Etat initial de

l’Environnement

Projet d’aménagement Au lieu-dit Kerscao

PLUGUFFAN (29)

Dossier 5606852 – Juin 2018

85 rue de Kergestin 29334 cedex Dossier 5606852 Juin 2018 V2

SOMMAIRE

1. PREAMBULE ET CONTEXTE REGLEMENTAIRE ______3

2. PRESENTATION DU PROJET ______4 2.1 Situation géographique______4 2.2 Situation cadastrale ______7 2.3 Le projet ______7

3. ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT ______10 3.1 Milieu physique ______10 3.1.1 Climatologie ______10 3.1.2 Qualité de l’air ______11 3.1.3 Contexte géologique et pédologique local ______12 3.1.4 Topographie ______15 3.1.5 Hydrographie______16 3.1.6 Qualité des eaux ______17 3.1.7 Objectifs de qualité ______17 3.1.8 Eaux souterraines ______20 3.1.9 Risques naturels et technologiques ______21 3.2 Milieu naturel ______22 3.2.1 Le paysage ______22 3.2.2 Patrimoine naturel ______25 3.2.3 Zones humides ______26 3.2.4 Faune/Flore/Habitats ______27 3.3 Milieu humain ______29 3.3.1 Démographie ______29 3.3.2 Occupation du sol ______30 3.3.3 Patrimoine culturel ______31 3.3.4 Activités économiques ______31 3.3.5 Cadre urbain ______32 3.3.6 Les réseaux et la gestion des déchets ______34 3.3.7 Le bruit ______37

4. MESURES DE REDUCTION ______37

5. AUTOEVALUATION ______38

ANNEXES : Annexe 1 : Etat initial Faune/Flore et habitat (Philippe FOUILLET, juin 2018) Annexe 2 : Arrêté préfectoral du 7 février 2003 relatif au captage de Kervoelic

Etat initial : Aménagement d’un lotissement à - OPAC de Quimper Cornouaille 2 Dossier 5606852 Juin 2018 V2

1. PREAMBULE ET CONTEXTE REGLEMENTAIRE

L’OPAC de Quimper Cornouaille est porteur d’un projet d’aménagement d’un lotissement à Pluguffan, au lieu-dit « Kerscao ». La surface de ce projet est de 5,6 ha.

Les travaux, ouvrages ou aménagements énumérés dans le tableau annexé à l’article R. 122-2 du code de l’environnement sont soumis à une étude d’impact :

• soit de façon systématique, • soit après un examen au cas par cas, en fonction des critères précisés dans le tableau :

Extrait du tableau annexé à l’article R122-2 du code de l’Environnement : catégorie de Caractéristiques du projet au regard Projets soumis à examen au cas par cas projet des seuils et critères de la catégorie

Surface du projet : 39. Travaux, Opérations d'aménagement dont le terrain d'assiette est compris entre 5,6 ha constructions et 5 et 10 ha, ou dont la surface de plancher au sens de l'article R. 111-22

opérations du code de l'urbanisme ou l'emprise au sol au sens de l'article R.*420-1 Surface de plancher créée : d'aménagement. du code de l'urbanisme est comprise entre 10 000 et 40 000 m 2 estimée 16 000 m²

Le projet consiste en la création d’un Permis d’Aménager dont le terrain d'assiette couvre une superficie de 5,6 ha : le projet est soumis à examen au cas par cas.

Un dossier de déclaration au titre de la « Loi sur l’eau » sera constitué en parallèle au titre des articles L.241- 1 à L.214-6 du Code de l’environnement par le bureau d’études B3E.

Etat initial : Aménagement d’un lotissement à Pluguffan - OPAC de Quimper Cornouaille 3 Dossier 5606852 Juin 2018 V2

2. PRESENTATION DU PROJET

2.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE

Le projet d’aménagement se situe route de Kerbeleg au lieu-dit « Kerscao », au Nord du centre-ville de Pluguffan, en prolongement de l’urbanisation existante.

N

Projet

Figure 1 : Situation géographique du projet (Géoportail IGN)

Les abords du projet sont représentés par :

• la rue de Kerbeleg (VC n°8), au nord, • un ruisseau et la rue de à l’ouest, • le chemin de Kervoelig et un bassin de rétention existant, au sud, • des parcelles agricoles, à l’est.

Etat initial : Aménagement d’un lotissement à Pluguffan - OPAC de Quimper Cornouaille 4 Dossier 5606852 Juin 2018 V2

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1 3

5

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Figure 2 : Photographie aérienne de la zone d’étude (Géoportail IGN, 2015)

1

Figure 3 : vue du site depuis le carrefour entre les rues de Kerbeleg et de Guengat (21/02/2018)

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Figure 4 : Photographies de la zone de projet (10/01/2018)

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2.2 SITUATION CADASTRALE

La parcelle de projet est cadastrée n°101, section AB et présente une surface de 56 159 m².

Projet

Figure 5 : Extrait cadastral de la zone de projet (Source : cadastre.gouv.fr)

Au PLU de Pluguffan approuvé le 16/09/2017, le projet est classé en zone 1AUHb (correspondant à un type d’urbanisation moyennement dense) et N (zone naturelle) pour la sous parcelle b, d’une surface de 1300 m² environ.

2.3 LE PROJET

Le projet est un programme de 102 logements individuels :

• 53 lots libres : 50%, avec des parcelles de 450 m² en moyenne, • 28 logements « locatif social » (LS) : 30%, avec des parcelles de 355 m² en moyenne, • 21 lots en « location-accession » (PLSA) : 15%, avec des parcelles de 315 m² en moyenne.

Le plan d'aménagement a fait l'objet d'une étroite concertation et a été validé par la Ville de Pluguffan.

Etat initial : Aménagement d’un lotissement à Pluguffan - OPAC de Quimper Cornouaille 7 Dossier 5606852 Juin 2018 V2

Figure 6 : Plan de composition (TLPA, fév. 2018)

Etat initial : Aménagement d’un lotissement à Pluguffan - OPAC de Quimper Cornouaille 8 Dossier 5606852 Juin 2018 V2

Les objectifs de production de logements sont définis en conformité avec les objectifs exprimés :

• dans le SCOT de l'Odet (approuvé en 2012) : densité brute de 18 logements/ha pour les communes de la couronne urbaine quimpéroise, • dans le PLH de Quimper Communauté (2011-2016) : objectif de 30 logements/an pour Pluguffan • dans le PLU de Pluguffan (approuvé le 16 octobre 2017) pour les secteurs 1AUHb : correspondant à un type d'urbanisation moyennement dense.

La desserte du quartier se réalisera via 2 accès depuis la route de Kerbeleg et le chemin de Kervoelig.

Un système ralentisseur et l’avancée du panneau d’entrée d’agglomération permettront une sécurisation de l’entrée du nouveau quartier (la vitesse étant déjà limitée à 50 km/h au niveau du futur accès).

La voie de desserte principale sera aménagée de manière à limiter la vitesse des véhicules (trottoirs et noues) et la vitesse sera limitée à 30 km/h au sein du quartier. Deux boucles à sens unique permettront ensuite la desserte des lots à l’intérieur du quartier.

Une attention particulière a été portée sur les liaisons douces qui seront aménagées au sein du projet. Elles seront réalisées sous forme de coulées vertes permettant de raccorder la petite zone boisée au point haut du site, qui sera aménagée en zone de loisirs, au futur jardin public à l’ouest et au chemin de Kervoelig.

Le projet prévoit la conservation des haies et arbres remarquables du site et de reconstituer une trame bocagère si possible avec un tracé proche de l’historique.

Des puits d’infiltration à la parcelle, rétention dans les espaces verts et ouvrages enterrés permettront une gestion des eaux pluviales en conformité avec le SAGE de l’Odet et le SDAGE Loire Bretagne.

Les constructions seront implantées de manière à optimiser les apports solaires (orientation N/S des lots à 80% environ).

La durée prévisionnelle du chantier est estimée à 6 mois pour l'aménagement des voiries, liaisons douces, espaces verts et noues et la viabilisation des lots. Le projet sera viabilisé en une seule tranche, ce qui permettra de limiter les nuisances dues au chantier, et commercialisé en 2 tranches. Le démarrage des travaux est envisagé pour septembre 2019.

La réduction des nuisances (tenue et sécurité du chantier, gestion des déchets, bruit, milieu naturel ...) sera intégrée au projet et précisée aux différentes pièces du dossier de consultation des entreprises (DCE) :

• au Cahier des Prescriptions de Chantier (CPC) : règles de fonctionnement du chantier. • au Cahier des Clauses Administratives Particulières (CCAP) : règles d'hygiène du chantier. • au Cahier des clauses Techniques Particulière (CCTP) : description précise des travaux à réaliser, en particulier pour le lot Terrassement et VRD

Etat initial : Aménagement d’un lotissement à Pluguffan - OPAC de Quimper Cornouaille 9 Dossier 5606852 Juin 2018 V2 3. ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

3.1 MILIEU PHYSIQUE

3.1.1 Climatologie

Le secteur d’étude appartient à une zone de climat tempéré de type océanique de la façade atlantique. Ce climat se caractérise par des hivers doux et pluvieux et des étés frais et relativement humides.

La température moyenne annuelle mesurée à la station météorologique de Quimper-Pluguffan est de 11,9°C. Les précipitations à Quimper-Pluguffan sont importantes. Même lors des mois les plus secs, les averses persistent encore. La somme des précipitations annuelles atteint 1248 mm.

Figure 7 : Températures et précipitations annuelles moyennes à la station de Quimper-Pluguffan (Météo Bretagne)

Les vents dominants soufflent principalement de l’Ouest-Sud-Ouest, ainsi que du Nord-Nord-Ouest et du Nord-Est. Le premier est le plus fréquent et le plus intense, et est en lien avec les perturbations atlantiques et les brises de mer. Les vitesses moyennes mesurées témoignent de vents de l’ordre de 9 nœuds (4,6 m/s) considérées comme relativement faibles sur l’année.

Etat initial : Aménagement d’un lotissement à Pluguffan - OPAC de Quimper Cornouaille 10 Dossier 5606852 Juin 2018 V2

Figure 8: Rose des vents station de Quimper Cornouaille Aéroport 2000-2017 (Windfinder.com)

3.1.2 Qualité de l’air

La qualité de l’air en Bretagne fait l’objet d’un suivi quotidien à travers un réseau de mesures réparti sur 17 stations de l’association Air Breizh, organisme de surveillance, d’étude et d’information agréé par le Ministère de l’Écologie.

La commune de Pluguffan ne possède pas de point de mesure concernant la qualité de l’air. Les stations de mesures les plus proches suivies par Air Breizh sont situées à Quimper. Les résultats 2016 sont les suivants :

Figure 9 : Moyennes des concentrations 2016 sur les stations de Quimper (source : Air Breizh)

L’indice de qualité de l’air calculé à partir des mesures sur des stations urbaine de fond pour 3 polluants réglementés à savoir les PM10, le dioxyde d’azote et l’ozone, ne peut être calculé ici.

Figure 10 : Répartition sectorielle des émissions de polluants à Quimper en 2014 (source : Air Breizh)

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3.1.3 Contexte géologique et pédologique local

D’après la carte géologique au 1/50 000 e de Quimper n°346, la formation géologique attendue au droit de la zone de projet est constituée de granite de Pluguffan.

Figure 11 : Extrait de la carte BRGM 1/50 000 du secteur d’étude

Afin de déterminer l’aptitude du sol à l’infiltration, une étude de sol a été réalisée par le bureau d’études B3E, le 22 novembre 2016, comprenant :

• 12 fosses pédologiques à la pelle mécanique • et 1 test de perméabilité à niveau constant (méthode Porchet), sur la parcelle de projet.

Les fouilles pédologiques ont permis de mettre en évidence les faciès suivants :

Sondage profondeur texture couleur hydromorphie 0-0.30 TV Brune 1 non 0.30-1.20 L Marron foncé 0-0.30 TV Brune 2 0.30-0.80 L Marron non 0.80-2.80 L Marron clair 0-0.30 TV Brune 3 0.30-0.80 L Marron non 0.80-2.60 L beige 0-0.30 TV Brune 4 0.30-1.40 L Marron dès 1.40 m 1.40-2.70 L Marron clair 0-0.40 TV Brune 0.40-1.00 L(A) Marron foncé 5 dès 1.10 m 1.00-2.10 L Marron clair 2.10-3.30 L beige 0-0.30 TV Brune 6 0.30-1.10 L Marron clair importante à 1.20 m 1.10-3.00 L Marron

Etat initial : Aménagement d’un lotissement à Pluguffan - OPAC de Quimper Cornouaille 12 Dossier 5606852 Juin 2018 V2 0-0.40 TV Brune 7 non >0.40 m Granite 0-0.30 TV Brune 8 0.30-0.50 L Marron foncé non 0.50-1.80 L Marron foncé 0-0.30 TV Brune 9 0.30-0.80 L Marron foncé non 0.80-2.80 L Marron foncé 0-0.30 TV Brune 10 non 0.30-1.60 L Marron foncé 0-0.30 TV Brune 11 non 0.30-1.90 L Marron foncé 0-0.30 TV Brune 12 0.30-0.50 L Marron foncé dès 0.80 m 0.50-2.40 L Marron beige

Lors de l’intervention aucune arrivée d’eau ponctuelle n’a été détectée. Toutefois, ce constat n’est valable que lors de l’intervention et ne saurait exclure la présence d’eau en d’autres périodes.

N.B. : La reconnaissance pédologique réalisée ici a pour but la détermination de la perméabilité des sols. Elle ne constitue en aucun cas une étude géotechnique et ne doit pas être utilisée comme telle.

Le test de percolation (P2) à niveau constant a été réalisé sur le terrain à 0,60 m de profondeur, dans un horizon de terre végétale limoneuse avec une pierrosité très faible a donné :

K2 = 82 mm/h

La perméabilité du sol est bonne. Toutefois, des traces d’hydromorphie sont observées sur certains sondages situés au Nord-Ouest, mais à une profondeur supérieure à 1.10 m. A noter également que le sol du sondage n°7 présente une très faible profondeur de 40 cm, avant d’atteindre directement la roche mère (granite).

Compte tenu de la nature du sol, ce secteur parait donc moyennement favorable à l’infiltration .

Etat initial : Aménagement d’un lotissement à Pluguffan - OPAC de Quimper Cornouaille 13 Dossier 5606852 Juin 2018 V2

Figure 12 : Plan d’implantation des investigations pédologiques

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3.1.4 Topographie

Le site est orienté vers la zone humide en partie Ouest du projet, où un ruisseau est présent. Le point le plus haut est situé à l’Est, à une altitude de 107,38 m NGF et le plus bas à l’Ouest à 97,38 m NGF, soit une pente moyenne de 6% à 8%.

N

Figure 13 : Plan topographique de la zone de projet (Le Bihan et associés, 6/01/2017)

Etat initial : Aménagement d’un lotissement à Pluguffan - OPAC de Quimper Cornouaille 15 Dossier 5606852 Juin 2018 V2 3.1.5 Hydrographie

La zone de projet est bordée à l’ouest par le ruisseau de Keriner, affluent de l’Odet.

Figure 14 : Ruisseau longeant le projet

Le bassin versant de ce ruisseau présente une superficie de 12 km².

Projet

Figure 15 : Bassin versant du ruisseau de Keriner

La station de jaugeage la plus proche suivie par la DREAL Bretagne sur la période 1969-2018 est la station de l‘Odet à Quimper. Ses caractéristiques sont présentées dans le tableau ci-après.

