mai 2013 La lettre n° 231 C S A , C F A t n a r u K y l l i W r a p é i h p a r g o t o h p , g r u o b s n i a G e g r e S e d r e v E r o F e t t o l r a h C s n a d g r u o b s n i a G e t t o l r a h C t e e g r e S

L RÉTROSPECTIVE WILLY KURANT AFC, ASC À LA CINÉMATHÈQUE FRANÇAISE > p. 4

 AATON DANS LA TOURMENTE >p.2

 LES ENTRETIENS DE L ’AFC : FRANÇOIS REUMONT ET HENRIK MOSEID POUR L'EXPOSITION " LUMIÈRES DU NORD ", À L’ESPACE "SHOWROOM " DE SOFTLIGHTS >p.20

Association Française des directeurs de FILMS AFC SUR LES ÉCRANS > p. 2 ACTIVITÉS AFC > p. 2, 4 à 10 la photographie Cinématographique FESTIVAL DE CANNES > p. 8 à 14 BILLET D’HUMEUR > p. 15 Membre fondateur ÇÀ ET LÀ > p. 17 à 19 LE CNC > p. 27 NOS ASSOCIÉS > p. 28 à 30 de la fédération européenne IMAGO PRESSE ET LECTURE > p. 31 à 35 [ activités AFC | festival de Cannes | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ]

Communiqué de l’AFC concernant la SUR LES ÉCRANS :  Cheba Louisa convention collective de Françoise Charpiat, vendredi 5 avril 2013 photographié par Gérard de Battista AFC Avec Rachida Brakni, Isabelle Carré, Steve Tran  L’AFC tient à réitérer son soutien à l’extension Sortie le 8 mai 2013 de la seule convention collective validée aujourd’hu i: [  p. 25 ] celle signée entre les syndicats d’ouvriers et de  Hôtel Normandy techniciens (SNPTCT, SPIAC-CGT, SFR-CGT, CFTC et de Charles Nemes, photographié par CFE-CGC) et le syndicat de producteurs API. AFC Nous regrettons que les autres syndicats de producteurs aient Robert Alazraki attendu plus de huit années avant de se manifester pour Avec Héléna Noguerra, Eric participer à la rédaction complexe de ce texte. Elmosnino, Ary Abittan Cette politique de la chaise vide a pour conséquence le climat Sortie le 8 mai 2013 délétère que nous connaissons actuellement et qui met à mal la [  p. 25 ] solidarité indéfectible entre les techniciens, les réalisateurs et  les producteurs. Le Pouvoir , documentaire de Nous sommes conscients que les négociations à venir porteront Patrick Rotman, photographié par Dominique Gentil AFC et essentiellement sur les clauses qui permettront à certains films AFC de se faire en dérogeant aux termes de cette convention. Romain Winding Quelques remarques à ce sujet : Avec François Hollande G Nous réfutons l’amalgame qui a pu être fait entre l’ambition Sortie le 15 mai 2013 artistique des films et leur sous-financement. La " diversité " [  p. 26 ] n’est pas l’apanage des " films pauvres ". G Certains projets s’accommodent très bien d’un petit budget et ne sont pas pour autant sous-financés. Ils doivent se faire avec des salaires normaux. G Nous pensons que, dans le cas d’une dérogation à Recours à la procédure de l’application de la convention collective, certaines garanties doivent être fournies aux salariés du film quant à la répartition redressement judiciaire pour Aaton équitable des efforts financiers. G Certains minimums syndicaux sont déjà si bas qu’ils ne Communiqué de Jean-Pierre Beauviala, peuvent supporter aucune amputation. fondadeur et PDG d’Aaton G Nous craignons enfin un " effet de seuil " qui fera basculer Grenoble, vendredi 26 avril 2013 beaucoup de films juste en deçà du budget limite de cette  dérogation… Par son ergonomie parfaite, la brillance de sa Toute dérogation sera affaire de morale. Il faudra donc visée reflex, son faible bruit acoustique, et avant impérativement que les négociateurs qui décideront du champ tout par sa finesse chromatique et le rendu des d’application de cette convention collective définissent les outils tons chairs jamais encore ob - I qui nous préserveront de possibles excès. servé sur des images numé - riques, la caméra Penelope Delta a montré qu'elle était la digne descendante de Pene - Un nouveau membre actif à l’AFC lope film. Hélas, la fabrication en série s'est heurtée aux défauts du ... Lors de sa réunion du 27 février 2013, le CA de l’AFC a contrôleurde capteurDalsa, puis aux performances décidé d’admettre au sein de l’association la directrice de la inégales des capteurs eux-mêmes dont la qualité photographie Kika Noëlie Ungaro AIC , n'était pas à hauteur de celle des prototypes. en tant que membre actif. Dans l'impossibilité de livrer les nombreuses ca - Michel Abramowicz AFC méras commandées et déjà fabriquées, Aatons'est et Matthieu Poirot-Delpech AFC , ses parrains, trouvé àcourtde liquidités etadûrecouriràlapro - cédurede redressement judiciaire pourpermettre ne manqueront pas de nous la présenter son rachat par un repreneur. dans une toute prochaine Lettre. Le futur Aaton offrira deux nouveaux instruments D’ores et déjà, nous lui souhaitons la plus chaleureuse des de cinéma: le successeur de l'enregistreur Cantar, bienvenue s ... etune caméra "documentaire "numérique à visée I reflex de type A-Minima.

AFC la lettre n°226 / 2 Wo Le s so nt ng œu t Kar-wa ou vr jo es ur de i, s à là ci né propos , mê me ma de so nt di x son an s im pr i derni pe tec pas pour La 90 M tr ter jam le O ré san Aa on be ci av cr un J’  Tous R l’ co surc Pe de D’i affe de d’e dispa Ma pl us e asu ai né mé n om er urs é ic c m r xc s nda rso soin 0 to ci st J ra « t x f ré at hni il) s f he a to ea c fi ait ce po ast 0 ha ai ce ta r Aa es e Ape ra là is, n h in t do pe lm, i nou rais propsi d v n »… ion pti r t ujors uniqé n-Pier ie l cie l nt , e l uffe uv té e ité l an pl ne su r e l de S a ton c e d. e r n ute en st u z The dans s h apin u on fon n gie us ous de . ce -v n oirs de s s . l Poirt-D a La e ( l Nous e risque ce ca s, m O pe ll i d’ Aaton .

édittous, orial dont ous, uffe l pour v e n plus Gran ja de c r Le te com t l n e a oins un lcu cl e que , ’ pe ult te don ti re de mai e publ 40 st mi mps v m s och B ons xtensi cu le fi r e n a n dre le dm à ea ch sol c l ce al c l’A l producters, bat. ni s on l m sé rel e le au ê s. de t la de tes partir ons ortir des . uviala ics 0 elpch e s iffres tre . stre , aster rtai notre s FC lictons semnt ire La po ur s Je de On tre on que calu va s que temps 0. à même on Finr tructif… et igner page servi erreurs : ( ns terrible sa : notre asurer de se bientô voir du y « dix ( Le i de l du Le devint les de is, to uj ou rs . page fin aprend jamis, pays s fa lets, co chamile. l’impase on par travi compte Mon doigts toue ce ut ce 2 CN n’importe ! artic la contra que pré de ) j t sou udicare mais conveti moent-là a 2 de ne se aus de peut nouvel réalisteu Jea ). va soner. récré si le jamis… afin l, bateu au , pour tien de rencotrer l’atenio calu sont 17 n si a Le s suffiron que du n- intes t n’y cel va nt ris avril s’enorgu produ » tou Pi fous. qu Penda » et M it ém o que ( de moi quoi erre ( qu es 25 Lib va voir e prédi onde Ma 20 vi v de s de rs, t i ont ce l’AF e , oc en en % ér s 3 13) t. ti o n c U c de pa on / on lhe de B tou ol nt et ou te s te n° l com a a n ne a t ea e ns , en ei C upe t s tion c rtis 2 sou pa la urs de s n e col fin 2 . t de ce u her l 3 nt li te 6 er a ’a uv cti m mots… re l fi 0 ge muniqé a l te r la « es tomber ) n u lec r rces tem arq de se notre é ia qui u ve du % vi n ra qu publie l fin letr e s serait tayer 34 s e e la id ée s gilance de tif emnt et ( ue plus 24 e ps, ). n’est voir de et de de A I le , FC la : [ activités AFC | festival de Cannes | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ]

HOMMAGE à WILLY KURANT AFC, ASC à LA CINÉMATHÈQUE FRANÇAISE DU 2 MAI AU 3 JUIN 2013 (en partenariat avec l'AFC )

Après les directeurs de la photographie Claude Renoir et Pierre Lhomme AFC , et, en partenariat avec l’AFC elle-même, Giuseppe Rotunno AIC , Raoul Coutard, Michael Ballhaus ASC , et Renato Berta AFC , c’est à Willy Kurant AFC, ASC , que la Cinémathèque française rend hommage en proposant une rétrospective, du 2 mai au 3 juin 2013, de vingt-sept des films qu’il a photographiés, suivant ainsi son parcours, depuis ses débuts, foisonnant, éclectique mais cohérent.

Rétro, photo, boulots et autres aventures… par Willy Kurant AFC, ASC J’avais 19 ans quand j’ai tourné mon 1 er film de fiction, un court métrage sur le monde du travail Klinkaart (en flamand), La Briqueterie , film qui a remporté le 1 er prix au festival d’Anvers ; tourné en 35 mm NB avec mon Arriflex personnelle et synchronisé en postprod : le négatif était de la Ferrania 32, une copie de la fameuse Dupont Superior 2 US très en vogue en Italie.

Le metteur en scène,Paul Meyer,venait du balletet du théâ - avec un cinéastespécialistedesfilms coloniaux Gérard De Boe tre populaire. Mes influencesétaient la photo fixedela Grande Nous passons six mois au Congo. J’ai la charge de quatre ca - Dépression aux USA, Dorothea Lange, Paul Strand… et, pour méras 35, je suis seul ; le chef op ne veut pas que les africains le documentaire, Flaherty et Joris Ivens. portent les caisses. Il les pense pas assez sérieux. Donc, l’as - Donc j’ai tout de suite créé des noirs profonds. Cela m’a attiré sistant réalisateur qui vient de l’IDHEC et moi transbahutons la sympathie du conservateur de la Cinémathèque Royale de la quincaillerie : Debrie, Arrifex, Leblay et Eyemo BH. Belgique Jacques Ledoux qui suivait alors mes 1 ers succès… et En rentrant, je tourne beaucoup de courts métrages et j’ai la déroutes. chance de travailler au pôle presse de l’exposition universelle En1957, j’aiobtenuunebourse duBritishCouncilpourfaire un de 1958, où je tourne des sujets pour la télévision belge et les stage aux Studios de Pinewood. Là, le respectable Bert Easey télévisions étrangères, payé par sujet… Comme j’en tourne m’a confié comme assistant à Jack Hildyard, Geoffrey Uns - beaucoup, je commence à gagner très bien ma vie. worth et Harry Waxman. Et j’achète donc une Arri S 16 mm, un enregistreur Perfectone Avant cela, j’étais opérateur d’actualités au JT, un des " histo - synchro, des micros et me lance dans l’aventure du cinéma di - riques " de la télévision belge qui commençait à émettre. rect… assez peu pratique à l’époque. Je sortais aussi d’un labo/école qui faisait des recherches sur Après 1958, la section reportage m’a envoyé 2 fois au Moyen- touslesprocédéscouleurset noir et blanc, cequi m’a fait com - Orient pourtournerdes reportages pourunesériesur lemonde prendre la photochimie… ou presque, à un très jeune âge… arabe. et toucher les caméras 35 qui servaient a tourner des essais. Neufmillions étaitl’émissionphare dureportage.Jetravaillais A la télévision j’étais free lance, au cinéma aussi… les fins de pour eux et pour Cinq colonnes à la une , leur partenaire fran - mois étaient quelque fois très dures. çais. Je suis alorsengagépourune missiond’explorationauCongo Donc j’ai décidé de partir à Paris en 1962.

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Paris… Le tournage est un enchantement de " virtuosité " à la com - Je tourne beaucoup de courts métrages, c’était encore un mande. métier rémunéré alors. Un petit chef d’œuvre d’humour… et créativité. J’ai un élec - , Jean-Christophe Averty, Marin Karmitz,Mau - tricien… un minibrute ancien modèle, Mon parapluie blanc rice Pialat, Agnès Varda, Philippe Labro, Serge Korber, Jean fétiche pour lumière indirecte. Dewever, Pierre Kast, tous allaient faire des carrières inté - Un metteur en scène très inspiré. ressantes plus tard. Et uneforcephysiquepourles plans decaméra portée…que 1965, mes premiers longs métrages je n’ai hélas plus. G LesCréatures ,filmd’Agnès Varda,noir etblanc,FranScope, G Loin du Vietnam Catherine Deneuve La partie qui m’est assignée par est la leçon de G Masculin féminin de Jean-Luc Godard me vaut des articles guérillapar Fidel Castro.Donc,retour àCubaoùj’avaistourné dans le monde entier, surtout la presse américaine. un reportage sur lui en 1964. G Ensuite, Trans-Europ-Express de Robbe Grillet, même dia - Je connais tout le monde. Par contre, je traîne avec moi une lectique visuelle ; les noirs très noirs et les blancs très blancs. caméra assez lourde, une Arri BL 16 mm dont tout le poids Pellicule 4X dontj’airemonté le contrasteparle temps vous tire en avant. Fidel montre comment tirer au bazooka de développement à LTC. caché dans la sierra et s’étonne que je n’ai pas le champ et le G Une histoire immortelle d’, 1966 contrechamp enmêmetemps. Jelui donneplus tarduncours J’ai la chance immense d’être choisi par Welles pour tourner de technique minimale…et cela l’intéresse. cette nouvelle… je remplace un autre dp. 1968 Ma rencontre avec Orson a été formidable…et nous avons Mon premier film américain… avec Marlon Brando sutravailler ensemble d’une façonplusque créativeen chan - Un film d’Hubert Cornfield La Nuit du lendemain geant le système de profondeur de champ en jouant sur la Tournage au Touquet. couleur et le contraste trop fort pour les téléviseurs de AtmosphèreunpeuélectriqueentreBrando etleréalisateur. l’époque pour un système utilisant la couleur et sa satura - Jesuis au milieudetout cela….leproducteuraimebeaucoup tion…pour inventer une profondeur lumineuse. maphoto etmeproposera de mefaire tourner àHollywood. G Le Départ de Skolimovski, 1967 Marlon vient voir mes rushes et est agréablement surpris. Avec Jean-Pierre Léaud et Catherine Duport J’inventeun systèmedenuits américaines très visuelleset sur Très petite équipe, j’emmène monmachiniste de Paris et mon 2plans,je meplanteetsuis obligédefaire un bout d’inter pour 1er assistant Jacques Assuerus, le 2 e assistant est Michel Bau - ramener du bleu. dour… sortant de l’INSAS, c’était son premier travail… il est Plustard,je suiscouvert de louangespar PaulineKael dans le I très important a la SBC maintenant. New Yorker…

Leçon de cinéma de Willy Kurant Samedi 4 mai 2013 - 14h30 - Salle Henri Langlois

Animée par Agnès Godard AFC et Bernard Payen, à la suite de la projection du film Anna , de Pierre Koralnik, en présence de http://www.cinematheque.fr/fr/dans-salles/hommages-retrospectives/ fiche-cycle/willy-kurant,505.html

« J’avais une image latente en mémoire. J’ai vécu dans le Nord, en Belgique, et cette lumière, je ne l’ai jamais oubliée. Le ciel bleu métallique, les nuages noirs, le contraste très élevé, m’ont marqué (...). La lumière est forcément un élément de narration. Il ne faut pas qu’elle soit trop visible, il faut qu’elle s’inscrive dans la ligne de la mise en scène et du scénario. J’aime la caméra arrachée qui colle à son sujet. » Willy Kurant, 2005

5 / n°226 la lettre AFC [ activités AFC | festival de Cannes | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ] Les sept vies cinématographiques de Willy Kurant par Bernard Payen

Chef opérateur de Godard, Welles, Skolimowski, Pialat, Gainsbourg et plus récemment Garrel, Willy Kurant a suivi, depuis ses débuts dans les années 1950 comme reporter caméraman d’information, un parcours foisonnant, éclectique mais cohérent. Pour rendre compte de son expérience professionnelle, nous avons opté pour le choix forcément arbitraire de sept vies cinématographiques, reliées les unes aux autres.

Marlon Brando et Willy Kurant - Collection Willy Kurant Willy Kurant et Marin Karmintz - Collection AFC

 Première étape fondatrice,celledu reportage. quatrième long métrage, Le Départ (1967). Por - Dans les années 1950-60, Willy Kurant sillonne le trait d’un jeune garçon coiffeur amoureux des monde pour rapporter desimagesauxtélévisions voitures de course, film sur la vitesse rythmé francophones. Années d’apprentissage, notam - comme une course automobile. « C’est une photo ment pour les émissions d’informations de à l’arraché, avec très peu de moyens. On a tourné l’époque (" 5 Colonnes àla une"), déterminantes pendant 4 ou 5 semaines. Couché en travers de pour celui qui sera marqué à jamais par l’esthé - ses genoux, je filmais Jean-Pierre Léaud de tra - tique du cinéma vérité,etqui lui donneront legoût vers. Il était lui-même assis sur un chauffeur qui des mouvements de caméra audacieux et des tenait le volant, et le tournage des scènes se dé - longs plansséquences, que l’onretrouveraparla roulait comme ça. » (2) suite dans de nombreux films dont il réalisera l’image. La même année que Le Départ , Willy Kurant tourne Anna , comédie musicale pour la télévi - Les années reportage, le goût du documentaire sion réalisée par Pierre Koralnik, pour qui la etde la caméra portéemènent toutdroitWillyKu - grande force du chef opérateur était « de connaî - rant à la nouvelle vague. D’abord via le court mé - tre aussi bien la lumière naturelle que l’éclairage trage(Rozier, Karmitz, Averty), avant son premier académique d’avant la nouvelle vague. » (3) Pré - long métrage comme chef opérateur, Les Créa - cisément, Anna , par sa modernité (fiction pop tures d’Agnès Varda, quatrième film de la réalisa - aux couleurs saturées, hymne à la beauté d’Anna trice, curieux film fantastique en Scope noir et Karina), « trait d’union musical entre nouvelle (1) Entretien publié dans la blanc. Dans la foulée, Godard l’invite à réaliser la vague et pop art », toujours selon Koralnik (3), revue Lumières n° 4 en mai photode Masculinféminin .«J’aiproposéàGodard est devenu avec les années un véritable « film 2011 (Eric Gautier) detourneravecunenouvellepelliculequej’avais culte » soutenu par les chansons célèbres du (2) Entretien publié dans le déjà utilisée:au lieude ladévelopper àun gamma tandem Michel Colombier - . journal de la Cinémathèque de 0,67, je la faisais développer à 0,90, pour éli - Près de neuf ans plus tard, « l’homme à tête de en septembre 2001 minerles gris et garderdesnoirs et desblancs plus choux » rappelle Kurant pour mettre en images (3) Entretien publié dans contrastés. » (1) son premier long métrage, l’hyperréaliste Je " tetedechou.com " en sep - t’aime moi non plus . Deux autres collaborations tembre 2008 (Fred Régent) Deux ans plus tard, sans doute sous l’influence suivront : Equateur (1983) pour lequel le chef (4) Entretien publié dans la du film de Godard, Jerzy Skolimowski demande opérateur élabore une photo sombre utilisant revue Cinémathèque (n° 22, à Willy Kurant d’assurer la photographie de son pour certaines scènes la lumière vive des lampes printemps 2003)

AFC la lettre n°226 / 6 [ activités AFC | festival de Cannes | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ]

à arc, et Charlotte For Ever (1987), tourné à Le Micro Salon 2013 en images, l’épaule dans une lumière très proche de celle de certains films hollywoodiens des années 1950-60. albums 2 et 3

