I S M A Istituto di Studi sul Mediterraneo Antico Consiglio Nazionale delle Ricerche

Lorenza Ilia Manfredi Silvia Festuccia

AOUAM I Rapport préliminaire de la première campagne de prospection et de fouille dans la zone minière du Jebel Aouam

BraDypUS.net COMMUNICATING CULTURAL HERITAGE Bologna 2016 I S M A Istituto di Studi sul Mediterraneo Antico Consiglio Nazionale delle Ricerche

Lorenza-Ilia Manfredi, Silvia Festuccia, AOUAM I. Rapport préliminaire de la première campagne de prospection et de fouille dans la zone minière du Jebel Aouam

Testi di Youssef Bokbot, Bruno Brunetti, Hassan Bounajma, Chiara Cecalupo, Angela Celauro, Abdelliah Dekayir, Daniela Ferro, Silvia Festuccia, Valerio Graziani, Chiara Lucarelli, Lorenza Ilia Manfredi, Luca Manunza, Pasquale Merola, Costantino Meucci, Leopoldo Repola, Mabrouk Seghir, Roberta Sulpizio, Fiammetta Susanna, Giorgio Trojsi.

Realizzato con il contributo del Ministero per gli Affari Esteri Italiano

Progetto grafco, composizione a cura di BraDypUS s.a. (Julian Bogdani ed Erika Vecchietti)

Bologna (BraDypUS) 2016 ISBN: 9788898392391

Questo volume è disponibile gratuitamente online all’indirizzo http://books.bradypus.net

Il contenuto del volume AOUAM I. Rapport préliminaire de la première campagne de prospection et de fouille dans la zone minière du Jebel Aouam vengono diffusi nella versione cartacea ed elettronica secondo la licenza Creative Commons, Attri- buzione – Non commerciale – Non opere derivate 4.0 Internazionale, il che signifca che i lettori sono liberi di: riprodurre, distribuire, comunicare ed esporre in pubblico quest’opera, a condizione che il suo contenuto non venga alterato o trasformato, che venga attribuita la paternità dell’opera al curatore/i del volume e ai singoli autori degli interventi, e che infne l’opera non venga utilizzata per fni commerciali. Gli autori e l’editore difendono la gratuità del prestito bibliotecario e sono contrari a norme o direttive che, monetizzando tale servizio, limitino l’accesso alla cultura. Per questo motivo rinunciano a riscuotere eventuali royalties derivanti dal prestito biblio- tecario di opere di questa collana. L’editore garantirà inoltre sempre il libero accesso ai contenuti dei volumi, senza limitazioni alla loro distribuzione in alcun modo. BraDypUS s.a. via A. Fioravanti, 72, 40129 Bologna www.bradypus.net; [email protected] C.F. e P.IVA 02864631201 AOUAM I Rapport préliminaire de la première campagne de prospection et de fouille dans la zone minière du Jebel Aouam Indice

Les prospections archéologiques de 2012-2013 5 Abdelliah Dekayir – Lorenza Ilia Manfredi

L’antica miniera di Aouam: un progetto pilota per la valorizzazione dei siti 11 archeominerari Lorenza Ilia Manfredi

Les prospections et les fouilles de 2014 17 Youssef Bokbot – Lorenza Ilia Manfredi

Analisi cartografca e dati da remoto dell’area di Aouam 21 Pasquale Merola

Les prospections archéométriques et archéologiques 31 Angela Celauro – Pasquale Merola – Fiammetta Susanna

The Fortress of Ighram Aousser: Preliminary Analysis of the Wall Structure 45 Silvia Festuccia

Les fouilles de la ville fortifée de Ighram Aousser 57 Lorenza Ilia Manfredi – Mabrouk Seghir – Fiammetta Susanna

Per una progettazione evolutiva: il virtuale come strumento per la costruzione e 63 la rappresentazione di dati relazionati in contesti in variazione continua Leopoldo Repola

Defnizione di un protocollo analitico per lo studio archeometrico di materiali 75 piro-metallurgici del sito di Aouam-Marocco Daniela Ferro – Valerio Graziani – Roberta Sulpizio – Chiara Lucarelli – Giorgio Trojsi – Costantino Meucci

Interpretazioni analitiche su varie tipologie di materiali fttili dal sito di Ighram 81 Aousser (Marocco) Roberta Sulpizio – Daniela Ferro – Bruno Brunetti – Fiammetta Susanna

Visual Sociology: il caso studio della miniera marocchina di Jebel Aouam e della 95 rete dei siti minerari Luca Manunza Considerazioni teoriche preliminari per la nascita del Museo Archeologico e 99 Minerario di Aouam (Marocco) Chiara Cecalupo

Le projet de développement de la mine de Aouam et la création de son parc 103 minier et archéologique Chiara Cecalupo – Lorenza Ilia Manfredi – Hassan Bounajma AOUAM I Rapport préliminaire de la première campagne de prospection et de fouille dans la zone minière du Jebel Aouam a cura di Lorenza Ilia Manfredi e Silvia Festuccia, Bologna 2016, pp. 5-10

Les prospections archéologiques de 2012-2013

ABDELLIAH DEKAYIR* – LORENZA ILIA MANFREDI** * Department of Earth Sciences, Faculty of Sciences, Meknes (Morocco). [email protected] ** Istituto di Studi sul Mediterraneo Antico-CNR. [email protected]

The aims of the bilateral Project “Phoenician-Punic Archaeology, Geology, Archaeometry, territorial information systems, mining istor eteen and niersit oua smai o enes ere to defne te istorica and tecnoogica contet tat characterizes the productive metallurgical cycle. In these two years, thanks to the study of literature, the surveys and the archae- ometric analysis, it was possible to limit the investigation area within a radius of 200 km around Meknes, in the region of Aouam (Tighza). Archeometric analysis were also carried out (SEM-EDS, XRD and mass spectrometry) on samples collected during the prospections o and i mines ouam, umes, aida, miter, aarouc, itmmar, toda sti partia actie, ae een isited and te resuts ere er satising e isit to te mine o ouam as ieded to te most proftae resuts, it te identifcation o a ortress

Keywords: Punic Archaeology, Geology, Archaeometry, Ancient Mines, Morocco

Le Maroc si riche de sa diversité géologique est un Le projet de recherche bilatérale conjoint pays minier par excellence qui produit une quantité biennal entre le CNRST-Maroc/CNR-Italie «The appréciable d’une large gamme de métaux. La ancient mines of Morocco. Archaeological and plupart des mines ont fait l’objectif d’exploitation archeometric study from the minerals to the depuis les temps anciens comme en témoigne les metallic artefacts « a été approuvé au mois de scories et rejets miniers retrouvés dans plusieurs Mars 2012 et signé par l’équipe de l’Université localités. L’exploitation des minerais au Maroc Moulay Ismail et dirigée par Abdelilah Dekayir remonte probablement à l’Antiquité, mais les plus et par l’ISMA dirigée par Lorenza-Ilia Manfredi. signifcatifs vestiges remontent au Moyen Age Le projet a eu comme objectif principal de défnir (IXème siècle) comme en témoignent plusieurs le cadre historique et technologique du cycle excavations et grattages, notamment ceux situés productif lié à l’exploitation des mines antiques : dans l’Anti-Atlas (à Imiter, Sidi Flah et Zgounder) les techniques d’extraction pyrométallurgiques et et dans le Moyen Atlas, (à Jbel Aouam où l’argent de travail des métaux, la gestion des ressources est associé au plomb). et de leur commerce et l’individualisation du rôle spécifque de la zone dans l’économie pré- romaine du Maroc. La recherche a pu compter sur l’aide de techniques appartenant à divers secteurs scientifques : le télérèleve et la photo interprétation combinés aux études géologiques, topographiques, archéologiques1 et aux analyses archéométriques2 deux zones ont été prospectées, en particulier faites sur les minéraux, scories de travail et à la mine de Tighza dans la région de Jebel moitié travaillées avec le microscope optique Aouam : le flon nord, avec des traces d’extraction afn de caractériser, XRF pour individualiser les à ciel ouvert d’époque antique et la forteresse éléments primaires et secondaires, SEM-EDS pour islamique appelée Ighram Aousser. Les résultats détecter les éléments primaires et secondaires et de cette recherche ont été de grand intérêt, grâce pour la reconnaissance de la microstructure et de à l’identifcation de nombreux fragments de la morphologie, pour l’identifcation des éléments. céramique de type fonctionnel lié à la production Toutes les données sont en phase d’informatisation et des scories de différents types, sur lesquels des et sont élaborées avec le system GIS3. premières analyses avec le SEM-EDS ont déjà été La première prospection archéologique qui a été faites et une étude statistique des composants de faite au Maroc au mois de juillet 2012 a été menée en diagramme ternaire minéral et d’analyses minérale ce qui concerne la partie italienne, par la responsable e de analyse multivariée PCA6. La prospection du projet, Fiammetta Susanna archéologue et suivante dans les mines de Oulmes n’a pas fourni doctorante à l’Université de Neuchâtel (Suisse)4 les bons résultats de ceux de la mine de Tighza, et par Angela Celauro doctorante à l’Université toutefois, l’analyse SEM-EDS faite sur quelques d’Evora (Portugal)5, et s’est déroulée dans les échantillons de scories trouvés, semble démontrer zones de Jebel Aouam; Oulmes; Tayadirt; El Gour. que dans le gisement, outre l’étang, est présent Ces zones d’intervention ont étés individualisées aussi une certaine quantité de fer, peut-être présent à partir d’informations offertes par la lecture de la dans un chapeau d’oxyde qui pourrait avoir été cartographie et d’après la photo-interprétation et l’objet d’extraction en Antiquité. La troisième zone aussi d’informations et d’études des géologues de qui a été prospectée est celle de Tayadirt située à l’Université de Moulay Ismail de Meknès. L’équipe la confuence des feuves Boulajoul et Moulaya, marocaine de l’Université de Moulay Ismail a où ont été trouvés à la fn des années 60 au siècle été dirigée par Abdelilah Dekayir, géochimiste dernier, des tumulus funéraires de tradition locale et formée par Lahcen Bejjit, physicien de la avec à l’intérieur de nombreux objets en métal de matière ; Mohamed Rouai, géologue ; Hamidou El tradition punique7. Ouardi, géologue ; Nessma Bouzoubaa étudiant en Le site est très intéressant car il est situé dans la archéométrie. vallée entre Itzer (près de laquelle, grâce à la photo Dans le domaine des zones minières identifées, – interprétation, a été identifée une forteresse pas encore étudiée) et Zaida, une ville minière probablement connue aussi dans l’Antiquité. 1 Cfr. l’ouvrage du Fiammetta Susanna pour la partie Après l’expérience réussie de 2012 et après archéologique et Angela Celauro pour l’archéométrie ; pour le télérelève et la cartographie l’équipe du Alessia Allegrini, de nouvelles recherches bibliographiques et IIA-CNR et surtout du Pasquale Merola, IIA-CNR. cartographiques, le groupe est retourné au Maroc 2 Les analyses archéométriques ont été coordonnées par en 2013 avec l’intention de continuer l’étude Daniela Ferro de l’ISMN-CNR et réalisées sur les objets pré- romains de provenance marocaine. Cfr. Montero ruiz et al. cartographique et les prospections dans ces zones 2012, pp. 113-118. minières en continuant la collecte de déchets à 3 L’élaboration SIG est sujet de thèse de Chiara Lucarelli: analyser. Il contributo delle elaborazioni GIS nella comprensione Cette fois, l’aire de recherche est plus claire : deattiit metaurgica nea regione di enes, Scienze e Tecnologie per la conservazione dei Beni Culturali, Università celle-ci s’étend dans la région située entre Meknès La Sapienza di Roma. et Imter, en suivant un parcourt qui est resté 4 Pour les données cfr. Territoire et Économie au Maroc pre- inchangé au cours des siècles. romain : Étude archéologique du paysage et des ressources dans la région de Meknès Thèse doctorale du Fiammetta La première zone visitée est celle d’Ait Ammar Susanna, Université de Neuchâtel. 5 Cfr. Archaeometric Investigation for Provenance Studies about Copper Metallurgy in the Phoenician and 6 Punic Cultures, Thèse doctorale XXV cycle en codirection Celauro et al. 2013; pour la ceramique cfr. infra. Université La Sapienza Roma- Universidade de Evora. 7 BokBot 2003, pp. 35-45.

ABDELLIAH DEKAYIR – LORENZA ILIA MANFREDI 6 (Fiche 1), l’antique Adendum des sources IberianPeninsula: a new protocol, in « Applied médiévales, près de la mine d’Aouam (Fiche 2) et Physics. Part A » (http://link.springer.com/article/ de laquelle actuellement est extrait le fer. Beaucoup 10.1007%2Fs00339-013-8179-0). de galléries sont devenues aujourd’hui des Manfredi 2013 = l.i. Manfredi, Da Cherchel a marais et les traces de l’exploitation minière sont Méknès: nuove prospettive per gli studi sul Nord probablement submergées dans les dépressions du punico, in « Rivista di Studi Fenici » 40, 1 plateau minéralier. 2012, pp. 83-96. Ensuite, nous avons rejoint Imiter, une des plus belles mines d’argent antique, qui a surement été Montero ruiz et al. 2012= I. Montero ruiz – y. BokBot – M. Murillo-Barroso – M. Gener utilisée à l’époque Almoravide et Almohade (VIII- Moret, Metalurgia Pre-Islámica en Marruecos, in XII sec. ap. J. Ch.), mais avec d’évidentes traces « Estudios Arqueológicos de Oeiras »19, 2012, pp. d’exploitation antique. 113-118. A l’intérieur du périmètre de la mine, des grottes avec des peintures sont restées conservées, mais sont aujourd’hui inaccessibles pour des raisons de sécurité8.

Bibliographie

BokBot 2003 = Y. BokBot, Tumulus protohistoriques du pré-Sahara marocain. Indices de minorités religieuses, in M. khanoussi (ed.), Actes du VIIIe Colloque International sur istoire et rcoogie de riue du Nord. 1er ooue nternationa sur istoire et rcoogie du agre, Tunis 2003, pp. 35-45.

BoushaBa – MiChard 2005 = a. BoushaBa – a. MiChard, Le fer oolithique métamorphique dt mmar assi entra e it mmar etamorpic oitic ron entra massi, in l. MaaCha – a. soulaiMani – h. iBouh (edd.), oueau guides googiues et miniers du aroc, 9, Rabat 2013, pp. 273-278.

BoushaBa – MiChard 2013 = a. BoushaBa – a. MiChard, Le district polymétallique de Tighza- Jbel Aouam (Massif central), in l. MaaCha – a. soulaiMani – h. iBouh (edd.), oueau guides géologiques et miniers du Maroc, 9, Rabat 2013, pp. 256-260.

Celauro et al. 2013 = a. Celauro – n. sChiavon – a. Brunetti – l.i. Manfredi – f. susanna, v. Graziani – a. dekayir – d. ParGny, Combining chemical datawith GIS and PCA to investigate Phoenician-Punic Cu-metallurgy in the

8 Cfr. http://ancientmines.isma.cnr.it ou sont été publiées les fches géologiques et archéologiques des sites prospectés éditées par A. Dekayir et F. Susanna.

Les prospections archeologiques de 2012-2013 7 Fiche 1 : ADENDUN Mine ancienne de fer oolithique métamorphique

Localisation : Le gisement de fer oolithique Cadre géologique : Le gisement d’Aït d’Aït Ammar est situé à 25 km au Nord de Ammar se situe à la bordure SW du Oued Zem sur la feuille topographique Massif central, peu en-dessous de la d’Ezzhiliga (X : 382,5 ; Y : 274,9).GPS cuesta crétacée du Plateau des Phosphates : N 33°03’50’’, W 6°39’02’’, alt. 870 m. (Fig. 2). Il apparaît au cœur d’un large Mine fermée depuis 1963. Le gisement fut pli anticlinal d’axe SW-NE, plongeant reconnu par L. Gentil en 1919, puis par H. faiblement au NE et faisant partie de Termier en 1927. Entre 1937 et 1963 le l’anticlinorium de Khouribga-Oulmès. gisement d’Aït Ammar (Fig. 1) aura produit Ce pli fait affeurer la formation dite des 6 millions de tonnes de minerai à 45% de « Schistes en dalles », d’âge ordovicien fer, soit l’équivalent de 618 800 t/an. inférieur-Llandeilo inférieur, au-dessous d’une épaisse série paléozoïque plissée et affectée par des chevauchements pendant la phase hercynienne majeure, à la fn du Carbonifère inférieur. Les Schistes en dalles, à la base de la pile tectonique, sont recristallisés dans le faciès des schistes verts supérieurs, avec développement d’une schistosité plus ou moins nette, à pendage NW.

Minéralogie : 40 % du minerai de fer se Génétique : Le fer oolithique d’Aït présente sous forme de magnétite en grains Ammar correspond à une discontinuité supérieurs à 10 microns ; 17% se trouve sédimentaire qui s’est exprimée à la fois sous forme de martite (pseudomorphose de par (i) un arrêt des apports terrigènes ; magnétite en hématite), limonite et sidérite, (ii) une rupture bathymétrique et (iii) 1% sous forme de pyrite ; enfn, 42 % du un changement des conditions physico- total correspond au chlorite contenant de chimiques en mer et sur le continent. Ce fnes inclusions de minerai de fer. sont ces conditions particulières à Aït Ammar, qui ont assuré le développement intra-sédimentaire des oolithes à cortex silicaté, par concrétionnement au sein d’une matrice riche en fer. La genèse de la formation oolithique d’Aït Ammar a pu être défnie comme un « accident » de la sédimentation, dans la partie externe de la plateforme continentale.

ABDELLIAH DEKAYIR – LORENZA ILIA MANFREDI 8 Fiche 2: Le district polymétallique de Tighza-Jebel Aouam

Gisements de type pyrométasomatique à hydrothermal. District associé spatialement à des intrusions granitiques hercyniennes (~286 Ma) dans la Zone des Nappes du Massif hercynien central. On y distingue trois minéralisations successives à température et pression décroissantes, I) des skarns à scheelite, pyrrhotite, arsénopyrite, et or; II) des veines à scheelite, wolframite, molybdénite, arsénopyrite et or; III) des flons à galène et sphalérite argentifères. Les deux premières succèdent immédiatement à la cristallisation du granite dans un contexte de cisaillement syntectonique ENE dextre, la dernière est contrôlée par une zone de décrochement E-W sénestre tardi-tectonique.

Localisation : Le district minier de Tighza- Etat et historique : La mine de Tighza- Aouam (Fig. 2) est situé à 6 km au NW de Aouam est exploitée par la CMT la ville de Mrirt, entre les latitudes 33°07’ à (Compagnie minière de Touissit). Elle est 33°11’ N et les longitudes 05°34’ à 05°43’ actuellement en pleine activité, avec trois W. Le district s’étend dans une zone de sièges en exploitation, Aouam, Ighram collines dominées par le Jebel Aouam Aousser et Sidi Ahmed, et une production (1440 m), le village de Tighza se situant annuelle considérable : 320 000 t de tout- vers 1100 m. venant, 27 000 t de concentré de Pb-Ag, 5 000 t de concentré de Zn. La mine de Tighza est souterraine et l’exploitation de chacun de ses trois flons a comme infrastructure principale deux puits, un pour l’extraction et l’autre de service. Ces puits atteignent des profondeurs de plus de 650 m. On trouvera des détails sur les modes d’extraction dans les documents de la mine. Il s’agit d’un district minier très anciennement connu, exploité dès le 9ème siècle (dynastie des Idrissides). Un camp fortifé datant du 12ème-13ème siècle est encore debout, et les haldes ont permis d’estimer l’extraction ancienne à un million de tonnes de minerai à 15% de plomb et 300 g/t Ag; les travaux descendaient à 200 m de profondeur.

Les prospections archeologiques de 2012-2013 9 Fig. 1. Aït Ammar.

Fig. 2. Tighza.

ABDELLIAH DEKAYIR – LORENZA ILIA MANFREDI 10 AOUAM I Rapport préliminaire de la première campagne de prospection et de fouille dans la zone minière du Jebel Aouam a cura di Lorenza Ilia Manfredi e Silvia Festuccia, Bologna 2016, pp. 11-15

L’antica miniera di Aouam: un progetto pilota per la valorizzazione dei siti archeominerari

LORENZA ILIA MANFREDI

Istituto di Studi sul Mediterraneo Antico-CNR. [email protected]

The Archaeominerary Park of Aouam will be the real pilot-project for the application of new technology and analytical protocols on geo-archaeological material, statistics, digitalization, interactive musealization. Great space will be given to online databases, appication o geograpic inormation sstems or remote sensing, road defned and terrestria geopsics, potogram- metry, mid- or close-range laser/light scanning) methods of recording and analysis, thematic maps, educational movies. Innovative instruments for digitalization, diagnostics, musealization and augmented reality will be supporting traditional means. It can also be seen as a new project that will put into practice innovative studying methods for mining areas in their own complexity under many points of view. These new instruments of data digitalization and management will create a new way of collecting information about places and history.

Keywords: Punic Archaeology, Archaeometry, Ancient Mines, Morocco

1. Introduzione l’III sec. a.C., contribuendo anche alla diffusio- ne delle tecnologie avanzate per la trasformazione La produzione mineraria è stata fn dalla preistoria dei minerali messe a punto nel icino Oriente. Le una delle attività che ha maggiormente infuenza- regioni maggiormente interessate dalla presenza to la società e l’economia del continente europeo fenicia prima e romana poi, sono la ardegna e la e del Nord Africa affondando le radici in un pas- enisola Iberica. Di più diffcile defnizione e in- sato millenario durante il quale scambi di tecno- terpretazione sono i dati relativi ai bacini minerari logie, migrazioni di uomini, trasferimento di idee del Nord-Africa utilizzati in epoca antica, tra cui il e circolazione di conoscenze diversifcate si sono patrimonio minerario del Marocco, risulta di parti- fusi e confusi segnando in modo determinante la colare interesse soprattutto per quanto riguarda lo storia delle comunità interessate. Le testimonian- sfruttamento delle miniere d’argento1, senza sotto- ze archeologiche e materiali lasciate nelle miniere valutare, tuttavia, altre importanti risorse, quali il costituiscono, quindi, un patrimonio culturale da rame e il piombo2. riconoscere, conservare e valorizzare come memo- li studi relativi alle regioni minerarie maroc- ria del nostro comune passato. chine non sono omogenei né in senso diacronico Nel contesto delle vicende storiche ed econo- miche del Mediterraneo Antico, in particolare, la 1 I testi arabi parlano di ben 25 siti principalmente localizzati ricerca dei metalli ha caratterizzato la frequenza nel Medio Atlante, rosenBerGer 1970, pp. 59-108 e le osser- fenicia verso l’Estremo Occidente almeno dal- vazioni di Ben roMdhane 2008, pp. 1-18. 2 Cfr. ferro – Graziani – sulPizio et al., infra. né areale, per non parlare della scarsa documen- ria in questione6. tazione relativa alle ricerche analitiche per l’indi- viduazione della provenienza del metallo lavora- 2. Il progetto to rinvenuto nei siti archeologici locali. Le prime analisi chimiche con fuorescenza e tecniche EM- La miniera di Aouam, posta sulla cosiddetta stra- ED sono state eseguite a partire dagli anni ’60 da delle miniere, nella vallata compresa tra i due del secolo scorso su oggetti metallici, in partico- sistemi montuosi dello ebel Aouam e dell’Askar lare i bronzi romani e i gioielli di epoca punico- Msaouar, si trova nel territorio di Tighza (in berbe- mauretana, ma non è mai stato affrontato un studio ro terreni irrigati da un canale che ha origine da un sistematico archeologico, storico ed economico fume), una sorta di città dormitorio, costruita al che metta in relazione i dati analitici con le risorse tempo del protettorato da parte della società mine- minerarie locali e la produzione di manufatti me- raria francese per ospitare i suoi funzionari ed ora tallici. Inoltre, la prevalente attenzione al modello capoluogo del Comune rurale di El ammam a 6 economico del cosiddetto circolo dello stretto e km a ovest di M’rirt in provincia di henifra nella il costante, per altro indispensabile, confronto con regione Meknes-Taflalet. Aouam, Ighram Aousser la enisola Iberica proposto negli studi condotti ha e idi Ahmed sono i principali depositi di minerali portato a sottovalutare quello che poteva essere il nella regione ricca di piombo, zinco, rame, argento know-how delle popolazioni locali soprattutto in e oro. relazione alla gestione delle materie prime estratte A Ighram Aousser sorge una fortezza di epoca nei bacini minerari dell’Atlante e delle aree presa- islamica la cui posizione, al centro di un bassopia- 3 hariane a partire dal periodo preistorico . uesto no dominato da una serie di alture che la circonda- implica la necessità di indagare, da un punto di vi- no, fa ipotizzare che la città, più che una funzione sta più ampio, anche il problema dei rapporti dei di controllo territoriale, avesse quello di proteggere Fenici con le popolazioni delle regioni interne del dagli assalti e dai furti i floni minerari circostanti e Marocco. interni all’insediamento stesso, percorso da uno dei In quest’ottica si è sviluppato il programma di floni argentiferi più importanti della zona7. prospezioni archeo-geologiche con l’Università di uello che, tuttavia, rende Aouam di importanza Meknès iniziato nel 2012, che ha messo in eviden- straordinaria è l’estensione è la complessità delle za, tra i molti siti prospettati, l’importanza della aree di estrazione e lavorazione, utilizzate dall’e- miniera di Aouam. poca preistorica ai nostri giorni, che ruotano intor- 4 Le leggende, le fonti medievali , gli studi fran- no alla fortezza8. 5 cesi condotti tra il 1924 e il 1964 e le prospezioni Tale evidenza fa ritenere il complesso idoneo ad da noi condotte nella regione concordano nell’in- essere un sito pilota per la realizzazione di un par- dicare Aouam come una ricchissima miniera fre- co archeominerario che permetta la rifunzionaliz- quentata da tempi remoti. Non sono stati rari, in tal zazione dei luoghi mediante tecniche di intervento senso, rinvenimenti di oggetti riferibili all’epoca tradizionali associate all’impiego dei più innova- preistorica o ad epoche successive (selci lavorate, tivi protocolli di studio cartografco, topografco, conchiglie usate come pendenti, gioielli in bronzo) geologico, analitico sui materiali geoarcheologici, rinvenuti da studiosi locali intorno all’area minera- statistico, di digitalizzazione (banca dati online, gestione del catalogo dei rilievi 3D in ambiente I; creazione di carte tematiche I, realizzazio- 3 souville 1966, pp. 275-279; souville 1968, pp. 307-310; ne di documentari) e di tecniche di musealizzazio- Montero ruiz et al. 2012, pp. 113-118. 4 Cfr. tra l’altro la leggenda narrata nella alwat Al-Anfas (kattani 2004, pp. 239-240); inoltre El Marekeschi nel XIII sec. menziona la miniera d’argento di Tamdelt, facendo ancora 6 riferimento a Warkennas: «Esiste un miniera di argento non i ringrazia a tal proposito per le indicazioni fornite da lontana da Miknasa, alla distanza di 3 tappe, al forte Warken- Lhoussaine ADA. nas» (MerrâkeChi 1893). 7 Cfr. festuCCia e Merola, infra.

5 rosenBerGer 1964, pp. 15-78. 8 Cfr. dekair – Manfredi, supra.

LORENZA ILIA MANFREDI 12 ne interattive di ultima generazione9. dopo numerose battaglie al sultano Merinide Abou Il progetto di valorizzazione del sito di Aouam ahya tra il 1218 e il 1247. presenta, quindi, anche un forte aspetto socio-eco- Alla ricchezza metallurgica dell’area fa riferi- nomico in quanto prevede l’avvio di un processo mento, invece, Leone l’Africano, geografo, ed di riqualifcazione ambientale del sito attraverso lo esploratore berbero, autore della Descrizione sviluppo turistico-culturale e la possibilità di crea- dell’Africa nel XI secolo. Egli evidenzia che, in re occupazione10. In tale prospettiva si muove l’im- un’epoca precedente, si estraeva ferro dalla miniera pegno, fortemente sostenuto dalle autorità locali, di Maden el Aouam sul fume Bou Regreg e dalle di realizzare il parco, il cui fulcro e primo obiettivo miniere della stessa regione, per arrivare alle quali, è quello di istituire un museo locale per esporre la bisognava uscire da Fes, dalla orta del Ferro Bab raccolta archeologica e le macchine minerarie del el Hadid12. L’autore descrive la magnifcenza della secolo scorso al fne di creare una linea temporale città, nonostante che al momento della sua visita, dell’evoluzione tecnica di estrazione e trasforma- fosse già stata abbandonata da quattro secoli. Le zione dei minerali. notizie di Leone l’Africano, trovano riscontro non Nella nostra visione del parco, il museo dovreb- solo nell’imponenza dei resti ancora visibili della be diventare il centro culturale della comunità lo- fortezza e l’estensione dell’area interessata dalle cale con un ruolo decisivo nello sviluppo sociale attività di trasformazione, ma anche nelle prime attraverso attività d’informazione, formazione sco- analisi archeometriche eseguite sui campioni di lastica e professionale11. scorie, ceramiche e manufatti metallici13. Tuttavia, propedeutico a tale progetto è lo studio articolarmente stimolante risulta, infatti, il dato del sito, la defnizione dei diversi periodi storici, dell’analisi degli isotopi del piombo, eseguita su la ricostruzione delle differenti fasi di lavorazione un frammento di bronzo di epoca imperiale pro- e trasformazione dei minerali in metalli. er tale veniente dagli scavi di olubilis, che suggerisce motivo anche nel progetto del parco archeominera- un riscontro, naturalmente tutto da approfondire e rio, per il quale è stata siglata una convenzione di verifcare, con i minerali di Aouam e che fa ipotiz- collaborazione con le autorità, con le associazioni zare che il sito potesse essere stato almeno uno dei culturali e con la Compagnia mineraria locale, la bacini di approvvigionamento della celebre città prima fase di realizzazione è dedicata alla cono- punico-mauritana e poi romana14. scenza e studio del territorio attraverso una me- Le prospezioni geo-archeologiche eseguite nel todologia multidisciplinare avanzata che, in ogni 2014 hanno per altro permesso di documentare la caso, non pu prescindere da un preliminare esame frequenza del sito in epoca preistorica e durante delle fonti storiche riferite al sito. l’Età del Bronzo. Lungo il flone del ignal sono evidenti le tracce d’estrazione e lavorazione del- 3. Le fonti storiche e i dati la galena per ottenere il piombo, risalenti a questo archeologici periodo in cui si sovrappongono le più tarde fasi di sfruttamento di epoca islamica quando doveva La storia del sito è riportata da El Bekri (XI seco- essere praticata la separazione dell’argento dal lo) nella sua Descrizione dell’Africa Settentriona- piombo. le. Il piccolo insediamento di Aouam, conquistato Un’attività pirometallurgica risalente all’Età dal sultano Almoravide oussuf Ben Tachine nel del Bronzo è stata documentata anche all’interno 15 1072, viene ampliato e dotato delle sue singolari dell’area fortifcata . Rimane tuttavia evidente, mura dal tesoriere di Abd el Moumene, il fondatore che la fase di utilizzo industriale della miniera risa- degli Almohadi, intorno al 1140 d.C., e poi passato le all’epoca islamica.

