Département des Cotes d’Armor

Communauté de Communes Lamballe Terre & Mer

DOSSIER D’AUTORISATION AU TITRE DE LA LOI SUR L’EAU ET LES MILIEUX AQUATIQUES 2018-2021 ET DECLARATION D’INTERET GENERAL POUR LES COMMUNES CONCERNEES PAR LES TRAVAUX EN MILIEUX AQUATIQUES (bassins versants Flora-Islet et Gouëssant)

ENQUETE PUBLIQUE DU 15 MAI AU 1ER JUIN 2018

Arrêté préfectoral en date du 26 avril 2018

RAPPORT ET CONCLUSIONS DE MICHEL FROMONT COMMISSAIRE ENQUETEUR

Ce document comprend deux parties :

1ère partie : rapport. 2de partie : conclusions et avis.

1 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur.

SOMMAIRE

1ère PARTIE : RAPPORT D’ENQUETE

I- OBJET DE L’ENQUETE

1- Maître d’ouvrage……………………………………………………………………………………… 4 2- Cadre réglementaire…………………………………………………………………………………. 5 3- Contexte………………………………………………………………………………………………... 5

II – PRESENTATION DU PROJET

1- Objectif du projet…………………………………………………………………………………… 6 2- Composition du dossier d’enquête……………………………………………………………….. 6 3- Présentation Synthétique du projet .……………………………………………………………… 7 31-Caractéristiques des bassins versants………………………………………………………. 7 32-Diagnostic……………………………………………………………………………………….. 7 33- Secteurs et planning d’intervention………………………………………………………….. 8 34-Nature des travaux……………………………………………………………………………… 9 35-Impact des travaux sur les milieux……………………………………………………………. 9 36- Coût et financement des travaux…………………………………………………………….. 9 37- Mesures concernant le déroulement des travaux …………………………………...... 10 38- Bilan des travaux, indicateurs de suivi……………………………………………………….10 39- Communication…………………………………………………………………………………10

III – ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE.

1- Organisation………………………………………………………………………………………….11 11- Désignation du commissaire enquêteur…………………………………………………….11 12- Arrêté prescrivant l’enquête………………………………………………………………….. 11 13- Modalités de déroulement de l’enquête……………………………………………………. 11 2- Rencontre du maître d’ouvrage et visite des lieux……………………………………………… .12 3- Déroulement de l’enquête……………………………………………………………………………12 31- Mise à disposition des dossiers……………………… 32- Publicité et affichage………………… 33- Permanences du commissaire enquêteur………… 34- Observations reçues……………… 35 – Remise des registres au commissaire enquêteur………………… 36- Procès-verbal de synthèse…………………………… 37- Remise du rapport et des conclusions du commissaire enquêteur…

VI– AVIS DES PERSONNES CONSULTEES ET APPRECIATIONS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

31- Agence régionale de santé …………………………………………………………………………..14 32- Agence française pour la biodiversité ………………………………………………………………14 33- Fédération des Côtes d’Armor pour la pêche et la protection du milieu aquatique………….. 14 34- Commission locale de l’eau de la baie de Saint-Brieuc………………………………………….. 14 35- Conseil départemental………………………………………………………………………………. 15 36- Communes…………………………………………………………………………………………… 16

2 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur.

V – OBSERVATIONS DU PUBLIC ET LEUR ANALYSE PAR LE COMMISSAIRE ENQUETEUR

1- Exposé des observations recueillies………………………………………………………………… 16 2- Analyse des observations du public…………………………………………………………………. 18

2ème PARTIE – CONCLUSIONS ET AVIS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

I- CONCLUSIONS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR…………………………………………………

1- Sur le déroulement de l’enquête et la présentation du dossier……………………………………. 21 11- Déroulement de l’enquête………………………………………………………………………21 12- Présentation du dossier……………………………………………………………………….. 22

2- Sur le projet …………………………………………………………………………………………….. 22 21- Conclusions du commissaire enquêteur sur les observations du public…………………. 22 22- Conclusions du commissaire enquêteur sur d’autres points du dossier………………….22 23- Conclusions générales du commissaire enquêteur………………………………………… 25

II- AVIS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR…………………………………………………………27

ANNEXES

3 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur.

1ère PARTIE : RAPPORT D’ENQUETE

Cette partie comprend : - l’objet de l’enquête. - la présentation du projet. - l’organisation et le déroulement de l’enquête. - l’avis des personnes consultées et les appréciations du commissaire enquêteur. - les observations du public et leur analyse par le commissaire enquêteur.

I- OBJET DE L’ENQUETE

Elle concerne un dossier d’autorisation environnementale, au titre de la loi sur l’eau et les milieux aquatiques, pour les communes concernées par les travaux en milieux aquatiques sur les cours d’eau des bassins versants Flora-Islet et Gouëssant, pour la période allant de 2018 à 2021. Il s’agit de travaux : - de restauration de la continuité écologique ; - d’entretien et de restauration de la ripisylve ; - de restauration de l’hydromorphologie, qui sont prévus sur 31 communes de ces deux bassins versants : Andel, Bréhand, Coëtmieux, , Hénansal, Hénon, , , Lamballe, Landéhen, Moncontour, Morieux, , , Planguenoual, Plédéliac, Plémy, Plénée-Jugon, Pléneuf-Val-Andre, , , , , Quintenic, Saint-Alban, Saint-Glen, Saint-Rieul, Saint-Trimoel, , Trébry et Trédaniel.

1- Maître d’ouvrage

Il s’agit de la communauté de communes Lamballe Terre & Mer, dont le siège social est 41 rue Saint- Martin 22400 Lamballe.

Territoire de la communauté de commune

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2-Cadre réglementaire

C’est la Directive Cadre sur l’Eau (DCE), adoptée par la commission européenne le 23 octobre 2000 (directive 2000/60), qui fonde la réglementation sur la gestion et la protection de l’eau et les milieux aquatiques. Les textes concernés figurent aux articles L 214-1 à L 214-6, L 214-17, R 214-6, R 214-32, R 214-42 du code de l’environnement. Ces travaux sont soumis à déclaration et autorisation environnementales sous les rubriques 3.1.1.0 à 3.1.5.0 de la nomenclature annexée à l’article R.214-11 du code de l’environnement.

3-Contexte

31- Situation géographique et organisation territoriale

La communauté de communes Lamballe Terre & Mer est un établissement émanant de la fusion, au 1er janvier 2017, de tout ou partie de 6 intercommunalités : Lamballe Communauté, Côte de Penthièvre, Arguenon-Hunaudaye, le Pays de Du Guesclin, le Pays de Moncontour et le Pays de Matignon. Elle compte actuellement 40 communes pour environ 68 000 habitants. Sur ce nouveau territoire, il existe 8 bassins versants. L’intercommunalité en est maître d’ouvrage de trois : la Flora/Islet, le Gouëssant et l’Arguenon amont (non concerné par ce dossier). Les bassins versants de la Flora/Islet et du Gouëssant comptent 4 cours d’eau principaux visés par l’atteinte des objectifs de la Directive Cadre sur l’Eau : l’Islet, la Flora, le Gouëssant et l’Evron (et leurs affluents, depuis la source jusqu’à la mer) Le présent dossier concerne uniquement le bassin versant du Gouessant et celui de Flora-Islet (voir carte ci-après)

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32- Rappel de la procédure et contexte

En 2017, la collectivité s’est engagée, pour les deux bassins versants du Gouessant, de l’Islet-Florat, à mettre en œuvre un unique programme d’actions, intégré au Contrat Territorial des Bassins Versants (CTBV) Baie de Saint-Brieuc 2017 -2021. Dans ce cadre, et considérant que le maître d’ouvrage a l’intention d’engager des travaux financés par des fonds publics sur des terrains privés, le conseil de la communauté de communes Lamballe Terre & Mer, par délibération en date du 19 décembre 2017 : - a approuvé un programme de travaux de restauration des milieux aquatiques de ces deux bassins versants, pour la période 2018-2021 ; - a autorisé son président, pour la réalisation des travaux, à déposer un dossier de déclaration d’intérêt général (non soumis à l’enquête publique) et d’autorisation au titre de la loi sur l’eau ; - et a demandé l’ouverture d’une enquête publique concernant le dossier d’autorisation au titre de la loi sur l’eau.

Les travaux étant soumis à autorisation et déclaration, au titre de l’article L.241-1 du code de l’environnement, un dossier d’autorisation environnementale unique, au titre de la loi sur l’eau, a ainsi été reçu par le Préfet par la communauté de communes Lamballe Terre & Mer le 1er février 2018, auquel était joint un dossier de déclaration d’intérêt général. Le dossier a été instruit par les services de la direction départementale des territoires et de la mer des Côtes d’Armor (DDTM).C’est ce service qui est l’autorité organisatrice de l’enquête.

Par arrêté en date du 26 avril 2018, le Préfet des Côtes d’Armor a prescrit l’ouverture d’une enquête publique, au titre du code de l’environnement, en vue d’autoriser les travaux prévus dans le programme d’actions du contrat territorial eau et milieux aquatiques (CTEMA 2018-2021) des bassins versants de l’Islet, de la Florat et du Gouëssant.

A noter qu’une opération similaire a déjà été menée, de 2011 à 2015, sur le territoire par l’ancienne communauté de communes de Lamballe pour le bassin versant du Gouëssant et par l’ancienne communauté de communes de la côte de Penthièvre.

II – PRESENTATION DU PROJET

1- Objectif et du projet.

L’objectif de ce programme d’actions est l’atteinte du bon état écologique et hydromorphologique des cours d’eau fixée par la Directive Cadre sur l’Eau par la Directive Cadre sur l’eau, adoptée par la Commission européenne le 23 octobre 2000.

2- Composition du dossier d’enquête.

Le dossier est composé :  de l'arrêté préfectoral, en date du 26 avril 2018, prescrivant l'ouverture de l'enquête publique.  d’un dossier, de 167 pages, daté de Janvier 2018, reçu par la DDTM le 1er février 2018, établi par la communauté de communes Lamballe Terre & Mer, intitulé « Dossier d’Autorisation au titre au titre de la loi sur l’eau et les milieux aquatiques 2018-2021 & Déclaration d’intérêt général Bassins versants Flora-Islet et Gouëssant », comprenant deux parties : - partie 1 (soumise à l’enquête) : autorisation au titre au titre de la loi sur l’eau et les milieux aquatiques 2018-2021. - partie 2 (non soumise à l’enquête) : déclaration d’intérêt général-Travaux 2018-2021.

Le dossier comprend en annexes : - Annexe 1 : Délibération Lamballe Terre & Mer en date du 19 décembre 2017 – Programme travaux Milieux aquatiques 2018-2021. - Annexe 2 : Cartographie des cours d’eau en liste 2.

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- Annexe 3 : Délibération du SAGE de Saint- Brieuc en date du 30 septembre 2016. - Annexe 4 : Charte de la cellule d’assistance et de suivi technique à l’entretien des rivières des Côtes d’Armor (ASTER) - Annexe 5 – Programme d’actions 2017 (dossier LEMA/DIG). - Annexe 6 - Fiches actions n° 1 à 9. - Annexe 7 : Atlas cartographique 2018 à 2021. - Annexe 8 : Parcelles cadastrales pour la suppression d’encombres. - Annexe 9 : Composition des comités techniques et de pilotage. - Annexe 10 : Cartographie des zones de captage. - Annexe 11 : Usages littoraux.  d’un complément à ce dossier, sous forme d’une note de 2 pages, apporté par la communauté de communes Lamballe Terre & Mer, reçu par la DDTM de St Brieuc le 19 avril 2018.  de l’avis des collectivités, services et organismes suivants : - l’Agence régionale de Santé, du 9 mars 2018 ; - l’agence française pour la biodiversité, du 21 mars 2018 ; - la fédération des Côtes d’Armor pour la pêche et la protection du milieu aquatique, du 21 mars 2018 ; - la commission locale de l’eau de Saint-Brieuc, du 3 avril 2018 ; - le conseil départemental des Côtes d’Armor du 6 avril 2018.  d’un registre d’enquête.

3- Présentation Synthétique du projet

Le projet est relatif aux travaux à réaliser sur les cours d’eau des bassins versants du Gouëssant et de Flora-Islet et des ruisseaux côtiers

31-Caractéristiques des bassins versants.

Bassin versant Flora-Islet. - 6 communes dont 4 littorales : Pléneuf-Val-André, Planguenoual, Erquy et Plurien. - Cours d’eau : 14 cours d’eau (83 Km) dont deux principaux : l’Islet (naît à St Alban et son embouchure se situe près des Sables d’or les Pins) et la Flora Islet ( prend sa source à St Alban et se jette dans la Manche au port de Dahouët à Pléneuf Val André). - Superficie : 11 760 ha. - Population : 12 805 habitants (et plus de 55 000 l’été). - Activités principales : tourisme, agriculture, pêche. - Exploitations agricoles : 161 sièges, avec une surface agricole utile de 7075 ha soit 60 % de la surface totale.

