et d’objectifsDocument d’orientation Projet arrêté octobre 2016

DOO

Sommaire PRÉAMBULE 8 Le contenu général du DOO 8 La relation du DOO du SCOT aux opérations et autres documents de rang inférieur 8 1$ ASSURER LA PRÉSERVATION DU CAPITAL NATUREL, PAYSAGER ET PATRIMONIAL 11 1-1- Assurer la protection des réservoirs de biodiversité 12 1-1-1- Les réservoirs de biodiversité d’enjeu régional 12 1-1-2- Les réservoirs de biodiversité complémentaires 13 1-1-3- Les zones humides 14 1-2- Garantir le fonctionnement des corridors écologiques 14 1-2-1- L’identification et la délimitation de corridors écologiques d’échelle Roannais 14 1-2-2- L’identification et la délimitation de corridors écologiques locaux 16 1-3- Valoriser les espaces de nature « ordinaire » 16 1-4- Préserver et valoriser les massifs forestiers 17 1-5- Protéger et se réapproprier la trame bleue 21 1-6- Identi%er et préserver des coupures vertes, limites à l’urbanisation et espaces de respiration paysagère 21 2$ PRÉSERVER LE POTENTIEL AGRICOLE ET PÉRENNISER LES CONDITIONS DE DÉVELOPPEMENT DE L’ACTIVITÉ 23 2-1- Assurer la protection des espaces agricoles à vocation prioritaire de production 23 2-2- Intégrer les enjeux de préservation des terres agricoles dans la plani%cation locale 27 2-3- Préciser les orientations spéci%ques sur les secteurs agricoles 28 2-4- Accompagner et soutenir l’activité agricole 29 3$ RENFORCER LA QUALITÉ URBAINE 30 3-1- Développer une politique en matière de qualité urbaine 30 3-2- Assurer la place de la nature en ville 32 3-3- Mettre en valeur les entrées de ville et de bourg 33 3-4- Assurer le maintien des caractéristiques architecturales et paysagères 33 3-5- Préserver et protéger la ressource en eau 34 3-6- Optimiser la ressource en matériaux 35 3-7- Poursuivre une gestion durable des déchets 37 4$ PARTICIPER À LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE 3 ET RÉPONDRE À LA VULNÉRABILITÉ DU TERRITOIRE 38 4-1- Favoriser les économies d’énergie 38 4-2- Permettre le développement des énergies propres et renouvelables 39 4-2-1- Le développement des unités de production photovoltaïque 40 4-2-2- Le développement des unités de production éoliennes 41 4-2-3- Le développement de la filière bois 42

4-3- Adapter le territoire au changement climatique 42 DOO 5$ GÉRER LES RISQUES ET NUISANCES 44 5-1- Prendre en compte le risque inondation et le ruissellement pluvial 44 5-2- Intégrer l’ensemble des autres risques dans la politique d’urbanisme 45 5-2-1- Le risque minier 45 5-2-2- Le risque de mouvement de terrain 46 5-2-3- Le risque industriel 47 5-2-4- Le risque lié au transport des matières dangereuses 47 5-3- Se mobiliser pour la dépollution des sols 48 5-4- Diminuer l’exposition des populations aux nuisances sonores 48 1$ RENFORCER ET STRUCTURER L’ARMATURE TERRITORIALE 51 1-1- Structurer le territoire autour des polarités et des villages 51 1-2- S’inscrire dans un objectif démographique réaliste pour le territoire Roannais 52 1-3- Réa*rmer les pôles dans leurs fonctions de centralité 53 2$ LA DÉFINITION DES BESOINS EN LOGEMENTS À L’HORIZON 2030 54 2-1- Produire une quantité de logements adaptée à l’objectif démographique 54 3$ LIMITER L’ÉTALEMENT URBAIN 58 3-1- Organiser le développement urbain 58 3-2- Recomposer le tissu urbain par la densi%cation et le renouvellement urbain 59 3-3- Etablir un échéancier de la consommation foncière dans les documents d’urbanisme 60 4$ DÉVELOPPER DES FORMES URBAINES VARIÉES 62 4-1- Rééquilibrer les formes urbaines produites sur le territoire Roannais 62 4-2- Renforcer la densité pour économiser l’espace 63 4-3- Organiser et moduler les densités sur le territoire 65 5$ ASSURER LA MIXITÉ FONCTIONNELLE ET SOCIALE DES ESPACES URBAINS 67 5-1- Favoriser la mixité fonctionnelle 67 5-2- Promouvoir le développement des logements aidés 67 4 5-3- Mettre en œuvre la mixité sociale dans les nouveaux logements 68 5-4- Répondre aux besoins des personnes âgées 68 5-5- Mettre en place l’accueil des gens du voyage 69 DOO 6$ DÉVELOPPER UNE STRATÉGIE ÉCONOMIQUE PARTAGÉE, ÉQUILIBRÉE, GARANTE D’UN TERRITOIRE ATTRACTIF 70 6-1- Engager le territoire dans une stratégie économique partagée 70 6-2- A*rmer le développement économique comme moteur de l’attractivité 71 6-2-1- Appuyer le développement économique sur une stratégie de filières 71 6-2-2- Soutenir l’innovation, la recherche, l’enseignement supérieur et la formation 72 6-2-3- Soutenir les activités du secteur aéronautique 72 6-2-4- Assurer le processus de réhabilitation des espaces économiques existants ou des friches industrielles 73 6-3- Promouvoir un développement économique attractif et complémentaire 73 6-3-1- La hiérarchie d’accueil des espaces économiques 73 6-3-2- Principe de répartition du foncier économique 74 6-3-3- Principe de planification du foncier économique 75 Les espaces économiques de niveau métropolitain 75 6-3-4- Organiser l’extension ou la création des espaces économiques 79 7$ METTRE EN ŒUVRE UNE STRATÉGIE COMMERCIALE ÉQUILIBRÉE 80 7-1- Les secteurs de localisation préférentielle des activités commerciales 81 7-1-1- Identification des principales localisations préférentielles des commerces et objectifs poursuivis par cette définition 81 7-1-2- Définition des logiques de développement des commerces en dehors des principales localisations préférentielles 83 7-1-3- Définition de la vocation des principales localisations préférentielles des commerces 84 7-1-4- Objectifs spécifiques aux principales localisations préférentielles 86 7-1-5- Définition des objectifs en matière d’amélioration qualitative des pôles commerciaux 88 7-2- Le Document d’Aménagement Artisanal et Commercial : identi%cation des localisations préférentielles 89 7-2-2- Améliorer l’attractivité des espaces économiques et des secteurs commerciaux d’implantation périphérique 100 8$ VALORISER LE POTENTIEL TOURISTIQUE ET DE LOISIRS DU TERRITOIRE 103 8-1- Renforcer et mettre en valeur l’o/re touristique du territoire Roannais 103 8-2- Développer et diversi%er l’o/re d’hébergement 104 8-3- Permettre le développement des Unités Touristiques Nouvelles (UTN), en dehors du tissu urbain des communes de montagne 104 9$ MAINTENIR UN NIVEAU DE SERVICES ET ÉQUIPEMENTS GARANT D’UN TERRITOIRE ATTRACTIF 106 5 9-1- Dé%nir les localisations préférentielles des équipements 106 9-2- Accompagner le déploiement des nouvelles technologies de l’information et de la communication 107 DOO 10$ STRUCTURER LE TERRITOIRE PAR LES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT ET RATIONNALISER LES DÉPLACEMENTS 108 10-1- Préparer le territoire Roannais à la mise en œuvre de la ligne à grande vitesse «Paris-Orléans-Clermont-Ferrand-Lyon » 108 10-2- Poursuivre l’aménagement de l’itinéraire A77-A89 : le doublement de la RN7 et de la RN82 109 10-3- Promouvoir la modernisation des lignes TER 110 10-4- Soutenir des projets extra territoriaux 110 11$ AMÉLIORER LES FONCTIONNALITÉS DU RÉSEAU ROUTIER LOCAL 112 11-1- Organiser les réseaux de déplacements dans les communes 112 11-2- Hiérarchiser les réseaux routiers 112 11-3- Soutenir des projets d’infrastructures routières internes 113 11-3-1- Le réaménagement de la RD482 entre et 114 11-3-2- Le contournement sud-ouest (CSO) de l’agglomération roannaise 114 11-3-3- Mise en sécurité de la voirie 115 12$ MIEUX ARTICULER LA POLITIQUE DES TRANSPORTS AVEC L’URBANISME 116 12-1- A*rmer les « quartiers gare » comme des secteurs prioritaires de renouvellement urbain 116 12-2- Prioriser l’intensi%cation urbaine des secteurs bien desservis en transports collectifs 117 12-3- Développer une politique de stationnement articulée avec les dessertes en transports en commun et modes doux 118 12-4- Encourager les modes doux pour les déplacements de la vie quotidienne 118 13$ CONSTRUIRE UN TERRITOIRE ÉCONOME EN ESPACE ET SOLIDAIRE 120 13-1- Mettre en place des politiques publiques permettant la maîtrise du foncier 120 13-2- Engager une réduction de la consommation des espaces non bâtis 121 13-2-1- Orientation générale du Scot en matière d’économie du foncier 121 13-2-2- Les objectifs chiffrés globaux de consommation foncière 125 13-2-3- Les objectifs de consommation foncière déclinés par secteurs 126

6 DOO Préambule Le contenu général du DOO Le Document d’Orientation et d’Objectifs (DOO) est régi aujourd’hui par les articles L. 141-5 et suivants et R. 141-6 du code de l’urbanisme, seul document opposable du SCOT, il définit les objectifs et les principes de la politique de l’urbanisme et de l’aménagement dans le respect des orientations définies par le Projet d’aménagement et de Développement Durable (PADD). Ainsi notamment : Article L141-5 Dans le respect des orientations définies par le projet d’aménagement et de développement durables, le docu- ment d’orientation et d’objectifs détermine : 1° Les orientations générales de l’organisation de l’espace et les grands équilibres entre les espaces urbains et à urbaniser et les espaces ruraux, naturels, agricoles et forestiers ; 2° Les conditions d’un développement urbain maîtrisé et les principes de restructuration des espaces urbanisés, de revitalisation des centres urbains et ruraux, de mise en valeur des entrées de ville, de valorisation des paysages et de prévention des risques ; 3° Les conditions d’un développement équilibré dans l’espace rural entre l’habitat, l’activité économique et artisa- nale, et la préservation des sites naturels, agricoles et forestiers. Il assure la cohérence d’ensemble des orientations arrêtées dans ces différents domaines.

La relation du DOO du SCOT aux opérations et autres documents de rang inférieur Article L142-1 Sont compatibles avec le document d’orientation et d’objectifs du schéma de cohérence territoriale : 1° Les plans locaux d’urbanisme prévus au titre V du présent livre ; 2° Les plans de sauvegarde et de mise en valeur prévus au chapitre III du titre premier du livre III ; 3° Les cartes communales prévues au titre VI du présent livre ; 4° Les programmes locaux de l’habitat prévus par le chapitre II du titre préliminaire du livre III du code de la construction et de l’habitation ; 5° Les plans de déplacements urbains prévus par le chapitre IV du titre premier du livre II de la première partie du code des transports ; 6° La délimitation des périmètres d’intervention prévus à l’article L. 113-16 ; 7 7° Les opérations foncières et les opérations d’aménagement définies par décret en Conseil d’Etat ; 8° Les autorisations prévues par l’article L. 752-1 du code de commerce ; 9° Les autorisations prévues par l’article L. 212-7 du code du cinéma et de l’image animée ; 10° Les permis de construire tenant lieu d’autorisation d’exploitation commerciale prévus à l’article L. 425-4. DOO Article R142-1 Les opérations foncières et les opérations d’aménagement mentionnées au 7° de l’article L. 142-1 sont : 1° Les zones d’aménagement différé et les périmètres provisoires de zones d’aménagement différé ; 2° Les zones d’aménagement concerté ; 3° Les lotissements, les remembrements réalisés par des associations foncières urbaines et les constructions sou- mises à autorisations, lorsque ces opérations ou constructions portent sur une surface de plancher de plus de 5 000 mètres carrés ; 4° La constitution, par des collectivités et établissements publics, de réserves foncières de plus de cinq hectares d’un seul tenant.

A noter A noter : les « documents d’urbanisme » au sens du présent DOO vise les documents énu- mérés au 1° à 3° de l’article L142-1 du code de l’urbanisme.

8 DOO

Chapitre 1 : Inscrire le territoire dans une démarche de qualité et de développement durable 1- Assurer la préservation du capital naturel, paysager et patrimonial Le SCOT intègre différents types d’espaces naturels et définit des mesures de protection, de restauration et de mise en valeur spécifiques à chaque type en articulation avec les directives et réglementations en vigueur. Les récents documents-cadres [Loi Engagement National pour l’Environnement, orientations nationales, Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) Rhône-Alpes] apportent des éléments de sémantique permettant une meilleure mise en œuvre de ces mesures. Il convient ainsi de distinguer :

Les réservoirs de biodiversité Ils sont des espaces dans lesquels la biodiversité, rare ou commune, menacée ou non, est la plus riche ou la mieux représentée. Les espèces peuvent y effectuer tout ou partie de leur cycle de vie et les habitats natu- rels peuvent assurer leur fonctionnement, en ayant notamment une taille suffisante. Ils peuvent abriter des noyaux de populations d’espèces à partir desquels les individus se dispersent. Ils sont aussi susceptibles de permettre l’accueil de nouvelles populations. Ce ne sont pas nécessairement des espaces déjà protégés réglementairement.

Les corridors écologiques Les corridors écologiques assurent des connexions entre les réservoirs de biodiversité au travers d’espaces perméables (cf. ci-après). Ils permettent la circulation des flux d’espèces et de gènes vitaux pour la survie des populations et leur évolution adaptative. Cette notion de corridors s’adapte et se décline à chaque échelle territoriale d’analyse. Selon l’échelle d’ap- préhension, de la plus globale à la plus locale, il sera toujours possible d’identifier plus précisément de nouveaux corridors. De même, les dimensions des corridors varient en fonction des espaces supports des espèces et de leurs besoins. Des corridors écologiques complémentaires à ceux identifiés dans le SRCE et la DTA peuvent être locale- ment identifiés. Les corridors écologiques peuvent être : • à vocation agricole, naturelle et/ou forestière, • composés d’éléments éco paysagers favorables aux déplacements de la faune (haies, mares, bosquets, démarche de qualité et de etc.), 11 • situés dans des espaces contraints, • associés à des objectifs de préservation ou de remise en bon état, • continus, en pas japonais (d’un seul type de milieu) ou paysager (composé d’une mosaïque paysagère de milieux variés).

Les espaces perméables quali%és de « nature ordinaire »: DOO Ils correspondent à des espaces globalement bien conservés à dominantes agricole, forestière et naturelle globalement favorables aux déplacements de la faune. Ils jouent de ce fait un rôle essentiel pour assurer la cohérence et le fonctionnement du réseau écologique global. Ils assurent la liaison entre les réservoirs de biodiversité de manière diffuse en complément des corridors écologiques, situés pour leur part dans des espaces souvent plus contraints. Ils traduisent l’idée de connec- tivité globale du territoire et jouent un rôle clef pour les déplacements des espèces tant animales que végétales et les liens entre milieux.

La trame bleue Composante aquatique de la trame verte et bleue, la trame bleue est définie comme l’assemblage de réservoirs de biodiversité et de corridors écologiques aquatiques (art R 371-19-UV C Env et décret N°2012- 1492 du 27/12/12). Elle intègre certains cours d’eau, tronçons de cours d’eau et canaux, ainsi que certaines zones humides. Le DOO dé%nit 6 orientations qui déterminent les conditions de la politique de l’urbanisme et de l’aménagement portés par le SCOT Roannais dans ce domaine. - Assurer la protection des réservoirs de biodiversité - Garantir le fonctionnement des corridors écologiques - Valoriser les espaces de nature « ordinaire » - Préserver et valoriser les espaces forestiers - Protéger et se réapproprier la trame bleue - Identifier et préserver des coupures vertes, limites à l’urbanisation et espaces de respiration paysagère

1-1- Assurer la protection des réservoirs de biodiversité Le SCOT Roannais intègre le Schéma Régional de Cohérence écologique (SRCE et en respect des règle- mentations en vigueur a déterminé trois types de réservoirs de biodiversité : - Les réservoirs de biodiversité d’enjeu régional - Les réservoirs de biodiversité d’enjeu local - Les zones humides

1-1-1- Les réservoirs de biodiversité d’enjeu régional Un réservoir de biodiversité d’enjeu régional est un espace naturel, forestier ou agricole dont la qualité éco- logique est reconnue par des zonages de protection, de gestion ou d’inventaire existants qui sont identifiés dans le Schéma Régional de Cohérence écologique (SRCE). Ainsi, sur le territoire du SCOT Roannais, il existe 12 2 types de réservoirs de biodiversité d’enjeu régional. - Les espaces et sites naturels à protéger qui correspondent aux sites désignés et reconnus par un statut de protection réglementaire élevé dont la prise en compte est rendu nécessaire par le SRCE Rhône-Alpes. - Les espaces et sites naturels à préserver qui correspondent aux sites désignés et reconnus par un statut de protection moindre ou participent d’un inventaire écologique dont la prise en compte est proposée comme facultative par les orientations nationales et qui a été retenue à l’examen de l’échelon régional dans le SRCE. DOO Les espaces et sites naturels à protéger Sur le Roannais, il s’agit de l’Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope (APPB) de la tourbière du barrage du Gué de la Chaux situé sur les communes d’Arcon et de Chérier, en date 21 octobre 2013.

Prescriptions : Pour les espaces et sites naturels protégés, les documents d’urbanisme délimitent et protègent ces ré- servoirs de biodiversité en les classant en zone inconstructible. Les documents d’urbanisme garantissent le respect de cette prescription.

Les espaces et sites naturels à préserver Sur le Roannais, il s’agit : - des ZNIEFF de type 1, - des sites Natura 2000 (SIC et ZPS) - et des espaces naturels sensibles (ENS) du département de la .

Prescriptions : Pour les espaces et sites naturels préservés, les documents d’urbanisme intègreront les documents d’ob- jectifs et les plans de gestion de ces différents espaces remarquables. De manière générale, les documents d’urbanisme et les opérations d’aménagement détermineront les conditions de nature à assurer, , que les aménagements et les constructions autorisés ne remettront pas en cause sur le long terme l’intérêt écologique du site et de ses abords. Ils détermineront, le cas échéant après étude d’incidence environnementale les mesures compensatoires nécessaires à mettre en œuvre au regard des orientations et enjeux de préservation spécifiques à chaque site.

1-1-2- Les réservoirs de biodiversité complémentaires Un réservoir de biodiversité est un espace naturel, forestier ou agricole dont la qualité écologique est re- connue localement. Le SRCE Rhône-Alpes incite les SCOT à définir des réservoirs complémentaires à ses propres orientations Ainsi, après expertise sur le SCOT Roannais, il s’agit des ZNIEFF de type 2 et des espaces à forte densité bocagère (cf EIE).

Prescriptions : 13 Ces espaces doivent ainsi être valorisés et leurs fonctionnalités écologiques assurées sur le long terme. Les nouvelles zones à urbaniser des documents d’urbanisme situées dans ces espaces doivent être jus- tifiées conformément aux prescriptions du SCOT en matière d’habitat et de développement écono- mique. Il s’agit d’éviter le mitage, la dispersion urbaine et de préserver leur fonctionnement écologique par le maintien, notamment des Trames vertes et bleues, des ripisylves, du bocage… DOO 1-1-3- Les zones humides

Prescriptions : En cohérence avec les orientations et prescriptions du SDAGE Loire Bretagne et du SAGE Loire en Rhône- Alpes (disposition 1.1.3.), les documents locaux d’urbanisme identifient à leur échelle les zones humides de leur territoire en s’appuyant sur les inventaires existants, voire en les complétant lorsque nécessaire, particulièrement sur les secteurs susceptibles d’être urbanisés. Les documents locaux d’urbanisme identifient à partir de ces inventaires les zones humides à l’échelle parcellaire. Si l’application des documents d’urbanisme, notamment du zonage ou règlement entraîne des amé- nagements ou projets susceptibles d’affecter une ou des zones humides, les communes ou EPCI com- pétents procèdent à leur délimitation précise (en application des articles L214-7-1 et R211-108 du Code de l’environnement). Dès lors, ils préserveront les zones humides identifiées au travers d’une application « stricte de la police de l’eau. »

1-2- Garantir le fonctionnement des corridors écologiques Les corridors écologiques désignent un ou des milieux reliant fonctionnellement entre eux différents habi- tats vitaux pour une espèce, une population, ou un groupe d’espèces ou métacommunauté (habitats, sites de reproduction, de nourrissage, de repos, de migration, etc.). La restauration d’un réseau de corridors biologiques (maillage ou trame écologique) est une des deux grandes stratégies de gestion restauratoire ou conservatoire pour les nombreuses espèces menacées par la fragmentation de leur habitat. L’autre, complémentaire, étant la protection ou la restauration d’habitats.

Recommandation Le SCOT recommande que les corridors écologiques soient confortés selon leur nature par des classe- ments en espace boisé classé (forêts, bois…), ou via la création d’un indice spécifique dans le PLU.

1-2-1- L’identi%cation et la délimitation de corridors écologiques d’échelle Roannais 14 Le SCOT Roannais identifie un certain nombre de corridors écologiques à l’échelle du territoire. Ils résultent de la déclinaison des corridors identifiés par le SRCE mais également d’une analyse locale des compo- santes de la trame verte et bleue. DOO Prescriptions : Le SCOT Roannais intègre les orientations du SRCE Rhône-Alpes et a déterminé à son échelle des cor- ridors écologiques. Il a pu y adjoindre, dans les secteurs les plus contraints par l’urbanisation existante des limites intangibles à l’urbanisation (cf. Annexe du DOO) pour préserver, voire restaurer, les passages à faune. Les documents graphiques du DOO du SCOT permettent de les localiser. Les documents d’urbanisme protègent ces corridors écologiques d’échelle Roannais en les classant inconstructibles. Les parcelles se trouvant dans les emprises localisés dans ces documents seront obli- gatoirement identifiées et délimitées par les auteurs de documents locaux d’urbanisme en fonction des documents graphiques du SCOT. Il appartient aux documents d’urbanisme concernés, dans le cadre d’une coordination intercommu- nale, d’identifier et de délimiter les parcelles de terrain devant être préservées de toute urbanisation, en assurant la largeur fonctionnelle nécessaire. Dans ces corridors d’échelle Roannais peut toutefois être admis sous conditions les éléments suivants : - des infrastructures routières et ferroviaires structurantes ; - des équipements (infrastructure en surface ou en sous-sol) liés à l’assainissement, l’eau potable, les eaux pluviales et les voies d’accès strictement liés à ces équipements, sous réserve d’absence d’alternative ; - des infrastructures d’intérêt général (gaz, télécommunications, électricité, production d’énergies renou- velables…) et des voies d’accès strictement liées à ces infrastructures ; - des liaisons douces (cheminements piétonniers, pistes cyclables) ; - des bâtiments et installations nécessaires à des activités humaines participant à l’entretien et à la ges- tion écologiques des espaces et constructions nécessaires à l’accueil du public dans le cadre d’une mise en valeur des intérêts écologiques des sites. Ces implantations sont pour autant soumises à trois conditions : - la justification de l’impossibilité de réaliser ces projets en dehors des corridors - le cas échéant, l’adoption le cas échéant de mesures compensatoires et réparatrices - le maintien des fonctionnalités écologiques des espaces et l’adaptation des bâtiments et des infras- tructures associées aux caractéristiques du milieu écologique et des paysages. Sont également autorisés les bâtiments nécessaires à l’activité agricole et sylvicole, ainsi que les voies d’accès strictement nécessaires à ces activités (chemin agricole, pistes et routes forestières), à la double condition suivante : - Antériorité du siège et des bâtiments d’exploitation par rapport à la date d’approbation du SCOT - Non remise en cause de la fonctionnalité du corridor concerné. 15 Sont également autorisés la construction limitée d’annexe et la possibilité d’extension mesurée des locaux d’habitation existants à la date d’approbation du SCOT.

Recommandations : En l’absence de PLUi (PLU intercommunal), la démarche d’identification et délimitation des corridors

écologiques d’échelle Roannais pourra être encadrée par l’EPCI à fiscalité propre dont les communes DOO concernées sont membres, dans le cadre du processus de concertation prévu en application de l’article L. 123-6, 2 e alinéa, du Code de l’Urbanisme. 16 DOO 1-2-2- L’identi%cation et la délimitation de corridors écologiques locaux A l’échelle locale et en complément des corridors écologiques d’échelles Roannais déterminés ci-avant, des analyses spécifiques des enjeux de préservation et de restauration de corridors écologiques est indis- pensable. Elles doivent permettre de compléter le recensement effectué à l’échelle du SCOT Roannais et permettre de préserver ces espaces dans les conditions définis ci-après :.

Prescriptions : Un travail permettant d’identifier de possibles corridors écologiques locaux devra également être mené à l’échelle du territoire concerné lors de l’élaboration ou la révision des documents locaux d’urbanisme. Les corridors écologiques locaux sont généralement constitués de bandes de terrain (dans une largeur à apprécier par les documents d’urbanisme en fonction des caractéristiques géographiques et écolo- giques des sites) que la moindre artificialisation peut remettre en cause. Toute urbanisation nouvelle est donc interdite dans les corridors écologiques locaux à l’exception et sous conditions les éléments suivants : des infrastructures routières et ferroviaires structurantes ; - des équipements (infrastructure en surface ou en sous-sol) liés à l’assainissement, l’eau potable, les eaux pluviales et les voies d’accès strictement liés à ces équipements, sous réserve d’absence d’alternative ; - des infrastructures d’intérêt général (gaz, télécommunications, électricité, production d’énergies renou- velables…) et des voies d’accès strictement liées à ces infrastructures ; - des liaisons douces (cheminements piétonniers, pistes cyclables) ; - des bâtiments et installations nécessaires à des activités humaines participant à l’entretien et à la ges- tion écologiques des espaces et constructions nécessaires à l’accueil du public dans le cadre d’une mise en valeur des intérêts écologiques des sites. Ces implantations sont pour autant soumises à trois conditions : - la justification de l’impossibilité de réaliser ces projets en dehors des corridors - le cas échéant, l’adoption le cas échéant de mesures compensatoires et réparatrices - le maintien des fonctionnalités écologiques des espaces et l’adaptation des bâtiments et des infras- tructures associées aux caractéristiques du milieu écologique et des paysages. Sont également autorisés les bâtiments nécessaires à l’activité agricole et sylvicole, ainsi que les voies d’accès strictement nécessaires à ces activités (chemin agricole, pistes et routes forestières) sont autori- sées à la double condition : - Antériorité du siège d’exploitation par rapport à la date d’approbation du SCOT 17 - Non remise en cause de la fonctionnalité du corridor concerné. Sont également autorisés la construction limitée d’annexe et la possibilité d’extension mesurée des locaux d’habitation existants à la date d’approbation du SCOT.

1-3- Valoriser les espaces de nature « ordinaire » Ces espaces sont composés des terrains souvent agricoles voir boisés d’intérêt plus local, reconnus par le DOO Schéma Régional de Cohérence écologique (SRCE)° comme des espaces dits perméables (en référence au SRCE) Ils contribuent à la qualité paysagère du territoire mais aussi localement au fonctionnement écolo- gique du territoire. Prescriptions : Les documents d’urbanisme doivent modérer leur consommation d’espaces agricoles, naturels et fores- tiers afin de préserver un cadre verdoyant, garant de la perméabilité du territoire. Concernant les boisements, il convient de les préserver mais également de créer les conditions de leur bonne gestion. Concernant les espaces boisés, en fonction du type d’espaces et de paysages, il est nécessaire de conserver des espaces ouverts et à limiter les boisements en « timbre-poste » en privi- liégiant la constitution de massifs de surfaces suffisantes permettant notamment une gestion et une mutualisation des moyens d’exploitation favorables à leur bon état de conservation. Pour accompagner le développement de la filière bois, les documents d’urbanisme doivent protéger les parcelles qui ont bénéficié d’investissements pour valoriser leurs productions ainsi que les parcelles de production bénéficiant de labels de qualité Concernant les haies, il convient de les identifier et de protéger les linéaires de haies dont la préservation sera jugée opportune dans le diagnostic au regard des enjeux liés à la biodiversité et au maintien et développement de l’activité agricole.

Recommandations Plus généralement, les documents d’urbanisme doivent intégrer une réflexion sur la préservation du bocage. Le SCOT encourage les documents d’urbanisme à davantage prendre en compte le vocabulaire boca- ger (haie taillée, haie libre, prairie, bosquet…et l’ensemble des essences le composant) dans les aména- gements à réaliser, notamment hors centre bourg, permettant ainsi d’intégrer les nouveaux aménage- ments dans une continuité de l’espace agricole en préservant le paysage existant.

1-4- Préserver et valoriser les massifs forestiers Les bois et forêts assurent trois fonctions principales sur le territoire : • un rôle économique dans le cadre de leur exploitation pour la production de bois d’œuvre et d’énergie alternative ; • une fonction environnementale : régulation des eaux, accueil de la biodiversité, protection des sols et captage de carbone… ; • une vocation de détente et de loisirs, compatible avec les deux premières fonctions 18 L’intégration dans les politiques publiques de l’urbanisme et de l’aménagement sur le roannais doit per- mettre d’assurer la préservation de l’ensemble des fonctions des espaces boisés : écologiques, production de bois énergie et de bois construction, loisirs… en cohérence avec les enjeux agricoles et sociétales des territoires concernés.

Recommandations

DOO Le SCOT encourage donc toute forme d’entretien et de gestion durable de cette ressource. Deux principaux types de boisements sont présents sur le territoire : boisements de plaine ou de mon- tagne et nécessitent une prise en compte différenciée. Les boisements de plaine sont principalement constitués de haies et boqueteaux à quelques exceptions près (Forêt de Lespinasse). L’ensemble forestier remarquable de Lespinasse et de La Bénisson-Dieu (zone Natura 2 000), au nord-ouest du territoire, constitue, à proximité du Bourbonnais, Ie seul grand ensemble régional de chênaies de plaine, comparables à ceux du centre de la ou du Bassin Parisien. Les boisements de plaine, éparses, rythment le paysage de la plaine et affirment la structure bocagère traditionnelle par endroits.

Recommandations Le SCOT recommande la préservation de ces boisements, ripisylves et haies bocagères et plus particuliè- rement sur les secteurs où un intérêt paysager fort est avéré : notamment la plaine de Roanne. Le SCOT recommande donc de limiter les déboisements et de les justifier dans le cas où ils génèreraient des impacts négatifs sur le plan écologique, paysager ou social.

Les boisements de montagne sont représentés majoritairement par les massifs des Bois Noirs et des Monts de la Madeleine. Les espaces ouverts, landes ou prés pâturés, comportent des tourbières classées en zones Natura 2 000. Ces forêts montagnardes présentent un couvert typique de la sapinière pour le premier ou de hêtraies-sapinières pour le second. Ceux-ci font par ailleurs l’objet de prescriptions environnementales au titre de leur classement en espaces naturels. Ces espaces sont concernés par l’activité sylvicole. Les surfaces forestières sont une source locale de matière première, d’emplois et participent à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. Le SCOT souhaite donc protéger à ce titre l’essentiel des surfaces boisées majeures et potentiellement exploitables de son territoire et accompagner la %lière.

Prescriptions Les documents d’urbanisme doivent donc selon les cas, veiller à préserver les boisements mais égale- ment favoriser leur gestion et leur circonscription dans une perspective agricole, paysagère et environ- nementale. La gestion des espaces boisés, en fonction du type d’espaces et de paysages, doit être assurée en veillant à conserver des espaces ouverts et à limiter les boisements en « timbre-poste » en préférant la constitu- tion de massifs de surfaces suffisantes pour une gestion et une mutualisation des moyens d’exploitation. 19

Recommandations Pour soutenir le développement des filières de première et deuxième transformation, il convient d’inté- grer des aménagements favorisant la proximité amont-aval de la filière, permettant la création de plate- forme de stockage et séchage. DOO Le risque de déprise agricole dans ces espaces peut menacer les espaces ouverts et les vues paysagères avec un enfrichement progressif des zones exploitées. Dans cette perspective, des règlementations des boisements, en lien avec le Département de la Loire, ont été mises en place.

Recommandations Le SCOT Roannais recommande donc une vigilance sur cet aspect pour éviter que l’autoboisement, entre autres de résineux, prolifère dans les terrains non exploités. Concernant cette question, le Code Rural s’applique et un propriétaire privé peut demander un net- toyage/débroussaillage des terrains en limite de sa propriété privée tous les 3 ans. Le SCOT Roannais invite les collectivités à orienter leurs marchés publics vers davantage de consom- mation de bois local et accompagner le développement de marques collectives qui permettent d ‘avoir recours aux entreprises du massif (certification collective Massif central,…) Les surfaces forestières sont une source locale de matière première, d’emplois et participent à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.