Tableau 1: Débits de référence (source : Eau )

Station Code Superficie BV Module QMNA 5 Qpointe 10 L’Odet à Quimper (Kervir virtuelle) J4231911 329 km² 7,440 m 3/s 0,790 m 3/s 76 m 3/s

Etat initial : Aménagement d’un lotissement à Pluguffan - OPAC de Quimper Cornouaille 16 Dossier 5606852 Juin 2018 V2

3.1.6 Qualité des eaux

Selon le SDAGE Loire Bretagne 2016-2021, l’Odet est représenté par la masse d’eau « L’Odet et ses affluents depuis la source jusqu’à l’estuaire » (code n°FRGR0078). La qualité de la masse d’eau en 2015 est la suivante :  bon état écologique,  bon état biologique,  bon état physico-chimique général.

Selon le Syndicat intercommunal de la Vallée de l’Odet (SIVALODET), le bilan de la masse d’eau du Keriner (station Lududu) sont présentés ci-après :

Figure 16 : Bilan qualité masse d'eau du Kériner (SIVALODET)

Ces masses d’eau présentent un bon état écologique pour les paramètres physicochimiques et biologiques.

3.1.7 Objectifs de qualité

Le SDAGE Loire-Bretagne

Les objectifs du SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021 pour la qualité des masses d’eau sont les suivants :

Figure 17 : Objectifs de qualité des masses d'eau (SDAGE Loire-Bretagne)

Etat initial : Aménagement d’un lotissement à Pluguffan - OPAC de Quimper Cornouaille 17 Dossier 5606852 Juin 2018 V2 Le SDAGE définit des orientations fondamentales, fixe des objectifs environnementaux et des dispositions juridiques pour répondre aux questions suivantes : 1. Repenser les aménagements des cours d'eau pour restaurer les équilibres 2. Réduire la pollution des eaux par les nitrates 3. Réduire la pollution organique, le phosphore et l'eutrophisation 4. Maîtriser la pollution des eaux par les pesticides 5. Maîtriser les pollutions dues aux substances dangereuses 6. Protéger la santé en protégeant l'environnement 7. Maîtriser les prélèvements d'eau 8. Préserver les zones humides et la biodiversité 9. Rouvrir les rivières aux poissons migrateurs 10. Préserver le littoral 11. Préserver les têtes de bassin 12. Réduire le risque d'inondations 13. Renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques 14. Mettre en place des outils réglementaires et financiers 15. Informer, sensibiliser, favoriser les échanges

Concernant la gestion des eaux pluviales , la disposition 3D-2 « Réduire les rejets d’eaux de ruissellement dans les réseaux d’eaux pluviales » est formulée de la façon suivante : « Le rejet des eaux de ruissellement résiduelles dans les réseaux séparatifs eaux pluviales puis le milieu naturel sera opéré dans le respect des débits acceptables par ces derniers et de manière à ne pas aggraver les écoulements naturels avant aménagement. Dans cet objectif, il est recommandé que le SCOT (ou, en l’absence de SCOT, le PLU et la carte communale) limitent l’imperméabilisation et fixent un rejet à un débit de fuite limité lors des constructions nouvelles. A défaut d’une étude locale précisant la valeur de ce débit de fuite, le débit de fuite maximal sera de 3 l/s/ha pour une pluie décennale. »

Le SAGE de l’Odet

Le SAGE de l’Odet a été approuvé le 20 février 2017. Les objectifs généraux sont les suivants :  la prévention des inondations et la préservation des écosystèmes aquatiques, des sites et des zones humides,  la protection des eaux et la lutte contre toute pollution par déversements, écoulement, rejets, dépôts directs ou indirects de matières de toute nature,  la restauration de la qualité de ces eaux et leur régénération,  le développement, la mobilisation, la création et la protection de la ressource en eau,  la valorisation de l’eau comme ressource économique,  la promotion d’une utilisation efficace, économe et durable de la ressource en eau,  le rétablissement de la continuité écologique au sein des bassins hydrographiques.

Les 5 enjeux en matière de gestion des ressources en eau et des milieux aquatiques pour les acteurs du territoire du SAGE de l’Odet sont les suivants :

Etat initial : Aménagement d’un lotissement à Pluguffan - OPAC de Quimper Cornouaille 18 Dossier 5606852 Juin 2018 V2  enjeu 1 : préserver la cohérence et la coordination des actions et des acteurs et assurer la communication,  enjeu 2 : préserver la qualité des eaux douces, estuariennes et littorales, notamment : o limiter les risques de contamination bactériologique,  limiter les apports bactériologiques liés aux eaux pluviales  enjeu 3 : préserver et gérer les milieux aquatiques d’eaux douces, estuariens et littoraux : o protéger les zones humides :  actualiser et diffuser l’inventaire des zones humides,  identifier les zones humides prioritaires,  préserver les zones humides, o gérer, restaurer et valoriser les zones humides :  gérer et restaurer les zones humides  enjeu 4 : garantir une gestion intégrée des risques d’inondation fluviale et de submersion marine : o coordonner et mettre en œuvre les actions de gestion des risques inondation, o prendre en compte le risque inondation dans l’aménagement du territoire, o ralentir les écoulements.  enjeu 5 : concilier besoins ressources en eau et préservation des milieux.

Figure 18 : Synthèse des enjeux du SAGE de l'Odet (SAGE de l'Odet)

Des puits d’infiltration sur les lots, rétention dans les espaces verts et ouvrages enterrés permettront une gestion des eaux pluviales du projet en conformité avec le règlement du PLU de la commune, le SAGE de l’Odet et le SDAGE Loire Bretagne.

La loi l’abbé interdit l’usage de produits phytosanitaires pour l’entretien des espaces verts publics.

De plus, l’arrêté préfectoral du 7 février 2003 interdit l’utilisation d’herbicides à l’intérieur du périmètre de protection rapproché du captage de Kervoelic. Cette interdiction sera intégrée au règlement du Permis d’aménager et ainsi imposée à l’ensemble des acquéreurs.

Une note sera communiquée aux futurs usagers du lotissement (propriétaires et locataires) précisant les règles s’appliquant en périmètre de protection de captage.

Etat initial : Aménagement d’un lotissement à Pluguffan - OPAC de Quimper Cornouaille 19 Dossier 5606852 Juin 2018 V2

3.1.8 Eaux souterraines

Quimper Bretagne Occidentale gère la ressource en eau potable produite par 6 unités : sur les sites de Trohéir et de Kernisy à Quimper, de Boissavarn à , de Kervavarn à , de Kervoelig à Pluguffan et de Kernevez à Plonéis.

La zone d’étude est comprise dans le périmètre de protection rapproché B du captage et forage de la source Kervoellic à usage d’alimentation en eau potable de la commune de Pluguffan.

Projet

Figure 19 : Extrait de la cartographie des SUP (source : PLU, 2017)

L’arrêté préfectoral du 7 février 2003 (joint en annexe) précise les règles s’appliquant à l’intérieur des périmètres de protection de ce captage. Une note sera communiquée aux futurs usagers du lotissement précisant les règles s’appliquant en périmètre de protection de captage.

D’après la carte des risques de remontée de nappe établie par le BRGM, le secteur d’étude se situe dans une zone de forte sensibilité concernant les remontées de nappe.

Figure 20 : Cartographie des remontées d’eaux de nappe du BRGM (inondationsnappes.fr)

Etat initial : Aménagement d’un lotissement à Pluguffan - OPAC de Quimper Cornouaille 20 Dossier 5606852 Juin 2018 V2

Selon la base de données du sous-sol (BSS) du BRGM, des ouvrages hydrauliques sont recensés à proximité du projet, dont 1 dans un rayon de 500 m (voir figure et tableau ci-après).

Figure 21 : Ouvrages hydrauliques recensés à proximité du projet (BSS, BRGM)

Référence Ouvrage Localisation/projet Profondeur Etat Date BSS000ZDLR Forage Ferme de Kervoalig 255 m à l’Est 100 m Rebouché Décembre 2012

3.1.9 Risques naturels et technologiques

Risque d’inondation La commune de Pluguffan fait partie d’un territoire à risque important d’inondation (TRI), mais n’est soumise à aucun PPRN Inondation. La zone d’étude n’est pas concernée par ce risque.

Risque sismique La commune de Pluguffan est située dans une zone de sismicité de niveau 2 (faible). La commune n’est soumise à aucun PPRN séismes.

Les risques technologiques Concernant le risque industriel, la commune de Pluguffan est traversée par une canalisation de gaz naturel. La zone de projet n’est pas localisée sur le passage de cette canalisation.

Etat initial : Aménagement d’un lotissement à Pluguffan - OPAC de Quimper Cornouaille 21 Dossier 5606852 Juin 2018 V2

3.2 MILIEU NATUREL

3.2.1 Le paysage

Pluguffan est une commune au centre urbain dissocié spatialement de Quimper (8km à l’ouest) tout en étant en continuité d’agglomération.

Selon l’étude de faisabilité du quartier de Kerscao (Tristan la Prairie et Onésime, mars 2017), l’urbanisation de Pluguffan s’est organisée sur la structure bocagère : le tracé des rues suit celui des anciens talus, les chemins d’autrefois se sont transformés en rue... La présence importante de cette trame bocagère participe à la qualité et à l’identité de Pluguffan.

N

Projet

Figure 22 : Vue aérienne du grand paysage (Google Earth)

Le site est localisé en sortie d’agglomération vers Quimper nord. Il s’agit d’une parcelle actuellement exploitée, à la topographie marquée, le point haut n’étant pas constructible.

Le parti prix paysager du projet consiste à conserver les haies et arbres remarquables et à reconstituer des talus et haies sur le schéma de la trame perdue.

Cette trame de haies recréées s’accompagne d’espaces verts de largeurs variables, pour créer des liaisons piétonnes et des espaces paysagers.

Etat initial : Aménagement d’un lotissement à Pluguffan - OPAC de Quimper Cornouaille 22 Dossier 5606852 Juin 2018 V2 Une attention particulière a été portée sur les liaisons douces qui seront aménagées sous forme de coulées vertes permettant de raccorder la petite zone boisée au point haut du site, aménagée en zone de loisirs, au futur jardin public à l’ouest et au chemin de Kervoelig.

Figure 23 : Aménagement des espaces publics (Esquisse mai 2017)

Les espaces verts et liaisons douces créées au sein du projet de Kerscao ont pour but de créer des continuités avec l’urbanisation existante :

• des connexions sont prévues au Sud permettant de se relier à la trame piétonne existante et menant notamment à l’école et au centre bourg ; • les connexions vers l’Ouest permettront de rejoindre un futur parc public (parcelle n°107) et également le nord-ouest de la commune (Domaine de Kreisker et rues de Croas Stang Ven et Jacques Andrieux) ;

Ainsi, les liaisons douces créées dans Kerscao s’intégreront dans la trame verte communale.

Ces liaisons douces s’accompagneront d’espaces d’agrément, de détente et de loisirs. Le point haut du quartier sera aménagé en espace public de 1200 m² environ et constituera un point de vue sur la commune. Des espaces de jeux y seront aménagés.

Des espaces de cultures (jardins partagés) sont également prévus le long des liaisons douces.

Etat initial : Aménagement d’un lotissement à Pluguffan - OPAC de Quimper Cornouaille 23 Dossier 5606852 Juin 2018 V2

La route de Kerbeleg formant la limite nord de la zone d’étude, offre une visibilité partielle sur la zone d’étude en raison du talus arboré.

Figure 24 : Route de Kerbeleg (21/02/2018)

Le chemin de Kervoelig au sud, est peu emprunté car dessert uniquement une ferme en impasse, mais offre une visibilité dégagée sur le site jusqu’à son point haut.

Figure 25 : Chemin de Kervoelig (10/01/2018)

Etat initial : Aménagement d’un lotissement à Pluguffan - OPAC de Quimper Cornouaille 24 Dossier 5606852 Juin 2018 V2

3.2.2 Patrimoine naturel

La zone de projet est située à 5 km au Nord-Ouest :

• de la ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique) de type 2 de la Vallée de l’Odet (n°560014734), • de la ZNIEFF de type 1 de la Baie de Kerogan et Estuaire de l’Odet amont (n°530010394), • de l’Arrêté de Protection de Biotope de la baie de Kerogan • du site classé Quimper Lanniron Poulguinan et du site inscrit Quimper ensembles urbains

N Projet

Site classé

ZNIEFF de type 2

APB

ZNIEFF de typ e 1 Site inscri t

Figure 26: Mesures de protection du patrimoine naturel à proximité du projet (Source: Carmen)

Les ZNIEFF sont définies par l’article 23 de la loi du 8/01/93 relative au paysage et la circulaire 91.71 du 14/05/1991. Le classement en ZNIEFF n’a pas de valeur juridique mais témoigne d’une valeur patrimoniale non négligeable.

Le site Natura 2000 le plus proche est le site Rivière de Pont l’Abbé et de l’Odet (FR 5312005, Directive Oiseaux), 9 km au sud du projet.

Etat initial : Aménagement d’un lotissement à Pluguffan - OPAC de Quimper Cornouaille 25 Dossier 5606852 Juin 2018 V2

3.2.3 Zones humides

L’inventaire des zones humides de la commune a été réalisé en 2011 par le Sivalodet, celui-ci a été intégré au PLU (cf. cartographie p.28). La cartographie est disponible dur le site www.zoneshumides29.fr.

Figure 27: Extrait de la cartographie des zones humides (Source : zoneshumides29.fr)

Le vallon du ruisseau est classé en zone humide à partir du sud du chemin de Kervoelig. La zone de projet n’est donc pas concernée.

Une cartographie de la trame bleue et verte a été réalisée dans le cadre du SCOT de l’Odet. Bien que peu précise, cette trame débute également au sud du projet.

Figure 28 : TVB (SCOT de l’Odet, juin 2012)

Etat initial : Aménagement d’un lotissement à Pluguffan - OPAC de Quimper Cornouaille 26 Dossier 5606852 Juin 2018 V2

Le projet d’aménagement du quartier de Kerscao ne recoupe aucune zone à préserver. Toutefois la conservation des haies et la création d’une trame verte descendant jusqu’à l’espace vert bordant le ruisseau et au chemin de Kervoelig permettra une connexion avec la trame identifiée.

3.2.4 Faune/Flore/Habitats

La zone de projet étant cultivée, elle présente une faible richesse en terme de biodiversité, à l'exception des haies bocagères bordant le site qui seront préservées.

Figure 29 : Structures bocagères du site (étude de faisabilité, TLPA et Onésime, mars 2017)

Toutefois afin de s'assurer de l'absence d'impact sur le milieu naturel, un inventaire faune/flore/habitat a été réalisé par Philippe Fouillet, en octobre 2017 et avril 2018 sur la zone de projet. Le rapport d’observation est joint en annexe.

Les enjeux sur la zone de projet concernant la flore sont réduits et sont assez réduits pour la faune. La zone de projet ne présente aucun habitat patrimonial ou rare. Néanmoins, les haies arborées restent des habitats permettant la reproduction d’espèces protégées. La zone bocagère s’inscrit dans un contexte bocager plus large mais ne constitue pas une zone de trame verte remarquable. Les enjeux vis-à-vis des continuités écologiques sont donc réduits.

Etat initial : Aménagement d’un lotissement à Pluguffan - OPAC de Quimper Cornouaille 27 Dossier 5606852 Juin 2018 V2 Le site se singularise principalement par la présence de diverses espèces protégées : - L’espèce patrimoniale Escargot de Quimper (haies et sous-bois de la zone en friche 101) ; - Divers oiseaux protégés arboricoles communs nicheurs dans les haies ; - Deux espèces de batraciens communes reproductrices dans les zones humides hors périmètre de projet (le Crapaud épineux étant considéré comme « espèce à Responsabilité biologique régionale élevée »).