12 MassiGnon 1906; nordMan 2009, pp. 289- 309.

9 Cfr. rePola, infra. 13 Cfr. ferro – Graziani – sulPizio et al., infra.

10 Cfr. Manunza, infra. 14 u olubilis cfr. tra l’altro Cesaretti 2008.

11 Cfr. CeCaluPo – Manfredi – BounajMa, infra. 15 Cfr. dekair – Manfredi, supra.

L’antica miniera di Aouam: un progetto pilota per la valorizzazione dei siti archeominerari 13 A ud-Est della fortezza si estende un giacimen- potrebbero essere presenti alti due accessi sui lati to di scorie che si sviluppa in modo disomogeneo Ovest e Nord della cinta18. A ud-Est, all’interno per circa 2 km, segnato dalla presenza di martelli del tracciato murario, si riconosce la cosiddetta litici e mortai che suggeriscono l’esistenza di una cittadella o acropoli di forma ottagonale con zona di lavorazione coeva alla fortezza e costituita orientamento nord-ud19. dai residui di operazioni differenti: sulla sommità della collina è stata individuata un’area di lavora- 3.1. L’indagine archeologica del 2014 zione pirometallurgica caratterizzata dalla presen- Durante la campagna di scavo del 2014, l’interesse za di fornaci per le operazioni di smelting. si è concentrato dall’angolo Nord-Est della cosid- Le scorie prodotte durante la pirometallurgia an- detta cittadella, a ud della cinta muraria, dove le davano ad accumularsi quindi sul pendio e nelle prospezioni avevano individuato la presenza di una depressioni sottostanti. La dimensione delle sco- grande vasca rettangolare rivestita di idrau- rie sembra diminuire ma mano che si scende dalla lica. Al di sotto della superfcie del quadrato AI collina fno ad arrivare agli ultimi depositi lungo il aperto tra la congiunzione del muro della cittadella corso del piccolo fume dove le scorie sono ridotte e quello di cinta è emersa una struttura quadrango- in piccoli pezzi in seguito alla macinazione per l’e- lare in pietrame e malta grigia di cui non è ancora strazione del metallo residuo. possibile indicare la funzionalità20. In quest’area nel lato nord della collina è stata Nell’angolo ud-Ovest del quadrato il sondaggio documentata una struttura, sconvolta da numerosi ha portato alla luce anche un grande focolare: data scavi clandestini, chiamata Dar oap la casa del la presenza di ceramica da fuoco con forti tracce di sapone connessa con l’uso di acqua, come fanno bruciato e di scorie, si pu già ipotizzare che esso ipotizzare i molti canali e fognature visibili in su- sia legato alla lavorazione del minerale grezzo. In perfcie. un vicino strato di crollo sono stati rinvenuti molti L’insieme delle attività rilevate nell’area sono frammenti ceramici di diverse tipologie, tra cui si strettamente legate alla città fortifcata di Ighram riconoscono almeno tre lucerne in ceramica inve- Aousser la cui struttura muraria è probabilmente triata, di cui una quasi integra. er quest’ultima si databile al periodo almoravide (XI-XII sec. d.C.), attendono i risultati delle analisi sulle tracce d’uso. quando, di fronte al pericoloso movimento degli Durante le prospezioni del 2012-2013, all’inter- Almohadi, gli Almoravidi edifcarono una linea di no del perimetro della città fortifcata, sono state postazioni fortifcate sulle pendici dell’Atlante per eseguite delle campionatura di ceramica, fornaci e proteggere gli insediamenti. Tuttavia, la fortezza scorie analizzate presso La apienza Università di potrebbe anche risalire al periodo idrisside (ini- Roma. Dall’indagine archeometrica è emerso che zio del IX sec. d.C.), data la rilevante importanza il frammento di tuyère esaminato non presenta al- dell’area mineraria sfruttata anche in periodi pre- cuna struttura vetrifcata o parzialmente vetrifca- cedenti16. ta, né segni del contatto con il fuoco, pertanto si La fortezza racchiude una superfcie totale di evince che sia la porzione terminale da cui veniva 27,365 ettari e si estende da est ad ovest per ca. immessa l’aria e non la porzione a contatto con la 736 metri e in larghezza per ca. 427 metri ed è co- parete della fornace21. stituita da una cinta muraria alta anche 3,5 metri, con uno spessore medio di ca. 1,85 metri17. ono ancora oggi visibili due porte: ad est, posizionata verso l’attuale centro di M’rirt, al lato della quale si ritrova ancora una scala che poteva portare al cam- mino di ronda sopra le mura, e quella sud, mentre

18 Cfr. festuCCia e Merola, infra.

19 Cfr. festuCCia, infra.

16 Cfr. festuCCia, infra. 20 Cfr. Manfredi – seGhir – susanna, infra.

17 Cfr. Merola, infra. 21 Cfr. sulPizio – ferro – Brunetti et al., infra.

LORENZA ILIA MANFREDI 14 4. Conclusioni MerrâkeChi 1893 d’aBd el- Wâh’id Mer- râkeChi, Histoire des Almohades, traduit et anno- Il progetto di creazione del parco di Aouam, di tée par E. Fagnan, Alger 1893. cui le attività fn qui indicate fanno parte per MassiGnon 1906 = l. MassiGnon, Le Maroc dans la fase preparatoria di studio del territorio, si les premieres annees du XVI siecle. Tableau géo- inserisce in un più ampio programma sui par- graphie d’après Lèon l’Africain, Alger 1906. chi archeominerari che si sta costruendo con Montero ruiz et al. 2012= i. Montero ruiz – y. un partenariato internazionale22. BokBot – M. Murillo-Barroso – M. Gener Mo- L’azione progettuale, di cui chi scrive è pro- ret, Metalurgia Pre-Islámica en Marruecos, in motore e responsabile scientifco, che presen- « Estudos Arqueolgicos de Oeiras» 19, 2012, pp. ta una forte connotazione di trans-nazionalità 113-118. per mettere in connessione spazi-miniera’ an- che lontani tra loro, si sviluppa su due floni nordMan 2009 d. nordMan, Le Maroc dans principali: les premieres annees du XVI siecle. Tableau géo- a) la creazione di una luogo virtuale condi- graphie d’après Louis Massignon, in F. Pouillon viso del patrimonio minerario conosciuto; (ed.), Léon l’Africain, aris 2009, pp. 289- 309.

b) la valorizzazione, attraverso tecniche di rosenBerGer 1964 = B. rosenBerGer, Autour studio, di analisi, digitalizzazione avanzate, d’une grande mine d’argent du Moyen Age ma- comunicazione e bacini minerari scelti come rocain : le Jebel Aouam, in « espéris Talmu- dimostratori. er questi saranno realizzati pro- da» 5 , 1964, pp. 15-78. getti di riorganizzazione e valorizzazione dei rosenBerGer 1970 = B. rosenBerGer, Les vieilles luoghi mediante tecniche d’intervento tradi- exploitations minières et les centres métallurgiques zionali, associate all’impiego delle più inno- du Maroc : essai de carte historique, «Revue de vative strumentazione per la digitalizzazione, géographie du Maroc» 17, 1970, pp. 71- 108; 18, la diagnostica e la musealizzazione, anche at- 1970, pp. 59-102. traverso dispositivi per la realtà aumentata23. souville 1966 G. souville, Récentes analyses Bibliografa d’objet en métal trouvés au Maroc , in Comptes rendue de la XVIII session du Congres Préhistori- que de France, Ajaccio 1966, pp. 275-279 . al kattani 2004 = M.i.j. al kattani, Salwat al Anfas, III, Casablanca 2004. souville 1968 . souville, Analis espectro- grafcas de asas de arras de ronce se mpurias, Ben roMdhane 2008 = k. Ben roMdhane, Exploi- Enserure y Tayadirt, in « Ampurias. Revista de ar- tation des métaux précieux au Maghreb médié- queologa, prehistoria y etnografa» 31-32, 1968, val : l’apport des sources écrites, in a. Canto - P. pp. 307-310. Cressier (edd.), Minas y metalurgía en al-Andalus y Magreb occidental. Explotación y poblamiento, Madrid 2008, pp. 1-18.

Cesaretti 2008 C. Cesaretti 2008, Gestione e studio delle iscrizioni latine volubilitane: dataase epigrafco, Ancona 2008.

22 Al progetto in via di realizzazione hanno aderito, fno ad ora, oltre diversi Istituti del CNR, l’Università uor Orsola Benincasa di Napoli, le Università di Lisbona e Evora, orto- gallo; l’Università di Reims, Francia, la Camera di Commer- cio italiana in Bulgaria e l’Università di Bochum.

23 Cfr. rePola, infra.

L’antica miniera di Aouam: un progetto pilota per la valorizzazione dei siti archeominerari 15

AOUAM I Rapport préliminaire de la première campagne de prospection et de fouille dans la zone minière du Jebel Aouam a cura di Lorenza Ilia Manfredi e Silvia Festuccia, Bologna 2016, pp. 17-20

Les prospections et les fouilles de 2014

YOUSSEF BOKBOT* – LORENZA ILIA MANFREDI**

* Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine (INSAP) Maroc. [email protected] ** Istituto di Studi sul Mediterraneo Antico-CNR. [email protected]

The main purpose of the mission that took place in September 2014 was the beginning of the study and the archaeological excava- tion of Ighram Aousser fortress (dating back to the Almoravid period XI-XII century AD) in the mine of Aouam-Tighza, where had been documented traces of ore processing from prehistoric times to Islamic period. The archaeological campaign was held as part of the collaboration agreement between the ISMA-CNR, La Commune rural El Hammam, La Compagnie Minière de Touissit and te ssociation de eoppement ura , and ater te institutiona agreement or feear coaoration it oroc- can INSAP, that attended to the phases of the excavation in North-East of the citadel within the city walls. The Italian mission was composed of researchers from the National Research Council, the University Suor Orsola Benincasa of Naples, Sapienza Univer- sity of Rome and the Université de Neuchâtel.

Keywords: Ancient Mines, Fortress, Survey, Archaeometry, Museum

L’objectif principal de la mission du mois de citadelle au sud de la ville fortifée. Septembre 2014 a été de débuter les fouilles Du 10 au 12 septembre 2014, diverses activités archéologiques de la forteresse islamique de ont été faites par l’équipe engagée dans le domaine Ighram Aousser dans la mine de Aouam- Tighza. des étudiants du Master Erasmus Mundus en Dans ce site ils sont présentes videntes traces de «ARCMAT» (Archeological Materials cience) transformations du minéraux que l’on suppose être présents à l’Université de Sidi Mohammed Ben datant jusqu’à l’époque romaine. Abdellah de Fez au Maroc pour l’ARCMAT La mission cofnancée par le CNR et par le ummer chool, et était accompagnée par Ministère des affaires étrangères Italien s’est le rofesseur Nicola chiavon, directeur du déroulée dans le cadre d’un accord de coopération programme ARCMAT. entre l’IMA-CNR, la Commune rurale El amman, la compagnie minière de Touissit et 1. Participants l’Association ABOR de développement rurale, pour commencer les travaux et entreprendre un Dr. Lorenza-Ilia Manfredi IMA-CNR, co-di- projet commun de valorisation de la région. recteur de la partie italienne de la Mission, co- La mission s’est déroulée dans le cadre d’un directeur du projet de valorisation d’Aouam; rof. accord de coopération de 5 ans avec l’INA oussef Bokbot INA, co-directeur de la partie du Maroc, qui a participé aux phases de fouilles marocain de la mission ; rof. Abdelliah Dekayir, archéologiques dans la partie Nord-Est de la UMI co-directeur de la partie marocain de la Mission, responsable de la géophysique; rof. l’analyse et la gestion des éléments territoriaux Mabrouk eghir, INA, spécialiste en archéologie et la restitution des résultats sous forme de cartes médiévale; Arch. Leopoldo Repola, Univ. uor thématiques. Orsola Benincasa (Napoli), responsable du relief our la campagne archéologique à Ighram en 3D avec scanner laser; dr. Fiammetta usanna, Aousser, le protocole analytique a été appliquer Univ. de Neuchtel, responsable des fouilles et le (par ailleurs déjà expérimenter durant les premières catalogage du matériel archéologique; dr. asquale deux années sur des échantillons géologiques Merola, IIA-CNR, responsable de la cartographie provenant de prospection de la superfcie et de et de la télédétection; dr. ilvia Festuccia, Univ. livres de musées), sous la direction de D. Ferro et uor Orsola Benincasa (Napoli), archéologue, suivie pendant la campagne par A. Celauro, sur le photographe, collaborateur de l’IMA-CNR; matériel provenant des fouilles, pour une meilleure dr. Chiara Cecalupo, collaborateur de l’IMA- attribution chronologique des techniques de la CNR spécialiste en muséalisation; dr. Angela production métallurgique. Celauro, Univ. apienza di Roma, spécialiste Les données récoltées seront confrontées en archéométrie; dr. Alexander Mass, Univ. de pas seulement avec celles relatives au contexte Fribourg, spécialiste en archéologie des mines régionale marocain, mais aussi avec celles de la anciennes ; Mme Fatiha OURRI, doctorante à la voisine éninsule Ibérique et en particulier avec le Faculté des ciences. UMI; Mr Asmae IDOUR, ortugal atlantique, où il sera possible de pouvoir étudiant en Licence Géologie à la Faculté des appliquer une méthodologie similaire d’analyse ciences, UMI. grâce à l›accord bilatéral signé en 2013 entre l’IMA-CNR et FCT-Université de Evora. 2. Support logistique Enfn, avec la Commune rurale El ammam, la Compagnie Minière de Touissit et l’Association Mr assan Bounajma Ex. chef de la DEM. CMT. ABOR de développement rurale un « rojet de Tighza, co-directeur du projet de valorisation valorisation de la minière antique d’Aouam (M’rirt- d’Aouam; Mr. Abdellah El hazal, président de Meknès) est en train d’être mise en place avec le l’Association ABOR; Mr Lhoussaine Agda but de contribuer à la promotion socioéconomique secrétaire de l’Association ABOR; Mr Lourhzal du territoire. Le projet a une attention particulière El Moshtapha vice-secrétaire de l’Association pour le secteur du tourisme durable basé sur la ABOR. valorisation et le renforcement du patrimoine culturel et naturel en augmentant le dialogue entre 3. Le projet le monde de la recherche et de l’entreprise. Le projet, outre le fait de comprendre les fouilles de la forteresse, a comme objectif la valorisation Au cours cette première campagne, l’étude des biens écologiques et culturels de la région ; cartographique, sous la responsabilité de . Merola, la formation de personnels qualifés dans les a été faite pour le forage de la zone ; l’exploration zones qui s’occupent de la gestion du patrimoine géophysique, sous la responsabilité du prof. A. environnemental et culturel; la création d’un parc Dekayir, l’exécution de l’élévation de la forteresse archéo-minier pour le développement culturel et avec le laser scanner qui permet de relever et de touristique de la région. rendre avec une extrême précision la structure a l’aide de modelés 3D, sous la responsabilité de 4. Exploitation de la région de Tighza L. Repola et la documentation photographique du paysage e du site, sous la responsabilité de . Festuccia. Les explorations dans la région de Tighza ont été En même temps, une mise en relief du territoire organisées avec des équipes qualifées selon les a été faite à grande échelle et sur la forteresse : besoins des recherches. Une pour la recherche de un ystem éographique Territoriale (I) pour flons et des déchets à analyser, et une autre pour la

YOUSSEF BOKBOT – LORENZA ILIA MANFREDI 18 reconnaissance archéologique. présente des traces de fours de fusion et de grands Le premier groupe (composé d’A. Mass et d’A. cumuls de déchets. Celauro) avait donc comme objectif de trouver des F. Susanna a fait une dernière exploration grâce flons antiques d’extraction et de comprendre les aux connaissances de M. Loussaine Agda et modes d’extraction de ceux-ci, les périodes et les Lourhzal El Moshtapha, qui ont elle montré les outils de travail1. lieux historiques les plus intéressants de la region Les explorations ont été faites au flon du ignal comme montagne du flon du signal, ebel Aouam et dans la vallée au sud-est de la ville d’Ighram et ebel Moullay acob, situés derrière la nouvelle Aousser. Les résultats de leur recherche ont été exploitation minière de Sidi Ahmed. Dans ces très satisfaisants, mettant en lumière une activité régions, il semble qu’il y ait d’autres zones antiques minière qui commence déjà dans l’âge du Bronze d’extraction et de travail. (certains outils en pierre ont été trouvés) et arrive Nous pouvons donc supposer qu’Ighram Aousser jusqu’à l’époque Mérinide2. était le centre d’une région parsemée de diverses L’activité minière dans le Moyen-Age a activités : l’exploitation minière, de la fonte, le certainement dû arriver à un niveau quasi moulage et la production de la céramique utilisée «industriel». On peut supposer que, dans l’histoire pour les activités minières au moins jusqu’à la du site, plus de 250.000 tonnes de métaux ont période médiévale du IX au XII siècle après ésus- été extraits, en particulier du fer, du plomb et de Christ. l’argent de galène. Le deuxième groupe (composé de F. usanna et 5. Documentation photographique, du typographe . Merola) a effectué une première Scanlaser et analyse de la maçonnerie exploration dans la zone d’Ighram Aousser afn de la forteresse d’identifer les principaux lieux de recherche archéologique et d’analyse géophysique. Dans La documentation photographique, effectuée par cette zone, il y a eu visiblement beaucoup . Festuccia, a mis l’accent sur la technique de d’écroulements de structures. our ces raisons, ce construction qui caractérise le mur d’enceinte du lieu a été choisi pour mener une enquête qui sera site d’Aouam, soit d’un point de vu typologique 3 réalisée dans la dernière semaine de septembre . que structurel4. our l’enquête géophysique, nous avons identifé Lors de la mission ont été prises des photos une zone terrassée au nord de la citadelle, avec générales des émergences archéologiques dans le beaucoup de poteries qui ont été retrouvées et site, dans la zone de la mine moderne et à l’école qui pourrait être, selon de fortes probabilités une voisine. zone de stockage et de travail. Ces analyses ont été Des photos panoramiques depuis la plus haute effectuées du 10 au 12 septembre et leurs résultats colline a Ouest ont étés faites le 15/09/2014. Du sont encore à l’étude. haut de la colline, il y a une vue privilégiée qui Une seconde exploration a été réalisée dans un permet de mieux documenter le paysage qui rayon de 10 mètres en dehors de la ville afn de entoure le site archéologique, ainsi que le lit d’un comprendre comment étaient utilisées les zones feuve bien visible. externes aux murs, et nous ont permis de constater De même, ont été photographiés des fragments une bonne fréquentation anthropique à l’est et au de céramique choisis selon leur typologie et leur sud. Une autre exploration plus approfondie a été pâte et les objets collectionnés à l›intérieur des réalisée dans les vallées à l’est d’Ighram Aousser, bureaux de la mine. où ont été trouvées les zones d’exploitation qui Durant les journées, . Festuccia a effectué des photos de tous les murs, tout en les nominant, en procédant depuis ud jusqu’à Nord, de UM1 à

1 Cfr. Celauro – Merola – susanna, infra. 2 Cfr. infra.

3 Cfr. Manfredi – seGhir– susanna, infra. 4 Cfr. festuCCia, infra.

Les prospections et les fouilles de 2014 19 UM20 (dossier UM) afn de mettre en uvre ont été retrouvés dans la couche d’écroulement, et et d’effectuer la scanerizzation laser 3D, produite appartiennent à différents types, dont la présence pour toute la zone5. d’au moins trois lampes en céramique glauré, La numérisation 3D, sous la responsabilité de dont une quasiment intacte et qui a été prise pour L. Repola, est réglée avec l’intention de produire en analyser le contenu. relief continu de toute la zone archéologique territoriale à l’intérieur des murs et le détail d’une 7. Projet de muséalisation cloison sur le côté sud. L’équipement fourni est un scanner Riegl LMZ420i munit d’un appareil L’axe principal du travail, suivi par C. Cecalupo, photo Nikon D70 avec zoom 14mm. L’analyse 3D qui a été fait dans cette première campagne, en du relief s’est déroulée pendant 6 jours et a affecté prévision de la création du musée et du parc l’ensemble de la courtine intérieure. Un total 25 archéologique d’Aouam, s’est basé sur la prise de analyses ont été effectuées, desquelles les données conscience de la situation sur le terrain et sur la ont été alignées et vérifées, les nuages de points volonté des différents composants impliqués dans 3D seront analysés au laboratoire de l’Université le projet7. Suor Orsola Benincasa. Comme première chose, C. Cecalupo a fait l’enregistrement en détail et le catalogage des 6. Les fouilles archéologiques de la objets archéologiques et géologiques récupérés forteresse d’Ighram Aousser dans la zone au fl des ans et conservés dans les bureaux de la mine, qui formeront le premier noyau Les fouilles archéologiques dans la forteresse du futur musée archéo-minier. d’Ighram Aousser ont débutées dimanche 21 En ce qui concerne le projet du parc archéo- septembre dans la partie Nord/Est de la citadelle, minier, elle a pris contact avec les dirigeants de au ud-Est de la forteresse. our les étapes du la mine afn de comprendre leurs besoins et leurs travail ont participé M. Seghir et F. Susanna6. Le souhaits concernant les types de pièces qui seront lieu a été choisi afn de comprendre le rapport entre exposées, les locaux et les aires supposées pour les murs de fortifcation de la citadelle et ceux du l’exposition. périmètre externe de la forteresse. Les fouilles ont uite à cela, elle a vérifé, photographié et été faites en 5 jours et ont donné tout de suite de identifé les machines qui ne sont plus utilisées, bons résultats. mais qui feront partie de la collection du parc, car Le cumul de terre qui a été enlevé était constitué elles sont une part importante de l’histoire de la de seulement 3 couches, dont une d’abandon et une mine et de l’évolution technique. très épaisse d’écroulement qui recouvraient des Enfn, elle a présenté aux membres de structures de grandes dimensions conservées pour l’association culturelle de la municipalité rurale, les une hauteur de 1 à 2 mètres. travaux déjà réalisés ou en cours, qui concernent le Il s’agit d’une série de murs qui forment une site internet du projet et la diffusion des résultats, tour angulaire externe à la partie des murs de la en recrecueillant de leur part toute suggestion. citadelle réutilisés à l’époque des Almohades comme fondation des murs d’enceinte de la ville fortifée. Des traces de foyers ont été trouvées, et sont probablement liées au traitement des minéraux à l’état brut dû au fait de la présence de poteries de cuisson avec de grandes traces de brulé et de scories. Beaucoup de fragments de céramique

5 Cfr. rePola, , infra.

6 Cfr. Manfredi – seGhir– susanna, , infra. 7 Cfr. CeCaluPo, infra.

YOUSSEF BOKBOT – LORENZA ILIA MANFREDI 20 AOUAM I Rapport préliminaire de la première campagne de prospection et de fouille dans la zone minière du Jebel Aouam a cura di Lorenza Ilia Manfredi e Silvia Festuccia, Bologna 2016, pp. 21-30

Analisi cartografca e dati da remoto dell’area di Aouam

PASQUALE MEROLA

Istituto sull’Inquinamento Atmosferico-CNR. [email protected]

The area of Aouam and Tighza suffers from the absence of any kind of historical and archaeological information, and this is now really worrying, given the important role of the fortress of Ighram Aousser since the ancient times and the degradation processes of the architectural evidence. This systematic work of research will increasing archaeological and historical knowledge of the area and will converge into an organic tool with different layers (GIS). This will be the starting point for further actions of studying, interpreting and valuing of the site.

Keywords: Fortress, Wall, Cartography, Remote Sensing, GIS

1. Introduzione dati da remoto e sulle attività di survey3. Per la gestione e l’archiviazione dei dati è sta- Questo lavoro, ancora in una fase preliminare, ha to costruito un istema Informativo eografco come obiettivo lo studio dell’area della fortezza (GIS4). Il GIS applicato all’area di studio è stato islamica di Ighram Aousser1, al fne di accrescere organizzato in maniera tale da rendere dinamico al le informazioni sulla topografa e l’organizzazione massimo il rapporto tra la rappresentazione carto- urbana e di analizzare le trasformazioni del territo- grafca del contesto geografco entro il quale sono rio circostante. mappate le evidenze archeologiche e i relativi dati Per raggiungere tali obiettivi si è adottata una analitici da registrare, memorizzare e gestire ai fni metodologia, pluridisciplinare e plurimetodolo- della conoscenza appropriata del territorio. gica2, che si basa sulla conoscenza dei dati editi, sull’analisi della cartografa, sull’elaborazione dei

1 Per la storia della fortezza e i confronti con il mondo islam- ico, per l’identifcazione dei caratteri architettonici, l’analisi tipologica e costruttiva delle strutture di difesa si rimanda al 3 Per i risultati preliminari dell’attività di ricognizione contributo di festuCCia, infra. dell’area di studio si veda in questo volume Celauro – Mero- 2 Riguardo all’approccio metodologico impostato per lo stu- la – susanna, infra. dio interdisciplinare del sito si veda in questo volume i con- 4 Per i principi generali del GIS si rimanda a jones 1997; tributi di Manfredi. Forte 2002; Boffi 2004. 2. Area di studio zate in un arco temporale particolarmente ampio che va dal XVI sec. al XIX sec. La fortezza di Ighram Aousser è inserita all’interno La cartografa ha permesso di rileggere il terri- del distretto minerario Tighza-Aouam nella regio- torio ed osservarlo in modo abbastanza completo, ne di Meknès-Taflalet nel Medio Atlante. L’area è consentendo sia di avere una sintesi del quadro caratterizzata dalla presenza delle alte catene mon- paesaggistico, attraverso l’individuazione dei suoi tuose dell’Atlante, scelta sin dall’antichità come elementi8 e delle loro interrelazioni, sia di analizza- luogo d’insediamenti. re i cambiamenti temporali9. L’area archeologica è sita nei pressi del centro di Tighza (33°11’15.01”N, 5°37’25.98”O 1100 3.1. Informatizzazione delle carte m di altitudine) a 6 km a NO dalla città di M’rirt Le 16 mappe acquisite sono molto disomogenee (33°9’58.16”N,5°33’59.22”O 1113 m), a circa 30 per la presenza di carte geografche, corografche, km dal città di Khénifra (32°56’22”N 5°40’03”O catastali, rilievi archeologici e semplici disegni; si 860 m) e a 80 km a Sud di Meknès (33°52’51.34”N caratterizzano per diversità della scala di rappre- – 5°32’55.85”O) (Fig. 1). sentazione, accuratezza delle informazioni e dei Testimonianze di attività antiche sono docu- dettagli stilistici ed ideologici. Tuttavia l’intero mentate nell’area di Jebel Aouam (33°8’51.06”N, dataset cartografco era privo di un sistema di rife- 5°38’21.23”O 1496 m) dove è stato prospettato il rimento geografco. flone Nord (importante per il piombo e l’argento), La georeferenziazione10 è stata effettuata trami- con tracce di estrazione a cielo aperto di epoca an- te l’identifcazione di punti invariati nel tempo ri- tica e nell’area della fortezza islamica di Ighram conoscibili sia sulla cartografa moderna e/o sulle Aousser (33°8’36.46”N, 5°37’18.31”O 1250 m), immagini satellitari sia sulle cartografe storiche. probabilmente di periodo Almoravide5, dove sono Successivamente all’assegnazione delle coordi- documentate evidenti tracce di trasformazione del nate, le carte storiche hanno subito una procedura minerale6. di trasformazione di proiezione e il risultato è stato La conduzione di uno studio storico-topografco la loro proiezione nel sistema di coordinate scelto di un’area di notevole estensione ed interesse è (proiezione UTM, Zona 30 N, datum WGS84). stata agevolata dall’utilizzo di un GIS in grado di Disponendo del dato cartografco inserito in un gestire, di analizzare ed elaborare un elevato nu- sistema di coordinate note e in forma digitale, è sta- mero di dati, anche eterogenei, relativi al territorio in ogni sua componente naturale ed antropica. Aa, Pieter (1706); Partie occidentale de l’Afrique ou se trouve arografaoria la Barbarie divisée en royaumes de Maroc (1707); Marocco & North Africa (1719); Algeria, Marocco & Tunis (1800); North- ern Africa (1851); Marocco, Tuatu. Tripolitanien, Fessan. Von Per questo lavoro sono state acquisite su supporto GherardRohlfs (1866); Mapa de la parte Norte de Marruecos (1910); Mapa de Impero de Marruecos (1910); Pianta delle 7 informatico (raster) 16 cartografe storiche realiz- Miniere antiche del Marocco dalla preistoria al XIX sec. 8 Elementi generali del rilievo e dell’idrografa; lettura delle tipologie vegetazionali e del suolo; lettura degli elementi an- 5 Cfr. festuCCia, infra. tropici (forte 2002).

6 Sono evidenti le tracce di estrazione e trasformazione del 9 CaMBi – terrenato 1994; Carta – sPaGnoli 2010. minerale a partire dal periodo preistorico. Per le analisi delle 10 Georeferenziare un’immagine consiste nell’assegnare a scorie e dei materiali provenienti dall’attività di survey si veda ciascun pixel appartenente ad un’immagine raster una coppia ferro – Graziani – sulPizio et al., infra. di coordinate spaziali, espresse in un sistema cartografco o 7 Aphricae Tabula I (1542); Barbariae et Biledulgerid, Nova geografco. Il procedimento di correzione si basa sull’utilizzo Descriptio (1570); Mediterranean Sea & North Africa (1573); di punti di controllo al suolo (Ground Control Points) aventi Marrocco Mercator, Gerard (1630); Fezzae et Marocchi regna coordinate cartografche note, cioè punti di riferimento pre- Africae celeberrima (1638); Fessae et Marocchi regna (1639); cisamente identifcabili sull’immagine (incroci stradali, ponti, Royaume de Fez divisé en septprovincestire de Sanut (1656); elementi morfologici) e riscontrabili sulla cartografa di rife- De l’Afrique: Figure LXXIV: Routemaritime de Tetuan a la rimento. Questo trasformazione permette di adattare l’imma- Mecque; Route de la caravane de Maroc a Quibriche; Route de gine grezza alle coordinate e di restituire agli oggetti le loro la caravane de Quibriche a la Mecque (1683); Marocco Van der dimensioni reali in scala. (GoMarasCa 2007, pp. 338-344).

