Étude d’impact de la demande de changement de titulaire et de catégorie de l’autorisation de RTL 2 à Toulouse

Décembre 2015

Les éléments relevant du secret des affaires figurent entre crochets.

Version publique soumise à débat contradictoire Sommaire

Introduction ...... 3 1. L’impact sur l’offre radiophonique ...... 7 1.1. La diversité des opérateurs et des catégories ...... 7 1.2. La diversité des programmes et des genres musicaux ...... 8 1.2.1. Une offre de programme riche et diversifiée ...... 12 1.2.2. L’impact d’un changement de titulaire et de catégorie de RTL 2 en matière de diversité des programmes et des genres musicaux ...... 12 2. L’impact sur le nombre d’acteurs actifs sur le marché publicitaire local de Toulouse ...... 14 2.1. Les acteurs radio déjà actifs à Toulouse et l’évaluation de l’offre d’espaces publicitaires locaux en radio ...... 14 2.2. Les acteurs des autres supports médias ...... 16 2.3. Evolution des parts de marché des supports médias au sein de la zone de Toulouse ...... 17 3. L’impact sur l’audience ...... 18 3.1. L’impact sur l’audience de RTL 2 ...... 18 3.2. L’impact sur l’audience locale commercialisable dans la zone ...... 21 3.2.1. Répartition des PDALC par éditeur de service et groupe radiophonique ...... 23 3.2.2. Répartition des PDALC par régie publicitaire ...... 23 4. L’impact sur les recettes publicitaires locales ...... 24 4.1. Les caractéristiques du marché publicitaire local de Toulouse ...... 24 4.1.1. La taille du marché publicitaire local ...... 24 4.1.2. La part du média radio au sein des investissements publicitaires ...... 25 4.2. Les recettes publicitaires locales des éditeurs de services de radio ...... 26 4.2.1. Etats financiers des éditeurs de radio autorisés en catégories B et C à Toulouse ..... 26 4.2.2. Le chiffre d’affaires escompté par RTL 2 et l’impact sur les éditeurs de services de radio autorisés ...... 28 5. L’impact sur les tarifs des espaces publicitaires ...... 29

2 Version publique soumise à débat contradictoire

Introduction

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel veille, au regard du principe constitutionnel de liberté de communication, à garantir notamment le pluralisme des courants d’expression socioculturels.

L’article 1 er de la loi du 30 septembre 1986 dispose que l’exercice de la liberté de communication au public par voie électronique « ne peut être limité que dans la mesure requise, d’une part, par le respect de la dignité de la personne humaine, de la liberté et de la propriété d’autrui, du caractère pluraliste de l’expression des courants de pensée et d'opinion et, d’autre part, par la protection de l’enfance et de l’adolescence, par la sauvegarde de l’ordre public, par les besoins de la défense nationale, par les exigences de service public, par les contraintes techniques inhérentes aux moyens de communication, ainsi que par la nécessité, pour les services audiovisuels, de développer la production audiovisuelle ».

Dans ce cadre, le Conseil garantit, au titre des dispositions de l’article 3-1 « l'exercice de la liberté de communication audiovisuelle par tout procédé de communication électronique », dans les conditions définies par ladite loi.

L’article 3-1 de la loi du 30 septembre 1986 impose notamment au Conseil supérieur de l’audiovisuel de veiller à la qualité et à la diversité des programmes. Le Conseil doit également favoriser le développement de la concurrence dans les secteurs de la télévision et de la radio 1.

Pour les autorisations de services de radio et de télévision, le Conseil se prononce en appréciant l’intérêt de chaque projet pour le public, au regard des impératifs prioritaires que sont la sauvegarde du pluralisme des courants d'expression socioculturels, la diversification des opérateurs, et la nécessité d'éviter les abus de position dominante ainsi que les pratiques entravant le libre exercice de la concurrence 2.

De même, en application de l’article 28 de la loi du 30 septembre 1986, les conventions conclues entre le Conseil et les éditeurs autorisés fixent les règles particulières applicables au service, en tenant compte « de l’étendue de la zone desservie, de la part du service dans le marché publicitaire, du respect de l’égalité de traitement entre les différents services et des conditions de concurrence propres à chacun d’eux ainsi que du développement de la radio et de la télévision numériques de terre ».

En radio, ces conventions portent notamment sur les points suivants : - la durée et les caractéristiques générales du programme propre ; - la proportion substantielle d’œuvres musicales d’expression française ou interprétées dans une langue régionale en usage en France ; - le temps maximum consacré à la publicité, aux émissions parrainées, ainsi que les modalités de leur insertion dans les programmes…

1 Par exemple, l’article 17 de la loi du 30 septembre 1986 dispose que « le Conseil supérieur de l'audiovisuel adresse des recommandations au Gouvernement pour le développement de la concurrence dans les activités de radio et de télévision. Il est habilité à saisir les autorités administratives ou judiciaires compétentes pour connaître des pratiques restrictives de la concurrence et des concentrations économiques. Ces mêmes autorités peuvent le saisir pour avis ». 2 Article 29 et 29-1 de la loi précitée. 3 Version publique soumise à débat contradictoire Toute modification de convention d’un service de radio qui appartient à un réseau de diffusion à caractère national au sens de l’article 41-3 de la loi du 30 septembre 1986 et est autorisé en application de l’article 29 de la même loi est précédée d’une étude d’impact, rendue publique, si elle est susceptible de modifier de façon importante le marché en cause.

• Objet et portée de la demande de RTL 2

Par lettre du 29 avril 2014, la société SODERA, autorisée à émettre à Toulouse le programme RTL 2 en catégorie D 3, a demandé au Conseil supérieur de l’audiovisuel de bénéficier des dispositions du deuxième alinéa de l’article 42-3 de la loi du 30 septembre 1986, en agréant le changement de titulaire et de catégorie de son autorisation d’émettre en vue d’une exploitation du programme par la société FM Graffiti, filiale de la société SODERA, en catégorie C 4.

La société SODERA exploite dans la zone la fréquence 88,7 MHz. Celle-ci a été attribuée par décision du Conseil n° 2008-796 du 8 juillet 2008 et reconduite une première fois par décision n° 2012-957 du 18 décembre 2012. Le terme de cette autorisation, sans préjuger d’une éventuelle seconde reconduction, est fixé au 9 juillet 2018.

• Cadre juridique applicable à la demande de RTL 2

L’article 42-3 de la loi de 1986 précitée dispose en ses deuxième et troisième alinéas :

« Dans le respect des critères mentionnés à l’article 29, notamment le juste équilibre entre les réseaux nationaux et les services locaux, régionaux et thématiques indépendants, le Conseil supérieur de l’audiovisuel peut donner son agrément à un changement de titulaire d’autorisation pour la diffusion de services de radio lorsque ce changement bénéficie à la personne morale qui contrôle ou qui est contrôlée par le titulaire initial de l’autorisation au regard des critères figurant à l’article L. 233-3 du code de commerce. A l’occasion de ce changement de titulaire de l’autorisation, le Conseil peut, dans les mêmes conditions, donner son agrément à un changement de la catégorie pour laquelle le service est autorisé. Ce changement ne peut être agréé hors appel aux candidatures par le Conseil supérieur de l’audiovisuel s’il est incompatible avec la préservation des équilibres des marchés publicitaires, notamment locaux.

Ce changement de titulaire de l’autorisation n’est pas ouvert aux services mentionnés à l’article 80 et aux services locaux, régionaux et thématiques indépendants ».

• Objet de la présente étude d’impact

Les changements de titulaire et de catégorie de radio revêtent une double dimension : ils portent à la fois sur les modalités de financement du service 5 et sur le contenu des programmes diffusés, ce qui implique à ce titre une modification de convention pour définir les obligations relatives au programme d’intérêt local (PIL), aux informations et rubriques locales (IRL) et les modalités de diffusion de la publicité locale.

3 Cette catégorie regroupe les services de radio thématiques à vocation nationale. 4 Cette catégorie regroupe les services de radio locaux ou régionaux diffusant le programme d’un réseau thématique à vocation nationale. 5 En cas d’acceptation de la demande, l’éditeur du service est autorisé à diffuser des messages de publicité locale conformément aux dispositions du décret n° 94-972 du 9 novembre 1994. 4 Version publique soumise à débat contradictoire Dès lors, une telle demande formulée par un éditeur de service conduit le Conseil supérieur de l’audiovisuel à s’interroger sur l’application éventuelle des dispositions des deux derniers alinéas de l’article 28 de la loi de 1986 6 :

« Toute modification de convention […] d'un service de radio appartenant à un réseau de diffusion à caractère national au sens de l'article 41-3 susceptible de modifier de façon importante le marché en cause est précédée d'une étude d'impact, rendue publique.

S’il l’estime utile, le Conseil supérieur de l'audiovisuel peut effectuer une telle étude pour les autres services autorisés ».

La couverture du service étant inférieure à 30 millions d’habitants (elle était estimée à 28 millions d’habitants au 1er octobre 2014), RTL 2 ne peut être considéré comme un réseau national au sens de l’article 41-3 de la loi de 1986. Toutefois, eu égard à la probabilité qu’un agrément puisse modifier de façon importante le marché en cause, le Conseil a estimé utile de réaliser une étude d’impact de la demande de changement de titulaire et de catégorie formulée par la société SODERA à Toulouse.

