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A la mémoire de CLAUDE FRAN CIS-BOEUF

qui a dressé la base de ce travail. l 1 1 " • 1 • lill ... - ... t

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11 j 1 1 l ..__.. Avant-propos.

.. La réalisation ·de ce travail n'aurait 1 été possible sans l'aide bienveillante et l'assist ance scientifique que m'a prodiguées en toutes cisconstances mon Ma1tre, BOURCART J; Qu'il accepte ici l'expression de ma vive reconnaissance et l 1 assuran~e .de· mon entier attache­ ment. Je remercie également ~~~ Gélose et Glangeaud qui ont acce·pté de faire partie de mon jury. Ma gratitude ira encdlre à Monsieur V. Romanovsky, Directeur du Centre de Réchercijes et d'Etudes Océanographiques, qui a mis à ma disposition les moyens ma- 1 tériels et les installations de son laboratoire de La Ro- ·! 6helle. Je dois mentionner enf in mes collègues et amis de la Station de ,. en partmculier Ml le Denamur et Mr · P.Lagarde, qui m'ont prêté meur assi s tance dans des conditions de travail souvent pénibles. ·Qu'ils ac­ ceptent, ainsi que mes camarades de Géol ogie sous-mar i ne, mes sincères remerciements.

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LE MILIEU FLUVIO-MARIN DE L'ESTUAIRE

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1 PLAN DU TRAVAIL . . I/ Définition des tèrmes uti lisés . ._ •...... ••.••••••• p I II/ Gén éralités :l'estuaire de la Charente...... ~ t I) défini tion d'un estuaire. t 2) cadre géographique de l'estuaire de la Charente 1 3) profil du cours. 4) propagatio~ de la marée. III/Méthodes utilisées. ' Les s~ations; durée des observations;fréquence ·des prélèvements; mesures effectuées( chlorinité, température, teneur en suspe~sions, courants de surface, oxygène dissous, pH.) IV/ Hydrodynamique: Ij I) durée du flot et du jusant. 2) retards des étales. 3) variations èe niveau. 4) les courants. .. V/ La chlorinité des eaux. I) zône mar_ine et partie inférieure de l'est uaire 2/ zône de variation maximum de chlorinité 3) zône de dessalure totale à basse mer et de salure totale à haute mer. f · 4) zône de panétration limite de la marée saline. ' VI/ La temnérature des eaux. .J7 f I) variations saisonnières . f 2) variations au cours de la marée. 3) variations diurnes • . VII La teneur en suspensions des eaux. t I) généralités. 2) teneur en suspensmons des eaux du fond ... ! ("bouchon vaseux": limite amont at aval) ' 3) natüre des sédiments transportés. 4) ·origine des particules en suspensions. 5) remise en suspensions, et dépôt. _.... __ __ ~ --- ·- -- - - ___.. - -··---~· . ..,.__, __., ... ---- L ,-tt oral Charenia/s

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Définiti on de quelques termes u t ilisé s àans ce tra~a il.

Coeff icient de mar ées nombre proportionnel à l'amplit ude de la marée; il . est exprimé en oi'e_.rltièmes. Par défini ti on, le ,1 _/ ! coefficient IOO est attribué à l'amplitude moyenne de la ma- •t ~ée, _ lors des vives eaux des équinoxes( 2I mars- 23 septembre). f Correspondance eptre l'~plitude et le coeff icient à La Rochelle: Coefficient Amplitude(mê t res) 80 à I20 marées de vlhves eaux 5 , I à 6, 0 m. , 50 à 80 marees moyennes 3,7 à 5 , 0 m 30 à 50 marées de mortes eaux I,7 a' 4,9 m Chlorinité quantité d'halogénures dissous dans I Kg d'eau et exprimée en gramme s de chlorures pour mimmé( Cl o/ oo) . La conversion de la chlorinité en salinité , (S o/ oo) , serait , dans un estuaire à fort es dessalures , une erreur. La salini t é · est en eff~ une valeur basée sur l'équilibre constant des j sels contenus dans une eau de mer du large . Cet équili bre es t ! évidemment dét r ui t au voisinage de m' embouchure des cours d'eau. Isohali nes . I/ ~e_s~r fa~e_o~ de_fon~ z lignes joignant les points d' é­ gales téneur s en chlorure s, dans l e plan d'eau au voisinage de la surf a ce ou au voisinage du fond . 2/ _:fond- surfa ce"_ : intersection des surfaces d' éganes teneurs en chlor ures avec un pl an vert i ~ak, qui peut être ou . pjlr r>a fP.."rt au t r ansversal ou longitudin al V~ l i t de l' e s tuaire. Amplit ude ( des variations de chlorinité en un point) 1 différence ezprimé e en gramme s de Cl o/ oo entr e les . valeurs de chlorinité maxima= ( cel l e de haute mer ) , et l es ! valeurs minima ( cell es de basse mer ) . 1 1 - 2 - t J i Gr adient de chlorinité : pente déterminée par une droite joi­ gnant les valeurs égales de c~orinité de la surface et du fond, en un point et instant donnés de l'estuaire. On donne 1 plus simplement comme valeur à ce gradient la diff érence de chl·orinité entre le fond et la surface.

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II/ Généralités l'estuaire de la Charente. t) I) Définition d'un estuaire : ------dans ce domaine, les nombreux tra­ vaux poursuivis jusqu'à présent montrent que les types peu­ vent être extrêmement diveri, et que toute définition généra­ le . est à peu près ~mpossible. Je retiendrai cependant . celle de Cl. Francis-Boeuf : " Un est.uaire est le · cours r( incférieur :~: ;~~::d~~::u d:e~:n:!::~~"une certaine distance J2ar le 1 La présence de marées et d'un débit 1 fluvial appréciable ·sont donc les deux caractères importants .

d'un estuaire. -1. Selon Pritchard ( I952 ), les estuaires ont les propriétés communes s uivantes : I) l'apport d'eau douce excède l'évaporatioh. 2) la chlorinité croit d'amont en aval. 3) le volume ·d'eau présent dans l'estuaire est . directement i en rapport avec le moment de la marée( ou hauteur d'eau sur le littoral) 4) l .es courants, dans 1' estuaire, sont, en direction et en vi t ·ess e, directément eri rapport avec le moment de la marée; ( cette règle est approximative; les courants, en période de : mortes eaux, ne sui vent pas cette règl e , en Charente tout du Il moinè). 5) de la différence dans le direction, la vitesse et la durée, àé~e~à -~e-àé ~±aeeme~~-f~~e±-àee-ee~*' des coàrants de , flot et àe jusant, dépend le déplacement final des eaux ( éva- ',~ cuation du débit fluvial). Un estuaire est donc une zône de con- f flit particulièrement intéressante: un conflit entre l'eau de 1 1 mer et l'eau douce, un conflit entre l es courants de marée 1 et celui du fleuve, un conflit entre les s édiments apportés par l a m ere~ ceux ap : o r ~~s par l e f l euve . t

;u p -- ...... , Bioc -r~//ef du cours de la Chdrente

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1 1 Tout ceci concourt à donner aux estuaires une in­ dividualité ·remarquable, pour une étendue géographique rela­ tivement petite vis à vià des masses océanique~ .

. 2) Cadre géographique de m'eauaire de la Charente. La Charente prend sa source sur le flanc ouest du Massif Central, en~errains granitiques. Elle entre peu après en terrains jurassiques( falaises ·de Civray, Haute-Vienne). Elle coule dès lo~s en t~rrai~s jurassiques et crétacés jus­ qu'à son embouchure ( 25 kms au sud de La Rochelle ). Son cours est extrêmement sinueux: 3é! kmE, pour une distance, · en ligne droite, de la source à la mer de I5D ~s. Dans sa partie infé'rieure, que l' étùdierai dans ce , travàll, elle coule dans là. basse plaine de Charente, et, dès . ~ain tes, . elle n •.est -plus qu'à. 5 mètres· au ·dessus du ni-veau ·· de la mer, alors qu'il lui reste 90 kms à parcourir pour at teindre son éÎnbouchure~ Le fleuv.e dessine alors de nombreux méandres: coude .des rapides de St-Savinien, boucle de Roche­ fort, Martroux, le Vergeroux. Pendan~ tout ce trajet, elle suit approximative­ ment le synclinal de Basse-Charente, limi'té -par les promon­ toire,calcaires oénomaniens et turoniems ( voir '·bloc relief N°2 ) • -

3) Profil du cours. La Charente ne $ossède qu'un seul thalweg et, à partir de Tonnay-Charente, ne reçoit pratiquement plus au­ cun cours d'eau. Ceci est particulièrement n:tlEr.R.s.sax:t im-= 4tr.. . portant dans l'étude desi ré~titions de~hlorinité, en fonc- tion de l'éloignement de l'embouchure.

La coupe du lit est e ~ sentiellement celle de touà les petits estuaires de la c8te charentaise: - 5

Profii transversal du lit dans la r égion de Soubise

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- ... Nou~;r:~:~:;~::::f:: -·~~~ôt ~ nuv~~t .~l <> ~d~e Jb~C§o . ~~ . ~~ hauteur, dont la -·partie supérieure correspond au niveau des plus hautes mers_de vives eaux; 1-_ -- à la base de' eette microfalaiee débute la slikke, faite d ~ une couche plus ou moins épaisse de vase molle, sans. végéta tion sauf à la limite supérieure. La pente de cette slikke est sehsiblement en fonction inverse de la largeur du' lit : pente forte à Rochefort pour une largeur de 150 m. environ, . ' pente douce . au contraire à - Por~ des Barques pour une largeur ..... de 700 mètres. -..3 ( At·. FUr1 de ~~ar~ rou~ sl.ildce ct ~- =mor. . s :mt r~:n~ : J n::.ds sur la rive gauche- par une falaise de calcaires turoniens, érodée ·à la base.) le lit est généralEment dépourvu de sédiment vaseux, de­ puis l'Hopiteau jusqu'à ~ort des Barques7 Des plongées ont montré qu'il était fait, soit de la roche calcaire à nu, soit d'une couche de graviers7 Ceci est un fait rare dans les es­ tuaires de la côte atlantique. Prof;/ en lons. du che na,-

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En et . /ôuras Le V~r_yeroux Alartrov /?oche

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4) Propagation de la marée. De nombreux facteurs interviennent dans la propagation de la marée. La profondeur de cette pénétration dans un cours dépend, tout d'abord, de la pente du lit de ce cours d'eau, et de l'amplitude de la marée. Nous avons vu ·qu'en Charen­ te la pente du lit était faible, pour une amplitude de ma­ rée de 4 à 6. ·mètres, de sorte que la montée de niveau se fe .. ra sentir jusqu'à Saintes et même au delà, ce qmi représen­ te une pénétration profonde de l'onde de marée, (95. kms), vis à vis dé la Loire par exemple{ 70 kms ) Le débit fluvial intervient également en s'opposant à la montée du flot. La Charente a, en moyenne, un débit fluvial assez faible, parce qu'elle ne possède pas d 'âhfluèrits importants e·t que son bassin ver·sa.nt; assez · é­ troit,est essentiellement calcaire, freinant ainsi les crues. 6eci contribue à la remontée profonde de la marée dynamique d'une part et de la marée salmne d'autre part. A cette pénétration s'opposent divers tacles : coudes, méandres, seuils et rétrécissements. Coudes------et méandres- - : nous voyons suF la caxte le cours sinueux de la Charente. Le coude du Verteroux constitue le premier freinage important. Ce point correspond d'ailleurs à l'apparition de retards très nets des étales de basses mers et hautes mers sur _les horaires de l'Ile d'Aix. te ~oud n dP. St-~a.vi.."'l.i P.n .. en run.or.t Cl. ~ l(qopi tE'!?.u est pl uR tué en- core. Seuils----- :on est étonné par le profil particulier du lit de la Charente ( pl. 3 ). Ce profi l est sensiblement v erse de celui d'un estuaire normal, yel qu'on le schémati­ se habituellement. Le maximum de profondeur n 'est pas à la sortie de l'estuaire,é 2 m. ), ma is aux envi r ons de Roche­ fort, ( 8 à 9 m. ), et i l faut aller j usqu'au Fo r t d'Enet pour retrouver dès prof ondeurs semmlables. Il y a . donc un - 7 ~

seuil important en aval de Port des Barques. Un autre se si­ tue un peu en amont da Vergeroux, un aut re enco~re en amont de Martrou, réduit d'ailleurs par des écrètements de roctes faits fos I885. Rétrécissements : on note deux rétrécissements importants celui de Port dès Barques, où, ·après une largeur de 3 kmE de­ vant , le li~ n'a plus que 5 à 700 mètres environ; ce­ lui da Vergeroux.

III/ les Méthodes utilisées.

Points d'observation •

~ . .. .. -· - ...... ! J'ai continué en Charente le travail entre~~ ~ pris par C.Francis-Boeuf en I949, avec ses collaborateurs de~a 1 ! Station Océànogr~phique de La Rochelle. Des prélèvements, au fond et en surface, au milieu du li~ et en des points choisis du cours, devaient per­ mettre de caractériser la propagation de la marée, la pénétration' du flot, enfin les caractéristiques du milieu fluvio~arin. Ces - stations, au nombre de 8, étaiant échelonnées de l'Ile d'Aix à Saintes. /~tude cie N'ayant pour but queYla z8ne de pénétration de la marée s~ine/ et devant tenir compte des rares points d'a 0ès aux rives envasées, je n'ai conservé que les stations sui­ vantes Travers du Fort d'Enet ou de Fouras Port dès Barques ou Fort Lupin Soubise Rochefort Tonnay-Charente Quelques mesures simultanées ont été eff ec­ tuées à Tonnay-Charente, Port La Pierre, L'Hopiteau, puis; Fort Lupin, Soubise, Martrou; ~-., ci es observations ·ont été c!ai tes en~urte durant plusieurs jours où les coefficients de marée variaient _, peu. Ces coeffi cients de marée n'ayant des valeurs voisi­ n.es que pendant 4 jours environ, Je ne pouvais ~onserver alors que les stations· de Fo~as ou Ile d'Aix Port des Barques Sanbise - Rochefort. Les difficultés matérielles,( exigences de la marée, mau­ vais temps, insuff isance de personnel, fonctionnement défec~ tueux du moteur de. l'embarcation) se sont souvent , hélas, opposés à l'exécutmon de ce programme.