20 DOO 1-5- Protéger et se réapproprier la trame bleue L’ensemble des cours d’eau constitue le maillage bleu du territoire. La valeur paysagère, environnementale et récréative de ces éléments linéaires est primordiale. Le SCOT entend protéger l’ensemble des cours d’eau et leurs abords naturels de toute urbanisation, en particulier le fleuve Loire, tout en valorisant leurs itinéraires dans une optique ludique et touristique de proximité. Dans la traversée de Roanne, le fleuve est bien présent mais manque souvent de visibilité : les bords de la Loire et du canal demeurent néanmoins des espaces de promenade qu’il est nécessaire de valoriser.

Prescriptions : En zone non urbaine, les documents locaux d’urbanisme préservent les emprises non bâties le long des cours d’eau en les rendant inconstructibles sur un espace minimum de 20m de part et d’autres des berges. En zone urbaine, les documents d’urbanisme peuvent prévoir la création d’emprises non constructibles le long des cours d’eau dans le cadre de projets urbains afin d’assurer une continuité des milieux écolo- giques et une valorisation de ceux-ci. Dans ces secteurs cette protection peut être réduite à 10m de part et d’autres des berges. Ceci se fera en fonction notamment : - de la configuration du site (topographie, ripisylves et couverture végétale, éléments bâtis lorsqu’ils existent), - des zones inondables identifiées. L’ensemble de ces espaces pourra faire l’objet d’une utilisation mesurée à des fins de loisirs et tourisme vert ou encore dans le cadre de projets visant à valoriser et ouvrir au public les milieux naturels. Ces activités doivent toutefois être compatibles avec la protection contre le risque d’inondation, avec le fonctionnement des écosystèmes et la préservation de la ressource en eau.

1-6- Identi%er et préserver des coupures vertes, limites à l’urbanisation et espaces de respiration paysagère Le SCOT Roannais, cartographie un certain nombre de coupures vertes en limite d’ensemble urbanisé ou en bordure d’infrastructures. Ces coupures vertes ont une double fonction : • elles doivent servir à constituer des limites claires à l’urbanisation pour contenir l’étalement urbain ; 21 • elles doivent contribuer à structurer le paysage, accompagner, le cas échéant, les corridors écologiques et contribuer à la lisibilité de l’armature territoriale. La majorité des coupures vertes est située « en peigne », perpendiculaire aux infrastructures : ceci est par- ticulièrement remarquable dans le cas de la RD8. En effet, les villages se sont organisés en chapelet le long de la voie de communication, laissant des espaces de respiration entre chaque noyau urbain. Cette trame ancienne du paysage doit être maintenue afin de conserver une lisibilité des villages traversés et éviter un continuum urbain le long des axes. DOO Prescriptions : De manière générale, les documents d’urbanisme doivent préserver les axes structurants de l’urbani- sation linéaire, afin de garantir des ouvertures paysagères. Dans ce cadre,il est nécessaire de préserver les coupures vertes cartographiées dans les documents graphiques du DOO du SCOT quidoivent être retranscrites dans ces docuements. Des limites d’urbanisation et coupures d’urbanisation inter-hameau ou inter-village marquent des cou- pures vertes plus fines non retranscrites dans le SCOT mais qui doivent aussi être préservées. Elles seront définies plus précisément dans les documents d’urbanisme des communes. Les coupures vertes sont définies au regard des enjeux paysagers, du maintien des corridors écolo- giques mais aussi du maintien de la viabilité des exploitations et des espaces agricoles. Leur taille doit être appréciée au niveau de chaque territoire communale en fonction de la qualité des perceptions visuelles qu’elles procurent et des spécificités de l’organisation du bâti. Sur ces espaces-tam- pon, l’usage agricole est à privilégier. Si de l’habitat dispersé ou un équipement spécifique se trouve déjà dans cet espace à préserver, les extensions ou annexes seront admises mais devront être de taille limitée. En cas d’abandon d’exploitation agricole, seule peut être autorisée une occupation du sol garantissant leur vocation d’espace ouvert.

Les coupures vertes signalées sur les documents graphiques du DOO ne sont pas toutes existantes : elles ont parfois disparues ou ont été « mitées » par l’urbanisation.

Prescriptions : Le SCOT prescrit donc la (re)création de celles-ci dans le cadre des documents d’urbanisme (classement en A ou N si possible, espace boisé à créer…). Dans le cas d’une « (re)création de coupure verte, celle-ci doit prendre appui sur des éléments naturels existants du paysage (ancienne ripisylve, boisement, zone humide…) et porter une fonction d’intérêt collectif si possible (récupération du bois pour la commune, espace récréatif, maintien de la ressource en eau…).

22 DOO 2- Préserver le potentiel agricole et pérenniser les conditions de développement de l’activité L’espace agricole du Roannais constitue une ressource majeure, support d’activité économique jouant un rôle structurant pour l’économie locale. Cet espace de production est fortement convoité pour diverses vocations souvent peu compatibles avec l’enjeu de préservation des exploitations agricoles du territoire. L’extension de l’urbanisation dans la plaine, la multiplication des espaces périurbains banalisés, le mitage et la dispersion de l’habitat, mettent en péril la préservation des équilibres territoriaux fondamentaux pour l’économie et l’identité du Roannais. Le SCOT Roannais rappelle donc la nécessité de réguler le développement urbain en lien avec la préserva- tion et valorisation des espaces agricoles. Le SCOT Roannais affirme en parallèle la nécessité de poursuivre les efforts en matière d’une agriculture plus durable, responsable, biologique, moins consommatrice de produits nocifs pour l’environnement. Il s’agit aussi de favoriser une agriculture au service du territoire par le développement des circuits courts et des nouvelles modalités d’articulation entre producteurs et consommateurs. Le DOO dé%nit 4 orientations qui déterminent les conditions de la politique de l’urbanisme et de l’aménagement portés par le SCOT Roannais - Assurer la protection des espaces agricoles à vocation prioritaire de production - Intégrer dans la planification locale les enjeux de préservation des terres agricoles - Préciser les orientations spécifiques sur des secteurs à enjeux - Accompagner et soutenir l’activité agricole

2-1- Assurer la protection des espaces agricoles à vocation prioritaire de produc- tion L’objectif du SCOT Roannais est de limiter au mieux l’impact du développement projeté sur l’espace agri- cole du territoire (soit plus de 57 000 ha). Cette ambition doit permettre de conserver toutes les capacités en matière d’exploitation agricole actuelle et future. Cette ambition s’inscrit dans le respect des objectifs et préconisations de la « Charte du foncier agricole dans la Loire » validé en 2010. Ainsi, le DOO fixe des orientations permettant d’éviter le démembrement ou le mitage de cet espace, de limiter l’impact de l’urbanisation par une protection globale des terroirs agricoles et par une maîtrise de la construction en zone agricole. 23 L’ensemble des espaces agricoles du SCOT Roannais a une vocation prioritaire de production. Le SCOT Roannais vise également un objectif de maintien des composantes environnementales et paysa- gères dans lesquelles l’espace agricole joue un rôle majeur. Ainsi, le SCOT Roannais localise deux valeurs complémentaires portées par les espaces agricoles qui re- flètent la diversité des services rendus au territoire par l’activité : les espaces agricoles présentant des enjeux hydrauliques ainsi qu’une fonction de protection contre les inondations et les espaces agricoles présentant des enjeux de biodiversité d’importance régionale. Les prescriptions relatives à ces valeurs environnemen- DOO tales sont définies dans les chapitres correspondants du DOO (cf chapitres précédents). Le SCOT Roannais prend également en compte la valeur paysagère des espaces agricoles. Les prescriptions relatives aux paysages sont définies dans les prescriptions de secteur en fonction des enjeux spécifiques de chacun d’entre eux (cf chapitre suivant).

Prescriptions Le DOO met en œuvre les objectifs du PADD pour préserver les espaces agricoles à vocation de produc- tion en limitant strictement les possibilités d’urbanisation de ces espaces, hormis pour le maintien et la pérennité de l’exploitation agricole. Le document graphique de la trame agricole du SCOT Roannais localise les espaces constitutifs de cette trame. Il n’en assure pas la délimitation. Les différents espaces de la trame agricole du SCOT sont délimités par les documents d’urbanisme selon le principe de compatibilité avec le document graphique du Document d’Orientation et d’Objectifs du SCOT (cf point suivant). Les constructions autorisées Au sein des espaces agricoles à vocation de production, aucun aménagement ou aucune urbanisation nouvelle n’est autorisé à l’exception : • des aménagements, installations et constructions nécessaires au maintien et au développement des activités agricoles ; • des installations nécessaires aux services publics, à condition de répondre à une nécessité technique avérée et sous réserve de ne pas créer d’obstacles aux conditions d’exploitation qui doivent être privilé- giées dans cet espace. La constructibilité pour l’activité agricole est encadrée afin de limiter l’aggravation du mitage occasion- née par des constructions non nécessaires : • Les locaux à usage d’habitation doivent être justifiés par la nécessité d’une présence permanente d’un exploitant sur les lieux de son activité. Le nombre de logements devra être en rapport avec l’importance de l’activité et ses besoins avérés. • Les locaux à usage d’habitation seront localisés dans ou à proximité immédiate du siège d’exploitation. • Les hameaux à vocation agricole, c’est à dire composés d’une majorité de sièges d’exploitation en activité, sont classés en zone A dans les documents d’urbanisme pour conforter les conditions d’exploi- tation de l’activité. Les extensions du bâti existant 24 Dans les espaces agricoles, les possibilités d’extension des bâtis (habitation et annexes) existants à usage non agricole sont limitées : • elles doivent rester mesurées au regard des surfaces bâties existantes ; • elles ne doivent pas compromettre l’activité agricole ou la qualité paysagère du site ; • les règlements des PLU devront préciser les conditions permettant d’assurer l’insertion de ces exten- sion dans leur environnement agricole. DOO Le changement de destination du bâti agricole Au regard de la loi, les communes devront procéder à une identification des sièges et bâtiments d’ex- ploitation autorisés à changer de destination dans les PLU et les justifier dans le respect des critères du SCOT décrits ci-dessous. Le changement de destination d’un bâtiment peut être accepté selon les conditions suivantes : • s’il ne peut plus assurer sa fonction agricole en l’état : sa taille, son architecture et sa conception le ren- dant inexploitable pour l’activité ; la mise aux normes et l’adaptation aux nouvelles technologies y étant impossible. • ce bâti doit être situé à une distance minimum ( de l’ordre de 100 m) de tous bâtiments d’exploitation en activité afin de ne pas perturber leur évolution. Toutefois, s’il existe déjà un tiers implanté directement entre le bâtiment agricole et le projet de changement de destination, cette distance minimum ne sera pas appliquée. On estime alors qu’il n’y a pas de gêne supplémentaire. • Cette construction doit avoir un intérêt et une qualité architecturale reconnus. Le changement de des- tination est limité aux bâtis anciens ou traditionnels (une ancienne grange par exemple). Les bâtiments d’exploitation récents, conçus avec des matériaux peu qualitatifs (tels que le parpaing, la tôle ou encore le bardage métallique) sont exclus. Dans le but de limiter le mitage, et conserver le patrimoine existant, l’activité touristique en zone agricole n’est autorisée que par aménagement de bâtiments existants et de caractère. En revanche, si le bâtiment se situe en plein centre d’une zone agricole, isolé de tout autre bâti, son changement de destination est proscrit au vu des conséquences lourdes que cette situation peut en- gendrer : contraintes sur le périmètre d’épandage pour l’activité agricole, création de réseaux et de des- sertes, mitage du territoire…

Recommandations Les aménagements permettant la sécurisation des ressources en eau des exploitations sont autorisés dans l’ensemble des espaces agricoles, dans le respect des orientations du SDAGE Loire-Bretagne et du règlement SAGE Loire. Il s’agit d’améliorer les conditions d’exploitation et de permettre à l’activité d’anti- ciper les risques liés au changement climatique. La combinaison de plusieurs fonctions pour ces points d’eau (prévention du risque incendie, entretien de zones humides,...) est encouragée.

25 DOO 2-2- Intégrer les enjeux de préservation des terres agricoles dans la plani%cation locale Le SCOT Roannais affirme le maintien de la vocation des terres actuellement mises en valeur par l’agricul- ture. Le SCOT Roannais vise ainsi à garantir la lisibilité dans l’espace et dans le temps de l’économie agricole du territoire.

Prescriptions Le SCOT privilégie la préservation des agricoles présentant un intérêt économique, agronomique, pay- sager et écologique Dans le cadre de l’élaboration et la révision de leurs documents d’urbanisme, les collectivités compé- tentes justifieront, de la prise en compte des enjeux agricoles au regard de ces intérêts Les documents d’urbanisme identifieront et délimiteront les espaces agricoles devant être préservés. Des limites agricoles de long terme sur les espaces identifiés comme stratégiques devront figurer dans les PADD. Les terrains identifiés dans le cadre de démarches volontaires de type « Zones Agricoles Protégées » (ZAP) et « PAEN » devront être classés en zonage A (Agricole) ou N (Naturelle) ;

Recommandations Le SCOT Roannais encourage les collectivités responsables à élaborer en concertation avec la profession agricole et les acteurs forestiers un diagnostic agricole du territoire permettant de définir les enjeux et les orientations pour maintenir, diversifier voire développer les activités agricoles. Ce diagnostic doit permettre aux documents d’urbanisme de justifier de la mise en place de mesures protection des espaces agricoles et de limitation de la consommation de ces espaces. A titre indicatif et de façon non exhaustive, le SCOT Roannais encourage les documents d’urbanisme à établir ces diagnostics au regard des éléments suivants pour permettre d’alimenter les réflexions : - l’identification et la protection des parcelles ayant bénéficié d’investissements visant à valoriser les productions locales et celles ayant fait l’objet d’une reconversion à l’agriculture biologique (repérage des parcelles sous contrat) - l’identification des terres agricoles situées en zone d’élevage et en particulier les surfaces fourragères se trouvant à proximité des sièges d’exploitation pour faciliter la circulation du bétail et l’accès aux parcelles 26 de pâtures - l’identification des parcelles à potentialité viticole classées en AOP ou AOC ou non, qu’elles soient plan- tées ou non (à la condition d’avoir fait l’objet d’un repérage visant à leur préservation pour un dévelop- pement future) - l’identification et la préservation des parcelles supports de productions bénéficiant de labels de qualité - une typologie des exploitations agricoles avec les emplacements des sièges et des installations clas- sées - la cartographie des surfaces gérées par les différentes exploitations

DOO - la quantification de la surface potentiellement épandable - la qualité des sols (irrigation, drainage,…) - une prospective sur l’avenir des exploitations, - une réflexion sur la possibilité de délocaliser un siège d’exploitation enclavé ou menacé d’enclavement par la croissance urbaine, sur la désignation d’espaces destinés à accueillir de nouveaux sièges d’exploi- tation (délocalisation, installation), sur les moyens d’éviter l’enclavement des sièges d’exploitation par l’urbanisation linéaire le long des routes, voire la construction de nouveaux chemins dédiés au déplace- ment des animaux et des engins, - un repérage des structures linéaires à protéger (haies, murets de pierres, arbres isolés, bosquets, chemi- nements piétonniers ou cavaliers à maintenir ou à créer - la prise en compte de la problématique de circulation des engins agricoles et forestiers. En amont des projets urbains et de l’élaboration des documents d’urbanisme, il pourrait s’agit de conduire une réflexion sur l’aménagement des centres bourgs et des entrées de ville en concertation avec la profes- sion agricole pour intégrer leurs besoins dans le projet global et limiter les conflits d’usage futurs.

2-3- Préciser les orientations spéci%ques sur les secteurs agricoles Le SCOT Roannais identifie cinq secteurs agricoles portant des enjeux différenciés et nécessitant parfois des mesures spécifiques, dans le respect des ambitions du PADD. Les cinq secteurs sont identifiés au document graphique sont les suivants: 1. Pays de la Pacaudière 2. Plaine Roannaise 3. Côte roannaise 4. Monts de la Madeleine 5. Pays de Perreux

Prescriptions L’intégration paysagère des projets dans les secteurs sensibles Les secteurs de la Pacaudière, du Pays de Perreux et des Mont de la Madeleine présentent des enjeux agri-paysagers particulièrement prégnants qu’il convient de prendre en compte dans les projets et do- cuments d’urbanisme : Les projets d’aménagements ou de constructions devront préserver les paysages et notamment prendre en considération les enjeux agro-paysagers environnants (trame bocagère, topographie et lignes de crêtes…) La valorisation (changement de destination) des bâtis agricoles qualitatifs et patrimoniaux, dont l’usage agricole n’est plus adapté, est autorisée, notamment dans le cadre d’activités de diversification des ex- ploitations par l’agritourisme (gîtes, table d’hôte, …), dans le respect des dispositions communes aux espaces agricoles à vocation de production. 27 La maîtrise de l’extension de l’urbanisation dans la zone d’influence urbaine Les communes des secteurs de la Plaine de Roannaise, de la Côte Roannaise et la commune de Per- reux sont confrontées à des enjeux de maintien des conditions d’exploitation agricole, notamment des structures foncières, face à la pression urbaine de l’agglomération. Dans les communes situées dans la zone d’influence urbaine, des dispositions permettant de sécuriser le foncier agricole (par la définition

de limites déterminées à l’urbanisation dans les documents d’urbanisme) et des efforts spécifiques de DOO densification sont prévus dans les orientations relatives l’urbanisation. Recommandations Le SCOT encourage les collectivités à renforcer la sécurisation du foncier agricole en faisant appel à la combinaison des 2 outils complémentaires suivant la fragilité et la pression urbaine exercée sur le fon- cier : Le SCOT encourage l’extension du périmètre du PAEN de l’Ouest Roannais sur les parcelles ayant retrou- vé une vocation agricole dans le cadre de la grenellisation des documents d’urbanisme. La mise d’en place d’un nouveau PAEN est recommandée dans les zones de forte pression foncière : cet outil est à privilégier dans la Plaine Roannaise (Nord et Est) et sur le Pays de Perreux en raison de la proximité du pôle urbain de Roanne. Dans les autres secteurs à forte valeur agricole, la mise en en place de zone agricole protégée (ZAP) est recommandée.

2-4- Accompagner et soutenir l’activité agricole Le SCOT Roannais, dans son rôle d’outils de mise en cohérence de politiques publiques territoriales encou- rage les collectivités et structures compétentes à soutenir l’activité agricole par une série de mesures com- plémentaires aux dispositions prescriptives du DOO.

Recommandations Inciter à la mise d’un dispositif d’animation foncière Le SCOT Roannais encourage les collectivités à mettre en place un dispositif d’animation foncière concertée à l’échelle du SCOT de façon à accompagner les exploitants dans l’amélioration de leurs struc- tures foncières. Favoriser les pratiques favorables à la biodiversité Le SCOT Roannais recommande de prioriser les mesures agroenvironnementales (dans le cadre de MAEC à enjeu biodiversité) dans les espaces d’intérêt écologique du SCOT. Encourager la diversification des ressources en eau Le SCOT Roannais recommande la conduite d’une étude de faisabilité sur la diversification des ressources en eau à l’échelle du Roannais et l’appui à l’aménagement de retenues collectives ou de tout autres solu- tions de sécurisation de la ressource en eau, dans le respect des enjeux de fonctionnalité des milieux. Accompagner la modernisation et l’adaptation des CUMA 28 Le SCOT Roannais incite les collectivités à accompagner la montée en puissance et la modernisation des structures coopératives (CUMA) en faveur de modes d’organisation et de partage du travail plus performants. Mettre en place une stratégie alimentaire territoriale Le SCOT Roannais recommande la mise en place d’une stratégie alimentaire territoriale permettant de sécuriser les débouchés locaux et d’accélérer la diversification des productions agricoles du Roannais.

DOO Cette stratégie pourra être complétée par des outils de communication et de marketing territorial des- tinés à renforcer l’ensemble de la filière agricole. 29 DOO 3- Renforcer la qualité urbaine La diversification des formes urbaines induit la construction d’une image d’excellence dans la qualité des formes architecturales, la performance énergétique des bâtiments, la réduction du ruissellement et les économies d’eau. La dimension qualitative des formes architecturales et urbaines doit permettre, bien sûr, de réduire la consommation d’espace et d’énergie mais également de maintenir l’identité patrimoniale forte du Roan- nais. Le nouveau modèle urbain porté par le SCOT Roannais doit permettre de proposer une offre diversifiée, complémentaire, et imposer les notions de qualité de vie et de cadre de vie comme moteurs du dévelop- pement urbain et de l’attractivité résidentielle. Le DOO dé%nit 7 orientations qui déterminent les conditions de la politique de l’urbanisme et de l’aménagement portés par le SCOT Roannais - Développer une politique en matière de qualité urbaine - Assurer la place de la nature en ville - Mettre en valeur les entrées de ville et de bourg - Assurer le maintien des caractéristiques architecturales et paysagères - Préserver et protéger la ressource en eau - Optimiser la ressource en matériaux - Poursuivre une gestion durable des déchets

3-1- Développer une politique en matière de qualité urbaine Pour garantir et préserver la qualité d’ensemble du territoire du Roannais, le SCOT réaffirme la nécessité d’instaurer la qualité dans toutes les opérations d’urbanisme (renouvellement et extension).

Prescriptions : Les documents d’urbanisme doivent définir des Orientations d’Aménagement et de Programmation sur les zones à urbaniser opérationnelles, ainsi que sur les terrains situés en zone urbaine susceptibles de constituer un enjeu d’aménagement d’ensemble.

Recommandations : Le SCOT Roannais recommande que les orientations d’aménagement des documents d’urbanisme 30 fassent figurer un maximum d’éléments concernant : - l’organisation souhaitée de la trame bâtie : principes d’alignement et implantation parcellaire ; - des indications reprenant les morphologies bâties et les niveaux de densité ; - la répartition souhaitée entre espaces publics et espaces privés ; - les principes paysagers directeurs ; - les modalités de prise en compte des réseaux : eau potable, eau usée… Le SCOT Roannais recommande ainsi que les OAP définissent : DOO - le programme, - les principes de trame viaire, - les principes de trame verte, - les principes d’insertion dans le site, - les principes d’implantation du bâti, - les mesures pour un urbanisme et une architecture économe en énergie - l’impact sur les réseaux humides et les modalités de gestion des eaux pluviales. Ces orientations d’aménagement doivent être déterminées, soit au moment de l’élaboration du docu- ment d’urbanisme local pour les zones AU indicées, soit au moment de leur ouverture à urbanisation par le biais d’une procédure de modification pour les zones AU stricte. Enfin, le SCOT recommande que des critères de qualité architecturale, paysagère et urbaine (organisa- tion spatiale, matériaux de construction…) et des éléments favorisant l’efficacité énergétique des opé- rations (développement des énergies renouvelables...) soient définis et préfigurés autant que possible en amont des projets (dans le cadre des documents d’urbanisme ou des schémas d’aménagement préalable au projet en tant que tel).

Les documents d’urbanisme, constituent des outils appropriés pour maîtriser et inciter la qualité urbaine. L’ingénierie à solliciter et mettre en œuvre s’avère, de fait, importante. Cet investissement en amont des projets constitue un gage de réussite pour atteindre le niveau d’exigence sur la qualité urbaine porté par le SCOT Roannais. A l’échelle de la commune, mais aussi à l’échelle du bâtiment, la qualité urbaine et architecturale répond à plusieurs critères.

Prescriptions : Les critères à l’échelle de la commune sont à prendre comme des prescriptions, ceux à l’échelle du loge- ment comme des recommandations.

A l’échelle de la commune A l’échelle du bâti et du logement Critères environnementaux Préserver la qualité naturelle et paysagère des sites. Optimiser l’insertion du bâti. Intégrer les contraintes naturelles dans le choix des sites Rechercher la performance environnementale (matériaux d’urbanisation futurs. locaux, matériaux à faible énergie grise, faible consommation Localiser les opérations sur des secteurs desservis par les énergétique). réseaux de transports collectifs. Privilégier la qualité des matériaux et limiter les impacts sur la santé. Garantir le confort d’été et l’éclairage naturel. Renforcer la place du végétal. Normes BBC, RT 2020, maison passive. Critères sociaux Veiller à la diversi&cation de la gamme de logements pour Gérer les promiscuités et garantir l’intimité pour une réelle satisfaire à l’échelle de la commune la multiplicité de la appropriation des espaces extérieurs privés. demande. Garantir le confort et améliorer la qualité des agencements 31 Produire des logements abordables et développer l’o*re en intérieurs. logement social. Veiller à la santé des habitants. Localiser les programmes près des centralités pour favoriser « le vivre ensemble ». Critères économiques Economiser la ressource foncière. Garantir la modularité des espaces intérieurs. Valoriser le cadre de vie en intégrant les opérations d’habitat Diminuer les charges pour les occupants. au tissu existant. Réduire les coûts de déplacements pour les ménages.

Limiter les dépenses de fonctionnement de la commune. DOO 3-2- Assurer la place de la nature en ville La demande de nature en ville est devenue une vraie préoccupation des citadins. Cette tendance s’accom- pagne d’une prise en compte croissante de la biodiversité en ville. La ville de Roanne et les pôles urbains doivent intégrer cette composante comme un facteur de projet essentiel. Le SCOT encourage donc la pénétration de la nature dans la tache urbaine, et ce à toutes les échelles : celle de chaque commune dans son ensemble avec des parcs urbains, celle du paysage du quartier avec un ver- dissement notamment des grands axes et places, et celle de l’îlot, avec des jardins familiaux et des squares. Là où c’est possible, la construction d’une trame végétale continue et cohérente sera recherchée. A travers ces intentions, le Scot recherche à : • améliorer le cadre de vie en ville, aménager des espaces de respiration, mieux intégrer les densités bâties ; • aménager les cheminements doux, en cohérence avec l’organisation globale du territoire ; • participer à la gestion des eaux pluviales, à la lutte contre le risque inondation en général ; • favoriser ponctuellement la biodiversité ordinaire et permettre le passage de la petite faune ; • réguler certaines températures, limiter les îlots de chaleur urbains.

Prescriptions : Les plantations accompagnant les axes de communication existants (routes, pistes cyclables) doivent être valorisées et les infrastructures projetées, faire l’objet de plantations adaptées. Ceci doit être conduit dans le cadre d’une véritable stratégie végétale (qui intègre également les espaces délaissés des routes et voies ferrées, …). Les documents d’urbanisme doivent inventorier les boisements et les espaces verts en milieu urbain et protéger les espaces d’intérêt écologique fort et/ou au degré de naturalité fort. Le raccordement entre deux espaces verts de proximité doit être systématiquement envisagé dans le cadre des projets urbains : des cheminements doux peuvent mettre en lien les parcs et les cours d’eau.

Recommandations : Les documents d’urbanisme peuvent identifier des secteurs où la densification et le détachement par- cellaire ne sont pas souhaitables du fait notamment de la richesse écologique ou paysagère des espaces (exemple : jardins partagés en cœur d’ilots, etc.).

Le SCOT se fixe pour objectif de développer une gestion environnementale des espaces verts.

Recommandations 32 Les collectivités responsables de la gestion des espaces sont incités à : - mettre en œuvre une gestion différenciée sur les grands espaces verts, en identifiant les vocations des différentes entités des parcs et en adaptant la gestion en fonction du niveau de fréquentation et des pratiques des usagers : gestion traditionnelle sur les espaces fortement fréquentés, gestion douce sur les espaces plus intimistes ; - mettre en œuvre un verdissement plus écologique, par le choix d’essences adaptées afin de limiter les arrosages, les traitements et les interventions ; DOO - définir des actions en faveur de la biodiversité sur les grands espaces verts : pose de nichoirs, mise en défens de berges de plans d’eau, préservation physique de bosquets… ; - abandonner l’utilisation des produits phytosanitaires. 3-3- Mettre en valeur les entrées de ville et de bourg La qualité des entrées de ville et de bourg est un élément indissociable de la qualité des espaces et du cadre de vie.

Prescriptions : Les documents d’urbanisme devront apporter une attention particulière à l’insertion architecturale et paysagère des constructions et des aménagements par le bais d’un règlement adapté sur les secteurs de portes d’agglomération,: - rond-point de la Mirandole ; - les Tuileries ; - entrée nord au niveau du pont d’Aiguilly ; - le pont de Rhins (-Perreux) ; - entrée sud (Le Coteau).

Recommandations : Le SCOT Roannais recommande aux communes d’adopter un règlement de publicité visant le contrôle de l’affichage ou bien mettre en œuvre des chartes d’entrée de ville.

3-4- Assurer le maintien des caractéristiques architecturales et paysagères Le patrimoine bâti du Roannais est sans conteste d’une richesse toute particulière. Cette richesse vient de la prospérité historique (prospérité viticole et agricole mais aussi artisanale et industrielle) qui a permis une qualité de la construction. Le patrimoine bâti urbain et rural, sans oublier le petit patrimoine présente une grande diversité, ce qui en fait sa richesse. Les savoir-faire constructifs appliqués à l’utilisation du pisé et de la pierre ont permis à l’ensemble de ce patrimoine bâti de perdurer et de nous être légué dans de bonnes conditions de préser- vation. L’industrialisation des matériaux de construction, et l’uniformisation des modèles de constructions conduisent à une banalisation de l’architecture.

Prescriptions : Aussi le SCOT prescrit l’édiction de règles pour que les nouvelles constructions respectent la morpholo- gie traditionnelle du bâti et s’insèrent aisément dans la trame bâti et paysagère correspondante. 33 Il est nécessaire de d’assurer en parallèle la préservation et la mise en valeur du « petit » patrimoine. Une protection des cônes de vue en direction des éléments patrimoniaux et des paysages remarquables doit être mise en œuvre. DOO Recommandations : Les documents d’urbanisme comportent un volet architectural et paysager dans leur diagnostic ; ce diagnostic permet également de repérer le patrimoine vernaculaire ainsi que les éléments patrimoniaux qu’il convient de préserver. Ils comprennent si besoin des orientations particulières et des « prescriptions de nature à assurer la protection de leur patrimoine » dans les articles 11 des règlements de PLU (en s’appropriant à l’échelle communale des chartes paysagères pouvant exister au niveau intercommunal ou à l’échelle du Roan- nais, Pays de Rhône-Alpes). Pour mettre en œuvre ces objectifs, les communes peuvent : - « identifier et localiser les éléments de paysage et délimiter les quartiers, îlots, immeubles, espaces publics, monuments, sites et secteurs à protéger, à mettre en valeur ou à requalifier pour des motifs d’ordre culturel, historique ou écologique et définir, le cas échéant, des prescriptions de nature à assurer leur protection » (cf. article L.123-1 du code de l’urbanisme) ; - autoriser, sous réserve de la valorisation et de la protection du patrimoine bâti, le changement de des- tinations d’anciens bâtiments agricoles (cf. article R.123-12 du code de l’urbanisme) ; - engager des dispositifs liés notamment au classement des sites patrimoniaux remarquables avec no- tamment des plans de valorisation de l’architecture et du patrimoine (loi du 7 juillet 2016 relative à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine), poursuite des AVAP (aires de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine).

3-5- Préserver et protéger la ressource en eau Le SCOT Roannais affirme la nécessité de mettre en place une gouvernance à l’échelle du territoire sur la thématique de l’eau et de maintenir les conférences sur l’eau avec le Sornin. Par ailleurs, le SCOT Roannais intègre le SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021 et le SAGE Loire en Rhône-Alpes. Ainsi, concernant l’alimentation en eau potable, le SCOT affirme la double nécessité : • d’asseoir le développement de l’urbanisation sur une réflexion concernant l’alimentation en eau sur le plan de la qualité, de la quantité et de la sécurité de l’approvisionnement et concernant l’organisation de l’assainissement ; • de protéger les ressources en eau existantes, en coordination avec les collectivités compétences (ex syn- dicats des eaux), en éloignant les activités agricoles polluantes, les zones industrielles et d’activités, les infrastructures routières et ferroviaires et les zones d’urbanisation, des zones de protection des ouvrages 34 de captage.

Prescriptions : Chaque projet d’extension d’urbanisation doit être subordonné à la capacité du réseau et des installa- tions à garantir son alimentation en eau dans des conditions de capacité satisfaisantes quantitativement et qualitativement ; toute urbanisation nouvelle doit être desservie.

DOO Recommandations : Les PLU identifie et protége les zones de captage de l’eau par un zonage spécifique. Le SCOT recommande de fiabiliser et sécuriser la distribution d’eau potable, en encourageant l’intercon- nexion des réseaux existants. Les PLU disposent d’annexes sanitaires rassemblant les analyses relatives à la qualité de l’eau potable et la qualité de desserte en eau. Elles sont un outil indispensable pour faciliter la desserte de l’urbanisation. A noter que la mise en place d’une conférence de l’eau dans le cadre des SCOT Roannais et du Sornin a révélé la nécessité de construire une vision prospective sur le service de distribution d’eau potable. Une étude a été réalisée afin de mettre en évidence les liens qui existent entre les différentes ressources et de préciser les aménagements à envisager : interconnexions de réseaux, recherche de nouvelles res- sources, ... Une rencontre annuelle entre les acteurs gérant les réseaux d’eau potable permettra de mettre en œuvre les actions nécessaires sur la thématique de l’eau. Concernant l’assainissement, le SCOT s’inscrit résolument dans la poursuite de l’amélioration des syytème d’assainissement, qu’ils soient collectifs ou non collectifs.

