[ DIVERSITÉ] [ EVOLUTIONS] [ENJEUX]

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-7 t édition 2004 Editorial

Depuis la loi Paysage de 1993, le paysage est Cet inventaire doit être le support d'une considéré comme un élément à part entière de dynamique. Il va permettre d'alimenter aussi bien des notre patrimoine, qu'il faut préserver et gérer. La réflexions thématiques que transversales. La création question du paysage s'ancre donc de plus en plus du Pôle Départemental du Paysage et du Réseau dans les problématiques d'aménagement du Régional Paysage concrétise cette volonté de mise en territoire, de préservation du cadre de vie, de place d'actions en faveur de ces paysages. Ce Pôle protection du patrimoine naturel. permettra de poursuivre ce travail par des réflexions La dévalorisation de paysages emblématiques, communes mais chacun de vous, destinataires de la disparition de paysages familiers ou l'apparition de ce document, peut agir en faveur des paysages et nouveaux paysages sont autant d'évolutions qui avant tout sur celui de sa commune ou du territoire interpellent et nous ont amené à faire ce travail de sur lequel il est amené à intervenir. reconnaissance, de découpage, de caractérisation et Nous sommes tous acteurs du paysage. Chacun de prospective pour mieux connaître le paysage intervient sur celui-ci de manière différente, le fait ou tamais et les enjeux dont il est le théâtre. La richesse le défait, consciemment ou inconsciemment, de du département du méritait que nous nous y manière importante ou par petites touches. intéressions puisque ce long travail nous a finalement Tout comme le paysage est dans le regard de amené à dire qu'il n'y avait pas un paysage mais chacun, sa protection et sa gestion doivent être dans des paysages tamais, tous riches de leurs spécificités l'esprit de tous, quelque soit son projet et l'échelle de donnant à chacune de ces entités une identité ce projet. VI ïii propre. Que tous ceux qui ont participé à cet inventaire ...c Le document qui concrétise ce travail ne doit soient ici remerciés. Ils ont chacun œuvré à la :l VI QI pas être seulement vu comme un partage de diffusion d'un élément clé de la richesse tamaise : les a> III connaissances. Il doit être un élément de la culture paysages. ~ tarnaise auquel tout acteur de territoire ou porteur IIIa­ VI QI de projet, privé, public ou associatif, peut se référer. Thierry Carcenac "a VI Ce doit être un outil de travail et de réflexion que Président du Conseil général III chacun s'approprie et qui doit lui permettre d'avancer Député du Tarn =i dans ses projets et ses démarches. Préambule

Dans le cadre de sa politique de l'environnement, différents enjeux qui se déclinent sur les différents et notamment de la prise en compte des paysages territoires préalablement identifiés. tarnais, le Conseil Général a décidé de mettre en Enfin, une étude plus particulière sur l'architecture, œuvre un « inventaire des paysages ». notamment les couleurs et matériaux qui marquent Engagée avec le soutien de la Direction Régionale le paysage, et une autre sur la typologie du bâti sont de l'Environnement de Midi-Pyrénées (DIREN), cette venues compléter ce travail. action a été confiée au Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et de l'Environnement (CAUE) du Tarn. À terme, l'inventaire des paysages doit favoriser Elle est pilotée par le Service Espaces-Paysages de une meilleure connaissance des paysages tarnais, la Direction de l'Eau et de l'Environnement du partagée tant par les acteurs et gestionnaires de Conseil Général. l'espace que par le grand public. Il doit alimenter une réflexion à propos du paysage en favorisant Le présent document est le fruit d'un travail l'émergence d'une dimension paysagère dans tout engagé en 1998 et qui s'est terminé fin 2002. projet d'aménagement et de développement du La première étape a été relative au repérage et à territoire quel que soit l'échelle ou le domaine de la caractérisation des diverses entités paysagères qui travail. dessinent le Tarn, ainsi qu'à l'étude des limites de ces entités. Une enquête auprès des élus tarnais a Ce document a en premier lieu un rôle de été menée en parallèle afin de mieux connaître « porter à connaissance» mais doit surtout devenir

III l'image que chacun a du territoire qui l'entoure et le un outil de travail pour tous ! ïii ..c sentiment d'appartenance que cela traduit afin :! d'affiner Je découpage établi à partir de l'étude de III 411 Dl terrain et de la bibliographie. L'équipe de rédaction III ~ Dans un deuxième temps, le travail a été plus III 11 prospectif permettant de mettre en évidence les III 411 'l:I III III ~

2 Sommaire

Editorial p.t Le massifde la Grésigne et des causses associés p63 Préambule p.2 Le plateau Cordais p67 Sommaire p.3 Le Carmausin p.7l Un inventaire, méthode et objectifs pA Les coteaux de Monclar p.75 Paysages et territoires pA Le Gaillacois p.79 Le paysage, pour quoi faire 7 p.5 Les collines du Centre p.83 Un inventaire, quelle méthode 7 p.6 Le Lauragais p.87 Comment aborder la diversité des paysages tarnais ? p.7 La plaine du Tarn p.91 Les entités paysagères p.7 La plaine de l'Agout p.95 Leurs limites p.8 La plaine Castraise p.99 Le bâti traditionnel tarnais p.9 La plaine du Sor p.103 Les causses du Quercy p.l0? Situation générale p.tt Le causse de Labruguière p.1I1 Les entités paysagères en Midi-Pyrénées p.ll Le Tarn entre Massif Central et Bassin Aquitain p.12 Bâti traditionnel et paysage p.tt5 Les entités paysagères sur le département: quatre grands ensembles p.14 Les zones de prédominance des matériaux de construction p.116 Cartographies p.16 Matériaux, couleurs et paysage p.117 Relief et topographie p.16 Terre de brique p.1I8 Géologie p.17 Terre crue p.122 Réseau hydrographique p.18 Terre de schiste p.124 Précipitations p.19 Terre de calcaire p.128

Températures p.20 Terre de grès p.132 III ï; Couverture forestière p.2l Organisation, implantation, typologie du bâti et paysage p.136 c ZN/EH et Natura 2000 p.22 Organisation du bâti et formes urbaines p.137 ..... Dynamique démographique p.23 Habitat groupé p.13? III"' GI Trafic routier p.24 Habitat dispersé p.139 CIl Répartition des principales typologies du bâti traditionnel p.14ü "'~ Entités par entités p.25 Quelques typologies architecturales du bâti traditionnel p.14l Do III"' La vallée du Viaur p.27 Principales typologies architecturales p.142 GI Le Ségala Carmausin p.3l La ferme" bloc '~ architecture de coteaux et plateaux p.142 "III La vallée du Tarn p.3S La ferme allongée, architecture de plaines et des collines du centre p.146 !!! Le Ségala des monts d'Alban et du Montredonnais p.39 La ferme dans la pente, architecture de montagne p.150 =ë Les monts de p.43 Le Sidobre p.47 Remerciements p.t55 3 Le plateau d'Anglès p.5l Bibliographie p.t56 La vallée du Thoré p.S5 Crédits photographiques p.t59 La montagne Noire p.59 Un inventaire, méthodes et objectifs

Paysages et territoires

Proposer une définition du paysage apte à leur espace, le paysage évolue sans cesse et satisfaire tout un chacun constitue un exercice révèle les dynamiques locales. En effet, le particulièrement difficile et malaisé. Sa réalité, paysage n'est pas une image figée et permanente complexe par essence, conduit chacun à en concevoir d'un territoire. une idée très subjective. Le paysage est également le lieu où se confrontent différentes conceptions C est ainsi que l'on retrouve dans les différents alimentées par des écoles de pensée aux visions paysages l'empreinte des pratiques spatiales et des parfois radicalement divergentes. Le travail usages à des niveaux d'intervention et à des échelles d'inventaire actuel n'aura pas la prétention de différents. Des politiques d'aménagement du territoire proposer une nouvelle définition du paysage, n'étant par l'implantation de nouvelles infrastructures aux pas le lieu pour se lancer dans de telles recherches. pratiques individuelles à petite échelle, toutes les interventions ont un impact sur l'image que nous Le paysage peut se concevoir à partir de ce que renvoIe un paysage. donne à voir, à regarder ou à observer, une portion Le paysage se révèle en quelque sorte comme de l'espace, lorsqu'un individu est conduit le reflet vivant des territoires. Il en exprime l'identité 1/1 '; spontanément, quotidiennement ou au carrefour entre le physique et l'humain. c ~ intentionnellement à y poser son regard et ce, avec .:! 1/1 sa propre sensibilité, sa culture, son affectivité du Ainsi )'observation des paysages à l'échelle CIl ll' III moment. du département permet de saisir les équilibres, ~ III les signes de disfonctionnement, les évolutions Do 1/1 A l'évidence, le produit de cette rencontre sensible qui se produisent sur l'espace. CIl "Cl 1/1 crée un assemblage complexe du naturel et du social, !!! du matériel et du culturel, du rationnel et du Si, comme nous le croyons, le paysage permet ~ symbolique... A chaque fois selon les lieux et à des de donner du sens aux projets et réalisations par les 4 degrés différents, le physique structure et valeurs identitaires qu'il véhicule à l'échelle d'un imprègne le paysage, la dimension humaine le pays ou d'un territoire, la première étape consiste à subit, s'en accommode, en tire profit comme bien le connaitre et le décrire en réalisant un elle peut, le sublimer ou le transcender. Au gré inventaire dynamique au service de territoire en des relations qu'entretiennent les sociétés avec mouvement. Le paysage .. pour quoi faire?

Les paysages tarnais doivent être abordés en ce les éléments qui fondent les sentiments qu'ils recèlent de dimension patrimoniale, de capacité d'attachements et d'appartenance des à inspirer, à révéler des sentiments d'appartenance, populations sur leur lieux de vie. Il permet donc des caractères identitaires permettant aux sociétés d'engager une reflexion partagée et d'orienter tout locales de s'y reconnaitre et de s'en revendiquer. projet d'aménagement, tout objectif de développement avec une démarche participative des Sans vraiment connaître la démesure entre acteurs locaux. En ce sens, il est un support et un outil tradition et modernité, ils peuvent permettre de favorable à l'émergence de phénomènes de positiver sur l'environnement dans la mesure où ils réappropriation de l'espace, vecteur de mobilisation, sont vecteurs de cadre de vie, d'ambiances vécues et condition préalable à toute démarche concertée et source de mémoire collective (tant pour l'éleveur locale sur le développement. de ou de Roquerlan que l'agriculteur des Le paysage est également une entrée pertinente causses de Penne, pour l'habitant de Nages ou de pour une approche pédagogique et explicative dans , ou le forestier de Puycelci, le vigneron de Lisle la réalité des territoires et de leur dynamique.Et cela sur Tarn ou le granitier du Sidobre). pour un public aussi large que possible. Son objectif à terme sera axé vers un effort de ~approche territoriale sous l'angle paysager restitution afin de mettre en relief sur des peut être un support privilégié pour engager un thématiques diverses et entrecroisées, les enjeux dialogue concerté et fédérateur sur le paysagers qui se révèlent au sein de chaque développement local. Il doit pouvoir constituer un entité. Il doit ainsi permettre d'alimenter un débat et porté à connaissance, un fond de référence voué à des orientations sur ce que l'on voudrait inverser, servir une démarche respectueuse de l'identité des faire vivre ou réorienter au sein des paysages tarnais. territoires et de leur environnement dans une Le but recherché est de générer une plus grande perspective de développement durable. conscience paysagère auprès des différents acteurs 5 Il nécessite donc la mise en commun d'une intervenant sur le devenir des paysages et que chacun réflexion avec une grande diversité d'acteurs. Le intervienne avec plus de justesse sur ceux-ci. La prise paysage par les valeurs qu'il exprime, par les en compte des paysages devrait se concevoir plutôt sentiments de bien être où de mal être qu'il en amont dans tout processus de développement véhicule, par les signes emblématiques qu'il que dans une démarche visant à rattraper des renvoie auprès de chaque individu, porte en lui situations jugées dommageables. Un inventaire. Quelle méthode?