Cinquième étape, cinquième vie, la rencontre avec Visite d’Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication Orson Welles pour Une histoire immortelle , en  1966, lui permet d’expérimenter une fois de plus Nous publions, dans ce portfolio-ci, la deuxième partie du reportage photographique effectué par Pauline Maillet lors de la et de compenser parfois le manque de moyens. e «A Chinchon, en Espagne, un jour sur le plateau, 13 édition de Micro Salon qui s’est tenu à La fémis les 22 et 23 toute une partie du matériel n’était pas arrivée, février 2013, donnant un aperçu de la visite d’Aurélie Filippetti, accompagnée de personnalités du ministère de la Culture et de la j’ai alors " vendu " à Orson des plans au 150 mm I (longues focales)comme substitutde voiture tra - Communication, du CNC et de La fémis. velling, lui qui n’avait jamais utilisé un objectif au- http://www.afcinema.com/Le-Micro-Salon-en-images-un-2e- delàde32mm !» (4)malheureusement deuxtiers album.html desfilmsde Wellesdont WillyKurantafaitl’image ne sont pasvisiblesaujourd’hui,L’Héroïne,quide - Les espaces du sous-sol de La fémis vait être la suite d’ Une histoire immortelle et The  du plateau 1 au plateau 2, là où l’AFSI animait l’Espace son. Deep, projet ambitieux de Welles situé sur un ba - http://www.afcinema.com/Micro-Salon-2013-en-images-un-3e- teau, tous deux inachevés. La carrière américaine album.html de Willy Kurant débutera juste après le tournage I de ce film. Près de 25 ans passés aux Etats-Unis, Rendez-vous très prochainement en ligne pour un nouvel album. entre films indépendants et budgets plus impor - tants, etexploration sous pseudonymedela série Voir ou revoir le 1 er album du reportage B façon Roger Corman ( Le Monstre qui venait de http://www.afcinema.com/Le-Micro-Salon-2013-en-images-1er- l’espace , etc.). album.html

Avec La Nuit du lendemain d’Hubert Cornfield , il Remerciements tardifs filme Marlon Brando etcréeà la toutefinunema -  Parmi les nombreux remerciements adressés aux membres gnifique " nuit américaine ", véritable aube bleu - associés nous ayant aidés , nous avons omis de citer la société tée dont l’ancien élève apprentide l’Institutpho - I Cinesyl pour les roulantes qui les cafés-boissons à tous les étages. tographique de Belgiques’étaitfaitune spécialité. Une autre nuit américaine (mêlée à une nuit véri - table) éclaire une célèbre séquencede Sousleso - leil de Satan de . Ce film (marqué aussipar la lumière despaysages flamandsde l’en - fancedeWillyKurant) constitue l’apogée deleur collaboration, entamée en 1963 avec les Chro - niquesturques,influencées par l’esthétique"ca - méra portée " du reporter qu’il était à l’époque. Pour Pialat, ilphotographiera également plusieurs séquences de A nos amours , intérieurs et exté - rieursde cequiconstituale pré-tournage àHyères. Les relationsentreKurantet Pialatn’ontpastou - jours été simples, mais le cinéaste évoqua toute son estime pourlechefopérateurdans lelivrede Dominique Maillet, En lumière, sur les directeurs de la photographie (éd. Dujarric, 2001) : « A mon La roulante Cinesyl au niveau rez-de chaussée - Photo Eric Vaucher avis,Kurant est un grand formaliste, je le disavec affection, beaucoup plus grand qu’il ne croit et que peut-être lui-même, il voudrait être... » Election du bureau de l'AFC pour l'exercice 2013 Willy Kurant poursuit aujourd’hui ses multiples vies cinématographiques. L’une desplusrécentes,  A la suite de l'assemblée générale ordinaire de l'AFC, qui s'est la septième et dernière évoquée ici, est celle qui tenue le samedi 30 mars 20013, un conseil d'administration s'est l’avu rencontrer PhilippeGarrelpour éclairer son réuni le jeudi 25 avril afin de procéder à l'élection du bureau de avant-dernier film, Un été brûlant en 2011, et son l'association. Michel Abramowicz, Rémy Chevrin et Matthieu tout dernier, tournéenmars 2013, LaJalousie . Les Poirot-Delpech ont été réélus à la présidence de l'AFC. deux films en Scope semblent symboliser tout l’art Outre les trois coprésidents, le bureau est composé de : de la lumière de Willy Kurant, le premier traitant Richard Andry, Pierre-William Glenn, Jacques Loiseleux la couleur de l’image comme une aquarelle aux et Philippe Van Leeuw, vice-présidents, couleurs primaires, le deuxième réalisé dans un Vincent Jeannot, secrétaire général, noir etblanctrès contrastéen référenceauxpre - I Eric Guichard, trésorier, miers longs métrages du chef opérateur. Nathalie Durand, Philippe Piffeteau, Manuel Teran, secrétaires Article publié avec l’aimable autorisation de son I Claude Garnier, trésorière adjointe. auteur

7 / n°226 la lettre AFC [ activités AFC | festival de Cannes | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ] festival de Cannes Le Festival de Cannes 2013 aura lieu du 15 au 26 mai prochain

La 66 e édition du Festival de Cannes se déroulera du mercredi 15 au dimanche 26 mai 2013. Le Jury international sera présidé par le réalisateur et producteur américain, Steven Spielberg. C’est le film de Jérôme Salle, Zulu , photographié par Denis Rouden AFC , qui sera projeté en clôture le soir du 26 mai. Comme chaque année, la direction du festival et Gilles Jacob, son président, ont arrêté leur choix sur l’un des directeurs de la photographie de l’AFC pour faire partie du jury de la Caméra d’or : ce choix s’est porté sur Michel Abramowicz qui y représentera ainsi notre association.

 La réalisatrice néo-zélandaise, Jane Campion, présidera le jury des courts métrages et de la Cinéfondation, entourée de Maji-da Abdi, actrice, réalisatrice, productrice éthiopienne, Nicoletta Braschi actrice, productrice italienne, Nandita Das, actrice, réalisatrice indienne, et Semih Kaplanoğlu, réalisateur, auteur, producteur turc. Thomas Vinterberg, réalisateur, scénariste et producteur danois, sera, cette année, le président du jury Un Certain Regard, Sélection officielle du Festival de Cannes. I Le réalisateur portugais Miguel Gomes présidera, quant à lui, le jury long métrage de la Semaine de la Critique.

Les films " AFC " sélectionnés au 66 e Festival de Cannes  Parmi les films qui seront projetés dans les différentes sec - Cannes Classics G tionsdela66 e éditionduFestivaldeCannes–Sélectionofficielle, Le Joli mai , un film de Chris Marker et Pierre Lhomme, pho - (Compétition,Uncertainregard,séancesspéciales,CannesClas - tographié par Pierre Lhomme AFC (Lire ci-contre) G sics,Cinémadelaplage)etQuinzainedesréalisateurs –, dix-sept La Reine Margot de Patrice Chéreau, photographié par d’entre eux ont été photographiés par des directeurs de la Philippe Rousselot AFC, ASC G photo membres de l’AFC. Les films dans le détail... Goha deJacques Baratier, photographié par Jean Bourgoin Cinéma de la plage Sélection officielle GLeGrandbleudeLucBesson,photographiéparCarloVarini AFC En compétition Et aussi G GrisGris d e Mahamat-Saleh Haroun, photographié par En compétition G Antoine Héberlé AFC Grand Central de Rebecca Zlotowski, photographié par G InsideLlewynDavis de Ethanet JoelCoen,photographiépar Georges Lechaptois G Bruno Delbonnel AFC, ASC L’Inconnu du lac d’Alain Guiraudie, photographié par Claire G Jeune et jolie de François Ozon, photographié par Pascal Mathon Marti AFC Ainsi que, hors compétition G G Jimmy Picard d’Arnaud Desplechin, photographié par Sté - BloodTies deGuillaume Canet, photographiépar Christophe phane Fontaine AFC Offenstein G Michael Kohlhaasd’Arnaud desPallières,photographié par Jeanne Lapoirie AFC Quinzaine des réalisateurs G G The Immigrant de James Gray, photographié par Darius A Strange Course of Events de Raphaël Nadjari, photogra - Khondji AFC, ASC phié par Laurent Brunet AFC G G Un château en Italie , de Valeria Bruni-Tedeschi, photogra - LesApaches deThierry dePeretti, photographiépar Hélène phié par Jeanne Lapoirie AFC Louvart AFC G Hors Compétition La Danza de la realidad de Alejandro Jodorowsky, photo - G Le Dernier des injustes de Claude Lanzmann, photographié graphié par Jean-Marie Dreujou AFC G par Caroline Champetier AFC Tip Top de Serge Bozon, photographié par Céline Bozon AFC Du 30 mai au 9 juin à Paris, au Forum des images : reprise intégrale de la sélection de la En clôture et hors compétition Quinzaine des Réalisateurs. G Zulu de Jérôme Salle, photographié par Denis Rouden AFC Un certain regard Les sélections complètes sur : G http://www.festival-cannes.fr – http://www.quinzaine- Les Salauds de Claire Denis, photographié par Agnès I Godard AFC realisateurs.com – http://www.semainedelacritique.com

AFC la lettre n°226 / 8 [ activités AFC | festival de Cannes | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ]

Présence de l’AFC au 66 e Festival de Cannes

 Comme chaque année, la présence de l’AFC au Festival de un lieu de rendez-vous particulièrement prisé car à l’abri de Cannes se manifeste avant tout par celle des films retenus en l'effervescence du Palais et de la Croisette (Stand 208, Village Sélection officielle (Compétition et Un certain regard), et à la International Pantiero). Quinzaine des réalisateurs, films photographiés par quelques- uns de ses directeurs de la photographie. Une nouvelle fois, un directeur de la photographie membre Dix-sept films " AFC " vont ainsi de l’AFC fera partie du jury de la Caméra d’or, la direction du être projetés cette année dans Festival, et Gilles Jacob personnellement, ayant porté leur choix l’une ou l’autre de ces sélec - cette année sur la présence de Michel Abramowicz au sein de tions. Autre présence, et non ce notable jury. des moindres, celle de nos mem - bres associés ayant participé, Cette année encore, nous renouvellerons l’envoi par courriel de près ou de loin selon leur do - d’une Lettre d’information quotidienne. Une page sera publiée maine d’activités, à l’un de ces jour après jour et consultable sur notre site Internet ; elle pro - films ou à bien d’autres encore. posera agendas et portfolios, textes, entretiens et images en Lire, dans les pages qui suivent, rapport avec les films en sélection photographiés par des mem - les informations qui nous sont bres de l’AFC, ainsi que des entretiens avec des directeurs de parvenues à ce sujet. la photo " non AFC ", français et/ou étrangers. Parallèlement, la présence et l’actualité cannoises de nos membres associés Nous serons cette année encore y seront également tenues à jour et mises en ligne. les hôtes de la CST et de son pa - villon qui nous accueilleront tout au long du Festival. Ce lieu Pour toute information sur place, vous pourrez joindre Mathilde Demy au 06 48 10 44 58 ou de rencontre, à proximité du CNC, des Commissions du Film I – France et Ile-de-France –, des Industries techniques, etc., est Jean-Noël Ferragut au 06 03 50 09 28.

A l'occasion de la projection de Joli mai , film de Chris Marker et Pierre Lhomme, photographié par Pierre Lhomme, AFC à Cannes Classics, nous publions ici un article de Chris Marker paru dans la revue Jeune Cinéma , volume 15 Chris Marker : « L'objectivité passionnée » En 1964, au ciné-club qui devait devenir le ciné-club Jeune Cinéma, après la projection du Jolimaiet,aprèsun débattout au long duquelilavaitchoisi d’écouter sansintervenir, Chris Marker apportait, en conclusion, ses réflexions sur ses méthodes de travail.

 Il yadeux tentationsdanscegenre de film. Etil n'y apasde solution: c'est-à-dire qu'on peut seulement naviguer d'une ten - tation à l'autre en essayant de maintenir une espèce d'équilibre, qui est, je crois, celui delevie même.Celaétant,il fautse défendre d'aller au devant de la simplifi - cation etde sespropresconvictions, c'est- à-dire de voir chez les gens qu'on inter - viewe une espèce d'illustration des choses qu'on croit ou qu'on a envie de croire, ce qui peut devenir très odieux parceque lesgensexistentavec leur com - plexité, avec leur consistance, leur opa - cité personnelleet on n'a absolument pas le droit de les réduire à ce qu’on souhai - terait qu'ils soient; ou alors on arriverait à un filmdémonstratif:c'esttrès,trèsfa - cile;on isoledesphrases,on metun com - mentaire entrelesdeux,on insistesur un trébuchement, un lapsus, que sais-je, et puis on finit par faire un film où on dé - montre quetoute la Franceest gaulliste, que toutela France estanti-gaulliste,que Pierre Raslavsky et Jacques Kolisz de dos - Antoine Bonfanti à la perchette et au Nagra - Etienne Becker aux câbles et au point- Pierre Lhomme à la KMT- Pierre Grunstein homme à tout faire - Photo Chris Marker 9 / n°226 la lettre AFC [ activités AFC | festival de Cannes | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ]

Chris Marker : « L'objectivité passionnée »

espèce davantage exorbitant qui est de enfermés là-dedans, ça va jusque – je ne tenir un microouune caméramet les au - sais pas– jusqu'aux amoureux quise sont tres en état d'infériorité : s’ils n’ont pas refermés sur leur conception parfaite - peur, ils se sentent presque flattés d'en - ment égoïste de l'amour ; ils savent très trer dans ce monde fabuleux du cinéma bien que ça ne durera pas, qu'il faudra etdela télévision,pour un peu ilsseraient qu'ils en sortent. Ce que j'ai voulu faire prêtsà direcequi vousfaitplaisir ;au pire sortir de ce film est une espèce d'appel ilssonttellementaffolésqu'ils disentn'im - au contact avec lesautresetchez lesper - porte quoi. Donc entre ces deux choses- sonnages et chez les spectateurs, c'est la là, j'aiessayé aucontraire de les écouter, possibilité de faire quelque chose avec de les ramenerbienentenduàuncertain les autres qui peut à la limite donner une nombre de thèmes qui me paraissaient société, une civilisation– onenabien be - la France est progressiste... L'autre ten - importantset qui étaient lesthèmesdont soin –mais peut déjà donner simplement tation, c'est l'espèce d'illusion d'une ob - j'avais envie de parler ; mais enfin de les deschosesqui s'appellentl'amour,I’ami - jectivitéoù on croit prendre lesgenstels laisser être eux-mêmes. Dans cette ma - tié, la sympathie, comme dit merveilleu - qu'ilssont,l’illusionde la sociologie:c'est- tière brute j'étais bien obligé de choisir ; sement le bistrot de la rue Mouffetard. à-dire faire l'enquête et montrer les ré - car il y a quand même cinquante-cinq C'est cette petite longueur d'onde que sultats de t'enquête en disantque le spec - heures de film ; ma version à moi aurait j'alessayé de maintenirdans tousles per - tateur conclura ;ce n'estpas possible non fait six heures, je crois qu'elle était vala - sonnages et de laisser sensible au spec - plus : d'abord parce qu'on n'a pas assez ble, mais je n'ai pas été suivi : il y a peu de tateur. Si ensortantdufilm le spectateur d'éléments ; une enquête sociologique gens qui sont disposés à entrersix heures pouvait ressentir un petit peu (j'espère sérieuse porte surunnombre de gens tel, au cinéma avec la perspectived'en sortir qu'Il le ressentait déjà ; mais enfin le res - qu'unfilm, sauf à ruinerle producteur (et àminuit.Maisenfin cette version de deux sentir un peu plus) que le seul problème déjàdans le casduJolimaion yestarrivé) heures trois quarts, que vous avez vue, important, c'est une espèce de rapport est absolument incapable d'en rendre représente une espèce de mise en ordre vrai avec les autres, d'essayer d'arriver à compte ; et aussi parce quecela suppose des principauxthèmes dansl'orientation sentir ce que veulent les gens autour de une espèce d'appareil austère, scienti - qui me parait l'orientation vivante. nous, ce que nous voulons nous-mêmes fique, statistiquequine collepasavecun J'ai été très touché par ce qu'a dit tout à et dans quelle mesureil y a des choses en spectacle : car il s'agit quand même de l'heure un camarade, là-bas ; il parlait de commun quenous voulons, alors je pense parler à la sensibilité des gens. la couturière qu'on avait accusée que ce film n'aurait pas été inutile. Alors que pouvions-nous faire? Je dis d'égoïsme, qu'on avait accusée de re - Un autre résultat utile, ce serait de subs - «nous », parce s’ilya un filmqui n'estpas tranchement. Il répondait qu'aucontraire tituer quelques images fortesauximages personnel, c'est bien celui-là : il est à mo i; c'est dans la mesure ou elle est sensible qui traînent partout, qui viennent de la mais il est aussi à lui, lui c'est Pierre aux autres qu'elle réagit comme elle le presse, qui viennent des mystifications Lhomme (1) ,le cameramanquiestbeau - fait : c'est cela le critère que j'ai appliqué de la propagande, de tout ce qui est dé - coup plus qu'un cameraman parce que en m'adressant aux gens, dans le choix versé, à longueur d'année, dans les es - c'estlui quia donnéau film la beautéplas - comme dans l’approche ; simplement prits : une image toute faite du Noir, de tique de ce que vous avez vu, qui est res - cette petite chose : être sensible au l'Algérien, même du prêtre ouvrier – car ponsable de la matière visuelle, c'est-à- monde dans lequel ils vivent et au fait Dieu sait ce qu'on a consommé de stupi - dire des trois quarts de ce que vous avez qu'ils ne sont pas seuls. Y compris ceux dités sur cechapitre–ou del'engagement ressenti;et puisilestàtoute l'équipeab - qui se sententseuls : carn'est-ce pas chez politique, ou que sais-je. Beaucoup de solument remarquable qui était autour ceux-là quelque chose comme le senti - gensn'ontjamais euunevraieconversa - demoi. Cequenous avons essayéd'y met - ment d'une impossibilité de prise de tion avec un Algérien, une vraie conver - tre, on pourrait appelercela, je crois, une contact ? Certains ont franchi cette im - sation avec un Noir, une vraie conversa - objectivité passionnée, possibilitédecommunication, par exem - tion avec un militant. Pour qu'ils ne Nous nous sommes interdit de décider ple par l'engagement politique, comme continuent pas à vivre sur cette Image pour les gens, deleur tendredes piège s: le prêtre ouvrier.Il yen ad'autresquil'ont toutefaite qu'ilsretrouventtouslesjours sivousavezeu l'impressiondansles ques - reçuen naissant, comme le Noirparexem - dansFrance-Soir ouclansles actualités, il tions que je posais, que j'essayais de diri - ple ; il s'est trouvé en face d'une espèce faut que, chaque fois qu'ils penseront gerlesgens,j'espère quecen'estpas vra i: de fermeture quiluia étéimposée;toute "Noir " -, qu'ils penseront " Algérien ", voussavez,ily a destentations auxquelles sa vie maintenant consiste à la franchir ; qu'ils penseront " Militant ", une autre on cède sans le savoir ; mais en tout cas à mon avis il est dans un stade intermé - image se substitue à celle-là, qui les aide j'ai essayé tant quej'ai pu, denepas « ten - diaire oùil sécrète une espèce de contre- à savoirque ceshommesexistentetcom - I dre de piège ». S'il y a une chose insup - racisme vis-à-vis des Blancs ; je suis sûr ment ils sont réellement… portable – à la télévision ou à la radio par qu'iI le dépassera parce que ce n'est pas exemple – c'est la question-piège. Cette une attitude saine. D'autres sont encore RevueJeuneCinéma vol. 15

(1) qui était dans la salle

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Goha de Jacques Baratier à Cannes Classic

Goha, personnage mythique propre à tout le bassin méditerranéen, se retrouve aussi bien en Egypte qu’au Liban ou en Tunisie sous différents noms  Ce film tourné en 1957, donne la vie à Il aurait été dommage que les négatifs un Goha merveilleusement interprété de ce film se désintègrent et c’était bien par Omar Sharif. Dansce film,Gohasous ce qui été en train d’arriver. Ils étaient la plume deGeorges Schéhadéest un pau - en trop mauvais état pour que de nou - vregarçon naïf et ignorant qui nesait rien velles copies soit tirées et il a fallu pas - de lavie, unêtre quineraisonnepaset ne ser par le numérique pour qu’ils rede - calcule pas ; il semble poursuivre son viennent comme avant. Le film a été temps au lieu de travailler et de devenir sauvé par les Archives du Film Français un homme.Dansle voisinage de Goha ha - au CNC, le ministère de la culture tuni - bite un "savant " respecté et admiré par sien et l’Association Jacques Baratier. tous qui se nomme Taj El Ouloum, ce qui C’est l’équipe de Béatrice de Pastre or - veut dire: Couronne des science s! chestré par Daniel Borenstein qui a fait la restauration. Bruno Patin l’étalonnage chez Eclair Group, Le Diapason la res - Le plus sage et le plus fou se rejoignent I dans un même dédain de ce qui est rai - tauration sonore. Goha , Omar Sharif 1958 sonnable... Diane Baratier AFC

