LESE S R RISQUESI S Q U E S N A NATURELST U R E L S E ET T TECHNOLOGIQUEST E C H N O L O G I Q U E S

L e s r iis q u e s n a t u r e lls L E R I S Q U E D ’ I N O N D A T I O N L E R I S Q U E M O U V E M E N T D E T E R R A I N L e s r iis q u e s t e c h n o llo g iiq u e s L A N O T I O N D E R I S Q U E I N D U S T R I E L L E S I N S T A L L A T I O N S C L A S S E E S P O U R L ’ E N V I R O N N E M E N T ( I C P E ) L E S E T A B L I S S M E N T S S E V E S O L E S S I L O S C E R E A L I E R S E T S U C R I E R S L E S E N T R E P R I S E S D E S T O C K A G E D E P R O D U I T S D A N G E R E U X L e s a u t r e s r iis q u e s m a jje u r s L E R I S Q U E T R A N S P O R T D E M A T I E R E S D A N G E R E U S E S ( T M D ) S y n t h è s e E n jje u x e t p e r s p e c t iiv e s

Syndicat Mixte pour le SCOT du Pays -Charentonne - Elaboration du SCOT – Phase 1 – État initial de l’environnement – Février 2007 – réalisation : PROSCOT 138

Parmi les risques majeurs, nous pouvons distinguer les risques résultants d’agents naturels (inondations, mouvements de terrain, etc.) et ceux trouvant leur origine dans l’activité économique humaine (risques industriels, etc.).

Le département de l’, et par conséquent le territoire du Pays de la Risle Charentonne, occupe une place relativement modeste sur l’échelle des départements à risques. Néanmoins, le risque majeur n’est pas nul.

Quatre types de risques ont été recensés au niveau de ce territoire : o Le risque inondation ; o Le risque mouvement de terrain ; o Le risque industriel ou technologique ; o Le risque lié au transport de matières dangereuses ;

Les différentes données relatives aux risques sont issues du DDRM (Document Départemental des Risques Majeurs). Ce document a été réalisé par la préfecture de l’Eure en 2003 dans un objectif de prévention. Le classement des communes selon le risque est exposé dans le tableau ci-dessous.

risques risques mouvements risques de transport de

inondations de terrain matières dangereuses pas d'inondation connue pas de cavité commune éloignée des communes peu concernées par débordement recensée principaux axes de transports commune traversée par un commune dont une de 1 à 20 cavités communes concernées axe principal de transport (route, voie partie du territoire est inondable recensées ferrée, etc.)

commune dont certains secteurs se commune traversée par plusieurs situent en zone inondable plus de 20 cavités communes prioritaires axes principaux de circulation avec (forte densité de population recensées noeud(s) de communication exposée)

Les différentes cartes réalisées sont issues des informations de la DDE de l’Eure.

Syndicat Mixte pour le SCOT du Pays Risle-Charentonne - Elaboration du SCOT – Phase 1 – État initial de l’environnement – Février 2007 – réalisation : PROSCOT 139

L e s r iis q u e s n a t u r e lls

L E R I S Q U E D ’ I N O N D A T I O N

Les crues au niveau du territoire du pays de la Risle Charentonne correspondent à un phénomène naturel. Ces inondations sont de deux types : par débordement direct (le cours d’eau sort de son lit mineur pour occuper son lit majeur) et par débordement indirect (les eaux remontent par effet de siphons à travers les nappes alluviales).

Les crues sont enregistrées par les stations hydrométriques de la DIREN ainsi que sur les stations d’annonce de crue de la DDE. Ces phénomènes d’inondations concernent la Risle et deux de ses affluents : la Charentonne et le Guiel.

La carte ci-contre fait figurer les communes où le risque inondation est présent (commune concernée) et les communes prioritaires. Cinq communes sont classées «prioritaires » : Bernay, Beaumont-le- Roger, , la Vieille-Lyre et .