La démarche employée doit permettre dans un Le concept d'inventaire, par sa définition (revue premier temps d'identifier, dans leurs grandes lignes, détaillée et minutieuse), sous-tend un travail de les caractéristiques propres aux paysages tarnais, de classement et de rangement par catégorie qui semble repérer le fonctionnement de ces territoires et patfois incompatible avec le paysage, combinaison l'agencement des entités paysagères, de proposer historique et toujours dynamique construite entre le des éléments de compréhension qu'ils soient d'ordre naturel et le social, entre le fonctionnel et physiques, socio-économiques ou socio-culturels... rémotionnel, entre la réalité matérielle et ses Cependant, cette démarche ne se présentera pas représentations. Dès lors les notions d'assemblage, de comme un empilement de données selon un synthèse et d'interrelations sont sans doute à système de plan à tiroir (géologie, climat, privilégier. Il s'agit de repérer et de confronter dans population.. J, les entités paysagères du Tarn ne leur réalité de terrain des contextes biophysiques, des répondant pas à une surimposition systématique de modes de fonctionnement ou des modèles d'usage facteurs physiques et sociaux préalablement de l'espace dont le paysage à terme se révèle comme hiérarchisés. rexpression physique finalisée à un instant donné. Ul ïii c "­ ..III Ul QI al III ~ III Cl. Ul QI 'a Ul III ~

6 Comment aborder de travaux de recherche, de monographies, études de Les entités paysagères cas et mises en œuvre de procédures la diversité des paysages d'aménagement. Ces expériences offrent, en effet, des L:approche des espaces tarnais se révèle comme indications précieuses sur les contextes humains de tarnais? une immersion au coeur d'une véritable mosaïque de micro-régions, les problématiques d'aménagement, les paysages. Pour rendre compte de l'assemblage et de enjeux passés et présents... A ce titre, elles traduisent 1- Une approche de terrain fondée sur la la diversité de ces derniers, il convient bien souvent les diverses perceptions des différents perception et les "impressions" de terrain d'identifier des ensembles cohérents et individualisés acteurs sur ces espaces. (découverte sensible des paysages) ajoutée à un et d'en concevoir le principe de leur limite. Les entités regard plus analytique sur ce qui touche à paysagères peuvent se définir comme une portion 3- La consultation des partenaires et des membres l'organisation spatiale ont été tout d'abord nécessaires. délimitée d'espace où s'opère une répétition de du comité de pilotage, qui ont souvent, dans leur L:objectif était de déceler les traits dominants, les formes et d'agencements des grands éléments de domaine respectif, une approche fine des territoires éléments qui se distinguent dans les paysages et qui paysage. Cette constance dans les formes visuelles se et des enjeux, a constitué aussi une source de fondent les caractéristiques des entités paysagères. retrouve aussi dans les modes d'occupation et connaissances incontournables. Des rencontres et d'utilisation de l'espace (mode de mise valeur agricole, des discussions, engagées lors de la découverte des 2- Dans le même temps, une recherche façon d'habiter, de circuler, implantation du bâti...). paysages sur le terrain, ont permis d'enrichir la d'éléments d'information et de données Il s'agit donc de déceler, au-delà des aspects purement connaissance de la vie locale et de son histoire. Ul documentaires (géographique, historique, littéraire, formels que présente une entité, les systèmes fij c iconographique, socio-économiques...} a été engagée. fonctionnels qui sous-tendent la construction, la .l!.. Ul Elle permet d'aborder la dimension globale du dynamique et l'évolution des paysages. La notion QI al l'li territoire départemental et surtout de mieux resituer Ul d'entité implique aussi qu'il n'y pas de rupture ou >­ l'li les perceptions du terrain dans un contexte de discontinuité apparente et majeure sur celle-ci. g. Ul QI géographique et socio-économique. L:approche "Cl progressive de la réalité des paysages tarnais pour .!!'" en saisir tous les caractères s'est effectuée par un ~ aller-retour permanent entre la perception de terrain 7 (impressions de paysages et réflexion sur les espaces observés), les données fondamentales de la géographie locale et une somme d'informations issues En ce sens, les caractéristiques de chaque entité ne Leurs limites paysage de bocage ouvert de la dépression de seront pas exposées selon un plan à tiroir avec des clés Lacaune-Murat au cœur du massif forestier des d'entrée préalablement établies. Il s'agira plutôt pour Monts de Lacaune.. ,). Le découpage du département en entités paysagères chaque entité de mettre en avant les Aux confins de plusieurs entités paysagères, les implique aussi de s'intéresser aux limites et au passage éléments primordiaux qui la déterminent. influences des unes et des autres peuvent même d'une entité à l'autre. Ces limites ne peuvent se Combinaison entre physique et humain, la s'imbriquer pour donner lieu à des paysages concevoir uniquement que comme une description des entités et de leur fonctionnement composites et complexes (par exemple : la zone de coupure franche. En effet, sur le terrain, les sera, ici, axée sur des critères liés aux grands traits contact entre la vallée du Thoré, la plaine castraise, changements paysagers sont rarement francs et physiques (reliefs, particularités géologiques) et sur l'agglomération mazamétaine, la Montagne Noire et clairement matérialisés par une ligne qui court sur éléments primordiaux qui la déterminent. le plateau d'Anglès où se mêlent les systèmes de l'espace. Combinaison entre physique et humain, la prairies, de boisements, d'expansion urbaine, On peut ainsi distinguer 2 grands types de transitions description des entités et de leur fonctionnement industrielle et où se surimposent des axes de jouant au niveau des limites des entités sera, ici, axée sur des critères liés aux grands traits communication). paysageres : physiques (reliefs, particularités géologiques) et sudes Le glissement entre les entités est souvent très facteurs humains ou socio-économiques (différence progressif car la frontière entre les entités n'est jamais urbain/rural, pratiques agricoles, densité des réseaux - l'épaisseur de la limite: figée et établie de manière définitive. Ce sont des de circulation.. ,). Lobjectif est de mettre en relief le Elle peut être variable. Entre une entité située dans lignes mouvantes dans l'espace et dans le temps. Les caractère identitaire propre à chaque entité. la plain et une autre dans la zone montagneuse, les évolutions de l'activité humaine et sociale, en limites sont claires, précises. En revanche, la rencontre l'absence d'éléments physiques déterminants (falaises, entre deux entités de secteurs collinaires ou de zones versants montagneux), sont susceptibles de modifier de plaines se fera de manière beaucoup plus plus ou moins rapidement les limites et le périmètre VI 'ii progressive. des entités paysagères (régression des paysages du ..c ~ causse de Labruguière avec l'extension urbaine de VI 41 , mutations des paysages carmausins avec la DI - la nature de la limite: III reconversion industrielle). le. Dans certains cas, c'est une rupture topographique III Q, Cette notion de limite avec ses variations d'épaisseur VI ou géologique franche qui sera le principal 41 '1:1 et de nature, semble être une donnée à mettre en VI facteur de différenciation paysagère et qui dessinera .!!! valeur dans le cadre de l'inventaire car elle reflète .;: le tracé de la limite, comme entre le versant Nord de la Montagne Noire et la plaine du Sor. bien la vision que nous pouvons avoir des paysages 8 En d'autres lieux, la limite s'inscrit dans les paysages à l'échelle du département. par des modes d'utilisation de l'espace différents qui se traduisent par des changements de pratiques agricoles, d'implantation du bâti ou du réseau routier (entrée dans le vignoble du gaillacois, le bâti traditionnel tarnais

Au cœur de la diversité paysagère, le bâti végétales, et des variantes d'ocre au brun pour les traditionnel joue un rôle important. Le terres. Les couleurs des toits et des murs doivent positionnement du bâti, ses volumes et ses matériaux donc s'intégrer au paysage en répondant à l'identi­ de construction sont autant d'éléments de té du lieu. compréhension de l'activité humaine et de lecture du Cette mosaïque de paysages, de couleurs, de paysage. Une étude des matériaux de construction et matériaux, de cultures, de climats et d'organisations de la typologie du bâti apporte donc un niveau humaines s'exprime dans l'architecture traditionnelle. supplémentaire de connaissances exposés dans la Nous trouvons ainsi, dans le département, presque deuxième partie de ce document. tous les matériaux employés dans les constructions Le département du Tarn se trouve au croisement traditionnelles : la terre, la brique, la pierre (grès, de deux grands ensembles: le Massif Central et la calcaire, schiste, granite, galet) et le bois. Plaine Aquitaine. Les limites entre deux matériaux ne sont, une

III On passe progressivement d'un paysage de mon­ fois de plus, pas toujours franches. Le mélange des ï; tagne, Montagne Noire et Monts de Lacaune, vers matériaux est alors signalé sur les cartographies par ...c : un paysage de plaine, plaine du Tarn, et Lauragais, la superposition de plusieurs matériaux. III QI al par une riche diversité de paysages et de sols. III III >­ III CL III Les couleurs peuvent varier au cours des saisons QI "Cl comme celles des cultures ou des masses végétales III .!! mais, souvent, elles sont là pour plusieurs années, :i voire pour toujours, comme celles du bâti ou des forêts de résineux. 9 Le bâti, aussi ponctuel qu'il soit, apporte toujours une touche de couleur très personnelle mais très visible dans le paysage. Ce paysage a pour domi­ nantes des nuances de vert au jaune pour les masses Situation générale

Les entités paysagères ...(~ . en Midi-Pyrénées .. ~~ . " :...-. • ~ . ) • ' .. • '"l,.:. ~IANE • ...',. • "'fl;:f'~': •• ~\"""""./ A l'échelle régionale, un inventaire des paysages lES CAUSSES •• •••••+ •• .' • • ROuGIERS ~. • GRAHOS~ réalisé par l'Union Régionale des CAUE de Midi­ .1.. • .' ..Il AVANT- .....+ •• •• : J : .CAUSS~S. ....CAUSSfS".. Il> .. " • •••• • .. 0 : • •••• • e. pyrénées a permis de répertorier 32 entités • 10 • +. • "·:-1: • •• •••••••.•• ", '. OUEACV llLlHC ..". ", '.'.:' ~.•,•.:•••~.~.,: ••••••••••••• paysagères. Cette étude a découpé le département : ~. :":': .~~.. du Tarn en 8 secteurs paysagers. •••••• •~ •.•.• '••:..+: :1 ..:,.:: ..+ .~ COTEAUX DOIlAS OUEAC'( : ..... ~:~.::",~",: ". .+ LEVEZOU.. :' 7b1• ••••••• • +••••••• +.' .~..... : ,':"" ...... +.+ •• ·1b1·~·:~CAUSSE ~.. ~ ·"::~s'::::: - Monts de Lacaune 12 •• ...:{ •••• +. ." •••• • MCNT~S ••• • ....:.•3.·•• +. •• 1. '" ••••• • • coifA • .. .. Sbl, 1. " .. - Montagne Noire/ vallée du Thoré • ...... •• UXDEUOHO.AA. 14 • •• ...... AOUGI~I\$ ., , ••. -" : +. \. .+ GAllUCOI.$. •• • ...... " 1..... - Lauragais • 1.':. .• ..'l, .. 1. lOWGHf ' ..' .••.~ •..: 19 • ..= : •••• •... • •••• • .. .. .:.•:' ....FflOHTOHNAlS.... •• tS '. •• • •• - Albigeois-Castrais •.••• ~ .. N..8IClEOI$/CASTlWS. • • •••••••• • ..•• 20 ••••• • 10 VI - Gaillacois •• :• ••""",50'lAC""",, fi • • .•: .m'cuou...... •• c - Côteaux de Monclar 11 • ...... +:.: • 21 . .l!! lIIi..:. .. VI - Ségala ..", ••• LAUAAGoWi •••, ~"AGNi HOlRf / •• III a> • -+ ••• • ·:....AU.EEOUTH::)AE 22 •••• III - Limargue et ses prolongements III >­ >O-:~:... III ..: :.:. ..·..·;···t · .. CL III • .....• •• . .+ III "0 • • 2S ••• •••••••• VI ••• .• COMUlNGES •• •• III .... •...: \ "".G. ~ ... + .: ••..: •• +'.. ••••• ••• : ~ + ...,.. .. ++ •• 5 11 :... .. " JO ·• :. J •••... COUSil\ANs .• PAYS Of FOlx •... .~..• -... .•...... :ŒHTTvous • " ••••• +. .+ KAUTEAAIEGE Le Tarn entre Massif Central et Bassin Aquitain

