La demande sociale de logement

à l’échelle du Grand Clermont2011 Rapport présenté à la rencontre/débat du 6 mars 2012 «La demande sociale de logement, présentation du 2ème rapport» Maîtres d’ouvrage : Clermont Communauté, Grand Clermont, Communauté Réalisation : FS Conseil, Clermont Communauté, Agence d’urbanisme Clermont Métropole, René Ballain Avec les contributions de : ADIL, ADOMA, APART, CE-CLER, Association de Gestion du Schéma des Gens du Voyage, Association du Logement Social du Puy-de-Dôme, Habitat, CCAS du Puy-de-Dôme, Commis- sion DALO, Conseil général du Puy-de-Dôme, Corum Saint Jean, DDT 63, DDCS, Fondation Abbé Pierre, Foyer Home Dôme, Logéhab, Logidôme, OPHIS, Résidence sociale ALTIC, Restos du coeur, SCIC Habitat Auvergne et bourbonnais, SIAO-ANEF Conception graphique et mise en page : Agence d’urbanisme Clermont Métropole Impression : l’imprimeur.com, février 2012 SOMMAIRE

Carte des territoires...... p.4

Edito...... p.5

Quelques repères nationaux...... p.6

Rappel et poursuite de la démarche...... p.8

Etat des lieux de la demande sociale de logement 2011

Contexte socio économique...... p.9

Les composantes sur le territoire du Grand Clermont...... p.14

• Thème 1...... p.15 La privation de logement ne touche pas seulement les sans-abri, mais concerne aussi l’ensemble invisible de tous ceux qui, privés de logement personnel, constituent la zone grise du logement.

• Thème 2...... p.20 « Etre logé ne représente plus une protection durable » en raison des mauvaises conditions d’habitat et des difficultés de maintien dans le logement liées à la déconnexion entre l’évolution des coûts du logement et les revenus des ménages .

• Thème 3...... p.26 Les perspectives d’une amélioration de la situation résidentielle pour accéder à un logement ou en changer (logement mieux adapté à la composition de la famille, changement de quartier ou de ville, accession à la propriété) se réduisent.

Glossaire...... p.31

La demande sociale de logement à l’échelle du Grand Clermont 2011 • février 2012 3 CARTE DES TERRITOIRES

La Moutade

Le Cheix Cellule Varennes Surat / M. Martres / M. St Bonnet Pessat près R. Villeneuve St Ignat Châtelguyon Riom Limagne Charbonnières St Laure les Varennes Riom d' Ennezat Communauté Entraigues Pulvérières Chappes Limite de communes Ménétrol Châteaugay St Beauzire Limite d’EPCI Volvic Sources et VolcansMalauzat Lussat Saint-Ours Sayat Cebazat Périmètre du Grand Clermont Les Martres Chanat la d’ Artiere Mouteyre Beauregard L’Evêque Pont Du Château Clermont- Ferrand Vallée Clermont Communauté Dallet du Jauron Glaine Montaigut Beaumont Aubière Mur Neuville Mezel Chas Cournon ès Allier Pérignat- St Bonnet les A. St Genès Les S. Champanelle Pérignat / A. Egliseneuve Trézioux Près B. La Roche St Georges La Roche / A. Blanche Noire Martres de Veyre Billom Saint-Dier Gergovie Busséol St Julien De Coppel Montmorin Fayet le Val d'Allier Château St Dier St-Amant St Maurice Veyre d’Auvergne Monton St Saturnin Tallende Les Cheires Vic-le-comte Allier La Sallèdes St Jean des Sauvetat Comté Communauté Ollières Saulzet le Froid St Sandoux

Olloix Le Vernet Ste Marguerite Yronde Et Buron

Réalisation : Agence Clermont Métropole Source : préfecture du Puy-de-Dôme Fond : IGN GéoFla

4 La demande sociale de logement à l’échelle du Grand Clermont 2011 • février 2012 EDITO

La demande sociale en logement : une approche pour une meilleure politique de l’habitat

Une première étude sur « la demande sociale de Le deuxième est le fait qu’un nombre croissant de logement à l’échelle du Grand Clermont » avait été personnes touchées dispose de revenus (salaires, présentée le 4 février 2010. Cette étude, la première ASSEDIC). avec cette ambition sur ce périmètre, avait pu être Le troisième, et symboliquement le plus fort, est que menée à bien par l’Observatoire de l’Habitat du de nombreux mal logés sont «invisibles» ; on ne les Grand Clermont, animé par l’Agence d’urbanisme «voit» pas ; peut-être ne «sortent-ils» qu’en période Clermont Métropole, grâce à la collaboration de de grand froid pour aller dans des centres d’urgence. René Balain, chercheur associé au PACTE-CNRS Ils sont pourtant nombreux à recourir à des solutions IEP Grenoble, et avec le soutien de la Fondation atypiques et même parfois indignes : cave, garage, Abbé Pierre. De l’avis général, il avait été convenu squat, voiture,… Cette question des invisibles doit qu’une réactualisation serait nécessaire, ne serait- nous interpeller afin que nous prenions toute la ce que pour avoir une approche dynamique et mesure de l’urgence qu’il y a à trouver des solutions inscrite dans la durée de ces questions vitales pour au mal logement sur notre territoire. l’équilibre social de nos territoires. Enfin, et c’est sans aucun doute inhérent à ce genre C’est aujourd’hui chose faite. En présence de d’étude qui s’appuie sur des chiffres avérés, et donc Patrick Doutreligne, déjà présent il y a deux ans, un peu décalés dans le temps, nous ne mesurons en tant que délégué général de la Fondation Abbé peut-être pas encore à ce jour, en 2012, tout Pierre, et dans la continuité du remarquable travail l’impact de la crise sociale sur cette question du réalisé par celle-ci quant à la question du mal mal logement. Il est donc important, en particulier logement en , nous sommes en mesure de pour les élus et les décideurs, d’être très vigilants et présenter cette nouvelle étude. attentifs afin que les politiques publiques puissent Sans vouloir être réducteur, car le sujet présente essayer de répondre à ce besoin essentiel et vital de multiples aspects, quelques enseignements se pour tout être humain : avoir un toit décent est dégagent fortement. plus qu’une nécessité, c’est un droit pour tous. Le premier est que, contrairement peut-être à l’idée que nous pouvions nous en faire, le très mal logement sur notre territoire touche de façon importante les jeunes, mais aussi les familles avec enfants.

Serge Godard, Pascal Faucheux, Dominique Adenot, Président de Président de Président du Clermont Communauté Riom Communauté Grand Clermont

La demande sociale de logement à l’échelle du Grand Clermont 2011 • février 2012 5 aux ation ères n e rep qu squel

1• L’envolée des prix des logements depuis 2000 De 1965 à 2000, l’indice du prix des logements a L’envolée des prix semble avoir été plus prononcée connu une certaine stabilité par rapport à l’évolu- pour le logement locatif que pour les logements tion du revenu des ménages, ne s’en écartant pas occupés par leurs propriétaires. de plus de 10% sur cette période. Cette hausse des prix du logement a été financée De 2000 à 2010, on constate une envolée de 70% par un doublement de l’endettement immobilier de l’indice du prix des logements rapporté au re- des ménages (de 30% à 65% de leur revenu). venu des ménages !

2• Le poids écrasant du logement dans le budget des ménages

L’INSEE fait ressortir une hausse Evolution de la part du logement dans le budget des ménages de 1959 à 2009 continue du poids du logement dans le budget des ménages. En dix ans, le prix des loyers a augmenté de 24% à 32% selon les typologies de logements. Pendant la même période, les re- venus réels des ménages ont bais- sé de 2% en euros constant, une fois prise en compte l’inflation. Les charges et les dépenses énergétiques représentent en moyenne 26% des dépenses de logement pour les locataires du parc privé, 28% pour les proprié-

taires occupants et 34 % pour les Source : INSEE, comptes nationaux locataires du parc social. La méthode économique retenue est celle des loyers réels pour les locataires et des loyers fictifs pour les propriétaires Dépenses moyennes des locataires en 2010 9000 Charges Energie 8000 10% Loyers

7000 17%

6000 14%

5000 20%

4000 En € annuel

3000 74%

2000 66%

1000

0 Locataires du parc privé Locataires du parc public Source : Compte du logement, MEDDTL, CGDD, SOeS

6 La demande sociale de logement à l’échelle du Grand Clermont 2011 • février 2012 quelques repères nationaux

3• La faiblesse de l’offre Après la progression marquée des années 2005 à - aux perspectives démographiques et à l’évo- 2007, qui avait passé la barre des 400 000 loge- lution des comportements de cohabitation, ments, l’écart avec le niveau des besoins s’est à comme à celui de la constitution de nouveaux nouveau creusé depuis. ménages, Les avis convergent aujourd’hui pour estimer entre - à la tension sur l’offre qui est source d’exclusion 450 000 et 500 000 le nombre de logements à des plus modestes, l’essentiel de l’offre dispo- construire chaque année afin de répondre : nible chaque année provenant du parc existant, - aux besoins des ménages et personnes mal lo- - à la question de la régulation des prix des loge- gées ou pas logées du tout (invisibles), ments et des loyers, ainsi que celle de l’encadre- ment des loyers de relocation.

4• La fragilité des dispositifs en faveur du logement des défavorisés Les dispositifs mis en place dans les années 1990 Faute de proposer suffisamment de logements pour protéger les ménages les plus fragiles, leur présentant des loyers supportables, les structures permettre d’accéder à un logement ou s’y main- d’hébergement risquent de gérer une attente in- tenir, doivent faire face à une augmentation des déterminée avant un hypothétique accès au loge- sollicitations. En effet, ces outils conçus pour in- ment, et de ce fait ne joueront plus le rôle de tran- tervenir ponctuellement sur un nombre limité de sition entre urgence et logement pérenne. situations, sont aujourd’hui confrontés à la montée Les dispositifs et partenariats existants ont une de la précarité et des inégalités et aux mécanismes mission primordiale dans l’approche territoriale d’exclusion des marchés immobiliers. des actions en faveur des publics mal logés, mais se Cette situation concerne non seulement les loca- trouvent aujourd’hui fragilisés par l’évolution des taires mais de plus en plus les propriétaires aux priorités nationales. faibles ressources. On constate également une montée des préoccupations relatives à l’héberge- ment en matière d’accès au logement pour de nou- velles populations comme les travailleurs pauvres.

