Demande d’autorisation environnementale complétant l’arrêté du 24 mars 2009

Dossier 3 – Compléments à l’étude d’impact et présentation des incidences sur l’eau et les milieux aquatiques

DEPARTEMENT DU

Communes de , MOREAC et EVELLYS (NAIZIN et MOUSTOIR-REMUNGOL)

Mise à 2 x 2 voies de la RD767 sur la section en contournement de Locminé et Locminé/Siviac

DIRECTION DES ROUTES ET DE L’AMENAGEMENT V4 du 14/10/2019 Service Etudes Routières et Grands Travaux 2, rue Saint Tropez BP 400 56 009 CEDEX

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Sommaire

Dossier 3 – Compléments à l’étude d’impact et présentation des incidences sur l’eau et les milieux aquatiques ...... 1 1 État initial ...... 5 1.1 Milieu physique ...... 5 1.1.1 Relief ...... 5 1.1.2 Géologie ...... 6 1.2 Eaux souterraines – hydrogéologie ...... 7 1.3 Eaux superficielles ...... 7 1.3.1 Réseau hydrographique ...... 7 1.3.2 Zones inondables ...... 9 1.3.3 Plans d’eau et étangs ...... 12 1.3.4 Diagnostic des cours d’eau ...... 12 1.4 Usages de l'eau ...... 15 1.4.1 Alimentation en eau potable ...... 15 1.4.2 Agriculture ...... 15 1.4.3 Pêche ...... 16 1.4.4 Loisirs ...... 16 1.5 Qualité physico-chimique et biologique ...... 16 1.5.1 Données à l’échelle de la masse d’eau ...... 16 1.5.2 Qualité physico-chimique et biologique des cours d’eau du projet ...... 18 1.5.3 Classement des cours d’eau (liste 1 et 2) et continuité écologique ...... 18 1.6 Milieux naturels et biodiversité ...... 20 1.6.1 Zones de protections réglementaires ...... 20 1.6.2 Trames verte et bleue et continuités écologiques ...... 22 1.6.3 Etat des lieux écologique présenté en 2007 ...... 24 1.6.4 Les évaluations complémentaires faune, flore, habitats réalisées après 2012 ...... 30 1.6.5 Bilan de l’intérêt des populations locales d’espèces protégées ...... 31 1.7 Zones humides ...... 31 1.7.1 Objectifs poursuivis ...... 31 1.7.2 Inventaires des zones humides sur la zone d’étude ...... 32 1.7.3 Synthèse des recensements et évaluations ...... 35 2 Présentation des caractéristiques des aménagements hydrauliques ...... 41 2.1 Rétablissements des écoulements naturels ...... 41 2.1.1 Déroulement de l’étude et méthodologie ...... 41 2.1.2 Analyse hydrologique ...... 42 2.1.3 Détermination des débits de pointe ...... 43 2.1.4 Débits décennaux retenus ...... 44 2.1.5 Débits caractéristiques retenus ...... 44 2.1.6 Détermination des débits en régime courant ...... 46 2.1.7 Dimensionnement des ouvrages de franchissement projetés ...... 46 2.2 Assainissement - Gestion des eaux pluviales de la plate-forme routière ...... 48 2.3 Systèmes de régulation et de traitement ...... 49 3 Incidences du projet et mesures correctives ...... 52 3.1 Eaux souterraines ...... 52

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3.1.1 Incidences sur les eaux souterraines ...... 52 3.1.2 Mesures correctives en faveur des eaux souterraines ...... 53 3.2 Eaux superficielles ...... 53 3.2.1 Incidences sur les eaux superficielles ...... 53 3.2.2 Mesures correctives en faveur des eaux superficielles ...... 54 3.3 Zones humides ...... 73 3.3.1 Effets prévisibles du projet sur les zones humides ...... 73 3.3.2 Méthodologie pour la définition des besoins compensatoires ...... 76 3.3.3 Quantification des besoins compensatoires ...... 79 3.3.4 Définition des programmes d’aménagement ...... 81 3.3.5 Détail et localisation des aménagements prévus au sein des emprises ...... 83 3.3.6 Effets prévisibles du projet ...... 85 3.4 Faune piscicole et faune inféodée au milieu aquatique ...... 87 3.4.1 Rappel des éléments mentionnés au dossier de demande d’autorisation au titre de la loi sur l’eau de juin 2007 ...... 87 3.4.2 Les dispositions détaillées au travers des études menées entre 2012 et 2016 ...... 88 3.5 Continuités écologiques ...... 88 3.6 Incidence sur les usages de l’eau ...... 90 3.6.1 Alimentation en eau potable ...... 90 3.6.2 Agriculture ...... 90 3.6.3 Pêche et loisirs ...... 90 3.7 Tableau synthétique des incidences sur l’eau et les milieux aquatiques et des mesures d’évitement, de réduction et de compensation correspondantes ...... 90 3.8 Effets cumulés ...... 92 4 Évaluation des incidences du projet sur les sites Natura 2000...... 96 5 Document d’incidences - Compatibilité du projet avec le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) Loire-Bretagne, le schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) du Blavet et certains objectifs particuliers du code de l’environnement ...... 96 5.1 Compatibilité avec le SDAGE Loire-Bretagne ...... 96 5.2 Compatibilité avec le SAGE Blavet : ...... 98 6 Analyse des conséquences prévisibles du projet sur le développement éventuel de l'urbanisation ...... 100 7 Analyse des enjeux écologiques et des risques potentiels liés aux aménagements fonciers, agricoles et forestiers ...... 103 8 Analyse des évolutions probables du scénario de référence et du scénario sans aménagement ...... 103 9 Principes des mesures de protection contre les nuisances sonores ...... 105 10 Description des hypothèses de trafic avec méthodes de calcul : ...... 106 11 Analyse des coûts collectifs, consommations énergétiques et avantages induits pour la collectivité ...... 106 11.1 Analyse des coûts collectifs des pollutions et nuisances et des avantages induits pour la collectivité ...... 106 11.1.1 Coûts liés à la pollution de l’air ...... 107 11.1.2 Coûts liés aux émissions de gaz à effet de serre ...... 108 11.1.3 Avantages induits par le projet ...... 108 11.2 Evaluations des consommations énergétiques ...... 109

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1 État initial

1.1 Milieu physique 1.1.1 Relief Source : Carte IGN 1/25 000ème – 0920 Ouest, 0919 Ouest, 0819 Est, 0820 Est Le relief de la zone d'étude est marqué par les vallées de l'Evel et de ses affluents au Nord et celles du Tarun et de ses affluents au Sud de la zone d'étude. La ligne de crête séparant ces deux bassins versants atteint une altitude maximale de 150 mètres contre des altitudes inférieures à 70 mètres au fond des vallées des cours d'eau. Le point haut de la zone d'étude se situe au Sud-Est de cette zone avec des altitudes dépassant les 170 mètres. Les dénivelés sont plus importants au Sud-Ouest de Locminé et donc plus contraignants pour le projet.

Figure 1: Relief et hydrologie aux abords du projet

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1.1.2 Géologie Source : BRGM – Carte 1/-0 000ème – n° 89 – Vannes Les terrains affleurants rencontrés sur la zone d'étude sont décrits ci-après :  Terrains sédimentaires : Des alluvions modernes tapissent les vallées du Tarun et de l'Evel. On trouve par endroit de petits affleurements de sables et graviers ou des poudingues.  Les Phyllades de Saint-Lô à quartzites cristallins et à lits granitiques, datant du Briovérien (Précambrien), affleurent sur la moitié nord de la zone d’étude.  Les schistes et grès de Camaret affleurent en limite sud de la zone d’étude.  Terrains éruptifs et métamorphiques :  Des schistes micacés et feldspathisés, des schistes à minéraux, des micaschistes et du gneiss granulitique (paragneiss) recouvrent la moitié sud de la zone d'étude.  La granulite schisteuse (orthogneiss) forme une bande orientée Est-Ouest au Nord du Ruisseau Le Ponctuel au Sud de . La rhyolite granulitique que l'on trouve en filons dans la granulite schisteuse est une roche dure, rubanée, cornée, recherchée pour l'entretien des routes.  Du granite porphyroïde affleure au sud de la zone d’étude.  Le granite feuilleté de Lanvaux qui affleure en une bande orientée Est-Ouest au Sud de la zone d'étude présente de très nombreuses variétés, caractérisées par leur structure feuilletée gneissique.  Des filons de quartz orientés globalement NE-SO affleurent ponctuellement à l'intérieur de l'aire d'étude.

La zone d’étude n’impose pas de contraintes géotechniques particulières.

Figure 2 : Carte géologique

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Eléments de contexte particuliers relevés en 2007 En ce qui concerne l'alimentation en eau potable, il n'existe pas de captages publics d'eau potable, ni de périmètres de protection dans l'aire d'étude. Toutefois, sont présents des captages privés alimentant en eau potable les industriels de l'UNION FERMIERE de Locminé, l'UNION FERMIERE SURGELES à Moréac et l'établissement BERNARD à Moréac.  L’Union Fermière de Locminé tire son eau de 3 forages, profonds respectivement de 225 m, 151 m et 130 m.  L’Union Fermière Surgelés de Moréac capte son eau par le biais de 3 forages également (respectivement à 102 m, 120 m et 117 m de profondeur), dans les micaschistes et schistes micacés. Les eaux de ces captages sont bien protégées par des couches géologiques peu perméables donc la sensibilité des eaux souterraines peut être évaluée comme moyenne.

1.2 Eaux souterraines – hydrogéologie Contexte hydrogéologique et piézométrie

L’analyse a été menée au travers des études géotechniques qui ont permis d’apprécier le contexte hydrogéologique du projet.

Ces études géotechniques ont été réalisées par le CEREMA (ex Centre d’Etudes Techniques de l’Equipement – CETE de l’Ouest) aux différents niveaux d’avancement des études (2001, 2010/2011, 2018). Les sondages réalisés sur le linéaire du tracé ont permis d’appréhender le niveau des eaux souterraines, en révélant notamment des profondeurs d’arrivée d’eau. Certains sondages ont été équipés de tubes piézométriques et permis d’observer le niveau de stabilisation de la nappe dans les zones prévues en déblais. Les observations ont été menées entre septembre 2010 et mars 2011.

1.3 Eaux superficielles 1.3.1 Réseau hydrographique Sources : SAGE Blavet : Diagnostic / Préconisations/ Atlas cartographique Novembre 2005 La zone d'étude appartient au bassin versant du Blavet qui se jette dans l'Océan Atlantique à par le biais d'un estuaire. L'Evel, issu des schistes briovériens et principal affluent du Blavet, s'écoule au Nord de la zone d'étude. Son débit est amélioré en étiage par un sous-affluent, le Tarun qui s'écoule au Sud de la zone d'étude et qui traverse Locminé. Le bassin du Tarun est formé de roches cristallines. Le bassin versant de l'Evel (incluant le Tarun) est particulièrement touché par la dégradation de la qualité de l'eau, notamment pour les nitrates : influence des activités agricoles (forte densité d'élevages, notamment de volailles) augmentant les teneurs en nitrates, rejets d'industries agro-alimentaires (plus de 1000 salariés dans l'industrie agroalimentaire autour de Locminé). Le bassin versant de l'EVEL est un secteur prioritaire pour la mise en place d'actions de type "bassin versant" et pour la mise en œuvre d'opérations de réhabilitation des habitats.

 Qualité physico-chimique L'Evel en amont de Remungol présente une qualité moyenne (classe 2), les paramètres déclassants sont les matières azotées. En aval de Remungol, l'Evel présente une qualité bonne (classe 1B), les paramètres déclassants sont les matières organiques. Le Tarun en aval de Locminé présente une qualité moyenne (classe 2)  Qualité phosphore

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L'Evel dans la zone d'étude présente une qualité bonne (P1). Le Tarun sur la section Locminé – confluence ruisseau Le Ponctuel présente une qualité très mauvaise (P4). En aval de la confluence avec Le Ponctuel, le Tarun présente une qualité moyenne (P2).

 Qualité nitrates L'Evel dans la zone d'étude présente une qualité nitrates très mauvaise (période 2000-2002).

 Objectifs de qualité des eaux (Source SAGE Blavet : informations mises à jour en janvier 2005) L'objectif attribué à l'Evel à l'intérieur de la zone d'étude est d'atteindre la qualité très bonne (classe 1A, la meilleure).

L'objectif de qualité attribué au Tarun est d'atteindre : . une classe bonne (1B) en amont immédiat de Locminé, . une classe Hors Catégorie (HC) en aval immédiat de Locminé (traversée de zones d'activité), . une classe moyenne (2) de l'aval de Locminé jusqu'à l'amont de Plumelin, . une classe bonne (1B) à l'amont de Plumelin, puis très bonne (1A) sur Plumelin et en aval

Le réseau hydrographique relativement dense est potentiellement intéressant.

Le Tarun est affecté par la traversée de zones industrielles et d'habitations, mais il présente des caractéristiques très intéressantes notamment de niveau d'eau. Son étiage est moins sévère que celui de l'Evel parce qu'il bénéficie de multiples petits affluents relativement bien alimentés, mais aussi des rejets de la station d'épuration de Locminé (90.000 équivalents habitants). Cette station est récente, avec un système de traitement très performant, mais le débit important rejeté par rapport au débit du cours d'eau explique néanmoins la classe Hors Catégorie pour le Tarun après la station.

 Qualité des habitats La CLE (Commission Locale de l'Eau) recommande de veiller à ce que tout nouveau projet permette la libre circulation des peuplements piscicoles et de la loutre.

 Ouvrages existants en 2009 De nombreux ouvrages hydrauliques ont pu être observés à proximité du nouveau tracé : . Franchissement du ruisseau de par le RD767 actuel : arche 1 mx 1.40 m, . Franchissement du ruisseau de Kerpadirac : dalots 0,6m x 0,7m . Franchissement du ruisseau de Kerpadirac par une voie communale : buse (∅ 800 mm), . Trois Franchissements du ruisseau de Kerdanet par la RD 1 ont été répertoriés, deux fois par une buse (∅ 800mm) et une fois par deux buses ∅ 800mm . Franchissement de ce même ruisseau par une voie communale : trois buses (∅ 400mm), . Franchissement du ruisseau de Botqueno par la RN 24: buse (∅ 1000mm), . Franchissement d’un affluent de l’Evel par une voie communale : buse (∅ 400mm), . Franchissement d’un affluent du ruisseau du Moulin du Fou par une voie communale : buse (∅ 400mm), . Franchissement d’un affluent du ruisseau du Moulin du Fou par l’actuelle RD 767: buse (∅ 400mm), . Franchissement d’un affluent du ruisseau du Moulin du Fou par une voie communale en trois points: buse (∅ 400mm), . Franchissement d’un affluent du ruisseau du Moulin du Fou par une voie communale en deux points : deux buses ∅ 400mm pour le premier franchissement et une buse ∅ 300mm pour le second, . Franchissement du ruisseau du Moulin du Breuil, en sortie d’un étang : pont 3m x 2 m, . Franchissement de l’Evel par l’actuelle RD 767 : pont 12.5m x 3 m, . Franchissement de l’Evel par une voie communale : pont 11m x 3m, . Franchissement d’un bras de l’Evel par cette même voie communale : pont 3m x 1,7m.

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Ce qui a évolué… S’agissant d’une régularisation, certains ouvrages ont déjà été réalisés faisant ainsi évoluer l’état initial des ouvrages existants sur cours d’eau en 2019

Le franchissement du ruisseau de Botqueno par la RN 24: buse (∅ 1000mm) a été remplacé, Des ouvrages ont été aménagés sur : . Ruisseau de Botqueno . Ruisseau Kerpadirac . Ruisseau de Bois de Beaulieu . Ruisseau Lande de Bignan . Ruisseau de Kerdanet . Ruisseau Quistinic

(voir dossier 1 – état d’avancement des ouvrages hydrauliques)

1.3.2 Zones inondables 1.3.2.1 Cotexte général Les zones inondables identifiées en 2009 se situent aux abords de l’Evel et en amont du Tarun.

Figure 3 : Zones inondables (extrait DLE 2009)

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Les évènements survenus lors des hivers 2000/2001 puis 2013/2014 sur le bassin versant du Blavet ont rappelé les enjeux liés à la prise en compte de ces phénomènes épisodiques en agissant sur les cours d’eau et la gestion des eaux de pluviales notamment.

Le bassin versant du Blavet est couvert par deux Plans de Prévention des Risques Inondation (PPRi) : . Le PPRi du Blavet Aval qui concerne du Blavet Aval approuvé par arrêté préfectoral en date du 20 décembre 2001 concerne les communes de Bieuzy les Eaux, Pluméliau, , Saint Barthélémy, Quistinic, Baud, , , Inzinzac-Lochrist et , . Le PPRi du Blavet amont approuvé par arrêté préfectoral en date du 11 janvier 2005 et concerne les communes de Cléguérec, , , Saint-Aignan, Saint-Thuriau, Le Sourn

Lle projet se situe hors périmètre d’un PPRi, néanmoins les enjeux sur les secteurs vulnérables proches des cours notamment sont à prendre en compte et plus largement la gestion préventive au travers de l’assainissement et la gestion des écoulements hydrauliques.

Un atlas des zones inondables a été recensé à proximité du secteur d’étude. Il s’agit de l’Atlas des zones inondables de l'Evel et du Tarin dont un extrait est présenté ci-après :

Figure 4 : Limites indicatives du lit majeur hydrogéomorphologique apparaissant dans l’atlas des zones inondables du Tarun – Préfecture 56 – juin 2015

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Figure 5 : Limites indicatives du lit majeur hydrogéomorphologique apparaissant dans l’atlas des zones inondables de l’Evel – Préfecture 56 – juin 2015

1.3.2.2 Etude spécifique aux abords du village de Siviac L’arrêté d’autorisation de 2009 fait mention de « l’avis favorable du commissaire enquêteur du 20 juin 2008, sous réserve de la réalisation d’une étude hydraulique de l’impact de l’aménagement sur les Crues de l’Evel et ses conséquences sur les habitations des riverains du village de Siviac ».

Le Département a mené en 2012/2013 une étude spécifique permettant d’évaluer les enjeux et les mesures à mettre en œuvre pour prendre en compte les risques d’inondation au droit du hameau de Siviac. Cette étude produite par le bureau d’étude SCE est jointe en annexe 8.10.

Cette étude comprend notamment une définition détaillée de l’état actuel aux abords de Siviac : - La définition des débits de crue de référence de l’Evel - L’analyse des conditions d’écoulement des crues en l’état actuel et sa modélisation aux abords de Siviac

La carte et les photographies ci-dessous sont extraites du rapport d’étude.

Figure 6 : Limites indicatives du lit majeur hydrogéomorphologique apparaissant dans l’atlas des zones inondables Evel et Tarun – CETE – avril 2006

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Figure 7 : Photographies prises lors de l’événement de janvier 2001 apparaissant dans l’étude CETE (Atlas des Zones Inondables – 2006)

Ce qui a évolué… Les études de conception technique avancée ont été menées à partir de 2012. Un travail spécifique a été réalisé aux abords de l’Evel et de son bras-mort, permettant ainsi d’élaborer avec précision le projet d’aménagement dans ce secteur… (annexe 9)

1.3.3 Plans d’eau et étangs Un plan d’eau dit « étang de Beaulieu » est implanté sur le tracé du Tarun en aval du secteur de Kerozet sur la commune de Moréac.

Figure 8 : Situation du plan d’eau dit « étang de Beaulieu »

1.3.4 Diagnostic des cours d’eau L’arrêté du 24 mars 2009 stipule : Source : arrêté « loi sur l’eau » du 24 mars 2009 « Déplacement du lit de cours d’eau : (…) ruisseau de Quistnic, (…) ruisseau de la lande Bignan (…) ruisseau de Botquéno (…)

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L’aménagement du nouveau lit du cours d’eau sera réalisé de façon à restaurer le milieu aquatique et maintenir les capacités d’écoulement des ruisseaux. (….) Le réaménagement (des cours d’eau) devra être conçu par un bureau d’étude spécialisé en génie écologique et fera l’objet d’une validation préalable par le service en charge de la police de l’eau et ce 2 mois au moins avant la date prévue des travaux. »

Analyse détaillée réalisée à partir de 2011 Le département a confié au bureau d’études RIVE la réalisation d’une étude experte sur les cours. L’étude complète est jointe en annexe 14.

Des études détaillées ont donc été menées sur 7 cours d’eau : . Ruisseau de Bonalo . Ruisseau de Lann Stungrenn . Ruisseau de Botqueno . Ruisseau de Kerpadirac . Ruisseau de Quistinic . Ruisseau de Bois de Beaulieu . Ruisseau de la Lande de Bignan

En premier lieu, ces cours d’eau ont fait l’objet de diagnostics comprenant : . Description du lit mineur . Description des berges

Ce travail a été restitué dans un rapport pour chaque cours d’eau dénommé « fiche diagnostic ». L’exemple qui suit est un extrait de la fiche portant sur le ruisseau de Botquéno. Source : extrait de l’étude des mesures compensatoires – Volet zones humide – RIVE 2014

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Figure 9 : Fiche diagnostic du ruisseau de Botquéno

Evaluation des frayères, les zones de croissance ou les zones d'alimentation de la faune piscicole Les cours d’eau ont fait l’objet de diagnostics au travers de l’analyse de leur facès, de la ripisylve et des potentiels écologiques, de l’appréciation de la qualité et de la diversité des habitats aquatiques, de l’éclairement et encore de diversité de la végétation aquatique, sans pour autant que les zones de frayères, zones de croissance ou zones d’alimentation de la faune piscicole n’aient été cartographiés.

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Ce qui a évolué… Les études de conception technique de niveau Avant-projet détaillé/Projet, confiées au bureau d’étude technique SCE de Nantes, ont été menées à partir de 2011. Elles ont permis de définir avec précision les largeurs de plates-formes routières au droit des franchissements des cours d’eau, ou encore les dimensionnements hydrauliques…(annexe 10) En parallèle le bureau d’étude RIVE a mené les études de génie écologique sur les cours d’eau notamment, et en premier lieu la réalisation des diagnostics détaillés sur les cours d’eau…(annexe 14) Ce travail collaboratif et itératif a permet de concilier en détail les impératifs techniques, la sensibilité des milieux naturels, les contraintes de réalisation…

1.4 Usages de l'eau 1.4.1 Alimentation en eau potable Source : Diagnostic SAGE Blavet 2006 Sur le bassin versant du SAGE Blavet, la distribution en eau potable est réalisée par le biais de 26 syndicats et 8 communes réparties sur les départements des Côtes d’Armor et du Morbihan. Le bassin versant du Blavet est très sollicité pour fournir de l’eau potable. Les principaux consommateurs d’eau sont la population (45%), ensuite les industries (33%), puis 18% en bief de partage (exemple Blavet – Oust) et enfin 4% pour l’irrigation. Actuellement sur le bassin versant, dans le Morbihan, il existe 17 captages souterrains et 8 prises d’eau superficielle, dont les principales sont situées à Pontivy (Déversoir) et à Hennebont (Coët er Ver, Langroise). Le bassin versant du Blavet est marqué par l’existence de deux ouvrages de retenue sur son ensemble. Barrage incontournable au sein du bassin versant, le barrage de Guerlédan permet d’alimenter le sud-ouest du département du Morbihan.

L’évaluation dressée en 2007 relevait les éléments suivants : - Le projet d’aménagement de la déviation de Locminé ne s’inscrit dans aucun périmètre de protection de captage AEP. - Toutefois six captages privés alimentent en eau de process des industries agro-alimentaires.

1.4.2 Agriculture Source : Diagnostic SAGE Blavet 2006 Les usages agricoles de la ressource en eau sur le bassin du Blavet sont essentiellement liés à l’irrigation et à l’alimentation pour les animaux d’élevage.

 Les prélèvements pour l’irrigation : Les prélèvements totaux sont passés de près de 956 000 m3 en 2001 à près de 788 000 m3 en 2008, soit en baisse de 17 %. A noter que 98% des prélèvements dans le cadre de l’irrigation sont situés dans le Morbihan pour le Blavet.

 Les prélèvements pour les animaux d’élevage : En 2008, à l’échelle du bassin versant du Blavet, les élevages ont consommé (estimation) entre 6 300 000 et 6 915 000 m3. La très grande majorité de l’eau utilisée pour les élevages provient, pour des raisons essentiellement économiques, des forages (80%).

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L’évaluation a été complétée après 2010 au travers d’échanges et de prises de contact spécifiques :

Réseau d’irrigation industrielle. La compagnie de Surgélation de Moréac implantée dans la zone d’activité du Barderff à Moréacau exploite un large réseau d’irrigation d’eau traitée provenant de son usine spécialisée dans la transformation et la conservation de légumes. Ce réseau peut interagir avec le projet dans le périmètre situé entre Porh legal et Siviac.

Evaluation au travers de la procédure d’aménagement foncier agricole et forestier (AFAF). L’état précis des enjeux et perturbations a pu être appréhendé précisément au travers de l’AFAF (voir annexe 19)

1.4.3 Pêche L’évaluation dressait en 2007 le constat suivant : L’Evel et le Tarun sont des cours d’eau très prisés des pêcheurs. Les multiples petits affluents étaient tous des ruisseaux à truites dont beaucoup ont été dégradés mais dont les populations pourraient se reconstituer progressivement avec l'amélioration de la qualité des eaux. Lors des inventaires pour le diagnostic écologique, des truites ont été vues à plusieurs reprises. Le saumon est présent sur le Tarun. Les informations données par des pêcheurs locaux indiquent la présence de tacons (saumons nés en rivière qui ne sont pas encore descendus en mer), ce qui montre qu'il existe donc des frayères à saumon sur le bassin du Tarun.

1.4.4 Loisirs Cinq types d’activités sont majoritaires sur le périmètre du SAGE Blavet : les randonnées pédestres, à vélo et équestres, la pêche et le canoë-kayak. Les randonnées représentent des pratiques en expansion : les chemins de halage sont très fréquentés pour la randonnée pédestre ou cycliste et, dans une moindre mesure, équestre. Le canoë-kayak est une pratique importante sur le Blavet : elle représente la principale rivière en termes de clubs et de licenciés (1/3 du Morbihan). Le Blavet est une rivière attractive pour la pêche avec quatre associations de pêche réparties sur le périmètre du bassin.

1.5 Qualité physico-chimique et biologique 1.5.1 Données à l’échelle de la masse d’eau Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du bassin Loire-Bretagne, approuvé par le préfet coordonnateur de bassin le 18 novembre 2015, fixe les objectifs d’état à satisfaire pour toutes les masses d’eau du bassin Loire-Bretagne et définit les orientations et les dispositions à mettre en œuvre pour atteindre ces objectifs. C’est à l’échelle de la masse d’eau que va s’appliquer l’objectif de bon état.

Les données sur l’état des eaux concernent l’évaluation de l’état des eaux 2013 réalisée en 2015 avec les données issues des réseaux de mesures de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques jusqu’en 2013.