PASQUALE MEROLA 22 Fig. 1. Area di studio: posizione geografca, fortezza di Ighram Aousser e carta delle elevazioni. to possibile eseguire tutta una serie di elaborazioni: ri storici e paesaggistici, in cui i diversi aspetti si vettorializzazione, sovrapposizione su basi carto- compenetrano creando un quadro originale. grafche moderne, inserimento della cartografa Sulla base dei dati rilevati dall’analisi delle di- storica in ambiente GIS e in software open source verse cartografe si sono cos estrapolate le infor- disponibili in rete11 (Fig. 2 e Fig. 3). La scelta di mazioni sull’ubicazione degli antichi centri, delle vettorializzare il dato cartografco è stata motivata fortezze e degli elementi naturali che caratterizza- dalle qualità peculiari di questo formato: a diffe- vano il paesaggio del Marocco e in particolare la renza delle immagini raster gli elementi riprodotti regione di Meknès-Taflalet. come vettori possono essere misurati, modifcati, Al momento dell’elaborazione della sintesi stori- caratterizzati con nuove proprietà, arricchiti di dati ca si è ritenuto opportuno effettuare la mappatura ed informazioni, distinti o combinati sulla base dei di tutte le fortezze e le città fortifcate presenti sulle valori assegnati a ciascun record. 16 mappe, con l’impiego di temi puntiformi, visi- bili a tutte le scale, che permettessero di effettuare ettura dea cartografa storica un collegamento diretto con le diverse cartografe storiche (Fig. 4). Per indagini compiute su territori Il risultato della georeferenziazione ha reso so- relativamente vasti, infatti, non è necessario ripro- vrapponibili le carte (layers) dello stesso territorio, durre in dimensioni reali le varie unità territoriali, permettendo di osservare le corrispondenze e la lo- ma la semplice localizzazione delle unità, qualif- gica spaziale degli elementi nei diversi periodi e di cate su scala cronologica, risulta essere ampiamen- defnire una visione unitaria e sintetica dei caratte- te suffciente. La possibilità di separare i vari livelli cartograf- 11 Con il termine open source (codice aperto) si indica un ci, ognuno caratterizzato da un determinato tema- software la cui principale peculiarità non è soltanto la gratuità tismo, e di metterli in relazione tra loro attraverso ma anche quella di essere distribuito nella versione del codice una serie di combinazioni variabili, ha permesso sorgente e quindi nel linguaggio che il programmatore ha usa- to per creare il software stesso. di procedere alla lettura e all’interpretazione dei

Analisi cartografca e dati da remoto dell’area di Aouam 23 Fig. 2. GIS: rappresentazione della rete idrica e della viabilità principale della regione di Meknès-Taflalet. processi insediativi in senso sia sincronico che specifche esigenze commerciali ed economiche. diacronico, valutando i dati ottenuti in base alla La posizione geografca fa ipotizzare un ruolo im- riorganizzazione del territorio, alla sopravvivenza portante del sito nell’ambito delle vie commerciali stessa della città o della singola fortezza e ai cam- e delle rotte dei metalli tra il Medio Atlante, la città biamenti del paesaggio (presenza di corsi d’acqua, di Fèz, il centro romano di Volubilis12 e la costa aree boschive, etc.), nonché di fornire gli elementi mediterranea del Marocco. Infatti nel Medioevo, per future elaborazioni di modelli di prevenzione e la zona di Tighza rappresentava una tappa lungo la di tutela del territorio stesso. strada delle strada delle carovane di cammelli tra Dalla mappatura degli insediamenti di interesse Fèz e Marrakech (Fig . 4). storico-archeologico e delle caratterizzazioni del- la geomorfologia è stata compiuta una valutazio- 4. Telerilevamento ne dell’incidenza di tali caratteristiche sulle scel- te insediative effettuate dalle popolazioni locali L’utilizzo della cartografa in campo archeologico nell’antichità. La lettura della cartografa ha infatti può avere il limite di non essere aggiornata ma so- evidenziato un modello insediativo abbastanza ri- prattutto di avere una scala non adatta per lo studio corrente: molti dei siti rilevati sembrano riproporre di aree di piccole dimensioni. un modello tipico delle popolazioni fenicio-puni- Per superare queste limitazioni, proprio per l’e- che, con la preferenza di alture dominanti il terri- sigenza di avere un dettaglio topografco che per- torio, in prossimità delle foci dei fumi e lungo un metta una maggiore precisione nel posizionamento fume navigabile. delle evidenze archeologiche, a partire della metà La scelta del sito della fortezza di Tighza si può e si deve ricondurre a principi strettamente connessi da un lato con gli imprescindibili fattori geomor- 12 Il sito di Volubilis si trova a 400 m d’altezza lungo la riva fologici e di carattere di difesa, dall’altro con le destra del fume houman, a 3 km di distanza dalla città di Moulay Idriss (città santa) e a circa 20 km da Meknès.

PASQUALE MEROLA 24 Fig. 3 (a sinistra). Cartografa storica Royaume de Fez divisé en sept provinces tire de Sanut del 1656 inserita in un software open source.

Fig. 4 (sotto). Mappatura delle città e delle fortezze nella regione di Meknès: particolare della carta Royaume de Fez divisé en sept provinces tire de Sanut (a) e dell’immagine satellitare inserita in un software open source (b).

del secolo scorso alla cartografa tradizionale si ne senza di essa ormai si affronta uno scavo impor- affancarono le immagini telerilevate: prima la tante [...]». fotografa aerea13 poi anche il dato satellitare, ra- Le immagini utilizzate per questo progetto di dar e lidar14. Nel 1970 Castagnoli nella prefazio- ricerca sono state scelte per sfruttare le migliori ne all’Atlante Aerofotografco delle edi Umane15 caratteristiche in termini di risoluzione spaziale, scrisse: «oggi non si può concepire uno studio ana- spettrale e temporale proprie dei diversi senso- litico di topografa antica senza la fotografa aerea, ri16. In particolare sono state utilizzate 2 immagi- ni del sensore satellitare WorldView-217, acquisite

13 La fotografa aerea è stata il primo strumento basato sul metodo di previsione ad essere stato applicato ad aree di inter- 16 Le principali immagini ad alta risoluzione utilizzate per esse archeologico (PiCCarreta 1987, p. 5). questo lavoro sono state: Hyperior EO-1 (2004), immagini 14 Il Telerilevamento è l’insieme di tecniche, strumenti e Landasat: L1-5 M5s (1985), L4-5 TM (1985, 1987 e 2011) mezzi interpretativi che permettono l’acquisizione a distanza e L7 ETM+, eModis NDVI (2000) e GLS2000 (2000) ed im- d’informazioni qualitative e quantitative degli oggetti, senza magini radar Aster (2011) e GTTED (2010). entrare in contatto con essi. Per i principi generali del telerile- 17 WorldView-2 è un satellite commerciale ad alta risoluzio- vamento, le caratteristiche dei sensori e le procedure di elab- ne spaziale in grado di acquisire quattro ulteriori bande muli- orazione delle immagini si rimanda a Dessena – Melis 2006; spettrali: Coastal, Yellow, Rededge, Near-IR2. Le immagini GoMarasCa 2007. pancromatiche hanno una risoluzione spaziale di 0,50 m/pixel 15 sChMiedt 1970. mentre la multispettrali di 2,00 m/pixel (www.planetek.it tutti

Analisi cartografca e dati da remoto dell’area di Aouam 25 il 19 giugno 2010, e un’immagine del satellite d’acqua minori. Di particolare rilevanza è la pre- QuickBird18 acquisita il 12 settembre del 2011. senza, a Nord della fortezza, di un’area umida con la probabile presenza di acqua. 4.1. Il telerilevamento per lo studio dei Nell’area fortifcata sono presenti diversi ele- beni archeologici menti antropici: una strada asfaltata che taglia in due la fortezza, due serbatoi per l’acqua in cemen- Nelle immagini da remoto non tutti gli oggetti rap- to, due piccoli edifci e una miniera in attività si- presentati vengono immediatamente letti ed identi- tuata a ridosso delle mura settentrionali. fcati ed è per questo motivo che si utilizza la foto- Ancora oggi sono poche le informazioni utili per lettura e la fotointerpretazione19. la ricostruzione della topografa dell’antica fortez- In questo studio i processi di fotointerpretazione za. Di essa è possibile defnirne la forma rettango- archeologica hanno riguardato le immagini teleri- lare, il perimetro del circuito murario, la posizio- levate non sottoposte a tecniche di processing20 e ne dell’acropoli e di alcune torri. La fortezza era le immagini risultanti dall’applicazione di diverse protetta dalla presenza di un importante sistema di tecniche di elaborazione21 utilizzate per meglio en- difesa costituito da due cinte di mura e da torri qua- fatizzare le minime differenze dei valori dei pixel drangolari disposte esternamente22. Il primo circu- in termini di colore, tonalità e saturazione. Le ri- ito di mura cinge l’intera area urbana, il secondo cerche archeologiche per mezzo dei dati telerileva- delimita una piccola collina (detta acropoli) situata ti devono poggiare su dati raccolti direttamente in lungo il lato meridionale dell’area urbana. La for- situ per mezzo di attività di survey, utili per la di- tezza occupa una superfcie di 27,365 ha (427x736 retta conoscenza dell’area di studio e per accertare m) con il lato corto orientato a Nord mentre la co- l’attendibilità di quanto riconosciuto ed ipotizzato siddetta acropoli misura 0,57 ha con il perimetro con il lavoro di lettura ed interpretazione archeolo- delle mura di circa 270 m (Fig. 1c e Fig. 6b). gica delle immagini da remoto. La posizione geografca della fortezza fa ipotiz- 4.2. La fortezza islamica di Ighram zare che essa avesse più un ruolo di protezione dei Aousser floni minerari e dei metalli semilavorati stoccati al suo interno che di controllo del territorio con i suoi La fortezza di Ighram Aousser, situata al centro di elementi naturali (sorgenti d’acqua, aree boschive) un bassopiano circondato da alture, era protetta da ed antropiche (strade, rotte commerciali e vie ca- una cinta muraria. Dal punto di vista idrografco rovaniere). l’area è attraversata da alcune fumare, elemento caratteristico di questo paesaggio, e da altri corsi 4.3. L’analisi dei dati telerilevati

In questo paragrafo saranno presentati i risultati i prodotti worldview2). preliminari della fotolettura e della fotointerpreta- 18 Il satellite QuickBird, in orbita dal 2001, riprende vaste zione delle immagini multispettrali WordView-2 aree ad altissima risoluzione spaziale. Le immagini pancro- del 2010 (Pancromatiche con risoluzione spaziale matiche hanno una risoluzione di 0,61 m/pixel mentre le mul- di 0,50 m/pixel e multispettrali di 2,00 m/pixel). tispettrali (4 canali, lunghezze d’onda VIS – NIR) hanno una risoluzione spaziale di 2,44 m/pixel (www.telespazio.it/pdf/ er evidenziare le disomogeneità superfciali Scheda_QuickBird_ita_0607.pdf). presenti sulle immagini, dovute alle variazioni di 19 Per i principi e le tecniche del telerilevamento in archeo- tessitura, umidità e copertura vegetale indotte in logia cfr. PasquinuCCi – TreMent 2000; PiCCarreta – Cerau- superfcie dalla presenza di strutture sottostanti, si do 2000; Wheatley – GillinGs 2000; CaMPana – Forte 2001; ParCak 2009; lasaPonara – Masini 2012. sono utilizzate differenti procedure di elaborazione 20 Immagini Pancromatiche, True Color Composite (TCC) e dei dati da remoto23. Le immagini risultanti sono in False Color Composite (FCC). 21 Le tecniche utilizzate sono state selezionate sulla base di lavori precedenti (, Merola 2004; Arpi, Cavalli et al. 22 2005; Sipontum, Merola et al. 2006): Indici di Vegetazione er l’analisi della fortifcazione si rimanda al contributo (Normalized Difference Vegetation Index – NDVI); Principal di festuCCia, infra. Composite Analysis; Tasseled Cap, classifcazioni supervised. 23 Vedi nota n. 21.

PASQUALE MEROLA 26 Fig. 5. Immagine Worldview-2 Pancromatica (0,50 m/pixel) della fortezza di Ighram Aousser con indicazione delle anomalie individuate sul dato telerilevato.

Fig. 6. Particolare dell’immagine WorldView-2 Pancromatica della fortezza di Ighram Aousser con indicazione di alcune tracce archeologiche.

Analisi cartografca e dati da remoto dell’area di Aouam 27 state interpretate dal punto di vista archeologico e immagini telerilevate (Fig. 5) con indicazione del topografco. In particolare si è cercato di attribuire numero dell’anomalia e delle coordinate geogra- un preciso signifcato ad ogni singola traccia, con- fche: frontandola con le ipotesi precedentemente formu- - n. 3: 33°8’45.07”N – 5°37’38.48”O. La trac- late24. I risultati ottenuti dalla fotointerpretazione cia lineare di colore chiaro, con orientamento NE- dei dati telerilevati hanno offerto nuovi elementi SO, potrebbe essere pertinente alla viabilità antica sulla topografa dell’area fortifcata con l’indivi- esterna che collegava il territorio con la fortezza duazione e l’identifcazione di tracce archeologi- (Fig. 5); che pertinenti ad edifci, alla viabilità e all’ubica- - n. 5: 33°8’42.03”N – 5°37’16.56”O. L’anoma- zione delle porte di accesso alla fortezza (Fig. 5). lia di colore chiaro è visibile sull’immagine teleri- levata con andamento rettilineo e con un orienta- Porte e viabilità. Della organizzazione urbanisti- mento NO-E. Essa, identifcata come un tratto di ca della fortezza sono conosciute 2 porte: la prima viabilità interna, ha una lunghezza di circa 40 m ed è sita sul lato Sud (33°8’30.98”N – 5°37’26.82”O, una larghezza di 6 m (Fig. 5); n. 9 nella Fig. 5) e la seconda sul lato Est - n. 7: 33°8’28.87”N – 5°37’14.44”O. La trac- (33°8’31.89”N – 5°37’6.35”O, n. 6 nelle Fig. 5 e cia di colore chiaro rispetto al terreno circostante Fig. 6b) con una disposizione classica ad angolo è stata individuata lungo il lato occidentale della semplice. La fotointerpretazione delle immagini da cosiddetta acropoli. Essa è visibile sull’immagine remoto25 ha consentito di individuare altri possibili satellitare come una traccia lineare con andamento punti di accesso alla città: una porta è situata lungo SO-NE. L’anomalia misura in lunghezza circa 35 il lato Ovest (33°8’39.31”N – 5°37’33.57”O, n. 2 m e in larghezza circa 4 m (Fig. 5 e Fig. 6b). Per nelle Fig. 5 e Fig. 6a), un’altra lungo il lato Nord26 tipologia e forma potrebbe essere pertinente alla (33°8’43.77”N – 5°37’20.01”O, n. 4 nella Fig. 5). viabilità che collegava l’acropoli con le aree inter- Di particolare interesse è la porta sul lato Ovest ne della fortezza; perché, a differenza della porta a Nord, non era - n. 8: 33°8’27.72”N – 5°37’19.30”O. La trac- stata individuata. L’identifcazione della probabile cia è stata individuata al di fuori la cinta muraria, entrata ad Ovest è ipotizzabile per la presenza di a Sud dell’acropoli. Essa è visibile sull’immagi- tracce lineari di colore chiaro, attribuibili a possi- ne satellitare come una traccia di colore chiaro, bili percorsi antichi, che dal territorio circostante dall’andamento lineare con direzione Est-Ovest e convergono verso un punto del circuito murario misura 42 m di lunghezza e circa 2 m di larghezza. identifcato come una porta oggi scomparsa. La Per tipologia e forma potrebbe essere interpretata traccia n.1 (33°8’36.72”N – 5°37’34.70”O, Fig. come un tratto di viabilità esterna alle mura, oggi 5 e Fig. 6a) è stata individuata fuori il perimetro non più utilizzata (Fig. 5 e Fig. 6b); fortifcato, lungo il lato occidentale della fortezza: - n. 20: 33°8’46.92”N – 5°37’18.48”O. La trac- essa è visibile sull’immagine telerilevata come una cia è stata individuata fuori dalle mura in prossi- traccia rettilinea di colore chiaro, con andamento mità della porta Nord (n. 4). Essa stata individuata SO-NE. La traccia, misura in lunghezza circa 140 sull’immagine satellitare per il colore chiaro, ri- m e in larghezza circa 7 m, è leggibile fno al pe- spetto al terreno circostante. L’anomalia potrebbe rimetro difensivo della fortezza. L’assenza di ele- essere identifcata come un percorso antico che menti riferibili alle mura di difesa fa ipotizzare che congiungeva alla porta Nord di ingresso alla for- in quel punto si aprisse uno dei punti di accesso tezza (Fig. 5); dell’antica fortezza. Altre tracce sono state numerate e mappate sulle Acropoli. L’area detta “acropoli” è situata all’inter- no del circuito fortifcato, su un piccola collina si- tuata a Sud. Sulle immagini telerilevate è possibile 24 rosenBerGer 1964. riconoscere la fortifcazione che protegge la collina 25 In accordo con l’analisi tipologica della fortezza, festuC- Cia, infra. su tutti i lati (il lato Sud si appoggia alle mura della

26 rosenBerGer 1964, p. 78. fortezza). Essa si caratterizza per il colore chiaro

PASQUALE MEROLA 28 e per il perimetro che delimita un ottagono quasi documentato la presenza di una grande quantità di regolare (Fig. 5 e Fig. 6b). Inoltre sulla sua som- materiale fttile (Fig. 5 e Fig. 6b); mità, alla quota del piano di calpestio, sono visibili - n. 16: 33°8’30.89”N – 5°37’7.42”O e n. 17: alcune strutture: una grande vasca rettangolare e 33°8’29.80”N – 5°37’7.95”O. L’interpretazione numerose tracce di colore chiaro che potrebbero delle anomalie è risultata problematica: l’area si far pensare alla presenza di edifci di forma qua- caratterizza per una forte concentrazione di mate- drangolare (33°8’29.47”N – 5°37’16.78”O, n. 19 riale di colore chiaro in superfcie dovuto forse alla nelle Fig. 5 e Fig. 6b). distruzione delle evidenze archeologiche per mez- Alcuni problemi d’interpretazione pongono le zo delle pratiche agricole. In sintesi si potrebbero numerose tracce individuate all’interno dell’area identifcare una serie di strutture ad ambienti di- fortifcata e nella prima fascia di terreno fuori le sposti vicino alle mura orientali (Fig. 5 e Fig. 6b); mura. In questo rapporto preliminare saranno pre- - n. 18: 33°8’29.01”N – 5°37’19.90”O. L’ano- sentate solo alcune di queste anomalie: malia individuata sulle immagini satellitari ha for- - n. 10: 33°8’40.36”N – 5°37’32.06”O. L’ano- ma quadrangolare. Essa si caratterizza per colore malia individuata sulle immagini telerilevate si e tonalità differente rispetto al terreno circostante. caratterizza per colore e tonalità differente rispetto Per forma e tipologia potrebbe essere pertinente ad al terreno circostante. Essa, situata sul lato Ovest un edifcio (Fig. 5 e Fig. 6b). della fortezza, è di colore chiaro e di forma qua- drangolare e potrebbe essere identifcata come un olioi edifcio di grande dimensioni (Fig. 5 e Fig. 6a); - n. 11: 33°8’41.64”N – 5°37’28.55”O. Nell’a- Questo lavoro preliminare, incentrato sull’analisi rea situata a Nord-Est della fortezza sono visibili delle immagini telerilevate, ha permesso di rileva- diverse tracce di colore chiaro che potrebbero es- re un cospicuo numero di tracce che consentono di sere pertinenti a strutture di forma quadrangolare. delineare un panorama complessivo della sistema- Le diverse tracce individuate sulle immagini fanno zione urbanistica e di accrescere le informazioni ipotizzare che l’area, situata su una zona sopraele- archeologiche e topografche dell’area fortifcata vata rispetto alla fortezza, fosse destinata ad ospi- di Ighram Aousser. tare edifci (Fig. 5); I successivi approfondimenti saranno mirati, ol- - n. 12: 33°8’41.86”N – 5°37’19.72”O. L’ano- tre a nuove verifche sul terreno di tutte le anomalie malia, di colore chiaro e di forma quadrangolare, è rilevate, alla comparazione con i dati emersi dalla situata lungo una traccia lineare (n. 5) identifcata ricerca cartografca. come un tratto di viabilità antica (Fig. 5); L’analisi spaziale dei dati ha permesso di ave- - n. 13: 33°8’41.37”N – 5°37’15.78”O. La trac- re una visione sinottica del territorio, di unire ed cia di colore chiaro è di forma quadrangolare, de- inserire in ambiente GIS i diversi dati storici, ar- limita sul terreno una possibile struttura con più cheologici e topografci con il paesaggio e la sua ambienti. Essa è situata nella lungo il lato setten- morfologia che assumono, in questo modo, un ruo- trionale della fortezza, nelle vicinanze del circuito lo fondamentale per la ricostruzione del contesto difensivo (Fig. 5); antico. - n. 14: 33°8’36.39”N – 5°37’13.72”O. La trac- cia è stata individuata nella zona Nord della fortez- Bibliografa za. Essa è di colore chiaro e di forma quadrangola- re. Allo stato attuale delle nostre conoscenze non è antiCo Gallina 2010 = M. antiCo Gallina, Topo- possibile stabilire l’origine dell’anomalia (Fig. 5); grafa detaia antica a storia isiie, Milano - n. 15: 33°8’34.87”N – 5°37’15.57”O. All’in- 2010. terno di un campo coltivato è stata individuata una traccia di colore chiaro, di forma quadrangolare. Boffi 2004 = M. Boffi, Scienza dell’informazione La possibile struttura è situata sul lato Est della geografca introduzione ai , Bologna 2004. cosiddetta acropoli. Le verifche sul terreno hanno

Analisi cartografca e dati da remoto dell’area di Aouam 29 CaMBi – terrenato 1994 = f. CaMBi – n. terre- plied to landscape archaeology, Oxford 2000. nato, Introduzione all’archeologia dei paesaggi, Urbino 1994, pp. 119-121. PiCCarreta 1987 = F. PiCCarreta, Manuale di foto- grafa aerea, Roma 1987. CaMPana – Forte 2001 = S. CaMPana – E. Forte (edd.), Remote sensing in archeologia. XI ciclo di PiCCarreta – Ceraudo 2000 = f. PiCCarreta – G. lezioni sulla ricerca applicata in archeologia, Cer- Ceraudo, anuae di aerootografa arceoogica tosa di Pontignano (Siena, 6-11 dicembre 1999), Metodologia, tecniche e applicazioni, Bari 2000.

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PasquinuCCi – TreMent 2000 = M. PasquinuCCi – F. TreMent (edd.), Non-destructing techniques ap-

PASQUALE MEROLA 30 AOUAM I Rapport préliminaire de la première campagne de prospection et de fouille dans la zone minière du Jebel Aouam a cura di Lorenza Ilia Manfredi e Silvia Festuccia, Bologna 2016, pp. 31-44

Les prospections archéométriques et archéologiques

ANGELA CELAURO* – PASQUALE MEROLA** – FIAMMETTA SUSANNA***

* Gagnante de bourse Fondation Blancefor Boncompagni Ludovisi hôte dans le Deutsches Bergbau-Museum Bochum. [email protected]. Mes remerciements sont pour l’AIAr (Associazione Italiana Archeometria) la quelle avec ce f- nancement Sportello Giovani 2014, elle a subventionné une grande partie de mes frais de la mission 2014. ** Istituto sull’Inquinamento Atmosferico-CNR. [email protected] *** Université de Neuchâtel. [email protected].

The broadening of the archaeological and topographical knowledge of the mining area of Tighza led to the necessity of executing new surveys, where topographers and archaeologists can work together for the construction of an archaeological map of the area. e researc as carried out in to as te arcaeoogica one, or te identifcation o structura data and oects and te sur- vey for mining and metallurgical structures, during which the sampling of tools and slags for the analyses has been accomplished. e proect i e unctiona to te reprocessing o data and te construction o ne cartograp tat i coect togeter a te evidences. The results, although preliminary, permit not only to frame the fortress of Ighram Aousser under the chronological point o ie, ut aso to defne te area itin ic te ancient production actiities ere organized

Keywords: Fortress, Wall, Slag, Topography, Survey

1. Introduction permis de commencer la construction d’un projet de SIG. Le projet sera utile pour la reconstruction La nécessité d’élargir la connaissance de la région de toutes les données à la fn d’une nouvelle minière de archéologique et topographique Tighza cartographie qui rassemble les donnes recueillies ont forcé le développement d’un projet régional ou qui seront capturées dans les campagnes d’enquête pour la construction d’une carte ultérieures. archéologique, confée à une équipe de topographes En particulier, les résultats de l’étude et archéologique coordonné par le dr. Lorenza-Ilia archéologique permettent, ainsi que Manfredi ISMA- CNR1. préliminairement, pas seulement l’encadrement Au cours de la recherche, le recueil des données chronologiquement de la forteresse Ighram d’archives éditées, de l’enquête de surface et de la Aousser, mais aussi de défnir topographiquement campagne de cartographie des structures visibles a l’area dans laquelle, dans les temps anciens, ont été organisées des activités productives. L’ensemble des données topographiques acquis 1 En ce qui concerne l’ensemble de l’approche méthodologique pour l’étude interdisciplinaire, voir le site au moyen de données de télédétection et des Manfredi, supra et infra. Fig. 1. Carte géologique et métallogénique de Tighza (Kassou – aissa – Essahlaoui 2011, p. 54). activités d’enquête ont permis d’étendre les limites de la ville de M’rirt. Il est accessible par la route au ud et à l’Est de l’organisation productive de joignant Azrou à hénifra, ainsi que par la route la forteresse, au-delà des collines qui entourent la secondaire qui relie M’rirt à Meknès. zone fortifée, où aujourd’hui encore, des anciennes Il est localisé dans la moitié Sud de la carte structures et des accumulations des scories et topographique de M’rirt (feuille Nl-30-VIIlb, morceaux de métal partiellement travaillés sont 1/50:000). visibles2. La région en question est caractérisée par des chaînes de montagnes séparées par des rivières, caractéristique de ce paysage. Le secteur est 2. Le contexte territorial une zone de hautes collines à reliefs modérés L’area archéologique de Tighza est localisé dans (1220 m d’altitude) au centre de laquelle surgit la partie Nord orientale du Maroc Central, près de le Jebel Aouam (1496 m Signal). Les crêtes sont la bordure Ouest du Causse moyen-atlasique, à 30 grossièrement orientées NE-SO suivant la direction kilomètres au N-O de la ville de hénifra et à 7 km hercynienne. Ces collines sont limitées par deux vastes plateaux qui sont celui de M’rirt à l’Est et celui de Tanadra et Mçawar au NO (Fig. 1). 2 Pour les analyses des scories, voir ferro – Graziani – La région en question se développe sur une sulPizio et al., infra.

ANGELA CELAURO – PASQUALE MEROLA – FIAMMETTA SUSANNA 32 Fig. 2. Image satellite: zone intress par l’activit de l’enute. superfcie d’environ 12.500 km2. 3. Les prospections Actuellement, à travers les prospections de surface systématique, nous avons étudié les 40,8% La nécessité de parvenir à une compréhension des espaces accessibles (5,1 km2, 510 hectares, organique et intégrale du territoire, à travers Fig. 2) l’identifcation des évidences archéologiques Bien que l’étude est toujours en cours, il était détectées avec le recueil des informations sur possible de faire une carte des zones avec le plus les spectres historiques et culturels, a trouvé une élevé incidence archéologique. En regardant la réponse adaptée à l’adoption de la méthodologie de répartition des données recueillies, des zones avec recherche diachronique systématique et intensive l’absence et des zones avec haute et très haute présence de matériel archéologique peuvent être reconnues dans les domaines examinés (Fig. 3).

Les prospections archéométriques et archéologiques 33 Fig. 3. es vestiges archologiues localiss et cartographis sur l’image satellite. es lignes colores reprsentent certaines routes prises pendant les reconnaissances. de surface3. La prospection4 a été adressée vers une d’Ighram Aousser : la première a été menée en connaissance systématique et complète possible du Avril 2013 et la deuxième en Septembre 2014. territoire, enregistrant des témoignages de toutes Il a été réalisé en Avril 2013 la première phase sortes datant de la fn de l’ge du Bronze jusqu’au de l’exploration non systématique du terrain, XIII siècle après J. C.. afn de vérifer la nature de la région à explorer, Dans le cadre des activités de la mission ont l’accessibilité des différentes zones et la viabilité été menées deux campagnes de prospections des routes d’accès. Un autre objectif de cette différentes qui ont affecté la zone archéologique première phase a été la prise de conscience des différents potentiels archéologiques des zones déjà examinées à travers l’étude cartographie et des 3 « La prima regola di una ricognizione archeologica è che il metodo di copertura determina il genere di archeologia che si données télédétectées. troverà », Barker 1986, p. 18. En Septembre 2014, l’enquête a été réalisée 4 Pour la méthodologie des prospections archéologiques intensivement et systématiquement, avec deux aMMerMan 1981, pp. 81-82 ; PasquinuCCi – MenChelli 1989 ; équipes qualifées organisées selon les besoins CaMBi – terrenato 1994 ; CaMBi 2000, pp. 119-121.

ANGELA CELAURO – PASQUALE MEROLA – FIAMMETTA SUSANNA 34 Fig. 4. Carte de la visibilit de la zone S de la forteresse et particulier dans les murs.

Fig. 5. Abattage au feu. des recherches. Une pour la recherche de flons 3.1. Méthodologie de prospection et l’échantillonnage des scories à analyser, et une autre pour les prospections de type archéologique. La deuxième campagne de prospection en 2014, L’immensité de la zone à examiner à imposer, a été réalisée par une équipe de quatre personnes dans la deuxième campagne, un programme réparties en deux groupes et conduite avec un d’enquêtes, qui prévoie une division du territoire temps ensoleillé, alterné à des phases de variabilité en différents « domaines d’intérêt ». En particulier qui a affecté la visibilité surtout pendant l’après- l’area de la Forteresse (28,6 he, Fig. 2 et aussi à midi. l’extérieur 24,7 he, Fig. 2), la région de flon du Il a mené une enquête systématique de la zone du Signal (48,2 he, Fig. 2), la région des collines au projet, pour une couverture uniforme et contrôlée, ud et à l’Est du site de Ighram Aousser (385,3 en procédant sur le terrain pour des lignes parallèles he, Fig. 2).ont été intéressées par des prospections à intervalles réguliers d’environ 5 m, sauf dans les systématiques. cas où les caractéristiques géomorphologiques et surtout la haute végétation, ont obligé à effectuer

Les prospections archéométriques et archéologiques 35 Fig. 6. a) puits, b) eploitation minière à ciel ouvert.

Fig. . roeur lithiue (a,c) et abattage au feu (b).

Fig. . nsemble des scories (Signal).

une enquête avec des intervalles de 10 m. Dans relèvement des GPS dans le système choisi de d’autres cas, on est passé à réaliser une prospection coordonnées de référence et dans l’analyse des non systématique, au fn d’explorer les zones différents thématismes d’intérêt. accessibles et plus visibles. rce à ces outils, il a été possible d’utiliser sur Pendant la phase de prospection ont été utilisées : le terrain une méthode scientifque et précise pour la carte topographique de M’rirt (feuille Nl-30- localiser, identifer et sur les appareils cartographes, VIIlb, 1:50000), images satellitaires (WorldView-2 les différentes données archéologiques en e QuickBird). Particulièrement utile aussi l’emploi permettant la réalisation, en temps réel, d’une carte d’un tablet 10.1 avec software dédié à l’élaboration archéologique préliminaire de la zone étudiée. cartographique, des images satellitaires et au

ANGELA CELAURO – PASQUALE MEROLA – FIAMMETTA SUSANNA 36 Fig. . Mortier (forteresse).

Fig. 10. Accumulation de scories dans le Sud de la forteresse.

Les prospections archéométriques et archéologiques 37 Fig. 11. Scories du dpt au sud de la forteresse. Fig. 12. Mortier lytique. Fig. 13. es couches de sdiments ui forment les bords du lit.

ANGELA CELAURO – PASQUALE MEROLA – FIAMMETTA SUSANNA 38 Fig. 14. Imagine satellitaire WV2 des aires des prospections.

Fig. 15. Photographies de la zone des scories et des fours à S- de la forteresse.

