UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE MASTER II, PARCOURS II

LA PHOTOGRAPHIE UN OUTIL COMPLEMENTAIRE DE RECHERCHE DANS L’EVOLUTION DE L’ESPACE. CAS DE LA COMMUNE URBAINE DE

Mémoire de Master II soutenue par RANDRIANALIDERA Bodonirina Sous la direction de Joselyne RAMAMONJISOA Professeur Emérite 16 Mars 2016

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Université d’Antananarivo Faculté des Lettres et des Sciences Humaine Département de Géographie Formation Générale

LA PHOTOGRAPHIE ? UN OUTIL COMPLEMENTAIRE DE RECHERCHE SUR L’EVOLUTION DE L’ESPACE

CAS DE LA COMMUNE URBAINE DE FIANARANTSOA

Mémoire de Master II présenté par :

RANDRIANALIDERA Bodonirina Président : RAVALISON James Professeur

Rapporteur : Madame Joselyne RAMAMONJISOA Professeur Emérite Juge : Monsieur ANDRIAMIHAMINA Mparany Maitre de Conférences

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Remerciements

Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude à : ❖ Monsieur RAVALISON James, Professeur au département de Géographie, qui malgré ses multiples obligations a bien voulu accepter de présider la présente soutenance.

❖ , Monsieur ANDRIAMIHAMINA Mparany, Maitre de conférences au département de Géographie qui malgré sa charge de travail a bien voulu consentir à juger notre travail.

❖ Madame RAMAMONJISOA Joselyne, Professeur Emérite au département de Géographie qui nous a consacré beaucoup de son temps pour diriger et encadrer notre premier travail de recherche surtout sur le plan technique et de plus, ses conseils nous ont été précieux.

Je dédie aussi mes immenses reconnaissances et remerciements à :

❖ Le département de Géographie, enseignants et à tous personnels, FLSH qui ont tous contribué à notre formation universitaire.

❖ Monsieur Pierrot Men de nous avoir donné des photos de la ville de Fianarantsoa

❖ Madame la Responsable du Service de la Voirie de la Commune Urbaine de Fianarantsoa

❖ Monsieur le Responsable du Service Suivi et Evaluation de la Commune Urbaine de Fianarantsoa

Ensuite, nos vifs remerciements vont également à ❖ Ma famille et à tous mes amis pour leur soutien tout au long de mes années d’études.

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RESUME : La ville de Fianarantsoa s’est créée au temps des royaumes sur la colline d’Ivonea. A travers le temps et les grandes lignes de l’histoire de son aspect a profondément changé. Sa superficie actuelle s’étend bien au-delà de la colline d’Ivonea. Aujourd’hui encore, elle est dans une nouvelle phase de son extension. A travers la photographie, une étude comparative de Fianarantsoa dans le temps et de nos jours a été faite. Cela a permis de constater les grands changements du paysage dû à l’urbanisme. Ces changements concernent surtout l’occupation du sol, l’aménagement de l’espace et du territoire ainsi que l’architecture. Actuellement la ville de Fianarantsoa est dans une nouvelle phase d’extension urbaine. En effet, son tissu urbain commence à s’étaler timidement vers sa périphérie. Tous ses arrondissements sont touchés par ce phénomène mais les plus importants se situent dans ses parties Nord et Est. Les recherches entreprises ont conduit à une description de l’évolution du paysage de la ville et de l’architecture. Une élaboration d’une carte spatio-temporelle de son tissu urbain a été réalisé.

Mots clés : Photographie, Fianarantsoa, Architecture, Ville, Paysage urbain, Tissu urbain.

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SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE 1

Présentation de la zone d’étude : 3

PREMIERE PARTIE : CONCEPT SUR LA PHOTOGRAPHIE ET DEMARCHE SCIENTIFIQUE 5

Chapitre I : Concept sur la Photographie et démarche scientifique : 6

Chapitre 2 : Démarche scientifique : 10

Conclusion de la première partie : 13

DEUXIEME PARTIE : FIANARANTSOA , UN PAYSAGE URBAIN MARQUE PAR L’HISTOIRE 14

Chapitre 3 : Empreinte de l’histoire de Madagascar dans la ville de Fianarantsoa : 15

Chapitre 4 : Paysage urbaine de Fianarantsoa 20

Conclusion de la deuxième partie : 25

TROISIEME PARTIE : L’EVOLUTION DE LA VILLE DE FIANARANTSOA DANS LE TEMPS ET L’ESPACE : 26

Chapitre 5 : Métamorphose urbaine de Fianarantsoa : 27

Chapitre 6 : Extension urbaine de la ville de Fianarantsoa : 39

Conclusion de la troisième partie 49

Annexe n°1 : Liste des fokontany dans les 7 arrondissements de la Commune Urbaine de Fianarantsoa 52

Annexe n°3 : Implantation des catholiques dans la ville de Fianarantsoa : 54

Annexe n°4 : Toilette sèche 56

Bibliographie 57

Table des matières 59

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TABLE DES ILLUSTRATIONS : Liste des cartes :

Carte n° 1: Localisation de la zone d'étude ...... 4 Carte n° 2: Evolution spatio-temporelle du tissu urbain de la ville de Fianarantsoa entre les années 2005, 2010 et 2015 ...... 42

Liste des figures :

Figure n° 1: Etapes de la démarche déductive ...... 10

Liste des photos :

Photographie n° 1 : Village royale de Kianjasoa ...... 15 Photographie n° 2 : Colline d’Ivonea vers 1903 ...... 16 Photographie n° 3: Avenue Besson, 1932 ...... 17 Photographie n° 4: Quartier d’Antanifotsy IV ...... 18 Photographie n° 5: Domaine des luthériens à Ivory ...... 19 Photographie n° 6: Exemple de maison à Antananambony ...... 20 Photographie n° 7: Pavillon à Ambozontany ...... 21 Photographie n° 8: Une partie du domaine catholique à Ambozontany ...... 21 Photographie n° 9: Style de maison à Ambalapaiso ...... 23 Photographie n° 10: Quartier commercial d'Ampasambazaha ...... 24 Photographie n° 11: Colline d'Ivonea en 1932 (a) et en 2015 (b)...... 27 Photographie n° 12: Carrefour Avenue Besson , Tsianolondroa ...... 29 Photographie n° 13: Isaha ...... 30 Photographie n° 14: Antarandolo ...... 31 Photographie n° 15: Maisons abandonnées dans la ville de Fianarantsoa ...... 32 Photographie n° 16 : Deux maisons voisines de types architecturale et de qualité différentes à Antamponjina ...... 34 Photographie n° 17: Les immeubles de la ville de Fianarantsoa ...... 35 Photographie n° 18: Champs de culture et habitation, Tanambao ...... 36 Photographie n° 19: Maisons en construction le long de la RN7 ...... 39 Photographie n° 20: Rénovation des pavillons à Ampasambazaha ...... 40 Photographie n° 21: Nouvelles constructions à Antamponjina...... 45 Photographie n° 22: Hôpital d' ...... 46 Photographie n° 23: Maison à Soanierana ...... 47 Photographie n° 24: Panoramique des nouvelles constructions à Soanierana ...... 48 Photographie n° 25: Panoramique de Soanierana ...... 48

Liste de tableaux :

Tableau n° 1: Superficie du tissu urbain en 2005, 2010 et 2015 ...... 43 Tableau n° 2: Pourcentage de la superficie de l'évolution du tissu urbain ...... 43

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LISTE DES ACRONYMES

BFV-SG Banky Fampandrosoana ny Varotra- Société Générale

BNI-CA Banque Nationale des Industries – Crédit Agricole BOA Bank of Africa

CEDII Centre d’Echange Documentaire Interinstitutionnel

CEG Collège d’Enseignement Général

CUF Commune Urbaine de Fianarantsoa

EPP Ecole Primaire Publique

FCE Fianarantsoa Côte Est

FKT Fokontany

HTC Hautes Terres Centrales

IFM Institut Français de Madagascar

PSVV Programme de Sauvegarde de la Vieille Ville

RN Route Nationale

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GLOSSAIRE : Photographie : Technique qui permet d’obtenir des images avec la lumière. C’est peindre avec la lumière.

Fady : Tabou

Urbanisation : Action d’urbaniser, de promouvoir des villes par la transformation de l’espace

Urbain : Désigne ce qui concerne la ville

Ville : Espace aménagé pour faciliter et concentrer les activités d’une forte densité de population regroupé dans un milieu physique ou milieu urbain.

Bourg : Agglomération rurale moins importante que la ville où se tient le marché des villages environnants et qui tient lieu de centre administratif local

Extension urbaine : Impact de l’extension périphérique de la ville.

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INTRODUCTION GENERALE

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Introduction générale

Dès sa création vers la moitié du XIXème siècle, la photographie a pris place dans le quotidien de l’Homme. Avec la révolution technologique du XXème siècle, elle est devenue incontournable dans la vie de la société. Plus accessible, presque à la portée de tout le monde, son utilisation recouvre des domaines les plus variés et de plus en plus vastes : personnel, professionnel, artistique et aussi scientifique. Pour ses recherches, le géographe utilise différents types d’outils comme les cartes, le GPS, les logiciels de cartographies, les livres et aussi la Photographie pour percevoir la réalité dans sa zone d’intervention. Des études comparatives des Photographies prises dans le passé et le présent permettront par exemple de faire une étude, une projection pour l’avenir en vue d’une meilleure organisation ou de gestion de la société ou de l’environnement. Partant de l’idée que la Photographie peut-être un outil de recherche pour le géographe dans son étude de l’espace, notre thème de recherche sera le suivant : « La Photographie, un outil complémentaire de recherche sur l’évolution de l’espace, cas de la ville de Fianarantsoa. » La ville de Fianarantsoa a été choisie pour les raisons suivantes : La ville de Fianarantsoa est marquée par son histoire : L’histoire de la ville de Fianarantsoa coïncide avec celle de Madagascar, que ce soit du temps des royaumes betsileo, de la conquête merina ou de la colonisation à l’indépendance. La colonisation a fortement métamorphosé la ville. L’extension s’est faite dans la Ville Basse avec de nouvelles infrastructures comme la gare ferroviaire (Fianarantsoa Côte Est ou FCE), les hôpitaux, la route nationale n°7 (RN7, Antananarivo-Tuléar). Ceci engendra un étalement de la ville de Fianarantsoa le long de celle-ci et de la FCE. La ville de Fianarantsoa en transition entre traditionnel et modernité : Malgré son histoire, la modernité s’observe dans le paysage urbain de Fianarantsoa. De grand contraste s’observe dans l’aménagement de l’espace de la ville. Il y a un mélange hétéroclite de constructions traditionnelles et modernes. Dans la Vieilleville de Fianarantsoa se trouve le plus vieux quartier. En 1995, ce dernier était choisi comme étant le patrimoine régional. Mais actuellement, ce quartier typique est menacé. Un organisme y œuvre pour sauvegarder l’architecture des maisons traditionnelles caractérisées par des constructions en briques avec des vérandas et des toitures en tuile. La ville de Fianarantsoa en mutation du rural vers l’urbaine : Des traces d’activités du secteur primaire sont fortement visibles dans le paysage. En effet, il n’est pas rare de rencontrer de vastes champs de culture dans les bas-fonds, caractéristiques des villages ruraux de la haute terre centrale (HTC). Ceci est surtout expliqué par un important exode rural dans la Commune Urbaine de Fianarantsoa (CUF), dû au fait que la frontière entre ville et monde rural est très étroite car bien qu’on soit dans la CUF, seul le noyau de la ville remplit et possède les critères

1 qui définissent une ville mais au fur et à mesure que l’on s’éloigne du centre-ville à un rayon de 7km, le paysage change. Ainsi, notre problématique consiste à voir : Comment la Photographie peut-elle montrer l’évolution de l’espace dans la ville de Fianarantsoa ? Cette interrogation engendre d’autres questions : • Quelles sont les caractéristiques de la ville de Fianarantsoa ? • Vers quel paysage urbain, la ville de Fianarantsoa évolue-t-elle ? La réponse à ces questions nous permettra d’atteindre l’objectif de recherche qui est de déterminer les zones d’extension de la ville de Fianarantsoa. Pour ce faire, nous diviserons notre travail en trois grandes parties : I. Concept sur la Photographie et démarche scientifique. II. Paysage urbain de Fianarantsoa marqué par l’histoire III. L’évolution de la ville de Fianarantsoa dans le temps et l’espace

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Présentation de la zone d’étude : Située entre les longitudes 47°Est et 47°8 Est et les latitudes 21°45 et 21°30. La Commune Urbaine de Fianarantsoa (CUF) est localisée dans l’ex-province de Fianarantsoa. Selon la division administrative actuelle, elle fait partie de la Région de dont elle est le chef-lieu de région. (Cf. carte n°1) Elle fait partie du District de Fianarantsoa I, elle est subdivisée en 7 arrondissements, composés de 50 fokontany (FKT). Ses limites sont : ➢ Au Nord : Commune Rurale / Commune Rurale ➢ Au Sud : Commune Rurale / Commune Rurale ➢ A l'Est : Commune Rurale Andrainjato Centre / Commune Rurale ➢ A l'Ouest : Commune Rurale / Ankarinarivo Manirisoa Dans le cadre de cette étude, 5 Arrondissements de la CUF seront inclus dans la zone de recherche. Il s’agit de : • Tànana Ambony • Tànana Ambany • Andrainjato Nord • Andrainjato Sud • Manolafaka En raison de la topographie de la ville de Fianarantsoa, la CUF est subdivisée en 3 : • Ville haute ou la Vieilleville : quartier le plus ancien de la ville de Fianarantsoa, construit au temps des royaumes.