L'état des masses d’eau fait référence au nouveau dispositif d’évaluation de la qualité des milieux aquatiques, conformément à la directive cadre sur l’eau. Ce dispositif distingue l’état écologique et l’état chimique, pour les eaux de surface. Il distingue l’état quantitatif et l’état chimique, pour les eaux souterraines.L’état écologique conserve, la panoplie antérieure des cinq couleurs : bleu (très bon état), vert (bon état), jaune (état moyen), orange (état médiocre), rouge (état mauvais). Le très bon état signifie un écart très réduit avec ce que seraient la biodiversité et la physico- chimie sans influence de l’homme. L’objectif est d’atteindre partout au moins le bon état, de maintenir le très bon état sur les secteurs concernés et ce à l’échéance fixée par le Sdage.

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Le SDAGE Loire-Bretagne fait état des objectifs d’état sur les masses d’eau de l’Evel et du Tarun :

Tableau 1 : Extrait du tableau des objectifs « cours d’eau » du SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021

Les retards dans l’atteinte du bon état écologique sont liés aux conditions naturelles (CN), à la faisabilité technique (FT), aux coûts disproportionnés (CD) Pour l’Evel et le Tarun, l’objectif est d’atteindre le Bon Etat écologique respectivement en 2027 et 2021.

Evaluation de l’Etat des masses d’eau Source agence de l’eau Bretagne

Figure 10 : Etat écologique 2013 des eaux de surface

En 2013, l’état ou potentiel écologique est jugé médiocre sur l’Evel et moyen du la Tarun

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1.5.2 Qualité physico-chimique et biologique des cours d’eau du projet

Ce qui a évolué… Conformément aux dispositions de l’arrêté de mars 2009, le département a réalisé les études de génie écologique sur les cours d’eau impactés. (annexe 14) Un état des lieux de la qualité physico-chimique et biologique a ainsi été mené en 2012. (annexe 16)

Des indicateurs de suivi ont été mis en place de manière à vérifier du non impact des travaux engendrés par le projet (dérivation de cours d‘eau, busage, …) sur les cours d’eau traversés.

Les indicateurs de suivi mis en place sont:  Indice Biologique Global Normalisé (IBGN),  Indice Biologique Macrophytes Rivière (IBMR),  Prélèvements physico-chimiques.

Les 8 cours d’eaux / ruisseaux faisant l’objet d’aménagements sont les suivants . Evel . Ruisseau de Bonalo . Ruisseau de Botqueno . Ruisseau de Kerpadirac . Ruisseau de Beaulieu . Ruisseau de la Lande de Bignan . Ruisseau de kerdanet . Ruisseau de Quistinic

L’étude complète produite par le bureau d’étude RIVE a fait l’objet d’un rapport d’expertise en novembre 2012 qui est joint en annexe 16. Elle présente les stations d’études, la méthodologie suivie pour chaque indicateur recherché, les protocoles de prélèvement ou d’échantillonnage… Les résultats sont restitués puis interprétés pour chacune des stations.

1.5.3 Classement des cours d’eau (liste 1 et 2) et continuité écologique

La continuité écologique des cours d’eau se définit par la libre circulation des espèces biologiques et par le bon déroulement du transport naturel des sédiments. Ces éléments doivent être examinés à l’échelle de plusieurs masses d’eau le long du même cours d’eau dans une notion de continuum. A l’échelle de la rivière, il est indispensable d’assurer cette continuité écologique afin que le bon état ou le bon potentiel puissent être atteints (source : circulaire DCE 2006/13 relative à la désignation des masses d’eau fortement modifiées et des masses d’eau artificielles). La loi sur l’Eau de 2006 a institué un nouvel article L 214-17 qui se substitue à l’article L 432-6 et implique en particulier « d’établir une liste cours d’eau sur lesquels il est nécessaire d’assurer le transport suffisant des sédiments et la circulation des poissons migrateurs ». Il ne s’agit plus dès lors, de se préoccuper uniquement des espèces salmonicoles. La liste des cours d’eau sur lesquels s’appliquent les prescriptions relatives à la continuité écologique est incluse dans le SDAGE Loire-Bretagne en vigueur. Les caractéristiques liées à chacune des listes sont les suivantes :  Liste 1 o permet de préserver les cours d’eau des dégradations futures ; o permet d’afficher un objectif de restauration de la continuité écologique à long terme ;

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 Liste 2 o institue une obligation de résultat d’assurer la continuité écologique sur tous les ouvrages figurant sur les cours d’eau classés ; o fixe une échéance de 5 ans à partir de l’entrée en vigueur de l’arrêté de classement par le préfet coordonnateur du bassin pour atteindre l’objectif de continuité écologique après le classement (plan d’action) o permet de hiérarchiser (par tranche de 5 ans) les actions au vu des enjeux et des efforts à réaliser (projet de liste 2 à long terme). La mise en œuvre de ce classement étant réalisé par l’intermédiaire d’avant-projets départementaux, une harmonisation est en cours à l’échelle des bassins. Cette harmonisation assure la cohérence avec le SDAGE et garantit une approche homogène du bassin. Les classements élaborés à proximité du site d’études sont présentés sur la carte ci-après. source http://carmen.developpement-durable.gouv.fr/11/eau_bassin_L214_consultation2.map#

Figure 11 : Classements élaborés à proximité du site d’étude

Il ressort :  Liste 1 pour Le Tarun et ses affluents Botqueno / Kerpadirac / Quistinic  Liste 1 pour l’Evel

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1.6 Milieux naturels et biodiversité 1.6.1 Zones de protections réglementaires 1.6.1.1 Sites classés et inscrits Source : DREAL Bretagne

Figure 12 : Cartes des milieux naturels et biodiversité - sites classés et inscrits

Le projet n’est pas concerné par la présence de sites inscrits (en noir) ou classés (en bleu).

1.6.1.2 Arrêtés préfectoraux de protection de biotope Source : DREAL Bretagne

Figure 13 : Carte des arrêtés préfectoraux de protection de biotope

Le projet n’entre pas en conflit avec des zones ayant fait l’objet d’arrêtés de protection de biotope.

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1.6.1.3 Zones désignées ou en cours de désignation au titre de Natura 2000 Source : DREAL Bretagne?

Figure 14 : Carte des zones désignées Natura 2000 ou en cours de désignation

Le projet ne se situe ni à l’intérieur, ni à proximité d’une zone Natura 2000.

1.6.1.4 Les Espaces Naturels Sensibles : Source : Conseil départemental du Morbihan

Figure 15 : Carte des espaces naturels sensibles

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Figure 16 : Carte de l’ENS le plus proche du projet

Le projet ne se situe ni à l’intérieur, ni à proximité d’un espace naturel sensible (ENS). L’ENS le plus proche du projet est le vallon de Talhouët sur la commune de Moustoir-Ac qui se situe à 5,5 km. Il s’agit d’un coteau boisé avec la présence d’un cours d’eau.

1.6.2 Trames verte et bleue et continuités écologiques

Au-delà de la présence d’espèces ou d’habitats remarquables, il est important de s’intéresser à la notion de continuité écologique et de trames verte et bleue. Les continuités écologiques sont composées à la fois de « réservoirs de biodiversité » et de « corridors écologiques». Les réservoirs de biodiversité sont des espaces dans lesquels la biodiversité est la plus riche ou la mieux représentée, où les espèces peuvent effectuer tout ou partie de leur cycle de vie et où les habitats naturels peuvent assurer leur fonctionnement en ayant notamment une taille suffisante. Un réservoir abrite des noyaux de populations susceptibles de permettre l’accueil de nouvelles populations d’espèces ou à partir desquels les individus se dispersent. Les corridors écologiques sont des espaces assurant une connexion entre des réservoirs de biodiversité, offrant aux espèces des conditions favorables à leur déplacement et à l’accomplissement de leur cycle de vie. La trame verte et bleue est nécessaire au fonctionnement, à la stabilité et à la résilience des écosystèmes sur le long terme. Plusieurs documents de planification intègrent la prise en compte des continuités écologiques en identifiant, les trames vertes et bleues des territoires. La notion de trame est la traduction réglementaire de la nécessité de conserver des continuités écologiques. Nous présentons par la suite les trames vertes et bleues identifiées sur le secteur d’étude.

1.6.2.1 Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) de Bretagne

Le schéma régional de cohérence écologique (SRCE) de la Bretagne a été adopté le 2 novembre 2015. Il s’agit d’un document cadre qui, à l’échelle régionale, identifie les enjeux de continuités écologiques et définit les orientations permettant d’assurer la préservation et la remise en bon état de leur fonctionnalité.

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Figure 17 : TVB du SRCE de Bretagne – réservoirs régionaux de biodiversité et corridors écologiques régionaux

Figure 20 : TVB du SRCE de Bretagne – grands ensembles de perméabilité

Le SRCE est composé : . d’un diagnostic du territoire breton et des sous-trames de la continuité écologique à l’échelle régionale afin d’identifier les enjeux associés à ces continuités. . de la cartographie de la trame verte et bleue régionale (réservoirs régionaux de biodiversité ; corridors écologiques régionaux ; grand ensemble de perméabilités). . d’un plan d’actions stratégique qui identifie les dispositions nécessaires pour prendre en compte le SRCE.

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Le projet se situe au sein de deux grands ensembles de perméabilité (GEP) : . Le GEP N° 20 intitulé « Les bassins de Loudéac et Pontivy » . Le GEP N° 21 appelé « du plateau de Plumélec aux collines de Guichen et Laillé.

Le territoire couvert par le GEP n°20 présente un niveau de connexion des milieux naturels faible. Sur ce GEP, l’objectif assigné par le plan d’action stratégique du SRCE est le suivant : Restaurer la fonctionnalité écologique des milieux naturels.

Par ailleurs comme vu précédemment, la RD767 franchit un certain nombre de cours d’eau identifiés comme réservoirs régionaux de biodiversité corridor écologique régional (notamment l’Evel et certains de ses affluents). A ce titre, le projet est également concerné par l’objectif assigné aux cours d’eau de la TVB régionale à savoir : Préserver ou restaurer la fonctionnalité écologique des cours d’eau.

1.6.3 Etat des lieux écologique présenté en 2007 L’évaluation des milieux réalisée et présentée selon les codes et pratiques de l’époque faisait état dans le dossier de demande d’autorisation au titre de la loi sur loi en date du 06.06.2007 des éléments suivants :

Sources : ALTHIS, Diagnostic Écologique RD767 Locminé-Siviac, septembre 2006 La zone concernée a été découpée en "sites" qui présentent respectivement une cohésion écologique. Les résultats de l'étude peuvent être présentés sous forme d'une analyse dynamique "par site".

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Figure 18 : Etat des lieux écologique - sites

Les constats présentés permettent d'orienter les préconisations dans le sens d'une efficacité globale des mesures prises plutôt que d'additionner des mesures ponctuelles sans synergies.

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Le bilan des espaces boisés et zones humides traversés par le tracé (fuseau 60m + échangeurs) se résume comme suit:

Figure 19 : Bilan des espaces boisés et zones humides traversés par le tracé

 Site A – l'Evel-Siviac Ce site est intéressant pour l'Evel lui-même – il s'agit bien sûr de préserver la qualité du cours d'eau -mais aussi pour l'ensemble de la vallée en tant que couloir de circulation des animaux et que zone épuratrice et zone-tampon par sa capacité de rétention des eaux. La zone humide remarquable rencontrée au niveau de l'échangeur qui sera "écornée" par les travaux devrait être entretenue et éventuellement étendue sur le site même. La zone humide affectée par les travaux (0,3 ha) est la zone de prairie entre les deux bras de l'Evel (cours à l'étiage et bras mort, en eau en période de hautes eaux). Le secteur d'inventaire 1 a montré l'existence d'une zone de remblais provenant d'anciens travaux, qui présente un intérêt écologique certain en tant qu'habitat de type "prairie sèche".

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 Site B – Lann Stungrenn - Moulin du fou La vallée du "Moulin du Fou" présente un grand intérêt par la qualité et la quantité de l'eau de ce ruisseau et par sa fonction de corridor naturel. Le ruisseau n'est pas concerné directement par le tracé, mais par ses affluents et les talwegs. Aucune parcelle de zone humide ni de bois n'est supprimée sur ce site par le projet: la quasi-totalité de l'emprise concerne des cultures et plus rarement des prairies Outre le dimensionnement des ouvrages sur les ruisseaux et talwegs, l'intérêt pour cette zone peut s'afficher de deux façons: . réhabilitation de zones humides dans la vallée du Moulin du fou . reconquête de têtes de ruisseau La réhabilitation de zones humides peut être envisagée comme mesure compensatoire à la disparition de milieux humides sur d'autres sites, car les résultats qui seront obtenus ici sont assurés d'être cohérents. La reconquête de têtes de ruisseau (voir inventaire secteur 4) en remplaçant des cultures par des parcelles boisées conçues pour protéger la qualité mais aussi la quantité des eaux peut être envisagée. Outre l'action directe sur les eaux, aménager de telles parcelles permettrait aussi d'assurer un nouveau point d'ancrage pour la préservation de la biodiversité dans une zone dédiée aux cultures, tout en n'étant pas isolée car reliée à la vallée du Moulin du Fou. Une étude préalable et un suivi des résultats permettraient de réellement mesurer la contribution de ce type d'aménagement. Le tracé ne ferme pas de corridor écologique pour la petite faune, mais pourrait éventuellement se trouver sur une zone de passage de la grande faune. En l'absence d'étude, il pourrait être intéressant de simplement élargir un ou deux passages inférieurs.

 Site C – Kermartin - Kerugan Ce site coupe une tête de talweg, dont les eaux de ruissellement se dirigent vers le ruisseau de Moréac qui coule vers le Nord (affluent de l'Evel). Les secteurs 10 et 11 inventoriés ne montrent pas d'intérêt écologique. Aucun amphibien n'a été repéré sur le site. Une zone humide est traversée par le futur projet (type Lande Humide, superficie supprimée : 0,6ha). Cette zone Kermartin – Petit Kerugan, que l'on peut qualifier de semi-urbanisée, est néanmoins intéressante car c'est une tête de bassin versant. Elle présente plusieurs petites zones humides, ainsi que des parcelles boisées et des cultures. Sans être prioritaires, des aménagements permettant de reconquérir certaines parcelles en les boisant ou en en faisant des zones humides permettraient d'améliorer la qualité des eaux, et d'attirer des amphibiens. Les passages des eaux d'écoulement sous la route (OH7 et OH8), même s'ils ne présentent pas un caractère de corridor écologique important, ne doivent cependant pas être négligés. Une parcelle de superficie 1,75ha, parmi celles acquises par le Conseil Général, conviendrait pour recevoir éventuellement des remblais excédentaires. Elle pourrait ensuite être boisée, ce qui concourrait à l'amélioration de la qualité des eaux.

 Site D – Kerpadirac - Botquéno Ce site présente un grand intérêt, d'une part pour ses qualités existantes ou qui peuvent être régénérées, mais aussi parce qu'il est une zone naturelle d'échanges entre le bassin du Blavet et le bassin de l'Oust et parce qu'il est la tête de bassin du Tarun. Il est aujourd'hui fortement anthropisé, déjà coupé par la RN24 et risque de subir très fortement la pression urbaine et industrielle dans les années à venir. Il est en pleine évolution, suite au changement de destination de différentes parcelles, soit zone aménagées abandonnée, soit cultures-prairies retournées à l'état de landes. Il semble possible, non seulement de préserver ce site, mais de le reconquérir, d'en améliorer la richesse biologique et la qualité des eaux.

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 Nord RN24 Au nord de la RN24, le ruisseau de Botqueno (avec deux bras) présente un débit soutenu même en période d'étiage sévère. La qualité de l'eau semble bonne puisqu'il accueille de nombreux vairons. Différents biotopes hygrophiles ont été recensés en amont. Toute la zone a une tendance hygrophile, comme le confirment les prairies en jachère qui montrent une évolution vers une végétation de milieu humide. Le nord de la zone est en connexion avec un corridor écologique vers le bassin de l'Oust. Des amphibiens ont été trouvés, avec des juvéniles ce qui montre qu'il y a une possibilité de reproduction sur place. Seuls 0,8ha de zone humide (type Lande Humide) sont directement affectés, MAIS la perturbation apportée par le projet est importante sur l'ensemble de la zone, notamment parce que le ruisseau pourrait être couvert sur plus de 175ml. Il faut considérer cette zone dans son ensemble: reconquête de zone humide, boisement, modification du tracé du ruisseau, avec une mesure phare qui pourrait être le rétablissement de la communication pour les poissons et la petite faune - sous la RN24- avec la zone de Kerpadirac au Sud et donc avec tout le bassin du Tarun. Pour les amphibiens, il semble que cette zone puisse (re)devenir un couloir migratoire, qui ferait la liaison entre Blavet et Oust. Plusieurs zones pouvant recevoir des remblais ont été identifiées (sur près de 9ha) qui, sous réserve d'être boisées après la fin des travaux, pourraient aussi contribuer à l'amélioration de la qualité du site. L'efficacité de ce site, qui présente une bonne diversité d'habitats, sera ensuite liée à un entretien des zones humides. Des parcelles boisées se prêteraient à une "évolution climax" en vue d'accueillir lucanes cerf-volant et grands capricornes trouvés sur le site E (secteur d'inventaire 18 et 19 sur le site E).

 Sud RN24 La partie Sud de la RN24 (Château de Beaulieu, Nord de Kerpadirac, Ouest du Barderf) présente aussi des caractéristiques de biodiversité très intéressantes, d'une part menacées par l'urbanisation et la zone du Barderf, et d'autre part en pleine évolution. Le ruisseau de Kerpadirac était en eau en juin, à sec en août, mais les poissons (truites, vairons) le remontent dès qu'il est en eau. Il sera recouvert sur une cinquantaine de mètres par le RD767. Seules 0,25ha de zones humides sont directement affectées par les travaux, ainsi qu'une petite mare (25m²). Peu d'amphibiens ont été recensés, mais cet ensemble présente des potentialités très fortes en termes de lieu de reproduction (étang et mares) et en tant que couloir migratoire qui pourrait communiquer avec le bassin de l'Oust (corridor écologique à préserver lors des éventuels travaux d'extension de la zone du Barderf). Toute la partie est en pleine évolution (landes et landes humides qui pourraient se fermer) et demandera un entretien. Les richesses de cette zone pourront encore mieux s'affirmer si la communication avec la partie nord de la RN24 est rétablie (ruisseau de Botquéno). L'étang conserverait sa vocation de lieu de pêche et de reproduction des amphibiens, en relation avec des aménagements permettant d'améliorer la biodiversité.

 Site E – Bois de Beaulieu - Les Fontaines Ce site, qui est aussi tête de bassin du Tarun, présente une bonne diversité qui doit être appréciée d'un point de vue dynamique: plusieurs ruisseaux en eau en permanence, habitats en évolution jusqu'à une forêt climax dans laquelle ont été trouvés lucanes cerf-volant et grands capricornes. Les perturbations créées par le passage de la voie nouvelle sont non négligeables mais les résultats d'une bonne gestion devraient pouvoir être positifs pour l'ensemble.

 Cours d'eau 390 ml de ruisseau sont directement concernés (ruisseaux de Kerdanet et de Quistinic), par le tracé et les échangeurs. Nous n'avons pas constaté directement la présence de poissons, mais il ne fait pas de doute que l'un comme l'autre seraient aptes à accueillir des truites fario. Outre le dimensionnement des ouvrages 0H13 et OH14, il faudra prévoir une modification du cours du ruisseau de Quistinic avec une morphologie adaptée aux populations de poissons. A ces deux ruisseaux, il faut ajouter deux petits cours d'eau non référencés sur les cartes au 1/25000ème que nous avons appelé ruisseau du bois de Beaulieu et ruisseau de la lande Bignan. Il y aurait lieu là de réaliser une modification de tracé pour le ruisseau (intermittent) de la lande de Bignan, dont l'état après travaux devrait être plus satisfaisant

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qu'aujourd'hui. A noter que le long du RD1, à proximité de la future intersection avec le RD767, les cours de plusieurs ruisseaux ont été très perturbés avec de grandes parties souterraines, au point que nous n'avons pu repérer tous les tracés avec certitude. Dans le cadre d'une opération de réhabilitation (qui dépasse largement les obligations liées au projet de RD767), le ruisseau de Kerdanet et ses petits affluents mériteraient d'être restaurés.

 Inventaire Les inventaires ont mis en évidence (secteurs 18 et 19) au lieu-dit le Mégouët la présence de lucanes cerf-volant et de grands capricornes. Le tracé traverse la zone concernée; la surface affectée est de 1,2ha. Les mesures de compensation prévoient des surfaces de remplacement de l'ordre de quatre fois cette surface. Plusieurs zones s'y prêtent, à proximité mais aussi sur le site D vers le lieu-dit Botquéno, qui devront être gérées en évolution vers une forêt climax (comportant vieux arbres et arbres morts).

 Zones humides et espaces boisés Sont concernés par le tracé et les échangeurs : - 2,9 ha de zones humides - 4,3 ha d'espaces boisés Le site présente de multiples possibilités d'aménagements en compensation de ces espaces. Les propositions faites dans les préconisations tiennent compte d'une vue dynamique, qui comprend aussi la définition d'un corridor écologique au sud de la zone permettant un contact avec le bassin versant de l'Oust-Vilaine.

 Remblais. Plusieurs parcelles, en cours d'acquisition par le Conseil Général, ont été reconnues comme permettant le stockage de remblais excédentaires sur plus de 7ha. Celles-ci pourraient ensuite être rendues à la culture, ou mieux être boisées. Ce site situé sur Bignan en tête de bassin du Tarun et très proche de la zone urbanisée de Locminé présente un grand intérêt qui n'était a priori pas vraiment reconnu. Il présente en lui-même diverses possibilités d'aménagement et de reconquête de zones et de cours d'eau affectés par des travaux anciennement réalisés. Le RD767 peut être l'occasion de redonner une impulsion à la gestion des zones naturelles de ce secteur. Il faut souligner que tout passage d'un voie nouvelle, que ce soit par l'Est ou par l'Ouest de Locminé rencontrerait le même type d'habitats, et couperait autant de cours d'eau. Le tracé, qui passe en tête de bassin de tous les cours d'eau traversés et qui s'étend sur une zone relativement peu vallonnée permet de proposer des aménagements diversifiés et efficaces, qu'il serait certainement plus difficile de mettre en œuvre si le tracé passait à l'Ouest de Locminé.

 Site F – Keransquel Ce site a été référencé parce qu'il contient des parcelles acquises par le Conseil Général. L'ensemble du site, qui n'est pas directement concerné par les travaux, n'a donc pas fait l'objet d'inventaires. Plus de 10ha au lieu-dit Keransquel se prêteraient à recevoir des remblais excédentaires. Ces espaces pourraient ensuite être boisés ou rendus à la culture. Boisés, ils participeraient à l'amélioration de la qualité de l'eau du ruisseau qui coule en contrebas, affluent direct de l'Evel.

 Site G – Kerbolot-Kerandré Ce site est dans le même cas que le site précédent : des parcelles acquises par le Conseil Général pourront recevoir des remblais excédentaires. En conséquence il n'a pas été fait d'inventaire. On peut néanmoins indiquer que l'intérêt écologique du site est faible, sauf sur le talweg qui représente la tête de bassin d'un ruisseau qui va vers Locminé. Ensuite la qualité de l'eau du ruisseau se dégrade fortement, mais n'est pas du tout affectée par le projet du RD767

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Toutes les parcelles acquises ne se prêtent pas au dépôt de remblais car certaines sont proches du ruisseau. L'une d'elles de 2,5ha conviendrait, avec un accès facile pour les engins de chantier. Plus bas une parcelle d'une même surface pourrait aussi être réservée à cet usage.

Le rapport complet de diagnostic écologie établi par le bureau d’études ALTHIS en septembre 2006 est joint en annexe 8.

1.6.4 Les évaluations complémentaires faune, flore, habitats réalisées après 2012

Depuis le diagnostic écologique initial, plusieurs expertises naturalistes ont visé à apporter des précisions sur certains périmètres impactés par les travaux.

 Diagnostic faune, flore, habitat sur les périmètres de zones humides (RIVE- 2014) Les zones humides impactées par le projet ont fait l’objet d’un état des lieux de leurs fonctionnalités (voir chapitre 1.7). Le fonctionnement écologique a notamment été évalué au travers d’analyse de terrain et relevés botaniques. Ces relevés sont détaillés dans les fiches diagnostic - rapport d’études des mesures compensatoires – volet zones humides jointes en annexe 815.

 Diagnostic sur les cours d’eau (RIVE- 2014) Les cours impactés par le projet ont fait l’objet de caractérisations détaillées notamment au travers d’une évaluation des habitats et de la sensibilité pour la faune aquatique. Ces fiches diagnostics sont regroupées dans les rapports d’études des mesures compensatoires - volet ruisseaux joints en annexe 14.

 Actualisation des inventaires coléoptères saproxyliques et peuplements forestiers – secteur du Mégouët (Flor’Insectes & Cabinet Coudert – 2013/2014) Dans le cadre de l’élaboration et de la mise en place d’un plan de gestion (préservation des potentialités naturelles du bois du Mégouët – commune de Bignan), le département a missionné en 2013/2014, les bureaux d’études experts Flor’Insectes et Coudert. Ces expertises n’ont pas pointé d’élément en lien avec les espèces inféodées au milieu aquatique.

 Diagnostic lié à l’aménagement d’une bretelle d’accès à la ZA de Talvern – Commune de Bignan (ALTHIS – 2015/2016) Les élus locaux ont formulé en 2015 au département un besoin d’intégrer au projet initial une bretelle d’accès à la zone d’activités de Talvern. Aussi le département a missionné le bureau d’études ALTHIS pour mener une expertise naturaliste sur l’emprise de la bretelle Sud. Cette analyse a déclenché par la suite la modification de l’autorisation de dérogation pour capture, destruction ou perturbation intentionnelle d’espèces protégées et pour destruction, altération ou dégradation de sites de reproduction ou d’aire de repos d’espèces animales protégées, en date du 20 juillet 2016 (voir annexe 5) Le rapport de complément d’expertise écologique est joint en annexe 17.

 Etude préalable au défrichement (ALTHIS – 2016) Un diagnostic naturaliste a été actualisé en mars 2016 avant les interventions sur les zones couvertes par les opérations de défrichement. Les arbres présentant des enjeux pour l’avifaune et les chiroptères ont notamment été repérés. Des mesures spécifiques visant à la préservation des espèces ont été définis. Le rapport d’étude préalable au défrichement est joint en annexe 18.

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 Pêches électriques de 2019 (FPPMA56 – mai 2019) 3 opérations de pêches électriques de sauvetage ont été menées sur les cours d’eau situés dans l’emprise des travaux. Ces interventions ont été conduites par la Fédération du Morbihan pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique à la demande du Département du Morbihan. . Ruisseau de Quistinic (secteur proche Kerforho) – le 02.05.2019 : Aucun poisson n’a été capturé, malgré un habitat favorable sans qu’il soit possible d’établir une cause. . Ruisseau de Quistinic (secteur proche Gohvaria) – le 09.05.2019 : 128 poissons ont été capturés : 114 lamproies de planer (toutes au stade larvaire) et 14 chabots. Tous ont été relâchés dans d’eau en aval de la zone impactée par les travaux, sur une autre zone présentant des litières favorables. . Ruisseau de Kerdanet - le 20.05.2019 : Au total, 79 poissons ont été capturés : 5 truitelles de l’année, 54 lamproies de planer (toutes au stade larvaire), 5 vairons et 15 chabots. Tous ont été relâchés dans le cours d’eau en amont de la zone impactée par les travaux sur une autre zone présentant des habitats favorables.