Durée et f réquence des observationq .,...... -·~- ... -

Durant I954, je me sùis at­ taché Ç l'étude du flot, soit 6 à 8 heures d(observation. En I955, j'ai étendu mes observations au jusant soit IO à I2 heures par s*stion. Les prélèvements, effectués par C7Francis-Boeufj au rythme de I par heure, ont été multipliés par 3, soit I prise d'eau fond et surface toutes les 20 minuyes. Mesures effectuées. J'ai étudié les caractéristiques physico-chi­ miques suivantes : -Chllorinité. -température -teneur en suspensions -vitesse du courant en susface. -teneur en oxygène dissous et pH . Chlorinités les prélèvements profonds ont été effectués avec une bouteille à renversement classique ( type Knud sen·) , et les prélèvements de surface directement dans la bouteille de stockage ( à 20 cm environ au dessous du niveau de l'eau~ Les dosages ont été effectués à la burette de - 9 - mohr, ( Nitrate d'Argent et cgromate de Potassium comme in­ dicateur, avec référence à l'eau normale de Cppenhague~. Les résultats sont tous exp~imés en chlorinités, son en gra~es de Cl pour miXlle ( Cl ojoo ). L(utilisation d'aréomètres est délicate sur une pe­ tite embarcation et suppose t~· - préfiltration des eaux. La ,· mesure par conductimétrie ( appareil Philips ) n'a pas don- né , en temps voulu1 de résultats satisfaisants. Te!!Pér~t~F~ : je n'ai pas utilisé de thermomètres à renver- - sement, à temps d'équilibre trop lent. La~ empé~ture a été prise dès .la remontée ·de l'eau, à l'abri du soieil et du vent. Teneur_en su~en~iQn~ : ne poss édant p~s d 'appareil s pécial , j'ai utilisé également une bouteille à renversement. Mon­ sieur Berthois m'a indiqué, cependant, que les résultats obtenus, soit avec une bouteille à renversement, s oit avec une simple bouteille lestée munie d'un bouchon, B~e bou­ teille de prélèvement spéciale, étaient semblables. Par faible courant , il convient simplement de déclancher la fermeture de la bouteille aussitôt sa descente. En quel­ ques secondes, il ne peut y avoir de modifj.cattonn ~ ~n!i­ bles. Les eaus sont ensaite rapportées au laboratoire, où l'on s épare les suspensions par f~trati on sur filtre taré , suivie de lavage èt dessication. J' ai tout d'a~ord travaillé sur des prélèvements d'un litre, mais, par suite des difficultés de stockage èè de transport, j ' a i réduit la prise d'essai à 200 cc. L'erreur faite alors est du même ordre de gra~eur que celle qui exis te entre 2 prises de I litre, faites successiYement. Cette méthode de pesée compo rte en effet de no~b reuses sources d 'ePreurs. La réhydratation du papier filtre, lors des pesées, en est la cause princi­ pale. - IO -

Cette réhydratati on peut varier énormément avec la tempéra­ ture de dessication et le dégré h~grométrique de l'air. De toutes façons, en Charente, où les teneurs en suspensions varient de O,OI g. à I5 et pprfois 20 g. par li~re, ces erreurs de prélèvement et de dosage sont négli­ g~ables. Les résultats seront toujours exprimés en grammes · de sédiments secs par mitre d'eau. Courants de surface : le seul moulinet sur perche, à comman­ de par fil, que je possédais, s'est avéré inutilisable par fort · courant,- par suite de sonf:léclanchement prématuré fré­ quent lors de l'immersion. Ne pouvant ainsi _mesurfer les courant s en profondeur, je n(ai mesuré que les courants de surface à l'aide d'un procédé simple utilisé par C?Francis-Boeuf : · une corde de chanvre de IO mètres d.e l~ng est attachéE! par une eEtrèmité à la poupe da bateau à l'ancre. Cett e corde -• est supportée tous les mètres par un bouchon de liège; mise à l'eau, elle s'oriente dans le courant, de sorte qu'un flotteur libre, lachée à coté d'elle, lui reste constamment parallèle. Le temps mis par ce flotteur à parcourir ! ; les I O mètres donnent une valeur approchée de la vitesse du courant de surface. Cette méthode est inutilisa~le l o~ sque le courant tombe au dessous de 0, 05 mètre par seconde. Les r é sultats obtenus permettent donc de se rendre compte de la force et des variations deg cowran t s de surface.

L'oxygène dissous les dosages ont é té f aits par la métho­ de de Winkler ( fixation de l'oxygène par l'hydrat e manga­ meux, oxydation de l ' iodure de potassium par le sel manga- - II - nique formé en présence de l'acide sulfurique, titrage de l'iode libre par le thiosulfate de sodium titré, avec m'em­ pois d'amidon comme indicateur.} Les résultats obtenus sont semsible­ memt les mêmes que ceux de Francis-Boeuf. Mes constatations, qui ne ~écessitent pas l'ouverture d'un chapitre spécial, se résument ainsm : la teneur en oxygène dissous dans l'es tnaire est ~oujours plus faible qu'au large ou en rivière la cause en est : a) la forte teneur en suspensions qui s'oppose à la pé~étration de la liwm lumière, réduisant ainsi l'activité photosynthètique d~ phytoplancton; b) la présence de matières organiques animales ou mx* ga végétales qui agissent comme réducteurs et consomment de l'oxygène lors de leurs décomposition. ôette consommation est plus importante encore dans la région de Rochefort où se déversent les égouts de la ville. En général donc, la teneur en oxygène dissous sera minimum dans la zône du"bouchon vaseux" ( concentration des suspensions en un pmmmt donné de l'estuaire.) En conséquence,les autres paramètres ( degré d(inso­ lation, proportion du mélange eau de mer-eau douce avec leur concentratj.on propr.~) q·.t..;. . influent r.:?.>:.s ur.e ~ a :. cl::..ir..;,: sont ici masqués, ce qui contribme à l'individualité des zônes estuariennes.

PH des eaux :

J'ai utilisé, s oit une méthode colorimétrique ( comparaison avec une gamme étalon de Palitzsch), s oit un electro-pH-mètre. On constate que l'eau de la Charente est re­ lativemenx alcaline, du f ait de sa f orte teneur en co ca 3 dissous. Les variations de pH seront faibles. Elles ren­ dent mal compte du mélange des eaux et ne montrent pas l ' in lsohal/nes et e.H . ·_;usant -

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. ?orfdes Barrues Sou6/se

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dividualité des eaux d'estuaire. Le pH maximum ( 8,T), n'attein~ jamais le pH des eaux du large ( 8,3 ). Le pH minimum ( 7,6 ), accuse donc une baisse d( I / 2 unité pH seulement. Sur la planche ci-conte ( 4 ) , j'ai surimposé aux valeurs des isohalines de jusant les valeurs correspon­ dantes de pH, en surface et au fond. En surface,les valeurs pa ~ sent de 7,97 à 7,7I d'aval en amont et, au fond, de 8,05 à 7,60 • . En général d'ailleurs, pour une même teneur en chlorures, les eaux du fond ont un pH plus faibles que les eaux de surface, ent relation peut-être avec la te­ neur en suspensions et la concentration en matières organi­ ques.

1 •p ie - I3 -

IV/ HYDRODYNAMIQUE.

Une étude complète aurait nécessité l'emploi de courantomètres et de marégraphes, ce que je ne possédais p~s. Je me· bornerai donE à consigner les observa­ tions et mesures que j'ai pu. faire au cours de mes sa~tions. On peut schématiser ainsi, dans un estuaire, le mouvement des eaux soumises aux pulsations péP~ r~odigues de la marée: pendant le jusant, le niveau ·est plus élevé en amont dè l'estuaire ( accumulation des eaux du flot et re­ tard d'équilibre) : les eaux s'écoulent vers la mer, la pente hwdraul ique est tournée vers le large. - au début du flot, les ea~ marines sont, quelques temps encore, refoulées par les eaux douces. Puis il y~ inversion de la pente hydraulique et l'estuaire est balayé par une onde de marée, tandis que le cou- rant s'inverse. La Pente hydraulique est alors tournée vers l'amont. peu à peu, les eaux douces et marines s'accumw.ent dans l'estuaire et le niveau fluvial rejoint lente­ ment l e niveau marin qu'il dépas ~ e à mer haute. On retrouve alors la pente hydraulique tpurnée vers le large. Voici, à titre indicatif, quelques moyerilles de hauteurs établies en Iffi80 par les Ponts et Chauss ées : - 14 -

Rochefort ; Fort-Boyard :(large de Ile d'A Hteur moy. de P;M. 5,91 mètres 5,69 mètres " " de B.M. 2'{09 Il 1,76 Il Amplitude moy. de la marée 3,82 Il 3, 93 " Nous étudierons plus particulièrement les points suivants ~ Durée du flot et du jusant Etales de niveau et de courant -Variation du niveau de l'eau pendant une marée. - les courants.

I) Durée. du flot et du jusant

Cette durée peut être parfois E ~ considérablement perturbée par l'influence du vent et du débit fluvial . On a bien souvent remarqué, par exemple , que la durée du jusant augmentait avec le débit fluvial, entrainant évidemment un flot plus co~t . En 1882., Decante notait déjà : << .. .• le vent et le douci~ ( débit fluvial ) modmfient quelquefois , . .... tt . t , . 1 a march e d eR MF.I.::'E'!ef:, :na1.o '28J~c pJr ,er ur:e c. e~n e ~.s rl.t:.u- se à la règle qui détermine la durée de chaque mouvement. Ainsi,. le I er Nov embre 1882, en mortes eaux, sous l'influ­ ence d{un coup de vent d'oues t, la durée du j usant, à RO­ chefort, est de 9.31 h •• La pleine mer a lieu à 18 . 02 h., en avance de ).08 h . sur celle de la rade ( ile d'J:....ix ') . , Le 8 décembre 1882, dans une maree moyenna, un autre coup de ventj amène la pleine mer a' Rochefort à I. 22 du soir, en avance de r. or k. sur celle de Fort Boyard. Le doucin est tellement considérable que la mer co~~ ence à re- monter à Rochefort à partir de 4114 mètres, lorsque _la hau­ i teur de la marée en rade n'est encore que de 3,18 m ~ tres >> Soubise

Retards sur /'hora1re des mc::. -ees d'A/x Oct . IJ55

/O Retdrds en heures so

• ·-- ·~M. n;vea~u , •-- ... _, / ·------/0 ·- -- -- . ~ A . • ~~~~ . - - - .__ -~ - · 2!!1:/cf!!:~ des m.!J.!:_e_c;_:L · .:....- · - · - · o- · 0~--~----~----~~--~------~----~----~----~----~----~----~----~------~-. 5 JO IS _;ours /04 103 96 70 S6 4--7 #-9 71 81 89 93 coef '------.,r--,..----- 1 VIVe S eJUX morfes e c1 ux - • - •• ------·~·- _: _ __:~-~------· --- --~-- --__:. '\' f . '1 : •• - I5 -

2) Re t ards des étales

la haute mer ~r~s~x±~ et la basse mer présente toujours a caractéristiques visibles : un étale de niveau proprement d~t et ce que l'on appelle coprammant un étal e de courant, c'est à dmre l e temps plus ou moins long mis par le courant à s ' inverser. En Charente , ces deux éta­ les ne coîneident jamais et, en règle générale, l'étale. de niveau précède toujours l ' étale de courant. Si l'on prend les ret ards de l'Ile d'Aix comme point de référence, on remarque que l'étale de niveau prend un retard de plus en plus grand au fur et à mt?- .... sure que l'on remonte l'estuaire, et que ces retards sont beaucoup plus sensibles pour les basses mers que pour les haut"es mers. On tromve, par exemple, les corrections suivan- t tes à apr orter aux horaires de marée de La Rochel:èe Pleine mer retards en h. hauteurs en m. :vives e . mortes e . : vives e . mortes e. Le Vergeroux : + O.I2 + 0.4 Rochefort :+ O. I5 + O. I4 + 0 , 7 + 0 , 6

_,Basse ______mer :

Rochefort :+ I . 29 I. 05 + 0,9 + 0 ,2

J ' ai moi- même mesuré pendan t IJ j ours, à Soubise, les retards de niveau et de courant. J 'ai porté, 1 suP le graphique de la planche N° 5, les r etards s ·,.. u ' :::. es ho­ raires d'Aix, e'n ordonnées, et les jours d~ois avec les coef­ ficients de marée en abcisses. Ce graphique montre que, pen­ danti les vives eaux, ( du 3 au 7 ) , les retards de niveau suivent approximativement les pPévisions de l'annuaire des marées, alors qu'en période de mortes eaux a pparaissent des modifications singulières: augmentation brutalet des retards _---~~-- ______:__~ ______--·---- __ .:_~-·--..;_-· ---~-· ._· . __ ·_. __ ~ ---~-' _. ~---- ~~T~·A:·: .. • - ~ l :1 - I6 -

. . de pleine mer, diminutmon importante des retards de basse mer. Bouasse, ( 1924 ), rapporte également les modifications singulières des marées au voisinage des mortes eaux et attri­ bue à la Charente un rôle de résonnateur pour les ondes de certaines périodes. · Le gr~phique montre également que les ét ~les de co~rant suivent approximat ivement les étales de niveau, avéc c~pen dant un retard assez important au moment des hautes mers. Signalons toutefois l'importante anona­ 5 mie du 6 octobre{ à basse mer. Le retard d ' étale de 2.10 h . est ~ vraisemblablement au coup de vent de 20 noeuds signa­ lé par la Météorologie. Il m'aurait é t é utile égal em ent de faire en même temps un relevé identique dans la région d ' Aix. J·~~ rais ainsi pu mettre en évidence l'influence propre de l ' es­ tuaire ( amortissements ou amplifications des anomalies) . Ce ­ ci dépassait mes moyens. Néammoins, ce schéma montre assez clai­ rement les perturbations que subiss ent les marées dans l'es­ tuaire de la Charente , perturbations qui atteigent leur ma­ mimum en période de mortes eaux. J ' ai pu observer, par exem­

ple, 1 1 insta] ]_e. ti~n cl 1 Un 0-vUra_y·· de jusant 0.7ant qt<.e le:. r.. b.U ­ te mer ne soit atteinte, courant qui di~parait ensuite ou fai blit seulemant au moment de l ' étale . 3) Variation du niveau en Cgarente : üne s eule f: chelle de marée ~ existe à l'entrée du bassin à flot de Rochefor t . ~1alh eur eu ­ 1 sement, mes ~onts et Chaussées n'ont pu me confirmer son exac 1 titade . N ' a~an t , d ' autre part, aucun marégraphe , dans la p ;~ 1 tie aval de Rochefort, j ' ai utilisé, à Soubise , une méthode 1> imaginée par P . Lagarde ( du vent re de Re cherches et d ' étu- i des Océanographiques ) . ~· ·

hauteurs Coef. 16 en m. Montée du flot Cl Sou!Jise et La ?ali/ce

étale de B. M. H.M. courant étale de courant

./

0~----m------~----~~------~~------~------~~------~------~--- ·.s.~ n. ~ a n u M 17 h. Vlce.ss·t: t!n / m/.Uc. courant dt: surfcu.t:

/3 /6 17 , '/ . - -- ___::__. __ - --·------...&.....:....------·L-- --~-~------~-- -~-- , ·:, ·~

- • 1 ••~ • ---·: - ~"-'~ - 17 -

Une mire de deux mètres est fi«ée sur le mât d'un bateau amarré à une bouée. ~e la rive, à l'aide d'une règle à éclimètrej posée sur une planchette, on mesure l ' an­ gle que fait l~sommet de la mire avec l'horizontale. Ce t te mesure, r épétée toutes les cinq minutes , donne les variations de niveau en tenant compte des déplacements accidentels mais toujours faibles du bateau. J'ai reporté sur le même graphique ( pl . 6 ) , la courbe obtenue à Soubise et celle donnéé le même jour par le marégraphe du CREO à La P-allice . Dans l' é ta~lissement de ce graphique, j'ai fait arbitrairement coïncider les niveaux les plus bas, négligeant volontairement les différences de hauteur de la basse mer entre La Pallice èè Soubise et les retards de marée entre ces deux points~ Ce s courbes ne sont superposées que pour faciliter une comparaison rapide de l e ur ~ ,t pente. On voit nettement sur ce graphique que la ::: entée du niveau èe fait par pulsations fai bles et qu 'il exis- . te, aussitôt l'étakr de basse mer, un brusque saut de 35 à 40 cm, s'eff ectuant en quelques minutes seulement. Il est certain que l'une des causes de cette montée rapide (qui n 'e­ xiste pas à La P alliee) est le refoulement du premi er flot par les eaux douces- et sonJaccvmulA.tion momentanée . MA.i::> il ne faut pas négliger l'influence du haut-fond du Vergeroux qui provoque, à Soubise , la formation d'un fai ble mascaret , ( lequel disparait d ' ailleurs à Rochef ort, partie pr ofonde de l'estuaire) . Ce mascaret se retrouve ~~~ dans la re­ gion de Port des Barques, a près le haut fond qui débute en amont de Fouras ( pl.J ) . Enfi n , on peut v oir qu'au début du flot, le relèvement est plus rapide à Soubi se qu'en me r ouverte , phéno 1 mène classique dans l es marées d'estuaire .

1

1

. ' . ~ - . .. . ~ . ' ~ ' . ~ ... 4) Les courants Nous n'avons vu qu'en Charente, les étales de courants ne correspondai~· t jamais aux étales de niveau. Par conséquent, si le coura~~ de flot persiste, par exemple, apr~s l'étal e de h~ute mer, ·il doit y avoir sur les un cowrant inverse pour compenser cet apport d ' eau. Ces courants de bord sont fréquemment visibles. Au fond, où la chlorinité- continue à crottre, j'ai tenté sans résultat de déceler des - courants inverses au moyen de croisillons entoi- l és tenus par un fil de nylon (fig. ci-contre). ( L ' angle « fait par le fil avec la verticale per­ met, après étalonnage, de courant connaitre la vitesse appro­ ximatmve du courant) .