Prescriptions : Tout projet d’extension de l’urbanisation doit être en adéquation avec la capacité des milieux récepteurs à en supporter les rejets, ainsi qu’à la capacité des systèmes d’épuration à traiter les futurs volumes et charges de pollution. Les extensions urbaines devront être implantées en priorité à proximité des réseaux d’assainissement existants. L’extension des secteurs non encore équipés devra être argumentée et dans tous les cas limi- tée. Les documents d’urbanisme doivent à ce titre subordonner l’ouverture à l’urbanisation de nouveaux secteurs à la réalisation effective des programmes de mise aux normes et d’extension des réseaux d’as- sainissement qui les concernent.

3-6- Optimiser la ressource en matériaux L’enjeu pour le territoire reste le maintien des exploitations en cours d’activité et le respect des réglemen- tations en vigueur concernant leur remise en état après l’exploitation.

Prescriptions : Le SCOT autorise les exploitations des gisements de matériaux et leurs extensions dès lors qu’elles res- pectent les préconisations environnementales du Schéma départemental des carrières, qu’elles s’ins- 35 crivent dans le respect des prescriptions du DOO en matière de protection et de valorisation des espaces naturels, et à la préservation de l’identité des grandes unités paysagères.

La loi ALUR a créé la notion de schéma régional des carrières qui à terme devrait se substituer aux sché- mas départementaux. Sans attendre la publication des décrets d’application officialisant l’existence de ces schémas régionaux, les Préfets des 8 départements de la région Rhône-Alpes ont validé un cadre régional « matériaux et carrières » qui préfigure un futur schéma régional. Le SCOT Roannais a choisi d’intégrer d’ores DOO et déjà ses orientations : - Réduire l’exploitation des carrières en eau - Orienter l’exploitation des carrières et leur remise en état après la cessation de leur activité pour préserver les espaces agricoles à enjeux et privilégier les carrières sur des zones non agricoles ou de faible valeur agronomique - Favoriser un réaménagement équilibré des carrières en respectant les vocations des territoires - Garantir une exploitation préservant la qualité de l’environnement - Orienter l’exploitation des gisements de matériaux vers les secteurs de moindres enjeux environnemen- taux Pour atteindre ces objectifs au travers d’un premier cadrage régional, les orientations suivantes ont été fixées : - utiliser les matériaux de manière économe, - assurer le principe de proximité dans l’approvisionnement en matériaux, - privilégier le recyclage des matériaux de démolition du bâtiment et des travaux publics avant l’utilisation de nouveaux matériaux et développer un maillage d’installations de traitement en vue d’augmenter leurs taux de valorisation, - assurer l’approvisionnement en matériaux de carrière par l’exploitation des gisements de matériaux prévu dans le schéma départemental des carrières sans contraintes environnementales majeures et par des ex- tractions raisonnées et respectueuses de l’environnement, - préserver les possibilités de renouvellement et d’extension des carrières existantes et plus particulière- ment des carrières de roches massives, - interdire le prélèvement de matériaux alluvionnaires (gravières) dans l’espace de mobilité du fleuve Loire défini par le SAGE Loire en Rhône-Alpes. Par ailleurs, les anciennes gravières seront remises en état ou réha- bilitées et valorisées en vue notamment de leur ouverture au public. Il est rappelé par ailleurs que tout projet d’extension ou de création de carrière nécessite une étude d’im- pact qui évalue les effets prévisibles de l’exploitation sur l’environnement (eau, bruit, poussière, paysage, biodiversité…) et indique les moyens prévus pour contrôler ces impacts. Celle-ci précise également le mode de réaménagement envisagé.

Recommandations Le SCOT recommande, dans le cadre des plans de réaménagement des carrières et sites d’extraction, la mise en œuvre de réflexions collectives afin d’aller vers des projets partagés en lien avec le territoire et d’éviter la redondance d’aménagements semblables sur le territoire. Pour les Plans de réaménagement annonçant une reconversion agricole, le SCOT recommande la res- titution des terrains avec aménagement des accès, reconstitution de conditions agronomiques satis- faisantes, aménagement foncier et mise à disposition au profit des agriculteurs par conclusion de baux 36 ruraux ou vente aux agriculteurs. Pour faciliter ces reconversions, le SCOT recommande la mise en place de conventions multipartites entre, notamment, l’exploitant, le propriétaire, l’agriculteur, la collectivité locale, les services de l’Etat et la Chambre d’Agriculture. Pour les sites de grande ampleur, le SCOT préconise une remise en état agricole au fur et à mesure de l’avancée de l’extraction. DOO En cohérence avec le schéma départemental des carrières de la Loire, le SCOT incite au développement des filières de recyclage des matériaux du BTP. 3-7- Poursuivre une gestion durable des déchets La responsabilité de la gestion des déchets repose sur ceux qui les produisent. L’Etat fixe la politique et le cadre règlementaire, avec comme priorités la prévention, la valorisation, et la réduction des impacts envi- ronnementaux et sanitaires. En matière de gestion des déchets, le SCOT soutient donc les actions en faveur de la réduction des déchets à la source, de la collecte sélective, de la valorisation des déchets (filières adaptées de récupération et de recyclage) et du compostage, conformément au plan départemental d’élimination des déchets. Le SCOT Roannais s’inscrit sur cette thématique dans la droite ligne des orientations travaillées par : - le futur Plan Départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés de la Loire en cours d’appro- bation - le syndicat d’études et d’élimination des déchets du Roannais (SEEDR) Le SCOT soutient pleinement la volonté des collectivités responsables pour valoriser énergétique- ment les composants des ordures ménagères résiduelles et les boues d’épuration.

Prescriptions : Le réseau des déchèteries, de centres de compostage des déchets verts en relation avec les pôles ur- bains doit répondre aux besoins des habitants ou aux évolutions réglementaires. Des emplacements collectifs pour le tri et la collecte des déchets ménagers doivent être prévus dans la conception des immeubles collectifs et des opérations d’aménagement. L’insertion des containers dans l’environnement et les espaces publics doit être prévue. Des solutions spécifiques adaptées aux besoins des professionnels doivent être prévues, ainsi que des emplacements doivent être réservés dans les nouvelles zones d’activités.

Recommandations : Les actions visant à réduire la production de déchets ménagers ou professionnels, à développer la col- lecte et le tri sélectif, à favoriser la valorisation des déchets et à permettre le stockage des déchets rési- duels sont à renforcer. Les documents d’urbanisme veilleront à localiser les espaces nécessaires à l’implantation de déchèteries, lorsqu’il existe un projet identifié.

37 DOO 4- Participer à la transition énergétique et répondre à la vulnérabilité du territoire Pour réussir les transitions écologique et énergétique, le territoire du SCOT Roannais recourra à l’ensemble des ressources énergétiques locales renouvelables. En effet, le passage d’un modèle énergétique centré sur l’énergie fissile, pour la production d’électricité, et le fossile pour la production de chaleur, nécessite de faire appel à l’ensemble des potentiels renouvelables locaux car aucun gisement n’est capable à lui seul de remplacer les énergies fossiles et fissiles. En outre, les productions de bois-énergie et hydro-électrique nécessiteront d’être optimisées mais aussi d’être complétés par d’autres ressources. Voilà pourquoi il apparaît nécessaire de mener un travail conjoint sur la maîtrise de l’énergie, et le dévelop- pement de nouvelles sources d’énergies, dont les potentiels locaux sont avérés, telles que la méthanisa- tion, l’éolien ou encore le photovoltaïque. Mettre en œuvre la transition énergétique dans les territoires du Roannais implique donc inévitablement de s’appuyer sur un mix énergétique diversifié. Le DOO dé%nit 3 orientations qui déterminent les conditions de la politique de l’urbanisme et de l’aménagement portés par le SCOT Roannais - Favoriser les économies d’énergie - Permettre le développement des énergies propres et renouvelables - Adapter le territoire au changement climatique

4-1- Favoriser les économies d’énergie Dans le cadre de son projet territorial, le SCOT Roannais encourage les politiques publiques à s’inscrire dans la promotion des économies d’énergie et notamment pour : - répondre à la montée de la précarité énergétique des ménages, particulièrement des plus modestes, - améliorer les performances énergétiques du bâti existant afin de maîtriser les consommations d’énergie et favoriser notamment les apports solaires passifs, - favoriser la performance énergétique des projets de constructions nouvelles. A cet égard la construction d’équipements publics doit être exemplaire.

Prescription Les EPCI dans le cadre de leur politique de l’habitat devront mettre en œuvre à leur échelle des poli- 38 tiques publiques de réhabilitation des logements favorisant l’amélioration thermique du parc de loge- ments privés et publics.

Prescription Pour intégrer les préoccupations environnementales et énergétiques, une approche de ces thématiques devra être réalisée en amont de toute opération d’aménagement importante soit les opérations portant création de plus de 5 000 m2 de surface de plancher, les ZAC ou les réserves foncières de plus de 5 Ha. DOO Recommandations Le SCOT Roannais recommande que les documents d’urbanisme instruisent l’ouverture à l’urbanisation ou la réalisation de nouvelles opérations, à la prise en compte de l’économie d’énergie. De façon plus générale, le SCOT Roannais recommande aux documents d’urbanisme, • d’inciter les constructions et les réhabilitations des bâtis à vocation d’habitat et d’activités à faire preuve d’exemplarité énergétique ou environnementale voir d’atteindre des critères de performances énergé- tiques élevés (énergie positive, Bepos…), y compris en leur faisant bénéficier au besoin du dépassement des règles de constructibilité prévu au 3° de l’article L. 151-28 du code de l’urbanisme • à la mise en œuvre d’éco-quartiers et d’orientations d’aménagement et de programmation favorisant des formes urbaines favorables aux économies d’énergies. A ce titre Les documents locaux d’urbanisme sont incités à réaliser en amont des projets des démarches de type Approche Environnementale de l’Urbanisme. Les collectivités locales et les enseignes commerciales sont par ailleurs incitées à engager des réflexions sur l’éclairage (sobriété du matériel, puissance installée, limitation des points lumineux, extinction une partie de la nuit…) L’extinction des enseignes et publicités lumineuses durant une certaine plage horaire doit être soutenue par les autorités responsables conformément à la loi en vigueur. Il est également recommandé d’étendre cette extinction à tous les locaux non résidentiels (bureaux, vitrines, commerces, etc.).

4-2- Permettre le développement des énergies propres et renouvelables En application de l’article L 101-2 du code de l’urbanisme le SCOT Roannais %xe les conditions permet- tant d’assurer la production énergétique à partir de sources renouvelables sur son territoire

Prescriptions Les documents d’urbanisme, les PCAET Plan Climat Air Energie Territoriaux) du territoire doivent donner la possibilité, et inciter, le recours à des modes de construction permettant la réduction des dépenses énergétiques, notamment par la conception bioclimatique des bâtiments neufs, la possibilité d’intégrer des équipements solaires, photovoltaïques et autres, la qualité environnementale et la haute perfor- mance énergétique. Il est demandé pour chacun des documents d’urbanisme (PLU, PLUi), d’habitat (PLH) et procédures d’aménagement opérationnels (les opérations portant création de plus de 5 000 m2 de surface de plan- 39 cher, les ZAC ou les réserves foncières de plus de 5 Ha) de prendre en compte les potentiels en matière d’énergies renouvelables qui ont été identifiés sur leur périmètre en se référant au diagnostic air-éner- gie-climat du Scot. Le développement des énergies renouvelables implique : • de prévoir la possibilité dimplantation contrôlée d’unités de production de chaleur dans les quartiers ; • de favoriser la mise en place de techniques solaires et éoliennes dans les règlements d’urbanisme en limitant les contraintes liées à la hauteur de bâtiment et à l’aspect extérieur des constructions DOO • de participer, en concertation avec les différentes collectivités concernées, à la recherche de sites pro- pices à l’installation d’énergies renouvelables. Les documents d’urbanisme détermineront notamment dans leurs règlements, la façon de permettre la mise en place de systèmes techniques de production et de distribution d’énergie renouvelable. Les documents locaux d’urbanisme locaux favoriseront l’implantation d’unités de productions d’énergies renouvelables ainsi que les systèmes de stockage d’énergie. A minima, toute construction ou opération globale neuve supérieure à 5000 m² de surface de plancher doit comporter un dispositif de production d’énergie renouvelable et au moins un dispositif destiné à économiser l’eau Les documents d’urbanisme permettront l’implantation du petit éolien, des installations solaires et pho- tovoltaïques, des unités de méthanisation en milieu agricole, des chaufferies bois pour les bâtiments d’habitation et d’activités (agricoles, industrielles, commerciales et tertiaires). Les documents d’urbanisme pourront cependant la maîtriser au regard des contraintes suivantes : - la préservation de la qualité des paysages, - la préservation du patrimoine - la préservation de la biodiversité

Recommandation Afin de développer au mieux, dans les conditions du marché immobilier du territoire Roannais, le déve- loppement des énergies propres et renouvelables, le Scot incite les documents d’urbanisme à instau- rer pour toute construction ou opération globale neuve supérieure à 2000 m² de surface de plancher l’obligation de comporter un dispositif de production d’énergie renouvelable et au moins un dispositif destiné à économiser l’eau.

Recommandation Les collectivités locales sont incitées à urbaniser en priorité dans les secteurs desservis par le gaz de ville et les réseaux de chaleurs lorsqu’ils sont présents sur le territoire communal. Il est également recommandé aux collectivités en charge de la gestion d’un réseau de chaleur de les classer dans les conditions prévues par l’article 85 III de la loi n°2010-788 du 12 juillet 2010 portant enga- gement national pour l’environnement afin de : • rendre obligatoire le raccordement au réseau lorsque celui-ci est en capacité de fournir l’énergie néces- saire pour les nouvelles constructions • intégrer 50% d’énergies renouvelables et de récupération dans le mix énergétique du réseau. 40 4-2-1- Le développement des unités de production photovoltaïque Le territoire du Roannais est favorable au développement d’unités de production photovoltaïque. Ce potentiel doit cependant être mis en regard de la nécessaire préservation des espaces agricoles. A ce titre le SCOT Roannais se place dans la perspective de la Charte du foncier agricole édictée par le Département de la Loire et les acteurs professionnels et validé en 2010. DOO Prescriptions : L’implantation d’installations de production d’énergie solaire au sol est interdite sur toute terre de pro- duction agricole, sauf pour les terrains impropres à l’agriculture. Les centrales solaires au sol ne peuvent s’implanter que sur des surfaces stériles ou non valorisées, ayant perdues toute autre vocation notam- ment agricole. Il est demandé à chacune des communes disposant d’un potentiel solaire important de prendre en compte ces potentiels dans les projets d’aménagements et de construction. Ainsi, les documents d’ur- banisme et relatif à la politique de l’habitat ne doivent pas s’opposer à l’installation de panneaux solaires individuels (sous réserve de la préservation du patrimoine et de la qualité des paysages). Ils doivent en parallèle favoriser l’orientation des toitures dans le sens de l’exposition solaire la plus favorable.

Recommandation : Le SCOT Roannais recommande d’inscrire dans les documents d’urbanisme, dans le cas de la construc- tion ou rénovation de bâtiments d’activités, la possibilité de mettre à disposition les toitures disposant d’un bon ensoleillement à un tiers (acteurs privés, publics, citoyens) pour installer des panneaux solaires photovoltaïques.

4-2-2- Le développement des unités de production éoliennes L’éolien peut constituer une source de diversi%cation du mix énergétique puisqu’il n’existe encore en 2016 aucun parc éolien en fonctionnement sur le territoire du SCOT alors que di)érentes études at- testent d’un potentiel important. Il convient de rappeler qu’il existe déjà un cadre réglementaire contraignant au niveau national sur ce sujet qui apporte des garanties aux collectivités. Par exemple, une distance réglementaire de plus de 500 mètres par rapport aux habitations est imposée aux projets ainsi que d’autres procédures particulièrement strictes (procédure d’installations classées pour la protection de l’environnement ou procédure d’autorisation de défrichement par exemple). Au niveau régional, le Schéma Régional Climat Air Energie définit des objectifs de développement éolien sur les territoires et recommande notamment la mise en œuvre d’études de faisabilité pour un potentiel de plus de 11 éoliennes sur le territoire du SCOT. Plus localement, la Direction Départementale des Territoires de la Loire a mis en place un schéma éolien qui définit des orientations de développement sur le département. Enfin, dans le cadre de son programme TEPos, Roannais Agglomération : 41 - A défini un objectif raisonnable de développement à moyen terme de 10 éoliennes sur 2 à 3 zones maxi- mum à l’horizon 2020-2022, - A défini un objectif de développement plus ambitieux à long terme, mais toujours raisonnable, pour un parc total d’environ vingt à vingt-cinq éoliennes en 2050, - Prévoit une charte pour encadrer le développement de la filière et apporter des garanties sur les aspects : environnement, gouvernance et développement économique, DOO - Prévoit la création d’une société publique locale pour réaliser des projets dont la maîtrise sera réellement locale et qui seront réalisés en concertation avec les communes adhérentes. Prescriptions : Le développement de l’énergie éolienne sur le territoire doit être favorisé. Toutefois les projets doivent répondre aux conditions suivantes : - Etre raisonnables et maîtrisés, - Etre réalisés avec l’accord des collectivités locales concernées, - Faire l’objet d’études des impacts environnementaux éventuels (paysage, faune, acoustique, hydro- géologie).

4-2-3- Le développement de la %lière bois La surface dédiée aux forêts et boisements permet d’envisager un soutien plus fort à la filière bois tant pour le bois énergie que pour le bois construction. Pour rappel le DOO du Scot Roannais encourage la préservation des surfaces boisées et forestières du territoire ainsi que des surfaces foncières pour l’accueil d’activités en lien avec la filière bois –énergie et/ou bois-construction (cf chapitre supra)

Recommandation : Le recours à des matériaux plus écologiques, valorisant la filière bois est encouragé et constitue un soutien pour la mise en place ou le renforcement de filières particulières, support au développement économique du territoire.

4-3- Adapter le territoire au changement climatique L’adaptation du territoire du Roannais aux effets du changement climatique est un élément déterminant pour l’attractivité des territoires et le développement durable du territoire. Les orientations générales SCOT concourent à la protection des milieux naturels, des zones agricoles, des boisements, des zones humides et des réservoirs de biodiversité nécessaire à la protection des espèces animales et végétales du territoire. La prise en compte des risques d’inondation anticipe sur les effets cumulés d’épisodes climatiques ex- trêmes. Le SCOT Roannais souhaite également promouvoir pour les habitants du territoire une valorisation du végétale et de l’eau dans les espaces urbains. 42 L’obligation de densification des développements urbains définis par le SCOT Roannais doit s’accompa- gner de la promotion d’un travail de végétalisation (parcs, arbres d’alignement, trame verte…) pour limiter le développement des îlots de chaleur urbain. DOO Prescriptions Une trame verte urbaine sera mise en œuvre à l’occasion des opérations de renouvellement urbain ou de développement urbain en s’appuyant sur les éléments de la géographie, la configuration des lieux et ce de manière à participer à l’identification d’un maillage vert à l’échelle de la commune et des quartiers. Les documents d’urbanisme devront mettre en place des moyens permettant la mise en œuvre de cette trame verte urbaine à l’échelle de la commune et des quartiers de la manière suivante : par la création d’espaces verts publics ou collectifs notamment à l’occasion d’opérations de renouvelle- ment urbain ou par le maintien d’espaces non bâtis considérés comme des « poumons verts » (terrains agricoles interstitiels, parcs et jardins publics ou privés, cheminements et itinéraires de modes doux, jardins familiaux…)

Recommandations Les zones sensibles aux effets d’Ilots de Chaleurs Urbains (ICU) ont été identifiées dans le cadre du dia- gnostic Air – Energie – Climat du territoire. Ce risque est localisé dans les centres urbains présentant une forte densité et peu de végétations. Il est donc recommandé d’inscrire dans les documents d’urbanisme et d’aménagements, l’usage pour les revêtements au sol de matériaux clairs et lisses disposant d’un fort albédo.

43 DOO 5- Gérer les risques et nuisances De manière générale, sur l’ensemble du territoire du SCOT, en application de la loi, les principes suivants doivent conduire à limiter la vulnérabilité des biens et des personnes. Ainsi, pour les communes présentant des risques sur leur territoire il s’agit de mettre en place : - un Dossier d’Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM) dont le but est d’informer la popu- lation sur les risques existants et les moyens de s’en protéger ; - Un Plan Communal de Sauvegarde (PCS) dont le but est d’identifier les risques et de prévoir l’organisation nécessaire pour assurer l’alerte, l’information, la protection et le soutien de la population. Le DOO dé%nit 4 orientations qui déterminent les conditions de la politique de l’urbanisme et de l’aménagement portés par le SCOT Roannais - Prendre en compte le risque inondation et le ruissellement pluvial - Intégrer l’ensemble des autres risques dans la politique de l’urbanisme - Se mobiliser pour la dépollution des sols - Diminuer l’exposition des populations aux nuisances sonores

5-1- Prendre en compte le risque inondation et le ruissellement pluvial Le SCOT intègre les orientations fondamentales du SDAGE Loire-Bretagne, les objectifs du PRGI Loire-Bre- tagne et les dispositions des SAGE Loire en Rhône-Alpes et du bassin de la Dore. Il prescrit aux documents locaux d’urbanisme de fixer les conditions permettant d’assurer la prévention du risque d’inondation. Pour rappel, les Plans de Préventions des Risques Naturels Prévisibles d’Inondations (PPRNPI) constituent les documents de référence en matière de gestion des zones inondables. Il s’agit de servitudes d’utilité publique opposables, notamment aux demandes d’autorisation. Les documents d’urbanisme doivent être conformes avec leurs prescriptions identifiées en matière de zonage et de règlement.

Prescriptions : En l’absence de PPRNPI, les documents d’urbanisme doivent déterminer les conditions permettant d’as- surer la prise en compte effective des risques identifiés. Une étude de risque sera nécessaire pour déter- miner les droits à construire et les conditions imposées aux opérations d’aménagement et de construc- tion qui seront adaptés à l’intensité du risque identifié. Dans tous les cas, il est nécessaire afin d’assurer la sécurité des biens et des personnes : 44 • d’identifier les secteurs assurant des fonctions d’expansion naturelle des crues en amont et en aval des zones urbanisées. • d’ identifier le lit majeur des cours d’eau, les corridors hydrauliques, les zones humides et les champs d’expansion des crues comme des espaces à préserver de l’urbanisation. Les aménagements des infrastructures de transport doivent, dans la traversée des zones inondables, être conçus pour minimiser les impacts et préserver les champs d’expansion et les écoulements des crues. DOO Prescriptions : Concernant les eaux pluviales, le SAGE Loire en Rhône-Alpes prescrit la réalisation à l’échelle des bassins versants d’études de gestion des eaux pluviales dans une logique de solidarité amont-aval. Le SCOT Roannais demande ainsi que les documents d’urbanisme intègrent les conclusions de ces études lorsqu’elles existent afin d’identifier des zones à protéger et d’établir des zonages pluviaux à leur échelle (préservation de corridors d’écoulement, mise en place de règles spéciales de construction, etc.). Enfin, il convient de limiter les débits de fuite dans les milieux naturels et les réseaux pour les installations, travaux, ouvrages, activités (IOTA), conformément au SAGE Loire en Rhône-Alpes et au SDAGE Loire- Bretagne.

Recommandations : Par ailleurs, le SCOT Roannais encourage l’utilisation de « techniques alternatives » de gestion des eaux pluviales à prioriser face au « tout tuyau ». Ces techniques doivent limiter le ruissellement pluvial en, et favoriser l’infiltration de l’eau au plus près de son point de chute (tranchées de restitution, puits perdus, fossés, noues, toiture végétalisée, jardin de pluie, etc.) Le SCOT Roannais invite également les communes à identifier sur leur territoire les «corridors d’écoule- ments» et à adapter l’occupation des sols à l’intérieur. Les corridors d’écoulement sont, des zones natu- relles ou urbaines pouvant participer à l’écoulement des eaux pluviales (cours d’eau, talwegs principaux, fossés principaux, etc.). Dans ces zones, l’écoulement superficiel des eaux devra être privilégié, les documents locaux d’urba- nisme pourraient à titre indicatif : - préserver la capacité d’écoulement et éventuellement de stockage de ces corridors ; - préserver les zones d’accumulation des eaux de ruissellement (zones de rupture de pente, points bas topographiques...) ; - y interdire la construction, en fixant une distance de recul des constructions par rapport à l’axe du ruissellement.

5-2- Intégrer l’ensemble des autres risques dans la politique d’urbanisme 5-2-1- Le risque minier

Prescriptions : 45 Concernant le risque de minier, le SCOT Roannais prescrit au 15 communes concernées par d’anciennes concessions minières de prendre en compte l’exploitation minière connue et les éventuelles études d’aléas miniers résiduels. A ce titre et en respect du code l’environnement, les communes élaborent, en tant que de besoin, des cartes délimitant les sites où sont situés des cavités souterraines et des marnières susceptibles de pro- voquer l’effondrement du sol. DOO Recommandations : Le SCOT Roannais recommande aux communes qui présentent des zones soumises à des risques de mouvements de terrains et aux risques miniers résiduels de veiller à la bonne information des habitants et des propriétaires concernés.

5-2-2- Le risque de mouvement de terrain

Prescriptions : Concernant le risque de mouvement de terrain, le SCOT Roannais fixe les conditions permettant une prise en compte optimale du risque. A ce titre, les documents locaux d’urbanisme doivent : - sur les communes identifiées par le BRGM dans son recensement historique des mouvements de ter- rain car concernées par le risque de mouvement de terrain, le SCOT Roannais prescrit que des études complémentaires géotechniques soient réalisées avant l’ouverture à l’urbanisation de zones. Les docu- ments locaux d’urbanisme détermineront les conditions d’installation des bâtiments. - Interdire toutes constructions sur les secteurs connus de mouvements de terrain (effondrements, éboulements, glissements de terrain, coulées de boue) recensés par le BRGM. Le SCOT invite les communes à développer, dans les secteurs sensibles aux glissements de terrain et en amont des secteurs à risque, des réflexions collectives sur l’usage des sols (notamment agricole) pour ne pas aggraver le phénomène.

Afin d’assurer la sécurité des biens et des personnes et concernant le risque de retrait-gonflement d’argiles, le SCOT Roannais prescrit aux communes concernées de définir des règles particulières de construction dans les plans locaux d’urbanisme.

Recommandations Certaines zones du territoire du Roannais présentent une sensibilité « moyenne » aux aléas retrait-gon- flement des argiles (RGA). Les zones les plus concernées sont les plus densément peuplées. Il est donc recommandé de prendre en compte les pratiques suivantes pour : - les nouvelles constructions : • adapter les fondations aux risques identifiés (profondeur d’ancrage suffisante, fondations continues et armées) 46 • assurer la rigidité de la structure par la mise en œuvre de chaînages horizontaux et verticaux pour les murs porteurs • réaliser une ceinture étanche autour du bâtiment pour protéger sa périphérie immédiate • créer un écran anti-racines - les constructions déjà existantes : désolidariser les constructions fondées différemment par le biais d’un joint de rupture sur toute la hau- teur du bâtiment DOO - les deux cas : réaliser un dispositif de drainage étanchéifier les canalisations enterrées 5-2-3- Le risque industriel

Prescriptions : Concernant le risque industriel, le SCOT Roannais prescrit aux documents locaux d’urbanisme d’appli- quer des distances d’éloignement entre les zones d’habitat et les installations à risques. Le développement économique et le développement des entreprises sont des priorités pour le SCOT Roannais. Le principe de gestion économe de la consommation d’espace ne doit pas faire obstacle aux possibilités de modification des activités d’établissements existants ou de création de nouveaux éta- blissements correspondant à des installatiosn classées pour la protection de l’environnement (ICPE) y compris celles correspondant à des aux activités classées SEVESO ou ICPE soumis à autorisation. Pour les ICPE de type SEVESO et plus largement soumises à autorisation, ces modifications d’activité ou création devront être prévues dans le cadre, de l’aménagement de parcs d’activités pouvant recevoir ce type d’activité. Les documents locaux d’urbanisme veilleront à garantir la compatibilité des usages du sol (habitat, acti- vités, équipements publics, agriculture...) et de la vocation des espaces (touristiques, de loisirs, espaces naturels valorisés...) au regard des installations pouvant générer des risques technologiques ou des nui- sances élevées. Pour cela, les possibilités d’extensions des établissements à risques ou leur groupement (cumul des risques) doivent prendre en compte les zones d’habitat existantes et les projets de dévelop- pement des communes.

5-2-4- Le risque lié au transport des matières dangereuses Bien que le risque lié au Transport de Matières Dangereuses (TMD) puisse potentiellement se produire par- tout, son occurrence est plus élevée le long des axes supportant un trafic important ou des voies dirigeant vers des établissements qui génèrent des TMD.

Prescriptions : Afin de ne pas augmenter l’exposition des populations à ce risque, le SCOT Roannais demande aux ges- tionnaires de réseau de tenir compte de ce risque en limitant, sur les voies de communications concer- nées, l’augmentation des conflits d’usages qui sont sources d’accidents (cohérence d’aménagement au regard des différents types de flux : flux liés aux activités, au résidentiel, aux loisirs). Dans ce cadre, la réalisation d’un schéma de desserte poids lourds des principales zones d’activités est encouragée. 47 Recommandation : Concernant le risqué lié au transport de matières dangereuses par canalisation, le SCOT Roannais recom- mande que les documents locaux d’urbanisme intègrent cet élément dans leur choix de développe- ment en intégrant les réglementations et contraintes qui y sont liées. DOO 5-3- Se mobiliser pour la dépollution des sols

Prescriptions : Les documents locaux d’urbanisme prennent en compte les contraintes d’urbanisation et les restric- tions d’usage du sol éventuelles des sites et sols pollués notamment ceux identifiés dans la base de données BASOL et ISIS (prévu par l’article L 125-6 du code de l’environnement).

Recommandations : Les collectivités et leurs établissements peuvent développer la connaissance des sites et sols pollués du territoire et organiser leur suivi afin de définir les conditions d’usage du sol et prendre les mesures nécessaires pour permettre le renouvellement urbain. Le SCOT Roannais recommande par ailleurs que des démarches communales ou intercommunales, éventuellement en coopération avec l’établissement public foncier de l’ouest Rhône-Alpes (EPORA), soient mises en œuvre afin : - d’améliorer la connaissance des sites ; - de développer la recherche et l’expérimentation de reconversion ; - de se doter d’outils et de compétences de pointe pour continuer le “recyclage“ des sites pollués ; - de concevoir des montages financiers appropriés et favorables au renouvellement urbain pour limiter l’étalement urbain.

5-4- Diminuer l’exposition des populations aux nuisances sonores Les documents locaux d’urbanisme et les opérations d’aménagements doivent contribuer à réduire les nuisances sonores. Ainsi, les secteurs soumis aux nuisances sonores ne sont pas des secteurs d’accueil préférentiel de l’habitat.

Prescriptions : La prise en compte du bruit doit être assurée notamment par : - une prise en compte de cette problématique dans les choix d’urbanisation et de zonage des docu- ments d’urbanisme des communes concernés par des voies classées bruyantes par arrêté préfectorales, des activités industrielles reconnus bruyantes ou des infrastructures soumises à l’élaboration d’un plan d’exposition au bruit 48 En matière de règlement il convient d’appliquer les principes suivants : • un retrait des constructions par rapport à l’alignement de la voie • adapter la hauteur des bâtiments aux conditions de propagation du bruit, pour assurer la protection des bâtiments situés à l’arrière ; • créer des aménagements paysagers aux abords des infrastructures assurant la protection des construc- tions. • créer des équipements visant à réduire les nuisances sonores ; DOO • permettre le développement de modes de déplacement doux, des transports collectifs, l’aménage- ment de zones 30 et de rues piétonnes ; • limiter de l’implantation des activités bruyantes aux abords de secteurs d’habitat. Pour rappel : des contraintes d’urbanisme sont définies pour les secteurs localisés dans les zones du Plan d’Exposition au Bruit de l’aéroport de Roanne-. Les PLU des communes concernées doivent prendre en compte les dispositions prévues.

Recommandations : Pour les bâtiments déjà existants et situés à proximité d’infrastructures bruyantes, le SCOT Roannais invite à une sensibilisation de la population et des exploitants au respect des normes d’isolation acous- tique des bâtiments.