• Ville moyenne : quartier administratif de la ville de Fianarantsoa, construit pendant la période coloniale.

• Ville basse : construite suite à la création de la RN7 et de la FCE. Actuellement, c’est la zone commerciale de la ville de Fianarantsoa et où habite la majeure partie de la population communale.

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Carte n° 1: Localisation de la zone d'étude

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PREMIERE PARTIE

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PREMIERE PARTIE : CONCEPT SUR LA PHOTOGRAPHIE ET DEMARCHE SCIENTIFIQUE Dans ses recherches le géographe utilise de nombreux outils. Différentes démarches peuvent être adoptées dans la réalisation de ses recherches. L’intitulé de cette étude étant : La Photographie un outil complémentaire de recherche dans l’évolution de l’espace. Cette partie traitera les points suivants : • La Photographie dans la science en passant par son histoire et son utilisation • La démarche scientifique adoptée pendant la recherche

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Chapitre I : Concept sur la Photographie et démarche scientifique :

Le thème de recherche a pour titre : « La Photographie un outil complémentaire de recherche dans l’évolution de l’espace », cette partie mettra en exergue la Photographie. Ensuite une synthèse de la démarche adoptée dans la réalisation de cette recherche sera développée. I.1. La Photographie Le mot Photographie fut inventé par le brésilien d’origine français, Hercule FLORENCE (1804- 1879). Par étymologie, Photographie est composée de deux racines d’origine grecque. Le préfixe photo- (φωτος : photo) signifie la lumière, la clarté. Photo désigne ce qui procède de la lumière ou qui utilise la lumière. Le suffixe –graphie (ϒραφετν : graphein) signifie peindre, dessiner, écrire. Graphein désigne le fait d’écrire ou d’aboutir à une image. (GRANOUILLAC). Littéralement, le mot Photographie veut dire : peindre avec la lumière. Après sa découverte, la Photographie a été de grande utilité pour l’humanité, mais surtout pour la science. I.1.1 La Photographie une découverte du moyen âge perfectionnée par l’évolution technologique : Au moyen âge, les Alchimistes constatent le noircissement des sels d'argent exposés à la lumière et utilisent la « lune cornée » (nitrate d'argent) pour teindre l'ivoire, le bois et les cheveux. Plus tard, le sel d’argent va devenir une substance importante dans la Photographie. Du sténopé à la chambre noire Aux IVe Siècle av J.C, Aristote découvre que la lumière du jour pénétrant par un petit trou dans le mur d'une pièce obscure projette sur le mur d'en face l'image inversée de tous les objets placés à l'extérieur devant cet orifice. C’est le sténopé. Au XIe siècle, Alhazen (965-1039), un scientifique arabe, disciple de Ptolémée (100- 170), est le premier à utiliser le terme de « chambre noire » : c'est une adaptation du principe du sténopé, avec lequel il observe une éclipse de soleil inversée. En 1515, l’italien Léonard De Vinci (1452-1519) décrit la « camera obscura » (chambre noire) comme un instrument permettant de dessiner avec exactitude les perspectives des objets. En 1550, le mathématicien italien Jérôme Cardan (1501-1516) remplace le petit trou du sténopé par un disque de verre (une lentille convergente). En 1650, la chambre noire comporte des lentilles de différentes distances focales et devient transportable. En 1802, l’anglais Thomas Wedgwood (1771-1805) parvient à faire des copies de silhouettes sur de la peau sensibilisée au nitrate d'argent. Toutes ces réactions photographiechimiques produisent des images par « contact », sans parvenir à les fixer : elles étaient encore « instables ». I.1.2 L’invention de la Photographie : Le père de la Photographie est Nicephore Niepce (1765-1833), en 1816, il réalise des images négatives, en créant les premières Photographies sur papier sensibilisé au chlorure d’argent fixé à l’acide nitrique. Ce fut le début de la Photographie au sel d’argent. En 1822, Niepce abandonne le sel d’argent et obtient la première Photographie positive au bitume de Judée. Cette substance devient insoluble quand elle a été fortement impressionnée par la lumière.

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En 1829, il s’associe avec Louis Jaques Mande-Daguerre. En 1831, Daguerre entreprend une longue recherche sur l’iodure d’argent comme élément photographiesensible. Après la mort de Niepce, Daguerre va développer le procédé à l’iodure d’argent jusqu’à la mise au point définitive de ce qu’il nomme Daguerréotype. I.1.3 La Photographie moderne En 1871, l’anglais Richard Leach Maddox découvre et perfectionne le procédé au gélatino-bromure d’argent. Ce procédé a permis l’obtention d’images instantanées. Autre avantage de ce procédé est qu’il est possible de préparer le négatif à l’avance et de manière industriel. C’est pourquoi, vers la fin des années 1870 les négatifs prêts à l’emploi sont disponibles sur le marché. En 1888, l'américain, George Eastman (1854-1932) met au point, les pellicules sur support souple de celluloïd (nitrate de cellulose) et son appareil à main : le Kodak. Par la suite, de nombreuses améliorations techniques ont eu lieu que ce soit au niveau de l’appareil photographie ou des techniques d’amélioration de la qualité de l’image. En 1868, Louis Ducos du Hauron demande le brevet pour le procédé : « Photographie couleur », les premières pellicules couleurs ont vu le jour en 1935. Edwin Land met au point le Polaroid en 1948. A la fin du XXème siècle, la Photographie entre dans l’ère du numérique. Depuis, la possibilité de transférer l’image sur du papier, de la multiplier jusqu’à la numérisation, la Photographie est devenue un document très utile. I.2. La Photographie : un document En tant que document, la photographie peut servir d’archive ou tout simplement illustrer la réalité ou ce que le photographe veut montrer. I.2.1 Archive : Après la possibilité de reproduire les photographies en plusieurs exemplaires sur papier, le concept de « Photographie-document » voit le jour. La photographie-document devient un nouvel inventaire du réel sous forme d’album. L’album consiste ainsi à rassembler les images. (ROUILLE, 2005) Depuis des siècles, la Photographie-document et l’album ont fonctionné en symbiose avant le développement des agences et des archives. Que ce soit dans l’usage personnel ou collectif, la photographie est souvent utilisée comme un témoignage d’un instant, figé sur du papier. L’album de famille par exemple représente l’histoire d’une famille au fil du temps. L’album est ainsi un ouvrage qui regroupe une histoire sur de nombreuses années. Dans un pays, il y a des centres d’archives qui disposent des banques d’image racontant son histoire. A Madagascar, il y a par exemple l’Association ANTA de l’ONG Taratra. Il y a également les Archives Nationales. Ces deux entités disposent des Photographies retraçant l’histoire de Madagascar. Celle-ci sont archivées dans de nombreux albums. I.2.2 Illustration : Rolland BARTHES confirme que la Photographie adhère à la réalité. Selon BARTHES, on ne peut Photographier que les objets, les phénomènes ou les éléments qui existent réellement, il soutient son idée en affirmant que l’on ne peut Photographier ni les rêves, ni l’imaginaire.

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Par contre Gisèle FREUND affirme que : « La Photographie… n’a qu’une objectivité factice. La lentille, cet œil prétendu impartial, permet toutes les déformations possibles de la réalité, parce que le caractère de l’image est chaque fois déterminé par la façon de voir de l’opérateur et les exigences de ses commanditaires. L’importance de la Photographie ne réside donc pas seulement dans le fait qu’elle est une création, mais dans le fait surtout qu’elle est un des moyens les plus efficaces de façonner nos idées et d’influer sur notre comportement. » Pour FREUND donc, la Photographie peut déformer la réalité selon la vision du photographiegraphe ou la demande des publicateurs. Sa dernière phrase « La Photographie est un des moyens les plus efficaces de façonner nos idées et d’influer notre comportement. » nous interpelle, parce que dans la vie quotidienne, les photographies illustrent les supports de communication comme les affiches publicitaires, les campagnes de sensibilisations. Comme elle peut illustrer ce que l’on voit, elle contribue dans les recherches scientifiques, c’est pourquoi on dit que la Photographie est la rétine du savant. I.3. La Photographie : rétine du savant Pour la science, la Photographie est devenue la Photographie de la recherche et avec le progrès elle est utilisée dans divers branches et est transformée en imagerie scientifique. I.3.1. De la Photographie-document vers la Photographie de la recherche : La découverte de la Photographie a été un point tournant dans la science. La Photographie devient le principal instrument d’enregistrement du visible, pour le cercle de scientifiques. En effet, elle est plus précise que le relevé graphique et permet de déceler les phénomènes invisibles avec des instruments d’observation les plus performants. C’est pour cette raison que Jules Jansen, astronome et directeur de l’observateur de Meudon, a qualifié l’appareil photographique, en 1878, comme « la véritable rétine du savant » Dans la médecine, grâce à la Photographie, DUCHENNE DE BOULOGNE a pu faire des recherches sur le mécanisme de la physionomie humaine en 1862. A partir de 1872, Eadweard Muybridge arrive à décomposer la course du cheval grâce à la Photographie. Son travail va inspirer Jules Marey, en 1882, dans ses études sur l’analyse des mouvements de l’homme et de l’animal. A partir de là, de nombreuses formes d’enregistrement d’image furent créé comme la zoopraxiscope (1879), le phonoscope et l’électrotachiscope (1890), le kinétoscope (1893) Dans le domaine de l’astronomie physique, la Photographie dépasse largement le dessin. Elle est à l’origine de la conception de nombreuses cartographies, comme la carte du ciel (projet international lancé par l’observatoire de Paris en 1889), carte du soleil en 1903, de la lune (1896-1903). Elle va enregistrer, figurer, attester, faciliter les démonstrations, prendre part à l’expérimentation, assister à l’enseignement et accélérer le travail du savant. La Photographie va devenir un outil précieux et efficace pour les scientifiques, comme les naturalistes, les géographes, les archéologues, les chirurgiens et les radiologues. 1.3.2 Les différentes méthodes photographiques en science : Avec les progrès technologiques et la demande de la science, les matériels photographiques se sont améliorés au fil des années. Ils sont devenus plus sophistiqués et plus précis. La Photographie est devenue une imagerie scientifique. Dans l’astronomie par exemple, les satellites sont équipés d’appareils photographiques alimentés par l’énergie solaire, les prises

8 de vue sont réglées dans un intervalle de temps bien précis, les photographies sont de très haute résolution. Dans la médecine, la découverte des rayons X par le physicien Wilhelm C Röntgen, a fait avancer les recherches médicales grâce à la radiographie. De là, d’autre forme d’imagerie médicale ont été inventées. En géographie, la Photographie est surtout utilisée pour appuyer les observations faites sur les travaux de terrain. Dans la géographie physique par exemple, elle peut montrer les traces d’érosion, les inondations lors de fortes pluies, ou le vestige des feux de brousse. En géographie humaine, la Photographie peut apporter plus de description des observations que l’on constate.