Le présent document vise donc, préalablement à la réponse qui sera apportée au demandeur, à mesurer l’impact potentiel du changement de titulaire et de catégorie sollicité. Il s’agit pour le Conseil d’apprécier, conformément aux missions qui lui sont assignées par la loi du 30 septembre 1986 (notamment ses articles 1 er et 3-1), si l’ouverture d’une station locale RTL 2 dans la zone de Toulouse est de nature à porter atteinte à l’impératif fondamental de pluralisme des courants d’expression socioculturels, en tenant compte notamment des équilibres du marché publicitaire.

• Caractéristiques de la zone de Toulouse

L’unité urbaine de Toulouse, référence de la présente étude, compte actuellement une population de 906 457 habitants répartis dans 73 communes. Toulouse est ainsi la sixième agglomération française, derrière Paris, Lyon, Marseille/Aix-en-Provence, Lille et Nice 7.

8 Entre 2007 et 2012, l’unité urbaine de Toulouse a connu une croissance de sa population de 5,5 % . Elle abrite le tiers de la population de Midi-Pyrénées et représente plus de la moitié de la croissance démographique de la région. En outre, avec 100 000 habitants supplémentaires entre 1982 et 2011, la ville de Toulouse, à elle seule, est la commune de France ayant connu la plus forte hausse de population en valeur absolue, devant Lyon et Paris.

Toulouse constitue ainsi une unité urbaine très dynamique sur le plan démographique et représente l’un des pôles d’emploi les plus attractifs de Midi-Pyrénées.

Cette unité urbaine étant comparable aux unités urbaines de Bordeaux et Nice 9, la présente étude s’appuie régulièrement sur des comparaisons entre ces trois agglomérations.

6 Dispositions issues de la loi n° 2013-1028 du 15 novembre 2013 relative à l’indépendance de l’audiovisuel public. 7 Source : INSEE, recensement 2012. 8 Source : INSEE, recensement 2012 9 Unités Urbaines de 600 000 à 1 000 000 d’habitants.

5 Version publique soumise à débat contradictoire

Composition de l’unité urbaine de Toulouse

Source : carte fournie par le demandeur.

6 Version publique soumise à débat contradictoire 1. L’impact sur l’offre radiophonique

1.1. La diversité des opérateurs et des catégories

Les auditeurs toulousains disposent actuellement d’une offre de 38 radios FM :

Répartition des services à Toulouse entre service public et radios privées Secteur Nombre de services % 7 18 Radios privées 31 10 82 Total 38 11 100 Source : CSA

Si l’on compare la situation à Toulouse avec celle d’unités urbaines de taille équivalente, cette offre est supérieure en nombre à l’offre présente à Nice (26 radios FM 12 ) et est comparable à celle de l’unité urbaine bordelaise (offre de 35 services FM).

Tous les services édités par Radio France sont diffusés dans la zone de Toulouse. S’agissant des opérateurs privés, sont autorisés 22 services à vocation locale ou régionale et neuf services à vocation nationale.

Répartition des services privés autorisés à Toulouse par catégorie

Catégorie Nombre d'opérateurs % E A 13 13 10 %

B 2 71 D A 19 % C 7 42 % D 6 29 C E 3 B 23 % Total 31 100 6 % Source : CSA

Répartition des fréquences exploitées par des radios privées à Toulouse par catégorie Catégorie Nombre de fréquences % E A 11 10 % B 2 69 D A 21 % 38 % C 7 D 6 31 E 3 C B 24 % 7 % Total 29 100 Source : CSA

10 31 services pour 29 fréquences : cf. infra . 11 38 services pour 36 fréquences : cf. infra . 12 S’y ajoutent également trois fréquences de droit monégasque 13 13 services pour 11 fréquences : les services Radio Radio et Radio Radio + (106,8 MHz), d’une part, et FMR et Booster (89,1 MHz), d’autre part, partagent en effet leur fréquence. 7 Version publique soumise à débat contradictoire Le paysage radiophonique toulousain est marqué par une présence importante de radios ayant une activité locale : les services de catégorie A, B et C représentent 71 % des services privés présents dans la zone et occupent 69 % des fréquences attribuées aux opérateurs privés.

Un agrément du Conseil viendrait renforcer le poids de ces services locaux, régionaux et thématiques indépendants en portant leur nombre à 23 (soit 74 % des services et 72 % des fréquences), situation qu’il convient de mettre en lien avec l’objectif de juste équilibre auquel le Conseil doit veiller en application de l’article 29 de la loi de 1986 14 . Une telle proportion serait supérieure à celle observée au sein des agglomérations bordelaise et niçoise où les services locaux, régionaux et thématiques indépendants occupent respectivement 64 % et 60 % des fréquences (hors fréquences de droit monégasque en ce qui concerne la zone de Nice).

Par ailleurs, cette offre importante de services à vocation locale ou régionale est marquée par une présence forte des radios privées de catégorie A (42 % des opérateurs occupant 38 % des fréquences 15 ) alors que la part des radios de catégorie B est relativement faible (6 % seulement contre 18 % à Bordeaux et 20 % à Nice).

Il convient, enfin, de relever qu’un appel aux candidatures FM a été lancé par le Conseil dans le ressort du CTA de Toulouse le 13 mai 2015 16 et qu’il concerne, pour la seule zone de Toulouse, trois fréquences correspondant à des autorisations arrivées à échéance. Au moment de la rédaction de la présente étude d’impact, cet appel est en cours d’instruction et la sélection des candidats n’est pas intervenue.

Alors que l’on observe une prédominance des services locaux, régionaux et thématiques indépendants dans le paysage radiophonique toulousain, seuls deux opérateurs privés de catégorie B sont diffusés dans la zone. Un changement de titulaire et de catégorie de RTL 2 viendrait accentuer le poids des services ayant une activité locale.

1.2. La diversité des programmes et des genres musicaux

Les tableaux reproduits aux pages suivantes recensent l’ensemble des services de radio actuellement diffusés à Toulouse et précisent les caractéristiques générales de leur programmation 17 .

14 « Le Conseil veille également au juste équilibre entre les réseaux nationaux de radiodiffusion, d’une part, et les services locaux, régionaux et thématiques indépendants, d’autre part » 15 Six radios de catégorie A sont autorisées à Bordeaux et quatre à Nice. 16 Décision n° 2015-203 du 13 mai 2015 relative à un appel aux candidatures pour l'exploitation de services de radio par voie hertzienne terrestre en modulation de fréquence à temps complet ou partagé dans le ressort du comité territorial de l'audiovisuel de Toulouse. 17 Toutes les informations mentionnées sont extraites des conventions conclues entre le Conseil et chacun des opérateurs. Elles consistent en des engagements pris par ces derniers. 8 Version publique soumise à débat contradictoire 1/ Services privés diffusant un programme d’intérêt local Genres musicaux Service Cat Groupe Format Cible PIL (durée par jour) IRL (durée par jour) dominants • lundi et jeudi : 22h11 variété, jazz, country, • mardi et vendredi : 21h13 • lundi - vendredi : 0h50 Altitude FM A - radio de divertissement jeune adulte, adulte et sénior musiques du monde • mercredi : 23h09 • samedi et dimanche : 0h

• samedi et dimanche : 23h12 • lundi : 12h dance-électro, groove-rap, • mardi et vendredi : 10h radio locale de proximité hip-hop, pop-rock, raï, jazz • mercredi : 4h • lundi → mercredi : 1h30 Booster A - (radio des cultures manouche, variétés tout public • jeudi : 6h • jeudi → dimanche : 2h urbaines) orientales, musiques du • samedi : 8h monde • dimanche : 14h • lundi et mardi : 22h • dimanche et lundi : 1h groove-rap, pop-rock, • mercredi et jeudi : 23h30 radio universitaire et • mardi : 0h15 Campus FM A - variété, world music, jazz, jeune, jeune-adulte et adulte • vendredi : 21h30 culturelle • mercredi → vendredi : 1h45 électro • samedi : 23h10 • samedi : 1h10 • dimanche : 20h10 pop -rock, musiques • samedi → mardi : 23h55 radio de communication contemporaines, chansons • lundi - vendredi : 2h Canal Sud A - jeune-adulte et adulte • mercredi : 21h55 sociale de proximité françaises, hard rock, • samedi et dimanche: 1h • jeudi et vendredi : 22h55 musiques du monde • lundi : 5h15 • lundi et mardi : 12h • mardi et vendredi : 4h45 dance-électro, groove-rap, • mercredi : 20h radio de communication • mercredi : 7h45 FMR A - pop-rock, jazz, musiques jeune, jeune-adulte et adulte • jeudi : 17h sociale de proximité • jeudi : 3h45 du monde • vendredi et samedi : 14h • samedi : 4h • dimanche : 10h • dimanche : 2h30

Néo A - radio musicale pop-rock, variété jeune et jeune-adulte lundi - dimanche : 4h lundi - dimanche : 0h30

