NOTES BIOGRAPHIQUES

Marcel Barbeau naît à Montréal le 18 février 1925. Il étudie avec Borduas à l’École du Meuble de Montréal, fréquente l’atelier personnel de ce dernier avec les jeunes intellectuels qui formeront le groupe des Automatistes, expose avec eux entre 1946 et 1955 et signe le manifeste « » ( 1948 ). L’un des tout premiers explorateurs de la gestualité et de l’All Over dès 1946, il n’a cessé de remettre en question ses acquis dans l’esprit même de la pensée automatiste. Constamment à la recherche de formes nouvelles et de nouveaux modes d’expression, son œuvre a évolué rapidement témoignant tour à tour d’une vision apollinienne et dionysiaque, selon la philosophe de l’art Carolle Gagnon. Nomade, Vancouver, , New York, la Californie du Sud ont été tour à tour ses ports d’attache bien qu’il ait toujours maintenu des liens profonds au pays natal. Après un séjour récent de 16 ans à Paris, il est de retour à Montréal depuis l’été 2008.

Barbeau a participé en pionnier aux grands mouvements esthétiques de son époque tout en demeurant fidèle à lui-même. Expressionniste abstrait et peintre d’action ( 1946 -1957 et 1971 - 1980 ), il poursuit ses peintures jusqu’à l’achèvement formel, par superposition de gestes ou par recadrage. Ses œuvres cinétiques ( 1959-1966 ) sug- gèrent l’expression du mouvement jusqu’à l’hallucination incantatoire. Minimaliste dans sa recherche d’épuration ( 1960 -1963 et 1968 -1971 ), il en rejette pourtant les contraintes théoriques et formelles, auxquelles il ne se soumet jamais entièrement : la composition, structure ou la forme de ses figures les plus dépouillées suggère le mouvement. Son oeuvre entier traduit, dans ses mutations mêmes, la volonté d’ancrage dans le présent et la projection dans l’avenir, caractéristiques de la pensée de son temps. Ancré dans son époque, il a enrichi son art des visions nouvelles que lui suggéraient la science et les nouvelles technologies.La psychanalyse l’amène à recourir à l’inconscient dans ses œuvres automatistes gestuelles de 1946 -1957. Ses observations au moyen d’instruments optiques électroniques le conduisent à évoquer l’infiniment petit et l’infiniment grand dans ses peintures tachistes ( 1954 -1956 ). À New York ( 1965 -1968 ), ses recherches cinétiques s’enrichissent de ses rencontres avec des chercheurs du Bell Laboratory.

Il s’intéresse aux grands courants artistiques de son époque en arts visuels, mais aussi en poésie, en musique, en danse et en architecture. Son intérêt pour ces disciplines l’incite à puiser dans leurs problématiques, leurs structures ou leurs procédés d’écriture pour y chercher des convergences, des confirmations d’intuitions esthétiques et des points d’ancrage, sources de renouvellement de son art. C’est le cas de ses calligraphies phoniques ( 1957 -1960 ), de ses dessins inspirés de la musique de Stockhausen ( 1957 -1960 ) ou de ses événements interdisciplinaires des années soixante-dix et quatre-vingt. Il a même créé des œuvres relevant de ces disciplines : chants phoniques du milieu des années cinquante repris dans le film portrait de Manon Barbeau, Barbeau Libre comme l’art ; danse- peinture d’action des performances des années soixante-dix ; chorégraphie de la danse d’ouverture de son exposi- tion au Domaine Cataraqui ( 1999 ).

Peintre et sculpteur, il a abordé presque tous les domaines des arts visuels. Artiste pluridisciplinaire, Barbeau a tenté de modifier le langage plastique dans la transgression des frontières disciplinaires. Ses collages se sont transformés en peintures ( 1959-63 et 1986-2005 ), en estampes ( 1969 ) et en sculptures ( 1984 -1988 ). Ses dessins de poèmes, de mots et de lettres ont parfois emprunté la matière et le relief de la peinture ( 1957 ). NOTES BIOGRAPHIQUES

Ses sculptures ont pris l’aspect de dessins lancés dans l’espace ( 1971-1977 ) ou d’abris légers, quasi architecturaux ( 1985 -1992 ). Ses performances, mises en scène de l’acte créateur, se sont matérialisés en peintures et en dessins, conférant une pérennité à des gestes artistiques éphémères ( 1972 -1980 ).

Malgré sa diversité et son abondance, son œuvre conserve une profonde unité d’écriture qui se concrétise dans sa prédilection pour l’axe diagonal, les compositions d’équilibre précaire et par une approche spatio-temporelle du visuel. Barbeau manifeste ainsi sa fascination pour le mouvement porteur du désir et mesure du temps. Il se distingue aussi par sa dimension symbolique et son ironie, que traduisent les titres de ses abstractions les plus épurées. Artiste « baroque », son œuvre relève d’une approche fusionnelle de la création artistique, tout en faisant preuve d’une recherche de perfection formelle et d’équilibre plastique. Préoccupé d’économie de moyens et de mesure, Barbeau conserve un besoin d’expression exaltée des émotions et réfère au subconscient jusque dans ses peintures optiques, géométriques, minimalistes ou sérielles. Son œuvre apparaît ainsi comme une quête permanente de l’utopie de la synthèse des contraires.

Marcel Barbeau a largement exposé au Canada, aux Etats-Unis, en Europe et en Afrique du Nord dans le cadre d’expositions collectives et individuelles, dont quelques événements internationaux majeurs et solos dans des mu- sées et des galeries universitaires. La présence de ses œuvres dans la plupart des collections publiques canadiennes et dans quelques grandes collections muséales européennes et américaines confirme encore son importance dans l’histoire de l’art. Elles ont été abondamment commentées dans des articles, des catalogues et des livres d’art. Elles ont également fait l’objet de vidéos et de films d’art. Elles ont aussi été abordées dans des études universitaires au Canada, en France et aux États-Unis. En 2004, une thèse de doctorat, de la Sorbonne et un mémoire de maîtrise de l’Université Paris X Nanterre lui étaient entièrement consacrés.

Il a reçu le Zack Purchase Award de l’Académie royale du Canada ( 1963 ), la bourse Lynch-Staunton du Conseil des arts du Canada ( 1973 ), le Prix de sculpture de la Compétition d’œuvres d’art des restaurants McDonald du Canada ( 1985 ), la Médaille d’or de peinture aux Deuxièmes Jeux de la Francophonie à Paris ( 1994 ) et un prix de peinture de la Biennale d’art contemporain de Florence ( 2001 ). En 1993, il était reçu à l’Académie royale des arts du Canada. En 1995, le Gouverneur général du Canada lui a décerné le titre d’Officier de l’Ordre du Canada pour sa contribution à l’art canadien. LES ŒUVRES DE MARCEL BARBEAU DANS L’EXPOSITON PÉRENNITÉ

L’exposition Pérennité met l’accent sur la production récente de Marcel Barbeau, entre 1989 et son retour au Québec en 2008, tout en offrant quelques œuvres de référence sur sa production ancienne établissant un lien entre les périodes. On y redécouvre l’immense talent de coloriste de Barbeau et sa fascination pour le mouvement et le langage graphique. On y constate comment son imagination fertile et son sens de l’invention l’entraînent dans toutes les audaces plastiques.