Les prospections archéométriques et archéologiques 39 3.2. Visibilités des soles objectif de trouver des flons antiques d’extraction et de comprendre les modes d’extraction de ceux- Dans la deuxième campagne de prospection en ci, les périodes et les outils de travail. 2014, la visibilité du terrain de la zone d’intérêt était Les premiers jours ont été consacrés à optimale, par rapport aux mauvaises conditions l’exploration de la zone de ignal, où il a été de la première campagne d’exploration de 2013, possible de récupérer des broyeurs lithiques et des conditionnés dans certains cas, par la morphologie mortiers qui suggèrent l’hypothèse que la zone du territoire qui a conditionné les activités au était exploitée à l’époque préhistorique. sein des dangers posés par la présence des parois La surface du Signal est généralement caractérisée abruptes des domaines ruisseaux de la montagne par la présence des évidentes dépressions réparties et des bassins versants. urtout à l’intérieur de la le long du logement du flon qui sont typiques de forteresse et de la zone en dehors du périmètre des l’exploitation minière ancienne. murs la visibilité était optimale pour la plupart du En outre, l’affeurement rocheux du flon présente terrain. des données d’exploitation (par la technique de Les terrains entourant la forteresse de Ighram l’abattage au feu), dont l’utilisation est présente Aousser, même s’ils ont souvent cultivés, ont dans des lieux similaires. montré des conditions de visibilité discrètes. En particulier les traces dans une roche de Les principaux processus d’agriculture de la terre quartzite peuvent être interprétées comme une trouvés dans la zone ont été le labourage (avec une carrière pour l’extraction de pierre pour la profondeur ne dépassant pas 30 cm) et le labourage production des outils lithiques à utiliser dans les léger (avec des profondeurs de 10 à 30 cm), une opérations d’exploitation minière (Fig. 5). autre partie de la terre n’était pas cultivée mais Les terrains d’exploitations sont également utilisée pour le pturage du bétail. reliés par des zones de décharge de résidus du Le résultat a été résumé dans une carte thématique matériel lithique et terrasses pour le traitement des (Fig. 4) dans laquelle ont été rapportés les différents minéraux. degrés de visibilité du terrain au moment de En plus, il y a aussi des traces de l’extraction l’enquête. En ce qui concerne le degré de visibilité plus récente (in Fig. 6 l’exploitation minière à ciel ont été identifés trois niveaux différents : bon ouvert et les puits rectangulaires dont le creusement (pour le sol labouré ou blanchi avec une végétation a été réalisé avec des outils en fer, qui ont laissé des basse), moyen (pour la présence de la végétation à traces sur la pierre). l’état initial de la croissance ou des zones avec des En raison des caractéristiques des puits (ouverture buissons), nulle (pour les terres pas investiguées rectangulaire de côté large non plus d’un mètre) et pour des raisons géomorphologiques ou pour la de l’exploitation minière à ciel ouvert et du type présence de végétation dense). de céramique recueillie, il est possible d’attribuer à la période islamique cette phase d’extraction 4. Les résultats obtenus (Fig. 5 a, b). Actuellement la présence de la terre de remplissage qui bloque la vue de la longueur L’analyse des données de l’enquête sur le terrain réelle et de la forme des puits, ne permettent pas a confrmé que la zone d’exploitation minière de fournir une datation plus précise à cet égard. On de Tighza est un territoire habité intensément peut défnitivement affrmer que la zone de ignal a depuis l’époque préhistorique et protohistorique été fréquenté par exploitation de la veine de galène certifée par les données recueillies au cours des dans au moins deux phases : une documentée prospections archéologiques. pendant l’epoque préhistorique et l’autre pendant Le premier groupe (composé d’Alexander le moyen ge. Maass5 et d’Angela Celauro) avait donc comme À 50 mètres environ de l’area de l’abattage au feu, des zones séparation ont été individuées (mis en évidence par la présence de mortiers en pierre et 5 Université de Freiburg, Allemagne. marteaux lytiques in Fig. 7).

ANGELA CELAURO – PASQUALE MEROLA – FIAMMETTA SUSANNA 40 Dans le champ cultivé voisin ont été identifés Une troisième area a donné des résultats très aussi des scories réparties uniformément sur la importants au -E de la forteresse où a été identifée pente (cette distribution homogène peut être due une grande zone d’accumulation des scories (Fig. à la réorganisation de la terre à des fns agricoles) 10), qui est attribuable d’après une première (Fig. 8). analyse, à la période médiévale, donc peut être Dans cette zone, ces scories sont dispersées sur contemporaine à la construction de la forteresse. un vaste territoire et semblent appartenir, d’après La surface se distingue par la grande étendue du leur analyse visuelle et leur poids, au type produit gisement des scories, qui couvre une superfcie à lors de la réduction de la galène pour l’obtention forme d’une « U » avec une longueur d’environ du plomb. Ces scories sont de type noir et vitreux, 1500 m en direction E-W et une largeur entre 300 pour ces que la première hypothèse interprétative et 1000 m en direction N-S le long du parcours et se réfère à la période plus ancienne de la fusion qui suit le lit sec d’un petit ruisseau (zone totale de la galène dans le signal. De ces traces, il est plus de 0.500 m2). Le dépôt des scories (Figg. 10- aussi possible de supposer qu’il existait une phase 11) a été évalué par des chercheurs qui ont travaillé opérationnelle successive à celle d’exploitation, dans la région auparavant, à au moins 150.000 probablement liée à la séparation de l’argent à tonnes. partir du plomb (Fig. 8). Cette vaste zone de « décharge » se caractérise Lors des jours suivants, des prospections ont été également par la présence fréquente de marteaux faites dans la zone de la forteresse et ont permis et de mortiers lytiques (Fig. 12). La distribution l’identifcation des scories des zones qui ne sont pas des scories n’est pas homogène : en effet la conformes à l’extension de la structure ancienne. zone Est couverte de façon discontinue par des En fait, une partie des découvertes se retrouve accumulations des scories (Fig. 11), la distribution dans les alentours à l’extérieur du mur N-E et dans semble s’expliquer, en raison des différentes une zone escarpée à l’intérieur de la forteresse opérations effectuées ici. même (les scories retrouvées ici sont similaires Cette zone a été interprétée depuis la prospection à celles de la zone du signal). Des fragments de comme une zone de traitement contemporain scories ont également été découverts dans le à la forteresse et se compose des résidus de mortier du ciment utilisé pour la construction de différentes opérations. Sur le sommet de la la forteresse. Donc, nous pouvons estimer que la colline a été individué le domaine du traitement forteresse a joué un rôle défensif ou délimitant, pyrométallurgique caractérisé par des amas de dans une période postérieure à la présence des roches appartenant à des fours. ateliers de fusion du plomb. En outre, à l’intérieur Cette zone a été favorite pour les opérations de la forteresse, il a été identifée une plate-forme de de smelting des fours à cause de l’exposition travail grce au léger et particulier changement de naturelle aux vents qui ont fourni l’air pour pente et pour la présence des scories, des marteaux atteindre des températures élevées sans adduction lithiques et des mortiers sculptés (Fig. 9). Même nécessairement forcée au moyen de souffets dans ce cas, l’activité pyrométallurgique peut être et tuyères. Sur la pente a été trouvée également attribuée hypothétiquement à une première phase une tuyère pour la véhiculassion du vent dans le de fonctionnement au cours de l’Âge du Bronze/ four. Ce type de tuyère, des analogies rencontrées Age du Fer. dans les zones de traitement comme le Faynan Lors de la prospection, il a été également possible en Jordanie, avait de plus grands diamètres en de constater la présence de scories de forge et comparaison avec les normales et plus fréquents d’outils en fer. tuyères6. Juste dans ce secteur ont également Les scories de plomb sont plus concentrées été trouvées des scories adhérant encore à la dans le secteur à -E de la forteresse, celle de fer, surface de la pierre des fours, comme une preuve au contraire, sont réparties sur une plus grande surface et elles sont probablement contemporaines

à la forteresse (outillage de forge de fer). 6 hauPtMann 2007, p. 243; WeisGerBer 2005, p. 4.

Les prospections archéométriques et archéologiques 41 Fig. 16. Photographies des structures du btiment de ar Savon. supplémentaire de l’emplacement de la zone de mêmes scories à environ un mètre de sédiments production dans cette zone. libre, au lieu des fragments de scories. Cela pourra Les scories produites au cours de procès permettre à l’avenir d’avoir une datation relative pyrométallurgique, se sont accumulées tant sur la plus précise. À côté des cumuls de scories, des pente. traces de maçonnerie sont visibles ainsi que des Donc, la première étape de la production des structures de réglages probables. scories massives a été suivie par une phase de En conclusion, l’exploration de la zone du point déplacement du même vers les pentes, suivie d’une de vue de l’exploitation minière a permis constater fragmentation pour l’extraction du métal résiduel. une grande exploitation des minéraux, tant du point La taille des scories semble diminuer de la de vue quantitatif que temporel, vraisemblablement colline jusqu’à la fn de la pente, jusqu’à arriver entre la fn de l’ge du Bronze et le Moyen Age. aux derniers dépôts qui suivent le cours de la petite Le deuxième groupe (composé de l’archéologue rivière (maintenant égoutté) et qui sont composés F. Susanna et du topographe P. Merola) a effectué de plus de scories en petits morceaux, produits la plupart des explorations avec le groupe par meulage des scories au fn de l’extraction archéométrique pour supporter la recherche du d’une plus massive quantité du métal résiduel. point de vue archéologique, en collectant des Cela semble être corroboré par la proximité de ces fragments de poterie dans les cumuls de scories. dépôts précisément avec le cours d’eau, ce qui a De plus, le deuxième groupe a effectué des facilité la conduite des opérations de séparation. Au prospections uniquement archéologiques, dans ud de la zone de stockage, où la rivière se penche la zone d’Ighram Aousser afn d’identifer les légèrement, il fut possible d’étudier les couches de principaux lieux de recherche archéologique. sédiments qui forment les bords du lit de la rivière. En plus de l’échantillonnage de la céramique, qui Cette stratigraphie (Fig. 13) naturellement a eu lieu en divisant la forteresse en 4 parties, il exposée a permis d’identifer une couche ressort que le site a été bien « utilisé » uniformément caractérisée par la présence de fragments des entre le XIe siècle jusqu’au XIIIe siècle après J.

ANGELA CELAURO – PASQUALE MEROLA – FIAMMETTA SUSANNA 42 le « Dar avon », c’est-à-dire la maison du savon. En effet, il s’agit d’un btiment carré en béton rudimentaire en relation avec l’usage de l’eau. Beaucoup des canaux et d’égouts sont déjà visibles après une analyse visuelle superfcielle. Avec le dr. Bounajma géologue de la mine d’Aouam, il a été possible de prospecter une région 2 km au Nord de la mine où les anciens disent qu’il y avait autrefois une production de céramique. Lors de notre « promenade » archéologique, nous avons trouvé un four à potier (Fig. 17) de modeste dimension probablement du moyen-ge, et la structure de l’aire nous fait supposer la présence d’autres fours. Une dernière exploration a été faite grce aux connaissances et l’expertise de Mr. Moustapha Lourhzal et d’Agda El ocien, qui ont montré à l’équipe les lieux historiques (Fig. 18) les plus intéressants de la montagne du flon du signal, de Fig. 1. Four à potier de la rgion au ord de la forteresse. Jebel Aouam et de Jebel Moullay Yacob, derrière la nouvelle exploitation minière de Sidi Ahmed. Dans C., soit comme lieu de résidence que comme lieu ces régions, il semble qu’il y ait d’autres zones de production de métaux (présence de formes antiques d’extraction et de travail. Plusieurs puits céramiques pour le traitement et la préparation). anciens d’exploitation minière sont au sommet de Une seconde exploration a été réalisée dans un la colline du signal et Mrs. Agda dit avoir identifé rayon de 10 mètres en dehors de la ville afn de le site entre la colline du signal et Jebel Aouam, comprendre comment étaient utilisées les zones ou se trouvait la forteresse de Warkennas, qui extérieures aux murs, et nous ont permis de dans les textes d’époque islamique est toujours constater une fréquentation anthropique à l’Est et nommée avec celle d’Ighram Aousser. D’ailleurs, au ud, liée à la production de métaux. les historiens pensent aujourd’hui qu’il s’agissait Une autre exploration plus approfondie a été du même site. réalisée dans les vallées à l’Est d’Ighram Aousser, La situation qui se dessine du site d’Aouam où ont été trouvées les zones d’exploitation apparait comme très compliquée : un arc présentant des traces de fours de fusion et de chronologique millénaire datant de la fn de l’ge grands cumuls des scories (Figg. 14-15). du Bronze jusqu’au XIII siècle après J. C. Il s’agit de la même zone qui a été étudiée par Une forteresse qui par sa position topographique l’équipe archéométrique au S-E de la forteresse. et sa typologie de construction ne devait pas avoir L’analyse archéologique a mis en lumière une série eu une fonction défensive, mais de limitation. de fours pour la fonte et nous avons trouvé une paroi Un nombre très important de structures dans les du four et des tuilières que seront objets d’analyse alentours qui doivent être étudiées. au laboratoire du centre d’archéométrique de Nous pouvons donc pour le moment supposer l’ISMN-CNR. qu’Ighram Aousser était le centre d›une région la fn de la prospection, aux alentours du parsemée de diverses activités : l’exploitation versant Nord de la colline, des scories ont été minière, la fonte, le moulage et la production de trouvées, ainsi qu’un ancien btiment (Fig. 16), la céramique utilisée pour les activités minières au malheureusement bouleversé par de nombreuses moins jusqu’à la période médiévale du IX au XII fouilles clandestines. siècle après J.C. Les habitants de la région appellent ce btiment Mais si les analyses ont déterminé l’usage de la

Les prospections archéométriques et archéologiques 43 Fig. 1. Terrasse naturelle entre le ebel Aouam et la colline du Signal. mine à l’époque romaine, où se trouvent les traces Faynan, Jordan, eidelberg 2007. des leurs activités ? kassou – Aissa – Essahlaoui 2011 = A. kassou – Les fouilles sont devenues indispensables et pour M. Aissa – A. Essahlaoui, Modélisation numérique cela, le 22 septembre les travaux d’investigations de la minéralisation polymétallifère du gisement ont commencé à l’intérieur du site d’Ighram de Tighza (Maroc central) par l’outil SIG et la Aousser. géostatistique, in « Afrique CIENCE » 07(1), 2011, pp. 47-64. Bibliographie MerrakeChi 1893 = d’aBd el-Wahid M arrakeChi, Histoire des Almoades, traduit et annotée par E. AMMerMan 1981 = A. AMMerMan, Surveys and Fagnan, Algeri 1893. Archaeological Research, in « Annual Review of Anthropology » 10, 1981, pp. 81-82. PasquinuCCi – MenChelli 1989 = M. PasquinuCCi – s. MenChelli, a cartografa arceoogica Barker 1966 = G. Barker, L’archeologia del problemi e prospettive, Atti del Convegno paesaggio italiano: nuovi orientamenti e recenti Internazionale (Amministrazione Provincia di esperienze, in « Archeologia Medievale » 13, isa, Università di isa, Dipartimento cienze 1986, pp. 7-30. Antiche del Mondo Storico, 21-22 marzo 1988),

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ANGELA CELAURO – PASQUALE MEROLA – FIAMMETTA SUSANNA 44 AOUAM I Rapport préliminaire de la première campagne de prospection et de fouille dans la zone minière du Jebel Aouam a cura di Lorenza Ilia Manfredi e Silvia Festuccia, Bologna 2016, pp. 45-55

e ortress o gram Aousserreliminar Analsis o te all tructure

SILVIA FESTUCCIA

Università degli Studi Suor Orsola Benincasa, Napoli. [email protected]

The fortress of Ighram Aousser is located in the central Moroccan Meseta. The importance of the site is due to the vast mine sources outside and inside te uiding area e isie remains o te ortress incude numerous segments o te tic ortifcation a, te entr gates, te uadranguar toers o dierent dimensions tat once encirced te site, and te acropois e construction o te a structure isie unti no is proa datae to te moraid period centur e preiminar anasis o te ortifcation a as een te asis or te identifcation o arcitectura eatures and tpoog o te masonr e coection and cassifcation o te data detected oer te fed, as een impemented aso it te potograpic documentation and te laser scanning.

Keywords: Fortress, Wall, Tower, Entry Gates, Masonry

1. Introduction relevant data not only from the feld but also through the photographic documentation, the 3D The overall historical and architectural framework laser scanning of the fortress’s walls, visible from of Ighram Aousser’s1 fortress (Fig. 1) and the the surface3. initial analysis of consistencies and architectural The circuit of the wall around the rest of the city sequences of the impressive external city wall, of has been estimated for the moment on the basis the towers and the entry gates of the site, have been of surface traces of foundation stones, segments, one of the aspects of the preliminary survey taken existent maps and satellite images. The city walls over during the 2014 archaeological expedition in will be remapped, measured and test excavated the Aouam2 area. during the future campaigns4. The preliminary analysis represented the The construction of the city wall is probably precondition for the identifcation of architectural datable to the Almoravid period (XI-XII century types, for the collection and classifcation of A.D.) when, during an Almohadian dangerous

1 The name of the ancient site could be translated with ‘the 3 For the 3D laser scanning of the fortress’s wall see in this old fortress’, Igherem (Igerm) = fortress and Aousser (awssar) volume rePola, infra. = old. rosenBerGer 1964, p. 41. 4 In 2014 a test excavated, located at south of the fortress 2 Regarding the methodological approach set for the between the city wall of the site and the containment wall of interdisciplinary study of the site see in this volume the the acropolis, was done. See in this volume Manfredi – seGhir contributions of Manfredi, supra et infra. – susanna , infra. Fig. 1. View of the external walls of Ighram Aousser, East Gate and towers looking toward the East (photo S. Festuccia). movement before the invasion, the Almoravids, by mountains dominating it South, East and West in order to protect the settlements, built a line of side. fortifed stationing at the slopes of Mount Atlantis. Except from the areas on the South-West and on Even if up to now it is only proved by written the North, the vision line is limited and does not sources, open to various toponymic interpretations5, allow a whole settlement eye inspection, excluding the fortress could date back to the Idrissid period the so-called acropolis, which was likely the (beginning of the IX century A.D.), given the administrative centre of the settlement. relevant importance of the mine area also exploited Thus, the reason for the foundation of the fortress in previous periods. in this region isn’t the orography of the earth but could have been the need to protect the surrounding 2. The fortress of Ighram Aousser and the inner settlement mine veins – one of the most important silver vein of the area transits also The Islamic medieval cities in North Africa inside the settlement – from assaults and raids. are generally located in regions that dominate The settlement is nowadays cut by a road with a the surrounding areas6, encircled by a city wall North-East/South-West orientation, an active mine protecting the settlement and its inhabitants. In this runs along and includes a section of the city wall case the fortress of Ighram Aousser, adapting to the and a fortifcation tower on the North – East side. ground condition, is located in an area surrounded The visible remains of Ighram Aousser include numerous segments of the thick fortifcation wall and quadrangular towers of different dimensions 5 In which is cited a silver mine not far from Meknes and near that once encircled the town. Fort of Warkennas, rosenBerGer 1964, p. 55; MerrâkeChi 1893, p. 310. The segments of the walls of the fortress that still

6 Just like the fortresses of Tasghimout (allain – Meunié stand until now extend for an estimated 60 per cent 1951, p. 383) and of Zagora (allain – Meuniè 1956, p. 311).

SILVIA FESTUCCIA 46 Fig. 2. Plan of the fortress of Ighram Aousser (graphic elaboration P. Merola, F. Susanna). of the original city wall. The site, that occupies that the fnal tower’s height could have been in an area of approximately 27 hectares, measures origin approximately 8 meters7. approximately 736 meters in length from east to Towers are located in the most exposed spots west and approximately 427 meters in width from from where a major control and surveillance of the north to south (Fig. 2). surrounding areas could have been guaranteed. The fortress enclosure wall, approximately 1.85 The towers, which are stratigraphically linked m. thick, due to serious omissions, is very damaged to the city wall, are particularly well preserved and discontinuous both along the perimeter of the in the portion of wall located South-East of the settlement and on its elevation. settlement, where the space between towers The city wall, recorded from UM 1 to UM 20, measures approximately 16-20 meters (Fig. 3). The is composed by several wide segments of different elevation in some points still exceeds 3,00 m of state of preservation that defne the settlement and height. Like the towers, none of the existing walls the acropolis. and gates extends to their original heights. The quadrangular towers, which are built outside On the wall layout two entry gates are the enclosure walls, are positioned along the external distinguishable, the East Gate and the South Gate, city wall in an irregular and discontinuous manner. whereas the North ate is only partially identifable. The towers have different dimensions, measuring Following Rosenberger’s8 interpretation, the from 5,50 to 3,80 meters approximately and show various heights, from 1 to 3 meters approximately, depending on their state of preservation. It is likely 7 eustaChe 1955. 8 rosenBerGer 1964, p. 78.

e ortress o gram Aousserreliminar Analsis o te all tructure 47 Fig. 3. View of Tower 1 (USM 4) from south-east, showing interlocking stones at the juncture of the tower and wall (photo S. Festuccia).

North Gate is likely to be an entrance, nearly gone (UM 1 and UM 2); following the track of the nowadays. An examination of aerial photography walls towards outh-West (in the UM 4 wall suggests the presence of a West Gate, due to the segment), two towers are distinguishable, Tower trace of a connection route that interrupts itself 1 towards UM 3 and Tower 2 showing a large orthogonally to the external layout of the fortress, external wall collapse. which in that segment is in a very bad state of roceeding towards south, in the UM 5 wall preservation9. segment, Tower 3 is visible, heavily damaged. To the East we can identify the East Gate, the Two other towers, Tower 4 and Tower 5, are best preserved if we compare it to others belonging identifable in a wide portion of the city wall to the city wall, which shows the traditional (UM 6). The shorter distance between the towers arrangement of the simple angle entry gate (Fig. 4). is another factor that indicates the presence of The East Gate, is located near to the road that led the entry gates. Following towards South-West to Fez, the most important administrative and trade we arrive at a portion of wall (UM 7) external centre of northern Morocco back in those days. to the so called acropolis, from where the whole In the East Gate a clearly visible impression of settlement can be seen. a ladder, which led to the rampart, can be noticed. The acropolis, located in the highest point of the In the structure’s elevation, holes where wooden site, has a polygonal shape with a North-South beams were inserted to hold the foor of a lofted orientation. Extended more in length than in width, area of the room are still visible (Fig. 5). The East it measures 0,59 hectares at the base and 0,22 Gate opens between to quite well preserved walls hectares at the highest part. It is surrounded by a visible sustaining wall, which has been investigated by the Sounding 9 For the aerial photo interpretation see in this volume Merola, supra.

SILVIA FESTUCCIA 48 Fig. 4. East Gate, view from outside (photo S. Festuccia).

South10, right in the conjunction point between the this area of the settlement another access to the site external city wall and the acropolis’ one. existed, the West Gate. Continuing towards North- In the high part of the acropolis, to the North- West can be identify Tower 8 in the portion of wall East, a brick keystone has been found right at the labelled UM 14, and to the north a poorly evident quota of the foor level, indicating the possible trace of the likely North Gate. presence of an underground compartment or of an Moving towards North-East the city wall access gate to the citadel. continues, showing no towers until Tower 9 and oing towards west we fnd Tower 6 in the UM Tower 10 located in the segment of UM 20 wall, 8 portion of wall and very damaged Tower 7 in inside the still ongoing mining area. UM 9. outh, near the modern road that crosses Some archaeological emergencies together with the site today, a gate can be recognized, the South fortifed Islamic medieval structures have been Gate11 (opened in UM 12), erected even in this examined with clarifcations, distinctions and case, where a high frequency of towers can be simplifcations. noticed. The analysis on building techniques used The West portion of the wall is very damaged, for the external city wall of the settlement has and it’s diffcult to recognize towers or entry gates, been conducted considering the artefact from even if, as pointed out before, it is possible that in a typological and structural point of view and comparing it with other similar structures of the Islamic medieval period discovered in Morocco 10 Cfr, Manfredi – seGhir – susanna, infra. 11 outh ate as East ate, has been identifed and graphically recorded by rosenBerGer 1964, p. 48, fg. C.

e ortress o gram Aousserreliminar Analsis o te all tructure 49 Fig. 5. East Gate view of the stairs (photo S. Festuccia). such as Tasghimout12, Zagora13, Al Basra14, Kasbha of al-Basra20, has been another useful comparison Nesrani of Zerhoum15, Zgounder (Siroua)16 and settlement, probably of the Almoravid period, Amergo17 in Spain. enclosed by stone fortifcations, located in the An interesting comparison is represented by foothills of the Rif Mountains, about 40 kilometres the fortress of Tasghimout, located 43 km south from the Atlantic coast, halfway between Fez and of Marrakesh, datable to the Almoravid period. . The masonry of the fortress’s wall of this Similarities to Ighram Aousser’s fortress are settlement is similar to that of Ighram Aousser, detectable in the length-wise orientation of the roughly hewn facing stone, uneven courses, lime settlement, which runs East-West, the typology mortar, rubble cores. The substantial difference of the masonry of the city wall, the quadrangular between the two monumental structures lies in towers18 and the citadel’s fortifcation wall erected the semicircular shape of the towers21, whereas in with quadrangular buttresses19. The Islamic city Ighram Aousser they result square shaped as the Almoravid fortifcation features usually are.

12 allain – Meunie 1951.

13 allain – Meunie 1956.

14 BenCo 2004. 15 Localized between Meknes and Fes. 16 Silver mine fortifying, XIII century AD. 17 terrasse 1953. 20 The frst fortifcation wall could be built when the Idrissids 18 In the site of Tasghimout and in the fortress of Ighram frst established the mine site, around 800 AD, the later Aousser some lamps of the Almoravid period have been fortifcation wall could be edifed between the end of tenth found. rosenBerGer 1964, p. 39; allen-Meunié 1951, p. 403, and the last half of the eleventh century, during the Almoravid Plate XVI. dynasty. BenCo 2004, p. 12.

19 Cfr. Manfredi – seGhir – susanna, infra. 21 BenCo 2004, p. 17.

SILVIA FESTUCCIA 50 3. Typological and architectural classifcation of an architectural element, which analysis of masonry can be conducted following strong parameters when structures, defned in well squared stones, The investigation of Ighram Aousser fortress assembled in lines, are found. Nevertheless, was carried out identifying and classifying the when it comes to analyzing parameters, which masonry types recorded on site in their possible include irregular parts such as drafts, cut offs and variations, through interpretation, understanding, manufacturing scraps, as in our case, this type of chronological listing, also including technological study can fnd a grey area which leads to arbitrary variations and peculiar expedients recognizable in interpretation. some characteristic parts of the construction. The normal parameters of the typological Major diffculties were caused by the consistent classifcation, especially dimensional data and alteration of some areas of the masonry structure installation and set up of parts, can escape to the due to the extraction of large quantities of material univocal defnition that usually distinguishes the from both the upper courses and the ones at the regular types of walling. base of the wall. The quarrying was aimed at the Restricting the analysis to the stones masonry erection of adjacent dwellings and in general was arranged in sub-horizontal courses, the type of performed for the recycling of elements mostly material, the shape and dimension of the stones useful for recent structures. and the percentage of chocks inserted in the wall, Some considerations have been done over the the quantity of mortar and its composition, the relation between internal and external parameters, disposition of the stone material – flling up the their specifc construction methodologies, selection core and visible in section – the presence of mineral of materials ad quality of their fnish. metal-bearing slags and so on, can be identifed as Fundamental aspect of the study has been indicator parameters. the direct analysis of structures also through In our case parameters are determined by stone photographic documentation and the 3D images elements set up horizontally in an irregular manner developed via laser scanner. in more or less regular courses, at times showing The investigation was initially based on the inserted stone chocks and bricks fragments, and drafting and gradual fne tuning of a stratigraphic lime mortar mixed with rubble scores. masonry record (UM) which became the essential Wall structures, belonging to the external city tool for the examination and classifcation of wall and to the acropolis walls, have the same type masonry architectural techniques. of material: the formation mode is artifcial and The study on the procedures of how single synchronic. elements of a wall result to be assembled can seem, The emerging masonry seems to be datable to the on one side, the richest in terms of information and, same time space. The set up material corresponds on the other, the most diffcult if we need to include to the – easier to source- one which can be found it in a typological classifcation. on the site located near the rocky mountains of the It is necessary to tackle the problem of the phase middle Atlas, on the Central Plateau22. defnition or of the single construction phases of In the stone masonry, arranged in irregular the city wall, if this is the case, and link a likely courses, the type of material, the shape and historical dating to each of them. dimension of the stones and the percentage of chocks This preliminary analysis has been conducted inserted in the wall, the quantity of mortar and its following two different paths of investigation on composition, the disposition of the stone material masonry, the typological one that analyzes the permanent and distinctive peculiarities, and the architectural – archaeological one, which analyzes 22 The Plateau Central is a Paleozoic formation of schist and material consistence and stratigraphic relations. other formations with a little resistance, called also Central Meseta, consists of a chain of tabular mountains. In this region One of the most complex aspects related to the there are two of the major archaeological sites in Morocco, historical study of masonry is the typological Volubilis and Sala.

e ortress o gram Aousserreliminar Analsis o te all tructure 51 flling up the core, the possible correspondences or analysis and analytic observation integrate them variations between two or more parameters, can be selves and overlap, with the aim of developing considered as indicator parameters. a specifc study feld on Islamic masonry in a Such a technique sees a manufacturing of the productive and logical mind frame which can be, masonry elements, which was fnished off on site whenever possible, historically recognizable. by medieval workmanships. Masonry classifcation has been conducted Moreover, in the fortress we can notice a frequent defning a preliminary broad division of parameters aspect, related to the existence of holes for the in two major modalities of installation and set scaffolding located at a certain height from ground, up. Within these two categories, other distinctive generally within 3 or 4 meters, only detectable in parameters have been considered, such as the size some residual wall elevations. of the manufactured stone elements, the width of This height, superior to the one possible for their spaces the quality of the elements flling the ground workmanship, leads to the interpretation of wall surface through an eye based evaluation, the this frst portion of wall being built with the aid of minor or major regularity of the lines of set up ladders and movable scaffolding on easels. that show a sub horizontal or wavy disposition, Following the tradition of the majority of sometimes with split and/or convergent sections, medieval structures, the scaffolding grew in the presence on plaster on masonry. The two up to line with the construction’s development, using now identifable categories are defned as: different systems to lean on it. 3.1.1. rreguar masonr it reguar aternating poog o te masonr courses (Fig. 6).

The frst wall classifcation is based on the Irregular sub-horizontal masonry with more or difference in the manufacturing of the elements and less regular alternating courses of roughly hewn on the lay out; it follows selective, standardized blocky and fat stones, lime mortar, slags, rubble and mainly structural basics. Existing similarities cores. Amongst the external and internal surfaces can be found with walls datable to the same period, they result as being the most frequent, both in the like the ones of Tasghimout and of Al Basra that city wall and in the acropolis wall (Fig. 2), for were noticed before. example in the East Gate. The city wall and the towers were built of locally The masonry consists of roughly hewn material, available stone, primarily a calcite-cemented such as mainly differently shaped and sized stones quartzite sandstone, correspondent to the – easier and off cuts and fakes, with visible polygonal to source- one which can be found near the site. stones. The presence of melt slags can also be noticed The parallelepiped stones are positioned to specially in the core of the masonry due to the guarantee good adherence and load distribution abundant quantity of this material coming from the and in some cases are positioned with a reduced waste areas of metal manufacturing23. number of fragments. The lime-based mortar is The material does not represent an essential mixed with inert material of the same type and discrimination in the chronological defnition of the mineral metal-bearing slags. The stonemasons technique, due to the fact that the same construction laid the stones of the wall surface homogeneously site could have used the same building criteria with with layers of larger stones alternated with smaller the current available material. ones of different sizes that were deeply implanted In this continuous fne tuning of the masonry’s in the walls, thus creating punctual connections classifcation system, the procedures of structural with the nucleus. Most of the identifed structures present homogeneous and undifferentiated texture characterised by the presence of irregular prismatic 23 For the analysis of the slags and of the materials come shaped elements of all sizes, as well as stone chocks from the survey, see in this volume ferro – Graziani – sulPizio et al., infra. or fragments.

