OPERA DE LILLE SAISON 2009–2010 Dossier de presse Danse / Création - 1ère française 3ABSCHIED [3ADIEUX] DE ANNE TERESA DE KEERSMAEKER / JÉRÔME BEL AVEC ANNE TERESA DE KEERSMAEKER ET ICTUS MEZZO-SOPRANO SARA FULGONI DIRECTION MUSICALE GEORGES-ELIE OCTORS

Je 18, Ve 19, Sa 20 mars à 20h, Di 21 mars à 16h

Durée : à préciser —— Tarifs : 5/8/12/16/21 € —— Informations & billetterie Aux guichets de l’Opéra, entrée rue Léon Trulin, Lille (du mardi au samedi de 12h à 19h) Par téléphone +33 (0)820 48 9000 Sur Internet www.opera-lille.fr —— LES 18, 19, 20 ET 21 MARS 2010 À L’OPÉRA DE LILLE 1ÈRES REPRÉSENTATIONS EN FRANCE

Autres représentations Théâtre de la Monnaie - Bruxelles : du 16 au 20 février ( CRÉATION) Theater an der Wien - Vienne : les 28 et 29 mars Hollandfestival - Amsterdam : les 12 et 13 juin Decemberdance au Concertgebouw & Cultuurcentrum Brugge - Bruges : le 23 septembre Hellerau à l’European Center for the Arts - Dresden (Allemagne) : le 8 octobre Théâtre de la Ville & Festival d'Automne - Paris : du 12 au 16 octobre Théâtre de la Monnaie - Bruxelles : le 20 octobre Aichi prefectural arts theatre - Nagoya (Japon) : les 30 et 31 octobre Shizuoka convention & arts center - Shizuoka (Japon) : le 2 novembre Saitama Arts Theater - Saitama (Japon) : les 6 et 7 novembre De Singel - Anvers : les 19 et 20 novembre

Contacts

Presse nationale et internationale Presse régionale Photos disponibles sur demande et sur l’Espace YANNICK DUFOUR SOLEN CAU Presse du site www.opera-lille.fr Agence MYRA Service communication de l’Opéra de Lille T +33 (0)1 40 33 79 13 T +33 (0)3 28 38 40 50 OPERA DE LILLE F +33 (0)1 40 33 71 45 F +33 (0)3 28 38 40 54 2, rue des Bons-Enfants, B.P.133 [email protected] [email protected] F-59001 Lille cedex

L’Opéra de Lille est financé par la Ville de Lille, Lille Métropole Com - munauté Urbaine, le Conseil Régional Nord-Pas de Calais, le Ministère de la Culture (DRAC Nord-Pas de Calais). Dans le cadre de la dotation de la Ville de Lille, l’Opéra bénéficie du soutien du Casino Barrière de Lille. N° de licence d’entrepreneur de spectacles : 1-128934 / 2-128935 / 3-128936 Après Mozart Concert Arias , Rain (saison 2004-2005), D’un soir Ils se sont (re)trouvés au fil de discussions à propos de leurs un jour (saison 2006-2007) et Zeitung (saison 2007-2008), œuvres réciproques car ils partagent une immense curiosité pour l’Opéra de Lille présente une nouvelle création d’Anne Teresa ce que produit le corps sur scène et la façon dont chacun d’entre de Keersmaeker et sa compagnie Rosas. 3Abschied est le fruit eux y répond. de la rencontre inattendue de deux artistes singuliers, Anne Teresa De Keersmaeker et Jérôme Bel , tous deux chorégraphes Le point de départ de 3Abschied est la dernière partie de Das majeurs de la scène internationale. Lied von der Erde de : Der Abschied (L’Adieu). « Nous nous acharnerons, quitte à nous répéter, afin d’épuiser Si Anne Teresa De Keersmaeker a toujours mis l’accent sur le l’œuvre qui, bien sûr, nous résistera. Mais nous n’avons peur de mouvement et ses liens (ou absence de liens) avec la musique, rien, tout comme Mahler devant la mort.» Leur réflexion a Jérôme Bel aime décrire son travail comme du “metathéâtre”, du conduit Anne Teresa De Keersmaeker à reprendre son rôle de théâtre qui va au-delà du théâtre : “La danse c’est ma base et j’y soliste interprète. ai beaucoup travaillé. Mais je n’y tiens pas plus que cela. Le George-Elie Octors dirigera l’ensemble Ictus (en résidence à théâtre, l’opéra ou le ballet classique sont pour moi aussi riches l’Opéra de Lille) pour la partie musicale en live (dans d’avenir”. l’arrangement d’Arnold Schoenberg), avec à ses côtés la mezzo- soprano Sara Fulgoni .