1.6.5 Bilan de l’intérêt des populations locales d’espèces protégées Le diagnostic écologique a été soumis à avis des services compétents : - Avis de la DDAF du 3 décembre 207 - Avis de la DREAL du 7 novembre 2007 - Avis du conseil national de la protection de la nature du 28 février 2008 après que le département en ait soutenu son contenu devant la commission en février 2008. Le département a fait la démonstration de sa volonté de sauvegarder les espèces et d’assurer le maintien de la biodiversité sur le territoire perturbé par le projet. L’opération a donné lieu à un arrêté d’autorisation délivré au titre des articles L.214-1 à L.214-6 du code de l’environnement pour la réalisation des travaux ayant un impact sur les eaux superficielles et les milieux aquatiques, en date du 24 mars 2009 puis modifié en date du 20 juillet 2016. (Voir arrêtés en annexe 8.4 et 8.5)

1.7 Zones humides 1.7.1 Objectifs poursuivis

Dans le cadre du dossier d’autorisation ayant fait l’objet de l’arrêté préfectoral du 24 mars 2009, le recensement de l’impact sur les zones humides pour la constitution des dossiers réglementaires de l’opération a été effectué sur la base de la législation en vigueur à l’époque de la rédaction des dossiers, en prenant une emprise moyenne de l’aménagement de 60 m. Cette surévaluation de l’emprise concernée devait permettre de dimensionner des mesures de compensation pertinentes. Par la suite des inventaires de zones humides ont été réalisés dans le cadre de la révision des documents d’urbanismes des communes concernées par le projet. Ces inventaires se sont basés sur les critères proches des derniers critères de reconnaissance (végétation + sol jusqu’à 40 cm), Les différences de cartographie se sont révélées importantes, les nouveaux critères de définition faisant entrer beaucoup plus de parcelles qu’auparavant dans la catégorie des zones humides. Une mise à jour de la surface globale de zones humides impactée par le projet s’est donc avérée nécessaire.

Contexte particulier de l’identification des zones humides du secteur au titre de la réglementation Source : extrait de l’étude des mesures compensatoires – Volet zones humide – RIVE 2014 Le Ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de l’aménagement du territoire et le Ministre de l’agriculture et de la pêche ont signé le 24 juin 2008 un arrêté précisant les critères de définition et de délimitation des zones humides, en application des articles L. 214-7-1 et R. 211-108 du Code de l’environnement (voir arrêté en annexe 1). Cet arrêté retient officiellement plusieurs critères diagnostiques, dont l’un se rapporte à la présence d’espèces végétales indicatrices de zones humides. Chaque critère est suffisant pour reconnaître un espace comme zone humide au sens du 1° du I de l’article L. 211-1 du code de l’environnement, pour l’application du L. 214-7-1 du même code. L’arrêté désigne, pour chaque type de critère, une méthode et une liste de référence établie à l’échelle nationale.

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Ainsi, une liste des espèces végétales indicatrices de zones humides figure à l’annexe 2.1 (table A) et regroupe 801 taxons. A l’échelle régionale, un document a été élaboré par le Conservatoire Botanique National de Brest, avec la collaboration du Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien, pour le compte de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement. Ce document fournit une liste régionale des plantes vasculaires indicatrices de zones humides inscrites à l’annexe 2.1 de l’arrêté du 24 juin 2008. Ces listes validées par le Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel lors de sa séance plénière du 27 avril 2009 a été utilisées pour l’identification des zones humides.

Ce qui a évolué… Les règles de recensement des zones humides ont évolué puis été précisées en 2008/2010 (arrêté du 24 juin 2008 modifié par l’arrêté du 1er octobre 2009,une circulaire d’application du 18 janvier 2010) faisant entrer davantage de sols et habitats qualifiés réglementairement de « zones humides » (critères « sols » ou « végétation »). Le Département a engagé à partir de 2011 de nouvelles études visant à mettre à niveau son projet d’aménagement, démarche pleinement volontaire…

1.7.2 Inventaires des zones humides sur la zone d’étude

1.7.2.1 Méthodologie d’inventaire des zones humides

Source : extrait de l’étude des mesures compensatoires – Volet zones humide – RIVE 2014 L'inventaire des zones humides a été réalisé à une période où les espèces sont à un stade de développement permettant leur détermination. La période incluant la floraison des principales espèces a été privilégiée. Sur une placette circulaire globalement homogène du point de vue des conditions mésologiques et de végétation, d'un rayon de 3 ou 6 ou 12 pas (soit un rayon entre 1,5 et 10 mètres) selon que l'on est en milieu respectivement herbacé, arbustif ou arborescent, une liste d’espèces dominantes en termes de recouvrement a été réalisée à partir d’une estimation visuelle. Le caractère hygrophile des espèces de cette liste est ensuite déterminé ; si la moitié au moins des espèces de cette liste figurent dans la liste des espèces indicatrices de zones humides mentionnée en annexe II de l’arrêté du 24 juin 2008, la végétation peut être qualifiée d'hygrophile. Sur chacune des placettes, elles-mêmes homogènes du point de vue physionomique, floristique et écologique, l'examen des habitats a consisté à effectuer un relevé des groupements végétaux et à déterminer s'ils correspondent à un ou des habitats caractéristiques, selon la typologie de référence CORINE BIOTOPE. Dans le cas où les inventaires de végétation et d’habitats caractéristiques n’ont pas permis une délimitation précise des zones humides une étude des sols a été réalisée à la tarière à main de façon à en évaluer l’hydromorphie (conformément aux spécifications de l’arrêté du 24 juin 2008). La description des zones humides a été réalisée suivant les préconisations du SAGE Blavet pour la réalisation de l’inventaire des zones humides en affinant l’échelle de description puisque les fiches descriptives ont été établies à l’échelle des parcelles alors que l’analyse suivant le cahier des charges du SAGE est effectuée plus globalement à l’échelle des sites. (…) L’ensemble des données collectées ont été organisées sous une base de données dont l’architecture est semblable à celle exploitée dans le cadre du SAGE Blavet.

Ce qui a évolué… La progression de ces études pilotées par les services départementaux a été jalonnée des réunions en groupe de travail composé du bureau d’études RIVE, des services techniques départementaux, des services de la DDTM – Police de l’eau et de représentants du SAGE Blavet.

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1.7.2.2 Détermination des Indices fonctionnels Source : extrait de l’étude des mesures compensatoires – Volet zones humide – RIVE 2014 Les processus hydrologiques, physico-chimiques et biologiques confèrent aux zones humides des fonctions spécifiques.

Les principales fonctions reconnues et attribuées aux zones humides en général ont été décrites par de nombreux auteurs. Nous avons retenu 4 fonctions principales pour l’analyse menée dans le cadre de l’étude des mesures compensatoires : - La régulation des ressources en eau ; - Le piégeage de matières solides ; - La rétention ou l’épuration de nutriments et de micropolluants ; - Le fonctionnement écologique qui conditionne la biodiversité des milieux et des paysages.

L’analyse bibliographique met en évidence une interaction de certains critères ou indices fonctionnels qui conditionnent ces fonctions principales : - Les tendances de submersion ; - Le ruissellement et les transferts de matières par écoulements superficielles ; - L’infiltration et la rétention des eaux ; - L’absorption de nutriments ou polluants.

Principaux paramètres pris en compte pour la détermination des indices fonctionnels • Tendances de submersion Les tendances de submersion dépendent de : - l’éloignement du réseau hydrographique (eaux de surfaces) ; - la topographie du site qui conditionne l’étalement des crues en périodes de débordement ; - la présence d’obstacle limitant l’étalement des crues… Elles sont caractérisées par une fréquence des débordements et par l’amplitude de la submersion à l’échelle de la parcelle considérée.

• Ruissellement et transfert de matières Le ruissellement et le transfert de matières sont liés aux écoulements de surfaces qui sont eux-mêmes contrôlés par: - La topographie, et plus particulièrement les classes de pentes qui influencent les vitesses d’écoulement superficiel des eaux ; - Le couvert végétal qui freine les écoulements superficiels et favorise la sédimentation des matières solides ; - Les obstacles susceptibles d’intercepter les écoulements de surface… • Infiltration et rétention des eaux

Nous avons intégré 4 critères principaux influençant l’infiltration et la rétention des eaux : - Le couvert végétal lié à l’occupation du sol et à la présence de haies ; - La présence d’obstacles favorisant l’infiltration et la rétention des eaux : talus et haies ; - La présence de collecteurs qui limitent l’infiltration et la rétention des eaux au niveau des zones humides : fossés, drains…

• Absorption des nutriments et polluants L’absorption des nutriments et polluants est principalement dépendante de l’importance du couvert végétal et de la présence de haies au niveau desquels les végétaux absorbent les nutriments et favorise l’action de dénitrification des bactéries se développant sur les systèmes racinaires.

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Ce qui a évolué… La méthodologie d’évaluation des fonctionnalités des zones humides ou encore d’appréciation de l’équivalence de fonctionnalités n’a été cadrée par une « méthode nationale d’évaluation des fonctions des zones humides et son utilisation » qu’au travers de l’édition d’un guide édité par l’ONEMA1 en mai 2016. Dans la démarche du département, faute de référentiel officiel, la méthodologie s’est calquée sur des pratiques et exemples de l’époque jugés pertinents. La proposition méthodologique du bureau d’études RIVE, qui disposait de bonnes références dans le domaine, a été jugée adaptée par le groupe de travail. Cette méthodologie se révèle très proche de celle recommandée par le Guide de 2016 de l’ONEMA.

1.7.2.3 Evaluation de la fonctionnalité des zones humides Source : extrait de l’étude des mesures compensatoires – Volet zones humide – RIVE 2014 Nous avons retenu 4 fonctions principales pour l’analyse menée dans le cadre de l’étude des mesures compensatoires : - La régulation des ressources en eau ; - Le piégeage de matières solides ; - La rétention ou l’épuration de nutriments et de micropolluants ; - Le fonctionnement écologique qui conditionne la biodiversité des milieux et des paysages.

• Régulation des ressources en eau Dans le contexte breton, la ressource en eau potable dépend majoritairement des eaux superficielles, donc des rivières qui drainent les bassins versants. L’importance de la qualité de l’eau impose de s’intéresser à ces unités hydrologiques, entre autres au compartiment constitué par le fond de vallées et les zones humides bordant le réseau hydrographique. Les zones humides participent au fonctionnement hydrologique du bassin versant. Elles jouent un rôle d'éponge en stockant l'eau de pluie et de ruissellement qu'elles ne restituent que progressivement aux rivières en période de faibles précipitations. Elles participent à la restitution des réserves et assurent ainsi un soutien du niveau du cours d'eau. Par le jeu de la variation de surface de la zone humide, elles permettent un étalement des crues et par-là un contrôle des inondations.

Tableau 2 : Régulation des ressources en eau

• Piégeage de matières solides Une partie des matières transitant par les zones humides se trouve sous forme particulaire, adsorbé aux colloïdes du sol. La plus grosse part des intrants reste dans la partie supérieure du sol ou dans l'horizon de labour et est susceptible d’être transportée par ruissellement puis déposée par sédimentation. Ce stockage dans les sols est également influencé par les processus d’infiltration rétention puisque ces matières sont transportées par les eaux de surface.

1 ONEMA = Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques – Aujourd’hui AFB (Agence Française pour la Biodiversité)

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Tableau 3 : Piégeage de matières solides

• Rétention ou épuration de nutriment et de micropolluants Les processus physico-chimiques liés à l’épuration s’opérant au sein des zones humides sont souvent influencés par les caractéristiques réductrices des sols gorgés d’eau. Cependant, les phénomènes de rétention et de transformation des nutriments et micropolluants sont également dépendants des processus biologiques (dégradation microbienne) qui s’opèrent dans les sols et sont donc favorisés par l’infiltration.

Tableau 4 : Rétention ou épuration de nutriment et de micropolluants

• Fonctionnement écologique Pour évaluer la qualité des milieux et leur évolution probable dans le temps, nous avons mis au point un modèle qui permet d’estimer sa valeur écologique. En tenant compte de différents paramètres, il est possible de classer en différentes catégories les sites étudiés. Les paramètres pris en compte sont : • Les pressions anthropiques exercées sur le site (labours, phytosanitaire, pâturage…) ; • La diversité du milieu (nombre de milieux différents présents sur le site : plantations arborés, prairies…) ; • La valeur épuratrice des sols (capacité du sol à retenir les eaux d’écoulement et à les filtrer, avec action de la végétation) ; • La valeur globale du milieu (établie à partir des codes Corine biotope, elle permet d’établir s’il est de bonne qualité ou non) ; • La valeur biologique (calculée à partir des relevés botaniques effectués sur le site, des mesures de protection des espèces (listes rouges…), de leur taux de présence en région Bretagne et de leur inféodation aux milieux humides).

1.7.3 Synthèse des recensements et évaluations Les inventaires ont permis d’identifier 11 sites situés aux abords du projet comme entrant dans les critères de définitions « zones humides ». Ils sont repérés sites n°1, 2, 3, 4, 10, 11, 5, 6, 7, 8, 9 sur les cartes suivante.

Le plan de repérage des sites « zones humides » est joint en annexe 15.

Chaque site a été cartographié comme suit :

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Figure 20 : Site n°1

Figure 21 : Sites n°2

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Figure 22 : Site n°3

Figure 23 : Site n°4

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Figure 24 : Site n°10

Figure 25 : Site n°11

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Figure 26 : Site n°5

Figure 27 : Site n°6

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Figure 28 : Site n°7

Figure 29 : Sites n°8

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Figure 30 : Site n°9

2 Présentation des caractéristiques des aménagements hydrauliques

2.1 Rétablissements des écoulements naturels

Ce qui a évolué… Les approches méthodologiques pour le dimensionnement des écoulements naturels ont quelque peu évoluées après 2007. Par ailleurs l’avancement des études de conception technique a révélé l’intérêt et permis d’affiner le découpage de sous-bassins hydrauliques. L’étude de dimensionnement des écoulements naturels a donc porté sur :  Les rétablissements des cours d’eau tels que recensés et figurants aux études de 2007  Les rétablissements de talwegs ou continuités hydrauliques ayant vocation à assurer la transparence hydraulique du projet.

Une étude experte menée par le bureau d’étude SCE en 2012/2013 a permis de détailler le dimensionnement des rétablissements des bassins versants dans le cadre du projet (annexe 10). En effet, le cheminement de la future liaison routière intercepte plusieurs cours d’eau qu’il convient de rétablir. Le franchissement de l’Evel a donné lieu à une étude spécifique (annexe 11).

2.1.1 Déroulement de l’étude et méthodologie Les études ont été conduites en plusieurs étapes synthétisées comme suit : 1. Recueil des données telles que données pluviométriques et climatologiques, les levés topographiques, photographies aériennes, fiches hydrométriques des cours d’eau proches de la zone d’étude,

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2. Enquête de terrain notamment afin de caractériser le réseau hydrographique du site, les ouvrages hydrauliques situés à proximité du tracé, le type d’occupation des sols… 3. Analyse hydrologique afin de déterminer les caractéristiques relatives aux bassins versants d’étude afin d’évaluer les débits caractéristiques à leur exutoire au droit du tracé du projet. 4. Analyse hydraulique afin de dimensionner les ouvrages hydrauliques de franchissement permettant le rétablissement des cours d’eau. La période de retour retenue est T = 100 ans

2.1.2 Analyse hydrologique

La zone d’étude a été scindée en 30 bassins versants. La carte ci-dessous est également jointe à l’échelle 1/15000 au dossier 4.

Figure 31 : Découpage des bassins versants interceptés

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Afin de déterminer le coefficient d’imperméabilisation moyen propre à chaque bassin versant, l’occupation du sol a été étudiée sur la base de photos aériennes de l’IGN et de l’exploitation des données d’occupation du sol tirées de la base Corine Land Cover. Le tableau suivant présente les principales caractéristiques physiques des bassins versants étudiés :

Tableau 5 : Principales caractéristiques physiques des bassins versants étudiés

2.1.3 Détermination des débits de pointe L’analyse hydrologique a permis de définir les débits de crue au droit des exutoires des différents bassins versants présentés ci-avant. Ces débits de crue ont été évalués par les formules empiriques de l’hydrologie classique et par exploitation des mesures réalisées au droit de la station de jaugeage l’Evel à Guenin. Plusieurs méthodes ont été appliquées :  La méthode CRUPEDIX a été utilisée pour les bassins versants dont la superficie est comprise entre 10 et 2000 km²,  La méthode rationnelle pour les bassins versants dont la superficie est inférieure à 1 km²,

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 Une méthode pondérée de transition entre la méthode Crupedix et la méthode rationnelle a été utilisée pour les bassins versants de superficie comprise entre 1 et 10km².

2.1.4 Débits décennaux retenus Les débits de pointe décennaux retenus dans le cadre cette étude sont résumés dans le tableau suivant. Les cases en vert correspondent aux débits retenus, calculés dans les limites de validité de la méthode correspondante

Tableau 6 : Débits de pointe décennaux retenus

2.1.5 Débits caractéristiques retenus Pour rappel, le rapport au débit décennal suivant a été adopté Q100 / Q10 = 2 Les débits de pointe décennaux et centennaux retenus dans le cadre de cette étude sont donc :

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Tableau 7 : Débits de pointe retenus pour les périodes 10 ans et 100 ans

Ce qui a évolué… Les débits de pointe obtenus dans l’analyse hydrologique menée en 2013 sont systématiquement supérieurs aux débits évalués dans l’étude de 2007. La comparaison est faite en détail dans l’étude (annexe 10) . Cette différence s’explique principalement par la méthode de calcul du temps de concentration. En effet, la formulation SOGREAH tend à donner des valeurs de temps de concentration inférieurs à la méthode Richards, et donc des débits supérieurs par application de la méthode rationnelle (plus le temps de concertation est court plus l’intensité de pluie considérée est forte).

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2.1.6 Détermination des débits en régime courant Les débits caractéristiques du régime courant ont été évalués au moyen des formulations proposées dans l’Atlas Hydrologique de la Bretagne (DIREN Bretagne).

Les résultats obtenus sont présentés dans le tableau suivant :

Tableau 8 : Résultats de l’évaluation des débits en régime courant

2.1.7 Dimensionnement des ouvrages de franchissement projetés

 Méthode de dimensionnement Selon les spécificités des thalwegs franchis, les hypothèses de dimensionnement diffèrent. On a ainsi distingué :  Les cadres enterrés avec banquette pour certains franchissements de cours d’eau à enjeu écologique ;  Les cadres enterrés sans banquettes pour tous les franchissements identifiés dans le dossier loi sur l’eau de 2008 et certains ouvrages à enjeu écologique ;

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 Les ouvrages classiques (buses ou cadres non enterrés) pour tous les autres cas, (càd tous les ouvrages non identifiés dans le dossier loi sur l’eau de 2008 ou ne présentant pas d’enjeu écologique)

Il est à noter que la prise en compte des enjeux écologiques sur les ouvrages de franchissement a été effectuée par le bureau d’étude RIVE.

Les hypothèses de dimensionnement retenues en fonction du type d’ouvrage sont les suivantes :

Tableau 9 : Hypothèses de dimensionnement en fonction du type d’ouvrage

Par ailleurs le diamètre minimal des ouvrages est de Ø 600 mm pour des raisons d’entretien et de circulation de la petite faune. Les calculs hydrauliques de dimensionnement des ouvrages de franchissement des thalwegs secs et des ouvrages mixtes avec passages petite faune sont basés sur la formule de Manning-Strickler

 Synthèse des résultats Le tableau suivant présente le résultat du dimensionnement hydraulique des ouvrages de franchissement.

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Tableau 10 : Résultats du dimensionnement hydro-écologique des ouvrages de franchissement

Le rapport d’études complet est joint en annexe 10. Il détaille les calculs effectués pour les ouvrages non concernés par des enjeux écologiques et pour les ouvrages concernés par des enjeux écologiques.

Ce qui a évolué… L’arrêté de mars 2009 stipule « Les ouvrages seront conçus de manière à favoriser la libre circulation du poisson, de la petite faune et l’évacuation des débits de crues ». La conception a été conduite à un niveau de détails avancés avec un dimensionnement permettant de concilier l’ensemble des fonctions attendues.

2.2 Assainissement - Gestion des eaux pluviales de la plate-forme routière

Le principe général d’assainissement retenu est de type séparatif pour la section courante, les bretelles et les carrefours des échangeurs. Les eaux ruisselées sur la future voirie seront collectées, via un réseau longitudinal, dans des bassins de traitement et de stockage avant rejet à débit régulé dans le milieu récepteur. Pour les rétablissements et voies de désenclavements il n’est pas prévu de réseau séparatif, l’assainissement étant traité dans la continuité de l’existant (à l’exception de la RD724).

Les principes d’assainissement sont les suivants :  Ouvrages latéraux de recueil des eaux : o Section courante et bretelle en déblai, profil rasant : cunettes enherbées ; o Section courante et bretelle en remblai de hauteur inférieure à 2,5 m : bordure A2 associée à des descentes d’eau vers le fossé de pied de remblai ; o Section courante et bretelle en remblai de hauteur supérieur à 2,5 m : caniveau en U (limitation des terrassements) ; o TPC de la section courante en zone déversée : caniveau à fente diam. 300mm ;

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o Pieds de remblai : fossés enherbés (largeur 1,50m, profondeur 0,50m) ; o Rétablissements et voies de désenclavements (déblais et remblais) : fossés enherbés (largeur 1,50m, profondeur 0,50m) ; o Franchissements (ouvrages d’art) : bordures T2 associées à des regards, descentes d’eau ou des ouvrages de transition vers les cunettes ou fossés ; sous les PS les bordures seront de type A2 et la cunette sera busée sous le perré ; o Carrefours giratoires : bordures T2 associées à des regards vers des ouvrages enterrés puis les cunettes, fossés ou directement vers les bassins ; o Têtes de déblais : en présence de bassins versants naturels, des fossés de crêtes (largeur 1,50m, profondeur 0,50m) sont prévus pour diriger les eaux vers les ouvrages hydrauliques de franchissement des écoulements naturels.

 Ces ouvrages ont pour points de rejet, via d’éventuelles canalisations ou dalots enterrés, les bassins de stockage et de traitement positionnés le long du projet.

 En présence de bordures (carrefour giratoire), des regards à grilles et/ou avaloir sont positionnées en point bas et les eaux seront évacuées par l'intermédiaire de canalisations et fossés vers les bassins.

 Pour le franchissement des voies secondaires au droit des rétablissements et désenclavements, la continuité des fossés est assurée par la mise en place de buses béton.

 En déblai, des têtes de buses de sécurité sont prévues chaque fois que la cunette ou le fossé est interrompu par une traversée longitudinale.

 Des regards de visites sont prévus au droit des canalisations enterrées à chaque changement de direction ou tous les 50m pour les canalisations de grande longueur.

Ces ouvrages ont fait l’objet d’études de dimensionnement tenant compte notamment des données pluviométriques, coefficients de ruissellement, intensité des pluies, superficie des impluviums, temps de concentration, pour des épisodes de fréquence décennal… Chaque ouvrage permet ainsi d’évacuer un débit précisément calculé et avec une hauteur de remplissage.

Le rapport d’études complet est joint en annexe 12.

2.3 Systèmes de régulation et de traitement

Les eaux de ruissellement des bassins versants routiers seront acheminées vers des bassins de rétention.

Le dimensionnement des bassins de régulation des eaux pluviales se base sur les préconisations du guide technique du Sétra intitulé « Pollution d’origine routière, Conception des ouvrages de traitement des eaux » (août 2007) et plus particulièrement l’Annexe 7.1 « Dimensionnement d’un bassin routier avec volume mort, Vérification du dimensionnement du bassin routier en tant que bassin de retenue ».

Les bassins de traitement multifonctions assurent :  Une fonction de régulation des débits : écrêtement des débits d’orage par effet tampon et rejet dans le milieu naturel d’un débit écrêté pour un évènement pluviométrique décennal. En effet, l’objectif est de pouvoir tamponner les sur-débits engendrés par l’imperméabilisation des surfaces. Le volume de l’ouvrage permet de retenir sans débordement la pluie décennale ; une surverse est implantée pour permettre d’évacuer les évènements pluvieux plus importants.  Une fonction de dépollution (pollution chronique) : décantation des particules en suspension, déshuilage par cloison siphoïde, dégrillage des corps flottants et des déchets divers.  Une fonction de piégeage des pollutions accidentelles : bassin permettant le confinement des pollutions accidentelles, avec dérivation par by-pass.

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Ces bassins de traitement sont dotés :  D’un by-pass en entrée qui permet de court-circuiter le bassin soit après y avoir piégé préalablement la pollution accidentelle soit pour assurer les opérations d’entretien ;  D’un fond horizontal et porteur permettant l’entretien mécanisé des bassins (curage des végétaux et des boues) ;  D’une rampe d’accès qui permet aux engins d’intervenir en fond de bassin ;  D’un ouvrage de sortie comportant : o un dégrillage ; o un ajutage assurant la régulation des débits de fuite ; cet ajutage est calibré pour évacuer les pluies de référence décennale ; cet ajutage fixe la cote minimale de l’eau dans le bassin o une lame siphoïde assurant le déshuilage en piégeant les huiles et les hydrocarbures plus légers que l’eau ; o d’un système de fermeture rapide de l’ajutage, en cas de pollution accidentelle qu’il est nécessaire de confiner.

Ces bassins sont munis d’un ouvrage d’entrée situé à l’opposé de l’ouvrage de sortie, garantissant ainsi un allongement maximal du temps de séjour dans le bassin. Ils seront dotés d’un volume mort pris en compte dans le volume total du bassin.

Les schémas de principe des bassins de traitement sont les suivants :

Figure 32 : Vue en plan d’un bassin type

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Figure 33 : Vue en plan et coupe d’un ouvrage de régulation

Les bassins de régulation des eaux pluviales mis en œuvre seront de type « Bassin routier avec volume mort ». D’après le guide technique du Sétra intitulé « Pollution d’origine routière, Conception des ouvrages de traitement des eaux » (août 2007). Ces bassins possèdent de hautes performances pour l’ensemble des pollutions considérées (accidentelle par temps sec ou temps de pluie, chronique, saisonnière) ainsi que pour l’aspect régulation du débit.

En matière de rejet d’eaux pluviales, le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux du bassin Loire Bretagne indique que le débit spécifique de 3 l/s par hectare intercepté au maximum doit être respecté. Les débits de fuite sont ainsi fixés à 3 l/s par hectare intercepté pour la pluie décennale, qu’il soit imperméabilisé (chaussées) ou non (talus et dépendances vertes). Cela permettra de maintenir les débits ruisselant sensiblement à l’identique de la situation actuelle. L’écrêtement d’une crue consiste à en diminuer le débit maximal en stockant temporairement un volume d’eau en amont du point où l’on vise à minimiser les impacts possibles de la crue. La fonction d’écrêtement est recherchée lorsque la réalisation d’un projet modifie l’occupation du sol en l’imperméabilisant sur une partie, modifiant alors les écoulements de surface. La fonction d’écrêtement est assurée par des bassins disposant d’un volume de stockage suffisant pour amortir la crue. Un écrêtement efficace est obtenu en ajustant à la fois le débit de fuite et le volume des ouvrages. Il conduit ainsi à des volumes stockés relativement importants, justifiés notamment par la durée et l’intensité des pluies.