SILVIA FESTUCCIA 52 Fig. 6. SM 1, a) rectifed photo- graphy of the facing wall, b) relief of the facing all, c) rectifed photography of the section, d) relief of the section, photos S. Festuccia, graphic elaborations G. Verde.

The stone material that can be seen in the fortress 3.1.2. Irregular masonry (Fig. 7). is mainly represented by three sizes of stones, i.e. large stones about 48x27 cm; medium sized stones Irregular masonry, roughly hewn facing stone, about 24x16 cm; small stones about 16x9 cm. It is uneven courses, lime mortar, slags, rubble cores. roughly hewn or split into polygonal or long stones In our preliminary study this type of masonry of different sizes. can only be seen in Tower 8 in the South-Western The elements have been positioned and stone sector connected to UM 14. It is visible thanks wedges or residual masonry fragments inserted to the type of used material, mainly stone, thanks using a lime based mortar generally 3 cm thick. to the dimensions of the elements, the relations ositioning of the pieces is infuenced by variables, between hanging and core and the fnishing. such as the size of the stones and the mortar laid in The stone elements are irregular prismatic in narrow horizontal beds. In addition, the presence shape, the stones are mainly medium-large in of mineral metal-bearing slags can be observed, in size (48x27 cm), and the courses rarely follow a particular in the nucleus. precise regular horizontal line. Only irregular stone The facing stones at the juncture of the walls and fragments were used and laid using a lime mortar towers interlock, and this can indicate that they generally mixed with inert material derived from were designed and built as a whole as the Al-Basra the same material and slags. walls.24 The simplest method of mounting wall surfaces almost always determines undulating or sloping courses. The stone material is laid alternating large and small elements in order to insert them deeply 24 BenCo 2004, p. 15, fg. 2.6.

e ortress o gram Aousserreliminar Analsis o te all tructure 53 Fig. . SM 14, a) rectifed photograph of the facing wall, b) relief of the facing wall, c) rectifed photograph of the section, d) relief of the section, photos S. Festuccia, graphic elaborations G. Verde.

into the wall and thus achieve punctual connections 4. Restoration and consolidation with the nucleus. The stones are positioned to achieve good adherence and correct load The creation of an archeo-mining park at Aouam distribution using a reduced number of fragments. will also foresee the restoration and consolidation The rows are laid one on top of the other, following of the walls. As mentioned, in some areas the walls the slope determined by the different height of the are severely damaged and prone to collapse due to pieces, generally reduced in adjacent elements, but the removal of some stones from the base of the city constant. However, in some cases the introduction wall and age-related decay. It would be appropriate of blocks to offset the difference in height corrected if the wall were restored with the same material the inclination and made it more horizontal. A used for the original wall. Consolidation methods partially conserved a sand-silty mortar covering will be based on injecting compounds into the walls the stones of the façade can be observed. to strengthen them and compensate for the reduced binding power of the mortar. The restoration and consolidation project will be developed in future missions with the help of Italian and Moroccan restorers and technicians.

SILVIA FESTUCCIA 54 Bibliography terrasse 1953 = h. terrasse, La forteresse almoravide d’Amergo, «Al-Andalus» 18, 1953, akerraz – CaMPoreale – PaPi 2013 = a. akerraz pp. 389-400. – s. CaMPoreale – e. PaPi (edd.), Sidi Ali Ben med amusida ateriai, Roma 2013. allain – Meunie 1951 = Ch. allain – j. Meunie, ecerces arcoogiues asgimout des esifousa, in «Hespéris Talmuda» 38, 1951, pp. 381-405. allain – Meunie 1956 = Ch. allain – j. Meunie, La fortress almoravide de Zagora, in «Hespéris» 43, 1956, pp. 305-325. allain – deverdun 1957 = Ch. allain – G. deverdun, Les portes anciennes de Marrakech, in «Hespéris» 44, 1957, pp. 85-126. araneGui GasCo 2001 = C. araneGui GasCo (ed.), : coonia enicia ciudad punicomauritana Anotaciones sobre su ocupacion medieval, Valencia 2001.

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e ortress o gram Aousserreliminar Analsis o te all tructure 55

AOUAM I Rapport préliminaire de la première campagne de prospection et de fouille dans la zone minière du Jebel Aouam a cura di Lorenza Ilia Manfredi e Silvia Festuccia, Bologna 2016, pp. 57-62

es ouilles de la ille ortifee d’gram Aousser

LORENZA ILIA MANFREDI* – MABROUK SEGHIR** – FIAMMETTA SUSANNA***

* Istituto di Studi sul Mediterraneo Antico-CNR. [email protected] ** Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine (INSAP) Maroc. [email protected] *** Université de Neuchâtel. [email protected]

is is a report on te frst ecaations in te mining site o te ortifed cit o ouam ts isie structures proa date ac to te moraid period and it can e ound in man istorica sources incuding te tet o eo ricanus, o descries its eaut een ater our centuries o aandon e ecaation as carried out in te norteastern part o te citade, cose to te point o intersection eteen te ortifed a and te perimeter one o te citade e resuts otained in sort sures ere surprising and announced great resuts or te upcoming ears

Keywords: Wall, Fortress, Archeological Digging, Ancient Mines

« ader unan est une cit, ui a t dife de notre déjà détruite, il est encore évident sa grandeur et temps par un trsorier du pontie adu umen, sus sa richesse. a confrme l’intérêt pour le site qui a rie du eue uragrag, non autre eet ue pour conserve encore des ruines bien conservées. cognoitre ces ieu estre ort ruentez cause des Les fouilles archéologiques de 2014 dans la mines de er e est distante dtas eniron di mies, forteresse d’Ighram Aousser ont débuté dans la entre auee et a montagne, a pusieurs grans os, partie Nord-Est de la citadelle, au Sud-Est de la o se trouent et repairent de grans ons et urieu forteresse (Fig. 1). opards andis ue a amie et igne du ondateur Le lieu a été choisi après les prospections ut en estre, cette cit se maintint asss ien et ciie superfcielles qui ont établi une importante ment, estant ort aite et peupe de ees maisons, tempes et oteeries mais es aitans ne urent gueres quantité de céramique en bonne pourcentage lié repeus dun si dou apast, cause ue a guerre des à la production et à l’utilise de foyer, mais aussi arins ut cause de sa ruine, o pusieurs dentre eu une bonne quantité de céramique de production prindrent fn, et partie ut rduite en captiit et e reste, domestique locale (Tab. 1). pour e dernier et pus seur reuge, se retira en a cit En plus, le lieu a été choisi aussi pour comprendre de aa ». le rapport entre les murs de fortifcation de la (MarMol 1897, p. 145) citadelle et ceux du périmètre externe de la forteresse. Déjà par la description de Léon l’Africain dans le Le site a aussi été choisi du fait de la vraisemblable XVIème siècle, époque dans laquelle la ville est présence de hauts niveaux de stratifcation. Fig. 1. Photographie de la forte- resse et le début des fouilles.

Fig. 2. Emplacement des carrés des fouilles.

Fig. 3. Les fouilles du carré AI et photo la section stratigraphique.

LORENZA ILIA MANFREDI – MABROUK SEGHIR – FIAMMETTA SUSANNA 58 Fig. 4. Les fouilles du carré AI et AII.

Fig. 5. Photo de la tour de renforcement et de contrôle externe au mur de la citadelle.

es ouilles de la ille ortifee d’gram Aousser 59 Fig. 6. Photo fnal de l’aire des fouilles vue du nord.

Les fouilles ont été développées avec la technique le but de comprendre la séquence stratigraphique des carrés de 5 mètres avec un témoin amovible jusqu’au sol vierge. dans une deuxième phase (Figg. 2-3). Ce changement de stratégie nous a amené à Les premiers jours ont été dédiés au désherbage croiser un autre carré plus au Sud (AII) qui présente et à la préparation des carrés d’investigation. Les la même séquence stratigraphique de la limite ud- fouilles se sont déroulées dans le carré AI (Fig. 4) Ouest du carré AI, mais à 1 mètre de la limite Nord, qui a été placé juste au centre de la conjonction au-dessous de couche cendreuse (US 1), il y avait le entre le mur de la citadelle et celui de l›enceinte mur de la citadelle, plus en arrière par rapport à ce que de la ville. semblait indiquer des prospections superfcielles. La terre qui a été enlevée était constituée de Donc la situation que se présenta à nos yeux est seulement 3 couches, dont une d’abandon (US assez compliquée, en effet une structure massive SUP) de 60 cm composée de terre sableuse avec en moellon et de mortier gris faible est présente des pierres irrégulières et une très épaisse couche au coin à l’intérieur de l’intersection entre le mur argileuse jeune d’écroulement (US 2) qui recouvre d’enceinte et celui de la citadelle ; mais il n’est pas sur 10 centimètres dans la limite Sud-Est du carré encore possible de comprendre sa fonction et sa des structures de grandes dimensions conservées relation avec les autres structures ? à une hauteur de 1 mètre. Au Sud-Ouest du carré Après le nettoyage de l’angle Sud-Est du carré se trouvait une couche cendreuse (US 1) visible AII, une anomalie a changé de nouveau notre seulement sur 10 cm de largeur et qui pouvait être plan, car il semblait qu’il y avait un espace vide à selon une première analyse un foyer. la fn des l’intérieur de USM 100. Les travaux archéologiques premières de travail, un coin de structure inattendu soutiennent donc l’extension des fouilles à l’Est de a été trouvé. Cette découverte a totalement AII et de ce qui semble être une chambre au ud bouleversée nos plans de travail qui prévoyaient de USM 100. une fouille plus profonde et moins étendue dans Un nouveau carré ZZII est ouvert à l’est et la

LORENZA ILIA MANFREDI – MABROUK SEGHIR – FIAMMETTA SUSANNA 60 Fig. 7. Tessons de céramique des fouilles 2014.

Fig. . ampe glaure de S 2 d’poue almohade.

situation commence à se clarifer. L’existence réutilisés à l’époque des Almohades comme d’une tour de renforcement et de contrôle externe fondation des murs d’enceinte de la ville fortifée au mur de la citadelle semble évidente. La dernière (Fig. 6). phase des fouilles a été dédiée à la compréhension Depuis l’examen des structures, semble possible du mur de la citadelle à l’Ouest et aux fouilles de que la forteresse peut avoir des phases précédentes l’aire dégagée plus en profondeur (Fig. 5). Á 1,30 remontant à la période Idrisside (début du IXe siècle mètre de profondeur le sol vierge commence à être de notre ère.), cela est confrmé dans l’analyse mis en lumière. Il est possible aussi de localiser de la céramique des prospections de la surface une fosse pas profonde, de nature à défnir. Les datant du Xe siècle après Jésus-Christ (Fig. 7). derniers deux jours ont été dédiés au nettoyage La céramique est composée en grande partie, de fnal, la documentation et la couverture de l’aire conteneurs de stockage de liquides et des aliments pour des raisons de sureté, selon les accords avec la ainsi que dans une bonne mesure des pots pour la population locale et les archéologues de l’INSAP. cuisson (Tab. 1). Nous pouvons donc supposer que les structures La tour apparue lors de la fouille semble faire découvertes pendant la campagne de fouilles sont partie du circuit de la citadelle, qui fonctionne une série de murs qui forment une tour angulaire également comme contrefort structural au point de externe à la partie des murs de la citadelle connexion entre les murs extérieurs et ceux de la

es ouilles de la ille ortifee d’gram Aousser 61 citadelle. L’intérieur de la tour en effet est rempli d’un remplissage homogène et stérile (US 4) et de manière à pouvoir être clairement destinés à l’utilisation de renforcement statique de la paroi de la citadelle, mais pourraient également être utilisés comme point de simple observation de la plaine où ils ont été trouvés quelques accumulations de scories. La technique de maçonnerie apparaît différente Tab. 1. Pourcentage de céramique de surface. à celle du mur d’enceinte pour l’utilisation des blocs de pierre apparemment brut et de un mortier sableuse beaucoup plus incohérentes. L’UM 101 semble être recouvert d’une courtine successive avec une technique similaire à celle utilisée dans la courtine du mur extérieure (USM 7)1. Des traces de foyers ont été trouvées et sont probablement liées au traitement des minéraux à l’état brut dû au fait de la présence de poteries de Tab. 2. Pourcentage de céramique de US 2. cuisson avec de grandes traces de combustion et de déchets. Beaucoup de fragments de céramique ont une utilisation quotidienne3. été retrouvés dans la couche d’écroulement (US 2), Il est donc concevable que, immédiatement en et appartiennent à différents types, composés pour dessous de la citadelle devait exister une zone/ le 55% de céramique commune de cuisine (Tab. quartier productif et de logement qui sont à 2); l’on constate également une forte présence, identifer à l’avenir dans les campagnes d’enquête plus ou moins constante dans tous les UUSS, de des prochaines années. céramique locale, produite au niveau familial pour une utilisation quotidienne (Fig. 7, IO_14_5). La Bibliographie donnée confrme la possible activité liée au foyer effectuée en cette partie de la ville fortifée. as Coletti 1993 = C.M. Coletti, proemi deo négligeable l’importante présence d’au moins trois studio dee ceramice da ricerce di superfcie, lampes en céramique glaçurée, dont une quasiment in P. Cressier (éd.), a cramiue agrine de intacte et qui a été conservée par la mission pour aute oen ge, 1993. en analyser le contenu (Fig. 8). L’étude de la céramique de surface relève un bonne quantité MarMol 1897 = l. del MarMol Carvajal, de céramique de production d’époque almohade escription de riue, tierce partie du monde, (Fig. 7 IO_2014_1 sup Cittadella), qui témoigne le crite par ean eon rican Premirement en grande utilise du site dans cette époque2. angue raesue, puis en oscane et prsent Selon une étude préliminaire effectuée sur la mise en ranois. ou d annote 1897. céramique, il est évident que malgré l’importance sChefer = C.H.A. sChefer, escription de de la zone d’enquête, juste à côté de la citadelle riue, tierce partie du monde, crite par ean il y a peu de présence de céramiques fnes, et eon rican Premirement en angue raesue, une bonne quantité de céramique utilisée pour le puis en oscane et prsent mise en ranois stockage et la cuisine, en plus d’une forte présence, ou d annote, Paris 1896. plus ou moins constante dans tous les UUSS de léon l’afriCain 2013 = léon l’afriCain, céramique locale, produite au niveau familial pour escription de riue ierce Partie du onde, scrite Par ean eon ricain. Londra 2013.

1 Pour l’étude des structures Cfr. festuCCia, supra.

2 Cfr. Coletti 1993, fg. 3.36. 3 Cfr. sulPizio – ferro – Brunetti et a, inra.

LORENZA ILIA MANFREDI – MABROUK SEGHIR – FIAMMETTA SUSANNA 62 AOUAM I Rapport préliminaire de la première campagne de prospection et de fouille dans la zone minière du Jebel Aouam a cura di Lorenza Ilia Manfredi e Silvia Festuccia, Bologna 2016, pp. 63-73

Per una progettazione evolutiva: il virtuale come strumento per la costruzione e la rappresentazione di dati relazionati in contesti in variazione continua

LEOPOLDO REPOLA

Università degli Studi Suor Orsola Benincasa, Napoli. [email protected]

Digital technologies have deeply changed the status of objects and places, opening new scenarios in studying and understanding archaeological contexts. This contribution, starting from the 3D digitalization of the mine of Aouam (Morocco), wants to investi- gate the conditions for the development of a detailed research project. This project aimed at testing a methodology of evolutionary design, that can integrate the results of multidisciplinary research on mining contexts with the needs of sustainable use of sites by local populations and strengthening the cultural identity of the miners. To aim at this goal, archaeology, sociology, applied scien- ces, , i e considered as integrated toos o an actie process and neer fnised o strengtening o te rea, in ic reie the analyses mechanisms of musealization and valorisation of the cultural heritage.

Keywords: Evolutive Design, Exhibition Design, Tridimensional Survey, Representation, Technology

Nel corso della missione dell’Istituto ISMA del dati sono stati allineati e verifcati (Fig. 4); le nu- CNR svoltasi nel mese di settembre 2014 ad Aou- vole di punti ottenute dal rilievo sono state in parte am, è stata avviata una campagna di digitalizzazio- processate in loco e in parte presso i laboratorio ne tridimensionale, condotta mediante scanner a dell’Università Suor Orsola Benincasa. Nello spe- tempo di volo Riegl LMS_Z420i munito di foto- cifco, le attività di ost rocessing sono state fna- camera Nikon D70 con ottica 14 mm (Fig. 1), in lizzate all’eliminazione del rumore1 (Fig. 5), alla dotazione al Centro Interistituzionale Euromedi- verifca di coerenza degli allineamenti realizzati in terraneo dell’Università Suor Orsola Benincasa di maniera semiautomatica per mezzo di marker ci- Napoli, con l’intento di produrre un rilievo territo- lindrici (da 5 e 10 centimetri di diametro) e piatti riale continuo dell’intera area archeologica interna di forma circolare (da 5 centimetri di diametro) e alle mura (Fig. 2), nonché un rilievo di dettaglio, al controllo dell’effcacia dei parametri di gestio- di un setto sul versante Sud (Fig. 3). Le attività di ne della macchina con particolare riferimento alla rilievo sono state quindi fnalizzate alla produzio- risoluzione della nuvola per densità di punti sulle ne di un primo modello generale dell’area e alla diverse tipologie di superfci (muraria, di geome- verifca dell’effcacia delle procedure di acquisi- trie e di distanze di presa). Sulla base delle diver- zione degli elementi architettonici e delle tracce se tipologie di piani rilevati – setto murario esteso d’uso del territorio compreso in un range di circa

900 metri oltre le antiche mura di cinta. Comples- 1 er rumore nei modelli numerici reali da scansione 3D si sivamente sono state effettuate 25 scansioni i cui intendono punti o gruppi di punti, generati dallo strumento, non corrispondenti alle geometrie reali dei piani rilevati. Fig. 1. Lo strumento Riegl LMS_Z420i durante le fasi di acquisizione.

Fig. 2. Modello in punti del versante est dell’area archeologica.

LEOPOLDO REPOLA 64 Fig. 3. Modello texturizzato di una porzione del muro di cinta sul versante sud.

(Fig. 6), elementi angolari, lacune, crolli, aperture, mozione che sostanzino inedite forme di sviluppo strutture a torre (Fig. 7), muri di contenimento, ele- sostenibile dei territori e delle popolazioni locali. menti afforanti, anomalie altimetriche del terreno Il progetto intende promuovere approcci multidi- – sono stati prodotti tasselli di modelli poligonali sciplinari allo studio dei luoghi, gestiti attraverso texturizzati per la determinazione dei parametri più strumenti digitali di archiviazione e restituzione effcaci per la correzione dei dati di rilievo (Fig. 8). dei dati che permettano una progressiva integrazio- Tale lavoro di verifca comparata dei risultati, ne delle linee di ricerca e una condivisione delle in- ottenuti dal processamento delle nuvole di punti, formazioni, da cui far scaturire processi inclusivi di è stato pianifcato in funzione dei futuri usi dei intervento. L’impianto tecnologico-metodologico modelli numerici reali. Tali usi sono stati previsti che si sta progettando vuole utilizzare in maniera a partire da un più ampio progetto di impiego dei attiva i dati, secondo logiche scalari di prossimità dati tridimensionali, intesi come un impianto digi- dei contesti e di estensione delle condivisioni, se- tale di gestione delle informazioni prodotte dai fu- condo procedure che includano tutte le fasi, dalla turi contributi afferenti ai diversi ambiti di ricerca costruzione del dato fno agli interventi di trasfor- e fnalizzati allo studio del contesto minerario di mazione fsica dei luoghi attraverso interventi per Aouam. A partire, infatti, dallo studio di questo e una loro rifunzionalizzazione e valorizzazione. di altri bacini minerari presenti in Europa, indivi- La coscienza di un legame culturale e sociale duabili nelle aree di estrazione del Belgio, dell’I- transnazionale delle comunità minerarie, la sedi- talia, della Germania, della Bulgaria, si propone mentazione storica dei luoghi e delle conoscenze, di sviluppare un progetto di ricerca fnalizzato alla la trasmissione della realtà dei bacini minerari alle produzione di un innovativo sistema di gestione e future generazioni, i caratteri ambientali, saranno condivisione di un esteso e diversifcato numero di non più oggetto di intervento, ma strumento di co- informazioni, capace di supportare sia l’analisi di struzione di nuove dinamiche di valorizzazione in contesti complessi secondo approcci “intradisci- cui ridefnire i termini stessi delle qualità dei con- plinari”, che nuove forme di comunicazione e pro- testi sociali. L’impianto della ricerca e le nuove

Per una progettazione evolutiva. 65 Fig. 4. Nuvola di punti dell’area archeologia con individuazione delle posizioni di presa. tecnologie saranno gli strumenti di indagine, di to, le tecnologie per la comunicazione si stanno registrazione e di potenziamento degli esiti, in ter- evolvendo verso piattaforme di gestione dei dati mini di rafforzamento delle specifcità locali e di tipo web 3.0, che permettono non solo collegamen- condivisione delle stesse in reti di scambio globali. ti di tipo testuale, ma garantiscono schemi di rela- Il mezzo tecnologico, qui usato come tramite di co- zioni tra i concetti e i signifcati delle frasi. uesti, noscenza, permetterà la condivisione di esperienze a loro volta, imponendo l’archiviazione di un vasto passate e presenti, la possibilità di interagire con numero di dati, richiedono sistemi complessi in esse e di entrare in luoghi altrimenti inaccessibili, grado di connettere diverse tipologie di informa- oltrepassando anche le barriere architettoniche. zioni e di banche dati, riferibili ai diversi campi disciplinari, secondo logiche che permettano inf- 1. Presupposti niti schemi di analisi e interpretazione. er la de- fnizione del progetto si è inoltre considerato che i I presupposti del progetto si basano su conside- sistemi convenzionali di rappresentazione e di fru- razioni connesse allo sviluppo delle tecnologie izione delle informazioni consentono solitamente digitali, al loro uso passivo; all’impiego parziale relazioni semplici tra i dati, senza alcuna intera- dei risultati delle ricerca sul patrimonio culturale, zione complessa tra i possibili schemi di connes- che solo raramente si tramutano in occasioni di sione interpretativa. uesto vale sia per l’accesso sviluppo sociale ed economico; alla mancanza di ai dati per lo studio e la comprensione dei luoghi, strategie condivise di utilizzo critico di strumenti sia per la fruizione degli stessi per fni museali e digitali, imbrigliati in logiche di carattere esclusi- di comunicazione diffusa. In tali sistemi, infatti, le vamente commerciale e di consumo2. D’altro can- informazioni vengono per lo più gestite attraver- so meccanismi passivi di fruizione, considerando

2 In generale cfr. adorno 1965; adorno 1970; antinuCCi 2004; antinuCCi 2007; aurieMMa 2007; Berenson 1948; 1993; unali 2008; rePola 2008; silver 2006; terzidis 2006; CaPone 2011; levy 1995; levy 1997; lynn 1999; Maldonado zellner 1999; zevi 1973.

LEOPOLDO REPOLA 66 Fig. 5. isualizzazione di dettaglio della nuvole per la verifca delle procedure di allineamento. il digitale come mero strumento di organizzazione 2. Obiettivi di testi, immagini e video, associabili a luoghi e ad eventi reali, in tal modo non richiedendo alcuna Il progetto propone quindi un ecosistema digitale qualità alle informazioni, se non che il loro caratte- impiantato su schemi di relazioni complesse def- re descrittivo o di “approfondimento”. niti su più livelli di tipologie di dati. Esso prevede Il presupposto strutturale del progetto è che si lo sviluppo di un sistema di archiviazione e di una defnisca il virtuale come strumento attivo di po- mappa topologica in grado di gestire gli schemi tenziamento del reale, in ogni sua piega e sviluppo, interpretativi, associati alle informazioni, secondo come una “macchina astratta”3 per la proliferazio- livelli di comprensione e validazione riferibili alle ne dei signifcati e potenziamento dei valori. diverse discipline coinvolte nello studio dei luoghi e dei fenomeni. Associato a questo sarà progettato e verifcato un sistema tecnologico di rappresentazione e mu- sealizzazione evoluto capace di restituire in loco, attraverso dispositivi AR e immersivi, sia i dati ca- 3 er la defnizione di macchina astratta si rinvia agli studi talogati secondo procedure di tipo relazionale che di Deleuze e Guattari i quali scrivono: «Il piano di consistenza le strutture di connessione dinamiche degli stessi. della Natura è come un’immensa macchina astratta, tuttavia reale e individuale, i cui pezzi sono i concatenamenti o gli uanto si propone è di realizzare, a un primo li- individui, ciascuno dei quali raggruppa un’infnità di particelle vello un sistema a supporto di analisi, di pianif- sotto un’infnità di rapporti più o meno composti. ... La cazioni e di processi decisionali, cui associare un macchina astratta di per sé è destratifcata, de territorializzata; non ha forma propria (molto meno sostanza) e non fa alcuna piattaforma di visualizzazione, riferita alla ricerca distinzione in sé tra contenuto ed espressione, anche se fuori di e ai sistemi di rappresentazione delle informazioni, sé presiede tale distinzione e la distribuisce in strati, domini e entro spazi reali aumentati in cui permettere l’ac- territori. Una macchina astratta in sé non è fsica né corporea, non più di quanto sia semiotica; è diagrammatica (non conosce cesso alle informazioni in maniera dinamica. neppure la distinzione tra l’artifciale e il naturale)» deleuze – A tale sistema di gestione delle informazioni Guattari 1987, pp. 376, 587.

Per una progettazione evolutiva. 67 Fig. 6. Modello poligonale dell’acropoli e setto sul versante ovest. sarà associato un portale web per la condivisione del sistema di gestione, in modo che solo alcuni delle informazioni e la comunicazione delle me- livelli di interazione potranno essere visualizzati. todologie di ricerca, sviluppato secondo procedu- arà la mappa topologica a defnire il livello dei re di accesso differenziate: una protetta, rivolta nodi associabili all’allestimento, secondo schemi esclusivamente ai ricercatori, un’altra fnalizzata scalabili funzionali alla rappresentazione. Sistemi allo scambio delle informazioni tra i gruppi socia- software locali di restituzione dei contenuti inte- li delle comunità minerarie, una terza in modalità greranno a loro volta dispositivi hardware – video- ublic Access. Tale piattaforma, attraverso archi- proiettori 3D interattivi, stand interattivi olograf- tetture relazionali, eseguirà correlazioni tra i livelli ci, video wall multi touch, etc.- con la piattaforme di accesso, in modo da verifcare ciascun grado di di gestione dei dati, producendo in tal modo un interazione tra le diverse tipologie di fruitori. doppio livello di relazione e variabilità delle infor- Il secondo livello di sviluppo della ricerca pre- mazioni: uno fsico locale l’altro virtuale esteso, il vede la verifca di nuove metodologie per la valo- primo riferibile alle attualità dei luoghi, il secondo rizzazione dei contesti minerari, rese a mezzo di alla complessità degli spazi digitali. sistemi integrati hardware e software per la resti- tuzione di contenuti digitali interattivi e immersivi. 3. Metodologie Le procedure di progetto prevedranno la realiz- zazione di copie digitali 3D dei luoghi, mediante 1. er sviluppare un ecosistema digitale basato su tecniche di rilievo speditive Mobile Laser Scanner, schemi di relazione dei dati complessi, è necessa- a cui integrare dispositivi tecnologici evoluti per rio defnire nuove metodologie di produzione delle l’exhibition design direttamente collegati ai siste- informazioni e di catalogazione secondo procedure mi di gestione dei dati. essenziali ed elementari. 4 I dati, siano essi testua- Tali impianti, progettati per ciascun contesto mi- li o grafci, dovranno permettere all’interno della nerario oggetto della ricerca, permetteranno di re- loro stessa struttura annotazioni di tipo semantico lazionare i progetti degli allestimenti, le soluzioni cui associare un impianto variabile di rappresen- formali e d’uso degli spazi, con il complesso dei dati registrati dai diversi gruppi di lavoro. A loro volta i dati saranno strutturati, per mezzo 4 Cfr. Masini 1977.

LEOPOLDO REPOLA 68 Fig. 7. Nuvola di punti del setto sul versante est del sito archeologico. tazione valido per le diverse mappe critiche di let- tecnologie e strumenti evoluti, al fne di includere tura. Si individueranno quindi idonei formalismi5 le informazioni digitali e i contenuti multimediali per la rappresentazione della conoscenza basati su in dinamiche scalari di fruizione. eventi da cui far scaturire procedure integrate di Nello specifco il progetto intende creare un pa- restituzione dei dati validi per i diversi dispositivi trimonio digitale “comune”, analizzando i bacini tecnologici di volta in volta individuati. Ciascuna minerari europei intesi come contesti di coesisten- disciplina dovrà produrre i dati da catalogare se- za e di scambio dei numerosi aspetti culturali che condo procedure e schemi condivisi, fnalizzati compongono le sedimentazioni sociali e i territori alla generazione di informazioni strettamente si- e che, seppur connesse alle regioni geografche di gnifcanti ed essenziali, da cui trarre tutti i possibili appartenenza, manifestano evidenti similitudini schemi di relazione e interpretazione. ben oltre i limiti politici delle nazioni europee. I 2. I sistemi di gestione e le procedure di program- siti minerari includono aspetti culturali, fortemen- mazione saranno realizzate secondo metodologie te radicati al territorio e alle specifcità dei gruppi volte alla produzione di schemi di funzionamento sociali di riferimento e fenomeni inquadrabili in software e hardware mediante mappe di relazione sistemi di valutazione e analisi macroeconomiche semplici defnite per livelli, resi attraverso specif- e geopolitiche. ci modelli di interazione che tengano conto delle Aspetto innovativo della ricerca sarà quello di qualità e degli esiti dello scambio uomo-macchina. sviluppare contemporaneamente metodi di analisi 3. I progetti di exhibition design saranno realiz- e promozione dei contesti sociali attraverso: pro- zati secondo procedure aperte, ossia strettamente cessi innovativi di produzione e registrazione dei legate al riutilizzo dei luoghi, di oggetti e materia- dati, strumenti di catalogazione degli stessi atti a li reperibili in loco. I progetti dovranno integrare gestire l’insieme delle relazioni tra le informazioni tecniche di costruzione tradizionali con soluzioni afferenti i diversi ambiti disciplinari e infne dispo- sitivi evoluti per la loro restituzione e musealizza- zione in ambienti in realtà aumentata. 5 Mele – sorGente 2012, pp. 19-40, 151-170.

Per una progettazione evolutiva. 69 Fig. 8. Modello poligonale del setto sul versante est del sito archeologico.

