2/ Analyse de l’état initial du paysage - aire d’étude rapprochée

55 AMURE - février 2018 2/ Analyse de l’état initial du paysage - aire d’étude rapprochée

2.2.7/ Habitat – urbanisation

L’habitat est traditionnellement regroupé au sein de villages, disséminés à intervalles réguliers (2 à 4 kilomètres). L’agglomération la plus importante dans ce rayon de 5 km, est au nord-ouest : 700 habitants, présence d’une gare sur l’ex grande ligne Paris-Lille, quelques artisans et restaurants, une pharmacie… Dix sept bourgs se trouvent dans l’aire d’étude rapprochée (aire d’étude immédiate exclue) : Grevillers, Photoaérienne de Ligny-Thilloy, Warlencourt, , Flers, Lesboeuf, Guinchy, , , Montauban Grevillers de Picardie, , , Pozières, Grancourt, Miraumont, Pys, . Les constructions sont implantées le long d’une ou deux voies principales, ou perpendiculairement à elles, à l’alignement. La densité est diverse . De nombreuses fermes ou anciennes fermes sont incluses dans le tissu urbain : les bâtiments sont alors refermés sur une cour centrale. Photoaérienne de La plupart des maisons ont été reconstruites après la 1re guerre mondiale ; elles présentent des façades Ligny-Tihilloy en briques et des toits en ardoises ou en tuiles mécaniques. Peu de maisons neuves modifient le caractère traditionnel de ces villages. Les fermes sont situées à l’intérieur du tissu urbain. La sensibilité des villages au regard du projet est analysée ci-après, en commençant par le nord, puis l’est, le sud et l’ouest. Cette analyse «a priori» de l’impact par rapport au site potentiel dans sa globalité sera afiné au chapitre Photoaérienne de Warlencourt-Eaucourt impact par l’analyse de la Zone de Visibilité (ZVI) et les photomontages ; l’emplacement de ces derniers étant définis en fonction de cette pré-analyse et de la ZVI. RD 29 Château d’eau Au nord RD 29 5 km Grevillers se situe à environ 5 km du site du projet, dans un vallon orienté vers le nord. Il n’y a donc pas de vue depuis ce bourg vers le projet. La route de desserte, la RD 29 orientée est-ouest, s’inscrit en bas du relief, et la silhouette du village ne pourra pas se superposer au projet. Une covisibilité existera à plus de 5 km des éoliennes, depuis un accès secondaire (à proximité du château d’eau). Cet impact sera analysé grâce à un photomontage au chapitre ci-après. RD 10

Ligny-Thilloy, à plus de 3 kilomètres, composé de deux entités, se situe plus près du site de projet. Les secteurs bâtis sont denses, sans vue vers l’extérieur, mais la frange sud offre quelques ouvertures vers RD10-E1 parc éolien le site. L’impact devra être analysé depuis cette agglomération, ainsi que depuis la route venant de Les Tilleuls (accordé) Bapaume (RD 10) : les éoliennes en projet pourraient apparaître derrière la silhouette du village. Les éoliennes accordées des Tilleuls se situent à 1 km environ à l’est du bourg. L’impact depuis ce bourg sera analysé grâce à un photomontage au chapitre ci-après. 1,5 km parc éolien Le Rio (accordé) Warlencourt-Eaucourt, à 2,3 km environ, est bâti sur le coteau d’un ruisseau temporaire qui forme l’Ancre en aval. Les constructions s’organisent le long de la RD 10-E 1. Le bâti, les murs de fermes, constituent les barrières visuelles qui, avec la végétation des jardins, empêchent toute perspective vers le site de projet. Toutefois, en sortie est, plusieurs espaces libres permettent au regard de s’étendre vers le sud-est. Les éoliennes pourront être visibles depuis ces points. Cet impact sera analysé grâce à un photomontage au chapitre ci-après.

