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2004-2005

1 SOMMAIRE

1. STRUCTURES ET COMPETENCES

• Organisme réglementaire : Etat • Organismes techniques et scientifiques : MIGRADOUR, Conseil Supérieur de la Pêche, Mission Technique Poisson Migrateur, Agence de l’Eau • Instance de gestion et de concertation : COGEPOMI • Animation : Mission Poisson Migrateur de l’Institution Adour • Recherche : IFREMER, INRA, CEMAGREF, UPPA

2. POLITIQUE MIGRATEUR MISE EN PLACE

• Les divers plans de restauration des poissons migrateurs depuis 1976 • Le Plan de gestion des poissons migrateurs • Les actions préconisées et mises en place - Restauration de la libre circulation des espèces - Réduction de la pression de la pêche : relève des filets - Soutien des stocks : alevinages - Connaissance des stocks

3. LA SITUATION DANS LE BASSIN DE L’ADOUR

• Le saumon : évaluation des stocks, zone de colonisation • L’anguille • La lamproie • L’alose

Bibliographie

2 INTRODUCTION

Les rivières du bassin de l’Adour étaient autrefois réputées pour leurs saumons et autres espèces migratrices. La réalisation de barrages au cours du XXème siècle et la dégradation de la qualité de l’eau ont progressivement empêché l’accès aux zones de reproduction et on a assisté à l’effondrement des stocks jusqu’à une quasi disparition des poissons migrateurs dans les années 1970. Les premières actions pour la réintroduction des espèces migratrices, menées à partir des années 1984 ont porté sur le franchissement des obstacles et le repeuplement. Cette approche sectorielle n’a pas donné les résultats escomptés en matière de colonisation. Les programmes développés à partir des années 1990 s’attachent à appréhender le problème dans sa globalité : contrat « Retour aux sources » 1992, Plan de gestion des poissons migrateurs du bassin de l’Adour et des cours d’eau côtiers (1995). La restauration des poissons migrateurs est un enjeu d’amélioration du milieu. A son image emblématique de bonne santé des rivières, elle ajoute une valeur sociale et économique avec la pêche.

3 STRUCTURES ET COMPETENCES

Reflet de l’intérêt croissant porté à la thématique des poissons migrateurs, divers organismes interviennent : - Organismes réglementaires : services de l’Etat - organismes de coordination et d’animation : COGEPOMI, Institution Adour, Mission Technique Migrateurs - organismes de représentation des pêcheurs - organismes techniques et scientifiques : Conseil supérieur de la pêche, MIGRADOUR, IFREMER, INRA (St Pé sur Nivelle) - organismes de recherche

1 - L’ETAT – Police de la pêche et gestion de la ressource halieutique

L’Etat à travers ses différents services 1 assure la police de la pêche en définissant la réglementation liée à la pêche et à la navigation : périodes d’ouverture de la pêche, les modes de pêches autorisées. Il l détermine les classements des cours d’eau : - cours d’eau classés où la construction d’ouvrages de franchissement est obligatoire - cours d’eau réservés où la construction de nouveaux ouvrages hydroélectrique est interdite et les ouvrages existants réglementés. Enfin, il fixe les débits minimaux pour la sauvegarde des espèces.

L’Etat assure également un rôle de gestionnaire de la ressource halieutique en établissant les règles d’exploitation des lots de pêche du domaine public fluvial et en fixant le nombre de licences attribuées.

Zone Délimitation Mission utorité compétente

Limite transversale de la - pêche et navigation - Préfet de département (40 et Zone maritime mer à la salure des eaux 64) (pont d’Urt) - Affaires maritimes (Bayonne) - réglementation - Préfet de région Aquitaine

Zone mixte Pont d’Urt à l’ancienne - contrôle de la navigation - Affaires maritimes limite de l’inscription - réglementation de la pêche - Ministère Environnement maritime - application de la réglementation de la pêche - DDAF 40 et 64

Domaine public Adour (aval Aire) Gave - contrôle de la navigation - Ministère Equipement fluvial de Pau, Gave d’Oloron, - réglementation de la pêche - Ministère Environnement Saison, Nive, Midouze - application réglementation - DDAF 40 et 64 de la pêche

Domaine privé Autres cours d’eau - application réglementation DDAF 40 et 64 de la pêche

2- Le COGEPOMI : une structure de concertation et de gestion

Le décret interministériel 94-157 du 16 février 1994 définit les principes de base de gestion des espèces amphihalines. Il prévoit pour chaque grand bassin la création d’un Comité de Gestion des Poissons Migrateurs placé sous l’autorité du Préfet de Région.

Un COGEPOMI a été mis en place sur le bassin de l'Adour et cours d'eau côtiers des et des Pyrénées Atlantiques (à l'exception de la Bidassoa).

1 - Services déconcentrés de l’Etat : DIREN Aquitaine et Midi-Pyrénées, DDAF, Direction des affaires maritimes (Bayonne)

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Missions • Rédaction du Plan de gestion quinquennal des poissons migrateurs (Secrétaire : Diren Aquitaine), qui détermine : o l'ensemble des mesures de protection du patrimoine migrateurs, utiles à la reproduction, développement, conservation et libre circulation des espèces, o les modalités d'évaluation des stocks et de leur gestion (estimation des prélèvements) et de limitation éventuelle des pêches professionnelles et de loisir, o les conditions d'exercice de la pêche (périodes d'ouverture, déclarations de captures, etc.), o les stratégies d'alevinage et les programmes de soutien des effectifs. • Suivi de l'application du plan (amélioration et adaptation), il s'agit de : o Formuler les recommandations nécessaires à la mise en œuvre du Plan auprès des pêcheurs, o Proposer aux différents acteurs, détenteurs des droits de pêche et pêcheurs maritimes, les programmes techniques de restauration des populations et de leurs habitats, ainsi que les modalités de leur financement, o Définir et mettre en œuvre des plans de prévention des infractions au décret, o Proposer des mesures appropriées afin de pérenniser une gestion équilibrée des poissons migrateurs, o Donner un avis sur les orientations de protection et de gestion des milieux aquatiques relatifs aux poissons migrateurs. • Outil de suivi et de gestion de la ressource migrateurs • Conseil auprès des pêcheurs et détenteurs des droits de pêche • Outil de surveillance et de contrôle.

Composition

Présidé par le Préfet de Région Aquitaine, il comprend : • des représentants des services de l’Etat : - Directeur régional de l'Environnement Aquitaine et Midi-Pyrénées (délégué de Bassin) - Le Directeur Inter-régional des affaires maritimes Poitou Charente Aquitaine - Directeur départemental des affaires maritimes de Bayonne - Directeur départemental de l'Agriculture et de la Forêt des Landes et des Pyrénées- Atlantiques. • des représentants des pêcheurs : - 3 représentants des FDAAPPMA, dont 1 représentant des associations agréées des pêcheurs amateurs aux engins et aux filets. - 2 représentants des associations départementales ou interdépartementales des pêcheurs professionnels eau douce ; - 3 représentants des marins pêcheurs professionnels exerçant entre la limite de salure des eaux et la limite transversale à la mer. • Un représentant des propriétaires riverains ? • Des représentants des élus : 2 conseillers régionaux et 2 conseillers généraux. • Un représentant du Conseil Supérieur de la Pêche et d’IFREMER à titre consultatif.