49 DOO Chapitre 2 : Construire un territoire structuré et solidaire un territoire structuré et 1- Renforcer et structurer l’armature territoriale Les choix retenus, dans le cadre du PADD, s’articulent autour du renforcement et de la valorisation du centre de l’agglomération, de la qualité du cadre de vie, de l’attractivité du territoire. Les trois axes straté- giques du parti d’aménagement qui ont été adoptés sont : - un territoire influent, connecté et ouvert ; - une démarche de qualité et de développement durable ; - un territoire structuré et solidaire. Dans ce cadre, le DOO dé%nit 3 orientations qui déterminent les conditions de la politique de l’urba- nisme et de l’aménagement portés par le SCOT Roannais - Renforcer et structurer l’armature territoriale - S’inscrire dans un objectif démographique réaliste pour le territoire Roannais - Réaffirmer les pôles dans leurs fonctions de centralités

1-1- Structurer le territoire autour des polarités et des villages Les 51 communes qui composent le territoire ont des rôles et des fonctions différents qu’il convient pour certains d’étoffer et de renforcer, pour d’autres de créer, en tout cas de rendre plus lisibles dans leur articu- lation et leurs complémentarités, afin de couvrir le spectre du niveau de services à offrir à l’ensemble des habitants et usagers. Pour poursuivre le récent regain démographique et permettre le maintien d’un niveau de services de qua- lité, le territoire doit être mieux structuré et organisé. L’ensemble des options stratégiques et orientations générales du SCOT repose sur une armature territoriale composée de plusieurs niveaux et structurée autour : • du confortement du cœur d’agglomération, pour en faire une centralité dynamique, locomotive du développement du territoire, • du maintien des polarités de proximité qui structurent les bassins de vie, • de la maitrise du développement des espaces périurbains, • de la valorisation des communes dans un objectif d’affirmation d’une ruralité moderne. L’armature territoriale du Sot Roannais repose ainsi sur 4 typologies différentes de communes : La polarité d’agglomération multi communale (dite de rang 1) s’organise autour de la ville centre, 52 Roanne, et également de , Mably et Le Coteau. Ces quatre communes constituent la polarité d’agglomération du territoire car elles concentrent la majorité des services, des emplois et des habitants. La baisse démographique de cette entité urbaine doit être aujourd’hui contrecarrée. L’ensemble de ces communes représente près de 60 000 habitants. Les polarités de proximité (dites de rang 3), constituent des « mini bassins de vie » organisées autour de leurs communes centres respectifs, que sont La Pacaudière, Saint-Just-en-Chevalet et Renaison. Ces trois communes sont qualifiées de polarités de proximité car elles ont une fonction de centralité sur le territoire rural qui les entoure, par une structure commerciale diversifiée, des services locaux en place qui drainent DOO la population environnante, une économie locale relativement dynamique et une population comprise entre 1 000 et 3 000 habitants. 53 DOO Les territoires périurbains, qui intègrent la polarité de Renaison, sont composés de l’ouest roannais et de la partie est du territoire, soit le secteur de Perreux. Grands gagnants du desserrement de l’agglomération ces dernières décennies, il convient aujourd’hui de mieux organiser leur croissance et leur développement en misant davantage sur la qualité urbaine. Il s’agit également de préserver les espaces agricoles et viticoles qui les composent, notamment sur la côte roannaise à l’est du territoire, où la tension est grandissante. Les communes rurales sont principalement localisées sur la frange Ouest du territoire (secteur de la Pacau- dière et secteur d’Urfé). Touchées par la déprise démographique et le vieillissement de la population, il convient notamment de préserver l’identité de ces villages et la qualité des espaces qui le composent pour permettre le maintien et le développement des activités agricoles et touristiques ainsi que le renouvelle- ment de la population. Le renforcement signi%catif de la polarité d’agglomération et des polarités de proximité identi%ées se décline notamment : • en termes de part de croissance de logements, ce qui doit contribuer à économiser l’espace et diminuer les déplacements. Cet objectif se traduit notamment par des actions favorisant le renouvellement urbain et le développement sur les secteurs déjà urbanisés, en reconquérant le tissu ancien des centres urbains du territoire ainsi que les friches urbaines ; •en termes de services et d’équipements, afin de renforcer les fonctions de centralité de chaque polarité et contribuer à réduire les déplacements en rendant plus proches des habitants, les services et équipements.

1-2- S’inscrire dans un objectif démographique réaliste pour le territoire Roannais Le territoire du Roannais connaît depuis près de 30 ans une déprise démographique. Depuis le recen- sement en 1975, le territoire a perdu près de 10 700 habitants et a entamé son déclin au tout début des années 80. Les causes de cette perte d’attractivité sont diversifiées mais elles sont globalement à rattacher aux ef- fets induits des restructurations industrielles et économiques que le territoire a connu dans les années 1980/1990 et au retard pris dans la modernisation des voies de communication. Cette déprise démographique s’est accompagnée en interne du territoire de mouvements de population et certains secteurs, dont la ville centre plus particulièrement et le nord du territoire, ont enregistré des baisses importantes, alors que les communes périurbaines gagnaient des habitants. Ces mouvements sont à relier à des aspirations relatives aux modes de vie, individuelles et sociétales, de décennies de périurba- nisation. Le SCOT, et toute la réflexion stratégique qui le sous-tend, constitue une opportunité pour impulser les le- viers d’une nouvelle attractivité visant à réenclencher un cycle plus favorable en termes démographiques. 54 Ainsi, pour s’inscrire dans ces enjeux, les élus du SCOT Roannais ont souhaité construire une stratégie de développement et d’aménagement du territoire qui fait le pari d’un regain démographique à court-moyen terme tout en étant réaliste et pragmatique sur ses évolutions possibles. Aussi, le SCOT et les orientations qui y sont déclinées s’organisent autour d’une augmentation de +6 000 habitants entre 2010 et 2030. Il convient d’observer que la population du SCOT Roannais s’est récemment stabilisée et atteint désormais 105 820 habitants (104 659 habitants en 2006). Ainsi, au regard des projections démographiques établies par l’INSEE, l’objectif du SCOT est ambitieux (+

DOO 6000 habitants d’ici 2030, soit 113 000 habitants) mais réaliste dans la mesure où les derniers recensements démontrent un regain démographique. 1-3- Réa*rmer les pôles dans leurs fonctions de centralité Le SCOT a retenu, dans le Projet d’Aménagement et de Développement Durables, l’hypothèse d’une crois- sance démographique de 6 000 habitants entre 2012 et 2030 pour l’ensemble de son territoire, et s’est notamment donné pour objectifs : - de recentrer la plus grande part de cette croissance, soit 4 000 habitants, sur la ville centre Roanne et 3 communes de l’agglomération (Riorges, Mably et Le Coteau) ; les 33 % restants étant répartis sur les polari- tés de proximité et les espaces périurbains ; - de contenir les extensions urbaines : en maîtrisant la consommation d’espace pour l’habitat et les activités commerciales ou économiques ; - de (re)construire en priorité à l’intérieur des zones urbaines et de requalifier les centres villes ; - de densifier le tissu urbain existant : en comblant les dents creuses, les espaces mités dans le tissu urbain (discontinu), en réhabilitant/rénovant des immeubles vétustes ou inadaptés, notamment sur le territoire de l’agglomération et dans la couronne périurbaine ; - de privilégier la qualité urbaine aussi bien sur le bâti, sur les espaces privatifs, que sur les espaces publics dans le cas d’opérations d’ensemble afin de garantir une cohérence et une identité commune au Pays Roannais. Par ailleurs, le SCOT entend également organiser l’offre foncière pour l’accueil des activités de production et de services.

55 DOO 2- La dé%nition des besoins en logements à l’horizon 2030 Aux termes du PADD, le dé% majeur qui se présente au territoire est celui de son renouvellement dé- mographique. Pendant une trentaine d’années, le territoire dans son ensemble a perdu de la population, la ville centre en premier lieu. L’économie, longtemps prospère, a subi des mouvements de restructuration successifs obli- geant de nombreux habitants à quitter le territoire vers des pôles d’emploi plus prometteurs et contribuant au vieillissement de la population. Le territoire compte 106 000 habitants (Insee 01/2016). L’exercice du SCOT et les choix d’aménagement qui y sont déclinés doivent permettre de créer les conditions de l’attrac- tivité et de poursuivre l’augmentation récente du poids démographique du territoire. Le pari est à la fois ambitieux et imposé par la nécessité : les orientations du SCOT doivent créer les conditions d’une évolution plus favorable sur le long terme et capter, dans la durée, une population plus jeune tout en répondant à l’ensemble des besoins des populations résidantes. A ce titre le SCOT Roannais con%rme sa volonté de promouvoir le regain démographique du territoire tout en restant réaliste et pragmatique. Aussi le SCOT et les orientations qui y sont déclinées s’orga- nisent autour d’une augmentation de + 6000 habitants entre 2010 et 2030. Le DOO dé%nit 2 orientations qui déterminent les conditions de la politique de l’urbanisme et de l’aménagement portés par le SCOT Roannais : - Produire une quantité de logements adaptée à l’objectif démographique - Equilibrer et phaser la production de logements à l’échelle des EPCI

2-1- Produire une quantité de logements adaptée à l’objectif démographique Au regard de l’hypothèse démographique retenue pour 2030, le SCOT Roannais définit des principes (quantitatifs et qualitatifs) de répartition spatiale par niveau d’armature territoriale. Ces principes tiennent compte : - d’une part, des besoins en logements, environ 10 000, pour le maintien de la population dus au desser- rement progressif de la population des ménages ainsi qu’une « obsolescence mécanique» d’une partie du parc immobilier qui ne correspond plus aux attentes contemporaines et sort progressivement du marché ; - d’autre part, des besoins en logements, environ 3 000, pour les nouveaux arrivants que le territoire compte capter en lien avec les stratégies de développement économique et de renforcement de son attractivité. Le tableau suivant résume le cadrage général de la production de logements : Les chiffres ci-après fixent le nombre de logements à produire et indiquent ainsi les objectifs prescrits pour 56 chaque polarité.

Nombre de logements 2012-2030 Lié au maintien de la population 10 000 logements Liés à l’ambition démographique 3000 logements Total 13 000 logements Moyenne par an 722 logements DOO Prescriptions : La répartition territoriale de la production de logements doit se réaliser dans le respect des objectifs du PADD, à savoir : - le confortement du cœur d’agglomération, - le maintien des polarités de proximité qui structurent les bassins de vie, - la maitrise du développement des espaces périurbains, - la valorisation des communes. Le SCOT Roannais prévoit une production d’environ 13 000 logements à horizon 2030. Ces logements sont nécessaires pour maintenir la population actuelle sur le territoire, pour accueillir les nouveaux arri- vants et pour assurer le renouvellement du parc de logements. Cette production se répartit comme suit : Tableau : Production de logements à assurer d’ici 2030 pour chaque composante de l’armature urbaine 1 La production* de logements intègre différentes natures de logements : la construction neuve, les loge- ments issus du renouvellement urbain, remises sur le marché de logements vacants ou les change- ments de destination.

Nb TOTAL de logements Moyenne annuelle de logements à produire* d'ici 2030 à créer d'ici 2030 Polarité d’agglomération 9 350 logements 519 logements/an (dite de rang 1 - Roanne, Riorges, Mably, Le Coteau) Polarités de proximité 500 logements 28 logements/an (dites de rang 3 - Renaison, La Pacaudière, Saint-Just en Chevalet) Couronne Périurbaine 2 630 logements 146 logements/an Communes rurales 520 logements 29 logements/an TOTAL 13 000 logements 722 logements/an

Les communes intermédiaires ou périurbaines sont : , Changy, Commelle-Vernay, , Cré- meaux, , Montagny, , Notre-Dame-de-Boisset, , Parigny, Perreux, Pouilly-les-Nonains, Saint-Alban-les-Eaux, Saint-André-d’Apchon, Saint-Germain-Lespinasse, Saint-Haon-le-Châtel, Saint-Haon- le-Vieux, Saint-Léger-sur-Roanne, Saint-Jean-Saint-Maurice, Saint-Martin d’Estreaux, Saint-Romain-la-Motte, Saint-Vincent-de-Boisset, , , Les communes rurales sont : Arcon, , , Cherier, , Juré, La Tuilière, , Les Noës, , Sail-les-Bains, Saint-Bonnet-des-Quarts, Saint-Forgeux-Lespinasse, Saint-Marcel-d’Urfé, Saint-Priest-la-Prugne, Saint-Rirand, Saint-Romain-d’Urfé, , .

2-2- Equilibrer et phaser la production de logements à l’échelle des intercommu- 57 nalités Le SCOT encourage vivement chaque intercommunalité à se doter d’un programme local de l’habitat qui permettra de mener des réflexions plus approfondies sur la nature des besoins en matière de logements dans un souci de mixité sociale et générationnelle ainsi que sur la qualité de l’habitat. Ces orientations seront ensuite traduites dans les documents d’urbanisme dont le SCOT recommande la mise en œuvre, de manière à planifier et organiser le développement de toutes les communes du territoire. DOO

1Ce calcul a intégré les besoins de logements pour le desserrement de la population avec une hypothèse moyenne à l’horizon 2030 de : - 2 habitants/logement pour le centre de l’agglomération (1,9 pour Roanne, 2,2 pour les 3 autres communes) - 2,3 habitants/logement pour les polarités de La Pacaudière et Saint-Just-en-Chevalet - 2,5 habitants/logement pour Renaison - 2,7 habitants/logement pour les communes de la couronne périurbaine - 2,2 habitants/logement pour toutes les autres communes. Prescriptions : Dans le respect de l’armature territoriale, la répartition de la production de logements par EPCI (Etablis- sement Public de Coopération Intercommunale) se fera de la manière suivante : - 12 510 logements pour Roannais Agglomération - 490 logements pour la Communauté de Communes du Pays d’Urfé. Pour chaque EPCI, la répartition de la production de logements à l’horizon 2030 se fera selon la typologie des communes, de la manière suivante : Pour Roannais Agglomération : - 9 350 logements seront réalisés sur la polarité d’agglomération, dont au moins 55 % de l’enveloppe de logements sur la commune de Roanne pour renforcer la ville-centre ; - 350 logements seront réalisés sur les polarités de proximité (Renaison et La Pacaudière) - 2 630 logements seront réalisés sur les communes périurbaines, - 180 logements seront réalisés sur les communes rurales. Pour la Communauté de Communes du Pays d’Urfé : -150 logements seront réalisés sur la polarité de proximité (Saint-Just-en Chevalet) ; - 340 logements seront réalisés sur les autres communes. Les PLH et les PLUih le cas échéant les documents d’urbanisme établiront une programmation par com- mune correspondant à ces orientations. Les documents d’urbansime communaux traduiront ces décli- naisons du Scot au sein de leur PADD dans un rapport de compatibilité. Pour maitriser le développement et permettre une meilleure adaptabilité aux évolutions démogra- phiques, l’enveloppe de logements prévue d’ici 2030 sur l’ensemble du territoire est à séquencer dans la durée. Pour cela, deux périodes distinctes sont retenues : 2012-2020 et 2021-230. Pour la polarité d’agglomération, le séquençage se fait de la manière suivante : 40 % sur 2012 – 2020 et 60 % sur 2021 – 2030 ; Pour le reste du territoire : 50 % seraient à produire sur la période 2012 – 2020 et 50 % sur la période 2021 – 2030. Afin d’ajuster ce rythme au regard des différentes évolutions constatées, la structure porteuse du SCOT Roannais assurera une veille et fera une évaluation, avec les collectivités territoriales membres, après 6 ans de mise en œuvre du SCOT roannais. Les orientations pourront alors être modifiées si cela s’avère nécessaire. 58 DOO 3- Limiter l’étalement urbain Le développement urbain récent sur le territoire du Roannais est caractérisé par des mouvements contradictoires qui sont autant de signes de fragilité pour l’avenir s’ils ne sont pas contrés L’armature urbaine constitue ainsi l’un des moyens pour contrer les e)ets nuisibles à long terme de la périurbanisation. Sans engendrer de pressions permanentes, compte tenu du rythme de production de logements comparativement faible à d’autres territoires, la périurbanisation constitue néanmoins une problématique dont le SCOT se saisit pour maintenir la qualité de vie et préserver les espaces naturels et agricoles qui font la richesse du territoire. Maitriser l’étalement urbain et le mitage est également nécessaire dans un souci de solidarité envers les populations, la périurbanisation pouvant engendrer, entre autres problèmes, des difficultés pour les ménages les moins aisés et pour l’équilibre des communes (équilibre budgétaire…) Le DOO dé%nit 3 orientations qui déterminent les conditions de la politique de l’urbanisme et de l’aménagement portés par le SCOT Roannais : - Organiser le développement urbain - Recomposer le tissu urbain par la densification et le renouvellement urbain - Etablir un échéancier de la consommation foncière dans les documents d’urbanisme

3-1- Organiser le développement urbain Le développement urbain doit être organisé au sein du territoire de chaque commune dans le souci d’éco- nomiser l’espace et d’améliorer la qualité du cadre de vie. Les documents d’urbanisme et plus particulièrement les PLU ou PLUI constituent un outil indispensable pour atteindre cet objectif.

Prescriptions : Pour limiter l’étalement urbain et ainsi préserver les espaces agricoles et naturels et les paysages, le SCOT demande aux documents d’urbanisme d’organiser le développement urbain. • les documents d’urbanisme doivent concentrer les extensions urbaines sur un nombre limité de sec- teurs, très généralement 1 à 2 par commune, dont prioritairement le centre urbain. Cette limitation se justifie également au regard des exigences en matière de ressource en eau, d’assainissement et de protection du foncier agricole ; • les documents d’urbanisme, dasn le territoire des communes de la couronne périurbaine et des com- munes rurales, doivent précisément identifier le(s) secteur(s) (centre, hameau…) qui pourra accueillir 59 l’offre de logements supplémentaires. Le choix des secteurs doit être fonction des critères de densité de services déjà existants, de la desserte par les transports collectifs ou par les infrastructures de commu- nication ; • concernant les autres hameaux du territoire, le développement doit être réalisé dans le tissu existant par comblement des parcelles non bâties et en évitant une urbanisation linéaire le long des axes de communication. DOO Les extensions urbaines ne doivent pas conduire à réunir dans un même tissu urbain continu deux pôles d’urbanisation ou hameaux entre lesquels il convient de maintenir une « coupure verte ». Les coupures vertes cartographiées dans le DOO doivent être préservées et demeurer inconstructibles. Les extensions urbaines doivent être nécessairement justifiées au regard des caractères urbains, paysagers et agricoles, du maintien de certains milieux naturels protégés et doivent également prendre en compte les risques naturels, l’accessibilité, la viabilisation et le lien avec le centre-ville ou le centre-bourg, ce afin d’orienter et organiser les constructions et aménagements sur le territoire communal. Les surfaces urbanisées ou à urbaniser définies dans les documents d’urbanisme devront être com- patibles avec les objectifs de production de logements. La définition d’un potentiel supérieur dans les documents d’urbanisme pourra être appréciée et devra se justifier au regard notamment des efforts produits en matière de densité des espaces nouvellement urbanisés. Leur calcul pourra notamment intégrer un coefficient de rétention foncière qui devra rester mesuré, être justifié par le contexte, et explicité dans le rapport de présentation du document d’urbanisme local.

3-2- Recomposer le tissu urbain par la densi%cation et le renouvellement urbain La nouvelle offre de logements est à combiner, dans le souci notamment de limiter la consommation foncière : - par de la construction neuve, selon les principes d’urbanisation décrits dans le DOO ; - par de la reconstitution de l’offre existante : • soit par des opérations de démolition/reconstruction ; • soit par de la réhabilitation de logements anciens ou vacants ; • soit par la reconversion de friches urbaines.

Prescriptions : Compte tenu de leur typologie, les communes de Roanne, Riorges, Mably et Le Coteau doivent prio- ritairement œuvrer pour le renouvellement et la densification du tissu urbain. La mise en œuvre des documents d’urbanisme de ces communes devra conduire à réaliser au moins 50 % de l’enveloppe de logements au sein du tissu urbain constitué (renouvellement urbain, dents creuses, remise sur le marché de logements vacants, changement de destination). Sur les polarités de proximité, cet objectif est fixé à 15 %. Sur les autres communes, la recomposition des bourgs est à prioriser. En application du L141-9 du code l’urbanisme, les documents d’urbanisme devront préalablement à 60 toute ouverture à l’urbanisation d’un secteur nouveau estimer les possibilités offertes par la densifica- tion du tissu urbain constitué : - possibilités offertes par la réhabilitation de logements vacants pouvant potentiellement être remis sur le marché, - possibilités offertes par les processus de réhabilitation et de renouvellement urbain, notamment dans la polarité d’agglomération, - possibilités offertes par le comblement des dents creuses présentes dans le tissu urbain existant,

DOO - approche des possibilités offertes par le phénomène de division parcellaire des espaces bâtis. Les documents d’urbanisme devront justifier de l’utilisation des surfaces en extension et de leur ouver- ture à l’urbanisation dans le temps au regard de ces possibilités de densification dans le tissu urbain constitué. 3-3- Etablir un échéancier de la consommation foncière dans les documents d’ur- banisme

Prescriptions : Les documents d’urbanisme pourront établir un échéancier prévisionnel d’ouverture à l’urbanisation des zones AU (zones à urbaniser) et des zones concernées par une servitude de projet (loi Engagement National pour le Logement de juillet 2006).

61 DOO 62 DOO 4- Développer des formes urbaines variées Le modèle de développement du Roannais doit aussi prendre appui sur une diversi%cation des formes et fonctions de l’urbanisation selon les secteurs territoriaux, qui s’inscrira dans la durabilité, la maîtrise éner- gétique et la préservation foncière. Cette diversification apparaît comme une nécessité dans un contexte où il faut réinvestir l’espace périur- bain et renouveler la centralité agglomérée. Cet objectif peut se traduire par le décloisonnement d’un ar- chétype en matière de formes urbaines : « les maisons individuelles en secteur périurbain et les logements collectifs en centre-ville », afin de mieux utiliser l’espace et répondre aux exigences du parcours résidentiel. Le DOO dé%nit 3 orientations qui déterminent les conditions de la politique de l’urbanisme et de l’aménagement portés par le SCOT Roannais : - Rééquilibrer les formes urbaines produites sur le territoire Roannais - Renforcer la densité pour économiser l’espace - Organiser et moduler les densités sur le territoire

4-1- Rééquilibrer les formes urbaines produites sur le territoire Roannais Le SCOT Roannais insiste sur la nécessité de développer de nouvelles formes urbaines et de les combiner au sein de chaque commune, en visant à la fois le renouvellement de la qualité urbaine et la possibilité d’offrir aux habitants un éventail plus large de logements respectueux des nouvelles exigences en matière de développement durable et de performance énergétique notamment.

Prescriptions : Les communes, qui sont composées majoritairement de maisons individuelles, doivent développer des formes alternatives (individuel groupé, intermédiaire, petit collectif). Au sein de la polarité d’agglomération, un effort particulier doit être porté pour assurer cette diversité typologique, notamment en réintroduisant la typologie de maison de ville (habitat intermédiaire) sur certaines opérations d’aménagement en renouvellement urbain, typologie permettant d’accueillir des familles plus jeunes.

Aussi pour atteindre ces objectifs, promouvoir la mixité fonctionnelle et sociale et favoriser le parcours rési- dentiel, le SCOT se donne pour ambition, d’ici 2030, de tendre à rééquilibrer les formes urbaines (individuel/ collectif) du parc immobilier de chaque commune dans les pourcentages ci-après. 63 DOO Recommandations : Le SCOT Roannais recommande aux communes d’allier les typologies de logements pour s’inscrire dans les tendances indicatives du tableau ci-après. Cet objectif doit concourir à rééquilibrer le modèle de développement urbain assez « monotypé » (pavil- lonnaire en couronne périurbaine, collectif en centre d’agglomération...) qui a prévalu sur le Roannais jusqu’ici. Cette détermination vise à favoriser la mixité sociale en proposant, sur chaque niveau de com- munes, une gamme plus large de logements.

Répartition des formes urbaines souhaitées à l’horizon 2030 2 * entre () rappel de la répartition 2009 Objectif part du collectif Objectif part de l’individuel Roanne 70 % (78 %)* 30 % (22 %) Riorges/Mably/Le Coteau 50 % (40 %) 50 % (60 %) Polarités de proximité « rurales» : La Pacaudière et St Just en Chevalet La Pacaudière : 12 % (8 %) 88 % (92 %) St Just : 28 % (25 %) 72 % (75 %) Polarité de proximité « urbaine » : Renaison 20 % (7 %) 80 % (93 %) Communes périurbaines 15 % (7 %) 85 % (93 %) Communes rurales 10 % (moins de 7 %) 90 % (plus de 93 %)

4-2- Renforcer la densité pour économiser l’espace Dans l’optique de préserver l’espace et la qualité de vie, le SCOT Roannais prescrit des niveaux de densité par type de polarité. Ils s’appuient sur le concept d’intensité urbaine, défini dans le PADD, qui consiste à optimiser l’occupation du foncier disponible en introduisant une densité bâtie plus importante, en com- binant les fonctions urbaines essentielles dans un espace réduit (nœud de transport, espace résidentiel, espace économique et commercial, espace ouvert et naturel) et en favorisant le renouvellement urbain et les réhabilitations de logements anciens. Ces niveaux de densité participent à la mise en œuvre : - d’une « nouvelle urbanité » pour les communes, en visant le développement de formes urbaines nou- velles ; - d’une « ruralité moderne » qui concilie et fait coexister des modes d’habiter avec l’activité agricole.

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DOO La dénomination « collectif » comprend toutes les opérations de R+2 minimum, certaines opérations d’habitat intermédiaire dense (imbriqué). La dénomination « individuel » comprend l’habitat individuel isolé, les opérations de logements individuels avec procédure, ainsi que les premières formes d’habitat dites « intermédiaire » (maisons en bandes, jumelées, …) Les valeurs entre parenthèse sont les proportions existantes lors de l’élaboration du SCOT. 3Ces densités moyennes correspondent à l’ensemble de la production de nouveaux logements (qu’ils soient issus de construc- tions neuves ou de restructuration du bâti existant). Prescriptions : Pour chaque composante de l’armature urbaine, le SCOT Roannais fixe des objectifs de densités moyennes 3 (cf. tableau ci-après). Les documents d’urbanisme doivent fixer les conditions permettant d’atteindre ces densités moyennes :

Densités* et formes urbaines par type de communes PRESCRIPTIONS Recommandations Logements/hectare (sur les nouvelles opérations) Forme urbaine conseillée Polarité d’agglomération dite de rang 1 Roanne En moyenne 40 logements/ha Habitat collectif Avec un minimum de 60 logements/ha sur un périmètre de Habitat intermédiaire 800 m autour de la gare Maisons de ville (en bande, jumelées…) Le Coteau En moyenne 40 logements/ha Petit collectif Avec un minimum de 60 logements/ha sur un périmètre de Habitat intermédiaire 800 m autour de la gare Maisons de ville (en bande, jumelées…) Riorges/Mably En moyenne 30 logements/ha Petit collectif (ne seront pas comptabilisées dans le suivi, les opérations de Habitat intermédiaire logements en individuel di*us) Maisons de ville (en bande, jumelées…) Polarités de proximité dites de rang 3 Saint Just-en-Chevalet La Pacaudière En moyenne 15 logements/ha Petit collectif en centre bourg Habitat intermédiaire Individuel groupé Individuel avec procédure Renaison En moyenne 20 logements/ha Petit collectif en centre bourg Habitat intermédiaire Individuel groupé Individuel avec procédure Couronne périurbaine Communes intermédiaires ou périurbaines 4 En moyenne 15 logements/ha Petit collectif en centre bourg Habitat intermédiaire Individuel groupé Individuel avec procédure Communes rurales Communes rurales 5 En moyenne 10 logements/ha Habitat intermédiaire en centre bourg Individuel groupé Individuel avec procédure

La densité s’applique à la surface brute de l’opération, c’est-à-dire en prenant en compte la totalité du tènement de la zone à aménager : surface cessible, voiries, espaces publics …. La densité moyenne s’apprécie, en faisant un bilan de l’ensemble des opérations de constructions, quel que soit le mode opératoire et la localisation (dents creuses en tissu urbain et démolition/reconstruc- 65 tion), à compter de la date d’approbation du SCOT Roannais. La structure porteuse du SCOT assurera un suivi des opérations et fera une évaluation, avec les collecti- vités territoriales membres, après 6 ans de mise en œuvre du SCOT Roannais. DOO 4Les communes intermédiaires ou périurbaines sont : Ambierle, Changy, Commelle-Vernay, Coutouvre, Crémeaux, Lentigny, Montagny, Noailly, Notre-Dame-de-Boisset, Ouches, Parigny, Perreux, Pouilly-les-Nonains, Saint-Alban-les-Eaux, Saint-André- d’Apchon, Saint-Germain-Lespinasse, Saint-Haon-le-Châtel, Saint-Haon-le-Vieux, Saint-Léger-sur-Roanne, Saint-Jean-Saint-Mau- rice, Saint-Martin d’Estreaux, Saint-Romain-la-Motte, Saint-Vincent-de-Boisset, Villemontais, Villerest, 5Les communes rurales sont : Arcon, Champoly, Chausseterre, Cherier, Combre, Juré, La Tuilière, Le Crozet, Les Noës, Les Salles, Sail-les-Bains, Saint-Bonnet-des-Quarts, Saint-Forgeux-Lespinasse, Saint-Marcel-d’Urfé, Saint-Priest-la-Prugne, Saint-Rirand, Saint-Romain-d’Urfé, Urbise, Vivans. 4-3- Organiser et moduler les densités sur le territoire Cette densité est à organiser de façon différente selon les secteurs urbanisés.

Prescriptions : Les documents d’urbanisme devront moduler les densités prescrites en fonction de plusieurs para- mètres : - une densité plus importante est prescrite sur les secteurs desservis par les transports en commun ou susceptibles de l’être à moyen terme. Sont concernés plus particulièrement les centres villes de Roanne et du Coteau, où une densité minimum de 60 logement/hectare doit être imposée dans un périmètre de 800 mètres autour des gares ; - dans les centres-bourgs des communes, le niveau de densité prescrit doit être supérieur à celui mis en œuvre dans les quartiers dits de faubourgs ou périphériques.

Ces objectifs de densification et diversification typologique doivent permettre de conforter et marquer les centralités, favoriser et encourager les processus de renouvellement urbain dans la polarité d’agglomé- ration, reconquérir et qualifier les espaces périurbains et accroître globalement, l’intensité urbaine pour 66 pérenniser et renforcer le rôle et l’usage des services et équipements structurants (commerce de proximité, santé, éducation, services administratifs…) et des réseaux de transports en commun et préserver le foncier agricole. Le SCOT Roannais prévoit une adaptation des objectifs de densité pour les communes situées en zone de montagne. DOO Prescriptions : Dans les secteurs classés en zone de montagne, de manière à assurer la faisabilité technique des projets, la densité pourra être inférieure de 20 % à celle prescrite (cf. tableau). Cette disposition est applicable : • sur la totalité des communes situées en zone de montagne, c’est-à-dire Arcon, Champoly, Chausseterre, Chérier, Crémeaux, Juré, La Tuillère, Les Noës, Les Salles, Saint-Bonnet-des-Quarts, Saint-Haon-le-Châ- tel, Saint-Jean-Saint-Maurice-sur-Loire, Saint-Just-en-Chevalet, Saint-Rirand, Saint-Marcel-d’Urfé, Saint- Priest-la-Prugne, Saint-Romain d’Urfé. • sur la partie concernée pour les communes partiellement classées en zone de montagne, c’est-à-dire Ambierle, Renaison, Saint-Alban-les-Eaux, Saint-André-d’Apchon, Saint-Haon-le-Vieux, Villemontais.

67 DOO 5- Assurer la mixité fonctionnelle et sociale des espaces urbains Pour répondre aux ambitions liées à l’armature urbaine et aux équilibres territoriaux, le SCOT Roannais entend favoriser la mixité fonctionnelle et assurer la mixité sociale à travers le développement d’une offre de logements adaptée répondant à des objectifs de cohésion sociale. Le DOO dé%nit 5 orientations qui déterminent les conditions de la politique de l’urbanisme et de l’aménagement portés par le SCOT Roannais : - Favoriser la mixité fonctionnelle - Promouvoir le développement des logements aidés - Mettre en œuvre la mixité sociale dans les nouveaux logements - Répondre aux besoins des personnes âgées - Mettre en place l’accueil des gens du voyage

5-1- Favoriser la mixité fonctionnelle Le SCOT Roannais prévoit déjà par différents objectifs et orientations de favoriser la mixité fonctionnelle : - il souhaite organiser le développement urbain en priorisant le développement résidentiel dans le tissu urbain constitué, en incitant à la densification et au renouvellement urbain, et en maitrisant les extensions urbaines, - il vise à organiser le développement commercial en favorisant l’implantation d’activités commerciales dans le tissu urbain, et en encadrant les possibilités d’extension des zones commerciales de périphérie ; - il incite à l’implantation de services et équipements publics et privés dans les opérations d’aménagement nouvelles d’une taille significative ou en centre.

