JOURNAL DES PAYSANS MALAGASY N° 185 AVRIL2010- Prix Ar 400 Réussite 2

TSINJOARIVO IMANGA: ... Une commune exemplaire

C.A.E CECAM 10

4, 5, 6, 7 et 8 MIGRATION : Quelle migration pour les paysans malgaches ? EE DD INFOS REGIONALES 9

II Les conséquences de la TT pluie O O Le CAP* affirme sa volonté RR d'aider les paysans II 4 ADRA AA SALOHI ....Migrer, c'est souvent l'affaire d'une vie. Cela ne se déci- de pas sur un coup de tête. Il faut s'informer, aller voir, tes- ter, commencer le plus souvent seul, après une ou deux sai- LL sons se poser, faire venir sa famille... 2 REUSSITE Avril 2010 Ireo Tantsaha Vaovao N° 185 IMANGA: ... Une commune exemplaire a commune de Tsinjoarivo plus ailleurs pour étudier. Imanga se trouve au PK 175 de Lla route nationale 1 mènant à Tsinjoarivo a un Centre de . Traversée à l'Est Santé de base de niveau II qui suit par la rivière Imanga., elle s'étale sur bien les normes. Un projet d'électrifi- 42 km² avec 11 fokontany et 15000 cation de ce centre est déjà envisagé. habitants. Dénommée Tsinjorano autrefois, son appelation est devenue Les responsables de la com- Tsinjoarivo du fait de la forte prépon- mune prennent en main la sécurité de dérance de l'élevage bovin dans la Situé dans la région où le riz la population et de leur bien (bœufs, région. pluvial prend une place importante, produits agricoles…) en travaillant 300ha de terre est occupé par cette étroitement avec le poste fixe de la Tsinjoarivo est aussi connue culture dans la commune de gendarmerie de la région. par le grand lac situé au sein dans la Tsinjoarivo. A part le riz, les sources Les efforts de cette commune sont commune. Sa superficie est de 1ha. de revenus de la population viennent bien visibles en deux ans seulement. C'est un endroit de détente et de loisirs aussi de la culture de manioc et de Plusieurs infrastructures ont été effec- en même temps car on y trouve diffé- maïs. Les habitants sont fiers de leurs tuées comme la construction des bar- rentes espèces de poissons. La pêche y récoltes. En collaboration avec ANAE rages, l'amelioration des routes ou est autorisée mais payante surtout par le biais de la culture semi-direct, encore l'extension des écoles. pendant les fêtes de Pâque et de la population de Tsinjoarivo a pu amé- Pentecôte. C'est une source de revenu liorer leur production. Par conséquent, Ce n'est fiable pour la commune. 2 ou 3 camions par jour vont à pas étonnant que Tananarivo ville pour vendre le Tsinjoarivo soit la manioc vert. commune exem- plaire dans la Sur le plan éducation, la com- région de mune envisage de construire un lycée . pour les élèves sortants de CEG et des écoles privées installées dans la com- Entretien avec Rasolosoa Gerard mune pour que ces derniers n'aillent Maire de Tsinjoarivo Imanga

CECAM FEMME ENGAGEE DANS LA CONTRIBUTION DU LA CECAM et ses partenaires REVENU FAMILIAL soulagent le poids qu'imposent rtisane, construit la charret- voir un profit considérable : j'ai pu les responsabilités de la femme. te, plus que les hommes. acquérir une RABOTTEUSE et une ARA-LAURINE Suzanne, moto dont j'ai besoin pour mon acti- a FONDATION TANY membre et KMM de la Caisse de vité. MEVA et BIRA FACTORIES Vatofotsy, dans ce journal, nous Lavec la CECAM offrent le raconte son engagement quant aux Ainsi, je sollicite les memb- Cuiseur "FATANA PIPA" pour les activités économiques de sa famille. res, entre autres, les artisans, à faire femmes et les mères de famille (cf de crédits auprès de la CECAM ; ITV 02 parutions consécutives). Elle a dit : "je prends à la ceci contribue à l'épanouissement. fois la scie et le tour pour la cons- C'est un cuiseur destiné à truction de la charrette. J'assure tou- aider les mères de famille. Il contri- tes les différentes tâches concernant bue à la réduction des dépenses en la construction d'une charrette. Pour matière d'énergie pour la cuisine. Il améliorer mon activité, j'ai déjà fait préserve la santé des enfants contre un crédit productif (PRO) m'ayant les maladies respiratoires, issues des permis d'acheter différents accessoi- fumées. Il permet aussi aux mères de res pour la construction de charrette. famille de bien gérer leur temps Pour ce faire aucun problème n'a été consacrés aux cuissons des repas. enregistré ; plutôt il m'a permis d'a- Ireo Tantsaha Vaovao N° 185 Avril 2010 CECAM 3 LA CECAM ET SES PARTENAIRES ACCORDENT UNE PLACE PREPONDERANTE AUX FEMMES La CECAM et ses partenaires ont réalisé une formation à l'endroit des femmes membres de la CECAM, à BETA- FO, formation axée sur la télécommunication Il s'en dégage les crédits ont milieu sans électricité ni réseau ; ceci bien maîtrisé : le Productif (PRO), le avec la CECAM. Grenier Commun Villageois (GCV), la Location Vente Mutuelle (LVM). Les Le matériel de télécommunica- autres types leur échappent encore. tion manipulé est "le KIT VILLAGE PHONE" :matériel utile pour la femme, On a contacté aussi que ces par- il sert la communication de la société ticipants ne sont pas, en général, habi- environnante et contribue au revenu tués au dépôt. Quelques déposants ont familial. tout de même