Les éléments de géographie physique ont fortement influencé l'agencement des paysages tarnais, leur structure et leurs singularités. A la charnière d'événements géomorphologiques, climatiques, biogéographiques, les territoires se sont construits selon une combinaison parfois complexe de ces divers éléments pour former un assemblage de "petits pays" dont les caractères propres fondent une véritable mosaïque de paysages. Le Tarn, de par sa localisation dans l'espace Sud-Ouest français, se situe sur une zone de contact entre 4 ensembles physiques : bassin aquitain, causses du Quercy, Massif Central et aire méditerrannéenne. - La rencontre entre le Bassin aquitain et le Massif­ Central: c'est le contact principal à l'échelle du 11\ ';; département. Il dessine un première ligne de c différenciation paysagère qui court du Nord au Sud .:9.. 11\ du département. GI en III - La jonction entre le Bassin aquitain et les causses 11\ >­ du Quercy au Nord-Ouest du département. IIIa. 11\ - Le contact avec l'aire méditerranéenne, bien GI "11\ que toute proche, ne se fait pas physiquement sur !!! le département. Barrée par les hauts sommets de la :i Montagne Noire, l'aire méditerranéenne se retrouve 12 plus sous forme d'influences présentes de manière ponctuelle. Elle indique sa présence par des traces de végétation typiquement méditerranéenne (chênes verts, buis) qui peuvent rappeler les ambiances de garrigue. La montagne à l'Est et la plaine à l'Ouest Les pratiques agricoles qUI Jouent un rôle - le développement des industries minières, et déterminent deux premiers grands ensembles important dans l'histoire passée et présente des plus particulièrement celles du textile et du délainage, paysagers: paysages tarnais demeurent aussi sous l'influence de ont certes concentré des zones d'activités et d'habitat, - la montagne tarnaise est marquée par ces modèles spatiaux. mais aussi engendré des systèmes de double activité l'omniprésence de la forêt au Sud de la vallée du - l'Ouest est voué, de plus en plus, à la qui ont maintenu un temps l'agriculture dans Gijou (Monts de Lacaune et Montagne Noire) et céréaliculture qui s'est substituée peu à peu à la certaines régions de montagne (plateau d'Anglès). les herbages au Nord (Ségala tamais), depuis le cœur polyculture et au polyélevage traditionnel. La Partagé "naturellement" entre Est et Ouest, le du massif jusqu'aux portes de la plaine (Cérou, Tarn, permanence des systèmes de polyculture et de département du Tarn n'en demeure pas moins Dadou, Agoût, ThoréL Barrière géographique polyélevage rend les paysages agraires moins marqué par son caractère bipolaire fondé sur la tournée face aux grands flux de Nord-Ouest, cet uniformes avec des organisations sur de plus petites présence des deux villes moyennes et Castres. ensemble constitue un véritable château d'eau. En échelles. Lune au Nord, l'autre au Sud, placées en contact gravitant tous vers l'Ouest, les cours d'eau ont creusé - dans l'Est montagneux, l'élevage domine avec un entre massif ancien et plaine, elles possèdent chacune de profondes vallées largement ouvertes. système bovins/ovins qui caractérise les moyennes une ville satellite (-) marquées par - la plaine tarnaise s'affirme comme un pays de terres du Massif Central et les plateaux calcaires. leur histoire industrielle. Ainsi, deux bassins d'habitat, collines agricoles façonnées dans les molasses C est donc la zone des herbages avec une trame d'activité et d'emploi se sont constitués. aquitaines et marquées au Nord-Ouest par l'avancée bocagère plus ou moins présente. Si le Tarn, dans sa dimension socio-économique, dans le Tarn des plateaux calcaires du Quercy. Un plus récemment, les opérations de administrative et fonctionnelle s'organise selon un chevelu diffus de ruisseaux en dessine mollement remembrement agricole ont transformé certains découpage Nord-Sud, il convient de renverser cette les contours avant de rejoindre les axes des grandes paysages de montagne. Associé aux phénomènes logique pour aborder les paysages tarnais. vallées ouvertes par les puissants cours d'eau venus d'exode rural, le grand mouvement de plantations de des hautes terres de l'Est. Les villes tarnaises se sont résineux, dynamisé par la politique du Fond Forestier installées dans ces couloirs largement déblayés, National (1949), a fait des montagnes du sud tarnais propices aux grandes cultures et aux voies de un grand massif forestier parsemé de quelques communication. clairières résiduelles.

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La plaine tarnaise La montagne tarnaise Les entités paysagères sur le département: quatre grands ensembles

Paysages de haut n s

Caractéristiques communes aux entités: - La vallée du Viaur Caractéristiques communes aux entités: - Le massif de la Grésigne et causses - Le Ségala Carmaus in associés - Ambiances montagnardes - La vallée du Tarn - Reliefs vallonnés, peu d'accidents topogra­ - Le plateau Cordais - Omniprésence des surfaces boisées - Le Ségala des monts d'Alban et du phiques - Le Carmaus in - Importance des plantations de résineux Montredonnais - Paysage de polyculture avec transforma- - Les côleaux de Monclar - Agriculture orientée vers l'élevage - Les monts de Lacaune tions vers la céréaliculture intensive - Le Gaillacois - Faible densité humaine - Le Sidobre - Habitat dispersé - Les collines du Centre - Peuplement sous forme de gros bourgs, - Le plateau d'Anglès - Originalité du bâti traditionnel - Le Lauragais de hameaux ou de fermes isolées - La vallée du Thoré - Ambiances rurales affirmées. Images de la -Vallées encaissées accueillant le plus sou­ - La montagne Noire campagne vent les axes de communication, l'habitat et les activités.

Paysages de plaines Paysages de causses

Caractéristiques communes aux entités: - La plaine du Tarn Caractéristiques générales: - Les causses du Quercy - La plaine de l'Agout - Le causse de Caucalières-Labruguière - importance des axes routiers et ferroviaires - La plaine Castraise - Influence du substrat calcaire sur les pay­ -agriculture intensive et mécanisée où s'in- - La plaine du Sor sages. tercalent ponctuellement cultures viticole - Ambiances méditerranéennes et type de et fruitière végétation proche de la garrigue. - localisation privilégiée des agglomérations - Nombreuses formes de déprise agricole 14 urbaines (fréquence des stades d'enfrichementl. - diffusion des phénomènes de péri urbanisa­ - Elevage ovin extensif. tion. - Bâti caussenard. Principales villes Voies de communication

• loon ·2236 \Uloroutcs • 2237·5660 Rout s narionllics • 5661 - 12982

• 12983 --19106 Type de limite

Rivière Limtlc diffus Limite francne o i

III ïii ...c .l! III QI al /li III [ III QI 'a III /li ~

15

Source: Conseil d'Architecture d'Urbanisme et de l'Environnement du Tarn :~~~~~~~~~~~i;;~~i~~~~~~?~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~:=:~~~ Conseil Général du Tarn Cartographie

Relief et topographie 11­ f ­ ALTITUDES - f' r--'>--.r. Moins de 200 mètres

De 200 à 400 mètres

De 400 à 600 mètres

De 600 à 800 mètres

De 800 à 1000 mètres

De 1000 à 1200 mètres

Plus de 1200 mètres

Source: cartes IGN "série verte",

~.,

~'--- 16

. ~. Géologie

TERRAINS ALLUVIONNAIRES récent Quaternaire ancien

TERRAINS SEDIMENTAIRES Oligocène (molassique argilo-calcaire) Tertiaire 1 Eocène (calcaire)

Jurassique Supérieur (calcaire massif)

Jurassique Moyen (calcaire massif) Secondaire Jurassique Inférieur (calcaire massif)

Trias inférieur

TERRAINS DÉTRITIQUES ET CRISTALLINS .. Permien (Grès rouge) .. Stéphanien .. Silurien (schiste) Ordovicien (schiste) .. Primaire .. Briovérien (schiste) .. Cambrien (schiste) .. Stéphanien (granite) .. Gabbros, dolérites

17 ~, 't ( Réseau hydrographique

III 'iii ...c :! III III CJI III III >­ III Q" III III 'Q III III ;l

18 Précipitations

Moins de 80 cm/an

Entre 80 et 100 cm/ an

Entre 100 et 120 cm/ an • Entre 120 et 140 cm/ an • Plus de 140 cm/ an

19 Températures

Plus de 12° C

Entre 11 et 12° C

Entre 10 et 11° C

Entre 9 et 10° C

Moins de 9°C

III ';a ..c • .l!! III QI al l'll III >­ l'll CI. III QI 'a III .!! ..et: ,',--- 20 Couverture forestière

III 'iii ..c .:!! III Il al III ~ III D­ ili Il 'a III ~ ;:

21 ZNIEFF et NATURA 2000

Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique et Périmètres Natura 2000

o Znieffs de type l _ Znieffs de type 2 ~ Sites Natura 2000

III 'iij c ~ ....III III QI en III III >­ III Cl. III QI ~ III III ~

22

0======40 Km Dynamique démographique

Evolution de 1990 à 1999 .. Inférieure à -20% de - 20% à - 2% de - 2% à 2% de 2% à 20% .. Supérieure à 20%

.;:;;III c "­ ..III III CI> Cl III III >­ III CL 1/1 CI> 'a =1/1 23 Trafic routier

Trafic routier TARN-ET­ en 1997 GARONNE Nombre de véhicules par jour dans les deux sens sur:

.1141;1 Autoroute

Pl.Iœ Route nationale

~ Départementale

AVEYRON

III 'jjj C L­ ..III III CIl al Vers ~ Toulouse IIIa. III CIl 'a III .!! < 24 HAUTE­ GARONNE

Vers Carcassonne (*) Prolongations Source: DDE du Tarn 1997 AUDE de tendance 1990 - 1996 Ent-té par entité

Paysages de

VI 'iij c "­ plaines ..fil Paysages de VI GI CIl fil ~ fil causses l:I. VI GI "a Vl fil ~

25 Dans les pages qui vont suivre, vous trouverez à la fin de chaque descriptif de paysage un tableau des enjeux paysagers de l'entité concernée dans lequel se trouve un code couleur présenté ci-après. Chaque couleur correspond à un ensemble d'enjeux regroupés sous un même intitulé de paysage.

Légende des enjeux paysagers sur le département du Tarn

Paysages de l'agriculture espaces ouverts/enfrichement, bocage, insertion des bâtiments agricoles, fermes, parcellaire, réserves de chasse...

Paysages de l'arbre - forêts, enrésinement, enfrichement des sous-bois, alignement, arbres-repères, bocage... Paysages sensibles espaces naturels sensibles (faune, flore, ZNIEFF, ZICO, DH Natura 2000, etc), paysages sensibles (causses, cuestas, rebords de falaises, gorges...)

Paysages de l'eau - cours d'eau, ripisylve, retenues collinaires, lacs, marres, barrages... Paysages de la ville .;III urbanisme et architecture: mitage, zones industrielles ou artisanales, lotissement, développment urbain, pavillonnaire, réhabilitation, espaces publics ...... c ~ III Paysages de l'industrie 41 0\ l'li patrimoine industriel, reconversion, réhabilitation ... III >­ l'li l:l. - III 41 Paysages des réseaux 'C III réseaux routiers, réseaux aériens (EDF, antennesde téléphonie mobile, éoliennes), voies ferrées (dont ponts et tunnels), chemins... ~ Paysages du patrimoine, du tourisme et des loisirs 26 sites touristiques et de loisirs, petit patrimoine bâti (restauration, valorisation), sentiers et chemins, vue sur le paysage...

