COMMUNES D’, ET GARANOU République française

*******

Département de l’Ariège ******

ENQUÊTE PUBLIQUE

Concernant : - La demande d’autorisation d’exploiter une centrale hydroélectrique sur le cours d’eau de

Fontronne, communes d’AXIAT et de LORDAT.

- La demande d’autorisation d’exploiter une

centrale hydroélectrique sur les cours d’eau de

Gérul et de Payfoch, communes d’AXIAT, de

GARANOU et de LORDAT.

LIVRET 1 Conduite par M. Gérard BAUTISTA

Commissaire Enquêteur

1 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

SOMMAIRE

LIVRET 1

RAPPORT DU COMMISSAIRE ENQUËTEUR

A) OBJET DE L’ENQUÊTE

a) Présentation du projet et cadre juridique……………………………………….. Pages 4 à 7 b) Composition du dossier d’enquête……………………………………………… Page 7 à 12

B) ORGANISATION ET DÉROULEMENT DE L’ENQUÊTE

a) Désignation du Commissaire Enquêteur……………………………………….. Page 13 b) Initiatives prises par le Commissaire Enquêteur……………………………….. Pages 13 et 14 c) Tenue des permanences……………………………………………………….... Page 15

C) ANALYSE DES OBSERVATIONS ET MÉMOIRE EN RÉPONSE…… Pages 16 à 48

LIVRET 2

CONCLUSION ET AVIS DU COMMISSAIRE ENQUËTEUR

1) Rappel de l’objet de l’enquête…………………………………………………….Page 50 et 51

2) Rappel des éléments essentiels de l’enquête………………...... Pages 52

3) Analyse des observations…………………………..………………………………….Page 53 à 55

4) Conclusions du commissaire enquêteur…………………………………………Pages 55 à 56

ANNEXES..……………………………………………………………………………....Page 57

2 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

RAPPORT DU

COMMISSAIRE ENQUÊTEUR

3 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

A) OBJET DE L’ENQUÊTE

a) Présentation du projet et cadre juridique.

Par demande en date du 03 septembre 2010, la SARL Olympe Energie avait sollicité deux autorisations d’exploiter deux centrales électriques : La première sur le cours d’eau de Fontronne sur les communes d’AXIAT et LORDAT. La deuxième sur les cours d’eau de Gérul et Payfoch sur les communes d’AXIAT, GARANOU et LORDAT.

1) Éléments du projet

Prise d’eau sur le ruisseau de Fontronne :

Le projet comprend la réalisation de :  Une dérivation au moyen d’une prise d’eau (de type par en dessous) sur le cours d’eau Fontronne, sise sur les communes d’AXIAT et de LORDAT. La prise d’eau se situe au P.K. 999,4 à la cote 1314,00 NGF.  Une conduite forcée entre la prise d’eau et l’usine hydroélectrique de diamètre 350 mm et de 1500 mètres de longueur.  Une usine implantée sur la commune d’AXIAT et abritant une turbine Pelton alimentée par un débit de 120l/s sous une chute de 424 m de hauteur. La PMB totale de l’aménagement est calculée à 499kW pour un débit maximum dérivable de 120 litres/seconde et une hauteur de chute brute de 424 mètres. Le tronçon court-circuité représentera un linéaire de 1360 mètres, le bassin versant capté à la prise d’eau sera de 3,16km2. Le débit réservé sera de 15litres/seconde. L’usine est implantée en rive droite. Les eaux seront turbinées à l’usine par des turbines de type Pelton. Le rejet des eaux après turbinage s’effectue immédiatement après l’usine. Les eaux sont restituées à la cote 890,00 NGF. Le seuil de prise d’eau ne sera pas équipé de passe à poissons, l’espacement entrefer des barreaux est fixé à 10mm.

4 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

Prise d’eau sur les ruisseaux de Gérul et Payfoch

Le projet comprend la réalisation de :

 Une dérivation au moyen de deux prises d’eau (de type par en dessous) sur les cours d’eau de Gérul et Payfoch appelées respectivement « Pep » et « Per », la seconde alimentant la première à la cote 890 NGF. Les prises d’eau se situent au PK. 997,1 à la cote 890,00 NGF sur le Gérul et au P.K. 999,4 à la cote 905,00NGF.  Deux conduites forcées : une entre Per et Pep de diamètre 350mm et de 1100 mètres de longueur.  Une usine implantée abritant une turbine Pelton alimentée par un débit de 570 l/s sous une chute de 04 m de hauteur.

La PMB totale des aménagements est calculée à 2179 kW pour un débit maximum dérivable de 150 litres/seconde sur le cours de Payfoch et 570 litres/seconde sur le cours d’eau de Gérul et une hauteur de chute brute de 15 mètres pour le cours d’eau de Payfoch et 304 mètres pour le cours d’eau de Gérul. Les tronçons court-circuités représenteront un linéaire de 600 mètres sur le cours d’eau de Payfoch et de 2680 mètres environ sur le cours d’eau de Gérul. Les bassins versants captés aux prises d’eau seront respectivement de 2,75 km2 et de 12,87 km2 sur le Payfoch et le Gérul. Les débits réservés seront de 18 litres/seconde pour le Payfoch et 60 litres/seconde pour le Gérul. L’usine est implantée en rive gauche. Les eaux seront turbinées à l’usine par des turbines de type PELTON. Le rejet des eaux après turbinage s’effectue immédiatement après l’usine par le biais d’un canal de fuite enterré. Les eaux sont restituées à la cote 586,00 NGF. Les deux seuils de prise d’eau seront équipés de passes à poissons, l’espacement entrefer des barreaux est fixé à 10mm.

2) Avis des services consultés Ces dossiers ont été soumis à la consultation des services selon la règlementation antérieure au 1er juillet 2014 et conformément à l’article R122-73 du Code de l’Environnement.

5 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

Prise d’eau sur le Fontronne

Les services consultés ont été la Direction Régionale de l’ONEMA, la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL), le service biodiversité de la Direction Départementale de l’Equipement de de l’Agriculture (DDEA), la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports (DDJS), ainsi que le Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine (SDAP). Seul ce dernier service n’a pas adressé de réponse. L’ONEMA, la DREAL et la DDEA (actuellement Direction Départementale des Territoires) ont émis un avis défavorable sur les aménagements au regard des éléments liés au classement des cours d’eau du Payfoch et du Gérul et la méconnaissance des dispositions du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) Adour Garonne et des principes posés par la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) notamment aucune détérioration de l’état de la masse d’eau n’est autorisée. Un arrêté préfectoral de refus a été pris le 1er août 2011 refusant la délivrance d’autorisation de disposer de l’énergie de cours d’eau concernant le ruisseau de Fontronne avec l’usine hydroélectrique sur la commune d’AXIAT. Cet arrêté a fait l’objet d’une requête introductive d’instance par la SARL Olympe Energie auprès du tribunal administratif de Toulouse. Le jugement du tribunal administratif de Toulouse en date du 5 décembre 2014 met en demeure le préfet de l’Ariège de procéder à l’enquête publique du dossier de demande d’autorisation à disposer de l’énergie des cours d’eau du Fontronne pour la mise en jeu d’une usine hydroélectrique sur la commune d’AXIAT.

Prise d’eau sur le Gérul et Payfoch

Les services consultés ont été la Direction Régionale de l’ONEMA, la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL), le service biodiversité de la Direction Départementale de l’Equipement et de l’Agriculture (DDEA), La Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports (DDJS) ainsi que le Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine (SDAP). Seul ce dernier service n’a pas adressé de réponse. L’ONEMA, la DREAL et la DDEA (actuellement Direction Départementale des Territoires) ont émis un avis défavorable sur les aménagements au regard des éléments liés au classement des cours d’eau du Payfoch et du Gérul et la méconnaissance des dispositions du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) Adour Garonne et des principes posés par la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) notamment aucune détérioration de l’état de la masse d’eau n’est autorisée.

6 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

Un arrêté préfectoral de refus a été pris le 1er août 2011 refusant la délivrance d’autorisation de disposer de l’énergie de cours d’eau concernant le ruisseau de Fontronne avec l’usine hydroélectrique sur la commune de GARANOU. Cet arrêté a fait l’objet d’une requête introductive d’instance par la SARL Olympe Energie auprès du tribunal administratif de Toulouse. Le jugement du tribunal administratif de Toulouse en date du 5 décembre 2014 met en demeure le préfet de l’Ariège de procéder à l’enquête publique du dossier de demande d’autorisation à disposer de l’énergie des cours d’eau du Gérul et Payfoch pour la mise en jeu d’une usine hydroélectrique sur la commune d’AXIAT, LORDAT et GARANOU.

3) Suite de la procédure La procédure administrative d’instruction des dossiers n’est pas allée à son terme. En effet, le dossier est soumis à l’avis de l’autorité administrative de l’Etat, compétente en matière d’environnement (L122-1 du CE) si le dossier est considéré complet et régulier. Or, dans le cas présent, le dossier avait été considéré comme non régulier par le préfet de l’Ariège entraînant la non sollicitation de l’autorité environnementale préalablement à l’enquête publique. La saisine de l’autorité environnementale est liée au jugement du tribunal administratif obligeant les services de l’Etat à lancer l’Enquête Publique.

b) Composition du dossier d’enquête.

Le dossier d’enquête qui m’a été remis, complété des pièces demandées par téléphone auprès du service DDT-SPEMA proposé à la consultation du public dans les locaux des trois communes concernées, GARANOU ? LORDAT et AXIAT comporte deux sous-dossiers qui sont consultables dans les mairies des trois communes citées.

Premier sous-dossier Cours d’eau de Fontronne sur les communes d’AXIAT et de LORDAT

1) Le dossier administratif de 69 pages est composé de 20 pièces.

Pièce n°1 : Identité du demandeur. Pièce n°2 : Emplacement des ouvrages. Pièce n°3 : Caractéristique des ouvrages. 7 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

Pièce n°4 : Notice d’impact (document séparé). Pièce n°5 : Plan des terrains submergés. Pièce n°6 : Eléments graphiques. Pièce n°7 : Profil en long Pièce n°8 : Liste des ouvrages ayant une influence hydraulique sur l’aménagement. Pièce n°9 : Durée de l’autorisation-Durée probable des travaux. Pièce n°10: Evaluation sommaire des dépenses d’établissement. Pièce n°11 : Capacités techniques et financières du pétitionnaire. Pièce n°12 : Justification de la libre disposition des terrains. Pièce n°13 : Défrichement. Pièce n°14 : Accord avec les collectivités. Pièce n°15 : Répartition entre les communes de la valeur locative de la force motrice de la chute et de ses aménagements. Pièce n°16 :Avant-projet de règlement d’eau. Pièce n°17 : Moyens de surveillance et d’intervention. Pièce n°18 : Consignes de surveillance. Pièce n°19 : Etude de danger. Pièce n°20 : Mesures de sécurité pendant la première mise en eau.

2) La notice d’impact est composée de 95 pages. Sommaire Résumé non technique. L’aménagement et son environnement. Sensibilité du milieu et des usages à la gestion de l’aménagement. Justification du choix du site et du projet du point de vue des préoccupations d’environnement. Proposition du pétitionnaire : mesures de réduction, de suppression et/ou compensatoires des impacts. Analyse critique des méthodes utilisées pour évaluer les effets de l’exploitation sur l’environnement. Conclusion.

3) Annexes. Annexe n°1 : Identité du demandeur.

Annexe n°2 : Mesures de débits pour les ruisseaux de Fontronne, Gérul et Payfoch.

Annexe n°3 : Etude hydrobiologique des ruisseaux de Frontonne, Payfoch, Gérul et Axiat - Inventaire piscicole et indice biologique global normalisé.

Annexe n°4 : Courrier de la mission interservices de l’eau.

Annexe n°5 : Attestation des capacités financières de la société Olympe Energie. 8 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

Annexe n°6 : Justificatifs de libre disposition des terrains sur lesquels les travaux nécessaires à l’aménagement de la force hydraulique doivent être exécutés.

Annexe n°7 : Proposition de répartition entre les communes d’AXIAT, LORDAT et de GARANOU de la valeur locative de la force motrice de la chute et de ses aménagements.