partage leurs expériences 3 femmes issues de la Caisse ; ce qui a convaincu les autres. Ils ont Les participants à la formation d'Antsenakely, de expliqué les intérêts de l'Epargne sont convaincus que la FEMME EST 1Mandriankeniheny, de Betafo et CECAM : le taux d'intérêt est plus inté- LEADER A LA CECAM, DANS LE d'Anjazafotsy, se sont formées au ressant par rapport à ceux des autres DEVELOPPEMENT DE LA Restaurant Manja Betafo., le 09 Mars institutions ; " on est aussi tranquille car FAMILLE, DE LA SOCIETE ENVI- 2010. on peut retirer le montant déposer pour RONNANTE, ET DE LA NATION. prévenir l'avenir, plus particulièrement, Ainsi, femmes et hommes, allons chez Ce n'est pas par hasard mais pour constituer l'autofinancement en la CECAM la plus près, demander le donner plutôt l'importance de la femme crédit. KIT VILLAGE PHONE. dans le processus de développement Guy Maxime RAMAROLAHY face au 08 Mars, journée mondiale de la La CECAM ne finance pas à Formateur URCECAM Vakinankaratra femme. 100%. Le bénéficiaire doit apporter un autofinancement ou C'est une formation co-organi- apport déjà prévu au préalable. sée par la CECAM et ses partenaires : le Ces femmes sont convaincues IFC (International Finance sur la nécessité de l'Epargne. Corporation), volet de la Banque La suite de formation est consa- Mondiale spécialisé en financement du crée à la présentation et aux secteur privé apportant ses expériences manipulations des matériels du réussies de l'étranger, a contacté avec télécommunication ; ceci fait par ZAIN à et avec la ZAIN. On est même assuré à CECAM. manipuler l'Internet, matériel, en cours d'offre par ZAIN, dans le L'objectif du projet est d'établir - A CONNAITRE pour la compagne 2010. un réseau de télécommunication en Actuellement les assemblées de Il a comme principes : milieu sans électricité ni réseau. Ce qui - sauvegarder le prix des produits au permet au milieu rural de se communi- Section commencent : c'est un moment pour l'année où les memb- moment de la récolte quer malgré le cloisonnement et l'isole- - préserver les données alimentaires ment. res de la CECAM dans une caisse se réunissent. A cet occasion, on au moment de la période de soudu- ZAIN s'occupe des matériels, peut se rendre compte de la vie de re CECAM se charge de la vulgarisation à caisse : les réalisations de l'exercice - créer d'autres activités génératri- travers le crédit LVM KIT VILLAGE précédent, les problèmes rencon- ces de revenu au moment de la PHONE. Le kit comprend un télépho- trés, les desiderata des membres. récolte, exemple : le crédit issu de ne, une antenne, un chargeur solaire, Ainsi, c'est une obligation de GCV permet l'achat de zébu ou porc une plaque solaire, une puce, une chaque membre d'y participer la pour engraissement recharge prêt à utiliser. participation à cette assemblée, - le crédit octroyé pour 1kg de constitue un critère d'accès au cré- paddy est de 350Ariary à 400Ariary Déroulement de la Formation les par- selon les caisses ticipants se sont partagés la connaissan- dit. ce de la CECAM, leurs vécus dans l'ins- - Grenier Commun Villageois Ainsi, n'hésitez pas à faire le titution ainsi que les profits obtenus. (GCV) : Le GCV commence maintenant Crédit GCV car il nous permet de joindre l'utile à l'agréable 4 DOSSIER Avril2010 Ireo Tantsaha Vaovao N° 185 EDITORIAL MIGRATION: Quelle migration pour Quel type de migration? les paysans malgaches ? Ambony : à Ambalavao Zomandao I es centaines de familles pay- A MADAGASCAR en 1978, dans la région d'Ihorombe : sannes sont confrontées au La migration à Madagascar : à Zomandao II, Ihosy en 1978 ; dans Dproblème de la dimension de la région de Vakinankaratra: à leur exploitation familiale. Cette Historique de la migration à Madagascar Mandoto, à Anjoma Ramartine et dernière est extrêment réduite dans Vasiana en 1978. Ces régions étaient certaines zones. Les revenus tirés de 'était entre les années 1974 et appelé provinces avant. En 1992, leur exploitation sont par consé- une autre migration a été organisée quent nettement insuffisants. La 1978 que la migration dans les milieux ruraux commençait à pour les jeunes entrepreneurs ruraux solution semble résider dans un C à Amparaky Imehy accroissement de surfaces, d'où l'i- Madagascar. Le decret 73-073 du 1er décembre 1973 définit la réintégra- Tsiroanomandidy. Après une longue dée de la migration. Nombreux sont pause, un autre projet est née pour ceux qui veulent partir pour avoir tion du développement dans les zones rurales. Le decret 74-022 du 20 installer des jeunes entrepreneurs des terrains plus vastes pour la pro- ruraux en 2003 à Maritampona - duction. ! L'Etat, des bailleurs de juin 1974 définit ny fitodihana mano- kana amin'ny lafitany, sy ny fikara- Ambatolampy-- fonds, des ONG, les églises ont . initié des projets allant dans ce sens. karana manokana ny fanajariana ny lafi-tany eny ambanivohitra ; et le Mais rarement en associant au Il existe deux migrations dif- départ les représentants des pay- décret 74-187 définit l'organisation des immigrants. Ces lois sont les bas férentes à Madagascar: la migration