Compte tenu de la proximité des parcs éoliens existants d’Achiet-le-Petit et Miraumont, ainsi que des parcs accordés de Le Rio et Les Tilleuls, le risque d’effet d’encerclement sera à analyser vis-à-vis des bourgs de Warlencourt-Eaucourt, Ligny-Tilloy.

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A l’est

Gueudecourt, à environ 4 km, est doté de plusieurs bois et les jardins sont arborés. Le site n’est pas visible depuis le village. En sortie sud, ce sont des bâtiments de fermes, sans ouverture vers le projet, qui ont été bâtis. En venant du nord, par la RD 574, le projet ne se superposera pas à la silhouette du village : il s’inscrira à l’ouest. Cet impact sera analysé grâce à un photomontage au chapitre ci-après. Photoaérienne de Photoaérienne de La présence du parc existant du Seuil de Bapaume, et des parcs accordés de Rio et Hauts des Gueudecourt Flers engendre un risque d’effet d’encerclement qui sera étudié au chapitre impact.

Flers, à 1,4 km à l’est du site de projet, est doté de végétation qui limite les perspectives vers le projet : structure traditionnelle de village rue avec «tour de ville» planté. L’accès se fait par la RD 197 orientée est- ouest. Il n’y a donc pas de risque de superposition du projet avec la silhouette du village, sauf depuis des routes secondaires (route de et de Gueudecourt). Cet impact sera analysé grâce à un photomontage au chapitre impact ci-après. Une étude du risque d’encerclement est à réaliser vis-à-vis de ce bourg.

Lesboeufs, à environ 5 km du site de projet, n’offre pas d’ouverture vers l’ouest. Les entrées du village se trouvent orientées globalement nord-sud, de sorte qu’il n’y aura pas de superposition de la silhouette du village avec le projet. Un photomontage sera réalisé au chapitre impacts ci-après, à partir de la RD 474 Photoaérienne de Photoaérienne de pour illustrer cela. Lesboeufs Ginchy Les éoliennes du parc «Hauts des Combles» accordées se trouvent à moins de 2 km au sud-ouest du village. Le risque d’encerclement sera analysé pour ce village.

Ginchy, établi à environ 4,5 km du site de projet, est un village-rue composé de fermes bâties le long de la parc éolien Le Rio (accordé) RD 20E, axe orienté nord-sud. Les éoliennes des Hauts des Combles sont à moins d’un kilomètre à l’est. Depuis l’entrée sud, le bâti disparait derrière la végétation : il n’y a pas de silhouette à proprement parlé. Le relief constitue un masque, puis le projet se trouve dissimulé par les habitations et la végétation ; il ne RD574 se situe pas dans l’axe de la route. Le bourg est donc peu concerné par l’impact visuel du projet. Un photomontage a été fait au nord de la sortie du village, et celui réalisé depuis la RD 20 à la sortie nord de Guillemont permet de visualiser la façon RD197 RD474 dont le relief joue ce rôle de masque.

Compte tenu de la proximité des parcs existants du Seuil de Bapaume, et accordés de Le Rio et Hauts des Combles, le risque d’effet d’encerclement est à analyser vis-à-vis des bourgs de Gueudecourt, Flers, parc éolien du Seuil de Bapaume (accordé) Lesboeuf.

1,5 km

parc éolien Hauts des Combles (accordé)