Les mécanismes d’exclusion dans le domaine du logement trouvent notamment leur origine dans l’insuffisance immobilière, la crise du logement cher et dans les dispositifs d’accompagnement qui doivent faire face à une diversité de plus en plus importante des profils de demandeurs.

La demande sociale de logement à l’échelle du Grand Clermont 2011 • février 2012 7 he démarc de la rsuite et pou Rappel

RAPPEL DES 5 La demande sociale de logement COMPOSANTES La demande sociale de logement suffisante répondant aux besoins DE LA DEMANDE renvoie aux difficultés que ren- et aspirations des ménages) qui ne contrent les ménages du Grand se résume pas seulement à la de- SOCIALE Clermont dans leur rapport au mande de logement social. logement. Elle concerne ceux qui Ainsi, cinq composantes ont été -1- ne sont pas logés et qui cherchent retenues en 2009 parce qu’elles d’abord une solution d’urgence, Absence de logement permettent de décrire effective- ceux qui sont aux portes du lo- ment des situations que vivent, gement et ne peuvent y accéder, souvent douloureusement, les per- -2- ceux qui sont logés mais dans des sonnes en difficulté de logement. conditions parfois difficiles voire Difficultés d’accès Il s’agit de personnes confrontées indignes ou qui aspirent à un autre à une absence de logement, à des logement. Bref, elle correspond à difficultés d’accès au logement, au -3- des situations qui créent une de- manque de confort et à l’insalu- Mauvaises conditions mande potentielle ou réelle de lo- brité, à des difficultés de maintien, d’habitat gement (ou devaient générer une à une mobilité difficile voire une telle demande s’il existait une offre assignation à résidence. -4- Difficultés Actualisation et poursuite de la démarche de maintien Pour actualiser et approfondir • La seconde concerne les dif- l’analyse de la demande sociale de férentes dimensions de la logement engagée en 2009, deux demande sociale de logement -5- séries d’investigations ont été en- à l’échelle du Grand Clermont Inégalité des gagées. que nous avions identifiées perspectives de • La première concerne l’évolu- en 2009. Pour cela, au-delà mobilité résidentielle tion du contexte socio-écono- des limites repérées dans le mique et du fonctionnement du rapport 2009, on peut cher- secteur du logement. Pour cela cher à interroger la situation il convient donc d’actualiser : locale à partir des tendances observées au niveau national - les données concernant la et des inquiétudes qu’elles situation des ménages pour suscitent. mesurer si le mouvement de dégradation de leur situation repéré en 2009 se poursuit, voire s’approfondit sous l’ef- fet de la crise économique et financière, - ainsi que celles concernant la structure du parc de logement, le fonctionnement du marché immobilier qui déterminent les conditions d’accès au loge- ment, d’occupation et de mo- bilité.

8 La demande sociale de logement à l’échelle du Grand Clermont 2011 • février 2012 e omiqu -écon xte socio conte

CHIFFRES CLES 1• Un vieillissement et un desserrement des 2009 ménages qui se poursuit

Si la population du Grand Clermont L’indice de jeunesse reste inférieur

404 560 a progressé de 4% depuis 1999 à celui de la France (1,04 contre pour atteindre 404 500 habitants 1,14). Les jeunes se concentrent habitants dans le en 2009 (+16 000 habitants de- dans les territoires périurbains Grand Clermont en puis 1999), la croissance démo- (Limagne d’Ennezat, Vallée du Jau- 2009 graphique ralentit sur le cœur de ron, Mur-ès-Allier, les Cheires). l’agglomération et le vieillissement s’amplifie. + 16 000 habitants depuis 1999 Indice de jeunesse en 2008

Zoom Clermont Communauté Indice de jeunesse de CC Riom 75 ans et + Communauté (1,03) 10% CC Limagne 1,04 Volvic Sources d’Ennezat et Volcans (1,43) inférieur à la moyenne (1,05) Vallée du nationale15-29 ans CA Clermont Jauron Communauté (1,60) 60-74 ans 26% (0,98) CC Mur- Es-Allier Indice de jeunesse en 2008 16% (1,57) Part des moins de 20 ans sur les plus de 60 ans (Source : Insee) CC Billom Saint-Dier 75 ans et + (1,08) 30-44 ans CC Gergovie < 0,83 10%45-59 ans Val d’Allier 23% CC Les Cheires (1,24) Entre 0,83 et 1,04 25% (1,33) CC Allier Comté Communauté Entre 1,05 et 1,3 (1,21) 15-29 ans > 1,3 Grand Clermont : 1,04 60-74 ans 26% FS Conseil - Janvier 2012 16%

45-59 ans 30-44 ans 25% 23% En parallèle, le desserrement des Le vieillissement et le desserre- ménages se poursuit, le Grand ment des ménages induisent des Autres Clermont comptant 2,1 personnes besoins en logement supplémen- sans Famille mono par ménage contre 2,2 en 2006. taires et adaptés aux nouveaux famille 8% Les personnes isolées, particuliè- publics notamment en termes de 3% rement sensibles aux aléas écono- typologie, d’accessibilité et de lo- Hommes seuls miques, restent majoritaires. Elles calisation. 16% représentent 39% des ménages du Couple avec Grand Clermont. enfant(s) FemmesAutres 24% seulessans Famille mono 23%famille 8% Couple sans 3% enfant Hommes 26% seuls 16% Couple avec La demandeenfant(s) sociale deFemmes logement à l’échelle du Grand Clermont 2011 • février 2012 9 24% seules 23% Couple sans enfant 26% contexte socio-économique

2• Une détérioration des conditions d’accès au logement Le développement du parc immo- mont continuent à augmenter à un bilier depuis 1999 (+22 000 loge- rythme proche de 3% par an sur la ments en dix ans) conforte les ten- période 2004-2009 mais avec de dances antérieures : fortes disparités selon les secteurs - développement de la propriété de l’agglomération : +3,2% par an occupante dans les périphéries à Clermont-Ferrand, +2,6% dans la du territoire du Grand Clermont, première couronne et +1,9% dans la périphérie. Notons que ceux de - offre locative privée concentrée la communauté de Riom connais- dans les centralités, sent la plus forte hausse (+4,1%). - quasi-totalité de l’offre locative Cette situation et d’autant plus pré- sociale nouvelle dans Clermont judiciable aux ménages modestes Communauté et plus spécifique- que le parc locatif privé est surtout ment dans la ville de Clermont concentré au centre de l’agglomé- Ferrand. ration, là où les hausses de loyer Pour répondre aux besoins nou- sont les plus significatives. veaux de logement, la construction Si les loyers du parc privé sont re- neuve s’est accompagnée d’une lativement bon marché par rapport remise sur le marché de logements à ceux d’autres agglomérations de vacants et de résidences secon- même taille (respectivement 7,6€/ daires (1 425 logements existants m² et 8,6€/m²), les loyers opèrent remis en service pour une occupa- un réel rattrapage à la relocation et tion à l’année sur Clermont Com- se rapprochent de la moyenne des munauté). autres territoires. Les données récentes sur l’évolu- Au total, ce qu’il faut noter c’est tion des loyers semblent indiquer l’écart grandissant de loyer entre un durcissement des conditions le secteur locatif privé et le parc d’accès au logement, notamment HLM, rendant plus difficile la sortie dans le secteur locatif privé. Les de celui-ci vers un logement privé. loyers du parc privé du Grand Cler-

3• Une légère reprise économique mais qui ne profite pas à tous Le bassin d’emploi1 de Clermont- un an contre +0,8% en France). Ferrand avait vu, fin 2008 - début Deux secteurs ont vu leurs effec- 2009, un resserrement des emplois tifs augmenter sur l’année 2010 : salariés (non agricoles) avec une l’industrie (+4,5%) et les services nette baisse du recours à l’inté- (+1,7%). En revanche, l’emploi sa- rim. Depuis, le nombre d’emplois larié a diminué dans les secteurs salariés progresse pour atteindre de la construction (-1,7%) et du 155 100 emplois au 4ème trimestre commerce (-1,2%). 2010 dans le Puy-de-Dôme. La croissance s’avère plus importante qu’au niveau national (+1,3% en

1 Il couvre la majeure partie du Grand Clermont (hors les communes du Nord qui appartiennent au bassin d’emploi de Riom)

10 La demande sociale de logement à l’échelle du Grand Clermont 2011 • février 2012 contexte socio-économique

Mais si l’emploi salarié progresse, Le taux de chômage se maintient CHIFFRES CLES cela s’explique en partie par l’aug- autour de 8% en 2011 (8,3% en 2011 mentation de contrats précaires : 2009). Le nombre de demandeurs parmi les offres d’emplois propo- d’emplois a diminué de 2,2% entre sées dans le bassin (16 400 sur les mars 2010 et mars 2011 dans 10 premiers mois de l’année), seule le bassin d’emploi de Clermont- 15 000 la moitié concerne des emplois du- Ferrand. Mais cette situation pré- demandeurs d’emplois rables (contrats de plus de 6 mois) servée n’est pas homogène au sein (catA) en 2011 (-2,2% et le recours à l’interim est de plus des catégories de demandeurs depuis 1 an) en plus fréquent, notamment dans d’emplois, les plus fragilisés (se- l’industrie. De plus, il semble que niors ou en chômeurs de longue Dont 2 270 jeunes le chômage technique ait servi de durée) connaissent une situation (-8% depuis 1 an) tampon pour nombre d’entreprises défavorable. Ainsi, on compte Dont 2 730 seniors depuis le début de la crise afin d’évi- 15000 demandeurs d’emplois de (+13% depuis 1 an) ter les licenciements. Mais cette dis- catégorie A, dont 2 730 seniors position peut mettre les ménages qui connaissent une forte hausse en difficulté financière (baisse des du chômage (+13% de plus de 50 5 300 rémunérations). ans en un an). Quant au nombre de chômeurs de longue durée, il chômeurs progresse de plus de 4% sur un an. de longue durée (+4,5% depuis 1 an) 4• Une précarisation des ménages les plus fragiles