sans. Les nombreuses tentatives des paysans dans les milieux urbains menées dans ce domaine, même si de la politique de la migration à Madagascar et le Ministère de et la migrations des urbains dans mes elles ont été parfois douloureuses milieux ruraux. Ces gens ont les doivent être connues et analysées l'Agriculture en est le tutel. La loi régissant la migration à Madagascar même buts : produire et entreprend- re. La migration dans le milieu rural Migrer, c'est souvent l'affai- existe depuis 30 ans. Les régions concernées par cette migration sont : est plus intéressant et déjà soutenu re d'une vie. Cela ne se décide pas par l'Etat par le biais de plusieurs sur un coup de tête. Il faut s'infor- la région de Bongolava, dans la com- mune d'Ambararatabe en 1974, à projets. La migration dans les mer, aller voir, tester, commencer le milieux urbains est une sorte de sou- plus souvent seul, après une ou en 1978, à Ampamoizakova en 1994. dans la région de Matsiatra tient pour aider les gens à lutter cont- deux saisons se poser, faire venir sa re la pauvreté. (Archives d'ITV) famille. Il faut organiser la réponse aux besoins au fur et à mesure qu'ils Ministère de l'Agriculture : Une dier les cas et vont appelé les candi- apparaissent (sur la formation, sur migration pour les jeunes dats selectionnés pour un entretien. le crédit, les besoins en approvi- sionnement,...). Mais ce n'est pas e Ministère de l'Agriculture a Le Ministère va étudier après, une aventure comme certains le organisé depuis le début de les terrains fertiles pour ces jeunes. Il pensent. Elle se prépare. Des forma- Ll'année 2010 une migration a déjà prévu des formations tions techniques pour la bonne pour tous les jeunes qui sont prêts à techinques et de gestion des produc- conduite de l'exploitation sont entreprendre dans le milieu rural. Le tions pour ces jeunes sans oublier les indispensables. Un accompagne- but de cette migration c'est de conti- infrastructures sociales nécessaires ment technique est souhaitable. Le nuer la politique d'appui pour les jeu- comme : les écoles, l'eau potable et rôle de l'etat pourrait être la mise en nes entrepreneurs professionnels les centre de santé de base (CSB). Le place graduelle d'infrastructures de dans les milieux ruraux ; pour donner Ministère est déjà aussi en train d'é- base comme le centre de santé de aussi du travail aux jeunes victimes tudier la sécurisation de ces jeunes base, le poste avancé de gendarme- du chômage dûe à la crise politique à dans les milieux où ils vont s'instal- rie Madagascar depuis 2009. ler. (à suivre) Lors d'un atelier national, Les jeunes FIFATA avec les autres associations intéressés doivent paysannes faîtières malgaches ont suivre les étapes établi un plan qui va définir toutes suivantes : rem- les étapes essentielles pour la réus- plir des dossiers site d'une migration. Ce plan sera et les remetre transmis aux différents responsa- auprès du bles de l'Etat afin d'avoir une même Ministère de vision sur une politique de migra- l'Agriculture (une tion moderne et adatpée à la situa- demande manus- tion actuelle à Madagascar. crite, description du projet, diplô- Mamy RAJOHANESA me obtenu, Président FIFATA etc…). le Ministère va étu- Ireo Tantsaha Vaovao N° 185 Avril 2010 DOSSIER 5 Ministère de l'Agriculture : Une M a d a g a s c a r tion des matériels agricoles adaptés migration pour les jeunes (suite) comme : aux vastes terrains afin de produire Analamanga, de manière professionnelle. Il est à préciser que ce n'est B o n g o l a v a , Les problèmes soulevés par les pas une distribution de terrain. Mais Amoron'i Mania, associations et les immigrés dans c'est une activité pour faciliter l'ins- M a t s i a t r a une certaine époque c'est leur tallation des jeunes prêts à batir et à A m b o n y , manque de communication avec les entrprendre dans les milieux ruraux. Mr Ratohiarijaona Suzellin Atsinanana. Les DAOF - MAE responsables de l'Etat. Malgré la jeunes seront installés sur des ter- présence des réprésetants de l'Etat Pour ce projet, le Ministère rains de 30 000 Ha qui seront facile- dans ces régions, les migrants ont travaille avec des partenaires finan- ment exploitables dans un temps des problèmes surtout au niveau des ciers, des organisations non gouver- bien défini. infrastructures sociales. Une concer- nementales et des associations pay- tation entre les migrants et les repré- sannes. A part l'accès facile à la pos- sentants de l'Etat est donc à suggérer session de terrain, le Ministère pour trouver une soluton adéquate. Les jeunes recrutés seront donne à ces jeunes, l'accès à l'utilisa- installés dans plusieurs régions de Fidimanantsoa PROJER: Former les jeunes JER c'est-à-dire : partie), dans les ex 12ha chacun. Pendant leur première pour devenir des entrepreneurs fermes d'Etat Omby, dans la région année d'installation, le PROJER professionnels de Bongolava: à Ambatomainty, à s'occupe de la préparation des 5ha Bemahazatana, à Ambatofotsy et à de terrain (labour, pulve, …) ainsi e PROJER Belobaka. Les 325 jeunes sont que la semence et les intrants agrico- ou Projet