Distribution

Conception Anne Teresa De Keersmaeker & Jérôme Bel Direction musicale Georges-Elie Octors Musique Gustav Mahler - Der Abschied / Das Lied von der Erde (1908-1909) - Arrangement Arnold Schoenberg —— AVEC Anne Teresa De Keersmaeker danse Sara Fulgoni mezzo-soprano Jean-Luc Fafchamps piano et Ictus , ensemble en résidence à l’Opéra de Lille —— Production La Monnaie/De Munt & Rosas Coproduction Opéra de Lille, Sadler’s Wells (London), Theater an der Wien, Théâtre de la Ville (Paris) En collaboration avec le Festival d'Automne (Paris), Hellerau European Center for the Arts Dresden —— Les représentations à Lille de 3Abschied à l’Opéra de Lille sont parrainées par Rabot Dutilleul

Séance de travail entre Anne Teresa De Keersmaeker et Jérôme Bel / Photo : Herman Sorgeloos Entretien avec Anne Teresa De Keersmaeker et Jérôme Bel

Anne Teresa De Keersmaeker, Jérôme Bel, vous travaillez ensemble sur une nouvelle production : 3Abschied . Pourquoi deux chorégraphes pour un seul spectacle et comment se passe cette collaboration en pratique ?

Jérome Bel : En tant que spectateur, je suis très attentif au travail d’Anne Teresa De Keersmaeker depuis le début. J’ai vu mon premier spectacle d’Anne Teresa, Rosas danst Rosas , au festival d’Avignon en 1983 ; j’avais 18 ans et je ne connaissais rien à la danse. La représentation était houleuse, je trouvais fantastique ce que je voyais sur scène et je ne comprenais pas du tout pourquoi les autres spectateurs quittaient le théâtre en cours de représentation… Je suis resté attaché à ce travail jusqu’à maintenant. J’ai toujours respecté l’ambition artistique d’Anne Teresa, sa rigueur et son éthique. Dernièrement nous sommes devenus plus proches, on se retrouvait souvent dans les festivals à travers le monde et on discutait, jusqu’à ce que Anne Teresa me propose de travailler avec elle sur ce projet du Chant de la Terre . J’ai accepté sans réfléchir une seconde, je ne comprends pas pourquoi, car cela ne m’arrive jamais d’accepter sans réfléchir.

Anne Teresa De Keersmaeker : j’ai été très impressionnée par The show must go on de Jérôme Bel. J’y avais découvert une dramaturgie claire et lisible, avec une belle économie de moyens, qui m’avait causé un profond plaisir intellectuel tant elle rendait compréhensible ce qu’elle donnait à aimer. (…) Dans la conception du projet du Chant de la terre , je butais sur quelque chose, et je sentais que j’allais devoir revenir à l’essence de mon travail, ayant jusque là toujours contourné le répertoire romantique : il me faudrait donc interroger d’une nouvelle manière le rapport entre la musique et la danse. J’aurais besoin de quelqu’un qui soit capable de rebondir avec moi sur la problématique à résoudre. J’ai demandé à Jérôme s’il voulait travailler sur ce projet et il a accepté sans réfléchir.

JB : (…) Au début j’ai cru que notre collaboration n’allait pas durer, car toutes les demi-heures j’avais envie d’aller à la Gare du Midi prendre le premier Thalys pour rentrer à Paris. Et puis, étrangement, il s’est passé une chose jusqu’alors pour moi inconnue. En effet, face à des problèmes théâtraux à résoudre, en employant chacun nos habituels outils conceptuels respectifs nous arrivions systématiquement à la même solution. C’était sidérant. (…) Moi j’ai toujours travaillé seul, c’est tellement agréable de pouvoir partager, de prendre les décisions ensembles, de ne plus être seul.

ATDK : C’est vrai qu’il est très rare de pouvoir travailler avec quelqu’un du même terrain, qui partage avec vous le même savoir. Ici, je suis moi-même dans la matière, la danse, et ce regard additionnel, différent mais pas étranger, est un véritable luxe artistique.