Annexe n°8 : Liste des ZNIEFFS

4) Note de conformité au SDAGE de 103 pages.

Principales orientations et dispositions du SDAGE concernées. Mise en perspective des éléments de caractérisation du projet et des dispositions du SDAGE. Synthèse sur la comptabilité du SDAGE.

Deuxième sous-dossier Ruisseaux de Playfoch et de Gérul sur les communes d’AXIAT, LORDAT et GARANOU

1) Dossier administratif de 76 pages comprenant :

1. Identité du demandeur. 2. Emplacement des ouvrages. 3. Caractéristiques principales des ouvrages. 4. Etude d’impact. 5. Terrains submergés à la cote de retenue normale. 6. Eléments graphiques, plans et cartes. 7. Profils en long des cours d’eau. 8. Aménagements amont et aval. 9. Durée de l’autorisation. 10. Evaluation sommaire des dépenses d’établissement. 11. Capacités techniques et financières et justification de nationalité. 12. Documents justifiant de la libre propriété des terrains. 13. Défrichement (au sens du code forestier). 14. Accord entre le pétitionnaire et les collectivités. 15. Répartition de la valeur locative. 16. Avant-projet de règlement de l’eau.

9 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

17. Moyens de surveillance et d’intervention. 18. Consignes de surveillance. 19. Etude de danger. 20. Mesures de sécurité pendant la première mise en eau. Annexes 1 à 9.

2) Etude d’impact de 124 pages comprenant :

Il s’agit de la pièce n°4 du dossier administratif. 1. Résumé non technique. 2. L’aménagement et son environnement. 3. Sensibilité du milieu et des usages à la gestion de l’aménagement. 4. Justification du choix du site et du projet du point de vue des préoccupations d’environnement. 5. Proposition du pétitionnaire : mesures de réduction, de suppression et/ou compensatoires de impacts. 6. Analyses critiques des méthodes utilisées pour évaluer les effets de l’exploitation sur l’environnement. 7. Conclusion.

3) Annexes

1. Extrait K bis de la SARL OLYMPE ENERGIE - Immatriculation au Registre du Commerce et des Sociétés. 2. Mesures de dédits pour les ruisseaux de Frontonne, Gérul et Payfoch. 3. Etude hydrobiologique des ruisseaux de Frontonne, Payfoch, Gérul et Axiat - Inventaire piscicole et Indice Biologique Global Normalisé. 4. Courrier de la mission Interservices de l’eau. 5. Attestation des capacités financières de la société OLYMPE ENERGIE. 6. Justificatifs de libre disposition des terrains sur lesquels les travaux nécessaires à l’aménagement de la force hydraulique doivent être exécutés. 7. Proposition de répartition entre les communes d’AXIAT, de LORDAT et de GARANOU de la valeur locative de la force motrice de la chute et de ses aménagements. 8. Liste des ZNIEFFS.

4) Note de conformité au SDAGE de 103 pages comprenant :

1. Principales orientations et dispositions du SDAGE concernées.

10 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

2. Mise en perspective des éléments de caractérisation du projet et des dispositions de SDAGE. 3. Synthèse sur la compatibilité au SDAGE.

Ces deux sous-dossiers, mis à la disposition du public, comportent également les avis des Personnes Publiques associées (PPA). Ces avis sont donnés au titre des trois ruisseaux, Payfoch, Gérul et Fontronne.

Sont joints au dossier d’enquête publique : L’ONEMA qui a émis deux avis à deux dates différentes.  Le premier le 04 décembre 2009,  Le second le 08 novembre 2010.

Ce document est complété par un avis technique. La DREAL (autorité environnementale) qui a également donné deux avis dont l’un a une date très éloignée, compte tenu des problèmes juridiques évoqués précédemment.  Le premier le 10 novembre 2010.  Le second le 3 septembre 2015. L’avis du SPEMA (Service de Police de l’Eau et des Milieux Aquatique) daté du 25 juillet 2011. L’avis de la Cellule Biodiversité Milieux Naturels en date du 20 octobre 2010. L’avis de la direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations de l’Ariège du 12 janvier 2010.

Ce document est également complété par : Le rapport de présentation pour mise à enquête publique, préparé par la DDT- SER/SPEMA daté du 09 octobre 2015 (Cf. annexe n°5). Le rapport de saisine de l’autorité environnementale (demande d’autorisation d’exploiter des centrales électriques sur les ruisseaux de Gérul, Playfoch et Fontronne) délivré par le même service. Précision : Les avis des PPA ne figuraient pas dans le dossier transmis aux trois mairies par la DDT mis à la disposition du public le lundi 16 novembre 2015. Ils ont été ajoutés, à ma demande, dès le 17 novembre 2015.

11 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

Avis du commissaire enquêteur sur le dossier d’enquête

Les deux sous-dossiers sont conformes à la règlementation, notamment les études d’impact (art. 112-4 et R122-5 du code de l’environnement), leur contenu est lisible et compréhensible par tous les publics. Les dossiers administratifs permettent une bonne information du public sur les aménagements projetés. Les études d’impact constituent les pièces maîtresses du dossier à partie desquelles, le porteur de projet se base sur l’état initial des sites concernés, il en mesure les impacts des activités futures sur l’environnement et le voisinage et il expose les mesures qu’il entend prendre pour en limiter les impacts. Les deux études d’impact présentées sont constituées chacune, d’un document assez volumineux et complexe pour des non spécialistes, ce qui peut rendre sa compréhension difficile, mais conformément à la règlementation un résumé non technique beaucoup plus accessible au public figure dans cette étude d’impact. Je considère que le dossier mis à la disposition du public répond bien à ses obligations en permettant notamment d’identifier les principaux impacts de l’ensemble du projet sur l’environnement.

12 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

B) ORGANISATION ET DÉROULEMENT DE L’ENQUÊTE

a) Désignation du Commissaire enquêteur

Par décision de l’arrêté du 08 janvier 2015, Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Toulouse m’a désigné en qualité de Commissaire Enquêteur pour conduire la présente enquête publique. Monsieur Jacques MESROB a été désigné en qualité de Commissaire Enquêteur suppléant (Cf. annexe n°1).

b) Initiatives prises par le commissaire enquêteur

Dès réception de ma nomination, j’ai pris contact avec madame Claudine GOUZY de la DDT-SER/SPEMA, autorité organisatrice. Ensemble, nous avons convenu de mes jours et heures de permanence comme suit :

Centrale hydroélectrique sur le ruisseau de Fontronne

Á la mairie d’AXIAT :

Le jeudi 19 novembre 2015 de 16h à 17h. Le jeudi 10 décembre 2015 de 16h à 17h.

Á la mairie de LORDAT

Le mardi 24 novembre 2015 de 9h à 12h.

Centrale hydroélectrique sur les ruisseaux de Gérul et Payfoch

Á la mairie d’AXIAT

Le jeudi 03 décembre 2015 de16h à 17h.

13 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

Á la mairie de GARANOU

Le lundi 16 novembre 2015 de 18h à 19h. Le lundi 07 décembre 2015 de 18h à 19h.

Á la mairie de LORDAT

Le vendredi 18 décembre 2015 de 14h à 17h.

Ces permanences figurent dans l’article 3 des deux arrêtés préfectoraux du 20 octobre 2015. J’ai pris contact avec monsieur FALETTI de la SARL Olympe Energie, pétitionnaire de ce projet et nous avons convenu de nous rencontrer lors de ma première permanence sur la commune de GARANOU, le lundi 16 novembre 2015. Le contenu et l’historique de ce projet m’ont été présentés à cette occasion. Le dossier complet concernant l’enquête m’a été transmis dans les délais dans les délais nécessaires (première semaine d’août). L’avis de l’autorité environnementale (DREAL) du 03 septembre 2015 m’a été transmis le 07 octobre 2015. J’ai rencontré le mardi 03 novembre monsieur François JEAN de la DDT- SER/SPEMA qui m’a apporté quelques réponses aux questions posées. J’ai, à cette occasion, paraphé les cinq registres, avant envoi dans les tros communes concernées. J’ai assuré ma première permanence le jour et à l’heure convenus, à la mairie de GARANOU le lundi 16 novembre 2015. J’ai vérifié sur le panneau d’affichage municipal la présence visible de l’avis d’enquête. J’ai également reçu des services DDT-SER/SPEMA, confirmation de la première parution de l’avis d’enquête dans :

La Gazette Ariégeoise du vendredi 30 octobre 2015. La Dépêche du Midi du vendredi 30 octobre 2015.

14 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

c) Tenue des permanences et communication

L’enquête s’est déroulée du 16 novembre au 18 décembre 2015, soit 33 jours consécutifs. J’ai tenu aux dates et heures indiquées, Art. 3 des arrêtés préfectoraux (Cf. annexe n°), les permanences sur les communes d’AXIAT, LORDAT et GARANOU. J’ai vérifié au cours de ces permanences que l’affichage de l’enquête figurait bien sur les panneaux municipaux ainsi que sur les lieux prévus pour la réalisation du projet. Les personnes intéressées pouvaient consigner leurs observations sur les cinq registres d’enquête ouverts à cet effet ou me les adresser par écrit aux trois mairies des communes concernées. Il était également possible de les envoyer par voie électronique à l’adresse suivante : [email protected] . Toute personne qui en faisait la demande pouvait consulter ces observations ou en recevoir communication, à ses frais, pendant toute la durée de l’enquête. Toutes les informations relatives à la présente enquête pouvaient être consultées sur le site internet des services de l’État en Ariège (ariege.gouv.fr/Publications/Enquêtes publiques). Toute personne en faisant la demande pouvait, à ses frais, obtenir communication du dossier ou des conclusions du commissaire enquêteur, auprès de la Direction Départementale des Territoires de l’Ariège SER/SPEMA, dans les conditions prévues au titre 1er de la loi du 17 juillet 1978, relative à la liberté d’accès aux documents administratifs.

15 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

C) ANALYSE DES OBSERVATIONS

Avis des personnes publiques associées

Premier avis de l’ONEMA sur les deux dossiers

L’ONEMA regrette : Que l’étude de l’état initial du milieu est insuffisante, que seule l’étude hydrologique est complète et pertinente.

Qu’il conviendrait de décrire les conditions morphologiques du cours d’eau et d’effectuer un inventaire exhaustif de la faune et de la flore au droit du projet, enfin que le ruisseau de Fontronne présente de très forts enjeux environnementaux et que de très nombreuses espèces protégées sont présentes ou susceptibles de l’être. La notice d’impact ne tient pas compte de ces éléments.

Concernant le débit réservé (1/10e du module), la prise d’eau, les dispositifs de dévalaison et de montaison, il apparait que la continuité écologique sera interrompue sur le ruisseau Fontronne et que les habitats nécessaires à l’accomplissement du cycle de vie des espèces animales protégées ne seront pas maintenus.

Que, contrairement à ce qui est indiqué dans la notice d’impact, le projet est incohérent ou incompatible avec les différentes politiques définies en matière :

 De développement des énergies renouvelables (loi 2005-781 du 13 juillet 2005 fixant les orientations de la politique énergétique : disposition B39 du SDAGE Adour Garonne).  De protection de la biodiversité.  De gestion de l’eau (cours d’eau en très bon état écologique ; les avis seront « à priori défavorables »).

L’ONEMA émet un avis défavorable à cette demande, les conclusions produites dans la notice d’impact et soumises à son analyse, n’étant pas recevables. Cet avis est aussi valable pour les mêmes raisons à la demande d’autorisation de construction des centrales hydrauliques sur les ruisseaux de Payfoch et de Gérul.

16 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

Deuxième avis de l’ONEMA du 08 novembre 2010

L’ONEMA constate que le dossier présenté en 2010 ne montre qu’aucune des remarques qui avaient été faites lors du premier avis du 04/12/2009, concernant notamment les insuffisances de l’état initial, ainsi que le peu de pertinence des mesures correctives, n’ont pas été prises en compte par le pétitionnaire et qu’il maintient son avis défavorable au projet.