Afin de diminuer les risques ou les conséquences d’une inondation, de nombreuses études et travaux ont été réalisés comme la création des syndicats d’un même bassin versant, la mise en place d’ouvrages hydrauliques, etc.

Dans les zones soumises à ces risques, la meilleure prévention consiste à préserver les champs d’expansion des crues. Par conséquent et conformément au code de l’environnement (article L561 à L565), des Plans de Préventions des Risques naturels prévisible d’Inondation (PPR inondation) ont été approuvés ou prescrits par arrêté préfectoral.

Malgré les progrès effectués depuis ces dernières années concernant la lutte contre les inondations, le risque zéro n’existe pas. Aussi, un service d’annonce de crue est assuré par le Centre d’Annonce de Crue (CAC) d’Evreux de la DDE de l’Eure. De plus, depuis 2001, Météo met à disposition des particuliers sur son site Internet des cartes en couleur dites de vigilance (ces cartes concernent tous les types de risque). Syndicat Mixte pour le SCOT du Pays Risle-Charentonne - Elaboration du SCOT – Phase 1 – État initial de l’environnement – Février 2007 – réalisation : PROSCOT 140

Les Plans de Préventions des Risques Inondations (PPRI) : Ces plans permettent de prendre en compte le risque inondation dans la réglementation des plans d’occupation des sols. c’est un outil réglementaire visant à limiter, dans une perspective de développement durable, les conséquences humaines, économiques et environnementales des catastrophes naturelles.

Pour le Pays Risle Charentonne, deux PPRI ont été approuvés : celui de Beaumont-le-Roger et celui de Brionne. Ces documents consultables en mairie définissent au sein de la commune concernée des zones réglementaires : zone d’expansions des crues et zone inconstructible ainsi que les zones constructible avec prescriptions. Toute nouvelle construction au sein de la commune doit s’appuyer sur les prescriptions de ces PPRI. Ces deux documents sont annexés au présent rapport.

Le PPRI Risle Moyenne est en cours d’étude. Ce PPRI concerne 16 communes dont une partie en dehors du territoire du Pays Risle Charentonne (au Nord de Brionne).

Syndicat Mixte pour le SCOT du Pays Risle-Charentonne - Elaboration du SCOT – Phase 1 – État initial de l’environnement – Février 2007 – réalisation : PROSCOT 141

L E R I S Q U E M O U V E M E N T D E T E R R A I N

Un mouvement de terrain est un déplacement plus ou moins brutal du sol ou du sous-sol. Il est principalement dû à des processus lents de dissolution ou d’érosion favorisés par l’action de l’eau, du vent et de l’homme (carrière, mines, ...). Les mouvements de terrains peuvent se traduire de différentes façons. Il peut s’agir soit d’un affaissement plus ou moins brutal des cavités souterraines, soit d’un phénomène de gonflement ou de retrait lié aux changements d’humidité des sols argileux, soit d’un tassement des sols compressibles (tourbe, argile). Ces trois phénomènes sont surtout prédominant en plaine. Dans les vallées, les mouvements de terrain se traduisent soit par un glissement de terrain, soit par un écroulement de falaise.

Sur le territoire du pays de la Risle Charentonne, le risque de mouvement de terrain est en grande partie lié à la présence très importante de bétoires et de marnières. Elles sont d’origine naturelle (hydrogéologique : activité karstique) ou humaine (ouvrages hydrauliques : puits ou ouvrages d’extraction : mines, marnières) et elles représentent un risque d’effondrement non négligeable.

La prévention des risques liés au mouvement de terrain n’est pas aisée car ces phénomènes sont d’une part imprévisibles et d’autre part ils nécessitent d’importants moyens (expertise poussée, coût élevé, etc.) afin d’être appréhendés. Depuis 1995, les services de l’état (DDE) ont lancé un inventaire de ces cavités souterraines sur tout le territoire de la Haute-Normandie.