Fonctionnement

Le COGEPOMI Adour et côtiers landais se réunit plusieurs fois dans l'année en séances plénières animées par le représentant du Préfet de la Région Aquitaine. Quatre groupes techniques ont été créés sur chacune des espèces sensibles (saumon, anguille, etc.). Leurs travaux préparent l'ordre du jour des réunions plénières. Le secrétariat administratif et technique du COGEPOMI est assuré par la DIREN Aquitaine.

5 3- Organismes de représentation des pêcheurs

Comité local des Pêches maritimes et des élevages marins de Bayonne

Les marins pêcheurs sont structurés depuis 1991 en une organisation interprofessionnelle avec une structure verticale (comité national, régionaux et locaux des pêches maritimes et des élevages marins) et des commissions transversales.

Association des Pêcheurs riverains de l’Adour et des côtiers

Syndicats des marins de l’Adour

Les fédérations de pêche et associations de pêches

Quatre fédérations de pêche sont présentes sur le bassin de l’Adour fédérant 62 associations de pêche (AAPPMA – Association agréée de Pêche et de Protection des Milieux Aquatiques).

Elles ont pour objet : • la préservation, la protection des milieux aquatiques • la mise en valeur et la surveillance du domaine piscicole • le développement de la pêche amateur • l’animation, la formation, la sensibilisation des pêcheurs et du public • la promotion du loisir-pêche • la coordination et le soutien aux AAPPMA

Pour mener ces missions elles ont : • Elaboré des PDPG (plan départemental pour la protection du milieu aquatique et la gestion des ressources piscicoles) • Développé des animations particulièrement auprès des jeunes • Entrepris des actions d’entretien et de restauration de cours d'eau.

4. Le Conseil Supérieur de la Pêche

Etablissement public à caractère administratif placé sous la tutelle du Ministère de l'Environnement, le CSP a pour mission générale de contribuer au maintien, à l'amélioration et à la mise en valeur du domaine piscicole national. C'est un organisme d'études et de recherche techniques appliquées à la sauvegarde et à la gestion des ressources naturelles aquatiques. Il comporte une direction technique et 8 délégations régionales. Il assure l'interface entre les pouvoirs publics et les usagers (particuliers pêcheurs, riverains...) et fournit une assistance technique. Le CSP intervient dans plusieurs domaines : - Activité de police de la pêche - Production et valorisation de données sur les milieux, les espèces et les activités halieutiques : suivi de l’état et de l’évolution des peuplements, état des milieux aquatiques, prélèvements et évolution des activités des pêcheurs - Protection des milieux et des espèces en danger - Gestion patrimoniale et halieutique : travaux de gestion et de mise en valeur du domaine piscicole, - Promotion du loisir pêche : aide technique aux associations de pêche

Pour ce faire, il consacre une part importante de son activité à des interventions techniques auprès des fédérations départementales de pêche dans leurs actions de mise en valeur piscicole des rivières à travers, l'échantillonnage des populations piscicoles. Il met également à la disposition des fédérations, des brigades de gardes-pêche, dont il assure le recrutement, la formation et la gestion. Il contribue également à la promotion de la pêche en tant que loisir. Il tire ses ressources de la taxe piscicole acquittée par les pêcheurs.

6 5. MIGRADOUR – Un pôle technique

Créée en 1994 à l’initiative des quatre fédérations de pêche du Bassin de l’Adour et du Conseil Supérieur de la Pêche, l’association Migradour a pour but de « contribuer à la restauration des milieux aquatiques et au développement des populations de poissons migrateurs du Bassin de l’Adour, de la Nivelle et des cours d’eau côtiers des Landes et Pyrénées-Atlantiques ». Il constitue un pôle technique mis à la disposition des pêcheurs.

A travers la création de MIGRADOUR, les pêcheurs manifestent la volonté de garder l’initiative des programmes développés en faveur des espèces migratrices. Ils ont confié à l’association une mission coordinatrice des opérations soutenues par les crédits destinés aux amphihalins.

Son activité est organisée autour de quatre axes :

• Amélioration de la libre circulation des espèces APS de conception de dispositifs de franchissement, suivi de déplacements de poissons,

• Reconstitution des stocks - Le soutien des effectifs par des repeuplements : o alevinages saumons sur le Gave de Pau, Gave d’Oloron…. Une convention de collaboration technique et financière lie Migradour à l’Institution Adour pour l’élaboration du plan d’alevinage et le déversement des poissons. o transferts de civelle : réalisés sur l’Adour et coordination de l’ensemble des alevinages sur le Bassin de l’Adour • Connaissance des stocks o Contrôle des migrations : stations de contrôle o Estimation des stocks, évaluation des taux de retour o Comptage des frayères o Réseau anguille o Réseau saumon • Développement d’outils de connaissance Réalisation d’études en collaborations avec universitaires et scientifiques sur la biologie des espèces sur les potentialités de restauration des migrateurs.

6. La Mission Technique « Poissons-migrateurs »

Créée en 1997 par l’Etat, le Conseil Supérieur de la Pêche et l’Agence de l’Eau Adour-Garonne, la mission technique « Poisson migrateur » a pour objectif de participer au suivi, à l’évaluation des programmes de restauration des poissons migrateurs. Sa mission principale actuelle est de mettre à jour les indicateurs du tableau de bord du SDAGE : franchissement des obstacles. Ce travail se fait sous maîtrise d’ouvrage du Conseil Supérieur de la Pêche. Pour le bassin de l’Adour, l’action est portée sur le suivi des données relatives au franchissement des obstacles en rivière.

7. Institution Adour – une mission d’animation

La mise en œuvre du plan de reconstitution de stock nécessite une sensibilisation et une coordination des divers acteurs locaux. Cette mission d’animation a été confiée à l’Institution Adour et revêt les actions suivantes :

- consultation des différents acteurs pour faire émerger des propositions locales - négociation avec le monde de la pêche pour la relève des filets et des mesures d’accompagnement - coordination de la participation des pêcheurs professionnels aux opérations scientifiques - sensibilisation des pêcheurs professionnels et de loisir au programme de sauvegarde de stock (réunions d’information) ; - diffusion d’informations (presse…).