• lundi, jeudi et dimanche : 20h dance-électro, groove-rap, Radio radio israélite de • mardi et mercredi : 19h30 A - pop-rock, variété, tout public lundi - dimanche : 0h45 Toulouse • vendredi : 20h40 Kol Aviv musiques du monde • samedi : 24h • lundi : 22h24 pop-rock, variété • mardi et mercredi : 23h24 Radio radio de communication • lundi - vendredi : 2h30 A - française, musiques du tout public • jeudi : 22h17 Mon Pais sociale de proximité • samedi et dimanche : 1h monde • vendredi : 21h24 • samedi et dimanche : 23h30

Radio Muret A - radio locale de proximité pop-rock, variété adulte et senior lundi - dimanche : 21h54 lundi - dimanche : 2h30

• lundi et mardi : 23h variété française et radio de valorisation du • mercredi et jeudi : 24h • lundi - vendredi : 2h30 Radio Occitanie A - langues régionales, jeune-adulte, adulte et senior patrimoine occitan • vendredi et samedi : 23h • samedi et dimanche : 1h15 musiques du monde • dimanche : 24h

9 Version publique soumise à débat contradictoire • lundi : 9h49 • mardi : 9h37 • lundi : 1h36 • mercredi : 10h53 • mardi : 1h12 Radio jazz, gospel, musique A - radio confessionnelle tout public • jeudi : 9h23 • mercredi → vendredi : 1h09 Présence classique • vendredi : 10h04 • samedi : 0h49 • samedi : 12h29 • dimanche : 0h24 • dimanche : 10h48 variété - music ’hall , jazz, musiques du monde, radio de communication • lundi -vendredi : 11h57 • lundi - vendredi : 0h58 classique-opéra-opérette, Radio Radio + A - sociale de proximité adulte et senior • samedi - dimanche : 12h • samedi et dimanche : 0h fanfare, acoustique dance- (diversité culturelle) électro, groove-funk, blues, pop-rock • lundi : 12h • lundi 0h48 radio de communication pop, rock, indie pop, • mardi : 11h • mardi et mercredi : 0h56 Radio Radio A - sociale de proximité musiques électroniques, tout public • mercredi → samedi : 12h • jeudi → samedi : 0h48 (diversité culturelle) jazz • dimanche : 11h • dimanche : 0h24 • lundi - vendredi : 16h28 • lundi - vendredi : 3h B Fiducial radio généraliste - 25-50 ans • samedi et dimanche : 17h28 • samedi et dimanche : 2h dance -électro, groove -rap, Toulouse FM B Mediameeting musique et info-sport pop-rock, variété, world jeune-adulte, adulte et senior lundi - dimanche : 19h20 lundi - dimanche : 1h30 music, à destination des Beur FM C - - tout public - - franco-maghrébins

Chérie FM • lundi - vendredi : 3h33’30 • lundi - vendredi : 21h30 C NRJ Group radio musicale variété 25-50 ans Toulouse • samedi et dimanche : 3h12 • samedi et dimanche : 0h16

C • lundi - vendredi : 3h41 • lundi - vendredi : 0h30 RTL Group radio musicale dance-électro, groove-rap jeune et jeune-adulte Midi-Pyrénées • samedi et dimanche : 3h35 • samedi et dimanche : 0h21

Nostalgie • lundi - vendredi : 3h31 • lundi - vendredi : 0h24 C NRJ Group radio musicale variété adulte et senior Toulouse • samedi et dimanche : 3h08 • samedi et dimanche : 0h16

dance-électro, groove-rap, • lundi - vendredi : 3h32 • lundi - vendredi : 0h21’30 NRJ Toulouse C NRJ Group radio musicale 13-49 ans pop-rock, variété • samedi et dimanche : 3h12 • samedi et dimanche : 0h16

dance-électro, pop-rock, • lundi - vendredi : 3h30 RFM Toulouse C Lagardère (LAB) radio musicale 25-49 ans lundi - vendredi : 0h21 variété, disco, funk • samedi et dimanche : 3h

Virgin radio dance-électro, pop-rock, •lundi - vendredi : 3h36 C Lagardère (LAB) radio musicale 20-40 ans lundi - vendredi : 0h21 Midi-Pyrénées variété, reggae, r’n’b • samedi et dimanche : 2h52

10 Version publique soumise à débat contradictoire 2/ Services privés à vocation nationale 3/ Services édités par Radio France

Genres musicaux Service Cat Groupe Format Cible Antenne Description dominants

groove-rap, r'n'b, hip Ado D Groupe 1981 radio musicale jeune urbain radio nationale généraliste hop

radio d’information radio thématique consacrée à la BFM Business D NextRadioTV - CSP+ et cadres économique et financière connaissance et au savoir

radio des musiques classiques , Radio D Les Echos musique et infos musique classique tout public favorisant la création musicale et Classique s’attachant à mettre en valeur les œuvres du patrimoine et la musique vivante Rire et jeune-adulte et D NRJ Group musique et humour pop-rock Chansons adulte France Info radio d’information en continu

jeune-adulte et RTL 2 D RTL Group radio musicale pop-rock, variété adulte radio musicale et d’information de Toulouse proximité (antenne locale) dance-électro, jeune et jeune- radio d’accompagnement de de D Nakama radio musicale groove-rap, pop-rock, adulte (11-35 ans) FIP découverte musicale offrant un variété éclectisme de choix musicaux radio à dominante musicale hip - Mouv’ hop prioritairement destinée aux E Lagardère (LAB) radio généraliste - tout public 20-30 ans

RMC E NextRadioTV radio généraliste - tout public

RTL E RTL Group radio généraliste - tout public

11 Version publique soumise à débat contradictoire

1.2.1. Une offre de programme riche et diversifiée

La grande diversité des opérateurs autorisés à Toulouse se traduit par une richesse des programmes disponibles dans la zone.

L’offre de programme comprend en effet notamment cinq services généralistes (Europe 1 , RMC , RTL , Sud Radio et France Inter ) et 13 services majoritairement musicaux (Toulouse FM , Chérie FM Toulouse , Fun Radio Midi-Pyrénées , Toulouse , NRJ Toulouse , RFM Toulouse , Midi-Pyrénées , Ado , RTL 2 , Skyrock , France Musique , Fip et Mouv’ ). Cette offre est complétée par sept services thématiques dont tout ou partie des programmes est parlée : France Culture , France Info , France Bleu Toulouse , Beur FM , BFM Business , et Rire et Chansons .

Par ailleurs, plusieurs radios diffusent des programmes locaux diversifiés. Outre le service public présent avec le service France Bleu Toulouse , le CSA a notamment autorisé 13 radios de catégorie A aux formats très variés : radios de proximité (Canal Sud , FMR , Radio Mon Pais , Radio Muret , Radio Radio …), universitaire (Campus FM ), confessionnelle (Radio Présence), de découvertes musicales (Néo ) ou bien encore de valorisation du patrimoine culturel (Radio Occitanie ), sans compter les programmes d’intérêt local diffusés par les radios de catégorie B et C présentes dans la zone.

Cette richesse de la programmation se manifeste également par la présence, à côté de radios « tout public » ou à destination de tranches d’âge plus restreintes, de services ciblant une catégorie spécifique de la population. Ainsi, Beur FM oriente sa programmation en direction des franco- maghrébins et Radio Kol Aviv de la population juive de Toulouse tandis que BFM Business s’adresse plus particulièrement aux cadres et CSP+ en diffusant un programme axé sur l’économie et la finance.

1.2.2. L’impact d’un changement de titulaire et de catégorie de RTL 2 en matière de diversité des programmes et des genres musicaux

Dans la mesure où RTL 2 , de format majoritairement musical 18 à destination d’un public jeune-adulte et adulte, est déjà autorisé en catégorie D à Toulouse, l’impact d’un changement de titulaire et de catégorie de son autorisation n’aurait aucun effet sur le plan des genres de programmes diffusés dans la zone. A forte dominante pop-rock 19 , la programmation musicale de la station constituerait toutefois un complément à la programmation des autres services autorisés en catégorie B et C, ces derniers privilégiant principalement les genres variété, dance et électro.

En revanche, en cas d’agrément du Conseil, la diversité des programmes locaux serait enrichie puisque la SARL FM Graffiti s’engage à diffuser un programme d’intérêt local 20 d’une durée

18 Selon le Baromètre de la programmation musicale établi par Yacast, le taux de musique diffusé par RTL 2 était de [70;80 %] en avril-juin 2015. 19 Le genre musical pop-rock représentait [70;80 %] de la programmation musicale de la station en avril-juin 2015 ( Baromètre de la programmation musicale établi par Yacast). 20 Selon l’article 2 du décret du 9 novembre 1994 précité, « sont considérés comme des programmes d’intérêt local, dès lors qu’ils sont diffusés sur une zone dont la population est inférieure à six millions d’habitants et qu’ils sont réalisés localement par des personnels ou des services locaux directement rémunérés par le titulaire de l’autorisation, les émissions d’information locale, les émissions de services de proximité, les émissions consacrées à l’expression ou à la vie locale, les fictions radiophoniques et les émissions musicales dont la composition ou l'animation ont un caractère local, ainsi que tous les programmes produits et diffusés localement par l’éditeur de services dans un but éducatif ou culturel ». 12 Version publique soumise à débat contradictoire quotidienne de 3h47 du lundi au vendredi et de 3h34 le samedi et dimanche 21 . Ce programme d’intérêt local serait composé :

- d’une émission musicale animée localement, diffusée entre 13 et 17 heures et comportant notamment des informations de tout ordre (culturelles, sportives, interviews d’artistes, loisirs et autres) et des jeux ;

- d’informations et rubriques locales 22 , d’une durée quotidienne de 30 minutes du lundi au vendredi et de 20 minutes le samedi et dimanche, la diffusion des flashs d’information et de la météo étant essentiellement prévue en semaine entre 7 heures et 9 heures.