En cas de mouvement de terrain, un système de déviation, de freinage et d’arrêt des éboulis sera mis en place. Des travaux de consolidation de la masse stable et des ouvrages exposés pourront également être entrepris.

Comme le figurent les cartes ci-dessous, la grande majorité des communes du pays de la Risle Charentonne sont concernées voire très concernées (communes prioritaires) par le risque « mouvement de terrain ». 14 communes sont classées en communes prioritaires par rapport aux risques de mouvement de terrain et seulement 7 communes sont peu concernées par ce risque.

Saint- Saint- Saint- Saint- Caorches- Rommily- La Chapelle- Aubin- Grand- Germain Aubin Gisay-la Aubin Commune Bernay Saint- Grandchain Beaumesnil la- Gautier du- Camp -la- le- -Coudre -du- Nicolas Putenaye Thenney Campagne Vertueux Scellon Nombre plus de de plus de 30 plus de 30 plus de 30 plus de 30 plus de 30 10-19 20-29 20-29 plus de 30 20-29 plus de 30 20-29 10-19 30 marnières

Nous remarquons que 8 communes sur les 14 communes prioritaires ont plus de 30 marnières recensées. Les communes de Saint-Clair-d’Arcey et de Beaumont-le-Roger ont plus de 30 marnières recensées mais elle sont classées en commune « concernée ».

Syndicat Mixte pour le SCOT du Pays Risle-Charentonne - Elaboration du SCOT – Phase 1 – État initial de l’environnement – Février 2007 – réalisation : PROSCOT 142

Syndicat Mixte pour le SCOT du Pays Risle-Charentonne - Elaboration du SCOT – Phase 1 – État initial de l’environnement – Février 2007 – réalisation : PROSCOT 143

L e s r iis q u e s t e c h n o llo g iiq u e s

L A N O T I O N D E R I S Q U E I N D U S T R I E L

Le risque industriel majeur est un événement accidentel se produisant sur un site industriel mettant en jeu des produits ou procédés dangereux et entraînant des conséquences immédiates graves pour le personnel, les riverains, les biens et l’environnement.

Les risques industriels se manifestent de trois façons différentes qui peuvent être isolées ou associées entre elles : l’incendie (asphyxie, brûlure), l’explosion (brûlure, traumatismes directs ou dus à l’onde de choc), l’émission et la dispersion dans l’air (toxicité par inhalation, ingestion ou contact cutané). Afin de limiter ces risques, les établissements les plus dangereux sont soumis à une réglementation stricte et à des contrôles réguliers.

Le classement en ICPE (Installation Classée pour la Protection de l’Environnement) réglemente toutes les activités présentant des dangers ou des inconvénients pour la commodité du voisinage, la santé, la sécurité et la salubrité publique, l’agriculture, la nature ou l’environnement.

Les communes « concernées » par les risques industriels sont au nombre de deux : la commune de Bernay et celle de .

La commune de Brionne est classée « Prioritaire » e n raison de la présence d’un établissement SEVESO Seuil haut sur son territoire.

Un seul établissement SEVESO Seuil haut existe sur le territoire du Pays Risle Charentonne, mais ce dernier dispose d’un périmètre de sécurité (PPI). Le risque industriel est donc présent mais faible d’une part par le peu d’établissement à risques recensés et d’autre part par les mesures de sécurité mises en place sur ces sites.

Syndicat Mixte pour le SCOT du Pays Risle-Charentonne - Elaboration du SCOT – Phase 1 – État initial de l’environnement – Février 2007 – réalisation : PROSCOT 144

L E S I N S T A L L A T I O N S C L A S S E E S P O U R L ’ E N V I R O N N E M E N T ( I C P E )

Plusieurs établissements (quarante) classés sous le régime de l’autorisation ont été répertoriés par la DRIRE de Haute-Normandie au niveau du territoire du Pays de la Risle Charentonne. Une large partie de ces entreprises sont concentrées au alentour de la commune de Bernay.