7 8. Organismes de recherche

• IFREMER

Le Laboratoire Halieutique d’Aquitaine d’IFREMER, créé en 2000 a été implanté en 2001 sur le site de la Technopole IZARBEL à Bidart. Ce Laboratoire a pour mission de travailler sur les pêcheries côtières et estuariennes en Aquitaine et principalement sur les populations de poissons migrateurs amphihalins dont l’anguille européenne, les salmonidés migrateurs et la grande alose. Le LHA s'appuie sur un partenariat étroit avec des laboratoires universitaires et notamment ceux de l'Université de Pau et des Pays de l'Adour (UPPA). Cette unité exerce des fonctions d’avis et expertises, ce qui lui permet d’entretenir des contacts très soutenus avec les professionnels de la pêche, les administrations concernées par les problèmes de gestion des ressources aquatiques et de leurs environnements (Direction Régionale à l’Environnement en Aquitaine, Direction Interdépartementale et Régionale des Affaires Maritimes, Directions Départementales de l’Agriculture et de l’Equipement) ainsi qu’avec des structures institutionnelles telles que l’Agence de l’Eau Adour-Garonne et l’Institution Adour (représentant les 4 départements du bassin de l’Adour). Ses programmes : - Projet INDICANG - Le laboratoire coordonne un grand projet de valorisation et de transfert des connaissances sur l'anguille dans le cadre du projet INTERREGIIIB. Ce projet appelé INDICANG a pour objectif : "la mise en place d'un réseau d'INDICateurs d'abondance et de colonisation sur l'ANGuille européenne (Anguilla anguilla) dans la partie centrale de son aire de répartition". - Etude des petites pêches côtières et estuariennes - L’IFREMER en liaison avec la station d’Hydrobiologie de l’INRA suit de manière très précise depuis 1985, les pêches et les caractéristiques des poissons migrateurs capturés dans la partie maritime de l’estuaire de l’Adour. - Dynamique des populations de migrateurs amphihalins (Salmonidés migrateurs) – Le laboratoire s’est spécialisé depuis 1985 sur la dynamique des populations de salmonidés migrateurs et tout particulièrement sur celle du saumon atlantique. En liaison avec l’équipe d’Ecologie de l’INRA et du CSP de Pau, l’étude de l’impact des facteurs liés à l’action de l’homme, dont la pêche, a été effectuée. L’utilisation de modèles dits " stochastiques " prenant en compte les principaux facteurs intervenant sur le cycle de vie de cette espèce, en rivière comme en mer, a permis de mieux prévoir la probabilité d’extinction ou de maintien de cette population suivant divers schémas de gestion de l’environnement. Une base de données sur les caractéristiques de plus 10000 migrateurs amphihalins du bassin de l’Adour a été mise en place depuis 1985. Plus récemment en 1995, en collaboration avec divers laboratoires de recherche, l’équipe a entrepris d’évaluer l’importance des flux de civelles remontant l’estuaire et de mettre au point un modèle de simulation de ces flux basé sur un modèle de l’hydrodynamisme en estuaire et du comportement des civelles. - Comportement des flux de poissons migrateurs en estuaire Le comportement migratoire de la civelle sur l'Adour a été modélisé à partir de campagnes expérimentales menées dans l’estuaire de l’Adour. - Evaluation de l’abondance et du comportement des migrateurs amphihalins par l’utilisation de sondeurs petits fonds. Des observations par acoustique sur la remontée des poissons migrateurs (civelles, saumons, aloses…) dans l’estuaire de l’Adour. - Autres études récentes ou en cours : - Etude de l’infestation parasitaire de l’anguille - Impact de la pratique du tamis poussé en zone maritime de l’Adour sur l’abondance des civelles et sur leur pêche - Estimation de l’abondance des saumons par une adaptation de la méthode dite " des captures successives "

8 • INRA – UMR ECOBIOP

L’INRA est un établissement public à caractère scientifique et technologique. Le Pôle d’Hydrobiologique de St-Pée sur Nivelle participe à la recherche menée sur le Bassin de l’Adour en collaboration avec IFREMER, IMA, Institution Adour…à travers son axe : Ecologie Comportementale et Biologie des Populations de poissons (ECOBIOP).

• Université de Pau et des Pays de l’Adour

Plusieurs laboratoires de l’Université de Pau collaborent aux programmes de recherche :

- LEM - Laboratoire mathématique

9 POLITIQUE MIGRATEUR MISE EN PLACE

I – Les divers plans de restaurations de poissons migrateurs depuis 1976

Le programme migrateur a commencé en 1975 avec le « Plan saumon » mais a réellement démarré avec les 9 et 10 ème contrats de plan (1984-1988 et 1989-1993).

• Le Plan saumon – 1976-1980

En 1975, le saumon ne fréquente plus qu’une partie du bassin de l’Adour : Nive, Gave d’Oloron, Gave de Pau aval (jusqu’à ). Il a disparu de l’Adour et du Gave de Pau. L’alose est rare sur le bassin de l’Adour. La principale cause de disparition est la construction de barrages infranchissables empêchant la migration.

Programme de restauration et de mise en valeur piscicole des milieux naturels aquatiques avec :

- amélioration des franchissements ; - intensification du peuplement en saumon : - évaluation des stocks par une meilleure connaissance des populations de saumon ; - aménagement du milieu par nettoyage des frayères et entretien des rives ; - mise en place d’un programme de gestion des stocks et de partage de la ressource.

• Plan poissons migrateurs (1980-1982)

Il a permis d’insister sur la complémentarité des espèces et la nécessité d’une gestion coordonnée des grands axes.

• Plan quinquennal 1982-1986

Plan de restauration des milieux naturels aquatiques et de mise en valeur des ressources piscicoles et halieutiques avec comme cadre la loi pêche de 1984 et en particulier les articles portant sur :

- les débits réservés (article L232-5) : pour tout ouvrage à construire, le débit minimal maintenu dans le cours d’eau ne doit pas être inférieur à 1/10ème du débit moyen interannuel au droit de l’ouvrage. Pour les ouvrages antérieurs à la loi pêche, ce débit minimal est de 1/40ème du débit moyen interannuel. - Le classement des rivières au titre des échelles à poisson (Rivières classées – article L232-6) – Sur les cours d’eau classés tout ouvrage doit comporter des dispositifs assurant la libre circulation des poissons migrateurs. - Harmonisation de la réglementation de la pêche des migrateurs dans les zones maritimes et fluviales.

• Bilan 9ème et 10ème plans et perspectives

Ouvrages de franchissements

La réalisation d’ouvrages de franchissements (montaison et dévalaison) représente la plus grande part du programme migrateur (en coût). Leur mise en œuvre s’est heurtée à des problèmes financiers (retard des engagements financiers de l’Etat), et humains (propriétaires récalcitrants). Ces programmes ont permis d’ouvrir un linéaire supplémentaire à la circulation des espèces migratrices. L’aire de répartition en 1993 des espèces migratrices s’étend : - Adour (aval de Lacaussade) ; - Luys (aval moulin d’Oro) ; - Gave de Pau (aval de Montaut Betharram) ;

10 - Gave d’Oloron (aval du barrage Guerlain), ; - Saison (aval barrage Groux) ; - Nive (aval de la Magdeleine). Le projets ont été classés pour le Bassin de l’Adour selon deux priorités : - La priorité 1 – échéance envisagée 2000 concerne l’Adour, les Gaves et Nives. - La priorité 2 – les affluents de l’Adour : Louts, Gabas, Luys, Midouze, Douze, BIdouze, Lihoury, Saison, Joyeuse. Echéance de réalisation pourrait être 2000-2010. La priorité 1 concerne 28 ouvrages en Midi-Pyrénées pour un montant de 12 350 KF et 32 ouvrages en Aquitaine pour un montant de 33 550 KF soit un total de 45 900 KF (7 millions d’euros). La priorité 2 concerne 42 ouvrages en Aquitaine pour un montant 20 350KF soit 3.1 millions d’euros).

