Assistance Conseil Traitement des Eaux Assainissement

VILLE DE

SOCIETE D’EQUIPEMENT DU DEPARTEMENT DE L’ (SEDA)

Aménagement d’un Eco-Quartier à QUESSY

Secteurs du Moulinet et de l’Oricamp Ouest

RESUME DE L’ETUDE D’IMPACT

Janvier 2014

ACTEA environnement - 27 rue Roger Salengro - BP 104 - 59590 RAISMES Tél: 03 27 45 83 00 - Fax: 03 27 45 83 01 – Mail: [email protected] SAS au capital de 100 000 € - SIRET 411 568 322 00035 – NAF 7112 B – N° TVA intra FR29 411 568 322 00035 04 06 1660 1. DESCRIPTION DU PROJET

Le projet s’inscrit dans le cadre d’un développement de TERGNIER sans étalement urbain en équilibre et sans empiètement sur la campagne environnante, et d’un programme d’aménagements à l’échelle de la Communauté de Communes de -TERGNIER visant à inverser les tendances socio-économiques locales (baisse de la démographie, chômage élevé). Sur le principe d’un écoquartier et dans une logique de développement durable, il vise à élargir l'offre de logements pour l’accueil de familles avec enfants et la satisfaction de la demande locale ainsi que de nouveaux arrivants en relation avec la création de zones d’activités (ZES Evolis à TERGNIER, ZAC Terrages 1 et 2 à VIRY-NOUREUIL), en favorisant la mixité sociale et générationnelle, en offrant un cadre de vie agréable, tout en rénovant un quartier urbain actuellement dégradé. Ses enjeux, à l’échelle de la ville, du quartier ou de l’écoquartier, concernent l’insertion dans la géographie et le paysage local soulignés notamment par les jardins et le vallon humide du ru du Moulinet, le développement urbain au sein même de la ville et du quartier, l’intégration réciproque avec l'existant, la caractérisation de l'entrée de ville, la valorisation de la présence d'eau en ville et l’intégration du cycle naturel de l'eau (trame bleue), le renforcement des perméabilités écologiques, le confortement de la centralité fédérée autour de la trame urbaine et de l'identité ternoise dans le respect des spécificités de QUESSY-centre, le développement du réseau viaire facteur de lien social et d'intégration, et le renforcement des proximités encourageant les déplacements doux.

Le projet, sous Maîtrise d'Ouvrage de la Ville de TERGNIER et de la Société d'Equipement du Département de l'Aisne (SEDA) par délégation, consiste en l'aménagement sous forme de ZAC (Zone d’Aménagement Concerté) d'un écoquartier sur la commune de TERGNIER, au N-O, dans le quartier de QUESSY-Centre, aux lieux-dits le Moulinet et l'Oricamp Ouest.

Le périmètre de la ZAC couvre environ 208 000 m², dont 22 200 m² environ de rues existantes à réaménager (enfouissement des réseaux, nouveau partage des modes de cheminement). La construction à terme d’environ 250 logements collectifs, intermédiaires et individuels est envisagée, en 13 îlots fermes pour 225 logements et 3 optionnels pour 25 logements. La réalisation du projet est prévue en 10 phases A à H, D’ et E’, entre 2015 et 2025, permettant un réaménagement progressif du fonctionnement et de l'organisation des espaces publics de liaison entre le quartier, son cœur, le quartier de la gare et le centre-ville : -A (1.95 ha) : zone de l'Oricamp Sud, rue Paul Doloy prolongée et voirie Sud : constructions nouvelles -B (2.81 ha) : zone de l'Oricamp Nord, avec 3 voiries, entre les rues de l'Oricamp et Paul Doloy prolongée : constructions nouvelles -C (0.65 ha) : rue de l'Oricamp : réhabilitation

VILLE DE TERGNIER (02) Aménagement d'un écoquartier à QUESSY-TERGNIER – Résumé de l’étude d'impact ACTEA Environnement p - 1 -D (1.37 ha) : zone Nord, bouclage rue Louis Aragon, placette et square en terrasses : aménagement de l'espace public principal - D' (10.3 ha avec E’) : façonnage du parc pour la gestion des eaux pluviales des futures phases -E (1.69 ha) : zone Nord, section centrale de la voie Nord (rue "belvédère") et une venelle : constructions nouvelles - E' (10.3 ha avec D’) : finition du parc -F (1.65 ha) : zone Nord, section Est de la voie Nord (rue "belvédère"), entrée de ville : aménagement de l'entrée de ville, dernières constructions nouvelles -G (0.28 ha) : rue Pasteur : réhabilitation partielle -H (0.1 ha) : rue Gaston Millet : réhabilitation. Des phases complémentaires hors projet pourront intervenir à plus ou moins long terme : - réhabilitation des bâtiments de l'OPAL cité Doloy et de la maison de retraite Ambroise Croizat et restructuration de leurs abords - réserve foncière pour une éventuelle extension de l'école maternelle Soveaux.

Le scénario d’aménagement retenu est celui d'un "quartier paysage", par opposition à ceux envisagés d'un "quartier intensifié" ou d'un "quartier infiltré". Malgré une surface d’espaces verts importante à gérer, ce choix s’appuie sur la nécessité de préservation et de valorisation de la prairie humide du Moulinet, la qualité du cadre de vie offerte, le renforcement de son identité, un phasage aisé et une adaptabilité optimale, l’économie en foncier, la productivité en logements. Les principaux éléments constitutifs du projet sont : - le parc et les jardins : valorisation et aménagement extensif de la prairie au nord en parc de détente et ludique, en s’appuyant sur la topographie du site, en intégrant les éléments déjà présents (jardins familiaux, château d’eau, cimetière), et en préservant et renforçant le caractère humide par le mode de gestion des eaux pluviales retenu - la desserte viaire, articulée autour de voies Nord/Sud structurantes à l'échelle de la ville (réaménagement rues Pasteur et Gaston Millet), de voies Est/Ouest sur le plateau de l'Oricamp (réaménagement rues de l'Oricamp et Paul Doloy, prolongement rue Paul Doloy), de voies nouvelles Nord/Sud résidentielles sur le plateau de l'Oricamp, d'une nouvelle rue "belvédère" Est/Ouest au Nord avec une façade valorisante offrant un front bâti vers le vallon du ru du Moulinet, d'un bouclage dans le secteur de l'école Soveaux. Cette desserte est agrémentée d’une trame verte et bleue généreuse prolongeant le parc dans le quartier et permettant la gestion naturelle des eaux pluviales, ainsi que de cheminements doux piétonniers et cyclables - l’entrée de ville : réaménagement et valorisation par un parking paysager, un ’’jardin des buttes’’ au pied du château d'eau puis vers le cimetière et au-delà rue Pasteur, la requalification du mur d'enceinte et du parvis du cimetière et de l'intersection des rues de l'Oricamp et Pasteur - les constructions : adaptées au site, à caractère propre au lieu et en rapport avec celui des habitations du quartier et de TERGNIER, assez compactes, économes en foncier, performantes énergétiquement, préservant des espaces d'intimité, en harmonie avec leur environnement

VILLE DE TERGNIER (02) Aménagement d'un écoquartier à QUESSY-TERGNIER – Résumé de l’étude d'impact ACTEA Environnement p - 2 - la desserte par les réseaux concessionnaires : enfouissement et extension des réseaux haute et basse tensions, d’éclairage public et télécom ; extension du réseau de gaz ; renforcement et extension du réseau d’eau potable ; renouvellement/remplacement localisé et extension du réseau d’eaux usées vers la station d’épuration de TERGNIER récemment reconstruite aux normes européennes ; amélioration de la gestion des eaux pluviales des espaces déjà construits autour du projet (délestages des réseaux pluviaux existants) ; aménagement d’un système de gestion alternative des eaux pluviales du projet dimensionné pour une pluie d’occurrence centennale de 60.5 mm en 24 heures (gestion/épandage/infiltration à la parcelle pour les lots privatifs - stockage/infiltration en partie Sud ou stockage/restitution vers la zone humide et le ru du Moulinet en parties Nord et centrale, par des noues végétalisées et plantées et des espaces inondables, pour les nouveaux espaces publics – autoépuration des eaux pluviales par processus physiques, chimiques et biologiques naturels dans les ouvrages de gestion : décantation, filtration, adsorption, échanges ioniques, dégradation biologique).

2. ENVIRONNEMENT DU PROJET Situation physique et administrative Le projet est situé en limite N-E de la ville de TERGNIER et plus particulièrement du quartier de QUESSY-Centre. En Picardie, au N-O de l'Aisne, TERGNIER regroupe les communes associées de FARGNIERS, QUESSY et VOUËL. Chef-lieu de canton de l'arrondissement de , elle adhère à la Communauté de Communes de Chauny-Tergnier. Les installations ferroviaires, à l’origine de son développement historique, constituent un important nœud vers AMIENS, ST-QUENTIN, LAON/REIMS, COMPIEGNE. La ville est accessible par l'A26 REIMS/CALAIS et par la RD1 ST- QUENTIN//CHATEAU-THIERRY, et desservie par la RD1032 et la RD53.