Les zones à enjeux (moyens) correspondent d’une part aux zones aquatiques de reproduction des batraciens et, d’autre part, à l’ensemble des haies arborées du site, qui sont des zones de reproduction d’oiseaux protégés communs, des zones refuge pour les amphibiens des zones de transits et d’alimentation des chiroptères de passage et le support d’une biodiversité entomologique et floristique d’espèces communes du bocage local.

Figure 30 : Zones à enjeux du site (P. Fouillet, juin 2018)

Etat initial : Aménagement d’un lotissement à Pluguffan - OPAC de Quimper Cornouaille 28 Dossier 5606852 Juin 2018 V2

Les aménagements prévus (urbanisation) comprennent l’utilisation exclusive de la grande parcelle agricole 101 mais en conservant la presque totalité des diverses haies arborées et zones boisées entourant la parcelle. Les bordures des haies seront de même préservées (conservation de bandes herbacées de 3 mètres de large). De même, il sera préservé de toutes constructions, la parcelle communale n°107 herbacée, le fossé contenant le ruisseau et les zones inondables en dépression de reproduction des batraciens (création d’une zone de jardin public avec protection, par création d’une haie, de la zone inondable de reproduction).

La forte réduction des impacts sur les haies arborées et la mise en place de ces divers aménagements favorables à la biodiversité, permet de considérer qu’il ne sera pas nécessaire de constituer un dossier de demande de dérogation à l’interdiction de destruction d’individus, ou de dégradation des habitats de reproduction pour l’escargot de Quimper, les oiseaux et les batraciens protégés du site (dossier CNPN).

3.3 MILIEU HUMAIN

3.3.1 Démographie

En 2014, la population à Pluguffan est de 3 924 habitants. Le nombre d’habitants par foyer est de 2,4. L’évolution de la population est présentée ci-dessous :

Figure 31 : Evolution démographique de 2006 à 2014 (Source: Insee)

Le PLH de Quimper Communauté (2011-2016) prévoyait un objectif de 30 logements/an pour Pluguffan.

Le lotissement prévoit 102 lots et correspondrait donc à cet objectif sur 3,5 ans et permettrait d’accueillir 245 habitants supplémentaires.

Le développement de la commune s’effectue dans un souci d’économie du foncier (choix des zones futures à urbaniser, densité…). Une densité brute de 18 logements/ha est fixée par le SCOT de l’Odet pour la commune. Les zones ouvertes à l’urbanisation sont situées en dents creuses ou en périphérie immédiate de la zone agglomérée. Elles ne portent pas sur des espaces naturels remarquables.

Etat initial : Aménagement d’un lotissement à Pluguffan - OPAC de Quimper Cornouaille 29 Dossier 5606852 Juin 2018 V2

3.3.2 Occupation du sol

Actuellement, la parcelle de projet est une parcelle agricole exploitée en culture ; une petite partie en point haut est en friche.

La commune est propriétaire de la parcelle depuis les années 70. L’exploitant dispose d’une convention d’occupation précaire, précisant qu’il cesserait d’exploiter les terres au moment de l’aménagement.

Le PLU de Pluguffan a été approuvé le 2 juillet 2004 et sa dernière modification date du 16 octobre 2017. Sa révision est en cours.

La zone de projet est incluse dans les zones suivantes :  zone 1AUHb : correspond à un type d’urbanisation moyennement dense,  zone N : correspond à une zone naturelle à protéger.

N

Projet

Figure 32 : Extrait du PLU de Pluguffan approuvé le 16 octobre 2017

Etat initial : Aménagement d’un lotissement à Pluguffan - OPAC de Quimper Cornouaille 30 Dossier 5606852 Juin 2018 V2

3.3.3 Patrimoine culturel

La DRAC a été sollicitée et un diagnostic archéologique préalable aux travaux a été réalisé en février 2018.

Une petite ruine a été découverte par SDA sur la partie de la parcelle n°101 classée N au point haut du projet. Celle-ci sera conservée et valorisée dans l’espace public aménagé en zone de loisirs prévu à ce niveau.

Le Dolmen de Menez Liaven, situé à 500 m à l’ouest de la zone d’étude, est un monument historique classé. La zone d’étude n’appartient cependant pas à son périmètre de protection qui a fait l’objet d’une modification (cf. cartographie des servitudes p.20).

3.3.4 Activités économiques

L’emploi Selon l’INSEE, taux d’actifs ayant un emploi en 2016 sur la commune de Pluguffan est de 70%.

Les actifs ayant un emploi travaillent essentiellement en tant qu’ouvriers, professions intermédiaires et employés (respectivement 30%, 29% et 24%).

Figure 33 : Emploi par catégorie socioprofessionnelle (INSEE 2016)

L’activité agricole Selon le recensement agricole 2010, le nombre d’exploitations agricoles a considérablement diminué depuis 2000. En 2010, la commune compte 28 exploitations ayant leur siège d’exploitation sur son territoire, contre 52 en 2000. La surface agricole utile (SAU) n’a en revanche diminué que de 10% et est de 1810 ha.

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Sites industriels ou potentiellement pollués La commune compte 16 installations industrielles concernées par la réglementation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE). Aucune n’est située à proximité de la zone de projet.

Tableau 2 : Liste des installations classées pour la protection de l'environnement à Pluguffan (DREAL Bretagne)

Un site BASOL (sites et sols pollués (ou potentiellement pollués) appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif) est présent sur la commune ainsi que 17 site BASIAS correspondant à des activités terminées. Le plus proche est localisé à 1,2 km au Nord-Ouest du projet. Il s’agit d’une ancienne station- service dont l’activité est aujourd’hui terminée.

3.3.5 Cadre urbain

Equipements publics La commune de Pluguffan est riche d’un grand nombre d’équipements. Ainsi on dénombre :

• Le bureau de poste • La Mairie • L’Eglise Saint-Cuffan • Les services techniques • 2 écoles maternelles et primaires (publique et privée) • La maison de l’enfance Jules Verne (ludothèque, accueil de loisirs, relais assistantes maternelles, garderie péri-scolaire) • Le restaurant municipal • Le terrain multi-sports • Le complexe Salvador Allende (salle socio-culturelle, salle de sports) • La médiathèque Nathalie le Mel • La maison des associations • L’aéroport de Quimper Cornouaille

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Déplacement et circulation

La commune de Pluguffan est située à environ 8 km à l’ouest de Quimper. Les routes départementales D40 et D784 desservent l’agglomération en 15 minutes environ.

Les transports en commun

Les transports collectifs: • Réseau urbain avec 3 lignes de bus, dont 2 qui desservent l’aéroport Quimper Bretagne, • Circulation des bus entre Pluguffan et Quimper : o Le matin entre 7h et 9h30 : toutes les 10 minutes, 30 minutes, 40 minutes et 1 heure, o L’après-midi entre 13h30 et 17h45 : toutes les heures.

Deux lignes de bus desservent le site à l’angle des rues de Guengat et Kerbeleg. Il s’agit des lignes 25 et 37, aux arrêts J. Andrieux et Kroaz Stank Wenn.

N

Projet

Figure 34 : Ligne de bus desservant le site

Le covoiturage • L’aire de Kerbenhir situé à proximité de la déchèterie et de la D785 offre une capacité de 19 places.

Etat initial : Aménagement d’un lotissement à Pluguffan - OPAC de Quimper Cornouaille 33 Dossier 5606852 Juin 2018 V2 Les liaisons douces : Desserte piétons/cycles

Une volonté particulière de développer les liaisons douces inter-quartiers compte tenu de la situation de la zone a été affirmée par la ville. Ainsi, des liaisons seront aménagées au sein du projet entre les différents lots, mais également en lien avec le secteur Kreizker au Nord-Ouest, via le jardin public qui sera aménagé sur la parcelle communale n°107, permettant ainsi de rassembler les quartiers.

3.3.6 Les réseaux et la gestion des déchets

Les concessionnaires n’ont pas encore été contactés à ce stade du projet. Toutefois les réseaux reportés à proximité de la zone de projet sont les suivants :

AEP

EP

EU

Gaz HT

Telecom Poste EDF

Figure 35 : Report des réseaux existants (Le Bihan et Associés, janv 2017)

Etat initial : Aménagement d’un lotissement à Pluguffan - OPAC de Quimper Cornouaille 34 Dossier 5606852 Juin 2018 V2

Réseaux électricité et Gaz Un transformateur électrique est situé à l’angle du chemin de Kervoelig. Des réseaux de gaz et HT sont présents rue de Guengat.

Eclairage Public L'éclairage du lotissement respectera les règles définies sur la commune en matière d’éclairage public.

Réseaux de télécommunication Le réseau télécom longe la rue Guengat.

Réseau d’eau potable Un réseau AEP traverse la parcelle de projet en partie nord. Deux poteaux incendie seront installés pour le nouveau quartier.

Réseau d’assainissement Les eaux usées du quartier seront raccordées au réseau d'assainissement collectif de la Ville, via un poste de relevage.

L’assainissement de l’eau est une compétence communautaire depuis janvier 2002. Les eaux collectées sont traitées en station d’épuration du Corniguel (à Quimper), mise en service en 2003 et de type boues activées à aération prolongée. Sa capacité de traitement est de 267 000 équivalents habitants. Elle traite également les eaux usées de l’agglomération de Quimper, des communes d’Ergué-Gabéric, Guengat, Plomelin, Plonéis et de la Z.I. de Troyalac’h à Saint-Ervarzec.

Les charges reçues par la STEP du Corniguel en 2016 atteignent 69% de sa capacité de traitement.

Réseau d’eaux pluviales Le règlement du PLU de la commune de Pluguffan concernant la gestion des eaux pluviales sur le projet est le suivant pour les zones classées 1AUHb : « les eaux pluviales (toiture et aires imperméabilisées) doivent être évacuées sur le terrain d’assise de la construction. Le service compétent pourra autoriser le raccordement au réseau d’eaux pluviales si il existe. Dans le cas de lotissement ou d’opération groupée, le service compétent pourra demander le dimensionnement du réseau nécessaire à la collecte des eaux de l’opération et des eaux issues de l’amont de l’opération. »

Un bassin d’eaux pluviales de 2500 m 3 est présent au sud du chemin de Kervoelig. Cette retenue a été réalisée sur le cours d’eau afin de limiter l’impact de l’urbanisation des secteurs nord de Pluguffan (Kreisker, Kerscao, Kervinouel et Kervoélig, soit 56,8 ha), par endiguement du vallon du ruisseau de Croas Stang Ven.

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Figure 36 : bassin de rétention existant au sud du projet

D’après le dossier d’autorisation loi sur l’eau de ce bassin établi en novembre 2006 par DCI Environnement, cet ouvrage était également prévu pour réguler les eaux provenant des futurs lotissements de Kervinouel, de Kervoélig et de Kerscao avec puits d’infiltration à la parcelle.

L’ouvrage étant actuellement régulé à 10 l/s/ha, en considérant un ouvrage régulé à 3 l/s/ha, le volume nécessaire à la gestion des eaux de ruissellement d’une pluie décennale aurait dû être augmenté de 120 m 3. Cependant la rehausse de la digue existante étant une solution techniquement contraignante, le choix s’est porté sur une gestion des eaux pluviales au sein du projet.

Il est ainsi prévu la mise en place de puits d’infiltration à la parcelle pour les 102 lots et de rétention dans les espaces verts et canalisations stockantes pour les voiries et surfaces imperméabilisées communes.

La gestion des eaux pluviales se fera en conformité avec le PLU, le SAGE de l’Odet et le SDAGE Loire Bretagne. Un dossier de déclaration au titre de la "loi sur l'eau" précisant le dimensionnement des ouvrages sera déposé.

Desserte en énergie Le plan d’aménagement a été réalisé en suivant les lignes de niveau de cette façon un maximum de lots dispose d’une orientation permettant d’optimiser les apports solaires. Environ 80% des lots présentent une orientation Nord/Sud.

La gestion des déchets La nouvelle zone sera intégrée dans le circuit de collecte des ordures ménagères géré par Quimper Bretagne Occidentale, en appliquant le tri sélectif.

Des conteneurs à verre, papier, plastique sont situés à côté du cimetière et des services techniques. Deux déchetteries sont situées sur la commune : à Kerbenhir et Kerhoaler.

Pendant les travaux, les entreprises recycleront au maximum les déblais en remblais pour l'aménagement des bordures et espaces verts notamment.

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3.3.7 Le bruit

La commune de Pluguffan est concernée par l’arrêté préfectoral du 12 février 2004 relatif à la lutte contre le bruit dans le département du Finistère. Cependant, seule la RD 785 est concernée. La zone de projet n’est donc pas située proche des secteurs affectés par le bruit.

La réduction des nuisances (tenue et sécurité du chantier, gestion des déchets, bruit, milieu naturel ...) sera intégrée au projet et précisée aux différentes pièces du dossier de consultation des entreprises (DCE) :

• au Cahier des Prescriptions de Chantier (CPC) : règles de fonctionnement du chantier. • au Cahier des Clauses Administratives Particulières) (CCAP) : règles administratives et d'hygiène du chantier. • au Cahier des clauses Techniques Particulière (CCTP) : description précise des travaux à réaliser en particulier pour le lot Terrassement et VRD.

4. MESURES DE REDUCTION

Les éléments issus de la concertation avec la municipalité, de l’étude de faisabilité du quartier (Tristan la Prairie et Onésime, mars 2017) et collectés pour réaliser l’état initial de l’environnement du projet (présent rapport joint en annexe du formulaire cas par cas) ont mis en évidence les enjeux suivants pour l’aménagement du quartier : 1. La consommation foncière 2. La biodiversité et le paysage 3. La situation du projet en périmètre de protection de captage 4. La gestion des eaux pluviales 5. La consommation d’énergie et les déplacements

Le plan d’aménagement du projet ayant fait l’objet d’une étroite concertation avec la commune de Pluguffan sur la base de ces éléments, les mesures visant à réduire les effets du projet sur l’environnement ont déjà été intégrées au stade des études préalables de conception du projet.

La parcelle concernée par l’aménagement est une parcelle agricole. Cependant, la commune de Pluguffan est propriétaire de cette parcelle depuis les années 70. L’exploitant dispose d’une convention d’occupation précaire, précisant qu’il cesserait d’exploiter au moment de l’aménagement.

Le développement de la commune s’effectue dans un souci d’économie du foncier (choix des zones futures à urbaniser et densités minimales de logements fixées par le SCOT).

L’inventaire Faunistique et Floristique a montré des enjeux réduits sur la zone d’étude, en dehors des haies arborées qui seront conservées et de nouvelles recréées.

Etat initial : Aménagement d’un lotissement à Pluguffan - OPAC de Quimper Cornouaille 37 Dossier 5606852 Juin 2018 V2

La zone d’étude est comprise dans le périmètre de protection rapproché B du captage et forage de la source Kervoellic à usage d’alimentation en eau potable. L’arrêté préfectoral du 7 février 2003 interdit l’utilisation d’herbicides à l’intérieur de ce périmètre. Cette interdiction sera intégrée au règlement du Permis d’aménager et ainsi imposée à l’ensemble des acquéreurs. Une note sera également communiquée aux futurs usagers du lotissement (propriétaires et locataires) précisant les règles s’appliquant en périmètre de protection de captage.

La gestion des eaux pluviales fera l’objet d’une gestion définie en conformité avec le SAGE de l’Odet et le SDAGE Loire Bretagne, en privilégiant les techniques alternatives (puits d’infiltration et noues). Un Dossier Loi sur l’Eau sera également déposé.