Avis de la DREAL du 30 septembre 2015 (14 pages)

L’avis repose sur l’analyse d’étude d’impact et de la prise en compte de l’environnement. Concernant les résumés non techniques, la DREAL admet que dans l’ensemble, ils reprennent formellement les éléments contenus dans l’étude et la notice d’impact, mais que certaines parties sont très généralistes ou très sommairement abordés, c’est par exemple le cas des paragraphes concernant le SDAGE ou encore Natura 2000. L’autorité environnementale considère que l’étude et la notice d’impact sont insuffisamment précises, voire incomplètes, et ne permettent pas, en l’état de déterminer l’impact des aménagements sur le milieu naturel, terrestre et aquatique. Les données datant de 2006 devraient être, par ailleurs, réactualisées. L’autorité environnementale estime qu’un inventaire précis des zones de frayère sur l’ensemble du bassin versant aurait dû être mené pour compléter l’analyse. Elle estime également que les études IBGM sur la faune benthique présentées ne sont pas conclusives, que l’absence d’impact sur l’hydro morphologie et sur la physico-chimie n’a pas été démontrée de manière satisfaisante. Concernant la faune et la flore, hormis pour l’hydrobiologie, les méthodes et périodes d’inventaires ne sont pas précisées et les inventaires eux-mêmes ne sont pas exhaustifs. Enfin, toutes les dispositions du SDAGE concernées n’ont pas été évaluées dans les « notes de conformité avec le SDAGE ». Concernant le paragraphe « Sites et paysages-patrimoine architectural » , l’autorité environnementale regrette que l’étude d’impact ne précise pas si les aménagements et installations intersectent des périmètres de protection liés au patrimoine bâti.

Conclusion de la DREAL Au regard des enjeux environnementaux forts, identifiés pour ce projet, le dossier présente des insuffisances rédhibitoires au niveau de l’analyse de l’état initial des milieux naturels et de l’évaluation des impacts du projet sur ces milieux. Il en résulte que les quelques mesures

17 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

envisagées pour éviter, réduire et compenser les enjeux environnementaux, ne sont pas en adéquation avec la forte sensibilité environnementale du site d’implantation du projet. En l’état actuel du dossier soumis à son avis, l’Autorité environnementale estime notamment qu’il existe un risque important pour que le projet conduise à une dégradation de l’état des cours d’eau dans les tronçons court-circuités notamment, et engendre une détérioration de la continuité écologique du milieu aquatique. Ainsi, le projet n’apparait pas conforme avec les dispositions du SDAGE et plusieurs dispositions règlementaires applicables aux cours d’eau concernés par les aménagements.

Avis du SPEMA (Service de Police de l’Eau et des Milieux Aquatiques

Les deux projets présentés le 03 septembre 2010, par la SARL Olympe Energie sur les cours d’eau Payfoch et Gérul (PMB 2169 Kw) et Fontronne (PMB 499 Kw) font l’objet des remarques suivantes : Avis favorable de la cellule biodiversité. Des incohérences sont relevées dans le dossier (longueur de TCC, longueur de grille, diamètre conduite forcée, répartition force locative, classement SDAGE…) Cours d’eau ou masse d’eau (BV) classé au titre de la DCE et du SDAGE. L’étude d’impact met en évidence sur le Gérul et le Payfoch, des populations de truite fario importantes et équilibrées (avec une forte proportion d’alevins), mais le projet présente un espacement du plan de grilles (10 mm) couplé avec une turbine du type Pelton, pas de protection des alevins dont la taille est inférieure à 10 cm (forte mortalité). Les documents d’incidence (Gérul, le Payfoch et sur Fontronne) constatent l’absence d’espèces protégées pendant la période d’étude (23 octobre 2006), et évoquent l’intérêt d’une étude complémentaire sur le desman des Pyrénées, qui n’est pas présentée. Les documents d’incidence (Gérul, le Payfoch et sur Fontronne) sont insuffisants au regard de l’exhaustivité, de la date de l’inventaire (1 jour : 23 octobre 2006) et que les conclusions n’offrent aucune garantie de préservation des espèces protégées.

En conclusion, l’ensemble des éléments portés par les deux dossiers ne permet pas de garantir l’absence d’impact et de déclassement des cours d’eau. Le SPEMA considère que ces projets sont incompatibles avec le maintien du bon état des cours d’eau et le respect du SDAGE et donne un avis défavorable au projet.

Avis du SER (Service Environnement Risques), service biodiversité-Milieux naturels

Les documents d’analyse des effets des projets sur l’environnement sont conformes. 18 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

Sous réserve des conclusions de l’étude complémentaire en cours concernant le desman de Pyrénées, aucune espèce protégée de flore et de flore n’a été recensée dans la zone d’étude des projets. La population piscicole est constituée uniquement de la truite fario, qui présente, sauf dans le ruisseau de Fontronne, des individus reproducteurs jusqu’à l’amont des cours d’eaux. La qualité hydro biologique des cours d’eau est jugée bonne excepté pour le ruisseau de Fontronne, où elle est passable en partie amont Les options d’aménagement envisagées (prises d’eaux par en-dessous, largeur des grilles de 10 mm, réalisation de passes à poissons sur les prises d’eau de Gérul et de Payfoch, débit réservé supérieur ou égal au 10ème du volume, période de travaux, conduite forcée enterrée en privilégiant le tracé des routes et chemins…) paraissent de nature à limiter efficacement l’impact des projets sur la biodiversité. Avis favorable.

Avis de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations de l’Ariège (DDCSPP) Après examen, les dossiers n°09-2009-00705 et n° 09-2009-00706, relatifs aux demandes d’exploitation des centrales hydroélectriques citées en objet, n’appellent aucune observation particulière de notre part dans la mesure où il n’y a pas d’activité sportive pratiquée sur ces emplacements.

Observations du public

Ce sont des observations qui ont été faites par écrit, sur les registres d’enquête, ou par courriers simples ou électroniques, qui m’ont été adressés.

Pour la commune d’AXIAT, pour les cours d’eau de Gérul et Payfoch

Courrier de M. CLAVERIE Paul (Cf. annexe n°7)

 Il soulève le problème de sècheresse pour les prochaines années.  Il émet un doute sur la durée de l’indemnité versée par le pétitionnaire à la commune d’AXIAT, compte-tenu du problème posé précédemment.  Il s’oppose au « détournement de nos précieux ruisseaux ».

19 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

Courrier de M. MARCAILLOU René (Cf. annexe n°7)

 Il soulève le problème du ruisseau de Payfoch qui est pratiquement à sec une partie de l’année.  Il souhaite que les travaux liés à l’installation des canalisations n’entrainent pas d’infiltration dans sa maison.  Il propose que le tuyau de transfert soit entouré de béton pour le renforcer.

Courrier électronique non signé reçu par Mme DICKINSON et qu’elle a transmis par mail à la DDT (Cf. annexe n°7)

 Il dénonce une étude trop tardive car effectuée en 2006, qui ne tient pas compte des écarts de pluviométrie et de température qui ont pu intervenir à ce jour.  Il émet de sérieuses réserves sur la qualité de l’étude réalisée pour le projet.

Courrier de M. ALAZET Jany (Cf. annexe n°7)

 Il émet des réserves sur les conséquences de la partie court-circuitée des ruisseaux «quelles incidences pour les animaux ? ».  Il n’est pas d’accord avec la dotation identique attribuée aux trois communes.  Il demande au conseil municipal de « geler le projet ».

Courrier de M.BELONDRADE Jean (Cf. annexe n°7)

 Il émet des réserves sur l’utilité du projet compte-tenu de l’assèchement toujours plus important des ruisseaux de Gérul et de Payfoch.

Sur le registre d’enquête d’AXIAT

Observations de M. SICRE, maire d’AXIAT (Cf. annexe n°7)

 Il rappelle au porteur de projet qu’aucun accord n’a été passé qui autorise le passage des canalisations dans ses parcelles.  Il approuve les observations faites par M. MARCAILLOU.

20 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

Pour la commune de GARANOU – Cours d’eau de Gérul et Payfoch.

Sur le registre d’enquête de GARANOU

Observation de Mr OLIVIÉ, maire de GARANOU (Cf. annexe n°8).

 Il est favorable au projet qui n’a pas d’incidence environnementale et qui es un projet important pour la commune.

Courrier reçu de l’Association des Naturalistes de l’Ariège (ANA) (Cf. annexe n°8)

 Il souhaite la prise ne compte des espèces protégées sur le bassin par l’application de mesures adéquates, avec une mesure spécifique pour le desman des Pyrénées.  Il dénonce une étude d’impact insatisfaisante qui parait volontairement faussée.

Pour la commune de LORDAT cours d’eau de Fontronne

Sur le registre d’enquête

Observation de Mme RAUZY Yvonne épouse DABERTRAND (Cf. annexe n°9).

 Elle est favorable au projet qui n’aura pas d’impact visuel pour le paysage.

Observation de Mr. BARBOSA (Cf. annexe n°9).

 Il est favorable au projet et fait référence à la COP 21 qui en appelle à la substitution progressive des énergies fossiles par des énergies renouvelables.

Observation de Mr. DAROUSSAN (Cf. annexe n°9).

 Il est favorable au projet si celui-ci respecte l’environnement.

21 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

Observation de Mr. IGUAL Jonathan (Cf. annexe n°9).

 Il est favorable au projet qui représente un avantage financier pour les communes.

Observation de Mr. RAUZY Gérard (Cf. annexe n°9).

 Il est favorable au projet et fait référence aux conclusions de la COP 21.  Il approuve l’étude telle qu’elle a été menée particulièrement l’étude d’impact.  Il fait référence aux retombées économiques importantes sur les trois communes ainsi que sur la Communauté de Communes.

Observation de Mr. MARCAILLOU Christian (Cf. annexe n°9).

 Il est favorable au projet, il approuve l’étude d’impact faite par le porteur de projet, la continuité écologique est préservée.  Les aides financières apportées aux communes sont indispensables.

Pour la commune de LORDAT sur les cours d’eau de Gérul et Payfoch

Sur le registre d’enquête

Observation de Mme RAUZY épouse DABERTRAND (Cf. annexe n°10).

 Elle est favorable au projet qui est sans incidence visuelle sur le paysage.

Observation de Mr. JUBERT Stéphane (Cf. annexe n°10).

 Il est favorable au projet.

Observation de Mr. RAUZY Gérard (Cf. annexe n°10).

 Il est favorable au projet et reprend les travaux de la COP 21 qui demandent une diminution des énergies fossiles au profit des énergies renouvelables.  Il approuve l’étude d’impact du pétitionnaire. 22 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

 Il est favorable aux retombées financières pour les trois communes.

Observation de Mr. BARBOSA (Cf. annexe n°10).

 Il est favorable au projet et reprend les orientations de la COP 21 qui demande la substitution progressive des énergies fossiles par des énergies renouvelables.

Observation de Mr. DAROUSSAN (Cf. annexe n°10).

 Il est favorable au projet qui respecte l’environnement.

Observation de Mr. IGUAL (Cf. annexe n°10).

 Il est favorable au projet qui représente un avantage financier pour les communes.

Observation de Mr. MARCAILLOU Maire de LORDAT (Cf. annexe n°10).

 Il est favorable au projet qui respecte la continuité écologique et qui apporte des retombées financières capitales pour les trois communes.

Observation de Mr. BLOQUE Gilles DGS de la Communauté de Communes de la Vallée d’Ax (Cf. annexe n°10).

 Il est favorable au projet qui va à l’encontre du réchauffement climatique.  Ce projet permet à la commune de LORDAT de bénéficier d’une aide financière de 15 KE et 40 KE pour la communauté de commune.  Ce projet créera 1,56 emploi (ETP).

Courrier remis au commissaire enquêteur

Courrier de Mme Vidal Nathalie (Cf. annexe n°10).

 Elle est favorable au projet s’il n’engendre pas de dégradations environnementales.

23 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

Correspondances reçues par courriers électroniques sur la messagerie de la DDT

Courrier de Mr GARMENDIA de la Fédération de pêche Ariégeoise (Cf. annexe n°10).

 Il dénonce un projet contraire aux objectifs européens d’amélioration et de maintien de l’état des masses d’eau.  Il conteste les valeurs de débits déclarés dans le rapport.  Il dénonce la mortalité évidente des truites juvéniles lors de la dévalaison par le passage vers les turbines au travers des grilles de 10mm.  Il émet un avis défavorable.

