SITE NATURA 2000 ZPS «GORGES DE LA »

Groupe de travail Loisirs et tourisme réunion n°1 – secteur Corrèze nord mardi 13 avril 2010 – Confolent-Port-Dieu (19)

Pièces jointes : diaporama

Participants : M. Jean-Pierre PAUZE, Président du Syndicat d'Initiatives de Soursac M. Lucien TEYSSENDIER, Adjoint au Maire de Neuvic Mme Jeanine COURTAULT, Association de Développement d'Animation Forestière M. Bernard DESCHAMPS, Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Personnes (DDCSPP) 19 Mme Martine JAMIN, Maire de Confolent-Port-Dieu (19) Melle Sabine BOURSANGE, Chargée de la rédaction du DOCOB « Gorges de la Dordogne », LPO Auvergne M. Michel RIVAL, Conseiller Forestier à la Chambre d'Agriculture de la Corrèze M. Gilles GORDEIX, ONCFS section départementale de la Corrèze M. Jacques CASTEL, DDT 19 M. Louis CHASTELOUX, ADAF M. Roger BOYER, ADAF M. Daniel BORDES, ADAF, Président de la Société de Chasse de Neuvic M. Anthony VIRONDEAU, Chargé de la rédaction du DOCOB « Gorges de la Dordogne », SEPOL

La réunion est animée par M. VIRONDEAU et Melle BOURSANGE, intervenants pour la SEPOL et la LPO Auvergne, respectivement. Ces deux structures sont rapidement présentées. Elles ont été retenues pour la réalisation du Document d'Objectifs (DOCOB) du site Natura 2000 des Gorges de la Dordogne. Le CREN intervient comme assistant technique. C'est la SEPOL qui est chargée d'animer les réunions de groupes de travail en Corrèze, sur la partie limousine de la zone. La LPO Auvergne animera les réunions dans le Puy-de-Dôme et le Cantal.

La réunion se poursuit par la présentation d'un diaporama, document joint au présent compte-rendu. Dans un premier temps, ce diaporama présente le site Natura 2000 des Gorges de la Dordogne, puis le programme Natura 2000, ses enjeux, ses objectifs et les moyens mis en oeuvre. Il se poursuit par la présentation de l'état des lieux biologique du site, à savoir les inventaires relatifs aux espèces de la Directive Oiseaux présentes dans les gorges de la Dordogne. 14 espèces sont ainsi abordées : 7 rapaces diurnes, 1 rapace nocturne, 3 pics, 2 passereaux et l'engoulevent. Les activités socio-économique de la zone sont rapidement abordées, et un appel à informations est lancée auprès des personnes présentes.

La réunion se termine par des questions diverses et une discussion autour de Natura 2000 et des Gorges de la Dordogne. L'essentiel des échanges est présenté ci-dessous.

Plusieurs participants expriment des inquiétudes sur le devenir des actions de chasse et de pêche dans les zones Natura 2000. Tout le monde s'accorde à dire qu'en l'état actuel des pratiques, la chasse et la pêche ne sont pas incompatibles avec la préservation des espèces d'intérêt communautaires recensées sur la zone des Gorges de la Dordogne. En effet, toutes les espèces concernées sont protégées. Les activités de chasse ont généralement lieu en dehors de la période de reproduction des oiseaux, période où les espèces sont sensibles au dérangement. Enfin, la diffusion d'informations aux pêcheurs permettra vraisemblablement de limiter les dérangements que cette activité peut engendrer occasionnellement. Il est ainsi demandé par certains participants que cette absence d'incompatibilité soit inscrite dans le DOCOB de manière claire.

Les différents enjeux liés aux activités touristiques et de loisirs sont abordés. La question des activités de randonnée et d'activités motorisés fait également l'objet d'échanges. Il est rappelé que les loisirs motorisés peuvent être perturbants pour les rapaces nicheurs, et entraîner l'abandon d'un site de reproduction. Un important travail de sensibilisation est à réaliser avec les acteurs des sports motorisés de pleine nature.

L'existence d'une importante réserve de chasse à proximité de Bort-les-Orgues est signalée.

Une idée intéressante est émise. La présence des espèces d'intérêt communautaire au sein de la ZPS des Gorges de la Dordogne est liée à une bonne préservation des milieux naturels de la zone. Cela est dû à un bon usage du site sur le plan environnemental par les acteurs locaux, mais aussi par la simple absence d'usage. Dans la démarche Natura 2000, il sera intéressant de mettre en avant le rôle des acteurs locaux dans ce bon état de conservation du site. L'expression de cette idée permettrait une bonne appropriation du site par les habitants du territoire.

Parmi les données socio-économiques à prendre en compte, il est fait mention de l'existence d'un contrat de rivière Haute-Dordogne ; de schémas départementaux du tourisme (Conseil Général de la Corrèze) ; de projets touristiques du Conservatoire du Littoral (travail en concertation avec l'ONF). Des informations sont disponibles au Comité Départemental du Tourisme (hôtel Saint- Martin à ). Il existe également un Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée (PDIPR), réalisé par le Conseil Général de la Corrèze. Il rend officiel l'existence de certains chemins, ce document ayant une valeur légale.

M. DESCHAMPS insiste sur l'importance d'aller chercher les informations sur tous les projets au sein de la zone Natura 2000, dans l'optique de coordonner au mieux ces projets.

Le changement probable de gestionnaire sur le domaine publique fluvial est évoqué. Il semblerait que l'état souhaite laisser la main.

Concernant la prise en compte de Natura 2000 dans les documents d'urbanisme, M. TEYSSENDIER nous informe que, dans le Plan Local d'Urbanisme de la commune de Neuvic (19), il existe des recommandations aux agriculteurs situés sur ou à proximité de zones Natura 2000, notamment sur l'utilisation d'engins agricoles en période de reproduction des rapaces.

Comme lors des autres réunions de groupe de travail, l'important travail de communication à réaliser au sujet de Natura 2000 est mis en avant. La question de l'information aux propriétaires est de nouveau soulevée. M. TEYSSENDIER souhaite une estimation du travail nécessaire au recensement et à l'information de chaque propriétaire. M. RIVAL estime globalement à 5 ha la surface moyenne des propriétés. Ramené à la surface de la zone Natura 2000, le nombre de propriétaire pourrait atteindre ou dépasser 10 000 personnes. Anthony VIRONDEAU SEPOL