I S M A Istituto di Studi sul Mediterraneo Antico Consiglio Nazionale delle Ricerche
Lorenza Ilia Manfredi Silvia Festuccia
AOUAM I Rapport préliminaire de la première campagne de prospection et de fouille dans la zone minière du Jebel Aouam
BraDypUS.net COMMUNICATING CULTURAL HERITAGE Bologna 2016 I S M A Istituto di Studi sul Mediterraneo Antico Consiglio Nazionale delle Ricerche
Lorenza-Ilia Manfredi, Silvia Festuccia, AOUAM I. Rapport préliminaire de la première campagne de prospection et de fouille dans la zone minière du Jebel Aouam
Testi di Youssef Bokbot, Bruno Brunetti, Hassan Bounajma, Chiara Cecalupo, Angela Celauro, Abdelliah Dekayir, Daniela Ferro, Silvia Festuccia, Valerio Graziani, Chiara Lucarelli, Lorenza Ilia Manfredi, Luca Manunza, Pasquale Merola, Costantino Meucci, Leopoldo Repola, Mabrouk Seghir, Roberta Sulpizio, Fiammetta Susanna, Giorgio Trojsi.
Realizzato con il contributo del Ministero per gli Affari Esteri Italiano
Progetto grafco, composizione a cura di BraDypUS s.a. (Julian Bogdani ed Erika Vecchietti)
Bologna (BraDypUS) 2016 ISBN: 9788898392391
Questo volume è disponibile gratuitamente online all’indirizzo http://books.bradypus.net
Il contenuto del volume AOUAM I. Rapport préliminaire de la première campagne de prospection et de fouille dans la zone minière du Jebel Aouam vengono diffusi nella versione cartacea ed elettronica secondo la licenza Creative Commons, Attri- buzione – Non commerciale – Non opere derivate 4.0 Internazionale, il che signifca che i lettori sono liberi di: riprodurre, distribuire, comunicare ed esporre in pubblico quest’opera, a condizione che il suo contenuto non venga alterato o trasformato, che venga attribuita la paternità dell’opera al curatore/i del volume e ai singoli autori degli interventi, e che infne l’opera non venga utilizzata per fni commerciali. Gli autori e l’editore difendono la gratuità del prestito bibliotecario e sono contrari a norme o direttive che, monetizzando tale servizio, limitino l’accesso alla cultura. Per questo motivo rinunciano a riscuotere eventuali royalties derivanti dal prestito biblio- tecario di opere di questa collana. L’editore garantirà inoltre sempre il libero accesso ai contenuti dei volumi, senza limitazioni alla loro distribuzione in alcun modo. BraDypUS s.a. via A. Fioravanti, 72, 40129 Bologna www.bradypus.net; [email protected] C.F. e P.IVA 02864631201 AOUAM I Rapport préliminaire de la première campagne de prospection et de fouille dans la zone minière du Jebel Aouam Indice
Les prospections archéologiques de 2012-2013 5 Abdelliah Dekayir – Lorenza Ilia Manfredi
L’antica miniera di Aouam: un progetto pilota per la valorizzazione dei siti 11 archeominerari Lorenza Ilia Manfredi
Les prospections et les fouilles de 2014 17 Youssef Bokbot – Lorenza Ilia Manfredi
Analisi cartografca e dati da remoto dell’area di Aouam 21 Pasquale Merola
Les prospections archéométriques et archéologiques 31 Angela Celauro – Pasquale Merola – Fiammetta Susanna
The Fortress of Ighram Aousser: Preliminary Analysis of the Wall Structure 45 Silvia Festuccia
Les fouilles de la ville fortifée de Ighram Aousser 57 Lorenza Ilia Manfredi – Mabrouk Seghir – Fiammetta Susanna
Per una progettazione evolutiva: il virtuale come strumento per la costruzione e 63 la rappresentazione di dati relazionati in contesti in variazione continua Leopoldo Repola
Defnizione di un protocollo analitico per lo studio archeometrico di materiali 75 piro-metallurgici del sito di Aouam-Marocco Daniela Ferro – Valerio Graziani – Roberta Sulpizio – Chiara Lucarelli – Giorgio Trojsi – Costantino Meucci
Interpretazioni analitiche su varie tipologie di materiali fttili dal sito di Ighram 81 Aousser (Marocco) Roberta Sulpizio – Daniela Ferro – Bruno Brunetti – Fiammetta Susanna
Visual Sociology: il caso studio della miniera marocchina di Jebel Aouam e della 95 rete dei siti minerari Luca Manunza Considerazioni teoriche preliminari per la nascita del Museo Archeologico e 99 Minerario di Aouam (Marocco) Chiara Cecalupo
Le projet de développement de la mine de Aouam et la création de son parc 103 minier et archéologique Chiara Cecalupo – Lorenza Ilia Manfredi – Hassan Bounajma AOUAM I Rapport préliminaire de la première campagne de prospection et de fouille dans la zone minière du Jebel Aouam a cura di Lorenza Ilia Manfredi e Silvia Festuccia, Bologna 2016, pp. 5-10
Les prospections archéologiques de 2012-2013
ABDELLIAH DEKAYIR* – LORENZA ILIA MANFREDI** * Department of Earth Sciences, Faculty of Sciences, Meknes (Morocco). [email protected] ** Istituto di Studi sul Mediterraneo Antico-CNR. [email protected]
The aims of the bilateral Project “Phoenician-Punic Archaeology, Geology, Archaeometry, territorial information systems, mining istor et een and ni ersit ou a smai o e nes ere to defne t e istorica and tec no ogica conte t t at characterizes the productive metallurgical cycle. In these two years, thanks to the study of literature, the surveys and the archae- ometric analysis, it was possible to limit the investigation area within a radius of 200 km around Meknes, in the region of Aouam (Tighza). Archeometric analysis were also carried out (SEM-EDS, XRD and mass spectrometry) on samples collected during the prospections o and i mines ouam, u mes, aida, miter, a arouc , it mmar , toda sti partia acti e, a e een isited and t e resu ts ere er satis ing e isit to t e mine o ouam as ie ded to t e most profta e resu ts, it t e identifcation o a ortress
Keywords: Punic Archaeology, Geology, Archaeometry, Ancient Mines, Morocco
Le Maroc si riche de sa diversité géologique est un Le projet de recherche bilatérale conjoint pays minier par excellence qui produit une quantité biennal entre le CNRST-Maroc/CNR-Italie «The appréciable d’une large gamme de métaux. La ancient mines of Morocco. Archaeological and plupart des mines ont fait l’objectif d’exploitation archeometric study from the minerals to the depuis les temps anciens comme en témoigne les metallic artefacts « a été approuvé au mois de scories et rejets miniers retrouvés dans plusieurs Mars 2012 et signé par l’équipe de l’Université localités. L’exploitation des minerais au Maroc Moulay Ismail et dirigée par Abdelilah Dekayir remonte probablement à l’Antiquité, mais les plus et par l’ISMA dirigée par Lorenza-Ilia Manfredi. signifcatifs vestiges remontent au Moyen Age Le projet a eu comme objectif principal de défnir (IXème siècle) comme en témoignent plusieurs le cadre historique et technologique du cycle excavations et grattages, notamment ceux situés productif lié à l’exploitation des mines antiques : dans l’Anti-Atlas (à Imiter, Sidi Flah et Zgounder) les techniques d’extraction pyrométallurgiques et et dans le Moyen Atlas, (à Jbel Aouam où l’argent de travail des métaux, la gestion des ressources est associé au plomb). et de leur commerce et l’individualisation du rôle spécifque de la zone dans l’économie pré- romaine du Maroc. La recherche a pu compter sur l’aide de techniques appartenant à divers secteurs scientifques : le télérèleve et la photo interprétation combinés aux études