Guillemont

RD20E 5 km

57 AMURE - février 2018 2/ Analyse de l’état initial du paysage - aire d’étude rapprochée

Au sud Bazentin, à 2,8 km environ du site de projet, présente d’importantes haies en partie nord, qui, avec les bâtiments agricoles, suppriment les vues vers le Guillemont, à 5 km environ au sud-est du site de projet, se trouve isolé nord et le projet. Il n’y aura donc pas de co-visibilité, sauf à la sortie du village. Photoaérienne de visuellement du site et du projet par le relief et le bois de Delville qui constituent Un photomontage analysera l’impact à partir de cette voie, au chapitre impact Guillemont des masques. Il n’y aura pas de co-visibilité. Un photomontage destiné à illustrer - ci-après. le rôle de masque que joue le relief depuis la RD20 sera présenté au chapitre De même, Bazentin-le-Grand se trouve limité au nord par un bois, des haies Photoaérienne de et les bâtiments agricoles. Les entrées sur le village ne présentent pas de Longueval impact - ci-après. silhouette remarquable : la végétation masque le bâti. Longueval, à 2.5 km environ du site de projet, se trouve partiellement isolé par un bois au nord. Les habitations situées le long de la RD 20, en revanche (à Contalmaison, à 4,8 kilomètres du site de projet, est isolé au nord par des bois l’ouest du bourg), auront des vues sur le projet. Un photomontage analysera et des haies. Quelques rares échapées visuelles peuvent exister vers le projet. l’impact à partir de cette rue, au chapitre impact - ci-après. Depuis la RD 147 qui constitue l’entrée sud du village, le projet sera visible en En ce qui concerne la silhouette du village, il n’y a pas de superposition en arrière-plan. Dans les derniers 500m, le relief et le bâti masqueront le projet. venant du sud-est car le relief et le bois de Delville forment un masque. Un photomontage réalisé à une distance similaire, depuis la RD64 à l’est de Montauban-de-Picardie, permet de se rendre compte de l’impact depuis le sud Montauban-de-Picardie, à 5 km au sud, se trouve limité au nord par des haies de ce bourg. et bâtiments de grandes dimensions. Il n’y aura donc pas de co-visibilité à partir du village ; un photomontage sera Pozières, à 4 km au sud-ouest, est traversé par la RD 929. Les constructions réalisé à partir de la RD 64 à l’ouest du bourg, au chapitre impact ci-après. bâties à l’alignement masquent le projet. Il faut se situer à la sortie nord pour voir le projet. A son entrée sud, au droit du mémorial, le bois constitue également un masque. Plusieurs photomontages analyseront l’impact au sud et au nord du bourg - cf. chapitre impact - ci-après. Photoaérienne de Montauban-de-Picardie

Photoaérienne de Bazentin Etant donné l’absence de parc éolien en partie sud- ouest de l’aire d’étude, seul le village de Longueval, situé à proximité du projet et du parc accordé de Hauts des Combles, a fait l’objet d’une étude de risque d’encerclement (qui s’est révélée négative). RD929

1,5 km bois

parc éolien Hauts bois de des Combles (accordé) Delville

Photoaérienne de Contalmaison Bazentin- le-Grand RD20

RD147

5 km Photoaérienne de RD64 Pozières

58 AMURE - février 2018 2/ Analyse de l’état initial du paysage - aire d’étude rapprochée

A l’ouest Grandcourt, est distant de 4,4 km environ. Le village est établi sur le versant sud de la vallée de l’Ancre, sans vue vers le projet. En revanche, des covisibilités seront possibles depuis le coteau nord de la vallée, depuis la RD 50 notamment, limitées par la végétation de la vallée. Cet impact sera analysé grâce à des photomontages au chapitre ci-après.

Miraumont, à 5 km à l’ouest du site de projet se situe principalement en rive droite de l’Ancre. Depuis le bourg, les constructions et le relief créent des masques qui isoleront les habitations du projet. En revanche, à l’entrée ouest du village, par la RD 107, les éoliennes seront visibles (cf. photomontage chapitre impact). A noter que les constructions se situent en contre-bas et ne forment pas de silhouette remarquable. Petit Miraumont, en rive est, se trouve isolé Photoaérienne de Photoaérienne de par le relief . Grandcourt Miraumont

Irles, à 4 km environ au nord-ouest, est refermé par les constructions et la végétation. Même depuis l’église qui se trouve en point haut, il est très difficile de regarder vers le projet (cf. chapitre impact ci-après). Les entrées de village par la RD 163 ne sont pas orientées vers le projet : il n’y a pas de superposition avec la silhouette du village.

