Communauté de communes Mad &

Etude sur l’organisation de la compétence scolaire

réunion du 11 septembre 2018 PRÉAMBULE Préambule

 La communauté de communes de Mad et Moselle exerce depuis le 1er janvier 2018 la compétence Petite Enfance, Enfance, Jeunesse sur l’ensemble de son périmètre. – Cette extension est intervenue dans le cadre du processus d’harmonisation des compétences optionnelles consécutif à la fusion des deux communautés préexistantes ; – Elle a fait l’objet d’un consensus quasi immédiat ;

 La CC souhaite désormais interroger le devenir de la compétence scolaire sur son territoire : – Il ne s’agit pas de préparer un éventuel transfert de compétence mais bien d’analyser l’organisation territoriale actuelle ; – Ce diagnostic doit naturellement permettre d’en évaluer les forces et faiblesses. – Il doit également faire apparaître les évolutions pouvant permettre d’améliorer le fonctionnement des écoles et de renforcer les liens et la cohérence avec la politique enfance-jeunesse.

 Pour rappel, tout éventuel transfert de compétence nécessiterait des conditions de majorité renforcée, les mêmes que celles requises pour la création d’un EPCI : – Soit, les délibérations concordantes du conseil de communauté et la majorité qualifiée des conseils municipaux de l’EPCI (2/3 des communes représentant la moitié de la population ou l’inverse)

3 Rappels juridiques

 La compétence scolaire du point de vue des textes : – Deux blocs, distincts et sécables, la composent : • le volet « bâtimentaire »: La construction, l’entretien et le fonctionnement d’équipements pour l’enseignement préélémentaire et élémentaire; • Le service des écoles au sens de l’article 212-8 du code de l’éducation : acquisition du mobilier et des fournitures, recrutement et gestion des personnels de service. – Une structure intercommunale peut exercer l’une ou l’autre de ces compétences, ou les deux.

 Les activités périscolaires et extrascolaires sont exclues du périmètre de la compétence scolaire. Il s’agit de compétences connexes.

7h30 8h45 12h 14h 15h30 16h15

8h45 12h 14h 15h30 16h15 18h

Garderie du matin Classe Restauration Classe TAP (décret n°2013-77) Garderie du soir Temps Temps scolaire Temps Temps scolaire Temps périscolaire Temps périscolaire périscolaire périscolaire

Compétence Compétence Compétence Compétence Compétence Compétence périscolaire scolaire périscolaire scolaire périscolaire périscolaire

4 Etat des lieux Caractéristiques du territoire et éléments de cadrage Caractéristique du territoire Polarités

 Le nord du territoire est fortement polarisé par Metz Metz et dans une moindre mesure, Pont à . 80  La proximité de ces pôles d’emploi constitue un élément de dynamisme pour la communauté. 277 – Elle permet en effet d’attirer un nombre d’actifs 250 90 96 285 relativement important (souvent des jeunes 169 ménages). 58 267 80  C’est également une faiblesse. La contiguïté d’un pôle de services aussi important que 92 l’agglomération messine peut ainsi se traduire, pour 90 les services scolaires et périscolaires du territoire 364 (notamment au nord), par une baisse de leur 68 Pagny s/ Moselle fréquentation. 234 – Ce phénomène d’évaporation est naturellement renforcé par les mobilités pendulaires. – Il n’est pas rare, en effet, que les travailleurs « pendulaires » placent leurs enfants dans les écoles ou services de l’agglo. Pont-à-Mousson

Nombre de déplacements domicile travail 6 Caractéristique du territoire Jeunesse

• Une dynamique de naissance plus faible que la moyenne départementale et nationale, et en déclin, qui peut à terme fragiliser le maintien de certains sites scolaires. • L’installation de jeunes ménages peut permettre d’enrayer cette dynamique, voire d’inverser cette trajectoire. • La qualité des services de la Petite Enfance et de la Jeunesse ainsi que celle des écoles est un élément majeur d’attractivité : il s’agit d’un enjeu important pour la communauté.