Quelques œuvres anciennes, une encre de 1946, Nadja 2, une autre encre de couleur de la suite des Combustions originelles ( 1951 ), à la composition presque All Over, une encre de Chine et une gouache noire de 1957, respec- tivement sur fond blanc et sur fond gris, et deux gouaches noires sur fond blanc, de 1959, mettent en évidence la dimension graphique et gestuelle de l’œuvre de Barbeau. Quelques peintures tachistes de 1981 et 1982, révèlent son goût pour les harmonies subtiles et sa capacité de suggérer le mouvement jusque dans ces œuvres les plus lyriques. Leur mise en parallèle avec des peintures de vacances récentes, gestuelles ou tachistes, montre la grande liberté de l’artiste face aux écoles, aux tendances et aux contraintes stylistiques qu’elles imposent et qu’ont souligné plusieurs analystes de son œuvre. Deux sculptures, l’une de 1976 et l’autre de 1989, révèlent cet aspect moins connu de sa production bien que l’artiste ait régulièrement produit des sculptures depuis 1944.

La sélection d’œuvres récentes met en évidence sa passion pour la couleur et sa recherche d’harmonie et de con- trastes improbables qui déstabilisent le regard et intensifient l’illusion du mouvement. En associant des peintures aux collages utilisés comme études préliminaires par l’artiste, l’exposition montre comment la modification de sa palette et le passage d’un médium à un autre transforment les illusions de tridimensionnalité et de mouvement, particulières à cette série. De même, l’association de peintures et de sculptures qui leur sont contemporaines permet d’établir des liens entre la gestualité graphique de ses peintures et des sculptures des années soixante-dix, entre ses explorations spatiales et graphiques des années quatre-vingt-dix et la dynamique qui en résulte, en peinture comme en sculpture .

Exposition : 17 février au 17 mars 2011 Vernissage : 17 février à 18 heures Rencontres avec les artistes : 17 février de 18 heures à 20 heures / 20 février de 14h30 à 16h 30 Téléphone de la Galerie Michel-Ange : 514.875.8281 / 1.877.775.8281 Site Internet : www.michel-ange.net Courriel : [email protected] LES GRANDES COLLECTIONS — Collections publiques

Agence de coopération culturelle et technique Ministère des Affaires extérieures du Canada, Ottawa pour la Francophonie, Paris Municipalité de Gatineau, Québec Agnes Etherington Art Centre, Queen’s University, Ville de Montréal, Arrondissements de St-Laurent et de Lachine Kingston, Ontario Musée d’art contemporain de Montréal, Montréal Art Gallery of Hamilton, Hamilton, Ontario Musée d’art de Joliette, Joliette, Québec Art Gallery of Ontario, Toronto Musée d’art de Sherbrooke, Sherbrooke Art Gallery of Peterborough, Peterborough, Ontario Musée d’art du Mont-Saint-Hilaire, Mont-Saint-Hilaire Artothèque de Montréal, Montréal Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg, France Banque d’œuvres d’art, Conseil des arts du Canada, Ottawa Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa Bibliothèque nationale de France, Paris Musée des beaux-arts de Lyon, France Grande Bibliothèque, Montréal Musée des beaux-arts de Montréal, Montréal Bibliothèque Jacques Doucet, BNF, Paris Musée du Bas Saint-Laurent, Rivière-du-Loup, Québec British Museum, Londres, G-B Musée de la Côte Nord, Sept-Îles, Québec Carleton University, Ottawa Musée de la Vieille Pulperie, Chicoutimi, Québec Centre d’exposition de Baie Saint-Paul, Baie Saint-Paul Musée national des beaux-arts du Québec, Québec Churchill College, University of Cambridge, G-B. Musée Louis-Hémon, Péribonka, Québec Chrysler Museum, Norfolk, Virginie Musée régional de Charlevoix, La Malbaie, Québec Cobourg Museum, Cobourg, Ontario Musée régional de Rimouski, Rimouski, Québec Confederation Centre of the Arts, Art Gallery and Museum, National Gallery, Washington (DC) Charlottetown, P-E-I. New Brunswick Museum, Saint John, N-B. Conseil des arts du Canada, Ottawa Newfoundland and Labrador Museum, Saint-John, N-L Dalhousie University, Halifax, N-E. Nickle Art Museum, University of Calgary, Calgary, Alberta École des Hautes études commerciales, Université de Montréal Nova Scotia Art Gallery and Museum, Halifax, N-S. La Fondation de l’Hôpital de Montréal pour enfants, Montréal Owen Art Gallery, Mount Allison University, Sackville, N-B Fondation de l’Hôpital Royal Victoria, Montréal, Québec Robert McLauglin Art Gallery, Oshawa, Ontario Fondation de la Vieille vigne, Dinan, France Rodman Hall Art Centre, St-Catharines, Ontario Galerie UQAM, Université du Québec à Montréal Rose Art Museum, Brandeis University, Waltham, Massachusetts Gallery Lambton, Sarnia, Ontario Simon Fraser Universty, Art Museum, Vancouver, B-C Glenbow Museum, Calgary Stedelijk Museum, Amsterdam, Hollande Greater Victoria Art Gallery, Victoria, BC Stratford Art Gallery, Stratford, Ontario Hart House, University of Toronto, Toronto The Edmonton Art Gallery, Edmonton, Alberta Institut canadien, Québec The Vancouver Art Gallery, Vancouver, B-C Instituto Culturale del Arte, Catania, Italie The Winnipeg Art Gallery, Winnipeg, Manitoba Kitchener-Waterloo Art Gallery, Kitchener Toronto City Corporation (Hôtel de ville), Toronto Laurentian University Museum and Art Centre, Sudbury, Ontario Université de Montréal, Montréal Leonard and Bina Ellen Gallery, Université Concordia, Montréal Université du Québec à Montréal, Montréal Lethbridge Art Gallery, University of Lethbridge, Alberta University of Massachusetts, Amherst, Massachusetts London Art Gallery and Museum, London, Ontario Windsor Art Gallery, Windsor, Ontario Loughborough University Art Gallery, Loughborough, G-B. McIntosh Art Gallery, Western University, London, Ontario MacKenzie Art Gallery, Regina, Saskatchewan MacLaren Art Centre, Barrie, Ontario LES GRANDES COLLECTIONS — Collections d’entreprises Art public

Aird and Berlis, Toronto, Ontario Pipes’ Dreams 3, chlorure de polyvinyle peint, 1973, Confederation, Alcan, Montréal Centre Art Gallery and Museum, Charlottetown, P.E.I, Le saut du Banque Nationale, Montréal tremplin ou Nadia, aluminium peint, 1976, Vieux-port de Montréal. Bombardier, Inc, Montréal Château Saint-Ambroise, Montréal Don Quichotte, aluminium peint, 1976, Parc Renaud, Joliette Deloitte & Touche, Toronto, Ontario Liberté, liberté chérie, acier peint, 1985-87, Marina de Lachine, Esso Resources, Calgary, Alberta et Toronto, Ontario Montréal. Fasken Martineau DuMoulin SENCRL SRL, Montréal Fédération des caisses populaires et d’économie Desjardins, Lévis Laurentides, acrylique sur contreplaqué d’aluminium, 1988-1989, Gaz Métropolitain, Montréal Wagon Parc, Via Rail.

