TITRE 1 / E : LE MILIEU HUMAIN : UN TERRITOIRE EN MUTATION

TITRE 1 / E : LE MILIEU HUMAIN : UN TERRITOIRE EN 1. CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE MUTATION 1.1. Département des Alpes-de-Haute-Provence, un département rural Source : INSEE ; SCIS des Alpes-de-Haute-Provence

FIGURE 59 : DENSITE DE POPULATION DES ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE 1.1.1 Evolution démographique : une croissance continue

Le département des Alpes-de-Haute-Provence compte actuellement (recensement de la population 2009) 159 450 habitants. Il n’a cessé de perdre de la population jusqu’en 1946 (fin de la seconde guerre mondiale). Depuis ce recensement, la population est en augmentation continue. En effet, à partir des années 50-60, le processus de déclin démographique s’est enrayé, notamment avec l’augmentation du peuplement urbain. La croissance démographique du département, très modeste jusqu’alors s’accélère nettement dans les années 80 et 2010. Le rythme de croissance annuel entre 1999 et 2009 est de 1,3 %. La variation annuelle de la population départementale, qui est la plus forte de la région PACA, n'est pas due au solde naturel mais à la part des nouveaux arrivants. 43,5 % des nouveaux arrivants sont des couples avec enfants, ce qui a pour effet de ralentir légèrement le vieillissement de la population. 59 % de la population vit en milieu rural.

1.1.2 Une répartition de la population hétérogène

La densité de population demeure néanmoins faible (23 habitants/km²) comparée à la moyenne nationale de 112 habitants/km² et régionale (155,7 habitants : km²). Les densités les plus fortes concernent les zones urbaines, plus particulièrement en vallée de la Durance. Une majorité de communes est faiblement peuplée. Le département des Alpes-de-Haute-Provence compte 185 communes sur 200 ayant moins de 2 000 habitants. Seules deux communes ont plus de 10 000 habitants : (22 321 habitants) et la préfecture Digne-les-Bains (17 172 habitants).

La population des Alpes-de-Haute-Provence se répartit donc de manière très inégale sur le territoire. Le relief présente un caractère montagneux sur toute la partie est du département, entraînant une concentration de la population le long de la vallée de la Durance (environ 40 % de la population départementale).

Source : INSEE – Recensement de la population 2008

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1.2. Canton des Mées 1.3. Commune des Mées, une population en augmentation depuis 40 ans En 2009, la commune des Mées se caractérise par une population de 3 671 habitants sur un territoire de 65,4 km², Le canton des Mées (regroupant les communes des Mées, , , , le Castellet et Malijai) soit une densité de 56,1 hab./km² (densité deux fois plus importante que la moyenne départementale). se caractérise par une population de 11 627 habitants sur un territoire de 215,9 km², soit une densité de

53,9 hab./km² (densité de population deux fois supérieure à la moyenne départementale).

EVOLUTION DE LA POPULATION DE LA COMMUNE DES MEES (04), DE 1968 A 2009

La population du canton est en augmentation depuis 40 ans, passant de 6 151 habitants en 1968 à 11 627 Nombre L’essentielle de la population se Commune appartenant en 2009. d’habitant en concentre dans le centre bourg Nombre d'habitants au canton des Mées 2009 des Mées ainsi que sur les En 2009, 77 % de la population du canton est 4 000 concentrée sur les communes d’Oraison Le Castellet 271 quelques écarts dans la vallée (5 300 habitants) et des Mées (3 671 habitants), Entrevennes 171 de la Durance (Les Pourcelles, 3 500 implantées dans la vallée de la Durance. 3 communes Malijai 1 961 Dabisse, la Marseillaise…). 3 000 ne dépassent pas les 200 habitants. Le plateau de Les Mées 3 671 Elle est en augmentation depuis Puimichel apparait donc peu peuplé. Cette inégale Oraison 5 300 40 ans, passant de 2 500 répartition est liée à l’attractivité du bassin d’emplois de Puimichel 253 2 063 habitants en 1968 à 2 000 Source : INSEE –données canton des Mées -2009 la vallée de la Durance et à la proximité avec l’A51. 3 671 habitants en 2009. 1 500 1 000 FIGURE 60 : REPARTITION DE LA POPULATION SUR LE CANTON DES MEES 500 0 1968 1975 1982 1990 1999 2009

INSEE-Evolution et structure de la population – Document synthétique mise à jour le 28 juin 2012 – Les Mées La commune des Mées fait partie des communes des Alpes-de-Haute-Provence à connaître la plus forte augmentation de population (+ 2,3 % par an entre 1999 et 2009). Cette variation annuelle moyenne de la population est supérieure à la moyenne départementale de + 1,3 %.

La commune se caractérise par une population homme/femme équilibrée (47,9 % d’hommes et 52,1 % de femmes). La catégorie d’âge des 30-44 ans est la plus représentée en 2009 (20,9 %).

1.4. La zone d’étude immédiate, un espace à l’écart des zones urbaines. La zone d’étude immédiate des Mées ne comprend aucune habitation, la plus proche étant située à 150 mètres à l’est (cf. paragraphe suivant).

1.5. Synthèse du contexte socio-économique de la zone d’étude

La zone d’étude des Mées s’inscrit sur un territoire en évolution, la population communale ayant augmenté de 25,5 % de 1999 à 2009. Toutefois, au niveau de la zone d’étude immédiate, aucune habitation n’est recensée. Sur ses abords proches (500 m), la population est estimée à environ 12 personnes (correspondant à 5 maisons

individuelles (fermes situées à l’est et au sud de la zone d’étude). Fond de plan INSEE L’essor démographique est le résultat d’un développement de l’activité économique de la vallée de la Durance et de la proximité avec l’A51. Le niveau d’enjeu est qualifié de fort sur le territoire.

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2. TYPOLOGIE DE L’HABITAT

2.1. Les Alpes-de-Haute-Provence, un département en plein essor

2.1.1 Les résidences principales en progression Source : INSEE – Département des Alpes-de-Haute-Provence

Le département des Alpes-de-Haute-Provence dispose d’un parc de 118 486 logements environ, dont 60,4 % de résidences principales (71 621 logements) et 32,4 % de résidences secondaires. Ce dernier est trois fois plus important que la moyenne nationale, se traduisant par une variation notable de population en période estivale. Le parc de logement a connu une nette progression entre 1999 et 2009 (+15,6 %). Avec plus de 1 400 logements construits chaque année, la dynamique départementale de la construction de logements a donc été particulièrement soutenue sur cette période. Elle est essentiellement portée par la construction de résidences principales (+ 20,2 %). L’essentiel de la dynamique se localise dans la vallée de la Durance et à hauteur de la commune de Barcelonette.

2.1.2 Les Alpes-de-Haute-Provence, 5ème département de la région PACA en termes de résidences secondaires

En 2009, le département des Alpes-de-Haute-Provence compte 38 378 résidences secondaires (source INSEE). Le département se place ainsi au 5ème rang des départements de la région PACA au regard du taux de résidences secondaires. Le parc de résidences secondaires des Alpes-de-Haute-Provence représente 7,8 % de l’ensemble des résidences secondaires de la région PACA. Tout comme les Hautes-Alpes (05), les Alpes-de-Haute-Provence affichent leur attrait touristique, avec des résidences secondaires qui représentent près de 32,4 % des logements du département. A l’échelle régionale, les résidences secondaires représentent 12 % des logements, et 9 % à l’échelle métropolitaine. Les territoires situés dans la vallée de la Durance et de la Bléone comptent peu de résidences secondaires : c’est là que se concentrent les résidences principales. Le nombre de résidences secondaires est en constante progression (+ 6,3 % entre 1999 et 2009). Ce rythme de croissance est inférieur à celui des résidences principales (+ 20,2 % par an) mais supérieur au rythme de croissance des résidences secondaires à l’échelle régionale (13,2 %).

2.2. Le canton des Mées : un profil de logement à l’image du département

Le canton des Mées dispose en 2009 d’un parc de 6 228 logements, dont 80,7 % de résidences principales (5 028 logements) et 10,6 % de résidences secondaires (658 logements), il présente donc une vocation beaucoup plus résidentielle que le reste du département. TYPE DE LOGEMENTS EN 2009 – CANTON DES MEES De manière globale, les communes du canton Part des Part des situées dans la vallée de la Durance ou de la Commune appartenant résidences résidences Bléone (Malijai, les Mées et Oraison) disposent au canton des Mées principales secondaires d’un taux de résidences principales supérieur à 80 Le Castellet 67,3 29,7 % et un taux de résidences secondaires inférieur à Entrevennes 50,3 42,3 15 %. Ces chiffres sont liés à la périurbanisation Malijai 85,7 3,7 des actifs et à l’influence des pôles urbains de Les Mées 81,8 13,1 Manosque, et dans une moindre mesure d’Aix-en- Oraison 83,3 5,6 Provence. Puimichel 51,8 41,2

Source : INSEE-Logement – Des Mées Juin 2013 Juin

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2.4. La zone d’étude des Mées, à l’écart des zones urbaines Les résidences secondaires des communes de Puimichel et Entrevennes représentent plus de 40 % de leur parc de logements total. Située sur le plateau de Puimichel, aucun logement à vocation d’habitat n’est présent sur la zone d’étude immédiate. Toutefois, dans un rayon de 500 mètres autour de la zone d’étude immédiate se localise cinq Le parc de logements a connu une nette progression entre 1999 et 2009 (+27,6 %). Avec plus de 120 logements habitations situées à l’est et au sud : construits chaque année, la dynamique de construction de logements a donc été particulièrement soutenue sur - Signoret, - Mourufy, cette période, comme pour le département. - Les Loubières, - La lèche, Toutefois, l’essentiel de la dynamique se localise dans la vallée de la Durance et de la Bléone. - La colle, - Guillot.

Aucune zone d’urbanisation future pour l’habitat (cartographiée au PLU de Mées) n’est située au sein ou aux abords 2.3. Commune des Mées, un territoire attractif proches de la zone d’étude.

2.3.1. Typologie de l’habitat 2.5. Synthèse sur l’habitat Le parc immobilier des Mées a plus que doublé entre 1968 et 2009, pour atteindre 1 921 logements. Cet accroissement de l’habitat résidentiel est essentiellement localisé autour du centre des Mées et le long des chemins La commune des Mées, située dans la vallée de la Durance, entre les pôles urbains de Digne-les-Bains et communaux dans la vallée de la Durance. Manosque, a vu son offre résidentielle triplée en 40 ans. A proximité de la zone d’étude des Mées, cinq maisons individuelles sont situées entre 150 et 500 mètres à l’est et ÉVOLUTION DU NOMBRE DE LOGEMENTS PAR CATEGORIE – COMMUNE DES MEES au sud de la zone d’étude. L’enjeu peut être qualifié de faible. 1968 1975 1982 1990 1999 2009 Ensemble : 797 952 1 094 1 349 1 496 1 921  Résidences principales 668 720 818 981 1 190 1 571  Résidences secondaires et logements occasionnels 65 136 164 177 185 252  Logements vacants 64 96 112 191 121 98 Source : INSEE logement – Les Mées, données mises à jour le 28 juin 2012

Depuis 1968, le parc de logements de la commune des Mées voit son nombre de résidences principales en constante augmentation. Les résidences principales représentent en 2009, 81,8 % des logements (13,1 % de résidences secondaires). La part des logements vacants est faible (5,1 %). Le parc de logements s’avère relativement ancien.

Les nombreux lieux-dits et écarts liés à l’extension de l’urbanisation se traduit par un habitat très diffus, localisé dans la vallée de la Durance, le plateau de Puimichel n’étant que partiellement ponctué de fermes. La commune des Mées comprend une vingtaine de hameaux, dont : - Les Pourcelles, - Dabisse, - Les Trabucs, - La grande Bastide, - Belle vue, - Saint Michel, - La Bastide blanche, - Les Bourelles, - Ragony, - La chaudière, - La Marseillaise, - Etc.

2.3.2. Perspectives d’évolution Source : PLU des Mées

Le souhait de la commune des Mées est d’augmenter sa population d’environ 500 à 750 habitants essentiellement

dans la vallée de la Durance. Parallèlement, elle s’est engagée depuis quelques années à mettre en place une politique de logement social. A court terme, la commune souhaite atteindre 11 % de logements sociaux.

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3. UN PROFIL ECONOMIQUE TOURNE VERS LE TERTIAIRE

3.1. Les Alpes-de-Haute-Provence

3.1.1 Le taux d’activité Le taux d’activité dans les Alpes-de-Haute-Provence s’élève à 70,8 % en 2009 contre 68,4 % en 1999. Il reste semblable au taux d’activité en région PACA (69,6 %). Le taux de chômage est de 11,7 %, en baisse par rapport à 1999 (13,7 %). Il est presque équivalent au taux de chômage régional (13 %) et semblable au taux national (11 %). Dans les Alpes-de-Haute-Provence, le taux de chômage le plus important se trouve sur les communes au sud et au sud-ouest du territoire.

Les employés sont la catégorie socio-professionnelle la plus représentée dans les Alpes-de-Haute-Provence (29,7%). La part des ouvriers est plus forte dans les Alpes-de-Haute-Provence que dans l’ensemble de la région et de la métropolitaine. Les agriculteurs sont les moins nombreux (3,6 %) mais beaucoup plus représentés qu’à l’échelle régionale (1,1%). Il en est de même pour les artisans. Depuis 1999, la part des agriculteurs, des employés et des ouvriers est en baisse dans les Alpes-de-Haute-Provence. De leur côté, les cadres et professions intermédiaires augmentent.

EMPLOIS PAR CATEGORIE SOCIOPROFESSIONELLE EN 2009 – ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE

Ensemble : 58 532

Agriculteurs 2 107 3,6 %

Artisans, commerçants 6 243 10,7 %

Cadres, professions intellectuelles 6 245 10,7 %

Professions intermédiaires 14 288 24,4 %

Employés 17 393 29,7 %

Ouvriers 12 256 20,9 % Source : INSEE emplois– Les Mées, données mises à jour le 28 juin 2012

La profession agricole est essentiellement pratiquée à l’ouest du département dans des régions plus fertiles et plus planes que les terrains pentus et secs des hautes Alpes situés à l’est. Les cadres, les ouvriers et les employés se localisent le long de la Durance (où se sont installées les principales activités du département) et au droit des principales pôles urbains (Manosque, Digne-les-Bains et ).

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3.1.2 Les secteurs d’activités FIGURE 62 : FLUX ENTRE ZONES DE RESIDENCES ET ZONES D’EMPLOI

FIGURE 61 : REPARTITION COMPAREE DES EMPLOIS PAR Le tertiaire est le 1er secteur économique SECTEUR D’ACTIVITES puisqu’il regroupe 76,1 % des emplois du département, ce qui est moins important que son poids à l’échelle régionale (81,4 % des emplois). Dans les Alpes-de-Haute-Provence, les emplois de ce secteur se trouvent principalement dans les communes les plus peuplées du département. L’activité de services s’appuie essentiellement sur le commerce, le transport et les services divers (40,6 %) qui comptent le plus de salariés, devant l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale (35,5 %). Ce secteur d’activités est en Panorama économique des Alpes-de-Haute-Provence – 2010 – Thais c.c.i 04 augmentation depuis 1999.

Les secteurs d’activités de l’industrie et de la construction sont des secteurs économiques peu représentés dans le département avec respectivement 9,3 % et 9,1 %. L’industrie est en perte de vitesse depuis 1999 (- 2,6 points). Il compte néanmoins autant d’emplois qu’à l’échelle régionale (9,1 %). Le secteur de la construction Panorama économique des Alpes-de-Haute-Provence – 2010 – Thais c.c.i 04 présente quant à lui une légèrement augmentation depuis 1999 (+ 1,3 point). 3.2. Canton des Mées L’agriculture est un secteur omniprésent mais en évolution. Comme l’industrie, l’agriculture est en perte de vitesse en termes de nombre d’emplois (- 5,2 %). Toutefois, les emplois du secteur agricole représentent 5,4 % des emplois du département, contre 1,9 % à l’échelle de la région PACA et 2,1 % à l’échelle nationale. Les emplois Le taux d’activité du canton s’élève à 71 % en 2009 (dont 5 091 personnes ayant un emploi) soit une augmentation agricoles sont globalement répartis à l’ouest du territoire sur les plaines et plateaux de Provence. de 34,9 % par rapport à 1999. Le taux de chômage est de 12,6 % (soit 635 chômeurs dans la zone), ce taux est en légère baisse depuis 1999 3.1.3 Les pôles d’emplois (- 0,9 point). TAUX D’ACTIVITE ET DE CHOMAGE EN 2009 (Dont) Taux de Le département des Alpes-de-Haute-Provence compte au total 58 680 emplois en 2009, soit 3 % des emplois de la Le taux d’activité et de chômage se Taux d’activité région PACA. Le nombre d’emplois a augmenté de 18,7 % entre 1999 et 2009 (près de 9 500 emplois en plus), rapprochent sensiblement des taux chômage Le Castellet 73,7 % 11,4 % progression similaire à l’échelle régionale (+ 19,1 %). départementaux. Dans les différentes Les principaux pôles d’emplois en 2008 sont Manosque (11 807 emplois), Digne-les-Bains (10 228) et Sisteron communes du canton le taux d’activité reste Entrevennes 71,7 % 23,7 % (4 567). Ces trois communes regroupent presque la moitié des emplois du département. similaire (situé entre 69 % et 73 % de la Malijai 69,7 % 13,8 % La majorité des emplois est donc répartie autour de ces 3 pôles, ainsi que le long de la vallée de la Durance. population active). Les Mées 70,9 % 9,7 % Les trois quart des communes du département comptent moins de 100 emplois sur leur territoire. De manière globale, plus les communes ont Oraison 71,3 % 11 % une faible population et plus elles s’éloignent Puimichel 71,8 % 13,8 % 3.1.4 Déplacements domicile-travail, des flux importants de la vallée de la vallée de la Durance, plus le Canton des Mées 71 % 12,6 % taux de chômage augmente. Source : INSEE – Les Mées La majorité des déplacements domicile-travail se fait vers les pôles de Manosque, Digne-les-Bains et Sisteron, et

dans une moindre mesure vers et Château-Arnoux, en ce qui concerne les pôles d’emplois du Les ouvriers sont la catégorie socio-professionnelle la plus représentée dans le canton des Mées (29,6 %). La part département des Alpes-de-Haute-Provence. des ouvriers est plus forte dans le canton que dans l’ensemble des Alpes-de-Haute-Provence. Ainsi, les Dignois restent à 84 % dans leur zone d'emploi alors que les Manosquins, qui ne sont que 69 % à Les agriculteurs sont les moins nombreux (3,4 %) mais beaucoup plus représentés qu’à l’échelle régionale (1,1 %). demeurer dans leur zone d'emplois, sont attirés par Marseille et Aix-en-Provence, sans réciprocité. Il en est de même pour les artisans. A l’image du département des Alpes-de-Haute-Provence, depuis 1999, la part

des agriculteurs, des employés et des ouvriers du canton est en baisse.

De leur côté, les artisans, les cadres et professions intermédiaires sont en progression depuis le dernier

recensement.

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EMPLOIS PAR CATEGORIE SOCIOPROFESSIONNELLE EN 2009 – CANTON DES MEES En ce qui concerne la part des inactifs (29,1 %), celle-ci est composée d’un quart de retraités (8,8 %). Le taux de Ensemble : 3 108 retraité est inférieur à la moyenne départementale (11 %).

Agriculteurs 105 3,4 % 3.3.2 Les pôles d’emplois Artisans, commerçants 349 11,2 % La commune des Mées compte au total 963 emplois en 2009, soit 32 % des emplois du canton. Le nombre Cadres, professions intellectuelles 264 8,5 % d’emplois sur la commune a augmenté de 22 % entre 1999 et 2009 (174 emplois en plus), progression inférieure Professions intermédiaires 609 19,6 % par rapport au canton (+30,4 %).

Employés 862 27,7 % Les principaux pôles d’emplois drainant les actifs de la commune sont : Digne-les-Bains, Manosque et Château- Ouvriers 921 29,6 % Arnoux, voire Sisteron. Source : INSEE – Canton des Mées

Le canton des Mées comprend, en 2009, 3 013 emplois, soit 5,1 % des emplois du département des Alpes-de- 3.4. Synthèse du contexte socio-économique Haute-Provence. Le principal pôle d’emplois est situé sur la commune d’Oraison (1 541 emplois), regroupant plus du tiers des Située entre Digne et Manosque la commune des Mées tend à s’affirmer comme un centre de vie et un centre emplois du canton. Loin derrière, la commune des Mées arrive en 2ème position en termes d’emplois avec 963 économique dans le respect des espaces agricoles, naturels et des risques liés à l’environnement. emplois sur son territoire. 3 communes comptent moins de 50 emplois sur leur territoire.

3.3. Commune des Mées

3.3.1 Taux d’activité Le taux d’activité de la commune des Mées s’élève à 70,9 % en 2009 dont 61,2 % ayant un emploi (soit 1 456 personnes). Le taux d’activités est en progression depuis 1999 (+ 2,4 points), progression toutefois inférieure à celle du canton (+ 4,5 points). Le taux de chômage est de 13,7 %1 et est en baisse par rapport à 1999 (- 0,9 point). En matière d’activités, la population de 15 à 64 ans des Mées, se répartie de manière suivante : POPULATION DE 15 A 64 ANS PAR TYPE D’ACTIVITES – LES MEES

Catégorie 2009 1999

Ensemble : 2 328 1 829

Actifs en % 70,9 % 68,5 %

 actifs ayant un emploi en % 61,2 % 58,4 %

 chômeurs en % 9,7 % 10 %

Inactifs en % 29,1 % 31,5 %  élèves, étudiants et stagiaires non 7,9 % 7,4 % rémunérés en %  retraités ou préretraités en % 8,8 % 7,1 %

 autres inactifs en % 12,5 % 17 % Source : INSEE emploi, population active, chômage, données mises à jour le 28 juin 2012 – Les Mées

Le taux de chômage est légèrement plus élevé chez les femmes (54,2 %) que chez les hommes, et cette tendance augmente depuis 1999.

1 Source : INSEE Les Mées EMP T4 Chômage (au sens du recensement) des 15-64 ans. Juin 2013 Juin

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4. LES ACTIVITES AGRICOLES, RICHES ET VARIEES

Ce rendu vise à atteindre différents objectifs :  Etudier les caractéristiques foncières et agricoles de la zone d’étude à différentes échelles,  Identifier, rencontrer et rendre compte de l’avis des propriétaires et exploitants concernés s’ils existent, FIGURE 63 : REPARTITION DU NOMBRE D’EMPLOIS DANS L’AGRICULTURE  Réaliser un état des lieux cartographique, statistique et qualitatif de la zone agricole concernée.

Les parcelles concernées par la zone d’étude immédiate sont exploitées par un unique agriculteur.

Un ensemble de données cartographiques a pu être établi, et ce afin de pouvoir dégager les enjeux sur l’activité agricole de la commune et du département. D’autres données ont été récupérées sur les sites de l’Agreste, de l’INSEE, de la Chambre d’Agriculture des Alpes de Haute-Provence, ainsi qu’auprès d’autres sources officielles relatives aux thématiques abordées (INAO, DREAL, etc.).