L’exploitation de ces sites est soumis à autorisation par arrêté préfectoral mais ne présente pas de risques industriels particuliers.

L E S E T A B L I S S M E N T S S E V E S O

Les industries présentant les risques les plus importants sont encadrées par la directive SEVESO. Les risques peuvent être créés par le stockage, la manipulation ou la fabrication de produits dangereux. La nouvelle directive SEVESO a un champ plus étendu. Le cadre de son action est dorénavant la directive 96/82/CE concernant la maîtrise des dangers liés aux accidents majeurs impliquant des substances dangereuses. Cette directive renforce la notion de prévention des accidents majeurs en imposant notamment à l’exploitant la mise en oeuvre d’un système de gestion de la sécurité et d’une organisation spécifique proportionnée aux risques inhérents aux installations .

Il existe quatre établissements classés SEVESO II sur le territoire du Pays Risle Charentonne. (© site Internet de la DRIRE de Haute-Normandie ; Novembre 2006). Ces établissements figurent dans le tableau ci-dessous.

Commune Etablissement activité régime SEVESO Bernay AEROCHIM Chimie, parachimie, pétrole Seuil Bas Brionne TRAMICO transformation de matière plastique Seuil AS Rugles CEZUS traitement de surface Seuil Bas Saint-Germain-la-Campagne LAMBERT Récupération, dépôts de ferrailles Seuil bas

Les établissements SEVESO seuil Haut (AS) nécessitent l’élaboration d’un Plan Particulier d’Intervention (PPI) entraînant ainsi pour les sites des servitudes autour des installations à risque.Ces servitudes peuvent comporter deux zones de protection et leur mise en place est fonction des scénarios d’accidents décrits dans l’étude de danger :

La zone de protection rapprochée (Z1) est celle où il convient en pratique de ne pas augmenter le nombre de personnes présentes par de nouvelles implantations (hormis celle de l’activité industrielle). Cette zone correspond à l’extension potentielle de la zone des effets létaux en cas d’accidents graves affectant l’installation.

Syndicat Mixte pour le SCOT du Pays Risle-Charentonne - Elaboration du SCOT – Phase 1 – État initial de l’environnement – Février 2007 – réalisation : PROSCOT 145

La zone de protection éloignée (Z2) est celle où seule une augmentation aussi délimitée que possible du nombre de personnes, liée à de nouvelles implantations peut être possible. Elle est définie par une distance d’éloignement par rapport à la périphérie des installations concernées. Elle correspond à l’extension potentielle de la zone des effets significatifs en cas d’accidents graves affectant ces installations.

L’entreprise TRAMICO localisée sur la commune de Brionne est classée en SEVESO seuil Haut. Elle nécessite un Plan d’intervention Particulier (PPI). L’arrêté préfectoral du 24 février 2004 définit les zones de dangers de cet établissement. L’arrêté de 4 mai 2004 fixe la distance d’éloignement de cet établissement. Le périmètre d’application du PPI englobant les zones Z2 de la société TRAMICO a été fixé à 73 mètres au-delà des limites de l’établissement.

L E S S I L O S C E R E A L I E R S E T S U C R I E R S

Une attention particulière est également portée aux silos céréaliers et sucriers. En effet, l’exploitation de ces silos de substances organiques entraîne un dégagement de poussières inflammables. Seules les installations les plus importantes (plus de 15 000 m!) sont soumises à une autorisation préfectorale. Sur le territoire du Pays de la Risle Charentonne, quatre installations ont été recensées et figurent dans le tableau ci-dessous.