En 2009, la médiane des revenus fois plus vite qu’à l’échelle natio- fiscaux par UC du Grand Clermont nale (-3,1% contre -1,5%), phéno- (19 351€) est plus élevée de 996€ mène particulièrement marqué sur par rapport à celle de la France mé- la ville de Clermont-Ferrand. tropolitaine. Un écart qui se réduit Parmi les ménages les plus puisqu’il était de 1 700€ en 2007. pauvres (1er décile de revenus) : L’agglomération clermontoise, en particulier la ville centre, disposent  26% ont moins de 30 ans (soit d’un revenu médian plus faible. 3 200 ménages) alors que les Avec 17 000€, les ménages de la moins de 30 ans représentent ville de Clermont-Ferrand ont des 13% de l’ensemble des ménages ressources inférieures de 7% à la de Clermont Communauté. moyenne nationale.  46% logent dans le parc locatif On note un décrochage de Cler- privé (soit 5 800 ménages) alors mont Communauté2 sur les classes que les ménages du parc locatif extrêmes : les populations les privé ne représentent que 30% plus aisées (le 9ème décile) voient de l’ensemble des ménages de leurs revenus augmenter deux fois Clermont Communauté. moins vite qu’à l’échelle nationale Enfin les ménages dépendants (0,7% contre 1,5%) et les popu- des prestations sociales sont tou- lations les plus modestes voient jours plus nombreux. On compte leurs ressources diminuer deux 9 777 ménages bénéficiaires du

2 Observatoire de l’Habitat du Grand Clermont

La demande sociale de logement à l’échelle du Grand Clermont 2011 • février 2012 11 contexte socio-économique

RSA dans le Grand Clermont, dont CAF (+4,4% entre 2008 et 2009). La CHIFFRES CLES 80% à Clermont Communauté et majorité réside à Clermont Com- 5 409 à Clermont-Ferrand (55%) munauté (80%), dans le parc locatif et 22 200 allocataires à bas reve- privé pour 7 600 ménages, le parc 3 12 500 nus4, soit 28,5% des allocataires social accueillant 5 830 ménages. ménages sous le 1er décile de revenus Répartition des ménages aux ressources inférieures au 1er décile par tranche d’âge (ressources inférieurs à 8 759 €) Ménages dont les revenus sont inférieurs au 1er décile (ESTIMATION) 9 777 ménages bénéficiaires du RSA Ensemble des ménages fiscaux

0% 20% 40% 60% 80% 100%

22 200 moins de 30 ans 30-39 ans 40-49 ans 50-59 ans 60-74 ans 75 ans et plus

allocataires à bas source : d'après INSEE / DGI - RFLM 2009 revenus (+ 4,4% entre 2008 et 2009) Bénéficiaires du RSA en 2010

Zoom Clermont Communauté 3 Estimation issue des don- CC Riom Communauté nées INSEE/DGI-RFLM 2009 exploitées par l’Observatoire de l’Habitat du Grand Cler- CC Limagne mont en 2011. Volvic Sources d’Ennezat et Volcans

Vallée du Jauron CA Clermont Communauté CC Mur- Es-Allier CC Billom Bénéficiaires du RSA (CAF) pour 1 000 actifs Saint-Dier (Source : CAF 2010)

CC Gergovie > 40 Val d’Allier CC Les Cheires CC Allier Comté Entre30 et 40 Communauté Entre 20 et 30

<20 FS Conseil - Janvier 2012 Grand Clermont : 36 bénéficiaires du RSA pour 1000 actifs

La spécialisation sociale des territoires s’intensifie

Les communes situées au Sud et à 48 communes dont la moitié de la l’Ouest de Clermont accueillent les population réside dans un ménage populations les plus aisées. Cette qui déclare plus de 20 000€ par UC. spécialisation sociale du territoire, 196 d’entre elles recensent des mé- déjà mise en évidence en 2007, nages dont la moitié de la popula- s’intensifie puisqu’en 2008 ce sont tion a plus de 22 000€ par UC.

4 Le seuil de bas revenus correspond à 60% du revenu médian soit 942€/mois/UC (seuil défini natio- nalement)

5 Ceyrat, Chamalières, Chanonat, Corent, Durtol, Enval, Nohanent, La Roche Blanche, La Roche Noire, Le Crest, , Marsat, Orcines, Pérignat les Sarlièves, Royat, Saint-Genest Champanelle, Tallende, Varenne sur Morge, Veyre-Monton

12 La demande sociale de logement à l’échelle du Grand Clermont 2011 • février 2012 contexte socio-économique

Les trois communes de l’agglomération présen- Les communes où se concentre une population tant les revenus médians les plus faibles sont Cler- aisée sont situées à l’Ouest et au Sud de Clermont- mont-Ferrand (16 931€), Aulnat (16 205€) et Ger- Ferrand et de son agglomération : il s’agit notam- zat (17 449€). Sur le reste du Grand Clermont, ce ment de Chamalières, Pérignat-les Sarliève, Ceyrat. sont deux communes très rurales, au Sud-Ouest Elles sont caractérisées par une part importante de le Vernet-Sainte-Marguerite (14 858€) et au Nord- propriétaires, des ménages aux revenus médians Ouest Pulvérières (14 988 €). élevés, et une faible part de bénéficiaires du RSA. Parmi les communes les plus aisées, certaines intè- grent des poches de pauvreté comme Royat, Cha- Revenu médian par unité de consommation en 2008 malières et Ceyrat.

Zoom Clermont Communauté CC Riom Le revenu médian par unité Communauté de consommation est calculé (4,1) à partir d’un système de pondération attribuant un

Volvic Sources CC Limagne coëfficient à chaque membre et Volcans d’Ennezat du ménage. Le nombre (3,1) (3,6) de personnes est ramené Vallée du à un nombre d’unités de CA Clermont Jauron consommation (UC) facilitant Communauté (3,8) (5,4) CC Mur- les comparaisons de niveau ès-Allier (3,3) de vie. L’échelle d’équivalence Revenu médian par unité de CC Billom consommation en 2008 retient la pondération Saint-Dier (Source : Insee-DGFiP Revenus fiscaux localisés des ménages) suivante : CC Gergovie (4) Val d’Allier < 19 351 € - 1 UC pour le premier (3,5) CC Les Cheires Entre 19 351 € et 20 500 € adulte du ménage ; (3,7) CC Allier Comté Communauté - 0,5 UC pour les autres (3,5) > 20 600 € personnes de 14 ans ou Grand Clermont: 19 351 € plus ; (Rapport interdécile) : rapport entre les revenus par UC les plus élevés et les revenus par UC les plus - 0,3 UC pour les enfants de FS Conseil - Janvier 2012 faibles, en ôtant de chaque côté les 10 % de personnes aux revenus les plus extrêmes moins de 14 ans.

Revenus médians, 1er et 9ème déciles des EPCI et communes du Grand Clermont

60 000 9ème décile (€) Médiane (€) 50 000 1er décile (€) 40 000

30 000

20 000

10 000

0 eurs Riom Sayat Orcet fl Royat Volvic Ceyrat Billom Aulnat Mozac Gerzat Blanzat Orcines Aubière Cébazat Ennezat Allier Co. Allier Lempdes Vertaizon Le Cendre Le Romagnat Mire Beaumont Châteaugay Chamalières Vic-le-Comte Châtel-Guyon CC Cheires lesCC Veyre-Monton Saint-Beauzire Grand Clermont Grand Pont-du-Château La Roche-Blanche La Clermont-Ferrand CC de Mur ès Allier ès de Mur CC CC Vallée du Jauron Valléedu CC Cournon-d'Auvergne Pérignat-lès-Sarliève Les Martres-de-Veyre Les CC Limagned'Ennezat CC CC RiomCommunauté CC CC Communauté AllierCC CC de BillomCC Dier Saint Saint-Genès-Champanelle CC Gergovie Val d’ Val Gergovie CC CA Clermont Communauté Clermont CA CC Volvic Sources Sources et Volcans Volvic CC

Source : Agence Clermont Métropole, à partir de INSEE_DGI 2008

La demande sociale de logement à l’échelle du Grand Clermont 2011 • février 2012 13 du territoire sur le nt d clermo tes Gran posan les com

