REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO MINISTERE DE L’ENERGIE ET RESSOURCES HYDRAULIQUES

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PROJET D’ALIMENTATION EN EAU POTABLE EN MILIEU URBAIN- Public Disclosure Authorized FINANCEMENT ADDITIONNEL (PEMU-FA)

PLAN D’ACTIONS DE REINSTALLATION (PAR) POUR LES TRAVAUX D’AEP DE LA VILLE DE

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RAPPORT FINAL

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Mai 2018 Table des matières

Liste des figures ...... 4 Liste des tableaux ...... Error! Bookmark not defined. Liste des photos ...... 5 Liste des sigles ...... 6 Résume exécutif ...... 8 Executive summary ...... 18 Bokuse bwa makambo ...... 27 1. Introduction ...... 38 1.1. Contexte général et justification du projet ...... 38 1.2. Objectif du Plan d’Action de Réinstallation ...... 39 1.3. Méthodologie pour la conduite de l’étude ...... 40 1.4. Articulation du rapport ...... 40 2. Description du projet ...... 42 2.1. Promoteur du projet ...... 42 2.2. Localisation du projet ...... 43 2.3. Description synthétique du projet ...... 48 2.3.1. Zone Ouest……………………………………………………………..…………………………………………………48

2.3.2. Zone Est…………………………………………………………………………………..………………………….…...48

2.3.3. Zone Makala…………………..………………………….……………………………………………………..………48

3. Caracteristiques socio-economiques de la zone du projet ...... 49 4. Contexte juridique de la reinstallation ...... 56 4.1. Description du cadre juridique relatif à la reinstallation en RDC ...... 56 4.1.1. Textes legislatifs - reglementaires et leur application ...... 56 4.1.2. Principes de propriété ...... 57 4.1.3. Différentes catégories des titres immobiliers ...... 59 4.1.4. Differentes categories de terrains ...... 60 4.2. Politique Operationnelle PO/Pb 4.12 de la Banque Mondiale ...... 62 4.3. Comparaison entre la PO/BP 4.12 de la Banque Mondiale et la legislation nationale ...... 63 5. Cadre Institutionnel de la réintallation ...... 69 5.1. Structures et/ou organismes directement concernés ...... 69 5.1.1. CEP-O/REGIDESO ...... 69 5.1.2. ACE ...... 69

5.1.3. Autres structures impliqués ...... 70 5.2. Analyse des capacités des acteurs en réinstallation ...... 71 6. Procédure d’expropriation ou de compensation en République Démocratique du Congo 72 6.1. Caractère de l’expropriation ...... 72 6.2. 6.2. Étendue de l’expropriation ...... 72 6.3. Titulaires de l’expropriation ...... 73 6.4. Droits réels susceptibles d’expropriation pour cause d’utilité publique ...... 73 6.5. Démarche d’expropriation ...... 73 6.6. Procédure d’indemnisation ...... 77 6.7. Considérations pratiques ...... 78 6.8. Politique Opérationnelle PO/PB 4.12 de la Banque Mondiale ...... 78 6.9. Critères d’éligibilité ...... 80 6.10. Date butoir ...... 81 7. Analyse des impacts potentiels induits par les travaux ...... 82 7.1. Impacts Positifs...... 82 7.2. Impacts negatifs ...... 82 8. Préparation du Plan d’Action de Réinstallation ...... 83 8.1. Régime foncier dans l’aire d’influence du projet ...... 83 8.2. Recensement des biens et personnes susceptible d’etre affectées par le projet ...... 83 8.3. Profil sociodémographique et économique des PAP ...... 85 8.4. Bilan des résultats des enquêtes des personnes affectées ...... 87 8.5. Liste des biens et des personnes susceptible d’etre affectés par le projet...... 94 9. Mode de calcul et estimation des couts des indamnisations ...... 101 9.1. Description de la compensation et autres formes d’aides à fournir ...... 101 9.2. Choix de la forme de compensation ...... 103 9.3. Mesure de reinstallation physique ...... 103 10. Evaluation des biens susceptible d’etre impactes par les travaux ...... 104 11. Calendrier des activités de mise en œuvre du PAR ...... 106 11.1. Durée de mise en œuvre du PAR ...... 106 11.2. Chronogramme prévisionnel du PAR...... 107 12. Coûts et budget des compensations ...... 108 12.1. Coûts des indemnisations ...... 108 12.2. Coûts de prise en charge des acteurs de la mise en œuvre du PAR ...... 109 12.3. Budget global de la réinstallation ...... 109 13. Responsabilités organisationnelles du PAR ...... 111 13.1. Indicateurs potentiels ...... 112

13.2. Suivi de la mise en œuvre du PAR ...... 112 13.3. Evaluation de la mise en œuvre du PAR ...... 114 14. Mécanisme de gestion des plaintes ...... 115 14.1. Types de conflits possibles ...... 115 14.2. Gestion des plaintes au niveau de la commune ...... 115 14.2.1. Formations sur les procédures de dépôts et traitements des doléances ...... 115 14.2.2. Dispositif de gestion des litiges ...... 115 14.2.3. Procédure de gestion des plaintes ...... 116 14.2.4. Delai de reglement des plaintes ...... 117 15. Consultations publiques ...... 118 15.1. Objectifs de la consultation ...... 118 15.2. Méthodologie ...... 118 15.3. Synthèse de la consultation publique...... 119 15.3.1. Avis général sur le projet ...... 119 15.3.2. Synthèse des préoccupations, craintes et questions ...... 120 15.3.3. Synthèse des suggestions et recommandations ...... 120 16. Diffusion et publication du PAR ...... 124 17. Conclusion et recommandations ...... 125

Liste des figures

FIGURE 1: VILLE PROVINCE DE KINSHASA ...... 44 FIGURE 2: ZONE EST ...... 45 FIGURE 3: ZONE OUEST ...... 46 FIGURE 4: ZONE MAKALA ...... 47

Liste des tableaux

TABLEAU 1: COUT TOTAL DE DEDOMMAGEMENT PAR NATURE DES BIENS TOUCHES...... 11 TABLEAU 2: CHRONOGRAMME PREVISIONNEL D’EXECUTION DU PAR POUR LA VILLE DE KINSHASA. 14 TABLEAU 3: COUT DES INDEMNISATIONS ...... 16 TABLEAU 4: MOBILISATION FINANCIERE...... 16 TABLEAU 5: PROFIL SOCIOECONOMIQUE DE LA ZONE DU PROJET ...... 49 TABLEAU 6. TABLEAU COMPARATIF DU CADRE JURIDIQUE NATIONAL DE LA RDC ET L’OP/PB 4.12 DE LA BANQUE MONDIALE...... 64

TABLEAU 7: CALENDRIER D’EXECUTION DES CONSULTATIONS PUBLIQUES POST RECENSEMENT: ...... 85 TABLEAU 8: REPARTITION DES PAP SELON LE GROUPE D'AGE ET PAR SEXE...... 85 TABLEAU 9: REPARTITION DES PAP SELON LE NIVEAU D'INSTRUCTION ET PAR SEXE ...... 86 TABLEAU 10: REPARTITION DES PAP SELON LE DEGRE DE PARENTE AVEC LE CHEF DE MENAGE...... 86 TABLEAU 11: REPARTITION DES PAP SELON LE TYPE D’OCCUPATION ET SELON LE SEXE...... 87 TABLEAU 12: REPARTITION DES PAP SELON LE REVENU MENSUEL...... 87 TABLEAU 13: ACTIVITES, SOURCES D’INDEMNISATION ET SYNTHESE DU NOMBRE DE PAP PAR SITE DU PROJET ET PAR TYPE DE BIENS AFFECTES...... 89 TABLEAU 14: PERSONNES VULNERABLES AFFECTEES PAR LE PROJET ...... 90 TABLEAU 15: TRAVAUX ZONE OUEST (FOURNITURE ET POSE DES CONDUITES OZONE-METEO, METEO ET DJELO-BINZA ; RENFORCEMENT ET EXTENSION DES RESEAUX PRIMAIRES, SECONDAIRES ET TERTIAIRES)...... 94 TABLEAU 16: ZONE MAKALA (TRAVAUX DE REHABILITATION DES DEUX RESERVOIRS DE MAKALA.) 95 TABLEAU 17: ZONE EST ...... 98 TABLEAU 18: MATRICE D’ELIGIBILITE ...... 105 TABLEAU 19: CHRONOGRAMME PREVISIONNEL D’EXECUTION DU PAR POUR LA VILLE DE KINSHASA ...... 107 TABLEAU 20: COUT TOTAL DES INDEMNISATIONS ...... 108 TABLEAU 21: FRAIS DE SUIVI ET DE SUPERVISION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PAR...... 109 TABLEAU 22: BUDGET GLOBAL DE LA REINSTALLATION ...... 110 TABLEAU 23: RESPONSABILITES ORGANISATIONNELLES DE LA MISE EN ŒUVRE...... 112 TABLEAU 24: INDICATEURS DE SUIVI DU PAR...... 113 TABLEAU 25: INDICATEURS D’EVALUATION DU PAR ...... 114 TABLEAU 26: RESULTATS SYNTHESE DES CONSULTATIONS PUBLIQUES...... 122

Liste des photos

Photo1 : Kiosque de commerce sur l'av. Kikwit Photo 2 : Kiosque en tôles salon de coiffure sur l’avenues Kikwit Photo 3 : Champs de manioc et mais dans la concession REGIDESO/ réservoirs de Makala Photo 4 : Champs de légumes dans la commune de Kasa-vubu Photo 5 : Arbre fruitier à Binza Photo 6 : Arbre fruitier à Ozone Photo 7 : Consultation avec les PAP sur l’avenue Djoko Photo 8 : Concertation avec les PAP de la concession REGIDESO Makala en pleine Photo 9 : Photo de famille avec les autorités locales et PAP de Kasa-vubu après la consultation publique. Photo 10 : Entretien avec Mr. Ives LEMBA Directeur d’études ACE Photo 11 : Entretien avec le bourgmestre de la commune de Kasa-vubu

Liste des sigles

ACE : Agence Congolaise de l’Environnement AEP : Adduction en Eau Potable BAD : Banque Africaine de Développement BDD : Bureau Diocésain du Développement BM : Banque Mondiale CEP-O : Cellule d’Exécution des Projets Eau CLRC : Commission Locale de Réinstallation et de Conciliation COODEI – BT : Coopérative pour le Développement Intégré- Maintenance, Bâtiment et Travaux CPE : Coordination Provinciales de l’Environnement CUE : Coordination Urbaine de l’Environnement DCVI : Direction de Contrôle et de Vérification Interne DCN : Direction de la Conservation de la Nature DG : Direction Générale DIES : Diagnostics d'Impact Environnemental et Social DPK : Direction Provinciale de Kinshasa ECODED : : Economie et Développement Durable EIES : Etude d’Impact Environnemental et Social GEEC : Groupe d’Etudes Environnementales du Congo IST : Infections Sexuellement Transmissibles MdC : Mission de Contrôle MECNDD : : Ministère de l’Environnement, de la Conservation de la Nature et du Développement Durable MT : Moyenne Tension ONG : Organisation Non Gouvernementale OP : Politique Opérationnelle PAP : Personne Affectée par le Projet PAR : Plan d’Actions de Réinstallation

PEASU : Projet d’Alimentation en Eau potable et Assainissement en Milieu Urbain et Semi-Urbain PEMU : Projet d'alimentation en Eau potable en Milieu Urbain PGES : Plan de Gestion Environnementale et Sociale PMCES : Plans de Mise en Conformité Environnementale et Sociale PNAE : Plan National d’Action Environnementale PV : Procès-Verbal RDC : République Démocratique du Congo RE : Responsable d’Environnement REGIDESO : Régie de Distribution d’eau SCES : Sous Cellule Environnement et Social SIDA : Syndrome de l’Immuno Déficience Acquise SNEL : Société Nationale d’Électricité TDR : Termes De Références VIH : Virus de l’Immunodéficience Humaine

Résume exécutif

Contexte Le Projet d’alimentation en Eau potable en Milieu Urbain appelé « PEMU » a été mis en place par la République Démocratique du Congo dans le cadre de sa reconstruction post-conflit et vise à augmenter substantiellement la production d’eau potable, qui est largement inférieure à la demande potentielle et à réduire les pertes de facturation d’eau dans les réseaux de distribution et les branchements. Le projet initial qui a démarré en décembre 2009 a couvert les villes de Kinshasa, Matadi et Lubumbashi. Afin de consolider les acquis et surtout de couvrir d’autres villes de la RDC, cette dernière a sollicité et obtenu auprès de la Banque mondiale un Financement Additionnel au PEMU de 166 millions de dollars américains. Ce Financement Additionnel comprend entre autres activités, la poursuite de la réforme du secteur de l’eau, la réhabilitation d’anciennes canalisations, l’extension du réseau, la construction de stations de pompage et de stations de traitement dans les trois villes du projet initial ainsi que dans la ville de Kindu. Concernant la ville de Kinshasa, les nouvelles activités prévues dans le cadre du Financement Additionnel au PEMU pour lesquelles ce Plan de Réinstallation est élaboré sont :

 Fourniture et pose de canalisations avec accessoires pour réhabiliter, renforcer et étendre des réseaux primaires (15 Km DN 300 à 900), secondaires (50 Km PEHD DE 110 à 280) et tertiaires (200 Km PEHD DE 63 à 90) y compris la réhabilitation de 5000 branchements particuliers et la pose de 25 000 nouveaux branchements sociaux, dans la partie Ouest de Kinshasa () ;  Réhabilitation des réservoirs de Makala ;  Fourniture et pose de conduite notamment sur les avenues Kikwit, Ndjoko, Makala/Elengesa, boulevard Salongo et entre la station REGIDESO de Gombele et CNPP.

La mise en œuvre de ce projet dans la ville de Kinshasa entrainera certainement des impacts environnementaux et sociaux. C’est pourquoi, le promoteur soucieux de la préservation de l’environnement a sollicité les services du Consultant pour la réalisation du présent Plan d’Action de Réinstallation (PAR).

Justification du Projet

La forte croissance de l’agglomération de Kinshasa et du nécessaire entretien et renouvellement des installations de traitement des eaux existantes ont permis au gouvernement de la République Démocratique du Congo à mettre en œuvre le Projet d’alimentation en Eau Potable en milieu Urbain (PEMU) de novembre 2009 à décembre 2015. Malgré les résultats positifs atteints, les besoins notamment de la mégalopole de Kinshasa restent immenses. En effet, selon la REGIDESO S.A/Direction Provinciale de Kinshasa (DPK) les besoins actuels de la ville de Kinshasa sont estimés

à environ 750 000m3/jour alors que la production actuelle est estimée à 520 000 m3/jour. Il se dégage un déficit réel de 230 000 m3/jour. Cette situation a amené le Gouvernement Congolais avec l’appui de la Banque Mondiale à poursuivre la mise en œuvre du PEMU à travers un financement additionnel. Ainsi une partie du financement additionnel assurera la réalisation des travaux de fourniture et pose de canalisation avec accessoires pour réhabiliter, renforcer et étendre des réseaux primaires (15 Km DN 300 à 900), secondaires (50 Km PEHD DE 110 à 280) et tertiaires (200 Km PEHD DE 63 à 90) y compris la réhabilitation de 5000 branchements particuliers et la pose de 25 000 nouveaux branchements sociaux ; dans la zone Ouest de Kinshasa(Ngaliema) et la Réhabilitation des réservoirs de Makala ainsi que certaines avenues concernées par les travaux de fourniture et pose de conduite notamment : les avenues Kikwit, Ndjoko, Makala/Elengesa, boulevard Salongo et entre la station REGIDESO de Gombele et CNPP, afin de combler le déficit en adduction d'eau potable (AEP) de la zone de Kinshasa Est-Ouest, conformément au Plan Directeur de la REGIDESO pour I'AEP de la ville de Kinshasa de 2008. Ainsi ce Projet d’alimentation en Eau Potable en milieu Urbain (PEMU) permettra à la REGIDESO d’améliorer la desserte en eau potable de la ville de Kinshasa et par conséquent soulager les populations de Kinshasa en réduisant le déficit.

Principe et objectifs du PAR

Les objectifs du plan de réinstallation sont de mettre en place les mécanismes d’atténuation des impacts sociaux afin de prendre en compte les impacts du déplacement involontaire des populations affectées par le Projet, en leur permettant de reconstituer leurs moyens d’existence et leur niveau de vie. Il s’agit également de restaurer les moyens de production et les revenus au niveau individuel et collectif supérieur ou égal à la condition initiale. Le présent PAR est préparé en se conformant aux objectifs globaux de la Politique Opérationnelle 4.12 de la Banque Mondiale sur la réinstallation involontaire qui sont les suivants : • minimiser, dans la mesure du possible, la réinstallation involontaire et l’acquisition de terres, en examinant toutes les alternatives viables dès la conception du projet ; • s’assurer que les personnes affectées par le projet (PAP) sont consultées effectivement en toute liberté et dans la plus grande transparence et ont l’opportunité de participer à toutes les étapes majeures du processus d’élaboration et de mise en œuvre des activités de réinstallation involontaire et de compensation ;

• s’assurer que les indemnisations, s’il y a lieu, sont déterminées de manière participative avec les PAP en rapport avec les impacts sociaux subis, afin de s'assurer qu'aucune d’entre elles ne soit pénalisée ; • s’assurer que les personnes affectées y compris les personnes vulnérables soient assistées dans leurs efforts pour améliorer leurs moyens d’existence et leur niveau de vie, ou du moins de les rétablir en termes réels à leur niveau d’avant le déplacement ou à celui d’avant la mise en œuvre du projet, selon le cas le plus avantageux pour elles ; et • s’assurer que les activités de réinstallation involontaire et de compensation soient conçues et exécutées en tant que programme de développement durable, fournissant suffisamment de ressources d’investissement pour que les personnes affectées par le projet aient l’opportunité d’en partager les bénéfices.

Cadre juridique et institutionnel de la réinstallation

Les textes juridiques nationaux en la matière ont été considérés, notamment la loi n°73-021 du 20 juillet 1973 portant régime général des biens, régime foncier et immobilier et régime des sûretés telle que modifiée et complétée par la loi n° 80-008 du 18 juillet 1980, la Loi n°77/01 du 22 février 1977 sur l’expropriation pour cause d’utilité publique et la loi n° 11/009 du 09 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement. Toutefois, la législation nationale et la PO 4.12 de la Banque Mondiale ne sont concordantes que sur le principe d’évaluation, la date butoir et le type de paiement. S’agissant des personnes éligibles à une compensation, il se dégage un léger rapprochement entre la législation congolaise et la PO 4.12. Il faut simplement préciser que le droit de la RDC est plus restrictif dans la mesure où il met l’accent en particulier sur les détenteurs de droits reconnus par la loi. Pour tous les autres points, il y a plus ou moins une discordance relativement nette. Sous ce rapport, il est préconisé que la politique opérationnelle 4.12 de la Banque Mondiale soit appliquée, lorsque celle-ci est favorable aux populations impactées, pour guider le processus de compensation éventuelle dans le cadre de la mise en œuvre des activités du projet.

Caractéristiques socio – économiques et environnementales

Sur le plan humain et socio-économique, le projet est localisé dans la ville de Kinshasa et traverse les commune ci-après : , Ngaliema, , , Lemba, , , Makala, Kasavubu et .

Les installations rencontrées dans l’emprise du projet sont de type précaire (Kiosques en tôle) et on y rencontre des champs (de manioc, de légumes, etc) et des espèces ligneuses.

Envergure de la réinstallation prévue Sur la base des informations du projet fournies au Consultant concernant la localisation exacte des emprises nécessaires aux infrastructures prévues, il a confirmé que les travaux entraineront la destruction des biens privés, déplacement temporaire de commerce, déplacement définitif de logement et l’aide à la réinstallation pour les agents de l’Etat habitant dans la concession du site de Makala. Ces impacts négatifs touchent quelques habitants qui avoisinent directement les sites des travaux. Le consultant a effectué une étude détaillée permettant l’évaluation chiffrée pour la mise en œuvre de la réinstallation.

Résultat de l’étude socio-économique

L’étude socio-économique effectuée a permis de recenser et de caractériser les biens des PAP et leur mode de vie. Dans le cadre de cette étude, la PO 4.12 sera appliquée pour assurer une meilleure prise en charge des PAP. L’analyse des données globales de l’étude renseigne des constructions privés à savoir, trottoir rampe et façade de maison qui seront remis à leur état initial par l’executant juste après la pose des canalisations. De ce fait, le tableau ci-dessous permet de faire un état des lieux des PAP à indemniser: Tableau 1: Coût total de dédommagement par nature des biens touchés.

Nbre de Aide à la Cout dédommagement Zones du projet PAP réinstallation USD

Actifs bâtis (Kiosques et maison d’habitation) Ozone-Météo, Météo, Djelo- 6 2.241,25 Binza

Réservoirs de Makala 9 5.000 6.650,50

Kikwit, Ndjoko, Makala/Elengesa, Gombele- 20 870 11.950,40 CNPP, Kasavubu et Salongo

S/Total 35 5.870 20.842,15

Nbre de Aide à la Cout dédommagement Zones du projet PAP réinstallation USD

Arbres fruitiers et bois d’œuvre Ozone-Météo, Météo, Djelo- 5 970 Binza

Réservoirs Makala 0 0

Kikwit, Ndjoko, Makala/Elengesa, Gombele- 6 - 1.210 CNPP, Kasavubu et Salongo S/Total 11 - 2.180 Cultures/champs Ozone-Météo, Météo, Djelo- 0 0 Binza

Réservoirs Makala 50 5.205,16

Kikwit, Ndjoko, Makala/Elengesa, Gombele- 3 1.639,13 CNPP, Kasavubu et Salongo

S/Total 53 0 6.844,28 TOTAL 99 5. 870 29.866,44

Eligibilité

Trois catégories de personnes sont éligibles à la compensation. Il s’agit des (de) : • détenteurs d’un droit formel sur les terres (y compris les droits coutumiers et traditionnels reconnus par la législation du pays) ; • celles qui n’ont pas de droit formel sur les terres au moment où le recensement commence, mais qui ont tout autre titre -sous réserve qu’il soit reconnu par les lois en vigueur en RDC, notamment telle la loi n° 77-001 du 22 février 1977, ou puissent l’être dans le cadre d’un processus identifié dans le plan de réinstallation ; • celles qui n’ont ni droit formel ni titres susceptibles d’être reconnus sur les terres qu’elles occupent. Sélection des sites de réinstallation

En dehors de la réinstallation des quelques occupants du site de Makala, il n’est pas envisagé une réinstallation pour les autres sites, car la mise en œuvre du projet va entrainer un très léger

déplacement temporaire donnant lieu à une indemnité pour la perte des révenues. Ces personnes temporairement affectées auront la possibilité de replacer leurs biens après les travaux, sauf dans la parcelle de la REGIDESO (réservoirs de Makala) où la perte est définitive. Bien que occupants irréguliers, ces PAP recevront une aide à la réinstallation conformement à la PO 4.12. Dans tous les cas, les PAP ont de façon consensuelle choisi de se délocaliser d’elles-mêmes afin de conserver leur réseau social et leur clientèle.

Gestion des plaintes

La gestion des plaintes doit se faire dans le cadre d’une Commission Locale de Réinstallation et de Conciliation (CLRC). Cette commission comprendra : • Le représentant des bourgmestres des communes concernées ; • Le Responsable de la Cellule Environnement et Social de la REGIDESO ; • 3 représentants communaux de la société civile congolaise (1 par site) ; • 3 représentants des PAP (en raison d’1 par site), • Le représentant d’une ONG chargée de mettre en œuvre le PAR. Eu égard à l’occupation du domaine public pour l’exercice de leurs activités, les PAP sont conscients que le mécanisme de gestion à l’amiable des conflits est plus bénéfique que le recours aux juridictions publiques. Cela est conforme à l’esprit de la PO 4.12 de la Banque Mondiale qui prône la résolution à l’amiable de tout problème au niveau local. Au-delà de l’option ci-dessus, la PAP peut saisir le tribunal de grande instance. Cette démarche suppose que la PAP dispose des moyens nécessaires (financiers et intellectuels) pour faire prévaloir ses droits et se faire justice. Il n’existe pas de délai de prescription pour le dépôt des plaintes par les PAP. Cependant, pour raison de promptitude, nous encourageons la gestion cyclique des plainte dans un délai de trois (3) semaines par cycle. Ce temps sera réparti comme suit : • Une semaine aux PAP pour déposer leurs plaintes au niveau des chefs des quartiers qui les enregistrent dans le registres des plaintes et les transmettent à la commune ; • Une semaine aux bourgmestres pour prendre connaissance des différentes plaintes et convoquer une session de la Commission locale de Conciliation ; • Une semaine à la commission pour traiter l’ensemble des plaintes déposées pour ce cycle. Notons que le dépôt des plaintes auprès des chefs de quartiers se poursuivra en parallèle avec le traitement des plaintes au niveau supérieur. Ces plaintes ainsi déposées après la 1ère semaine seront prises en compte dans le cycle suivant. La fin du traitement de l’ensemble des plaintes

par la commission marque le début d’un nouveau cycle de gestion de plaintes, lequel se fera suivant le même procédé.

Dispositif de mise en œuvre du PAR

Une ONG locale sera recrutée par la REGIDESO pour la mise en œuvre du PAR. Cette ONG pourrait être appuyée par la Commission Locale de Réinstallation et de Conciliation (CLRC). L’ONG et la CLRC auront une responsabilité centrale dans la coordination des différentes activités de compensation. Elles devraient mobiliser tous les acteurs pour la mise en œuvre des activités prévues dans le présent rapport. Les indicateurs à suivre seront : • le nombre de PAP indemnisés; • le nombre de personnes devant perdre définitivement leurs actifs et le nombre des personnes ayant bénéficié de l’aide à la réinstallation ; • le nombre d’ayants droit et le nombre d’arbres pour les pertes d’arbres à vocation économique ; • Nombre de plaintes enregistrées et traités (validées et rejetées) Chronogramme de mise en œuvre du PAR

Etapes/Activités Avril 2018 Mai 2018 Juin 2018 Juillet 2018 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 Etape 1: Validation du PAR et mobilisation des fonds Etape 2: Dépôt d'un exemplaire du PAR à la Mairie de Kinshasa, aux communes concernées ainsi qu’à la REGIDESO/Kinshasa Etape 3: Réunions d'information des PAP et parties prénantes Etape 4 : Signature des protocoles l'indemnisation indiquant le montant de la compensation, les objectifs de la compensation, les obligations des parties (affectées et projet) Etape 5: Remise de la compensation Etape 6: Libération des couloirs, des sites et

clôture du dossier individuel. Rédaction du Rapport de mise en œuvre du PAR Tableau 2: Chronogramme prévisionnel d’exécution du PAR pour la ville de Kinshasa.

NB: les travaux ne devront débuter qu’après paiement des indemnisations et libération des couloirs.

Date butoir

Le consultant a sensibilisé les populations à ne plus s’installer dans le couloir de la conduite d’eau. Dès l’obtention du marché du PAR et conformément aux dispositions de la PO 4.12, la date butoir a été fixée au 25 Octobre 2017 correspondant au début de l’opération d’inventaire détaillé, réalisée du 25 Octobre au 06 Novembre 2017 (période de recensement).

Suivi et évaluation du PAR

Le suivi-évaluation relève de la responsabilité de la REGIDESO et les Divisions des affaires Foncières ainsi que les autorités communales avec l’appui des consultants qui produiront un rapport de suivi chaque mois pendant au moins six (6) mois.

Consultations publiques

De façon générale, les populations affectées par le projet perçoivent positivement le projet. Elles estiment qu’il constitue un facteur de développement et de progrès social pour le pays, car l’amélioration du taux d’accès à l’eau potable favorise le développement de la population et attendent avec impatience le début des travaux. L’essentiel des préoccupations et craintes exprimées sont relatives à : • La perte de parcelles agricoles et de revenus ; • L’utilisation de la main d’œuvre locale ; • L’indemnisation des PAP pour les pertes de cultures et de revenus ; • la période de démarrage des travaux, • l’implication des autorités locales dans la mise en œuvre du projet.

