SAINT-SAUVEUR-DE-PIERREPONT Version (0) 1/9
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A la découverte de SAINT-SAUVEUR-DE-PIERREPONT Version (0) 1/9 SAINT-SAUVEUR-DE-PIERREPONT Sommaire Identité, Toponymie page 1 Ferme-manoir de la Frémanderie page 6… Un peu d’histoire : Gare page 7… A savoir page 1… Marais de la Sangsurière… page 7… Les personnes ou familles liées à la commune et leur histoire page 3… Cours d’eau page 7… Le patrimoine (public et privé), lieux et monuments à découvrir, événement : Lavoirs, Fontaines, Etangs page 7-8… Eglises (ancienne et nouvelle) page 4-5… Croix de chemin page 8… Prieuré page 5… Communes limitrophes & plans page 8-9… Ferme-Manoir du Hot page 5… Randonner à St-Sauveur-de-Pierrepont page 9… Fermes-manoirs Grand’Maison, Cussy, Vautiers, Marcanville, page 6… Sources page 9… Saint-Sauveur-de-Pierrepont appartient à l’arrondissement de Coutances, au canton de Créances (anciennement au can- ton de La-Haye-du-Puits) et appartenait à la communauté de communes de la Haye, jusqu’à fin 2016. Les habitants de Saint-Sauveur-de-Pierrepont se nomment les Pierrepontais(es). Saint-Sauveur-de-Pierrepont compte 133 habitants (recense- ment 2016) sur une superficie de 8,18 km², soit 16 hab / km² (84,2 pour la Manche, 111 pour la Normandie et 116 pour la France). Le nom de la paroisse est attesté sous les formes Petreo ponte (754-787), Perrepont (v.1150), Sanctus Salvator de Pierrepont (1153), Willelmus de Petreponte (v.1180), Sanctus Nicholaus de Petraponte (v.1280-1303) François de Beaurepaire (Historien et chercheur passionné par la toponymie qui a écrit un ouvrage de réfé- rence « les noms des communes et anciennes de la Manche »), donne pour origine le pont de pierre reliant, selon Yves Nédélec (1929-2012), archiviste paléographe, l’église de Saint-Sauveur au lieu-dit la Chaussée. L’entité territoriale de Pierrepont était déjà divisée en deux paroisses au Moyen Age. Pierrepont est un nom topographique localisé dans l'Aisne, Calvados et dans les Vosges, désignant pont de pierre, nom de lieu-dit devenu patronyme. L’hagiotoponyme (toponyme évoquant un saint) Saint-Sauveur désigne le Christ. Le marais de la Sangsurière (231 ha) est la propriété indivise des communes de Doville, Saint-Nicolas-de- Pierrepont et de Saint-Sauveur-de-Pierrepont, le marais de l’Adriennerie (114 ha) étant la propriété de la com- mune de Doville. La commune de Saint-Sauveur-de-Pierrepont fait partie du Parc Naturel des marais du Cotentin et du Bessin. Ce PNR des marais du Cotentin et du Bessin a été créé en 1991 en raison de l’importance de sa zone humide, et pour la forte valeur de son patrimoine naturel et culturel. Un peu d’Histoire… A savoir La paroisse, qui n’avait d’abord que le nom de Pierrepont (comme Pierrepont en Picardie) paraît l’avoir tiré d'un pont de pierre, placé sur une petite rivière qui se jette dans l’Ouve, après avoir coulé dans la zone des marais, et sur lequel passait la voie romaine allant de Coriatum (Cherbourg) à Cosedia (Coutances). Ce n’est qu’après qu’on a ajouté au nom de Pierrepont celui de Saint-Sauveur. D’après une ancienne tradition, Pierrepont, avant l’invasion des Normands, était un lieu fort important puisque plusieurs voies romaines venaient aboutir à Pierrepont : une d’Alleaune, une de Coutances ; une de Saint- Côme ; et une de Portbail. On retrouve également en Picardie des paroisses du nom Pierrepont. Les noms de ces villages sont plus anciens que les familles qui s'y sont fixées (VIIIe et IXe siècle) et il semble naturel qu'au moins la famille picarde tire son nom du lieu de établissement. Il se peut que les Pierrepont de la Manche soient une branche des picards, probabilité appuyée par l'arbre généalogique d'Isabelle de Pierrepont qui figure dans le chartrier Dursus de Courcy aux archives départemen- tales de St Lô (126 J 103). Cela signifierait alors que cette famille qui s'appelait déjà Pierrepont soit arrivée dans un lieu nommé également Pierrepont depuis bien longtemps avant, ce qui serait une curieuse coïncidence et contraire au premier réflexe qui consiste à penser qu'une famille tire son nom du village ou qu'elle baptise le village à son nom. Mais pourquoi pas.... Les de Pierrepont de Normandie se sont divisés en 3 branches. Une, connue depuis 1196, a continué à habiter longtemps la paroisse voisine qui fut son berceau, St-Nicolas-de- Pierrepont, et devint très nombreuse en notre pays puisqu’elle s'établit à Etienville, Flotteman- ville-bocage, Ste Geneviève, Baudreville, Rideauville, etc. Cette famille porte "d'azur à trois pals d'or au chef de gueules" (église et manoir de St Nicolas de Pierrepont et de St Sauveur