Climat Le climat est de type atlantique humide et frais avec des influences continentales, à régime pluvieux modéré et régulier. Les normales climatologiques annuelles sont une pluviométrie de 702.6 mm/an en 123 jours/an, une température de 10.4 °C, un ensoleillement de 1 660 heures/an. L’origine dominante du vent est le S-O. La pluie de retour 100 ans génère 60.5 mm de pluie en 24 heures (gestion des eaux pluviales).

Relief Sur le plateau picard, TERGNIER est partagée en 2 plans à pente douce vers le sud et l’Oise séparés par le canal de St-Quentin et la vallée parallèle du Rieu vers l'Oise. Au niveau du projet, sur le plan est, 2 petits rus drainent les terrains vers le ruisseau du Rieu : ru de Quessy en limite sud de QUESSY, ru du Moulinet en limite nord de QUESSY et du projet. Le projet, en point haut par rapport au reste de TERGNIER se partage en 2 secteurs : Oricamp avec

VILLE DE TERGNIER (02) Aménagement d'un écoquartier à QUESSY-TERGNIER – Résumé de l’étude d'impact ACTEA Environnement p - 3 légère pente est/ouest, Moulinet sur le versant sud du ru du Moulinet avec pente plus prononcée S- E/N-O.

Géologie TERGNIER s’étend sur 1 795 hectares dans la région naturelle du Laonnois, zone d'affleurements éocènes inférieurs sur un plateau d'assise crayeuse crétacée. Sur le site du projet, sous une faible épaisseur de terre végétale ou de remblai, les formations lithologiques superficielles permettent de distinguer 3 secteurs : sols argileux humides quasi imperméables au nord (Moulinet), sols argilo-limono-sableux très peu perméables au centre (rue ’’belvédère’’), sols limono-argileux au sud moyennement perméables (Oricamp). Selon les critères pédologiques, une surface de 14.31 hectares est à considérer comme zone humide en partie nord du projet (Moulinet), comprenant une grande parcelle agricole, des friches herbacées, des jardins et une roselière en bordure du bois, dont 0.84 ha avec fonctionnalité écologique significative (espèces hygrophiles). Elle s'inscrit dans la presque continuité de celles déjà recensées de la vallée du Rieu à 25 m à l’ouest.

Hydrogéologie Les aquifères souterrains au droit du projet sont ceux du Lutétien-Yprésien du Soissonnais- Laonnois libre et de la craie de Thiérache-Laonnois-Porcien sous-jacent captif. Ils sont moyennement vulnérables sur la partie opérationnelle du projet sous les limons. Ils présentent actuellement un mauvais état chimique (nitrates, pesticides) pour un objectif de bon état en 2021. Dans la partie nord du projet (Moulinet), la nappe superficielle affleurante déterminant la zone humide est contenue dans des limons argilo-sableux jusqu'à une profondeur entre 2 et 4.5 m environ, sur un substrat d'argile. L’alimentation en eau potable de TERGNIER est assurée par les forages dans les nappes des sables et de la craie de à 5.1 km au S/S-O, FARGNIERS à 2 km au S/S-E et à 2.25 km à l’ouest, dont la capacité de production couvre très largement les besoins du projet. Les autres captages proches sont ceux de LIEZ à 2.4 km au n-O, à 2.5 km au S-E et MENNESSIS à 3.6 km au N-O. Tous bénéficient de périmètres de protection réglementaire établis ou en cours d’établissement pour le dernier précité, dont aucun n’interfère avec le projet.

Hydrologie L'eau omniprésente est un élément marquant de TERGNIER, située en totalité dans le bassin hydrographique de l'Oise, à la jonction du canal de la Sambre à l'Oise et du canal de St-Quentin vers le canal latéral à l'Oise puis l'Oise canalisée. Le réseau hydrographique est constitué par l'Oise à 4.5 km au sud du projet (+ étang de la Frette à 3 km au sud), le canal de St-Quentin à 320 m à l’ouest, le canal de la Sambre à l'Oise à 2.8 km au sud VILLE DE TERGNIER (02) Aménagement d'un écoquartier à QUESSY-TERGNIER – Résumé de l’étude d'impact ACTEA Environnement p - 4 et le ruisseau le Rieu à 220 m à l’ouest qui reçoit en rive droite le ru du Moulinet situé en limite nord du périmètre du projet. Ces cours d'eau n’ont pas de vocation particulière pour l’alimentation en eau potable qui tire ses sources des nappes des sables et de la craie. Ils sont classés en 2ème catégorie piscicole (cyprinicole). Les canaux sont des voies navigables. L’étang de la Frette accueille une base nautique. L'Oise et le Rieu, avec leur cortège associé d'habitats, faunistique et floristique, présentent un fort intérêt écologique et pour la biodiversité. L'Oise est une rivière abondante assez régulière d’étiage quinquennal sec 12 m3/s à CONDREN (131 l/s pour le Rieu au pont de la RD53 en aval de QUESSY-Centre). Leur objectif de bon état ou potentiel global est fixé en 2021, sauf pour le canal de St-Quentin en amont de la jonction au canal de la Sambre à l’Oise en 2015. En 2012, l'Oise à BEAUTOR et CONDREN et le Rieu à QUESSY-Ville présentaient un bon état physico-chimique. En 2011, l’Oise à CONDREN présentait une bonne qualité biologique (macro- invertébrés et diatomées), malgré un état trophique fort.

Biodiversité et milieux naturels Le projet se situe hors de tout zonage de protection, réglementation ou inventaire concernant la biodiversité et les milieux naturels. Cependant, on recense à proximité : - 2 zones Natura 2000, à 3.9 km au S-E du projet, correspondant à l'un des derniers grands systèmes alluviaux inondables d'Europe occidentale qui associe au sein du lit majeur de l'Oise un axe régulièrement inondable et centré sur le cours sinueux de l'Oise avec de grandes étendues de prés de fauche ponctués de nombreuses dépressions, mares, fragments de forêts alluviales et des séries prairiales périphériques hygrophiles à mésohygrophiles. Cet ensemble constitue un réseau d'habitats humides à frais de vastes superficies, d'intérêt écosystémique majeur quant aux potentialités d'expression des habitats et d'accueil des espèces floristiques et faunistiques et quant aux circulations linéaires de type corridor hydromorphe le long d'un axe médio-européen montagnard/subatlantique. Ses intérêts spécifiques sont très importants, floristique, avifaunistique, batrachologique, herpétologique, entomologique. . Directive "Oiseaux" : Zone de Protection Spéciale ZPS de la moyenne vallée de l'Oise . Directive "Habitats" : Zone Spéciale de Conservation ZSC des prairies alluviales de l'Oise de LA FERE à SEMPIGNY. Un individu unique de Cuivré des marais, l'une des espèces ayant justifié ce classement, papillon protégé en danger en bien que courant dans la moyenne vallée de l'Oise, a été observé sur le site du projet au niveau de la zone humide du Moulinet. - 3 Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) : . ZNIEFF de type I des forêts de l'Antique massif de Beine, à 3.0 km au S-O du projet : boisements de 2 buttes tertiaires du Noyonnais entre NOYON à TERGNIER, avec quelques prairies mésophiles relictuelles en lisière.

VILLE DE TERGNIER (02) Aménagement d'un écoquartier à QUESSY-TERGNIER – Résumé de l’étude d'impact ACTEA Environnement p - 5 . ZNIEFF de type I des prairies inondables de l'Oise de BRISSY-HAMEGICOURT à THOUROTTE, à 3.7 km à l’est et au S-E du projet : milieux alluviaux inondables de la vallée de l'Oise les plus remarquables pour l'intérêt de leurs habitats et de leurs populations végétales et animales . ZNIEFF de type II de la vallée de l'Oise de à THOUROTTE, à 2.8 km au sud du projet : ensemble alluvial de l'unité géomorphologique valléenne comprenant le lit mineur, le lit majeur et les coteaux adjacents de l'Oise, depuis le débouché des forêts ardennaises jusqu'à la limite des zones régulièrement inondables en amont de THOUROTTE. Une zone de 0.84 hectare en partie N-O du projet en bordure du ru et du bois du Moulinet a été identifiée comme zone humide à fonctionnalité écologique significative (espèces hygrophiles). C’est une friche herbacée avec communauté de type cariçaie/jonçaie, abritant les espèces majoritaires suivantes : Jonc commun et Carex pour la strate herbacée, Aulne glutineux et Saule cendré pour la strate arbustive/arborée.