Il progetto intende verifcare in che modo le tec- gran parte di essi restano di diffcile accesso per- nologie digitali hanno mutato la qualità dei dati e ché strutturati in modo errato o irraggiungibili per dei loro schemi di relazione nel corpo della socie- questioni tecniche o logistiche. tà, applicando l’analisi a contesti reali, come quelli Ci sono ambiti disciplinari maggiormente svi- minerari, che si caratterizzano per la complessità luppati, come quello medico, biomedico, astrono- dei rapporti tra individui provenienti da diverse mico, economico, fnanziario, statistico, giusto per culture e riproiettandone l’uso in nuove forme di citarne alcuni, che per la peculiarità stessa della sviluppo che pongano i luoghi e le persone al cen- materia fanno largo uso di strutture dati organizza- tro di un scambio condiviso. te in sistemi informatici che diventano poi la base per studi, analisi, ricerche e business intelligence. 4. Attese In contrapposizione a questi settori scientifci e dei propri metodi analitici dello studio dei dati ce ne uanto si attende è lo sviluppo di un sistema che sono altri, soprattutto quelli a carattere umanistico, rafforzi il concetto di intelligenza collettiva in un che adottano metodi e sistemi di studio differenti ecosistema modulato su livelli di scambio tra ti- in cui la ricerca del dato è più complessa perché pologie di dati, in modo da garantire interazioni non acquisito in modo tale da essere processato tra specialisti afferenti alle diverse discipline, ma successivamente mediante sistemi informatici che soprattutto tra gli abitanti dei contesti minerari con ne agevolino le analisi. gli studiosi. In tal modo si vorrà verifcare un pro- Da un punto di vista tecnologico il progetto cesso di integrazione attiva tra ricercatori, contesti vuole sviluppare (attraverso il doppio livello di sociali, individui e possibili fruitori fnalizzato alla approccio alla generazione, al controllo e all’im- promozione di nuove forme di fruizione inclusive piego delle informazioni connesse allo sviluppo per l’interazione del reale e dei livelli di virtualità. delle ricerche afferenti ai diversi ambiti di studio) Il mondo delle ricerca affronta sempre più spes- delle procedure d’uso delle strumentazioni digitali, so le problematiche connesse alla produzione di siano esse hardware o software, fortemente carat- una grande mole di dati, i quali spesso risultano terizzanti i percorsi di ricerca, con l’obiettivo pri- ridondanti, inconsistenti e disomogenei oltre che mario di esperire una loro intradisciplinarietà capa-

LEOPOLDO REPOLA 70 Fig. 9. Aouam. ce di condizionare lo svolgimento degli studi e le tramutandole in contesti di sfruttamento della ma- possibilità d’uso dei risultati. Tale impianto dovrà nodopera. Tale aspetto ha di fatto reso questi posti garantire uno sviluppo sincronico dei due livelli di dei nodi emblematici per la comprensione delle approccio immaginando una struttura di gestione attuali dinamiche di sviluppo e di relazione tra am- dei dati capace di produrre da un lato meccanismi biente, società, economia e sviluppo tecnologico, interpretativi di carattere esponenziale, dall’altro quest’ultimo inteso non solo come variazione de- percorrere tutti i gradi di fruizione dei contesti mi- gli strumenti d’uso, ma come “macchina astratta” nerari; siano essi di tipo relazionale tra individui, di condizionamento dei rapporti tra individui, tra fsici dei luoghi, immaginativi per la coesistenza gruppi e tra i corpi estesi delle comunità digita- nel progetto di ricerca delle fasi di raccolta dei dati li. Nel sito di Aouam e nei bacini minerari che si archeologici e di racconto delle storie correlate. andranno ad individuare, saranno realizzati nuovi protocolli analitici sugli studi socio-antropologi- 5. Strumenti ci, sui materiali geologici e archeologici, sui dati biologici e ambientali, sugli studi statistici, sulle Il sistema tecnologico che si andrà a realizzare digitalizzazioni (banca dati online, gestione del punterà a evidenziare la specifcità delle miniere catalogo dei rilievi 3D in ambiente GIS, creazio- come luoghi di aggregazione e prossimità. Esse, ne di carte tematiche GIS), sugli interventi di mu- infatti, da sempre hanno condizionato, articolato, i sealizzazione convenzionali ed interattivi, al fne fussi migratori tra le diverse regioni dell’Europa e di creare un unico ambiente reale-virtuale in cui nel bacino del Mediterraneo. In età antiche, il valo- far confuire fussi di informazioni digitali e qua- re dei materiali estratti rendeva le miniere non solo lità contestuali. Nel dettaglio si immagina un si- luoghi di produzione, ma anche luoghi di scambio stema di archiviazione e gestione dei dati defnito intorno a cui si formavano estesi villaggi, in alcu- su una mappa di rappresentazione formale delle ni casi fortifcati come nel caso del sito di Aouam, informazioni, cui associare schemi di indicizza- mentre in epoca più recente la progressiva deloca- zione correlati. In tal modo analisi semantiche di lizzazione delle fasi di trasformazione ed uso delle testi (ricerche, comunicazioni, frasi registrate tra la materie prime ha condizionato la loro evoluzione, gente, scritte sui muri...), timeline scalari di video

Per una progettazione evolutiva. 71 (interviste, riprese di luoghi ed eventi, animazioni strumenti digitali e scelte collettive seguiranno un virtuali, riprese tecniche...), modelli numerici reali doppio meccanismo generativo il primo in prossi- da digitalizzazione 3d a gradi di risoluzione (ter- mità dei contesti, il secondo in estensione per l’in- ritori, edifci, scavi archeologici, oggetti, reperti, clusione del virtuale come dinamica di differenzia- segni, crolli...), immagini di qualsiasi tipo, potran- zione e variazione6. Lo spazio si defnirà ovunque no essere rappresentati secondo schemi variabili di per il suo essere fuido, lasciandosi afferrare solo connessione tra indici. arti di video, testi e mo- localmente per l’esclusiva azione delle persone nei delli digitali apparterranno ad una stessa rappre- luoghi. sentazione, e quest’ultima, secondo dinamiche di i defniscono cos l’attuale per interazione di accesso ai dati, varierà componendo contesti fuidi aspetti reali e il virtuale per la variazione del reale (variabili) di informazioni. La complessità della aumentato (Fig. 9). rappresentazione sarà in tal modo determinata dal- la mappa d’indicizzazione, quest’ultima visualiz- Bibliografa zabile come un sistema di connessione trasversale tra indici. i confgurerà una sorta di spazio este- adorno 1965 = G.C. adorno, Progetto e destino, so, in cui a ciascun piano dei contesti disciplinari, Milano 1965. composti dai diversi indici come fbre di un feltro (spazio 2,5 d), si assoceranno internamente le “di- adorno 1970 = G.C. adorno, L’arte moderna, Fi- renze 1970. mensioni” riferite alle relazioni nel primo livello di indicizzazione disciplinare (spazio 3 D introverso), antinuCCi 2004 = f. antinuCCi, Comunicare nel mentre un secondo livello di relazioni defnirà le museo, Bari 2004. connessioni tra gli indici afferenti ai diversi spazi antinuCCi 2007 = f. antinuCCi, Musei virtuali, disciplinari (spazio a n-1 dimensioni). La variabi- Bari 2007. lità propria di quest’ultimo aumenterà questo nuo- vo spazio virtuale in n dimensioni secondo schemi aurieMMa 2007 = e. aurieMMa, Animazione e in- di relazioni complesse che il software di gestione terazione nella rappresentazione digitale, Roma registrerà per ciascuna rappresentazione associata 2007. alle diverse mappe topologiche di articolazione Berenson 1948 = B. Berenson, Estetica, etica, e delle informazioni e degli eventi. storia nelle arti della rappresentazione visiva, Fi- Le miniere saranno analizzate come luoghi com- renze 1948. plessi, come microcosmi attuali di coesistenza di più culture nella complessità delle restrizioni fsi- CaPone 2011= M. CaPone, Virtual Cultural Herita- ge. Nuovi codici comunicativi per la fruizione dei che degli spazi e delle opportunità. Saranno rap- beni culturali, Napoli 2011. portate agli spazi digitali, intesi questi come mondi virtuali di inclusione dei caratteri estesi delle cultu- deleuze – Guattari 1987 = G. deleuze – f. Guat- re contemporanee, nella vertigine della diffusione tari, Mille Piani, Capitalismo e schizofrenia, dei contesti di prossimità e delle attese. ui il pro- Roma 1987. getto si darà nelle sue forme evolutive, inteso come deleuze 1997 = G. deleuze, Differenza e Ripeti- processo generativo variabile, all’interno del quale zione, Milano 1997. far confuire le mappe topologiche di registrazione e relazione tra i dati, i sistemi tecnologici digita- li basati su logiche computazionali di produzione 6 «Non basta dunque proporre una nuova rappresentazione in cui procedimenti strutturanti defniscono auto- del movimento, dacché la rappresentazione è già mediazione. nomamente schemi di visualizzazione a partire da Si tratta invece di produrre nell’opera un movimento capace di smuovere lo spirito al di fuori di ogni rappresentazione, e ipotesi confgurative, interventi aperti sui conte- di fare dello stesso movimento un’opera, senza interposizione; sti fsici in cui coinvolgere le popolazioni locali at- di sostituire dei segni diretti a rappresentazioni mediate; di traverso forme di uso del territorio e del patrimonio inventare vibrazioni, rotazioni, vortici, gravitazioni, danze o salti che tocchino direttamente lo spirito», in deleuze 1997, culturale fortemente “sostenibili”. Informazioni, p. 16.

LEOPOLDO REPOLA 72 Masini 1977= f. Masini, L’espressionismo, una rivoluzione per l’elementare, in «Metaphorein» 1, 1977. levy 1995 = P. levy, Qu’est-ce que le virtuel?, aris 1995. levy 1997 = P. levy, Il virtuale, Milano 1997. lynn 1999 = G. lynn, Animate Form, New York 1999.

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Per una progettazione evolutiva. 73

AOUAM I Rapport préliminaire de la première campagne de prospection et de fouille dans la zone minière du Jebel Aouam a cura di Lorenza Ilia Manfredi e Silvia Festuccia, Bologna 2016, pp. 75-79

efniione di un rotocollo analitico er lo studio arceometrico di materiali irometallurgici del sito di Auoam arocco

DANIELA FERRO* – VALERIO GRAZIANI** – ROBERTA SULPIZIO*** – CHIARA LUCARELLI**** – GIORGIO TROJSI***** – COSTANTINO MEUCCI******

* Istituto per lo Studio dei Materiali Nanostrutturati-CNR. [email protected] ** Università di Roma Sapienza. [email protected] *** Università di Roma Sapienza. [email protected] **** Università di Roma Sapienza. [email protected] ***** Università degli Studi Suor Orsola Benincasa, Napoli. [email protected] ****** Studio Meucci. [email protected]

e pure arcaeometric defnition o istorica and tecnoogica acground o etraction tecniues and prometaurgica processing o metas in orocco o punicmauritanian reuires te creation o an anatica protoco coering eer stage o te metaurgica process ese anasis started in and inoed te deeopment o particuar procedure, in order to otain resuts in roadspectrum e present or is reated to te identifcation o metaurgica sags troug dierent anatica tecniues tat ao to ine stigate te indiidua psicacemica eatures o te materia e data ere otained petrograpic anasis, tinaer inestigation, scanning eectron microscope couped to te energ dispersion sstem , ra diraction , ter mograimetric anasis and metaograpic inestigation e compendium o te anatica resuts, are te asis or a deeopment o tis procedure oring it te opensource so tare uantumgis onsidering te specia input data, it as necessar to ae additiona inormation reated to sateite images, used to defne dierent microareas o interest

Keywords: Archeometallurgy, Slags, Physical Methods, GIS

1. Introduzione rie, resti di fornaci, ceramica con tracce di riscal- damento, fondamentali per l’individuazione della La defnizione del quadro storico e tecnologico, provenienza del metallo e, quindi, per la ricostru- che descriva metodi e luoghi delle tecniche estrat- zione dei percorsi produttivi e commerciali dei mi- tive, pirometallurgiche e di lavorazione dei metalli nerali grezzi e dei semilavorati. nel Marocco di epoca punico-mauritana, richiede Il protocollo analitico prevede un approccio mul- per la parte prettamente archeometrica la creazione tidisciplinare, che include analisi petrografche, di un protocollo analitico che riguardi ogni singola composizionali, chimico fsiche e strutturali. fase del processo metallurgico. La parte essenziale del lavoro è costituita dalla individuazione dei vari materiali impiegati nelle fasi del processo metallurgico, quali minerali, sco- Ovviamente si rende necessaria una ricerca preli- 2. Materiali e Metodi minare1 per la comprensione della metallurgia che caratterizza l’area di interesse. All’interno dell’approccio multidisciplinare di ri- Il contesto geologico del Marocco è molto va- cerca, lo studio della produzione metallurgica an- rio e presenta giacimenti da cui poter estrarre mol- tica in Marocco dal 2011 ha riguardato la messa a ti elementi (tra i principali: piombo, zinco, ferro, punto di una procedura di ricerca per l’ottenimento manganese, rame, stagno e fosforo). Nella zona si- di risultati sia a largo spettro sia di dettaglio. tuata al centro del paese, tra 60 e 120 m dalla co- Le informazioni storiche e geologiche disponi- sta atlantica, nella fascia tra Medio e Alto Atlante, bili sullo sfruttamento delle miniere in Marocco si trovano piombo, fuoro e antimonio. L’Anti-At- sono state già raccolte in un database specifco. lante è ricco di giacimenti di rame e metalli prezio- Ogni sito minerario è stato localizzato in maniera si come oro (piccole quantità) e argento ma anche univoca, consentendo di poter gestire gli elementi stagno e cobalto. L’Alto Atlante è ricco di piombo, del database tramite software I. zinco, rame, manganese e ferro. Il Rif, geologica- Nel presente lavoro si è proceduto ad uno svilup- mente in continuità con la pagna meridionale, ha po di tale procedura operando con il software I ferro, zinco, antimonio e stagno. La fascia orienta- open source uantumI (I). Considerando le ha piombo, zinco e carbone ed è molto simile per i particolarissimi dati di input, è stato necessario composizione alla zona estrattiva dell’Oranese2. dotarsi di informazioni aggiuntive relative ad im- Le informazioni fornite dalle fonti di periodo magini satellitari, utilizzate per visualizzare le di- islamico, unite alla grandissima quantità di mine- verse micro aree d’interesse. i è passati, quindi, rali disponibili anche in epoca moderna, sono state a defnire il sistema di riferimento da associare al determinanti per impostare le prime prospezioni progetto. cegliendo di utilizzare il modulo open- sul territorio. layers, fornito nel sistema di riferimento W 84/ Nella prospezione del 2013 la disposizione degli seudo Mercator (codice E: 3857), si è utiliz- insediamenti dei siti unici del Marocco e l’insie- zato lo stesso sistema per tutte le fasi del progetto e me dei dati emersi sono stati inseriti in un dataa per tutti i dati prodotti4. La scelta di tale sistema di se georeferito (I)3; l’ottimo risultato raggiunto riferimento consente anche di poter agevolmente ha stimolato la prosecuzione dell’applicazione di trasformare i dati prodotti in qualsiasi altro sistema tale metodo anche ai campioni mineralogici rac- di riferimento. colti durante la prospezione del 2014. ulla base I dati raster sono memorizzati nel formato delle considerazioni estrapolate dai primi sondag- georeerito, normalmente scelto per questo tipo di gi e dall’acquisizione di nuovi dati di letteratura, informazioni. i è scelto di strutturare i dati vetto- nel presente lavoro si pone l’attenzione su dettagli riali del progetto nel formato apefe, che analitici inerenti non solo alle scorie ma all’inte- unisce in sé le due tipologie di informazioni (tabel- ro processo metallurgico, dopo un campionamen- lari e geografche) ed è inoltre il formato più co- to selettivo nei depositi di scorie, nella miniera di munemente utilizzato dalla comunità I a livello Aouam e dentro e fuori la fortezza di Ighram Aou- mondiale. sser, i cui resti sono stati ampiamente documenta- Lo studio delle scorie metallurgiche5 prevede ti nelle prospezioni del 2012-2013 e con gli scavi l’applicazione di tecniche analitiche differenti che preliminari del 2014. consentono di indagare le singole caratteristiche chimico-fsiche del materiale. A tale scopo si è scelto di impiegare, oltre all’analisi petrografca in strato sottile, l’indagine al microscopio a scan- sione elettronica (EM) accoppiato al sistema di 1 tyleCote 1987; PaGès – sChneider 2005; le Carlier – leroy 2007; ChuenPee – Won-in 2014; Giardino 2010; sCott 1991.

2 Colin 1936 4 Biallo 2005.

3 Cfr. Merola, supra. 5 renzi – hauPtMann 2007; renzi – rovira 2012.

DANIELA FERRO – VALERIO GRAZIANI – ROBERTA SULPIZIO – CHIARA LUCARELLI – GIORGIO TROJSI – COSTANTINO MEUCCI 76 dispersione (ED), diffrazione di raggi X (XRD), dante in questo settore. Tale operazione richiede analisi termogravimetrica (TA) ed indagine me- una procedura preliminare per omogeneizzare dati tallografca. provenienti da strumentazioni differenti, anche se ueste tecniche sono state selezionate perché basate su uno stesso principio, e uniformare il trat- idonee al rivelamento di caratteri diagnostici con tamento dei dati analitici per poter costruire un da modalità assolutamente indipendenti, permettendo taase di dati confrontabili, omogeneo e allo stesso correlazioni univoche tra reperti di una stessa spe- tempo suddiviso per classi di materiali. cie, di una stessa provenienza, di una stessa tipolo- L’obiettivo fnale è quello di fornire uno strumen- gia o altro. to agevole per ottenere risposte ponendo una do- I frammenti di scorie sono stati raccolti in ma- manda (uer) specifca. Il dataase dei siti e delle niera selettiva prendendo un campione per ogni aree circoscritte contiene un campo che indica se gruppo di oggetti rappresentativi di una fase del un certo elemento diagnostico è presente o meno, processo metallurgico. In particolare, sono sta- o confrontabile con altri. Tramite una selezione è ti scelti in funzione del dettaglio diagnostico che pertanto possibile evidenziare grafcamente aree presentavano (ad esempio: frammenti di pareti di circoscritte dove un’informazione ricavata dalle forno con chiare evidenze di trattamenti ad alte analisi di laboratorio è presente e quelle dove tale temperature e scorie suddivise per colorazione, informazione è assente. I software I semplifca- morfologia superfciale e struttura macroscopica). no il processo di interrogazione del dato territoriale articolare attenzione è stata data alla posizione in quanto mostrano grafcamente il risultato delle del campione rispetto alla fortezza, alla miniera ed uer eseguite (in questo caso avremo una mappa alle colline delle scorie. In particolare, una quantità con dei simboli assegnati, ad indicare il risultato rilevante di materiale di scarto è stata trovata solo della nostra uer). su un versante di una collina prospiciente le sponde Dall’indagine macroscopica dei campioni è stato di un fume e collegata in maniera lineare sia con possibile distinguere tipologie di scoria in base alla la miniera che con la fortezza, facendo ipotizzare il presenza di vetrifcazioni, materiale ferroso e con luogo come predominante tra le fasi del ciclo pro- segni di forgiatura. Dalle analisi effettuate sui pri- duttivo. mi campioni si rileva presenza di piombo (Fig. 1 e Nella stessa area, frammenti di una tuyère eolica Fig. 2) che si pu correlare all’attività estrattiva di e frammenti di pareti di fornace costituiscono una una fase storica ancora da defnire. ulteriore testimonianza della conduzione di opera- In conclusione l’elaborazione completa delle zioni metallurgiche nell’area. analisi sulle scorie di Aouam permetterà molte più osservazioni, più prettamente storiche come quella 3. Risultati di confermare l’individuazione nell’area di Ighram Aousser di una produzione multi-metallica, non- I dati analitici provenienti dall’applicazione delle ché di lavorazioni per forgiatura di manufatti in tecniche strumentali descritte portano a dati idonei ferro. li studi archeologici non consentono anco- per la classifcazione delle scorie in funzione della ra di stabilire con certezza la cronologia della pro- fase di lavorazione che le ha prodotte. Infatti, le duzione delle scorie ma evidenze emerse durante scorie sono la più evidente testimonianza delle atti- le ultime prospezioni fanno ipotizzare che l’area vità fusorie. i possono distinguere scorie ottenute di lavoro fosse stata utilizzata durante un periodo dai processi estrattivi da quelle dei processi fusori cronologico precedente alla costruzione della for- e della forgia. La tipologia di scoria è determinata tezza. dal tipo di minerale, dalla carica della fornace, dal Dai primissimi dati sperimentali è stato possibile tipo di procedimento e dalla temperatura e atmo- validare il protocollo analitico, che ha dimostrato sfera nella fornace. di avere una buona fessibilità e adattabilità, con- I dati raccolti devono poi essere confrontati con sentendo di osservare il problema da diversi punti dati omologhi provenienti dalla letteratura, abbon- ognuno dei quali pu essere preso come informa- zione per la compilazione del database di riferi-

efniione di un rotocollo analitico er lo studio arceometrico di materiali irometallurgici del sito di Auoam arocco 77 Fig. 1. Immagine SEM in elettroni retrodiffusi di det- taglio di frammento di scoria con evidenza di grani di piombo (contrasto chiaro).

Fig. 2. Immagine SEM in elettroni retrodiffusi di frammento di scoria con numerosi grani di piombo (contrasto chiaro).

DANIELA FERRO – VALERIO GRAZIANI – ROBERTA SULPIZIO – CHIARA LUCARELLI – GIORGIO TROJSI – COSTANTINO MEUCCI 78 mento per l’elaborazione I. Tra i vantaggi del renzi – rovira-llorens – Montero ruiz 2012 = protocollo sperimentale quello della rapidità di ri- M. Renzi – . Rovira-llorens – I. Montero ruiz sposta a domande archeologiche lo rende applica- iessioni sua metaurgia enicia deargento bile anche a simile campo di ricerca differenti, pro- nea Penisoa erica, in «Acta Mineraria Et Me- ponendosi come strumento di ricerca archeologica. tallurgica», 2012.

sCott 1991= D. A. sCott, etaograp and i Bibliografa crostructure o ncient and istoric etas, Mari- na del Rey 1991. Biallo 2005 = G. Biallo, ntroduzione ai sistemi tyleCote 1987 R. F. tyleCote, e ar isto inormatii geografci, in I quaderni di Mondo « r o etaurg in urope, London 1987. I», Udine 2005.

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efniione di un rotocollo analitico er lo studio arceometrico di materiali irometallurgici del sito di Auoam arocco 79

AOUAM I Rapport préliminaire de la première campagne de prospection et de fouille dans la zone minière du Jebel Aouam a cura di Lorenza Ilia Manfredi e Silvia Festuccia, Bologna 2016, pp. 81-93

Interpretazioni analitiche su varie tipologie di materiali fttili dal sito di gram Aousser arocco

ROBERTA SULPIZIO* – DANIELA FERRO** – BRUNO BRUNETTI*** – FIAMMETTA SUSANNA****

* Università di Roma Sapienza. mail: [email protected] ** Istituto per lo Studio dei Materiali Nanostrutturati-CNR. mail: [email protected] *** Istituto per lo Studio dei Materiali Nanostrutturati-CNR. [email protected] **** Université de Neuchâtel. [email protected]

The data collected from different instrumental investigations demonstrated the validity of the analytical procedure designed to contriute to te identifcation o metaurgica actiit inside and outside te as o te ortress o gram ousser, in te past ome data confrm te arcaeoogica potesis ie oters indicate origina pats or te determination o te metaor in te mine area n particuar, te resuts otained on te ceramic ragments ed to te identifcation o a arge cass o common used items refned itte doug due to dai unction or ood preparing caracterizes te arge group o potter ragments, instead te group caracterized more refned od is connected it to a igercass use ese resuts, connected it te particuar arrangement o te ortress tat presents a residentia and administratie area, enorce te arcaeoogica potesis aout te economic importance o tis site

Keywords: Pottery, Composition, Petrography, TGA, SEM-EDS

1. Introduzione specifche di lavorazione. Ma il termine indagine scientifca è ormai diven- Le prospezioni archeologiche a Meknès per la ri- tato troppo generico se non si esplicita la procedura costruzione dei contesti archeometallurgici punici analitica mirata per lo scopo specifco per cui vie- del Maghreb con lo scopo generale di verifcare ne richiesta. Per fornire tali risposte è necessario l’esistenza di un insediamento metallurgico con- adottare un approccio multidisciplinare al proble- nessa allo sfruttamento delle risorse minerarie e di ma unendo all’analisi delle fonti lo studio dei re- inquadrare il periodo di frequentazione dell’area, perti, tanto dal punto di vista archeologico quanto hanno indotto una serie di ricerche diversifcate per da quello scientifco, al fne di ottenere il maggior rispondere alle tante problematiche sorte durante il numero di informazioni possibili1. lavoro archeologico. Tra queste alcune sono legate È questo il caso del presente studio limitato alla necessariamente ad indagini chimiche e chimico determinazione del materiale ceramico, intenden- fsiche per comprendere il tipo di attività metallur- gica, individuare i minerali nativi estratti e le aree 1 CaMPanella – sCarano 2002. do con questo termine, la varietà del materiale ce- I campioni ottenuti dai singoli frammenti sono ramico che spazia da frammenti fttili di ceramica stati inglobati in resina epossidica bicomponen- di uso comune e da preparazione, parti probabili di te, quindi tagliati, lucidati e incollati su vetrino, componenti di fornace fno a materiale combusto. tagliati di nuovo e lucidati fno a raggiungere lo Si tratta di reperti che, tra tutti quelli presenti nelle spessore idoneo per l’osservazione al microscopio diverse unità stratigrafche del sito, sono stati pre- petrografco. La riduzione in polvere dei campio- levati nello strato superfciale durante le campagne ni, come richiesta per le analisi composizionali e di ricognizione effettuate. La diversifcazione del termogravimetriche è stata realizzata in mortaio di materiale ceramico induce specifci approcci spe- agata, ovviamente previa pulizia con alcol etilico. rimentali con la scelta di opportune metodologie analitiche e di trattamento dati. Per questo ogni ti- 3. Descrizione dei campioni pologia di materiale ha subito processi di prepara- zione e di analisi mirati alla defnizione sia della sua Dal sito di Ighram Aousser in Marocco è stato natura composizionale che della sua possibile fun- raccolto nel corso delle campagne di ricognizio- zione d’uso. Analisi petrografche, determinazioni ne 2012-2013 un campionario comprendente 22 microstrutturali, microanalitiche e termogravime- frammenti ceramici, una porzione di parete di for- triche sono state utilizzate per la caratterizzazio- nace e un frammento di minerale (Fig. 1). I cam- ne di 24 reperti (Fig. 1). Per attribuire a un fram- pioni sono stati preliminarmente raggruppati in tre mento ceramico la propria collocazione all’interno macro categorie: materiale da forno, ceramica da dell’intera catena della produzione metallurgica, in preparazione e ceramica di uso comune (Tab. 1). I questo lavoro si è intrapresa la strada di considera- dati composizionali ottenuti mediante microanalisi re specifci marker diagnostici che consentono di EDS sono espressi in % in ossidi come elaborata 2 individuare caratteristiche specifche quali forma , dal software dello strumento, in accordo a rapporti composizione, morfologia, struttura chimica fsica, stechiometrici. etc… che permettono di risalire univocamente alla sua funzione d’uso. 4. Analisi e risultati 2. Metodologie d’indagine Il frammento di parete di fornace (Fig. 2) si presen- ta di colorazione uniforme, salvo per la superfcie Nello studio di manufatti ceramici è erroneo adot- frontale che risulta vetrifcata e di colore nero (Fig. tare una procedura codifcata poiché ogni cam- 3). Macroscopicamente non si distingue la presen- pione presenta caratteristiche uniche e pertanto, è za di particolari minerali o inclusi di altra natura. necessario di volta in volta scegliere la procedura In sezione sottile è osservabile una prevalenza di analitica e di trattamento del campione più adatta quarzo e ossidi di ferro (Figg. 4 A-B). Dall’analisi in funzione delle caratteristiche chimiche e fsiche petrografca4 è risultato che si tratta di una quarzi- del reperto e soprattutto della risposta che l’esame te ironstone, così detta per la presenza di ossidi di diagnostico deve dare. Ogni frammento ceramico è ferro. In Fig. 5A-B si osserva la presenza di bolle stato quindi studiato per defnirne la funzione d’uso dovute a vetrifcazione della roccia. all’interno della catena produttiva della fortezza. A tale scopo sono state impiegate l’analisi petrograf- ca in sezione sottile, l’osservazione al microscopio elettronico a scansione (SEM) accoppiato alla mi- croanalisi elettronica (EDS), la diffrazione a raggi X (XRD) e la termogravimetria (TGA)3.

2 MasCione 2007.

3 leGa 2006. 4 quinn 2013.