Le plan d’aménagement a été réalisé en suivant les lignes de niveau. Environ 80% des lots disposeront d’une orientation N/S optimisant les apports en énergie solaire.

Une attention particulière a été portée sur les liaisons douces qui seront aménagées au sein du projet. Elles seront réalisées sous forme de coulées vertes permettant de raccorder la petite zone boisée au point haut du site, qui sera aménagée en zone de loisirs, au futur jardin public à l’ouest et au chemin de Kervoelig. Cette mesure aura un impact positif sur la circulation et les émissions de CO 2. De plus, l’aménagement du secteur s’accompagnera d’un ralentissement du trafic sur la route VC 8 au nord.

Les travaux d’aménagement des voiries et de viabilisation des lots seront réalisés de jour, en évitant les périodes pluvieuses pour les terrassements. Des ouvrages provisoires seront mis en place afin d’éviter tout rejet vers le cours d’eau. Ces mesures seront détaillées dans le dossier loi sur l’eau et reprises dans les CCTP des entreprises.

5. AUTOEVALUATION

Ainsi compte tenu :

• de la vocation d’habitat du site n’impliquant pas de nuisances, • de la définition de l’ensemble des principes du projet en compatibilité avec les documents de planification en vigueur, notamment en terme de densité, • de la situation du projet en continuité de l’urbanisation et ne consommant pas d’espace naturel remarquable, il nous semble que le projet proposé sur la parcelle n°101 section AB, d’une surface de 56 159 m², ayant déjà fait l’objet de l’ensemble des études diagnostiques et de programmation nécessaires à la prise en compte de l’environnement dans son ensemble, ne nécessite pas la réalisation d’une étude d’impact supplémentaire.

Etat initial : Aménagement d’un lotissement à Pluguffan - OPAC de Quimper Cornouaille 38 Dossier 5606852 Juin 2018 V2

ANNEXES

Etat initial : Aménagement d’un lotissement à Pluguffan - OPAC de Quimper Cornouaille 39 Dossier 5606852 Juin 2018 V2

ANNEXE 1

Etat initial Faune, Flore, Habitat (Philippe FOUILLET, juin 2018)

Etat initial : Aménagement d’un lotissement à Pluguffan - OPAC de Quimper Cornouaille 40

Ville de Pluguffan, inventaire faune flore pour un projet d’urbanisation sur une zone de 6 Ha (parcelles AB 101 et 107) : étude de la biodiversité (données de l’automne 2017 et d’avril 2018).

Fouillet Philippe « Études Faunistiques et Écologiques » - Juin 2018

FOUILLET PHILIPPE - Études Faunistiques et Écologiques 3, Impasse Kerjean - 29600 -  : 02.98.88.74.36 & 06.70.63.73.16 [email protected] http://www.fouillet-ecologie.com/

Ville de Pluguffan, inventaire faune flore pour un projet d’urbanisation sur une zone de 6 Ha (parcelles AB 101 et 107) : étude de la biodiversité (données de l’automne 2017 et d’avril 2018).

Fouillet Philippe « Études Faunistiques et Écologiques » - Juin 2018

Sommaire :

1. État initial : Présentation générale du site d’étude et de l’étude...... 1 1.1. Localisation et caractéristiques paysagères...... 1 1.2. Relation avec les aires protégées voisines...... 1 1.3. Relation avec les trames vertes et bleues...... 2 1.4. Méthodes d’étude de la biodiversité...... 2

2. État initial : Analyse de la flore et des habitats du site...... 11 2.1. Analyse de la flore du site...... 11 2.2. Analyse des habitats du site...... 18

3. État initial : Analyse de la faune du site...... 18 3.1. Les mammifères...... 18 3.2. L’avifaune...... 19 3.3. Les reptiles et les batraciens...... 20 3.4. Les insectes...... 21 3.5. Les mollusques gastéropodes...... 22

4. État initial : Analyse des enjeux et des sensibilités des composants de la biodiversité du site...... 28 4.1. Enjeux et sensibilités de la flore et des habitats du site...... 28 4.2. Enjeux et sensibilités de la faune du site...... 28 4.3. Cartographie des zones à enjeux...... 29 4.4. Préservation de la biodiversité dans le cadre de l’aménagement prévu...... 30

FOUILLET Philippe – Études Faunistiques et Écologiques – Juin 2018 Ville de Pluguffan, inventaire faune flore pour un projet d’urbanisation sur une zone de 6 Ha (parcelles AB 101 et 107) : étude de la biodiversité (données de l’automne 2017 et d’avril 2018).

Fouillet Philippe « Études Faunistiques et Écologiques » - Juin 2018

1. État initial : Présentation générale du site d’étude et de l’étude. 1.1. Localisation et caractéristiques paysagères. Le site d’étude est une zone agricole (voir Figure 2) comprenant une grande parcelle cultivée (parcelle 101, voir Photo 1 et Photo 2) entourée de haies arborées ou arbustives (Photo 9 à Photo 14, Photo 16, Photo 21 à Photo 24) et une parcelle en friche herbacée (parcelle 107, voir Photo 15 à Photo 18). La parcelle 101 comprend une partie en friches arbustives et arborée (Ajoncs d’Europes, ronciers, jeunes chênes ; voir Photo 3 à Photo 8). La haie arborée séparant les parcelles 101 et 107 comprend (coté parcelle 107) un fossé asséché en automne mais d’eau courante au printemps (voir Photo 14, Photo 19, Photo 20). La parcelle 107 comprend aussi une zone inondable (au printemps ; voir Photo 18). La zone est bordée à l’ouest par une zone urbanisée (avec jardins), à l’est, par un bocage agricole (cultures, pâtures, friches) et des routes au nord et au sud.

1.2. Relation avec les aires protégées voisines. La zone elle-même ne comprend aucun secteur d’intérêt écologique (ZNIEFF de type 1 ou 2, zone Natura 2000 ou autres espaces réglementés pour des éléments naturels). Il en est de même de ces abords immédiats (sur plus de 2 kilomètres). Divers espaces réglementés sont présents autour de la zone mais ils sont tous situés assez loin (plusieurs kilomètres ; voir Figure 1). Ils comprennent diverses zones protégées ou remarquables situées au sud de la ville de Quimper et correspondant à la vallée de l’Odet (situées au minimum à plus de 5 kilomètres) : - ZNIEFF de type 2 530014734 (Vallée de l’Odet) au minimum à 5,5 km ; - ZNIEFF de type 1 530010394 (Baie de Kerogan et estuaire de l’Odet amont) à 5,5 km ; - Arrêté de protection de biotope FR3800876 (Baie de Kerogan) à 5,5 km ; - Arrêté de protection de biotope FR3800853 (Site de Stang Zu) à 6,8 km ; - Arrêté de protection de biotope FR3800854 (Site de Toulven) à 8,3 km ; - ZNIEFF de type 1 530120006 (Étang et marais du Corroac’h) à 5,7 km. Au nord du site est présente l’extrémité est de la ZNIEFF de type 2 530030027 (Rivière du Goyen et ses zones humides connexes) située à 2,7 km. Au sud-ouest, des ZNIEFF liées à la Baie d’ sont situées à plus de 12 km (ZNIEFF de type 1 530030099 (Étang de Trunvel) à 13,7 km et ZNIEFF de type 2 530014347 (Baie d’Audierne) à 12,5 km). Les sites Natura 2000 les plus proches sont de même situés très loin du site : - Site Natura 2000 Directive oiseaux FR5312005 (Rivières de Pont-l'Abbé et de l'Odet) située au minimum à 9 km ; - Site Natura 2000 Directive habitats FR5300021 (Baie d’Audierne) à 14 km ; - Site Natura 2000 Directive oiseaux FR5310056 (Baie d'Audierne) à 15,2 km.

FOUILLET Philippe – Études Faunistiques et Écologiques – Juin 2018 1

Le site n’a pas de relation écologique directe avec ces diverses zones. Il est juste lié à la vallée de l’Odet par l’intermédiaire du ruisseau traversant sa marge ouest (affluent secondaire du ruisseau de Keriner rejoignant l’Odet au sud de Quimper). Il n’y a pas de relation directe entre le site et les zones Natura 2000. L’influence écologique de la zone d’étude sur ces divers espaces protégés semble donc très réduite à nul.

1.3. Relation avec les trames vertes et bleues. Trame bleue : Le site lui-même comprend un seul élément de la trame bleue (qui correspond au ruisseau traversant sa marge ouest (affluent secondaire du ruisseau de Keriner rejoignant l’Odet au sud de Quimper ; voir Figure 1). Trame verte : Le site est un espace bocager (en grande partie cultivé) en continuité du bocage de la marge nord du bourg de Pluguffan (situé au nord, à l’ouest et à l’est, les secteurs sud-ouest et sud étant urbanisés). Les haies arborées du site constituent un maillage assez lâche (haies nord-sud) d’importance assez réduite par rapport aux autres zones de haies arborées situées au nord, à l’est et à l’ouest (voir Figure 1). Ces autres zones périphériques bocagères sont plus directement liées à des zones boisées (à l’est : vallons descendant vers l’Odet au sud de Quimper ; à l’ouest et au nord, haies liées à des zones boisées puis aux vallons s’écoulant vers le sud).

1.4. Méthodes d’étude de la biodiversité. Le site a été étudié le 26 octobre 2017 (y compris au crépuscule) et le 20 avril 2018. L’inventaire floristique comprend une liste exhaustive des plantes présentes (voir le Tableau 1) et une présentation des caractéristiques écologiques, biologiques et patrimoniales des éventuelles espèces les moins communes. Les espèces ont été déterminées et évaluées à partir des indications de diverses flores fiables et d’atlas récents (flore du Massif Armoricain1, flores généralistes2 3 4, flores anglaises spécialisées5 6).

1 ABBAYES, H. DES, CLAUSTRES G., CORILLION, R. & DUPONT, P., 1971. Flore et végétation du Massif Armoricain, Tome 1 : La flore vasculaire. P.U.B. Saint-Brieuc, 1226 pages. 2 TISON J-M & et de FOUCAULT B. 2014. Flora Gallica. Flore de France. Société Botanique de France et Biotope Éditions, 1195 pages. 3 BLAMEY M. & GREY-WILSON C., 2003. La flore d’Europe occidentale. Flammarion éditeurs, 544 pages. 4 DANTON Ph. & BAFFRAY M., 1995. Inventaire des plantes protégées de France. Nathan, Paris, 294p. 5 COPE T. & GRAY A., 2009. Grasses of the British Isles. B.S.B.I. Handbook N° 13, Paul Ashton editor, 608 pages. 6 POLAND J. & CLEMENT E., 2009. The vegetative key to the British flora. John Poland editor, 526 pages.

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Figure 1 : Localisation générale du site d’étude par rapport aux zones protégées réglementées environnantes ( ZNIEFF en vert, Arrêté de protection de biotope en orange, zone Natura 2000 en jaune ; cartographie Géoportail et INPN).

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Figure 2 : Caractéristiques générales de la zone urbanisable et des parcelles environnantes (cartographie Géoportail).

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Les niveaux de rareté des espèces présentes ont été appréciés à partir des données de l’Atlas de la Flore du Finistère7 et de celle d’un ouvrage de synthèse8. Les habitats naturels ou semi-naturels présents sont analysés selon le référentiel Européen « Corine Biotopes »9. L’étude de la faune implique la recherche des espèces sauvages protégées, patrimoniales ou peu communes présentes sur les divers milieux constituant la zone d’étude. Cet inventaire de la faune implique l’utilisation de méthodes d’analyses diverses, adaptées aux particularités biologiques des différents groupes d’espèces : - Mammifères terrestres : l’étude de ces espèces correspond à des observations directes d’individus (espèces diurnes), des recherches d’éventuels cadavres sur et autour du site et surtout des recherches de traces caractéristiques (crottes, empreintes, débris de nourriture) ; - La prise en compte des chauves-souris correspond à l’analyse des émissions ultrasonores des individus chassant sur la zone d’étude (crépuscule et nuit) (ici avec un détecteur Anabat Walkabout permettant l’enregistrement, en expansion de temps, des vocalisations pour analyse ultérieure sur ordinateur) et à la recherche d’éventuels gîtes dans les arbres ou bâtiments favorables de la zone ; - Oiseaux : Les individus sont répertoriés par observations visuelles directes ou par écoute des chants de parade ; ces données permettent, en période de reproduction (ici avril 2018), de caractériser le peuplement nicheur du site. L’étude prend en compte en priorité les espèces nicheuses du site mais aussi celles de passage (nicheurs externes, oiseaux migrateurs). Les données d’octobre 2017 permettent une analyse de l’utilisation du site hors période de reproduction. ; - Reptiles : Ces espèces ont été inventoriées ici par recherches visuelles des individus dans des zones favorables (en particulier lisières ensoleillées) ; - Batraciens : Les points d’eau de reproduction (ruisseau, mares temporaire) ont été prospectés en avril (recherche des pontes, larves et têtards). Les individus adulte et juvéniles terrestres, sont recherchés visuellement dans les haies bocagères (de jour et au crépuscule) ; les déplacements des éventuels individus, en particulier entre la zone d’étude et les éventuelles zones favorables environnantes, sont aussi analysées si possible ; - Insectes protégés et patrimoniaux : Les groupes répertoriés par recherches visuelles sont ceux susceptibles de contenir des espèces protégées ou patrimoniales (aux réparations régionales assez bien connues) : libellules, papillons à activité diurne (adultes et chenilles), orthoptères (espèces aussi perceptibles par leurs vocalisations), gros coléoptères (en particulier des espèces saproxylophages liées aux vieux arbres, par exemple Lucane cerf-volant), hyménoptères butineurs (par exemple bourdons et abeilles sauvages) et diverses autres espèces patrimoniales, remarquables ou peu communes éventuellement présentes (les espèces reconnaissables sur place ont été relâchées après détermination ; celles nécessitant des observations à la loupe binoculaire étant conservées) ;

7 QUÉRÉ E., MAGNANON S., RAGOT R., GAGER L. et HARDY F., 2009. Atlas de la flore du Finistère. Éditions Siloë, Nantes, Laval, 693 pages. 8 ANNEZO N, MAGNANON S. & MALENGREAU D., 1998. Bilan régional de la flore Bretonne. Édition Biotope, Mèze, 137 pages. 9 RAMEAU J-C., BISSARDON M & GUIBAL L., 1997. CORINE Biotopes : Version originale. Type d’habitats français. ENGREF Nancy et Atelier Technique des Espaces Naturels éditeurs, 175 pages.

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- Mollusques gastéropodes (escargots) : Il est pris en compte, par recherches visuelles de jour et au crépuscule, les espèces patrimoniales ou protégées (en particulier l’escargot de Quimper). Comme pour la flore, les espèces sont nommées et déterminées à partir de référentiels actualisés (Fauna Europaea (http://www.fauna-eu.org/) et Inventaire National du Patrimoine Naturel ou INPN (https://inpn.mnhn.fr/accueil/index) ainsi que diverses faunes récentes. Les reconnaissances des diverses espèces impliquent la consultation de nombreux ouvrages de déterminations : différents guides naturalistes par groupes d’espèces, ouvrages de la faune de France pour les insectes, disques présentant les vocalisations des mammifères, oiseaux, batraciens ou orthoptères, ouvrages spécialisés (traces et empreintes10, vocalisations des chauves-souris11).