Ainsi, les recommandations suivantes ont formulées: • Informer et sensibiliser les parties prenantes sur les spécificités et les exigences des financements de la Banque Mondiale (PO 4.12) ;

• Prévoir une indemnisation pour les biens affectés sur toute l’emprise du projet et une aide à la réinstallation en faveur des agents retraités de l’Etat actuellement hébergés dans la concession du site des réservoirs de Makala. • Commencer et terminer les travaux le plus rapidement possible; • Recruter localement la main d’œuvre; • Impliquer les autorités locales dans la mise en œuvre du projet; • Informer les acteurs du démarrage des travaux en organisant un atelier. En réponse aux préoccupations soulevées, le Consultant a expliqué les droits en matière de réinstallation ainsi que les options offertes par le projet (en nature, en espèces ou sous une autre forme). A l’unanimité, toutes les PAP ont souhaité être compensées uniquement en espèces.

Estimation des dédommagements

Le coût des indemnisations est de 29.866,44 USD comme l’indique le tableau ci- après.

Tableau 3: Coût des indemnisations

Prise en charge des Nbre de Aide à la Zones d'influence du Projet indemnisations PAP réinstallation USD

Ozone-Météo, Météo, Djelo-Binza 11 0 3211,25

Réservoirs de Makala 59 5000 11855,66

Kikwit, Ndjoko, Makala/Elengesa, 29 870 14799,53 Gombele-CNPP, Kasa-vubu et Salongo

Total cout des indemnisations 99 870 29866,44

Conclusion La mise en œuvre du PAR va nécessiter une mobilisation financière de 63.652 USD répartie comme suit.

Tableau 4: Mobilisation financière.

Tableau 4. Mobilisation financière. N° Sujet Données en USD

1 Budget des indemnisations 29 866,44

Coûts du suivi de la mise en œuvre du 2 18 000 PAR

Sous total (1) 47 866,44

3 Coût de l’Audit social relatif au PAR 10 000

Sous total (2) 57 866,44 4 Imprévu (10%) 5 786

Budget global de la mise en œuvre du PAR 63 652

Executive summary

Context

The Urban Area drinking Water supply Project called "UAWP" has been implemented by the Democratic Republic of Congo as part of its post-conflict reconstruction and aims to substantially increase the production of drinking water, which is much lower than the potential demand and reduce billing of water losses in distribution networks and connections. The original project started in December 2009 has covered the cities of Kinshasa, Matadi and Lubumbashi. To consolidate gains and especially to cover other cities in the DRC, the latter asked for and obtained an additional financing to the UAWP of 166 million USD from the World Bank. This additional financing include among others activities, the pursuit of the reform of the water sector, the rehabilitation of formers pipelines, expansion of the network, the construction of pumping stations and of treatment in the three cities of the original project as well as in the city of Kindu. Concerning the city of Kinshasa, the new activities foreseen within the frame of Additional Financing of PEMU in connection with the resettlement plan are:  Pipe supply and installation with accessories in order to rehabilitate, reinforce et expand primary (15 Km DN 300 à 900), secondary (50 Km PEHD DE 110 à 280), and tertiary (200 Km PEHD DE 63 à 90) networks including rehabilitation of 5000 special connections and laying of 25 000 news social connections, in the west part of Kinshasa (Ngaliema);  Rehabilitation of water tanks of Makala ;  Pipe supply and installation including following streets: Kikwit, Ndjoko, Makala/Elengesa, Salongo avenues and between REGIDESO station of Gombele and CNPP.

Implementation The implementation of this project in the city of Kinshasa will certainly lead to the environmental and social impacts. Therefore, the eager proponent of preservation of the environment requested the services of the Consultant for the implementation of this Resettlement Action Plan (RAP).

Project justification

The rapid growth of the conurbation of Kinshasa and the need for maintenance and renewal of existing water treatment plants have led the Government of the DRC to implement the Drinking

Water Supply Project in Urban Areas (PEMU) from November 2009 to December 2015. Despite the positive results achieved, the needs are still huge, especially for the megalopolis of Kinshasa. According to the REGIDESO S.A. / Provincial Directorate of Kinshasa (DPK), the current needs of the city of Kinshasa are estimated at around 750 000m3 / day while the current production is estimated at 520 000 m3 / day. The deficit is therefore of 230 000 m3/day.This led the Congolese Government to get a support from the World Bank to continue the implementation of PEMU through additional funding. Thus, a part of the additional funding will ensure the achievement of a new catchment “Kinsuka2” on the Congo River (near Hôpital de la Rive in Ngaliema) and a new plant for production of treated water on the site of REGIDESO in Ozone (Ngaliema) to meet the shortfall in supply of drinking water of the Kinshasa-West zone according to the 2008 Master Plan of REGIDESO for supply of drinking water of the city of Kinshasa. The final capacity of the new plant will be of 330,000 m3 /day of drinking water divided into three modules of 110 000 m3/day each.

Therefore the actual project of building a new catchment of raw water on the Congo River and the plant of treatment of water on the site of REGIDESO in Binza Ozone of a capacity of 110 000 m3/day will relieve the population of Kinshasa mainly those of the west Kinshasa.

Principles and objective of the Resettlement Action Plan (RAP)

The objective of the RAP is to implement the mitigation of social impacts in order to take into account the impacts of involuntary displacement of people affected by the project, allowing the people should to rebuild their livelihoods and their standards of living. They should be able also to restore their means of production and income to the individual and collective level greater than or equal to the initial condition. This RAP is prepared in compliance with the overall objectives of the Operational Policy 4.12 of the World Bank on the involuntary resettlement that are the following: • To evoid, wherever possible, or minimize involuntary resettlement and lanq acquisition, by examining all viable alternatives in the project design; • To nsure that people affected by the project (PAP) are consulted actually freely and in full transparency and have the opportunity to participate in all the major steps of the process of development and implementation of involuntary resettlement and compensation activities;

• To ensure that compensation, if there is one, is defined in a participatory manner with the PAP in relation to sustained social impacts, in order to ensure that none of them be penalized; • To ensure that affected persons, including vulnerable people, are assisted in their efforts to improve their livelihoods and their standard of living, or at least to restore in real terms at their level of before moving or to prior to the implementation of the project, according to the best case for them; and • To ensure that involuntary resettlement and compensation activities are designed and executed as a sustainable development program, providing sufficient resources for investment so that affected people have the opportunity to share the benefits.

Legal framework of resettlement

National legal texts on the subject were considered, including Law No 73-021 of 20 July 1973 on the general regime of property, land tenure and property and regime security as amended and supplemented by Law No 80-008 July 18, 1980, Law No 77/01 of 22 February 1977 on expropriation in the public interest and Law No 11/009 of 9 July 2011 on basic principles for the protection of the environment.

However, the national legislation and the World Bank 4.12 are not concurrent only on the principle of assessment, date deadline and payment type. For people eligible for compensation, there emerges a light convergence between the Congolese legislation and the WB OP 4.12. Simply, it should be noted that the right of the DRC is more restrictive to the extent where he focuses in particular on holders of rights recognized by law. For all other matters, there is more or less a relatively clear mismatch. In this report, it is recommended that the operational policy 4.12 of the World Bank be applied when it is favorable to the affected people, to guide the process of eventual compensation in the context of the implementation of the project activities.

Socio-economic and environmental characteristics

On human and socio-economic terms, the project is located in the city of Kinshasa and crosses across the townships below: Mont Ngafula, Mont Ngaliema, Selembao, Bumbu, Lemba, Limete, Ngaba, Makala, Kasa-vubu and Kimbanseke. Facilities encountered in the ascendancy of the project are of precarious type (sheet metal kiosks), one meets fields (cassava, vegetables, etc.) and woody species.

Scope of planned resettlement Based on the project information provided to the Consultant about the exact location of rights- of-way necessary for the planned infrastructure, it has confirmed that the work will result in the destruction of the private property, temporary displacement of trade units, definitive displacement as well as a resettlement assistance for the retired gouvernment staff inhabitant in the Makala site. These negative impacts affect some residents directly surrounding the work sites. The consultant carried out a detailed study allowing the quantification for the implementation of the resettlement.

Result of socio-economis study

The socioeconomic study helped identifying and characterizing items of PAPs and their lifestyle. In this study, the OP 4.12 will be applied to ensure a better support of the PAPs.

Analysis of the global data of the study states some private constructions such as sidewalk and fronts of house that will be restored to their initial states by the executant just after laying pipes.

The following table shows the results of the characteristics of the PAPs.

Board 1. Total compensation cost.

Nbre of Resettleme Compensation cost Projet areas PAPs nt help USD

Built assets (Kiosks and housing)

Ozone-Météo and Météo, Djelo- 6 2,241.25 Binza

Water tank of Makala 9 5.000 6,650.50

Kikwit, Ndjoku, Makala/Elengesa, Gombele-CNPP, Kasa-vubu and 20 870 11,950.40 Salongo S/Total 35 0 20,842.15 Fruits trees and timber Ozone-Météo, Météo, Djelo- 5 970 Binza

Water Tank of Makala 0 0

Nbre of Resettleme Compensation cost Projet areas PAPs nt help USD

Kikwit, Ndjoko, Makala/Elengesa, Gombele- 6 - 1,210 CNPP, Kasa-vubu and Salongo

S/Total 11 - 2,180 Vegetables/Fields Ozone-Météo, Météo, Djelo- 0 0 Binza Water Tank of Makala 50 5,205.16

Kikwit, Ndjoko, Makala/Elengesa, Gombele- 3 1.639,13 CNPP, Kasa-vubu and Salongo

S/Total 53 0 6.844,28 TOTAL 99 5.870 29.866,44

Eligibility

Three categories of people are eligible for compensation: • Holders of a formal right on land (including customary and traditional rights recognized by the legislation of the country); • Those who do not have formal rights to the land at the time the census begins, but have any other title-as longe as it is recognized by the laws of the country (such the Law N° 77-001 of February 22nd, 1977) or can be recognized in the process identified in the resettlement plan; • Those having no formal rights or titles which may be recognized on the land that they occupy.

Identification of resettlement sites

Outside the resettlement of some occupants of the site of Makala, there is no need of resettlement for other site. Since the project implementation will cause a very slight temporary shift giving rise to compensation for the loss of revenues. These temporarily affected people will be asked to reoccupy the area as soon as the work ends. Except those in the plot of

REGIDESO (Makala Water tank site) where loss is permenant. Althought their irregular occupation, squatters will receive assistance or compensation according to the WB OP 4.12.

In all cases, all the PAP have willingly chosen to relocate themselves in order to maintain keep their social network and customers.

Complaints management

Complaints management must be done through a Local Commission for Resettlement and Reconciliation (LCRR). This commission will include: • A representative of each concerned municipality; • The Manager of REGIDESO Environmental and Social Unit; • 3 representatives of Congolese civil society (1 per site); • 3 representative of the PAPs (1 per site); • A representative of the firm appointed for the implementation of the PAR. Given the illegal occupation of public area by most of the PAPs for their activities, they are aware that the grievance management mechanism based on dialogue is more benefical than courts appeal. This is consistent with the spirit of OP 4.12 of the World Bank that promotes resolution at the local level of any settlement problem.

Nevertheless, beyond the above options, the PAP may appeal to the court. This approach assumes that the PAP has the means (financial and intellectual) to prevail its rights and get justice.

There is no limitation period for the filing of complaints by the PAP. However, for reason of promptness, we encourage the cyclical management of complaint within a period of three (3) weeks per cycle. This time will be allocated as follows:

- A week for the chief of quarter to register the complaints from the PAPs and convey them to the mayor; - A week to examine the various complaints and convene a session of the local Conciliation Commission; - A week to the committee to deal with all complaints for the cycle.

Implementation framework of the RAP

A local NGO will be recruited par REGIDESO for implementing the RAP. This will be supported by Local Commission for Resettlement and Reconciliation (LCRR). Both

organizations will have key responsibility in coordinating the different activities of compensation. They should mobilize all stakeholders for the implementation of planned activities in this report.

The indicators to be followed are:

• The number of PAPs compensated; • the number of people who may permenantely lose their items and who got restauration assistance; • the number of right holders and the number of trees in case of loose of valuable trees; • The number of complaints registered, resolved and rejected.

Chronogram of implementation of the RAP

Board 2. Provisionnal chronogram of implementation of the RAP in Kinshasa.

Etapes/Activités April 2018 May 2018 June 2018 Jully 2018 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 Stage 1: Validation of RAP and mobilization of funds Stage 2 : store of copy to the city Council of Kinshasa Stage 3: meetings of information of PAP and stockholders Stage 4 : Signature of draught agreements for the indemnity pointing out the sum of compensation, obligations of parts (affected and plan) Step 5: delivery of compensation Stage 6: Liberation of corridors and fence of personal files writing of the report of implementation of PAR NB: Work will not start untill payment of compensation and freeing of project footprint occur.

Cut-off date

The consultant sensitized people don’t settle in the hallway of the water pipe. In accordance with the OP 4.12 statements, the cut-off date has been set for October 25th, 2017 corresponding to the begining of the census process, conducted from October 25th to November 6th.

Monitoring and Evaluation of the RAP

The monitoring and evaluation is under the responsibility of REGIDESO, the Divisions of Land Affairs and the local authorities with the support of consultants who will produce a follow-up report every month for at least six (6) months.

Public consultation

In general, the people affected by the project positively perceive the project. They believe that it is a factor of development and social progress for the country because improving the rate of access to safe drinking water, promotes the development of the population. So, they are looking forward to the start of the work. Most of the concerns and fears expressed are related to: • loss of agricultural land and income; • use of local labor; • compensation of PAP for the loss of crops and income; • start-up period of the work; • the involvement of local authorities in the implementation of the project Thus, the following recommendations were made:

• Information and sensitization of the different stakeholders about the specificity and requirements of funding from the World Bank OP 4.12; • Provide compensation for properties affected and a resettlement allowance for retired government agents living in MAKALA water Tank site. • Start and complete the work as quickly as possible ; • Recruit local workers; • Involve local authorities in the implementation of the project; • Organize a workshop to inform the stakeholders about the the beginning of the work.

In response to the concerns raised, the Consultant explained rights on resettlement and the options offered by the project (in-kind, cash and/or other form of assistance). Unanimously, all PAP wanted to be compensated only in cash

Estimation of compensations

The compensation cost is estimated to 29 866, 44 $ US as shown in the following table

Board 3. Cost of compensation

global cost of Project covered Nbre of Resettleme compensation area PAPs nt help USD

Ozone-Météo and Météo- 11 0 3,211.25 Djelombinza

Water tank of 59 5 000 11, 855.66 Makala

Kikwit, Ndjoko, Makala/Elengesa, Gombele-CNPP, 29 870 14,799.53 Kasa-vubu and Salongo

Total cost of 99 5 870 29,866.44 compensation

Conclusion The implementation for the actual RAP will require 63, 652 USD as detailed in the following table. Board 4. Financial mobilization. Tableau 4. Mobilisation financière. N° Subject Data

1 Compensation budget 29 866,44 USD

2 Implementation and monitoring cost of RAP 18 000 USD

Sub-total (1) 47 866,44 USD

3 Social audit of the RAP 10 000USD

Sub-total (2) 57 866,44 USD 4 Unforeseen (10%) 5 786 USD

Global budget of implementation of the RAP 63 652 USD

Bokuse bwa makambo

Molongo mwa etando ya mabongisi

Mbula Matari ya mboka République Démocratique du Congo nde asalisaki misala mia bopesi batu mayi ma komele mpe kosalela ma bopeto na bitando binene biyike uto sanza ya zomi na mibale mobu 2009 tii sanza ya zomi na mibale mobu 2015, na kombo ya PEMU, na bosalisi bwa Ndaku Munene ya bobombi mbongo ya Mokili mobimba to Banque Mondiale.

Eteni eye ya yambo ya mabongisi ya PEMU epesaki biyano bilamu biyike mpe lokola emonisaki mabongisi malamu na nzela ya bosalisi misala miango, nde Mbula Matari ya RDC na bakambi ya Banki eye ya mokili mobimba ba lengelaki bozwui mbongo ya bobakisami ya molongo mwa milioni ya ndolar ya amerika 166 (166.000.000 USD).

Mosolo moye mwa bobakisami nde mokosalisa mpo na misala miye mizali kolanda mia bokobi na kobongisa miangu mia seketele ya mayi, bobongisi milongo mia bopeseli mayito ba pompi, bobakisi milongo mia bopeseli mayi, botongi ba ndako ya bosokoleli mayi yambo ya bokaboli, na botongi bisika bia bozweli mayi na kati ya bingumba bisatu biye bia liboso ne mpe na kati ya engumbe ya Kindu.

Mbongo eye ya bobakisami nde elakelami na Banki ya mokili mobimba mpe etali bokolisi biyano bia eteni ya yambo ya mabongisi misala mpo na kosilisa mposa ya bopesi mayi na batu eye ezali kokoba na kobakisama na mboka, na mpe kobongisa lolenge ya bopesi batu mayi malamu kati ya bitando binene bia mabongisi, na sima nde kokende kosala mabongisi maye na bitando bisusu bia mboka bizala mpe na mayi peto ya kosalela na ntango inso.

Na yango nde engumba enene ya Kinshasa ezwamaki na mabongisi maye mpo na misala miye mizali kolanda:  Bo pesa ba bisalelo na ko tia ba nzela na biloko ya ndenge na ndenge pona ko bongisa, ko maniola mpe ko matisa nzela mpe bimemelo ya ko mema mayi na ba nzela ikie (15 km DN 300 à 900), ya katikati (50 Km PEHD DE 110 à 280) na ya minene (200 Km PEHD DE 63 à 90) bakisa lisusu ko bongisa 5000 branchema ya ndenge na ndenge to pe 25000 brachema ya sika na ba lopango, na ouest ya engumba Kinshasa na commune ya Ngaliema ;  Bobongisi ndako ya bobombi mayi ya Makala;

 Mpe ko pesa na ko tiya ba nzela ya ko kumba mayi ya sika na ba balabalas, Kikwit, Ndjoko, Makala/Elengesa, boulevard salongo na kuwuta station REGIDESO ya Gombele kino CNPP Esengeli koyeba ete bosaleli mabongisi maye ma misala mia mayi na kati ya engumba monene ya Kinshasa bokotika bilembo bibe na mpe bilamu na biloko biye bizingi mokili mpe efandeli ya batu. Yango wana, mokambi ya mabongisi ya misala miye, na makanisi maye ma kobatela mpe kokengela biloko biye bizingi mokili, a sengaki lisalisi mpe misala kouta na Nganga Mayele Papy Ilunga mpo ete balengela mabongisi maye ma bolongoli mpe bofuti biloko ya batu (PAR).

Bolobeli mabongisi ma misala

Bobakisami bokasi bwa batu na kati ya engumba enene ya Kinshsa na mpe bosengi bobongisi ya bisaleli bia kala bia bopetoli mpe bosokoli mayi nde bisali ete Mbula matari ya mboka RDC ekoka kolengele mabongisi maye ma bopesi batu mayi boye bobengiami PEMU uto sanza ya zomi na yoko ya mobu 2009 tii na sanza ya zomi na mibale ya mobu 2015. Ata ko biyano bilamu kouta na mabongisi maye bimonanaki, bosengi bonene bwa mayi, bozali kaka na kati ya engumba enene ya Kinshasa.

Na yango, kolandana na bilo ya REGIDESO ya engumba enene ya Kinshsa (DPK), bosengi boye bwa mayi lelo na kati ya Kinshasa bozali bwa molongo mwa motango mwa 750 000 m3/na mokolo na bopesi mayi lelo bozali na molongo mwa motango mwa 520 000 m3/na mokolo. Bozangi bozali komonono bwa molongo mwa botangi mwa 230 000 m3/na mokolo.

Wana nde etindi Mbula Matari ya RDC na bosilis ya Banki ya mokili mobimba kolengela mabongisi ma misala mia PEMU na mbongo eye ya bobakisami. Na yangonde ndambu yoko ya bongo ya bobakisami ekosalisa Bo pesa ba bisalelo na ko tia ba nzela na biloko ya ndenge na ndenge pona ko bongisa, ko maniola mpe ko matisa nzela mpe bimemelo ya ko mema mayi na ba nzela ikie (15 km DN 300 à 900), ya katikati (50 Km PEHD DE 110 à 280) na ya minene (200 Km PEHD DE 63 à 90) bakisa lisusu ko bongisa 5000 branchema ya ndenge na ndenge to pe 25000 brachema ya sika na ba lopango, na ouest ya engumba Kinshasa na commune ya Ngaliema ; Bobongisi ndako ya bobombi mayi ya Makala; Mpe ko pesa na ko tiya ba nzela ya ko kumba mayi ya sika na ba balabalas iye, Kikwit, Ndjoko, Makala/Elengesa, boulevard salongo na kuwuta station REGIDESO ya Gombele kino CNPP

Mabongisi maye ebuangami boya ko kobakisa bo zangi mayi ya bopeto (AEP) na eteni ya Kinshasa Est-Ouest, kolanda Mabongisi inene ya REGIDESO pona l’AEP ya engumba Kinshasa poya mbula 2008. Na yango manaka ya ko pesa mayi na ba engumba minene (PEMU) eko sunga REGIDESO mpoya likambo etali bo zongi mayi na ba ndako.

Lolenge ya kosala mpe ntina ya PAR

Ntina ya mabongisi maye ma bolongoli batu mpe bofuti mbongo mpo na biloko bia bango biye bikoki kobebisama ezali mpoya kolengela ndenge nini kokitisa penza bilembo bibe bina bikouta na bolongoli batu mpo na ntina ya misala miye mikosalama, mpe kosalisa bango bakoka kozongela kofanda malamu mpe kokoba na kosala mimbongo na bango mpe misala na bango lokola mpo na bolamu ya bomoyi na bango. Ezali mpe lokola mpo ya kozongisale bango bisaleli bia bango bia misala mpe nkita na bango iye ikobeba na mpe makoki ma bango mpo na moto nyonso to mpo na lisanga lia batu koleka lolenge kani bazalelaki yambo ya bobandi misala. Mabongisi maye ma PAR mabongisamaki kolandana politiki ya kosalela ya Banki ya mokili mobimba ya 4.12 mpo na maye matali bolongoli bwa batu eye elobi maye mazali kolanda: • esengeli koasala makasi nyonso mpo na kosalela bolongoli batu mpo na misala, to kokitisa penza bosaleli yango na boluki lolenge kani mosusu misala mikoki kosalema; • Soki bolongoli batu bosengeli penza mpo ete misala misalama malamu, mambi ma bolongoli batu masengeli masalama na nzela ya mabongisi malamu mpe kozongisela batu biloko to kofuta bango lolenge elongobani. • Esengeli masolo mazala mpe boyokani na sembo kati ya bakambi ya misala na mpe batu baye basengeli kolongwama mpo na ntina ya misala, mpe koyebisa bango polele lolenge kani makambo manso makosalema ; • Esengeli mpe kasalisa batu baye basengeli kolongwa na ntangu misala mia kolongwa mikosalema mpe sima ya misala miango mpo ete bakoka kobongisa efandeli ya bango na mabota na bango.

Etando ya mubeko ya bolongoli batu mpo na misala

Nkoma ya mibeko miye mikolobela mambi mango ezali miye mizali kolanda, lokola mobeko n°73-021 du 20 juillet 1973 eye ezali kotala mambi ma bobombi biloko, bozwi mapango to mabele lokola mibalukisamaki na mobeko 80-008 du 18 juillet 1980, mbeko n°77/01 du 22 février 1977 moye motali mambi ma bobaki biloko bia batu na ntina ya misala mia Mbula

Matari na mpe mobeko n° 11/009 du 09 juillet 2011 moye mozali kolandela mambi ma bokengeli mpe bosaleli malamu biloko biye bizingi mokili mpe efandeli ya batu.

Mpo na kobakisa, mibeko mia mboka na mpe politiki ya banki ya mokili mobimba PO 4.12 mizali koyokana mpo na maye matali bofuti biloko bia batu mpo ndelo ya bopesi bango mikolo mpo na kolongwa biska bia misala, mpe lolenge ya kofuta biloko bia batu lokola. Kasi mpo na makambo masusu maye matikali, mizali kokende na mwa bokeseni boyike. Na kati ya lapolo eye, nde tolandeli malamu politiki ya Banki ya mokili mobimba PO 4.12, tango olongobani, mpo ya kolengele malamu penza mabongisi ma misala minso mikosalema.

Eleko ya efandeli, mimbongo na mpe biloko biye bizingi mokili

Na maye matali bomoto mpe efandeli ya batu na mimbongo mia bango, misala miye mikosalema na engumba enene ya Kinshasa na ba commune iye: Mont Ngafula, Mongaliema, Selembao, Bumbu, Lemba, Limete, Ngaba, Makala, Kasavubu et Kimbanseke.

Bandako ezali ya etongeli ya lolenge ya pamba pamba (to pe ba Kiosque ya manzanza to pe ya mabaya) mpe lisusu ba bilanga (ya manioko, ndunda, etc) na ba nzete misusu.

Lolenge ya Bosungi pona bisika ya ko vanda

Na sima ya kozuwa ba sango pona tina ya polojet epayi ya mosali misala, ndakisa ya bisika ya malamu esengeli poya misala, mosali misala to pe consultant, a ndimi ya solo misala eko bebisa biloko ya batu, ekolongola poya ngonga moke mimbongo ya bayi mboka, ko lungwa pona mwa ntango na ndako, eko senga bosungi pona kozua esika ya ko lala ya ba sali ya Regideso ba vandaka na lopango ya mosala kuna na Makala.

Pasi oyo eko wuta tango misala eko banda, eko simba pe ba ndeko banso ba vandi nzinga nzinga ya bipayi misala eko salama Mosali misala to pe consultant a sali bolukiluki poya ko yeba motango nini esengeli po ya ko baye ba ko mona pasi yambo ya misala.

Biyano bia malongi ya efandeli ya batu na mpe mimbongo mia bango

Malongi maye masalemaki masalisaki kosala motango mwa batu mpe botalisi malamu biloko to mimbongo mia bango biye bikobebisama na misala mpe efandeli ya bango. Na kadele ya

malongi maye, politiki ya Banki ya mokili mobimba PO 4.12 nde bakolendela malamu mpo na kosalisa malamu batu baye banso bakosimbama na misala (PAP).

Na sima ya ko landela bo lukiluki elakisi ete, mpoya ba oyo liboso to mpe lipanda ya ba mapango na bango eko bebisama sima ya misala, ba ko zongisa yango lolenge ezalaki liboso sima ya ko silisa misala.

Botali malamu mambi maye nde esalisi komono polele lolenge ya biloko bia batu biye bikosimbama na misala lolenge ezali kolanda:

Motango mwa Motango nyonso batu ba Bosungi Bisika ya misala kosimbama na poya misala nde mopesi misala (PAP) (USD) Motango mwa batu baye ba ndako na ba Butiki na bango makosimbama na misala Ozone-Météo, Météo kino Djelo-Binza 6 2.241,25

Ebombelo mayi ya Makala 9 5.000 6.650,50

Kikwit, Ndjoku, Makala/Elengesa, Gombele- 20 870 11.950,40 CNPP, Kasa-vubu na Salongo S/Total 35 5.870 20.842,15 Ba Nzete ya mbuma na ya motuya Ozone-Météo, Météo kino Djelo-Binza 5 970

Ebombelo mayi ya Makala 0 0

Kikwit, Ndjoku, Makala/Elengesa, Gombele- 6 - 1.210 CNPP, Kasa-vubu na Salongo S/Total 11 2.180 Bilanga

Ozone-Météo, Météo kino Djelo-Binza 0 0

Ebombelo mayi ya Makala 50 5.205,16

Kikwit, Ndjoku, Makala/Elengesa, Gombele- 3 1.639,13 CNPP, Kasa-vubu na Salongo

S/Total 53 0 6.844,28 TOTAL 99 5.870 29.866,44

Boponomi

Na kati ya motango mwa batu moye nde tokutani na lolenge misatu ya batu eye ezali kolanda mpo na koponama : • batu baye bazali na mikanda mia eteni na bango ya mabele miye miuti na Mbula Matari to na bonkoko miye miye bani na mboka ; • Batu baye bazali penza na mikanda miye te, kasi bazali kosalela to elanga to mwa mombongo na bango bisika biye misala mikolekela kolandan na maye malobami na mobeko n° 77-001 du 22 février 1977 ….) ; • Mpe na baye bakutani wana kasi bazali ata na ntomba yoko te ya kozala esika yango bazali kosalela.