Evolution des naissances (base 100)

105 100 94 95 93 90 92 85 80 75 81 70 65 60 2012 2013 2014 2015 2016 moyenne CC M&M : CC Mad et Moselle entière 9,5 pour 1000

Moselle Meurthe et Moselle moyenne France métropolitaine : 11,6 pour 1000 7 Etat des lieux : Regroupements pédagogiques et organisation des sites scolaires Sites et organisation scolaire

 La communauté est couverte par 14 regroupements pédagogiques en 2018 : – Peu de regroupements existent sous une forme syndicale : la plupart des communes sont organisées en RPI conventionnels, ce qui offre une certaine souplesse de gestion mais peut présenter également certaines faiblesses (notamment du point de vue des financements). – Plus de la moitié des RPI intègrent des communes extérieures à la communauté : 8 RPI sont ainsi à cheval sur 2 communautés. – 6 communes n’appartiennent à aucun regroupement : principalement les communes les plus importantes, proches de l’agglomération messine.

 La plupart des RPI sont organisés en site unique. Certains regroupements possèdent une organisation multi-sites, avec un service de transport scolaire sur le temps méridien : – RPI de Rezonville, – SIVM de l’Esch au Mad, – RPI -Rembercourt

9 Sites et organisation scolaire

 A la rentrée 2018, des réorganisations auront lieu au sein des regroupements pédagogiques :

– Suite à la fermeture de la classe de Jaulny, le RPI Rembercourt-Jaulny disparaît. La SPONVILLE commune de Jaulny rejoint le RPI de Thiaucourt et celle de Rembercourt le RPI de . – Aucune autre fermeture de classe n’est à prévoir en 2018. – La commune de Gorze est cependant confrontée à un risque de fermeture, si la diminution de ses effectifs se poursuit.

10 Sites et organisation scolaire

 18 communes possèdent au moins une école sur leur territoire :

– La plupart des communes proches de l’agglomération messine, plus importantes, possède 2 écoles, regroupant généralement plus de 100 élèves.

– La commune de Thiaucourt possède également 2 écoles. Elles accueillent plus de 200 élèves.

– Au sud, l’organisation scolaire reflète et traduit les caractéristiques rurales du territoire : des écoles en sites dispersés, ou regroupant tous les niveaux (maternelle / élémentaire), des classes multi-niveaux. Cantine

Commune avec école – Le caractère multi-sites de 2 RPI donne École maternelle+ élémentaire lieu à l’organisation de déplacements lors de la pause méridienne (restauration École maternelle notamment). École élémentaire élèves scolarisés sur la commune élèves scolarisés hors CC

11 Organisation scolaire / périscolaire

 Du point de vue de l’organisation, 12 communes ont maintenu les TAP à la rentrée 2018 : la plupart d’entre elles reviendront vraisemblablement à la semaine des 4 jours en 2019.  Peu de communes ont une cantine au sein de l’école : dans la plupart des cas, la cantine se situe dans une salle périscolaire dédiée, à proximité de l’école

Garderie TAP/NAP en 2018 Cantine (CC) Transport scolaire midi matin/soir Ancy s/Moselle ✓ X École élémentaire non Arnaville ✓ X École non Corny-sur-moselle ✓ ✓ Salle périscolaire (salle des fêtes) non Gorze ✓ ✓ Salle associative non Jouy-aux-arches ✓ X Salle périscolaire Mairie non Noveant-s/moselle ✓ X Salle périscolaire Mairie non RPI chambley ✓ ✓ Ecole non RPI Essey-et-Maizerais ✓ ✓ Ecole non RPI Gravelotte ✓ ✓ Salle Périscolaire Gravelotte oui (CD57) RPI Mars la tour ✓ ✓ Salle périscolaire non RPI ✓ X Ecole de oui RPI Rembercourt ✓ ✓ NON - Thiaucourt oui RPI Saint julien / Waville ✓ ✓ Ecole Waville oui RPI Thiaucourt ✓ ✓ Thiaucourt oui SIVM Esch au Mad ✓ X Maternelle Bernécourt oui SIVOM Val de Mad ✓ X Ecole non SIVOM DES CÔTES ✓ ✓ Ecole non RPI ✓ ✓ Salle Polyvalente oui Pagny S/Moselle – Prény ✓ X Cantine Périscolaire non SIVM Vallée du TREY ✓ ✓ Ecole Vandières non 12 Effectifs scolaires

 Près de 1 700 élèves scolarisés sur 2015 2016 2017 Tendance les écoles du territoire en 2017. ANCY-DORNOT 134 126 124 ARNAVILLE 52 56 62  Le nombre d’élèves tend à baisser sensiblement, y compris dans les CORNY-S/MOSELLE 155 160 communes du nord du territoire. GORZE (90) 90 – → 1 fermeture de classe à Novéant JOUY-AUX-ARCHES 113 117 105 s/Moselle en 2017, – → risque de fermeture d’une classe NOVEANT-S/MOSELLE 113 112 113 à Gorze en 2019. RPI Chambley 108 114 RPI Essey-et-Maizerais 81 77 73  Certaines communes / RPI bénéficient cependant d’une dynamique positive : RPI Gravelotte 144 145 Corny, Chambley-Buissières, SIVM RPI Mars la Tour 119 112 104 Esch-au-Mad. RPI Puxieux 59 55