5-2- Promouvoir le développement des logements aidés La polarité d’agglomération concentrant la quasi-totalité du parc social du territoire, le territoire se carac- térise par un fort déséquilibre spatial dans l’offre de logements aidés. La promotion de la mixité sociale constitue ainsi un enjeu important du territoire. Pour répondre aux besoins de tous les ménages, notamment les plus modestes (sans emploi, décoha- bitants, personnes âgées, familles monoparentales…), et garantir la mise en œuvre d’une politique de l’habitat équilibrée à l’échelle du territoire, le SCOT Roannais fixe des objectifs en matière de production de logements aidés. 68 Prescriptions : • les communes de plus de 3 500 habitants n’ayant pas satisfait les obligations du seuil de 20 % de loge- ment sociaux sur l’ensemble de leur parc de résidences principales, selon les dispositions prévues par l’article 55 de la loi SRU : doivent intégrer au moins 30 % de logements sociaux (PLAI, PLUS et PLS) dans les opérations de plus de 10 logements jusqu’à ce qu’elles atteignent le seuil réglementaire • les efforts pour conserver le seuil de 20 % de logements sociaux sont maintenus dans les autres com- DOO munes concernées par l’article 55, en gardant comme priorité de développer un habitat qui concourt à la mixité des statuts et des typologies de logements (immeubles collectifs et /ou maisons individuelles en bande, etc.) et à la mixité des produits (PLAI, PLUS, PLS) ; Recommandations : • l’objectif de 20 % est prolongé aux polarités de proximité, au regard de leur fonction structurante, pour tout type de production de logements (réhabilitation et neuf) ; • dans les autres communes, une part de 10 % des logements, neufs et réhabilités, est consacrée à du logement social. Il sera tenu compte de l’offre en logement social déjà existante. Pour mettre en oeuvre ces dispositions, les documents d’urbanisme sont invités à mettre en place des dispositifs prévus notamment par la loi SRU et la loi UH (emplacements réservés pour logements social, servitude de mixité sociale, etc.).

5-3- Mettre en œuvre la mixité sociale dans les nouveaux logements Pour assurer ma mise en œuvre de la mixité sociale, le SCOT Roannais demande aux communes de prévoir, dans leurs nouvelles opérations de logements, une diversité de l’offre afin de permettre les parcours rési- dentiels des ménages et de favoriser la mixité intergénérationnelle. Cette orientation se traduit au travers des éléments ci-dessous :

Prescriptions : Chaque document d’urbanisme local expose : - les orientations de la commune en matière de mixité sociale et intergénérationnelle de l’habitat ; - ses objectifs chiffrés ; - les moyens retenus pour les atteindre.

Prescriptions : Des objectifs plus précis en matière de répartition entre accession, locatif seront précisés dans le cadre de l’élaboration et mise en œuvre des PLH ou volets habitat des futurs PLUih.

5-4- Répondre aux besoins des personnes âgées Le vieillissement de la population et la gestion du handicap constituent un des enjeux du territoire qui est caractérisé par un vieillissement démographique. Pour mettre en œuvre les objectifs du SCOT, les politiques locales doivent favoriser la production d’une offre minimale en logements adaptés, à construire au plus près des centres bourgs/centres villes des com- 69 munes, à proximité immédiate des principaux commerces, équipements, services et arrêts de transports en commun. DOO Prescriptions : Les PLH ou les volets habitat des PLUIH doivent définir un pourcentage de logements adaptés à pro- duire en fonction de leur niveau d’équipement et de services spécifiquement dédiées aux personnes âgées, et intégrer un suivi/évaluation de ce parc de logements dans le cadre du dispositif d’observation à mettre en place. Les PLH ou les volets habitat des PLUIH et les documents d’urbanisme doivent donc favoriser : - l’adaptation des logements existants dans un souci de maintien des personnes âgées à domicile ; - la mixité intergénérationnelle dans les programmes de logements neufs ; - la création d’équipements spécifiques, pour personnes âgées ou à mobilité réduite.

5-5- Mettre en place l’accueil des gens du voyage

Prescription : Les documents d’urbanisme devront prévoir les implantations pour l’accueil des gens du voyage, conformément au Schéma Départemental d’Accueil des Gens du Voyage.

70 DOO 6- Développer une stratégie économique partagée, équilibrée, garante d’un territoire attractif L’attractivité et le développement du territoire, reposent avant tout sur sa capacité à générer de l’activité économique, pourvoyeuse d’emplois afin non seulement de maintenir les jeunes actifs mais d’en attirer de nouveaux. Le gain escompté de 6 000 habitants supplémentaires reposera principalement sur les condi- tions du développement économique du territoire mais aussi par les conditions favorables qu’entraineront les nouvelles infrastructures de transport. Le DOO dé%nit 2 orientations qui déterminent les conditions de la politique de l’urbanisme et de l’aménagement portés par le SCOT Roannais : - Engager le territoire dans une stratégie économique partagée - Affirmer le développement économique comme moteur de l’attractivité - Promouvoir un développement économique attractif et complémentaire - Organiser l’extension ou la création des espaces économiques

6-1- Engager le territoire dans une stratégie économique partagée Les politiques en matière d’implantations d’activités économiques ou commerciales doivent s’insérer dans une politique d’économie de l’espace et de définition des choix dans une logique de diminution générale des déplacements et d’un rééquilibrage vers des modes de déplacement autres qu’automobiles. Les espaces d’activités doivent faire l’objet de préoccupations qualitatives afin de répondre aux enjeux de territoire et de qualité de vie que le SCOT défend et aide à mettre en œuvre. Ils doivent répondre aux enjeux de développement durable qui lient des enjeux d’image de territoire, de conditions de vie des habitants travaillant dans ces espaces économiques, d’environnement ou de productivité des entreprises. Une straté- gie cohérente et planifiée est définie afin de mettre en avant les atouts du territoire et de préparer l’arrivée de grandes infrastructures modernes. Cette stratégie vise à mettre en place une offre foncière économique à l’échelle du territoire dans le cadre de l’ouverture à l’ouest de la métropole lyonnaise en direction de l’espace roannais et forézien. Il s’agit pour le SCOT Roannais d’optimiser la maîtrise du foncier économique et d’opter pour un phasage de la mise sur le marché de l’offre foncière afin de bénéficier sur le long terme de l’effet A89 et de l’aménagement de la RN7 et RN 82 au Sud de Roanne.

Prescriptions : Dans le domaine du foncier, il s’agit de : 71 - optimiser l’occupation foncière et les surfaces disponibles pour engager le processus d’économie de l’espace ; - préserver le foncier nécessaire à la pérennisation et au développement de l’agriculture et de la sylvi- culture. Dans le domaine de l’organisation spatiale et du développement, il s’agit de : - donner la priorité au renouvellement urbain des espaces économiques actuels et porter un effort signi- ficatif sur la requalification des espaces économiques existants ; - ne pas étendre les espaces économiques en «cordon linéaire» le long des voies de communications ; DOO - développer la desserte par des modes de transports alternatifs à l’automobile des espaces d’activités ; - assurer une desserte par les réseaux numériques à haut-débit et très haut-débit des nouvelles zones d’activités de niveaux métropolitain (1) et SCOT(2) ; - soutenir les initiatives de recherche-développement (R&D) et l’innovation sur le territoire. Dans le domaine de la qualité des espaces, il s’agit de : - favoriser une bonne insertion paysagère des espaces économiques, une attention particulière sera portée aux espaces situés en entrées de ville ou d’agglomération ; - définir dans les documents d’urbanisme, de véritables projets de gestion durable et d’insertion paysa- gère des espaces économiques (desserte, recul, paysagement, intégration de la gestion des eaux plu- viales, parkings) notamment par les orientations d’aménagement et de programmation des PLU et PLUi prévues par l’article L.123-1 du code de l’urbanisme ou par la mise en place de démarche type Approche Environnementale de l’Urbanisme ;

6-2- A*rmer le développement économique comme moteur de l’attractivité

6-2-1- Appuyer le développement économique sur une stratégie de %lières Quatre grandes composantes structurent la stratégie de développement économique : • les filières et activités économiques à développer prioritairement ; • l’aménagement du territoire au travers du foncier à vocation économique ; • la gouvernance économique territoriale ; • l’offre de services (et d’équipements) à développer sur le territoire. En termes de filières et activités économiques, le SCOT Roannais a souhaité prioriser le développement de certaines filières afin d’éviter de saupoudrer les moyens. Ainsi, les filières traditionnelles de l’industrie mécanique-armement, du textile-habillement, du bois, et de la logistique sont des activités à maintenir sur le territoire. Des filières plus récentes et à fort potentiel sont à développer et à soutenir plus fortement. Il s’agit de l’agro-culinaire, de l’économie circulaire, de l’économie numérique dans un territoire couvert par le très haut débit et de la filière luxe/ haut de gamme. Le choix de ces filières n’est pas anodin. Il correspond à la fois aux savoir-faire reconnus et aux potentialités du territoire et à des enjeux du XXIème siècle en lien avec le développement durable notamment. Aussi, le SCOT Roannais, dans sa stratégie de développement économique, s’appuie sur le développe- ment des %lières identi%ées comme prioritaires : • l’agro-culinaire avec notamment des réflexions sur la fabrication de plats cuisinés et la massification de l’expérimentation des steaks hachés 100 % roannais d’une part et la création d’une plateforme de surgélation pour la filière agro-alimentaire d’autre part ; 72 • l’économie circulaire comprenant la dimension écologie industrielle (traitement des déchets plastiques des industriels, création d’un méthaniseur…à d’une part le pôle roannais de décon- struction d’autre part ; • l’économie numérique comprenant le volet télémédecine et esanté et l’accompagnement des entreprises dans l’innovation et la transition numérique ; • le luxe - haut de gamme En lien avec le travail mené par l’établissement public foncier EPORA relatif aux gisements fonciers, le SCOT DOO Roannais soutient les initiatives de zones économiques insérées dans le tissu urbain, prioritairement pour l’offre de bureaux, visant ainsi à favoriser la mixité fonctionnelle. Cela vaut à la fois pour la ville centre et les autres communes du territoire. 6-2-2- Soutenir l’innovation, la recherche, l’enseignement supérieur et la formation La mise en œuvre de cette stratégie économique doit également s’accompagner d’un renforcement des liens entre le monde économique, la recherche, l’enseignement supérieur et la formation. Aussi la recherche et le développement technologique en relation avec les filières prioritaires sont à encou- rager afin de concourir à l’attractivité économique et soutenir l’innovation sur le territoire. Il s’agit d’inscrire les objectifs et les modalités de développement de l’enseignement supérieur et de la recherche dans un objectif : - d’articulation avec le développement économique local ; - d’adéquation entre l’offre de formation et les besoins en main d’œuvre nécessaires sur le territoire ; - de formation des habitants du territoire ; - de promotion d’une offre de formation différenciée pour accueillir de nouveaux étudiants et enseignants-chercheurs et susciter la venue de nouvelles compétences propices à la création de nouvelles richesses sur le Roannais. Le développement des filières d’excellences, le développement et la structuration du pôle universitaire, la vie étudiante sont des leviers permettant d’y contribuer. Ces axes sont définis dans le Schéma Local de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche adopté par Roannais Agglomération en mars 2010, dont le SCOT encourage la mise en œuvre avec également la dif- fusion de la culture scientifique et technique. En juillet 2016, la Région Auvergne-Rhône-Alpes a engagé l’élaboration du nouveau Schéma Régional de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innova- tion (SRESRI), articulé avec le Schéma Régional du Développement Economique. Roannais Agglomération est associé à la démarche de construction. La contribution de Roannais Agglomération met l’accent sur la préservation des villes moyennes d’ensei- gnement supérieur et la volonté de d’accueillir des expérimentations régionales (ex : en matière de numé- rique/santé), en lien avec la contribution pour le schéma de développement économique (cf contribution). Les dispositifs de « schémas » permettent de définir et contractualiser une stratégie commune et partagée de développement de l’enseignement supérieur, afin d’anticiper, de coordonner, de préparer les futurs projets et leurs modalités de financements.

Prescriptions : Les activités technologiques ou de recherche doivent prioritairement être localisées dans des sites adap- tés à leurs exigences «High Tech» présentant un cadre environnemental, paysager et architectural de qualité et bénéficiant d’une desserte très haut débit (THD). 73 6-2-3- Soutenir les activités du secteur aéronautique Roanne Agglomération est gestionnaire de l’aéroport de Roanne – Renaison, situé, pour sa plus grande partie, sur la commune de Saint-Léger sur Roanne. La collectivité est prestataire de la navigation aérienne, du secours aux aéronefs et de la livraison de carburant. Son activité s’exerce sous le contrôle de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).

Prescriptions : DOO La zone aéroportuaire, d’un potentiel de développement de 10 ha environ, fera l’objet d’un développe- ment de cœur de cible pour des entreprises en relation directe avec l’activité aéroportuaire et aéronau- tique. Des activités complémentaires seront acceptées : entreprises en relation avec l’activité aérienne ou loisir aérien, ou de nature à développer l’activité aérienne ou le loisir aérien, activités de commerce. 6-2-4- Assurer le processus de réhabilitation des espaces économiques existants ou des friches industrielles La réhabilitation des espaces économiques existants ou des anciens sites industriels participe à la valorisa- tion de l’image du territoire et s’inscrit dans la logique d’économie d’espace soutenue par le SCOT. Elle est nécessaire à la valorisation de sites qui ont une position «stratégique» dans l’organisation du terri- toire, notamment dans le milieu urbain.

Prescriptions : La mobilisation des friches urbaines pour accueillir de nouvelles activités économiques constitue l’une des priorités du SCOT Roannais. Ce principe doit permettre de limiter la consommation foncière et de promouvoir le redéploiement d’une mixité fonctionnelle. Les sites privilégiés en terme de renouvellement sont les secteurs gare de Roanne (Mulsant et Seguin- Cugnot), Mermoz (Roanne), Tuileries (Mably), Port-canal/berges de la Loire (Roanne). Il est demandé de définir sur les zones en déshérence ou en mutation, au vu d’un bilan de l’occupation et de l’évolution prévue, réalisé dans le cadre du diagnostic des documents d’urbanisme, des orienta- tions contribuant à leur réhabilitation, , tout en protégeant les capacités d’accueil d’activités industrielles.

6-3- Promouvoir un développement économique attractif et complémentaire Le SCOT Roannais vise à rationaliser l’utilisation foncière à vocation économique, en termes de quantité, de qualité et d’usage. Pour cela, les espaces économiques sont hiérarchisés.

6-3-1- La hiérarchie d’accueil des espaces économiques Les espaces économiques ont vocation à accueillir les activités qui ne peuvent s’implanter ou se développer dans le tissu urbain. La stratégie de développement économique se décline par une hiérarchisation des espaces économiques se- lon quatre niveaux d’importance correspondant à leur rayonnement et positionnement stratégique, leur taille, leur niveau d’accessibilité et leurs capacités d’extension. Cette hiérarchie est définie en lien avec les principes d’harmonisation de l’inter-SCOT de l’aire métropolitaine 74 Lyonnaise. Les espaces économiques de niveau métropolitain (niveau 1) : Il s’agit d’espaces économiques de rayonnement régional voir national, pour lesquels une offre d’excellence est à mettre en œuvre, visible en dehors du SCOT Roannais, susceptible d’attirer un plus grand nombre de projets exogènes. Ces espaces sont des sites vitrine. Leur poids en termes d’emplois et d’entreprises est important ou a vocation à le devenir. Leurs capacités d’extensions ou de renouvellement urbain sont importantes.

DOO Les espaces économiques concernés sont Bas de Rhins à Notre Dame de Boisset, Bonvert à Mably et le sec- teur Nord de Roanne. Ce secteur se compose des espaces économiques de Matel, Espace Valmy, Arsenal, Bapaume et Aiguilly. Les espaces économiques de niveau SCOT (niveau 2) : Ces espaces permettent de structurer une offre alternative. Ils rayonnent à l’échelle du SCOT ou sur plu- sieurs EPCI. Ils concentrent un important volume d’emplois et accueillent de grandes ou moyennes entre- prises. Leur emprise foncière est supérieure à 10 hectares et leurs capacités d’extension peuvent varier de 5 à plusieurs dizaines d’hectares. Ces espaces sont localisés à proximité du réseau routier principal. Les espaces économiques concernés sont le Coteau à le Coteau, la Demie Lieue et Marly à Mably, Berge du Rhins à Parigny, les plaines à Perreux, Grange Vignat à Renaison, Beaucueil, le Marclet et Villette à Riorges et Aéroport à Saint Léger sur Roanne. Les espaces économiques de bassin de vie (niveau 3) : Ces espaces économiques structurent le développement économique à l’échelle de l’EPCI ou du bassin de vie local. Ils accueillent des petites ou moyennes entreprises et industries. Leur emprise foncière peut varier de 3 à 10 hectares et peut atteindre une vingtaine d’hectares. Les espaces économiques de niveau local (niveau 4) : Il s’agit d’espaces économiques avec un rayonnement à l’échelle de la commune ou du bassin de vie de proximité. Ils accueillent les entreprises liées à l’économie présentielle, les petites entreprises productives ou artisanales qui ne trouvent pas leur place dans les tissus urbains mixtes mais qui sont stratégiques pour maintenir et développer l’emploi à l’échelle locale. Ces espaces ont vocation à maintenir un tissu diversifié d’activités économiques à l’échelle locale. Leur emprise foncière est inférieure à 3 hectares et leurs capaci- tés d’extension sont réduites. Ces espaces économiques sont localisés à distance des principaux axes de communication. Le trafic engendré par les activités est limité.

6-3-2- Principe de répartition du foncier économique L’évaluation des capacités existantes et en projet dans les documents d’urbanisme liées au développement économique, menée en 2016, montre que le territoire du SCOT Roannais a un potentiel foncier déjà iden- tifié. L’enjeu est ainsi de mieux organiser les espaces économiques et de mieux les cibler par rapport à la nature des activités. Pour répondre aux objectifs de création d’emplois du SCOT et aux objectifs de réduction de la consom- mation d’espaces agricoles et de limite de l’impact sur la qualité de l’environnement et des paysages, une enveloppe foncière est définie à l’échelle du SCOT pour sa durée. Cette enveloppe correspond au volume global à produire pour de l’économie à moyen et long termes. Elle intègre : - Le foncier économique en projet, non bâti, non aménagé, non viabilisé à la date d’approbation du SCOT (c’est-à-dire les capacités nouvelles au territoire impactant la consommation de l’espace), - Les projets en renouvellement urbain et en densification à la date d’approbation du SCOT 75 Roannais. Cette enveloppe foncière : - est en cohérence avec le nombre d’emplois à créer sur le territoire pour maintenir le ratio emploi actif occupé, - répond aux besoins en foncier économique estimé en concertation par le SCOT Roannais et les EPCI qui le composent. DOO Prescription 120 hectares bruts 6 maximum sont attribués pour le développement économique. Cette enveloppe foncière se répartie de la manière suivante : 24 hectares bruts attribués pour le développement des projets de renouvellement urbain et densifica- tion (soit un tiers des projets en renouvellement identifiés à la date d’approbation du SCOT), 78 hectares bruts attribués pour l’extension des espaces économiques de niveaux métropolitain et SCOT (niveaux 1 et 2), 18 hectares bruts attribués pour l’extension ou la création des espaces économiques de niveaux bassin de vie et local (niveaux 3 et 4). L’analyse des résultats de l’application du SCOT, prévue par l’article L143-28 du code de l’urbanisme, est l’occasion de mesurer la mise en œuvre des orientations du SCOT et des projections qui ont été faites. A la vue de cette analyse et si les évolutions constatées divergents de manière significative des objectifs initiaux, une réévaluation des besoins fonciers nécessaires à l’économie est réalisée et permet de justifie ou modifier la mobilisation du reste de l’enveloppe prévue, pour la durée restante du SCOT.

6-3-3- Principe de plani%cation du foncier économique Les espaces économiques de niveau métropolitain Le SCOT Roannais identifie 7 espaces économiques de niveau métropolitain.

Prescription Il s’agit des espaces économiques de : - Bas de Rhins à Notre dame de Boisset, - Bonvert à Mably - Secteur Nord de Roanne. Ce secteur se compose des espaces économiques de Matel, Espace Valmy, Arsenal, Bapaume et Aiguilly.

Les espaces économiques de niveau métropolitain accueillent prioritairement les activités industrielles ou de logistiques et les activités de services industriels.

Prescriptions Ils n’ont pas vocation à maintenir, accueillir et développer des fonctions urbaines autres qu’économiques 76 dans leurs périmètres à l’exception de celles nécessitées par leur bon fonctionnement (restauration, ser- vices aux entreprises et aux salariés...). Les nouvelles implantations commerciales de détail sont interdites, excepté si elles sont liées au fonc- tionnement de l’espace économique ou aux fonctions de production, de transformation, de réparation des activités existantes. DOO 6La surface brute correspond à la superficie globale de la parcelle. Il s’agit de l’emprise foncière. Elle comprend donc le terrain commercialisable et les espaces non commercialisables composant le domaine public (voiries, réseaux et équipements, par- kings, espaces verts...). Elle se différencie de La surface nette correspond à la surface commercialisable déduction faite des voiries, des équipements, des parkings et des espaces verts. Il s’agit de la surface réellement réservée à l’activité économique. Le SCOT Roannais quantifie les projets de développement c’est-à-dire les capacités foncières nouvelles en extension et création. Ces capacités sont programmées soit à moyen terme soit à long terme.

Prescriptions A l’échéance de 2030, le SCOT Roannais attribue une enveloppe foncière de 16 hectares cessibles pour le développement des espaces économiques métropolitains. Cette surface correspond à l’extension de l’espace économique de Bonvert aujourd’hui acté et mis en œuvre. Le SCOT Roannais précise que la programmation de l’espace économique de Bas de Rhins est reportée après 2030 –en accord avec les orientations du Syndicat mixte de la ZAIN Loire Nord-(soit 24.2ha bruts hors compensations environnementales) et qu’une partie de l’opérationnalité de Bonvert est également décalée après 2030 (6.4ha bruts hors compensations environnementales). Les autres espaces économiques métropolitains n’ont pas vocation à ouvrir à l’urbanisation des terrains économiques d’ici 2030. En revanche, certains disposent d’un potentiel en renouvellement urbain/den- sification. Ce potentiel pourra être investi et sera décompté de l’enveloppe foncière attribuée pour le développement des projets en renouvellement urbain.

L’enveloppe foncière se répartie de la manière suivante : Les espaces économiques de niveau métropolitain "Total capacités foncières Niveau Scot EPCI Commune Espaces économiques autorisées à échéance Prévisions du SCoT post 2030 1 Roannais Agglomération Mably Arsenal de Roanne (dt site Nexter) 0 1 Roannais Agglomération Mably Bonvert 15,9 6,4 1 Roannais Agglomération Notre-Dame-de-Boisset Bas de Rhins 0 24,2 1 Roannais Agglomération Roanne Aiguilly 0 1 Roannais Agglomération Roanne Bapaume 0 1 Roannais Agglomération Roanne Espace Valmy 0 1 Roannais Agglomération Roanne Matel 0 Total 15,9 30,6

Les espaces économiques de niveau SCOT Le SCOT Roannais identifie 10 espaces économiques de niveau SCOT.

Prescription - Il s’agit des espaces économiques suivants : 77 - Le Coteau (hors SIP) à Le Coteau - la Demi-Lieue à Mably - Marly à Mably - Berge du Rhins à Parigny - Les Plaines à Perreux - Grange Vignat à Renaison - Beaucueil à Riorges - Le Marclet à Riorges DOO - Villette à Riorges - Aéroport à Saint Léger sur Roanne Les espaces économiques de niveau SCOT accueillent prioritairement les activités en accord avec la voca- tion dominante de l’espace économique.

Prescriptions Ils n’ont pas vocation à maintenir, accueillir et développer des fonctions urbaines autres qu’économiques dans leurs périmètres à l’exception de celles nécessitées par leur bon fonctionnement (restauration, ser- vices aux entreprises et aux salariés...). Les nouvelles implantations commerciales de détail sont interdites, excepté si elles sont liées au fonc- tionnement de l’espace économique ou aux fonctions de production, de transformation, de réparation des activités existantes.

Le SCOT Roannais quantifie les projets de développement c’est-à-dire les capacités foncières nouvelles en extension et création. Ces capacités sont programmées soit à moyen terme soit à long terme.

Prescriptions A l’échéance de 2030, le SCOT Roannais attribue une enveloppe foncière de 62 hectares bruts pour le développement des espaces économiques de niveau SCOT. Cette surface correspond aux extensions des espaces économiques de Le Coteau (hors secteur commercial d’implantation périphérique), la De- mi-Lieue, le Marclet et l’Aéroport. Les autres espaces économiques de niveau SCOT n’ont pas vocation à ouvrir à l’urbanisation des terrains économiques d’ici 2030. En revanche, certains disposent d’un potentiel en renouvellement urbain/den- sification. Ce potentiel pourra être investi et sera décompté de l’enveloppe foncière attribuée pour le développement des projets en renouvellement urbain.

L’enveloppe foncière se répartie de la manière suivante :

Les espaces économiques de niveau SCOT

Niveau Scot EPCI Commune Espaces économiques "Total capacités foncières autorisées à échéance du SCoT 2 Roannais Agglomération Le Coteau Le Coteau (hors ZACO) 7,00 2 Roannais Agglomération Mably La Demi Lieue 13 2 Roannais Agglomération Mably Marly 0 2 Roannais Agglomération Parigny Berge du Rhins 0 78 2 Roannais Agglomération Perreux (hors ZACO) Les Plaines 0 2 Roannais Agglomération Renaison Grange Vignat 0 2 Roannais Agglomération Riorges Beaucueil 0 2 Roannais Agglomération Riorges Le Marclet 31,6 2 Roannais Agglomération Riorges Villette 0 2 Roannais Agglomération Saint-Léger-sur-Roanne Aéroport 10 Total 61,60 DOO Les espaces économiques de niveau bassin de vie et de niveau local Pour qu’aucun territoire ne soit à l’écart du développement économique, le SCOT doit se doter d’espaces économiques répondant aux besoins communaux ou de sous-bassins de vie intercommunaux. Il s’agit des espaces économiques de niveau bassin de vie et de niveau local. Ces espaces accueillent prioritairement les activités endogènes nécessitant une localisation à proximité de leurs clientèles et fournisseurs.

Prescriptions Ils n’ont pas vocation à maintenir, accueillir et développer des fonctions urbaines autres qu’économiques dans leurs périmètres à l’exception de celles nécessitées par leur bon fonctionnement (restauration, ser- vices aux entreprises et aux salariés...). Les nouvelles implantations commerciales de détail sont interdites, excepté si elles sont liées au fonc- tionnement de l’espace économique ou aux fonctions de production, de transformation, de réparation des activités existantes.

Prescriptions A l’échéance 2030, le SCOT Roannais attribue une enveloppe foncière de 18 hectares bruts pour l’exten- sion ou la création des espaces économiques de niveau bassin de vie et de niveau local. Cette enveloppe foncière est répartie par intercommunalités en intégrant leurs projets de développe- ment économique identifiés à la date d’approbation du SCOT: 16 hectares bruts pour les espaces économiques de niveau bassin de vie et local de Roannais Agglomé- ration, 2 hectares bruts pour les espaces économiques de niveau bassin de vie et local de la Communauté de Communes du Pays d’Urfé.

Le développement économique étant une compétence des EPCI, le SCOT Roannais attire l’attention sur l’importance d’une coordination de la stratégie d’aménagement économique à l’échelle de l’ensemble du territoire du SCOT Roannais.

Recommandation Le SCOT Roannais recommande que le développement des espaces économiques de niveaux bassin de vie et local soit encadré par un schéma d’accueil économique. Ce schéma, élaboré par chaque éta- 79 blissement public de coopération intercommunale compétent, décline sur son territoire les orientations du SCOT. Il explicitera la politique de développement et d’accueil économique des intercommunalités. Il identifiera et précisera les espaces économiques de niveau bassin de vie et de niveau local. Il précisera les surfaces concernées et le phasage prévu. DOO 6-3-4- Organiser l’extension ou la création des espaces économiques Le SCOT Roannais précise que les intercommunalités doivent se mobiliser fortement pour parvenir à mettre sur le marché, dans les délais prévus, les terrains en cours de vente ou à vendre avant toute extension ou création d’espaces économiques. L’utilisation de l’enveloppe foncière dédiée au développement des espaces économiques se fait sous conditions. Les projets doivent faire l’objet d’un arbitrage au niveau de chaque intercommunalité : celles-ci s’engagent à bien vérifier l’adéquation du projet avec les autres projets existants ou en cours et veiller, autant que pos- sible, à la mutualisation en privilégiant le remplissage des espaces économiques déjà existants avant de développer un nouvel espace. Le développement d’un nouvel espace économique susceptible d’accueillir du développement écono- mique ne doit pas empêcher la poursuite de l’aménagement engagé d’espaces existants. Une complémentarité à l’échelle du SCOT est à rechercher entre les différents espaces économiques, à travers le fonctionnement des instances de gouvernance.

Prescriptions : Avant d’envisager toute nouvelle extension sur du foncier agricole ou naturel, les espaces économiques doivent être optimisés dans leur périmètre existant à la date d’approbation du SCOT. Dans le cas de création de nouveaux espaces économiques, ils doivent être localisés en continuité ur- baine ou dans les parties actuellement urbanisées. Ces espaces auront toutefois une taille limitée à 3 hectares. Les projets économiques relevant de l’activité touristique, de loisir, du thermalisme, de l’exploitation d’eau de source, ou de la filière bois, ne sont pas concernées par les précédentes dispositions. Les es- paces dédiés aux activités précédemment citées devront faire l’objet d’un règlement spécifique dans les documents d’urbanisme.

80 DOO 81 DOO 7- Mettre en œuvre une stratégie commerciale équilibrée

Documents et actes concernés par les dispositions suivantes Les objectifs et orientations énoncés par le présent chapitre s’imposent, dans un rapport de compatibilité, aux documents d’urbanisme des collectivités appartenant à l’agglomération roannaise et à la Commu- nauté de Communes du pays d’Urfé, notamment les PLU, PLUI et cartes communales, au Programme Local de l’Habitat (PLH), au Plan de Déplacements Urbains (PDU), aux opérations foncières et aux opérations d’aménagement définies par un décret en Conseil d’Etat, notamment les Zones d’Aménagement Concer- té (ZAC), aux autorisations d’urbanisme (restreintes aux autorisations de lotir et permis de construire des constructions supérieures à plus de 5000 m² de surface de plancher), ainsi qu’aux autorisations d’exploita- tion commerciale délivrées au titre de l’article L. 752-1 du code de commerce. Ils s’appliquent également aux avis de la commission départementale d’aménagement commercial (CDAC) et de la commission na- tionale d’aménagement commercial (CNAC) lorsqu’elles statuent sur les équipements commerciaux dont la surface est comprise entre 300 et 1 000 mètres carrés dans le cadre de l’article L. 752-4 du même code. Lorsque les dispositions du présent chapitre ne concernent pas l’intégralité de ces documents, le ou les documents concernés sont systématiquement identifiés dans le texte du présent DOO. Les objectifs relatifs aux surfaces sont exprimés tant en surface de vente qu’en surface de plancher dans la mesure où les présentes dispositions s’appliquent tant aux documents d’urbanisme qu’aux autorisations d’exploitation commerciale. Les autorités administratives chargées d’appliquer ces dispositions disposent d’une marge d’appréciation qui s’exerce dans le cadre du rapport de compatibilité associé au présent DOO et au présent DAAC.

Activités concernées par les dispositions du présent chapitre Le présent chapitre s’applique aux commerces de détail, à la restauration et aux activités artisanales (ins- crites au registre du commerce et des sociétés) directement impactées par les équipements commerciaux (notamment l’artisanat alimentaire et de production destiné à la vente aux particuliers). La liste annexée à ce document définit les activités artisanales concernées par le présent chapitre. Ne sont pas concernés par les orientations de ce document, le commerce de gros, les activités non commerciales et notamment l’artisanat de production, l’industrie, les activités de bureau, les services aux entreprises, l’hôtellerie. Concernant les activités artisanales, le DOO ne peut comporter des orientations et objectifs s’imposant dans un rapport de compatibilité directement destinées aux équipements artisanaux, ces derniers n’étant pas soumis à autorisation préalable d’exploitation commerciale hormis certains commerces de détail alimentaires. Les orientations concernant l’équipement artisanal doivent être étroitement liées à celles concernant l’équipement commercial. Le DOO peut néanmoins comporter des orientations concernant 82 les équipements artisanaux à travers les orientations destinées aux PLU et PLUi. Les activités agricoles et artisanales (sauf celles prises en compte dans le présent chapitre) avec point de vente (showroom) ne sont pas non plus concernées par les orientations de ce document, dans la mesure où la surface de vente n’excède pas 30% de la surface de plancher globale dédiée à l’activité. DOO Dé%nitions Sont considérées comme des « nouvelles implantations » dans le présent chapitre : - la création de nouveaux magasins de commerce de détail, activités de restauration, et activités artisanales précitées (directement impactées par les équipements commerciaux) ou d’ensembles commerciaux, - le changement de destination d’un bâtiment initialement non commercial vers des activités commer- ciales, - les déplacements de magasins d’une localisation préférentielle à une autre, - la transformation d’un bâtiment à usage commercial situé hors localisation préférentielle vers des activités commerciales, - La transformation d’un bâtiment à usage commercial d’une localisation préférentielle, impliquant une évolution de la typologie d’activité Définition de la « centralité urbaine » : Les centralités, urbaines ou villageoises, correspondent aux secteurs centraux caractérisés par un tissu urbain dense et polarisant une diversité des fonctions urbaines : fonction d’habitat, plusieurs fonctions économiques (commerces, services) et plusieurs fonctions d’équipements publics et collectifs (administratives, culturelles, loisirs…) etc. Ce sont les centres-bourgs, centres villes et centres de quartiers.