Boponi bisika batu bakotindama

Bolongoli batu bokozala penza te kasi mpo na misala mosusu, ekosenga ete batu balongwa na ntango muke ya misala mpe bakozonga sima ya misala. Bakoki mpe kosenga na batu mosusu kolungola biloko bia bango mpe komema biango bipayi mosusu mpe kozongela biska biye sima ya misala, kolongola kaka bisa ba ndako ya misala ekotongama. Na nzela ya boyokani mpe masolo, nde batu baye biloko bia bango bikosimbama na misala nde ba ponaki bango moko esika nini bakoki kokende mpo ete babungisa basombi biloko bia bango te.

Mabongisa ya kokata makambo to nkokoso

Bolandeli makambo to nkokoso eye ekoki kobima kati ya batu nde esalemi na lisanga liye likotiamalia batu baye misala mikosimba biloko bia bango mpo na boyokani (CLRC). Lisanga liye likosalama lolenge loye: • Motelemeli wa bourgmestre ya commune ya Ngaliema ; • Mokambi ya Cellule Environnement ya REGIDESO ; • Motelemeli ya bayi mboka (société civile congolaise) ; • Motelemeli ya batu baye biloko bia bango bikosimbama na misala (PAP), • Motelemeli ya lisanga lia bosalisi to ONG eye ekolandela bosaleli PAR.

Kolanda na lolenge batu baye bamoni ete bayaki kosalela na mabele ya Mbula Matari na nzela na bango moko, bango nyonso bayebi alamu ete bobongisi makambo na nde ya boyokani boleki

malamu pamba te nzela ya bofundani na tilibinalo ekosuka ndenge ya mabe. Wana nde ekokani na maye politiki PO 4.12 ya Banki ya mokili mobimba ezali kosenga mpo na ko boya makambo ma boyokani te mpe kobongisa na nzela ya boyokani mpe masolo lokola ya kindeko.

Kasi soki mutu alingi kolanda maye mauti kolobama te, akoki kokende tilibinalo enene (tribunal de grande instance). Boye ekolakisa ete mutu wana azali na makoki mayike makolandela nzela ena ey ezalaki molayi mingi mpo na kokata makambo. Tokokokanisa ete lomingo misatu ekoki mpo ete bakoka kokata likambo ya nkokoso soki ezali. Ntango eye ekoki kokabwama boye : Lomingo moko mpo ya kokomisa likambo na quartier mpe na commune ; • Lomingo moko mpo na koyeba malamu likambo yango mpe kobengisa lisanga mpo na yango ; • Lomingo moko mpo na kolandela mpe kosilisa penza likambo liye na boyokani.

Mabongisi ya kosalela PAR

Lisanga lioko lia bosalisi to ONG nde ekoponama mpe ekozwama na REGIDESO mpo na kosale PAR. Lisanga lia bosalisi liye likoki kosalisama na lisanga lia baye bakozala bamonisi ya batu baye biloko bia bango bikobebisama na misala (CLRC). Masanga mabale maye nde makozala na ntina mingi penza na misala mpe milulu miye mia bofuti biloko bia batu. Masanga mabale maye nde makobengisa batu banso baye bakoki kosala malamu misala miye minso mikutani na kati ya lapolo eye. Nde bakolanda makambo maye malandi : • Motango mwa batu baye bakufutama PAP; • Motango mwa batu baye bako bungisa libela biloko bia bango mpe efandeli ya bango ; • Motango ya lisungi • Motango mwa bakolo mabele, ba nzete mpe kokabola ba nzete ya motuya mpe ba nzete ya motuya te ; • Mtango mwa makambo maye mafundamaki na lolenge nini miyanolami ;

Manaka ya ntango ya kosalela ma bongisi ya PAR

Manaka maye makoleka nzanza misatu te mpe makobanda na ebandeli ya sanza decembre 2017.

Etapes/Activités Sanza ya Sanza ya Sanza ya sambo- mitano-18 motoba-18 18 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 Eteni ya 1: Bondimami bwa PAR mpe bokongoli mbongo mpo na yango Eteni ya 2: Bopesi buku yoko ya PAR na commune Eteni ya 3: Bokutani mpo ya masolo na bafundi Eteni ya 4 : Mokoloto mwa bofuti moye mokolakisa polele tina, motango ya mbongo mpe maye masengeli batu basala mpo na yango Eteni ya 5: Bopesi bofuti to lifuta Eteni ya 6: Bolongoli biloko bisika bia misala mpe bosilisi likambo ya mutu moko na moko. Kokoma mikanda ya bofuti mosolo na bato bakomami na PAR NB: Esengeli koyeba ete misala miye mikobanda kaka ntango batu banso bakofutama mpe bakolongola biloko bia bango bisika bia misala.

Mokolo ya suka

Ba nganga mayele bayebisaki na buta nyonso ete bakoki lisusu kokoto to kozongela kokoto bisika wapi nzela ya pompi ya mayi ekolekela. Kobanda na ntango mabongisami ya PAR ezuwamaki mpe kolandana na maye politiki ya Banki ya mokili mobimba 4.12 to PO 4.12, mokolo mwa suka moye mopesamaki mozali mwa 25 Octobre 2017 moye motie molongo mwa ebandeli yaa misala mia botali biloko binso biye bisengeli kolongwama.

Bolandeli mpe botaleli mabongisi ma PAR

Bolandeli mpe botaleli malamu mabongisi ma PAR nde bokosalema na bokambi bwa REGIDESO na mpe bilo ya mambi ma botali makambo ya mabele mpe na bakambi ya commune na lisalisi ya ban ganga mayele baye bakopesa lapolo na bango sanza inso na ntango ya sanza 6.

Miango mia bosololi mpe bokutani na batu

Na bokuse, batu banso baye misala mikosimba bazali kosepela mingi mpo na misala miango mpe bandimi miango lokola. Bazali kokanisa ete mabongisi maye mazali mpo ya kobongi efandeli ya batu mpe kosalisa mboka ekende liboso, mpe bazali kozela misala minso mibanda na lombangu penza.

Bokuse bwa makanisi mpe bobangi bwa bango nde bolandi : • Bobungisi bisika ya bilanga mpe ya biloko ya mumbongo; • Bozwi batu ya nzinga nzinga na musala; • Bofuti mosolo na batu (PAP) mpo ya biloko biye bikobebisama na misala to mpo na misala; • Ntango eye misala mikosalema, • Bomipesi ya bakambi ya commune mpo na mabongisi ya misala ; • Na mpe makambo mosusu lokola. Bato bakoki kokoma makambo mayike maye masengeli, maye mazali kolanda : • Kopesa nsango mpe koyebisa polele penza na baye banso mambi ma mabongisi maye matali mabongisi maye masengeli mpe lolenge kani Banki ya molongo ya mokili mobimba ezali kosenga mpo na bosaleli misolo mia yango (PO 4.12) ; • Kobongisa lifuta mpo na biloko binso biye bikofutama na bosungi pona kozua esika ya kolala poya batu oyo ba zuami okati ya lopango ya bisika ba bombaka mayi ya REGIDESO • Kobanda mpe kosilisa misala na lombangu nyonso; • Kozwa na mosala bilenge baye bafandi na bisika biye bia misalal; • Kokotisa bakambi ya ekuka na kati ya mabongisi manso ma misala; • Kosangisa batu nyonso na lingomba yoko mpo na koyebisa bango ebandeli ya misala. Bakambi ya misala mpe ba nganga mayele nde bayanolaki na batu (PAP) mpe balakisi bango nyonso nini basengeli kosala mpo na kotosa bango mpe nini bango batu mpe basengele kotosa mpo ete mabongisi manso malengele mpo na bango mpe lolenge kani bakofutam (na bopesi bango biloko, mbongo to eloko mosusu). Batu baye banso basepelaki mpe ba sengaki na bakambi ya mabongisi bakoka kofuta na bopesi bango mbongo na maboko.

Motango mwa mbongo eye ekofutama mpo na yango

Motuya ya motango mpo ya kofuta mpo na biloko biye bia batu bikobebisama mpo ya misala bozali bwa ndola ya amerika 29.866,44 USD lokola ekomami na karta eye ezali kolanda:

Motango mwa Bosungi batu ba Motango nyonso nde mopesi na Bisika ya misala poya kosimbama na USD misala misala (PAP) Motango mwa batu baye ba ndako na ba Butiki na bango makosimbama na misala

Ozone-Météo, Météo, Djelo- Binza 6 2 241,25

Ebombelo mayi ya Makala 9 5.000 6 650,50

Kikwit, Ndjoku, Makala/Elengesa, Gombele- 20 870 11 950,40 CNPP, Kasa-vubu na Salongo

S/Total 35 5.870 20 842,15 Ba Nzete ya mbuma na ya motuya

Ozone-Météo, Météo, Djelo- Binza 5 970

Ebombelo mayi ya Makala 0 0

Kikwit, Ndjoku, Makala/Elengesa, Gombele- 6 - 1 210 CNPP, Kasa-vubu na Salongo

S/Total 11 - 2 180 Bilanga

Ozone-Météo, Météo, Djelo- Binza 0 0

Ebombelo mayi ya Makala 50 5 205,16

Kikwit, Ndjoku, Makala/Elengesa, Gombele- 3 1 639,13 CNPP, Kasa-vubu na Salongo

S/Total 53 - 6 844,28 TOTAL 99 5.870 29 866,44 Pona Bosukisi Bosengi bwa mabongisi manso ma bosaleli PAR bozali bwa motango mwa mbongo ya ndola ya amerika 63.652 USD moye moko kokabolana lokola ezali kolanda :

N° Motu ya makambo Motango (USD) 1 Motango mwa mbongo mwa batu 29 866,43 Motango mwa mbongo mpo ya misala 2 18 000 na kolandela misala ya PAR Sous total (1) 47 866,43

Motango mwa mbongo mpo ya Audit social 3 10 000 ya PAR Sous total (2) 57 866,44 Mpo na makambo masusu mbalakata 4 5 786 (10%)

63.652 Motango mwa mbongo mpo ya bosali PAR

1. Introduction 1.1. Contexte général et justification du projet

La ville de Kinshasa est une mégapole en constante croissance démographique, qui induit de manière significative la demande d’accès à l’eau potable. La forte croissance de l’agglomération de Kinshasa et le nécessaire entretien et renouvellement des installations de traitement des eaux existantes, ont amené le Gouvernement de la République Démocratique du Congo à mettre en œuvre le Projet d’alimentation en Eau Potable en milieu Urbain (PEMU) de novembre 2009 à décembre 2015.

Ce projet a été mis en place par le Gouvernement de la République Démocratique du Congo, dans le cadre de son vaste programme pluriannuel de reconstruction des infrastructures. Il vise à augmenter substantiellement la production et la distribution d’eau potable, largement inférieure à la demande potentielle, et à réduire les pertes d’eau dans les réseaux de distribution et les branchements particuliers, et rencontrer ainsi les besoins du plus grand nombre possible en eau potable.

Malgré les résultats positifs atteints à la date butoir initiale, les besoins de la mégalopole de Kinshasa sont toutefois restés immenses. En effet, selon la Direction Provinciale de Kinshasa (DPK) de la REGIDESO SA, les besoins actuels de la ville de Kinshasa sont estimés à environ 750 000m3/jour alors que la production actuelle est estimée à 520 000 m3/jour. Il se dégage un déficit réel de 230 000 m3/jour.

Le projet initial, qui a démarré en décembre 2009, a couvert les villes de Kinshasa, Matadi et Lubumbashi. Afin de consolider les acquis de celui-ci et d’en étendre les activités à d’autres villes de la RDC, la Gouvernement a sollicité et obtenu auprès de la Banque Mondiale un Financement Additionnel en faveur du PEMU de l’ordre de 166 millions de dollars américains. Une partie de ce financement additionnel est destiné à assurer la réalisation des travaux de fourniture et pose de canalisation avec accessoires pour réhabiliter, renforcer et étendre des réseaux primaires (15 Km DN 300 à 900), secondaires (50 Km PEHD DE 110 à 280) et tertiaires (200 Km PEHD DE 63 à 90) y compris la réhabilitation de 5000 branchements particuliers et la pose de 25 000 nouveaux branchements sociaux dans la zone Ouest de Kinshasa (Ngaliema) et la Réhabilitation des réservoirs de Makala ainsi que certaines avenues concernées par les travaux de fourniture et pose de conduite notamment : les avenues Kikwit, Ndjoko, Makala/Elengesa, boulevard Salongo et entre la station REGIDESO de Gombele et CNPP, afin de combler le déficit en adduction d'eau potable (AEP) de la zone de Kinshasa Est-Ouest,

conformément au Plan Directeur de la REGIDESO pour I'AEP de la ville de Kinshasa du 2008. Les villes concernées par le PEMU-FA sont : Kinshasa, Lubumbashi, Matadi et Kindu.

Considérant que la mise en œuvre des activités de ce projet pourrait avoir des effets négatifs sur l’environnement et pourrait entraîner des déplacements économiques ou physiques des personnes, il est question d’identifier les biens et les personnes susceptibles d’être impactés pendant et après les travaux, et de proposer des mesures compensatoires et/ou d’indemnisation dues aux impacts (pertes des revenus ou de ressources, des déplacements temporaires ou définitifs, etc.) sur les populations riveraines.

1.2. Objectif du Plan d’Action de Réinstallation

Les objectifs du présent Plan d’Action de Réinstallation (PAR) sont de : • Minimiser, dans la mesure du possible, la réinstallation involontaire et l’acquisition de terres, en étudiant toutes les alternatives viables dès la conception du projet ; • S’assurer que les personnes affectées sont consultées effectivement en toute liberté et dans la plus grande transparence et ont l’opportunité de participer à toutes les étapes charnières du processus d’élaboration et de mise en œuvre des activités de réinstallation involontaire et de compensation; • S’assurer que les indemnisations, s’il y a lieu, sont déterminées de manière participative avec les personnes en rapport avec les impacts subis, afin de s'assurer qu'aucune personne affectée par le projet ne soit pénalisée de façon disproportionnée; • S’assurer que les personnes affectées, incluant les groupes pauvres et vulnérables, sont assistées dans leurs efforts pour améliorer leurs moyens d’existence et leur niveau et cadre de vie. Ces objectifs ont été pris en compte dans la présente étude qui est réalisée conformément aux Politiques et procédures de sauvegarde de la Banque mondiale, aux lois et règlements de la RDC en la matière.

1.3. Méthodologie pour la conduite de l’étude

Pour atteindre les résultats de la mission, une démarche méthodologique étalée sur trois (3) étapes a été développé:

1° La première consisterait en une approche participative qui a combiné d’une part la collecte et l’analyse de documents stratégiques et de planification du Projet et d’autre part les entretiens et les focus-groupes avec les acteurs et partenaires concernés par le Projet. Cette première démarche a eu pour but de :

• Informer les acteurs concernés d’une façon juste et pertinente sur le projet, notamment, une description du projet ainsi que les effets négatifs éventuels ; • Inviter les acteurs à donner leurs avis sur les propositions du Plan d’action de réinstallation et d'instaurer un dialogue ; • Définir et cerner les enjeux principaux du projet avec les différentes parties prenantes ; • Asseoir les bases d’une mise en œuvre concertée des actions prévues dans le cadre du projet. 2° La seconde consisterait en une approche quantitative, basée sur l’administration d’un questionnaire et d'une fiche de recensement des personnes susceptibles d’être affectées par le projet. L’objectif visé étant de recenser les personnes et les biens affectés, de déterminer les profils socioéconomiques des PAP et leurs conditions et moyens d’existence pour servir de base de calcul des compensations y afférentes. 3° La troisième consisterait en l’analyse des données collectées, qui a intégré la description de la compensation et les autres formes d’appui et d’aides à fournir aux PAP, la mise en œuvre et le suivi sur la base d’un planning et la proposition d’un système de résolution des conflits. Cette analyse a permis de rédiger le present PAR.

1.4. Articulation du rapport

Le PAR est articulé autour des points ci- après : • Table des matières ; • Acronymes ; • Résumé exécutif ; • Executive summary ; • Résumé en Lingala ; • Introduction ;

• Description générale et impacts du projet ; • Caractéristiques biophysiques et socioéconomiques de la zone d’influence du tracé ; • Contexte juridique et institutionnel relatif à la réinstallation involontaire ; • Comparaison entre les dispositions légales de la RDC et celles de la Banque Mondiale en matière de réinstallation ; • Estimations des pertes et des coûts des indemnisations ; • Procédures d’indemnisation et relocalisation ; • Analyse des impacts induits par les travaux ; • Recensement des biens et personnes susceptibles d’être affectés par le projet ; • Mode de calcul des indemnisations ; • Evaluation des biens susceptibles d’être impactés du fais des travaux ; • Calendrier d’exécution ; • Budget du PAR ; • Esponsabilités organisationnelles pour le suivi et évaluation de la mise en œuvre du PAR; • Mécanisme de gestion des plaintes ; • Résumé des consultations publiques ; • Diffusion et publication du PAR ; • Conclusion et recommandations ; • Annexes.

2. Description du projet 2.1. Promoteur du projet

Le présent Projet d'alimentation en Eau potable en Milieu Urbain (PEMU) a été initié par la REGIDESO qui exerce encore ses activités en situation de monopole en matière de distribution d’eau. Les objets sociaux de la REGIDESO sont : • La production, la distribution et la commercialisation de l’eau ; • L’établissement des distributions nouvelles et l’extension des distributions existantes ; • Toute opération se rattachant directement ou indirectement aux activités susmentionnées. Dans le projet PEMU; la CEP-O, dont organigrame ci-dessous, réprésente la REGIDESO en qualité de Maître d’Ouvrage Délégué :

2.2. Localisation du projet

Le projet se situe dans la ville province de Kinshasa en République Démocratique du Congo, et traverse 10 communes sur les 24 communes de la ville de Kinshasa réparti en trois grandes zones suivantes:  Zone Ouest de Kinshasa (Ngaliema) sur l’axe Ozone-Météo, Météo, Djelo-Binza où se dérouleront les travaux de fourniture et pose de canalisations avec accessoires pour réhabiliter, renforcer et étendre des réseaux primaires (15 Km DN 300 à 900), secondaires (50 Km PEHD DE 110 à 280) et tertiaires (200 Km PEHD DE 63 à 90) y compris la réhabilitation de 5000 branchements particuliers et la pose de 25 000 nouveaux branchements sociaux ;  Concession de la REGIDESO/Makala, dans laquelle s’effectuera la Réhabilitation de deux réservoirs d’une capacité de 12000 m3 chacun ;  Zone Est de Kinshasa : où se dérouleront les travaux de fourniture et pose de conduites notamment sur les avenues Kikwit, Ndjoko, Makala/Elengesa, boulevard Salongo et entre la station REGIDESO de Gombele et CNPP.

Les cartes ci-après indiquent la localisation des différents sites du projet :

Figure 1: Ville Province de Kinshasa

Figure 2: Zone Est

Figure 3: Zone Ouest

Figure 4: Zone Makala

2.3. Description synthétique du projet

Les activités ci-dessous sont prévues dans le cadre du présent projet : 2.3.1. Zone Ouest a) Ozone-météo, météo et Djelo-Binza Fourniture et pose de conduites, renforcement et extension des réseaux primaires, secondaires et tertiaires. b) Ozone-meteo : Il est prévu une pose de conduite FD DN 900, cette conduite servira de transport de l’eau de la nouvelle usine vers Météo. c) Meteo-djelo-Binza : Il est prévu la pose d’une conduite FD DN700 pour le transport de l’eau de Météo vers Djelombinza et de Djelombinza vers Kitokimosi une conduite PEHD DE 280 sera posée pour alimenter la partie gauche de l’avenue du 24 vers le sanatorium. 2.3.2. Zone Est Fourniture et pose de conduite au niveau des avenues KIKWIT, UNIVERSITE, NDOKU, ELENGESA, MAKALA, KASA-VUBU et SALONGO. Les activités prevues sont notamment :

• Remplacement de la conduite DN800 et DE63 PEHD sur l’avenue Kikwit; • Fourniture et pose de conduites PEHD DE315 PN25 Gombele HP, avenue de l’Université; • Fourniture et pose de conduites PEHD DE280 PN10 sur l’avenue Ndjoko; • Fourniture et pose de conduites PEHD DE75 à 110 PN10 sur l’avenue Elengesa et Makala; • Fourniture et pose de conduites PEHD DE75 à 110 PN10 Kasavubu axes 1-2-3-4; • Fourniture et pose de conduites PEHD DE75 à 110 PN10 Salongo. 2.3.3. Zone Makala : La rehabilitation de deux reservoirs de Makala comprendra activités ci-après: • Démontage des équipements existants; • Fourniture et pose des nouveaux équipements; • Le curage du système de vidange; • Réalisation d’une clôture en dur pour le site de Makala.

Les deux réservoirs auront une capacité de 12000 m3 chacun, soit un total 24000 m3. Cela permettra à la REGIDESO d’assurer la continuité et la régularité de la distribution de l’eau dans les quartiers en manque.

3. Caracteristiques socio-economiques de la zone du projet

Le tableau ci-après résume les caractéristiques socioéconomiques du milieu récepteur du projet.

Tableau 5: Profil socioéconomique de la zone du projet VOLETS DESCRIPTION

Profil socioculturel et économique Seule la ville province de Kinshasa regorge 34,2 % de toute la population urbaine de la RDC. Kinshasa est une très grande ville qui attire les hommes/ populations. Sa population actuelle se chiffre à près de 12 millions1. Les personnes de nationalité congolaise Populations constituent la grande majorité de la population kinoise. Les « étrangers », toutes nationalités confondues, ne forment que 2,0% de la population. Ces étrangers proviennent surtout (75 %) des « pays limitrophes ». Les langues parlées sont le Lingala, le Kikongo, le Swahili, le Tshiluba et le Français. L’agglomération précoloniale de Mpumbu comptait, tout au long du processus de peuplement de ce qui allait devenir la ville de Kinshasa, trois peuples autochtones : les Humbu, les Tekes et les Bamfununga considérés comme propriétaires terriens : Les Humbu ; les Tekes, les Bamfununga, et les autres ethnies : les Yaka, les Banunu Bobangi venus de l’ex Province du Bandundu ainsi que les Bayanzi. Les migrations de l’arrière- pays vers Kinshasa, les « Ouest-Africains » ou « Ndin-gari »). Les Lari : originaires de la République du Congo-Brazzaville. Les Angolais, mieux connus sous le nom de Structure sociale (Structure ‘’Bazombo’’. traditionnelle, ethnies, population 2 autochtone, 1. Groupes vulnérables groupes Kinshasa connaît une incidence de la pauvreté de l’ordre de 41,6%. Cependant, étant vulnérables, habitudes donné qu’elle représente 10,7% de la population nationale, elle concentre 6,1% des alimentaires) pauvres congolais. A ce sujet, les enquêtes effectuées permettent de préciser que c’est dans la catégorie des ménages des inactifs, des chômeurs et des retraités (53,2%), les ménages informels non agricoles (47,2%) et les ménages informels agricoles (40,1%) que l’on retrouve le plus des pauvres (47,2%). Par rapport au sexe du chef de ménage, la pauvreté est plus répandue dans les ménages dirigés par les femmes (45,7%) que pour les ménages dirigés par les hommes (40,7%). Cette configuration de la pauvreté selon le sexe du chef de ménage n’est pas surprenante

1 MUZITO, A., « Kinshasa : de l’enfer au paradis » in Phare, n°5114 du 13 juillet 2015 2 Institut Congolais de Recherche en Développement et Etudes Stratégiques (ICREDES), Monographie de la ville de kinshasa, http://www.congo-autrement.com, le 27/11/2017

VOLETS DESCRIPTION compte tenu de la précarité du statut de la femme sur le marché du travail et de son statut social qui limite son accès aux actifs productifs. Les causes de la pauvreté sont tributaires, notamment, de la taille élevée du ménage, du chômage nettement élevé, de la précarité des revenus chez les actifs, du sous emploi, des salaires précaires, ainsi que du niveau peu élevé d’instruction. On note aussi parmi ces causes, l’accès limité de la population aux services sociaux de base comme l’eau et l’électricité, l’insuffisance des toilettes décentes, la précarité de l’assainissement et de l’hygiène publique, l’insuffisance des infrastructures de base, la prévalence de certaines maladies comme le paludisme et les infections infantiles. le Plan National d’Action pour l’Habitat, les besoins annuels en logement à Kinshasa étaient évalués à 33.114 logements entre 2010-2015.

2. Habitudes alimentaires Les principaux régimes alimentaires des Kinois : • Manioc: consommé sous différentes formes: tubercules cuites, sous forme de farine pétrit appelée "FUFU"; farine pétrie et emballée sur des feuilles sauvages; sous forme de Chikwange. • Maïs consommé en grande quantité à Kinshasa. • Riz : La demande en riz de la ville de Kinshasa est de l’ordre de 21, 60 % du volume national de 1995 • Banane plantain: La banane plantain constitue la base de l’alimentation des ressortissants de la cuvette (Equateur, Province Orientale) ainsi que de la forêt de Mayombe. Cependant, toutes les autres tribus sont également portées à consommer cet aliment. • Pain : Sans constituer un aliment de base, le pain est néanmoins consommé par bien des kinois, toutes ethnies confondues. L’industrie de panification est parmi les plus florissantes de la ville. • Le haricot : La Ville de Kinshasa est déficitaire en haricot A Kinshasa, le secteur de transports et communication est exploité par une multitude des transporteurs, individuels et collectifs ; par de petites, moyennes et grandes entreprises, publiques et privées, du secteur formel et du secteur informel ; Infrastructures de transport Au niveau de Kinshasa, tout comme du reste du pays, on trouve quatre modes de transports qui se partagent le trafic urbain et interurbain. Il s’agit du transport routier, ii) du transport ferroviaire, iii) du transport fluvial et iv) du transport aérien

VOLETS DESCRIPTION

• Transports routiers : Le réseau routier de la Ville-Province de Kinshasa comprend 5.109 Km des routes urbaines, 362 Km des routes nationales et 74 Km des routes d’intérêt provincial • Parmi les 5.109 Km des routes urbaines, 546,2 Km sont asphaltés, soit 9,4% des routes urbaines. Le reste du réseau est en terre et non entretenu et ne permet pas d’accueillir les autobus et le trafic lourd • Voies fluviales : La ville de Kinshasa est longée par le fleuve Congo qui la dessert en produits divers venant de l’intérieur du pays. A l’intérieur de la ville, on trouve de petites rivières (N’sele, N’djili, ,…) non moins importantes pour la survie des habitants. Elles joueraient un grand rôle notamment en matière d’irrigation à certaines périodes de l’année • Chemins de fer : A l’instar du secteur fluvial, le secteur ferroviaire est l’un de moins développés de la ville pour la simple raison qu’au fil des années, le réseau ferroviaire de la capitale s’est sensiblement effrité. Bien des chemins de fer de la Capitale sont totalement hors usage. Le transport ferroviaire urbain n’exploite plus que trois grands itinéraires couvrant 92 Km de long (Exploitation de trois itinéraires couvrant 92 Km de long : Gare Centrale – Aéroport de Ndjili (20 Km) ; Gare Centrale – Kasangulu/Kongo Central (27 Km) ; Gare Centrale – Kinsuka via (27 Km) • Réseau aérien : Kinshasa possède trois aérodromes de classes différentes selon les normes de l’Organisation Internationale de l’Aviation Civile. Il s’agit de l’Aéroport International de N’djili, de l’aéroport de Ndolo et de l’aérodrome de Maluku.