géologiques, topographiques, archéologiques1 et aux analyses archéométriques2 deux zones ont été prospectées, en particulier faites sur les minéraux, scories de travail et à la mine de Tighza dans la région de Jebel moitié travaillées avec le microscope optique Aouam : le flon nord, avec des traces d’extraction afn de caractériser, XRF pour individualiser les à ciel ouvert d’époque antique et la forteresse éléments primaires et secondaires, SEM-EDS pour islamique appelée Ighram Aousser. Les résultats détecter les éléments primaires et secondaires et de cette recherche ont été de grand intérêt, grâce pour la reconnaissance de la microstructure et de à l’identifcation de nombreux fragments de la morphologie, pour l’identifcation des éléments. céramique de type fonctionnel lié à la production Toutes les données sont en phase d’informatisation et des scories de différents types, sur lesquels des et sont élaborées avec le system GIS3. premières analyses avec le SEM-EDS ont déjà été La première prospection archéologique qui a été faites et une étude statistique des composants de faite au Maroc au mois de juillet 2012 a été menée en diagramme ternaire minéral et d’analyses minérale ce qui concerne la partie italienne, par la responsable e de analyse multivariée PCA6. La prospection du projet, Fiammetta Susanna archéologue et suivante dans les mines de Oulmes n’a pas fourni doctorante à l’Université de Neuchâtel (Suisse)4 les bons résultats de ceux de la mine de Tighza, et par Angela Celauro doctorante à l’Université toutefois, l’analyse SEM-EDS faite sur quelques d’Evora (Portugal)5, et s’est déroulée dans les échantillons de scories trouvés, semble démontrer zones de Jebel Aouam; Oulmes; Tayadirt; El Gour. que dans le gisement, outre l’étang, est présent Ces zones d’intervention ont étés individualisées aussi une certaine quantité de fer, peut-être présent à partir d’informations offertes par la lecture de la dans un chapeau d’oxyde qui pourrait avoir été cartographie et d’après la photo-interprétation et l’objet d’extraction en Antiquité. La troisième zone aussi d’informations et d’études des géologues de qui a été prospectée est celle de Tayadirt située à l’Université de Moulay Ismail de Meknès. L’équipe la confuence des feuves Boulajoul et Moulaya, marocaine de l’Université de Moulay Ismail a où ont été trouvés à la fn des années 60 au siècle été dirigée par Abdelilah Dekayir, géochimiste dernier, des tumulus funéraires de tradition locale et formée par Lahcen Bejjit, physicien de la avec à l’intérieur de nombreux objets en métal de matière ; Mohamed Rouai, géologue ; Hamidou El tradition punique7. Ouardi, géologue ; Nessma Bouzoubaa étudiant en Le site est très intéressant car il est situé dans la archéométrie. vallée entre Itzer (près de laquelle, grâce à la photo Dans le domaine des zones minières identifées, – interprétation, a été identifée une forteresse pas encore étudiée) et Zaida, une ville minière probablement connue aussi dans l’Antiquité. 1 Cfr. l’ouvrage du Fiammetta Susanna pour la partie Après l’expérience réussie de 2012 et après archéologique et Angela Celauro pour l’archéométrie ; pour le télérelève et la cartographie l’équipe du Alessia Allegrini, de nouvelles recherches bibliographiques et IIA-CNR et surtout du Pasquale Merola, IIA-CNR. cartographiques, le groupe est retourné au Maroc 2 Les analyses archéométriques ont été coordonnées par en 2013 avec l’intention de continuer l’étude Daniela Ferro de l’ISMN-CNR et réalisées sur les objets pré- romains de provenance marocaine. Cfr. Montero ruiz et al. cartographique et les prospections dans ces zones 2012, pp. 113-118. minières en continuant la collecte de déchets à 3 L’élaboration SIG est sujet de thèse de Chiara Lucarelli: analyser. Il contributo delle elaborazioni GIS nella comprensione Cette fois, l’aire de recherche est plus claire : de atti it meta urgica ne a regione di e nes, Scienze e Tecnologie per la conservazione dei Beni Culturali, Università celle-ci s’étend dans la région située entre Meknès La Sapienza di Roma. et Imter, en suivant un parcourt qui est resté 4 Pour les données cfr. Territoire et Économie au Maroc pre- inchangé au cours des siècles. romain : Étude archéologique du paysage et des ressources dans la région de Meknès Thèse doctorale du Fiammetta La première zone visitée est celle d’Ait Ammar Susanna, Université de Neuchâtel. 5 Cfr. Archaeometric Investigation for Provenance Studies about Copper Metallurgy in the Phoenician and 6 Punic Cultures, Thèse doctorale XXV cycle en codirection Celauro et al. 2013; pour la ceramique cfr. infra. Université La Sapienza Roma- Universidade de Evora. 7 BokBot 2003, pp. 35-45.
ABDELLIAH DEKAYIR – LORENZA ILIA MANFREDI 6 (Fiche 1), l’antique Adendum des sources IberianPeninsula: a new protocol, in « Applied médiévales, près de la mine d’Aouam (Fiche 2) et Physics. Part A » (http://link.springer.com/article/ de laquelle actuellement est extrait le fer. Beaucoup 10.1007%2Fs00339-013-8179-0). de galléries sont devenues aujourd’hui des Manfredi 2013 = l.i. Manfredi, Da Cherchel a marais et les traces de l’exploitation minière sont Méknès: nuove prospettive per gli studi sul Nord probablement submergées dans les dépressions du Africa punico, in « Rivista di Studi Fenici » 40, 1 plateau minéralier. 2012, pp. 83-96. Ensuite, nous avons rejoint Imiter, une des plus belles mines d’argent antique, qui a surement été Montero ruiz et al. 2012= I. Montero ruiz – y. BokBot – M. Murillo-Barroso – M. Gener utilisée à l’époque Almoravide et Almohade (VIII- Moret, Metalurgia Pre-Islámica en Marruecos, in XII sec. ap. J. Ch.), mais avec d’évidentes traces « Estudios Arqueológicos de Oeiras »19, 2012, pp. d’exploitation antique. 113-118. A l’intérieur du périmètre de la mine, des grottes avec des peintures sont restées conservées, mais sont aujourd’hui inaccessibles pour des raisons de sécurité8.
Bibliographie
BokBot 2003 = Y. BokBot, Tumulus protohistoriques du pré-Sahara marocain. Indices de minorités religieuses, in M. khanoussi (ed.), Actes du VIIIe Colloque International sur istoire et rc o ogie de ri ue du Nord. 1er o o ue nternationa sur istoire et rc o ogie du ag re , Tunis 2003, pp. 35-45.
BoushaBa – MiChard 2005 = a. BoushaBa – a. MiChard, Le fer oolithique métamorphique d t mmar assi entra e it mmar etamorp ic o it ic ron entra massi , in l. MaaCha – a. soulaiMani – h. iBouh (edd.), ou eau guides g o ogi ues et miniers du aroc, 9, Rabat 2013, pp. 273-278.
BoushaBa – MiChard 2013 = a. BoushaBa – a. MiChard, Le district polymétallique de Tighza- Jbel Aouam (Massif central), in l. MaaCha – a. soulaiMani – h. iBouh (edd.), ou eau guides géologiques et miniers du Maroc, 9, Rabat 2013, pp. 256-260.
Celauro et al. 2013 = a. Celauro – n. sChiavon – a. Brunetti – l.i. Manfredi – f. susanna, v. Graziani – a. dekayir – d. ParGny, Combining chemical datawith GIS and PCA to investigate Phoenician-Punic Cu-metallurgy in the
8 Cfr. http://ancientmines.isma.cnr.it ou sont été publiées les fches géologiques et archéologiques des sites prospectés éditées par A. Dekayir et F. Susanna.