Bassin versant Gouëssant. - 25 communes. - 11 cours d’eau (475 km de cours d’eau) ; le principal le Gouëssant prend sa source près de Collinée et se jette dans la Manche à . - Population : 27 000 habitants. - Activités principales : industriels, agriculture, pêche. - Exploitations agricoles : 691 sièges, avec une avec une surface agricole utile de 27387 ha soit 64 % de la surface totale.

32-Diagnostic

321- Bassin du Gouëssant

Compartiment Paramètres analysés Secteurs concernés Continuité 26 obstacles Voir carte 3 page 14

7 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur.

Lit mineur Modifications hydrauliques au linéaire Trois tronçons (cf (curage/recalibrage). carte 4 page 16) Atteintes aux berges, colmatage (divagation animaux). Manque diversité habitats. Berge L’état de la ripisylve est satisfaisant. Ligne d’eau Son altération est la conséquence de la rupture de la continuité écologique, le recalibrage ou le déplacement du lit, le débit inadapté. Débit Taux de drainage agricole et d’urbanisation du Voir carte 5 page 18 bassin versant.

322 – Bassin Flora-Islet

Compartiment Constat Secteurs concernés Faciès 60% du linéaire de la Flora est bon pour d’écoulement l’accueil de truites Certains plats lents sans alternance La Coudraye (2,4 km) et affluents les Salles avec des plats rapides et Croix Boulard ( carte 7 page 28) 41% du linéaire en plat lent sur le bassin La Ville Cario sur 828 m (carte 9 page 30) de l’Islet Granulométrie 42% du linéaire de la Flora est en Secteur des Rigaudais substrat fin, signe de colmatage Sur l’Islet, substrat défavorable à la reproduction de la truite Tête de bassin, Petit Moulin, le Vauroual ((carte 98 p 29) Berge Dégradations dues principalement à la Diversification des faciès, création de sous- divagation d’animaux sur la Flora et à berges, plantation ou restauration de des travaux de recalibrage/rectification ripisylves dans les années 60 Lits Flora : 31% du linéaire est altéré, suite aux travaux de remembrement des années 60. 42% du bassin de l’Islet est altéré Continuité Obstacles à la continuité (24 sur la Flora et 28 pour l’Islet) : lavoirs, souches, petits barrages artificiels, buses sous calibrées, seuils naturels Compartiments Pesticides Bassin de l’Islet et du petit Moulin annexes

33- Secteurs et planning d’intervention.

Les secteurs d’intervention ont été déterminés par référence au diagnostic, mais aussi aux secteurs prioritaires d’intervention sur les volets nitrates et pesticides du SAGE (cf carte 12 page 108). Ces secteurs d’intervention sont : - année 2018 : le Gast et la Flora amont. - année 2019 : le colombier, le Saint-Yves et l’Islet. - année 2020 : l’Evron Amont, la Truite et un affluent du Gouëssant Amont ainsi que la Flora aval.

- année 2021 : le Chiffrouët, La Flora aval et les ruisseaux côtiers. Pour la « continuité écologique » sur le Gouëssant, l’aménagement ou la suppression des obstacles seront traités de manière indépendante aux secteurs d’intervention et du calendrier prévisionnel.

8 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur.

34-Nature des travaux

Le projet consiste à réaliser des travaux, sur le lit mineur :  de restauration de l’hydromorphologie : remise en talwegs, recharge en granulats, création de risbermes, diversification de faciès, dérivation d’étang, diversification, renaturation, lutte contre les divagations d’animaux (aménagement de passages à gué, passerelle, fascinage. Ces travaux représentent l’essentiel du programme (83,02% du coût total)  de restauration de la continuité écologique : remplacement de buse, échancrure avec suppression de seuil, rampe d’enrochement, rampe, passerelle, effacement lavoir (11,92% du coût total).  d’entretien et de restauration de la ripisylve (débroussaillage sélectif en bas de berge, élagage branches basses, enlèvement de souches, plantations et entretien) Ces travaux représentent 5.06% du coût total.

La liste détaillée des actions, présentée par année et par thème, figure à la page 37 et suivantes du dossier. A chaque action correspond une fiche action (cf annexe 6- fiches de 1 à 9- page 134) qui décrit plus précisément les compartiments impactés, l’objectif des travaux, ainsi que les étapes des travaux. A noter que des travaux hydrauliques (création de fossés aveugles, suppression de drains,…), non prévus au présent programme d’actions, seront menés en parallèle prioritairement sur les secteurs de l’Islet et du Gouëssant

35-Impact des travaux sur les milieux.

Aucune incidence permanente négative n’est relevée.

Les incidences temporaires sont les suivantes:  Incidences sur la qualité de l’eau. Les actions menées vont conduire à des faciès d’écoulement qui vont favoriser l’oxygénation et une qualité de l’eau compatibles avec le développement des espèces de 1ère catégorie piscicole (truites et espèces d’accompagnement). Aucun impact n’est relevé dans les périmètres de captage d’eau (travaux réalisés en dehors de ceux- ci).  Incidence hydraulique. La suppression des obstacles à l’écoulement conduira à l’abaissement de la ligne d’eau et contribuera à réduire les risques d’inondation. Le débordement de la rivière dans les fonds de vallée s’opérera à nouveau avec un double effet bénéfique : écrêtement des crues, et nouvelles zones humides qui ont un réel effet de régulation hydraulique.  Incidence sur le profil en long. La suppression des encombres, des seuils et des divagations d’animaux permettront le retour à un profil d’équilibre.  Incidence sur la vie aquatique. Les effets des travaux seront bénéfiques sur la faune, la flore et les invertébrés. Il en résultera une plus grande diversité d’habitats et donc une plus grande diversité biologique.  Incidence vis-à-vis des zones Natura 2000. Aucun des travaux prévus au programme ne sera réalisé dans le périmètre d’une zone Natura 2000.

36- Coût et financement des travaux

Coût HT des travaux par compartiment.

Travaux par compartiment Coût HT % Restauration de 865 246,33 83,02 l’hydromorphologie 9 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur.

Restauration de la continuité 124 250,00 11,92 écologique Entretien et restauration de la 52 700,67 5,06 ripisylve 1 042 197,00 HT

Coût et financement des travaux 2018-2021.

Années Coût HT Agence Région ou Maitre de l’eau Département d’ouvrage 2018 230 498 2019 340 917 2020 280 802 2021 189 980 Total 1 042 197 604 957,16 200 878,36 € 236 361,48 € € € 58,04% 19,28% 22,68%

37- Mesures concernant le déroulement des travaux

Dans la phase préparation : - réalisation d’un cahier des clauses techniques particulières (calendrier des travaux adapté aux évolutions des milieux ; limitation des impacts négatifs sur le milieu ; remise en état des sites). - visite préalable annuelle des sites avec la police de l’eau, pour déterminer la meilleure façon de réaliser les travaux. - l’ensemble des travaux figurant au présent dossier, représente des projets qui sont soumis à la validation des propriétaires et exploitants concernés. Un accord préalable des propriétaires avec signature d’une convention avec le maître d’ouvrage.

Dans la phase déroulement des travaux : - choix adapté de la période d’intervention. - isolation des chantiers. - circulation des engins sur les accès existants et prévention des rejets polluants (fuites huile ou gaz oil). - remise en état des lieux.

Les travaux ayant un impact très faible sur la libre circulation piscicole, compte tenu de leur durée limitée, aucune mesure ne sera prise. Le suivi des travaux sera assuré par un technicien aquatique de la communauté de communes. Des réunions de chantier régulières réuniront le maître d’ouvrage et la police de l’eau.

38- Bilan des travaux, indicateurs de suivi.

L’impact des actions les plus importantes sera évalué sur les tronçons les plus représentatifs grâce à des indicateurs écologiques, hydrauliques et morphologiques adaptés aux types de travaux. (voir tableau 3 page 91) Le bilan des travaux et des indicateurs associés sera présenté au comité technique.

39- Communication.

Les travaux feront l’objet de communications régulières par divers médias et d’opérations de sensibilisation du public.

10 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur.

III – ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE.

1- Organisation.

11- Désignation du commissaire enquêteur Par décision N° E18000084 / 35, en date du 5 avril 2018, Monsieur le conseiller délégué du tribunal administratif de Rennes a désigné M. Michel Fromont en qualité de Commissaire enquêteur pour cette enquête publique.

12- Arrêté prescrivant l’enquête Par arrêté en date du 26 avril 2018, le Préfet des Côtes d’Armor a prescrit la présente enquête publique relative à la demande d’autorisation environnementale au titre de la loi sur l’eau et les milieux aquatiques 2018-2021 pour les communes concernées par les travaux en milieux aquatiques ( bassins versants Gouëssant et Flora-Islet)

13- Modalités de déroulement de l’enquête. Le commissaire enquêteur a rencontré le 11 avril, au siège de la DDTM à St Brieuc, une personne représentant l’autorité organisatrice (service environnement de la DDTM) pour définir les modalités du déroulement de l’enquête, et le 27 avril pour la signature des dossiers et des 31 registres d’enquête.

131- Dates et lieux de l’enquête L’arrêté préfectoral du 26 avril 2018 prévoit que l’enquête se déroule sur une durée de 18 jours consécutifs, du mardi 14 mai au vendredi 1er juin 2018 (12 heures), dans les mairies des 31 communes indiquées au paragraphe I ci-dessus, aux jours et heures d’ouverture de celles-ci (jointes à l’arrêté préfectoral du 26 avril 2018).

132- Dossier d’enquête Un dossier d’enquête (papier ou CD) et un registre ont été transmis par l’autorité organisatrice, le 27 avril 2018, aux 31 communes concernées, afin d’être mis à la disposition du public dans chacun de ces Mairies, aux heures d’ouverture de celles-ci et pendant toute la durée de l’enquête. Le dossier est aussi consultable sur le site internet des services de l’Etat en Côtes d’Armor. Un poste informatique garantissant un accès gratuit au dossier a été mis à la disposition du public à la Mairie de Lamballe. Les dossiers d’enquête et les registres ont été transmis, le 27 avril, par l’autorité organisatrice aux 31 communes concernées.

133- Permanence du commissaire enquêteur. Les permanences suivantes ont été prévues ainsi : Dates Horaires Lieux Mardi 15 mai 2018 9 heures à 12 heures Mairie de Erquy Mercredi 23 mai 2018 14 heures à 17 heures Mairie de Lamballe Vendredi 1er juin 2018 9 heures à 12 heures Mairie de Pléneuf-Val André

134 - Publicité. Les formalités suivantes en matière de publicité sont prévues : - avis d’enquête inséré dans le journal Ouest- et le Télégramme, 15 jours avant le début de l’enquête et rappelé dans les 8 premiers jours de celle-ci. - avis mis en ligne sur le site internet de la communauté de communes Lamballe Terre et Mer et sur celui des services de l’Etat en Côtes d’Armor.

135- Affichage - affichage de l’avis d’enquête dans les mairies des 31 communes concernées, 15 jours avant le début de l’enquête. 11 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur.

- affichage de l’avis d’ouverture de l’enquête publique, en format A2 et en lettres noires sur fond jaune, à proximité des travaux, d’une manière visible et lisible de la voie publique, et ceci 15 jours avant le début de l’enquête et pendant la durée de celle-ci.

2- Rencontre du maître d’ouvrage et visite des lieux.

Le commissaire enquêteur a rencontré le 3 mai, au siège de la communauté de communes de Lamballe & Terre et Mer à Lamballe, un personnel du service environnement, pour se faire présenter et expliquer le dossier soumis à enquête. Il a pu constater que l’avis d’ouverture de l’enquête public avait été affiché sur la porte d’entrée extérieure du siège de la communauté de communes, visible de la rue.

Il s’est rendu sur le terrain le 23 mai, de 9 heures 30 à 12 heures accompagné de deux techniciennes de la communauté de communes. Il a pu visiter sur la commune de Plédéliac, qui est situé sur le bassin versant du Gouëssant, un exemple d’un cours d’eau, l’affluent du Gast, à renaturer et se faire expliquer les manière dont les travaux sont prévus . Il a pu aussi observer des tronçons de cours d’eau au débit lent, sans substrat. Ainsi qu’un secteur de divagation de bovins qui sera à aménager (consolidation des berges, barrières permettant aux bovins de s’abreuver, clôture). Sur le bassin versant de la Flora-Islet, sur la commune de St Alban, il a pu voir deux anciens lavoirs qui font obstacle à la continuité écologique et se faire expliquer les aménagements qui y sont prévus. Les abords de ces deux ouvrages doivent aussi faire l’objet d’entretien et de restauration de la ripisylve. Il a pu aussi observer une passerelle pour animaux, réalisée sous le précédent programme.

Le samedi 2 Juin au Bas Bourg à Trédaniel, il a visité le site concerné par les opérations de renaturation et de diversification prévues au programme 2020. Là aussi, il a pu constater que l’affichage sur place avait été bien réalisé. Il a rencontré les deux riverains concernés.