Goha dans la presse - Morceaux choisis  Goha , film beau comme une légende des Milles et Une Nuits, film de notre temps bien qu’intemporel, est à la mesure exacte d’un orient réel et d’une poésie arabe dont la beauté restituée avec les moyens les plus simples du cinéma nous surprend et nous étonne avant de nous I enchanter. Jacques Siclier (Présence du cinéma )  La poésie orientale, que jamais encore, ni peut-être notre littérature, n’avait rendu sensible, jaillit comme une source fraîche. Avec la collaboration de son opérateur Jean Bourgoin, Jacques Baratier est le chef d’orchestre de cette réussite. Il n’est point sûr qu’il l’ait entièrement contrôlée. Toute œuvre accomplie échappe à son auteur par quelque côté. La sagesse du metteur en scène fut de ne pas essayer Tournage de Goha - DR d’ajouter par des effets formels à la poésie naturelle des I visages et des paysages de Schéhadé.  J’aime dans Goha une poésie, une fraîcheur, un humour I Claude Mauriac (Le Figaro littéraire ) et une qualité plastique, qui sont de rares vertus.  Un travail fin, heureux, bruissant et soyeux. Des images François Truffaut (Arts ) simplement venues mais mystérieuses par un je ne sais  Dans Goha , le film oriental de Jacques Baratier, je quoi d’immatériel et de fragile, un conte qui s’entrelace et retrouve, sinon Ophüls, sinon Disney, du moins une odeur nous retient. Pour la première fois semble-t-il, le cinéma qui les rappelle, l’odeur de fée. Décrivant des êtres humains ouvre les portes des villes poétiques, que hantent des et des objets d’apparence normale, tous dans un pays personnages nés du rêve. C’est une étrange mutation, celle musulman non daté ni situé, Baratier n’organise pas un des pierres, des arbres, des animaux et des hommes, vues album photographique criant de quotidien observable mais par l’œil d’un perspicace et candide inventeur d’illusions I un monde oriental qui dégage tout le charme du légendaire heureuses. et de l’illuminé, tel Gulliver à son heure et Lola Montès dans I Pierre Marcabru (Combat ) sa permanente gloire.  Une absence de technique cinématographique se mêle Jacques Audiberti ( Arts ) ici à une simplicité concertée qui enchante. Goha est un film  Il s’agissait pour Baratier d’aller plus loin même que la exceptionnel, insolite, merveilleux, en un mot, il s’agit d’un I sincérité. D’où la gaucherie de ses plans fixes qui cherchent conte. à fixer la simplicité les yeux dans les yeux et, par Paule Sengissen (Radio Cinéma Télévision ) conséquent, à fixer la poésie que se précipite vers l’obturateur, tout comme l’alchimiste fixe une substance Voir également les articles consacrés à Jacques Baratier entre deux plaques de verre. Cette gaucherie n’est donc I dans la Lettre 206, février 2011 et sur le site de l'AFC pas signe d’incompétence, mais de pudeur. http://www.afcinema.com/Entretien-avec-Diane-Baratier- Jean-Luc Godard ( Arts ) AFC.html 11 / n°226 la lettre AFC [ activités AFC | festival de Cannes | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ]

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associé AFC Arri G Station deRyan CooglerFruitvale, photographié par Rachel Morrison  Voici la liste des films en sélection à Cannes ayant choisi du G LaJauladeOro(LaCagedorée) de DiegoQuemada-Diez, pho - matériel Arri (liste non exhaustive). Bien que les tournages en tographié par Maria Secco Alexasoientenprogressionconstantenousnotonsquelestour - G BlindDetective de Johnnie To nages en caméra film Arri sont toujours nombreux de par le G TipTopde Serge Bozon, photographié par Céline Bozon AFC monde. Arri est heureux de avoir participé à cette grande diversité Films tournés en Alexa cinématographique. G UnchâteauenItalie de Valéria Bruni-Tedeschi, photographié Comme chaque année Arri sera partenaire de la Quinzaine des par Jeanne Lapoirie AFC Réalisateurs et vous accueille pour un " Happy Hou r" le di - G Michael Kohlhass de Arnaud Despallières, photographié par manche 19 mai. Jeanne Lapoirie AFC Pour toute information contacter : GHeli deAmat Escalante, photographiépar LorenzoHagerman Natasza Chroscicki 06 87 68 10 05 G I Le Passé de Asghar Farhadi, photographié par Mahmoud Natacha Vlatkovic 06 33 00 26 08 Kalari G Grigris de MahamatSaleh Haroun,photographié parAntoine associé AFC Herberlé AFC Digimage G Tian Zhu Ding (A Touch of Sin) de Jia Zhangke, photographié par Yu Likwai  De nombreux films, traités ou postproduits par des labo - G Nebraska de Alexander Payne, photographié par Phedom ratoiresphotochimiqueset/ounumériquesmembresassociés Papamichael ASC del’AFC,fontpartiedessélectionsdece66 e FestivaldeCannes. G Borgman de Alex Van Warmerdam, photographié par Tom Voici la liste des films auxquels les équipes de Digimage, Erisman NSC Def2shoot, Redmountain et LVT/CMC ont participé, selon cha - G OnlyGodForgivesde Nicolas Winding Refn, photographié par cune d’entre elles... Larry Smith G Zulu Jérôme Salle, photographié par Denis Rouden AFC G As I Lay Dying de James Franco, photographié par Christina Sélection officielle Voros En compétition G Miele deValeria Golino, photographié par GergelyPohárnok G UnchâteauenItalie de Valéria Bruni-Tedeschi, photographié G Bends de Flora Lau, photographié par Christopher Doyle par Jeanne Lapoirie AFC G Muhammad Ali's Greatest Fight de Stephen Frears, photo - Postproduction complète imageet son Digimage/RedMoun - graphié par Jim Denault, ASC tain / sous-titrage LVT /CMC G BombayTalkies de Anurag Kashyap, Dibakar Banerjee, Zoya G Michael Kohlhass de Arnaud Despallières, photographié par Akhtar, Karan Johar, photographié par Rajeev Ravi Jeanne Lapoirie AFC G AllisLost deJ.CChandor, photographiépar Frank G.DeMarco Postproduction image Digimage /sous-titrage LVT/CMC G BloodTies de GuillaumeCanet,photographiéparChristophe G Jimmy Picard d’Arnaud Desplechin, photographié par Sté - Offenstein phane Fontaine AFC G MonsoonShootout de AmitKumar,photographié parRajeev Posproduction image Digimage /sous-titrage LVT/CMC Ravi G Grigris de Mahamat SalehHaroun,photographié parAntoine G Henri de Yolande Moreau, photographié par Philippe Herberlé AFC Guilbert SBC Postproduction image Digimage /sous-titrage LVT/CMC G Les Apaches de Thierry de Peretti, photographié par Hélène G LaVied’Ad Glede AbdellatifKechiche,photographiéparSofian Louvart AFC El Fani G IloIlo de Antony Chen, photographié par Benoit Soler Postproduction son Digimage/Red Mountain G LesGarçonsetGuillaume,àtable! deGuillaumeGallienne,pho - G Jeune et jolie de François Ozon, photographié par Pascal tographié par Glynn Speekaert Marti AFC G Ugly de AnuragKashyap,photographié parNikos Andritsakis Postproduction image Digimage /sous-titrage LVT/CMC G Suzanne de Katell Quillévéré, photographié par Tom Harari G LaVénusàlafourrure de Roman Polanski,photographié par G Noshérossontmortscesoir de David Perrault, photographié Pawel Edelman par Christophe Duchange Postproduction complète imageet son Digimage/RedMoun - G TheLunchboxde Ritesh Batra,photographié parMichael Sim - tain / sous-titrage LVT /CMC. Effets visuels Def2shoot monds En clôture et hors compétition G MySweetPepperlanddeHiner Saleem, photographiépar Pas - G Zulu de Jérôme Salle, photographié par Denis Rouden AFC - cal Auffray Postproduction complète imageet son Digimage/RedMoun - Tournés en film avec caméras Arri 35 mm ou 16 mm tain / sous-titrage LVT /CMC G Inside Llewyn Davis de Ethan & Joel Coen, photographié par Cannes Classics Bruno Delbonnel AFC, ASC Restauration de G Jeuneetjolie deFrançoisOzon,photographiéparPascalMarti AFC G Les Parapluies de Cherbourg de Jaques Demy, photographié G The Immigrant de James Gray, photographié par Darius par Jean Rabier Khondji AFC, ASC G Le Désert des Tartares de Valerio Zurlini, photographié par G Soshitechichininaru(LikeFather,LikeSon) deKore-edaHirokazu Luciano Tovoli AIC, ASC G WaranoTate(ShielofStraw)de TakashiMiike,photographié Un certain regard par Nobuyasu Kita G LaJauladeOro(LaCagedorée) de DiegoQuemada-Diez, pho - G LaGrandeBelleza dePaolo Sorrentino, photographiépar Luca tographié par Maria Secco Bigazzi Postproduction image Digimage/CMC

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Séances Spéciales Pantiero, village France International à partir de midi. A cette G Weekend of a Champion de Roman Polanski, photographié occasion et à l’aube de la nouvelle transition numérique 4K, par William Brayne venez découvrir nos nouveaux outils, la caméra Sony F65 et la Postproduction complèteimageet son Digimage/ RedMoun - F55 panavisée, et notre solution complète de tournage : tain / sous-titrage LVT /CMC. Effets visuels Def2shoot G Caméra Court métrage en compétition G Gestion des médias G 37°4S de Adriano Valerio, photographié par Adriano Valerio G Monitoring terrain (Dolby) Postproduction complèteimageet son Digimage/ RedMoun - Notre équipe commerciale sera présente à Cannes tain / sous-titrage LVT /CMC G Olivier Affre, directeur général, 06 70 20 10 13 La Quinzaine des Réalisateurs GSerge Hoarau, Cinecam, Téléfilm, Long Métrage, 06 73 05 81 54 G Henri de Yolande Moreau, photographié par Philippe G Oualida Bolloc’h, Long métrage, 06 71 92 05 40 Guilbert SBC G Olivier Chiavassa, Conseil, 06 20 41 15 34 Postproduction complèteimageet son Digimage/ RedMoun - G Fabrice Gomont, Responsable Marseille & Régions, 06 71 17 14 86 tain / sous-titrage LVT /CMC G Benjamin Dewalque, Responsable Panavision Belgique, 00 3247 La Semaine de la Critique 912 18 43 G Les Rencontres d’après minuit de Yann Gonzalez, photogra - Les films tournés avec notre matériel au festival de Canne s: phié par Simon Beaufils Sélection officielle I Postproduction image Digimage/CMC. En compétition G Jimmy P. (Psychotherapy of a plains indian) d’Arnaud Desple - associé AFC chin,image de Stéphane Fontaine AFC ,tourné en Penelope,op - Kodak tiques Cooke S4 G Le Passé d’Asghar Farhadi, image Mahmoud Kalari, tourné Cetteannéeencore,KodakseraprésentauFestivaldeCannes en Arri Alexa, optiques série Master Prime à travers les derniers films qui ont été tournés avec de la néga - G LaVénusàlafourrure de RomanPolanski, image Pawel Edel - tive Kodak mann tourné en Sony F65, optiques série Zeiss Ultra Prime Sélection officielle Hors compétition G Inside Llewyn Davis de Ethan & Joel Coen, photographié par G BloodTies de GuillaumeCanet,imageChristophe Offenstein, Bruno Delbonnel AFC, ASC tourné en 30’ Supertechno base 35 mm 5219 Un certain regard G Jimmy Picard d’Arnaud Desplechin, photographié par G L’Inconnu du Lac d’Alain Guiraudie, image Claire Mathon, Stéphane Fontaine AFC tourné en Red Epic, optiques série anamorphique Primo 35 mm 5219 G Grand Central de Rebecca Zlotowski, image de Georges Le - G Jeune et jolie de François Ozon, photographié par Pascal chaptois, tourné en Epic prototype et Penelope 35, optiques Marti AFC Zeiss Master Prime 35 mm 5203, 5213 Semaine de la Critique Un certain regard Sélection officielle longs métrages G Grand Central de Rebecca Zlotowski, photographié par GSalvode Fabio GrassadoniaetAntonio Piazza–1 er film–image Georges Lechaptois Daniele Cipri, tourné en Penelope 35 mm 5203, 5219 Sélection officielle courts et moyens métrages La Semaine de la Critique G Océan d’Emmanuel Laborie, image Alfredo Altamirano, G Les Rencontres d’après minuit de Yann Gonzalez, photogra - tourné en Canon C300, optique série Zeiss GO T1.3 Distagon phié par Simon Beaufils Section parallèle. La Quinzaine des Réalisateurs 35 mm 5219 G La Fille du 14 juillet d’Antonin Peretjako – 1 er film – image de La Quinzaine des Réalisateurs Simon Roca,tourné en Arri SR3 etAaton XTERA,optiquessérie G La Fille du 14 juillet de Antonin Peretjatko, photographié par Primo Standard Simon Roca - S16 7207, 7219 G Henri de Yolande Moreau – Film de Clôture – image de G TipTopde Serge Bozon, photographié par Céline Bozon AFC Philippe Guilbert, tourné en Alexa Plus, optiques série Cooke I I 35 mm 5203. S4 PL. PanavisionAlga associé AFC ThalesAngénieux associé AFC

 Panavisionestprésentàplusd’untitretoutaucoursdecette  Parmi les films qui seront projetés à Cannes, ont été tour - 66 e éditionduFestivaldeCannes.D’unepartàtraversbonnom - nés avec des zooms Angénieux : bre de films qui seront projetés dans les diverses sélections, G The Immigrant , de James Gray, photographié par Darius films dont nous avons fourni le matériel prise de vues, d’autre Khondji AFC, ASC part à l’occasion d’un partenariat avec la Quinzaine des réali - G WaranoTate-ShielofStraw deTakashi Miike,photographié sateurs, d’un cocktail avec la CST, et enfin grâce à la présence par Nobuyasu Kita effective de certains d’entre nous. G La Grande Belleza de Paolo Sorrentino, photographié par Quinzaine des Réalisateurs Luca Bigazzi Nous sommes partenaires dela Quinzainedes Réalisateurs. A G Zulu , de Jérôme Salle, photographié par Denis Rouden AFC ce titre, nous aurons le plaisir de vous rencontrer sur la Plage G Les Salauds , de Claire Denis, photographié par Agnès de la Quinzaine du vendredi 17 au vendredi 24 mai inclus. Godard AFC Cocktail CST / Panavision G BloodTies ,deGuillaume Canet,photographié par Christophe Cette annéelecocktail setiendra ledimanche 19 mai à l’Espace Offenstein. Cette liste n’est pas exhaustive.

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ThalesAngénieux associé AFC

Premièreprésentation enFrancedu nouveauzoom anamor - Angénieux souhaite rendre hommage à la profession de di - phique Optimo 56-152 mm 2x. recteur de la photographie qui contribue à donner une iden - Après avoir été dévoilé au NAB de Las Vegas où il a fait l’en - tité visuelle forte au 7 e Art. Pour cette première cérémonie, thousiasme des professionnels du cinéma qui s’étaient ren - c’estPhilippeRousselotquisera misàl’honneur ausein même dus sur place, le nouveau zoom anamorphique 56-152 mm 2x du Palais des Festivals, en présence de quelques-uns des plus d’Angénieuxseraprésentépourla premièrefois enFrancesur grands réalisateurs, acteurs, actrices et producteurs l’ayant le stand de la CST le jeudi 23 mai à partir de midi – Espace Pan - accompagné au long de son exceptionnelle carrière cinéma - tiero à Cannes. tographique. Hommage " Pierre Angénieux Excellensin Cinematograph y" PhilippeRousselot a fait sa carrièreenFrancemais aussi enAn - à Philippe Rousselot gleterre et auxEtats-Unis. Ilacôtoyé TimBurton,Robert Red - Le 24 mai 2013 au Palais des Festivals ford, John Boorman, Stephen Frears, Jean-Jacques Beineix, Angénieux,partenaire officielde la66 e éditiondu Festivalde Alain Cavalier, Bertrand Blier, Jacques Doillon ou encore Pa - Cannes,rendhommage auxdirecteursdelaphotographieen trice Chéreau. créant un nouvel événement. Philippe Rousselot a déjà obtenu à trois reprises le César de la Entreprise familiale de renommée internationale,aujourd'hui Meilleure Photographie en 1982, 1987 et 1995 pour Diva de filiale du groupe Thales, Angénieux doit son succès à son fon - Jean-Jacques Beineix, Thérèse d'Alain Cavalier, et La Reine dateur,PierreAngénieux,qui a suallierqualité technologique MargotdePatriceChéreau.En 1992,ilreçoit l’Oscar dela Meil - et innovation permanente. Précurseur, il travaille dès ses dé - leure Photographie pour Et au milieu coule une rivière de Ro - buts avec l 'industrie cinématographique, contribuant à in - bert Redford. venterle cinémad 'aujourd 'hui. Récompensésàquatrereprises En 1995, il fait partie du jury du Festival de Cannes. à Hollywood en 1964, 1989 et 2009 par l’Academy of Motion Philippe Rousselot est membre de l ʼAFC – Association Fran - Picture Arts and Sciences, et en 2012 par la Society of Camera çaise des Directeurs de la Photographie Cinématographiqu e– Operators, les zooms Angénieux sont une référence incon - et également membre de l ʼASC – American Society of Cine - tournable pour les professionnels de l 'image et sont utilisés matographers. dansle monde entier aussi bienpourle cinéma, les fictionsté - Cérémonie en présence de nombreuses personnalités inter - I lévisées, les clips musicaux ou la publicité. nationales du cinéma .

 Dernièreminute: Lalistedesfilms"Eclair,Transpacam,TranspaluxetTranspagrip",sélectionnésauFestivaldeCannes, I sont sur le site de l'AFC, sous la rubrique Festival de Cannes 2013. la CST à Cannes

Sousl'autoritédeL’AFFIF,laCSTassure LesévénementsdelaCST un prix du Festival de Cannes qui ladirectiontechniquedesprojectionsdu concerne lesfilmsdela compétition offi - Festival de Cannes. Les Rendez-vous de la CST à Cannes - cielle. Il est décerné par un jury spécial, Club des Partenaires désigné par la CST. Sousladirectionde son président, Pierre- Programme Composition du jury 2013 William Glenn, la CST met au service du G Sony : jeudi 16 mai, cocktail à partir de Président G Festival une équipede septpermanents, midi. MichelAulagnier : Président chargés de préparer l'architecture tech - G Eclair : vendredi 17 mai, cocktail à par - del'Association"GrandEcra n" nique 35 mm et numérique des salles. tir de midi qui organise chaque année les LaCST, cette année encore,seraprésente G Cinemeccanica :samedi18 mai,cocktail Rencontres des Cinémas à Cannes à partir de midi d'Europe G Panavision : dimanche 19 mai, cocktail Membres du Jury G Alain Besse, responsable du secteur Dif - à partir de midi Joanne Delachair : Etu - fusion de la CST, assurera la responsabi - G Digimage Cinema : lundi 20 mai, cock - diante à La fémis - département Image G lité généraledes projections. Hans-Niko - tail à partir de midi Michel Ferry : Auteur, réalisateur, pro - las Locher, responsable du secteur G Doremi Cinéma : mardi 21 mai, cocktail ducteur G Rechercheet Développement et Eric Ché - à partir de midi Jean-Paul Loublier : Ingénieur et mixeur rioux, responsable du secteur Postpro - G DSAT : mercredi 22 mai, cocktail à par - son G duction, seront encharge du secrétariat tir de midi Patrick Zucchetta : Président - Doremi technique des projections. G Thales Angénieux : jeudi 23 mai, cock - Technologies G tail à partir de midi Zoé Zurstrassen : Scripte et enseignante La CST au Festival de Cannes, c’est aussi à La fémis. la vie d’une association avec ses adhé - Le Prix Vulcain de l’Artiste Technicien rents et ses partenaires 2013 Contacts Chaque midi et parfois le soir, nos parte - Le Prix Vulcain de l'Artiste Technicien ré - Laurent Hébert, délégué général : nairesdesindustries techniquesviennent compense untechnicien poursontravail 06 85 42 30 21 - courriel : [email protected] présenter leur société et leurs innova - decollaborationdecréationà uneœuvre Myriam Guedjali, chargée de communi - cation : 06 40 95 55 51 tions dans le cadre festif de notre stand, cinématographique. I situé à l’Espace Pantiero - N°208. Le Prix Vulcain del’ArtisteTechnicien est courriel : [email protected]

AFC la lettre n°226 / 14 [ activités AFC | festival de Cannes | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ] billet d'humeur Eric Rohmer au temps de la convention collective Par Diane Baratier AFC Récemment dans la presse, la démarche personnelle et courageuse d’Eric Rohmer comme cinéaste a été utilisée pour défendre un point de vue personnel de production. Il a été dit que Rohmer, si cette nouvelle convention était appliquée le 1 er juillet 2013, n’aurait pas pu faire ses films*.