J'ai également pu constater, au cours de mes nombreuses observations, que les inversions de cou­ rant àe basf'P.-:rn~r sont très r?.:>'ides, Le cç-·1rant ne ..~est ~ i: indécis que pendant quelques minutes seulement. Bien que la rivière n~ossède qu ' un seul chenàl dans sa partie large, les renversements de cou­ rant se font souvent par rotation. On peut les observer, 1 en l'absence de vent, sur les embarcations à l ' ancre 1 er exemple a' Fort Lupin ( mai I954 ) voir page suivante position 1 0 14 h eures flot 11 I 15 11 " 2 I5.I5 h . étale 1 11 3 15.48 h . début jusant i Il 4 16. 08 h. jusant -~ -- . ---- -~- --. ------_.------~-~~~./-·-'-'-~~.... _:_ -~~--- ~-~=::1__f:-~·_..-__· ___ .:_ ___ _:--::~'· ~·-· ~ ,.,~:.."i

. ·.· . - - ... ' i -·"'"ë"to

- I9

riv~ droite '

Fort Lupin rive 9~u.che

Ce dessin des positions successives du bateau montre que la rotation , en cet endroit, se fait dans le sens inverse des aiguilles d'ane montre. Les eaux de flot ,~ ~ ~~ là sont donctrefoulées de la rive gauche vers la rive droine par le courant de jusant. 2 ème exemple : la r éparti ti on des chlorini tés, dans la· basse parttie de l'estuaire , ( voir les résultats pi:fl-f.?;), pendant le jusant, montre que la zône des courants maxima est orientée d~abord sur Fouras puis l'Ile d'Aix, et enfin à basse mer, le long des Palles. Par contre, dans les parties plus étroites de l'es tuaire ( en am ont du Vergeroux ) , on ne décèle plus de sens de r otation précis. Bien que la mesure des vitesses de courant s oit extr~mement délicate et facileme~t pertur­ bée( soit par les tourbtillons,soi t par le vent ) , j'ai pu mettre en éviden.ce les diff érences existant,i entre les cou­ rants de flot et de jusant et dégager l'influence de 2 pa­ ramètres principaux : le débit fluvial et le coeff icient de la marée. En r ègle gémérale , les vitesses de 1 courant de jusant s ont supérieures à cel l e s du flot. Le débit fluvial s'oppose, en effet, à la montée du flot, a ­ lors qu'il amplifie plus ou moins le. courant de j usant. Il arrive qu'en péri od e d' é tiage l e c ourant de jusan t s oit considérablement diminué , voir mêm e annul é .

. . . : . . ~ : ' . . J ...... - -.- . ~ Vtlesse du courant en surface ·

Coef 95 Avril SS v: '!'ls

rouRAS (chenal) ·-."-.. '""_,.

Jusant Flot H.U.

PoRT DES BARRuEs

...... l.o -,;\ . ·-·/ \ 0 -\1·- ·'\. / .. ., j\ 1 • Sou8JSE . . \. . / '\. 0. 5 , .J\ . '·

!3.M H.N. J'. 1·, / \ ., i 0 ·""-.,.-/ \/\,/\ ; , RocHEFORT l.o / . : \ / ·-·

!3.N. HM. V/t~sse du courant en Surface Cœf. 50 Jut'rt.

fouRAs (chen.:JI)

B. A/ Flot l Jusant 1 - ~ ·'·-·--...... 1 ·-·---· 0~------~------~------======~------·-- ·o() PoR r DES BA Rf

1

Sou at sE

/.a .8 .6

.1·• 0-~------~--~------~--~

j RocHEFORT -l H u /'- ;-'-.... B.M. 1 () l·fl'l· ...-·/' '· . l .8 ·-·, _.1 .6 .---·"'-.-· /! ·4 " -·'·-·\. l. /-· .2 / ' ------· 0 . ~------~==------20 -

Exemple Port des Barques avril I, 65 m/ s ( pl . 7) juin 0,80 m/ s ( pl . 8) Fouras avril I,40 m/s ( pl.7) juin O, 25 m/s ( pl. 8 ) Le coefficient de la marée modifie les vites­ ses de flot et de jusant. En effet , durant une période de débit fluviàl c~nstant, l ' amplitude de marée modifie seule les pentes hydrauliques et partant les courants. En général donc, ces t r ois valeurs joueront dans le mêfue sens et les courants seront minima en mortes eaux et maxima en vi~es eaux. Exemple courants de flot à Soubise : coeff. 74 vi tesse maximum 0 , 83 m/ s tl 95 " " I, OO m/ s " IOO " " I, 25 m/ s

Il faut cependant remarquer que ~5 influenc~des deux paramètr es principaux ill! t oujours liéeJ l ' une à l ' au- que tre, et rles prévisions s ont souvent décourageantes. Ainsi, en mortes eaux , (coef: ? 45 ) , les vitesses de flot peuvent atte±Gre I .m/ s, lorsque l'étiage est important , et ce, en raison du faible débit ftuvial. De s remarques précédent es , nous pour rons par conséquent dé~uire que le courant de jusant durera plus l ong ~ e~ ps en hi ver qu'eh é t é . Nous pourrons aussi admettre qu ' en re~ ontant l'estuai re, le courant de flot diminuera peu à peu jusqu'au pomnt maximum de ~énétrati o n ( 90 kmE) . J' a i pu vérifier cett e derni ère hypothèse dans la partie am ont de l'estuaire, ent r e Tonnay- Charente et l' Hopiteau ( pl. 9 A ) . On voit que les cour bes se classent par valeur décroissante en fonc tion de l'él o i gne~ent de l'embouchure . Ceci n 'est pas toujours vrai dans la partie in- Vit esse d u courant en S urface Coef. 11

HM. B .M. 1 'fla /teq u

Tonnay - Cha~nte

A

0 1

Coef. 91

B. M. H.M. Âfart rou t\ . ..e. ------. ---- - - -- -e '., 0 .r --t·\;.::x , 1 1 JC

1 :J'. - k .8 ,' 1 1 :' 1 : 1 é " B .6 '

t> : '' ' ' ' ' ' ' ' .' ' ' : ' ·2 . ' . .' ·•. .1 Jusant ••• .Flot 0 1 2 3 5 6 h.

._, ;

~ ' -: . . .: . .. . . ~ ' .. - . . . '" férieure de l'estuaire. En effet, si l'on considère les graphiques de la planche 7, nous voyons, d'une façon très net te la décroissanbe prévue ( exception faite toutefois pour la région de Fouras où l'élargissement du lit provoque une réduction sensible de la vitesse ). Par contee, si nous examinons le graphique B de -la planche 9, nous constatons que le courant de flot est maximum dans la région de Martrou et beaucoup plus faible dans la région de Port des Barques. Il y a donc contradic- . tion entre des ~ésultats obtenus au cours de 2 séries d'obe servations diff érentes. Ceci s'explique sans doute par le fait que les points de station peuvent varier quelque peu, en raison des diff icultés d'ancrage. On peut ainsi dégager l'énorme influence du profil du cours sur la répartition des courants. Non seu­ lement la présence de seuils importants( tels que ceux de Port des Barques et Martrou) peuvent apporter des variations ~ ~ sensibles, mais des accidents locaux ou même t emporaires peu­ vent aussi être la cause de parturbations. J'ai ainsi pu enregistrer une"pointe"de flot de 2 m/ s après le rétrécisse­ ment du Pont suspendu de Tonnay-Charente. Des mesures beaucoup plus nombreuses au­ raient permi d'éclaircir ce problème. Je -n'am pu également approfondir l' Ptude des courants -de jusant, encore plus com- , t r6>'s. ~ i t ~ pl e~.e . Ces c..;.:>urauts sc.nt ~J~ turbtL c.:1ts, rer_ r::_ .. es mesures très incertaines.

Résumé : dans ce bhapmtre, j'ai étudié : I) les perturbations subies par les marées dans l'estuaire de la Charente a ) les retards dus à l'éloignement de la mer et à l a con­ formation géographique de l'estuaire. b ) l'allure générale de la montée du flot ; présence d ' un faible mascaret. - ~------· ------:.------=---~--- ,./ ------=---.------'______. __ ,._. ,.. ··-:: - . ... - . : - ~ -. - . ~ - 22 -

2) le régime des courants : - j'ai te~té de dégager l'influence du débit fluvial et du coefficient de la marée sur les courants de surface . J'ai vérifié que les courants de flot étaient maxima en période d'étiage, les courants de jusant en période de fort débit fluvial. - j'ai montré aussi l'influence du profil de l'estuaire sur les vitesses; il faut prendre soin de déceler ces anomalies' locales et ne pas prendre toujours les va­ leurs trou~ées comme caractéristiques. - J'ai montré enfin que le régime particulièrement turbu­ lent ·de la Charente rend les mesures délicates.

------·-·-·-·-·-·-·

1

1 1 1

' . . . . .

~ • - • • 1 ... • • • .. .. "' - - - • - 0 0 • V/ LA CHLORINITE DES EAUX.

Un estuaire est, d'après 1a défini ti on de C. Francis­ Boeuf, une zône de c~nflit entre les eaux dou~es et les eaux salées . 2 mouvements de masses d'eaux s'opposent celui des eaux dou~e s apportées par la rivière. - celui des eaux sal ées apportées par le flot . .Dans un estuaire à pénétration marine nous trouverons deux limités distinctes: celle d ' amont où l'eau est continuel­ lement douce, cell e d'avàl où toute trace de dessalure dispa- . rait. Ces limi tes se déplacent au cours de la marée : - d"amont en avll pendant le jusant. - d'aval en amont pendant le flot . Ces limi tes varieny encore en f onction du débit fluv ial qui refoule plus oumo i ns les eaux mmM salées et du l ' amplitude de marée qui rK~mKl~ s'oppose plus ou ~ oins à l ' écoulement des eaux douces. · Entre ces limites, le mélange èes eaux douces et sa­ lées est la règle générale. Ces mélanges se f ont par ~ pr ocessus. écoulement et turbulence, soit donc sui vant 3 directions.

~~ ~h~~e~tJ possède un estua ire peu wofond à f orts c ourants de marée où la turbulence est un caractère dominant . La Ma r ée de t ype semi-diurne a une péné t ration sali ne de I O à 30 km:s . Le fleuve a pporte constamment une quantité appr éciable d ' eau douce, même en période d ' étiage excepti onnel . Pour rendre l'étude de l ' e stuair e plus com~ o d e, nou s admett rons les divisions s ui vantes : - 24 -

I/ la zône marine, la plus basse, où l'influence du fleuve ne se fait plus sentir 2/ la zône inférieure de l'estuaire, où la dessalure est notable; elle est caractérisée par une faible variation de chlorinité: c'est la région de l'Ile d'Aix- Fouras. 3/ la z?ne de variation maximum de chlorinité ( eaux marines à haute mer, dessalure importante à basse mer ) . C'est la Dégion de Port des Barques- Le Vergeroux. 4/ la zône de gessalure totale totale à ba sse mer et de pé~ nétration marine à haute mer : région de . Soubise~artrou ~/ zône de pénétration limite de la maréesaline : · Rochefort- Tonnay.Charente. N.B. Il est eertain que c,es divisions sont pureme)S'nt ar­ bitraires et qu'elles se déplacent avec les saisons. Il ' s'agit là de positions moyennes, en exceptaq~ les pério- des de érues et de , séche!'ess e exce_p.t ionnelle$.

I / et 2/ Zône marine et partii inférieure de l'estuaire ,. On' serait tenté, en regardant -les c~èes de (è 1 ChiÉBAte, de situer la zône ma~ine dans la r égion ~~~ entre les iles d'Aix, d46léron et de Ré . En réalité, elle débute au large du perthuis d'Antioche, caractérisée par les salinités du golfe de Gascogne. En effet, la masse d'ea~ comprise entre les iles ne peut co~~unàquer avec les eaux du large que par trois passages: le perthuis de Maumusson ( entre Ol éron et le continen ~ ). , le pe.rthuis d'Antioche, ( entre Oléron et Ré) , le. perthuis Breton (entre Ré et le continent ) . D'autre part~ deux rivières débouchent dans ce t ·~ e région, la Seudre et la Charente. Il résulte donc de ces conditions un r égime hydrologique tourmenté et des variayions appréciables de salinité au cours de la ma­ rée. Par exemple, alors que la chl orinité du golfe de Gascogne est de 20 o/ oo environ, j'ai trouvé au CoiiP-es transversales de la Charente

(/.es Pall~s - r~ed~ l'Aigu/lie) Jsohal/nes N. a) .3 h. avant 1<~ bq.sse mer ?tede llfl_yuil/e 15.0 1 5 -. ------/."'":ë------' oJ ------...... __:..... - --- ·-- ...... ----/6 ------/~-- --- r -­- --- 1/,6

6) 2h:avcJnf la basse mer

li(, 8 • If'. f

c) ~le de basse me.r fn~ .vecnl)

B,o 2. /0.8 ----

d) iule de Odsse mer (courant de surfdct:) 2.. 8 . --- -~~~------~------:------I.R. ~8 ----

0

0 1 Xm large de l'Ile d'Aix une teneur de I8,5. Je n'ai pu malheu­ reusement multiplier mes observations dans cett e z8ne. J'ai été co~taint de limiter l'étude de la partie/inféri_eure de l'estuaire à la zône comprise entre Port des Barques et l'Ile d'Aix. Dans cette région, la clapotis du aux vents de NW ou de NE est toujours amplifié par les courants de jusant ou de flot. · Grâce à une sFrie de coupes nEansversales ra pides, j'ai '~ pu suivre, dahs cette région, l e mouvement des eaux pendant le jusant et le début du flot suivant. En exa­ minant les courbes obtenues,- o~ peut voir que ma plU$ bass e valeur de chlorinité se situe le long de la rive droite 3 heures avant l a basse mer, se retrouve I heure après sensi­ bl eme11:~ dans le chenal, et à bass e mer franchement sur la rive gauche ( Ile Madame- Les Palles ). Par conséquent, pen­ dant le jusant, les eaux douces s ubissent,dans leur déplace­ ment, une translation du Nord vers l e Sud. Ceci s'explique sans doute pa~ le découvrement pr ogress if des sl ikkes du Nor vers le Sud : le courant maximum, qui longe d'abord la côte de Fouras ~après la mer haute ( par r éflexion sur l'ile Ma­ dame ) , se déplace ensuite vers l e sud, dan s l' axe du chenal. A basse mer, les plus basses valeurs de chlor i nité se trou­ vent le long des slikkes qui borden-c l'Ile !1·!adame !à~ Les Pal. les. Il est évident que cett e nette translati on des points de chlorinité minima est imputable au Î ort débit flu~iak qui r ègnait en ma rs I 955. Le s~ observa tions, re­ comm encé es un mo is plus tard, d ~ns les m ê~ e s condit i ons, mais par débi t fluvial pl us f a i ble ( du à la sécheress e pré­ c oce de cett e année ) , ont ~entré que ce phén om ène devenait mo i ns précis. 3 Heures avan t la bas s e mer, l a chlor i n ité n' était pas déecendue au dess ous de I 8 g . Cl o/oo , alors qu 'en mars, elle était dé j à de I5 . Dans cette r égion , l' ét ale de b as ~· e mer est part±culièreme nt court , et n ous voyons ( planches II et I2 ) qu e le f lot se f ait déjà sentir ~l o r s que le jusant n'est

. . . ' • • ' . ' • .. • . . p .p...,. ... Basse Mer 1sohal/ne.s de fond V/ves Eaux Août 1954- N 1 \ / \ ' fJ.O j \ J;._, / 1 () 1 ~ 0 \ 1 0 / '-• ./ 0 ,...... • 18.5 .· P!ede l'Aiguille . - ·-· -1!(· / - /800 ;0-.- ·- ~ ·,u ., _,..- · - . -·..:...... t ---._ " /8.'1 ' .')01801 \ .11.1 ., \.-·-·-..:0--.. -18.9 ' ., _ .· ...... ' ' · ·, .{50 ~· . • •, ·. "· , ' ·, ., . • f5.J ·.