Les prospections archeologiques de 2012-2013 7 Fiche 1 : ADENDUN Mine ancienne de fer oolithique métamorphique
Localisation : Le gisement de fer oolithique Cadre géologique : Le gisement d’Aït d’Aït Ammar est situé à 25 km au Nord de Ammar se situe à la bordure SW du Oued Zem sur la feuille topographique Massif central, peu en-dessous de la d’Ezzhiliga (X : 382,5 ; Y : 274,9).GPS cuesta crétacée du Plateau des Phosphates : N 33°03’50’’, W 6°39’02’’, alt. 870 m. (Fig. 2). Il apparaît au cœur d’un large Mine fermée depuis 1963. Le gisement fut pli anticlinal d’axe SW-NE, plongeant reconnu par L. Gentil en 1919, puis par H. faiblement au NE et faisant partie de Termier en 1927. Entre 1937 et 1963 le l’anticlinorium de Khouribga-Oulmès. gisement d’Aït Ammar (Fig. 1) aura produit Ce pli fait affeurer la formation dite des 6 millions de tonnes de minerai à 45% de « Schistes en dalles », d’âge ordovicien fer, soit l’équivalent de 618 800 t/an. inférieur-Llandeilo inférieur, au-dessous d’une épaisse série paléozoïque plissée et affectée par des chevauchements pendant la phase hercynienne majeure, à la fn du Carbonifère inférieur. Les Schistes en dalles, à la base de la pile tectonique, sont recristallisés dans le faciès des schistes verts supérieurs, avec développement d’une schistosité plus ou moins nette, à pendage NW.
Minéralogie : 40 % du minerai de fer se Génétique : Le fer oolithique d’Aït présente sous forme de magnétite en grains Ammar correspond à une discontinuité supérieurs à 10 microns ; 17% se trouve sédimentaire qui s’est exprimée à la fois sous forme de martite (pseudomorphose de par (i) un arrêt des apports terrigènes ; magnétite en hématite), limonite et sidérite, (ii) une rupture bathymétrique et (iii) 1% sous forme de pyrite ; enfn, 42 % du un changement des conditions physico- total correspond au chlorite contenant de chimiques en mer et sur le continent. Ce fnes inclusions de minerai de fer. sont ces conditions particulières à Aït Ammar, qui ont assuré le développement intra-sédimentaire des oolithes à cortex silicaté, par concrétionnement au sein d’une matrice riche en fer. La genèse de la formation oolithique d’Aït Ammar a pu être défnie comme un « accident » de la sédimentation, dans la partie externe de la plateforme continentale.
ABDELLIAH DEKAYIR – LORENZA ILIA MANFREDI 8 Fiche 2: Le district polymétallique de Tighza-Jebel Aouam
Gisements de type pyrométasomatique à hydrothermal. District associé spatialement à des intrusions granitiques hercyniennes (~286 Ma) dans la Zone des Nappes du Massif hercynien central. On y distingue trois minéralisations successives à température et pression décroissantes, I) des skarns à scheelite, pyrrhotite, arsénopyrite, et or; II) des veines à scheelite, wolframite, molybdénite, arsénopyrite et or; III) des flons à galène et sphalérite argentifères. Les deux premières succèdent immédiatement à la cristallisation du granite dans un contexte de cisaillement syntectonique ENE dextre, la dernière est contrôlée par une zone de décrochement E-W sénestre tardi-tectonique.
Localisation : Le district minier de Tighza- Etat et historique : La mine de Tighza- Aouam (Fig. 2) est situé à 6 km au NW de Aouam est exploitée par la CMT la ville de Mrirt, entre les latitudes 33°07’ à (Compagnie minière de Touissit). Elle est 33°11’ N et les longitudes 05°34’ à 05°43’ actuellement en pleine activité, avec trois W. Le district s’étend dans une zone de sièges en exploitation, Aouam, Ighram collines dominées par le Jebel Aouam Aousser et Sidi Ahmed, et une production (1440 m), le village de Tighza se situant annuelle considérable : 320 000 t de tout- vers 1100 m. venant, 27 000 t de concentré de Pb-Ag, 5 000 t de concentré de Zn. La mine de Tighza est souterraine et l’exploitation de chacun de ses trois flons a comme infrastructure principale deux puits, un pour l’extraction et l’autre de service. Ces puits atteignent des profondeurs de plus de 650 m. On trouvera des détails sur les modes d’extraction dans les documents de la mine. Il s’agit d’un district minier très anciennement connu, exploité dès le 9ème siècle (dynastie des Idrissides). Un camp fortifé datant du 12ème-13ème siècle est encore debout, et les haldes ont permis d’estimer l’extraction ancienne à un million de tonnes de minerai à 15% de plomb et 300 g/t Ag; les travaux descendaient à 200 m de profondeur.
Les prospections archeologiques de 2012-2013 9 Fig. 1. Aït Ammar.
Fig. 2. Tighza.
ABDELLIAH DEKAYIR – LORENZA ILIA MANFREDI 10 AOUAM I Rapport préliminaire de la première campagne de prospection et de fouille dans la zone minière du Jebel Aouam a cura di Lorenza Ilia Manfredi e Silvia Festuccia, Bologna 2016, pp. 11-15
L’antica miniera di Aouam: un progetto pilota per la valorizzazione dei siti archeominerari
LORENZA ILIA MANFREDI
Istituto di Studi sul Mediterraneo Antico-CNR. [email protected]
The Archaeominerary Park of Aouam will be the real pilot-project for the application of new technology and analytical protocols on geo-archaeological material, statistics, digitalization, interactive musealization. Great space will be given to online databases, app ication o geograp ic in ormation s stems or remote sensing, road defned and terrestria geop sics, p otogram- metry, mid- or close-range laser/light scanning) methods of recording and analysis, thematic maps, educational movies. Innovative instruments for digitalization, diagnostics, musealization and augmented reality will be supporting traditional means. It can also be seen as a new project that will put into practice innovative studying methods for mining areas in their own complexity under many points of view. These new instruments of data digitalization and management will create a new way of collecting information about places and history.