4.1. Les activités agricoles dans les Alpes-de-Haute-Provence Sources : Agreste RGA 2010, et INSEE

Territoire majoritairement rural, les Alpes-de-Haute-Provence bénéficient d’une agriculture très diversifiée. L’économie agricole repose sur une gamme de produits réputés : agneau de Sisteron, lavande de Haute-Provence, pomme des Alpes, fromage de Banon, huile d’olive, miel, vin AOC « Coteaux de « ou encore truffe. En 2010, les Alpes-de-Haute-Provence emploient 3 510 actifs permanents, chiffre en baisse de 31 % sur dix ans, Les Mées et représentant 5 % de la population active totale du département. Parmi ces actifs, 61 % travaillent dans les exploitations moyennes et grandes. Les actifs agricoles permanents sont constitués des chefs d’exploitation et coexploitants (73 %), de leurs familles (17 %), et des salariés permanents (10 %). La part des chefs et coexploitants se renforce depuis 2010.

4.1.1. Une Surface Agricole Utile « vulnérable »

En 2010, la part de la Surface Agricole Utile dans le département représente la troisième part la plus importante à l’échelle régionale mais qui reste loin derrière les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse. A l’échelle départementale, la Surface Agricole Utile, au dernier recensement (2010), était de 145 106 ha, soit près d’1/4 de la surface agricole régionale.

SURFACE AGRICOLE UTILE (HECTARES) 1988 2000 2010 Source : INSE –RP 2006 Alpes de Haute-Provence 140 923 165 807 145 106 Evolution par rapport au recensement précédent 17,6% -12,5% Source : Agreste, recensement agricole 2010

Les Alpes de Haute-Provence, en dix ans, ont perdu près de 20 000 ha environ de Surface Agricole Utile, chute plus importante qu’aux échelles nationales et départementales. Pourtant, en vingt ans, la Surface Agricole Utile a augmenté de 3%.

Selon l’Agreste, 800 exploitations ont disparu depuis le recensement de 2000, l’équivalent de une sur quatre. Cette diminution est la même que celle constatée à l’échelle régionale. Toutes les exploitations sont touchées par ce déclin, les moyennes et grandes exploitations légèrement plus

concernées par cette baisse. Aussi, la Surface Agricole Utile moyenne des exploitations augmente de 10 ha en dix ans pour atteindre en 2010, 67 ha, soit 39 ha de plus que la moyenne régionale.

Les petites exploitations concernent 47% des exploitations et 18% de la Surface Agricole Utile départementales. Juin 2013 Juin

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l’emploi familial, les salariés permanents ne représentant que 22% et les salariés occasionnels 21% du travail Cependant, si l’on prend en compte la taille moyenne des exploitations, les tendances départementales sont à agricole. observer de plus près : en général, la taille moyenne des exploitations semble élevée sur le département. Les La taille moyenne des exploitations a augmenté à l’échelle départementale. Ce chiffre s’explique par une diminution exploitations les plus grandes sont majoritairement localisées autour de Digne-les-Bains ainsi que dans la partie est plus rapide des chefs d’exploitations et co-exploitants par rapport au recul de la Surface Agricole Utile. du département. Presque la moitié des exploitations, soit 44%, n’a pas de successeur connu pour 46% de la Surface Agricole Utile. Le maintien de l’activités agricoles de ces dernières est compromis.

SURFACE AGRICOLE UTILE MOYENNE DES EXPLOITATIONS EN 2010 DANS LES ALPES DE HAUTE-PROVENCE 4.1.3. Une agriculture particulièrement ciblée sur les surfaces toujours en herbe

Les prairies, cultures fourragères et surfaces toujours en herbe occupent plus de 2/3 de la Surface Agricole Utile. Cette part reste stable bien que les surfaces reculent du fait du repli des surfaces toujours en herbe peu productives. Les céréales et oléoprotéagineux arrivent en seconde position avec 20% de la Surface Agricole Utile. Les plantes à parfum, avec 7% de la Surface Agricole Utile départementale, sont représentatives de l’activité agricole des Alpes de Haute-Provence avec la culture de lavande et de lavandins. Elle représente quasiment 9000 ha, dont la quasi-totalité occupée par le lavandin. CHIFFRES CLES EN 2010

Au sein des moyennes et grandes exploitations, les Exploitations 2 181 grandes cultures arrivent au premier plan. L’élevage ovin et caprin vient en seconde position et concerne le quart Actifs agricoles permanents 3 510 des moyennes et grandes exploitations. Part des exploitations régionales 10% Part des terres labourables 42% Les vergers, les vignes et le maraîchage sont peu Nombre de moyennes et grandes représentés dans la Surface Agricole Utile avec exploitations respectivement 3% et 1% pour les deux derniers. Source : Agreste 1 151

En conclusion, la place de l’agriculture à l’échelle départementale est grande, avec notamment une importance majeure pour les surfaces toujours en herbe. La culture de céréales reste toutefois en bonne position dans la Surface Agricole Utile.

4.1.4. Une production de qualité très diversifiée

Source : Agreste, recensement agricole 2010 A l’échelle départementale, 17% des exploitations produisent sous signe de qualité, 12% pratiquent l’Agriculture

Biologique et 60% de la Surface Agricole Utile n’a reçu ni traitement phytosanitaire, ni engrais minéral, sans pour 4.1.2. Une population active agricole en déclin autant être certifiés Agriculture Biologique. Les produits de qualité reconnus par des sigles officiels sont les suivants : CHEFS D’EXPLOITATIONS ET CO-EXPLOITANTS - L’Appellation d’Origine Contrôlée : l’huile d’olive de Haute-Provence, le fromage de chèvre de Banon, les 1988 2000 2010 coteaux de Pierrevert et l’huile essentielle de lavande fine de Haute-Provence. Alpes de Haute-Provence 4 650 3 250 2 546 - L’Indication Géographique Protégée : l’Agneau de Sisteron, le Petit Epautre, la pomme de Haute-Provence, le miel de lavande ainsi que les herbes de Provence. Evolution par rapport au recensement précédent -30% -21,6% 4.1.5. La Petite Région Agricole Nombre d'ha moyen/chef d'exploitation 30,3 51 57 La zone d’étude immédiate est intégrée dans la Petite Région Agricole du Val de Durance. Source : Agreste, recensement agricole 2010 Aucune donnée concernant la Surface Agricole Utile n’est disponible à cette échelle.  La valeur vénale des terres Le nombre de chefs d’exploitations et de co-exploitants atteint en 2010, 2 546 actifs et 3 510 actifs permanents, soit La valeur vénale est le montant qui pourrait être obtenu, à la date de clôture, de la vente d'un actif lors d'une 5% de la population active des Alpes de Haute-Provence. L’effectif des actifs permanents a diminué de 31% en 10 transaction conclue à des conditions normales de marché. En 2010, la valeur vénale moyenne des terres agricoles de la Petite Région Agricole était de 11 180 euros / ha. Cette valeur a augmenté de 10% environ par rapport à

ans et de 21,6 % pour les chefs d’exploitation et co-exploitants. En vingt ans, ces derniers ont quasiment diminué

de moitié. Le département conserve une agriculture familiale. En effet, plus des ¾ du travail sont assurés par l’année précédente. Juin 2013 Juin

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FIGURE 64 : TYPES DE CULTURES DECLAREES A LA POLITIQUE AGRICOLE COMMUNE EN 2010 SUR LA COMMUNE DES MEES

Juin 2013 Juin

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4.2. Spécificités du canton des Mées OCCUPATION DU SOL EN 2010 SUR LA COMMUNE DES MEES En 2010, le canton des Mées possèdent 183 exploitations agricoles, regroupant 7 157 ha de Surfaces Utiles Agricoles (SAU), dont : - 4 468 ha de terres labourables, - 731 ha en cultures permanentes, - 1 931 ha toujours en herbe.

Entre 2000 et 2010 le nombre d’exploitations sur la commune a fortement diminué (- 31,7 %). Cette diminution s’est accompagnée d’une faible augmentation de la SAU des exploitations (+ 1,2 %).

L’élevage Au droit de la commune des Mées, la vallée de la Durance et ses plateaux sont très peu concernés par l’élevage. En 2010, le canton possède 1 931 ha de surfaces toujours en herbes. L’élevage concerne principalement la volaille avec 24 exploitations recensées sur le canton, l’activité est en forte baisse depuis 1988 (- 69,6 %).

L’arboriculture Dans le canton, les vergers se localisent principalement dans la vallée de la Durance, et les plateaux sont essentiellement concernés par la culture de la lavande.

4.3. Les Mées, une commune entre zone agricole et zone boisée

La commune des Mées est localisée à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Digne-les-Bains. Elle est située sur l’extrémité nord-ouest du Plateau de , espace de transition entre la vallée de la Durance et les Préalpes. La Durance longe la commune du nord-ouest au sud-ouest. En effet, presque 500m de dénivelé entre le point le plus haut et le point le plus bas de la commune ont été constatés.

Pour résumer, le territoire est réparti en trois entités différentes : - La vallée de la Durance, dans la partie ouest de la commune, qui accueille le bourg des Mées ainsi que les principales zones agricoles de la commune. - Le versant séparant la vallée du plateau, dont la zone des Pénitents, sur la partie nord. - Le plateau de Valensole, composé de nombreuses combes, ravins et collines, sur lequel se situe la

zone d’étude immédiate ainsi qu’une autre zone agricole. Le Registre Parcellaire Graphique précédent date de 2010, données disponibles les plus récentes. Cependant, les activités agricoles permutent sur les parcelles agricoles. Cette donnée n’est pas automatiquement représentative de l’espace agricole d’aujourd’hui sur la commune des Mées.

La surface agricole déclarée à la Politique Agricole Commune est différente de la Surface Agricole Utile. En effet, cette dernière calcule la surface agricole dont l’exploitation a son siège dans la commune, la surface pouvant s’étendre au-delà des limites communales. Il s’agit d’un instrument statistique important pour évaluer l’importance de l’activité agricole sur un territoire. Toutefois, la Surface Agricole Utile est moins adaptée pour comparer la part de l’espace agricole dans une commune. Pour cela, le Registre Parcellaire Graphique peut être utilisé, renseignant les surfaces communales déclarées à la Politique Agricole Commune et donne une idée plus concrète de la superficie agricole cultivée sur la commune même. Aussi, la part de la Surface Agricole Utile est d’environ 29% aux Mées et le Registre Parcellaire Graphique fait part de 28%, soit plus d’un quart de la superficie communale. En effet, l’espace agricole est important sur la commune, bien que les espaces boisés occupant l’essentiel de la superficie communale. Le relief présent sur la commune est

très peu propice à l’activité agricole sur la zone de plateau.

Les zones agricoles présentes sur la commune sont essentiellement localisées dans la vallée de la Durance. Une

zone agricole est aussi présente au nord-est de la commune, sur le plateau, sur la zone la moins dénivelée de Juin 2013 Juin

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celui-ci. Les types de cultures sont, quant à elles, très éparses sur les zones agricoles. Outre les oliviers, Les cartes suivantes exposent les tendances départementales et communales de l’évolution de la Surface Agricole essentiellement localisés au pied du versant, au centre de la commune ; les autres cultures ne sont pas Utile ainsi que de la taille moyenne des exploitations agricoles, sur la période 2000-2010. rassemblées géographiquement sur le territoire. La tendance est semblable aux deux échelles géographiques concernant l’évolution de la Surface Agricole Utile moyenne des exploitations. Aux deux échelles, l’augmentation est égale, équivalente à 10 ha. 4.3.1. Une dynamique agricole stable Concernant, la surface toujours en herbe, la tendance est inverse. A l’échelle départementale, la surface toujours en herbe occupe plus de la moitié de la Surface Agricole Utile alors qu’elle n’en occupe pas même 1/5ème à l’échelle SURFACE AGRICOLE UTILE (HECTARES) SUR LA COMMUNE DES MEES communale. L’essentiel de la superficie agricole communale est en effet composée de terres labourables et de 1988 2000 2010 cultures permanentes.

SAU 1 917 1 861 1 912 4.3.2. Une commune inscrite dans les engagements de qualité Evolution par rapport au -3% +2,7% recensement précédent Plusieurs produits sous signes officiels de qualité sont susceptibles d’être issus de l’activité agricole des Mées. Source : Agreste En effet, la commune appartient aux Indications Géographiques Protégées suivantes : plusieurs vins blancs, rosés ou rouge, du mousseux blanc, rosé ou rouge, l’Agneau de Sisteron et le Miel de Provence. La Surface Agricole Utile sur la commune des Mées était de 1912 ha en 2010, soit 29% de la superficie Les Appellations d’Origine Contrôlées ou Protégées sont aussi présentes sur la commune et concernent le Banon, communale, bien que ce chiffre donne une vision à l’échelle des exploitations et non à la superficie agricole l’huile d’olive de Haute-Provence et l’huile de Provence. communale. Celle-ci a légèrement augmenté de près de 3% depuis 2000 mais est en déclin depuis une vingtaine d’année avec une chute de 0,2% par rapport à la tendance nationale. Cette diminution est faible et montre un La commune des Mées est concernée par 3 AOC1 et 17 IPG2 : certain équilibre de la Surface Agricole Utile depuis vingt ans. Appellation Statut Français Statut CE Localisation La Surface Agricole Utile communale représente 1,31% de la Surface Agricole Utile des Alpes de Haute-Provence. Banon La Haute Provence de manière générale. AOC AOP3 (Fromage à pâte molle) Départements concernés (le 04, 05, 26 et 84). La commune compte 75 exploitations, 3,5 % des exploitations du département. La taille moyenne des exploitations de la commune est bien plus faible que celle du département, avec 25 ha contre 67 ha. Les communes concernées sont localisées dans Huile d’olive de Haute-Provence la moyenne vallée de la Durance associée à la AOC AOP (Huile) succession des bassins versants des rivières CHEFS D’EXPLOITATIONS ET CO-EXPLOITANTS SUR LA COMMUNE DES MEES affluentes. La Haute Provence de manière générale. 1988 2000 2010 Huile d’olive de Provence AOC - Départements concernés (le 04, 06, 13, 26, 30, 83 (Huile) Nombre 195 132 88 et 84). Source : www.inao.gouv.fr/ Evolution par rapport au -32,3% -33% Les IGP concernent essentiellement les vins. L’appellation d’origine contrôlée pour l’huile d’olive, représente plus de recensement précédent 250 ha de la surface totale. Nombre d'ha moyen/chef 9,8 14,1 21,7 d'exploitation Toutefois, aucune vigne n’est cultivée sur la commune d’après le Registre Parcellaire Graphique de 2010. Aussi, la commune appartient à l’Indication Géographique Protégée mais ne produit probablement pas de vins sur son Source : Agreste territoire. L’évolution concernant l’effectif des chefs d’exploitation et co-exploitants suit la même tendance aux échelles départementales et communales m ais avec une diminution de l’effectif plus rapide sur la commune. Les chefs d’exploitations et co-exploitants ont diminué de plus de moitié en vingt ans. Le nombre d’hectares moyen par chef d’exploitation et co-exploitants a augmenté depuis 1988, en particulier ces dix dernières années. Cette hausse plus importante durant la période 2000-2010 s’explique d’une part par l’augmentation de la Surface Agricole Utile et d’autre part, par la diminution de l’effectif des chefs d’exploitations et co-exploitants.

Concernant, la répartition des cultures sur la commune, si l’on considère le Registre Parcellaire Graphique de 2010, les autres céréales, tels que le blé, l’orge et le maïs représentent la grande majorité de l’espace agricole sur les Mées avec environ 27%. Les vergers occupent 15,5%, suivis de la culture d’oliviers avec 10%. Les estives landes, les prairies permanentes et les cultures diverses occupent pour chacune, entre 5 et 8% (dans l’ordre d’importance) de la superficie agricole. Les cultures industrielles, autres oléagineux, les tournesols, les légumes-fleurs, le blé tendre, les fourrages et les autres gels prennent chacun une part de 1 à 5%. En dessous de 1% de superficie

agricole communale, on retrouve les protéagineux, le colza, les légumineuses à grains, les prairies permanentes, 1 AOC = Agriculture d’Origine Contrôlée les fruits à coque et l’orge. 2 IPG = Indicateur Géographique Protégé

3 AOP = Agriculture d’Origine Protégée Juin 2013 Juin

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VARIATION ABSOLUE DE LA TAILLE MOYENNE DES EXPLOITATIONS ENTRE 2000 ET 2010 DANS LES ALPES DE HAUTE-PROVENCE PART DE LA SURFACE TOUJOURS EN HERBE DANS LA SURFACE AGRICOLE UTILE EN 2010 DANS LES ALPES DE HAUTE-PROVENCE

54% Alpes de Haute-

Alpes de Hautes- Provence : 10 ha ProvenceSalzuit : 54%

-2 %

VARIATION ABSOLUE DE LA TAILLE MOYENNE DES EXPLOITATIONS ENTRE 2000 ET 2010 AUX MEES PART DE LA SURFACE TOUJOURS EN HERBE DANS LA SURFACE AGRICOLE UTILE EN 2010 AUX MEES - 2 %

Les Mées : 10 ha Les Mées : 18%

Source : Agreste, recensement agricoles 2010 définitifs Juin 2013 Juin Source : Agreste, recensement agricoles 2010 définitifs

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FIGURE 65 : UTILISATION DU SOL A L’ECHELLE DE LA ZONE D’ETUDE IMMEDIATE

UTILISATION DU SOL Juin 2013 Juin

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4.4. La zone d’étude, au cœur de la culture de lavandin

4.4.1. Morcellement du foncier : des parcelles peu fractionnées

En général, le morcellement des terres entrave le développement agricole et réduit la productivité pour plusieurs raisons, entre autres : les surfaces de culture sont réduites par les nombreuses bordures séparant les petites parcelles ; la mécanisation ainsi que la modernisation sont plus difficiles à appliquer sur des parcelles de petite taille, etc. Le niveau de morcellement sur la zone d’étude immédiate est faible. Il correspond environ à la moyenne parcellaire des environs de la zone d’étude immédiate. Une seule parcelle est inférieure à 1 ha, six parcelles sont comprises entre 1 et 5 ha et deux autres sont supérieures à 8 ha. La moyenne parcellaire sur la zone d’étude immédiate est égale à 4,4 ha. La commune, dans son ensemble, dispose d’un important morcellement parcellaire dans la partie basse de la commune, soit la vallée de la Durance. Les parcelles les plus grandes se situent dans la partie est de la commune où est localisée la zone d’étude immédiate, sur le plateau de Valensole.

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FIGURE 66 : TYPES DE CULTURES PRESENTES DANS L’EXPLOITATION CONCERNEE PAR LA ZONE D’ETUDE IMMEDIATE

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4.4.2.2. Un mode de faire valoir indirect 4.4.2. L’exploitation concernée par la zone d’étude immédiate L’activité agricole de l’exploitant concerné est, dans sa totalité, en mode de faire-valoir indirect. En effet, le fermage 4.4.2.1. Une exploitation diversifiée est le mode utilisé sur son exploitation. Pourtant, plusieurs parcelles sont sa propre propriété. Le terrain exploité est hérité des parents de l’exploitant concerné. Les parents, ayant l’usufruit, le mode de faire-valoir est alors considéré Les cultures concernées, présentes sur la zone d’étude immédiate, ne représentent qu’une partie de l’exploitation comme indirect, bien qu’il soit propriétaire-exploitant de certains terrains. globale. En effet, l’exploitation totale concernée atteint une surface de 136 hectares environ, soit plus d’une centaine d’hectare supérieur à la moyenne communale. La zone d’étude immédiate, de 40 ha environ, représente 4.4.2.3. Valeur agronomique des sols 30% environ de l’exploitation totale. Celle-ci est localisée, pour la majeure partie, sur la commune des Mées. La commune du Castellet, au sud-est des Mées accueille 5% de l’exploitation. La totalité des îlots qui la composent se  Les aides pour le maintien de l’activité agricole situent sur le plateau de Valensole, à proximité de la zone d’étude immédiate. La partie de l’exploitation sur la La réforme de la PAC a introduit le principe du découplage des aides directes. Depuis 2006, le découplage commune du Castellet est aussi localisée sur le Plateau de Valensole mais plus éloignée de la zone d’étude s’applique en France. Deux types d’aides sont en vigueur : des aides couplées à la production et l’aide découplée. immédiate. L’exploitation en général se distingue par un tenant principal, séparé en deux zones, nord et sud, mais L’aide découplée est fondée sur un dispositif de droits à paiement unique (DPU). Pour donner lieu à paiement, un rattachées par une parcelle agricole. Deux autres îlots de plus petite taille se situent au sud-ouest du tenant DPU doit être « activé » avec un hectare de terre agricole détenu le 15 mai. Les surfaces sont déclarées tous les principal et deux autres fragments sont localisés plus au sud-est, dans l’autre commune. ans au travers du dossier PAC. L’exploitant concerné devrait percevoir près de 32 000 euros en 2012 pour les aides découplées, pour une La zone d’étude immédiate correspond à la partie sud de l’îlot principal. superficie de 113 ha activée, 23 ha environ n’ayant pas été déclarées. Cependant, ce chiffre est une estimation et n’est pas définitif. Celui-ci peut dépendre de la productivité des surfaces. L’activité agricole de l’exploitant concerné se compose de plusieurs cultures. Toutefois, les landes dominent Aussi, le chiffre précédent ne correspond pas à la perte financière de l’exploitant. Cette aide diminuera au prorata l’activité avec une part de 48% de la surface exploitée, soit quasiment la moitié. La culture de lavandes et de de la surface de la zone d’étude immédiate par rapport à l’exploitation totale pour les aides découplées. lavandins arrive en seconde position avec une part de 20% dans l’exploitation concernée et le fourrage annuel suit avec 11% environ. Quasiment 12 ha, soit 9% de l’exploitation, ne sont pas utilisés à des fins agricoles. Plusieurs Par ailleurs, le projet de parc photovoltaïque induit un loyer au prorata des surfaces concernées. Le propriétaire- autres cultures sont présentes avec les plantes médicinales, les prairies temporaires et les bois et taillis qui exploitant percevra donc un loyer annuel au titre du bail emphytéotique conclu. occupent 3% chacun de l’exploitation. D’autres parcelles sont déclarées en tant qu’ « autres utilisations », en vergers et une part infime est en gel annuel.  La valeur vénale des terres La valeur vénale est le montant qui pourrait être obtenu, à la date de clôture, de la vente d'un actif lors d'une

REPARTITION DES CULTURES DANS L’EXPLOITATION CONCERNEE transaction conclue à des conditions normales de marché. Prairies Vergers Autres utilisations Bois et Non renseigné En 2010, la valeur vénale des terres agricoles sur la commune des Mées se base sur celle de la Petite Région Plantes temporaires 1% 1% taillis 1% Agricole du Val de Durance égale à 11 180 euros / ha pour les superficies supérieures à 70 ares, en moyenne. médicinales 3% 3%

3% Gel annuel 0,5%

Usage non Landes et agricole parcours 9% 48% Fourrage annuel 11% Lavandes, lavandins 20%

Source : RPG 2012

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ZOOM SUR LE PRINCIPAL TENANT DE L’EXPLOITATION CONCERNEE PRODUCTION DE LAVANDINS – NORD-EST DE LA ZONE D’ETUDE

Source : BLG Environnement, août 2012

Le lavandin est la culture la plus fameuse du plateau, mais est en voie de disparition depuis 30 ans du fait de la concurrence étrangère. Il est utilisé pour la fabrication du savon de Marseille, par les apiculteurs locaux lors de la floraison (juin-juillet) pour extraire le fameux miel de lavande, distillé pour du parfum ou des senteurs et anciennement pour ses vertus médicinales.