Plutarque écrit un dialogue où Ulysse, Circé et un homme, Gryllos, qui a voulu devenir cochon, échan - gent leurs différents points de vue. Je suis désolée de n’avoirniletalentdePlutarqueniceluideRohmerpour écrire des dialogues mais au moins ma pensée peut s’exprimerloindesdiscordesactuelles. Dans le dialogue de Tekhnè les personnages sont : un syndicaliste,unproducteuretuncochon. Les deux hommes sont choqués d’avoir à parler avec un cochon, mais en entendant le cochon s’exprimer avecunevoixhumaineilsacceptentledialogueet,com - prenant qu’il fut femme avant d’être cochon, lui de - mandentlaraisondesatransformation.

Eric Rohmer - Photo DR Tekhné : Vous dites que je suis cochon mais je suis truie. Femme je suis restée femelle. Je ne voulais * Point de vue de Gilles  Or, quand j’ai commencé à travailler avec lui en plus travailler pour gagner de l’argent en perdant Sacuto producteur indépendant, opposé à la 1992,laconventioncollectiveétaitautrementmoins mon temps et j’ai décidé de me transformer et de nouvelle convention consensuelle que celle présentée aujourd’hui par sortir des choix de l’humanité. L’humanité au - collective applicable le 1 er les praticiens de l’industrie cinématographique. Il jourd’hui dans sa majorité se dévoue à une seule juillet 2013 aétéditquelaconventionactuellel’auraitobligéà forme d’économie auméprisde la pluralitédes dif - http://www.telerama.fr/ travailler avec de grosses équipes, j’ai lu et relu la férents types de collectivités humaines. L’écono - cinema/avec-cette- convention et n’ai rien trouvé de tel. mie pillarde a pris le pouvoir sur toutes les autres convention-collective-deux- Par contre je n'ai jamais été aussi bien payée que et se considère comme unique. Elle tente d’exter - visions-du-cinema-s- opposent-gilles-sacuto- par la Compagnie Eric Rohmer, ce qui prouve que miner les autres et de nous rendre aveugles sur ce producteur- ce n'est pas sur nos salaires que se jouent les pro - fait. Depuis cette prise de pouvoir toutes collecti - independant,95358.php blèmes économiques actuels des films àpetitsbud - vités d’êtres qui aspirent à la simplicité d’un quoti - gets mais ailleurs. dien sans désir de pouvoir démesuré, sont mises Derrièrecetteconventioncollective, jenevois que au travail forcé. Pour vous faire avaler la pilule, on leproblèmedesociété,son évolution. Quand j’uti - vous fait croire que c’est un choix et on vous pro - lise le mot cinéaste, je me réfère au sens qu’il avait met des lois pour vous protéger, en réalité aussi dans mon enfance il y a quarante-cinq ans, il quali - bien les conventions… fiait toute personnetravaillantdansle cinéma, une Le Syndicaliste (interromptlatruie) :Vousavez dé - monteuseétait cinéaste comme un directeur photo. cidé d’être truie pour revenir en arrière mais cela Cette déviance sémantique est lourde de consé - n’est pas notre choix, nous humains avons des ha - quences aujourd’hui pour nous techniciens, elle bitudes deconfort quenous souhaitons conserver. nous excluedel’ordredes créateurs defilms et nous Le Producteur (tâte l’animal) : Laissez donc cette parquedans l’enclos desexécutants remplaçables convention, elle empêcherait des petits films et malléables à merci. Elle justifie le peu d’impor - comme celui-ci d’exister. tance donnée à notre participation dans la fabri - Tekhné : Si je me suis faite truie, c’est justement cation d’un film. N’étant ni syndicaliste, ni produc - pour avoir le temps de réfléchir. Ce temps enlevé teur, justeunecinéastedenaissance par mon père par votre intérêt. Ce temps mis au travail et enca - et ma mère, je réponds à travers la forme que les dré par des règles. Que l’on veuille conserver des Grecs aimaient utiliser pour argumenter un point règlespour garder un troupeau en bonne santéou de vue dans le débat public. que l’on veuille détruire ces règles devant la crois - C’est donc en m’inspirant d’un texte de Plutarque sance démesurée d’un troupeau en bonne santé dans son recueil Moralia que je vais donner mon dont les maîtres n’ont plus besoin de prendre soin point de vue sur le débat actuel. vu sa taille…

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Le Syndicaliste : Vous allez trop loin. Nous défen - Citer EricRohmer a propos dela créationd’unfilm, dons uniquement par cette convention la qualité c’est citer un homme qui a forgé sa propre dé - de vie des techniciens du cinéma, n’en faites pas marcheà traversunecohérence économiquemise une affaire d’éthique, restons juste au niveau des au point tout aulongde sa vie pourparvenirà faire salaires. ses films malgré un système qui lui était hostile. Et Le Producteur : Les salaires des techniciens émè - s’il est parvenu à créer une économie personnelle chent l’art et la créativité. Les règles de protection vertueuse, c’est parla rigueur.C’est unebonneidée destravailleurs minent unsecteur qui sans cela pour - de l’avoir cité pour réfléchir à ses particularités et rait aller bien. trouver des solutions par ce temps dedéséquilibre Tekhné : Vos deux points de vue sont les mêmes. économique provoquépar l’arrivée dunumérique. Le problème de la création n’a jamais eu parti lié avec l’intérêt ou la sécurité. C’est une action que Nonpasparcequ’il auraitété empêché de faire ses rien ni personne ne peut empêcher. Ni vos désirs filmsmaisjustementparcequ’ilne l’auraitpasété, d’asservissements, ni vos souhaits d’esclavage ilauraittrouvé le moyen de contrer la difficulté d’une confortable n’empêcheront les trous noirs de la convention propre à une industrie alors qu’il était, création.Météorologie, cinéma, agriculture,onne lui, un artiste. C’est l’artiste qui a créé une écono - peut pasprévoir.Les statistiques qui rassurentn’of - mie nouvelle à travers une démarche personnelle. frent aucune protection. Il a eu le courage d’innover sans se préoccuper de Le Syndicaliste : Nous ne parlons pas de la même la norme de fabrication en vigueur, inventant de chose, moi je vous parle de cinéma, il faut uncadre. nouveaux systèmes économiques propres à une Le Producteur : Foutaises,lacroissanceestl’unique démarche personnelle de réalisateur. C’est aussi solution.Les idéalistes n’ont jamais sauvélemonde. par là que l’on peut admirer la singularité de son Tekhné : Même sivous baissezles salaires,dansun œuvre. an ou deux le même problème reviendra et l’éco - Rediscuter cette convention pourquoi pas si vous nomie des petits films ne sera pas sauvée mais les le pensez nécessaire mais sans mélanger l’indus - travailleurs plus pauvres et mal traités. Sur la souf - triedu cinéma et l’art cinématographique. Le code france des autres, vousaurez gagné unanoudeux du travail représenté parcette conventionconsen - de survie sans que le problème ne soit réglé. suelle pourrait être mieux défendu mais je ne vois LeSyndicaliste: Pas question debaisserlessalaires. pas comment une convention pourrait défendre LeProducteur : Lechômage,c’estça quevous sou - des artistes en opposition avec la majorité des tra - haitez... vailleurs qui travaillent pour eux. Ce n’est plus dé - Tekhné: Entant quetruie, tout cela m’est bienégal, mocratique. j’apprécie le monde qui m’entoure quelle que soit la situation mais vous si vous voulez continuer à L’arrivée du numérique est une gageure. Pour re - vivretouten restanthumains, il vous faut revenir à lever la situation ilfaut analyser les vraies causes du des économies variées et adaptées à des démarches déséquilibre économique. Comment se fait-il que personnelles.Vous parlez d’espècesen danger, de j’ai commencé à travailler il y a vingt ans, que mon languesen voie d’extinction, n’avez-vous pasnoté salaire dansle meilleur descasn’aitjamaisété aug - le nombre d’économies disparues ? Une seule s’est menté alors que j‘ai perduplus de 30%de monpou - imposéepar la force eta effacé lesautres.Elle nous voir d’achat et que maintenant on veuille, après entrainevous commemoi dans unespirale dedés - vingt ans de bons et loyaux services, m’en enlever équilibres variés, qu’ils soient climatiques, écolo - encore 50 % ? Comme travailleur de cinéma je ne giques,psychiquesourelationnels.Vousdéfendez peux déjà plus partir en vacances ni aller au res - cette économie parce qu’elle vous rassure ou sert taurant. Uncafé aubarde temps entemps. Et mal - votre intérêt immédiat mais l’appauvrissement des heureusement je ne suis pas seule dans ce cas. variétés économiques est l’unique cause de la crise actuelle. Ce n’est pas en maltraitant les êtres que Je ne crois pas que fragiliser davantage ma situa - vous parviendrez à sauver la création. Il faut dési - tion permettra aux films fragiles de survivre, au rer la création d’économies variées adaptées à contraire puisque je les ai toujours défendus par le chaquetypedecollectivitéshumainespour neplus don de mon travail. subirde criseséconomiques.Trouver pour chaque Qui a jamais pu empêcher le don ? Quel est le tech - filmsajustedémarcheéconomiqueetne plussou - nicien de cinémaquin’ajamaistoutfaitpour le film haiter un modèle unique. Baisser les salaires des sur lequel il travaille ? La réciprocité est nécessaire techniciens n’est pas la solution, ne pas avoir peur pour trouver un équilibre stable. des’affranchir d’un modèleéconomique désuet en Il n’y a pas un cinéma en soi, il est pluriel et en évo - est une. lution.Oublier ladiversité desgenresestaussidan - La fable dont je me suis inspirée est un texte écrit au gereuxdansle cinémaque partoutailleurs.On sait débutdenotreère.LacritiquedeGryllosestbeaucoup aujourd’hui que la destruction de la diversité peut I plus violente sur la condition humaine de l’époque. engendrer notre fin. Ulysse est autrement plus maltraité et remis en ques - tionquelesdeuxpersonnagesreprésentantsmythiques Une version du texte de Diane Baratier AFC a été del’antagonismeactuelquinousdéchire. publiée dans L’Humanité du 19 avril 2013

AFC la lettre n°226 / 16 [ activités AFC | festival de Cannes | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ] çà et là Who Needs Sleep ? Les salariés des cinémas Gaumont Documentaire d’ Haskell Wexler ASC Pathé en colère !  LesiteInternetd’Imago,laFédération européenne des directeurs de la photographie, remet sur le devant de la scène un documentaire d’Haskell Wexler ASC , qui, tourné en 2006,traitedes conditions de travaildans l’in - dustrie du cinéma, faisant en particulier la lumière sur les longues heures de travail et les accidents que le manque de sommeil peut entraîner. I http://www.afcinema.com/Who-Needs-Sleep.html  Par un communiqué en date du 27 mars 2013, un certain nombre de salariés des cinémas Gaumont Pathé souhaitaient attirer l'attention sur le sort qui leur est réservé par leur LMA : Les monteurs associés employeur et sur les conséquences des choix Communiqué - Election du bureau pour l'année 2013 opérés par celui-ci sur le devenir des salles de  L'assemblée générale de l'association s'est tenue le 20 mars dernier. cinéma. A la suite de l'élection du conseil d'administration, un nouveau bureau a Le 30 avril 2013, l’ensemble des 230 été élu ce jour : projectionnistes de Gaumont Pathé devront G présidents : Jean-Pierre Bloc, Marc Daquin, Isabelle Manquillet ; G secrétaires : Valérie Arlaud, Thaddée Bertrand, Cyril Curchod ; s’être positionnés sur un départ de G trésoriers : Erika Barroché, Valérie Meffre, Benjamin Minet. l’entreprise ou l’acceptation du statut de Les autres membres du conseil d'administration sont : "technicien polyvalent ", c'est-à-dire homme Benoît Alavoine, Benjamin Ambard, Nicolas Bancilhon, Patrice Bazerque, ou femme à tout faire, de l’entretien Lise Beaulieu, Pauline Casalis, Adrian Claret, Benoît Delbove, Julie Dupré, technique des bâtiments, à la vente du pop- Dominique Gallieni, Emmanuelle Jay, Claire Le Villain, Mathilde Muyard, I corn en passant par la caisse, et la projection. Anita Perez, Sarah Turoche. Pour ceux et celles qui refusent tout changement à leur contrat de travail, la direction laisse entendre une seule solution : des licenciements. L’avenir proche est donc la Nouveau bureau à disparition du métier de projectionniste chez Gaumont Pathé. Plus personne en cabine pour l’AEC assurer la surveillance des séances de cinéma. (Association espagnole des directeurs de la Débrayages et rassemblements ont eu lieu sur photographie) plusieurs sites, Paris, Nice et Avignon G notamment. La direction des cinémas Andres Torres, président Gaumont Pathé est restée sourde à leur G Porfirio Enriquez et Pol Turrens, vice- demande légitime d'être entendus. […] présidents. I http://www.aecdirfot.org/ Lire le communiqué en entier sur http://www.projectionniste.net/forums/viewt I opic.php?f=25&t=5765

La Cine Gear Expo se tiendra aux Studios de la Paramount à Hollywood (Californie) les 30 et 31 mai 2013

 A noter qu’Airstar America, Dolby, Kodak et Sony sont au nombre des sponsors de la manifestation. On comptera parmi les exposants les sociétés Airstar America, Arri, Cartoni, Codex, Kodak, Fujifilm, Fujinon, K 5600 Lighting, Kobold, Lee filters, Rosco, Thales Angénieux et Transvideo. Seront également représentés à Cine Gear Expo : l’ASC (American Society of Cinematographers), l’ASC (American Society of Cinematographers),laBSC (BritishSocietyofCinematographers), laSOC (Society Of CameraOperators),les magazines Ame - rican Cinematographer, Australian Cinematographer, British Cinematographer, Film and Digital Times (le bimensuel de Jon Fauer ASC), ICG Magazine , et bien d’autres organismes regroupant des techniciens de cinéma (équipes prise de vues, machinistes, électriciens, etc.). I http://www.cinegearexpo.com/

17 / n°226 la lettre AFC [ activités AFC | festival de Cannes | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ] çà et là

Exposition : L'Œil de l'astronome Dynamo, Un siècle de lumière et de mouvement dans l'art 1913- projeté au ciné-club de l’Ecole Louis-Lumière 2013 au Grand Palais Le mardi 21 mai, 20h, au cinéma Grand Action

 Jusqu’au 22 juillet 2013, 150 artistes contemporains sont réunis au Grand Palais pour l’exposition Dynamo, un siècle de lumière et de mouvement dans l'art . Sur près de 4 000 m 2, l’exposition montre comment, de Calder à

Kapoor, de nombreux artistes ont Denis Lavant traité les notions de vision,  d’espace, de lumière et de Pour cette séance, le Ciné-club et les étudiants de l’Ecole Louis-Lumière invitent le mouvement dans leurs œuvres, directeur de la photographie Matthieu Poirot- en réalisant souvent des Delpech AFC à l'occasion de la projection du film installations dans lesquelles le L'Œil de l'astronome de Stan Newman. Carlos Cruz-Diez, Transchromie mécanique, visiteur est partie prenante : les Rappelons qu’Arri, Thalès Angénieux, 1965 atmosphères chromatiques et Transpalux et Transvideo apportent leur soutien changeantes d’Ann Veronica Janssens, les miroirs kaléidoscopiques de au Ciné-club de l’Ecole Louis-Lumière . I I Jeppe Hein ou les réalisations in situ de Felice Varini. http://www.cineclub-louislumiere.com/

Rectificatif " Faire " une photo par Renato Berta AFC

" The Silent Valley ", exposition  J'ai eu le plaisir de voir l'exposition de photos d’œuvres de Yang Yongliang "La valise mexicain e" Les négatifs retrouvés de la guerre civile espagnole. rétro-éclairées par notre A part l'intérêt évident du sujet traité par ces membre associé Soflights se photographes qu'on connaît, je trouve vraiment tiendra non pas jusqu’au 27 avril intéressant le choix d'exposer les planches contacts de ces photos, qui témoignent de la comme signalé par erreur dans démarche, le rapport au réel, la réflexion qu'il y a la dernière Lettre pour " faire " une photo. mais jusqu’au 11 mai 2013. Trois regards différents, qui ne laissent pas indifférents, et qui racontent beaucoup. A voir, pendant quelques jours Je me demande si en filmant ces photos, et qu'on encore. " mont e" tel qu'on les découvrent sur les planches contacts, si on ne s'approcherait pas du cinéma… Par contre, regarder ces planches contacts, exposées verticalement contre un mur, agrandies, mais pas assez, c'est un peu fatigant, la loupe prêtée avec ton billet n'étant pas d'assez bonne qualité. I Je vous conseille d'apporter une bonne loupe. La Valise mexicaine Capa, Taro, Chim  Les négatifs retrouvés de la guerre civile espagnole jusqu'au 30 juin 2013 Musée d'art et d'histoire du I Judaïsme http://www.mahj.org/fr/3_ expositions/expo-Valise- mexicaine-Capa-Taro-Chim.php

AFC la lettre n°226 / 18 [ activités AFC | festival de Cannes | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ]

Conservatoire des techniques cinématographiques de la Cinémathèque française Projections et colportages, la lanterne magique au XVIII e siècle par Roger Gonin Vendredi 17 mai 2013 - 14h30 - Salle Georges Franju

Il y a quelques années, Roger Gonin découvrait en Auvergne un objet d’une rareté exceptionnelle : une lanterne magique de colporteur, avec dix plaques de verre peintes à la main.

 Cet appareil fragile, en bois et fer- Roger Gonin est administrateur général blanc,àl’aspect modeste, est l’undes très au Festival du Court-Métrage de Clermont- rares témoins du métier de projection - Ferrand depuis 1980 (Responsable pour niste ambulant. Certaines des plaques la sélection internationale de la vidéo - conservées, simples ouà système, peintes thèque du Marché du film). Collection - avec grande minutie, représentent des neur, il est membre de la Magic Lantern images de propagande pour Napoléon Society et a conçu deux expositions sur la Bonaparte pendant le Consulat. D'autres lanterne magique en 1998 au Musée des résistentà uneidentification précise.Me - Beaux-Arts de Roger Quillot (Clermont- Ferrand) et en 2001 à la Bibliothèque Uni - nant une véritable enquête policière, I Roger Gonin est parti à la recherche des versitaire des Cézeaux. origines de cette machine. Comment se déroulait une séance de projection avec cet appareil ? Comment comprendre Prochaineconférence:vendredi14juin14h30, cette iconographie ? Qui était le colpor - Jean-Pierre Verscheure : Du Vitaphone au son teur de cette lanterne magique ? Tels se - numérique, la grande saga du son au cinéma ront lesthèmesabordésàpartir de cette lanternemagiqueémouvante, qui garde Cinémathèquefrançaise,51ruedeBercy75012 encore bien des secrets. Paris, salle Henri Langlois Lanterne de colporteur, collection Roger Gonin en dépôt à la Cinémathèque française - Photo Roger Gonin

Exposition " Georges Méliès - La magia del cine " Pier Paolo Pasolini, la force En collaboration avec la Cinémathèque française scandaleuse du passé Du 5 avril 2013 au 24 juin 2013 - Barcelone - Espagne 14 mai – 8 juillet 2013

 En coproduction avec Marseille  Organisée par la Fondation "la Caix a", en Provence 2013, Alphabetville, le cipM, le collaboration avec la Cinémathèque française FIDMarseille et l’Institut National de et Laurent Mannoni, commissaire de l’exposi - l’Audiovisuel, se fédèrent autour de Pier tion, " GeorgesMéliès– Lamagieducinéma" se Paolo Pasolini. tient à Barcelone (Espagne) du 5 avril au 24 juin Exposition, rétrospective 2013. Outre la présentation de nombreux films, des films, présentation dessins, matériel, costumes et objets tirés des d’archives, lectures et tables rondes collections de la Cinémathèque, un cycle de célèbreront la vivacité, la conférences et concerts est programmé autour I singularité, et l’actualité de la manifestation. de son œuvre. Informations complémentaires sur le programme de l’exposition www.alphabetville.org http://obrasocial.lacaixa.es/nuestroscentros/caixaforumbarcelona/georgesmelies_es.html www.ina.fr www.cipmarseille.com I www.fidmarseille.org

19 / n°226 la lettre AFC LES ENTRETIENS DE L’AFC

Gold rush - Photo François Reumont

A l’occasion de " Lumières du Nord ", exposition photographique que l’on pourra voir encore jusqu’au 10 mai dans les locaux de Softlights, membre associé de l’AFC, nous avons demandé à François Reumont, directeur de la photographie et auteur des clichés, et à Henrik Moseid, dirigeant de la société d’éclairage fluorescent, de parler de la façon peu commune dont ils ont éclairé les tirages par l’arrière en combinant des LEDs (JNF)

