Dossier de demande de dérogation pour destruction d’individus, déplacement d’espèces et destruction/altération d’habitats d’espèces, au titre de l’article L. 411- 2 du code de l’environnement

PROJET D’EXTENSION DE L’ISDND DU PIHOURC (31) SIVOM St Gaudens- Montréjeaux-Aspet-Magnoac

VERSION 1

Novembre 2016

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Dossier de demande de dérogation pour destruction d’individus, déplacement d’espèces et destruction/altération d’habitats d’espèces, au titre de l’article L. 411- 2 du code de l’environnement

PROJET D’EXTENSION DE L’ISDND DU SIVOM St Gaudens- Montréjeaux-Aspet- PIHOURC (31) Magnoac

VERSION 1

Novembre 2016

Responsable Projet

Stéphanie CASSAR

+ 33 (0)5 34 66 12 87

[email protected]

3 Place de la Fontasse 2 31290 Villefranche-de-Lauragais (France)

Introduction

Le SIVOM St-Gaudens-Montréjeau-Aspet-Magnoac gère une installation de stockage de déchets non dangereux (ISDND), localisée au lieu-dit du Pihourc, sur les communes de Liéoux et de Latoue (31).

Le projet de développement de la capacité d'accueil de déchets a fait l’objet d’une étude d’impact en 2007, et reçu une décision d’autorisation en 2008.

Compte tenu de la présence d’espèces patrimoniales et/ou protégées mis en évidence dans le cadre de l’étude d’impact, le groupe de travail « Biodiversité » consulté par le maître d’ouvrage, a suggéré d’approfondir les inventaires naturalistes. Une campagne a donc été menée par ENTOMA en 2010 qui a souligné l’existence d’enjeux importants pour la flore et les insectes. Suite à ces conclusions, le SIVOM a accepté les préconisations faites par le groupe de travail et s’est donc engagé dans l’approfondissement des connaissances naturalistes à l’échelle du site d’extension pressenti et au- delà sur l’ensemble des côtes de Couscouils. Le SIVOM a alors confié en 2013 à Biotope, la réalisation d’inventaires naturalistes. Un travail itératif a ensuite été mené en 2014 et 2015 afin d’envisager différents scénarios concernant les espèces protégées sur la zone d’extension du projet et de proposer ainsi différentes mesures d’évitement et de réduction d’impats.

Malgré les mesures retenues, des impacts résiduels persistent. Afin de respecter le cadre réglementaire lié aux espèces protégées et de mener à bien son projet, le SIVOM sollicite une demande de dérogation exceptionnelle pour destruction d’individus, déplacement d’espèces et destruction/dégradation/altération d’habitats d’espèces, au titre de l’article L. 411-2 du Code de l’environnement.

Trois conditions doivent être réunies pour présenter un tel dossier :  Les raisons impératives d’intérêt public majeur du projet,  L’absence d’autres solutions satisfaisantes,  Le fait que le projet ne porte pas atteinte à l’état de conservation des populations des espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle.

Le présent dossier rappelle dans un premier temps le contexte réglementaire dans lequel s’inscrit la demande de dérogation ainsi que l’objet de la demande. La nature et la justification du projet sont exposées dans une seconde partie, sur la base notamment des différentes alternatives envisagées par le porteur de projet.

La suite du dossier (partie III et suivantes) vise à évaluer si la dérogation au titre de l’Article L. 411-2 du Code de l’environnement serait de nature à nuire ou non au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des espèces protégées concernées par un impact résiduel dans leur aire de répartition naturelle. Dans cette optique, cette partie s’organise ainsi : - La méthodologie générale ; - L’état initial global de l’environnement datant de 2013, à l’échelle du projet mais également à l’échelle de l’ensemble des Côtes de Couscouil. Ceci permet en effet d’avoir une visibilité sur la représentativité des espèces protégées à plus grande échelle et de justifier les mesures compensatoires retenues ;

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- Une évaluation de la nature et de l’importance des effets prévisibles liés à l’aménagement sur les espèces protégées et/ou leurs habitats ; - Un descriptif des mesures d'évitement et de réduction dans lesquelles s’engage le maître d’ouvrage suivi d’une évaluation des impacts résiduels sur les espèces protégées et/ou leurs habitats, après mise en œuvre de ces mesures ; - Une présentation des mesures compensatoires et d’accompagnement dans lesquelles s’engage le maître d’ouvrage ; - Une analyse conclusive quant à l’évaluation de l’état de conservation des populations - Une estimation des coûts des mesures et de leur plannification ; - Des fiches espèces synthétiques pour les espèces à fort enjeux faisant l’objet de la demande de dérogation (ces fiches sont plaçées en fin de rapport pour plus de clarté).

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Sommaire

Liste des espèces protégées concernées par la demande de dérogation 8

Formulaires CERFA 10

Partie I Présentation du demandeur et du projet 17 I. Identité du demandeur 18

II. Présentation générale 18

III. Localisation du projet 18

IV. Présentation du projet 19

V. Objectifs et justification du projet 21

VI. Analyse des variantes 23

VII. Finalité de la demande de dérogation 24

Partie II Aspects méthodologiques 26 I. Équipe de travail 27

II. Sources bibliographiques et consultations 27

III. Méthodologie des expertises 28

Partie III Etat initial de l’environnement 39 I. Localisation de l’aire d’étude 40

II. Zonages du patrimoine naturel 42

III. Diagnostic écologique 46 Habitats naturels 46 Espèces végétales 59 Insectes 69 Amphibiens 82 Reptiles 89 Oiseaux 94 Mammifères terrestres 102

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Chiroptères 105 Continuités écologiques 112 Synthèse des enjeux écologiques à l’échelle de l’aire d’étude globale 114

IV. Synthèse des enjeux liés aux espèces protégées sur l’emprise projet 117

Partie IV Présentation et analyse des impacts prévisibles 119 I. Démarche pour l’évaluation des impacts prévisibles 120

II. Evaluation des impacts prévisibles du projet 121

Partie V Présentation des mesures d’évitement et de réduction 123 I. Démarche pour la recherche de mesures 124

II. Listes des mesures 124

III. Descriptif des mesures d’évitement 125

IV. Descriptif des mesures de réduction 126

V. Descriptif des mesures d’accompagnement 134

Partie VI Présentation et analyse des impacts résiduels 137 I. Démarche pour l’évaluation de l’intensité des impacts résiduels 138

II. Les impacts résiduels sur la flore protégée 139

III. Les impacts résiduels sur les insectes protégés 141

IV. Les impacts résiduels sur les amphibiens 143 V. Les impacts résiduels sur les reptiles protégés 143 VI. Les impacts résiduels sur les oiseaux protégés 144 VII. Les impacts résiduels sur les mammifères terrestres protégés 145

VIII. Les impacts résiduels sur les chiroptères 146

IX. Synthèse des impacts résiduels 147

Partie VII Présentations des mesures compensatoires et de suivis 148 I. Cadre juridique 149

II. Principe de la définition des mesures compensatoires 150

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III. Objet et lieu de la compensation choisis 152

IV. Liste des mesures 155

V. Descriptif des mesures de compensation 155

VI. Descriptif des mesures de suivi 161

Partie VIII Evaluation du coût des mesures et planning de réalisation 164 I. Evaluation des coûts des mesures 165

II. Planning de réalisation 167

Partie IX Conclusion générale 169

Partie X Fiches espèces 172

Bibliographie & annexes 179 I. Bibliographie 180

II. Annexes 185

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I. Liste des espèces protégées concernées par la demande de dérogation

La demande de dérogation concerne les espèces suivantes et l'objet exact de la demande (destruction d'individus, destruction d'habitats, perturbation, demande de prélèvement à des fins conservatoires). La demande inclue toute les espèces recensées et subissant un impact résiduel (quelque soit son niveau, même négligeable) par le projet malgré la recherche de mesures ainsi que les espèces potentiellement présentes, pouvant faire l’objet d’un risque d’impact résiduel. Au total, 50 espèces font l’objet de la demande de dérogation.

Liste générale des espèces concernées par la demande de dérogation

Objet de la dérogation

Niveau Destruction Destruction Perturbation Déplacement Nom scientifique Nom vernaculaire d’impact d'habitats d'individus d’individus d’individus résiduel

Flore – 1 espèce

Modéré à Iris graminea Iris à feuilles de graminée X X x potentielle ment fort

Insectes – 2 espèces

Zygaena rhadamanthus Zygène cendrée X X x Modéré Euphydryas aurinia Damier de la Succise X X x

Amphibiens – 7 espèces

Pelodytes punctatus Pélodyte ponctué X X X

Lissotriton helveticus Triton palmé X X X

Alytes obstetricans Alyte accoucheur X X X

Bufo bufo Crapaud commun X X X Faible

Hyla meridionalis Rainette méridionale X X X

Salamandra salamandra Salamandre tachetée X X X

Pelophylax ridibundus Grenouille rieuse X X X

Reptiles – 6 espèces

Podarcis muralis Lézard des murailles X X X

Zamenis longissimus Couleuvre d’Esculape X X X

Hierophis viridiflavus Couleuvre verte-et-jaune X X X Faible Natrix natrix Couleuvre à collier X X X

Natrix maura Couleur vipérine X X X

Anguis fragilis Orvet fragile X X X

Oiseaux nicheurs – 20 espèces (appartenant au cortège des milieux semi-ouverts ou buissonnants ou forestier)

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Emberiza citrinella Bruant jaune X X Faible

Emberiza cirlus Bruant zizi X X

Carduelis carduelis Chardonneret élégant X X

Cuculus canorus Coucou gris X X

Sylvia atricapilla Fauvette à tête noire X X

Certhia brachydactyla Grimpereau des jardins X X

Hypolais polyglotta Hypolaïs polyglotte X X

Aegithalos caudatus Mésange à longue queue X X

Parus caeruleus Mésange bleue X X

Parus major Mésange charbonnière X X

Dendrocopos major Pic épeiche X X

Fringilla coelebs Pinson des arbres X X

Anthus trivialis Pipit des arbres X X

Phylloscopus bonelli Pouillot de Bonelli X X

Regulus ignicapillus Roitelet à triple bandeau X X

Luscinia megarhynchos Rossignol philomèle X X

Erithacus rubecula Rougegorge familier X X

Serinus serinus Serin cini

Sitta europaea Sittelle torchepot X X

Troglodytes troglodytes Troglodyte mignon X X

Mammifères terrestres – 3 espèces

Ericaneus europeaus Hérisson d’Europe x x x Faible

Sciurus vulgaris Ecureuil roux x x Genetta genetta Genette commune x

Chiroptères – 11 espèces et 1 groupes d’espèces

Myotis nattereri Murin de Natterer X X Faible

Barbastella barbastellus Barbastelle X X

Nyctalus leisleri Noctule de Leisler X X

Pipistrellus pipistrellus Pipistrelle commune X X

Pipistrellus kuhlii Pipistrelle de Kuhl X X

Eptesicus serotinus Sérotine commune X X

Plecotus sp. Oreillards X X

Rhinolophus Grand Rhinolophe X X ferrumequinum

Rhinolophus hipposideros Petit Rhinolophe X X

Miniopterus schreibersii Minioptère de Schreibers X X

Tadarida teniotis Molosse de Cestoni X X

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II. Formulaires CERFA

Trois CERFA sont présentés ci-après.

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N° 13 614*01

DEMANDE DE DÉROGATION POUR LA DESTRUCTION, L’ALTÉRATION, OU LA DÉGRADATION DE SITES DE REPRODUCTION OU D’AIRES DE REPOS D’ANIMAUX D’ESPÈCES ANIMALES PROTÉGÉES

Titre I du livre IV du Code de l’environnement Arrêté du 19 février 2007 fixant les conditions de demande et d’instruction des dérogations définies au 4° de l’article L. 411-2 du code l’environnement portant sur des espèces de faune et de flore sauvages protégées

A. VOTRE IDENTITÉ Nom et Prénom : ou Dénomination (pour les personnes morales) Syndicat Intercommunal à Vocations Multiples (SIVOM) Saint- Gaudens Montrejeau Aspet Magnoac Nom et Prénom du mandataire (le cas échéant) : Adresse : La Graouade - Route du Circuit Commune : Saint-Gaudens Code postal : 31800 Nature des activités : Gestion de services communaux dont le traitement des déchets (via la gestion d’une installation de sotckage des déchets non dangereux (ISDND) localisée au lieu-dit du Pihourc sur les communes de Liéoux et de Latoue (31) Qualification : ......

B. QUELS SONT LES SITES DE REPRODUCTION ET LES AIRES DE REPOS DÉTRUITS, ALTÉRÉS OU DÉGRADÉS ESPÈCE ANIMALE CONCERNÉE Description (1) Nom scientifique Nom commun B1 Insectes Voir liste et carte dans la suite du dossier de demande de dérogation

B2 Amphibiens Voir liste et carte dans la suite du dossier de demande de dérogation

B3 Reptiles Voir liste et carte dans la suite du dossier de demande de dérogation

B4 Oiseaux Voir liste et carte dans la suite du dossier de demande de dérogation

B5 Mammifères Voir liste et carte dans la suite du dossier de demande de dérogation

(1) préciser les éléments physiques et biologiques des sites de reproduction et aires de repos auxquels il est porté atteinte

C. QUELLE EST LA FINALITÉ DE LA DESTRUCTION, DE L’ALTÉRATION OU DE LA DÉGRADATION * Protection de la faune ou de la flore  Prévention de dommages aux forêts  Sauvetage de spécimens  Prévention de dommages aux eaux  Conservation des habitats  Prévention de dommages à la propriété  Etude écologique  Protection de la santé publique  Etude scientifique autre  Protection de la sécurité publique  Prévention de dommages à l’élevage  Motif d’intérêt public majeur  Prévention de dommages aux pêcheries  Détention en petites quantités  Prévention de dommages aux cultures  Autres  Préciser l’action générale dans laquelle s’inscrit l’opération, l’objectif, les résultats attendus, la portée locale, régionale ou nationale : Extension de l’ISDND du Pihourc

Voir les explications relatives au projet dans la suite du présent dossier.

Suite sur papier libre

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D. QUELLES SONT LA NATURE ET LES MODALITÉS DE DESTRUCTION, D’ALTÉRATION OU DE DÉGRADATION *

Destruction  Préciser : Destruction, altération ou dégradation d’habitats de repos et/ou de reproduction d’espèces protégées par les travaux de réalisation du projet.

Altération  Préciser :

Dégradation  Préciser :

Voir les explications relatives au projet dans la suite du présent dossier.

Suite sur papier libre

E. QUELLE EST LA QUALIFICATION DES PERSONNES ENCADRANT LES OPÉRATIONS * Formation initiale en biologie animale  Préciser : Ecologues spécialisés sur la faune et la flore (Bureau d’études ou associations) Formation continue en biologie animale  Préciser :

Autre formation  Préciser :

F. QUELLE EST LA PÉRIODE OU LA DATE DE DESTRUCTION, D’ALTÉRATION OU DE DÉGRADATION Préciser la période : La destruction des habitats (déboisement, débroussaillage, défrichement et terrassements) se fera en septembre-octobre après la période de reproduction et avant l’hivernage de la faune (phasage du chantier selon les contraintes écologiques). La destruction de 3 sites de reproduction d’amphibiens (fossés, ornières) aura lieu entre novembre et janvier

G. QUELS SONT LES LIEUX DE DESTRUCTION, D’ALTÉRATION OU DE DÉGRADATION Régions administratives : Midi-Pyrénées Départements : Haute-Garonne (31) Cantons :

Communes : Liéoux et Latoue (31800)

H. EN ACCOMPAGNEMENT DE LA DESTRUCTION, DE L’ALTÉRATION OU DE LA DÉGRADATION, QUELLES SONT LES MESURES PRÉVUES POUR LE MAINTIEN DE L’ESPÈCE CONCERNÉE DANS UN ÉTAT DE CONSERVATION FAVORABLE *

Reconstitution de sites de reproduction et aires de repos  Mesures de protection réglementaires  Mesures contractuelles de gestion de l’espace  Renforcement des populations de l’espèce  Autres mesures  Préciser : Mesures préventives dans la réalisation des travaux

Préciser éventuellement à l’aide de cartes ou de plans les mesures prises pour éviter tout impact défavorable sur la population de l’espèce concernée :

Voir les explications relatives au projet dans la suite du présent dossier

I. COMMENT SERA ÉTABLI LE COMPTE RENDU DE L’OPÉRATION Bilan d’opérations antérieures (s’il y a lieu) :

Modalités de compte rendu des opérations à réaliser : Un suivi scientifique des espèces sera mené sur une durée de 30 ans. Un bilan des suivis sera adressé à la DREAL Midi-Pyrénées chaque année (SBRN) pour capitalisation de retour d’expérience.

* cocher les cases correspondantes La loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et Fait à aux libertés s’applique aux données nominatives portées dans ce Le formulaire. Elle garantit un droit d’accès et de rectification pour ces Votre signature données auprès des services préfectoraux.

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3 616*01

DEMANDE DE DÉROGATION POUR  LA CAPTURE OU L’ENLÈVEMENT*  LA DESTRUCTION*  LA PERTURBATION INTENTIONNELLE* DE SPÉCIMENS D’ESPÈCES ANIMALES PROTÉGÉES * cocher la case correspondant à l’opération faisant l’objet de la demande

Titre I du livre IV du code de l’environnement Arrêté du 19 février 2007 fixant les conditions de demande et d’instruction des dérogations définies au 4° de l’article L. 411-2 du code l’environnement portant sur des espèces de faune et de flore sauvages protégées

A. VOTRE IDENTITÉ Nom et Prénom : ou Dénomination (pour les personnes morales) : Syndicat Intercommunal à Vocations Multiples (SIVOM) Saint- Gaudens Montrejeau Aspet Magnoac Nom et Prénom du mandataire (le cas échéant) : Adresse : La Graouade - Route du Circuit Commune : Saint-Gaudens Code postal : 31800 Nature des activités : Gestion de services communaux dont le traitement des déchets (via la gestion d’une installation de sotckage des déchets non dangereux (ISDND) localisée au lieu-dit du Pihourc sur les communes de Liéoux et de Latoue (31) Qualification : ......

B. QUELS SONT LES SPÉCIMENS CONCERNES PAR L’OPÉRATION Nom scientifique Quantité Description (1) Nom commun B1 Insectes Voir liste et carte dans la suite du dossier de demande de dérogation B2 Amphibiens Voir liste et carte dans la suite du dossier de demande de dérogation B3 Reptiles Voir liste et carte dans la suite du dossier de demande de dérogation B4 Oiseaux Voir liste et carte dans la suite du dossier de demande de dérogation B5 Mammifères Voir liste et carte dans la suite du dossier de demande de dérogation (1) nature des spécimens, sexe, signes particuliers C. QUELLE EST LA FINALITÉ DE L’OPÉRATION * Protection de la faune ou de la flore  Prévention de dommages aux cultures  Sauvetage de spécimens  Prévention de dommages aux forêts  Conservation des habitats  Prévention de dommages aux eaux  Inventaire de population  Prévention de dommages à la propriété  Etude écoéthologique  Protection de la santé publique  Etude génétique ou biométrique  Protection de la sécurité publique  Etude scientifique autre  Motif d’intérêt public majeur  Prévention de dommages à l’élevage  Détention en petites quantités  Prévention de dommages aux pêcheries  Autres 

Préciser l’action générale dans laquelle s’inscrit l’opération, l’objectif, les résultats attendus, la portée locale, régionale ou nationale :

Extension de l’ISDND du Pihourc (31)

Voir les explications relatives au projet dans la suite du présent dossier. Suite sur papier libre

D. QUELLES SONT LES MODALITÉS ET LES TECHNIQUES DE L’OPÉRATION * (renseigner l’une des rubriques suivantes en fonction de l’opération considérée) D1. CAPTURE OU ENLEVÈMENT * Capture définitive  Préciser la destination des animaux capturés : ………………………………………………………………………………………… Capture temporaire  avec relâcher sur place  avec relâcher différé  S’il y a lieu, préciser les conditions de conservation des animaux avant le relâcher : ……………………………… S’il y a lieu, préciser la date, le lieu et les conditions de relâcher : En cas de découverte d’individus d’espèces protégées lors des terrassements (amphibiens, reptiles, mammifères) - transfert en dehors des emprises. Voir les explications relatives au projet dans la suite du présent dossier.

Capture manuelle  Capture au filet  Capture avec épuisette  Pièges  Préciser : Coupe d’un tronc de chêne...... …...... …...... … Autres moyens de capture  Préciser : …...... …...... …...... …...... ………....… 13

Utilisation de sources lumineuses  Préciser : …...... …...... …...... ………....… Utilisation d’émissions sonores  Préciser : …...... ………....… Modalités de marquage des animaux (description et justification) :…...... ………....… ……………………………………………………………………………………………………….. D2. DESTRUCTION * Destruction des nids  Préciser : …...... ……….....……….....……….....………....… Destruction des œufs  Préciser : …...... ……….....……….....……….....………....… Destruction des animaux  Par animaux prédateurs  Préciser : …...... … Par pièges létaux Préciser : …...... … Par capture et euthanasie  Préciser :…...... ………....… Par armes de chasse Préciser : …...... … Autres moyens de destruction  Préciser : Destruction par : - Travaux de déboisement, débroussaillage, défrichement, et de terrassement (phase chantier) ; Voir les explications relatives au projet dans la suite du présent dossier. Suite sur papier libre D3. PERTURBATION INTENTIONELLE * Utilisation d’animaux sauvages prédateurs  Préciser : ...... ……….....……….....……….....………....… Utilisation d’animaux domestiques  Préciser : ...... ……….....……….....……….....………....… Utilisation de sources lumineuses  Préciser : ……....… Utilisation d’émissions sonores  Préciser : ...... ……….....……….....……….....………....… Utilisation de moyens pyrotechniques  Préciser : ...... ……….....……….....……….....………....… Utilisation d’armes de tir  Préciser : ...... ……….....……….....……….....………....… Utilisation d’autres moyens de perturbation intentionnelle  Préciser : Bruit et mouvement des engins en phase chantier, bruit dûs à l’activité en phase d’exploitation …….....……….....……….....………....… Voir les explications relatives au projet dans la suite du présent dossier. E. QUELLE EST LA QUALIFICATION DES PERSONNES CHARGÉES DE L’OPÉRATION * Formation initiale en biologie animale  Préciser : Ecologues spécialisés sur la faune et la flore (Bureau d’études ou associations) Formation continue en biologie animale  Préciser : ...... …...... …...... …...... …...... …...... …....…....…...... …...…..

Autre formation  Préciser : ...... …...…… ...... ……...... …..…....

F. QUELLE EST LA PÉRIODE OU LA DATE DE L’OPÉRATION Préciser la période : La destruction des individus se fera principalement en septembre-octobre (durant les déboisement, défrichement et terrassements) après la période de reproduction et avant l’hivernage de la faune. La perturbation des individus aura lieu principalement durant les opérations de chantier (période de reproduction des oiseaux par exemple) et éventuellement en phase d’exploitation (du fait de l’activité sur site). ou la date : /

G. QUELS SONT LES LIEUX DE L’OPÉRATION Régions administratives : Midi-Pyrénées Départements : Haute-Garonne (31) Cantons : Communes : Liéoux et Latoue (31800)

H. EN ACCOMPAGNEMENT DE L’OPÉRATION, QUELLES SONT LES MESURES PRÉVUES POUR LE MAINTIEN DE L’ESPÈCE CONCERNÉE DANS UN ÉTAT DE CONSERVATION FAVORABLE * Relâcher des animaux capturés  Mesures de protection réglementaires  Renforcement des populations de l’espèce  Mesures contractuelles de gestion de l’espace  Préciser éventuellement à l’aide de cartes ou de plans les mesures prises pour éviter tout impact défavorable sur la population de l’espèce concernée : Dans le cadre du dossier de demande de dérogation au titre de l’Article L411-2 du Code de l’environnement, plusieurs mesures d’évitement, de réduction, de compensation des impacts, d’accompagnement et de suivi des mesures ont été définies, en vue de garantir le maintien de l’état de conservation des espèces impactées, à l’échelle locale. Voir les explications relatives au projet dans la suite du présent dossier. Suite sur papier libre

I. COMMENT SERA ÉTABLI LE COMPTE RENDU DE L’OPÉRATION Bilan d’opérations antérieures (s’il y a lieu) : Modalités de compte rendu des opérations à réaliser : Un suivi scientifique des espèces sera mené sur une durée de 30 ans. Un bilan des suivis sera adressé à la DREAL Midi-Pyrénées chaque année (SBRN) pour capitalisation de retour d’expérience.

* cocher les cases correspondantes La loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et Fait à aux libertés s’applique aux données nominatives portées dans ce formulaire. Elle garantit un droit d’accès et de rectification pour ces Votre signature données auprès des services préfectoraux. 14

N° 13 617*01 DEMANDE DE DEROGATION

POUR  LA COUPE*  L’ARRACHAGE*  LA CUEILLETTE  L’ENLEVEMENT DE SPECIMENS D’ESPECES VEGETALES PROTEGEES *cocher la case correspondant à l’opération faisant l’objet de la demande

Titre I du Livre IV du code de l’environnement Arrêté du 19 Février 2007 fixant les conditions de demande et d’instruction des dérogations Définies au 4° de l’article L.411-2 du code de l’environnement portant sur des espèces de faune et de flore sauvages protégées

A. VOTRE IDENTITE Nom et Prénom : ou Dénomination (pour les personnes morales) : Syndicat Intercommunal à Vocations Multiples (SIVOM) Saint- Gaudens Montrejeau Aspet Magnoac Nom et Prénom du mandataire (le cas échéant) : Adresse : La Graouade - Route du Circuit Commune : Saint-Gaudens Code postal : 31800 Nature des activités : Gestion de services communaux dont le traitement des déchets (via la gestion d’une installation de sotckage des déchets non dangereux (ISDND) localisée au lieu-dit du Pihourc sur les communes de Liéoux et de Latoue (31) Qualification : ...... Qualification :…………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………………………..

B. QUELS SONT LES SPECIMENS CONCERNES PAR L’OPERATION Nom scientifique Quantité (1) Description (2) Nom commun B1 Iris à feuilles de graminée 1275 pieds recensés 6 stations présentes sur l’emprise du projet avec au total 1275 pieds Iris graminea comptabilisés, soit 73% des effectifs recensés

(1) poids en grammes ou nombre de spécimens (2) préciser la partie de la plante récoltée C. QUELLE EST LA FINALITE DE L’OPERATION Protection de la faune ou de la flore  Prévention de dommage aux cultures  Sauvetage de spécimens  Prévention de dommage aux forêts  Conservation des habitats  Prévention de dommage aux eaux  Inventaire de population  Prévention de dommage à la propriété  Etude phytoécologique  Protection de la santé publique  Etude génétique  Protection de la sécurité publique  Etude scientifique autre  Motif d’intérêt public majeur  Prévention de dommages à l’élevage  Détention en petites quantités  Prévention de dommages aux pêcheries  Autres 

Préciser l’action générale dans laquelle s’inscrit l’opération, l’objectif, les résultats attendus, la portée locale, régionale ou nationale Extension de l’ISDND du Pihourc (31)

Voir les explications relatives au projet dans la suite du présent dossier.

Suite sur papier libre

D. QUELLE EST LA PERIODE OU LA DATE DE L’OPERATION Préciser la période : L’opération de transplantation se fera avant la réalisation des travaux d’extension et de création de la piste. Elle sera réalisée sur une année (piquetage, récolte et plantation) Ou la date :………………………………………………………………………………...

E. QUELLES SONT LES CONDITIONS DE REALISATION DE L’OPERATION Arrachage ou enlèvement définitif  Préciser la destination des spécimens arrachés ou enlevés :

Arrachage ou enlèvement temporaire  Avec réimplantation sur place  15

Avec réimplantation différée 

Les 1275 pieds feront l’objet d’une transplantation locale (réimplantation sur les terrains compensatoires au nord de la zone d’extension). L’opération se fera via le prélèvement des rhizomes et leur réimplantation dans un milieu favorable. Une gestion et un suivi des stations transplantées seront menés dans le cadre du projet.

Préciser les conditions de conservation des spécimens avant la réimplantation : Les rhizomes seront ré-implantés directement après arrachage

Préciser la date, le lieu et les conditions de réimplantation :

L’opération de transplantation se fera avant la réalisation des travaux sur l’emprise. Elle sera réalisée sur une année (piquetage, récolte et plantation) Voir les explications relatives au projet dans la suite du présent dossier (voir mesure MR3).

Suite sur papier libre E1. QUELLES SONT LES TECHNIQUES DE COUPE, D’ARRACHAGE, DE CUEILLETTE OU D’ENLEVEMENT Préciser les techniques :

1/ arrachage des mottes à la mini-pelle ou manuellement selon l’accessiblité 2/ séparation manuelle des rhizomes

Voir les explications relatives au projet dans la suite du présent dossier (voir mesure MR3).

Suite sur papier libre

F. QUELLE EST LA QUALIFICATION DES PERSONNES CHARGEES DE L’OPERATION* Formation initiale en biologie végétale  Préciser : Une structure compétente en matière de transplantation d’espèces végétales (Conservatoires Botaniques Nationaux, associations naturalistes, bureau d’études, entreprise de jardiniers/paysagistes…) sera désignée. Les personnes chargées de l’opération disposeront d’une formation solide en biologie végétale. Toutes les opérations seront encadrées et suivies par un ingénieur écologue. Formation continue en biologie végétale  Préciser :

Autre formation :  Préciser :

G. QUELS SONT LES LIEUX DE L’OPERATION Régions administratives : Midi-Pyrénées . Départements : Haute-Garonne (31) Cantons : Communes : Liéoux et Latoue ( 31)

H. EN ACCOMPAGNEMENT DE L’OPERATION, QUELLES SONT LES MESURES PREVUES POUR LE MAINTIEN DE L’ESPECE CONCERNEE DANS UN ETAT DE CONSERVATION FAVORABLE* Réimplantation des spécimens enlevés  Mesures de protection règlementaires  Réimplantation des populations de l’espèce  Mesures contractuelles de gestion de l’espace  Préciser éventuellement à l’aide de cartes ou de plans les mesures prises pour éviter tout impact défavorable sur la population de l’espèce concernée : Mesures compensatoires MC1 Acquisition de la partie ouest de la parcelle Latoue-27 MC2 Gestion conservatoire des pelouses sèches et des ourlets mésophiles MC3 Gestion conservatoire des prairies de fauche MC4 Restauration de pelouses sèches MC5 Vieillissement naturel des forêts Mesures de suivi (MS) MS1 Suivi des espèces protégées à fort enjeu MS2 Suivi de la gestion conservatoire

Voir les explications relatives au projet dans la suite du présent dossier. Suite sur papier libre

I. COMMENT SERA ETABLI LE COMPTE RENDU DE L’OPERATION Bilan d’opérations antérieures (s’il y a lieu) : Modalités de compte rendu des opérations à réaliser : Un comité de pilotage sera créé et un suivi scientifique de l’espèce sera mené sur une durée de 30 ans. Un bilan des suivis sera adressé à la DREAL Midi-Pyrénées chaque année (SBRN) pour capitalisation de retour d’expérience. *cocher les cases correspondantes La loi n°78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux Fait à fichiers et aux libertés s’applique aux données nominatives portées dans ce formulaire. Elle garantit un droit d’accès et de rectification Votre signature pour ces données auprès des services préfectoraux

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Partie I

Présentation du demandeur et du projet

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I. Identité du demandeur SIVOM St Gaudens-Montréjeaux-Aspet-Magnoac La Graouade - Route du circuit 31800 SAINT-GAUDENS

II. Présentation générale

Le SIVOM Saint-Gaudens – Montréjeau - Aspet – Magnoac possède de nombreuses compétences dont le traitement des déchets ménagers et assimilés, collectés sur le territoire du SYSTOM des Pyrénées. Il est réalisé sur le site du Pihourc où est exploitée une Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux (ISDND) depuis le 19 juillet 1996. Le SIVOM est propriétaire d’environ 70 hectares sur le site du Pihourc sur une partie desquelles est autorisé à l’enfouissement d’un quota anuel de 85 000 tonnes par an de déchets ménagers.

Depuis de nombreuses années, le SIVOM Saint-Gaudens – Montréjeau - Aspet - Magnoac est soucieux de la protection de l’environnement qui est pour lui une priorité. De nombreuses actions ont été menées sur le site du Pihourc en ce sens. Depuis 2005, les élus ont décidé de formaliser cette politique environnementale qui se traduit par la mise en place d’un Système de Management Environnemental respectant la Norme ISO 14001 : 2004. Le site a été utilisé pour enfouir les déchets ménagers depuis 1976. Il a été exploité à l’origine par la ville de Saint-Gaudens qui a enfoui ses déchets sur le site dit de Lièoux 1 entre 1976 et 1993. De 1996 à 2012, le SIVOM a exploité Pihourc 1 qui était autorisé par un premier arrêté préfectoral de 1996 qui prévoyait une période d’exploitation du site de 20 ans à partir de l’ouverture et d’une limitation de volume de 1,5 millions de m3. En 2008, un deuxième arrêté préfectoral a autorisé la poursuite de l’exploitation après la fermeture de Pihourc 1 en 2012, sur le site de Pihourc 2. Cet arrêté porte la limitation à 3 350 000 m3 soit 1 850 000 m3 supplémentaire. Cette capacité d’exploitation permet donc d’exploiter le site du Pihourc jusqu’en 2035.

III. Localisation du projet

Cf. carte ci-après

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IV. Présentation du projet

L’autorisation d’extension du site de Pihourc permet de poursuivre son exploitation en gardant la même base des tonnages, c’est-à-dire 85 000 t/an, et sur le même périmètre d’acceptation des déchets, c’est –à dire le SYSTOM des Pyrénées. Depuis 2016, un nouvel arrêté préfectoral permet au SIVOM d’accepter les déchets ménagers du SMTD 65, qui n’ont plus de solution de traitement sur département des Hautes-Pyrénées, sans que le tonnage total de déchets enfouis annuellement ne soit modifié.

Le site de Pihourc 2 s’appuie sur les flancs du site de Pihourc 1, sur la rive droite du Barrail :

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Ancienne vue du site de Pihourc 1, situé sur la rive gauche du ruisseau du Barrail

Vue du site en 2035, après exploitation de Pihourc 2 sur la rive droite du ruisseau du Barrail

La création du site de Pihourc 2 s’est accompagnée de travaux connexes :  Déplacement latéral et protection du ruisseau du Barrail dans une galerie visitable (buse de 2 mètres sous la barrière passive).  Création de nouveaux bassins de stockage des eaux pluviales et des lixiviats.  Création d’une station de traitement des lixiviats in situ et de bassins de stockages divers (eaux traitées, sous-produits,…). Les eaux traitées sont utilisées sur le site, notamment pour arroser une plantation de saules. Tous les sous-produits de traitement sont traités sur site afin de répondre à la politique « zéro rejet » du SIVOM.  Récupération de la chaleur produite en cogénération par les moteurs de valorisation du biogaz en électricité pour alimenter en énergie la station de traitement des lixiviats.

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Vue du site de Pihourc 2 en exploitation

Le site de Pihourc 2 sera exploité en 4 phases suivies d’une post-exploitation :  Casier 6 (en exploitation en bas à gauche de la photo ci-dessus) : exploité de mars 2012 à juillet 2016.  Casier 7 (en création au centre de la photo ci-dessus) : ouvert en juillet 2016, il sera exploité jusqu’en 2021.  Casier 8 : exploitation prévue de 2021 à 2028, il s’appuiera sur le dôme du casier 6.  Casier 9 : exploitation prévue de 2028 à 2035, il s’appuiera sur le dôme du casier 7.  Post-exploitation : à partir de la fermeture définitive du site en 2035 et pour une période de 30 ans, elle sera assurée par le SIOM.

Une piste supplémentaire devra être créée (voir vue du site en 2035, piste grise sur le schéma) afin de permettre l’apport des déchets au futur quai de déchargements des casiers 8 et 9. Afin de permettre l’ouverture du site en 2021, les travaux de création de la piste et du casier 8 devront débuter au plus tard, en 2019.

V. Objectifs et justification du projet Objectifs de l’extension

L’exploitation de Pihourc 1 a démarré le 19 juillet 1996 suite à l’Arrêté Préfectoral d’Autorisation d’extension n°028 du 14 Mars 1996. Sa durée de vie est de 20 ans pour une capacité de stockage de1,5 millions de m3 de déchets (ou 1,5 million de tonnes). Son exploitation a cessé le 17 avril 2012. Au total, 1 448 491 tonnes de déchets y ont été traitées

L’arrêté Préfectoral du 12 décembre 2008 autorise l’extension du site sur Pihourc 2, la capacité maximale de l’extension est de 1 850 000 m3 pour une masse de 1 950 000 tonnes. La durée d’exploitation est de 23 ans.

Les déchets traités à Pihourc proviennent des 15 collectivités qui constituent le SYSTOM des Pyrénées (en couleur dans la carte ci-dessous), 78 % proviennent du sud du département de la Haute-Garonne et 22 % des départements des Hautes-Pyrénées et de l’Ariège, correspondant à la Zone 3 du Plan départemental 21

d’élimination des déchets ménagers et assimilés de la Haute-Garonne. Ce périmètre regroupe 451 communes comptant au total 182 265 habitants.

Depuis le 4 juillet 2016, sont aussi traités au site de Pihourc une partie des déchets ménagers des Hautes- Pyrénées. L’arrêté préfectoral du 7 juin 2016 étend la zone de chalandise du Pihourc, lui autorisant à traiter jusqu’à 18 000 t/an de déchets provenant des Hautes-Pyrénées, dans la limite de sa capacité totale annuelle de 85 000 t. Raisons du choix du site

Le site se situe dans un contexte de zone agricole, sur le territoire d’une agglomération, dans une région peu industrialisée.

Le site de Pihourc 1 se trouve à l’ouest de l’ancien site de la ville de St-Gaudens dans sa continuité, sur la rive gauche d’un ruisseau (Le Barrail) et dans le fond du vallon. Le site de Pihourc 2 dont les casiers sont en exploitation ou future exploitation se situent sur la rive droite du Barrail. Le site du Pihourc occupe une

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emprise de 70 hectares dont une dizaine consacrée à l’enfouissement. Le lit initial du Barrail a été déplacé et canalisé par un fossé étanche en béton dans le but de protéger ses eaux qui se jettent dans une rivière classée en première catégorie. Des analyses périodiques sont réalisées sur les rivières en aval du site : le Sarté, la Garrie et la Noue. Ce suivi porte sur la qualité physico-chimique de ces rivières, leur IBG et des pêches électriques annuelles.

Une zone « tampon » de 200 m de large enserre l’ensemble du site sur laquelle sont interdites toutes nouvelles constructions. Par ailleurs, aucune contrainte réglementaire n’affecte directement les terrains utilisés dans le cadre des activités du Pihourc.

Le climat de la région ne présente aucun inconvénient particulier vis-à-vis de l’exploitation. Des nuisances telles que les envols, les odeurs et le bruit sont plus fréquemment propagées par le vent d’Ouest et Nord- Ouest dominant, à l’opposé de l’habitation la plus proche.

Les terrains sont situés sur des formations présentant une perméabilité très faible qui assure une protection importante des eaux souterraines vis-à-vis de tout risque de pollution accidentelle.

L’ISDND et ses installations connexes, centrale de valorisation du biogaz en électricité et station de traitement des lixiviats, ne sont pas particulièrement bruyantes et n’augmentent pas les niveaux sonores en période de jour dans ce secteur qui sont caractéristiques d'un milieu périurbain fréquenté.

Le projet d’extension, c’est-à-dire la création et l’exploitation des casiers 8 et 9, s’inscrit dans la continuité même de l’exploitation actuelle des casiers 6 et 7 de Pihourc 2 dont la capacité actuelle de stockage arrive à échéance en 2021.

VI. Analyse des variantes Echelle globale

Si les casiers de stockage 8 et 9, ainsi que la piste d’accès, ne sont pas construits, il n’y aura alors plus de solutions locales pour stocker les 65 000 t/an de déchets ménagers provenant des 451 communes du SYTOM des Pyrénées et les 18 000 t/an provenant du SMTD65.

Le dossier de demande d’extension de Pihourc a été déposé en 2007 afin d’obtenir l’arrêté préfectoral d’autorisation en 2008. Il s’en est alors suivi 4 années d’études, de consultation des entreprises et de travaux afin de pouvoir accueillir les premiers déchets dans le site de Pihourc 2 en 2012.

L’ouverture d’un autre centre afin de traiter ces déchets en 2021 semble très difficile, voire irréalisable. Les problèmes que rencontre le syndicat départemental des Hautes-Pyrénées montre bien la difficulté d’ouvrir aujourd’hui un nouveau site de traitement des déchets. Ce département se retrouve aujourd’hui sans site et doit exporter ses déchets vers quatre centres de traitement situés en Haute-Garonne et dans le Tarn-et-Garonne.

Solutions techniques étudiées

Au vu de la configuration physique des terrains du site du Pihourc, situés à l’interieur d’un talweg, la seule solution pour stocker les déchets est de le remplir. Pihourc 1 s’appuyant déjà sur le front sud, il ne reste

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que le front nord pour accueillir Pihourc 2.

Pour assurer l’exploitation des casiers 8 et 9, la construction d’une nouvelle piste d’accès est nécessaire. Le seul espace libre disponible sur le site passe par la parcelle n°28.

VII. Finalité de la demande de dérogation

Les éléments exposés précédemment par le maître d’ouvrage doivent permettre de faire le point sur la possibilité de dérogation pour le projet d’extension de l’ISDND du Pihourc au regard de deux des trois conditions qui doivent être réunies pour qu’une dérogation puisse être accordée :  la demande doit s’inscrire dans un des cinq cas dérogatoires décrits par l’article L.411-2 du Code de l'Environnement, soit « dans l'intérêt de la santé et de la sécurité publiques ou pour d'autres raisons impératives d'intérêt public majeur, y compris de nature sociale ou économique, et pour des motifs qui comporteraient des conséquences bénéfiques primordiales pour l'environnement » ;

 il n’existe pas d’autre solution satisfaisante.

 Synthèse des arguments du maître d’ouvrage, relatifs à la première condition

Le site de Pihourc 2, ouvert en 2012, doit permettre d’accueillir 1 955 000 t de déchets ménagers pour un flux annuel de 85 000 tonnes, soit pour une durée d’exploitation de 23 ans.

Conformément aux dispositions du Plan Départemental d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PDEDMA) de la Haute-Garonne, les déchets enfouis sur l’installation du Pihourc proviennent de la zone 3 définie dans le PDEDMA (voir chapitre 1.2 suivant), et notamment :  Des 15 collectivités du SYSTOM des Pyrénées, tel que présenté au chapitre IV.1;  D’une partie des Hautes-Pyrénées. L’installation de stockage des déchets non dangereux du Pihourc permet également le traitement des non incinérables des zones 1 et 2 du plan, des refus de centre de tri de DIB-BTP (déchets non biodégradables) et le traitement des mâchefers non valorisables. Elle assure également le traitement des déchets de l’ensemble de la zone du plan en cas de panne des incinérateurs.

La localisation du site est optimisée, il se situe au barycentre des zones de production de déchets du SYSTOM et le SIVOM peut y mutualiser les moyens déjà disponibles. Autre conséquence de cette localisation, l’impact environnemental des divers transports d’ordures ménagères en est limité. Il se situe en zone rurale, éloignée des centres bourg et où la population environnante représente une soixantaine de personnes. Les maisons les plus proches sont situées à 600 m des casiers des déchets. Le site est bien desservi par le CD 5 qui est une infrastructure routière adaptée aux transports poids lourds et pour laquelle le trafic imputable au site représente 3,1 % au maximum.

Les solutions techniques mises en œuvre pour créer les casiers de déchets respectent et anticipent les réglementations en vigueur de manière à protéger l’environnement. Le traitement des lixiviats sur site permet de produire une eau osmosée débarrassée de toute pollution et evapotranspirée par une plantation de saules, évitant ainsi le rejet direct dans le milieu naturel. Les sous- produits de traitement sont traités et gérés in situ afin de générer zéro déchet à l’extérieur du site.

Concernant les critères économiques, le SIVOM gére l’exploitation du site en régie afin de garder la maîtrise des coûts de traitement des déchets.

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Concernant les critères environnementaux, aucune zone d’intérêt hydrologique n’est recensée sur l’emprise du vallon du Barrail qui est situé dans un secteur où il n’y a pas de captage d’eau potable à moins de 7 Km et où les ressources en eaux locales y sont peu exploitées. Par ailleurs, le contexte géologique et hydrogéologique du site confirme, avec les aménagements adaptés mis en œuvre par le SIVOM, la compatibilié du site au stockage des déchets ménagers.

 Synthèse des arguments du maître d’ouvrage, relatifs à la seconde condition L’extension du site de Pihourc sur le front nord du talweg est la solution technique et économique la plus favorable. Il n’existe pas sur le territoire couvert par le SYSTOM des Pyrénées une autre alternative permettant de répondre aux objectifs de gestion et d’élimination des déchets. Elle donne également une solution de traitement des déchets pour le département des Haute-Pyrénes qui ne posséde plus de site et qui doit externaliser ses déchets. La configuration du site en talweg offre une possibilité de stockage adaptée et d’un volume suffisant pour permettre le traitement de 85 000 tonnes de déchets jusqu’en 2035. Les routes d’accès au site sont accessibles au poids lourd et le site est situé au barycentre des appports. La gêne occasionnée aux riverains est faible car le site est excentré des centres bourgs et il y a peu d’habitations proches.