Des évolutions préoccupantes à l’échelle nationale et leur traduction locale

La réflexion s’appuie sur 3 théma- La demande sociale de logement tiques particulièrement préoccu- liée aux mauvaises conditions pantes à l’échelle nationale mais d’habitat concerne les ménages également à celle du Grand Cler- touchés par l’insalubrité, la non mont : décence de l’habitat, la sur-occu- pation. De nombreuses données Thème n°1 : La privation de loge- existent sur l’état des résidences ment ne touche pas seulement principales, la sur-occupation est les sans-abri, mais concerne aussi un phénomène plus difficile à ap- l’ensemble invisible de tous ceux procher. qui, privés de logement personnel, constituent la zone grise du loge- La demande sociale de logement ment. liée aux difficultés de maintien dans le logement touche des mé- Il est très difficile d’approcher nages confrontés à des difficultés les personnes vivant dans la rue, financières pour payer leur loyer dans un habitat atypique (caves, et/ou leurs charges. Pour éclairer garages…) ou hébergées chez des cette composante, des données re- tiers. La demande sociale de loge- latives aux impayés de loyers et au ment liée à l’absence de logement surendettement sont nécessaires est appréhendée au travers des mais là encore difficiles à mobiliser. ménages qui sollicitent une mise à l’abri ou un hébergement via le Thème 3 : Les perspectives d’une SIAO5 ou résident dans un héber- amélioration de la situation rési- gement ou dans un logement tran- dentielle pour accéder à un loge- sitoire. ment ou en changer (logement mieux adapté à la composition de Thème 2 : « Etre logé ne représente la famille, changement de quartier plus une protection durable » tant ou de ville, accession à la proprié- pour les propriétaires occupants té) se réduisent. que pour les locataires, en raison des mauvaises conditions d’habitat Les deux composantes, la demande (insalubrité, surpeuplement) et des sociale de logement liée aux diffi- difficultés de maintien dans le loge- cultés d’accès au logement et celle ment liées à la déconnexion entre liée à l’inégalité des perspectives l’évolution des coûts du logement de mobilité résidentielle ont été et les revenus des ménages (aug- regroupées sous ce thème. Leur mentation des loyers et du coût de analyse porte sur l’ampleur de la l’énergie). demande de logement et l’adéqua- tion de cette demande avec l’offre Deux composantes illustrent cette de logements disponible. thématique :

5 SIAO : Service Intégré d’Accueil et d’Orientation qui regroupe, depuis 2011, le 115 et centralise l’offre et la demande d’hébergement

14 La demande sociale de logement à l’échelle du Grand Clermont 2011 • février 2012 les composantes

La privation de logement ne touche pas seulement les sans- abri, mais concerne aussi l’ensemble invisible de tous ceux 1 qui, privés de logement personnel, constituent la zone grise du logement Thème

CHIFFRES CLES 1• Une hausse croissante des demandes de mise à l’abri Le SIAO (115) a enregistré 13 900 tiel de ces demandes provient de 13 900 appels téléphoniques sur l’année l’agglomération et notamment de 2011. Depuis 2009, il note une aug- Clermont-Ferrand. appels au 115 en 2011 mentation importante des appels Aujourd’hui, les familles de de- 38% d’homme seuls téléphoniques pour une demande mandeurs d’asile représentent 8% de femmes seules de mise à l’abri avec comme motif jusqu’à 70% des appels. 7% de couples l’absence de logement. L’essen- 33% de couples avec enfants Un embouteillage des demandes d’urgence, notamment en 2% d’hommes avec période hivernale enfants Chaque jour, les places d’urgence Les «invisibles», personnes qui vi- 12% de femmes avec disponibles sont très rapidement vent dans la rue ou dans de l’ha- enfants pourvues et, par conséquent, bitat atypique (caves, garages, nombre de ménages, personnes squat), savent que le dispositif est isolées notamment, ne télépho- embouteillé - ils n’auront pas de 50 nent plus. Le PDAHI7 2010-2014 place disponible -, et beaucoup du département du Puy-de-Dôme refusent d’intégrer une structure places d’urgence en indique que, malgré la création d’hébergement. Ils ne se mani- période ordinaire, de nouvelles places d’accueil de festent qu’en période de «grand 80 places en hiver nuit depuis 2008, leur nombre est froid». Ainsi, en février 2012, pé- toujours insuffisant tant sur l’année riode de grand froid de niveau 3, qu’en période hivernale où l’offre entre 300 et 400 personnes ont 300 à 400 est alors augmentée d’environ 80 été mises à l’abri, dont 50 à 70% de places. Lorsque les structures d’ac- demandeurs d’asile. Elles se répar- personnes mises à cueil sont pleines, le SIAO a recours tissent entre les places d’urgence l’abri en février 2012 à des chambres d’hôtel : 120 per- classiques, l’hôtel (150 personnes) sonnes ont ainsi été hébergées en et 2 gymnases (80 personnes). avril 2011 et 172 personnes (soit 58 ménages) en fin d’année 2011, alors qu’il n’y avait pas encore eu de période de grand froid.

7 PDAHI - Plan Départemental d’Accueil, d’Hébergement et d’Insertion

La demande sociale de logement à l’échelle du Grand Clermont 2011 • février 2012 15 1 les composantes La privation de logement ne touche pas seulement les sans-abri, mais concerne aussi l’ensemble invisible de tous ceux qui, privés de logement personnel, constituent la zone grise du logement Thème

De plus en plus de jeunes et de familles sollicitent le dispositif

Parmi les 940 ménages que le SAO Il est à noter qu’un nombre crois- (Service d’Accueil et d’Orientation) sant de personnes disposent de a reçus en 2010, les familles repré- «ressources» : 15% ont des reve- sentent plus d’un quart des per- nus (salaires ou Assedic) et 21% sonnes accueillies. Elles n’étaient sont bénéficiaires des minima so- que 16% en 2009. ciaux. Enfin, une part toujours im- Les jeunes majeurs de moins de 25 portante (11,5%) de personnes est ans représentent quant à eux 27% confrontée à des problématiques des personnes reçues au SAO, et de santé : dépression, pathologies 28% des personnes non deman- psychiatriques et addiction. deurs d’asile hébergées en urgence à Ce-Cler.

CHIFFRES CLES 2• La chaîne hébergement-logement semble bien remplir sa mission d’insertion puis de tremplin vers le logement mais 10% 700 des personnes accueillies quittent un places hébergement hébergement sans solution connue temporaire Les 700 places d’hébergement d’un quart des ménages hébergés proposées sont actuellement oc- ont été orientés, après évaluation, 7 à 8 mois cupées. vers une autre structure d’inser- Les personnes hébergées en in- tion ou de logement transitoire. de durée moyenne de sertion ou en logement transitoire On peut estimer à environ 10% séjour en structure dans le Grand Clermont représen- les personnes qui quittent un hé- d’insertion tent un flux d’un millier de per- bergement sans solution connue. sonnes. La durée de moyenne de Une part retournerait à la rue ou séjour des ménages dans les struc- dans une solution de logement très tures est de 7 à 8 mois précaire. Certains de ces ménages Selon l’échantillon étudié8, près de reviennent dans le dispositif et la moitié des ménages hébergés en sollicitent de nouveau un héber- insertion ou logés de façon transi- gement via le SIAO. Ce sont plutôt toire accèdent à un logement au- des personnes qui nécessiteraient tonome et 15% retournent dans un logement adapté car elles pré- leurs familles (conjoint ou parents). sentent des troubles de comporte- Un parcours individualisé est pro- ment liés à des problèmes d’addic- posé pour les ménages qui ne sont tion (alcoolisme) ou de souffrance pas encore aptes à intégrer directe- psychique qui rendent difficiles ment un logement ordinaire. Près l’installation dans un logement or- dinaire.

8 Réalisé à partir d’un échantillon qui porte sur les données de cinq rapports d’activités de structures d’hébergement soit 106 ménages sortis de structures en 2006 : Anef, Ce Cler, CHRS CCAS, Toits du Cœur, Altic, Adoma

16 La demande sociale de logement à l’échelle du Grand Clermont 2011 • février 2012 1 les composantes La privation de logement ne touche pas seulement les sans-abri, mais concerne aussi l’ensemble invisible de tous ceux qui, privés de logement personnel, constituent la zone grise du logement Thème

àetenir r 3• Les autres publics sans logement Les personnes en situation de rupture

Un besoin de : 306 ménages dépourvus de lo- Pour autant deux problématiques - logements adaptés gement ont été relogés par les sont mises en avant : de type « pension bailleurs sociaux publics en 2010 - La question de la typologie et de famille / maison dans le cadre de l’accord collectif du coût du logement qui n’est relais » pour les départemental. Ce sont principale- pas forcément adaptée à des personnes présen- ment des personnes en rupture fa- ménages séparés et divorcés, tant des problèmes miliale (séparation conjugale), qui ou aux familles recomposées. de santé (addiction, habitent encore sous le toit familial L’offre de logements sociaux souffrance psy- ou chez un tiers, dans l’attente d’un publics, à la fois suffisamment chique), nouveau logement. Quelques unes grands pour accueillir des en- - partenariat sont dans un logement provisoire fants temporairement et acces- renforcé avec les très précaire (garage, squatt…). sibles financièrement par une acteurs de la santé Les bailleurs sociaux publics trou- personne seule, n’est pas en pour un suivi de ces vent des solutions pour reloger nombre suffisant. personnes dans le ces personnes sans logement. - Les programmes de logements logement autonome. La production de logements très sociaux réalisés, en raison de sociaux (PLAI) a été développée, la conjugaison de la hausse pour atteindre904 logements PLAI des coûts de foncier et de la L’essentiel des au 31 décembre 2010 sur le Pays construction, des contraintes demandes de loge- du Grand Clermont. Depuis 2010, techniques et règlementaires, ments s’effectue sur dans tout programme neuf, 25% de ont des niveaux de loyers qui Clermont-Ferrand PLAI doit être réalisé. correspondent de moins en car la ville centre moins à la réalité économique concentre l’offre de des ménages à loger. logements tempo- raires. Les ménages y ont leurs repères Evolution des motifs de saisine de la Commission de Médiation et ne souhaitent pas (la commission de médiation peut être saisie pour plusieurs motifs) résider dans une autre commune, ce qui a 2008 2009 2010 comme conséquence Dépourvu de logement ou 23 (20%) 43 32 (18%) de restreindre leur hébergé chez un particulier champ de recherche de logement. Hébergé dans une structure 22 (19%) 32 7 (4%) Cette situation induit d’hébergement ou logé dans un une augmentation logement de transition des durées de séjour en hébergement et nécessite un ac- compagnement des familles plus long.