Il s’est déplacé également au Moulin Madeuc à Pléneuf-Val-André le 1er juin. Il a visité les lieux, accompagné d’un riverain.

3- Déroulement de l’enquête

31- Mise à disposition des dossiers. Les dossiers sont restés à la disposition du public dans les mairies des 31 communes concernées aux heures d’ouverture de celles-ci. Un poste informatique dédié avait été mis à la disposition du public à la Mairie de Lamballe. Le dossier était aussi consultable sur le site de la DDTM St Brieuc.

32- Publicité et affichage. L’avis d’enquête a bien été publié dans le journal Ouest-France et le Télégramme du 28-29 avril 2018 et rappelé dans les 8 premiers jours de l’enquête le 15 mai pour Ouest-France et leTélégramme. J’ai pu constater que l’avis d’enquête avait été bien affiché aux portes des mairies, sièges d’enquête (Erquy, Lamballe et Pléneuf-Val-André). Il figurait aussi sur le site internet de ces 3 communes. J’ai pu voir que les avis d’enquête aussi avaient été apposées sur le terrain d’une manière visible de la voie publique ( voir annexe 2)

33- Permanences du commissaire enquêteur. Le public a été reçu dans de bonnes conditions matérielles lors des permanences du commissaire enquêteur tenues dans les mairies de Erquy ( 15 mai de 9 h à 12 h ) , Lamballe ( 23 ami de 14 h à 17 h) et Pléneuf-Val André ( 1er juin de 9 h à 12 h) Le bilan de ces permanences s’établit ainsi :

12 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur.

Erquy Lamballe Pléneuf- Total Val André Nombre de 0 1 3 4 personnes reçues par le commissaire enquêteur. Nombre 0 4 1 5 d’observations portées sur les registres. Nombre de 0 0 1 1 courriers déposés.

34- Observations reçues. Le nombre total d’observations du public est de 8, soit :

Registre Courrie Courrier Total r papier électroniqu e Lamballe 1 3 4 Pléneuf- 1 1 2 Val-André Hénon 1 1 Trédaniel 1 1 Total 3 2 3 8

35 – Remise des registres au commissaire enquêteur. Après la clôture de l’enquête, le commissaire enquêteur a récupéré le registre de Pléneuf-Val-André, le 1er juin, à la clôture de l’enquête. Il l’a clos immédiatement. Les 30 autres registres ont été transmis par chaque commune, par courrier postal, au domicile du commissaire enquêteur et reçus par lui les 2, 4 5 et 6 juin. ( voir annexe 3 ) Celui-ci les a clos dès leur réception. Les deux derniers registres (Quessoy et Plémy) ont été reçus le 6 juin et clos par le commissaire enquêteur à 11 heures 30.

36- Procès-verbal de synthèse Le procès-verbal de synthèse des observations du public, complété par les questions complémentaire du commissaire, a été remis et commenté par lui aux deux technicienne de la communauté de communes Lamballe Terre et Mer, maître d’ouvrage, dans les 8 jours suivant la fermeture de l’enquête, soit le vendredi 8 juin 2018, de 15 h à 16 h. ( voir annexe 4) Il a invité le maître d’ouvrage à lui remettre son mémoire en réponse dans le délai de 15 jours. Le maître d’ouvrage, par courrier électronique en date du 20 juin 2018 a communiqué au commissaire enquêteur ses observations en réponse à ce procès-verbal de synthèse. (voir annexe 5)

37- Remise du rapport et des conclusions du commissaire enquêteur. Le présent rapport et les conclusions ont été remises en mains propres par le commissaire enquêteur à l’autorité organisatrice, dans la limite d’un mois suivant la clôture de l’enquête, soit le jeudi 28 juin 2018, à 15 heures.

13 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur.

VI– AVIS DES PERSONNES CONSULTEES ET ANALYSE DU COMMISSAIRE ENQUETEUR.

1- Agence régionale de santé (ARS)

L’agence confirme que les travaux concernés n’auront pas d’impact sur les périmètres de protection des captages d’eau destinée à la consommation humaine. Elle émet un avis favorable avec les réserves suivantes : - joindre au dossier une carte des bassins versants faisant apparaître l’ensemble des captages d’eau destinée à la consommation humaine, et leurs périmètres de protection. - faire apparaître sur une carte les usages littoraux tels que la baignade, la conchyliculture ou la pêche à pied.

Analyse du commissaire enquêteur

Le dossier a été complété par le maître d’ouvrage par les annexes 10 page 164 et annexe 11 page 166 du dossier.

2- Agence française pour la biodiversité (AFB)

Elle émet un avis favorable avec les réserves suivantes : - le nombre de sites à aménager, en matière de continuité écologique, sur le bassin versant du Gouëssant et de l’Evron (26) paraît sous-estimé. - la solution de la mise en place de rampes d’enrochements retenue pour assurer la continuité écologique, n’est pas toujours satisfaisante ; lorsque cela est techniquement possible, il vaut mieux remplacer l’ouvrage défaillant par un autre, mieux dimensionné.

Analyse du commissaire enquêteur

Le maître d’ouvrage, dans son mémoire en réponse, indique qu’en concertation avec l’agence française pour la biodiversité un programme complémentaire pourra être établi. Il précise cependant que les projets retenus au présent programme l’ont été sur la base d’un rapport gain écologique/ coût prévisionnel qui est favorable.

Sur les rampes d’enrochements, le maître d’ouvrage indique que ces aménagements sont préconisés lorsque le rapport entre le coût de remplacement de l’ouvrage et le gain écologique obtenu est disproportionné. Une surveillance annuelle des ouvrages sera effectuée, avec réalisation de travaux de recalage si nécessaire.

3- Fédération des Côtes d’Armor pour la pêche et la protection du milieu aquatique.

La fédération indique qu’elle « n’a pas d’opposition à la réalisation du projet, sous réserve que l’exercice du droit de pêche, conformément au L435-5 du code de l’environnement, soit explicitement prévu dans l’acte de DIG ».

Analyse du commissaire enquêteur

Le dossier de déclaration d’intérêt général reproduit bien (page 102) les dispositions du code de l’environnement sur l’organisation du droit de pêche.

4- Commission locale de l’eau de la baie de Saint-Brieuc.

Elle émet un avis favorable avec les remarques suivantes :

14 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur.

- la règle n°2 du SAGE, interdisant toute dégradation du lit et des berges des cours d’eau liée au piétinement du bétail ainsi que le classement pour l’anguille et les espèces holobiotiques, doivent figurer au dossier. - au-delà des aménagements hydrauliques prévus au dossier, un large panel de dispositifs simples, adapté à une agriculture raisonnée, existe. - les propriétaires bénéficiaires de travaux feront l’objet d’un suivi dans le cadre du contrat territorial. - les indicateurs prévus dans le contrat de baie devront figurer dans le compte rendu du programme d’actions. - les compositions de départ des comités techniques et de pilotage, qui assureront le suivi de la mise en oeuvre de ce programme d’actions, doivent être indiquées. La commission évoque aussi l’ouvrage de Pont Rolland eu du Moulin Madeuc, qui sont en dehors du présent dossier.

Analyse du commissaire enquêteur

- La règle n°2 du SAGE a été ajoutée au dossier par le maître d’ouvrage à la page 111. - Les indicateurs de suivi du contrat de baie devraient, effectivement, être utilisés pour le présent dossier. - Les compositions de départ des comités techniques et de pilotage, qui assureront le suivi de la mise en oeuvre de ce programme d’actions, ont été ajoutées par le maître d’ouvrage au dossier (voir annexe 9 page 164) - Les propriétaires bénéficiaires de travaux devront naturellement, s’agissant de fonds publics, faire l’objet d’un contrôle ; une convention sera passée avant travaux entre le maître d’ouvrage et le propriétaire du fonds concerné par les aménagements, celui-ci d’engageant notamment à s’abstenir de tout fait pouvant nuire à la conservation de l’ouvrage, et à un entretien forestier des berges.

5- Conseil départemental.

Il a présenté les remarques suivantes : - la cellule assistance et suivi technique à l’entretien des rivières (ASTER) du département des Côtes d’Armor, est compétent pour valider les programmes d’actions, mais pas pour suivre les chantiers de réalisation des travaux, comme indiqué à la page 90 du dossier.

- concernant les indicateurs de suivi et de résultat, il faut privilégier les suivis physiques (faciès d’écoulement, colmatage, granulométrie) aux indicateurs biologiques, qui prennent en compte des éléments autres que ceux résultant de la qualité de la restauration des habitats ; il serait préférable de privilégier une restauration de l’hydromorphologie afin d’aboutir à une restauration complète. - aménagement foncier sur la commune de Hénon : les travaux prévus au présent dossier, qui ont un impact sur cet aménagement foncier, devront être réalisés en concertation avec le département. - les interventions sur les cours d’eau qui auront un impact direct ou indirect sur le réseau routier départemental, devront être précédées d’une concertation avec les services compétents du département.

Analyse du commissaire enquêteur

- La référence à ’intervention de l’ASTER au niveau du suivi des travaux indiquée à la page 90 devra en effet être supprimée. - Si les suivis physiques sont à privilégier pour évaluer la réussite des aménagements prévus au présent dossier, on ne peut pas faire abstraction pour autant des indicateurs biologiques pour mesurer la qualité de l’eau, même si ceux-ci dépendent de facteurs autres. - Pour les tronçons présentant une dégradation importante de l’hydromorphologie, une renaturation complète sera effectivement à privilégier, par exemple pour remettre dans son lit un cours d’eau dont celui-ci a été déplacé lors d’opérations de remembrement des années passées. - Une concertation devra bien entendu être mise en place entre le maître d’ouvrage et le département.

15 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur.

6 – Communes

Suivant l’article R131-38 du code de l’environnement, le Préfet, par courrier en date du 27 avril 2018, a demandé aux 31 communes concernées de lui faire parvenir au plus tard 15 jours après la clôture du registre d’enquête (l’article R131-38 indique la clôture « de l’enquête publique ») l’avis de leur conseil municipal. A ce jour les conseils municipaux des communes suivantes ont délibéré et ont toutes émis un avis favorable au projet : La Bouillie, Hénon ( avec réserves) , Landéhen, Planguenoual, Plédéliac, Plénée- Jugon, Pléneuf-Val-André, Plestan, Plurien, Quessoy, Saint-Rieul, Tramain.

V – OBSERVATIONS DU PUBLIC ET LEUR ANALYSE PAR LE COMMISSAIRE ENQUETEUR

1- Exposé des observations du public.

11- Hydromorphologie.

 Lors de sa permanence en date du 23 mai 2018 (14 h 00 à 17 h 00) à la Mairie de Lamballe, commissaire enquêteur a reçu M. LONCLE Jean-Christophe, 43 la Touche 22510 à Trédaniel. M. LONCLE a consigné l’observation suivante sur le registre d’enquête :

« L’opération Renat 4 située à « l’Epine du bas bourg » à Trédaniel (page 57 F1) traverse la zone artisanale dénommée UY dont je suis en partie propriétaire (parcelles n° 1136 et n° 1137). Je demande à ce que le traçé de l’opération Renat 4 contourne les terrains classés en zone UY. L’opération DI 4 à « Bellevue » à Trédaniel traverse la zone artisanale dénommée UY dont je suis en partie propriétaire (parcelle n° 1145) Je demande que la rivière soit remise dans son lit initial qui se situe entre les parcelles 1147 et 673 »

 Par courrier en date du 1er juin, déposé à la Mairie de Trédaniel avant 12 heures, la SCI SFPI Garage Piéto, le Bas Bourg 22150 Trédaniel refuse le passage du dévoiement de la rivière sur ces parcelles cadastrées numéros 1136, 1137, 1139, 1141 et 1143, classées en zone artisanale UY. Cela la bloquerait dans ses constructions futures.

Plan zonage PLU Trédaniel

16 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur.

12- Aménagement foncier agricole et forestier.

M. le Maire de Hénon a porté, le 1er juin, une observation sur le registre d’enquête déposé à la mairie de Hénon. Il indique que la Commune est actuellement en procédure d’aménagement foncier et que des travaux prévus dans le présent programme du bassins versant du Gouëssant le sont également dans le programme d’aménagement foncier sur le territoire de sa commune de Hénon. Il ajoute qu’il convient d’éviter les doublons.

13- Moulin Madeuc.

 M. BOCQUET, DGS de la Ville de Pléneuf-Val-André qui a présenté sur le registre de Pléneuf- Val- André une observation au nom de M. Jean-Jacques MICHEL adjoint aux travaux. Les observations sont les suivantes : - le lit actuel de la rivière et la configuration actuelle du moulin sont naturels ; ils n’ont pas été modifiés par la main de l’homme. Dans ces conditions, ajouté au fait que les lieux ont un intérêt historique, peut-on déplacer le lit de la rivière ? - ne faudrait-il pas plutôt créer une passe à truite ?