Faune/flore/habitats Les habitats du site sont constitués de grandes cultures, cultures et maraîchage, jardins potagers de subsistance, terrains en friche et d’une mosaïque d’habitats humides eutrophes (frange des bords boisés ombragés, typhaies, prairies à joncs diffus, prairies à grands joncs, prairies des plaines médio-européennes). Lors des inventaires réalisés à l’automne 2010 et au printemps 2011, toutes les espèces végétales recensées sont sans statut de protection, communes à très communes et de préoccupation mineure. Elles sont typiques de 3 milieux bien différenciés : plantes rudérales associées aux cultures, plantes des prairies herbacées fauchées ou tondues sur sol assez riches en nutriments et à bonne alimentation en eau, plantes des milieux humides en permanence. 18 espèces d’oiseaux, réglementées ou protégées à l’échelle nationale ou internationale, ont été recensées dont 14 potentiellement nicheuses. Une grenouille rousse, espèce réglementée, a été observée dans les jardins en automne. La présence suspectée de 3 espèces de mammifères a été confirmée par les riverains. Chez les invertébrés, 28 espèces d’insectes ont été recensées, toutes assez communes, communes ou très communes, sauf un individu unique de Cuivré des marais représentant une espèce protégée en danger en France et dont la présence ’’erratique en limite d’aire’’ (justifiée par sa capacité de dispersion jusqu’à 20 km) ne nécessite pas de dérogation au titre des espèces protégées. Globalement, le site présente une nature ’’ordinaire’’ sans lieu de nourrissage, de reproduction ou d’abri d’où la faible présence de faune, avec des milieux anthropisés défavorables à l’expression d’une flore adaptée aux conditions locales, et des espèces végétales et animales communes, à l’exception du Cuivré des marais de passage ou potentiel. L’intérêt majeur se situe au niveau de la mosaïque d’habitats humides renforcé par la présence du bois du Moulinet et des jardins, dont VILLE DE TERGNIER (02) Aménagement d'un écoquartier à QUESSY-TERGNIER – Résumé de l’étude d'impact ACTEA Environnement p - 6 l’interfonctionnement permet l’échange d’espèces assurant une diversité floristique satisfaisante et une diversité faunistique intéressante restant néanmoins ordinaire. Cependant, l’absence actuelle d’entretien de la lisière, des prairies, des friches et de la zone humide favorise l’homogénéisation des habitats et l’appauvrissement de la biodiversité.

Paysage et patrimoine TERGNIER s'inscrit dans le grand ensemble emblématique du bassin industriel de Chauny- Tergnier-La Fère, au nord de l'entité paysagère du Bassin Chaunois, en limite de celle de la Grande Plaine Agricole du Vermandinois. Quatre principaux éléments marquent le paysage de TERGNIER et du projet : le relief et la géographie (plateau picard penté vers le sud et l’Oise entaillé par la vallée nord/sud du Rieu, projet en point haut avec le vallon du Moulinet), l'omniprésence de l'eau (confluence des vallées du Rieu et de l’Oise, interconnexion du canal de l’Oise à la Sambre et du canal de St Quentin, étangs, rus du secteur du projet), les horizons boisés de tout paysage hors du centre-ville de richesse écologique avérée (vastes boisements du nord au sud parallèlement au Rieu et au faisceau ferré, boisements humides de la vallée de l’Oise, bois du Moulinet en limite du projet), le paysage urbain composite hérité (centre-ville, Entre-Deux enclavé entre voies ferrées et canal, FARGNIERS d’architecture particulière, QUESSY-Cité, QUESSY-Centre, paysage ferroviaire avec ouvrages repères, canal St Quentin, cours verdoyant du Rieu, vallée exubérante de l’Oise, secteur industriel entre canal et voie ferrée, masses boisées fermant les vues au nord, paysage de champs ouverts cultivés à l’est et à l’ouest). Aucun site classé ou inscrit ni monument historique n’est recensé près du projet.

Qualité de l’air La qualité de l’air est globalement bonne sur l’agglomération de CHAUNY-TERGNIER, sans dépassement des seuils réglementaires, sauf occasionnellement pour les poussières pour lesquelles le seuil d’information et de recommandation peut momentanément et brièvement être dépassé en hiver (10 jours en 2011).

Environnement sonore, trafic Le projet, par son éloignement des voies classées les plus proches (RD1 à 2.5 km à l'ouest, RD338 à 2 km au sud, RD1032 à 5 km au S-O, RD1044 à 3 km à l'est, voie ferrée à 400 m à l'ouest), n'est pas affecté par leurs secteurs de nuisances (100 à 300 m). Les trafics moyens sur les RD1032 et RD1044 sont d’environ 10 000 et 11 000 véhicules/jour. Sur la RD53 rue Pasteur au droit du projet, le trafic moyen dans chaque sens de circulation est d’environ 1 400 véhicules légers/jour et 30 poids lourds/jour, avec environ 140 véhicules en heure de pointe.

VILLE DE TERGNIER (02) Aménagement d'un écoquartier à QUESSY-TERGNIER – Résumé de l’étude d'impact ACTEA Environnement p - 7 Risques naturels Bien qu’inscrits dans les périmètres de l’atlas des zones inondables de l'Oise et du Plan de Prévention du Risque d’Inondation de l'Oise entre TREVECY et , QUESSY et le site du projet sont situés largement en surplomb et en retrait des zones de risques. Les seules inondations connues sur le Rieu sont liées à une rupture de digue du canal de St-Quentin. Au droit du projet, l’aléa de remontée de nappe est moyen à très faible au sud de la rue de l'Oricamp, moyen à faible sur le versant du Moulinet au nord de la rue de l'Oricamp, fort à très fort en fond du thalweg du Moulinet (zone humide). Aucun risque de mouvement de terrain ni cavité n’est localisé à TERGNIER. L'aléa de retrait-gonflement des argiles est faible voire nul, sauf vers le haut du plateau en bordure de la RD53 à l'extrême N-E où il est fort. L’aléa érosif est faible, l’aléa sismique très faible, la densité de foudroiement proche de la moyenne nationale.

Risques technologiques Aucun risque industriel majeur, site ou sol pollué, ni axe de transport de matières dangereuses n’est recensé à proximité du projet.

Environnement humain, économique et foncier QUESSY est un quartier et une commune associée de TERGNIER, regroupant environ 21.5 % de la population totale de TERGNIER lors de son rattachement le 1er janvier 1992 (environ 3 200 habitants sur 11 700). La population légale de TERGNIER au 01/01/13 est de 14 320 habitants dont 14 139 municipaux et 181 comptés à part. La densité de population moyenne est assez élevée avec 801 habitants/km². Malgré 2 légères remontées intermédiaires entre 1975 et 1982 et entre 1990 et 1999, la population a connu une évolution régulière à la baisse, avec des soldes entre 2 recensements naturel toujours positif et migratoire toujours négatif. Les 600 habitants supplémentaires du projet estimés à terme représentent une augmentation de 4.2 % de la population. En 2009, TERGNIER comptait 6 659 logements, dont 6 097 principaux (91.5 %), 51 secondaires (0.8 %) et 511 vacants (7.7 %). La taille moyenne des ménages en diminution continue est passée de 3.0 habitants/logement en 1975 à 2.4 en 2009. Les logements en immeuble collectif représentent 25 % du total des logements. Près du futur écoquartier, on dénombre 167 logements sociaux souvent mal intégrés d'architecture et de types divers (collectifs R+4, petits collectifs, individuels, foyer- résidence pour personnes âgées). Les 250 logements estimés du projet à terme représentent une augmentation de 4.1 % des résidences principales.

VILLE DE TERGNIER (02) Aménagement d'un écoquartier à QUESSY-TERGNIER – Résumé de l’étude d'impact ACTEA Environnement p - 8 Les activités à proximité immédiate du projet se limitent à l'école maternelle Soveaux rue Aragon et au foyer-résidence pour personnes âgées Ambroise Croizat, excentrés, mal desservis ou d'accessibilité difficile, tandis que le cimetière et les jardins à l'entrée du projet rue Pasteur génèrent quelques déplacements. A faible distance, les activités de QUESSY-Centre sont polarisées autour de la place Paul Caille et de la rue Pasteur (commerces/services de proximité complétés de commerces ambulants, locaux associatifs, salle communale, école primaire, mairie annexe, zone sportive introvertie).

Le secteur du projet est desservi par le réseau permanent de transports en commun et une ligne du transport à la demande de la Communauté de Communes de Chauny-Tergnier gérés par les Transports en commun de l'Agglomération de Chauny-Tergnier.