Les données faune flore obtenues sont regroupées dans deux tableaux, un tableau présentant les espèces végétales répertoriées en fonction des parcelles et grands types de milieux du site (voir Tableau 1) et un tableau regroupant les espèces animales avec indication des milieux utilisés (voir Tableau 4). L’étude comprend ici deux périodes d’observation (octobre 2017 et avril 2018) qui ne permettent pas de répertorier l’ensemble de la biodiversité du site (espèces apparaissant uniquement en début d’été absentes). Cependant un document plus compet sera rédigé après une campagne d’observation de fin de printemps ou début d’été incluant alors des espèces d’apparitions estivales absentes du présent texte.

10 CHAZEL L. et DA ROS M., 2002. L'encyclopédie des traces d'animaux d'Europe. Delachaux et Niestlé éditeurs, Lonay (Suisse), Paris, 384 pages. 11 BARATAUD M., 2012. Écologie acoustique des chiroptères d’Europe, identification des espèces, étude de leurs habitats et comportements de chasse. Biotope, Mèze ; Museum national d’histoire naturelle, Paris (collection Inventaires et biodiversité), 344 p.

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Planche 1 : Photographies des habitats du site (octobre 2017 et avril 2018).

Photo 1 : Vue de la partie centrale de la parcelle Photo 2 : Vue de la partie centrale de la parcelle 101 101 en octobre 2017 (friche p. 101 à droite). en avril 2018 (parcelle 107 et haie 101/107 au fond).

Photo 3 : Vue de la zone en friche de la parcelle 101 Photo 4 : Vue de la zone en friche de la parcelle 101 (depuis le sud, octobre 2017). (depuis le sud, avril 2018).

Photo 5 : Sous-bois de la zone en friche de la parcelle Photo 6 : Sous-bois de la zone en friche de la parcelle 101 en octobre 2017 (habitat escargot de Quimper). 101 en avril 2018 (jacinthe des bois).

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Planche 2 : Photographies des habitats du site (octobre 2017 et avril 2018).

Photo 7 : Zone à Ajonc d’Europe et roncier de la Photo 8 : Zone à Ajonc d’Europe et roncier de la friche de la parcelle 101 (moitié sud, octobre 2017). friche de la parcelle 101 (moitié sud, avril 2018).

Photo 9 : Extrémité nord-est de la parcelle 101 Photo 10 : Talus de pierre et lierre entre la parcelle (haie avec les parcelles 02 et 03). 101 nord-est et la parcelle 02 (bordure arborée).

Photo 11 : Bordure nord de la parcelle 101 (route de Photo 12 : Bordure nord de la parcelle 101 (route de Kerbeleg, vue vers l’ouest, octobre 2017). Kerbeleg, vue vers l’est, avril 2018).

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Planche 3 : Photographies des habitats du site (octobre 2017 et avril 2018).

Photo 13 : Vue de la haie arborée entre la parcelle 101 Photo 14 : Vue de la haie arborée entre les parcelles et 02 (zone colonisée par la Salamandre tachetée). 101 et 107 (avril 2018).

Photo 15 : Vue vers l’est de la parcelle 107 (haie avec Photo 16 : Talus pierreux et herbacé en bordure est fossé entre 101 et 107 à gauche, octobre 2017). de la parcelles 107 (octobre 2017).

Photo 18 : Vue de la zone inondée de la parcelle 107 en Photo 17 : Aspect de la parcelle 107 en avril 2018 avril 2018 (eau peu visible sous les herbes inondées, (vue vers l’est, zone inondable au fond à gauche). zone de reproduction du Crapaud et de la Salamandre).

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Planche 4 : Photographies des habitats du site (octobre 2017 et avril 2018).

Photo 19 : Vue de la haie arborée et du fossé asséché Photo 20 : Fossé inondé avec eau courante de la entre les parcelle 107 (zone derrière jardins privés) et parcelle 107 (zone de reproduction du crapaud 101 (octobre 2017). commun et de la salamandre tachetée).

Photo 21 : Vue de la haie de plantes exotiques bordant Photo 22 : Vue de la haie de plantes exotiques la parcelle 101 au sud-est (bordure jardins privé). bordant la parcelle 101 au sud-est (avril 2018).

Photo 23 : Marge sud de la parcelle 101 (vue vers Photo 24 : Marge sud de la parcelle 101 (vue vers l’est, l’ouest, talus et arbres isolés en octobre 2017). haie avec la parcelle 04 au fond, octobre 2017).

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2. État initial : Analyse de la flore et des habitats du site. 2.1. Analyse de la flore du site. Pour l’ensemble du site, 123 espèces ont été répertoriées. Le Tableau 1 répertorie toutes ces espèces (liste par familles botaniques selon la classification APG IV12 et par ordre alphabétique des genres et espèces) en fonction de cinq milieux caractéristiques du site (voir Figure 3) : la parcelle cultivée 101 (champs et bordures), la partie en friche arbustive de la parcelle 101, la parcelle herbacée 107, les haies (très identiques) bordant la parcelle cultivée 101 à l’est, au sud et au nord et la haie bordant le parcelle 101 à l’ouest (et séparant 101 et 107). Globalement le site contient, 6 espèces de fougères, 3 Gymnospermes et 114 espèces de plantes à fleurs (103 Dicotylédones et 11 Monocotylédones) ; incluant une douzaine d’espèces exotiques (surtout lié aux bordures des zones de jardins privés du sud-ouest du site. Aucune espèce protégée13 14 ou appartenant à la liste rouge des espèces menacées de Bretagne15 ou considérée comme rare dans le Finistère7 n’a été trouvé sur le site.

La parcelle de grande culture 101 est une zone perturbée à la flore spontanée (champs et bordures) très réduite et composée (à l’automne 2017) d’espèces communes des bords de champs (adaptées à ces zones enrichies et aux sols souvent remaniés ; voir Tableau 1, colonne 1 et Photo 1) : Fumeterre des murailles, Euphorbe réveille-matin, Mercuriale annuelle, Millepertuis couché , Pensée des champs, Vesce cultivée, Bec-de-grue commun, Géranium découpé, Cardamine hirsute, Roquette des murailles, Sisymbre officinal, Ravenelle, Chénopode blanc, Céraiste commun, Spergule des champs, Mouron des oiseaux, Mouron des champs, Gaillet gratteron Rubéole des champs, Lamier pourpre, Véronique de perse, Véronique des champs, Liseron des champs, Chardon commun, Cirse des champs, Séneçon commun, Laiteron rude , Lapsane commune, Brome purgatif, Pâturin. En avril la parcelle est labourée juste avant la visite et donc la flore est inexistante (Photo 2). La partie en friche de la parcelle 101 (voir Tableau 1, colonne 2 ; Photo 3, Photo 4) comprend une zone de friche dense (moitié sud) à roncier, ajonc d’Europe, genêt, pruneliers, houx, poirier à feuilles en cœur, fougère aigle et Digitale pourpre (voir Photo 7 et Photo 8). La moitié nord de la zone est un bosquet de jeunes chênes (une dizaine de tailles moyenne) avec des poiriers sauvages et quelques bourdaines et Sureau noir, surmontant un sous-bois à Lierre, Jacinthe des bois, houx, Fougère mâle, Polypode, Chèvrefeuille, Germandrée scorodoine, Nombril de vénus (voir Photo 5 et Photo 6). La parcelle herbacée 107 est une friche basse (voir Tableau 1, colonne 3 ; voir Photo 15 et Photo 17). Elle contient des espèces très commune des prairies mésophiles : Renoncule rampante, Trèfles, Grande ortie, Géranium herbe-à-Robert, Oseille des près, Patience à feuilles obtuses, Linaire rampante, Plantain lancéolé, Achillée millefeuille, Crépis capillaire, Porcelle enracinée, Séneçon jacobaea, Sonchus, nombreux Pissenlits, Marguerites Carotte sauvage, Flouve odorante, Avoine à chapelets, Dactyle aggloméré.

12 Classification des familles (classification phylogénétique APG IV) à partir des listes de Tela Botanica (http://www.tela-botanica.org) et de LECOINTRE G., LE GUYADER H. et VISSET D., 2016. Classification phylogénétique du vivant, tome 1, 4 ème édition. Éditions Belin, 583 pages. 13 Arrêté du 20 janvier 1982 fixant la liste des espèces végétales protégées sur l'ensemble du territoire. 14 Arrêté du 23 juillet 1987 relatif à la liste des espèces végétales protégées en Bretagne complétant la liste nationale. 15 Conservatoire botanique national de Brest, 2016. Liste rouge de la flore vasculaire de Bretagne Évaluation des menaces selon la méthodologie et la démarche de l’UICN. 19 pages.

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La zone inondable (voir Figure 3 et Photo 18) ne se singularise pas par la présence d’une végétation hygrophile remarquable. Les espèces liées aux zones humides16 sont surtout présentes en bordure du fossé du ruisseau intermittent (asséché en octobre : voir Photo 19 et Photo 20) : Saule roux, Eupatoire chanvrine, Jonc épars, Callitriche dans le fossé en eau en avril. La plus grande diversité végétale du site correspond aux diverses haies du site. La haie de l’extrémité nord-est (entre les parcelles 101 et 01, voir Photo 9) comprend des ronciers et des zones arborées avec chênes et châtaigniers moyens et quelques grands châtaigniers. La haie nord-est, entre les parcelles 101 et 02, 03 (parties nord en friche) est une haie arborée de chênes moyens, châtaigniers, houx avec un talus pierreux recouverts de lierres, mousses et plantes herbacées communes des zones assez ombragées (Nombril de vénus, Géranium Herbe à Robert, etc..) (voir Photo 9, Photo 10 et Photo 13). La haie entre la parcelle 101 et la parcelle 03 (partie ouest) est une haie arbustive (2 mètres de hauteur) constituée de ronciers et d’arbustes divers (Prunelliers, Néflier, Ajonc d’Europe) et de plantes herbacées communes diverses (voir Photo 24). La haie sud-est, (entre la parcelle 101 et la parcelle 04 ouest en friche) est une zone arborée de grands chênes (15 m), de jeunes châtaigniers et avec un grand pin maritime et une végétation arbustive dense avec Houx, Prunelliers et Ajonc d’Europe (voir Photo 24). La bordure sud de la parcelle 101 le long de la route Hent Kervoelig est un talus herbacé (déclivité d’environ 50 cm), avec des bosquets d’arbres (chênes) isolés et de nombreuses plantes herbacées communes (voir Photo 23 et Photo 24). La bordure nord de la parcelle 101 (le long de la route de Kerbeleg) correspond à trois secteurs différenciés. La partie Est comprend une série de jeunes chênes et châtaigniers sur talus bas (0,3 m) avec fougères-aigles et genêts. La partie centrale est un talus herbacé (Dactyles, Orties, Stellaire holostée, Oseille, quelques Angélique au niveau de l’accotement de la route) avec des châtaigniers isolés (voir Photo 11 et Photo 12). La partie ouest est un talus avec de grands chênes (15 m), un hêtre (10 m) et des ronciers et fougères-aigles. La haie entre la parcelle 107 et la route de Kerbeleg correspond (partie nord-est) à un talus haut (un mètre) avec châtaigniers et chênes (10 m) et saules (zone du ruisseau) et plantes de sous-bois communes (présence de jeunes If). Sur cette zone est présent (octobre) un myxomycète (qui n’est pas une plante ni un véritable champignon), vraisemblablement le mucilage crustacé (Mucilago crustacea) (voir Photo 30). La partie nord-ouest et ouest de la parcelle 107 correspond à un talus herbacé avec de nombreuses plantes communes diverses. Le talus ouest (bordure de la route de Guengat) est un talus pierreux avec de nombreuses plantes herbacées communes très diverses (Fougère mâle, Polypode, Doradille noire, Nombril de vénus, Oseille commune, Stellaire holostée, Herbe à robert, Berce commune, Lierre, Linaire rampante, Digitale pourpre, Germandrée scorodoine). La zone contient aussi une population d’Oxalis exotique échappés de jardins (voir Photo 16). Le talus bocager situé entre les parcelles 107 et 101 (voir Photo 14 et Photo 19) est un talus d’un mètre de hauteur avec de nombreux châtaigniers et chênes (10 – 15 mètres), des sureaux, des prunelliers, des houx, un chêne vert isolé et une végétation mésophile d’espèces communes dans les talus arborés. Le côté nord du talus, bordant directement le fossé inondable est une zone plus humide et ombragée (voir Photo 20) qui contient des populations de

16 Arrêté du 24 juin 2008 précisant les critères de définition et de délimitation des zones humides en application des articles L. 214-7-1 et R. 211-108 du code de l'environnement.

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fougères Polystic à soies (Polystichum setiferum) et Doradille noire (Asplenium adiantum- nigrum), des zones de ronciers denses, quelques bourdaines et de jeunes saules. La bordure sud-ouest de la parcelle 101 correspond à des haies artificielles de plantes exotiques (bordures de jardins privés) comprenant une grande diversité d’espèces (donc certaines invasives : Laurier-Cerise, Noyer, Sumac amarante, Oranger du Mexique, Renouée du japon, Kiwi, Rhododendron pontique, Camélia, Lamier jaune argenté, Bambous, Romarin officinal(et autres espèces indéterminées) (voir Photo 21 et Photo 22).

Figure 3 : Présentation botanique du site : cartographie générale des formations végétales.

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Tableau 1 : Liste des plantes vasculaires observées sur le site d’étude (octobre 2017 et avril 2018) en fonction des familles botaniques (classification APG IV) et de types de milieux du site. Haies Haie Parcelle Parcelle Parcelle Statut bordures entre p. Espèces : noms Noms 101 : 101 : en friche général Familles p. 101 : 101 et p. cultures & partie en herbacée de la scientifiques vernaculaires est, nord 107 bordures friche 107 plante et sud (ouest) Ptéridophytes Aspleniacées Asplenium adiantum-nigrum L. Doradille noire X X C Dryoptéridacées Dryopteris filix-mas (L.) Schott Fougère mâle X X X C Polystichum setiferum Polystic à soies X C (Forskål) Woynar Woodsiacées Athyrium filix-femina (L.) Roth Fougère femelle X C (Athyriacées) Ptéridacées Pteridium aquilinum (L.) Kuhn Fougère aigle X X X X C Polypodiacées Polypodium sp. Polypode X X X C Gymnospermes Chamaecyparis lawsoniana X Cupressacées Cyprès de Lawson Ex Pl (A. Murray) Parl. (jardin) Pinus pinaster subsp. pinaster Pinacées Pin maritime X C Pl Aiton 1789 Taxacées Taxus baccata L. If commun X C Angiospermes Eudicotylédones Lauracées Laurus nobilis L. Laurier-sauce X Ex Fumaria muralis Sond. ex Fumeterre des Papavéracées W.D.J. Koch subsp. boraei (Jord.) X X C murailles Pugsley Renonculacées Ranunculus ficaria L. Renoncule ficaire X X Renoncule Ranunculus repens L. X C rampante Umbilicus rupestris (Salisb.) Crassulacées Nombril de vénus X X X X C Dandy Euphorbe réveille- Euphorbiacées Euphorbia helioscopia L. X C matin Mercurialis annua L. Mercuriale annuelle X X C Hypéricacées Hypericum humifusum L. Millepertuis couché X C Salicacées Salix atrocinerea Brotero Saule roux X X C X Populus alba L. Peuplier blanc X Pl (jardin) Pensée des Violacées Viola arvensis Murray X X C champs Viola riviniana Reichenb. Violette de Rivin X X C Oxalidacées Oxalis corniculata L. (?) Oxalis corniculé X X Ex Pl Oxalis articulata / debilis Oxalis articulé X Ex Pl Fabacées Cytisus scoparius (L.) Link Genêt à balais X X X C (Papilionacées) Medicago lupulina L. Luzerne lupuline X C Trifolium pratense L. Trèfle des près X C Trifolium repens L. Trèfle blanc X C Ulex europaeus (L.) Ajonc d'Europe X X X C Vicia sativa L. Vesce cultivée X C Vicia tetrasperma (L.) Vesce à 4 graines X X C Schreber Rhamnacées Frangula alnus Miller Bourdaine X X C Aubépine Rosacées Cratægus monogyna L. X C monogyne Mespilus germanica L. Néflier commun X C X Prunus laurocerasus L. Laurier-Cerise Ex Pl (jardin) Prunus spinosa L. Prunellier X X X C Poirier à feuilles en Pyrus cordata Desv. X C cœur Inv : C : Espèce Ex : Espèce Espèces des zones humides Légende Espèce Pl : Plantation commune indigène exotique (loi sur l’eau) invasive