PRODUCTION DE LAVANDINS – SUD-OUEST DE LA ZONE D’ETUDE

Source : BLG Environnement, août 2012

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Seulement 14 % de la surface est destinée à la culture du blé ou autres céréales.

CHAMP– NORD DE LA ZONE D’ETUDE RUCHES

Un apiculteur est localisé en bordure est de la zone d’étude immédiate, possédant une vingtaine de ruches. Source : BLG Environnement, août 2012

HANGARS EN TOLES – SUD DE LA ZONE D’ETUDE

A l’extrémité sud de la zone d’étude immédiate est implantée une exploitation agricole composée de : Source : BLG Environnement, août 2012 - deux hangars agricoles, en tôles,

- un petit verger de

1 000 m², En pleine déprise agricole, le plateau de Puimichel est en cours de mutation et tend vers la production d’énergie - un forage agricole. solaire. L’espace dédié à l’énergie solaire est de 200 ha.

4.5. Conclusion des activités agricoles

4.5.1. Synthèse à l’échelle départementale

Source : BLG Environnement, août 2012 A l’échelle départementale, l’agriculture garde une importance majeure malgré la diminution de la Surface Agricole VERGER EN BORDURE SUD DE LA ZONE D’ETUDE Utile ces dix dernières années, d’autant plus que sur vingt ans, celle-ci a augmenté. La baisse de la Surface Agricole Utile s’accompagne de celle des chefs d’exploitations et co-exploitants. La taille moyenne des exploitations, quant à elle, est en augmentation, expliquant une diminution plus rapide des chefs d’exploitation et co-exploitants que de la Surface Agricole Utile. La Surface Agricole Utile est essentiellement composée de surfaces toujours en herbe avec 2/3 de sa superficie. Toutefois, la diversification de l’agriculture est grande avec la présence de céréales et d’oléoprotéagineux mais aussi par la culture de lavandes et de lavandins, représentatifs de l’agriculture provençale. Aussi, 17% des exploitations produisent sous signes officiels de qualité.

Verger 4.5.2. Synthèse à l’échelle communale

Au niveau communal, la tendance est différente de celle du département avec une légère augmentation de la Surface Agricole Utile. Les chefs d’exploitations et co-exploitants, quant à eux, ont vu leur nombre chuter de plus du double de leur effectif en vingt ans. Forage agricole privé L’activité agricole sur la commune est très diversifiée. La Surface Agricole Utile sur le territoire communal occupe

29% environ, soit presqu’un tiers. Les cultures présentes sont essentiellement liées aux céréales, aux vergers et à la culture d’oliviers. De nombreux autres types de culture sont représentés. Les exploitations sont au nombre de 75 Source : BLG Environnement, août 2012

et d’une taille moyenne de 25 ha, soit largement inférieure à la moyenne départementale. Juin 2013 Juin

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La topographie est très complexe sur les Mées, le relief sur le plateau n’étant pas propice à l’activité agricole. Aussi, Caractérisation des enjeux Hiérarchisation la quasi-totalité de la surface agricole est localisée dans la vallée de la Durance. Thème Etat initial liés à la zone d’étude de l’enjeu 4.5.3. Synthèse sur la zone d’étude immédiate et sur l’exploitation concernée Malgré une diminution de sa surface Mobilisation d’une exploitation La zone d’étude immédiate correspond à 39 ha environ dans sa totalité. Toute la surface de la zone d’étude agricole utile, le département reste agricole et de ses cultures immédiate est déclarée à la Politique Agricole Commune. Pourtant, une partie de celle-ci est déclarée en tant que très marqué par l’activité agricole, associées. La majeure partie « non usage agricole », occupée par des surfaces boisées et équivaut à peu près à 8 ha. Ainsi, les 32 ha restants essentiellement basée sur les des cultures de lavandes et sont cultivés. En effet, ¼ de la zone d’étude immédiate n’est pas utilisée à des fins agricoles et concerne des surfaces toujours en herbe. lavandins ainsi qu’autres espaces boisés. utilisations de l’exploitation est La diversification de l’exploitant concerné est réelle. En effet, les landes, lavandes, prairies, fourrages, plantes La surface agricole représente plus localisée sur la zone d’étude médicinales sont, entre autres, exploitées, avec une grande majorité pour les landes et parcours qui représentent d’1/4 du territoire communal. Milieu Activités immédiate. quasiment la moitié de l’exploitation totale. La culture de lavandes et de lavandins, très présente sur la zone d’étude L’activité agricole y est diversifiée. Enjeu fort humain agricoles immédiate, représente la deuxième culture principale de l’activité de l’exploitant concerné. Cependant, la zone a été La zone d’étude immédiate dédiée au photovoltaïque lors L’exploitation globale, dispersée, est présente sur deux communes avec une superficie majoritaire sur la commune représente 23% de l’exploitation d’une modification du Plan des Mées. La zone d’étude immédiate est rattachée au principal tenant de l’exploitation, dans la partie sud de celui- concernée par le projet et se Local d’Urbanisme en 2010. ci. Sa localisation est stratégique, sur l’interface entre l’espace agricole et l’espace boisé, celle-ci ne segmente pas compose de cultures de lavandes et Cette ouverture s’est faite en l’exploitation concernée. lavandins, de landes et parcours, connaissance du caractère d’ « autres utilisations », de fourrage agricole du secteur. La mobilisation des 32 ha de surface exploitée sur la zone d’étude immédiate représente environ 23% de annuel ainsi que de gel annuel. l’exploitation totale de l’exploitant concerné. Les cultures concernées par la zone d’étude immédiate sont principalement de la lavande/lavandin, des landes et parcours, du fourrage annuel, d’« autres utilisations » et des surfaces en gel annuel. Ces surfaces représentent 68% de la culture de lavande de l’exploitation totale, 33% du fourrage annuel, la totalité des surfaces déclarée en tant qu’ « autres utilisations », 48% du gel annuel et 8% des landes et parcours.

Aussi, la surface de la zone d’étude immédiate est actuellement exploitée. Toutefois, l’exploitation dans sa globalité est fragmentée sur plusieurs tenants et plusieurs types de cultures sont présents. L’exploitation concernée est de très grande taille et la zone d’étude immédiate concerne 32 ha de sa surface agricole exploitée, soit un peu plus d’1/5ème de son exploitation.

L’étude confirme l’enjeu agricole réel sur la commune, le département et plus généralement sur la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Il est aussi important sur la zone d’étude immédiate en raison de la part qu’il soustraie à l’exploitation : De plus, la zone d’étude immédiate concerne une grande partie de la culture de lavandes présente dans l’exploitation ainsi que la totalité des surfaces déclarées en tant qu’ « autres utilisations ».

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FIGURE 67 : LES TYPES DE FORMATIONS VEGETALES – ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE

Source : site http://www.ofme.org

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5. LES ACTIVITES SYLVICOLES

5.1. Les Alpes-de-Haute-Provence, un département couvert de boisement à plus de 49 % Source : PDPFCI – 2006 -2012

La région Provence-Alpes-Côte-d’Azur est la deuxième région forestière française avec une forêt qui représente près de la moitié du territoire régional soit 48 %, largement au-dessus de la moyenne nationale (29 %). Mais cette couverture forestière est très hétérogène, de 23 % à 62 % selon les départements.

Couvrant plus de 49,1 % de la superficie des Alpes-de-Haute-Provence, soit 343 691 ha, la forêt est un élément essentiel du paysage dans tout le département. Le relief et la météorologie influencent considérablement la diversité de la végétation du département qui comprend sept étages, du mésoméditerranéen jusqu’à l’alpin. Trois grands ensembles peuvent se distinguer : . Méditerranéen et supra-méditerranéen (quart sud-est et s’insinuant par les vallées de la Durance, du Jabron, de la Bléone et des Duyes vers le nord). . Massifs préalpins (large écharpe orientée du nord-ouest au sud-est et qui se prolonge vers l’est ou le nord par les vallées de l’Ubaye et du Verdon, la partie supérieure de la montagne de Lure, isolée à l’ouest, peut y être rattachée). . Subalpin et à l’alpin et massifs internes (quart nord-est, haut Verdon et Ubaye).

Actuellement, les formations boisées présentent un quasi-équilibre entre les feuillus dominant dans la moitié sud- ouest et les résineux prépondérant dans le nord-est. Deux essences se détachent largement : le chêne pubescent (28 %) et le pin sylvestre (35 %). La croissance des superficies boisées est supérieure à 10 %. En 2011, la forêt privée représente 62 % de la surface totale boisée soit 213 000 ha. La forêt publique des Alpes- de-Haute-Provence couvre 38 % de la surface totale et comprend 65 300 hectares de forêts domaniales et 65 300 hectares de forêts communales.

Dans les Alpes-de-Haute-Provence, le volume total sur pied de la forêt de production est estimé à plus de 28 800 000 m3 soit une production de bois de 1 021 000 m3 par an.

5.2. Spécificités du plateau de Puimichel sur le canton des Mées Le taux de boisement du canton des Mées est de 60 % soit une superficie de 12 942 hectares. La végétation se répartit sur les versants du plateau (au nord, au sud et à l’ouest) mais également dans tous les vallons qui le morcellent. Les zones les plus plates (vallées, fonds de vallons et parties planes du plateau) sont généralement occupées par l’agriculture.

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FIGURE 68 : MASSIF D’ENTREVENNES 5.3. Les coteaux boisés de la commune des Mées Source : ofme.org ; PLU des Mées Les surfaces boisées sur la commune des Mées, essentiellement localisées sur les coteaux du plateau de Puimichel, représentent 51 % de la surface communale soit 3 320 ha.

COTEAUX BOISES DES MEES

Source : BLG Environnement, août 2012

Sur les versants et les plateaux les bois se composent de chênes verts, hêtres, érables, acacias… La commune dispose de 7 entreprises d’ébéniste.

5.4. La zone d’étude des Mées

La zone d’étude immédiate des Mées n’est pas couverte par des bois, les parcelles étant principalement dédiées à

Source : PDPFCI -2006-2012 la production de lavandes. Les arbres et ou bosquets de la zone d’étude immédiate se localisent :

- dans les dépressions peu creusées du plateau sous formes de coulées vertes (bosquets, landes…), La végétation est composée majoritairement de chênes (sous forme de taillis ou de boisements lâches), principalement pubescents. On note également la présence de landes. ZONE D’ETUDE IMMEDIATE COULEE VERTE

Coulée verte

Source : BLG Environnement, août 2012

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- en bordure de la zone d’étude sous forme de haie,

HAIE D’ARBRES EN BORDURE DE LA ZONE D’ETUDE IMMEDIATE

Arbres en bordure de site

Chemin agricole en bordure de site

Source : BLG Environnement, août 2012

- de manière dispersée sur la zone d’étude : arbres isolés.

ARBRES DISPERSES SUR LA ZONE D’ETUDE IMMEDIATE

Source : BLG Environnement, août 2012

Les coulées vertes, bosquets, haies et arbres isolés de la zone d’étude immédiate sont essentiellement composés de Chêne vert, Genévrier, Aubépine, Ajonc…

5.5. Synthèse des enjeux sylvicoles

Au niveau du plateau de Puimichel les enjeux peuvent être qualifiés de moyens. Toutefois, la zone d’étude étant principalement recouverte de champs de lavandins ou de céréales, l’enjeu lié à la sylviculture est faible.

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6. ACTIVITES INDUSTRIELLES, ARTISANALES ET COMMERCIALES : UN FORT POTENTIEL ECONOMIQUE

Les Alpes-de-Haute-Provence mènent une politique volontariste en vue de consolider les secteurs de l'industrie, de

l'artisanat, et des économies rurales.

Etablir un développement économique équilibré et durable réparti sur l'ensemble de son territoire, et de fait élargir le

marché de l'emploi... tels sont les objectifs majeurs du département. Le département favorise au mieux la création FIGURE 69 : RESEAU DE COMMUNICATION DES ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE de nouvelles entreprises, encourage toutes les initiatives et projets pilotes, il ouvre et donne de l'ampleur à ces zones d'activités existantes ou en création. Plus de 10 000 entreprises constituent aujourd'hui le tissu économique des Alpes-de-Haute-Provence.

6.1. Activités industrielles dans les Alpes-de-Haute-Provence

6.1.1. L’accessibilité des territoires, un territoire connecté Source : mde04.com ,CG04 , C.C.I 04

Les Alpes-de-Haute-Provence bénéficient d'une situation géographique exceptionnelle qui permet aux activités de se développer efficacement sur les marchés européens (Espagne, Italie), africains (pays du Maghreb) et dans le monde entier.

Les connexions sont facilitées grâce à l'autoroute A51 traversant le département du nord au sud. Ce positionnement stratégique privilégié inscrit le département comme le prolongement naturel des grands pôles économiques (4 millions de consommateurs à moins de 2 heures), d'activités et de recherches les plus réputés comme Sophia- Antipolis, Grasse ou encore Fos-sur-Mer...

6.1.2. Un secteur industriel qui s’appuie sur l’agro-alimentaire et la chimie Source : mde04.com + c.c.i 04

Les industries Le secteur industriel bas-alpin, encadré par le Commissariat à l’Energie Atomique de Cadarache au sud et l'usine

http://www.mde04.com/contents/positionnementgeographique.php SANOFI au nord, côtoie les traditions agro-alimentaires et s'adapte au développement des technologies de pointe. Dans les Alpes-de-Haute-Provence, en 2009, le secteur industriel totalise 961 établissements (dont 773 industries

hors métiers de bouche), soit 8 % du total.

L'agro-alimentaire, qui représente 14 % des entreprises industrielles, est fortement présent sur l’ouest du

département. La chimie et la parapharmacie, présentes à Sisteron avec SANOFI (pharmacie), l’usine ARKEMA (chimie) à Château-Arnoux/Saint-Auban, ou l'OCCITANE (cosmétique) à Manosque. Cette dernière est classée d’ailleurs à la première place des exportateurs départementaux.

Le projet ITER ITER est un projet international de recherche. Basé à Cadarache à la frontière du département, il vise à reproduire sur terre, de manière contrôlée et industrielle, la fusion nucléaire, source d'énergie des étoiles.

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La construction Grâce à son patrimoine forestier de 340 000 hectares, mais à 70 % privés, le département dispose d’importants La construction, avec 1 723 établissements, représente 14 % du total des établissements du département des gisements de bois disponibles pour différentes utilisations, notamment le bois énergie. Des projets de poles bois Alpes-de-Haute-Provence. 9 entreprises sur 10 ont des activités de construction spécialisées et ce sont elles qui devraient optimiser le développement des activités relevant du bois énergie. Pour faciliter l’approvisionnement local, dynamisent le secteur. 3 projets de plateformes de séchage du bois sont en réflexion à Banon, Manosque et dans le pays dignois. Le Elles sont de petites tailles (95 %) mais elles se caractérisent par un savoir-faire particulier (plâtrerie, peinture, PRIDES « Bois et Construction », installé à Sisteron, soutient fortement la dynamisation de cette filière. carrelage, ...).

Le secteur de la construction dans les Alpes-de-Haute-Provence compte 4 757 emplois, soit 8,5 % des emplois totales. 6.1.4. Activités industrielles, artisanales et commerciales sur le canton des Mées

Un commerce de détail tourné vers l’équipement de la personne Le canton des Mées compte 1 018 établissements actifs par secteur d’activité au 31 décembre 2009, soit 2 237 emplois. Dans les Alpes-de-Haute-Provence, les entreprises du commerce et de l'artisanat sont présentes dans tous les A l’instar du département, les zones d’activités du territoire du canton des Mées se localisent essentiellement dans secteurs d'activités avec une forte représentation dans le bâtiment et l'agro-alimentaire. Parmi les secteurs les plus la vallée de la Durance (à l’exception de Malijai localisé dans la vallée de la Bléone). Quatre zones d’activités ont importants, le commerce de détail représente les ¾ de l'activité totale. été recensées : - un parc d’activités « la Tuilerie » sur la commune des Mées, Le secteur du commerce compte 2 746 commerces dont 188 établissements qui dépendent des métiers de - une zone dédiée aux énergies renouvelables (plateau de Puimichel, commune des Mées), bouches. - une zone artisanale « la Bouillouette » sur la commune d’Oraison, Le commerce de détail représente 70 % des établissements commerciaux. 27 communes sur 200 possèdent un - une zone artisanale « Sablière » sur la commune de Malijai. seul équipement commercial (le plus souvent un bureau de tabac ou une boulangerie). Ces équipements, qui ne représentent que 13,5 % du total, contribuent à lutter contre l’isolement d’une partie de la population bas alpine, en Ce sont les commerces et les services de proximités qui créent le plus d’emplois dans le canton, 732 emplois soit particulier celle située en zone de montagne. Mais la raréfaction du commerce de proximité s’étend aussi aux 33 % des emplois totales. petites villes et leurs habitants ont de plus en plus de mal à être desservis sur place. 6.1.5. Activités industrielles, artisanales et commerciales sur la commune des Mées Les zones d’activités : moteur de développement économique des territoires Source : PLU Une quarantaine de zones d'activités sont implantées dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, ce qui représente au total près de 900 ha. Plusieurs zones se sont souvent développées autour d'une seule ville : c'est le Commerces de proximité cas de Manosque qui, avec 4 zones d’activités et 236 ha, se positionne en ville la mieux dotée. A ce jour, la commune des Mées accueille : En grande majorité, ce sont de petites zones d'activités qui se sont essaimées le long de la Durance et donc des  5 boulangeries,  7 hôtels-restaurants, principaux lieux de vie.  2 boucheries,  2 tabacs  1 pharmacie,  2 vendeurs de fruits et légumes, Le développement est également grandement favorisé par l'autoroute, les zones s’installant prioritairement à  4 coiffeurs,  2 alimentations, proximité de cet axe routier majeur pour le désenclavement du département.  2 cafés-bar,  1 grande surface généraliste,

6.1.3. Filière Énergies Renouvelables : un enjeu économique majeur La croissance de la population a favorisé est favorise encore aujourd’hui l’implantation de commerces sur la commune. Celle-ci dispose d’un nombre très satisfaisant de commerces de proximité, permettant à la commune des

Mées d’être indépendante des communes voisines. Avec l’aménagement de la « Vallée des Energies Renouvelables » le long de la Durance, et dans le cadre d’un Schéma Départemental des Energies Nouvelles, les Alpes-de-Haute-Provence, qui disposent d’un énorme potentiel, se positionnent sur 3 domaines énergétiques : le solaire, l’hydraulique et le bois.

- L’ensemble des projets photovoltaïques des Alpes-de-Haute-Provence représente aujourd’hui plus de 1 000 hectares (400 MWc) dont un tiers avec permis accordé. Le département accueille l’une des plus grandes centrales photovoltaïques de France à (puissance totale de 33 MWc), et a pour projet de recevoir rapidement des projets liés aux développements amont et aval de cette filière.

- Les aménagements de la Durance et du Verdon assurent 12 % de la production hydroélectrique française, en particulier sur le site de Serre-Ponçon (qui est l’un des 5 grands gisements français) avec une gestion multi- usages de l’eau : production d’énergie, eau potable pour les grandes agglomérations de la région, eau pour l’irrigation et l’industrie, activités nautiques, régulation des eaux…

Le Pôle de Compétitivité CAPENERGIES favorise le développement de ces énergies nouvelles dans le

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Commerces, artisans et fabricants : TABLEAU 10 : PARCS PHOTOVOLTAÏQUES EXISTANTS (MOINS DE 3 ANS) OU EN PROJET SUR LE PLATEAU DE PUIMICHEL - 2 magasins de sports, - 1 vendeur de vidéo, - 2 papeteries, - 1 dépôt vente, Développeur Nom Avancement Superficie (ha) - 1 antiquaire, - 1 jardinerie. M1 Construit 5,1 - 1 artisan d’art, - Etc. M2 Construit 3,9

M3 Construit 16 Divers : M6 Construit 4 - Garages 2, - Equitation 1, - 2 dépanneurs, - Bois de chauffage 1, M8 Construit 19,3 - 3 magasins d’électronique, - Agencement de magasin 1, M9 Construit 8,1 - Marbrier 1, - Manutention 1, DELTA SOLAR M16 Appel d'offre 9 - Transport 1, - Import – export 1, - Agro-alimentaire 3, - Audiovisuel, radio, pub 1, M10 Construit 17 - Matériel agricole 1, - Etc. M11 Construit 5,6 M12 Appel d'offre 6 M13 Construit 4,3 La commune des Mées n’accueille d’aucune Installation Classée soumise à autorisation. M14 Construit 1,4 6.1.6. Zone d’étude immédiate au sein d’un territoire dédié au solaire M17 Appel d'offre 23,8 M4 Construit 10

La zone d’étude immédiate se localise au sein d’une zone dédiée aux ENR. ENFINITY M5 Construit 10 Avec 19 projets construits ou au permis de construire autorisé (ou prochainement), le plateau de Puimichel M7 Construit 12,9 constitue le plus grand programme de parcs photovoltaïques de France (cf. carte suivante). 223 ha du plateau de SD1 Construit 24,6 Puimichel sont ainsi concernés. SOLAIREDIRECT SD2 Construit 23,8 EOLE-RES 110 Projet émergent 13,4

SOLAIREDIRECT SD3 En cours de développement 14,5

La carte suivante présente les différents projets construits ou en construction sur le plateau de Puimichel.

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FIGURE 70 : LOCALISATION DES PARCS PHOTOVOLTAÏQUES SUR LE PLATEAU DE PUIMICHEL Il n’existe aucune activité artisanale et commerciale sur la zone d’étude immédiate et ses abords proches (bande de 500m).

6.2. Synthèse sur les activités industrielles, commerciales et artisanales

Le développement industriel, commercial et artisanal se concentre principalement dans le centre bourg et dans la vallée de la Durance. La zone d’étude se positionne au sein d’un parc photovoltaïque de grande envergure. Le développement de l’énergie renouvelable (éolienne et photovoltaïque) constitue un enjeu majeur du territoire en raison d’un climat et d’un relief favorable. Il constitue par ailleurs une opportunité de développement économique pour un territoire où les activités économiques sont en plein essor. Toutefois, à l’échelle de la zone d’étude immédiate l’enjeu peut être qualifié de faible.

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7. TOURISME : UN TERRITOIRE A DOUBLE SAISONNALITE

7.1. Les Alpes-de-Haute-Provence : 3 grandes entités touristiques naturelles Source : Schéma Départemental du Tourisme pour la période 2007-2013

Les Alpes-de-Haute-Provence, possédant un patrimoine naturel abondant (parcs naturels régionaux et nationaux et sites naturels uniques), un patrimoine architectural et culturel remarquable et de multiples activités de loisirs et sportives de pleine nature, offrent un riche potentiel touristique. 3 grandes destinations touristiques ayant chacune ses caractéristiques sont identifiées : - Haute-Provence Luberon, - Alpes-Mercantour, - Verdon.

7.1.1. Fréquentation touristique et capacité d’accueil 6,2 %1 des nuitées régionales (PACA) sont effectuées dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, son poids reste toutefois faible à l’échelle régionale au regard d’autres destinations, notamment littorales. Avec 2,5 millions de touriste par an, le tourisme est la 1ère activité touristique du département.