• ' 0 "· "...... ' '-/I6J '· rouras ...... ' .··. ' ...... ' ...... ' ' 0· ...... •... .. ,').f9.,0 .... '. .. :· .: ...... '· .. ·.. · Les Palles

_ __ f,gne de rtvdye

0 0 0 0 • • • 0 0 • .z.dro· des Cd r tcs ru~ r/n cs Basse Mer /..soh4//nes de Surface .· ...... Aouf IJ.f4- • IS.L .. '· . . N .1 • /8.8 1 . l / . j ~~ 1 .. . 1 .. '\""' 1 ...... \ . ·, ;·...... · . ; ' :' \ 18.7.~" •· . . " ·'. v:.·. rJ .

r ·-., · .. , 16.5 \ ...... __: .. "'· - /6.6 16 6 \ ,.,,.. .Ill ·...... - . '-.: :. ~ · - · ---·-· -·· -·-- · -,j,-;~:::::.· ·. ~ - " ' " · ___ . :.;t.·~ - - - -·~ - - " -16.6' . . .,..... -·-· ...... _ _ ·-...... -. -.. • ._' ..._ . ...:_ .- ...... • JIC.Sv. •""'>-.. . 19.0 .\ ...... - ...... t .. ,.,.-"' ' ·.:::-- ·...... ·-...... """"· ·-...· . • flo~ ,,. ·,..,_,_ · ...... -r6.!'-. -...... • ~ f ,.,.. · '· ...... • ...... "- IJ.l.. / :·. \ -... ·, ., Fouras

• -.. 1 ...... " 0 ./ ·... .. · · . . .· · · · . ' ·.- .· -. .·,.j . •18. .. n ...... · -...... ·.."-... . 1 . / ......

___ Llyne de n'vo~ye . •. _. _ ... .ze'ro Cdrlas mar/ne.s _ . _ . - - isohal/tre$ pas encore tout à fait terminé . Ce fl.ot se manifeste par deux langues d'eaux salées qui pénètrent comme deux coinsl l 'une entre l'Ile d'Aix et le Fort d 'Enet , l'autre devant les r oches des Pall es. Pendant cet. temps, le courant de ju­ sant . continue à s' écGuler dans l'axe du chenal . Les isoha­ lines de surface smnt par conséquent ext r èmement incurvées , avec des valeurs maxima sur les bords et des v aleurs minima au c~tre du ch enal. Au delà du Fort d'Enet , la densités des pr é­ lèvements ne per_ met pas de tracer des isohalines précises, mais on peut n~ammoins définir l'axe d'écoulement des eaux saurnâ tres : qet axe l onge approxima tive· :-.ent 1 ' Ile d'Aix. En comparant les planches II et I2, on cons­ taté que les isohalines de surface et de fond sont à peu près identiques, avec des chlor inités légère~e nt plus fai bl~ en surfàce qu'au fond . A bass e mer , le gr adient ~rtical est faible sur les ~ords; les planches II et I 2 donnent 0 ,2 comme vateur maximum . Au début du f lot , soit 2 heures après l a basse mer , il augmente sur la rive sud alors qu ' i l Feste sensiblement nul suF la rive nor d . Ceci tend à prouver que l e cou~ant de flot sep propage d'abord sur la r ive sud, le long de l' Il~ Madame . Au ('entre dn c'be'lr.1 , il est {y~ :len t c;,u · :.11 gradient subsi ste , même à bas ~ e mer, et qu 'il varie avec le débit fluvial. En septembre I949, par exemple, en période d ' étiage exceptionnel, l es valeàr s g~~8~î~~s sont faible s ( de 9 à 0 , 3 g7 Cl o/ oo ) ; en aôut I 954, en régime normal à ' é té , on rencontre des valeurs de I, 5 à 2 Cl g . o/ oo . D'ai lleurs, on peut remar, uer que les variations du gradient suivent approximativement celles des chlori n i té s de basse me r à haute mer

-S~pte;e;brQ 4 ~ Mod/f/cëit/on d~s 1/g_nes de r/va.9..c au cours de la marée

lie d'Aix N I.d'Aix .J:. P{e de 1 'Aigu/lie ·:·.···.·· ·.. . . < .F.t Enet ·, ' . • . . . 0. . '• ....

~c>< ···· · ... ·. . ·· .. . ' ~ · . .· ·.·· ...... _ . . i .. \ ~. . 1. M./da'!'~ ··.. ... · ...... ~ ( .Pori des Bar~ues

' 1 • .. ~ .. # . .

à) Basse Mer b) Haute Mer variation de cglorinitP gradient Sept I949 0 ,3 0 ,2 Aôut I954 5,0 I,5 ·Mars I~55 II,O 5,5

Mais cette variation de chlorinité est directement fonction du débitfluvial et lui seul aurait pu me permettre d'énoncer une loi précise de variation. En eff et, le régime des plui est tr~s variable et la notion de " saisons " ne suffit pas à expliquer ces Yariations : ex : devant Fouras aôut I954 ~iation de chlorinité >7 mars I955 Il 11 9 août I955 Il Il 4 on remarque ainsi une grande diff é ­ rence entre l' été 1954 et l' ?. t é I 955 . La mesure du débit n'était pas· à la portée de mes moyens. Dans cette partié inférieure de l 'estuaire, l'in fluence propre du coefficient de marée est p s rticuli~rement importante et se manifeste de diverses façons : I 0 par une variation sensible des chlorinités au cours de la marée. A un fort coefficient ( généralement au dessus de 90) correspond une forte chlorinité à haute mer et une dessalure notable à basse mer. 2° par une modificatio~ .noteb:-'.c de ~3. v::.te.:::..:::;e dt.. coL..­ rant de flot qui peut a tteindre I m/s par fort coefficient. IL en résulte des isohalines-plan ex tr~m eme nt incurvées, sous fonme de langues étroites emboitées. On note donc une variation importante- àe chl. orinité des bords vers le centre du chenal ( planches II et I2 ) . Ces courants rapides créent une vive turbulence qui s e traduit par l'att énuati on/, voir même la disparition du gradient vertical . 3° par des phénom~nes particuliers au moment des vi­ ves eaux e t èes mort es eaux En vives eaux, la Passe aux Boeufs ( planche I3 ) , semil reliant Port des Barques à l ' Ile Madame, e s t recouvert par le flot sensiblement à mi-marée. Ces eaux marines, prove- l.soha//nes de surface

VNe.S (;aux H.M.mars /955

N

---- ' 1 1

' :r ·

• 17.5

. / • 16_ 5 / /

PORT DEs BARQUES Ch/orini tés A

./·-...... -...... 15 G-4··· S rf4-··· .·...... -- ~· · ···· .• ...... ······ . / •••••• o • • ••• /0 •' ......

s~------~----~H~· -~-·--~------~------B~--M~·~---- /0 15 2o heures

B Couf!.es transversal~s Cl 7oo

0 •••• ·:.:.:.::..~· · ··· ···· ;A- •. o·· ·· ··-.~--\-6 ··o ·-\;:;;·-·~- \--·---

15 9 . :. .. o. •. ·.

A----t. rive Nord (A,ju/1/e) • • chenal · ·

0· ...... 0 r/ve sud (/es /'q

10 H.M.

/0 15 heures nant du ~ erthmis de Maumus Eon sont notammement plus salées que les eaux de la basse partie de l'estuaire ( Fouras -Ile d' Aix ), du fait de l'écoulement lointain des eaux douces à basse mer. Nous voyons donc deuE courants de flot se heur­ ter à 90° an a~ de Port des Barques. Les eaux ve~nt du sud pénètrent dahs la chenal, refoulant sur la rive nord des dessalées qui resteront"collées" ju~qu'à mer haute. ainsi, en surface, 15 g. Cl o/oo en amont de Port des Barque et II seulemen~ le long de àa rive dr oite ( planche 14). On est en droit de sup ~oser que ce même phéno­ mène se reproduit à chaque vive eau, lorsque l a des salure es importante dans l a par tie i nfér ieure de l ' estuaire. J e n'ai pu malheureusement répéter ces me s ur eS. En mortes eaux, la PasFe aux Boeufs n'est pas recouverte par le flot et c es a - ; n omalies disparaissent. En mortes eaux , les courants é tant plus faible le r égime est moins turbulent et le gradient e s t important durant t out le flot et le jusany. D ' ail ~eurs, en chacun des points d'une coupe transversale de l'estuaire , l es chlori ni­ tés Yari~MXXpRM diffèrent peu durant le flot, en excluant toutefois les anomaiies rencmntrées su~ la rive sud. L'exis­ tence d'un gradient dépend donc , dans ce cas , plus particu­ lièrement du débit fluvial : minimum en r égime d ' hiver, il a t t eindra. s on mBxim u.rn en :nérj ode d ' 8té moyen, comme c 'ef:+. J. ~ cas en juin 1955 ( planche 15 A ) . J ' ai décelé , au cours de mes obs ~PV atio ns, un

{ , . ' phenmmene ass ez particulier dont je ne puis pa ~ expliquer la cause exa c t e, n ' ayant pu r épéter me s mÈ me sures dans des c onditions i dentiques . A 12. 20 h ., le courant de surface de vient nul et les flotteurs restent Urr~ o b i l es. Pourtant, la chlor init é en surface continue à croî t re e.t cette augm.ent a ti se poursuit pendant 1 heure aprè s la haut e mer ( p~anc~I5B Il est possible que l ' agit ation de la mer, apparu~ au ~ornent de la haute mer soit responsabl e de ces va~ ia ti ~ns, soit par brassage des eaux strat i fiées jusqu ' alors , soit par déplace­ ment t r ansversal des eaux . ·31 Zône de varia tion maximum de chlorinité: Port des bar ues­ Le Ve rgeroux cett e région, l ar gement ouverte sur l a masse d'eaux marines , ( largeur dut lit à Port des Barques : 300 m. à mar basse, 6 à 700 m. à mer haute), est le lieu de conflit maximum entre l'eau douce et l'eau salée. Les variations de chlorinité au cours de la marée y pren~ en t des valeurs par­ ticulièrement fortes et l' on voit, dans un temps t rès court ( n ' excèdant pas 3?30 h., parfois moins ) , les chlorinités passer de I8 o/oo à I o/oo . Ce serait, pour le biologiste, la règion d ' étude idéale de la tol érance des organi sme s ma ­ rins aux fortes d es ~ aluees. Com~ e dans la region pr écédente, j ' étudierai l'influence des deux paramètres principaux : le débi t fluvial et le cmefficient de mar ée . Les variations du débit f luvmal ne semblent pas avoir une influence prépondérante sur les variations de chlor inité au dours de l a maPée. Le tableau suivant montre netèement que , pour des coefficients voisins , l'ampl itude des variation reste sensiblement constante , durant toute l'année : date coef. amplit . en g. Cl o/oo Mai I954 9I I4 Août 19?4 69 I5 Mars I 955 97 I6 , 5 avril I 95 5 107 I5, 5

Août 1954 53 9 Juin I955 45 I I L ' année 54 fut cependant t rès pluvieuse et l ' année 55, au cont raire, relati~ement sèche depuis le printemps. L'in flu­ ence du débit fluvial devrait être i üportante dans cet e rè- gion de forte dessalure ; en particulier, l ' a~ plitude de i-ch~ . ~- - rinité devra it prendre des valeurs beaucoup ·lus faibles en période d ' étiage . Les valeurs trouvées pendant ces deux der- nières , , t · · , · , · f' · ' annees n on J ama~s e~ f 1n er1eures a 9 o 1oo e t je

. .

• . . . >

... . .- . - ~"- - . . _, '. .. ': .._,ef. 97 ?art des 8ar9.ues chlor/n/tés A

Jj ~ ·•. tt• • • •• ·.. . o ·. / ,.. ./ ,·.. 1 ,· .. 1 /0 ,·.. 1 ,..... 1 .1 H.M. s f l ot

0~--~~--~--~~--~--~--~~--~--~--~~--~--~~~-----7 8 9 IO Il 12. I.J lit 15" " Il 18 h. B - . , 1 - coef 97 2 ..:, d v rn 1Jj

15

IO

fi. M.

5

7 8 9 /0 I l 12. 1] / 4 IS 16 11 /~ ;, . n'ai pu r etrouver la variation de 6, 5 signalée par C? Franci .Boeuf en sept. 49, par une mar ée de coef? 88. Je crois po~ ­ ~oir dire que ce r ésultat est tout à fait accidentel et dti sans doute à une sécheres se exceptionnel l e pour la Charente . Donc, eq~ègle générale, ~ans cet te règion, le débit fluvial donne, à bas ~· e me r une déssalure p:œsq_ue totale mais ne peut s'opposer à la pénétration àe la mar ée saline à haute me r. On peut invoquer· une certaine r égularité dans le débit de l a Charente, due sans doute à l a nature ~alc aire du ba ssin ver­ sant , lequel joue le rôle de"volant", par inf;r'iltra tion liRsx et restitution des eaux de pluies. Le coefficient de marée , ou haut eur d'eau , influant di ­ rectement sur les vitesses de courant de jusant, int ervient surtout sur les valeurs du gradient. Ces valeurs, qui sont des YKîExrx des fonctions croissantes de la vitesse, peuvent devenir très grandes : 6 par exemple , à Port des Barques , ~. l e 23 avril 55 ( vitesse de courant : 1 , 7 m/ s ) et même 9, 6 , au début jusant , au même endroit, par coef. 97 e t v itesse de courant de I , 6 m/ s ( voir planches 16 A & B ) . Les isohalines fond-surface sont alors for­ teamnt couchées . Ce phénomène, visibl e au début du jusant, s'estompe peu à peu lorsqu'on approche de la basse mer. Les courbes de chlorinjtés :i. u for.d ':t è. e :-_ _ surface se rejui­ gnent et même s'inversent ( planches 16 A & B ) . Les eaux du fond se déssalent plus vite qu e les eaux de surface, pen­ dant le jusant et finissent par prenè. r e des valeur s i den ti­ ques . Le fac teur qui joue alors le r ôle le plus important e st la profondeur du lit. De 9 m. au début du jus ant , c ette profondeur pass e à 3 mè tres à b a s ~: e mer, !11..-. devient alors insuffi àan te pour c ons erver l a stratification v erti cale de s eaux . Les tourbil lons expli quent al ors l es inversion s de gr adient. Au cours du flot , l e même phénomène se re­ pr oduit e t l a gr ad ient n 'appar a it vrai ment qu ' à la mi- flot ( pl anchee 16 A & B, 17 A }. ·?orf des Bar1ues ...-xf. 89 chlorrnitis cod. 8j A 1:1 - 8-54- Coef. 5J B 2.S- 7-.54 Cl

1 ' If 1

/0

B.M. H-M. H M. f 5 flot flot

' i ' ' 0 ~------~--~------15 /6 17 18 19 ;, . •

Coef. 45 - C- 29-6-1955 Cl /'oo

B.M HM. B . M.