(…) Cette production qui met ainsi en scène une danseuse face à une contre-alto, un ensemble instrumental et un chef s’intitule curieusement 3Abschied . Pourquoi ?

ATDK & JB : Le projet initial était de travailler sur Le chant de la terre mais, très vite, nous nous sommes aperçus que la dernière partie, l’Abschied nous aimantait littéralement. Doucement l’idée de ne travailler que sur l’Abschied s’est imposée à nous (..) et nous avons décidé de le démultiplier, de le répéter afin de pouvoir le traiter de différentes manières, sous différents angles, il y aura donc plusieurs versions de l’Abschied , trois sans doute.

Par bien des aspects, 3Abschied prend le risque de rompre avec la tradition de respect absolu, parfois extrême – presque religieux - que les amateurs de Mahler vouent à ses œuvres. (…) Cependant, dans le processus de travail, on constate que toutes ces décisions sont prises dans une perspective véritablement amoureuse à l’égard de la partition. Est-ce un prix à payer, et pourquoi ?

ATDK & JB : (…) Ce qui est en jeu pour nous dans ce projet, c’est de donner de l’œuvre une vision actuelle et non pas de la maintenir telle quelle, comme un bijou précieux, dans son écrin, sans plus s’interroger sur son impact... Il s’agit pour nous de comprendre ce qu’elle nous dit maintenant, à nous, comment cette œuvre centenaire peut encore nous aider à mieux comprendre notre réalité d’aujourd’hui. Ainsi, à travers ce dont parle cette œuvre - l’acceptation de la mort - et la manière dont elle en parle - un lied romantique allemand composé sur trois poèmes chinois -, notre questionnement philosophique, esthétique, formel, …, est mis à nu, ouvert dans toutes les directions, et c’est cette fécondation mutuelle de la musique et de la danse qui nous intéresse. En mettant l’œuvre de Mahler en crise, c’est donc avant tout notre propre pratique que nous interrogeons.

Extraits de l’interview recueillie par Jean-Luc Fafchamps.

À NOTER !

VENDREDI 19 MARS Rencontre avec Anne Teresa De Keersmaeker à l’issue de la représentation (Grande Salle).

MERCREDI 24 MARS Récital : Vagabondage et Romantisme : du départ au retour . Lieder de Mahler, Brahms, Schubert, Schumann, Schoenberg, Philipp Glass... Dans le cadre des Concerts du Mercredi à 18h (Foyer) - Tarif plein : 8 € / Tarif réduit 5 € Repères biographiques