Les caractéristiques retenues pour les différents bassins sont synthétisés dans le tableau ci-dessous :

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Tableau 11 : Résultats du dimensionnement pour les bassins de stockage

Elles sont issues de calculs détaillés. Le rapport d’études complet est joint en annexe 8.12.

Ce qui a évolué… Le dimensionnement a été repris en totalité pour se mettre en conformité avec les règles publiées après 2009 par Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux du bassin Loire Bretagne instaurant un débit spécifique au maximum de 3 l/s par hectare intercepté. Compte tenu de ce nouveau dimensionnement, le bassin E d’origine a dû être scindé en 2 bassins E1 et E2. Un bassin supplémentaire E3 permet de gérer l’impluvium aux abords de la D724 – Le Barderff non prévu d’être équipée de tel dispositif auparavant.

3 Incidences du projet et mesures correctives

Ce chapitre présente d’une part les incidences sur l’eau et les milieux aquatiques du projet et d’autre part les mesures correctives proposées pour atténuer, voire supprimer ces incidences. En cas d’incidences résiduelles des mesures compensatoires sont associées aux aménagements.

3.1 Eaux souterraines 3.1.1 Incidences sur les eaux souterraines Le projet pourrait avoir des incidences sur les eaux souterraines sous des aspects quantitatifs et qualitatifs.

3.1.1.1 Aspects quantitatifs : Incidence d’un drainage de plates-formes de terrassement Des mesures de drainage (tranchées drainantes, masques drainants, …) seront mises en place au niveau des talus de déblai et des arases de terrassement lorsque des circulations d’eau seront mis en évidence en phase chantier, sans qu’il n’ait été mis en évidence d’arrivée importante d’eau lors des études hydrogéologiques et géotechniques.

Incidence des déblais Les déblais du projet sont peu profonds. Ils varient de 2,0 à 6.0 mètres, avec des pentes de talus de 3/2 voire 3/1 (3 de base pour 1 de hauteur). Compte tenu des niveaux de profondeur des eaux souterraines révélées par l’analyse piézométrique et des profils de terrassement du projet, les déblais seront sans incidence sur les eaux souterraines.

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3.1.1.2 Aspects qualitatifs : Ils sont caractérisés par les atteintes potentielles sur la qualité physico-chimique de l’eau souterraine par infiltration de l’eau superficielle susceptible d’être polluée, suite à un accident ou un déversement accidentel en phase de chantier, par pollution accidentelle ou chronique en phase d’exploitation. Ces risques sont traités au travers de la prise en compte des incidences sur les eaux superficielles.

3.1.2 Mesures correctives en faveur des eaux souterraines Les systèmes drainants susceptibles d’être mis en œuvre en vue d’améliorer la portance des arases de terrassement ou la stabilité des talus seront exutés vers le milieu naturel indépendamment du réseau de collecte de l’impluvium routier, au plus près des zones interceptées en évitant les rejets concentrés, en favorisant la dispersion et l’infiltration dans le milieu naturel.

3.2 Eaux superficielles

3.2.1 Incidences sur les eaux superficielles 3.2.1.1 Modifications morphologiques des écoulements naturels (cours d’eau et talwegs) Le projet intercepte l’Evel, des ruisseaux et des talwegs.

Le linéaire cumulé des cours d’eau permanents et intermittents identifiés sous emprise du projet représente avant intervention quelques 878 mètres.

Ruisseau / talweg Linéaire (m)

Ruisseau de Bonalo 48

Ruisseau de Guénevin 49

Talweg de Pen Hoéh 32

Talweg de Kerlégo 97

Talweg de le petit Kerugan / ruisseau de le petit Kerugan 101

Ruisseau de Kermartin 32

Ruisseau de Botqueno 33

Ruisseau de Botqueno 43

Ruisseau de Botqueno 36

Ruisseau de Botqueno 39

Ruisseau de Botqueno 34

Ruisseau de Kerpadirac 46

Ruisseau de bois de Beaulieu 101

Ruisseau de la lande de BIGNAN 11

Ruisseau de la lande de BIGNAN 48

Ruisseau de la lande de BIGNAN 10

Ruisseau de Kerdanet 36

Ruisseau de Quistinic 45

Ruisseau de Quistinic 36

Tableau 12 : Cours d’eau et linéaire

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Afin d’assurer leur rétablissement hydraulique, plusieurs petits ruisseaux et talwegs seront rectifiés :  d’une part pour éviter un biais trop important de l’ouvrage par rapport à la route et donc pour éviter d’augmenter inutilement la longueur des ouvrages de franchissement (limiter la longueur de couverture);  d’autre part pour redessiner le lit mineur de rus ou talwegs qui se situeraient sous le projet.

Ces rétablissements d’écoulement doivent être en capacité de répondre à des épisodes de pluies centennales.

3.2.1.2 Incidences liées à l’imperméabilisation des sols par les chaussées La réalisation du projet routier va nécessiter la création de chaussées et d’accotements stabilisés pour la 2x2 voies, les rétablissements de voirie secondaire et les échangeurs. Ces surfaces revêtues vont entraîner l’imperméabilisation des sols concernés. En effet, l’eau de pluie va ruisseler sur les chaussées imperméables, au lieu de s’infiltrer dans les sols et ruisseler lorsque les sols sont saturés en eau. En absence d’aménagement spécifique, les incidences portent :  sur le déficit d’alimentation de l’aquifère par les eaux d’infiltration ;  sur une augmentation des débits de ruissellement et un écoulement plus rapide vers les cours d’eau et les talwegs ; cette augmentation des débits pourrait créer de ravinements dans les cours d’eau, et créer des inondations ou aggraver des inondations existantes.

3.2.1.3 Qualité physico-chimique et biologique des eaux Le projet ne doit pas être un facteur dégradant de la qualité des eaux, tant en phase travaux qu’en phase exploitation.

3.2.2 Mesures correctives en faveur des eaux superficielles 3.2.2.1 Modifications morphologiques des écoulements naturels (cours d’eau et talwegs) Selon les spécificités des écoulements naturels franchis, la typologie des ouvrages de rétablissement diffère :  Des ouvrages d’art de type portique ouvert (PIPO) pour rétablir l’Evel et pour rétablir le bras mort de l’Evel, pour notamment obtenir une transparence suffisante aux écoulements nécessaires à ne pas augmenter les phénomènes de crue existants.  Des cadres enterrés avec banquette pour les franchissements de cours d’eau à enjeu écologique : o OH2 : ruisseau de Bonalo o OH9-1 / 9-2 / 9-3 / 9-4 / 9-5 : ruisseau de Botqueno o OH10-2 : ruisseau de Kerpadirac o OH11 : ruisseau de Bois de Beaulieu o OH12-2 : ruisseau de la Lande de Bignan o OH13 : ruisseau de Kerdanet o OH14-2 / 14-3 : ruisseau de Quistinic

 Des cadres enterrés sans banquettes pour les cours d’eau sans enjeu écologique (pas d’enjeu particulier de franchissement de faune semi-aquatique), pour tous les franchissements de talwegs importants sous la 2x2 voies et pour certains ouvrages à enjeu écologique : o OH2b : talweg sous la 2x2 voies o OH3 : ruisseau de Guenevin dont le lit commence à se former au droit du futur aménagement routier o OH4 : talweg sous la 2x2 voies o OH5 : talweg sous la 2x2 voies o OH6a : talweg sous la 2x2 voies servant également de boviduc (largeur de 2m / hauteur de 2m50) o OH7 : talweg sous les rétablissements de la voie communale et la RD767 / ruisseau le petit Kerugan sous la 2x2 voies o OH8 : ruisseau de Kermartin o OH11bis : talweg sous la 2x2 voies o OH12-1 / 12-3 : ruisseau de la Lande de Bignan (passage sous chemin agricole)

 Des ouvrages classiques (buses ou cadres non enterrés) pour tous les autres cas.

Les ouvrages de rétablissement des ruisseaux présentent un biais peu important par rapport à la 2x2 voies afin de limiter au maximum la longueur couverte par l’ouvrage, plus particulièrement lorsqu’ils sont associés à un passage petite faune.

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De ce fait, des rectifications des cours d’eau sont nécessaires, mais elles sont limitées à l’emprise routière :  en plan, la rectification sera la plus naturelle possible;  en profil en travers, les berges seront aménagées avec les mêmes hauteurs et les mêmes pentes que les berges existantes de part et d’autre, avec lesquelles la continuité sera assurée sans cassure ;  en profil en long, le profil sera calé de façon à être en cohérence avec la physionomie amont et aval du cours d’eau; le radier des ouvrages sera positionné à 30 cm sous le lit mineur naturel, de manière à reconstituer un lit , recouvrant ainsi le radier en béton.

Figure 34 : Caractéristiques des ouvrages hydrauliques

Le détail des aménagements des rétablissements des ruisseaux de Bonalo, de Botqueno, de Kerpadirac, de Bois de Beaulieu, de la Lande de Bignan, de Kerdanet et de Quistinic est précisé en annexe 8.14.

Comme développé dans le chapitre 3.2.1., les ouvrages hydrauliques sont dimensionnés pour assurer le passage des crues de fréquence centennale. Les ouvrages hydrauliques assureront ainsi une transparence hydraulique, sans risque de création d’inondation en amont, risque d’inondation qui n’existe pas actuellement.

Les ouvrages de franchissement sont conçus de manière à favoriser la libre circulation des sédiments, du poisson (radier de l’ouvrage calé 30cm sous le fond du lit pour les cours d’eau).

Comme indiqué précédemment, des banquettes pour la petite faune seront positionnées dans certains franchissements, afin d’en assurer la transparence vis à vis de la petite faune, lorsque le milieu le nécessite. Ces banquettes seront positionnées au-dessus de la crue de fréquence décennale.

Une étude hydraulique spécifique a été réalisée pour vérifier les incidences du projet vis-à-vis des zones inondables de l’Evel et de son bras mort au lieu-dit Siviac. En effet, au droit de Siviac, l’ouvrage routier traverse le lit majeur du ruisseau sur 300 m. Eu égard à la sensibilité du hameau, gravement touché par l’événement pluvieux de janvier 2001, il est apparu important de mener une analyse fine des conditions de rétablissement hydraulique du cours de l’Evel L’étude a déterminé les aménagements à réaliser pour ne pas augmenter les niveaux d’eau actuels au droit du hameau. Les franchissements de l’Evel et du bras mort de l’Evel seront assurés par des ouvrages d’art de 15 m d’ouverture, de prêt de 23 m de couverture et dégageant un gabarit de l’ordre de 3.50 m depuis les berges. Une mesure correctrice sera réalisée dans le remblai de l’actuelle RD 767 : l’aménagement de 2 dalots de 6m de large par 2m de hauteur.

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Figure 35 : Coupe de l’ouvrage de l’Evel

Figure 36 : Coupe de l’ouvrage du bras mort de l’Evel

Coupe Figure 37 : Ouvrage de décharge de c

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r Localisation dans le remblai de la RD767 existante

Figure 38 : Ouvrage de décharge de crue dans le remblai de la RD767 existante

Ce qui a évolué… Le dimensionnement des ouvrages de franchissement de l’Evel et son bras-mort a été étudié en prenant en compte les phénomènes de crue aux abords de Siviac.

En 2009, le dimensionnement était : - Ouvrage de l’Evel : ouvrage d’art d’ouverture de 15.00 m, couverture de 35 m - Bras mort : cadre de 4.50 m * 2 m, couverture 31 m

Le nouveau dimensionnement conduit aux caractéristiques suivantes : - Ouvrage de l’Evel : ouvrage d’art d’ouverture de 15.00 m, couverture de 23 m - Bras mort : ouvrage d’art d’ouverture de 15.00 m, couverture de 23 m

La transparence hydraulique est assurée par un ouvrage de décharge(à sec) sous la D767 actuelle : 2 cadres de 6 m * 2 m, de la largeur de la route.

Récapitulatif des ouvrages

 Ouvrages visant le rétablissement de cours d’eau

La longueur totale de couverture de cours d’eau est de 879.50 mètres selon le détail ci-dessous.

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Ouvrage Type d’écoulement Type d’ouvrage Section Longueur

OH1A Bras mort de l’Evel Ouvrage d’art Ouverture de 15m 23m

OH1B Rivière Evel Ouvrage d’art Ouverture de 15m 23m

OH2 Ruisseau de Bonalo Cadre enterré 1,50m*1,80m 48m

OH3 Ruisseau de Guénevin Cadre enterré 1,50m*1,80m 51m

OH4 Talweg de Lann Stunngren Cadre enterré 0,80m*0,80m 32m

OH5 Talweg de Pen Hoéh Cadre enterré 1m*1m 31m

OH6-a Talweg de Kerlégo Cadre enterré 0,80m*0,80m 36m

Talweg de le petit Kerugan / ruisseau de le OH7 Cadre enterré 1,70m*0,80m 21m+17m+62m petit Kerugan

OH8 Ruisseau de Kermartin Cadre enterré 1,25m*0,75m 33m

OH9-1 Ruisseau de Botqueno Cadre enterré 2,50m*1,80m 37,50m

OH9-2 Ruisseau de Botqueno Cadre enterré 2,50m*1,80m 48m

OH9-3 Ruisseau de Botqueno Cadre enterré 2,50m*1,80m 37,50m

OH9-4 Ruisseau de Botqueno Cadre enterré 2,50m*1,80m 44,50m

OH9-5 Ruisseau de Botqueno Cadre enterré 2,50m*1,80m 43m

OH10-2 Ruisseau de Kerpadirac Cadre enterré 2m*1,80m 47m

OH11-b Ruisseau de bois de Beaulieu Cadre enterré 2m*1,80m 35m

OH12-3 Ruisseau de la lande de BIGNAN Cadre enterré 1,50*1,30m 7m

OH12-2 Ruisseau de la lande de BIGNAN Cadre enterré 1,50m*1,80m 49,50m

OH12-1 Ruisseau de la lande de BIGNAN Cadre enterré 1m*1m 13,50m

OH13 Ruisseau de Kerdanet Cadre enterré 2m*1,80m 39m

OH14-3 Ruisseau de Quistinic Cadre enterré 1,50*1,80m 45m

OH14-2 Ruisseau de Quistinic Cadre enterré 1,50*1,80m 32m

OH15 Ruisseau de Lann Stunngren Cadre enterré 1m*1m 15m

OH16 Ruisseau de Kerpadirac Cadre enterré 1m*1m 8m

OH17 Amont étang de Beaulieu Cadre enterré 2m*1m 8m Tableau 13 : Ouvrages visant le rétablissement de cours d’eau – Eléments à contrôler

 Ouvrages visant le rétablissement de rétablissement de continuités d’écoulements naturels (hors cours d’eau) (ouvrage aménagés en réponse à la rubrique 2150)

Ouvrage Type d’écoulement Type d’ouvrage Section Longueur

OH0 Continuité des écoulements naturels buse 0,50m 26m

Ouvrage de décharge nord Evel sous RD 767 OH1 préfabriqué 2 Ouvertures de 6m 24m actuelle

OH1c Continuité des écoulements naturels base 0,80m 72m

OH2b Continuité des écoulements naturels Cadre enterré 0,80m*0,80m 28m

OH2a Continuité des écoulements naturels buse 0,50m 15m

OH6b-2 Continuité des écoulements naturels Cadre 1,10m*0,55m 93m

OH6b-1 Continuité des écoulements naturels cadre 1,10m*0,55m 12m

OH9-1b Continuité des écoulements naturels Buse 0,60m 52m

OH9-0 Continuité des écoulements naturels buse 0,60m 26m

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OH9-4c Continuité des écoulements naturels Buse 0,60m 14m

OH9-4b Continuité des écoulements naturels Buse 1m 168m

OH9-4a Continuité des écoulements naturels buse 1m 88m

OH11a Continuité des écoulements naturels buse 0,60m 22m

OH11bis Continuité des écoulements naturels Cadre enterré 0,80m*0,80m 100m

OH14-4 Continuité des écoulements naturels buse 0,40m 20m

OH14-0 Continuité des écoulements naturels buse 0,50m 42m Tableau 14 : Ouvrages visant le rétablissement de continuité d’écoulements naturels – Eléments à contrôler

Ce qui a évolué… Le nombre d’ouvrages sur cours d’eau évolue, certains rétablissements ayant été scindés, notamment afin de limiter les longueurs consécutives de couverture trop importantes. Le linéaire cumulé de couverture de cours d’eau passe de 764 m à 887 m.

Des ouvrages ayant vocation à rétablir les continuités d’écoulements naturels sont aménagés. Ce linéaire d’ouvrage hydraulique hors cours d’eau représente un linéaire cumulé de 802 m. Ces ouvrages n’étaient pas identifiés dans l’arrêté de 2009. Ils constituent une réponse à la rubrique 2150 en réduisant la surface des bassins versants naturels interceptés.

Récapitulatif des rectifications de cours d’eau et interventions sur lits mineurs

Déplacement lit mineur Jonction lit mineur amont/aval Cours d’eau / Talweg (mètres) d’OH (mètres) Ruisseau Bonalo 12

Ruisseau Lann Strungrenn 12

Ruisseau Botqueno 118 21,5

Ruisseau Kerpadirac 36

Ruisseau de Bois de Beaulieu 302

Ruisseau Lande de Bignan 544

Ruisseau de Kerdanet 75 76

Ruisseau Quistinic 128

Ruisseau de de Guénevin 10

Talweg de Pen Hoéh 10

Talweg de Kerlégo 10

Ruisseau du petit Kerugan 30

Ruisseau de de Kermartin 10 Sous-total 1167 228 Total 1395 Tableau 15 : Récapitulatif des modifications de lit mineur de cours d’eau

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Ce qui a évolué… La mise en œuvre des ouvrages hydrauliques sera accompagnée de la réalisation de travaux de génie écologiques localisés aux abords immédiats en amont et aval des ouvrages qui conforteront la continuité des circulations et écoulements.

Les études de détails menées sur les cours d’eau ont permis de définir avec précisions les actions à réaliser pour déplacer et restaurer ces cours d’eau et ainsi d’arrêter un programme d’intervention pertinent pour garantir la qualité des milieux. Une intervention sur le ruisseau de Bois de Beaulieu, notamment, présentant un écoulement intermittent avec des caractéristiques de fossé enherbé et des altérations morphologiques a été jugée intéressante car conciliant limitation de couverture et valorisation des milieux naturels. Aussi l’évolution à la hausse des linéaires de déplacement, reméandrage, restauration de lit mineur est à traduire positivement.

Mesures spécifiques en phase de réalisation des travaux Source : Extrait du DLE de 2009  Ouvrages sur Les ruisseaux de Bonalo, Guénevin, Botqueno, Kerpadirac, Kerdanet et le ruisseau de Quistinic : Avant démarrage des travaux, le maître d’oeuvre contactera le CSP et la fédération de Pêche, pour envisager la réalisation d’une pêche électrique de sauvetage. Pour réaliser les travaux à sec, la création d’une dérivation et d’un busage provisoires seront nécessaires avec le phasage suivant : o Creusement du bras de dérivation, sans communication avec la rivière, o Ouverture progressive du bras de dérivation par l’aval, l’annexe ainsi créée se remplira lentement en laissant le temps aux MES de se déposer, o Ouverture progressive du bras de dérivation par l’amont, sans remobiliser les MES déposées, o Une fois le bras secondaire fonctionnel, court-circuit du bras principal, o Premier pompage partiel du bras principal de façon à réduire le volume d’eau, o Mise à sec complète du bras avant travaux, o Après travaux, fermeture du bras de décharge à l’amont, puis comblement progressif de l’amont. Des batardeaux amont et aval réalisés en toile de jute rempli d’argile permettront l’isolement du chantier.

Source : Extrait du DLE de 2009  Modification de cours de ruisseau Pour trois ruisseaux,  Ruisseau de Quistinic  Ruisseau de Botqueno  Ruisseau de la Lande de Bignan Le cours actuel serait recouvert par la voirie sur une longueur relativement importante. Les mesures d'aménagement prévoient le détournement du cours de façon à minimiser la longueur de couverture. Le nouveau cours sera réalisé dans les règles de l'art garantissant une morphologie adaptée à la faune et la flore aquatiques et une évolution satisfaisant dans le temps. Le tracé détaillé, les différents aménagements et plantations à mettre en oeuvre feront l'objet d'une étude par un bureau d'études spécialisé, puis d'un suivi et d'un contrôle des travaux pendant la phase de chantier. A noter que pour le ruisseau de Botquéno et celui de la Lande de Bignan, il s'agit de mesures de restauration par rapport à l'état actuel dégradé:

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Ruisseau de Botquéno : la buse Ø1000 mm qui permet actuellement le passage de ce ruisseau sous la RN24 entrave la libre circulation des poisons; les travaux du RD767 prévoient le remplacement de la buse par un cadre 2000mmx1000mm, avec modification du cours Ruisseau de la Lande de Bignan : ce ruisseau n'est pas actuellement répertorié comme cours d'eau; il est aujourd'hui à la fois rectifié et en partie busé; les travaux de modification de cours permettront de diminuer la couverture busée et d'améliorer les profils en long et en travers

 Travaux sur l’Evel : Avant démarrage des travaux, le maître d’oeuvre contactera le CSP et la fédération de Pêche, pour envisager la réalisation d’une pêche électrique de sauvetage. Pour réaliser les travaux à sec, les ouvrages coulés en place nécessiteront un busage avec protection par film étanche et la mise en place de batardeaux réalisés en toile de jute remplis d’argile. (…)

Ce qui a évolué… Ces dispositions constructives de principe ont été détaillées en phase d’études avancées au niveau Projet. Ce sujet renvoie au chapitre 3.2 du dossier 1

3.2.2.2 Etude de génie écologique Le réaménagement des cours a fait l’objet d’un diagnostic détaillé (voir chapitre 1.3.4).

Des études détaillées ont donc été menées sur 7 cours d’eau : . Ruisseau de Bonalo . Ruisseau de Lann Stungrenn . Ruisseau de Botqueno . Ruisseau de Kerpadirac . Ruisseau de Quistinic . Ruisseau de Bois de Beaulieu . Ruisseau de la Lande de Bignan

Les programmes d’intervention sur ces cours d’eau ont été élaborés en suivant le déroulé suivant :  Objectifs poursuivis  Principes généraux d’intervention  Description des interventions sur la géométrie du lit mineur  Reconstitution de l’armature de fond de lit  Caractéristiques des ouvrages hydrauliques  Protections de berges  Evolution prévisible des faciès d’écoulement  Evolution prévisible des capacités de transport des sédiments du cours d’eau Des plans d’aménagement ont été établis à un niveau d’étude avancé au stade Avant-projet détaillé/Projet (vue en plan, profils en travers, profils en long, coupes, etc)…

Ce travail a été restitué dans un rapport pour chaque cours d’eau dénommé « fiche d’action ». L’ensemble de ces fiches sont jointes en annexe 14.

L’exemple qui suit est un extrait de la fiche portant sur le ruisseau de Botquéno.

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Source : Extrait rapport d’Etudes des mesures compensatoires Volet Ruisseaux – RIVE 2014

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Figure 39 : Fiche action sur le ruisseau de Botquéno

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Figure 40 : Ouvrages OH9 - Vue du dessus

Figure 41 : Projet ouvrages OH9 – Profils en long

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Figure 42 : Projet ouvrages OH9 – Profils en travers

A noter que chaque aménagement fait par la suite l’objet d’études d’exécution réalisées par le titulaire du marché travaux préalablement au démarrage du chantier. Ces productions sont soumises à validation du maître d’œuvre. (voir également chapitre 7-Moyens de surveillance/chantier).

3.2.2.3 Régulation des débits liées à l’imperméabilisation des sols La régulation des eaux de ruissellement issues de la 2x2 voies est assurée par des bassins de rétention dimensionnés, conformément au SDAGE Loire-Bretagne, pour la pluie décennale, pour un débit de sortie de 3 l/s/ha intercepté. Ces bassins permettent ainsi d’éviter l’augmentation des ruissellements et donc d’éviter des inondations en aval. Les caractéristiques des ouvrages multifonctions, assurant notamment la fonction de régulation de rejets pluviales sont présentées au chapitre 2.2.3 du présent dossier.

Tableau 16 : Résultats du dimensionnement pour les bassins de stockage

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Les bassins E1 et E2 permettront notamment de traiter les eaux de de la RN24 qui se dirigent vers le point bas représenté par le ruisseau de Botqueno (actuellement, les eaux de la RN24 se rejettent directement dans le milieu naturel). Le bassin E3 permettra de traiter les eaux issues de la RD 724 (voie parallèle nord-est à la RN 24).

Ce qui a évolué… La prise en compte des règles de régulation des débits publiées après 2009 a nécessité une adaptation du débit spécifique maximal, qui est ainsi passé 10 l/s/hectare à 3 l/s/hectare intercepté. Cela a eu mécaniquement pour effet d’augmenter le volume des bassins (puisque le débit en sortie est moins important) sans pour autant que la surface d’apport n’ait évolué. Cette prise en compte est donc favorable au milieu naturel. Cependant l’augmentation des volumes conduit souvent à réaliser des bassins de surfaces plus importantes et donc à impacter davantage de surface foncière.

3.2.2.4 Qualité physico-chimique et biologique des eaux superficielles 3.2.2.4.1 En phase de chantier Source : Extrait du DLE de 2009 Les risques de pollution pendant les travaux sont très limités dans le temps. Ils diffèrent suivant les différentes phases d'aménagement : - érosion et entraînement de quantités importantes de Matières En Suspension (MES) pendant les travaux de décapage et de terrassement en cas de pluies ; - épandage accidentel de carburants (lors du remplissage des engins de Travaux Publics) ou d'huiles (par rupture de flexibles de pelles hydrauliques par exemple) ; - rejets directs des eaux de lavage des engins dans les fossés agricoles ou les cours d'eau ; - épandage accidentel ou dépôt sauvage de produits bitumineux entrant dans la composition des chaussées.

Ces risques de pollution seront prévenus grâce aux mesures suivantes : - suivi et contrôle des travaux par les agents techniques du maître d'ouvrage, sensibilisés aux risques de pollution du milieu naturel, - précautions particulières imposées aux entreprises adjudicataires des marchés de travaux.

Ces précautions particulières consisteront notamment en : - stockage sécurisé du carburant, des huiles et des matières dangereuses, dont les quantités stockées seront réduites au minimum, - aires d'entretien, de lavage et d'approvisionnement des engins équipées de dispositifs de traitement des eaux, - terrassements effectués en période sèche ou peu pluvieuse (ou mise en place de dispositifs provisoires d'assainissement), - stockage des remblais excédentaires (env 300.000 m3) sur des parcelles préconisées dans le cadre du diagnostic écologique et acquises ou en cours d'acquisition par le Conseil Général - mise en œuvre des matériaux bitumineux par temps sec.

