritable hommage à la version de Petipa et Ivanov, créée au Mariinski en 1895. La ƒnesse des décors de Yolanda Sonnabend s’inspire de la Russie impériale de Tchaïkovski. Le cygne noir de la danseuse étoile Zenaida Yanowsky est enjôleur, piquant, jamais mordant. Son cygne blanc est lyrique, gracile et volontaire. Nehemiah Kish est, lui aussi, un interprète accompli et donne une consistance rare à son personnage. Cette version indémodable a inspiré de nombreuses générations de danseurs. Un moment en direct de Londres à ne surtout pas manquer.

PIOTR ILITCH TCHAÏKOVSKI Le Lac des cygnes est un ballet en quatre actes sur une musique de Piotr Ilitch Tchaïkovski et un livret de Vladimir Begichev inspiré d’une légende allemande. Tchaïkovski (1840 - 1893) est un com- Le jeune prince Siegfried fête sa majorité et sa mère lui annonce qu’il positeur russe, de l’ère romantique. devra choisir une épouse. Vexé de ne pouvoir choisir celle-ci par amour, Orchestrateur génial, doté d’un grand il part dans la forêt. C’est alors qu’il voit passer une nuée de cygnes. Une sens de la mélodie, Tchaïkovski fois les cygnes parvenus près d’un lac, il épaule son arbalète et s’apprête composa dans tous les genres, s’illus- à tirer, mais il s’arrête aussitôt ; devant lui se tient une belle femme vê- trant particulièrement par ses œuvres tue de plumes de cygnes blanches. Enamourés, ils dansent et Siegfried symphoniques. Il donna ses lettres de apprend que la jeune femme est en fait la princesse Odette. Un terrible noblesse au ballet, ajoutant une dimen- sorcier, Von Rothbart, lui a jetté un sort. Le jour, elle se transforme en sion symphonique à un genre aupara- cygne et la nuit, elle redevient femme. Le prince Siegfried, subjugué par vant considéré comme « inférieur ». Odette lui déclare son amour. Mais Von Rothbart apparaît et Siegfried Plus connu en France pour ses bal- menace de le tuer. La princesse intervient car si Von Rothbart meurt lets (Le Lac des cygnes, La Belle au avant que le sort ne soit brisé, il deviendra irréversible. L’unique moyen bois dormant, Casse-Noisette) et ses de briser le sort est que le prince épouse Odette. Le lendemain, au bal, symphonies, Tchaïkovski a composé une survient le sorcier Rothbart, avec sa ƒlle Odile, vêtue de noir (le cygne dizaine d’opéras (Le Voïvode, Ondine, noir), qui est le sosie d’Odette. Abusé par la ressemblance, Siegfried Opritchnik, Vakoula le forgeron) parmi danse avec elle, lui déclare son amour et annonce à la cour qu’il compte lesquels seuls Eugène Onéguine et La l’épouser. Au moment où vont être célébrées les noces, la véritable Dame de pique se sont réellement impo- Odette apparaît. Horriƒé et conscient de sa méprise, Siegfried court vers sés en Europe. le lac des cygnes... Le Lac des cygnes est un conte fantastique, où le réel et l’imaginaire s’interpénètrent : l’être aimé, une jeune ƒlle-cygne surna- turelle, appartient à un autre monde inaccessible…

9 A FILLE DU RÉGIMENT Opéra

L 2h12 sans les entractes

Une production prodigieuse, sémillante et irrésistible ! DISTRIBUTION

Metteur en scène Laurent Pelly Chef d’orchestre Bruno Campanella Décors Chantal Thomas Chœurs et orchestre du Royal Opera House

Marie, la vivandière Natalie Dessay Tonio, un jeune tyrolien Juan Diego Florez La Marquise de Berkenfeld Felicity Palmer Sulpice Pingot, un sergent Alessandro Corbelli Hortensius, intendant de la marquise Donald Maxwell La Duchesse de Crackentorp Dawn French

« BONUS SO ROYAL » !

ARIA ARIA ! Ah ! Mes amis ! Dans le répertoire lyrique, La Fille du Régiment est un morceau de bravoure destiné aux véritables athlètes de la voix. L’air de Tonio « Ah ! Mes amis ! » ne contient pas moins de neuf contre-ut et est appelé communément le « Mont Everest » du bel canto. Ce fut cet aria qui propulsa la carrière internationale de Pavarotti le 17 février 1972 au . Ses contre-ut, émis sans efforts, lui valurent 17 rappels ce soir-là. En 2007, Juan Diego Florez prend le relais et fait un tabac avec le même aria au Covent Garden...

10 ette irrésistible production londonienne qui s’est exportée sur les plus grandes scènes mondiales doit sa bouillon- Cnante réussite à la mise en scène de Laurent Pelly. Le metteur en scène français a l’intelligence d’alterner humour et poésie et d’extraire de toute scène a priori légère, son essence tendre, sincère, vraie. Ce joyau d’inventivités est relayé par une excellente distribution. La soprano colorature Natalie Dessay conƒrme ici son talent comique inné dans un registre drôle et tendre ; le rôle de Marie lui va comme une seconde nature. La Diva époustou/e par sa malice, son jeu inventif, sa sensibilité et son naturel. Le Tonio de Juan Diego Florez est subtile, ƒn, tendre et d’une justesse émotionnelle rare. Di