Le projet couvre approximativement 208 000 m², dont 22 200 m² de rues à réaménager et 42 590 m² d'îlots constructibles. Environ 48 000 m² hors projet et hors ZAC correspondent à des secteurs déjà aménagés (cimetière, école Soveaux et lotissement avec garages en boxes rue Aragon, habitations rue de l'Oricamp côtés vallon et plateau, HLM OPAL cité Doloy). Une douzaine de parcelles cadastrales sont directement concernées par les aménagements, de taille très disparates. L’occupation actuelle des sols est la suivante : - secteur du Moulinet au nord de la rue de l'Oricamp : grandes cultures ( 78 000 m², 1 seul exploitant), jardins potagers, cultures et maraîchages ( 39 000 m² dont  33 700 m² de sols humides), terrains en friche et prairies de plaine à fourrage ( 31 400 m² de sols humides), mosaïque d'habitats humides eutrophes (zone humide à végétation hygrophile du ru du Moulinet,  8 400 m²). Il sera urbanisé partiellement le long de la future rue "belvédère", sur une partie des prairies, des terres cultivées, des jardins potagers et des friches. - secteur de l’Oricamp au sud de la rue de l'Oricamp : grandes cultures ( 37 000 m², 1 seul exploitant) et terrains en friche ( 6 800 m²). Il sera urbanisé en totalité. Ces terrains intéressent plusieurs propriétaires (ville de TERGNIER, SIVOM, bailleur social OPAL 02, propriétaires privés), ce qui va nécessiter l'acquisition par la ville d’environ 18.9 hectares.

3. EFFETS DU PROJET ET MESURES D’INSERTION Le projet s’inscrit dans une démarche d’écoquartier avec les principes de développement durable visant à promouvoir une gestion responsable des ressources, s’intégrer dans la ville et le territoire environnant, participer au dynamisme économique, offrir des logements pour tous et de tout type favorisant la cohésion et la mixité sociale, intégrer dès la conception une vision partagée par les acteurs de l’aménagement et les habitants. Les enjeux principaux d’un tel projet pour le site intéressé sont la protection de la ressource en eau, la biodiversité et les milieux naturels, le paysage, les déplacements, l’agriculture, le patrimoine historique, le cadre de vie et les nuisances.

VILLE DE TERGNIER (02) Aménagement d'un écoquartier à QUESSY-TERGNIER – Résumé de l’étude d'impact ACTEA Environnement p - 9 Tissu urbain, cadre de vie Pour son insertion dans la géographie et le paysage local, le projet utilise les vues offertes par la situation en point haut et la transition plateau de l'Oricamp/vallon du Moulinet (rue "belvédère", square en terrasses). Il préserve et conforte le caractère humide du fond de vallon du ru du Moulinet en l’utilisant comme outil technique de gestion alternative des eaux pluviales. Il poursuit et conforte l’activité des jardins familiaux. Il aménage une façade urbaine de qualité (perméabilités et cônes visuels vers la ville, les bois, les champs, occultation des façades arrière). Pour valoriser la présence d'eau en ville, intégrer le cycle naturel de l'eau et renforcer les perméabilités écologiques, le projet intègre une gestion alternative des eaux pluviales en surface et/ou en infiltration (noues, espaces verts, zone humide). Il conforte la zone humide du ru du Moulinet et sa continuité avec celles de la vallée du Rieu et du canal de St-Quentin (tamponnement/infiltration des eaux pluviales). Il aménage le parc dans la continuité du bois du Moulinet. Pour conforter l'identité ternoise, valoriser le paysage urbain et s’intégrer à l'existant, le projet est réalisé en cohérence et continuité avec le reste de TERGNIER (principes d'aménagement et de gestion, liaison vers les infrastructures historiques ferroviaires et navigables), conforte l'identité et les spécificités de QUESSY-Centre (architecture variée, jardins), réaménage des rues (enfouissement des réseaux, amélioration des stationnements, partage de l'espace viaire entre usagers), aménage qualitativement l'entrée de ville à l'appui des éléments présents (transition topographique plateau/vallon, château d'eau, cimetière, jardins) et l'écoquartier en parc agro-urbain en harmonie et continuité avec le parc du Moulinet, conforte l'attractivité et la visibilité du pôle de QUESSY-Centre place Paul Caille/rue Pasteur (commerces, services, sports) par l'amélioration du maillage viaire, respecte l'intimité autour des constructions existantes. Pour renforcer les proximités et le lien social, le projet met en place un réseau viaire attractif (voiries, allées, chemins, espaces publics) économe en foncier, à l'appui de la trame actuelle rénovée et confortée (sans impasse, assurant une bonne desserte et permettant des connexions futures vers le cœur d'îlot vide de la rue d'Arguesse au sud), renforce le rôle structurant des axes est/ouest (rues de l'Oricamp, Paul Doloy) et nord/sud (RD53 rue Pasteur, rue Gaston Millet), renforce et améliore les voies secondaires et le réseau de liaisons douces (vélos, piétons…) pour des itinéraires alternatifs vers les autres pôles de la ville (centre-ville, gare, QUESSY-Cité, FARGNIERS, base de loisirs de la Frette, ZES Evolis, canal et Rieu). Pour le développement urbain au sein même de la ville et du quartier, en équilibre avec la campagne environnante, le projet est aménagé dans 2 vides urbains (Moulinet, Oricamp) en maîtrisant le foncier (ZAC).

VILLE DE TERGNIER (02) Aménagement d'un écoquartier à QUESSY-TERGNIER – Résumé de l’étude d'impact ACTEA Environnement p - 10 En mesure d'accompagnement, un cahier de prescriptions architecturales, paysagères, techniques sera imposé aux futurs constructeurs, permettant de respecter et de concrétiser l'ambition d'un écoquartier durable, agréable à vivre et respectueux de l'environnement.

Foncier, occupation des sols Le parcellaire actuel peu morcelé va être fortement modifié, particulièrement dans les zones à bâtir. Il sera divisé en fonction des nouvelles voies de desserte et de l'implantation des futures constructions. Plusieurs îlots d'habitat seront séparés par des espaces publics (rues, espaces de stationnement, voies piétonnes, noues…), rendant plus visible la séparation entre espaces publics et résidentiels. En accompagnement du projet, au nord de la rue de l'Oricamp, les jardins potagers supprimés seront remplacés et déplacés au nord des nouvelles constructions sur les terres actuellement cultivées, en réponse aux usages actuels et à la demande. La zone d'habitats humides ne sera pas construite, préservée et confortée. La zone de cultures et maraîchages ("Jardins de la Solidarité") d'abord actuel peu avenant sera préservée et réorganisée (clôture, dispositions des serres…) pour améliorer son intégration et limiter sa visibilité. La zone de prairie impactée sera aménagée en placette et square végétalisé en terrasses offrant un point de vue vers le vallon et le bois du Moulinet. Le reste des parties non bâties sera aménagé en parc de détente ludique, transition entre ville et campagne, sous forme d'une vaste prairie extensive ponctuée de plantations d'arbres et arbustes en bosquets ou en alignement, de quelques jeux et aires de pique-nique. Au sud de la rue de l'Oricamp, de généreux espaces verts sont créés sous forme de noues et d’espaces inondables végétalisés et plantés pour la gestion des eaux pluviales. Sur le plan foncier, le projet est réalisé dans des vides urbains sans étalement, en équilibre et sans empiètement sur la campagne. Le découpage des lots est réalisé en complémentarité et harmonie avec l'existant dans le respect de l'intimité des parcelles déjà construites. Les propriétaires des terrains achetés par la ville sont indemnisés dans le cadre prévu de la loi.

Logement, démographie Grâce à la construction estimée à 250 logements à terme pour l’accueil d’environ 600 habitants (soit 5.7 % du besoin en logements estimé par le SCOT sur la Communauté de Communes de Chauny- Tergnier d’ici 2030), la réhabilitation envisagée du foyer-résidence pour personnes âgées Ambroise Croizat et l’extension de l'école Soveaux, une offre diversifiée de logements de la maison individuelle au petit collectif en passant par de l'intermédiaire, des typologie, taille et architecture diversifiées des logements, la création d'espaces publics attractifs, le projet va contribuer à inverser les tendances démographiques et socio-économiques actuelles, en élargissant l'offre de logements pour des familles avec enfants et de nouveaux arrivants en relation notamment avec les nouvelles

VILLE DE TERGNIER (02) Aménagement d'un écoquartier à QUESSY-TERGNIER – Résumé de l’étude d'impact ACTEA Environnement p - 11 zones d’activités (ZES Evolis, ZAC Terrages 1 et 2), participer à la croissance maîtrisée de la population envisagée par le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) du Pays Chaunois, favoriser la mixité sociale et générationnelle et le lien social. En excluant du projet de construction le futur parc du Moulinet à préserver impérativement pour son intérêt environnemental et hydraulique, la densité de construction du projet se situe dans la limite haute de l'objectif moyen de 20 à 25 logements/ha du SCOT.

Activités économiques Par l’amélioration du maillage viaire, l’ouverture et l’enrichissement de l'espace sportif et ludique, le désenclavement par une voie de bouclage de l'école Soveaux, la création d'un axe structurant entre la RD53 rue Pasteur et la place Paul Caille via les rues "belvédère" et Gaston Millet, l’implantation possible d’un rez-de-chaussée commercial dans un petit collectif, le projet va permettre de renforcer l'attractivité et de dynamiser le pôle d'activités place Paul Caille/rue Pasteur. Le projet ne menace pas les emplois agricoles des 2 uniques exploitants qui disposent d’autres terres par ailleurs.