Anne Teresa de Keersmaeker chorégraphie, danse différentes techniques de la danse. Cette école se distingue aussi par une attention particulière portée à la musique, au théâtre, et à l’acquisition d’un Au début des années quatre-vingts, dans un climat artistique qui voyait la danse solide bagage intellectuel. se placer lentement mais sûrement au premier plan, la jeune chorégraphe Anne Teresa De Keersmaeker portait à la scène sa toute première représentation : Asch. Fin 1997, dans Just Before , De Keersmaeker donne à nouveau libre cours à son Cette ancienne élève de MUDRA, l’école fondée par Maurice Béjart, allait donner amour pour la musique sur des pages de Magnus Lindberg, John Cage, Yannis une toute nouvelle orientation à la danse en Flandre. En 1981 elle s’installa à New Xenakis, Steve Reich, Pierre Bartholomée et Thierry De Mey. 1998 prolonge son York pour y étudier à la Tisch School of the Arts, où elle entra directement en parcours musical à deux égards. De Keersmaeker se risque à mettre en scène son contact avec la danse américaine postmoderne. premier opéra avec Le Château de Barbe-Bleue de Bela Bartók. Dans Drumming , elle reprend la musique pour percussions de Steve Reich comme base d’une Cette influence du postmodernisme fut sensible dans sa représentation suivante : chorégraphie concentrée, particulièrement énergique et d’une facture rigoureuse. Fase, four movements to the music of Steve Reich (1982) qui fit aussitôt parler L’important, dans Just Before , c’est la conjonction de la danse et du texte. d’elle. La suite logique fut la fondation, en 1983, de sa propre compagnie de Tippeke , le court-métrage sur lequel s’ouvrait Woud , en fut peut-être une première danse, Rosas, avec la représentation Rosas danst Rosas . La musique, une compo - amorce. De Keersmaeker erre dans un bois, tandis qu’elle récite une comptine. sition créée conjointement par Thierry De Mey et Peter Vermeersch, s’avéra la Elle associe les mots clefs de cette comptine à des mouvements précis, comme force motrice de la danse. La relation particulière entre la danse et la musique il arrive souvent dans ce genre de chanson enfantine. Just Before est le premier allait être une constante dans l’œuvre d’Anne Teresa De Keersmaeker. grand volet de cette recherche d’une conjonction du texte et de la danse, de la signification et du mouvement, du langage et du corps. Anne Teresa De Dès Rosas danst Rosas , De Keersmaeker a travaillé d’une manière cohérente, Keersmaeker y est secondée par sa sœur, Jolente, membre du collectif théâtral quoique toujours surprenante. Dans les premières années, son travail bénéficia STAN. surtout du soutien de Hugo De Greef, directeur du Kaaitheater. Les représenta - Trois autres volets suivent dans cette association de la danse avec le texte. En tions se succédèrent rapidement, qui pourtant se distinguaient par une grande mars 1999 une danseuse de Rosas et un acteur de STAN se réunissent dans diversité : Elena’s Aria en 1984, Bartók/Aantekeningen en 1986, la pièce de théâ - Quartett , un texte de Heiner Müller. En mai 1999, la relation texte-musique est tre Verkommenes Ufer/Medeamaterial/Landschaft mit Argonauten en 1987, et la encore approfondie dans I said I , une chorégraphie basée sur la pièce de théâtre même année encore Mikrokosmos-Monument Selbstporträt mit Reich und Riley Selbstbezichtigung (Introspection) de Peter Handke. Tout cela culmine en 2000 (und Chopin ist auch dabei)/In zart fliessender Bewegung-Quatuor Nr.4. dans In real time , un grand projet qui réunit sur scène tous les danseurs de Rosas, tous les acteurs de STAN et les musiciens de l’ensemble de jazz Aka Moon. Ottone, Ottone (1988) fut sa première production chorégraphique pour un grand plateau. La rigidité structurelle faisait place à une esthétique très évocatrice du Suivent, en 2001, le retour vers la danse pure avec Rain , sur Music for 18 baroque. En 1990, De Keersmaeker composa Stella , une représentation féminine Musicians de Steve Reich et le retour vers l’intimité avec Small Hands (out of the dans laquelle elle tira pleinement parti de sa manière très personnelle de lie of no) , un duet dansé avec Cynthia Loemij. travailler avec ses danseuses. La même année, Achterland vit les feux de la rampe. La musique de György Ligeti et Eugène Ysaÿe était interprétée live et visuelle - En 2002 la grande nouvelle création pour tous les danseurs de la compagnie - ment intégrée dans la scénographie et le parcours des danseurs. (but if a look should) April me – voit les feux de la rampe. La saison 2001-2002 est celle des vingt ans de Rosas, dont dix en résidence au Théâtre Royal de la Nous retrouvons ce lien entre la danse et la musique dans ERTS (1992), où l’on Monnaie : une Soirée Répertoire et la reprise des productions de textes, et de relève aussi l’emploi de la vidéo. ERTS est une représentation de large envergure : Rain et Drumming accompagnés live constituent les points culminants. À la fin la musique y est interprétée live. Cela peut s’expliquer en partie par le fait qu’à de 2002, le deuxième solo de la carrière de Anne Teresa De Keersmaeker est l’invitation du directeur Bernard Foccroulle, Rosas devient la compagnie de danse créé : Once , sur Joan Baez in Concert, Part 2 . L’année de fête est clôturée par en résidence à la Monnaie, l’Opéra national de Bruxelles. Dans ce nouveau l’exposition RosasXX jusqu’au début de 2003 au Palais des Beaux-Arts de contexte, Anne Teresa De Keersmaeker se fixe trois objectifs : intensifier davan - Bruxelles. En 2003 suivent une deuxième mise en scène d’opéra ( I due Foscari tage encore la relation entre danse et musique, développer un répertoire et fonder de ) et la grande production “jazz” pour tout l’ensemble Bitches une nouvelle école de danse en Belgique pour combler le vide créé par la Brew / Tacoma Narrows – le premier spectacle où l’improvisation est présente disparition de MUDRA à Bruxelles en 1988. sur scène...