Keywords: Punic Archaeology, Archaeometry, Ancient Mines, Morocco
1. Introduzione l’ III sec. a.C., contribuendo anche alla diffusio- ne delle tecnologie avanzate per la trasformazione La produzione mineraria è stata fn dalla preistoria dei minerali messe a punto nel icino Oriente. Le una delle attività che ha maggiormente infuenza- regioni maggiormente interessate dalla presenza to la società e l’economia del continente europeo fenicia prima e romana poi, sono la ardegna e la e del Nord Africa affondando le radici in un pas- enisola Iberica. Di più diffcile defnizione e in- sato millenario durante il quale scambi di tecno- terpretazione sono i dati relativi ai bacini minerari logie, migrazioni di uomini, trasferimento di idee del Nord-Africa utilizzati in epoca antica, tra cui il e circolazione di conoscenze diversifcate si sono patrimonio minerario del Marocco, risulta di parti- fusi e confusi segnando in modo determinante la colare interesse soprattutto per quanto riguarda lo storia delle comunità interessate. Le testimonian- sfruttamento delle miniere d’argento1, senza sotto- ze archeologiche e materiali lasciate nelle miniere valutare, tuttavia, altre importanti risorse, quali il costituiscono, quindi, un patrimonio culturale da rame e il piombo2. riconoscere, conservare e valorizzare come memo- li studi relativi alle regioni minerarie maroc- ria del nostro comune passato. chine non sono omogenei né in senso diacronico Nel contesto delle vicende storiche ed econo- miche del Mediterraneo Antico, in particolare, la 1 I testi arabi parlano di ben 25 siti principalmente localizzati ricerca dei metalli ha caratterizzato la frequenza nel Medio Atlante, rosenBerGer 1970, pp. 59-108 e le osser- fenicia verso l’Estremo Occidente almeno dal- vazioni di Ben roMdhane 2008, pp. 1-18. 2 Cfr. ferro – Graziani – sulPizio et al., infra. né areale, per non parlare della scarsa documen- ria in questione6. tazione relativa alle ricerche analitiche per l’indi- viduazione della provenienza del metallo lavora- 2. Il progetto to rinvenuto nei siti archeologici locali. Le prime analisi chimiche con fuorescenza e tecniche EM- La miniera di Aouam, posta sulla cosiddetta stra- ED sono state eseguite a partire dagli anni ’60 da delle miniere , nella vallata compresa tra i due del secolo scorso su oggetti metallici, in partico- sistemi montuosi dello ebel Aouam e dell’Askar lare i bronzi romani e i gioielli di epoca punico- Msaouar, si trova nel territorio di Tighza (in berbe- mauretana, ma non è mai stato affrontato un studio ro terreni irrigati da un canale che ha origine da un sistematico archeologico, storico ed economico fume ), una sorta di città dormitorio, costruita al che metta in relazione i dati analitici con le risorse tempo del protettorato da parte della società mine- minerarie locali e la produzione di manufatti me- raria francese per ospitare i suoi funzionari ed ora tallici. Inoltre, la prevalente attenzione al modello capoluogo del Comune rurale di El ammam a 6 economico del cosiddetto circolo dello stretto e km a ovest di M’rirt in provincia di henifra nella il costante, per altro indispensabile, confronto con regione Meknes-Taflalet. Aouam, Ighram Aousser la enisola Iberica proposto negli studi condotti ha e idi Ahmed sono i principali depositi di minerali portato a sottovalutare quello che poteva essere il nella regione ricca di piombo, zinco, rame, argento know-how delle popolazioni locali soprattutto in e oro. relazione alla gestione delle materie prime estratte A Ighram Aousser sorge una fortezza di epoca nei bacini minerari dell’Atlante e delle aree presa- islamica la cui posizione, al centro di un bassopia- 3 hariane a partire dal periodo preistorico . uesto no dominato da una serie di alture che la circonda- implica la necessità di indagare, da un punto di vi- no, fa ipotizzare che la città, più che una funzione sta più ampio, anche il problema dei rapporti dei di controllo territoriale, avesse quello di proteggere Fenici con le popolazioni delle regioni interne del dagli assalti e dai furti i floni minerari circostanti e Marocco. interni all’insediamento stesso, percorso da uno dei In quest’ottica si è sviluppato il programma di floni argentiferi più importanti della zona7. prospezioni archeo-geologiche con l’Università di uello che, tuttavia, rende Aouam di importanza Meknès iniziato nel 2012, che ha messo in eviden- straordinaria è l’estensione è la complessità delle za, tra i molti siti prospettati, l’importanza della aree di estrazione e lavorazione, utilizzate dall’e- miniera di Aouam. poca preistorica ai nostri giorni, che ruotano intor- 4 Le leggende, le fonti medievali , gli studi fran- no alla fortezza8. 5 cesi condotti tra il 1924 e il 1964 e le prospezioni Tale evidenza fa ritenere il complesso idoneo ad da noi condotte nella regione concordano nell’in- essere un sito pilota per la realizzazione di un par- dicare Aouam come una ricchissima miniera fre- co archeominerario che permetta la rifunzionaliz- quentata da tempi remoti. Non sono stati rari, in tal zazione dei luoghi mediante tecniche di intervento senso, rinvenimenti di oggetti riferibili all’epoca tradizionali associate all’impiego dei più innova- preistorica o ad epoche successive (selci lavorate, tivi protocolli di studio cartografco, topografco, conchiglie usate come pendenti, gioielli in bronzo) geologico, analitico sui materiali geoarcheologici, rinvenuti da studiosi locali intorno all’area minera- statistico, di digitalizzazione (banca dati online, gestione del catalogo dei rilievi 3D in ambiente I ; creazione di carte tematiche I , realizzazio- 3 souville 1966, pp. 275-279; souville 1968, pp. 307-310; ne di documentari) e di tecniche di musealizzazio- Montero ruiz et al. 2012, pp. 113-118. 4 Cfr. tra l’altro la leggenda narrata nella alwat Al-Anfas (kattani 2004, pp. 239-240); inoltre El Marekeschi nel XIII sec. menziona la miniera d’argento di Tamdelt, facendo ancora 6 riferimento a Warkennas: «Esiste un miniera di argento non i ringrazia a tal proposito per le indicazioni fornite da lontana da Miknasa, alla distanza di 3 tappe, al forte Warken- Lhoussaine A DA. nas» (MerrâkeChi 1893). 7 Cfr. festuCCia e Merola, infra.
5 rosenBerGer 1964, pp. 15-78. 8 Cfr. dekair – Manfredi, supra.
LORENZA ILIA MANFREDI 12 ne interattive di ultima generazione9. dopo numerose battaglie al sultano Merinide Abou Il progetto di valorizzazione del sito di Aouam ahya tra il 1218 e il 1247. presenta, quindi, anche un forte aspetto socio-eco- Alla ricchezza metallurgica dell’area fa riferi- nomico in quanto prevede l’avvio di un processo mento, invece, Leone l’Africano, geografo, ed di riqualifcazione ambientale del sito attraverso lo esploratore berbero, autore della Descrizione sviluppo turistico-culturale e la possibilità di crea- dell’Africa nel X I secolo. Egli evidenzia che, in re occupazione10. In tale prospettiva si muove l’im- un’epoca precedente, si estraeva ferro dalla miniera pegno, fortemente sostenuto dalle autorità locali, di Maden el Aouam sul fume Bou Regreg e dalle di realizzare il parco, il cui fulcro e primo obiettivo miniere della stessa regione, per arrivare alle quali, è quello di istituire un museo locale per esporre la bisognava uscire da Fes, dalla orta del Ferro Bab raccolta archeologica e le macchine minerarie del el Hadid12. L’autore descrive la magnifcenza della secolo scorso al fne di creare una linea temporale città, nonostante che al momento della sua visita, dell’evoluzione tecnica di estrazione e trasforma- fosse già stata abbandonata da quattro secoli. Le zione dei minerali. notizie di Leone l’Africano, trovano riscontro non Nella nostra visione del parco, il museo dovreb- solo nell’imponenza dei resti ancora visibili della be diventare il centro culturale della comunità lo- fortezza e l’estensione dell’area interessata dalle cale con un ruolo decisivo nello sviluppo sociale attività di trasformazione, ma anche nelle prime attraverso attività d’informazione, formazione sco- analisi archeometriche eseguite sui campioni di lastica e professionale11. scorie, ceramiche e manufatti metallici13. Tuttavia, propedeutico a tale progetto è lo studio articolarmente stimolante risulta, infatti, il dato del sito, la defnizione dei diversi periodi storici, dell’analisi degli isotopi del piombo, eseguita su la ricostruzione delle differenti fasi di lavorazione un frammento di bronzo di epoca imperiale pro- e trasformazione dei minerali in metalli. er tale veniente dagli scavi di olubilis, che suggerisce motivo anche nel progetto del parco archeominera- un riscontro, naturalmente tutto da approfondire e rio, per il quale è stata siglata una convenzione di verifcare, con i minerali di Aouam e che fa ipotiz- collaborazione con le autorità, con le associazioni zare che il sito potesse essere stato almeno uno dei culturali e con la Compagnia mineraria locale, la bacini di approvvigionamento della celebre città prima fase di realizzazione è dedicata alla cono- punico-mauritana e poi romana14. scenza e studio del territorio attraverso una me- Le prospezioni geo-archeologiche eseguite nel todologia multidisciplinare avanzata che, in ogni 2014 hanno per altro permesso di documentare la caso, non pu prescindere da un preliminare esame frequenza del sito in epoca preistorica e durante delle fonti storiche riferite al sito. l’Età del Bronzo. Lungo il flone del ignal sono evidenti le tracce d’estrazione e lavorazione del- 3. Le fonti storiche e i dati la galena per ottenere il piombo, risalenti a questo archeologici periodo in cui si sovrappongono le più tarde fasi di sfruttamento di epoca islamica quando doveva La storia del sito è riportata da El Bekri (XI seco- essere praticata la separazione dell’argento dal lo) nella sua Descrizione dell’Africa Settentriona- piombo. le. Il piccolo insediamento di Aouam, conquistato Un’attività pirometallurgica risalente all’Età dal sultano Almoravide oussuf Ben Tachine nel del Bronzo è stata documentata anche all’interno 15 1072, viene ampliato e dotato delle sue singolari dell’area fortifcata . Rimane tuttavia evidente, mura dal tesoriere di Abd el Moumene, il fondatore che la fase di utilizzo industriale della miniera risa- degli Almohadi, intorno al 1140 d.C., e poi passato le all’epoca islamica.
