L'œuvre du Club alpin suisse

Autor(en): M.-M.T.

Objekttyp: Article

Zeitschrift: La Croix-Rouge suisse

Band (Jahr): 63 (1954)

Heft 8

PDF erstellt am: 29.09.2021

Persistenter Link: http://doi.org/10.5169/seals-684044

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Pendant des siècles, la montagne demeura Puis des religieux vinrent, aux alentours de pour les peuples des plaines un objet d'angoisse l'an mille, s'installer sur ces hauts passages. et de crainte irraisonnée. Les quelques rares cols L'œuvre admirable accomplie à l'appel de saint des Alpes qui permettaient le passage entre nos Bernard de Menthon au Grand- et au Petit-

Descente d'un blessé en téléphérage sur câble. (Photo Giegel, Bureau suisse pour la prévention des accidents.) pays et l'Italie n'étaient guère fréquentés que par Saint-Bernard puis au Simplon reste, avec ses les marchands ou les soldats: l'attrait du gain monastères, ses églises et ses hospices destinés ou celui de la conquête donnaient seuls assez de à accueillir le voyageur, comme un témoignage courage pour s'y hasarder. Très tôt, d'ailleurs, de la charité humaine au cours des siècles. l'on en appela à la protection des dieux pour Mais la montagne demeurait, en dehors de ces rassurer ceux qui devaient s'aventurer en ces quelques hautes passes, secrète et comme inter- hauts lieux, il y eut au Saint-Bernard un autel dite à l'homme, préservée par les légendes qui à Jupiter. semblaient la garder de toutes parts de la curio- de tels rapports humains), c'est un autre devoir pour nière de supporter une inspection est souvent de la le directeur d'accepter cette amitié et même, en cas de provoquer par une invitation aimable. L'expérience lui besoin, de la favoriser. Des invitations de part et a enseigné que l'avantage pour lui était immense de d'autre, si possible autour d'un repas, sont encore le posséder en état de vérification claire et permanente, meilleur moyen que les hommes aient imaginé pour par des registres, des graphiques, des dossiers, tous tisser entre eux de bonnes conditions de travail, pour les aspects de son établissement qui se prêtent à de se donner l'impression d'appartenir à une même grande telles précisions. famille. Plutôt que de s'entendre reprocher plus tard cer- Le directeur intelligent ne tirera pas prétexte d'une taines initiatives qui pourraient surprendre, il prend si cordiale familiarité pour se départir de la déférence l'habitude de demander conseil à ses censeurs avant qu'il doit à ceux qui sont chargés de contrôler son de commencer, en essayant au besoin de faire imaginer action et en endossent la responsabilité. Il n'ignore — sommet de l'art, mais pas toujours inaccessible — pas qu'il doit rendre compte, et complètement, de toutes que les idées nouvelles sont émises par ceux-là mêmes les formes de sa gestion. Il sait que la meilleure ma- qui auraient pu ensuite les critiquer. (a suivre.)