 A noter que la dynamique d’évolution RPI Rembercourt 28 25 des élèves est aussi portée par les RPI Saint Julien / Waville 69 62 communes extérieures au territoire. RPI Thiaucourt 187 188 183 SIVM Esch au Mad 125 134 140 SIVOM Val de Mad 152 151 133 Total général 1 726 1 688

13 Etat des lieux : Les relations entre communes Les relations entre communes

 La politique de dérogations : – La loi précise que lorsque des communes accueillent des enfants issus de communes extérieures (hormis dans les cas des RPI), la répartition des dépenses de fonctionnement se fait par accord entre les communes

– Dans le cas de dérogations accordées, la commune de résidence doit participer aux frais de fonctionnement de la commune d’accueil : • lorsqu’elle n’a pas les capacités de scolariser les enfants concernées, • en raison des obligations professionnelles des parents lorsqu'ils résident dans une commune qui n'assure pas directement ou indirectement la restauration et la garde des enfants ; • en raison de l’inscription d’un frère ou d’une sœur dans une école de ces communes ; • pour des raisons médicales.

– Sur ce sujet-là, les communes de la CC ont des approches différentes : • L’octroi des dérogations est tout sauf automatique : certaines communes appliquent des critères très restrictifs tandis que d’autres sont plus souples dans l’accueil d’enfants extérieurs • La refacturation des élèves aux communes de résidence n’est pas systématique,

➔ (dans certains cas, les « échanges » entre communes permet souvent de maintenir les effectifs dans les écoles). ➔ La disparité des approches en termes de politiques de dérogation peut aussi créer des formes de concurrences entre communes / RPI au sein du territoire.

15 Les relations entre communes

OCTROI DES DEROGATIONS REFACTURATION ANCY-DORNOT Au cas par cas NON ARNAVILLE Au cas par cas NON, sauf exception CORNY-S/MOSELLE NON NON GORZE

JOUY-AUX-ARCHES Au cas par cas NON

NOVEANT-S/MOSELLE RPI CHAMBLEY RPI ESSEY-ET-MAIZERAIS NON Au coût réel pour les communes hors RPI RPI CHAMBLAY RPI GRAVELOTTE Au cas par cas Pas de refacturation RPI MARS-LA-TOUR au forfait pour les autres communes RPI PUXIEUX Au coût réel pour les communes hors RPI RPI SAINT-JULIEN / WAVILLE NON RPI THIAUCOURT OUI, au coût réel pour les communes hors RPI SIVM ESCH-AU-MAD SIVOM VAL DE MAD NON

16 Etat des lieux : Organisation et moyens humains Organisation et moyens humains Etat des lieux

 Remarques générales :

 Plusieurs catégories d’agents sont déployées, en partie dans les écoles : – Les ATSEM, spécialisés dans les services des écoles, mais intervenant souvent sur les temps périscolaire. – Les agents intervenant pour partie seulement sur les écoles : • sur l’entretien des bâtiments scolaires : agents de ménage et services techniques • les fonctions administratives, souvent assurées par les secrétaires de mairie).

 Les agents affectés au service des écoles sont, de fait, polyvalents. – Très peu d’agents sont spécialisés dans une fonction ; au vu de la la petite taille des organisations concernées, cette polyvalence s’impose comme une évidence. – Cette polyvalence de fait est aussi un atout : ces agents polyvalents peuvent ainsi faire valoir de véritables facultés d’adaptation, et une capacité à assumer différents types de mission.

 Il existe de nombreux « temps masqués » sur les services scolaires : – Les élus (maires notamment) sont souvent très impliqués dans le fonctionnement des écoles ; – Les secrétaires de mairies interviennent également sur les fonctions administratives.