12 MassiGnon 1906; nordMan 2009, pp. 289- 309.
9 Cfr. rePola, infra. 13 Cfr. ferro – Graziani – sulPizio et al., infra.
10 Cfr. Manunza, infra. 14 u olubilis cfr. tra l’altro Cesaretti 2008.
11 Cfr. CeCaluPo – Manfredi – BounajMa, infra. 15 Cfr. dekair – Manfredi, supra.
L’antica miniera di Aouam: un progetto pilota per la valorizzazione dei siti archeominerari 13 A ud-Est della fortezza si estende un giacimen- potrebbero essere presenti alti due accessi sui lati to di scorie che si sviluppa in modo disomogeneo Ovest e Nord della cinta18. A ud-Est, all’interno per circa 2 km, segnato dalla presenza di martelli del tracciato murario, si riconosce la cosiddetta litici e mortai che suggeriscono l’esistenza di una cittadella o acropoli di forma ottagonale con zona di lavorazione coeva alla fortezza e costituita orientamento nord- ud19. dai residui di operazioni differenti: sulla sommità della collina è stata individuata un’area di lavora- 3.1. L’indagine archeologica del 2014 zione pirometallurgica caratterizzata dalla presen- Durante la campagna di scavo del 2014, l’interesse za di fornaci per le operazioni di smelting. si è concentrato dall’angolo Nord-Est della cosid- Le scorie prodotte durante la pirometallurgia an- detta cittadella, a ud della cinta muraria, dove le davano ad accumularsi quindi sul pendio e nelle prospezioni avevano individuato la presenza di una depressioni sottostanti. La dimensione delle sco- grande vasca rettangolare rivestita di malta idrau- rie sembra diminuire ma mano che si scende dalla lica. Al di sotto della superfcie del quadrato AI collina fno ad arrivare agli ultimi depositi lungo il aperto tra la congiunzione del muro della cittadella corso del piccolo fume dove le scorie sono ridotte e quello di cinta è emersa una struttura quadrango- in piccoli pezzi in seguito alla macinazione per l’e- lare in pietrame e malta grigia di cui non è ancora strazione del metallo residuo. possibile indicare la funzionalità20. In quest’area nel lato nord della collina è stata Nell’angolo ud-Ovest del quadrato il sondaggio documentata una struttura, sconvolta da numerosi ha portato alla luce anche un grande focolare: data scavi clandestini, chiamata Dar oap la casa del la presenza di ceramica da fuoco con forti tracce di sapone connessa con l’uso di acqua, come fanno bruciato e di scorie, si pu già ipotizzare che esso ipotizzare i molti canali e fognature visibili in su- sia legato alla lavorazione del minerale grezzo. In perfcie. un vicino strato di crollo sono stati rinvenuti molti L’insieme delle attività rilevate nell’area sono frammenti ceramici di diverse tipologie, tra cui si strettamente legate alla città fortifcata di Ighram riconoscono almeno tre lucerne in ceramica inve- Aousser la cui struttura muraria è probabilmente triata, di cui una quasi integra. er quest’ultima si databile al periodo almoravide (XI-XII sec. d.C.), attendono i risultati delle analisi sulle tracce d’uso. quando, di fronte al pericoloso movimento degli Durante le prospezioni del 2012-2013, all’inter- Almohadi, gli Almoravidi edifcarono una linea di no del perimetro della città fortifcata, sono state postazioni fortifcate sulle pendici dell’Atlante per eseguite delle campionatura di ceramica, fornaci e proteggere gli insediamenti. Tuttavia, la fortezza scorie analizzate presso La apienza Università di potrebbe anche risalire al periodo idrisside (ini- Roma. Dall’indagine archeometrica è emerso che zio del IX sec. d.C.), data la rilevante importanza il frammento di tuyère esaminato non presenta al- dell’area mineraria sfruttata anche in periodi pre- cuna struttura vetrifcata o parzialmente vetrifca- cedenti16. ta, né segni del contatto con il fuoco, pertanto si La fortezza racchiude una superfcie totale di evince che sia la porzione terminale da cui veniva 27,365 ettari e si estende da est ad ovest per ca. immessa l’aria e non la porzione a contatto con la 736 metri e in larghezza per ca. 427 metri ed è co- parete della fornace21. stituita da una cinta muraria alta anche 3,5 metri, con uno spessore medio di ca. 1,85 metri17. ono ancora oggi visibili due porte: ad est, posizionata verso l’attuale centro di M’rirt, al lato della quale si ritrova ancora una scala che poteva portare al cam- mino di ronda sopra le mura, e quella sud, mentre
18 Cfr. festuCCia e Merola, infra.
19 Cfr. festuCCia, infra.
16 Cfr. festuCCia, infra. 20 Cfr. Manfredi – seGhir – susanna, infra.
17 Cfr. Merola, infra. 21 Cfr. sulPizio – ferro – Brunetti et al., infra.
LORENZA ILIA MANFREDI 14 4. Conclusioni MerrâkeChi 1893 d’aBd el- Wâh’id Mer- râkeChi, Histoire des Almohades, traduit et anno- Il progetto di creazione del parco di Aouam, di tée par E. Fagnan, Alger 1893. cui le attività fn qui indicate fanno parte per MassiGnon 1906 = l. MassiGnon, Le Maroc dans la fase preparatoria di studio del territorio, si les premieres annees du XVI siecle. Tableau géo- inserisce in un più ampio programma sui par- graphie d’après Lèon l’Africain, Alger 1906. chi archeominerari che si sta costruendo con Montero ruiz et al. 2012= i. Montero ruiz – y. un partenariato internazionale22. BokBot – M. Murillo-Barroso – M. Gener Mo- L’azione progettuale, di cui chi scrive è pro- ret, Metalurgia Pre-Islámica en Marruecos, in motore e responsabile scientifco, che presen- « Estudos Arqueol gicos de Oeiras» 19, 2012, pp. ta una forte connotazione di trans-nazionalità 113-118. per mettere in connessione spazi-miniera’ an- che lontani tra loro, si sviluppa su due floni nordMan 2009 d. nordMan, Le Maroc dans principali: les premieres annees du XVI siecle. Tableau géo- a) la creazione di una luogo virtuale condi- graphie d’après Louis Massignon, in F. Pouillon viso del patrimonio minerario conosciuto; (ed.), Léon l’Africain, aris 2009, pp. 289- 309.
b) la valorizzazione, attraverso tecniche di rosenBerGer 1964 = B. rosenBerGer, Autour studio, di analisi, digitalizzazione avanzate, d’une grande mine d’argent du Moyen Age ma- comunicazione e bacini minerari scelti come rocain : le Jebel Aouam, in « espéris Talmu- dimostratori. er questi saranno realizzati pro- da» 5 , 1964, pp. 15-78. getti di riorganizzazione e valorizzazione dei rosenBerGer 1970 = B. rosenBerGer, Les vieilles luoghi mediante tecniche d’intervento tradi- exploitations minières et les centres métallurgiques zionali, associate all’impiego delle più inno- du Maroc : essai de carte historique, «Revue de vative strumentazione per la digitalizzazione, géographie du Maroc» 17, 1970, pp. 71- 108; 18, la diagnostica e la musealizzazione, anche at- 1970, pp. 59-102. traverso dispositivi per la realtà aumentata23. souville 1966 G. souville, Récentes analyses Bibliografa d’objet en métal trouvés au Maroc , in Comptes rendue de la XVIII session du Congres Préhistori- que de France, Ajaccio 1966, pp. 275-279 . al kattani 2004 = M.i.j. al kattani, Salwat al Anfas, III, Casablanca 2004. souville 1968 . souville, Analis espectro- grafcas de asas de arras de ronce se mpurias, Ben roMdhane 2008 = k. Ben roMdhane, Exploi- Enserure y Tayadirt, in « Ampurias. Revista de ar- tation des métaux précieux au Maghreb médié- queolog a, prehistoria y etnograf a» 31-32, 1968, val : l’apport des sources écrites, in a. Canto - P. pp. 307-310. Cressier (edd.), Minas y metalurgía en al-Andalus y Magreb occidental. Explotación y poblamiento, Madrid 2008, pp. 1-18.