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Chapitre 2 : Démarche scientifique :

Dans le réalisation d’une recherche, plusieurs étapes doivent être suivies. L’ensemble de ces étapes constitue la démarche scientifique. Quelle démarche a été adopté dans cette recherche et dans sa réalisation, quels sont les étapes suivies ? 2.1 Choix de la démarche scientifique : Pour réaliser cette recherche, la DEMARCHE DEDUCTIVE a été choisie. D’après René Descartes, la démarche déductive se fonde sur la raison plutôt que sur l’expérience. Ce raisonnement part de la formulation d’une hypothèse ou de la confrontation d’une théorie avec la réalité. A partir de ses connaissances le chercheur déduit d’autres affirmations. La démarche déductive est souvent explicative : « Elle élabore une construction théorique du processus qu’elle présume explicative du monde réel et la confronte avec la réalité afin d’en vérifier la validité. » (BAILLY et BEGUIM 1994) Cela signifie donc que la démarche déductive commence par des connaissances théoriques, il est d’abord important de s’informer sur l’intitulé de la recherche. Ensuite ces connaissances seront vérifiées par les expériences. De cela une interprétation et une déduction seront obtenues. 2.2 Etapes de recherche : Après avoir formulé la question de départ ou notre problématique, nous avons subdivisé notre recherche en 3 étapes : Figure n° 1: Etapes de la démarche déductive Etapes de la démarche déductive

Recherches documentaires et Travaux de Rédaction bibliographique terrain

• Entretien Collecte • Dépouillement d’informations • Collecte des informations d’informations • Délimitation de la recueillies zone d’étude • Confrontation des informations. • Observation et analyse des phénomènes Problématique dans la zone • Prise de vue

Réponse à la problématique

• Elaboration des cartes10 • Rédaction proprement dite

2.2.1 Recherche documentaire et bibliographique : Une fois l’objet de recherche et la zone d’étude défini, des recherches d’informations les concernant a été entamé. Dans ce cadre, des ouvrages concernant l’intitulé de cette recherche ont été consultés tel que : des livres concernant la Photographie, la ville et le paysage urbain, des revues, des articles de journaux ainsi que des mémoires de recherche et des sites web. Pour cela, des recherches bibliographiques dans divers centres de documentation et bibliothèques ont été fait. Entre autre : ➢ La bibliothèque de la Géographie, ➢ La médiathèque de l’Institut Français de Madagascar, ➢ Le Centre d’Echange de Documentation et d’Information Interinstitutionnelles (CEDII) de la ville de Fianarantsoa. Des recherches dans des archives ont été réalisées particulièrement à : ➢ L’ANTA ➢ Labo Men ➢ Archives Nationales Toutes ces étapes ont permis d’enrichir les connaissances du sujet de recherche et de la zones d’étude. Les archives consultées ont par contre fourni des photographies, donnant ainsi des questionnements devenu la problématique 2.2.2 Travaux de terrain : Après avoir acquis des connaissances supplémentaires sur le thème de recherche et la zone d’étude, les travaux de recherche ont été entrepris. Des entretiens avec les personnes ressources comme les responsables de diverses institutions de la ville de Fianarantsoa. (Responsable du service de l’urbanisme, Responsable du département Suivi et Evaluation de la Commune, Chefs de Fokontany, Présidents de quartiers, Responsable du service client de la JIRAMA, Coordinateur du PSVV) Ces entretiens ont donnée plus d’informations sur la réalité dans la zone d’étude et ont permis de délimiter la zone à étudier. Des visites de la zone d’étude ont été entrepris par la suite. Ce qui ont aidé dans la description spatiale et dans l’observation et l’analyse de l’aménagement de la zone d’étude. Ces travaux de terrain ont également donné des informations pertinentes pour la recherche, mais surtout elle a permis de répondre à la problématique posée pendant les recherches bibliographiques. Les sites visités au cours de ces travaux de terrain sont les suivants : ➢ La Vieilleville ou Antananambony ➢ Kianjasoa ➢ Tsianolondroa ➢ Isaha ➢ Ambalapaiso ➢ Ampasambazaha ➢ Antarandolo ➢ Idanda ➢ Ambodirano

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➢ Beravina ➢ Antamponjina ➢ Talatamaty ➢ Ankofafa ➢ Andrainjato ➢ Soanierana En plus des entretiens et des visites dans ces quartiers pour l’observation du paysage, des prises de vue ont été entreprises. Ce qui nécessitait de bon emplacement afin de montrer des photographies bien représentatives des phénomènes observés. La difficulté de cette étape était la reproduction des anciennes photographies parce que dans une grande partie des cas, les points de vue ont été occupé par des bâtiments ou les éléments sur les photographies sont actuellement cachés par des constructions récentes, empêchant ainsi une bonne comparaison des images représentées. 2.2.3 Rédaction : a. Analyse des informations : Avant de passer à la rédaction proprement dite, une analyse des informations obtenues pendant la recherche bibliographique et celles recueillies lors des travaux de terrain ont été faite. Cela consiste en premier lieu à trier celles qui sont utiles pour la cherche et par la suite à les regrouper, les comparer et aussi les confronter. L’analyse de ces informations a justifié la réponse de la problématique. Une sélection des photographies réalisées pendant la période d’observation sur le terrain ainsi que leur traitement ont également été réalisé à l’aide des logiciels de traitement d’image. b. Rédaction : Suite aux travaux de terrain et à l’analyse de informations, une réponse à la problématique est obtenue. Ainsi, une élaboration des cartes a été entamé afin de spatialiser les résultats de la recherche. Ces cartes sont réalisées à partir de base de données, des informations obtenues, des images satellitaires. L’utilisation des logiciels de traitement d’images et de cartographie ont facilité cette réalisation. Une fois la réponse à la problématique obtenue, et les cartes obtenues, la dernière étape de la démarche déductive qui est la rédaction des résultats de recherche fut entreprise.

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Conclusion de la première partie : Depuis la découverte de la photographie, la possibilité de sa reproduction et de sa multiplication. Elle est devenue un outil très utile à la société. Elle est devenue un document servant à illustrer la réalité. Sa conservation permet de constituer des archives. S’ajoutant à cela, elle a beaucoup contribué à la révolution scientifique en raison de sa possibilité d’enregistrer les phénomènes non compris. Elle fut donc qualifiée comme la « Rétine du savant » en 1878. Comme pour tous les scientifiques, le géographe utilise également la photographie, d’où l’intitulé de cette recherche : « La photographie un outil complémentaire de recherche dans l’évolution de l’espace. Cas de la ville de Fianarantsoa » dans ce cadre, la démarche déductive a été adoptée. Le choix de cette démarche réside dans le fait que la photographie est toujours utilisée par le géographe dans ses recherches en plus des autres outils. Plusieurs étapes ont été donc suivie dans cette démarche pour la réalisation de cette recherche.

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DEUXIEME PARTIE

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DEUXIEME PARTIE : FIANARANTSOA , UN PAYSAGE URBAIN MARQUE PAR L’HISTOIRE La ville de Fianarantsoa est marquée par les grandes lignes de l’histoire de Madagascar. Son paysage urbain est donc en étroite relation avec cela. Une interrogation sur l’urbanisation de Fianarantsoa se pose donc. Pour y répondre, les points suivant seront observés : • Empreinte de l’histoire de Madagascar dans la ville de Fianarantsoa • Paysage urbain de Fianarantsoa, entre une ville ancienne et une ville nouvelle

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Chapitre 3 : Empreinte de l’histoire de Madagascar dans la ville de Fianarantsoa : 3.1 Fianarantsoa au temps des royaumes : 3.1.1 Royaume betsileo : Le royaume betsileo se trouvait sur la colline de Kianjasoa. Comme tout village royal sur les Hautes Terres Centrale, pour assurer la sécurité contre les ennemies, le village de Kianjasoa était entouré par des fossés. Photographie n° 1 : Village royale de Kianjasoa

Source : Croquis du Père Finaz, Henri RASAMOELINA Réalisé par le père Finaz, cette illustration montre que le village royal de Kianjasoa était entouré de trois niveaux de fossés. Selon les connaisseurs d’histoire, plusieurs pièges étaient placés autours du village, ce qui rendait le village infranchissable par les ennemis ou les étrangers. Ainsi, l’armée merina n’a pas pu conquérir le village. C’est pourquoi, ils ont construit un autre sur la colline d’en face, la colline d’Ivonea. La dernière princesse qui a régné à Kianjasoa était la princesse Rabolobolo. Vers la fin de son règne, le royaume fut abandonné. A l’exception des terrains interdits ou fady autours du royaume, les missionnaires ont construit des églises et des écoles sur le flanc de la colline de Kianjasoa. Ils ont également créé un centre pour soigner les lépreux. Actuellement le sommet du colline de Kianjasoa est occupé par des antennes relais. 3.1.2 Royaume merina : Après plusieurs échecs dans la conquête de Kianjasoa, en1830, les Merina ont décidé d’occuper la colline d’Ivonea parce qu’il n’y avait que de tombeaux sur la colline. Ainsi, ils ont déplacé les corps et y ont construit le village. Un palais a été construit au sommet de la colline et autour était construit les maisons des notables merina, ainsi que le quartier des sujets et militaires. A l’époque les matériaux de construction étaient des matériaux végétaux, comme le bois, les roseaux, les feuilles.

Quand la Reine Ranavalona I, fut venue, elle nomma cette nouvelle conquête : Fianarantsoa, elle a proposé de construire la ville à l’image d’Analamanga. Ainsi, elle fit construire un lac à l’Ouest du palais. Comme à Analamanga, le lac fut appelé Lac Anosy, des rizières royales ou « Tanimbarin’andriana » furent aménagées autours du lac. En dessous du palais, Ranavalona fit construire un marché à Tsianolondroa, tout comme à Analamanga, le jour du marché fut choisi le vendredi, et on l’appela également . Une place pour les discours a également été aménagé à Tsianolondroa.

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Lors du passage de la reine Ranavalona II à Fianarantsoa en1859, elle a décidé de rénover l’église protestante Antranozozoro d’Ivonea. Comme son nom le dit, l’église a été construite en roseau. La reine a donc ordonné de construire une église en brique. Depuis l’église fut appelée Antranombiriky, qui signifie littéralement : « maison en brique ». L’église devint la première maison en brique dans tout Fianarantsoa. Petit à petit, les maisons sur la colline Ivonea fut transformées en maisons en brique. Photographie n° 2 : Colline d’Ivonea vers 1903

Source : Archives La photographie n°2 montre la ville de Fianarantsoa, au début des années 1900, aménagée sur la colline d’Ivonea (Ancien Fianarantsoa). Suite à de fréquentes incendies, il fut imposé par Ranavalona II de construire des maisons en brique et en toit de tuile, c’est pourquoi en 1903 soit moins de 50 après l’occupation de la colline, toutes maisons ont été transformées en briques. Au premier plan, en bas de pente se trouve le quartier d’Ambozontany. Vers la fin de la reine des merina, les catholiques ont réussi à acquérir cette partie de la colline. Ainsi, ils y ont construit des grands bâtiments et le cathédrale d’Ambozontany qui est la copie du Cathédrale d’Andohalo à Antananarivo. Sous la colonisation, la ville de Fianarantsoa a pris une nouvelle forme. 3.2 Fianarantsoa sous la colonisation : Destruction des signes de royauté : A leur arrivée, les colons ont détruit tout signe de royauté dans la ville de Fianarantsoa. Comme la destruction du Rova à Ivonea. A sa place, une école fut construite. Une partie des rizières royales fut transformée en hippodrome et le reste devinrent la propriété de la colonie, ainsi un silo fut construit au abord des rizières. La place qu’avait Antananambony en tant que centre-ville fut délaissée. Les colons ont construit une nouvelle ville à Tsianolondroa, bien que cette dernière était la deuxième grande ville au temps du règne des merina, la nouvelle ville que les colons ont construit était une ville européenne, dont aménagement été bien étudié, avec des routes assez 16 larges pour la circulation des automobiles, des canaux d’évacuation, le branchement en électricité, construction de grandes maisons en béton de style européenne. Cet aménagement a commencé par la construction de routes et des avenues comme l’Avenue Besson. Ce dernier relie Anjoma à Ambatolahikosoa. A l’époque, chaque côté de cette Avenue était bordé de grands arbres. (Cf. Photographie n°3) Photographie n° 3: Avenue Besson, 1932

Sources : Anta Le 24 Décembre 1926, un décret sur l’aménagement et l’extension des villes de Madagascar fut promulgué. Ainsi en 1932, des espaces de dégagement, des servitudes d’avancement et de reculement ainsi que des voies de passage vont être insérés dans le tissu urbain. (Cf. Annexe n°1) A cette époque le quartier d’Ambalapaiso a été le plus prisé parce que déjà avant la colonisation, « l’Européanisation »1 des propriétés y ont été perçu. De plus les terrains ont commencé de changer de propriétaire. Devant cela, l’agrandissement et la création des routes reliant Ambalapaiso avec les autres agglomérations de Fianarantsoa ont été conçus, comme l’agrandissement de l’Avenue Clémenceau et la percée de la route de la Rocade du quartier. Ainsi, de grande spéculation immobilière fut observée dans cette zone rurale transformé en quartier urbain. (Cf. Annexe n°2) En 1931, la municipalité décide d’élargir la limite de la commune de Fianarantsoa. Ainsi, la ville va s’étendre sur toute l’étendue de la future gare du chemin de fer, dans les agglomérations d’Ampasambazaha et dans le quartier d’Amtambohobe en passant par Isaha. Le but de cette inclusion est d’englober l’hôpital et la future gare dans le périmètre de la ville. Il est à noter que cette extension inclut le branchement en électricité et l’adduction en eau potable des nouveaux quartiers. Cette nouvelle extension fait partie de la Ville Basse de Fianarantsoa.