GAETANO DONIZETTI La Fille du régiment est un Opéra-comique en deux actes de Gaeta- no Donizetti sur un livret de Jules-Henri Vernoy de Saint-Georges et Né à Bergame le 29 novembre 1797, Gaetano Doni- Jean-François Bayard. Créé le 11 février 1840 à l’Opéra-Comique de zetti est l’un des principaux compositeurs italiens du Paris, cet opéra rencontre un succès retentissant. 19ème siècle. Il est passé à la postérité grâce à ses soixante-douze opéras ! Il est également reconnu L’action se déroule en 1815, dans les montagnes du Tyrol comme un talentueux chef d’orchestre. Sa carrière suisse. La marquise de Birkenfeld et son valet attendent, GH FRPSRVLWHXU G¶RSpUDV GpEXWH RI¿FLHOOHPHQW HQ pour rentrer au château, que la guerre se passe. Un vieux 1818 avec la création d’Enrico di Borgogna, à Venise. soldat français fait répéter à une jolie vivandière, Marie, C’est un compositeur peu commun qui écrit avec un exercice au tambour. Mais Marie est triste. Trouvée une rapidité légendaire ! De 1822 à 1830, il compo- sur un champ de bataille, adoptée par tout un régiment, sera 26 opéras ! Les succès s’enchaînent. En 1830, il elle n’a le droit d’épouser qu’un grenadier. Tonio, le jeune triomphe avec Anna Bolena puis en 1832 avec Elixir homme obligeant qui lui a récemment sauvé la vie, n’est pas d’amour composé en deux semaines seulement, et grenadier mais paysan. Qu’à cela ne tienne, le garçon, HQ¿Q HQ  DYHF /XFLD GL /DPPHUPRRU 'HV Gp - de retour, proclame son intention de devenir soldat. La ceptions personnelles le poussent à venir s’installer compagnie fête joyeusement la nouvelle. Mais bientôt, un à Paris en 1840 où il y crée une série d’opéras deve- indice - un nom sur un papier - révèle que Marie est la nièce nus aujourd’hui des classiques du répertoire lyrique de la marquise de Birkenfeld… PRQGLDO/D¿OOHGXUpJLPHQW  /LQGDGH&KD - monix (1840, triomphe), Don Pasquale (1843)... En 1845 ce génie, héritier de Rossini, perd la parole et sombre peu à peu dans la folie. Sa vie trépidante et son esprit jamais en repos, rançon de sa créativité foisonnante, conduisent à son internement en 1846, à l’asile d’aliénés d’Ivry-sur-Seine, avant d’être trans- féré en 1847 dans une maison de santé à Bergame. Il y meurt le 8 avril 1848, en pleine gloire.

11 ASSE-NOISETTE C Ballet 2 EN DIRECT h 10 avec un entracte

Une valse de &ocons féerique ! La magie de la danse Noël approche…

DISTRIBUTION

Metteur en scène Peter Wright Chorégraphie Peter Wright d’après Lev Ivanov Décors Julia Trevelyan Oman Chœurs et orchestre du Royal Opera House

La fée dragée Roberta Marquez Le prince Steven McRae

« BONUS SO ROYAL » ! Un ballet inépuisable, une redécouverte à chaque fois… Des centaines de productions de Casse-Noisette sont jouées à l’approche de Noël. Ce classique a été dansé des milliers de fois, bien sûr, mais a également été transformé en production théâtrale, en film et en spectacle de patinage artistique. Pourquoi l’œuvre séduit-elle d’emblée ? Sans doute parce que ses mélodies charmantes restent présentes à la mémoire durant des jours, mais aussi grâce à ses textures et à ses couleurs orchestrales parfaitement maîtrisées. Les mélodies n’étant pas toutes jouées aux cordes, pratiquement chaque instrument de l’orchestre interprète au moins un petit solo, ce qui créé ainsi une grande variété de timbres. Quand Tchaïkovski combine les cordes, les vents et les cuivres, le son obtenu est particulièrement riche et voluptueux. Comme le sapin enchanté de Clara qui ne cesse de grandir à la fin du premier acte, Casse-Noisette continue de remplir nos vies d’une magie essentielle en cette période de l’année. 12 l est un pays enchanté où une danseuse brésilienne fait l’unanimité. Ce pays, c’est le royaume des bonbons, c’est l’Angle- Iterre. Cette danseuse, c’est la Sugar Plum Fairy : Roberta Marquez. Sa danse est musique ; c’est à la fois une technicienne et une magicienne : dans le grand pas de deux qui couronne l’acte II du Casse-Noisette arrangé par Peter Wright, ses sauts sont si gracieux qu’ils nous emportent ailleurs… Cette représentation est extraordinaire. La version du Royal Ballet est considérée par beaucoup comme l’une des meilleures au monde. C’est un grand divertissement, avec un enchaînement de danses espagnoles, arabes, chinoises, russes, une danse de mirlitons, une valse des /eurs et, bien sûr, le grand pas de deux avant l’apothéose ƒnale. Il y a des anges, des /ocons de neige, des sapins qui grandissent, des crinolines anglaises… Un spectacle de noël en direct de Londres à réserver le plus vite possible !