repartis en quatre promotions. La les. Les jeunes s'occupent du reste : LJ e u n e s première a débuté en 2001 et la der- le sarclage,… et ils ont aussi accès Entrepreneurs nière en 2006. Chacune de ces pro- au crèdit rural. En 2007, 302 des Ruraux s'est spé- motions a suvi 8 mois de formations jeunes ont fini avec succès leurs for- cialisé sur la avant d'entamer leur propre produc- mations mais seulement 266 d'entre migration. Le tion. Cette formation leur permet eux sont devenus des entrepreneurs projet a commen- d'acquérir les compétences tech- ruraux opérationnels. En ce cé à fonctionner niques et de gestion, d'appécier leur moment, ces jeunes sont en cours en 2000 et a pris fin en 2007. Le but capacité d'adaptation aux conditions d'acquisition de titre de leur terrain. est d'installer des jeunes entrepre- de vie et de travail en milieu rural, 158 ont déjà eu leur titre. neurs dans les zones rurales pour de préparer leur insertion profes- contribuer à l'éradication de la faim sionnelle dans un contexte collectif Après le PROJER, le CFAA sur l'ensemble du pays, pour lutter et associatif et enfin de favoriser la (Centre de Formation et d'Appui à aussi contre la pauvreté et enfin pour réalisation de modèles d'activités Ambatofotsy) a été créé pour gérer promouvoir la production agricole différenciés. les matériels utilisés pendant le pro- par la création de 325 entreprises jet. agricoles, selon le nombre des jeu- Après la formation, les jeu- nes prévus pour ce projet. nes formés sont dotés d'un terrain de Ando R TEMOIGNAGES : Jeunes entre- de partir et Selon les explications du preneurs professionnels de nous directeur de PROJER, i n s t a l l e r Randriamanantsoa Jafetra, 325 jeu- asoarinosy Meline, habitant à dans les ter- nes entrepreneurs sont installés dans Ambararatabe, fokontany rains vastes. la region de Bongolava, dans le site RAmbatomitsangana est parmi " nous du projet. Quelques 80 000ha de la première promotion du PROJER. confie-elle. terre y sont reservés pour ce projet. Elle est convaincue par le bien fondé Il est vrai " Nous avons pensé à transformer ce du programme PROJER, surtout les que, changer de vie et d'habitude pour site en une nouvelle zone d'investis- formations et les appuis pour les une nouvelle vie n'est pas facile, mais sement agricole pour lutter contre migrants. " Pour nous, ce qui man- si nous voulons un avenir meilleur, l'insécurité alimentaire " nous a-t-il quait c'est la terre, l'expérience et le nous devons faire des sacrifices. La révélé. financement de notre projet. Sans ces migration est un moyen pour avoir Le site est divisé en quatre trois bases, nous ne pouvons jamais plus de terrain pour produire plus et ranch (selon l'appelation du PRO- avancer. Nous avions vraiment besoin aussi pour avoir plus d'expériences. 6 DOSSIER Avril 2010 Ireo Tantsaha Vaovao N° 185 migrants venu dans ce village. Selon tuées par le riz, le maïs et manioc REALITES ses explications, il était parmi les 20 ainsi que les différentes pois. Commune Ambararatabe, premières familles arrivées dans le le territoire des migrants centre d'accueil et du centre de for- Beaucoup de marchands et mation à Ambararatabe en 1973. d'artisans viennent assez souvent a commune Ambararatabe se C'était un Israélien qui les a formé à dans la commune pour vendre ou situe à 10 km au sud du l'époque sur la culture et l'élevage. pour acheter des marchandises. La Lfokontany Ampizarantany, Après 1974, la formation des jeunes commune s'est aujourd'hui dotée sur la route national RN 1, à 33 km migrants continuait au centre de for- d'écoles privées et publiques et un avant d'entrer dans la ville de mation. La majorité de ces migrants centre de santé de base CSB II. Tsiroanomandidy. Sa superficie est venaient du district d'Ambatolampy, Malgré la présence d'un poste avan- de 720 km², avec 11 450 d'habitants Andramasina et de Toamasina. Un cé de gendarmerie dans la région, la repartis dans 7 fokontany. an après, ceux qui ont été formés sécurité laisse encore à désirer. Les étaient envoyés dans les zones où ils bandits (dahalo) dominent dans les Le maire actuel doivent être : à Zomandao, à fokontany éloignés comme celui de d'Ambararatabe, Randrianarison Mandoto, … Tsaramiharo, du côté Est de la riviè- Ambroise est l'un des premiers re Imanga. Les habitants d'Ambararatabe se divi- La commune veut aujourd'- saient en deux parties : hui avoir la gestion du centre d'ac- les migrants formés par cueil et du centre de formation pour l'Etat qui vivent dans la les transformer en chambres d'hôtes partie Sud de la commu- ou pour autre chose plus rémunéra- ne et ceux qui ont migré trice. Après la création du PROJER volontairement se trou- à Ambatofotsy, il n'y a plus de for- vent dans la partie Nord. mation dans le centre et personne ne A l'époque il n'y avait s'en occupe. Le centre est mainte- que 5 maisons et un pâtu- nant en ruine. rage pour les bœufs. Les cultures étaient consti- Fidimanantsoa TEMOIGNAGES DES MIGRANTS Ratsimandresy Joseph, migrant à Rabenantenaina Joseph, migrant à Ambohimiadana Sahaditsaka Ambararatabe Andramasina.