Pys, à 3 km environ au nord-ouest du site, se trouve en rive sud de la vallée de l’Ancre, sur le plateau. La végétation en partie est et les bâtiments isolent le village du site de projet. Il existe toutefois des covisibilités depuis la sortie est, analysée au chapitre impact. L’entrée ouest n’offre pas de superposition du projet sur la silhouette du village. Photoaérienne de Irles Compte tenu de la proximité des parcs éoliens existants d’Achiet-le-Petit et Miraumont, ainsi que des parcs accordés Photoaérienne de Pys de Le Rio et Les Tilleuls, le risque d’effet d’encerclement sera à analyser vis-à-vis du bourg de Pys.

RD107 5 km RD163

RD50 Petit Miraumont

Vallée de l’Ancre

1,5 km

59 AMURE - février 2018 2/ Analyse de l’état initial du paysage - aire d’étude immédiate

2.3/ Aire d’étude immédiate

L’aire d’étude immédiate correspond à un rayon de 1,5 km mesuré par rapport au site du projet éolien. C’est à cette échelle que l’analyse des rapports de visibilité avec les villages proches va permettre d’affiner l’implantation des éoliennes.

2.3.1/ Morphologie - Unités paysagères

Dans le rayon d’1,5 km autour du site, trois talwegs orientés sud-ouest / nord-est se succèdent. Malgré leur profondeur d’environ 15 m, ils ne se perçoivent qu’à proximité. • Celui de l’ouest, vallée du Sars, prend son origine à . • Celui du centre, le plus important, a favorisé l’implantation du village de Martinpuich ; la vallée sèche est empruntée par le chemin de l’Abbaye, bordé d’arbres d’alignements, qui traverse le site du projet éolien. Au nord de ce dernier, un ruisseau temporaire s’écoule vers le nord. Martinpuich : les habitations disparaissent derrière la • Plus à l’est en contrebas du site, se trouve la vallée Marie Delrue. végétation et le relief. Le bois de Fourcaux au sud-est du rayon des 1,5 km, et la butte de Warlencourt en limite nord du rayon constituent les points hauts de cette aire. Le rayon de 1,5 kilomètres est totalement inclus dans le plateau du seuil de Bapaume.

2.3.2/ Habitat – urbanisation

Trois villages s’y trouvent : Martinpuich, le Sars et Courcelette, ainsi que quelques maisons de Flers. Ils présentent une organisation linéaire « village- rue », et sont accompagnés d’une végétation bien présente à leur pourtour : les jardins sont entourés de haies. Le village de Martinpuich, situé au milieu des fronts de la bataille de la , a totalement été détruit pendant la guerre et a été reconstruit après 1945, y compris la mairie-école, l’église… Le mémorial et le préau ont été érigés en mémoire des Britanniques morts au front. Il est établi de part et d’autre d’un talweg. Les maisons disparaissent depuis l’extérieur derrière la végétation et le relief. Seul le clocher dépasse de la cime des arbres et se distingue depuis les voies avoisinantes. Traditionnellement agricole, le village comprend plusieurs fermes et bâtiments agricoles. Le village de Le Sars, construit le long de la RD 929, a lui aussi été totalement reconstruit. Le chemin de ronde, «tour de ville» en partie sud-est du Ferme de l’abbaye d’Eaucourt, isolée au milieu du plateau. village, a été maintenu. Les constructions sont discontinues, mais les jardins présentent arbres et arbustes bloquant les vues vers l’extérieur. La ferme de l’abbaye d’Eaucourt, isolée sur le plateau est proche du projet, mais les bâtiments d’habitation se trouvent isolés visuellement de l’extérieur. De même, la ferme du Château, près de la RD 929 implantée en dehors du village est ceinte de bâtiments agricoles, refermée sur elle même. Le village de Courcelette se trouve principalement construit sur le flanc est du talweg (vallée du Sars), le long de la rue principale, à l’écart des RD 929 et RD 107. Il est visuellement isolé du plateau.