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Des familles de Gens du Voyage dans des aires d’accueil en démarche de sédentarisation Sur le Grand Clermont, il est pro- recherche de terrains ou de loge- posé 150 emplacements répar- ments adaptés pour ces familles. tis sur 14 aires d’accueil. D’après Dans le cadre du schéma départe- l’enquête réalisée par l’AGSGV en mental d’accueil et d’habitat des 9 2011 , de nombreuses familles gens du voyage, les bailleurs du souhaitent quitter les aires d’ac- territoire ont réalisé des opérations cueil dans lesquelles elles se sont de lotissements adaptés (PLAI) co- 10 quasi sédentarisées . Ces familles financés par l’Etat, le Conseil géné- recherchent principalement un ral et les collectivités : terrain familial, un logement adapté ou souhaitent habiter un - En 2009 : 13 PLAI ont été réalisés logement locatif banalisé. à Mozac. Face à leur besoin croissant de - En 2011 : 9 PLAI aux Martres de sédentarisation, deux probléma- Veyre et 10 à Aubière. tiques sont mises en avant : celle - A Clermont-Ferrand, 2 PLAI ont de la volonté des familles à rester été construits, 4 autres sont en Habitats adaptés PLAI à Aubière et cours à Crouel. aux Martres de Veyre dans un groupe communautaire Crédit Photo : AGSGV, et Auvergne Habitat conjuguée à la difficulté à intégrer - Par ailleurs, un terrain familial à un logement ordinaire qui oblige Billom a été aménagé en 2007 à trouver un logement adapté, et pour 6 places caravanes et un à celle du regard négatif porté par Volvic pour 8 places caravanes la société qui rend compliquée la en 2008.

Des jeunes qui ne peuvent décohabiter Les jeunes qui habitent dans leurs social. Le nombre de 18-25 ans familles ou chez un tiers et sou- résidant dans le locatif public a di- haitant décohabiter sont difficiles minué de 6% entre 2005 et 2008 à identifier, mais la problématique passant de 1 320 à 1 240 ménages semble prégnante. Leurs parcours à l’échelle du Grand Clermont. Les de vie se complexifient : aller-re- demandes de logement social ne tour formation/emploi ; emplois sont pas prises en compte lorsque étudiants et saisonniers ; emplois le jeune ne dispose ni du soutien précaires (Interim) et nécessitent de la famille, ni d’un revenu salarié. une multiplicité de réponses en A Clermont-Ferrand, si leur accueil matière de logement à des coûts est plutôt bien organisé avec la pré- limités car leurs ressources sont sence de 1 000 lits (hors logements souvent modestes et irrégulières. étudiants) en établissements, Le rôle des Foyers Jeunes Tra- foyers de jeunes travailleurs, les vailleurs, du CROUS et des acteurs constatent la nécessité bailleurs sociaux apparait alors d’une nouvelle offre de logements essentiel dans l’accueil des jeunes. adaptée aux jeunes en rupture Pour autant ils sont de moins en (avec des pathologies psychia- moins nombreux dans le parc

9 Dans le cadre de la révision du Schéma Départemental d’Accueil et d’Habitat des Gens du Voyage

10 45% des familles indiquent des durées de séjour supérieures à 9 mois et 24 % entre 6 et 9 mois, confirmant ainsi une appropriation des aires sous une forme de sédentarisation.

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triques, jeunes avec des animaux), locale du Nord Agglomération dé- aux jeunes qui travaillent en alter- clarent des difficultés de logement, nance, et aux nouveaux modes de et 15% des jeunes reçus par la vie des jeunes qui refusent de se Mission Locale11 de Billom sont hé- loger dans un T1. Ils souhaitent un bergés dans des conditions peu du- logement plus grand mais à des rables (dans leurs familles mais en coûts très modérés (peut-être petit conflit avec elles ou dans des loge- T2), produit rare. ments médiocres voire indignes). Dans les autres territoires, notam- Cela peut avoir des conséquences ment les pôles de vie, l’absence sur l’insertion socioprofessionnelle d’hébergements et de logements des jeunes les plus en difficultés : adaptés pour les jeunes de 16-25 risque de ruptures dans leurs par- ans est mise en avant. Un quart cours et d’un endettement pré- des jeunes suivis par la mission coce.

11 200 à 250 jeunes sont reçus par la Mission Locale dans l’année

Foyer des jeunes travailleurs Hôme Dôme à Clermont-Ferrand Crédit Photo : Home Dôme

La demande sociale de logement à l’échelle du Grand Clermont 2011 • février 2012 19 les composantes

« Etre logé ne représente plus une protection durable » en raison des mauvaises conditions d’habitat et des difficultés de 2 maintien dans le logement liées à la déconnexion entre l’évo- lution des coûts du logement et les revenus des ménages Thème

CHIFFRES CLES 1• Des situations relevant de mauvaises conditions d’habitat Un habitat privé touché par l’indécence et l’insalubrité, 3 000 nécessitant des politiques publiques actives en matière de lutte logements médiocres contre l’habitat indigne ou très médiocres dans le En 2009, les conditions de salubrité saisines pour ce motif est relative- Grand Clermont du parc étaient jugées globalement ment constant depuis 2008. Enfin, assez favorables comparativement l’ADIL du Puy-de-Dôme constate, à d’autres agglomérations. Toute- elle, une forte progression des fois, le logement privé insalubre signalements de logements indé- 4 380 et indécent n’épargne pas le terri- cents de la part des locataires (52 logements privés toire du Grand Clermont. En 2007, signalements en 2010 sur le Grand potentiellement plus de 4 700 logements privés Clermont contre 15 en 2009). 12 indignes sur le potentiellement indignes étaient Depuis 2009, plusieurs dispositifs territoire de Clermont recensés sur les agglomérations de ont été mis en place pour traiter Communauté (4,02%) Clermont-Ferrand et de Riom, près les mauvaises conditions d’habitat de 600 sur la communauté de com- au niveau local : munes de Billom Saint-Dier et un - Le Conseil général du Puy-de- 656 peu plus de 500 sur celle de Volvic Source et Volcans. Dôme a installé, fin 2008, un centre de ressources de lutte logements privés En 2010, 10 relogements ont été contre l’habitat indigne avec les potentiellement organisés dans le cadre de l’accord services de l’Etat et les autres indignes sur le collectif départemental pour cause partenaires dans le secteur dif- territoire de Riom de logement insalubre, dont 8 sur fus en s’appuyant sur une Maî- Communauté (4,8%) Clermont Communauté et prés trise d’œuvre Urbaine et Sociale. de 5% (8 sur 176) des motifs de saisine de la commission de Mé- - Clermont Communauté a mis diation en 2010 concernent des en place un PIG insalubrité en recours pour logement dans des 2011 visant la réhabilitation de locaux impropres à l’habitation ou 90 logements locatifs conven- présentant un caractère dange- tionnés et l’amélioration de 150 reux ou insalubre. Le nombre de logements de propriétaires oc- cupants.

12 Généralement, le repérage de terrain montre qu’entre 30 et 50% des LPPI sont manifestement indignes.

20 La demande sociale de logement à l’échelle du Grand Clermont 2011 • février 2012 2 les composantes « Etre logé ne représente plus une protection durable » en raison des mauvaises conditions d’habitat et des difficultés de maintien dans le logement liées à la déconnexion entre l’évolution des coûts du Thème logement et les revenus des ménages

- La ville de Clermont-Ferrand En revanche, 3 difficultés sont àetenir r a mis en œuvre une Opération identifiées : Programmée de l’Amélioration - Le repérage des propriétaires Les situations de mal de l’Habitat sur de occupants en situation d’indi- logement restent la gare en 2011 et un PIG insa- gnité et par la suite, la difficulté très présentes sur le lubrité sur les quartiers anciens d’intervention auprès de ces territoire du Grand devrait être initié à partir de ménages en raison de leur fragi- Clermont tant dans 2012. lité économique. Malgré le taux le secteur urbain que - Riom Communauté va lancer un d’aides très important (jusqu’à rural. Elles concernent Programme d’Intérêt Général 80%), favorisé notamment par essentiellement le sur la période 2012/2017 avec le programme «Habiter mieux», parc privé et touchent comme objectif annuel l’amé- le reste à charges reste souvent des publics variés. lioration de 50 logements de trop lourd pour ces ménages. propriétaires occupants et de 30 - La mobilisation des proprié- Les dispositifs mis logements locatifs. en place atteignent taires bailleurs louant des lo- des limites liées à la Si les dispositifs mis en place ne ré- gements en mauvais état. Les difficulté : solvent pas toutes les difficultés, ils aides sont peu incitatives et - de repérer donnent de bons résultats en ma- comme elles sont conditionnées les situations tière d’adaptation des logements, à un encadrement du loyer, ils de logement notamment au handicap. Ils per- n’effectuent pas les travaux. inconfortable ou mettent également un meilleur re- - La non prise en compte des lo- insalubre, pérage des situations de locataires cataires habitant des passoires - d’informer et vivant dans des mauvaises condi- énergétiques : ils n’entrent pas d’accompagner les tions d’habitat (notamment via le dans les programmes car leurs ménages mal logés, relevé d’Observation du Logement logements ne sont pas indécents - pour les mis en place dans le cadre du Pôle ou insalubres. Les propriétaires propriétaires de lutte contre l’habitat indigne). bailleurs n’étant pas aidés pour occupants très lutter contre la précarité énergé- modestes, de tique, ils ne font pas de travaux. financer les travaux de rénovation restant à leur Résidences principales sans confort - 2009 charge.