À la fin des années quatre-vingts, l’œuvre d’Anne Teresa De Keersmaeker est Kassandra – en 2004 – continue la coopération avec Jolente De Keersmaeker. Les entièrement reconnue tant en Belgique qu’à l’étranger. La production Mozart deux productions de 2005 Desh (la seconde moitié de la nuit) - avec Salva Concert Arias, un moto di gioia (1992), est créée dans la prestigieuse “Cour Sanchis comme co-chorégraphe - et Raga for the Rainy Season / A love Supreme d’Honneur” au Festival d’Avignon. Au foyer de l’Opéra de Gand, Peter réunissent la musique de l’Inde et le jazz de John Coltrane. Greenaway tourne la même année Rosa , une chorégraphie entièrement conçue 2006 voit la confrontation avec une nouvelle source d’inspiration musicale dans pour l’écran. Le volet danse du Holland Festival de 1993 est entièrement consacré l’œuvre d’Anne Teresa De Keersmaeker : pour la première fois elle chorégraphie à De Keersmaeker avec une série de reprises et la première de Toccata . sur une musique de Claude Debussy. Pour cette même création, D’un soir un jour , George Benjamin écrit Dance Figures . Kinok , une collaboration de Thierry De Mey et de l’ensemble Ictus, est présentée au KunstenFESTIVALdesArts en 1994. C’est la préfiguration d’ Amor constante Plus tard dans l’année une seconde soirée répertoire est créée : Bartok/Beetho - más allá de la muerte , une chorégraphie musicalement complexe et extrêmement ven/Schoenberg – qui reprend 3 pièces-clés de l’œuvre de De Keersmaeker. En virtuose qui voit les feux de la rampe en cette même année. Amor Constante 2006 La Brooklyn Academy of Music (BAM), centre d’art new-yorkais de révèle clairement l’évolution de la danse de De Keersmaeker. À partir d’un renommée internationale a choisi Anne Teresa De Keersmaeker pour ouvrir le langage chorégraphique initialement taillé à la mesure de son propre corps, la festival « Steve Reich @ 70 ». La chorégraphe rend également hommage au com - chorégraphe a évolué vers un langage étroitement lié à des interprètes positeur en 2007 avec Steve Reich Evening : une soirée composée de pièces exis - déterminés. La force de cette danse consistait en ceci qu’elle alliait un vocabulaire tantes et de deux nouvelles créations à la musique de Reich. La saison s’achève personnel à une structure particulièrement forte. Avec le développement de la sur Keeping Still , un solo avec partenaire, créé en collaboration étroite avec la compagnie, le langage chorégraphique s’est progressivement épuré et ses plasticienne Ann Veronica Janssens. mouvements se sont enracinés plus profondément dans le vocabulaire classique. En 2008 elle travaille avec la musique de Bach, Webern et Schoenberg et crée En 1995, De Keersmaeker crée Verklärte Nacht pour la soirée Schönberg Erwar - Zeitung avec le pianiste / compositeur Alain Franco. Puis en 2009 The Song , une tung /Verklärte Nacht au Théâtre de la Monnaie. En 1996, certains éléments de production pour 10 danseurs en collaboration avec Anne Veronica Janssens et cette production seront développés dans Woud, three movements to the music Michel François. of Berg, Schönberg and Wagner . 1995 est également l’année de la fondation, à l’initiative de Rosas et La Monnaie, de P.A.R.T.S. Performing Arts Research and Texte de Dominike Van Besien Training Studios, l’école de danse internationale dirigée par Anne Teresa De Keersmaeker. En 4 ans, les étudiants reçoivent une formation approfondie aux Jérôme Bel chorégraphe Salzbourg, La vie brève de Falla et La favorite de Donizetti à Nice, Semele à l'Opéra de Flandres, le rôle-titre de Didon et Énée à Rouen, Elektra pour sa Jérôme Bel, né en 1964, vit à Paris et travaille internationalement. Il est élève du première à la Scala de Milan, Le retour d'Ulysse dans sa patrie à Genève et Le Centre National de Danse Contemporaine d'Angers de 1984 à 1985. De 1985 à songe d'une nuit d'été au Festival de Ravenne. 