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Tableau 1 : Liste des plantes vasculaires observées sur le site d’étude (octobre 2017 et avril 2018) en fonction des familles botaniques (classification APG IV) et de types de milieux du site. Haies Haie Parcelle Parcelle Parcelle Statut bordures entre p. Espèces : noms Noms 101 : 101 : en friche général Familles p. 101 : 101 et p. cultures & partie en herbacée de la scientifiques vernaculaires est, nord 107 bordures friche 107 plante et sud (ouest) Angiospermes Eudicotylédones (suite) Rosacées Rubus agr. fruticosus Ronce commune X X X X C (suite) auct. non L. Urticacées Urtica dioica L. Grande ortie X X X C Bétulacées Corylus avellana L. Noisetier X C Fagacées Castanea sativa Mill. Châtaignier X X C Fagus sylvatica L. Hêtre X C Quercus ilex L. subsp. ilex Chêne vert X Pl (?) Quercus robur L. subsp. robur Chêne pédonculé X X X C X Juglandacées Juglans regia L. Noyer Ex Pl (jardin) Erodium cicutarium (L.) L'Hér. Bec-de-grue Géraniacées ex Aiton Erodium cicutarium / X C commun glutinosum Geranium dissectum L. Géranium découpé X C Geranium molle L. Géranium mou X C Géranium herbe-à- Geranium robertianum L. X X X X C Robert Épilobe à 4 angles, Epilobium agr. tetragonum- Onagracées É. à feuilles X C obscurum sombres X Anacardiacées Rhus typhina L. Sumac amarante Ex Pl (jardin) Oranger du X Rutacées Choisya ternata Kunth Ex Pl Mexique (jardin) Barbarée Brassicacées Barbarea verna (Miller) Asch. X C printanière Cardamine hirsuta L. Cardamine hirsute X C Roquette des Diplotaxis muralis (L.) DC. X C murailles Rhaphanus raphanistrum L. Ravenelle X X X C sp. raphanistrum Sisymbrium officinale (L.) Sisymbre officinal X C Scop. Amaranthacées Chenopodium album L. Chénopode blanc X C Cerastium fontanum Baumg. Caryophyllacées ssp. vulgare (Hartm.) Greuter Céraiste commun X X X X C & Burdet Spergule des Spergula arvensis L. X X C champs Silene dioica (L.) Clairvaux Compagnon rouge X X X C Stellaria holostea L. Stellaire holostée X X X C Stellaria media (L.) Vill. ssp. Mouron des X X X C media oiseaux X Polygonacées Reynoutria japonica Houtt. Renouée du japon Ex Pl (jardin) Rumex acetosa L. subsp. Oseille des près X X X X C acetosa Rumex obtusifolius L. subsp. Patience à feuilles X X X C obtusifolius obtuses X Actinidiacées Actinidia sp. Kiwi indéterminé Ex Pl (jardin) Ericacées Calluna vulgaris (L.) Hull Callune X C Rhododendron X Rhododendron ponticum L. Ex Pl pontique (jardin) Inv : C : Espèce E : Espèce Espèces des zones humides Légende Espèce P : Plantation commune indigène exotique (loi sur l’eau) invasive

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Tableau 1 : Liste des plantes vasculaires observées sur le site d’étude (octobre 2017 et avril 2018) en fonction des familles botaniques (classification APG IV) et de types de milieux du site. Haies Haie Parcelle Parcelle Parcelle Statut bordures entre p. Espèces : noms Noms 101 : 101 : en friche général Familles p. 101 : 101 et p. cultures & partie en herbacée de la scientifiques vernaculaires est, nord 107 bordures friche 107 plante et sud (ouest) Angiospermes Eudicotylédones (suite) Mouron des Lysimachia arvensis (L.) Primulacées champs Mouron X X C U. Manns & Anderb rouge X Théacées Camellia sp. (japonica L.) Camélia Ex Pl (jardins) Myosotis des Borraginacées Myosotis arvensis (L.) Hill X C champs X Apocynacées Vinca major L. Grande Pervenche Pl (jardins) Rubiacées Galium aparine L. Gaillet gratteron X X X X C Rubéole des Sherardia arvensis L. X C champs Lamium galeobdolon (L.) L. Lamier jaune Lamiacées X subsp argentatum (Smejkal) J. argenté (forme Pl (Labiées) (jardin) Duvigneaud horticole) Lamium purpureum L. Lamier pourpre X X C X Rosmarinus officinalis L. Romarin officinal Ex Pl (jardin) Germandrée Teucrium scorodonia L. X X X X C scorodoine Callitriche agr. stagnalis- Callitriche des eaux X Plantaginacées C platycarpa stagnantes (fossé) Digitalis purpurea L. Digitale pourpre X X X C Linaria repens (L.) Miller Linaire rampante X X X X C Plantago lanceolata L. Plantain lancéolé X X X C subsp. lanceolata Véronique des Veronica arvensis L. X X C champs Véronique Petit- Veronica chamaedrys L. X X C chêne Véronique de Veronica persica Poiret X C Perse Liseron des Convolvulacées Convolvulus arvensis L. X C champs Convolvulus sepium L. Liseron des haies X X X C Solanacées Solanum dulcamara L. Douce-amère X X C Solanum nigrum L. Morelle noire X X C Aquifoliacées Ilex aquifolium L. Houx X X X C Astéracées Achillea millefolium L. Achillée millefeuille X X C Centaurée « des (Composées) Centaurea groupe pratensis X C prés » Cirsium arvense (L.) Scop. Cirse des champs X X X C Cirsium vulgare (Savi) Ten. Chardon commun X X X C Conyza sp. Vergerette X X E Inv Crepis capillaris (L.) Wallr. Crépis capillaire X X C Eupatoire Eupatorium cannabinum L. X C chanvrine Hypochoeris radicata L. Porcelle enracinée X X X C Lapsana communis L. Lapsane commune X X C Leucanthemum vulgare Lam. Grande Marguerite X C Senecio jacobaea L. Séneçon jacobée X X C Senecio vulgaris L. Séneçon commun X X X X C Sonchus asper (L.) Hill Laiteron rude X X X C Sonchus oleraceus L. Laiteron maraîcher X C Inv : C : Espèce E : Espèce Espèces des zones humides Légende Espèce P : Plantation commune indigène exotique (loi sur l’eau) invasive

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Tableau 1 : Liste des plantes vasculaires observées sur le site d’étude (octobre 2017 et avril 2018) en fonction des familles botaniques (classification APG IV) et de types de milieux du site. Haies Haie Parcelle Parcelle Parcelle Statut bordures entre p. Espèces : noms Noms 101 : 101 : en friche général Familles p. 101 : 101 et p. cultures & partie en herbacée de la scientifiques vernaculaires est, nord 107 bordures friche 107 plante et sud (ouest) Angiospermes Eudicotylédones (suite) Astéracées Taraxacum gr. officinale Pissenlit commun X C (suite) Wigg. Apiacées Angelica sylvestris L. Angélique des bois X C (Ombellifères) Chaerophyllum temulentum L. Cerfeuil penché X C Daucus carota L. subsp. Carotte sauvage X C carota Heracleum sphondylium L. Berce commune X X X C Araliacées Hedera helix L. Lierre X X X C Adoxacées Sambucus nigra L. Sureau noir X X X C Chèvrefeuille des Caprifoliacées Lonicera periclymenum L. X X X C bois Angiospermes Monocotylédones Arum italicum Miller s.l. subsp. Aracées Gouet d’Italie X C italicum Hyacinthoides non-scripta (L.) Asparagacées Jacinthe des bois X X X C Chouard Joncacées Juncus effusus L. Jonc épars ou diffus X X C Poacées Anthoxanthum odoratum L. Flouve odorante X X X C (Graminées) subsp. odoratum Arrhenatherum elatius (L.) Beauv. Ex J.&C. subsp. bulbosum Avoine à chapelets X X X X X C (Willd.) Schübler & Martens Avena fatua L. subsp. fatua Folle avoine X C Ceratochloa cathartica (Vahl) Herter (= Bromus willdenowii Brome purgatif X C Kunth) Dactylis glomerata L. Dactyle aggloméré X X X X C subsp. glomerata Lolium multiflorum Lam. Ray-grass d’Italie X X C Poa annua L. Pâturin annuel X X X C Poa trivialis L. subsp. trivialis Pâturin commun X X X C Inv : C : Espèce Ex : Espèce Espèces des zones humides Légende Espèce Pl : Plantation commune indigène exotique (loi sur l’eau) invasive

Légende Tableau 1 : Parcelle 101 (cultures, bordures) : Flore de la parcelle cultivée 101, flore de plein champ et flore des marges herbacées au sol (talus arborés exclus, talus herbacés en bordure de route inclus). Parcelles 101 en friche : Flore de la zone en friche de la parcelle 101 (zone de ronciers, arbustes, bosquet de jeunes chênes avec végétation de sous-bois). Parcelle en friche herbacée 107 : Flore de la parcelle en friche herbacée 107, flore de plein champ et flore des marges herbacées au sol (prise en compte du fossé du ruisseau intermittent mais talus et haies exclus). Haies des bordures de la parcelle 101 est, nord et sud : Flore des haies et talus entourant la parcelle 101 sauf à l’ouest (haie entre 101 et la route de Kerbeleg, les parcelles périphériques 01, 02, 03, 04 et la route de Hent Kervoelig). Haie entre la parcelle 101 et la parcelle 107 : Flores des haies arborées et arbustives bordant la parcelle 101 du côté ouest (entre 101 et 107 et le long des jardins périphériques au sud de 107 (flore exotique signalée « jardin ».

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Conclusion à l’étude floristique : Le site ne contient que des espèces communes des zones agricoles et bocagères. La diversité floristique du site (d’espèces communes) est donc essentiellement liée aux talus anciens et à la présence de zones prairiales de fauche en friche.

2.2. Analyse des habitats du site. Selon la nomenclature Corinne Biotope l’ensemble du site est une zone agricole artificialisée qui correspond vraisemblablement à l’origine (avant remembrement partiel et urbanisation en bordure) à la catégorie globale « Bocage » (catégorie Corinne Biotope 84.4) (origine attestée par la présence de talus anciens) avec une « Végétation de bordures de haies » (catégorie Corinne Biotope 84.2). Actuellement la zone comprend (voir Erreur ! Source du renvoi introuvable.) de « zones de grandes cultures » (catégorie Corinne Biotope 82.11) et de « cultures avec marges de végétation spontanée » (catégorie Corinne Biotope 82.2), les parcelles herbacées en friches (ou fauchées) correspondent à des « prairies sèche améliorées » (catégorie Corinne Biotope 81.1) ou d’anciennes « pâtures mésophiles » (catégorie Corinne Biotope 38.1) (et « pâturage densément enherbés », catégorie Corinne Biotope 38.13). La partie en friche de la parcelle 101 correspond à un habitat banalisé de type « Fruticées atlantiques à Prunus spinosa et Rubus fruticosus » (catégorie Corinne Biotope 31.8112), « Ronciers » (31.831) et « Petits bois, bosquets » (84.3).

La zone contient deux types de zones humides : un cours de ruisseau intermittent asséché en fin d’été, milieu de type « Cours d'eau intermittents » (catégorie Corinne Biotope 24.16), et une zone inondable dans la parcelle herbacée 107 (mais qui n’est pratiquement pas détectable par la végétation et ne semble pas correspondre à un habitat différencié).

Conclusion : La zone d’étude ne contient pas d’habitats remarquables ou patrimoniaux, les habitats les plus naturels de ce site agricole sont les haies bocagères anciennes et les zones inondables (qui sont des habitats de reproduction pour la faune du site).

3. État initial : Analyse de la faune du site. 3.1. Les mammifères. La seule espèce de mammifères protégée17 contactée directement sur le site est la chauve-souris Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus) (voir Tableau 4). Cette espèce protégée nationalement (comme l’ensemble des chauves-souris) utilise ici le site comme zone d’alimentation (observations ponctuelles au crépuscule). L’espèce circule le long des haies arborées (zones les plus riches en insectes proies ; voir Figure 4 des exemples de localisations en octobre 2017).

17 Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection ; J.O. du 10 mai 2007 et Arrêté du 15 septembre 2012 modifiant l’arrêté du 23 avril 2007 ajoutant, entre autres, le campagnol amphibie à la liste des espèces de mammifères protégées. J.O. du 6 octobre 2012.

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L’espèce est très commune en Bretagne18. Les individus peuvent provenir des zones habitées environnantes puisque cette chauve-souris utilise essentiellement les toitures ou autres cavités des bâtiments comme gîtes ponctuels (de repos) ou comme gîtes de reproduction. Les grands arbres des haies (grands chênes ou autres) sont susceptibles de contenir de petites structures, parfois peu visibles depuis le sol (fissures, écorces soulevées), qui peuvent constituer des abris au moins temporaires pour l’espèce ou d’autres plus arboricoles de passage (uniquement pour le repos). Il n’a pas été détecté de telles zones favorables sur les troncs et grosses branches visibles (du sol) des arbres du site (de petites cavités, peu visibles et en hauteur, sont vraisemblablement présentes). Les autres espèces présentes sont très communes dans les zones bocagères (taupe, renard roux, chevreuil de passage le long des haies et sur la zone n friche de la parcelle 101). Le site est aussi colonisé par des micromammifères communs (campagnols) mais n’est pas favorable aux espèces protégées de ces groupes, vivant uniquement dans les zones humides.

3.2. L’avifaune. Vingt-huit espèces d’oiseaux ont été observées au niveau du site, posées ou en vol (voir Tableau 4). Parmi celles-ci dix-huit sont des oiseaux protégés nationalement19. Parmi ceux- ci 12 espèces, présentes en avril, en couple, montrant des activités de nidification (construction, nourrissages) ou émettant des chants territoriaux, se reproduisent au niveau des haies arborées entourant le site. C‘est le cas du Pic vert, de la Mésange bleue, de la Mésange charbonnière, de la Mésange à longue queue, du Pouillot véloce, de la Fauvette à tête noire, du Troglodyte mignon, du Rougegorge familier, de l’Accenteur mouchet, du Chardonneret élégant et du Pinson des arbres. Pour toutes ces espèces arboricoles, les territoires de reproduction correspondent aux haies du site (voir répartition Figure 4). Une trentaine de couples au total (au moins) colonisent diverses portions des haies périphériques du site. Certaines espèces pouvant utiliser des territoires comprenant aussi des portions de haies hors site (par exemple le Pic vert). Les autres espèces protégées présentes en avril utilisent le site comme zone d’alimentation ou de repos mais se reproduisent ailleurs (liées à des zones de reproduction éloignées de plusieurs centaines de mètres au minimum : Buse variable, Chouette hulotte et Choucas des tours). Au total, en rajoutant les espèces non protégées établies sur le site (Pigeon ramier, Étourneau sansonnet, Merle noir, Grive musicienne, Grive draine, Pie bavarde et possiblement Corneille noire et Geai des chênes), le site accueille 20 espèces potentiellement nicheuses dans les haies entourant les parcelles agricoles. Cet ensemble d’espèces, protégées ou non, correspond à des espèces arboricoles communes en Bretagne et liées aux zones bocagères et boisées. Ce sont des espèces sédentaires présentes toute l’année sur le site et ces pourtours. Toutes ces espèces sont communes ou assez communes dans les zones bocagères ou boisées de Bretagne20. Quatre autres espèces dont trois protégées nationalement) sont ici des espèces migratrices de passage ou des hivernants absents en période de reproduction : Bécassine des marais (zone humide de la parcelle 107), Traquet motteux (labour en avril), Pipit farlouse et Bergeronnette grise (observés en octobre).