Courrier de Mr ASNA Gilbert Président de la Société de pêche de (Cf. annexe n°10).

 Il émet un avis défavorable à un projet qui ne peut que nuire à la faune, la flore et l’environnement du site.

Courrier de Mr JENN Jean-Pierre délégué régional de l’Association Nationale de Protection des Eaux et Rivières (Cf. annexe n°10).

 Il n’est pas favorable à l’installation de deux centrales hydroélectriques sur des coins d’eau classés en très bon état.  Il dénonce l’installation des deux centrales « uniquement pour l’appât du gain »  Il émet un avis défavorable au projet.

J’ai également reçu un courrier de l’association « Le Chabot » qui a été déposé hors des limites de la durée d’enquête et qui ne peut être pris en compte.

24 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

Résumé comptable des observations, consultation et réponses du pétitionnaire, commentaire du commissaire enquêteur.

Ces analyses intègrent les observations portées par les PPA, le public et le commissaire enquêteur ainsi que les réponses apportées par le pétitionnaire, lors des rencontres avec la commissaire enquêteur et dans son mémoire en réponse (Cf. annexe n°11) reçu le 17 septembre 2015pour les PPA et le 04 janvier 2016 pour les réponses aux observations du public (Cf. annexe n°13).

Analyse des observations des PPA sur l’avis de l’autorité environnementale (DREAL) du 30 septembre 2015

1) Complétude de l’étude d’impact

Si l’étude d’impact, dans sa forme, est conforme à la règlementation en vigueur au moment du dépôt du dossier, le rapporteur estime que le fait de déposer deux dossiers doit être considéré comme une marque d’incomplétude. Réponse du pétitionnaire Le 03 mai 2010, lors d’une rencontre SARL CEPECE/DDT, il était examiné que, après lecture de l’article R.214-42 du code de l’environnement, il ressortait que, en considérant que les deux aménagements étaient totalement distincts, l’un pouvant exister sans l’autre, en considérant que, bien qu’installés sur le même bassin versant et présentés par la même personne, ils constituaient deux établissements différents pouvant être exploités par deux personnes différentes ; il était conclu qu’il n’y avait pas obligation de présenter un dossier unique. Commentaire du commissaire enquêteur Les centrales de puissance différentes justifient l’étude sous la forme de deux sous-dossiers.

2) Définition des projets

Malgré un tracé de principe des conduites, l’implantation exacte et définitive, ainsi que les modalités détaillées des travaux, doivent être précisées.

25 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

Réponse du pétitionnaire Au stade de la demande d’autorisation, le dossier est au niveau de précision d’un avant- projet sommaire. L’implantation définitive des conduites ne peut intervenir qu’après avoir soumis le projet à l’avis du public. Les plans détaillés des ouvrages, dont la conduite, et des travaux, dont ceux d’enfouissement de la conduite, ne sont à produire au préfet, pour visa, que postérieurement à la délivrance de l’autorisation. Commentaire du commissaire enquêteur Les modalités détaillées des travaux étaient nécessaires et auraient dû figurer dans l’étude d’impact. Les effets cumulés des deux aménagements qui ne sont pas mentionnés. Réponse du pétitionnaire Pour les centrales hydroélectriques de fil de l’eau, sans réservoir, il y a conservation de l’hydrologie : le débit à l’amont de la prise d’eau est conservé en totalité à l’aval de la restitution. Les effets cumulés des deux projets sont alors de négligeables à nuls. Commentaire du commissaire enquêteur Pas de commentaire.

3) Justification des projets :

La justification des projets, très succincte est basée uniquement sur la valorisation énergétique et sur l’évitement de gaz à effet de serre. Réponse du pétitionnaire Cette justification n’apparait incomplète qu’à l’Autorité Environnementale. En effet, l’énergie renouvelable est, par nature, non délocalisable et l’énergie hydraulique du ruisseau de Fontronne ne peut être valorisée que sur le ruisseau de Fontronne. Par ailleurs, la réduction de l’émission de CO2 est, s’il faut encore le rappeler, un enjeu majeur de la planète. Commentaire du commissaire enquêteur Le développement des énergies renouvelables au détriment des énergies fossiles représente un enjeu fondamental pour la planète et donc, pour les générations futures.

26 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

4) Insuffisance de l’étude d’impact

Les données (biologiques) datant de 2006 devraient être réactualisées. Réponse du pétitionnaire Les données d’inventaires (poissons, invertébrés et diatomées) ont été réactualisées en 2011 : arrêté préfectoral de pêche électrique du 19 juillet 2011, information de la date d’exécution à l’ONEMA le 25 août 2011, transmission d’inventaires le 06 décembre 2011. La non transmission, le 30 juillet 2015, de ces données à l’Autorité Environnementale n’est pas du fait du pétitionnaire. Commentaire du commissaire enquêteur Pas de commentaire. La population piscicole confirme le rôle de réservoir biologique du Gérul au bénéfice de la rivière Ariège. Réponse du pétitionnaire Huit stations du bassin versant du Gérul ont été inventoriées en 2011 : IPR=indice poissons, IBGN-DCE=indice invertébrés, IBD=indice diatomées. La notation est normalisée par l’arrêté du 25 janvier 2010 relatif aux méthodes et à l’évaluation de l’état écologique des masses d’eau. Les cinq classes de l’état écologique sont : Le très bon état. Le bon état. L’état moyen. L’état médiocre. Le mauvais état. Suit un extrait du rapport d’inventaires 2011 : Les résultats obtenus, indices par indices, ainsi que la caractérisation des masses d’eau sont données dans le tableau 54. Stations IPR IBGN-DCE IBD Etat Masse d’eau Payfoch amont 22.45-3 15 20 Etat moyen Payfoch aval 18.98-3 13 17 Etat moyen Fontronne amont 20.21-3 15 16.5 Etat moyen Fontronne aval 27.29-4 14 17.7 Etat médiocre Gérul amont 17.84-3 14 18.1 Etat moyen Gérul aval 14.77-2 14 18.7 Bon état Axiat amont Non déterminé 15 20 Bon état Axiat aval 16.84-3 15 19.9 Etat moyen

Tableau 54 : synthèse de l’état écologique des masses d’eau considérées.

27 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

La détermination de l’état écologique des masses d’eau dépend de l’état le plus défavorable des divers indices utilisés. Ici on constate que sur l’ensemble du linéaire étudié : Le ruisseau de Payfoch est en état écologique moyen. Le ruisseau de Fontronne est en état écologique médiocre. Le ruisseau de Gérul est en état écologique moyen. Le ruisseau d’Axiat est en état écologique moyen.

Force est de constater que l’état écologique mesuré du bassin versant du Gérul est très loin du très bon état affiché au SDAGE 2010-2015. Cette erreur manifeste d’appréciation se prolonge jusqu’au classement en liste 1 au titre de l’article L.214-17 du code de l’environnement du bassin versant du Gérul en réservoir biologique de la rivière Ariège (nombre de poissons pêchés sur les 7 stations inventoriées : 5, 7, 10, 3, 27, 78, et 66). Commentaire du commissaire enquêteur Pas de commentaire. Malgré la présence de passes à poissons, la libre circulation des espèces aquatiques est susceptible d’être remise en cause. La taille des grilles ne permet pas de garantir la protection des poissons d’une taille inférieure à 10 cm. Réponse du pétitionnaire De jurisprudence constante, une prise d’eau par en-dessous ne constitue pas un obstacle à la continuité écologique (transport suffisant des sédiments et libre circulation des poissons). Se rapporter au jugement du 05 décembre 2014, confirmé en appel le 03 novembre 2015, opposable à tous, qui écarte le moyen. Commentaire du commissaire enquêteur Le jugement du 05 décembre 2014, confirmé en appel le 03 novembre 2015 valide dans le paragraphe 7, confirme le projet tel qu’il est présenté par le pétitionnaire. Or les différentes études diligentées par les services compétents (DREAL), sur des cours d’eau de même type (pente, orientation, direction des vents…) confirment que 10% du module sont suffisants pour respecter le débit biologique optimal exigé. Un inventaire précis des zones de frayères auraient dû être mené dans les zones de travaux pour compléter l’analyse. La réduction des débits dans les tronçons court-circuités, de grande longueur, est susceptible de diminuer les surfaces mouillées et d’impacter certaines zones de reproduction. Réponse du pétitionnaire Se rapporter au jugement du 05 décembre 2014, confirmé en appel le 03 novembre 2015, opposable à tous, qui écarte le moyen.

28 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

Commentaire du commissaire enquêteur Réponse du jugement du 05 décembre 2014 dans le 5ème paragraphe. Le débit réservé est insuffisant pour assurer la sauvegarde des frayères et la circulation des poissons. Réponse du pétitionnaire Se rapporter au jugement du 05 décembre 2014, confirmé en appel le 03 novembre 2015, opposable à tous, qui écarte le moyen. Commentaire du commissaire enquêteur Réponse du jugement du 05 décembre 2014 dans le 5ème paragraphe. L’étude de la faune benthique est insuffisante. Réponse du pétitionnaire Se rapporter au jugement du 05 décembre 2014, confirmé en appel le 03 novembre 2015, opposable à tous, qui écarte le moyen. Sans lister tous les moyens, ceux-ci sont « écartés »par le juge, notamment parce que « il n’est pas établi que… » Commentaire du commissaire enquêteur Pas de commentaire. 5) Sites et paysages

L’étude d’impact ne précise pas si les aménagements intersectent les périmètres de protection liés au patrimoine bâti. Réponse du pétitionnaire Il est vrai que ne sont pas présentés les périmètres de protection des sites classés ou inscrits aux Monuments Historiques. Il est toutefois fait mention de l’absence totale de co-visibilité entre lesdits sites et les ouvrages à construire, qu’ils soient à l’intérieur ou à l’extérieur des périmètres de protection. Commentaire du commissaire enquêteur L’observation de la DREAL est justifiée. Pour les bâtiments d’usine, il aurait été utile de disposer de schémas de principe ou de photomontage.

29 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

Réponse du pétitionnaire Les bâtiments d’usine sont soumis à permis de construire. Comme mentionné, dès la délivrance de l’autorisation, il sera confié à un architecte l’élaboration du dossier de permis de construire qui comprendra, à n’en pas douter, un fort volet d’intégration paysagère. Commentaire du commissaire enquêteur Pas de commentaire. 6) Nuisances sonores

Les impacts potentiels du bruit lors de la phase chantier sont insuffisamment abordés. Réponse du pétitionnaire Comme mentionné, les impacts sonores en phase chantier ne sont pas plus importants que pour tout autre chantier.

Commentaire du commissaire enquêteur Les travaux qui correspondent à l’enfouissement des conduites d’eau auront un impact sonore sur les populations des villages concernés. 7) Conclusion défavorable de l’Autorité Environnementale

Au regard des enjeux environnementaux forts identifiés pour ce projet, le dossier présente des insuffisances rédhibitoires. Il existe un risque important de dégradation de l’état des cours d’eau, notamment en tronçon court-circuité. Réponse du pétitionnaire En premier lieu, les enjeux environnementaux forts signalés, se réduisent , au vu des inventaires biologiques, à des masses d’eau dont la biologie est en état moyen ou en état médiocre. L’état écologique de ces masses d’eau est donc au mieux en état moyen ou en état médiocre. En deuxième lieu, alors que le pétitionnaire construit sa démonstration d’un risque réduit de dégradation de l’état des cours d’eau à partir d’un argumentaire qui a satisfait le juge, la contradiction apportée par l’Autorité Environnementale reste fondée sur des déclarations que le juge, lorsque cette contradiction était apportée par les autres services de l’Etat, a considéré comme ne reposant sur aucune démonstration. En troisième lieu, l’avis de l’Autorité Environnementale intervenant le 30 septembre 2015, donc postérieurement au jugement du 5 décembre 2011, il est manifeste que les services de l’Etat maintiennent encore aujourd’hui une forte opposition de principe en arguant d’insuffisances ou d’incompatibilités abstraites qui n’ont pas été entendues par le juge.