18 Organisation et moyens humains Etat des lieux

 A minima 44 agents (25,6 ETP), interviennent sur les écoles du territoire COMMUNES / SYNDICAT Nombre d'agents ETP pour l’entretien, la gestion ou l’accueil des élèves, ANCY-SUR-MOSELLE 3 3,0 ARNAVILLE 2 1,1 – NB : certaines communes n’ont pas CORNY-SUR-MOSELLE 3 2,3 transmis l’information → le nombre GORZE NC NC d’agents et d’ETP total sur le territoire communautaire est donc probablement JOUY-AUX-ARCHES 3 2,1 nettement sous estimé. NOVEANT SUR MOSELLE 3 2,3 RPI CHAMBLEY NC NC  La faiblesse des ETP correspondants au RPI ESSEY-ET-MAIZERAIS 2 0,9 nombre d’agents employés s’explique en RPI GRAVELOTTE / REZONVILLE 6 2,6 partie par : RPI MARS LA TOUR 3 1,2 – De nombreux temps partiels ; RPI PUXIEUX / TRONVILLE 3 1,9 – Les temps nécessairement fragmentés RPI THIAUCOURT 6 3,9 sur certaines fonctions : entretien des RPI WAVILLE / SAINT JULIEN NC NC locaux, fonctions supports... SIVOM BERNECOURT 2 SIVOM LORRY MARDIGNY VEZONS NC NC SIVOM DU VAL DE MAD 8 4,4 Total 44 23,3 Organisation et moyens humains Etat des lieux

 Sans surprise, le répertoire métiers du service est dominé par les ATSEM et le personnel d’entretien. – Ils représentent plus de 80 % des postes et un peu moins de 20 ETP ; – NB : les ATSEM participent également au petit entretien des salles de classe.

 Les fonctions supports apparaissent très marginales (0,2 ETP) : elles sont probablement sous évaluées : – Ces temps sont difficilement évaluables ; – Ils correspondent souvent à des activités cycliques, assurées par les secrétaires de mairie.

 L’organisation des moyens humains souligne également la complémentarité des compétences scolaires et périscolaires : de nombreux agents (ATSEM notamment) interviennent sur les temps scolaires et périscolaires.

concentration en ETP des différents métiers

Fonctions supports 0,2

ATSEM Technique / entretien Encadrement élèves 12,6 9 3,5

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Organisation et moyens humains Etat des lieux

COMMUNE / RPI EFFECTIFS AGENTS EN ETP ACTIVITES

2 ATSEM 2 ANCY-DORNOT 1 Agent d'entretien 1

1 ATSEM 0,6 ARNAVILLE 1 Agent d'entretien 0,5

1 ATSEM 0,7 CORNY-SUR-MOSELLE 2 Adjoint technique 1,6

GORZE NC NC NC NC

2 ATSEM 1,6 JOUY-AUX-ARCHES 1 Agent d'entretien 0,5

2 ATSEM 1,8 NOVEANT-SUR-MOSELLE 1 Agent d'entretien 0,43

ADMINISTRATION SCOLAIRE PERISCOLAIRE ENTRETIEN / AUTRES (encadrement) (encadrement) MENAGE 21 Organisation et moyens humains Etat des lieux

COMMUNES / SYNDICAT EFFECTIFS AGENTS EN ETP ACTIVITES

RPI CHAMBLEY - NC NC NC NC BUISSIERES 1 ATSEM 0,5 RPI ESSEY-ET-MAIZERAIS 1 Agent d'entretien 0,4

2 ATSEM 1,4

2 Agent d'animation 0,4 RPI GRAVELOTTE / REZONVILLE 1 Agent d'entretien 0,7

1 Adj. administratif 0,1

2 ATSEM 0,9 NC RPI MARS LA TOUR 1 Agent d'entretien 0,3 NC

2 ATSEM 1,8 RPI PUXIEUX / TRONVILLE 1 Agent d'entretien 0,1

ADMINISTRATION SCOLAIRE PERISCOLAIRE ENTRETIEN / AUTRES (encadrement) (encadrement) MENAGE 22 Organisation et moyens humains Etat des lieux

COMMUNES / SYNDICAT EFFECTIFS AGENTS EN ETP ACTIVITES

2 ATSEM 1,6 RPI THIAUCOURT 4 Adjoint technique 2,3

RPI WAVILLE / SAINT JULIEN NC NC NC NC

SIVOM BERNECOURT 2 NC NC NC SIVOM LORRY MARDIGNY NC NC NC NC VEZONS 2 Adjoint technique 1,2 NC

SIVOM DU VAL DE MAD 1 Adjoint administratif 0,1 NC

5 Adjoint d'animation 3,1 NC

ADMINISTRATION SCOLAIRE PERISCOLAIRE ENTRETIEN / AUTRES (encadrement) (encadrement) MENAGE 23 Etat des lieux : moyens financiers Moyens financiers

Remarques préliminaires

 L’évaluation financière vise à comparer les coûts supportés par chacune des communes sur une même base de comparaison (toutes choses égales par ailleurs).