Martinpuich Le Sars Courcelette 60 AMURE - février 2018 2/ Analyse de l’état initial du paysage - aire d’étude immédiate

Aire d’étude immédiate

cimetière d’Adanac

Flers AIF Burial Ground Courcelette

Flers

La Fourche

Longueval

61 AMURE - février 2018 2/ Analyse de l’état initial du paysage - aire d’étude immédiate

2.3.3/ Relations visuelles entre les villages et le site éolien

Les écrans visuels sont quasiment inexistants autour du site du parc éolien. En revanche, dans les villages, la végétation et les habitations créent de nombreux masques vis-à-vis du projet.

A Martinpuich, l’orientation des constructions est en majorité nord-ouest / sud-est, alors que le parc éolien se situera au nord-est. Dans la partie la plus proche du projet, se trouvent surtout des bâtiments agricoles ainsi que des fermes dont les bâtiments entourent une cour. Les vues vers le futur parc sont donc limitées à partir des habitations. En revanche, les deux rues principales sont orientées vers le parc : des éoliennes sont susceptibles d’être visibles dans la perspective de ces rues.

Au Sars, les bâtiments ont la même orientation nord-ouest / sud-est, mais le futur parc Martinpuich, le parc éolien se trouve dans la perspective de la Grande rue. Les constructions créent des masques, mais certaines se situe au sud. Un certain nombre de constructions sont également refermées autour éoliennes peuvent apparaître à l’arrière-plan. d’une cour. Quelques haies se situent en fond de parcelles. Seules de rares maisons sans plantation seront en liaison visuelle avec les éoliennes situées à plus d’un kilomètre, notamment deux habitations rue de l’Abbaye (rue perpendiculaire à la RD 929). Depuis la route principale (RD 929), les constructions implantées densément à l’alignement font écran. La ferme du Château au sud du village se compose de deux bâtiments parallèles à la route départementale, sans ouverture sur la voie. Il n’y a donc pas de vision vers le futur parc éolien.

Les bâtiments d’habitation de la ferme de l’Abbaye d’Eaucourt sont enveloppés par la végétation, sauf du côté est, mais les ouvertures sont réduites. Le projet n’a donc pas d’incidence visuelle directe sur eux.

A Courcelette, l’orientation des constructions est en majorité nord-sud alors que le projet Vue dans la direction du parc éolien, à la sortie du village, rue de l’Abbaye se trouve à l’est. Les fenêtres principales des habitations ne donnent pas sur celui-ci. Mais depuis la partie est de la rue principale, les éoliennes seront dans la perspective de la route ; elles apparaîtront à l’arrière-plan.

La maison d’habitation de la « Fabrique », en bordure de la RD 929, est construite 80 m en retrait de la voie ; des bâtiments agricoles canalisent les perspectives : le projet ne sera pas visible depuis cette habitation ni depuis ses abords.

A l’est, le village de Flers se dote en limite ouest (vers le projet) d’une végétation importante le long des jardins, qui l’isole du site du projet.

La Fabrique de Courcelette : habitation en retrait isolée par les bâtiments agricoles A Courcelette, depuis l’extrémité est de la rue principale, les éoliennes seront perceptibles à l’arrière-plan.

62 AMURE - février 2018 2/ Analyse de l’état initial du paysage - aire d’étude immédiate

2.3.4 / Trame végétale, échelle de paysage et structure En dehors des villages, la trame végétale est très faible : une rangée d’arbres le long de chemin de l’abbaye et quelques bosquets dans le talweg, des arbres d’alignement le long de la RD 929, deux bois sur la butte de Warlencourt, le bois des Fourcaux au sud-est. Quelques rares talus plantés de taillis ou de petits arbres persistent de place en place, ajoutant quelques éléments plus sombres. L’échelle du paysage est large : les îlots de culture sont grands, le regard porte loin.