7 /0 !5 19 h . - 3I -

En mortes eaux , ( coefficient de 40 à 60 ) , les vitesses étant plus faibleset 1 partant1 le régime moins turbmlent, . le gradient vertival est respecté aussi bien à bas se mer ( pro~ fondeur: 2 m.) qu'à haute me r, (profondeur 6 m.') . La courbe ob­ tenue, à _ce sujet~ en j~in 55 , est remarquable ( planche I7 C ) . Le gradient se maintient entre 4 et 8 ; mêmes remarques pour la courbe de flot obtenue le 25 Juillet 54 ( palnche I7 B ~. Le gradient mesuré est un peu plus faible, mais cela provient sans doute d 1 une po si ti on· différente dans le travers du .lit . Si le débit fluvial et le coef: icient de marée régissent, en grande partie, les variations de chlorinité et les mélanges verticaux, il ne faut cependant paà négliger , d'une part l'influence de la houle, d 'autre part , l'existence de phénomènes occasionnels secondaires . -La houle pénètre librement dans cette partie àe la Charen te, et, comme dans la règion de Fouras, elle se creuse, en jus sous l'action des vents dominants de NW. Cetèe houle peut di­ minuer considérablement le gradient7 La courbe du 27 mars a été obtenue par mer calme (planche I 6 A) , celle du 23 avril ( planche I6 B ) , par mer agitée. Si l'allure des courbes est sehsiblement la même, le gradient est notablement modifié : de 9 ,5 en période ~alme il passe à 6 en période agitée. De plus, on note une inversion de gradient 2 heures avant la haute mes, alors que cette inversion n'existe pas en mars . Bien que l'existence d'un gradient horizontal soit chose asEez rare dans cette partie plus étroite de la Cha­ rente, j'ai pu cependant le mettre en évidence en Août 54 . Une c oupe transversale, fait e ei~iilix~~rJ~E~~~MfiR donné les résultats suivants : rive droite chenal rive gauche Surface I7, 0 Cl 14,2 I3 ,7 Fond I6 , I I 7 , 5 I7,2 Ces résultats montrent que le courant se dessine d'abord sur la rive gauche ( bien q_u(il se v ei t sur la

rive droite en av.i à ~ Ve r geroux; par contre , au fond , la x~li Chlor/nités Le Ve rgeroux 8 S eptem bre / 94-9 Coef. 85 ( d 'aprés C. f"ra n c/s -B oeuf J Clg i'oo 20

.. ----

/S B .M. f lot

~ "' ,. /0 ·~

0 JI 12. /J 14 15 . 16 I l /8 l1eur es - 32 -

chlorinité maximum se trouve bien au centre du chenal. L'existence d'un faible gradient horizontal doit per­ me ttre d'expliquer certaines anomalies. J(ai remarqué, en ef­ fet, en aoüt 54 et avril 55, que la chlorinité des eaux conti­ nue à décroitre après l'etale de courant de basse mer. Il faut admett re que des eaux plus dessalées que celles que nous avions pr élevées é taien~ passées au cours de la fin du jusant, non loin de notre point de station et qu'elles nous revenaient , par translation , au cours de l'étale. La courbe obtenue par C. Francis-Boeuf en 1949 ,

au Vergeroux (planche I 8) , met également en évi...__ denee le gra- dient net du début du flot et la valeur maximum des vari ations de la chlorinité dans cett e zône. La sinusoftèe r égulière qu'il a ob tenu est due à la faible fréquence des prélèvements. Elle rend mal compte des phénomènes tourbillonnaires qui sont la rè­ gle générale en Charente. Ce pendant, cet te courbe permet de limiter la zône d'~plitude maximum/ èes variations de chlori nités : elle se situe entre Port des Barques et Le Vergeroux, oscillant en fonction du débi t fluvial et du coef ficient de marée. Cette i±mix2 zône étroite montre que les variations de débit en Cha­ rente' ne s ont ~~s considérables .

·4 / Zône de desRalure totale à mer basse et de pénétra tion importanè te à haute m~r : zône co rn pr~s e entre Soubise et ~ art r ou . Deux faits importants vont dominer l ' é tude de cette zône : - son éloignement de la mer : l e flot a beaucoup perdu de sa puissance et le débit fl u~ial Prend alors une influence prépon- - ~ dérante . - sa s i tuat ion après l e coude du Vergeroux et l' étroitesse se s on lit : naissance de forts courants e t de mouvements tour b ill onnaires . Ne pos sédant pas les renseignEm ents sur les débits de l a rivière , j ' am utilisé , pour étudier l 'influence Vèiriat/on des chlorindés des eaux de surface

SoubiSe tlidle d~ H.M. ( 4 .Juin au 5 Ju;//et /955 )

1 5 /0

mm. dé;u; chutes de ?lu/e corrles/'ondanf.tzs en mm. 1 5~6 - 33 -

du débit fluvial, un phénomène secondaire qui lui est étr oi­ tement lié : les hauteurs d'eaum de pluie recueillies sur le ~assin versant . Je ms suis servi des indications fournies par , les services météorologiques de MK Cognac et de Libourne . ~·~i fait effectuer, par les employés du bac de Sou­ bise, au milieu du chenal, à mer haute, du 4 Juin au 5 Juil­ let 195 5, des prélèvements d'eau de surface. J 'ai comparé, sur le grapti i qu~ 19, la courbe des chlorinités obtenues avec celle des hauteurs d'eau de j2 pluie recueillies. Nous voyons qme la cour be des chlorinités pr~sente 3 chutes remarquebles : cell e du 13 au 14 juin, du 21 au 26 juin, abU 4 au 5 juillet ( parties hachurées). Or, si l~o5o~h~Bt compte d'~ ~ertain retard entre la chute des pluiesYét l'abaissement des chlorinités des eaux de surface à Soubise , ces desPalures s'expliquent assez bien. In convient d~e' ~ anquer que l'alluFe en " den ts de scie'èie la courbe des chlorini tés peut être expliquée en partie par l'inf~uence souvent im ~mrtante de l'ensoleill e­ ment. Durant la longue période de l'étale peut a~oir lieu une assez forte évaporation. Enfmn, quelques irrégularités .,.. , des . . au. , , , peuvent etre dues a~ var1at1ons ~ ~moment du pFFleve- ment. Pour être sûr d'obtenir la chlorinité maximum , il au­ rait. iallu faire, chaque jour, des prél èvements pendant une heure au moins au moment de lté·cale, t.:e q_ue ;J 2 :.e po.1v3. :. ~ demander ~ux employés du bac. L'influence du débit fluvial se caractérise, avant tout,par une dessalure totale à bass e mer et, quelque soit l e r égime existant, on ne note jamais ~l ors de chlori­ nité supérieure à I g. Cl o/oo. L'amplitude de chlorinité re te t r è s li~e au débit fl :.:vial . PP.r exemple : - auprintemps 55 ( planche 20 A ) , l a dessalure est totale pendant près de 4 heures et la chlorinité n'attein­ dr a que 7 à mer haute, quoique le coeff icient de mar é~ soi t de IOO . Les isohalines fond- surface, d ' unitt en unité , ~ ont , un~s beaucoup plus espa~ ees lesvaes autres que celles deE Port des BaPques à la même époque.

' . . .

. . ' " . . . ~ ·' ::~ Soubise Ch/or/nifés A

Coef 100 Avril /95S

7 • 6 Ju.s.anf flot .s B. M . /·l-·- 4 • J ·--·#;:"'"- '" .. ( ...... \_. s~:kD:!/' 2 ..."'::::-.. 1 " H·M . .. ~~-- 0 / · 7 8 9 /0 Il 12. /3 14. 15 16 17 1e n.

B Joln /!155

Cl _y /'oo

flot _j~sa n f

7 HM. foiiJ.,/-...... f3 .M. s .,·-./·- ...... __., ./ . 4 / - · --·, ~ 3 /,,.-- '~ ... ~~~ "-...... / / ' --·-~..... \. . ~ ,_ ___., ' ..:.. _ \. /~~ 1 ) ·--._ ' / ' -·-- ,_ -· •.:._.. _ / ...... -~~. O L------~--~--~----~--~--~. --~--~----~--r---~---- 1 9 10 Il 12 /J /4 /S /6 17 /8 h. Ch/or/nifés

Aout 1954 Cl J7oo. a. 10

5 BM

JO · Il 9 /2 1.5 /4 !5 /6 h.

Jo Mat./954- 6 ~·

5 ~~~--- /. ---·-~~cesurlo 1 j'1 4" B.M. /~ HM ~/~?·/ 0~------=r=~~~~~-.----~------~----~----~~ ./0 Il 12 IJ 14 IS 16 h.

c Aout- 1954

19 ;o h ---- :___ ._. - ~---· ·------~-"'-- __._. _. +----·___ __:__._:___:.______:______:-__.-..:.:.._:::.:__ _:____· ___ ~ ,f_·· ::_~- ;.~- ··· .. ! --:-- " -- -- . ' '

-en é té 54 ( planche 2I A), l'amplitude de chlorinité attein~ la valeur maximum de II,4. - en hi~er, la dessalure est constante . Il faut remarquer, cependant, que des accident locaux (stations pendant une journée pluvieuse par exemple) , peuvent ppovoquer une dessalure anormale . De sonte qu'une courbe de chl orinité d'été peut ressembler à une courbe t rae cée au printemps ( pas de différences sensibles à'amplitude de variation de chlorinité au cours de l'année 55 par exem­ ple ~ - En reportant,sur la planche I9 , la courbe des amplitudes de marée ( différenee entre les hauteur s d ' eau à basse mer et haute mer), j'ai pu mettre en évidence la re­ lation qui exisye entre les chlorinités des eaux de surface et le coefficient de mar ée : la courbe des chlorinités suit approximativement la courbe des hauteu~s et l ' on note bien: 3 g . Cl o/oo pour 4,9 mètres àiEx et 9 g . pour 6 mètres d"amplitude . •'. L ' examen du gr adient fond- surface appor te d ' intéressantes remarques . 1 La faible largeur du lit de la Charente , à cet endroit, est la cause d ' un régime turbulent qui s ' y é tablit dès que le courant atteinèl:0,6 m/ s . :,~: ~me en vives eaux11- nous voyons le gradien~ s'annuler, rapidement, en jusant , le 25 avril 1955, alors qu ' il persiste logte ~ ps à Port des Barques A peine se dess ine- t - il à l'étale et au début du flot. L~ mélange est ensuite complet jusqu ' à l ' étale de haute mer sui vant . Le I er mai et le 26 août 54, il est nul en flot. En mortes eaux, les courants plus fai ble s permettent une s tratifdication densmmétrioue et , le 27 juin r - 55, on voit le s radient augmentee an raison inverse du cou- rant ( planche 20 B ) . Sn régime tourbillonnaire extrèm e, en FBŒt on peut obtenir des r é sultats étonnants comme ceux du I 8 août I954 ( planche 2I C) . Les inversions de gradient sont fréquentes et , en flot, les courbes fond- surface ne sont Chlor/nités

~oe f. 106 a) R oc..he fort Avnl 55

/3.M. HM.

. ft9 6) Rochefort Jwn55 Cl ;Yoo HN. BM 3 1 1 2

__.___ ~ - ...... __,. . • _.___.~..::.-..·::::::-·---...... ------.... ______-·--·==-==---·-=-==-:~~~ •- ...... :::..:::::. .-- ~--;::.-. 0 ~~·~~~-·~/------~--~----~--~--~----~r·~----~--~~~--·~---~------7 /0 15 18 h

c) l?ocheforf Sep t. 49

Clj(,o

5

0 Il !S 20 h .

d) Tonnay- Charente Aou f 5 4- 1-M

~=!.:4

Il !5 lj ;,

f ond - ---- S urfdce - 35 -

Jamais parallèles. En surface, la chlorinité est alternati- ,

vement plus faible ou plus forte qu'au fond, la dépassant • 1 parfois de I g. Pourtant, le régime tourbillonnaire n'explique pas toutes les anomalies. Si nous regardons en effet les courbes du I8 aôüt ( planche 2I C ), nous voyons qu'à I7 h., il y a, en surface, ·une chlorinité de 8,9, valeur que les eaux du '1 fond n'atteindront que I8 minutes plus tard ( c'est~ dire que ces mêmes eaux de surface sont, elles, à ce moment là, I km plus en amont). Je pense qu'il s'agit plutôt ici d'eaux collées dans les fosses séparant les seuils et dont la vidange, par le flot suivant, s'effectue sporadiquement. J ' ai d'aill eurs relevé cette même anomalie au cours d'un trs ­ get Port des Barques- Soubise, en jusant ( planche 4).

5/ Zône de pénétration limite de la marée saline : Martr ou- L' Hô­ piteau. Dans cette zône, longue d'une quinzaine de kms, lapé­ nétration de la marée saline ''4 "bwabteoap plus est beaucoup plus rare. Des stations simultanées, faites en avril 54, par fort coefficèént, on+. rrJC'n+.r{ -::_·1r; : . 'eat:. .s àl.lJe dù. flu·c. n'at teignait jamais Port la Pierre et l'Hopiteau. Elle attein~ quelquefois Tonnaw- Charente , par coefficient particulièrement fort, mais la chlorinité reste alors très faible? C'est ainsi que le I7 aôût s4, j'ai pu observer une chlorinité maximum de I, 8 , par cmefficient de I02, et le 4 sept.55, une chlorinité de I , 6; par ceff. IOO. Même à Rochefort, par vives eaux ( I03 ) , en avril 55 , la chlorinité maximum n'est pas sups rieure à 3,I, et iln ' y a pas à proprement parler de gradi ent ( planche 22 A Le 2 oct'/ 55, ce ·· t e chlorinité n ' e t -c einct que la valeur 6 , 2 , par fort coefficient. En mortes eaux, (coeff. 49 ) , on ne re­ l ève pas de gradment ( planche 22 B ) . Cependant, l' é t f , l a c hlo rinit ~ ne devient 1 ---~-- -_~ --- - - ~ •• - -~-- --- _____._., _ . _____ ------·~-~

36

i l jamais nulle ou tout du moins dépass e t oujours celle de l'eau

douce. Peut-être cette salure provient-elle des eaux d' im- 1.. ,: bibitionà des s1kkes , qui cédent leur sel au cours du jusant , 1 ou peut-être plus simpl ement des eaux d' égouts de Rochefort. i 'l l ,, Signalc:ns toutefois que C?Francis-Bo euf a trou- j' . vé , à Rochef ort , en sept. 49, des valeurs de chlorini té beau...; : l'1 ·1 1 . ' coup plus élevées: IO o/oo par coefficient de 88 , et varaa - . :1 ti ons de 8 envir on au cou ~~ s de la :n ar ée ( planche 22 C ) • Il s'agit l à , je l''ai déjà dit, de valeurs exceptionnelles que le n 'ai jamais retrouvées. Ce sont d ' aill eurs ces valeurs qui ont conduit l 'auteur à pl acer l a l~Ît~~rî~igRrée sa­ line à l'Hopiteau. Résumé : j ' ai montré que dans l'estuair e de la Charente on peut admettre les divisions suivantes : I/ u~n zône marine où l ' influence du cour s d ' eau n(est plus sensible, au large du pertuis d'Antioche . 1 i•L 2/ une zône côtièr e où l ' influence du cours d ' eau se fait r J de plus en plus sentir en se rapprochant de l 'embouchure · !tJ Elle est limitée par les iles d'Oléron et de Ré et l a j· région de Fouras. On y ~ema rque , en t r aver s du lit , de s ,:,!i varia ti·ons impor tantes de chlorini t és. ~/ u~~7 zôn8 ne v s :-:-i ati0n maximuTTJ c1e chlorinité : des salue e importante à basEe mer , eaux franchement marines à haute mer : Port des Barques- Le Ve r geroUE. La chute de chlo­ rinité , en vives eaux , est particulièrement r emarqua~le ( I7 o/ oo ). 4/ une zône de dessalure totale à bass e mer : Soubise- :~ ar ­ trou . On y voit l 'influence du débit fluv ial . 5/ une zône de péné t ratimn seulement aux vives eaux d ' ét ~ : f ~.'! artrou - To nnay . Char ente . Ce pendant , par é tiage ex cep- 1 • i 1 tionnel , la salure peu t se faire sentir j usque l' Op i t eau 1 \ ·: J ' ai insisté également sue la pro- 1 1 ·, fondeur du l it et les vitesses de courant . Il en r ésulte A) un gradient f6nd sur face visible seulement a u \ début da j usant et à l ' ~ t ake de haute me r de v i ves eaux ,

e t dur ant l a plu~ s gr ande partie des marée s de mor tes 1 i l

1 ~ • . . ?i'i . . • • • ~ • ... ,. • -- - • .. ":'!0 ..:..., " j eaux. B) Un régime tourbillonaire intense, d'où des xarixtiMK inversions de gradient fréquentes. é.é.-.-.-.-.