Par ailleurs, la construction d’une nouvelle piste d’accès est nécessaire et n’est envisageable qu’à l’emplacement de la parcelle Latoue-28.

 Sachant qu'il n'y a pas de solution alternative satisfaisante au projet et que celui-ci s’inscrit dans l’un des 5 cas prévus par l’article L.411-2 du Code de l'Environnement, soit « dans l'intérêt de la santé et de la sécurité publiques ou pour d'autres raisons impératives d'intérêt public majeur, y compris de nature sociale ou économique, et pour des motifs qui comporteraient des conséquences bénéfiques primordiales pour l'environnement » ; le projet retenu entre bien dans le champ de demande de dérogation possible.

 Les chapitres suivants visent à étudier si la troisième condition à la demande de dérogation est remplie, à savoir que la dérogation ne nuit pas au maintien dans un état de conservation favorable , des populations des espèces protégées dans leur aire de répartition naturelle

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Partie II

Aspects méthodologiques

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I. Équipe de travail

EQUIPE DE TRAVAIL

Domaine d’intervention Agents de Biotope

Gestion de projet Stéphanie Cassar, chef de projet

Antoine Chapuis, expert botaniste Habitats naturels & flore Sébastien Puig, expert botaniste

Insectes Jérôme Robin, expert entomologiste

Amphibiens & Reptiles Sébastien Albinet, expert herpétologue

Oiseaux Jérôme Robin, expert ornithologue

Mammifères Thomas Luzzato, expert mammalogiste

Contrôle qualité Nicolas Georges, responsable d’agence

II. Sources bibliographiques et consultations

Une collecte des données bibliographiques a été réalisée afin d’identifier les espèces floristiques et faunistiques potentiellement présentes sur l’aire d’étude. Des consultations ont aussi été menées auprès d’organismes et d’experts locaux afin d’identifier les connaissances actuelles de la faune et de la flore au droit de l’aire d’étude. Cette phase permet d’accéder à des informations précieuses et inédites par rapport à la bibliographie (inventaires non publiés, observations des experts locaux, …).

Les personnes, bases de données et organismes consultés sont présentés dans le tableau suivant : LISTE DES PERSONNES ET ORGANISMES CONSULTES

Structure Nom Informations recueillies

Conservatoire Botanique N. LAVAUPOT- Mise à disposition de données flore protégé et/ou National des Pyrénées et de SAUTER patrimoniale Midi-Pyrénées

DREAL Midi-Pyrénées Y. POUTCH Données ZNIEFF non mobilisables

Conservatoire d’Espaces L. PONTCHARRAUD Pas de réponse Naturels de Midi-Pyrénées

Mise à disposition de données oiseaux et Nature Midi-Pyrénées L. WEBER mammifères

Nature Comminges M. ENJALBAL Pas de réponse

Office National de la Chasse Chef de brigade 31 Pas de réponse et de la Faune sauvage

AREMIP JM. PARDE Pas de réponse

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LISTE DES PERSONNES ET ORGANISMES CONSULTES

Structure Nom Informations recueillies

ONEMA31 T. TICO Pas de réponse

Echanges concernant la présence d’espèces ISATIS 31 L. BELHACENE patrimoniales avérées ou potentielles. Les informations issues de ces consultations figurent dans le document, au sein des parties concernées par les échanges. Les sources des données bibliographiques sont consultables à la fin du présent document.

III. Méthodologie des expertises

Dates de prospections

Le tableau ci-dessous présente les différentes prospections de terrain réalisées sur l’aire d’étude.

PROSPECTION DE TERRAIN ET INFORMATIONS METEOROLOGIQUES Objet d'étude Dates de prospection Conditions météorologiques Experts 03 juin 2013 Ciel dégagé. Températures : 25°C. A. Chapuis

04 juin 2013 Ciel dégagé. Températures : 25°C. A. Chapuis

Habitats naturels & 02 juillet 2013 Ciel dégagé. Températures : 30°C. A. Chapuis flore 24 septembre 2013 Ciel dégagé. Températures : 30°C. A. Chapuis

22 mai 2014 Ciel dégagé. Températures : 20 à 25°C. S. Puig

07 juin 2014 Ciel dégagé. Températures : 20 à 25°C. S. Puig

11 mai 2013 Eclaircies. Températures : 12 à 18°C. Vent nul J. Robin

14 mai 2013 Eclaircies. Températures : 10°C à 21°C Vent nul. J. Robin

12 juin 2013 Beau temps. Températures : 15 à 26°C. Vent nul. J. Robin

Insectes et Oiseaux 25 juin 2013 Beau temps : 21 à 30°C. Vent léger. J. Robin

12 juillet 2013 Beau temps. Températures : 23 à 34°C. Vent nul J. Robin

14 août 2013 Beau temps. Températures : 16 à 28°C. Vent nul J. Robin

10 janvier 2014 Beau temps. Températures : 3 à 12 °C. Vent léger. J. Robin

12 juin 2013 Ciel ensoleillé. Températures : environ 16 à 28°C. Vent faible. S. Albinet

04 juillet 2013 Ciel ensoleillé. Températures : environ 18 à 28°C. Vent faible. S. Albinet

Reptiles & Amphibiens 07 avril 2014 Ciel couvert, pluie en début de soirée. Températures : 18°C (en S. Albinet (Prospections nocturnes) début de soirée) à 15°C (en fin de soirée). Vent faible à modéré.

Ciel nuageux en matinée, puis ensoleillé. Températures : 13 à S. Albinet 10 avril 2014 25°C. Vent faible.

28 mai 2013 Temps pluvieux, averses, températures fraîches T. Luzzato Mammifères terrestres 12 juin 2013 Beau temps, sec et ensoleillé, températures chaudes

Nuit du 28 au 29 mai T. Luzzato Temps pluvieux, averses, températures fraîches Chiroptères 2013 Beau temps, sec et ensoleillé, températures chaudes Nuit du 12 au 13 juin2013

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Méthodes des relevés de terrain

III.2.1 Habitats naturels

Les prospections floristiques menées sur l'aire d'étude ont eu pour objectif d’identifier tous les habitats naturels et espèces végétales présents et patrimoniaux.

Sur le terrain, la végétation, par son caractère intégrateur et révélateur des conditions de milieux et du fonctionnement de l’écosystème, est considérée comme le meilleur indicateur de tel habitat naturel et permet de l’identifier. Une reconnaissance floristique des structures de végétation homogènes a ainsi été menée sur l’ensemble de l’aire d’étude afin de les rattacher à la typologie Corine Biotopes à l’aide des espèces végétales caractéristiques de chaque groupement phytosociologique. Le site a été parcouru de manière ciblée (échantillonnage stratifié) dans le but de couvrir tous les types d’habitats repérés d’après leur physionomie d’ensemble. La phytosociologie fournit pour toutes les communautés végétales définies une classification dont s’est inspirée la typologie Corine Biotopes. L’unité fondamentale de base en est l’association végétale correspondant au type d’habitat élémentaire. Les associations végétales définies se structurent dans un système de classification présentant plusieurs niveaux emboîtés (association < alliance < ordre < classe). Dans le cadre de cette étude, nous n’avons pas réalisé de relevés phytosociologiques mais nous leur avons préféré des relevés phytocénotiques qui rassemblent toutes les espèces observées entrant dans la composition d’un habitat donné. L’expertise de terrain a eu pour but d’identifier et de cartographier les habitats naturels présents sur le site selon la typologie Corine Biotopes. Les surfaces d’habitats ont alors été délimitées sur la base de photographies aériennes agrandies. Les informations collectées ont enfin été digitalisées au moyen du Système d’Information Géographique MapInfoTM.

La nomenclature utilisée pour les habitats naturels est celle de Corine Biotopes, référentiel de l’ensemble des habitats présents en France et en Europe. Dans ce document, un code et un nom sont attribués à chaque habitat naturel décrit. Les habitats naturels d’intérêt communautaire listés en annexe I de la directive européenne 92/43/CEE, dite directive « Habitats, faune, flore », possèdent également un code spécifique. Parmi ces habitats d’intérêt européen, certains possèdent une valeur patrimoniale encore plus forte et sont considérés à ce titre comme « prioritaires » (leur code Natura 2000 est alors complété d’un astérisque *).

III.2.2 Flore

Les espèces végétales recensées au cours de l'expertise ont été identifiées au moyen de flores nationales ou régionales de référence (Coste, 1985 ; Fournier, 2000 ; Belhacène, 2012). La mise en évidence du caractère patrimonial des espèces végétales reposera à la fois sur : . les bases juridiques des arrêtés relatifs à la liste des espèces végétales protégées sur l’ensemble du territoire national (1982, modifié) et en Midi-Pyrénées (2004) ; . La liste rouge des plantes vasculaires de Midi-Pyrénées (Corriol, 2013) ; . La liste des espèces floristiques déterminantes pour la modernisation de l'inventaire des Zones Naturelles d'Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) en Midi-Pyrénées (Largier et al., 2004 et mise à jour 2011) . Les indices de rareté d’experts locaux (source Isatis 31).

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La nomenclature des plantes à fleurs et des fougères utilisée dans cette étude est celle de la Base de Données Nomenclaturale de la Flore de France (BDNFF, consultable et actualisée en ligne sur le site www.tela-botanica.org).

III.2.3 Insectes

Les insectes inventoriés dans le cadre de cette étude sont les Lépidoptères (papillons), les Odonates (libellules et demoiselles), les Orthoptères (criquets, grillons et sauterelles) et les Coléoptères saproxyliques (« dont les larves dépendent de la présence de bois mort »). Les espèces d’intérêt communautaires, protégées et/ou remarquables (déterminantes ZNIEFF, liste rouge, rares) ont été recherchées en priorité. La méthodologie employée pour l’étude des insectes allie une prospection visuelle classique des individus à la visite des refuges potentiels (recherche sur et sous le bois mort, souches, pierres…). Elle s’accompagne d’une phase de capture au filet des individus volants (pour les espèces difficiles à déterminer) et du « fauchage » de la végétation. Une écoute des chants d’orthoptères, seule méthode permettant de différencier certaines espèces de morphologies très proches, a également été réalisée. Une recherche des larves et exuvies a aussi été réalisée pour dresser les enjeux biologiques sur l'aire d'étude. Celle-ci permet notamment de confirmer la reproduction des espèces sur un site donné. Aucun piégeage n’a été effectué. Les prospections se sont déroulées uniquement de jour.

III.2.4 Amphibiens

Les amphibiens possèdent une répartition spatio-temporelle particulière et utilisent pour la plupart trois types de milieux au cours de l’année : zone d’hivernage, zone de reproduction, zone d’estive. Ils empruntent par ailleurs des corridors de manière assez systématique d’une année sur l’autre, l’ensemble correspondant à leur habitat. Chaque espèce suit un cycle temporel particulier. C’est au cours de la période de reproduction que les espèces sont les plus visibles (essentiellement de mars à mai). Les méthodes de prospection suivantes ont été utilisées dans le cadre de l’étude : . Recherche des zones de reproduction (zones de regroupement et de ponte des individus : mares, ruisseaux, bassins, prairies humides, etc.) ; . Ecoute des chants pendant quelques minutes pour l’identification des anoures ; . Observation à la lampe pour l’identification des urodèles et anoures en bords de berges ou en surface, et pour l’identification des pontes. Tous les objets pouvant servir à ces animaux de refuges en phase terrestre ont par ailleurs été soulevés : pierres, tôles, morceaux de bois… Il a été pris soin de remettre en place tous les éléments déplacés. Les dates de passage ont été calées en fonction des conditions météorologiques qui influent fortement sur l’activité des amphibiens. Tous les amphibiens inventoriés ont été localisés précisément à l’aide d’un GPS.

III.2.5 Reptiles

Les reptiles (serpents, lézards, tortues) ont été systématiquement recherchés sur et à proximité de l’aire d’étude. La prospection de ces animaux consiste à se déplacer lentement et silencieusement

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sur ou en limite de milieux favorables (haies, lisières forestières, abords de cours d’eau…) et à noter les individus observés. La période optimale de prospection est celle où les individus sortent de la phase d’hivernage pour se réchauffer, s’alimenter et se reproduire, ou lors de matinées ou journées avec des températures douces, voire fraîches (les animaux ayant besoin de s’exposer au maximum au rayonnement solaire pour atteindre leur température corporelle optimale). Dans le cadre de ces inventaires, les prospections ont reposé sur deux méthodes : . Recherche à vue : à des périodes propices à l’observation de ces animaux (milieu en fin de matinée essentiellement, températures douces). Les mues ont été également recherchées ; . Soulèvement de tous les objets pouvant servir de refuges : pierres, tôles, morceaux de bois… Tous les éléments soulevés ont été soigneusement remis en place. Tous les reptiles inventoriés ont été localisés précisément à l’aide d’un GPS.

III.2.6 Oiseaux

La méthode a consisté à parcourir l’ensemble des milieux de l’aire d’étude favorable à l’avifaune et à noter systématiquement toutes les espèces vues ou entendues au sol, dans la végétation ou en vol. Une attention particulière a été accordée au statut des oiseaux sur le site. La nature de l'observation (couple, jeune à l'envol...), leur comportement (mâle chanteur, survol du site...) et les dates d'observations permettent de les classer en trois catégories :  Les nicheurs certains, probables ou possibles ;  Les utilisateurs non nicheurs sur le site (oiseaux en chasse, en vol local, en halte migratoire...) ;  Les oiseaux survolant simplement le site sans l'utiliser réellement.

Les prospections ont été principalement matinales pour déceler les mâles chanteurs. Plus tard en journée, les observations permettent notamment de contacter les rapaces. Les prospections ont été effectuées par temps calme. En effet, les intempéries, le vent fort et le froid vif ne sont pas des conditions optimales pour l'observation des oiseaux. Concernant les espèces nocturnes (chouettes, hiboux,…), l’inventaire a consisté à se déplacer à partir du début de soirée sur l’aire d’étude et à réaliser des points d’écoute à proximité des sites favorables (boisements, alignements d’arbres, milieux secs, vieux bâtiments…). Les inventaires ont été concentrés sur la recherche des espèces patrimoniales afin d’aboutir à une hiérarchisation de l’intérêt ornithologique des secteurs et des habitats de l’aire d’étude.

III.2.7 Mammifères terrestres

Les prospections ont visé principalement à mettre en évidence la présence d’espèces patrimoniales (rares, menacées) et/ou protégées : Hérisson d’Europe, Ecureuil roux, Genette… Les inventaires ont consisté à se déplacer sur ou en limite des milieux favorables (haies, lisières forestières, abords de cours d’eau…) et à noter systématiquement les indices de présence de ces animaux (cadavres, empreintes, déjections, restes de repas, dégâts visibles sur le milieu…).

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III.2.8 Chiroptères

L’expertise Chiroptères (chauves-souris) s’est déroulée à deux reprises, d’abord dans la nuit du 28 au 29 mai 2013 et renouvelée, pour cause de conditions météorologiques défavorables occasionnant un faible nombre de contacts de chiroptères, dans la nuit du 12 au 13 juin 2013. Afin d’étudier les chauves-souris, Biotope dispose de moyens d’enregistrements particulièrement performants pour la détermination des cris d’écholocation. SM2BAT

L’écoute directe et l’enregistrement : SongMeter SM2Bat De nouveaux appareils permettent l’enregistrement direct ultrasonore sans transformation. C’est notamment le cas du SM2 Bat qui enregistre sous un format de son particulier, le format .WAC. Ces fichiers peuvent ensuite être convertis en fichier .WAV. Le SM2Bat est un appareil destiné à enregistrer tout son dans une gamme de fréquence allant de 0 à 96 kHz, autrement dit de l’audible à l’ultrason. Il fonctionne avec une Carte Son principale (appelée SM2) et une carte secondaire, branchée en dessous, appelée SM2BAT. C’est cette dernière qui permet d’échantillonner jusqu’à 192 kHz (voire 384 kHz) en 16 bits et donc de traiter les ultrasons avec une bonne qualité de restitution. Ceux-ci peuvent être captés grâce au micro fourni, le SMX-US.

Détermination du signal, identification des espèces Les chiroptères perçoivent leur environnement par l’ouïe et en pratiquant l’écholocation. A chaque battement d’aile, elles émettent un cri dans le domaine des ultrasons, à raison de 1 à 25 cris par seconde. L’écoute des ultrasons au moyen de matériel spécialisé permet donc de détecter immédiatement la présence de ces mammifères. Chaque espèce a des caractéristiques acoustiques qui lui sont propres. L’analyse de ces signaux permet donc de réaliser des inventaires d’espèces. Il existe une abondante bibliographie sur ce sujet, citons notamment ZINGG (1990), TUPINIER (1996), RUSS (1999), PARSONS. & JONES (2000), BARATAUD (2002 ; 2012), RUSSO & JONES (2002), OBRIST et al (2004), PREATONI et al (2005).

Identification automatique : Sonochiro® La Société Biotope a développé un système unique qui permet par analyse statistique automatisée d’aiguiller la détermination des ultrasons vers des espèces ou groupes d’espèces en y joignant un indice de confiance. Ce procédé permet de traiter une grande quantité de données en peu de temps et de mettre de côté les espèces communes présentes en abondance pour se concentrer sur la détermination des espèces patrimoniales.

Détermination « à dire d’expert » Les enregistrements déterminés sont ensuite analysés et confirmés (ou infirmés) à l’aide de logiciels appropriés (Bat Sound, Syrinx, etc.) qui donnent des représentations graphiques et auditives du son (sonogrammes) et permettent de les mesurer. Les critères d’identification sont basés sur les variations de fréquence (entre 10 et 120 kHz), la durée

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du signal (quelques millisecondes), les variations d’amplitude (puissance du signal) et le rythme. Dans l’état actuel des connaissances les méthodes acoustiques permettent d’identifier 26 espèces sur les 34 françaises. Néanmoins, les cris sonar de certaines espèces sont parfois très proches, voire identiques dans certaines circonstances de vol, ou de qualité insuffisante pour permettre une détermination certaine, c’est pourquoi les déterminations litigieuses sont rassemblées en groupes d’espèces.

Exploitation des résultats : minute positive d’activité Il arrive souvent lors des expertises chiroptérologiques qu’une espèce particulièrement commune soit très abondante par rapport aux autres qui sont parfois patrimoniales. Afin de lisser quelque peu ces résultats et pouvoir en exploiter des données plus épisodiques, la méthode des « minutes positives » est appliquée : le temps d'écoute est séquencé en tranches horaires d’une minute et le nombre de minutes durant lesquelles l'espèce a été contactée au moins une fois est comptabilisé. On obtient ainsi un indice d'activité en nombre de « minutes positives » par nuit. Par extension, on parle du nombre de minutes d'activité par nuit.

Les SM2BAT ont été disposés le long des axes de déplacement potentiels (haies, lisières forestières, ripisylves) ou à proximité des points d'eau qui constituent des sites de chasse recherchés par les chiroptères.

Sur l’aire d'étude, les conditions de pose des SM2BAT ont été les suivantes : Paysage Identifiant Dates Photos immédiat

Milieu

SM2BAT 28/05/2013 ouvert et arbustif de « Coteau » 12/06/2013 pelouses de coteau

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Milieu SM2BAT 28/05/2013 boisé, chemins « Forêt » 12/06/2013 forestiers

SM2BAT 28/05/2013 Vallon ouvert et « Vallon » 12/06/2013 arboré

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III.2.9 Limites méthodologiques

. Limites méthodologiques pour l’inventaire des habitats naturels et flore La période durant laquelle ont été menées les investigations couvrait celle de la floraison de nombreuses espèces et était propice à la recherche de la flore patrimoniale, depuis le printemps jusqu’en fin d’été. Ainsi, les inventaires floristiques, bien que ne pouvant être considérés comme exhaustifs (du fait d'un nombre de passages limité), donnent une bonne représentation de la patrimonialité des habitats et de la flore du site d'étude. D'une manière globale, les inventaires floristiques sont suffisants pour identifier et caractériser les habitats naturels présents sur le site d'étude. Néanmoins, la représentation cartographique des habitats est ici limitée par la précision et l’ancienneté des fonds photographiques sur lesquels s’appuie le dessin des contours des polygones. En effet, une grande partie de l’aire d’étude (Côtes de Couscouil notamment) autrefois entretenue par pâturage extensif est aujourd’hui abandonnée et montre une mosaïque de faciès de végétation, depuis des pelouses ouvertes à des chênaies blanches climaciques, en passant par des stades d’ourlets, de manteaux, de fourrés… ces unités imbriquées étant relativement difficiles à cartographier sur le terrain et à digitaliser ensuite sur Système d’Information Géographique.

. Limites méthodologiques pour l’inventaire des insectes Le nombre de passages était suffisant pour dresser les enjeux sur l’aire d’étude. Toutefois, les inventaires ne peuvent pas être considérés comme totalement exhaustifs étant donné la richesse entomologique de l’aire d’étude et la complexité des habitats. Les espèces patrimoniales étant souvent très abondantes, il n’a pas été possible de pointer chaque individu. Une estimation du nombre d’individus par petite surface a donc été privilégiée. La concentration de points d’espèces sur les cartographies indique clairement les secteurs où les plus fortes densités d’individus ont été contactées. De même, les habitats d’espèces ont été cartographiés le plus justement possible mais ont souvent été regroupés pour certaines espèces au regard de leur exigences écologiques assez proches. Concernant les coléoptères saproxyliques, les inventaires se sont focalisés sur les espèces patrimoniales. En effet, ce groupe comprend plusieurs milliers d’espèces il n’était pas possible de faire un recensement exhaustif des espèces présentes avec le temps imparti.

. Limites méthodologiques pour l'inventaire des amphibiens et reptiles La période durant laquelle ont été menées les investigations était propice à la recherche de l'herpétofaune. Les inventaires ont par ailleurs été réalisés avec un nombre suffisant de passage pour dresser les enjeux écologiques sur ces groupes. Ils ne peuvent pas toutefois être considérés comme totalement exhaustifs, mais ils donnent cependant une représentation juste de la patrimonialité herpétologique du site d’étude. Le dénombrement des espèces réalisé ne constitue en aucun cas une estimation de la taille de la population, mais seulement le nombre d'individus observés en un temps donné. Ce nombre constitue à minima le nombre d'individus susceptibles d'être impactés par l’aménagement des zones prospectées. Pour avoir une estimation fiable d'une population, seules les méthodes statistiques de capture-marquage recapture sur plusieurs sessions de capture permettent de donner de résultats satisfaisants.

. Limites méthodologiques pour l'inventaire des oiseaux Les inventaires ornithologiques ont permis globalement de bien cerner les enjeux liés aux oiseaux nicheurs et hivernants. Toutefois, pour certaines espèces comme l’Aigle botté, il a été difficile de

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bien cerner son statut sans passages réguliers sur l’aire d’étude, notamment en début de saison (mars et avril).

. Limites méthodologiques pour l'inventaire des mammifères terrestres La découverte d’indices de présence de mammifères est quelque peu aléatoire, en raison de la faculté de dispersion des individus et du caractère éphémère que revêt le dépôt d’une marque olfactive ou de fèces. Les intempéries, le régime d’un cours d’eau ou la saisonnalité conditionnant la fréquentation d’un secteur par une espèce, sont autant de facteurs pouvant limiter la découverte d’indices de présence des Mammifères.

. Limites méthodologiques pour l'inventaire des chiroptères Dans l’état actuel des connaissances les méthodes acoustiques permettent d’identifier 26 espèces sur les 34 françaises. Néanmoins, les cris sonar de certaines espèces sont parfois très proches, voire identiques dans certaines circonstances de vol, ou de qualité insuffisante pour permettre une détermination certaine, c’est pourquoi les déterminations litigieuses sont rassemblées en groupes d’espèces.

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Méthodologie pour l’évaluation des enjeux écologiques

Cf. Annexe I : Prise en compte des statuts de protection et de rareté des espèces

La bioévaluation a pour objet d’évaluer l’intérêt patrimonial des habitats ou des espèces inventoriées sur le site d’étude. A cette fin, pour les habitats ou pour chaque groupe taxonomique étudié, sont présentés : . Les statuts de protection : statuts au niveau européen, statuts au niveau national, ainsi que régional et départemental si ces derniers existent ; . Les statuts de rareté au niveau national et régional. Les listes d’espèces protégées ne sont pas nécessairement indicatrices du caractère remarquable des espèces. C’est souvent le cas pour les espèces sur lesquelles s’exercent une pression cynégétique (oiseaux et mammifères terrestres) ou pour les taxons peu connus (mollusques, insectes…). Cette situation nous amène à utiliser d’autres outils de bioévaluation, établis par des spécialistes, pour évaluer la rareté des espèces présentes : listes rouges et listes des espèces déterminantes au titre de la réactualisation des ZNIEFF. Elles rendent généralement bien compte de l’état des populations d’espèces dans le secteur géographique auquel elles se réfèrent : territoire national, région… Ces listes de références n’ont cependant pas de valeur juridique. Par ailleurs, il faut aussi considérer que certains statuts de rareté peuvent être obsolètes depuis leur publication (évolution favorable ou défavorable des populations ou évolution des connaissances nécessitant une réactualisation du statut de l’espèce) ou inexacts (peu d’intérêt porté à l’étude de certaines espèces : mollusques, insectes, espèces végétales de petite taille…). La prise en compte de ces statuts de protection et de ces statuts de rareté permet de définir l’enjeu de l’espèce au niveau régional, c’est-à-dire l’intérêt que représente cet habitat ou cette espèce pour le patrimoine collectif et sa vulnérabilité. Cet enjeu peut être pondéré ou réajusté par l’expert de Biotope ayant réalisé les inventaires, en fonction des connaissances réelles concernant le statut de l’espèce. Est ensuite défini le niveau d’enjeu de l’espèce sur l’aire d’étude. Celui-ci peut être différent de l’enjeu au niveau régional, en fonction de critères variables suivant les cas : abondance de l’espèce sur l’aire d’étude, importance du site pour l’espèce au niveau local et/ou départemental, statut biologique du taxon sur le site (reproducteur ou simplement de chasse…), etc. Par exemple, une espèce d’oiseau, rare et menacée, va revêtir un enjeu fort au niveau national et régional, mais présenter un enjeu faible sur le site étudié si elle ne fait que le survoler. Elle n’utilise pas en effet de façon particulière l’aire d’étude. A contrario, une espèce présentant un enjeu moyen au niveau national ou régional peut revêtir un enjeu patrimonial fort au niveau local, du fait de son abondance ou de sa forte représentativité. La colonne « commentaire » des tableaux de bioévaluation explique à partir de quel critère principal le niveau d’enjeu sur l’aire d’étude a été défini.

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Partie III

Etat initial de l’environnement

Ce chapitre présente l’état initial de l’environnement complet qui fait suite aux investigations de terrain de 2013. L’ensemble des enjeux relatifs aux habitats naturels, à la flore et à la faune y sont exposés et non pas uniquement ceux liés aux espèces protégées. L’état initial est présenté à l’échelle du projet mais également de l’aire d’étude globale des Côtes de Couscouil.

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I. Localisation de l’aire d’étude cf. carte de localisation ci-dessous

Située dans le département de la Haute-Garonne, la zone d’étude s’étend en longueur sur les Côtes de Couscouil, sur une distance de 3,7 km selon l’axe nord-ouest / sud-est. Elle est implantée à quatre kilomètres au nord de la RN117, à cheval sur les limites des communes de Latoue, de Saint-Gaudens et de Saux-et Pomarede. La zone d’étude matérialisée sur la cartographie se décompose ainsi : - La zone d’exploitation actuelle (22,8 ha) - La zone d’extension prévue (13,8 ha) - Le périmètre élargi des inventaires naturalistes (126,3 ha) Seules les deux dernières composantes ont fait l’objet d’investigations naturalistes.

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II. Zonages du patrimoine naturel

Principes généraux

Certains sites et espaces remarquables sont susceptibles de faire l’objet d’une protection réglementaire. D’autres sont susceptibles d’avoir été inventoriés comme tels par des structures chargées de la gestion et/ou de la protection des milieux naturels. Enfin, il existe des sites désignés ou en cours de désignation au titre des Directives européennes, sur lesquels s’applique une réglementation particulière.

La prise en compte de ces mesures de protection et de ces inventaires officiels, informant de la richesse d'un site et de son intérêt patrimonial, est indispensable et obligatoire à la réalisation de l'état des lieux.

. Les espaces bénéficiant d'une protection réglementaire Des statuts réglementaires très divers peuvent s'appliquer aux espaces naturels. Les principaux sont les Parcs Nationaux (PN), les Réserves Naturelles (RN), les Réserves Naturelles Régionales (RNR) et les Arrêtés Préfectoraux de Protection de Biotope (APPB). Il est clair que ces espaces bénéficiant d'une protection forte, ils sont à priori évités par les projets d'aménagements.

. Les espaces faisant partie d'un inventaire de zones remarquables II s'agit des ZNIEFF (Zones Naturelles d'Intérêt Écologique, Faunistique ou Floristique), des Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO), des inventaires des Espaces Naturels Sensibles des départements (ENS), des inventaires des zones humides, ainsi que des zones remarquables signalées dans la charte d'un Parc Naturel Régional par exemple. Ces inventaires existent dans chacune des régions françaises. S'il n'existe aucune contrainte réglementaire au sens strict sur ces espaces, leur prise en compte est obligatoire au cours des études d'impact. La seule omission de ces espaces peut suffire à les faire rejeter. Au-delà de l'aspect strictement juridique, ces inventaires donnent de précieuses indications sur la qualité des milieux naturels et sur les espèces patrimoniales.

. Les zones désignées ou en cours de désignation au titre des directives européennes Le Réseau Natura 2000 comprend des sites naturels contenant des habitats et des espèces d’importance européenne en application des directives européennes 79/409/CEE dite Directive « Oiseaux » et 92/43/CEE modifiée dite Directive « Habitats » : Zone de Protection Spéciale (ZPS), Site d’Intérêt Communautaire (SIC) ou Zone Spéciale de Conservation (ZSC).

Cas de l’aire d’étude

II.2.1 Généralités

Dans le cadre de ce travail, un inventaire des différents zonages pouvant s’appliquer sur l’ensemble

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du territoire d’étude et ses alentours a été effectué auprès des services administratifs de la Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement Midi-Pyrénées.

L’aire d’étude n’intercepte aucun périmètre de protection réglementaire. Néanmoins, deux périmètres d’inventaires chevauchent l’aire d’étude, et un est situé à moins de 1 km. Il s’agit de ZNIEFF de nouvelle génération.

A l’échelle de l’aire d‘étude élargie, soit dans un rayon de 3 km, aucun autre périmètre d’inventaire ou réglementaire n’est présent.

II.2.2 Périmètres d’inventaires

Le programme ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique) initié par le Ministère de l’Environnement en 1982, a pour objectif de se doter d’un outil de connaissance des milieux naturels. Bien que l’inventaire ZNIEFF ne confère aucune protection réglementaire et ne constitue pas un document opposable aux tiers, sa prise en compte est une nécessité dans toutes les procédures préalables aux projets d’aménagement, et ne pas en tenir compte conduit à des contentieux qui font aujourd’hui jurisprudence. L’inventaire distingue les ZNIEFF de type I qui sont des secteurs limités géographiquement ayant une valeur biologique importante, et les ZNIEFF de type II qui regroupent de grands ensembles riches et peu modifiés ou qui offrent des potentialités importantes.

Appellation : ZNIEFF de type I « Landes, pelouses sèches et marnes de Biroulère et des Côtes de Couscouil » Code : Z2PZ0294 Description : Ce site de 436 hectares englobe des collines situées dans le piémont commingeois entre 350 et 500 mètres d’altitude. Ces reliefs sont caractérisés par des affleurements calcaréo-marneux. Les limites de la zone sont basées sur la répartition des habitats naturels intéressants (landes, pelouses, prairies) riches en espèces patrimoniales car favorables à la reproduction de plusieurs espèces rares. Par ailleurs, certains boisements et des bosquets dispersés sur ce territoire ont été pris en compte. Ils jouent en effet un rôle important dans la préservation de l’avifaune (dortoirs et zones de reproduction). Cette ZNIEFF représente, grâce aux milieux qu’elle abrite, un enjeu important en termes de conservation de la biodiversité. La ZNIEFF compte ainsi treize espèces végétales déterminantes, dont certaines orchidées et trois espèces de faune déterminantes, dont deux oiseaux (le Milan royal, le Guêpier d’Europe) et un insecte (le Nacré de la filipendule). Éloignement par rapport à l’aire d’étude rapprochée : l’aire d’étude est presque totalement incluse dans la ZNIEFF

Appellation : ZNIEFF de type I « Prairies humides et milieux riverains de la vallée du Jô » Code : Z2PZ0293 Description : Ce site de 466 hectares correspond aux zones inondables de la vallée du Jô, depuis sa source jusqu’à sa confluence avec la Garonne. Il englobe en outre quelques versants forestiers riverains. Une enclave comprenant une réserve d’eau, située à 500 mètres du lit mineur du Jô, a été

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prise en compte dans la ZNIEFF car, bien qu’artificielle, elle présente un intérêt faunistique marqué. Les prairies naturelles et les boisements ont des fonctions de régulation hydraulique et un rôle naturel de protection contre l’érosion des sols. Ces milieux constituent également un corridor écologique pour la faune. La ZNIEFF est constituée de plusieurs périmètres séparés par des axes de communication. Parmi éléments déterminants sur la zone, on compte un habitat naturel (toutefois le niveau de prospection pour les habitats est jugé insuffisant), dix-sept espèces de flore et huit espèces de faune, dont six insectes (le Damier de la Succise, le Nacré de la filipendule, le Grand Nègre des bois, l’Aeshne affine, l’Agrion mignon et le Leste dryade) et deux oiseaux (le Râle d’eau et la Rousserolle turdoïde). Éloignement par rapport à l’aire d’étude rapprochée : moins de 700 mètres

Appellation : ZNIEFF de type II « Affleurements calcaréo-marneux des coteaux du Saint- Gaudinois» Code : Z2PZ2057 Description : Les contours de ce site de collines tiennent compte de la présence d’affleurement calcaréo-marneux et de la nature du paysage qui dérive de celui du bocage. Il s’étend sur une superficie de 4 477 hectares. Les coteaux forment une entité homogène riche en espèces patrimoniales. Un fort enjeu concerne la flore calcicole qui se développe sur les pelouses basophiles, les landes et les boisements thermophiles. On recense également des plantes messicoles rares et déterminantes dans les champs cultivés de façon extensive. Par ailleurs, le site intègre des petits bois et bosquets, ainsi que certains milieux ouverts favorables à l’avifaune, en particulier à certains rapaces patrimoniaux dont la nidification a été constatée. Le réseau hydrographique qui structure la zone présente également des enjeux faunistiques. Au-delà des limites de la zone, le relief est moins important, les milieux globalement plus artificialisés, et les enjeux naturels identifiés sont moins nombreux. Le site compte trente-six espèces de flore déterminante et huit espèces de faune déterminante, dont quatre oiseaux (le Milan royal, le Faucon pèlerin, le Circaète Jean-le-blanc et le Guêpier d’Europe) et quatre insectes (la Decticelle des roselières, le Grillon noirâtre, la Bacchante et le Miroir). Éloignement par rapport à l’aire d’étude rapprochée : l’aire d’étude est presque totalement incluse dans la ZNIEFF

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III. Diagnostic écologique

Habitats naturels

Cf. Cartes : Habitats naturels

III.1.1 Commentaire général

La zone d’étude s’étend sur le piémont commingeois et se compose de trois entités distinctes : . le relief des Côtes de Couscouil, au nord-est du centre d’enfouissement qui s’étire également au sud de la RD8 sur les coteaux où est implanté un terrain de motocross ; . les coteaux de Biroulère/Ramounichou, parallèles au relief précédent mais moins marqués ; . entre les deux, deux vallons drainés par le ruisseau de Barrail et par un petit ruisseau temporaire rejoignant la Noue en amont de Latoue (dénommé dans le cadre de la présente étude « ruisseau de Taillade »). Ces terrains calcaires sont dominés par des formations herbacées : des prairies humides dans les fonds de vallon, des prairies de fauche sur les replats et en ombrée et enfin des pelouses sèches en mosaïque avec des landes à genévriers et des fourrés thermophiles. La plupart de ces terrains sont encore bien ouverts, ceux-ci étant voués à des activités agro-pastorales (fauche et/ou pâturage). Néanmoins, certaines parcelles montrent une certaine dynamique de fermeture avec différents stades de végétation, depuis les ourlets thermophiles jusqu’aux boisements de Chêne pubescent. Ces reliefs calcaréo-marneux s’illustrent ici par un fort contraste hydrique. Ces marnes retiennent l’eau durant les saisons fraiches et arrosées puis s’assèchent durant la période estivale.

III.1.2 Résultats des inventaires

Mares (CB 22.1) Deux mares dépourvues de végétation aquatique ont été relevées : une le long du ruisseau de Barrail et l’autre sur les coteaux à l’ouest de Carboué. Elles représentent de fait un faible enjeu floristique.

Groupements de petits potamots (CB 22.422) Il s’agit ici d’une seconde mare le long du ruisseau de Barrail dans laquelle se développe un herbier à Potamot dense (Groenlandia densa). Cette formation représente un enjeu écologique moyen mais constitue un habitat d’intérêt communautaire au sens de la Directive Habitats : « Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou Hydrocharition » (code Natura 2000 3150).

Tapis immergés de Characées (CB 22.44) Il s’agit d’herbiers aquatiques dominés par des Characées (Chara spp.), algues à structure calcifiée, croissant principalement dans les eaux oligo-mésotrophes. Sur l’aire d’étude, ces herbiers ont été relevés principalement dans les trois bassins de rétention du motocross mais aussi dans une petite mare au sud de Taillade. Ces herbiers aquatiques constituent un habitat d’intérêt communautaire au sens de la Directive Habitats « Eaux oligomésotrophes calcaires avec végétation benthique à Chara spp. » (Code Natura 2000 3140). L’intérêt floristique de ce groupement est ici plutôt faible, eu égard à son développement dans des bassins artificiels.

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Herbier à Potamot dense Tapis de Characées dans un bassin du motocross (Biotope/A.Chapuis) (Biotope/A.Chapuis)

Lits des rivières (CB 24.1) et Cours d'eau intermittent (CB 24.16) Ces habitats correspondent aux linéaires de cours d’eau permanents (ruisseau de Saint-Martin, ruisseau de Barrail) et temporaires (ruisseau de Taillade). Ils représentent ici un intérêt écologique moyen.

Pelouses, ourlets et fourrés (CB 31.2, 31.8, 31.881 34.322, 34.323, 34.324) Les pelouses, ourlets et fourrés constituent la trame dominante de l’aire d’étude, notamment sur les Côtes de Couscouil mais aussi sur les coteaux de Biroulère/Ramounichou. Différentes mosaïques et différents stades de végétation ont été observés : . les pelouses sèches : il faut en distinguer deux types : les pelouses implantées sur les replats et en bas de versant, et les pelouses implantées sur les niveaux supérieurs et les plus pentus. Le premier type correspond au mésobromion typique, marqué par l’abondance du Brome dressé (Bromus erectus) et s’enrichissant d’espèces prairiales mésophiles. Ces pelouses sont pour la plupart fauchées, mais parfois pâturées par des ovins. Le second type correspond encore au mésobromion mais il s’enrichit de nombreuses espèces xérophiles plus typiques du xérobromion comme la Stéhéline douteuse (Staehelina dubia), les Fumana dressée et couchée (Fumana ericoides et F. procumbens), l’Immortelle des sables (Helichrysum stoechas)… Ces pelouses sont toutes plus ou moins intensément pâturées et présentent de nombreux faciès écorchés. . Les pelouses marneuses humides : les substrats marneux de la zone d’étude possèdent de fortes capacités de rétention d’eau et permettent le développement de faciès humides de pelouses marqués par l’abondance de la Laiche glauque (Carex flacca) et la présence du Lotier maritime (Lotus maritimus), de la Petite Centaurée délicate (Centaurium pulchellum), de la Laiche bleuâtre (Carex panicea), de la Succise des prés (Succisa pratensis)… Sur les pelouses en fortes pentes et écorchées, de petits suintements permettent par ailleurs l’expression de l’Epipactis des marais (Epipactis palustris). . Les ourlets thermophiles : ils sont caractérisés ici par la Molinie faux roseau (Molinia caerulea subsp. arundinacea), la Bruyère vagabonde (Erica vagans) et la Dorycnie à cinq folioles (Dorycnium pentaphyllum). Si ces trois espèces sont présentes sur l’ensemble des pelouses sèches, en revanche, elles s’expriment plus fortement sur les parcelles non ou plus faiblement pâturées sous la forme d’ourlets en nappes, jusqu’à dominer l’espace, comme c’est le cas sur la partie ouest des Côtes de Couscouil au nord du centre d’enfouissement. . Les fourrés : il s’agit de formations arbustives de un à trois mètres, difficilement pénétrables. On distingue sur la zone d’étude les fourrés denses à Prunellier (Prunus spinosa), Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea), Aubépine monogyne (Crataegus monogyna), Genet d’Espagne

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(Spartium junceum), ronces (Rubus spp.), Rosier à petites fleurs (Rosa micrantha) et les voiles de Genévrier commun (Juniperus commun), arbuste épineux pionnier des pelouses sèches.

Ces formations ont ici un intérêt écologique très fort du fait de l’importance des surfaces en jeu, de la présence de nombreuses espèces patrimoniales et de la qualité des unités d’habitats observées, pour la plupart un bon état de conservation même si l’on observe une certaine fermeture du milieu sur la partie ouest des Côtes de Couscouil (dominance des ourlets). Les pelouses sèches constituent un habitat d’intérêt communautaire au sens de la Directive Habitats : « Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires (Festuco-Brometalia) » (code Natura 2000 6210). Chaque type de pelouse, humide à sec, relève de la Directive Habitats. Il en est de même pour les ourlets thermophiles (Blanchard et Lamothe, 2005) et pour les faciès d’embuissonnement encore relativement ouverts. Les voiles de Genévrier commun peuvent également être rapprochés d’un autre habitat d’intérêt communautaire : « Formations à Juniperus communis sur landes ou pelouses calcaires » (code Natura 2000 5130).

En outre, la richesse en orchidées de cet ensemble de pelouses permet, d’après le Manuel d’interprétation des habitats de l’Union européenne (Commission européenne, 1999) de leur attribuer le rang d’habitat « d’intérêt prioritaire » en tant que « site d’orchidées remarquables ». Pour cette attribution, au moins un des trois critères suivants est requis : . le site abrite un cortège important d’espèces d’orchidées ; . le site abrite une population importante d’au moins une espèce d’orchidée considérée comme peu commune sur le territoire national ; . le site abrite une ou plusieurs espèces d’orchidées considérées comme rares, très rares ou exceptionnelles sur le territoire national. Les pelouses du site sont concernées essentiellement par le premier critère avec une richesse orchidologique remarquable qui comprend 25 espèces en orchidées avec : Ophrys aegyrtica, O. apifera, O. aranifera, O. insectifera, O. scolopax, Orchis anthropophora, O. militaris, O. purpurea, Dactylorhiza fuchsii, D. incarnata, D. maculata, Anacamptis laxiflora, A. pyramidalis, Epipactis atrorubens, E. palustris, Serapias vomeracea, S. lingua, Cephalanthera damasonium, C. longifolia,Limodorum abortivum, Listera ovata,Platanthera bifolia, Gymnadenia conopsea, Himantoglossum hircinum, Spiranthes spiralis… mais d’autres encore, non relevées, sont potentiellement présentes : Coeloglossum viride, Platanthera chlorantha, Ophrys lutea, Neotinea ustulata…

Pelouse écorchée avec piqueté de genévriers Pelouse ourléifiée sur les Côtes de Couscouil (Biotope/A.Chapuis) (Biotope/A.Chapuis)

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Pelouse ourléifiée avec genévriers face au centre Pelouses du mésobromion non pâturée (à g.) et d’enfouissement (Biotope/A.Chapuis) pâturée (à d.) (Biotope/A.Chapuis)

Pelouse humide à Lotier maritime Sunitement à Epipactis des marais (Biotope/A.Chapuis) (Biotope/A.Chapuis)

Communautés à Reine des prés et communautés associés (CB 37.1) Il s’agit d’une prairie hygrophile à hautes herbes (mégaphorbiaie) marquée par la présence de la Reine des prés (Filipendula ulmaria), la Canche cespiteuse (Deschampsia cespitosa), la Salicaire commune (Lythrum salicaria), le Jonc diffus (Juncus effusus), l’Angélique des bois (Angelica sylvestris), l’Achillée sternutatoire (Achillea ptarmica), l’Eupatoire chanvrine (Eupatorium cannabinum), la Valériane officinale (Valeriana officinalis)… Sur l’aire d’étude, cette formation n’est présente qu’en fond de vallon le long du ruisseau de Barrail, à l’ombre du bois de Plagnot (hors zone d’étude). Elle constitue un habitat d’intérêt communautaire au sens de la Directive Habitats « Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin» (Code Natura 2000 6430). L’intérêt floristique de ce groupement est fort.

Prairies humides atlantiques et subatlantiques (CB 37.21) Ce sont des prairies fauchées disposées en fond de vallon, le long du ruisseau de Barrail et du ruisseau de Taillade. Elles sont caractérisées par la présence de la Fétuque faux-roseau (Festuca arundinacea), de l’Oenanthe faux-boucage (Oenanthe pimpinelloides), l’Orge faux seigle (Hordeum secalinum), la Laîche tomenteuse (Carex tomentosa), la Gaillet chétif (Galium debile), le Brome à grappes (Bromus racemosus), la Silène à fleurs de coucou (Lychnis flos-coculi)… et abritent un grand nombre d’espèces patrimoniales comme le Trèfle maritime (Trifolium maritimum), l’Ophioglosse vulgaire (Ophioglossum vulgatum), l’Orchis incarnat (Dactylorhiza incarnata), la Colchique d’automne (Colchicum autumnale)… L’intérêt écologique de ces prairies est fort, du fait de leur rareté, de leur forte régression à l’échelle régionale et de leur diversité spécifique.