Les Alpes-de-Haute-Provence disposent d’une capacité d’accueil de 238 000 lits touristiques, dont 80 000 lits marchands, soit 34 % de l’offre. FIGURE 71 : REPARTITION DU PARC MARCHAND PAR TYPE Les campings concentrent plus de 1/3 de la capacité D’HEBERGEMENT d’accueil touristique marchande du département. Les (EN % DU NOMBRE DE LITS) hôtels offrent 7 000 lits, dont 82 % sont des hôtels classés. Il convient de rajouter à cela une autre offre de logement sous forme de meublés touristiques (7 250 lits), de chambres d’hôtes (1 032 lits), de résidences de tourisme (4 400 lits répartis sur 12 résidences) et de villages de vacances (8 400 lits).

En 20092, les Alpes-de-Haute-Provence disposent également d’un parc de 38 378 résidences secondaires essentiellement situées dans l’espace Alpes-Mercantour. Source : Schéma Départemental du Tourisme pour la période 2007-2013

7.1.2. Tourisme et emplois L’activité touristique représente 16 % des emplois du département des Alpes-de-Haute-Provence.

La proportion varie en fonction des zones touristiques : Part de l’emploi touristique dans ainsi 1 emploi sur 2 est en relation avec le tourisme dans l’ensemble des emplois salariés (en %) les Alpes-Mercantour, contre 1 sur 10 en Haute- Haute-Provence Luberon 10 % Alpes-Mercantour 48 % Provence Luberon. Verdon 27 %

Les 5 principales activités de l’emploi touristique (hôtellerie, restauration, autres hébergements touristiques, thermes et thalassothérapie et activités sportives et récréatives) concentrent plus de la moitié des emplois touristiques.

1 Chiffre basé sur l’année 2006.

2 Source : INSEE Juin 2013 Juin

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7.4. La zone d’étude à l’écart des zones touristiques 7.2. Région touristique de la Haute Provence Lubéron

Bien que située sur le plateau de Valensole, la zone d’étude n’est pas un lieu touristique. Elle est éloignée des La région touristique du Verdon, située à l’ouest du département des Alpes-de-Haute-Provence. campings, des résidences secondaires ainsi que des monuments les plus visités et n’est concernée par aucun Cette unité culturelle et touristique compte de nombreuses bourgades millénaires telles que , Digne-les- sentier de randonnée. Bains, Manosque ou Sisteron aux pierres pétries par le soleil, nichées au milieu des champs de blés ou de lavandes, et des garrigues. Sur cette partie du plateau située sur la commune des Mées, il n’est pas prévu au PLU l’ouverture à l’urbanisation Les anciennes cités médiévales des vallées de la Durance et de la Bléone ont du caractère : Sisteron et sa célèbre d’une nouvelle zone touristique. En effet, celle-ci est dédiée à la production d’énergie propre par le biais de parcs citadelle, bâtie sur une clue, reste la porte de la Provence au Nord ; Manosque est posée telle un galet dans la photovoltaïques ou éoliens. Vallée de la Durance ; Digne-les-Bains, cité thermale, dresse son campanile sur fond de montagnes.

Fréquentation 7.5. Synthèse de l’activité touristique - 39 % des nuitées et 40 % des séjours départementaux, - une fréquentation mono-saisonnière (concentrée sur l’été principalement) Hébergement marchand Le département est un haut lieu du tourisme. Toutefois, au niveau de la zone d’étude, il n’y a pas d’aménagement - 26 % de l’offre d’hébergements marchands du département ou d’élément patrimonial marquant attirant les visiteurs. - Les campings représentent près des 2/3 de l’offre d’hébergements marchands L’enjeu lié au tourisme est considéré comme faible. Hébergement non marchand - Plus du quart des résidences secondaires du département Emplois et économie - Environ 1750 emplois touristiques salariés, soit 5 % des emplois salariés de la Haute-Provence Lubéron, - 43 % de l’économie touristique départementale, Caractéristique du tourisme - Tourisme rural et culturel, - Tourisme de santé, de bien-être et de ressourcement.

7.3. Commune des Mées Source : http://www.lesmees-tourisme04.com/hebergements/gites-ruraux/ ; http://www.provenceweb.fr/f/alaupro/lesmees/lesmees.htm

La commune des Mées doit sa notoriété aux rochers étroits qui se dressent sur plus de 100 mètres de haut sur la commune. La commune des Mées n’est pas un haut-lieu du tourisme, il est toutefois possible d’admirer : - Les Rochers des Pénitents, - L’église Notre Dame de l'Olivier (XVI siècle), - Les portes voutées médiévales, - Le portail du XVI siècle, - Le musée de l’olivier et l’éco-musée des pigeonniers, - La coopérative oléicole « Le Moulin des Pénitents » et le moulin Arizzi et la confiserie d’olives.

L'hébergement est peu diversifié : - location de meublés : 3 personnes, - 3 campings (146 emplacements) soit 430 personnes environ, - 4 chambres d'hôtes (48 personnes) et 3 gîtes ruraux (19 personnes), - 1 gite d’hébergement de groupe, - 1 hôtel : 14 personnes environ.

Les résidences secondaires représentent quant à elles seulement 246 hébergements.

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8. EQUIPEMENTS PUBLICS ET RESEAUX

LIGNE ELECTRIQUE HAUTE-TENSION ORAISON-SAINT-AUBAN 8.1. Les Mées, des services publics et à la personne de proximité Source : http://www.lesmees-tourisme04.com/

La commune des Mées dispose en 2011 d’établissements publics de première nécessité (une mairie, une agence postale, une école maternelle, deux écoles primaires, deux crèches, une garderie…) et des services à la personne (4 médecins généralistes, des infirmiers, un hôpital local, dentiste, ostéopathe, podologue, agence de voyage, banques, notaires…) Le taux d’équipement est moyen. Au droit de la zone d’étude immédiate et de ses abords proches (bande de 500 m) aucun établissement public n’a été recensé. Le niveau d’enjeux est considéré comme nul.

8.2. Les réseaux sur la commune des Mées et la zone d’étude immédiate

Le centre bourg des Mées, les hameaux de Dabisse, de Ragony, des Petits Camps et des Pourcelles sont desservis par un réseau d’assainissement collectif. Les habitations de la commune, à l’exception des habitations isolées du plateau disposant de leur propre point d’eau potable, sont alimentées en eau potable en régie direct à partir de 3 puits à proximité de la Durance. La commune est desservie par l’ADSL mais pas par la fibre optique. Au niveau de la zone d’étude, une ligne électrique haute tension de 225 000 Volts « Oraison / Saint-Auban » traverse du sud-est au nord-est la zone d’étude immédiate. Les pilonnes 27 et 28 sont implantés sur la zone d’étude immédiate. Cette ligne électrique haute tension impose des règles strictes, en effet, aucune construction ne peut s’approcher à moins de 5 mètres des câbles maintenus sous tension et à moins de 5 mètres des pilonnes.

Enfin, le site n’est traversé par aucun réseau sec (Télécom, fibre optique,…) aérien ou souterrain et aucun réseau humide (AEP, assainissement pluvial, défense incendie…).

Source : BLG Environnement, août 2012 Le niveau d’enjeux est considéré comme moyen.

8.3. Les réseaux DFCI

La Défense des Forêts contre l’Incendie (DFCI) regroupe l’ensemble des actions dont l’objectif est de protéger la forêt contre les incendies, de la prévention à la lutte contre le feu. Pour ce faire, les forestiers-sapeurs : - assurent l'entretien des infrastructures de protection (pistes, réserves d'eau...) et se chargent de la création ou la mise aux normes de certains équipements, - contribuent à l’information du public et au respect de la réglementation relative à l’emploi du feu et à la circulation en forêt, notamment lors des patrouilles estivales quotidiennes, - participent au réseau forestier de surveillance placé sous l’autorité du Préfet pendant les périodes et dans les zones à haut risque d’incendie lors de catastrophes naturelles (inondations, tremblements de terre ...), l’unité peut être mise à la disposition du Préfet dans le cadre du déclenchement d’un plan d’urgence.

Aucune piste DFCI n’a été recensée sur la zone d’étude immédiate et ses abords proches. Le niveau d’enjeux est considéré comme faible eu égard à l’occupation des sols (champs) et aux équipements/aménagements liés aux parcs photovoltaïques intégrant cette dimension.

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9. DOCUMENTS D’URBANISME ET PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT FIGURE 72 : EXTRAIT DU PLU DE LA COMMUNE DES MEES 9.1. Règles d’urbanisme nationales

Source : http://www.paca.pref.gouv.fr/L-Etat-et-les-territoires/Politique-du-massif-des-Alpes

La commune des Mées est soumise à la Loi Montagne.

La loi (n°85-30) du 9 janvier 1985 relative au développement des territoires de montagne (dite « loi montagne ») Zone d’étude immédiate modifiée et les textes qui en découlent, posent les éléments d’organisation de l’action publique en faveur de ces territoires. - Elle définit les territoires des massifs (5 massifs métropolitains, la Corse et les départements d’Outre-mer comprenant une zone de montagne) et organise leurs comités. - Elle organise le Conseil National de la Montagne (CNM) et les comités de massif et pose le principe des politiques interrégionales de massif. - Elle précise les règles spécifiques à l’urbanisme touristique en zone de montagne. - Elle propose une série de mesures sectorielles applicables en montagne. - Le Préfet coordonnateur de massif alpin est chargé de la mise en œuvre de cette loi et des dispositions qui en sont issues sur un territoire interrégional s’étendant sur 9 départements. Il est assisté dans cette mission par le commissaire à l’aménagement, au développement et à la protection des Alpes (commissaire de massif) et son équipe.

4 enjeux à l’horizon 2020 : - Assurer dans la durée, la qualité des ressources naturelles et patrimoniales. - Consolider et diversifier les activités spécifiques du massif. - Organiser et structurer le territoire. - Inscrire les Alpes françaises dans leur environnement.

Les grands principes de cette loi L145-3 et suivants du Code de l’Urbanisme sont la préservation des terres nécessaires au maintien et au développement des activités agricoles, pastorales et forestières et le développement de l’urbanisation en continuité de l’urbanisation existante sur la commune des Mées.

Source : PLU La commune des Mées n’est pas concernée par la Loi Littoral.

9.2. Règles d’urbanisme sur la commune des Mées et de la zone d’étude immédiate

9.2.1. Directive Territoriale d’Aménagement (DTA) A ce jour, la commune n’est pas couverte par une Directive Territoriale d’Aménagement (DTA).

9.2.2. Schéma de cohérence territoriale (SCoT)

A ce jour, la commune n’est pas couverte par un Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT).

Source : PLU des Mées Juin 2013

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9.2.3. La charte départementale pour l’Environnement des Alpes-de-Haute-Provence 9.2.6. Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) La Charte Départementale pour l'Environnement mise en œuvre en septembre 2003 intègre un volet concernant le La commune des Mées dispose d’un Plan Local d’Urbanisme (PLU) approuvé en avril 2004, dernière révision en soutien aux énergies renouvelables. Dans ce cadre, des incitations financières en faveur du solaire thermique mai 2008. Le P.L.U. traduit une politique locale volontariste en matière de planification urbaine et de développement (chauffe-eau solaire et combiné chauffe-eau / chauffage solaire) ont été décidées. Le nombre des bénéficiaires a durable, au moyen de réponses qui tiennent compte des spécificités locales et des enjeux définis par la loi, augmenté chaque année de manière très significative. notamment au travers des articles L110 et 121-1 du code de l’urbanisme. Au titre de la mise en œuvre de l'Agenda 21 départemental, un plan "énergie 21" a été proposé, avec pour vocation d'élargir le champ d'intervention du Conseil Général dans le domaine des énergies renouvelables. L’orientation générale retenue par le Projet d’Aménagement et de Développement Durable des Mées (PADD) pour

l’ensemble de la commune est l’accroissement de sa population grâce au développement des commerces, des 9.2.4. Agenda 21 départemental services, de l’artisanat et de l’industrie, tout en préservant l’agriculture, la Durance et sa ripisylve et le Rocher des Pénitents, et en respectant les contraintes environnementales. Avec l'Agenda 21, le département des Alpes-de-Haute-Provence dispose d'un outil destiné à faire du développement durable une réalité sur le territoire. Afin d'y parvenir et concrétiser cette volonté, le Conseil Général a élaboré un véritable plan d'action pour répondre à La carte communale des Mées définit quatre types de territoires : 5 finalités essentielles : Les zones urbaines dites "zones U" 1. la cohésion sociale et la solidarité entre territoires et générations, Elles correspondent aux secteurs déjà urbanisés et aux secteurs où les équipements publics existants ou en cours 2. la préservation de la biodiversité, des milieux et des ressources, de réalisation ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter. On distingue : 3. un développement responsable, − le secteur 1U, 4. l'épanouissement de tous, − le secteur 2U, 5. la lutte contre le changement climatique. − le secteur 3U,

9.2.5. Schéma Départemental des énergies nouvelles des Alpes-de-Haute-de-Provence Les zones à urbaniser dites "zones AU" Elles correspondent à des secteurs naturels de la commune destinés à être ouvert à l’urbanisation. Lorsque les La situation des-Alpes-de-Haute-Provence au cœur de la «Vallée des énergies nouvelles», la proximité de voies publiques et les réseaux d'eau, d'électricité et, le cas échéant, d'assainissement existant à la périphérie Cadarache et du projet ITER, le potentiel solaire et les richesses naturelles sont autant d’atouts pour cultiver une immédiate de la zone AU ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l'ensemble démarche énergétique verte alliant hydraulique, solaire photovoltaïque et thermique, éolien, bois énergie, biomasse de cette zone, le projet d’aménagement et de développement durable et le règlement définissent les conditions et géothermie. d’aménagement et d’équipement de la zone. Les constructions y sont autorisées soit lors d’une opération Avec le lancement en janvier 2011 du Schéma Départemental des énergies nouvelles, le département affirme sa d’aménagement d’ensemble, soit au fur et mesure de la réalisation des équipements internes à la zone prévue par volonté de poursuivre un développement de son territoire respectueux des grands enjeux agricoles, le projet d’aménagement et de développement durable et le règlement. environnementaux et paysagers.

Le schéma va au-delà de la simple ambition de bâtir un projet pour le territoire. Il s’agit bien de spécialiser les Les zones agricoles dites "zones A". Alpes-de-Haute-Provence dans l’énergie propre et d’en faire un atout pour l’économie nationale. Cela implique bien- Elles correspondent aux secteurs agricoles. sûr la création d’une filière industrielle complète, renforcée par l'émergence d'un pôle de recherche, d’innovation et de formation de pointe. Si les objectifs du schéma sont atteints, le département contribuera ainsi à hauteur de plus de 8% aux objectifs de Les zones naturelles dites "zones N". développement national pour la production d’électricité d’origine photovoltaïque et à hauteur de 3% pour la Elles correspondent aux secteurs naturels et forestiers. production d’électricité d’origine hydraulique. Il s’agit du 1er schéma de ce type en région PACA. Les objectifs du Schéma Départemental des énergies nouvelles des Alpes-de-Haute-de-Provence s’articulent

autour de 8 axes : 9.2.7. Zonage et règlement applicable à la zone d’étude - Axe 1 : développer les synergies industrielles autour des nouvelles énergies. La zone d’étude immédiate est inscrite au PLU dans le grand ensemble 5N : - Axe 2 : repérer les opportunités industrielles de l’économie verte dans leur composante énergétique. - Axe 3 : améliorer la lisibilité industrielle du département et conforter sa vocation énergétique. - La zone 5N autorise les installations de production d’énergie à l’aide de parcs solaires photovoltaïques ainsi - Axe 4 : renforcer l’attractivité des zones d’activité et anticiper leur développement. que de leurs équipements nécessaires au bon fonctionnement (sous station électrique, poste de livraison, - Axe 5 : mobiliser les acteurs financiers publics et privés. réseaux, bâtiment dédié au personnel de maintenance et à l’accueil du public). Les équipements doivent si - Axe 6 : créer une agence départementale de l’énergie partie intégrante de la Mission de Développement possible être implantés sur les landes, friches et des terres agricoles de moindre valeur. Economique. Et dans les sous-secteurs : - Axe 7 : promouvoir l’émergence d’un pôle coopératif de recherche et de développement sur les énergies dé - 1N : où la production et l’exploitation des énergies éoliennes et les parcs solaires photovoltaïques sont carbonées autour de l’Observatoire de Haute Provence – CNRS. autorisés, - Axe 8 : construire une démarche globale de gestion des ressources humaines et de formation des homes. - 1A : où la production et l’exploitation des énergies éoliennes et les parcs solaires photovoltaïques sont autorisés. (Cf. p.181)

9.2.8. Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) Juin 2013

PROJET DE PARC SOLAIRE – ETUDE D’IMPACT Commune des Mées (04) - Lieu-dit « Les plaines de Haute-Montagne » 182

Le Projet d’Aménagement et de Développement Durable de la commune des Mées a été débattu lors de son élaboration en intégrant notamment les principes liés à la loi montagne. 9.4. Prise en compte des risques naturels majeurs dans les règles d’urbanisme 9.3. Servitudes d’urbanisme et autres règles réglementaires applicables à la zone d’étude La commune des Mées est couverte par le Plan Prévention des Risques naturels (PPRn) approuvé le 8 mars 2004 et annexé au présent PLU en tant que servitudes d’utilité publiques. Il impose des règles de constructions 9.3.1. Espaces Boisés Classés (EBC) particulières adaptées aux différents risques naturels selon le secteur.

Textes de référence : articles L 130-1 et suivants, articles R 130-1 et suivants du code de l’urbanisme. 9.4.1. Le risque inondation et coulées de boues Aucune parcelle située dans la zone d’étude immédiate n’est classée en Espace Boisé Classé (EBC). La commune des Mées est couverte par le Plan Prévention des Risques naturels Inondation (PPRn inondation

approuvé le 8 mars 2004 par arrêté préfectoral n°2004-538). 9.3.2. Bois relevant du Régime Forestier La zone d’étude n’est pas inscrite en zone inondable. Aucune parcelle située dans la zone d’étude immédiate ne relève du Régime Forestier. 9.4.2. Le risque sismique 9.3.3. Emplacement réservé La commune des Mées est classée en zone d’aléa modéré. Ce classement implique la prise en compte de règle de La zone d’étude immédiate n’est concernée par aucun emplacement réservé. constructions spécifiques, définies par le décret n°91-461 du 14 mai 1991, l'arrêté du 10 mai 1993 et l'arrêté du 29 mai 1997. La commune est couverte par le Plan Prévention des Risques naturels séisme (PPRn séisme approuvé le 8 mars

9.3.4. Périmètre relatif à la protection des monuments historiques 2004 par arrêté préfectoral n°2004-538). La zone d’étude immédiate n’est concernée par aucun périmètre de protection des monuments historiques (rayon La zone d’étude n’est pas concernée par le zonage du PPR « séisme ». de 500 m, Périmètre de Protection Modifié, ZPPAUP, AVAP). 9.4.3. Les mouvements et glissements de terrains

9.3.5. Périmètre de protection des captages AEP La commune des Mées est couverte par le Plan Prévention des Risques naturels « mouvements et glissements de La zone d’étude n’est située dans aucun périmètre de protection rapprochée ou éloignée d’un captage AEP ou terrains » (PPRn « mouvements et glissements de terrains » approuvé le 8 mars 2004 par arrêté préfectoral autre forage. n°2004-538. La zone d’étude n’est pas concernée par le PPRn « mouvements et glissements de terrains ».

9.4.4. Le risque de feux de forêts Pour tout aménagement, devront être pris en considération les impératifs de protection de la forêt méditerranéenne tels qu'ils résultent de la circulaire 87-71 du 20/08/1987. L'ensemble du département des Alpes-de-Haute-Provence (04) est concerné par cette directive. Chaque commune se doit de maîtriser l'urbanisation dans les espaces forestiers afin d'éviter les risques de feux sans toutefois exclure des projets d'aménagements tenant compte des particularités locales. Ces projets doivent intégrer les spécificités de la forêt, sa valeur écologique et la protection des sites et des paysages.

La commune ne dispose pas de Plan de Prévention des Risques « feux de forêt ». Juin 2013

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9.5. Prise en compte des risques industriels majeurs dans les règles 9.6. Synthèse des documents d’urbanisme et des perspectives de d’urbanisme développement

9.5.1. Le risque lié aux installations industrielles Les documents d’urbanisme (règles d’urbanisme nationales et communales, servitudes…) et les perspectives de développement communal se sont traduites par le choix, en 2010, de dédié le plateau des mées au développement La commune des Mées ne dispose pas, sur son territoire, d’Installation Classée au titre de la Protection de des énergies renouvelables. Le PLU et ses modifications ont été réalisés par la commune en concertation et avec le l’Environnement (ICPE) nécessitant la mise en place de servitude aux abords de l’installation. Cependant une partie contrôle des personnes Publiques Associées qui en sont le témoin. de la commune est concernée par le Plan Particulier d’Intervention (PPI) de l’usine ARKEMA de Saint-Auban. Seule la servitude liée à la ligne haute tension traversant la zone d’étude est un enjeu moyen.

La zone d’étude immédiate est située à 5 km environ de cette ICPE et se trouve à l’extérieur du périmètre d’application du PPI.

9.5.2. Le risque lié aux installations nucléaires La commune des Mées n’est pas incluse dans le périmètre d’application du Plan Particulier d’Intervention de l’installation nucléaire de Cadarache (au sud).

9.5.3. Le risque lié à la rupture de Barrage La commune des Mées serait concernée par l’onde de submersion causée par la rupture du Barrage de Serre- Ponçon. Toutefois, la zone d’étude immédiate située sur un plateau est en dehors de ce zonage.

9.5.4. Le risque lié aux transports de produits dangereux Le risque de transport de matières dangereuses est consécutif à un accident se produisant lors du transport, par voie routière, ferroviaire, aérienne, navigable ou par canalisation, de matières dangereuses. Il peut entraîner des conséquences graves pour la population, les biens et/ou l'environnement.

La commune des Mées peut être exposée à ce risque, via l’A51, la RN85, la RD4096, où le trafic routier et surtout les poids lourds est le plus important, du fait aussi la voie ferrée Marseille-Briançon, les canalisations de TransAlpes et Transéthylène qui alimentent l’usine Arkéma et la canalisation de transport de gaz haute-pression (GDF).

La zone d’étude est éloignée des axes à risque lié aux transports de produits dangereux (A51, RN85, RD4096, la voie ferrée canalisations…). Juin 2013

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10. QUALITE ET CADRE DE VIE : UN ATOUT POUR LE TERRITOIRE

10.1. Une ambiance sonore caractéristique des communes rurales Le bruit, auquel est associé généralement la notion de gêne, est un mélange complexe de sons, de fréquences (grave, médium, aigu) et d’intensités (faible, moyenne, forte). L’intensité acoustique s’exprime en décibels (dB), unité de la pression sonore pondérée selon un filtre (A) correspondant à l’oreille humaine. Les niveaux de bruit sont régis par une arithmétique particulière (logarithme) qui fait qu’un doublement de trafic, par exemple, se traduit par une majoration du niveau de bruit de 3 dB(A). De la même manière, une division par deux du trafic entraine une diminution de bruit de 3 dB(A). La notion de gêne est difficile à apprécier ; elle dépend des individus, des situations et des durées. Pour les quantifier, la réglementation s’appuie sur des indicateurs sonores exprimés en LAeq (L vient de l’anglais Level : niveau, A indique la pondération fréquentielle). Deux indicateurs sont différenciés : en période diurne, le LAeq (6h – 22h) et nocturne, le LAeq (22h – 6h) qui reflètent le bruit moyen perçu pendant la journée entre 6 et 22 heures et pendant la nuit entre 22h et 6h.