Habitat3 KINSHASA RDC Type d’habitation : maison dans la 79,4% 83,2% concession Type de murs Habitat • Mur en pisé 0,9% 38,7% • Brique adobe 5,4% 30,1% • Bloc de ciment 83,1% 10,3% • Brique cuite 6,5% 8,5% Type de sols • Terre battue ou paille 10,4% 80,8%

3 Sources : Enquête 1-2-3, INS, 2014

VOLETS DESCRIPTION • Planche ou ciment 79,5% 16,7%

La Ville-Province de Kinshasa est régie par deux modes de gestion foncière, domaniale et de concession. La gestion de propriété coutumière pour les terres des Communes rurales Régime foncier et semi-rurales de la Province de Kinshasa est déclarée nulle par la loi. Cependant, malgré cette loi, les Chefs Coutumiers desdites localités et Communes croient toujours détenir le pouvoir d’appropriation de ces terres. Taux net de scolarisation dans le primaire de 74,8 % à Kinshasa contre 55,0 % pour la RDC, taux d’alphabétisation de 67,6 % contre 43,2 % en RDC. Education (Taux de scolarité du pays, et Le taux net de scolarisation des filles semble s’écarter de celui des garçons à mesure que taux de scolarité le niveau d’instruction monte. Allant de 76 % au primaire, il descend à 45% au Secondaire des filles et des garçons) puis à 7,7 % pour le niveau supérieur.

3. Le paludisme demeure l’endémie majeure et la première cause de morbidité. 4. la recrudescence des maladies infectieuses et parasitaires parmi lesquelles le paludisme réputé très meurtrier dans la Ville de Kinshasa. On estime à 31.9 % la prevalence chez les moins de 5 ans Santé (taux de 5. laprésence des maladies diarrhéiques, dont la fièvre typhoïde, une de maladies à mortalité, première cause de mortalité ; très forte létalité au sein de la population kinoise. Dans leur ensemble, les maladie des enfants maladies diarrhéiques affichent une prévalence de l’ordre de 20.9 % ; et taux de décès) 6. la fréquence élevée des maladies endémiques (Tuberculose) ; 7. la faible protection des enfants de moins de 5 ans contre les maladies de l’enfance (rougeole, tétanos, polio) et autres infections respiratoires aigües dont la prévalence se situe à 3.6%. La ville de Kinshasa est desservie principalement par l’énergie hydrographique alimentée par la SNEL d’une part, et par l’énergie de bois pour une bonne partie de Energie ménages, à cause de l’insuffisance de la fourniture de l’énergie électrique, ou à la suite des coupures intempestives et permanentes du courant électrique. A Kinshasa, la REGIDESO, la Compagnie Nationale de production, de distribution et de commercialisation de l’eau, arrive après traitement, à envoyer de l’eau dans les ménages de la plupart des quartiers de la Ville. On estimerait néanmoins à tout au plus un ménage sur deux à Kinshasa à avoir accès à l’eau de la REGIDESO. Eau potable Les vieilles canalisations d’eau ne permettent plus de protéger l’eau contre la contamination de toute sorte des biograssseurs ou des agents pathogènes nuisibles à la santé de l’homme. Les choses sont davantage déplorables lorsqu’on veut se servir de l’eau peu après une pluie. A ces insuffisances technologiques s’ajoutent des coupures de

VOLETS DESCRIPTION plusieurs jours qui exposent ainsi les canalisations à la corrosion et à l’épuisement des matières chimiques dont l’eau a besoin pour garder son bon état. L’enfouissement (23,5%) est le principal mode d’évacuation des ordures des ménages kinois. Mais il est inquiétant de savoir que 22,3% des ménages optent pour le dépotoir sauvage et 8,2% des ménages de cette province jettent leurs ordures sur la voie publique et polluent l’environnement. Le service de voiries n’est utilisé que par 14,9% des ménages. Enfin, bien que la majorité des ménages déclare disposer de toilettes, il convient Assainissement de signaler que la plupart de ces toilettes sont des trous dans la parcelle. Il faut noter également que 1,1% des ménages de cette province, soit près de 10.000 ménages n’ont pas de toilette. Ainsi, l’accès à l’hygiène et à l’assainissement est encore très bas à Kinshasa, nuit à la santé et conduit à une forte morbidité et risque de constituer un frein à la réalisation des objectifs du millénaire dans le secteur. La question de pauvreté est intimement liée à celle de population, de la consommation, de l’emploi, de revenu et d’accès aux besoins de base. Kinshasa connaît une incidence de la pauvreté de l’ordre de 41,6%. Cependant, étant donné qu’elle représente 10,7% de la population nationale, elle concentre 6,1% des Pauvreté pauvres congolais. Kinshasa, dispose d’un taux de pauvreté de l’ordre de 41,6%. En 2002, en moyenne 64,5% des ménages dépensaient moins de 0,5$ par jour pour se nourrir contre 1$ par habitant et par jour en 2009. Pour ce qui est de la malnutrition aiguë, elle était respectivement de l’ordre de 8,8%, en 2002, de 11,3%, en 2003 et de 14,8%, en 20084. La production végétale pratiquée en agriculture urbaine comprend surtout le maraîchage, Agriculture les cultures vivrières, les cultures des fruits et des fleurs. La production animale à Kinshasa est dominée par la basse-cour et l'élevage des porcs. Depuis plus de trois décennies, la production porcine est concentrée entre les mains de Elevage producteurs privés. Par rapport aux autres types d'élevages, il faut noter que l'élevage porcin quitte de plus en plus le « village » et « l'industriel » pour s'installer dans des exploitations de taille moyenne en milieu urbain et périurbain L’activité de pêche est particulièrement intense dans la région du Pool, au large de Kinshasa, où se sont multipliés les campements provisoires ou permanents (Nganda) sur Pêche et aquaculture les berges, les îles et les bancs de sable. Elle est moins développée et se pratique par des techniques traditionnelles. La consommation de poissons est plus élevée que celle de la

3 LELO NZUZI F., 2011

VOLETS DESCRIPTION viande, (7kg/par habitant et par an), mais la production nationale reste, cependant très insuffisante. Quant à l’aquaculture est dominée par le système d’élevage en étang des deux espèces des poissons. Il s’agit d’Oreochromis niloticus et de Clarias gariepinus. Cette dernière est encore en introduction et son rendement est très faible à cause des difficultés dues d’une part à la faible maîtrise des techniques de l’aviculture, phase déterminante de la production piscicole ; et d’autre part à une alimentation insuffisante et inadaptée, au manque de maîtrise des techniques d’alimentation optimale (ration, taille de l’aliment, fréquence de distribution), ainsi que par manque de maîtrise des conditions environnementales (densités optimales de mise en charge, température, oxygénation, lumière, abris, pH, nitrites, ammoniaque, etc. La chasse est faiblement conduite à Kinshasa. Elle est cependant une activité purement masculine, alors que la commercialisation de la venaison est très fortement féminisée, qu'il s'agisse de la collecte en brousse ou de la vente au détail, sur les marchés urbains. Chasse Les provinces de l'Equateur (55,1%), du Bandundu (24,1%), Orientale (13,7%), du Kongo Central (1,7%), du Kasaï Occidental (1,7%) et de Kinshasa (3,4%) sont les sources principales de ravitaillement de la ville province de Kinshasa. L'usage du fusil demeure l'une de principales méthodes de chasse (29,3%) suivi du piégeage (24,1%). La majorité de la population kinoise a recours au bois pour la cuisine et d’autres activités ménagères. Face à une demande énergétique ménagère galopante, des quantités considérables de tonnes de charbon de bois et de bois de chauffe sont acheminées dans les marchés de Exploitation du bois Kinshasa, sans respect des normes écologiques, entraînant ainsi une réduction de la biodiversité forestière. Alors que les prix des produits ligneux augmentent relativement au fil des années, il est presque certain que les revenus de la population kinoise ne cessent de régresser d’année en année Le secteur minier La République Démocratique du Congo est connue pour son potentiel minier représentant 1.100 différentes substances minérales. Toutes les provinces du pays

Mine et industrie peuvent se prévaloir de détenir des richesses minières. Pour la ville province de Kinshasa, elle possède l’argile, silice, kaolin, grès arkosique5.

Le secteur industriel

5 CTCPM, Guide de l’investisseur du secteur des mines et hydrocarbures, juin 2003

VOLETS DESCRIPTION Les principales industries de Kinshasa concernent l'agroalimentaire et la production de biens de consommation (bière, textiles, chaussures), en général destinés au marché national. Le bâtiment et les services y jouent également un grand rôle économique. L’emploi à Kinshasa met en évidence deux secteurs : le secteur structuré d’une part, le secteur non structuré ou informel d’autre part. • le secteur structuré où l’Etat, directement par lui-même (Administration Publique) ou Secteurs principaux d’emploi indirectement (via les entreprises publiques) se présente comme le plus grand employeur aux côtés des privés, absorbe environ 15 % de la population active. • le secteur informel s’accapare des 85 % restants. Les sites touristiques de la ville province de Kinshasa, on peut citer : Jardin d’Eden, Parc reptilrium, Jardin zoologique et Botanique ou Zoo, le sanctuaire des Bonobos, Seli Safari Zongo, Mbudi nature, Alina, Monument du Président Josph Kasavubu, Mausolée Tourisme de M’zee Laurent Désiré Kabila, Centre Echangeur, promenade de la Raquette, Symphonies naturelles, Mfuti plages, Sablières, Congo tourist, Nikk’in Beach, etc. Déjà plus de 19 entreprises enregistrées dans le secteur de site touristique pour la ville de Kinshasa.

4. Contexte juridique de la réinstallation

Cette partie analyse l’arsenal jurique de la RDC en matière de réinstallation ainsi que les institutions pouvant avoir un rôle à jouer dans la mise en œuvre du projet en spécifiant le mandat de chacune d’elles dans le cadre de la réinstallation.

4.1. Description du cadre juridique relatif à la reinstallation en RDC

Le cadre juridique relatif à la réinstallation en RDC est composé des textes nationaux traitant du sujet, de la politique qui encadrent la réinstallation involontaire et les indemnisations qui y sont associées.

4.1.1. Textes legislatifs - reglementaires et leur application

Les differents textes legislatifs et reglementaires sont les suivants : a)Textes de base : • La Constitution du 18 février 2006 ; • La loi n° 73-021 du 20 juillet 1973 portant régime général des biens, régime foncier et immobilier et régime des sûretés telle modifiée et complétée par la loi n° 80-008 du 18 juillet 1980 ; • La Loi n°77/01 du 22 février 1977 sur l’expropriation pour cause d’utilité publique. • La loi n° 11/009 du 09 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement. L’article 34 de la constitution du 18 février 2006 stipule que toute décision d’expropriation est de la compétence du pouvoir législatif. La loi 77-001 sur les procédures d’expropriation stipule que la décision d’expropriation doit mentionner l’identité complète des intéressés et s’appuyer sur un plan des biens. Elle fixe le délai de déguerpissement à dater de la décision d’expropriation pour cause d’utilité publique. b) Législations complémentaires : • Ord. N° 74-148 du 02 juillet 1974 portant mesures d'exécution de la loi n° 73- 021 du 20 juillet 1973 ; • Ord. N° 74-150 du 02 juillet 1974 et arrêté n° 90-0012 du 31 mars 1990 portant modèles de livres et certificat d'enregistrement ; • Ord. N° 74-149 du 02 juillet 1974 et arrêtés n° 00122 du 08 décembre 1975, 1440/000029/85 du 21 décembre 1985 portant circonscriptions foncières ;

• Ord. N° 77-040 du 22 février 1977 portant conditions d'octroi des concessions gratuites ; • Décret du 06 mai 1953 portant concessions et administration des eaux des lacs et des cours d'eau ; • Décret du 20 juin 1957 portant code de l'urbanisme, • Décret du 20 juin 1960 et ord. N° 98 du 13 mai 1963 portant mesurage et bornage des terres ; • Arrêtés n° 012/88 du 22 octobre 1988 et n° 01388 du 14 novembre 1988 portant autorisation de bâtir ; • Arrêté n° 90-0012 du 31 mars 1990 portant modalités de conversion des titres.

4.1.2. Principes de propriété

Le Droit congolais reconnaît aux particuliers (personnes physiques et/ou morales) le droit de propriété sur certains biens qui s’acquièrent, d’une façon générale, selon les modalités prévues par la loi n° 073-021 du 20 juillet 1973 portant régime général des biens, régime foncier et immobilier et régime des sûretés telle que modifiée et complétée par la loi n° 80-008 du 18 juillet 1980 (loi dite foncière). Ainsi selon les lois de la RDC : • « La propriété est sacrée. L’État garantit le droit à la propriété individuelle ou collective acquise conformément à la loi ou à la coutume » (art.34, al. 1 de la constitution du 18 février 2006) ; • « La propriété est le droit de disposer d’une chose de manière absolue et exclusive, sauf les restrictions qui résultent de la loi et des droits réels appartenant à autrui » (art. 14 al 1 de la loi foncière). Il est important de relever qu’en matière foncière, l’appropriation privative du sol a été abolie, le sol étant devenu propriété exclusive, inaliénable et imprescriptible de l’Etat (art. 53 de n° 073-021 du 20 juillet 1973 dite « la loi foncière »). Ainsi la propriété du sol et du sous-sol appartiennent à l’Etat qui peut accorder des concessions à ceux qui en font la demande. Ceux – ci ne peuvent donc détenir que la propriété privée des immeubles incorporés et acquérir sur le sol, un droit de jouissance qui sert de support de cette propriété. Au demeurant, si le « droit de propriété » est la règle, l’Etat se réserve le droit, dans les conditions et selon les modalités prévues, d’y apporter certaines restrictions, notamment selon le procédé d’expropriation pour cause d’utilité publique.

Seul l’Etat est propriétaire du sol. Il ne peut accorder aux tiers, personnes physiques ou morales, que des droits de jouissance sur le fonds. Ces droits sont dénommés « concessions ». Les concessions sont de deux catégories : concession perpétuelle et concession ordinaire qui sont l’emphytéose, la superficie, l’usufruit et l’usage. La concession perpétuelle est le droit que l’Etat reconnaît à une personne physique de nationalité congolaise de jouir indéfiniment de son fonds aussi longtemps que sont remplies les conditions de fond et de forme prévues par la loi. (Art 80) : • Toute concession foncière suppose un fonds mis en valeur conformément aux normes en vigueur sur l’urbanisme, l’environnement et l’hygiène. (arts 94 et 147). Quand il s’agit des concessions agricoles ou pastorales, les critères de mise en valeur dépendent des espèces de plants et des hectares : caféier, quinquina, théiers, etc. C’est l’expertise qui peut fixer la somme devant compenser la perte d’une concession avec ce qui y est incorporé ; • Une servitude foncière est une charge imposée sur un fonds pour l’usage et l’utilité d’un autre fonds. La servitude peut être naturelle – exemple l’écoulement de l’eau pluviale tombant d’une toiture –, légale – exemple le droit de passage en faveur d’un fonds enclavé – et conventionnelle ; • L’emphytéose est le droit d’avoir la pleine jouissance d’un terrain inculte appartenant à l’État, à la charge de mettre et d’entretenir le fonds en valeur et de payer à l’État une redevance en nature ou en argent – art 110 – La durée est de 25 ans, ce terme est renouvelable ; • La superficie est le droit de jouir d’un fonds appartenant à l’État et de disposer des constructions, bois, arbres et autres plantes qui y sont incorporés – art .123 – La durée est de 25 ans, ce terme est renouvelable ; • L’usufruit concédé par l’État à une personne sur un fonds est le droit pour elle d’user et de jouir de ce fonds, comme l’État lui-même, mais à la charge de le conserver dans son état – art. 132 – La durée est de 25 ans, ce terme est renouvelable ; • L’usage d’un fonds est le droit que l’État reconnaît à une personne d’en jouir soi-même avec sa famille, soit en y habitant, soit en y créant des entrepôts pour soi-même. art 141 – La durée est de 15 ans, ce terme est renouvelable.

4.1.3. Différentes catégories des titres immobiliers

Principes

Le sol est la propriété exclusive inaliénable et imprescriptible de l'État. Le patrimoine foncier de l'Etat comprend ainsi un domaine public et un domaine privé. Seules les terres faisant partie du domaine privé de l'Etat sont concessibles et donnent lieu aux titres fonciers selon leur destination. a) Certificat d'enregistrement Il y a lieu de préciser d'abord que le droit de jouissance d'un fonds n'est légalement établi que par un certificat d'enregistrement du titre concédé par l'Etat. La propriété privée des immeubles par incorporation, qui est toujours envisagée séparément du sol, n'est légalement établie que par l'inscription, sur le certificat établissant la concession du fonds, desdits immeubles (art 219 de la Loi foncière). En d'autres termes, toute concession foncière ou toute propriété privée des immeubles par incorporation envisagée séparément du fonds, n'est légalement établie que par Certificat d'enregistrement du titre qui lui sert de base, et ce conformément aux dispositions relatives à l'établissement et à la transmission des concessions et des droits immobiliers (art 59 de la Loi foncière). Les titres fonciers sont donc consécutifs aux différentes concessions organisées par la loi, à savoir : • La concession perpétuelle (Contrat de concession perpétuelle) : art 57, 80-108 de la Loi foncière : La concession perpétuelle est le droit que l'Etat reconnaît à une personne physique de nationalité congolaise, de jouir indéfiniment de son fonds aussi longtemps que sont remplies les conditions de fond et de forme prévues par la loi (art 80 de la Loi foncière). • La concession ordinaire (Contrats de concessions ordinaires) : art 57, 61, 109 et suivants de la Loi foncière : La concession ordinaire est le contrat par lequel l'Etat reconnaît à une collectivité, à une personne physique ou morale de droit privé ou public, un droit de jouissance sur un fonds aux conditions et modalités prévues par la Loi foncière ainsi que par ses mesures d'exécution (art 60, leur al.). Aux termes de l'art 109 de la Loi foncière, les concessions ordinaires sont : a) L'emphytéose : contrat d'emphytéose (art 110 à 122 et 146 à 147). Le droit d'avoir la pleine jouissance d'un terrain inculte appartenant à l'État, à charge de mettre et d'entretenir le fonds en valeur et de payer à l'Etat une redevance en nature ou en

argent. Elle ne peut être établie pour un terme excédant 25 ans. Ce terme est renouvelable; b) La superficie : contrat de superficie (art 123 à 131 et 146- 147). Droit de jouir d'un fonds appartenant à l'Etat et de disposer des constructions, bois, arbres et autres plantes incorporés. Elle ne peut être établie pour un terme excédant 25 ans. Ce terme est renouvelable; c) L'usufruit : contrat d'usufruit (art- 132 à 140). Droit de jouir du fonds concédé, comme l'Etat lui-même, mais à charge de le conserver en bon état. Il ne peut excéder un terme de 25 ans renouvelable ; d) L'usage : contrat d'usage (art 141 à 143). Droit que l'Etat reconnaît à une personne de jouir elle-même d'un fonds avec sa famille, soit en y habitant, soit y créant des entrepôts pour elle-même. Il ne peut être concédé pour un terme excédant 15 ans renouvelable; e) La location : contrat de location (art 144, 148 – 152). Par location, l'État s'oblige à faire jouir une personne d'un terrain et moyennant un certain prix que celle-ci s'oblige à lui payer. En principe, elle est préparatoire à une autre concession. Elle ne peut être accordée pour un terme excédant trois ans. b) Autres titres : • Le contrat de concession ordinaire (visé aux articles 374-375 de la Loi foncière) : titre de propriété foncière acquis régulièrement par les étrangers, personnes physiques ou personnes morales de droit public ou de droit privé congolais avant la publication de la Loi foncière pour autant qu'il ait fait l'objet d'une mise en valeur suffisante; • Titre d'occupation provisoire (art 154) : titre préparatoire à la concession des terres rurales d'une superficie de plus de 10 hectares destinées à un usage agricole ou d'élevage ; • Livret de logeur ou titre équivalent dans une ville. Art.390 peut donner droit à un titre de concession perpétuelle sur le fonds occupé à condition d’être de nationalité congolaise pourvu que ce titre soit régulier et porte sur un terrain du domaine privé de l’Etat situé dans une circonscription lotie et cadastrée.

4.1.4. Differentes categories de terrains

Depuis l’abolition de l'appropriation privative du sol en matière foncière (art 9 de la Constitution de Transition et art 53 de la Loi foncière), la propriété du sol et du sous-sol

appartient au seul Etat Congolais. Cette abolition a notamment eu pour conséquence la domanialisassions de toutes les terres (y compris celles dites autrefois indigènes). La loi foncière distingue essentiellement : a. Les terres du domaine public de l’État : Il s’agit des terres qui sont affectées à un usage ou à un service public, en conséquence, elles sont incessibles tant qu’elles ne sont pas régulièrement désaffectées (art. 55). La même loi foncière ajoute à ces terres le lit de tout lac et celui de tout cours d'eau navigable, flottable ou non (art. 16). b. Les terres appartenant au domaine privé de l’État : Ce sont toutes les autres terres en dehors de celles réservées au domaine public. Ces terres peuvent faire l’objet d’une concession perpétuelle, d’une concession ordinaire ou d’une servitude foncière. Les terres du domaine privé de l’État sont soit urbaines, c’est-à-dire celles comprissent dans les limites des entités administratives déclarées urbaines par les lois ou les règlements en vigueur, soit rurales c’est-à-dire les restant des terres. Quelles soient urbaines ou rurales, ces terres sont destinées à un usage résidentiel, industriel, agricole ou pastorale ; c. Les terres appartenant aux particuliers: Dans cette sous-catégorie, sont répertoriées les terres occupées en vertu soit d’un certificat d’enregistrement (art. 219), soit en vertu d’un contrat de location (art. 144), soit en vertu d’un contrat d’occupation provisoire (art. 156), soit d’un livret de logeur ou un titre équivalent ; d. Les terres occupées par les communautés locales : Il s’agit des droits de jouissance collectifs, car toutes les terres sont devenues domaniales à partir de la réforme de 1973. Il n'existe aucun texte national qui reconnaît ou accorde aux peuples autochtones un statut particulier ou des droits spéciaux. En effet, la réforme entreprise par la loi dite foncière avait pour but d'uniformiser le droit foncier congolais. D'où la domanialisassions de toutes les terres, y compris les terres naguères dites « terres indigènes ». Il y a lieu de retenir que l’article 207 de la loi foncière dispose : «Tout acte d’usage ou de jouissance d’une terre quelconque qui ne trouve pas son titre dans la loi ou un contrat, constitue une infraction punissable d’une peine de deux à six mois de servitude pénale et d’une amende de cinq à cinq cent zaïres (Francs congolais) ou d’une de ces peines seulement. Les coauteurs et complices de cette infraction seront punis conformément au prescrit des articles 21 et 22 du code pénal». Depuis la réforme foncière de 1973, toutes les terres sont devenues domaniales. Ce qui a eu pour conséquence, la suppression des « terres indigènes » pour assurer une uniformisation du droit foncier.

Par ailleurs, il peut arriver que la situation naturelle des lieux, les obligations découlant de la loi et les conventions entre l’Etat et le concessionnaire du fonds ou entre concessionnaires requiert l’imposition d’une charge sur un fonds pour l’usage et l’utilité d’un autre fonds. Cette charge est appelée « servitude » (art 169 et 170).

4.2. Politique Operationnelle PO/BP 4.12 de la Banque Mondiale

La politique opérationnelle PO/BP 4.12 "Réinstallation Involontaire" doit être déclenchée lorsqu’un projet est susceptible d'entraîner une réinstallation involontaire, des impacts sur les moyens d'existence, l'acquisition de terre ou des restrictions d'accès à des ressources naturelles. Les principales exigences introduites par cette politique sont les suivantes: • La réinstallation involontaire doit autant que possible être évitée ou minimisée, en envisageant d’autres alternatives dès la conception du projet ; • Lorsqu'il est impossible d'éviter la réinstallation, les actions de réinstallation doivent être conçues et mises en œuvre en tant que programmes de développement durable, en mettant en place des ressources suffisantes pour que les personnes déplacées par le projet puissent profiter des avantages du projet. Les personnes déplacées doivent être consultées et participer à la planification et à l'exécution des programmes de réinstallation. • Les personnes déplacées doivent être assistées dans leurs efforts pour améliorer leur niveau de vie, ou au moins pour le restaurer à son niveau d'avant le déplacement. La politique est décrite dans des termes génériques qui peuvent être immédiatement adaptés pour chaque cas de projet. D'abord, la PO/BP 4.12 exige une pleine information et participation de la communauté, avec l'accentuation particulière sur l'inclusion des pauvres, les populations vulnérables et/ou marginalisées dans une communauté, y compris celle hôte, particulière lorsqu’il y’a besoin de déplacements physiques. La raison ici n'est pas seulement que les gens ont un droit de savoir quels investissements et projets sont entrepris, ils ont une forte voix dans la réalisation de ces choix. Et comme les segments défavorisés d'une communauté peuvent ne pas se sentir concernés ou assez confiants pour participer, des efforts spéciaux doivent être faits pour impliquer la communauté entière, pour que chacun comprenne, approuve et soutienne ainsi l'initiative. Du point de vue de l'acquisition des terres et de l’évaluation des revenus, PO/BP 4.12 souligne l'importance de la compensation complète et à temps, pour tous les biens perdus à cause de

l'acquisition pour un projet de développement financé par la Banque mondiale. L’explication est simple : les gens qui laissent place au projet ou à l'investissement ne devraient pas aussi être forcés à supporter le coût du projet. Le fait de faire autrement va probablement appauvrir davantage non seulement la population affectée par le projet, mais surtout contredit le principe même de développement qui est l'amélioration économique de tous (plutôt que le bien général juste). L'autre exigence importante de la politique PO/BP 4.12 est, à défaut de les améliorer, de restituer tout au moins les niveaux de vie des PAP. Le principe fondamental ici, de nouveau, est de garantir que ceux-là qui renoncent le plus pour le projet (par ex., leur terrain, leurs maisons, leurs activités socioéconomiques) soient assistés aussi pleinement que possible pour restituer leurs moyens d'existence pour qu'ils puissent maintenir ou améliorer leurs niveaux de vie actuels. Pour garantir que l'indemnisation et la réhabilitation économique surviennent comme planifié, OP/BP 4.12 exige aussi un programme de suivi/évaluation pour contrôler l’évolution du projet.

4.3. Comparaison entre la PO/BP 4.12 de la Banque Mondiale et la législation nationale

L’analyse comparée (tableau ci-dessous) de la législation nationale de la RDC applicable aux cas d’expropriation et de compensations afférentes avec la Politique Opérationnelle de la Banque Mondiale en l’occurrence, la PO/PB 4.12 met en exergue aussi bien des points de convergences que des points de divergences entre les deux procédures. Les éléments de convergence concernent les points suivants : la date limite d’éligibilité, la compensation des infrastructures, les principes d’évaluation, les principes d’indemnisation, le règlement des litiges. Sur les points de divergence on note les éléments suivants: les personnes éligibles à une compensation, la compensation en terre, la mise en œuvre de l’évaluation des terres et des structures, la participation du public, les groupes vulnérables, le type de paiement, la compensation des infrastructures, les alternatives de compensation, le déménagement des PAP, le coût de la réinstallation, la réhabilitation économique et le suivi-évaluation.

Tableau 6. Tableau comparatif du cadre juridique national de la RDC et l’OP/PB 4.12 de la Banque mondiale.