1991, il danse pour plusieurs chorégraphes en France et en Italie. En 1992, il est Au concert, elle s'est produite entre autres dans la 3ème Symphonie de Mahler assistant à la mise en scène de Philippe Découflé pour les cérémonies des avec le Deutsches Symphonie Orchester dirigé par Vladimir Ashkenzy, Elijah XVIème Jeux Olympiques d'hiver d'Albertville et de la Savoie. avec l'Orchestre The Age of Enlightment dirigé par Paul Daniel, qui a fait l'objet Sa première pièce, une chorégraphie d'objets, s'intitule nom donné par l'auteur d'un enregistrement (Decca), la 8ème Symphonie de Mahler et le Requiem de (1994). Mozart. La seconde, Jérôme Bel (1995), est basée sur l'identité et la totale nudité des qua - Récemment, elle reprend à Hong Kong, au Beijing Music Festival et à tre interprètes. Genève ; le rôle-titre de Béatrice et Benedict à l'Opéra d’Amsterdam, Le couron - La troisième, Shirtologie (1997), a été faite à la demande du Centro Cultural de nement de Poppée (Ottavia) à l', et, le nouvel opéra de Belem (Lisbonne) et de Victoria (Gand). En 2000, une version japonaise de la Thérèse Raquin à l'Opéra de Dallas. pièce a été produite à Kyoto et à Tokyo. Shirtologie met en scène un acteur Sa discographie comprend l'enregistrement d' de Verdi (Philips) sous la portant plusieurs dizaines de T-shirts trouvés dans le commerce. direction de Sir Nevills Marriner et Sœur Angelica dirigé par Antonio Pappano. Puis c'est Le dernier spectacle (1998), qui en citant plusieurs fois un solo de la chorégraphe allemande Susanne Linke, mais aussi Hamlet ou André Agassi, essaie de définir une ontologie du spectacle vivant. Georges-Elie Octor direction musicale En 1999 Jérôme Bel demande à Myriam Gourfink de lui chorégraphier un solo : Glossolalie (1999). Né en 1947, Georges-Elie Octors fait ses études au Conservatoire Royal de La pièce Xavier Le Roy (2000) sera signée par Jérôme Bel mais entièrement Bruxelles. Il est soliste à l'Orchestre National de Belgique de 1969 à 1981 et réalisée par le chorégraphe français vivant à Berlin, Xavier Le Roy. membre de l'Ensemble Musique Nouvelle (Liège) dès 1970, ensemble dont il fut The show must go on (2001) réunit vingt interprètes, dix-neuf chansons pop et le directeur musical de 1976 à 1991. Il a également dirigé de nombreuses un DJ. La pièce est au répertoire du Deutsches Schauspielhaus à Hambourg de formations symphoniques, orchestres de chambre et ensembles de musique 2000 à 2005, et au répertoire du Ballet de l'Opéra de Lyon de 2007 à 2014. contemporaine en Belgique et à l'étranger. Après avoir dirigé plusieurs opéras, En 2003 Jérôme Bel prend une année sabbatique. En octobre, il est commissaire notamment au Festival d'Art Lyrique d'Aix-en-Provence, Georges-Elie Octors a été avec Alain Platel du festival Klapstuk à Louvain en Belgique. récemment l'invité de l'Academia La Scala de Milan. En 2004 il est invité à faire une pièce pour le ballet de l'Opéra de Paris, ce sera Il crée un cours de musique adapté aux jeunes danseurs du Performing Arts and Véronique Doisneau (2004), un documentaire théâtral sur le travail de la Training Studios (PARTS/ROSAS) et, après avoir enseigné au Conservatoire de danseuse du corps de ballet de cette compagnie, Véronique Doisneau. Bruxelles, il donne actuellement un cours de Formation aux Langages Contem - Cette même année, il produit The show must go on 2 (2004), pièce qui se révè - poraines au Conservatoire de Liège et de Musique de Chambre à l'Escuela lera pour lui un échec et qu’il retirera du répertoire de la compagnie après les Superior de Musica de Catalunya (Barcelona). représentations de Bruxelles, Paris, Berlin et Singapour. Georges-Elie Octors a dirigé de nombreuses créations mondiales, parmi L'année suivante, invité par le commissaire Tang Fu Kuen à venir travailler à lesquelles des œuvres de Saariaho, Aperghis, Harvey, Jarrell, Romitelli, Bangkok, il produira Pichet