Les structures sont donc proches de l’horizontale, ligne de l’horizon et courbe des vallonnements. Rangée d’arbres le long de chemin de l’abbaye. Arbres d’alignement le long de la RD 929.

Site potentiel d’implantation

Vue depuis l’arrière du monument néo-zélandais en direction du futur parc éolien : champ de vision très large, présence de quelques arbustes et arbres le long de talus. Le cône de vue vers le champ de bataille figure en bleu. 2.3.5/ Artificialisation, éléments industriels, points d’appel Dans le rayon de 1,5 km, les éléments « industriels » correspondent uniquement aux pylônes électriques. Cet ouvrage longe le site du projet éolien et est donc très présent dans le paysage. Il n’y a pas de silo, ni de château d’eau très visibles.

2.3.6/ Patrimoine et tourisme Trois sites de mémoire se situent à 1,5 km ou moins, du site du projet éolien. • Au sud-est, à 1,3 km du site, à l’est du bois des Fourcaux, le mémorial néo-zélandais de La Fourche (commune de Longueval) est construit sans haies ni clôture : il s’ouvre largement sur le plateau Mémorial néo-zélandais de la Fourche, ouvert vers le plateau. (cf. photo ci-dessus et ci-contre), toutefois, le cône de vision à protéger depuis ce site, orienté vers le champ de bataille, correspond à un angle nord/nord-est alors que le projet se trouve au nord/nord-ouest. L’enjeu paysager reste important, toutefois, il faut noter que la ligne électrique très haute tension est très prégnante dans ce paysage. • Le monument et le cimetière britanniques au sud du bois des Fourcaux (commune de Longueval), à 1,5 km sont séparés du site du projet par la lisière qui forme écran : ce lieu ne représente pas un enjeu paysager pour le projet. • Le monument canadien de Courcelette, le long de la RD 929, est érigé au centre d’une allée circulaire, entouré de quelques arbres à la circonférence. L’enjeu paysager est donc réduit par ces éléments d’accompagnement qui créent un masque ou une transparence vers l’extérieur en fonction des saisons. La butte de Warlencourt se trouve juste à l’extérieur nord du rayon, tournée vers l’est. Le cimetière d’Adanac, au nord de Courcelette, est distant d’environ 3 km du site potentiel ; ceux de Flers à plus de 2 km à l’est du site potentiel. L’itinéraire du souvenir suit la RD 107 et s’inscrit en limite du rayon de 1,5 km, entre le bois des Fourcaux et le mémorial de Courcelette. Depuis la RD 107 - route du Souvenir : le Cimetière Mémorial canadien de Courcelette, Par ailleurs, le sentier de randonnée de l’abbaye d’Eaucourt appartient presque entièrement à l’aire de 1,5 kilomètres britannique du bois des Fourcaux, et lisière qui orienté vers l’ouest et agrémenté de (cf. carte page précédente). sépare visuellement du site éolien. quelques arbres qui créent des transparences.