L’ambiance sonore perçue par les usagers d’un site a plusieurs origines : - une origine naturelle : bruits liés à l’écoulement de l’eau, du vent dans la végétation, au champ des oiseaux … - une origine anthropique liée aux usages des territoires : bruits des enfants dans la cours d’école (pour exemple), du trafic routier, à la clientèle d’une terrasse de café … L’ensemble de ces bruits de notre quotidien contribue à alimenter le fond sonore de notre environnement. Ainsi, malgré le silence apparent, le fond sonore n’est jamais nul – les zones considérées comme calmes pour nos oreilles présentant généralement un fond sonore compris entre 35 et 45 dB(A).

La zone d’étude est située à l’écart des zones urbaines, sur un plateau agricole, éloignée des axes structurants.

Dans le cas présent, l’ambiance sonore au niveau de la zone d’étude immédiate est considérée comme calme.

10.2. La qualité de l’air, influencée par les zones urbaines et les conditions météorologiques 10.2.1. Contexte général Suite à la loi du 30 décembre 1996 relative à la qualité de l’air, des mesures permettant de décrire la qualité de l’air doivent être réalisées sur l’ensemble du territoire national. Au sens de cette loi, est considérée comme pollution atmosphérique « l’introduction par l’homme, directement ou indirectement dans l’atmosphère et les espaces clos, de substances ayant des conséquences préjudiciables de nature à mettre en danger la santé humaine, à nuire aux ressources biologiques et au écosystèmes, à influer sur les changements climatiques, à détériorer les biens matériels, à provoquer des nuisances olfactives excessives ». Différentes directives de l’union européenne ont fixé des valeurs guides et des valeurs limites pour les niveaux de pollution des principaux polluants (Dioxyde de Soufre : SO2, Oxydes d’Azote : Nox, Poussières en suspension : PS, Ozone : O3, Oxyde de Carbone : CO, Plomb : Pb). Ces normes ont été établies en tenant compte des normes de l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS). L’ensemble de ces valeurs a été repris dans le droit français par le décret du 6 mai 1998 relatif à la surveillance de la qualité de l’air et de ses effets sur la santé et sur l’environnement, et, à la définition des objectifs de qualité de l’air, des seuils d’alerte et des valeurs limites. L’article 5 de la loi sur l’air du 30 décembre 1996 et le décret du 6 mai 1998 ont fixés les modalités de l’élaboration des Plans Régionaux pour la Qualité de l’Air (P.R.Q.A). Ces plans énoncent les orientations permettant de

respecter sur le long terme les objectifs de la qualité de l’air fixés par la législation.

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10.2.2. La qualité de l’air des Alpes-de-Haute-Provence La présence du Mistral, participe à l’assainissement des villes et des campagnes en dispersant les polluants, en épurant et dissipant les germes des maladies. Source : ATMOPACA

Les zones les plus émettrices en polluants du département des Alpes-de-Haute-Provence sont celles où les activités humaines sont concentrées, c'est-à-dire dans la partie sud-ouest du département et le long de la vallée de Au niveau de la zone d’étude immédiate, les foyers d’émissions de gaz polluants sont : la Durance, qui rassemblent zones urbaines, activités agricoles et industrielles, axes routiers et autoroutiers. - la circulation sur les chemins agricoles à très faible trafic (RD101, RD12…) – toutefois ces émissions doivent être relativisées au regard des émissions de gaz liées au trafic routier sur l’Autoroute A51, distante de 4 km,

- les foyers de combustions domestiques des 5 habitations présentes aux abords de la zone d’étude (500 Les transports routiers jouent un rôle prépondérant sur les émissions polluantes du département : 53 % des oxydes mètres), d’azote émis sur le département et 47 % du CO2. Le secteur résidentiel/tertiaire produit 25 % des émissions de - aux engins agricoles (labourage, récoltes de lavandins…). CO2 (chauffage au bois notamment) et le secteur agricole (engins agricoles en particulier, engrais azotés) 33 % des émissions d’oxydes d’azote et 46 % des PM10 (particules de diamètre inférieur à 10 µm). Le poids relatif de La qualité de l’air au niveau de la zone d’étude est considérée comme bonne. l’agriculture sur les émissions de polluants est caractéristique des départements alpins.

55% des émissions de dioxyde de soufre du département sont produis par le secteur industriel. Cependant, le département des Alpes-de-Haute-Provence contribue peu à la pollution émise en région PACA : 10.3. Communications inter-urbaines et sécurité des usagers - 3 % des émissions de CO2, - 14 % des émissions de Méthane, 10.3.1. Les transports en commun - 8 % des émissions de PM10 < 10 µm, Plusieurs sociétés de cars desservent les Mées : Payan autocars, Scal, Bremond, Sud est mobilités. - 4 % des émissions d’oxydes d’azote, Depuis la commune des Mées, il existe : - 3 % des émissions de monoxyde de carbone (CO), - des navettes régulières et directes vers : Digne Les Bains, Manosque, Aix en Provence ville, Aix en Provence - 0,7 % des émissions de soufre (SO2). Tgv, Marseille ville et gare Saint-Charles SNCF TGV, aéroport de Marseille-Marignane, et aussi , Montfort, Saint-Auban, Château Arnoux. FIGURE 73 : CONTRIBUTIONS DES PRINCIPAUX SECTEURS – ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE - des navettes avec changement vers : Forcalquier, Apt, Cavaillon, Avignon ville, Avignon tgv.

Il n’y pas de ligne ou d’arrêt de bus au niveau de la zone d’étude.

10.3.2. Axes routiers et trafics Le principal axe de communication desservant la commune est la RD4 traversant les Mées par un axe nord/sud (Vallée de la Durance), reliant le nord du département et la commune d’Oraison. La commune est facile d’accès, en effet, à moins de 500 mètres de la limite administrative ouest de la commune sont localisées l’autoroute n°51 Marseille/Gap et la RN96.

Ces axes principaux, à l’exception de la RD4, ont un très fort trafic routier.

Source : AtmoPaca RECENSEMENT DE LA CIRCULATION SUR LA RD4 - 2008 A 2011

Le département des Alpes-de-Haute-Provence est parfois touché par des masses d’air polluées en provenance de ANNEE 2008 2010 2011 LIEU-DIT Les Bourelles Les Bourelles Les Bourelles la côte, en particulier l’été : pollution photochimique qui se forme par réaction chimique entre les polluants émis et le VEHICULES/JOUR 5 436 5 575 5 622 rayonnement solaire (ozone notamment). Source : CG04

Le département est parfois exposé aux épisodes de pollution à l’ozone : il comptabilise en moyenne 14 jours par an La RD101 permet l’accès au plateau de Puimichel et à la zone d’étude immédiate depuis les Mées et rejoint la (entre 4 et 19 jours par an de dépassement du seuil réglementaire depuis 2001 avec un maximum de 37 jours en commune de Peyruis (axe est/ouest). Cette voie communale à faible trafic a fait l’objet d’un comptage sur la 2003 (effet canicule)). Cette pollution est observée principalement en période estivale. commune des Mées environ tous les 2 ans. Cet axe est considéré comme un réseau structurant. La concentration maximale en ozone a été mesurée le 22 juillet 2003 à la station de Manosque avec 260 µg/m3/h. RECENSEMENT DE LA CIRCULATION SUR LA RD101 ENTRE LE CENTRE DES MEES ET LA RD12 - 2006 A 2011 10.2.3. La qualité de l’air au niveau de la zone d’étude des Mées ANNEE 2006 2008 2010 2011 VEHICULES/JOUR 59 58 59 266 Source : ATMOPACA Source : CG04 La commune des Mées, située en zone rurale, n’est pas dotée de station de suivi de la qualité de l’air. La station de mesures la plus proche et présentant des caractéristiques se rapprochant de la zone d’étude est la En 2011, le comptage a permis d’estimer le trafic routier à 266 véhicules/jours (trafic moyen journalier annuel pour station fixe « Observatoire de Haute-Provence ». Elle est située sur la commune de Saint-Michel, en zone rurale, à les 2 sens de circulation) sur la RD101 entre le centre des Mées et la RD12 (point de comptage le plus proche de la 27 km au sud-ouest de la zone d’étude, à 669 mètres d’altitude. Toutefois, mise en service en aout 2012, cette zone d’étude immédiate). Le trafic de cet axe routier a connu une très forte augmentation entre 2010 et 2011. station ne permet pas encore d’obtenir des mesures représentatives. L’augmentation du trafic routier peut être expliquée par l’ouverture des parcs solaires sur le plateau en 2010 et

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Au droit de la zone d’étude immédiate, seuls des chemins agricoles traversent le site. 10.4. Les risques technologiques 10.3.3. Sécurité des usagers Source : http://www.installationsclassees.developpement-durable.gouv.fr/Regime-de-classement.html

Les seules données existantes sur l’accidentologie pouvant intéresser la zone d’étude sont à l’échelle Les industries se concentrent essentiellement dans la vallée de la Durance. départementale : Le département des Alpes-de-Haute-Provence compte en 2012, 75 Installations Classées pour la Protection de l’Environnement dont 4 en seuil Autorisation avec Servitude1 (AS) : LES CHIFFRES DE LA SECURITE ROUTIERE EN MARS 2012 - ARKEMA Saint-Auban (commune de Château Arnoux Saint-Auban) Bilan ATP Accidents Personnes tuées Blessés 12 mois 2011 134 28 179 - GEOSEL (commune de Manosque), - STORENGY (commune de Manosque), 12 mois 2010 113 19 158 - SANOFI CHIMIE (commune de Sisteron). 12 mois 2009 125 19 192 Le département des Alpes-de-Haute-Provence recense en 2012, 3 Plans de Prévention des Risques 12 mois 2008 149 14 221 Technologiques (PPRT), dont 2 en projets : Source : Site national de la Sécurité routière - PPRT d’ARKEMA à Château-Arnoux-Saint-Auban, prescrit en février 2011, - PPRT de Manosque, prescrit en juillet 2012, L’année 2011 est marquée en comparaison à l’année précédente par : - PPRT de SANOFI CHIMIE à Sisteron, approuvé le 28 décembre 2011.  une hausse des accidents (+ 18,5 %),  une augmentation importante des tués (+ 47 %), A l’échelle cantonale, 3 ICPE sont implantées : Alpes Sud Matériaux, PAO, PERASSO Alpes, toutes sur la  une augmentation du nombre des blessés (+ 13,2 %). commune de Malijai.

Les principales causes des accidents sont toujours la vitesse (excessive ou non adaptée) et/ou l’alcool et/ou les Les Mées ne recensent donc aucune ICPE. Toutefois, les servitudes du projet de PPRT de l’ICPE ARKEMA Saint- stupéfiants. Auban concernent une petite partie (nord) du territoire communale des Mées.

Au vu du trafic routier sur la RD101 au droit de la zone d’étude le risque d’accident n’est pas significatif. La zone d’étude des Mées n’est pas concernée par des établissements à caractère dangereux pour l’environnement et la santé publique ni par les servitudes d’établissement soumis à autorisation de communes voisines.

10.3.4. Accessibilité du site La zone d’étude immédiate se localise sur un plateau agricole et un secteur dédié aux énergies renouvelables (parcs solaires), celle-ci est desservit par de nombreux chemins agricoles et pistes. Ainsi le site est accessible depuis : - à l’ouest via la RD101 puis par une piste aboutissant à l’ouest de la zone d’étude immédiate, - au sud via la RD12 (en provenance de Puimichel) puis par un chemin agricole aboutissant au niveau de l’exploitation agricole, - au nord via la RD12 (en provenance de Malijai) puis en empruntant une large piste permettant d’aboutir à la parcelle la plus au nord de la zone d’étude immédiate.

1 Correspond à peu de chose près aux installations « Seveso seuil haut » au sens de la directive européenne « Seveso II ». Ces installations présentent des risques technologiques ; la démarche est la même que pour l’autorisation mais des servitudes d’utilité publique sont ajoutées dans le but d’empêcher les tiers de s’installer à proximité de ces activités à risque.

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10.1. Conclusion sur la qualité et cadre de vie FIGURE 74 : PROJET PPRT DE CHATEAU-ARNOUX-SAINT-AUBAN (ARKEMA) – ENVELOPPES DES ALEAS TOUS TYPES D’EFFETS CONFONDUS L’ambiance sonore est considérée comme calme. En l’absence d’activité industrielle et/ou d’activité agricole nécessitant la réalisation d’épandage, la qualité de l’air est considérée comme bonne. Au niveau de la zone d’étude, il n’y a été observé aucun point d’arrêt du réseau de transport « Sept ».

Le niveau d’enjeux lié au cadre de vie est considéré comme faible en raison de la présence d’habitations à moins de 500 mètres.

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11. SYNTHESE DU MILIEU HUMAIN

FIGURE 75 : SYNTHESE DES ENJEUX LIES AU MILIEU HUMAIN

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Thème Etat Initial Caractérisation des enjeux liés à la zone d’étude Hiérarchisation des enjeux

La commune des Mées est située dans la vallée de la Durance, entre les pôles urbains et économiques de Digne- Située entre Digne et Manosque la commune des Mées tend à devenir un centre économique dans les-Bains et Manosque. le respect des espaces agricoles, naturels et des risques liés à l’environnement. Pour atteindre cet Contexte socio- La commune des Mées compte au total 963 emplois en 2009, soit 32 % des emplois du canton. Le nombre objectif la commune souhaite favoriser une forte croissance démographique qui induira l’implantation FAIBLE économique d’emplois sur la commune a augmenté de 22 % entre 1999 et 2009 (174 emplois en plus). d’entreprises attirées par la masse de consommateurs et le bassin de main d’œuvre. Il s’agit d’un Les principaux pôles d’emplois drainant les actifs de la commune se situent dans la vallée de la Durance : Digne- enjeu fort sur le territoire mais d’un enjeu fiable sur la zone d’étude immédiate. les-Bains, Manosque et Château-Arnoux, voire Sisteron. La commune des Mées souhaite augmenter sa population d’environ 500 à 750 habitants. Parallèlement, elle s’est engagée depuis quelques années à mettre en place une politique de logement social. A court terme, la commune Habitat et perceptives veut atteindre 11 % de logement sociaux. de développement Aucun logement à vocation d’habitat n’est présent sur la zone d’étude immédiate. Toutefois, dans un rayon de 500 Les enjeux liés au développement de la commune sur la zone d’étude immédiate sont faibles. FAIBLE urbain mètres autour de la zone d’étude immédiate se localisent cinq habitations. Aucune zone d’urbanisation future pour l’habitat (cartographiée au PLU de Mées) n’est située au sein ou aux abords proches de la zone d’étude (bande de 500 m). La commune des Mées a vu son nombre d’exploitations fortement diminuer en l’espace de 10 ans, passant de 124 à 75, mais augmenter la SAU des exploitations de + 2,7 %. La zone d’étude immédiate se localise sur des terres agricoles de moindre valeur et comprend actuellement: La présence d’une exploitation et de parcelles agricoles sur la zone d’étude permet de qualifier le Les activités agricoles - des cultures de lavandins pour l’essentielle, FORT niveau d’enjeux liés à l’agriculture de fort. - des champs de céréales, - une vingtaine de ruches, - une exploitation agricole composée de deux hangars, un forage et un petit verger (1 000 m²). La zone d’étude immédiate des Mées n’est pas couverte par des bois, les parcelles étant principalement dédiées à Milieux la production de lavandes. humain Les arbres et ou bosquets de la zone d’étude immédiate se localisent : La zone d’étude est couverte par les champs de lavande, toutefois la présence de coulées vertes (à Les activités - dans les dépressions peu creusées du plateau sous formes de coulées vertes (bosquets, landes…), préserver) et de haies d’arbres en bordure de site permet de qualifié l’enjeu lié à la sylviculture de FAIBLE sylvicoles - en bordure de la zone d’étude sous forme de haie, faible. - de manière dispersée sur la zone d’étude : arbres isolés. Les coulées vertes, bosquets, haies et arbres isolés de la zone d’étude immédiate sont essentiellement composé de Chênes verts, Genévriers, Aubépine, Ajonc… Le développement de l’énergie renouvelable (éolienne et photovoltaïque) constitue un enjeu majeur Les activités Le développement industriel, commercial et artisanal se concentre principalement dans le centre bourg et dans la du territoire en raison d’un climat et d’un relief favorable. Il constitue par ailleurs une opportunité de industrielles, vallée de la Durance. La zone d’étude, se localise au sein d’un parc photovoltaïque de grande envergure. développement économique pour un territoire où les activités économiques sont en plein essor. FORT artisanales et Il n’existe aucune autre activité industrielle, artisanale et commerciale sur la zone d’étude immédiate des Mées et La vallée de la Durance se définit comme un espace d’accueil naturel des grands projets liés aux commerciales ses abords proches (bande de 500m). énergies renouvelables et elle est en passe d’être reconnu comme la « Vallée des énergies nouvelles ». Le département est un haut lieu du tourisme. Toutefois, au niveau de la zone d’étude, il n’y a pas Bien que située sur le plateau de Valensole, la zone d’étude n’est pas un lieu touristique. Elle est éloignée des Le tourisme d’aménagement ou d’élément patrimonial marquant attirant les touristes. FAIBLE campings ainsi que des monuments les plus visités et n’est concernée par aucun sentier de randonnée. L’enjeu lié au tourisme est considéré comme faible. Au niveau de la zone d’étude, une ligne électrique haute tension de 225 000 Volts « Oraison / Saint-Auban » traverse du sud-est au nord-est la zone d’étude immédiate. Les pilonnes 27 et 28 sont positionnés sur la zone Cette ligne électrique haute tension constitue un élément structurant du réseau de distribution Les équipements d’étude immédiate. électrique régional. MODERE publics et réseaux Le site n’est traversé par aucun réseau sec (Télécom, fibre optique,…) aérien ou souterrain, et aucun réseau Le niveau d’enjeux est considéré comme faible. humide (AEP, assainissement pluvial, défense incendie…). Aucune piste DFCI n’a été recensée sur la zone d’étude immédiate et ses abords proches. Ambiance sonore La zone d’étude est située à l’écart des zones urbaines, sur un plateau agricole, éloigné des axes structurants. Du fait de la présence de 5 habitations à moins de 500 mètres de la zone d’étude immédiate, le FAIBLE Dans le cas présent, l’ambiance sonore au niveau de la zone d’étude immédiate est considérée comme calme. niveau d’enjeux liés à la préservation de l’ambiance sonore est qualifié de faible. Au niveau de la zone d’étude immédiate, les foyers d’émissions de gaz polluants sont : - la circulation sur les chemins agricoles à très faible trafic (RD101, RD12…) – toutefois ces émissions doivent être relativisées au regard des émissions de gaz liées au trafic routier sur l’Autoroute A51, distante de 4 km, Qualité de l’air Le niveau d’enjeux liés à la préservation de la qualité de l’air est qualifié de faible. FAIBLE - les foyers de combustions domestiques des 5 habitations présentes aux abords de la zone d’étude (500 mètres), Cadre et - aux engins agricoles (labourage, moisson…) qualité de La qualité de l’air au niveau de la zone d’étude des Mées est considérée comme bonne. vie Trafic et sécurité des Le trafic routier sur la RD101 au droit de la zone d’étude est très faible ; le risque d’accident est non significatif. Le niveau d’enjeux liés au trafic routier et la sécurité des usagers peut être qualifié de faible. FAIBLE usagers La commune des Mées n’accueille aucune ICPE soumise à autorisation. Toutefois, les servitudes du projet de Les risques PPRT de l’ICPE ARKEMA Saint-Auban concernent le nord du territoire communal. La zone d’étude n’étant pas concernée par le projet de PPRT, les enjeux sont considérés comme NUL technologiques La zone d’étude n’est pas concernée par des établissements à caractère dangereux pour l’environnement et la nuls. santé publique ni par les servitudes d’établissement soumis à autorisation de communes voisines.

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PROJET DE PARC SOLAIRE – ETUDE D’IMPACT Commune des Mées (04) - Lieu-dit « Les plaines de Haute-Montagne » 190 TITRE 1 / F : CONTEXTE PAYSAGER ET PATRIMONIAL

1. CADRE REGLEMENTAIRE

Monuments historiques

TITRE 1 / F : CONTEXTE PAYSAGER ET Loi sur les monuments historiques du 25 février 1943 et du 31 décembre 1913 Les monuments classés ou inscrits génèrent des périmètres de protection (abords) d’un rayon de 500 m autour de PATRIMONIAL ceux-ci. Il s’agit d’une contrainte majeure. Tout projet situé dans un rayon de 500 m est soumis à l’avis conforme de l’Architecte des Bâtiments de France (ABF). Au-delà du périmètre de 500 m, il y a lieu de prendre en compte les éventuels liens de covisibilité entre le monument et le site de la carrière.

Conséquence pour un projet photovoltaïque : La création d'un parc photovoltaïque en place d'un monument historique, ou dans son périmètre de protection, est à exclure. En cas de grande proximité, un parc photovoltaïque est susceptible d’être considéré comme incompatible avec l’objet même de la protection, en particulier du point de vue du paysage et des relations visuelles. En pratique, il est donc vivement conseillé de prendre l’attache de l’ABF le plus en amont possible du projet.

Site classé

Art. L. 341-1 à L. 341-22 du Code de l’Environnement Le classement est généralement réservé aux sites les plus remarquables à dominante naturelle dont le caractère, notamment paysager, doit être rigoureusement préservé. Les travaux y sont soumis selon leur importance à autorisation préalable du Préfet ou du Ministre chargé de l’Ecologie. Dans ce dernier cas, l’avis de la Commission Départementale de la Nature, du Paysage et des Sites (CDNPS) en formation spécialisée “Sites et Paysages” est obligatoire. Les demandes d’autorisation au titre des sites sont instruites conjointement par le Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine (SDAP) : (ABF) et la DREAL.

Conséquence pour un projet photovoltaïque : La création d'un parc photovoltaïque en site classé est à exclure. En pratique, il convient de prendre l’attache de la DREAL et du STAP le plus en amont possible sur le principe même du projet. En l‘occurrence, un projet de carrière (ex nihilo ou extension) relève d’une autorisation ministérielle après avis de la CDNPS.

Site inscrit

Art. L. 341-1 à L. 341-22 du Code de l’Environnement L’inscription a souvent été mobilisée sur des sites humanisés (centres anciens, paysages ruraux…) mais concerne également des entités naturelles remarquables destinées à l’origine au classement. Si réglementairement, les sites inscrits bénéficient d’une protection moindre que les sites classés, ils s’avèrent souvent tout aussi sensibles en termes de paysage et de patrimoine. Moins contraignante que le classement, cette mesure repose sur l’avis préalable de l’Architecte des Bâtiments de France (ABF) obligatoirement requis pour tous travaux autres que relevant de l’exploitation courante des fonds ruraux ou de l’entretien normal des bâtiments. L’Architecte des Bâtiments de France dispose d’un avis simple sauf pour les permis de démolir où l’avis est conforme. Il est d’usage que les projets de nature à modifier sensiblement la présentation d’un site inscrit soient soumis à

l’avis de la Commission Départementale de la Nature, du Paysage et des Sites (CDNPS).