Casse-Noisette est un ballet-féerie en deux actes de Tchaïkovski. Le livret PIOTR ILITCH TCHAÏKOVSKI d’Ivan Vsevolojski et Marius Petipa s’inspire de la version d’Alexandre Dumas d’un conte d’Ho)mann : Casse-noisette et le roi des souris. Fils d’un ingénieur des mines et des- Dans une petite ville allemande, le président Silberhaus et sa femme tiné à la magistrature, ce n’est qu’à organisent un arbre de Noël. Les invités arrivent. On allume les bougies. Les l’âge de vingt ans, après être sorti de enfants reçoivent leurs cadeaux. Survient le vieux et fantasque conseiller l’Ecole impériale de droit de Saint- Drosselmayer, qui apporte des poupées animées : Arlequin et Colombine, Pétersbourg qu’il s’adonne à sa pas- un soldat et une vivandière... Clara, la ƒlle du président Silberhaus, reçoit sion : la musique. On compte un un casse-noisette, représentant un amusant personnage qu’elle préfère à nombre colossal d’oeuvres produites tous les autres jouets. Son frère Franz et d’autres amis, jaloux, s’emparent du en vingt cinq ans. Parmi elles, douze casse- noisette et l’abîment. Clara fond en larmes, puis le soigne comme un oeuvres dramatiques tels que Le Voï- vrai malade, le dorlote et le met au lit. La fête s’achève, les invités se retirent vode ou le Lac des cygnes ou La belle mais Clara ne parvient pas à trouver le sommeil ; toutes ses pensées vont au bois dormant. Viennent ensuite vers l’infortuné casse-noisette. Elle se lève sans bruit, va jeter un coup d’oeil quatre symphonies : Roméo et Ju- dans le salon. Minuit sonne. Venus de partout, des rats se fauƒlent dans la liette, La tempête, Francesca da Ri- pièce. L’arbre de Noël grandit démesurément. Tous les jouets et les poupées mini, Manfred. La musique de Tchaï- s’animent, ainsi que le casse-noisette. Une bataille rangée s’engage entre kovski n’est pas toujours joyeuse. les poupées et les rats, que commande leur roi. Déjà les pains d’épice sont Elle peut traduire une profonde tris- écrasés, lorsque s’avance l’armée des soldats de plomb, conduite par le tesse et même parfois du désespoir. casse-noisette. Ce dernier, attaqué par le roi des rats, est en mauvaise pos- Mais qu’elle exprime la peine ou le ture. D’un coup de sa pantou/e, Clara le débarrasse de son ennemi. Casse- ERQKHXUVDPXVLTXHUHÀqWHWRXMRXUV noisette, sauvé par Clara, devient un prince charmant qui invite l’enfant à l’âme profonde du peuple russe, avec le suivre à Conƒturembourg, au royaume des douceurs. Ils survolent une VD VHQVLELOLWp SURSUH VHV GLI¿FXOWpV forêt, où des /ocons de neige dansent et chantent autour d’eux. Arrivés à mais aussi ses fêtes… Conƒturembourg, ils sont accueillis par la Fée Dragée qui organise un grand divertissement chorégraphique en leur honneur : le chocolat (danse espa- gnole), le café (danse arabe), le thé (danse chinoise) précèdent polichinelles et mirlitons. Enƒn, à la grande « valse des /eurs » succède le pas de deux de la Fée Dragée elle-même, dansant avec le Prince Orgeat. Clara se réveille, dans le fauteuil du salon, où ses parents l’avaient laissée. Aurait-elle rêvé ?

13 LA BOHÈME Opéra 2 EN DIRECT h 45 avec les entractes

Un déferlement de suavité sonore sans équivalent dans l'histoire lyrique ! DISTRIBUTION

Metteur en scène John Copley Chef d’orchestre Mark Elder Décors Julia Trevelyan Oman Chœurs et orchestre du Royal Opera House

Rodolfo, poète Rolando Villazon Mimì, couturière Maija Kovalevska Marcello, peintre Audun Iversen Musetta, chanteuse Stefania Dovhan

« BONUS SO ROYAL » ! Extrait d’un échange épistolaire entre Ricordi l’éditeur et Puccini : « Il me semble maintenant que nous avons réussi ! Le dernier acte et particulièrement la mort de Mimì devraient provo- quer des torrents de larmes. J’étais moi-même très très ému. Bien qu’il ne comprenne que quatre actes, le livret me semble long. Mais Illica (un des librettistes) et moi nous sommes déjà mis d’accord, et il sera facile de le raccourcir ici et là. Du reste, vous pourrez le faire suivants les impératifs musicaux, qui s’imposeront au cours de la composition. » Paru dans le programme de La Bohème de l’Opéra National de Lyon (1996-1997) L’échange ci-dessus donne le ton de la grande difficulté rencontrée lors de l’écriture de la Bohème. Le chantier dura en effet trois ans pendant lequel compositeurs et librettistes eurent des discussions continues et parfois houleuses. Certaines scènes furent retravaillées quatre ou cinq fois pour atteindre cette perfection. Le livret subit même encore des changements après la première représentation.

14 ue serait une saison sans la Bohème ? Dès les premières mesures, on est captivé et cueilli par l’émotion. La produc- Qtion de John Copley fonctionne parfaitement avec une foule de détails pittoresques ou pertinents. Sa version de la Bohème est déƒnitivement la plus appréciée du public. La distribution est renversante d’engagement et de sensibilité. Et tous sont d’une chavirante jeunesse, Rolando Villazón, en tête ! Il interprète le plus craquant et solaire des Rodolfo. A ses côtés, Maija Kovalevska incarne une Mimi touchante de fragilité avec un timbre superbement épanoui de lyrico. Tous les comparses sont en situation -Musetta et Marcello en tête- et semblent jouer leur vie à chaque seconde. Maître d’œuvre inspiré de cette si précieuse Bohème, Mark Elder dirige avec brio l’orchestre du Royal Opera House et déploie le grand jeu. Lyrisme étreignant, emportements fougueux et grandes arches dramatiques : Puccini dans sa plus absolue majesté. Il n’y a pas de Bohème plus sincère et authentiquement bouleversante...