7-1- Les secteurs de localisation préférentielle des activités commerciales

7-1-1- Identi%cation des principales localisations préférentielles des commerces et objectifs poursuivis par cette dé%nition Les objectifs poursuivis dans la définition des localisations préférentielles des commerces visent à : - Contenir le développement des commerces « importants », qui impactent significativement l’aménage- ment du territoire dans des secteurs préférentiels correspondant aux pôles existants, - Favoriser la polarisation des activités dans une logique d’économie d’espace, de rapprochement entre fonction commerciale et autres fonctions urbaines et d’accessibilité multimodale, - Traduire les objectifs du PADD et notamment le renforcement de l’offre commerciale des centres-villes et centres-bourgs, le confortement des «polarités de proximité (dites de rang 3)», la maîtrise du commerce de périphérie, - Créer les conditions d’accueil des commerces dans les centralités urbaines.

Prescriptions : Le DOO identifie les principales localisations préférentielles pour le développement commercial : - Des localisations de centralité : le centre-ville de Roanne, les faubourgs Clermont et Mulsant, le centre- 83 ville du Coteau et les centres-bourgs des «polarités de proximité (dites de rang 3)» (Renaison, La Pacau- dière et Saint-Just-en Chevalet) - Des localisations de périphérie : les pôles périphériques de Mably, de Riorges, de le Coteau – Zone com- merciale, de Perreux – Zone commerciale, de Parigny – Zone commerciale ainsi que ceux des «polarités de proximité (dites de rang 3)». Les documents d’urbanisme précisent les contours des principales localisations, en compatibilité avec les dispositions du DOO DOO Les commerces « importants » au sens du présent SCOT correspondent aux équipements commerciaux qui dépassent un certain seuil et qui de ce fait, sont susceptibles d’impacter l’organisation territoriale. Il s’agit des commerces de plus de 300 m² de surface de vente (soit environ 400 m² de surface de plan- cher) et des ensembles commerciaux de plus de 1 000 m2 de surface de vente qui ont une zone d’in- fluence principale supérieure à 2 500 à 3 000 habitants. Au regard des caractéristiques démographiques du territoire (huit communes de plus de 2 000 habitants, et cinq communes de plus de 3 000 habitants sur 51 communes appartenant au périmètre du SCOT), les commerces dépassant ce seuil sont considé- rés comme des commerces « importants », impactant l’organisation territoriale. Ces équipements font l’objet de dispositions spécifiques développées ci-après. Ces commerces « importants » s’implantent préférentiellement dans les principales localisations préfé- rentielles. Les commerces existants en dehors de ces localisations dont la surface de vente est supérieure à ce seuil (ou pouvant le dépasser par le biais d’une extension) peuvent bénéficier d’une extension limitée*. *Afin de faciliter la mise en œuvre de cette disposition, la notion d’extension « limitée » nécessite d’être précisée. L’extension limitée s’entend par une ou plusieurs extensions dont le cumul permet de respec- ter un objectif de création maximale de surface de vente supplémentaire de l’ordre de 20% de la surface de vente existante à la date d’approbation de la modification du SCOT antérieur.

Dans les localisations de centralité, les documents Principales localisations préférentielles des commerces d’urbanisme doivent être compatibles ou rendus compatibles avec l’objectif de maintien et de déve- loppement des commerces. A ce titre, ils peuvent notamment : - Délimiter la centralité urbaine en compatibilité avec la définition des localisations préférentielles telle qu’effectuée par le DOO - Mettre en place des règles de nature à créer des conditions favorables au développement du com- merce telles que : - Le recul limité et homogène par rapport à la voie pour l’implantation des bâtiments sur les axes mar- chands, - La mise en place de linéaires « commerce, artisa- 84 nat et service » sur les emplacements les plus straté- giques et de manière à privilégier les continuités mar- chandes (article L151-16 du code de l’urbanisme), - Un nombre minimal de places de stationnement par local peu contraignant. DOO 7-1-2- Dé%nition des logiques de développement des commerces en dehors des principales localisations préférentielles Le DOO prévoit des dispositions relatives aux logiques d’implantation des commerces en dehors des prin- cipales localisations préférentielles de manière à : - Favoriser les logiques de maillage de l’offre répondant à des besoins de première nécessité au cœur du tissu urbain, de manière à limiter les déplacements pour ces achats très fréquents et promouvoir une accessibilité multimodale, - Favoriser la mixité des fonctions urbaines, la proximité des lieux de consommation et de vie pour des achats quotidiens et l’animation des centralités, - Inciter à la polarisation de l’offre commerciale dans des localisations identifiées, et limiter la consomma- tion foncière, - Limiter les implantations commerciales liées uniquement à des logiques de captage de flux routiers, de manière à privilégier une accessibilité multimodale et sécurisée, et à limiter les phénomènes d’étalement urbain le long des axes routiers, - Encourager la structuration de centralités urbaines et de quartiers dans les communes de la polarité d’agglomération au sens du SCOT Roannais, - Tenir compte des spécificités des «polarités de proximité (dites de rang 3)» et permettre l’implantation d’activités qui permettront de satisfaire davantage de besoins à l’échelle de leur bassin de vie. Le DOO définit des exceptions au principe d’implantation préférentielle des commerces «importants » dans les principales localisations préférentielles : Dans les «polarités de proximité (dites de rang 3)» au sens du SCOT Roannais (La Pacaudière, St Just en Che- valet), l’implantation de commerces « importants » répondant à des achats occasionnels lourds est tolérée en dehors des principales localisations préférentielles dans la limite de 1 000 m² de surface de vente (soit environ 1 500 m² de surface de plancher) uniquement dans les cas suivants: • transformation d’un bâtiment existant (création de surface de vente dans un bâtiment existant par trans- formation et/ou extension de la surface de plancher), • création d’une surface de vente dans le cadre d’une nouvelle construction uniquement dans l’enveloppe urbaine ou en continuité immédiate de cette dernière. Les documents d’urbanisme de la polarité d’agglomération (au sens du SCOT) peuvent notamment défi- nir des centralités urbaines existantes ou en devenir dans lesquelles les nouvelles implantations de com- merces « importants » répondant à des achats hebdomadaires sont admises, dans la limite de 1 000 m² de surface de vente (soit environ 1 500 m² de surface de plancher)*. La définition de ces centralités urbaines est compatible avec les critères de délimitation indiqués dans la disposition suivante. 85

Prescription Toutes les centralités urbaines des communes incluses dans le périmètre du SCOT Roannais sont des localisations préférentielles pour le développement du commerce et de l’artisanat (notamment de bouche) de proximité (commerce inférieur à 300 m² de surface de vente). Les documents d’urbanisme doivent être compatibles ou rendus compatibles avec l’objectif de maintien et de développement du

commerce de proximité dans ces lieux. DOO A ce titre, ces documents peuvent délimiter les secteurs de centres-bourgs et centres de quartiers existants ou en devenir, au sein desquels l’implantation d’activités commerciales et artisanales (cf. Annexe) est privi- légiée. Ces secteurs sont délimités en compatibilité avec la définition de la centralité urbaine et les critères de délimitation suivants : - Favoriser les secteurs aux caractéristiques urbaines appropriées au développement du commerce : secteurs présentant une densité et une continuité du bâti, secteurs présentant une mixité des fonctions urbaines (habitat, équipements publics, activités de services, commerces, activités médicales, professions libérales…). - Favoriser la concentration et la continuité de l’offre commerciale, artisanale et de services : secteurs de dimensionnement limité, secteurs actuellement marchands à densifier commercialement, secteurs à proximité immédiate de l’offre existante le cas échéant. En dehors des principales localisations préférentielles de périphérie et de centralité urbaine identifiées par les documents d’urbanisme, il s’agit d’éviter de nouvelles implantations commerciales. Plus particulière- ment les documents d’urbanisme veillent à éviter les nouvelles implantations commerciales et artisanales : - Sur des secteurs en dehors des principales localisations préférentielles et en dehors des centralités ur- baines précitées, situés en bord de route à fort trafic, liés à des logiques de captage des flux routiers (notam- ment le long des axes suivants : RD53 / RD207 / RD 504 / N7 / RD 43 / RD8 / RD9 / RD 300 / RD 3031), - Dans les zones d’activités ou secteurs de zones d’activités qui ne sont pas intégrés dans les secteurs d’implantation périphérique localisés par le DAAC intégré dans le présent SCOT. Par exception à ce principe, les documents d’urbanisme peuvent permettre, dans des secteurs de dimen- sionnement limité dans les zones d’activités qui ne sont pas situées dans les secteurs d’implantation péri- phérique localisés dans le DAAC, l’implantation d’activités directement liées au fonctionnement de la zone d’activités telles que des activités de restauration destinées aux salariés des entreprises ou encore des ser- vices aux entreprises.

7-1-3- Dé%nition de la vocation des principales localisations préférentielles des commerces Le DOO donne des orientations sur la vocation des principales localisations préférentielles en poursuivant plusieurs objectifs : - Favoriser les complémentarités entre les localisations de centralité et les localisations de périphérie, no- tamment en privilégiant le développement de commerces peu compatibles avec une implantation en tissu urbain dans les localisations de périphérie, 86 - Conserver les équilibres existants en termes d’armature commerciale et favoriser le respect des objectifs d’évolution de l’armature commerciale exposé dans le 3 du DAAC, - Mettre en cohérence l’aire d’influence des commerces implantés sur les différents pôles avec les condi- tions d’accessibilité aux pôles et leur positionnement dans la hiérarchie, dans une logique de desserte optimisée du territoire sur les différentes catégories de besoins, - Privilégier des logiques de maillage pour les besoins hebdomadaires. Les orientations sur la vocation préférentielle des principales localisations préférentielles s’appuient sur

DOO deux types de leviers : - la typologie des activités commerciales ou fréquence d’achat à laquelle ils répondent. Les autorisa- tions d’exploitation commerciale doivent être compatibles avec les objectifs suivants : Le centre-ville de Roanne accueille préférentiellement des nouvelles implantations répondant à toutes les fréquences d’achats, Le Faubourg Mulsant, le Faubourg Clermont et le Centre-ville de Le Coteau accueillent préférentiellement des nouvelles implantations répondant à des achats hebdomadaires, Le pôle périphérique de Mably accueille préférentiellement des nouvelles implantations répondant à des achats occasionnels lourds et exceptionnels, Les pôles périphériques de Le Coteau - Zone commerciale, Perreux - Zone commerciale et Parigny - Zone commerciale accueillent préférentiellement des nouvelles implantations répondant à des achats occasion- nels lourds, Les centres-bourgs et pôles de périphérie des «polarités de proximité (dites de rang 3)» de Renaison, La Pacaudière et St Just en Chevalet accueillent préférentiellement des nouvelles implantations répondant à des achats hebdomadaires et occasionnels lourds. - le format des équipements commerciaux exprimé en plafond de surface par unité commerciale. Ces plafonds sont exprimés en termes d’objectifs de non dépassement et s’appliquent dans un rapport de compatibilité. Afin de faciliter la mise en œuvre de ces dispositions dans les documents d’urbanisme, mais aussi dans le cadre des autorisations délivrées au titre de l’article L752-1 du Code de commerce, les valeurs sont indiquées en surface de vente et en surface de plancher. Les autorisations d’exploitation commerciale et documents d’urbanisme doivent être compatibles avec les valeurs plafond indiquées dans le tableau ci-dessous :

87 DOO Prescription Afin de favoriser le maintien et le développement du commerce de détail de proximité dans les centrali- tés urbaines, les localisations de périphérie n’ont pas vocation à accueillir de nouvelles implantations de commerces dont la surface de vente est inférieure à 300 m² (soit environ 400 m² de surface de plancher) et d’ensembles commerciaux (au sens de l’article L752-3 du Code de commerce) composés totalement ou partiellement d’unités commerciales7 inférieures à 300 m² de surface de vente (soit environ 400 m² de surface de plancher). Les ensembles commerciaux de ce type existants dans les localisations de périphérie peuvent s’étendre de manière limitée, uniquement dans un objectif d’amélioration qualitative des équipements commer- ciaux. Les documents d’urbanisme doivent être compatibles ou rendus compatibles avec cet objectif. De même, les autorisations d’exploitation commerciales doivent être compatibles avec cet objectif.

7-1-4- Objectifs spéci%ques aux principales localisations préférentielles Il s’agit dans cette partie de définir l’orientation générale recherchée sur chaque localisation à travers les nouveaux développements et les dispositions des documents d’urbanismes locaux. Le DOO définit des objectifs de développement plus précis pour chacune des principales localisations préférentielles de péri- phérie et de centralité.

Les localisations préférentielles de centralités : Roanne centre-ville : L’objectif est de renforcer le centre-ville en accueillant de nouvelles surfaces commer- ciales : création d’une offre foncière et immobilière en renouvellement urbain et dans le cadre de projets urbains mixtes. Les contraintes pour l’implantation de nouvelles activités étant suffisamment fortes dans le centre-ville (immobilier parfois peu adapté, prix du foncier élevé, complexité des projets de renouvelle- ment urbain…), aucune condition d’implantation n’a été introduite dans cette centralité. Roanne faubourgs Mulsant et Clermont : L’objectif est de maintenir une offre commerciale répondant à des besoins quotidiens et hebdomadaires en recentrant l’offre commerciale sur un périmètre resserré et continu et en améliorant la fonctionnalité des aménagements urbains ainsi que la qualité des devantures. Le Coteau centre-ville : L’objectif est de maintenir une offre commerciale répondant à des besoins quoti- diens et hebdomadaires en recentrant l’offre commerciale sur un périmètre resserré et continu. La mise en place d’opérations de renouvellement urbain est à envisager, notamment sur la partie Nord pour marquer l’entrée du centre-ville et l’ouvrir sur le fleuve. Enfin, l’amélioration de la qualité et la fonctionnalité des amé- nagements urbains est à prendre en compte dans les futurs projets. 88 Recommandation : Il est recommandé dans ces centralités urbaines, que les documents d’urbanismes locaux définissent les « polarités marchandes » et « alignements marchands » en lien avec les localisations définies dans le DAAC, de manière à favoriser la concentration et la continuité de l’offre sur des alignements marchands identifiés. Sur les linéaires les plus touchés par la vacance commerciale il est recommandé de mettre en place des dispositions permettant la reconversion des pieds d’immeubles. DOO Les localisations de périphérie : Mably zone de périphérie : L’objectif est de permettre une évolution mesurée des surfaces commerciales uniquement dans un objectif d’amélioration qualitative du pôle commercial. Riorges zone de périphérie : L’objectif est de maintenir l’emprise et la vocation actuelle du pôle, en permet- tant la modernisation des commerces existants à travers leur extension. Le Coteau zone de périphérie : L’objectif est d’améliorer la lisibilité des espaces marchands, la qualité archi- tecturale et paysagère au sein de la zone, l’attractivité des secteurs marchands et enfin, de favoriser le regroupement des commerces sur des secteurs identifiés. Perreux et Parigny zones de périphérie : L’objectif est de permettre une évolution mesurée des surfaces commerciales au service de l’amélioration qualitative des espaces marchands (qualité du bâti, des espaces extérieurs, du traitement des voies…).

Recommandation Il est recommandé de réaliser une charte d’aménagement sur les localisations de périphérie, notamment celles présentant de forts enjeux qualitatifs (Le Coteaux, Perreux, Mably), qui déterminera notamment : - Des critères de cohérence architecturale, de formes, couleurs et gabarits, - Des critères de végétalisation, de traitement des limites et des espaces extérieurs, - Les modalités de sécurisation des cheminements doux au sein de cette localisation de périphérie, - Le traitement approprié des voies de circulation.

Les localisations préférentielles des «polarités de proximité (dites de rang 3)» Renaison, La Pacau- dière, St Just en Chevalet : L’objectif sur ces polarités est de conforter le com- merce de centre-bourg et les grandes surfaces de périphérie en restant dans un développement « à l’échelle » de la «polarité de proximité (dite de rang 3) 11 ».

89 Objectifs : Afin de favoriser le maintien d’une offre de proximité et de maintenir les équilibres entre l’offre de cen- tralité et de périphérie, les documents d’urbanismes devront prendre compte les objectifs de consom- mation foncière maximum détaillés dans le tableau ci-dessous pour chaque localisation de périphérie : Le DAAC localise plus précisément les secteurs d’implantation périphérique et les conditions d’implan-

tations propres à chacun de ces secteurs. DOO 7-1-5- Dé%nition des objectifs en matière d’amélioration qualitative des pôles commerciaux Le diagnostic a mis en évidence un fort déficit qualitatif des pôles commerciaux de périphérie. Le DOO prévoit des objectifs afin de permettre l’amélioration qualitative des pôles commerciaux et de limitation de l’impact environnemental des équipements commerciaux. De manière à prendre en compte les enjeux spécifiques à certains secteurs, des dispositions particulières à certains secteurs d’implantation périphé- rique sont intégrées au Document d’Aménagement Artisanal et Commercial, en complément des orienta- tions générales ci-dessous. Les nouvelles implantations et extensions de surfaces de vente dans les localisations de périphérie s’ins- crivent dans un objectif d’amélioration qualitative des pôles existants. A ce titre, les autorisations d’exploita- tion commerciale (AEC) sont délivrées en compatibilité avec cet objectif, notamment au regard des critères suivants : - La mise en place de liaisons douces sécurisées au sein des localisations de périphérie et depuis les zones d’habitat et d’emploi les plus proches. A ce titre, les demandes d’AEC justifient de la mise en place d’accès piétons sécurisés à l’intérieur de l’espace englobant le projet d’exploitation commerciale, - La possibilité d’accéder aux commerces par des transports en commun, - L’intégration d’une plus forte densité d’aménagement par rapport à la situation actuelle dans la localisa- tion de périphérie notamment par l’intégration de tout ou partie des dispositions suivantes : réaliser des constructions sur plusieurs étages, intégrer tout ou partie du stationnement en sous-sol, rez-de-chaussée, toit-terrasse ou infrastructures, privilégier la mutualisation des infrastructures d’accès et du stationnement entre plusieurs équipements commerciaux. - L’amélioration de la qualité architecturale et paysagère des localisations de périphérie notamment au regard : de la végétalisation des espaces extérieurs, et du traitement de ces espaces végétalisés (essence, nombre de plantations, localisation…) notamment sur les espaces de stationnement. Les espaces libres de toute occupation sont prioritairement traités en espace vert, préférentiellement en pleine terre, et les arbres de haute tige sont privilégiés sur les espaces de stationnement, du traitement paysager dédié aux infrastructures et équipements pour les modes doux, du traitement paysager des équipements de gestion des eaux pluviales et usées (bassins d’orage paysa- gers, fosses d’infiltration, mares écologiques, noues paysagères, etc.), du traitement des façades (palette de couleur, matériaux, position et taille des enseignes), 90 du traitement des limites (hauteur, couleur et composition des clôtures ou haies, homogénéité à l’échelle de la zone), des aménagements choisis permettant de dissimuler et mutualiser les emplacements de stockage avant collecte des déchets, de l’intégration du stockage des matériaux en extérieur le cas échéant. - La limitation de l’impact environnemental des équipements en privilégiant :

DOO la réduction des surfaces imperméabilisées, la rétention des eaux pluviales à la parcelle, la prise en compte de la problématique énergétique dans le système de chauffage, refroidissement, éclai- rage, l’enveloppe du bâtiment, le système de vitrage, la mise en place de dispositifs de production énergé- tique propre… Les documents d’urbanisme doivent être compatibles ou rendus compatibles avec les objectifs précités qui pourront notamment se traduire dans leur règlement de zonage, leur zonage et leurs Orientations d’Aménagement et de Programmation le cas échéant.

7-2- Le Document d’Aménagement Artisanal et Commercial : identi%cation des localisations préférentielles Les secteurs d’implantation périphérique et les centralités urbaines identifiées dans cette partie corres- pondent aux principales localisations préférentielles identifiées dans le DOO du SCOT. Les secteurs identi- fiés en tant que localisations préférentielles présentent un ou plusieurs des cinq enjeux suivants, au regard de l’article L141-17 du code de l’urbanisme : - revitalisation des centres villes, - maintien d’une offre commerciale diversifiée de proximité permettant de répondre aux besoins courants de la population tout en limitant les obligations de déplacement et les émissions de gaz à effet de serre, - cohérence entre la localisation des équipements commerciaux et la maîtrise des flux de personnes et de marchandises, - consommation économe de l’espace, - préservation de l’environnement, des paysages et de l’architecture. La localisation précise des centralités urbaines et des secteurs d’implantation périphérique reposent sur la stratégie d’aménagement commerciale exposée dans la partie 3 du présent document, et sur la prise en considération des exigences d’aménagement du territoire, de protection de l’environnement et de qualité de l’urbanisme conformément à l’article L. 141-16 et 141-17 du code de l’urbanisme. Les objectifs associés à l’identification des localisations préférentielles visent notamment à : - Développer et diversifier l’offre commerciale du cœur d’agglomération, créer les conditions d’accueil de nouvelles surfaces commerciales dans le centre-ville de Roanne, - Maîtriser le développement des pôles périphériques et renforcer le poids des centralités urbaines, - Optimiser l’occupation de l’espace dans les pôles de périphérie et privilégier la densification à la mise à disposition de foncier non bâti, - Limiter l’étalement urbain et le « grignotage » des espaces naturels et agricoles, en favorisant la densification des pôles plutôt que l’extension des espaces dédiés au commerce et la création de 91 nouveaux pôles, - Prévoir des enveloppes foncières limitant les risques de développements générant des flux routiers qui ne pourront être absorbés par le réseau routier, et le risque d’apparition de friches commerciales. Chacune des principales localisations préférentielles telles que définies dans le DOO fait l’objet d’une fiche comprenant un document graphique portant sur l’identification des localisations préférentielles. Dans chaque fiche de localisation préférentielle, sont également précisés : DOO - un rappel des principales dispositions du DOO, - des conditions d’implantation des équipements commerciaux spécifiques à chaque secteur, Localisation préférentielle du centre-ville de Roanne

Localisation du centre-ville de Roanne

Rappel du DOO : Pôle majeur de centralité urbaine destiné à tous types d’achats et de formats Objectif : renforcer le centre-ville en accueillant de nouvelles surfaces commerciales : création d’une offre foncière et immobilière en renouvellement urbain et dans le cadre de projets urbains mixtes.

Recommandation : 92 Il est recommandé que les documents d’urbanismes locaux définissent les « polarités marchandes » et « alignements marchands » en lien avec les localisations définies dans le DAAC, de manière à favoriser la concentration et la continuité de l’offre sur des alignements marchands identifiés. Sur les linéaires les plus touchés par la vacance commerciale, il est recommandé de mettre en place des dispositions per- mettant la reconversion des pieds d’immeubles. Conditions d’implantation des équipements commerciaux : Pas de conditions d’implantations. DOO Localisation préférentielle des faubourgs de Roanne

Localisation des centralités des faubourgs Mulsant et Clermont

Rappel du DOO : Pôles relais et de proximité en centralité urbaine destinés à des achats quotidiens et hebdomadaires (jusqu’à 2 000 m² de surface de vente) Objectif : maintenir une offre commerciale répondant à des besoins quotidiens et hebdomadaires. Recentrer l’offre commerciale sur un périmètre resserré et continu en améliorant la fonctionnalité des aménagements urbains et la qualité des devantures.

Recommandation : 93 Il est recommandé que les documents d’urbanismes locaux définissent les « polarités marchandes » et « alignements marchands » en lien avec les localisations définies dans le DAAC, de manière à favoriser la concentration et la continuité de l’offre sur des alignements marchands identifiés. Sur les linéaires les plus touchés par la vacance commerciale, il est recommandé de mettre en place des dispositions per- mettant la reconversion des pieds d’immeubles. Conditions d’implantation des équipements commerciaux : DOO Les nouveaux développements sont conditionnés à: - Un resserrement des activités en continuité des commerces existants, - L’amélioration de la fonctionnalité des aménagements urbains et la qualité des devantures. Localisation préférentielle du centre-ville de Le Coteau

Localisation du centre-ville de Le Coteau

Rappel du DOO : Pôles relais et de proximité en centralité urbaine destinés à des achats quotidiens et hebdomadaires (jusqu’à 2 000 m² de surface de vente) Objectif : maintenir une offre commerciale répondant à des besoins quotidiens et hebdomadaires. Recentrer l’offre commerciale sur un périmètre resserré et continu. Mettre en place des opérations de renouvellement urbain, notamment sur la partie Nord pour marquer l’entrée du centre-ville et l’ouvrir sur le fleuve. Améliorer la qualité et la fonctionnalité des aménagements urbains. 94 Recommandation : Il est recommandé que les documents d’urbanismes locaux définissent les « polarités marchandes » et « alignements marchands » en lien avec les localisations définies dans le DAAC, de manière à favoriser la concentration et la continuité de l’offre sur des alignements marchands identifiés. Sur les linéaires les plus touchés par la vacance commerciale, il est recommandé de mettre en place des dispositions per- mettant la reconversion des pieds d’immeubles. DOO Conditions d’implantation des équipements commerciaux : Les nouveaux développements sont conditionnés à : - Un resserrement des activités en continuité des commerces existants, - L’amélioration de la fonctionnalité des aménagements urbains. Secteur d’implantation périphérique de Mably

Localisation du secteur d’implantation périphérique de Mably

Rappel du DOO : Pôle majeur de périphérie destiné préférentiellement aux achats occasionnels lourds et exceptionnels, commerces > 300 m² de surface de vente. Objectif : Améliorer la lisibilité des espaces marchands, la qualité architecturale et paysagère au sein du secteur d’implantation périphérique, l’attractivité des secteurs marchands. Favoriser le regroupement des commerces sur des secteurs identifiés. Enjeux d’amélioration qualitative et de l’accessibilité. Foncier mobilisé actuellement pour le commerce > à 300 m² de SV : 32,3 ha Conditions d’implantation des équipements commerciaux : Le foncier nu supplémentaire mobilisable pour du commerce de plus de 300 m² de surface de vente sur le secteur d’implantation périphérique est plafonné à 1 ha. - Les nouvelles implantations et extensions de commerces existants s’inscrivent dans le cadre d’une logique d’aménagement d’ensemble sur le périmètre du secteur d’implantation périphérique, et res- 95 pectent un objectif d’amélioration qualitative du pôle induisant : - La recherche d’une plus forte densité d’aménagement à l’échelle du secteur d’implantation périphé- rique notamment par la densification sur les espaces de stationnement et l’intégration de tout ou partie du stationnement en sous-sol, rez-de-chaussée, toit-terrasse ou infrastructure, - Une amélioration de l’insertion visuelle du site à travers la qualité architecturale, la végétalisation des espaces extérieurs, la recherche de transitions/franges paysagères avec les espaces à vocation agricole et résidentielle limitrophes, - L’amélioration des conditions d’accessibilité routière au pôle, les nouveaux développements ne doivent DOO pas aggraver la situation en termes de congestion, - La sécurisation des déplacements doux au sein du secteur d’implantation périphérique, depuis les zones d’habitat limitrophes et les arrêts de transport en commun. Secteur d’implantation périphérique de Riorges

Localisation du secteur d’implantation périphérique de Riorges

Rappel du DOO : Pôle intermédiaire de périphérie destiné à l’extension des surfaces de vente existantes sur les typologies d’achats existantes (extension permise pour les achats hebdomadaires < 2 000 m² de surface de vente). Commerces > à 300 m². Objectif : Maintenir l’emprise et la vocation actuelle du pôle. Permettre la modernisation des commerces existants à travers leur extension. Foncier mobilisé actuellement pour le commerce > à 300 m² de SV : 8,5 ha Conditions d’implantation des équipements commerciaux : Pas de foncier nu supplémentaire mobilisable pour du commerce de plus de 300 m² de surface de vente. 96 DOO Secteur d’implantation périphérique du Coteau – zone commerciale Localisation du secteur d’implantation périphérique du Coteau – zone commerciale

Rappel du DOO : Pôle secondaire de périphérie destiné préférentiellement aux achats occasionnels lourds (jusqu’à 3 500 m² de surface de vente). Commerces > à 300 m² Objectif : Améliorer la lisibilité des espaces marchands, la qualité architecturale et paysagère au sein du secteur d’implantation périphérique, l’attractivité des secteurs marchands. Favoriser le regroupement des commerces sur des secteurs identifiés. Foncier mobilisé actuellement pour le commerce > à 300 m² de SV : 12 ha Conditions d’implantation des équipements commerciaux : Le foncier nu supplémentaire mobilisable pour du commerce de plus de 300 m² de surface de vente sur le secteur d’implantation périphérique est plafonné à 2,5 ha. Le secteur présentant du foncier nu (au Sud du secteur d’implantation périphérique) est dédié préféren- tiellement à la relocalisation d’activités existantes. 97 Les nouvelles implantations commerciales s’effectuent prioritairement en dent creuse. Les nouvelles implantations dans ce secteur s’inscrivent dans un projet d’aménagement d’ensemble à l’échelle du secteur d’implantation périphérique qui définira notamment : - l’organisation d’accès routiers aux commerces mutualisés (limiter les accès directs depuis la RD), - les logiques d’implantation des bâtiments et des espaces de stationnement, de manière à mutualiser les espaces de stationnement entre plusieurs commerces et structurer un front bâti,

- les modalités d’insertion visuelle des commerces dans un objectif d’amélioration de la qualité de cette DOO entrée d’agglomération (végétalisation, homogénéité des formes et gabarits, exigences en termes de qualité architecturale…). Ce projet d’aménagement d’ensemble peut, par exemple, faire l’objet d’une Orientation d’Aménage- ment et de Programmation (0AP) dans le document d’urbanisme local. Secteur d’implantation périphérique de Perreux – Zone commerciale

Localisation du secteur d’implantation périphérique de Perreux – Zone commerciale

Rappel du DOO : Pôle secondaire de périphérie destiné préférentiellement aux achats occasionnels lourds (jusqu’à 3 500 m² de surface de vente). Commerces > à 300 m² Objectif : Permettre une évolution mesurée des surfaces commerciales au service de l’amélioration qua- litative des espaces marchands (qualité du bâti, des espaces extérieurs, du traitement des voies…). Foncier mobilisé actuellement pour le commerce > à 300 m² de SV : 12 ha Le document d’urbanisme local devra être compatible ou rendu compatible avec l’objectif d’améliora- 98 tion de l’insertion visuelle du pôle qui peut notamment se traduire par le traitement des espaces exté- rieurs, des formes et des gabarits, l’intégration des enseignes en façade, le traitement des limites…). Conditions d’implantation des équipements commerciaux : Le foncier nu supplémentaire mobilisable pour du commerce de plus de 300 m² de surface de vente sur le secteur d’implantation périphérique est plafonné à 0,6 ha Les nouvelles implantations commerciales s’effectuent prioritairement en dents creuses

DOO Les nouveaux développements sont conditionnés à l’amélioration de l’insertion visuelle du pôle. Secteur d’implantation périphérique de Parigny – Zone commerciale

Localisation du secteur d’implantation périphérique de Parigny – Zone commerciale

Rappel du DOO : Pôle secondaire de périphérie destiné préférentiellement aux achats occasionnels lourds (jusqu’à 3 500 m² de surface de vente). Commerces > à 300 m² Objectif : Permettre une évolution mesurée des surfaces commerciales au service de l’amélioration qua- litative des espaces marchands (qualité du bâti, des espaces extérieurs, du traitement des voies…). Foncier mobilisé actuellement pour le commerce > à 300 m² de SV : 9,8 ha Le document d’urbanisme local devra être compatible ou rendu compatible avec l’objectif d’améliora- tion de l’insertion visuelle du pôle qui peut notamment se traduire par le traitement des espaces exté- 99 rieurs, des formes et des gabarits, l’intégration des enseignes en façade, le traitement des limites…). Conditions d’implantation des équipements commerciaux : Le foncier nu supplémentaire mobilisable pour du commerce de plus de 300 m² de surface de vente sur le secteur d’implantation périphérique est plafonné à 2,2 ha. Les nouvelles implantations commerciales s’effectuent prioritairement en dents creuses

Les nouveaux développements sont conditionnés à l’amélioration de l’insertion visuelle du pôle. DOO Localisations préférentielles des «polarités de proximité (dites de rang 3)»: Renaison, Saint-Just-en-Chevalet, La Pacaudière Localisation du secteur d’implantation périphérique et de la centralité urbaine de Saint-Just-en- Chevalet

Localisation du secteur d’implantation périphérique et de la centralité urbaine de Renaison

100 DOO Localisation du secteur d’implantation périphérique et de la centralité urbaine de La Pacaudière

Rappel du DOO : Pôles relais et de proximité de centralité et de périphérie destinés préférentiellement aux achats hebdo- madaires (jusqu’à 2 000 m² de surface de vente) et occasionnels lourds (jusqu’à 1 500 m² de surface de vente). Commerces > à 300 m² dans les secteurs d’implantation périphérique. Objectif : Conforter le commerce de centre-bourg et les grandes surfaces de périphérie en restant dans un développement « à l’échelle » de la «polarité de proximité (dites de rang 3)». Foncier mobilisé actuellement pour le commerce > à 300 m² de SV : 2,8 ha secteur d’implantation périphérique de La Pacaudière, 5,3 ha secteur d’implantation périphérique de Renaison, 0, 7ha secteur d’implantation périphériquedeSaint-Just en Chevalet. Conditions d’implantation des équipements commerciaux : 101 Le foncier nu supplémentaire mobilisable pour du commerce de plus de 300 m² de surface de vente est plafonné à : 1,3 ha dans le secteur d’implantation périphérique de La Pacaudière, 0,4 ha dans le secteur d’implantation périphérique de Renaison, 0 ha dans les secteurs d’implantation périphérique à Saint-Just en Chevalet.