General Electric Canada Limited, Mississaugua, Ontario Gottlieb & Pearson, New York City, N-Y Les portes du regard 1, acier peint, hauteur 369 cm, 1990, Parc de Hotel Georgia, Vancouver, B-C l’Hôtel de ville, Montréal-Est Hydro-Québec, Montréal INCO, Toronto, Ontario Fenêtre sur l’avenir, acier peint, 1989-1992, Parc de Sculptures, Loto-Québec, Montréal Université Mc Gill, Montréal. Industrielle-Alliance, Québec Mazars, Harel, Drouin et Associés, Montréal Dialogue à contre-jour, cèdre et boulons d’acier inoxydable, 1992, McDonald’s Restaurants Canada, Markam, Ontario Parc de sculptures, Musée du Bas Saint-Laurent, Rivière-du-Loup. Norcen Resources Ltd, Calgary, Alberta Québec. Power Corporation du Canada, Montréal Reader’s Digest Canada, Montréal Maison de lumière 2, tuya, acier et teinture, 2002 et Les échelles Richard Brown Baker, New York City, N-Y de lumière, épicéa,acier et teinture, 2003, Musée de Charlevoix, La Union-Vie, Drummondville, Québec Malbaie, Québec. Shell Canada Limited, Calgary, Alberta Spectra, Montréal Liberté, acier inoxydable, 2010,. Maison Ludger Duvernay, Téléglobe Canada Inc., Montréal Montréal. Via Rail, Montréal, Québec Vancouver General Hospital, UBC, Vancouver, B-C Vasco Design, COMMENTAIRES CRITIQUES SUR L’ŒUVRE DE MARCEL BARBEAU : 1961 - 2010

« Parti de l’accidentel Barbeau a nettement affirmé la volonté d’éliminer l’accidentel. Et si l’on peut parler de géomé- trie, ce n’est pas de l’usage raisonné de figures conventionnelles qu’il s’agit, mais d’une géométrie du coeur et de la mémoire. Loin d’être une création arbitraire, cette géométrie retrouve, selon le mot de Borduas, « une espèce de nature », une géologie s’apparentant aux formes usées ou mieux, forgées par le temps des galets échoués sur le rivage. Tout est venu de la nature et y retourne, Barbeau a opéré cet aller-retour par les voies du pressentiment. » Guy Viau, « Marcel Barbeau ou le hasard conjuré », Cité libre, vol. XII, Montréal et Canadian Architect, Toronto, octobre 1961.

“ Barbeau’s art provides an argument for the irrelevance of style, distinguished as it is by a consistent intensity of expression and a decisive personality, no matter what the mode. There are constants — the ferocity of Tumulte and the shimmer of Recherche are there again, for instance in the op. But the development was rational, and necessary. He has not been eclectic, but rigourously experimental — in the best tradition, after, all of Borduas. He looks likely to stay that way. ” Barry Lord, “ Marcel Barbeau Retrospective at Scarborough College ”, Arts Canada, Toronto, 1969.

« Sous l’apparence d’une fixation prolongée à Borduas, puis d’une évolution précipitée et discontinue, l’œuvre de Barbeau offre une cohérence profonde. II suffit de ne pas s’arrêter aux reflets, de « traverser le miroir » : alors le projet du peintre apparaît comme celui de Rimbaud, « le dérèglement raisonné de tous les sens » avec ce surcroît de préci- sion froide que l’ère électronique ajoute aux cruautés du poète. Barbeau est doué d’une sensibilité à fleur de peau : tantôt il s’y abandonne, tantôt il en joue, avec une pudeur qui a pour autre face l’humour de Jarry et des dadaïstes... Le surréel n’a rien perdu de son urgence à l’ère des cerveaux électroniques. » Bernard Tesseydre, « Introduction », Barbeau, Winnipeg Art Gallery, Winnipeg, 1969.

« L’option fondamentale qui sous-tend et enveloppe toute l’activité artistique de Marcel Barbeau depuis ses premières toiles automatistes des années 1945 -1950 jusqu’à ses productions les plus récentes et lui confère une cohésion et une continuité évidentes, est une impulsion réitérée de « passage à la limite »… Car ce qui compte pour lui, ... c’est d’attester, dans sa marginalité latérale englobante, le principe créateur initial absolu, le pouvoir instaurateur originaire pur de l’apparaître pictural, dans son irréductibilité à toute formulation, qu’il promeut ou est susceptible d’établir. » Charles Delloye, « Préface », Marcel Barbeau: le regard en fugue, Editions CECA, Montréal, 1990; Cercle d’Art, Paris, 1994.

« Barbeau demeure l’inclassable fidèle à lui-même et à une conception de la peinture à la fois contrôlée et spontanée. N’est-ce pas la grande leçon que l’automatisme aura donnée à la peinture au Québec ? » François-Marc Gagnon, « Le refus global et la peinture », Vie des arts, No 170, Montréal, Printemps 1998.

« C’est la joie qui frappe chez Barbeau, joie que l’artiste doit bien un peu contenir, car elle serait scandaleuse... Com- ment comprendre cette joie, cette quasi indifférence de la peinture comme nécessité, cette indépendance par rapport au monde environnant qu’elle impose à l’artiste ? D’une autorité impérieuse, la nécessité artistique ne tolère aucune concurrence… » Carolle Gagon « Marcel Barbeau La réponse aux nécessités profondes de l’être », Parcours : l’informateur des arts, vol. 4, no 4, Montréal, août 1998. COMMENTAIRES CRITIQUES SUR L’ŒUVRE DE MARCEL BARBEAU: 1961 - 2010 “ Barbeau is an active practitioner of hot expressionism although not an exclusive one. Constantly searching for himself and his metaphysical place, he wanders the globe, responding intuitively and emotionally to his place and particular encounters with the external and internal… Surpassing himself, he taps into tragedy. It is this tragedy, this passion pushed to its limits that produces the magical quality of his paintings. ” Ann Davis, “ Hot expressionism in Canada ”, Marcel Barbeau : le fleuve en escales — Episodes along the river 1953 -1990, Musée du Bas-Saint-Laurent, Rivière du-Loup, 1999.

« Il ne faut pas confondre chez Marcel Barbeau la mouvance de l’expression avec un quelconque reniement de sa pensée philosophique de base, nourrie aux sources du surréalisme et de l’importance du subconscient, de l’instant fugitif de la sensibilité et de la dynamique du geste. Il a toujours cherché au-delà de l’évidence apparente du geste plastique une fois qu’il a été posé. Cinquante ans de production, cinquante ans de doute ; véritable définition d’une vie d’artiste. Qu’il passe du tachisme à un structuralisme de la couleur, ou au Hard Edge à une nouvelle forme de l’expressionnisme, il ne fait pas autre chose que d’explorer les limites du geste. Ce dernier est intimement lié à la pensée qui lui a donné naissance, mais il n’en livre pas toujours la tonalité au premier regard. » Jean Dumont, « Marcel Barbeau et l’art contemporain », Parcours, Montréal, automne 2003.