Les études

Les études de potentiels permettent de quantifier le potentiel de production de poissons en prenant en compte la qualité de l’eau, la nature du substrat et l’accessibilité aux frayères.

II– Le plan de gestion des poissons migrateurs2

Le décret du 16 février 1994 relatif à la pêche des poissons migrateurs fixe un cadre unique et cohérent de gestion. L’objectif est d’assurer le « développement harmonieux et l’auto-renouvellement de toutes les espèces amphihalines. Le plan de gestion fixe pour une durée de cinq ans les mesures réglementaires qu’il conviendrait de prendre et définit ses conditions d’application et de mise en œuvre. Son application relève des autorités compétentes en matière d’exercice de la pêche.

Le plan de gestion détermine les mesures visant à cet objectif : - Mesures indispensables pour assurer une gestion sereine : mobilisation des moyens de police nécessaires à la répression du braconnage, publication d’un statut du pêcheur à pied, homogénéïsation de la réglementation de la pêche ; - Mesures utiles à la reproduction, au développement, à la conservation et à la circulation des populations de poissons migrateurs : amélioration de la qualité de l’eau, gestion de la ressource (fixation et suivi de débits minimaux, gestion des prélèvements en étiage, mesures réglementaires de protection des habitats, circulation des poissons ; - Modalités d’estimation des stocks et de la quantité qui peut être pêchée chaque année ; - Plans d’alevinages et programmes de soutien des effectifs : propositions différentes selon les espèces ; - Modalités d’ouverture de la pêche, promotion de modes de pêche sur certains parcours (pêche à la mouche, capture et relâche) ; - Elaboration d’un carnet de pêche pour assurer le suivi des captures ; - Conditions d’application et de mise en œuvre du plan de gestion au niveau local, national et régional.

III– Les actions mises en place

Démarré en 1999, le programme3 adopté par le COGEPOMI et placé sous maîtrise d’ouvrage transitoire de l’Institution Adour, est né du constat suivant : - Un déficit de géniteurs de saumons - Une pêche fluvio-estuarienne fortement dépendante de la civelle qui représentait environ 75% du chiffre d’affaires, et une crainte d’un renforcement de la pêche à la civelle suite à la restriction de la pêche au filet pour sauvegarder le stock de saumon, - Une situation de l’anguille préoccupante à l’échelle européenne.

Il s’articule autour de trois axes : - la reconstitution du stock de saumon atlantique ;

2 - Plan de gestion des poissons migrateurs du bassin de l’Adour et cours d’eau côtiers – Plan de gestion – DIREN Aquitaine – Novembre 1995. 3 - Plan quinquennal de gestion de poissons migrateurs

11 - l’acquisition de connaissances sur le comportement du saumon dans l’estuaire de l’Adour (vulnérabilité du saumon à la pêche au filet, efficacité des relèves décalées ….) - l’acquisition de connaissances sur la civelle (notamment l’estimation des flux de civelle entrant dans le bassin. Ces mesures vont de pair avec l’effort entrepris pour améliorer la circulation des poissons et donc l’accès aux parties amont des bassins.

• Restauration de la libre circulation des espèces

Le maintien des populations de migrateurs voire leur retour dans les zones d’anciennes colonisations implique une circulation dans les meilleures conditions possibles en particulier pour ce qui est du franchissement des obstacles, tant à la montaison qu’à la dévalaison.

Le plan de gestion préconise un effort prioritaire sur l’ Adour en amont d’Aire sur Adour, le Gave de Pau sur l’ensemble de son cours, le Gave d’Oloron et ses affluents. Il souhaite également le classement de certains cours d’eau au titre de l’article L 232-6 « cours d’eau classés » et le classement en « rivières réservées ».

Classement préconisé dans le cadre du Plan de gestion

Cours d’eau Cours d’eau classés Rivières réservées Bastan dans sa totalité X X Nive de Béhérobie dans sa totalité X X Nive d’Arnéguy aval du pont de la RD 135 à Arnéguy X Nive des Aldudes aval du pont de la RD 948 à Banca X X Laurhibar aval du barrage Ahamendaburu (Lecumberry) X Vert aval confluence Vert d’Arette et de Barlanès X (Aramits) Gave d’Aspe aval pont d’Urdos X Lourdios aval pont de Lourdios X Gave de Lescun dans sa totalité X Gave d’Ossau aval du pont d’Enfer (Laruns) X Gave de Pau et ses affluents en amont de Luz-St X X Sauveur Neez de sa confluence avec le Gave de Pau jusqu’au X pont de la RD7 à Aranou (Hautes Pyrénées) Génies (Hautes-Pyrénées) X Adour dans sa totalité et ses affluents en amont de X Tarbes

Malgré une amélioration de la circulation des espèces avec la construction de dispositifs de franchissement des ouvrages, on compte encore un nombre important d’ouvrages infranchissables ou difficilement franchissables. Ainsi en 2003 sur un total de 521 obstacles en rivières recensés sur le bassin de l’Adour, 117 sont infranchissables et 60 difficilement franchissables à la montaison.

Montaison Dévalaison Franchissable 183 138 Partiellement franchissable 60 10 Infranchissable 117 31 Inconnu 161 342

Les « axes bleus » sont en grande partie accessibles aujourd’hui par les grands salmonidés. Parmi les principales rivières, seule l’Adour est inaccessible dans les Hautes-Pyrénées (seuil de Ju-Belloc et ouvrages amont). Carte – Axes bleus linéaire ouvert.

• Reconstitution du stock de saumon atlantique

Les mesures préconisées pour reconstituer le stock ont porté sur : - la restriction de la pêche au filet et à la ligne ; - le soutien du stock par alevinage à partir de souches locales.

12 FRANCHISSEMENT DES OBSTACLES SITUATION 2003

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Franchissement des obstacles non identifié franchissable ou détruit 0 10 20 Infranchissable kilomètres Partiellement franchissable

Axes bleus liste 1 Axes bleus liste 2

Source d'information : Mission Poissons migrateurs Adour-Garonne 2003

Cartographie : Observatoire de l'Eau des Pays de l'Adour - 2004

AXES BLEUS - LINEAIRE OUVERT

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Cours d'eau liste 1

Non accessibles 0 10 20 Ouverts kilomètres Cours d'eau liste 2 Non accessible Ouverts Source d'information : Mission Poissons migrateurs Adour-Garonne 2003

Cartographie : Observatoire de l'Eau des Pays de l'Adour - 2004

Réduction de la pêche

Elle se traduit, chez les pêcheurs professionnels par une relève des filets et la mise en place de mesures d’accompagnement financier. Ces mesures ont fait l’objet de négociations avec les deux associations4 représentatives des pêcheurs professionnels. Les modalités techniques de la relève des filets et des aides financières ont évolué dans le temps : - de 1999 à 2001, la pêche au filet a été stoppée pendant 6 semaines consécutives du 7 juin au 21 juillet sur l’Adour de l’embouchure au Bec des Gaves et sur les Gaves réunis ; la contrepartie financière a couvert les charges sociales des pêcheurs et a permis de rémunérer leur participation à des opérations scientifiques et techniques ; - à partir de 2002, la relève est alternée et répartie de manière hebdomadaire sur la saison de pêche. L ‘accompagnement financier est individuel avec un montant forfaitaire journalier. Une enveloppe de plus de 114 000 € a été prévue au COGEPOMI pour accompagner la relève de filets dont 99 000 € pour les marins pêcheurs et 15 000 € pour les pêcheurs fluviaux. La réduction de la pêche à la ligne, pour sa part, implique principalement un recul de la date d’ouverture (2ème samedi d’Avril), la fixation de quotas de captures par bassin.