La vallée du Viaur qui s'écoule de l'Est vers de pente, cependant de nombreux chemins, autrefois un hameau qui s'accroche aux premières pentes l'Ouest dans les plateaux du Ségala forme un utilisés comme passages entre la vallée et les plateaux, abruptes. Sur le cours d'eau, les vieux moulins véritable obstacle et une limite entre les départements sont maintenant destinés à la randonnée et rappellent qu'autrefois les liens entre les plateaux et du Tarn et de l'Aveyron. Cette profonde entaille, permettent d'accéder à la rivière. A la faveur d'un la vallée étaient forts. Les premiers produisaient le isolée et difficilement accessible, présente des replat, quelques hameaux encore habités seigle, la deuxième le transformait en farine grâce à ambiances sauvages qui contrastent avec les paysages ménagent autour d'eux quelques larges la force motrice de l'eau. Aujourd'hui, la vallée n'est agricoles très travaillés des plateaux. ouvertures de prairies. Ces trouées dans la forêt plus très habitée et les signes d'abandon du bâti sont à mi-pentes invitent à ralentir et à contempler une fois nombreux. Les prairies tendent à se refermer et à Entre les deux départements, les ravins du Viaur de plus les panoramas sur la vallée. s'enfricher. Parallèlement à l'abandon du bâti sont spectaculaires. Les vues depuis le plateau Dans le fond de la vallée, le silence se fait. Le traditionnel, les résidences secondaires et les permettent d'apprécier et de contempler le cours Viaur a sculpté de véritables gorges, déchirées caravanes sédentarisées apparaissent et occupent la sinueux de la vallée. Les dénivelés sont toujours ça et là par quelques éperons rocheux, où la vallée. Le calme et l'isolement favorisent la importants et brutaux (plus de 100 mètres en route ne peut trouver sa place. Au cours de ces fréquentation touristique. moyenne), Sur les versants très pentus, la forêt passages très resserrés, la couverture forestière est La pêche, la randonnée, le canoë-kayak animent occupe tout l'espace. Le couvert végétal dévale totale. Le fond de vallée se limite pratiquement au lit maintenant la vallée et maintiennent les relations la pente et laisse seulement le fond de vallée de la rivière, la forêt arrivant au contact direct avec avec la rivière qui est ponctuée de quelques sites ouvert. Avec les politiques de replantations, les le Viaur. Ailleurs, quand la vallée s'élargit quelque peu, majeurs (Thuriès, chapelle de Las Planques.. ,). résineux apparaissent partout mais ne sont jamais les prairies occupent le fond de vallée. A chaque majoritaires. Les routes sont peu nombreuses à flanc passage de pont sur la rivière, on retrouve Véritable obstacle pour les axes de circulation, la vallée du Viaur impose, pour l'enjamber, la construction de ponts de grand gabarit. Le viaduc ferroviaire du Viaur a permis de surmonter dès le début du XIXème siècle cette contrainte 'j;1/1 topographique majeure. La construction du viaduc ...c routier et sa connexion avec la N88 évite .l!! 1/1 définitivement la longue descente dans la vallée, QI a'l /li marginalisant encore un peu plus cet espace. Le ~ /li conducteur ne connaît plus, même pour quelques Co 1/1 instants, les ambiances sauvages depuis le fond de la QI "1:1 1/1 vallée. .!!! ;: En aval de Lagarde-Viaur, le fond de la vallée 28 s'élargit permettant à la route de s'installer plus facilement, les cultures occupent les bords de la rivière soulignée par des alignements de peupliers. Le village de Saint-Martin-Laguépie se situe au niveau de la confluence du Viaur avec l'Aveyron venue du Nord. Le village est encore marqué par les couleurs sombres du schiste et l'architecture massive propre aux pays des hautes­ D'une entité à l'autre, les limites paysagères... terres. En aval du village, les ambiances calcaires ------apparaissent progressivement tant dans le bâti que dans les formes de végétation.

Espace à part, isolée des grandes dynamiques agricoles qui ont recomposé les paysages des plateaux du Ségala, la vallée du Viaur forge son identité et son image sur son caractère sauvage et sur les traces encore prégnantes de son activité passée (moulins, le ségala châteaux en ruine, agriculture relictuelle). Refermée carmausin sur elle-même, la vallée est maintenant devenue un espace de découverte pour le promeneur, propre à offrir un grand nombre de pratiques de loisirs et de nature.

Avant la confluence avec l'Aveyron, quand Entre les versants boisés au caractère sauvage les plateaux du Ségala Carmausin se perdent et les hauteurs des plateaux animés par la vie dans les plateaux calcaires, la vallée du Viaur agricole, la rupture est rapide voire brutale.

perd petit à petit son caractère sauvage. Une continuité visuelle s'opère entre plateau 1/1 'iij Moins encaissée, elle devient plus accessible aveyronnais et tarnais (Mirandol, ...). ..c et permet l'installation de la route et le .l! 1/1 développement du bâti à l'approche de QI lJ\ III Saint-Martin-Laguépie. ~ IIIa. III QI 'a 1/1 ~ :(

29 difficilem~c~s~e~~~n~n~~a~~~~a~ages Profonde entaille, isolée et ==J --,9",u,,-i",co",n-,-,t,-,ra",st",e",n-,-t"-av,-,e",c-"le""s,-,p",aL:ys",a",ge""s--,a",g,-,ri",co",l::::es,-t,,,-r::::és,-t",-ra"-v",a",i1I,,,é,,-s-".de::::s,-,p",la",t",ea",u",x,,-. -1------Gestion et préservation des paysages Espaces aux ambiances sauvages en opposition avec les prairies cultivées des plateaux supérieurs sensibles

Forte présence de la forét dans les versants souvent trés pentus et festonnés d'éperons rocheux dans des secteurs en gorge

ermet de mieux découvrir la vallée Mainden de ces senders

Prairies présentes sur fonds de vallée plus évasés. Alignements de peupliers Seuls accés face aux routes transversales!

Des hameaux présents sur les replats et en bordure du plateau maintiennent l'espace ouvert ; Maintien des espaces ouverts; ces espaces ouverts offrent des points de vue sur la vallée. préservation des vues

Séquences de gorges sans accès routier

Mainden de ces différentes caractéristiques, Intèrêt des zones de transistion vallée 1 plateau _------.:... .'--__]gJlil!Ll.eill>œ[e.>--_-----'. "re Gestion et préservation des paysages Développement des formes de friches (secteurs de landes) et délabrement de certains espaces forestiers sensible.s_---===1

Secteurs de franchissement (ponts) accompagnés de hameaux Préservation de ces éléments d'architecture Préservation ou réhabilitation de ces éléments Présence remarquable de moulins et digues sur le cours de la rivière. et leur accessibilite Intérêt des châteaux qui ponctuent la vallée. Préservadon et restauration de ces éléments

Gestion de l'urbanisme, de l'architecture, Bâti ancien souvent dégradé et présence de pavillons. caravanes issus de la fréquentation touristique G d 1 f' .. ~ ---- ~'- .~ ":-~-.:'- Activités touristiques variées (pêche. kayak. randonnée...) '.:, -.-:" .'.' 1

Gestion et préservation des paysages Intérêt pour le caractère naturel de la vallée. sensibles Valeur de découverte du lieu (intimité des fonds de vallée et vallons) Préservation_de ces..aJiI!nements ..Ji 30 Architectures massive de schistes (partie aval plus habitée) Préservation des deux tYpes architecturaux Gestion et préservation des paysages Apparition des ambiances calcaires vers l'aval (architecture. végétation) sensibles

Dualité agriculture (espaces maîtrisés) - nature (espace sauvages)

Entre plateaux agricoles et vallées encaissées, le Pampelonne.. '>. Les fermes isolées construites en Ségala carmausin forme un vaste ensemble de schistes aux tons sombres sont nombreuses et hautes-terres dans le Nord-ouest du Département. agrémentent de loin en loin les paysages. Bien Longtemps considéré comme les terres pauvres et souvent, l'architecture et l'urbanisme sont ingrates, il offre de nos jours des paysages dominés simples et sans fantaisie. Le bâti, selon sa par des formes agricoles modernes et rationalisées. localisation, oscille entre caractère montagnard (placage de lauzes, toit d'ardoises) et aspects plus Ce plateau travaillé par une érosion ancienne est typiques de la plaine (utilisation ponctuelle de la faiblement ondulé. Il est entaillé par un réseau brique et de la terre crue). dense de cours d'eau qui a dessiné de profondes En plongeant dans les vallées, la route devient vallées au cours sinueux... En cheminant par la rapidement sinueuse pour s'adapter aux fortes pentes. route, les paysages aux ambiances contrastées se Les paysages se ferment immédiatement. La forêt succèdent entre plateaux ouverts et vallées encaissées peu entretenue, composée de taillis de chênes et de et boisées. hêtres ou de châtaigneraies abandonnées, est très Deux zones agricoles se singularisent à l'intérieur dense et les vues sur la vallée depuis la route sont du Ségala-carmausin. Si la dominante reste J'élevage souvent rares. Dès que l'on atteint le fond de avec ses prairies pâturées à J'est, la polyculture­ la vallée profondément encaissée, la élevage modifie nettement la perception des sensation d'isolement est très présente. plateaux de Mirandol, Pampelonne, Ste Gemme, Les grandes étendues du plateau sont hors de Tanus... Ici la part vouée aux cultures est plus portée des regards. Lagriculture rendue difficile par importante. La trame bocagère sur les prairies les contraintes topographiques, maintient difficilement pâturées de l'est contraste alors nettement avec le le fond de plaine ouvert et quelques parcelles à maillage des cultures de vente telles que le maïs flancs de versant à la faveur d'un petit replat. semence et les oléagineux des communes de l'ouest. Loccupation humaine est en général assez faible et La RN 88 est l'axe structurel fort de cette les fermes isolées n'ont en général pas connu les entité, en reliant ses communes il a permis aux transformations récentes de leurs voisines du plateau. bourgs de s'exporter en conservant une agriculture Seules quelques résidences secondaires, dynamique autours d'un produit phare celui du profitant de la quiétude de la vallée, se "veau du Ségala". Sur les plateaux du Ségala­ sont implantées. 32 carmausin, pas de villes importantes, seuls quelques gros bourgs remplissent les fonctions commerciales et offrent une ambiance vivante et animée notamment les jours de marché (Alban, Valence d'Albigeois, Mirandol-Bourgnounac, Cette partie d'un Ségala beaucoup plus vaste est D'une entité à l'autre, les limites paysagères... fortement liée au bassin carmausin dans sa culture (les •• •• •• , •• •• -J':.!:=~.:t-;: mineurs paysans) et dans ses pratiques puisque les sols acides et peu fertiles du Ségala étaient amendés par la chaux extraite dans le carmausin. Ce sentiment d'appartenance culturelle est renforcé par la présence Entre Monestiés et Bournazel, le contact du Ségala carmausin et du plateau cordais est clairement délimité par la vallée physique au nord et au sud des profondes vallées du ( .....,...... ---.,,;=;.;.;;;;;;.;.;=;....--....;....-~~...... ;;;:'--,:;;.-§~~-§~~.. du Cérou. Viaur et du Tarn qui délimitent de manière forte La rupture brutale des vallées du Viaur et du Tarn alimentent cette entité. par leur ampleur un caractère paysager propre. le plateau Au nord de la vallée du Tarn. le bassin carmausin situé dans cordais une dépression entre le Ségala carmausin et le plateau Cordais ""=._r-'J------':;;..---....:,.~~ se distingue et forme une limite plus diffuse avec ses paysages urbains et industriels.