VI. LA TEMPERATURE DES EAUX.

Ce tra~l porte sur des observations dé prin­ temps et d'été. Je ne possède malheureusement pas de tempé­ ratures d'hi~er, et les raisonnements qui vont suivre ne sont donc valables que pour ces deuM pér i odes . L'océan, par sa masse, a des yariations de tem~ pérature beaucoup plus amorties que celle de s eaux de rivière . Les eaux salées sont donc, s auf en hiver , plus f r oides que les eaux douces. Nous envisagerons successivement les points suivants : - variations sa isonnières ( printemps- ét é) - variations pendant la maré e . varia tions diurnes. I) Variations s a isonniè res Sur un graphique portant les tempé­ :-.; ~·.1 T <; s un or C: ::r.. : ..n2 e s, lu t> ~,. · ar ia·ci ons saisonn lères se t radui­ sent évidemment par de simpl es translations verticales des c oubep, les tempér atures da s eaux du f ond ÉtxKt et de surface ét ant plus élevé es en é t é qu'au print emps. Exemples : Port des Barques : valeurs max . de print emps Surf ace 14 , 5 ( Mars ) 15, 3 (av ril) Fon cr 14 , 0 Il 14 , 7 Il v al eurs max . d 1 ét é Surface 23, 3 Fond 22 ,3 Fo!'t Lupi n Surface 14 ,8 pr intemps Fond 1474 Fouras

Chlar/n/tés

Coef. 106 Mars 56

Cl Ïoo

/0 !5 18 h .

Te/TTpératures

. Cl (..

/3

/2

Il

/0 !5 18 h ?ort des BarC?-ues

Coef. 9 7 Chlort"nités ·

Cl foo

15

/0

H.M.

5

7 10 15 18 h .

Te177pératures ' H.M.

/" 1

13

12

Il

/0

7 /0 15 18 h . été Surface 2I,8 Fond 20,6 En moyenne donc les eaux de surface sont cons­

tamment plus chaudes que les eaux du fmnd. Les différences ce 1 pendanr restent faibles. Ceci s'explique sans doute par les 1 ~ 1 faibles profondeurs de l'estuaire et de la zône cotière. Les plus grandes variations de pempératures o ~ t lieu au printemps dans la basse partie de l'estuaire. L'écart semmle donc maEimum entre les eaux douces et les eaux de meE. Mais il se ~urimpose des facteurs secondaires qui peuvent être une insolation appréciable pendant le jour et des températures beaucoup plus basses pendant la nuit. On trouve : Port des Barques 4° au printemps, I,I enfoté Rochefort I 0 S " 0,2 " II)-Variations au cours de la marée . Eaux de mer et eaux douces ayant leur température propre, si nous ne tenons pas compte, pour le moment, des facteursÇ étudiés plus loin ) qui peuvent troubler les phénomènes naturels, un jusant se traduira tou-

, jours par· uft~~-~ii~iR~ terrpéra-+;·u e c~; 18 flc. t _fJar uüe ·oa:t.s- 1 Il se de température. Ceci se voit d'ailleurs de façon plus net- te sur les. tempf- ratures des eaux du fond, moins inf~uenc é es, én général, par ces facteurs. J 'ai reporté,sur les planches 23 et 24, l'une au dessous de l'autre, les courbes de température et de chlo­ rinité. On peut voir qu'un gradient de température correspond souvent à un gradient de salinité : à port des Barques par exemple ( planche 24), le gradient de température estde 1°5 en jusant, pour un gradient de chlorinité de 9 Cl o/oo. En flot, le premier tombe à 1°, le deuxième à 4. Le gradient de température disparaît d'ailleurs à basse mer, avec le gradient de chlorinité . Port d es Bar

D;"a:Jramme Cljt o Coe f .97 Mars 1955 Cl /oo

IS

\ \ ', , /5 H 1 \ /0 • 1 1 1 1 ...... 1 ...... 1 ...... 1 ,., \ \ \ \ \ \, 5 1 1 1 1 1 1 1 \ 1 \ Il •, \ l't . ' \ ' ' :<.\ \ 1 ~ . \ ...... \.. 8 .M . 0 ~----~~------~------~------~------9 JO I l 12. /J 14 15 t o - 39 -

3°) Les variations diurnes. Elles sont d~ loin les plus importantes. Ces variations sont fonction de l'ensoleillement et du ref.roideiss-ement nocturne,- et affectent principalement les eaux de surface. Sur la planche 25, j'ai repris les courbes de tem­ pérature et de chlorin~té de la plan~he 24, en plaçant en abcisse les valeurs de température et en ordonnée les valeurs de chlorinité. Les points trouvés sont joints dans l'ordre des prélèvements ( de 6 à 17 heures ) . Ce diagramme montre l'influence de l'échauffement solaire au cours .de ia journée. Nous voyons (courbe en trait plein débutant à 6 h. ), que pour des teneurs en chlorures égales, les eaux de jusant sont toujours plu s froi des que les eaux de flot . Les courbes qui se rejoignent à mer basse par une augmentation de température importante restent d'ailleurs remarquablement parallèles avec une différence de 1° envi ron. Les deux courbes se referment la nuit ( en supposant évidem­ ment que les températures moyennes diurnes et nocturnes ne changent pas sensiblement d'une journée à l'autre ) . Les cour­ bes de température~ me surface forment un éventail plus ouvert et le tracé er E's't d ' nilleur6 b2t...... coup plu8 irrégulier. On voit cependant qu'à partir de 11 heures et pour des eaux de teneur en chlorures identique, la températ ure de surface, auparavant plus faible que celle du fond, devient plus grande et le reste jusqu'aux environs de 16 h., on distingue donc assez bien sur ce graphique l'inf~uence du refroidissement nocturne , du r échauffement diurne (plus sensible en surface qu'au fond) et, pour la même raison, un refroidissement plus lent au fond qu'en surface.

Les courbes incomplètes de la planche 26 montrent lt également la persi s t ance d 'eaux plus chaudes en surface qu'au fond . Ce gradient doit sans doute s ' inverser ou t out du moins s 'annuler pendant l a nuit. Au mois d 'Avril 1 955 , à Por t des Barques, (plan che 27 ) , n ou s v oypns eneore qu~ , pendant l a matin é ~, les e ~ux de jusafit s' echauffent rapldement ( 4°de 7 h . a 12h30 ) , et .Fort LuP-/n

c~f91

Cl 1ao ,. 15 . ;·- --·-·,. .. , / ' ·--"' ' /,-/·-· •"""' '• /0 ~· 1 fJ ~oo/ ~~ .Y ,~ 1 ,,..'~ . / / HM. 5 B.M. •1 1 •1

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13

8 /0 12 /~ 16 h . - 40 - que les eaux âe surface, plus froides que les eaux du fond j~sque vers 11 h ., deviennent ensuite constamment plus chaudes qu'elles. Par faibles coefficients de marée, les variations diurnes peavent masquer complètement le phénomène de flot et de jusant. Nous voyons en effet, qur les courbes de la plan­ che 28, établies en mortes-eaux, que les températures crois­ sent pendant le n ·ot et décroissent pendant le jusant. Le. faible coefficient de marée , ne permettant pas de fortes variations de chlorinité, l'influence de l'insolation contre­ balance largement le refroidissement dù à l'arrivée d 'eaux marines et masque le réchauffement dù à l'arrivée d'eaux douces. Les courbes de température de l'eau suivent les varia­ tions de température de l'ai r ambiant au cours de la ·journée. Bien que ces trois types de variations soient les plus importants, il ne faut cependant pas négliger le r8le joué par les courants et le découvrement périodique des slikkes. Les fluctuations de courant peuvent accentuer l'effet de l'ensoleillement. A Fouras, tpar exemple, le 26 Mars 1 955 , planche 24, on constate, vers midi, une augmentation plus rapide des températures. La pen~e de-rie~t ~l~s fe~~~ au momen~ de l'étale de basse mer. L'insolation maxiiDum correspond à une vitesse minimum du couran~ · de surface, d'où un r échauffement plus grand. On a pu faire les mêmes constatations, à Port des Barques, le 23 Avril 1 95 5, planche 27, mais c'est surtout en mortes eaux, périodes où les courants s ont faibles, que l e phénomène est particulièrement visible. Sur la planche 29 , r ésultat de 4 heures d'observations de flot , aux envir ons de Port des Barques , j'ai agrandi volontairement les- échelles. On voit ainsi., qu 'au début du flot, l es t empé ratures du fond et de la surface sont identiques. Mais dès 7h 30 par nne jour­ née particulièrement chaude , la tempér a t ure de s urface aug­ mente brutalement . Cel à ccîncide également a~ec l a chute de c ourant'rti nous 1 ' avons déjà dit , a l ieu plusieurs heures Port des Bar~ues

Avnï 1~55 Chlor/ndés

15 1 1 1 1 1 1 B.M. 1 H.M. /0 1 1 1 1 1 1 1 5 J ,1 ---__;:,_-,, ,

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- 5 H.M f5 f7 h.

• - • •••• A Foura s •-- • Rochefort - 41 - parfois avant l'étale dehaute mer. Mais; dès qu'un fort vent de NW se lève, la température des eaux de surface baisse . . fo~tement. D'ailleurs, celle du fondT tend à augmenter, quoi- que nous soyons toujours en flot . Je pense que le vent brasse les eaux, atténuant les stratifications verticales thermiques et densimétriques. Les courants peuvent aussi expliquer certaines ano­ malies comme celle rencontrée sur la courbe de température de flot , le 23 Avril 1955 à Port des Barques ( planche 27) . Après le maximum de basse mer , s ' amorce un refroidissement mais 2 heures avant la pleine mer, la température àe stabilise et augmente ensuite jusqu'à l'étale. J'en attribue la cause au ralentissement du courant qui permet aux eaux de se réchauf­ fer sensiblement.

Le découvrement périodique des slikkes joue un r8le très important dans la région basse de l'estuaire (Fouras - Ile Madame ) . La surface découverte à basse mer dépasse en effet largement celle de la zone constamment immergée . La pelli cule superficielle des vases, soumise à la température de l'air ambiant pendant 1 à 5 heures, peut modifier la tempér a­ ture des eaux d~ flot suivant. Le phénomène inverse se pr oduit pendant la nuit . Ainsi, à la sortie de l'estuai re , en Aout 1955 (planche 30) , après une forte insolation, les eaux qui recou­ vrent ·la slikke peuvent atteindre une ~emp é rature de 23~ en · f ace de la Pointe de l'Aiguille , et 22°2 sur Les Palles, alors que la température au centre du chenal n'est que de 20°2. Les eaux marines, d'ailleurs sensiblement plus froides (1 8° 6) s se r échauffent à leur tour au contact des sliijkes, et j e crois pouvoir attribuer à ces r é chauffements sporadiqu es et locaux l ·'allure tourmentée de la courbe de température (planche 1 8) , obtenue en Aout 54 . Le refroidissement général se fait pas sautes successives , qui disparaissent peu à peu au fur et à mesun~ que l ' on remonte l'estuaire, par égalisation pr ogressive des tempér atures et en fonction a pporximative des surfaces de slikkes découv e r tes à mer basse ( planches 31 et 32 ) . Fort Luptfi

Morfe.s eaux Ch/ort'nt"tés JutÏ!et 1954 Cl /oo flot

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• 1 1 1 •

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1.2. Températures

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20•------~------~~------~-- 7 8 9 /0 h ( dé6ut du flot) Août 195.5

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··...... ltJ.IJ" .. . · ,•,. ·...~ .· • rtEnet . \ ·. (. \'·.. .\ \ f.lO,T . \ ... ·~ . \ \ ·. ~...t• .Y1~9 · • · . . \ 18, o ,- ' ''- ~_} · ..'.\.. 25 . • 2~ J ~...... ~'-. ' . :'\,t ( ' ..., . '···...... 19. 7'\~. ' ...... 4 ~Lit;.· - , ., .. '·. ·...... ·~0 :20,6' -...... : ... • . ' 1 • + /.o l .• ,,, ~ · \ .,.--·-.-...... 2!. __ : . . . .. t t: . - . -. -.il.<-- Fouras . •...... \. ·.. . \'22,2 •• . · ...... ,...... \.\ ..... ·.• ·.. : \'

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VIVeS CdUX Avn/ 55

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â------A toura s -.Roche fort TemP-.,éra t ure des eau.x au cour A out 19.54 s du Flot 1) Surfdce 2/

20

.. B.M . 19 1 /2. /J 14 IS /6 17 / 8 2) Fond

2 - 42 -

Ré sumé

du printemps jusqu'en été , j 'ai évalmé l'échauffement moyen des eaux dans l'estuaire. Les températures relevées montrent souvent l'arrivée . - des eaux marines plus fDoides. Cependant , l'insolation reste le facteur prédominant. L'échauffement diurne peut masquer considérablement- la montée des eaux marines plus froides. Il peut augmenter amormalement les températures des eaux douces . Les slikkes qui couvr€nt, dan_s la zône côtidale~ des surfaces importantes subissent également le réchauffement diur­ ne, pendant le découvrement, et affectent l es eaux du flot sui­ vant. Au momen~ des étales également, l'immob ilité relative des eaux favorise le r échauffement en surface.

/

Fort Lupin Coef89 Août .S4 Tempér•tvres 1 VII/ Teneurs en suspensions des eaux

L'étude de la teneâr en suspensions des eaux est indi spensable pour connaitre les conditions qui régissent la sédimentation dans ân estuaire. La connaissance exacte des quanti tés de matières tr'ansportées ( c omp te tenu des appo~· ts flu~iatil~ et marins), ~EhimHHi faite su~ unepériode det temps suffisamment longue, doit permettre théoriquement de dress er un bilafu se traduisant par un oo~blement ou un creusement. Ce bilan intéresse part ic~ièrement les Ponts et Chaussées, pour l'amélioration ou la con serqat i on des chenaux d'estuaires, lorsqu'ils dess ervent des potts maritimes tels qu Rouen, Nantes ou Bordea~. Les moyens à mettre en oeuvre aàors considérables. Des coupes simultanées en différent s points de l'estuaire demandent une mobilisation importante de ffiatéeiel et de personnel. Etant donnée la stabilité apparente du profil de la Charente, je n'ai pâ, de ce fait, recueillir aucune aide des Ponts et Chaussées de Rochefort, dans l'étude des maté­ riaux transportés et des s é di~ ents déposés en Chare n~e. J 'ai été contraint de mi/limiter à des prises d 'eaux faites au mi­ fuieu du lit, en même te~ps que celles destinées à l' étude de la chlérinité et de l a température. Pour une observation corn~ plète des phénomènes de sédimentati on ,il m'aurait fallu con­ naitre la r épartition des teneurs eni suspensions. suivant des profils t ransversaux du lit, ainsi que les débits correspon­ dants. Le simple t ransport et stockage à bord de notre petite embarcation des bo~teilles d'écijantillons posai~e nt déjà de gros problèmes. Une remarque est nécessaire avant de commencer l' é tude de la teneur en suspensions. ~ette suspension est l oi n d 'êt re homo gène 1 u~ ne varie pas d'une fa ço~ r égul ière. C ' es~ pourqumi le mode de prélèvement instantan ~ que j ' ai du adopter présente de grands risiques. Si , en effe~, le choix de l 'appareil à pr élèv e~ent, comme je l 'ai dit dans l e chapi- - 44 - t re des méthodes, a peu d 'importance sur l a mesure, l a prise d 'eau, è un ins tant donné , ne r eprésente pas for cément la te­ neur moyenne des eaux à ce moment . Il suffit d'un tourbillon venant du bord pour apporter un surcroit de suspension , ou ~n tourbillon _ ve r ~i~al pour provoquer une dispersion. Une me il­ leure mé t hode aurait consisté dans lfutilisa~ion d ' une bo ~ teil le à remplissage lent ( durant plusieurs minut es par exemp:ibe ) . J'aurais peut- être obtenues des coubes beaucoup plus réguliè- . . res, au lieu de l'allue e 11 en dents de scie 11 qu ' elles p l? ésen­ tent toujours . Je m'attarderai d o~c, de préférence, re générale de ces courbes, plus que sur le détail. Un examen des courbes obtenues montre que la r épar ­ t ition des teneurs en suspensions en surface est tout à fait anarchique et n'obéit à aucune loi. C. Francis- Boeuf ~ o tait 11 il n(y a aucune règle en Char ente; tant8t ce s ont les eaux de surface qui sont le plus chargées, tantôt celles du fond " · Les résultats inscrits sur la planche 33 montrent en effet que les inversions de gradient sont fréquentes sans ~u ' il n'y ait aucune relation avec les vi~esses de co ~~ant. Cependant, j 'ai pu dans quelques cas dégager qualitativement l ' influence du courant de surf ace sur les teneurs en suspen­ sions en sur f ace~ On peut voir, en effet, sur la planche 34, qu'à Tonnay Charente, les valeurs minima de teneurs en sus­ pensions sont obtenues au voisinage de la basse mer et de l a haute mer, c~est à dire par des vitesses nulles. Le maximum ( 8· g/1 ) correspond sensiblement au maximum de vitesse de courant ( 2 m/s ) . Les deux courbes en pointillé/ ont une certaine similitude . Mais cette similitude est r are . Au même endroit , planche 35, par coefficient moindre, il n'y a plus aucune relation entre ces deux courbes. Les variations r e stent faibles malgré les vitesses de courant. Les teneurs en s uspensions des eaux de surface sont donc s oumises à l'influen ce de causes secondaires. Pour essayer d ' ~clai rcir ~ e pr oblème de l a turbidité, je m'attar­ derai donc , de préférence , aux teneurs des eaux du f ond . Teneurs en suspens1on

( d 'a;;rés C. Frc1nc /s- Boeuf) Coef. 88 9 Se_pt. 49

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fond o----o- ~·~

---- _,. __ ------Surrc:ice .. ------·-~:::-:=-=------o ______------

/2. /3 14 15 /6 h .