Thème Cadre juridique national Cadre juridique de la PO/PB 4.12 Conclusions

Date limite Date de l’ouverture de l’enquête publique OP.4.12 par.14 ; Annexe A par.5. a)i) : Le recensement La date limite d’éligibilité correspond à la date d’éligibilité (Cut- permet d’identifier les personnes éligibles à l’aide pour du début du recensement pour la PO/BM et à la off date) décourager l’arrivée massive de personnes inéligibles. fin de la période de l’enquête publique pour les Mise au point d’une procédure acceptable pour déterminer normes nationales. Les normes internes les critères d’éligibilité des personnes déplacées en rejoignent sur ce point la PO.4.12. Appliquer impliquant les différents acteurs. Exclure du droit à PO 4.12. compensation et à l’aide des populations qui s’installent dans la zone après la décision de réaliser le projet. Personnes -Les personnes éligibles à une compensation LA PO.4.12 ne fait pas de distinction entre les personnes LA PO 4.12 et la législation de la RDC se éligibles à une sont les propriétaires d’un immeuble ; les qui doivent bénéficier d’une compensation. Il s’agit aussi rejoignent en ce qui concerne les personnes qui compensation titulaires de droits réels immobiliers et fonciers ; bien de ceux qui détiennent des droits formels que ceux qui peuvent être déplacées. Il faut simplement les titulaires des droits de créance ayant pour n’en détiennent pas tant qu’ils ont subit des impacts de suite préciser que le droit de la RDC est plus restrictif objet l’acquisition ou la jouissance d’un de la perte d’actifs. dans la mesure où il met l’accent en particulier immeuble ; les titulaires de droits de des sur les détenteurs de droits reconnus par la loi, communautés locales sur les terres domaniales alors que l’OP.4.12 ne fait pas cette distinction. (article premier loi n° 77-001 du 22 février Suggestion: Appliquer la PO .4.12 1977) Compensation Compenser avec une parcelle équivalente De préférence remplacer les terres prises et régulariser En accord sur le principe, mais différent sur le terres l’occupation ; sinon, paiement des terres prises au prix du prix du marché marché Suggestion : Appliquer la PO.4.12 Compensation – Payer la valeur selon le coût officiel Remplacer ou payer la valeur au prix à neuf du marché Différence structures / local Suggestion : Appliquer la PO 4.12 infrastructures Ocupants Le droit de l’expropriation ne prévoit pas PO 4.12, par. 16: Les personnes relevant du paragraphe 15 Une divergence existe entre la politique de la irréguliers d’indemnisation ou d’aide quelconque en cas de c) reçoivent une aide à la réinstallation en lieu et place de la Banque Mondiale et la législation congolaise. En retrait des terres du domaine public de l’État ou compensation pour les terres qu’elles occupent, et toute effet, aucune aide ou indemnisation n’est prévue de l’occupation irrégulière de concessions autre aide, en tant que de besoin, aux fins d’atteindre les en cas de retrait de terre du domaine public de privées. objectifs énoncés dans la présente politique, à la condition l’Etat ou d’occupation irrégulière de terres qu’elles aient occupé les terres dans la zone du projet avant domaniales occupées par des particuliers en une date limite fixée. RDC, alors que les procédures de la PO 4.12 OP. 4.12 paragraphe 6. b) i) et c) : Si une relocalisation exigent une telle compensation. Mais dans la physique est nécessaire, les personnes déplacées doivent pratique, une assistance est accordée aux bénéficier d’une aide telle que des indemnités de populations pour garantir la paix sociale, déplacement durant la réinstallation. notamment dans les projets financés par certains bailleurs. Il est suggéré d’appliquer la PO.4.12

Thème Cadre juridique national Cadre juridique de la PO/PB 4.12 Conclusions

Principes Juste et préalable Juste et préalable d’évaluation Suggestion : Appliquer la législation nationale Évaluation – Remplacer à base des barèmes selon la localité Remplacer à base des prix du marché Différence importante mais en accord sur la terres pratique Suggestion : Appliquer la PO.4.12 Évaluation – Remplacer à base de barème selon matériaux de Remplacer à base des prix de construction à neuf au Différence importante mais en accord sur la structures construction marché local pratique Suggestion : Appliquer la PO.4.12 Participation du La décision de procéder à l’expropriation est Les populations déplacées devront être consultées de La législation congolaise prévoit une enquête, en public portée à la connaissance des personnes manière constructive et avoir la possibilité de participer à matière d’expropriation pour cause d’utilité expropriées par la publication au journal officiel tout le processus de réinstallation conformément au § 2 b) publique. Cette enquête est publique et fait et par lettre recommandée avec accusé de de la PO.4.12 ; § 13 a) Annexe A § 15 d) ; Annexe A § 16 l’objet d’une mesure de publicité. Mais les réception ou en mains propres. Concernant les a) intéressés peuvent en ignorer l’existence et ne droits collectifs de jouissance, la population est pas participer de manière constructive au en outre informée par une communication faite processus de participation. aux représentants qualifiés des communautés Suggestion : Appliquer la PO.4.12 locales intéressées par le commissaire de zone ou par son délégué. (articles 7 à 9 loi n° 77-001 du 22 février 1977). Groupes La législation congolaise n’a pas prévu de OP. 4.12, par. 8: Différence importante vulnérables dispositions spéciales concernant les groupes Pour que les objectifs de la politique de réinstallation Suggestion : Appliquer la PO.4.12 vulnérables. Mais, les articles 12 et 13 de la soient pleinement respectés, une attention particulière est à Constitution interdisent toute forme de porter aux groupes vulnérables au sein des populations discrimination. déplacées, notamment les personnes vivant en deçà du seuil de pauvreté, les travailleurs sans terre, les femmes et les enfants, les populations autochtones, les minorités et toutes les autres personnes déplacées qui ne font pas l’objet d’une protection particulière dans la législation nationale Règlement des Négociation à travers les structures étatiques Annexe A OP.4.12. par. 7 b) ; Annexe A OP.4.12 par. 16 Deux modalités différentes sur le plan des litiges pour s’entendre sur le montant de c) Annexe A par. 17: prévoir les procédures judiciaires principes mais dans la réalité les mécanismes de l’indemnisation. Dans le cas contraire, la phase avec des délais raisonnables, un coût abordable et à la résolution de conflit rejoignent ceux de la judiciaire est mise en œuvre. portée de tous en favorisant les mécanismes alternatifs tels Banque Mondiale que la conciliation, la médiation ou le recours à certaines Suggestion : Appliquer la PO.4.12 autorités coutumières Type de Normalement en argent (articles 11 ; 17 alinéa 2 Les niveaux de compensation en espèces devront être Concordance partielle paiement loi n° 77-001). Mais, n’interdit pas le paiement suffisants pour financer le remplacement des terrains perdus Suggestion : Appliquer la PO.4.12 qui insiste

Thème Cadre juridique national Cadre juridique de la PO/PB 4.12 Conclusions

et autres actifs au coût intégral de remplacement. plus sur le paiement en nature lorsque la terre est PO 4.12, par. 11: la principale source de revenue. Les stratégies de réinstallation sur des terres devront être privilégiées en ce qui concerne des populations déplacées dont les moyens d’existence sont tirés de la terre. Annexe A OP.4.12 par. 10 note 1 : Pour la compensation des terrains en zone urbaine, il faut prendre la valeur marchande avant le déplacement d’un terrain de taille et utilisé de manière identique, situé dans le voisinage des terrains concernés, en plus du coût des frais d’enregistrement et de cession.

Alternatives de La législation congolaise ne prévoit pas, en PO 4.12, § 11: Si les personnes déplacées choisissent une La PO.4.12, en matière d’alternative d’aide à la compensation dehors des indemnisations et / ou de autre option que l’attribution de terres, ou s’il n’y a pas restauration, notamment celle fondée sur des l’attribution de nouvelles terres, l’octroi suffisamment de terres disponibles à un coût raisonnable, perspectives d’emploi ou de travail indépendant, d’emploi ou de travail à titre d’alternatives il faudra proposer des options non foncières fondées sur n’est pas prise en compte par la législation d’aide à la restauration. des perspectives d’emploi ou de travail indépendant qui congolaise. En règle générale, seules les s’ajouteront à une indemnisation en espèces pour la terre et indemnisations en espèces ou les compensations autres moyens de production perdus. en nature sont prévues. Suggestion : Appliquer la PO.4.12 Principes Juste et préalable (article 34 Constitution) ; juste Une évaluation juste et préalable doit être faite avant Recommandation : d’indemnisation et équitable indemnité compensatoire (article 26 l’indemnisation ou la compensation et devra être dûment Appliquer la PO.4.12 de la Banque Mondiale Code des investissements) ; justifiée. Déménagement La décision prononçant l’utilité publique fixe le Après le paiement et avant le début des travaux de génie Différence importante délai de déguerpissement conformément à civil Suggestion : Appliquer la PO.4.12 l’article 6 de la loi n° 77-001 du 22 février 1977 Coût de Non mentionné dans la législation Le Gouvernement prend en charge l’indemnisation des Différence importante réinstallation PAP et le projet finance le coût des études et des audits Suggestion : Appliquer la PO.4.12 sociaux. Réhabilitation Non mentionné dans la législation Nécessaire dans le cas où les revenus sont touchés, les Différence importante économique mesures introduites dépendent de la sévérité de l’impact Suggestion : Appliquer la PO.4.12 négatif Suivi et Non mentionné dans la législation Nécessaire Différence importante évaluation Suggestion : Appliquer la PO.4.12

Conclusion: Sur nombre de points, il y a une convergence entre la législation congolaise et la P.O.4.12 de la Banque mondiale. Les points de convergence portent en particulier sur : • La date limite d'éligibilité, le type de paiement ; • La politique opérationnelle de la Banque mondiale et la législation congolaise se rejoignent en ce qui concerne les personnes qui peuvent être déplacées. Il faut simplement préciser que le droit congolais est plus restrictif dans la mesure où il met l’accent en particulier sur les détenteurs de droits formels, alors que la PO.4.12 n’en fait pas état; • Selon le principe de l’indemnisation, les poliques se rejoignent : Alors que l’OP 4.12 prone le remplacement à neuf de l’actif perdu ; pour la législation congolaise, l’indemnité compensatoire doit être juste et préalable (article 34 Constitution) et juste et équitable (article 26 Code des investissements). Ce qui sousentendu une compensation suffisente pour reparer le dommage subi de suite de la perte d’actif; • Pour le type de paiement, même si la législation nationale n’est pas explicite, elle n’exclut pas non plus le paiement en nature. Les points suivants ne sont pas pris en compte dans la législation congolaise : • Les occupants irréguliers ne sont pas pris en charge par le droit national ; • Les procédures de suivi et d'évaluation n'existent pas dans le droit congolais ; • La réhabilitation économique n'est pas prévue en RDC ; • Le coût de réinstallation n'est pas pris en charge en RDC ; • le déménagement des PAP (Personne Affectée par le Projet) n'existe pas en droit congolais ; • Le règlement des litiges est plus souple dans la P.O 4.12 ; • Les groupes vulnérables sont inconnus en droit congolais ; • La participation est plus large dans les textes de la P.O 4.12 ; • Les alternatives d’assistance ne sont pas prévues dans le droit congolais. Il apparaît que ces points non pris en compte dans la législation nationale ne sont pas en contradiction avec les directives de la PO 4.12, ils relèvent plutôt d’une insuffisance dans la législation nationale congolaise. Par conséquent, rien n'empêche l’application des directives de la P.O. 4.12 par les pouvoirs publics congolais au nom du principe de compatibilité. Pour ce qui est de la Banque mondiale, là où il y a une divergence entre la P.O 4.12 et la législation congolaise, c'est la politique ou la législation qui est favorable aux populations impactées qui est appliquée.

5. Cadre Institutionnel de la réintallation 5.1. Structures et/ou organismes directement concernés 5.1.1. CEP-O/REGIDESO

La CEP-O a été mise en place depuis novembre 2007 pour assurer l’exécution du Projet d’Alimentation en Eau potable en Milieu Urbain. La CEP-O est rattachée directement au DG de la REGIDESO et prendra en charge l’exécution du PEMU-FA Le cadre organisationnel du PEMU-FA comprend principalement un Coordonnateur National de la Cellule d’Exécution des Projets (CEP-O/REGIDESO), secondé de 7 Responsables de Sous-Cellules (Administrative & Financière, Passation des Marchés, Suivi-Evaluation, Audit Interne, Environnement, Social et Ingénierie). C’est la Sous-Cellule Environnement et social qui assure la supervision de la Composante environnementale et sociale du projet. Elle est animée par un Responsable Environnementaliste et un Expert Social. Dans le domaine de la protection de l'environnement et du bien-être des populations riveraines affectées par les activités, le PEMU figure comme un modèle et un précurseur dans le secteur de l’eau en RDC. Environ 0,30% du budget total du projet est consacré à la prise en compte des impacts environnementaux et sociaux et aux mesures de sauvegarde et d'accompagnement pour l'environnement et les populations. Sur le plan de l’atténuation des impacts environnementaux et sociaux, le projet insiste sur la réalisation des études et Plans de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) ainsi que la mise en œuvre du PAR avant le démarrage des travaux, et met un accent particulier sur les populations vulnérables et les ressources naturelles.

5.1.2. ACE

L’Agence Congolaise de l’Environnement (ACE) a été crée par Décret N° 14/030 du 18 Novembre 2014. L’ACE est une structure technique du Ministère de l'Environnement, Conservation de la Nature et Développement Durable chargée de la conduite et de la coordination du processus de l’évaluation environnementale et sociale’’ en RDC. Il a pour mission : • Définir le processus de l'évaluation environnementale et sociale en RDC ; • S'assurer que l'exécution de tout projet et/ou programme de développement intègre dans sa réalisation les prescriptions environnementales et sociales en vue d'assurer une gestion rationnelle des ressources naturelles pour un développement durable ;

• Promouvoir par la formation et le renforcement des capacités de l'expertise du personnel national, des investisseurs tant publics que privés en matière de l'évaluation environnementale et sociale dans les études, la mise en œuvre et le suivi des projets ; • Promouvoir la consultation et l'information du public en ce qui concerne la gestion l'environnementale et sociale des projets ; • Présenter annuellement un Tableau de Bord Environnemental (TBE) du pays. L’ACE est la matérialisation de la volonté politique du Gouvernement de la RDC d'encadrer les projets de développement pour sauvegarder l'environnement biophysique et social. Son champ d'action s'étend sur tous les projets à impact environnemental et social. Ses missions ont un caractère transversal sur tous les secteurs d'activités économiques et sociales avec un rôle préventif et correctif. Les principales tâches de l’ACE dans le cadre du projet consistent à : • Procéder à la validation des Études d'Impact Environnemental et Social (EIES), des Diagnostic d'Impact Environnemental et Social (DIES), des Plans de Gestion Environnementale et Sociale (PGES), des Plans de Mise en Conformité Environnementale et Sociale (PMCES) ; des Plans d’Action de Réinstallation (PAR) et des Plans en faveur des Peuples Autochtones (PPA); • Effectuer le suivi administratif et technique des projets en cours d'exécution (analyse des rapports de terrain, inspection et audit environnemental). 5.1.3. Autres structures impliqués 5.1.3.1. La Mairie

L’Hôtel de Ville de Kinshasa intervient dans le Comité Local de Pilotage (CPL) du PEMU.

5.1.3.2. Autorités communales

Concernées par le renouvellement du réseau de la REGIDESO, les autorités politico administratives des communes concernées devront assurer les responsabilités suivantes : • Réception du PAR ; • Partage et vulgarisation des conclusions du PAR auprès des populations affectées et leurs représentants ; • Leadership du Commité Locale de Reglement des Conflits • Information, communication et sensibilisation sur le processus et les mesures d’accompagnement

5.1.3.3. Les PAP

En ce qui concerne le projet, les catégories ayant été affectées sont constituées principalement des PAP subissant des pertes d’actifs. Toutes les PAP ont été identifiées et caractérisées dans le cadre de la présente étude et feront l’objet d’une indemnisation conséqeunte pour les pertes subies.

5.1.3.4. Les cours et tribunaux

Le recours à la justice est possible en cas d’échec de la voie amiable. Un juge chargé des expropriations est commis au niveau de chaque Tribunal de Grande Instance.

5.2. Analyse des capacités des acteurs en réinstallation

De manière générale, les acteurs institutionnels du niveau national devant prendre part au processus de réinstallation ont une certaine expérience en matière de réinstallation (connaissance des instruments de sauvegardes, des procédures d’enquêtes, de recensement, d’évaluation des biens, d’élaboration, de mise en œuvre et de suivi des activités de réinstallation) dans la ville de Kinshasa où s’est déjà réalisé dans le passé un projet faisant l’objet d’expropriation et de réinstallation. Aussi les études d’impact socio environnementaux ayant precedé le PAR ont permis aux PAP d’avoir une certaine connaissance péalable des impacts éventuels liés au projet ainsi que les modalités des réparations y rélatives. Les acteurs locaux, cepenandant, ne sont pas tous informés des procédures et exigences en matière de réinstallation. C’est pourquoi leurs capacités doivent être renforcées pour mieux prendre part à la mise en œuvre et au suivi des activités de réinstallation et permettre à tous les acteurs d’avoir une compréhension commune du PAR, de ses objectifs, des modalités de mise en œuvre et de suivi.

6. Procédure d’expropriation ou de compensation en République Démocratique du Congo

Les paragraphes suivants décrivent la procédure théoriquement suivie pour une expropriation en République Démocratique du Congo. De façon générale, la procédure comprend deux phases. (1) La première phase est la phase administrative qui comprend la détermination de la personne administrative qui exproprie et par-delà, ce qu’est le pouvoir expropriant, la désignation des droits réels immobiliers à exproprier, la détermination des formalités à remplir. Cette première phase est suivie (2) de la phase judiciaire. (3) Enfin il sera question en dernier lieu de l’indemnisation et autres droits reconnus à l’exproprié

6.1. Caractère de l’expropriation

• Un droit réel doit sortir du patrimoine du particulier exproprié (art. 1) ; • La sortie du patrimoine du particulier doit être forcée (art. 3&4) ; • La sortie du patrimoine du particulier a lieu dans un intérêt public (art. 2) ; • L’expropriation a toujours donné lieu la charge d’indemnité, sinon on serait en présence d’une mesure de confiscation (art. 18).

6.2. 6.2. Étendue de l’expropriation

Au regard de l'article 37 de la Constitution de la RDC, toute décision d'expropriation, par zone ou périmètre, est de la compétence du pouvoir législatif. La loi n° 77-001 du 22/02/2002 décrit les procédures d'expropriation qui devraient être en vigueur. En RDC, par exemple, le législateur de la loi en la matière dispose en son article 2 que « l'utilité publique est de nature à s'appliquer aux nécessités les plus diverses de la collectivité sociale, notamment dans les domaines de l'économie, de la sécurité, de la défense militaire, des services publics, de l'hygiène, de l'esthétique, de la sauvegarde des beautés naturelles et des monuments, du tourisme, des plantations et élevages, des voiries et constructions y compris des ouvrages d'art. Elle suppose que le bien repris aura une affectation utile à tous ou à une collectivité déterminée ».

6.3. Titulaires de l’expropriation

Les articles 4 et 6 disposent qu’il s’agit du :

• Président de la République par voie d’ordonnance présidentielle lorsqu’il s’agit d’exécuter un ensemble de travaux d’utilité publique, il peut ordonner l’expropriation par zones, des biens destinés à servir l’exécution de ces travaux ou à être mis en vente ou concédés au profit de l’État ; • Ministre des Affaires Foncières par voie d’arrêté ministériel pour une expropriation ordinaire ou par périmètre.

6.4. Droits réels susceptibles d’expropriation pour cause d’utilité publique

L’article 1erde la loi 77-001 du 22 février 1977 précise que « sont susceptibles d’expropriation pour cause d’utilité publique » : • La propriété immobilière ; • Les droits réels immobiliers à l’exclusion du permis d’exploitation minière qui sont régis par une législation spéciale ; • Les droits de créances ayant pour objet l’acquisition ou la jouissance d’immeubles ; • Les droits de jouissance des communautés locales sur les terres domaniales. L’article 110 al 1 de la loi n° 011/2002 du 29 août 2002 portant le code forestier dans ce même registre prévoit que l’Administration chargée des forêts peut, sous réserve de réparation des dommages subis par la concessionnaire ou l’exploitant forestier, soustraire d’une zone concédées ou exploitée les arbres ou les superficies nécessaires à l’exécution des travaux d’intérêt général ou d’utilité publique. Les droits autres que la propriété immobilière sont expropriés conjointement avec les immeubles qui les affectent. Au cas où ils affectent des immeubles domaniaux, ils forment l’objet direct de la procédure.

6.5. Démarche d’expropriation

La loi congolaise sur l’expropriation pour cause d’utilité publique prévoit deux phases en cette matière. Il y a d’une part, la démarche administrative et d’autre part la démarche judiciaire.

6.5.1. Démarche administrative

La démarche administrative comporte deux phases suivantes, à savoir, la phase préparatoire et la décision d’utilité publique des travaux et d’expropriation (forme et publicité). a. Phase préparatif à l’expropriation

L’article 5 de la loi 77-001 du 22 février 1977 dispose que la procédure d’expropriation a pour origine une décision prononçant l’utilité publique des travaux et ordonnant l’expropriation. Le texte passe sous silence la phase des préparatifs qui précèdent la prise de décision prononçant l’utilité publique renvoyant à notre avis cette phase à la discrétion du Pouvoir Exécutif, contrairement à l’ancienne loi sur l’expropriation. b. Décision d’utilité publique des travaux et de l’expropriation (forme et publicité) La décision prononçant l’utilité publique des travaux et ordonnant l’expropriation, est prise par voie d’arrêté ministériel ou décret présidentiel selon les cas, publiée au Journal Officiel et portée à la connaissance des personnes exposées à l’expropriation par : • Lettre recommandée à la poste avec accusé de réception ou remise en main propre par un messager avec récépissé daté et signé (art. 7) ; • Pour les droits collectifs de jouissance, la population est en outre prévenue oralement par une communication faite aux représentants qualifiés des communautés intéressées, par le bourgmestre de la commune ou son délégué (art. 8). Celui-ci doit dresser un procès-verbal, lequel est transmis avec copie des avertissements et le récépissé à l’autorité qui a pris la décision d’exproprier. Lorsque cette décision a été prise par ordonnance ou par décret présidentiel, les documents exigés et ci-dessus signalés sont transmis au Ministre des Affaires Foncières (art. 8) ; • Si une personne intéressée ne peut être atteinte par un des actes de la procédure, l’Administration avertit le Procureur de la République puis le Tribunal de Grande Instance du ressort qui prend d’urgence les mesures qu’il juge utiles pour la défense des intérêts en cause (art. 9). Le procureur peut continuer les recherches entreprises par l’Administration : si celles-ci échouent ou se révèlent inutiles, le Procureur de la République demande que le Tribunal de Grande Instance nomme un administrateur des biens à exproprier (art. 9 al 2). Les droits et les devoirs de cet administrateur se limitent à la représentation de l’exproprié dans la procédure d’expropriation et de fixation judiciaire de l’indemnité. Les articles 71 et 72 du Code de la Famille lui sont applicables. La décision doit mentionner l’identité complète des intéressés et s’appuyer sur un plan des biens à exproprier avec en plus, en cas d’expropriation par zones, un plan indiquant les travaux à

exécuter et les biens à mettre en vente ou à concéder. Elle fixe en outre le délai de déguerpissement à dater de la mutation (art. 6). S’il existe à l’égard des immeubles, compris dans le plan visé à l’article 6, des droits de location ou tout autre droit non inscrit au certificat d’enregistrement, le propriétaire ou le concessionnaire est tenu d’aviser sans délai les titulaires de leurs intérêts, à défaut de quoi, il reste seul tenu envers eux des indemnités qu’ils auraient pu réclamer (art. 10). La décision est publiée au Journal Officiel et portée à la connaissance des personnes exposées par lettre recommandée à la Poste avec accusé de réception ou remise en main propre par un messager contre récépissé daté et signé. Pour les droits collectifs de jouissance, la population est prévenue par une communication faite aux représentants qualifiés des communautés locales intéressées par le Commissaire de zone ou son délégué. Celui-ci dresse un procès-verbal qui est transmis à l'autorité qui a pris la décision d'exproprier. Si une personne intéressée ne peut être jointe, l'Administration avertit le Procureur de la République qui prend les mesures nécessaires pour défendre les droits en cause. Il peut continuer les recherches administratives. Si celles-ci échouent, il nomme un administrateur des biens à exproprier. Si des propriétés ont des droits de location, le propriétaire doit aviser sans délai les locataires, à défaut de quoi il reste seul tenu envers eux des indemnités qu'ils auraient pu réclamer. c. Cas de réclamations et observations de l’exproprié L’article 11 de la loi 77-001 du 22 février 1977 dit que les réclamations, observations et accords auxquels la décision d’exportation donne lieu, ainsi que les prix, indemnités ou compensations dûment justifiés, que les personnes intéressés réclament, doivent être portés à la connaissance du Ministre des Affaires Foncières, qui n’est pas nécessairement l’autorité qui a pris la décision d’expropriation, dans le délai d’un mois à dater de l’avis de réception de cette décision (ou de la date du récépissé). Ce délai peut être prorogé par l’autorité qui a décidé l’expropriation (art. 11). A l’expiration du délai imparti, des propositions d’indemnisation sont faites aux intéressés par le Ministre des Affaires Foncières (art. 12). Ces propositions s’appuient sur un procès-verbal dressé et signé par deux Géomètres Experts Immobiliers du Cadastre auxquels on adjoint, si nécessaire, un agronome ou un autre spécialiste, suivant la nature du bien à exproprier. S’il s’agit d’exproprier les droits collectifs ou individuels de jouissance, qu’exercent les populations locales sur les terres domaniales, l’expropriant s’appuie, pour formuler ses propositions d’indemnisation, sur une enquête prescrite et effectuée conformément aux dispositions des articles 193 à 203 de la loi n° 73-021 du 20 juillet 1973. Ces expertises et enquêtes peuvent être

faites préalablement à l’ouverture de la procédure d’expropriation (art. 12) et à défaut d’entente à l’amiable, l’affaire relève désormais de la compétence des tribunaux.

6.5.2. Démarche judiciaire

En droit Congolais, l’expropriation est une procédure qui relève davantage de la compétence du Pouvoir Exécutif. Les tribunaux ne sont déclarés compétents que pour régler à posteriori les incidents nés de l’opération entre expropriants et expropriés. L’article 13 de la loi n° 77-001 du 22 février 1977 dit qu’à défaut d’entente amiable à la suite du désaccord, « assignation est donnée aux parties à exproprier, à la requête de l’expropriant, pour voir vérifier par les tribunaux, la régularité de la procédure administrative et procéder au règlement des indemnités. Tout tiers intéressé peut intervenir ou être appelé en intervention». En cas d’enclenchement d’action devant le juge civil, la procédure se déroule comme suit : • Dans les 15 jours de l’assignation, le tribunal entend les parties ; • Dans les huit jours de cette date, il statue sur la régularité de la procédure et nomme d’office (art. 14). Le tribunal fixe le délai dans lequel les experts nommés devront avoir déposé leur rapport. Ce délai ne peut dépasser les soixante jours, sauf circonstance exceptionnelle, auquel cas il peut être prorogé de trente jours (art. 15). Les experts peuvent, au bureau du Conservateur des Titres immobiliers, se faire communiquer par celui-ci, tous renseignements utiles à l’accomplissement de leur mission. Ils déposent au greffe du tribunal, dans le délai imparti, un rapport commun en autant d’exemplaires qu’il y a de parties à la cause (art. 15) ; • Dans les huit jours du dépôt de ce rapport, le président du tribunal convoque les parties à une audience fixée en respectant les délais d’ajournement du droit commun. Un exemplaire de ce rapport est joint à la convocation (art. 16) ; • A l’audience ainsi fixée, le tribunal entend les parties et éventuellement les experts; et au plus tard dans le mois de cette audience, il statue sur le montant des indemnités et les frais, et si l’exproprié l’en saisit, sur la durée du délai de déguerpissement (art. 17). Le jugement est exécutoire par provision, nonobstant tout recours et caution (art 17).

6.6. Procédure d’indemnisation

L'article 18 de la loi n° 77-001 du 22 février 1977 précise que l’indemnité due à l'exproprié doit être fondée sur la valeur du bien à la date du jugement statuant sur la régularité de la procédure. L’indemnité doit être payée avant l'enregistrement de la mutation immobilière, c’est-à-dire avant l’établissement du certificat d’enregistrement nouveau au nom de l’Etat et avant l’annulation du certificat de l’exproprié, et au plus tard, 4 mois à dater du jugement fixant les indemnités. Passé ce délai, l'exproprié peut poursuivre l'expropriant en annulation de l'expropriation, sans préjudice de tous dommages intérêts, s’il y a lieu, et sans payement de l’indemnité, l’exproprié demeure en possession de ses droits immobiliers. Pour la fixation des indemnités, la loi n° 77-001 du 22 février 1977 a prévue différentes évaluations : • Une évaluation par les intéressés eux-mêmes des indemnités ou compensations dûment justifiés dans le délai d’un mois à dater de l’avis de réception de la décision d’expropriation, le quel délai peut être prorogé par l’autorité compétente. Il s’agit donc d’un accord entre l’expropriant et l’exproprié sur le montant et sur le mode de règlement de l’indemnité (art. 11) ; • Une évaluation judiciaire des indemnités sur base d’un rapport commun de trois experts commis ; • Une évaluation par deux géomètres experts immobiliers du cadastre auxquels est adjoint, selon le cas, un agronome ou un autre spécialiste suivant la nature du bien à exproprier. L’évaluation de l’indemnité portant sur les droits de jouissance des communautés locales sur les terres domaniales se fonde sur un rapport d’enquêtes prescrites et effectuées suivant les termes des articles 193 à 203 de la loi n° 73-021 du 20 juillet 1973 (art. 12). Selon ce dernier cas, l’enquête comporte : • La vérification sur place de la délimitation du terrain demandé ; • Le recensement des personnes qui s'y trouvent ou qui y exercent une quelconque activité ; • La description des lieux et l'inventaire de ce qui s'y trouve en fait de bois, forêt, cours d'eau, voies de circulation ; • L'audition des personnes qui formulent verbalement leurs réclamations ou observations ; • L'enregistrement et l'étude de toutes les informations écrites.