18 Groupe Mammalogique Breton, 2015. Atlas des mammifères de Bretagne. Éditions Locus Solus, 303 p. 19 Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection. J.O. du 5 décembre 2009. 20 GOB (coord.), 2012. Atlas des oiseaux nicheurs de Bretagne. Groupe Ornithologique Breton, Bretagne- Vivante SEPNB, LPO 44, Groupe d’études Ornithologiques des Côtes-d’Armor. Delachaux et Niestlé, 512 p.

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Dans le cadre général Français, pour les espèces nicheuses locales et pour les espèces exclusivement migratrices sur le site, aucune de celles observées sur le site n’est inscrite sur la Liste rouge des espèces menacées en France21 (liste UICN qui propose une évaluation récente des états de conservation des espèces d’oiseaux de France). Dans le cadre de la Liste rouge régionale22, aucune de ces espèces ne correspond à un niveau de Responsabilité biologique régionale considéré comme élevé (= espèce pour laquelle les populations de Bretagne sont importantes dans la dynamique biogéographique nationale). D’autre part, certaines espèces, bien qu’encore très communes en Bretagne ou dans l’ouest de la France sont cependant globalement en régression au niveau national ; ces tendances étant mises en évidence depuis 2001 à partir des Suivis Temporels des Oiseaux Communs (STOC ou suivis EPS23). C’est le cas ici de 4 espèces en déclin modéré et ou en diminution entre 1989, 2011 et 2016 (voir Tableau 2).

Tableau 2 : Évolution globale des populations d’espèces en diminution ou en déclin d’après le Suivi Temporel des Oiseaux Communs (STOC). Espèces Évolution depuis 1989 Évolution depuis 2001 Chardonneret élégant Non significatif Diminution Mésange à longue-queue Stable Déclin modéré Pouillot véloce Déclin Diminution Rougegorge familier Augmentation Diminution Troglodyte mignon Stable Déclin Légende Tableau 2 : Déclin : tendance linéaire négative significative (P<0.05) sur le long terme (depuis 1989). Diminution : tendance linéaire négative significative (P<0.05) sur le moyen terme (depuis 2001). Augmentation : tendance linéaire positive significative (P<0.05) sur le long ou le moyen terme. Stable : tendance linéaire non significative et pas de variations interannuelles significatives.

3.3. Les reptiles et les batraciens. Aucune espèce de reptile n’a été trouvé sur le site (pour l’instant). Le site n’est pas particulièrement favorable aux reptiles mais des espèces ubiquistes pourraient être présentes dans les haies (en particulier Lézard des murailles, Orvet fragile). Le site est colonisé par deux espèces de batraciens protégés nationalement24 : - La salamandre tachetée (voir Photo 28) se reproduit au niveau de la parcelle 107, dans le ruisseau (fossé en bordure de la haie entre 107 et 101) ainsi qu’au niveau de la zone inondable de la parcelle 107 (dépression inondable en bordure de la zone de jardin privé ; voir ) ; L’espèce est aussi présente, à l’état adulte (voir Photo 25), au niveau des talus empierrés de la partie nord-est du site (voir Figure 4).

21 UICN France, MNHN, LPO, SEOF & ONCFS, 2011. La Liste rouge des espèces menacées en France - Chapitre Oiseaux de France métropolitaine. Paris, France. 28 pages 22 Liste rouge régionale & Responsabilité biologique régionale : Oiseaux nicheurs & Oiseaux migrateurs de Bretagne. Listes validées par le CSRPN de Bretagne le 11 juin 2015 : http://www.observatoire-biodiversite-bretagne.fr/content/view/full/79848 23 Bilan du programme STOC pour la France : site web http://vigienature.mnhn.fr 24 Arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection. J.O. du 18 décembre 2007.

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- Le Crapaud épineux (nouveau nom pour le Crapaud commun, espèce divisée en deux espèces maintenant) se reproduit aussi dans le fossé de la parcelle 107 ainsi que dans la dépression inondable de cette même parcelle (voir Photo 26 et Photo 27). Ces observations montrent que des populations de ces deux espèces sont présentes au niveau de la parcelle 107 mai aussi dans le talus séparant les parcelles 101 et 107 (et aussi, vraisemblablement, dans les jardins privés voisins). Une population de Salamandre est aussi présente dans les talus entourant la partie nord- est de la parcelle 101 (la zone de reproduction de cette population est inconnue et hors du site d’étude). Ces deux espèces sont communes dans les zones bocagères de Bretagne. Dans le cadre de la Liste rouge régionale25, Le Crapaud épineux correspond à un niveau de Responsabilité biologique régionale considérée comme élevé (= espèce pour laquelle les populations de Bretagne sont importantes dans la dynamique biogéographique nationale).

3.4. Les insectes. Il n’a pas été trouvé d’insectes protégés sur le site26. Une vingtaine d’espèces a été répertorié sur le site (une libellule, 5 orthoptères, 6 papillons diurnes, 3 hyménoptères, 1 coléoptères, 3 Hémiptères ; voir Tableau 4. Les groupes étudiés sont ceux susceptibles de contenir des espèces protégées ou patrimoniales (libellules, orthoptères, papillons à activité diurne, gros coléoptères saproxylophages ou carabiques et autres gros insectes remarquables). Cependant la période la plus favorable à l’étude des insectes, la fin du printemps et le début de l’été n’a pas encore fait l’objet d’une analyse de terrain (étude prévue pour début juillet 2018). Les habitats présents sur le site ne sont pas favorables aux espèces protégées présentes en Bretagne sauf, possiblement, aux Coléoptères saproxylophages, liées aux vieux grands chênes (en particulier le lucane cerf-volant Lucanus cervus, espèce d’intérêt communautaire mais non protégée nationalement). Les insectes répertoriés sur le site pour l’instant sont des espèces communes des bocages, lisières et zones boisées, présents essentiellement au niveau des haies. Aucun des arbres du site ne présente de traces de présence du Coléoptère protégé Grand capricorne (Cerambyx cerdo). Cette espèce ne colonise que très ponctuellement le littoral du Finistère sud (espèce plus fréquente dans le Morbihan)27. Le site, sans zones humide, n’est que très peu colonisé par des libellules (une espèce commune sur le littoral sud de Bretagne28 de passage, le Sympétrum méridional).

25 Liste rouge régionale & Responsabilité biologique régionale : Reptiles & Batraciens de Bretagne. Listes validées par le CSRPN de Bretagne le 11 juin 2015 : http://www.observatoire-biodiversite- bretagne.fr/content/view/full/79848 . 26 Arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des insectes protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection. J.O du 06/05/2007. 27 GOUVERNEUR X. et GUERARD P., 2011. Les longicornes armoricains. Atlas des coléoptères Cerambycidae des départements du Massif Armoricain. Invertébrés Armoricains, les cahiers du GRETIA, 7, 224 p 28 http://www.bretagne-vivante.org/Nos-actions/Connaitre/Les-insectes/Les-odonates

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Les orthoptères observés sont des espèces communes du bocage Breton29, liées aux haies et friches (Leptophye ponctuée, sauterelle Decticelle cendrée, Grillon des bois) ainsi que des espèces colonisant les prairies (Criquet des pâtures, Criquet mélodieux). Les papillons présents sont des espèces communes des zones bocagères et bordures herbacées de cultures30. La friche herbacée de la parcelle 107, riches en fleurs (avant fauche), est très attractive pour ces insectes (6 espèces de Rhopalocères). Les hyménoptères pollinisateurs du site comprennent au moins trois espèces de bourdons (non déterminés). Les hémiptères et les coléoptères non liés aux vieux arbres comprennent des espèces communes du bocage.

3.5. Les mollusques gastéropodes. L’Escargot de Quimper (voir Photo 29), espèce protégée nationalement31 est très abondante au niveau des différentes haies et zones de sous-bois (zones en friche de la parcelle 101) du site (voir Figure 4). Cette espèce est assez commune dans les bois et bocages humides du Finistère. Elle colonise ici les haies anciennes arborées et humides, riches en arbustes, lierres, bois morts avec mousses (et champignons, nourriture de l’espèce). Les autres mollusques gastéropodes présents sur le site sont uniquement des espèces communes des bocages.

Tableau 3 : Oiseaux nicheurs présents sur le site (et ces bordures) en avril 2018 : initiales utilisées sur la Figure 4 indiquant leurs localisations.

A M Accenteur mouchet (individus) M N Merle noire (individus, chanteur) C E Chardonneret élégant (couple, chanteur) P A Pinson des arbres (individus, chanteur) C N Corneille noire (individus) P B Pie bavarde (individus) FT N Fauvette à tête noire (chanteur) P R Pigeon ramier (individus, chanteur) G C Geai des chênes (individus) P V Pouillot véloce (chanteur) G D Grive draine (individus) Pic vert Pic vert (cris) G M Grive musicienne (individus, chanteur) R F Rouge-gorge familier (individus et cris) M B Mésange bleue (individus, chanteur) R Tb Roitelet Triple-bandeau (chanteur) M C Mésange charbonnière (individus, chanteur) T M Troglodyte mignon (individus, chanteur) M Lq Mésange à longue-queue (individus) T T Tourterelle turque (individus)

Légende Orangé : espèce protégée nationalement Légende Vert : espèce non protégée

29 http://www.bretagne-vivante.org/Nos-actions/Connaitre/Les-insectes/Les-orthopteres 30 BUORD M., DAVID J., GARRIN M., ILIOU B., JOUANNIC J., PASCO J-Y. et WIZA S., 2017. Atlas des papillons diurnes de Bretagne. Éditions Solus Locus, Lopérec, 324 pages. 31 Arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des mollusques protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection. J.O. du 6 mai 2007.

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Figure 4 : Localisations des oiseaux nicheurs du site, protégés ou non (voir significations des initiales des noms Tableau 3 page précédente) et des autres espèces protégées présentes (batraciens, mollusques et mammifères, compilation des observations d’octobre 2017 et avril 2018, Photo de fond Géoportail).

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Planche 5 : Photographies des habitats du site (octobre 2017 et avril 2018).

Photo 25 : Salamandre tachetée dans le talus pierreux Photo 26 : Têtards de Crapaud épineux dans les herbes entre les parcelles 101 (nord-est) et 02 (10 2017). inondées de la zone humide de la p 107 (04 2018).

Photo 27 : Concentration de têtards de Crapaud Photo 28 : Larve de Salamandre tachetée dans le commun dans les herbes inondées de la zone humide fossé inondé bordant la parcelle 107 (avril 2018). de la parcelle 107 en avril 2018).

Photo 29 : Escargot de Quimper, de nuit, dans le sous- Photo 30 : Myxomycète dans la végétation du talus bois de la friche de la parcelle 101 (10 2017). bordant la parcelle 107 (bord de la route, 10 2017).

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Tableau 4 : Liste des animaux observés sur le site d’étude (octobre 2017 et avril 2018). Ordres et Noms Noms scientifiques Localisations Statut général Familles vernaculaires Mammifères Chiroptères (chauves-souris) Pipistrellus pipistrellus Individus en chasse le long de Espèce protégée Vespertilionidés Pipistrelle commune (Schreber) toutes les haies arborées commune Mammifères Insectivores Taupinières dans les friches Talpidés Talpa europaea Linnaeus Taupe d'Europe Espèce commune herbacées Mammifères Rongeurs Campagnols Muridés Microtus sp. Terriers dans les cultures et talus Espèce commune indéterminés Mammifères Carnivores Possibles crottes de l’espèce le Canidés Vulpes vulpes (Linnaeus) Renard roux Espèce commune long des haies Mammifères Ongulés Passages d’individus le long des Capreolus capreolus Cervidés Chevreuil européen haies et dans la friche (p. 101) Espèce commune (Linnaeus) (empreintes et crottes) Oiseaux Gallinago gallinago Un individu migrateur dans la Espèce migratrice Scolopacidae Bécassine des marais (Linnaeus) parcelle 107 (avril 2018) commune Individus de passage au-dessus Espèce protégée Accipitridés Buteo buteo (Linnaeus) Buse variable du site commune Columba palumbus Nombreux individus dans les Columbidés Pigeon ramier Espèce commune Linnaeus grands arbres du site Streptopelia decaocto Individus auprès des maisons Tourterelle turque Espèce commune (Frivaldszky) en périphérie du site Chanteur dans les haies Espèce protégée Strigidés Strix aluco Linnaeus Chouette hulotte périphérique Est commune Individus dans les haies Espèce protégée Picidés Picus viridis Linnaeus Pic vert arborées du site (nord-ouest) commune Corvidés Corvus corone Linnaeus Corneille noire Individus dans les arbres du site Espèce commune Individus de passage dans les Espèce protégée Corvus monedula Linnaeus Choucas des tours cultures (reproduction hors site) commune Garrulus glandarius Individus de passage dans les Geai des chênes Espèce commune (Linnaeus) grands arbres du site Pica pica (Linnaeus) Pie bavarde Individus dans les arbres du site Espèce commune Cyanistes caeruleus Individus dans les haies et Espèce protégée Paridés Mésange bleue (Linnaeus) grands arbres du site commune Individus dans les haies et Espèce protégée Parus major Linnaeus Mésange charbonnière arbres du site commune Aegithalos caudatus Mésange à longue Individus en bordure sud-est du Espèce protégée Ægithalidés (Linnaeus) queue site (haie parcelles 101 – 04) commune Phylloscopus collybita Chanteurs dans les haies et Espèce protégée Phylloscopidés Pouillot véloce (Vieillot) grands arbres du site commune Chanteurs dans les haies et Espèce protégée Sylviidés Sylvia atricapilla (Linnaeus) Fauvette à tête noire boisements du site commune Regulus ignicapillus Un chanteur en bordure sud du Espèce protégée Régulidés Roitelet triple-bandeau (Temminck) site commune Troglodytes troglodytes Individus chanteurs dans les Espèce protégée Troglodytidés Troglodyte mignon (Linnaeus) arbres et haies du site commune Sturnidés Sturnus vulgaris Linnaeus Étourneau sansonnet Troupe sur les cultures Espèce commune Chanteurs et forges d’escargots Turdidés Turdus philomelos Brehm Grive musicienne Espèce commune dans les haies du site Chanteurs et couples dans les Turdus merula Linnaeus Merle noir Espèce commune zones arborées du site Turdus viscivorus Linnaeus Grive draine Individus sur la zone Espèce commune Erithacus rubecula Chanteurs et couples dans les Espèce protégée Muscicapidés Rougegorge familier (Linnaeus) haies et bosquets du site commune Espèce non protégée mais d’intérêt patrimonial Légende : Espèce protégée nationalement ou en régression marquée