La Bohème est un opéra en quatre actes de Giacomo Puccini, sur un livret GIACOMO PUCCINI en italien de Giacosa et Illica, d’après le roman d’Henri Murger, Scènes de Né le 22 décembre 1858, à Lucques (Italie), la vie de bohème, et son adaptation théâtrale La Vie de bohème. Composé Giacomo Puccini est considéré comme l’un entre 1892 et 1895, il fut créé le 1er février 1896 au Teatro Regio de Turin, GHV SOXV JUDQGV FRPSRVLWHXUV GH OD ¿Q GX sous la direction d’Arturo Toscanini. 19ème-début du 20ème siècle. Sixième enfant et seul garçon, Puccini naît dans une famille Un groupe de jeunes artistes désargentés mène une vie de bo- qui comptait déjà quatre générations de musi- hème dans une mansarde parisienne. A la veille de Noël : Marcello, ciens. En 1880, il entre au Conservatoire de le peintre, Rodolfo, le poète, et Colline, le philosophe, ont faim et Milan. Remarqué lors d’un concours, Le Villi froid. Heureusement Schaunard, le musicien, apporte victuailles fut représenté le 31 mai 1884 et obtient un et bois de chau@age. Les quatre amis réussissent à éconduire triomphe. Puccini s’inspire alors du roman de leur logeur, venu réclamé le loyer. Rassurés, ils décident d’aller l’abbé Prévost pour composer Lescaut, réveillonner au café Momus. Seul Rodolfo reste écrire. C’est alors son premier chef-d’œuvre. Manon marque qu’une voisine vient lui demander du feu. Rodolfo tombe sous le le point de départ d’une collaboration fruc- charme de celle-ci et ils partent ensemble rejoindre leurs amis au tueuse avec les librettistes Luigi Illica et Giu- Quartier Latin. Pendant que Rodolfo présente Mimì, l’ancienne seppe Giacosa. Le trio durera jusqu’en 1906 maîtresse de Marcello, arrive en faisant grand tapage. Musette a et, ensemble, écrira les trois grands opéras de décidé de reconquérir Marcello, à tout prix ! Mais ces deux couples Puccini : La Bohême, Tosca et Madame But- d’amoureux ne sont pas heureux… Musette et Marcello se que- WHUÀ\(Q3XFFLQLFRPSRVH/D)DQFLXOOD rellent sans cesse, quant à Rodolfo, il conƒe à Marcello que Mimi del West, premier opéra créé au Metropolitan est gravement malade et ne survivra que si elle quitte leur vie de Opera de New York. Il s’attaque ensuite à son bohème misérable... À nouveau seuls, Rodolfo et Marcello essaient Triptyque, s’appropriant le thème de Dante de travailler. L’arrivée de leurs amis les distrait de leur nostalgie. (l’enfer, le purgatoire et le paradis). Le compo- Soudain Musette surgit bouleversée : Mimì est mourante. Celle-ci siteur commence à connaître de sérieux ennuis rejoint ses amis et meurt, retrouvant encore un instant l’amour de de santé et mourra en novembre 1924 laissant Rodolfo… son nouvel opéra , inspiré d’une lé- gende chinoise, inachevé.

15 UGÈNE ONÉGUINE E Opéra 2 EN DIRECT h 30 sans les entractes

La lettre de Tatiana DISTRIBUTION ouvre soudain les abîmes du cœur...

Metteur en scène Kasper Holten Chef d’orchestre Robin Ticciati Décors Mia Stensgaard Chœurs et orchestre du Royal Opera house

Madame Larine, propriétaire terrienne Diana Montague Tatiana, sa fille Krassimira Stoyanova Eugène Onéguine Simon Keenlyside Olga, sœur de Tatiana Elena Maximova Filippievna, vieille gouvernante Kathleen Wilkinson Vladimir Lenski, son ami, fiancé d’Olga Pavol Breslik Prince Grémine, général à la retraite Peter Rose M. Triquet, un Français Christophe Mortagne « BONUS SO ROYAL » ! La littérature russe est née avec Pouchkine ! « Dans cette Russie de toujours, l’on boit du thé et l’on regarde passer les saisons. Les seuls chagrins de l’existence sont ceux que font affleurer les livres, la poésie et la musique. C’est dans cet imperturbable écoulement des choses, dans ce confortable ennui, que la lettre de Tatiana ouvre soudain les abîmes du coeur, révèle avec une implacable lucidité la vio- lence des désirs »... Le cas d’Alexandre Pouchkine est unique dans l’histoire de la littérature universelle. En effet, il est impossible de parler des grands auteurs russes sans évoquer celui à qui ils doivent tout. Tourgueniev ne s’est-il pas inspiré de la Tatiana d’Eugène Onéguine pour décrire la jeune fille russe idéale dans ses propres romans ? La Guerre et la Paix de Tolstoï n’est-elle pas une orchestration somptueuse des thèmes esquissés dans La Fille du Capitaine ? Certes, il existait une littérature en Russie avant Pouchkine, mais la littérature russe proprement dite est née avec lui.

16 ette nouvelle production marque les débuts du nouveau directeur artistique du Royal Opera House : Kasper Hol- Cten. Eugène Onéguine est un chef d’œuvre du romantisme slave, un opéra poignant, plein de nuances, de poésie et de mélancolie. Kasper Holten a sublimé le caractère à la fois passionné et tragique de l’oeuvre de Tchaïkovski et nous embarque très loin dans l’émotion. Dès l’ouverture, le charme opère. Les cordes soyeuses et délicates de l’orchestre du Royal Opera House sous la baguette ailée de Robin Ticciati nous transportent dans les plus hautes sphères, décryptant pour nous l’inƒnie subtilité de la partition. La richesse de cette version est servie par des chanteurs dont la prestation scé- nique et vocale atteint des niveaux exceptionnels. Tous possèdent des voix magniƒques, une excellente technique et font preuve d’une grande musicalité. En tête, le baryton Simon Keenlyside incarne à merveille le jeune aristocrate russe. Grâce à sa large palette de nuances, sa souplesse vocale, et son timbre velouté, il nous livre une interprétation ra

Eugène Onéguine est un opéra en trois actes de Piotr Ilitch Tchaïkovski, basé PIOTR ILITCH TCHAÏKOVSKI sur le roman éponyme d’Alexandre Pouchkine. La première représentation