30 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

Commentaire du commissaire enquêteur Concernant la qualité de l’étude effectuée sur le milieu aquatique, les jugements des 05 décembre 2014 de Toulouse et en appel du 03 novembre 2015 de Bordeaux ne contestent pas celle-ci. La jurisprudence rappelle que l’ouvrage de prise d’eau du type par en dessous est considéré comme ne faisant pas obstacle à la continuité écologique.

AVIS DU SPEMA du 25 juillet 2011

Le SPEMA note l’avis favorable de la Cellule Biodiversité et Milieux Naturels ; relève des incohérences dans le dossier, rappelle le classement SDAGE du bassin versant du Gérul en très bon état écologique et en réservoir biologique et le projet de classement en liste 1 au titre de l’article L.214-17 du code de l’environnement, présente les éléments du dossier sur l’hydrologie, sur les populations piscicoles et les équipements projetés de circulation des poissons, note l’absence d’espèces protégées, souligne l’insuffisance des documents d’incidences. Il conclut, au défaut de garantie de l’absence d’impact et le déclassement des cours d’eau, à l’incompatibilité du projet avec le maintien du bon état des cours d’eau et avec le SDAGE et donne un avis défavorable. Réponse du pétitionnaire Se rapporter au jugement du 05 décembre 2014, confirmé en appel le 03 novembre 2015, opposable à tous, qui écarte, s’ils étaient, l’ensemble des moyens. Il peut être ajouté que le pétitionnaire, en installant les prises d’eau par en dessous ne faisant pas obstacle à la continuité écologique, comme il en est constamment jugé pour de telles prises, ne faisait aucune demande de déclassement des cours d’eau dans son dossier de 2010 pour un classement qui n’interviendra qu’en 2013. Commentaire du commissaire enquêteur Concernant la qualité de l’étude effectuée sur le milieu aquatique, les jugements des 05 décembre 2014 de Toulouse et en appel du 03 novembre 2015 de Bordeaux ne contestent pas celle-ci. La jurisprudence rappelle que l’ouvrage de prise d’eau du type par en dessous est considéré comme ne faisant pas obstacle à la continuité écologique.

31 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

AVIS DE LA DREAL du 18 novembre 2010 1) Recevabilité du dossier

Le rapporteur considère que le fait de déposer deux dossiers doit être considéré comme une marque d’irrecevabilité. Réponse du pétitionnaire Le 03 mai 2010, lors d’une rencontre SARL CEPECE/DDT, il était examiné que, après lecture de l’article R.214-42 du code de l’environnement, il ressortait que, en considérant que les deux aménagements étaient totalement distincts, l’un pouvant exister sans l’autre, en considérant que, bien qu’installés sur le même bassin versant et présentés par la même personne, ils constituaient deux établissements différents pouvant être exploités par deux personnes différentes ; il en était conclu qu’il n’y avait pas obligation de présenter un dossier unique. Commentaire du commissaire enquêteur Les deux centrales de puissances différentes justifient une étude différenciée sous la forme de deux sous-dossiers. 2) Forme de l’étude d’impact

Certaines cartes ne sont pas légendées. Réponse du pétitionnaire C’est vrai. Commentaire du commissaire enquêteur Observation de la DREAL confirmée Les références au SDAGE 1996 doivent être supprimées, le SDAGE 2010-2015 ayant été arrêté au 1er décembre 2009 avec une date d’entrée en vigueur au 22 décembre 2010, date d’abrogation du SDAGE 1996. Réponse du pétitionnaire Au 03 septembre 2010, le seul SDAGE en vigueur est le SDAGE 1996. A rappeler peut-être que le SDAGE n’est pas opposable aux tiers. Commentaire du commissaire enquêteur Pas de commentaire. Les capacités techniques du pétitionnaire sont connues de la DREAL mais auraient dû être mieux argumentées.

32 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

Réponse du pétitionnaire Probablement. Commentaire du commissaire enquêteur Pas de commentaire. 3) Hydrologie

Si l’étude de l’hydrologie, extrapolée de stations voisines, n’est pas mise en question, les valeurs de débit réservé proposés, à la stricte valeur plancher règlementaire, sont susceptibles de contribuer à la dégradation de la qualité des cours d’eau. Réponse du pétitionnaire Se reporter au jugement du 05 décembre 2014, confirmé en appel le 03 novembre 2015, opposable à tous, qui écarte le moyen. Commentaire du commissaire enquêteur La réponse du jugement du jugement du 05 décembre 2014 figure dans le paragraphe 5.

4) Milieux naturels terrestres

L’information est insuffisante sur ce point. Réponse du pétitionnaire Se rapporter au jugement du 05 décembre 2014, confirmé en appel le 03 novembre 2015, opposable à tous, qui écarte le moyen. Commentaire du commissaire enquêteur Avis de la DREAL partagé. 5) Milieux naturels

L’information est insuffisante sur ce point. Réponse du pétitionnaire Se rapporter au jugement du 05 décembre 2014, confirmé en appel le 03 novembre 2015, opposable à tous, qui écarte le moyen. Commentaire du commissaire enquêteur Les deux jugements ne dénoncent pas l’insuffisance de l’information sur les milieux naturels aquatiques.

33 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

6) Climat et énergie

Les deux projets constituent une chaîne hydroélectrique qui doit être considérée comme un projet fonctionnel unique. Réponse du pétitionnaire Le 03 mai 2010, lors d’une rencontre SARL CEPECE/DDT, il était examiné que, après lecture de l’article R.214-42 du code de l’environnement, il ressortait que, en considérant que les deux aménagements étaient totalement distincts, l’un pouvant exister sans l’autre, en considérant que, bien qu’installés sur le même bassin versant et présentés par la même personne, ils constituaient deux établissements différents pouvant être exploités par deux personnes différentes ; il en était conclu qu’il n’y avait pas obligation de présenter un dossier unique. Commentaire du commissaire enquêteur Pas de commentaire. 7) Conclusion défavorable de la DREAL

Les contenus de l’étude d’impact sont très insuffisants au regard des impacts potentiels des aménagements. Aucun inventaire faune-flore n’a été réalisé. Réponse du pétitionnaire Sur la complétude de l’étude d’impact, se rapporter au jugement du 05 décembre 2014, confirmé en appel du 03 novembre 2015, opposable à tous, qui écarte le moyen. Il peut être ajouté, si utile, que le pétitionnaire, au vu du jugement favorable du Tribunal Administratif de Toulouse du 05 décembre 2015, a réalisé une étude faune-flore sur le tracé de la conduite afin de vérifier l’absence d’impact environnemental des travaux d’enfouissement de la conduite. Cet inventaire sera joint au dossier d’exécution des travaux soumis à visa du préfet, postérieurement à la délivrance de l’autorisation. Commentaire du commissaire enquêteur Il eut été judicieux de communiquer cette étude, en complément de l’étude d’impact, avant l’ouverture de l’enquête publique. La pertinence énergétique du projet, correspondant à la consommation moyenne en électricité de 2147 habitants est très limitée. Réponse du pétitionnaire Ceci est un jugement de valeur. La production de tout kWh à partir d’une source d’énergie renouvelable plutôt qu’à partir d’une source d’énergie fossile est une priorité planétaire.

34 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

Réponse du commissaire enquêteur Quand il s’agit de lutter contre le réchauffement climatique, ces deux petites centrales ont leur importance.

AVIS DE L’ONEMA 1) Données générales

L’information que le bassin de Gérul est en bon état écologique devrait apparaître clairement. Réponse du pétitionnaire Le pétitionnaire, au regard du résultat des inventaires biologiques qui permettent de déterminer l’état écologique d’une masse d’eau, ne peut conclure qu’à un état moyen, voire un état médiocre, du bassin versant du Gérul. Cet état de fait s’explique, au moins pour partie, par l’exploitation de la carrière de talc la plus grande d’Europe en tête du bassin versant du Gérul. Commentaire du commissaire enquêteur Pas de commentaire. 2) Composantes physiques et composantes biologiques

Les conditions morphologiques sont absentes. Les inventaires biologiques sont erronés ou incomplets. Réponse du pétitionnaire Se rapporter au jugement du 05 décembre 2014, confirmé en appel le 03 novembre 2015, opposable à tous, qui écarte le moyen. Commentaire du commissaire enquêteur Les deux jugements confirment la recevabilité du projet tel qu’il est présenté. 3) Prévisions d’impact

Les prévisions d’impact sur la population piscicole sont énoncées. Réponse du pétitionnaire Se rapporter au jugement du 05 décembre 2014, confirmé en appel le 03 novembre 2015, opposable à tous, qui écarte le moyen.

35 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

Commentaire du commissaire enquêteur Les deux jugements confirment la recevabilité du projet tel qu’il est présenté. 4) Approche globale - Mesures compensatoires

Il convient de préciser plus clairement les mesures compensatoires envisagées afin d’en vérifier la pertinence. Réponse du pétitionnaire Se rapporter au jugement du 05 décembre 2014, confirmé en appel le 03 novembre 2015, opposable à tous, qui écarte le moyen. Commentaire du commissaire enquêteur Pas de commentaire. 5) Approche globale - Cas de la politique en matière d’énergie renouvelable

Sous le timbre de la loi du 13 juillet 2005 dite POPE, est expliquée l’action de l’État au travers des articles 2 et 4. Réponse du pétitionnaire L’on peut être surpris que l’ONEMA commente l’action de l’Etat. Toutefois, l’action de l’Etat vise à limiter les perturbations engendrées par les ouvrages hydroélectriques sur les cours d’eau : à limiter, pas à interdire. Le paragraphe n’est que jugement de valeur. Commentaire du commissaire enquêteur Effectivement, la limitation ne veut pas dire l’interdiction de construire de nouvelles centrales hydroélectriques.

L’Etat fait reposer, à côté du nucléaire, pour répondre aux pointes de consommation, la production d’électricité sur le maintien du potentiel de production hydroélectrique.

Réponse du pétitionnaire Le pétitionnaire n’a pas la prétention affichée de répondre aux pointes de consommation. Le paragraphe n’est que jugement de valeur.

Commentaire du commissaire enquêteur La volonté politique qui s’exprime au nom de l’Etat est de réduire dans les années à venir, la consommation électrique issue du nucléaire. La production hydroélectrique doit jouer à fond son rôle de substitution.

36 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

6) Approche globale - Cas de la politique en matière de protection de la biodiversité

L’aménagement projeté engendrera une importante réduction des habitats d’espèces protégées, dont certaines bénéficient de mesures de protection très strictes. Réponse du pétitionnaire Les espèces protégées signalées par l’ONEMA n’ont pas été rencontrées sur le site, ni par le pétitionnaire, ni par quelconque naturaliste. Commentaire du commissaire enquêteur Les deux jugements confirment le contenu de l’étude, telle qu’elle a été dirigée. 7) Approche globale - Cas de la politique en matière de gestion de l’eau

La DCE impose la préservation des écosystèmes aquatiques. L’obligation de maintien de l’état écologique des masses d’eau est une obligation de résultat, sous peine d’amende à l’Europe. Le très bon état du bassin versant du Gérul n’est pas compatible avec le projet hydroélectrique. Réponse du pétitionnaire Le pétitionnaire, au regard des résultats des inventaires biologiques qui permettent de déterminer l’état écologique d’une masse d’eau, ne peut conclure qu’à un état moyen, voire un état médiocre, du bassin versant du Gérul. Commentaire du commissaire enquêteur La présence de la carrière de talc de Luzenac, en amont de Fontronne, qui se déverse dans le Gérul, ne représente pas un gage de bonne qualité de l’eau. Le SDAGE 2010-2015, dans les dispositions B39 et C30, ne peut que soutenir le fait que l’aménagement constituera un obstacle à la continuité écologique. Réponse du pétitionnaire Se rapporter au jugement du 05 décembre 2014, confirmé en appel le 03 novembre 2015, opposable à tous, qui écarte le moyen pour une prise d’eau par en-dessous. Commentaire du commissaire enquêteur Les deux jugements pris ne mettent pas en évidence le fait que l’aménagement constitue un obstacle à la continuité écologique. 8) Conclusion défavorable de l’ONEMA

Le rapporteur fonde son avis défavorable sur l’incomplétude de l’état initial et les impacts sur les espèces protégées présentes (ou susceptibles de l’être). Il invoque le principe de précaution pour retenir que l’étude d’impact n’est pas recevable. 37 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

Réponse du pétitionnaire Se rapporter au jugement du 05 décembre 2014, confirmé en appel le 03 novembre 2015, opposable à tous, qui écarte l’ensemble de ces moyens. A noter l’inflexion sur la présence d’espèces protégées. Sr le principe de précaution, en considérant que la lutte contre l’effet de serre par l’émission de CO est un enjeu majeur de la planète, il peut être retourné que le principe de précaution engage à produire de l’électricité à partir de sources d’énergie renouvelables, dont l’eau des cours d’eau.