– 2 types de coûts ont été recensés : » Les coûts de fonctionnement des services scolaires et des bâtiments scolaires lorsque la commune dispose d’une école. » Les frais d’investissement sur les écoles depuis 10 ans : les frais de construction, de rénovation ou d’agrandissement des écoles, ainsi que les travaux courants de renouvellement sur les écoles (grosses réparations, travaux etc)

– Les coûts présentés peuvent donc être différents, au regard notamment des résultats servant de base aux refacturation entre communes.

 L’analyse a été réalisée sur la base des informations transmises par les communes – Certaines données restent incomplètes ou manquantes à ce stade, elles seront complétées selon les précisions apportées par les communes. Certains coûts sont donc sûrement sous-estimés. – Certaines communes / RPI n’ont transmis aucune information : RPI Chambley Buissière, Novéant sur Moselle, Gorze.

25 Moyens financiers coût par école - Fonctionnement

 Les coûts nets de fonctionnement des écoles / regroupement scolaires :

– Les coûts net des écoles ou de la structure (RPI / syndicat) prennent en compte : • Les dépenses supportées au titre des écoles : » les frais d’entretien des bâtiments (eau, électricité, chauffage...); » les frais de structures et charges diverses (télécommunications, petit équipement, taxe OM...) » les acquisitions de matériel scolaire et autres, » les frais d’entretien et maintenance des équipements et matériels, » les sorties scolaires (piscine) » le transport le cas échéant, » les frais de personnel; » L’achat de petits mobiliers

» NB : certains frais n’ont pas été pris en compte : • les frais exceptionnels ou non directement liés aux écoles (ex: rémunération des élus du syndicat), • les frais financiers des emprunts (pris en compte dans la charge d’investissement)

• Les recettes reçues : remboursements sur rémunérations du personnel, subventions diverses... o NB : les recettes reçues au titre des participations des communes extérieures ou du RPI n’ont pas été prises en compte à ce stade.

26 Moyens financiers coût par école - Fonctionnement

 Les coûts du service par élève sont très variables entre les structures gérant les écoles : de 573€ à plus de 1000€ par élève → en moyenne 677 € / élève sur le territoire.  Ces coûts apparaissent sous évalués : certains coûts pour certaines communes / structures restent incomplets.

coût net Nb éleves Coût annuel fonctionnement 2017 Coût total fct + 2017 investissements coût par élève - hors participation invest. courant (*)2018 pédagogiques des communes ANCY-DORNOT 124 113 908 785 114 692 925 ARNAVILLE 62 37 468 1 217 38 685 624 CORNY-SUR-MOSELLE 176 (*) 101 456 6 752 108 208 615 GORZE 0 0 0 0 JOUY-AUX-ARCHES 105 82 161 6 263 88 424 842 NOVEANT-SUR-MOSELLE 113 70 064 / 79 064 700 RPI Chambley-Buissières 114 53 000 465 RPI Essey-et-Maizerais 73 41 815 0 41 815 573 RPI Gravelotte 144 81 470 3 567 85 037 591 RPI Mars la Tour 110 0 0 0 0 RPI Puxieux 57 61 934 0 61 934 1 087 RPI Rembercourt 25 0 0 0 0 RPI Saint Julien / Waville 62 34 411 0 34 411 555 RPI Thiaucourt 183 169 854 3 506 173 360 947 SIVM Esch au Mad 140 128 631 3 300 131 931 942 SIVOM des côtes 281 233 878 0 233 878 832 SIVOM Val de Mad 133 136 279 6 504 142 783 1 074 Total général 2 049 1 355 329 31 893 1 387 222 677 27 Moyens financiers coût par école - Investissement

 Les coûts nets d’investissement par école /

– Les frais de construction / reconstruction des bâtiments scolaires : reconstitution de la part correspondant à l’autofinancement par la commune. • Les dépenses engagées (TTC) : études, travaux d’aménagements. • Les recettes reçues : subventions, FCTVA, emprunt.