Tchaikovski (1840 - 1893) est un compo- eut lieu au Petit Théâtre du Collège Impérial de musique (Théâtre Maly), à siteur russe, de l’ère romantique. Orches- Moscou, le 29 mars 1879. trateur génial, doté d’un grand sens de la mélodie, Tchaikovski composa dans tous les L’intrigue se déroule dans une propriété de campagne près genres, s’illustrant particulièrement par ses de Saint-Pétersbourg, à la ƒn du XVIIIème siècle. Olga et œuvres symphoniques. Il donna ses lettres Tatiana sont les ƒlles de Madame Larina : la première est rieuse et de noblesse au ballet, ajoutant une dimen- amoureuse du poète Lensky, la seconde rêveuse et mélan- sion symphonique à un genre auparavant colique. Lorsque se présente Eugène Onéguine, un ami de considéré comme « inférieur ». Plus connu Lensky, Tatiana s’éprend instantanément de cet être ƒer et lui en France pour ses ballets (Le Lac des cygnes, avoue ses sentiments dans une lettre en/ammée dont elle ne La Belle au bois dormant, Casse-Noisette) se remettra jamais. Onéguine, par orgueil ou par peur, l’écon- et ses symphonies, Tchaikovski a composé duit avec mépris. Dénué, semble-t-il, de tout sentiment, une dizaine d’opéras (Le Voïvode, Ondine, Onéguine pousse le cynisme jusqu’à courtiser Olga lors d’un bal : Opritchnik, Vakoula le forgeron) parmi les- la situation ne fait qu’accentuer la douleur de Tatiana et suscite une quels seuls Eugène Onéguine et La Dame de terrible crise de jalousie de Lensky, qui provoque son ami Onéguine pique se sont réellement imposés en Europe. en duel ; mais c’est lui, Lensky, qui périra lors de ce duel. De longues années s’écoulent. Eugène Onéguine a compris bien tard l’amour qu’il éprouvait pour Tatiana, mariée désormais au Prince Grémine. Alors qu’Onéguine confesse à Tatiana sa passion et ses regrets de n’avoir su répondre à son amour d’autrefois, celle-ci le repousse et l’éconduit à son tour, ƒdèle à son devoir d’épouse. Entre rage et dou- leur, Onéguine demeure seul et maudit le ciel.

17 LICE AU PAYS DES MERVEILLES Opéra A Durée à préciserEN DIRECT

D’étonnements en émerveillements Surprenant, drôle et miri=que !

DISTRIBUTION

Metteur en scène Christopher Wheeldon Chef d’orchestre David Briskin Décors Bob Crowley Chœurs et orchestre du Royal Opera House

Scénario Nicholas Wright

« BONUS SO ROYAL » ! Plan rapproché sur Christopher Wheeldon : Né en Angleterre Christopher Wheeldon est engagé par le Royal Ballet de Londres en 1991. Prix de Lausanne en 1993, il est invité par le New York City Ballet : il y devient soliste en 1998 et commence parallèlement à réaliser des chorégraphies. Il devient en 2001 l’un des chorégraphes résidents du New York City Ballet. Ayant arrêté de danser pour se consacrer à la chorégraphie, Christopher Wheeldon créé: Polyphonia, Variations Sérieuses, Morphoses, Carnival of the Animals , Shambards, After the Rain. Il a fondé sa propre compagnie « Morphoses » en 2007, se produisant à la fois à Londres et à New York, mais dont les activités ont cessé en 2010 pour raisons administratives. Il est réguliérement sollicité par le San Fransisco Ballet, le Royal Ballet de Londres, le Pennsylvania Ballet, et Broadway pour la comédie musicale Sweet Smell of Success…Pour Alice, sa chorégraphie mélange références balanchiniennes aux citations déjantées de Petipa… Brillant !

18 ’est un enchantement. Wheeldon fait de chaque échange entre Alice et Jack une exquise câlinerie chorégraphique. Sa Cmise en scène est à la fois naturelle et inventive. Le scénario, qui reprend les points de passage obligés des aventures d’Alice, est poétique, vivant et parlant. Dans le monde des merveilles, Jack le jardinier devient, bien sûr, le valet de cœur. La musique de Joby Talbot est très réussie (la variété des motifs et la ƒnesse de l’orchestration sont remarquables), et la danse sait être tour à tour guillerette, drôle, sentimentale ou virtuose. Lapin blanc, /amands-roses, bourreau, chat, duchesse, hérissons, e@ets spéciaux et humour à la pelle séduiront toute la famille ! Mention spéciale pour le corps de ballet galva- nisé par l’exigence du chorégraphe qui compose la cour de la reine.

Ballet en trois actes, chorégraphie de Christopher Wheeldon, musique de JOBY TALBOT Joby Talbot, décors de Bob Crowley, scénario de Nicolas Wright. D’après