AFC la lettre n°226 / 20 [ activités AFC | festival de Cannes | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ]

"LumièresduNord",quisetientàl’espace"show - combiença va coûteret, pourquelquechosequi room " de Softlights jusqu’au début du mois de est fait sur mesure, ça se peut s’avérer un peu mai, est-ce ta première exposition ? compliqué. François Reumont : Oui et non. Non parce que Pour cette expo-ci, j’avais trouvé un profilé en j’avais déjà participé, il y a trois ans maintenant, bois avec lequel onpouvait fabriquerdes cadres à une exposition commune avec Pauline Pallier, en évitant ainsi d’avoir à sous-traiter la tôlerie. une amie photographe. Cette exposition ne du - Ce qui était une manière de diminuer le coût et rait qu’une seule journée, et n’avait ni l’ampleur enplusde pouvoirêtreparfaitement autonome ni les moyens decelle-ci. Cette fois-ci, jepeux dire vis-à-vis de leur fabrication. En même temps, que c’est ma première exposition en tant que l’expo de François permettait de voir un peu les photographe, avec douze tirages rétroéclairés. limites de la taille d’un cadre en bois et par ail - Commentas-tueul’idéedecethèmedelalumière leurs d’augmenter un peu la palette de ce qu’il du Nord et as-tu pris ces photographies en pen - est possible de faire, c’est-à-dire du bois d’un sant les exposer un jour ? côté, rétroéclairé, ou du métal de l’autre. Il faut FR : Je suis parti par le train pendant un mois en dire queducôté ducontenant lui-même,çafonc - Scandinavie en août 2012. Le projet était en lui tionne plutôt bien. Et ça peut donner aussi des même assez physique,sacaudos,dansdescondi - idées à d’autres artistes photographes de faire tions de trek, avec le choix radical d'une cham - des cadres de manière différente. bre Toyo 4x5 pouces, deux optiques (90 Depuisquandt’es-tulancédanslafabricationde et18 0mm) et les accessoires. Ce qui représente caissons lumineux ? à peu près cinq kilos, même si je l’avais réduit au HM :Jemesuismisà en fabriquer demanière di - strict minimum. sonsprofessionnelle,c’est-à-direau sensoù l’on J’avaisl’intentionde faireunesériede photos en gagne de l’argent en les faisant, pour la galerie essayant de capter les ambiances lumineuses Baudoin Lebon, une galerie spécialisée dans la nordiques mais sans sujet précis… Parcontre,je photographie.C’étaiten 2009, pour lapremière. savais déjà que je voulais faire des grandstirages Avantcela, je considère que c’était plutôt dubri - et que j’allais les rétroéclairer. Cette technique colage. existait chez Softlights et comme Henrik sou - Avant d’expliquer comment vous avez travaillé haitait développercetteactivité dans le cadrede ensemble, parle-nous rapidement de ton tra - sa société, je me suis dit que c’était le moment vail sur les images de l’artiste chinois Yang Yon - idéal pour essayer de profiter de l’espace pour gliang qui expose en ce moment à la galerie montrer à la fois lesœuvresetce qu’on peut faire Paris-Beijing. aussi en termes de technologie. HM : Avec mon complice Alain Freville, on a des - Enquoiconsisteaujustelerétroéclairageenpho - siné pour l’occasion un cadre métallique qu’on tographie ? a fait fabriquer par notre tôlier habituel. On est Henrik Moseid : La conception de caissons lu - passé de l’aluminium à l’acier, dans le but d’ob - mineux éclairés par derrière soulève des ques - teniruncadre quisoit le plus grand , le moinspro - tionspurementtechniquesmais aussi financières. fond et le plus solide possible. Pour la galerie Les caissons lumineux sont beaucoup plus chers Paris-Beijing, ce sont des cadres qui font qu’un éclairage normal pour diverses raisons. Il 1,4 0mx 1,40 m, ce quifaitpratiquementdeux mè - y a d’abordla partielumièrequi a un coût, ensuite tres carrés, C’est du volume et ça devient assez le traitement de l’image lui-même qui est diffé - grand ! Le rétroéclairage est fait avec des LEDs rent, et enfin la manière dont on arrive à proté - très puissantes et de façon très uniforme, c’est ger l’image parl’avant. Est-ce qu’onmet duverre, en tout cas ce qu’on nous avait demandé. est-ce qu’on utilise un tirage déjà protégé sous Pources caissons-là, onautilisé de l’acierunpetit plexiglas (Diasec) ? Il y a des techniques diffé - peu particuliercaril fallait avoirdes rebords aussi rentesmaisaucune n’estrépertoriée etiln’existe fins que possible, on a finalement un rebord qui aucun procédé préétabli. ne recouvre l’image que sur 12 mm seulement, Ici en France, deux sociétés fabriquent des cais - ce qui a été très apprécié. sons lumineux, disons plutôt artistiques, mais Maisnousavonstoutessortesdedemandes,des elles le font de façon extrêmement simplifiée. caissons encore plus grands et d’autres beau - Notredémarche estpluspersonnalisée vis-à-vis coup plus petits,maison tourne toujoursautour des artistes : c’est une démarche sur la lumière de ce même type de technologie. et aussi sur une certaine interprétation des Il nous arrive aussi de faire des choses assez dif - images. Onjoue également unrôle de conseiller férentes. Par exemple, un nouveau client s’est pour déterminer avec eux le cadre à l’intérieur manifesté pourune expoàMarseille, cen’est pas duquel on va pouvoir travailler ensemble. de la photographie mais c’est une artiste qui a Danslemondedel’art,ça fonctionnedemanière fait couler de la cire sur des panneaux de résine un peu particulière. En général, ce ne sont pas et il est prévu également de les rétroéclairer, ce les artistesquifinancent laprésentation de leurs qui fonctionne parfaitement bien. On a aussi œuvres, c’est plutôt une commande qui vient conçu d’autres caissons lumineux pour un évé - d’une galerie On est donc aussi dans une pro - nement à Abou-Dhabi. blématique de prix, on doit décider à l’avance

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La première impression que l’on a en regardant ces Celafaitpenseraussiautirageàl’agrandisseur,àla photographies rétroéclairées, c’est que la lumino - manièredontlestireurstravaillentenexposantplus sité qui s’en dégage semble parfaitement étalée et longtempscertaineszonespourlesrééclaircirouen répartie. Peux-tu nous parler de ce que vous avez enmasquantd’autrespouréventuellementlesden - mis en œuvre ? sifier. HM : C’est un peu comme chez ma marchande de FR : On retrouve vraiment cette sensation où, une fruits et légumes, c’est unétal de lumière… [Rires] fois que l’on a récupéré le tirage transparent, on le FR : Il y a eu trois grandes étapes. Le premier défi place dans le cadre, il est pris ensandwich,onl’adé - technique se situe au niveau du tirage des photos. poussiéré – ça, je passe là-dessus, c’est un cauche - Là, et c’est particulier à cette expo – chaque pho - mar tellement ça prend de temps [rires] pour des tographe ou chaque artiste ayant ses propres tirages de1,2 m. Unefois avoirfait ça, onattaque la contraintes –, sachantque les photosétaientfaites partie vraimentde recréation de lalumière etc’est à la chambre, il fallait biensûrles scannerpourabou - là où ça devient passionnant parce qu’en fonction tir à des tirages qui pouvaient aller jusqu’à 1,20 m – de l’endroit où l’on place les LEDs, de leur couleur, le plus grand tirage fait 1,20 m x 1 m. On a fait pas on varecréer une sensation de lumière quiestpour mal d’essais, on est allé dans presquetous les labos moiimpossible àréaliser entirage classique éclairé parisiens, en tout cas ceux qui sont abordables au par devant. niveau du prix. Cette synthèse additive des couleurs fait que non Finalement, on a abouti à la solution de tirer nu - seulement on peut avoir un contraste énormeentre mériquement sur du " papier " film Kodak Translu - les hautes lumières et le noir – sans avoir à décoller cent, avec développement chimique chez Picto. les noirs, justement – mais aussi cette sensationde Outre la garantie du support photo (75 ans mini - pureté de lumière qui est liée en fait à ce phéno - mum pour lestirages),ila l’avantage d’offrir un sys - mène additif. tème de tirage en ligne particulièrement écono - En tout cas, pas mal d’opérateurs sont venus voir mique, ce quifaitque finalementle tirage revientà l’expo lors du vernissage et j’en ai discuté notam - un prix abordable pour une expo qui est autofi - ment avec certains qui étaient fascinés par cette nancée. sensation. Peux-tu préciser ce que c’est, un tirage en ligne ? Danslapratique,c’esttoiquiplaceslesLEDSauxen - FR : On envoie le fichier en ligne sur Internet et on droits que tu souhaites ? reçoit le tirage directement, il n’y a aucune inter - FR : Oui, pourcette expo, c'est partie intégrante du vention humaine, entre guillemets, ce qui permet processus de création.C’est vraiqu'onpourrait de - de diminuer les coûts. Au contraire du tirage clas - mander à un "tireur "...enfin jenesaispascomment sique quiexisteaussichez Picto,où là, on va voirsur on pourrait l’appeler, un " éclaireur de tirage ", de place, on déposele fichier, on discute avecle tireur, le faire … Je pense que personne ne le fait pour etc.Il fautnécessairementavoir un écran calibréet l’instant parce que c’est vraiment une démarche faire quelques essais auparavantenformat réduit... que je n’ai vue nulle part ailleurs. Le deuxième point, c’était de trouver technique - Une démarche expérimentale ? mentcommentfaire l’encadrement–Henrikdisait FR : Je fréquente beaucoup les manifestations et toute à l’heure qu’il y a plusieurs méthodes. Nous les expositions... Des œuvres unitaires rétroéclai - avons choisi la solution en sandwich avec un verre rées, il y en a quelques-unes, et presque toujours antireflet en première façade, le tirage aumilieu et de façon uniforme. De ce point de vue-là, je pense une plaque de plexiglas dépoli derrière pour diffu - que faire une expo entièrement rétroéclairée non ser la lumière. Là également, on a fait quelques es - uniforme, c’est une démarche unique. sais, quelques recherches. Le verre antireflet per - Quandtudisuniforme,c’estparcequecelateparaît met d’avoir une bonne vision même quand il y a de uniforme. la lumière ambiante. FR : On le voit en général sur l’œuvre parce que les Comme l’image est collée au verre, qu’il n’y a pas noirs sont souvent décollés et la lumière est par - de distance entre lui et le tirage, on peut considé - tout la même. La sensation deprofondeurest à mon rer qu’il est dans le plande focalisation duverre, on sens différente. Mais ça dépendbeaucoupdes pho - nevoit quasiment pas la différence. Deplus, comme tos exposées et de la démarche de chaque artiste. il n’y a que peu de reflets, on peut considérer aussi que les noirs sont plus profonds qu’avec du verre clair. La dernière chose, c’était d’éclairer avec des LEDs, et c’est là la particularité de cette expo parce que j’aidécidé de ne paséclaireruniformémentchaque image. Au contraire, la démarche était de faire un éclairage par zones qui permette de retrouver la sensation de lumière que j’avais eue à la prise de vue. C’est vraiment unedémarchequi s’apparente à celle de l’étalonnage film où on fait une prise de vueseton rectifieau finalpour êtreau plusproche de ce que l’on a imaginé. Mise en place et câblage des LEDs sur le panneau Fond de la photo " Gold rush " terminé de fond de la photo " Gold rush " comprenant trois couleurs de LEDs Photos François Reumont

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de la photo. On peut aussi utiliser des plaques de plexiglas avec un maillage de LEDs à l’intérieur, fixéessur la tranche,cequi permetd’avoir uneuni - formité de lumière sur l’ensemble de la plaque. Jusqu’àmaintenant,vousavezparlédel’aspectar - tistique du rétroéclairage mais d’un point de vue plustechnique,quelstypesdeLEDsemployez-vous, ya-t-ilplusieursfabricants,ont-ellesdesqualitésdi - versesetvariées,oùenest-ondesproblèmesdeco - lorimétrie ? HM : Il y a énormément de fabricants. En fait, il y a maintenant un grand marché industriel de rétro - éclairage dans le domaine des panneaux pour les enseignes. Il existe toute une gamme de matériel chez plusieurs types de fabricants et personnelle - ment, j’utilise principalement des LEDs de la marque Tridonic pour diverses raisons. La LED elle-même donne une lumière blanche. En fait, c’est une LED bleue, filtrée à l’avant avec du phosphore, d’unelongueurd’ondebleuede43 0nm pour être précis, et toutes les autres couleurs pro - viennent du filtrage de cette LED bleue. Ce qui fait que dans la lumière émise par une LED dite " lumière du jour ", qui fait 6 500 K en archi - Loom of the land - Photo François Reumont tecture – il y aura plus de bleu que de rouge... Sur Commentas-tutravaillé,partâtonnements,enpo - les LEDS lumière naturelle 4 000 K, il y a un plus sitionnant les LEDs et en prenant du recul ? grand équilibre entre le rouge et le bleu de la LED. FR : J’ai commencépar leplus dur, leplus grandfor - En cequiconcerne les LEDs pluschaudes, style, en mat sur lequel j’ai passé une semaine quasiment à kelvin, 2 800ou3 000K, ona tendance à partirdans trouver lebon choix deLEDs...Sur 1,2 m debase,le du jaune un peu bizarre parce qu’ily a aussi du vert, nombre de LEDsaugmente de façon exponentielle donc vert et rouge avec un peu moins de bleu de - pour assurer un éclairage uniforme dansles zones dans. qui le nécessitent. Ensuite vient l’expérience et ça Si l’on veut faire une lumière disons " naturelle ", devient plus simple. Maintenant, il me faut peut- on peut très bien mélanger les couleurs de diffé - être trois heures pour illuminer un tirage 30x40. rentstypesdeLED,on peut travaillersur du 4000K, Chaque tirage a sa combinaison, on peut à la fois avec un peu de LEDs à 6 500, d’autres à 3 000, etc. rassembler les LEDs ou les écarter, on peut mélan - Par ailleurs, une LED est un composant électro - ger les températures de couleur. Dans certains ti - nique, elle a besoin de son propre voltage, qui se rages, j’aitrois températures de couleurde LEDdif - situe en généralaux alentoursde 2à3volts,etd’un férentes,quis’apparententgrosso modo à du 5 500, ampérage bien défini, et, de ce fait, s’il y a des pe - du 4 000 et du 3 200 K. tites variations dans le couple d’énergie voltage- On peut doserenfonction deseffets quel’on veut ampérage, on n’obtient pas le même blanc. Si l’on faire. Tout ça en se basant sur cette mémoire vi - prend un rouleau basique de LEDs, il est alimenté suelle de l’image. C’est vrai que beaucoup de gens en 12 V, chaque LED est entre 2 et 3 V, donc , on va me disent: «Mais comment,tute souviens encore mettre des modules de quatreLEDs ensemble pour de ça ?» Quand on travaille àlachambre, on faitpeu adapter auvoltage.De plus, une diode, une foisal - de photos (j'avais emporté 60 plans films pour 30 lumée, change de caractéristique selonqu’elle est jours, soit deux photos par jour en moyenne) et chaude ou froide, et, en plus de ces variables in - chaque photo prend en général un quart d’heure ternes,avec letemps, ellechangedecouleur. Et ça ou une demi-heure à faire, on a le temps de se sou - peut même aller relativement vite si la LED n’est venir de ce qu’on a pris. pas de très bonne qualité. Pour des tirages noir et RaymondDepardon, dans son livre-projet LaFrance , blanc par exemple, on va très vite voir s’il y a des dit quelquechose detrès juste à cesujet: « La cham - dominantes et ce n’est pas bon. bre posée sur son trépied, tel un chevalet, c'est le Les LEDs de bonne qualité que j'utilise ont une ré - fondementmêmedel'actephotographique ». J'ai gulation del’intensitédu courant etdu voltagesur retrouvésur ceprojet exactement cette sensation chaque élément... De cette manière, dans chaque de peintre de la lumière. gamme, on a la même couleur pendant toute la Etpourlesfondsdecielclairs,est-celamêmeconfi - duréedevie dela LED.Ily a relativement peu defa - guration de LEDs ? bricants qui intègrent cette régulation du courant FR : Une autre technique consiste à éclairer par la surlesLEDselles-mêmes.Çaoffre une garantied'au tranche. Les LEDs sont fixées sur la tranche supé - moinscinq ans surlacolorimétrie des LEDs C’est la rieuredu bois. Elles éclairent entapant sur letirage même philosophie que celle d’Howard Preston : de façon rasante et aussi dégradée, comme ça on «Onest troppetitpours’occuperdu service après- retrouve exactement la direction de la lumière du vente, donc on préfère mettre des composants ciel sans que cela n’ait trop d’influence sur le reste haut de gamme ! »

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Ce sont des LEDs que l'on pourrait utiliser pour fabriquer des Etlàoùsontcesespècesderailsdetravelling,çaparaîttrèsbleu, projecteurs ? en tout cas beaucoup plus froid. HM :Sur lescaissons lumineux,on n’a pas la mêmequalitéque FR :En fait, ce sont des LEDs neutres. Mais il y a une chose qu’il pourles LEDs dont onse sert pouréclairer les visages parexem - ne faut pas oublier, c’est la couleur du tirage lui-même. En ple. Dansl’absolu, onauraitles mêmes besoinsde qualité mais fait, le rétroéclairage est un mélange de plusieurs de para - comme il s’agitde rétroéclairage, onest dansle domaine de la mètres, à la fois la couleur de la LED, la couleur du tirage, etc. relativité. Un caisson lumineux n’est pas destiné à être filmé Comme je l’ai dit tout à l’heure, le premier obstacle technique ou pris en photo mais comme on se base sur une certaine sub - consiste à savoir sur quel support on fabrique les tirages. jectivitéduregard, on auratendance àêtre un peuplussouple On en a essayé plusieurs... Mais trop souvent, comme sur les que pour un appareil à LEDs destiné à éclairer quelque chose tirages jet d'encre destinés au rétroéclairage, une dominante devant une caméra. jaune apparaît sur un tirage noir et blanc neutre. Par exemple sur la définition de l’IRC, ou indice de rendu des Le respect de cette transparence et de la neutralité du sup - couleurs,c’est unterme qu’onutilise àpropos des LEDsquand port est particulièrement important . on parle de qualité par rapport à l'œil humain, donc une inter - Une chose importante, c’est que je n’ai pas réétalonné mes prétation subjective de la couleur. C’est à mon sens complè - clichés numérisés en fonction de l’éclairage des LEDs... J’ai tement inexact de vouloir l’utiliser au sujet d'une caméra qui, fait un étalonnage sur mon écran calibré, et après, j’ai retra - elle,ne vapasinterpréter descouleursmaisvaenregistrer sur vaillé avec les LEDs en m’adaptant au tirage. Il y a un moment un capteur dela lumièreet certaines couleurs et ensuite fabri - où il faut se fixer des paramètres parce que si on commence quer une image. à jouer sur toutes les variables, on ne s’en sort plus. Sauf que si l’on prend la lumière d’un tube fluorescent, qui est HM : Je voudrais aussi aborder un aspect un peu particulier une source pour laquelle on a l’habitude de lier la qualité des mais qui peut être très intéressant. Parfois les artistes sou - couleursobtenuesavecsonIRC,onsaitparexpériencequeplus haitent avoir un seul exemplaire de leur œuvre, c’est quelque cetIRCtendversl’indicemaximum100,pluslescouleursseront chose de vraiment unique. S’ils demandent une lumière plu - fidèles à la réalité. Et moins on aura de risque de récupérer de tôt homogène, c’est souvent par souci de reproduction dans dominantes, du vert par exemple, et meilleure sera la prise de le cas où il faudrait plusieurs exemplaires. vues, on dépasse là le domaine de la subjectivité. Même pour des images comme celles de François qui ne sont HM : Effectivement, mais ce n’est pas de savoirsi l’onauramoins pas du tout homogènes, dans le sens où elles sont éclairées de vert,c’est plus unequestionde définitionde couleursàl’in - par derrière de manière uniforme, on peut toutes les repro - térieurde laLED.C’est-à-dire que c’est unemanière d'associer duire, chaque caisson ayant ses propres caractéristiques. unterme technique versla prise de vues alorsqu'àla base, c’est Tout y est répertorié : l’image, le tirage, les LEDs, quelle qua - un terme d’appréciation des couleurs qui appartient unique - lité, l’endroit où elles sont fixées, quel est leur ampérage, ment au monde architectural. etc. C’est à la fois une pièce unique mais on peut également Personnellement, je n’utilise jamais l’IRC en termes de défini - la reproduire. tion de la qualité d’un tube parce qu’il ne donne aucune infor - Ensuite se pose le problème de la sécurité électrique du ma - mation sur lescaractéristiqueschromatiquesde la source elle- tériel. Quand on livre des caissons lumineux à une galerie, même.On peuttout simplement l’employerpourmieuxdéfinir on pose dessus un certificat qui le considère aussi comme un l’aspect décoratif des couleurs. luminaire. Ils sont en basse tension – ils sont tous ici en 12 V, Par contre, là où l’on peut avoir confiance, concernant la dé - le transfo étant à l’extérieur. Les caissons beaucoup plus finition des qualités chromatiques d’une source par rapport grands sont, eux, alimentés en 220 V, c’est un peu différent. à une autre, et c’est la seule chose véritablement fiable, c’est Ce sont quand même des éléments électriques et chez bien de faire une spectrographie. On ne regarde que les longueurs d’autres fabricants de ce type de caissons, cette partie pu - d’onde présentes dans la source et là, on peut voir exacte - rement technique de contrôle qualité est complètement ment ce qui va être restitué. Que ce soit pour les LEDs ou en ignorée. Ça prend évidemment du temps mais on y passe fluorescence, on est en quelque sorte dans le même type de celui nécessaire pour qu’ils soient conformes. combat ! Bien souvent, on n’a pas la moindre idée de leur destination. C'est très différentde la température de couleur,qui est quelque Qu’ils partent en Amérique, au Japon ou en Chine, on n’en chose que l’on peut évaluer avec un appareil de mesure type sait rien. Minolta.L’IRC n'estpasun calcul, c’estune procédure de consta - Pour finir, une différence notable également, et c’est un tations qui sont faites par un panel d’observateurs sur une point intéressant, c’est par rapport à la vision même de la gamme de couleurs et dans des cultures différentes. Le but chose, quand un galeriste vend une photo, il vend une final étant l’appréciation subjective de ce que l’on voit. photo, pas forcément son cadre. Un caisson lumineux, c’est Par contre, ce que je trouve assez intéressant, c’est l’analogie un tout. L’image appartient à son caisson, ça devient un que tu as faite avec le tireur qui, avec son agrandisseur, son tout, un objet unique. Quand une cliente, qui est vidéo - éclairage,généralementen halogène, exposeun papier photo. graphe, vous demande par exemple un caisson lumineux Il va masquer alors que là, au lieu de masquer, on va rajouter pour son expo à Abou-Dhabi, je reviens à ce genre de chose quelque chose, c’est vraiment unprocessus additif et nonpas parce que, dans le monde institutionnel de l’art, c’est un soustractifquifaitqu’onajoute de lalumièreet c’estvraiment objet qu’on échange contre de l’argent. On s’inscrit vrai - très différent de mettre de la lumière plutôt que d’en enlever. ment dans une production d’œuvre d’art, et, évidemment, I Dans cette image de sous-bois que François a faite, il y a des sa finition doit être absolument irréprochable. LEDs plus chaudes style 3 200 pour la partie ensoleillée, là où le ciel est plus blanc,les LEDssontmoinsrouges, doncil y a plus de bleu par rapport au centre et au reste de l’image. Propos recueillis en avril 2013 par Jean-Noël Ferragut AFC