Les nombreux services de radio présents à Toulouse offrent aux auditeurs une programmation riche et diversifiée. En particulier, les radios musicales, auxquelles RTL 2 appartient déjà puisqu’elle est autorisée en catégorie D, y couvrent une large palette de genres musicaux (variété, pop-rock, dance-électro, groove-rap, r’n’b, jazz, musique du monde, musique classique...) et ciblent l’ensemble des tranches d’âge de la population.

Eu égard au programme d’intérêt local que la station s’engage à diffuser, un changement de titulaire et de catégorie de l’autorisation de RTL 2 viendrait enrichir l’offre des programmes locaux à destination des auditeurs toulousains.

21 Le reste du temps d’antenne serait composé, d’une part, des messages de publicité locale (cf. infra ) et, d’autre part, du programme national RTL2 fourni par la tête de réseau, la SA SODERA (d’une durée quotidienne de 19h17 du lundi au vendredi et de 19h33 le samedi et dimanche). 22 Par informations et rubriques locales, il convient d’entendre, selon les conventions conclues par le Conseil avec les opérateurs, les « informations et rubriques traitées localement par le titulaire ». Elles n’ont pas forcément un contenu strictement local. 13 Version publique soumise à débat contradictoire 2. L’impact sur le nombre d’acteurs actifs sur le marché publicitaire local de Toulouse

Pour les besoins de la présente étude, deux types d’offreurs d’espaces publicitaires locaux peuvent être distingués au sein des acteurs médias : ceux intervenant dans le secteur radiophonique et ceux proposant aux annonceurs d’autres supports de communication.

2.1. Les acteurs radio déjà actifs à Toulouse et l’évaluation de l’offre d’espaces publicitaires locaux en radio

Au terme de l’article 1 er du décret du 9 novembre 1994 23 , les éditeurs de services de radio qui consacrent à des programmes d’intérêt local au moins trois heures de diffusion chaque jour entre 6 heures et 22 heures peuvent diffuser des messages de publicité locale 24 . Le temps maximal consacré à la publicité locale, par période de 24 heures, ne peut excéder 25 % de la durée des programmes d’intérêt local.

La présente étude se concentre sur les radios autorisées à Toulouse en catégories B et C, exception faite de Beur FM qui ne diffuse plus de programmes locaux dans la zone.

En revanche, elle ne prend pas en compte deux types d’acteurs :

- les éditeurs de catégorie A, qui contribuent largement sur l’ensemble de l’agglomération toulousaine au dynamisme de la vie culturelle, sportive et économique, mais dont l’impact sur le marché publicitaire local demeure marginal (la capacité publicitaire de la radio associative « la plus offrante » est ainsi, aux termes de ses engagements conventionnels, d’une durée maximale de 30 minutes par jour). En outre, la part d’audience (PDA) de l’ensemble des radios associatives autorisées à Toulouse est réduite ([0;5 %] pour la période septembre 2014 - juin 2015 25 ) ce qui limite par nature leur impact potentiel sur le marché publicitaire local ;

- la station locale France Bleu Toulouse dans la mesure où, d’une part, le régime publicitaire applicable à Radio France, même s’il est susceptible d’évoluer dans les prochains mois 26 , devrait continuer à s’appuyer sur des plafonds fortement contingentés et peu comparables à ceux auxquels les radios privées commerciales sont assujetties et, d’autre part, la société nationale de programme est essentiellement financée par le produit de la contribution à l’audiovisuel public 27 .

Au 31 octobre 2015, huit radios privées de catégories B et C diffusent des messages de publicité locale à Toulouse, dans les conditions décrites ci-après.

23 Décret n° 94-972 du 9 novembre 1994 pris pour l'application du 1° de l'article 27 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication et définissant les obligations relatives à l'accès à la publicité locale et au parrainage local des services de radiodiffusion sonore autorisés. 24 « Est considéré comme publicité locale, dès lors qu'elle est diffusée sur une zone dont la population est inférieure à six millions d'habitants, tout message publicitaire comportant l'indication, par l'annonceur, d'une adresse ou d'une identification locale explicite » (article 3 du décret no 94-972 du 9 novembre 1994). 25 Source : Médiamétrie, Médialocales, ensemble 13 ans et plus, 5h00-24h00. 26 Au moment de la rédaction de la présente étude d’impact, le gouvernement envisage de modifier le cahier des missions et des charges de Radio France afin de moderniser le régime publicitaire applicable à la société nationale de programme. Il s’agit d’ouvrir ce régime à tous les annonceurs, tout en maintenant stable le volume de ressources par un plafonnement de la durée horaire. Dans le but de recueillir les observations des acteurs concernés, une consultation publique a été ouverte par le ministère de la culture et de la communication. 27 En 2014, le chiffre d’affaires publicitaire et de parrainage de Radio France représentait […] % de son chiffre d’affaires. 14 Version publique soumise à débat contradictoire

Conditions de diffusion des messages publicitaires locaux et nationaux par les services locaux commerciaux

Publicité locale Publicité nationale Service Cat Durée quotidienne Régie Durée maximale Régie maximale Sud Radio B L-D : 0h16/heure Orial Publicité 0h16/heure GIE Les Indés Radios

Toulouse FM B L-D : 2h48 Régie intégrée 1h42/jour GIE Les Indés Radios • L-V : 0h53 Chérie FM Toulouse C NRJ Global Régions 0h12/heure NRJ Global • S-D : 0h48 Fun Radio Midi-Pyrénées C L-D : 1h24 IP Régions 0h12/heure IP France • L-V : 0h52 Nostalgie Toulouse C NRJ Global Régions 0h12/heure NRJ Global • S-D : 0h47 • L-V : 0h53 NRJ Toulouse C NRJ Global Régions 0h12/heure NRJ Global • S-D : 0h47 • L-V : 0h52mn30 RFM Toulouse C Régie Radio Régions 0h09/heure Lagardère Publicité • S-D : 0h45 • L-V : 1h00 Virgin Radio Midi-Pyrénées C Régie Radio Régions 0h10/heure Lagardère Publicité • S-D : 0h45 Source : CSA

Ainsi, à titre d’exemple, le titulaire de l’autorisation d’émettre le service Toulouse FM s’engage à diffuser, au maximum, 2h48 de publicité locale au cours d’une journée et 1h42 de publicité nationale, soit une durée totale maximale de 4h30 par jour.

A paysage radiophonique constant (il convient de rappeler qu’un appel aux candidatures FM est en cours dans la zone de Toulouse et que parmi les trois fréquences concernées par cet appel figure celle actuellement exploitée par NRJ Toulouse ), le changement de titulaire et de catégorie de RTL 2 à Toulouse aurait pour effet de permettre à la station de ponctionner le marché publicitaire radiophonique local de la zone, conformément aux dispositions du décret du 9 novembre 1994. Ce marché comptant déjà huit autres radios privées, le nombre d’acteurs actifs progresserait de 12,5 %.

Par ailleurs, dans la zone de Toulouse, la publicité radiophonique locale représente une capacité horaire maximale de 101h01 par semaine (soit 6 061 minutes). Le demandeur s’engageant à respecter une durée quotidienne maximale de 56 minutes en semaine et 53 minutes le week-end, l’arrivée de RTL 2 sur le marché publicitaire local se traduirait par une augmentation de l’offre publicitaire radiophonique locale à destination des annonceurs de l’ordre de 6,4 % (soit une capacité publicitaire totale amenée à 107h27 – 6 447 minutes – par semaine).

Ce volume horaire hebdomadaire resterait inférieur à celui que l’on peut observer au sein des zones de Bordeaux (125h33) et de Nice (110h07). Cependant, la capacité horaire hebdomadaire plus élevée de la zone de Bordeaux s’explique par un nombre plus important de radios actives sur le marché publicitaire local 28 .

28 Onze radios privées actives à Bordeaux contre huit pour les zones de Toulouse et de Nice. Toutefois, le marché publicitaire niçois accueille en réalité onze radios privées actives, trois d’entre elles disposant de fréquences de droit monégasque et n’étant donc pas comptabilisées pour la présente étude. 15 Version publique soumise à débat contradictoire

Un changement de titulaire et de catégorie de RTL 2 se traduirait par une augmentation du nombre d’acteurs actifs sur le marché publicitaire local de 12,5 % et par une progression modérée de l’offre radiophonique locale, de l’ordre de 6,4 %. Avec une capacité hebdomadaire maximale de 107h27, celle-ci se rapprocherait du volume observé au sein de l’unité urbaine de Nice.