1 Omaly sy Anio n°23-24 pp : 339 17

Depuis l’indépendance, la ville de Fianarantsoa s’est étalé de part et d’autre du centre- ville, plusieurs facteurs ont été à l’origine de cela. 3.3 Fianarantsoa de nos jours : Depuis la colonisation jusqu’à maintenant la ville de Fianarantsoa a connu de grandes transformations. En effet, la commune de Fianarantsoa n’a cessé de s’accroitre. Petit à petit de nouveaux quartiers se sont créés. Si pendant la colonisation la ville de Fianarantsoa s’est élargie de Tsianolondroa jusqu’à Antarandolo. Actuellement la ville de Fianarantsoa dispose d’une cinquantaine de fokontany répartis dans 7 arrondissements. (Cf. Annexe n°1) La ville s’est étalée le long de la RN7 et de la FCE, mais encore, les zones périphériques dont la plupart étaient déjà occupées par de petits groupes de personnes devinrent des bourgs, qui se transforment en agglomération pour devenir des quartiers avec l’accroissement en nombre de la population. Comme Antanifotsy IV (Cf. Photographie n°4) dans le Fokotany de Talatamaty ou Antsororokavo dans le Fokontany de Bateravola. Dans ces quartiers, de nombreux terrains sont encore non bâtis, où les propriétaires y cultivent. Souvent par contre l’occupation des périphéries est dû à l’implantation d’un programme d’aménagement ou d’un infrastructure d’accueil comme à Antarandolo et Beravina. Photographie n° 4: Quartier d’Antanifotsy IV

Source : Auteur, 2015 L’urbanisation de Fianarantsoa est particulière parce que dans la majeure partie des cas, les nouveaux quartiers se forment grâce aux implantations d’une congrégation religieuse dans les zones périphériques. Comme le cas d’Ivory, où les luthériens disposent l’une grande superficie de terrain. Une partie du terrain est également transformée en champs pour les pasteurs résidants à Ivory. Sur une autre partie sont construits : • Deux églises • Des citées de résidence des pasteurs • Un centre médical et hospitalier • Des écoles • Une bibliothèque

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• Des bureaux • De nouvelles constructions y sont également en cours travaux. Photographie n° 5: Domaine des luthériens à Ivory

Source : Auteur, 2015 Les catholiques sont présents dans presque dans toute la ville (Cf. Annexe n° 2). Leurs domaines sont également de grandes superficies de terrain, où sont implantés des nombreuses infrastructures, tant religieuses que sociales ou économiques. On y trouve donc : • Des églises • Des résidences • Des monastères • Des écoles • Des centres de formation professionnelle • Des vignobles • Des champs En plus des terrains aménagés, les catholiques possèdent également une grande superficie de forêts comme à Maromby et à Ankofafa. Dans le paysage urbain de Fianarantsoa, les grands étendus d’espaces verts appartiennent souvent aux catholiques.

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Chapitre 4 : Paysage urbaine de Fianarantsoa

La ville de Fianarantsoa est une ville de montagne. Trois villes sont distinctes en fonction de l’altitude : • La Ville Haute ou la Vieilleville • La Ville Moyenne • La Ville Basse Les deux dernières villes (Ville Moyenne et Ville Basse) constituent la Nouvelle Ville de Fianarantsoa, elles étaient appelées ainsi pendant la colonisation. Nouvelle par rapport à la Vieilleville de l’époque du royaume merina. 4.1 La Ville Haute : ville ancienne Située au Sud-Est de la ville de Fianarantsoa, la Ville Haute ou la Vieilleville est le plus ancien de la ville de Fianarantsoa. Perchée sur la colline d’Antananambony, elle a une particularité. De loin, la colline d’Antananambony attire le regard parce que la colline est surmontée de maisons plus ou moins uniforme avec une toiture de couleur brique. Les maisons s’étalent surtout sur le versant Nord-Ouest de la colline. Cette particularité de la Vieilleville remonte à son histoire, depuis la création de l’église Antronombiriky, il a été imposé par la reine que les maisons construites sur la colline soient faite en brique et en toit en tuile suite aux nombreux incendies qui ont frappées le village. Depuis, la Vieilleville est composée de maisons en brique, à deux pans, en toit en tuiles et surplombées de véranda en bois suspendue ou soutenue par des piliers en brique. Les maisons ont souvent un étage et un grenier habitable. Toutes les maisons sont orientées vers l’Ouest. C’est le style architectural des hautes terres centrales ou « Trano gasy ». (Cf. photographie n°4) Photographie n° 6: Exemple de maison à Antananambony

Source : Auteur, 2015 Actuellement, l’aménagement et l’architecture de la Vieilleville à l’époque du royaume merina ont été plus ou moins conservé. Ceci est dû à la sélection de la Vieilleville en tant que patrimoine régionale site historique et architectural 1995. Depuis, un organisme aide la population dans la conservation et la restauration de ce patrimoine.

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Le quartier de la Vieilleville, est accessible en véhicule jusqu’à Ambozontany, de là commence une rue piétonne et des escaliers en pavé. Des ruelles assurent la circulation dans le quartier. Ce dernier dispose d’un pavillon comme marché à Ambozontany, il fut créé pendant l’époque du royaume merina et rénové par le Programme de Sauvegarde de la Vieille Ville ou PSVV. (Cf. Photographie n°7) Ces pavillons sont des maisons faites en briques à deux pans, ne comportant pas d’étage et couvertes en tuiles soutenue par des piliers. Ils sont alignés rectilignement. Un autre pavillon fut créé vers 2006 mais il n’est pas utilisé. Des jardins publics sont aménagé pour l’embellissement du quartier. Actuellement, l’ancien « Rova » est transformé en une école primaire publique. La Vieilleville est un site touristique de Fianarantsoa. De ce fait, elle dispose actuellement 5 maisons d’hôte et un restaurant. Ce quartier est également un quartier religieux parce qu’il y a au total 7 églises sur la colline dont les plus connues sont Antranombiriky et le Cathédrale d’Ambozontany. Il est à noter que la majorité des terrains à Ambozontany appartient aux catholiques. Les grands bâtiments, au pied de la colline d’Antananambony, leur appartiennent. Suivant le style architectural dans la Ville Haute, ces bâtiments sont faits en briques mais ils ne sont pas des maisons traditionnelles malgaches. (Cf. Photographie n°8) Photographie n° 7: Pavillon à Ambozontany

Sources : Auteur, 2015 Photographie n° 8: Une partie du domaine catholique à Ambozontany

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4.2 La nouvelle ville : Sous la colonisation, une nouvelle ville a été créée, depuis la ville de Fianarantsoa n’a cessé de s’accroitre de s’étaler de part et d’autre du centre-ville. 4.2.1 Ville moyenne : Trois quartiers ont été aménagé par les colons : Tsianolondroa, Ambalapaiso et Isaha, dans la ville moyenne. a. Tsianolondroa : Par rapport à la Vieilleville, la ville que les colons ont construit est plus moderne, en suivant le principe d’urbanisation occidentale. Le premier quartier qu’ils ont aménagé est Tsianolondroa. Ainsi, malgré la topographie, les routes sont tracées en parallèle et se coupent entre elles. Tsianolondroa dispose donc d’un plan en damier. Les bâtiments sont disposés linéairement suivant les routes. Ce sont des bâtisses avec une architecture occidentale. C’est-à- dire, de grands bâtiments en béton, avec plusieurs étages, Le toit est souvent en tôle. Dans ce quartier se trouve maintenant certains bâtiments administratifs tel que : • La mairie et le service de la voirie de Fianarantsoa • Le BMH • Les sapeurs-pompiers • La JIRAMA • Le tribunal • La banque centrale • Le trésor public • Les banques (BOA, BFV-SG, BNI CA) • Gendarmerie En plus des bâtiments administratifs, Tsianolondroa dispose d’une bibliothèque municipale, d’un centre de documentation et d’information (CEDII), de plus l’Alliance Française de Fianarantsoa et quelques institutions scolaires (EPP, CEG, Institutions privés) s’y trouvent. Un jardin est aménagé devant la Mairie, le long de l’Avenue Philibert Tsiranana. Au Sud-Ouest de la Mairie il y une salle de fête municipale, dont la gestion est actuellement confiée à un partenaire privé. S’ajoutant à cela la présence d’un hôtel à trois étoiles et trois stations radios. Le grand marché d’Anjoma est aussi localisé à Tsianolondroa. Les jours de marché sont le mardi et le vendredi. Plusieurs rayons y sont présents : • Rayon de produits maraichère et fruitiers • Rayon friperie • Rayon artisanat • Pavillon mercerie et quincaillerie Des pavillons bordant l’Avenue Besson sont destinés à la restauration. Ambalapaiso : S’ajoutant à Tsianolondroa, Ambalapaiso est également un quartier administratif. Des bureaux administratifs comme une compagnie d’assurance, l’inspection du travail y sont présents. Une annexe du Campus Universitaire d’Andrainjato ainsi que quelques Universités privées y sont également visibles. L’ancienne salle de cinéma Rex est actuellement convertie

22 en centre de dépistage et de soins du cancer chez les femmes. En plus de cela, il y a des boutiques et des multiservices. Ambalapaiso est également un lieu de résidence. La majeure partie des bâtiments qui y sont implantés datent de la colonisation. Ils sont parfois de style colonial ou de style occidentale composé de grands immeubles à plusieurs étages (Cf. Photo n°9). Pendant la colonisation il était le quartier commercial. Photographie n° 9: Style de maison à Ambalapaiso

Sources : Auteurs, 2015 c. Isaha : Reliant Ampasambazaha avec Tsianolondroa, Isaha est sur une pente plus ou moins raide. L’avenue Lyautey gravie cette pente. Le long de cette route, les bâtiments sont également de style occidental. Isaha est surtout un lieu de résidence, bien que quelques bureaux régionaux des ministères comme celui du ministère de la population, des travaux publics, y sont présents. Actuellement, Isaha dispose d’une banque, un bureau d’assureur, une station de télévision, un station radio et d’un espace de loisir, le collège René Cassin (Collège de France) Pendant la colonisation, un élargissement de la ville de Fianarantsoa a été fait au niveau d’Ampasambazaha et Tambohobe. Actuellement la ville s’étale bien plus loin, soit un rayon de 7 Km autour de la Gare. La nouvelle extension de la ville a été aménagée par les malgaches après la colonisation jusqu’à maintenant. 4.2.2 Ville basse : Deux paysages bien distincts est visible dans la Ville-basse de Fianarantsoa, d’un côté il y a les quartiers commerciaux et de l’autre côté il y a la zone d’habitation. a. Ankazondrano – Ampasambazaha – Antarandolo : Axe commercial : Bordant la RN7 et les routes principales de Fianarantsoa, Ankazondrano – Ampasambazaha – Antarandolo est devenu l’axe commercial de la ville. Suite à la vente massive des terrains bordant la RN7, Ankazondrano a connu un boom immobilier depuis 2009. Les maisons construites sont surtout des bâtiments destinés au commerce, à la restauration et à l’hôtellerie. Ce sont des bâtiments à deux étages au minimum. Les produits en vente sont surtout les produits chinois et indonésiens comme des vêtements, des ustensiles de cuisine et des produits beauté.