Sports, loisirs, détente Par l’aménagement du parc du Moulinet en espace de détente ludique, l’ouverture et l’enrichissement de l'espace sportif et ludique existant près de la place Paul Caille, l’articulation du quartier autour d'une trame verte et bleue le reliant au bois du Moulinet et au centre-bourg de QUESSY vers le canal de St-Quentin et le Rieu, la poursuite de l'activité des jardins familiaux, l’amélioration de la trame viaire et son partage entre usagers, la proximité de la base de loisirs de la Frette, le projet va favoriser la pratique de sports et d'activités de loisir et détente (marche, vélo, jardinage…).

Equipements publics Les espaces publics aménagés (square en terrasses, placette des écoles, parc, trame viaire partagée, bouclage de l'école), avec les transports en commun, vont permettre d’animer le quartier, de faciliter et d’améliorer les déplacements notamment vers les équipements existants de QUESSY-Centre (polarité place Paul Caille) et des autres quartiers de TERGNIER (gare et hôtel de ville ralliés en 15 et 25 minutes par bus). L'extension à terme de l'école Soveaux permettra d’accueillir les 75 nouveaux enfants estimés à scolariser, pouvant être reçus provisoirement dans les autres écoles de la ville.

Déplacements, cheminements, stationnements L'aménagement dans des vides urbains dans la continuité du tissu existant ne modifie pas profondément les circulations et permet de densifier le maillage.

VILLE DE TERGNIER (02) Aménagement d'un écoquartier à QUESSY-TERGNIER – Résumé de l’étude d'impact ACTEA Environnement p - 12 Le nombre de véhicules supplémentaires à terme est évalué entre 250 et 500, avec un impact faible sur le trafic compte tenu du choix entre plusieurs itinéraires alternatifs vers les autres quartiers, du développement d’un réseau de liaison douces, de la desserte par les transports en commun et de la proximité de la polarité place Paul Caille limitant l’usage de la voiture, de la création de voies essentiellement de desserte résidentielle d’usage quasi-limité aux résidents. L'accès difficile en impasse à l'école va être amélioré par un bouclage. Les stationnements anarchiques actuels sur trottoirs rue de l'Oricamp/Millet/Roux seront remplacés par des stationnements clairement délimités séparés des voies de circulation et des cheminements doux, de même que dans l’écoquartier. L’aire de stationnement en entrée de ville près du cimetière permettra de satisfaire les besoins pour celui-ci, les Jardins de la Solidarité et les jardins familiaux. Les constructions seront pourvues de leurs propres emplacements sur parcelles, plus quelques-uns pour les visiteurs en domaine public, délimités et séparés des voies.

En phase de chantier, des effets inévitables sont à craindre sur le trafic, la dégradation des voiries, les conditions d'accès des riverains. Des mesures réductrices sont prises en compte : accès préférentiel au chantier par la RD53 rue Pasteur mieux adaptée aux poids lourds et engins de chantier - limitation de l'emprise du chantier sur le réseau viaire pour garantir la desserte et la poursuite optimales des activités – sécurisation du chantier et des accès - rétablissement des accès aux logements à la fin de chaque journée de chantier - mise en place éventuelle de déviations temporaires sécurisées autos/cycles/piétons - signalisation routière temporaire verticale et horizontale de jour et de nuit - stationnement/stockage non dangereux des engins de chantier.

Santé, sécurité des biens et des personnes Les éléments préventifs suivants sont intégrés dès la conception du projet : réseau d'assainissement des eaux usées - alimentation en eau potable par le réseau public à partir de captages protégés - limitation au cadre réglementaire de la réutilisation possible des eaux pluviales - réseaux de défense incendie et d’éclairage public - limitation de vitesse et déplacement des panneaux d'entrée d'agglomération - partage de l'espace viaire (voies piétonnes, cyclables séparées des voiries, stationnements démarqués) - transparence vis-à-vis de l’écoulement des nappes (absence de sous- sol, drainage) - terrassements et fondations adaptés aux sols (drainage, purge, compactage…) - emploi et mise en œuvre des matériaux conformes à la réglementation - profil doux, faible profondeur et dimensionnement large des ouvrages de gestion des eaux pluviales (protection centennale, complément par puits d’infiltration et espaces inondables en amont des zones urbanisées existantes).

VILLE DE TERGNIER (02) Aménagement d'un écoquartier à QUESSY-TERGNIER – Résumé de l’étude d'impact ACTEA Environnement p - 13 En phase de chantier, des effets inévitables sont à craindre pour la sécurité. Les mesures préventives prises en compte sont celles décrites précédemment pour les déplacements. Contre les risques d'accident, d'intrusion, de vandalisme, s’y ajoutent la mise en place d'un suivi du bâti et des équipements existants pour la détection rapide d'éventuels désordres avec constat d'huissier préalable en cas de risque fort, et l’installation de dispositifs de sécurité, balisages, clôtures de contrôle d'accès au chantier.

Topographie Le projet va s’adapter à la topographie du site marquée par la transition entre le plateau de l’Oricamp et le vallon du Moulinet, notamment pour l’implantation des constructions, tout en l’utilisant pour la gestion des eaux pluviales et la création d’un point de vue sur le parc du Moulinet (rue ’’belvédère’’, square en terrasses).

Géologie, géotechnique En l'absence de terrassements lourds, la lithologie actuelle des sols en surface est préservée. Les caractéristiques des sols en présence (perméabilité, piézométrie, terrassabilité, nature des matériaux, venues d’eau, zones décompressées ou de remblai, présence d’argile, agressivité vis-à- vis des bétons) sont intégrées par des dispositions constructives adaptées (infiltration ou restitution au milieu superficiel, type d’engins, traitement des matériaux, drainage, purge, compactage, étanchement, type de fondations et de voirie).

Ressources en eau souterraine Le système alternatif de gestion des eaux pluviales a été conçu en respectant la topographie et les capacités d'infiltration des sols. Ainsi le projet ne modifie pas significativement les morphologies et répartition actuelles des écoulements : dans la partie sud du projet (Oricamp) la destination finale des eaux pluviales reste l’infiltration, et dans les parties centrale et nord (Moulinet) la zone humide et le ru du Moulinet. L’incidence sur la quantité d’eau rejetée est limitée à celle qui sera éventuellement stockée pour réutilisation sur les parcelles privées. L’augmentation du ruissellement liée à l’imperméabilisation (environ 27 610 m² de voiries/parkings/accès + 42 590 m² d’îlots constructibles imperméabilisés entre 30 et 50 %) est gérée par le stockage des eaux dans les noues, les espaces inondables et la zone humide, avant leur rejet fractionné vers le sous-sol à débit limité déterminé par la capacité d’infiltration ou vers le ru du Moulinet à débit régulé (2 l/s/ha correspondant au ruissellement moyen sur des sols nus). Pour les laisser transparentes vis-à-vis de l’écoulement de la nappe superficielle, les constructions sont prévues au niveau du sol sans sous-sol, avec drainage des terrains en cas de présence d'eau.

VILLE DE TERGNIER (02) Aménagement d'un écoquartier à QUESSY-TERGNIER – Résumé de l’étude d'impact ACTEA Environnement p - 14 Du point de vue qualitatif, l’assainissement des eaux usées par collecte séparative et traitement sur la station d’épuration de TERGNIER largement dimensionnée et très performante n’a pas d’incidence significative sur la qualité de l’Oise milieu récepteur ni par conséquent sur les eaux souterraines par leurs interférences avec la rivière. Pour les eaux pluviales, le projet va générer une pollution chronique essentiellement particulaire d'origine routière liée la circulation et au stationnement des véhicules sur les voiries, accès et parkings dont l’ensemble représente environ 27 610 m². Le système de gestion alternatif des eaux pluviales par noues fractionnées et cloisonnées et espaces inondables végétalisés et plantés retenu permet de gérer les polluants classiques de ce type d’aménagement (hydrocarbures, particules en suspension, éléments organiques, métaux lourds), en assurant leur autoépuration par divers processus physiques, physico-chimiques et biologiques (décantation, filtration, adsorption et échanges ioniques, phytoremédiation). Ce système sera complété si nécessaire (taille et occupation des parcelles – parkings) par des dispositifs de traitement adaptés (débourbeurs-séparateurs d'hydrocarbures). Malgré la vulnérabilité forte à moyenne des nappes souterraines sur le site, et compte tenu de la dilution liée à l’étendue du réservoir aquifère et de l’éloignement des périmètres de protection des captages d’eau potable proches, les calculs menés montre que les eaux pluviales rejetées en sortie du système d’assainissement pluvial seront de bonne qualité générale compatible avec les usages des eaux souterraines, principalement l’alimentation en eau potable et la biologie des cours d’eau qu’elles alimentent. Le projet à vocation résidentielle n'engendre pas de risque de pollution accidentelle des eaux souterraines.