i j'ai quitté Nous sommes arrivés ici en 1974. A l'époque, il n'y avait ici que des la terre de longues herbes mais nous avons eu le courage de le transformer petit Smes aïeux, à petit à des terrains cultivables. De plus, l'Etat nous appuyait par des ce n'était pas à matériels et des intrants agricoles. En 1982, les dahalo (les brigands) cause du manque commençaient à nous attaquer. Plusieurs de nos amis ont été décou- de terrain mais je ragés et sont retournés dans leur village natal. Nous, nous avons déci- voulais chercher dé de rester. Nous n'a- d'autres moyens vons eu notre titre de pour produire plus. propriétaire que l'année Avec ma famille, dernière, c'est-à-dire 30 nous avons eu ans après notre installa- droit à 7 ha de terrain pour la pratique tion. Nous souhaitons après 9 mois de formation. On nous a aujourd'hui avoir plus de donné aussi une maison. A part la culture terrains à cultiver car de riz, de maïs et de manioc, nous faisons notre famille s'est agran- aussi de l'élevage porcin et des volailles. die et les terrains que Ce qui nous manque le plus c'est le finan- nous possédons ne seront cement de nos activités pour pouvoir pro- plus assez suffisants duire plus. pour nos descendants 7 DOSSIER Avril 2010 Ireo Tantsaha Vaovao N° 185 BANJINA: La conviction et la Nomenjanahary pour voir l'éat des Une bonne organisation pour les détermination, elements de base terrains. Ils étaient 107 hommes migrations volontaires de la migration pour cette première descente. Ils étaient souvent mis à l'épreuve n 1990, notamment l'hostilité des premiers le pro- habitants de la région et l'insécurité Ej e t ambiante. Malgré ces difficultés ils "insertion pro- ont montré leur courage et leur fesionnelle determination. Aujourd'hui, 190 agricole sur habitants migrants vivent à des terres nou- Nomenjanahary. Il y a déjà une velles" , finan- école et c'est l'association qui paie le cé par PNUD et le FAO selon le salaire des enseignants. L'auto-suffi- MAG 188/014 a démarré. J'étais "L'idée de migrer est venue après sance alimentaire est déjà palpable parmi les jeunes migrants à avoir constaté que notre exploitation et les habitants vendent le surplus de Ampihoaramaso, commune rurale de agricole est devenue trop exigue " leurs productions dans les villages Maritampona. explique Ravonjiarison Jean voisins. Maurice, premier responsable de la Nous étions 400 dans les 9 migration à Nomenjanahary du dis- "Si on veut réussir la migra- promotions formées pendant ce pro- trict de Mandoto de la région du tion, affirme Ravonjiarison Jean jet. Aujourd'hui, nous ne sommes Vakinankaratra Maurice, il faut d'abord bien prépa- rer psychologiquement les gens plus que 100. La plupart étaient L'association Banjina est pour qu'ils soient vraiment prêts à déçus car ils voulaient être des entre- alors créee pour mettre le projet de affronter les différentes problèmes preneurs ruraux alors qu'au départ, migration en marche. Le 02 Juillet qu'ils peuvent rencontrer. Il faut nous étions vraiment comme des 2003, quelques membres de cette beaucoup de courage, de conviction simples paysans. En plus, les pro- association étaient déscendus à et d'autodiscipline.. Ando.R messes qu'on nous a faites ne se sont pas toutes réalisés comme la subven- VFTV: Pour une migration dura- d'unir leur tion pour la construction des mai- ble et efficace force pour sons, les titres fonciers après 5ans pouvoir pro- sans parler de l'insécurité qui regnait a Fédération des Associations duire au maxi- à l'époque : 4villages nouvellement Paysannes de Vakinankaratra mum. "C'est construits ont été détruits entre 1996 (VFTV) est convaincue que seulement un L - 1998. la migration est la solution efficace appui que pour aujourd'hui afin de résoudre les VFTV a fait Pour ceux qui ont décidé de problèmes de production. La migra- pour les habitants de rester ont vu leur vie s'améliorer petit tion donne aux paysans les moyens Nomenjanahary car selon nos cons- à petit même si elle n'est pas encore de produire plus et de devenir aussi tats, c'est une migration spontanée professionnels dans leurs activités. menée avec courage et determina- telle comme ils l'ont souhaité. Leur tion", souligne Rakotondrabe présence a changé le milieu : les ban- Selon Rakotondrabe Herizo, Herizo. dits ont quitté les lieux et la sécurité directeur de VFTV, un exemple bien est devenue stable. réussi est celui des migrants à Et de finir : "Pour cette Nomenjanahary, dans la partie année 2010, nous allons faire une Dans des projets de migra- d'Anjoma Ramartine, district de évaluation des 6 années de migra- tion, les administrations et les infras- Mandoto. VFTV les a appuyé par tion de Nomenjanahary, ce qui est tructures sont les plus onéreuses. des idées et par des liens avec d'aut- positif et ce qui est négatif pour que Mais on constate que ceux qui mig- res acteurs de développement rural nous puissions définir les règles à rent volontairement ont le plaisir de comme la CRS (Catholic Relief suivre pour une migration efficace. rester dans les milieux ruraux. Si Services) par le biais de SILC( Nous allons les étudier avec FIFATA nous voulons alors, une migration Saving and Internal Lending et les autres fédérations. Le but c'est bien organisée, les grandes associa- Community), un moyen pour les de pouvoir donner à l'Etat des idées tions qui ont un projet de migration habitants de travailler collective- pour mettre en œuvre une politique doivent faire appel à ceux qui sou- ment ou faire des epargnes collec- claire pour la migration à haitent changer leur vie par le biais tifs. Les formations leur ont permis Madagascar". Ando. R de la migration. Ireo Tantsaha Vaovao N° 185 Avril2010 DOSSIER 8 sant le dialogue. veurs et paysans CONCLUSION est de loin plus algré les efforts consentis Les paysans et leurs enfants ont facile que le par différentes entités, besoin de terre. contact Pouvoirs Mnombreux sont les problè- Publics/éleveurs. mes qui freinent la migration à Migrer