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Un peu plus vaste, Ampasambazaha dispose différentes zones commerciales. (Cf. Photo n°10) On y trouve donc des quincailleries, des boutiques, des merceries, des grossistes. C’est surtout une zone commerciale appartenant aux indiens pakistanais et aux malgaches. Antarandolo par contre dispose d’un pavillon où sont vendu les produits de confection, des ustensiles de cuisine, des friperies et d’autres produits utiles et d’un marché de produit maraichère. Des boucheries sont également présent à Antarandolo. Des restaurants et des gargotes appartenant aux chinois y sont nombreux. Photographie n° 10: Quartier commercial d'Ampasambazaha

Sources : Auteur,2016 b. Les zones d’habitations : En dehors des bâtiments bordant les routes principales destinées aux commerces, et au stade d’Ampasambazaha, presque toute la superficie de Ville-basse constitue une zone d’habitation Souvent l’occupation des périphéries est due à l’implantation d’un programme d’aménagement ou d’une infrastructure d’accueil. Par exemple, l’occupation d’Antarandolo est due à la création de la Cité SEIMAD. A Beravina se trouve un camp militaire et le SEMIPI, le lycée technique de Fianarantsoa se trouve également à Beravina ainsi que l’Aéroport de Fianarantsoa. La présence des campus universitaires comme à Andrainjato et Mahazengy entraine des spéculations immobilières parce qu’ils n’arrivent pas à contenir qu’une partie d’étudiants. Ainsi, il n’est pas rare que des étudiants ainsi que des professeurs louent des maisons ou des appartements dans les quartiers autour de ces centres. Dans la majeure partie de cas, les quartiers de Fianarantsoa se sont formés spontanément. Les gens disposant un lopin de terre construisent des maisons sur leur terrain avec le temps les terrains sont occupées par des bâtiments. Ici, les nouvelles constructions se distinguent des anciennes par leur architecture. Les plus anciennes sont souvent des maisons traditionnelles et les nouvelles sont des maisons modernes. Disposées anarchiquement, en dehors des routes principales, les voies de services dans les quartiers sont des petites ruelles.

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Conclusion de la deuxième partie : L’urbanisation de la ville de Fianarantsoa a traversé l’histoire de Madagascar, en passant par le temps des royaumes où betsileo et merina ont contribué à sa création. A travers la colonisation, une nouvelle image de la ville fut créée, une ville européenne. Depuis, la ville de Fianarantsoa a continué de se développer, à l’indépendance jusqu’à nos jours, la ville s’est étalé surtout de part et d’autre la RN 7. Le paysage urbain de Fianarantsoa est un mélange d’une ville ancienne et d’une ville nouvelle. La ville ancienne, est marqué par un architecture traditionnel et un aménagement ... Par contre la nouvelle ville est composée en grande partie de maison moderne. De nombreux infrastructures pour le fonctionnement de la ville y sont aménagées. Cette nouvelle ville est la plus grande de la Commune de Fianarantsoa.

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TROISIEME PARTIE

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TROISIEME PARTIE : L’EVOLUTION DE LA VILLE DE FIANARANTSOA DANS LE TEMPS ET L’ESPACE : Comme toutes villes du monde, Fianarantsoa a aussi évolué dans le temps et dans l’espace. Comment s’est faite cette évolution ? Pour donner une réponse, les points suivants seront analysés : • La métamorphose urbaine de Fianarantsoa • L’extension urbaine de la ville.

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Chapitre 5 : Métamorphose urbaine de Fianarantsoa :

5.1 Modification du paysage : En se basant sur des photographies anciennes et en les comparant avec des récentes, une modification du paysage est fortement observée. Elle se manifeste surtout sur l’occupation du sol de ville de Fianarantsoa. Respectivement les trois villes de Fianarantsoa (Ville Haute ou Vieilleville, la ville moyenne et la ville basse) seront représentées. 5.1.1 La Vieilleville : plus ou moins conservée : La planche de photographie n°11 est une représentation de la Vieilleville pendant la colonisation (1932) et actuellement (2015), une comparaison des deux photographies montre un paysage sur qui n’a pas beaucoup changé. L’architecture des maisons est restée de même. Par contre au sommet de la colline sur la partie droite, l’espace vert a diminué et est remplacée par quelques maisons. Au pied de la colline à Ambozontany, sur la photographie n°11b, la taille des maisons a changé. Il s’agit du domaine des catholiques. La photographie montre également un nombre de nouveaux maisons assez conséquent à Ambozontany. Comme sur la photographie 4a cette partie est couverte par un arbre, il est difficile de dire que ces maisons étaient déjà là ou pas. Mais en observant bien, les toits de ces maisons sont en tôle dont quelques-uns sont rouillés, il y a même deux maisons en terrasse en béton en bas à gauche de la photographie. On conclut donc que ces maisons sont récentes. Photographie n° 11: Colline d'Ivonea en 1932 (a) et en 2015 (b)

a.

Sources : Archives

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b.

Sources : Pierrot Men, 2015 Sur la photographie n°11b, de petites maisons sont visibles derrière la colline d’Antananambony. Il s’agit de Tsaramandroso, un quartier localisé sur une colline à l’Est d’Antananambony. Cette partie de la ville est desservie par la RN7. 5.1.2 La Ville-moyenne fortement modifiée : Depuis l’indépendance le paysage de la ville moyenne a fortement changé. Ceci consiste surtout l’occupation des espaces vertes de la ville. Ainsi, cette partie de la ville ne dispose plus qu’un jardin. a. Tsianolondroa : fortement exploité La planche photographie n°12 représente le carrefour entre La Rocade à gauche et l’Avenue Besson ou l’actuelle Avenue de l’indépendance à droite. Sur la photographie n°12a, qui date de la colonisation, l’espace vert occupe beaucoup de place que les maisons. Ici, les Avenue sont bordées de grands arbres. Sur la photographie n°12b, qui date de 2016, par contre les arbres ont disparu et les maisons ont pris leur place. Etant donnée la place qu’occupe Tsianolondroa dans la ville de Fianarantsoa, ce quartier est fortement convoité surtout par les commerçants. Il est à noter que la seule espace verte que dispose Tsianolondroa actuellement est le jardin situé sur l’Avenue Philibert Tsiranana. Faites de brique et de béton, les maisons ont des formes et des tailles différentes. Ici les maisons ont presque deux étages ou R+2. En dehors de quelques habitations et quelques bureaux administratifs au bord de l’Avenue de l’Indépendance, les maisons sont destinées au commerce et à la restauration ou aux offres de service comme les cybers café, les multi-service (impression, reliure, gravage de CD …), auto-école. La présence des poteaux et des câbles électriques sur la photographie n°12b, démontre que le quartier est branché au réseau électrique de la JIRAMA. En ce qui concerne l’éclairage publique à Tsianolondroa, seules l’Avenue de l’Indépendance et l’Avenue Philibert Tsiranana sont éclairé, les autres routes ne le sont pas.

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Photographie n° 12: Carrefour Avenue Besson , Tsianolondroa

a.

Sources : Archives

b

Sources : Auteur, 2015 c. Isaha Une bonne illustration de la modification du paysage de la Ville de Fianarantsoa sont les images de la planche de photographie n°13. La photographie 13a, au premier plan de cette photographie se trouve un terrain boisé en défriche. Le stade d’Ampasambazaha se trouve en 2ème plan. Entre les deux est tracée une route (Avenue Lyautey). En arrière-plan le quartier d’Ampasambazaha et derrière lui est dressé la colline de Kianjasoa. Actuellement, l’Avenue Lyautey a changé d’aspect. La photographie n°13 montre que la zone boisée en face du stade est maintenant occupée par des maisons. La clôture du stade d’Ampasambazaha est renforcée. Ce dernier a été rénové, entouré de gradin. A l’arrière-plan de cette photographie, il y a le quartier d’Ampasambazaha. Sur le flanc de la colline de Kianjasoa, des maisons sont visibles.

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Photographie n° 13: Isaha

a

Sources : Archives

b

Sources : Auteur, 2016 5.1.3 Ville basse saturée : Avec le temps, le paysage aéré Ville basse de Fianarantsoa se transforme en paysage saturé en béton, qui prennent de plus en plus d’importance. a. Antarandolo : La planche photographie n°14 représente le quartier d’Antarandolo dans les année 60 (Cf. Photographie n°14a) et le quartier en 2015 (Cf. Photographie n°14 b). La photographie 6a, au premier plan, il y a un espace vert composé de grands arbres et des terrains vides ou occupé par des maisons. Ce qui donne un aspect d’une zone bien aérée. Au deuxième plan, au milieu se

30 trouve des bâtiments en blanc, aligné parallèlement. C’est la Cité SEIMAD, construite en 1962. Devant la cité et à droite de celle-ci, légèrement en altitude se trouve des agglomérations de maisons traditionnelles est disposées anarchiquement. Il s’agit d’une partie des quartiers de Mokana et de Tambohobe. Ces quartiers se sont développés suite à l’implantation de l’hôpital de Tambohobe en 1902. A l’arrière-plan, une partie du quartier de Mahamanina est visible à gauche de la photographie. Celle-ci est constituée de maison entassé entre eux. Au milieu et à droite, il y a un espace légèrement colonisé, il s’agit du quartier d’Ivory. Photographie n° 14: Antarandolo -

a

Sources : Archives

b

Sources : Auteur, 2015 Dans les années 60, la cité d’Antarandolo était la construction la plus importante dans le quartier. Actuellement, elle se fond dans le paysage. Antarandolo et ses alentours compte beaucoup plus de maisons que dans les années 60. Autours de la cité de nouvelles constructions se sont apparues. La photographie n°14b montre que dans le quartier de Mokana (au premier plan) l’architecture est un mélange de maisons traditionnelles et modernes. Au niveau de la cité, une légère modification de quelques bâtiments est perçue. Des grands immeubles s’érigent

31 derrière la cité d’Antarandolo. Ils sont des immeubles avec une architecture moderne et de grandes constructions verticales. Le nombre de leurs étages est compris en 2 et 4. L’accroissement des quartiers dans la ville entraina de nombreux contrastes dans les quartiers. Ainsi des dualités dans les quartiers sont visibles dans le paysage. 5.2 Dualités des quartiers à Fianarantsoa : 5.2.1 Dualité architecturale : a. Nouvelle construction et maisons abandonnées : Depuis l’indépendance jusqu’à nos jours, la ville de Fianarantsoa connait une dualité car d’un côté, il y a les nouvelles constructions, nombreux sont inachevées et laissées à l’abandon, où occupées à moitié. La photographie n°15a sise à Ampasambazaha en est un exemple de ces cas de constructions inachevées. Il s’agit de bâtiments d’une quinzaine de mettre dont les propriétaires ont voulu faire une maison à 2 étages, mais seul le rez de chaussé est habitable. D’un autre côté il y a les anciennes constructions datant de la colonisation ou plus tôt depuis l’indépendance, dont les propriétaires ont abandonné. Sur la photographie n°13b, en deuxième plan se trouve une maison délabrée et abandonnée, dont la toiture et les fenêtres n’y sont plus. La façade de la maison fait allusion à un ancien bâtiment commercial, en raison de la taille des fenêtres au rez de chaussé. De plus ce bâtiment se situe dans le quartier d’Ampasambazaha. La photographie n°15c, par contre appartient à l’Etat, il s’agit d’un hangar abandonné et délabré dont les fenêtres sont bouchées par des briques. C’est l’ancien SOMACODIS. Actuellement, ce hangar est squatté. Photographie n° 15: Maisons abandonnées dans la ville de Fianarantsoa

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Ampasambazaha

Antarandolo

Sources : Auteur, 2016 b. Maison moderne et maison traditionnelle : Avec l’amélioration des techniques et des matériaux de construction, l’architecture dans la ville de Fianarantsoa se transforme. De différents types de constructions sont lisibles dans le paysage. • Des maisons traditionnelles métamorphosées, en raison de l’augmentation en nombre des membres de la famille. • De nouvelles constructions, où les propriétaires s’orientent beaucoup plus vers les styles architecturaux occidentaux. Des maisons généralement construites en brique et en béton. Les photographies de la planche n°16 montrent une grande dualité entre le traditionnel et la modernité. Cela s’observe dans plusieurs aspects comme dans la commerce où d’un côté il y a les supermarchés et les grands magasins. De l’autre côté par contre il y a les petits commerçants au bord de la route. Cette dualité est visible surtout sur les constructions.