2.2. Les acteurs des autres supports médias

Par supports médias, on entend – outre la radio – la presse, les sites web et applications mobiles, l’affichage, la télévision et le cinéma.

• A Toulouse, la SA Groupe La Dépêche du Midi, qui emploie au total 770 personnes, dont 250 journalistes 29 , occupe une place importante en matière d’offre d’espaces publicitaires. Elle est, en premier lieu, propriétaire du quotidien La Dépêche du Midi , l’un des principaux titres de presse quotidienne régionale, et du bi-hebdomadaire Midi Olympique , spécialisé dans le rugby. Ces deux titres sont présents sur internet avec leur édition en ligne : www.ladepeche.fr 30 et www.rugbyrama.fr .

• D’autres éditeurs de presse, aux positions plus modestes dans la zone, proposent également des espaces publicitaires aux annonceurs : c’est le cas de l’édition locale des quotidiens gratuits d’information Direct Matin Toulouse 31 et 20 Minutes Grand Toulouse et des magazines d’information générale tels que Le Journal Toulousain ou bien encore Voix du Midi (hebdomadaire chrétien).

• De nombreux sites web et applications mobiles, qu’il est impossible d’énumérer de façon exhaustive, sont consacrés aux actualités toulousaines, à l’instar de Toulouse Info et de Touléco.

• En matière d’affichage, interviennent principalement à Toulouse les sociétés JC Decaux, Exterion Media et SEP.

• S’agissant de la télévision locale hertzienne, les annonceurs ne disposent plus que d’un seul support possible de communication, France 3 Midi-Pyrénées (un décrochage Toulouse Métropole est proposé tous les soirs). TLT Télé Toulouse a en effet cessé ses émissions en juillet 2015 à la suite du jugement du tribunal de commerce de Toulouse prononçant sa liquidation judiciaire.

• Enfin, en ce qui concerne le cinéma, on notera la richesse de l’offre toulousaine avec la présence de 23 cinémas, soit plus de 87 écrans et près de 17 000 fauteuils 32 . A côté des grands réseaux et multiplexes, des salles indépendantes offrent une programmation différente et plus éclectique.

29 Depuis juin 2015, le groupe est également détenteur du groupe Les Journaux du Midi (Le Midi-Libre , L'Indépendant , Centre Presse ). 30 En septembre 2015, www.ladepeche.fr se classe à la 14 ème position des sites d’actualités et d’information les plus consultés (source OJD, septembre 2015). 31 Les espaces publicitaires de Direct Matin Toulouse sont commercialisés par Occitane de Publicité (0 2Pub), filiale de la SA Groupe La Dépêche du Midi. 32 Source : Centre national du cinéma et de l’image animée, année 2013. 16 Version publique soumise à débat contradictoire

Modalités de commercialisation des espaces publicitaires par les autres médias toulousains

Support Titre Contrôle capitalistique Caractéristiques Publicité

Station locale de France 3 , chaîne de la proximité, du lien social et Télévision France 3 Midi-Pyrénées Service public du débat citoyen, qui contribue à France Télévisions Publicité locale la connaissance et au rayonnement des territoires. Presse quotidienne régionale  Locale : O 2pub d’actualité générale. La Dépêche du Midi Groupe La Dépêche  Nationale et extra-locale : Diffusion France Payée : 155 219 Régie 366 exemplaires (source OJD 2014) Presse gratuite d’information Presse 20 Minutes Groupes Schibsted et Tirage : 37 426 exemplaires 20 Minutes Grand Toulouse SIPA - Ouest-France (source OJD 2014) Presse gratuite d’information  Locale : O 2pub Direct Matin Groupe Bolloré Tirage : 43 975 exemplaires  Nationale et extra-locale : Toulouse (source OJD 2014) Bolloré Média Régie JC Decaux - Affichage grand format JC Decaux Affichage Exterion Media - Affichage grand format Exterion Media Affichage du réseau TISSEO SEP - SEP (stations de métro) Groupes Pathé (66 %) et 31 salles - Arrêt de la publicité Gaumont-Pathé Médiavision Gaumont (34 %) locale depuis 2013 Canal + Régie et SEP (publicité Cinéma UGC - 8 salles locale) Médiavision et SEP (publicité CGR - 15 salles locale)

Le groupe de presse La Dépêche du Midi occupe une place importante sur le marché publicitaire toulousain. Par ailleurs, la situation à Toulouse est marquée par l’absence de chaîne locale privée depuis juillet 2015. Désormais, les annonceurs disposent d’un seul support télévisuel pour diffuser leurs messages publicitaires : l’antenne régionale France 3 Midi-Pyrénées .

2.3. Evolution des parts de marché des supports médias au sein de la zone de Toulouse

Sur le plan des investissements publicitaires effectués par les annonceurs 33 , on relèvera qu’à Toulouse, la part de marché du support presse a fortement diminué entre 2007 et 2014, perdant [20;30] points. Cependant, avec une part de marché de [50;60 %], ce support continue d’occuper une place prépondérante et reste le média privilégié des annonceurs locaux.

Inversement, la part de marché du support internet est en progression constante depuis 2007, gagnant [10;20] points entre 2007 et 2014. De fait, et ce pour la 1 ère fois, elle a surpassé en 2014 la

33 Source : France Pub, Investissements publicitaires en France métropolitaine par unité urbaine en 2007, 2012, 2013 et 2014. 17 Version publique soumise à débat contradictoire part de marché du média radio. Ayant perdu [0;5] point entre 2013 et 2014, cette dernière s’est établi à [5;10 %] en 2014 34 .

Comme pour le média internet, la part de marché du média affichage est en constante augmentation depuis 2007, passant de [10;20 %] à [20;30 %] (+ [5;10] points). Enfin, avec [0;5 %] en 2014, l’agrégat télévision et cinéma reste stable.

Evolution des parts de marché des supports médias au sein de la zone de Toulouse

[…]

Alors qu’en 2012, le média radio était le deuxième support privilégié des annonceurs à Toulouse avec une part de marché de [20;30 %], il est désormais devancé par l’affichage et internet, dont les parts de marché sont en progression continue depuis 2007. De son côté, avec une part de marché de [50;60 %], la presse demeure le média privilégié des annonceurs locaux.

3. L’impact sur l’audience

La présente étude se fonde sur l’audience des radios telle que mesurée par Médiamétrie dans l’agglomération de Toulouse (enquête annuelle des Médialocales, ensemble 13 ans et plus, 5h00- 24h00).

L’audience cumulée (AC) est le nombre de personnes différentes ayant écouté la radio, au cours d’une période (tranche horaire, journée...), indépendamment de la durée de leur écoute. Pour les besoins de l’étude, elle est exprimée en pourcentage.

La part d’audience (PDA), calculée sur la base du quart d’heure moyen, est le rapport entre la valeur du quart d’heure moyen d’une station (ou d’un groupe de stations) et celle du quart d’heure moyen de l’ensemble du média radio. Elle est exprimée en pourcentage.

Les tableaux qui suivent présentent les audiences réalisées sur les deux dernières vagues (septembre 2013-juin 2014 et septembre 2014-juin 2015), par éditeur (ou groupe d’éditeurs) et par couplage.

3.1. L’impact sur l’audience de RTL 2

L’audience de RTL 2 à Toulouse a évolué de la façon suivante au cours des dix dernières années :

Evolution de l’audience cumulée de RTL 2

[…]

34 A titre de comparaison, la part du média radio dans les investissements publicitaires des annonceurs est de [10;20 %] à Bordeaux et de [10;20 %] à Nice. 18 Version publique soumise à débat contradictoire

Avec une audience cumulée de [5;10 %] sur la période septembre 2014 – juin 2015, RTL 2 a perdu [0;5 points] par rapport à la période septembre 2013 – juin 2014 (soit une baisse de […] auditeurs). En dix ans, la radio a néanmoins gagné […] auditeurs.

Top 10 de l’audience cumulée des services autorisés à Toulouse (Septembre 2014 – juin 2015 / septembre 2013 – juin 2014) Radios S 14 - J 15 S 13 - J 14 France Inter [10;20 %] [10;20 %] France Info [10;20 %] [10;20 %] RMC [10;20 %] [10;20 %] NRJ [10;20 %] [10;20 %] Fun Radio [5;10 %] [5;10 %] Europe 1 [5;10 %] [5;10 %] RTL 2 [5;10 %] [5;10 %] RFM [5;10 %] [5;10 %] Skyrock [5;10 %] [5;10 %] Chérie FM [5;10 %] [0;5 %] Source : Médiamétrie, Médialocales, ensemble 13 ans et plus, 5h00-24h00

Sur la vague septembre 2014 - juin 2015, RTL 2 a réalisé la septième audience cumulée de la zone de Toulouse (après France Inter, France Info, RMC, NRJ, Fun Radio et Europe 1 ) et se classe en troisième position des radios musicales (derrière NRJ et Fun Radio ).