Les nouvelles implantations s’effectuent prioritairement en dent creuse dans les secteurs d’implantation DOO périphérique. Bilan du foncier au sein des secteurs d’implantation périphérique

7-2-1- Assurer la mixité des fonctions urbaines L’activité économique qui s’exerce hors espaces économiques concourt également à l’animation urbaine et assure la proximité emploi - habitat facilitant de ce fait, la desserte des emplois par les transports collec- tifs. Elle participe aussi à répondre aux besoins des habitants en activités de proximité (commerces, équipe- ments, services) en renforçant le rôle de la centralité.

Prescriptions : Lorsque le tissu urbain constitué est à dominante d’habitat, le règlement ne doit pas exclure l’implanta- tion d’activités et de services compatibles avec l’habitat. Des outils (orientations d’aménagement, emplacements réservés, droit de préemption..) pour répondre aux besoins en activités de proximité identifiées par le diagnostic du document d’urbanisme local de- vront doivent être mises en œuvre dans les opérations d’urbanisme des secteurs d’habitat existants ou futurs. 102 7-2-2- Améliorer l’attractivité des espaces économiques et des secteurs commerciaux d’im- plantation périphérique

Renforcer le niveau de services La stratégie de développement économique a identifié les types de services à développer pour rendre les espaces économiques attractifs et de qualité. DOO Le DOO du SCOT Roannais précise les prescriptions et recommandations associées plus particulièrement à l’aménagement des espaces économiques et au volet relatif à l’accompagnement des entreprises et des salariés. Les rubriques en format italique dans l’organigramme ci-dessous ont été identifiées comme des priorités de niveau 2 et ne sont pas détaillées dans le cadre du DOO.

Renforcer la qualité des espaces économiques et des secteurs commerciaux d’implantation périphérique La qualité des aménagements paysagers dans les espaces économiques ou commerciaux contribue à limiter leur impact sur les paysages du SCOT et à renforcer leur attractivité. Les prescriptions et recommandations qui suivent ont pour objectif de renforcer l’attractivité des espaces économiques et des secteurs commerciaux d’implantation périphérique, notamment par l’amélioration de la qualité de leurs espaces publics, du bâti et du traitement paysager.

Prescriptions : 103 Pour garantir la qualité paysagère des espaces économiques et commerciaux, la prise en compte des éléments d’aménagement (équipement, mobilier urbain, stationnement, dispositif énergétique, plan- tations…) doit être intégrée dès la phase initiale de l’opération d’aménagement (cahier des charges de cession de terrain, ou plan d’ensemble etc.). Le développement des espaces tant économique que commercial doit intégrer la capacité existante des réseaux d’eau potable et d’assainissement et être en conformité avec les schémas directeurs des collectivités compétentes. DOO La gestion des eaux pluviales dans ces zones doit faire l’objet d’études particulières visant à respecter l’équilibre du milieu naturel. Recommandations : Le SCOT recommande aux maitres d’ouvrage des zones de prendre en compte dans l’aménagement des zones économiques : - les modalités en matière d’intégration environnementale des entreprises, notamment par la mise en place d’une démarche type Approche Environnementale de l’Urbanisme (AEU) ; - les modalités permettant d’assurer un aménagement mutualisé des stationnements, des accès et voi- ries de dessertes internes aux opérations ; - les modalités d’aménagement relatives à l’équipement et au mobilier urbain qui permettront d’har- moniser la signalétique interne et externe des zones d’activités économiques et commerciales, dans l’objectif de leur donner une identité propre ou de créer une identité commune à plusieurs zones ; - les modalités en matière de végétalisation des zones d’activités économiques et commerciales afin d’assurer l’insertion dans le paysage de ces opérations d’aménagement. De la même manière, il est recommandé d’établir une réglementation pour la publicité, l’affichage et la signalétique à l’intérieur et à l’extérieur de la zone. Par ailleurs, les surfaces de toitures doivent être utilisées dans la mesure du possible pour l’installation de panneaux solaires, l’installation de systèmes de récupération d’eaux pluviales, ou encore pour être végétalisées… Il est recommandé d’améliorer la qualité thermique des modes de chauffage et de rafraî- chissement des bâtiments (qualité de l’isolation, pompes à chaleur, puits canadiens, récupération de la chaleur produite par les groupes froids et l’incinération des déchets, …). Dans tous les espaces (économiques ou commerciaux), il est recommandé de rechercher une source d’énergie renouvelable pour l’éclairage des parkings et de limiter cet éclairage en dehors des périodes d’usage.

104 DOO 8- Valoriser le potentiel touristique et de loisirs du territoire Le SCOT Roannais se fixe comme objectif de pérenniser et développer l’activité touristique et de loisirs. Il s’agit de tirer parti des atouts du territoire. A ce titre le SCOT prend en compte les spécificités du territoire en matière d’offres de loisirs et d’héberge- ment touristique tout en soutenant la coordination de la promotion de l’offre à une plus large échelle. Le DOO dé%nit 3 orientations qui déterminent les conditions de la politique de l’urbanisme et de l’aménagement portés par le SCOT Roannais : - Renforcer et mettre en valeur l’offre touristique du territoire Roannais - Développer et diversifier l’offre d’hébergement - Permettre le développement des Unités Touristiques Nouvelles (UTN), en dehors du tissu urbain des com- munes de montagne

8-1- Renforcer et mettre en valeur l’o/re touristique du territoire Roannais Le SCOT soutient toutes les initiatives visant à valoriser, d’un point de vue touristique et ludique, le patri- moine naturel (dont paysager) et bâti (patrimoine vernaculaire) qui fondent la richesse de la qualité de vie du territoire et notamment : - l ’appropriation du fleuve Loire, fil bleu du territoire, avec entre autres le soutien des projets en cours autour du Canal et du port de Roanne ; - la valorisation des itinéraires de cheminements naturels sur la trame bleue, notamment l’itinéraire touristique et de découverte, qui prend appui sur le lac de Villerest et organise un circuit de 110 km reliant les Gorges de la Loire ; - le projet de développement touristique de Roannais agglomération s’appuyant sur la valorisation du plan d’eau, le site du golf de Champlong, les belvédères de Magneux et le projet de développement d’un centre aqualudique ; - la mise en œuvre des itinéraires inscrits au schéma régional cyclable ; - l’organisation d’un projet de valorisation et de développement touristique dans les Monts de la Madeleine et des Bois Noirs doit devenir effective. Il s’agit notamment de valoriser l’Arboretum des Grands Murcins ; - la réflexion sur l’évolution possible de l’aéroport dans le souci néanmoins de respecter les exigences en matière d’émissions de CO2 ; - le développement et la qualification des chemins de randonnée ; 105 - la qualification, la mise aux normes et l’adaptation du parc hôtelier ; - la professionnalisation des entreprises touristiques.

Prescriptions : Le développement de ces projets doit être accompagné par les documents d’urbanisme locaux dans le respect des orientations du DOO du Scot (cf chapitre 1) en matière de préservation DOO - de la qualité des espaces et des paysages alentours ; - des milieux naturels et agricoles ; 8-2- Développer et diversi%er l’o/re d’hébergement Les conditions favorables à un développement touristique du territoire Roannais passent notamment par la capacité et la qualité de l’hébergement touristique marchand. Il convient diversifier l’offre d’hébergement touristique marchand afin d’offrir à la clientèle un panel d’hébergement varié et adapté à leur pratique. Le SCOT est favorable au développement de l’offre d’hébergement et le DOO cadre ses orientations de la manière suivante : - Prioriser les implantations au sein du tissu urbain existant des centralités et centres bourgs des communes ou à défaut en continuité immédiate - Limiter les implantations en dehors de l’enveloppe urbaine à de petites entités en privilégiant la transfor- mation des bâtiments existants et aux unités touristiques nouvelles (UTN)

Prescriptions : Les centres villes des polarités (dites de rang 1 et de rang 3) et les centres bourgs des autres communes sont les lieux préférentiels pour l’implantation des nouveaux hébergements touristiques. Ces implantations devront se réaliser au sein du tissu urbain existant ou, à défaut, en continuité immé- diate. De plus, ces implantations devront aussi respecter le caractère urbain ou naturel des lieux et s’intégrer harmonieusement dans le paysage. Les documents d’urbanisme concernés devront, -maintenir et renforcer la capacité d’hébergement tou- ristique sur le territoire, en favorisant notamment le développement et la modernisation de l’hôtellerie, et de manière plus diffuse les hébergements de plein air, les parcs résidentiels de loisirs et de plus petites capacités (chambres d’hôtes, gîtes ruraux, hébergements insolites, jasseries, …) ; Les documents d’urbanisme concernés pourront permettre la transformation de bâtiments agricoles existants, en gîte rural ou chambre d’hôtes, sous réserve de ne pas porter atteinte au maintien et à la pérennité de l’activité agricole.

Recommandation : Le SCOT encourage la mise aux normes des bâtiments d’hébergement touristique en matière de sécu- rité, d’accessibilité et le recours aux énergies renouvelables.

8-3- Permettre le développement des Unités Touristiques Nouvelles (UTN), en de- 106 hors du tissu urbain des communes de montagne Dans les communes qui sont classées en loi Montagne, les opérations d’aménagement touristique qui ont pour objet ou pour effet, en une ou plusieurs tranches, soit de construire des surfaces destinées à l’hébergement touristique, soit de créer un équipement touristique comprenant des surfaces plancher, soit de créer des remontées mécaniques, soit de réaliser des aménagements touristiques ne comprenant pas de surfaces de plancher et dont la liste est fixée par décret en Conseil d’Etat, s’inscrivent dans le champ d’application des Unités Touristiques Nouvelles (UTN).

DOO Aucune UTN d’intérêt régional ou interrégional dite de massif n’a été identi%ée à la date d’approbation du SCOT sur le territoire Roannais. En cas de besoin l’autorité compétente pourra demander la modi%- cation du SCOT pour en accueillir. Au regard du code de l’urbanisme, Le DOO du SCOT Roannais dé%nit la nature des UTN d’intérêt local qu’il autorise et les principes d’implantation associés.Les documents d’urbanisme devront se saisir de ces principes notamment par la mise en place d’orientations d’aménagement et de programmation sur les sites projetés.

Prescriptions Nature des implantations touristiques En réponse aux besoins concernant l’offre d’hébergement sur le territoire et en lien avec la réglementa- tion des UTN hors périmètre de SCOT (article R 122-7 du code de l’urbanisme), les types d’opérations de développement touristique listés ci-après sont admis, y compris hors du tissu urbain dans les zones de montagne, au sein des UTN correspondantes : Les terrains aménagés pour l’hébergement touristique de plein air du type campings (c’est-à-dire ter- rains avec un accès à des équipements), destinés à l’accueil de tentes ou caravanes de plus de 20 empla- cements ; La création ou l’extension, sur une surface de plancher totale supérieure à 300 m² d’hébergements tou- ristiques ou d’équipements touristiques : - Toutes habitations légères de loisirs. (sont regardées comme telles les constructions démontables ou transportables, destinées à une occupation temporaire ou saisonnière à usage de loisir) ; - Les hébergements « insolites » du type tipis, yourtes, wigwams, cabanes dans les arbres, cases, huttes, chambres sous terre... mais aussi les bungalows et autres constructions modulaires ; - Tous types de gîtes aménagés dans le bâti existant; - Les opérations d’agritourisme (Accueil paysan, Bienvenue à la ferme, …) ainsi que d’écotourisme (ré- flexion sur les bâtiments, les services et les usages destinée à minimiser l’impact sur l’environnement).

Prescriptions Principes d’implantations Les projets d’implantations touristiques admis hors du tissu urbain dans les zones de montagne devront respecter les principes d’implantation suivants : - en matière d’intégration paysagère, veiller à respecter et à valoriser le cadre de vie, les sites, le patrimoine, les vues emblématiques et à s’inscrire au maximum dans la pente du terrain naturel, le cas échéant ; - en matière de préservation de la biodiversité, se référer aux dispositions relatives aux réservoirs de bio- diversité et aux corridors écologiques d’échelle SCOT préalablement définis - en matière de protection de la ressource en eau, prendre en compte l’alimentation en eau potable, le traitement des eaux usées, la gestion des eaux pluviales et la prévention contre la pollution ; 107 - en matière de gestion de l’énergie, recourir à des solutions économes en énergie et prioriser l’accès aux énergies renouvelables ; - en matière d’optimisation du foncier, prioriser la requalification ou l’adaptation des structures touris- tiques existantes et favoriser le renouvellement urbain pour le développement de nouvelles structures. - la transformation de bâtiments agricoles existants, en gîte rural ou chambre d’hôtes, sous réserve de ne pas porter atteinte au maintien et à la pérennité de l’activité agricole.

- en veillant à la mise en œuvre d’une imperméabilisation des sols limitée par une limitation du nombre DOO et un traitement approprié des stationnements et linéaire des accès. Les projets d’UTN justifieront de la prise en compte de ces principes. 9- Maintenir un niveau de services et équipements garant d’un territoire attractif Le projet de SCOT confirme le principe de répartition des équipements selon leur taille en relation avec la hiérarchie de l’armature urbaine. Une répartition entre différentes natures d’équipements (culturelle, sportive, sanitaire, services à la popu- lation-petite enfance -personnes âgées) entre différentes communes peut être envisagée pour rendre concret les solidarités et complémentarités à l’échelle intercommunale. Sur le territoire du SCOT se déploie des réseaux Très Haut Débit pour répondre aux nouveaux besoins numériques. Ces infrastructures fibre optique permettent le développement de nouveaux services, de nouvelle pra- tiques dans les zones urbaines et rurales et constituent un atout considérable en terme d’attractivité éco- nomique et sociale. Le DOO dé%nit 2 orientations qui déterminent les conditions de la politique de l’urbanisme et de l’aménagement portés par le SCOT Roannais - Définir les localisations préférentielles des équipements - Accompagner le déploiement des nouvelles technologies de l’information et de la communication

9-1- Dé%nir les localisations préférentielles des équipements Le renforcement de l’armature territoriale permet un ralentissement de la croissance des déplacements si les différents niveaux offrent des services et des équipements publics et privés correspondant à leur aire d’influence. Chaque projet d’équipement doit faire l’objet d’un arbitrage intercommunal afin d’assurer un bon équilibre dans la répartition et s’inscrire dans des fonctionnements mutualisés, garants de la solidarité intercommu- nale et des équilibres budgétaires des communes.

Prescriptions Les documents d’urbanisme localiseront ces équipements, qu’ils soient réalisés sous la forme de constructions nouvelles ou dans le cadre de restructuration ou de regroupement, de façon préféren- tielle dans les centralités et les centres bourgs des communes. Les documents d’urbanisme localiseront les équipements de formation, sanitaire et de loisirs dans les secteurs desservis par les transports collectifs et accessibles par le plus grand nombre en modes doux. 108

Recommandation Le SCOT Roannais recommande une répartition optimale de ces services et équipements selon le ni- veau de l’armature territorial qu’il a défini et selon les principes suivants : DOO Niveau armature Équipements de loisirs territoriale Équipements de formation Équipements sanitaires Équipements petite enfance et tourisme Polarité d’agglomération Formation supérieure Hôpital et autres équipements Tous types d’équipements Grands équipements sportifs (dite de rang 1) formée (université, lycée et Bac+) à vocation de santé (crèches, halte-garderie, relais et culturels permettant des communes de Roanne, d’assistantes maternelles…) l’accueil de spectacles et com- Riorges, Mably et le Coteau pétition d’importance (par ex. piscine olympique,…) Gymnase, salles de proximité Pôles de proximité (dits de Formation primaire et secon- Maison de retraite, Au moins un équipement Salles, gymnases, terrains rang 3) : La Pacaudière, daire Formation (y compris EHPAD, MARPA, d’accueil avec une capacité à vocation intercommunale, Saint Just en Chevalet professionnelle foyers), hôpital local et qui permet le rayonnement de taille moyenne et Renaison éventuellement équipements intercommunal spécialisés Autres Communes Maternelle et primaire, Maison de retraite dans Relais d’assistantes mater- Terrain de jeux, gymnase, en privilégiant regroupe- des situations démontrées nelles, regroupant plusieurs salle polyvalente de petite ments inter-communes de besoin communes taille (regroupant plusieurs communes)

9-2- Accompagner le déploiement des nouvelles technologies de l’information et de la communication D’ores et déjà, le territoire Roannais s’inscrit pleinement dans cette démarche et dispose d’une bonne cou- verture en matière de technologies de l’information. En jouant très tôt la carte des TIC (technologies de l’information et de la communication), il a permis d’attirer de nouvelles entreprises amorçant ainsi un nou- veau type de développement économique. A l’origine Dans le cadre du programme Cyberloire, le Département de la Loire a choisi de développer le réseau très haut-débit sur son territoire. L’objectif était de faire du très haut-débit un outil de développe- ment économique et d’aménagement du territoire en permettant aux entreprises de la Loire d’accéder à un niveau de service et de tarifs comparable à celui des grandes métropoles européennes. Au travers du projet THD 42, le SIEL et ses collectivités partenaires développent un réseau d’initiative publique pour le grand public, les nouveaux usages nécessitant des débits plus importants. Le territoire de la polarité d’agglomération et les communes de Roanne, Riorges, Mably et le Coteau sont, quant àelles, concernées par des projets de déploiement porté par un acteur privé. Le SCOT recommande de poursuivre l’équipement du territoire en la matière et en veillant à sa modernisa- tion régulière pour ne pas perdre l’avantage concurrentiel que cela peut représenter par rapport à d’autres territoires moins bien équipés. Cet objectif doit permettre à chaque citoyen et chaque entreprise d’accéder aux réseaux numériques à haut-débit sur l’ensemble du territoire.

Prescriptions : 109 Tous les travaux d’aménagement qui seront réalisés sur le territoire du SCOT Roannais devront intégrer le déploiement, par voie terrestre ou aérienne, des fibres optiques qui sont nécessaires à la mise en œuvre du SDTAN, du projet THD 42 et des projets des acteurs privés sur les communes concernées. L’ouverture à l’urbanisation des nouvelles zones d’activités économiques de niveau 1 et 2 est condition- née par la desserte en réseaux numériques à haut-débit ou très haut-débit.

Recommandation DOO Le SCOT recommande de prévoir les réservations nécessaires en prévision du déploiement des réseaux THD, ainsi que la sensibilisation des bailleurs et des promoteurs pour intégrer un câblage numérique dans les constructions neuves et dans le cadre de travaux de réhabilitations. 10- Structurer le territoire par les infrastructures de transport et rationnaliser les déplacements Le développement du territoire Roannais repose sur le parti qu’il pourra tirer de la proximité de l’agglomé- ration lyonnaise mais aussi de ses échanges avec les agglomérations stéphanoise, clermontoise et pari- sienne avec la modernisation des infrastructures de transport, ce qui nécessite que son attractivité soit constamment améliorée. La modernisation des infrastructures de transport indispensables au niveau de desserte et d’attractivité du territoire est un double enjeu pour le Roannais, puisqu’il doit permettre d’une part de replacer le territoire au cœur des grands flux et des grands échanges nationaux et d’autre part de structurer un développement métropolitain à l’ouest de Lyon centré sur les agglomérations de Roanne et Saint-Etienne. Le SCOT Roannais s’inscrit pleinement dans l’argumentaire du Livre Blanc 2011 des voies de communi- cations réalisé par Grand Roanne Agglomération afin de mettre en oeuvre des stratégies adaptées aux orientations du Grenelle de l’environnement et permettant le renforcement de l’attractivité du Roannais. Le DOO dé%nit 4 orientations qui déterminent les conditions de la politique de l’urbanisme et de l’aménagement portés par le SCOT Roannais - Préparer le territoire Roannais à la mise en œuvre de la ligne à grande vitesse « Paris Orléans Clermont- Ferrand Lyon » - Poursuivre l’aménagement de l’itinéraire A77-A89 : le doublement de la RN7 et de la RN82 - Promouvoir la modernisation des lignes TER - Soutenir des projets extra territoriaux

10-1- Préparer le territoire Roannais à la mise en œuvre de la ligne à grande vitesse «Paris-Orléans-Clermont-Ferrand-Lyon » La réalisation du projet doit constituer une véritable opportunité d’inscrire la LGV POCL dans une logique d’aménagement du territoire qui réponde à de nouvelles fonctionnalités définies dans les objectifs com- plémentaires de la commande ministérielle. Ce projet de ligne à grande vitesse permettra d’intégrer les territoires d’une vaste zone géographique au centre de la France au réseau à grande vitesse français et européen et plus particulièrement, de placer le territoire roannais à proximité des grands pôles urbains (Lyon en 30 minutes, Clermont-Ferrand en 1 heure, Paris en 2 heures.) Le projet constitue simultanément un itinéraire performant complémentaire à la ligne à grande vitesse actuelle entre Paris et Lyon. En développant le réseau, il permet par ailleurs l’amélioration des relations transversales entre la façade 110 Atlantique, Rhône-Alpes et le sud-est de la France. Il s’inscrit dans l’objectif global d’une diminution de l’uti- lisation des hydrocarbures et d’une réduction des émissions de gaz à effet de serre ainsi que des pollutions atmosphériques. Le débat public sur la LGV POCL a permis de réaffirmer l’engagement du SYEPAR pour le développement et la modernisation des infrastructures de transport affiché dans le SCOT Roannais, comme moteur d’attrac- tivité pour le territoire.

DOO La desserte de Roanne par la LGV POCL à terme permettra de renouer avec la notoriété du territoire, confor- tée par les orientations du SCOT qui auront permis à cet horizon de renforcer l’armature territoriale et de développer les conditions favorables à la mise en œuvre d’une stratégie économique s’appuyant sur les potentialités endogènes et sur le développement des filières innovantes. Lors du débat public, dans son cahier d’acteur, le SYEPAR a défendu la variante par Roanne comme étant le seul scénario répondant pleinement à la dimension d’aménagement du territoire du projet LGV POCL en garantissant : - le désenclavement des régions du Grand Centre et de l’ouest de Rhône-Alpes non desservies à ce jour par une liaison ferroviaire moderne en direction de Paris et des grandes capitales régionales et européennes ; - l’amélioration significative du niveau de desserte ferroviaire entre les composantes Auvergne et Rhône- Alpes de ce qui est devenu la région Auvergne Rhône-Alpes en 2016; - le confortement de Roanne dans sa position de pôle nord-ouest de l’aire métropolitaine lyonnaise et du nord de l’espace ligérien ; - la mise en œuvre de fonctionnalités complémentaires, avec la desserte de Saint-Etienne par Roanne en gare centrale. Le SCOT Roannais agira, aux côtés des collectivités concernées, auprès de l’Etat et de RFF, pour soutenir la variante Roanne du projet et obtenir une desserte du territoire. Pour cela, le positionnement de la future gare (gare nouvelle ou gare centrale) sera un élément structurant pour l’aménagement du territoire et posera de façon nouvelle le positionnement régional et national du territoire ainsi que l’organisation des déplacements de rabattement. Le SCOT Roannais veillera ainsi surtout à ce que le territoire bénéficie d’un bon niveau de service en termes de desserte et, si le choix d’une gare nouvelle au nord de l’agglomération roannaise devait prévaloir, cet équipement devra être correctement connecté au reste du territoire, en termes de transports collectifs avec la ville centre notamment.

Prescriptions : Le SCOT Roannais demande aux communes concernées dès connaissance du tracé, de rendre com- patible leur document d’urbanisme avec le projet et de ne pas créer ou renforcer l’urbanisation sur les fuseaux d’études du projet LGV. Une desserte performante par les transports collectifs irriguant le territoire et au-delà devra être organi- sée à partir de la gare TGV, qu’elle soit située en gare centrale ou en gare nouvelle.

10-2- Poursuivre l’aménagement de l’itinéraire A77-A89 : le doublement de la RN7 et de la RN82 Le SCOT Roannais insiste sur la nécessité de poursuivre la mise à 2x2 voies de la RN7 sur l’intégralité de son tracé, pour rapprocher le territoire du Roannais de Paris, Nevers et Moulins, pour appuyer le développe- ment de La Pacaudière et du secteur des Tuileries à Mably. 111 Le doublement de ces deux infrastructures s’inscrit plus globalement dans l’itinéraire A77-A89 qui permet de relier en 2X2 voies le sud de Paris à l’A89 et assurer confort et sécurité sur l’itinéraire tout en améliorant les temps de parcours. La finalisation en cours des travaux de doublement de la RN82 en direction de l’échangeur de l’A89 sur la commune de , participe de la valorisation de cette connexion performante en l’associant avec amélioration sensible du lien entre l’agglomération roannaise et les métropoles lyonnaise, stéphanoise et

clermontoise. DOO Le SCOT Roannais agira en ce sens auprès de l’Etat, avec les collectivités, ainsi que le comité de liaison entre les associations d’élus et l’association des chambres consulaires concernées. 10-3- Promouvoir la modernisation des lignes TER Une offre de qualité en transports publics entre l’agglomération roannaise et Lyon, ainsi qu’entre Roanne et Saint-Etienne, est indispensable à l’attractivité du territoire, tant vis-à-vis du pôle d’emplois que repré- sentent les deux agglomérations que pour l’ensemble des services et équipements qu’elle offre aux habi- tants, aux étudiants et aux entreprises du territoire du SCOT. Une offre de qualité doit permettre parallèlement de diminuer la croissance des déplacements individuels motorisés entre le territoire et Lyon et Saint-Etienne. Le renforcement et le soutien au développement des liaisons TER que ce soit en direction des polarités extérieures au territoire (Tarare), des pôles de rang 3 (La Pacaudière) ou des pôles extraterritoriaux (Lyon, Saint-Etienne, Clermont-Ferrand, Le Creusot, Saint-Germain-des-Fossés) est aujourd’hui une priorité. Le territoire Roannais affirme en outre que la ligne Roanne-Saint-Etienne doit être modernisée pour per- mettre un renforcement des liens en direction de la métropole stéphanoise. Le territoire Roannais agira pour assurer le développement du niveau de service entre Roanne et les deux métropoles de Lyon et Saint-Etienne notamment au travers d’un suivi particulier de la mise en œuvre du Schéma Régional des Services de Transports (SRST) de la Région Rhône-Alpes qui prévoit l’étude de l’élec- trification de la ligne ferroviaire entre Saint-Germain-des-Fossés et Saint-Germain-en-Mont-d ‘Or

10-4- Soutenir des projets extra territoriaux Le projet de liaison A89/A6, en cours de réalisation doit permettra d’assurer la liaison entre les deux infras- tructures autoroutières et la continuité de l’itinéraire entre Genève, Bordeaux et Lyon. Aussi ce projet appa- raît stratégique pour le niveau de desserte du territoire qui placera le Roannais à moins d’1 heure de la Métropole de Lyon. En lien avec les orientations de la DTA de l’aire métropolitaine Lyonnaise, le SCOT Roannais soutient le projet de Contournement Ouest de Lyon permettant de compléter le niveau de desserte du territoire au regard de la desserte en direction du quart sud-est de la France, en évitant le centre de la Métropole de Lyon ou plus au Sud l’agglomération de Saint-Etienne. Ce projet présente en outre une alternative crédible à des détournements par l’Est de Lyon aujourd’hui contraints ou qui allongent les temps de parcours pour l’ensemble de l’Ouest de la région Auvergne-Rhône-Alpes. De plus, le SCOT Roannais réaffirme l’importance de l’amélioration de la RD482 pour le Roannais, notam- ment pour assurer une liaison rapide avec la gare TGV de Montchanin-Le Creusot, ainsi que pour le RD504 en direction de Villefranche-sur-Saône.

112 DOO Extrait du Livre blanc des voies de communication de GRA.

113 DOO 11- Améliorer les fonctionnalités du réseau routier local Le DOO dé%nit 3 orientations qui déterminent les conditions de la politique de l’urbanisme et de l’aménagement portés par le SCOT Roannais - Organiser les réseaux de déplacements dans les communes - Hiérarchiser les réseaux routiers - Soutenir des projets de d’infrastructures routières internes

11-1- Organiser les réseaux de déplacements dans les communes En premier lieu, le SCOT Roannais demande aux collectivités responsables de mettre en œuvre tous les moyens pour favoriser un bon fonctionnement des circulations multimodales et un usage atténué de l’automobile dans les parties agglomérées. Les communes doivent porter une attention particulière : - à ce que le maillage du territoire favorise toutes les mobilités dans le cadre d’une circulation apaisée ; - à ce que les circulations soient permises par tous les modes d’un quartier à l’autre et vers le centre en évitant le cloisonnement par des opérations fermées sur elles-mêmes.

Recommandations : Une réflexion devra être engagée sur la thématique des déplacement dans le cadre de l’élaboration des documents d’urbanisme qui devront, le cas échéant, conduire à mettre en œuvre le partage modal et une circulation apaisée (trafic et vitesse) dans les centralités et dans les zones résidentielles et organiser les circulations modes doux.

11-2- Hiérarchiser les réseaux routiers

Prescriptions : Le SCOT Roannais demande aux intercommunalités de mettre en œuvre une la hiérarchisation de leurs voiries qui doit reprendre les niveaux de hiérarchisation définis ci-après.

114 Le schéma de hiérarchisation identifie 5 niveaux de structuration.

Niveau 5 Grands axes rapides extérieurs à l’agglomération roannaise donnant une accessibilité nationale et régionale Niveau 4 Grands axes structurants recevant des échanges entre grands secteurs géographiques de l’aire du SCOT Niveau 3 Réseau de distribution du tra&c intercommunal dans les pôles urbains Liaisons intercommunales entre pôle urbain et les communes périphériques principales Niveau 2 Voies de liaisons interquartiers d’un pôle urbain ou d’un bourg Niveau 1 Voies de desserte interne à un quartier ou voies rurales DOO De manière générale, le jalonnement devra toujours : - favoriser l’usage de voies de niveau 4 et 3 ; - ne recourir aux voies de niveau 2 que pour les trajets d’accès aux centralités, services, équipements, quartiers ; - ne jamais emprunter de voies de niveau 1. Concernant l’agglomération roannaise, le SCOT s’appuie sur les prescriptions développées dans le schéma de hiérarchisation des voiries inscrit dans le schéma d’aménagement de Grand Roanne Agglomération. - l’axe nord-sud de niveau 5 (RN7 et son prolongement RN82 en direction de l’A89) et l’A72/A89 située en limite sud du territoire du SCOT constituent deux infrastructures majeures pour le territoire permettant un niveau de desserte régionale et nationale. - les axes de niveau 4 permettent de relier les grands secteurs géographiques à l’échelle de l’agglomération avec une logique d’anneau et de radiales en direction de l’agglomération. Sont identifiés : - la rocade complète de l’agglomération : RN7, « boulevard ouest » RD300, «contournement sud-ouest» qui est à créer ; - plusieurs radiales reliant Roanne aux polarités environnantes relèvent également de cette fonction : • la RD482 vers la Saône-et-Loire et 487 vers Charlieu ; • la RD53 entre Roanne et Villemontais en direction de Clermont-Ferrand ; • la RD504 en direction du Rhône, vers Thizy ; • la RN7, depuis l’Hôpital-sur-Rhins en direction de Tarare. • la RD8 entre Changy et l’A89, axe structurant la côte roannaise ; • les niveaux 3 et 2 concernent des dessertes plus locales et les niveaux 1, des dessertes de quartier ou rurales.

Prescriptions : Les trafics de transit et d’échanges avec l’extérieur de l’agglomération doivent être canalisés sur les voi- ries de niveau 5. Les échanges internes à l’agglomération doivent être systématiquement renvoyés sur le niveau 4, à par- tir des voies de collecte locale de niveau 3. 115 11-3- Soutenir des projets d’infrastructures routières internes Les projets d’aménagement d’infrastructures routières de niveaux 3 et 4 identi%és à ce jour et devant être mis en œuvre d’ici 2030 : • L’amélioration et la sécurisation de la RD482 • la déviation de la RN7 au niveau des Tuileries à Mably ;

• l’aménagement et la sécurisation des circulations entre le giratoire de la RN7 et la RD207 à la Demi-Lieue DOO et la RD27 à Mably sur le secteur des Buttes ; Au-delà de 2030, le Scot soutient la mise en œuvre du projet de Contournement sud-ouest (CSO) de l’agglomération roannaise pour lequel les documents d’urbanisme des communes concernés ont intégré un fuseau d’études.

Prescriptions : Les documents d’urbanisme devront prévoir la faisabilité des projets d’infrastructures inscrits au SCOT et définir les emprises nécessaires à la concrétisation de ces ouvrages. Pour cela, l’urbanisation ne devra pas être renforcée sur les tracés d’études à moins que ceux-ci dis- posent d’une justification précise (abandon, redéfinition de l’emprise…).