AFC la lettre n°226 / 24 [ activités AFC | festival de Cannes | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ] Cheba Louisa de Françoise Charpiat , photographié par Gérard de Battista AFC Avec Rachida Brakni, Isabelle Carré, Steve Tran Sortie le 8 mai 2013

Assistants opérateurs : Amandine Lacape, Victor Seguin, Raphaël Rueb Chef électricien : Pascal Lombardo Chef machiniste : Thierry Canu Matériel caméra : Alexa (ProRes) de Transpacam, avec une série Zeiss Ultra Prime et un zoom Angénieux 24-290 mm. Une séquence en Super 16 avec une caméra Aaton. Matériel électrique : Transpalux Matériel de machinerie : Transpagrip Etalonnage et effets spéciaux : Film Factory. Etalonneur : Elie Akoka Shoot 35 mm : B-Mac Copie 35 mm : Eclair. Rachid Taha et Rachida Brakni © Florence Bonny - Legato Films

Hôtel Normandy de Charles Nemes , photographié par Robert Alazraki AFC Avec Héléna Noguerra, Eric Elmosnino, Ary Abittan Sortie le 8 mai 2013

Repérages pour un film chaud et gai : Hôtel Normandy

Encore un tournage argentique, pellicule Kodak (5217 et 5219) développée, scannée, shootée par Arane et étalonnée par Richard Deusy. Caméra Arricam Lite, objectifs Cooke S4. Mon équipe : Maxime Héraud, Flavio Manriquez, Marion Poulain pour la caméra, Alain Coussau chef électro et André Atellian chef machiniste. Frédéric Moreau chez Def2Shoot. Fournisseurs : Panavision Alga, Transpalux, Loumasystems. Vous le voyez, que des amis et des acteurs charmants, donc un tournage délicieux à Deauville, en plein soleil grâce à mon entente parfaite avec le premier assistant, Hervé Ruet.

25 / n°226 la lettre AFC [ activités AFC | festival de Cannes | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ] Le Pouvoir documentaire de Patrick Rotman , photographié par Dominique Gentil AFC et Romain Winding AFC Avec François Hollande Sortie le 15 mai 2013 Filmer les premiers mois du quinquennat de François Hollande Quel documentariste n’a pas désiré un jour pouvoir filmer " le pouvoir ", en toute liberté. C’est ce que Pierre Favier et Patrick Rotman ont obtenu de François Hollande qui en a accepté le principe : laisser entrer une caméra à l’Elysée et filmer les premiers mois de son quinquennat. (DG)

 Romain Winding a commencé ce tournage de mai à juil - Ce sontlesvisionnagesen sallede montage quiontpermisde let, je l’ai poursuivi jusqu’en janvier. préciser notre façon de tourner et de se familiariser avec la Aprèsavoir filméla cérémonie depassation depouvoir, au mi - sensibilité et les souhaits de Patrick Rotman. lieu de tous les médias, les portes du " Château " ne se sont Patrick désiraituneforte proximité avec les personnes et sou - pas ouvertes facilement. L’équipe de communicationde l’Ely - haitait que le Palais de l’Elysée, sonprotocole et sondécorpe - sée, habituée aux relations avec les médias, comprenait mal sant soient omniprésents. la particularité de l’approche documentaire de Patrick Rot - Petit à petit, le style a été trouvé en tenant compte des man et Pierre Favier. contraintes qui étaient importantes. Le tournage a mis du temps à trouver sa forme ; peu à peu, Le" stand by" permanenten attente de rendez-vous,quis’im - nous avons été introduits dans les réunions, y compris dans provisaient autant qu’ils s’annulaient, étaitrude pourles nerfs. un conseil des ministres (une première). Mais c’est François L’inconnue du temps de tournage : prévu pour trois mois ini - Hollandequi a dûà plusieurs reprises recadrerson équipepour tialement, celui-ci s’est prolongé pendant sept mois. nous permettre de tourner. Côtoyer le pouvoir de si près est aussi troublant : lors du tour - nage dans sa voiture, savoir qu’on va passer 30 minutes au coude àcoude seulavec le présidentdanslesencombrements parisiens, savoir qu’on ne se permettra pas de lui parler des intermittents… Alors ? Le sujet est venu de lui même en pas - sant devant le Grand Palais. Ce fut Edward Hopper, source d’inspiration pour tant de cinéastes.

Romain a fait le choix matériel qui ne pouvait qu’être extrê - mement spartiate : aucun éclairage, une caméra Sony EX 3 équipée d’un zoom Fujinon 13x4,5. La caméra Sony EX 3 était le choix judicieux, uncapteur de taille raisonnable, et une fiabilité reconnue. Lasensationpendantletournageaveccespetitescamérasnu - mériques est souvent très " insécurisant ". Il est héroïque de fairelepointetdecontrôlerl’expositionàtraversunviseurde pauvre qualité. Au final, l’image a résisté aux forts contrastes et aux colorimétries improbables des lieux, aux visages non Xavier Griette, Pierre Favier, Patrick Rotman et Dominique Gentil AFC maquillés. Le résultat, pour un outil si discret, est très satisfai - Photo Mathieu Normand sant. Xavier Griette, l’ingénieur du son, a été un compagnon idéa l: Introduitsdansun salon ou un bureau,nous nedisposionsque la qualité du son est étonnante, il a su bien négocier avec les de quelques minutes pour saisir le sens des situations et cap - très nombreux miroirs du palais. ter les plans pertinents. Mathieu Normand,assistantattentionnéréussissait à rendre L’assistant imagea dû souvent s’effacerpour nous permettre cette caméra confortable et fiable. denous glisser sous lesors delaRépublique, dans laplus grande Merci à Romain qui m’a transmis la caméra pour tourner un film sur un quinquennat pas aussi " normal " qu’il était discrétion. Même le pied que j’aurais souvent désiré restait à I la porte. Plus nous étions invisibles, plus nous retardions le programmé… fatal « Merci messieurs » du président,signeque François Hol - lande souhaitait retrouver ses conseillers ou ses ministres, Le Pouvoir de Patrick Rotman dans la plus grande desconfidentialités.La difficultéétaitdonc Proposé et conçu par Pierre Favier et Patrick Rotman de se faire discret. Image : Dominique Gentil AFC et Romain Winding AFC Lors des déplacements à l’ONU, à Bruxelles, ou à Chaumont- Son : Xavier Griette sur-Loire,celaaétéunapprentissagedetrouversaplaceaumi - Montage : Yvan Gailliard lieu des équipes de sécurité, de ne pas passer pour un journa - Production : Kuiv : Michel Rotman, Rezo liste, pour se maintenir dans le cercle rapproché du président. Matériel : TSF.

AFC la lettre n°226 / 26 [ activités AFC | festival de Cannes | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ] le CNC Au CNC, rapport de Jean-Noël Portugal et Jean-Frédérick Lepers sur l’ Avenir à 10 ans des industries techniques et suivi des Assises pour la diversité du cinéma français

Double initiative à signaler de la part du CNC sur son site Internet, à savoir la publication d’une vidéo présentant les conclusions de Jean-Noël Portugal et Jean-Frédérick Lepers sur leur rapport Avenir à 10 ans des industries techniques du cinéma et de l’audiovisuel en France et la mise en place d’un groupe de suivi des Assises pour la diversité du cinéma français

 Présentation du rapport " Avenir à Le CNC met en place un groupe de suivi rents intervenants de la chaîne de pro - 10 ans des industries techniques du ci - des Assises pour la diversité du cinéma duction et dediffusion desfilms(contrôle néma et de l’audiovisuel en France, une français des coûts, transparence des recettes, vision prospective " Afin de donner suite aux « assisespour la conditions de rentabilité) G Jean-Frédérick Lepers et Jean-Noël Por - diversité du cinémafrançais», organisées, le positionnement et l’évolution sou - tugal ontprésentéaux professionnelsdu à la demande de la ministre de la Culture haitabledes interventions publiques(ré - secteur, le vendredi 5 avril 2013 au CNC, et de la Communication, par le CNC le 23 glementation,soutiens financiers)au re - les conclusionsde leurrapport" Avenirà janvier 2013, celui-ci met en place un gard de ces enjeux. 10 ans des industries techniques du ci - groupedesuivi réunissant un largepanel néma et de l’audiovisuel en France ". depersonnalités et couvrant l’ensemble La première réunion du groupe se tien - Cetteprésentation a donné lieu à de nom - des professions intervenant dans le fi - dra mercredi 17 avril au CNC. Le groupe breux échanges et réflexions, particuliè - nancement du cinéma. Il a chargé René devra présenter un point d’étape et des rement richeset utiles pourle CNC quitra - Bonnell d’être rapporteur de ce groupe, orientations d’ici à la fin du mois de juin vaille actuellement àla mise en œuvre de dont les travaux devront porter princi - 2013. Informations complémentaires sur l’ensemble des recommandations for - palement sur : le site Internet du CNC. G mulées par ses auteurs. les pratiques à développer ou à enca - drer pour maintenir la qualité et la diver - http://www.cnc.fr/web/fr/actualites Voir la vidéo de cette présentation sur le I site Internet du CNC. sitéde laproductioncinématographique /-/liste/18/3468870 http://www.cnc.fr/web/fr/dernieres- et soutenir desmodèles économiques co - actualites/-/liste/18/3429576 hérents avec lesrisquesprispar lesdiffé - (SourcesCNC)

Bilan et des perspectives du CNC Renforcer l’exception culturelle dans l'Europe de demain  A l’occasion du 66 e Festival de Cannes, la présentation du bilan et des perspectives du CNC est prévue le mardi 21 mai I  Conférence internationale sur le thème : 2013 à 11h15, au salon Croisette du Majestic. « Renforcer l’exception culturelle dans l'Europe de Les coûts de production des films en 2012 demai n», le lundi 20 mai 2013 à 10h dans le Salon des Am -  Pour la dixième année consécutive, le CNC a réalisé une bassadeurs au Palais des Festivals à Cannes. étude sur la structure des coûts de production des films En présence de personnalités venues du monde entier, d’initiative française ayant reçu un agrément de production. cette Conférence portera sur l’impact de la négociation Cette étude est réalisée à partir des coûts définitifs des films, c’est-à-dire une fois le tournage du film achevé. L’analyse d'un accord de libre-échange entre l'Union européenne donne un éclairage sur la répartition des dépenses de et les Etats-Unis sur le secteur audiovisuel et cinémato - fabrication d’un film en fonction de son coût total et sur la I graphique européen, surce que nous perdrionstoussi l’ex - localisation des dépenses en France et à l’étranger. ception culturelle était remise en cause en Europe, et sur http://www.cnc.fr/web/fr/etudes/-/ressources/3392738 ce que nous gagnerions tous à renforcer et à étendre les Nominations mécanismes qui encouragent la diversité culturelle, sur  Céline David est nommée directrice adjointe en les nouveaux réseaux du numérique en particulier. charge du budget et des financements du CNC. I Michel Enault est, quant à lui, nommé chef du service des Surinvitation. I ressources humaines du CNC.

27 / n°226 la lettre AFC [ activités AFC | festival de Cannes | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ] Aaton associé AFC

 Par son ergonomie parfaite, la Hélas, la fabrication en série s'est heur - de liquidités et a dû recourir à la procé - brillance de sa visée reflex, son faible tée aux défauts du contrôleur de cap - dure de redressement judiciaire pour bruit acoustique, et avant tout par sa teur Dalsa, puis aux performances iné - permettre son rachatpar un repreneur. finesse chromatique et le rendu des gales des capteurs eux-mêmes dont la Le futurAaton offrira deuxnouveauxins - tons chairs jamais encore observé sur qualité n'était pasà hauteur decelledes truments de cinéma: le successeur de des images numériques, la caméra prototypes. l'enregistreur Cantar, et une caméra Penelope Delta a montré qu'elle était Dans l'impossibilité de livrer les nom - "documentaire " numérique à visée I la digne descendante de Penelope film. breuses caméras commandées et déjà reflex de type A-Minima. fabriquées, Aaton s'est trouvé à court Jean-Pierre Beauviala ACS France associé AFC

 Toute l'équipe de l'UltimateArm de ACS France était en Islande sur le tour - nage de Oblivion photographié par Clau - dio Miranda,avecunecaméraSonyF65 équipée d'un Fujinon 18-85 mm. Cette prestation a été réalisée pendant une dizaine de jours sur place, le temps de trouver les positions caméras et ré - péter les cascades avec des doublures. Tout devait être prêt pour l'arrivée de Tom Cruisequi est venufaire les cascades lui-même. Sortie de film en mai Fast & Furious 6 de Justin Lin, photogra - I phié par Stephen F. Windon .

Codex associé AFC

Le Vault évolue vent des sociétés de location de maté -  Danslecadre desa stratégie consis - riel telles Otto Nemenz, Clairmont, Arri tant à accompagnerla prolifération des CSC aux US et Panavision, Arri Media, formats d’enregistrements des camé - TakeTwo, Movietech en Angleterre. La ras numériques utilisées sur les tour - sociétéMarvel aégalement investidans nages defilms delong métrage, publici - plusieurs Vaults afin desimplifieret nor - tés ettéléfilms, Codexdoteson Vault de maliser leurs workflows. nouvellesfonctionnalitésetprésente un Les nouvelles fonctionnalités du Vault " workflow " simplifié pour les caméras comprennent : Red,Sony et GoPro,et maintient sesflux Le Codex Vault prendra désormais en de travail bien établis pour les caméras charge les formats des caméras Sony F5 Arri et Canon. et F55. Cela comprend le codec com - Présenté parCodex l'annéedernière, le pressé XAVC enregistré sur cartes SxS Vault offre un flux de travail autonome ainsiquelesfichiersRAWenregistréssur et standardisé pour les productions nu - les nouvelles cartes Sony AXSM. La F65 mériques. Il peut être utilisé sur le pla - est également prise en charge grâce au Reconnaissant que chaque jour de plus teau ou à proximité et il offre un moyen moduleSony,quicomprenddeuxlecteurs en plus de productions utilisent les ca - simpleet efficacepour traiter les rushes SR-D1 pour les cartes Sony SR Memory. méras GoPro et Canon 1D-C, Codex Vault quelle quesoit leurutilisation immédiate Le Vault proposera des lecteurs pour les prendra désormais en charge l'acquisi - (visionnage, montage, postproduction Red Mags et l'ajout d'une carte Red tion et le traitement des images issues et/ou archivage). LeVault a étéutilisésur RocketpourletraitementdesfichiersR3D de ces caméras.Le module Codex Re - de nombreuses productions, y compris de caméras Red Epic et Scarlet, offrant view permetralarelecture directement IronMan3,CubanFury et We’retheMillers . ainsiunarchivageetunfluxdetravaildes surle Vault des rushes originales jusqu'à Parmi lesclients du Codex Vault setrou - rushes fiable pour les caméras Red. 4K pour le visionnage et les contrôles

AFC la lettre n°226 / 28 [ activités AFC | festival de Cannes | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ]

Codex associé AFC qualité.Il est également possibled'ajou - ment été ajoutée pour permettre le leformat defichier désiréet des rapports ter des " look up tables " (LUT). Un nou - contrôle du Vault à partir d'un iPad. détaillés de productionpeuvent être gé - veau module de stockage amovible Unefois queles rushes originales ont été nérés. Codex pour le Vault offrira 8 téraoctets clonées sur le Vault, les métadonnées «Codex s'est engagéàfournirunfluxde decapacité destockage.Ilpeut êtreuti - peuvent êtrevérifiéesau vu des rapports travail simple et fiable, quel que soit le lisé en remplacement du stockage in - caméra, et modifiées ou rajoutéesau be - choix de la caméra de tournage », ex - terne, ce qui offre une plus grande sou - soin. Lesélémentsde tournage peuvent plique le directeur général de Codex, plesse et il permet également être archivés sur bandes LTO-5 en utili - Marc Dando. « Le flux de travail ne doit d'augmenterrapidement la capacité de sant lemodule d'archivage du Vault.Les pas changer en fonction de la caméra. I stockage.Une connexion Wi-Fi a égale - " dailies " peuvent être transcodés dans Le Vault est la solution. »

Maluna associé AFC

VME, pôle cinématographique, s’agrandit !  De nouveaux espaces d’activité et Maluna Lighting (fabricant et distribu - de stockage dès fin 2013. teur de matériel d’éclairage) font déjà le Fruit d’une collaboration depuis plus de succès de Votre Meilleur Elément, pôle deux ans entre Eye-lite et Maluna Ligh - unique en France de partage de compé - ting, VotreMeilleurElémentmetà la dis - tences liées à la prise de vues. position des professionnels du cinéma Demain, VotreMeilleurElément s’agran - et de l’audiovisuel plus de 40 boxes de dit et propose denouvelles prestation s: stockage pour bijoutes électrique, ma - stockagessupplémentairesà grandeca - chinerie, régie, costumes… pacité, bureaux de préparation, De 14 à 25€ HT le m 2, faites-nous part de La qualité des prestations : accès sécu - stockage costumes, loges et, à terme vos besoins, nous avons l’espace qu’il risé 24h sur 24, quai de déchargement, (en partenariat avec Eye-Lite), studio vous faut. boxes modulables, surveillance vidéo, pour essais filmés. Contactezdèsaujourd’huiPatriceMillet aucroisementde l’A86etduRER B;ainsi Prestataires, Productions, Techniciens au0148434270et réservez votreespace que la proximité de prestatairestels Eye- dufilm,VM E vousattend dès larentrée d’activité et de stockage auprès de Votre I Lite (loueur caméra, lumière, camion) et 2013 au 32, rue Raspail à la Courneuve ! Meilleur Elément.