« Libertaire, Barbeau ignore toutes les frontières. C’est dans le changement même que Barbeau affirme sa singularité et signe son écriture. Maniériste, il cherche à allier les contraires et à résoudre les contradictions dans la synthèse des arts, mais aussi, parfois, dans celles des formes et des figures, tentant de déjouer jusqu’aux lois mathématiques. Poussant constamment le langage plastique jusqu’aux derniers retranchements de la logique d’une approche disci- plinaire ou stylistique, excessif dans le déploiement des formes comme dans l’ascèse, Barbeau inscrit singulièrement sa peinture et sa sculpture dans l’univers expressionniste. » Ninon Gauthier, Échos et métamorphoses : catalogue raisonné des peintures ( 1944 -1971 ) et des sculptures ( 1944 - 2000 ), thèse de doctorat, Unversité Paris IV — Sorbonne, Paris, mars 2004.

“ Much more interesting were Barbeau’s essays into all-over compositions, which surpass anything that Leduc achieved in the destruction of the object and the suppression of narrative space. The beginnings of it can be seen in the spiritedness of Tumult with Clenched Teeth, 1946 ( fig. 28 ), but the real affirmation of all-over surface, literally, occurs in some small paintings from 1947, such as Savage-Fury ( PC ) or Autumn Delirium ( Garth Drabinsky collection ). In this little painting, Barbeau not only held his usual emotionality in check but laid down his strokes of the spatula in a regular, repetitive quasi-mechanical ordering. For the year 1947 such work is quite without precedent, not only for the degree to which it sacrifices all but the vestiges of automatic spontaneity, but also because of its indifference to composition vis-à-vis the framing rectangle. Borduas did not attempt this kind of picture until the mid-1950’s. ” Roald Nasgaard, “ Abstract Painting in Canada ”, Douglas & McIntyre — Art Gallery of Nova Scotia, 2007.

“ In the work he has been doing in the last decade — paintings that employ the richest and brightest palette he has ever used — he is working out the complicated relationship between figure and ground. His accomplishment in this area of abstraction is significant ; in looking at these works, the confusion you undergo in attempting to figure out when a shape slips into the compositional category of being a ground is both perplexing and exhilarating. The eye constantly moves back and forth between determining what is shape and what is colour. The confusion we feel is one Barbeau consciously sets up. He is a consummate problem-maker, and problem-solver. He makes problems because he is so restless, and he solves them because he is so persistently inventive. ” Enright, Robert. “ Marcel Barbeau The colour of change ”, Border Crossings, Volume 29, No 2, Issue 114, Winnipeg, 2010. P. 49 NOTES BIOGRAPHIQUES Pierre Gauvreau est né à Montréal, le 23 août 1922. Dès 1941, il expose des huiles et dessins influencés par le fau- visme. Il est remarqué par Paul-Émile Borduas et invité à se joindre aux jeunes artistes qui fréquentent alors l’atelier du maître. Il y amène son ami Bruno Cormier, ainsi que Françoise Sullivan, Fernand Leduc et Louise Renaud, qui étudient aux Beaux-Arts avec lui.

Au printemps 1943, au moment de l’exposition Les Sagittaires, il doit s’enrôler dans l’armée canadienne. Il continue de peindre dans ses rares moments de liberté et, au cours de l’année 1944, il réussit ses premiers tableaux non figuratifs. Puis, basé outre-mer, il envoie à son frère Claude des dessins que celui-ci intègre à la première exposition de ceux qu’on appellera « », au printemps 1946. Libéré au cours de l’été, il revient à Montréal et entreprend résolument de peindre. En 1947 et 1950 il présente ses œuvres à l’appartement familial du 75 rue Sherbrooke Ouest. Il participe aux principales manifestations d’avant-garde.

En 1948, il est un des signataires de REFUS GLOBAL, un texte de Borduas endossé par 15 jeunes signataires. Ce manifeste radical, appelle une nouvelle civilisation. Il participe activement à sa publication et à la polémique qui suit sa parution et le congédiement de Borduas. Il écrit aussi des textes théoriques. Pierre Gauvreau travaille à la radio, puis à l’Office national du film du Canada. En 1955, il entre comme réalisateur à la section jeunesse de Radio- Canada. Après Pépinot, il réalise plusieurs séries sur film Radisson, ( Tomahawk en anglais ), CF-RCK, Rue De L’anse, D’Iberville. ( co-production ).

La Galerie Denyse Delrue présente ses œuvres récentes en 1961 et 1962, année où il participe au Festival des Deux Mondes à Spolète, en Italie. Il est de l’exposition inaugurale du Musée d’art contemporain à l’Exposition universelle de 1967. En 1971 -72 a lieu, au MAC à Montréal et au Grand palais à Paris : Borduas et les automatistes, Montréal 1942-1955. Pendant qu’il participe à l’exposition présentée dans le cadre des Jeux Olympiques, au MAC en 1976, une œuvre de Françoise Sullivan : une vitrine commémorant Refus global et les différentes activités tenues chez les Gauvreau au 75 Ouest rue Sherbrooke, est démolie la nuit avec le reste de l’exposition Corrid’art, sur ordre du maire Jean Drapeau.

En1968, Gauvreau quitte Radio-Canada. Pendant la décennie qui suit, il est directeur de la création à Radio-Québec, chef de studio puis directeur de la production française à l’ONF : Mon oncle Antoine, IXE-13, Le temps d’une chasse. Il quitte en 1972 pour retourner à la réalisation et à la peinture. Il réalise pour Radio-Québec trois séries documen- taires auxquelles il attache beaucoup d’importance même si elles n’ont pas toutes survécu. On n’a plus les séances qu’on avait, sur le jeune théâtre ; Si l’ monde savait, sur les artistes autodidactes parfois appelés « les patenteux », et Aux yeux du présent, une série de procès, avec jury, sur des épisodes pertinents de l’Histoire.

En 1973, il présente un projet de mini-série de 26 heures sur l’avènement de la modernité au Québec : A bien y penser, à la Société Radio-Canada. Ce projet, programmé plusieurs années plus tard et adapté en téléroman, à la demande de la SRC, deviendra la trilogie téléromanesque Le temps d’une paix, Cormoran, Le volcan tranquille. Le temps d’une paix prend l’antenne en 1980. Depuis, 136 épisodes de ce téléroman ont été diffusés à deux reprises. Plus de trois millions de téléspectateurs ont regardé la dernière émission. On a pu voir 78 épisodes de Cormoran. Le temps d’une paix a été diffusé sur le marché international. 52 des 66 épisodes du téléroman Le volcan tranquille ont été diffusés. Pierre Gauvreau a du interrompre à regret l’écriture de cette série. Les textes non-produits par la Société Radio-Canada ainsi que tous les scénarios de la trilogie ont été déposés dans le Fonds Pierre Gauvreau créé en décembre 1998, à l’initiative des Archives Nationales du Canada. PRIX REÇUS : TÉLÉVISION

Les états généraux du monde rural ont choisi Le temps d’une paix, meilleur téléroman de tout temps . Le temps d’une paix et Cormoran ont tous deux reçu le prix ANIK, et plusieurs Prix Gémeaux. Pierre Gauvreau en a personnellement reçu trois pour l’écriture. Prix des Communications, secteur télévision, 1985. Personnalité de la semaine, La Presse, 1986 et 1990. Personnalité de l’année ( Culture ) 1990. Grand Prix de l’Académie canadienne du Cinéma et de la Télévision 1990, Le Mérite du Français dans la culture 1995. Intronisé au Temple de la renommée de l’Association des Réalisateurs, 2004.