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Communauté à Reine des prés Prairie humide le long du Barrail (Biotope/A.Chapuis) (Biotope/A.Chapuis)

Pelouses à Agrostide stolonifère et Fétuque faux roseau (CB 37.242) Il s’agit d’un faciès de pelouse humide marneuse surpâturé et marqué sur l’aire d’étude par l’abondance du Jonc diffus (Juncus effusus) et de la Pulicaire dysentérique (Pulicaria dysenterica), mais aussi la Menthe des champs (Mentha arvensis), la Lysimache nummulaire (Lysimachia nummularia), l’Achillée sternutatoire… L’intérêt écologique de ces prairies est moyen.

Pâtures mésophiles (CB 38.1) Il s’agit de parcelles souvent de vastes superficies vouées à un pâturage quasi-continu. Elles sont présentes autour de Ramounet, siège de l’exploitation agricole. La végétation est constituée d’espèces typiques de prairies et de pelouses auxquelles se mêlent des plantes de friches ou de milieux rudéraux favorisées par ce mode d’exploitation. Leur intérêt floristique est plutôt faible.

Pâture humide dominée par la Pulicaire Pâtures face à la ferme de Ramounet dysentérique (Biotope/A.Chapuis) (Biotope/A.Chapuis)

Pâturages abandonnés (CB 38.13) Une parcelle probablement autrefois pâturée n’est aujourd’hui plus entretenue et en cours d’envahissement par des ronces (Rubus sp.). Son intérêt floristique est faible.

Prairies atlantiques à fourrages (CB 38.21) Il s’agit de végétations herbacées plutôt denses composées d’espèces comme la Fétuque des prés, le Brome mou (Bromus hordaceus), le Dactyle aggloméré (Dactylis glomerata), la Renoncule acre (Ranunculus acris), le Petit Rhinanthe (Rhinanthus pumilus), l’Avoine des prés (Avenula pratensis), le Fromental (Arrhenatherum elatius), le Gaillet dressé (Gallium mollugo subsp. erectum)… Ces

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formations présentent sur l’aire d’étude de bons états de conservation et constituent des habitats d’intérêt communautaire au sens de la Directive Habitats « Prairies maigres de fauche de basse altitude (Alopecurus pratensis, Sanguisorba officinalis) » (Code Natura 2000 6510). L’intérêt floristique de ce groupement est fort.

Pelouse sèche au premier plan, culture et pâture Prairie de fauche au nord de Phabaréou abandonnée au second plan (Biotope/A.Chapuis) (Biotope/A.Chapuis)

Chênaies blanches occidentales et communautés apparentées (CB 41.71) Ce sont des boisements thermophiles dominés par le Chêne pubescent (Quercus pubescens). Sur la zone d’étude, ils sont positionnés sur les coteaux et apparaissent souvent peu âgés (strate arborescente peu élevée, flore des pelouses encore bien représentée…). En strate supérieure, le Chêne pubescent est accompagné de l’Erable champêtre (Acer campestre), du Merisier (Prunus avium) et du Frêne à feuilles étroites (Fraxinus angustifolia). La strate arbustive est composée du Sorbier torminal (Sorbus torminalis), de l’Aubépine monogyne, du Prunellier, du Cornouiller sanguin, du Chèvrefeuille des bois (Lonicera xylosteum) et du Troène (Ligustrum vulgare). Enfin, en sous étage se développent plusieurs espèces herbacées comme le Brachypode des bois (Brachypodium sylvaticum), l’Euphorbe à feuilles d’amandier (Euphorbia amygdaloides), la Succise des prés (Succisa pratensis), la Mélique uniflore (Melica uniflora), le Millepertuis velu (Hypericum hirsutum), la Benoite commune (Geum urbanum)… Ces végétations boisées sont très communes et présentent ici un intérêt floristique faible.

Forets de Frênes et d'Aulnes des ruisselets et des sources (CB 44.31) Cette formation correspond à la ripisylve du ruisseau de Saint-Martin qui marque la limite nord-ouest de la zone d’étude. Elle est dominée par le Frêne à feuilles étroites et l’Aulne glutineux (Alnus glutinosa) mais aussi le Chêne rouvre (Quercus robur), l’Orme champêtre (Ulmus minor), l’Erable champêtre… La strate arbustive est composée de l’Aubépine monogyne, du Prunellier, du Chèvrefeuille des bois (Lonicera xylosteum) et du Troène (Ligustrum vulgare). Enfin, en sous étage se développent plusieurs espèces herbacées comme le Brachypode des bois (Brachypodium sylvaticum), la Circée de Paris (Circaea lutetiana), l’Impatiens glanduleuse (Impatiens glandulifera), le Géranium noueux (Geranium nodosum), la Laîche à épis espacés (Carex remota)… Cette formation constitue un habitat d’intérêt communautaire au sens de la Directive Habitats « Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior» (Code Natura 2000 91EO). L’intérêt floristique de ce groupement est moyen à fort.

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Chênaie pubescente sur les Côtes de Couscouil Ripisylve du ruisseau de Saint-Martin (Biotope/J.Robin) (Biotope/J.Robin)

Sources calcaires (CB 54.122) Il s’agit de quelques résurgences et suintements calcaires présents parmi les pelouses fauchées et/ou pâturées. L’intérêt de cet habitat est fort (alimentation du ruisseau de Barrail, humidification des pelouses favorable au Trèfle maritime…).

Cultures (CB 82) Une seule parcelle cultivée est présente sur la zone d’étude au niveau du lieu-dit Phabaréou. L’intérêt écologique de cette parcelle est faible.

Plantations de pins européens (CB 83.3112) Il s’agit de reboisements de pins implantés aux dépends des pelouses sèches des Côtes de Couscouil, parfois imbriqués avec des chênaies. L’intérêt de ces formations artificielles est faible.

Résurgence au sud-ouest de Carboué Plantations de pins (Biotope/A.Chapuis) (Biotope/J.Robin)

Haies et alignements d'arbres (CB 84.1x84.2) Ce sont des éléments arborés ou arbustifs disposés de façon linéaire en périphérie de parcelles. Ce sont des habitats essentiels pour la faune, mais leur intérêt floristique est plutôt moyen.

Jardins (CB 85.3), zones anthropiques (CB 86.2x85.3) Il s’agit des jardins potagers et des habitations présentes au droit des lieux-dits Phabaréou et Ramounichet. Ces espaces ne présentent pas d’intérêt pour la flore.

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Sites industriels en activité (CB 86.3) Sous cette appellation est considéré l’ensemble du centre d’enfouissement de Pihourc (bâtiments, parkings, espaces verts, cheminements, zones rudérales, terrils…). Cet espace ne présente pas d’intérêt pour la flore.

Vue sur le site en activité Terrains remaniés du site (Biotope/A.Chapuis) (Biotope/A.Chapuis)

Terrains en friche (CB 87.1) et zones rudérales (CB 87.2) Sous ces codes génériques ont été considérés les espaces suivants : . d’anciennes zones boisées récemment défrichées et recolonisées fortement (87.1) ou encore très faiblement (87.2) par une flore variée (plantes de pelouses, annuelles et rudérales des friches) ; . des espaces rudéraux parmi les pelouses des Côtes de Couscouil issues de dégradations liées à l’implantation de clôtures et de piézomètres. Ces espaces ne présentent pas d’intérêt pour la flore.

Lagunes industrielles et bassins ornementaux (CB 89.23) Quatre bassins de rétention de l’aire d’étude sont considérés ici : . un bassin présent dans le périmètre du centre d’enfouissement en bas des Côtes de Couscouil ; . trois bassins de rétention du motocross. Ces bassins ne présentent pas d’intérêt pour la flore, mais permettent toutefois le développement d’herbiers à Characées (voir 22.44).

Terrain en friche après déboisement Zones rudérales le long des clôtures (Biotope/A.Chapuis) (Biotope/A.Chapuis)

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III.1.3 Evaluation des enjeux écologiques

EVALUATION DES ENJEUX ECOLOGIQUES RELATIFS AUX HABITATS NATURELS Code Code Enjeu ZNIEFF Enjeu # CORINE Natura sur l’aire Commentaire Habitats naturels MP régional Biotopes 2000 d’étude

Faible à Deux mares sans végétation Mares 22.1 - - Faible moyen aquatique.

Lacs eutrophes naturels avec Faible à Herbier à Potamot dense dans une végétation du Magnopotamion ou 22.422 3150 DZ Moyen moyen mare le long du Barrail. Hydrocharition

Herbiers à characées développés dans Eaux oligomésotrophes calcaires une mare récemment creusée et dans avec végétation benthique à Chara 22.44 3 140 DZ Moyen Faible les trois bassins de rétention du spp. motocross.

Cours des ruisseaux de Barrail et de Lits des rivières 24.1 - - Moyen Moyen Saint-Martin.

Cours d'eau intermittent 24.16 - - Moyen Moyen Cours du ruisseau de Taillade.

Ourlet en nappe se développant suite Ourlets thermophiles à Molinia, Moyen à à l’abandon du pâturage. 31.2 6210 * - Fort Erica et Dorycnium fort Principalement réparti sur les Côtes de Couscouil.

Faciès de fermeture des prairies et Fourrés 31.8 - - Faible Faible pelouses sèches.

Pelouses sèches présentes sur les Moyen à Pelouses sèches du Mesobromion 34.322 6210 * DZ Moyen replats en bas de versants, fauchées fort et/ou pâturées.

Pelouses très sèches avec en Pelouses sèches du Mesobromion périphérie des ourlets à Molinia et 34.322x31.2x31 6210x513 Moyen à Moyen à avec ourlets thermophiles et DZ Erica vagans et ponctuées de .881 0 * fort fort piquetés de Genévriers Genévrier commun. Formations entretenues par pâturage bovin.

Faciès de fermeture des pelouses Pelouses sèches du Mesobromion sèches, avec Prunus spinosa, 34.322x31.8 6210 DZ Moyen Moyen avec faciès d'embuissonnement Spartium junceum…Restauration possible du milieu.

Faciès de pelouse dégradée et Pelouses sèches dégradées, faciès Faible à 34.323 6210 DZ Moyen dominées par Brachypodium à Brachypodium rupestre moyen rupestre.

Faciès de pelouse humide présent sur Pelouses marneuses humides 34.324 6210 * DZ Fort Fort les replats ou au droit des suintements sur marnes.

Pelouses très sèches du Pelouses très sèches ponctuées de 6210x513 Moyen à Mesobromion avec piquetés de 34.322x31.881 DZ Fort Genévrier commun. Formations 0 * fort Genévriers entretenues par pâturage ovin.

Faciès de prairie humide dominé par Communautés à Reine des prés et Moyen à 37.1 6430 - Fort de grandes plantes (mégaphorbiaies), communautés associés fort présent le long du Barrail.

Prairies humides fauchées ou Prairies humides atlantiques et 37.21 - - Fort Fort faiblement pâturées, abritant de subatlantiques nombreuses espèces patrimoniales.

Pelouses à Agrostide stolonifère et 37.242 - - Moyen Moyen Faciès surpâturé de pelouse humide. Fétuque faux roseau

Prairies ou pelouses surpâturées, Pâtures mésophiles 38.1 - - Faible Faible piétinées et enrichies.

Pâturages abandonnés 38.13 - - Faible Faible Prairie autrefois pâturée.

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EVALUATION DES ENJEUX ECOLOGIQUES RELATIFS AUX HABITATS NATURELS Code Code Enjeu ZNIEFF Enjeu # CORINE Natura sur l’aire Commentaire Habitats naturels MP régional Biotopes 2000 d’étude

Moyen à Prairies de fauche en bon état de Prairies atlantiques à fourrages 38.21 6510 DZ Moyen fort conservation.

Chênaies blanches occidentales et Formations boisées thermophiles 41.71 - - Faible Faible communautés apparentées relativement communes.

Forets de Frênes et d'Aulnes des Moyen à Moyen à 44.31 91E0 * DZ Ripisylve du ruisseau de Saint-Martin. ruisselets et des sources fort fort

Sources calcaires 54.122 - - Moyen Fort Résurgences sur coteau calcaire.

Cultures 82 - - Faible Faible Parcelle de faible intérêt floristique

Formations installées aux dépends Plantations de pins européens 83.3112 - - Faible Faible des pelouses sur les Côtes de Couscouil.

Faible à Haies marquant le parcellaire Haies et alignements d'arbres 84.1x84.2 - - Moyen moyen agricole.

Jardins 85.3 - - Nul Nul -

Zones anthropiques 86.2x85.3 - - Nul Nul Habitations isolées.

Sites industriels en activité 86.3 - - Nul Nul Centre d’enfouissement

Nul à Ancienne zone boisée recolonisée par Terrains en friche 87.1 - - Nul faible une flore variée après déboisement.

Ancienne zone boisée faiblement Nul à Zones rudérales 87.2 - - Nul recolonisée par la végétation après faible des déboisements récents.

Lagunes industrielles et bassins Bassins de rétention du centre 89.23 - - Nul Faible ornementaux d’enfouissement et du motocross. Légende : - Habitats naturels : # : Intitulé Corine biotope ou EUR 15 (modifié) si habitat d’intérêt communautaire ; * : Habitat d’intérêt communautaire prioritaire ; - ZNIEFF MP : DZ : habitat déterminant pour la modernisation des ZNIEFF de Midi-Pyrénées.

III.1.4 Conclusion

Les enjeux écologiques relatifs aux habitats naturels sont globalement forts sur l’aire d’étude, du fait de l’importance des surfaces en jeu et de la qualité des unités de végétation observées. Les espaces les plus remarquables sont : - les coteaux de Biroulère/Ramounichou ; - les coteaux et vallons entre Taillade, Phabaréou et Carboué.

Les Côtes de Couscouil sont également intéressantes mais ces espaces sont plus boisés et les pelouses majoritairement en cours de fermeture et progressivement remplacées par des ourlets thermophiles en l’absence de pâturage.

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Espèces végétales

Cf. Cartes : Espèces végétales - localisation des observations Cf. Annexe I : Liste des espèces végétales recensées

III.2.1 Commentaire général

Au cours de cette étude, 394 espèces végétales ont été recensées. Ce chiffre est assez important et apparait relativement cohérent dans le contexte agro-pastoral relativement bien conservé dans lequel s’insère l’aire d’étude et au regard de la pression d’observation. Les milieux concentrant le plus d’espèces sont les pelouses sèches qui constituent la trame dominante de l’aire d’étude. En outre, elles présentent ici différents faciès et abritent d’autant plus d’espèces. Les prairies de fauche et les prairies humides, bien que de superficie moindre, abritent également une importante diversité de plantes.

La majorité des espèces végétales observées est commune à très commune en Haute-Garonne et plus largement en Midi-Pyrénées. En revanche, vingt-six espèces végétales apparaissent comme patrimoniales au regard de leurs statuts de rareté et/ou de protection :

 Espèces à protection régionale ou départementale : 3 espèces

. Iris à feuilles de graminée (Iris graminea) ; . Leuzée conifère (Leuzea conifera) ; . Trèfle maritime (Trifolium squamosum).

 Espèces inscrites en liste rouge régionale : 1 espèce

. Jasonie tubéreuse (Jasonia tuberosa).

 Espèces déterminantes ZNIEFF : 18 espèces

. Achillée sternutatoire (Achillea ptarmica) ; . Orchis à fleurs lâches (Anacamptis laxiflora) ; . Brachypode à deux épis (Brachypodium distachyon) ; . Petite Amourette (Briza minor) ; . Brome à grappes (Bromus racemosus) ; . Colchique d’automne (Colchicum autumnale) ; . Orchis incarnat (Dactylorhiza incarnata) ; . Epipactis rouge sombre (Epipactis atrorubens) ; . Epipactis des marais (Epipactis palustris) ; . Gesse de Nissole (Lathyrus nissolia) ; . Lotier maritime (Lotus maritimus) ; . Myagre perfolié (Myagrum perfoliatum) ; . Myosotis douteux (Myosotis discolor subsp. dubia) ; . Ophioglosse commun (Ophioglossum vulgatum) ; . Ophrys du Gers (Ophrys aegyrtica) ; . Stéhéline douteuse (Staeheline dubia) ;

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. Trèfle fausse bardane (Trifolium lappaceum) ; . Mâche sillonnée (Valerianella rimosa).

 Autres espèces sans statut : 4 espèces

. Laîche tomenteuse (Carex tomentosa) ; . Gaillet chétif (Galium debile) ; . Potamot dense (Groenlandia densa) ; . Orge faux-seigle (Hordeum secalinum).

III.2.2 Présentation des espèces à fort enjeu et/ou protégées

Espèces protégées à fort enjeu

Nom commun Iris à feuilles de graminée

Nom scientifique Iris graminea

Protection régionale en région Midi- Statut (s) Pyrénées. Déterminante ZNIEFF.

Ourlets, pelouses et chênaies pubescentes Habitat(s) sur coteaux calcaires.

Photo : A.Chapuis (Biotope) L’Iris à feuilles de graminée est une très jolie plante répartie en France dans le Sud-Ouest (Landes, Pyrénées- Atlantiques, sud de Midi-Pyrénées, Aude, Hérault) et l’extrême Sud-Est (Alpes-Maritimes). En Midi-Pyrénées, il est assez rare mais localement abondant dans les Hautes-Pyrénées, l’Ariège et la Haute-Garonne. Dans ce dernier département, il est considéré comme rare (source Isatis 31). Sur l’aire d’étude, l’Iris à feuilles de graminée est disséminé sur la partie ouest des Côtes de Couscouil. Il Commentaires est plus ou moins abondant selon les stations, qui peuvent compter quelques unités à plusieurs dizaines de pieds. Dix stations ont été identifiées sur l’aire d’étude des côtes de couscouils, totalisant plus de 1 750 pieds, dont environ 380 sont à l’intérieur du périmètre clôturé du centre d’enfouissement. Il représente un enjeu écologique fort, mais aussi une contrainte juridique forte du fait de son statut de protection.

Nom commun Leuzée conifère

Nom scientifique Leuzea conifera

Protection départementale en Haute- Statut (s) Garonne. Déterminante ZNIEFF.

Habitat(s) Pelouses très sèches écorchées.

Photo : A.Chapuis (Biotope)

La Leuzée conifère est une Astéracée méridionale présente dans les régions grands secteurs de pelouses Commentaires sèches calcaires. Elle est commune et abondante sur le pourtour méditerranéen (Languedoc-Roussillon,

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Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Corse) et dans les secteurs à forte influences méridionales (causses aveyronnais et lotois, basse-Ardèche, Drome provençale…) mais beaucoup plus rare ailleurs (Limousin, Aquitaine, Auvergne, Rhône…). En Haute-Garonne, elle est considérée comme assez rare et présente seulement dans le Comminges et le Lauragais (source Isatis 31). Sur l’aire d’étude, elle a été découverte sur deux secteurs : sur les pelouses pâturées et écorchées au sud- ouest de Carboué et au sud de Ramounet. Plusieurs dizaines de pieds ont pu être comptabilisés, principalement au sud de Ramounet.

Nom commun Trèfle maritime

Nom scientifique Trifolium squamosum

Protection régionale en région Midi- Statut (s) Pyrénées. Déterminante ZNIEFF

Prairies humides thermophiles, pelouses Habitat(s) marneuses humides

Photo : A.Chapuis (Biotope) Le Trèfle maritime est principalement réparti en France sur les façades littorale, atlantique et méditerranéenne, mais il peut s’observer également plus à l’intérieur des terres (bassin ligérien notamment). En Midi-Pyrénées, il est assez rare à très rare selon les secteurs et disséminé dans les départements du Gers, du Lot, du Tarn, du Tarn-et-Garonne, de l’Aveyron et de la Haute-Garonne. Dans ce dernier département, il est considéré comme rare (source Isatis 31). Sur l’aire d’étude, le Trèfle maritime est très abondant dans une pelouse marneuse comprenant des Commentaires suintements mais aussi plus en aval dans une prairie humide le long du ruisseau de Barrail. Quelques pieds sont également présents plus à l’est sur le chemin menant à la RD8. Ces nouvelles localités sont aussi intéressantes d’un point de vue biogéographique car la plante n’était pas connue jusqu’alors dans le Comminges (la station la plus au sud se trouvait à Plaisance du Touch). Il représente un enjeu écologique fort, mais aussi une contrainte juridique forte du fait de son statut de protection.

Espèces non protégées à fort enjeu

Nom commun Orchis incarnat

Nom scientifique Dactylorhiza incarnata

Liste Rouge Nationale des Orchidées de Statut (s) France Métropolitaine : Vulnérable.

Déterminante ZNIEFF.

Habitat (s) Prairies humides.

Photo : A.Chapuis (Biotope)

Commentaires L’Orchis incarnat est une orchidée irrégulièrement répartie dans toute la France et avec des densités variables. En Midi-Pyrénées, elle est présente dans chacun des départements avec des densités également variables (rare à très rare). Sur l’aire d’étude, elle est présente dans les prairies humides le long du ruisseau de Barrail. Quelques dizaines de pieds ont pu être comptabilisés.

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Nom commun Epipactis des marais

Nom scientifique Epipactis palustris

Statut (s) Déterminante ZNIEFF.

Pelouses marneuses, suintements, Habitat(s) tourbières alcalines.

Photo : A.Chapuis (Biotope) L’Epipactis des marais est une orchidée largement répartie en France mais beaucoup plus fréquente autour de l’arc alpin. En Midi-Pyrénées, elle est assez rare à très rare selon les secteurs et disséminée dans les départements du Lot, du Tarn, du Tarn-et-Garonne, de l’Aveyron, des Hautes-Pyrénées et de la Haute- Garonne. Dans ce dernier département, elle est considérée comme rare (source Isatis 31). Commentaires Sur l’aire d’étude, l’Epipactis des marais est présente ponctuellement à la faveur de suintements humides parmi les vastes unités de pelouses : 100 pieds sur les coteaux de Taillade, une soixantaine de pieds près du motocross, environ 25 pieds sur les coteaux de Ramounichou, et seulement 7 pieds en bas des Côtes de Couscouil face au centre d’enfouissement.

Nom commun Jasonie tubéreuse

Nom scientifique Jasonia tuberosa

Liste Rouge Régionale de Midi-Pyrénées : Statut (s) Vulnérable. Déterminante ZNIEFF.

Marnes calcaires compactes à contraste Habitat(s) hydrique.

Photo : A.Chapuis (Biotope)

La Jasonie tubéreuse est une Astéracée présente dans les régions méridionales calcaires : Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon, Rhône-Alpes (Ardèche seulement) et Provence-Alpes-Côte-d’Azur (Vaucluse et Alpes- de-Haute-Provence seulement). En Midi-Pyrénées, elle est très rare et n’est présente qu’en Haute-Garonne et dans l’Aveyron (au total 6 communes de présence, source CBNPMP). En Haute-Garonne, elle est considérée Commentaires comme très rare, avec seulement deux communes de présence dans le canton d’Aurignac (source Isatis 31). Sur l’aire d’étude, deux petites stations respectivement de moins de 50 et de 10 pieds ont été relevées sur les coteaux proches du motocross.

Nom commun Trèfle fausse bardane

Nom scientifique Trifolium lappaceum

Statut (s) Déterminante ZNIEFF.

Habitat(s) Champs et pelouses calcaires.

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Photo : A.Chapuis (Biotope) Le Trèfle fausse bardane est une petite plante à répartition méditerranéo-atlantique : Poitou-Charentes, Aquitaine, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Rhône-Alpes (Ardèche et Drôme seulement), Corse. En Midi-Pyrénées, il est distribué principalement dans le centre de la région (suddu Lot, Tarn-et-Garonne, nord de la Haute-Garonne, sud-ouest du Tarn) mais aussi dans le sud-est de l’Aveyron. Il n’existe que quelques données récentes dans ces départements (une dans le Lot, deux dans le Tarn-et- Garonne, quatre en Haute-Garonne) et de nombreuses stations n’ont pas été revues récemment (Lot et Tarn Commentaires principalement). En Haute-Garonne, il est considéré comme très rare (source Isatis 31). Sur l’aire d’étude, deux petites stations ont été relevées : une sur les coteaux de Biroulère et une sur les pelouses pâturées au sud de Carboué. Ces nouvelles localités sont intéressantes d’un point de vue biogéographique car la plante n’était pas connue dans le sud de la région et du département (les stations les plus proches sont dans le Lauragais (Falga) et au nord de Toulouse (Fenouillet)).

III.2.3 Evaluation des enjeux écologiques

EVALUATION DES ENJEUX ECOLOGIQUES RELATIFS AUX ESPECES VEGETALES Enjeu Nom vernaculaire Directive Liste ZNIEFF Enjeu Protection sur l’aire Commentaire (Nom scientifique) Habitats rouge MP régional d’étude Assez commun en Haute- Achillée sternutatoire Garonne mais en régression. - - - DZ Moyen Moyen (Achillea ptarmica) Populations abondantes près du motocross. Encore commun en Haute- Garonne mais en régression. Orchis à fleurs lâches LRNO Faible à - - DZ Moyen Nombreux pieds disséminés sur (Anacamptis laxiflora) VU moyen l’aire d’étude. Parfois abondant dans les prairies humides. Assez rare en Haute-Garonne, Brachypode à deux épis Faible à surtout en dehors du Lauragais. (Brachypodium - - - DZ Moyen moyen Une petite population sur les distachyon) coteaux de Biroulère. Assez commun en Haute- Petite Amourette Garonne. Population très - - - DZ Faible Nul (Briza minor) importante dans un champ de céréales. Rare en Haute-Garonne, peut- être sous-évalué et en Brome à grappes - - - DZ Moyen Moyen régression. Disséminé sur l’aire (Bromus racemosus) d’étude, parfois abondant dans les prairies humides. Assez rare en Haute-Garonne et en régression. Disséminé sur Laîche tomenteuse Faible à - - - - Moyen l’aire d’étude, parfois (Carex tomentosa) moyen abondant dans les prairies humides. Assez commun en Haute- Garonne, notamment dans le Colchique d’automne - - - DZ Moyen Moyen Comminges, mais en (Colchicum autumnale) régression. Parfois abondant dans les prairies humides. Rare en Haute-Garonne et en Orchis incarnat LRNO régression. Abondant dans les - - DZ Moyen Fort (Dactylorhiza incarnata) VU prairies humides le long du ruisseau de Barrail. Assez rare en Haute-Garonne. Epipactis rouge sombre Disséminé çà et là sur les - - - DZ Moyen Moyen (Epipactis atrorubens) pelouses marneuses de l’aire d’étude. Rare en Haute-Garonne. Epipactis des marais Moyen à Présent ponctuellement sur des - - - DZ Moyen (Epipactis palustris) fort faciès humides des pelouses marneuses de l’aire d’étude.

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EVALUATION DES ENJEUX ECOLOGIQUES RELATIFS AUX ESPECES VEGETALES Enjeu Nom vernaculaire Directive Liste ZNIEFF Enjeu Protection sur l’aire Commentaire (Nom scientifique) Habitats rouge MP régional d’étude Très rare en Haute-Garonne Gaillet chétif (Galium Faible à mais probablement sous- - - - - Moyen debile) moyen évalué. Parfois abondant dans les prairies humides. Très rare en Haute-Garonne, Potamot dense Faible à peut-être sous-évalué. Petite - - - - Moyen (Groenlandia densa) moyen population dans l’une des mares le long du Barrail. Très rare en Haute-Garonne, Orge faux-seigle Faible à peut-être sous-évalué. Petite - - - - Moyen (Hordeum secalinum) moyen population dans l’une des mares le long du Barrail. Rare et localisé en Haute- Garonne mais encore abondant dans le canton d’Aurignac. Iris à feuilles de graminée Moyen à PR - - DZ Fort Disséminé mais parfois (Iris graminea) fort abondant en position d’ourlet sur les coteaux au nord-ouest de la zone d’étude. Très rare en Haute-Garonne. Jasonie tubéreuse LRMP - - DZ Fort Fort Deux petites populations sur les (Jasonia tuberosa) VU coteaux proches du motocross. Assez commun en Haute- Gesse de Nissole Faible à Garonne. Disséminé çà et là - - - DZ Faible (Lathyrus nissolia) moyen dans les pâtures, prairies de fauche voire cultures. Assez rare en Haute-Garonne. Leuzée conifère Faible à Ponctuellement présent à la P31 - - DZ Moyen (Leuzea conifera) moyen faveur des faciès écorchés et très secs des pelouses sèches. Assez rare en Haute-Garonne. Lotier maritime Parfois abondant sur certaines - - - DZ Moyen Moyen (Lotus maritimus) pelouses humides, certains talus humides. Assez commun en Haute- Myagre perfolié Garonne. Quelques pieds sur - - - DZ Faible Nul (Myagrum perfoliatum) les zones rudérales du centre d’enfouissement. Commun en Haute-Garonne. Myosotis douteux Ponctuellement abondant sur (Myosotis discolor subsp. - - - DZ Faible Nul des terrains remaniés voire dubia) dans des prairies fauchées. Assez rare en Haute-Garonne Ophioglosse commun Faible à mais en régression. Parfois - - - DZ Moyen (Ophioglossum vulgatum) moyen abondant dans les prairies humides. Assez rare en Haute-Garonne. Ophrys du Gers (Ophrys - - - DZ Moyen Moyen Quelques pieds sur les coteaux aegyrtica) de Biroulère. Assez rare en Haute-Garonne. Stéhéline douteuse Faible à Faible à Parfois abondant sur les faciès - - - DZ (Staeheline dubia) moyen moyen écorchés et très secs des pelouses sèches. Très rare en Haute-Garonne. Trèfle fausse bardane - - - DZ Moyen Fort Deux petites populations sur (Trifolium lappaceum) des pelouses sèches pâturées. Rare en Haute-Garonne et jusqu’à présent inconnu dans le Trèfle maritime Moyen à PR - - DZ Fort sud du département. Une (Trifolium squamosum) fort importante population sur une prairie et une pelouse humides. Assez commun en Haute- Mâche sillonnée - - - DZ Faible Faible Garonne. Petite population sur (Valerianella rimosa) un chemin agricole empierré.

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Légende : - Protection : PN : Protection Nationale (Arrêté du 20 janvier 1982). / PR : Protection Régionale (Arrêté du 30 décembre 2004) / P31 : Protection en Haute-Garonne (Arrêté du 30 décembre 2004). - Liste rouge : LRMP : Liste Rouge Régionale de Midi-Pyrénées. LRNO : liste rouge nationale des Orchidées menacées de disparition en métropole. Cotations : VU : Vulnérable. - ZNIEFF MP : DZ : Espèce déterminante au titre de la réactualisation des ZNIEFF en Midi-Pyrénées. - Commentaire : Rareté à l’échelle départementale (source Isatis 31) / Localisation et/ou abondance constatées sur l’aire d’étude.

Les enjeux écologiques relatifs à la flore apparaissent forts sur l’aire d’étude, avec la présence de nombreuses espèces assez rares à très rares dans le département de la Haute-Garonne. Si quelques-unes sont présentes çà et là dans des parcelles agricoles, sur des talus, des terrains remaniés, les enjeux floristiques se concentrent globalement sur deux grands types de milieux : - les prairies humides : elles présentent ici de bons états de conservation et abritent une dizaine d’espèces remarquables, parmi lesquelles le Trèfle maritime, plante protégée et ici particulièrement abondante ; - les pelouses sèches : elles dominent l’aire d’étude en termes de superficie et présentent différents faciès en fonction de leur exposition, de leur topographie, de leur humidité et de leur gestion pastorale. Chacun de ces faciès abrite des espèces rares et remarquables, parmi lesquelles deux espèces protégées, l’Iris à feuilles de graminée, parfois abondant au niveau des ourlets thermophiles, mais aussi la Leuzée conifère également abondante sur les faciès les plus secs. La présence de deux plantes très rares mais non protégées est également à souligner : la Jasonie tubéreuse et le Trèfle fausse bardane.

D’un point de vue géographique, les enjeux floristiques se concentrent sur les Côtes de Couscouil au nord du centre d’enfouissement, dans les prairies humides le long du ruisseau de Barrail, sur les coteaux de Carboué et Taillade, dans la prairie humide de Taillade, sur les coteaux du motocross et sur les coteaux de Ramounichou/Biroulère.

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Insectes

Cf. Cartes : Insectes - localisation des observations et habitats d’espèces Cf. Annexe II : Liste des espèces d’insectes recensées

III.3.1 Commentaire général

L’aire d’étude est ancrée dans un paysage agro-pastoral bien préservé où les milieux naturels favorables à l’entomofaune ordinaire et remarquable occupent une place prépondérante. En effet, seul le centre d’enfouissement, comprenant essentiellement des zones rudérales et des milieux très dégradés, possède un intérêt très faible pour les insectes. Quelques espèces déterminantes mais toutefois communes dans la région Midi-Pyrénées y ont cependant été recensées. Le reste de l’aire d’étude est dominé par des pelouses sèches et des prairies de différents faciès permettant d’accueillir des cortèges très riches de papillons des milieux ouverts et semi-ouverts avec huit espèces patrimoniales dont trois protégées au niveau national. De nombreuses espèces d’orthoptères ont également été observées mais ces dernières sont toutefois communes à assez communes pour le secteur étudié. De même, une diversité assez élevée en libellules a été identifiée mais aucune d’entre elles ne présente un enjeu important. Enfin, les boisements de l’aire d’étude sont généralement jeunes et comportent un intérêt assez faible pour les coléoptères saproxyliques. Quelques arbres isolés restent cependant intéressants pour ce groupe mais concerne uniquement des espèces bien répandues dans la région.

 Les Lépidoptères L’aire d’étude accueille une diversité très élevée en rhopalocères avec 75 espèces recensées. Il faut signaler également la présence de 10 espèces de zygènes, papillons indicateurs d’habitats bien conservés. Cette belle diversité s’explique par la présence de milieux ouverts et semi-ouverts très variés : pelouses sèches avec de nombreux faciès (mésobromion, xérobromion, marneuses, embuissonnées,…), prairies de fauches, landes à molinies, lisières thermophiles à humides, chênaie claire,…

Quatre cortèges principaux ont été identifiés :

 Le cortège des pelouses sèches, très riche, avec l’Azuré du serpolet (Maculinea arion), l’Azuré bleu-céleste (Lysandra bellargus), le Nacré de la filipendule (Brenthis hecate), le Chiffre (Argynnis niobe), le Fluoré (Colias alfacariensis), l’Azuré de l’ajonc (Plebejus argus), l’Hespérie du carthame (Pyrgus carthami), l’Azuré des cytises (Glaucopsyche alexis), la Virgule (Hesperia comma), le Roussâtre (Spialia sertorius), l’Hespérie du chiendent (Thymelicus acteon), le Damier de la Succise (Euphydryas aurinia), présent dans de nombreux types d’habitats sur l’aire d’étude, et de nombreuses zygènes comme la Zygène cendrée (Zygaena rhadamanthus), la Zygène d’Occitanie (Zygaena occitanica), la Zygène de la lavande (Zygaena lavandulae) ou encore la Turquoise des Cistes (Adsicta mannii).  Le cortège des lisières thermophiles et des faciès embuissonnés des pelouses sèches avec le Grand Nègre des bois (Minois dryas), le Citron de Provence (Gonepteryx cleopatra), le Céphale (Coenonympha arcania), le Sylvandre (Hipparchia fagi), le Thécla de l’Yeuse (Satyrium ilicis), le Thécla du chêne (Neozephyrus quercus) ou encore le Gazé (Aporia crataegi).

 Le cortège des prairies riches en fleurs avec le Demi-Argus (Cyaniris semiargus), l’Azuré du

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trèfle (Everes argiades), le Cuivré fuligineux (Lycaena tityrus), le Demi-Deuil (Melanargia galathea), le Myrtil (Maniola jurtina), la Mélitée des centaurées (Melitaea phoebe), la Mélitée des scabieuses (Melitaea parthenoides), la Petite violette (Clossiana dia), le Point de Hongrie (Erynnis tages), l’Hespérie du dactyle (Thymelicus sylvestris) ou encore le Grand Nacré (Argynnis aglaja).

 Le cortège des lisières humides et des fonds de vallons frais avec l’Aurore (Anthocharis cardamines), le Tristan (Aphantopus hyperantus), la Carte géographique (Araschnia levana), le Petit Sylvain (Ladoga camilla), la Petite Tortue (Aglais urticae), le Tabac d’Espagne (Argynnis paphia), le Nacré de la ronce (Brenthis daphne) ou encore la Sylvaine (Ochlodes venatus).

Une grande partie des papillons observés sont communs à assez communs dans la région Midi-Pyrénées et le département de la Haute-Garonne. Il faut citer toutefois la présence de 8 espèces patrimoniales : 3 protégées (Damier de la Succise, Azuré du serpolet et Zygène cendrée) et 5 déterminantes ZNIEFF (Chiffre, Grand Nègre des bois, Hespérie du carthame, Miroir et Nacré de la filipendule). Tous ces papillons sont localisés essentiellement au niveau des pelouses sèches et des milieux associés (faciès d’embuissonnement et lisières). Le Damier de la Succise et la Zygène cendrée présentent de très forts effectifs, bien plus importants que ceux signalés par Komeza en 2010, avec plus de 500 individus par espèce.

L’aire d’étude présente donc un intérêt très fort pour les papillons.

 Les Odonates L’aire d’étude abrite une diversité assez élevée en libellules avec 24 espèces recensées. La présence de fossés, de cours d’eau et de points d’eau stagnante de configuration différente (mares, bassins) permet d’accueillir des cortèges variés :

 Le cortège des rivières avec le Gomphe à crochets (Onychogomphus uncatus), le Gomphe vulgaire (Gomphus vulgatissimus), l’Aeschne paisible (Boyeria irene), le Caloptéryx ouest méditerranéen (Calopteryx xanthostoma) ou encore l’Agrion à large pattes (Platycnemis pennipes).

 Le cortège des petits fossés ensoleillés avec le Cordulégastre annelé (Cordulegaster boltonii), l’Orthétrum brun (Orthetrum brunneum) et la Petite Nymphe au corps de feu (Pyrrhosoma nymphula)

 Le cortège des mares et des bassins riches en végétation aquatique avec le Leste brun (Sympecma fusca), l’Agrion porte-coupe (Enallagma cyathigerum), le Leste vert (Lestes viridis), l’Aeschne affine (Aeshna affinis), l’Aeschne bleue (Aeshna cyanea), l’Anax empereur (Anax imperator) ou encore le Sympétrum sanguin (Sympetrum sanguineum).

Quelques taxons typiques des plans d’eau récemment créés ont également été observés au sein du centre d’enfouissement comme la Libellule déprimée (Libellula depressa) et l’Agrion nain (Ischnura pumilio).

La majorité des libellules recensées sont communes à assez communes dans la région Midi-Pyrénées. Aucune espèce protégée n’a été identifiée et ne semble envisageable sur l’aire d’étude. De même, aucun libellule menacée et/ou rare à très rare n’a été observée sur l’aire d’étude. Les trois espèces

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déterminantes ZNIEFF recensées (Aeschne affine, Gomphe à crochets et Agrion nain) soulèvent des enjeux faibles à moyens. Une autre libellule déterminante est potentiellement présente sur les petits bassins situés à l’extrême est de l’aire d’étude, au niveau du terrain de motocrossos : l’Agrion mignon (Coenagrion scitulum), spécialiste de ce type de pièce d’eau.

 Les Orthoptères L’aire d’étude présente une diversité élevée en orthoptères avec 38 espèces recensées. Cette belle diversité s’explique par la présence de milieux ouverts et semi-ouverts très riches. Toutefois, l’ensemble des taxons contactés sont communs à assez communs pour la région Midi-Pyrénées.

Trois cortèges principaux ont été identifiés :

 Le cortège des pelouses sèches présentant ça et là des zones écorchées et des secteurs embuissonnés et caractérisant les cotes de Couscouil et de Biroulère, avec le Criquet de la palène (Stenobothrus lineatus), le Dectique verrucivorre (Decticus verrucivorrus), la Decticelle chagrinée (Platycleis albopunctata), la Decticelle des friches (Pholidoptera femorata), le Criquet de Barbarie (Calliptamus barbarus), le Tétrix des carrières (Tetrix tenuicornis), le Criquet des bromes (Euchorthippus declivus), l’Ephippigère des vignes (Ephippiger ephippiger) ou encore le Grillon noirâtre (Melanogryllus desertus).

 Le cortège des prairies mésophiles à hygrophiles comportant des haies, avec la Decticelle aquitaine (Zeuneria abbreviata), le Grillon des marais (Pteronemobius heydenii), le Criquet ensanglanté (Stethophyma grossum), le Barbitiste des Pyrénées (Isophya pyrenaea), le Criquet des pâtures (Chorthippus parallelus), le Criquet mélodieux (Chorthippus biguttulus) la Decticelle cendrée (Pholidoptera griseoaptera), la Decticelle bariolée (Metrioptera roeselii) ou encore le Criquet des clairières (Chrysochraon dispar).

 Le cortège des zones rudérales et des friches dégradées, que l’on retrouve au sein du centre d’enfouissement, avec le Grillon bordelais (Eumodicogryllus bordigalensis), le Criquet glauque (Euchorthippus elegantulus), le Criquet pansu (Pezotettix giornae), la Decticelle carroyée (Platycleis tessellata), le Criquet duettiste (Chorthippus brunneus) et sur les parties caillouteuses, l’Oedipode turquoise (Oedipoda caerulescens) et l’Oedipode aigue-marine (Sphingonotus caerulans).

Parmi ces orthoptères, il faut citer la présence de deux espèces déterminantes ZNIEFF : la Decticelle aquitaine et l’Oedipode aigue-marine. Ces deux taxons sont toutefois bien répandus dans la région et soulèvent de faibles enjeux. Les prairies humides et les pelouses sèches accueillent la majeure partie des espèces et méritent à ce titre une attention particulière.

 Les Coléoptères saproxyliques L’aire d’étude présente un intérêt assez limité pour ce groupe d’insectes. En effet, la majeure partie des boisements sont des chênaies pubescentes relativement jeunes et abritant peu de bois mort et de microhabitats favorables aux espèces rares et menacées comme les cavités basses ou hautes, les champignons lignicoles,…. Ces boisements sont favorables seulement à des espèces communes dans la région Midi-Pyrénées comme la Petite-biche (Dorcus parallelipipedus) ou encore le Lucane cerf- volant (Lucanus cervus), inscrit en annexe II de la Directive Habitats. Les haies au lieu-dit « Ramounichou » et quelques arbres isolés dans les boisements des coteaux de Biroulère (est de l’aire d’étude), sont toutefois favorables au Grand Capricorne (Cerambyx cerdo), autre espèce de la Directive Habitats et protégée au titre de l’article 2 de l’arrêté du 23.04.2007, et probablement à d’autres taxons plus localisés.

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III.3.2 Présentation des espèces patrimoniales et/ou protégées

 Les Lépidoptères . Azuré du serpolet : ce papillon est assez localisé dans la région Midi-Pyrénées. Il semble toutefois plus commun sur les zones de coteaux, le piémont Pyrénéen, le Lot et l’Aveyron. Son cycle biologique bien particulier (besoin d’une fourmi hôte pour accomplir son cycle) le rend très sensible aux modifications de ses habitats. C’est une espèce typique des pelouses sèches calcicoles et des friches herbacées à Origan. L’Azuré du serpolet a uniquement été recensé à l’extrême est de l’aire d’étude. Une petite population de dix individus environ a été contactée.

. Chiffre : ce papillon est assez localisé dans la région. Il est surtout présent dans les secteurs de causses et dans les Pyrénées. Il affectionne particulièrement les pelouses sèches, les prairies maigres et les lisières. Sur l’aire d’étude, ce papillon a été rencontré seulement au niveau des coteaux de Biroulère et sur les pelouses sèches au sud du lieu-dit « Carboué ». Des petites populations de moins de dix individus ont été identifiées.

. Damier de la Succise : ce papillon est localisé à très localisé dans la plaine de la Garonne mais peut toutefois s’avérer assez commun sur certains secteurs de la région comme les Causses du Quercy (dans le Lot et le Tarn-et-Garonne), l’ensemble du piémont pyrénéen ou encore les Grands Causses dans le département de l’Aveyron. Il occupe une large gamme d’habitats suivants les secteurs et l’altitude : prairies humides, pelouses sèches, lisières, tourbières, landes,… Le Damier de la Succise est très abondant sur l’aire d’étude, avec plus de 500 individus recensés. Il occupe une grande partie des pelouses sèches de l’aire d’étude mais également les lisières et les prairies humides.

. Grand Nègre des bois : ce grand papillon est assez localisé dans la région. Comme l’Azuré du serpolet, il est plus fréquent dans le nord de la région et le piémont pyrénéen. Il affectionne particulièrement les pelouses sèches embuissonnées, les ourlets, les boisements clairsemés sur calcaire mais également les landes à molinie. Sur l’aire d’étude, le Grand Nègre des bois se retrouve sur les pelouses sèches en cours d’embuissonnement, le long des lisières et dans les chênaies pubescentes clairsemées.

. Hespérie du carthame : ce petit papillon est assez localisé dans région Midi-Pyrénées et se rencontre surtout dans le Lot, l’Aveyron et le piémont pyrénéen. Il affectionne particulièrement les pelouses rases, les milieux rocheux et steppiques mais également les lisières et les chemins forestiers, toujours en contexte sec et ensoleillé. Une petite population de moins de cinq individus a été identifiée sur des pelouses rases au niveau des coteaux de Biroulère.