 Courrier déposé lors de la permanence du commissaire enquêteur à la Mairie de Pléneuf-Val- André, en date du 1er juin 2018, par Mme Pierre-André GAIFFE, 26 rue du Moulin Madeuc 22370 Pléneuf-Val-André. M. GAIFFE est opposé à une opération de contournement de la cascade. Il considère « qu’il est hasardeux d’affirmer que l’on restaurerait le cours « naturel » de la rivière en neutralisant le prétendu obstacle qui aurait été créé sur son cours ». Il s’interroge sur le coût de l’opération. Enfin le charme de cette petite vallée en serait gravement modifié.

 Courrier électronique MM Michèle et Wilfried HEINS, Moulin du Vauclair, 40 rue de Tertre Oro 22370 Pléneuf-Val-André. Ils s’opposent formellement au projet de déplacement d’une « cascade » sur la rivière Flora, qui détruirait le site et dont le coût ne se justifie pas.

 Courrier électronique en date du 31 mai 2018 de M Philippe TREHOREL, Moulin du Vauclair, rue de Tertre Oro 22370 Pléneuf-Val-André. Il est propriétaire du moulin Vauclair situé en amont du moulin Madeuc. Il considère que le tracé actuel de la rivière est bien son tracé naturel et que la création d’une rivière de contournement constituerait un dispositif antinaturel et inesthétique qui entraînerait l’asséchement du lit naturel et la destruction de la cascade. Il pense qu’il doit pouvoir exister une autre solution, moins coûteuse, pour faciliter les allées et venues des anguilles, que celle consistant à créer un dispositif artificiel et à dénaturer la rivière.

 Courrier électronique en date du 31 mai 2018 de MM Hélène et Rémy GENTHON, 21 rue du Moulin Madeuc 22370 Pléneuf-Val-André. Ils sont propriétaires du moulin Madeuc et de la rive droite de la partie de la Flora située au droit de la cascade. Ils considèrent le projet de contournement de la cascade est infondé pour deux raisons. La première est que cette chute d’eau a toujours existé, elle est d’origine naturelle. Il n’y a pas à restaurer une continuité écologique qui est ce qu’elle a toujours été, les espèces piscicoles s’en étant toujours accommodées. La seconde raison est que ce contournement aurait pour conséquence de dénaturer ce site naturel remarquable et de supprimer les vestiges de l’ancien barrage du moulin qui a fait l’objet d’un signalement à l’inventaire général des monuments historiques et des richesses artistiques de France.

 Remarque formulée lors de la permanence à la Mairie de Pléneuf-Val-André du 1er juin 2018 par M. Michel LEVÊQUE, 31 rue du Tertre Oro 22370 Pléneuf-Val-André.

17 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur.

Concernant le projet situé au Moulin Madeuc, sur la commune de Pléneuf-Va-André, la création d’un bras de contournement d’une cascade sur la rivière la Flora, M. Lévêque présente deux observations : - le contournement fera que par grands « coups d’eau », l’eau se répandant dans un pré et risquant de déborder, devra être contenue par un ouvrage qui sera coûteux et dénaturera les lieux qui sont protégés. - l’opération mettra fin aussi à la petite retenue d’eau, située en amont de la cascade et détruira ainsi l’écosystème existant.

2- Analyse des observations du public.

11- Hydromorphologie.

Question du Commissaire enquêteur au maitre d’ouvrage

Concernant l’opération de renaturation (Renat 4), au lieu-dit « l’Epine du bas bourg » à Trédaniel, prévu au programme de 2020, la feuille correspondante F1 de l’atlas cartographique ne permet pas de situer exactement le tracé de cette opération par rapport à la zone artisanale classée en zone UY. Il conviendrait ainsi de reporter sur un plan de zonage du Plan local d’urbanisme applicable à la commune de Trédaniel, le tracé de cette opération de renaturation.

Réponse du maître d’ouvrage

Opération « Renat 4 », zone UY : le tracé proposé est indicatif et dépendra de levers complémentaires (topographie précise restant à effectuer). Il convient de préciser que la zone UY est réalisée sur un remblai de zones humides, ce qui aujourd’hui ne serait plus autorisé. Toutefois, cette zone UY n’étant pas classable en zone humide au regard de la réglementation, les constructions y sont possibles. Lamballe Terre & Mer, afin de ne pas entraver d’éventuels projets, s’engage par conséquent à positionner le futur lit du cours d’eau en dehors de l’emprise de la zone UY.

Opération « DI 4 », à « Bellevue » : le lit du cours d’eau a effectivement été déplacé de manière ancienne, probablement en lien avec la création de la Route Départementale. Compte tenu des enjeux liés à la présence de cette route, il n’est pas souhaité, ni souhaitable pour la préservation du cours d’eau, de déplacer ce dernier. Par ailleurs, des travaux d’hydromorphologie visant à diversifier les écoulements et à recréer des habitats ont déjà été réalisés en 2013 sur la partie longeant la zone UY, lui redonnant un caractère plus fonctionnel.

Plan remis par le maître d’ouvrage.

18 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur.

Appréciation du Commissaire enquêteur

Je me suis rendu sur les lieux le samedi 7 juin en présence de MM Loncle et Piéto.

Pour ce qui concerne l’opération de renaturation « Renat 4 », située au « Bas Bourg » sur la Commune de Trédaniel, prévue au programme 2020, elle consiste à retrouver le lit originel de la rivière qui avait été déplacé il y a plusieurs années par la création d’une petite zone artisanale avec le remblaiement d’une partie d’un étang dans lequel se jetait ce cours d’eau. La dérivation du cours d’eau le long de la route départementale n°768 a créé un angle qui ralentit la vitesse de l’eau dont le faciès d’écoulement n’est plus ainsi satisfaisant. Le nouveau tracé, prévu au programme 20018-2021, répond bien à cet inconvénient. Par contre, il emprunte une partie des terrains privés, appartenant à MM Loncle et Piéto, qui sont classés en zone UY au Plan Local d’Urbanisme de la Commune. M Piéto exploite sur place un garage. Le terrain de M. Loncle n’est pas construit et ne reçoit pour l’instant aucune activité.

Il me parait difficile de créer un nouveau cours d’eau sur un terrain classé en zone artisanale, sauf à neutraliser une bonne partie du terrain et à compromettre ainsi l’accueil d’une activité économique ; dans la mesure où par ailleurs le contournement de cette zone par la partie Nord-Est en empruntant une zone humide apparaît techniquement possible et semble répondre à la problématique de mauvais faciès d’écoulement posée par le tracé actuel qui longe la RD n° 768. Le départ du nouveau tracé de renaturation, à l’est du bâtiment appartenant à M. Piéto, devra faire l’objet d’une concertation avec lui pour trouver la meilleure solution acceptable par tous. Il en sera de même pour M. Loncle La réponse apportée par le maître d’ouvrage est tout à fait satisfaisante.

L’opération DI4, située au lieu-dit « Bellevue » sur Trédaniel, à quelques centaines de mètres de la précédente, consiste à créer des méandres dans le lit du cours d’eau pour accélérer la vitesse de l’écoulement de l’eau et diversifier la granulométrie et les habitats. M. Loncle demande que le lit du cours d’eau, dans la partie située au droit de son terrain classé en zone artisanale, soit déplacé vers l’Ouest, pour longer la RD 765. Il indique que ce nouveau tracé correspond au lit ancien de la rivière. Ce cours d’eau se situe, dans cette partie, sur un terrain communal Je n’ai pas pu constater ce point, des remblais y ayant été réalisés. Ceci étant le tracé actuel emprunte une zone naturelle boisée et humide. Je ne vois pas quel serait l’intérêt de déplacer le lit du cours d’eau dans cette partie. D’autant plus, comme l’indique le maître d’ouvrage, que des travaux d’hydromorphologie visant à diversifier les écoulements et à recréer des habitats ont déjà été réalisés en 2013 sur la partie longeant la zone UY, lui redonnant un caractère plus fonctionnel. Il précise à juste titre que le déplacement du cours d’eau ne serait pas bon pour la préservation du cours d’eau.

12- Aménagement foncier agricole et forestier

L’opération consiste en un regroupement de parcelles agricoles et de travaux connexes notamment sur les cours d’eau, essentiellement par la création des passages pour éviter le piétinement des berges par des bovins. Les opérations suivantes sont prévues au présent programme, sur la commune de Hénon, par la communauté de communes Lamballe Terre et Mer : - Année 2018 : passage à Gué au lieu-dit « la Mare » ; rampe d’enrochement au lieu-dit « Bel Orient ». - Année 2019 : rampe d’enrochement au lieu-dit « étang de la Ville Chaperon» ; diversifications aux lieux-dits « les Bosses, les Bourrieux, la Touche es Plats, Claquenêtre, le Bas Plessix, la Chambre, la Villézion, l’Aunay Herbault, les Mézues, Château le Colombier ; restauration de ripisylves à « la Touche Guihen, le Moulin Payant, le Bas Plessis - Année 2020 : rampe d’enrochement au lieu-dit « le Moulin de la Ville Norme » ; restauration de ripisylve.

19 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur.

Réponse du maître d’ouvrage

Les travaux prévus dans le cadre du CTMA Flora-Islet et Gouëssant tiendront compte de la procédure d’aménagement foncier en cours sur la commune d’Hénon. Une première réunion de calage a déjà eu lieu entre les services de Lamballe Terre & Mer et les services en charge du dossier au Conseil Départemental le 29/05/2018. Il a été convenu d’organiser d’autres réunions de calage en y associant la commune.

Appréciation du Commissaire enquêteur

Je ne dispose pas du détail des travaux qui sont prévus par la commune de Hénon dans le cadre de l’opération d’aménagement foncier. Il s’agit d’aménagements destinés à protéger les cours d’eau et leurs rives du bétail. Il va de soi qu’il faudra coordonner les actions de la commune de Hénon et de la communauté de communes. La réponse de la communauté de communes est tout à fait satisfaisante, des réunions de concertation ayant d’ailleurs déjà eu lieu.

13- Moulin Madeuc

Question du Commissaire enquêteur au maitre d’ouvrage

Six observations ont été recueillies au sujet d’une opération située au moulin Madeuc. Elles sont toutes défavorables à un projet de détournement du lit de la rivière et de suppression de la cascade. Il est indiqué, à la page 82 du dossier, que l’opération du moulin Madeuc, même si elle fait partie du programme d’actions du Gouëssant, Islet-Flora 2017-2021, fera le cas échéant l’objet d’un dossier d’autorisation ultérieur. Elle n’est donc pas incluse dans le présent dossier. Néanmoins, compte tenu des observations reçues, pourriez-vous m’apporter des précisions sur la suite qui sera réservée à ce projet et sur les modalités de concertation envisagées ?

Réponse du maître d’ouvrage

La programmation de travaux concernant « Moulin Madeuc » n’est pas intégrée au dossier LEMA-DIG soumis à la présente enquête publique, tel qu’indiqué page 82 du rapport. Par conséquent, la prise en compte des observations formulées se fera dans le cadre d’une démarche de concertation prévue dans les mois à venir. Ces travaux feront l’objet, le cas échéant, d’une procédure d’autorisation spécifique. Par ailleurs, le maître d’ouvrage public n’est pas clairement connu. L’étude de mise en œuvre de la compétence GEMAPI, actuellement en cours sur le territoire de Lamballe Terre & Mer, devrait apporter des réponses rapides.

Appréciation du Commissaire enquêteur

Les six observations qui ont été présentées par le public concernent un projet qui ne fait pas partie du présent dossier soumis à enquête. Elles ne peuvent donc pas être prises en compte. La question de la maitrise d’ouvrage de ces aménagements n’est pas arrêtée. Compte tenu des observations qui ont pu être faites durant l’enquête, je pense qu’une information supplémentaire des riverains serait à réaliser par la commune de Pléneuf-Val-André et par la communauté de communes.

20 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur.

2ème PARTIE – CONCLUSIONS ET AVIS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

Cette partie comprend : - un rappel du projet. - les conclusions du commissaire enquêteur. - l’avis du commissaire enquêteur.

Je rappelle que le projet soumis à la présente enquête est un dossier d’autorisation environnementale, au titre de la loi sur l’eau et les milieux aquatiques, présenté la communauté de communes Lamballe Terre & Mer, dont le siège social est 41 rue Saint-Martin 22400 Lamballe, pour les communes concernées par les travaux en milieux aquatiques sur les cours d’eau des bassins versants Flora-Islet et Gouëssant, pour la période allant de 2018 à 2021. Il s’agit de travaux : - de restauration de la continuité écologique ; - d’entretien et de restauration de la ripisylve ; - de restauration de l’hydromorphologie. qui sont prévus sur 31 communes des bassins versants : Andel, Bréhand, Coëtmieux, Erquy, Hénansal, Hénon, La Bouillie, La Malhoure, Lamballe, Landéhen, Moncontour, Morieux, Noyal, Penguily, Planguenoual, Plédéliac, Plémy, Plénée-Jugon, Pléneuf-Val-Andre, Plestan, Plurien, Pommeret, Quessoy, Quintenic, Saint-Alban, Saint-Glen, Saint-Rieul, Saint-Trimoel, Tramain, Trébry et Trédaniel.