63 AMURE - février 2018 2/ Analyse de l’état initial du paysage - sensibilité du paysage aux parcs éoliens

Ces zones ont vocation à accueillir des 2.4./ Sensibilité du paysage aux parcs éoliens pôles de structuration ou de l’éolien en ponctuation. Plusieurs documents régionaux et départementaux précisent les sensibilités du territoire au regard des • soit un confortement des parcs éoliens existants, projets éoliens, et fixent des prescriptions. Ils sont examinés ci-après. • soit des éoliennes intégrées dans des Les schémas régionaux du climat, de l’air et de l’énergie (SRCAE), instaurés par le Grenelle 2, zones d’activités économiques (industrielle, comprennent un volet annexé, intitulé “schéma régional éolien” (SRE). Ce document identifie les parties commerciale,..), plus de 5 mats». du territoire régional favorables au développement de l’énergie éolienne, compte tenu d’une part du Le SRE fait des zooms sur certains secteurs avec potentiel éolien et d’autre part des servitudes, des règles de protection des espaces et du patrimoine des préconisations plus précises. Ce n’est pas le cas naturels et des ensembles paysagers, des contraintes techniques et des orientations régionales. Il pour le secteur étudié. fixe également des objectifs quantitatifs et qualitatifs par zone avec l’appui d’études régionales déjà «Cependant des pôles de densification peuvent être réalisées et éventuellement complétées ou en cours (schémas paysagers éoliens, schéma régional envisagés de façon très maîtrisée (étude au cas par éolien…). cas) ». Les schémas paysagers éoliens sont été réalisés préalablement aux SRE, auxquels ils ont souvent servi de base. Ce sont des outils d’aide à la décision. 2.4.2/ Schéma régional éolien du Nord - Pas de Calais 2.4.1/ Schéma régional éolien de Picardie Illustration issue du SRCAE de Picardie Le schéma régional éolien de Picardie est entré en vigueur le 30 juin 2012 suite à l’arrêté du Préfet de Le préfet de la région Nord - Pas-de-Calais a approuvé, par arrêté du 25 juillet 2012, le « schéma région en date du 14 juin 2012. régional éolien » annexé au schéma régional du climat, de ’air et de l’énergie du Nord - Pas-de-Calais. Il a été annulé le 16 juin 2016 par la Cour d’Appel de Douai pour défaut d’évaluation environnementale, Pour déterminer les zones favorables à l’éolien, les enjeux pris en compte ont été le potentiel du vent, il n’est donc plus considéré comme un document opposable. les paysages régionaux, le patrimoine culturel, les espaces naturels protégés et le patrimoine naturel et Cependant, même annulé ce document conserve son intérêt pour connaître les potentialités et les les servitudes et contraintes techniques. contraintes des sites envisagés. Dans le secteur étudié, il n’y a, Dans le secteur étudié, il définit les zones suivantes comme inadaptées à l’éolien : • ni site inscrit ou paysage à protéger, ni paysage à petite échelle, ni paysage de belvédère, ni - le site classé et paysage emblématique de et Beaumont-Hamel, ainsi que les cônes de vue, patrimoine culturel, - la zone Natura 2000 et les ZNIEFF de la vallée de la Somme et de l’Ancre, des bois de Contalmaison, • ni ZNIEFF, ni zone protégée du point de vue naturel, ni couloir migrateur. Mametz et Bazentin. En revanche, une zone de protection radioélectrique existe autour de la station d’Albert. La vallée de la Somme fait également partie des paysages à petite échelle, inadaptés à l’éolien. C’est donc un secteur favorable à l’éolien ; zone verte sur la carte. Il est cependant bien spécifié que « les zones favorables au développement de l’énergie éolienne En croisant les contraintes de paysage et milieux naturels avec les servitudes techniques (aviation ne sont pas synonymes d’implantations systématiques d’éoliennes. En effet, des études locales sont civile, défense nationale, radars…), le SRE détermine des zones favorables, des zones favorables toujours nécessaires, au regard notamment de l’échelle… du Schéma Régional Eolien ». sous condition et des zones défavorables.

Le site proposé pour les éoliennes se situe dans le prolongement de secteurs «non favorables», ou «favorable à l’éolien sous conditions», car situé dans le cône de protection des vues depuis le mémorial de Thiepval. Dans les zones « favorables sous conditions », l’implantation des éoliennes est « soumise à des études particulières adaptées ». Il conviendra donc de vérifier que l’impact n’est pas significatif. Illustration issue du SRCAE Illustration issue du SRCAE de Picardie du Nord - Pas de Calais

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