En phase de chantier, les risques potentiels de pollution par ruissellement ou infiltration sont liés à l’érosion des sols, au relargage de béton, à la circulation et au stationnement des engins, aux zones d’entreposage de déchets, produits, matériaux. Le projet intègre diverses mesures réductrices ou préventives : mise en œuvre d’un système de management environnemental et de chantier, d'une politique et d'une charte de faibles nuisances et de respect de l'environnement (chantier "vert") - collecte, traitement si nécessaire et évacuation des eaux de ruissellement et drainage vers un réseau - évacuation régulière des déchets et matériaux non utilisés vers des centres adaptés de traitement, stockage ou élimination - installation des sources potentielles de pollution sur des zones spécifiques hors des zones sensibles et des axes de ruissellement - étanchement des aires de stockage de produits ou matériaux polluants avec système de récupération/traitement - utilisation d'engins de chantier en parfait état de fonctionnement, interdiction de lavage ou vidange au minimum hors des zones étanchées et traitées - collecte des eaux usées sanitaires du chantier - repli du matériel, nettoyage et remise en état des lieux en fin de chantier.

VILLE DE TERGNIER (02) Aménagement d'un écoquartier à QUESSY-TERGNIER – Résumé de l’étude d'impact ACTEA Environnement p - 15 Eaux superficielles L’impact hydraulique sur les eaux superficielles est limité aux parties centrale et nord du projet (rue ’’belvédère’’, Moulinet) où l’infiltration est très faible et les eaux restituées au ru du Moulinet. Comme pour les eaux souterraines, le projet ne modifie pas significativement la morphologie et la répartition des écoulements, ni la quantité d’eau rejetée dans la zone humide et le ru du Moulinet exception faite des eaux éventuellement récupérées pour réutilisation sur les parcelles privées. Par contre, l’imperméabilisation va entraîner l’augmentation des débits de ruissellement. Celle-ci est gérée par le tamponnement des eaux dans les noues, puis leur rejet fractionné vers les espaces inondables aménagés dans la zone humide et leur rejet final dans le ru du Moulinet à débit régulé (2 l/s/ha correspondant au ruissellement moyen sur sols nus). Pour limiter leur emprise et optimiser le foncier à bâtir, les noues sont prévues pour gérer la pluie vicennale tandis que les ’’inondations’’ en pluie centennale sont organisées dans les espaces inondables de la zone humide. Pour compléter ce dispositif, le ruissellement est limité par l'utilisation de matériaux drainants en remplacement des enrobés pour les allées, voies cyclables et piétonnes, trottoirs, stationnements. Pour remédier à des désordres hydrauliques potentiels sur la zone du projet (dysfonctionnement des noues) ou connus en aval, des puits d’infiltration fonctionnant en trop-plein des noues et des espaces inondables en amont des zones urbanisées existantes sont prévus, ainsi que des délestages de collecteurs pluviaux existants saturés.

Comme pour les eaux souterraines, le projet n’a pas d’incidence perceptible sur la qualité de l’Oise, milieu récepteur des eaux usées épurées du projet. De même pour les eaux pluviales, l’autoépuration s’effectuant dans les noues du projet avant rejet dans la zone humide puis le ru du Moulinet permet de respecter l’objectif de préservation de la zone humide et celui de bon état écologique du Rieu. Le délestage prévu vers les espaces inondables aménagés dans le vallon du Moulinet d’une partie des eaux pluviales de la rue de l’Oricamp actuellement rejetées dans le ru du Moulinet sans traitement va même permettre d’améliorer la qualité du rejet final au ru. Le projet à vocation exclusive d'habitat résidentiel n'engendre pas de risque de pollution accidentelle de la zone humide, du ru du Moulinet ou du Rieu, d’autant plus que les noues permettent de confiner toute pollution éventuelle avant rejet.

En phase de chantier, les risques potentiels de pollution et les mesures réductrices ou préventives sont les mêmes que pour la protection des eaux souterraines.

VILLE DE TERGNIER (02) Aménagement d'un écoquartier à QUESSY-TERGNIER – Résumé de l’étude d'impact ACTEA Environnement p - 16 Paysage Le site présente actuellement un intérêt paysager indéniable par son environnement, notamment la situation en point haut et la transition plateau/vallon. L'impact du projet est la transformation partielle d’un paysage naturel mais déjà fortement anthropisé en une zone d'habitat résidentiel en continuité de celles existantes et en harmonie avec la nature environnante. Un cahier des charges architectural et paysager sera imposé. Il s'agit d'un impact globalement bénéfique consistant en la valorisation du paysage actuel peu exploité ou mis en valeur ni entretenu, voire dégradé, qui va résulter de plusieurs facteurs : enfouissement des réseaux aériens - aménagement du vallon du Moulinet en parc humide extensif planté transition entre ville et campagne - intégration des jardins familiaux au parc sur les sols plus propices du versant du vallon - réorganisation des "Jardins de la Solidarité" aux abords actuels peu avenants (occultation des tunnels-serres, clôture) - aménagement d'un jardin linéaire planté en buttes et creux en bordure de la rue Pasteur du château d'eau aux premières habitations de front de rue - aménagement qualitatif de l'entrée de ville rue Pasteur intégrant les éléments présents (parking paysager, naissance du jardin linéaire, requalification du mur d’enceinte et du parvis du cimetière et de l’intersection rues de l’Oricamp/Pasteur) – réseau de noues plantées en harmonie et continuité végétale du parc – création d’une rue "belvédère" en promontoire sur le parc, le ru et le vallon du Moulinet, avec allée plantée ondulée, placette, square en terrasses près de l'école, façade valorisante avec front bâti régulier, perméabilités visuelles sur le vallon, occultation du pignon aveugle des logements et garages-boxes existants - cheminements doux ponctués de plantations - jardins individuels ouverts sur les espaces verts publics – intégration des toutes les strates (herbacée, arbustive et arborée) et formes végétales (alignements, noues, pelouses, haies) - architecture variée propre au lieu et en harmonie avec le tissu existant (petite taille, compacité, intimité, jardin) - implantation des constructions dans une ambiance de village voire rustique en périphérie immédiate de la ville.

Faune, flore, habitats Le projet va détruire une partie de la prairie de fauche au nord de la rue Aragon, une partie des terrains en friche et les jardins familiaux au nord de la rue de l'Oricamp. Cependant, le parti retenu de déplacer les jardins et de préserver et conforter la zone écologiquement intéressante constituée par la zone humide et ses alentours n’entraînera aucune destruction d'habitats ou d'espèces protégées ou remarquables dont la présence est limitée à la zone préservée, ni effet de coupure ou de fragmentation des habitats, ni effet de substitution. Les effets négatifs potentiels du projet résident dans la mortalité des invertébrés liés à la destruction d'habitats avec conséquences pour les vertébrés, la modification de la texture des sols et de la

VILLE DE TERGNIER (02) Aménagement d'un écoquartier à QUESSY-TERGNIER – Résumé de l’étude d'impact ACTEA Environnement p - 17 qualité de l'eau et donc des habitats, de la flore et de la faune, la pollution aérienne pouvant perturber la chaîne trophique, la perturbation et fréquentation des écosystèmes. Ils sont réduits ou compensés par l'aménagement en prairie des grandes parcelles agricoles du vallon du Moulinet, le mode de gestion alternatif des eaux pluviales permettant l'abattement de particules solides et de la pollution dans les noues en amont de la zone humide pour ne pas modifier la qualité de l’eau rejetée, la vocation résidentielle du projet excluant l’accroissement significatif des concentrations en polluants, le maintien de l'espace et du fonctionnement actuels de la zone écologique intéressante. Compte tenu de la préservation de toute construction de la zone basse du périmètre du projet, de son confortement par le mode de gestion alternatif des eaux pluviales (aménagement de zones de rétention communicantes à profil doux) et de l'aménagement de nouveaux espaces naturels s'apparentant à une prairie notamment sur la grande parcelle actuelle cultivée, le projet présente des effets positifs. Il s’agit de la mise en valeur et de l’extension potentielle de la zone humide protégée à végétation hygrophile, du développement de ses potentialités de tamponnement, déplacement, refuge et source pour les espèces lui conférant un rôle de corridor biologique en association avec le ru et le bois du Moulinet et la vallée humide du Rieu toute proche vers la vallée de l’Oise, de la constitution potentielle à terme d’une zone d’accueil d’une population de Cuivrés des marais (habitats identifiés proches de ceux que l’espèce affectionne), de l’installation des jardins sur des sols plus propices aux cultures.