Part des résidences principales sans confort (Source : METATTM-Filocom d’après la DGI))

CC Riom CC Limagne < 1,5% Communauté d’Ennezat Entre 1,5 et 3,8% Volvic Sources et Volcans >4%

Grand Clermont : 1,5%

CA Clermont Vallée du Communauté Jauron CC Mur- ès-Allier

CC Billom CC Gergovie Saint-Dier Val d’Allier

CC Les Cheires CC Allier Comté Communauté

FS Conseil - Janvier 2012

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Le surpeuplement, autre facteur de mauvaises conditions CHIFFRES CLES d’habitat En 2009, 641 ménages du Grand parc privé, ce qui reste raisonnable Clermont apparaissent en situation par rapport à la tendance nationale 12,5% de sur-occupation lourde13 dont qui dépasse 1%. 487 sur Clermont Communauté. des saisines de Les bailleurs sociaux publics notent 304 ménages sont des proprié- la Commission que la sur-occupation concernerait taires occupants, 237 locataires du Médiation (DALO) 2% de leurs parcs. Des poches de parc privé, 68 locataires du parc pu- ont pour motif un sur-occupation sont parfois décou- blic et 32 « autres ». Au total les lo- logement non décent vertes lors de travaux de réhabili- gements en sur-occupation lourde ou sur occupé (22 tations. concernent 0,40% des ménages du dossiers)

Les mauvaises conditions de logement touchent des ménages aux 5% profils très variés

des motifs de saisine Les publics spécifiques touchés par On retrouve également des jeunes DALO concernent des des mauvaises conditions d’habi- ménages vulnérables aux aléas locaux impropres à tat sont en premier lieu des mé- économiques et sociaux qui ont l’habitation nages fragiles qui se sont retrou- acquis des biens dans l’ancien avec vés dans des situations difficiles des travaux à réaliser qu’ils n’ont (perte d’emploi, divorce…) mais pu finir et vivent désormais dans aussi des personnes en souffrance des conditions très précaires. psychique. Ce sont des bénéfi- Les gens du voyage, comme en ciaires de minima sociaux, ou des 2009, demeurent particulière- personnes en emploi très précaire ment touchés par les mauvaises avec de très faibles revenus. conditions d’habitat. Certains Dans les territoires ruraux ou dans sont installés sur des terrains non les centres-villes, ce sont souvent constructibles donc non équipés, des propriétaires occupants avec et souhaitent régulariser leur si- de très faibles revenus. Certains tuation. D’autres vivent dans des n’ont pas les moyens ou la volonté conditions très précaires : à Cler- d’apporter les améliorations né- mont Communauté, on compte en- cessaires à leur habitat qui s’est dé- viron une quarantaine de ménages gradé et présente peu de confort. vivant dans un habitat insalubre, Il s’agit essentiellement de retrai- notamment sur le site de Crouel. tés (retraités agricoles, personnes âgées ayant peu ou pas travaillé…). Pour les propriétaires occupants en difficulté sur le Grand Clermont, 46 dossiers de travaux ont été finan- cés par le Fonds d’Aide aux Proprié- taires Occupants en Difficultés (17 en 2008, 34 en 2009).

13 Superficie habitable de moins de 9 m² par personne

22 La demande sociale de logement à l’échelle du Grand Clermont 2011 • février 2012 2 les composantes « Etre logé ne représente plus une protection durable » en raison des mauvaises conditions d’habitat et des difficultés de maintien dans le logement liées à la déconnexion entre l’évolution des coûts du Thème logement et les revenus des ménages

CHIFFRES CLES 2• La demande sociale liée aux difficultés de maintien dans le logement Le processus de fragilisation et de précarisation des ménages 18% semble s’accentuer depuis 2007 des allocataires CAF du Puy-de-Dôme Comme nous l’avons vu dans la clermontoise. La pauvreté pro- ont un taux d’effort partie sur le contexte socio-éco- gresse plus rapidement dans la ville er supérieur à 39% nomique des ménages, les plus de Clermont-Ferrand (revenu du 1 (2010) précaires voient leur niveau de décile en chute de 10%). vie baisser depuis 2007. Le revenu Les locataires sont davantage im- er 14 1 décile se situe entre 6 801 € pactés par la diminution de leur (par UC) à Clermont Communauté 850 niveau de vie, d’autant qu’ils sont (le plus faible du Grand Clermont) plus modestes sur le territoire ménages aidés par le et 11 057€ à Gergovie Val d’Allier. qu’au niveau national. Le nombre er FSL maintien dans le Entre 2006 et 2009, le revenu 1 de locataires aux ressources in- Puy-de-Dôme en 2010 décile a diminué sur les agglomé- férieures au plafond HLM a aug- rations de Clermont-Ferrand et de menté de manière constante entre Riom respectivement de -1,5% et 2003 et 2007 (+9%). En 2009, si le 2 082 -0,8%. Toutefois, ce phénomène nombre de locataires sous le pla- semble s’accélérer entre 2007 et fond de ressources HLM diminue ménages aidés par le 2009 puisque sur la période il a un peu du fait de l’abaissement FSL énergie dans le baissé de 3% sur l’agglomération des plafonds (loi MLLE), il concerne Puy-de-Dôme en 2010 toujours près de 54 000 ménages. Ressource des ménages en 2009 Grand Clermont (Evol 07-09) France Locataires du parc privé 14 558 €/UC 1,16% 15 510€/UC Locataires du parc social 10 835 €/UC 2,42% 12 457€/UC Ensemble des ménages 18 930€/UC 2,97% 18 200€/UC

Evolution des ménages locataires en dessous des plafonds HLM du Grand Clermont

60 000 56 892 57 422 53 954 52 624 50 000

40 000

30 000 34 966 34 888 30 773 (51%) (51%) 31 014 (43%) 20 000 (46%)

10 000

0 2003 2005 2007 2009

Locataires aux ressources inférieures à 100% du plafond hlm

Locataires aux ressources inférieures à 60% du plafond hlm

14 Revenu au-dessous duquel se situe 10% des revenus des unités de consommation (cf. définition du revenu par unité de consommation p.13)

La demande sociale de logement à l’échelle du Grand Clermont 2011 • février 2012 23 2 les composantes « Etre logé ne représente plus une protection durable » en raison des mauvaises conditions d’habitat et des difficultés de maintien dans le logement liées à la déconnexion entre l’évolution des coûts du Thème logement et les revenus des ménages

Parmi les locataires du Grand Cler- terventions, a diminué en 2010 àetenir r mont, 30 700 ont des ressources pour retomber à 23 interventions. inférieures à 60% des plafonds La Commission de Coordination Le maintien dans le HLM (43%), la majeure partie rési- des Actions de Préventions des Ex- logement apparaît de dant dans le parc locatif privé (17 pulsions (CCAPEX), mise en place plus en plus difficile 230). en 2011, se réunit tous les mois et pour les ménages Ces locataires « fragiles » du parc permet une meilleure prévention. dans la mesure où leur privé voient leur taux d’effort15 Lorsque les ménages ne peuvent niveau de ressources augmenter tandis que leur niveau ponctuellement payer leurs loyers reste stable (préca- de vie, au mieux, stagne. Les loyers ou leurs charges, ils peuvent bé- risation de l’emploi, du parc privé ont progressé plus néficier des aides du FSL. Dans le allocations logement vite que les ressources des loca- département, 849 ménages ont non revalorisées,…) taires avec une hausse de 2,7% été aidés en 2010, dont 37% sur alors que coût du par an entre 2007 et 2009, contre Clermont-Ferrand. Sur le Grand logement augmente +1,16% pour le revenu moyen par Clermont, les aides FSL au maintien 16 (loyer + charges) . unité de consommation. En 2010, sont relativement stables depuis dans le Puy-de-Dôme, 18% des lo- 2007. En 2010, les bénéficiaires Au niveau national, la cataires du parc privé bénéficiaires sont des familles monoparentales part du revenu affecté d’une aide au logement ont des (42%), des bénéficiaires du RSA au logement est pas- taux d’effort supérieurs à 39%. (51%). La plupart des ménages ré- sée de 17% en 1980 à Dans le parc social, le proces- sident à Clermont-Ferrand (58%), 22% aujourd’hui. Ce dans le parc locatif public. sont les ménages du sus de fragilisation des ménages parc locatif privé qui est confirmé par les bailleurs qui Le FSL Energie a accordé 2 082 consacrent la part la constatent une baisse du niveau de aides pour le paiement des fac- plus importante de vie d’une partie de leurs locataires. tures EDF/GDF des ménages du leurs ressources au Ces derniers suppriment la loca- Puy-de-Dôme, soit 75% d’accep- logement. tion du garage, prennent congés tation. Le nombre de demandes a du fait de leurs difficultés à payer diminué de plus de 4% par rapport le loyer et les charges de la vie à 2009. 1 241 aides ont été accor- quotidienne. Les impayés de loyer dées sur le territoire de Clermont augmentent notamment chez les Communauté (près de 60% des 16 La part du budget des ménages consacré aux dépenses contraintes nouveaux entrants. aides), nombre également en (logement, eau, gaz, électricité, L’évolution des impayés de loyer baisse depuis 2009. Cette tendance frais d’assurance, téléphone…) peut, en partie, s’expliquer par l’ar- est, en 2005, de 48% pour les est un bon indicateur de la préca- ménages du 1er décile (l’Etat du risation des ménages et constitue rivée de nouveaux fournisseurs ème mal logement en France, 16 le principal motif des expulsions. d’énergie qui n’ouvrent pas droit rapport annuel, 2011, La Fondation au FSL. A l’échelle du département, Abbé Pierre pour le logement des Les expulsions ont lieu majoritai- défavorisés) rement dans le parc privé, le parc les demandeurs du FSL énergie social permettant le relogement sont plutôt des familles monopa- des ménages. Le nombre d’inter- rentales (37%), âgées entre 35 et ventions effectives de la force pu- 44 ans (33%), au RSA socle (21%). blique dans le cadre d’expulsions Les aides à l’énergie concernent locatives, après avoir augmenté majoritairement le parc privé (61% entre 2008 et 2009 de 20 à 63 in- des aides accordées).