. Miroir : ce papillon est assez rare dans la région, particulièrement dans la partie est. Il est plus commun dans la partie ouest du Gers et des Hautes-Pyrénées et dans tout le piémont. Il est inféodé essentiellement aux landes humides, aux marécages, aux tourbières mais se rencontre aussi dans les bois clairs et les lisières. Le Miroir est présent çà et là sur l’aire d’étude, toujours en petit nombre (<10 individus). Il est surtout abondant dans les secteurs de lisières et de boisements clairsemés où sa plante hôte (la Molinie) est bien représentée.

. Nacré de la filipendule : ce papillon est assez localisé dans la région. Il présente toutefois de belles populations dans le Lot et certains secteurs du Gers et le piémont pyrénéen. Cette espèce est inféodée essentiellement aux pelouses sèches et aux prairies mésophiles. Il est essentiellement abondant sur les pelouses sèches au sud du lieu-dit « « Carboué », avec plus d’une trentaine

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d’individus recensés. Il est également présent ça et là sur les pelouses sèches des côtes de Couscouil.

. Zygène cendrée : cette zygène est assez rare dans la région Midi-Pyrénées, qui constitue sa limite de répartition occidentale. Elle est inféodée aux biotopes secs, chauds et ensoleillés comme les garrigues, les pelouses marnicoles, les bois clairs sur calcaire, les friches méditerranéennes,… La Zygène cendrée est très abondante sur l’aire d’étude, avec plus de 500 individus recensés. Elle est présente sur la majeure partie des pelouses sèches bien ensoleillées qui comportent un nombre important de pieds de badasse (Dorcynium pentaphyllum), sa plante hôte. On la retrouve en compagnie de 3 autres espèces de zygènes également caractéristiques des pelouses marnicoles : la Zygène d’Occitanie (Zygaena occitanica), la Zygène de la lavande (Zygaena lavandulae) et la Turquoise des Cistes (Adsicta mannii).

Damier de la Succise (Biotope/J.Robin) Prairies humides, habitats du Damier de la Succise sur certains secteurs (Biotope/J.Robin)

Zygène cendrée (Biotope/J.Robin) Pelouses marneuses, habitats de la Zygène cendrée (Biotope/J.Robin)

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Azuré du serpolet (Biotope/J.Robin) Pelouses sèches, habitats de l’Azuré du serpolet (Biotope/J.Robin)

Grand Nègre des bois (Biotope/J.Robin) Hespérie du carthame (Biotope/J.Robin)

Nacré de la filipendule (Biotope/J.Robin) Miroir (Biotope/J.Robin)

 Les Odonates . Aeschne affine : cet anisoptère est assez localisé dans la région. Il semble toutefois assez commun dans la vallée de la Garonne et les plaines agricoles où il fréquente régulièrement les fossés qui s’assèchent au cours de l’été. On le rencontre également dans des mares prairiales et dans des bassins de rétention. Deux stations ont été identifiées sur l’aire d’étude : une au niveau d’un bassin au sein du centre d’enfouissement et une autre sur une mare en bordure du ruisseau de Barrail, au sud-est du lieu-dit « Carboué ».

. Agrion nain : Cette petite libellule est assez localisée dans la région. Toutefois, elle passe souvent inaperçue et semble sous-prospectée. En effet, elle occupe généralement des milieux « anthropiques » et récemment créés comme les points d’eau des carrières, les bassins de rétentions, les mares temporaires, les fossés,… Elle peut également se rencontrer sur des petits

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ruisseaux ensoleillés dans le sud de la France. Cette espèce pionnière se déplace assez régulièrement et ne reste que peu de temps sur ses habitats de reproduction. Une petite population d’une dizaine d’individus a été identifiée sur un plan d’eau artificiel au niveau du centre d’enfouissement.

. Gomphe à crochets : cette libellule est assez localisée dans la région, particulièrement dans les plaines agricoles des grandes vallées alluviales. Elle paraît plus commune dans les départements du nord et dans le piémont pyrénéen. Elle affectionne particulièrement les petites rivières bien oxygénées. Plusieurs individus ont été observés en maturation dans les lisières des côtes de Couscouil. D’autres ont été observés à l’extrême ouest de l’aire d’étude, au niveau du ruisseau de la Garrie, légèrement en amont de la Noue, qui constitue un habitat de reproduction très probable.

Aeschne affine (Biotope/J.Robin) Bassin, habitat de l’Aeschne affine (Biotope/J.Robin)

Agrion nain (Biotope/J.Robin) Gomphe à crochets (Biotope/J.Robin)

 Les Orthoptères . Decticelle aquitaine : cette sauterelle, endémique du sud-ouest de l’Europe, est présente en France uniquement dans le sud de l’Aquitaine et le sud-ouest de la région Midi-Pyrénées (Gers et Hautes-Pyrénées surtout). Dans ce secteur géographique, elle est abondante dans ses habitats de prédilection : prairies mésophiles à humides, fossés, lisières. De nombreux individus ont été recensés le long du ruisseau de Barrail et dans les prairies de fauche au sud du lieu-dit « Carboué ».

. Oedipode aigue-marine : ce criquet est assez localisé dans la région Midi-Pyrénées. Cependant, il est nettement sous-prospecté. En effet, de nouvelles stations sont découvertes chaque année notamment dans des secteurs remaniés et/ou anthropisés qui sont délaissés par les naturalistes. Cette espèce pionnière, xérophile et thermophile fréquente généralement les pelouses sèches écorchées, les dunes, les landes sablonneuses et les zones alluviales. Toutefois, on la retrouve

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également dans des habitats de substitution comme les gravières, les sablières, les friches industrielles présentant un fort pourcentage de sol nu, les gares de triage, les zones de chantier abandonnées… Une station d’au moins cinq individus a été recensée au sein du centre d’enfouissements, sur une piste caillouteuse.

Decticelle aquitaine (Biotope/J.Robin) Prairies humides et lisières, habitats de la Decticelle aquitaine (Biotope/J.Robin)

Oedipode aigue-marine (Biotope/J.Robin) Station d’Oedipode aigue-marine (Biotope/J.Robin)

 Les Coléoptères saproxyliques . Grand Capricorne : ce longicorne est commun dans le sud de la France. Il occupe généralement des chênes relativement âgés et sénescents qui sont bien exposés au soleil. On le rencontre de ce fait dans les boisements clairsemés, dans les haies et même en ville dans les parcs et les alignements d’arbres. Trois arbres favorables ont été identifiés à l’est de l’aire d’étude et un arbre mort présentant des signes de présence anciens au sud-ouest du lieu-dit « Carboué ».

. Lucane cerf-volant : cette espèce est commune dans toute la France. Elle est inféodée généralement aux boisements de feuillus comportant du bois mort et des souches pourries. Bien qu’inscrit en annexe II de la Directive Habitats, ce coléoptère soulève des enjeux faibles dans notre pays. De nombreux restes d’individus ont été identifiés dans les chênaies thermophiles des côtes de Couscouil et de Biroulère.

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Chêne avec indices de présence du Grand Restes de Lucane cerf-volant (Biotope/J.Robin) Capricorne (Biotope/J.Robin)

III.3.3 Evaluation des enjeux écologiques

EVALUATION DES ENJEUX ECOLOGIQUESRELATIFSAUXINSECTES Enjeu sur Nom vernaculaire Directive Liste ZNIEFF Enjeu Protection l’aire Commentaire (Nom scientifique) Habitats rouge* MP régional d’étude Lépidoptères Espèce assez localisée dans la Azuré du serpolet région et exigeante vis-à-vis de PN2 An.IV LC DZ Fort Fort ses habitats. Une seule station (Maculinea arion) identifiée à l’est de l’aire d’étude.

Espèce assez localisée dans la Chiffre région. Plusieurs individus - - NT - Moyen Moyen (Argynnis niobe) recensés sur les pelouses sèches.

Espèce assez localisée dans la Damier de la Succise région et indicatrice de milieux PN3 An.II LC DZ Assez fort Fort (Euphydryas aurinia) préservés. Effectifs très importants.

Espèce assez commune dans le Grand Nègre des bois Faible à piémont pyrénéen. Plusieurs - - LC DZ Moyen (Minois dryas) Moyen individus recensés dans les pelouses et les ourlets.

Hespérie du carthame Espèce assez localisée. Une - - LC DZ Moyen Moyen station identifiée à l’est de (Pyrgus carthami) l’aire d’étude.

Miroir Espèce assez localisée mais plus commune dans le piémont - - LC DZ Moyen Moyen (Heteropterus pyrénéen. Présente ça et là sur morpheus) l’aire d’étude.

Espèce assez localisée dans la Nacré de la région mais bien représentée dans les pelouses sèches du filipendule - - LC DZ Moyen Moyen piémont pyrénéen. Plusieurs (Brenthis hecate) individus recensés sur les pelouses sèches.

Espèce localisée dans la région, Zygène cendrée et plus particulièrement dans espèces associées l’ouest. Effectifs très PN3 - - - Assez fort Fort (Zygaena importants. Associée à 3 autres rhadamanthus) espèces de zygènes typiques des pelouses marneuses.

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EVALUATION DES ENJEUX ECOLOGIQUESRELATIFSAUXINSECTES Enjeu sur Nom vernaculaire Directive Liste ZNIEFF Enjeu Protection l’aire Commentaire (Nom scientifique) Habitats rouge* MP régional d’étude Odonates

Aeschne affine Espèce assez localisée mais - - LC DZ Moyen Moyen sous-prospectée. Deux stations (Aeshna affinis) sur l’aire d’étude.

Espèce assez localisée mais Agrion nain largement sous-prospectée et - - NT DZ Moyen Faible (Ischnura pumilio) anthropophile. Habitats très dégradés sur l’aire d’étude.

Gomphe à crochets Espèce assez localisée dans la région mais assez commune - - NT DZ Moyen Moyen (Onychogomphus dans le piémont pyrénéen. uncatus) Plusieurs individus recensés. Orthoptères

Decticelle aquitaine Espèce commune dans le piémont pyrénéen. Nombreux - - 4 DZ Faible Faible (Zeuneriana individus recensés dans les abbreviata) prairies et lisières humides.

Oedipode aigue- Espèce localisée mais largement marine sous-prospectée et - - 4 DZ Faible Faible anthropophile. Une petite (Sphingonotus station identifiée au sein du caerulans) centre d’enfouissement.

Coléoptères saproxyliques

Grand Capricorne Espèce assez commune dans le PN2 An.II NT - Faible Faible Sud de la France. Quelques (Cerambyx cerdo) chênes occupés ou favorables.

Espèce commune dans le Sud de Lucane cerf-volant la France. Bien représentée sur - An.II NT - Faible Faible (Lucanus cervus) les boisements de chênes de l’aire d’étude. Légende : - Protection : PN2 / PN3 : Protection Nationale (Articles 2 ou 3 de l’arrêté du 23 avril 2007). - Directive Habitats : An.II / An.IV : Espèce inscrite aux Annexes II ou IV de la Directive N° 92/43/CEE du 21/05/92, dite « Directive Habitats ». - Liste rouge : Liste Rouge des Orthoptères de France (Sardet et Defaut, 2004) : 1 : Espèce proche de l'extinction ou déjà éteinte / 2 : Espèce fortement menacée d'extinction / 3 : Espèce menacée, à surveiller / 4 : Espèce non menacée, en l'état actuel des connaissances. Liste Rouge des Odonates de France (Dommanget et al., 2012), Liste Rouge des papillons de jour de France (UICN, MNHN, Opie & SEF, 2012) et Liste rouge européenne des coléoptères saproxyliques (Nieto et Alexander, 2010) : EN : En Danger ; VU : Vulnérable ; NT : Quasi menacée (espèce proche du seuil des espèces menacées ou qui pourrait être menacée si des mesures de conservation spécifiques n’étaient pas prises) ; LC : préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition de France est mineure). * : liste rouge française pour lépidoptères, odonates et orthoptères et européenne pour les coléoptères saproxyliques. - ZNIEFF MP : DZ : Espèce déterminante au titre de la réactualisation des ZNIEFF en Midi-Pyrénées.

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Les enjeux entomologiques sont forts sur l’aire d’étude et concernent surtout les lépidoptères. En effet, de nombreux papillons patrimoniaux ont été recensés dont trois protégés au niveau national : l’Azuré du serpolet, le Damier de la Succise et la Zygène cendrée. Ces deux derniers sont omniprésents sur les pelouses sèches et les lisières de l’aire d’étude. Les effectifs enregistrés sont par ailleurs très importants et dépassent les 500 individus. Il faut souligner également la présence d’une belle diversité en orthoptères et en odonates. Bien que les boisements soient relativement jeunes, il faut citer la présence du Grand Capricorne et du Lucane cerf-volant, coléoptères communs dans le sud de la France mais inscrits en annexe II de la Directive Habitats. Seul le site d’enfouissement des déchets comporte un intérêt limité pour l’entomofaune, en raison de milieux particulièrement dégradés et anthropiques.

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Amphibiens

Cf. Cartes : Amphibiens - localisation des observations et habitats d’espèces

III.4.1 Commentaire général

L’aire d’étude et ses abords forment un paysage très favorable aux amphibiens. Pour l’accomplissement de leur cycle de vie annuel, ces derniers ont en effet principalement besoin de deux types d’habitats : . zones comportant des refuges terrestres, pour se mettre à l’abri du froid durant l’hiver ou de la chaleur durant la saison estivale. Ces zones peuvent être constituées de bosquets, de broussailles, de friches, de murets en pierres sèches, de tas de pierres, ... L’aire d’étude abrite de tels milieux : boisements, pelouses parsemées de fourrés, zones embroussaillées, ... . points d’eau favorables à la reproduction. Les amphibiens se reproduisent idéalement dans des eaux douces, peu profondes, dépourvues ou pauvres en poissons (Pottier, 2003). L’aire d’étude et ses abords abritent plusieurs points d’eau propices à la reproduction de ces animaux : mares, ornières et ruisseaux.

La richesse spécifique en amphibiens de l’aire d’étude et de ses abords immédiats est forte. En effet, 7 espèces ont été recensées, ce qui correspond presque au maximum du nombre d’espèces pouvant être rencontrées sur ce type de paysage dans ce secteur de la Haute-Garonne (10 espèces). Toutes ces espèces sont communes à assez communes dans la région Midi-Pyrénées et le département de la Haute-Garonne. Elles sont toutes protégées au titre de la loi française (arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection). Seules une espèce, l’Alyte accoucheur, peut être qualifiée de patrimoniale parmi les espèces recensées. Si ces espèces communes à assez communes ne présentent individuellement qu’un enjeu faible ou moyen, la présence de 7 espèces d’amphibiens sur un même site revêt un enjeu fort.

III.4.2 Présentation des espèces patrimoniales et/ou protégées

Les espèces suivantes ont été recensées sur l’aire d’étude et ses abords immédiats :

. l’Alyte accoucheur (Alytes obstetricans) : C’est un amphibien largement réparti en région Midi-Pyrénées, mais menacé d’une part, par une maladie émergente (la chytridiomycose) à laquelle l’espèce est très sensible, et d’autre part, par la destruction et la modification de ses habitats en plaine centrale sous l’effet de l’intensification agricole et de l’urbanisation. Sur l’aire d’étude, il a été recensé sur un bassin artificiel situé sur le cours du Barrail à l’est du centre d’enfouissement, sur une mare également située sur le cours du Barrail entre « Plagniot » et « Carboué » et sur les trois mares du terrain de moto-cross. L’Alyte se reproduit sur tous ces points d’eau. La population du terrain de moto-cross semble par ailleurs importante : plus d’une dizaine de mâles chanteurs ont été entendus au niveau des talus autour des mares.

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. le Crapaud commun (Bufo bufo1) : Ce crapaud est largement réparti en région Midi- Pyrénées, où il est commun. Sur l’aire d’étude, il a été recensé sur les trois mares du terrain de moto-cross, où il se reproduit. Il a été également observé en train de traverser la route au niveau de « Ramounet » et le chemin au niveau de « Moulin des Peyrens ». En bordure immédiate de l’aire d’étude, il a été vu sur une grosse dépression en eau, issu d’un défrichement, sur « Moulin de Peyrens » où il est reproducteur. Par ailleurs, il se reproduit également sur un bassin de rétention à l’entrée du CET.

Alyte accoucheur (Biotope/S.Albinet) Crapaud commun (Biotope/S.Albinet)

. la Grenouille rieuse (Pelophylax ridibundus) : Très ubiquiste et très commune, cette espèce fréquente tous les types de points d’eau, et notamment les cours d’eau, généralement délaissés par les autres espèces d’Amphibiens. Sur l’aire d’étude, l’espèce présente des effectifs faibles (moins de 10 individus adultes observés) et n’est présente que sur les mares du terrain de moto-cross, où elle est reproductrice. Elle a par ailleurs été observée en bordure immédiate de l’aire d’étude sur une grosse dépression en eau, issu d’un défrichement, sur « Moulin de Peyrens ». . le Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus) : Discret, le Pélodyte ponctué est un qui apprécie aussi bien les milieux permanents que temporaires. Sa répartition en Midi-Pyrénées est lacunaire, bien qu’il soit considéré comme assez courant dans la plaine toulousaine (Pottier, 2008). Sur l’aire d’étude, il a été recensé sur deux mares du terrain de moto-cross, où il est reproducteur. A proximité immédiate, des pontes et des têtards ont été observés sur des ornières et deux fossés sur le site même du CET. . la Rainette méridionale (Hyla meridionalis) : Elle est largement répartie et localement commune en plaine centrale midi-pyrénéenne. Sur l’aire d’étude, elle a été recensée sur les deux mares entre « Taillade » et « Ramounet » et sur deux mares du terrain de moto-cross, où elle se reproduit. Elle a par ailleurs été observée en bordure immédiate de l’aire d’étude sur une grosse dépression en eau, issu d’un défrichement, sur « Moulin de Peyrens ». Sur ce point d’eau, le nombre de mâles chanteurs était important (24 chanteurs recensés).

1 Jusqu’à peu, il était considéré l’existence de deux sous-espèces de Crapaud commun en France, à savoir la sous-espèce nominative Bufo bufo bufo et le Crapaud commun épineux Bufo bufo spinosus. Mais les études phylogénétiques suggèrent désormais l’élévation au rang d’espèce du Crapaud épineux Budo spinosus. Selon certains scientifiques, les populations des deux-tiers sud-ouest de la France doivent être affectées au Crapaud épineux. Selon d’autres scientifiques, le Crapaud commun épineux doit rester une sous-espèce. En l’absence de consensus scientifique, c’est le Crapaud commun et non le Crapaud épineux, qui a été considéré comme présent dans le cadre de cette étude.

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Pélodyte ponctué (Biotope/S.Albinet) Rainette méridionale (Biotope/S.Albinet)

. la Salamandre tachetée (Salamandra salamandra) : C’est une espèce principalement forestière qui a besoin pour se reproduire de petits ruisseaux, d’ornières remplies d’eau, de bassins le plus souvent en eau fraîche et limpide. Elle est bien distribuée dans la région et localement commune (Pottier, 2008). Sur l’aire d’étude, elle fréquente le ruisseau du Barrail, le bassin artificiel (situé sur le cours de Barrail) au nord du centre d’enfouissement, une dépression/mare située en fond de vallon entre « Plagniot » et « Carboué », la mare située sur le ruisseau de Barrail entre « Plagniot » et « Carboué » et au moins une mare du terrain de moto-cross. La Salamandre se reproduit sur tous ces points d’eau. Elle a par ailleurs été également recensée sur le ruisseau de la Grelette, à proximité immédiate du sud-est de l’aire d’étude. . Le Triton palmé (Lissotriton helveticus) : Ubiquiste, le Triton palmé se rencontre dans une grande gamme d’habitats dès qu’il y a de l’eau à proximité pour se reproduire. Il est largement réparti et localement commun en plaine centrale midi-pyrénéenne. Sur l’aire d’étude, il est également largement répandu. Son caractère ubiquiste se traduit par sa présence sur la quasi-totalité des points d’eau. Il a en effet été recensé sur le bassin artificiel (situé sur le cours de Barrail) au nord du centre d’enfouissement, sur la dépression/mare située en fond de vallon entre « Plagniot » et « Carboué », sur la mare située sur le ruisseau de Barrail entre « Plagniot » et « Carboué », sur une source au sein des coteaux entre « Plagniot » et « Carboué », sur les deux mares entre « Taillade » et « Ramounet », et enfin sur les trois mares du terrain de moto-cross. Sa reproduction est avérée sur tous ces points d’eau. .

Larve de Salamandre tachetée (Biotope/S.Albinet) Triton palmé (Biotope/S.Albinet)

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Points d’eau de l’aire d’étude et des environs immédiats : sites de reproduction d’amphibiens

Grosse dépression en eau, issu d’un défrichement, sur Bassin artificiel situé sur le cours de Barrail au nord « Moulin de Peyrens » : Triton palmé, Crapaud commun, du CET : Salamandre tachetée, Triton palmé et Rainette méridionale, ... (Biotope/S.Albinet) Alyte accoucheur (Biotope/S.Albinet)

Ornière sur le site du CET : Pélodyte ponctué Fossé sur le site du CET : Pélodyte ponctué (Biotope/S.Albinet) (Biotope/S.Albinet)

Ruisseau du Barrail : Salamandre tachetée Mare située sur le ruisseau du Barrail entre (Biotope/S.Albinet) « Plagniot » et « Carboué » : Salamandre tachetée, Triton palmé et Alyte accoucheur (Biotope/S.Albinet)

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Mare en fond de vallon entre « Plagniot » et Source au sein des coteaux entre « Plagniot » et « Carboué » : Salamandre tachetée et Triton palmé « Carboué » : Triton palmé (Biotope/S.Albinet) (Biotope/S.Albinet)

Mare entre « Taillade » et « Ramounet » (ouest de la Mare entre « Taillade » et « Ramounet » (est de la D8) : Triton palmé et Rainette méridionale D8) : Triton palmé et Rainette méridionale (Biotope/S.Albinet) (Biotope/S.Albinet)

Mares du terrain de moto-cross : Salamandre tachetée, Triton palmé, Alyte accucheur, Pélodyte ponctué, Crapaud commun, Rainette méridionale et Grenouille rieuse (Biotope/S.Albinet)

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III.4.3 Evaluation des enjeux écologiques

EVALUATION DES ENJEUX ECOLOGIQUES RELATIFS AUX AMPHIBIENS Liste Enjeu sur Nom vernaculaire Directive rouge ZNIEFF Enjeu Protection l’aire Commentaire (Nom scientifique) Habitats France MP régional d’étude /MP Alyte accoucheur Espèce menacée en région PN2 An.IV LC/EN DZ cort. Moyen Moyen (Alytes obstetricans) Midi-Pyrénées

Crapaud commun Espèce commune et non PN2 - LC/LC - Faible Faible (Bufo bufo) menacée

Grenouille rieuse Espèce introduite, ubiquiste (Pelophylax PN3 An.V LC/LC - Faible Faible et très commune ridibundus)

Pélodyte ponctué Espèce assez commune, et PN2 - LC/LC DZ cort. Faible Faible (Pelodytes punctatus) non menacée

Rainette méridionale Espèce commune et non PN2 An.IV LC/LC DZ cort. Faible Faible (Hyla meridionalis) menacée

Salamandre tachetée Espèce commune et non (Salamandra PN3 - LC/LC DZ cort. Faible Faible menacée salamandra)

Triton palmé Espèce commune et non (Lissotriton PN3 _ LC/LC - Faible Faible menacée helveticus) Légende : - Protection : PN2 / PN3 /PN5 : Protection Nationale (Articles 2, 3 ou 5 de l’arrêté du 19 novembre 2007). - Directive Habitats : An.II / An.IV / An.V : Espèce inscrite aux Annexes II, IV ou V de la Directive N° 92/43/CEE du 21/05/92, dite « Directive Habitats ». - Liste rouge : EN : En Danger ; VU : Vulnérable ; NT : Quasi menacée (espèce proche du seuil des espèces menacées ou qui pourrait être menacée si des mesures de conservation spécifiques n’étaient pas prises) ; LC : préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition de France est mineure). - ZNIEFF MP : DZ : Espèce déterminante au titre de la réactualisation des ZNIEFF en Midi-Pyrénées. / DZ cort. : Espèce intgrée dans le cortège déterminant au titre de la réactualisation de Midi-Pyrénées.

Toutes les espèces recensées sont communes à assez communes dans la région Midi-Pyrénées et le département de la Haute-Garonne. Elles sont toutes protégées au titre de la loi française. Seul l’Alyte accoucheur peut être qualifié de patrimonial parmi les espèces recensées. Cet animal est un amphibien largement réparti en région Midi-Pyrénées, mais menacé d’une part par une maladie émergente (la chytridiomycose) à laquelle l’espèce est très sensible, et d’autre part par la destruction et la modification de ses habitats en plaine centrale sous l’effet de l’intensification agricole et de l’urbanisation. Si ces espèces communes à assez communes ne présentent individuellement qu’un enjeu faible ou moyen, la présence de 7 espèces d’amphibiens sur un même site revêt un enjeu fort. En effet, cette diversité est forte. Elle est liée à la fois à la présence de plusieurs points d’eau favorables à la reproduction de ces animaux et à la présence d’habitats de qualité faisant office de sites d’estivation et d’hivernage (pelouses embroussaillées, boisements, ...).

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Reptiles

Cf. Cartes : Reptiles - localisation des observations et habitats d’espèces

III.5.1 Commentaire général

L’aire d’étude forme un paysage très attractif pour les reptiles. Ces derniers ont en effet des besoins spécifiques et doivent rechercher un compromis entre les besoins pour la thermorégulation, la chasse et les abris. Ils vont donc être dépendants de la structure de la végétation et de la présence de microhabitats variés. Ils recherchent ainsi des zones de végétation denses pour s’abriter et des zones ensoleillées à proximité immédiate du couvert végétal pour réguler leur température ainsi que des espaces abritant des proies en nombre suffisant. A l’échelle de l’écosystème, l’écotone (frontière séparant deux milieux de types différents) constitue donc une composante essentielle de l’habitat des reptiles en offrant une nourriture importante, un large spectre de conditions microclimatiques et des zones refuges. L’aire d’étude abrite de tels habitats : pelouses parsemées de fourrés, lisières forestières, zones embroussaillées, tas de pierres, ... 6 espèces ont été recensées sur l’aire d’étude, ce qui correspond à une diversité moyenne à forte. Toutes ces espèces sont protégées au titre de la loi française (arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection). Parmi les espèces recensées, seuls l’Orvet fragile et la Couleuvre d’Esculape peuvent être qualifiés de patrimoniaux. En effet, ces deux espèces sont assez localisées, notamment en plaine centrale midi-pyrénéenne. Tous les autres reptiles recensés sont très communs à assez communs en Midi-Pyrénées et en Haute-Garonne.

III.5.2 Présentation des espèces protégées

Les espèces suivantes ont été recensées sur l’aire d’étude et ses abords immédiats :

. la Couleuvre à collier (Natrix natrix) : En Midi-Pyrénées, il semble que cette couleuvre, qui se nourrit principalement d’amphibiens, soit un serpent relativement exigeant du point de vue écologique, plutôt lié à des paysages complexes et se raréfiant dans les zones de grandes cultures (Pottier & al. 2008). Elle apparaît donc comme peu abondante dans la plaine centrale, mais est bien représentée sur les zones bocagères (piémont pyrénéen, ...). Elle est toutefois considérée comme encore commune dans la région. Sur l’aire d’étude, elle a été recensée en bordure du ruisseau de Barrail, sur les coteaux à hauteur de Carboué et au niveau des mares du terrain de moto-cross. Elle est très probablement présente sur l’ensemble de l’aire d’étude. . la Couleuvre verte et jaune (Hierophis viridiflavus) : Ubiquiste et adaptable, cette espèce est commune à très commune en Midi-Pyrénées. C’est le serpent le plus fréquemment observé dans la région. La Couleuvre verte et jaune est bien représentée sur l’aire d’étude et occupe très certainement la plupart des secteurs embroussaillés, de fourrés et de lisières. . la Couleuvre vipérine (Natrix maura) : La Couleuvre vipérine est le serpent le plus commun de Midi-Pyrénées avec la Couleuvre verte-et-jaune. Espèce semi-aquatique, sa présence est liée aux eaux stagnantes et courantes riches en poissons ou en amphibiens. Sur l’aire d’étude, elle a été observée uniquement au niveau des mares du terrain de moto-cross, en train de chasser des têtards.

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Couleuvre à collier (Biotope/S.Albinet) Couleuvre verte et jaune, en thermorégulation sur un tas de branche au sein de l’enceinte du CET (Biotope/S.Albinet)

Jeune Couleuvre vipérine au niveau des mares du Secteur sur lequel la Couleuvre d’Esculape a été terrain de moto-cross (Biotope/S.Albinet) observé au niveau de « Carboué » (Biotope/S.Albinet)

. la Couleuvre d’Esculape (Zamenis longissimus) : Serpent discret, la Couleuvre d’Esculape présente une répartition régionale disparate et lacunaire. Elle est absente de nombreux secteurs de la région. En Haute-Garonne, elle n’est notamment pas connue sur le secteur des Petites Pyrénées et du Comminges (Pottier & al., 2008). Malgré cette absence présumée sur le secteur des Petites Pyrénées, elle a bien été observée à deux reprises sur l’aire d’étude, au niveau des coteaux de « Carboué » et de « Taillade ». Elle est très probablement présente sur l’ensemble de l’aire d’étude à la faveur notamment des milieux boisés, des pelouses parsemées de zones de fourrés et des landes. . le Lézard des murailles (Podarcis muralis) : Abondante dans la majeure partie du territoire français, le Lézard des murailles est aussi le reptile le plus commun de Midi-Pyrénées. Sur l’aire d’étude, il a été observé sur des milieux très variés : tas de pierres, lisières de boisements, fourrés et habitats anthropiques. . l’Orvet fragile (Anguis fragilis) : Ce lézard discret, du fait de ses mœurs crépusculaires et nocturnes, est rare en plaine centrale midi-pyrénéenne mais commun dans les Pyrénées et le Massif-Central. Pottier & al. (2008) considèrent que les populations de basse altitude mériteraient à ce titre une attention particulière. Sur l’aire d’étude, cet animal n’a été observé qu’à une seule reprise à l’ouest du terrain de moto-cross. Malgré des recherches ciblées (soulèvement de pierres au niveau des coteaux, ...), il n’a pas été trouvé ailleurs. Il est possible qu’il soit assez bien représenté sur l’aire d’étude à la faveur des habitats des murets et des tas de pierres sur les coteaux.

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Orvet fragile (Biotope/S.Albinet) Lézard des murailles (Biotope/S.Albinet)

III.5.3 Evaluation des enjeux écologiques

EVALUATION DES ENJEUX ECOLOGIQUES RELATIFS AUX REPTILES Liste Nom vernaculaire Enjeu sur Directive rouge ZNIEFF Enjeu (Nom Protection l’aire Commentaire Habitats France/ MP régional scientifique) d’étude MP Espèce se raréfiant sur certains secteurs de la région (plaine centrale) Couleuvre à collier du fait de la PN2 - LC/LC - Faible Faible dégradation et de la (Natrix natrix) destruction de ses habitats, mais bien représentée sur les secteurs bocagers

Couleuvre verte et jaune Espèce très commune PN2 An.IV LC/LC - Faible Faible (Hierophis et adaptable viridiflavus)

Couleuvre vipérine Espèce commune et PN3 - NT/LC - Faible Faible (Natrix maura) non menacée

Espèce exigeante, à la répartition régionale Couleuvre disparate et lacunaire. d’Esculape L’atlas régional PN2 An.IV LC/NT - Fort Fort (Pottier & al., 2008) ne (Zamenis faisait pas mention de longissimus) l’espèce sur les Petites Pyrénées en Haute- Garonne

Lézard des murailles Espèce très commune PN2 An.IV LC/LC - Faible Faible (Podarcis muralis) et non menacée

Espèce rare en plaine centrale, commune dans les Pyrénées et Orvet fragile dans le Massif-Central. PN3 - LC/NT - Moyen Moyen (Anguis fragilis) Les populations de basse altitude méritent une attention particulière Légende : - Protection :

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PN2 / PN3 /PN5 : Protection Nationale (Articles 2, 3 ou 5 de l’arrêté du 19 novembre 2007). - Directive Habitats : An.II / An.IV / An.V : Espèce inscrite aux Annexes II, IV ou V de la Directive N° 92/43/CEE du 21/05/92, dite « Directive Habitats ». - Liste rouge : VU : Vulnérable ; NT : Quasi menacée (espèce proche du seuil des espèces menacées ou qui pourrait être menacée si des mesures de conservation spécifiques n’étaient pas prises) ; LC : préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition de France est mineure). - ZNIEFF MP : DZ : Espèce déterminante au titre de la réactualisation des ZNIEFF en Midi-Pyrénées. / Co>3 esp : Cortège déterminant si au moins 3 taxons du cortège ont été contactés, au titre de la réactualisation de Midi- Pyrénées.

L’aire d’étude abrite une grande variété d’habitats, qui conviennent aux exigences écologiques variables des différentes espèces recensées. La diversité des espèces découlent de la variété de ses habitats. 6 espèces, toutes protégées au titre de la loi française, ont ainsi été recensées sur l’aire d’étude. Toutes sont très communes à assez communes dans la région Midi-Pyrénées et le département de la Haute-Garonne, à l’exception de la Couleuvre d’Esculape et de l’Orvet fragile. Ces deux dernières présentent respectivement un enjeu fort et moyen, car elles présentent une répartition régionale disparate et peuvent être absentes de nombreux secteurs de la région. Le point commun à ces deux espèces est qu’elles apprécient surtout les ambiances fraîches et relativement peu ensoleillées, mais on peut aussi les rencontrer dans des ambiances beaucoup plus sèches (coteaux calcaires, causses, ...).

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Oiseaux

Cf. Carte : Oiseaux - localisation des observations et habitats d’espèces remarquables Cf. Annexe III : Liste des espèces d’oiseaux recensées

III.6.1 Commentaire général

Les expertises menées en 2013/2014 ont permis de recenser 66 espèces d’oiseaux (dont 53 protégées) sur ou à proximité immédiate de l’aire d’étude. Toutefois, seules 55 d’entre elles (dont 43 protégées) sont nicheuses probables ou certaines, ce qui représente une diversité assez élevée par rapport à la superficie de l’aire d’étude (158 ha). La présence de milieux ouverts et semi-ouverts préservés et de boisements variés expliquent cette belle diversité. Les autres oiseaux identifiés sont seulement de passage sur l’aire d’étude ou s’y alimentent. Par exemple, le Guêpier d’Europe et le Circaète Jean-le-blanc ont seulement été aperçus en vol au-dessus de l’aire d’étude mais ne semblent pas réellement l’utiliser. Le Goëland leucophée ou encore le Héron garde bœufs s’alimentent uniquement sur l’aire d’étude.

Plusieurs oiseaux patrimoniaux typiques des milieux semi-ouverts thermophiles sont nicheurs certains sur l’aire d’étude comme le Bruant jaune (Emberiza calandra), l’Engoulevent d’Europe (Caprimulgus europaeus), la Linotte mélodieuse (Carduelis cannabina), la Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio) et le Torcol fourmilier (Jynx torquilla). Le cortège dit « Agrosystème » et déterminant ZNIEFF en Midi- Pyrénées est donc identifié sur l’aire d’étude si on y rajoute l’Alouette lulu (Lullula arborea), la Huppe fasciée (Upupa epops) et la Tourterelle des bois (Streptopelia turtur). Les boisements ajoutent un nombre conséquent d’espèces dont certaines à fort enjeu comme l’Aigle botté (Hieraaetus pennatus).

Une grande partie de l’aire d’étude est donc intéressante pour les oiseaux, hormis le centre d’enfouissement qui sert seulement de site d’alimentation pour des espèces assez communes dans le piémont pyrénéen comme le Milan noir (Milvus migrans) et le Grand Corbeau (Corvus corax) en période de reproduction (avril à août).

Pelouses sèches piquetées d’arbustes et bosquets Milieux ouverts avec haies et fourrés très en fond de vallon : habitats de très nombreux favorables à plusieurs oiseaux remarquables oiseaux (Biotope/J.Robin) (Biotope/J.Robin)

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III.6.2 Avifaune nicheuse

Cortèges d’espèces

Cinq cortèges principaux ont été identifiés sur l’aire d’étude :

. le cortège des milieux ouverts (4 espèces dont 2 protégées) au sens strict, qui rassemble les espèces inféodées aux cultures et autres milieux agricoles et qui nichent au sol : l’Alouette lulu (Lullula arborea), la Perdrix rouge (Alectoris rufa), le Faisan de colchide (Phasianus colchicus) et le Tarier pâtre (Saxicola torquata). . le cortège des milieux ouverts à semi-ouverts dotés d’éléments broussailleux et/ou arborés (22 espèces dont 17 protégées) : l’Accentueur mouchet (Prunella modularis), le Bruant jaune (Emberiza citrinella), le Chardonneret élégant (Carduelis carduelis), la Corneille noire (Corvus corone), l’Engoulevent d’Europe (Caprimulgus europaeus), le Faucon crécerelle (Falcon tinnunculus), la Huppe fasciée (Upupa epops), la Linotte mélodieuse (Carduelis cannabina), la Pie bavarde (Pica pica), la Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio), le Torcol fourmilier (Jynx torquilla), le Verdier d’Europe (Carduelis chloris),… Ces espèces fréquentent les espaces ouverts (cultures, prairies, friches,…) principalement pour se nourrir, mais les espaces arborés, arbustifs ou buissonnants leur sont nécessaires pour la nidification. . le cortège des milieux boisés (19 espèces dont 15 protégées) : l’Aigle botté (Hieraaetus pennatus), le Geai des chênes (Garrulus glandarius), le Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla), la Mésange charbonnière (Parus major), le Milan noir (Milvus migrans), le Pigeon ramier (Columba palumbus), le Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes),… Ces espèces fréquentent aussi bien les boisements d’un seul tenant que les boisements linéaires et les parcs et jardins arborés. . le cortège des espèces anthropophiles (6 espèces protégées) dont la présence s’explique par l’omniprésence de bâtiments et d’autres constructions humaines : la Bergeronnette grise (Motacilla alba), l’Hirondelle de fenêtre (Delichon urbica), l’Hirondelle rustique (Hirundo rustica), le Martinet noir (Apus apus), le Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros) et le Moineau domestique (Passer domesticus). . le cortège des milieux buissonnants (4 espèces dont 3 protégées) induit par la présence de haies, de buissons et de zones de fourrés : la Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla), le Merle noir (Turdus merula), le Rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos) et le Rougegorge familier (Erithacus rubecula). Ces oiseaux font preuve d’une forte adaptabilité et fréquentent les boisements pourvus de zones de fourrés aussi bien que les paysages ouverts à semi-ouverts dotés d’éléments broussailleux ainsi que les parcs et jardins abritant des secteurs buissonnants.

Présentation des espèces patrimoniales

Parmi les oiseaux recensés sur l’aire d’étude, sept retiennent particulièrement l’attention notamment du fait de leur rareté à l’échelle régionale et/ou de leur statut de protection :

 L’Aigle botté : ce rapace est assez rare dans la région Midi-Pyrénées. Il est assez bien représenté uniquement dans le piémont pyrénéen jusqu’à 1500 m d’altitude et également dans les coteaux au sud du Gers. Il affectionne particulièrement les boisements de feuillus mâtures et clairsemés (chênaies en futaie notamment), entrecoupés d’espaces ouverts et

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semi-ouverts (landes). Pour la nidification, il recherche principalement des vieux arbres situés en haut de versants bien exposés. Sur l’aire d’étude, plusieurs individus ont été contactés en chasse, notamment à l’est de celle-ci. Un autre individu a été observé au sein d’un boisement mâture de chênes, habitat fortement apprécié par l’espèce. Cependant, aucun nid n’a été identifié. Il est très probable que ce rapace niche à proximité immédiate de l’aire d’étude ou qu’il puisse utiliser ces boisements certaines années comme site de nidification.

 L’Alouette lulu : cette alouette est assez commune dans la région et absente uniquement dans les Pyrénées au-dessus de 900 m d’altitude mais aussi de certains secteurs de la vallée de la Garonne fortement urbanisés et/ou cultivés. Cette espèce occupe préférentiellement les coteaux calcaires, les prairies bocagères, les vignes, les landes ouvertes, les coupes forestières,…notamment en contexte sec et ensoleillé. Sur l’aire d’étude, l’Alouette lulu est particulièrement abondante à l’est, où au moins cinq couples ont été identifiés. Elle fréquente essentiellement les prairies pâturées bordées de haies et de zones semi-ouvertes (landes et fourrés).

 Le Bruant jaune : ce passereau est assez localisé dans la région et semble bien représenté uniquement dans l’est de l’Aveyron et du Tarn, le Gers et tout le piémont pyrénéen et la moyenne montagne. Il se rencontre dans les milieux ouverts faiblement urbanisés composés souvent de prairies, pelouses et friches avec de nombreuses haies et bosquets. Les landes et les boisements jeunes clairsemés sont également occupés. Les Côtes de Couscouil et de Biroulère sont particulièrement favorables à cette espèce avec plus d’une quinzaine de couples identifiés.

 L’Engoulevent d’Europe : cet oiseau nocturne et crépusculaire est assez localisé dans la région et privilégie les secteurs secs et bien ensoleillés. Il est donc surtout abondant sur les causses du Lot, de l’Aveyron, du Tarn et du Tarn-et-Garonne. Ailleurs, il est très localisé, notamment dans le piémont pyrénéen, le Gers et la Haute-Garonne. On le rencontre surtout dans des espaces semi-ouverts, semi-boisés, avec des zones buissonnantes et des parties de sol nu. Sur l’aire d’étude, il a été recensé uniquement à l’est, au niveau des coteaux de Biroulère et à proximité du moto-cross. Il n’est pas impossible qu’il puisse également être rencontré sur les côtes de Couscouil, notamment sur les parties les plus sèches (à l’est, entre les lieux-dits « Coulaou » et « Carboué »).

 La Linotte mélodieuse : ce passereau, menacé au niveau national, est localisé dans la région. Il est présent dans tous les départements mais reste plus abondant dans le Lot, l’Aveyron et les Hautes-Pyrénées. Il affectionne essentiellement les landes, les grandes coupes forestières, les zones agricoles bocagères, les coteaux secs parsemés de buissons. Il peut également se rencontrer dans des milieux plus dégradés dans la vallée de la Garonne comme les friches et les terrains vagues. Le nid est souvent réalisé dans une haie ou buisson à moins de deux mètres de hauteur. Sur l’aire d’étude, deux couples ont été identifiés : l’un sur les coteaux de Biroulère, l’autre au niveau des côtes de Couscouil, à proximité du lieu-dit « Carboué ». Elle apprécie particulièrement les coteaux secs envahis de genévriers.

 La Pie-grièche écorcheur : ce passereau est bien répandu dans la région Midi-Pyrénées mais reste cependant assez localisé et se retrouve essentiellement dans les secteurs les plus préservés. Il est particulièrement abondant dans le piémont pyrénéen, les zones de causses et l’est du Tarn. Il évite les cultures intensives et se retrouve principalement dans les milieux ouverts à semi-ouverts. Les prairies de fauche et pâturages bordés de haies et de fourrés comportant des arbustes épineux sont particulièrement appréciés. Sur l’aire d’étude, cette

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espèce a été identifiée uniquement à l’est : un couple au niveau du lieu-dit « Phabaréou », un autre à proximité du moto-cross et un troisième en bas des coteaux de Biroulère où le succès reproducteur est avéré (jeunes à l’envol).

 Le Torcol fourmilier : cet oiseau est particulièrement localisé dans la région. Il semble bien représenté uniquement dans le Lot, l’est de l’Aveyron, le Nord du Tarn et une partie du piémont pyrénéen. Sa régression à l’échelle de la région est notable et doit être suivie. Le Torcol est exigeant vis-à-vis de ses habitats. Il fréquente les paysages semi-ouverts présentant des zones boisées avec des arbres à cavités et des zones herbacées (bocage, pelouses sèches et coteaux boisés, landes et vergers,…). Le territoire se compose finalement d’une certaine mosaïque de strates végétales (de la pelouse rase au boisement) en passant par différents faciès buissonnants et avec un bon ensoleillement. Sur l’aire d’étude, le Torcol a été identifié à plusieurs reprises sur les coteaux de la Biroulère et à proximité du moto-cross.

Linotte mélodieuse, hors zone d’étude Alouette lulu, hors zone d’étude (Biotope©O.Larrey) (Biotope©M.Geng)

Engoulevent d’Europe, hors zone d’étude Pie-grièche écorcheur, hors zone d’étude (Biotope©Biotope) (Biotope©O.Larrey)

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Bruant jaune, hors zone d’étude Aigle botté, hors zone d’étude (Biotope©O.Larrey) (Biotope©O.Larrey)

III.6.3 Avifaune hivernante

L’avifaune hivernante est relativement faible sur l’aire d’étude avec seulement 27 espèces recensées (dont 22 protégées). Cette faible diversité est principalement liée à l’absence de vastes zones humides où de nombreux oiseaux se réfugient tels que les limicoles, les ardéidés et les anatidés ainsi que de l’absence de systèmes culturaux complexes où les chaumes assurent une nourriture importante pour beaucoup de passereaux. Il faut noter toutefois la présence d’un nombre très important de milans royaux (une quarantaine d’individus comptés au maximum) qui viennent s’alimenter sur le centre d’enfouissement des déchets en compagnie de très nombreux goélands leucophée. Cependant, aucun dortoir de Milan royal n’a été identifié sur l’aire d’étude. Au regard de l’arrivée tardive des individus dans la journée (vers 11h-12h), celui-ci doit être situé à plusieurs kilomètres de l’aire d’étude. Aucun enjeu particulier n’est donc à souligner pour l’avifaune hivernante sur l’aire d’étude.