Evolution de l'audience cumulée des principales radios à Toulouse

[…]

Par ailleurs, RTL 2 se classe en première position des radios musicales ciblant un public jeune-adulte et adulte :

Evolution de l'audience cumulée des radios musicales jeunes-adultes et adultes à Toulouse

[…]

En outre, la PDA de la radio a évolué de la façon suivante :

Evolution de la part d’audience de RTL 2

[…]

Après avoir connu une forte progression de sa PDA entre les périodes septembre 2012 – juin 2013 et septembre 2013 – juin 2014 (+ [0;5 points]), RTL 2 a vu sa part d’audience diminuer au cours de la dernière période (- [0;5 points]). Sur la période septembre 2014 – juin 2015, la PDA de la station est inférieure à sa PDA moyenne mesurée au cours des dix dernières années.

19 Version publique soumise à débat contradictoire Classement, en PDA, des services autorisés à Toulouse (Septembre 2014 – juin 2015 / septembre 2013 – juin 2014) Radios S 14 - J 15 S 13 - J 14 France Inter [10;20 %] [10;20 %] RMC [5;10 %] [10;20 %] Europe 1 [5;10 %] [5;10 %] NRJ [5;10 %] [0;5 %] RTL [5;10 %] [0;5 %] France Info [5;10 %] [0;5 %] Toulouse FM [0;5 %] [0;5 %] Radio Classique [0;5 %] [0;5 %] RFM [0;5 %] [0;5 %] Fun Radio [0;5 %] [5;10 %] RTL 2 [0;5 %] [5;10 %] Source : Médiamétrie, Médialocales, ensemble 13 ans et plus, 5h00-24h00

Avec une part d’audience de [0;5 %] sur la période septembre 2014 – juin 2015, la radio ne se classe qu’en onzième position (après France Inter , RMC , Europe 1 , NRJ , RTL, France Info , Toulouse FM , Radio Classique , RFM et Fun Radio) . En outre, en part d’audience, RTL 2 ne se classe qu’à la sixième place des radios musicales, derrière NRJ , Toulouse FM , Radio Classique , RFM et Fun Radio .

Les réseaux à vocation nationale estiment habituellement qu’une présence locale est susceptible de leur permettre d’obtenir un gain d’audience cumulée supplémentaire, de l’ordre de 1 à 2 points d’audience cumulée, par rapport à la diffusion du seul programme national. Eu égard aux résultats d’audience de RTL 2 dans la zone, en catégorie D, au cours de la période septembre 2014 – juin 2015 (soit […] auditeurs), un point d’audience de plus pourrait donc représenter, en cas d’agrément du Conseil environ […] auditeurs de plus pour la station, qu’il s’agisse de nouveaux auditeurs ou d’auditeurs venus d’autres stations.

Ce gain de […] auditeurs viendrait alors bouleverser légèrement le classement des radios autorisées : avec […] auditeurs et une audience cumulée de [5;10 %], RTL 2 se classerait en cinquième position et devancerait Fun Radio ([5;10 %]) et Europe 1 ([5;10 %]). En outre, RTL 2 deviendrait la deuxième radio musicale dans la zone, derrière NRJ ([10;20 %]).

Néanmoins, il apparaît qu’une telle règle générale connaît des exceptions, l’audience d’une radio n’étant pas uniquement construite en fonction de sa présence locale ou pas 35 . L’exemple de RFM à Bordeaux en est d’ailleurs une illustration. Le réseau, autorisé auparavant en catégorie D, a bénéficié d’une autorisation d’émettre en catégorie C dans le cadre de l’appel général aux candidatures, à compter du 1 er juillet 2007, mais a enregistré des résultats d’audience globalement inférieurs, comme le montrent les graphiques ci-après.

[…]

35 Les programmes nationaux, qui constituent une part importante du temps d’antenne en catégorie C, contribuent au premier chef à cette audience, même si d’autres facteurs peuvent également influer sur elle : l’adéquation entre les programmes locaux proposés et les attentes du public, l’évolution de l’offre radiophonique dans la zone, les changements des habitudes d’écoute des auditeurs ciblés… 20 Version publique soumise à débat contradictoire

Avec une audience cumulée de [5;10 %] sur la période septembre 2014 – juin 2015, RTL 2 est la septième radio la plus écoutée à Toulouse et se classe en troisième position des musicales (derrière NRJ et Fun Radio ). En cas de changement de titulaire et de catégorie, la station pourrait voir son audience augmenter du fait de sa présence locale dans des proportions qui sont généralement limitées. Pour autant, cette progression n’est pas mécanique et ne peut être considérée comme assurée. Avec un point d’audience cumulée supplémentaire, RTL 2 verrait son audience augmenter d’environ […] auditeurs.

3.2. L’impact sur l’audience locale commercialisable dans la zone

La part d’audience locale commercialisable (PDALC) peut être définie comme le rapport entre l’audience d’une station et l’audience totale des radios autorisées à diffuser, dans une agglomération, de la publicité locale. La présente étude, s’appuyant sur le postulat qu’il existe une corrélation entre la part d’audience d’une radio et sa part de marché publicitaire 36 , s’appuie donc sur le calcul de la PDALC des huit radios toulousaines de catégories B et C 37 répondant à ce critère (cf. supra ) ainsi que de celle, potentielle, de RTL 2 38 .

Deux types d’impact peuvent être mesurés ici : l’impact sur l’audience commercialisable de chaque éditeur de service ou groupe radiophonique et l’impact sur l’audience commercialisable de chaque régie.

La répartition des PDALC par éditeur de service, groupe radiophonique et régie publicitaire figure dans le tableau reproduit à la page suivante, étant précisé qu’à Toulouse, les espaces publicitaires locaux sont commercialisés par les régies suivantes :

- NRJ Global Régions (filiale à 100 % de NRJ Group), qui commercialise les espaces publicitaires locaux de Chérie FM Toulouse , Nostalgie Toulouse et NRJ Toulouse , avec possibilité de couplage ;

- Lagardère Métropoles (filiale à 100 % de LAB), à laquelle s’est substituée en octobre 2015 Régie Radio Régions (nouveau nom d’Europe Régie Ouest, filiale commune des groupes Lagardère et Précom-Ouest-France), qui propose aux annonceurs RFM Toulouse et Virgin Radio Midi-Pyrénées , avec possibilité de couplage ;

- IP Régions (filiale à 100 % de RTL Group), qui commercialise les espaces publicitaires locaux de Fun Radio Midi-Pyrénées ;

- Orial Publicité (filiale à 100 % de Fiducial Médias), qui propose aux annonceurs les espaces publicitaires locaux de Sud Radio ;

- une régie intégrée en ce qui concerne Toulouse FM .

En cas d’agrément donné au changement de titulaire et de catégorie, IP Régions commercialiserait également les espaces publicitaires locaux de RTL 2.

36 A l’instar de la lettre de la DGCCRF en date du 29 mai 1998 relative à la prise de contrôle de Nostalgie par NRJ Group. 37 Beur FM , autorisée en catégorie C, ne diffuse plus que le programme national du réseau. Celle-ci n’est alors pas retenue pour le calcul des PDALC. 38 Les données prises en considération sont les parts d’audience mesurées par Médiamétrie lors des deux dernières vagues Médialocales (septembre 2013 - juin 2014 et septembre 2014 - juin 2015). 21 Version publique soumise à débat contradictoire

Répartition des PDALC par éditeur de service, groupe radiophonique et régie publicitaire

PDALC PDALC Données brutes sans RTL 2 avec RTL 2 Rappel de la capacité Service PDA Total par Total par Variations publicitaire locale* Calcul par Calcul par PDA 2014-15 PDA 2013-14 moyenne groupe et groupe et service service sur 2 ans par régie par régie Fiducial Sud Radio L-D : 0h16/heure [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] [5;10 %] [5;10 %] [0;5 %] [5;10 %] - [0;5]

Médiameeting Toulouse FM L-D : 2h48 / jour [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] [10;20 %] [10;20 %] [10;20 %] [10;20 %] - [0;5] L-V : 0h53 / jour Chérie FM Toulouse [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] [10;20 %] [5;10 %] S-D : 0h48 / jour NRJ L-V : 0h53 / jour NRJ Toulouse [5;10 %] [0;5 %] [5;10 %] [10;20 %] [40;50 %] [10;20 %] [30;40 %] - [5;10] Group S-D : 0h48 / jour L-V : 0h52 / jour Nostalgie Toulouse [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] [10;20 %] [10;20 %] S-D : 0h47 / jour L-V : 0h52mn30 / jour RFM Toulouse [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] [10;20 %] [10;20 %] Lagardère S-D : 0h45 / jour [20;30 %] [10;20 %] - [0;5] Active L-V : 1h00 / jour Virgin Radio Midi-Pyrénées [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] [5;10 %] [5;10 %] S-D : 0h45 / jour L-V : 0h55 / jour Fun Radio Midi-Pyrénées [0;5 %] [5;10 %] [0;5 %] [10;20 %] [10;20 %] [10;20 %] RTL S-D : 0h53 / jour [20;30 %] + [10;20] Group L-V : 0h56 / jour RTL 2 [0;5 %] [5;10 %] [0;5 %] [10;20 %] S-D : 0h53 / jour Total sans RTL 2 [20;30 %] [20;30 %] [20;30 %] 100 % 100 %