7 sité humaine. Comme, de nos jours encore, quête que nous avons consacrée dans notre chutistes de la Garde aérienne de sauvetage, l'Himalaya pour tant de millions d'indigènes des revue, cette année, au sauvetage en Suisse et guides et conducteurs de chiens d'avalanches du plaines et des vallées indiennes. aux associations créées dans ce but. Le Club C. A. S., sauveteurs et samaritains ou donneurs Il fallut l'heure romantique pour que, peu à alpin suisse et ses colonnes de secours avaient de sang et médecins des laboratoires de trans- peu, l'Alpe devînt plus familière, et que les leur place marquée à côté de nos sociétés de fusion sanguine de la Croix-Rouge suisse, le but premiers «touristes» avec les premiers «alpi- sauvetage proprement dites. Son œuvre de est un et l'œuvre aussi est une. nistes» commencent à se hasarder à la suite de secourisme s'inscrit justement, elle aussi, dans le Personnel et matériel de secours quelques savants dans ces lieux jusque-là tenus cadre de celles qui concourent à faire du but pour terrifiants et voués à leur solitude mille- même de la Croix-Rouge et de ses sociétés auxi- Ce sont les sections du C.A.S. qui établissent naire. liaires comme les Samaritains, une réalité con- et régissent les postes de secours installés dans Ce fut la découverte des Alpes et de leur crête. Et c'est un lien toujours plus étroit et une les principaux centres d'alpinisme. Ces postes A A vraie grandeur, ce fut aussi le flux soudain et collaboration toujours plus effective entre tous sont surveillés par la section dont ils dépendent sans cesse croissant de nouveaux voyageurs ceux qui coopèrent, qui rendront leur œuvre et contrôlés régulièrement par le Comité central. attirés par tant de récits de tant de beautés in- commune plus efficace encore. Pilotes ou para- Chaque poste comprend, d'après le «Règlement connues, et celui aussi de toujours plus de grim- peurs, et toujours plus hardis, en quête de che- mins et d'aventures neufs. Et, bientôt, avec les moyens offerts par la technique moderne, ce ne QUELLES SONT LES STATIONS DE SECOURS DU C. A. S. Les Haudères-Arolla M. Jean Rumpf, Evolène fut plus l'été seulement qui vit la montagne EN SUISSE ROMANDE? (027) 6 61 16 (Section neuchâteloise) Eté: Hôtel Mt-Collon, Arolla hantée tous ces visiteurs en de Descente d'un blessé au treuil avec sac par quête repos Postes d'appel: Arolla Chantier E. O. S. et Hôtel de un Gramminger. (Photo et Station (Section dont elle dépend) Chef de station Giegel, Bureau suisse d'études.) ceux-ci ou d'exercices violents ceux-là, mais, (Postes et numéros d'appel) la Poste; dès l'entre-deux-guerres, l'hiver aussi, avec les FRIBOURG Les Haudères M. J. Trovaz (027) 4 61 29 Bulle (Section Gruyère) M. Roger Morel, Bulle Ferpècle Hôtel du Col d'Hérens troupes de skieurs. '(027) 4 61 54 Poste d'appel Hôtel de l'Union (029) 2 77 59 des de Lac Noir (Section Moléson) M. Victor Riedo, Lac Noir Montana (Section Montana) M. Jean Brütsch, Bella-Tola postes secours et postes d'appel du ' Le C. A. S. et le secourisme alpestre Postes d'appel Hôtel Gypsera (037) 4 11 12 (027) 5 23 19 C.A.S.» un chef de poste ayant l'expérience Camp militaire (037) 4 11 10 Postes d'appel: Montana Rest. Chanteclair (027) 5 24 29 de la montagne, nommé la section dont dé- Très vite, dès le début du siècle, il était GENEVE Vermala Rest, du Cervin (027) 5 21 80 par Genève (Section genevoise) Dr E. Robert, Genève pend le poste, et moins chef et apparu nécessaire de créer une organisation Plans-Mayens Hôtel du Mont-Blanc au un suppléant; Poste d'appel Local C.A.S. (022) 24 67 00 5 23 44 de de (027) suppléants doivent posséder les connaissances capable porter secours en cas besoin aux Salève M. René Dick, Genève Münster M. Ludw. (028) 8 21 04 (Section Monte-Rosa) Thenen techniques suffisantes être à même innombrables visiteurs attirés par les hautes (Sauveteurs volontaires (028) 8 21 10 pour du Salève) Orsières M. Fd. (026) 6 81 20 et est recommandé montagnes. Ce fut entre autres, chez nous, (Section ) Troillet d'opérer un sauvetage il Postes d'appel: Postes d'appel: Champex M. F. Carron (026) 6 81 61 qu'ils aient suivi un cours de samaritains. La l'œuvre du Club alpin suisse qui, devant la fré- Le Coin (Hte-Savoie) Tél. 14-49 Le Coin; La Fouly M. P. Rausis (026) 6 81 84 La Croisette Tél. 14, colonne de secours dépendant du poste est quence croissante des accidents, créait en 1903 (Hte-Savoie) cabine, Randa (Section bâloise) M. J. Summermatter fils