..,....-.F-----.....;;;------;;,.;--?-D- Le contact est brutal entre la plaine urbanisée et le plateau ...... cultivé du Ségala carmausin.

'iii'" ..c .l!! QI '"en III ~ III Co

QI -a'" III'" ~

33 1 LE SEGALA CARMAUSIN Paysage fortement marqué par la dualité plateaux cultivés 1vallées encaissées boisées 1· Plateau --, Ala faveur d'un axe routier ou d'un village proche, l'urbanisation se développe sur les hauteurs Gestion du développement urbain Remembrement ouvrant de Dlus en Dlus larfement le DaYSafe dans le nord-est Préservation du bome La traversée de la future autoroute A68 devrait modifier le territoire traversé, sur son tracé mais également sur ses abords (échangeurs). Aterme la voie rapide devrait générer une activité économique et une implantation pavillonaire Gestion et développement du réseau routier imDortante Polyculture/élevage domine sur les larges espaces ouverts Maintien des espaces ouverts Maintien du bocage et de l'échelle du Trame bocagére révélant le grand parcellaire caractéristique parcellaire L'arbre isolé est un élément important et structurant du paysage Maintien des arbres isolés (patrimoine)

Maintien de l'élévage Elevage trés présent, prenant des formes modernes :-remaniement des corps de ferme ou nouveaux bâtiments (hors- sol), -intensification des cultures fourragéres .. Insertion des bâtiments, préservation architecturale Architecture et Urbanisme restent simples dans les réalisations mais diversifiés sur l'ensemble de l'entité Maintien de ses caractéristiques Quelques fermes typiques isolées Gestion et préservation de ces fermes

III ï; ...c 2· Vallées ~ La mécanisation de l'agriculture aentrainé la désertification de la vallée au profit du plateau plus facile acultiver. Il en III Gesoon foresoére CIl Dl résulte un a sa emar ué ar le contraste vallées boisées / lateaux ouverts cultivés III \Il >­ Occupation humaine faible, le bâtit se rassemble essentieillement en ligne de crête mais les nouvelles habitations sont III Gestion du développement urbain (abandon) c­ plutôt rares. Ul CIl '1;1 Ul Gestion et préservation des paysages ~ Transitions plateau-ravin-vallée SOnt des lieux d'enjeux importants comme la continuité du réseau de haies en rebord =t sensibles de plateau Gestion et préservation des haies 34 Gestion et préservation des paysages Les prairies humides, de moins en moins utilisées par les agriculteurs, sont rapidement boisées en rupture de plateau sensibles

dualité agriculture (plateaux) •forêts (vallées)

Après avoir inscrit son cours dans les grands régulièrement des pitons schisteux sont causses entre Lozère et Aveyron, après avoir divagué invariablement couverts d'une forêt dans le Rougiers de Camarès, le Tarn présente une essentiellement composée de taillis. Par endroit, nouvelle séquence paysagère dans les terrains quelques carrés de résineux s'intercalent dans cette schisteux du Ségala. En traçant un profond sillon, la couverture forestière. vallée du Tarn isole le Ségala en deux plateaux - A la rupture de pente, juste au contact avec distincts (plateau de Villefranche au Nord, plateau la plaine alluviale, on retrouve assez d'Alban au sud), systématiquement les grosses fermes construites de loin en loin. Ponctuellement, une ferme a L'entaille de la vaIlée dans le plateau est conservé un système de terrasses adossées à la spectaculaire. L'encaissement de la rivière est partout pente où paissent quelques moutons (Gignac-Bas). supérieur à 200 mètres. Depuis le fond, la vue est Ces dernières se retrouvent sous le couvert forestier bloquée et canalisée dans l'axe de la rivière. et remontent jusqu'aux sommets des versants, Impossible donc d'apercevoir les grandes étendues du - Le fond de la vallée, avec sa terrasse alluviale plateau. Par ailleurs, sauf à l'amorce de quelques d'une largeur variable selon les caprices de la rivière, vallons, l'horizontalité des plateaux ne laisse pas est exclusivement agricole (prairie, culture deviner la présence de la vallée. Le tracé de la vallée céréalière, maraîchage>. Les plantations de est très sinueux. La rivière ondule en méandres aux peupliers sont aussi nombreuses. Malgré formes amples créant ainsi des épisodes paysagers. A l'accompagnement végétal (peuplier en ripisylve) chaque détour, après chaque virage, une nouvelle quasi-permanent, les berges aux matériaux meubles vue apparait. sont régulièrement attaquées par les crues Ul 'iij La forme et l'organisation générale rappellent les vigoureuses de la rivière. C L­ - Saint-Juéry (en avaD, Villeneuve, Trébas (aux ..III autres vallées du Ségala mais à une plus grande =: échelle. Cette organisation est claire et permanente confins du département) et constituent les DI III ~ sur tout son cours. seuls bourgs groupés implantés dans la vallée. IIIa. - Les versants très pentus où affleurent Malgré le contrôle de ses débits, le cours du Ul CIl 'I:l Ul .!! ;(

36 Tarn reste très souvent impétueux. Les ensemble de ravins vers le méandre donne maintenant enfrichées. Les barrages encore nombreux barrages de petit gabarit destinés encore plus d'ampleur au site construit nombreux continuent à rythmer le cours de la à la production d'électridté (Saut du Tarn, Les comme un amphithéâtre. Tout autour de la nVlere... Avalats, Ambialet, La Croux, amont de Trébas) font vallée, des points hauts, à la rupture du plateau, alterner, tout le long du cours, les eaux vives offrent de larges panoramas sur cet ensemble. Bien plus que les autres cours d'eau qui entaillent courant sur un lit de rochers avec les eaux Au-delà de la limite administrative du la montagne tarnaise, la vallée du Tarn n'est pas "calmes" en amont des retenues. département, la vallée garde le même aspect. La seulement une coupure dans le plateau du Ségala. A la différence de la plaine du Tarn en aval, continuité se fait jusqu'aux Rougiers de Camarès. C'est un ensemble bien identifié où la rivière couloir majeur de circulation, la vallée ne Dans l'Aveyron, les terrasses sur les versants semblent omniprésente rythme la vie et la présence des représente plus un axe important. La nationale être plus présentes mais nombre d'entre elles sont hommes. reliant Albi à Millau préfère emprunter le chemin des plateaux à la topographie plus favorable. Laccès D'une entité à l'autre, les limites paysagères... principal se fait par la route implantée sur la rive ~ gauche. Sinueuse comme le tracé de la rivière, elle le ségala recoupe en de multiples endroits le tracé de carmausin l'ancienne voie ferrée qui reliait Albi à Saint-Affrique (Aveyron). Les ouvrages d'art (tunnels, ponts) assodés au passage du chemin de fer sont maintenant réappropriés par la route. Rive droite, la petite route qui court à flanc de versant donne un aperçu sur ces reliefs accidentés et offre autant de perspectives générales sur la vallée. liée {It: rn Les signes d'une économie touristique naissante le Ségala des monts commence à laisser son empreinte (Habitats Légers ...... de Loisirs comme à Trébas, petites résidences d'Alban et du Montredonnais implantées sur le versant bien exposé.. ) La pratique Au saut du Sabo, le Tam quitte Aux formes ondulantes et des berges pour les loisirs (pêche, baignade, canoë) brutalement les reliefs du Ségala cultivées du plateau succedent affirme une relation étroite du public avec la rivière. carmausin pour s'engager dans les brutalement les ravins parfois 37 Dans la continuité de ces paysages de vallée, le formes nouvelles de la plaine escarpés du sillon du Tarn. Les site d'Ambialet apparaît comme un albigeoise largement urbanisée. La événement. La boucle ample et régulière que nombreux vallons qui entaillent dessine le Tarn, l'implantation du village sur son rupture physique du saut du Sabo, les versants constituent bien mince filet rocheux et le prieuré perché constituent la présence ancienne d'une activité souvent des couloirs de un site spectaculaire. La convergence d'un industrielle en font un événement pénétration vers le fond de la paysager à la charnière de vallée. nombreuses entités. LA VALLEE DU TARN Profond sillon dans les terrains schisteux du Ségala qu'elle sépare en deux entités distinctes. Cette vallée, àl'image de toutes celles du Ségala mais àune échelle supérieure, marque encore plus intensemment la rupture paysagére entre un plateau cultivé et l'encaissement de ses versants boisés.

Ampleur de la vallée, versants charpentés et rupture brutale sur le plateau. Dualité plateau / vallée (cultures, versants Préservation et valorisation de ces vues forestiers) Valeur des vues panoramiques. Affirmation du caractère sinueux du cours d'eau. Promontoires rocheux.

Qualité de la petite "route paysagère" rive droite (ex: Ambialet via Valdériès) Alternance eaux calmes/eaux vives MainIien de caœ diverIllé

L'organisation générale de la vallée est claire: Préservation de cette organisation spécifique

Versants très pentus où la forêt (taillis) est omniprêsente; peuplements traditionnels et plantations de résineux où et des différents éléments qui la composent affleurent ré~ulièrement des Ditons rocheux Fond de vallée avec terrasses a~ricoles, peupliers en ripisylve Ariculture et ali ements de eu liers Alternence de rives a~ricoles et forestières . ... Prêsence de terrasses dans les versants Espaces sensibles Les ouvrages d'art (ponts, tunnels) aujourd'hui utilisés par les routes Préservation de ces ouvrages d'art Rares perspectives sur le cours d'eau Liaison visuelle du réseau avec le cours d'eau

1/1 Développement du tourisme avec une gestion ï; Les habitations touristiques (HLL, résidences) sOnt en progression c.. de l'architecture des nouvelles structures .!! 1/1 Développement des formes d'activités de loisirs sur les ber~es enCIl Evènement paysager d'Ambialet Gestion des sites touristiques ~"' a. "'1/1 CIl ~ualité a riculture· forêt, lateau· vallée -a 1/1 ~ < 38