En phase de chantier, les effets potentiels du projet sont limités compte tenu de l'occupation actuelle des terrains dans les secteurs du projet qui seront construits (terres cultivées, friches à végétation rudérale) et de la situation en fond de vallon de la zone humide ainsi protégée des principales nuisances générées par les travaux (bruits, poussières, circulations des engins). Néanmoins, des mesures réductrices ou préventives sont prises en compte, en plus des mesures précédentes visant à prévenir les pollutions : délimitation préalable des espaces constructibles et naturels sensibles - destruction de végétation limitée au strict nécessaire - protection des arbres conservés pour éviter chocs et blessures, compactage du sol, sectionnement ou écrasement des racines - implantation des zones de stockage/dépôt hors et éloigné des espaces naturels sensibles - contrôle des terres apportées ou réutilisées pour éviter le développement d'espèces invasives - végétalisation rapide à partir d'espèces indigènes des sols laissés nus pour limiter érosion et ruissellement - dispositif de veille et de lutte contre le développement d'espèces invasives - - phasage judicieux des travaux hors périodes de reproduction des espèces sensibles notamment d'avifaune et du Cuivré des marais.

Zone humide du Moulinet Les zones à bâtir du projet n'empiètent pas sur la zone humide à végétation hygrophile identifiée de 8 400 m² environ qui sera entièrement préservée, et étendue en amont et en aval au niveau des

VILLE DE TERGNIER (02) Aménagement d'un écoquartier à QUESSY-TERGNIER – Résumé de l’étude d'impact ACTEA Environnement p - 18 nouvelles zones de rétention d’eau à profil doux de type "mares" peu profondes ( 9 520 à 14 280 m² sur 20 à 30 cm de profondeur pour un volume centennal à gérer d’environ 2 856 m3), étagées suivant la topographie N-E / S-O du fond de vallon, communicantes entre elles et avec la zone préservée, alimentées régulièrement depuis les noues de la rue "belvédère" par ruissellement naturel dans de petites noues protégées contre l'érosion dans la pente N / S du versant sud du vallon. Outre leur rôle hydraulique, les sols de ces zones de rétention présentent les critères pédologiques de sols humides, favorables au développement d’habitats humides à végétation hygrophile avec potentialités floristique et faunistique.

Par contre, approximativement 32 000 m² sur 143 100 m² de terrains présentant des critères pédologiques de sols humides vont être impactés au niveau de la rue "belvédère" créée, dont environ 17 565 m² à imperméabiliser. En mesure compensatoire, le projet a prévu de réaliser en fond de vallon dans le parc du Moulinet une zone humide sur les critères à la fois pédologiques et de végétation hygrophile d’environ 32 000 m² complémentaire à celle de 8 400 m² existante préservée, de superficie équivalente à celle impactée. Elle intègrera des espaces en eau en quasi-permanence (zones de rétention d'eau complémentaires de type "mares") ou temporairement, chacun présentant des intérêts écologiques (par exemple, prairies à Rumex favorables au Cuivré des marais) et propices au développement d’une végétation hygrophile qui viendra coloniser le site spontanément. L’entretien sera réalisé a minima par une fauche tardive annuelle, voire par des animaux en pâture. Des platelages en bois sur pilotis en bois seront aménagés en la périphérie de la zone préservée pour éviter son morcellement, en continuité de chemins piétonniers dans le reste du futur parc. En plus de cette zone de compensation, les noues et espaces verts prévus en domaines public et privé dans la zone de sols non humides dans la partie sud du projet (Oricamp, évaluées à 10 290 m² et 7 470 m² environ) vont aussi à terme jouer un rôle écologique supplémentaire (actuellement inexistant du fait de l'occupation par de grandes cultures), par le développement en leur sein de potentialités floristiques hygrophile+.

Ainsi, le projet a pour effet bénéfique d’étendre et de faire évoluer la friche humide actuelle, non entretenue, dégradée, colonisée par des espèces rudérales, vers des habitats de plus grande valeur écologique, à savoir une prairie humide.

En phase de chantier, les mesures prises en compte sont celles décrites précédemment pour protéger la faune, la flore et les habitats

Espaces verts Le développement de la trame verte et bleue prévue au projet est globalement très positif. Les actions spécifiques de développement sont le confortement de la zone humide et plus globalement l’aménagement du parc du Moulinet sur 10.3 hectares soit près de 50 % de la superficie du projet, et au sein même du quartier le réseau de noues et d’espaces inondables végétalisés et plantés, le jardin

VILLE DE TERGNIER (02) Aménagement d'un écoquartier à QUESSY-TERGNIER – Résumé de l’étude d'impact ACTEA Environnement p - 19 linéaire en entrée de ville rue Pasteur, le square en terrasses, les plantations ponctuant les cheminements doux, qui représentent ensemble 2.38 hectares soit près d’un quart des 10.5 hectares à bâtir et environ 40 m²/habitant du futur écoquartier. Ces espaces vont se substituer à des terrains occupés actuellement pour l'essentiel par des grandes cultures et des friches sans intérêt écologique.

Zones Natura 2000 et d’inventaire ZNIEFF Compte tenu de leur éloignement (Natura 2000 : 3.9 km – ZNIEFF : 2.8, 3.0 et 3.7 km), le projet ne remet pas en cause leur intégrité. Il présente même des effets positifs, potentiels ou avérés, compte tenu du parti retenu de ne pas bâtir le fond de vallon du Moulinet pourtant constructible pour l’essentiel dans le Plan local d’Urbanisme : développement des potentialités de corridor biologique du vallon en relation avec le ru et le bois du Moulinet et la vallée humide du Rieu vers l’Oise ainsi que d’accueil d’une population de Cuivré des marais voire d’autres espèces remarquables des zones Natura 2000. En phase de travaux, une délimitation préalable des espaces à construire permettra d'éviter toute destruction involontaire de la zone humide à préserver.

Climat Le respect de la réglementation thermique, la bonne orientation des ouvertures, la performance climatique du plan masse vis à vis des ombres portées, l'éclairage naturel, l'exposition des bâtiments, leur typologie sont autant d'éléments intégrés au projet qui contribuent aux économies d'énergie et à la lutte contre le changement climatique

Qualité de l'air Les émissions potentielles de polluants liées au projet concernent le chauffage, les poussières et le trafic automobile, sans polluants chimiques ou spécifiques compte tenu de sa vocation résidentielle. L’impact est négligeable compte tenu de l’ampleur réduite du projet et des mesures intégrées favorisant les économies d'énergie et l'émission de gaz à effet de serre : généralisation des bâtiments basse consommation BBC et étude de pistes alternatives (constructions passives…) - respect a minima des objectifs de la RT2012 de performance des bâtiments neufs - optimisation de l'orientation des constructions vers le sud - densification et rationalisation de l'espace (petits collectifs, individuel groupé) - hiérarchisation et partage entre usagers du réseau viaire favorisant les modes de transports alternatifs - implantation du projet sur une ligne de transport collectif - limitation des vitesses de circulation - trame verte en bordure des voies avec des végétaux adaptés constituant des pièges à poussières et des obstacles physiques à la pollution atmosphérique.

Les effets indirects de la pollution atmosphérique via la chaîne alimentaire n'ont pas d'incidence significative compte tenu du mode de gestion alternatif des eaux pluviales vers des zones

VILLE DE TERGNIER (02) Aménagement d'un écoquartier à QUESSY-TERGNIER – Résumé de l’étude d'impact ACTEA Environnement p - 20 spécifiques d'infiltration ou de rétention, et de la protection des jardins potagers par leur implantation en retrait des voies derrière les constructions.

En phase de chantier, le projet n'échappera pas aux émissions de poussières lors des phases de terrassement, de démolition. Des mesures préventives et réductrices sont prises en compte : définition préalable des itinéraires de chantier - information des riverains sur le phasage et les modalités des travaux - utilisation d'engins et matériels conformes à la réglementation - arrosage des voiries en cas de risques forts d'émission de poussières.

Emissions lumineuses L'éclairage des voiries et cheminements contribuera à la sécurité et sera installé pour empêcher les pollutions lumineuses pour les habitants, la faune et la flore, le gaspillage énergétique, la réduction de visibilité du ciel nocturne (orientation vers le sol et les surfaces nécessitant un éclairage, emploi de sources lumineuses attirant moins les insectes, adaptation des créneau et durée d'éclairage aux usages du quartier).

Environnement sonore Le projet est en dehors des zones de nuisances des voies classées les plus proches. La RD53 rue Pasteur a un trafic inférieur à 5 000 véhicules/jour (2 850 environ) et ne fait pas l’objet de classement sonore. L’augmentation du trafic lié au projet induira une augmentation faible du niveau sonore entre 1.1 et 1.8 décibel. Le niveau maximal de pression acoustique continu équivalent pondéré A entre 6 et 22 heures, ou LAeq (6h-22h), est évalué après réalisation du projet entre 62 et 64 dB(A) dans les rues en U et entre 54 et 56 dB(A) en tissu ouvert. Ceci n’implique le respect d’aucune disposition particulière. L'isolement acoustique minimal en façade des pièces principales (chambres, séjours) et cuisines des logements sera  30 dB(A), minimum réglementaire basé sur les niveaux sonores moyens diurne et nocturne. D’autres mesures intégrées au projet permettent de limiter les nuisances sonores : implantation des constructions en léger retrait des voies - écrans végétaux dans les espaces de gestion des eaux pluviales et ceux ponctuant le réseau viaire - limitation des vitesses – préservation de l'intimité des parcelles privées.