Soutien des stocks : alevinage et marquage

Les objectifs de déversements ont été établis à 240 000 tacons (juvéniles de l’année) et 30 000 smolts (juvéniles d’un an prêts à partir en mer). Le plan d’alevinage est établi en collaboration avec le CSP, Migradour et l’Institution Adour.

1999 2000 2001 2002 2003 Tacons 83 000 227 300 229 230 129 785 246 000 Smolts 3 800 9 800 2 600 4 660

Le plan de soutien peut être évalué à partir de plusieurs indicateurs : - captures par la pêche professionnelle et la pêche à la ligne ; - migrations aux stations de contrôle : échappement à la pêche professionnelle et impact du programme d’alevinage ; - recrutement naturel à l’automne ; - comptage des frayères.

• Acquisition de connaissances sur le comportement migratoire du saumon et de la civelle

Comportement migratoire du saumon Des campagnes d’expérimentations ont été menées sur l’estuaire de l’Adour, pour connaître le comportement exploratoire du saumon : trajectoires suivies, utilisation de la profondeur, vitesse de migration. Les études de terrain ont été menées en période de relève de filets et ont consisté en un suivi par radiopistage entre Bayonne et Sorde l’Abbaye, et par pistage acoustique. Principales conclusions : - vitesse de remontées : en moyenne 2 jours. Temps moyen de traversée de la partie maritime de l’estuaire : 20 heures, la zone de pêche professionnelle en eau douce : 17 heures ; - vulnérabilité aux filets dérivants peu importante ; - Plus du tiers des saumons marqués sont repartis en mer, immédiatement après leur lâcher et ne sont pas revenus dans l’Adour : les saumons semblent procéder par essais successifs dans divers estuaires avant de reconnaître leur rivière natale.

4 - Comité local des pêcheurs maritimes de Bayonne pour les pêcheurs de l’estuaire, association « Les pêcheurs riverains du bassin de l’Adour » pour les pêcheurs professionnels en eau douce

15 Comportement et abondance de la civelle d’anguille

La civelle occupe une place prépondérante dans l’économie de la pêche professionnelle du bassin de l’Adour : 70% du chiffre d’affaires des pêcheurs professionnels (marins pêcheurs et pêcheurs fluviaux). La pêche s’exerce du 1er novembre au 31 mars et est limitée par des relèves décadaires (zone maritime) ou hebdomadaire (eau douce). Elle se pratique par tamis à main ou tamis poussé selon les conditions hydroclimatiques (débit, turbidité, température de l’eau). Le nombre de captures a fortement évolué depuis le début du XXème siècle. On distingue deux grandes périodes, avec des prises moyennes par sortie comprises entre 5 et 10 kg jusqu’en 1979 et des prises inférieures à 4 kg par la suite. (sources d’information : CRTS5 et IFREMER carnets de pêche journaliers, déclarations obligatoires sur les fiches de pêche (zone maritime et mixte ) Diverses études ont été menées par les biologistes et mathématiciens pour mieux comprendre : - mieux comprendre la migration d’un flux de civelles dans l’estuaire, en particulier les effets conjugués du débit, du coefficient de marée et de la turbidité ; - expliquer les variations d’efficacité de la pêche (vulnérabilité de la civelle à l’engin de pêche) ; - décrire le phénomène comportemental, le modéliser, le simuler : visualisation de l’avancée d’un groupe de civelle et comportement dans la colonne d’eau. - estimer le flux journalier de civelles en estuaire.

L’étape suivante consiste à estimer l’abondance saisonnière des civelles.

5 - CRTS Centres Régionaux de Traitement des Statistiques de Pêche. Le CRTS de La Rochelle gère notamment les informations des captures de l’estuaire de l’Adour.

16

LA SITUATION DANS LE BASSIN DE L’ADOUR

I – Le saumon6

La population de saumons est en progression sur le bassin de l’Adour après une longue période de stagnation. L’impact de la colonisation des parties hautes sur le bassin du gave d’Oloron et plus récemment sur le bassin de la Nive se concrétise avec : - une nette augmentation des stocks adultes ; - une proportion de saumons PHM7 croissante.

L’impact sur le potentiel reproducteur est important : dépose qui atteint 20 millions d’œufs en 2003. Le niveau maximum de population (environ 15 000 saumons) pourrait être atteint en 2008. A plus court terme, les données actuelles sur la dynamique des populations permettent d’espérer : - 11000 saumons en 2004 (40% de PHM) ; - 8 400 saumons en 2005 (60% de PHM) ; - 11 500 saumons en 2006 (20% de PHM).

Le stock de saumon adultes sur le bassin de l’Adour est évalué en 2003 à 7 380 individus dont une majorité de saumons de printemps (53.7%). C’est le plus fort taux observé depuis 1999 en raison d’une forte remontée de saumons de printemps, le nombre de castillons se situant dans la moyenne.

Stock saumons total Adour (effectifs)

1999 2000 2001 2002 2003 PHM 1929 1693 1443 1360 3962 1HM 3415 3196 3052 3819 3419 Total 5344 4889 4495 5179 7381

PHM : plusieurs hivers en haute mer 1HM : un hiver en haute mer Echappement de géniteurs Adour

1999 2000 2001 2002 2003 PHM 966 881 658 707 2775 1HM 3346 3057 2863 3130 2443 Total 4312 3938 3521 3837 5218

Le recrutement naturel à l’automne 2003 est estimé à 163 000 juvéniles. Ce faible résultat correspond à la moitié des prévisions mais ne remet pas en cause la tendance actuelle à une meilleure exploitation du milieu, à une progression amont de la colonisation, en particulier sur le Gave d’Oloron.

La production de juvénile varie selon les bassins : - Bassin de la Nive : après phase de régression, production actuelle de 20 000 juvéniles – tendance à l’augmentation, alevinage plus important. La rivière la plus productive est la Nive de Béhérobie. La production est faible sur la grande Nive et inexistante sur la Nive des Aldudes. - Bassin du Gave d’Oloron : extension de la colonisation depuis 1988 surtout sur le Gave d’Ossau.

6 - Synthèse réalisée à partir de la Note programme saumon – 1996-2003 : David BARRACOU - MIGRADOUR 7 - PHM – Plusieurs hivers en haute mer 1HM - Un hiver en haute mer

17 - Bassin du Gave de Pau : recrutement naturel négligeable. Faible survie « moyenne » des œufs en raison des difficultés d’atteindre pour la majeure partie des géniteurs la zone de reproduction (partie amont du Gave Hautes-Pyrénées).