En 1976, il reprend les pinceaux qu’il avait délaissés, faute de temps. Depuis, il n’a cessé de peindre et de participer à de nombreuses expositions. Parmi les expositions solo de l’époque du retour, mentionnons : à Montréal, le Musée d’art contemporain en 1979. En galerie : Gilles Corbeil en 1978, Gilles Saint-Pierre en 1981 et Joyce Goldman en 1985. À Québec : la Galerie Lacerte Guimont en 1981. À Toronto : la Galerie Dresdnere en 1979, 1981 et 1984. Une exposition de ses premières œuvres : Pierre Gauvreau the first Decade, est présentée à Kingston et au Musée du Québec en 1981.

Pierre Gauvreau a reçu le Prix Louis-Philippe Hébert pour l’ensemble de son œuvre peint. Il a reçu au nom des signataires de Refus global le prix Condorcet en 1998, décerné par le Mouvement laïque québécois. Deux séries d’entretiens lui ont été consacrées. La première avec Victor Lévy Beaulieu, Le temps d’une œuvre – ( 10 demi-heures ) Radio-Canada-Rimouski, 1994-1995. La deuxième avec Michel Desautels, Les trois temps d’une paix, L’Hexagone, 1997.

En 1996, le Musée du Québec produit un carré de soie, à partir d’une œuvre de Pierre Gauvreau, Carreau mon amour. En 1998, Poste Canada émet une série de sept timbres reproduisant des tableaux des peintres signataires de REFUS GLOBAL. Ces tableaux sont exposés au Musée de la Poste, à Hull, ainsi qu’à Londres, Paris et Washington. Un important colloque sur le mouvement automatiste se tient à l’Université York à Toronto. Le Musée d’art de Mont Saint-Hilaire présente une très grande œuvre, et une très petite de chaque peintre signataire vivant, et publie Éternel présent. Des tableaux de Pierre Gauvreau servent d’accessoires dans la pièce de son frère Claude Gauvreau Les oranges sont vertes au Théâtre du Nouveau Monde, mise en scène Lorraine Pintal.

Depuis 1995, Pierre Gauvreau pratique le jeu surréaliste du cadavre exquis. Il a ainsi co-réalisé plusieurs œuvres avec Charles Binamé, Alexandre Boisseau, Janine Carreau ( plus d’une centaine ), Annick Gauvreau, Claude Gref- ford, Luc Guérard, Nicole Leblanc, Serge Lemoyne, Pascale Montpetit, Michel Pimparé, entre autres. Une vingtaine des siens furent exposées en 1996. ÉVÉNEMENTS RÉCENTS — SÉLECTION D’EXPOSITIONS RÉCENTES 2000-2010

2000 PIERRE GAUVREAU — COLOURS FROM THE DEEP Winchester Galleries, Victoria, Colombie Britannique. Du 6 au 29 avril.

2000-01 LES PASSEURS DE L’AN 2000. Galerie Jean-Claude Bergeron, Ottawa. 2000 BRUNEAU, DEROUIN, FERRON, GAUVREAU, RIOPELLE, etc. Chapelle du Bon Pasteur, Montréal. Printemps 2001

2002-2010 PARLE-MOI D’AMOUR Exposition - Encan au bénéfice de la Fondation pour l’art brut et l’art thérapeutique. Galerie Les Impatients, Montréal.

2002 LA SOIRÉE DU LOCK-OUT Le 6 mai au Spectrum de Montréal, spectacle d’appui des artistes québécois aux artisans cadenassés par la Société Radio-Canada. Un cadavre exquis de Pierre Gauvreau et Janine Carreau reproduit sur une immense bâche sert de décor.

JANINE CARREAU ET PIERRE GAUVREAU RENCONTRE AU SEIN DU RÉEL : TABLEAUX À QUATRE MAINS Centre d’art de Frelighsburg, du 1er août au 15 septembre.

2003-2005 PIERRE GAUVREAU : DESSINS DE JEUNESSE Galerie de l’UQAM, 10 janvier au 15 mars 2003. Audrey Genoist, commissaire. Catalogue. Musée de Baie Saint-Paul, du 2 octobre 2004 à janvier 2005.

2003 LE DUR DÉSIR DE DURER Borduas, Barbeau, Ferron, Gauvreau, Leduc, Mousseau, Riopelle, Pellan, De Tonnancour, Frère Jérôme, Carreau, Villalonga, etc. Galerie Gala, Montréal. Mars-avril.

2003-2004 PIERRE GAUVREAU FAIRE PARLER LES MURS ŒUVRES CHOISIES 1976-2003 Musée des Beaux Arts de Sherbrooke. Du 20 septembre 2003 au 20 janvier 2004.

2004 Inauguration du HALL BRUNO CORMIER de l’Institut Philippe Pinel de Montréal. Don de l’œuvre Pour Bruno. Accrochage permanent de trois œuvres de Pierre Gauvreau.

JANINE CARREAU ET PIERRE GAUVREAU LE CŒUR ET SES LUMIÈRES : TABLEAUX À DEUX MAINS ET À QUATRE MAINS. Galerie Gala, Montréal. Du 28 avril au 30 mai.

DU NOUVEAU DU CÔTÉ DE LA COLLECTION D’ŒUVRES D’ART Centre d’exposition de l’Université de Montréal. Du 16 septembre au 3 octobre. Catalogue.

2005 PIERRE GAUVREAU « LA JEUNESSE EST EN NOUS ET NOUS SOMMES LA JEUNESSE » ( Claude Gauvreau ) Sélection d’œuvres de P.G. 1978 -2005 Galerie Montcalm, Gatineau. Du 23 juin au 28 août. Catalogue Janine Carreau et Gilles Lapointe.

2005 PIERRE GAUVREAU « L’HUMANISTE AUX MULTIPLES VISAGES » ( Normand Biron ) Espace Création Loto-Québec. Montréal, 22 septembre au 18 décembre. Louis Pelletier et Janine Carreau, commissaires. Tableaux de Pierre Gauvreau, Coups de coeur de la collection Pierre Gauvreau et Janine Carreau, montage d’extraits des téléromans et autres. ÉVÉNEMENTS RÉCENTS — SÉLECTION D’EXPOSITIONS RÉCENTES 2000-2010

2005 GAUVREAU XXIÈME SIÈCLE Galerie Gala, Montréal, du 26 octobre au 1er décembre.

2006 MONTRÉAL — PARIS — NEW-YORK 1929-1994 Galerie Simon Blais, Montréal en collaboration avec la galerie Elrick-Manley Fine Arts de New-York. Du 7 juin au 8 juillet. Catalogue.