Total avec RTL 2 [30;40 %] [30;40 %] [30;40 %] 100 % 100 % Source : Médiamétrie, Médialocales, ensemble 13 ans et plus, 5h00-24h00 * Durées maximales figurant dans la convention conclue entre le Conseil supérieur de l’audiovisuel et chaque radio

22 Version publique soumise à débat contradictoire

3.2.1. Répartition des PDALC par éditeur de service et groupe radiophonique

A titre liminaire, on relèvera que l’agrégat des parts d’audience de chacune des radios commercialement actives dans la zone de Toulouse ([20;30 %] sur deux ans sans prise en compte de RTL 2) est actuellement légèrement supérieur à celui observable à Bordeaux ([20;30 %]) et à Nice ([10;20 %]). Ce dernier chiffre ne prend cependant pas en compte les fréquences de droit monégasque. Si l’on élargit le champ comparatif, l’agrégat des PDA de chacune des radios commercialement actives est de [30;40 %] à Lille (neuf radios B et C pour 1 054 000 habitants), de [20;30 %] à Nantes (neuf radios B et C pour 607 000 habitants) et de [10;20 %] à Toulon (six radios B 39 et C pour 561 000 habitants).

A Toulouse, la situation actuelle se caractérise par la prédominance des stations locales contrôlées par NRJ Group ([40;50 %] de PDALC). Le groupe Lagardère Active arrive en deuxième position avec une PDALC de [20;30 %] (soit près de […] fois moins qu’NRJ Group). Avec une station locale active, RTL Group atteint la troisième place en termes de part d’audience locale commercialisable ([10;20 %]), devançant de [0;5] point Toulouse FM , contrôlée par le groupe Mediameeting ([10;20 %]), et de [10;20] points Sud Radio , qui appartient au groupe Fiducial Médias ([5;10 %]).

Un changement de titulaire et de catégorie de RTL 2 à Toulouse conférerait à ce réseau une PDALC de [10;20 %]. RTL Group connaîtrait alors une augmentation de sa PDALC de [10;20] points à [20;30 %]. Du fait de la dilution mécanique des autres parts d’audience locale commercialisable, RTL Group devancerait de [10;20] points Lagardère Active ([10;20 %]) et prendrait alors la deuxième place sur le marché publicitaire local. Avec une PDALC de [30;40 %], la prépondérance de NRJ Group ne serait pas pour autant entamée. A l’inverse, avec une seule station locale active, le groupe Médiameeting pourrait voir sa situation se fragiliser avec une part d’audience locale commercialisable en baisse de [0;5 points] (soit [10;20]). Le groupe Fiducial Médias connaîtrait quant à lui une baisse modérée de sa PDALC (- [0;5 points] à [0;5 %]).

3.2.2. Répartition des PDALC par régie publicitaire

Un changement de titulaire et de catégorie de RTL 2 à Toulouse aurait pour effet de permettre à IP Régions d’enregistrer une PDALC globale de [20;30 %], devançant celle de Régie Radio Régions ([10;20 %]). NRJ Global Régions verrait pour sa part sa PDALC diminuer fortement (- [5;10] points) mais resterait toujours la régie publicitaire la plus puissante de la zone.

On relèvera toutefois que les régies commercialisant les espaces publicitaires de plusieurs services, parfois au sein d’offres couplées (ce qui serait également le cas d’IP Régions à Toulouse en cas d’agrément), bénéficient d’un effet de gamme dont l’examen des parts d’audience locale commercialisable ne permet pas de mesurer l’impact.

Un changement de titulaire et de catégorie de RTL 2 à Toulouse viendrait accroitre la position de RTL Group et de sa filiale IP Régions en termes de PDALC, devançant le groupe Lagardère Active et Régie Radio Régions. Par ailleurs, avec deux radios actives sur le marché local, IP Régions aura désormais la possibilité de proposer aux annonceurs des offres couplées.

39 Dont Vitamine , qui a cessé d’émettre en FM en octobre 2015. 23 Version publique soumise à débat contradictoire 4. L’impact sur les recettes publicitaires locales

4.1. Les caractéristiques du marché publicitaire local de Toulouse

4.1.1. La taille du marché publicitaire local

Selon les données de l’institut France Pub, les investissements publicitaires des annonceurs sont évalués, en 2014, dans l’unité urbaine de Toulouse à […] M€, dont […] M€ en médias et […] M€ en hors médias, ce qui représente une dépense par habitant de […] €, dont […] € en médias et […] € en hors médias.

La taille du marché publicitaire local de l’agglomération toulousaine est légèrement supérieure à celle du marché publicitaire de Bordeaux ([…] M€ soit […] € par habitant) mais reste inférieure à celle du marché publicitaire niçois ([…] M€ soit […] € par habitant). La moyenne des investissements publicitaires des annonceurs, au sein des trois agglomérations de taille comparable, est évaluée à […] M€ en 2014.

La part des investissements sur les supports médias est de [30;40 %] ([…] M€), proportion comparable à celle des unités urbaines de Bordeaux et de Nice.

Investissements publicitaires à Toulouse en 2014

[…]

Entre 2007 et 2014, les dépenses publicitaires locales ont diminué de la façon suivante à Toulouse :

Evolution des dépenses publicitaires locales à Toulouse

[…]

Au cours de ces dernières années, la dépense publicitaire totale s’est fortement contractée à Toulouse : - [10;20 %] entre 2007 et 2014. On observe cependant un ralentissement de la baisse entre 2013 et 2014 (- [0;5 %] contre - [10;20 %] entre 2012 et 2013).

Ce phénomène s’observe également sur le marché bordelais où la dépense publicitaire totale a diminué de [10;20 %] entre 2007 et 2014 avant de connaitre une baisse de [0;5 %] entre 2013 et 2014.

A l’inverse, la dépense publicitaire mesurée à Nice est repartie à la hausse : après avoir fortement diminué entre 2012 et 2013 (- [10;20 %]), la dépense publicitaire, médias et hors-médias confondus, a connu une augmentation de [10;20 %] entre 2013 et 2014 pour retrouver son volume de 2007.

Evaluée à […] M€ en 2014 (médias et hors-médias confondus), la dépense publicitaire a fortement diminué à Toulouse au cours de ces dernières années, même si la baisse est nettement moins marquée entre 2013 et 2014.

24 Version publique soumise à débat contradictoire 4.1.2. La part du média radio au sein des investissements publicitaires

Les dépenses des annonceurs pour le média radio à Toulouse se sont élevées à […] M€ en 2014, soit [5;10 %] de l’ensemble des dépenses médias. Ce pourcentage est légèrement inférieur à la part moyenne des investissements publicitaires locaux en radio au sein des unités urbaines équivalentes, qui s’établit à [10;20 %] pour la même année. Le média radio pourrait alors disposer d’une certaine marge de progression dans la zone.

• Evolution des dépenses publicitaires au sein de l’unité urbaine de Toulouse entre 2007 et 2014 (en €) :

Variation annuelle 2007 2012 2013 2014 Ecart 14/13 Ecart 14/07 moyenne 14/07 Dépenses totales […] […] […] […] - [0;5 %] - [0;5 %] - [10;20 %]

- dont médias […] […] […] […] - [0;5 %] - [5;10 %] - [30;40 %]

- dont radio […] […] […] […] -[5;10 %] - [0;5 %] - [10;20 %] Source : France Pub

Entre 2013 et 2014, la baisse des investissements médias des annonceurs locaux toulousains s’est atténuée (- [0;5 %] alors que l’on observe une variation annuelle moyenne de - [5;10 %] entre 2007 et 2014). Sur la même période, le média radio a cependant connu un recul plus important de ses recettes publicitaires (- [5;10 %]) tandis que l’affichage et internet ont vu leurs ressources publicitaires s’accroître.

Evolution des dépenses publicitaires locales par type de médias 2014 vs 2013

[…]

• comparaison avec les dépenses publicitaires locales au sein des agglomérations de tailles comparables :

Moyenne des unités urbaines 2014 comparables Unité urbaine de Toulouse (Toulouse, Bordeaux et Nice) Dépenses moyennes par habitant […] € […] € - dont médias […] € […] € - dont radio […] € […] € Source : France Pub

L’examen des dépenses moyennes par habitant montre un écart sensible entre les volumes de la zone de Toulouse et ceux des agglomérations de taille comparable. En particulier, la dépense moyenne des annonceurs locaux en radio est relativement faible à Toulouse comparée à la dépense moyenne au sein des trois agglomérations.

25 Version publique soumise à débat contradictoire

On relèvera en outre que le marché publicitaire local toulousain accueille huit radios privées actives contre onze à Bordeaux et à Nice (dont trois, dans le second cas, disposant de fréquences de droit monégasque). En 2014, la dépense moyenne des annonceurs par radio s’établit ainsi à […] € à Bordeaux, […] € à Toulouse et […] € à Nice. Le changement de titulaire et de catégorie de RTL 2 porterait la moyenne dans l’agglomération toulousaine à près de […] € par radio.