Commentaire du commissaire enquêteur Le fait de déposer deux dossiers ne doit pas être considéré comme un manque d’incomplétude. L’étude d’impact n’a pas fait l’objet de contestation par les jugements de Toulouse et de Bordeaux. Le principe de précaution n’a aucune raison d’être appliqué.

AVIS DE LA CELLULE BIODIVERSITE E MILIEUX NATURELS Du 20 octobre 2010

L’avis est favorable.

AVIS DE LA DDCSPP Du 12 janvier 2010

L‘avis produit est relatif au dossier de 2009. Il est sans observation particulière et, par nature, favorable.

OBSERVATIONS DU PUBLIC

J’ai reçu 17 personnes au cours des sept permanences. Cinq d’entre-elles n’ont pas souhaité consigner leurs observations sur les registres d’enquête mis à leur disposition. Sept courriers m’ont été remis dont un relevant d’une association (l’ANA). J’ai relevé 16 observations faites par le public sur les cinq registres d’enquête. Trois courriers électroniques m’ont été transmis par les services de la DDT. J’ai reçu, hors délai, un courrier électronique de l’association « Le Chabot » que je n’ai pu prendre en considération. Tous les autres courriers cités m’ont été transmis ou remis en main propre dans les délais. Toutes ces observations ont été portées à la connaissance de Mr. et Mme FALETTI lors d’un entretien à son domicile le mercredi 23 décembre 2015.

38 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

Le procès-verbal de synthèse des observations (Cf. annexe n° 12) lui a été soumis à cette occasion. Il disposait d’un délai de 15 jours pour produire son mémoire en réponse. J’ai reçu la réponse du pétitionnaire le 04 janvier 2016 par courrier électronique.

Monsieur CLAVERIE Paul (Cf. annexe n°7)

J’ai rencontré Mr. CLAVERIE lors de ma deuxième permanence à AXIAT. Il rappelle dans son courrier l’intérêt de ces ruisseaux qui par le passé étaient utilisés pour faire fonctionner des moulins à grain, à l’irrigation des parcelles riveraines, à l’exploitation d’une scierie à bois. Il n’est pas convaincu que l’indemnité versée à la commune soit pérenne compte-tenu des problèmes liés à la sècheresse. Il considère que les ruisseaux appartiennent à la commune d’AXIAT et qu’il n’est pas normal que GARANOU profite comme AXIAT de la subvention versée par le porteur de projet. Il propose un projet différent par la création d’une petite retenue au bas du lieu-dit « La Cassagne » avec une conduite forcée vers URS.

Réponse du pétitionnaire

Sous le titre : « Non au détournement de nos cours d’eau » Monsieur CLAVERIE Paul nous décrit son souvenir de l’exploitation des ruisseaux en cause qui servaient notamment « à l’exploitation de moulins à grains » « scierie à bois » « prise d’eau en amont » de sa parcelle « et restitution en aval par un chenal d’évacuation ». C’est décrire notre projet de centrale hydroélectrique : une prise d’eau en amont et une restitution à l’aval. Notre projet sera conforme à son souvenir en utilisant les connaissances d’aujourd’hui et en prenant en considération l’augmentation des besoins énergétiques. Effectivement nos anciens avaient compris l’utilisation de la force de l’eau. Sa vision pessimiste de notre avenir futur n’appelle pas d’observation de notre part sauf à préciser que nous ne souhaitons pas mettre en péril l’élevage et le pacage. Nous sommes sensibles à la protection de l’environnement et l’électricité par la production hydroélectrique y participe fortement.

Commentaire du commissaire enquêteur

Le projet présente l’avantage de redonner un nouvel intérêt à l’existence de ces cours d’eau car il répond à un besoin précis, celui de produire une énergie propre et renouvelable.

39 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

MONSIEUR MARCAILLOU René (Cf. annexe n°7) Pour l’indivision MARCAILLOU – QUILLEROU

Il émet des réserves sur l’importance des travaux qui risquent d’entrainer des infiltrations au droit de sa maison, et donc, dans sa maison elle-même. Il demande que le tuyau de transfert qui passera derrière sa maison soit entouré de béton pour le renforcer, avec pose d’un drain pour récupérer les eaux d’infiltration pour les déverses hors du périmètre de la maison.

Réponse du pétitionnaire Nous prenons bonne note de son souhait de ne pas être pénalisé par des infiltrations dues à la centrale hydroélectrique.

Commentaire du commissaire enquêteur Pour avoir visité l’endroit en présence de Mr. SICRE, maire de la commune, je souscris à la demande de Mr. MARCAILLOU (Recommandation n°1).

COURRIER ÉLECTRONIQUE NON SIGNÉ ADRESSE À Mme DICKINSON (Cf. annexe n°7)

J’ai rencontré Mme DICKINSON lors de ma deuxième permanence à AXIAT. Cette lettre intervient sur le fond et sur la forme.

Le correspondant anonyme reprend une partie des conclusions de la DREAL qui dénonce une étude faite sans sérieux, sans connaissance réelle du milieu étudié, dont les conclusions sont tellement imprécises qu’elles relèvent d’un amateurisme surprenant. L’observation porte également sur le dédommagement sous forme de loyer versé aux trois communes, ce qui revient à confisquer un bien public. Réponse du pétitionnaire La personne qui l’a rédigée semble ne pas savoir qu’il existe aujourd’hui une loi sur l’eau. Concernant son appréciation d’une « étude incapable » « faite sans sérieux, sans connaissance réelle… amateurisme surprenant » nous ne souhaitons pas polémiquer et nous renvoyons aux juges du fond qui tant au 1er degré – T.A. de Toulouse – qu’au second degré – C.A.A. de Bordeaux – ont tranché sur ces points.

40 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

Commentaire du commissaire enquêteur La contestation de la rémunération versée aux trois communes ne me parait pas crédible. Une convention signée entre une commune et un exploitant a valeur juridique dont la dénonciation ne peut entraîner que des réparations. Concernant la qualité de l’étude, deux juridictions (Toulouse et Bordeaux) en ont jugé différemment.

COURRIER DE MR. ALAZET Jany (Cf. annexe n°7)

J’ai rencontré Mr. ALAZET au cours de ma deuxième permanence à AXIAT. Il m’a fait part à cette occasion des principales remarques contenues dans son courrier. Il regrette le manque d’information sur la commune pour un projet aussi important. Il rappelle l’importance pour « les anciens »du ruisseau de Payfoch, qui servait à l’irrigation de certaines parcelles, faisait fonctionner un moulin à grains et une scierie. Le ruisseau de Fontronne servait également à l’irrigation et au fonctionnement de deux moulins à grains. Il s’interroge sur le devenir des sources de Mouillères que le captage prévu sur le Fontronne risque de faire disparaitre. Cela pourrait avoir aussi de graves conséquences pour les animaux qui utilisent ces sources (grenouilles, poules).

Réponse du pétitionnaire

Sur le temps nécessaire pour faire un projet d’énergie propre, nous le regrettons également. Il demeure qu’en , dans l’intérêt de tous et de la gestion de l’Eau, la loi prévoit une procédure qui peut être longue car elle nécessite de nombreuses études. Je note avec intérêt que les riverains en amont trouvent normal de s’approprier le bien public à leur seul profit ou celui de leurs poules, au détriment des habitants en aval en méconnaissant la loi sur l’Eau. Il semble qu’il trouverait juste de payer les kWh moins chers que les autres au motif qu’un cours d’eau traverse leur village et qu’une centrale hydroélectrique produit de l’énergie propre. Un tel raisonnement conduirait à faire payer moins cher les frais de santé à ceux qui habitant à côté d’un hôpital…et autres disparités.

Commentaire du commissaire enquêteur

Mr ALAZET réagit avec juste raison lorsqu’il déplore la durée qu’il a fallu pour voir le projet présenté en enquête publique. Concernant l’information au public, elle a été faite selon les règles qui s’appliquent à l’organisation d’une enquête publique (la parution de l’annonce de l’enquête publique a lieu dans deux journaux d’obédience départementale, 15 jours avant le début de l’enquête et rappel 8 jours après l’ouverture de l’enquête). 41 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

Enfin, la répartition des subventions auprès des trois communes concernées par le projet, a fait l’objet d’une signature de convention approuvée par les trois conseils municipaux.

COURRIER de Mr BELONDRADE Jean (Cf. annexe n°7)

Mr BELONDRADE habite Toulouse et possède une habitation à AXIAT. Comme photographe, il travaille régulièrement sur des projets énergétiques. Il est donc sensible au projet. Il a constaté que le ruisseau de Payfoch était à sec sur une centaine de mètres il y a deux mois (octobre 2015 NDLR)), ce qui n’avait jamais été constaté en automne. Il s’interroge sur la puissance de la turbine qu’il faudrait peut-être revoir à la baisse. Il se propose pour réaliser de nouvelles photos sur le terrain à d’autres périodes de l’année. Il écrit que « prendre le risque de l’assèchement du ruisseau qui traverse le petit village, en France, en 2015, me paraît un contresens environnemental et économique ».

Réponse du pétitionnaire

Cette lettre d’un monsieur photographe habitant AXIAT ne nous parait pas négative, nous le remercions de s’inquiéter de la viabilité économique de notre projet. Nous notons avec plaisir que des travaux couteux ont été entrepris par la commune d’AXIAT « pour prévenir un hypothétique débordement de ce ruisseau » Ce point est rassurant pour notre projet. Il est exact qu’en France, et même dans le droit d’Eau, et pour toutes les entreprises existe une part de risque et nous en avons déjà pris en finançant toutes les procédures.

Commentaire du commissaire enquêteur

Le constat fait par Mr BELONDRADE est confirmé par l’élévation des températures du mois de décembre comparé aux températures normales de saison. L’étude fait état des situations d’étiage des trois niveaux à certaines périodes de l’année.

Observation de MR SICRE Maire d’AXIAT (Cf. annexe n°7)

Mr SICRE, maire de la commune d’AXIAT, ne souhaite pas que les travaux de canalisation traversent sa propriété. Son souhait est que la canalisation suive la rue communale.

Commentaire du commissaire enquêteur

Le tracé figurant sur les cartes jointes au dossier laisse prêter à interprétation. Les canalisations devront suivre, comme il est prévu, le tracé des voies communales (recommandation n°2).

42 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

Observation de MR OLIVIÉ maire de la commune de GARANOU (Cf. annexe n°7).

Il exprime son avis favorable au projet qui est sans incidence environnementale, donc écologique et qui représente un intérêt important pour sa commune.

Réponse du pétitionnaire

Nous notons avec plaisir que Monsieur le Maire est favorable à notre projet « écologique »n’ayant pas d’incidence environnementale, projet important pour la commune.

Commentaire du commissaire enquêteur

Pas de commentaire pour un avis conforme au vote du conseil municipal.

COURRIER DE L’ASSOCIATION DES NATURALISTES DE L’ARIÈGE

Cette association souhaite que les espèces protégées que sont : le desman des Pyrénées, l’écrevisse à pattes blanches, l’auprocte des Pyrénées, le triton palmé, la salamandre tachetée et le grand tétras, soient prises en compte dans le cadre de ce projet. Elle demande particulièrement qu’une demande de dérogation à l’interdiction de perturbation /destruction d’espèces protégées au titre des articles L411-1et L411-2 du Code de l’Environnement, soit faite pour le desman des Pyrénées et que soit mis en place un suivi rigoureux des populations du desman sur l’ensemble des cours implantés. Elle émet en conclusion un avis totalement défavorable à ce projet, principalement à cause du manque d’exhaustivité de l’étude de l’état initial.