– Le montant du coût net est amorti selon la nature des travaux engagés et leur mode de financement : • Pour les communes ayant financé la construction par emprunt, l’annuité d’emprunt (remboursement du capital + intérêts) est prise en compte → elle est équivalente à la notion d’amortissement. • Pour Jouy aux Arches et Thiaucourt, les communes ayant intégralement autofinancé les travaux de rénovation un amortissement sur 15 ans est proposé. • Pour Corny-sur-Moselle, la commune ayant autofinancé les travaux de reconstruction de l’école, un amortissement sur 25 ans est proposé. • Pour Novéant sur Moselle, la moyenne des travaux et des investissements pédagogiques sur 10 ans sur l’école est proposé.

28 Moyens financiers coût par école - Investissement

– Des coûts d’investissement variable selon la nature des travaux réalisés. – (*) Le RPI Chambley réalise en moyenne 15 000€ d’investissements annuels selon l’indication de la commune.

Coût net construction Travaux depuis 15 amortissement : annuité Nb éleves / reconstruction Emprunt ans ou travaux de d'emprunt ou coût coût moyen / élève 2017 (autofinancement) + réalisé ? rénovation moyen sur 15 / 25 ans travaux courants ANCY-DORNOT 124 construction (2016) 152 607 oui 12 470 101 ARNAVILLE 62 rénovation 22 118 oui 9 993 161 CORNY-SUR-MOSELLE 176 construction 417 901 non 16 716 95 GORZE 0 0 JOUY-AUX-ARCHES 105 rénovations 202 969 non 13 531 129 NOVEANT-S/MOSELLE 113 188 313 167 RPI Chambley 114 15 000 (*) 132 RPI Essey-et-Maizerais 73 0 0 RPI Gravelotte 144 0 0 RPI Mars la Tour 110 0 0 construction (2008) RPI Puxieux 55 23 307 oui 21 053 383 + travaux (Tronville) RPI Rembercourt 25 0 0 RPI Saint Julien / Waville 62 0 0 RPI Thiaucourt 183 extension (2006) 226 727 non 15 115 83 SIVM Esch au Mad 140 0 SIVOM des côtes 281 construction (2015) 0 oui 90 840 323 SIVOM Val de Mad 133 construction (2011) 0 oui 51 146 385 Total général 1 575 268 799 129 29 Moyens financiers coût par école - Investissement

 La plupart des communes ont réalisé des travaux structurants au cours des 15 dernières années – Soit la construction intégrale d’une école ou groupe scolaire; – Soit des travaux de rénovation ou d’agrandissement importants; – Egalement des travaux de remise aux normes d’accessibilité.

 Certains RPI vont engager des projets d’investissement prochainement: – Le RPI Thiaucourt, sur la construction d’une nouvelle école; – Le SIVM d’Esch au Mad est en cours de réflexion sur le regroupement de ses sites scolaires et la construction d’un nouveau groupe scolaire (étude en cours); – Chambley Buissières devrait engager des travaux sur la mise aux normes d’accessibilité.

 La prise en compte des investissements soulève cependant certaines difficultés : – Les communes ayant réalisé des travaux importants ont des modes de financements différents; – Certaines communes n’ont pas réalisé d’investissements structurants depuis 15 ans sur des bâtiments anciens et n’ont pas de projet d’investissement : aucun montant d’investissement ne peut être évalué; – Par ailleurs dans le cas de RPI / syndicats, la répartition des responsabilités en matière d’investissement n’est pas toujours clairement définie.

30 Moyens financiers Synthèse

 Synthèse : coût total par élève

– Le coût moyen des écoles du territoire s’élève à 806 € / élève (fonctionnement + investissements courants) – De fortes différences entre les communes / les sites résultant : • De la nature des investissements réalisés, • Des modes d’organisation des sites scolaires, • ... ainsi que de du caractère parfois incomplet des informations communiquées.

comparaison des coûts par élève 1 456 1 458 1 156 1 025 971 1 030 866 942 785 710 596 573 591 555 806

coût / élève fct coût / élève inv. coût total / élève moyenne du territoire

31 Moyens financiers Coût par commune – La refacturation

 Le coût moyen de participation des communes de la coût par élève par commune 2017 CC Mad et Moselle aux écoles est de 828 € / élève, avec de fortes disparités entre les communes :

– Les communes n’ayant pas d’écoles remboursent les frais de scolarisation aux autres communes : les critères différents (nombre d’élèves, population, potentiel fiscal prise en compte de frais d’investissement ...) 700

– Le périmètre des dépenses prises en compte varie selon les regroupements, notamment sur le volet investissement : les syndicats incluent une part investissement dans la refacturation tandis que pour les RPI, les charges d’investissement sur les bâtiments sont prises en charge par les communes.