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Photographie n° 16 : Deux maisons voisines de types architecturale et de qualité différentes à Antamponjina

Source : Auteur, Aout 2015 5.2.2 Dualité dans les classes sociales : En observant les quartiers, il est possible de distinguer l’appartenance sociale de ses occupants. Il y a les quartiers résidentiels et les quartiers populaires. Les quartiers résidentiels sont à Ivory et Ampopoka Golf, Ambalapaiso. Ils sont plus ou moins disposés en damier. Chaque résidence est desservie par une route assez large pour les véhicules, fortement clôturée, elle contentient un ou deux villas. Ces quartiers sont branchés à l’électricité et raccordés à l’eau du JIRAMA. Ici, la population pauvre ne construit pas de maison avec des matériaux de récupération (bois, tôle, plastique). Ils préfèrent construire de petites cases en pisé ou en terre cuite et couvertes de chaume implantées surtout à Laindasitra et Ambalataratasy sur le versant Nord de Kianjasoa. Elles sont disposées anarchiquement et de taille très variée. De petites ruelles relient les logements entre eux. Ni l’eau, ni l’électricité ne sont disponibles. Aucun assainissement n’est planifié, pas de canaux d’évacuation des eaux usées. La modification du paysage de la ville de Fianarantsoa sous-entend son évolution, et impose également des défis dans la conservation de la Vieilleville.

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5.3 Evolution et les défis dans la conservation de la ville de Fianarantsoa : 5.3.1 Evolution de la ville de Fianarantsoa : L’évolution de la ville de Fianarantsoa est visible dans les zones d’habitation, les voies de communications et les espaces verts de la ville. • Zone d’habitation : En se référant à son histoire, la ville de Fianarantsoa dispose différentes zones d’habitation. ➢ Occupation linéaire : Mis à part la Ville Haute, une occupation le long des principaux axes de la ville est constatée. La ville de Fianarantsoa longe la RN7 depuis Ampopoka, au Nord, jusqu’à Mahazengy au Sud. Dans la ville de Fianarantsoa, Les axes principaux ; comme ceux reliant Antarandolo à Ampasambazaha, l’avenue Lyautey, l’avenue Besson ; sont bordés de maisons.

➢ Occupation verticale : Dans le centre de la ville, une occupation verticale du sol commence à être observée. Les nouvelles constructions sont souvent des immeubles à plus de deux étages. De même pour les maisons en rénovation, les propriétaires ont tendance à ajouter une ou deux étageS à leur maison. (Cf. Photographie n° 10) Ces constructions sont surtout visibles dans les quartiers suivants :

• Ampasambazaha • Tambohobe • Ankazondrano • Tanambao • Antarandolo Photographie n° 17: Les immeubles de la ville de Fianarantsoa

Sources : Auteur, 2016 ➢ Partie occidentale de la ville saturée : Par rapport à la RN7, un déséquilibre dans l’occupation de l’espace est remarqué. La partie Ouest de la ville est plus saturée en maisons que la partie Est. Dans ce dernier de nombreux

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espaces vide sont observés. Les quartiers sont peu nombreux et sont plus aéré comparé à la première. Ceci s’explique par la chronologie de l’occupation de la ville.

• Zone de culture : La topographie de la ville la dispose d’une grande superficie de vallées, il n’est pas rare d’y observer des rizières irriguées. Sur le flanc des collines, se succèdent maisons, champs et zone de pâturage. L’agriculture urbaine occupe la zone périphérique. Il n’y est pas rare de trouver des rizières, des champs de maïs, de patates ou de maniocs. (Cf. photographie n°16) La récolte obtenue est destinée à l’autoconsommation. Le surplus est écoulé sur le marché local afin de subvenir aux besoins en PPN et autres nécessités quotidiennes. Photographie n° 18: Champs de culture et habitation, Tanambao

Sources : Auteur, 2016

• Voie de communication : Les voies de communication de Fianarantsoa sont composées de route bitumée, route en pavées, escaliers, rue piétonne. Le manque d’entretien de ces voies entraine une dégradation flagrante.

• Espace verte : De nombreux jardins sont visibles dans la ville de Fianarantsoa, une majeure partie date de la colonisation comme ceux de la Gare et de Tsianolondroa. A cela s’ajoute ceux aménagés dans la Vieilleville. Une forêt d’eucalyptus se trouve au niveau de la colline de Kianjasoa. Dans les périphéries de la ville, de nombreuses forêts d’eucalyptus sont présentes. Elles appartiennent souvent à l’église catholique. Comme le cas de Maromby et Ankofafa.

Jusqu’à maintenant la Ville-Haute est épargné par cette évolution de la ville, cependant elle est actuellement confrontée à de grand problème pour sa conservation. 5.3.2 Les défis dans la conservation de la Vieilleville : a. Vieilleville protégée par un arrêté municipal ; La qualification de la Vieilleville en tant que patrimoine régional en 1995 a permis sa conservation, un arrêté communal fut régi

36 pour sa conservation. Cet arrêté stipule que toutes rénovations ou nouvelles constructions à Antananambony doivent suivre les conditions suivantes : ✓ Les murs doivent être en brique ou peintes en couleurs brique (couleur naturelle) ✓ Le nombre d’étage doit être un seul. ✓ Le toit doit être en tuile. ✓ L’architecture ne doit pas être modifier. ✓ Les nouvelles constructions doivent avoir le même style architectural comme dans le passé. b. Vieilleville conservée et restaurée par le PSVV : En 2002, la fondation Heritsialoniana crée un projet appelé : Programme de Sauvegarde de la Vieilleville ou PSSV. Comme son nom l’indique il vise à la sauvegarde de la Vieilleville. Dans ce cadre donc, les réalisations du PSVV sont : ✓ Réhabilitation des maisons : Réhabilitation qui consiste à aider la population dans la réparation de la toiture en tuile et de la véranda (balustre en bois avec sculpture) et la peinture extérieure en couleur naturelle. Au total le PSVV a réhabilité 56 toits.

✓ Réhabilitation des ruelles : Avant, les ruelles dans le quartier de la Vieilleville étaient en terre battu. L’accès était difficile surtout en saison de pluie. Ainsi, le PSVV avec la contribution de plusieurs organismes et de la population locale bénéficière a posé des pavés dans les ruelles, plus précisément dans les axes les plus fréquenté du quartier et a aménagé des escaliers.

✓ Assainissement de la Vielle Ville : L’assainissement de la Vieilleville réalisé par le PSVV se divise en deux : • Réhabilitation des canaux d’évacuation : Avant 2002, les canaux d’évacuation de la Vieille étaient fortement abimés. Ainsi les eaux usées débordaient dans les ruelles, ce qui rendait le quartier insalubre et l’exposait à des épidémies pendant les saisons de pluie. Face à cela, le PSVV a réhabilité les canaux d’évacuation dans le quartier et a construit une buse reliée aux anciens « zohy » de l’époque des royaumes conduisant ainsi tous les eaux usées vers le lac Anosy.

• Construction de latrine sèche : La Vieilleville repose sur une roche granitique ainsi il est impossible de creuser à plus de 1m dans le sol. Cela empêche la création des fosses pour les toilettes. Ainsi, la population faisait leurs besoins n’importe où de mauvaises odeurs se dégageaient. Pour à cela, très peu de gens y venait. Face à cela, la PSVV a construit au total 104 des toilettes sèches pour les maisons. Les toilettes sèches ne nécessite pas une profonde fosse et elles consistent à transformer les matières fécales en compostes.

✓ Projet d’embellissement du quartier : Afin de rendre le quartier agréable à vivre, la PSVV a aménagé des places publiques comme des jardins, et a réhabilité la place pour les discours ou kabary du temps de rois en une place culturelle. Actuellement la sauvegarde de la Ville-haute de Fianarantsoa est en danger parce que d’un côté, les partenaires du PSVV n’ont plus financer le projet depuis la crise de 2009, le

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PSVV ne peut plus accompagner la population dans la restauration et la conservation de leur maison. D’un côté, la municipalité ne respecte plus l’arrêté communal et délivre des autorisations de construire, même si le plan des maisons ne respecte pas les termes décrits. Dernièrement également l’Etat malgache a rénové l’EPP qui se trouve dans le Rova sans avoir respecté les closes de l’arrêté parce qu’il a construit un bâtiment en béton, peint avec de la peinture à l’huile et couvert de tôles.

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Chapitre 6 : Extension urbaine de la ville de Fianarantsoa :

La ville de Fianarantsoa est donc une ville en pleine métamorphose urbaine. Actuellement elle est en phase de son développement ainsi de nombreuses constructions s’érigent dans la ville et dans sa périphérie. Les qualifications de villes en chantier et en extension sont valables pour la ville de Fianarantsoa. 6.1 Fianarantsoa une ville en plein chantier : 6.1.1 Vente et morcellement de terrains : Depuis 2009, avec les projets de la Transition, « Hôpital Manara-penintra » et le « Trano mora », le quartier de Soanierana a connu un essor fulgurant en bien et en mal. Des morcellements de terrain domanial ont eu lieu, entraina une spéculation immobilière sauvage. Côte à côte, des constructions de diverses formes s’érigent sans tenir compte d’un plan d’urbanisme clair. Des constructions longeant la RN7 en pleine ville suite à la vente des terrains bordant la RN7, rendant celle-ci impossible à se développer dans le futur. S’ajoutant des ventes de terrains communaux comme la décharge d’Ankofafa ou les terrains du campus universitaire d’Andrainjato aux particuliers ont eu lieu 6.1.2 Constructions massives dans les quartiers de Fianarantsoa : Suite aux ventes de terrain dans la commune, de nombreuses constructions se réalisent dans la ville et dans sa périphérie. Face à cela, la ville connait une forte spéculation immobilière en ce moment. La Ville basse est surtout touchée par ce phénomène. Le long de la RN7 dans le quartier d’Ankazondrano. (Cf. Photographie n°17). Sur une portion de la RN7, sur une distance d’environ 500m, le nombre de nouvelles constructions est de neuf (9) Les maisons comptent en moyenne 2 étages. Elles sont faites de brique et de béton. Les formes et la tailles sont variées. Photographie n° 19: Maisons en construction le long de la RN7

En plus des nouvelles constructions le long de la RN7, Ampasambazaha est également en chantier. En effet, beaucoup de propriétaires de pavillons commerciaux au bord de la route reliant Ampasambazaha et Antarandolo, rénovent en ajoutant des étages de plus à leurs

39 pavillons. En plus de cela, on en compte plus de trois nouvelles constructions dans les quartiers de Fianarantsoa surtout dans la Ville-basse. Photographie n° 20: Rénovation des pavillons à Ampasambazaha

Sources : Auteur, 2016 Le paysage urbain de Fianarantsoa est donc en plein changement, les chantiers s’étendent partout dans la ville et cela même dans les zones faiblement occupées de la ville. 6.2 L’extension urbaine de Fianarantsoa : L’extension urbaine est visible dans les parties Nord-Ouest, Nord-Est et Est de la ville. Trois quartiers sont fortement touchés par ce phénomène : Ankofafa, Antamponjina et Soanierana. Quels sont donc les facteurs de cette extension ? 6.2.1 Electrification : une attraction de la population Dans la ville de Fianarantsoa, le branchement en électricité ne recouvre pas tous les zones de la ville. Ceci s’explique par l’extension brusque et non planifiée de la ville vers la périphérie. Pour que ces agglomérations soient branchées à l’électricité, de gros investissement est nécessaire, des installations de transformateurs sont nécessaires. Dans des nouveaux quartiers par contre, des organismes comme les communautés religieuses, les ONGs ou l’Etat ont assuré le branchement. A Ankofafa par exemple, la présence du CERES en 2012 a permis d’alimenter en électricité le quartier qui autrefois était des champs

40 de culture et à proximité de l’ancienne décharge communale. A Antamponjina, ce sont les catholiques et l’Etat qui se sont occupés du raccordement à l’électricité, grâce aux cités de la poste et des cités SEIMAD et l’implantation des catholiques dans une partie du quartier. Et à Soanierana c’est la présence du nouvel hôpital d’Andrainjato et les « Trano Mora » à Soanierana qui ont facilité son électrification. La population est attirée dans les quartiers disposant de l’électricité, c’est pourquoi une ruée vers ces quartiers est actuellement sentie. 6.2.2 Programme d’aménagement du territoire : Comme toutes les villes de Madagascar, Fianarantsoa a également été touchée par les projets d’aménagement du territoire de Madagascar. Entre autre, il y a : ✓ Le projet 35 000 logement pendant la deuxième République en 1995. ✓ Construction de la cité de la poste ✓ L’implantation du FOFIFA ✓ Construction de la cité SEIMAD ✓ Déplacement de la population autour de l’aéroport. ✓ Morcellement des terrains domaniaux Ces projets ont conduit à l’occupation de terrain à faible densité à l’époque. Au fil du temps ces zones étaient devenues de nouvelles zones d’attractions pour les citadins, est petit à petit ces zones sont devenues des quartiers. 6.2.3 Influence des communautés religieuses : Fianarantsoa est la ville des milles et une église de Madagascar. Ainsi donc, de nombreuses congrégations religieuses ont leur domaine dans presque tous les quartiers de la ville de Fianarantsoa. L’existence de ces domaines appartenant aux catholiques ont contribué à l’amélioration de l’aménagement des quartiers de Fianarantsoa et même la création de nouveaux quartiers. Les congrégations religieux surtout les catholiques construisent, en effet, des infrastructures d’accueil pour la population locale qui sont : • Les dispensaires, • Les écoles • Les centres de formation professionnelles, • Les églises, • L’adduction en eau potable • Le branchement en électricité. Ces infrastructures incitent la population à s’y implanter malgré l’isolement et l’éloignement par rapport au centre-ville.