L'enquête est ouverte par affichage dans la localité où le terrain est situé. Il est clôturé par un procès-verbal indiquant tous les renseignements réunis et les conclusions de l'agent qui en était chargé. Dans un délai d'un mois, l'auteur de l'enquête envoie sous pli recommandé à l'autorité administrative compétente deux exemplaires de son procès-verbal. Tout requérant peut obtenir une copie de la lettre de transmission du dossier. Les différents niveaux de l'administration impliqués dans l'expropriation peuvent demander une révision de l'enquête. Quand le dossier d'enquête donne satisfaction, il est transmis au Procureur de la République qui a un mois pour approuver le rapport d'enquête ou communiquer ses observations. Si ce délai d'un mois est dépassé, le rapport est accepté d'office. L'administration doit répondre à toutes les observations du Procureur de la République. Quand il y a accord, le dossier d'enquête doit être transmis dans le mois qui suit à l'autorité administrative compétente. Les sommes à payer en application des articles 4 et 5, sont, en cas de désaccord, fixées par le tribunal sans que l’exploitant puisse, durant l’instance, être obligé de suspendre ses travaux (art. 6).

6.7. Considérations pratiques

Actuellement, l'ensemble de l’administration et des services de l'État de la RDC est en pleine reconstruction et restructuration. Les éléments sur la procédure juridique d'expropriation indiqués ci-dessus sont quelque peu théoriques. Il serait plus réaliste de limiter autant que possible le nombre des acteurs intervenant dans une procédure d'expropriation. C'est-à-dire de rassembler toutes les phases en conservant leurs délais entre les mains de la commission chargée du déplacement involontaires de personnes. Les autres intervenants, par exemple le Procureur de la République, seraient concernés seule.

6.8. Politique Opérationnelle PO/PB 4.12 de la Banque Mondiale

La politique opérationnelle PO/BP 4.12 "Réinstallation Involontaire des Personnes" doit être déclenchée lorsque qu’un projet est susceptible d'entraîner une réinstallation involontaire, des impacts sur les moyens d'existence, l'acquisition de terre ou des restrictions d'accès à des ressources naturelles. Les principales exigences introduites par cette politique sont les suivantes: • La réinstallation involontaire doit autant que possible être évitée ou minimisée, en envisageant des variantes dans la conception du projet ;

• Lorsqu'il est impossible d'éviter la réinstallation, les actions de réinstallation doivent être conçues et mises en œuvre en tant que programmes de développement durable, en mettant en place des ressources suffisantes pour que les personnes déplacées par le projet puissent profiter des avantages du projet. Les personnes déplacées doivent être consultées et doivent participer à la planification et à l'exécution des programmes de réinstallation ; • Les personnes déplacées doivent être assistées dans leurs efforts pour améliorer leur niveau de vie, ou au moins pour le restaurer à son niveau d'avant le déplacement. La politique est décrite dans des termes génériques qui peuvent être immédiatement adaptés pour chaque cas de projet. D'abord, la PO/BP 4.12 exige une pleine information et participation de la communauté, avec l'accentuation particulière sur l'inclusion des pauvres, les populations vulnérables et/ou marginalisées dans une communauté, y compris celle hôte, particulière lorsqu’il y’a besoin de déplacements physiques. La raison ici n'est pas seulement que les gens ont un droit de savoir quels investissements et projets sont entrepris, ils ont une forte voix dans la réalisation de ces choix. Et comme les segments défavorisés d'une communauté peuvent ne pas se sentir concernés ou assez confiants pour participer, des efforts spéciaux doivent être faits pour impliquer la communauté entière, pour que chacun comprenne, approuve et soutienne ainsi l'initiative. Du point de vue de l'acquisition des terres et de l’évaluation des revenus, PO/BP4.12 souligne l'importance de la compensation complète et à temps, pour tous les biens perdus à cause de l'acquisition pour un projet de développement financé par la Banque mondiale. L’explication est simple : les gens qui laissent place au projet ou à l'investissement ne devraient pas aussi être forcés à supporter le coût du projet. Le fait de faire autrement va probablement appauvrir davantage non seulement la population affectée par le projet, mais surtout contredit le principe même de développement qui est l'amélioration économique de tous (plutôt que le bien général juste). L'autre exigence importante de la politique PO/BP 4.12 est, à défaut de les améliorer, de restituer tout au moins les niveaux de vie des PAP. Le principe fondamental ici, de nouveau, est de garantir que ceux-là qui renoncent le plus pour le projet (par ex., leur terrain, leurs maisons, leurs activités socioéconomiques) soient assistés aussi pleinement que possible pour restituer leeurs moyens d'existence pour qu'ils puissent maintenir ou améliorer leurs niveaux de vie actuels.

Pour garantir que l'indemnisation et la réhabilitation économique surviennent comme planifié, OP/BP 4.12 exige aussi un programme de suivi/évaluation pour contrôler l’évolution du projet.

6.9. Critères d’éligibilité

Selon la législation Congolaise, toute personne affectée par le projet, qui est propriétaire du bien impacté (légal ou coutumier) et qui a été recensée dans l’emprise du projet avant la date butoir, est considérée éligible à une compensation. En matière de déplacement involontaire de populations, la Politique Opérationnelle 4.12 de la Banque Mondiale décrit les critères d'éligibilité suivants : a) Les détenteurs d’un droit formel sur les terres (y compris les droits coutumiers et traditionnels reconnus par la législation du pays) ; b) Celles qui n’ont pas de droit formel sur les terres au moment où le recensement commence, mais qui ont des titres fonciers ou autres, sous réserve que de tels titres soient reconnus par les lois du pays ou puissent l’être dans le cadre d’un processus identifié dans le plan de réinstallation ; c) celles qui n’ont ni droit formel ni titres susceptibles d’être reconnus sur les terres qu’elles occupent. Les personnes relevant des catégories a et b ci-dessus reçoivent une pleine compensation pour les terres, les structures et les biens qu’elles perdent. Quant aux personnes relevant de la catégorie c), elles reçoivent une aide à la réinstallation en lieu et place de la compensation pour les terres qu’elles occupent, et toute autre aide, en tant que de besoin, aux fins d’atteindre les objectifs énoncés dans cette politique, à la condition qu’elles aient occupé les terres dans la zone du projet avant la date limite fixée avec la fin du recensement. Les personnes occupant ces zones après la date limite n’ont droit à aucune compensation ni autre forme d’aide à la réinstallation. Toutes les personnes relevant de la catégorie a, b et c reçoivent une compensation pour la perte d’éléments d’actif autres que le foncier. Dans le cas du troisième groupe, les ayants droits qui sont des occupants et/ou usagers de la terre ou des ressources, mais qui n'ont pas de titres ou droits coutumiers reconnus (emprunteurs de terres, occupants sur gages, femmes ou enfants mineurs, etc.), la Banque demande à ce qu'ils reçoivent une aide à la réinstallation pour leur permettre d'améliorer leurs conditions de vie. Une partie des personnes affectées recensées dans le cadre du présent PAR relèvent de la catégorie c). En effet, au regard des biens affectés, quelques unes des personnes recensées pour l’élaboration du présent Plan d’Action de Réinstallation ont leurs biens installés dans le

domaine de la REGIDESO/réservoirs de Makala. De facto, ils n’ont pas de droit formel mais, souhaiteraient être dédommagés afin de se reconvertir à la réalisation d’autres activités. Par ailleurs, dans le cadre de ce plan de réinstallation les PAP pour la plupart des femmes maraichères sur le site de la REGIDESO (réservoir de Makala) ont exprimé le besoin d’être indemnisées à juste titre pour la perte de leurs champs. Cette indemnisation, ont –t-elle dit, devrait être suffisente pour leur permettre d’aller reprendre leurs activités ailleurs. Par ailleurs, elles ont, à l’instar d’autres PAP opté pour une compensation en espèce préferant aussi se deplacer elle-même pour concerver leur réseau social.

6.10. Date butoir

Le consultant a, à travers des consultations publiques et administratives, sensibilisé les populations à ne pas procéder à des nouvelles installations (construction, plantations, etc.) dans l’emprise du projet. Conformément aux dispositions de la PO 4.12, la date butoir a été fixée dans le cas du présent PAR au 25 octobre 2017 correspondant au début de l’opération de recensement réalisé du 25 octobre au 6 Novembre pour déterminer les ménages et les biens éligibles à la compensation ou indemnisation. Dépasser cette date, les personnes qui arriveraient pour occuper les emprises ne seront plus éligibles.

7. Analyse des impacts potentiels induits par les travaux 7.1. Impacts Positifs.

Les impacts positifs les plus significatifs durant toutes les phases de ce projet sont les suivants : • La réduction significative de la prévalence des maladies liées à la consommation de l’eau non potable ; • L’augmentation du taux d’accès à l’eau potable ; • La réduction de la corvée de l’eau pour les femmes et les enfants ; • L’amélioration du taux de desserte en eau potable dans la ville de Kinshasa ; • La création d'emplois et la réduction de la pauvreté ; • L’amélioration des conditions de vie des populations notamment des jeunes; • Développement des activités commerciales et génératrices de revenus au profit de la population locales ; • La possibilité de création de petites unités artisanales, etc.

7.2. Impacts negatifs

• Le déplacement temporaire des biens et des quelques activités commerciales pour les populations occupant l’emprise du tracé des travaux entrainant auprès des personnes affectées une légère perturbation desdites activités et éventuellement des faibles pertes de revenus dues notamment à la période de latence qu’ils vont devoir observer lors des phases de démantèlement de leurs structures commerciales. • le déplacement des ménages et les pertes définitives des cultures et ligneux notamment dans la concession de la REGIDESO (réservoir de Makala) dans la Commune de Bumbu et Limété. • Les pertes des biens lors du dégagement de l’emprise pendant la phase de fouille et la réinstallation des populations qui y exercent leurs activités

8. Préparation du Plan d’Action de Réinstallation 8.1. Régime foncier dans l’aire d’influence du projet

D’après la loi foncière 73-021 du 20 juillet 1973, modifiée par la loi nº 80-008 du 18 juillet 1980, le sol et sous-sol sont propriétés de l’Etat Congolais.

8.2. Recensement des biens et personnes susceptible d’etre affectées par le projet

8.2.1. Méthodologie

La politique de sauvegarde O.P 4.12 porte une grande attention aux mécanismes de participation des habitants affectés par le projet. De ce fait, un processus d’information, de recensement et de concertation avec les populations concernées par les travaux a été mis en place pour l’élaboration de ce Plan d’Action de Réinstallation. a. Enquêtes préliminaire et Délimitation des emprises impactées par le projet Du 21 au 23 octobre 2017, en raison d’un jour de visite par site de projet, le consultant chargé de l’élaboration du PAR accompagné de l’équipe opérationnelle de la REGIDESO a effectué une reconnaissance de sites et des emprises des travaux sur base du plan de traçage des conduites, renforcement et extension des réseaux primaires, secondaires et tertiaires de ville de Kinshasa. b. Stratégie de communication et sensibilisation L’information et la consultation des autorités municipales et des populations de chaque zone de projet étaient impérative. Les stratégies de communication suivantes ont été mises en contribution : 1° Consultations Administratives : Il s’est agi des séances de plaidoyer auprès des autorités politico admistratives dans les zones du projet en vue de les informer et les sensibiliser sur le processus et de solliciter leur implication dans la sensibilisation des administrés et PAP éventuels. Ces autorités municipales ont ainsi été conscientisées sur l’importance et les objectifs de sa mission et ont été sollicitées à soutenir et accompagner le PAR. Ces rencontres de plaidoyer auprès des autorités municipales sont attestées par les signatures des bourgmestres des communes respectives sur l’ordre de mission du Consultant (cfr visa ordre de mission en annexe).

2° La mobilisation sociale : Dans le cadre de l’information du public, les autorités locales ont par la suite relayé, à travers leurs canaux de communication de proximité habituels,

l’information auprès des populations de leurs circonscriptions respectives. Les bourgmestres, les chefs des quartiers et des chefs des rues ont été mis en contribution pour cette fin. La thématique de cette sensibilisation a portée sur la nature des travaux à réaliser sur chaque site du projet, les exigences du bailleur, les impacts sur les populations et leurs biens et enfin sur le bien-fondé de l’élaboration du PAR. Ces séances de sensibilisation n’ont cependant pas été sanctionnées par un procès-verbal formalisé tenant compte de la technique employée notamment « les crieurs de rue ».

c. Collecte, traitement et analyse des données

A la suite des séances de sensibilisation du public, trois équipes d’enquêteurs constituées de 4 personnes chacune (1 superviseur et 3 enquêteurs) sont descendu sur les zones du projet en vue de l’inventaire des biens et personnes affectées par le projet. La Collecte de données a été faite sur tablette ou smart phone accompagnée d’un transfert à temps réel vers un serveur préparé à cet effet. La saisie, l’analyse et le traitement des données ont été réalisés au moyen du logiciel CSPRO (Census and Survey Process system). Ce système a l’avantage d’être compatible avec la plupart des logiciel d’analyse des données (STATA, APSS, SAS…).

8.2.2. Recensement des PAP

Le recensement des populations potentiellement affectées pour l’élaboration du PAR s’est déroulé du 25 octobre au 06 novembre 2017, de porte à porte sur les emprises des travaux, avec la participation de toutes les parties prenantes (Enquêteurs, représentant de la REGIDESO, représentant du chef de quartier et le PAP). Les points suivants ont été abordés avec les PAP lors des recensements : • Les types des travaux qui seront effectués dans le cadre de chaque sous-projet ; • Le mandat du consultant dans le cadre des études à mener ; • L’emprise nécessaire dont a besoin le projet pour l’exécution des travaux ; • Le sort des biens et des personnes qui sont localisés dans l’emprise des travaux. La finalisation de l’identification des personnes affectées par les activités du projet s’est poursuivie par le consultant en présence des autorités locales et de la population riveraine.

8.2.3. Date butoir

La date d’achèvement du recensement et de l’inventaire des biens des personnes touchées par le projet a été fixée au 6 novembre 2017, date à laquelle le recensement a pris fin.

8.2.4. Consultation Publiques des PAPs

Cette consultation publique des PAP s’est déroulée en deux phases : 1° D’abord les consultations pré recensement, à travers d’une part la mise en contribution des autorités municipales pour une sensibilisation à travers les crieurs et d’autre part les réunions régulières organisées en marge du recensement, entre le 25 Octobre et le 6 Novembre 2017, par zone de projet et qui s’inscrivent dans un processus approfondi d’information sur les travaux et l’objectif du PAR à savoir la compensation des pertes afin de permettre aux PAP de retrouver les conditions de vie satifsfaisante après leur déplacement ; 2° En suite, les consultations publiques post recensement avec tous les PAP respectivement les 8, 9 et 10 Novembre, en présence des autorités locales portant restitution des résultats général du recensement des personnes et des biens impactés. 6 La valeur marchande des biens impactés a été évaluée sur la base d’une mercuriale (annexée au présent rapport) qui tient compte des prix actuels des biens au marché local.

Tableau 7: Calendrier d’exécution des consultations publiques post recensement:

Date Zone de Projet Participants 8 novembre 2017 Météo, Djelo-Binza Autorités locales et PAPs 10 novembre 2017 Réservoirs de Makala Tous les PAP 8 et 9 novembre 2017 Kikwit, Ndjoko, Elengesa, Autorités locales et PAPs (3 réunions) Gombele, Kasa-vubu et Salongo

8.3. Profil sociodémographique et économique des PAP 8.3.1. Profil démographique : Les différents profils socio démographiques identifiés dans le cadre de cette étude portent sur l’âge, le sexe, le niveau d’instruction des PAP ainsi que leur degré de parenté avec le chef de ménage.

Tableau 8: Répartition des PAP selon le groupe d'âge et par sexe.

Masculin Féminin Total H&F Groupe d'âge Effectif % Effectif % Effectif % Moins de 19 ans 7 13,7 2 4.3 9 9, 2 20 - 29 ans 11 21,6 2 4,3 13 13,3 30 - 39 ans 8 15,7 7 14,9 15 15,3

6 PV du 8,9 et 10 novembre 2017 « : réunion de consultation public à Kasavubu, Kimbanseke, Ngaba…) Réf annexe

Masculin Féminin Total H&F Groupe d'âge Effectif % Effectif % Effectif % 40 - 49 ans 9 17,6 5 10,6 14 14,3 50 -59 ans 11 21,6 10 21,3 21 21,4 60 ans et plus 5 9,8 21 44,7 26 26,5 Total 51 100,0 47 100 98 100,0 Il ressort de ce qui précede, que 27 PAP soit 26,5% ont plus de 60 ans et la plus part, ce sont des femmes.

Tableau 9: Répartition des PAP selon le niveau d'instruction et par sexe

Masculin Féminin Total H&F Niveau d'instruction Effectif % Effectif % Effectif % Sans niveau 1 1,9 13 27,6 14 14,3 d'instruction Niveau primaire 13 25,4 20 42,5 33 33,7 Niveau secondaire 31 60,7 10 21,2 41 41,8 Niveau supérieur et 6 11,7 4 8,5 10 10,2 universitaire Total 51 100,0 47 100,0 98 100,0 Vu que le projet passe dans des quartiers prestigieux de Kinshasa (Salongo, Mbinza, Ma campagne, Ozone,…) la plupart des PAP ont un niveau d’instruction secondaire ou universitaire soit 52%.

Tableau 10: Répartition des PAP selon le degré de parenté avec le chef de ménage.

Masculin Féminin Total H&F Degré de parenté avec le chef de ménage Effectif % Effectif % Effectif %

Chef de ménage 32 69,6 27 50,9 59 59,6 Fille/Fils du Chef de 14 30,4 7 13,2 21 21,2 ménage Epouse/Epoux du chef de 0 0,0 19 35,8 19 19,2 ménage Total 46 100,0 53 100,0 99 100,0

Suivant le tableau ci-dessus, 59 PAP soit 59% sont chefs de menages. Donc 59 menages sont affectés par le projet et en prénant une moyenne de 5 personnes par menage, 295 personnes seront indirectement affectées par le projet en dehors des 99 personnes identifiées comme directement affectées par le projet.

8.3.2. Profil socio économique Tableau 11: Répartition des PAP selon le type d’occupation et selon le sexe.

Masculin Féminin Total H&F Type d'occupation Effectif % Effectif % Effectif % Sans occupations 4 7,8 13 27,7 17 17,4 Profession liberale 33 64,7 32 68,1 65 66,3 Agents de l'état 14 27,5 2 4,3 16 16,3 Total 51 100,0 47 100,0 98 100 En analysant ce tableau, il ressort que 66,3% des PAP ne vivent que de leurs activités privées (Champs, commerce, artisanat,…).

Tableau 12: Répartition des PAP selon le revenu mensuel.

Masculin Féminin Total H&F Revenu mensuel Effectif % Effectif % Effectif % moins de 50$ 0 0,0 10 21,3 10 10,3 50$-100$ 36 70,6 32 68 68 69,3 Plus de 100$ 15 29,4 5 10,7 20 20,4 Total 51 100,0 47 100,0 98 100,0 L’analyse du tableau (10), montre clairement que la majorité des PAP (soit 79.6%) vie dans une profonde pauvreté avec un revenu journalier de moins de trois (3) dollars américain.

8.4. Bilan des résultats des enquêtes des personnes affectées

Selon les données recueillies auprès du staff technique du projet, le linéaire de la conduite d’eau traverse dix (10) communes de la ville de Kinshasa qui sont : Kimbanseke, Lemba, Limete, Ngaba, Makala, Kasa-vubu, Selembao, Bumbu, Ngaliema et Mont Ngafula. La réalisation des activités du projet va occasionner l’affectation de quelques biens et services situés dans l’emprise du projet. Selon les enquêtes menées sur terrain, les biens qui seront affectés par la réalisation des travaux sont repartis de la manière suivante : 49,23 % des trottoirs des parcelles et rampes, 17,94 % des infrastructures commerciales et maisons d’habitations, 5,64 % des arbres fruitier et bois d’œuvre et 27,17 % des champs. Les trottoirs, rampes et une façade de maison seront pris en charge par le Projet et, feront l’objet de réparation c’est à dire d’une remise d’au moins en leur état initial. Et ces coûts seront incorporés dans le budget des travaux que doit réaliser l’entrepreneur. En résumé, le nombre des personnes impactées et directement concernées par le PAR est:

8.4.1. Nombre des PAPs recensés a. Travaux de furniture et pose de conduite Ozone-Météo, Météo et Djelo-Binza, le renforcement et l'extension des réseaux primaries, secondaires et tertiaries : • 6 PAP pour le domanial ; • 0 PAP pour les champs ; • 5 PAP pour les arbres (ligneux) ; Soit un total de 11 PAP. b. Travaux de réhabilitation des deux réservoirs de Makala : • 9 PAP pour le domanial ; • 50 PAP pour les champs ; • 0 PAP pour les arbres (ligneux) ; Soit un total de 59 PAP. c. Travaux de fourniture et pose de canalisation sur les avenues Kikwit, Ndjoko, Elengesa, Gombele, Kasavubu et Salongo : • 20 PAP pour le domanial ; • 3 PAP pour les champs ; • 6 PAP pour les arbres (ligneux) ; Soit un total de 29 PAP.

Tableau 13: Activités, sources d’indemnisation et synthèse du nombre de PAP par site du projet et par type de biens affectés.

Nbre de PAP au Nbre de PAP au Nbre de PAP au Activités niveau des Total PAP niveau domanial niveau des ligneux champs

Fourniture et pose de canalisations avec accessoires pour réhabiliter, renforcer et étendre des réseaux primaires (15 Km DN 300 à 900), secondaires (50 Km PEHD DE 110 à 280) et tertiaires (200 Km PEHD DE 63 à 90) y compris la 6 0 5 11 réhabilitation de 5000 branchements particuliers et la pose de 25 000 nouveaux branchements sociaux sur les axes Ozone-Météo, Météo et Djelo-Binza Réhabilitation de deux réservoirs d’une capacité de 12000m3 chacun dans la concession de la REGIDESO- 9 50 0 59 Makala. Fourniture et pose de conduites notamment sur les avenues Kikwit, Ndjoko, Makala/Elengesa, boulevard Salongo et 20 3 6 29 entre la station REGIDESO de Gombele et CNPP.

TOTAL PAP pour les trois sites 99

Pour l’ensemble des trois sites du projet, nous avons recensés 99 PAP. Le domanial est composé majoritairement des kiosques en tôles à déplacer. Les matériaux utilisés pour la confection des kiosques sont principalement des tôles ondulées et planches. Dans cette catégorie, le consultant note aussi la façade d’une maison d’habitation pour laquelle, le ménage devra être déplacé momentanément pendant la durée de pose des conduites et remise en état des lieux. Les sols sont généralement cimentés et parfois en débris des carreaux (Cf. Photos 1 et 2). Les détails sur le domanial par PAP sont consignés dans les annexes. Les ligneux sont constitués principalement d’arbres fruitiers et plantes ornementales. Les champs sont de petites exploitations de manioc, de bananiers et autres légumes (Cf. Photos 3 ; 4 et suivants). Les impacts au niveau du site de la REGIDESO (réservoir de Makala) sont définitifs alors que dans les autres sites, ils sont temporaires et les PAP pourraient reprendre leurs activités à la fin des travaux.

8.4.2. Vulnérabilité des PAP

Nous avons noté que parmi les PAP certains sont des vulnérables compte tenu de leurs situations socio-économique. Dans la commune de Kasa-vubu, une personne vivant avec handicap jouit des agrumes plantés devant sa parcelle qui seront coupés lors de la réalisation des travaux. Dans la commune de Ngaba, la façade de la maison d’habitation d’une veuve de 75 ans revolue pourrait probablement s’écrouler lors de la pose des conduites. Sur le site de Makala, il a été identifié cinq ménages des agents retraités de l’Etat résidant gratuitement depuis plusieurs années dans la concession du Réservoir de Makala. Ils seront délogés définitivement lors de la réalisation des activités du projet. Le tableau ci-dessous reprend la liste des personnes vulnérables affectées par le projet : Tableau 14: Personnes vulnérables affectées par le projet

Nom & Post- Longitud Forfait N° Latitude Description Nom e en USD Agent retraité de l’Etat Site de 1 Famille Mvanda 15.28455 - 4.37856, Makala : aide au relogement 1 000 Famille Lufutuka Agent retraité de l’Etat/Site de 2 wa Lufutuku 15.30771 - 4.39738, Makala : aide au relogement 1 000 Famille Kusa Agent de la REGIDESO/site de 3 Kibazola 15.30171 - 4.39724, Makala : aide au relogement 1 000 Agent retraité de l’Etat/site de 4 Famille Mayobo 15.30172 -4.39724, Makala : aide au relogement 1 000

Nom & Post- Longitud Forfait N° Latitude Description Nom e en USD Famille Ndaku Veuve d'un agent de l’Etat : aide 5 Victor 15.30173 -4.39724, au relogement 1 000 Na Lutete Luthonto Personne vivant avec handicap à 6 Juvenal 15.29815 -4.34556, Kasa-vubu : compensation revenu 320 Veuve habitant à Mombele limete : logement temporaire durant les travaux et durant la 7 Makanka Bosenge 15.33271 -4.37331 rémise en état des lieux 870 Total 6.277, 84

Image 1: Kiosque de commerce sur l'av. Kikwit Photo 2 : Kiosque en tôles salon de coiffure sur l’avenues Kikwit

Photo 2 : Champs de manioc et mais dans Photo 1 : Champs de légumes dans la la concession de la REGIDESO/ réservoirs commune de Kasa-vubu de Makala

Photo 5 : Arbre fruitier à Binza Photo 6 : Arbre fruitier à Ozone

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8.5. Liste des biens et des personnes susceptible d’etre affectés par le projet.

Tableau 15: Travaux Zone Ouest (fourniture et pose des conduites Ozone-Méteo, Météo et Djelo-Binza ; Renforcement et Extension des réseaux primaires, secondaires et tertiaires).

Evaluation des actifs bâtis/Infrastructures commerciales

Superficie Type de Montant Cout Localisation ID New Latitude Longitude Infrastructure CU($) CT($) (m2) perte Aide dédommagement($)

1 -4.27119 15.25292 Kiosque Bois -Tôle 17 50 850 Temporaire 0 850 2 -4.33622 15.22532 Kiosque Bois -Tôle 3,225 50 161,25 Temporaire 0 161,25 3 -4.34872 15.23925 Kiosque Bois -Tôle 4,5 50 225 Temporaire 0 225 NGALIEMA 4 -4.34875 15.23933 Kiosque Bois -Tôle 5,1 50 255 Temporaire 0 255 5 -4.35619 15.21633 Kiosque Bois -Tôle 11 50 550 Temporaire 0 550 6 -4,35421 15,22524 Kiosque Bois -Tôle 4 50 200 Temporaire 0 200 6 2 241 2 241,25 Evaluation des arbres fruitiers et bois d'œuvre ID Localisation Nbre de Type de Montant Cout New Latitude Longitude Infrastructure CU($) CT($) pied perte Aide dédommagement($)

1 -4.37099 15.25271 Plante ornementale 3 20 60 Temporaire 0 60 2 -4.37046 15.25222 Plante ornementale 8 20 160 Temporaire 0 160 NGALIEMA 3 -4.38454 15.26344 Cassia 7 20 140 Temporaire 0 140 -4.33674 15.22479 Plante ornementale 1 20 20 Temporaire 0 20 4 -4.33639 15.22495 Plante ornementale 1 20 20 Temporaire 0 20

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Superficie Type de Montant Cout Localisation ID New Latitude Longitude Infrastructure CU($) CT($) (m2) perte Aide dédommagement($)

5 -4.34418 15.22664 Manguier 3 190 570 Temporaire 0 570 5 Total 970 970 Cout PAR zone Ouest de Kinshasa 3 211,25 Nombre PAP zone Ouest de Kinshasa 11 Tableau 16: Zone Makala (travaux de réhabilitation des deux réservoirs de Makala.)