11-3-1- Le réaménagement de la RD482 entre Roanne et Charlieu L’aménagement de la RD 482 au Nord de Roanne a fait l’objet d’une réflexion conjointe entre le Départe- ment de la Loire et les acteurs locaux dans le cadre de la desserte de la zone d’activité de Bonvert et du Pays de Charlieu.

Prescription : Le principe d’aménagement retenu et soutenu par le Scot Roannais consiste à privilégier l’itinéraire rac- cordé directement sur la RN7 (échangeur 65) ; empruntant le réseau de voirie communale dans la tra- versée de la zone de l’Arsenal, puis la RD 482 au Nord de Roanne.

11-3-2- Le contournement sud-ouest (CSO) de l’agglomération roannaise Le contournement sud-ouest de l’agglomération roannaise, à l’étude depuis plusieurs années et déjà ins- crit au schéma directeur de 1993, constitue le dernier tronçon pour terminer le bouclage périphérique. Il s’inscrit dans une réflexion globale destinée à gérer l’augmentation du trafic interne de l’agglomération par un système de rocades, de pénétrantes et de boulevards urbains, capables de valoriser les différents pôles de l’agglomération. Le contournement sud-ouest s’inscrit dans le principe d’un boulevard circulaire qui en reliant par l’Ouest la RN7 au nord et au sud de l’agglomération, permet d’une part de relier l’intégra- lité des communes de la première couronne et d’autre part d’assurer la desserte des 4 principales zones d’activités de l’agglomération. Le CSO correspond au bouclage du tracé entre la RD53 et la RN7. Le faisceau défini passera sur les territoires des communes de Villerest, Commelle-Vernay, Parigny, Le Coteau pour un raccordement à la RN7 sur la 116 commune de Saint-Vincent-de-Boisset. Le troisième pont franchira la Loire en évitant le périmètre de pro- tection immédiat des puits de captage. 3 zones d’échanges ont été identifiées pour assurer les fonctionnalités de l’infrastructure. - Au niveau du secteur de la Mirandole Le pôle d’échange de Villerest présente une logique communale mais au-delà, il permet l’accès aux équipements structurants de l’agglomération pour des communes plus lointaines situées au

DOO sud-ouest de l’agglomération. - via le barreau St Vincent de Boisset – Le Coteau Ce barreau permettra de raccorder la RN7 à la RD 207. - via le barreau Le Coteau/Commelle-Vernay A plus long terme ce barreau permettra de terminer le bouclage périphérique. Ce tracé apparait contraint au regard des enjeux agricoles et des zones urbanisées qu’il traverse.

Prescriptions : Le SCOT Roannais identifie 3 zones d’échanges (Villerest, Commelle-Vernay, Le Coteau-Saint Vincent de Boisset) pouvant faire l’objet de plusieurs points d’échange avec le réseau local. Les points d’échange seront précisés ultérieurement dans le cadre des études nécessaires pour ce type d’infrastructure. Néan- moins, les connexions avec les voiries de niveau 1 sont à exclure.

11-3-3- Mise en sécurité de la voirie Le SCOT en lien avec les autorités responsables cherchent à réduire l’accidentologie. Le SCOT s’inscrit dans le schéma départemental des voiries. Le SYEPAR sollicitera le département afin de faire réaliser les aménagements nécessaires sur les voiries identifiées comme particulièrement accidentogènes.

117 DOO 12- Mieux articuler la politique des transports avec l’urbanisme En s’efforçant de rendre les transports collectifs préférables aux déplacements individuels, les politiques urbaines pourraient faire évoluer les habitudes. Il y a lieu de partager avec l’ensemble des acteurs appelés à intervenir la nécessité de promouvoir un urba- nisme qui s’articule étroitement aux mobilités durables. Si les interventions urbaines doivent mieux intégrer les enjeux de mobilité, les espaces de mobilité doivent pour leur part prendre une dimension plus urbaine notamment au travers de la promotion des mobilités douces Ainsi, les pôles d’échanges et les espaces intermodaux (gares, parkings relais) doivent s’inscrire dans l’ambition urbaine du SCOT de promouvoir densité, mixité, qualité urbaine et environnementale. Le DOO dé%nit 4 orientations qui déterminent les conditions de la politique de l’urbanisme et de l’aménagement portés par le SCOT Roannais : - Affirmer les « quartiers de gare » comme des secteurs prioritaires de renouvellement urbain - Prioriser l’intensification urbaine des secteurs bien desservis en transports collectifs - Développer une politique de stationnement articulée avec les dessertes en transports en commun et modes doux - Encourager les modes doux pour les déplacements de la vie quotidienne

12-1- A*rmer les « quartiers gare » comme des secteurs prioritaires de renouvel- lement urbain Les « quartiers gare » de Roanne et du Coteau sont identifiés comme des secteurs d’intérêt stratégique à l’échelle de la polarité d’agglomération. En effet, en raison de leur statut de porte d’entrée, de leur accessi- bilité, de leur intermodalité, et des espaces libres ou aménageables qu’ils regroupent, ces quartiers repré- sentent des secteurs stratégiques pour la reconquête urbaine de l’agglomération roannaise. Roannais agglomération et les communes concernées, prévoit de mettre en œuvre les actions nécessaires en faveur de la valorisation de ces espaces.

Prescriptions : Les politiques d’aménagement devront conduire à : - favoriser l’intensité urbaine dans un périmètre de 800 mètres autour de la gare prévoir les emprises nécessaires aux aménagements liés au fonctionnement des pôles intermodaux (parkings, services, équi- 118 pement…) de Roanne et Le Coteau dans les PLU ; - mettre en place une politique de stationnement adaptée aux fonctionnalités des gares ; - assurer les continuités piétonnes et cyclistes autour des gares par l’aménagement de cheminements piétons sécurisés ; - améliorer la connexion du quartier gare et du quartier bas de Mulsant avec le centre-ville de Roanne.

Recommandation : DOO Les autorités responsables sont inviter à constituer des réserves foncières nécessaires aux aménage- ments liés au fonctionnement des pôles intermodaux (parkings, services, équipement…) de Roanne et Le Coteau. 12-2- Prioriser l’intensi%cation urbaine des secteurs bien desservis en transports collectifs Le SCOT Roannais a fait le choix : - de renforcer au maximum l’urbanisation dans les zones déjà desservies : ville-centre, communes de l’agglomération, pôles dits de rang 3 ; - de conforter le pôle multimodal de Roanne en organisant autour de ce pôle une urbanisation dense et structurée ; - de renforcer l’urbanisation là où, potentiellement, la mise en service d’un transport en commu performant pourra être envisagée dès qu’une certaine densité sera atteinte, notamment au sein de la ville centre.

Prescriptions : Les documents d’urbanisme doivent favoriser une urbanisation dense dans les zones couvertes par le réseau de transports collectifs urbain ou départemental existants ou en projet.

Le SCOT Roannais recommande aux communes d’identifier les points de desserte actuels et futurs par des transports collectifs et de prendre en compte ces points dans la localisation des nouveaux logements, que ce soit dans le tissu urbain existant ou dans les extensions urbaines.

Prescriptions : Concernant les zones d’activités situées dans les communes de la polarité d’agglomération (dites de rang 1), l’aménagement doit être lié à la mise en place d’une desserte en transports collectifs adaptée. Pour les espaces préférentiels de développement du commerce de périphérie de Roanne, Mably, Riorges, Le Coteau, Villerest et Perreux, leur développement est conditionné à la mise en place d’une desserte par les transports en commun adaptée. Les modes doux de déplacements doivent être favorisés, par exemple : localisation du stationnement, création de cheminements, mise en place de Plan de Déplacement d’Entreprises, accessibilité en TC et modes doux au plus près des entrées, etc.

Le SCOT Roannais incite les autorités organisatrices des transports, les collectivités ou les intercommunali- tés à envisager des services de transports à la demande et à organiser le covoiturage au fur et à mesure de l’émergence des besoins. 119 Pour promouvoir ces transports publics, le SCOT Roannais saisira régulièrement les autorités organisatrices des transports pour faire le point sur l’évolution de l’offre et leur demandera à cette occasion les informa- tions en leur possession sur la fréquentation des transports publics. En lien avec les autorités responsables, le SCOT Roannais se fixe l’objectif d’améliorer la desserte des lignes régulières en matière de vitesse commerciale, de fréquence de passage, de desserte des lieux stratégiques de l’agglomération. DOO 12-3- Développer une politique de stationnement articulée avec les dessertes en transports en commun et modes doux Pour atteindre ces objectifs, les politiques de déplacements, les documents d’urbanisme doivent prévoir des prescriptions différenciées de stationnements en fonction des tissus urbains et du niveau de desserte en transports en commun. Aussi celle-ci doit être optimisée à proximité des secteurs les mieux desservis par les TC et les liaisons douces.

Prescriptions : Afin de limiter l’usage de la voiture individuelle pour les déplacements domicile-travail, ainsi que pour accéder aux activités commerciales de centre-ville, les autorités responsables doivent : - adapter la politique tarifaire ou réglementaire du stationnement public de manière à hiérarchiser l’offre de stationnement en fonction des espaces et des usages et permettre d’éviter les stationnements dits de longue durée dans le cœur urbain ; - favoriser le stationnement des deux roues dans l’habitat collectif, sur le lieu de travail et à proximité des pôles-gares ; - assurer le stationnement automobile à proximité des secteurs gares ; - prévoir des parcs de stationnement vélos auprès des pôles générateurs de déplacements. Dans les secteurs desservis par les axes structurants de TC (cf ci-dessus), les normes de stationnements pour le logement doivent être inférieures à celles définies dans les secteurs non desservis.

Recommandation Dans l’optique de développement du covoiturage, le SCOT encourage les communes situées le long d’une infrastructure de niveau 4 ou 5 ou à proximité des péages autoroutiers d’engager des réflexions en faveur du co-voiturage et de dégager les emprises nécessaires de leur document d’urbanisme. La localisation des parkings de co-voiturage doit être définie au niveau intercommunal, pour les flux venant du nord et du sud afin de favoriser le co-voiturage et en référence avec les réflexions en cours sur le schéma départemental.

12-4- Encourager les modes doux pour les déplacements de la vie quotidienne 120 Le SCOT Roannais engage le territoire dans la réalisation de schémas intercommunaux de modes doux. Des connexions entre les itinéraires cyclables et piétons développés au niveau des communes et des inter- communalités et les grands réseaux de circulation douce existants ou projetés sur le territoire doivent être favorisées. A ce sujet, le SCOT Roannais ambitionne la mise en œuvre de continuités et dessertes cyclables à partir de l’agglomération roannaise vers chaque pôle structurant.

DOO De manière générale, il convient de s’appuyer sur les infrastructures vertes et bleues pour développer les modes doux. Prescriptions : Les projets de restructuration ou de développement urbain, les projets de nouvelles infrastructures, les plans de déplacements doivent intégrer le développement des modes de transports alternatifs à la voi- ture par des aménagements adaptés : piétonisation des espaces publics, espaces publics adaptés aux personnes à mobilité réduite, etc. A l’occasion des études portant sur les documents d’urbanisme, une réflexion sera consacrée aux orien- tations en matière de déplacements et définira les choix en faveur des circulations douces et la hié- rarchie du système viaire en fixant pour chaque catégorie de voirie, les objectifs de cohabitation des différents modes de déplacement. Conformément à la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, les communes ou les intercommunalités doivent réaliser des schémas d’accessibilité de la voirie, des espaces publics et des équipements publics. Les Plans de Mise en Accessibilité de la Voirie doivent être réalisés dans une pers- pective globale de préservation des itinéraires en intégrant la mise en place d’un partage de la voirie comme condition de mise en accessibilité.

Prescriptions : Le SCOT réaffirme l’importance des projets de voie verte – véloroute,et notamment en lien avec le Dé- partement de la Loire : • L’aménagement d’une Vélo route voie verte au nord de Roanne (entre St Pierre la Noaille et Roanne) en reliant la Saône et Loire et la Loire via une ancienne voie ferrée et un chemin de halage du canal de à Roanne • Le projet d’aménagement des bords de Loire pilote par la ville de Roanne • L’aménagement d’une Vélo route entre Roanne (levée du Renaison) et Villerest puis à terme jusqu’à Balbigny Le Scot Roannais demande aux autorités responsables concernées de prendre en compte ces itinéraires dans les documents d’urbanisme.

Recommandations : Le SCOT Roannais recommande également : • d’examiner les continuités et dessertes cyclables au sein des polarités et de chacune des communes vers chaque pôle structurant (centres villes, gares, futurs quartiers et zones d’activités) ; • de s’engager à réaliser des aménagements cyclables dès que des interventions ont lieu sur une voirie 121 d’importance ; • de systématiser la création de places de stationnement deux roues dans tous les projets d’aménage- ment qu’ils soient d’initiative privée ou publique (services, gares, établissements d’enseignement…). • A l’occasion des études portant sur les documents d’urbanisme, une réflexion sera consacrée aux orientations en matière de déplacements et définira les choix en faveur des circulations douces et la hiérarchie du système viaire en fixant pour chaque catégorie de voirie, les objectifs de cohabitation des différents modes de déplacement. DOO 13- Construire un territoire économe en espace et solidaire Au sein de son PADD le SCOT Roannais réa;rme de façon transversale aux di)érents secteurs concer- nés, le développement de nouvelles formes urbaines moins consommatrices d’espace et de foncier devant être privilégiées et encouragées. La mise en œuvre de cette politique d’urbanisation doit s’appuyer sur une organisation rigoureuse et un suivi des projets d’extension urbaine et de renouvellement urbain, dans l’espace et dans le temps, pour ne pas compromettre les enjeux liés à la structuration de l’armature urbaine. Elle doit ainsi s’appuyer sur une gouvernance du SCOT robuste et solidaire. Le SCOT Roannais se place résolument dans la dynamique des orientations de la Stratégie Foncière régionale portée par l’Etat. Le DOO dé%nit 2 orientations qui déterminent les conditions de la politique de l’urbanisme et de l’aménagement portés par le SCOT Roannais : - Mettre en place des politiques publiques permettant la maitrise du foncier - Engager une réduction de la consommation des espaces non bâtis

13-1- Mettre en place des politiques publiques permettant la maîtrise du foncier La mise en place d’une politique foncière est nécessaire pour maîtriser l’augmentation des prix des terrains, et faciliter la réalisation de programmes de logements locatifs publics sur l’ensemble du territoire du SCOT. La stratégie d’intervention foncière en matière d’habitat doit concourir au traitement et à la reconversion des friches industrielles et à la restructuration des quartiers-gare. Pour répondre à cet objectif, la stratégie foncière s’appuiera sur des partenaires et des outils variés. Des politiques foncières, participant à produire des logements à des prix raisonnables et à diversifier les types d’habitat, sont à mettre en œuvre par les collectivités locales, en cohérence avec celle des autres collectivités territoriales par la mobilisation des différents leviers fonciers à leur disposition. Les PLH (Programmes Locaux de l’Habitat) élaborés par les établissements publics de coopération inter- communale et/ou les communes de l’aire du SCOT doivent comporter un volet « foncier » dans leur pro- gramme d’action (article R.302-1-3 du code de la construction et de l’habitat).

Recommandations : Lors de l’élaboration des documents d’urbanisme, les moyens de mettre en œuvre des politiques d’ac- tions foncières doivent être examinés. 122 Parmi les outils mobilisables par les collectivités compétentes, peuvent être cités : - zone d’aménagement différé ; - zone d’aménagement concerté ; - déclaration d’utilité publique ; - droit de préemption urbain ; - acquisitions amiables ; - emplacements réservés ; - servitudes de projet permettant de geler pendant 5 ans un secteur dans l’attente d’une étude d’amé- DOO nagement. Afin de mettre en œuvre une réelle politique d’anticipation et d’intervention foncière, la structure por- teuse du SCOT s’engage à mettre en place une veille sur les secteurs à enjeux fonciers. 13-2- Engager une réduction de la consommation des espaces non bâtis La consommation foncière est basée sur l’observation du changement d’occupation effective des espaces naturels et agricole vers « l’artificialisation » de type : constructions, chantiers, carrières, infrastructure…etc. Cette mutation observée n’est pas la somme des espaces disponibles à la construction dans les documents d’urbanisme. Aux termes de la loi, le SCOT : - L141-3 « présente une analyse de la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers au cours des dix dernières années précédant l’approbation du schéma » (cf état initial de l’environnement) - L141-3 « justifie les objec tifs chiffrés de limitation de cette consommation compris dans le document d’orientation et d’objectifs » (cf justification des choix) - L141-5 « le document d’orientation et d’objectifs arrête, par secteur géographique, des objectifs chiffrés de consommation économe de l’espace et de lutte contre l’étalement urbain et décrit, pour chacun d’eux les enjeux qui lui sont propres. » Le SCOT Roannais s’engage à préserver notamment l’économie agricole et l’identité paysagère, patrimo- niale et culturelle qui participent à l’attractivité du Roannais. Dans cette optique, le PADD affiche l’objectif de ménager la ressource foncière en limitant l’artificialisation, l’imperméabilisation et la pollution des sols. Le SCOT Roannais a souhaité se %xer des objectifs ambitieux en termes de modération de la consom- mation d’espaces naturels, agricoles et forestiers a%n d’agir encore davantage face à l’étalement urbain. Pour l’habitat ces objectifs sont exprimés en respect des orientations du SCOT Roannais approuvé en 2012 et avec lequel les communes du territoire ont adapté leur document d’urbanisme ou sont en train de le faire. Pour l’économie le SCOT Roannais (cf chapitre économie) a réévalué ses orientations au regard des besoins du territoire pour les 15 prochaines années.

13-2-1- Orientation générale du Scot en matière d’économie du foncier L’orientation fixée est de diminuer de façon significative la consommation foncière des espaces agricoles et naturels. L’objectif du SCOT Roannais tend à respecter les orientations de l’objectif de l’Etat à l’échelle régional de réduction de 50% de la consommation des terres agricoles, forestières et naturelles par rapport aux consommations foncières constatées durant ces 10 dernières années. Cette orientation générale est fixée à l’échelle du Scot et non à l’échelle de chaque commune. En respect du cadre légal, l’objectif de consommation foncière se décline par type de consommation et par espace secteurs, avec leurs enjeux propres, tels que définis ci-après : Les secteurs et leurs enjeux propres : 123 La combinaison des différents critères d’analyse présentés précédemment ont permis de mettre en évi- dence 5 secteurs à enjeux aux enjeux différenciées. Les critères de spatialisation des secteurs à enjeux mobilisé sont les suivants : - Les caractéristiques géographiques et paysagères ; - Les caractéristiques agricoles (productions et types d’exploitations) ;

- La structure foncière ; DOO - Le niveau de pression urbaine sur les espaces agricoles et menaces de déstructuration des espaces agricoles ; - Les risques de déprise et d’enfrichement - Les autres valeurs portées par les espaces agricoles : l’importance des fonctions biodiversité, de prévention contre les risques naturels ou de qualité paysagère dans le secteur. Le SCOT Roannais a ainsi identi%é cinq secteurs portant des enjeux di)érenciés et nécessitant parfois des mesures spéci%ques, dans le respect des ambitions du PADD. Les cinq secteurs identi%és sont les suivants : 1. Pays de la Pacaudière 2. Plaine Roannaise 3. Côte roannaise 4. Monts de la Madeleine 5. Pays de Perreux Les secteurs de la Pacaudière, du Pays de Perreux et des Mont de la Madeleine présentent des enjeux agri- paysagers particulièrement prégnants qu’il convient d’intégrer dans les projets et les documents d’urba- nisme Les communes des secteurs de la Plaine de Roannaise, de la Côte Roannaise et la commune de Perreux sont confrontées à des enjeux de maintien des conditions d’exploitation agricole, notamment des struc- tures foncières, face à la pression urbaine de l’agglomération.

Pays de la Pacaudière Le secteur appartient à l’entité paysagère des vallées de la Teyssonne et de l’Arçon : il offre un paysage vallonné et bocager, traver- sé par un réseau de cours d’eau et de zones humides. Ces caractéristiques confèrent aux espaces agricoles de forts enjeux liés à préservation de la biodiversité et au maintien des paysages traditionnels (entretiens des haies, main- tien des prairies naturelles et limitation des grandes cultures, compatibilité des pratiques agricoles avec la gestion zones humides..) Le secteur agricole est bien structuré et dy- namique au niveau économique. Il présente un faible niveau de dispersion foncière, de 124 grandes exploitations modernisées offrant un fort niveau d’investissement. Les communes du secteur sont peu exposées Sources : IGN : BD Topo, BD Alti, SPOT Thema aujourd’hui à la pression foncière en raison d’une absence de projets de développement urbain significatifs. Le secteur est potentielle- ment concerné par la poursuite du réaména- DOO gement de la RN7. Plaine Roannaise Le secteur appartient à l’entité paysagère de la plaine Roannaise. Il est composé d’uen urbanisation dense sur les communes de Roanne, Riorges, Mably et le Coteau, ainsique de paysages de prairies naturelles traversées par la Loire et divers cours d’eau. Cette forte présence des cours d’eau rend le secteur vulnérable aux risques inondations. Ainsi, les communes de la plaine Roan- naise sont concernées par trois PPRI approuvés (Rhins- Trambouze, Renaison, Oudan) et un PPRI en cours (Loire et affluents). Dans ce contexte particulier, les espaces agricoles portent de forts enjeux de prévention contre les risques naturels et de maintien de la biodiversité liés aux cours d’eau. En termes de caractéristiques agricoles, le secteur est mixte. On y observe une hétérogénéité de la structure foncière, avec la cohabitation de très grandes exploi- tations bien structurées et de petites unités souvent plus morcelées. La plaine Roannaise offre des terres de bonne valeur agronomique, facilement mécanisables, ce qui qui a permis le développement de superficies importantes de cultures fourragères. C’est également dans ce secteur, à proximité des cours d’eau, que l’on Sources : IGN : BD Topo, BD Alti, SPOT Thema trouve une proportion importante de terres potentielle- ment exploitables pour les cultures maraîchères. Le secteur présente donc un enjeu de consolidation de la structure foncière, voire dans certains cas de restructuration parcellaire pour assurer la viabilité des exploitations les plus morcelées. Les exploitations ayant leur siège dans les communes du secteur sont les plus fortement exposées au risque de déstructuration liée à la pression foncière. Le secteur est donc concerné par un enjeu central de de sécurisation de la vocation agricole des terres et de clarification des limites d’urbanisation. Ce secteur est dans l’ même temps celui qui accueille les principaux pôles de développement portés par le Scot et ce au regard des enjeux de développement économique, d’accueil de populations. Le Scot privilé- gie le développement de la polarité d’agglomération afin d’orienter principalement le développement du territoire sur les secteurs le mieux équipés et les mieux desservis du territoire. Cette dualité nécessite la mise en œuvre de politiques de renouvellement urbain ambitieux et de maitrise 125 des conditions de mises en œuvre d’une consommation modérée de l’espace. DOO Côte roannaise La Côte Roannaise est une zone de piémont entre la montagne et la plaine marquée par un chapelet de villages insérés dans leur écrin viticole. Les boisements sont de plus en plus marqués en altitude. Le secteur est traversé par d’importants corridors écologiques identi- fiés au niveau régional. Il s’agit du secteur qui présente les enjeux environnementaux et paysagers les plus im- portants du SCoT. Le tissu agricole est caractérisé par une forte présence d’exploitations viticoles souvent associées à la polycul- ture/ élevage. Il présente un morcellement foncier et des exploitations en moyenne plus petite que dans le reste du territoire, en lien avec le vignoble AOC à forte valeur ajoutée. Le secteur dispose d’un potentiel de développement viticole important. Le secteur était jusqu’à très récemment soumis à une forte pression foncière qui est à l’origine de la fragmen- tation et du mitage de l’espace agricole. Il aujourd’hui protégé par le PAEN de l’Ouest Roannais (11 Com- munes). Il subsiste cependant un enjeu de sécurisation Sources : IGN : BD Topo, BD Alti, SPOT Thema de la vocation agricole des terres situées hors du PAEN et de clarification des limites d’urbanisation des franges du secteur, à l’interface avec la plaine (phénomènes de spéculation foncière qui risquent de se concentrer dans les espaces agricoles non protégés).

Monts de la Madeleine & Pays d’Urfé Le secteur appartient à l’entité paysagère des Monts de la Madeleine. Il comprend des communes qui sont toutes soumises à la loi Montagne. Le secteur est ca- ractérisé par une forte présence de boisements et de milieux naturels d’intérêt écologique et notamment un réseau hydrographique important qui lui confère un rôle majeur dans la préservation des ressources en eau. Ainsi, les espaces agricoles du secteur sont concernés 126 par des enjeux liés à la préservation de la biodiversité et de la qualité de l’eau. Il s’agit d’un secteur agricole fragilisé notamment par un fort morcellement foncier, le relief et la présence importante des boisements. La sylviculture constitue un volet économique important des communes. Ainsi, le secteur est confronté à un enjeu de restructuration DOO foncière.

Sources : IGN : BD Topo, BD Alti Il s’agit du secteur du SCoT le plus sérieusement confronté au risque de déprise agricole Les communes du secteur sont peu exposées aujourd’hui à la pression foncière en raison d’une absence de projets de développement urbain significatifs.

Pays de Perreux Les Communes du Pays de Perreux appar- tiennent à l’entité paysagère des Monts du Beaujolais: il s’agit de prairies pâturées et de collines comportant des versants doux et pro- gressifs. Les espaces agricoles sont ici porteurs de forts enjeux paysagers. Le tissu agricole du secteur est mixte. Il présente une certaine hétérogénéité de la structure fon- cière avec la cohabitation de très grandes ex- ploitations et de plus petites assez morcelées. Les intentions de développement urbain sont limitées mais la proximité de la polarité d’agglo- mération et des axes de communication struc- turant en direction de l’A89 génère des phé- nomènes de spéculation foncière qui peuvent perturber le fonctionnement et le développe- Sources : IGN : BD Topo, BD Alti, SPOT Thema ment de l’activité agricole. Le secteur présente en conséquence des enjeux de sécurisation à long terme de la vocation des terres agricoles et de clarification des limites urbaines dans sa partie orientale.

13-2-2- Les objectifs chi/rés globaux de consommation foncière En lien avec le projet de territoire, l’objectif de consommation foncière se ventile di)éremment suivant les types d’occupation du sol projetés. Le Scot dé%nit un objectif de consommation d’espace à dominante résidentielle y compris les loge- ments et les équipements d’usage quotidien (garderie, école, sportifs…) de 314 ha. Il s’agit du foncier vierge, urbanisable dans les documents d’urbanisme entre 2012 et 2030.Ce foncier maximum urbanisable, 127 se localise, sous conditions dans et en dehors des enveloppes urbaines existantes. Le Scot dé%nit un objectif de consommation d’espace à dominante économique de 96 ha pour les espaces économiques et 8 ha pour le commerce. Il s’agit du foncier nu urbanisable dans les documents d’urbanisme entre 2015 et 2030. Ce foncier maximum urbanisable se localise pour les zones économiques de niveaux métropolitain et Scot au sein des espaces de projets de chacune des zones, pour les zones économiques de niveaux bassin de vie et local un volume est à répartir par chaque EPCI pour l’accompa- gnement des politiques économiques. DOO Le Scot dé%nit un objectif de consommation d’espace de 50 Ha permettant notamment la mise en œuvre des projets d’infrastructures routières et équipements structurants (extension du Golf de Villerest et centre aqua ludique) prévus d’ici 2030 par le Scot. Le Scot dé%nit un objectif de consommation d’espace de 25 Ha permettant la poursuite de l’exploi- tation des sites d’extraction des matériaux et l’intégration des chantiers sur la période sous conditions d’obtention des autorisations nécessaires. L’ensemble des surfaces exprimées ci-dessous sont en Ha brut (comprenant les infrastructures de des- serte, les équipements primaires des zones, hors compensation environnementale).

Prescription Objectifs chiffrés et rythme de consommation par type d’occupation du sol Constat 2005/2015 Objectifs Scot Roannais d’ici 2030 Le résidentiel 338 Ha 314 Ha entre 2012 et 2030 (logements et équipements d’usage quotidien) soit 30,7 Ha/an en moyenne soit 16,5 Ha /an en moyenne Les infrastructures et grands équipements structurants 74 Ha 50 Ha entre 2015 et 2030 soit 6,7 Ha / an en moyenne soit 3,1 Ha/an en moyenne L’économie 84 Ha 96 Ha entre 2010 et 2030 pour les espaces écono- (zones d’activités et commerce) soit 7,6 Ha/an en moyenne miques, soit 4,6 Ha/an en moyenne et 8 Ha pour le commerce (cf DAAC) entre 2015 et 2030, soit 0,5 Ha par an en moyenne Carrières et extractions de matériaux 18 Ha 21,5 Ha entre 2015 et 2030 Soit 1,6 Ha/an en moyenne soit 1,35 Ha/an en moyenne Total 514 Ha 489,5 Ha soit 47 Ha /an en moyenne soit 26 Ha/an en moyenne

13-2-3- Les objectifs de consommation foncière déclinés par secteurs Les objectifs de consommation foncière par secteurs sont précisés pour : • le résidentiel (y compris les logements et les équipements d’usage quotidien (garderie, école, sportifs…) • l’économie : zones d’activités et commerces • les infrastructures et grands équipements structurants situés hors du tissu urbanisé • les carrières et extractions de matériaux Ces objectifs prennent en compte le projet de territoire du Scot Roannais et ses principes qui favorisent les développements dans les polarités identifiés et pour toutes les communes un développement favorisant le renouvellement urbain et un développement favorisant l’implantation des logements au sein du tissu urbain constitué.

128 DOO Prescription

Objectifs chiffrés et rythme de consommation par type d’occupation du sol et secteurs Pays de la Monts de la Plaine roannaise Côte roannaise Pays de Perreux Total Pacaudière Madeleine Le résidentiel 41 Ha 145 Ha 61 Ha 46 Ha 21 Ha 314 Ha (entre 2012 et 2030) soit 2,2 Ha/an soit 7,6 Ha/an soit 3,2 Ha/an soit 2,4 Ha/an soit 1,1 Ha/an en moyenne en moyenne en moyenne en moyenne en moyenne Les infrastructures 50 Ha 50 Ha et équipements soit 3,1 Ha/an (entre 2015 et 2030) en moyenne L’économie Les espaces économiques 4 Ha 76 Ha 11,6 Ha 2 Ha 1,4 Ha 96 Ha (entre 2010 et 2030) Le commerce 1 Ha 6 Ha 0,4 Ha 0 Ha 0,6 Ha 8 Ha (entre 2015 et 2030) soit 0,3 Ha/an soit 4 Ha/an soit 0,6 Ha/an soit 0,1 Ha/an soit 0,1 Ha/an en moyenne en moyenne en moyenne en moyenne en moyenne Carrières et extractions 10 Ha 7,5 Ha 4 Ha 21,5 Ha de matériaux soit 0,6 Ha/an soit 0,47 Ha/an soit 0,25 Ha/an (entre 2015 et 2030) en moyenne en moyenne en moyenne Total 46 Ha 287 Ha 80,5 Ha 51 Ha 23 Ha soit 2,5 Ha/an soit 15,3 Ha/an soit 4,3 Ha/an soit 2,8 Ha/an soit 2,2 ha/an en moyenne en moyenne en moyenne en moyenne en moyenne

129 DOO Annexes 1 : Les corridors écologiques d’échelle roannais

Zooms au 1/5000 e Limites à l’urbanisation

Sommaire Emplacement des zooms cartographiques au 1/5000 e 130 Limites intangibles à l’urbanisation pour la commune de Commelle-Vernay 131 Limites intangibles à l’urbanisation pour la commune de Ouches 132 Limites intangibles à l’urbanisation pour la commune de Parigny 133 Limites intangibles à l’urbanisation pour la commune de Renaison (secteur des Bérands) 134 Limites intangibles à l’urbanisation pour la commune de Renaison (secteur Moulin de la Croix) 135 Limites intangibles à l’urbanisation pour la commune de Renaison (secteur Taron) 136 Limites intangibles à l’urbanisation pour la commune de Riorges 137 Limites intangibles à l’urbanisation pour la commune de Roanne (partie est) 138 Limites intangibles à l’urbanisation pour la commune de Roanne (partie ouest) 139 Limites intangibles à l’urbanisation pour la commune de Saint-André d’Apchon 140 Limites intangibles à l’urbanisation pour la commune de Saint-Léger-sur-Roanne 141 Limites intangibles à l’urbanisation pour la commune de Saint-Rirand 142 130 Limites intangibles à l’urbanisation pour la commune de Villerest 143 DOO GP - 01/145 e Aout 2016 Aout 0 2.5 5 km Réservoirs de biodiversité du SRCE Réservoirs de biodiversité complémentaires Corridors écologiques d'échelle Scot Limites intangibles à l'urbanisation Cadrages des zooms au 1/5000

131 DOO Scot du Roannais Scot cartographiquesEmplacement des zooms au 1/5000 source : epures source 132 DOO ERROR: ioerror OFFENDING COMMAND: image STACK: -mark- -savelevel-