Trois sous bassins sont actuellement colonisés par le saumon : Nive, Gave d’Oloron, Gave de Pau. • Le Gave d’Oloron accueille la grande majorité des géniteurs. • Le Gave de Pau n’accueille qu’une population résiduelle. La migration naturelle se limite à Pau, la partie amont étant exploitée par des géniteurs transférés. Tant que les conditions de franchissement ne seront pas améliorées et sans l’assistance d’un transfert de géniteurs vers l’amont, l’augmentation des stocks paraît compromise. • L’accès aux zones de reproduction de l’Adour dans les Hautes-Pyrénées n’est pas rétabli. Après équipement des derniers obstacles, cet axe sera préférentiellement colonisable par les saumons de printemps en raison des faibles débits et des fortes températures en été.

Au cours des dernières années la colonisation a progressé sur : - Nive de Béhérobie, Laurhibar - Gave d’Ossau - Vert.

La population de saumons adultes du Bassin de l’Adour réagit positivement depuis 2003 au programme de restauration en particulier du fait de l’amélioration de la libre circulation. Les secteurs réouverts disposent d’une excellente capacité de production. Seul le Gave de Pau présente encore des difficultés majeures d’accès aux premières zones de bonne qualité. 642 370 alevins ont été introduits en 2004 dont : - 58.5% sur le bassin du Gave de Pau (49.3% sur le Gave de Pau entre Nay et Lourdes et 7.7% sur l’Ouzom) - 41.57% sur le bassin du Gave d’Oloron (16.2% sur le Gave d’Aspe en amont du Gave du Lourdios , 14.5% sur le Gave d’Ossau en amont d’Arudy).

Les zones de reproduction naturelle régulièrement exploitées se situent sur : - Nive en amont de St Martin d’Arrossa, la Nive d’Arneguy, - Saison, - Gave d’Oloron en amont de Navarrenx, Gave d’Ossau et Gave d’Aspe.

II – La lamproie marine8

Trois espèces de lamproies colonisent le bassin de l’Adour : lamproie marine, lamproie fluviatile et lamproie de Planer. L’espèce intéresse la pêcherie professionnelle du Bassin de l’Adour. En 2000 la lamproie marine représentait la troisième espèce débarquée par les marins pêcheurs de l’Adour (10.6 à 12 tonnes prélevés) et deuxième espèce pour le chiffre d’affaires (10 000 €). Depuis le début du XX ème siècle l’aire de répartition de l’espèce en s’est réduite comme pour les autres espèces migratrices suite à : - la construction de barrages, rendant difficile l’accès aux zones de ponte ; - l’altération des biotopes par les extractions de granulats ; - les pollutions.

L’opération démarrée en 2003 a pour objet d’accroître la connaissance sur l’espèce, notamment la zone de colonisation. Elle consiste à : - localiser les zones de fraie de la lamproie marine sur les rivières du Gave d’Oloron, Saison (Gave de Mauléon), Nive, Gave de Pau : - estimer le nombre de nids sur ces rivières. En 2004, les limites de colonisation ont été recherchées sur les principaux affluents rive gauche de l’Adour : Aran, Bidouze et Lihoury, Luys, Louts, Gabas, Bahus

8 - Etude MIGRADOUR – Carte de répartition de la lamproie marine sur le bassin de l’Adour – Sylvain AMREIN ;

18 Migration

A partir du mois de décembre, jusqu’aux mois de mai-juin, les lamproies marines remontent les rivières pour rejoindre les zones de ponte situées dans les parties moyennes des cours d’eau. La migration se fait généralement de nuit et en fonction des conditions hydrologiques. En automne, les individus dévalent les rivières et atteignent la mer en hiver. La reproduction se déroule sur des faciès à courant rapide au niveau des obstacles, amont des radiers, sur un substrat de galets, graviers et sables. La phase de croissance en mer dure 2 années au cours desquelles les lamproies adoptent un mode de vie parasitaire.

Frayères

Nombre de nids comptabilisés

1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 2003 2004 Estim Saison 53 99 571 265 170 87 131 51 325 200 963 Gave d’Oloron 29 85 466 396 401 124 160 222 675 271 747 Gave de Pau Nive 115 Aran 0 Bidouze 0 Lihoury 38 Luys de Béarn 28 Luy de France 11 Louts 0 Gabas 20 Bahus 5

Zone de colonisation (cf carte )

- Gave d’Oloron dans sa totalité, extrême aval Gave d’Aspe, extrême aval Gave d’Ossau - Saison limite de colonisation vraisemblable : barrage Charitte de Bas. - Gave de Pau : limite barrage de la SAPSO à Orthez et probablement plus en amont (prospection prévue en 2004 et 2005 pour localiser précisément le front de remontée de la lamproie marine - Nive : 3 sites de fraie aval barrage d’Ustaritz. Les prospections n’ont pas permis de repérer de zone de fraie en amont de Xopolo. Nouvelles investigations prévues en 2004 et 2005. - Aran : rivière peu propice au fraie de la lamproie marine en raison de conditions granulométriques et de vitesse de courant non réunies. Limite pont de la route menant au couvent des Bénédictins. - Bidouze : aucun nid, ni lamproie observés - Lihoury : nids observés jusqu’au barrage de Gramont ; ce dernier constitue un obstacle infranchissable - Luy de Béarn : limite barrage de . - Luy de France : limite barrage de Lavignotte à Louvigny - Louts : aucun nid peu de zones favorables pour la construction de nids par les lamproies ; granulométrie trop fine. - Gabas : limite seuil du pont de la RD 21 à St Sever, barrage du Moulin Neuf à qui paraissait infranchissable pour les lamproies ne constitue pas la limite stricte de remontée des géniteurs (1 individu capturé en 2004 en amont du Barrage d’Audignon). - Bahus : limite barrage du Moulin de Fargues

Aux dires des habitués des rivières, les remontée des lamproies sont très importantes en 2003.Le Gave d’Oloron est colonisé sur tout son linéaire. Sur le Saison, le barrage de Charritte de Bas marque la limite.

19 ZONE DE COLONISATION DE LA LAMPROIE MARINE

Do uze 

e uz ido M M id ou Adour L outs PrechacqPrechacq G Ba MoulinMoulin neufneuf a hu b s ur a do s MoulinMoulin dede FarguesFargues A Luy

L u y d e F ra n c e BonnegardeBonnegarde CameCame BonnegardeBonnegardeL uy N PeignaguyPeignaguy de i PeignaguyPeignaguy LouvignyLouvignyLouvigny v Sapso Bé e ar GramontGramont G n A

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Linéaire accessible

Limite de la colonisation Obstacle infranchissable

Source d'information : MIGRADOUR - Etude carte de répartition de la lamproie marine

Cartographie : Observatoire de l'Eau des Pays de l'Adour - 2004 Très peu de lamproies observées sur les frayères des affluents rive gauche de l’Adour. Toutefois les observations sont suffisantes pour établir les limites amont de remontée des géniteurs. Pas de regroupement important de nids à l’exception de quelques sites localisés près d’obstacles à la migration. Les observations ont montré que le linéaire accessible est plus étendu que ce que l’on pensait sur le Gabas, le Luy de France et le Luy de Béarn.