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III.6.4 Evaluation des enjeux écologiques

EVALUATION DES ENJEUX ECOLOGIQUES RELATIFS AUX OISEAUX Nom Liste Enjeu sur vernaculaire Directive rouge ZNIEFF Enjeu Protection l’aire Commentaire (Nom Habitats France MP régional d’étude scientifique) /MP Oiseaux nicheurs certains ou probables Espèce localisée dans la région et Aigle botté vulnérable au niveau national. Plusieurs individus contactés. PN An.I NT/VU DZ Fort Assez fort (Hieraaetus Nicheur possible dans les pennatus) boisements à l’ouest des côtes de Couscouil mais non confirmée.

Espèce assez commune dans ses Alouette lulu Co(Agr habitats. Plusieurs couples PN An.I LC/LC Moyen Moyen (Lullula arborea) o) identifiés à l’ouest de l’aire d’étude.

Espèce assez localisée dans la Bruant jaune région, présente surtout dans les (Emberiza PN - VU/NT - Moyen Assez fort endroits préservés. Très citrinella) abondante sur toute l’aire d’étude.

Engoulevent d’Europe Espèce localisée dans la région. PN An.I LC/LC - Assez fort Assez fort Plusieurs contacts à l’est de l’aire (Caprimulgus d’étude. europaeus)

Linotte mélodieuse Espèce localisée dans la région et vulnérable au niveau national. PN - VU/VU - Fort Fort (Carduelis Deux couples identifiés sur l’aire cannabina) d’étude.

Espèce assez localisée dans la Pie-grièche région et indicatrice de milieux Co(Agr écocheur PN An.I NT/LC Assez fort Assez fort assez préservés. Au moins trois o) (Lanius collurio) couples identifiés à l’est de l’aire d’étude.

Espèce particulièrement localisée Torcol fourmilier Co(Agr dans la région. Plusieurs individus PN - LC/VU Fort Fort (Jynx torquilla) o) contactés à l’est de l’aire d’étude.

Oiseaux hivernants

Espèce observée uniquement en Milan royal alimentation sur le site PN An.I VU/EN DZ Fort Faible (Milvus milvus) d’enfouissement. Aucun dortoir identifié. Légende : - Protection : PN : Protection Nationale (Arrêté du 29 octobre 2009). - Directive Oiseaux : An.I : Espèce inscrite en Annexe I de la Directive N°2009/147/CEE du 30/11/2009, dite « Directive Oiseaux ». - Liste rouge : VU : Vulnérable ; NT : Quasi menacée (espèce proche du seuil des espèces menacées ou qui pourrait être menacée si des mesures de conservation spécifiques n’étaient pas prises) ; LC : préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition de France est mineure). - ZNIEFF MP : DZ : Espèce déterminante au titre de la réactualisation des ZNIEFF en Midi-Pyrénées./ Co : Espèce déterminante ZNIEFF, en cortège agrosystème (Agro) ou zones humides (ZH), au titre de la réactualisation de Midi-Pyrénées.

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Les enjeux ornithologiques sont relativement forts sur l’aire d’étude. En effet, la mosaïque d’habitats présente (pelouses, prairies, landes, bosquets et boisements) est particulièrement intéressante pour de nombreuses espèces d’oiseaux remarquables comme le Torcol fourmilier, la Linotte mélodieuse ou encore l’Aigle botté. Par ailleurs, la diversité est assez élevée avec 55 espèces nicheuses relevées. Ces enjeux restent néanmoins localisés sur une bonne partie Est de l’aire d’étude et sur le boisement de chênes matures à l’extrême ouest.

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Mammifères terrestres

Cf. Cartes : Mammifères terrestres - localisation des observations et habitats d’espèces

III.7.1 Commentaire général

Au cours des inventaires, 4 espèces ont été recensées, par contact sur piège photographique ou découverte d’indices de présence :  Chevreuil : contacté dans les boisements à l’ouest de l’aire d’étude.  Renard roux : fréquentation importante des boisements à l’ouest de l’aire d’étude et empreintes découvertes sur les coteaux au nord du centre d’enfouissement.  Sanglier : empreintes découvertes sur les coteaux au nord du centre d’enfouissement.  Blaireau européen : contacté au piège photographique sur les coteaux au nord du centre d’enfouissement. La mosaïque de prairies, cultures et boisements présents sur l’aire d’étude constitue des habitats de prédilection pour la grande faune des mammifères. Les boisements sont des zones de gîtes potentiels pour les espèces citées. Aucune de ces espèces ne présente de statut patrimonial ou réglementaire particulier.

Par ailleurs, il est fortement probable que l’Ecureuil roux soit également présent sur les boisements du nord de la zone d’extension. Cette espèce est parfois difficile à contacter en raison de son caractère fugace et discret, mais sa relative abondance locale et la qualité des habitats présents constituent des critères déterminants pour la potentialité de sa présence. Une zone de pinède présente au sein des boisements constitue un habitat potentiel pour cette espèce. La potentialité de présence du Hérisson d’Europe semble relativement faible à proximité du centre d’enfouissement, dans les boisements et les coteaux. En revanche, il existe un secteur à l’est de l’aire d’étude élargie pouvant potentiellement convenir à l’espèce. Cet espace est constitué de parcs et jardins, prairies, haies et lisières qui sont l’habitat préférentiel du Hérisson d’Europe. Enfin, la Genette commune peut également fréquenter les boisements. Malgré l’absence de crottier détecté, cette espèce reste potentielle sur l’aire d’étude. Ses habitats ne sont en revanche pas vraiment représentés sur l’emprise du projet, vu le peu de boisement présent.

Piège photo : Chevreuil (Biotope/T. Luzzato) Piège photo : Renard (Biotope/T. Luzzato)

III.7.2 Présentation des espèces patrimoniales et/ou protégées

. Ecureuil roux L’Ecureuil peut être considéré comme potentiel sur l’aire d’étude. Le secteur de pinède présent

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notamment en sommet des coteaux au nord de la zone d’extension représente une zone d’alimentation préférentielle pour l’espèce. L’ensemble des boisements constitue également une zone de gîte potentiel, au même titre que pour les grands Mammifères. Cette espèce protégée est commune et largement répandue et non menacée en l’état actuel des connaissances.

. Hérisson commun Cette espèce potentielle sur l’aire d’étude est considérée comme commune et largement répandue sur l’ensemble du territoire national. Malgré un impact certain dû à la circulation routière, la dynamique de l’espèce est telle qu’elle n’est pas considérée comme menacée en l’état actuel des connaissances. Les habitats potentiels décrits sur cartographie représentent des zones de gîtes et d’alimentation favorables.

Hérisson d’Europe (Biotope/T. Luzzato) Ecureuil roux (Biotope/T. Luzzato)

III.7.3 Evaluation des enjeux écologiques

EVALUATION DES ENJEUX ECOLOGIQUES RELATIFS AUX MAMMIFERES TERRESTRES Nom vernaculaire Enjeu sur Directive Liste ZNIEFF Enjeu (Nom Protection l’aire Commentaire Habitats rouge MP régional scientifique) d’étude Hérisson d’Europe PN2 — LC — Faible Faible Espèce potentielle Erinaceus europaeus

Ecureuil roux PN2 — LC — Faible Faible Espèce potentielle Sciurus vulgaris

Genette commune PN2 _ LC _ Moyen Faible Espèce potentielle Genetta genetta Légende : - Protection : PN : Protection Nationale (Article 2 de l’arrêté du 23 avril 2007). - Directive Habitats : An.II / An.IV / An.V : Espèce inscrite aux Annexes II, IV et V de la Directive N° 92/43/CEE du 21/05/92, dite « Directive Habitats ». - Liste rouge : VU : Vulnérable ; NT : Quasi menacée (espèce proche du seuil des espèces menacées ou qui pourrait être menacée si des mesures de conservation spécifiques n’étaient pas prises) ; LC : préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition de France est mineure). - ZNIEFF MP : DZ : Espèce déterminante au titre de la réactualisation des ZNIEFF en Midi-Pyrénées.

Seules des espèces communes et non protégées de grands Mammifères ont été contactées sur l’aire d’étude. Les enjeux sont donc faibles pour ce groupe. Il existe des potentialités de présence pour l’Ecureuil roux, le Hérisson d’Europe et la Genette commune sur le périmètre d’étude.

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Chiroptères

Cf. Cartes : Chiroptères –localisation des points de contacts et habitats d’espèces

III.8.1 Commentaire général

Afin de déterminer les cortèges d’espèces présents sur l’aire d’étude, 3 enregistreurs SM2 ont été disposés au cours de deux nuits d’enregistrement. Ce sont 11 espèces ou groupes d’espèces qui ont été identifiés, ce qui constitue une diversité chiroptérologique assez forte. Les habitats présents sont de bonne qualité, constitués d’une mosaïque de milieux ouverts (pelouses, prairies de fauche, peu de cultures) et de milieux fermés (boisements), dont l’alternance est particulièrement favorable pour le groupe considéré. Les cortèges rencontrés sont fortement orientés vers une affinité forestière. En effet, au-delà du « bruit de fond » produit par les espèces ubiquistes communes, on note une forte occurrence des espèces chassant en milieu boisé et préférant habituellement les cavités ou fissures arboricoles pour l’établissement des gîtes.

III.8.2 Présentation des espèces contactées

Les tableaux suivants présentent par site le nombre de minutes positives par espèce ou groupe d’espèces. Les affinités écologiques de chaque espèce sont précisées par un code couleur, défini comme suit : Espèce forestière/bocagère Espèce ubiquiste Espèce rupicole de haut vol

Certains groupes contenant des espèces d’affinité différente, le code couleur ne peut être indiqué. Néanmoins, une extrapolation est possible, notamment pour le groupe des Murins de petite taille, qui contient essentiellement des espèces forestières et/ou arboricoles, notamment hors des milieux aquatiques où le Murin de Daubenton, considéré comme ubiquiste, est omniprésent. Ce groupe peut donc être considéré ici comme à tendance forestière.

Site « Coteau »

Coteau Coteau 28/05/2013 12/06/2013 Murins de petite taille 1 Barbastelle 1 Molosse de Cestoni 8 Sérotine/Noctules 4 Minioptère/Pip. comm/pygmée 1 Pipistrelles Kuhl/Nathusius 25 Pipistrelle de Kuhl 16 Pipistrelle commune 40 Murins de petite taille 14 Murin de Natterer 7 Oreillards 1 Petit Rhinolophe 1 Chiroptère indéterminé 25

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Site « Forêt »

Forêt Forêt 28/05/2013 12/06/2013 Pipistrelle commune 2 Barbastelle 60 Murins de petite taille 2 Noctule de Leisler 1 Grand Rhinolophe 1 Pipistrelles Kuhl/Nathusius 81 Molosse de Cestoni 14 Pipistrelle de Kuhl 2 Chiroptère indéterminé 1 Pipistrelle commune/pygmée 15 Pipistrelle commune 43 Murins de petite taille 29 Chiroptère indéterminé 66

Site « Vallon »

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Vallon Vallon 28/05/2013 12/06/2013 Minioptère de Schreibers 1 Barbastelle 4 Pipistrelles Kuhl/Nathusius 1 Sérotine/Noctules 2 Molosse de Cestoni 2 Sérotine commune 1 Chiroptère indéterminé 1 Minioptère de Schreibers 1 Pipistrelles Kuhl/Nathusius 14 Pipistrelle de Kuhl 2 Pipistrelle commune/pygmée 10 Pipistrelle commune 99 Murins de petite taille 25 Oreillards 1 Chiroptère indéterminé 40

Analyse globale

L’activité globale est très différente entre les deux nuits d’enregistrement. En effet, la première nuit d’enregistrement du 28 mai était peu favorable à la chasse des chiroptères en raison d’averses importantes. La nuit du 12 juin a été nettement plus propice avec une activité globale que l’on peut considérer de faible à moyenne. La répartition des minutes positives d’activité de chaque espèce sur les graphiques indique la dominance au sein des enregistrements. Il est à noter que cette première nuit d’enregistrement a néanmoins permis de contacter le Molosse de Cestoni, espèce de haut vol et établissant habituellement ses gîtes dans des fissures et parois rocheuses. Les mauvaises conditions météorologiques ont probablement contraint cette espèce à voler à plus basse altitude, la rendant alors détectable par des enregistreurs au sol. Il est probable que cette espèce était également présente lors de la deuxième nuit d’enregistrement mais que sa hauteur de vol n’ait pas permis de la détecter par conditions météorologiques favorables.

Le groupe d’espèces dominant sur tous les sites est constitué de la Pipistrelle commune et de la Pipistrelle de Kuhl, ainsi que les groupes d’espèces non déterminés qui leur sont liés. Leur proportion varie entre 48 et 63% des contacts (nuit du 12 juin) et des enregistrements de séquences de capture de proies ont été captés, attestant de l’utilisation du site comme territoire de chasse par ces espèces. On peut ajouter à ce cortège d’espèces ubiquistes la Sérotine commune, qui a été captée sur le site « vallon » et qui ne l’utilise probablement que comme axe de transit. Largement répandues à

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l’échelon national, ces espèces ne peuvent être considérées comme patrimoniales.

Le groupe des Murins de petite taille est également bien représenté, entre 10 et 15% des contacts, avec notamment le Murin de Natterer, espèce forestière assez commune, qui utilise le site « coteau » comme territoire de chasse. L’assez forte occurrence de ces espèces indique le caractère forestier pour l’établissement des gîtes de ce groupe d’espèces et des espaces ouverts comme territoires de chasse. Le peu de surface de cultures et la forte densité de proies induites par le caractère naturel des espaces ouverts (pelouses, prairies de fauche) sont autant d’éléments favorables à la chasse.

Murin de Natterer (Biotope/V. Rufray) Coteau ouvert et arbustif, milieu de chasse du Murin de Natterer (Biotope/T. Luzzato)

On remarque également la présence de la Barbastelle sur tous les sites de pose de SM2, et notamment sur le site « forêt » avec 20% des contacts, où des séquences de capture de proies indiquent qu’elle utilise ce milieu comme territoire de chasse. Cette espèce est également caractéristique des milieux boisés, choisissant préférentiellement ses gîtes en cavités arboricoles, épisodiquement en milieux anthropiques (granges, disjointements boisés, etc.). Les sites « coteau » et « vallon » sont moins fréquentés, utilisés probablement comme axes de transit. La Barbastelle est considérée comme une espèce patrimoniale, mais on la rencontre assez fréquemment en milieu boisé, notamment les chênaies anciennes présentant des vieux arbres sénescents lui procurant de nombreuses possibilités de gîtes.

Barbastelle (Biotope/V. Prié) Boisement de chênes, zone de gîtes potentiels des Chiroptères forestiers (Biotope/T. Luzzato)

Une autre espèce arboricole est aussi présente, en faible nombre, notamment sur le site « forêt » : la Noctule de Leisler. Elle utilise probablement le site « coteau » en territoire de chasse. Des cris sociaux potentiellement attribuables à cette espèce, mais sans certitude possible, ont également été

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captés sur le site « coteau », indiquant qu’elle possède un gîte probable à proximité du lieu d’enregistrement. Il est à noter que le nombre de cris émis est insuffisant pour permettre de conclure quant à la présence d’une colonie de reproduction regroupant plusieurs femelles, mais on peut émettre l’hypothèse qu’il s’agit au minimum d’un mâle isolé parcourant les zones boisées du haut du coteau de l’aire d’étude élargie en comportement territorial. Cette espèce forestière, assez commune dans le sud de la France, est considérée comme patrimoniale bien que n’apparaissant pas menacée en l’état actuel des connaissances.

D’autres espèces sont présentes en faible nombre, n’utilisant probablement le territoire que comme axe de transit, ou en chasse mais en faible densité. Citons notamment : les Oreillards, le Grand Rhinolophe et le Petit Rhinolophe, le Minioptère de Schreibers. Ces espèces sont considérées comme patrimoniales voire menacées à l’échelon européen pour certaines, mais leur densité sur les enregistrements n’est pas suffisante pour conclure quant à l’utilisation particulière de l’aire d’étude en tant que territoire de chasse ou probabilité de gîte à proximité.

III.8.3 Evaluation des enjeux écologiques

Evaluation des enjeux écologiques relatifs aux chiroptères Liste Nom vernaculaire Dir. ZNIEFF Enjeu Enjeu sur PN rouge Commentaire (Nom scientifique) Habitats MP régional l’aire d’étude Eur-Fr

Murin de Natterer LC Gîte probable dans les PN2 An. IV — Faible Fort boisements. Territoire de Myotis nattereri LC chasse sur coteau

Gîte probable et territoire Barbastelle VU DZ PN2 An. II-IV Moyen Fort de chasse dans les (gîtes) Barbastella barbastellus LC boisements.

Gîte probable dans les Noctule de Leisler LC boisements. Territoire de PN2 An. IV — Faible Moyen Nyctalus leisleri NT chasse sur coteau. Effectifs faibles

Pipistrelle commune LC Territoire de chasse sur PN2 An. IV — Négligeable Faible Pipistrellus pipistrellus LC l’aire d’étude

Pipistrelle de Kuhl LC Territoire de chasse sur PN2 An. IV — Négligeable Faible Pipistrellus kuhlii LC l’aire d’étude

Sérotine commune LC PN2 An. IV — Négligeable Négligeable Transit sur l’aire d’étude Eptesicus serotinus LC

Oreillards LC PN2 An. IV — Faible Faible Transit sur l’aire d’étude Plecotus sp. LC

Grand Rhinolophe NT DZ PN2 An. II-IV Fort Faible Transit sur l’aire d’étude Rhinolophus ferrumequinum NT (gîtes)

Petit Rhinolophe NT DZ PN2 An. II-IV Moyen Faible Transit sur l’aire d’étude Rhinolophus hipposideros LC (gîtes)

Minioptère de Schreibers NT DZ PN2 An. II-IV Fort Faible Transit sur l’aire d’étude Miniopterus schreibersii VU (gîtes)

Molosse de Cestoni LC DZ Transit/chasse sur l’aire PN2 An. IV Moyen Faible Tadarida teniotis LC (gîtes) d’étude Légende : - PN : Protection nationale : Article 2 de l’arrêté du 23 avril 2007 : protection stricte des individus et des habitats.

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- Directive Habitats : An.II / An.IV : Espèce inscrite aux Annexes II ou IV de la Directive N° 92/43/CEE du 21/05/92, dite « Directive Habitats ». - Liste rouge : VU : Vulnérable ; NT : Quasi menacée (espèce proche du seuil des espèces menacées ou qui pourrait être menacée si des mesures de conservation spécifiques n’étaient pas prises) ; LC : préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition de France est mineure). - ZNIEFF MP : DZ : Espèce déterminante au titre de la réactualisation des ZNIEFF en Midi-Pyrénées. DZ (gites) = Espèce déterminante pour ses gîtes de reproduction, d’hibernation ou de transit.

Les enjeux liés aux chiroptères sont globalement moyens. Les principaux sont représentés par le Murin de Natterer, la Barbastelle et la Noctule de Leisler. Ces espèces forestières trouvent des territoires de chasse sur l’aire d’étude et il existe une forte probabilité pour qu’elles établissent des gîtes dans les zones de boisements, notamment les chênaies du haut des coteaux.

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Continuités écologiques

La Trame verte et bleue (TVB), outil d’aménagement du territoire issu du Grenelle de l’environnement, a pour objectif de contribuer à la préservation de la biodiversité, tout en tenant compte des activités humaines. Cette TVB constitue une des mesures phares du Grenelle et doit trouver une déclinaison concrète sur les territoires à différentes échelles, en concertation étroite avec les acteurs concernés. Au plan régional, la TVB se concrétise par l’élaboration d’un Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE), co-piloté par l’Etat (DREAL Midi-Pyrénées) et la Région Midi-Pyrénées, et réalisé dans le cadre d’une gouvernance large. Ce Schéma doit ensuite être pris en compte au plan infrarégional, dans les documents d’urbanisme (SCoT et PLU/PLUi) et dans les divers projets d’aménagement.

Les données cartographiques du SRCE arrêté sont disponibles sur un site Internet dédié (http://midipygeo.fr). Ces documents cartographiques ont donc été consultés afin d’analyser comment se positionne l’aire d’étude par rapport aux éléments de la trame verte et bleue du SRCE de Midi-Pyrénées.

Le SRCE distinguent différentes sous-trames correspondant « à l'ensemble des espaces constitués par un même type de milieu identifié au niveau régional à partir de l’analyse de l’occupation des sols ou à partir d’une cartographie de la végétation ». En Midi-Pyrénées, sept sous-trames ont été distinguées : « Milieux boisés de plaine », « Milieux boisés d’altitude », « Milieux ouverts et semi-ouverts de plaine », « Milieux ouverts et semi-ouverts d’altitude », « Milieux rocheux d’altitude », « Milieux humides » et « Cours d’eau ».

Les données cartographiques relatives au secteur d’étude sont présentées ci-après.

Il ressort de l’analyse de cette carte les éléments suivants : . L’aire d’étude (périmètre des inventaires et zone d’extension) est intégrée au sein d’un réservoir de biodiversité mixte (milieu boisé et milieu ouvert), constituées par les différentes ZNIEFF des Côtes de Couscouil ; . L’aire d’étude n’intersecte aucun corridor de la trame verte. Un cours d’eau traversant la zone d’exploitation est repertorié comme élément de la trame bleu. Ce ruisseau, nommé ruisseau du Barrail s’écoulait de manière intermittente d’est en ouest. Depuis la création du centre d’enfouissement, le ruisseau traverse le site en sous-terrain dans une buse afin d’éviter tout risque de pollution. Les eaux qui ruissellent depuis les côteaux à l’est sont canalisées en fond de vallon dans le petit fossé jusqu’au bassin créée en limite est de la zone d’exploitation.

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Synthèse des enjeux écologiques à l’échelle de l’aire d’étude globale

La carte et le tableau ci-dessous présentent une synthèse des enjeux écologiques (liés aux habitats naturels et espèces patrimoniales, protégées ou non), et ce à l’échelle de l’aire d’étude globale du projet afin de traduire la richesse naturelle des Côtes de Couscouil dans sa globalité.

Bilan des enjeux écologiques identifiés sur l’aire d’étude globale

Enjeux Thème Diagnostic sur le site d’étude écologiques globaux

Les enjeux écologiques forts s’expliquent par l’importance des surfaces en jeu et de la qualité des unités de végétation observées. Les espaces les plus remarquables sont les coteaux de Habitats naturels Biroulère/Ramounichou et les coteaux et vallons entre Taillade, Phabaréou et Carboué. Forts Les Côtes de Couscouil sont également intéressantes mais ces espaces sont plus boisés et les pelouses majoritairement en cours de fermeture en l’absence de pâturage

De nombreuses espèces assez rares à très rares dans le département de la Haute-Garonne ont été recensées. Les enjeux floristiques se concentrent globalement sur deux grands types de milieux : - les prairies humides, en bon état de conservation, qui abritent une dizaine d’espèces remarquables, parmi lesquelles le Trèfle maritime, plante protégée et ici particulièrement abondante ; - les pelouses sèches, dominantes sur l’aire d’étude et présentant différents faciès. Chacun d’eux abrite des espèces rares et remarquables, parmi lesquelles deux espèces protégées, l’Iris Espèces végétales Forts à feuilles de graminée, parfois abondant au niveau des ourlets thermophiles, mais aussi la Leuzée conifère également abondante sur les faciès les plus secs. La présence de deux plantes très rares mais non protégées est également à souligner : la Jasonie tubéreuse et le Trèfle fausse bardane.

D’un point de vue géographique, les enjeux floristiques se concentrent sur les Côtes de Couscouil au nord du centre d’enfouissement, dans les prairies humides le long du ruisseau de Barrail, sur les coteaux de Carboué et Taillade, dans la prairie humide de Taillade, sur les coteaux du motocross et sur les coteaux de Ramounichou/Biroulère.

Les enjeux entomologiques concernent surtout les lépidoptères. En effet, de nombreux papillons patrimoniaux ont été recensés dont trois protégés au niveau national : l’Azuré du serpolet, le Damier de la Succise et la Zygène cendrée. Ces deux derniers sont omniprésents sur les pelouses sèches et les lisières de l’aire d’étude. Les effectifs enregistrés sont par ailleurs très importants et dépassent les 500 individus. Insectes Forts Il faut souligner également la présence d’une belle diversité en orthoptères et en odonates. Bien que les boisements soient relativement jeunes, il faut citer la présence du Grand Capricorne et du Lucane cerf-volant, coléoptères communs dans le sud de la France mais inscrits en annexe II de la Directive Habitats. Seul le site d’enfouissement des déchets comporte un intérêt limité pour l’entomofaune, en raison de milieux particulièrement dégradés et anthropiques.

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Tout Toutes les espèces recensées sont communes à assez communes dans la région Midi-Pyrénées et le département de la Haute-Garonne. Elles sont toutes protégées au titre de la loi française. Seul l’Alyte accoucheur peut être qualifié de patrimonial parmi les espèces recensées. Cet animal est un amphibien largement réparti en région Midi-Pyrénées, mais menacé d’une part par une maladie émergente (la chytridiomycose) à laquelle l’espèce est très sensible, et d’autre part par la destruction et la modification de ses habitats en plaine centrale sous l’effet de l’intensification Amphibiens Forts agricole et de l’urbanisation. Si ces espèces communes à assez communes ne présentent individuellement qu’un enjeu faible ou moyen, la présence de 7 espèces d’amphibiens sur un même site revêt un enjeu fort. En effet, cette diversité est forte. Elle est liée à la fois à la présence de plusieurs points d’eau favorables à la reproduction de ces animaux et à la présence d’habitats de qualité faisant office de sites d’estivation et d’hivernage (pelouses embroussaillées, boisements, ...).

L’aire d’étude abrite une grande variété d’habitats, qui conviennent aux exigences écologiques variables des différentes espèces recensées. La diversité des espèces découle de la variété de ses habitats. 6 espèces, toutes protégées au titre de la loi française, ont ainsi été recensées sur l’aire d’étude. Toutes sont très communes à assez communes dans la région Midi-Pyrénées et le département de la Haute-Garonne, à l’exception de la Couleuvre d’Esculape et de l’Orvet fragile. Reptiles Forts Ces deux dernières présentent respectivement un enjeu fort et moyen, car elles présentent une répartition régionale disparate et peuvent être absentes de nombreux secteurs de la région. Le point commun à ces deux espèces est qu’elles apprécient surtout les ambiances fraîches et relativement peu ensoleillées, mais on peut aussi les rencontrer dans des ambiances beaucoup plus sèches (coteaux calcaires, causses, ...).

Les enjeux ornithologiques sont relativement forts sur l’aire d’étude. En effet, la mosaïque d’habitats présente (pelouses, prairies, landes, bosquets et boisements) est particulièrement intéressante pour de nombreuses espèces d’oiseaux remarquables comme le Torcol fourmilier, Oiseaux Forts la Linotte mélodieuse ou encore l’Aigle botté. Par ailleurs, la diversité est assez élevée avec 55 espèces nicheuses relevées. Ces enjeux restent néanmoins localisés sur une bonne partie Est de l’aire d’étude et sur le boisement de chênes matures à l’extrême ouest.

Seules des espèces communes et non protégées de grands mammifères ont été contactées sur Mammifères l’aire d’étude. Il existe des potentialités de présence pour l’Ecureuil roux, le Hérisson d’Europe Faibles terrestres et la Genette commune sur le périmètre d’étude.

Les principaux sont représentés par le Murin de Natterer, la Barbastelle et la Noctule de Leisler. Ces espèces forestières trouvent des territoires de chasse sur l’aire d’étude et il existe une forte Chiroptères Moyens probabilité pour qu’elles établissent des gîtes dans les zones de boisements, notamment les chênaies du haut des coteaux.

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IV. Synthèse des enjeux liés aux espèces protégées sur l’emprise projet

Le tableau de synthèse présenté ci-dessous, dresse un bilan de la situation des espèces protégées et de leurs habitats présents sur l’emprise du projet, au regard des dispositions législatives et réglementaires régissant la protection des différents groupes étudiés (article L411-1 et arrêtés ministériels associés).

A titre de comparaison et afin de pondérer ou non l’impact du projet d’extension, le bilan est réalisé à deux échelles : - Au niveau de l’emprise totale du projet (zone d’extension comprenant les zones travaux et pistes d’accès). - Sur l’aire d’étude globale des inventaires écologiques (la totalité des Côtes de Couscouils)

EVALUATION DES ENJEUX LIES AUX ESPECES PROTEGEES A L’ECHELLE DE L’EMPRISE DU PROJET

Enjeu à Enjeu à l’échelle de Espèces protégées concernées l’échelle de l’emprise du l’aire d’étude projet Flore

Une seule espèce protégée est concernée par l’emprise du projet. Il s’agit de l’Iris à feuilles de graminée. Fort Fort Les deux autres espèces de flore protégées recensées sur l’aire d’étude globale, ne sont pas concernées par le projet d’extension.

Insectes

Deux espèces protégées sont concernées par l’emprise Zygène cendrée Fort Moyen d’extension. Il s’agit de lépidotptères (papillons). Les autres espèces protégées d’insectes contactées sur l’aire d’étude globale ne sont pas concernées par le projet Damier de la Succise Fort Assez fort d’extension

Amphibiens

Sept espèces protégées sont susceptibles de fréquenter l’emprise du projet lors d’une partie de leur cycle de vie. Le Pélodyte ponctué a été trouvé sur des ornières et fossés situés sur l’emprise du projet, et fréquente les fourrés et boisements pour le repos et l’hivernage. Faible à moyen Faible Plusieurs autres espèces protégées utilisent les fourrés et boisements situés sur (Alyte) l’emprise lors des phases de repos et d’hivernage. Ces espèces se reproduisent sur des points d’eau localisés aux alentours de l’emprise ou à distance (Triton palmé, Crapaud commun, Alyte accoucheur, Salamandre tachetée, Rainette méridionale et Grenouille rieuse).

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EVALUATION DES ENJEUX LIES AUX ESPECES PROTEGEES A L’ECHELLE DE L’EMPRISE DU PROJET

Enjeu à Enjeu à l’échelle de Espèces protégées concernées l’échelle de l’emprise du l’aire d’étude projet

Reptiles

Couleuvre d’Esculape Fort Faible

Six espèces protégées sont susceptibles Lézard des murailles, Couleuvre à de fréquenter l’emprise projet. Moyen (Orvert) collier, Couleuvre vipérine, Couleuvre Faible à faible verte et jaune, Orvet fragile

Oiseaux nicheurs

Dix-neuf espèces protégées nicheuses sont concernées par l’emprise du projet Bruant jaune Assez fort Moyen (cortège des milieux semi-ouvert et buissonnants), dont le Bruant jaune qui niche sur l’emprise projet. Les autres espèces nichent en dehors mais peuvent s’alimenter sur la zone Fort à assez d’emprise. Autres espèces Faible fort Par ailleurs, l’Aigle botté est potentiellement nicheur au sein des boisements au nord de l’emprise projet, soit à distante de celle-ci.

Oiseaux non nicheurs

Vingt-deux espèces protégées de passage ont été contactées. Le Milan royal, seule espèce patrimoniale hivernante s’aliment sur le site même Faible Faible d’enfouissement

Mammifères terrestres

Le Hérisson d’Europe et l’Ecureuil roux sont susceptibles de fréquenter la zone d’emprise du projet, bien que les milieux présents soient peu typiques et dégradés Faible Faible pour ces deux espèces.

Chiroptères

Onze espèces ou groupes d’espèces à Espèces forestières affinité forestières ou ubiquistes, ont été (Barbastelle, Murin de Natterer, Fort à moyen Faible contactées sur l’aire d’étude. Les milieux Noctule de Leisler) présents sur l’emprise sont essentiellement utilisés pour la chasse et Autres espèces Faible Faible le transit.

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Partie IV

Présentation et analyse des impacts prévisibles

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I. Démarche pour l’évaluation des impacts prévisibles Evaluation de l’intensité de l’impact

Les effets prévisibles du projet présentés ci-après sont des effets avérés pour certains (destruction d’habitat naturels et d’habitats d’espèces) ou potentiels pour d’autres (détérioration des conditions d’habitats, destruction d’individus). Ils préfigurent quels pourraient être les effets du projet en l’absence de mesures d’évitement et de réduction. A noter que cette analyse se focalise exclusivement sur les espèces protégées et leurs habitats. La quantification de l’impact potentiel sur une espèce est obtenue par le croisement de plusieurs ensembles d’informations (lorsque celles-ci sont disponibles) : . La sensibilité générale de l’espèce aux aménagements et/ou au dérangement, définie au moyen des informations issues de la bibliographie et de l’expérience de terrain des experts de BIOTOPE ; . Les éléments propres au site (abondance locale de l’espèce sur site, …) . La valeur patrimoniale de l’espèce et l’enjeu à l’échelle des prospections faune-flore. Le niveau d’impact peut être faible, modéré, fort en fonction des critères énoncés précédemment. Type d’impacts

Différents types d’impact sont évalués : . Les impacts temporaires dont les effets sont limités dans le temps et qui, généralement liés à la phase de travaux, peuvent parfois être réversibles une fois les travaux terminés ; . Les impacts permanents qui perdurent dans le temps et dont les effets sont irréversibles. Ils peuvent être liés à la phase de travaux, d’entretien et de fonctionnement du projet (exploitation). Les impacts temporaires et permanents peuvent eux-mêmes être divisés en deux autres catégories : . Les impacts directs, liés aux travaux touchant directement les habitats naturels ou les espèces ; on peut distinguer les impacts dus à la construction même du projet et ceux liés à l’exploitation et à l’entretien de l’équipement. . Les impacts indirects qui ne résultent pas directement des travaux ou du projet mais qui ont des conséquences sur les habitats naturels et les espèces et peuvent apparaître dans un délai plus ou moins long.

NB : Cette analyse théorique des impacts potentiels sera complétée par une évaluation précise de l’importance des impacts dans le chapitre « impacts résiduels », une fois les mesures d’évitement et de réduction intégrées.

Sur l'aire d'étude, les habitats naturels (au sens, types de végétation) ne bénéficient pas de protection propre au titre de leur nature. Ils peuvent constituer toutefois les habitats nécessaires au cycle vital des espèces de faune et de flore, et peuvent être protégés à ce titre en fonction de la réglementation s'appliquant aux espèces protégées qui les exploitent. Les habitats sont donc surtout considérés ici quant à leurs qualités d'habitats d'espèce et de structures paysagères utiles ou nécessaires aux déplacements des espèces (corridors biologiques).

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II. Evaluation des impacts prévisibles du projet

Identification des impacts prévisibles sur les espèces et groupes d’espèces protégées sans mise en œuvre des mesures

Quantification Commentaire Espèces ou groupes d’espèces protégées Risque d’impact prévisible Source de l’impact de l’impact potentiellement concernées prévisible

Impacts en phase chantier

 Iris à feuille de graminée  Fort . Espèce à fort enjeu et impacts importants sur la population locale (1275 tiges détruites).

 Damier de la Succise et Zygène cendrée  Modéré à faible . Impacts potentiellement importants si le défrichage et le décapage ont lieu durant le - Défrichement et terrassement de Destruction d’individus d’espèces  Amphibiens (toutes les espèces recensées) au niveau des printemps pendant la phase de nidification des oiseaux ou de reproduction des l’emprise au sol points d’eau et des boisements amphibiens. Impact direct temporaire (phase chantier) - Passage d’engins motorisés  Reptiles (toutes les espèces recensées)  Avifaune nicheuse des milieux semi-ouverts et broussailleux dont Bruant jaune  Hérisson d’Europe  Chiroptères arboricoles au sein du petit bosquet  Iris à feuille de graminée  Fort . Espèce à fort enjeu fort et impacts importants sur la population locale (1275 tiges f détruites).  Damier de la Succise et Zygène cendrée  Modéré . Espèces patrimoniales à enjeu. Destruction respectivement de 1,6 à 2,8 ha d’habitat d’espèces. - Défrichement et terrassement de  Amphibiens : l’emprise au sol  Destruction des habitats d’estivation et d’hivernage  Faible . 1,3 ha d’habitat terrestre concerné par l’emprise. Bonne représentativité des (boisement, fourrés…) habitats autour.

 Destruction habitat de reproduction  Modéré . 3 sites de reproduction (ornières) pour le Pélodyte ponctué - Pollutions diverses (chronique, Destruction ou détérioration d’habitat f accidentelle) sur les habitats naturels et des habitats d’espèces  Reptiles (toutes les espèces recensées)  Faible . Habitat de repos et de chasse pour des espèces communes. Faible surface impactée. naturels et les habitats d’espèces Bonne représentativité des habitats autour. Impact direct, permanent (destruction), (particules fines, produits toxiques, u temporaire (dégradation) hydrocarbures, matières en  Avifaune nicheuse des milieux semi-ouverts et  Modéré à faible . Deux couples nicheurs de Bruant jaune sur l’emprise. Les autres espèces concernées suspension, poussières, etc.), en broussailleux dont Bruant jaune sont communes. Bonne représentativité des habitats autour. phase chantier et en phase

exploitation (traitement des eaux  Hérisson d’Europe, Ecureuil roux et Genette commune  Faible . Espèce commune et surface détruite faible pour le Hérisson. Bonne représentativité pluviales) des habitats en périphérie. Habitat peu typique pour les deux autres espèces.  Chiroptères :  Destructions de gîtes arboricoles  Faible . Surface détruite faible (0,02 ha de boisements composés d’arbres relativement  Destructions habitat de chasse (boisements,  Faible jeunes) et 4,2 ha d’habitat de chasse. Bonne représentativité des habitats autour. pinède..)

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Identification des impacts prévisibles sur les espèces et groupes d’espèces protégées sans mise en œuvre des mesures

Quantification Commentaire Espèces ou groupes d’espèces protégées Risque d’impact prévisible Source de l’impact de l’impact potentiellement concernées prévisible

Détérioration des fonctionnalités - Défrichement et terrassement de . Chiroptères  Faible . Un corridor est/ouest formé par la lisière forestière et utilisé par les chiroptères sera écologiques pour les espèces animales via la l’emprise au sol dégradé rupture des corridors, l’isolement et la fragmentation des habitats (s’apparente à une perturbation intentionnelle)

Impact direct, permanent ou temporaire

Perturbation d’individus d’espèces, liés à - Défrichement et terrassement de  Toutes espèces de faune  Faible . En particulier les oiseaux chanteurs lors de la reproduction et l’élevage des jeunes, les l’environnement du chantier l’emprise au sol, bruit, circulation chiroptères lors des phases de reproduction et de léthargie hivernale et les des engins et du personnel, mammifères terrestres. Néanmoins, l’activité d’exploitation existe d’ores et déjà sur Impact direct temporaire luminosité, émission de poussières le site. L’extension n’implique donc pas de réelles nouvelles nuisances sonores.

Impacts en phase exploitation

- Collision avec les véhicules  Amphibiens, reptiles, Hérisson d’Europe  Faible . L’activité aura lieu de jour, limitant les collisions sur la future zone d’extension. Par ailleurs, les milieux seront très peu propices aux espèces vu la nature de l’activité et

donc le risque de collision très limité. - Pollution due au ruissellement des  Habitats naturels eaux usées  Faible à nul . Des dispositifs de traitements des eaux de ruissellement potentiellement polluées de Destruction d’individus par la nature de l’activité sont prévus dans le cadre de l’exploitation (cf. Partie I – Impact direct permanent présentation du projet). Par ailleurs, compte-tenu de la topographie, les ruissellements se dirigeront vers la zone d’exploitation et non vers les milieux naturels adjacents. Le ruisseau du Barrail est canalisé dans une buse souterraine. Les eaux ruisselant le long des coteaux sont canalisées en fond de vallon et acheminée d’est ou ouest vers le bassin créé lors de l’aménagement de l’ISDND. Il n’y a donc aucun risque de pollution des milieux humides présents à l’est du site de l’ISDND.

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Partie V

Présentation des mesures d’évitement et de réduction

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I. Démarche pour la recherche de mesures

Compte-tenu des impacts prévisibles du projet d’extension de l’ISDND, un travail itératif avec le maître d’ouvrage a été mené afin de concevoir le projet de moindre impact, en appliquant la séquence « Eviter, Réduire, Compenser ».

Des mesures d’évitement ont été recherchées en priorité. Une réduction de la zone d’extension a donc tout d’abord été étudiée dans le but d’éviter les impacts forts sur l’Iris à feuille de graminée. Il a donc été envisagé de préserver la zone située au nord-ouest de l’ISDND, composée de prairie de fauche, de pelouse et de fourrés et abritant plusieurs espèces protégées à enjeu dont un nombre important de pied d’Iris à feuille de graminée. Ce secteur n’a pas vocation à accueillir des déchets. Il doit être aménagé pour permettre l’accès aux futurs casiers, via la création d’une piste. Le maître d’ouvrage a missionné un bureau d’étude afin d’étudier d’autres alternatives pour la création d’une piste (accès par le côté est, contournement de la station d’Iris à feuille de graminée…). Cette étude a conclu en l’absence d’alternative permettant de répondre au besoin d’accès aux casiers à un coût économiquement acceptable (cf. Chapitre I – présentations des solutions alternatives). Des mesures générales d’évitement d’impacts ont été retenues par le maître d’ouvrage (limite de l’emprise au strict nécessaire et balisage) ainsi que des mesures de réduction (MR). Bien qu’elles soient définies pour réduire les impacts spécifiquement sur les espèces protégées, l’ensemble de la faune et de flore inféodées à la zone d’étude en bénéficieront. A cela s’ajoutent des mesures transversales, dites d’accompagnement (MA), qui permettent la bonne mise en œuvre des mesures d’atténuation. Bien que ces mesures ne s’apparentent pas à des mesures d’atténuation à proprement parler, il a été choisi de les présenter à la suite de ces dernières dans un souci de cohérence étant donné leur imbrication les unes avec les autres.

II. Listes des mesures

SYNTHESE DES MESURES D’EVITEMENT ET DE REDUCTION PROPOSEES

 Mesures d’évitement (ME)

ME1 Limite de l’emprise au strict nécessaire et balisage des zones écologiquement sensibles  Mesures de réduction (MR)

MR1 Adaptation du calendrier des travaux vis-à-vis des enjeux faunistiques

MR2 Restauration de sites de reproduction du Pélodyte ponctué MR3 Déplacement des plants d’Iris à feuilles de graminée  Mesures d’accompagnement (MA) MA1 Suivi et assistance environnementale du chantier par un ingénieur écologue MA2 Cahier des charges environnemental et choix des entreprises

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III. Descriptif des mesures d’évitement

Limite de l’emprise au strict nécessaire et balisage des zones ME 1 écologiquement sensibles Espèce(s) visée(s) : Toutes les espèces et leurs habitats avérés situés hors emprise et terrassements

Préserver l'intégrité des milieux sensibles situés en bordure du chantier, de toute altération Objectif(s) : accidentelle directe ou indirecte liée aux travaux (pistes d’accès, zones de dépôts, aires techniques du chantier)

Cette mesure vise à limiter l’emprise au strict nécessaire et interdire la circulation ou des dégradations dans les zones sensibles situées hors emprise- projet. En effet, les habitats naturels présents en limite d’emprise constituent des habitats d’espèces protégées.

L’installation de zones de dépôt du matériel, le stockage des engins… devront être faits strictement au sein de l’emprise.

Ce balisage sera matérialisé par l’installation de clôtures pérennes (grillage type ursus ou barbelés), installées avant démarrage des travaux sur la base des relevés topographiques effectués par un géomètre. Le balisage concerne :

- Les limites nord, est et ouest de l’emprise travaux. L’ensemble de l’emprise travaux sera ainsi grillagée,

- Une mise en défens stricte sera réalisée au niveau des bords du ruisseau de Saint-Martin (à l’ouest de la future piste) qui abritent quelques pieds d’Iris à feuille de graminée. Description : Des pannonceaux informant de l’enjeu seront ajoutés au niveau des grillages, au plus proche du chantier.

Exemple de mise en défens pour la protection de stations d’orchidées en région Nord-Pas-de-Calais © Biotope

Ce balisage devra être scrupuleusement respecté par les différents intervenants. L’ingénieur écologue en charge du suivi environnemental (MA1) veillera à son respect.

Une information claire sera fournie au personnel de chantier avec des cartes claires.

Planning : Avant démarrage des travaux

Responsable(s) : SIVOM, BE en charge de l'assistance environnementale, entreprises en charge des travaux

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IV. Descriptif des mesures de réduction

MR1 Adaptation du calendrier des travaux vis-à-vis des enjeux faunistiques

Espèce(s) Oiseaux, Amphibiens, Reptiles visée(s) :

Limiter le dérangement et éviter le risque de destruction d’individus durant les phases de Objectif(s) : repos/hivernage et/ou de reproduction, en particulier lors des travaux de défrichement et de terrassement.