L’objectif de ce programme d’actions est l’atteinte du bon état écologique et hydromorphologique des cours d’eau fixée par la Directive Cadre sur l’Eau et reprise dans le Schéma d’Aménagement et de gestion des eaux (SAGE) de la baie de St Brieuc.

Au vu de l’analyse du projet que j’ai faite dans la première partie, je présente ci-après mes conclusions ainsi de mon avis qui en résulte.

I- CONCLUSIONS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

1- Sur le déroulement de l’enquête et la présentation du dossier.

11- Déroulement de l’enquête.

Celle-ci s’est déroulée normalement.

Publicité- Information. La publicité de l’enquête a été faite suivant les règles fixées par les textes : journaux, affichage Mairies, affichages sur place. Une bonne information sur place a été faite par la pose d’affichettes (cf annexe 2). J’ai pu noter que certaines communes ont fait paraitre un article annonçant l’enquête dans leur bulletin municipal (ex : bulletin du 4 mai de la commune d’Erquy) et sur leur site internet. Je considère ainsi que la publicité et l’information ont été correctement réalisées.

Observations du public. Les conditions matérielles d’accueil du public dans les mairies de Erquy, Lamballe et du Val André étaient bonnes. Le peu d’observations qui ont été portées par le public traduit certainement le peu d’intérêt que celui-ci porte au dossier. Le fait que ce soit la communauté de communes qui se substitue en réalité aux

21 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur. riverains des cours d’eau pour réaliser un certain nombre d’aménagements qui réglementairement leur incombent, n’a certainement pas incité ces personnes à se déplacer.

12-Présentation du dossier.

Le dossier est de qualité et est correctement présenté. Les fiches actions présentent parfaitement et d’une manière concrète, chaque type d’aménagement. L’atlas cartographique (annexe 6) permet de situer géographiquement les aménagements, sur des cartes de format A3. Il présente cependant quelques insuffisances et erreurs : - il n’y a pas de plan d’ensemble, de telle sorte que la lecture de la plupart des cartes ne permet pas de savoir sur quelle commune l’on se trouve. - le nom de ou des communes concernées aurait pu être porté sur chaque carte. - la correspondance entre cet atlas et le détail actions par année comporte des erreurs.

2- Sur le projet.

21- Conclusions du commissaire enquêteur sur les observations du public.

 Hydromorphologie. L’opération de renaturation « Renat 4 », située au Bas Bourg à Trédaniel, peut tout à fait à mon sens, et sans que son efficacité n’en soit altérée, éviter d’empiéter sur la zone artisanale et la contourner par le nord-est sur des terrains naturels et boisés situés en contrebas. On peut observer qu’une telle opération de remblaiement d’une zone humide, réalisée il y a plusieurs années pour créer la zone artisanale, ne pourrait pas être autorisée aujourd’hui. Pour ce qui est de l’opération « Di4 », la demande de M. Loncle ne m’apparaît pas fondée. Aucune raison sérieuse ne justifie le déplacement du lit actuel du cours d’eau.

 Aménagement foncier à Hénon. 17 opérations de réalisation de passages à gué, de petite continuité, d’hydromorphologie, de restauration et d’entretien de la ripisylve sont prévues par la communauté de communes de Lamballe Terre et Mer sur le programme 2018-2012. Je ne connais pas la localisation des opérations qui sont envisagées pour opération d’aménagement foncier, mais elles concernent essentiellement la protection des cours d’eau et de leurs berges vis-à-vis du passage des bovins. Il conviendrait naturellement que la Communauté de Communes Lamballe Terre et Mer et la Commune de Hénon se concertent afin de coordonner et de rendre cohérentes les actions de chacun.

 Moulin Madeuc. Les six observations qui ont été présentées par le public concernent un projet qui ne fait pas partie du présent dossier soumis à enquête. Je ne puis donc pas émettre un avis sur ces observations.

22- Conclusions du commissaire enquêteur sur d’autres points du dossier

Sur les objectifs poursuivis et les résultats attendus

L’objectif du programme d’actions est l’atteinte du bon état écologique et hydromorphologique des cours d’eau fixés par la Directive Cadre sur l’Eau.

Le programme prévu au dossier concerne des aménagements, sur le lit mineur des cours d’eau eux- mêmes, de restauration de l’hydromorphologie (83,02% du coût total), de restauration de la continuité écologique (11,92% du coût total), d’entretien et de restauration de la ripisylve (5.06% du coût total)

Ces aménagements doivent avoir pour effet : - au niveau de la continuité écologique, de remédier à la dégradation des populations piscicoles.

22 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur.

- pour l’hydromorphologie, d’améliorer ou de recréer un potentiel d’habitats favorables à la faune et à la flore. - en ce qui concerne les berges et la ripisylve, de favoriser la biodiversité, de constituer des corridors écologiques, d’optimiser la diversité des habitats. A noter que des travaux plus importants, notamment de grande continuité, doivent être réalisés dans un autre programme de la communauté de communes

L’AFB, l’ARS et la CLE évoquent dans leur avis que d’autres actions, notamment sur les terres agricoles, doivent être menées en amont pour parvenir à une bonne qualité de l’eau. Les bassins versants concernés étant déclassés pour les paramètres nitrate, phosphore et pesticides, d’autres actions en amont sont indispensables pour assurer la qualité de l’eau. Ainsi, l’Agence Française pour la Biodiversité, dans son avis en date du 21 mars 2018, préconise des actions sur les parcelles de terrain exploitées : - pour améliorer l’infiltration dans le sol : décompactage des sols cultivés, labour et semis perpendiculaires à la pente, création de noues d’infiltration, talus, haies, bandes-tampons intermédiaires, rebouchage de fossés, etc…). - pour favoriser le ralentissement des écoulements d’eaux (déconnexion des fossés et drains). Il faudrait y ajouter la limitation des drainages agricoles (entraîne la perte de la capacité épuratoire du sol, accentue le phénomène de lessivage avec transfert de particules vers les milieux aquatiques, accentue les phénomènes de crues) et les effets de l’urbanisation (mêmes effets que le drainage).

Appréciations du commissaire enquêteur

La nature des travaux prévus répond bien aux objectifs assignés d’atteinte d’un bon état écologique et hydromorphologique des cours d’eau Cependant, certains types de travaux, particulièrement les rampes d’enrochement, qui ont pour but d’assurer la continuité écologique, ne doivent pas être systèmatisés. Ces rampes ne sont pas en effet toujours pérennes. Elles ont cependant l’avantage d’éviter, dans certains cas, une disproportion entre le coût financier d’aménagements plus importants et le résultat écologique attendu. Une surveillance annuelle s’impose pour s’assurer de leur bon état ; des travaux de remise en état ou d’adaptation seraient alors au besoin à réaliser.

Plus globalement, les aménagements prévus au présent programme ne peuvent pas, à eux seuls prétendre à assurer une bonne qualité de l’eau. Je note que la communauté de communes va au-delà de ces aménagements hydrauliques pour assurer le bon état des masses d’eau d’ici 20121 et 2027. Elle traite en effet : - le suivi qualité de l’eau (nitrates, pesticides, phosphore, bactériologie) sur son territoire par des prélèvements calendaires et lors des épisodes pluvieux. - le ramassage des algues vertes. - la reconstitution d’un réseau hydrographique cohérent et fonctionnel (zones humides et réseau d’écoulement). - l’accompagnement des agriculteurs dans la mise en place de pratiques plus respectueuses de l’environnement. sur les thèmes suivants : l’optimisation des itinéraires techniques ; la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires ; le développement des pratiques économes en intrants ; la mise en place d’actions individuelles sur les secteurs prioritaires en pesticides.

La population piscicole

La Fédération des Côtes d’Armor pour la pêche et la protection du milieu aquatique n’est pas hostile au projet, sous réserve de rappeler le droit de pêche dans le dossier.

Appréciations du commissaire enquêteur

Les aménagements prévus ne peuvent que favoriser la population piscicole de ces cours d’eau, qui est constituée essentiellement de truites et d’anguilles.

23 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur.

La suppression et l’aménagement d’obstacles au déplacement de ces espèces favoriseront le retour à un cycle de vie normal de celles-ci. Les obstacles condamnent ou limitent en effet la liaison entre les zones d’habitat, de croissance et de reproduction. Plus largement, les aménagements prévus sur le lit mineur (l’écoulement, le substrat, les modifications du lit,…), ainsi que les aménagements sur berges (plantations créant des zones d’ombres qui favorisent l’oxygénation de l’eau ,…) favorisent la faune et la flore

Coût et financement du projet.

Le coût du programme est de 1 042 197 € HT sur 4 ans, soit un peu plus de 260 000 € par an en moyenne. Il est financé par des subventions de l’Agence de bassin et du Conseil Régional pour 77,32 % et la participation de la Communauté de Communes Lamballe Terre et Mer pour 22,68%.

Appréciations du commissaire enquêteur

Le coût financier de l’opération est raisonnable. Pour le maître d’ouvrage, il présente aussi l’avantage d’être très bien subventionné. La part importante des aides financières extérieures accordées (près de 80%) témoigne par ailleurs de l’importance qu’accordent les collectivités et organismes publics à ce programme et montre qu’il correspond bien aux politiques et attentes de l’Agence de l’eau et du Conseil Régional en matière de protection de l’eau et des milieux aquatiques. La prise en compte du coût financier guide aussi le maître d’ouvrage dans la nature de certains travaux à réaliser afin que ce coût ne soit pas disproportionné par rapport au gain écologique attendu.

Maitrise d’ouvrage des aménagements

Les personnes privées riveraines qui sont propriétaires des cours d’eau, sont tenues, en vertu de l’article L215-14 du code de l’environnement, à un entretien régulier du cours d’eau afin de maintenir le cours d’eau dans son profil d’équilibre, de permettre l’écoulement naturel des eaux et de contribuer à son bon état écologique. Face à leur désengagement et afin d’assurer une cohérence et une efficacité au programme, la Communauté de Communes a fait le choix, comme les textes l’y autorisent, à assurer la maitrise d’ouvrage des aménagements en se substituant aux propriétaires défaillants. Dans ce cas, une procédure de déclaration d’intérêt général est nécessaire pour permettre à la collectivité de réaliser des travaux sur des propriétés privées avec des fonds publics. Cette déclaration est jointe au présent dossier. Elle n’est pas soumise à l’enquête publique. Afin de fixer les obligations et responsabilités de chacun dans ces travaux d’aménagement, la communauté de communes passera une convention ( voir modèle en annexe n° 6 ) avec les propriétaires concernés.

Appréciations du commissaire enquêteur

Cette maitrise d’ouvrage présente l’avantage : - de permettre la réalisation de travaux qui, pour leur plus grande part, ne le seraient pas par les propriétaires privés ; - d’assurer une cohérence et une continuité dans ces aménagements. La signature de conventions impliquent et engagent les propriétaires au niveau notamment de la conservation et l’entretien des aménagements réalisés.

Evaluation et suivi du programme.

Ils seront confiés à un comité technique et à un comité de pilotage, composés d’entités et de personnes compétentes qui sont parties prenantes au projet. Ces comités sont composés : - des collectivités territoriales (Région, Département). - des services de l’Etat (DDTM) - des établissements publics : représentants de la communauté de communes, l’Agence de l’Eau, l’agence française pour la biodiversité), établissement public territorial de la baie de St Brieuc (EPTB). 24 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur.

- des associations (fédération de pêche des Côtes d’Armor, Comité professionnel Agricole, Associations Agréées pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique (AAPPMAS). - des prestataires agricoles. Le comité technique et le comité de pilotage se réuniront successivement chaque année pour dresser le bilan des travaux réalisés et programmer ceux de l’année suivante. Pour l’impact des aménagements réalisés, des indicateurs écologiques, hydrauliques et morphologiques seront utilisés.

Appréciations du commissaire enquêteur

La mise en place d’une évaluation des actions menées dans le présent programme, qui plus est confiée à des instances dont la composition est représentative des différentes parties prenantes, est une très bonne chose, eu égard aussi à l’importance des subventions accordées. Cette composition du comité technique et du comité de pilotage doit permettre d’assurer une évaluation et un suivi corrects du projet. Concernant les indicateurs de suivi, ceux du contrat de baie devraient être aussi utilisés.

Procédures de concertation et d’information pour la réalisation des travaux.

Le maître d’ouvrage associera : - les services de la police de l’eau pour déterminer sur place la meilleure façon de réaliser les travaux. - les propriétaires riverains des cours d’eau pour leur présenter et expliquer les travaux prévus , dans l’années précédant leur réalisation ; une convention sera ensuite systématiquement passée avec eux. - les propriétaires et les riverains seront informés des travaux ; des réunions de sensibilisation pourront être organisées. - la presse locale, les bulletins municipaux, des journées à thème, …participeront à l’information et à l’animation de l’opération.