Ce vaste plateau herbagé incliné vers l'ouest fait du recul agricole, les vallées perdent assure une transition entre collines aquitaines et progressivement leur caractère bocager et hautes terres tarnaises. Il trouve sa légitimité dans s'enfrichent... Cette évolution des fonds de un relatif isolement et un caractère montagnard plus vallons est préjudiciable au caractère paysager et à la affirmé à proximité des monts de Lacaune (reliefs biodiversité (prairies humides). Les plateaux attirent plus bousculé et arrosés). Les vallées se succèdent au contraire l'activité humaine, le maillage bocager donnant aux paysages un aspect beaucoup plus laisse place, du fait du remembrement et de la cloisonné que l'on ne retrouve pas dans le mécanisation, à des parcelles beaucoup plus prolongement visuel du Ségala carmausin. Dans cette vastes et moins difficile à exploiter. Les corps de partie orientale plus accidentées se mêlent différentes ferme s'agrandissent de hangars pas influences paysagères propres aux entités voisines toujours intégrés au bâti traditionnel. et qui offrent à cette contrée son caractère. Souvent, à la rupture du plateau, une prairie humide clairsemée de joncs et Sur les plateaux d'Alban, la route qui se déroule rapidement boisée marque l'amorce du vallon. librement met en scène ces grands espaces (RD Ces micro-espaces présentent des qualités paysagères 999). Les paysages ouverts composés par indéniables. Ils dégagent en général d'agréables les prairies pâturées ou de fauches et ambiances champêtres adoucissent la transitions quelques parcelles cultivées animent les entre les séquences ouvertes des plateaux et hauteurs (plateau d'Alban). L'arbre est l'occlusion des vallées. Ces parcelles semblent très présent sur tout le plateau et constituant un sensibles et vulnérables. Menacées par élément structurant dans ces paysages. Le grand l'enfrichement, elles risquent aussi l'assèchement parcellaire caractéristique du Ségala est souvent révélé pour répondre aux contraintes de l'agriculture par la trame bocagère lâche composée de moderne. chênes, de hêtres, d'aubépines et parfois de résineux. Le Montredonnais (en particulier entre L'arbre isolé en plein champ ponctue aléatoirement et Montredon-Labessonnié) semble le tapis herbeux du plateau. Le dynamisme de préserver l'agencement équilibré de ses paysages l'agriculture se lit ici dans les paysages où la vocation (agro-sylvo-pastoraD. L'influence de d'élevage (ovin et bovin) prend des formes avancées l'agglomération castraise a toutefois (multiplication des élevages hors-sols, remaniement perturbé l'organisation du territoire. des corps de ferme avec ajout de nouveaux Lagencement agricole présente un intérêt paysager bâtiments agricoles, intensification des cultures non négligeable, le relief, plus souple est marqué fourragères.J. La forêt occupe les vallées de par de grands vallonnements où la totalité de l'espace , 40 plus en plus présentes à mesure que l'on se est utilisée. rapproche des monts de Lacaune, là ou l'activité Sur le Ségala des Monts d'Alban et de agricole s'amoindrie du fait du relief tourmenté, le Montredonnais, seulement deux matériaux se paysage y est beaucoup plus cloisonné. retrouvent dans l'architecture traditionnelle : le Le relief"en creux" des vallées contraste avec les schiste, très majoritaire, et la brique. Toutefois, il plateaux aux formes plus souples et ondulées. Du existe une particularité à l'Est de Réalmont, autour du Travet et de Terre Clapier, due à la présence de Les plateaux du Ségala des monts d'Alban et du marnes rouges et d'argile à gravier. Cette Montredonnais offrent une diversité de regards sur zone constitue une continuité colorée entre la brique un paysage riche et varié où les éléments qui le et les schiste. Le schiste est de couleur plutôt gris composent sont nombreux et reflètent pleinement bleutée sur ce secteur. Les toits en tuiles canal sont l'activité humaine et la manière de vivre de ses plus fréquents, surtout dans le triangle Villefranche­ habitants. Alban-Montredon. La typologie architecturale est plus variée D'une entité à l'autre, les limites paysagères... que sur le Ségala carmausm. La plus fréquente \LBI La rupture brutale de la vallée du Tarn alimente par reste la ferme allongée avec un toit à deux pentes et .....r-----:=.-~_.;;,;;,..-.:..-...-::.-...... ;i-son ampleur un caractère paysager propre. un logis modeste accolé à une étable, permettant 7'l'"------'-..;..-~---4_Le contact est brutal entre la plaine urbanisée autour ...... •.... d'Albi et le plateau cultivé du Ségala des monts de s'agrandir logiquement dans le prolongement du \lban d'Alban et du Montredonnais. bâtiment existant. Parfois, les extensions successives ont créé des formes en U ou en L plus présentes • sur le Ségala qu'ailleurs. Mais, le relief étant plus fort, .... Le Ségala surtout dans la partie Est, les constructions dans la les Vers l'ouest, le contact entre le plateau du Ségala col/mes ," des monts d'Alban des monts d'Alban et du Montredonnais et les collines pente (parallèles ou perpendiculaires) sont plus du Centre .: du Centre s'établit par l'intermédiaire d'une bande et dtl de terrain composé d'argiles à graviers. Sur cette zone fréquentes que dans le Ségala carmausin. Enfin, de transition, d'une largeur variable, les collines aux quelques constructions, type fermes-blocs, !vIon/redonnais formes molles, cultivées et boisées, combinent les ...... r------=~_7~ existent au Sud-Ouest de l'entité. caractère propres à la plaine et aux hautes-terres.

Les grands versants de la rive droite du Gijou I~======~ marquent la limite du Ségala des monts d'Alban et ,. du Montredonnais (plateaux cultivés, routes sur le plateau...) face aux monts de Lacaune et ses ambiances montagnardes affirmées (reliefs accentués, routes en fond de vallée, extension de la forêt...).

Le Gijou et surtout l'Agout séparent les grands 1'l.~,rI.,,-....;,.--~ -- versants sidobriens de leur rive gauche des ravins qui se raccordent sur la rive droite aux plateaux du Montredonnais.

41 LES MONTS D'ALBAN ET DU MONTREDONNAIS Ce paysage trouve sa légitimité dans un relatif isolement et un caractère montagnard plus affirmé àproximité des monts de Lacaune (relief plus bousculé et arrosé). En se succédant les vallées donnent au paysage un aspect cloisonné. Le plateau est occupé par de grands espaces ouvercs de prairies pâturées, fauches, ou cultures Maintien des espaces ouverts Maintien du bocage et de l'échelle du La trame bocagére révéle le grand parcellaire caractéristique arcellaire L'arbre isolé est un élément important et structurant du paysage Maintien des arbres isolés (patrimoine) L'architecture et l'urbanisme sont simples mais diversifiés Maintien de ses caractéristiques Il existe aussi quelques fermes typiques isolées Gestion et préservation de ces fermes La route départementale 999 met en scène les grands espaces Gestion et développement du réseau routier Dynamisme agricole entrainant des remaniements de corps de ferme, l'intensification des cultures fouragères Maintien de l'élevage Evolution des fonds de vallons préjudiciable au caractère paysager et à la biodiversité (prairies humides) Préservation de la biodiversité La mécanisation de l'agriculture aentrainé la désertification de la vallée au profit du plateau plus facile acultiver. Il en . Gestion forestlére résulte un a sa emar ué ar le contraste vallées boisées 1 lateaux ouverts cultivés Gestion du dévelo ement urbain abandon) Les transitions plateau-ravin-vallée sont des lieux d'enjeux importants comme la continuité du réseau de haies en Gestion et préservation des paysages rebord de plateau sensibles; Gestion et préservation des haies Maintien et entretien de ces architectures Qualité de certaines architectures végétales (haies de buis, rideaux de hétre et haies de frénes-houx-buis) véfetales

dualité agriculture (plateaux) -foréts (vallées)

42

Les Monts de Lacaune constituent un ensemble large dépression, encadrée par la dorsale au Sud de moyennes montagnes appartenant à l'extrémité et une ligne de puech arrondis au Nord, forme un Sud-Ouest du Massif Central. Le socle ancien s'incline paysage caractéristique. L'élevage ovin, orienté lentement en direction du Sud vers la plaine castraise vers la production du roquefort, a permis de et la vallée du Thoré. Pays de hautes-terres isolées à maintenir ce paysage encore très ouvert et l'extrémité orientale du département, ils se présentent vivant. Les prairies sont majoritaires, associées comme un massif aux reliefs émoussés où dominent aux petites cultures dans une trame bocagère des paysages forestiers ouverts de clairières agro­ (houx, frênes, hêtres) encore très marquée. pastorales. Contrastant avec la dorsale, la forêt est secondaire et se retrouve sous forme de parcelles boisées et de Au-delà d'une certaine unité de massif, les Monts plantations en timbre-poste. de Lacaune offrent un assemblage d'unités - La vallée du Gijou et tout son bassin spatiales et de terroirs qui s'individualisent par versant présentent, eux aussi, une autre forme de des spécifités plus ou moins marquées. Les paysage. D'abord très encaissée entre Lacaune et conditions d'utilisation du sol, d'habitat ou de , la vallée s'ouvre au niveau de Viane. Malgré communication ne sont pas les mêmes selon que la forte présence de la forêt parfois envahissante l'on se situe dans la dépression de Lacaune-Murat, comme autour de Gijounet, le fond de vallée dans les grands versants du Montalet et Singladou ou reste, par endroits, ouvert et champêtre. Les les vallées encaissées de l'Agout et du Gijou : vallées secondaires conservent, elles aussi, une - La dorsale montagneuse qui s'étire d'Est en continuité de prairies adjacentes aux ruisseaux et Ouest du Montalet à Brassac forme la ligne des plus parviennent ainsi à maintenir un corridor III 'i;j hauts sommets dépassant souvent 1000 mètres. Ce d'espaces ouverts. Sur quelques dômes, une c... .:l! secteur est très boisé. On y retrouve de belles agriculture modernisée a pu se maintenir pour se III QI hêtraies, de grandes forêts de résineux (forêts raccorder progressivement aux paysages agricoles al III III domaniales de Lacaune et de Montroucous). des plateaux du Ségala (Nord de Viane, , >­ IIIa. Quelques sommets demeurent dégarnis et ). Dans ces paysages où forêts et espaces III QI '0 généralement couverts de landes et prairies. Sur un agricoles s'imbriquent étroitement, les villages sont III III large versant Sud, un ensemble de cuvettes et de peu nombreux et très disséminés. Les petits ~ vallons encaissés ont favorisé la présence de bourgs sont touchés par un déclin 44 tourbières (sagnes) et de prairies humides. démographique continu depuis une cinquantaine Au-delà de leur intérêt naturel, ce sont des lieux qui, d'années. En outre, les petits bourgs, anciens refuges associés aux landes, forment des espaces encore protestants à proximité de la vallée, possèdent ouverts au sein de la gangue forestière. toujours un temple. La dégradation du bâti - Entre Lacaune et Murat-sur-Vèbre, une ancien et la forte proportion de maisons secondaires (fermées une bonne partie de l'année), milieux naturels et une occlusion des paysages. sont les signes révélateurs de cette dévitalisation. Sur Certains secteurs connaissent aujourd'hui des signes la dépression de Lacaune-Murat, les bourgs d'enfermement et d'isolement des lieux conservent un certain équilibre grâce au maintien habités. Actuellement, la forêt et la sylviculture se de ractivité agricole. Lacaune, gros bourg à présentent comme un enjeu de développement, l'architecture typique (toits d'ardoises, placage de mais rexploitation des peuplements qui arrivent à lauzes sur les murs orientés vers l'Ouest), oscille maturité se pose aussi, en terme paysager. suivant les saisons entre la rudesse montagnarde et la douceur estivale d'une station thermale. Dans la Les paysages des Monts de Lacaune expriment vallée de l'Agout, Brassac, à la taille plus modeste, se aujourd'hui une dualité entre forêts et espaces distingue, elle aussi, par son architecture de schistes agricoles où ces derniers sont souvent considérés et d'ardoises aux tons sombres. comme des paysages en sursis qui risquent, à plus ou Le lac du Laouzas, voué à la production moins long terme, le comblement. Les enjeux sur d'électricité, concentre les aménagements du le paysage se posent aussi en terme de valorisation développement touristique. Comme dans la d'une image propre aux monts qui puisse concilier Montagne Noire, la retenue constitue un point de cette dualité. fixation pour toute une série d'équipements en relation avec cette économie Œcomusée, hébergements de loisirs, villas, ports nautiques, plages.J. La déprise agricole et l'exode rural, dès le D'une entité à l'autre, les limites paysagères... début du siècle et accentué dans les années le ségala des monts d'Alban 50, ont engendré une mutation importante Les hauts versants boisés et c1airiérés du Gijou se et du raccordent aux dômes et plateaux cultivés et Montred des paysages. A partir des années 60, face à largement ouverts des Monts d'Alban et du l'abandon des terres agricoles le Fond Forestier Montredonnais. National a engagé un vaste programme de plantations de résineux à l'échelle de la montagne tarnaise. Ainsi, aux anciennes formes agro­ Avec le Sidobre, la couverture forestière tend à pastorales d'avant guerre, se sont substitués gommer les limites avec le massif granitique aux 45 caractères déjà affirmés... Une limite avant tout des paysages de plus en plus marqués par géologique. l'empreinte forestière. Ces deux phénomènes concomitants, liés à l'enfrichement par l'abandon Au sud, la vallée de l'Agout marque une limite physique avec le plateau d'Anglès. Malgré une des pâtures ont favorisé une fermeture certaine continuité paysagère, ce dernier se distingue par une organisation et des paysages progressive des espaces, une banalisation des agro-sylvo-pastoraux aux formes différentes. LES MONTS DE LACAUNE

Gestion forestlere Gestion et préservation des espaces naturels etlou ouverts Maintien-des es ace o"'-u-ve-rts---~

es Gestion forestlére

2-Lacaune-Mural :habité, bâti vivant Maintien des paysages ouverts Paysage ouvert caractéristique, dômes et vallons herbagers '-- succession de vues panoramiques en opposition avec le reste; caractère des trames paysagères; valeurs des prairies - humides et des i1Ôts de landes Prairies et petites cultures trés prèsentes réseau petit hvdroliaue Gestion des espaces ouverts et des cultures Trame boca~ère très marquée (houx, frénes, hétres); caractère champêtre très affirmé Prêservation du bocafe Forêt sous forme de parcelles boisées et en timbre poste ... .. ). Vallée du Gijou et son bassin versant Fond de vallée ouvert et champêtre

Dégradation et abandon du bâti ancien (dêclin démographique des bourgs et hameaux) Présence de maisons secondaires T icité de l'architecture rurale locale schistes et ardoises . asses Zones d'attrait et d'activitès touristiques (Brassac, Laouzas, Raviège ...)