Klunchun & myself (2005) avec le danseur tradition - Francesconi, Wood, Pousseur, Boesmans, Hosokawa et De Mey. nel thaïlandais Pichet Klunchun. Cette production met en scène Pichet Klunchun Il est l'invité régulier des grands festivals contemporains et a signé de nombreux et Jérôme Bel dialoguant sur leurs pratiques artistiques respectives malgré le enregistrements discographiques. gouffre culturel abyssal qui les sépare. Depuis 1996, il est le directeur musical de l'ensemble Ictus. Isabel Torres (2005) pour le ballet du Teatro Municipal de Rio de Janeiro est la version brésilienne de la production de l'Opéra de Paris. En 2009, il produit deux pièces, Lutz Förster (2009) et Cédric Andrieux (2009), Ictus ensemble en résidence à l’Opéra de Lille qui s'inscrivent dans la série des spectacles qui interrogent l'expérience et le savoir d’interprètes, que forment désormais Véronique Doisneau (2004), Isabel Ictus est un ensemble bruxellois de musique contemporaine, subventionné par Torres (2005), Pichet Klunchun and myself (2005), Lutz Förster (2009) et Cédric la Communauté Flamande. Né "sur la route" avec le chorégraphe Wim Andrieux (2009). Lutz Förster a travaillé avec Susanne Linke, Pina Bausch, la Vandekeybus, il réside depuis 1994 dans les locaux de la compagnie de danse Limon Dance Company, Bob Wilson… Cédric Andrieux a été pendant 8 ans Rosas, qu'il accompagne fréquemment. Ictus est un collectif fixe de musiciens danseur dans la Merce Cunningham Dance Company puis au Ballet de l’Opéra cooptés. Sa programmation explore tout le champ de la musique moderne écrite de Lyon. de 1950 à nos jours, avec une préférence pour nos jours. Un ingénieur du son Cette même année Un spectateur (2009) voit le jour. C’est une pièce interprétée est membre régulier de l'ensemble au même titre que les musiciens, témoin d'une par Jérôme Bel lui-même qui consiste en un monologue d’une heure environ où aisance de notre génération vis-à-vis des instruments électriques et de Jérôme Bel relate au public certaines expériences qu'il a eues en tant que simple l'électronique. À travers les concerts commentés (au Kaai d'abord, puis à l'Opéra spectateur. de Lille, maintenant à Flagey) Ictus s'adresse au public : oui, la musique Jérôme Bel a reçu un Bessie Award pour les représentations de The show must contemporaine peut se parler. Bozar, Kaaitheater, Flagey, sont les partenaires de go on à New York en 2005. En 2008 Jérôme Bel et Pichet Klunchun ont été la saison bruxelloise, qui rencontre un public cultivé - mais non-spécialisé. Depuis récompensés par le Prix Routes Princesse Margriet (20 000 euros) pour la 2004, l'ensemble est également en résidence à l'Opéra de Lille. Ictus a ouvert une Diversité Culturelle (Fondation Européenne de la Culture) pour le spectacle Pichet plateforme pédagogique pour interprètes (sous forme d'ateliers) et compositeurs Klunchun & myself (2005). (sous forme d'un fellowship de deux ans) et développé une collection de disques, riche d’une quinzaine de titres. La plupart des grandes salles et les meilleurs festivals l’ont déjà accueilli (Musica Strasbourg, Witten, Brooklyn Academy of Sara Fulgoni mezzo-soprano Music, le Festival d'Automne à Paris, Ars Musica, Royaumont, Milano Musica, Wien Modern...). www.ictus.be Diplômée du Royal College of Music, Sara Fulgoni remporte de nombreuses dis- tinctions, incluant le Frederic Cox Award, le Curtis Gold Metal et le second prix au Katleen Ferrier Award. Sara Fulgoni est particulièrement remarquée dans le rôle-titre de Carmen qu'elle a interprété au , à l'Opéra de Toulouse sous la direction de Michel Plasson, et au Santa Fe Opera, ainsi que Werther, dans le rôle de Charlotte à l'Opéra de Tel Aviv. On a pu aussi l'entendre dans Le Viol de Lucrèce à Amsterdam et au Festival de Radio France et Montpellier, avec le Brooklyn Academy of Music à New York, La Calisto à l'Opéra de Lyon, de Montpellier et de