demander M. Dusonchet; Postes Hôtels de Randa de de à d'appel formée guides patentés, de porteurs et éven- ses deux premières stations secours, Zer- Monnetier (Hte-Savoie) Tél. 14, cabine, Saas-Fee M. (Section genevoise) Henri Supersaxo tuellement d'autres personnes. Elle peut s'ad- matt et à Glaris. Le C. A. S. étendit rapidement ce demander M. Magnin. (028) 7 81 20 des volontaires. Une moins des réseau d'entraide montagnarde qui comprenait, JURA Postes d'appel Cabane Langefluh joindre partie au Raimeux (Section prévôtoise) M. G. Kässlin, Moutier (028) 7 81 32 membres de la colonne, sinon tous, doivent être cinquante ans plus tard, près de 130 stations de (032) 6 45 41 7 Hôtel Plattje (028) 81 09 de bons skieurs alpins. secours, doublées elles-mêmes de plusieurs cen- Salvan (Section Jaman) M. Joseph Revaz, Café Arollà (voir Les Haudères) du (026) 6 57 70 Le matériel de de est taines de postes d'appel et de dépôts de matériel, Commerce secortrs chaque poste Blatten (Lötschental) M. K. Ritler, Hôtel Breithorn, Postes d'appel: Finhaut M. Amédée Lugeon, fourni par la section organisatrice, il doit être et réparties dans toute la région des Alpes et des (Section La Chaux-de-Fonds) (028) 7 51 66 M. Alphonse Lonfat 6 91 87 réuni dans seul local et être entre- Préalpes. Bourg-St-Pierre M. Max Owald (026) Emosson M. E. Lugeon, Châtelard 3 un toujours (Section La Chaux-de-Fonds) Salanfe Auberge (026) 6 58 38 tenu en parfait état. Le Comité central participe Que sont ces stations et les colonnes de se- du Cantine Postes d'appel: Cabane Valsorey; Cabane Velan; Sierre (Section Monte-Rosa) M. René Fournier s'il est nécessaire aux frais d'achat. Ce matériel cours qui s'y rattachent? C'est ce qu'il nous a de Proz; Liddes; Hospice du Grand-St-Bernard; Chalet Appel: Lundi à samedi Usine de Chippis (027) 5 14 42 Chalet de de doit comprendre sui- paru intéressant d'étudier dans le cadre de l'en- d'Amon; Boveyres. dimanche et hors sauvetage l'équipement Brigue (Section Monte-Rosa) M. Adolf Augsburger du travail (027) 5 19 64 vant: (028) 3 13 65 Sion (Section Monte-Rosa) M. F. Füchslin (027) 2 28 88 Champéry (Section Montreux) M. Fabien Aventhey Trient (Section Monte-Rosa) M. Fernand Gay-Crosier, 1 brancard, (025) 4 41 23 Hôtel de la Forclaz, La For- 1 paire de skis avec dispositif permettant de les fixer Postes d'appel La Barmaz (025) 4 41 63 claz (026) 6 16 88 Bonnavaux Verbier (Section Jaman) M. Paul Felley, au brancard. Champex (Section Diablerets) M. Emile Crettex (026) 6 81 02 Verbier-Station (026) 7 13 76 1 à 2 sacs pour le transport des cadavres, Eggishorn (Section ) M. Jules Cathrein, Wiler (Lötschental) 4 pelles en aluminium, modèle Iselin, (Section La Chaux-de-Fonds) M. Otto Roth (028) 7 51 29 Hôtel Jungfrau (028) 8 11 03 des sondes à avalanche, Fafleralp M. K. Ritler, Hôtel Breithorn, Zermatt (Section Monte-Rosa) M. Gottfried Perren 7 71 18 2 couvertures de (Section La Chaux-de-Fonds) Blatten (028) 7 51 66 (028) laine, Zinal (Section M. 1 1 Le matériel est déposé à l'Hôtel Fafleralp. Diablerets) Henri Theytaz, Ayer sac de montagne contenant corde de glacier (30 m), (027) 5 51 67 Fiesch (Section Monte-Rosa) M. C. Speckly 3 cordes à fourrage, 1 falot tempête en état de marche, Poste d'appel: Zinal Hôtel des Diablons Hôtel du Glacier (028) 8 11 02 1 des 1 de (027) 5 51 23 gourde, attelles, caissette premiers secours M. Métroz Fionnay (Section genevoise) Alfred avec teinturé d'iode, gaze au vioforme, ouate, cartouches Hôtel des Alpes (026) 7 21 33 Château-d'Œx M. Marc Cherix (029) 4 64 65 de pansement, instruments de suture, etc., 1 appareil Gletsch-Belvédère M. R. Carlen (Section Diablerets) de et 1 du (Section Monte-Rosa) Bazar du Glacier M. Albert Reber, Ormonts- cuisson et réserve d'alcool guide samaritain. Appel Hôtel du Glacier du Rhône (Section Chaussy) Dessus (025) 6 42 19 (028) 8 21 15 Jaman (Section Montreux) M. Pierre Rouiller, Le but du poste étant de porter secours aussi Grand-Saint-Bernard Hospice (026) 6 91 61 Col de Jaman (021) 6 41 69 rapidement que possible aux alpinistes en (Section Monte-Rosa) Leysin (Section Chaussy) M. René Pichard, Leysin chef a devoirs le Grimentz (Section Montreux) M. Vital Vouardoux (025) 6 22 36 danger, son pour premiers re- La luge «Akja» en aluminium pour le transport des blessés. (027) 5 51 91 Les Plans (Section Diablerets) M. Armand Moreillon V. (Pboto Simon.) Postes d'appel Vissoye; St-Luc (025) 5 34 77 i Dernière édition, entrée en vigueur en 1949.