Déprise agricole et l'exode rural ont profondément modifié le paysage: . l'enrésinement se substitue aux paysages agro·pastoraux ·Ia fermeture des espaces et la banalisation des milieux naturels ont augmentés· l'enfermement voire l'isolement des lieux habités est important Maîtrise du developpement et de l'explOitation de la forêt et du rapport agn.forêt

Gestion forestlére 46 dualité agriculture· forêt (mais l'agriculture est en sursis)

Adossé aux monts de Lacaune et dominant la traditionnels. Aux anciens paysages de prairies plaine castraise, le massif granitique du Sidobre et landes garnies de rochers, se substituent constitue une entité particulière au sein du sud tamais. aujourd'hui des paysages essentiellement Les énormes blocs granitiques, perchés dans les forestiers ouverts de quelques clairières. pentes, les rivières de rochers, les prairies garnies de Les paysages traduisent la dualité "naturelle" et boules en ont fait un paysage d'exception industrielle du massi( la région Nord aux abords profondément lié, dans son évolution, à une société de la vallée de l'Agoût constituant un Sidobre fondée aujourd'hui sur le travail du granit. à la nature préservée. L'ensemble du massif vit au rythme de l'économie Ce plateau de IOOkm 2 domine, au Nord et à de la pierre, les bourgs de et Saint­ l'Ouest, la vallée pittoresque de l'Agoût et à l'Est Salvy-de-la-Balme en sont les pôles celle de la Durencuse. Au Sud, il s'incline lentement dynamiques mais l'activité déborde vers la plaine castraise. aujourd'hui sur les localités voisines. Les agents d'érosion ont ici façonné des formes Les villages et leur urbanisme portent l'empreinte caractéristiques. Les rochers constituent de la pierre et de l'activité granitière. Les l'originalité et le pittoresque des paysages du aménagements publics, les constructions individuelles Sidobre. Tantôt discrets, tantôt imposants, ils servent de vitrines au savoir-faire des granitiers. A composent avec tous les milieux : taillis de chênes, de Lacrouzette comme à Saint-Salvy-de-la-Balme, le bâti châtaigniers, sous-bois de hêtraies, combes humides s'est installé au gré des affleurements qui animent piquetées de bouleaux et d'aulnes ou encore de les bourgs. Le matériau et l'appareillage des blocs landes à fougères et ajoncs. de granit irréguliers et bruts donnent un aspect La dimension émotionnelle de ces paysages rustique aux bâtiments. L'activité industrielle a alimenté un imaginaire populaire générant s'insère au cœur des bourgs et jusqu'aux l'avènement d'un "Sidobre de légendes". Les quartiers pavillonnaires. En habitat diffus, la noms attribués aux rochers sont révélateurs : Roc maison d'habitation est souvent associée à de l'Oie, Pochée du Diable, Sphinx, Peyro C1abado... l'atelier, à la carrière... Au travail artisanal des premiers "peiraires" Après une longue période de difficultés à exploitant quelques rocs isolés s'est substituée une concilier industrie et environnement, les véritable industrie granitière, très prégnante dans sidobriens s'engagent aujourd'hui dans une 48 le centre et le sud du massif à travers carrières et dynamique de valorisation globale du massif intégrant ateliers de sciage et polissage. L'abandon des enjeux au carrefour de l'industrie, de progressif des pratiques agricoles, l'enfrichement, l'environnement et du tourisme. l'extension de la forêt associés à l'exploitation Depuis 1995, des opérations portées par les intensive de la pierre ont bouleversé les paysages communes et soutenues par les pouvoirs publics ont permis de remettre en valeur plusieurs Malgré les contraintes dues à l'activité industrielle, paysages de grand intérêt : un potentiel les paysages du Sidobre demeurent les garants d'une remarquable apte à renforcer l'image touristique du notoriété touristique qu'il convient d'organiser et de Sidobre, à alimenter la communication de la filière du développer. Les démarches concertées de gestion granit et à participer ainsi au développement global de l'espace sidobrien engagées dans le cadre de la du massif. La Maison du 5idobre, récemment charte du Parc Naturel Régional du Haut Languedoc, construite, est au carrefour de cette dynamique. doivent permettre d'engager une requalification du massif, tout en préservant les espaces porteurs de paysages-références et en impulsant une démarche de gestion environnementale de ]'activité granitière. Aujourd'hui, bien gérer la dualité de l'économique et de l'environnemental constitue un enjeu important pour les Sidobriens.

D'une entité à l'autre, les limites paysagères... le Ségala des monts d'Alban et du Montredonnais Entre pays vabrais et Ferrières, le Sidobre granitique se prolonge au-delà de l'Agout pour se perdre dans les forèts (Montagnol).

,, ...:-:_-= Le Gijou et surtout l'Agout séparent les grands versants sidobriens de leur rive gauche des ravins qui se raccordent sur la rive droite aux plateaux du Montredonnais.

La vallée de l'Agout de Roquecourbe à marque la limite entre le Sidobre de Lacrouzette-Burlats et les premières collines du Centre (Roquecourbe, Peuch-Auriol... ). 49 Le La profonde vallée de la Durencuse constitue la limite entre le massif du Sidobre et les massifs forestiers (forte présence de boisements résineux) du plateau d'Anglès.

De Malacan à Tournemire, le massif du Sidobre se raccorde à la plaine castraise par une bande de coteaux boisés et de collines sur argiles rouges à graviers (, Lamouziée, Dulatges, Malacan). La forte prégnance du granit dans le paysage (site, habitat, activité) identifie quasiment le paysage sidobrien à ses limites géologiques. le plateau la plame Cependant, la couverture forestière quasi généralisée ne laisse pas d'Anglès castraise présupposer la singularité paysagère et sa forte personnalité. LE SIDOBRE Maîtrise du developpement et de l'explOltJtlon Affirmation d'un sidobre forestier de la forét Traitement paysager des zones mixtes (industrie; sites notoires) Préservation de ces caractères spécifiques Maintien des es aces ouverts Gestion des réseaux de Istes , Préservation de ces caractères s éClfi ues

Gestion raisonnée de la forèt

Traitement végétal des dépôts anciens

Maîtrise de l'extension de l'habitJt. préservation des caractéristiques architectUrales Caractère des architectures liées au granit, imbrication habitJt et atelier, tendance au mitJge de l'habitJt (structuration des hameaux) Préservation de l'architecture traditionnelle

dualité tourisme· économie dualité nature· industrie

VI ';;; ..c .:! VI I\l DI III VI >­ III Q, VI I\l 'a VI .!!! ~

50

Dans la continuité des Monts de Lacaune, le en plus oppressant. Par les rares routes qui traversent plateau d'Anglès constitue une vaste surface aux le plateau, les ambiances forestières se succèdent, reliefs peu marqués qui s'incline progressivement imprimant une certaine monotonie. vers la vallée du Thoré. Peu habité, très arrosé et Aux abords de la vallée du Thoré, la très boisé, le plateau présente un identité couverture forestière est moins dense et montagnarde forte aux ambiances rudes donnant ménage une large frange agricole qui court aux paysages une grande homogénéité sur tout le de La Pomarelle à . Prairies, cultures et secteur. trame bocagère forment un paysage agricole montagnard encore très vivant. La permanence Correspondant au versant Sud de la Vallée de de la double activité (ouvriers- paysans), en relation l'Agoût, le plateau d'Anglès se distingue avant tout par avec l'activité industrielle de la vallée du Thoré, a sa couverture forestière omniprésente. Le recul de permis un temps la conservation de ces espaces l'agriculture et notamment des systèmes agro­ agricoles, gardiens des paysages traditionnels du pastoraux a engendré, comme dans toute la plateau. montagne tarnaise, une vague massive et intense de Sur toute cette frange, les hameaux ne plantations de résineux (politique du FFN de 1950 connaissent pas l'abandon. La proximité de à 1985). C'est sans doute sur ce secteur que la Mazamet et des gros bourgs industriels du Thoré spécialisation forestière est la plus sensible. entraîne un maintien de la population. Certain Recouvrant tout l'espace, la forêt s'est hameaux concentrent même quelques nouvelles implantée sur les amples collines, et s'insinue constructions (Le Banquet, Salesses, Faumontagne.J. dans les vallons les plus étriqués. Ca et là Lempreinte industrielle de la vallée du Thoré

les monts de Lacaune le SJdobre A l'ouest, la profonde entaille de la Durencuse marque à la fois un ""'-.I-----...:..;------'--===----:;F---'==-::=.. seuil dans l'extension des plantations de résineux et une limite géologique avec le massif du Sidobre. Le reboisement à grande échelle du plateau

Au sud, le plateau d'Anglès retombe par paliers successifs sur la vallée du Thoré et ses prairies.

des espaces ouverts, le maintien d'un élevage extensif, la préservation de zones naturelles sensibles sont devenus une priorité pour ce territoire afin de contrer la monotonie des ambiances.

53 LE PLATEAU D'ANGLES

Forte prégnance des plantations de résineux (FFN)

Rôle déterminant des lisiéres forestiéres et des ambiances de c1airiéres Fragilité des c1airiéres autour des bourgs, phénoménes de c10isement dans des zones de boisement denses Main~en des clairières et corridors de clairières c1airiéres réseaux rouders Mainden de l'élevage extensif Caractère agro-pastoraux plus affimés àproximité de la vallée du Thoré préservation des espaces agricoles et du bocage

Intérêt paysager de certaines unités àcaractére agro-sylvo-pastoral (Lasfaillade, La souque) et combes humides; Préservation de ces caractères spécifiques qualité de certains ensembles foresders (peuplement/mode de gesdon) Tourbières Phénoméne de ériurbanisation au nord de Mazamet Gestion du développement urbain (mita e...