2006-07 ACQUÉRIR POUR GRANDIR Musée national des beaux-arts du Québec, Québec. Du 16 novembre 2006 au 15 avril.

2007 THE URGE TO ABSTRACTION The Varley Art Gallery of Markham, Unionville, Ontario.

L’ABSTRAIT D’HIER À DEMAIN Galerie Michel-Ange, Montréal.

PIERRE GAUVREAU : EN TOUTE LIBERTÉ Galerie Gala, Montréal, du 24 octobre au 29 novembre.

2008-2009 SALUT LEMOYNE ! Gilles Boisvert, Janine Carreau, Reynald Connoly, Cozic, François Gauthier, Pierre Gauvreau, Hélène Goulet, Serge Lemoyne, Serge Tousignant, Armand Vaillancourt. Musée des beaux-arts de Mont Saint-Hilaire, du 20 janvier au 23 mars 2008 Musée des beaux-arts de Sherbrooke, du 29 mars au 1er juin 2008 Musée d’art contemporain de Baie Saint-Paul, du 17 janvier au 26 avril 2009 Maison de la culture Côte-des-Neiges, Montréal, du 7 mai au 7 juin 2009. Avec André Fournelle. François Gauthier commissaire.

2008 FINE CANADIAN ART — ŒUVRES D’ART CANADIEN Focus REFUS GLOBAL 1948 Exposition Heffel Fine Art Auction House, 1er au 22 mai. Exposition itinérante, Montréal, Toronto, Vancouver. Catalogue & Tiré à part.

REFUS GLOBAL : 60 ANS PLUS TARD — 60 YEARS LATER Acquisitions récentes / Recent acquisitions Musée des Beaux Arts de Montréal. Du 19 juin au 7 décembre 2008 — Prolongée jusqu’en janvier 2009.

LES AUTOMATISTES ŒUVRES RÉCENTES / RECENT WORKS Galerie Orange, Montréal, 4 au 28 septembre, Catalogue.

AGENDA ART QUÉBEC 2009 Galerie Michel-Ange, Exposition du 28 septembre au 12 octobre.

PIERRE GAUVREAU Galerie Orange & Lacerte Art Contemporain, Toronto International Art Fair, du 2 au 6 octobre. Catalogue général & Catalogue PIERRE GAUVREAU.

CANADIAN POST-WAR & CONTEMPORARY ART Exposition Heffel Fine Art Auction House, Vancouver, Montréal, Toronto novembre. Catalogue ÉVÉNEMENTS RÉCENTS — SÉLECTION D’EXPOSITIONS RÉCENTES 2000-2010

2008 ENCAN BÉNÉFICE 2008 — 7e édition Écomusée du fier monde Montréal, 8 au 13 mai. Carton : Œuvre de Pierre Gauvreau.

2002-2010 PARLE-MOI D’AMOUR Exposition de la Fondation de l’art brut et de l’art thérapeutique. Atelier les Impatients, Montréal.

2009-2010 NOMADE, LA COLLECTION DE LOTO-QUÉBEC EN MOUVEMENT Espace Création Loto-Québec, Montréal, du 27 janvier au 3 mai 2009. Galerie Montcalm, Gatineau, du 5 mars au 19 avril 2009. Musée régional de la Côte-Nord, Sept-Îles, du 5 mai au 7 juin 2009. Musée du Bas Saint-Laurent, Rivière-du-loup, du18 juin au 28 septembre 2009.

THE AUTOMATISTE REVOLUTION : MONTREAL 1941 - 1960 The Varley art Gallery, Markham, On. Du 23 octobre 2009 au 28 février 2010. Albright - Knox Gallery, Buffalo, N-Y. Du 19 mars 30 mai 2010.

ÉCHOS D’UN AUTRE MONDE : JANINE CARREAU ET PIERRE GAUVREAU Galerie Michel-Ange. Du 14 octobre au 1 novembre 2009. Livre d’exposition

SÉLECTION DE PUBLICATIONS RÉCENTES

1997 Les trois temps d’une paix, Entretiens Pierre Gauvreau & Michel Desautels. L’Hexagone. 1998 Les Automatistes, série de 7 timbres commémorant le 50e anniversaire de la publication de Refus Global. Poste Canada. 2000 Canadian Art Anne Newlands, Firefly, Toronto. 2003 Le jeune homme en colère, biographie de Pierre Gauvreau. Jeanette Biondi, Lanctôt Éditeur, Montréal. 2004 Jean-Paul Riopelle T 2 : 1954 -1959. Catalogue raisonné Yseult Riopelle, Hibou éditeurs.

2005 L’art français et francophone depuis 1980. Contemporary French and Francophone Art Michel Bishop et Christopher Elson. FAUX TITRE, Amsterdam, New-York. New Life in the Exquisite Corpse by Ray Ellenwood ( p. 205-209 )

2006 Québec chante, Monique Giroux, Louis Boudreault, Beaux Livres, Henri Rivard Éditeur.

2007 Abstract Painting in Canada. Roald Nassgard, Douglas & McIntyre, Vancouver & Toronto Art Gallery of Nova Scotia, Halifax & Yarmouth.

2007 PIERRE GAUVREAU. Le temps d’une paix d’un insoumis. Parcours Art et Art de vivre, Éditions trajet Automne, no 62, pages, couverture, 26 à 34 & 39. 2008 La comète automatiste, Gilles Lapointe, Fides, Montréal. 4 œuvres de PierreGauvreau. 2008 Les échos de Refus Global, Jonathan Mayer, Ed. Michel Brûlé, Montréal. En couverture une œuvre de Pierre Gauvreau. 2008 Les Automatistes. Catalogue d’exposition. Galerie Orange Montréal.

2008 Pierre Gauvreau, Toronto International Art Fair, Galerie Orange Montréal, Lacerte Art contemporain, Québec. 44 pages. Texte de Ray Ellenwood : Pierre Gauvreau on a Roll.

2009 TOTAL REFUSAL — REFUS GLOBAL, The complete 1948 Manifesto of the Montreal Automatists, translated and introduced by Ray Ellenwood. Exile Editions, Holstein, Ontario Réédition. 2009 Échos d’un autre monde : Janine Carreau et Pierre Gauvreau. SÉLECTION DE DOCUMENTS AUDIO-VISUELS RÉCENTS

1996 CÉLÉBRER LA VIE. Vidéo, 20 minutes. Réalisation Pierre-Mathieu Fortin. Production BLITZKRIEG.

ÉLOGE DE L’INDIGNATION. Entretien avec Hélène Pednault, Production Radio-Canada FM, Montréal. Le 1er septembre. Émission sur Refus Global et Pierre Gauvreau. 1 heure.

1997 MAISONNEUVE À L’ÉCOUTE Entrevue. SRC. 9 septembre.

1998 Le 9 août REFUS GLOBAL Émission spéciale de deux heures préparée par l’équipe de LA VIE D’ARTISTE, Réalisation Jocelyn Barnabé. LES BEAUX DIMANCHES. SOCIÉTÉ RADIO-CANADA.