– Certaines communes ne refacturent pas les élèves issus d’autres communes : le coût par élève de la commune est donc de fait plus élevé.

32 Moyens financiers coût par commune ) la refacturation

– La plupart des RPI appliquent un critère simple élèves – habitants.

Critères de refacturation entre communes des RPI

RPI Chambley

RPI Essey-et-Maizerais 50% nb élèves - 50% population

RPI Gravelotte 50% nb élèves - 50% population

RPI Mars la Tour

RPI Puxieux nb d’élèves

RPI Rembercourt

RPI Saint Julien / Waville nb d’élèves

RPI Thiaucourt nb d’élèves

SIVM Esch au Mad 1/3 population – 1/3 potentiel financier - 1/3 nb élèves

SIVOM des côtes 50% nb élèves - 50% population

SIVOM Val de Mad 35% – 25% Bayonville – 25% Vilcey – 15% Vadelainville

RPI Montauville (Fey, Mamey) 90% nb élèves – 5% nb habitants – 5% potentiel fiscal

RPI Pagny s/ Moselle (Prény) Nb élèves

33 La vision des acteurs La vision des acteurs

 Des entretiens réalisés au début du mois de juillet avec les élus du territoire. Ces entretiens poursuivaient 3 objectifs :

– Recueillir et préciser les données sur l’organisation des écoles ;

– Recueillir le positionnement des élus sur le fonctionnement actuel de leur école / RPI : quels sont les forces et faiblesses de leur organisation actuelle ? Quelles sont les difficultés qu’ils rencontrent ?

– Recueillir le sentiment des élus quant à l’évolution de la compétence : d’évolution dans l’organisation et le fonctionnement communes-communauté (mutualisations etc.) au transfert de compétence.

35 La vision des acteurs

 Les rencontres ont permis d’identifier trois positionnements distincts :

– La volonté de conserver l’école au niveau de la commune, comme garantie de proximité (et d’efficacité) et de maintien de l’identité et la vitalité communale : « l’école, c’est la commune » • Cette volonté s’exprime avec d’autant plus de force que les changements intervenus aux lendemains des actes II et III de la décentralisation ont profondément bousculé les communes et que de nombreux transferts ont été déjà opérés. • Le risque d’une dévitalisation des communes est parfois évoqué.

– L’expression assez répandue d’un sentiment de résignation : le transfert est souvent présenté comme inéluctable par des élus qui observent la montée en puissance de l’intercommunalité. • Bien que ce transfert revête à leurs yeux un caractère inexorable, ces élus souhaitent qu’il intervienne le plus tard possible, considérant notamment que la communauté n’est pas prête à ce jour et/ou que les priorités sont ailleurs.

– Une position d’ouverture prudente et mesurée : certaines élus se sont dits relativement favorables au transfert. Plusieurs facteurs créent en effet des conditions d’opportunité renforcées : • La complémentarité des compétences scolaires et périscolaires ; • Des enjeux d’équité territoriale ; • La charge parfois difficilement soutenable que le service des écoles et l’entretien des bâtiments font peser sur des communes déjà fragilisés par la diminution des concours de l’Etat ; • Des investissements considérables en passe de devoir être réalisés (mise aux normes d’un patrimoine bâti vieillissant notamment) ;

36 La vision des acteurs

 D’autres éléments méritent également d’être soulignés :

– La crainte, répandue, qu’un transfert à la communauté donne lieu à la fermeture des sites de petite taille et à une « centralisation » des écoles sur certains bourgs-centres : • Cette crainte est un facteur de blocage important. Tout projet d’évolution de l’organisation actuelle devra donc être assortie de solides garanties quant au maintien des sites ;

– La plupart des élus reconnaissent que le transfert de la compétence périscolaire s’est fait en douceur et sans accroc, et qu’il a été plutôt bénéfique pour leurs communes. • Ils considèrent cependant que le transfert de la compétence scolaire, au vu de l’importance de cette dernière, constituerait cependant un défi beaucoup plus difficile à relever pour la communauté.

– D’autres chantiers ouverts par la communauté – déploiement du THD, réflexion autour du PLUI - ont été cependant jugés prioritaires.

– Cette question pourrait cependant se poser avec une acuité renouvelée lors du prochain mandat.

– La plupart des communes ne sont pas fermées à engager une réflexion dès aujourd’hui autour de mutualisations ou coopérations renforcées entre communes et communauté afin d’améliorer le fonctionnement des écoles.