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Conséquence pour un projet photovoltaïque : En pratique, il est conseillé de prendre l’attache du service archéologie de la Direction Régionale des Affaires La création d'un parc photovoltaïque en Site inscrit sera fortement contrainte en termes d’acceptabilité puis Culturelles (DRAC). d’insertion. En pratique, il est conseillé de prendre l’attache de l’ABF et de la DREAL le plus en amont possible des projets Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT)

Zones de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (ZPPAUP) Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) est l’outil de conception et de mise en œuvre d’une planification intercommunale en orientant l’évolution d’un territoire dans le cadre d’un Projet d’Aménagement et de Loi du 7 janvier 1983 et décret du 25 Avril 1984 Développement Durable (PADD). Le SCoT est destiné à servir de cadre de référence pour les différentes politiques Les ZPPAUP concernent des entités urbaines, des villages et leurs abords. Il s‘agit d’une protection pour des motifs sectorielles, notamment celles centrées sur les questions d’habitat, de déplacements, de développement d’ordre paysager, esthétique, historique ou culturel. Elle constitue une contrainte forte pour tout projet. La protection commercial, d’environnement, d’organisation de l’espace…. Il en assure la cohérence, tout comme il assure la peut être accompagnée d’un programme de mise en valeur. cohérence des documents sectoriels intercommunaux (PLH, PDU), et des plans locaux d’urbanisme (PLU) ou des Dans une ZPPAUP, les travaux sont soumis à l’avis conforme de l’ABF, en référence au règlement de la zone et ce cartes communales établis au niveau communal. en partenariat avec la DREAL. Pour son exécution, le SCoT peut être complété en certaines de ses parties par des schémas de secteur ou des concernant le paysage des Chartes ou Plan de paysages qui en détaillent et en précisent le contenu. Conséquence pour un projet photovoltaïque : Il existe un risque élevé d’incompatibilité paysagère et réglementaire en cas d'implantation d'un parc photovoltaïque Conséquence pour un projet photovoltaïque : dans le périmètre d'une ZPPAUP. Il est nécessaire d'obtenir l'avis conforme de l’ABF sur la base du règlement de la Le volet énergie renouvelable est souvent abordé dans les PADD des SCoT. Ils fournissent des orientations qui zone. peuvent être appliquées règlementairement au niveau des documents d'urbanisme des collectivités (communes, communautés de communes...).

Aire de mise en Valeur de l'Architecture et du Patrimoine (AVAP) Charte paysagère Code du Patrimoine articles L642-1 à L642-7. L'article 28 de la loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement, dite "loi grenelle II", crée Cette démarche volontaire est un moyen de mieux connaître les paysages d’un territoire et d’en faire le diagnostic un nouveau type de périmètre de protection du patrimoine appelé à se substituer aux ZPPAUP dans un délai de dans le cadre d’un projet de protection, de valorisation et de restauration du patrimoine paysager. cinq ans : les aires de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine (AVAP). La charte paysagère détermine des orientations générales concernant le paysage, une stratégie, un programme d’actions et la mise en œuvre du projet paysager sur un territoire qui peut dépasser les découpages administratifs. Conséquence pour un projet photovoltaïque : Il existe un risque élevé d’incompatibilité paysagère et réglementaire en cas d'implantation d'un parc photovoltaïque Conséquence pour un projet photovoltaïque : dans le périmètre d'une AVAP. Il est nécessaire d'obtenir l'avis conforme de l’ABF sur la base du règlement de la Sans portée règlementaire, la charte paysagère est un outil d’aide à la décision qui prend la forme d’un contrat zone. moral entre les différents acteurs d’un territoire. Par conséquent il est souhaitable de suivre les recommandations des chartes paysagères en amont de la réalisation de projets photovoltaïques.

Secteurs sauvegardés Atlas des paysages Loi du 4 août 1962 dite "Loi Malraux" Les secteurs sauvegardés ont été introduits pour la sauvegarde des centres urbains historiques et plus largement Les Atlas des paysages sont des documents de connaissance partagée qui permettent de traduire sur le territoire le des ensembles urbains d’intérêt patrimonial. terme de "paysage" défini par la Convention Européenne du paysage : "partie de territoire telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de l’action de facteurs naturels et/ou humains et de leurs interrelations". C’est Conséquence pour un projet photovoltaïque : pourquoi ils sont un outil indispensable, préalable à la définition des politiques du paysage. Par leur nature, ces secteurs n’ont pas vocation à accueillir de centrale photovoltaïque au sol. Les Atlas des paysages recomposent les informations sur les formes du territoire en identifiant les composantes du paysage (unités et structures paysagères des Atlas), les perceptions et représentations sociales (indicateurs Patrimoine archéologique sociaux d’évolution du paysage) ainsi que les dynamiques pour constituer un "état des lieux" des paysages approprié par tous les acteurs du paysage. Le principe des Zones de Présomption de Prescription Archéologique (ZPPA) est inscrit dans le Code du Patrimoine, livre V, chapitre 2, article L. 522-5 Sans portée règlementaire, les Atlas des paysages permettent néanmoins de rendre compte des enjeux d'un Il précise en fonction de l'importance des travaux sur le sol et le sous-sol la nécessité ou non d'établir un diagnostic territoire donné vis-à-vis des dynamiques d'évolution des paysages et d'impulser des politiques de préservation ou archéologique par le biais de fouilles préventives. de valorisation des paysages et de leurs éléments structurants.

Conséquence pour un projet photovoltaïque :

Conséquence pour un projet photovoltaïque : En général, la présence d'une contrainte archéologique ne remet pas en question le projet mais peu cependant Lorsqu'ils existent à l'échelle d'un département il est indispensable de croiser l'analyse paysagère de volet paysager

retarder sa construction en cas de fouilles importantes. de l'étude d'impact avec les Atlas des paysages. Juin 2013 Juin

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FIGURE 76 : PATRIMOINE PAYSAGER ET ARCHITECTURAL

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2. PATRIMOINE PAYSAGER ET ARCHITECTURAL PHOTO 1 - LES PENITENTS DES MEES 2.1. Les sites

La zone d'étude éloignée compte trois sites au titre du patrimoine naturel dont deux sont classés. Il s'agit des Pénitents des Mées, du Château de Château-Arnoux et son parc. Le site inscrit concerne le plateau de et ses abords.

Les Pénitents des Mées :

Certainement l'un des éléments les plus emblématiques de la vallée de la Durance, cette formation minérale monumentale trône au-dessus du village des Mées qui lui doit son nom. L’ensemble, singulier, s’étire sur environ 2,5 km et certains rochers atteignent 100 m de haut (cf. photo 12). Située au contact de la confluence Bléone-Durance, la chaîne dite des « Pénitents » est constituée par un épais affleurement de poudingue du plateau de Valensole que l’érosion a façonné en une succession de « cônes » dont la forme évoque les cheminées de fées. Selon la légende locale, ces pénitents sont des moines pétrifiés sur place par une punition divine infligée en raison des regards impudiques portés sur un cortège de jeunes esclaves. Quelque-soit le point de vue sur ce site classé, il n'existe aucune intervisibilité avec la zone d'étude immédiate. L'enjeu est nul.

Le Château de Château-Arnoux et son parc : PHOTO 3 - CHATEAU DE CHATEAU-ARNOUX Source : T&P, Octobre 2012 Situé au cœur de la petite ville de Château-Arnoux, ce site mêle architecture et espace naturel. Alors que le PHOTO 2 - LE PLATEAU DE GANAGOBIE château attire l'attention (cf. photo 14), rien ne laisse penser que le parc attenant qui s'étend vers le Nord est remarquable. Depuis le site, il n'existe aucune vues en direction de la zone d'étude immédiate, l'enjeu est nul.

Source : T&P, Octobre 2012

Le plateau de Ganagobie et ses abords : Site majeur de la vallée de la Durance, le plateau de Ganagobie est l’un des hauts lieux patrimoniaux et religieux de la Haute-Provence (cf. photo 13). Le Prieuré roman et la qualité du paysage environnant attirent de nombreux visiteurs (belvédères). Le plateau lui-même est ouvert à la promenade. Le couvert de chênes verts abrite de nombreux vestiges archéologiques parmi lesquels le village médiéval de Ville-Vieille dont une partie des remparts a été dégagée.

Source : T&P, Octobre 2012 Depuis le site, et notamment la frange Est qui présente de larges panoramas sur la vallée de la Durance et le plateau de Puimichel, des vues existent en direction de la zone d'étude immédiate. Celles-ci restent réduites et ne soulèvent qu'un enjeu modéré. A noter que les centrales photovoltaïques du plateau de Puimichel sont visibles et s'intègrent parfaitement au paysage qui s'offre aux visiteurs.

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2.2. Les monuments historiques Prieuré de Ganagobie et les vestiges conservés sur le plateau Daté des 12e et 18e siècles, l'ancien prieuré de Ganagobie domine la vallée de la Durance (cf. photo 17). Ce site fait Le patrimoine architectural de l'aire d'étude faisant l'objet de protections règlementaires est relativement important. l'objet de restaurations continues depuis les années 1900. Il est aujourd'hui occupé et entretenu par la communauté On dénombre douze monuments historiques dont quatre sont classés. Ces monuments sont presque tous bénédictine des moines d’Hautecombe. Outre l'ancien prieuré et son église, le plateau de Ganagobie recèle situés le long des vallées de la Durance et de la Bléone. Seule l'église Saint-Martin d'Entrevennes, en pointe Sud de également de nombreux vestiges qui font également partie du classement du prieuré comme monument historique. la zone d'étude éloignée domine la petite vallée du Rancure. Les monuments présentent une grande diversité du Comme précisé pour le site inscrit du plateau de Ganagobie, il existe des vues en direction de la zone point de vue de leur nature et l'un d'entre eux compte une multitude d'éléments répartis sur un plus vaste territoire : d'étude immédiate depuis le monument et ses abords. Celles-ci restent réduites et ne soulèvent qu'un enjeu le prieuré de Ganagobie et les vestiges conservés sur le plateau. modéré.

2.2.1. Monuments historiques classés PHOTO 6 - PRIEURE DE GANAGOBIE

Le château de Malijai Ce château daté du 18e et 19e siècle est classé depuis 1983 pour ces éléments d'architecture intérieure qui ne présentent pas d’enjeu particulier. Le château est situé au fond de la vallée de la Bléone et ne présente aucune vues en direction de la zone d'étude immédiate. L'enjeu est nul.

Chapelle Saint-Honnorat-de-Paillerols PHOTO 4 - CHAPELLE SAINT-HONORAT-DE-PAILLEROLS

Cette petite chapelle du 13e siècle est située au sud de la zone d'étude éloignée, dans la vallée de la Durance. Elle reste discrète à côté du cimetière qu'elle jouxte et son clocher est détruit (cf. photo 15). Depuis la chapelle, il n'existe aucune vue en direction de la zone d'étude immédiate. L'enjeu est nul.

Source : T&P, Octobre 2012

2.2.2. Monuments historiques inscrits Source : T&P, Octobre 2012

Château (cf. photo 14), ancien prieuré Saint- PHOTO 5 - PONT DIT "PONT ROMAIN" Pierre-ès-Liens (cf. photo 18), monument aux PHOTO 7 - ANCIEN PRIEURE SAINT-PIERRE-ES-LIENS Pont dit "pont romain" Malgré d'évidentes restaurations, ce petit pont de morts et deux maisons en bois de Château- pierre porte encore les traces de son origine. Arnoux Situé au fond du ravin du Buès, il est enfoui au Les trois premiers monuments inscrits se milieu d'une forêt d'arbres de haut jet qui concentrent au niveau de la petite ville de Château-Arnoux. Les deux maisons en bois sont empêche toute vue en direction de la zone d'étude immédiate (cf. photo 16). L'enjeu est nul. quant à elles localisées dans un lotissement au niveau de Saint-Auban. Tous sont situés dans la vallée de la Durance et ne présentent pas de vues en direction de la zone d'étude immédiate. L'enjeu est nul.

Source : T&P, Octobre 2012 Source : T&P, Octobre 2012

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Château de Fontenelle Eglise paroissiale Saint-Martin Ce château du 17e siècle est situé dans la vallée L'eglise Saint-Martin domine le petit village perché d'Entrevennes (cf. photo 21). Elle est datée du 12e siècle. de la Bléone, à l'extrémité Nord-Est de la zone PHOTO 8 - CHATEAU DE FONTENELLE Depuis l'église, des vues existent en direction de la zone d'étude immédiate. Les nombreux projets d'étude éloignée. Il surplombre la N 85 depuis photovoltaïques du plateau de Puimichel sont en partie visibles mais s'intègrent bien au paysage sans attirer laquelle il est partiellement visible (cf. photo 19). particulièrement l'attention de l'observateur. L'enjeu du monument est ainsi faible vis-à-vis de la zone d'étude Que ce soit depuis le monument ou depuis la N immédiate. 85, il n'existe aucune vue ou intervisibilité en direction de la zone d'étude immediate. L'enjeu PHOTO 10 EGLISE SAINT-MARTIN (EN HAUT A DROITE DU VILLAGE) est nul.

Source : T&P, Octobre 2012

Hôtel de Crose et portail Saint-Félix Ce portail monumental (17e siècle) de la maison PHOTO 9 - PORTAIL SAINT-FELIX construite par la famille Crose se situe en plein cœur de la partie ancienne du village des Mées (cf. photo 20). Depuis le monument comme depuis l'ensemble du village des Mées, il n'existe aucune vue en direction de la zone d'étude immédiate. L'enjeu est nul. Source : T&P, Octobre 2012

Depuis l'ensemble des monuments historiques de la zone d'étude éloignée, rares sont ceux qui présentent des enjeux vis-à-vis de la zone d'étude immédiate. Seuls les monuments situés suffisamment en hauteur comme le prieuré de Ganagobie ou l'église d'Entrevennes présentent des vues sur la zone d'étude immédiate. Ces monuments présentent respectivement des enjeux modéré et faible.

Source : T&P, Octobre 2012

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FIGURE 77 : TOURISME ET ACTIVITES DE LOISIRS

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3. TOURISME ET ACTIVITES DE LOISIRS PHOTO 11 - LES SENTIERS DE RANDONNEE DU PLATEAU DE PUIMICHEL

Randonnée pédestre La zone d'étude éloignée est traversée par plusieurs sentiers (cf. carte précédente) de randonnées dont le GR 653D qui fait partie du réseau des chemins de Compostelle. Ce dernier parcourt l'Ouest du territoire en passant par le plateau de Ganagobie et profite des panoramas sur la vallée de la Durance et sur le plateau de Puimichel. L'enjeu est ainsi modéré. Les autres sentiers sont des sentiers de petites randonnées localisés autour des villages des Mées et de Malijai. Plusieurs d'entre eux parcourent le plateau de Puimichel en passant à proximité de la zone d'étude immédiate et de l'ensemble des centrales photovoltaïques existantes (cf. photo 22). Bien que la zone d'étude immédiate soit visible depuis certains sentiers, l'enjeu reste faible au regard du paysage "photovoltaïque" qui s’étend sur tout le Nord du plateau de Puimichel.

Points de vue La zone d'étude éloignée compte également plusieurs points de vue dont certains sont aménagés d'une table d'orientation. Les plus remarquables sont le point de vue du collet de Saint-Jean au-dessus de Château-Arnoux (cf. photo 6) et celui du plateau de Ganagobie, non loin du prieuré (cf. photo 23).

PHOTO 13 - POINT DE VUE DU PLATEAU DE GANAGOBIE

Source : T&P, Octobre 2012

PHOTO 12 - AERODROME DE CHATEAU-ARNOUX-SAINT-AUBAN

Source : T&P, Octobre 2012

Aérodrome de Château-Arnoux-Saint-Auban Cet aérodrome accueille le Centre National de Vol à Voile qui est un centre d'entraînement et de formation lié à la Fédération Française de Vol à Voile (cf. photo 24). Cette activité étant réservée à un nombre restreint de pratiquants. Elle ne génère pas d'enjeu particulier.

Source : T&P, Octobre 2012

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FIGURE 78 : SITUATION PAYSAGERE

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4. CADRE PAYSAGER

Source « l'Atlas des paysages des Alpes de Haute-Provence1 », complétée par les relevés terrain.

La zone d'étude éloignée se situe à la transition de deux grandes entités paysagères : « les collines et plateaux de Haute-Provence » et « les Préalpes ».

Toute la partie Sud-Ouest et Ouest du département possède un relief relativement doux, qui associe les massifs linéaires du Luberon et de Lure, aux vallées des principales rivières du département : la moyenne vallée de la Durance, et les basses vallées de la Bléone, de l’Asse et du Verdon ainsi que ses trois affluents. Entre ces vallées s’élèvent collines et plateaux. Le climat est généralement méditerranéen et sec.

En Haute-Provence, malgré la diminution du nombre d’exploitants, l’agriculture s’est globalement maintenue par la conjonction de deux phénomènes : l’agrandissement des exploitations et la spécialisation de l’activité avec notamment le développement de l’arboriculture dans la vallée de la Durance ou du lavandin (hybride de la lavande) sur les plateaux de Valensole ou de Puimichel. L’évolution des paysages de la Haute-Provence est venue de la Durance. C’est l’axe de pénétration dans le département. Sa moyenne vallée est la colonne vertébrale de la Haute-Provence. Elle correspond à l’espace urbanisé qui accueille les seules industries du département. La plupart des communes de la vallée ont ainsi vu leur paysage évoluer fortement, l’autoroute n’étant pas la seule infrastructure linéaire y contribuant. Pour autant, au niveau des perceptions visuelles, la vallée de la Durance reste un espace de qualité reconnu pour l'ouverture de ces paysages à l’image des plateaux plus à l'Est.

L'entité des Préalpes est quant à elle constituée de reliefs plus marqués, de vallées encaissées, voire de gorges, fermées par des clues2 ainsi que de sommets couverts la neige en hiver. Ce secteur est organisé autour des moyennes vallées des grands affluents de la Durance (Verdon, Asse, Bléone) et d’une portion du bassin du Var, à l’Est. Ce territoire est une zone de moyenne montagne, transition entre les collines et plateaux de la Haute- Provence et les hauts massifs alpins. Les Préalpes ont subi de plein fouet l’exode rural à partir de 1850, puis les effets du rachat des terres par l’Etat pour la Restauration des Terrains en Montagne (RTM)3. Les Préalpes donnent ainsi l’image d’un territoire très peu habité, à l’écart de toute dynamique de développement, profitant seulement d’un tourisme « de cueillette », doublé d’une fréquentation temporaire qui n’entretient pas l’activité locale. Que se soit par les opérations de RTM ou par la déprise agricole et la fermeture naturelle des espaces cultivés, la forêt est un élément identitaire des Préalpes. Enfin, ce territoire est largement marqué par la présence de l'eau qui s'écoule sous forme de torrents et rivières ou stagne au niveau de retenues créées pour la production hydroélectrique.

1 Atlas des paysages des Alpes de Haute-Provence, Conseil Général des Alpes de Haute-Provence et DREAL PACA - Atelier Azimuts, 2003.

2 Une clue est une vallée creusée par une rivière perpendiculairement à la montagne. 3 De 1860 à 1880, la France a engagé avec l'Administration des Eaux et Forêts une politique très volontaire de restauration des terrains en montagne pour

contrer et réparer les effets désastreux de la déforestation sur l'érosion des sols en montagne. Juin 2013 Juin

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4.1. Echelle éloignée Au sud, le plateau conserve une mosaïque de milieux naturels ou cultivés : formations boisées denses, lâches ou morcelées, garrigues, espaces cultivés, landes et parcours à moutons, prairies… Le paysage conjugue un caractère 4.1.1. Unités paysagères intimiste à la présence de larges panoramas sur les vallées et reliefs voisins. La régression de l'élevage se traduit par un abandon des zones de parcours et un embroussaillement qui tend à fermer le paysage. Autour des villages La zone d'étude éloignée s'étend sur trois unités paysagères. et hameaux, des terrasses témoignent d'anciennes pratiques culturales et sont aujourd'hui plantées d'oliveraies et d'amandiers.

Le plateau de Puimichel (cf. photo 1) Au Nord, sur les secteurs les plus plats à l'origine agricoles, le plateau est depuis quelques années marqué par le développement de centrales photovoltaïques au sol qui tend à homogénéiser le paysage. Cette concentration Remarque : la zone d'étude immédiate s’inscrit au sein de cette unité paysagère. de centrales photovoltaïques reste pour le moment bien maitrisée puisque les panneaux s'insèrent dans le paysage en étant peu perceptibles depuis les principaux points de vue environnants. Cette unité paysagère de près de 9 300 ha s'étend entre la vallée de la Durance à l'Ouest, la basse vallée de la Bléone au Nord et la vallée de l'Asse à l'Est et au Sud (cette dernière étant située hors de la zone d'étude Les principaux enjeux de cette unité paysagère résident dans : immédiate). Son relief est régulièrement bombé d'amples courbes entaillées par une succession de ravins peu  le maintien de la qualité et des perceptions des espaces encore préservés (essentiellement au Sud) ; profonds. Ceux-ci convergent au Sud vers la vallée de la Rancure qui se jette dans la Durance non loin d'Oraison. L'altitude du plateau varie ainsi de 450 à 920 mètres offrant ici et là de larges panoramas, notamment depuis les  la limitation de l'étalement urbain autour des villages ; villages perchés de Puimichel et Entrevennes. la maitrise et la concentration du développement des centrales photovoltaïques sur les secteurs les plus plats.

La population est peu importante (moins de 1 000 habitants). Elle se répartie sur des exploitations isolées et se La moyenne Durance (cf. photo 2) concentre particulièrement au sein de trois villages (Puimichel, Entrevennes et le Castellet). L'architecture de type

méditerranéenne (avec des tuiles canal) se caractérise par l'utilisation de galets. La pression urbaine est faible, on PHOTO 15 - LA VALLEE DE LA DURANCE constate cependant quelques extensions autour de Puimichel et du Castellet.

PHOTO 14 - LE PLATEAU DE PUIMICHEL

Source : T&P, Août 2012

Source : T&P, Août 2012 Cette unité paysagère de près de 40 000 ha s'étend sur 50 km du Nord au Sud depuis la clue de Sisteron jusqu'au

défilé de Mirabeau au Sud de Manosque qui constitue une véritable porte d'entrée sur le département.