Coef. 86 Le Ver qeroux J/l •- _ -~u.!"éo.:_~ _ / - ·, / ' / ' / ' / ' / // ~0~ o-_-_-_--_-_-_-_-:/-"7,--/------___ ..I.f:...so!.!..n~..:.d~--- 0 ",__ ------

/2. /3 /~ 15 16 h .

Coe/ .Ba Rochefort 1o s~t . 4-9

surbS.e-" 1 --- ' \ 1 ', 1 \ / ~o \ 1 o"d. ' 1 \

'\ /. \ \ \ 0 1 1 \ • •1 ' '• ------..~0-----.. -- /3 /lj 15 /6 17 18 h Tonno/. Ch arent e

Teneurs en suspenston Coef. /02 Aol.tt .54

étale

1 1 0~------~------~~------~~ Il il ~ ~ M q ~ ~h

Courant de s urface

2 •"4 \ 1 \ 1 \ ..1 ' 1 \ ~ 1 ·-· 1 . ..' ' ....( \ lh~~<.:t..sl o, / 1 du c ourdnt 1 . 1 B. M. 1 1 ,~ 1 1 \ 1 \ 1· 1 1 ,/ \ 1 1 1 • "' ' '\ 1 \ \ 1 ~ .... • • .,1 '+, ,.., • \ ~ ...... / .... ~ ...... \· \ ,, 1 \ 1 1 1 • 1 1. \ \ 1 \ 1 1 ·, 1 \. • 1 \1.. . \ 1 '" \ Il \ ,. 1 \ ,... \1 f l ot \ 11,, \• 1, \ ~ '\ Il /2. /J /If 15 j{, 17 /8 19 h . Etude de la teneur en suspensions des eaux du fond La Charente transporte un important stock de , . • t? n ourr~ , ~ mater1aux en suspens1on;. On remarqueYla presence, en une ~o ne ~t variable de l'estuaire, d'une concentration particuliè­ rement forte. Ce " bouchon vaseux " ( suivant 1 'expression de Il

L. Glangeaud ), d~ aux variations des courants de fond et de 1 surface, en s~ns ~t en valeur, est beaucoup plus important que 1:· ce~~ des autres estuaires de la côt e atlantique (Loire, Gironde 1 · saufcefPn ol c1nt 1; Aulne, Penzé etc ••• ) 1 tnGtr~n de (L.glan()(c?c..td). 1 Ce bouchon vaseux oscille dans l'estuaire en fonc- -- ·------tion de la marée et du débit fluvial. Il convient, pour com- prendre les phénomènes de sédimentation, de situer ses limites de déplacement. 1) ilimi te amont En été, par faible débit fluvial, le bouchon vaseux se tient sensiblement entre Rochefort et l'Hopiteau. Alors qu'il y a , même à cette époque, évacuation du débit fluvial, donc transport des particules d'eau d'amont en aval, les particules solides suivent un trajet inverse. Ceci est dt à l'inégalité des vitesses de courant. Les courants de flot '1 sont au fond, par faible débit fluvial, sensiblement plus

'forts C:1l.':' les cc..1r3..:1'..;.3 de jllsant; ù.e pllls, en cette p~r iode la durée du jusant est sensiblement la même que celle du flot . Ceci se traduit donc par un transport de l'aval vers l'amont . ~r des particules etrun stockage, là où les courants de flot et de jusant deviennent sensiblement identiques ( planche 37~.) Les résultats obtenus par C.Francis-Boeuf, pendant l'étiage exceptionnel de l'Eté 1 949 ,montrent que le maximum de métières en suspension oscille entre Rochefort et l'Hopiteau (planche 36) . Par même coefficient (80) , j ' ai éga­ lement retrouvé en Juillet 1954 à Tonnay- Charente. En 1949, les valeurs atteignaient 20 è. 30 g/1 ; en J uillet 1 954 : 16 g/ 1. Les valeurs sont à peu près les mêmes en Aoüt 1954, par coefficient de 1 02 (planche 3~ ) . Par faible débit fluvial, le bouchon vaseux remonte donc au delà de la limite atteinte, en amont , par l a marée saline~ Tonnay Charente

Tenevrs en suspension 1 Aoûf 195'-t Coef 80

9/l. 15 0 .

/0 BM éid/e de HM courdnt

0 5

\ \ ...... '...... , /., -,- '•/ '.~~r<:i_çs o~--~------~~------~------~~-·---·~~-~- ~~·=-~-~-~·~------17 /8 /9 20 21 2.2. h .

m)s Courc:~nf de Svrfdce ,, . 1 \ __ -. t 1 / \ 1 \ "1 1. 1 '· 1 '· 11 " ·,_ /,o ~ 1. ' ·, 1 ,... ' 1 1 flot _)vsant 1 1 051 ·,. \ 1 1 • 1 ~ \ 1 \ \ 1 \ \ 1 ~'. 0 \/ ' ' .- · Il 18 /j 20 .21 22 /,. in nu- Mais si les variations de courant ont surtout une ~~- tance très grande sur -l'existence du bouchon vaseux, on ne peut cependant pas négliger e-eli~~ll-.es.:.::o nt --sur.:::::I.a-=-:·türbi-diiré:;ell "'~me CG :·_, P/ :; ' ~·.,, , :- u r ~c' ,.,/,., , . r·· · r.~·-; ~ .;; - ,a ;:,; -, ::-1 o ;.,·.t • ; =.~r ~ . • • - . 1 - '-' l' ~ ~ - • J -- - - • " - ~-r ',.. r: ,.. ..)(' rl'"- . D'une façon g énérale, la quantité de matériaux trans­ portés augmente avec le coefficient de marée, c'est à dire avec les vitesses de courant. Si nous prenons comme point de compa­ raison les valeurs de turbidité moyennes, nous voyons qu'elles restent très faibles pendant les mortes eaux de Juin 1955 ( planche 38), mais qu'elles atteignent, à Tonnay- Charente, 2 par coefficient de 80, lOg par coefficient de 95, et 11 g/1 coefficient de 102. Cette influence de la vitesse est particulièrement remarquable en mortes-eaux, époque où elle est la plus faible. Nous constatons alors que c'est une ou deux heures a près la haute mer que les v aleurs au fond sont les plus faibles, en tous les points de l'estuaire. Seule la vitesse de courant 1, ~ ~~ peut expliquer cette co!ncidence. Nous avons vu, en effet , que l e s etal, es de mortes-eaux sont extreme,.. ment l ongt.~(g@$ plusieurs heures). Il est probable qu'alors, se produit une s édimentation importante des parttmules de la taille du sablon. Nos prélève­ "=". ~?.nts étant fA.~ . tP à '50 C'T. du f0n.èl. , 1 . ~~ t~net~rs en ~,:spen·3irm à cet endroit, sont devenus e~trêmement faibles. Remarquons toutefois, que les valeurs trouvées sur les bords sont toujours plus fortes ( 7 g/1 par exemple à Fort Lupin ) ; mais il s'ag1t vraisemblablement de l'ef fet du cla­ potis sur les slikkes. 2) Limite aval Le bouchon vaseux sort-il de l'estuaire ? Par fort débit fluvial, en raison de l'importance des courants de j usant, le tJouchon vaseux s e retrouve à la partie infé­ rieure de l'estuaire. Les courbes des pl anches 39-40 montrent qu'il descend, au printemps , jusqu'à Por t des Barques. Que devient-il en aval de Port des Barques ? En r;~a r s 1 955 (planche 39) ,la ten eur en suspensions attemn t Teneurs en svseension.s o'' Fond

Coef. 80

/9 \ 28 19 \ Rochefort 1 \ 1 \ 1 1 'llcy;deau \ 1 /0 1 \ 1 1 \ 1 \ \ \ \ \ \ \ ' , 1 .· ,... \ 1 ·... \ B ù NJues . .• .· · \ ?.'d \ \ 5 1 ·.· . \ .• \ \ .· .' ' \ \ lddlebour3 Aix J ' \ ' \ ,• \ 1 ' \ ' ' \ -- -- - ~ \ ...· ------•------\ ·~·------·------. ~-~ .' 0~--r------or------.------~.------~------~~------~------~------0 /0 20 Jo 40 so 60 7o /(m . ____ 1/M. - --- - mt ~ flot _! ______B.M. - 47 -

à Port des Barques 19 g/ 1 . Elle est al ors beaucoup plus faible , devant Fouras ( 1 g/1 ) et la courbe t racée ne présent e pas de maximum accusé . I l ne s emble donc pas y avoir de vidange tot al de 1 'est_uaire. N'oubl ions pas cependant que le lit s 1 est, en cette région, considérablement élargi et que le boucgon vaseux s ' il atteint cette zone, peut être dispersé . D'ailleurs, les valeurs trouv ~ es en surface à Fouras sont toujours supérieures à celles trouvées à -Port des Baaques ( planche 39 ) . Mais i l semble n éanmoins qu ' i l y ai t accumulation de matériaux au printemps, en face de Port des Barques , de même qu'il y a mulation l ' été au voisinage de l'Hopiteau. En effet , si l'on considèr e les teneurs en sus- . pension/ simultanées indiquées sur l a planch e 41, à Port des Barques , Soubise et Rochefort, on constat e que le bouchon vaseux s ' amenuise au fur et à mesure qu'il remonte l'estuaire. A Soubise , il n ' est plus que de 23 g au lieu de 30 à Port des Barques. A Rochefort , le maximum ne dépasse pa s 9 . Il ne s'agît vraisemblabl ement pas ici d ' un dép8t mais plut8t d'une disper­ sion du bouchon vaseux au voisinage de la haute mer. D' une façon génér ale , par fort débit fluvial , tout l ' estuaire est pauvre , tout au moins en amont de Soubise, , en matériaux transport ?. s . Les ~aux ~C""Jces :!Ol1.l c:.r_t claires . Ceci est d ' aill eurs un fait d ' observation courante rapporté par les riverains. Les mesures que j'ai pu obtenir en Avril 1 954 se r é sument ainsi Teneurs en suspensions en gramm e par litre Basse mer mi-flot Haute me r L ' Hopiteau o, 57 0 , 08 0 , 02 Port la Pierre 0 , 05 0,07 0 , 01 Tonnay- Charente 0,09 0 ,~ 5 0 ,36 Ces teneurs sont donc insignifiantes en regard de celles obtenues plus en aval (pr intemps 1955) ou en Eté . Au 1 er M:ai les mesur es sont les su ivantes Débit sol/de au fond

Coef. 95 riot J/l. BM HM •

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Il 12 /3 ;J,. 15 16 17 18 19 h . 1 1 "! 1 Basse mer mi-flot Haute mer Fort Lupin 8,84 2,09 Soubise 0,35 2,74 o, 70 Seule donc la partie aval de l'estuaire présente une notable teneur en suspensionf au fond. A Soubise, nous n 'avons pas vu à proprement parler de bouchon vaseux. Les valeurs maxima ( 8 à 10 g ) se rencontrent dans la partie aval de l'estuaire. Un fait remarquable r essort de t oute cette é tude le gradient ~ond-surface est difficile à déceler. Il n'existe vraiment que dans la zone du bou~h 9n ~a.s~g).lx , en raison P~.ut-êt:e - ·· - - · J, __,.,.. ,. - ::: ; - -- -r "r- ,-t· 4 ) . d ' une granulométri~ plus grossièr'e . 1~ pàra.1--Î -itogi~u-e~ e-penser 1 -:: · •. ~ ~ v 1 y•r .sr.:rr-/J / pf)t-.-r-.J r r ~ ~ ~ - que - les ~ mélanges verticaux sont approximativement fonction de la vitesse du courant, laque~est dans un cours d 'eau de faible profondeur, maximum au .;oisinage de la surface. Mais il n'en est; - . rien en Charente. Nous avons vu en effet que le gradient peut être important à Tonnay-Charente, par un courant de surface de :_,. 1, 7 m/ s. r "'En mortes eaux, par des courants beaucoup plus faibles tês inve;sion; Ae -~a~~~nt son; fré ~u e ntes e t C.Franci~-Boeuf a montré que les. inversions. observées ne correspondaient pas à une variation impori;a.YJ.t'?' d~ courant. La disparition du gradient est donc due à des phénômènes tourbillonnaires, ·mal expliqués e t don t je ne peux '- rien .d ire ici. Pourtant, malgré ce érégime t ourb ill OF..nnaire ~..-mP._ <.:> rtè nr . particu "_ ièrement vi •~ il:at, on ne trouve que quelques grains de sable dans les pr él èvements de fond. Nature des s édiments transportés Que ce soit à Fouras pu à Tonnay-Charente, en toute époque de l'année, la compos ition granulométriq_ue des mati è res en suspensions est sen siblement l a mêm e . La Charente ne transporte qu'une vase à peu prè s exempte de par t ic u~es de d ~tre supérieur à 50~ · D'autr e pa r t , Francis-Boeu: avait

observé , comm e j'ai pu le faire, que les colloïdes s ont ext r ê- 1 mement rares • Qu'il s'agisse ou non d 'une eau riche en chlo-

ïll ". rures ( favorj sant la fl-ocnl a ti on ) , les eaux deviennent rigou- f§ ~§em ent limpide s au bout d'une heur e de s tockage , quelque Ten~urs ~n sus.e.enston

Morles eàu.x

•-• l?rx.hef orf Fond ,__ Soub is~ 1 3 ... •-·~ rr<;f .Baryues ...... AIX 1 \ 1" \ ·--· 1 \ 1 \ 2 ~ 1 \ 1 \ 1· \ 1 \ 1 \ a 1 \ .... J \ •,, ~-..J. .... · ... · ... '. •.!"-. . \~ ~ / .. .~1 i \ r; / \ , ' , , ' \ ,' \ , • 1 \ :1 ... , '- : ï!',., \ ,•' \ ' / ' ,. \ 1 ''..,'.• ~ ' • ' , A ' \ ' "' ' 0 f"À 1 0 • • 1 • ..-, .D' /"'. • 0 i . ' /"' / ~ ... ~·...A..... ·::-- /, :· / l., ·~··b \\ /. • 4 • ~-..J. ":0/\ ....• 1 . -" Ît00 , ,...· .• . • ~ .. /'

J 0 1

.2 /"--. 0 /\ r. HM o -..._o'1(Y" . ___ .. _ Jvrf ~ - ~, · '

1 .._ ~, ·-.. ~ . -. • .:..-•-.. ____ ·o --____0 __. o.-~ .... ____...__,o-o ~0 h Jjz j Port des Barc1ues B .M J HM 2. 1 h. Aix .9/ Z 1; 1 J HM 2. 1 h . - fois moins . Il s'agit donc d ' un sédiment très homogène dont ltéventail. granulométrique est fortement fermé • L'observation microscopique a montré la prédominance d'une forte proportion de poudre quartzeuse, associée à des flocons d'argile. Ces sédiments r enferment encore 9 à 1 2% de calcaire , des débris v égétaux et de rares débris organi~ues . On peut invoquer l'.absence de végétation sur l es sli~kes côtiè­ res et l a faible densité des eaux de mer en plancton, en r aison 1 sans doute de la faible transparence des eaux. En vives eaux cependant , la Charente transporte eube quantité importante de roseaux et de feuilles arrachés à l a haute slikke. Granulométrie des sédiments en suspensions Une étude granulométrique, faite par densimétrie ( aéromètre "Torpille " ), fait ressor tir l a remarquable homo­ généité des particules en suspensions. La courbe cumulativel 1 tracée sur l a planche 42 met en évidence une pr oportion de 70% de particules de la grosseur des poudres . Je n'ai pu r épéter cette expér ience, mais il est probable que j'aurais toujours obtenu une proportion semblable de poudres avec, peut être , un peu plus de sablon au fond et de précollo! des en surface.