1998 MAISONNEUVE À L’ÉCOUTE Entrevue. 55 minutes. SRC. 28 janvier.

1999 LE TEMPS D’UN PEINTRE, Reportage de Paul Toutant, Téléjournal et RDI. SRC. Montréal, 18 et 19 septembre.

2001-2007 GAUVREAU OU L’OBLIGATION DE LA LIBERTÉ Un film de CHARLES BINAMÉ, production VIVAVISION, 2001. Disponible sur cassette. FESTIVAL DES FILMS DU MONDE, 30 et 31 août 2001 CINÉMA PARALLÈLE du 23 novembre au 6 décembre 2001. TÉLÉ-QUÉBEC : L’ŒIL OUVERT, 18 & 22novembre 2001 Et printemps 2006 SOCIÉTÉ RADIO-CANADA : LES BEAUX DIMANCHES, 29 décembre 2002. Hiver 2005. Film d’ouverture 1ère édition du FEFIMOSA, Saint-Armand, 1er septembre 2005. ARTV : TOUTE UNE SOIRÉE AVEC PIERRE GAUVREAU, 6 & 7 janvier 2007

EN PROJECTION CONTINUE : EXPOSITIONS GAUVREAU Musée des Beaux-Arts de Sherbrooke, 20 septembre 2003 au 20 janvier 2004. Galerie Montcalm, Gatineau. 23 juin au 28 août 2005. Espace création, Loto-Québec. 22 septembre au 18 décembre 2005

2002 SALUT, RIOPELLE ! DVD-ROM, TRAM DESIGN, 2002

2004-2006 LE TEMPS D’UNE PAIX. DVD. La série en 7 coffrets individuels. Auteur Pierre Gauvreau, Réalisation Yvon Trudel. Production SRC et Imavision

2008 LE TEMPS D’UNE PAIX, DVD. Coffret de luxe, Série au complet plus LE TEMPS D’UNŒUVRE Entretiens de Victor-Lévy Beaulieu avec Pierre Gauvreau. Société Radio-Canada et Imavision COLLECTIONS PUBLIQUES Musées Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa. Musée national des Beaux-Arts du Québec Musée d’art contemporain, Montréal. Collection Lavalin du Musée d’art contemporain, Musée des Beaux-arts de Sherbrooke Art Gallery of Ontario, Toronto. Collection prêt d’oeuvres d’art du Musée du Québec Banque d’oeuvres d’art du Conseil des Arts du Canada, Ottawa.. Futur Musée du portrait, Ottawa The Edmonton Art Gallery, Alberta Musée des Beaux-Arts, Montréal. Windsor Art Gallery. Ontario Musée régional de Rimouski Beaverbrook Art Gallery, Fredericton, Nouveau Brunswick. Musée du Bas-Saint-Laurent, Rivière-Du-Loup Musée d’Art de Joliette The Agnes Etherington Art Centre, Queen’s University, Kingston. Ontario.. The Robert McLaughlin Gallery, Oshawa Musée d’art de Saint-Hilaire, Québec

Institutions Archives nationales du Canada, Fonds Pierre Gauvreau Galerie de l’UQAM, Collection Loto-Québec Institut Philippe-Pinel, Montréal Théâtre Du Nouveau Monde, Montréal Tableaux-accessoires de théâtre : Les oranges sont vertes de Claude Gauvreau Ville De Laval. Université de Montréal

Corporations Aird and Berlis, Barristers and Sollicitors, Toronto osler Hoskin & Hartcourt, Montréal Banque Nationale Du Canada, Montréal. TéléGlobe Canada, Montréal. Jarislowsky, Fraser Limited, Toronto. Toronto Dominion Bank, Montréal. Jarislowsky, Fraser Limitée, Montréal. Westburne Industries, Montréal. Power Corporation, Montréal. Xerox Financial Services, Montréal. Robinson, Sheppard, Shapiro, Avocats, Montréal. Les productions Lauram, Montréal. Swiss Bank Corporation, Toronto. Mouvement des Caisses populaires Desjardins, Toronto Gestion Marbex, Montréal. Georges Lagacé, Architecte, Rivière-du-loup Les productions René Ferron, Montréal Les productions Jacques L’Heureux, Montréal. Alcan Secal, Montréal. Banque Royale Du Canada, Montréal. Esso Resources, Calgary. First City Trust Imperial Oil, Calgary. QUELQUES OUVRAGES DE RÉFÉRENCE

LE JEUNE HOMME EN COLÈRE Une biographie de Pierre Gauvreau par Jeanette Biondi. Lanctôt Éditeur. 2003.

FONDS PIERRE GAUVREAU R1318 INSTRUMENT DE RECHERCHE NO 2186. Préparé par Andrée Lavoie en 1999. pour les Archives sociales et culturelles. ARCHIVES Nationales du Canada. Ottawa. ( Fonds ouverts )

PIERRE GAUVREAU, LES TROIS TEMPS D’UNE PAIX. Entretiens avec Michel Destautels. L’HEXAGONE 1997.

REFUS GLOBAL — MANIFESTE. MYTHRA-MYTHE, Montréal, 1948.

REFUS GLOBAL — MANIFESTE. ANATOLE BROCHU éditeur, 1972 et 1973.

TOTAL REFUSAL — THE COMPLETE 1948 MANIFESTO OF THE MONTREAL AUTOMATISTS. Translated by Ray Ellenwood. EXILE EDITIONS. Toronto 1985 et 2009.

GAUVREAU / DUSSAULT — CORRESPONDANCE 1949 -1950. L’HEXAGONE. Et Succession Claude Gauvreau, Montréal, 1993.

CLAUDE GAUVREAU — LETTRES À PAUL-ÉMILE BORDUAS Édition critique : Gilles Lapointe, Bibliothèque du Nouveau Monde, PUM, 2002.

LES ÉCRITS SUR L’ART de CLAUDE GAUVREAU Textes Établis par GILLES LAPOINTE avec la collaboration de Philippe Brosseau. Éditions de l’HEXAGONE et Succession Claude Gauvreau, Montréal, 1996.

ÉGRÉGORE — THE MONTRÉAL AUTOMATIST MOVEMENT Ray Ellenwood, EXILE EDITIONS, Toronto 1999. Traduit en français mais non encore publié.

PIERRE GAUVREAU : L’ATELIER, cahier no 24. Interview et texte : Roland Bourneuf, 1981.

L’AUTOMATISME EN MOUVEMENT, Études françaises. LES PRESSES DE L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL : PIERRE GAUVREAU, PROVOCATEUR par RAY ELLENWOOD. et « LA VIE EST DÉJÀ AILLEURS » et Lettre de PIERRE GAUVREAU à CLAUDE GAUVREAU. Établissement et annotations par Gilles Lapointe. pp 31, 231 et 259. Automne-hiver 1998.