Joby Talbot est un compositeur britannique, Lewis Carroll. né à Wimbledon le 25 août 1971. À l’origine de nombreuses pièces orchestrales contem- Dans Alice au pays des merveilles, Alice s’ennuie auprès de sa sœur poraines et de thèmes pour le cinéma et la qui lit un livre «sans images, ni dialogues». Mais voilà qu’un lapin télévision, Joby Talbot est surtout connu du blanc aux yeux roses vêtu d’une redingote rouge passe près d’elle en grand public pour ses collaborations avec courant. Il sort une montre de sa poche et s’écrie : «Je suis en retard ! différents artistes pop, comme Paul McCar- En retard ! En retard !». tney ou The Divine Comedy, pour lesquels il Alice s’élance derrière lui et, en entrant dans son terrier accède au a été parfois arrangeur, compositeur ou pia- pays des merveilles où une suite d’aventures rocambolesques et in- niste. Il fut également le premier composi- solites l’attend. Elle va y rencontrer le Lapin blanc qui n’a jamais assez teur résident de Classic FM : dans ce cadre, de temps, un Chat qui apparaît et disparaît, la cruelle Reine de Cœur, il a délivré une nouvelle pièce chaque mois de les animaux de la Mare de larmes, un Chapelier fou…. Alice se trouve son année de résidence. Pour créer le ballet confrontée au paradoxe, à l’absurde et au bizarre et subit plusieurs de Alice, Joby Talbot, en collaborateur habi- métamorphoses, rétrécissant et grandissant tour à tour, après avoir tuel du cinéma, comprend la nécessité de se bu une potion ou mangé un gâteau. En exploratrice curieuse, elle plier à une structure de temps très stricte. nous entraîne à sa suite hors de la «réalité», dans un monde de rêves Cloches, harpes, percussions, piano et célesta à la fois surréaliste et inquiétant. Peuplé de personnages ambigus, le créent des carillonnements qui renforcent la conte de Lewis Carroll mêle en e@et ingénuité et cruauté. féérie d’une partition puisant largement dans l’héritage russe ! A découvrir en direct le 28 mars 2013…

19 ON CARLO Opéra D 4 h 25 sans les entractes

Une distribution d’un niveau sans pareil DISTRIBUTION La perfection vocale !

Chef D’orchestre Antonio Pappano Metteur en scène Nicholas Hytner Décors Bob Crowley Chœur et orchestre du Royal Opera House

Don Carlos, prince héritier Rolando Villazon Philippe II, roi d’Espagne Ferruccio Furlanetto Elisabeth de Valois, princesse Marina Poplavskaya Le Grand Inquisiteur Eric Halfvarson Princesse d’Eboli Sonia Ganassi Rodrigo, marquis de Posa Simon Keenlyside Charles V Robert Llyod Tebaldo Pumeza Matshikiza « BONUS SO ROYAL » ! Don Carlo, opéra politique ? Don Carlo est la partition la plus tourmentée du compositeur italien. Elle entrelace avec génie les conflits collectifs et privés. Le livret raconte simultanément l’affrontement du pouvoir politique (le roi Philippe II) et du pouvoir religieux (le Grand Inquisiteur), de l’absolutisme et des aspirations libérales (le marquis de Posa), d’un père (Philippe II) et de son fils, qui se pose en rival à la fois politique et sentimental (Don Carlo continue d’aimer Elisabeth, qui est devenue la femme de son père). On a beaucoup reproché à Schiller et à Verdi les libertés prises avec l’Histoire. Le musicien n’ignore pas que cet énorme mensonge historique sert la vérité dramatique : «Dans ce drame, tout est faux. Le vrai Don Carlos était un idiot, colérique et antipathique. Elisabeth n’a jamais eu de relation amoureuse avec lui. Le marquis de Posa, personnage tout à fait fictif, n’aurait jamais pu exister sous le règne de Philippe II.»

20 e Royal Opera House de Londres nous propose de revoir un Don Carlo éblouissant. Nicholas Hytner et son décorateur LBob Crowley réalisent une mise en scène remarquable, épurée et très graphique. La forêt de Fontainebleau, au lever du rideau, donne le ton : un enchantement de noir et blanc, proche de l’esquisse japonaise… Sur le plan musical, c’est l’extase. Antonio Pappano est tout simplement génial et trouve une inƒnité de couleurs et de nuances dans la partition de Verdi. Le charisme de Rolando Villazón, les performances de Ferruccio Furlanetto en Philippe II et de Simon Keenlyside en Rodrigo nous électrisent…

Don Carlos est un opéra en cinq actes de Giuseppe Verdi, sur un livret de Jo- GIUSEPPE VERDI seph Méry et Camille du Locle, d’après Friedrich von Schiller, créé le 11 mars Le plus célèbre des compositeurs italiens est 1867 à l’Opéra de Paris, remanié en 1884, il devient Don Carlo pour la scène né en pleine campagne, dans la plaine du Pô, italienne. en 1813. Armé de son don pour la musique et GHO¶DSSXL¿GqOHGHVRQEHDXSqUH$QWRQLR Don Carlo, prince héritier du trône d’Espagne et Elisabeth de Valois Barezzi, il renonce à une carrière de musicien se sont aimés dès le premier regard. Mais cet amour est impossible local pour risquer ses premiers pas à Milan. car Philippe II, roi d’Espagne et père de Carlo, a jeté son dévolu sur /HV GpEXWV SURIHVVLRQQHOV VRQW GLI¿FLOHV HW Elisabeth et l’épouse. Carlo est désespéré. Il est toujours amoureux marqués en outre de la douleur du triple deuil d’Elisabeth mais celle-ci a trop le sens du devoir pour répondre à ses de ses deux enfants et de sa femme. Après le déclarations. La seule solution pour Carlo serait de partir. Son ami Ro- triomphe de Nabucco en 1842 il compose drigo lui propose d’essayer de se faire nommer régent de la Flandre. sans relâche, pour honorer les commandes de Eboli, la servante d’Elisabeth, découvre la passion de Don Carlo et nombreux théâtres italiens. Après quelques en est malade de jalousie. Elle promet de se venger. De son côté, le années, il s’installe avec sa nouvelle femme, roi se méƒe de son ƒls, en qui il voit une menace pour sa couronne. Giuseppina Strepponi, dans une villa qu’il Il est aussi très jaloux de l’amitié entre Carlo et Rodrigo ; sa haine à a achetée à Busseto, la bourgade de sa jeu- l’égard de son ƒls se ravive encore lorsqu’Eboli, qu’il séduit, lui révèle nesse. C’est le temps des chefs-d’oeuvre: Ri- la prétendue liaison qui existe entre sa femme et son ƒls… Lorsqu’Eli- goletto, Le Trouvère, La Traviata. Sa carrière sabeth paraît, le roi se montre furieux à son égard. Mais elle, sincère, prend ensuite une envergure internationale. parvient à le faire douter de la véracité des dires d’Eboli. Restée seule Il compose Aïda en 1871 pour l’ouverture de avec Elisabeth, Eboli lui avoue que le drame est venu par elle. Elle doit l’Opéra du Caire et travaille Shakespeare avec quitter la Reine, qu’elle aime, pour se retirer dans un couvent. Rodrigo Otello et Falstaff. Jusqu’à sa mort en 1901 à est assassiné sous les yeux de Carlo. Carlo et Elisabeth se disent adieu Milan, Verdi partage son temps entre la com- devant le tombeau de Charles Quint. Ils se donnent rendez-vous au position, les voyages dans toute l’Europe et la ciel. Le Roi et l’Inquisiteur, qui arrivent à la ƒn de l’entretien, vou- gestion de son domaine. draient la mort de Carlo. Mais un moine, qui ressemble furieusement à l’empereur défunt, sort du tombeau et entraîne Carlo avec lui.