III – L’anguille9

• Réseau anguille

Les stocks d’anguille connaissent une régression alarmante au niveau national et international. En vue de l’élaboration d’un plan de gestion de l’espèce, un suivi de l’évolution des peuplements et un approfondissement des connaissances est programmé depuis 1998. Sur le bassin de l’Adour, un réseau de suivi a été mis en place : il se compose de 26 stations couvrant l’ensemble des rivières du bassin, sur lesquelles des pêches électriques sont effectuées. Ce travail est mené est collaboration avec le CSP, les fédérations de pêche, les AAPPMA locales et MIGRADOUR.

Le réseau est composé de 26 stations sur le Bassin de l’Adour. Méthode : pêche électrique.

Densité d’anguilles et appréciation de l’abondance (ang/ha)

Cours d’eau Statons Zonation 1999 2000 2001 2002 Huet Pouzac Truite 0 0 0 0 Estirac Ombre 81 66 208 1020 Ju-Belloc Barbeau 2278 428 2592 2885 Adour Bernède Barbeau 24 67 27 264 Grenade sur Adour Barbeau 81 181 127 226 Dax Barbeau 445 653 2347 573 Montégut Barbeau 56 80 4430 356 Arros Tasque Barbeau 308 735 616 819 Bahus Ombre 112 1232 1315 1683 Gabas Ombre 811 2915 3974 5240 Louts 252 x x x Barbeau x 230 261 244 Luy de France Saint-Armou Ombre 235 410 140 193 Luys Castelnau-Chalosse Brème 94 145 400 984 Estampon Roquefort Barbeau 531 373 320 223 Midouze Mont de Marsan Barbeau 318 400 899 1207 Saint-Pé de Bigorre Truite 0 0 0 0 Narcastet 0 x x x Gave de Pau Assat x 0 x x Coarraze Ombre x x 0x Barbeau 205 327 977 1211 Gave d’Aspe Asasp Truite 0 0 0 0 Ledeuix Ombre 1047 1390 743 0 Gave d’Oloron Aren Ombre x 822 848 3371 Viellenave de Navarrenx 1605 x x x Saison Menditte Ombre 0 20 16 0 Viodos-Abense Ombre 2104 2046 1358 178 Bidouze Camou-suhast Barbeau 2707 445 627 1241 Saint-Martin d’Arrossa 938 343 x x Nive Itxassou Ombre 323 427 420 87 Osses Ombre x x 716 699

9 - Réseau Anguille – Suivi réalisé par le CSP, les Fédérations de pêche, les AAPPMA locales et Migradour

21 Barème d’abondance de l’anguille dans le bassin de l’Adour (Prouzet et al 2002)

Nombre par hectare Classe d’abondance Absence Très faible à Faible à moyen Moyen à fort Fort à très fort anguille faible Zone barbeau – brème 0 0-47 48-145 146-400 >400

Zone ombre 0 0-46 47-134 134-400 >400

Zone truite 0 0-25 25-67 67-186 >186

L’anguille est capable de coloniser tous les biotopes. La capacité d’accueil de ces milieux n’est pas la même partout. Pour tenir compte les classes de densités sont définies pour chaque type de zonation piscicole de Huet.

Les résultats observés après 5 cinq ans de mise en place du réseau permettent de constater : - la non colonisation des têtes de bassins et des densités en diminutions brusques dans les tronçons amont ; - des densités fortes sur des secteurs situés assez haut sur les bassins en raison des alevinages ; - une accumulation d’individus bloqués sous des obstacles difficilement franchissables et pas toujours représentative du peuplement de la rivière.

Les objectifs affichés lors de la création du réseau en 1998, ne sont pas atteints. Les mesures n’ont pas permis de dégager des tendances nettes, les résultats sont très variables dans le temps et l’espace. Plusieurs dysfonctionnements sont soulevés : - Les déversements d’anguilles sur les points de contrôle faussent les résultats en augmentant les densités. Il est don préférable de stopper ces transferts. - Problème de l’efficacité de l’outil pêche électrique sur les individus de taille inférieure à 150 mm. - Le choix des stations semble être également un critère important à revoir : s’intéresser de préférence au petit chevelu. - Nombre de stations trop faible. - Adopter une nouvelle méthode d’échantillonnage moins lourde que la méthode de Lury

• Restauration de l’anguille sur les Luys

En 2001, une étude a été menée en vue de la restauration de l’anguille sur les Luys. Le bilan a souligné un déficit important sur le Bassin des Luys notamment sur les têtes de bassin. Il a mis en évidence les fortes perturbations du milieu naturel et les freins à la colonisation posés par les nombreux obstacles. Le bassin des Luys présente une réelle potentialité d’accueil. Le nombre d’anguilles pouvant occuper le linéaire est estimé à 24000 à 34000. Pour parvenir à ce résultat de nombreux aménagements devront être réalisés en ce qui concerne l’équipement des ouvrages et l’amélioration de la qualité de l’eau. Des transferts de civelles sont réalisés sur l’Adour et ses affluents sur des secteurs déficitaires en anguilles par l’Association Interdépartementale Agréée des Pêcheurs professionnels fluviaux de l’Adour (AIAPP), Migradour. Civelles provenant de l’Adour. Le bassin des Luys a fait l’objet d’alevinages entre 1996 et 1998. L’efficacité de l’alevinage est aléatoire : peu de quantités observées en 1999.

• Projet INDICANG - Réseau d’INDIcateurs d’abondance et de colonisation sur l’ANGuille européenne

Projet européen INTEREGIII réunissant des partenaires de 7 régions situées sur quatre pays : Royaume Uni, France, Espagne, Portugal. Mise en place 2004. Le but de ce réseau est de : ƒ Définir des indicateurs d’abondance :

22 - Identifier les données existantes sur chaque bassin selon trois grands thèmes : population, exploitation, milieu, - Créer les indicateurs adaptés : Indicateurs de recrutement (civelle à l’entrée des bassins), indicateurs de colonisation du bassin (stock d’anguille en place), indicateurs d’échappement (abondance des flux dévalants) ; ƒ Mise en commun des savoirs et organisation en réseau

IV – L’alose

Ce programme, sous maîtrise d’ouvrage de l’Institution Adour, a démarré en 1998 et a été poursuivi jusqu’en 2004 avec une interruption en 2003. La population de grande alose, traditionnellement exploitée par la pêche professionnelle de l’Adour, est en forte diminution à partir des années 1980 et atteint un creux de production en 1986-1987.

• Bilan des connaissances sur la répartition des frayères de grandes aloses dans l’Adour moyen landais

Depuis 1996, on observe une tendance à la diminution régulière des captures. Sur l’ensemble des sites potentiels étudiés entre 1999 et 2002, trois frayères se sont révélées actives : St Maurice, et Onard. La saison de reproduction a été relativement courte : mai à fin juin.

Estimation du nombre de reproducteurs de la grande alose sur les frayères de Toulouzette et de St Maurice10.

1999 2000 2001 2002 2004 Nombre de bulls 14559 17613 3523 1026 6063 Nombre de géniteurs 4160-5822 5032-7046 1000-1400 300-400 1700-2500

Les trois frayères présentent un profil équivalent : plage de graviers affleurants délimitées en amont par un « pool » (zone d’eau calme) et à l’aval par une zone peu profonde à courant rapide. Elles se situent en aval d’un seuil ou barrage.