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6.3 Les zones d’extension urbaine de Fianarantsoa Carte n° 2: Evolution spatio-temporelle du tissu urbain de la ville de Fianarantsoa entre les années 2005, 2010 et 2015

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La ville de Fianarantsoa est une ville linéaire où son tissu urbain s’étale de part et d’autre de la RN7. A l’exception de la Vieilleville qui est le plus ancien quartier. La carte n°2 montre que toute les arrondissements de la zone d’étude a connu un élargissement du tissu urbain entre les années 2005 et 2015. En 2010, la partie Sud-Ouest de la Commune a connu une grande expansion spatiale avec un pourcentage avoisinant 190% à Andrainjato Sud, et environ 158% dans l’arrondissement de Tanana Ambony. Entre 2010 et 2015, la ville s’étend surtout vers la partie Nord et Est de la Commune, dans l’arrondissement de Tanana Ambany et Andrainjato Nord. Cet étalement est visible dans le quartier d’Ankofafa Ankofafalahy, Andranomiadiloha pour le cas de la partie Nord. Dans la partie Est par contre un développement de vers Andrainjato (Campus Universitaire) et ses environs, Ambodirano ainsi que vers Beravina, Antamponjina est fortement senti. (Cf. Tableaux 1 et 2) Tableau n° 1: Superficie du tissu urbain en 2005, 2010 et 2015

Année 2005 2010 2015 Arrondissement Ha Ha Ha Andrainjato Nord 131,4 179,1 200,4 Andrainjato Sud 21,7 41,2 43,4 Manolafaka 79,1 106,7 119,2 Tanana Ambany 455 526,2 529,4 Tanana Ambony 157,2 249,8 253,8 TOTAL 844,7 1103,3 1146,4 Sources : Auteur, 2016 Tableau n° 2: Pourcentage de la superficie de l'évolution du tissu urbain

2010 2015 SUPERFICIE Arrondissements

% % Andrainjato Nord 136,315425 152,527002 Andrainjato Sud 189,970919 199,754036 Manolafaka 134,912545 150,669276 Tanana Ambany 115,645977 116,332867 Tanana Ambony 158,829757 161,410412 TOTAL 130,621017 135,722111 Sources : Auteur, 2016 Devant ce développement du tissu urbain de la ville de Fianarantsoa, les quartiers d’Antamponjina et de Soanierana présentent des particularités par rapport aux autres. 6.3.1 Antamponjina : un quartier initié par les catholiques : a. Historique du quartier : A Antamponjina, l’implantation des frères catholiques en 1996-1997 a contribué à la création de ce quartier. Il se trouve dans l’Arrondissement d’Andrainjato Nord, fokontany Anjaninoro. Autrefois, cette zone était couverte de forêt et personne n’osait y pénétrer en raison des rumeurs sur l’existence de fantôme dans cette forêt. L’implantation des frères catholiques ont permis : ✓ L’électrification ✓ La construction d’une route en pavée 43

✓ La construction de deux ponts en béton ✓ La construction d’un barrage ✓ La création d’un dispensaire ✓ La création d’une école ✓ Construction de deux châteaux d’eau, approvisionnant la population locale. L’implantation des catholiques et des infrastructures d’accueil présent en place ont conduit à un rapprochement de la population vers cette agglomération. Ainsi a fil du temps, la forêt s’est transformée en zone d’habitation. Sachant qu’Antamponjina était une zone disponible pour recevoir plus de population, le quartier est devenu une zone de plusieurs projets d’aménagement territoriale : ➢ Construction du bureau et de la Cité FOFIFA (1999) ➢ Projet 35 000 logement (1999) ➢ Construction de la Cité des postes (2000) ➢ Projet de construction de logements (2003) Depuis 2009, des morcellements des terrains domaniaux ont conduit à un fort boom immobilier à Antamponjina. Les maisons longent la route principale. Elles sont implantées anarchiquement ; ne suivant pas un plan bien défini. Les maisons sont surtout de style occidental, disposant au minimum un étage. A côté de ces maisons se trouve quelques maisons non habitées et abandonnées issus d’un projet de l’Etat. b. Aménagement du quartier : A l’entrée du quartier, sont localisée les maisons du projet de 35 000 logements. Ce sont de villas. La cité des postes est regroupée à l’Ouest du quartier. Elle est par contre constituée de longs bâtiments rectangulaires subdivisés en plusieurs appartements. Entouré par de grand clôture en briques, le domaine des catholiques est regroupé dans la partie Sud du quartier, les bâtiments sont modernes et faites-en briques. La Cité FOFIFA est aussi localisée au Sud du quartier d’Antamponjina. Cette cité est composée de villas disposées en damier ou chaque lot est clôturé par des haies de plantes. Une grande partie des terrains à Antamponjina appartient au SEIMAD, ils sont identifiables grâce aux panneaux et au balise placés autours. De nombreuses nouvelles constructions à Antamponjina longent la route principale à l’entrée du quartier. La photographie n°21, représente les constructions dans ce quartier. Les maisons représentées ici sont des maisons modernes faites de brique et en béton. Disposées anarchiquement les maisons ont des formes et des tailles variées.

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Photographie n° 21: Nouvelles constructions à Antamponjina.

a

b

Sources a et b: Auteur, 2015

6.3.2 Soanierana : Une nouvelle ville en gestation a. Historique de Soanierana : Soanierana est un petit bourg situé à la périphérie de la ville de Fianarantsoa à environ 15mn en voiture de la RN7. Le quartier est localisé dans l’Arrondissement Andrainjato Nord ; fokontany Tsimanarirazana. Son occupation date des année 80 suite à l’autorisation donnée par la Direction provinciale de Fianarantsoa à quelques groupes de personnes de s’y installer. C’est ce qui fait de son nom Soanierana. A l’époque il n’y avait une dizaine de maisons. Puis les luthériens ont construit un « Toby » en 1993. L’existence de l’Université d’Andrainjato a également contribué à son développement, étudiants et professeurs y ont élu domicile. L’expansion immobilière à Soanierana est dû au morcellement de terrains domaniaux dans ce quartier d’une part, mais aussi de la présence de l’hôpital à Andrainjato qui entraine une spéculation immobilière en ce moment. L’implantation du projet de la transition « Trano Mora » à Soanierana a également conduit à la ruée de la population vers ce quartier. Les deux

45 projets de la transition ont conduit à l’électrification du quartier. Cela a facilité par la suite le branchement pour des particuliers. Photographie n° 22: Hôpital d'Andrainjato

Sources : Auteur, 2015 b. Aménagement dans le quartier de Soanierana : Actuellement, Soanierana abrite environ 500 toits, la majeure partie sont de nouvelles constructions. Les maisons dans le quartier sont donc contrastées parce que, d’un côté il y a les nouvelles constructions qui sont des maisons modernes faites en brique et en chainage en béton. Et de l’autre, il y a les maisons anciennes qui sont en brique de terre séchée, et au toit de chaume, ou des maisons traditionnelles en brique surmontée de véranda. Sur la photographie n°23, 4 maisons se succèdent, de droite vers la gauche, une évolution de leur style architectural se distingue. La première est une maison en brique, la seconde dispose d’une véranda soutenue par des piliers. Tous deux sont des maisons traditionnelles. La troisième est une maison traditionnelle mais avec une touche de modernité. Sa véranda est en béton. Toutes les trois ont un étage et un grenier habitable pour la deuxième. La quatrième est une maison moderne à 3 étages reliés entre eux par des escaliers en béton, les balustres sont en métal. Faisant partie de la CUF, le quartier rural de Soanierana est très perceptible dans paysage. Nombreux bâtiments sont couverts en chaume, les champs de cultures jouxtent avec les zones d’habitation. La zone d’habitation dans le quartier de Soanierana est marquée par une disposition anarchique des maisons aussi bien dans les anciennes agglomérations que dans les nouvelles. Les axes principaux sont les seules voies de communication important. Les maisons sont reliées entre eux par des sentiers ou des ruelles.

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Photographie n° 23: Maison à Soanierana

Sources : Auteur, 2015

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Photographie n° 24: Panoramique des nouvelles constructions à Soanierana

Sources : Auteur, 2015 Photographie n° 25: Panoramique de Soanierana

Sources : Auteur, 2015 48

Conclusion de la troisième partie A l’aide des photographies anciennes, une grande modification du paysage a pu être observée dans le paysage urbain de Fianarantsoa. Cette modification a entrainé de nombreuses dualités dans la ville, mais aussi de grands défis dans la conservation face à l’évolution. A travers la photographie également il était possible de montrer le phénomène de spéculation immobilière qui se voit à travers les différentes constructions dans la ville. Une extension du tissu urbain est également perçue dans la Commune Urbaine de Fianarantsoa, à travers différents quartiers. Antamponjina et Soanierana en font partie. Leur expansion est dû aux différents projets qui ont eu lieu dans la ville de Fianarantsoa.

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CONCLUSION GENERALE

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Conclusion générale Depuis le Moyen-âge jusqu’à nos jours, la photographie a connu de grandes évolutions, aussi bien dans l’appareil appareil photographique que dans ses procédés. La découverte de l’image négative par Nicephore Niepce en 1816, fut un point tournant de la photographie. En 1888, Eastman met au point à la fois les pellicules (nitrate de cellulose) et l’appareil photographique Kodak pour pellicule. A la fin du XXème siècle la photographie est entrée dans l’ère du numérique. La possibilité de multiplier la photographie est devenue un outil utile pour l’homme. La photographie sert de document pour illustrer les évènements et à montrer la réalité dans le quotidien. La possibilité de conserver les photos a permis de constituer des archives des évènements prises en photo. La photographie a aussi fortement contribué dans les recherches scientifiques parce que son utilisation a facilité l’observation des phénomènes non comprises, c’est pourquoi, elle fut appelée « Rétine du savant » en 1878 par Jansen. Au cours du temps, les méthodes, les techniques et les appareils d’enregistrement d’images ont évolué. Pour le géographe, la photographie fait partie des outils utilisés pendant sa recherche. En prenant le cas de la ville de Fianarantsoa, elle a permis de décrire le paysage, de montrer les différentes modifications qui se sont produites au fil du temps, cela grâce à la comparaison de photos anciennes et récentes. La photographie a également permis de montrer les phénomènes d’urbanisme qui ont lieu actuellement. A travers cette recherche, il était montré que : ➢ La ville de Fianarantsoa est une ville où le passé occupe de places dans le paysage urbain : • La présence de la Vieilleville à Antananambony, qui est le quartier le plus ancien de la ville. • Les traces de la colonisation par les aménagements coloniaux dans les quartiers de Tsianolondroa, Ambalapaiso, Isaha et Ampasambazaha.

➢ La ville de Fianarantsoa est en pleine évolution dans le temps et l’espace : • Le paysage urbain s’est métamorphosé avec les temps, les zones vides sont transformées en zones d’habitation. • De nombreuses dualités sont visibles dans le paysage par les différents contrastes. • Face à l’évolution la ville est confrontée à un défi de conservation.