LES FEMMES DU REFUS GLOBAL. PATRICIA SMART. Boréal. 1998

JACQUES FERRON : LES LETTRES AUX JOURNAUX . Quelques textes sur la Loi du cadenas et sur le groupe des automatistes. ( PP 484-505 ) VLB ÉDITEUR. 1985. ( LETTRES DE PIERRE GAUVREAU )

PAROLES DE L’ART. Normand Biron. PIERRE GAUVREAU — L’HUMANISTE AUX MULTIPLES VISAGES. ( PP 208-215 ) QUÉBEC/AMÉRIQUE. 1988. NOTES BIOGRAPHIQUES

Fernand Leduc naît à Montréal en 1916. À l’âge de vingt-deux ans il fait son entrée à l’École des beaux-arts de Mon- tréal. C’est un an plus tard, soit en 1939 qu’il découvre la peinture de Paul-Émile Borduas, alors enseignant à l’école du Meuble, ainsi que le groupe d’avant-gardiste qui anime alors la scène artistique de la métropole.

Cette période marque un tournant dans le cheminement du jeune peintre. Elle signe bien sûr, les débuts de la grande épopée Automatistes,groupe auquel Leduc s’associe et signera le manifeste en 1948. Notons d’ailleurs qu’au sein de ce milieu en pleine effervescence, il est non seulement confronté aux idées les plus révolutionnaires, mais s’emploie également à développer sa propre conception de l’art. Cette dernière qui le guidera tout au long de sa carrière, ques- tionne le rapport qui se trame entre la création et la vie. Dès 1944 il écrit : « Seuls sont peintres ceux qui construisent, qui ordonnent par le dedans, dans le sens de la vie. » Cette perspective, Leduc en fait l’un des principaux fondements de ses explorations artistiques et intellectuelles. Et s’il prend ses distances avec l’Automatisme, il n’en garde pas moins l’essence : une attitude foncièrement libre face à l’exploration des techniques et du langage pictural.

À la fin des années quarante, Fernand Leduc part pour la France. À Paris, il rencontre le peintre Jean Bazaine ( dont l’art évolue vers le paysage abstrait ). Leur amitié influence grandement la production de l’artiste québécois. Lors de son retour à Montréal en 1953, sa production est marquée d’un renouveau. Quittant les techniques de peinture automatistes, il développe un intérêt pour un langage qui s’articule davantage autour de constructions géométriques. Dès 1955, cette avenue donne naissance à des œuvres principalement plasticiennes. Usant du « hard edge » il met en avant l’interaction entre fond, formes et couleurs.

L’année suivante, Leduc devient le président fondateur de l’Association des artistes non figuratifs de Montréal. Puis, son parcours est parsemé de voyages : la France où il demeure de 1959 à 1970, le Québec son port d’attache mais aussi l’Italie et le Mexique pour ne nommer que ceux-ci. Graduellement, son Œuvre s’épure. Il capture les couleurs et la lumière des endroits dans lesquels il séjourne. Ceux-ci envahissent les surfaces et donnent naissance au Mi- crochromies actuelles.

Figure majeure de l’art abstrait au Québec, Fernand Leduc s’est vu mériter plusieurs distinctions, dont le prix du Gouverneur général du Canada en 2007. Encore à ce jour, il demeure l’un des peintres les plus inspirants pour la jeune relève artistique.

______Encyclopédie canadienne [http://www.thecanadianencyclopedia.com/index.cfm?PgNm=TCE&Params=f1ARTf0004606] LES ŒUVRES DE FERNAND LEDUC DANS L’EXPOSITON PÉRENNITÉ

À l’occasion de l’exposition Pérennité, les œuvres de Fernand Leduc invitent le spectateur à se plonger dans le jeu qu’offrent les microchromies, un véritable voyage aux confins des secrets de la couleur. Il ne faudrait cependant pas croire que ces microchromies se referment sur eux-mêmes, c’est-à-dire qu’ils donnent sur la simplicité d’une seule teinte dominante. Bien au contraire, ils s’ouvrent sur des horizons animés d’ardentes valeurs lumineuses et d’intenses nuances vibratoires. Ils attisent nos regards, les emportent vers d’insondables profondeurs. Nous somme devant ces œuvres comme devant une intense présence évoquant autant l’éther que la matière.

Sans cesse inspiré par les paysages qu’il fréquente, le peintre capte dans ses microchromies la substance des ambi- ances : « Au fond, je suis un peintre impressionniste, explique et prévient Leduc. Ce n’est pas parce que ma peinture est non-figurative qu’elle est coupée du monde où je vis ». Liées au monde, ne faisant qu’un avec lui, ces séries de microchromies traduisent avec une sensibilité prégnante ce qui, bien souvent, échappe à nos regards trop distraits pour nous initier aux plus fines subtilités du visible.

Prix et Distinctions:

1977 Prix Victor-Martyn-Lynch-Staunton 1979 Prix Louis-Philippe-Hébert 1988 Prix Paul-Emile Borduas 2007 Prix du Gouverneur général du Canada en arts visuels et médiatiques

Principales Collections :

Banque Nationale, Montréal Banque d’œuvres d’arts du conseil des arts du Canada, Ottawa Fédération des caisses populaires Desjardins, Lévis Hydro-Québec, Montréal Loto-Québec, Montréal Musée National des beaux-arts du Québec, Québec Musée d’art contemporain de Montréal. Musée National des beaux-arts de Montréal Musée National des beaux-arts du Canada, Ottawa Musée de Chartres, France Musée d’art moderne de la Ville de Paris, France Musée des beaux-arts de Céret, France Musée des beaux-arts de Brest, France Musée du Nouveau Monde, La Rochelle, France Exposition rétrospective de Fernand Leduc, Musée d’art contemporain de Montréal Galerie III, Montréal Memorial University of Newfoundland, Saint-John Mendel Art Gallery, Saskatoon Musée du Québec Expositions Individuelles :

1950 Cercle universitaire, Montréal 1950-51 Galerie Creuze, Paris 1956 Galerie l’Actuelle, Montréal 1958 Galerie Denyse Delrue, Montréal 1959 Galerie Artek, Montréal 1961 Délégation du Québec à Paris 1962 Galerie Hautefeuille, Paris 1963-1965 Galerie 60, Montréal 1966 Musée du Québec ; Musée d’art contemporain, Montréal 1972 Galerie Jolliet, Québec Galerie III, Montréal 1973 Beaverbrook Art Gallery, Fredericton Centre culturel Canadien, Paris

Expositions Individuelles :

1973 The Robert McLaughlin Gallery, Oshawa Université de Sherbrooke 1974 Tapestries Les 7 jours, Galerie Kostiner-Silvers, Montréal Journées Canadiennes, Toulouse, France 1975 Dizaine Canadienne (Ten days over Canada), Lyon, France Exposition itinérante à travers les provinces maritimes, organisée par la Galerie III, Montréal Michochromies, House of Canada, London, UK Michochromies pastels, Galerie Gilles Corbeil, Montréal Tapestries Les 7 jours, Agnes Etherington Art Centre, Kingston, On et York University, Toronto, On Tapestries Les 7 jours, Centre culturel Canadien, Paris Thielsen Gallery, London, Ontario 1980 Centre culturel Canadien, Paris Musée d’art contemporain de Montréal Musée municipal, Brest, France 1984 Services Culturels du Québec, Paris 1985 Musée des beaux-arts de Chartres 1986 Musée du Nouveau Monde de la Rochelle 1997 Musée du Québec, Québec 2006 Fernand Leduc – Libérer la lumière, Musée national des beaux-arts de Québec