peut sembler une Madagascar. Outre les infrastructu- réponse satisfaisante. De nombreu- Les pay- res comme les routes et les marchés, ses expériences ont eu et ont lieu sans se reconnaissent entre paysans, la sécurité, l'eau potable et les cent- dans ce domaine. De nombreuses les fédérations sont les plus capables res de santé doivent être prioritaires. entités ont déjà initié des projets d'identifier les paysans motivés pour Il ne faut pas les prendre à la légère allant dans ce sens. La pupart d'ent- une aventure dont ils connaissent car ils constituent les élèments re elles ont échoué pour diverses rai- mieux que d'autres les difficultés. Il caractèristiques d'une migration sons. Aujourd'hui la maturité de faut pouvoir se sentir compris, aidé, réussie et de la construction d'un FIFATA et les Fédérations leur per- avoir un relais qui partage ses vues nouveau village pour inciter les gens met de piloter une telle action.Elles à quitter les grandes villes. sont les plus à même de savoir quel- Malgré leur soif de dévelop- les sont les conditions minimum de pement, les paysans doivent être Les conflits sont extrême- la réussite, supportables par les pay- prudents pour faire la migration. La ment fréquents dans des actions de sans que le projet doit réunir. Les préparation pour un tel projet est ce type. Un travail de paysan à pay- sites sur lesquels il y a des possibili- extrêmement importante car cette san ou de paysan à éleveur est cer- tés de migration ne sont pas des décision est la base d'un meilleur tainement un des moyens de les zones vierges : elles sont par exem- avenir pour les paysans mais aussi adoucir. La proximité de cultures, de ple le plus souvent des zones de pour l'agriculutre. préoccupations professionnelles, de pâturage où les éleveurs ont leurs Rajohanesa Mamy statut social est un élément favori- habitudes. Le dialogue entre éle- Président de FIFATA

Infos Régionales Matsiatra.. activité en adhé- Amoron'i mania: La production Actuellement, des maladies rant dans les d'oranges s'améliore attaquent les orangers. Les paysans associations cherchent tous les moyens d'y remè- pour être formé, moron'i Mania est célèbre dier mais malheureusement, il n'y a d'avoir des expé- par la production d'orange. pas encore de solution. Malgré ce riences et surtout ACette activité a permi aux problème, les paysans ne cessent de pour devenir des nombreux paysans de cette région faire des efforts pour y faire face. professionnels d'améliorer leur niveau de vie. La Sur le plan commersialisation des dans la produc- production s'améliore aussi grâce productions d'oranges, les paysans tion. La culture des orangers deman- aux formations acquit auprès de sont satisfaits du prix sur le marché. de un minimum de connaissance FIFATAM. Aujourd'hui, grâce à ces pour avoir un bon récolte. Les pro- améliorations, Amoron'i Mania est La production d'orange est ducteurs doivent avoir une convic- devenu un producteur d'orange pour une activité stable et peut assurer l'a- tion et une grande patience. les régions avoisinantes comme la venir ; par conséquent les paysans région de Vakinankaratra et Haute doivent s'investir plus dans cette Rakotovao Rolland, President du FIFATAM 9 Infos Régionales Avril 2010 Ireo Tantsaha Vaovao N° 185 Menabe: Le CAP affirme sa volonté d'aider les paysans près 3ans d'activité dans la Tana et les paysans membres des région du Menabe, le Projet fédérations qui vont travailler avec ASécurité Alimentaire (PSA) a eux pour la "Cellule AFDI-Fert" à fermé sa porte à la fin de l'année Menabe, dirigé par son directeur 2009. William NAMAMALALA Bertrand. Mais les efforts continuent encore d'où la mise en place de la Les discussions entre pay- "Cellule AFDI-FERT" pour que le sans étaient très riches durant ces mis d'accords pour trouver les travail se poursuive avec les fédéra- deux jours. Le premier jour était moyens de mettre en place un plan tions du Menabe: DABARA, réseau consacré aux rapports techniques et stratégique pour la continuité des pour l'utilisation d'eau, VFTM financiers des travaux effectués travaux entre les Inter-OP. (Féderation des associations des durant l'année 2009. Des sugges- paysans du Menabe), FITAME tions pour l'amélioration de certai- Menabe était toujours béné- (FIraisan-tsoan'ny TAtsahan'i nes activités ont été émises. Le bud- ficiaire des actions pour le dévelop- MEnabe), TAMI (TAntsaha MIhary) get 2010 a été également présenté pement. Même aujourd'hui, la etc... afin de continuer à travailler avec les Cellule d'Appui aux Paysans (CAP) O.P.R sans oublier les fédérations est toujours à coté des paysans. Comme tous les ans, un ate- qui sont les acteurs principaux de Alors chers amis paysans, les lier pour le "comité de pilotage élar- développement, relate le responsa- moyens de développement sont gi" a été organisé. Pour cette année, ble de la cellule, William NAMA- entre nos mains, n'hésitez pas à cet atelier a eu lieu les 15 et 16 MALALA Bertrand. contacter la cellule, a dit son direc- février 2010. Plusieurs acteurs de teur, car elle est prête à vous développement rural y ont participé Résultat: Les participants sont appuyer dans vos activités. *CAP: comme le représentant de l' AFDI convaincus que la collaboration Cellule d'Appui aux Paysans Poitou Charente, Vincent COLOM- entre les O.P.R, les fédérations et la BEL, le représentant de l' AFDI cellule reste une priorité. Ils se sont Recueillis par Bebe