Une attention particulière sera portée à la protection du milieu récepteur, durant cette période de travaux, par la mise en place d'écrans ou de filtres. Ces aménagements pourront être complétés par la réalisation de bassins de décantation, afin de recueillir les matières en suspension durant les épisodes pluvieux. Par ailleurs, des instructions précises seront données aux entreprises, afin de prévenir tout déversement de produits dangereux (hydrocarbures en particulier), qu'il s'agisse du chantier ou des aires de stationnement d'engins. Ainsi, les vidanges seront interdites dans les thalwegs vulnérables et les huiles de vidange seront collectées en fosses étanches.

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Toutes ces recommandations et mesures seront transmises à la maîtrise d'oeuvre et aux entreprises au niveau du cahier des charges.

Ce qui a évolué… Ces dispositions mentionnées au dossier d’autorisation de 2009 ont été développées et détaillées par la suite et sont d’ores et déjà mises en œuvre. Ce sujet renvoie aux moyens et organisation spécifiquement mis en place par le maître d’œuvre et développés dans le chapitre 3 - Moyens de surveillance, d’entretien et d’intervention du dossier 1.

3.2.2.4.2 En phase exploitation Source : Extrait Etudes de dimensionnement des bassins de stockage et traitement des eaux - SCE novembre 2013 La conception des bassins est basée sur le guide technique pour les pollutions d’origine routière du SETRA. En l’absence d’usage AEP et étant donné l’usage agricole limité (rejets), il a été considéré un seul usage pour les eaux superficielles (pêche) et un objectif de qualité des eaux de surface 1A selon le SAGE Blavet (zone jaune). Par conséquent, en termes de pollution, d’après les tableaux 7 et 8 ci-dessous, concernant l’aspect vulnérabilité, un simple bief de confinement est possible avec une perméabilité du fond et des parois inférieure ou égale à 10-8m/s.

Tableau 7 : Classe de vulnérabilité des eaux de surface (selon guide technique pour les pollutions d’origine routière du SETRA).

Tableau 17 : Adéquation entre les zones de vulnérabilité et les ouvrages de traitement (selon guide technique pour les pollutions d’origine routière du SETRA).

En conclusion : - Il n’est pas nécessaire d’étanchéifier les bassins sauf pour respecter les préconisations de l’arrêté loi sur l’eau : cas des 2 bassins proches de l’Evel, - Le fond des bassins doit avoir une perméabilité maxi de l’ordre de 10-8m/s : possible avec des matériaux argileux ou certains limons avec une épaisseur minimale de 30 cm, - L’introduction des eaux de nappe dans le bassin n’a pas d’incidence du point de vue de la vulnérabilité des milieux mais peut avoir une incidence sur le dimensionnement hydraulique : c’est pourquoi, lorsque cela a été possible nous avons proposé de drainer le bassin par un fossé latéral ce qui limitera les infiltrations dans les bassins en rabattant la nappe autour des bassins. Le dimensionnement du bassin conçu sur la base d’un rejet inférieur à 3l/s/ha de BV contre 10l/s/ha préconisé au dossier loi sur l’eau, est, selon toute vraisemblance, largement en mesure de compenser les éventuelles infiltrations résiduelles des eaux de nappes dans les bassins par rapport au dimensionnement initial.

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3.2.2.4.3 Evaluation des incidences et mesures relatives à la pollution chronique

La pollution chronique correspond à la reprise par les eaux de ruissellement de toutes les matières déposées sur la plate-forme routière. Les atteintes chroniques sont essentiellement causées par les produits suivants : les hydrocarbures, les huiles, les caoutchoucs, les phénols, les benzopyrènes, les métaux lourds (le plomb, le cadmium et le zinc), les matières organiques (DCO et DBO5), les ions nitrates (NO3-) et ammonium (NH4+) et les matières en suspension. Elles ont diverses origines et notamment : . l’usure de la chaussée, . l’usure des pneumatiques des véhicules, . la corrosion des éléments métalliques (glissières, carrosseries, moteurs), . l’émission des gaz d’échappement, . les fuites d’hydrocarbures (huiles, carburants),

Une analyse spécifique a été menée selon la méthodologie du calcul des charges de pollution chronique des eaux de ruissellement issues des plates-formes routières est fournie dans la note d’information du Service d’Eudes Techniques des Routes et Autoroutes – SETRA n°75 (juillet 2006). (Voir étude détaillée en annexe 13) . Quantification des charges annuelles polluantes par les eaux de ruissellement . Quantification des concentrations moyennes annuelles des rejets d’eaux de ruissellement issues de la plateforme . Concentration maximale des rejets d’eaux de ruissellement issues de la plateforme . Impact des rejets d’eaux de ruissellement issues de la plateforme au niveau du milieu récepteur . Vérification du choix des ouvrages de traitement de la pollution chronique

Synthèses des incidences résiduelles de la pollution chronique sur la qualité des eaux superficielles avec prise en compte des ouvrages de traitement Les résultats sont présentés dans le tableau ci-dessous.

Bassin routier Qualité Milieu récepteur en aval rejet avec concerné Paramètres traitement Valeur seuil retenue

Valeur seuil MAX Valeur seuil Paramètre Unité Impact Maximal Impact Moyen admissible Moyenne Bassin A1 MES mg/l 13,3 12,5 - 25 DCO mg/l 14,7 10,0 - 20 Zn mg/l 0,0668 0,0048 - 0,0078 Cu mg/l 0,004 0,0005 - 0,001 Cd mg/l 0,00036 0,00004 0,00045 0,00008 Hc totaux mg/l 0,363 0,25041 - - HAP mg/l 0,00003 0,0000036 0,00043 0,0000065 Bassin A2 MES mg/l 12,9 12,5 - 25 DCO mg/l 12,4 10,0 - 20 Zn mg/l 0,0358 0,0042 - 0,0078 Cu mg/l 0,002 0,0005 - 0,001 Cd mg/l 0,00020 0,00004 0,00045 0,00008 Hc totaux mg/l 0,307 0,25016 - - HAP mg/l 0,00002 0,0000034 0,00043 0,0000065

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Bassin B MES mg/l 14,5 9,9 - 25 DCO mg/l 22,0 11,0 - 20 Zn mg/l 0,1636 0,0505 - 0,0078 Cu mg/l 0,009 0,0030 - 0,001 Cd mg/l 0,00085 0,00027 0,00045 0,00008 Hc totaux mg/l 0,536 0,27203 - - HAP mg/l 0,00007 0,0000215 0,00043 0,0000065 Bassin C1 MES mg/l 14,8 9,1 - 25 DCO mg/l 23,6 11,4 - 20 Zn mg/l 0,1844 0,0659 - 0,0078 Cu mg/l 0,011 0,0039 - 0,001 Cd mg/l 0,00095 0,00035 0,00045 0,00008 Hc totaux mg/l 0,573 0,27928 - - HAP mg/l 0,00008 0,0000275 0,00043 0,0000065 Bassin C2 MES mg/l 14,8 8,3 - 25 DCO mg/l 23,6 11,7 - 20 Zn mg/l 0,1850 0,0810 - 0,0078 Cu mg/l 0,0106 0,0047 - 0,001 Cd mg/l 0,00096 0,00042 0,00045 0,00008 Hc totaux mg/l 0,5745 0,2864 - - HAP mg/l 0,0001 0,0000334 0,00043 0,0000065 Bassin D MES mg/l 13,9 8,1 - 25 DCO mg/l 23,0 10,9 - 20 Zn mg/l 0,1827 0,0685 - 0,0078 Cu mg/l 0,009 0,0036 - 0,001 Cd mg/l 0,00092 0,00035 0,00045 0,00008 Hc totaux mg/l 0,491 0,24132 - - HAP mg/l 0,00007 0,0000249 0,00043 0,0000065 Bassin E1 MES mg/l 16,8 9,3 - 25 DCO mg/l 24,9 11,6 - 20 Zn mg/l 0,1878 0,0689 - 0,0078 Cu mg/l 0,014 0,0050 - 0,001 Cd mg/l 0,00103 0,00038 0,00045 0,00008 Hc totaux mg/l 0,759 0,33834 - - HAP mg/l 0,00010 0,0000365 0,00043 0,0000065 Bassin E2 MES mg/l 13,9 9,5 - 25 DCO mg/l 22,8 10,6 - 20 Zn mg/l 0,1810 0,0482 - 0,0078 Cu mg/l 0,009 0,0026 - 0,001 Cd mg/l 0,00091 0,00025 0,00045 0,00008 Hc totaux mg/l 0,488 0,24404 - - HAP mg/l 0,00006 0,0000181 0,00043 0,0000065 Bassin E3 MES mg/l 3,6 1,7 - 25 DCO mg/l 5,9 2,9 - 20 Zn mg/l 0,0474 0,0229 - 0,0078

D767 CONTOURNEMENT DE LOCMINE ET SECTION LOCMINE/SIVIAC 69

Cu mg/l 0,002 0,0011 - 0,001 Cd mg/l 0,00024 0,00011 0,00045 0,00008 Hc totaux mg/l 0,124 0,06022 - - HAP mg/l 0,00002 0,0000080 0,00043 0,0000065 Bassin F1 MES mg/l 14,3 8,0 - 25 DCO mg/l 23,3 11,1 - 20 Zn mg/l 0,1842 0,0733 - 0,0078 Cu mg/l 0,010 0,0040 - 0,001 Cd mg/l 0,00094 0,00038 0,00045 0,00008 Hc totaux mg/l 0,533 0,25698 - - HAP mg/l 0,00007 0,0000284 0,00043 0,0000065 Bassin F2 MES mg/l 14,3 9,1 - 25 DCO mg/l 23,2 10,8 - 20 Zn mg/l 0,1820 0,0567 - 0,0078 Cu mg/l 0,010 0,0032 - 0,001 Cd mg/l 0,00093 0,00030 0,00045 0,00008 Hc totaux mg/l 0,530 0,25532 - - HAP mg/l 0,00007 0,0000224 0,00043 0,0000065

Tableau 18 : Impact du projet avec prise en compte des ouvrages de traitement

Les résultats mettent en évidence l’absence d’incidence significative des rejets sur les concentrations maximales admissibles. Ces seuils ne sont dépassés que pour le cadmium. Pour les concentrations moyennes annuelles, les seuils sont respectés pour les bassins A1 et A2. En revanche, ils sont dépassés sur les autres bassins pour les éléments suivants : Zn, Cu, Cd et HAP.

Interprétation Les résultats bruts présentés ci-dessus sont à modérer au vu des constatations suivantes :  Les calculs sont basés sur le rejet maximal des bassins, correspondant à un événement pluvieux de fréquence décennale. Or, la référence des débits naturels est au mieux le module, qui est un débit moyen annuel. Il en résulte une distorsion significative dans l’appréciation des concentrations finales par dilution.  Les seuils d’objectifs du maintien de la vie piscicole fixés par l’article D211-10 du code de l’environnement sont respectés (0.2 g/l pour le zinc et 0.022 g/l pour le cuivre).  Pour le cuivre, les valeurs sont proches des valeurs seuil retenues. Sachant qu’elles sont calculées sur la base des trafics attendus 15 ans après la mise en service.  Pour chaque bassin, le calcul a été fait, pour l’ensemble des surfaces imperméabilisées (surface de voirie), sur la base du trafic attendu sur la 2x2 voies, par simplification. Pour autant, une partie de ces surfaces peut concerner des voies dont les trafics seront bien inférieurs (bretelles et voies au droit des échangeurs).  Alors qu’il est loin d’être neutre, le pouvoir épurateur des cunettes enherbées n’a pas été pris en compte dans les calculs.  Les NQE des métaux s’appliquant à la phase dissoute, la comparaison des concentrations rejetées avec les NQE est vraisemblablement faussée et conduit à majorer l’impact des rejets dans les calculs.  Par ailleurs, le recours à des dispositifs de retenue routiers (glissières) en béton au niveau du terre-plein, central en lieu et place de glissière en métal galvanisée permet de limiter les sources de zinc et par là même les concentrations rejetées par rapport aux charges Ca ‘standard’ utilisées dans les calculs. Aussi, depuis plusieurs années le maître d’ouvrage a recours aux supports de signalisation à sécurité passive (mâts

D767 CONTOURNEMENT DE LOCMINE ET SECTION LOCMINE/SIVIAC 70

fusibles), ce qui permet de limiter les linéaires de glissières de protection dédiées, contribuant ainsi à réduire les apports par rapport aux Ca ’standard’ issus du guide de 2007.  La création du bassin E1, qui permet de recueillir les eaux de ruissellement de la plate-forme existante de la RN24, va améliorer la situation. Ces eaux ruissellent aujourd’hui directement vers le milieu naturel.  La déviation de LOCMINE va capter une grande partie du trafic de la RD767 existante qui n’est pas équipée de dispositifs de traitement ni de rétention.

Conclusion Les résultats mettent en évidence l’absence d’incidence significative des rejets sur les concentrations moyennes et maximales admissibles au droit du secteur de l’Evel, secteur le plus sensible. Par ailleurs, ces résultats sont issus de calculs théoriques et standardisés, ne représentant pas fidèlement la réalité du fonctionnement des dispositifs. Un suivi par analyses physico-chimiques sera réalisé après travaux sur les ruisseaux impactés pour établir un constat réel sur le respect de la qualité des eaux.

3.2.2.4.4 Evaluation des incidences et mesures relatives à la pollution saisonnière

L’entretien hivernal des chaussées est réalisé à partir d’une bouillie de sel. Les quantités répandues annuellement sont en général de : . 20 interventions par an de traitement préventif à raison de 10 g/m² ; . 1 intervention par an en traitement curatif à raison de 20 g/m² en moyenne.

Bien que passagère, cette pollution constitue une source importante de contamination routière, qu’accentue fortement le stockage des sels de déverglaçage dans les dépôts sans protection exposés au lessivage des pluies. Le chlorure de sodium déposé sur la chaussée oblige à parer à 3 types de conséquences : . projection puis infiltration (de 10 à 50 m de part et d’autre de la chaussée) ; . ruissellement puis percolation ; . déséquilibre des milieux.

Suivant les préconisations du SETRA (L’Eau et la route – SETRA – Novembre 1993), on peut faire un bilan épisodique qui donne une mesure des pointes de concentration (début des périodes de fonte), grâce à la formule : C = (Quantité utilisée depuis la dernière fonte) / (débit sur 6h)

débit = module interannuel (soit un débit moyen hivernal sec) ou Q1an (débit moyen de retour 1 an)

Ainsi, on peut calculer à titre indicatif la concentration résultant du lessivage de la chaussée pendant 6 heures après un apport de sel à raison de 20 g/m² sur la chaussée, par exemple au niveau des rejets.

La formule est la suivante : C = (%sel x Svoirie x Cext) / [(m ou Q1) x durée du lessivage]

% sel : proportion en Cl (54%) ou Na (36%) dans NaCl ; Svoirie : Surface de voirie en m² ; Cext : concentration en sel apporté de l’extérieur en g/m² (ici = 20) ; m : module en l/s ou Q1an : débit moyen de retour 1 an ; durée de lessivage : en heure (ici = 6h).

Il s’agit d’une approche très sommaire de l’effet produit par le salage dont il convient d’interpréter les résultats avec prudence.

Les résultats des calculs de pollution saisonnière en considérant le débit = module sont :

D767 CONTOURNEMENT DE LOCMINE ET SECTION LOCMINE/SIVIAC 71

Concentration brute en mg/l

Rejet Surface Quantité de sel (bassin) revêtue en m² en kg Module en l/s Durée en h Cl- Na+ A1 42257 845,14 2100 6 10 7 A2 20581 411,62 2100 6 5 3 B 20562 411,24 8,2 6 1254 836 C1 31087 621,74 6,5 6 2391 1594 C2 56350 1127 5 6 5635 3757 D 23215 464,3 3,9 6 2976 1984 E1 69108 1382,16 15,7 6 2201 1467 E2 36245 724,9 15,7 6 1154 770 E3 7150 143 0 6 ˃ 1000* ˃ 1000* F1 44277 885,54 5,7 6 3884 2589 F2 30352 607,04 7,7 6 1971 1314 * application d'une concentration hors catégorie en absence de dilution (rejet en fossé)

Objectif de qualité pour chaque point de rejet : Objectif de qualité Concentration en Cl- (mg/l) 1A <100 1B <200 2 <400 3 <1000 HC ˃1000

Les résultats montrent, dans le cas d’un débit de référence pris égal au module interannuel, que les concentrations en sels dissous dans les eaux superficielles générées lors d’une pollution saisonnière peuvent être ponctuellement très importantes notamment pour les faibles écoulements : les quantités en chlorures (Cl-) pour tous les rejets sauf au droit de l’Evel (bassins A1 et A2) entraînent un déclassement de la qualité du milieu récepteur (qualité HC). Il convient de noter que les mauvais résultats obtenus sont principalement liés à une hydrologie moyenne défavorable en termes de dilution (module très faible à nul) des milieux récepteurs.

Au regard d’un débit de référence égal au débit de pointe des milieux récepteurs pour un événement de période de retour T = 1 an, plus proche de la réalité, on trouve les concentrations suivantes :

Concentration brute en mg/l Surface revêtue en Quantité de Module en Durée Q1 en l/s Rejet m² sel en kg l/s en h Q10 en l/s (=Q10*0,49) Cl- Na+ A1 42257 845,14 2100 6 non calculé** non calculé** A2 20581 411,62 2100 6 non calculé** non calculé** B 20562 411,24 8,2 6 996 488,04 21 21 C1 31087 621,74 6,5 6 858 420,42 37 37 C2 56350 1127 5 6 665 325,85 86 86 D 23215 464,3 3,9 6 509 249,41 47 47

D767 CONTOURNEMENT DE LOCMINE ET SECTION LOCMINE/SIVIAC 72

E1 69108 1382,16 15,7 6 1359 665,91 52 52 E2 36245 724,9 15,7 6 1359 665,91 27 27 E3 7150 143 0 6 0 0 ˃ 1000* ˃ 1000* F1 44277 885,54 5,7 6 662 324,38 68 68 F2 30352 607,04 7,7 6 1031 505,19 30 30 * application d'une concentration hors catégorie en absence de dilution (rejet en fossé) ** non calculé (concentration très faible du fait d’une forte dilution)

Les résultats montrent, dans le cas d’un débit de référence égal au débit moyen de retour 1 an, que les concentrations en sels dissous dans les eaux superficielles générées lors d’une pollution saisonnière ne déclassent pas la qualité globale du milieu récepteur (sauf pour le rejet E3 avec déclassement de la qualité du milieu récepteur (qualité HC) lié à une hydrologie défavorable en terme de dilution (Q1 considéré comme nul) des milieux récepteurs. Aucune étude ne permet actuellement de préciser l’écotoxicologie des sels de déverglaçage. Il faut toutefois souligner que ces produits ne subissent aucun phénomène d’accumulation dans les eaux courantes. On rappellera que la norme indique pour la consommation humaine des concentrations maximales de 150 mg/l pour le sodium (Na+) et 200 mg/l pour les chlorures (Cl-).

En ce qui concerne les effets et nuisances éventuelles sur les poissons et organismes vivants dans les eaux douces, aucun texte réglementaire national ou communautaire n’indique de norme de qualité pour les ions Na+ et Cl-. Il n’existe pas d’étude écotoxicologique qui ait défini précisément la toxicité des sels de déverglaçage sur les organismes aquatiques.

Mesures de réduction La quantité et la nature des sels épandus dépendent des conditions climatiques contre lesquelles il convient de lutter. Le lessivage de la chaussée entraînera cette quantité de sel dans le milieu récepteur de façon diffuse dans l’espace (présence de plusieurs points de rejet) et dans le temps. La charge polluante inhérente à l’entretien saisonnier des routes est difficilement maîtrisable a posteriori. Il n’existe en effet pas de traitement de la pollution saisonnière hormis la dilution. En revanche, ses effets seront limités en privilégiant les actions préventives plutôt que les actions curatives, qui demandent des quantités de sel bien plus importantes. Les mesures de réduction d’incidence les plus efficaces ont trait à une limitation « en amont » par une meilleure maîtrise des conditions d’emploi des produits d’entretien hivernal de la chaussée.

3.2.2.4.5 Suivi des indicateurs de qualité La qualité des eaux a été évaluée au travers d’analyses biologiques et physico-chimiques (voir chapitre 2.5). Cet état initial réalisé en phase étude en 2012 et 2013 a permis de caractériser les milieux. (voir annexe 8.16) Cet état initial est actualisé avant travaux. Ainsi de nouveaux IBGN et analyses physico-chimiques ont notamment été réalisées en avril 2019 sur les ruisseaux de Quistinic, Kerdanet, La Lande de Bignan et Bois de Beaulieu (voir également chapitre 7). Enfin la qualité des eaux sera à nouveau mesurée à N+3 après travaux. En l’occurrence ces suivis ont été réalisés début juillet 2019 sur les ruisseaux de Botqueno et Kerpadirac.

3.3 Zones humides

3.3.1 Effets prévisibles du projet sur les zones humides 3.3.1.1 Identification des zones humides impactées Les surfaces impactées par le projet ont été évaluées, en appréciant l’impact direct (c’est-à-dire sous l’emprise des travaux) et indirect (c’est dire des zones adjacentes dégradés par les travaux).

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Certains bassins restent situés pour partie en zone humide n’ayant pu trouver des solutions techniques plaçant les bassins en dehors de ces zones. Par conséquent ces surfaces ont été inclues dans le décompte des surfaces de zone humide impactées.

Le bilan inventorie 16.75 ha de surface impactée.

Site

Code

en ha en

Corinne Biotope

Habitats Habitats Surfaces

impactées

parcellaire 1 ZH005 Plantations de Peupliers (83.321) 0,02 1 ZH009 Bois de Bouleaux humides (41.B11) 0,30 1 ZH010 Plantations de Peupliers (83.321) 0,01 1 ZH011 Fossés et petits canaux (89.22) 0,03 1 ZH014 Cultures, champs d'un seul tenant intensément cultivé (82.1) 0,02 1 ZH015 Prairies humides et mégaphorbiaies (37) 0,10 1 ZH016 Prairies humides et mégaphorbiaies (37) 0,26 1 ZH017 Formations riveraines de Saules (44.1) 0,02 1 ZH018 Fossés et petits canaux (89.22) 0,03 5 ZH040 Cultures, champs d'un seul tenant intensément cultivé (82.1) 0,05 5 ZH042 Cultures, champs d'un seul tenant intensément cultivé (82.1) 0,57 5 ZH043 Prairies humides et mégaphorbiaies (37) 0,01 5 ZH047 Cultures, champs d'un seul tenant intensément cultivé (82.1) 0,66 5 ZH048 Prairies humides et mégaphorbiaies (37) 0,05 5 ZH049 Formations riveraines, forêts et fourrés très humides (44) 0,33 5 ZH050 Formations riveraines, forêts et fourrés très humides (44) 0,19 5 ZH051 Cultures, champs d'un seul tenant intensément cultivé (82.1) 1,94 5 ZH052 Formations riveraines, forêts et fourrés très humides (44) 0,08 5 ZH057 Formations riveraines, forêts et fourrés très humides (44) 0,11 5 ZH058 Prairies humides et mégaphorbiaies (37) 0,14 5 ZH059 Formations riveraines, forêts et fourrés très humides (44) 0,13 5 ZH060 Prairies humides et mégaphorbiaies (37) 0,31 5 ZH062 Prairies humides et mégaphorbiaies (37) 0,21 5 ZH063 Formations riveraines, forêts et fourrés très humides (44) 0,05 5 ZH085 Prairies humides et mégaphorbiaies (37) 0,37 5 ZH086 Formations riveraines de Saules (44.1) 0,05 5 ZH088 Formations riveraines, forêts et fourrés très humides (44) 0,99 6 ZH006 Prairies humides et mégaphorbiaies (37) 0,47 6 ZH007 Prairies humides et mégaphorbiaies (37) 0,17 6 ZH067 Forêts riveraines, forêts et fourrés très humides (44) 0,03 6 ZH068 Prairies humides et mégaphorbiaies (37) 0,62 6 ZH089 Prairies humides atlantiques et subatlantiques (37.21) 0,72 6 ZH090 Forêts riveraines, forêts et fourrés très humides (44) 0,75 6 ZH091 Bois de Bouleaux humides (41.B11) 0,20 6 ZH092 Formations riveraines de Saules (44.1) 0,42 6 ZH093 Forêts riveraines, forêts et fourrés très humides (44) 0,07 7 ZH070 Prairies humides et mégaphorbiaies (37) 0,38 7 ZH071 Prairies humides et mégaphorbiaies (37) 0,01 7 ZH072 Forêts riveraines, forêts et fourrés très humides (44) 0,27 7 ZH073 Forêts riveraines, forêts et fourrés très humides (44) 0,04 7 ZH074 Prairies humides et mégaphorbiaies (37) 0,25 7 ZH080 Forêts riveraines, forêts et fourrés très humides (44) 0,05 7 ZH084 Prairies humides et mégaphorbiaies (37) 0,02 9 ZH081 Forêts riveraines, forêts et fourrés très humides (44) 0,10 9 ZH082 Prairies humides et mégaphorbiaies (37) 0,80 9 ZH083 Prairies humides et mégaphorbiaies (37) 0,11 10 ZH022 Cultures, champs d'un seul tenant intensément cultivé (82.1) 0,63 10 ZH023 Plantations de conifères (83.3) 0,07 10 ZH024 Prairies humides et mégaphorbiaies (37) 0,48 10 ZH025 Prairies humides et mégaphorbiaies (37) 0,01 11 ZH026 Cultures, champs d'un seul tenant intensément cultivé (82.1) 0,45 11 ZH027 Formations riveraines, forêts et fourrés très humides (44) 0,69 11 ZH029 Prairies humides et mégaphorbiaies (37) 0,33 11 ZH031 Formations riveraines, forêts et fourrés très humides (44) 0,32 11 ZH032 Prairies humides et mégaphorbiaies (37) 0,12 11 ZH033 Cultures, champs d'un seul tenant intensément cultivé (82.1) 0,28 11 ZH035 Cultures, champs d'un seul tenant intensément cultivé (82.1) 0,14 11 ZH037 Prairies humides et mégaphorbiaies (37) 0,09 11 ZH038 Prairies humides et mégaphorbiaies (37) 0,26 11 ZH039 Cultures, champs d'un seul tenant intensément cultivé (82.1) 0,09

Total 16,75 Tableau 19 : Identification des zones humides impactées

D767 CONTOURNEMENT DE LOCMINE ET SECTION LOCMINE/SIVIAC 74

Ce qui a évolué… Les critères de recensement font passer l’évaluation du total de zones humides impactées de 4.78 ha hectares à 16.75 hectares. Cette actualisation a été mise à profit pour évaluer plus finement encore les fonctionnalités de chaque zone humide impactée.