37 Synthèse : enjeux et perspectives Conclusions Enjeux et perspectives

 Le mode d’exercice de la compétence est aujourd’hui caractérisé par une grande diversité de situations dans les modes de fonctionnement/ de financement et d’organisation

– Cette situation résulte aussi des caractéristiques socio-économiques différentes sur le territoire (le nord plus urbain et densément peuplé, le sud plus rural).

– Force est de constater qu’il existe déjà une forme d’intercommunalité scolaire sur le territoire : les RPI et syndicats scolaires.

– Les coopérations existantes entre communes pourraient être approfondies à l’échelle de l’intercommunalité afin d’améliorer le fonctionnement des services et de pallier les difficultés rencontrées par certaines communes.

– De ce point de vue, la communauté de commune pourrait être le vecteur de cette coopération (en dehors de tout transfert de compétence) : • Sur l’organisation de services mutualisés (services techniques, services administratifs, ATSEM...) • Sur l’harmonisation de certains volets de la politique scolaire (ex : politique de dérogation commune à l’échelle intercommunale)

39 Conclusions Enjeux et perspectives

 Le transfert de la compétence scolaire représente un transfert de compétence ambitieux devant faire l’objet d’un projet politique partagé : – Le caractère structurant de la compétence pour la plupart des communes, nécessitera un véritable consensus politique qui n’existe pas aujourd’hui. – Qui plus est, l’hétérogénéité des modes d’organisation actuels constitue autant de freins qui devront être traités en amont du transfert : • Les problématiques financières, notamment lors de l’évaluation des charges transférées; et à terme dans l’exercice de la compétence (notamment sur le volet investissement); • Les enjeux d’organisation (le transfert des agents et la structuration d’un service intercommunal); • Les difficultés de gouvernance liée à l’évolution ou la disparition de certains syndicats...

 Ce transfert peut cependant apparaitre « stratégique » au regard des problématiques locales : – Faire aboutir un projet politique : une politique globale de la petite enfance à la jeunesse, de l’éducation aux loisirs à l’échelle du territoire élargi permettant d’assurer la continuité et la cohérence du service dans les crèches, écoles, cantines et centres de loisirs, qui servira aussi l’attractivité de la communauté. – Poursuivre un objectif qualitatif : éviter les écoles « à deux vitesses » et les classes uniques, proposer un niveau de service identique sur le territoire, tout en tenant compte des spécificité locales (il ne s’agit pas de regrouper les sites scolaires...). – Peser davantage face aux partenaires institutionnels (CAF) dans le cadre du CEJ notamment.

40 Conclusions Enjeux et perspectives

 Les retours d’expériences sur les transferts de compétence scolaire montrent par ailleurs que :

– Ce transfert de compétence est nécessairement progressif : • La communauté doit pouvoir « absorber » la gestion de tels services structurants • L’objectif affiché des communautés est, dans un premier temps, de consolider l’existant et de neutraliser les dysfonctionnements, avant, dans un second temps, d’ouvrir une réflexion globale et structurante sur les modalités d’exercice de la compétence.

– L’objectif d’harmonisation des services ne se traduit pas toujours par leur uniformisation : • Il ne s’agit pas d’appliquer un modèle unique d’école sur le territoire mais d’améliorer l’existant et de réduire certaines disparités : de ce point de vue, l’harmonisation conduit la plupart du temps à un alignement par le haut des services. • En termes de maillage territorial, les transferts de compétence n’ont que rarement conduit à des regroupements massifs d’école : si des regroupements sont opérés, il est fréquent qu’ils interviennent après plusieurs années, dans le cadre d’un projet faisant l’objet d’un consensus politique sur le territoire.

41 Conclusions Enjeux et perspectives

 Les retours d’expériences sur les transferts de compétence scolaire montrent par ailleurs que :

– Les communautés adoptent une gouvernance spécifique, fortement appuyé sur les élus communaux. Le maintien du lien communal est important pour conserver la gestion de proximité : • Dans des territoires ruraux, la gouvernance est territorialisée → le service s’appuie sur des référents administratifs et politiques territorialisés qui participent à l’élaboration de la politique scolaire. • L’organisation des services est également territorialisée pour appliquer la politique communautaire (avec des référents de terrain) → elle permet également une meilleure communication auprès des familles, avec des interlocuteurs identifiés.

ex : CC du tonnerrois en Bourgogne (52 communes, 17 000 hab.) • découpage administratif scolaire en 11 secteurs, • Chaque secteur est chapeauté par des référents politiques et un référent administratif

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