15 Le taux d’effort correspond au loyer + les charges forfaitaires après déduction des aides au logement, sur les revenus après déduction des aides au logement.

24 La demande sociale de logement à l’échelle du Grand Clermont 2011 • février 2012 2 les composantes « Etre logé ne représente plus une protection durable » en raison des mauvaises conditions d’habitat et des difficultés de maintien dans le logement liées à la déconnexion entre l’évolution des coûts du Thème logement et les revenus des ménages

Des ménages locataires mais aussi des propriétaires touchés par àetenir r les difficultés de maintien dans le logement

Les familles monopa- Les familles monoparentales, les Ils sont confrontés à une baisse rentales et les béné- ménages vivant de minima so- de ressources lors du passage à ficiaires de minima ciaux et les «travailleurs pauvres» un régime de retraite, lors de la sociaux restent les sont les premiers à connaître des perte du conjoint ou lors d’une publics les plus expo- difficultés de maintien dans leur séparation conjugale avec comme sés. Toutefois les « tra- logement car l’effort financier conséquences : l’inadaptation de vailleurs pauvres », les consenti pour se loger a tendance l’habitat devenu trop grand, sa retraités, les ménages à augmenter. Le secrétariat de la dégradation, des situations de su- primo accédants commission de surendettement té- rendettement, un impact psycho- et les propriétaires moigne que, face aux dépenses de logique. occupants modestes plus en plus lourdes, les ménages Des jeunes ménages vulnérables sont de plus en plus font appel à des crédits de consom- aux aléas économiques et sociaux confrontés à des mation et entrent dans la spirale ont accédé à la propriété dans la difficultés de maintien du surendettement. périphérie de l’agglomération cler- dans le logement. Si les locataires sont les premiers montoise. Eloignés des services, ils concernés par des difficultés de sont dépendants du tout voiture Même si des aides maintien dans le logement, le fait et se trouvent aujourd’hui en dif- existent (FSL maintien d’être propriétaire ne constitue ficulté en raison de la forte aug- et FSL énergie), le plus une protection durable : les mentation des coûts de l’énergie seul fait d’être logé propriétaires occupants âgés et (chauffage, déplacements). ne constitue plus une les jeunes accédants à la propriété protection durable. sont également fragilisés. Les propriétaires occupants âgés de plus de 60 ans en difficulté sont présents sur l’ensemble du terri- toire du Grand Clermont17. Il s’agit soit de couples n’ayant pas ou plus d’enfants à charge, soit de per- sonnes qui se retrouvent isolées.

Bilan du FSL maintien en 2010 Commission locale d’insertion EPCI Clermont Nord Sud Agglomération Clermont Riom Ville Agglomération Agglomération Clermontoise Communauté Communauté

2007 2010 2007 2010 2007 2010 2007 2010 2007 2010 2007 2010 Ménages 397 310 56 55 32 40 129 131 526 440 27 34 aidés 73% * 80% * 53% * 53% * 21% * 40% * 61% * 71% * 70% * 77% * 59% * 62% *

* dans le parc social

17 Ces caractéristiques ont été plus précisément étudiées dans la circonscription médico-sociale Nord Agglo

La demande sociale de logement à l’échelle du Grand Clermont 2011 • février 2012 25 les composantes

Les perspectives d’une amélioration de la situation résidentielle pour accéder à un logement ou en changer (logement mieux 3 adapté à la composition de la famille, changement de quartier ou de ville, accession à la propriété) se réduisent. Thème

CHIFFRES CLES 1• Il semble encore possible de se loger assez facilement sur le Grand Clermont… En 2009, Le parc de logement du Le parc se renouvelle : la construc- 188 970 Grand Clermont est composé de tion neuve a été particulièrement 216 595 logements (soit 2,2% de dynamique dans le Grand Cler- résidences principales plus qu’en 2007, 4 595 logements mont entre 2007 et 2010, avec en (2009) supplémentaires) dont 87,2% de moyenne 6 logements construits résidences principales et 9,4% de pour 1 000 habitants, notamment à logements vacants. 72% du parc est Clermont-Communauté (le Cendre, 29 000 concentré sur Clermont Commu- Ceyrat ou Nohanent). nauté. Le parc locatif représente logements sociaux 44% des résidences principales, un (2010) tiers étant du locatif social.

Le parc locatif progresse mais se trouve de plus en plus sous tension L’offre de logement social public Clermont Communauté (32 PLAI). progresse pour atteindre 29 012 Cela n’empêche pas l’apparition logements en 2010 dont plus de d’une certaine tension qui peut 18 000 à Clermont-Ferrand (plus de s’expliquer par l’augmentation de la 65% du parc social). 444 logements demande et une légère diminution sociaux publics ont été livrés en de la mobilité au sein du parc social 2008 (4 PLAI) sur le Grand Clermont (de 11% à 10,4% de 2004 à 2008). dont 402 sur Clermont Commu- En effet le faible taux de rotation nauté, et 834 en 2009 dont 711 sur ne permet pas de libérer beau-

Evolution du parc locatif entre 1999 et 2009 dans le Grand Clermont

90 000 188 971 Parc locatif public 80 000 172 067 Parc locatif privé 70 000 26 979 24 086 +12% (14%) 60 000 (14%)

50 000

40 000

30 000 50 274 52 840 (29%) +5% (28%) 20 000

10 000

0 1999 2009 Source : Agence Clermont Métropole à partir de Filocom/DGI 1999-2009

26 La demande sociale de logement à l’échelle du Grand Clermont 2011 • février 2012 3 les composantes Les perspectives d’une amélioration de la situation résidentielle pour accéder à un logement ou en changer (logement mieux adapté à la composition de la famille, changement de quartier ou de ville,

Thème accession à la propriété) se réduisent.

coup de logements : un peu moins Clermont ont des ressources infé- de 3 000 par an. Certains secteurs rieures à 60% des plafonds HLM et sont plus concernés que d’autres, sont donc potentiellement deman- notamment la ville centre avec un deurs d’un logement social. De plus, turn-over de seulement 9,8%. Par le parc social reste concentré sur ailleurs, il est à noter que 17 000 Clermont et Riom communautés. locataires du parc privé du Grand

Taux de logement social pour 1 000 habitants

Nombre de logements sociaux pour 1000 habitants (Source : Enquête du Parc Locatif Social - 2010)) CC Limagne CC Riom d’Ennezat < 15 logements Communauté 53 logements Volvic Sources et Volcans 99 logements

Grand Clermont : 74 logements

CA Clermont Vallée du Communauté Jauron CC Mur- ès-Allier

CC Billom Saint-Dier CC Gergovie Val d’Allier

CC Les Cheires CC Allier Comté Communauté

FS Conseil - Janvier 2012 Crédit Photo : Agence Clermont Métropole

L’offre locative privée, deux fois glomérations, mais ils enregistrent plus abondante que l’offre sociale, une hausse continue entre 2004 maintient des prix attractifs même et 2009, avec une progression si elle est plus réduite sur Riom moyenne de 2,9% par an sur le Communauté (hors Riom), Limagne Grand Clermont et 3,2% par an pour d’Ennezat, Gergovie Val d’Allier et les loyers de relocation18. Depuis, Allier Comté Communauté. Elle a entre 2008 et 2010, selon la base augmenté de 1,6% sur le Grand de données Clameur, les loyers à la Clermont entre 2006 et 2009, soit relocation des logements de Cler- 830 logements supplémentaires. mont Communauté ont poursuivi Son développement s’avère toute- leur augmentation (de 9,2€ à 10,3€ fois deux fois moins important que le m²) et, s’ils ont légèrement baissé celui du secteur locatif public sur les cette dernière année, atteignent 10 dernières années, signifiant l’ef- 9,6€ le m² en 2011. fort important de production du lo- Au total il faut noter l’écart grandis- gement social pour diversifier l’offre sant de loyer entre le secteur loca- locative. L’offre privée convention- tif privé et le parc HLM (de 3€/m2 née concerne 726 logements dans à 6€/m2 selon les secteurs et l’âge le Grand Clermont, dont 80% se du parc). localise à Clermont-Communauté. 18 Conjoncture Habitat « Les loyers du parc Les loyers restent abordables, privé ». Edition n°3 2010 – Observatoire de comparativement aux autres ag- l’Habitat du Grand Clermont

La demande sociale de logement à l’échelle du Grand Clermont 2011 • février 2012 27 3 les composantes Les perspectives d’une amélioration de la situation résidentielle pour accéder à un logement ou en changer (logement mieux adapté à la composition de la famille, changement de quartier ou de ville,

Thème accession à la propriété) se réduisent.