Commune Etablissement Bois-Arnaud Coopérative agricole de larégion de Verneuil-sur-Avre Beaumont-le-Roger Grands moulins de Paris Nassandres Saint-Louis Sucre Harcourt Cap Seine

L E S E N T R E P R I S E S D E S T O C K A G E D E P R O D U I T S D A N G E R E U X

Certains établissements bien que non classés en SEVESO 2 méritent une attention particulière. Ce sont des entreprises stockant ou mettant en œuvre des quantités significatives de produits dangereux. Outre la présence d’entreprise du secteur de la chimie, nous pouvons également relever de nombreux établissements du secteur agroalimentaires.

Cependant, ce type d’établissement n’a pas été recensé sur le territoire du Pays de la Risle Charentonne.

Syndicat Mixte pour le SCOT du Pays Risle-Charentonne - Elaboration du SCOT – Phase 1 – État initial de l’environnement – Février 2007 – réalisation : PROSCOT 146

L e s a u t r e s r iis q u e s m a jje u r s

L E R I S Q U E T R A N S P O R T D E M A T I E R E S D A N G E R E U S E S ( T M D )

Le risque de transport de matières dangereuses est consécutif à un accident se produisant lors du transport, par voie routière, ferroviaire, aérienne, d’eau ou par canalisation, de matières dangereuses. Ces matières dangereuses peuvent, par leurs propriétés physiques ou chimiques entraîner des conséquences graves pour la population, les biens et l’environnement.

Les produits dangereux sont nombreux (déchets radioactifs, gaz, hydrocarbure, etc.). Ils peuvent être inflammables, toxiques, explosifs, corrosifs ou radioactifs. Les principaux dangers liés aux TMD sont les mêmes que ceux liés aux risques industriels, à savoir : l’incendie, l’explosion et l’émission et la dispersion dans l’air.

Sur le Pays de la Risle Charentonne, les accidents de TMD peuvent subvenir selon des axes spécifiques définis selon le type de transport. trois catégories ont été distinguées : le transport ferroviaire et par route et le transport par canalisation.

Transport par canalisation : Le pays de la Risle Charentonne ne comprend pas de canalisation de transport d’hydrocarbure comme le confirme la carte ci-contre (© TRAPIL). Cependant, il comprend des canalisations de gaz naturel. La rupture de canalisation suivie d’une inflammation est extrêmement rare. L’implantation de ces canalisations est très réglementée et n’est autorisée (le plus souvent) qu’après enquête publique.

Syndicat Mixte pour le SCOT du Pays Risle-Charentonne - Elaboration du SCOT – Phase 1 – État initial de l’environnement – Février 2007 – réalisation : PROSCOT 147

Transport par route : Seuls les grands axes de circulation, à savoir ceux comptabilisant plus de 5 000 véhicules par jours, sont pris en compte. Depuis 2005, l’autoroute A 28 a été ouverte à la circulation. Cette dernière traverse de nombreuses communes du pays de la Risle Charentonne. Les nationales RN 13 et RN 138 sont également pris en compte pour le risque de TMD. Une réglementation très dense régit le transport des matières dangereuses (formation spécifique des chauffeurs, restriction de circulation, etc.).

Dans le Pays Risle Charentonne, toutes les communes faisant parties du tracé de l’A 28 ou d’une des Nationales impliquées (RN 13 et RN 138) sont des communes concernées par le risque TMD.

Celles étant parcourues par deux de ces axes routiers sont des communes prioritaires. Elles sont au nombre de 13 : , la Goulafrière, la Chapelle-Gautier, Boissy-l’Amberville, , , Carsix, Franqueville, , Brionne, , et Malleville-sur-le-Bec.

Transport ferroviaire : Sur le territoire du Pays de Risle Charentonne, seule la ligne Paris-Cherbourg transitant par la gare de Bernay compte plus de cinquante trains par jour (environ une soixantaine) et par conséquent considérée « à risque ». Néanmoins, d’après les données SNCF, seulement 6 % du trafic est utilisé pour le transport de matières dangereuses (produits chimiques, etc.), soit en moyenne trois à quatre trains par jour. Les autres lignes du territoire ne sont pas concernées par un quelconque risque.