associé AFC Panasonic nonce également lelancement d’un lec - l’enregistrement 1080/50p, une pre - teurmicroP2 àdeuxemplacements pour mière pour les caméras P2 HD.  Nouveautés Panasonic présentées le transfert " plug-and-play" de contenu. Les communiqués de presse annonçant au NAB 2013 lesnouveautéssontpubliéssurlesitein - Lancementd'unesériedecartesmicroP2 Panasonic a présenté l’AJ-PX5000G, sa ternetdePanasonic,dansunepartiedé - La première carte mémoire compatible premièrecaméraP2HDavecenregistre - diée aux professionnels " broadcast " UHS-II au monde, avec un facteur de mentAVC-ULTRAnatifetlogementspour http://business.panasonic.fr/camera-pro - forme de carte SD. cartes microP2 intégrés. fessionnelle/ L’introduction simultanée d’un adapta - La caméra 3-MOS 2/3” 2,2 mégapixels PanasonicFranceproposeégalementdes teur pour cartes microP2 permet de ga - allie une superbe production d’images informations en français sur la page fa - rantir que lanouvellesériedecartesmi - à un poids léger et une évolutivité inno - cebook suivante : croP2 de 64 Go et 32 Go fonctionnera vante.LaPX5000G prend en charge l’en - https://www.facebook.com/Panasonic - I avec lematérielP2actuel.Panasonic an - registrement 720p et 1080p/i, ainsi que BroadcastFR

29 / n°226 la lettre AFC [ activités AFC | festival de Cannes | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ] Panavision Alga associé AFC

G  Les sorties de mai MohamedDubois d’ErnestoOna, image Départ tournage G G Hotel Normandy de Charles Nemes, Aleksander Kaufmann, 1 ère assistante LaJusticeetlechaos de VincentGareng, AFC er Pauline Téran, caméra Arri Alexa Plus, image Renaud Chassaing, caméra Arri image Robert Alazraki , 1 assistant I Maximum Héraud, caméra Arri Lite et optiques série Master Prime T 1.3 PL, Alexa Plus. Aaton Penelope,optiques Cooke S4PL, zoom Angénieux 24-290 mm, machine - machinerie Panavision Grip rie Panavision Grip

Transvideo associé AFC

 Transvideo annonce la lecture des comme étant laboîte à outils laplus com - métadatas des objectifs Ultra Prime et plète des techniciens de l'image. Master Prime de Zeiss au travers des Auxdernièresinformations,Arri va per - caméras Arri Alexa équipées du " firm - mettre prochainement la lecture des op - ware " 7 ou supérieur. tiques Cooke/i dans les Alexa. Quant à Les métadonnées sont lues via le signal Sony, la prochaine"release "V2.21 dela HD-SDIet représentées graphiquement F65 devraitpermettre lalecture des mé - sur le CineMonitorHD. tadonnées des optiques viale LensRea - Les différents opérateursrécupèrent les der de Transvideo. données optiques y compris la profon - La prochaine version de logiciel des Ci - Veuillez nous contacter pour l'installa - deur de champ et l'hyperfocale. neMonitorHD (7.11 prévue début mai) tion de cette fonction sur les produits Il s'agit d'une avancée majeure des permet l'activation de LUTs d'entrée S- existants. I CineMonitorHD qui se confirment Log, C-Log, Linéaires et REC709. [email protected]

TSF associé AFC

Message posté par Danys Bruyère, sur le site de l'AFC en réaction à l'article « Recours à la procédure de redressement judiciaire pour Aaton ».

 C'est inimaginable que la France, 3 e En espérant que Aaton trouvera un re - pays du cinéma mondial, se retrouve preneur qui partagera cette vision qu'est sansconstructeursérieux de caméras et celle d'un constructeur engagé, aux d'enregistreurs pour le son ! côtés et au service des créateurs. C'est une partie importante de la vie de A tousmes amis chezAaton, je vous sou - plusieurs d'entre nous que nous sou - haite courage et persévérance dans haitons de tout notre cœur voir conti - cettepériode trouble. Jesais quelacom - nuer sous une forme ou une autre. munauté internationale du cinéma est mobilisée, et que nombreux sont ceux C'est aussi un savoir-faire, des équipes I d'ingénieurs, et une manière de conce - qui se préoccupent de cette situation. voir le cinéma qui est en péril, sous la pression des " world companies ". Danys Bruyère TSF N'est-ce pas ce même péril qui menace notreindustrie et notre art dansson en - semble ?

AFC la lettre n°226 / 30 [ activités AFC | festival de Cannes | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ] revue de presse Convention collective, les producteurs font le forcing par Marie-José Sirach

 La prochaine applicationdu texte provoqueundébathou - métrages à l’étranger (+ 31 %) suit une évolution opposée à leux dans la famille du cinéma. Le ministère de la Culture a celle dunombredetournages enFrance(– 19 %) », letaux de annoncé, ces jours derniers, la nomination d’un médiateur délocalisation entre janvier et septembre 2012 dépasse de sur le sujet. loin les chiffres antérieurs. La faute à une convention collec - Depuisl’annoncefaite parle gouvernement de sonagrément tive qui n’existe pas ? à l’extension (application) de la convention collective qui en - cadrera lesmétiers du cinéma à compterdu 1 er juilletprochain, Info ou intox ? Quelques approximations... lesproducteurs non signataires ont rédigéun texte signé par Cesdétracteurs estimentque son extension compromettrait plus demilleproducteursetréalisateursà l’intention despou - les films «fragiles », les films d’auteurset que sonapplication, voirs publics pour qu’ils sursoient à cette décision. Ceux-ci contraignante –respectde lagrilledessalaires,paiementdes considèrent en effet que cette convention menacerait « di - heures supplémentaires, des heures denuit – empêcherait70 rectement chaque année 20 000 emplois intermittents dans films d’exister.Nulnesaittrèsbiend’oùsortce chiffre,maisil le cinéma et la publicité et 70 films de longs métrages, 600 circule. Tout comme l’argumentde «l’obligationde constituer courts métrages et 180 films publicitaires en Franc e». Ils de - des équipes techniques complètes »: celane figure nulle part mandent aux pouvoirs publics de « prendre toutes leurs res - dans le texte de la convention mais ça fait partie de l’argu - ponsabilités et de s’interdire toute décision brutale » et, par mentaire. Quant au court métrage, dont il est précisé des conséquent, de « stopper l’extension et de procéder à une clausesdérogatoires,notammentpour lessalaires,ne souffre- évaluation d’impact complèteafin derenvoyer lesparties à la t-il pas, avant tout, d’un sous-financement chronique ? négociation d’un texte équilibré défendant l’emploi et la di - Techniciens, ouvriers et réalisateurs, par le biais de leurs as - versité culturelle ». sociations professionnelles respectives, tentent de faire sa - voir, ces jours-ci leurs positions. Pour beaucoup, ils se disent Mais de quoi parle-t-on, au juste ? favorables à la convention collective et regrettent les pres - De quelle brutalité? Il aura fallu sept ans de pourparlers pour sions qui s’exercent en coulisses. On leur reproche leurs sa - qu’en janvier 2012 soit signée une convention collective. Les laires « exorbitants ». A l’échelle d’une semaine, ça peut pa - producteursnonsignatairesontmené ces négociationsavant raître important. À l’échelle d’une année, ils n’ont rien dequitterla tablejusteavant leurterme. Et puis plus rien.Sous d’excessifs.Et c’estoublier ladiscontinuitéde l’emploi,etdonc lerègneSarkozy, les ministres du Travailet delaCultureavaient la précarité bon an mal an acceptée par tous, qui est une spé - repoussésous letapis ce texteetson application. Entre-temps, cificité de leurs métiers. changement de majorité. Les nouveaux ministres de la Cul - S’ils ont du mal à se faire entendre, tel n’est pas le cas des pé - ture et du Travail se sont déclarés favorables, dès le mois de titionnaires anti-convention. Cette pétition, qui semble avoir mai, à l’extension de cette convention collective et ont réaf - eu raison de la détermination de la ministre de la Culture, est firmé leur position de concert provoquant, soudain, l’ire des signée par des acteurs très bien payés, des réalisateurs stars, producteurs non signataires. Ces derniers faisant mine alors un publiciste maire d’arrondissement de la Ville de Paris, des dedécouvrir ce qui leurtombait dessus.Pour mémoire, ilexiste réalisateurs qui dénoncent le grand capital dans leurs films des barèmes de salaires dans les métiers du cinéma hérités mais ne veulent pas dans leur jardin d’un encadrement social d’une convention ancienne jamais étendue et donc non obli - du travail. Et puis ils ont bénéficié d’un intermédiaire suffi - gatoire. Mais tout le monde jouait le jeu. Y compris certains samment proche de la ministre (comme elle, il est lorrain) en syndicats d’employeurs nonsignatairesaujourd’hui qui, chaque la personne de Denis Robert qui se vante sur les réseaux so - année, lavalidaient. Jusqu’àces dernières années,où,aunom ciaux d’avoirconvaincu la ministrequ’agréercetexte« serait de la crise, l’on constate que les salaires deviennent une va - une énorme boulette ». La ministre l’aurait rassuré en lui an - riable d’ajustement pour le financement des films : – 10 %, – nonçant la nomination d’un médiateur chargé de renouer le dialogue rompu. Nous avons tenté de joindre Aurélie Filip - 20 %, – 30 %... I Parallèlementà cettepression salariale, on a assistéà une aug - petti. En vain. Sûrement parce que je ne suis pas lorraine… mentation notable du nombre de films et à l’émergence de Marie-José Sirach nouvelles formes cinématographiques. Dans ce même mou - L’Humanité, 3 avril 2013 vement, des films à gros, très gros budget, ont monopolisé, vampirisé les écrans, écrasant tout sur leur passage. Les der - Lireaussilestribunes"Lettredesmonteursauxproducteur s", niers chiffres du CNC pour l’année 2012, rendus publics ces par les Monteurs associés (LMA) jours-ci, en attestent. L’écart se creuse bel et bien entre les http://www.humanite.fr/tribunes/lettre-des-monteurs-aux- films riches et les films sous-financés. La faute à une conven - producteurs-518815, tion collective qui n’existe toujours pas ? ainsi que " Il se joue un drôle de drame dans le cinéma, par la Autre mouvement aussi inquiétant: les délocalisations des Société des réalisateurs de films (SRF) tournages.Selon laFédérationdes industries ducinémaet de http://www.humanite.fr/tribunes/il-se-joue-un-drole-de-drame- l’audiovisuel, « le nombre de semaines de tournage de longs dans-le-cinema-518814

31 / n°226 la lettre AFC [ activités AFC | festival de Cannes | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ] revue de presse Pascale Ferran : « Je m'inquiète pour les films " du milieu '' » par Clarisse Fabre

 Pascale Ferran, réalisatrice de Lady salaires des techniciens vers le bas. Il y a des budgets. Jesuis inquiètepour les films Chatterley (2006), est l'une des 1 600 si - encore dix ans, sur les films à gros bud - "du milieu". C'est-à-dire des films d'au - gnataires de la pétition visant à "sauver get,lestechniciensétaient payésà+ 20 % teurs audacieux en termes de narration le cinéma français". En cause, la conven - du tarif en vigueur et ça pouvait descen - ou de mise en scène et qui sont souvent tion collective de la production cinéma - dre à - 20 % sur les films les plus pauvres. au bord de ne pas se faire, faute de tographique, qui divise la profession. Aujourd'hui le spectre estplutôtentre le moyens suffisants. Je pense à Holy Mo - Mais l'initiatrice du "Club des 13", un minimumet – 40 %. Celaproduit tropsou - tors , de Leos Carax,àCamilleredouble , de groupe de réflexion sur le financement vent une forme de rupture de solidarité Noémie Lvovsky, ou à monprochainfilm, des films d'auteur, a hésité avant de si - entre les techniciens et les acteurs. Si on en cours de montage. gnerl'appel. Car,dit-elle,une convention ajoute les délocalisations de tournage ou collective estabsolumentindispensable. depostproduction au son,lestechniciens Il y a cinq ans, le Club des 13 tirait déjà la ressentent, à justetitre, une dégradation sonnette d'alarme... Le cinéma se déchire sur les salaires des de leurs conditions de travail. Ce quise passe aujourd'huiestune forme techniciens... de prolongement. Le travail mené par le Unfilm, c'est unpetit pays. Oronsent des Aveccetteconventioncollective,lesfilms Club des 13 a redonné de l'air aux pro - déchirures dans le tissu, comme jamais. d'auteur vont dans le mur ? ducteurs délégués,l'avance sur recettes Il faut tout faire pour réparer, repriser. Sur la question des salaires, elle répond aétérenforcée,etc.Maisd'autresfinan - Pour comprendre la situation, il faut re - d'unefaçonmaximaliste : grille desalaires cements se tarissent. Le seul endroit où partir de constats simples. D'abord, il y a revalorisée, obligation de payer tout le ilreste del'argent, c'est du côté des télés. de plus en plus de films très chers et de monde au moins au minimum syndical, Et celles-ci concentrent leurs efforts sur films très pauvres, et de moins en moins paiement des heures supplémentaires et les films faciles d'accès. Appliquer la defilms "au milieu"(entre3 et 10millions des heures de nuit, touteschoses qui,ac - convention collective dans ce paysage, d'euros de budget). L'écart ne cesse de tuellement, sepratiquent sur peu defilms, sans le modifier, pourrait être très dom - se creuser. Conséquence : les films surfi - de l'ordre peut-être de 25 % de la produc - mageable. Ce que personne ne souhaite tion. C'étaient les pratiques de Claude évidemment,nilestechniciensni lespro - nancés où les vedettes sont grassement I payées ont globalement tiré les cachets Berri sur les films qu'il produisait. Il faut ducteurs. depremiersrôlesvers lehaut,etlesfilms rechercher une voie médiane quiprenne Propos recueillis par Clarisse Fabre, sous-financés ont eu tendance à tirer les mieux en compte l'incroyable disparité Le Monde , 3 avril 2013

Convention collective : OK querelles par Bruno Icher

 Un parfum de veillée d’armes flotte tiquement les techniciens qui se consi - Festivalde Canneshouleux, d’autant que sur le cinéma français. Avant l’entrée en dèrentcomme la «variabled’ajustement la mission de Raphaël Hadas-Lebel, mé - vigueur de l’extension de la convention du cinéma français».Deplus, ajoutent ces diateur nommé le 28 mars par le gouver - collective, en juillet, partisans et oppo - mêmes partisans, la commission paritaire, nementpour rapprocher lesdeuxparties, sants se livrent bataille à coups de com - qui attribuera des dérogations aux films touchera alors presque à sa fin. Dans le muniquéscinglants, depétitions et d’ap - àpetitbudget(moinsde 2,5 millionsd’eu - cadre de l’enquête réalisée parLibération , pels à la mobilisation générale, voire à ros pour les fictions et moins de 1,5 mil - qui paraîtra prochainement dans le " ca - l’arbitragedu présidentde laRépublique. lion pour lesdocumentaires)pendantles hier Cinéma ", nous avons rencontrédes cinqprochaines années, permettra deré - professionnels, impliqués à divers titres Certains engagent leur nom et leurrépu - fléchir à une refonte du système de fi - dans cetteconfrontation.Un grand nom - tation, d’autres enappellent aux intérêts nancement du cinéma français sur des bre d’entre eux disentleurinquiétude de supérieurs del’exception culturelle,et le bases saines, toutenpermettantàces fa - voir monter la tension au sein d’une pro - ton monte. Si le principe même de l’ex - meux films fragiles de se faire quand fession qui, en dépit des conflits qui la tra - tension ne semble plus faire de doute, même. versentrégulièrement,atoujoursréussi son application inquiète au plus haut «Impossible», jugentles syndicats de pro - à surmonter les crises. La plupart disent point une majorité de producteurs indé - ducteurs qui fournissent des listes im - aussi que, derrièreles discours qui se dur - pendants français. Le risque, disent-ils, pressionnantes de films réalisés ces cinq cissent, il y a une volonté partagée par le estconsidérable de voir40, 50 ou70 films dernières années et qui, avec ou sans plus grand nombre de voir perdurer la di - fragiles rayés de la carte dans les années commission dérogatoire, n’auraient pas versité du cinéma français. Lagrande ma - qui viennentsi la profession applique à la pu voir le jour dans le cadre de cette ex - jorité admet enfin que le système de fi - lettre les tarifs syndicaux de cette ex - tension. Aforcedemonterdans les aigus nancement du cinéma, dans sa forme tension. « Caricatural », répondent lespar - et l’indignation, le débat se radicalise à actuelle, aurait bien besoin d’un rafraî - tisansdela convention (parmi lesquelsla grande vitesse. Pour un observateur ex - chissement. Il serait difficilement com - CGT mais aussi l’API regroupant les térieur, l’opposition finit par ressembler préhensible, compte tenu de tous ces groupes les plus puissants de France, Gau - à « la défense de la classe ouvrière ba - points de convergence, que le cinéma fouée »contre «lapréservationdu cinéma français ne finisse pas partrouverunter - mont, Pathé, UGC, MK2…), qui dénon - I cent un sous-financement chroniquedes d’auteurs français ». Le ton monte si vite rain d’entente. filmsdont lesvictimesseraient systéma - et si fort que, déjà, certains prédisent un Bruno Icher, Libération , 17 avril 2013

AFC la lettre n°226 / 32 [ activités AFC | festival de Cannes | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ]

L’Assemblée à l’unisson pour les intermittents par René Solis

 Rapport. Droite et gauche souhaitent réformer, tout en cul était « à courte vue ». A peu près comme si l’on rapportait, maintenant le régime des métiers artistiques. dans l’assurance automobile, le coût induit par les accidents Un dossier politiquement explosif qui fait l’unanimité entre aux primes versées par les conducteurs accidentés, a-t-il dit. droite et gauche : c’était hier à l’Assemblée nationale, à l’oc - Il a rappelé que le régime de l’intermittence était basé sur la casion delaprésentation du rapport d’information sur les condi - «solidarité interprofessionnelle » et indiqué qu’il lui semblait tions d’emploi dans les métiers artistiques. plus pertinent de prendre en compte son surcoût par rapport Créée en juillet à l’initiative de Patrick Bloche, président (PS) au régime général, estimé par l’Unédic à 320 millions d’euros de la commission des affaires culturelles, la mission d’infor - par an. « Ce coût n’est sans doute pas anodin, souligne le rap - mation sur le sujet a été présidée par Christian Kert (député port,maisil est bienéloigné du montantde 1milliard d’euros .» UMP des Bouches-du-Rhône). Qui s’est déclaré entous points Des observations qui rejoignent celles des ministres de la Cul - d’accord avec lerapport élaboré par Jean-Patrick Gille(député tureet du Travail,Aurélie Filippetti et MichelSapin, lorsdeleur PSd’Indre-et-Loire).Lequelpréconise notammentde «garantir audition par la commission. la pérennitédurégime d’assurance chômagedel’intermittence Plafonnement du spectacle ».Ce régime (égalementconnusousle nomd’an - Pour autant, le rapport préconise plusieurs mesures pour lut - nexes VIII et X) doit faire l’objet cet automne d’une renégo - ter contre la « précarité », la « fraude » et « le recours abusif » à ciation par les partenaires sociaux de l’Unédic. l’intermittence,notammentdansl’audiovisuel.Ilpropose ainsi A courte vue que toute durée de travailsupérieure à900 heures auprès d’un Un sujet polémique par excellence, récemment remis sur la même employeur fasse l’objet d’une « requalification auto - table par la Cour des comptes qui soulignait l’importance de matiqueen CDI ».Ilpréconiseégalementun plafonnementdu son déficit : près d’1 milliard d’euros pour environ 110 000 bé - cumul entre revenu d’activité et indemnités chômage. néficiaires qui cotisent à hauteur de 250 millions par an et re - Il faut, a estimé hier le rapporteur, « assumer le déficit mais ne çoivent1,250milliard d’indemnisation. Un chiffre que Jean-Pa - pas se satisfaire de la situation ». Il ne reste plus qu’à convain - I trick Gille prend soin de déminer. Lors de la conférence de cre les partenaires sociaux de la pertinence de cette approche . presse, hier à l’Assemblée nationale, il a estimé qu’un tel cal - René Solis, Libération , 17 avril 2013