Réseau REV: Amélioration pour la différence entre une association et Ambatondrazaka: pouvoir réussir une Organisation Non Gouvernementale (ONG) au niveau les conséquences de la pluie a pluie pose toujours un pro- 'atelier organisé par le réseau institutionnel et juridique. Chaque blème pour la region REV Antsirabe (Réseau pour participant a donné son opinion sur ce d'Alaotra pendant la saison l'Eradication de la violence à qui est bien adapté pour le réseau, l'as- L L de pluie. Durant le mois de Mars l'égard des femmes) et le CRS sociation ou l'ONG. (Catholic Relief Services) s'est tenu le dernier, dame pluie n'a cessé de tom- 04 Mars dernier dans les localités du La décision fut prise sans tar- ber. Par conséquent, plusieurs routes district Antsirabe I. Cet atelier a pour der, le réseau REV Vakinankaratra sont devenues impraticables. 3km but de renforcer les capacités d'une restera une association. Il est à souli- de routes seulement sont praticables association pour sa pérennisation. gner que chaque association doit pour relier Ambatondrazaka à connaître l'importance de son cadre Imerimandroso et Amparafaravola. Pour le réseau REV, cet atelier stratégique institutionnel pour pou- La plupart des rizières sont couver- est une occasion de remise en cause voir mettre en évidence sa raison d'êt- tes de sable. Il y a des sinistrés sur- de sa situation à Antsirabe. Une occa- re, sa vision et sa valeur. Dix entités tout dans les bas quartiers. La route sion d'améliorer les formes juridiques ont été représentées durant cet atelier : nationale (RN3A) est plus endom- et institutionnelles du réseau. Cet ate- l'association SOROPTIMIST, le jour- magée pendant la saison de pluie. lier a permis aux participants de faire nal Ireo Tantsaha Vaovao, l'associa- tion Femme leader, un chef de fokon- Par contre, la pluie n'a pas tany dans la commune urbaine laissé beaucoup de dêgâts dans la d'Antsirabe, Justice et Paix, la com- partie d'Ambaiboho, Morarano sy mune urbaine d'Antsirabe, le CROV Andrebakely. La raison c'est qu'il n'a (Conseil Régional des ONG pas plu durant le mois de février Vakinankaratra) et la Radio Haja. Un dans ces parties de la région, surtout comité préparatoire est déjà fonction- à Amparafaravola et ses alentours. nel pour définir le nouveau statut juri- Rasoarimananoro Danieltine dique du réseau REV. Ando.R VIFAM Alaotra Mangoro Ireo Tantsaha Vaovao N° 185 Avril 2010 UNICECAM 10 UNICECAM: CRÉDIT AVEC EDUCATION (CAE): Appui pour les femmes determinées à prendre leur vie en mains faire la caution solidaire et enfin la du mois de février dernier. dominance des activités commercia- les dans la région. Tous les pro- 12 à 15 associations ont eu grammes concernant sa mise en des credits. Le commerce est leur fonction sont déjà bien préparé. activité principale dans la région de Bongolava. Comme le CAE est un D'après le Directeur Général crédit avec formation, ces femmes de l'UNICECAM, RAJAONARI- suivent une fois par semaine des for- SON José Serge, des animatrices mations donnés par les animatrices bien formées accompagnent ces concernant la vie quotidienne : associations féminines. Elles sont santé, hygiène, etc… La journée de aussi originaires de la région pour formation aussi est une journée de faciliter leur contact avec les memb- remboursement et mise en epargne res des associations de leur propre pour chaque femme (des crachins ECAM ne cesse de trouver région. peuvent provoquer des innonda- les moyens de venir en aide à tions). Les formations qu'elles reçoi- Cceux qui sont prêt à changer Fonctionnement du CAE: vent sont pratiquables dans leur leur vie. Une nouvelle offre est donc milieu de travail ou dans leur foyer. mise en fonction le Crédit Avec Le CECAM envoie le crédit Education ou CAE. C'est une offre à travers les petites associations, Selon Rajaonarison José spéciale pour les femmes, autrement appelés : Associations de crédit d'où Serge, le CAE ne restera pas seule- dit, pour les associations des fem- les membres peuvent avoir leur part. ment un essai même à fin de la col- mes qui veulent saisir une occasion Chaque association est formée par laboration avec le PNUD et le de prendre leur vie en mains. plusieurs groupes de solidarité, CNMF. CECAM va l'introduire chaque groupe est formé par 4 à 6 parmi ces activités déjà exercées Essai: femmes. Une association est alors dans plusieurs régions de formée par : 24 à 30 femmes. Madagascar. Soulignons d'abord que le Ando. R CAE est le fruit d'une collaboration Plus de 400 femmes beneficiaires: entre le CECAM, le CNMF (Coordination Nationale de la Le CAE est déjà fonctionnel Microfinance) et le PNUD dans la région de Bongolava depuis (Programme des Nations Unies pour mi-2009. Il fonctionne bien, les gens le Développement). La région de commencent même à y adhérer. Bongolava a été choisie pour être la région d'essai pour le CAE, ce choix Selon le responsable de cré- a été défini par les critères suivantes dit dans l'URCECAM Bongolava, : le dynamisme des femmes, la soli- Jean Olivier, 430 personnes sont darité entre les femmes qui peuvent bénéficiaires du CAE depuis la fin Pour RAZANADRATSARA Pour Madame Hanitra, membre de Oliviette, membre de l'association l'association fitahiana, l'association fivoarana, fokontany Tsaralalana, lui a permi d'élargir son activité Tsiroanomandidy, à part le crédit qu'est le commerce. " Mon adhésion qu'on nous donne, la formation est au CECAM m'a donné du travail. Ce aussi très important car cela concer- n'est seulement de l'argent que j'ob- ne la santé, la préparation des nour- tiens mais je suis convaincue par les ritures saines, l'amélioration de la formations que les animatrices nous qualité du travail et l'utilisation des donnent, j'en ai vraiment besoin, par matières premières bien choisies exemple comment prendre soin d'un pour le commerce. Ces formations enfant " explique -t-elle. Elles se sont d'une valeur importante pour réunissent une fois par semaine. ses activités quotidiennes. 