3.3.1.2 Analyse et bilan fonctionnels Le fonctionnement et les fonctionnalités de chaque site ont été évalués de manière très détaillée, en appliquant la méthodologie décrite au chapitre « 1.7.2.3 Evaluation de la fonctionnalité des zones humides » du présent document

Des fiches d’analyse ont été détaillées par site. Elles décrivent l’évaluation des fonctionnements hydrauliques et écologiques. Source : exemple extrait de fiche de fiche de site n°3 – Volet zones humide – RIVE 2014

D767 CONTOURNEMENT DE LOCMINE ET SECTION LOCMINE/SIVIAC 75

Figure 43 : Fiche diagnostic l’évaluation des fonctionnements hydrauliques et écologiques

Bilan fonctionnel Le bilan permet en synthèse de faire état de la qualité fonctionnelle des zones humides impactées. Source : extrait de l’étude des mesures compensatoires – Volet zones humide – RIVE 2014

Tableau 20 : Fonctionnalités des ZH – Régulation de la ressources en eau

3.3.2 Méthodologie pour la définition des besoins compensatoires

Ce qui a évolué… La méthodologie d’évaluation des fonctionnalités des zones humides ou encore d’appréciation de l’équivalence de fonctionnalités n’a été cadrée par une « méthode nationale d’évaluation des fonctions des zones humides et son utilisation » qu’au travers de l’édition d’un guide en mai 2016. Faute de référentiel officiel, la méthodologie s’est calquée sur des pratiques et exemples de l’époque jugés pertinents. La proposition méthodologique du bureau d’études RIVE, qui disposait de bonnes références dans le domaine, a été jugée adaptée par le groupe de travail.

D767 CONTOURNEMENT DE LOCMINE ET SECTION LOCMINE/SIVIAC 76

Cette méthodologie se révèle finalement très proche de celle recommandée par le guide de 2016 de l’ONEMA. A noter que la disposition 8B-2 est devenue la disposition 8B-1 dans le nouveau SDAGE Loire Bretagne 2016-2021 approuvé le 04 novembre 2015.

Source : extrait de l’étude des mesures compensatoires – Volet zones humide – RIVE 2014 Éléments de cadrage Les besoins compensatoires liés aux zones humides doivent répondre aux objectifs définis par le SDAGE Loire- Bretagne et le SAGE Blavet grâce à la restauration de zones humides ayant des fonctionnalités au moins équivalentes à celles des zones humides détruites au sein d'un même écosystème, dans le but d'obtenir un "bilan global positif à l'échelle des fonctions majeures de l'écosystème". La fiche d'aide à l'application de cette disposition du SDAGE reprend et détaille ce principe de compensation et propose des ratios de compensation indicatifs variant de " ≤1 " à " ≥2 (2.5 maxi) ". La variation de la valeur du coefficient de compensation dépend de l'intérêt et des enjeux fonctionnels des zones humides détruites ; ainsi, plus la zone humide présente un intérêt du point de vue de la biodiversité et des fonctions qu'elle assure au sein de l'écosystème, plus le ratio de compensation sera élevé. On voit ainsi tout l'intérêt de l'analyse des fonctionnalités des zones humides telle qu'elle a été menée dans le cadre de cette étude, pour les zones humides impactées et pour les zones humides dont la restauration a été proposée en compensation.

Définition des coefficients de compensation globale La première étape de l'analyse vise à déterminer un coefficient de compensation global à chaque zone humide impactée en tenant compte : - de la qualité du milieu du point de vue de la biodiversité et des habitats ; plus la qualité du milieu est élevé, plus le coefficient de compensation habitat est fort ; - de la fonctionnalité de la zone humide, évaluée précisément dans le cadre de l'étude ; dans le cas d'une altération des fonctionnalités de la zone humide impactée, on affecte une moins-value (liée à la fonctionnalité) au coefficient de compensation.

 Coefficient de compensation habitats Le coefficient de compensation habitat varie en fonction de la qualité des milieux concernés. L'échelle des coefficients retenus s'inspire de celle présentée dans la fiche d'aide d'application de la disposition 8-B2 du SDAGE Loire-Bretagne : - Pour les zones humides présentant une bonne qualité d'habitat ou un enjeu patrimonial, les ratios proposés varient de 2 à 2.5/1 ; - Pour les zones humides non patrimoniale mais qui présentent une qualité d'habitat moyenne justifiant un "enjeu floristique et faunistique", le ratio varie entre 1 et 2 ; - Pour les zones humides présentant une qualité d'habitat médiocre sans "enjeu floristique et faunistique", il est proposé un ratio indicatif "inférieur ou égal à 1" (notons d'ailleurs que dans la plupart des analyses, le coefficient retenu pour les cultures est souvent inférieur à 1)

Dans le cas du projet, on a retenu les coefficients suivant :

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Tableau 21 : Coefficient compensation habitats

 Moins-value fonctionnalité La moins-value liée à l'altération éventuelle des fonctionnalités de la zone humide impactée varie en fonction de l'importance de l'altération

Tableau 22 : Moins-value fonctionnalité

 Coefficient de compensation global - AVANT COMPENSATION [Coef de comp. global AVANT COMPENSATION] = [Coef de compensation habitats] - [Moins-value fonctionnalité]

Quantification des besoins compensatoires Les besoins compensatoires sont exprimés en Equivalents Unités de Compensation "E.U.C.", qui tiennent compte : - du coefficient de compensation habitat et de la fonctionnalité de la zone humide impactée qui permettent de calculer le coefficient de compensation global ; - de la surface de chaque zone humide impactée.

Les besoins compensatoires, exprimés en "E.U.C." correspondent donc à des surfaces impactées pondérées par le coefficient de compensation global en tenant compte de spécificité de chaque zones humide.

Stratégie globale de recherche d'équivalence fonctionnelle : réponse au besoin de compensation La réponse aux besoins de compensation sera assurée par la mise en place de mesures de restauration de zones humides dégradées (avec obligations de gestion des espaces restaurés). L'analyse vise à évaluer les gains prévisibles du point de vue de la qualité des milieux et de la fonctionnalité des zones humides proposées pour la compensation, et à vérifier l'adéquation des mesures en tant que réponses aux besoins compensatoires liés à la disparition de zones humides dans le cadre du programme d'aménagement. Le gain obtenu par la mise en œuvre d'une mesure compensatoire est pris en compte par l'application d'un coefficient propre à chaque type d'intervention et dépendant de la plus-value fonctionnelle apportée. Pour respecter la cohérence de la démarche globale pour l'évaluation de la compensation (comparaison entre les pertes et les gains), on évalue la réponse aux besoins en Equivalents Unités de Compensation "E.U.C." qui intègre la prise en compte de la qualité des habitats et de la fonctionnalité des zones humides.

 Coefficient de compensation habitat lié aux mesures zones humides Comme pour l'évaluation des besoins de compensation, le coefficient de compensation habitat varie en fonction de la qualité des milieux concernés. L'échelle des coefficients retenus tient compte du fait qu'un milieu restauré n'aura pas, à court terme, la même qualité d'habitat qu'un milieu en place bénéficiant de processus hydro-écologiques relativement équilibrés.

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Par exemple, on a attribué un coefficient de compensation habitat de 2.00 pour une mégaphorbiaie détruite, alors que la conversion de zones humides cultivées en mégaphorbiaie ne permet d'obtenir qu'un coefficient de 1.00 à court terme (coefficient de 2.00 dans un délai de 10 ans en cas de gestion raisonnée et de fonctionnalité satisfaisante de la mégaphorbiaie restaurée).

Ainsi, on respecte le principe de perte temporaire de qualité du milieu après travaux par rapport à une zone humide fonctionnelle déjà en place.

Dans cette logique, on a affecté une moins-value de 1.00 pour tenir compte de la perte de fonctionnalité à court terme :

Tableau 23 : Coefficient de compensation habitat lié aux mesures zones humides

 Moins-value fonctionnalité liée aux mesures de compensation Aucune moins-value liée à l'évaluation de la fonctionnalité n'a été affectée puisque nous avons vérifié au préalable dans l'analyse générale que l'ensemble de mesures proposées permettaient d'obtenir une fonctionnalité satisfaisante.

 Coefficient de compensation global APRES COMPENSATION lié aux mesures zones humides Le coefficient de compensation global lié aux mesures zones humides prend en compte le bénéfice particulier lié à certains aménagements spécifiques augmentant significativement la fonctionnalité des zones humides restaurées : - Plus-value liée à la mise en place de talus et de haies (+ 0.15 affecté au coefficient de compensation) ; - Plus-value liée au remodelage topographique grâce à la création de micro-dépressions (+ 0.15 affecté au coefficient de compensation) ; - Plus-value liée à la condamnation de fossés et/ou de drains (+ 0.25 affecté au coefficient de compensation).

Pour bien appréhender le caractère temporaire de la perte de qualité des habitats, nous avons évalué les E.U.C. obtenus grâce à la mise en œuvre des mesures et d'une gestion adaptée sur un pas de temps plus long estimé à environ 10 ans, délais nécessaires pour que les processus de rééquilibrages hydro-écologiques puissent s'opérer. Par ailleurs, il est important de prendre en compte les gains indirects des mesures sur les zones humides périphériques qui ne sont pas concernées par les travaux de restauration. Par exemple, la fonctionnalité d'une mégaphorbiaie existante et non impactée par le projet peut être améliorée de façon très significative grâce à la condamnation de fossés périphériques effectuée dans le cadre de mesures compensatoires menées sur une zone humide voisine. Ces gains indirects liés aux mesures compensatoires ne sont pas pris en compte dans la vérification de l'adéquation des mesures vis à vis des besoins compensatoires mais qui traduisent bien les gains espérés à l'échelle des sites.

Quantification de l'adéquation des mesures vis à vis des besoins compensatoires Nous avons vu que les besoins compensatoires sont exprimés en Equivalents Unités de Compensation "E.U.C." ; pour assurer la cohérence de l'analyse, nous avons évalué les bénéfices des mesures de compensation en E.U.C. pour vérifier leur adéquation avec l'estimation des besoins.

Les bénéfices des mesures compensatoires, exprimés en "E.U.C." correspondent ainsi à des surfaces compensées pondérées par le coefficient de compensation global lié aux mesures zones humides en tenant compte de spécificité de chaque zones humide, et surtout de la perte temporaire de la qualité des habitats.

3.3.3 Quantification des besoins compensatoires La quantification du besoin est synthétisée dans le tableau suivant :

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Source : extrait de l’étude des mesures compensatoires – Volet zones humide – RIVE 2014

Tableau 24 : Evaluation des besoins de compensation – Zones humides impactées

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Le besoin de compensation est ainsi évalué à 26.52.

Rappel de l’évaluation initiale : Source : extrait du Dossier de demande d’autorisation au titre de la loi – ALTHIS 2007 III.1 Zones Humides […] Considérant une emprise de 30 m de part et d'autre de l'axe (ainsi que les échangeurs), l'étude fait néanmoins ressortir 4,8 ha de Zones humides directement affectées, ce qui représente 5,7 % du total des superficies sur cette emprise. […] Le diagnostic écologique fait un état des zones humides dans une perspective dynamique - incluant les superficies affectées par le projet en relation avec les cours d'eau et les zones humides proches dont le "bois humide" au sud de Siviac et prévoit des mesures compensatoires qui impliquent : . la création de zones humides sur près de 10ha (le double des zones directement affectées) . la protection de zones humides existantes . la préservation et même l'amélioration des possibilités de circulation de la faune (poissons, amphibiens, petits mammifères …) avec notamment la reconquête envisagée du passage sous la RN24 entre Beaulieu (commune de Bignan) et Botqueno (commune de Moreac) . la création d'au moins une mare en remplacement de la mare affectée, après étude hydraulique et environnementale

Ce qui a évolué… Les critères de recensement fond passer l’évaluation du total de zones humides impactées de 4.78 ha hectares à 16.75 hectares. Les fonctionnalités de chaque zone humide impactée ont été évaluées. Une méthode, calquée sur des pratiques « novatrices » en vigueur en 2014/2015, a permis de rationaliser cette évaluation et les besoins compensatoires. Ces surfaces de zones humides impactées équivalent à 26.52 "E.U.C." - Equivalents Unités de Compensation.

3.3.4 Définition des programmes d’aménagement Source : extrait de l’étude des mesures compensatoires – Volet zones humide – RIVE 2014 Objectifs poursuivis Les réhabilitations de zones humides proposées dans le cadre des mesures compensatoires doivent permettre de retrouver un contexte de gestion favorable au bon fonctionnement d’une zone humide actuellement modifiée (dégradée) et à recouvrer les particularités fonctionnelles des zones hydromorphes telle que la dénitrification : - conversion des cultures en prairie ou boisement ; - modification des conditions hydrologiques, suppression des drains existants, ...

 Favoriser un continuum L’efficacité des zones rivulaires est maximale en bordure des cours d'eau de premiers ordres. Il est donc préconisé d'aménager les zones rivulaires lorsqu’elles sont endommagées, le plus en amont possible, près de l'origine des flux avant qu'ils ne se soient concentrés dans le cours d'eau.

Il est important de maintenir un continuum de surfaces, enherbées ou boisées, le long des cours d’eau qui jouent un rôle tampon entre l’espace cultivé et le ruisseau. Ces zones tampons doivent contribuer à réduire les apports directs en nutriments en tout point du cours d’eau et devront donc être gérées de façon extensive. Il faut entre autres éviter toute culture (maïs), maintenir et réhabiliter les zones humides rivulaires.

 Optimiser les écoulements au sein des zones humides

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L'hydrologie est un des facteurs déterminants du fonctionnement des zones humides. Les nutriments et éléments polluants dissous ou adsorbés aux matières en suspension sont transportés depuis le bassin versant jusqu’aux cours d’eau par les eaux de ruissellement, de subsurface et par les fossés. Leur rétention nécessite un passage des apports hydriques sur le milieu humide et une infiltration dans le sol.

Souvent, l'eau passant par la zone contributive de fond de vallée ne constitue qu'une faible part du flux total. Le "court- circuitage" de ces zones, réputées pour leur fort potentiel dénitrifiant, est sans doute lié à l'existence de circulations préférentielles d'origine soit naturelle, soit anthropique (drains).

Une optimisation du transfert et de l'infiltration des écoulements sur l'ensemble du milieu suppose : - d’éviter la circulation d'écoulements privilégiés qui limitent la surface de contact bassin versant/ zone humide et augmentent la vitesse de circulation. Il faut donc privilégier une augmentation de cette surface de contact avec les écoulements du versant et éviter les courts-circuits tels que des fossés en bordure de zone humide et drainant l'eau directement jusqu’à la rivière. - de favoriser des faibles débits : le principe essentiel est de ralentir les écoulements et optimiser le temps de résidence de l’eau pour permettre aux différents processus d’épuration d’opérer. Les phénomènes de sédimentation et d’infiltration des nutriments sont conditionnés par le débit d’entrée dans la zone humide.

La présence de ceinture de bas-fonds (haies, talus boisé ou non) peut être déjà une première zone tampon avant la zone humide rivulaire. Les écoulements sont ainsi ralentis en fonds de vallées et peuvent s'infiltrer lentement sur la zone humide.

Dans les opérations de réhabilitation recréant de tels talus, il sera important de bien étudier l'orientation par rapport au versant et de ne pas creuser de fossés entre la zone de bas-fonds et le versant qui court-circuiteraient alors les écoulements et les entraîneraient directement vers la rivière.

Le débit d'entrée dans la zone humide peut être modulé en favorisant une augmentation de la rugosité de la zone humide. Des créations de rigoles ou de talus boisés dans la zone humide, perpendiculaires aux écoulements pourraient permettre un ralentissement de la circulation de l'eau et une infiltration.

En fonction de la rapidité et de la quantité des écoulements, l’eau s’épanchera plus ou moins sur l’ensemble de la zone humide. Ainsi, avec la variation des apports, la zone humide présentera une distribution hétérogène de micro- secteurs anaérobies où la dénitrification se réalisera et aérobies où la minéralisation de l’azote favorisera une dénitrification lors de périodes ultérieures de saturation en eau du sol.

 Assurer le développement de peuplements végétaux adaptés Toutes les formations végétales ne sont pas nécessairement équivalentes sur le plan de l’épuration de l’eau. La rétention azotée est plus élevée sur une bande rivulaire boisée que sur une bande herbacée, notamment grâce à une source carbonée plus importante. En revanche, la végétation herbacée, de par sa résistance aux flux permet une rétention en phosphore plus importante. Des résultats semblables ont été obtenus en comparant l’efficacité d’une prairie à une peupleraie. Le boisement des zones humides ne rentrant pas dans les critères de définition des mesures compensatoires zones humides à prévoir dans le cadre du projet de mise en 2x2 voies, on privilégiera des ensemencements rustiques avec des modalités de gestion de permettant de favoriser le diversité des milieux.

Au-delà de l’ensemencement rustique qui permet de reconstituer un couvert végétal initial, on privilégiera la recolonisation naturelle qui est un des principes fondamentaux du génie écologique. Elle est plus lente que la plantation mais présente de nombreux avantages : - présence uniquement d’espèces locales, - richesse spécifique plus élevée (respect de la succession végétale), - milieu probablement plus stable face aux perturbations, - coût moins élevé.

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Actions prévues dans le cadre du programme d’aménagement Les travaux de restauration de zones humides constituant des mesures compensatoires se déclinent en six(6) catégories de travaux :  La réhabilitation de prairie humides au niveau des zones humides actuellement cultivées, par condamnation des drains et ensemencement par mélanges grainiers adaptés (semences rustiques qui permettent d’assurer une reconstitution rapide du couvert végétal).  La restauration de peupleraies : après exploitation des peupliers, les souches seront arrachées ou broyées à la dent Becker (avec exportation des produits).  La restauration de boisements à conifères, avec exploitation des conifères et dessouchage (colonisation spontanée par les espèces végétales après restauration).  La modification des collecteurs : au-delà de la condamnation des drains, les fossés profonds seront supprimés ou remplacés par des noues enherbées débouchant sur des zones de dépressions favorables à la rétention des eaux.  La modification des obstacles aux écoulements : aménagement de talus et plantations de haies de manière à favoriser la rétention des eaux sur les eaux humides aménagées et à optimiser les phénomènes absorption.  La réhabilitation de bras morts : reprofilage des berges du bras mort de façon à augmenter les surfaces d’échanges entre les eaux superficielles et les eaux de la nappe d’accompagnement, et à diversifier la mosaïque d’habitats.

3.3.5 Détail et localisation des aménagements prévus au sein des emprises L’analyse du périmètre élargi autour du projet a permis de recenser les zones humides en périphérie du projet et d’en évaluer le fonctionnement. Parmi ces zones, certaines sont jugées dégradées et révèlent des potentialités de restauration intéressantes.

Chaque site fait l’objet d’une analyse détaillée et d’une description des interventions à programmer. Le gain de la restauration a été évalué selon avec la méthodologie similaire à celle appliquée sur les zones humides impactées. Les fonctionnalités des zones restaurées ont été évaluées : 1. Pour l’année N (immédiatement après travaux) 2. Pour une échéance à N+10 (échéance de fonctionnement optimal) 3. En complément, l’effet positif sur des espaces zones humides adjacents aux sites restaurés mais sur lesquels aucune intervention directe ne sera programmée a été également évalué (effet indirect de la compensation).

Seul le bilan à échéance année N est pris en compte pour rechercher l’équivalence de fonctionnalité. Les sites n°1, 5, 10 et 11 ont été retenus par le Département.

Les sites retenus pour porter des mesures de compensation sont identifiés sur la carte ci-dessous :

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Figure 44 : Localisation des sites de compensation ZH

Chaque site fait l’objet d’une analyse détaillée et d’une description des interventions programmées. Des fiches d’actions ont été détaillées pour chaque site. Elles décrivent l’évaluation des fonctionnements hydrauliques et écologiques. Elles sont jointes en annexe 8.15.

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Source : exemple extrait de la fiche action du site n°11 – Volet zones humide – RIVE 2014

Figure 45 : Fiches évaluation des fonctionnements hydrauliques et écologiques

3.3.6 Effets prévisibles du projet Le programme de restauration de zones humides dégradées portera sur 5 sites. Le tableau ci-dessous détaille les parcelles concernées par ces mesures.

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Source : Etudes des mesures compensatoires Volet zones humides – Synthèse globale– RIVE 2014

Tableau 25 : Parcelles concernées par la restauration de zones humides

Environ 20.51 ha de zones humides sont proposées pour les mesures de compensation ; compte tenu des évolutions prévisibles du point de vue des habitats et des fonctionnalités sur les zones humides concernées par la compensation, les gains attendus génèrent des réponses aux besoins de compensation estimés à 26.94 E.U.C. après travaux (année N) et 37.56 E.U.C. à échéance 10 ans (après mise en place des équilibres naturels suite aux travaux).

Les besoins de compensation étant estimés à 26.52 E.U.C., les mesures compensatoires répondent aux besoins y compris à court terme, avec un gain significatif à échéance de 10 ans.

Par ailleurs, si on prend en compte les effets indirects sur les zones humides voisines qui bénéficieront des aménagements proposés (condamnation de drains et/ou de fossé, mise en place de talus ou de haies en périphéries des zones humides...), on obtient des résultats encore plus probants qui justifient l'adéquation des réponses apportées en terme de compensation.

Ce qui a évolué… L’arrêté de 2009 prévoit que « Le projet définitif de réaménagement des zones humides (…) permettra d’établir la surface de zone humide à réhabiliter entre 9ha et 13ha (coefficient de sécurité de 2/3)… ».

Dorénavant le projet prévoit que 20.51 ha de zones humides dégradées seront restaurées permettant d’obtenir une équivalence de fonctionnalité après travaux sans même prendre en considération les surfaces qui bénéficieront indirectement de ces mesures de restaurations ( effets positifs indirects). A terme, ces mesures génèreront un gain fonctionnel important.

Le rapport d’études complet est joint en annexe 15.

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3.4 Faune piscicole et faune inféodée au milieu aquatique

3.4.1 Rappel des éléments mentionnés au dossier de demande d’autorisation au titre de la loi sur l’eau de juin 2007 Source : extrait de l’étude d’impact ALTHIS 2007  L’Evel (bras principal): Afin de minimiser les incidences négatives d’un ouvrage hydraulique sur la vie aquatique (vitesse accélérée, hauteur d’eau insuffisante, obscurité), plusieurs aménagements sont prévus. - L’ouvrage sera de type PIPO (passage inférieur de type portique), ouvrage sans radier, permettant de maintenir le lit naturel; la largeur déterminée par le dimensionnement hydraulique est de 12,50 m (identique à la largeur du pont existant sur le RD767 actuel). - L’ouvrage posé sans pente ne provoquera pas d’accélération brutale de l’écoulement. - Les grandes dimensions de l’ouvrage limiteront les effets de l’obscurité à l’intérieur de l’ouvrage.

Important : Des passages pour la petite faune (cadres 1.50 x 1) seront réalisés de part et d’autre du cours d’eau et calés à une hauteur voisine de 1.15 m, hauteur calculée par rapport au fond du cours d’eau (…)

 L'Evel (bras mort) - L'ouvrage de franchissement du bras mort de l'Evel sera de type cadre en béton armé; le radier sera surbaissé et le fond recouvert de graviers et de sable - Afin de permettre le passage de la petite faune (et éventuellement la grande faune) Il aura une surlargeur de 1,50m par rapport au dimensionnement hydraulique (soit largeur 4,50m au lieu de 3,00 m); cette surlargeur facilite aussi la création naturelle d'un chenal à méandre

Ce qui a évolué… Le dimensionnement des ouvrages de franchissement de l’Evel et son bras-mort a été étudié en prenant en compte les phénomènes de crue aux abords de Siviac. Le nouveau dimensionnement conduit aux caractéristiques suivantes : - Ouvrage de l’Evel : ouvrage d’art d’ouverture de 15.00 m, couverture de 23 m - Bras mort : ouvrage d’art d’ouverture de 15.00 m, couverture de 23 m Des berges seront aménagées dans l’ouvrage en dégageant un gabarit de l’ordre de 3.50 m (largeurs de 1.50 m et 0.75 m). Elles permettront notamment de rétablir les continuités de circulation pour la faune.

 Ruisseaux et talwegs Sont concernés les ruisseaux de Bonalo, Guénevin, Botqueno, Kerpadirac, Kerdanet et le ruisseau de Quistinic, ainsi que tous les talwegs dont le fond est réputé sec en-dehors des périodes de précipitations importantes. La conception des ouvrages garantit non seulement la libre circulation des poissons mais aussi celle d'autres espèces plus ou moins liées aux milieux aquatiques, notamment amphibiens et petits mammifères. Des ouvrages de type cadre sont préconisés sur tous les passages, aménagés en surlargeur par rapport au dimensionnement minimum calculé pour absorber l'écoulement du débit centennal. Les radiers seront recouverts d'un fond de pierre et de sable. Afin d'éviter de créer une rupture dans le profil naturel des ruisseaux, les radiers des ouvrages seront implantés suivant la pente naturelle du lit des cours d'eau dans le souci de ne pas entraver la circulation des poissons. Le radier aval sera calé légèrement en-dessous de la cote des fonds (20 à 30cm), de façon à maintenir une lame d'eau dans l'ouvrage et éviter la création de seuil en aval. La surlargeur permet à la fois le passage de la petite faune et la création naturelle d'un chenal à méandre, qui contribuera à maintenir une lame d'eau en période d'étiage.

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Les préconisations du diagnostic écologique explicitent les choix de dimensionnement faits pour chacun des passages concernés.

3.4.2 Les dispositions détaillées au travers des études menées entre 2012 et 2016

Les ouvrages de franchissement sont conçus de manière à favoriser la libre circulation des sédiments, du poisson (radier de l’ouvrage calé 30cm sous le fond du lit pour les cours d’eau).

Des banquettes pour la petite faune seront positionnées dans les ouvrages de franchissement afin d’en assurer la transparence vis à vis de la petite faune, lorsque le milieu le nécessite. Ces banquettes seront positionnées au-dessus de la crue de fréquence décennale. Les ouvrages nécessitant de rétablir la continuité de couloir petite faune ont notamment été identifiés lors des études de diagnostic sur les ruisseaux (cf annexe 8.14). Ainsi les ouvrages suivants seront équipés de banquette facilitant la circulation la faune semi-aquatique : OH2, OH9.1, OH9.2, OH9.3, OH9.4, OH9.5, OH10.2, OH11, OH12.2, OH13, OH14.2, OH14.3.

Autres mesures d’accompagnement situées aux abords du projet De plus trois ouvrages existants actuellement, qui entravent la circulation des poissons mais qui sont en-dehors de l'emprise du projet, seront reconstruits au titre de mesures de reconquête de l'environnement : o à Lann-Stungrenn, la buse Ø 800mm sera remplacée par un cadre La buse actuelle limite le passage de la faune aquatique sur le ruisseau de Lann-Stungrenn (présence de truite constatée lors de l'inventaire, juste à l'aval de la buse). Ce ruisseau n'est ni coupé ni altéré de quelque façon par le projet

o sur le ruisseau de Kerpadirac, une buse Ø 800mm sera remplacée par un cadre 1mx1m La buse actuelle Ø800 limite le passage de la faune aquatique. L'intérêt du site de Kerpadirac est reconnu dans le diagnostic stratégique. Le projet ne touche pas directement cet endroit: il s'agit ici d'une reconquête d'un milieu déjà perturbé. Le dimensionnement du cadre permet aussi le passage de la petite faune non aquatique.

o en amont de l’étang de Beaulieu, l’ouvrage existant sera remplacé par un cadre enterré de 2mx1m La buse actuelle Ø800 limite le passage de la faune aquatique. Le projet ne touche pas directement cet endroit: il s'agit ici d'une reconquête d'un milieu déjà perturbé. Le dimensionnement du cadre permet aussi le passage de la petite faune non aquatique. Ces travaux permettent la reconnexion de l'étang de Beaulieu avec l'ensemble du site réhabilité Kerpadirac- Botquéno. 3.5 Continuités écologiques

Le plan d’action stratégique du SRCE définit des orientations spécifiques relatives aux infrastructures linéaires :  Orientation 15 : Réduire la fragmentation des continuités liée aux infrastructures linéaires existantes.  Orientation 16 : Prendre en compte les continuités écologiques dans les projets d’infrastructures depuis la conception jusqu’aux travaux, en privilégiant l’évitement des impacts. Ces orientations sont déclinées en actions permettant leur prise en compte.