- Pour les oiseaux :

Il est nécessaire d’interdire les travaux de destruction des milieux (défrichements/déboisements/décapage de la terre végétale) pendant la période principale de nidification des oiseaux, qui s’étale entre mi-mars et le 15 août. Il s'agit d’éviter la destruction des nids occupés ainsi que des individus de l’année (jeunes au nid et œufs), et également d’éviter les dérangements susceptibles d’empêcher ou de perturber la nidification et la reproduction des espèces (abandon de couvées…). Les travaux de déboisement/défrichement/décapage devront donc débuter hors période de reproduction et devront être suivis dans la continuité par les terrassements. Lors de la période de reproduction l’année suivante, les travaux seront en cours de réalisation et les perturbations environnementales déjà perceptibles par la faune,les oiseaux pourront ainsi intégrer l’activité du chantier dans le choix de leur site de nidification.

- Pour les amphibiens :

Concernant les sites de reproduction identifiés (fossés et ornières), les risques de destruction d'individus seront réduits en empêchant la reproduction dans les mares impactées avant le lancement des travaux. Ces sites seront donc comblés entre novembre et janvier, période durant laquelle les amphibiens sont en phase d'hivernage terrestre. Les comblements ne devront laisser aucune poche d’eau se former, sous peine de voir des individus revenir plus tard sur les sites pour s’y reproduire. Description : Concernant les sites terrestres (de chasse et d’hivernage), le risque de mortalité apparaît plus limité si les déboisements et les terrassements sont réalisés en fin d’été/début d’automne (septembre/octobre). Néanmoins, quelle que soit la période des travaux, une part des populations sera toujours impactée.

- Pour les Reptiles :

La phase d’hivernage des reptiles s’étale de début novembre à fin mars. Durant cette période les animaux sont installés dans les boisements, haies, murs et sont particulièrement sensibles. La réalisation des travaux de déboisement hors période d’hivernage permet de réduire le risque de destruction d’individus, du fait d’une plus grande capacité de fuite.

- Remarque pour les Insectes : aucun calendrier d’intervention ne peut être proposé pour ce groupe du fait que les individus sont présents, à l’année, sur les sites de reproduction, à différents stades et souvent tous assez sensibles (hormis la période de vol pour les papillons).

- Remarque pour les Mammifères terrestres et les Chiroptères : la zone d’extension ne représente pas un enjeu pour ces groupes. L’impact est considéré comme négligeable. En respectant les périodes sensibles pour les autres groupes, les quelques arbres seront tout de même abattus en dehors de la phase d’hivernage des chiroptères.

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Au regard des contraintes liées à chaque groupe biologique, la période à privilégier pour la réalisation des différents travaux lourds liés au projet (déboisement, défrichement, décapage et terrassement) s’étale de septembre à octobre. Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Oiseaux Amphibiens Reptiles

Période de sensibilité des différents groupes biologiques concernés par l’emprise de travaux vis-à- vis des opérations de défrichement et de terrassement (rouge : sensibilité forte, orange : sensibilité moyenne, vert : faible sensibilité)  Défrichements/Terrassements : autorisation entre septembre et octobre ; Planning :  Comblement des fossés et ornières : autorisation entre novembre et janvier ;

SIVOM, bureau d’études en charge de l'assistance environnementale, entreprises de travaux publics, Responsable : entreprises de déboisement et de terrassement

MR1 Restauration de sites de reproduction du Pélodyte ponctué

Espèce(s) visée(s) Pélodyte ponctué

Maintenir la population locale en restaurant les sites de reproduction détruits ou dégradés lors Objectif(s) de l’extension du centre de stockage des déchets.

L’extension du centre de stockage des déchets va provoquer la destruction ou dégradation de trois sites de reproduction du Pélodyte ponctué. Bien qu’ils soient déjà situés dans l’enceinte du centre de stockage, les travaux d’extension vont probablement amener des modifications du paysage et le comblement probable de ces points d’eau. Le Pélodyte ponctué n’est présent que sur deux secteurs relativement éloignés les uns des autres : au niveau de l’ISDND et au niveau des mares du motocross. Il est donc nécessaire de maintenir des habitats de reproduction de l’espèce pour maintenir la population locale. Description L’objectif de la restauration consistera à maintenir sur le nord du site (en limite d’emprise), un petit réseau de fossés et d’ornières temporairement en eau favorable à cette espèce anthropophile, au nombre minimum de 3. La création d’habitats similaires est fortement conseillée pour assurer une bonne recolonisation. Ils seront réalisés en automne (dès la première année des travaux), en dehors de la saison de reproduction et afin qu’ils puissent être fonctionnels l’année suivante. L’emplacement de ces points d’eau sera déterminé par le SIVOM, en fonction de ses contraintes de terrain.

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Photos ci-dessus : habitats colonisés par le Pélodyte ponctué sur le centre de stockage, à recréer.

Planning Au cours des travaux d’extension du site, en dehors de la période de reproduction des amphibiens

Responsable Équipe projet SIVOM, entreprise des travaux, assistance environnementale

MR3 Déplacement des plants d’Iris à feuilles de graminée

Espèce(s) visée(s) Iris à feuilles de graminée

Objectif(s) Maintenir les effectifs de l’espèce sur le site des côtes de Couscouil

Description Le transfert d’individus peut être qualifié de mesure de réduction dans le sens où les individus viennent directement du site impacté et sont transplantés dans des habitats favorables (cf. Lignes directrices ERC, 2013). Par ailleurs, les retours d’expérience (cf. ci- dessous) montrent une probabilité élevée d’efficacité de la transplantation pour cette espèce, allant dans le sens d’une mesure de réduction et non pas d’accompagnement comme cela peut être le cas lors de certaines transplantions d’espèces aux chances de réussite plus incertaine et considérées alors comme des opérations « expérimentales ».

 Retours d’expérience générale sur la transplantation

D’une manière générale, les opérations de transplantation d’espèces végétales protégées restent peu étudiées et sont parfois décriées (Godefroid et al., 2010). Elles ne doivent intervenir que dans les situations où les autres possibilités de conservation des espèces sur sites sont impossibles. Ces opérations doivent tenir compte de deux récentes revues scientifiques portant sur le thème de la transplantation d’espèces végétales. La première est une revue au niveau mondial, établie sur 249 espèces transplantées (Godefroid et al., 2010), dont l’objectif a été de déterminer les facteurs de réussite de ces opérations. Les enseignements de cette étude sont les suivants : . La réussite reste faible, avec globalement 52 % de survie, 19 % de floraison et 12 % de fructification des espèces transplantées ; . Les facteurs de réussite sont :  La protection des sites d’accueil ;  Le renforcement de populations existantes permet d’obtenir une meilleure réussite par rapport à l’introduction dans un nouveau site ;

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 La transplantation d’un nombre important d’individus et (si possible) dans plusieurs sites d’accueil est également favorable car elle permet de compenser les éventuels problèmes ponctuels liés à un site ;  Le mélange des individus de différentes populations (si possible) ;  L’utilisation de transplants issus de populations stables ;  La préparation soignée de l’opération avec l’ensemble des acteurs locaux (implication des acteurs locaux, planification de l’opération, prise en compte des connaissances sur l’espèce et de ses particularités locales) ; . La transplantation d’espèces doit être associée à un suivi précis dans les sites d’accueil de façon à pouvoir intervenir en cas de problème.

La seconde étude analyse les 40 opérations de conservation ayant eu lieu entre 1987 et 2004 en Corse (Piazza et al., sous presse). Cette étude à un niveau régional partage l’ensemble des conclusions précédentes et y ajoute l’importance de la prise en compte des particularités écologiques des espèces qui doivent être déterminées au cas par cas. Par exemple, une opération a porté sur une orchidée (Ophrys eleonorae) pour laquelle la transplantation en juillet a eu nettement plus de succès que celle réalisée en janvier.

Dans le cadre du projet, il est prévu la transplantation d’une partie des effectifs de l’Iris à feuilles de graminée (les pieds présents au sein de l’emprise d’extension). Cette mesure vient en complément des mesures de compensation qui seront mises en place (protection foncière et gestion écologique des terrains de compensation abritant cette même espèce). Ainsi, il est important de préciser en premier lieu que l’opération de transplantation sera réalisée en direction du site sous maitrise foncière du maitre d’ouvrage ou d’un organisme reconnu pour ses compétences en matière de conservation/gestion des milieux naturels (tel que le conservatoire d’espaces naturels).

 Retours d’expériences sur la transplantation de l’Iris à feuilles de graminée

Le genre Iris est largement utilisé dans le monde au travers de multiples variétés et cultivars pour l’ornementation des parcs et jardins. Ainsi, on peut naturellement penser que la transplantation de l’espèce sauvage peut se faire sans grande difficulté. Peu nombreux sont les retours d’expérience disponibles sur l’Iris à feuilles de graminée. Néanmoins, une expérience de transplantation de cette espèce a déjà été autorisée à proximité de la zone d’étude sur la commune de Martres-Tolosane (31), dans le cadre d’un projet similaire (extension de la carrière de Martres-Tolosane du groupe Lafarge Ciments) (Préfecture de la Haute-Garonne, 2010 et 2012). Les opérations ont consisté à : - Transplanter les plants d’Iris à feuilles de graminée ; - Mettre en œuvre un suivi sur une durée de 10 ans avec bilan annuel transmis à la DREAL Midi-Pyrénées ; - Mettre en place une mesure de conservation ex-situ en collaboration avec le Conservatoire Botanique National des Pyrénées et de Midi-Pyrénées (CBNPMP) ; - Réaliser des inventaires permettant de mieux connaitre la distribution de l’espèce sur le site de Martres-Tolosane et ses alentours.

Le bilan effectué en 2013 par le CBNPMP indique que la phase critique de l’opération se situe au moment de la transplantation. En effet, le taux de survie à l’année N+1 est environ de 35%. Au contraire le taux de survie aux années N+2 et N+3 par rapport à l’année N+1 est de 95% à 100%. Ainsi, le rapport propose des précautions à prendre lors de la phase de

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transplantation : - Apporter un soin particulier lors de la récolte des rhizomes afin d’éviter au maximum leur mutilation ; - Ameublir le sol au niveau de la zone de transplantation pour favoriser une bonne mise en terre des rhizomes ; - Assurer un meilleur suivi « cultural » la première année afin de pouvoir effectuer des interventions plus rapides en cas de problème (arrosages notamment).

Malgré toutes les précautions qui peuvent être prises dans le but d’assurer la réussite de la transplantation, il peut néanmoins persister un risque de non adaptation de la plante à son nouveau milieu de vie et un échec de l’opération. En conclusion, l’utilisation ancienne en horticulture et un retour d’expérience réussi concernant l’Iris à feuilles de graminée laissent espérer de bonnes chances de réussite de la transplantation.

 Modalités de transplantation

Cadre général : Prendre en compte l’expérience locale de transplantation acquise par le CBNPMP dans le cadre de l’extension de la carrière de Martres-Tolosane. Compte tenu du projet d’extension de l’ISDND du Pihourc, il est programmé de transplanter l’ensemble des Iris à feuilles de graminée impactés. La méthode de transplantation envisagée dans le cadre du présent projet d’extension est directement inspirée de l’expérience acquise par le CBNPMP sur le site de la carrière de Martres-Tolosane et du suivi effectué depuis trois ans. Ce protocole a d’ailleurs fait l’objet de discussion en directe avec le CBNPMP. L’opération consistera à déplacer les rhizomes des touffes impactées vers des stations favorables du site des Côtes de Couscouil et dont la maîtrise foncière est assurée par l’ISDND du Pihourc. Les stations d’accueil de transplantation sont localisées sur le site des Côtes de Couscouil, sur les mêmes terrains que les stations existantes (environ 100 mètres d’éloignement), en lisières des boisements exposées au sud. En complément, des rhizomes seront prélevées pour conservation ex-situ au jardin du CBNPMP et replantation ultérieure au cas où les transplantations rencontreraient des difficultés. Enfin, il est important de rappeler que les maitrises foncières et/ou d’usage seront assurées sur les parcelles d’accueil des transplantations (voir MC3 et MC4).

Etape 1 : Choix des stations d’accueil de transplantation Cette étape est primordiale car elle conditionne la réussite de l’opération. Afin d’augmenter les chances de réussite, les effectifs prélevés seront répartis sur 5 sites d’accueil, permettant également de constituer en quelque sorte un ensemble de petites populations entretenant des liens fonctionnels (métapopulations). En outre, afin de maintenir une continuité et des échanges entre les métapopulations sur le site, les stations d’accueil de transplantation retenues sont disposées sous forme d’un linéaire discontinu permettant de créer un lien entre des stations existantes (comme c’est le cas actuellement). Par ailleurs, ont été choisis des stations d’accueil possédant des caractéristiques physiques (nature du substrat, humidité, altitude) et biologiques (cortèges d’espèces) similaires à celles des stations sources afin d’assurer une meilleure adaptation des plans déplacés et encore une fois d’augmenter les chances de réussite de l’opération.

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Etape 2 : Piquetage des touffes d’Iris à feuilles de graminée La totalité des pieds d’Iris à feuilles de graminée présentent dans la zone d’extension sera déplacée. Avant le démarrage des travaux, un piquetage des touffes sera réalisé au moment du pic de floraison, soit au cours du mois de mai (1 passage). Les touffes isolées ainsi que les touffes occupant de grandes surfaces seront estimées aussi précisément que possible (comptage du nombre de pieds). Ce piquetage sera matérialisé par des piquets visibles en bois en partie colorés et reliés par de la rubalise. Chaque piquet sera géoréférencé au moyen d’un GPS haute précision.

Etape 3 : Préparation des sites d’accueil Les sites d’accueil seront préalablement localisés et préparés. Le terrain du site d’accueil devra être ameubli sur un carré de 50 cm de côté et une profondeur minimale de 20 cm. En cas de présence de bois morts, ces derniers seront enlevés.

Etape 4 : Mode opératoire de transplantation Pour rappel la transplantation constitue la phase critique de l’opération de déplacement, un soin tout particulier doit donc y être apporté. L’arrachage des rhizomes devra se faire lors de la période de repos végétatif de la plante, c’est-à-dire à la fin de la période estivale, de septembre à début décembre. La plantation se fera rapidement dans les trois jours qui suivront la collecte. Les jours de soleil et de vent d’Autan seront à proscrire afin d’éviter la dessication des plants. L’arrachage des plants se fera manuellement (pelle ou bêche) ou assisté d’une mini pelle pour les zones accessibles à l’engin. Le rhizome entier sera arraché avec précaution (terre solidaire des racines à prélever) et transporté à l’abri du soleil et du vent dans des sacs en papier ou en plastique. Lors de l’arrachage, des précautions seront prises afin de ne pas mutiler les rhizomes : arrachage d’une plaque de terre contenant l’ensemble des touffes à l’aide d’une mini pelle puis séparation manuelle de chaque pied. Lors de la plantation, sur le terrain du site d’accueil préalablement préparé, de la terre meuble de rendzine sera apportée à raison de 0,5 m3 par plant. Les rhizomes seront soigneusement enterrés à 5/8 cm de profondeur et recouverts de terre meuble. Un plombage à l’eau terminera l’intervention (10L par touffe). Enfin, afin d’assurer une bonne traçabilité chaque pied transplanté disposera d’un numéro de suivi renseignant sur sa station d’origine (étiquette ou numérotation des sacs). Chaque pied transplanté sera ensuite piqueté et géoréférencé sur plan pour assurer le suivi de l’opération.

Etape 5 : Suivi « cultural » Une visite de chantier sera réalisée dans le cadre de la mesure MS1 et MS2 (décrite p.145) pour contrôler la fin des travaux et le bon état des sites d’accueil. Cette étape a pour objectif de proposer une intervention rapide en cas de problèmes ou de dégradations.

Etape 6 : Suivi post opératoire Suite aux opérations de transplantation, un suivi des parcelles d’accueil sera réalisé sur 30 ans (cf. MS1 & MS2). Les campagnes de suivi seront réalisées tous les ans pendant 3 ans, puis tous les 2 à 3 ans pendant 7 ans si les populations sont stables. Le suivi sera réalisé au moment du pic de floraison (au mois de mai) et consistera à noter pour chaque station d’accueil :

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- le nombre de pieds ; - le nombre de pieds fleuris ; - la surface des touffes. Après chaque campagne de suivi, tous les ans sur 3 ans puis tous les 2-3 ans sur 7 ans, un rapport comprenant cartographies, graphiques et illustrations sera produit et transmis au CBNPMP ainsi qu’à la DREAL pour capitalisation d’un retour d’expérience. En fonction des résultats, des mesures de correction seront mises en place par le maître d’ouvrage en collaboration avec l’ensemble des acteurs concernés (Maître d’Ouvrage, Bureau d’études en environnement en charge du suivi, DREAL Midi-Pyrénées, CBNPMP, CEN Midi-Pyrénées).

En cas d’échec de la transplantation, le SIVOM s’engage à réaliser une étude d’amélioration des connaissances sur la répartition et sur les habitats de l’Iris à feuilles de graminée sur le territoire des communautés de communes des Terres d’Aurignac, du Canton de Saint-Martory et du Saint-Gaudinois sur 2 ans. Il s’agira alors d’une mesure d’accompagnement.

 Réalisation et suivi des opérations de transplantation Les différentes étapes de l’opération de transplantation seront réalisées par plusieurs structures, identifiées pour la conduite de ces tâches en fonctions de leurs qualifications, leurs expériences et de leurs capacités d’intervention.

STRUCTURES INTERVENANT POUR LES DIFFERENTES ETAPES DES OPERATIONS DE TRANSPLANTATION

Etape 2 : Etape 4 : Etape 1 : Choix Piquetage des Etape 3 : Etape 5 : Suivi Etape 6 : Suivi Transplantation des des stations touffes d’Iris à Préparation des « cultural » post plants d’Iris à d’accueil feuilles de sites d’accueil (MS1) opératoire feuilles de graminée graminée SIVOM &EJP SIVOM & EJP SIVOM/BE BE ou (technique) /BE BE ou BE ou (technique)/ BE ou /CBNPMP Association ou Association Association Association Association (cadrage) (cadrage) Légende : BE : Bureau d’Etudes en charge de l’assistance environnementale ; CBNPMP : Conservatoire Botanique des Pyrénées et de Midi-Pyrénées ; EJP : Entreprise de Jardinage/Paysagiste.

Afin d’assurer la bonne exécution et le succès des opérations de transplantation un comité de pilotage (CoPil) sera mis en place durant toute la durée des opérations. Il sera composé des différentes structures naturalistes, scientifiques ou institutionnelles déjà impliquées dans ce dossier : . le SIVOM du Pihourc : maitre d’ouvrage de l’opération ; . la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) de Midi-Pyrénées : service instructeur du dossier de demande de dérogation de destruction d’espèces protégées ; . le Conservatoire Botanique des Pyrénées et de Midi-Pyrénées (CBNPMP), relais scientifique régional chargé de missions d'expertise en matière de flore sauvage et d'habitats naturels et semi-naturels ; . le Conservatoire Régional d’Espaces Naturels de Midi-Pyrénées, en qualité d’expert régional en gestion et de restauration écologique ; . l’association Nature Comminges, en qualité d’expert sur la faune et la flore locale ; . le bureau d’études ou structure associative en charge de l’assistance environnementale,

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dont l’ingénieur-écologue en charge du suivi écologique de chantier assurera la coordination des opérations de transplantation et veillera à leur bon déroulement.

Le comité de pilotage se réunira à différentes phases « clefs » des opérations de transplantation et veillera à leur bon déroulement. En fonction d’éventuelles difficultés rencontrées sur le terrain, le comité de pilotage sera réuni afin de trouver des solutions et proposer le cas échéant des ajustements au protocole défini initialement.

Une mission d’assistance environnementale sera mise ne place dans le cadre des mesures. Dans ce cadre, le prestataire retenu (spécialisé en ingénierie écologique) participera à la rédaction des clauses environnementales des DCE pour les marchés des travaux et aura plus particulièrement en charge la rédaction du cahier des charges à destination des entreprises de jardiniers/paysagistes pour la réalisation des opérations de transfert. Ce document sera également soumis au comité de pilotage pour avis.

Planning :

Le tableau ci-dessous présente le planning théorique des différentes étapes de transplantation.

PLANIFICATION DES DIFFERENTES ETAPES DE TRANSPLANTATION Mois de l’année N (année N+1 à Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. précédant les N+10 travaux) Etape 1 : Choix des stations d’accueil Etape 2 : Piquetage des touffes d’Iris à feuilles de graminée Etape 3 : Préparation des sites d’accueil Etape 4 : Transplantation des plants d’Iris à feuilles de graminée Etape 5 : Suivi

« cultural » Etape 6 : Suivi

post opératoire

Responsable et Équipe projet SIVOM, Conservatoire des Espaces naturels, BE assistance environnementale partenaires :

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V. Descriptif des mesures d’accompagnement

Ce chapitre présente les mesures supplémentaires proposées par le maître d'ouvrage pour accompagner le projet et garantir l’efficacité des mesures d’évitement et de réduction.

MA1 Assistance environnementale du chantier par un ingénieur écologue

Espèce(s) visée(s) Tous les habitats naturels patrimoniaux et leurs espèces de faune et de flore

Objectif(s) - Suivre la bonne mise en œuvre des mesures d'atténuation d'impacts engagées ;

- Apporter/adapter les mesures aux contraintes apparaissant au cours du chantier pour assurer leur efficacité.

Description Dans le cadre de cette mission, le prestataire sera chargé de contrôler la bonne réalisation du chantier et des mesures d’atténuation par des visites de chantier, de réaliser des compte-rendus suite à ces visites et de conseiller le maître d’ouvrage dans le cas de rencontre d’imprévus.

L’assistance environnementale se décompose principalement en cinq phases :

1/ Phase de calage : le calage a pour but de préciser sur le terrain, avec le ou les responsables de chantier, la localisation des mesures d’atténuation, d’expliquer les raisons ainsi que les moyens à mettre en place pour les mener à bien. Il s’agit bien de retranscrire sur le terrain, l’ensemble des préconisations. Elles doivent donc définir la localisation des zones sensibles sur lesquelles une attention particulière sera portée. Cette prise en charge nécessite donc la présence d’un expert écologue.

2/ Formation du personnel technique : l’organisation de l’information à l’attention du personnel technique intervenant sur le chantier est indispensable au succès de l’intégration du projet dans son environnement. Le personnel, sensibilisé à l’importance de tels aménagements, comprend mieux et accepte la nécessité de réaliser des travaux plus complexes voire parfois fastidieux. Le personnel devra être informé des consignes à respecter lors de la première réunion de chantier, réunion qui pourra être encadrée par un expert écologue. Les chefs de chantier devront surveiller le bon respect de ces préconisations avec l’aide de l’expert si nécessaire.

3/ Phase chantier : lors de la phase travaux, il est nécessaire de réaliser des visites de contrôle pour s’assurer du bon respect des préconisations. Ces visites en présence d’un expert indépendant seront faites lors des phases critiques du chantier : défrichement, terrassement et déplacement des stations d’Iris à feuilles de graminée notamment. Cela permet également de conseiller les responsables de chantier ainsi que le personnel technique et d’orienter l’évolution de la phase chantier. Le maître d’ouvrage devra mettre en place un système de surveillance du respect du cahier des charges.

Suivi des terrassements : L’écologue veillera à ce qu’il n’y ait pas d’ornières ou de fossés créées à la faveur du chantier, sur la zone d’exploitation pour ne pas

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favoriser l’installation du Pélodyte ponctué et éviter ainsi la destruction d’individus.

Nota : dans le cas où des espèces animales protégées (individus d’amphibiens et reptiles, pontes ou larves d’amphibiens, hérissons) seraient découvertes sur le site par l’ingénieur écologue, ou signalées par le personnel intervenant (qui aura été préalablement sensibilisé à cette problématique), celles-ci seront déplacées (sauvetage) vers des sites favorables en périphérie de l’emprise (mares existantes, zones sensibles exclues du projet…).

4/ Mise en œuvre des mesures : de même, la mise en œuvre des mesures nécessite la participation d’un expert écologue qui conseillera le chef de chantier d’un point de vue technique : déplacement des stations d’Iris à feuilles de graminée, aménagement des sites de reproduction pour le Pélodyte ponctué.

5/ Remise en état : en cas de zones d’occupation temporaire, la remise en état de ces sites pourra être envisagée. Ceci correspond à la fin des opérations d’aménagement (visite de fin de chantier). Il apparaît nécessaire de réaliser quelques visites de terrain afin de s’assurer de la fonctionnalité des aménagements et de l’enlèvement définitif des dépôts divers, aménagements sanitaires, matériaux de construction, c’est-à-dire de la remise en état du site.

En cas de pollution par un accident ou par un apport conséquent de matières en suspension, le maître d’ouvrage devra procéder à la restauration du milieu et/ou à une renaturation du site touché. Cette restauration se basera sur un programme d’action élaboré spécifiquement par le coordinateur environnement ou toute autre structure compétente en gestion et restauration des milieux naturels.

Le prestataire pressenti pour la réalisation de cette mesure doit posséder la qualification d’ingénieur écologue et être expérimenté dans les programmes de restauration écologique et le suivi de chantiers.

Les comptes rendus de visite seront adressés au maître d’ouvrage et aux membres du comité technique.

Planning Visite hebdomadaire impérative lors des phases de déboisement et de terrassement.

Visite continue lors du déplacement des stations d’Iris à feuilles de graminée

Responsable Maître d’ouvrage, bureau d’études en charge de l'assistance environnementale.

MA2 Cahier des charges environnement et choix des entreprises

Espèce(s) visée(s) Tous les habitats naturels patrimoniaux et leurs espèces de faune et de flore

Objectif(s) Engager les entreprises à la prise en compte des préconisations environnementales et garantir ainsi leur bonne mise en œuvre

Description Le Dossier de Consultation des Entreprises (DCE) qui interviendront dans les mesures de réduction et de compensation, devra :

. Intégrer des préconisations environnementales pour garantir leur prise en compte ;

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. Inclure des pénalités fortes en cas de non-respect des préconisations.

Le cahier des charges environnement devra être intégré au cahier des charges techniques de chaque entreprise prestataire. Chaque procédure fera l’objet en phase chantier d’une validation par le maître d’ouvrage, le maître d’œuvre et le coordinateur environnement.

Le cahier des charges des entreprises prestataires inclura spécifiquement un chapitre relatif aux mesures d’urgence et au code de bonne conduite en cas d’incident amenant une pollution accidentelle des milieux environnants, et notamment des milieux aquatiques. En fonction de la nature de la pollution, les étapes de la procédure à la charge de l’entreprise prestataire sont variables. Ces éléments seront détaillés au sein du cahier des charges.

Planning Dès la constitution des DCE de marché travaux.

Avant démarrage des phases de travaux programmés.

Responsable Maître d’ouvrage, bureau d’études en charge de l'assistance environnementale, entreprises en charge du défrichement, Entreprise en charge des terrassements, Autres entreprises intervenant dans le cadre des travaux

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Partie VI

Présentation et analyse des impacts résiduels

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I. Démarche pour l’évaluation de l’intensité des impacts résiduels

La quantification de l’impact résiduel potentiel sur une espèce ou un groupe d’espèces est obtenue par le croisement de plusieurs ensembles d’informations (lorsque celles-ci sont disponibles) pouvant avoir une influence sur l’impact : . La sensibilité générale de l’espèce (ou du groupe d’espèces) aux aménagements et/ou au dérangement, définie au moyen des informations issues de la bibliographie et de l’expérience de terrain des experts de BIOTOPE ; . La valeur patrimoniale de l’espèce et l’enjeu sur l’aire d’étude ; . Les éléments propres au site (abondance locale de l’espèce sur site, facteurs de concentration des oiseaux…) ; . Les éléments propres au projet. L’évaluation des impacts résiduels tient donc compte de l’ensemble des mesures de suppression et réduction d’impact mises en œuvre par le maître d’ouvrage.

Remarque importante : dans le cadre de cette étude, un niveau d’impact faible est considéré comme acceptable. Il ne justifie donc pas de mesures de compensation d’impacts sauf cas particulier.

L’analyse et les tableaux associés présentés ci-après font la synthèse complète des impacts résiduels sur les espèces protégées et mettent en regard les mesures de suppression et de réduction qui seront mise en œuvre dans le cadre du projet pour garantir le bon état de conservation des espèces protégées. Une évaluation quantitative de l'impact avant et après l'application des mesures est proposée.

Afin d’illustrer les impacts résiduels les plus importants sur les espèces à enjeu, deux cartes sont présentées à la suite des paragraphes concernés : - Carte d’impacts résiduels du projet sur la flore protégée - Carte d’impact résiduels du projet sur les insectes protégés

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II. Les impacts résiduels sur la flore protégée

Cf. Carte « Flore : Impacts sur les stations d’Iris à feuille de graminée »

En l’absence de mesure d’évitement possible (cf. partie I de présentation du projet), le projet génèrera la destruction des stations d’Iris à feuilles de graminée situées au droit de la zone d’extension ayant pour vocation à devenir une piste d’accès.

Les effectifs sur l’aire d’étude sont estimés à environ 1 750 pieds. Environ 1 275 pieds d’Iris à feuilles de graminée impactés par le projet seront transférés (MR3), soit environ 73% des effectifs présents sur le site.

L’utilisation ancienne en horticulture du genre Iris et un retour d’expérience réussi concernant l’Iris à feuilles de graminée en Midi-Pyrénées laissent espérer de bonnes chances de réussite de la transplantation. Néanmoins, malgré toutes les précautions qui peuvent être prises dans le but d’assurer la réussite de la transplantation, un risque de non adaptation de la plante à son nouveau milieu de vie persiste conduisant à un échec de l’opération. Compte-tenu des effectifs concernés et de la patrimonialité de l’espèce, l’impact est tout de même considéré comme fort.

 L’impact résiduel sur l’Iris à feuilles de graminée est considéré comme modéré mais potentiellement fort en cas d’échec de la transplantation

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III. Les impacts résiduels sur les insectes protégés

Cf. Carte « Insectes : Impacts sur les espèces protégées »

Destruction d’individus : Le projet va engendrer la destruction d’individus de Damier de la Succise et de Zygène cendrée essentiellement sous forme de chenilles au niveau des pieds de leurs plantes hôtes : la Succise des prés pour le Damier et la Badasse pour la Zygène. Dans tous les cas, il est totalement impossible de comptabiliser, voire même d’estimer, le nombre d’individus qui seront détruits lors des travaux de défrichement et de débroussaillage. A titre de comparaison le nombre d’individus recensés sur l’ensemble de l’aire d’étude est pour le Damier de la Succise de 423 individus contre 41 sur la zone d’emprise, et pour la Zygène cendrée de 330 individus contre 33 sur la zone d’emprise.

On peut conclure au total sur une perte moyenne (population et habitats) de 10 % de la population de l’aire d’étude.

Destruction d’habitats d’espèce : Bien que les habitats de ces espèces ne soient pas protégés (article 3), les insectes sont tellement indissociables de leurs habitats qu’il est primordial de les prendre en compte. Le projet va induire la destruction d’1,6 ha d’habitats du Damier de la Succise (en bon état de conservation) sur 21,8 ha identifiés sur l’aire d’étude et de 2,8 ha d’habitats de la Zygène cendrée sur 24,3 ha sur l’aire d’étude. Il faut préciser par ailleurs que les 0,7 ha d’habitats de la Zygène cendrée se trouvant dans le centre de stockage des déchets (= habitats à l’intérieur du périmètre grillagé) sont particulièrement dégradés (friches x pelouses en très mauvais état de conservation).

On peut conclure au total sur une perte moyenne (population et habitats) de 10 % de la population de l’aire d’étude pour ces deux espèces.

 L’impact résiduel sur les insectes protégés est considéré comme modéré

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IV. Les impacts résiduels sur les amphibiens

Destruction d’individus

Seul le Pélodyte ponctué se reproduit sur l’emprise du projet. Le comblement des ornières et fossés en dehors de la période de sa reproduction permettra d’éviter toute destruction d’individus (adultes, têtards ou pontes) au niveau des sites de reproduction (MR1). Des habitats de substitution de même nature seront créés en limite d’emprise (MR2).

Lors des déboisements et des débroussaillages, des habitats terrestres (fourrés, boisements) vont être détruits. A ce titre, des individus d’amphibiens occupant ces habitats pendant leur phase de repos et d’hivernage sont susceptibles d’être également détruits. Ceci est d’autant plus vrai pour les espèces se reproduisant à proximité du site (Triton palmé, Salamandre tachetée, Crapaud commun, Alyte accoucheur, Pélodyte ponctué et Grenouille rieuse). Néanmoins, des habitats de même nature qui ne seront pas impactés sont présents à proximité des points d’eau. La Rainette meridionale se reproduit dans des mares situées à distance de l’emprise du projet.

Destruction d’habitats : Le projet va engendrer la destruction de 3 sites de reproduction du Pélodyte ponctué sur 5 sites connus sur l’aire d’étude et d’1,3 ha de boisements et fourrés occupés potentiellement lors des phases de repos et d’hivernage par l’ensemble des espèces sur 37,3 ha sur l’aire d’étude. D’autres points d’eau de même nature seront recréés afin de compenser la perte des 3 sites détruits (MR2). Il faut préciser toutefois que les 3 sites de reproduction détruits sont des sites anthropiques créés lors des travaux de terrassement. Les sites préservés sont quant à eux des mares naturelles. Les habitats terrestres sont par ailleurs bien représentés à proximité même des mares non impactées et ceux présents sur l’emprise du projet déjà dégradés en partie.

 L’impact résiduel sur les amphibiens protégés est considéré comme faible

V. Les impacts résiduels sur les reptiles

 Destruction d’individus : Les travaux de défrichement, déboisement et terrassement sont susceptibles d’engendrer la destruction de reptiles fréquentant l’emprise du projet. Bien que ce risque ne puisse être écarté, il est considéré comme faible au regard des milieux naturels déjà dégradés qui composent l’emprise du projet. Concernant la Couleuvre d’Esculape, qui représente un enjeu fort à l’échelle de l’aire d’étude globale, la probabilité de destruction reste faible, sachant que la grande majorité de ses habitats sont situés davantage sur les coteaux au nord des Côtes de Couscouils. La zone d’emprise est composée des milieux en partie dégradés peu attrayant pour l’espèce. Il en est de même pour L’Orvet fragile, espèce très discrète, observée à une seule reprise à l’est. Les milieux naturels sur l’emprise lui sont peu favorables.

Il est impossible d’estimer le nombre d’individus qui seront impactés.

 Destruction d’habitats :

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Le projet va induire la destruction de 4,75 ha d’habitats de repos, de reproduction et d’alimentation pour les reptiles, constitués par des boisements clairsemés et des pelouses sèches (dont 2,9 ha de coteaux préservés utilisés potentiellement par la Couleuvre d’Esculape) sur 66 ha identifiés sur l’aire d’étude. Cet impact est jugé faible compte tenu de l’état de conservation des milieux sur l’emprise du projet et de la représentativité des habitats d’espèce à plus large échelle.

 L’impact résiduel sur les reptiles protégés est considéré comme faible

VI. Les impacts résiduels sur les oiseaux protégés

Pour l’avifaune, deux cortèges sont concernés : le cortège des milieux semi-ouverts dont le Bruant jaune, qui représente un enjeu modéré sur l’emprise, et le cortège des milieux broussailleux comportant çà et là quelques arbres (fourrés et petits bosquets).

 Destruction et perturbation d’individus : Les travaux de déboisement, défrichage et terrassement ayant lieu hors période de nidification, aucune destruction d’individus n’est envisagée (MR1).

Concernant la perturbation des individus, les connaissances scientifiques sur la réelle sensibilité des oiseaux au bruit sont peu fournies. Il semble que cette sensibilité soit variable en fonction des espèces et de l’utilisation des zones concernées (repos, chasse, nourrissage, nidification, etc.). La quantification de l’impact « perturbation » prend aussi en compte le dérangement par le mouvement et la fréquentation (engins, personnels). Dans le contexte du projet, le risque de perturbation est considéré comme faible que ce soit en phase travaux et exploitation. Le centre d’enfouissement est d’ores et déjà en activité, non loin des zones d’extension prévues. Malgré cette activité, des nidifications ont été observées à proximité même des zones remaniées au sein de l’emprise projet, et notamment pour le Bruant jaune. Les oiseaux pourront adapter leur choix de site de nidification en fonction de leurs sensibilités. L’extension va par ailleurs être étalée sur un large pas de temps.

Concernant l’Aigle botté, ses habitats potentiels de nidification sont situés à distance de la zone d’extension. L’activité existant par ailleurs et les premiers travaux étant réalisés en dehors de la période de reproduction, l’impact du projet en termes de perturbation d’individus est donc considéré comme nul. Il n’y a pas d’impact sur les oiseaux hivernants compte-tenu des milieux concernés par l’emprise du projet. La présence d’une grande population de Milan royal étant justement dû à l’’activité même du centre d’enfouissement.

 Destruction d’habitats : Le projet va induire la destruction de 3 ha d’habitats de repos, de reproduction et d’alimentation des oiseaux utilisant les milieux semi-ouverts ou forestiers ET fréquentant la zone d’emprise (dont le Bruant jaune) sur 43,8 ha présents sur l’aire d’étude. Il faut y rajouter 0,4 ha de fourrés et boisements occupés exclusivement par des espèces communes détruits à l’ouest de la zone d’extension sur 34,6 ha sur l’aire d’étude. Les autres taxons protégés (19) sont tous communs dans la région et soulèvent de faibles enjeux : le Pinson de arbres, le Bruant zizi, le Chardonneret élégant, le Coucou gris, le Rougegorge familier, le Pouillot de Bonelli, la Fauvette à tête noire, l’Hypolaïs polyglotte, le Grimpereau des jardins, le Pic épeiche, le Rossignol philomèle, le Roîtelet triple bandeau, les 3 espèces demésanges, la Sitelle

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torchepot, le Troglodyte mignon, le Serin cini et le Pipit des arbres.

Deux couples de Bruant jaune avaient été identifiés sur les secteurs touchés par le projet sur les 15 identifiés sur l’aire d’étude.

La qualité des habitats en périphérie immédiate implique une bonne disponibilité en sites de reproduction. Les habitats détruits pas le projet sont en outre bien plus dégradés (pelouses sèches notamment) que ceux présents autour de la zone d’emprise et de faible surface comparativement à la disponibilité en périphérie, l’impact de destruction d’habitat d’espèce est donc considéré comme faible.

 L’impact résiduel sur les oiseaux est considéré comme faible

VII. Les impacts résiduels sur les mammifères terrestres protégés

 Destruction et perturbation d’individus : Les travaux de déboisement, défrichage et terrassement peuvent engendrer la destruction d’individus d’Hérisson d’Europe. Néanmoins, les milieux sur la zone d’emprise étant peu attractifs, seule une petite partie du bosquet est potentiellement utilisable : le risque est donc considéré comme faible. Compte-tenu des capacités de mobilité de l’Ecureuil, notamment lors de la période d’abattage des quelques arbres (au niveau du bosquet) (MR1), la probabilité de destruction est négligeable. Par ailleurs, une partie de la zone d’emprise est actuellement grillagée, limitant de fait sa fréquentation par les mammifères terrestres. La perturbation intentionnelle peut également être qualifiée de faible sur les mammifères terrestres en phase travaux et exploitation, en raison de l’activité déjà existante et d’une extension prévue dans la continuité même de l’exploitation actuelle.

 Destruction d’habitats : Le projet engendre la destruction de moins de 0,5 ha environ d’habitats de repos et d’alimentation (fourrés, bosquets) potentiel des mammifères terrestres protégés (Hérisson d’Europe, Ecureuil roux et Genette commune), implantés dans un contexte déjà relativement dégradé au sein de la zone d’emprise. Au regard des habitats présents à l’échelle de l’aire d’étude, cet impact peut donc être considéré comme négligeable.

 L’impact résiduel sur les mammifères terrestres est considéré comme négligeable

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VIII. Les impacts résiduels sur les chiroptères

 Destruction d’individus : Le risque de destruction d’individus est particulièrement faible. En effet, le projet engendre surtout la destruction d’habitats de chasse. Les quelques arbres abattus (assez jeunes) le seront en dehors des périodes sensibles (MR1). Par ailleurs, les travaux se dérouleront exclusivement en journée hors période d’activité des chiroptères, et l’activité industrielles existant déjà, le risque de perturbation est considéré comme négligeable.

 Destruction d’habitats : Le projet engendre la destruction de 4,2 ha environ d’habitats de chasse de chiroptères sur plus de 120 ha présents sur l’aire d’étude. La destruction de gîtes potentiels pour les chiroptères arboricoles est négligeable puisqu’elle concerne uniquement 0,02 ha de boisements sur 16,3 ha identifiés sur l’aire d’étude. En outre, les boisements impactés sont peu intéressants comparés aux boisements situés en haut de coteaux, notamment ceux au nord et au nord-ouest de l’emprise.

 Détérioration de la fonctionnalité des habitats La destruction de corridors génère des contraintes spatiales pour les individus au cours des dispersions qu’ils effectuent entre leurs compartiments de vie : habitat de reproduction, d’alimentation, d’hivernage.... La nouvelle zone d’extension aura comme conséquence la dégradation d’un des corridors présents sur les côtes de Couscouil permettant des déplacements ouest/est. Ces corridors restaent toutefois nombreux sur toute l’aire d’étude, l’impact peut être jugé comme faible.

 L’impact résiduel sur les chiroptères est considéré comme faible

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IX. Synthèse des impacts résiduels

Intensité de Cortèges d’espèce ou Enjeux sur Intensité de Mise en œuvre de l’impact résiduel espèces protégées l’emprise l'impact avant Impacts potentiels dans le cadre du projet Mesures d’évitement et de réduction mesure (après mesures concernés projet mesure compensatoire d’atténuation)

ME1 : Limite de l’emprise au strict nécessaire et balisage des zones Modéré mais Iris à feuilles de Fort Fort Impacts par destruction d’individus en phase travaux et du milieu écologiquement sensibles potentiellement graminée OUI MR3 : Déplacement des plants d’Iris à feuille de graminée Fort

ME1 : Limite de l’emprise au strict nécessaire et balisage des zones Modéré à Impacts par destruction d’individus en phase travaux écologiquement sensibles Insectes Modéré Modéré OUI assez fort Impacts par destruction d’habitat d’espèce MR1 : Adaptation du calendrier des travaux vis-à-vis des enjeux faunistiques

ME1 : Limite de l’emprise au strict nécessaire et balisage des zones Impacts par destruction d’individus en phase travaux écologiquement sensibles Faible à Faible MR1 : Adaptation du calendrier des travaux vis-à-vis des enjeux Faible Amphibiens modéré Impacts par destruction d’habitat d’espèce (dont 3 sites de NON reproduction pour le Pélodyte ponctuée) faunistiques MR2 : Restauration de sites de reproduction du Pélodyte ponctué

Impacts par destruction d’individus en phase travaux ME1 : Limite de l’emprise au strict nécessaire et balisage des zones Reptiles Faible Faible Faible NON Impacts par destruction d’habitat d’espèce écologiquement sensibles

Impacts par destruction d’individus et de nichées en phase ME1 : Limite de l’emprise au strict nécessaire et balisage des zones travaux Faible à écologiquement sensibles Oiseaux Modéré Faible NON modéré Impacts par destruction d’habitat d’espèce MR1 : Adaptation du calendrier des travaux vis-à-vis des enjeux Impact par perturbation intentionnelle faunistiques

Impacts par destruction d’individus en phase travaux ME1 : Limite de l’emprise au strict nécessaire et balisage des zones écologiquement sensibles Mammifères Impacts par destruction d’habitat d’espèce Faible Faible Faible NON terrestres MR1 : Adaptation du calendrier des travaux vis-à-vis des enjeux Impact par perturbation intentionnelle faunistiques

Impacts par destruction d’individus en phase travaux ME1 : Limite de l’emprise au strict nécessaire et balisage des zones écologiquement sensibles Impacts par destruction d’habitat d’espèce Chiroptères Faible Faible Faible NON MR1 : Adaptation du calendrier des travaux vis-à-vis des enjeux Impact par perturbation intentionnelle faunistiques

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Partie VII

Présentations des mesures compensatoires et de suivis

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I. Cadre juridique

Rappel du principe d’interdiction de destruction d’espèces protégées

Afin d'éviter la disparition d'espèces animales et végétales, un certain nombre d'interdictions sont édictées par l’article L. 411-1 du Code de l’environnement, qui dispose que :

« I. - Lorsqu'un intérêt scientifique particulier ou que les nécessités de la préservation du patrimoine biologique justifient la conservation d'espèces animales non domestiques ou végétales non cultivées, sont interdits :

1° La destruction ou l'enlèvement des œufs ou des nids, la mutilation, la destruction, la capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle, la naturalisation d'animaux de ces espèces ou, qu'ils soient vivants ou morts, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur détention, leur mise en vente, leur vente ou leur achat ;

2° La destruction, la coupe, la mutilation, l'arrachage, la cueillette ou l'enlèvement de végétaux de ces espèces, de leurs fructifications ou de toute autre forme prise par ces espèces au cours de leur cycle biologique, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur mise en vente, leur vente ou leur achat, la détention de spécimens prélevés dans le milieu naturel ;

3° La destruction, l'altération ou la dégradation du milieu particulier à ces espèces animales ou végétales ;

4° La destruction des sites contenant des fossiles permettant d'étudier l'histoire du monde vivant ainsi que les premières activités humaines et la destruction ou l'enlèvement des fossiles présents sur ces sites ».

Les espèces concernées par ces interdictions sont fixées par des listes nationales, prises par arrêtés conjoints du ministre chargé de la Protection de la Nature et du ministre chargé de l’Agriculture, ou, lorsqu’il s’agit d’espèces marines, du ministre chargé des pêches maritimes (article R. 411-1 du Code de l’environnement), et éventuellement par des listes régionales.