L’accession à la propriété s’effectue de plus en plus loin de CHIFFRES CLES l’agglomération Jusqu’en 2010, le Prêt à Taux Zéro ont acheté en dehors de Clermont 4 679 était délivré sous plafonds de res- Communauté. sources et concernait globalement Les ménages s’éloignent de plus attributions de des ménages dont les revenus dé- en plus loin de l’agglomération logement social pour passaient à peine le plafond du lo- clermontoise qui devient diffici- 18 400 demandes gement social classique (PLUS). En lement abordable pour les petits (2010) moyenne, 1 600 primo accédants budgets et les classes moyennes : ont pu accéder à la propriété compter 1 650€/m² pour un appar- chaque année dans le Grand Cler- tement ancien et 3 000€/m² pour 1 520 mont entre 2007 et 2010 grâce au un appartement neuf à Clermont- Prêt à Taux Zéro. On note un pic en Communauté, et environ 200 000€ aides FSL accès en 2010 avec 1 850 logements finan- pour une maison d’occasion. 2010 (+21% depuis cés, en lien avec le doublement du 2007) prêt dans le neuf. Globalement, les ¾ des ménages ont acquis un bien dans l’ancien et près de 40% 2• …mais nombre de ménages ont des difficultés d’accès à un logement Entre 2007 et 2010, le nombre ressources inférieures à 60% des de demandes de logement social plafonds PLUS (70%) et 11% ont a augmenté de plus de 15%. En un emploi précaire (contre 8% sur 2010, il y a eu 4 679 attributions l’ensemble du parc). pour 18 400 demandes. Le délai Les aides FSL à l’accès au logement moyen pour accéder à un loge- ont progressé de 21% entre 2007 ment est de 7 à 8 mois. Les em- et 2010 : 1 520 aides ont été oc- ménagés récents du parc social troyées en 2010 contre 1 258 en 19 se caractérisent en 2009 princi- 2007 dans le Puy-de-Dôme. Les palement par des ménages avec ménages aidés se concentrent à enfants (51%) et des moins de 30 Clermont-Ferrand (60%). Ce sont ans (22%). La majorité dispose de essentiellement des aides pour

Bilan du FSL Accès 2010 Commission locale d’insertion EPCI Clermont Nord Sud Agglomération Clermont Riom Ville Agglomération Agglomération Clermontoise Communauté Communauté

2007 2010 2007 2010 2007 2010 2007 2010 2007 2010 2007 2010 Ménages 796 985 139 176 68 68 255 291 1 051 1 275 95 117 aidés 57% * 78% * 37% * 49% * 31% * 44% * 50% * 65% * 56% * 75% * 44% * 60% * * dans le parc social

19 Enquête sur l’occupation du parc social en Région Auvergne (2009) Association Régionale Auvergne pour l’Union Sociale de l’Habitat.

28 La demande sociale de logement à l’échelle du Grand Clermont 2011 • février 2012 3 les composantes Les perspectives d’une amélioration de la situation résidentielle pour accéder à un logement ou en changer (logement mieux adapté à la composition de la famille, changement de quartier ou de ville,

Thème accession à la propriété) se réduisent.

l’accès à un logement dans le parc - Les familles monoparentales àetenir r public. Parmi les ménages aidés (parmi les demandeurs d’aides pour l’accès au logement, 42% sont au FSL accès, 41% sont des fa- L’accès à un logement dépourvus de logement (hébergés milles monoparentales et 41% apparaît plus aisé dans ou logés provisoirement ou expul- de personnes isolées). le Grand Clermont sés), 8% sont mal-logés, et 50% en - Les « travailleurs pauvres » : que dans d’autres mutation pour un logement plus emplois précaires ou ayant des agglomérations tant adapté à la famille. De plus, 117 revenus juste au dessus des pla- dans le parc privé que ménages ont bénéficié d’un ac- fonds HLM. dans le parc public. compagnement social lié au loge- ment (ASLL). - Les jeunes de moins de 25 ans. L’offre de logement Ils représentent 18% des bénéfi- Les publics touchés par les difficul- ciaires des aides à l’accès. locatif social s’est tés d’accès au logement sont : développée de - Les personnes dont les revenus manière importante - Les bénéficiaires de minima so- sont juste au-dessus des pla- ces dernières années, ciaux (RSA, AAH). fonds d’aides. notamment l’offre très sociale à travers la construction de 3• Les perspectives de mobilité résidentielle PLAI. Cependant, s’amenuisent les ménages les plus fragiles ne peuvent Des ménages qui ne peuvent changer de logement ou de quartier plus accéder sans accompagnement. Le taux de rotation du parc privé - Le parc social des ZUS capte 45% a chuté de 13 points depuis 2004 de l’ensemble des occupants du Une vigilance (22%) et a légèrement diminué logement social de l’aggloméra- sur les parcours dans le parc social (10,2%). L’assi- tion et 55% des plus précaires résidentiels des gnation à résidence existe dans le (ressources inférieures à 20% ménages s’impose, parc privé mais ne peut être obser- des plafonds HLM). notamment ceux vée ou quantifiée parce que diffuse - Un revenu médian de 13 005€/ des plus modestes, sur l’ensemble du territoire. Les UC inférieur de 5 500€/UC à ce- car les loyers et les ménages les plus précaires qui vi- lui de l’agglomération. vent dans un logement en mauvais prix d’acquisition - Un écart de 10 points entre le augmentent plus vite état, donc peu cher, hésitent à le quitter car un déménagement im- taux d’emploi stable des occu- que les ressources des pants des ZUS (34%) et de l’ag- ménages. pliquerait une augmentation trop importante des coûts. glomération (43%). Dans le parc social, l’inégalité - 25% des chômeurs de catégo- de perspective de mobilité rési- ries ABC de l’agglomération sont dentielle se retrouve plus parti- en ZUS (4 328 chômeurs). culièrement sur la ville de Cler- L’enquête sur l’occupation du parc mont-Ferrand. L’Observatoire des social en Région Auvergne de 2009 Quartiers Prioritaires met en évi- montre une surreprésentation des dence les particularités des ZUS au ménages de plus de 65 ans dans les regard du reste de la ville ; ce qui quartiers ZUS : 24%, soit 3 points laisse à penser que des ménages de plus que sur l’ensemble du parc. sont potentiellement assignés à ré- sider dans ces quartiers. Ainsi, on peut observer que :

La demande sociale de logement à l’échelle du Grand Clermont 2011 • février 2012 29 3 les composantes Les perspectives d’une amélioration de la situation résidentielle pour accéder à un logement ou en changer (logement mieux adapté à la composition de la famille, changement de quartier ou de ville,

Thème accession à la propriété) se réduisent.

Des jeunes ménages accédants que le moindre aléa risque de àetenir r mettre en difficulté

Si les perspectives de Le taux de ménages qui ont acquis coût de l’énergie les touche de mobilité résidentielles un bien en mobilisant un prêt à taux plein fouet. De surcroît, s’ils sont se réduisent, c’est zéro est d’autant plus important confrontés à une rupture fami- essentiellement lorsqu’on s’éloigne de l’agglomé- liale, ils sont dans l’impossibilité de en raison de la ration clermontoise. Il atteint près vendre leurs biens, le marché est dégradation de la de 30% des logements construits plus détendu que dans les années situation financière sur la frange Est et la communauté 2001-2008 : le bien s’est déprécié, des ménages «comme Volvic Source et Volcans. sa valeur commerciale étant infé- si à la panne de En effet, les primo accédants, pour rieure au prix d’achat et travaux l’ascenseur social concrétiser leurs projets habitat, effectués. La vente ne permet plus se superposait la ont recherché des terrains à des de rembourser les emprunts. panne de l’ascenseur prix abordables, ce qui les a obli- 19 dossiers FASCI pour l’accession résidentiel»20 gés à s’éloigner du centre de l’ag- à la propriété ont été financés en glomération et de ses facilités de 2010 (12 en 2009, 2 en 2008). transport et d’accès aux services

20 René Ballain, note de cadrage du et à l’emploi. L’augmentation du 11 octobre 2011

Les Prêts à Taux Zéro - 2007/2010

Part des PTZ Neufs dans la construction neuve entre 2007 et 2010 (Source : Agence d’Urbanisme Clermont Metropole) CC Limagne CC Riom d’Ennezat >29% Communauté (132 PTZ neufs 109PTZ anciens) (113 PTZ neufs Entre 19 et 25% Volvic Sources 265 PTZ anciens) et Volcans (77 PTZ neufs <11% 150 PTZ anciens) Grand Clermont: 14,3% (1 130 PTZ neufs, 3 346 PTZ anciens) Vallée du Jauron CA Clermont (38 PTZ neufs Communauté 50 PTZ anciens) (486 PTZ neufs CC Mur- 2 285 PTZ anciens) ès-Allier (58 PTZ neufs 63 PTZ anciens) CC Billom Saint-Dier CC Gergovie (86 PTZ neufs Val d’Allier 94 PTZ anciens) (68 PTZ neufs 154PTZ anciens) CC Les Cheires CC Allier Comté (33 PTZ neufs 91 PTZ anciens) Communauté (37 PTZ neufs 78 PTZ Anciens)

FS Conseil - Janvier 2012

30 La demande sociale de logement à l’échelle du Grand Clermont 2011 • février 2012 g AIREloss

AAH : Allocation Adulte Handicapé ADIL : Agence Départementale d’Information sur le Logement AGSGV : Association de Gestion d’Accueil des Gens du Voyage ANAH : Agence Nationale de l’Habitat ANRU : Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine ARS : Agence Régionale de Santé ASLL : Accompagnement Social Lié au Logement CAF : Caisse d’Allocation Familiale CCAPEX : Commission de Coordination des Actions de Prévention des Expulsions CHRS : Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale DALO : Droit Au Logement Opposable EPCI : Etablissement Public de Coopération Intercommunale FAPOD : Fonds d’Aide aux Propriétaires Occupants Défavorisés FASCI : Fonds d’Action Sociale du Crédit Immobilier de France FSL : Fonds de Solidarité pour le Logement HLM : Habitation à Loyer Modéré IEP : Institut d’Etudes Politiques INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques LPPI : Logement Privé Potentiellement Indigne MSA : Mutualité Sociale Agricole PDAHI : Plan Départemental d’Accueil, d’Hébergement et d’Insertion PDALPD : Plan Départemental d’Action pour le Logement des Personnes Défavorisées PIG : Programme d’Intérêt Général PLAI : Prêt Locatif Aidé d’Intégration PLH : Programme Local de l’Habitat PLUS : Prêt Locatif à Usage Social PME : Petite et Moyenne Entreprise PPPI : Parc Privé Potentiellement Indigne PSLA : Prêt Social Location Accession PTZ : Prêt à Taux Zéro RSA : Revenu de Solidarité Active SAO : Service d’Accueil et d’Orientation SIAO : Service Intégré d’Accueil et d’Orientation UC : Unité de consommation ZUS : Zone Urbaine Sensible

La demande sociale de logement à l’échelle du Grand Clermont 2011 • février 2012 31 La demande sociale de logement à l’échelle du Grand Clermont - 2011

février 2012