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Figure 46 : Les actions prioritaires par grands ensemble de perméabilité

Ci-dessous sont reprises les principales actions en lien avec le projet : . Action Infrastructures D 15.1 : Mettre en œuvre des programmes d’aménagement, de création et de gestion d’ouvrages terrestres ou hydrauliques permettant de rétablir ou favoriser la circulation de la faune terrestre et aquatique.  Les travaux projetés intègrent le remplacement des ouvrages de franchissement existants pour améliorer leur transparence écologique. . Action Infrastructures D 15.2 : Engager un programme de généralisation d’une gestion écologique différenciée des dépendances des routes, des voies ferrées, des canaux, des aérodromes et aéroports, ainsi que des tranchées des lignes électriques aériennes à haute et très haute tension.  Les délaissés routiers feront l’objet d’un engazonnement et/ou de plantations d’essences locales. Ces surfaces bénéficieront d’un entretien extensif sans herbicide. . Action Infrastructures D 16.3 : Concevoir des aménagements paysagers qui privilégient les espèces locales et excluent les espèces invasives.  Une palette végétale variée, composée d’essences locales, est proposée pour la composition des aménagements paysagers. . Action Infrastructures D 16.4 Intégrer dans la programmation du chantier la mise en œuvre la plus anticipée possible des mesures retenues au titre des continuités écologiques.  Le phasage des travaux s’effectue en corrélation avec les périodes favorables au non-dérangement de la faune. Les périodes de déplacement des espèces sont notamment prises en compte dans la définition du phasage des travaux. Par ailleurs, des dispositifs de protection, de type barrières mobiles sont préconisés afin de protéger les amphibiens susceptibles de se déplacer sur la zone de chantier.

Bien que déclaré d’utilité publique avant l’approbation du SRCE, le projet de mise à 2x2 voies de la RD767 entre Locminé et Siviac (commune d’Evellys) prend en compte les orientations du SRCE de la Bretagne et permet notamment par l’aménagement de nouveaux ouvrages hydrauliques, l’amélioration des continuités écologiques. Il

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gomme la fragmentation liée à la RN24 en rétablissant les continuités de franchissement au niveau de ruisseau de Botquéno.

3.6 Incidence sur les usages de l’eau 3.6.1 Alimentation en eau potable Le projet de déviation de Locminé ne s’inscrit pas dans le périmètre de protection d’un captage AEP. L'incidence de l'aménagement sur l'alimentation en eau potable sera donc nulle.

3.6.2 Agriculture Les usages agricoles dans la zone d'étude consistent uniquement en des rejets d'eau dans les fossés. Or, l'aménagement conservera le fonctionnement hydraulique actuel de la zone d'étude. Il n'aura donc aucune incidence sensible sur les usages agricoles de l'eau.

3.6.3 Pêche et loisirs L’incidence sur ces activités seront temporaires (phase travaux). Les mesures prises pendant la phase chantier minimiseront les risques de pollution des milieux aquatiques. Les ouvrages de l’Evel et de son bras mort intègrent l’aménagement de la continuité de berges permettant ainsi la circulation piétonne et notamment des pêcheurs.

3.7 Tableau synthétique des incidences sur l’eau et les milieux aquatiques et des mesures d’évitement, de réduction et de compensation correspondantes

Incidences potentielles Rubriques Effets Mesures Types concernées de mesures Incidences sur les eaux souterraines Atteinte à la qualité physico- 2.1.5.0 Rejet d’eaux directs, - Aires d'entretien, de lavage et d'approvisionnement des engins Réduction chimique des eaux souterraines pluviales (…) temporaires (en équipées de dispositifs de traitement des eaux par infiltration des eaux issues de la surface(s) (…) phase chantier) - Terrassements effectués en période sèche ou peu pluvieuse (ou mise Réduction plate-forme routière interceptées (…) en place de dispositifs provisoires d'assainissement) directs, permanents (en exploitation)

Incidences sur les eaux superficielles Modifications morphologiques des 3.1.2.0. Installations, directs, - La continuité de l’écoulement des eaux sera réalisée par une déviation Réduction cours d'eau rétablis ouvrages, travaux temporaires provisoire du cours d’eau. L’emploi d’ouvrages préfabriqués permettra conduisant à modifier de limiter la durée de déviation provisoire. Réduction (…) le lit mineur d’un - Limitation de la zone de chantier au strict minimum et protection des cours d’eau ou abords Réduction conduisant à la dérivation d’un cours directs, - Détournements de cours d'eau pour éviter des longueurs d’ouvrages Réduction d’eau (…) permanents de rétablissement trop importantes - Les ouvrages de rétablissement des ruisseaux à enjeu écologique Réduction prennent en compte la libre circulation piscicole et sédimentaire (reconstitution de lit) ainsi que de la faune semi-aquatique (banquette) Réduction - Rétablissement des cours d’eau par cadre et non par buse, permettant la reconstitution du lit mineur dans l'ouvrage avec 30 cm de substrat Réduction - Les nouveaux cours seront réalisés dans les règles de l'art, sur la base de la physionomie naturelle du cours d’eau, garantissant une Compensat morphologie adaptée à la faune et la flore aquatiques (étude spécifique ion réalisée sur chaque cours d’eau)

- Reprise de 3 points de discontinuités situés hors emprises aux abords du projet 3.1.3.0 Installation ou directs, - Biais peu important des ouvrages de rétablissement par rapport à la Réduction ouvrage ayant un permanents 2x2 voies afin de limiter au maximum la longueur couverte par l’ouvrage impact sur la - Reprise de 3 points de discontinuités situés hors emprises aux abords Compensat luminosité du projet ion nécessaire au maintien de la vie et de la circulation aquatique

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3.1.4.0 Consolidation directs, Aux abords amont et aval des ouvrages hydrauliques réalisés sur cours Réduction ou protection des permanents d’eau, consolidation visant à garantir les transitions berges (…) Création de plan d’eau 3.2.3.0 Plans d’eau directs, - aménagement de bassins justifié pour assurer la régulation des débits Réduction permanents ou non permanents et le traitement de la pollution des eaux de ruissellement de chaussée (…) Augmentation du risque d'inondation 2.1.5.0 Rejet d’eaux directs, - Les ouvrages hydrauliques, pour les rétablissements des ruisseaux et Réduction à l'amont par réalisation de remblais pluviales (…) permanents des talwegs, sont dimensionnés pour assurer le passage des crues de surface(s) (…) fréquence centennale interceptées (…) - Franchissement de l’Evel : Le dimensionnement hydraulique permet Réduction d'évacuer les crues centennales, aussi bien sur le cours principal que sur le bras dit "mort". Le dimensionnement a été étudié en prenant en compte les phénomènes de crue au droit de Siviac. La transparence hydraulique est assurée par un ouvrage de décharge (à sec) sous la D767 actuelle. : 2 cadres de 6 m * 2 m, de la largeur de la route. Augmentation du risque d'inondation 2.1.5.0 Rejet d’eaux directs, - Les eaux ruisselées sur la future voirie seront collectées, via un réseau Réduction à l'aval pluviales (…) permanents longitudinal, dans des bassins de traitement et de stockage avant rejet à surface(s) (…) débit régulé dans le milieu récepteur. interceptées (…) Les débits de fuite sont fixés à 3 l/s par hectare intercepté pour la pluie décennale, qu’il soit imperméabilisé (chaussées) ou non (talus et dépendances vertes). Ce qui correspond sensiblement à l’apport du milieu non imperméabilisé. La régulation permet l’écrêtement des débits d’orage par effet tampon et rejet dans le milieu naturel d’un débit écrêté pour un évènement pluviométrique décennal.

Atteinte à la qualité physico-chimique - Décapage des sols à minima Réduction et biologique des eaux - Arrosage des terrassements en période sèche Réduction − En phase de chantier : - Fossés et bassins provisoires ou bassins définitifs réalisés au Réduction entraînement de particules fines et 2.1.5.0 Rejet d’eaux directs, démarrage du chantier (filtres régulièrement entretenus en sortie) envol de poussières (colmatage des pluviales temporaires ou - Confinement des installations de chantier et stationnement des engins Réduction fonds et turbidité de l'eau), risque de accidentels hors des zones sensibles (bordure de cours d'eau, mares et milieux pollution accidentelle. 2.1.5.0 Rejet d’eaux naturels remarquables) pluviales − En phase d'exploitation de la route - Cunettes et fossés enherbés assurant une première décantation des . Pollution chronique par dépôts polluants d'hydrocarbures et de métaux 2.1.5.0 Rejet d’eaux - Bassins de traitement multifonctions assurant notamment l'abattement lourds sur les chaussées puis pluviales de la pollution chronique (décantation des particules en suspension, lessivage déshuilage par cloison siphoïde, dégrillage des corps flottants et des Réduction déchets divers) Réduction . Pollution accidentelle en cas de déversement de produits polluants suite à un accident, - Bassins de traitement multifonctions assurant notamment le de poids lourds notamment confinement des produits polluants issus de la desserte routière - Intervention des gestionnaires de voirie permettant de circonscrire Réduction rapidement les effets d'un accident sur l’infrastructure Réduction

. Pollution saisonnière : - par 2.2.4.0 Activité à - Traitement préventif avec des quantités limitées

les sels de déverglaçage l'origine d'apport de - Traitement curatif, seulement en cas de nécessité

utilisés pour la viabilité sel au milieu - Étanchéité des aires de stockage de sel Réduction hivernale aquatique - Bassins multifonctions assurant notamment une dilution des sels, puis Réduction une régulation des débits des eaux pluviales rejetées : ceci permet une Réduction bonne dilution dans les cours d'eau et talwegs qui présentent un écoulement important en hiver Réduction Réduction

Incidences sur les zones humides Sous les aménagements : 3.3.1.0 directs, - Création d'ouvrages hydrauliques permettant le rétablissement de Réduction - artificialisation du milieu par Assèchement, mise permanents continuités d’écoulements naturels de fonds de talwegs ou cours d'eau destruction directe de la zone humide en eau, (transparence hydraulique du projet) Réduction - perte d'habitats naturels et imperméabilisation et - Aménagement de banquettes au sein des ouvrages hydrauliques à d'habitats d'espèces remblais de zones enjeu écologique permettant le rétablissement des continuités Réduction - fragmentation des milieux humides écologiques Réduction - risque de destruction d'individus en - L’ouverture de 15 m de large de l’ouvrage du bras mort de l’Evel, pour Réduction phase chantier un lit du lit du bras mort de quelques mètres de large, permettra un passage très aisé de la faune. - Création d’une mare en amont d’une mare existante proche du projet (Kerpadirac) - Restauration de zones humides dégradées (réparties sur 5 sites) et gestion sur 10 ans Incidences sur les usages de l’eau Agriculture Prise en compte des réseaux d’irrigation industriels (conserverie - irrigation : impact sur les réseaux morbihannaise) et agricoles (AFAF) d’irrigation Loisirs directs, - Ouvrages hydrauliques calibrés pour la crue centennale - Activité de pêche sur les cours permanents et rejets d’eaux pluviales traitées en bassin, permettant d’eau situés en aval : risque de de ne pas avoir d’impact sur les débits et la qualité des limitation et de pollution de l’eau cours d’eau en amont

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3.8 Effets cumulés

Un certain nombre de projets ont fait l’objet d’un avis de l’autorité environnementale aux abords du projet objet du présent dossier :

Projets ayant fait l'objet de l'avis de l'autorité environnementale à proximité du projet de mise à 2x2 voies de la RD 767 Commune Projet Catégorie Demandeur Avis AE interraction toutes communes Défrichement Défrichement Département du Morbihan 10/02/2016 forte concernées toutes communes Opérations d'aménagements Aménagement Foncier Département du Morbihan 26/02/2007 forte concernées fonciers

Création d'une usine de Locminé ICPE Sté CHO Locminé 26/02/2016 nulle Gazéification

Création d'une usine de Locminé ICPE Sté LIGER 25/06/2013 nulle Méthanisation Autorisation d'exploiter une Locminé - Moréac ICPE Sté VIDANGES 56 25/06/2013 nulle station de transit Bignan Extension d'un élevage porcin ICPE EARL Kergal 13/05/2015 nulle Bignan Création d'un élevage porcin ICPE EARL du Landier 09/05/2012 nulle Installation terrestres de Bignan Projet parc éolien production d'énergie SARL VSB Enregies nouvelles 08/10/2010 nulle éolienne Installation terrestres de Bignan Extension Projet parc éolien production d'énergie 30/09/2010 nulle éolienne Remplacement installations Moréac ICPE industrielle Stef Logistique Bretagne Sud 29/01/2013 nulle de réfrigération Moréac Création station d'épuration ICPE agro 14/12/2011 nulle

Moréac Extension d'un élevage porcin ICPE élevages GAEC du Faouet 04/06/2011 nulle Extension et renouvellement Moréac ICPE carrières LAFARGE Granulat Ouest 10/01/2011 nulle carrrière de la sablière Approfondissement Evellys renouvellement carrrière ICPE carrières CMGO 03/10/2017 nulle Keriel Extension d'un élevage Naizin ICPE agro EARL Le Moignic 09/02/2010 nulle avicole Extension d'un élevage Remungol ICPE agro EARL du Cèdre Bleu 10/07/2012 nulle avicole

Tableau 26 : Projets à proximité de l’opération ayant fait l’objet d’avis de l’AE

Seules les opérations de réaménagement foncier et de défrichement peuvent présenter des effets réellement cumulables avec le projet de mise à 2x2 vois car elles sont directement liées à lui. Elles présentent les impacts du projet sur les milieux agricoles et forestiers et les mesures élaborées pour y remédier. Les autres projets ont bien également des impacts mais seule l’imperméabilisation des sols peut être retenue comme cumulable. Il est à noter que le projet de mise à 2x2 voies prend bien en compte la dynamique de l’eau afin d’assurer une circulation et un ruissellement cohérent vis-à-vis du bassin versant. De même, une attention particulière est portée à la qualité de l’eau rejetée par les dispositifs de rétention et d’épuration des eaux issues de l’impluvium routier.

Le site internet de la préfecture du Morbihan présente également les différents projets qui ont fait l’objet d’une autorisation (Loi sur l’eau ou ICPE) délivrée par la Direction Départementale des Territoires et de la Mer DDTM) du Morbihan.

Certains projets ont déjà été cités au titre de projets ayant reçu l’avis de l’autorité environnementale.

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Il apparait toutefois pertinent de citer ici tous les projets ayant fait l’objet d’une autorisation.

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On retrouve le même type de projets que ceux évoqués précédemment. On peut donc conclure également à un cumul négligeable des effets du projet de mise à 2x2 voies avec les autres projets évoqués.

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4 Évaluation des incidences du projet sur les sites Natura 2000

Figure 47 : Localisation des sites Natura 2000

Les sites Natura 2000 les plus proches du projet sont les suivants : . Rivière Scorff, forêt de Pont-Calleck, rivière Sarre à environ 20 kilomètres . Ria d'Etel à environ 25 kilomètres . Golfe du Morbihan à environ 23 kilomètres . Vallée de l'Arz à environ 35 kilomètres . Forêt de Paimpont à environ 35 kilomètres

De par l’éloignement du projet vis-à-vis de ces sites, il est considéré que celui-ci n’a aucune incidence sur les enjeux de conservations de ces zones de protection.

5 Document d’incidences - Compatibilité du projet avec le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) Loire-Bretagne, le schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) du Blavet et certains objectifs particuliers du code de l’environnement

5.1 Compatibilité avec le SDAGE Loire-Bretagne

Le SDAGE définit les orientations fondamentales pour la gestion équilibrée de l’eau dans le bassin Loire-Bretagne. Il a l’ambition de concilier l’exercice des différents usages de l’eau avec la protection des eaux aquatiques. Le SDAGE Loire-Bretagne pour la période 2016-2021 est entré en vigueur depuis le 22 décembre 2015.

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Les objectifs définis pour le bassin sont les suivants : 1. Repenser les aménagements de cours d’eau 2. Réduire la pollution par les nitrates 3. Réduire la pollution organique et bactériologique 4. Maîtriser et réduire la pollution par les pesticides 5. Maîtriser et réduire les pollutions dues aux substances dangereuses 6. Protéger la santé en protégeant la ressource en eau 7. Maîtriser les prélèvements d’eau 8. Préserver les zones humides et la biodiversité 9. Préserver la biodiversité aquatique 10. Préserver le littoral 11. Préserver les têtes de bassin versant 12. Faciliter la gouvernance locale et renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques 13. Mettre en place des outils réglementaires et financiers 14. Informer, sensibiliser, favoriser les échanges

Les principales orientations relatives au projet sont reprises ci-dessous : . 1B - Préserver les capacités d’écoulement des crues ainsi que les zones d’expansion des crues. Les ouvrages hydrauliques sont dimensionnés afin d’assurer une transparence hydraulique pour une crue centennale. Ils ne constitueront pas un obstacle à l‘écoulement des crues. . 1C Restaurer la qualité physique et fonctionnelle des cours d’eau Les caractéristiques morphologiques du cours d’eau recréé visent à créer une diversité de faciès d’écoulement Les ouvrages hydrauliques sont conçus de manière à assurer la continuité écologique du cours d’eau. . 1D Assurer la continuité longitudinale des cours d’eau Les ouvrages hydrauliques sont conçus de manière à assurer la continuité écologique du cours d’eau. . 8B Préserver les zones humides dans les projets d’installations, ouvrages, travaux et activités « 8B-1 Les maîtres d’ouvrage de projets impactant une zone humide cherchent une autre implantation à leur projet, afin d’éviter de dégrader la zone humide. À défaut d’alternative avérée et après réduction des impacts du projet, dès lors que sa mise en œuvre conduit à la dégradation ou à la disparition de zones humides, la compensation vise prioritairement le rétablissement des fonctionnalités.

À cette fin, les mesures compensatoires proposées par le maître d’ouvrage doivent prévoir la recréation ou la restauration de zones humides, cumulativement :  équivalente sur le plan fonctionnel ;  équivalente sur le plan de la qualité de la biodiversité ;  dans le bassin versant de la masse d’eau.

En dernier recours, et à défaut de la capacité à réunir les trois critères listés précédemment, la compensation porte sur une surface égale à au moins 200 % de la surface, sur le même bassin versant ou sur le bassin versant d’une masse d’eau à proximité. Conformément à la réglementation en vigueur et à la doctrine nationale «éviter, réduire, compenser», les mesures compensatoires sont définies par le maître d’ouvrage lors de la conception du projet et sont fixées, ainsi que les modalités de leur suivi, dans les actes administratifs liés au projet (autorisation, récépissé de déclaration...). La gestion, l’entretien de ces zones humides compensées sont de la responsabilité du maître d’ouvrage et doivent être garantis à long terme. »

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La démarche mise en œuvre dans le cadre du projet et ayant conduit à élaborer des mesures de compensations à la destruction de 16,75 ha de zones humides est conforme à la disposition 8B-1 du SDAGE. Cette démarche est exposée plus en détail au chapitre 4.3 traitant des zones humides.

. 9A Restaurer le fonctionnement des circuits de migration Le SDAGE 2016-2021 identifie l’Evel et ses affluents depuis la source jusqu’à la confluence avec le Blavet en tant que réservoir biologique. Les ouvrages projetés ne sont pas limitants pour le déplacement des poissons migrateurs (salmonidés, anguilles) (voir dispositions au 3.4.2 du présent dossier).

Le projet est compatible avec les orientations du SDAGE Eau Loire – Bretagne

5.2 Compatibilité avec le SAGE Blavet :

Le SAGE Blavet a été approuvé le 21 février 2014. Les principales orientations du SAGE en lien avec le projet sont reprises ci-dessous :

Objectif 3.1. La protection, la gestion et la restauration des zones humides

3.1.10. Principes de gestion des zones humides : « Pour préserver ou améliorer les fonctions épuratrices des zones humides, la Cle retient les orientations ci-dessous et préconise aux propriétaires et exploitants de parcelles de les mettre en œuvre :  En matière d’objectif d’amélioration des pratiques en zones humides vis-à-vis de la qualité de l’eau, Le scénario idéal est, la conversion en herbe sans intrants ou avec bas niveaux d’intrants des parcelles de zones humides actuellement en culture, en priorité sur les têtes de bassins versants. L’absence de fertilisant azoté (hors pâturage) est l’objectif à viser,  Pas d’apport de fertilisants minéraux et de pesticides sur les zones humides, en particulier sur les zones bordant les cours d’eau,  Les modes de gestion de référence des prairies permanentes, qui optimise la fonction d’abattement en nitrates, sont en 1er lieu la fauche avec exportation des produits et en 2nd lieu le pâturage extensif. »

 La zone humide restaurée bénéficiera d’une gestion respectant les principes énoncés par le SAGE Blavet.

3.1.19. Identification des Zones Humides d’Intérêt Environnemental Particulier (ZHIEP) « A l’intérieur des 4 masses d’eau prioritaires pour la gestion et la restauration des zones humides, La Cle identifie comme ZHIEP les zones humides cartographiées dans les inventaires communaux réalisés conformément à la méthodologie préconisée par le Sage et dont l’occupation du sol correspond à des cultures ou à des prairies temporaires. »

 Les zones humides identifiées à proximité du projet sont classées en zone humide d’intérêt environnemental particulier par SAGE Blavet.

3.1.20. Contenu des programmes d’actions sur les ZHIEP « Au regard de l’objectif de favoriser le "rôle tampon" des zones humides pour les nitrates et les pesticides, la Cle retient les orientations suivantes comme celles nécessaires à la préservation et à la bonne gestion des ZHIEP :

Orientation liée à l’enjeu « pesticides » uniquement :  Ne pas détruire chimiquement les couverts végétaux implantés en zones humides. Orientation liée à l’enjeu nitrates uniquement :  Réduire les niveaux d’intrants et fuites d’azote sur les surfaces en prairies temporaires. Orientations liées à la fois aux enjeux nitrates et pesticides:  Convertir les zones humides cultivées en prairies humides sans apports d’intrants ou à bas niveaux d’intrants

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 Réduire les niveaux d’intrants et fuites d’azote sur les surfaces en cultures.  Implanter ou restaurer un bocage de ceinture à l’interface zone humide-versant. Ces éléments de bocage feront l’objet d’une protection comme le prévoit la disposition 3.1.12 du PAGD. »

 La gestion de la zone humide restaurée respecte les préconisations de gestion du SAGE appliquée au ZHIEP.

3.1.23. Mesures compensatoires et notion de bassin versant « Les actes administratifs pris au titre des IOTA figurant à la nomenclature applicable (article R.214-1 du code de l’environnement en vigueur au moment de la publication du Sage) ou des ICPE figurant à la nomenclature applicable (article R 511-9 du code l’environnement au moment de la publication du Sage) et qui interviendront après la publication du Sage doivent être compatibles avec l’objectif de cohérence hydrographique pour la mise en œuvre des mesures compensatoires. Pour ce faire, ils respectent le principe suivant : La Cle précise la notion de bassin versant indiquée dans la disposition 8B-2 du Sdage Loire Bretagne. Il s’agit du bassin versant des masses d’eau définies par l’Agence de l’Eau. Le bassin de l’Evel constitue un bassin de surface importante (373 km2). Pour cette masse d’eau, la Cle demande que les mesures compensatoires soient réalisées au plus proche des zones humides impactées selon une approche par sous bassin versant (par exemple, compensation sur le sous bassin de la belle-Chère pour une zone détruite sur celui-ci). »

 La mesure compensatoire mise en œuvre dans le cadre du projet est située sur le même bassin versant que la zone humide impactée

3.1.24. Principes de priorisation des mesures compensatoires « Les actes administratifs pris au titre des IOTA figurant à la nomenclature applicable (article R.214-1 du code de l’environnement en vigueur au moment de la publication du Sage) ou des ICPE figurant à la nomenclature applicable (article R 511-9 du code l’environnement au moment de la publication du Sage) et qui interviendront après la publication du Sage doivent être compatibles avec l’objectif d’une compensation suffisante au regard des dommages créés. Pour ce faire, ils respectent le principe suivant : Les mesures compensatoires sont mises en œuvre prioritairement :  sur les zones humides remarquables (cf. annexe 4) identifiées et nécessitant des actions de restauration,  et/ou par des actions allant dans le sens d’une réhabilitation physique de zones humides (suppression de remblai par exemple) ou d’une amélioration des fonctions épuratrices des zones humides (par exemple remise en herbe de zones cultivées, déconnexion de drains…). De plus, elles sont préférentiellement mises en œuvre sur des zones faisant partie d’un corridor de zones humides plutôt que sur des zones humides isolées. Toutefois, à titre exceptionnel, et dans le cas où le pétitionnaire démontre qu’il n’est pas en mesure de respecter les principes ci-avant, la compensation se fait à minima en compatibilité avec la disposition 8B-2 du SDAGE Loire Bretagne. »

 Les mesures compensatoires retenues dans le cadre du projet visentà retrouver les fonctionnalités de zones humides dégradées en proposant des actions sur des sites sélectionnés au regard de leur intérêt pour la gestion de l’eau.

Objectif 4.1. La protection contre les inondations

4.1.5. Les IOTA et l’imperméabilisation Les actes administratifs pris dans le cadre des dispositions relatives aux installations, ouvrages, travaux et activités (IOTA), dont la déclaration ou l’autorisation au titre de la loi sur l’eau et figurant à la nomenclature applicable (article R. 214-1 du Code de l’environnement en vigueur au moment de la publication du présent Sage), qui interviennent après la publication du Sage, doivent limiter l’imperméabilisation et favoriser l’infiltration à la parcelle. Cette compatibilité avec les deux objectifs précités pourra s’effectuer notamment par l’intégration de prescriptions, dans les autorisations administratives, relatives à l’utilisation de techniques alternatives aux ouvrages de rétention, telles que toitures végétales, matériaux poreux, noues d’infiltration...

 L’adoption d’un système d’assainissement séparatif vise à ne pas collecter inutilement les eaux de ruissellement des bassins versants naturels et ainsi favoriser le maintien de l’infiltration. Seules les eaux issues de l’impluvium routier sont orientées vers des bassins de rétention qui régule le rejet dans le milieu à un niveau de débit équivalent à celui d’un bassin versant naturel.

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 Le projet est compatible avec les dispositions du SAGE Blavet.