Caractére spécifique des gorges de l'Arn Préservation, valorisation Intérêt naturel et paysager des cours d'eau; Site très typé des gorges du Banque~ Valeur naturelle et paysagére; Site sensible ualitè de certaines architectures vé étales rideaux de hêtre Saules de bords de ruisseaux Caractére affirmé du bâd (fermes massives) Réseau routier eu dense Problèmes paysagers liés aux futures exploitations des massifs forestiers FFN III ïii c ~.. dualitè ouvert -fermé, agriculture· forêt III cu 01 III '">- Q. III'" CIl '1:l III ~ -ct 54

La vallée du Thoré marque l'articulation entre le de délainage et de transformation textile. De nos plateau d'Anglès au Nord et la Montagne Noire au jours, ces industries souvent ingrates pour Sud. Cette puissante vallée, installée sur un accident l'environnement ont bien du mal à conserver leur tectonique, se distingue par la permanence de activité. La plupart du temps grandes consommatrices paysages agro-pastoraux combinés à une empreinte d'eau, les usines aux formes imposantes jalonnent industrielle ancienne. Passage entre le haut pays le cours du Thoré. tarnais et le bas-pays languedocien, la vallée est aussi - Sur la N 112, qui emprunte ce couloir de un axe important en direction de Béziers et communication avec le pays languedocien, s'égrène Montpellier. un chapelet de gros bourgs (Saint-Amans-Soult et Valtoret, Lacabarède, Labastide-Rouairoux). Organisés Depuis la plaine castraise, l'entrée dans la vallée en village-rue, ils revêtent un aspect montagnard se fait rapidement, dès Mazamet. La large vallée parfois austère. Marqués par l'industrie dans leur encadrée par deux puissants versants est un axe tissu, il faut aller chercher, au-delà de leur rue privilégié du développement de principale, les formes plus traditionnelles de bourgs l'agglomération mazamétaine. Le long de la ruraux avec leur petites ruelles et leurs jardins qui route, les bâtiments commerciaux de type "hangar ou s'ouvrent progressivement vers les prairies et les boîte à chaussures" s'égrènent sur un ou deux champs. kilomètres. Après ces derniers signes de la pression La forêt, par sa densité, est un élément visuel urbaine, la vallée prend un aspect plus rural et important des paysages. Complètement absente dans forestier, l'influence montagnarde se faisant sentir le fond de la vallée, elle s'étend librement sur au fil de la progression vers l'amont. La pluviométrie les deux versants. Essentiellement composée de importante et la nébulosité fréquente renforcent feuillus sur les premières hauteurs, elle se caractérise davantage encore cette impression. plus haut par la présence de résineux qui parviennent Les paysages révèlent l'originalité socio­ parfois à descendre en bande jusqu'à l'espace agricole économique de la vallée : du fond de plaine. Sur l'imposant versant de la - Le système d'élevage bovin combiné aux Montagne Noire, la forêt omniprésente n'est jamais petites cultures est la forme agricole dominante sur loin de l'emprise bâtie. Quelques prairies toute la vallée. Il compose un paysage semi­ soulignées par une trame bocagère touffue bocager qui structure le fond de plaine et constituent la transition avec la forêt. Hors parfois les premières pentes. Cette organisation des bourgs, de modestes hameaux maintiennent un assure l'ouverture de la vallée. Les fermes peu finage de prairies au contact de la masse forestière. présentes dans le fond de plaine sont principalement Sur le versant opposé, l'organisation spatiale est plus 56 installées au contact des versants. complexe et génère des paysages différents. La forêt - Sur cette trame agricole classique est venue se encore présente est trouée par de vastes clairières greffer toute une activité industrielle encore pâturées où s'est installé un petit réseau de bourgs prégnante dans les paysages. Dès le XIX ème siècle, et de hameaux. Ce versant constitue aussi un support la vallée a connu un développement industriel pour le développement pavillonnaire comme à Saint­ important avec l'implantation de nombreuses usines Amans-Yaltoret (le versant est bien exposé, les pentes ne sont pas trop affirmées). D'une entité à l'autre, les limites paysagères... A partir de Labastide-Rouairoux, la vallée se ~~~---~ resserre sensiblement jusqu'au col de la la ne Fenille qui marque la limite départementale avec str. le l'Hérault. La vallée perd alors ses surfaces aplanies plateau pour s'insinuer au creux des versants. La forêt moins d Angles oppressante est maintenue loin du fond de vallée. Les paysages ruraux dominent. Prairies et landes se déroulent sur les pentes moins raides pour se mêler progressivement à la forêt. Le col, plus symbolique que spectaculaire, marque néanmoins un point la de rupture dans les paysages. Une fois franchi, montagne après quelques centaines de mètres, les premiers Noire signes de l'influence méditerranéenne se font sentir. La vallée du Jaur prend un profil plus raide, les hêtraies-chênaies se teintent rapidement de chênes verts sempervirens. A partir de Saint-Pons-de­ Depuis la plaine castraise, Le versant de la montagne Les reliefs atténués des Thomières, les ambiances deviennent clairement largement ouverte, l'entrée Noire impose sans nuance plateaux d'Anglès et sa méditerranéennes tant dans les aspects "naturels" dans la vallée, encadrée sa physionomie charpentée frange de paysages qu'humains (paysages de garrigue, culture en par des versants plus marqués et boisées (repère semi-ouverts favorisent terrasse.. .> . surtout rive gauche, se fait visuel fort du sud tarnais). un contact progressif par une zone de transition aux III avec la vallée. 'iij La vallée du Thoré inclue dans le Parc Naturel paysages urbains, périurbains ..c Régional du Haut Languedoc constitue un espace .:! et agricoles (Mazamet, Pont III QI original avec ses paysages agro-industriels. La de l'Arn). Vers le col de la Fenille, le basculement d'une ambiance en l'li III multiplication des friches industrielles, des espaces atlantique vers une ambiance méditerranéenne marque >­ l'li résiduels et la pollution du Thoré au voisinage de de façon accentuée les confins du Tarn et de l'Hérault CI. III QI paysages très champêtres constituent un véritable (limite orographique). 'a III enjeu pour l'image de la vallée dans sa globalité. l'li ~

57 LA VALLEE DU THORE

Un chapElet de villages.rues s'égrénent le long de la RN 112; Au·delà de l'axe principal, le bourg est plus tradidonnel Préservadon et valorisadon des caractéristiques avec des petites ruelles et des jardins s'ouvrant sur prairie et champs urbaines (rues, jardins, organisadon générale...)

Gestion foresuere Gestion des limites forét-agrlCulture

Maintien des clairières

Le développement pavillonnaire semble vouloir s'implanter sur le versant du plateau d'Anglés bien exposé et en pente Gestion du développement urbain douce

dualité agriculture -industrie

58

La Montagne Noire est un élément fondamental résineux issues du programme FFN (Forêts dans la composition des paysages du Sud du communales et privées) sont nombreuses et très département. Son grand versant Nord et sa ligne de denses. Les vallons qui constituent des axes de crête constituent un arrière-plan permanent depuis pénétration vers l'intérieur du massif sont aussi tous les points de vue panoramiques orientés vers le obturés. Ce couvert végétal continu estompe la Sud. Terminaison Sud des terrains anciens du Massif­ topographie accidentée du massif. Les clairières Central, ce massif aux paysages de moyenne constituent alors de véritables respirations. montagne représente un obstacle physique et Prairies, hameaux ou fermes isolées, trame climatique entre la zone atlantique et bocagère et chemins rappellent la présence méditerranéenne. d'une activité et d'une occupation humaine dans la montagne (Roquerlan, Les Bastouls, En Depuis la plaine, le massif se présente de Dardé.. J. manière frontale. La retombée Nord de la Sur les sommets, les formes s'adoucissent. Montagne Noire est brutale et correspond à un Des croupes aux formes molles dessinent les accident tectonique. L'apparente homogénéité horizons. Sur ces reliefs presque aplanis, les forêts, les forestière de cette barrière visuelle cache une diversité landes et les prairies d'altitude composent des de peuplements et de modes de gestion. Le versant ambiances rudes où le climat difficile et montagnard rectiligne est régulièrement découpé par de multiples imprègne les paysages (architecture massive, bandes vallons. Au-dessus de Mazamet, la vallée de l'Arnette anti-congères, profil des arbres travaillés par les vents accueille, tout le long de son cours, de multiples dominants.J. La commune d' est tout a fait usines de délainage abandonnées pour la plupart et représentative de ces ambiances de moyenne­ III 'iij qui rappellent la vieille tradition industrielle du montagne où le territoire communal marque une c "­ III mazamétain. ouverture dans la masse forestière. L'agriculture III -­QI Au débouché dans la plaine, ces vallées étroites et d'élevage est encore présente et contribue à al III !:. escarpées constituent des supports à un réseau de l'ouverture des paysages. III c.. bourgs et de hameaux installés au pied de la Le climat (hiver rigoureux mais surtout fortes VI QI 'l:l montagne (, ,, précipitations) fait de la Montagne Noire un véritable VI l!! , Sorèze). Orientés vers la plaine, ces villages château d'eau à l'échelle régionale. Dès le XVIIème =i sont souvent prisés par les touristes. Sur les premières siècle, la construction du canal du Midi a entraîné 60 hauteurs, des petits causses, micro-espaces l'aménagement de plusieurs ouvrages de dérivation ouverts, génèrent des paysages très typés (Causses pour amener l'eau des hauteurs vers le canal. La de Sorèze et désert de St Ferréol, crêtes de maîtrise technique et esthétique des ouvrages d'art Berniquant). Après ces dernières ouvertures, la forêt constitue un patrimoine reconnu au niveau épaisse bloque tous les regards. Le sentiment international. Les lacs artificiels, destinés à la d'enfermement peut être fort. Les plantations de production d'électricité sont aussi nombreux sur les hauteurs de la Montagne Noire. Ces lieux enserrés D'une entité à l'autre, les limites paysagères... dans le couvert forestier sont des points de fixation pour de nombreuses activités touristiques et de loisirs. Le lac des Montagnès au-dessus de Mazamet constitue un exemple typique d'aménagement touristique lacustre. Lieu de villégiature, les résidences secondaires de type châlet se sont essaimées tout autour du lac. L'aménagement de plages et d'aires de repos, la mutiplication des buvettes et la surcharge de signalisation sont autant d'éléments qui contrastent avec la simplicité générale des paysages de la Montagne Noire. Le massif de la Montagne Noire est à cheval sur le département du Tarn et de l'Aude et constitue Le versant nord de la montagne Noire, repère visuel fort du sud tamais, Le versant de la Montagne Noire impose sans nuance sa physionomie s'impose sans nuance sur la plaine castraise et celle du Sor, par sa masse charpentée et boisée et donne toute sa mesure à la vallée. une barrière climatique entre les influences physique et ses sombres boisements. Les grands versants forestiers qui viennent lécher les prairies de fond Seules les collines d'Escoussens forment un semblant de piémont de vallée donnent aux ambiancaes champètres un caractère montagnard. atlantiques et méditerranéennes. Sur le versant montagnard. audois, la retombée vers la méditerranée se fait de Vers le sud, au-delà des sommets, le versant méridional se raccorde progressivement au Minervois et au carcassonnais. manière douce et lente. Passé les ambiances des Les ambinaces prennent un caractère méditerranéen dès les villages de Saissac, Cuxac, Cabrespine et Lespinassière. hauteurs montagnardes, encore présentes sur le département de l'Aude, les caractères méditerranéens se retrouvent rapidement dans la composition de la végétation (paysage de garrigue) et de l'agriculture (Terroirs viticoles du Minervoisl.

La montagne nOIre est devenue de fait, le domaine de la forêt. Certaines hêtraies sont remarquables sur le plan paysager et naturel et les quelques clairières qui s'insèrent dans ce contexte offrent des paysages porteurs de variété et 61 d'ouverture de l'espace. Les modes de gestion forestières et les mesures agri environnementales en cours (Natura 2000) doivent pouvoir jouer sur ces enjeux de qualité paysagère. LA MONTAGNE NOIRE Affirmation d'un front montagnard forestier: l'impression d'homogénéité d'ensemble masque la pluralité des Maîtrise du développement et de l'exploitation peuplements (plantations résineux 1forêt traditionnelle) et diversité dans les modes de gestion; présences de clairières de la forêt et du rapport agri-forêt agricoles sur les hauteurs Gestion ou réhabilicauon des symboles Présence d'usines de délainage sur la vallée de l'Amette attestant la vieille tradidon industrielle mazamétaine industriels

Bourgs installés au pied de la Montagne et sont orientés vers la plaine Préservation de cette structuration urbaine

Mainden des clairiéres

Préservation de ces caractéres s écifi ues

Valeur des ambiances agro-pastorales et de leur impact en terme d'espaces ouverts Préservation des espaces ouverts

Valeur attractive des plans d'eau qui Gestion des équipements touristiques accueillent des activités tourisd ues et de loisirs. in!' ration T d 't . bl Gesuon ralsonnee de ces maSSifs rés. ver'ersl Entretien et maintien des hales

dualité ouvert -fermé, tourisme -isolement III ïii ...c .l! III QI al 1\1 III >­ 1\1 Q. III QI "CI III 1\1 =i 62