11 FORMATION Avril 2010 Ireo Tantsaha Vaovao N° 185 COLLEGE AGRICOLE FANOVOZANTSOA: pour la formation de jeunes agriculteurs modèles et professionnels epuis le mois de juin 2007, Chacun cherchait les moyens à Le college Agricole FANO- monter son projet. En attendant, ils DVOZANTSOA de ont travaillé avec le DRDR Befandriana Nord a formé 32 jeunes (Direction Regionale pour le agriculteurs repartis dans trois pro- Développement rural) comme sensi- motions. Ils viennent tous des dis- bilisateurs pour la culture de riz SRI tricts de la région de Sofia. Ils ont et SRA. Ils ont décidé après fini leurs formations dans ce collège de monter leur propre projet d'éleva- et sont prêts à les appliquer dans ge porcin, bien adapté dans leur leurs villages pour devenir des agri- région. Cette décision a coïncidé culteurs modèles et professionnels. avec l'arrivé des conseillers tech- niques agricoles dans le collège. Portos, Odon et Jeremie, Cette nouvelle collaboration a aidé trois jeunes gens de la promotion les trois jeunes gens à mettre en peuvent réussir meme s'ils vivent Kintana du collège agricole ont fini marche leur projet. dans la brousse. leur formation au mois de juin 2008. Tous les trois ont décidé de Dans le collège agricole C h a c u n faire l'élevage porcin. Mais au lieu FANOVOZANTSOA, les 21 jeunes pensait à de rester sur leur propre projet, ils de la quatrième promotion préparent réaliser son ont aussi décidé de se donner la leur propre projet. On espère qu'ils projet déjà main en travaillant ensemble. A part seront aussi des modèles comme ces établi : l'elevage de porcs (race améliorée aînés dans les régions où ils vont - Portos a ou porcs metis en landerace et large s'installer après leur formation. choisi l'éle- white) de chacun, Portos se chargera Encadré: Chers jeunes paysans for- vage de d'élever des truies engraissés, Odon més : aidez nos amis paysans, don- canards, s'occupera des porcs engraissés et nez des conseils car c'est un moyen - Odon et Jeremie, des porcelets. pour nous de développer et de don- Jeremie l'é- ner une grande valeur à l'agriculture levage por- Les trois jeunes sont à Madagascar. cin. convaincus de l'efficacité de leur formation. Ils ont lancé le défi qu'ils Maharavo et Ny Aina Le CFR les élèves dans la commune. "Nous sommes convaincu que les élèves à Tsarahonenana Antsirabe II (suite) ont besion des livres, alors nous part les livres, nos partenai- donner des formations dans le cent- avons conclu un contrat avec les res nous ont donné aussi re apportent leurs techniciens. Mais directeurs d'écoles à Ad'autres matériels comme un le centre travail étroitement avec les Tsarahonenana." ordinateur et une télévision. Ces techniciens de la FIFAMANOR. matériels nous ont permis de formés Chaque année, le centre les paysans qui viennent au centre et Le centre est ouvert tous les donne un faveur à une classe qu'on ce dernier s'occupe de chercher des jours et les paysans peuvent consul- appelle: club spécial. Pour cette techniciens spécialistes de chaque ter tous les livres et faire des copies année, la classe de 5ème I est choi- activités des paysans. des conseils qu'ils trouvent intérres- sie. A part les formations, les classes sants. Ils peuvent même regarder ont aussi un temps reservé pour la Selon RANOROVOAHAN- des documentaires concernant la consultation sur place des livres et GY Clarisse, le centre est devenu un culture ou l'élevage. "Par exemple, des documents. 30 à 100 personnes lieu de rencontre pour les paysans. nous avons regarder un film concer- par semaines viennent dans le centre Le jeudi est reservé pour la forma- nant la cutlure d'arimésia", pour suivre des formations ou seule- tion, c'est aux paysans de prioriser explique-t-elle. ment pour consulter des livres. les formations qu'ils veulent suivre. Le centre n'a pas des techniciens Le centre n'est pas seulement Ando.R propres à lui mais ceux qui veulent reservé aux paysans mais aussi pour Ireo Tantsaha Vaovao N° 185 INFOGRAPHIE Avril 2010 12

Le Ministère de l’Agricuolture a des pro- Bureau de la Commune Rural Ambararatabe et son Adjoint au Centre de formation pour les jers pour les jeunes entrepreneurs MaireRakoto Noël Ernest migrants professionnels dans le milieu rural

Des infrastructures pour la construction des terrains à foot pour la Nombreux sont les personnes qui déposent leur Commune Rural Ambararatabe dossier pour la migration

Les appartements constriuts Les appartements pour les Les migrants à ANKAMASOA: pour les migrants en ville après formation migrants Nomenjanahary Fondation "60 millions de filles": GENRE L'éducation des filles en Afrique (...)Un groupe de femmes détermi- savent déjà, sans avoir fréquenté l'é- nées de Montréal s'est intéressé au cole, beaucoup de choses transmises sort des filles africaines qui n'ont par tradition orale dans la famille et pas accès à l'école et a mis sur pied la communauté. Mais l'école fait la fondation " 60 millions de filles " plus, elle rend capable de lire, de (1) pour appuyer l'éducation de ces mieux communiquer, de faire des filles, en concordance avec l'objectif choix informés et surtout, ouvre la du millénaire des Nations Unies porte à l'élargissement des connais- culièrement l'éducation des filles pour le développement. sances et au contact avec le reste du car, dans les milieux œuvrant à l'in- monde. Et, malheureusement, les ternational, on observe une tendance (…) Malgré des progrès filles fréquentent peu l'école. à penser que c'est la pierre angulaire constants et encourageants, il y a Généralement elles sont responsa- du développement durable et qu'il y encore 110 millions d'enfants qui bles des tâches domestiques comme a beaucoup à gagner pour tous par attendent un coup de pouce pour de s'occuper des enfants et d'aller l'éducation des filles : de meilleurs accéder à l'éducation et 60 millions chercher l'eau (...) Et puis, elles vont salaires, une agriculture plus pro- de ces enfants sont des filles. C'est à se marier et quitter la famille, donc, ductive, des familles plus petites et elles particulièrement que la fonda- quand les ressources sont limitées, plus saines, la réduction de la morta- tion s'intéresse pour le moment, jus- on préfère investir dans l'éducation lité des bébés et des mères à l'accou- qu'à ce qu'elles soient à parité avec des garçons. chement, de la violence familiale et les garçons. du danger de contracter le sida (...) (…)Évidemment, les gens La fondation a choisi parti- Yolande Dupuis, artiste en arts visuels