Intermittents : lutter contre la précarité dans l’audiovisuel par Clarisse Fabre

 Ledéficit durégime desintermittents, d’un système d’assurance-chômage plus Jean-Patrick Gille va plus loin. Lors des au - le fameux 1 milliard d’euros « gravé dans protecteur, en contrepartie de leurs em - ditions, les parlementaires ont été sensi - les esprits » ? Le calcul est à revoir. Les cri - plois discontinus – est la plus attendue. Le bles à l’argument suivant, explique-t-il : le tiques de la Cour des comptes, dénonçant Parlement veut faire entendre sa musique, secteur culturel « emploie des salariés per - unsystème àladérive ? Si l’approche se jus - avant que les partenaires sociaux ne s’em - manents dont les cotisations d’assurance tifie « sur un plan comptable », elle est en parent du dossier, fin 2013. chômage doivent être prises en compte, revanche réductrice. Jean-PatrickGillene se démarque pasde la tandis que certains intermittents du spec - Fini,les diatribes surles artistes privilégié s: ministre de la culture et de la communica - tacle cotisent au titre des annexes 8 et 10 le député socialiste Jean-Patrick Gille, rap - tion, AurélieFilippetti, et du ministre du tra - sans pour autant pouvoir y faire valoir de porteur de la mission d’information sur les vail, Michel Sapin: moyennantune lutte plus droits à indemnisation ». conditions d’emploi dans les métiers artis - ciblée contre lafraude,ilfautpérenniser les La mission a, en conséquence, interrogé tiques, rendpublic, mercredi 17 avril, un rap - annexes 8 (techniciens) et 10 (artistes) de l’Unedicsurl’équilibre«sectoriel»del’assu - port qui entend « se défaire des idées re - l’Unedic. Depuis 2003, les techniciens doi - rance chômage pour le spectacle. « Celle-ci çues et des clichés ». vent réaliser 507 heures en 10 moispourêtre aindiquéqu’ilneluiétaitpaspossibled’éva - Le contenu du rapport est à la hauteur de éligible au dispositif, et les seconds 507 luer le montant de cotisations d’assurance l’annonce. Fruit de nombreuses auditions, heures en 10,5 mois. Le rapporteur consa - chômageacquittéesparlesintermittentsde cerapport aétévotéàl’unanimitédesmem - cre un long développement à un éventuel spectacle relevant des annexes 8 et 10 mais bres de lamission,laquelleestprésidée par retour au dispositif antérieur – sans pour non indemnisés par l’assurance chômage, l’UMP Christian Kert. « C’est bien la préca - autant le réclamer – selon lequel les 507 enraisond’unproblèmededisponibilitédes rité que les métiers artistiques ont en par - heures s’appréciaientsur douzemois, à date données.Enrevanche,lesdonnéesdontelle tage : pourles auteurs, onpeut parlerd’iso - fixe. a fait état ne permettent pas de conclure à lement et de vulnérabilité, tandis que le La question du déficit de ces annexes, elle, une contribution in fine positive du secteur travail salarié se caractérise par l’irrégula - a déjà été plus oumoins déminée. Selonun du spectacle au régime d’assurance chô - rité et laflexibilité.Derrière les " vedette s" calcul de l’Unedic, le basculement des in - mage, en raison du niveau très élevé du re - que l’on peut retrouver dans chaque disci - termittents dans le régime général ne gé - cours qui y est fait aux contrats à durée dé - pline, on trouve de nombreux travailleurs nérerait qu’une économie de 320 millions terminée ». qui peinentà joindreles deux bouts », écrit d’euros. Lors deson audition,MichelSapin Si l’objectif d’équilibrefinancier n’est«pas Jean-Patrick Gille en introduction. lui-même avait déclaré qu’il n’y avait « pas atteignable », Jean-Patrick Gille juge perti - La partie consacrée aux " intermittents " – lieu de dramatiser » la situation financière nentde s’interrogersurlanotiond’un"bon lesartisteset les techniciens quibénéficient du régime ( Le Monde du 1 er mars). niveau" de déficit. S’il faut « frapper fort », >>>

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revue de presse

>>> estime M. Gille, c’est dans la lutte contre la dire la possibilitédecumuler un revenu d’ac - des matermittentes ». L’une des solutions précarité et la « permittence » dans l’au - tivité et desallocations chômage« lorsque envisageables serait, dit-il, d’aligner les diovisuel. Ces pratiques sont, certes, mi - la durée mensuelle travaillée est équiva - conditions d’éligibilitéauxannexesdesma - noritaires, mais « jettent la suspicion » sur lente à un temps plein, soit 151 heures ». termittentes surcelles des intermittents en toute la profession et creusent le déficit. Dans un double souci de « maîtriser les dé - général : « Cela reviendrait à exiger des in - Lamissiond’informationaétésaisiede«té - penses en préservant les plus fragile s», le termittentes qu’elles aient travaillé 507 moignagestoutàfaitsaisissants»,souligne député propose d’instituer « un plafonne - heures au cours des 10 ou 10,5 mois précé - le député : « Un machiniste intermittent à ment du cumul mensuel des revenus d’ac - dant la date présumée de la conception », France Télévisions a enchaîné environ 700 tivité et des allocations chômag e». S’agis - poursuit le rapporteur. contratsàduréedéterminéed’usagedepuis sant des " matermittente s", qui peinent à Enfin, dans le spectaclevivant, ledéputées - huitans,notammentsurletournagedupro - fairevaloir leurs droits pendant leur congé time nécessaire d’« enrayer la diminution gramme"Plusbellelavie";unemaquilleuse maternité, et à l’issue decelui-ci, lerappor - du nombre de représentations », comme signedescontratsàlasemaineavecFrance teur suggère au gouvernement d’« adop - l’a souligné le directeur général de la créa - Télévisions depuis quatorze ans ». ter une circulaire rappelant les règles rela - tion artistique, MichelOrier, lors deson au - " Plafonnement " tives au maintien des droits à la sécurité dition. Jean-PatrickGille proposeque soient Le député propose « unerequalification au - sociale, afin de sensibiliser les caisses pri - fixés «des objectifs visant accroître le nom - tomatique » des CDD d’usage en contrat à maires d’assurance-chômage ». bre de représentations par spectacle».Les I duréeindéterminée, lorsqu’unintermittent Il ajoute: « Les discussions à venirsurles an - artistes et les techniciens vont applaudir . travaille plus de 900 heures auprès d’un nexes 8 ou 10 doivent permettre aux par - même employeur. Il faut aussi, dit-il, inter - tenairessociauxde mieux garantirles droits Clarisse Fabre, Le Monde , 18 avril 2013

Le cinéma européen accuse Bruxelles de vouloir sacrifier l'exception culturelle par Alain Beuve-Méry

 La charge n'est pas venue de France, mais de Belgique . audiovisuel enfait évidemment partie ». Nicole Bricq, ministre Une pétition de réalisateurs européens, emmenés par les du commerce extérieur française, a réagi, à l'AFP, dénonçant frères Luc et Jean-Pierre Dardenne, deux fois lauréats de la " l'ambiguït é" de la Commission. Palme d'or à Cannes, a été lancée, lundi 22 avril, pour exiger Alors, qui croire ? Selon l'article 207 du traité sur le fonction - de la Commission européenne l'exclusion explicite de l'au - nement de l'UE, le Conseil statue à l'unanimité " dans le do - diovisuel et du cinéma des discussions commerciales bilaté - maine du commerce des services culturels et audiovisuels, rales qui doivent s'ouvrir, à l'été, entre l'Union européenne lorsque ces accords risquent de porter atteinte à la diversité (UE) et les Etats-Unis. culturelle et linguistique de l'Union ". Sous le titre "L'exception culturelle n'est pas négociable !", Une course contre la montre plus de quatre-vingts réalisateurseuropéenspointentcomme Dans ces conditions, M. De Gucht, tout comme le président de une date fatidique pour l'Europe l'adoption, le 13 mars, d'un la Commission, José Manuel Barroso, qui souhaitent inclure projet de mandat de négociation par l'UE. les services audiovisuels, dansle champdes négociationscom - Il s'agit "d'un renoncement, d'une capitulation, d'une rup - merciales avec les Etats-Unis, sont obligés publiquement de tur e", insistent les cinéastes, parmi lesquels figurent l'Autri - dire que l'exception culturelle sera préservée, sous peine de chien Michael Haneke, le Danois Thomas Vinterberg, les Fran - se voir menacés d'un veto français. çais Michel Hazanavicius, Agnès Jaoui et Bertrand Tavernier, En panne économiquement, l'UE, selon certains de ses res - l'Espagnol Pedro Almodovar, l'Allemand Volker Schlöndorff, ponsables politiques, nepourra retrouverdesmargesdecrois - l'Italien Marco Bellocchio, les Britanniques Ken Loach, Mike sancequ'àcondition de signer unaccord de libre-échange avec Leigh et Stephen Frears, mais aussi l'Américain David Lynch, les Etats-Unis ouverts à de nouveaux secteurs, ce qui permet - ou la Néo-Zélandaise Jane Campion. trait de bénéficier du regain économique outre-Atlantique. "Duplicité condamnabl e" L'ouverture de l'audiovisuel et du cinéma à la concurrence « Avec l'adoption de ce mandat de négociation, qui réduirait constitue une contrepartie pourobtenirdes assouplissements la culture à une monnaie d'échange, la Commission [à l'ex - des Américains dans d'autres secteurs, comme l'automobile ceptiondetrois commissaires qui ontvotécontre,dontleFran - ou les services financiers. çais Michel Barnier et la commissaire à la culture grecque, An - Les adversaires à l'intégration du secteur audiovisuel dans le droulla Vassiliou] a renoncé à défendre l'exception culturelle. champ des négociations bilatérales font face à une course Elle s'est reniée et a renié les engagements qu'elle avait pris, contre la montre. Lundi, M. Barroso s'est montré optimiste, n'hésitant pas à faire preuve d'une duplicité condamnable », espérant que les négociations puissent être lancées " avant poursuivent-ils. l'été ". La charge a poussé les autorités de Bruxelles à réagir. Dans un L'UE doit adopter définitivement, le14juin, son mandat dené - communiqué, publié lundi soir, le commissaire européen au gociation qui, depuis le 13 mars, comprend le secteur audiovi - commerce,KarelDeGuchtaaffirméque«l'exceptionculturelle suel.Entre-temps,leParlementeuropéen doitrendre un avis, neserapasnégociée»,avantd'ajouterque«lespayseuropéens mi-mai, mais celui-ci n'est que consultatif. quilesouhaitentresterontlibresdemaintenirlesmesuresexis - « Ilya quinzeans,on sebattaitcontrel'impérialismeaméricain, tantes.EtlaFranceenparticulierresteraparfaitementlibrede aujourd'hui, c'est contre les autorités de Bruxelles », soupire Florence Gastaud,déléguée de l'ARP,sociétéciviledes auteurs- maintenir ses mécanismes de subventions et de quotas ». I Mais, dans le même communiqué, M. De Gucht a indiqué que réalisateurs-producteurs. lesnégociationsaveclesEtats-Unisprendront en compte« les différentes sensibilités sectorielles de l'U E» et que « le secteur Alain Beuve-Méry, Le Monde , 23 avril 2013

AFC la lettre n°226 / 34 [ activités AFC | festival de Cannes | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ]

Réactions et analyses se bousculent dans la presse à l'heure où nous publions la Lettre

 La convention collective appliquée à deux cas d’école par Bruno Icher Libération , 23 avril 2013 Libération a pris l’exemple de deux films français récents qui n’auraient sans doute pas vu le jour avec le nouveau texte. I http://next.liberation.fr/cinema/2013/04/23/la-convention-collective-appliquee-a-deux-cas-d-ecole_898421

 Appel pour sortir de l’impasse par un Collectif de cinéastes Libération , 24 avril 2013 Le Collectif de cinéastes : Stéphane Brizé, Malik Chibane, Catherine Corsini, Pascale Ferran, Robert Guédiguian, Agnès Jaoui, Cédric Klapisch, Christophe Ruggia, Pierre Salvadori et Céline Sciamma I http://www.liberation.fr/culture/2013/04/24/appel-pour-sortir-de-l-impasse_898538

 Lettre à un(e) jeune professionnel(le) du cinéma par Denis Gravouil, directeur de la photo, syndicaliste CGT Libération , 24 avril 2013 I http://www.liberation.fr/culture/2013/04/24/lettre-a-une-jeune-professionnelle-du-cinema_898716 côté lecture Film and Digital Times

 Le n° 53 de Film and Digital Times – édition du NAB 2013 – fait la part belle au dernier Micro Salon et à certains des membres associés de l’AFC qui y ont participé : Thales Angénieux et un entretien avec Pierre Andurand, son PDG, des portraits pris avec une optique Vantage One 65~mm, Fujifilm et les optiques Fujinon Cabrio, Sony et les F5 et F55, Arri, l’Alexa XT et autres accessoires, Codex et le Vault, Loumasystems et un article de Madelyn Most sur le tournage de Jacques le chasseur de géants , Nikon et les D600 et D7100, Howard Preston à Paris, Transvideo et le Rainbow HD, Cartoni, la tête Magnum et le bras I JIBO, RVZ en tant que récent partenaire français de F&D Times.

Fotografens øje - Dansk filmfotografi gennem 100 år de Dirk Brüel, Andreas Fiscvher-Hansen et Jan Weincke, aux Editions Lindhart et Ringhof, 2009

 Au dernier Micro Salon, nos confrères danois nous ont remis cet ouvrage retraçant 100 ans de direction de I la photographie au Danemark .

Le site du CineDico a été refondu Des directeurs de la photographie parlent de cinéma, En modernisant le graphisme, nous avons souhaité en faire un outil plus leur métier. pratique et plus rapide à consulter et à utiliser. Commandez le n°4 Le CineDico a également été adapté pour se décliner sur tous les terminaux, de la revue ordinateurs, tablettes numériques, téléphones. Lumières, Les Cahiers de l’AFC L'application IPhone/IPad sort d'ici deux à trois semaines : celle-ci vous permettra d'embarquer l'ensemble du dictionnaire et de consulter les traductions, même sans connexion Internet. Dictionnaire de traductions de termes techniques du cinéma et de Les numéros 1, 2 et 3 restent disponibles ... l’audiovisuel http://www.lecinedico.com/

35 / n°226 la lettre AFC v A c e l e o s t u e i n R T d u S N A M A C PA R T • P A P R G PA S N A E AY e t ALG ed • A L a T P P I EC P O R é f • HN i m M N O I S L U R T I , s O K U L PA S N A S O R • t e T S M E AV N PA a l I • i t a p i c i t r a p A M • S O R N O I S I X EG LT • K C B A L O C TR ANSV I • U Q 56 N I C H • 0 NEC n o TN A I D 0 M A C É SY LI e d • DE GH T ST • • V R l O a EM LM T IN • NEX S C • Z G S P I C O L S T T TSH OT • A • I N • A P F O I AT C K G I D

L Association Française T T N É M A C K AFC 8, rue Francœur - 75018 Paris France - Tél. : 01 42 64 41 41 - Fax : 01 42 64 42 52 UME E E Y 5 EY R 60 R E

A M I des directeurs de • • • LI N X

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TE Courriel : [email protected] - Site Internet : www.afcinema.com E G • P G I L • NIK • P O R • M Cinématographique • É N I C S GN I T H CO ON ALU KGS ON Y I R R A S T S L U D F EX NA A M • E V DEVL

G Membre fondateur F N O I P I R ranc • R L I L P • • de la fédération IG ANAL KE • H G OPM I D • HT I • E G A M I G I D e A Y AE M T I T R R S T • GR UX NG RI ENT S O G N F SOFT IP CA A • A L O C L • M C s È I M U Y S • ME • MI s a A • P é i c o E T S KOD AK t L Ch o s s Do KR OS R ANA B IGHTS D D • Je B • h A O N I E R A R U o r Mic ieu min M a Pr • Ric • is c min s S DI • n-J s é i R A • t ONIC • Lu Th L C é • R Pat I N oph MA Yo J Mic he R e POI ROT-D ique a • MA s Ré • é V La ique Z V a R b m e M KEY Dia t ob bo ie r id U D E Pie r r St TN A A e c Ric I d Ré l TEC LE g ô g r SU BLA GE rr R ent u que e t hel C L o ABR p Cé • os e mir ick I M U L me é is O B r ne E ena H G I r F m p o y t r a r a p B rt LIT B ph ha e AR re B rance • line FI LT E - B O B nt EAUCARN AR Pie I y E G AR s AM • RENGUIER d’h e r B AL s é r B AM rd AL an GN I T L B E UILERET QUI NE O t n e L C C A M t BO L B AR ON o SE R È AKCH B B n e • ELPCH H VANI s NOV r s i r a P HE AZ O D e AT M oneu B XTS AND RS re R OGAST OW r i a e d i OM B • NT OLBY c a SS UHO KG S AT O DEAU s e r i a CAM U É • E RAK I V HIEU • ZO RAS A AÏ NET TECHNICOLOR R • s e RI ICH HO T • t IER IER t n IC Z TIS ME RY N I B sf i EV • T • A N A P • M N N N V E D A L E s R B r I 'E.S RI A L C É • SF P V : : • O ITEC C N O A E L C AA TN E M P O L PA I V AT ÉCLAIR .T FI CT I T N O I S NAL N O N O - VI L O • • A DEOCOM ON S B- MA R O DN • UX ÉCLALUX • • GRO C A L A • • • • - • C A TH ALES C C S B Pas PA AG Pi KO DA K S O L UP Jean Jea • aro S enoî r F OFT L O B O St G er • NAS ONI C B B La M U BR Fr éra Dom n a F cal C • épha n- re- eno Jim Na • Jean Oli ru • li Et n a r B rys an - C Art K Laur ur Pat t LIGHTS ne ON ec EMIT Den S M E T S Y S A M Noël ANG ÉNI EUX er no rd Agn i la Ér tha D v CH W N A P en • G ÉC LA my e ço i c i ît ar ier C tel ni hur ude nar Eri • Er CH ENNE e nt - ic ne ri i • de OL L l Mar D AMI ys en DELHO i li que ès ck s e E ' i i e A • • ELB G G N O I S I V A F am c FERRAGUT c e C Y AMP D FOU OR LU X d FON T R A C FG A ranc e C ves t C • BAT LAS DRE U . S . HAM C FAU G AILAN FUJ DU G G DU DU c ATO DEC LOQ UET L I A C IC SSEAUX LER AR - AU G SONY ODAR ON NE GLE D L O B O K LARD T H FABRE R IF M E TAI ETI HAR R TI R • B C DUET UJO • M ALET • E NI NI N O • • NTI TI ILM BO N AND NN É OUX ERG AG APE HET • V S E L I A NN NE ER ER ER ER AL M I LUME TA L EM IT I PA D D D U L E L E A É N I C F • E G A r NA VIS N O S I A M ance M I • N I C X • G A A C MA C • • • É IO E A R E M FU JI A N U L A M FUJINON A • L N TS R I A M U • • FI L J A Domi ean S R I M U O L È I I M A N Y D M • J S E R J TR A -Fr ean Tho m ean • GN I T H G I L Pas F J ni Fr D acqu ra nce Lau G. SY S A an qu O I T U B I R T S I Ant Vi Vi -Cl Jea N O I T U B I R T S I D an -M Hé ed E. M Pas Al An Dar cal Jea Arm • ço is S C n n e Tet as r arc çoi au ex Consume c c oi ich Ju lèn en es n Den Pas to Wi Pier Th - I R A P LE e en Gil n cal n iu L • • ne Y HAR D su li an de n s t in e LAMR AGRI v el l ier e LOI en MO HEN SG s KO NI • t t CI NÉ les RI es cal y M LAR is o e r d LAPOI HD LOU HÉ LEBE J MAT KH ONDJ S HU LAR e r KU R EANN G ACHU NAG MONOD HI R SELUX y LENOI MAR NSI LAFAYE N rs MI OLEUR HEN R • BER MART MEI FFOU TI MEAU J LU NC KX SY ST EMS V AUL T HIAS & R • LON SC H QU G GUE G ANT ENS ART E G A M E N I C ATA • I RI MI ÈR I C NY U E ER OT EL LÉ ndustri N A R A O R U E E E L Y A I I G N ES U E I N É E al de • R E V I L L U G PAR • X L Y S E N I C IS S È L A H T • • Gu KIKA Mem NI N I C Jea Phi Ph Ch J • il • Phi ean Myr lau Edm An il n ar • lipp Rom I R R A • - NO li br ppe Ma - Fr Edua - me l dr A R A Pasc pp e ia ie L Gér David Den Pier Man Gér An Wilf e e Pasc an ond ou ËLIE ea m Ph Ca s ai Gil r V RO U SC ie V to E N ar Tom AN ço i is f n A R E M A C ar Luc is s rd PIF r VINO AN a r on il uel rl les e in id SPEN l RI C d HI WI SI a o VIAL d pp e o UN UNG RO U L U G s POU NO dat DAME e l SS E F S N LE F S V S SER POR T PAG S NDI RO B RI ET T F R HAR D C EMPÉ G AR ANOS IMON ERAN TER VI ON ERI MAN IL eur OC H DAO O ARO ARO ARD DEN R CER E L CET UW INI NG U - AU OS RA OT ÈS TE IN • N N R s