I.1 Evaluation des pertes des actifs batis/ Infrastructures commerciales

ID Type de Aide à la Cout Latitude Longitude Infrastructure Superficie CT en USD New CU/m2 perte reinstallation dédommagement($) en USD 1 -4,37779 15,28369 1 Kiosque en tôles 10,66 50 533 Temporaire 0 533 2 -4,377884 15,28357 1 Kiosque en tôles 6,44 50 322 Temporaire 0 322 3 -4,37869 15,28354 1 Kiosque en tôles 5,72 50 286 Temporaire 0 286 4 -4,37789 15,28373 1 Kiosque en tôles 10,19 50 509,5 Temporaire 0 509,5 1 650,5 1 650,5

I.2 Evaluation des pertes dans les champs

ID Type de Aide à la Cout Latitude Longitude Spéculation Superficie CT/USD New CU/m2 perte reinstallation dédommagement($) en USD 1 *-4.37779, 15.28369 Manioc et légumes 24,45 3,4 83,14 Définitive 0 83,14 2 *-4.37823 15.28545 légumes & Aloe Vera 11,1 2,4 26,64 Définitive 0 26,64

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3 *-4.37846 15.28374 Manioc et légumes 54 3,4 183,60 Définitive 0 183,60 4 *-4.39321 15.28490 Mais, manioc 34,86 2,7 94,12 Définitive 0 94,12 5 *-4.39739 15.30776 arachide, mais, feuille de manioc 9,52 4,5 42,84 Définitive 0 42,84 6 *-4.39738 15.30771 manioc, légume 27,2 3,4 92,48 Définitive 0 92,48 7 *-4.39796 15.30921 arachide, mais, manioc, légume 18,8 4,5 84,60 Définitive 0 84,60 8 *-4.39325 15.30995 arachide, mais 50,46 4,25 214,46 Définitive 0 214,46 9 *-4.39724 15.30172 légume, mais 16,77 2,7 45,28 Définitive 0 45,28 10 *-4.39738 15.30770 légume, mais, manioc 30,6 3 91,80 Définitive 0 91,80 11 *-4.36587 15.31584 Mais, manioc 32,64 2,7 88,13 Définitive 0 88,13 12 *-4.39823 15.30444 Mais, manioc 97,92 2,7 264,38 Définitive 0 264,38 13 *-4.39784 15.2896 Manioc 30,68 1,5 46,02 Définitive 0 46,02 14 *-4.39738 15.30771 manioc, arachide, légume 14,7 5,3 77,91 Définitive 0 77,91 15 *-4.39777 15.28965 Manioc 9,52 1,5 14,28 Définitive 0 14,28 16 *-4.39001 15.29365 mais, arachide, légume 22,08 4,5 99,36 Définitive 0 99,36 17 *-4.39111 15.29321 mais, légume, manioc 120,08 3 360,24 Définitive 0 360,24 18 *-4.39516 15.30610 mais, arachid e, manioc 10,54 4,25 44,80 Définitive 0 44,80 19 *-4.39987 15.30103 légume, manioc 11,072 3,4 37,64 Définitive 0 37,64 20 *-4.39694 15.28687 Mais, manioc 15,6 2,7 42,12 Définitive 0 42,12 21 *-4.29215 15.37697 mais, arachide, manioc 42,12 4,25 179,01 Définitive 0 179,01 22 *-4.37856 15.28455 Mais 63,684 1,2 76,42 Définitive 0 76,42 23 *-4.38036 15.29145 manioc, légume 45 3,4 153,00 Définitive 0 153,00 24 *-4.3197 15.3159 légume, manioc 146,48 3,4 498,03 Définitive 0 498,03 25 *-4.37831 15.27635 manioc, légume 54,375 3,4 184,88 Définitive 0 184,88 26 *-4.37866 15.28562 manioc, légume 35,912 3,4 122,10 Définitive 0 122,10 27 *-4.39784 15.28885 Légume 22,0286 2,4 52,87 Définitive 0 52,87 28 *-4.39321 15.31258 manioc, légume 109,28 3,4 371,55 Définitive 0 371,55 29 *-4.37032 15.29666 manioc; arachide, légume 26,622 5,3 141,10 Définitive 0 141,10 30 *-4.39991 15.30895 manioc, légume 25,01 3,4 85,03 Définitive 0 85,03 31 *-4.39736 15.30702 manioc, mais, arachide 4 5,3 21,20 Définitive 0 21,20

96

32 *-4.37857 15.28357 manioc, arachide, mais 12,24 5,3 64,87 Définitive 0 64,87 33 *-4.37794 15.28408 manioc, légume 34,65 3,4 117,81 Définitive 0 117,81 34 *-4.37807 15.28375 manioc, patate douce, haricot 60,19 4,2 252,80 Définitive 0 252,80 35 *-4.39777 15.28965 manioc, légume 12,3 3,4 41,82 Définitive 0 41,82 36 *-4.39001 15.29365 manioc, légume 9 3,4 30,60 Définitive 0 30,60 37 *-4.39111 15.29321 manioc, légume 10,5 3,4 35,70 Définitive 0 35,70 38 *-4.39516 15.30610 manioc, légume 33,5 1,5 50,25 Définitive 0 50,25 39 *-4.39987 15.30103 manioc, légume 24,5 3,4 83,30 Définitive 0 83,30 40 *-4.39694 15.28687 manioc, légume 11,6 3,4 39,44 Définitive 0 39,44 41 *-4.29215 15.37697 manioc, légume 14,3 3,4 48,62 Définitive 0 48,62 42 *-4.37856 15.28455 Manioc 36,6 1,5 54,90 Définitive 0 54,90 43 *-4.38036 15.29145 manioc, légume 17 3,4 57,80 Définitive 0 57,80 44 *-4.3197 15.3159 Manioc 39 1,5 58,50 Définitive 0 58,50 45 *-4.37831 15.27635 manioc, légume 24,8 3,4 84,32 Définitive 0 84,32 46 *-4.37866 15.28562 manioc, légume 14,5 3,4 49,30 Définitive 0 49,30 47 *-4.39784 15.28885 manioc, légume 16,3 3,4 55,42 Définitive 0 55,42 48 *-4.39321 15.31258 manioc, légume 22,8 3,4 77,52 Définitive 0 77,52 49 *-4.37032 15.29666 manioc, légume 11,4 3,4 38,76 Définitive 0 38,76 50 *-4.39991 15.30895 Manioc 29,6 1,5 44,40 Définitive 0 44,40 5 205,16 5 205,16

I. 3 Aide au loyer/garentie locative pour les agents de l’Etat/site reservoirs de MAKALA

ID Type de Montant Cout Longitude Latitude Description Superficie CU CT/USD New perte Aide dédommagement($)

1 15.28455 * - 4.37856, Agent retraité de l’Etat 1 1 000 Définitive 1 000 1 000

97

2 15.30771 * - 4.39738, Agent retraité de l’Etat 1 1 000 Définitive 1 000 1 000

3 15.30171 * - 4.39724, Agent de l’Etat 1 1 000 Définitive 1 000 1 000 4 15.30172 *-4.39724, Agent de l’Etat 1 1 000 Définitive 1 000 1 000 Veuve d'un agent de la 5 15.30173 *-4.39724, 1 1 000 Définitive 1 000 1 000 REGIDESO 5 000 5 000 Cout dédommagement dans la concession REGIDESO/réservoirs de Makala 11 855,66 Nombre PAP dans la concession REGIDESO/réservoirs de Makala 59

Tableau 17: Zone Est (Travaux de fourniture et pose de canalisation sur les avenues Kikwit, Ndjoku, Elengesa, Gombele, Kasavubu et Salongo) Evaluation des Actifs bâtis/Infrastructures commerciales

Superficie CU/m en CT en Montant Coût Localisation ID New Latitude Longitude Infrastructure Type de perte (m2) USD USD Aide dédommagement($)

-4.44064 15.26400 Kiosque Tôle - Tôle 2,6 50 130 Temporaire 0 130 1 -4.44064 15.26400 Kiosque Bois -Tôle 5,04 50 252 Temporaire 0 252 -4.34499 15.31010 Kiosque Tôle - Tôle 11 60 660 Temporaire 0 660 KASA- 2 -4.34481 15.31019 Kiosque Bois -Tôle 4,9 50 245 Temporaire 0 245 VUBU -4.34476 15.31025 Kiosque Bois -Tôle 9,8 50 490 Temporaire 0 490 3 -4.34705 15.30946 Kiosque Bois -Tôle 10,4 50 520 Temporaire 0 520 2 297 2 297 1 -4.37327 15.33375 Kiosque Tôle - Tôle 9,1 60 546 Temporaire 0 546 KIKWIT 2 -437122 15.32503 Kiosque Bois - Tôle 31,27 60 1 876,2 Temporaire 0 1 876,2 3 -4.37005 15.32176 Kiosque Bois -Tôle 14,45 50 722,5 Temporaire 0 722,5

98

4 -4.37012 15.32183 Kiosque Tôle - Tôle 4,14 60 248,4 Temporaire 0 248,4 5 -4.37012 15.32183 Kiosque Bois -Tôle 8,84 50 442 Temporaire 0 442 6 -4.37206 15.32802 Kiosque Tôle - Tôle 5,67 60 340,2 Temporaire 0 340,2 7 -4.37203 15.32807 Kiosque Tôle - Tôle 3,45 60 207 Temporaire 0 207 8 -4.37082 15.32454 Kiosque Bois -Tôle 4,81 50 240,5 Temporaire 0 240,5 9 -4.37174 15.32757 Kiosque Tôle - Tôle 4,83 60 289,8 Temporaire 0 289,8 10 -4.37326 15.338 Kiosque Tôle - Tôle 8,58 60 514,8 Temporaire 0 514,8 11 -4.37195 15.32799 Kiosque Bois -Tôle 6,25 50 312,5 Temporaire 0 312,5 12 -4.37064 15.32299 Kiosque Tôle - Tôle 4,75 60 285 Temporaire 0 285 13 -4.37331 15.33271 Façade de Maison 9 - - temporaire 870 870 6 024,9 870 6 894,9 SALONGO 1 -4.40047 15.32135 Kiosque Bois -Tôle 15,51 50 775,5 Temporaire 0 775,5 775,5 775,5 NDJOKO 1 -4.40923 15.42237 Kiosque Bois-Tôle 16,74 50 837 Temporaire 0 837 837 837 1 -4.36661 15.30542 Kiosque Tôle - Tôle 14,85 60 891 Temporaire 0 891 ELENGESA 2 -4.37334 15.30263 Kiosque Tôle - Tôle 4,25 60 255 Temporaire 0 255 1 146 1 146 20 Total 11 080,4 870 11 950,4 Evaluation des pertes des cultures/champs

Montant Coût ID New Latitude Longitude Spéculation Superficie CU($) CT($) Type de perte Aide dédommagement($)

1 -4.34531 15.29820 Manioc et légumes 84,63 3,4 287,74 temporaire 0 287,74 KASAVUBU 2 -4.34498 15.29825 Légumes 102,92 2,4 247,01 temporaire 0 247,01

99

Manioc, patate 3 -4.34435 15.29849 232,5 4,75 1 104,38 temporaire 0 1 104,38 douce, légumes 3 1 639,13 1 639,13 I.3 Evaluation des arbres fruitiers et bois d'œuvres

ID Montant Cout Latitude Longitude Espèces Nbre Pieds CU ($) CT($) Type de perte NEW Aide dédommagement($)

1 -4.34561 15.29815 Papayer 4 80 320 Temporaire 0 320 2 -4.34506 15.29831 papayer 3 80 240 Temporaire 0 240 KASAVUBU 3 -4.39882 15.31111 Palmier 1 190 190 Temporaire 0 190 4 -4.39748 15.30781 Papayer 1 80 80 Temporaire 0 80 830 0 830 1 -4.39752 15.30791 Manguier 1 190 190 Temporaire 0 190 MONT 2 -4.39748 15.30781 Palmier 1 190 190 Temporaire 0 190 NGAFULA 380 0 380 6 1 210 0 1210 Cout dédommagement zone Est de Kinshasa 14 799,53 Nombre des PAP zone Est de Kinshasa 29

100

9. Mode de calcul et estimation des couts des indemnisations

L’inventaire réalisé lors des enquêtes socioéconomiques livre les premières estimations concernant le nombre et l’identité des personnes affectées, la nature des biens touchés, les éventuels déplacements définitifs à anticiper suite à l’exécution des travaux. Le processus de compensation et/ou indemnisation dans le cadre du présent PAR est basé sur l'évaluation des biens affectés situés dans l’emprise du projet, conformément aux principes de la législation congolaise et la PO 4.12 de la Banque Mondiale en matière de réinstallation involontaire. La procédure de calcul des compensations est basée sur le coût de remplacement à neuf, c'est-à-dire la méthode d'évaluation des actifs qui permet de déterminer le montant suffisant pour remplacer les pertes subies et couvrir les coûts de transaction. Selon cette politique, l'amortissement des équipements et moyens de production ne devront pas être pris en compte lors de l'application de cette méthode d'évaluation.

9.1. Description de la compensation et autres formes d’aides à fournir

Plusieurs types de biens seront affectés. Il s’agit des infrastructures commerciales, des champs et des arbres (ligneux), des trottoirs et rampes des maisons, d’une façade de maison. Les biens affectés comme les infrastructures commerciales (kiosques) sont amovibles, les compensations à fournir porteront seulement sur les aménagements réalisés pour l’installation de ces biens. Tandis que les trottoirs, rampes et façade des maisons seront remis en état après la destruction par l’entreprise qui exécute les travaux et ainsi rendre compte des dédommagements de ces PAP dans le rapport de suivi et surveillance environnementale et sociale lors de la réalisation des travaux.

9.1.1. Infrastructures commerciales

Les infrastructures sont pour la plupart de type commercial. Il s’agit de kiosque en tôles, bois et bloc-ciment. Ces infrastructures que sont les baraques et hangars comportent des cloisons et couvertures en tôles de récupération sur structure en bois, sol en terre battue ou ciment lissé, châssis des portes et fenêtres en bois. Les données concernant la valeur des infrastructures sont inspirées de celles fournies par le Bureau Technique de Contrôle (BTC) qui est le service spécialisé, au sein du Ministère des Travaux Publics et Infrastructures, dans l’expertise d’expropriation et d’indemnisation des ayant droits. Le BTC utilise une méthodologie qui compte des contingences locales pour

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évaluer le coût des indemnisations pour des terrains vides, les maisons en matériaux durables, les hangars, etc. Le mode de calcul tient ici compte de la superficie aménagée et occupée par le kiosque, du démontage des parois et du toit ainsi que de la réimplantation de l’infrastructure dans un endroit situé en dehors de l’emprise du projet. Enfin, le coût unitaire du montant du déplacement de l’infrastructure est évalué par m2 en tenant compte d’une perte éventuelle des revenus consécutifs à la cessation temporaire des activités. Les coûts unitaires sont annexés au rapport.

9.1.2. Champs

La plupart des champs sont hétérogènes, c’est-à-dire on y retrouve généralement une association du manioc et des légumes ou autre espèces culturales. On retiendra que sous le vocable de légumes, sont regroupés les produits comme : Aubergine amère et douce (feuilles et fruits), Amarante, Gombo, Oseille, Oignons, Petit piment fort, poivron, concombre et Ciboule. L’estimation des coûts unitaires ainsi que leur mode de calcul sont décrits par les paragraphes suivants : a. Dans la concession de la REGIDESO (réservoirs de Makala) : Au niveau de la concession de la REGIDESO (réservoirs de Makala), Il y a des pertes définitives des spéculations suite à la réhabilitation des deux réservoirs et la construction d’une clôture. Le calcul des coûts unitaires des sueprficies impactées a eu pour base les différentes estimations faites par les PAP eux-mêmes en termes de revenus annuels et les actualisations issues de différents CPR autre que celui de la REGIDESO (qui ne comporte aucune indication à cet effet). Ainsi, les coûts d’indemnisations des arbres fruitiers et cultures vivrières lors des expropriations, sont établis par référence aux estimations préconisées par UCOP/SOFRECO qui tiennent compte de l’âge, de la productivité des arbres/cultures et du prix des productions au Kg appliqué au marché local à Kinshasa. Ces valeurs sont utilisées par la BM, la BEI, etc. dans le cadre d’autres projets. L’évaluation globale tient compte du contexte de perte définitive des exploitations étant entendu que le domaine appartient à la REGIDESO. Cette indemnisation constitue une aide à la conversion de ces PAP.

b. Kasa-vubu au croisement des avenues Force et Saio Il s’agit ici d’une perte temporaire de revenus car ces champs seront traversés par la tuyauterie qui nécessitera 2 à 3 mètres comme emprise. Après les travaux de pause des conduites, ces PAP pourront revenir occuper l’emprise pour continuer les champs. Dans ce contexte, le calcul des

102 coûts unitaires a eu pour base les différentes estimations faites par les PAP eux-mêmes en termes de revenus annuels. Les autres paramètres qui ont permis d’ajuster et d’harmoniser les coûts pour l’ensemble des exploitants sont de trois ordres, d’abord la valeur médiane, ensuite la moyenne arithmétique et enfin l’écart - type pour apprécier le facteur de dispersion. Une combinaison judicieuse des différents paramètres cités ont permis d’obtenir les coûts au m2 des différentes spéculations au cours d’une année de production. c. Les arbres Comme nous l’avons notifié plus haut, les coûts unitaires sont calculés sur la base de la negociation directe avec les PAP en tenant compte du prix à jour au marché local et d’autres Cadres de politique de réinstallation se rapportant à la ville province de Kinshasa pour des projets financé par la BM. Ces coûts sont annexés au présent rapport dans le barême d’indemnisation de PEMU.

9.2. Choix de la forme de compensation

Lors des échanges effectués, il a été laissé le soin aux personnes affectées de choisir librement la forme de compensation qu’elles souhaitent. Ainsi 98,2 % ont souhaité être compensées en espèces et 1,6 % en nature. Selon les PAP, la POtion a été choisie pour permettre à chaque PAP de choisir librement son emplacement de réinstallation afin qu’elle puisse conserver son réseau social et sa clientèle. Pour des raisons de traçabilité, les paiements pourront se faire de préférence par virement bancaire ou auprès d’une institution de messagerie financière (Western Union, etc.) sur présentation du code secret et de la carte d’identité au nom de la PAP. Le suivi de la récupération de la compensation par les PAP pourra ainsi être possible auprès de la banque ou de l’institution de microfinance.

9.3. Mesure de reinstallation physique

Dans le cadre de ce PAR, il n’y a pas une nécessité d’une réinstallation particulière, à l’exception des PAP vivant à la concession REGIDESO/Makala qui ont droit à une aide à la réinstallation de suite de la perte définitive d’habitat. Pour tous les autres PAP, il leur sera demandé de déplacer leurs biens après le paiement de l’indemnisation. De façon consensuelle, les PAP ont choisi de se relocaliser d’elles- mêmes afin de conserver leur réseau social et leur clientèle. Les cas suivants ont été identifiés : CAS 1°: Les PAP du site de la REGIDESO (réservoir de Makala)

103

Dans ce site, il y aura des pertes définitives des biens. Il ressort de nos entretiens que ces PAP n’ont pas d’autres terres pour aller se réinstaller. En rappel, ce site est la propriété de la REGIDESO. C’est donc les responsables du site qui ont autorisées leur installation. Ils vont de ce fait bénéficier de la réinstallation en guise d’aide social.

CAS 2 : Façade de maison, Trottoirs et rampes Ces pertes de biens ne sont pas budgétisées dans le présent PAR puisqu’ils sont intégrés dans le budget de l’exécutant qui a l’obligation de la remise en état des lieux. Donc, ces coûts ne seront pas prise en charge directement par le PAR. Les PAP ont été suffisemment informées de cette procédure. Par contre, le PAR prend en charge les coûts de déplacement temporaire du PAP dont les travaux et la remise en état des lieux nécessitera la libération momentannée des lieux. Le cout total de reparation de ces biens sera incorporé dans les travaux et prise en charge par l’Entreprise. Il est donc demandé à l’entrepreneur de remettre en état tous ces biens après les travaux de pose des conduites. Pour ce faire, il doit prendre une photo d’avant, pendant et après les travaux pour chacun de ces biens. Un PV de satisfaction de la PAP sera signé entre le président de la Commission Locale de Réinstallation et de Conciliation (CLRC), le représentant de l’entrepreneur et la PAP.

10. Evaluation des biens susceptible d’etre impactes par les travaux

Au regard de ce qui précède, le coût total de la compensation pour le présent PAR est évaluée à 29 866,44 USD, ventillés comme suit : • Kiosque et maison d’habitation 20 842,15 USD; • Perte dans les champs à 6 844,28 USD; • Perte des ligneux (arbres fruitiers et bois d’œuvre) à 2 180 USD.

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Tableau 18: Matrice d’éligibilité

Impact Eligibilité Droit à compensation ou réinstallation Perte de Etre reconnu cultures comme ayant des cultures Nous avons calculés les coûts unitaires sur base les différentes estimations faites par les PAP eux-mêmes en termes de maraichères dans revenus annuels et le barème d’indemnisation dipsonible à la l’enceinte de la CEP-O fixant le coût par m2 pour chaque spéculation et adapté REGIDESO au taux du jour. L’évaluation globale tient compte du contexte de perte définitive des exploitations étant entendu que le domaine appartient à la REGIDESO qui va y construire une usine de traitement d’eau potable. Les PAP seront indemnisés pour la perte de leurs cultures. Perte des actifs Etre reconnu par Le mode de calcul tient ici compte de la superficie aménagée bâtis le voisinage et les et occupée par le kiosque, du démontage des parois et du toit (Infrastructures autorités comme ainsi que de la réimplantation de l’infrastructure dans un endroit situé en dehors de l’emprise du projet que chaque PAP commerciales un propriétaire aura bien soin de choisir lui-même en vue de conserver son et maison reseau social et/ou sa clientele. Enfin, le coût unitaire du d’habitation) montant du déplacement de l’infrastructure est évalué par m2 en tenant compte d’une perte éventuelle des revenus consécutifs à la cessation temporaire des activités. Les coûts unitaires sont annexés au rapport.

Perte des Etre reconnu Les coûts unitaires sont calculés sur la base des negociations ligneux (arbres comme étant directes avec les PAP conforment au prix à jour du marché fruitiers et bois propriétaire d’un local. d’œuvres) arbre par les autorités

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11. Calendrier des activités de mise en œuvre du PAR

La mise en œuvre de l’opération de lancement de compensation est initié avec le dépôt d’un exemplaire du PAR auprès du bourgmestre de chaque commune concernée par le présent PAR. Il s’agit des communes ci-après : Kimbanseke, Lemba, Limete, Ngaba, Makala, Kasa-vubu, Selembao, Bumbu, Ngaliema et Mont Ngafula. Ces communes seront impliquées pour l’information des populations concernées par des consultations par voie d’affichage, par l’intermédiaire d’un crieur public ou par la radio ou encore par consultation du Plan d’Action de réinstallation déposé à la commune ou à la REGIDESO. Les personnes affectées seront invitées à donner leurs avis sur l’exactitude des données telles qu’arrêtées lors de la mission de terrain et de l’atelier de validation du PAR. Si une PAP n’est pas satisfaite des données reprises dans le PAR, la commune concernée doit ouvrir de nouvelles consultations pour une conciliation des points de vue. A la fin de la conciliation, la commune signe avec la PAP un nouveau protocole de reconnaissance et d’approbation des données du PAR. A la suite de l’approbation, l’étape suivante consistera à la mise en œuvre de la compensation.

11.1. Durée de mise en œuvre du PAR

Vu l’urgence qui s’impose par rapport au début des travaux notamment pour la zone Est où les travaux de fourniture et pose de conduites au niveau des avenues Kikwit, Université, Ndjoku, Elengesa, Makala, Kasa-vubu et Salongo et les travaux de réhabilitation des deux réservoirs de Makala, la durée de la mise en œuvre du PAR sera de un (3) mois. Elle comprend la phase d’information des PAP, la mobilisation des finances, la compensation monétaire des PAP et la libération du couloir ou du site. Tandis que pour la Zone Ouest de Kinshasa (Ngaliema) où se dérouleront les travaux de fourniture et pose de canalisations avec accessoires pour réhabiliter, renforcer et étendre des réseaux primaires (15 Km DN 300 à 900), secondaires (50 Km PEHD DE 110 à 280) et tertiaires (200 Km PEHD DE 63 à 90) y compris la réhabilitation de 5000 branchements particuliers et la pose de 25 000 nouveaux branchements sociaux, la durée de mise en œuvre du PAR sera de trois (3)mois. Elle comprend la phase d’information des PAP, la mobilisation des finances, la compensation monétaire des PAP et la libération du couloir ou du site.

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11.2. Chronogramme prévisionnel du PAR

Les activités de mise en œuvre du PAR seront réalisées selon un chronogramme prévisionnel ci – après :

Tableau 19: Chronogramme prévisionnel d’exécution du PAR pour la ville de Kinshasa Etapes/Activités Avril 2018 Mai 2018 Juin 2018 Juillet 2018 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 Etape 1: Validation du PAR et mobilisation des fonds Etape 2: Dépôt d'un exemplaire du PAR à la Mairie de Kinshasa, aux communes concernées ainsi qu’à la REGIDESO/Kinshasa Etape 3: Réunions d'information des PAP et parties prénantes Etape 4 : Signature des protocoles l'indemnisation indiquant le montant de la compensation, les objectifs de la compensation, les obligations des parties (affectées et projet) Etape 5: Remise de la compensation Etape 6: Libération des couloirs, des sites et clôture du dossier individuel. Rédaction du Rapport de mise en œuvre du PAR

NB: les travaux ne devront débuter qu’après paiement des indemnisations et libération des couloirs.

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12. Coûts et budget des compensations

Le projet va affecter 30 personnes avec droit d’emphyteose sur les actifs bâtis (infrastructures commerciales) sur l’emprise publique, 5 personnes avec droit d’usage sur les actifs bâtis (maisons) au site REGIDESO, 53 personnes propriétaires de champs et 11 personnes avec jouissance sur les ligneux.Ainsi, 99 personnes sont impactées par la mise en œuvre du projet. Le coût des compensations comprendra les quatre parties suivantes : • Le coût du domanial constitué par le coût du déplacement du bien (l’ensemble des biens étant en matériaux amovibles) ; • La perte temporaire de revenu de commerce durant le temps des travaux ; • L’aide au déménagement (forfait convenu pour permettre aux PAP d’obtenir l’aide des tiers pour faciliter le déménagement) ; • L’aide aux personnes vulnérables suite à leur situation socio-économique et aptitude physique précaire. Dans cette catégorie, il faut souligné la personne vivant avec handicap, les PAP du site de la REGIDESO (réservoir de Makala) ainsi que la veuve dont la façade de la maison d’habitation présente des risques élevés d’écroulement pendant la pose des conduites. . • La plupart de ces PAP sont des femmes parmi lesquelles des veuves qui ont généralement en charge la scolarité de leurs enfants ou ont des époux qui ont perdus leurs emplois.