Réponse du pétitionnaire

Concernant la synthèse globale des données et le point 1.2.1. ; écrire «le desman est sans aucun doute présent sur l’ensemble de ce cours d’eau et de ses affluents» sans en apporter de preuve est un peu court et semble de l’opposition non constructive à tout projet d’énergie propre. Nous sommes dans la protection du desman et de la loutre, même si cette cohabitation est difficile, puisque la loutre semble se nourrir du desman. Une centrale hydroélectrique n’est pas incompatible avec la survie du desman. Elle n’empêche par la survie.

43 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

Commentaire du commissaire enquêteur

Je suis favorable à la demande de dérogation à l’interdiction de perturbation/destruction d’espèces protégées au titre des articles L411-1 et L411-2 du Code l’Environnement soit faite pour le desman des Pyrénées et que soit mis en place un suivi rigoureux des populations de desman et de loutre sur l’ensemble des cours d’eau potentiellement impactés (recommandation n°3).

COURRIER DE Mme RAUZY épouse DABERTRAND (Cf. annexes n°9 et n°10)

Identique sur deux registres d’enquête.

COURRIER DE MR.BARBOSA (Cf. annexe n°9 et n°10)

Identique sur deux registres d’enquête.

COURRIER DE MR.DAROUSSAN (Cf. annexes n°9 et n°10)

Identique sur deux registres d’enquête.

COURRIER DE MR.IGUAL Jonathan (Cf. annexes n°9 et n°10)

Identique sur deux registres d’enquête.

COURRIER DE MR.RAUZY Gérard (Cf. annexes n°9 et n°10)

Identique sur deux registres d’enquête.

COURRIER DE MR.MARCAILLOU Christian Maire de LORDAT (Cf. annexes n°9 et n°10)

Identique sur deux registres d’enquête.

OBSERVATION DE MR. JUBERT Stéphane (Cf. annexe n°10)

OBSERVATION DE MR. BLOQUÉ (Cf. annexe n°10)

COURRIER DE MME VIDAL Nathalie (Cf. annexe n°10)

Ces courriers ou observations sont tous favorables à l’aboutissement du projet.

44 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

Réponse du pétitionnaire

Nous sommes ravis. . Nous remercions toutes ces personnes, tant pour être venues nous soutenir que pour leur intérêt pour les énergies renouvelables. La description du fonctionnement d’une centrale hydroélectrique et de nos projets a été comprise et admise pour en conclure que nous ne sommes pas des destructeurs de l’environnement et bien au contraire des partisans du respect de l’environnement par la production d’énergie propre. Pour notre part, nous sommes fiers pour les générations futures d’être à l’origine et de porter des projets de ce type qui permettent de profiter des atouts de l’électricité en limitant les impacts environnementaux. Je n’évoque pas l’aspect économique et financier du projet car pour tout le monde, il y a toujours un enjeu économique et financier. Les communes, surtout les communes rurales ont besoin de ressources financières, cependant nous avons senti dans ces communes que l’aspect environnement était très présent. Notre entreprise y est également sensible. Merci de nous soutenir dans nos projets pour fournir de l’électricité propre issue d’une énergie renouvelable qui n’impacte nullement l’environnement.

Commentaire du commissaire enquêteur

Ce sont des avis favorables au projet.

COURRIER DE MR. GARMENDIA Au nom de la Fédération de pêche et de Protection du milieu aquatique de l’Ariège

Cette fédération dénonce les aménagements projetés qui vont constituer des difficultés jusqu’alors inexistantes sur les cours d’eau notamment pour la dévalaison des truites fario. Elle émet un avis totalement défavorable au projet.

Réponse du pétitionnaire

La première page annonce l’avis de la FPPMA mais conclut seulement dans un § de la 3ème page que la FPPMA de l’Ariège émet un « avis totalement défavorable à ce projet ». Aucune délibération de cette Fédération n’est citée, pas de date, pas de nom de personnes présentes pour émettre cet avis, pas d’argumentaire pertinent. Dans les deuxièmes et troisièmes pages, est cité le SDAGE qui définit des classements suite à la DCE sur l’eau. Nous rappelons que l’installation de centrales hydroélectriques n’entrave en rien la qualité de l’eau des rivières. Une prise d’eau prend la quantité d’eau autorisée qui passe par une turbine, puis, immédiatement l’eau est rendue à la rivière en quantité et qualité égale. Ce projet n’est donc pas « contraire aux objectifs d’amélioration ou de maintien de l’état des masses d’eau ». Nous rappelons les termes du jugement du Tribunal Administratif de Toulouse confirmé par

45 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

la Cour Administrative de Bordeaux en date de 03 novembre 2015 concernant notre projet qui :

- Enonce que « le bassin versant du Gérul est identifié en très bon état écologique et jouant le rôle de réservoir biologique pour la masse d’eau de l’Ariège ». - Cite l’article L 214-17 du Code de l’Environnement « les dispositions de l’article L 214-17 n’ont pas pour effet d’interdire tout projet soumis à autorisation…, il appartient au pétitionnaire de démontrer que son projet n’est pas de nature à faire obstacle à la continuité écologique laquelle se définit par la circulation des espèces et le bon déroulement du transport des sédiments ». - Pour conclure sur le point 4 – page 5 de l’arrêt de la C.A.A de Bordeaux - « le moyen tiré de ce que le projet en cause constituerait un obstacle à la continuité écologique… doit être écarté ». - Et sur le point 5 – page 5 de l’arrêt de la C.C.A. de Bordeaux « il n’est pas établi que le projet en cause aurait, compte tenu d’un important prélèvement au regard du débit naturel du cours d’eau, entraîné une modification…en contrariété avec les orientations du SDAGE Adour Garonne.

Commentaire du commissaire enquêteur

Effectivement, l’avis de la C.A.A de Bordeaux en page 5 de l’arrêt est sans équivoque. Le projet, tel qu’il est présenté, n’est pas en contradiction avec les orientations du SDAGE Adour Garonne, et que les prélèvements effectués au regard du débit naturel du cours d’eau n’entrainent aucune modification (prélèvement des eaux restitués en totalité à la sortie de l’usine hydroélectrique de GARANOU).

COURRIER DE MR ASNA Gilbert Président de l’association de pêche de Luzenac

Avis défavorable au projet qui ne peut que nuire à la faune, la flore et à l’environnement. Il demande une dérogation à l’interdiction de perturbation/destruction d’espèces protégées au titre des articles L 411-1 et L 411-2 du Code de l’Environnement.

Réponse du pétitionnaire

Nous supposons qu’il s’agit d’une association de pêche de Luzenac. Nous pouvons noter qu’il s’agit de l’avis du président, nous ignorons si une assemblée a été réunie sur ce point. Il est énoncé sans en apporter de preuve que des espèces protégées sont en danger à cause de ce projet.

46 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

Nous ne contestons pas que des espèces protégées soient en danger et nous le regrettons également, mais ce n’est certainement pas par notre projet. Notre juridiction administrative l’a d’ailleurs jugé.

Commentaire du commissaire enquêteur

La demande de Mr ASNA a été prise en compte et fait l’objet de ma recommandation n°3.

COURRIER DE MR JENN Jean-Pierre (Cf. annexe n°10) Au nom de l’Association Nationale de Protection des Eaux et Rivières (ANPER)

Le projet tel qu’il est présenté va entrainer un déclassement des cours d’eau concernés, classés en liste 1. La faune et la flore risquent de disparaitre sur la partie court-circuitée. Le transport des solides sera perturbé et remettra en cause la reproduction des salmonidés ou des frayères qui seront appelées à disparaître. Cette fédération démontre, tout au long de sa lettre son opposition au projet.

Réponse du pétitionnaire

Il semble qu’il s’agit d’une association de pêche. Son délégué régional n’est pas favorable à notre projet pour des motifs d’ordre général. Il semble être défavorable à toute hydroélectricité. C’est son opinion, ce n’est pas la nôtre. Pourtant, nous avons un point commun, nous aussi, souhaitons la protection de l’environnement et la production d’électricité par l’hydroélectricité est une protection de notre environnement.

Commentaire du commissaire enquêteur

Les eaux captées dans le bassin des trois ruisseaux seront intégralement restituées dans ce même bassin. L’aménagement sera sans incidence sur les débits naturels s’écoulant du bassin versant. Concernant la réduction qualitative et quantitative de l’habitat de la faune piscicole, l’article L214-18 du Code de l’Environnement impose que soit maintenu dans le cours d’eau, à l’aval du barrage, un débit (débit réservé) qui ne peut être inférieur au 1/10ème du module interannuel au droit de l’ouvrage de prise d’eau.

J’ai reçu un courrier de l’association « Le Chabot » qui ne peut être pris en compte car reçu hors délai.

47 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

Les PPA ont, dans leur ensemble, émis des avis défavorables au projet, tout comme les associations sensibles ou dépendantes du milieu aquatique.

Quinze observations émanant du public se sont déclarées favorables au projet, pour quatre avis défavorables.

Les observations favorables se fondent sur les arguments suivants :

L’électricité d’origine hydroélectrique est une énergie propre, renouvelable, qui repose sur une ressource locale. Le projet a un impact environnement nul. La dotation aux trois communes de 15K€/an représente un apport financier non négligeable.

Concernant les avis défavorables des PPA, des associations et de quelques habitants, les observations se fondent principalement sur :

L’étude de l’état initial du milieu est insuffisant au regard des impacts potentiels qu’auraient ces aménagements sur les milieux aquatiques et terrestres. Les mesures envisagées pour limiter les impacts sur la population piscicole sont insuffisantes. Il aurait été utile, concernant l’intégration paysagère des bâtiments d’usines, de disposer de schémas de principe, voire de photomontages permettant de visualiser l’intégration envisagée.

Fait à le 14 janvier 2016 Le commissaire enquêteur,

Gérard BAUTISTA

48 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

COMMUNES D’AXIAT, LORDAT

ET GARANOU

République française

******* Département de l’Ariège ******

CONCLUSIONS ET AVIS DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR

Concernant :

- La demande d’autorisation d’exploiter une

centrale hydroélectrique sur le cours d’eau de Fontronne, communes d’AXIAT et de LORDAT.

- La demande d’autorisation d’exploiter une centrale hydroélectrique sur les cours d’eau de Gérul et de Payfoch, communes d’AXIAT, de GARANOU et de LORDAT.

Conduite par M. Gérard BAUTISTA LIVRET 2 Commissaire –Enquêteur 49 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

1) Rappel de l’objet de l’enquête

L’enquête est consécutive à la demande en date du 03 septembre 2010, faite par la SARL Olympe Énergie, de solliciter deux autorisations d’exploiter des centrales hydroélectriques :

- La première sur le cours d’eau de Fontronne sur les communes d’AXIAT et de LORDAT. - La deuxième sur les cours d’eau de Gérul et Payfoch, sur les communes d’AXIAT, LORDAT et GARANOU.

Prise d’eau sur le ruisseau de Fontronne

Le projet comprend la réalisation de :

- Une dérivation au moyen d’une prise d’eau (de type par en-dessous) sur le cours d’eau de Fontronne, sise sur les communes d’AXIAT et de LORDAT. La prise d’eau se situe au P.K. 998,4 à la cote 1314,00 NGF. - Une conduite forcée entre la prise d’eau et l’usine hydroélectrique de diamètre 350mm et de 1500 mètres de longueur. - Une usine implantée sur la commune d’AXIAT en et abritant une turbine Pelton alimentée par un débit de 120l/s sous une chute de 424 mètres de hauteur.

La PMB totale de l’aménagement est calculée à 499 kW pour un débit maximum dérivable de 120litres/seconde et une hauteur de chute brute de 424 mètres.

Le tronçon court-circuité représentera un linéaire de 1360 mètres, le bassin versant capté à la prise d’eau sera de 3,16 km².

Le débit réservé sera de 15 litres/seconde.