Les zones de frayères se situent à 110 km de l’estuaire et s’étendent sur 35 km. • La frayère d’Onard est un lieu de passage .Ce site semble être une frayère d’Alose feinte. • La frayère de Toulouzette. En 1987, la région de Toulouzette était signalée comme la plus importante frayère de Grande Alose. Celle-ci a été détruite par des travaux de recalibrage de l’Adour. En 2001, l’activité de la frayère de St maurice a cessé à partir du 31 mai, celle de Toulouzette a été active à partir de cette date jusqu’à fin juin. La faiblesse des débits a rendu certains obstacles infranchissables. Le seuil d’Augreilh a fait obstacle à la migration dans de telles conditions. La reconstruction de la passe à poisson de cet ouvrage en septembre 2003.

On note une situation préoccupante du nombre de géniteurs de grande alose. Ce constat est également fait dans les captures de la pêche professionnelle.

Les grandes aloses se reproduisent aussi sur les Gaves de Pau et d’Oloron

10 - Site d’Onard considéré comme frayère de feintes.

23 BIBLIOGRAPHIE

Lamproie

ƒ MIGRADOUR – Carte de répartition de la lamproie marine sur le Bassin de l’Adour – Tranche 2/3 Affluents rive gauche. Sylvain AMREIN. Décembre 2004. 39 pages. ƒ MIDRADOUR – Carte de répartition de la lamproie marine sur le Bassin de l’Adour – Tranche 1/2 Gaves et Nive. Sylvain AMREIN. Septembre 2003. 34 pages.

Saumons

• Etudes générales

ƒ CSP – Le saumon en France en 2003. Article. 4 pages. ƒ INSTITUTION ADOUR – IFREMER – INRA – Etude du comportement migratoire du saumon atlantique dans l’estuaire de l’Adour. Programme du COGEPOMI Adour – Synthèse 1999- 2001. Septembre 2003. 12 pages. ƒ CSP-MIGRADOUR – Situation du saumon dans le Bassin de l’Adour. Bilan 2002. Février 2003. 23 pages ƒ MIGRADOUR – Note sur le programme saumon Bassin de l’Adour 1996-2003. David BARACCOU. Juin 2004. 9 pages. ƒ CEMAGREF – CSP – ENSEEIHT – SIEE – Simulation des mortalités induites par les aménagements hydroélectriques lors de la migration de dévalaison des smolts de saumon atlantique. Propositions d’aménagement. Cours d’eau : Gave de Pau et Néez. Mars 2004. 52 pages + annexes.

• Connaissance des stocks

ƒ MIGRADOUR – Fraie et production de juvéniles saumons 2000-2001. Mars 2002. ƒ MIGRADOUR – Fraie et production de juvéniles saumons 1999-2000. Juillet 2001. ƒ MIGRADOUR – Fraie et production de juvéniles saumons 1997-1998. Juillet 2000. ƒ MIGRADOUR – Stations de contrôle 2002. Février 2002. ƒ MIGRADOUR – Stations de contrôle 2001. Février 2001. ƒ MIGRADOUR – Stations de contrôle 1999. Décembre 1999. ƒ MIGRADOUR – Stations de contrôle 1998. Décembre 1998. ƒ MIGRADOUR – Marquage et recapture 1999. Juin 2000. ƒ MIGRADOUR – Marquage et recapture 1998. Août 1999. ƒ MIGRADOUR – Grands salmonidés. Suivi de la fraie et contrôle de la production de juvéniles. Gaves et Nives. 2001. Davide BARRACOU. 17 pages + annexes.

• Reconstitution des stocks

ƒ INSTITUTION ADOUR– Reconstitution du stock de saumon atlantique du Bassin de l’Adour. Programme du COGEPOMI Adour – Synthèse 1999-2003. F-X-Cuende. Novembre 2003. 3 pages.

24 ƒ MIGRADOUR - Alevinages saumons. Bassin de l’Adour. Campagne 2004. David BARRACOU. 7 pages. (Maîtrise d’ouvrage Institution Adour – Campagne réalisée avec le concours du CSP, des Fédérations de Pêche 64 et 65, de l’AAPPMA du Gave d’Oloron. ƒ MIGRADOUR – Alevinages saumon atlantique sur le Bassin du Gave d’Oloron. Campagne xxx. Novembre 1999. 7 pages. ƒ MIGRADOUR – Transfert de géniteurs saumons et truites de mer sur le Gave de Pau. Campagne 2002. Mai 2003. David BARRACOU. 8 pages. ƒ MIGRADOUR – Transfert de géniteurs saumons et truites de mer sur le Gave de Pau. Campagne 2001. Avril 2002. David BARRACOU. 10 pages. ƒ MIGRADOUR – Transfert de géniteurs saumons et truites de mer sur le Gave de Pau. Campagne 2000. Avril 2001. David BARRACOU. 11 pages. ƒ MIGRADOUR – Transfert de géniteurs saumons et truites de mer sur le Gave de Pau. Campagne 1999. Septembre 2000. 15 pages

Anguille

ƒ MIGRADOUR – Réseau Anguille. Campagne 2002. S. MARTY. 25 pages + annexes ƒ MIGRADOUR – Réseau Anguille. Campagne 2001. S. MARTY. 80 pages. ƒ MIGRADOUR – Réseau Anguille. Campagne 2000. Sabine MALVEZIN. 20 pages. ƒ MIGRADOUR – Réseau Anguille. Campagne 1999. Sabine MALVEZIN. 39 pages. ƒ INSTITUTION ADOUR – IFREMER – UPPA – Etude du comportement et de l’abondance de la civelle d’anguille dans l’estuaire de l’Adour. Programme du COGEPOMI Adour – Synthèse 1999-2002. Décembre 2003. 12 pages. ƒ MIGRADOUR – Etude préalable à la restauration de l’Anguille européenne sur un bassin expérimental : le Bassin des Luys. Rapport de stage : DESS Dynamique des Ecosystèmes Aquatiques – UFR Sciences et Techniques Côte Basque. Samuel MARTY. Juillet 2001. 22 pages + annexes. ƒ GDSA Aquitaine – IFREMER – Infestation parasitaire de l’Anguille sur le Bassin de l’Adour et sur certains cours d’eau côtiers des Landes et Pyrénées-Atlantiques. Novembre1998. 106 pages.

Alose

ƒ INSTITUTION ADOUR – Evaluation des zones de frayères et de production en juvéniles pour la Grande Alose au niveau de l’Adour. Septembre 1998-octobre 1999. Dominique BAUDRY. 37 pages + annexes. ƒ INSTITUTION ADOUR – Bilan du suivi de la reproduction de la Grande Alose au niveau de l’Adour. Année 2000. Dominique BAUDRY. 21 pages + annexes. ƒ INSTITUTION ADOUR – Bilan du suivi de la reproduction de la Grande Alose au niveau de l’Adour. Année 2004. Dominique BAUDRY. 27 pages + annexes .

Pêche professionnelle

ƒ IFREMER–CERECA-INSTITUTION ADOUR – Caractérisation et abondance des captures professionnelles estuariennes dans le Bassin de l’Adour en 2003. Mars 2004. 33 pages+

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