➢ Le tissu urbain de Fianarantsoa continue de se renforcer et de s’étaler : • De nombreux travaux de construction et de rénovation sont en cours de réalisation actuellement dans la ville et dans sa périphérie. • Les morcellements des terrains ont contribué à l’extension de la ville. Deux quartiers dont l’occupation s’est fait rapidement ont été analysés. La photographie peut donc montrer l’évolution de l’espace à travers l’analyse diachronique de différents clichés et en montrant la façon dont l’espace est occupé. Grâce à cette étude, il a été observé que la ville est caractérisée par une occupation anarchique de l’espace où aucun plan d’aménagement n’est respecté ou établi, surtout pour le cas des nouvelles zones d’extension urbaine qui pourraient

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être une correction des autres quartiers. La ville de Fianarantsoa tend vers un paysage urbain sans plan, où aucune infrastructure de base n’est implantée comme l’accès à l’eau potable et l’électricité. Pour des recherches plus approfondies, en géographie, par contre la photographie ne suffit pas. Les informations sur la démographie et l’économie sont obsolètes. A travers les photographie, il n’est pas possible de connaitre le nombre la population qui entraine cette forte transformation du paysage. Elle ne permet pas non plus de connaitre les activités de la population qui occupe ces lieux. Les différents flux (personnes, produits, informations …) ne seront pas expliqués qu’à partir de différentes enquêtes auprès de la population. Par rapport aux contrastes observées dans le paysage, le vrai niveau de vie des occupants de la zones d’étude n’est pas déterminé car une maison en toit de chaume ne rime pas forcément avec pauvreté. Pour qu’une recherche en géographie soit plus précis, il est nécessaire d’appuyer les suppositions et les constatations sur le terrain à partir des données statistiques, des informations recueillies à travers des enquêtes, à cela s’ajoute les bases de données officielles de l’Etat comme le BD500 ou BD 100. En plus de ces différentes sources d’informations, les cartes ne peuvent être négligées dans une recherche en géographie puisse qu’elles ont pour but de représenter dans l’espace les informations obtenues. Pour sa réalisation, l’utilisation de différents types d’images (photo aérienne, images satellitaires) peuvent être nécessaire. C’est pourquoi, la photographie demeure donc un outil complémentaire dans la recherche du géographe dans l’évolution de l’espace.

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ANNEXES

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Annexe n°1 : Liste des fokontany dans les 7 arrondissements de la Commune Urbaine de Fianarantsoa

N°) Arrondissements Noms de Fokontany 1 Ambahisamotra 2 Ambalabe 3 Ambatolahy V 4 Andrainjato Nord Anjaninoro 5 Antanifotsy V 6 Beravina 7 Idanda 8 Tsimanarirazana 9 Ambatoharanana 10 Ambatomainty Andrainjato Sud 11 Ambodikavola

12 Igaga 13 Soatsihadino 14 Ambatofolaka 15 Ambatolahy II 16 Ambodiharana Lalazana 17 Amontana

18 Mahazengy 19 Mandriandalana 20 Sahamavo 21 Ambalavato 22 Andreamboasary Manolafaka 23 Ankofafalahy

24 Maromby 25 Ambalamarina 26 Ambalambositra 27 Anasana Vatosola 28 Ankazobe

29 Antsaharoa 30 Ambatomena 31 Ankofafa Ambony 32 Antarandolo 33 Antsororonkavo 34 Isada Ville Basse 35 Ivory

36 Mokana 37 Sahalava 38 Talatamaty 39 Tambohobe

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N°) Arrondissements Noms de Fokontany 40 Tanambao 41 Ambalandapa 42 Ambalapaiso 43 Ambatolahikisoa 44 Ambatovory 45 Ambodiharana Ville Haute 46 Ampitakely

47 Andohanatady 48 Isaha 49 Rova 50 Tsaramandroso

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Annexe n°3 : Implantation des catholiques dans la ville de Fianarantsoa : 1871 : PP et FF de la Compagnie de Jésus 1872: Sœurs de St Joseph de Cluny. Ambozontany (26 nov.1872), Marana, Tambohobe (16 sept. 1935). 1925: Sœurs de Marie Réparatrice: Ambatomena 1938: Frères du Sacré Cœur: Fianarantsoa: Collège Saint Joseph Ambozontany (1961); Noviciat-Juvénat Tsaramandroso (1963). 1950:Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul 1957: Frères de la Doctrine Chrétienne: Talatamaty; Noviciat à Mahamanina (1992) 1957: Augustines N.D. de Paris: Ampitankely (1992), Ampahidrano (2000). 1957: Sœurs Carmélites Moniales Déchaussées, Ankidona 1958: Cisterciens (Trappistes), Maromby 1960: Frères Maristes des Ecoles: Ampahidrano; Ambatomena (1969) Sœurs du Sacre-Cœur de Raguse Talatamaty (1963), Soamahamanina (1969), 1965 : Sœurs de St Paul de Fribourg, Ambatomena 1965: Sœurs du Cœur Immaculé de Marie de Diego Suarez Tanambao, Manariventy, Andreamigodogna 12 avr 1989 : Soeurs Carmelites mineures de la Charité Ambatomena (). 1977: Sœurs Franciscaines Missionnaires de Marie Beravina (Fianarantsoa) (1997). 1977: Sœurs Nazaréennes: Antsororokavo (1977), Ankofafalahy (1990) 1977: Sœurs de Saint Paul de Chartres Tsianolondroa, 1981: Sœurs N.D. du Cénacle: Talatamaty 1981 Ordre des Clercs Réguliers Serviteurs des Malades, Tambohobe (Camilliens) 1984: Sœurs de la Divine Providence de St Jean de Bassel, Mahamanina 1984: Congrégation de la Mission (Lazaristes) 1985: Sœurs de St Joseph d'Aoste ,Mahamanina 1990: Pères Augustins de l'Assomption , Manirisoa(Assomptionnistes) 1992: Sœurs Carmélites Missionnaires Thérésiennes, Ampahidrano 1993:Frères de la Charité (Ambalagony), Ampasambazaha 1993: Salésiens de Don Bosco, Ankofafalahy 1993: Moniales Cisterciennes, Ampibanjinana (sur La RN 7 à 15 km de la ville vers le nord) 1994: Prêtres du Sacré Cœur de Jésus (Déhoniens) , Ankazobe 1996: Petites Sœurs de l'Assomption, Sahalava 1996: Filles de Marie Auxiliatrice (SDB), Andavakapaha dit Anjarasoa 1997: Capucines de l’Immaculée de Lourdes, Bateravola 1998: Oblats de Marie Immaculée, Sahalava et Mahamanina 1998: Sœurs de Ste Thérèse d'Avesnes, Ankazobe 1999: Sœurs de la Charité de St Louis, Amboaloboka

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1999: Société du Verbe Divin , Ankofafa 1999 : Ordre de la Sainte Trinité (Trinitaires -O.SS.T), Ambatovory 2001: Sœurs de Marie Immaculée, Ampopoka Golf 2005: Sœurs Adoratrices de la Sainte Famille, Ambohibory Sahalava 2008 : Sœurs des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie, Andrainjato 2009 : Sœurs de la Providence de la Pommeraye , Ampopoka Golf 2010 : Soeurs de Gétsemani, Ankofafa 2012 : Filles du Cœur de Marie (Andreamboasary) 2014 : Congrégation des sœurs de Saint Jean-Baptiste, Ambatolahy, Andrainjato

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Annexe n°4 : Toilette sèche

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BIBLIOGRAPHIE

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Bibliographie Ouvrages généraux : 1. Archives Monographie du district de Fianarantsoa en 1959

2. Archives Inventaire de dossiers d’archives de la Direction de l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat pendant la période coloniale (1896-1960 : • Loi concernant les plans d’extension et d’aménagement des villes (1919) pp : 2726 – 6538

3. BRANT, DUROSSET Dictionnaire thématique d’Histoire et de Géographie, 1995, Edition Sirey, Paris 514 pages 4. CUF Plan Communal de Développement, 2008, Commune Urnbaine de Fianarantsoa, 120 pages 5. GEORGES (P) Dictionnaire de Géographie, PUF, Paris, 498 pages

Ouvrages spécifiques : 1. CHENAL (J) Qu’est-ce que la planification urbaine, ville africaine : introduction à la planification urbaine

2. DURAND (R) Le regard pensif, lieux et objectifs de la photographie, Edition de la Différence, 2002, Paris, 226 pages

3. FRANKHASER (P) La morphologie des tissus urbains et périurbains à travers une lecture fractale, in Revue de Géographie de l’Est, vol 45/3-4, 2005, pp 145- 160

4. JOM Arrêté homologuant le plan général d’alignement du nouveau quartier de la gare de Fianarantsoa, JOM du 22 Juin 1934

5. MELOT (M) Une brève histoire de l’image, Ed l’œil Neuf, Paris, 2007, 137 pages

6. MONOD (J) L’aménagement du territoire, Ed, Que sais-je, PUF, Paris, 2010, 127 pages

7. MUNASINGHE Dégradation de l’environnement urbain et vulnérabilité (M) aux désastres, 12 pages

8. PAULET (JP) Manuel de Géographie urbain, Ed Armand Colin, Paris, 2011, 348 pages

9. RAHARISON Mutation des espaces périurbains d’Antananarivo : OLISOA (F) population, habitat et occupation du sol, Antananarivo, 2012, Thèse de Doctorat en Géographie, 356p

57

10. TABOURIN (E) Les formes de croissance urbaine, le model de Rene ANDIAN (O) Bussiere appliqué à l’agglomération Lyonnaise ROUTHIER (JL) 11. UNESCO Etudes et documents sur le patrimoine culturel. Méthode d’analyse morphologique des tissus urbains traditionnels, Unesco, Genève, 125 pages

Articles : 1. RAZAFITSALAMA La propriété foncière à Fianarantsoa, quartier (C) d’Ambalapaiso, in Omaly sy Anio 23 -24

2. SICARD (M) La photographie, un pont jeté entre l’art science et art, in HERMES, année 1998, pp 67-73

3. FRANKHAUSER La morphologie des tissus urbains à travers une lecture (P) fractale, in Revue Géographique de l’Est, vol 45/ 3-4, 2005

Webographie : LandSat Google Earth www.unesco.org www.rge.revues.org/268 www.universalis.fr

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TABLE DES MATIERES

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE ...... 1

Présentation de la zone d’étude : ...... 3

PREMIERE PARTIE : CONCEPT SUR LA PHOTOGRAPHIE ET DEMARCHE SCIENTIFIQUE ...... 5

Chapitre I : Concept sur la Photographie et démarche scientifique : ...... 6 I.1. La Photographie...... 6 I.2. La Photographie : un document ...... 7 I.3. La Photographie : rétine du savant...... 8

Chapitre 2 : Démarche scientifique : ...... 10 2.1 Choix de la démarche scientifique : ...... 10 2.2 Etapes de recherche : ...... 10

Conclusion de la première partie : ...... 13

DEUXIEME PARTIE : FIANARANTSOA , UN PAYSAGE URBAIN MARQUE PAR L’HISTOIRE ...... 14

Chapitre 3 : Empreinte de l’histoire de Madagascar dans la ville de Fianarantsoa : ...... 15 3.1 Fianarantsoa au temps des royaumes : ...... 15 3.2 Fianarantsoa sous la colonisation : ...... 16 3.3 Fianarantsoa de nos jours : ...... 18

Chapitre 4 : Paysage urbaine de Fianarantsoa ...... 20 4.1 La Ville Haute : ville ancienne ...... 20 4.2 La nouvelle ville : ...... 22

Conclusion de la deuxième partie : ...... 25

TROISIEME PARTIE : L’EVOLUTION DE LA VILLE DE FIANARANTSOA DANS LE TEMPS ET L’ESPACE : ...... 26

Chapitre 5 : Métamorphose urbaine de Fianarantsoa : ...... 27 5.1 Modification du paysage : ...... 27 5.2 Dualités des quartiers à Fianarantsoa : ...... 32 5.3 Evolution et les défis dans la conservation de la ville de Fianarantsoa : ...... 35

Chapitre 6 : Extension urbaine de la ville de Fianarantsoa : ...... 39 6.1 Fianarantsoa une ville en plein chantier :...... 39 6.2 L’extension urbaine de Fianarantsoa : ...... 40 6.3 Les zones d’extension urbaine de Fianarantsoa ...... 42

Conclusion de la troisième partie ...... 49

CONCLUSION GENERALE ...... 50

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Annexe n°1 : Liste des fokontany dans les 7 arrondissements de la Commune Urbaine de Fianarantsoa ...... 52

Annexe n°3 : Implantation des catholiques dans la ville de Fianarantsoa : ...... 54

Annexe n°4 : Toilette sèche ...... 56

Bibliographie ...... 57

Table des matières ...... 59

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