Syndicat Mixte pour le SCOT du Pays Risle-Charentonne - Elaboration du SCOT – Phase 1 – État initial de l’environnement – Février 2007 – réalisation : PROSCOT 148

S y n t h è s e

Évalués à l’échelle du territoire, les risques naturels et technologiques ne présentent pas de contraintes relativement forte en raison soit de leur occurrence faible ou très imprévisible (transport de matière dangereuse par exemple) soit de leur caractère très localisé ou dont les problématiques demandent une gestion à petite échelle (risque d’effondrement lié à la présence de marnière, risque industriel).

Les principaux risques naturels et technologiques du Pays Risle Charentonne sont les suivants :

# Les risques inondations sont attachés aux principaux cours d’eau du pays Risle Charentonne. S’ils mobilisent des surfaces restreintes à l’échelle du territoire, les risques impliquant des enjeux ou des phénomènes les plus importants sont localisés aux communes de Rugles, la Vieille-Lyre, Beaumont-le-Roger, Brionne et Bernay (communes prioritaires) qui sont également pour partie les pôles urbains majeurs du Pays. Des mesures sont prises comme l’approbation pour 2 des 5 communes prioritaires de plans de prévention des risques inondation (Beaumont-le-Roger et de Brionne). Les autres communes des vallées de la Risle et de la Charentonne sont plus faiblement concernées par les inondations en raison notamment d’enjeux humains moindre.

# Le risque de mouvement de terrain est présent au niveau du territoire : la majeure partie des communes est concernée par ce risque. En effet, les nombreuses anciennes marnières représentent des risques non négligeables de mouvement de terrain. Ce risque est classé « prioritaire » à la périphérie de Bernay.

# Le risque industriel est faible au niveau du Pays Risle Charentonne. Seule la commune de Bernay est classée en commune prioritaire en raison de la présence d’un établissement SEVESO « seuil haut » (TRAMICO).

# Le risque lié au transport de matières dangereuses (TMD) est principalement lié à la présence des axes routiers à fort trafic (il n’existe pas de canalisation Trapil et les flux par voie ferrée sont relativement faible). Le territoire connaît ainsi une augmentation récente du risque lié au transport de matières dangereuses en raison de la mise en fonctionnement de l’autoroute A 28 traversant le territoire.

Syndicat Mixte pour le SCOT du Pays Risle-Charentonne - Elaboration du SCOT – Phase 1 – État initial de l’environnement – Février 2007 – réalisation : PROSCOT 149

E n jje u x e t p e r s p e c t iiv e s

Le contexte des risques ne présente pas une contrainte élevée pour l’établissement d’un projet de développement dans le cadre du SCOT. En effet, le Pays Risle-Charentonne n’est pas concerné par des phénomènes de grandes ampleurs ou des problématiques récurrentes qui le limitent fortement dans la possibilité de ses choix pour concevoir l’organisation future de son territoire.

# le risque d’inondation, est très localisé, et sa gestion relève surtout d’une action locale où l’évolution de l’urbanisation doit s’adapter de façon à ne pas augmenter les enjeux humains et matériels ni à favoriser les effets des phénomènes d’inondation. Ceci constitue un facteur de contrainte qui peut être aisément conciliable avec une valorisation paysagère et environnementale des espaces concernés par les phénomènes d’inondation (zones humides, prairies fraîches, pâtures, zones d’expansion de crues). En dehors des 5 communes identifiées comme prioritaires pour la gestion du risque inondation et qui sont parmi les pôles urbains majeurs du territoire, le développement urbain relativement contenu dans le reste des vallées place ces espaces plus dans une position d’anticipation et de prise en compte amont du risque que dans la nécessité de le maîtriser ou de le compenser.