Appréciations du commissaire enquêteur

Cette procédure de concertation et d’information est tout à fait essentielle à la réussite du projet. Il conviendra cependant que le maître d’ouvrage s’attache à une bonne mise en œuvre et à un bon suivi de ces dispositions.

23- Conclusions générales du commissaire enquêteur

Au vu de l’analyse des observations du public et du projet lui-même, j’estime que le projet répond bien aux objectifs affichés de reconquête du bon état écologique et hydromorphologique des cours d’eau, pour les raisins suivantes :

- l’intervention même de la collectivité publique, par une action cohérente et continue sur une durée de 4 ans, sur un vaste territoire de 31 communes , dans un programme de maintien du bon état des cours d’eau, que la seule initiative privée ne saurait assumer.

- une pertinence des aménagements au regard des objectifs poursuivis ; en effet le projet contient un large panel d’aménagements portant sur l’hydromorphologie, la continuité écologique et la ripisylve, qui permet de répondre à la diversité des situations ; les opérations de renaturation, qui ont pour objet de remettre les cours d’eau au niveau le plus bas topographiquement, ce qui correspond souvent à leur lit initial, est à cet égard assez exemplaire.

- des incidences bénéfiques du programme sur la qualité de l’eau (oxygénation de l’eau et mécanismes d’autoépuration favorisant notamment le développement des truites), sur le système hydraulique (débit des, risques d’inondation diminués, formation de nouvelles zones humides,

25 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur. régulation du débit des cours d’eau), sur la vie aquatique (faune, flore et invertébrés) et sur la création d’habitats plus diversifiés, garants d’une plus grande diversité biologique.

- au niveau financier, un programme dont le coût est raisonnable et un engagement élevé des financements externes publics (près de 80% de subventions).

- le souci du maître d’ouvrage, dans le type et le nombre d’aménagements à réaliser, de s’assurer que leurs coûts financiers ne soient pas disproportionnés par rapport au gain écologique attendu.

- des conventions conclues avant travaux avec les propriétaires qui fixent bien les droits et obligations de chacun.

- des procédures adaptées de concertation et d’information tout au long du processus de réalisation des travaux, ainsi qu’une procédure annuelle d’évaluation et de suivi des travaux.

Enfin, je note que globalement l’avis des personnes consultées et des communes est favorable.

Cependant ,

- j’estime que sur la Commune de Trédaniel, il n’est pas raisonnable que l’opération de renaturation située au « Bas Bourg » traverse une partie de terrains qui constituent une zone artisanale, alors même qu’elle peut être contournée dans des conditions tout à fait acceptables, même si on peut déplorer que des travaux de remblaiement réalisés il y a plusieurs années aient dénaturé ce site. Je note que le maître d’ouvrage, dans son mémoire en réponse, « s’engage à positionner le futur lit du cours d’eau en dehors de l’emprise de la zone UY ».

- je considère aussi que l’impact du projet serait plus grand s’il était replacé dans un contexte plus large d’un programme de reconquête de la qualité des eaux et des milieux aquatiques et du littoral, dont d’ailleurs la communauté de communes est partie prenante, notamment par ses actions de conseil auprès de la profession agricole.

Sans émettre de réserves sur le projet, je recommande toutefois :

- concernant la désignation et la localisation de chaque action, que l’atlas cartographique (annexe 6) soit en parfaite cohérence avec la listes des actions figurant à la page 37 et suivantes du dossier.

- que la référence à la cellule assistance et suivi technique à l’entretien des rivières (ASTER) du département, dans le suivi des travaux, soit supprimée.

- que le tracé de l’opération de renaturation « Renat4 », située au Bas Bourg à Trédaniel évite la zone artisanale classée UY, au plan local d’urbanisme et que le nouveau tracé soit établi après concertation avec les riverains.

- d’engager une concertation avec la commune de Hénon pour coordonner les actions de chacun.

- de faire figurer les indicateurs prévus dans le contrat de baie dans le compte rendu du programme d’actions du présent programme.

26 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur.

II- AVIS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

Le projet présenté, par les actions proposées et la manière de les mener et de les évaluer, répond ainsi globalement bien à l’objectif affiché d’atteinte du bon état écologique et hydromorphologique des cours d’eau fixés par la Directive Cadre sur l’Eau.

Au vu de mon analyse du dossier et des conclusions qui en résultent, j’émets en conséquence un avis favorable au projet.

Fait à Saint –Samson-sur Rance le 28 juin 2018

Le commissaire enquêteur

Michel Fromont

ANNEXES

1- Arrêté préfectoral du 26 avril 2018 de mise à enquête……………………………..28 2- Photos affichage sur le terrain…………………………………………………………32 3- Bordereau de réception des registres d’enquête……………………………………33 4- Procès-verbal de synthèse et questions du commissaire enquêteur……………..34 5- Mémoire en réponse du maître d’ouvrage…………………………………………. ..40 6- Convention propriétaires………………………………………………………………. 43 7- 31 registres d’enquête.

27 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur.

ANNEXE N° 1- Arrêté préfectoral du 26 avril 2018.

direction départementale Arrêté prescrivant l'ouverture d'une enquête publique des territoires et de la au titre du code de l'environnement en vue d'autoriser les mer travaux prévus dans le programme d'actions du contrat territorial eau et milieux aquatiques (CTEMA 2018-2021) des bassins versants de l'Islet, de la service Flora et du Gouëssant environnement

Le Préfet des Côtes-d'Armor VU le code de l’environnement ;

VU l’ordonnance n° 2016-1060 du 3 août 2016 portant réforme des procédures destinées à assurer l’information et la participation du public à l’élaboration de certaines décisions susceptibles d’avoir une incidence sur l’environnement ;

VU l’ordonnance n° 2017-80 du 26 janvier 2017 et les décrets n°s 2017-81 et 2017-82 du 26 janvier 2017 relatifs à l’autorisation environnementale ;

VU le décret 2004-374 du 29 avril 2004 modifié relatif aux pouvoirs des préfets, à l'organisation et à l’action des services de l’Etat dans les régions et les départements ;

VU le dossier de demande d'autorisation environnementale reçu, le 1er février 2018 et complété le 19 avril 2018, à la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) des Côtes-d'Armor, transmis par la communauté de communes Lamballe Terre et Mer sise 41 Rue Saint-Martin - 22400 LAMBALLE, enregistré sous le n° A18/011 TER, en vue d'être autorisée à effectuer les travaux prévus dans le cadre du CTEMA 2018-2021 des bassins versants de l'Islet, de la Flora et du Gouëssant ;

VU l'avis de l’Agence régionale de santé (ARS) du 9 mars 2018 ;

VU l’avis de l’Agence française pour la biodiversité (AFB) du 21 mars 2018 ;

VU l’avis de la commission locale de l’eau (CLE) du schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) de la baie de SAINT-BRIEUC du 3 avril 2018 ;

VU l’avis du Conseil départemental du 6 avril 2018 ;

VU la décision du Tribunal administratif de RENNES du 5 avril 2018 désignant M. Michel FROMONT en tant que commissaire enquêteur ;

SUR proposition du directeur départemental des territoires et de la mer des Côtes-d’Armor ;

.../...

A R R E T E

ARTICLE 1er : objet de l’enquête publique

Il sera procédé à l'ouverture d'une enquête publique préalable à un dossier d'autorisation environnementale au titre du code de l'environnement, en vue d'autoriser les travaux susvisés prévus 28 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur.

sur les communes d'ANDEL, BREHAND, COETMIEUX, ERQUY, HENANSAL, HENON, LA BOUILLIE, LA MALHOURE, LAMBALLE, LANDEHEN, MONCONTOUR, MORIEUX, NOYAL, PENGUILY, PLANGUENOUAL, PLEDELIAC, PLEMY, PLENEE-JUGON, PLENEUF- VAL-ANDRE, PLESTAN, PLURIEN, POMMERET, QUESSOY, QUINTENIC, SAINT-ALBAN, SAINT-GLEN, SAINT-RIEUL, SAINT-TRIMOEL, TRAMAIN, TREBRY et TREDANIEL.

Ces travaux sont soumis à déclaration et à autorisation environnementale sous les rubriques 3.1.1.0, 3.1.2.0, 3.1.3.0, 3.1.4.0 et 3.1.5.0 de la nomenclature annexée à l'article R. 214-1 du code de l'environnement.

ARTICLE 2 : dates et lieux de l’enquête publique Cette enquête publique se déroulera du mardi 15 mai 2018 au vendredi 1er juin 2018 jusqu'à 12 h 00 en mairies d'ANDEL, BREHAND, COETMIEUX, ERQUY, HENANSAL, HENON, LA BOUILLIE, LA MALHOURE, LAMBALLE, LANDEHEN, MONCONTOUR, MORIEUX, NOYAL, PENGUILY, PLANGUENOUAL, PLEDELIAC, PLEMY, PLENEE-JUGON, PLENEUF- VAL-ANDRE, PLESTAN, PLURIEN, POMMERET, QUESSOY, QUINTENIC, SAINT-ALBAN, SAINT-GLEN, SAINT-RIEUL, SAINT-TRIMOEL, TRAMAIN, TREBRY et TREDANIEL (aux jours et heures d'ouverture de ces mairies, voir l'annexe jointe au présent arrêté).

Les sièges d'enquête sont fixés en mairies d'ERQUY, LAMBALLE et PLENEUF-VAL- ANDRE.

ARTICLE 3 : constitution du dossier d’enquête publique

Ce dossier d'enquête publique contient :

le dossier de demande d'autorisation environnementale qui comporte notamment une étude  d'incidence, un résumé non technique du projet, les fiches techniques des travaux et la mention  des textes qui régissent cette enquête publique ; les avis des consultations (du service départemental des Côtes-d’Armor de l’AFB, de l’ARS , du  Conseil départemental et de la CLE du SAGE) ; le complément. 

ARTICLE 4 : dépôt et consultation du dossier

Le dossier d’enquête publique (dossier "papier" ou sur CD) ainsi qu’un registre d’enquête publique seront déposés, pendant toute la durée de l’enquête, dans chacune des mairies des 31 communes précitées, aux jours et heures d'ouverture figurant dans l'annexe ci-jointe (voir adresses de ces mairies sur la même annexe). Un document papier ou un poste informatique sera donc mis à disposition du public dans ces mairies afin qu'il puisse prendre connaissance de ce dossier et formuler ses observations ou propositions sur ledit registre. Ce dossier pourra être aussi consulté sur le site internet des services de l'Etat en Côtes-d’Armor (www.cotes-darmor.pref.gouv.fr à la rubrique « Publications - Enquêtes publiques ») et sur celui de Lamballe Terre et Mer (www.lamballe-terre-mer.bzh), durant toute la durée de l’enquête publique.

ARTICLE 5 : commissaire enquêteur et permanences

M. Michel FROMONT (directeur général des services, en retraite) est désigné en qualité de commissaire enquêteur.

Il recevra en personne les observations du public en mairies de :

- ERQUY : - le mardi 15 mai 2018 (de 9 h 00 à 12 h 00) ;

29 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur.

- LAMBALLE : - le mercredi 23 mai 2018 (de 14 h 00 à 17 h 00) ;

- PLENEUF-VAL-ANDRE : - le vendredi 1er juin 2018 (de 9 h 00 à 12 h 00).

ARTICLE 6 : publicité de l’enquête publique

Les habitants des 31 communes précitées ainsi que toute personne intéressée par cette enquête publique seront prévenus, quinze jours au moins avant le début de l'enquête, par voie d'affichage dans les mairies de ces communes (en étant visible de l'extérieur), qu'ils peuvent :

- prendre connaissance du dossier dans ces mairies ; - formuler leurs observations ou propositions :

- soit sur le registre d’enquête mis à leur disposition durant cette enquête dans ces mairies ; - soit par courrier adressé avant la fin de cette enquête à l’attention du commissaire enquêteur en mairie d'ERQUY, de LAMBALLE ou de PLENEUF-VAL-ANDRE (voir adresses sur l'annexe ci-jointe). Ces observations ou propositions seront versées au registre d’enquête déposé dans la mairie destinataire de ce courrier ; - soit par voie électronique à la DDTM des Côtes-d'Armor (adresse e-mail : ddtm-se- [email protected]), avant la fin de cette enquête. Ces observations ou propositions seront accessibles sur le site internet de Lamballe Terre et Mer (www.lamballe-terre- mer.bzh) et versées dans un des registres d’enquête déposés dans les trois sièges d'enquête.

L’accomplissement de cet affichage sera certifié par le maire de la commune où il a lieu.