Cesaretti 2008 C. Cesaretti 2008, Gestione e studio delle iscrizioni latine volubilitane: Volubilis data ase epigrafco, Ancona 2008.
22 Al progetto in via di realizzazione hanno aderito, fno ad ora, oltre diversi Istituti del CNR, l’Università uor Orsola Benincasa di Napoli, le Università di Lisbona e Evora, orto- gallo; l’Università di Reims, Francia, la Camera di Commer- cio italiana in Bulgaria e l’Università di Bochum.
23 Cfr. rePola, infra.
L’antica miniera di Aouam: un progetto pilota per la valorizzazione dei siti archeominerari 15
AOUAM I Rapport préliminaire de la première campagne de prospection et de fouille dans la zone minière du Jebel Aouam a cura di Lorenza Ilia Manfredi e Silvia Festuccia, Bologna 2016, pp. 17-20
Les prospections et les fouilles de 2014
YOUSSEF BOKBOT* – LORENZA ILIA MANFREDI**
* Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine (INSAP) Maroc. [email protected] ** Istituto di Studi sul Mediterraneo Antico-CNR. [email protected]
The main purpose of the mission that took place in September 2014 was the beginning of the study and the archaeological excava- tion of Ighram Aousser fortress (dating back to the Almoravid period XI-XII century AD) in the mine of Aouam-Tighza, where had been documented traces of ore processing from prehistoric times to Islamic period. The archaeological campaign was held as part of the collaboration agreement between the ISMA-CNR, La Commune rural El Hammam, La Compagnie Minière de Touissit and t e ssociation de e oppement ura , and a ter t e institutiona agreement or f e ear co a oration it oroc- can INSAP, that attended to the phases of the excavation in North-East of the citadel within the city walls. The Italian mission was composed of researchers from the National Research Council, the University Suor Orsola Benincasa of Naples, Sapienza Univer- sity of Rome and the Université de Neuchâtel.
Keywords: Ancient Mines, Fortress, Survey, Archaeometry, Museum
L’objectif principal de la mission du mois de citadelle au sud de la ville fortifée. Septembre 2014 a été de débuter les fouilles Du 10 au 12 septembre 2014, diverses activités archéologiques de la forteresse islamique de ont été faites par l’équipe engagée dans le domaine Ighram Aousser dans la mine de Aouam- Tighza. des étudiants du Master Erasmus Mundus en Dans ce site ils sont présentes videntes traces de «ARC MAT» (Archeological Materials cience) transformations du minéraux que l’on suppose être présents à l’Université de Sidi Mohammed Ben datant jusqu’à l’époque romaine. Abdellah de Fez au Maroc pour l’ARC MAT La mission cofnancée par le CNR et par le ummer chool, et était accompagnée par Ministère des affaires étrangères Italien s’est le rofesseur Nicola chiavon, directeur du déroulée dans le cadre d’un accord de coopération programme ARC MAT. entre l’I MA-CNR, la Commune rurale El amman, la compagnie minière de Touissit et 1. Participants l’Association AB OR de développement rurale, pour commencer les travaux et entreprendre un Dr. Lorenza-Ilia Manfredi I MA-CNR, co-di- projet commun de valorisation de la région. recteur de la partie italienne de la Mission, co- La mission s’est déroulée dans le cadre d’un directeur du projet de valorisation d’Aouam; rof. accord de coopération de 5 ans avec l’IN A oussef Bokbot IN A , co-directeur de la partie du Maroc, qui a participé aux phases de fouilles marocain de la mission ; rof. Abdelliah Dekayir, archéologiques dans la partie Nord-Est de la UMI co-directeur de la partie marocain de la Mission, responsable de la géophysique; rof. l’analyse et la gestion des éléments territoriaux Mabrouk eghir, IN A , spécialiste en archéologie et la restitution des résultats sous forme de cartes médiévale; Arch. Leopoldo Repola, Univ. uor thématiques. Orsola Benincasa (Napoli), responsable du relief our la campagne archéologique à Ighram en 3D avec scanner laser; dr. Fiammetta usanna, Aousser, le protocole analytique a été appliquer Univ. de Neuch tel, responsable des fouilles et le (par ailleurs déjà expérimenter durant les premières catalogage du matériel archéologique; dr. asquale deux années sur des échantillons géologiques Merola, IIA-CNR, responsable de la cartographie provenant de prospection de la superfcie et de et de la télédétection; dr. ilvia Festuccia, Univ. livres de musées), sous la direction de D. Ferro et uor Orsola Benincasa (Napoli), archéologue, suivie pendant la campagne par A. Celauro, sur le photographe, collaborateur de l’I MA-CNR; matériel provenant des fouilles, pour une meilleure dr. Chiara Cecalupo, collaborateur de l’I MA- attribution chronologique des techniques de la CNR spécialiste en muséalisation; dr. Angela production métallurgique. Celauro, Univ. apienza di Roma, spécialiste Les données récoltées seront confrontées en archéométrie; dr. Alexander Mass, Univ. de pas seulement avec celles relatives au contexte Fribourg, spécialiste en archéologie des mines régionale marocain, mais aussi avec celles de la anciennes ; Mme Fatiha OURRI, doctorante à la voisine éninsule Ibérique et en particulier avec le Faculté des ciences. UMI; Mr Asmae IDOUR, ortugal atlantique, où il sera possible de pouvoir étudiant en Licence Géologie à la Faculté des appliquer une méthodologie similaire d’analyse ciences, UMI. grâce à l›accord bilatéral signé en 2013 entre l’I MA-CNR et FCT-Université de Evora. 2. Support logistique Enfn, avec la Commune rurale El ammam, la Compagnie Minière de Touissit et l’Association Mr assan Bounajma Ex. chef de la DEM. CMT. AB OR de développement rurale un « rojet de Tighza, co-directeur du projet de valorisation valorisation de la minière antique d’Aouam (M’rirt- d’Aouam; Mr. Abdellah El hazal, président de Meknès) est en train d’être mise en place avec le l’Association AB OR; Mr Lhoussaine Agda but de contribuer à la promotion socioéconomique secrétaire de l’Association AB OR; Mr Lourhzal du territoire. Le projet a une attention particulière El Moshtapha vice-secrétaire de l’Association pour le secteur du tourisme durable basé sur la AB OR. valorisation et le renforcement du patrimoine culturel et naturel en augmentant le dialogue entre 3. Le projet le monde de la recherche et de l’entreprise. Le projet, outre le fait de comprendre les fouilles de la forteresse, a comme objectif la valorisation Au cours cette première campagne, l’étude des biens écologiques et culturels de la région ; cartographique, sous la responsabilité de . Merola, la formation de personnels qualifés dans les a été faite pour le forage de la zone ; l’exploration zones qui s’occupent de la gestion du patrimoine géophysique, sous la responsabilité du prof. A. environnemental et culturel; la création d’un parc Dekayir, l’exécution de l’élévation de la forteresse archéo-minier pour le développement culturel et avec le laser scanner qui permet de relever et de touristique de la région. rendre avec une extrême précision la structure a l’aide de modelés 3D, sous la responsabilité de 4. Exploitation de la région de Tighza L. Repola et la documentation photographique du paysage e du site, sous la responsabilité de . Festuccia. Les explorations dans la région de Tighza ont été En même temps, une mise en relief du territoire organisées avec des équipes qualifées selon les a été faite à grande échelle et sur la forteresse : besoins des recherches. Une pour la recherche de un ystem éographique Territoriale ( I ) pour flons et des déchets à analyser, et une autre pour la