12.1. Coûts des indemnisations

Les tableaux ci-après donnent les coûts des indemnisations au niveau des domaines, des champs et des ligneux pour chaque site du projet. Tableau 20: Coût total des indemnisations

Prise en charge des Nbre de Aide à la Zones d'influence du Projet indemnisations PAP réinstallation USD

Ozone-Météo, Météo, Djelo-Binza 11 0 3 211,25

Réservoirs de Makala 59 5 000 11 855,66

Kikwit, Ndjoko, Makala/Elengesa, 29 870 14 799,53 Gombele-CNPP, Kasa-vubu et Salongo

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Total cout des indemnisations 99 5 870 29 866,44

12.2. Coûts de prise en charge des acteurs de la mise en œuvre du PAR

La mise en œuvre du PAR nécessite la prise en charge de certains acteurs compétents pour une meilleure atteinte des objectifs assignés. Il s’agit du Comité de suivi de la mise en œuvre de la réinstallation involontaire. Le budget global de la réinstallation présenté dans le tableau ci-dessous reprend les frais de fonctionnement des agents du comité d’indemnisation pour le Suivi de la réinstallation involontaire, ainsi que les imprévus.

Tableau 21: Frais de suivi et de supervision de la mise en œuvre du PAR.

Coût Intitulé Unités Quantité unitaire Total USD USD

Frais collation pour les Réunion 10 100 1 000 communes concernées Appui aux communes concernées pour le suivi FF 10 500 5 000 et la mobilisation des PAP

Appui aux commissions de réinstallation et de FF 10 500 5 000 conciliation

Frais fonctionnement FF 10 50 500 des secrétariats

Communications FF 10 100 1 000

Frais de missions FF 10 500 5 000

Transport local FF 10 50 500

Audit PAR FF 1 1 0000 1 0000 28 000

12.3. Budget global de la réinstallation

Le tableau ci-après donne le budget global de la réinstallation qui est de 63 652 USD comme l’indique le tableau ci-après :

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Tableau 22: Budget global de la réinstallation

SOURCE DE N° RUBRIQUE FINANCEMENT USD RDC BM Coûts indemnisation des actifs bâtis (Kiosques etc.) 20 842,15 0 Ozone-Météo, Météo, Djelo-Binza 2 241,25 Réservoirs Makala 1 650,5 1 Kikwit, Ndjoku, Makala/Elengesa, Gombele-CNPP, Kasa-vubu et 1 1950,4 Salongo

Aide à la réinstallation pour les PAP de la REGIDESO/MAKALA 5 000 0

Coûts indemnisation des cultures/champs 6 844,29 0

Ozone-Météo, Météo, Djelo-Binza 0 2 Réservoirs Makala 5 205,16 Kikwit, Ndjoku, Makala/Elengesa, Gombele-CNPP, Kasa-vubu et 1 639,13 Salongo Coûts indemnisation des ligneux (arbres fruitier et bois d’œuvre) 2180

Ozone-Météo, Météo, Djelo-Binza 970 3 Réservoirs Makala 0 Kikwit, Ndjoku, Makala/Elengesa, Gombele-CNPP, Kasa-vubu et 1 210 Salongo

Coûts total des indemnisations 29 866,44

Coûts prises en charge de mise en œuvre du PAR 18 000 0

Ozone-Météo, Météo, Djelo-Binza 3600 5 Réservoirs Makala 1800

Kikwit, Ndjoku, Makala/Elengesa, Gombele-CNPP, Kasa-vubu et 12600 Salongo 6 Audit Social pour les trois sites 10 000 7 Total (1) 47 866.44 10 000 8 Imprévu (105%) 4 786 1 000 9 TOTAL (2) 52 652 11 000 TOTAL GENERAL 63 652

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13. Responsabilités organisationnelles du PAR

La CEP-O est le maître d’ouvrage délégué du Projet d’alimentation en eau potable en milieu urbain(PEMU) à Kinshasa qui réalise ces activités au nom du Ministère des Ressources Hydrauliques et Electricité et du gouvernement de la République Démocratique du Congo. Elle est chargée d'assurer que toutes les activités d’exécution et de compensation sont mises en œuvre de manière satisfaisante. Pour faciliter la mise en place et la coordination des activités relatives à la réinstallation, la CEP-O a mis en place la Cellule Environnement et Social chargé de la mise en œuvre des mesures de sauvegarde. Une fois que les indemnisations fixées et le plan de compensation et de réhabilitation est accepté, la CEP-O, à travers une ONG qu’elle va recruter, signera un protocole d’accord avec les personnes affectées sur le montant de l’indemnisation (voir Exemple de protocole d’accord/Contrat type en annexe). Pour le paiement de ces compensations, l’utilisation des services de transfert d’argent ou par virement bancaire (Werstern Union, Money Gram, Express Union, etc.) sera privilégiée, notamment pour de gros montants. A défaut, le paiement se fera par cash par l’ONG avec l’appui de la Commission locale de Réinstallation et Conciliation tout en prenant les dispositions sécuritaires nécessaires, en rapports avec les Communes concernées. En rappel, la Commission locale de Réinstallation et Conciliation (CLRC) comprendra : • Le Bourgmestre comme président de la commission ; • Le Responsable de la CEP-O/REGIDESO ; • Le Représentant du bourgmestre de la commune concernée ; • Le Représentant du Chef du quartier ; • Le Représentant des PAP. La Commission est chargée entre autres de : • Veiller à ce que le Plan de Réinstallation soit réalisé de façon conforme dans l’ensemble de ces aspects (techniques, sociaux, financiers) ; • Veiller à ce que les Politiques de la Banque mondiale soient respectées ; • S’il y a lieu, amender le Plan de Réinstallation ; • Valider au fur et à mesure les activités de la firme en charge de l’exécution du PAR; • Fournir une assistance à l’interprétation du PAR et l’aider à rester conforme vis-à-vis du PAR et des Politiques de sauvegardes au Consultant en charge de l’exécution de ce dernier.

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Tableau 23: Responsabilités organisationnelles de la mise en œuvre.

Institution Rôles Consultant (Firme) Mise en œuvre / Paiement de la compensation Consultations publiques Commission locale de Suivi Paiement de la compensation Réinstallation et Conciliation Coordination des consultations / gestion des litiges Chefs de quartiers Enregistrement et traitement préliminaire des plaintes

CES/CEP-O Mise à disposition des ressources pour le paiement de la compensation– Supervision – Évaluation Organisation des consultations publiques

13.1. Indicateurs

De façon pratique les indicateurs appropriés permettant de rendre compte de l’exécution des mesures de mise en œuvre du PAR sont : • Le nombre de PAP indemnisés; • Le nombre de personnes ayant subi la perte définitive de leurs actifs et bénéficiant d’une aide à la réinstallation et des mésures de restauration ; • Le nombre d’ayants droit et le nombre d’arbres pour les pertes d’arbres à vocation économique.

13.2. Suivi de la mise en œuvre du PAR

Le suivi du projet, renforcé par un suivi indépendant, permettra d’orienter de manière efficace l’exécution de la mise en œuvre du PAR. Enfin, il est recommandé une consultation continue avec les PAP et les autres acteurs afin de mettre en lumière tout problème qui pourrait survenir et de gérer convenablement les plaintes.

Indicateurs de suivi Les principaux indicateurs qui seront contrôlés sont : • Le paiement de la compensation aux différentes catégories de PAP, selon la politique de compensation décrite dans ce PAR ; • L’assistance pour la mise en état des biens domaniaux de toute catégorie de personnes affectées ; • L’information du public, la diffusion de l’information et les procédures de consultation;

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• L’adhésion aux procédures de redressement des torts, le nombre de plaintes enregistrées, le nombre des plaintes résolues, et la période moyenne nécessaire pour résoudre une plainte ; • La satisfaction des PAP avec les opérations d’indemnisation et de réinstallation. Le tableau ci-dessous fournit une liste non limitative des mesures indicatives de suivi- évaluation. Tableau 24: Indicateurs de suivi du PAR.

Composante Mesure de suivi Indicateur/périodicité Objectif de performance Vérifier que la diffusion de Nombre de séances Au moins trois séances Information et l’information auprès des d’information à d’information (au consultation PAP et les procédures de l’intention des PAP démarrage de la consultation sont effectuées dans les réinstallation, lors du effectuées en accord avec quartiers avant le début paiement des compensations les principes présentés des travaux et lors de la réception et dans le PAR attribution de nouvelles constructions) S’assurer que les mesures Les compensations Qualité et de compensation et Nombre PAP ayant reçu financières sont versées niveau de vie d’indemnisation sont la compensation avant avant le déplacement à effectuées en accord avec les travaux et dates de l’ensemble des PAP les principes présentés versement Toutes les PAP ont été dans le PAR compensées et indemnisées comme prévu avant le démarrage des travaux S’assurer que les femmes Nombre de femmes Toutes les femmes affectées et les groupes vulnérables affectées ayant reçues la par le projet ont été Equité entre recevront des compensation avant la compensées et indemnisées les genres indemnisations justes et réalisation des travaux et à leur satisfaction adéquates tel que proposé dates de versement Aucune plainte des femmes dans le PAR Nombre de plaintes n’est restée non résolue S’assurer que les mesures Aucune plainte provenant de compensation et Nombre de plaintes liées des PAP subissant des pertes Agriculteurs d’indemnisation prévues aux pertes de récolte agricoles non résolue pour les pertes de revenus pendant les travaux Toutes les PAP exploitants agricoles sont effectuées agricoles ont été en accord avec les indemnisées et compensées principes présentés dans le comme prévu PAR Arbres des S’assurer que les mesures Nombre de plaintes liées Aucune plainte provenant champs de compensation et aux pertes d’arbres des PAP subissant des pertes d’indemnisation prévues pendant les travaux d’arbres non résolue pour les pertes de revenus Toutes les PAP ont été liés aux arbres sont indemnisées et compensées effectuées en accord avec comme prévu les principes présentés dans le PAR

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13.3. Evaluation de la mise en œuvre du PAR 13.3.1. Les objectifs de l’évaluation Les objectifs de l’évaluation sont de fournir : • Une source d’évaluation indépendante pendant la mise en œuvre des activités de réinstallation et de compensation; • Une évaluation du plan de réinstallation avec une perspective globale et socio- économique. 13.3.2. Indicateurs d’évaluation du PAR Le tableau ci-après fait la synthèse des indicateurs d’évaluation du PAR pour les deux premières années après les compensations. Tableau 25: Indicateurs d’évaluation du PAR

Composante Mesure d’évaluation Indicateur/périodicité Objectif de performance Réclamations des PAP Aucune plainte relative à la Qualité et niveau S’assurer que le relatives à la réoccupation réoccupation des emprises de vie des PAP niveau de vie des de l’emprise après la fin après les travaux ; ménages affectés ne des travaux (suivi à faire Aucune plainte par rapport à s’est pas détérioré une fois chaque trimestre) la qualité ou au niveau de vie depuis la Problèmes vécus par les sur l’emprise ; reconversion ou PAP réinstallées/ séances Aucun problème majeur vécu réinstallation de consultation sur les par les PAP après la fin des couloirs une année après la travaux réinstallation ou la reconversion

Nombre d’indemnisations 100 % des indemnisations négociées versées sont négociées à l’amiable Redressement Suivi à long terme Nombre d’indemnisations S’il y a des réclamations, des torts des indemnisations à verser/suivi continu et avoir un taux de résolution à rapports mensuels ; l’amiable de 100 % Nombre de réclamations Aucun litige porté devant la liées aux indemnités et justice compensations enregistrées (suivi continu) ; Nombre de réclamations résolues de litiges portés en justice (suivi continu)

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14. Mécanisme de gestion des plaintes

L’esprit de la PO 4.12 de la Banque mondiale est de résoudre tout problème au niveau local et à l’amiable. Mais dans le cas contraire, la PAP lésée pourrait saisir les juridictions compétentes. Ainsi deux niveaux de gestion des plaintes ont été identifiés.

14.1. Types de conflits possibles

Plusieurs types de conflits peuvent surgir en cas de réinstallation justifiant ainsi l’existence d’un mécanisme pour traiter certaines plaintes. Ce sont : • Les erreurs dans l'identification des PAP et l'évaluation des biens; • Les successions, divorces, et autres problèmes familiaux, ayant pour résultat des conflits entre héritiers ou membres d'une même famille, sur la propriété, ou sur les parts d'un bien donné; etc.

14.2. Gestion des plaintes au niveau de la commune 14.2.1. Formations sur les procédures de dépôts et traitements des doléances

Les différentes procédures seront clairement expliquées et rappelés au cours de toutes les séances de consultation du public précédant la mise en exécution du Plan de Réinstallation. Elles feront l'objet d'affichage explicatif aux PAP.

14.2.2. Dispositif de gestion des litiges

a. Mise en place de la Commission Locale de Réinstallation et de Conciliation (CLRC) La gestion des plaintes doit se faire dans le cadre d’une Commission Locale de Réinstallation et Conciliation. Cette commission comprendra : • Les Représentants des bourgmestres des communes concernées ; • Le Responsable de la Cellule Environnement & Sociale de la CEP-O/ REGIDESO ; • 3 représentants communaux de la société civile congolaise (1 par axe) ; • 3 Représentants des PAP (1 par axe) ; • Le Représentant d’une ONG chargée de mettre en œuvre le PAR.

b. Mise en place du cahier de plaintes Un cahier de conciliation sera déposé à la maison communale, lieu estimé idéal par la population. Chaque page du cahier sera préalablement numérotée et signée par le président de

115 la Commission Locale de Réinstallation et de Conciliation. Il sera bien précisé que, s'il y a une erreur, la ou les pages devront être rayées ou biffées. Toute page arrachée devra faire l'objet d'une explication et/ou enquête. Chaque individu s'estimant lésé par les conclusions du Plan d’Action de Réinstallation ou son exécution pourra officialiser sa doléance à l'aide des procédures mises en place à cet effet.

14.2.3. Procédure de gestion des plaintes

Procédure n°1 :

• Communication de la plainte (par écrit ou oralement) par la personne lésée à la Commission Locale de Réinstallation et de Conciliation (CLRC) ; • La Plainte est d'abord notifiée dans le cahier de conciliation réservé à cet effet auprès du CLRC au niveau de la commune de Ngaliema ; • Examen de la plainte par le CLRC au cours de la première réunion suivant le dépôt de la plainte. Après un débat contradictoire, la solution proposée est notée dans le cahier de conciliation ; • Transmission du rapport de traitement des litiges à la CEP-O/REGIDESO pour validation ; • Examen du rapport de traitement des litiges par la CEP-O/REGIDESO et émission de l’avis de non objection pour paiement. • Paiement au plaignant par Commission locale de Réinstallation et de Conciliation (CLRC) du montant de règlement des litiges approuvé par la CEP-O/REGIDESO. • Elaboration et transmission du rapport de paiement de règlement des litiges par la CLRC à la CEP-O pour vérification et archivage.

Procédure n°2 : Au-delà de l’option ci-dessus, la PAP peut saisir le tribunal de grande instance. Cette démarche suppose que la PAP dispose des moyens nécessaires (financiers et intellectuels) pour faire prévaloir ses droits et obtenir justice. Les populations affectées ont été informées sur les différentes formes de procédures qui se résument dans : • L’enregistrement des plaintes et le mécanisme de résolution à l’amiable ; • Les dispositions administrative; • Le recours à la justice.

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Eu égard à l’occupation du domaine publique, pour l’exercice de leurs activités, tolerée par les autorités compétentes ; les PAP sont conscientes que le mécanisme de gestion à l’amiable des conflits est plus bénéfique que la saisine des juridictions publiques. Cela est en concordance avec l’esprit de la PO 4.12 de la Banque mondiale qui préconise une gestion à l’amiable des litiges.

14.2.4. Delai de reglement des plaintes

Il n’existe pas de délai de prescription pour le dépôt des plaintes par les PAP. Cependant, pour raison de promptitude, nous encourageons la gestion cyclique des plainte dans un délai de trois (3) semaines par cycle. Ce temps sera réparti comme suit : • Une semaine aux PAP pour déposer leurs plaintes au niveau des chefs des quartiers qui les enregistrent dans le registres des plaintes et les transmettent à la commune ; • Une semaine aux bourgmestres pour prendre connaissance des différentes plaintes et convoquer une session de la Commission locale de Conciliation ; • Une semaine à la commission pour traiter l’ensemble des plaintes déposées pour ce cycle. Notons que le dépôt des plaintes auprès des chefs de quartiers se poursuivra en parallèle avec le traitement des plaintes au niveau supérieur. Ces plaintes ainsi déposées après la 1ère semaine seront prises en compte dans le cycle suivant. La fin du traitement de l’ensemble des plaintes par la commission marque le début d’un nouveau cycle de gestion de plaintes, lequel se fera suivant le même procédé.

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15. Consultations publiques 15.1. Objectifs de la consultation

L’objectif général des consultations publiques est d’assurer la participation et l’engagement des populations et des acteurs impliqués dans les activités du projet en rapport avec le présent PAR de manière à favoriser la prise en compte de leurs avis, attentes, préoccupations et recommandations dans le processus de préparation, de mise en œuvre et de suivi du PAR. Dans ce cadre, il s’est agi plus exactement :

• D’informer les populations et les acteurs sur le projet et les actions envisagées; • De permettre aux populations et les acteurs de se prononcer sur le projet ; • D’émettre leur avis, préoccupations, besoins, attentes, craintes etc. vis-à-vis du projet ; • De recueillir leurs suggestions et recommandations pour le projet.

15.2. Méthodologie

Pour atteindre les objectifs visés par la participation publique dans le cadre de la présente étude, il a été adopté la méthode de la consultation publique à deux niveaux, à savoir : 1° Les Consultations Administratives : Il s’est agi des séances de plaidoyer auprès des autorités politico admistratives dans les zones du projet en vue de les informer et les sensibiliser sur le processus et de solliciter leur implication dans la sensibilisation des administrés et PAP éventuels. Ces rencontres de plaidoyer auprès des autorités municipale ont débuté le 20 Octobre et se sont poursuivies d’une commune à une autre au fur et en mesure que les inventaires y étaient planifiés, comme l’attestent les signatures des bourgmestres des communes respectives sur l’ordre de mission du Consultant (cfr visa ordre de mission en annexe). Les messages sur le PAR était par la suite immédiatement relayé par les autorités locales auprès des PAP éventuels de leurs circonscriptions respectives, à travers leurs canaux de communication de proximité habituels, notamment « les crieurs de rue ». Ce qui a permis à tous les PAP d’être mobilisés et d’être present au site pour les opérations d’inventaires.

2° Les Consultation publiques avec les PAP : Elles ont été organisées à travers les rencontres individuelles et les rencontres en groupes. Les techniques utilisées à cet effet ont été l’entretien semi-structuré pour les rencontres individuelles et le focus group pour les rencontres de groupe. Deux étapes ont caractérisé les consultations publiques, à savoir :

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• Les rencontres individuelles : elles ont porté sur l’organisation des entretiens individuels et des réunions d’information sur le projet avec les PAP sur le terrain à partir du 20 Octobre 2017 et se sont poursuivi en marge du recensement entre le 25 Octobre et le 6 Novembre 2017 ; et • L’organisation des séances de consultation publique post recensement entre le 8 et le 10 Novembre en vue de la restitution aux différentes couches sociale des résultats de l’opération d’inventaire des biens et personnes affectées.7 Au cours de ces séances, le consultant a pris le soin de rappeler à l’attention des participants toutes les grandes lignes rélatives au Plan d’Action de Réinstallation avant d’en donner le résultat du recensement. La valeur marchande des biens impactés a été évaluée sur la base d’une mercuriale (annexée au présent rapport) qui tient compte des prix actuels des biens au marché local.

Les acteurs ciblés concernent les autorités administratives (commune), les services techniques de l’Etat (ACE, service de l’assainissement, etc.), les Chefs du quartier et les populations. La liste des personnes rencontrées est annexée au présent rapport. Les photos ci-bas illustrent les consultations réalisées dans le cadre du projet. Les PV de consultations publiques sont également annexés au rapport.

15.3. Synthèse de la consultation publique

La synthèse de la consultation effectuée par type d’acteurs est donnée dans le tableau ci-après. Les PV de consultation publique sont annexés au rapport. Les photos ci – dessus illustrent les échanges avec quelques acteurs.

15.3.1. Avis général sur le projet

Dans l’ensemble le projet est très bien apprécié par les différents acteurs rencontrés lors des rencontres institutionnelles et les consultations publiques, selon le chronogramme sus-decrit. Tous les acteurs s’accordent pour dire que le projet est le bienvenu car il permet de solutionner les difficultés d’accès à l’eau potable. Le souhait des acteurs est surtout la réalisation de branchements sociaux afin que tout le monde puisse accéder à l’eau potable.

7 PV du 8,9 et 10 novembre 2017 « : réunion de consultation public à Kasavubu, Kimbanseke, Ngaba…) Réf annexe

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15.3.2. Synthèse des préoccupations, craintes et questions

L’essentiel des préoccupation et craintes sont: • Perte de parcelles agricoles et de revenu; • Utilisation de la main d’œuvre locale; • Indemnisation des PAP pour les pertes de cultures et de revenus; • La période de démarrage des travaux ; • Implication des autorités locales dans la mise en œuvre du projet.

15.3.3. Synthèse des suggestions et recommandations

• Prévoir une indemnisation pour les biens affectés par les activités du projet même ceux se trouvant dans la concession de la REGIDESO bien que l’ensemble des acteurs est conscient être installé avec l’autorisation des responsables de la REGIDESO; • Commencer et terminer les travaux le plus rapidement possible; • Recruter localement la main d’œuvre; • Impliquer les autorités locales dans la mise en œuvre du projet; • Informer les acteurs du démarrage des travaux en organisant un atelier;

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Photo7 : Consultation avec les PAP sur l’avenue Photo 8 : Vue d’ensemble des PAP de la concession de la Ndjoko REGIDESO Makala en pleine concertation

Photo 9: Photo de famille avec les autorités locales et quelques PAP de la commune de Kasavubu après la consultation publique.

Photo 10 : Entretien avec Mr. Ives LEMBA, Photo 11 : Entretien avec le bourgmestre Directeur d’études ACE de la commune de Kasavubu

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Tableau 26: Résultats synthèse des consultations publiques

Préoccupations et Suggestions et Acteurs/institutions Points discutés Atouts craintes recommandations

Procéder à l’indemnisation Présentation du Projet Ministères Provinciaux en des PAP par consensus avec Présentation des Bonne acceptabilité du projet Indemnisation des charge de la fonction le propriétaire pour éviter impacts surtout que cela permet de personnes affectées selon publique, l’intérieur, de tout recours. potentiels possibles au résoudre le problème d’eau de les règles de l’art ; l’environnement, Procéder à l’information des plan social et la zone du projet A quand le démarrage des agriculture, pêche, affaires autorités provinciales environnemental Disponibilité à accompagner travaux foncières, des plusieurs jours avant le Craintes/Préoccupation les experts Implication des autorités infrastructures de province démarrage des études et des s locales de Kinshasa travaux

Présentation du Projet Bonne acceptabilité du projet Expérience antérieure sur Impliquer l’ensemble des Les communes de : Présentation des Disponibilité pour la mise en la non implication des acteurs concernés 1. Kimbanseke impacts œuvre du projet autorités locales et le non notamment les communes 2. Lemba; potentiels possibles au Présence d’une forte main recrutement de la main dans la mise en œuvre du 3. Limete; plan social et d’œuvre locale d’œuvre locale projet ; 4. Ngaba; environnemental La lenteur des entreprises Recruter localement les 5. Makala; Craintes/Préoccupation dans la réalisation des ouvriers ; 6. Kasavubu; s travaux Recruter des entreprises 7. Selembao; 8. Bumbu; A quand le démarrage des qualifiées pour l’exécution 9. Ngaliema; travaux des travaux et veiller à ce 10. Mont Ngafula. Absence de dispositif de qu’elles terminent dans les collecte et de traitement délais ; des ordures Mettre en place un dispositif de gestion des déchets pour la commune de Ngaliema en

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Préoccupations et Suggestions et Acteurs/institutions Points discutés Atouts craintes recommandations particulier et de la ville de Kinshasa.

ACE Présentation du Projet Existence de données et Plusieurs études sont Indemniser les populations Expériences similaires disponibilité à mettre à la réalisées mais n’ont mises affectées Expérience des projets disposition des experts les en œuvre surtout pour les similaires données secondaires PAR. Une mauvaise démarche d’indemnisation peut entrainer des conflits

Présentation du Projet Bonne acceptabilité du projet Perte de cultures et de Prévoir une indemnisation et Populations et PAP Présentation des Présence d’une forte main revenus ; favoriser une conversion des impacts d’œuvre et avec une volonté Les PAP du site de la PAP surtout de la potentiels possibles au de travailler REGIDESO (réservoirs de REGIDESO vers les AGR plan social et Makala) qui sont à 80% Informer les PAP avant la environnemental des femmes qui sont des destruction des champs Craintes/Préoccupation veuves, des divorcées ou s mari retraité demandent une indemnisation ; A quand le démarrage des travaux

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16. Diffusion et publication du PAR

Après l’approbation par Non Objection du Gouvernement Congolais et de la Banque mondiale, le présent Plan d’Action de Réinstallation sera publié sur les sites web de la CEP-O/REGIDESO (www.regidesordc.com) et du Ministère de l’Environnement (www.medd.gouv.cd) Il sera aussi disponible auprès de l’administration locale concernée (Communes) pour assurer l’information aux populations affectées directement et indirectement. Il sera ensuite publié sur l’infoshop de la Banque mondiale. Les dispositions en matière de diffusion/publication visent à rendre disponible aux populations affectées et aux tiers une information pertinente et dans des délais appropriés. Elles relèvent des mécanismes suivants : • L’information en cascade, de la CEP-O vers les populations, sur tous les sujets relatif au PAR, son avancement, son contenu et, en contrepartie, la remontée vers la CEP-O de toute information utile issue des communautés locales et des institutions concernées; • La publication du présent PAR et de toute nouvelle disposition s’y rattachant dans des conditions garantissant que les populations affectées y auront accès et le comprendront. La publication du PAR et de ses mesures revêtira les formes suivantes : • Présentation des mesures du PAR auprès des populations affectées par le projet lors de consultations publiques, à prévoir au début de la mise en œuvre par la CLRC. Les interlocuteurs devront disposer d’une synthèse des mesures, la plus explicite et la plus précise possible, écrite en français et de préférence dans la langue locale (Lingala). Cette notice d’information sera remise aux administrations locales et aux organismes qui en feront la demande lors des consultations. Les personnes consultées disposeront d’un délai, entre la présentation des mesures du PAR et l’expression de leurs avis, pour approfondir leur connaissance des propositions à partir de la notice d’information; • Un exemplaire « papier » du PAR final devra être remis à l’administration locale concernée par l’occupation des emprises afin que toute personne intéressée puisse en prendre connaissance.

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17. Conclusion et recommandations

La mise en œuvre du PAR va nécessiter une mobilisation financière de 63.652 USD repartie comme suit : • Kiosque et maison d’habitation 20.842,15 USD; • Perte dans les champs à 6.844,28 USD ; • Perte des ligneux (arbres fruitiers et bois d’œuvre) à 2.180 USD ; • Coûts prises en charge de mise en œuvre du PAR : 28.000 USD (y compris les coûts de l’audit social prévu pour un montant de 10.000 USD) ; • Imprévus estimés à 5.786 USD. La Coordination du projet a une responsabilité centrale dans la coordination et le suivi des différentes activités de compensation. Elle devra mobiliser tous les acteurs pour la mise en œuvre des activités prévues dans le présent rapport. La consultation publique a permis de faire les recommandations suivantes : • Informer et sensibiliser les parties prenantes sur les spécificités et les exigences des financements de la Banque Mondiale (PO 4.12) ; • Prévoir une indemnisation avant le début des travaux pour les biens affectés; • Commencer et terminer les travaux le plus rapidement possible ; • Recruter localement la main d’œuvre ; • Impliquer les autorités locales et ONG locale dans la mise en œuvre du projet ; • Informer les acteurs du démarrage des travaux en organisant un atelier. La mission estime que le calendrier d’exécution devrait être respecté par le projet. Au cas où ce calendrier n’est pas respecté, une mise à jour du PAR sera nécessaire notamment l’inventaire détaillé des PAP et de leurs biens.

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Annexe 1 : Liste des personnes principales rencontrées

Consultation administrative avec les representants des communes de Ngaba, Kasa-vubu et Bumbu

Consultation administrative avec dans la commune de Kimbasenke,

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Annexe 3 : Consultation publique

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Annexe 1 : PV de consultations publiques

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