En phase de chantier, le projet n'échappera pas aux nuisances sonores et vibrations liées à la circulation des engins et aux opérations de terrassement/démolition/compactage. Ils resteront limités compte tenu d'un chantier par phases progressif dans le temps et l'espace, de vents dominants plutôt favorables vers un secteur non bâti au N-E. Des mesures préventives et réductrices sont prises en

VILLE DE TERGNIER (02) Aménagement d'un écoquartier à QUESSY-TERGNIER – Résumé de l’étude d'impact ACTEA Environnement p - 21 compte : définition préalable des itinéraires de chantier - information des riverains sur le phasage et les modalités des travaux - utilisation d'engins et matériels conformes à la réglementation - respect des plages horaires de travail.

Réseaux concessionnaires Les réseaux concessionnaires (eau potable et défense incendie, assainissement, électricité, gaz, télécommunication, éclairage public) seront étendus pour desservir l’ensemble du projet, à partir des réseaux existants suffisants pour satisfaire les nouveaux besoins réduits, en concertation avec les différents acteurs (ERDF, GRDF, USEDA, Ville de TERGNIER et Régie Municipale des Eaux, SIVOM). L’enfouissement généralisé des réseaux contribuera à l’intégration paysagère du projet. Le projet a aussi intégré l’opportunité de remédier en même temps à certains problèmes constatés pour améliorer service et sécurité : réhabilitation/remplacement/délestage de réseaux d’eaux usées ou pluviaux dégradés ou insuffisants, renforcement de la pression de service du réseau d’eau potable.

En phase de chantier, une information régulière est fournie aux riverains sur le phasage et les modalités des travaux et les périodes programmées de coupure de réseau.

Servitudes Aucune servitude ne s'applique au projet, notamment liée aux inondations, monuments historiques, lignes électriques aériennes (enfouissement), canalisations enterrées.

Déchets Le système actuel de collecte des déchets sur la Communauté de Communes de Chauny-Tergnier fonctionne de manière satisfaisante et sera étendu à l'écoquartier (ordures ménagères, tri sélectif, déchets verts, encombrants, déchetterie de BEAUTOR, points d’apports volontaires du verre). Pendant le chantier, les déchets seront triés, réutilisés si possible sur site, ou évacués vers des centres adaptés de traitement, valorisation ou élimination.

Compatibilité avec les documents d'urbanisme et autres plans-programmes Le projet intéresse une zone urbanisable 1AU et une zone naturelle Ne du Plan Local d’Urbanisme (PLU) de TERGNIER approuvé le18/06/09. L’aménagement de l’écoquartier et du parc sont compatibles, sauf pour l’îlot optionnel n°14 au nord du cimetière en zone Ne. Une ou plusieurs modifications du PLU permettront de rendre compatible le projet.

Par délibération transmise en préfecture le 25/06/13, le comité syndical du Syndicat Mixte du Pays Chaunois a décidé d’engager une procédure d’élaboration de 3 Programmes Locaux de l’Habitat (PLH) 2014-2019, dont l’un sur le territoire de la CCCT dans lequel sera intégré le projet.

VILLE DE TERGNIER (02) Aménagement d'un écoquartier à QUESSY-TERGNIER – Résumé de l’étude d'impact ACTEA Environnement p - 22 TERGNIER est concernée par le Schéma de COhérence Territoriale (SCOT) du Pays Chaunois approuvé le 21/02/11. Le projet d’écoquartier répond à ses objectifs et orientations.

Le projet est compatible avec le Plan de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI) de la vallée de l’Oise et se situe en dehors des zones d’aléa.

Le projet a pris en compte les dispositions du Schéma Directeur de Gestion et d’Aménagement des Eaux (SDAGE) du bassin Seine-Normandie, principalement par le mode alternatif de gestion des eaux pluviales retenu, l'assainissement collectif séparatif des eaux usées et la compensation intégrale de la zone humide impactée.

Le projet a pris en compte les orientations et dispositions en matière de lutte contre la pollution atmosphérique, de maîtrise de la demande énergétique, de développement des énergies renouvelables, de réduction des gaz à effet de serre et d'adaptation au changement climatique du Schéma Régional Climat-Air-Energie (SRCAE) de Picardie approuvé le 30/03/12.

Les cartes de bruit du Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE) de l’Aisne approuvé le 17/12/12 ont été prises en compte.

Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) de Picardie, en cours d’élaboration, a été pris en compte, notamment les documents du diagnostic provisoire.

Cadre réglementaire Le projet sera réalisé par la ville de TERGNIER sous forme d’une Zone d’Aménagement Concertée (ZAC), en 2 phases principales de création et de réalisation, nécessitant chacune un dossier administratif incluant une étude d’impact et ses compléments éventuels. L’étude d’impact résulte de l’application de la rubrique 33 du tableau annexé à l’article R122-2 du Code de l’Environnement et de l’article R311-2 du Code de l’Urbanisme. Le présent document résume cette étude, qui a fait l’objet d’un avis de l’Autorité Environnementale (préfet de Picardie). Le projet relève aussi d’une procédure d’autorisation au titre des articles L214-1 à 6 et des rubriques 2.1.5.0.1° (rejet d’eaux pluviales) et 3.3.1.0.1° (assèchement / mise en eau / imperméabilisation / remblai de zone humide) de l’annexe à l’article R214-1 du Code de l’Environnement. Ces dossiers administratifs sont soumis à enquête publique.

Effets cumulés avec d’autres projets Sur le territoire de la Communauté de Communes de Chauny-Tergnier, six projets sont connus ayant fait l’objet d’avis de l’Autorité Environnementale : - ZAC ’’Terrages 2’’ à VIRY-NOUREUIL, à 5.0 km au S-O de l’écoquartier - ZAC ’’les Basses Certelles’’ à CONDREN, à 3.3 km au S/S-O

VILLE DE TERGNIER (02) Aménagement d'un écoquartier à QUESSY-TERGNIER – Résumé de l’étude d'impact ACTEA Environnement p - 23 - carrière à TERGNIER, à 3.5 km au sud - aménagement 2x2 voies de la RD1 entre les échangeurs de MONTESCOURT- LIZEROLLES et LIEZ, à 3.0 km au N-O - reconversion de peupleraies en prairies à TERGNIER, à 4.2 km au sud - création d’un terrain de camping et d’une aire de groupes à TERGNIER, à 2.8 km au sud. La Zone Economique Stratégique (ZES) ’’Evolis’’ en cours de commercialisation est également présente à 0.8 km à l’ouest. Ces projets ont bénéficié d’une approche environnementale et de mesures d’adaptation et d’intégration dans leur environnement. Compte tenu de ces mesures et de la dispersion des projets, ils ne présentent pas d’effets cumulés significatifs ni préjudiciables. Les 2 projets de carrière et de reconversion de peupleraies sont positifs vis-à-vis de la recréation de prairies humides, comme l’écoquartier.

Modalités de suivi du projet, conditions d'entretien Les demandes de permis de construire, le respect des objectifs de qualité environnementale et la gestion des déchets de chantier feront l’objet d’un suivi lors de la réalisation de la ZAC. En phase d’exploitation, des mesures sont prévues pour la surveillance et l’entretien du système de gestion/traitement alternatif des eaux pluviales, du système de collecte des eaux usées. Des dispositions sont préconisées en cas de pollution accidentelle. Les mesures écologiques concernent l’organisation du chantier, et après réalisation l’entretien extensif de la zone humide et du parc du Moulinet mais aussi des espaces verts au sein même de l’écoquartier.

4. ILLUSTRATIONS JOINTES

Planche 1 : - Situation du projet (Vue aérienne) - Esquisse du projet (Plan masse) - Phasage prévisionnel du projet (Plan) - Ilots constructibles prévisionnels du projet (Plan)

Planche 2 : - Topographie/Hydrologie (Carte IGN) - Principe des noues (Illustrations) - Secteurs du Moulinet et de l’Oricamp (Vue aérienne) - Délimitation de la zone humide (Plan) - Zone humide existante à végétation hygrophile (Photo)

Planche 3 : - Principes d’assainissement des eaux pluviales du projet (Plan).

VILLE DE TERGNIER (02) Aménagement d'un écoquartier à QUESSY-TERGNIER – Résumé de l’étude d'impact ACTEA Environnement p - 24 Situation du projet Esquisse du projet

Phasage prévisionnel du projet Ilots constructibles prévisionnels du projet Principe des noues

Topographie/Hydrologie

Zone humide existante à végétation hygrophile Délimitation de la zone humide

en mesure compensatoire

Vue aérienne – Secteurs du Moulinet et de l’Oricamp