ROBERTA SULPIZIO – DANIELA FERRO – BRUNO BRUNETTI – FIAMMETTA SUSANNA 82 aea escrizione dei campioni nerali secondari, pirosseni (diopside) poco abbon- danti. SIGLA MACRO- ANALISI L’analisi SEM-EDS condotta sulla roccia in frat- CATEGORIA tura fresca per confrontare la composizione otte- MINERALE Materiale da forno XRD nuta sia mediante analisi petrografca sia mediante A diffrazione, rileva una predominanza di Si ed altri PARETE Materiale da forno SEZ. SOT.; XRD; FORNO B SEM-EDS elementi in percentuale inferiore: Al, Na, K e Fe TUYERE Materiale da forno SEZ.SOT.; TGA (Tab. 2). All’interno dei pori dello strato vetrifcato AU 13/1 Ceramica da prepara- SEM-EDS; TGA della roccia sono state rinvenute tracce di Pb me- zione tallico (Fig. 7) sempre assente in ogni determina- AU 13/2 Ceramica da prepara- SEZ.SOT.; SEM- zione analitica della matrice. Le due informazio- zione EDS; TGA ni analitiche permettono di ricondurre alle fasi di AU 13/3 Ceramica di uso SEM-EDS; TGA comune estrazione o di fusione del metallo nella fornace, AU 13/4 Ceramica di uso SEM-EDS; TGA come riportato nelle analisi EDS (Tab. 3). Un al- comune tro particolare emerso dall’analisi SEM-EDS del AU 13/5 Ceramica di uso SEM-EDS; TGA campione è la presenza di cristalli di biotite (Fig. comune 8) spesso minerali accessori nelle rocce. La carat- AU 13/6 Ceramica di uso SEM-EDS; TGA comune teristica principale delle miche, come la biotite, è AU 13/7 Ceramica di uso SEM-EDS; TGA la refrattarietà e questo potrebbe indurre a pensare comune che la scelta di un materiale con tale caratteristica AU 13/8 Ceramica di uso SEM-EDS non sia stata casuale, ma ricercata proprio perché comune in grado di sopportare elevate temperature e cicli AU 13/9 Ceramica di uso SEM-EDS; TGA di lavorazione ripetuti. Dalle indagini effettuate la comune parete di forno è risultata essere una uarzite iron AU 13/10 Ceramica di uso SEM-EDS; TGA comune stone. IO 12/26 Ceramica di uso SEM-EDS; TGA comune aea ati espressi in in peso ee IO 12/22 Ceramica di uso SEM-EDS menti parete di fornace in frattura fresca comune IO 12/24 Ceramica di uso SEZ.SOT.; SEM- comune EDS

AU 12/200 Ceramica di uso SEM-EDS; TGA O Na Mg Al Si K Ca Fe Sr comune

AU 12/8 A Ceramica di uso SEM-EDS; TGA CAMPIONE comune AU 12/8 B Ceramica di uso SEM-EDS; TGA comune 54.3 3.1 0.3 8.3 28.2 2.4 0.2 2.0 1.2 AU 12/3 Ceramica di uso SEZ.SOT.;SEM- comune EDS Parete fornace Parete AU 12/4 Ceramica di uso SEZ.SOT.; SEM- comune EDS; TGA L’identifcazione è compatibile con la geologia del AU 12/6 Ceramica di uso SEM-EDS; TGA comune luogo come riportato da K. Heldursi in Minérali AU 12/7 Ceramica di uso SEM-EDS sations et ircuations prigranitiues odi comune sation numriue coupe , ppications au IO 12/27 Ceramica di uso SEZ.SOT.; SEM- istrict minier de igza arocentra5 Si può comune EDS ipotizzare dunque, che la scelta di questo materiale non sia stata casuale: la quarzite essendo costituita Lo spettro di diffrazione nella Fig. 6 riporta come minerali maggioritari quarzo, K-feldspati, plagio- clasi (sanidino, albite) e miche (biotite) come mi- 5 heldursi 2009.

nterretaioni analitice su arie tiologie di materiali fttili dal sito di gram Aousser arocco 83 prevalentemente da quarzo ha un’elevata tempera- servano due fessi a parte l’iniziale perdita di mas- tura di fusione (1500°C-1700°C), quindi si presta- sa dovuta alla perdita igroscopica di acqua. Per lo va molto bene alla lavorazione dei metalli perché strato interno il primo fesso si ha a 300°C, per lo in grado di sopportare alte temperature e cicli ri- strato esterno a 200°C, in tutti e due i casi tale per- petuti. dita in peso è dovuta all’acqua adsorbita dal cam- pione. Il secondo fesso è per l’interno tra 300°C e aea ati espressi in in peso ee 700°C, per l’esterno tra 200°C e 650°C dovuto alla menti porzione etrifcata perdita dell’acqua più legata al reticolo cristallino (Fig. 15). La perdita di massa percentuale totale per lo strato interno è di 1.3%; per lo strato esterno invece è 3.7%6. Questo campione, come il reperto O Na Mg Al Si K Ca Ti Fe Pb AU 13/2 che presentava la stessa stratifcazione,

CAMPIONE mostra una perdita di massa maggiore per lo strato esterno, cioè quello rosso. La maggiore perdita in peso può in tal caso essere collegata alla presenza 58.3 1.1 0.8 6.8 21.3 1.2 0.3 0.2 3.0 7.2 di osso-idrossidi di ferro che perdono la loro acqua di costituzione7. La stratifcazione pu spiegare una Parete fornace Parete modalità di lavorazione, con un cambiamento nelle condizioni della fornace durante la cottura che è Il frammento AU12/4 (Fig. 9) presenta la tipica iniziata in atmosfera ossidante, ricca di ossigeno ed struttura detta “a sandwich” con uno strato esterno è terminata in un’atmosfera riducente determinan- e uno strato interno di colore diverso legati proba- do la formazione nello strato interno non di Fe O bilmente alla cottura in atmosfere diverse, ossidan- 2 3 che impartisce colorazione rossa, ma bensì di FeO te per il primo, riducente per il secondo (Fig. 10). che impartisce invece colorazione nera. Tale pecu- Inoltre sulla superfcie esterna sono presenti resi- liarità potrà in seguito ad altre analisi diventare un dui di un rivestimento di colore rosso più intenso. marker diagnostico per l’individuazione di prodotti er la defnizione composizionale di questo fram- di una stessa bottega. mento sono state individuate: analisi petrografca in sezione sottile, analisi composizionale mediante 5. Discussione dei risultati EDS e termogravimetria. Nella fiG. 11 si riporta la sezione sottile del frammento con in evidenza: la matrice disomogenea nel colore da rossiccio a L’indagine petrografca condotta sulla parete di bruno scuro, la presenza di inclusi vi varia natura, forno ha mostrato che si tratta di una uarzite iron quali quarzo, selce (Fig. 12A) e arenaria quarzosa stone, con un’elevata resistenza al calore. L’aver (Fig. 12B). osservato al EM uno strato vetrifcato di soli 5.8 L’analisi composizionale effettuata mediante mm induce ad ipotizzare che le temperature a cui EDS (Fig. 13) mostra per il campione una preva- esso è stato sottoposto abbiano raggiunto valori elevati ma non per tempi lunghi, altrimenti la ve- lenza di Si (19.2%) e Al (10.4%), quale componen- trifcazione sarebbe stata molto più estesa. Tale te secondario è presente Fe (4.4%). L’analisi EDS del rivestimento presente sul campione AU 12/4 informazione congiunta con il rilevamento, me- rileva quali componenti principali Si (40.1%) Al diante microanalisi EDS, di piombo metallico e (39.9%) e Fe (12.6%). L’elevata percentuale di fer- considerando che il terreno su cui è stato ritrovato ro è riconducibile alla presenza come sesqui-ossido ha una composizione completamente diversa, por- che giustifca il colore rosso più intenso rispetto al ta a considerare il frammento quale costituente una corpo ceramico (Fig. 14). fornace appositamente realizzata per assemblaggio L’analisi termica (Fig. 15) sul campione è sta- ta condotta sia sullo strato esterno (rosso) che su 6 quello interno (bruno). Per entrambi gli strati si os- MoroPoulou 1995; Palavaniel 2001; Palavaniel 2010. 7 russo – nodari 2007.

ROBERTA SULPIZIO – DANIELA FERRO – BRUNO BRUNETTI – FIAMMETTA SUSANNA 84 di pietre refrattarie per l’estrazione del piombo. Nel diagramma ternario8 mostrato in (fiG. 16) si Il frammento di tuyère osservato in sezione sot- può osservare la distinzione tra gli impasti silicati- tile ha mostrato la presenza di numerose scorie ci (triangoli) e calcarei (cerchi), elaborando i dati basaltiche. Dato che il basalto è una roccia ca- ottenuti mediante microanalisi EDS. Inoltre, l’ana- ratterizzata da un’elevata temperatura di fusione lisi composizionale del campione di argilla prele- (1500°C-1700°C), si può ipotizzare che l’aggiunta vata in una località, limitrofa alla fortezza, indicata di tale materiale quale smagrante avesse la funzio- quale cava di argilla, ha mostrato affnità con gli ne di aumentare la resistenza meccanica al calore impasti ceramici silicatici (quadrato). In base a dell’impasto. quanto mostrato nel diagramma ternario si possono Inoltre, non è stata osservata alcuna struttura distinguere due raggruppamenti di impasti su base vetrifcata o parzialmente vetrifcata, né segni del composizionale: il primo costituito dalla maggio- contatto con il fuoco, pertanto supponiamo che si ranza dei campioni (punti arancio) caratterizzato tratti della porzione terminale da cui veniva im- da impasti di natura silicatica; il secondo raggrup- messa l’aria e non la porzione a contatto con la pamento (punti verdi), più esiguo, di frammenti parete della fornace. Lo studio formale del pezzo realizzati impiegando una materia prima diversa, avvalora ulteriormente l’ipotesi: se, infatti, fosse a base calcarea. Quale ulteriore conferma di tale stata la parte terminale che si immette nella for- diversifcazione, si riportano di seguito i raggrup- nace, avrebbe dovuto avere una forma più ristret- pamenti di analisi termiche. In (Fig. 17) si riporta- ta e acuminata e inquinata da residui del processo no i termogrammi relativi ai frammenti con impa- estrattivo. Il minerale A, caratterizzato dalle analisi sto a base silicatica. Come visibile dalle curve, la di laboratorio formato prevalentemente da quarzo maggioranza dei campioni mostra un andamento ed ematite, costituisce un ulteriore tassello alle simile, con una perdita di massa percentuale totale considerazioni archeologiche dello sfruttamento intorno al 3%. Il campione (AU 12/8) presenta in- del sito minerario che i dati scientifci confermano vece, un andamento che si discosta dagli altri, con essere anche attivo per l’estrazione del ferro. Per una maggiore perdita di massa percentuale totale i reperti ceramici si è partiti dall’analisi tipologi- (intorno al 7%). Tale osservazione permette di con- ca che ha permesso una prima classifcazione dei siderare che, ad eccezione del campione AU 12/8, frammenti quali provenienti da oggetti di uso co- la ceramica sia stata sottoposta ad uno stesso pro- mune. Sui frammenti non sono state rilevate tracce cesso di cottura9. di elementi metallici, quindi non si può sostenere Le curve riportate in (Fig. 18) sono relative che venissero impiegate nelle fasi di estrazione/ ai campioni AU 13/5, AU 12/200 e AU 13/9. In lavorazione. Più probabilmente si tratta di oggetti questo secondo caso possiamo ipotizzare che la impiegati per preparazione e consumo di cibo por- temperatura di cottura non ha superato per questi tando a ipotizzare che nella fortezza fossero pre- campioni, gli 800°C-900°C, tale informazione in- senti aree adibite a scopo abitativo. tegrata con quella di una composizione differente L’insieme dei dati ottenuti dalle analisi specif- dagli altri esemplari ceramici analizzati porterebbe che condotte sui frammenti di ceramica, permette a considerare una tecnologia di produzione diver- di rilevare differenziazioni macro/microscopiche sa. I risultati delle analisi termiche hanno contribu- che consentono di raggruppare i campioni in base ito ulteriormente a delineare i due raggruppamenti ad elementi in comune. I componenti principali di impasti ceramici già individuati mediante mi- della gran parte dei frammenti sono SiO2 e Al2O3 in croanalisi EDS. elevate percentuali; come componente secondario Il confronto di dati ottenuti con strumentazioni

è sempre presente Fe2O3; il K2O è sempre presen- basate su principi diversi, permette di affermare la te, ma in quantitativi non rilevanti. Tre campioni: AU 13/5, AU 13/9 e AU 12/200 presentano una 8 Nel diagramma ternario sono riportati i rapporti Al O /SiO / composizione che si differenzia dagli altri, infatti, 2 3 2 CaO che costituiscono i componenti principali i quali hanno contengono percentuali di calcio rilevanti per cui consentito di osservare la differenziazione degli impasti. si può ipotizzare l’impiego di un’argilla calcarea. 9 ravaGlioli – krajeWski 1989.

nterretaioni analitice su arie tiologie di materiali fttili dal sito di gram Aousser arocco 85 presenza di un gruppo consistente di vasellame ad ramica materia e tecnica, Faenza 2006. impasto povero in Ca (Fig. 17) e uno decisamente MasCione 2007 = C. MasCione, ntroduzione ao meno numeroso con impasti ricchi in Ca (Fig. 18). studio dea ceramica in arceoogia, disegno arceoogico dea ceramica, Siena 2007, pp. 87- 6. Conclusioni 109.

MoroPoulou – Bakolas – BisBikou 1995 = A. I dati raccolti con varie indagini strumentali, han- MoroPoulou – a. Bakolas – k. BisBikou, Ther no evidenziato la validità della procedura analitica ma anasis as a metod o caracterizing ancient messa a punto per rispondere a diversifcate do- ceramic technologies, in «Thermochimica Acta» mande archeologiche relative all’individuazione 2570, 1995, pp. 743-753. delle attività che si svolgevano dentro e fuori le mura della fortezza di Ighram Aousser. Palavaniel – Meyvel 2010 = U. Palavaniel – s. Alcuni dati hanno confermato le ipotesi arche- Meyvel, Microstructural and microanalytical ologiche, mentre altri hanno indicato dei percor- stud o arcaeoogica potter artiacts, in «Romanian Journal of Physics» 55, N. 3-4, 2010, si originali per la determinazione dei cicli di la- pp. 333-341. vorazione nell’area della miniera. In particolare i risultati ottenuti sui frammenti ceramici hanno Palavaniel – rajesh kuMar 2001 = R. Palavan- condotto all’individuazione di una ampia classe di iel – u. rajesh kuMar, Thermal and spectroscopic reperti di uso comune, tra i quali è stata individuata analysis of ancient potteries, in «Romanian Jour- una suddivisione basata sul grado di raffnatezza nal of Physics» 56, N. 1-2, 2001, pp. 195-208. dell’impasto che conduce ad ipotizzare un impie- quinn 2013 = P. s. quinn, eramic Petrograp go diverso per ciascuno. L’ampio gruppo di fram- the interpretation of archaeological pottery & re menti di vasellame, è caratterizzato da un impasto lated artifacts in thin section, Oxford 2013 poco raffnato riconducibile ad una funzione di uso quotidiano per la preparazione, invece il gruppo ravaGlioli – krajeWski 1989 = A. ravaGlioli – a. krajeWski, imica fsica tecnica e scienza dei caratterizzato da un impasto più raffnato è legato materiali antichi ceramici e vetrosi, Faenza 1989. ad un utilizzo per ceto più elevato. Quest’ultimo dato connesso al particolare assetto della fortez- russo – nodari 2007 = U. russo – l. nodari, za che presenta una zona adibita a locali abitativi imica per arte, e ceramice, Bologna 2007. e amministrativi, rafforza l’ipotesi archeologica dell’importanza del sito con funzioni di estrazio- ne e lavorazione di metalli come centro importante per l’economia locale.

Bibliografa

CaMPanella – sCarano 2002 = l. CaMPanella – e. sCarano, icerca arceoogica a caratte rizzazione cimicofsica dei materiai e anaisi microscopica, Roma 2002. heldursi 2009 = k. heldursi, Minéralisations et ircuations prigranitiues odisation nu mriue coupe , ppications au istrict minier de igza arocentra, Université d’Orléans 2009.

LeGa 2006 = A.M. LeGa, Potenziait dearceo metria nello studio del materiale ceramico, in Ce

ROBERTA SULPIZIO – DANIELA FERRO – BRUNO BRUNETTI – FIAMMETTA SUSANNA 86 Fig. 1 (sopra). Frammenti campagne di ricognizione 2012-2013.

Fig. 2 (a sinistra). Parete di fornace.

Fig. 3. Superfcie vetrifcata.

nterretaioni analitice su arie tiologie di materiali fttili dal sito di gram Aousser arocco 87 Fig. 4A. Sezione sottile 40x nicol paralleli.

Fig. 4B. Sezione sottile 40x nicol incrociati.

Fig. 5A. Sezione sottile 40 nicol paralleli vetrifcazione.

Fig. 5. Sezione sottile 40 nicol paralleli vetrifcazione.

ROBERTA SULPIZIO – DANIELA FERRO – BRUNO BRUNETTI – FIAMMETTA SUSANNA 88 Fig. 6 (sopra). Spettro di diffrazione del frammento di parete di fornace.

Fig. 7 (a sinistra). immagine SEM in elettroni retrodiffusi dello strato vetrifcato. Si osserva la presenza di Pb metalli- co come riportato dalle analisi S in Tab. 2.

Fig. . Immagine SM in elettroni retrodiffusi che eviden- zia la presenza di cristalli di biotite presenti nella roccia.

nterretaioni analitice su arie tiologie di materiali fttili dal sito di gram Aousser arocco 89 Fig. 9. Frammento AU 12/4.

Fig. 10. A 12/4 stratifcazione dell’impasto.

Fig. 11. Sezione sottile struttura 40x nicol paralleli.

ROBERTA SULPIZIO – DANIELA FERRO – BRUNO BRUNETTI – FIAMMETTA SUSANNA 90 Fig. 12A. Incluso di selce 100x nicol paralleli.

Fig. 12B. Incluso di arenaria quarzosa 100x nicol paralleli.

Fig. 13. Spettro EDS impasto campione AU 12/4. Fig. 14. Spettro S rivestimento.

nterretaioni analitice su arie tiologie di materiali fttili dal sito di gram Aousser arocco 91 Fig. 16. Diagramma ternario dei componenti principali.

Fig. 16. Diagramma ternario dei componenti principali.

ROBERTA SULPIZIO – DANIELA FERRO – BRUNO BRUNETTI – FIAMMETTA SUSANNA 92 Fig. 1. Termogrammi campioni poveri in Ca.

Fig. 1. Termogrammi campioni ricchi in Ca.

nterretaioni analitice su arie tiologie di materiali fttili dal sito di gram Aousser arocco 93

AOUAM I Rapport préliminaire de la première campagne de prospection et de fouille dans la zone minière du Jebel Aouam a cura di Lorenza Ilia Manfredi e Silvia Festuccia, Bologna 2016, pp. 95-98

Visual Sociology: il caso studio della miniera marocchina di Jebel Aouam e della rete dei siti minerari

LUCA MANUNZA

Università degli Studi Suor Orsola Benincasa, Napoli. [email protected]

e mining sites represent contets o remarae socioogica interest, as te ae common eatures in terms o defning te physical and social space and the archaeological traces of mining activities. ctua, mines are eterotopic paces ere compe and conicting identities are produced n tis contet, it as to e considered the mechanisms for building both individual and collective identities and a collective memory at transnational level. An innovative aspect of this research consists of contemporarily developing: the project wants to methodologically integrate the different ‘disci- plinary statutes’ such as Archaeology and Field Survey, a survey tool parallel to the sociological one across social ethnography and visual sociology, able of giving information in several voices thanks to the polysemic nature of the images.

Keywords: Visual Sociology, Ethnography, Mines, Cultural Studies, Identity

I luoghi di produzione come fabbriche, opifci o Un altro elemento che rafforza l’interesse euristi- sweat-shop sono da tempo frame privilegiato di co del luogo-miniera come eterotopia, è la giustap- studi afferenti alle scienze sociali. Fra tutti questi posizione di spazi normalmente incompatibili tra luoghi, che si differenziano tra loro per peculiarità, loro. Le stesse company town, costruite ai margini localizzazione e organizzazione, ce ne sono alcu- dei centri estrattivi, sono esemplifcative di tale ni che - con Michel Foucault - potremmo defnire modello: un luogo che è insieme spazio di lavoro assolutamente differenti, luoghi di lavoro e mo- e di vita2. delli di società sui generis: le miniere. Uno degli L’indagine sociologica che si intende condurre è elementi rilevanti che ne caratterizzano la storia è orientata a comprendere le dinamiche sociali che l’elemento migratorio. incidono sulle effettive possibilità degli attori di Le miniere sono difatti luoghi storicamente sago- agire sulla propria condotta di vita. Ogni luogo, in mati da manodopera che converge in luoghi speci- quanto spazio di interazioni e confitti, va inteso fci, lavoro migrante che si impianta in unità spa- come elemento agente, che infuisce sulla capacità ziali e temporali peculiari. Le miniere sono dunque degli individui di controllare la propria esistenza; luoghi eterotopici, luoghi dell’altrove, complessi, esso non è solo cornice o sfondo dell’azione so- tutt’altro che costanti e che la società legittima ha ciale, ma produce effetti sulla vita quotidiana delle stabilito a volte di organizzare ai suoi margini1.

2 Sulle company town Cfr. Carlson 2003; Garner 1992; 1 Cfr. Gieryn 2000, pp. 463- 496. Brat – thoMson 1992. persone3. tivo sarà quello di muoversi tra questi due metodi L’indagine sociologica è orientata a comprende- quello etnografco e quello dell’uso dell’immagine re le dinamiche sociali che incidono sulle effettive nella ricerca sociale. Il problema dell’etnografa, possibilità degli attori di agire sulla propria condot- come quello della fotografa e della produzione di ta di vita. Ogni luogo, in quanto spazio di interazio- immagini flmiche sociologiche, è un problema di ni e confitti, va inteso come elemento agente che posizione. Entrambe implicano una posizione cen- infuisce sulla capacità degli individui di control- trale tra oggetto e ricercatore. Un etnografo, infatti, lare la propria esistenza; esso non è solo cornice e lavora in prossimità del proprio oggetto a differen- sfondo per l’azione sociale ma genera effetti sulla za di altri approcci sociologici o antropologici in vita quotidiana delle persone4. Trasversalmente, chair6. L’etnografa e la sua applicazione alla foto- attraverso la “produzione di spazio” è possibile, grafa hanno in questo senso una diretta relazione quindi, osservare il confgurarsi delle formazioni con lo sguardo7, traducendo l’osservazione in punti sociali. In questi termini va inteso lo spazio-minie- di domanda. ra di Aouam; come luogo di “produzione” e spazio Il progetto sui siti minerari intende costituire di vita all’interno del quale è possibile leggere le il banco di prova dell’applicazione di questo ap- confittualità e il prender forma delle identità. Il proccio alla costruzione di un network informativo rapporto tra individui e spazio è, dunque, effetto di avanzato e dinamico, che funga da supporto per la un processo di reciproca costituzione. ricerca e per la progettazione di interventi com- In questo senso, la visual sociology appare, gra- plessi e integrati su una serie di siti minerari, scelti zie alla natura polisemica delle immagini, in grado nello spazio geografco europeo ed extra-europeo. di fornire informazioni a più voci. Nella ricerca, si cercherà di entrare in contatto con Per far ciò è necessario dar parola a coloro che i diversi attori sociali e - attraverso i racconti di vita in questi luoghi lavorano e hanno lavorato e cer- dei minatori -, avere accesso ai micro-cosmi le cui care nei loro racconti quei signifcati socialmen- traiettorie di vita8 presentano quelle singolarità che te costruiti che riproducono, per dirla con Georg permettono di ricostruire la rete dei legami sociali. Simmel, “le forme” della società. Quale relazione È necessario, però, l’accesso anche ai luoghi effettivamente esiste tra pratiche di lavoro e di vita materiali; l’osservazione nei luoghi dismessi, nei e quanto questa incide sui rapporti di prossimità villaggi minerari a essi connessi che permette al nelle comunità minerarie? Quanto le pratiche di la- ricercatore di collocare le narrazioni nello spazio. voro “incorporate” producono identità “più o meno Il materiale prodotto e catalogato sarà classifcato solide”? Il focus di questa indagine sociologica sta tutta nella confgurazione della presenza nello spazio sociale come “presenza al mondo”. strumento attraverso la costruzione di un sapere sempre più “hard” teso alla sistematizzazione pedagogica dell’esperienza Da molti anni, l’etnografa visiva, la visual so- etnografca e visiva, entrambe accomunate comunque dalla ciology, l’antropologia visiva e saperi affni sono restituzione di un aspetto del reale attraverso un risultato di in crescita in Italia, come in altri Paesi5. Il tenta- una selezione arbitraria tutt’altro che oggettiva e scientifca. Cfr. faCCioli – losaCCo 2003. 6 È noto come autori quali Durkheim e Marcel Mauss per esempio fossero abituati a raccogliere i dati di funzionari 3 Cfr. Gieryn 2000, pp. 463-496. coloniali, geograf ecc. per elaborare i loro saggi. Il saggio

4 Gieryn 2000, pp. 463-496. sul concetto di persona di Mauss per fare un esempio classico usa come materiali di riferimento i testi degli autori classici 5 L’utilizzo di pratiche fotografche all’interno del metodo greci come enofonte ecc.. L’etnografa invece presuppone sociologico ha sin dalla fne degli anni ettanta riaperto un il superamento di questo ”stare in poltrona” attraverso una annoso dibattito academico: come utilizzare e produrre le relazione cognitiva forte su ciò che sta vedendo. immagini per far ricerca sociale; in che modo un’immagine 7 pu essere defnita come elemento strutturale di una ricerca Uno degli esempi “da manuale” può essere rappresentato sociologica e quale deve essere la metodologia affnché la dai lavori dell’etnografo statunitense Philippe Bourgois. Nella fotografa abbia una sua valenza nel mondo delle scienze sua ricerca l’autore decise di vestire i panni dello spacciatore sociali. L’utilizzo sempre più marcato di immagini, la negli ambienti ispanico-portoghesi di New York ricostruendo possibilità generalizzata di una “tecnologia a portata di tutti” le relazioni sociali implicite nella cultura di strada. Cfr. e una intrinseca voglia di auto-rappresentazione ha spinto BourGois 2005. infatti la sociologia verso il tentativo di legittimizzazione dello 8 Bertaux 2003.

LUCA MANUNZA 96 per aree geografche e categorie che comporranno multi-nodale avanzata creata ad-hoc per la gestio- un data base fruibile anche da un pubblico di non ne del dato (in questo caso video, audio e imma- specialisti. gini). ertanto è fondamentale che tutte le fgure Presupposto di tale scelta è che la sociologia vi- scientifche del progetto costruiscano e condivida- suale possa essere, a tutti gli effetti, non un mero no sinergicamente le rispettive esperienze. La so- approccio conoscitivo (per l’applicabilità delle sue ciologia visuale si pone come elemento integrante tecniche di indagine a molteplici campi disciplina- e fuidifcante di un laboratorio complesso, dove le ri), ma una metodologia vera e propria, in grado nuove tecnologie applicate alla ricerca - in alcu- di fornirci informazioni non riscontrabili attraverso ni casi non esclusivamente alla ricerca sociale - si altri mezzi. Il punto di forza di tale metodologia e fanno contenitori attivi di saperi utili alla creazione del suo approccio sta nella sua natura soggettiva, di un vero e proprio patrimonio digitale comune. ma anche nella restituzione dei signifcati prodotti È l’esempio del data warehouse, archivio infor- da chi interpreta le immagini (espediente utilissi- matico solitamente utilizzato e tarato per l’analisi e mo, per esempio, se si pensa a come verrà costruita per il perseguimento di fni decisionali aziendali, la piattaforma di restituzione della ricerca). che nel caso specifco verrà riprogettato per svilup- Un esempio importante è il lavoro del sociologo pare una piattaforma integrata dei dati di ricerca, Eric Margolis che, nel 1994, realizza una ricerca raccolti per scopi e fnalità differenti da quelli clas- proprio sulle comunità di minatori residenti attor- sici dei decision maker. L’architettura del progetto no alle miniere di carbone del Colorado tra la fne avrà una caratteristica specifca di transnazionalità del 1800 e l’inizio del 19009. Studiare le pratiche del dato, mettendo in connessione ‘spazi-miniera’ di vita quotidiana in questo caso signifca elaborare lontani tra loro (Belgio, Marocco, Italia, Germa- e osservare i modi attraverso cui le stesse comuni- nia) e creando le condizioni per la progettazione tà di riferimento possono riutilizzare le immagini di molteplici attività, di ricerca, ma anche di va- prodotte come veicolo comunicativo della propria lorizzazione e fruizione, con ricadute pratiche in esperienza ed è proprio in questo ambito di studi che termini di utilizzo e rivivifcazione dei contesti e di negli anni a venire si prospetta un’apertura sempre contestuale benefcio sociale ed economico per le maggiore verso un nuovo scenario: considerare le comunità di riferimento. nuove tecnologie di visione e visualizzazione ele- In pratica, la ricerca sociale intende offrire un menti in grado di modifcare le relazioni sociali, i contributo innovativo e fessibile alla progettazio- processi di costruzione identitaria e di senso. ne integrata di valorizzazione dei contesti minera- In questo ribaltamento si fonda l’interconnessio- ri, assunti come risorsa complessa del territorio e ne strutturale dell’approccio sociologico alla vi- come luoghi di narrazione di dinamiche storiche, sualizzazione - che potremmo in defnire standard sociali, economiche e di trasformazione della re- -, con un nuovo modo di interpretare, elaborare e altà. L’utilizzo di strumenti audio video per la rac- restituire il dato. Entrando più nello specifco, una colta e la produzione dei materiali di ricerca, oltre volta prodotto il dato visuale, ci si propone di tra- a fornire in fase di elaborazione dati una maggiore sferirlo alle comunità di riferimento (sociali, ma precisione rispetto le testimonianze raccolte, costi- anche scientifche), attraverso una piattaforma di tuiranno il cuore di un catalogo multimediale pub- programmazione integrata che, mediante un siste- blico che andrà a ricostruire e costituire una delle ma complesso di nodi sia grado di creare sinergie, modalità di diffusione della ricerca. collegamenti e interazioni automatiche tra le varie aree geografche di interesse, le società e gli attori sociali di riferimento, le storie di vita campiona- te ecc.. Per fare ciò, il passaggio fondamentale è la costruzione di una piattaforma multimediale e

9 Cfr. MarGolis 1985 e MarGolis 1994.

Visual Sociology: il caso studio della miniera marocchina di Jebel Aouam e della rete dei siti minerari 97 Bibliografa

Bertaux 2003 = d. Bertaux, Racconti di vita. La prospettiva etnosociologica, Milano 2003.

BourGois 2005 = P. BourGois, Cercando rispetto. Drug economy e cultura di strada, Roma 2005.

Brat – thoMson 1992 = M. Brat – a thoMson, At the end of shift. Mines and single-industry Towns in Northern Ontario, Toronto 1992.

Carlson 2003 = l. Carlson, Company town of the Pacifc ortest, Seattle 2003. fouCault 2006 = M. fouCault, Utopie. Eterotopie, Napoli 2006.

Garner 1992 = j.s. Garner, The company town: architecture and society in the early industrial age, New York 1992.

Gieryn 2000 = t.f. Gieryn, A Space for Place in Sociology, in «Annual Review of Sociology» 26, 2000, pp. 463-496.

MarGolis 1985 = e. MarGolis, Western coal mining as a way of life: An oral history of the Colorado coal miners of 1914, in «Journal of the west» 1985.

MarGolis 1994 = e. MarGolis, mages in strugge Photographs of Colorado coal camps 1994, Internal Visual Sociology Association, Colorado 1994. faCCioli – losaCCo 2003 = P. faCCioli – G. losaCCo, Manuale di sociologia visuale, Milano 2003.

LUCA MANUNZA 98 AOUAM I Rapport préliminaire de la première campagne de prospection et de fouille dans la zone minière du Jebel Aouam a cura di Lorenza-Ilia Manfredi e Silvia Festuccia, Bologna 2016, pp. 99-102

Considerazioni teoriche preliminari per la nascita del museo archeologico e minerario di Aouam (Marocco)

CHIARA CECALUPO

Istituto di Studi sul Mediterraneo Antico-CNR. [email protected]

For the project of promotion of the ancient mine of Aouam-Tighza, the opening of a local museum seems central. It will be made of to dierent cores tat i so te cronoogica deeopment o te mining area frst, te arcaeoogica coection, ic i underline the exploitation of local mines since antiquity; second, old mining machines will be compared to modern ones, in order to create a time-line of the technical evolution of mineral processing. This museum will be an important support for the future park, but it will also be, hopefully, the cultural heart of the local commu- nity: thanks to teaching laboratories for kids and professional training for youngs, it will have a strong role in social development for the whole area.