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Cette large vallée à fond plat, aux allures de plaine, est bordée de longs coteaux boisés qui forment ses limites (au La basse vallée de la Bléone (cf. photo 3) sein de la zone d'étude immédiate : contreforts du plateau de Puimichel à l'Est et piémont de Lure et contreforts du pays de Forcalquier à l'Ouest). La vallée s'élargie régulièrement du Nord au Sud pour atteindre près de 6 km au Cette unité est une large vallée à fond plat cernée de collines basses et arrondies (cf. photo 3). Les reliefs doux, niveau de la plaine de Manosque. dont les sommets oscillent entre 800 et 900 mètres d’altitude, font de cette portion de vallée un territoire largement ouvert sur le ciel (à l'instar de la moyenne Durance). La vallée s'étend d'Est en Ouest sur près de 20 km de long La Durance est au cœur du réseau hydrographique. Sinuant dans son vaste lit de galets, elle est le plus souvent depuis le pincement de Digne-les-Bains entre la Clapière Haute et les Basses Bâties du Cousson à la digue du masquée derrière une épaisse ripisylve. Dans sa partie Sud, la rivière est investie par des gravières, dont certaines canal EDF près de Malijai. sont réaménagées en plans d’eau. Autrefois caractérielles, les eaux de la Durance sont aujourd’hui régulées par de multiples ouvrages (barrages, retenues, canaux). Le canal EDF, qui borde les coteaux de la rive gauche, marque La rivière de la Bléone, accompagnée de sa ripisylve, serpente au milieu d’un vaste lit de graviers témoin de ses fortement le paysage de son tracé rectiligne et des terrassements mis en œuvre. colères passées et de ses crues régulières. La rivière n’est que rarement perceptible depuis la route de Malijai à Malemoisson (dans la zone d'étude éloignée). Elle l’accompagne ensuite jusqu’à Digne-les-Bains. Dans cette large plaine agricole, la forêt occupe essentiellement les coteaux qui bordent la vallée. Au Nord, les forêts sont plutôt clairsemées. Plus au Sud, à partir de Peyruis, les forêts sont denses et vertes toute l’année, mais La Bléone alimente de nombreux canaux d’irrigation qui quadrillent le fond de vallée et permettent une agriculture néanmoins très sensibles aux risques d’incendie. riche et variée.

Sur les coteaux les mieux exposés, de belles olivettes en terrasses s’étagent autour des villages perchés et les La couverture végétale est très présente dans la vallée. Les forêts occupent une grande partie des versants. Les mettent en valeur. Ces sites de terrasses sont peu à peu délaissés pour une culture de l’olivier plus pratique sur sol ripisylves, de taille importante, forment parfois de véritables boisements. Leurs silhouettes marquent la présence de plat. l’eau et contribuent à cloisonner le paysage de la vallée en conférant des ambiances plus intimes. Les canaux La ripisylve qui accompagnent la Durance cloisonne fortement la vallée et renforce la lecture longitudinale du d’irrigation sont souvent accompagnés d’une végétation herbacée ainsi que divers arbustes. Ces structures territoire. La Durance serpente en larges courbes qui se rapprochent tantôt d'un versant, tantôt de l’autre. Elle a végétales plus discrètes quadrillent les cultures et marquent la limite du parcellaire. ainsi déterminée l’emplacement des terroirs agricoles en rive gauche ou en rive droite.

Sur ces sols fertiles et irrigués, l’agriculture est particulièrement riche et variée. De grandes cultures céréalières, PHOTO 16 - LA BASSE VALLEE DE LA BLEONE maraîchères et fourragères alternent avec de vastes secteurs de vergers, créant ainsi des ambiances et des perspectives diverses. Les parcelles, souvent ponctuées de vieux arbres fruitiers isolés, sont généralement délimitées par des canaux d’irrigation et la végétation qui les accompagnent.

Depuis longtemps axe stratégique du développement des Alpes de Haute-Provence, la Moyenne Durance s’est dotée au fil du temps de toutes les grandes voies de communication et a su diversifier son activité, attirant de plus en plus d’habitants. Aujourd'hui la Moyenne Durance fait office de vitrine du département pour les gens de passage qui garderont cette image en mémoire. L’autoroute A51 qui emprunte la vallée reste relativement discrète.

Les villages anciens, groupés, se sont implantés à bonne distance de la Durance. Ce pays regroupe différents types d’implantation du bâti : perchement absolu (Montfort), perchement de ressaut, de pied de pente (Oraison), de bord de plateau. Ce sont autant de belvédères dominant la vallée. Les villages se sont étirés le long des routes, contribuant au cloisonnement longitudinal et à l’impression d’urbanité générale. La plupart des villages sont investis par l’habitat pavillonnaire. Ces extensions urbaines récentes, aux architectures uniformisées en rupture avec le caractère local, banalisent et noient bien souvent les silhouettes des villages anciens et les coteaux sur lesquels elles s’implantent.

Si autrefois l’occupation bâtie du fond de vallée se limitait à quelques fermes isolées, aujourd’hui les extensions pavillonnaires, avides d’espace, s’étendent sur les terres agricoles de la plaine. C’est aussi là, à proximité des voies de communication, que se déploient les zones d’activités et les usines (Saint-Auban).

Source : T&P, Août 2012

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Le fond de vallée, au sol riche et irrigué, présente une véritable mosaïque de cultures. Sur des parcelles de toutes tailles, se succèdent pâturages, fourrages ou grandes cultures de céréales, maïs et tournesol. Quelques champs de lavande et de sauges occupent le bas des versants plus secs. Les champs sont souvent cloisonnés de haies qui confèrent un caractère bocager et ponctués d’arbres isolés.

Plusieurs formes d’habitats se côtoient dans cette vallée où le bâti est omniprésent. Sur les hauteurs, des vieux villages groupés comme Courbons, , Espinouse, présentent des maisons anciennes au caractère provençal et dont les murs sont appareillés en galets ou parfois en grès. Ces vieux villages, même s’ils sont dénués de commerce, vivent grâce à la proximité de Digne-les-Bains.

Dans le bas de la vallée, des villages situés le long des routes (Malijai, Les Grillons, Mallemoison, Le Chaffaut) mêlent maisons anciennes et habitat résidentiel plus récent. Le paysage de la vallée est marqué par de nombreuses zones pavillonnaires, consommatrices d’espace, qui s’étendent en nappe et montent à l’assaut des pentes de la rive droite (Malijai, , Aiglun…). L’ensemble du territoire est ponctué de nombreuses fermes isolées et de petits hameaux. De plus, la proximité des axes de communication et de Digne-les-Bains, favorisent l’implantation de zones d’activités (gravières de la Bléone, zone commerciale à l’entrée de Digne…). Les efforts d’intégration sont souvent insuffisants. L’impact des bâtiments et des zones de stockage donnent parfois une image négative au paysage de la vallée.

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FIGURE 79 : ELEMENTS STRUCTURANTS DU PAYSAGE

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ILLUSTRATION 1 - COUPE TOPOGRAPHIQUE A-A'

Source : T&P, Octobre 2012

ILLUSTRATION 2 - COUPE TOPOGRAPHIQUE B-B'

Source : T&P, Octobre 2012

PHOTO 17 - UNE SUCCESSION DE COLLINES MARQUES LA LIMITE OUEST DE LA VALLEE DE LA DURANCE, EN ARRIERE PLAN LA MONTAGNE DE LURE 4.1.2. Eléments structurants du paysage

La figure précédente résume l'organisation générale du territoire de la zone d'étude éloignée. Elle met en avant les principaux éléments structurants du paysage :

 Hydrographie et relief : les relations entre ces deux composantes sont ici très marquées. La Durance et ses affluents, ici la Bléone ont creusé de larges vallées à fond plat donnant au paysage un caractère très ouvert (cf. illustrations 1 et 2).

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Ces vallées occupent le Nord et l'Ouest de la zone d'étude éloignée. Le fond de la vallée de la Durance est large, près de 3 km au sein de la zone d'étude éloignée. Cette caractéristique permet d'offrir de très larges panoramas dès que l'on monte légèrement sur les versants des coteaux qui bordent la vallée (cf. photo 5). Alors qu’en rive gauche, la vallée est bordée par le rebord régulier et continue du plateau de Puimichel. En rive droite, c'est une succession de collines qui rythme la paysage et créé un jeu de vues en direction de la montagne de Lure au Loin (cf. photo 4). Le plateau de Puimichel, quant à lui occupe tout le Sud-Est de la zone d'étude immédiate. Il présente une pente régulière vers le Sud (cf. illustration 1) creusée de nombreux ravins orientés Nord-Nord-Est/Sud-Sud-Ouest. Seules les parties Nord et Ouest, plus élevées, présentent de vastes étendues aplanies (cf. illustration 2) aujourd'hui occupées par des centrales photovoltaïques au sol. Ces hauts rebords au Nord et à l'Ouest jouent un rôle très important sur les perceptions depuis les vallées de la Durance et de la Bléone mais aussi depuis les reliefs proches. En effet, ils masquent complètement les vues sur l'intérieur du plateau et réduisent d'autant les enjeux du territoire vis-à-vis de la zone d'étude immédiate (cf. photo 5).

PHOTO 18 - PANORAMA SUR LA VALLEE DE LA DURANCE DEPUIS LE VILLAGE PERCHE DE MONFORT

 Occupation du sol : o Le couvert boisé encadre les vues depuis les vallées puisqu'il se concentre sur les coteaux o les fonds aplanis des vallées de la Durance et de la Bléone sont très largement occupés par (cf. photo 7). Il constitue le plus souvent l'arrière-plan paysager. l'agriculture qui se partage entre cultures de plein champ (grandes cultures, maraichage), vergers ou oliveraies.

PHOTO 19 - DES FONDS DE VALLEE LARGEMENT OCCUPES PAR LES CULTURES PHOTO 20 - BOISEMENTS SUR LE VERSANT EST DE LA VALLEE DE LA DURANCE

Source : T&P, Octobre 2012

La seconde composante des fonds de vallées est les lieux de vie qui pour la plupart ont vu leur superficie s'accroitre au fil des années sous forme d'un étalement résidentiel et pavillonnaire mais aussi industriel (au niveau de Château-Arnoux et Saint-Auban). C'est uniquement depuis les points hauts que cet étalement

est visible (cf. photo 6).

Source : T&P, Octobre 2012 Juin 2013 Juin

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Au niveau du plateau de Puimichel, le couvert végétal est moins dense, partagé entre landes et boisements. Il se concentre sur les plus fortes pentes et dans les ravins laissant les vues bien dégagées depuis les points hauts PHOTO 22 - ETALEMENT PAVILLONNAIRE ET INDUSTRIEL ENTRE CHATEAU-ARNOUX ET SAINT-AUBAN aplanis (cf. photo 8).

PHOTO 21 - BOISEMENTS DANS UN VALLON DU PLATEAU DE PUIMICHEL ET LAVANDIN SUR LES ZONES PLUS PLANES

Source : T&P, Octobre 2012

Source : T&P, Octobre 2012

PHOTO 23 - LE VILLAGE PERCHE DE PUIMICHEL o Des lieux de vie concentrés dans les vallées : Au sein de la zone d'étude éloignée, les lieux de vies sont essentiellement localisés dans les vallées, aux pieds des coteaux pour se protéger des crues éventuelles. Ainsi, au niveau de la confluence de la Bléone et de la Durance se trouvent les villes et villages de Château- Arnoux, Saint-Auban, Peyruis, Les Mées, Malijai et Monfort. Ses villes et villages ont depuis toujours profité de l'attrait de la vallée et de son caractère de grand axe de circulation. Cependant, ces dernières années ont vu les villages s'étaler de façon importante grignotant de plus en plus de terres agricoles (depuis 1990 notamment date de l'ouverture de la section Manosque-Sisteron de l'A 51, cf. photo 9).

Plus au Sud on retrouve de nombreux hameaux et fermes isolées.

Sur le plateau de Puimichel, la densité d'habitation est faible, répartie sur des exploitations isolées et sur trois villages : le Castellet dans la vallée du Rancure et Puimichel (cf. photo 11) et Entrevennes, deux villages perchés qui offrent de larges panoramas, notamment en direction de la zone d'étude immédiate.

Source : T&P, Octobre 2012

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De manière générale, les principaux lieux de vie ou les grands axes de communication se situent dans les  Réseau routier et autres infrastructures vallées de la Durance et de la Bléone. Depuis ces lieux, les vues en direction de la zone d'étude immédiate sont inexistantes. L'enjeu est donc nul. Le réseau routier s'organise autour de deux grands axes principaux que sont la vallée de la Durance puis la vallée de la Bléone. Ce n'est pas le cas des habitations isolées et des villages perchés du plateau de Puimichel qui présentent des vues sur la zone d'étude immédiate. Pour ce qui est du village d'Entrevennes très éloigné, l'enjeu est Ainsi la vallée de la Durance orientée Nord-Sud accueille : faible. Pour le village de Puimichel et pour les habitations isolées du plateau, les enjeux sont étudiés au

o l'A 51 qui relie Marseille à Gap. C'est une infrastructure relativement récente au sein de la zone d'étude sein de la zone d'étude rapprochée. éloignée puisqu'elle date de 1990. Elle suit de près la Durance et s'intègre bien au paysage agricole de la vallée en restant discrète, même depuis les points de vue dominants (cf. photo 10) ;

PHOTO 24 - VUE SUR L'A 51 DEPUIS MONFORT

Source : T&P, Octobre 2012

o la D 4096 (anciennement N95) qui constituait avant l'arrivée de l'autoroute, le principal axe de desserte des lieux de vie de la vallée de la Durance ;

o la D 4, axe secondaire de petite taille qui parcourt l'espace agricole entre Oraison au Sud et les Mées. C'est un axe privilégié pour la découverte des paysages multiples de la vallée de la Durance.

La vallée de la Bléone quant à elle constitue le second axe important en accueillant la N 85 qui relie Château-Arnoux à Digne-les-Bains.

La zone d'étude éloignée compte également deux voies ferrées qui suivent les vallées et les grands axes routiers.

Une ligne Très Haute Tension (THT) parcourt le plateau de Puimichel. Elle reste peu perceptible depuis la vallée.

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FIGURE 80 : PERCEPTIONS VISUELLES ELOIGNEES

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4.1.3. Perceptions visuelles éloignées PHOTO 25 - VUE DEPUIS LA TABLE D'ORIENTATION DU COLLET DE SAINT-JEAN - DISTANCE : 8 KM

La position de la zone d'étude immédiate sur le plateau de Puimichel rend impossible les vues depuis les vallées de la Durance et de la Bléone (cf. carte 5). Seules des vues depuis les hauts reliefs Zone d'étude immédiate imperceptible derrière le rebord du plateau environnants ou depuis le plateau lui-même sont possibles.

Depuis le point de vue du collet de Saint-Jean, massif qui domine la ville de Château-Arnoux, l'extrémité Nord de la zone d'étude immédiate est imperceptible (cf. photo 25). Même les panneaux des centrales photovoltaïques existantes sont extrêmement difficiles à percevoir. Des jumelles sont nécessaires. L'enjeu est donc nul.

Source : T&P, Octobre 2012

PHOTO 26 - VUE DEPUIS L'AIRE D'AUTOROUTE DE L'A51 - DISTANCE : 6 KM

Depuis l'aire d'autoroute le long de l'A 51 un belvédère aménagé Zone d'étude immédiate imperceptible derrière le rebord du plateau permet de découvrir le site des Pénitents des Mées au pied du plateau

de Puimichel (cf. photo 26). L'extrémité Nord de la zone d'étude immédiate est imperceptible. L'enjeu est nul.

Les Pénitents des Mées

Source : T&P, Octobre 2012

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Depuis le point de vue de la croix à proximité du prieuré de Ganagobie, une petite partie de la zone d'étude immédiate est difficilement PHOTO 27 - VUE DEPUIS LA CROIX, NON LOIN DU PRIEURE DE GANAGOBIE - DISTANCE : 7,5 KM perceptible (cf. photo 27). L'enjeu reste modéré étant donné le caractère très touristique du point de vue.

A noter : la visibilité des centrales photovoltaïques existantes qui s'intègrent harmonieusement au paysage en se fondant dans l'arrière- Zone d'étude immédiate difficilement perceptible plan paysager.

Source : T&P, Octobre 2012

PHOTO 28 - VUE DEPUIS L'EGLISE SAINT-MARTIN A ENTREVENNES - DISTANCE : 7,5 KM

Depuis l'église Saint-Martin du village perché d'Entrevennes, le panorama qui s'offre à la vue permet difficilement de voir la zone d'étude immédiate (cf. photo 28). Etant donnée la distance et la faible fréquentation, l'enjeu est faible. Zone d'étude immédiate difficilement perceptible

Source : T&P, Octobre 2012 Juin 2013 Juin

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FIGURE 81 : ELEMENTS STRUCTURANTS DE LA ZONE D’ETUDE RAPPOCHEE

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4.2. Echelle rapprochée

PHOTO 29 - VILLAGE DES MEES AU PIED DU PLATEAU DE PUIMICHEL La figure précédente présente l'ensemble des composantes paysagères de la zone d'étude rapprochée.

4.2.1. Situation du bâti

Au sein de la zone d'étude rapprochée, les principaux éléments bâtis sont :

 le village des Mées, situé au Nord-Est de la zone d'étude rapprochée dans la vallée de la Durance, au pied du versant Nord du plateau de Puimichel (cf. photo 29). Cette position en fond de vallée et très proche du relief évite toute vue en direction de la zone d'étude immédiate. L'enjeu est nul ;

 le village perché de Puimichel situé au Sud-Est de la zone d'étude immédiate est le seul lieu de vie important au cœur du plateau de Puimichel. Le village est essentiellement tourné vers le Sud à l'opposé de la zone d'étude immédiate. Cependant, depuis le sommet du village où se trouve une petite chapelle, des tables d'orientation ont été installées pour guider l'observateur dans la lecture des vastes panoramas qui s'offrent à la vue. Une vue est aménagée en direction de la zone d'étude immédiate qui est peu visible depuis ce point haut du village. Etant donné la présence dans le champ visuel de centrales photovoltaïques, l'enjeu est

Source : T&P, Octobre 2012 faible ;

 les habitations et fermes isolées à proximité de la zone d'étude immédiate. Relativement nombreuses, elles se positionnent presque toutes dans des vallons qui sont tournés vers le Sud, à l'opposé de la zone d'étude PHOTO 30 - LES VALLONS BOISES CREENT DES ESPACES DE RESPIRATIONS immédiate. Celle qui se situe au lieu-dit Signoret est la plus exposée à la zone d'étude immédiate. Etant donnée l'existence de centrales photovoltaïque à proximité de ces lieux de vie, l'enjeu est modéré à fort depuis l'habitation au lieu-dit-Signoret.

4.2.2. Typologie des voies de circulation

Deux routes parcourent la zone d'étude rapprochée :

 la D 12, à l'Est, qui relie Malijai à Oraison. Cet axe passe par le village perché de Puimichel en limite Sud de la zone d'étude immédiate. Hormis aux abords de Puimichel, la D 12 n'offre pas de vues en direction de la zone d'étude immédiate. Les vues qui existent sont peu importantes, l'enjeu est faible ;

 la D 101 qui provient des Mées pour mener au plateau de Puimichel par l'Ouest. Cette route parcourt des vallons encaissés et boisés. Ce n'est qu'à son bout que des vues sur la zone d'étude immédiate apparaissent. L'enjeu est nul.

Source : T&P, Octobre 2012 4.2.3. Organisation de la trame végétale

Au sein de la zone d'étude rapprochée, la végétation, essentiellement des arbres et arbustes, se localise sur les versants et dans les vallons du plateau de Puimichel (cf. photo 30). Absente des secteurs les plus plats, la végétation ne joue pas le rôle de masque visuel. Cependant elle crée des espaces de respiration majeurs au sein du plateau, entre les parcs photovoltaïques existants. Ainsi la préservation des milieux boisés et arbustifs au cœur du plateau de Puimichel revêt un enjeu fort

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FIGURE 82 : PERCEPTIONS VISUELLES RAPPOCHEES

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Le village de Puimichel, au cœur du plateau présente quant à lui des vues restreintes sur la zone d'étude 4.2.4. Perceptions visuelles rapprochées immédiate. C'est notamment le cas depuis le point haut du village, au niveau de la chapelle (cf. photo 32). L'enjeu est faible. La figure précédente illustre le bassin visuel théorique de la zone d'étude immédiate à l'échelle de la zone d'étude rapprochée. PHOTO 32 – VUE DEPUIS LA CHAPELLE DE PUIMICHEL- DISTANCE : 3,5 KM Depuis les lieux de vie

Depuis le village des Mées (cf. photo 31), le relief contre lequel s'appuie le village rend impossible toute perception de la zone d'étude immédiate. L’enjeu est nul.

PHOTO 31 – VUE DEPUIS LA PLACE DU VILLAGE DES MEES – DISTANCE : 3 KM Zone d'étude immédiate difficilement perceptible

Source : T&P, Octobre 2012

Depuis les lieux de vie proches, notamment l'habitation au lieu-dit Signoret, les vues sont importantes. Bien qu'essentiellement tournée vers le sud, la vue depuis le Nord de l'habitation embrasse une grande partie de la zone d'étude immédiate (cf. photo 33). L’enjeu est fort.

Source : T&P, Octobre 2012

PHOTO 33 – VUE PANORAMIQUE DEPUIS LE LIEU-DIT SIGNORET, A PROXIMITE DE L'HABITATION- DISTANCE : 150 M

Zone d'étude immédiate

Source : T&P, Octobre 2012

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FIGURE 83 : COMPOSANTE PAYSAGERE DE LA ZONE D’ETUDE IMMEDIATE

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4.3. Composantes paysagères à l’échelle immédiate

En parcourant la zone d'étude immédiate et ses abords, six composantes paysagères s'imposent avec évidence :

 les parcelles cultivées (cf. photo 34) : elles occupent les secteurs les plus plats de la zone d'étude immédiate. Principalement plantées de lavandin, ces parcelles laissent place à de larges vues sur le paysage environnant ;

 les vallons boisés (cf. photo 35) : les vallons boisés séparent les secteurs plats cultivés. Ils rythment le paysage du plateau en apportant une végétation arbustive et arboré qui tranche avec le caractère rase des Source : T&P, Octobre 2012 Source : T&P, Octobre 2012 parcelles cultivées et le caractère industriel des centrales photovoltaïques ;

PHOTO 34 - PARCELLES CULTIVEES PHOTO 35 - VALLONS BOISES  les centrales photovoltaïques en bordure (cf. photo 36) : la zone d'étude immédiate est bordée sur toute ses limites Nord et Nord-Est de centrales photovoltaïques qui ont induit un nouveau paysage sur le plateau de Puimichel ;

 les larges chemins (cf. photo 37) : au Sud-Est et au Sud-Ouest, le zone d'étude immédiate est parcourue ou longée par de larges chemins ruraux qui permettent entre autre de desservir les habitations isolées ;

 la ligne THT (cf. photo 38) : une ligne THT traverse la zone d'étude immédiate selon un axe Nord-Est/ Sud-Ouest. Les pylônes, par leur grande taille tranche dans ce paysage "proche du sol". Aujourd'hui, avec la présence nouvelle des centrales photovoltaïques, le plateau de Puimichel est doté d'un paysage lié à Source : T&P, Octobre 2012 Source : T&P, Octobre 2012 l'énergie électrique, tant du point de vue de sa production que de son transport ;

PHOTO 36 - CENTRALES PHOTOVOLTAÏQUES EN BORDURE PHOTO 37 - LARGES CHEMINS  l'habitat isolé à proximité (cf. photo 39) : au Sud de la zone d'étude immédiate, on dénombre plusieurs habitats isolés dont celui du lieu-dit Signoret qui est le plus proche de la zone d'étude immédiate.

Ces composantes paysagères inscrivent le site dans une transition harmonieuse avec le reste de son environnement, un paysage partagé entre des centrales photovoltaïques au Nord et des espaces cultivés et naturels au Sud.