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Tableau 4 : Liste des animaux observés sur le site d’étude (octobre 2017 et avril 2018). Ordres et Noms Noms scientifiques Localisations Statut général Familles vernaculaires Oiseaux (suite) Œnanthe œnanthe Un individu migrateur de pas- Espèce protégée Muscicapidés Traquet motteux (Linnaeus) sage sur les labours (avril 2018) (migrateur courant) Prunella modularis Individus chanteurs dans les Espèce protégée Prunellidés Accenteur mouchet (Linnaeus) haies du site commune Espèce protégée Motacillidés Anthus pratensis (Linnaeus) Pipit farlouse Individus de passage (octobre) commune (hivernant) Espèce protégée Motacilla alba alba Linnaeus Bergeronnette grise Individus de passage (octobre) commune Carduelis carduelis Un couple au sud-ouest du site Espèce protégée Fringillidés Chardonneret élégant (Linnaeus) (jardins) commune Chanteurs dans les arbres et les Espèce protégée Fringilla coelebs Linnaeus Pinson des arbres haies du site commune Amphibiens (tritons, crapauds, grenouilles) Un adulte dans la haie nord-est Salamandra salamandra et des larves dans le ruisseau et Espèce protégée Salamandridés Salamandre tachetée (Linnaeus) la zone inondable nord-ouest commune (parcelle 107) Très nombreux têtards dans le Crapaud épineux Espèce protégée Bufonidés Bufo spinosus Daudin fossé et la zone inondable de la (Crapaud commun) commune parcelle 107 Insectes Odonates (libellules) Sympetrum meridionale Espèce commune Libellulidés Sympétrum méridional Individus adultes dans les friches (Sélys) (sud Bretagne) Insectes Orthoptères (Sauterelles, Grillons, Criquets) Leptophyes punctatissima Tettigoniidés Leptophye ponctuée Chanteurs dans les haies Espèce commune (Bosc) Pholidoptera griseoaptera Adultes (vocalisation) dans les Decticelle cendrée Espèce commune (Degeer) haies denses Individus vocalisant dans les Gryllidés Nemobius sylvestris (Bosc) Grillon des bois Espèce commune grandes haies Chorthippus biguttulus Individus dans les prairies et le Acrididés Criquet mélodieux Espèce commune (Linnaeus) long des haies Pseudochorthippus Individus dans les prairies et les Criquet des pâtures Espèce commune parallelus (Zetterstedt) friches herbacées Insectes Hémiptères (punaises, cercopes) Pentatoma (Pentatoma) Punaise à pattes Individus dans les haies et les Pentatomidés Espèce commune rufipes (Linnaeus) rousses friches Dolycoris baccarum Individus dans les haies et les Punaise Dolycoris Espèce commune (Linnaeus) friches Coreus marginatus Individus dans les haies et les Coreidés Corée marginée Espèce commune (Linnaeus) friches Insectes Lépidoptères (papillons) Individus en vol sur la zone Piéridés Colias croceus (Fourcroy) Soucis Espèce commune (octobre) Gonepteryx rhamni Citron Individus en vol le long des haies Espèce commune (Linnaeus) Pieris rapae Linnaeus Piéride de la rave Individus en vol sur le site Espèce commune Individus en vol le long des haies Nymphalidés Aglais io (Linnaeus) Paon de jour Espèce commune et des lisières du site Individus en vol sur le site Maniola jurtina (Linnaeus) Myrtil Espèce commune (prairies, haies et lisières) Pararge aegeria Tircis Individus en vol le long des haies Espèce commune (Linnaeus) Insectes Coléoptères Coccinella septempunctata Coccinelle à sept Individus dans les haies et les Coccinellidae Espèce commune Linnaeus points friches Espèce non protégée mais d’intérêt patrimonial Légende : Espèce protégée nationalement ou en régression marquée

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Tableau 4 : Liste des animaux observés sur le site d’étude (octobre 2017 et avril 2018). Ordres et Noms Noms scientifiques Localisations Statut général Familles vernaculaires Insectes Hyménoptères Bombus des groupes terrestris-lucorum, Bourdons (au moins Individus en vol dans les friches Apidés pascuorum-humilis et trois espèces) et lisières fleuries lapidarius Mollusques Gastéropodes (escargots, limaces) Nombreux individus dans les Elona quimperiana Espèce protégée assez Élonidés Escargot de Quimper haies bocagères anciennes du (Blainville) localisée site (et friche parcelle 101) Cepaea nemoralis Helicidés Escargot des champs Individus dans les haies Espèce commune (Linnaeus) Cornu aspersum Individus dans les haies et les Escargot petit gris Espèce commune (O.F. Müller) friches Espèce non protégée mais d’intérêt patrimonial Légende : Espèce protégée nationalement ou en régression marquée

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4. État initial : Analyse des enjeux et des sensibilités des composants de la biodiversité du site. 4.1. Enjeux et sensibilités de la flore et des habitats du site. Les espèces végétales indigènes du site sont uniquement des espèces communes des zones bocagères (des talus arborés), des prairies de fauche ou en friche ou des parcelles cultivées de Bretagne et donc les enjeux floristiques du site vis à vis de la biodiversité floristique patrimoniale sont nuls. La zone urbanisable (parcelles agricoles hors haies) ne contient que des plantes très communes des zones de cultures ou des zones prairiales mésophiles. Les haies anciennes comprennent des plantes diverses liées à ces zones ombragées anciennes mais communes en Bretagne ouest (par exemple Doradille noire, Nombril de vénus). Le site n’est pas colonisé par des populations d’espèces exotiques à tendance invasive. Cependant la haie sud-ouest bordant les jardins privés contient des espèces invasives qui pourraient coloniser progressivement les haies et les zones herbacées du site (en particulier Renouée du Japon, Laurier-Cerise et Sumac amarante).

Les habitats du site correspondent à des milieux semi-naturels agricoles banalisés non patrimoniaux : bocage (dégradé), cultures et prairies sèches améliorées. Les haies bocagères arbustives ou arborées sont des habitats non patrimoniaux mais qui restent cependant des supports de reproduction ou de repos pour la faune protégée arboricole (oiseaux et batraciens, éventuellement chiroptères) ou d’autres espèces (nombreux insectes non protégés). La zone d’étude ne contient aucun habitat patrimonial ou rare, du point de vue de la conservation des habitats patrimoniaux, les enjeux du site sont donc nuls. Les haies arborées correspondent à des habitats de reproduction d’espèces animales protégées (oiseaux arboricoles). Le site contient de petites zones humides (osé avec ruisseau intermittent, dépression inondable) qui sont des zones de reproduction de batraciens. La zone bocagère s’inscrit dans un contexte bocager plus large mais ne constitue pas une zone de trame verte remarquable. Elle ne constitue pas une zone de liaison privilégiée (c’est surtout un bocage dégradé avec zones urbanisées). Les enjeux vis-à-vis des continuités écologiques sont donc réduits.

4.2. Enjeux et sensibilités de la faune du site. Une seule espèce commune de mammifère protégé est contactée sur le site : la chauve-souris pipistrelle commune qui utilise la zone d’étude essentiellement pour l’alimentation (chasse aux insectes). La présence de gîtes temporaires (trous de pics et autres cavités) dans les grands arbres des haies reste possible. Les enjeux du site pour la conservation des mammifères sont réduits (zone agricole) à moyens (haies arborées) : présence d’une seule espèce protégée commune utilisant les haies arborées entourant la zone urbanisable essentiellement pour l’alimentation et le transit.

Douze espèces d’oiseaux protégés nicheurs ont été répertoriées sur le site. Ce sont des espèces communes en Bretagne. Certaines sont en régression au niveau national (diminutions et déclins depuis 2001, mis en évidence à partir des Suivis Temporels des Oiseaux

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Communs (ou STOC)32 (déclins modérés à moyens). Cependant ces régressions globales nationales sont moins perceptibles à l’échelle des zones bocagères de Bretagne ou du Finistère. Les enjeux du site pour la conservation de la biodiversité de l‘avifaune nicheuse restent réduits pour les zones agricoles et moyens pour les haies : les haies arborées et arbustives entourant la zone urbanisable sont des habitats favorables à la présence et la reproduction d’espèces protégées communes (dont certaines en déclin). La zone urbanisable elle-même (cultures) est uniquement une zone d’alimentation pour les mêmes espèces (voir Figure 5, la carte des zones à enjeux).

Les enjeux du site pour les reptiles sont nuls (pas de populations présentes). Les enjeux pour les Batraciens sont moyens (reproduction dans les zones humides, de deux espèces communes mais une (Crapaud épineux) à Responsabilité biologique régionale considérée comme élevé. Autour des zones humides de reproduction, les haies et les zones prairiales sont donc très favorables à la présence (activité estivale, repos hivernal) et la circulation de ces deux espèces.

Il n’y a pas d’insectes protégés sur le site mais des prospections complémentaires sont nécessaires pour vérifier l’éventuelle présence estivale d’espèces peu communes ou d’intérêt communautaire (Lucane cerf-volant). Les haies restent les zones les plus riches en insectes. Les enjeux du site pour la conservation de la biodiversité des insectes parait actuellement sont très réduits (parcelles agricoles) ou moyens (haies arborées).

Les haies et zones de sous-bois du site sont colonisées par une importante population d’Escargot de Quimper. Les enjeux des

4.3. Cartographie des zones à enjeux. Le site se singularise principalement par la présence de diverses espèces protégées : - L’espèce patrimoniale Escargot de Quimper (haies et sous-bois de la zone en friche 101) ; - Divers oiseaux protégés arboricoles communs nicheurs dans les haies ; - Deux espèces de batraciens communes reproductrices dans les zones humides du site (le Crapaud épineux étant considéré comme « espèce à Responsabilité biologique régionale élevé »). - Les zones à enjeux (moyens) correspondent d’une part aux zones aquatiques de reproduction des batraciens et, d’autre part, à l’ensemble des haies arborées du site (voir la Figure 5 et le Tableau 5 récapitulatif) qui sont des zones de reproduction d’oiseaux protégés communs, des zones refuge pour les amphibiens des zones de transits et d’alimentation des chiroptères de passage et le support d’une biodiversité entomologique et floristique d’espèces communes du bocage local.

32 Site web http://vigienature.mnhn.fr : Bilan du programme STOC pour la France.

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4.4. Préservation de la biodiversité dans le cadre de l’aménagement prévu. Les aménagements prévus (urbanisation) comprennent l’utilisation exclusive de la grande parcelle agricoles 101 mais en conservant la presque totalité des diverses haies arborées et zones boisées entourant la parcelle (voir Figure 6). Les bordures des haies seront de même préservées (conservation de bandes herbacées de 3 mètres de large). De même, il sera préservé de toutes constructions, la parcelle herbacée 107, le fossé contenant le ruisseau et les zones inondables en dépression de reproduction des batraciens (création d’une zone de jardin public avec protection, par création d’une haie, de la zone inondable de reproduction).

La forte réduction des impacts sur les haies arborées et la mise en place de ces divers aménagements favorables à la biodiversité, permet de considérer qu’il ne sera pas nécessaire de constituer un dossier de demande de dérogation à l’interdiction de destruction d’individus, ou de dégradation des habitats de reproduction pour l’escargot de Quimper, les oiseaux et les batraciens protégés du site (dossier CNPN).

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Tableau 5 : Synthèse des particularités de la biodiversité du site et des enjeux associés (en différenciant la parcelle agricole urbanisable et les zones périphériques arborées ou prairiales non impactées directement).

Enjeux au niveau de la parcelle Enjeux au niveau des zones Groupe Bilan des présences d’espèces agricole urbanisable (parcelle périphériques non urbanisables d’espèces protégées ou patrimoniales de culture 101) et de la prairie (haies, zone de friche 101, parcelle banalisée mésophile 107 herbacée 107, parties inondables) Pas d’espèces protégées ou Nul : Présence uniquement Très réduit : Présence d’espèces patrimoniales. Flore des cultures très Flore d’espèces très communes des communes du bocage. Très peu banale, flore des haies plus (cultures et prairies mésophiles). d’espèces hygrophiles. diversifiées d’espèces communes. Réduit : Habitats mésophiles (haies arborées) Habitats banalisés dégradés dans la fréquents et supports de biodiversité et zone agricole (cultures). Haies de zones de reproduction d’espèces bocagères anciennes constituant un Nul : Habitats banalisés Habitats protégées. habitat semi-naturel. Zones humides uniquement. de petites tailles (fossé, dépression Les zones humides ne correspondent inondable). pas à des habitats remarquables (fossé et zone inondable aux végétations peu remarquables) Présence d’une chauve-souris Très réduit : Zones utilisées Moyen : Zones de transit et de chasse Mammifères commune (transit et chasse le long ponctuellement pour le transit ou privilégiées, possibles gîtes temporaires des haies arborées). l’alimentation (et rongeurs au sol). dans grands arbres. Réduit : Aucune zone de 12 espèces nicheuses protégées reproduction ; les cultures et Moyen : Zones de reproduction, repos et dans les haies arborées. Alimentation prairies constituent des zones alimentation principales pour les oiseaux Oiseaux d’espèces protégées (locales ou de d’alimentation si présence de du site (espèces communes en passage) dans les parcelles cultivées graine ou d’insectes (surtout hors Bretagne). (surtout en période inter nuptiale) période nuptial). Nul (les haies et friches restant des Nul (zone de culture non Reptiles Pas de population zones de transits potentielles pour favorable). d’éventuelles espèces de passage). Moyen : les petites zones humides sont des zones de reproduction d’espèces Deux espèces protégées Nul (transits possibles du communes. Batraciens reproductrices dans les zones Crapaud en bordure de culture humides du site ou en zones prairiales) Les haies et fossés sont des zones de refuge, de repos et de transits pour les deux espèces du site. Très réduit : Aucun habitat pour Moyen : Haies arborées avec vieux Aucune espèce protégée, les espèces protégées ou arbres possiblement favorables à la Insectes biodiversité du site incomplètement patrimoniales. Présence de biodiversité entomologique, en particulier étudiée (prospection à venir) populations d’espèces communes coléoptères saproxylophages (proies des oiseaux). Importante population d’Escargot de Moyen à élever : Sous-bois ombragés Mollusques Nul : Milieux cultivés avec Quimper dans les haies et friches des haies et friches arborées très Gastéropodes espèces communes de cultures. arborées du site. favorable à l’escargot de Quimper. Moyen : Haies et friche arborées supports de zones de reproduction ou de Présence d’une quinzaine d’espèces Nul à réduit : Parcelle agricole repos d’une quinzaine d’espèces animales protégées, essentiellement non utilisée par les espèces animales protégées ou patrimoniales localisées dans les haies, friches et Global protégées sauf pour l’alimentation mais communes des zones bocagères zones humides (Escargot de (oiseaux et parfois chauves- de Bretagne ouest. Quimper, batraciens, oiseaux souris). communs). Zones humides constituant des zones de reproduction pour deux amphibiens communs.

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Figure 5 : Localisations des zones à enjeux du site : En vert, zones à enjeux moyen correspondant aux zones de présence de l’escargot de Quimper, aux zones de reproduction des oiseaux, aux zones de refuge pour les batraciens et aux zones de transit et alimentation des chiroptères exploitant le site ; En bleu, zones à enjeux moyen correspondant aux zones humides de reproduction des batraciens du site ; En jaune, Zone à enjeux très réduits, zones agricoles ou prairies banalisées sans zones de reproduction d’espèces protégées.

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Figure 6 : Projet d’aménagement (urbanisation) du site d’étude.

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Dossier 5606852 Juin 2018 V2

ANNEXE 2

Arrêté préfectoral du 7 février 2003 relatif au captage de Kervoelic

Etat initial : Aménagement d’un lotissement à Pluguffan - OPAC de Quimper Cornouaille 41