6 Analyse des conséquences prévisibles du projet sur le développement éventuel de l'urbanisation

Le projet n’a pas d’impact direct sur l’urbanisation. L’emprise du projet ne couvre pas de zones urbanisables sur les documents d’urbanisme des communes concernées. En revanche, le projet de contournement et de mise à 2x2 voies est susceptible d’avoir une incidence indirecte sur l’urbanisation des communes desservies par la RD767. En effet, la route départementale 767 est un axe structurant reliant Vannes à Pontivy. Plus localement, compte tenu du développement démographique de l’agglomération de Vannes (voire de Lorient) et notamment des communes situées sur l’axe de la RD767, le projet de mise à 2x2 voies aura vraisemblablement une incidence positive sur le contexte démographique du secteur d’étude. Les communes concernées bénéficieront d’un accès plus rapide et direct au pôle d’emploi constitué par l’agglomération de Vannes. Les zones urbanisables situées sur ces communes vont se trouver plus proches en termes de durée de parcours et de fluidité de trafic du pôle économique et de décision constitué par l’agglomération de Vannes. Il devrait en résulter une augmentation de l’attractivité de ces communes. Pour autant, le développement urbain et l’attractivité d’une commune dépendent de nombreux facteurs, aussi il est difficile d’isoler et de quantifier l’effet de la mise en œuvre du projet sur le développement urbain. Le projet routier peut être considéré comme un des facteurs pouvant influencer positivement la démographie des communes situées sur l’axe de la RD767. Les communes situées sur l’axe de la RD767 possèdent toutes un document d’urbanisme qui encadre leur urbanisation et permet d’éviter un développement urbain non maîtrisé. Ces documents intègrent, pour les communes de Bignan et Moréac (qui sont les plus concernées) le projet de mise à 2x2 voies de la RD 767.

Figure 48: PLU de BIGNAN

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Figure 49: PLU de Moréac

Les autres communes se sont rassemblées pour former la commune nouvelle d’Evellys. La commune nouvelle d’Evellys a été créée par le regroupement des communes de Naizin, Remungol et Moustoir- Remungol le 01 janvier 2016. Cette commune ne dispose pas encore d’un document d’urbanisme qui lui est propre. Il convient donc de se référer aux documents d’urbanisme des différentes communes. Seules Naizin et Remungol sont concernées par le projet de mise à 2x2 voies.

Remungol dispose d’une carte communale approuvée le 26 mars 2012 :

Figure 50: extrait carte communale de Remungol

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La zone concernée par le projet (encadré rouge) ne présente pas de volonté ni de perspectives d’urbanisation ou d’aménagement. Il s’agit d’une zone agricole et naturelle (avec notamment la présence de l’Evel).

Figure 51: PLU de Naizin - Partie Sud

Figure 52: PLU de Naizin - Partie Nord

Comme pour la commune de Remungol, la zone concernée par le projet (encadré rouge) ne présente pas de volonté ni de perspectives d’urbanisation ou d’aménagement. Il s’agit d’une zone agricole et naturelle (avec notamment la présence de l’Evel).

La Carte 14 – « Zonages d'urbanisme - avec bois classés et sites archéologiques » présentée dans le dossier d’étude d’impact initial illustre bien les types de zones traversés par l’aménagement. Ainsi, de par sa prise en compte dans les documents d’urbanisme et de par les zone traversées, le projet de mise à 2x2 voies de la RD767 n’est pas réputé remettre en cause les possibilités d’aménagement et d’urbanisation des différentes communes concernées qui l’ont toutes intégré dans leurs projets de territoire.

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7 Analyse des enjeux écologiques et des risques potentiels liés aux aménagements fonciers, agricoles et forestiers

Afin de traiter les effets du projet sur les espaces agricoles et forestiers, le département du Morbihan a initié une procédure de réaménagement foncier. Cette procédure a été finalisée par l’édiction de l’arrêté de Monsieur le Président du Conseil Départemental en date du 21 novembre 2017.Le transfert de propriété s’opère à cette date L’étude d’impact de cet aménagement foncier est jointe au présent dossier d’autorisation environnementale (annexe 18).

8 Analyse des évolutions probables du scénario de référence et du scénario sans aménagement

Le tableau suivant présente les évolutions probables d’aspects pertinents de l’environnement de l’opération en confrontant le scénario de référence, c’est à dire le scénario avec mise en œuvre du projet.et celui en l’absence de mise en œuvre du projet.

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En absence de mise en œuvre du Thèmes/critères Scénario de référence projet Milieu physique

Poursuite de la croissance des trafics routiers Augmentation des vitesses de circulation et du trafic Climat et donc des émissions de GES routier et donc des émissions de GES Relief géologie et Absence d’effets Absence d’effets significatifs hydrogéologie Absence de gestion qualitative des eaux de ruissellement et possible dégradation de la - Mise en œuvre d’une gestion quantitative et qualité des eaux qualitative des eaux de ruissellement – amélioration de la qualité des eaux, protection contre les pollutions - Discontinuité hydrologique due aux accidentelles, maîtrise des débits Hydrologie nombreux franchissements existants n’assurant pas les garanties de transparence - Rétablissement de la transparence hydraulique et hydraulique et sédimentaire (Ruisseau de sédimentaire des ouvrages de franchissement de cours Botquéno) d’eau concernés par le projet.

Risques naturels Absence d’effets Absence d’effets Milieux Naturels

Destruction des milieux sous l’emprise du projet (70 ha Habitats naturels Absence d’impact sur les habitats environ)

Haies Absence d’impact Destruction de haies – 3.6 km Destruction de boisements - environ 2.8 ha de bois Boisements Absence d’impact classés Zones humides Absence d’impact Destruction de zones humides à hauteur de 16,75 ha Impacts sur amphibiens et insectes xylophages ayant fait l’objet d’une dérogation aux interdictions visant les Faune et flore (dont espèces protégées (art L 411-1 du code de Absence d’impact espèces protégées) l’environnement). Impact sur 1,2 ha d’habitats favorables aux insectes xylophages

Discontinuités écologiques dues à Rétablissement et amélioration de continuité écologique l’infrastructure routière. Rupture de corridors pour la faune aquatiques, semi-aquatiques et terrestres. Continuités écologiques écologiques principalement au niveau des Les impacts en termes de discontinuité seront compensés traversées de cours d’eau et devraient améliorer la connexion des habitats

Paysage et patrimoine Un certain nombre de monuments historiques classés ou inscrits et de sites archéologiques ont été recensés dans la zone d’étude. Le projet passe en limite d’un site archéologique à Kerjulien (commune de Bignan) et sur un autre site à Mi- voie (commune de Moréac). Patrimoine Absence d’effets On signalera particulièrement la Fontaine de Saint Eloi (Bignan) inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 18 octobre 1944 dont le périmètre de protection est directement concerné par le tracé de la déviation. Il est à signaler qu’il n'y a pas de co-visibilité entre la fontaine et le projet. Le projet s’inscrit en majeure partie sur un parcellaire agricole remembré où le maillage de haies relictuelles crée un élément structurant de l’espace. Le profil en long de la route propose une alternance de Paysage Absence d’effets zones de déblai et remblai très contrastées qu’il est difficile d’intégrer au paysage, les éléments d’aménagements proposés tentent d’atténuer visuellement ces profils. Urbanisme et milieu humain

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Intégré depuis des années dans les documents d’urbanisme des communes concernées, le projet ne Urbanisme Absence d’effets remet pas en cause les projets d’aménagement des territoires concernés. Absence d’effets 24 habitations à moins de 100 m de l’axe du projet (dont Bâti et foncier 11 à moins de 50 m). Fort impact sur le hameau de Kergal - La réalisation du projet favorise le développement urbain Poursuite du développement. La traversée de Développement urbain des communes situées sur l’axe routier et contribue à leur et démographie Locminé peut toutefois constituer un frein à la croissance démographique en rapprochant les zones connectivité du secteur d(études avec les pôles concernées de pôles attractifs du département (Vannes et attractifs du département. Pontivy) La traversée de réseaux par le tracé ne constitue pas une Réseaux et servitudes Absence d’effets contrainte significative pour l’aménagement. La poursuite de l’augmentation du trafic entraine : - Amélioration de la fluidité du trafic routier - l’augmentation des risques d’accident Déplacements - Amélioration des conditions de sécurité et (accès non sécurisés, absence de zones de diminution des risques d’accident dépassement, hétérogénéité du trafic). - Augmentation de la rapidité des déplacements - des ralentissements du trafic en période de pointe

Augmentation des émissions de polluants atmosphériques Augmentation des émissions de polluants en lien avec l’augmentation du trafic routier. Cette Qualité de l’air atmosphériques en lien avec l’augmentation du augmentation est légèrement supérieure par rapport au trafic routier scénario « Ne rien faire » en raison des vitesses de circulation plus élevées. Augmentation des émissions sonores en lien avec l’augmentation du trafic routier. Augmentation des émissions sonores en lien Bruit En déviant le trafic du centre bourg, le projet devrait avec l’augmentation du trafic routier amener une diminution du nombre d’habitations concernées.

Risques technologiques La réduction des risques d’accident permet de réduire les Absence d’effets risques liés au transport de matières dangereuses Activités économiques Le projet impacte des surfaces agricoles et modifient les Pas d’effet sur le parcellaire agricole, mais conditions d’accès de certaines parcelles. Un Activités agricoles maintien de conditions d’accès et de sécurité réaménagement foncier a été mené afin de corriger ces parfois difficiles. effets négatifs

La bretelle d’accès au sud permettra une meilleure Conditions d’accès de la zone d’activités au desserte de la zone de Talvern. La 2x2 voies permettra, Zones d’activités sud de Locminé considérées comme peu en facilitant les déplacements, une meilleure attractivité satisfaisantes. des zones d’activités du secteur d’étude. Service et commerce Pas d’effets significatifs Pas d’effets significatifs Tourismes et loisirs Pas d’effets significatifs Pas d’effets significatifs Coûts de réalisation

Coût Pas d’investissement 60 millions d’euros Tableau 27 : évolutions probables du scénario de référence et du scénario sans aménagement

9 Principes des mesures de protection contre les nuisances sonores

Des mesures de protection contre les nuisances sonores seront mise en œuvre en application des dispositions des articles R. 571-44 à R. 571-52. Les éléments sont traités dans l’étude d’impact de 2007 (voir dossier 2).

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10 Description des hypothèses de trafic avec méthodes de calcul : Le projet routier consiste à créer une infrastructure contournant le centre-ville de Locminé. En conséquence, il est supposé que le projet de mise à 2x2 voies de la RD767 ne génèrera pas de trafic supplémentaire par lui-même, mais accompagnera l’augmentation progressive des flux routiers déjà constatée sur le tronçon concerné. Les hypothèses de trafic retenues sont issues des données et calculs suivants :  Le trafic observé en situation actuelle (2018) est issu du poste de comptage permanent positionné sur la RD767 (PR 24+800) à Moustoir-Ac : TMJA18 = 12 914 véh/jour dont 8 % de poids lourds (PL).  Les trafics entre 2015 et 2030 sont estimés à partir de l’extrapolation de la croissance annuelle observée entre 2006 et 2015 soit une augmentation de +1.35%/an. Le pourcentage de poids lourd restant stable.  Les trafics entre 2030 et 2070 sont estimés à partir des taux de croissance annuelle fournis par la notice d’utilisation du 27 novembre 2014 éditée par le CEREMA et relative à l’évaluation socio-économique des petits projets d’infrastructure : taux de croissance annuelle des trafics VL = 0.67%/an et taux de croissance annuelle des trafics PL = 0.62%/an.  Au-delà de 2070, les trafics sont considérés comme stables. Les hypothèses de trafic retenues supposent un report de trafic et un trafic induit négligeables.

11 Analyse des coûts collectifs, consommations énergétiques et avantages induits pour la collectivité

L'article L. 122-3 du code de l’environnement stipule que l'étude d'impact des projets d’infrastructures de transport présente :  une analyse des coûts collectifs des pollutions et nuisances et des avantages induits pour la collectivité,  une évaluation des consommations énergétiques résultant de l’exploitation du projet, notamment du fait des déplacements qu’elle entraîne ou permet d’éviter

11.1 Analyse des coûts collectifs des pollutions et nuisances et des avantages induits pour la collectivité

Source : DGITM, Note technique du 27 juin 2014 et CEREMA, Notice d’utilisation tableur petits projets du 27 novembre 2014 Toute activité économique entraîne un certain impact sur l'environnement et un coût social ou collectif. Le plus souvent cet impact échappe au calcul économique : on dit que son coût est externalisé. Dans le cas des transports, les coûts externes résultent principalement des accidents, de la congestion des infrastructures, de la pollution atmosphérique, du bruit, des effets sur le climat, ainsi que d’autres effets environnementaux (natures et paysages par exemple). L’utilisateur d’un mode de transport n’est généralement pas toujours conscient de ces coûts, qui sont néanmoins supportés par la collectivité. L'objectif de cette analyse est d’estimer les coûts du projet pour l'environnement afin de les mettre en balance avec les avantages que la collectivité peut en attendre. Sont pris en compte pour l’analyse des couts collectifs des pollutions et nuisances :  Les coûts liés à la pollution atmosphérique afin d’intégrer les effets sur la santé, le bâti et la végétation;  Les coûts liés aux émissions de gaz à effet de serre pour évaluer le coût lié au réchauffement climatique.

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11.1.1 Coûts liés à la pollution de l’air Le coût collectif de la pollution de l’air correspond au coût induit par l’émission des divers polluants atmosphériques (CO, NOx, COV, Particules …) due au trafic automobile dans le domaine d’étude. Il est calculé à partir :  des hypothèses de trafic définies précédemment ;  de valeurs de référence définie en fonction du type de véhicule et de la densité de population de la zone traversée par l’infrastructure (cf. tableau ci-dessous). Dans le cas de la RD767, les valeurs retenues sont celles correspondant à une zone interurbaine ;  d’une estimation des variations annuelles des valeurs de référence basée sur la somme du pourcentage de variations des émissions routières et du PIB19 par habitant

VL PL Interurbain 0.9 6.4 Urbain diffus 1.3 9.4 Urbain 1.7 17.7 Urbain très dense 15.8 186.6 Valeurs de référence (tutélaires) en €2010 pour 100Véh et par km, à appliquer pour l’évaluation des coûts liés à la pollution atmosphérique (notice d’utilisation tableur petits projets du 27 novembre 2014).

Les valeurs des coûts de la pollution atmosphérique évoluent en tenant compte, d’une part, de l’évolution du PIB par tête et d’autre part, de l’évolution du parc circulant et de l’évolution des émissions individuelles. La note technique du 27 juin 2014 recommande un taux d’évolution des émissions individuelles du parc de véhicules routiers de -6% entre 2010 et 2020. Au-delà de 2020, le taux d’évolution des émissions est nul (hypothèse majorante retenue dans la Notice d’utilisation tableur petits projets du 27 novembre 2014).

Formule de calcul des coûts des pollutions atmosphériques (Source : Notice d’utilisation tableur petits projets du 27 novembre 2014)

Les taux de croissance du PIB et de la population retenus pour la prise en compte des variations annuelles des valeurs de référence sont indiqués ci-dessous. Ils sont issus du tableur petits projets édité par le CEREMA (dernière mise à jour en février 2015).

Les résultats des calculs des coûts de la pollution de l’air, effectués à partir des estimations de trafic, sont les suivants :

Coût journalier en €2010 Actuel (2015) 501 Absence du projet à l’horizon 2045 706 Projet à l’horizon 2045 706

Les coûts liés à la pollution de l’air augmentent de 41% entre 2015 et 2045. Cette augmentation est indépendante de la réalisation du projet et correspond à l’augmentation du trafic sur l’axe routier. Les hypothèses et méthodes de calcul retenues conduisent à une absence d’incidence du projet sur les coûts liés à la pollution de l’air. En effet, il est considéré ici que la mise à 2x2 voies de la RD 767 ne générera pas de trafic supplémentaire mais détournera le trafic du centre bourg de Locminé. Les coûts des pollutions atmosphériques sont uniquement influencés par le trafic et la longueur du parcours. Les trafics et la longueur du parcours n’étant que très

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peu modifiés par la réalisation du projet, le projet n’a donc pas d’influence sur les coûts de la pollution atmosphérique. A noter que cette analyse ne tient pas compte de l’augmentation de la vitesse moyenne et de son influence sur les émissions.

11.1.2 Coûts liés aux émissions de gaz à effet de serre

Le coût collectif de l’effet de serre correspond ici au coût induit par l’émission du CO2 (principal composant participant à la formation de l’effet de serre) due au trafic automobile sur le secteur d’étude. La valorisation des impacts sur l’effet de serre s’effectue à partir de la consommation de carburant et de la valeur de la tonne de carbone.  La consommation de carburant est calculée à partir de la vitesse en charge, elle-même calculée à partir des courbes débit-vitesse tirées de Copert 3 (1). Consommation VL (véhicules légers) = 0.1381 – 2.34.10-3 x Vitesse en charge + 1.6.10-5 x (Vitesse en charge)² Consommation PL (poids lourds) = 0.8248 – 2.084.10-2 x Vitesse en charge + 2.57.10-4 x (Vitesse en charge)² - 1.10-6 x (Vitesse en charge)3  Les émissions de CO2 par litre de carburant sont estimées à partir de la répartition essence/diesel du parc roulant et des facteurs d’émissions des sources d’énergie issus de l’arrêté du 10 avril 2012, à savoir : 2.24 kg de CO2/l d’essence et 2.49 kg de CO2/l de gazole.  Le coût de la tonne de carbone est estimé à 53 €2015. Son taux d’évolution est estimé à +6% par an jusqu’en 2030 afin d’atteindre 100 €2010 en 2030 (valeur estimée requise pour respecter les engagements de la et de l’Europe). Au-delà de 2030, la valeur de la tonne de carbone suit un taux d’actualisation de 4%.

Les résultats des calculs des coûts liés aux émissions de gaz à effet de serre sont les suivants : Coût journalier en €2010 Actuel (2015) 497 Absence du projet à l’horizon 2045 2743 Projet à l’horizon 2045 3519

La situation à terme avec ou sans aménagement se traduira par une augmentation forte du coût de l’effet de serre en raison de l’évolution du coût du carbone et de l’évolution des trafics. La situation avec aménagement est plus défavorable par rapport à la situation sans aménagement, en raison de l’augmentation des consommations de carburant liée à l’augmentation de la vitesse. Cela est cependant à modérer compte-tenu de la difficulté à apprécier par ailleurs l’effet négatif produit par une circulation saturée sur un itinéraire non aménagé (effet de congestion).

(1) COPERT 3 : Computer Program to Calculate Emissions from Road Transport, modèle d’estimation des émissions atmosphériques routières créé par l’Agence Européenne de l’Environnement en 1997

11.1.3 Avantages induits par le projet

Les avantages induits par le projet pour la collectivité traduisent les objectifs qui ont conduit à le mettre en œuvre. Les bénéfices attendus par la réalisation du projet sont liés à :  L’amélioration des conditions de sécurité pour les usagers. Statistiquement, les coûts liés à l’accidentologie varient en fonction du type de voie. Ainsi, le taux d’insécurité sur le tronçon concerné par le projet diminuera suite à la mise à 2x2 voies.  De manière générale, le confort de conduite pour les usagers dépend du type de voie. Le projet de mise à 2x2 voies permettra d’améliorer le confort pour les usagers.  L’augmentation des vitesses maximales sur le tronçon aménagé permettra de réduire même légèrement les temps de parcours. Ce gain de temps à l’échelle des flux de trafics sur l’axe routier constitue un gain économique non négligeable.

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Ces différents effets bénéfiques constitueront un avantage sur le long terme pour la desserte et l’attractivité des territoires desservis par la RD767.

11.2 Evaluations des consommations énergétiques

L’évolution des consommations énergétiques est directement liée à l’évolution des consommations de carburants. Comme précédemment, la consommation de carburant est calculée à partir de la vitesse en charge, elle-même calculée à partir des courbes débit-vitesse tirées de Copert 3. Consommation VL (véhicules légers) = 0.1381 – 2.34.10-3 x Vitesse en charge + 1.6.10-5 x (Vitesse en charge)² Consommation PL (poids lourds) = 0.8248 – 2.084.10-2 x Vitesse en charge + 2.57.10-4 x (Vitesse en charge)² - 1.10-6 x (Vitesse en charge)3

L’estimation des consommations énergétiques sont les suivants : Consommations de carburant (L/j) Actuel (2015) 3390 Absence du projet à l’horizon 2045 4436 Projet à l’horizon 2045 5697

La consommation énergétique est plus importante avec le projet (+28%). La réalisation du projet va entrainer une augmentation de la consommation énergétique sur la zone d’étude, principalement liée à l’augmentation de la vitesse autorisée sur la RD767 passant de 90km/h à 110km/h et évitant pour partie le bourg de Locminé où les vitesses maximales sont de 50 km/h. Cela est cependant à modérer compte-tenu de la difficulté à apprécier par ailleurs l’effet négatif produit par une circulation saturée sur un itinéraire non aménagé (effet de congestion).

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TABLE DES ILLUSTRATIONS

Figure 1: Relief et hydrologie aux abords du projet ...... 5 Figure 2 : Carte géologique ...... 6 Figure 3 : Zones inondables (extrait DLE 2009) ...... 9 Figure 4 : Limites indicatives du lit majeur hydrogéomorphologique apparaissant ...... 10 Figure 5 : Limites indicatives du lit majeur hydrogéomorphologique apparaissant ...... 11 Figure 6 : Limites indicatives du lit majeur hydrogéomorphologique apparaissant ...... 11 Figure 7 : Photographies prises lors de l’événement de janvier 2001 apparaissant dans l’étude CETE ...... 12 Figure 8 : Situation du plan d’eau dit « étang de Beaulieu » ...... 12 Figure 9 : Fiche diagnostic du ruisseau de Botquéno ...... 14 Figure 10 : Etat écologique 2013 des eaux de surface ...... 17 Figure 11 : Classements élaborés à proximité du site d’étude ...... 19 Figure 12 : Cartes des milieux naturels et biodiversité - sites classés et inscrits ...... 20 Figure 13 : Carte des arrêtés préfectoraux de protection de biotope ...... 20 Figure 14 : Carte des zones désignées Natura 2000 ou en cours de désignation ...... 21 Figure 15 : Carte des espaces naturels sensibles ...... 21 Figure 16 : Carte de l’ENS le plus proche du projet ...... 22 Figure 17 : TVB du SRCE de Bretagne – réservoirs régionaux de biodiversité et corridors écologiques régionaux ...... 23 Figure 18 : Etat des lieux écologique - sites ...... 25 Figure 19 : Bilan des espaces boisés et zones humides traversés par le tracé ...... 26 Figure 20 : Site n°1 ...... 36 Figure 21 : Sites n°2 ...... 36 Figure 22 : Site n°3 ...... 37 Figure 23 : Site n°4 ...... 37 Figure 24 : Site n°10 ...... 38 Figure 25 : Site n°11 ...... 38 Figure 26 : Site n°5 ...... 39 Figure 27 : Site n°6 ...... 39 Figure 28 : Site n°7 ...... 40 Figure 29 : Sites n°8 ...... 40 Figure 30 : Site n°9 ...... 41 Figure 31 : Découpage des bassins versants interceptés ...... 42 Figure 32 : Vue en plan d’un bassin type ...... 50 Figure 33 : Vue en plan et coupe d’un ouvrage de régulation ...... 51 Figure 34 : Caractéristiques des ouvrages hydrauliques ...... 55 Figure 35 : Coupe de l’ouvrage de l’Evel ...... 56 Figure 36 : Coupe de l’ouvrage du bras mort de l’Evel...... 56 Figure 37 : Ouvrage de décharge de c ...... 56 Figure 38 : Ouvrage de décharge de crue dans le remblai de la RD767 existante ...... 57 Figure 39 : Fiche action sur le ruisseau de Botquéno ...... 63 Figure 40 : Ouvrages OH9 - Vue du dessus ...... 64 Figure 41 : Projet ouvrages OH9 – Profils en long ...... 64 Figure 42 : Projet ouvrages OH9 – Profils en travers ...... 65 Figure 43 : Fiche diagnostic l’évaluation des fonctionnements hydrauliques et écologiques ...... 76 Figure 44 : Localisation des sites de compensation ZH ...... 84 Figure 45 : Fiches évaluation des fonctionnements hydrauliques et écologiques ...... 85 Figure 46 : Les actions prioritaires par grands ensemble de perméabilité ...... 89 Figure 47 : Localisation des sites Natura 2000 ...... 96 Figure 48: PLU de BIGNAN ...... 100 Figure 49: PLU de Moréac ...... 101 Figure 50: extrait carte communale de Remungol ...... 101 Figure 51: PLU de Naizin - Partie Sud ...... 102 Figure 52: PLU de Naizin - Partie Nord...... 102

Tableau 1 : Extrait du tableau des objectifs « cours d’eau » du SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021 ...... 17 Tableau 2 : Régulation des ressources en eau ...... 34 Tableau 3 : Piégeage de matières solides ...... 35 Tableau 4 : Rétention ou épuration de nutriment et de micropolluants ...... 35 Tableau 5 : Principales caractéristiques physiques des bassins versants étudiés ...... 43 Tableau 6 : Débits de pointe décennaux retenus ...... 44 Tableau 7 : Débits de pointe retenus pour les périodes 10 ans et 100 ans ...... 45 Tableau 8 : Résultats de l’évaluation des débits en régime courant ...... 46 Tableau 9 : Hypothèses de dimensionnement en fonction du type d’ouvrage ...... 47 Tableau 10 : Résultats du dimensionnement hydro-écologique des ouvrages de franchissement ...... 48

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Tableau 11 : Résultats du dimensionnement pour les bassins de stockage ...... 52 Tableau 12 : Cours d’eau et linéaire ...... 53 Tableau 13 : Ouvrages visant le rétablissement de cours d’eau – Eléments à contrôler ...... 58 Tableau 14 : Ouvrages visant le rétablissement de continuité d’écoulements naturels – Eléments à contrôler ...... 59 Tableau 15 : Récapitulatif des modifications de lit mineur de cours d’eau ...... 59 Tableau 16 : Résultats du dimensionnement pour les bassins de stockage ...... 65 Tableau 17 : Adéquation entre les zones de vulnérabilité et les ouvrages de traitement ...... 67 Tableau 18 : Impact du projet avec prise en compte des ouvrages de traitement ...... 70 Tableau 19 : Identification des zones humides impactées ...... 74 Tableau 20 : Fonctionnalités des ZH – Régulation de la ressources en eau ...... 76 Tableau 21 : Coefficient compensation habitats ...... 78 Tableau 22 : Moins-value fonctionnalité ...... 78 Tableau 23 : Coefficient de compensation habitat lié aux mesures zones humides ...... 79 Tableau 24 : Evaluation des besoins de compensation – Zones humides impactées...... 80 Tableau 25 : Parcelles concernées par la restauration de zones humides ...... 86 Tableau 26 : Projets à proximité de l’opération ayant fait l’objet d’avis de l’AE ...... 92 Tableau 27 : évolutions probables du scénario de référence et du scénario sans aménagement ...... 105

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