8 9 les autres frais éventuels dont le rembourse- ment est dû. Les pertes tombent à la charge de la caisse centrale.

Modernisation de la technique et du matériel de sauvetage Les conditions et les techniques actuelles de l'alpinisme d'une part, le fait que la pratique toujours plus répandue du ski a étendu d'autre part à la plus grande partie de l'année les occa- sions d'intervention des colonnes, jadis pratique- ment limitées à la belle saison, ont modifié pro- fondément les conceptions mêmes du sauvetage en montagne. Il ne faut pas se dissimuler qu'une partie du matériel de sauvetage adopté au cours des années passées appelle une modernisation qui ne laisse pas d'être extrêmement onéreuse. De nombreuses sections ont déjà complété le maté- riel prévu et que nous indiquons plus haut (luges canadiennes, etc.), d'autres ont reçu en prêt de l'armée les moyens de secours modernes (câbles d'acier, brancards Mariner, etc.). Pour répondre à ces nouveaux besoins, le C.A. S. a également organisé dès 1945 des cours pour former des chiens d'avalanche. Car la pra- tique du ski en dehors des pistes, préconisée et encouragée par le C. A. S. pose des problèmes inconnus voilà peu d'années encore. La rapidité des secours est d'une importance vitale en cas d'enfouissement sous une avalanche et la for- de Descente d'un blessé au moyen d'un brancard Mariner et de mation plus nombreux chiens serait néces- câbles. (Photo Jaccard, Lausanne.) saire. Le cours de 1954 aura lieu à la Petite Scheidegg du 13 au 17 décembre et réunira en- viron 70 chiens et leurs conducteurs. crutement et l'instruction de son personnel et le maintien en parfait état du matériel de secours. En cas d'accident, il lui revient de former et de faire partir sans délai une colonne de secours OU SONT LES CHIENS D'AVALANCHES? adaptée aux circonstances et d'accomplir im- les Demandez-le au no il : il sait quel est le chien le plus proche médiatement formalités indispensables pour du lieu de l'accident signaler l'accident aux instances intéressées Localité Gardien et numéro Chien (assurance, police, C. A. S.). d'appel Les postes d'appel, créés les sections, GENEVE par Veigy M. Paul Häni (022) 3 30 08 Bill sont destinés à permettre d'alarmer rapidement JURA les postes de secours. Leur fonctionnement est Bienne Mme L. Schöchlin (032) 2 95 15 Basco NEUCHATEL assuré chef de poste, dispose égale- par un qui Neuchâtel M. Fr. Menetrey (038) 5 43 17 Gipsy ment d'un matériel de premier secours. Les M. Jean Robatel (038) 5 52 30 Anny chefs des postes d'appel doivent avertir aussi VALAIS Arolla M. (027) 4 61 88 de de Maurice Follonier Erlo rapidement que possible le poste secours M Joseph Pralong leur réseau d'un accident ou de sa possibilité et, Bourg-St-Pierre M. Ch. Monnet (023) 6 91 33 Astor en attendant l'arrivée de la colonne, procéder Hérémence M. Charles Troillet (027) 2 27 81 Cita Lourtier-Fionnay M. Pierre Chanton (026) 6 68 07 Blacki aux premières enquêtes et, si possible, aux pre- Morgins M. Michel Niquille (025) 4 31 31 Dick miers secours. M. Pierre Niquille (025) 4 31 31 Baldo Les frais occasionnés une de St-Gingolph M. Alexis Décaillet (021) 6 91 74 Rif par expédition Simplon-Village M. Victor Chabbey (028) 7 91 36 Bella secours sont à la charge des victimes, les sec- Torgon M. Guy Gex-Collet (025) 3 41 32 Youki tions, et éventuellement le Comité central, sont Ulrichen M. Jules Mayoraz (028) 8 21 65 Flox chargés de les recouvrer. Ces frais comprennent AU TESSIN notamment l'indemnité allouée aux membres Des chiens d'avalanche sont gardés dans les localités sui- de vantes: Airolo, Bosco-Gurin, Brusata, Bruzella, Carena (deux rétribués la colonne, les primes d'assurance, chiens), Certara, Cimadera, Magîio di Colla, Mugena, Novaggio etc., le règlement fixe leur montant et prescrit et Spruga.