# Les mouvements de terrain potentiels, répartis sur l’ensemble du territoire, doivent être pris en considération au vu du nombre important d’anciennes marnières et du contexte hydrogéologique (zone de karst). Cette problématique, bien que récurrente, appelle une gestion contextualisée impliquant des incidences sur l’occupation du sol différenciées selon les secteurs et selon la nature des projets. Il s’agit ici également d’une gestion opérationnelle du risque à petite échelle.

Toutefois, cette situation générale requiert certaines exigences préalables dans l’aménagement afin d’assurer une pleine maîtrise des risques plutôt que de subir des limitations par défaut. Ces exigences relèvent notamment :

o De l’amélioration de la connaissance relative aux phénomènes d’inondation ainsi qu’à la présence et aux caractéristiques des cavités et vides souterrains.

o De la poursuite de la réalisation des plans de prévention des risques dans les vallées en particulier lorsque ces risques concernent les communes identifiées comme prioritaires.

o De l’établissement de mesures à l’échelle des bassins versants qui concourent à la maîtrise des ruissellements.

o Du renforcement de la vision et de l’organisation des développements urbains permettant d’optimiser l’occupation de l’espace de façon à ce que dans le long terme l’urbanisation ne demande pas la mise en œuvre de moyens excessif pour compenser les risques.

Syndicat Mixte pour le SCOT du Pays Risle-Charentonne - Elaboration du SCOT – Phase 1 – État initial de l’environnement – Février 2007 – réalisation : PROSCOT 150

En effet, le territoire possède une grande superficie et les développements urbains à l’œuvre bien que très expansifs (notamment dans le Nord du territoire) laissent toujours de très grandes possibilités au territoire de se développer. Cependant, à long terme, s’il se généralisait une urbanisation inorganisée à l’échelle du territoire, progressivement :

o La gestion des risques se durcirait fortement (accroissement diffus et difficile à contrôler des écoulements…),

o Les modalités d’aménagement pour tenir compte des risques deviendraient de plus en plus onéreuses,

o Le fonctionnement des espaces urbains serait de plus en plus confronté à des incohérences d’aménagement (discontinuités inopportunes dans les espaces urbains pour tenir compte des risques…).

Ceci ne signifie pas que l’urbanisation aujourd’hui est responsable d’une augmentation forte des risques à l’échelle du territoire, mais que la poursuite des tendances à l’œuvre induira dans le long terme une gestion plus difficile des risques.

En outre, cela met en relief que le territoire, compte tenu de ses caractéristiques urbaines et naturelles, à la possibilité de prévoir très en amont les problématiques liées aux risques ; prévision qui facilitera pour l’avenir la mise en œuvre de son projet de développement.

Le Pays Risle-Charentonne est donc dans une phase de transition où la question de son développement est liée fortement aux politiques qu’il élaborera à l’échelle de son périmètre en matière de risques, mais aussi concernant les thématiques connexes que sont la gestion des milieux naturels liés à l’eau et la valorisation de la ressource eau.

S’agissant des risques technologiques, la présence d’un seul site SEVESO « seuil haut » tradui t une faible exposition du territoire à ce type de risque. Néanmoins, tout comme les Plans de Prévention des Risques d’Inondation, les servitudes liées à ce type établissement doivent être respectées par l’urbanisation et prises en compte dans les réflexions des projets de développement pour ne pas que les espaces bâtis connaissent progressivement des incohérence de fonctionnement urbain. Enfin, le risque lié au transport de matières dangereuses, demande surtout de s’interroger, dans le cadre du scot, sur la cohérence de l’urbanisation du territoire au regard des infrastructures de transports, des projets de développement économique et des objectifs à atteindre en terme de cadre de vie vis-à-vis des nuisances et de l’exposition aux risques des zones d’habitats.

Syndicat Mixte pour le SCOT du Pays Risle-Charentonne - Elaboration du SCOT – Phase 1 – État initial de l’environnement – Février 2007 – réalisation : PROSCOT 151