Source : T&P, Octobre 2012 Source : T&P, Octobre 2012

PHOTO 38 - LIGNE THT PHOTO 39 - HABITAT ISOLE A PROXIMITE

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FIGURE 84 : SYNTHESE DES ENJEUX PAYSAGERS

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FIGURE 85 : ENJEUX DE LA ZONE D’ETUDE IMMEDIATE

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5. CONCLUSION DU CONTEXTE PAYSAGER ET PATRIMONIAL

5.1. Enjeux de la zone d'étude immédiate

La zone d’étude immédiate présente une belle homogénéité en s'appuyant sur une succession de petites croupes aplanies et cultivées, séparées par de petits vallons boisés. Elle s’étend au Nord du plateau de Puimichel, à la transition entre un secteur fortement marqué par les centrales photovoltaïques au sol et des zones encore bien préservées au Sud.

Les différents enjeux soulevés résident principalement dans les perceptions visuelles :  depuis les lieux de vie situés à proximité des limites Sud-Est et Sud-Ouest de la zone d’étude immédiate ;  depuis le plateau de Ganagobie en général (site, monuments historiques et GR) ;  depuis les villages situés au Sud, Puimichel pour le plus proche et Entrevennes dans une moindre mesure. Il est également apparu un enjeu fort quant à la préservation des espaces boisés et arbustifs du plateau de Puimichel, surtout au niveau des vallons qui créent des espaces de respiration entre les croupes aplanies qui accueillent les centrales photovoltaïques.

Ces enjeux n'appellent pas à une réduction stricte du périmètre d'implantation. Ils amènent cependant à délimiter au sein de la zone d'étude immédiate des secteurs dont le niveau d'enjeu est en lien avec les enjeux du territoire environnant. La carte suivante permet de visualiser ces différents secteurs :  des zones de forts enjeux localisés sur les espaces boisés et arbustifs dans les vallons de la zone d'étude immédiate ;  une zone d'enjeu modéré correspondant à la partie de la zone d'étude immédiate la plus proche de l'habitation au lieu-dit Signoret ;  des zones de faible enjeu sur le reste de la zone d'étude immédiate.

5.2. Synthèse des enjeux

Les éléments de paysage présentant aucun enjeu (enjeu nul) ne figurent pas sur la carte précédente et dans le tableau de synthèse ci-dessous. Caractérisation des enjeux liés à la Thème Etat initial zone d’étude immédiate Site inscrit du plateau de Ganagobie et ses monuments historiques classés : vues éloignées depuis des éléments du patrimoine fréquentés Modéré Patrimoine Eglise d'Entrevennes, monument historique inscrit : vues éloignées et réduites Faible

GR 653D : depuis le plateau de Ganagobie, vues éloignées mais amples Modéré Tourisme et activités de loisirs Sentiers de petite randonnée sur le plateau de Puimichel : vues proches souvent fermées par les centrales photovoltaïques existantes. Faible

Village d'Entrevennes : vues éloignées et réduites Faible

Lieu de vie Village de Puimichel : vues proches (3 km) mais réduites Faible Fort Habitations et fermes isolées : vues proches et parfois amples Modéré Voie de communication RD 12 : vues rares et réduites Faible

Paysage Milieux boisés et arbustifs du plateau de Puimichel : espaces de respirations à préserver au maximum Fort

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TITRE 1 / G : SYNTHESE DE L’ETAT INITIAL

TITRE 1 / G : SYNTHESE DE L’ETAT INITIAL

Caractérisation des enjeux liés à la Thème Etat Initial au droit de la zone d’étude immédiate zone d’étude

Climat méditerranéen et montagnard. Contexte climatique Mistral parfois violent. MODERE Taux d’ensoleillement très élevé.

Contexte topographique Plateau de Puimichel. MODERE Terrains vallonnés légèrement entaillés par endroit.

MILIEU PHYSIQUE Conglomérats de Valensole d'âge miopliocène supportant une très faible épaisseur de terres. Contexte géologique Aucune protection de type réserve géologique ou périmètre à préserver. NUL à FAIBLE Pas de ressource minérale et/ou géologique stratégique.

Aléa moyen retrait gonflement des argiles. Les risques naturels Aléa sismique modéré (3). FAIBLE Aléa moyen incendie. Zone d’étude peu boisée.

Ressource en eau souterraine peu valorisée pour l’alimentation en potable. Les eaux souterraines L’état chimique des eaux souterraines est mauvais. MODERE Pas de captage AEP ni périmètre de protection immédiat, rapprochée ou éloignée. Présence d’un forage privé ne faisant l’objet d’aucun périmètre de protection en bordure est de la zone d’étude.

Tronçon susceptible d’accueillir des écoulements concentrés rapide ou des débits importants. Des phénomènes d’érosion et de dépôts TRES FORT peuvent survenir.

LA RESSOURCE EN EAU Zones de ruissellement : écoulements diffus, hauteur d’eau moyenne, vitesse d’écoulement moyenne. FORT

Diagnostic hydraulique Zones de ruissellement avec emprise d’une largeur relativement importante et bassin versant drainé limité : vitesse d’écoulement faible, MODERE Et hydro-géomorphologique hauteur d’eau faible.

Axe de ruissellement très marqué: concentration des écoulements sur une emprise limitée, vitesse moyenne, incision des versants très MODERE probable.

Axe de ruissellement : concentration des écoulements sur une emprise limitée, vitesse moyenne. FAIBLE

Les enjeux phytocénotiques de la zone d’étude immédiate concerne la préservation d’une nature ordinaire pouvant être qualifiée de Les habitats naturels MODERE relique à l’échelle de du plateau de Valensole qui remplit des rôles fonctionnels essentiels en particulier pour la faune

Les taxons La Violette de Jordan et l’Aristoloche pâle ont été contactées au niveau de du boisement pionnier à Érable de Montpellier et Chêne vert FORT patrimoniaux (et de ses lisières) qui occupe la ligne de talweg du vallon situé au centre de la zone d’étude immédiate.

PATRIMOINE NATUREL Les parcelles Les parcelles cultivées accueillent une flore assez diversifiée. Le plateau de Valensole est nationalement reconnu pour sa grande FAIBLE à MODERE La flore cultivées richesse en espèces messicoles (espèces inféodées aux cultures).

Pelouses supra- Les secteurs semi-naturels, ouverts à semi-ouverts où se développent les pelouses supra-méditerranéennes à Aphyllanthe de MODERE à FORT méditerranéennes Montpellier s’avèrent très diversifiées même si elles n’abritent pas d’espèces patrimoniales sur la zone étudiée.

Les oiseaux La forte diversité d’oiseaux, 53 espèces, dont une quinzaine sont considérées comme patrimoniales constitue un enjeu fort sur la zone MODERE à FORT

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Caractérisation des enjeux liés à la Thème Etat Initial au droit de la zone d’étude immédiate zone d’étude d’étude. Plusieurs de ces espèces ont des statuts de conservation défavorables aux échelles nationale, régionale et locale. La zone d’étude immédiate constitue à la fois pour elles des sites de nidifications et des sites de chasse. La concentration des espèces traduit la qualité des milieux naturels dans un contexte thermoxérophile, recherché par de nombreuses espèces méridionales. Les champs FAIBLE Les chauves- Les vallons traversant la zone d’étude immédiate ont un rôle essentiel pour le déplacement des chauves-souris entre les milieux naturels localisés au nord et au sud de la zone d’étude. Très peu de comportements de chasse ont été notés et l’activité enregistrée est souris Les vallons globalement très faible. MODERE

Autres Les champs Les champs de lavandes et les vallons sont utilités par les mammifères tels que le chevreuil, le lièvre le sanglier, le blaireau… Pas de FAIBLE mammifères présence avérée de l’écureuil roux. Les vallons MODERE

Les champs Les milieux favorables aux reptiles sont limités aux espaces naturels. En effet, les zones de cultures ne présentent quasiment aucun NUL intérêt. La présence localisée de quelques lézards et serpents y est possible mais globalement ce sont bien les thalwegs et les coteaux Les reptiles qui accumulent le maximum d’enjeux. Les vallons En termes d’espèces, la Coronelle girondine et la Vipère aspic présentent un enjeu important pour le secteur, en particulier eu égard à MODERE à FORT leur aire de répartition naturelle.

Les champs Les observations d’amphibiens concernent essentiellement le sud du secteur étudié et sont toutes situées en dehors de la zone d’étude NUL Les amphibiens immédiate. Elles concernent de rares observations et la majorité a été faite au niveau et aux abords de bassins des hameaux de la Les vallons Lèche, de Guillot et de Signoret. FAIBLE

Les champs Les 5 espèces protégées sont présentes tant dans la zone d’étude immédiate que dans la zone d’étude rapprochée. FAIBLE Les insectes Au sein de la zone d’étude immédiate, les habitats concernés par ces espèces protégées sont d’une part des fonds de vallon semi- boisés (Diane), et d’autre part des coteaux ouverts (Proserpine, Magicienne dentelée), en cours de fermeture (Laineuse du prunellier) Les vallons ou boisés (Grand Capricorne). Les habitats de culture de lavandin n’accueillent aucune de ces espèces protégées. MODERE à FORT

Fonctionnalité Les champs Présence de vallons jouant le rôle de corridors écologiques importants. Existence de nombreux couloirs écologiques affaiblis. Présence FAIBLE écologique Les vallons de point de rupture de continuité. FORT

Contexte socio-économique Contexte socio-économique en mutation. FAIBLE Volonté d’un centre urbain fort.

Habitat et perceptives de 5 habitations se localisent aux abords de la zone d’étude. FAIBLE développement urbain Aucune zone d’urbanisation future pour l’habitat au droit de la zone d’étude.

Les activités agricoles Mobilisation d’une exploitation agricole et de ses cultures associées. La majeure partie des cultures de lavandes et lavandins ainsi FORT qu’autres utilisations de l’exploitation est localisée sur la zone d’étude immédiate.

Les activités sylvicoles Présence de coulées vertes, bosquets, haies et arbres isolés. FAIBLE MILIEUX HUMAIN Pas d’exploitation sylvicole. Les activités industrielles, artisanales Zone d’étude au sein d’un parc photovoltaïque de grande envergure. FORT et commerciales Pas d’autre activité industrielle, artisanale ou commerciale.

Le tourisme La zone d’étude n’est pas un lieu touristique. FAIBLE Présence d’une ruine sans protection associé en bordure de la zone d’étude. Présence d’une ligne électrique haute tension traversant du sud-est au nord-est la zone d’étude immédiate (dont 2 pilonnes sont

Les équipements publics et réseaux positionnés sur la zone d’étude immédiate). MODERE Pas de réseau sec aérien ou souterrain et aucun réseau humide.

Pas de piste DFCI.

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Caractérisation des enjeux liés à la Thème Etat Initial au droit de la zone d’étude immédiate zone d’étude

Ambiance sonore Ambiance sonore calme. FAIBLE

Qualité de l’air Qualité de l’air bonne. FAIBLE CADRE ET QUALITE DE Trafic et sécurité des Trafic routier sur la RD101 très faible. FAIBLE VIE usagers Risque d’accident non significatif.

Les risques Pas concernée par le risque technologique. NUL technologiques Site inscrit du plateau de Ganagobie et ses monuments historiques classés : vues éloignées depuis des éléments du patrimoine MODERE fréquentés Patrimoine Eglise d'Entrevennes, monument historique inscrit : vues éloignées et réduites FAIBLE

GR 653D : depuis le plateau de Ganagobie, vues éloignées mais amples MODERE Tourisme et activités de loisirs Sentiers de petite randonnée sur le plateau de Puimichel : vues proches souvent fermées par les centrales photovoltaïques existantes. FAIBLE CONTEXTE PAYSAGER ET PATRIMONIAL Village d'Entrevennes : vues éloignées et réduites FAIBLE

Lieu de vie Village de Puimichel : vues proches (3 km) mais réduites FAIBLE

Habitations et fermes isolées : vues proches et parfois amples FORT A MODERE

Voie de communication D 12 : vues rares et réduites FAIBLE

Paysage Milieux boisés et arbustifs du plateau de Puimichel : espaces de respirations à préserver au maximum FORT

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TITRE 1 / H : INTERELATIONS EXISTANTES ENTRE LES DIFFERENTES THEMATIQUES

TITRE 1 / H : INTERELATIONS EXISTANTES ENTRE LES DIFFERENTES THEMATIQUES

en interaction avec …

le milieu humain Thème le milieu physique le milieu Naturel le contexte paysager (Occupations des sols et usages, et les ressources en eau (Faune, Flore, Habitats) et le patrimoine réseaux/équipements…)

MILIEU PHYSIQUE

X X X X

Le climat de la zone d’étude, associé à un substratum rocheux sec (conglomérat de poudingues) favorise le développement d’une végétation sèche, caractéristique des paysages méditerranéens. Par ailleurs, la faible qualité agronomique des sols et l’absence d’un réseau hydrographique marqué, associés à des conditions météorologiques sèches, sont peu favorables au développement de Contexte climatique l’agriculture de plein champ, mais sont propices aux cultures peu consommatrices d’eau telles que la lavande. Les manifestations orageuses, associées à un couvert végétal de type méditerranéen sec, favorisent le risque incendie (par cause naturelle). Ce risque est aggravé par la présence régulière de vents qui d’une part, tendent à assécher les sols et la végétation, et d’autre part accélèrent la vitesse de propagation des incendies. Enfin, les évènements pluvieux violents pouvant être observés sur le secteur, combinés à des dépressions parfois plus ou moins profondes, induisent des ravinements importants, alimentant des coulées de boues et/ou accentuant les désordres géotechniques préexistants (glissements de terrains).

X X X X

Le contexte topographique favorise la création de microclimats locaux influençant le type de végétation observée, celles-ci présentant des caractéristiques distinctes en fonction de l’altitude, des Contexte topographique conditions d’ensoleillement et de l’exposition aux vents. L’altitude combinée à un sol de faible valeur agronomique n’a pas était favorable à l’occupation des sols par l’homme. Enfin, le plateau de Puimichel, situé dans un espace de transition entre la vallée de la Durance et les Alpes, constitue une entité paysagère unique : les pré-Alpes.

X X X

La formation rocheuse exceptionnelle des Pénitents est un site classé représentant le principal patrimoine naturel et paysager de la commune des Mées. Contexte géologique Les roches dures constituant le plateau de Puimichel conditionnent la nature sèche du couvert végétal. Le caractère peu fertile et pauvre en eau du plateau à influencé la vocation agricole des lieux : dans un premier temps dédié à l’élevage de bétail, puis plus récemment par des champs de lavandins.

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Thème en interaction avec …

le milieu humain le milieu physique le milieu Naturel le contexte paysager (Occupations des sols et usages, et les ressources en eau (Faune, Flore, Habitats) et le patrimoine réseaux/équipements…)

RESSOURCES EN EAU

X X X X

L’eau à travers les temps, influence le relief via les phénomènes érosifs (érosion hydraulique), les dépôts des matériaux charriés par les cours d’eau (terrasses alluvionnaires, cônes de déjection, …), l’implantation humaine (accès à l’eau pour la consommation et l’agriculture) et la végétation. Par ailleurs, les eaux souterraines et superficielles sont étroitement liées : les cours d’eau alimentant les nappes d’eau superficielles, et ces dernières alimentent les cours d’eau ou sont à leur origine (via les résurgences par exemple). Les cours d’eau quant à eux jouent également un rôle important dans l’implantation et la répartition sur les territoires des activités humaines : ils constituent une ressource (alimentation en eau, pêche, transport) mais également un vecteur de risque (inondations et laves torrentiels). L’homme depuis le milieu du 19ème siècle, à chercher à contrôler cet élément naturel en créant des digues, Eaux souterraines et superficielles en chenalisant les cours d’eau, modifiant de ce fait le fonctionnement même des torrents alpins. Au niveau du plateau de Puimichel, l’élément marquant est le manque d’eau : le substratum, d’origine conglomératique ne présente pas ou très peu de circulations d’eau à faible profondeur utilisables par l’homme pour l’irrigation et/ou les usages domestiques. C’est l’une des raisons pour laquelle la présence de l’homme (constructions) sur le plateau du Puimichel est faible et que la valorisation agricole des sols s’est tournée vers les cultures peu consommatrices d’eau telles que la lavande / lavandin et les prairies de fauche, contrastant fortement avec les pratiques observées dans la vallée de la Durance. Par ailleurs, en l’absence d’eau souterraine facilement mobilisable par la végétation, il s’est développé une végétation de type sèche, adaptée au climat à tendance méditerranéenne, donnant sa spécificité écologique au plateau de Puimichel. Les essences végétales et les espèces animales présentes sur le plateau sont adaptées aux périodes de stress hydrique. Cette végétation sèche, associée à l’absence de cours d’eau pérenne, donne naissance à un paysage pré alpin collinéen typique, contrastant avec les fonds de vallée vert de la Durance et de la Bléone.

PATRIMOINE NATUREL

- - - X

En raison de la spécificité des sols (conglomérats durs, faibles pentes) et de l’absence de réseau hydrographique pérenne, la couverture végétale du plateau de Puimichel, bien que contribuant à diminuer l’érosion hydraulique et éolienne, n’a pas une influence majeure sur le milieu physique proprement, contrairement à d’autres secteurs du département où la végétation contribue à stabiliser les sols et/ou les berges des cours d’eau. L’utilisation du territoire au niveau de la zone d’étude n’est pas directement liée à la valeur écologique des habitats naturels, mais aux opportunités offertes : accessibilité des terrains, parcellaire, maîtrise foncière, points d’eau … L’analyse du parcellaire au niveau du plateau de Puimichel met en évidence la présence de grandes parcelles découpées et réparties en fonction du relief : crêtes du plateau, talwegs, microreliefs Faune, flore, habitat … Ce découpage facilite la valorisation agricole des terrains. Néanmoins, on constate que les secteurs les plus contraignants (talwegs) ne sont pas exploités. C’est sur ces secteurs, au relief plus marqué, que ce sont développés et pérennisés les habitats naturels. Toutefois, les boisements en présence, constitués d’essences adaptées au contexte climatique local, ne présentent pas de réelle valeur économique et/ou d’usages (essences valorisables en ébénisterie et/ou pour le bois de chauffe par exemple). De ce fait, les zones boisées n’influencent pas réellement les activités humaines. Elles en sont, au contraire, issues. Enfin, le couvert végétal, d’origine naturelle ou anthropique (culture), constitue une mosaïque d’habitats formant le paysage spécifique du plateau de Puimichel. La nature même des essences naturelles en présence donne son indenté au paysage local, influence les palettes de couleurs en fonction des saisons et les ouvertures visuelles vers l’extérieur du site.

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Thème en interaction avec …

le milieu humain le milieu physique le milieu Naturel le contexte paysager (Occupations des sols et usages, et les ressources en eau (Faune, Flore, Habitats) et le patrimoine réseaux/équipements…)

PAYSAGE ET PATRIMOINE BÂTI

- X X X Le paysage contemporain de la vallée de la Durance et du plateau de Puimichel (faisant partie intégrante de l’unité paysagère du plateau de Valensole) a été façonné au fil des siècles par l’homme et les éléments naturels. Il constitue aujourd’hui un état de référence. La préservation de ce patrimoine paysager est l’objet de plusieurs textes réglementaires (Loi Montagne par exemple) et influence les politiques de planification urbaine des communes et autres collectivités locales. La conservation en l’état du paysage contribue à pérenniser les usages agricoles actuels des terrains, mais également le patrimoine naturel inféodé aux différents milieux créés. Au niveau de la zone d’étude, le paysage se caractérise par un plateau agricole sec, ponctué de coulées vertes, en cours de mutation. Celle-ci induite par une évolution de l’occupation des sols, Paysage modifie profondément le paysage local, affectant de ce fait dans l’esprit collectif la perception du site par ses usagers. Dans certains cas, la mutation d’un territoire peut être ressentie par la population locale comme une perte de son identifiée et de son patrimoine, le paysage étant alors considéré à l’échelle humaine comme immuable. Or, ce paysage, acteur de notre identifié, est en perpétuelle évolution, témoin silencieux de nos nos actions. Au niveau du plateau de Puimichel, la mutation en cours du territoire n’est perceptible que pour les usagers du plateau et les quelques résidents permanents. Masqué depuis l’extérieur par la végétation de versant et en raison de l’éloignement des points de vue le dominant, le plateau de Puimichel ne constitue pas un élément paysager « patrimonial », celui-ci étant éludé par l’édifice naturel des « Pénitents des Mées ».

X X

Le patrimoine bâti, à l’instar du paysage, influence l’occupation des sols et donc les paysages. Les différentes réglementations en vigueur permettent de disposer d’un large panel d’outils visant à le protéger et à le conserver à travers les protections réglementaires (classement / inscription à la liste de monuments historiques protégés, zone de protection des abords des monuments Patrimoine bâti historiques, …) et sa mise en valeur de ce patrimoine (aménagements d’espaces publics, mise en place de sentiers de découverte, …). Ce patrimoine influence également l’architecture des nouvelles constructions en privilégiant l’utilisation de certains matériaux et palettes de couleurs, et en favorisant une organisation des constructions et des volumes similaires et/ou proche de l’objet de la protection, en vu de préserver une cohérence architecturale et urbaine. Au niveau du plateau de Puimichel, aucun patrimoine bâti, protégé ou non, ne présent un caractére patrimonial fort.

MILIEUX HUMAINS

X X X La présence de l’homme sur le plateau de Puimichel est relativement ancienne. Au cours des siècles, l’homme a modelé le plateau en fonction de ses besoins et de avancées technologiques dont il dispose : modifications du couvert végétal, modifications du relief local avec lissage des microreliefs, gestion des eaux pluviales avec la mise en place de fossés, organisation des chemins, … L’appropriation par l’homme de cet espace et sa mise en valeur ont directement influencé la végétation naturelle, celles-ci étant reléguées dans les espaces non valorisables et/ou présentant de trop fortes contraintes (talweg, mauvaise qualité des sols, …) et le paysage local. Présence humaine L’influence de l’homme sur ces deux compartiments environnementaux s’illustre clairement au niveau du plateau de Puimichel. En effet, la mairie des Mées, à travers ses documents d’urbanisme, souhaite faire évoluer la vocation des terrains, ceux-ci passant d’un usage agricole à un secteur dédié à la production des énergies renouvelables. Sans jugement de valeur, ce choix politique fort, se traduit par un changement des usages et des pratiques : les terrains agricoles laissent progressivement place aux parcs solaires, l’organisation de l’espace est modifiée par la création de nouveaux chemins (internes ou externes aux parcs), le compartimentage de l’espace (chaque parc étant aménagé d’une clôture), …

Cette mutation de l’occupation des sols a des répercutions directes sur l’environnement naturel avec la diminution des espaces en culture et une modification des axes de cheminements de la

faune. Par ailleurs, les parcs solaires en exploitation, très peu fréquentés par l’homme, attirent de nombreuses espèces (existantes ou nouvelles), qui y trouvent une zone de refuge, de repos et/ou

d’alimentation. Ainsi, le changement de vocation des terrains exploités par l’homme s’accompagne d’un nouvel équilibre et crée les paysages de demain.

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Thème en interaction avec …

le milieu humain le milieu physique le milieu Naturel le contexte paysager (Occupations des sols et usages, et les ressources en eau (Faune, Flore, Habitats) et le patrimoine réseaux/équipements…)

X X Les activités agricoles présentes au niveau de la zone d’étude ont un rôle essentiel : Agriculture - sur la qualité des paysages : l’agriculture ayant façonné l’identifié du plateau de Puimichel, - sur la richesse biologique en créant des corridors (haies, coulées vertes) et en maintenant les espaces ouverts. Enfin, l’utilisation d’engins agricoles motorisés sur un secteur sec favorise les risques d’incendies d’origine accidentelle.

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