L’article R. 411-3 dispose que pour chaque espèce, ces arrêtés interministériels précisent : la nature des interdictions mentionnées aux articles L. 411-1 et L. 411-3 qui sont applicables, la durée de ces interdictions, les parties du territoire et les périodes de l'année où elles s'appliquent.

À ce titre, les arrêtés suivants ont été adoptés et sont présentés dans le tableau suivant.

Des dérogations au régime de protection des espèces de faune et de flore peuvent être accordées dans certains cas particuliers listés à l’article L.411-2 du Code de l’environnement. L’arrêté ministériel du 19 février 2007 en précise les conditions de demande et d’instruction.

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SYNTHESE DES TEXTES DE PROTECTION FAUNE/FLORE Niveau régional Groupe Niveau national et/ou départemental Arrêté du 20 janvier 1982 (modifié) relatif à la liste des espèces végétales protégées sur l'ensemble du territoire Arrêté du 30 décembre 2004 relatif à la liste des espèces Arrêté du 23 mai 2013 portant modification de l'arrêté du 20 Flore végétales protégées en région janvier 1982 relatif à la liste des espèces végétales Midi-Pyrénées complétant la liste protégées sur l'ensemble du territoire national nationale

Arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des insectes Insectes protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de (néant) leur protection

Arrêté du 19 novembre 2007 fixant la liste des amphibiens et reptiles protégés sur l’ensemble du territoire

Reptiles- Arrêté du 9 juillet 1999 fixant la liste des espèces de (néant) Amphibiens vertébrés protégées menacées d'extinction en France et dont l'aire de répartition excède le territoire d'un département

Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire

Oiseaux Arrêté du 9 juillet 1999 fixant la liste des espèces de (néant) vertébrés protégées menacées d'extinction en France et dont l'aire de répartition excède le territoire d'un département

Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection Arrêté du 9 juillet 1999 fixant la liste des espèces de vertébrés protégées menacées d'extinction en France et dont l'aire de répartition excède le territoire d'un Mammifères département terrestres (dont Arrêté du 27 mai 2009 modifiant l'arrêté du 9 juillet 1999 (néant) chauves-souris) fixant la liste des espèces de vertébrés protégées menacées d'extinction en France et dont l'aire de répartition excède le territoire d'un département Arrêté du 15 septembre 2012 modifiant l'arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection

II. Principe de la définition des mesures compensatoires La définition des mesures compensatoires est toujours un cas particulier, en fonction du site impacté, et du site de compensation.

Néanmoins, le dossier de demande de dérogation doit montrer que les mesures de compensation répondent aux 4 règles ci-dessous

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Objet de la compensation Les mesures doivent permettre une compensation équivalente, habitat par habitat, espèce par espèce. Ce principe ne doit pas pour autant provoquer une inflation des surfaces à compenser, puisque plusieurs espèces peuvent partager des habitats communs (notion de mutualisation). La définition des mesures doit en tenir compte, en dimensionnant les mesures en fonction d'espèces « parapluie » et en justifiant que d'autres espèces plus communes en bénéficieront également.

Lieu de la compensation La priorité est donnée à une mesure In-situ, c’est à dire, à proximité immédiate ou dans la continuité du site affecté par le projet. La priorité doit également être donnée à des espaces qui sont aujourd’hui identifiés pour leur intérêt fonctionnel (corridors écologiques visés par les trames verte et bleue, marge d'espaces protégés). Dans le cas où cela se révèle impossible, où que la proximité géographique compromette la pérennité de la mesure (espaces soumis à une forte pression d'urbanisation par exemple), le choix doit se porter sur une aire géographique relativement proche et ayant les mêmes caractéristiques.

Généralement, le lieu prévu pour la compensation doit être intégré dans la demande de dérogation, et le maître d'ouvrage doit montrer sa capacité à maitriser le foncier nécessaire : titres de propriété, promesses de vente, baux, statut des propriétés concernées. Sauf exceptions, les mesures compensatoires ne doivent pas être mises en œuvre sur des espaces déjà acquis et gérés, au moment de la demande, pour un objectif de conservation, comme par exemple les terrains du conservatoire du littoral, les espaces naturels sensibles des Conseils Généraux, les Réserves Naturelles sauf si la mesure génère une plus-value non prévue aux plans de gestion initiaux de ces terrains.

Nature de la compensation Les types de mesures suivantes sont les seules permettant véritablement de compenser des impacts résiduels : - restauration et réhabilitation de milieux existants dégradés ; - préservation et mise en valeur de milieux existants et en bon état de conservation, mais susceptibles de se dégrader ; - création d'habitats à partir de milieux différents (agricoles ou non). Ces mesures doivent être accompagnées par des mesures foncières et des mesures de gestion adéquates pour être valides. Ces techniques font appel à de l’ingénierie écologique, dont le résultat ne peut être garanti dans tous les cas. Parfois, elles s’appuient sur des méthodes expérimentales non éprouvées. Il convient donc de ne pas surestimer leur probabilité de réussite et faire appel aux meilleures techniques disponibles, en fonction des expériences connues sur les mêmes espèces ou habitats.

Ratio ou notion d’équivalence Pour démontrer que la dérogation ne nuit pas au maintien dans un état de conservation favorable, des populations des espèces concernées, il convient de démontrer que la plus-value apportée par les mesures compensatoires compensera effectivement les impacts résiduels du projet, cette adéquation correspond à la notion d'équivalence. Elle se quantifie par le biais de ratios (surface compensée / surface impactée), dans les cas, très majoritaires, où la compensation n'a pas pu être mise en œuvre avant les impacts. La définition de la mesure compensatoire devra donc intégrer ces « ratios » qui demandent des calculs dont les unités doivent être les mêmes que celles utilisées lors de la quantification ou la qualification des impacts. Dans la pratique c'est essentiellement la surface qui est utilisée mais d'autres critères

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sont possibles (unités de compensation, linéaire, nombre de couples, etc…).

III. Objet et lieu de la compensation choisis

Le principe ci-dessus a été appliqué dans la définition de la compensation du projet d’extension de l’ISDND.

La zone d’extension va impactée surtout trois espèces protégées à fort enjeu : l’Iris à feuilles de graminée, le Damier de la Succise et la Zygène cendrée. Les mesures d’évitement et de réduction ne permettant pas d’abaisser suffisamment le niveau d’impacts, des mesures de compensation doivent donc être mises en œuvre. Elles viseront surtout les trois espèces citées ci-dessus mais seront également profitables à d’autres groupes comme les serpents (notamment la Couleuvre d’Esculape) et les oiseaux des milieux semi-ouverts (dont Bruant jaune). D’autres espèces végétales et insectes patrimoniaux inféodées aux pelouses sèches seront également favorisés par toutes ces mesures.

Ces trois espèces sont menacées à moyen terme par l’absence de gestion sur leurs habitats (les pelouses sèches et les ourlets). En effet, ces habitats évoluent progressivement vers une chênaie relativement dense et défavorable à tout un cortège spécialisé et exigeant. On remarque notamment qu’au nord-ouest des coteaux, la chênaie a envahie toutes les pentes et que ces espèces sont absentes. Ce secteur est classé pour rappel en ZNIEFF.

Les principales surfaces impactées par le projet sont :

 3,5 ha de pelouses sèches x ourlets x landes à genévriers  6 stations d’Iris à feuilles de graminée comprenant au total 1 275 pieds recensés  1,6 ha d’habitats de Damier de la Succise  2,8 ha d’habitats de la Zygène cendrée

Le SIVOM possède la maîtrise foncière de plusieurs parcelles (Latoue 27 partie est et 25, cf. carte suivante) particulièrement intéressantes et abritant l’ensemble des espèces protégées impactées (soit environ 35 ha dont 10,5 ha de pelouses, d’ourlets et de landes, hors zone d’exploitation actuelle et zone d’extension projetée). Depuis 1996, les côtes de Couscouil sont en effet à l’abandon et les milieux tendent à évoluer négativement, notamment les milieux ouverts. La principale mesure de compensation va consister à restaurer et maintenir durablement les habitats de ces espèces à partir d’un pâturage très extensif. La mesure de compensation de mise en gestion conservatoire a été déclinée en 4 sous-mesures (MC2 à MC5), décrivant pour chaque type de milieux les modes de gestion et actions à mettre en œuvre.

A cela s’ajoute également une seconde mesure compensatoire spécifique à l’Iris à feuille de graminée : l’acquisition d’une parcelle supplémentaire de 6,5 ha (Latoue-27 partie ouest, cf. carte suivante) abritant une belle station d’Iris à feuille de graminées, qui sera incluse dans le périmètre de gestion conservatoire.

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Une recherche bibliographique a été menée spécifiquement sur l’effet du pâturage sur les espèces concernées pour garantir un impact positif et non négatif de ce mode de gestion. Concernant l’Iris à feuilles de graminée, il semble peu probable que cette plante soit consommée par les animaux. Les pieds seront toutefois placés en dehors des clôtures. Concernant la Zygène cendrée, aucun article n’a été trouvé sur l’effet du pâturage sur les populations de ce papillon. Il est toutefois peu probable que la Badasse, plante hôte du papillon, soit consommée par les animaux, hormis peut-être par les caprins ou sous l’effet d’un pâturage ovin intensif.

Pour le Damier de la Succise, le pâturage ovin et équin est en principe déconseillé dans la bibliographie car ces animaux consomment bien la plante hôte de l’espèce. Les bovins semblent plus adaptés, mais à faible charge (0,7 UGB / ha max). Par ailleurs, à l’est de l’aire d’étude (à proximité du Motocross), le Damier de la Succise est très bien représenté (belle population de plusieurs centaines d’individus) sur les pelouses pâturées par les vaches. Cependant, les côtes de Couscouil possèdent une pente bien plus abrupte, moins adaptée aux bovins, avec un risque important de détérioration des pelouses avec leur poids. En outre, un cheptel de moutons a été observé sur les pelouses sèches au sud du lieu-dit « Carboué ». Il est donc préférable dans ce contexte d’utiliser un pâturage ovin sur ces pelouses. Il devra toutefois être très extensif (cf MC1) pour limiter l’impact sur la Succise des prés. Par ailleurs, les secteurs comprenant le plus de pieds de cette plante seront balisés et protégés (en dehors des clôtures).

Depuis 1996, les côtes de Couscouil sont à l’abandon (source SIVOM). Il n’a pas été possible de connaître l’historique de gestion du site et le type de pâturage effectué dans le passé. En comparant des orthophotos très anciennes (IGN, géoportail) datant de 1962, 1970, 1983, 1993, 1996 (début des travaux de création du centre d’enfouissement) et 2013, l’évolution des habitats naturels semble particulièrement lente et la gestion devra être très mesurée, car les espèces remarquables identifiées affectionnent surtout sur ce secteur les milieux de transition (lisières, ourlets, pelouses plus ou moins embuissonnées).

Une consultation des agriculteurs et /ou éleveurs locaux sera également nécessaire pour bien comprendre les modalités de gestion sur les côtes de Couscouil. Il serait en effet très intéressant de connaître le type de pâturage qui a été exercé autrefois sur les pelouses sèches (historique de gestion). Il est possible également que la mairie de Latoue dispose de cette information. Ce travail se fera dans le cadre de l’élaboration du plan de gestion.

Les 4 règles du principe de compensation ont été respectées :

- Les 3 espèces à enjeu impactées par le projet bénéficieront de la compensation, - La compensation vise des espaces d’intérêt (fonctionnalité écologique, Znieff…), à proximité de la zone impactée. La maîtrise foncière est assurée et la mesure génère une plus-value écologique non prévue (actuellement pas de gestion sur les milieux, fermeture des milieux…). - Les actions consisteront en une restauration des milieux existants dégradés, - La surface importante des zones compensatoires, 42 ha en tout, est en adéquation avec la notion d’équivalence. Cela correspond en effet à un ratio de 12 au global si l’on considère la surface détruite de pelouses sèches, - La gestion sera engagée sur 30 ans. Les parcelles pourront être rétrocédées au Conservatoire des Espaces Naturels de Midi-Pyrénées pour mise en œuvre du plan ou à l’échéance des 30 ans. Des discussions seront engagées dans ce sens avec le CEN.

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IV. Liste des mesures

 Mesures de compensation (MC) MC1 Acquisition de la partie ouest de la parcelle Latoue-27 abritant une station d’Iris à feuille de graminée

MC2 Gestion conservatoire des pelouses sèches et des ourlets mésophiles

MC3 Gestion conservatoire des prairies de fauche MC4 Restauration de pelouses sèches

MC5 Vieillissement naturel des forêts  Mesures de suivi (MS) MS1 Suivi des espèces protégées à fort enjeu

MS2 Suivi de la gestion conservatoire

V. Descriptif des mesures de compensation

Acquisition de la partie ouest de la parcelle Latoue-27 abritant une MC1 station d’Iris à feuille de graminée

Espèce(s) visée(s) Iris à feuilles de graminée, mais également Damier de la Succise

Objectif(s) Préserver et maintenir la station d’Iris de tout impact futur

Description Le SIVOM s’est porté acquéreur de la partie ouest de la parcelle Latour-27, de 6,5 ha qui abrite une belle station d’Iris à feuilles de graminée. Cette acquisition permettra de contrôler l’usage des sols et la gestion mise en œuvre, afin d’assurer la pérennité de la station de flore protégée.

La parcelle sera intégrée à la zone mise en gestion conservatoire, qui est décrite au travers des mesures suivantes.

Cf. Carte ci-dessus

Planning Promesse de vente signé en 2016 - cf. Annexe IV

Responsable Équipe projet SIVOM

La carte suivante illustre les Mesures de gestion MC2 à MC5, décrite ci-après

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Gestion conservatoire des pelouses sèches et des ourlets MC2 mésophiles

Espèce(s) visée(s) L’Iris à feuilles de graminée, le Damier de la Succise, la Zygène cendrée et autres espèces patrimoniales inféodées aux pelouses sèches et ourlets sur les côtes de Couscouil.

Objectif(s) Préserver les habitats de ces espèces pour compenser ceux impactés par le projet. Ces habitats sont en cours de fermeture et vont progressivement être défavorables aux espèces visées. Il s’agit donc de proposer des mesures de gestion pour maintenir ces habitats et les espèces patrimoniales inféodées.

Description La conservation des pelouses sèches (environ 10 ha) sur les parcelles compensatoires ne sera possible que si un pâturage très extensif est réalisé. Il faudra toutefois veiller à plusieurs paramètres :

- Biologie des espèces patrimoniales à préserver - Type de bétail (ovin) et race - Charge du bétail (UGB) - Période (quel mois, combien de fois dans l’année) et durée du pâturage pour chaque période (une semaine, un mois, …) - Surface à entretenir - Topographie du terrain

Première étape : un débroussaillage et déboisement manuel sélectif de certains secteurs arbustifs/arborés sera une première étape de restauration. Elle visera surtout à débarrasser les pelouses sèches des pins qui peuvent occuper parfois une place importante, et sur certains secteurs, d’aérer les landes à genévriers. Un parcours complet des futures zones à pâturer sera entrepris et les zones à débroussailler / déboiser seront balisées. Afin de garantir une meilleure communication entre les différentes parcelles et parcs, des légers déboisements de certains secteurs seront également réalisés. Il faudra veiller à respecter les emplacements balisés des pieds d’Iris à feuilles de graminée. Tous les produits de coupe seront exportés. Cette opération aura lieu en automne/hiver.

Deuxième étape : l’ensemble des pelouses sèches des parcelles cadastrales Latoue 27 seront soumises ensuite à un pâturage extensif tournant. Il faudra tout d’abord installer des clôtures en grillage métallique de type ursus, de 1,20 m de hauteur, maintenu vertical par des pieds de fer (type fer à béton) ou des poteaux en bois. D’après nos calculs, il faudrait environ 5,5 km de clôtures pour l’ensemble des pelouses. A 1,5 euros HT le mètre linéaire, il faudra 8250 euros HT pour clôturer l’ensemble du site. Cette parcelle sera séparée en trois parcs étant donné la surface et les enjeux. Un parc A (3,4 ha), un parc B (4,2 ha) et un parc C (5,9 ha) sont proposés. Chaque parc sera séparé par un portail ou une barrière. Tous ces aménagements et cette disposition seront confirmés lors du plan de pâturage effectué avec l’éleveur. Des réservoirs d’eau seront installés sur des replats ou en bas de pente afin que les animaux puissent s’abreuver.

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Le troupeau sera déplacé de parc en parc suivant la pression de pâturage. Il pourra être plus ou moins intensif la première année, sur les secteurs les plus embroussaillés, notamment pour le parc C le plus à l’est, où le déboisement des résineux aura été préalablement effectué. Cela assurera une réouverture du milieu et rétablira une communication entre les différents secteurs de pelouses sèches. Le pâturage interviendra préférentiellement en début de printemps (avril à début mai) puis en automne (octobre/novembre) si nécessaire, sur une courte période (une à deux semaines), à ajuster en fonction de la pression exercée sur le milieu. Les trois parcs ont une surface comprise entre 3,4 et 5,9 ha. Pour préserver un pâturage extensif, il faudra compter sur un troupeau d’une quarantaine de têtes pour une période de 10 jours environ au printemps et en automne.

Une bande de lisières de 5 mètres environ sera maintenue pour protéger les sites à Iris à feuilles de graminée et les zones particulièrement denses à Succise des prés. Ces secteurs seront balisés avant la mise en place du pâturage, situés en dehors des clôtures et débroussaillés manuellement en automne tous les 1 à 2 ans, suivant le niveau d’embroussaillement. L’intervention sera ordonnée en fonction des résultats des suivis des trois espèces protégées. Quelques secteurs comprenant de nombreux pieds de Succise des prés et/ou des pieds isolés d’Iris à feuilles de graminée et situés dans les parcs pourront être également protégés par de petits exclos.

Un plan de pâturage (avec notamment un calendrier précis) sera établi, en coordination avec l’éleveur, garant d’un savoir-faire, et l’appui d’un ou plusieurs écologues (CEN MP / BE).

Une fiche signalétique de chaque espèce (illustrée avec nombreuses photos des espèces, pied sans fleur, pieds, fleurs, adultes, plante hôte…) sera donnée à chaque intervenant sur le site pour reconnaissance et information des enjeux.

Un suivi régulier de la pression du pâturage sera effectué lors des cinq premières années, toujours en coordination avec l’éleveur et l’écologue. Des ajustements seront possibles dès la première année en fonction des résultats des suivis sur les trois espèces protégées. Au bout de cinq années, il est fort probable que le plan initial ait subi des modifications et/ou ajustements.

Planning Dès que possible et de façon durable, jusqu’à la fin de l’exploitation du site (sur 30 ans minimum)

Responsable Équipe projet SIVOM, Bureau d’Etudes / Association naturaliste, éleveurs locaux, Conservatoire des Espaces Naturels de Midi-Pyrénées

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MC3 Gestion conservatoire des prairies de fauche

Espèce(s) visée(s) Damier de la Succise et insectes/plantes patrimoniales des prairies de fauche mésohygrophiles (environ 1 ha)

Objectif(s) Préserver les espèces patrimoniales par une fauche annuelle régulière adaptée aux enjeux écologiques.

Description La fauche interviendra entre le 15 juin et le 1er juillet de chaque année. Elle favorisera l’expression de plantes prairiales, riches en fleurs nectarifères pour les insectes. La hauteur de coupe sera de 20 cm au minimum et les produits de coupe seront exportés. Il conviendra de commencer la fauche par le centre de la parcelle et de préserver une bande de 5 m (au minimum) à 10 mètres de large en limite des parcelles (bordures de coteaux, bordures de boisements), qui sera fauchée entre octobre et novembre tous les un à deux ans, avec une hauteur de coupe également de 20 cm au minimum, manuellement ou par un bras de fauchage (pas de piétinement par la machine). Cette fauche tardive favorisera la formation d’ourlets et l’expression de la Succise des prés, plante hôte du Damier de la Succise.

Planning Dès que possible et de façon durable, jusqu’à à la fin de l’exploitation du site (sur 30 ans minimum).

Responsable Équipe projet SIVOM, Bureau d’Etudes / Association naturaliste, éleveurs locaux, Conservatoire des Espaces Naturels de Midi-Pyrénées

MC4 Restauration de pelouses sèches via un déboisement localisé

Espèce(s) visée(s) Ensemble des espèces floristiques et animales inféodées aux pelouses sèches

Objectif(s) Augmenter la surface de cet habitat sur les côtes de Couscouil, riche en espèces patrimoniales, au détriment d’un habitat (plantation de résineux) qui ne comporte aucun enjeu sur l’aire d’étude. A moyen terme, le but est d’obtenir des populations d’espèces inféodées aux pelouses sèches plus importantes, en meilleur état de conservation.

Description Sur la parcelle cadastrale Latoue 27, trois secteurs comprenant des plantations de résineux ont été identifiés. Ces milieux dénaturent fortement le paysage et conduisent également à un enrésinement progressif des pelouses sèches (nombreux jeunes pins sur l’ensemble des pelouses). La plantation située à l’ouest est assez âgée et il ne semble pas nécessaire de la déboiser. Toutefois, les deux petites plantations de l’est, d’une surface totale d’1,25 ha et relativement jeunes, situées en pente, réduisent les possibilités d’implantation d’espèces inféodées aux pelouses sèches et mériteraient d’être détruites.

Une entreprise spécialisée dans les travaux forestiers sera missionnée avec éventuellement une participation d’un chantier bénévole en faveur de l’environnement

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(restauration de pelouses). Tous les travaux de déboisement seront réalisés entre septembre et novembre, hors période sensible pour une grande partie de la faune. Il faudra veiller à ne pas surpiétiner les milieux sensibles et d’établir un chemin d’accès qui sera à chaque fois utilisé. Toutes les coupes se feront manuellement, la pente étant trop forte et les milieux à proximité à fort enjeu, l’utilisation d’engins est impossible. Tous les produits de coupe seront exportés hors du site, à partir de la voie communale pour la plantation du nord et depuis le centre d’enfouissement pour la plantation du sud. Ensuite, un pâturage sera exercé sur ces anciennes plantations (comprises dans le parc C de la mesure MC1).

Planning Dès que possible puis MC1

Responsable Équipe projet SIVOM, entreprise spécialisée dans les travaux forestiers, association naturalistes compétente dans la gestion des espaces naturels (Conservatoire des Espaces Naturels de Midi-Pyrénées), Bureau d’études en environnement

MC5 Vieillissement naturel des forêts

Espèce(s) visée(s) Chiroptères, Oiseaux (rapaces notamment), Coléoptères saproxyliques

Objectif(s) Créer de nouveaux habitats/refuges pour la faune, augmenter la biodiversité et favoriser la venue d’espèces plus localisées.

Description Laisser se développer naturellement la forêt, sans aucune intervention (pas de coupe, aucun ramassage du bois mort). La parcelle cadastrale Latoue 25 ne sera plus exploitée et maintenue en « réserve biologique » (environ 11 ha). Au fil des années, de nombreux micro habitats vont se développer comme les fissures et les cavités pour les chouettes, les chiroptères et les coléoptères saproxyliques, les arbres seront plus imposants et pourront éventuellement servir d’aire pour les rapaces, …

Planning Dès que possible et de façon durable, jusqu’à à la fin de l’exploitation du site (sur 30 ans minimum).

Responsable Équipe projet SIVOM, BE / Association en charge des suivis environnementaux, ONF

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VI. Descriptif des mesures de suivi

MS1 Suivi de la gestion conservatoire

Espèce(s) visée(s) L’Iris à feuilles de graminée, le Damier de la Succise et la Zygène cendrée et autres espèces patrimoniales présentes sur les parcelles compensatoires

Objectif(s) S’assurer du bon déroulement du pâturage et des autres mesures de gestion (fauche, débroussaillage) en relation directe avec les suivis des espèces protégées et proposer des ajustements si nécessaires.

Description Le suivi sera réalisé par un écologue (qui aura en charge au moins un des deux suivis des espèces protégées, flore ou entomologique), en coordination avec l’éleveur et toute personne intervenant dans la gestion des parcelles compensatoires.

Sur les trois parcs, il interviendra dans les deux sessions de pâturage et suivra la pression exercée sur les habitats des espèces protégées. Il veillera avec l’éleveur à ce que la pression ne soit pas trop importante, ni trop légère et discutera avec lui des modifications éventuelles à apporter (durée de pâturage, nombre de bêtes (UGB).

Il assistera également de manière ponctuelle aux différentes mesures de déboisement et débroussaillage sélectifs.

Il s’assurera également que les mesures de restauration de pelouses et de gestion écologique de pelouses sèches donnent des résultats satisfaisants en se fondant sur des indicateurs (précisés dans la mesure MS2).

Un compte rendu annuel sera réalisé.

Ce suivi sera effectué pendant 5 ans. A l’issu de ces 5 ans, le plan de pâturage sera réévalué au besoin et un suivi relancé.

Planning Dès le début des mesures de gestion (MC1 et MC2)

Responsable Équipe projet SIVOM, Bureau d’études spécialisé en ingénierie écologique / Association en charge des suivis naturalistes,

MS2 Suivis des populations d’espèces protégées

Espèce(s) visée(s) L’Iris à feuilles de graminée, le Damier de la Succise et la Zygène cendrée, ainsi que les oiseaux nicheurs et le Pélodyte ponctué

Objectif(s) Suivre l’évolution des effectifs et des habitats d’espèces (état de conservation) pour les espèces impactées et/ou indicatrices d’efficacité des mesures compensatoires mise en place.

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La gestion sera adaptée/ajustée en fonction de chaque résultat annuel.

Description Le suivi concernera trois espèces protégées à fort enjeu, impactées par le projet et qui constituent les cibles prioritaires des mesures compensatoires, ainsi que le cortège des oiseaux nicheurs des milieux semi-ouverts et le Pélodyte ponctué cible d’une des mesures de réduction :

 L’Iris à feuilles de graminée. Le suivi concernera les pieds transplantés (qui auront été pointés au GPS) et les pieds préservés sur les parcelles compensatoires. Pour les pieds transplantés, un comptage précis des pieds et de la surface des touffes sera réalisé au cours d’une journée et réitéré chaque année pendant 3 ans dès l’opération de transplantation réalisée (N+1, 2 et 3), puis tous les 2 à 3 ans pendant 7 ans (N+5, 7 et 10). Pour les pieds préservés, une évaluation de la surface des touffes sera réalisée au cours d’une journée de terrain tous les 2 ans pendant les six premières années (N+2, 4 et 6) dès la mise en place des mesures de gestion sur le site (pâturage, débroussaillage, etc.) puis tous les 5 ans pendant 20 ans (N+10, 15, 20 et 25). Il sera effectué lors de la pleine floraison de la plante soit durant le mois de mai. Toute évolution négative des habitats ou une diminution significative du nombre de pieds sera notée et directement signalée au gestionnaire du site pour entreprendre des mesures de gestion adaptées (débroussaillage manuel notamment).

 Le Damier de la Succise. Le suivi concernera l’ensemble des parcelles en compensation soit les parcs A, B et C ainsi que les prairies de fauche. Une estimation des effectifs avec pointage au GPS des individus ou groupe d’individus sera réalisée. L’entomologiste expérimenté veillera à toute évolution des habitats de l’espèce et des populations sous l’effet du pâturage extensif et de la fauche tardive des lisières. Il signalera au gestionnaire du site tout changement radical concernant l’espèce comme une chute /augmentation significative des effectifs, destruction de pieds de plante hôte… Ce suivi sera réalisé au cours d’une journée et réitéré chaque année pendant 5 ans dès la mise en pâturage du site puis tous les 5 ans (N+10, 15, 20, 25 et 30) soit 10 années de suivis sur 30 ans. Il se déroulera lors de la période de vol optimale de cette espèce sur les côtes de Couscouil soit entre le 10 et le 20 mai.

 La Zygène cendrée. Le suivi concernera les pelouses sèches en compensation soit les parcs A, B et C. Une estimation des effectifs avec pointage au GPS des individus ou groupe d’individus sera réalisée. L’entomologiste expérimenté veillera à toute évolution des habitats de l’espèce et des populations sous l’effet du pâturage extensif. Il signalera au gestionnaire du site tout changement radical concernant l’espèce comme une chute /augmentation significative des effectifs, destruction de pieds de plante hôte…. Ce suivi sera réalisé au cours d’une journée et réitéré chaque année pendant 5 ans dès la mise en pâturage du site puis tous les 5 ans (N+10, 15, 20, 25 et 30 ans) soit 10 années de suivis sur 30 ans. Il se déroulera lors de la

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période de vol optimale de cette espèce sur les côtes de Couscouil soit entre le 10 et le 20 mai.

 Oiseaux nicheurs : un suivi sera réalisé afin d’évaluer la richesse avifaunistique des terrains compensatoires et ainsi mesurer l’efficacité des actions de gestion conservatoire sur ce groupe. Ce suivi sera réalisé en même temps que le suivi entomologique.

 Pélodyte ponctué : afin de s’assurer de l’utilisation des fossés nouvellement créés par l’espèce, un suivi spécifique à cette espèce sera mené durant les 3 premières années après création des sites, à raison d’un passage par an.

Un rapport annuel sera fourni à la DREAL pour retour d’expérience.

Planning Dès le début des mesures de transplantation et de gestion conservatoire sur les parcelles compensatoires pour une durée de 30 ans.

Responsable Équipe projet SIVOM, Bureau d’études spécialisé en ingénierie écologique/ Association naturalistes, DREAL MP.

Le suivi sera préférentiellement confié à une structure différente de celle qui met en œuvre le plan de gestion, afin d’avoir d’une vision indépendante mesurant l’efficacité des pratiques de gestion.

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Partie VIII

Evaluation du coût des mesures et planning de réalisation

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I. Evaluation des coûts des mesures Les coûts sont difficilement estimables à cet état d’avancement du projet. Néanmoins, une estimation sur la base des éléments disponibles, des coûts moyens trouvés dans la bibliographie et du nombre de jour de travail estimés, peut être faite. Au total, le coût total de l’ensemble des mesures a été estimé à 270 000 € (+ ou – 15 %). Le détail est précisé dans le tableau ci-après.

ESTIMATION DES COUTS DES MESURES

Intitulé des mesures Coût (euros en HT)

Mesures d’évitement et de réduction

ME1 : Limite de l’emprise au stricte nécessaire et balisage des zones Intégré au coût du projet écologiquement sensibles

MR1 : Adaptation du calendrier des travaux Intégré au coût du projet aux sensibilités faunistiques

MR2 : Restauration de sites de reproduction Intégré au coût du projet (creusement réalisé par les engins de du Pélodyte ponctué l’entreprise lors des terrassement)

Forfait estimé à environ 20 000€ comprenant : - Piquetage des stations d’accueil et des touffes - Préparation site d’accueil (location matériel mini-pelle, 1 journée homme) MR3 : Déplacements des plants d’Iris à - Arrachage, tri et plantation des rhizomes (équivalent feuille de graminée environ 4 journées homme) - Rapport de transplantation - Animation COPIL

MA optionnelle - amélioration de la connaissance sur la répartition de l’espèce : entre 20 000 et 30 000 €

Mesures d’accompagnement

MA1 : Cahier des charges environnement et Intégré au coût du projet choix des entreprises

Coût difficile à évaluer à ce stade d'avancement, variable en fonction d'autres paramètres. Forfait évalué à environ 15 000 € MA2 : Assistance environnementale en (comprenant 5 visites chantier durant la phase de phase chantier déboisement/terrassement et transfert Iris + rédaction compte- rendu + rédaction DCE et analyse des offres marché transplantation).

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Mesures de compensation

MC1 : Acquisition de la partie ouest de la 30 000 € (source SIVOM) parcelle Latoue-27

Débroussaillage et abattage des pins : 200 à 500 €/ha Clôture sur 5,5 km à 1,5 HT le ml, soit 8250 € MC2 : Gestion conservatoire des pelouses Pâturage : 200 €/ha/an + abreuvoir : 300 € à 800€ l’unité sèches et des ourlets mésophiles Soit un total d’environ 23 000 € sur 5 ans (et donc 90 000 €environ sur 30 ans)

MC3 : Gestion conservatoire des prairies de Conventionnement avec l’agriculteur fauche

Déboisement estimé entre 1000 à 4000 €/ha, 1500 € à 500 € sur MC3 : Restauration de pelouses sèches 1,25 ha

MC4 : Vieillissement naturel des forêts 0 €

Mesures de suivi

Total 40 000 € pour un suivi effectué sur 10 années (étalées sur MS1 : Suivi des espèces protégées 30 ans de suivi) pour 3 espèces (Terrain + rédaction rapport)

8700 € sur 5 ans (durant la première période de mise en œuvre MS2 : Suivi de la gestion conservatoire du plan), soit estimé à environ 35 000 € sur 30 ans de suivi

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II. Planning de réalisation

PLANIFICATION PREVISIONNELLE DES MESURES

Intitulé des mesures Période de mise en œuvre

Mesures d’évitement et de réduction

ME1 : Limite de l’emprise au stricte Phase préparatoire de chantier (avant tout déboisement, nécessaire et balisage des zones défrichement et terrassement) écologiquement sensibles Suivi AMO

Phase préparatoire de chantier MR1 : Adaptation du calendrier des travaux Déboisement, défrichage et terrassement à faire entre aux sensibilités faunistiques septembre et octobre Comblement des fossés et ornières entre novembre et janvier

MR2 : Restauration de sites de reproduction Creusement à l’automne, la même année que le comblement des du Pélodyte ponctué ornières et fossés

La transplantation sera réalisée l’année n-2 avant début des MR3 : Déplacements des plants d’Iris à travaux, et s’étalera du printemps avec piquetage des stations feuille de graminée d’accueil et des pieds d’Iris) jusqu’en novembre/décembre avec transplantation des pieds.

Mesures d’accompagnement

MA1 : Cahier des charges environnement et Dès la constitution des DCE de marché travaux choix des entreprises

Durant toute la phase de travaux ainsi que pendant la phase MA2 : Assistance environnementale en préparatoire de chantier phase chantier Le bureau d’études en charge de l'assistance environnementale devra être désigné avant le démarrage des travaux.

Mesures de compensation

MC1 : Acquisition de la partie ouest de la Réalisé en 2016 parcelle Latoue-27

MC2 : Gestion conservatoire des pelouses sèches et des ourlets mésophiles Mise en place de la gestion dés obtention de l’arrêté préfectoral MC3 : Gestion conservatoire des prairies de pour une mise en œuvre en parallèle de la transplantation d’Iris. fauche Gestion réalisée sur 30 ans MC3 : Restauration de pelouses sèches MC4 : Vieillissement naturel des forêts

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Mesures de suivi

Année n de mise en œuvre du plan de gestion : réalisation d’un état zéro sur les 3 espèces à enjeu MS1 : Suivi des espèces protégées Année n+1 à n+20 : suivi de l’efficacité des mesures à travers le suivi des espèces cibles

A débuter l’année n+1 suivant l’année de mise en œuvre du plan MS2 : Suivi de la gestion conservatoire de gestion, durant 30 ans.

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Partie IX

Conclusion générale

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Le présent dossier de demande de dérogation à l’Article L411-1 du Code de l’Environnement est réalisé dans le cadre d’un projet d’extension de l’ISDND du Pihourc sur les communes de Liéoux et Latoue (31).

Lorsqu’un projet entraîne la destruction d’individus d’espèces protégées ou est susceptible de remettre en question le bon accomplissement du cycle biologique des espèces protégées, la loi prévoit la possibilité d’une dérogation sous certaines conditions et formes posées par les articles L.411-2, R.411-6 et suivants du Code de l’Environnement et précisées par l’arrêté du 19 février 2007 fixant les conditions de demande et d’instruction des demandes de dérogation. Il s’agit d’une procédure exceptionnelle qui ne peut être engagée que dans des cas particuliers.

L’autorisation de destruction ou de capture d’espèces protégées et d’habitats d’espèces protégée ne peut cependant être accordée à titre dérogatoire, qu’à la triple condition suivante :

. Que le projet corresponde à l’un des cinq cas mentionnés au 4° de l’article L411-2 (dans le cas présent, raison impérative d’intérêt public majeur, y compris de nature sociale ou économique) ;

. Qu’aucune autre solution satisfaisante n’existe ; . Que la dérogation ne nuise au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle.

Les deux premières conditions font l’objet d’une justification de la part du maître d’ouvrage dans le premier chapitre.

Concernant la troisième condition, le propos de ce dossier est d’évaluer si le projet est susceptible de nuire ou non « au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle » (Article L411-2 du Code de l’Environnement). Dans ce cadre, une analyse des enjeux représentés par chaque espèce a été menée. L’aire d’étude globale sur laquelle ont été réalisés les inventaires abrite une importante richesse en termes de biodiversité avec la présence de nombreuses espèces patrimoniales. La zone d’emprise concernée par le projet d’extension, bien que revêtant moins d’enjeu, abrite tout de même plusieurs espèces protégées dont trois à enjeu fort : une espèce floristique, l’Iris à feuilles de graminée et deux lépidoptères : la Zygène cendrée et le Damier de la Succise.

Le projet d’extension de l’ISDND présente deux composantes : - La création de nouvelle zone de stockage des déchets (au nord de la zone d’activité actuelle), - La création d’une piste pour accéder à ces nouveaux casiers (sur la partie ouest).

Au regard des enjeux identifiés et des caractéristiques du projet, un panel de propositions destinées à supprimer ou réduire les impacts, est proposé dans une démarche ERC (Mesures d’évitement ME, de réduction MR, d’accompagnement MA) :

 ME1 Limite de l’emprise au stricte nécessaire et balisage des zones écologiquement sensibles  MR1 Adaptation du calendrier des travaux vis-à-vis des enjeux faunistiques  MR2 Restauration de sites de reproduction du Pélodyte ponctué  MR3 Déplacement des plants d’Iris à feuilles de graminée  MA1 Suivi et assistance environnementale du chantier par un ingénieur écologue

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 MA2 Cahier des charges environnemental et choix des entreprises.

Malgré ces mesures, des impacts résiduels significatifs persistent sur trois espèces protégées à enjeu : l’Iris à feuilles de graminée, la Zygène cendrée et la Damier de la Succise. L’état de conservation des populations localement peut être potentiellement dégradé et nécessite donc des mesures compensatoires.

Ces mesures compensatoires envisagées associées aux mesures de suivi sont les suivantes :

 MC1 Acquisition de la partie ouest de la parcelle Latoue-27, abritant une station d’Iris à feuille de graminée  MC2 Gestion conservatoire des pelouses sèches et des ourlets mésophiles  MC3 Gestion conservatoire des prairies de fauche  MC4 Restauration de pelouses sèches  MC5 Vieillissement naturel des forêts  MS1 Suivi des espèces protégées à fort enjeu  MS2 Suivi de la gestion conservatoire

Les mesures de compensation visent donc à restaurer des milieux naturels particulièrement intéressants pour la biodiversité sur une surface de 42 ha et une période de 30 ans. Par leur dimension et leur nature, les mesures compensatoires proposées apporteront un gain écologique certain au regard de l’état initial du site et permettront d’améliorer grandement la qualité des habitats naturels et des populations d’espèces présentent sur le secteur. En l’absence de pâturage, une dynamique de fermeture des milieux ouverts a en effet été observé sur les secteurs ouest des Côtes de Couscouil (embroussaillement des zones ouvertes, reconquête des boisements). Les pelouses sèches ainsi que les espèces qui les fréquentent (tels que les espèces ciblés) pourraient donc être menacés à moyen et long terme sans intervention de gestion.

Par ailleurs, en cas d’échec de la transplantation, une mesure d’accompagnement supplémentaire serait mise en œuvre visant à améliorer l’état de connaissance sur la répartition de l’Iris à feuilles de graminée et de ses habitats à l’échelle de du territoire des communautés de communes des Terres d’Aurignac, du Canton de Saint-Martory et du Saint-Gaudinois sur 2 ans.

Le coût global alloué aux mesures d’atténuation, de compensation et de suivi du projet est estimé autour de 270 000 € HT.

Compte-tenu des enjeux mis en évidence pour les espèces protégées, des mesures d’atténuation mis en œuvre (dont la transplantation de l’Iris à feuilles de graminées, des impacts résiduels et des mesures de compensation conséquentes qui ont été définies, le projet d’extension de l’ISDND du Pihourc, n’est pas de nature à nuire au maintien dans un état de conservation favorable des populations des espèces protégées à l’échelle locale .

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Partie X

Fiches espèces

Sont présentées sous forme de fiche détaillée, les trois espèces protégées à enjeu les plus impactées par le projet : . L’Iris à feuille de graminée . La Zygène cendrée . Le Damier de la Succise

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Iris à feuilles de graminée

Règne : Plantae

Famille : Iridaceae

Espèce : Iris graminea L.

Synonymes : Chamaeiris graminea (L.) Medik.

Iris à feuilles de graminée (S. Puig/BIOTOPE)

Description : L’Iris à feuilles de graminée forme généralement de Biologie : larges touffes en corbeille, souvent peu denses et à L’Iris à feuilles de graminée est une espèce feuilles parfois retombantes. Les hampes florales géophyte rhizomateuse, hermaphrodite, à dépassent rarement 25 cm de hauteur. La plante pollinisation entomogame et à dissémination porte des feuilles linéaires en glaives qui dépassent barochore dont la floraison s’étale de mai à juin. longuement la tige simple (trait distinctif), comprimée en deux tranchants. Les fleurs sont Ecologie : constituées par six tépales : les externes rétrécis Il s’agit d’une espèce hémihéliophile, thermophile, au-dessous de la partie supérieure blanche et veinée mésoxérophile, basiphile, oligotrophile qui se de violet et à partie inférieure violette, à ligne développe préférentiellement au sein des ourlets médiane jaune ; les tépales internes sont spatulés basophiles (Trifolio medii - Geranietea sanguinei) et teintés de violet. Le fruit est une capsule ovoïde et parfois au sein des fourrés (Crataego monogynae hexagonale contenant des graines brunes en formes – Prunetea spinosae) et bois clairs à Chêne de poire, et légèrement aplaties. L’ovaire et la pubescent (Quercion pubescenti-sessiliflorae). capsule présentent six côtes longitudinales saillantes (trait distinctif).

Répartition : L’Iris à feuilles de graminée est une espèce d’Europe méridionale, sa distribution va de l'Espagne au Caucase. En France, l’espèce est présente dans les Alpes-Maritimes puis de l’Aude au Pyrénées-Atlantiques. En Midi-Pyrénées, elle est donc recensée au sein des départements de l’Ariège, de la Haute-Garonne et des Hautes-Pyrénées. En Haute-Garonne, ce taxon est présent à l’ouest et au sud de l’agglomération toulousaine et au sein des Petites- Pyrénées, au nord de Saint-Gaudens.

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Carte de répartition de l’Iris à feuilles de graminée en Carte de répartition de l’Iris à feuilles de graminée en Midi- France (FCBN, 2016) Pyrénées (CBNPMP, 2016)

Statut de protection et de menace : patrimoniale. Ce site constitue un intérêt régional L’Iris à feuilles de graminée est protégé en région fort pour l’espèce. Provence-Alpes-Côte-d’Azur et Midi-Pyrénées. Dans cette dernière, elle est classée en liste rouge Rappel sur les mesures bénéfiques à régionale dans la catégorie « préoccupation l’espèce ou au groupe mineure » (CORRIOL, 2013). Elle est considérée Concernant la destruction d’individus et d’habitats comme rare en Midi-Pyrénées (HAMDI, 2011) mais d’espèce : seulement peu commune en Haute-Garonne (ISATIS - MR3 : Déplacement des plants d’Iris à 31, 2016). feuilles de graminée impactées - MC1 : Acquisition de la partie ouest de la Etat de conservation sur l’aire d’étude et parcelle Latoue-27 intérêt régional : - MC2 : Gestion écologique pelouses sèches et des ourlets mésophiles Cf. Carte : Espèces végétales : localisation des observations Synthèse des impacts résiduels Sur l’aire d’étude, l’Iris à feuilles de graminée est Les impacts résiduels sont considérés comme présent en différente stations au sein de ces modérés, mais potentiellement fort en cas d’échec habitats optimaux (ourlet, fruticées et bois clairs). de la transplantation. Les effectifs sur le site sont très importants. Les Sous réserve de la bonne mise en œuvre de la terrains ne montrent pas de menaces à court terme transplantation et de la compensation, l’état de et apparaissent en bon état de conservation, malgré conservation de l’espèce à l’échelle locale peut être un début de recolonisation forestière. Par ailleurs, considéré comme bon après application des l’ensemble des côtes de Couscouils constitue une mesures. entité naturelle à forte diversité et à haute valeur

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Damier de la Succise

Règne : Animalia

Classe : Hexapoda

Ordre :

Famille : Nymphalidae

Espèce : Euphydryas aurinia (Rottemburg, 1775) Damier de la Succise (J.Robin/BIOTOPE)

Ecologie : Description : Ce papillon est spécialisé dans les formations Le Damier de la Succise est un papillon de taille herbacées hygrophiles à mésophiles où se petite à moyenne, dont l’envergure de l’aile développent ses plantes hôtes, en milieu ouvert, antérieure varie entre 15 et 21 mm. mais également en contexte d’écotone (lisières, Le dessus des ailes est de couleur fauve pâle avec bordures de haie bocagère…). Les milieux peuvent des dessins bruns-noirs d’importance variable. Il être divers (prairies humides, tourbières, pelouses faut noter également une bande postmédiane de calcicoles sèches, clairières forestières....), mais la même couleur avec des taches plus claires au centre proximité d’une bordure plus ou moins boisée de chaque espace. Le dessus des ailes postérieures semble un facteur important. est caractérisé par la présence d’un point noir dans chaque espace de la bande postmédiane brun- Répartition : orange vif. Sur le dessous de ces ailes, chaque point Le Damier de la Succise est présent du Maghreb à la noir de la bande postmédiane est fortement auréolé Corée, en passant par l'Europe et l'Asie tempérée. de jaune clair. En France, il est localisé mais abondant, avec de La femelle est plus grande que le mâle, plus fortes variations d'effectifs d'une année sur l'autre. bariolée et a des ailes plus larges. Il est considéré comme assez commun dans la région Midi-Pyrénées mais avec toutefois une distribution hétérogène. Il reste bien représenté uniquement Biologie : dans le piémont pyrénéen, les causses lotois et Le Damier de la Succise est une espèce monovoltine. aveyronnais, le Quercy blanc et certains coteaux Les oeufs sont pondus en paquets successifs sur le calcaires où subsistent encore quelques pelouses dessous des feuilles de la plante hôte. Elle est sèches. En plaine centrale, il est très rare, ses variable suivant les sous-espèces et l’altitude. En habitats ayant quasiment disparus. En Haute- plaine, en Midi-Pyrénées, il s’agit régulièrement de Garonne, il est présent surtout dans le sud du la Succise des prés (Succisa pratensis). Les chenilles département et beaucoup plus localisé au nord. présentent six stades larvaires dont les trois premiers se déroulent à l’intérieur d’un nid de soie communautaire. La période de vol des adultes s’étale sur trois à quatre semaines, essentiellement de début mai à mi-juin en plaine et à l’étage collinéen dans la région.