Lamballe Terre et Mer devra, à ses frais, imprimer le même avis sur format A2 (fond jaune), et l’afficher à proximité des travaux faisant l’objet de la présente demande, en étant visible et lisible de la voie publique, et ce, quinze jours avant le début de l’enquête et pendant toute la durée de celle-c

Cet avis sera inséré par la préfecture des Côtes-d’Armor (DDTM) en caractères apparents, quinze jours au moins avant le début de l’enquête, dans les journaux Ouest-France et Le Télégramme (éditions des Côtes-d’Armor), aux frais de Lamballe Terre et Mer, et rappelé dans les huit premiers jours de l’enquête dans ces mêmes journaux.

Cet avis d’enquête sera également mis en ligne, au moins quinze jours avant le début de l'enquête et pendant au moins toute la durée de celle-ci :

- sur le site internet de Lamballe Terre et Mer (www.lamballe-terre-mer.bzh) ; - sur le site internet des services de l’État en Côtes-d’Armor (www.cotes-darmor.pref.gouv.fr à la rubrique « Publications - Enquêtes publiques »).

ARTICLE 7 : rapport et conclusions du commissaire enquêteur Chaque registre d’enquête, à feuillets non mobiles, sera clos et signé par le commissaire enquêteur.

Après la clôture de l’enquête, le commissaire enquêteur rencontrera sous huitaine le pétitionnaire et lui communiquera les observations écrites et orales formulées durant l’enquête publique, celles-ci étant consignées dans un procès-verbal, en l’invitant à produire, dans un délai de quinze jours, un mémoire en réponse.

Le commissaire enquêteur, après avoir entendu toute personne qu’il lui paraîtra utile de consulter, établira un rapport relatant le déroulement de l’enquête, examinera les observations

30 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur. recueillies et consignera, dans un document séparé, ses conclusions motivées en précisant si elles sont favorables, favorables sous réserves ou défavorables au projet.

Dans le délai de trente jours à compter de la clôture de l’enquête, le commissaire enquêteur transmettra au préfet des Côtes-d’Armor (DDTM - service environnement) les exemplaires du dossier d'enquête déposés en mairies d'ERQUY, de LAMBALLE et de PLENEUF-VAL-ANDRE (sièges d'enquête) accompagnés du registre d'enquête tenu à la disposition du public dans chacune des 31 mairies précitées, ainsi que des pièces annexes éventuelles, avec son rapport et ses conclusions motivées. Il enverra simultanément une copie du rapport et de ses conclusions motivées au président du Tribunal administratif de RENNES.

Ce délai pourra être prorogé sur demande argumentée du commissaire enquêteur et après avis de Lamballe Terre et Mer.

La préfecture des Côtes-d’Armor (DDTM) adressera une copie du rapport et des conclusions du commissaire enquêteur :

 aux mairies des 31 communes concernées par cette enquête publique pour y être tenue à la disposition du public pendant un an à compter de la date de clôture de cette enquête ;

 à Lamballe Terre et Mer Ces documents seront mis à disposition du public sur le site internet des services de l’État en Côtes-d’Armor (www.cotes-darmor.pref.gouv.fr à la rubrique « Publications - Enquêtes publiques »), pendant un an à compter de la date de clôture de cette enquête.

ARTICLE 8 : communication et exécution du présent arrêté

Le présent arrêté sera adressé à Lamballe Terre et Mer, aux mairies d'ANDEL, BREHAND, COETMIEUX, ERQUY, HENANSAL, HENON, LA BOUILLIE, LA MALHOURE, LAMBALLE, LANDEHEN, MONCONTOUR, MORIEUX, NOYAL, PENGUILY, PLANGUENOUAL, PLEDELIAC, PLEMY, PLENEE-JUGON, PLENEUF-VAL-ANDRE, PLESTAN, PLURIEN, POMMERET, QUESSOY, QUINTENIC, SAINT-ALBAN, SAINT-GLEN, SAINT-RIEUL, SAINT- TRIMOEL, TRAMAIN, TREBRY et TREDANIEL, au commissaire enquêteur et au Tribunal administratif de RENNES.

La secrétaire générale de la préfecture des Côtes-d'Armor, le directeur départemental des territoires et de la mer des Côtes-d’Armor et les maires des communes précitées sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté.

Le présent arrêté sera publié au recueil des actes administratifs de la préfecture des Côtes-d’Armor.

Fait à Saint-Brieuc, le 26 avril 2018

Signé pour le Préfet La secrétaire Générale

Béatrice OBARA

31 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur.

ANNEXE N° 2 – Affichage sur le terrain.

32 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur.

ANNEXE N° 3 – Etat réception des registres par le commissaire enquêteur.

Enquête publique communauté de communes Lamballe Terre et Mer Dates de réception des registres

Vendredi 1er juin Samedi Lundi Mardi Mercredi COMMUNES 02-juin 04-juin 05-juin 06-juin

ANDEL X BREHAND X COËTMIEUX X ERQUY X HENANSAL X HENON X LA BOUILLIE X LA MALHOURE X LAMBALLE X LANDEHEN X MONCONTOUR X MORIEUX X NOYAL X PENGUILY X PLANGUENOUAL X PLEDELIAC X PLEMY X PLENEE-JUGON X PLENEUF VAL ANDRE X PLESTAN X PLURIEN X POMMERET X QUESSOY X QUINTENIC X SAINT GLEN X SAINT-ALBAN X SAINT-RIEUL X SAINT-TRIMOEL X TRAMAIN X TREBRY X TREDANIEL X

TOTAL 31 1 10 11 7 2

Fait à St Samson sur Rance le 6 juin 2018

33 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur.

ANNEXE N° 4 – Procès-verbal de synthèse du 7 juin 2018.

Département des Côtes d’Armor

Communauté de Communes Lamballe Terre & Mer

DOSSIER D’AUTORISATION AU TITRE DE LA LOI SUR L’EAU ET LES MILIEUXAQUATIQUES 2018-2021 ET DECLARATION D’INTERET GENERAL POUR LES COMMUNES CONCERNEES PAR LES TRAVAUX EN MILIEUX AQUATIQUES (bassins versants Flora-Islet et Gouëssant)

ENQUETE PUBLIQUE DU 15 MAI AU 1ER JUIN 2018

Arrêté préfectoral en date du 26 avril 2018

PROCES VERBAL DE SYNTHESE DE MICHEL FROMONT COMMISSAIRE ENQUETEUR

I- PROCEDURE ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE.

L’enquête publique s’est déroulée du mardi du 15 mai au vendredi 1er juin 2018, 12 heures. Un dossier et un registre d’enquête ont été déposés, par courrier en date du 27 avril 2018, dans les 31 communes concernées par les travaux.

Les sièges d’enquête avaient été fixés en mairies d’Erquy, Lamballe et Pléneuf-Val André Le public pouvait consulter le dossier dans chacune des 31 communes et sur le site internet de l’Etat en Côtes d’Armor ( www.cotesdarmor.pref.gouv.fr).

Il pouvait formuler ses observations : - soit sur le registre d’enquête mis à leur disposition durant cette enquête dans les 31 mairies ; - soit par courrier adressé avant la fin de cette enquête, à l’attention du commissaire enquêteur en mairie d'ERQUY, de LAMBALLE ou de PLENEUF-VAL-ANDRE, ces observations ou propositions étant versées au registre d’enquête déposé dans les mairies ; - soit par voie électronique à la DDTM des Côtes-d'Armor (adresse e-mail : ddtm-se-enquetepublique@cotes- darmor.gouv.fr), avant la fin de cette enquête, ces observations ou propositions étant accessibles sur le site internet de Lamballe Terre et Mer (www.lamballe-terre-mer.bzh) et versées dans un des registres d’enquête déposé dans les trois sièges d'enquête. Le commissaire enquêteur a tenu une permanence, dans les trois mairies siège de l’enquête : le mardi 15 mai de 9 h 00 à 12 h 00 à Erquy, le jeudi 23 mai de 14 h 00 à 17 h 00 à Lamballe et le vendredi 1er juin de 9 h 00 à 12 h 00 à Pléneuf-Val André. 34 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur.

Le bilan de ces permanences est le suivant :

Nombre de Nombre Nombre de personnes d’observations courriers reçues portées sur le déposés et registre mails Erquy 0 0 0 Lamballe 1 1 3 Pléneuf -Val - 3 1 1 André Total 4 2 4

Les observations présentées par le public s’élèvent au total à 8. Elles se décomposent ainsi :

Registre Courrier Courrier papier électronique Lamballe 1 3 Pléneuf-Val-André 1 1 Hénon 1 Trédaniel 1 Total 3 2 3

II- SYNTHESE DES OBSERVATIONS DU PUBLIC

1- Hydromorphologie.

11- Lors de sa permanence en date du 23 mai 2018 (14 h 00 à 17 h 00) à la Mairie de Lamballe, le commissaire enquêteur a reçu M. LONCLE Jean-Christophe, 43 la Touche 22510 à Trédaniel. M. LONCLE a consigné l’observation suivante sur le registre d’enquête : « L’opération Renat 4 située à « l’Epine du bas bourg » à Trédaniel (page 57 F1) traverse la zone artisanale dénommée UY dont je suis en partie propriétaire (parcelles n° 1136 et n° 1137). Je demande à ce que le tracé de l’opération Renat 4 contourne les terrains classés en zone UY. L’opération DI 4 à « Bellevue » à Trédaniel traverse la zone artisanale dénommée UY dont je suis en partie propriétaire (parcelle n° 1145) Je demande que la rivière soit remise dans son lit initial qui se situe entre les parcelles 1147 et 673 »

12- Par courrier en date du 1er juin, déposé à la Mairie de Trédaniel avant 12 heures, la SCI SFPI Garage Piéto, le Bas Bourg 22150 Trédaniel refuse le passage du dévoiement de la rivière sur ces parcelles cadastrées numéros 1136, 1137, 1139, 1141 et 1143, classées en zone artisanale UY. Cela la bloquerait dans ses constructions futures.

35 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur.

« lit initial »

« Lit actuel »

Extrait de l’atlas 2020 Planche

Extrait plan zonage PLU - Indications de M. Loncle

Vue aérienne du secteur du Bas bourg

36 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur.

2- Aménagement foncier

M. le Maire de Hénon a porté, le 1er juin, une observation sur le registre d’enquête déposé à la mairie de Hénon. Il indique que des travaux d’aménagement foncier étant prévus sur le territoire de sa commune, il conviendra d’en tenir compte dans le présent programme afin d’éviter des doublons.

3- Moulin Madeuc à Pléneuf Val André

Six observations ont été présentées au sujet du Moulin Madeuc, situé sur le territoire de la commune de Pléneuf- Val-André.

Sur le registre d’enquête.

Observations de M. BOCQUET, DGS de la Ville de Pléneuf-Val-André qui a consigné le 1er juin, lors de la permanence du commissaire enquêteur, une observation sur le registre, au nom de M. Jean-Jacques MICHEL, adjoint aux travaux à la commune de Pléneuf-Val-André : - le lit actuel de la rivière et la configuration actuelle du moulin sont naturels ; ils n’ont pas été modifiés par la main de l’homme. Dans ces conditions, ajouté au fait que les lieux ont un intérêt historique, peut-on déplacer le lit de la rivière ? - ne faudrait-il pas plutôt créer une passe à truite ?

Courriers déposés.

Courrier déposé lors de la permanence du commissaire enquêteur à la Mairie de Pléneuf-Val-André, en date du 1er juin 2018, par Mme Pierre-André GAIFFE, 26 rue du Moulin Madeuc 22370 Pléneuf-Val-André. M. GAIFFE est opposé à une opération de contournement de la cascade. Il considère « qu’il est hasardeux d’affirmer que l’on restaurerait le cours « naturel » de la rivière en neutralisant le prétendu obstacle qui aurait été créé sur son cours ». Ils s’interrogent sur le coût de l’opération. Enfin le charme de cette petite vallée en serait gravement modifié.

 Par courrier électronique transmis sur le site de la DDTM des Côtes d’Armor.

Trois courriers ont ainsi été reçus et ont été versés au registre de la mairie de Lamballe, l’un des trois sièges de l’enquête.

 Courrier électronique en date du 30 mai 2018 de MM Michèle et Wilfried HEINS, Moulin du Vauclair, 40 rue de Tertre Oro 22370 Pléneuf-Val-André. Ils s’opposent formellement au projet de déplacement d’une « cascade » sur la rivière Flora qui détruirait le site et dont le coût ne se justifie pas.

 Courrier électronique en date du 31 mai 2018 de M Philippe TREHOREL, Moulin du Vauclair, rue de Tertre Oro 22370 Pléneuf-Val-André. Il est propriétaire du moulin Vauclair situé en amont du moulin Madeuc. Il considère que le tracé actuel de la rivière est bien son tracé naturel et que la création d’une rivière de contournement constituerait un dispositif antinaturel et inesthétique qui entraînerait l’asséchement du lit naturel et la destruction de la cascade. Il pense qu’il doit pouvoir exister une autre solution, moins coûteuse, pour faciliter les allées et venues des anguilles, que celle consistant à créer un dispositif artificiel et à dénaturer la rivière.