Keywords: Museum Archeology, Mines, Society, Education

All’interno del “Progetto di musealizzazione e va- e ambiente può aiutare alla contestualizzazione dei lorizzazione della miniera di Aouam (Marocco)”, reperti musealizzati, e quindi nella loro compren- in un’ottica di valorizzazione onnicomprensiva e sione da parte del visitatore. di comune accordo con le autorità locali, è previ- Partendo da questo assunto nodale, la creazione sta la nascita di un museo archeologico e minerario di un nuovo museo in una località mineraria anco- che sia di sostegno al sito paesaggistico, ai percor- ra in funzione come Aouam, pone principalmente si della miniera, alle associazioni culturali e alle due quesiti strettamente connessi, sebbene sembri- scuole della comunità. no diversi tra loro, che possiamo schematizzare in La necessità di creare un museo locale, specie se questo modo: di completamento al futuro parco archeo-minera- a) cosa conservare e come esporlo; rio di Aouam-Tighza1, risponde in prima istanza b) qual è il bacino di destinazione e l’utenza del ad una regola fondamentale della museologia con- museo. temporanea, vale a dire alla contiguità ideologico- La risposta è, invece, diffcile da semplifcare. spaziale tra oggetti e luogo di ritrovamento/appar- Partendo dall’idea condivisa che ogni allestimen- tenenza, in modo tale che i reperti trovino naturale to è strettamente infuenzato dal contesto in cui si completamento nel sito e viceversa. Nessun meto- trova il museo e dalle sue fnalità, ci si rende con- do più che il rapporto visivo e fsico tra materiali to che l’unico punto fermo dal quale si può par- tire con una certa sicurezza è l’analisi dello stato dell’arte e delle volontà delle autorità locali per 1 Cfr. Manfredi, supra. quanto riguarda “le collezioni”, vale a dire i gruppi le, in concordanza con il grande sviluppo dell’a- di oggetti da musealizzare. Il plurale non è casuale: rea in epoca almoravide e almohade. A questi, si data la duplice caratteristica dell’area di Aouam- aggiungano due macine in pietra analogamente Tighza, cioè quella di essere allo stesso tempo im- databili al XII-XIII secolo e il pesante mortaio portante sito storico-archeologico plurimillenario e con pestello in basalto che, differentemente da località mineraria con attività estrattiva ancora in quanto recita la didascalia apposta, è da far risa- funzione, sembra chiaro come un museo dell’area lire probabilmente all’Età del Bronzo, a ulteriore debba rappresentare entrambe le facce di questa testimonianza della presenza di attività produttive medaglia, costituendosi di un nucleo archeologico nell’area nel periodo preistorico, emersa anche ed uno minerario. dalle ricognizioni. Che questo comporti la necessità di separare in due edifci diversi (e si auspica contigui) i due nu- 2. Nucleo secondo: la collezione della clei sembra trasparire dai progetti delle autorità miniera coinvolte nel progetto2 ma, ad oggi ancora non si è trovato un accordo sulla collocazione del museo. Per quanto riguarda gli oggetti da esporre nel mu- Stilare una lista precisa di ciò che si vuole esporre seo minerario, sembra esserci una chiara concor- potrà magari favorire una scelta, specie in conside- danza di intenti tra gli addetti della miniera, che razione della mole di alcuni macchinari che neces- sono riusciti ad isolare un gruppo di oggetti per: sitano di essere allestiti in spazi particolari. a) mostrare l’evoluzione e il cambiamento delle tecniche e delle marche produttrici delle macchine 1. Nucleo primo: la collezione minerarie, tra i quali possiamo isolare lo sviluppo archeologica - dalle lampade a carbone alle lampade moderne: - dalle ruspe più antiche Pelle Emco alle Pelle resso gli uffci della Compagnie Minière de Cavo attualmente utilizzate; Touissit di Tighza esiste già un piccolo gruppo di - delle traverse di ferrovia in legno antiche e mo- oggetti archeologici rinvenuti in passato nell’a- derne, delle quali ne esistono anche più di venti rea della miniera e conservati dal geologo Hassan metri, e alle quali si possono collegare concettual- Bounajma in una sorta di allestimento nei corridoi mente vagoni di varie dimensioni; degli uffci, che consiste in una struttura a griglia - di carotaggi cronologicamente diversi tra loro; nella quale è collocato un gruppo di oggetti per - di asce, pompe, ventilatori, scale d’epoca e/o ogni riquadro, dotato di stringate didascalie. La do- qualsiasi altro oggetto atto ad illustrare il cambia- nazione di questo primo gruppo di reperti costituirà mento tecnico e scientifco dell’attività mineraria. la nascita della collezione archeologica relativa al b) Dare un’idea di come sia cambiata la vita di territorio di Aouam, che si spera verrà incremen- un minatore nel corso del tempo, sostenendo l’e- tata dai ritrovamenti dei futuri scavi e di tutte le sposizione con ricognizioni dell’équipe italiana. - caschi e abiti dei minatori nella loro evoluzione; La cosiddetta Collezione Bounajma consta di 28 - fotografe d’epoca e documenti relativi alla sto- oggetti, di cui solo 12 reperti archeologici: per il ria della miniera. resto, si tratta di un modellino datato di trémie e di Si tratta di materiali appartenenti quasi esclusi- reperti geologici dei vari minerali presenti nell’a- vamente alla Compagnie Minière de Tiouissit, che rea (basalto, piriti, malachiti...). quindi non dovrebbero creare problemi di autoriz- I pezzi archeologici sono anforette (in numero zazioni e proprietà. Ma molto di questo materiale, di 3, di cui una invetriata), una brocca, un lateri- specie i macchinari più grandi, sono attualmente zio e tre lucerne tutte databili al periodo medieva- ricoverati nel recinto dell’area estrattiva del Signal e versano in condizioni di conservazione piuttosto

2 Vale a dire la Compagnie Minière de Touissit, la Commune precarie, data la ruggine e l’esposizione al caldo rurale d’El Hamman, l’Association Abghour Pour le Develop- e alle intemperie: l’urgenza sarà quella di riuscire pement di Tighza.

CHIARA CECALUPO 100 a ripulire i macchinari scelti per l’esposizione (ru- abitanti e dei minatori, necessiterà di un taglio an- spe, compressori, trasformatori...). tropologico ed emozionale diverso, dal quale parti- re per un allestimento che tenga conto non solo del- rogaiofali la narrazione della storia e delle storie dei minatori, ma anche e sopratutto della necessità di rievocare Come vediamo, si tratta di esigenze collegabili a persone e contesti sociali attraverso contatti emo- tutte le passate esperienze europee ed italiane di tivi: gli oggetti esposti non hanno valore di unicità 5 valorizzazione paesaggistica e culturale delle mi- ma di oggetto “generico” che richiama la cultura a niere, dalle quali si può guardare con interesse per cui è appartenuto. questo lavoro3. Bisognerà essere in grado di coniu- Un museo di questa complessità può avere come gare le esposizioni archeologiche e quelle tecnico- punto di riferimento il museo del Parco archeomi- 6 minerarie con la vita attuale dei minatori e delle nerario di San Silvestro (LI) , che ospita, in sedi loro famiglie, che ancora vivono la miniera come diverse all’interno del parco, il museo archeologi- luogo di quotidianità e di lavoro: tenendo conto co, allestito in modo molto didattico con numerosi di questo carattere e dei nuclei di oggetti di cui si ausili tra cui grandi disegni ricostruttivi di notevole dispone al momento, si deve progettare un allesti- accuratezza; il museo dei minatori, con fotografe, mento museografco che non sia unidirezionale ma testi, video e alcuni effetti personali, collocati nel che riesca ad accogliere tutte gli aspetti dell’area in fabbricato che per anni fungeva da refettorio; l’e- modo equilibrato e chiaro. sposizione dei macchinari, disposta in più edifci Non esiste un unico modello museografco adat- che ospitano le macchine restaurate nel luogo in 7 to alla situazione. Di tutti gli schemi allestitivi cui si trovavano . progettati e applicati ai vari musei archeo-minerari Ma il progetto di museo archeologico e minera- d’Europa4, spesso molto differenziati nei temi e nei rio ha, per Aouam, anche un’altra fnalità rispetto contenuti, non bisogna di certo scegliere un model- a quella della semplice conservazione di materiali. lo standardizzato e seguirlo pedissequamente, ma Come si diceva, questa è ancora una miniera viva cogliere il meglio da ogni tipologia, per adattarlo e abitata, attorno alla quale ruotano interi nuclei al nostro caso. abitativi, associazioni culturali e scuole di vario Per quanto riguarda la parte mineraria del museo, grado. È proprio a quest’ultimo gruppo sociale di sembra chiaro che si debba progettare un allesti- ragazzi delle scuole che vuole rivolgersi il nuovo mento vicino ai musei della tecnica, molto comuni museo, nell’ottica della valorizzazione di tutto il in Europa per ogni branca industriale. In quest’ot- comprensorio di Aouam-Tighza. Il museo deve in- 8 tica si può inserire anche il museo archeologico: serirsi nel progetto generale della nascita del parco l’esposizione dei reperti, attualmente tutti collegati archeo-minerario di Aouam sia come polo attratti- alle attività estrattive e di lavoro svoltesi ad Aou- vo degli auspicati fussi turistici, sia (e soprattutto) am fn dalla preistoria, pu essere concepita come come punto di riferimento culturale e sociale della la prima tappa dello sviluppo tecnico che porta ai popolazione locale. Questo potrà attuarsi: giorni d’oggi. - dotando il museo di un’aula didattica dedicata Ma nel momento in cui la collezione viene arric- ai laboratori per bambini delle scuole di grado in- chita da materiali atti ad illustrare la vita dei mina- feriore, destinata a illustrare con i giusti sussidi la tori antichi e moderni, un allestimento da museo storia dell’area in cui vivono e la realtà mineraria della tecnica deve limitarsi solo alla sua particolare in cui lavorano i propri padri; sezione. Tutto ciò che riguarda la vita sociale degli

5 Sull’oggetto “generalità” e l’oggetto “singolarità”, si veda Preite 2000, p.19. 3 Di questo si tratterà più nel dettaglio nel contributo CeCaluPo 6 – Manfredi – BounajMa, infra; in generale sull’argomento cfr. Per uno sguardo d’insieme sul parco rimando a www. anche BonavitaCola 2008, pp. 57-64; franCoviCh – zifferero parchivaldicornia.it. 1999; neGri 2000, pp. 36-40; Pesarini 1993, pp. 123-127 7 A tal proposito, si veda franCoviCh 1997.

4 Si veda Preite 2000, pp. 18-24. 8 Cfr. CeCaluPo – Manfredi – BounajMa, infra.

Considerazioni teoriche preliminari per la nascita del museo archeologico e minerario di Aouam (Marocco) 101 - portando avanti corsi di formazione per ragazzi tuttora in uso presso le loro famiglie, paragonare più grandi e giovani in età da lavoro, per introdurli gli strumenti di estrazione medievale con quelli alla gestione del sito e del museo a livello profes- utilizzati dai loro padri a lavoro, signifca toccare sionale. fsicamente il percorso storico della propria comu- È importante che il museo sia un’istituzione nità, della quale ci si possa sentire veramente ap- totalmente radicata sul territorio, in nome di una partenenti. valorizzazione non caduta dall’alto ed imposta da Va da sé che la comunicazione del museo con i organizzatori stranieri, ma che sappia entrare nel ragazzi e i bambini delle scuole debba essere total- tessuto sociale, basandosi sulle risorse locali, coin- mente interattiva: un’interazione che signifca non volgendo le categorie più deboli, creando nuove abbacinare i piccoli visitatori con nuove tecnolo- forme occupazionali per quei giovani che non rie- gie, spesso una soluzione semplicistica adottata nei scono più a trovar spazio in un’industria mineraria musei come passe-partout, ma permettere loro di in ripiegamento: la valorizzazione del bene storico relazionarsi con tutti i sensi agli oggetti, affnché e paesaggistico parte, quindi, dalla valorizzazione questi ritrovino nuova vita nel loro ruolo didattico delle risorse umane della comunità. La presenza e sociale. di questa fortissima componente umana nel nostro Queste considerazioni di partenza, auspicabil- caso, che allontana Aouam-Tighza dalle esperien- mente condivise da tutti i partner italiani e locali, ze europee di rifunzionalizzazione di miniere or- permetteranno l’evoluzione di un museo moderno mai abbandonate, rende indispensabile il tener ben che, assieme al parco archeominerario, possa conf- presente questo elemento umano fn dalle prime gurarsi come un’esperienza socio-culturale impor- fasi progettuali. Forse per questa ragione, è pos- tante per il Medio Atlante e il Marocco in genere. sibile pensare per Aouam ad un progetto museale più vicino agli eco-musei del nord Europa, musei Bibliografa abitati e aperti alle comunità di riferimento, che ne raccontano la vita e la storia, in cui è la presenza BonavitaCola 2008 = r. BonavitaCola, Scuola umana a “fare” e “far vivere” il museo. e museo come riferimenti per un’identità Il riferimento principale sono ovviamente le comunitaria, in G. Molteni (ed.), Il museo e le scuole, terreno fertile per ogni progetto sociale e esperienze educative, Pisa 2008, pp. 57-64. culturale, verso le quali la museologia nei paesi di franCoviCh 1997 = r. franCoviCh (ed.), San Africa, Asia, Sudamerica, sta lavorando con ottimi Silvestro. Guida al parco archeominerario, risultati9. Non è un caso che la scuola e il museo Campiglia Marittima 1997. siano entrambi istituzioni di formazione con uno spiccato senso identitario, che fniscono natural- franCoviCh – zifferero 1999 = r. franCoviCh – mente con l’interagire tra loro, per un processo for- a. zifferero, Musei e parchi archeologici, Siena mativo ampio e innovativo, che può trovare il giu- 1999. sto spazio in quei paesi che non posseggono uno neGri 2000 = M. neGri, La musealizzazione del spesso background storico di scienze e allestimenti patrimonio minerario, in M. Preite, G. MaCioCCo museali e che ancora mantengono forti identità lo- (edd.), Da miniera a museo. Il recupero dei siti cali ed etniche. Questa comunione può dar luogo a minerari in Europa, Firenze 2000, pp. 36-40 felici esperienze didattiche attraverso il recupero Pesarini 1993 = f. Pesarini, Oltre la forma-museo, della propria storia: laboratori che permettono ai in ANMS, Didattica Museale per operatori dei bambini di toccare e usare le macine preistoriche musei scientifci e naturaistici, Ferrara 1993, pp. per capirne il funzionamento, disegnare i fram- 123-127. menti fttili conservati in museo per ricostruirne le forme ceramiche e paragonandole alle stoviglie Preite 2000 = M. Preite, Da miniera a museo, in M. Preite, G. MaCioCCo (edd.), Da miniera a museo. Il recupero dei siti minerari in Europa, 9 A tal proposito si veda l’operato del ICOM-CC Working Firenze 2000, pp. 10-25. Group for Education & Training su www.icom-cc.org.

CHIARA CECALUPO 102 AOUAM I Rapport préliminaire de la première campagne de prospection et de fouille dans la zone minière du Jebel Aouam a cura di Lorenza Ilia Manfredi e Silvia Festuccia, Bologna 2016, pp. 103-107

Le projet de développement de la mine de Aouam et la création de son parc minier et archéologique

CHIARA CECALUPO* – LORENZA ILIA MANFREDI** – HASSAN BOUNAJMA***

* Istituto di Studi sul Mediterraneo Antico-CNR. [email protected] ** Istituto di Studi sul Mediterraneo Antico-CNR. [email protected] *** Ex chef de la division de la Compagnie Minière de Touissit – Co-directeur du projet pour développement de l’an- cienne mine de Aouam. [email protected]

er important part o te o started in ouam is te creation o an arceaomining par tis i e te frst oroccan par o tis ind, so it i e crucia to promote tis site not on to oroccan puic, ut aso to internationa tourists The aim is to apply well-known European and Italian experiences (here analyzed and compared) for archaeological and mining pars to ouam, itout orgetting oca pecuiarities and needs n tis artice are discussed programs, teories, and te dierent steps tat te proect, orn in strong association it oca institutions, i oo

Keywords: Archeo-Mining Park, Promotion, Development, Tourism, Environment

1. Introduction théorique et compa- multiples que sont nécessaires des méthodes rative (par Chiara Cecalupo) de valorisation qu’il n’est possible d’affronter que dans l’hypothèse d’un parc archéologique. C’est dans la perspective d’une importante La force de ce type de solution réside en effet, valorisation de la zone archéologique et minière dans la possibilité d’offrir au visiteur la véritable d’Aouam-Tighza que s’inscrit le projet de création dimension du développement chronologique d’un d’un parc archéo-minier comprenant également la site, lui permettant de toucher du doigt les diverses forteresse d’Ighram Aousser (avec ses environs phases de son histoire et d’établir un contact direct, immédiats), les flons miniers et les carrières à échelle 1:1, avec des ruines monumentales d’exploitation antiques, auxquelles s’ajoutent antiques, avec le terrain, le paysage, les aires les zones modernes d’extraction actuellement d’exploitation encore en usage. en activité. Ce parc pourrait être intégré dans les Ainsi que nous l’avons déjà souligné circuits touristiques marocains, générant ainsi des précédemment en ce qui concerne le futur musée activités productives parallèles à celles dérivant de archéo-minier1, la visite associée, des ruines et l’extraction des mineraux. de la mine représente non seulement la meilleure Comme on le remarquera rapidement, les opportunité de conservation globale in situ, mais parcours thématiques potentiellement exploitables sont nombreux et consistants. C’est justement pour donner une vision globale de ces approches 1 Voir la contribution précédente (CeCaluPo) et en général franCoviCh 1997; franCoviCh – zifferero 1999; Preite 2000. également la solution la plus complète sur le plan étaient devenues totalement obsolètes par rapport de l’offre touristique et didactique, celle qui permet à la technologie et au développement économique d’appréhender le site dans sa globalité, unissant modernes, les systèmes productifs ayant changé, paysage, culture et société. les veines s’étant épuisées et les batailles sociales Le paysage est en effet, un élément qui ne doit désormais terminées et passées à l’histoire. pas être sous-évalué. Aucun parc archéologique S’intéresser au renouvellement fonctionnel d’un n’est concevable sans son contexte paysager et site à l’abandon pose des problématiques forcément un parc archéo-minier encore moins. La présence différentes de celle que l’on se trouve à affronter humaine continue sur le site et les traces qu’elle dans le cas d’Aouam, pour lequel il n’y a jamais a laissées sont des conséquences directes de la eu de cessation de la production (à l’exclusion des richesse minière de la zone, au-delà des profondes contractions et des tensions typiques d’une minière modifcations environnementales survenues suite à encore en activité), ni d’abandon de la part des une exploitation millénaire, depuis la perforation habitants ; c’est même exactement le contraire, car de la montagne jusqu’à la création de véritables la mine d’Aouam est encore fortement active et secteurs collinaires formés par l’accumulation c’est d’elle que dépendent l’économie et le destin des scories dès l’époque préhistorique. Il faut de plusieurs villages, de nombreuses familles. Cette donc accorder une grande attention au rôle du composante sociale très forte et très vive ne doit paysage dans la conception du parc archéologique pas être négligée, dans le projet d’aménagement et prendre en considération la nécessité du parc et il est même souhaitable que la présence d’expliquer au visiteur du site à la fois le rapport anthropique soit le f rouge qui relie le parcours existant entre les constructions humaines et les archéologique au parcours paysager et minier. nécessités environnementales, mais également Ceci est possible en bénéfciant de la collaboration ce qui représente le déf le plus important et le continue des autorités et de la population locale à plus fascinant de la muséologie minière, la « la vie du parc, qui peut être considéré comme une dialectique» entre le « fond » et la « surface »2, activité économique parallèle et collatérale à la c’est-à-dire la création d’un pont entre les galeries métallurgie, en mesure d’inscrire Aouam dans les d’extraction souterraines et la vie et le travail des circuits touristiques et culturels et de générer des mineurs et de leurs familles à la surface, en étroite emplois ainsi que des opportunités de croissance : corrélation avec les activités relevant de la création créant de la sorte une relation étroite entre les du musée. Ce sont là les nécessités caractéristiques personnes et leur histoire. d’un « écomusée », né pour mettre en relief le Un dernier point très important à prendre en lien existant entre l’espace et la communauté qui considération est la présence de traces anthropiques l’habite depuis des siècles. antiques dans toute la zone d’Aouam-Tighza. Des Ce rapport intime entre la mine et la population carrières préhistoriques aux flons préromains, constitue une particularité d’Aouam-Tighza dont il en passant par les impressionnants remparts est absolument nécessaire de tenir compte en phase almohades et les vestiges mobiliers et tout ce qui de conception du projet. Cette caractéristique en émergera des futures campagnes de fouilles : nous effet, est extrêmement rare: pensons par exemple, nous trouvons face à un vaste patrimoine historique aux mines européennes, comme celles de l’Europe et archéologique d’un grand intérêt, qui rapproche continentale et de l’Angleterre, symboles de ce projet de parc archéo-minier de certaines réalités la longue saison de modernisation industrielle italiennes (nous en verrons quelques exemples) qui, entre le XIXème et le XXème siècle ; cet important contrairement à la majorité des parcs européens, groupe de mines a subi un reconditionnement sont caractérisées par un important background et une transformation en parc minier après de archéologique devant être valorisé en même temps longues décennies d’abandon total, alors qu’elles que la mine. C’est certainement le point le plus intéressant : créer un parc pourvu des instruments didactiques et des parcours permettant de guider le

2 BerGeron 2000, p. 8. visiteur à travers une histoire millénaire, afn qu’il

CHIARA CECALUPO – LORENZA ILIA MANFREDI – HASSAN BOUNAJMA 104 soit en mesure de voir et de comprendre les traces Salvatore (SI)5. Ce parc, comme d’autres cas laissées par les mineurs dans les galeries les plus italiens, présente une exploitation discontinue, avec antiques et de les distinguer des traces modernes, des interruptions temporaires qui le distinguent lui faisant de la complexité chronologique du site marocain. également appréhender l’évolution des outils L’exemple historique le plus intéressant est depuis la préhistoire jusqu’à nos jours ainsi que la celui du Parco Archeominerario di San Silvestro chronologie de l’exploitation des diverses zones et (LI), qu’il est intéressant de considérer avec des divers flons au cours de l’histoire. attention, car il s’agit d’un parc archéologique À partir de ces points fermes, on peut dire que le parvenant à conjuguer paysage, histoire antique projet de valorisation conçu pour la mine d’Aouam- et histoire minière moderne de façon didactique Tighza pourrait devenir le premier au Maroc et et pluridisciplinaire. Les fouilles ont mis au jour probablement dans toute l’Afrique du Nord et des points d’exploitation6 étrusco-romaine (à ouvrir la route à des politiques de valorisation de partir du VIIème siècle av. J.-C.), médiévale, sous plus grande envergure dans toute la région. la domination des Médicis et contemporaine. Ce On peut donc se demander s’il existe des parc est inscrit dans le plus vaste circuit des Parchi points communs avec des parcs miniers présents Val di Cornia et son point fort tient à l’étendue des en Europe, où l’on constate une tradition bien zones accessibles au public : ancrée et de bonnes compétences : au début des a) la Rocca et le village médiéval tout entier, années 20003, on comptait déjà 4 parcs miniers en avec un système de panneaux expliquant les Angleterre, 6 entre Allemagne, Autriche, Pologne ruines architecturelles et fournissant au visiteur un et Slovénie, 3 en Espagne, 2 en France et pas moins parcours entre les nombreuses zones productives et de 8 en Italie. résidentielles ; L’exploitation de la majeure partie de ces mines b) les puits d’extraction médiévaux liés au village ne remonte pas à des périodes antérieures au XIXème de la Rocca ; siècle (à l’exclusion de témoignages sporadiques c) les chantiers antiques et la mine du XIXème d’activité au XVème siècle4). Les mines européennes siècle ; refonctionnalisées, en effet, sont nées à la suite des d) une partie du système minier de Campiglia révolutions industrielles et leur activité productive avec un petit train qui suit un circuit souterrain est désormais terminée depuis des décennies; par spécialement mis en sécurité pour permettre de ailleurs, elles sont liées aux questions sociales toucher du doigt la vie des mineurs au travail ; des droits et de l’immigration qui ont fortement e) une série de parcours dans la nature avec des marqué l’histoire de notre continent: ces caractères contenus variés afn d’apprécier la beauté des ne se retrouvent pas à Aouam, où au contraire, on paysages de la zone ; constate une longue continuité historique et une f) des zones gérées par des groupes s’occupant profonde interrelation entre la mine et les habitants. d’archéologie expérimentale, destinés à une Nous pouvons nous baser sur des exemples approche didactique pour tous les âges. italiens qui offrent une certaine similitude avec À côté de ces ressources, on trouve également un le cas d’Aouam. Les parcs miniers de notre pays musée archéologique pour les pièces de mobilier, se concentrent dans l’arc alpin et dans le centre, l’ex-réfectoire recyclé en musée des mineurs et ce sont ces derniers qui présentent des aspects avec des photographies d’époque et des vidéos, archéologique ; citons les galeries étrusco- les bâtiments et les hangars où se trouvaient les romaines qui se trouvent dans le périmètre de machines les plus imposantes, ainsi que tous les l’actuel Parco Museo Minerario di Abbadia San espaces utiles aux visiteurs tels que bookshop et points de restauration.

3 Preite – G. MaCioCCo 2000. 5 4 Comme, par exemple, les mines du Haut-Adige. tasser Voir MaCioCCo, 2000 e http://www.parcoamiata.com/ 2000. 6 Guideri 2001, Casini 2001, pp. 5-7.

Le projet de développement de la mine de Aouam et la création de son parc minier et archéologique 105 Comme on peut le voir, les aspects à valoriser manière, les visiteurs pourront entrer directement pour la création d’un parc archéo-minier Aouam- en contact avec les roches et les minerais des Tighza sont multiples et dépendent de divers gisements métallifères et observer les traces des facteurs : la confrontation avec les expériences activités des mineurs, témoins du dur labeur qu’ils européennes et italiennes peut être une excellente accomplissaient chaque jour. base pour défnir un projet complet en mesure de Le projet prévoit également un endroit où valoriser le patrimoine local de la meilleure façon. aménager un Musée des Machines d’Exploitation Minière et des Mineurs illustrant l’histoire de la 2. Le projet de valorisation mine à travers des panneaux informatifs rendant ( L.I. Manfredi – H. Bounajma) compte de l’évolution de la technologie minière depuis l’époque préromaine jusqu’à nos jours. On Le but essentiel de ce projet est de contribuer peut également prévoir un emplacement consacré à la promotion socioéconomique du territoire, à des photos et documents d’époque accompagnés avec une attention particulière pour le secteur du d’un documentaire racontant la vie de la mine et tourisme soutenable basé sur la valorisation et le l’histoire du site. renforcement du patrimoine culturel et naturel, Enfn, les visiteurs pourront admirer les ruines de tout en favorisant le dialogue entre le monde de la la forteresse islamique et les fouilles qui y sont en recherche et celui de l’entreprise. acte, qui constituent le cœur du Parc et de sa visite. Création d’un parc archéominier comprenant La visite peut s’accompagner de parcours et des itinéraires de visite entre le musée, les galeries d’activités de randonnée de type naturaliste à d’extraction et la forteresse d’époque islamique prévoir selon divers degré d’accessibilité. de mineurs et de fondeurs, ainsi que des sentiers La zone réservée aux visiteurs comprendra une d’intérêt historique, archéologique, géologique et section consacrée aux ateliers didactiques pour les naturaliste. écoles. Le Musée constituera l’introduction naturelle aux visites successives dans les mines, à la Pases de raisation du proet forteresse islamique et aux beautés naturelles A. Connaissance et étude du territoire : et environnementales de la zone. En effet, le - Acquisition cartographique par télérelèvement; musée inclura une section réservée aux aspects - Relevé territorial à grande échelle; historiques et environnementaux de la région, - Relevé territorial ponctuel et systématique géré à une section géologique avec un échantillonnage travers un Système Géographique Territorial (GIS). explicatif des minerais de la zone, une section Les procédures principales pour la réalisation d’un consacrée à la forteresse et aux fouilles, cette GIS sont l’acquisition des données et leur géo- dernière se basant sur les pièces retrouvées et référenciation, l’analyse et la gestion des éléments la reconstruction hypothétique des processus territoriaux, la restitution des résultats sous forme métallurgiques extractifs documentés sur le site. de cartes thématiques; De là, les guides qualifés, opportunément instruits - Introduction aux organismes locaux et prise de à travers la formation préalablement organisée, contact au-delà du réseau déjà actif; accompagneront les visiteurs à la découverte - Missions archéologiques annuelles pour la mise de l’évolution des techniques de recherche à jour des structures de la forteresse; et d’extraction des minerais, des flons à ciel - Récolte d’échantillons pour l’analyse aux fns ouvert – témoignant de la méthode utilisés dans de la conservation et de la protection du site; l’antiquité – et du fascinant monde souterrain qui - Analyse des matériaux recueillis. s’ouvre à eux tandis qu’ils pénètrent dans une galerie. À ce propos, on peut prévoir une galerie B. Insertion et recueil de données : de manière à confronter les techniques extractives - Création d’un site web de présentation du projet antiques avec celles en usage aujourd’hui. De cette comprenant une section réservée à la banque de

CHIARA CECALUPO – LORENZA ILIA MANFREDI – HASSAN BOUNAJMA 106 données, avec accès limité; Bibliographie - Étude et réalisation d’un système de catalogage constituant le support à la fourniture de services BerGeron 2000 = L. BerGeron, Introduzione, in pour l’accès aux informations, images et vidéos M. Preite – G. MaCioCCo (edd.), Da miniera a catalogués; museo recupero dei siti minerari in uropa, - Insertion des données recueillies et fchage dans Firenze 2000, pp. 7-9. une plateforme GIS. Casini 2001 = a. Casini, La miniera del Temperino: percorso didattico, Piombino 2001. C. Réélaboration des données : - Création de publications web et papier ainsi Guideri 2001 = S. Guideri, Rocca n Silvestro: que d’évènements de présentation des phases percorso didattico, Piombino 2001. successives. franCoviCh 1997 = r. franCoviCh (ed.), San iestro uida a parco arceominerario, D. Formation Campiglia Marittima 1997. - Création d’ateliers didactiques d’archéologie franCoviCh – zifferero 1999 = r. franCoviCh – expérimentale pour les écoles primaires, les a. zifferero, usei e parci arceoogici, Siena collèges et les lycées. 1999. - Création d’un cours de formation afn de professionnaliser et favoriser l’insertion de Preite 2000 = M. Preite, Da miniera a museo, personnel dans le domaine de la protection et de in M. Preite, G. MaCioCCo (edd.), Da miniera a la valorisation environnementale, archéologique, museo recupero dei siti minerari in uropa, historique et artistique du territoire. Firenze 2000, pp. 10-25.

La phase de formation s’adresse directement et tasser 2000 = r. tasser, useo proinciae prioritairement aux jeunes de Tigza, sous l’aspect delle miniere dell’Alto Adige, in M. Preite – G. de la qualifcation et de l’insertion professionnelles MaCioCCo (edd.), a miniera a museo recupero en tant que « guides touristiques et techniciens dei siti minerari in Europa, Firenze, 2000, pp. 114- spécialisés dans la protection environnementale » ; 119. aux élèves des établissements scolaires du territoire, sur le plan de la connaissance de l’histoire et du milieu naturel de leur territoire;

E. Mise en projetet réalisation du parc archéominier et des itinéraires touristiques diffusion des résultats - Diagnostic des structures existantes et défnition des interventions de consolidation et restauration des monuments et des zones - Étude et réalisation d’un système de monitorage et de sécurité pour la gestion et la surveillance de la zone archéologique et des monuments - Projet de muséalisation sur la base des critères les plus modernes et interventions de restauration et conservation des pièces ; - Création de parcours naturels et touristiques aptes à insérer le parc archéométrique d’Aouam dans les plus vastes circuits touristiques de la région de Meknès ; - Organisation d’évènements de promotion et diffusion des résultats.

Le projet de développement de la mine de Aouam et la création de son parc minier et archéologique 107