,Ç}! .~~~~e c1.es eé'i~n~?nts e:::. s..;.,spen ..3ions Je ne puis af firmer que l'apport marin soit supé­ rieur ou inférieur à l'apport fluvial . Ce problème est difficile, car toute l a partie basse de l'estuaire est t apissée de ce même sédiment que nous trouvons en Charente . Il faudrait entreprendre une étude complè te de tous les s édi ment s , dans l 'estuaire et au delà, et des faunes marines ou d ' eau douce QUi leur sont associées. Ceci dépasse le cadre de ce travail . On peut rappeler cependant des remar Ques faites précédemment a) les valeurs sont particulièrement fortes en vives eau~ , faibles en mortes eaux

..1- ' 1 , . . . b) les teneurs les plus élevée s son v s ~ ~ ~ ~m l~e aval en hiver , amont en Eté . c) d ' autre part, et ceci est, à mon avis , partic~i~re ­ ment important, l e profil du cours n'a pas changé depuis une centaine d'années. On peut donc affirmer que les apports marins n'e~èdent pas les quan-ti tés évacuées -ho rs de 1 'estuaire. I l en e st de même pour les apports fluviaux . 1 D'autre part, l a variation des teneurs en en fonction du éoefficient de marée ( 20 g en vives eaux , 2 à 1 g en mortes eaux ) montre que le rôle du fleuve et de la me r dans cet enrichissement est faible. Il me semble à peu près

certain à l'heure actuelle que les teneurs en suspensions pro- 1 viennent de l'estuaire lui-même et que les échanges avec la me r sont extrêmement faibles .

Coœment peut se faire cette remise en suspensions ? Remarquons tout d'abord que l'importante fraction de la taille des poudres peut faciliter l'érosion du fait de son faible pouvoir Q?'a:tlhésion.coA;.J'/t;;e;·. ·~ ~ :. On peut alors invoquer : 1) !~EE!§~-~~ -1~_Eh~~~-~ ~~~~~~~~-~ -h~~~~-~~E-

Il est certatn en effet , que durant l'étale de haute~ mer qui dure pl~s d'une heure (temps pendant lequel le courant s 'annule puis s'inver se) , l es partiC'11es de la ~n~_lle de ~ ; ·::L·· ares et du sablon se rassemblent par gravité . Il peut en être de même pou+ les précollo!des toujours en agrégats. Ainsi à Soubise , le 26 Aoüt 195 , à haute mer Fl ot Haute mer - l 5 min. l O min. étale + l5m + 30 m surface o, 28 g/1 o, 25 g/1 0 ,15 0,17

2 mètr es 0, 32 Il . - 4 Il 0 , 30 Il ~ 0 ,61 • fond 1,15 " 1 ,17 " 0, 73 " o ,69 Fort Luuin 1 9 Aout 1954 Haute me r é;te±e- - 5 minutes etale surfa ce 2 , 09 g/1 1 ; 9 g/ 1 - 2 mètres 1 , 6 Il - 4 m~tres 0 , 85 tl - 7 r:1èt res 3, 33 g/1 2 , 25 " Port des /3dr'/.ues et f"ouras

ccef lOS Teneurs en ..suspens/ons Mars 19S5 • 1

Sl!spens1on en g jl.Jïre

J) fond

20

1.5

/0

5

0 ~--~--~--~----~--~--~~--~--~--~~--~--~--~~--~~------7 10 15 19 heures

2) Surfdce

l3M D 0 1\ 1\ 1 \ 1 5 '\ 1 \ \ \ a.. 1 \ 1 \ 0 \ ;, 1 1 \/ \ 1 ' ' \ ra S o o o" \ 1 ° \ f q,}'- -- -. - o 1 o o- ' 1 •\ ·~ / ' ""-. ?orLSf:j}!.~-·-·-...... _....-·...... _ \/~ ~ ·-- / ·--· --·----· ---. '-..... / ' 1 0~--~·~~----~--~----~--~--~----~--~---L~~~--~--~~--- 7 /0 !S 19 h - 51 -

Soubise le 18 Aout 1954 H. M. Flot ( - 20 min. ) étale (+~ surface 1' 0 g/ 1 1 '05 g/ 1 - 2 mètres 1,50" - 4 " 1,35 " - 6 " 1,55 " - 8 " 1,60 " 9 " (fond) 3,50 g/1 1, 00 Il

(+* : je n'ai pu trouver d'explications à la crois sance de la teneur en eaapension~ de la surface vers le fond, mais on remarque, par contre, que le débi t s olide dé cro1t nettement ~u fond, pendant la durée de l'étale. Je n'ai pas de re h sei~ements sur les courants de fond et les déplace­ ments i ntermédiaires, mais il est certa in que les s édiment s s ont repris par le courant de jusant, puisque le lit est libre de vase.

2 ) _~~- ~EE~~!-E~~-~~~~~~!!~~~~!-~~~-~~~~~~~-~~~~~~~~!~~ - La pente des slikke s est f orte en amont du coude du Vergeroux. Pendaat le jusant kes eaux intersticielles s'expriment de la vase et retournent au cours d'eau en entra1~ nant les parti cules. On ~ r ott d' .J.i lle-...tr l::> r1e Gtement l'augmenta­ tion de turbidité au voisinage du bord. . r;o.rsihle 3) ~-~EE~~!!E~~-~!f~!-~~-~~!~~~ :~~~!-~~~-~~~~~-~~~-~~s s ~~~~~~- ; Ce t t e action est particulièrement nette dans la par- t i e inf ~ riéure de l'estuaire où la h oule mari ne pénètre large­ ment jusqu 'au coude amont de For t Lupin . Par f orte tempête, l es pêcheurs signalent la disparit ion t ot ale de slikke s de 50 cm d ' épaisseur déposées sur les r ochers de Fo r t Lupi n . Aux hautes me r s de v i ves eaux, l a mi crofala ise de l imon qui domi ne l a sl1k , ke peut être attaq~ée par les vague s et l e s pr oduits de désagr é g&~ i on sont ~ appor t non n égligeable dans le débit s ol ide de l a Char ente . cT cd't;'(- 4 ) ~~ - 5~~~~~~ ~~! - ~! -~~ ~!!~~~~ ~:~~! - ~~~-~~~~~~ ~ Il est évid ~nt aue ~ e s cour ants sont moins f orts sur l es bor d s e t que pa r ~ an t ; ~ ' et al e ae haute me r durer a pl us Port des Barr,ues

Ten~urs e n susp ~ ns/on

Coef. 107 A vn/ 19SS

19/l.

3C 0

25

20 flot ,o

0 longtemps qu'au centre·du chenal . La sédimentation sera donc plus forte sur la partie haute des slikkes, alors que les flapcs et la base seront peu alimentés. Il en résulte une rup­ ture da pr·ofil d'équilibre. Cet équilibre se r établit par glissement d~s slikkes. On peut voir en effet . :

a) une pellicule. de plus de 1 cm déposée sur le sommet de la slikke après un~ marée de vive eau b) le glissement de " bouillées " de r oseaux; elles se retrouvent bien en dessous de la limite de croissance tolérée mais parfaitement en place. Ces glissements sont compréhensi- 1 bles si l'on fait remarquer (voir plus loin) que les teneurs en 11 eau des sédiments dépassent 100 % ausqu'à 50 cm de profondeur au moins dans cette région. L'érosion reprendra donc à la base, puisque le profil du lit reste inchangé. Dans l'entrée du bassin à flot n°l de Rochefort, où la sédimentation a été particulièrement rapide, l'éc~ulement se fait par failles paral lèles au cours du lit. Daas=~~e~t~ée:àa:èass~ft=à=i±et En résumé, dans ce chapitre qui traite des particules en suspen sio1, j'ai tenté de dégager les points suivants : a) présence d'un import-ant " bouchon vaseux " et géné­ ralement de fortes teneurs en suspensions. b) déplacements de ce bouchon vaseux en f onction du débit fluvial : limite amont : l'Hopiteau; limire aval : Port des Barques . Incertitude sur sa sortie de l ' éstuaire en période de crûes. c) l'importance considérable des vitesses de courant 1· 1

1 sur le poids de s édiments transportés (coefficients de marée) 1 d) le rôle du r égime turbulent q_ ui ~ede_ le gradient en dehors de la zone du bouchon vaseux e ) l ' analogie certaine entre les va ses des slikkes et le l i mon des basses pl aines de Charent e .

1

1 E volut /on du <

rond

Coef. lOO Avrd 55 Yjz

Jo 0

25 ... 1 "'- 1 1 1 1 1 20 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 0 1 1 r 15 1 1 • 1 1 Il 1 0 1 1 /' \ 1 1 1 0 1 1 1 1 1 /0 1 1 1 1 1 1 1 • 1 1 ...... J ' 1, ,' 1\ 1/ _,; 1 , .&

1

5 1

8 /0 /S ë~ppar<>ntC' f) l a seule contributionYdes slikkes à l'alimentation du débit solide : rôle de la houle et du défe rleme~t des vagues dans l a basse partie de l'est uair e - rôle du ruissellement, du glissement des vases dans la partie haute .

La s édimentation, si elle existe, et quelqu'en soit s on pr ocessus, n'est donc pas appa rente en Charente; elle est tou­ jours compensée par une r eprise des sédiments déposés. Les variations impor tantes dans l e t ransport des sédi ments font penser à une sédimentation et à une érosion spora­ dique$ s 1) Après les vives eaux , les teneurs en suspension$ décr oissent brutalement . Il n'y a donc pas évacuation mais dépôt sur place dans la région d ' oscillation du " bouchon vaseux ". 2) En h i ver cette sédimentation se fera en aval , en e amont l ' Eté . Ce t te s éaimentation de mor tes eaux dispara1tra à nouveau aux vives eaux suivantes . Ce sont en définitive les courants de marée qui a_ssument l 'entretien naturel du chenal o

·· Que.lou~s ear·acteres physi co-chimiques des sl ikkes Je terminerai ce travail par une étude succinte de 1 queJ:ques carottes prélevées dans les slikkes , à la l i.I!lite des : 1 hautes mers et ge, nerale, o ent sous 10 a, 15 cm d 'eau ( afin d'obte- • '1l 1 n ir la teneur en eau oaximum ) . Ces carottes ont été prélev ~ es à : 1 ) Rochefort : entrée de l'ancien bassi n à flot 2) Soubise : pr ès de l'apponteoent du bac J) Le Verger oux : en amont du coude 4) Po~t des Barques ( sur la ~ive nord , à l ' élargissement brusque du lit, et au pied d ' une dune ancienne) Ana/ys~ 3ranulomefn'7ue des suspensions

..sable saale s .s . S dbl on 1 Poudre ?n::colloide lOO % __ )/ 90 / . . 80

JO . . 60

50

40 . . .• .30 .. 20

/0 . ./.· J 0 .2. 1 o,s O, Z 0 0,05 0,02. 0,01 . qoo5 0001 o,ooo5 tnrn

. Teneur~ en_ eau_:( % d 'eau par rapport au poids sec de séàiment) A Rochefort et Soubise où les pentes des slikkes sont parti­ culièr~ment fortes, les teneurs en eau sont très élevées . Elles dépassent toujours IOO % jusqu'à 50 cm de profondeur et atteind en surface, à Rochefort, 273 %. Par c ontre, au Ver­ geroux, les t teneurs en eau sont beaucoup plus faibles et à 30 cm la valeur tombe brutalement à 26 %. La carotte de Port des Barques est un peu part i ­ culière du fait de la fort e proportion de sable qum facil i tê la percolation des eaux . On enregistre ainsi des différences qui ne se relient plus avec la prof ondeur. Ten~rs en co ca ( mesurées par déplacement de co ) 3 2 Il est remarquable de constater la faible te­ neur en co ca des vases de Charente ( 9 à I4 %). Le substra­ 3 ~ um e st en effet essentiellement calcaire et le fleuve coule, à mains endroits sur le Juras sique à nu. Les sédi~ ents en su spension montrent d'aill eurs la même pauvreté . Pa r co~ t ee, la teneurdii eaux en Ca est importante ( 600 à 700 mg/ 1. ) . Toutes les vases de Charente semblent donc av oi r é t é édifiées au détriment du limon qui recouvre la bas­ s e plaine des Chàrent e"3. En un même point , les valeurs trouv ées varient peu et ne semblent pas liées à la profondeur, sauf sans doute à ' Fouras où le pourcentage augment e jusqu'a 50 cm.

AsE e~t_ma c Eo~c~ i ~e_ : les vases de Soubise et du Vergeroux so n ~ asses sembl ables. La vase est beige ou gri se j u sque 20 c~ de profondeur. Elle deveènt en suite de plus en plus n oire. Par contre, l a vas e àe Ro chefor t est beige j usqu 'à 50 co et peut - ê t r e même au delà . La séd~ ent a ti on a été particu­ l ièrement r apide dans cette r ègion. De pl u s, la c irculation à es ea ux, favorisées pa r la pr é sence de no8 breuses ~ a il l es d ' écroulement , diminue f o r te~ ent l ' a ction des agents r éduc­ "t eur s . La vase de Four as es"t trè s différ en t e . Elle ~ ie n t noire i~ ~é d i a t em en t sous la pel licule s uperficiel­ l e . Il ne s ' agit plus l à de dépôts ~é cent s , ma i s d 'une vase ancienne ( flandrien?), où l'on trouve d'ailleurs une grande quantité de coquilles de scrobiculaires et de foraminifères pyriteux. Granulométrie.

Dan~s les carottes àe Rochefort , Soubise, et Le Vergeroux, la fraction sableuse ( > 5~ ), n'excède jamais 0 ,6 %. Les caro~tes ont été prélevées dans la haut e slikke, et il est probable que la base soit plus sableuse, non pas en raison d'un triage par gradient de courant, mais plus sûrement par le ruissellement des eaux d'imbibition pendant l e jusant et le lessivage du l imon supérieur par les eaux de pluies. La vase da ~ort des Barques est là encore très différente et la fraction > 50}-l pe.ut atteindre 57 % en sur­ face et 32 % à 20 cm de profondeur. La cause est uniquement locale, due à la présence d'une dune anci enne à l a limite de la l aisse de haute mer.

R E S U L T A T S I ) ROIDŒFORT Teneur en eau c prof. eau prof. 5 cm 273 6 ?~ 6cm 11,6 10 cm 217 12 6 à 12 If 0 ,1 15 cm 189 18 18 cm 20 14,5 0 , 5 cm 163 24 24 cm 25 cm 163 30 cm 149 46 cm 130 40 cm 129 42 11 42 0 , 38 50 cm 116 50 50 .II ) SOUBISE pro • :12ro • surface 240 surf. 1 4,5 10 cm 161 20 cm 238_ 20 cm 12 20 cm 0 , 08 30 cm 138 35 cm 13 35 cm 0 , 6 40 cm 170 45 cm 12,5 45 cm 0 , 59 50 cm 133 III) LE VERGEROUX surface 161 0 à 6cm 13 , 5 O[f.6cm 0 ,06 10 cm 1 25 17 à 20cm 17 à 20 0 ,17 15 cm 115 25 129 cm 30 à 35cm 11 30 a' 35 0 ,16 36 cm 26 IV )

sur face 152 6 à 10cm 9 6 à 1 0 57,1 10 cm 85 20 cm J6 10 à 20cm 10, 5 10 à 20 8 ,6 25 cm 64 24 à 26cm 12 24 a' 26 32 , o 30 cm 100 40 cm 79 45 a' 50 cm 12,7 45 a' 50 5,5 50 cm 107 BIBLIOGRAPHIE

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