En 2014, les dépenses consacrées au média radio représentent, à Toulouse, [5;10 %] de l’ensemble des dépenses médias des annonceurs. Cette part est légèrement inférieure à la part moyenne des investissements publicitaires locaux en radio au sein des unités urbaines équivalentes ([10;20 %]). Par ailleurs, alors que l’on observe un ralentissement de la baisse de la dépense média entre 2013 et 2014 (-[0;5] % vs une variation annuelle moyenne de - [5;10 %] entre 2007 et 2014), le média radio a connu une baisse conséquente de ses ressources publicitaires sur la même période (- [5;10 %]).

4.2. Les recettes publicitaires locales des éditeurs de services de radio

La présente étude se fonde sur les états financiers des exercices 2013 et 2014 des huit éditeurs de catégories B et C autorisés à diffuser des messages de publicité locale sur leur antenne 40 [données couvertes par le secret des affaires].

4.2.1. Etats financiers des éditeurs de radio autorisés en catégories B et C à Toulouse

Les ressources publicitaires qui ont directement contribué à l’activité radiophonique des éditeurs privés toulousains s’élèvent à environ […] M€ pour l’année 2014 contre […] M€ en 2013. Ces recettes constituent environ [30;40 %] du volume global des dépenses publicitaires des annonceurs toulousains en radio.

Le tableau reproduit à la page suivante présente, outre les chiffres d’affaire globaux des éditeurs et les ressources publicitaires déclarées à Toulouse, les informations sur le bilan (total et capitaux propres) et sur le compte de résultat (charges de personnel et résultat net). Ces informations sont relatives aux titulaires d’autorisations et peuvent, en particulier en catégorie C, également concerner des antennes et plaques locales sur le reste du territoire métropolitain.

40 Pour mémoire, le service Beur FM ne diffuse plus de publicité locale. 26 Version publique soumise à débat contradictoire Extraits des états financiers des éditeurs de radio autorisés en catégories B et C à Toulouse

(En k€) Ressources publicitaires Charges de personnel Résultat net Total bilan Capitaux propres Chiffre d'affaires global Service Cat. à Toulouse (zone de Toulouse) (zone de Toulouse) 2014 2013 Variation 2014 2013 Variation 2014 2013 Variation 2014 2013 Variation 2014 2013 Variation 2014 2013 Variation Sud Radio (SAS Sud Radio, B […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] ex-SA Sud Radio Services 1) Toulouse FM B […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] (SAS Toulouse FM 2) Chérie FM Toulouse […] […] C […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] (SAS Chérie FM Réseau 3) […] […] Fun Radio Midi-Pyrénées […] […] […] C […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] (SARL Canal Star 3) […] […] Nostalgie Toulouse […] […] C […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] (SAS Radio Nostalgie Réseau 3) […] […] NRJ Toulouse […] […] C […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] (SAS NRJ Réseau 3) […] […] RFM Toulouse […] […] […] […] C […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] (SAS RFM Régions 3) […] […] […] […] Virgin Radio Midi-Pyrénées […] […] […] […] C […] […] […] […] […] - […] […] […] […] […] […] […] […] […] (SAS Virgin Radio Régions 3) […] […] […] […] (source : déclaration des éditeurs)

(1) Société titulaire d’autorisations d’émettre les services Sud Radio en catégories B (52 fréquences) et E (7 fréquences). La périodicité de l’exercice comptable a été modifiée en 2013. De ce fait, les comptes de la société ne portent que sur une période de neuf mois cette année-là et de 12 mois en 2014 et ne peuvent donc être comparés entre eux. (2) Société titulaire d’une fréquence dans le ressort du CTA de Toulouse. (3) Sociétés titulaires d’un nombre important d’autorisations sur tout ou partie du territoire métropolitain français.

27 Version publique soumise à débat contradictoire Les rapports d’activités transmis chaque année au comité territorial de l’audiovisuel de Toulouse par les titulaires d’autorisations ne comportent pas tous le même degré de précision. Malgré tout, les informations collectées ne font pas apparaitre de situation préoccupante pour les opérateurs implantés à Toulouse et ayant accès au marché publicitaire local.

[…]

Il convient par ailleurs de relever que les deux radios de catégorie B précitées sont adhérentes du GIE Les Indés Radios et perçoivent donc, à côté de leurs recettes publicitaires locales, des ressources provenant de la régie TF1 Publicité (campagnes de publicité nationale ou extra-locale), dont la part dans le chiffre d’affaires peut être importante.

On remarquera enfin qu’en 2014, les recettes publicitaires locales des stations toulousaines des réseaux sont stables par rapport à l’année précédente […]. En outre, ces services sont adossés économiquement à leurs têtes de réseaux, qui non seulement sont susceptibles de répartir des coûts sur un nombre plus élevé de fréquences mais agrègent aussi l’audience générée par chacune des fréquences exploitées avec une marque ombrelle en vue de l’exploitation du marché publicitaire national.

Dans un contexte de baisse significative des ressources issues du marché publicitaire local, […]

4.2.2. Le chiffre d’affaires escompté par RTL 2 et l’impact sur les éditeurs de services de radio autorisés

L’opérateur ne donne pas d’indication sur le chiffre d’affaires escompté en cas d’agrément.

En première analyse, l’arrivée d’un nouvel acteur tel que RTL 2 sur le marché publicitaire radiophonique toulousain pourrait se traduire par une baisse mécanique des ressources publicitaires des acteurs locaux déjà présents sur ce marché.

L’impact final sur les résultats financiers des radios déjà autorisées en catégories B et C reste toutefois difficile à établir en raison des commissions retenues par les régies qui différent d’un groupe à un autre.

A l’inverse, certains opérateurs mettent, de façon générale, en avant l’idée selon laquelle l’arrivée d’un nouveau service peut également dynamiser un marché publicitaire local, ce qui se traduirait alors par une hausse des ressources locales en faveur des acteurs déjà présents. Cette hypothèse pourrait se vérifier en particulier au sein de zones les moins pourvues en radios locales actives sur le marché publicitaire local, ce qui est le cas de Toulouse eu égard à la taille de sa population.

Même si RTL 2 n’a pas communiqué au Conseil le chiffre d’affaire prévisionnel qu’il escompte en catégorie C, l’arrivée d’un nouvel acteur n’aurait pas le même impact sur les résultats des radios déjà autorisées en catégorie B et C en raison des commissions de régie différentes. Même si cela reste difficile à établir, elle devrait malgré tout se traduire par une baisse mécanique des ressources des acteurs déjà présents sur le marché publicitaire local.

28 Version publique soumise à débat contradictoire

5. L’impact sur les tarifs des espaces publicitaires

Au terme de la réalisation de la présente étude d’impact, le Conseil n’a pas pu disposer d’informations relatives aux tarifs pratiqués par l’ensemble des régies à Toulouse mais il est toutefois possible de relever deux points :

- de façon générale, l’arrivée d’un nouvel acteur sur un marché publicitaire ne peut qu’accentuer la pression publicitaire et est donc un facteur de baisse des tarifs envers les annonceurs, même s’il convient néanmoins de nuancer cette affirmation :

o d’une part, comme indiqué dans la partie 2.1.2. de la présente étude d’impact, la capacité horaire maximale des radios commercialement actives dans la zone n’augmenterait que modérément (+ 6,4 %) dans la mesure où, conformément au décret n° 94-972 du 9 novembre 1994 41 , le volume maximal des messages de publicité locale ne peut dépasser, sur un rythme journalier, 25 % de la durée du programme d’intérêt local de la radio (soit, dans le cas de RTL 2 , un maximum de 56 minutes par jour en semaine pour un programme d’intérêt local d’une durée de 3h47 et de 53 minutes par jour le week-end pour un programme d’intérêt local d’une durée de 3h34) ;

o d’autre part, les espaces publicitaires de la station seraient commercialisés par une régie déjà active dans la zone, IP Régions, limitant ainsi les risques de déséquilibre entre acteurs présents sur le marché publicitaire local.

- il convient également de prendre en compte les possibilités de couplage, qui influent sur les tarifs : RTL 2 serait commercialisée par IP Régions avec Fun Radio Midi-Pyrénées . IP Régions disposerait alors de deux radios actives sur le marché publicitaire local, au même titre que Régie Radio Régions, qui commercialise les espaces publicitaires de RFM Toulouse et Virgin Radio Midi- Pyrénées , tandis qu’avec trois radios actives ( Chérie FM Toulouse , NRJ Toulouse et Nostalgie Toulouse ), NRJ Global Régions dispose d’une puissance commerciale plus importante. En revanche les deux radios de catégorie B ( Sud Radio et Toulouse FM ) pourraient être plus largement pénalisées.

41 Décret n° 94-972 du 9 novembre 1994 pris pour l’application du 1° de l’article 27 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication et définissant les obligations relatives à l’accès à la publicité locale et au parrainage local des services de radiodiffusion sonore autorisés. 29 Version publique soumise à débat contradictoire Annexe

Projet de grille des programmes de RTL 2 Toulouse

30 Version publique soumise à débat contradictoire