 Courrier électronique en date du 31 mai 2018 de MM Hélène et Rémy GENTHON, 21 rue du Moulin Madeuc 22370 Pléneuf-Val-André. Ils sont propriétaires du moulin Madeuc et de la rive droite de la partie de la Flora située au droit de la cascade. Ils considèrent le projet de contournement de la cascade est infondé pour deux raisons. La première est que cette chute d’eau a toujours existé, elle est d’origine naturelle. Il n’y a pas à restaurer une continuité écologique qui est ce qu’elle a toujours été, les espèces piscicoles s’en étant toujours accommodées.

37 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur.

La seconde raison est que ce contournement aurait pour conséquence de dénaturer ce site naturel remarquable et de supprimer les vestiges de l’ancien barrage du moulin qui a fait l’objet d’un signalement à l’inventaire général des monuments historiques et des richesses artistiques de France.

Remarques orales.

Remarques formulées lors de la permanence du commissaire enquêteur à la Mairie de Pléneuf-Val-André, en date du 1er juin 2018, par M. Michel LEVÊQUE, 31 rue du Tertre Oro 22370 Pléneuf-Val-André : - le contournement fera que par grands « coups d’eau », l’eau se répandant dans un pré et risquant de déborder, devra être contenue par un ouvrage qui sera couteux et dénaturera les lieux qui sont protégés. - l’opération mettra fin aussi à la petite retenue d’eau située en amont de la cascade et détruira ainsi l’écosystème existant.

III- QUESTIONS COMPLEMENTAIRES DU COMMISSAIRE ENQUETEUR AU MAITRE D’OUVRAGE

En lien avec les observations du public

1- Concernant l’opération de renaturation (Renat 4), au lieu-dit « l’Epine du bas bourg » à Trédaniel, prévu au programme de 2020, la feuille correspondante F1 de l’atlas cartographique ne permet pas de situer exactement le tracé de cette opération par rapport à la zone artisanale classée en zone UY. Il conviendrait ainsi de reporter sur un plan de zonage du Plan local d’urbanisme applicable à la commune de Trédaniel, le tracé de cette opération de renaturation.

2- Six observations ont été recueillies au sujet d’une opération située au moulin Madeuc. Elles sont toutes défavorables à un projet de détournement du lit de la rivière et de suppression de la cascade. Il est indiqué, à la page 82 du dossier, que l’opération du moulin Madeuc, même si elle fait partie du programme d’actions du Gouëssant, Islet-Flora 2017-2021, fera le cas échéant l’objet d’un dossier d’autorisation ultérieur. Elle n’est donc pas incluse dans le présent dossier. Néanmoins, compte tenu des observations reçues, pourriez-vous m’apporter des précisions sur la suite qui sera réservée à ce projet et sur les modalités de concertation envisagées ?

En lien avec l’examen du dossier et les avis des personnes consultées

1- Continuité écologique.

L’agence française pour la biodiversité, dans son avis en date du 21 mars 2018, indique que le nombre de sites à aménager, dans le présent programme, au niveau de la continuité écologique, (26 pour le Gouëssant et l’Evron) lui paraît sous-estimé. Si tel est le cas, la communauté de communes envisage-t-elle de compléter ce programme sur ce point ?

L’agence considère par ailleurs que, dans ce programme, la principale solution retenue pour assurer la continuité écologique est la mise en place de rampes d’enrochements. Elle estime que ce dispositif n’est pas toujours efficace et pérenne et que, lorsque cela est techniquement possible, il vaut mieux remplacer l’ouvrage défaillant par un autre, mieux dimensionné. Quelle est la position de la communauté de communes à ce sujet ?

2- Incidences des aménagements prévus.

Le chapitre VI-II traitant de l’incidence, au titre de la loi sur l’eau, des travaux de petite continuité, d’hydromorphologie et d’entretien et de restauration de ripisylves (pages 86 et 87 du dossier) parle d’incidences temporaires. Ne s’agit-il pas plutôt d’incidences définitives ?

3- Evaluation et suivi du programme.

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 Concernant le comité technique et le comité de pilotage, dont la composition figure en annexe 9 (page 162 du dossier), quelle sera la fréquence de leurs réunions ?  Au sujet du processus de validation des travaux (voir page 92 du dossier), en préciser le déroulement.  Quelle est la composition et le rôle du comité professionnel agricole ?  Les indicateurs prévus dans le contrat de baie figureront-ils dans le compte rendu du programme d’actions du présent programme ?  Suivant quelles modalités les propriétaires bénéficiaires de travaux feront-ils l’objet d’un suivi ?

4- Qualité de l’eau

L’agence française pour la biodiversité, l’agence régionale de santé et la commission locale de l’eau évoquent les mesures, notamment de nouvelles pratiques agricoles sur les bassins versants, qui, au-delà des aménagements prévus au dossier, sont de nature à améliorer la qualité de l’eau.

Ne conviendrait-il pas dans le dossier :  de préciser que le présent programme, qui a pour objectif d’atteindre bon état écologique et hydromorphologique des cours d’eau, s’inscrit dans un programme plus large de reconquête de la qualité de l’eau incluant des mesures indiquées ci-dessus ;  et de présenter succinctement les actions que la communauté de communes mène à ce sujet, notamment de conseil auprès de la profession agricole ?

Pièces jointes :

 Numérotation des observations.  Copie des observations portées aux registres et copie des courriers.

______

Je soussigné Michel Fromont, remets ce jour, à Monsieur le Président de la Communauté de communes Lamballe Terre et Mer, un exemplaire du présent procès-verbal de synthèse après l’avoir commenté, ainsi que les copies des observations formulées par le public.

Etabli en deux exemplaires, à Lamballe, le 7 juin 2018

Le Président de la Le commissaire enquêteur Communauté de communes Michel Fromont Lamballe Terre et Mer

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ANNEXE N° 5 – Mémoire en réponse du maître d’ouvrage en date du 287 juin 2018

Destinataire(s) M. FROMONT Michel, commissaire-enquêteur

Objet : Réponses au procès-verbal de synthèse concernant l’enquête publique du dossier d’autorisation environnementale, programme milieux aquatiques « Gouessant- Islet-Flora »

I- PROCEDURE ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE

Pas d’observations.

II- SYNTHESE DES OBSERVATIONS DU PUBLIC

1- Hydromorphologie

11-12 - Opération « Renat 4 », zone UY : le tracé proposé est indicatif et dépendra de levers complémentaires (topographie précise restant à effectuer). Il convient de préciser que la zone UY est réalisée sur un remblai de zones humides, ce qui aujourd’hui ne serait plus autorisé. Toutefois, cette zone UY n’étant pas classable en zone humide au regard de la réglementation, les constructions y sont possibles. Lamballe Terre & Mer, afin de ne pas entraver d’éventuels projets, s’engage par conséquent à positionner le futur lit du cours d’eau en dehors de l’emprise de la zone UY.

11- Opération « DI 4 », à « Bellevue » : Le lit du cours d’eau a effectivement été déplacé de manière ancienne, probablement en lien avec la création de la Route Départementale. Compte tenu des enjeux liés à la présence de cette route, il n’est pas souhaité, ni souhaitable pour la préservation du cours d’eau, de déplacer ce dernier. Par ailleurs, des travaux d’hydromorphologie visant à diversifier les écoulements et à recréer des habitats ont déjà été réalisés en 2013 sur la partie longeant la zone UY, lui redonnant un caractère plus fonctionnel.

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2- Aménagement foncier

Les travaux prévus dans le cadre du CTMA Flora-Islet et Gouëssant tiendront compte de la procédure d’aménagement foncier en cours sur la commune d’Hénon. Une première réunion de calage a déjà eu lieu entre les services de Lamballe Terre & Mer et les services en charge du dossier au Conseil Départemental le 29/05/2018. Il a été convenu d’organiser d’autres réunions de calage en y associant la commune.

3- Moulin Madeuc à Pléneuf Val André

La programmation de travaux concernant « Moulin Madeuc » n’est pas intégrée au dossier LEMA-DIG soumis à la présente enquête publique, tel qu’indiqué page 82 du rapport. Par conséquent, la prise en compte des observations formulées se fera dans le cadre d’une démarche de concertation prévue dans les mois à venir. Ces travaux feront l’objet, le cas échéant, d’une procédure d’autorisation spécifique. Par ailleurs, le maître d’ouvrage public n’est pas clairement connu. L’étude de mise en œuvre de la compétence GEMAPI, actuellement en cours sur le territoire de Lamballe Terre & Mer, devrait apporter des réponses rapides.

III- QUESTIONS COMPLEMENTAIRES DU COMMISSAIRE ENQUETEUR AU MAITRE D’OUVRAGE

1- Continuité écologique

Un contact pourra être pris avec l’Agence Française pour la Biodiversité afin de compléter la liste des obstacles à aménager ou supprimer sur le bassin versant du Gouëssant. Cependant, tous les ouvrages présents sur les bassins ne pouvant être inclus dans cette programmation quinquennale, ceux qui y figurent ont été sélectionnés sur la base d’un rapport « gain écologique/coût prévisionnel » favorable. Les rampes d’enrochement ont pour but de rétablir la continuité écologique tout en conservant l’ouvrage, mais en y assurant un niveau d’eau minimal en période d’étiage pour le passage de l’ichtyofaune (15-20 cm). Ces aménagements sont préconisés lorsque le rapport entre le coût de remplacement de l’ouvrage et le gain écologique obtenu est disproportionné. Par exemple, une buse sous voirie, qui nécessiterait une réfection de chaussée, et qui n’engendrerait pas d’autres problèmes (ex : dimensionnement insuffisant), ne sera pas remplacée mais la chute sera compensée par la mise en place d’une rampe d’enrochement, consolidée par des pieux si nécessaire. Une surveillance annuelle de ce type d’ouvrage est effectuée, en particulier suite aux épisodes de crues, surtout dans les 5 premières années. Des travaux de recalage sont alors réalisés si nécessaire.

2- Incidence des aménagements prévus

Le chapitre VI-II traite des incidences, au titre de la loi sur l’eau. Les incidences permanentes sont positives pour les milieux aquatiques, il n’y a aucune incidence négative permanente d’identifiée pour les travaux de petite continuité, d’hydromorphologie et d’entretien de ripisylves

3- Evaluation et suivi du programme Le comité technique et le comité de pilotage se réunissent successivement, autant que de besoin, et a minima une fois en fin d’année afin de dresser le bilan des travaux réalisés d’une part, et envisager la programmation et les financements pour l’année N+1 d’autre part. Dans le détail, chaque année, le technicien parcourt le secteur visé par le programme de travaux de l’année suivante. Les propriétaires et exploitants sont ensuite rencontrés pour valider les différents scénarii qui leur sont proposés. 41 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur.

Par la suite, un comité technique est organisé en fin d‘année afin de choisir les scénarii sur les différents sites de travaux. La programmation étant fixée, un comité de pilotage est mis en place pour valider définitivement les travaux de l’année suivante. Le comité professionnel agricole, composé d’agriculteurs volontaires, est réuni 3 à 4 fois/an afin de discuter principalement de la programmation agricole. Cependant, en début d’année, le secteur investigué est présenté au comité ainsi que les thématiques abordées. En fin d’année, les travaux effectués et les bilans écologiques et financiers sont eux aussi présentés au comité. Les indicateurs seront choisis et figureront dans le compte-rendu du programme lorsque le SAGE Baie de Saint-Brieuc, porteur du Contrat de Baie, fournira la liste des indicateurs à suivre en fonction du type de travaux. Les propriétaires et exploitants seront régulièrement contactés et informés des résultats des suivis lorsque le technicien viendra suivre l’évolution des travaux et pourront bénéficier des résultats généraux des suivis d’indicateurs au sein des articles de presse et des bulletins municipaux.

4- Qualité de l‘eau

Les missions du service bassin Versant et Littoral sont d’atteindre le bon état écologique des masses d’eau d’ici 2021 et 2027. Pour ce faire, le service traite : - Le suivi qualité de l’eau (nitrates, pesticides, phosphore, bactériologie) sur son territoire par des prélèvements calendaires et lors des épisodes pluvieux - Le ramassage des algues vertes - La reconstitution d’un réseau hydrographique cohérent et fonctionnel (zones humides et réseau d’écoulement) - L’accompagnement des agriculteurs dans la mise en place de pratiques plus respectueuses de l’environnement Pour cette dernière mission, Lamballe Terre & Mer intervient via des marchés publics passés avec deux prestataires : la Chambre d’Agriculture et le Groupement d’Agriculteur Biologique. 4 thématiques principales sont développées par les prestataires : - L’optimisation des itinéraires techniques - La réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires - Le développement des pratiques économes en intrants - La mise en place d’actions individuelles sur les secteurs prioritaires en pesticides

42 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur.

ANNEXE N° 6- Convention propriétaires

43 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur.

44 Dossier n° E 18000084 / 35 Rapport et conclusions de Michel Fromont, commissaire enquêteur.