21 ONNA DEL LAGO D Opéra 3 EN DIRECT h 30 avec un entracte

La musique de Rossini donne de l’espérance même aux cœurs des plus endormis !

DISTRIBUTION

Metteur en scène John Fulljames Chef d’orchestre Michele Mariotti Décors Dick Bird Chœurs et orchestre du Royal Opera House

Elena, la dame du lac Joyce DiDonato Malcom, le preux chevalier Daniela Barcellona Rodrigo, le rebelle Colin Lee Uberto (James V) Juan Diego Flores Douglas, le père adoré Simon Orfila

« BONUS SO ROYAL » ! Le truculent Rossini ! Homme haut et riche en couleur, tantôt décrit comme hypocondriaque, colérique, sujet à de profondes dépressions ou encore joyeux, tous reconnaissent Rossini comme amoureux de la bonne chair et des belles femmes… Il avait sa table attitrée à La Tour d’Argent, chez Bofinger et à la Maison dorée, dont le chef, Casimir Moisson, aurait dédié au compositeur une création, le tournedos Rossini. Doté d’un grand sens de l’humour, on peut à ce sujet citer l’anecdote suivante : jouant un jour, au piano, une partition de Richard Wagner (qu’il détestait), Rossini n’en tirait que des sons cacophoniques ; un de ses élèves, s’approchant, lui dit : « Maestro, vous tenez la partition à l’envers ! », ce à quoi Rossini répondit : « J’ai essayé en la mettant dans l’autre sens : c’était pire ! ».

22 e Royal Opera House nous gâte avec La Dame du Lac, dernier direct de la saison 2012-2013. Quelle excellente initia- Ltive que de mettre au répertoire cette œuvre trop rarement donnée. Pour cette entrée au répertoire, John Fulljames a réuni ce qui se fait de mieux en matière de chant rossinien, à commencer par l’Uberto de la décennie, Juan Diego Florez ! Joyce Di Donato l’une des grandes stars du chant rossinien est galvanisante ; l’intensité de son chant et sa qualité technique en font une Elena boulversante. La mise en scène est délicate, poétique et nous vivons avec émotion les tourments et sentiments dans les brumes des montagnes des Highlands. Sous la baguette de Michele Mariotti, nous retrouvons des couleurs inouïes de cors et de harpes, de plaintes nocturnes et de forêts ombreuses. Une œuvre rare et mythique à venir applaudir en direct le 27 mai 2013 !

Inspiré du roman anglais romantique de Walter Scott, The Lady of the lake GIOACHINO ROSSINI (1810), le mélodrame en deux actes de Rossini, La Donna del Lago (la Dame Rossini est né le 29 février 1792 à Pesaro du Lac) est créé le 24 octobre 1819 à Naples au Teatro di San Carlo. en Italie. Son enfance est bercée par la mu- sique. A douze ans, Rossini compose déjà L’action, comme celle du roman de Walter Scott, se déroule en Ecosse ses premières «Sonates pour violon, en 1530, à l’époque de la révolte des montagnards du Stirling contre violoncelle et contrebasse», et reprend avec Archibald Douglas. Archibald Douglas, comte d’Angus, ancien pré- passion les opéras de Haydn et Mozart. Il cepteur du roi, a été injustement banni. Il a dû s’enfuir avec sa ƒlle entre alors au conservatoire de Bologne. En Ellen dans les montagnes. Là, il a trouvé la protection de Roderick 1810, on lui commande une première œuvre Dhu, le chef des rebelles, à qui il a o@ert la main d’Ellen en guise de : l’opéra le Contrat de mariage. Le succès est reconnaissance, sans savoir qu’ entre-temps, sa ƒlle était tombée immédiat. Suivent en 1814 Le Turc en Italie, amoureuse du jeune Malcolm Groem qui a pris le maquis pour la et en 1816 Otello et le triomphal Barbier de suivre. Désespérée, Ellen passe chaque jour de longues heures à mé- Séville. En 1818, il devient directeur artis- diter sur le lac Kattrine, ce qui lui a valu le surnom de « dame du lac » tique du théâtre San Carlo de Naples puis se parmi les habitants du lieu… La veine mélodieuse de l’ouvrage, atta- déplace dans différentes villes européennes chante dans les duos et trios, chante des sentiments authentiques pour présenter ses œuvres… Malgré une re- où l’amour, chez chacun des protagonistes, en est le socle, même traite précoce, Rossini laisse derrière lui un lorsque l’instinct violent s’exacerbe. Outre ses tableaux fantastiques, nombre incroyable d’opéras aussi bien clas- l’ouvrage captive aussi par ses paysages convoquant les célèbres siques, dramatiques que comiques. Son art Highlands écossaises qu’admiraient tant Flaubert et Stendhal. La du crescendo et ses mélodies enchanteresses Donna del lago est l’un des premiers opéras romantiques où la na- en ont fait l’une des personnalités les plus ture amplement exprimée à l’orchestre, se fait miroir et double des LQÀXHQWHVGXPRQGHPXVLFDO caractères. L’e@usion simple, le génie de la mélodie, le souci de la ligne vocale annoncent évidemment Bellini et Verdi...