L’usine est implantée en rive droite. Les eaux sont turbinées à l’usine par des turbines de type PELTON. Le rejet des eaux après turbinage s’effectue immédiatement après l’usine. Les eaux sont restituées à la cote 890,00 NGF.

50 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

Le seuil de prise d’eau ne sera pas équipé de passe à poissons, l’espacement entrefer des barreaux est fixé à 10mm.

Prise d’eau sur les ruisseaux de Gérul et de Payfoch

Le projet comprend la réalisation de :

- Une dérivation au moyen de deux prises d’eau (de type par en dessous) sur les cours d’eau Gérul et Payfoch appelées respectivement Pep et Per, la seconde alimentant la première à la cote 890 NGF. Les prises d’eau se situent au P.K. 997,1 à la cote 890,00 NGF sur le Gérul et au P.K. 999,4 à la cote 905,00 NGF. - Une usine implantée abritant une turbine Pelton alimentée par un débit de 570l/s sous une chute de 304 m de hauteur.

La PMB totale des aménagements est calculée à 2179 kW pour un débit maximum dérivable de 150 litres/seconde sur le cours d’eau de Payfoch et 570 litres/seconde sur le cours d’eau de Gérul et une hauteur de chute brute de 15 mètres pour le cours d’eau de Payfoch et 304 mètres pour le cours d’eau de Gérul.

Les tronçons court-circuités représenteront un linéaire de 600 mètres sur le cours d’eau de Payfoch et de 2680 mètres sur le cours d’eau de Gérul environ.

Les bassins versants captés aux prises d’eau seront respectivement de 2,75km² et de 12,87 km² sur le Payfoch et le Gérul.

Les débits réservés seront de 18 litres/seconde pour le Payfoch et 60 litres/seconde pour le Gérul.

L’usine est implantée en rive gauche. Les eaux seront turbinées à l’usine par des turbines de type PELTON. Le rejet des eaux après turbinage s’effectue immédiatement après l’usine par le biais d’un canal de fuite enterré. Les eaux sont restituées à la cote 586,00NGF. Les deux seuils de prise d’eau seront équipés de passes à poisson, l’espacement entrefer des barreaux est fixé à 10mm.

51 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

2) Rappel des éléments essentiels de l’enquête.

Le dossier qui m’a été remis en temps utile, et qui était mis à la disposition du public pendant toute la durée de l’enquête est un document complet, présenté clairement, qui permet à toute personne intéressée d’avoir rapidement et facilement une vision précise et des explications claires des mesures engagées et de leurs applications. J’ai pu disposer d’une documentation aisément accessible et j’ai obtenu réponse à toutes les questions posées.

Conformément à l’article L 214-3 du Code de l’Environnement, et au titre d’ouvrage correspondant à la rubrique 5.2.2.0 de la nomenclature de l’article R 214-1 du Code de l’Environnement.

L’enquête a été menée en parfaite conformité avec les textes en vigueur et avec les deux arrêtées de Madame la Préfète de l’Ariège, datés du 20 octobre 2015.

La publicité a été réalisée correctement.

J’ai reçu 17 personnes au cours de mes permanences tenues dans les trois communes, ainsi que les représentants d’une association.

Les deux sous-dossiers, ainsi que les avis des Personnes Publiques Associées étaient mis à la disposition du public dans les trois communes pendant toute la durée de l’enquête.  Des observations ont été consignées sur les cinq registres d’enquête par 16 personnes.  Sept courriers ont été déposés ou remis en main propre aux sièges de l’enquête.  Quatre courriers sont parvenus par voie électronique dont un hors délai.

J’ai procédé à la clôture de l’enquête à la mairie de LORDAT, le vendredi 18 décembre à 17h, en présence de Mr. RAUZY Gérard, premier adjoint au maire de LORDAT.

52 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

3) Analyse des observations

3.1) Observation des Personnes Publiques Associées

Dans son premier avis de 04 décembre 2009, l’ONEMA reproche une étude dont l’état initial est incomplet, ce qui conduit à la sous-estimation des impacts sur le milieu aquatique, avec des mesures correctives et compensatoires insuffisantes. L’avis est défavorable. - Dans un deuxième avis du 08 novembre 2010, l’ONEMA reprend les insuffisances dénoncées dans son premier rapport. - Elle réitère son avis défavorable au projet.

Dans son premier avis, la DREAL du 30 septembre 2015, celle-ci constate que le dossier présente des insuffisances rédhibitoires au niveau de l’analyse de l’état initial des milieux naturels et de l’évaluation des impacts du projet sur ces milieux.

- Elle estime notamment qu’il existe un risque important que le projet conduise à une dégradation de l’état des cours d’eau notamment dans les tronçons court-circuités et engendre une détérioration de la continuité écologique du milieu aquatique. - Elle souligne qu’il existe un risque important que le projet ne conduise à une dégradation de l’état des cours d’eau dans les tronçons court-circuités et n’engendre une détérioration de la continuité écologique du milieu aquatique - De plus, le projet n’apparait pas conforme avec les dispositions du SDAGE et plusieurs dispositions règlementaires applicables aux cours d’eau concernés par les aménagements. - Elle émet un avis défavorable au projet présenté.

Dans son courrier du 25 juillet 2011, le SPEMA, service de la DDT :

- Considère que l’ensemble des éléments portés par les deux sous-dossiers ne permet pas de garantir l’absence d’impact et le déclassement des cours d’eau. - Il note que ces projets sont incompatibles avec le maintien du bon état des cours d’eau et le respect du SDAGE. - Il donne un avis défavorable au projet.

Dans son courrier du 20 octobre 2010, le Service Environnement Risque de la DDT précise que les documents d’analyse des effets des projets sur l’environnement sont conformes.

53 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

- Aucune espèce protégée de flore et de faune n’a été recensée dans la zone d’étude des projets. - La qualité hydro biologique des cours d’eau est jugée bonne, excepté pour le ruisseau de Fontronne, où elle est passable en partie amont. - Les options d’aménagement envisagées - prises d’eau par en dessous, largeur de grille de 10mm, réalisation de passes à poissons sur les prises d’eau du Gérul et du Payfoch, débit supérieur ou égal au 10ème du volume, période des travaux, conduite forcée en privilégiant le tracé des routes et chemins… - paraissent de nature à limiter efficacement l’impact des projets sur la biodiversité. - Elle émet un avis favorable au projet.

Dans son courrier du 12 janvier 2010, la vie associative jeunesse et sport de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations de l’Ariège n’émet aucune observation particulière sur le projet, dans la mesure où il n’y a pas d’activité sportive pratiquée sur ces emplacements.

3.2 Observations du public Vingt-six personnes ont formulé des observations : - Favorables : 16. - Défavorables : 7. - Emettent des conditions à titre personnel : 3.

Les avis favorables se fondent sur les arguments suivants :

L’électricité d’origine hydroélectrique est une énergie propre et renouvelable qui repose sur une ressource locale, avec référence à la COP 21. L’importance économique du projet sur les trois communes (taxes, impôts, participation financière). Il n’y aura aucune incidence sur le paysage.

Les avis défavorables se fondent sur les arguments suivants :

Doute sur le maintien de l’aide financière apportée aux communes par la Société Olympe Énergie. La répartition identique des dotations aux trois communes ne semble pas logique. La protection des espèces protégées n’est pas prise en compte. 54 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

La continuité écologique n’est pas garantie. L’espacement des grilles fixé à 10mm va entrainer des mortalités chez les juvéniles des truites. Dégradation certaine des cours d’eau classés en très bon état.

4) Conclusions du commissaire enquêteur

Aujourd’hui, l’hydroélectricité joue un rôle fondamental pour l’ajustement de la production d’électricité, notamment en appoint de l’énergie nucléaire.

L’exploitation de l’énergie hydroélectrique est nécessaire dans le cadre du mix-énergétique français pour augmenter la part des énergies renouvelables.

Il est important de pouvoir disposer, à côté des grands sites de production, de petites réalisations au fil de l’eau, et donc d’optimiser l’existant.

Dans le cadre du Grenelle de l’Environnement, le gouvernement français s’est engagé à augmenter la production hydroélectrique de 2500 TWh par an d’ici 2020.

L’énergie hydroélectrique est une énergie renouvelable dont la production n’entraine pas d’émission de gaz à effet de serre et ne génère pas de déchets toxiques. Cette production d’énergie renouvelable nous assure un futur stable et respectueux de l’environnement.

L’investissement dans une énergie propre comme l’hydroélectricité permet de :

- Lutter contre les changements climatiques dangereux. - Atténuer les risques occasionnés par les combustibles fossiles pour la santé humaine. - Améliorer l’accès à l’énergie. - Sauvegarder notre avenir commun.

La COP 21, évènement international, démontre le courage des 195 nations présentes , qui ont surpassé leur propre intérêt pour conclure un accord universel qui enclenche un processus vers la sortie des énergies fossiles. Concernant la proposition du règlement de la valeur locative faite aux trois communes, elle aura comme conséquence : 55 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

- Le maintien de l’investissement pour des projets relevant, par exemple de la qualité du cadre de vie. - Le maintien de l’habitat par le développement, si possible, de nouveaux services à la population. Au regard de tous ces éléments, je donne : Un avis favorable

- à la demande d’autorisation d’exploiter une centrale hydroélectrique sur le cours d’eau de Fontronne, communes d’AXIAT et de LORDAT, - à la demande d’autorisation d’exploiter une centrale hydroélectrique sur les cours d’eau de Gérul et Payfoch, communes d’AXIAT, de GARANOU et de LORDAT,

présentées par la SARL Olympe Énergie, assorti de trois recommandations.

Recommandations pour le porteur du projet

1- Que la canalisation qui passera derrière la maison de Mr MARCAILLOU René soit entourée de béton pour la renforcer avec pose d’un drain pour récupérer les eaux d’infiltration pour les déverser hors du périmètre de la maison.

2- Que les canalisations suivent comme prévu le tracé des voies communales.

3- Que la demande de dérogation à l’interdiction de perturbation/destruction d’espèces protégées au titre des articles L411-1 et L411-2 du Code de l’Environnement soit faite pour le desman des Pyrénées et que soit mise en place un suivi rigoureux des populations de desmans et de loutres sur l’ensemble des cours d’eau potentiellement impactés.

Fait à Lavelanet le 14 janvier 2016

Le commissaire enquêteur

Gérard BAUTISTA

56 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA

ANNEXES

- Annexe 1 : Décision de désignation du Commissaire enquêteur par le Président du Tribunal Administratif. - - Annexe 2 : Déclaration sur l’honneur. - - Annexe 3 : Arrêté de mise à l’enquête publique de Madame la Préfète de l’Ariège portant sur le cours d’eau de Fontronne communes d’AXIAT et de LORDAT. - - Annexe 4 : Arrêté de mise à l’enquête publique de Madame la Préfète de l’Ariège portant sur les cours d’eau de Gérul et Payfoch communes d’AXIAT, de GARANOU. et de LORDAT.

- Annexe 5 : Rapport de présentation pour mise à enquête publique.

- Annexe 6 : Registre d’enquête d’AXIAT (cours d’eau Fontronne) qui est resté vierge.

- Annexe 7 : Registre d’enquête d’AXIAT (cours d’eau Gérul et Payfoch) comprenant 2 observations et 4 courriers.

- Annexe 8 : Registre d’enquête de GARANOU (cours d’eau Gérul et Payfoch) comprenant 1 observation et 1 courrier.

- Annexe 9 : Registre d’enquête de LORDAT (cours d’eau Fontronne) comprenant 6 observations.

- Annexe 10 : Registre d’enquête de LORDAT (cours d’eau de Gérul et Payfoch) comprenant 8 observations et 4 courriers.

- Annexe 11 : Mémoire en réponse des PPA.

- Annexe 12 : Procès-verbal des observations.

- Annexe 13 : Mémoire en réponse des observations du public.

- Annexe 14 : Avis d’enquête dans la Gazette Ariégeoise et la Dépêche du Midi.

- Annexe 15 : Certificat d’affichage des trois communes.

- Annexe 16 : Photo de l’affichage de l’avis d’enquête.

57 Enquête publique N° 14000214/31 Conduite par Monsieur Gérard BAUTISTA