YOUSSEF BOKBOT – LORENZA ILIA MANFREDI 18 reconnaissance archéologique. présente des traces de fours de fusion et de grands Le premier groupe (composé d’A. Mass et d’A. cumuls de déchets. Celauro) avait donc comme objectif de trouver des F. Susanna a fait une dernière exploration grâce flons antiques d’extraction et de comprendre les aux connaissances de M. Loussaine Agda et modes d’extraction de ceux-ci, les périodes et les Lourhzal El Moshtapha, qui ont elle montré les outils de travail1. lieux historiques les plus intéressants de la region Les explorations ont été faites au flon du ignal comme montagne du flon du signal, ebel Aouam et dans la vallée au sud-est de la ville d’Ighram et ebel Moullay acob, situés derrière la nouvelle Aousser. Les résultats de leur recherche ont été exploitation minière de Sidi Ahmed. Dans ces très satisfaisants, mettant en lumière une activité régions, il semble qu’il y ait d’autres zones antiques minière qui commence déjà dans l’âge du Bronze d’extraction et de travail. (certains outils en pierre ont été trouvés) et arrive Nous pouvons donc supposer qu’Ighram Aousser jusqu’à l’époque Mérinide2. était le centre d’une région parsemée de diverses L’activité minière dans le Moyen-Age a activités : l’exploitation minière, de la fonte, le certainement dû arriver à un niveau quasi moulage et la production de la céramique utilisée «industriel». On peut supposer que, dans l’histoire pour les activités minières au moins jusqu’à la du site, plus de 250.000 tonnes de métaux ont période médiévale du IX au XII siècle après ésus- été extraits, en particulier du fer, du plomb et de Christ. l’argent de galène. Le deuxième groupe (composé de F. usanna et 5. Documentation photographique, du typographe . Merola) a effectué une première Scanlaser et analyse de la maçonnerie exploration dans la zone d’Ighram Aousser afn de la forteresse d’identifer les principaux lieux de recherche archéologique et d’analyse géophysique. Dans La documentation photographique, effectuée par cette zone, il y a eu visiblement beaucoup . Festuccia, a mis l’accent sur la technique de d’écroulements de structures. our ces raisons, ce construction qui caractérise le mur d’enceinte du lieu a été choisi pour mener une enquête qui sera site d’Aouam, soit d’un point de vu typologique 3 réalisée dans la dernière semaine de septembre . que structurel4. our l’enquête géophysique, nous avons identifé Lors de la mission ont été prises des photos une zone terrassée au nord de la citadelle, avec générales des émergences archéologiques dans le beaucoup de poteries qui ont été retrouvées et site, dans la zone de la mine moderne et à l’école qui pourrait être, selon de fortes probabilités une voisine. zone de stockage et de travail. Ces analyses ont été Des photos panoramiques depuis la plus haute effectuées du 10 au 12 septembre et leurs résultats colline a Ouest ont étés faites le 15/09/2014. Du sont encore à l’étude. haut de la colline, il y a une vue privilégiée qui Une seconde exploration a été réalisée dans un permet de mieux documenter le paysage qui rayon de 10 mètres en dehors de la ville afn de entoure le site archéologique, ainsi que le lit d’un comprendre comment étaient utilisées les zones feuve bien visible. externes aux murs, et nous ont permis de constater De même, ont été photographiés des fragments une bonne fréquentation anthropique à l’est et au de céramique choisis selon leur typologie et leur sud. Une autre exploration plus approfondie a été pâte et les objets collectionnés à l›intérieur des réalisée dans les vallées à l’est d’Ighram Aousser, bureaux de la mine. où ont été trouvées les zones d’exploitation qui Durant les journées, . Festuccia a effectué des photos de tous les murs, tout en les nominant, en procédant depuis ud jusqu’à Nord, de U M1 à
1 Cfr. Celauro – Merola – susanna, infra. 2 Cfr. infra.
3 Cfr. Manfredi – seGhir– susanna, infra. 4 Cfr. festuCCia, infra.
Les prospections et les fouilles de 2014 19 U M20 (dossier U M) afn de mettre en uvre ont été retrouvés dans la couche d’écroulement, et et d’effectuer la scanerizzation laser 3D, produite appartiennent à différents types, dont la présence pour toute la zone5. d’au moins trois lampes en céramique gla uré, La numérisation 3D, sous la responsabilité de dont une quasiment intacte et qui a été prise pour L. Repola, est réglée avec l’intention de produire en analyser le contenu. relief continu de toute la zone archéologique territoriale à l’intérieur des murs et le détail d’une 7. Projet de muséalisation cloison sur le côté sud. L’équipement fourni est un scanner Riegl LM Z420i munit d’un appareil L’axe principal du travail, suivi par C. Cecalupo, photo Nikon D70 avec zoom 14mm. L’analyse 3D qui a été fait dans cette première campagne, en du relief s’est déroulée pendant 6 jours et a affecté prévision de la création du musée et du parc l’ensemble de la courtine intérieure. Un total 25 archéologique d’Aouam, s’est basé sur la prise de analyses ont été effectuées, desquelles les données conscience de la situation sur le terrain et sur la ont été alignées et vérifées, les nuages de points volonté des différents composants impliqués dans 3D seront analysés au laboratoire de l’Université le projet7. Suor Orsola Benincasa. Comme première chose, C. Cecalupo a fait l’enregistrement en détail et le catalogage des 6. Les fouilles archéologiques de la objets archéologiques et géologiques récupérés forteresse d’Ighram Aousser dans la zone au fl des ans et conservés dans les bureaux de la mine, qui formeront le premier noyau Les fouilles archéologiques dans la forteresse du futur musée archéo-minier. d’Ighram Aousser ont débutées dimanche 21 En ce qui concerne le projet du parc archéo- septembre dans la partie Nord/Est de la citadelle, minier, elle a pris contact avec les dirigeants de au ud-Est de la forteresse. our les étapes du la mine afn de comprendre leurs besoins et leurs travail ont participé M. Seghir et F. Susanna6. Le souhaits concernant les types de pièces qui seront lieu a été choisi afn de comprendre le rapport entre exposées, les locaux et les aires supposées pour les murs de fortifcation de la citadelle et ceux du l’exposition. périmètre externe de la forteresse. Les fouilles ont uite à cela, elle a vérifé, photographié et été faites en 5 jours et ont donné tout de suite de identifé les machines qui ne sont plus utilisées, bons résultats. mais qui feront partie de la collection du parc, car Le cumul de terre qui a été enlevé était constitué elles sont une part importante de l’histoire de la de seulement 3 couches, dont une d’abandon et une mine et de l’évolution technique. très épaisse d’écroulement qui recouvraient des Enfn, elle a présenté aux membres de structures de grandes dimensions conservées pour l’association culturelle de la municipalité rurale, les une hauteur de 1 à 2 mètres. travaux déjà réalisés ou en cours, qui concernent le Il s’agit d’une série de murs qui forment une site internet du projet et la diffusion des résultats, tour angulaire externe à la partie des murs de la en recrecueillant de leur part toute suggestion. citadelle réutilisés à l’époque des Almohades comme fondation des murs d’enceinte de la ville fortifée. Des traces de foyers ont été trouvées, et sont probablement liées au traitement des minéraux à l’état brut dû au fait de la présence de poteries de cuisson avec de grandes traces de brulé et de scories. Beaucoup de fragments de céramique