23 ABBUCO Opéra

N 2 h 50 avec un entracte

Mélodies immortelles Fougueuses envolées ! « Va pensiero » DISTRIBUTION

Chef D’orchestre Nicola Luisotti Metteur en scène Daniele Abbado Chorégraphe Simona Bucci Chœur et orchestre du Royal Opera House

Nabucco, roi de Babylone Placido Domingo Zaccaria, grand prêtre de Jérusalem Vitalij Kowaljow Fenena, fille de Nabucco Marianna Pizzolato Ismaele, neveu du roi de Jérusalem Andrea Caré Abigaille, esclave Liudmyla Monastyrska

« BONUS SO ROYAL » ! 2013 : Bicentenaire de Verdi ! En 1842, à de Milan, Verdi acquit avec Nabucco une célébrité politique autant que musicale car l’Italie se reconnut dans le peuple hébreu opprimé par les Babyloniens et considéra cet opéra comme un jalon emblématique de l’histoire du Risorgimento. Le chœur « Va, pensiero… » devint l’hymne emblématique de l’aspiration nationale à la liberté. Le nom même du compositeur a servi d’acronyme politique en 1859 : « Viva V.E.R.D.I !» saluait aussi bien le talent du compositeur que l’adhésion à Victor-Emanuel Roi D’Italie.

24 n ne pouvait décemment pas clôturer cette magniƒque saison par un autre opéra que Verdien et ainsi célébrer Ole bicentenaire de la naissance du compositeur. Cette nouvelle production de Nabucco est de très haute volée ! Plácido Domingo n’a pas ƒni de nous surprendre, autant par sa santé vocale que par les déƒs incessants qu’il continue à assumer. Après Simon Boccanegra et , il triomphe sur la scène du Royal Opera House. Au pupitre Nicola Luisotti dirige admirablement l’orchestre.

Nabucco est un opéra en quatre parties de Giuseppe Verdi sur un livret de GIUSEPPE VERDI Temistocle Solera, tiré de Nabuchodonosor (1836), drame d’Auguste Giuseppe Fortunino Francesco Verdi Anicet-Bourgeois et Francis Cornue et créé le 9 mars 1842 à la Scala de Milan. est sans doute le compositeur d’opé- ra le plus populaire du monde, et il L’action se déroule à Jérusalem et à Babylone en 586 avant Jésus-Christ. n’est pas exagéré de dire que certains Nabucco, roi de Babylone, a triomphé des Hébreux. Zaccaria, leur grand airs de «La Traviata», «Rigoletto», prêtre, menace de tuer Fenena, ƒlle de Nabucco, s’il ne renonce pas à ses «Nabucco» ou encore «Aïda» sont inscrits menaces impies ; Fenena aime par ailleurs Ismaël, neveu du roi de Jérusa- à jamais dans la mémoire collective. Né lem. Seule la foudre divine semble stopper Nabucco qui, en osant se procla- en 1813 dans la région de Parme, c’est au mer l’égal de Dieux, tombe terrassé : l’esclave Abigaille, persuadée jusque contact de saltimbanques ambulants que, là d’être la ƒlle légitime du roi, proƒte immédiatement de la situation pour dès sa plus tendre enfance, il se prend lui ravir sa couronne, s’emparer du pouvoir et l’emprisonner. Eprise elle de passion pour la musique. Remarqué aussi d’Ismaël, Abigaille condamne Fenena au supplice. Depuis sa cellule, par l’organiste de son village, il compose Nabucco prie le Dieu des Juifs ; il sera ƒnalement libéré par ses hommes sa première symphonie à 15 ans, devient et interviendra juste à temps pour empêcher l’irréparable, sauvant sa ƒlle plus tard professeur de musique, écrit lui- Fenena et libérant les Hébreux opprimés. Abigaille périt empoisonnée, même quelques pièces religieuses ou pro- non sans avoir imploré le pardon pour ses crimes et béni l’union d’Ismaël fanes, et livre à 27 ans son premier opéra et Fenena. Pour Giuseppe Verdi, Nabucco est l’opéra par lequel tout arrive : : «Oberto, comte de San Bonofacio». À sa premier triomphe populaire, premier coup de maitre, première preuve que mort en 1901, au terme d’une existence où l’opéra romantique italien ne se fera pas sans ce jeune musicien au tempéra- son amour de la musique n’aura d’égal que ment puissant. Sur un sujet biblique de Solera, Verdi anime ses personnages VRQHQJDJHPHQWSROLWLTXHSRXUODUpXQL¿ - d’une plume vigoureuse : vocalises pointues et accès de rage pour la terrible catrion de l’Italie, il laissera 35 opéras et Abigaille ; vaillance, démesure, et soudaines bou@ées d’humanité pour 49 œuvres d’inspirations multiples, dont Nabucco, roi de Babylone. Sous les accents martiaux d’un orchestre bien son sublime «Requiem». cadencé s’envolent déjà ces mélodies immortelles qui disent l’inspiration ardente de cet audacieux…

25 SO ROYAL ! au coeur de la musique

Cette saison 2012-2013 vous est présentée en exclusivité par côté di)usion en partenariat avec :

Réservations aux caisses de vos cinémas et sur www.akuentic.com