10 Le secours en cas d'accident sur les pistes de par deux hommes, soit muni d'une roue; le «trai- ski, par contre, n'est pas du ressort des colonnes neau Akja», en aluminium, couramment utilisé de secours C.A. S. La surveillance et le service en Autriche ou en Allemagne, un peu plus lourd de secours des pistes incombent aux sociétés qui que la «canadienne» classique (13 à 14 kg au exploitent les «monte-pentes» mécaniques qui lieu de 10), mais qui a l'avantage de pouvoir les desservent ou aux Syndicats d'initiative des être transporté en deux parties au lieu de l'acci- stations. dent et, conduit par deux skieurs voire par un Dans le même esprit, une utile coordination seul, de protéger le blessé de la neige grâce à des moyens de secours du C. A. S. et de ceux de ses bords relevés, et que l'on peut également la Garde aérienne suisse - a été également réali- placer sur un léger chariot à une roue; le «télé- sée. C'est une excellente initiative qui doit être phérique» enfin, selon le modèle que possède suivie et que l'on espère voir servir de modèle déjà notre armée, et qui avec ses trois câbles à une série d'autres réalisations semblables. porteurs de 100 m de long, son câble tracteur

Un cours de conducteurs et de chiens d'avalanches. (Photo Photopress, Zurich.)

Comme le soulignait le D'' Jean Clerc, chef des de 250 m et son frein-tambour permet de faire stations de secours du C.A. S., dans la revue du franchir rapidement des obstacles jadis quasi Club alpin Les Aïpes (mai 1954), «il vaut la insurmontables sans de longs délais, à un blessé peine de tout mettre en œuvre pour sauver une placé dans un sac ou étendu sur un brancard ou vie humaine en danger, sans en faire une ques- une luge de secours. Il y a là tout un matériel tion d'amour propre». qui facilite déjà et facilitera plus encore au fur Quels sont les moyens modernes de sauve- et à mesure de son introduction la tâche de nos tage alpestre? En plus de ceux offerts par l'auia- sauveteurs alpestres. Le C.A, S. s'en préoccupe, tion — avions légers genre «Piper», hélicoptères, et il faut l'en féliciter et l'en remercier. parachutage •' — et par l'emploi des chiens d'aua- Ajoutons qu'il ne se préoccupe pas moins, si lanche, la technique actuelle a permis la cons- le problème de la rapiditié du secours et du truction de tout un matériel appelé à rendre de transport reste primordial, des problèmes con- précieux services. Le «sac Gramminger», d'in- nexes et notamment des premiers soins à donner vention municoise, destiné à faciliter le trans- à ceux que ses colonnes sont appelées à aller port d'un blessé par un homme seul où à deux; sauver et qui ont été victimes soit de blessures, le léger «brancard Mariner», qui peut être soit soit de fractures, soit encore de gelures ou attaché à un câble pour le téléphérage, soit porté d'étouffement, pour ne noter que les cas les plus fréquents. Ses cours de sauvetage en montagne Cf. «La Croix-Rouge suisse» du 1er septembre 1934. et consacrent de 3 Cf. «La Croix-Rouge suisse» des 15 octobre 1952, 15 janvier n'y manquent point toujours 1953, 1er mars 1954. nombreuses heures à ces questions. M.-M. T.

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