de Pierrepont). Ce blason est à rapprocher de celui de la commune de Pierrepont en Meurthe- Les Randonneurs de la Côte-des-Isles (Max Gallet / juillet 2019) A la découverte de SAINT-SAUVEUR-DE-PIERREPONT Version (0) 2/9 et-Moselle,siège d'une prévôté du Barrois dès le XIIIe siècle : "palé d'or et d'azur de six pièces" qui était celui de la famille ayant donné son nom à ce village. Une autre s’est fixée dans le diocèse de Bayeux et la troisième a possédé la baronnie des Biard et la seigneurie de Saint-Marcouf-Dodainville. Il semble que les généalogistes de France et d’Angleterre se soient renvoyé la balle pour justifier tour à tour des origines des branches françaises et de la branche anglaise dont on sait aussi que celle-ci fut importante… Les bienfaiteurs des églises avaient jadis droit à une place d’honneur dans l’église, en récompense des donations qu’ils lui avaient faites. En principe, ils ne pouvaient pas en être dépossédés à l’appétit des marguil- liers qui avait la charge du registre des personnes qui recevaient les aumônes. Mais, parfois, ces derniers au- raient voulu favoriser une autre personne de cette place. Ainsi, un droit de cette nature existant dans l’église de Saint-Sauveur-de-Pierrepont, donna lieu à un procès début XVIIe siècle (1605) entre Nicolas Durvie, sieur de Cussi, pour lui et damoiselle Ysabeau Queudeville sa femme, et Jean Feuardant… Les marais de la Sangsurière et de l’Adriennerie, difficilement franchissables, ne le sont que par quatre points : la route de Carentan à Valognes, la chaussée de Pont l’Abbé, celle de la Sangsurière et le chemin de St Nicolas de Pierrepont à St Sauveur de Pierrepont. En occupant ces ponts, toute invasion pour pénétrer dans le fond de la Presqu’île, obligeait l’ennemi à forcer ces points. Finalement, en juin 1940, les Allemands choisirent de contourner la ligne de défense par l’ouest en passant par l’isthme (bande de terre entre les deux marais). Le 18 juin 1940, dans le cimetière, groupés autour de deux canons et quelques mitrailleuses, quelques 80 fusiliers marins et soldats, commandés par l’ingénieur du génie maritime, le lieutenant Henri Ramas, résistent hé- roïquement à la VIIe Panzer division du maréchal Rommel. Au bout d’une tren- taine de minutes le lieutenant Ramas est tué ainsi que deux de ses hommes et l’un des deux canons est détruit. Leur sacrifice retarde suffisamment l’avance des Allemands de plus d’une dizaine d’heures, permettant ainsi aux forces britanniques, encore présentes à Cherbourg, de rembarquer et d’effectuer le sabotage du matériel qui aurait pu servir à l’ennemi. Une stèle et un canon (sans lien avec l’évènement) posés sur les ruines de Saint-Sauveur commémorent ce combat héroïque et honorent la mémoire de ceux tombés là. Le 19 juin 1944, les Allemands détruisent l’église en représailles de la sonnerie des cloches pour annoncer par anticipation la Libération, qui n’interviendra en fait que le mois suivant. Après la prise de Cherbourg, avant le lancement de l’opération Cobra ayant pour but d’ouvrir la route de la Bretagne, l’armée américaine s’élance vers le secteur de La Haye-du-Puits. Du 3 au 14 juillet 1944, la prise de La Haye-du-Puits a fait l’objet de combats très violents, couteux en vies humaines, la bataille des haies. Le 3 juillet, partant de Saint-Lô-d’Ourville, trois régiments de la 79e division foncent vers Montgardon (sud-ouest de La Haye-du-Puits) qui est puissamment fortifiée par les Allemands. L’un d’eux, le 314e régiment attaque les positions ennemies sur le mont Doville, libérant, par la même, le 4 juillet, les communes de Saint-Sauveur-de- Pierrepont et Saint-Nicolas de Pierrepont situées à moins de 2 km à l’ouest du mont. Tandis qu’une partie de ce régiment s’établit sur le mont, l’autre partie avance direc- tement vers La Haye-du-Puits avant d’être bloqué devant la ville par le feu de l’artillerie allemande… A Pierrepont, le pont reconstruit dans les années 1930 est dynamité par les Allemands en 1944, en même temps que ceux des voies ferrées voisines. Le tablier du pont de la voie ferrée fut aussitôt remplacé par les Américains par un pont Bailey qui permit aux convois de profiter d’une voie sans encombrements latéraux. Les lieux libérés, il fallut répa- rer et d’abord sécuriser le passage : la chaussée fut déminée durant l’hiver 1945-1946 tandis que le pont, remplacé par un ouvrage tubulaire provisoire, ne fut reconstruit qu’en 1957. Le 1er janvier 1973, Baudreville, Bolleville, Saint-Nicolas-de-Pierrepont et Saint-Sauveur-de-Pierrepont fusionnent tout en conservant un statut de communes associées. La commune ainsi créée prend le nom de Pierrepont-en-Cotentin.