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Carte de répartition du Damier de la Succise en France Carte de répartition du Damier de la Succise en Midi- (Lépinet, 2016) Pyrénées (CEN MP, 2016)

prés. Les côtes de Couscouil apparaissent comme un site d’intérêt départemental assez fort pour ce Statut de protection et de menace : papillon et bien conservé, malgré une recolonisation Le Damier de la Succise est protégé au titre de forestière progressive. l’article 3 de l’arrêté du 23.04.2007 et inscrit en annexe II de la Directive habitats. Il est classé en Rappel sur les mesures bénéfiques à liste rouge nationale dans la catégorie l’espèce « préoccupation mineure » (UICN France, MNHN, Concernant la destruction d’individus et d’habitats Opie & SEF (2012). Il n’apparaît pas menacé à d’espèce : l’heure actuelle dans la région. Les principales - MC1 : Acquisition de la partie ouest de la menaces citées dans la bibliographie sont la parcelle Latoue-27 destruction des zones humides (urbanisation, - MC2 : Gestion conservatoire des pelouses agriculture) ou encore l’amendement des prairies sèches et des ourlets mésophiles ou leur fauche trop régulière. - MC3 : Gestion conservatoire des prairies de fauche

- MC4 : Restauration de pelouses sèches Etat de conservation sur l’aire d’étude et intérêt régional : Synthèse des impacts résiduels Cf. Carte : Insectes : localisation des observations Les impacts résiduels sont considérés comme

Sur l’aire d’étude, le Damier de la Succise est très modérés. abondant, avec plus de 500 individus recensés. Il Sous réserve de la bonne mise en œuvre de la occupe une grande partie des pelouses sèches mais compensation, l’état de conservation de l’espèce à évite les secteurs les plus xérothermophiles. On le l’échelle locale peut être considéré comme bon rencontre également dans les prairies humides, au après application des mesures. niveau de prairies pâturées mais également dans de nombreux ourlets et lisières du site. Les densités les plus importantes ont été relevées en bas de pente, où se développent de nombreux pieds de Succise des

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Zygène cendrée

Règne : Animalia

Classe : Hexapoda

Ordre : Lepidoptera

Famille : Zygaenidae

Espèce : Zygaena rhadamanthus (Esper, 1789) Zygène cendrée (J.Robin/BIOTOPE)

Description : contexte plus xérique, les zones steppiques (Larzac, La Zygène cendrée est un papillon de petite taille, Causse Comtal). Les bois clairs, les garrigues ainsi dont l’envergure de l’aile antérieure varie entre 12 que les bords de chemin bien ensoleillés riches en et 15 mm. Badasse sont également occupés. On la rencontre de Le fond de l’aile antérieure est gris anthracite la plaine jusqu’à 1000/1200 mètres environ dans les bleuté, avec une écaillure claire plus ou moins Pyrénées. dense. Elle est ornée de 6 taches rouges. Certaines d’entre elles sont bordées par une nervure ou une Répartition : découpure noire caractéristique. Le dessus des ailes La Zygène cendrée est une espèce paléarctique postérieures est rouge vermillon clair avec une fine essentiellement méridionale et parfois bordure sombre. La pilosité du thorax est gris montagnarde. Elle est présente uniquement dans le cendré. La collerette et les épaulettes du thorax Sud de l'Europe (Italie, Espagne, Portugal et sont blanchâtres. Les antennes sont épaisses et en France). En France, elle est restreinte aux massue. départements du Sud et apparaît assez commune Les femelles sont plus grandes que les mâles. Leurs seulement sur le pourtour méditerranéen. En Midi- taches ainsi que leur anneau abdominal sont plus Pyrénées, elle est considérée comme assez rare, fortement colorés. avec de petites populations isolées. On la rencontre dans le piémont pyrénéen, sur la chaîne du Biologie : Plantaurel et dans le Comminges, mais aussi dans La Zygène cendrée est une espèce monovoltine. Les certains coteaux xériques gersois et le Quercy oeufs sont pondus isolément ou en petits amas blanc. On la trouve ensuite en Aveyron, dans la surtout sous les feuilles des plantes hôtes. Il s’agit région des Grands Causses où elle forme un noyau essentiellement de la Badasse (Dorycnium de populations assez large, mais aussi sur le Causse pentaphyllum) en Midi-Pyrénées mais certains Comtal où elle semble en isolat. Enfin, de petites Sainfoins et Lotiers sont également cités. La période populations localisées existent dans le Tarn, de vol des adultes s’étale de fin avril à fin juin. Le notamment sur le Causse de Labruguière. En Haute- pic d’apparition dans la région se situe vers la Garonne, elle n’est connue que de quelques stations deuxième quinzaine de mai. dans le Commingeois. A noter un témoignage ancien au sud de Toulouse. Ecologie : La Zygène cendrée est une espèce thermophile qui colonise les pelouses de type mésobromion, les pelouses ourlets marno-calcaires et parfois en

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Carte de répartition de la Zygène cendrée en France Carte de répartition de la Zygène cendrée en Midi-Pyrénées (Lépinet, 2016) (CEN MP, 2016)

l’affaiblissement des populations au cours des Statut de protection et de menace : prochaines années. La Zygène cendrée est protégée au titre de l’article 3 de l’arrêté du 23.04.2007. Elle n’apparaît pas Rappel sur les mesures bénéfiques à menacée à l’heure actuelle en France et dans la l’espèce région Midi-Pyrénées. C’est la régression de ses Concernant la destruction d’individus et d’habitats habitats qui aurait conduit à l’inscription de cette d’espèce : espèce dans la liste des insectes protégés. Selon - MC2 : Gestion conservatoire des pelouses certains auteurs, elle semblerait toutefois sèches et des ourlets mésophiles actuellement en expansion. - MC4 : Restauration de pelouses sèches

Synthèse des impacts résiduels Etat de conservation sur l’aire d’étude et Les impacts résiduels sont considérés comme intérêt régional : modérés. Cf. Carte : Insectes : localisation des observations Sous réserve de la bonne mise en œuvre de la Sur l’aire d’étude, la Zygène cendrée est très compensation, l’état de conservation de l’espèce à abondante, avec plus de 500 individus recensés. Elle l’échelle locale peut être considéré comme bon est présente sur la majeure partie des pelouses après application des mesures. sèches bien ensoleillées qui comportent un nombre important de pieds de Badasse. Elle occupe même certains secteurs dégradés dans l’enceinte du centre d’enfouissement, bien que les effectifs restent plus faibles. Les densités les plus importantes ont été relevées dans les secteurs les plus xériques. Les côtes de Couscouil apparaissent comme un site d’intérêt départemental fort pour ce papillon étant donné le faible nombre de stations connues en Haute-Garonne. L’état de conservation des pelouses sèches est relativement bon malgré la recolonisation forestière, qui pourrait conduire à

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Bibliographie & annexes

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I. Bibliographie

Bibliographie générale BIOTOPE (2002). La prise en compte milieux naturels dans les études d’impact - Guide pratique. DIREN Midi Pyrénées. 53 p. ENTOMA (2010). Extension de l’ISDND du Pihourc Lioux et Latoue (31) : Inventaires des espèces réglementaires. COMET ENVIRONNEMENT (2007). Etudes préliminaires à l’extension du CET de Pihourc – Etat initial du milieu naturel.

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II. Annexes

Annexe I : Liste des espèces floristiques recensées

Annexe II : Liste des espèces d’Insectes recensées

Annexe III : Liste des espèces d’Oiseaux recensées

Annexe IV : Promesse de ventre de la parcelle Latoue 27

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Annexe I. Liste des espèces végétales recensées

Communes : Latoue, Liéoux (Haute-Garonne). Lieux-dits : Côtes de Couscouil, Taillade, Pihourc, Phabaréou, Ramounet, Ramounichou, Biroulère. Dates : 03/06/2013, 04/06/2013, 02/07/2013, 24/09/2013. Observateur : Antoine CHAPUIS (BIOTOPE).

1.Pelouses, ourlets, fourrés 2. Pelouses, ourlets, fourrés (intra clôtures) 3. Pelouses sèches à très sèches 4. Prairies de fauche 5.Prairies humides 6. Pâtures humides et mégaphorbiaies 7. Pâtureabandonnée 8. Chênaies pubescentes, pinèdes 9. Boisements /fourrés frais 10. Ripisylve de Saint-Martin 11. Haies, alignements d’arbres, fourrés 12. Cultures 13. Friches, zones rudérales, zones anthropiques 14. Mares

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Nom scientifique 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14

Acer campestre L., 1753 1 1 1 Achillea millefolium L., 1753 1 Achillea ptarmica L., 1753 1 1 1 Agrimonia eupatoria L., 1753 1 1 1 1 Agrostis stolonifera L., 1753 1 1 Ajuga reptans L., 1753 1 1 1 1 Allium oleraceum L., 1753 1 Alnus glutinosa (L.) Gaertn., 1790 1 Alopecurus myosuroides Huds., 1762 1 Anacamptis laxiflora (Lam.) R.M.Bateman, Pridgeon &M.W.Chase, 1997 1 1 Anacamptis pyramidalis (L.) Rich., 1817 1 1 1 Anthoxanthum odoratum L., 1753 1 Anthyllis vulneraria L., 1753 1 Argyrolobium zanonii (Turra) P.W.Ball, 1968 1 1 1 Arrhenatherum elatius (L.) P.Beauv. ex J.Presl&C.Presl, 1819 1 Arum italicum Mill., 1768 1 1 1 Asperula cynanchica L., 1753 1 1 1 Atriplex patula L., 1753 1 Avena barbata Pott ex Link, 1799 1 Avenula pratensis (L.) Dumort., 1868 1 1 1 Avenula pubescens (Huds.) Dumort., 1868 1 Bellis perennis L., 1753 1 1 1 1 Bidens frondosa L., 1753 1 Blackstonia perfoliata (L.) Huds., 1762 1 1 1 Borago officinalis L., 1753 1 Bothriochloa ischaemum (L.) Keng, 1936 1 1 Brachypodium distachyon (L.) P.Beauv., 1812 1 Brachypodium rupestre (Host) Roem. & Schult., 1817 1 1 Brachypodium sylvaticum (Huds.) P.Beauv., 1812 1 1 Brassica nigra (L.) W.D.J.Koch, 1833 1 Briza media L., 1753 1 1 1 1 1 Briza minor L., 1753 1 Bromus catharticusVahl, 1791 1 Bromus commutatusSchrad., 1806 1 1 Bromus erectus Huds., 1762 1 1 1 1 Bromus hordeaceus L., 1753 1 Bromus racemosus L., 1762 1 Bromus ramosus Huds. subsp. ramosus 1 Calluna vulgaris (L.) Hull, 1808 1 (L.) R.Br., 1810 1 1 Campanula glomerata L., 1753 1 Carex cuprina (Sandor ex Heuff.) Nendtv. ex A.Kern., 1863 1 Carex distans L., 1759 1 1 Carex divulsa Stokes subsp. divulsa 1 1 Carex flacca Schreb., 1771 1 1 1 1 1 Carex hirta L., 1753 1 1 1 Carex humilis Leyss., 1758 1

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Carex pallescens L., 1753 1 Carex panicea L., 1753 1 1 Carex remota L., 1755 1 Carex spicata Huds., 1762 1 1 Carex sylvatica Huds., 1762 1 1 Carex tomentosa L., 1767 1 1 Carex umbrosa Host, 1801 1 Carlina vulgaris L., 1753 1 1 Catapodium rigidum (L.) C.E.Hubb., 1953 1 Centaurea jacea L. subsp. jacea 1 Centaurea jacea subsp. timbalii (Martrin-Donos) Braun-Blanq., 1952 1 Centaurea pratensis Thuill., 1799 1 1 Centaurium erythraea Raf., 1800 1 1 1 Centaurium pulchellum (Sw.) Druce, 1898 1 Cephalanthera damasonium (Mill.) Druce, 1906 1 Cephalanthera longifolia (L.) Fritsch, 1888 1 Cerastium fontanum subsp. vulgare (Hartm.) Greuter &Burdet, 1982 1 1 1 CervariariviniGaertn., 1788 1 1 1 Chaenorrhinum minus (L.) Lange, 1870 1 1 Chara sp. 1 Chenopodium rubrum L., 1753 1 Chromolaenaodorata (L.) R.M.King&H.Rob., 1970 1 Cichoriumintybus L., 1753 1 1 Circaea lutetiana L., 1753 1 Cirsium arvense (L.) Scop., 1772 1 1 Cirsium eriophorum (L.) Scop., 1772 1 Cirsium palustre (L.) Scop., 1772 1 1 1 1 Cirsium vulgare (Savi) Ten., 1838 1 1 1 Clematis vitalba L., 1753 1 1 1 1 Clinopodium vulgare L., 1753 1 Colchicum autumnale L., 1753 1 arvensis L., 1753 1 1 1 Cornus sanguinea L., 1753 1 1 1 1 1 Coronilla scorpioides (L.) W.D.J.Koch, 1837 1 Corylus avellana L., 1753 1 1 1 Crataegus monogyna Jacq., 1775 1 1 1 1 1 1 Crepis capillaris (L.) Wallr., 1840 1 Crepis pulchra L., 1753 1 1 1 Crepis setosa Haller f., 1797 1 Crepis vesicaria subsp. taraxacifolia (Thuill.) Thell. ex Schinz&R.Keller, 1914 1 1 1 CruciatalaevipesOpiz, 1852 1 Cynodon dactylon (L.) Pers., 1805 1 Cynosurus cristatus L., 1753 1 1 1 Cytisus supinus L., 1753 1 1 1 Dactylis glomerata L. subsp. glomerata 1 1 1 1 1 1 Dactylorhiza fuchsii (Druce) Soó, 1962 1 Dactylorhiza incarnata (L.) Soó, 1962 1 Dactylorhiza maculata (L.) Soó, 1962 1 Danthoniadecumbens (L.) DC., 1805 1 1 1

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Daucus carota L., 1753 1 Deschampsia cespitosa (L.) P.Beauv., 1812 1 1 1 Dianthus carthusianorum L., 1753 1 1 Dioscorea communis (L.) Caddick&Wilkin, 2002 1 1 1 1 1 Dipsacus fullonum L., 1753 1 1 1 Dorycnium pentaphyllum Scop., 1772 1 1 1 Echinochloa crus-galli (L.) P.Beauv., 1812 1 1 Echium vulgare L., 1753 1 Eleocharis palustris (L.) Roem. & Schult., 1817 1 Epilobium hirsutum L., 1753 1 1 1 1 Epilobium parviflorum Schreb., 1771 1 Epilobium tetragonum L., 1753 1 Epipactis atrorubens (Hoffm.) Besser, 1809 1 1 1 Epipactis palustris (L.) Crantz, 1769 1 1 Equisetum arvense L., 1753 1 Equisetum palustre L., 1753 1 Equisetum telmateia Ehrh., 1783 1 1 1 1 Erica vagans L., 1770 1 1 1 Erigeron acris subsp. acris 1 Erigeron canadensis L., 1753 1 Erigeron sumatrensis Retz., 1810 1 Eryngium campestre L., 1753 1 Euonymus europaeus L., 1753 1 Eupatorium cannabinum L., 1753 1 1 Euphorbia dulcis subsp. incompta (Ces.) Nyman, 1890 1 1 1 Euphorbia exigua L., 1753 1 1 1 1 Euphorbia helioscopia L., 1753 1 Euphorbia platyphyllos L., 1753 1 Festuca arundinacea Schreb., 1771 1 1 1 1 1 Festuca pratensis Huds., 1762 1 Ficus carica L., 1753 1 Filago vulgaris Lam., 1779 1 Filipendula ulmaria (L.) Maxim., 1879 1 1 1 Filipendula vulgaris Moench, 1794 1 1 1 Frangula dodonei Ard. subsp. dodonei 1 Fraxinus angustifolia Vahl, 1804 1 1 1 Fumana ericoides (Cav.) Gand., 1883 1 1 Fumana procumbens (Dunal) Gren. &Godr., 1847 1 Galactites elegans (All.) Soldano, 1991 1 Galega officinalis L., 1753 1 Galium aparine L., 1753 1 Galium mollugo subsp. erectum Syme, 1865 1 1 Galium palustre subsp. debile (Desv.) Berher, 1887 1 1 Galium palustre subsp. elongatum (C.Presl) Lange, 1869 1 1 Galium pumilum Murray, 1770 1 Galium uliginosum L., 1753 1 Galium verum L., 1753 1 1 1 Gaudinia fragilis (L.) P.Beauv., 1812 1 1 Genista tinctoria L., 1753 1 1 1

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Geranium dissectum L., 1755 1 1 1 1 Geranium nodosum L., 1753 1 2 Geranium robertianum L., 1753 1 1 Geranium rotundifolium L., 1753 1 Gladiolus italicus Mill., 1768 1 1 1 1 1 Glechoma hederacea L., 1753 1 1 Globularia bisnagarica L., 1753 1 1 1 Groenlandia densa (L.) Fourr., 1869 1 Gymnadenia conopsea (L.) R.Br., 1813 2 1 1 Hedera helix L., 1753 1 Helianthemum nummularium (L.) Mill., 1768 1 1 1 Helichrysum stoechas (L.) Moench, 1794 1 Helminthotheca echioides (L.) Holub, 1973 1 1 1 1 Helosciadium nodiflorum (L.) W.D.J.Koch, 1824 1 1 Hieraciumpilosella L., 1753 1 1 Himantoglossum hircinum (L.) Spreng., 1826 1 Hippocrepis comosa L., 1753 1 1 Holcus lanatus L., 1753 1 1 Hordeum secalinum Schreb., 1771 1 Humulus lupulus L., 1753 1 Hypericum perforatum L., 1753 1 Hypericum tetrapterum Fr., 1823 1 1 1 Hypochaeris radicata L., 1753 1 Ilex aquifolium L., 1753 1 Impatiens glandulifera Royle, 1833 1 Iris graminea L., 1753 1 1 1 Jacobaeaerucifolia (L.) P.Gaertn., B.Mey. & Scherb., 1801 1 1 1 Jacobaea vulgaris Gaertn., 1791 1 1 Jasonia tuberosa (L.) DC., 1836 1 Juncus articulatus L., 1753 1 1 Juncus bufonius L., 1753 1 1 Juncus conglomeratus L., 1753 1 Juncus inflexus L., 1753 1 1 1 1 1 1 Juniperus communis L., 1753 1 1 1 1 Kickxiaelatine (L.) Dumort., 1827 1 Kickxiaspuria (L.) Dumort., 1829 1 Knautia arvensis (L.) Coult., 1828 1 Koeleria macrantha (Ledeb.) Schult., 1824 1 Koeleria pyramidata (Lam.) P.Beauv., 1812 1 1 Lactuca serriola L., 1756 1 Lactuca virosa L., 1753 1 Lamium hybridum Vill., 1786 1 Lapsana communis L., 1753 1 Lathyrus linifolius (Reichard) Bässler, 1971 1 1 Lathyrus nissolia L., 1753 1 1 Lathyrus pratensis L., 1753 1 1 Leontodonhirtus L., 1759 1 Leontodon hispidus L., 1753 1 1 1 1 1 Leontodon saxatilis Lam., 1779 1

190

Lepidiumdraba L., 1753 1 Leucanthemum pallens subsp. leucolepis (Briq. &Cavill.) Favarger, 1975 1 Leucanthemum vulgare Lam., 1779 1 1 1 Leuzea conifera (L.) DC., 1805 1 Ligustrum vulgare L., 1753 1 1 1 1 1 Limodorum abortivum (L.) Sw., 1799 1 1 Linum austriacum L. subsp. austriacum 1 Linum catharticum L., 1753 1 1 1 1 Linum strictum L., 1753 1 Linum tenuifolium L., 1753 1 1 Linum trigynum L., 1753 1 1 Linum usitatissimum subsp. angustifolium (Huds.) Thell., 1912 1 Listera ovata (L.) R.Br., 1813 1 Lolium multiflorum Lam., 1779 1 Lolium perenne L., 1753 1 Lolium rigidum Gaudin, 1811 1 Lonicera xylosteum L., 1753 1 1 1 1 Lotus corniculatus L., 1753 1 1 1 1 Lotus pedunculatus Cav., 1793 1 Luzula campestris (L.) DC., 1805 1 Lysimachia arvensis subsp. arvensis 1 Lysimachia nummularia L., 1753 1 Lythrum hyssopifolia L., 1753 1 Lythrum salicaria L., 1753 1 1 1 Malva moschata L., 1753 1 Malva sylvestris L., 1753 1 Medicago lupulina L., 1753 1 1 1 1 1 Medicago minima (L.) L., 1754 1 Medicago sativa L., 1753 1 Melilotus albusMedik., 1787 1 Melilotus officinalis (L.) Lam., 1779 1 1 1 Mentha aquatica L., 1753 1 1 Mentha arvensis L., 1753 1 1 1 Mentha suaveolens Ehrh., 1792 1 Mercurialis annua L., 1753 1 Mercurialis perennis L., 1753 1 1 1 Minuartia hybrida subsp. laxa (Jord.) Jauzein, 2010 1 Molinia caerulea subsp. arundinacea (Schrank) K.Richt., 1890 1 1 1 1 Muscari comosum (L.) Mill., 1768 1 Myagrum perfoliatum L., 1753 1 Myosotis arvensis Hill, 1764 1 Myosotis discolor subsp. dubia (Arrond.) Blaise, 1972 1 Myosotis lamottiana (Braun-Blanq.) Grau, 1970 1 Myosotonaquaticum (L.) Moench, 1794 1 Odontitesluteus (L.) Clairv., 1811 1 1 1 1 Oenanthe pimpinelloides L., 1753 1 1 1 Onobrychisviciifolia Scop., 1772 1 1 Ononis sp. 1 Ononis spinosa subsp. maritima (Dumort. ex Piré) P.Fourn., 1937 1

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Ononis spinosa var. procurrens (Wallr.) Burnat, 1896 1 Ophioglossum vulgatum L., 1753 1 1 Ophrys aegirticaP.Delforge, 1996 1 Ophrys apifera Huds., 1762 1 1 1 Ophrys aranifera Huds., 1778 1 Ophrys insectifera L., 1753 1 1 1 Ophrys scolopax Cav., 1793 1 Orchis anthropophora (L.) All., 1785 1 1 Orchis militaris L., 1753 1 1 Orchis purpurea Huds., 1762 1 1 1 Origanum vulgare L., 1753 1 1 1 Orobanche gracilisSm., 1798 1 Oxalis acetosella L., 1753 1 Panicum dichotomiflorumMichx., 1803 1 Papaver rhoeas L., 1753 1 1 Paspalum dilatatumPoir., 1804 1 Pastinaca sativa subsp. urens (Req. ex Godr.) Celak., 1875 1 1 Persicaria lapathifolia (L.) Delarbre, 1800 1 Persicaria maculosa Gray, 1821 1 Petrorhagia prolifera (L.) P.W.Ball& Heywood, 1964 1 1 Phleum pratense subsp. serotinum (Jord.) Berher, 1887 1 1 Pimpinella major (L.) Huds., 1762 1 Pimpinellasaxifraga L., 1753 1 Pinus sylvestris L., 1753 1 Plantago lanceolata L., 1753 1 1 1 1 1 Plantago major L., 1753 1 Plantago media L., 1753 1 1 1 1 Platanthera bifolia (L.) Rich., 1817 1 1 1 Poa annua L., 1753 1 1 Poa compressa L., 1753 1 1 Poa pratensis L., 1753 1 Poa trivialis L., 1753 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Polygala calcareaF.W.Schultz, 1837 1 Polygala vulgaris L., 1753 1 1 1 Populus nigra L., 1753 1 1 1 Potamogeton cf. berchtoldii 1 Potentilla neumannianaRchb., 1832 1 1 Potentilla reptans L., 1753 1 1 1 1 1 Primula sp. 1 Prunella hastifolia Brot., 1804 1 1 Prunella laciniata (L.) L., 1763 1 1 Prunella vulgaris L., 1753 1 1 1 1 1 Prunus spinosa L., 1753 1 1 1 1 1 1 Pteridium aquilinum (L.) Kuhn, 1879 1 1 1 Pulicaria dysenterica (L.) Bernh., 1800 1 1 1 1 1 1 Pulmonaria sp. 1 Quercus pubescens Willd., 1805 1 1 1 1 1 Quercus robur L., 1753 1 1 Ranunculus acris L., 1753 1 1 1

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Ranunculus arvensis L., 1753 1 Ranunculus bulbosus L., 1753 1 1 1 1 Ranunculus ficaria L., 1753 1 Ranunculus repens L., 1753 1 1 1 1 1 1 1 Raphanusraphanistrum L., 1753 1 Rapistrumrugosum (L.) All. subsp. rugosum 1 Resedaphyteuma L., 1753 1 1 Rhamnus cathartica L., 1753 1 1 Rhinanthus pumilus (Sterneck) Soldano, 1986 1 Rosa agrestis Savi, 1798 1 Rosa arvensis Huds., 1762 1 Rosa deseglisei Boreau, 1857 1 Rosa micrantha Borrer ex Sm., 1812 1 Rosa rubiginosa L., 1771 1 Rosa sempervirens L., 1753 1 Rosa sp. 1 1 Rubia peregrina L., 1753 1 1 1 1 1 Rubus sp. 1 1 Rubus ulmifolius Schott, 1818 1 1 Rumex acetosa L., 1753 1 1 Rumex crispus L., 1753 1 1 1 1 Rumex obtusifolius L., 1753 1 Rumex sanguineus L., 1753 1 Ruscus aculeatus L., 1753 1 Sagina apetala subsp. erecta F.Herm., 1912 1 Salix alba L., 1753 1 Salix atrocinerea Brot., 1804 1 Sambucus ebulus L., 1753 1 Sanguisorba minor Scop. subsp. minor 1 1 1 1 Sanicula europaea L., 1753 1 Scabiosaatropurpurea L., 1753 1 Scabiosacolumbaria L., 1753 1 1 1 1 Senecio vulgaris L., 1753 1 Serapias lingua L., 1753 1 1 Serapias vomeracea (Burm.f.) Briq., 1910 1 1 1 1 Serratula tinctoria L., 1753 1 Seseli montanum L., 1753 1 1 1 Setaria pumila (Poir.) Roem. & Schult., 1817 1 Silene flos-cuculi (L.) Clairv., 1811 1 Silene nutans L., 1753 1 Sinapis alba L., 1753 1 Sison amomum L., 1753 1 Solanumdulcamara L., 1753 1 Solanumnigrum L., 1753 1 Sonchus asper (L.) Hill, 1769 1 1 1 Sonchusoleraceus L., 1753 1 Sorbus torminalis (L.) Crantz, 1763 1 1 Spartium junceum L., 1753 1 Spiranthes spiralis (L.) Chevall., 1827 1 1

193

Sporobolusindicus (L.) R.Br., 1810 1 Stachys officinalis (L.) Trévis., 1842 1 Stachys recta L., 1767 1 Stachys sylvatica L., 1753 1 1 Staehelina dubia L., 1753 1 Stellaria graminea L., 1753 1 Stellaria media (L.) Vill. subsp. media 1 Succisa pratensis Moench, 1794 1 1 1 1 1 1 Symphytum tuberosum L., 1753 1 1 Tetragonolobus maritimus (L.) Roth, 1788 1 Teucrium chamaedrys L., 1753 1 1 1 Thymus polytrichus subsp. britannicus (Ronniger) Kerguélen, 1987 1 1 1 Tragopogon pratensis L., 1753 1 1 1 1 Trifolium angustifolium L., 1753 1 Trifolium campestre Schreb., 1804 1 1 Trifolium dubium Sibth., 1794 1 1 Trifolium fragiferum L., 1753 1 Trifolium hybridum L., 1753 1 1 Trifolium lappaceum L., 1753 1 Trifolium maritimum Huds., 1762 1 Trifolium medium L., 1759 1 Trifolium ochroleucon Huds., 1762 1 1 1 Trifolium patens Schreb., 1804 1 Trifolium pratense L., 1753 1 1 1 1 1 Trifolium repens L., 1753 1 1 1 Trisetum flavescens (L.) P.Beauv., 1812 1 1 Tussilagofarfara L., 1753 1 1 1 Ulex europaeus L., 1753 1

Ulmus minor Mill., 1768 1 1 1 1 Urospermum dalechampii (L.) Scop. ex F.W.Schmidt, 1795 1 Urtica dioica L., 1753 1 Valeriana officinalis L., 1753 1 1 1 Valerianella locusta (L.) Laterr., 1821 1 Valerianella rimosa Bastard 1 1 Verbena officinalis L., 1753 1 1 1 Veronica arvensis L., 1753 1 1 1 Veronica austriaca subsp. teucrium (L.) D.A.Webb, 1972 1 1 1 Veronica chamaedrys L., 1753 1 Veronica persicaPoir., 1808 1 1 Viburnum lantana L., 1753 1 1 1 Vicia bithynica (L.) L., 1759 1 1 Vicia cracca L. subsp. cracca 1 Vicia sativa L. subsp. sativa 1 Vicia sativa subsp. segetalis (Thuill.) Celak., 1875 1 1 1 Vicia sepium L., 1753 1 Vicia tetrasperma subsp. gracilis (Lois.) Hook.f., 1870 1 VincetoxicumhirundinariaMedik., 1790 1 Viola reichenbachiana Jord. ex Boreau, 1857 1

194

Viola sp. 1 1 Vulpia ciliata Dumort., 1824 1 1 Vulpia myuros subsp. sciuroides (Roth) Rouy 1 XeranthemumcylindraceumSm., 1813 1

195

Annexe II. Liste des espèces d’Insectes recensées Communes : Latoue, Liéoux (Haute-Garonne). Lieux-dits : Côtes de Couscouil, Taillade, Pihourc, Phabaréou, Ramounet, Ramounichou, Biroulère. Dates : 11/05/2013, 14/05/2013, 12/06/2013, 25/06/2013, 12/07/2013 et 14/08/2013 Observateur : Jérome ROBIN (BIOTOPE). Nom scientifique Nom vernaculaire Lépidoptères Rhopalocères Aglais urticae Petite Tortue Anthocharis cardamines Aurore Aphantopus hyperantus Tristan Aporia crataegi Gazé Argynnis aglaja Grand Nacré Argynnis niobe Chiffre Araschnia levana Carte géographique Argynnis paphia Tabac d'Espagne Aricia agestis Collier de corail Brenthis daphne Nacré de la ronce Brenthis hecate Nacré de la filipendule Brintesia circe Silène Callophrys rubi Argus vert Carcharodus alceae Grisette Celastrina argiolus Azuré des nerpruns Clossiana dia Petite violette Coenonympha arcania Céphale Coenonympha pamphilus Fadet commun Colias alfacarienis Fluoré Colias crocea Souci Cupido minimus Azuré frêle Cyaniris semiargus Demi-Argus Erynnis tages Point de Hongrie Euphydryas aurinia Damier de la Succise Everes alcetas Azuré de la faucille Everes argiades Azuré du trèfle Glaucopsyche alexis Azuré des cytises Gonepteryx cleopatra Citron de Provence Gonepteryx rhamni Citron Hesperia comma Virgule Heteropterus morpheus Miroir Hipparchia fagi Sylvandre Inachis io Paon de Jour Iphiclides podalirius Flambé Issoria lathonia Petit Nacré Ladoga camilla Petit Sylvain Lampides boeticus Azuré porte queue

196

Nom scientifique Nom vernaculaire Lasiommata maera Ariane/Némusien Lasiommata megera Mégère/Satyre Leptidea sinapis Piéride de la moutarde Limenitis reducta Sylvain azuré Lycaena phlaeas Cuivré commun Lycaena tityrus Cuivré fuligineux Lysandra bellargus Azuré bleu-céleste Maculinea arion Azuré du serpolet Maniola jurtina Myrtil Melanargia galathea Demi-deuil Melitaea athalia Mélitée du mélampyre Melitaea cinxia Mélitée du plantain Melitaea didyma Mélitée orangée Melitaea phoebe Mélitée des centaurées Melitaea parthenoides Mélitée des scabieuses Minois dryas Grand Nègre des bois Nymphalis polychloros Grande Tortue Neozephyrus quercus Thécla du chêne Ochlodes venatus Sylvaine Papilio machaon Machaon Pararge aegeria Tircis Pieris brassicae Piéride du chou Pieris napi Piéride du navet Pieris rapae Piéride de la rave Plebejus argus Azuré de l'Ajonc Polygonia c-album Robert le Diable Polyommatus icarus Azuré commun Pyrgus armoricanus Hespérie des potentilles Pyrgus carthami Hespérie du carthame Pyrgus malvoides Tacheté austral Pyronia tithonus Amaryllis Satyrium ilicis Thécla de l'Yeuse Spialia sertorius Roussâtre Thymelicus acteon Hespérie du chiendent Thymelicus lineola Hespérie du dactyle Thymelicus sylvestris Hespérie de la Houque Vanessa atalanta Vulcain Vanessa cardui Belle-Dame

Zygènes Adscita cf. mannii Turquoise des cistes Adscita statices Turquoise Zygaena ephialtes Zygène de la coronille Zygaena filipendulae Zygène de la Filipendule Zygaena lavandulae Zygène de la lavande

197

Nom scientifique Nom vernaculaire Zygaena loti Zygène du lotier Zygaena occitanica Zygène d'Occitanie Zygaena rhadamanthus Zygène cendrée Zygaena sarpedon Zygène du panicaut Zygaena trifolii Zygène du trèfle

Hétérocères Autographa gamma Gamma Callistege mi Mi Ematurga atomaria Phalène picotée Euclidia glyphica Doublure jaune Euplagia quadripunctaria Ecaille chinée Eurranthis plummistaria Fidonie plumeuse Lasiocampa trifolii Bombyx du trèfle Macrothylacia rubi Bombyx de la ronce pentadactyla Ptérophore blanc Saturnia pavonia Petit Paon de nuit Semiothisa clathrata Géomètre à barreaux Spiris striata Ecaille striée

Orthoptères Aiolopus strepens Oedipode automnale Calliptamus barbarus Criquet de Barbarie Calliptamus italicus Criquet italien Chorthippus biguttulus Criquet mélodieux Chorthippus brunneus Criquet duettiste Chorthippus parallelus Criquet des pâtures Chrysochraon dispar Criquet des clairières Conocephalus fuscus Conocéphale bigarré Decticus verrucivorus Destique verrucivore Ephippiger ephippiger Ephippigère des vignes Euchorthippus declivus Criquet des bromes Euchorthippus elegantulus Criquet glauque Eumodicogryllus bordigalensis Grillon bordelais Gryllus campestris Grillon champêtre Isophya pyrenaea Barbitiste des Pyrénées Leptophyes punctatissima Sauterelle ponctuée Melanogryllus desertus Grillon noirâtre Metrioptera roeselii Decticelle bariolée Nemobius sylvestris Grillon des bois Oedipoda caerulescens Oedipode turquoise Omocestus rufipes Criquet noir-ébène Paratettix meridionalis Tétrix méridional Pezotettix giornae Criquet pansu Phaneroptera nana Phanéroptère méridional Pholidoptera femorata Decticelle des friches

198

Nom scientifique Nom vernaculaire Pholidoptera griseoptera Decticelle cendrée Platycleis albopunctata Decticelle chagrinée Platycleis tessellata Decticelle caroyée Pteronemobius heydenii Grillon des marais Sphingonotus caerulans Oedipode aigue-marine Stenobothrus lineatus Criquet de la palène Stethophyma grossum Criquet ensanglanté Tetrix subulata Tétrix riverain Tetrix tenuicornis Tétrix des carrières Tettigonia viridissima Grande sauterelle verte Tylopsis liliifolia Phanéroptère liliacé Uromenus rugosicollis Ephippigère carénée Zeuneriana abbreviata Decticelle aquitaine

Odonates Aeshna affinis Aeschne affine Aeshna cyanea Aeschne bleue Anax imperator Anax empereur Boyeria irene Aeschne paisible Calopteryx virgo meridionalis Caloptéryx méridional Calopteryx xanthostoma Caloptéryx ouest-méditerranéen Coenagrion puella Agrion jouvencelle Cordulegaster boltonii Cordulégastre annelé Enallagma cyathigerum Agrion porte-coupe Gomphus vulgatissimus Gomphe vulgaire Ischnura elegans Agrion élégant Ischnura pumilio Agrion nain Lestes viridis Leste vert Libellula depressa Libellule déprimée Onychogomphus forcipatus Gomphe à pinces Onychogomphus uncatus Gomphe à crochets Orthetrum brunneum Orthétrum brun Orthetrum coerulescens Orthétrum bleuissant Platycnemis pennipes Agrion à larges pattes Pyrrhosoma nymphula Petite nymphe au corps de feu Sympecma fusca Leste brun Sympetrum fonscolombii Sympétrum à nervures rouges Sympetrum sanguineum Sympétrum sanguin Sympetrum striolatum Sympétrum à côtés striés

Coléoptères saproxyliques Cerambyx cerdo Grand capricorne Dorcus parallelipipedus Petite-biche Lucanus cervus Lucane cerf-volant

199

Annexe III. Liste des espèces d’Oiseaux recensées Communes : Latoue, Liéoux (Haute-Garonne). Lieux-dits : Côtes de Couscouil, Taillade, Pihourc, Phabaréou, Ramounet, Ramounichou, Biroulère. Dates : 11/05/2013, 14/05/2013, 12/06/2013, 25/06/2013, 12/07/2013, 14/08/2013 et 10/01/2014 Observateur : Jérôme ROBIN (BIOTOPE).

Statut national : N= Nicheur M= Migrateur H= hivernant NS= Nicheur Sédentaire HO= Hivernant Occasionnel

Protection nationale : Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection.

Annexe I de la Directive Oiseaux : Espèces ayant permis la désignation des Zones de Protection Spéciale (ZPS) qui bénéficient de mesures de protection spéciales de leur habitat en raison de leur risque de disparition, de leur vulnérabilité à certaines modifications de leur habitat et de leur niveau de rareté.

Liste Rouge Nationale : CR : en danger critique d’extinction EN : en danger VU : vulnérable NT : Quasi menacée (espèce proche du seuil des espèces menacées ou qui pourrait être menacée si des mesures de conservation spécifiques n’étaient pas prises) LC : Préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition de France est faible)

Les espèces patrimoniales sont matérialisées en vert

200

Annexe I Protection Liste rouge Nom Latin Nom Français Directive Statut sur l'aire d'étude Cortège nationale France Oiseaux

Prunella modularis Accenteur mouchet Protégée LC Nicheur Semi-ouvert Hieraaetus pennatus Aigle botté Protégée X VU Nicheur probable Forêt Lullula arborea Alouette lulu Protégée X LC Nicheur Ouvert

Motacilla alba Bergeronnette grise Protégée LC Nicheur Anthropophile Pernis apivorus Bondrée apivore Protégée X LC De passage Forêt

Emberiza citrinella Bruant jaune Protégée NT Nicheur Semi-ouvert

Emberiza cirlus Bruant zizi Protégée LC Nicheur Semi-ouvert

Buteo buteo Buse variable Protégée LC Nicheur Forêt

Anas platyrhynchos Canard colvert Chassable LC De passage Aquatique

Carduelis carduelis Chardonneret élégant Protégée LC Nicheur Semi-ouvert

Strix aluco Chouette hulotte Protégée LC Nicheur Forêt Ciconia ciconia Cigogne blanche Protégée X LC Alimentation Semi-ouvert Circaetus gallicus Circaète Jean-le-Blanc Protégée X LC De passage Semi-ouvert

Corvus corone Corneille noire Chassable LC Nicheur Semi-ouvert Cuculus canorus Coucou gris Protégée LC Nicheur Forêt Caprimulgus europaeus Engoulevent d'Europe Protégée X LC Nicheur Semi-ouvert

Sturnus vulgaris Etourneau sansonnet Chassable LC Nicheur Semi-ouvert Phasianus colchicus Faisan de Colchide Chassable LC Nicheur Ouvert

Falco tinnunculus Faucon crécerelle Protégée LC Nicheur Semi-ouvert

Sylvia atricapilla Fauvette à tête noire Protégée LC Nicheur Buissonnant

Sylvia communis Fauvette grisette Protégée NT Nicheur Semi-ouvert

Garrulus glandarius Geai des chênes Chassable LC Nicheur Forêt

Larus cachinnans Goéland leucophée Protégée LC Alimentation Aquatique Corvus corax Grand Corbeau Protégée LC Alimentation Forêt Certhia brachydactyla Grimpereau des jardins Protégée LC Nicheur Forêt

Turdus viscivorus Grive draine Chassable LC Nicheur Forêt Turdus philomelos Grive musicienne Chassable LC Nicheur Forêt

201

Annexe I Protection Liste rouge Nom Latin Nom Français Directive Statut sur l'aire d'étude Cortège nationale France Oiseaux

Merops apiaster Guêpier d'Europe Protégée LC De passage Aquatique Ardea cinerea Héron cendré Protégée LC Alimentation Aquatique Bubulcus ibis Héron garde-bœufs Protégée LC Alimentation Aquatique

Delichon urbica Hirondelle de fenêtre Protégée LC Nicheur à proximité Anthropophile

Hirundo rustica Hirondelle rustique Protégée LC Nicheur à proximité Anthropophile

Upupa epops Huppe fasciée Protégée LC Nicheur Semi-ouvert Hippolais polyglotta Hypolaïs polyglotte Protégée LC Nicheur Semi-ouvert Carduelis cannabina Linotte mélodieuse Protégée VU Nicheur Semi-ouvert Oriolus oriolus Loriot d'Europe Protégée LC Nicheur Forêt Apus apus Martinet noir Protégée LC Nicheur à proximité Anthropophile

Turdus merula Merle noir Chassable LC Nicheur Buissonnant

Aegithalos caudatus Mésange à longue queue Protégée LC Nicheur Forêt

Parus caeruleus Mésange bleue Protégée LC Nicheur Forêt

Parus major Mésange charbonnière Protégée LC Nicheur Forêt Milvus migrans Milan noir Protégée X LC Alimentation Forêt Milvus milvus Milan royal Protégée X VU Alimentation Forêt Passer domesticus Moineau domestique Protégée LC Nicheur Anthropophile Alectoris rufa Perdrix rouge Chassable LC Nicheur Ouvert Dendrocopos major Pic épeiche Protégée LC Nicheur Forêt Picus viridis Pic vert Protégée LC Nicheur Semi-ouvert Pica pica Pie bavarde Chassable LC Nicheur Semi-ouvert Lanius collurio Pie-grièche écorcheur Protégée X LC Nicheur Semi-ouvert

Columba palumbus Pigeon ramier Chassable LC Nicheur Forêt

Fringilla coelebs Pinson des arbres Protégée LC Nicheur Forêt

Anthus trivialis Pipit des arbres Protégée LC Nicheur Semi-ouvert Phylloscopus bonelli Pouillot de Bonelli Protégée LC Nicheur Semi-ouvert

Phylloscopus collybita Pouillot véloce Protégée LC Nicheur Forêt

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Annexe I Protection Liste rouge Nom Latin Nom Français Directive Statut sur l'aire d'étude Cortège nationale France Oiseaux

Regulus ignicapillus Roitelet à triple bandeau Protégée LC Nicheur Forêt

Luscinia megarhynchos Rossignol philomèle Protégée LC Nicheur Buissonnant

Erithacus rubecula Rougegorge familier Protégée LC Nicheur Buissonnant

Phoenicurus ochruros Rougequeue noir Protégée LC Nicheur Anthropophile Serinus serinus Serin cini Protégée LC Nicheur Semi-ouvert

Sitta europaea Sittelle torchepot Protégée LC Nicheur Forêt

Saxicola torquata Tarier pâtre Protégée LC Nicheur Ouvert Jynx torquilla Torcol fourmilier Protégée NT Nicheur Semi-ouvert

Streptopelia turtur Tourterelle des bois Chassable LC Nicheur Semi-ouvert

Streptopelia decaocto Tourterelle turque Chassable LC Nicheur à proximité Semi-ouvert

Troglodytes troglodytes Troglodyte mignon Protégée LC Nicheur Forêt

Carduelis chloris Verdier d'Europe Protégée LC Nicheur Semi-ouvert

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Annexe IV : Promesse de ventre de la parcelle Latoue 27

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