5 Cfr. rePola, , infra.
6 Cfr. Manfredi – seGhir– susanna, , infra. 7 Cfr. CeCaluPo, infra.
YOUSSEF BOKBOT – LORENZA ILIA MANFREDI 20 AOUAM I Rapport préliminaire de la première campagne de prospection et de fouille dans la zone minière du Jebel Aouam a cura di Lorenza Ilia Manfredi e Silvia Festuccia, Bologna 2016, pp. 21-30
Analisi cartografca e dati da remoto dell’area di Aouam
PASQUALE MEROLA
Istituto sull’Inquinamento Atmosferico-CNR. [email protected]
The area of Aouam and Tighza suffers from the absence of any kind of historical and archaeological information, and this is now really worrying, given the important role of the fortress of Ighram Aousser since the ancient times and the degradation processes of the architectural evidence. This systematic work of research will increasing archaeological and historical knowledge of the area and will converge into an organic tool with different layers (GIS). This will be the starting point for further actions of studying, interpreting and valuing of the site.
Keywords: Fortress, Wall, Cartography, Remote Sensing, GIS
1. Introduzione dati da remoto e sulle attività di survey3. Per la gestione e l’archiviazione dei dati è sta- Questo lavoro, ancora in una fase preliminare, ha to costruito un istema Informativo eografco come obiettivo lo studio dell’area della fortezza (GIS4). Il GIS applicato all’area di studio è stato islamica di Ighram Aousser1, al fne di accrescere organizzato in maniera tale da rendere dinamico al le informazioni sulla topografa e l’organizzazione massimo il rapporto tra la rappresentazione carto- urbana e di analizzare le trasformazioni del territo- grafca del contesto geografco entro il quale sono rio circostante. mappate le evidenze archeologiche e i relativi dati Per raggiungere tali obiettivi si è adottata una analitici da registrare, memorizzare e gestire ai fni metodologia, pluridisciplinare e plurimetodolo- della conoscenza appropriata del territorio. gica2, che si basa sulla conoscenza dei dati editi, sull’analisi della cartografa, sull’elaborazione dei
1 Per la storia della fortezza e i confronti con il mondo islam- ico, per l’identifcazione dei caratteri architettonici, l’analisi tipologica e costruttiva delle strutture di difesa si rimanda al 3 Per i risultati preliminari dell’attività di ricognizione contributo di festuCCia, infra. dell’area di studio si veda in questo volume Celauro – Mero- 2 Riguardo all’approccio metodologico impostato per lo stu- la – susanna, infra. dio interdisciplinare del sito si veda in questo volume i con- 4 Per i principi generali del GIS si rimanda a jones 1997; tributi di Manfredi. Forte 2002; Boffi 2004. 2. Area di studio zate in un arco temporale particolarmente ampio che va dal XVI sec. al XIX sec. La fortezza di Ighram Aousser è inserita all’interno La cartografa ha permesso di rileggere il terri- del distretto minerario Tighza-Aouam nella regio- torio ed osservarlo in modo abbastanza completo, ne di Meknès-Taflalet nel Medio Atlante. L’area è consentendo sia di avere una sintesi del quadro caratterizzata dalla presenza delle alte catene mon- paesaggistico, attraverso l’individuazione dei suoi tuose dell’Atlante, scelta sin dall’antichità come elementi8 e delle loro interrelazioni, sia di analizza- luogo d’insediamenti. re i cambiamenti temporali9. L’area archeologica è sita nei pressi del centro di Tighza (33°11’15.01”N, 5°37’25.98”O 1100 3.1. Informatizzazione delle carte m di altitudine) a 6 km a NO dalla città di M’rirt Le 16 mappe acquisite sono molto disomogenee (33°9’58.16”N,5°33’59.22”O 1113 m), a circa 30 per la presenza di carte geografche, corografche, km dal città di Khénifra (32°56’22”N 5°40’03”O catastali, rilievi archeologici e semplici disegni; si 860 m) e a 80 km a Sud di Meknès (33°52’51.34”N caratterizzano per diversità della scala di rappre- – 5°32’55.85”O) (Fig. 1). sentazione, accuratezza delle informazioni e dei Testimonianze di attività antiche sono docu- dettagli stilistici ed ideologici. Tuttavia l’intero mentate nell’area di Jebel Aouam (33°8’51.06”N, dataset cartografco era privo di un sistema di rife- 5°38’21.23”O 1496 m) dove è stato prospettato il rimento geografco. flone Nord (importante per il piombo e l’argento), La georeferenziazione10 è stata effettuata trami- con tracce di estrazione a cielo aperto di epoca an- te l’identifcazione di punti invariati nel tempo ri- tica e nell’area della fortezza islamica di Ighram conoscibili sia sulla cartografa moderna e/o sulle Aousser (33°8’36.46”N, 5°37’18.31”O 1250 m), immagini satellitari sia sulle cartografe storiche. probabilmente di periodo Almoravide5, dove sono Successivamente all’assegnazione delle coordi- documentate evidenti tracce di trasformazione del nate, le carte storiche hanno subito una procedura minerale6. di trasformazione di proiezione e il risultato è stato La conduzione di uno studio storico-topografco la loro proiezione nel sistema di coordinate scelto di un’area di notevole estensione ed interesse è (proiezione UTM, Zona 30 N, datum WGS84). stata agevolata dall’utilizzo di un GIS in grado di Disponendo del dato cartografco inserito in un gestire, di analizzare ed elaborare un elevato nu- sistema di coordinate note e in forma digitale, è sta- mero di dati, anche eterogenei, relativi al territorio in ogni sua componente naturale ed antropica. Aa, Pieter (1706); Partie occidentale de l’Afrique ou se trouve ar ografa ori a la Barbarie divisée en royaumes de Maroc (1707); Marocco & North Africa (1719); Algeria, Marocco & Tunis (1800); North- ern Africa (1851); Marocco, Tuatu. Tripolitanien, Fessan. Von Per questo lavoro sono state acquisite su supporto GherardRohlfs (1866); Mapa de la parte Norte de Marruecos (1910); Mapa de Impero de Marruecos (1910); Pianta delle 7 informatico (raster) 16 cartografe storiche realiz- Miniere antiche del Marocco dalla preistoria al XIX sec. 8 Elementi generali del rilievo e dell’idrografa; lettura delle tipologie vegetazionali e del suolo; lettura degli elementi an- 5 Cfr. festuCCia, infra. tropici (forte 2002).
6 Sono evidenti le tracce di estrazione e trasformazione del 9 CaMBi – terrenato 1994; Carta – sPaGnoli 2010. minerale a partire dal periodo preistorico. Per le analisi delle 10 Georeferenziare un’immagine consiste nell’assegnare a scorie e dei materiali provenienti dall’attività di survey si veda ciascun pixel appartenente ad un’immagine raster una coppia ferro – Graziani – sulPizio et al., infra. di coordinate spaziali, espresse in un sistema cartografco o 7 Aphricae Tabula I (1542); Barbariae et Biledulgerid, Nova geografco. Il procedimento di correzione si basa sull’utilizzo Descriptio (1570); Mediterranean Sea & North Africa (1573); di punti di controllo al suolo (Ground Control Points) aventi Marrocco Mercator, Gerard (1630); Fezzae et Marocchi regna coordinate cartografche note, cioè punti di riferimento pre- Africae celeberrima (1638); Fessae et Marocchi regna (1639); cisamente identifcabili sull’immagine (incroci stradali, ponti, Royaume de Fez divisé en septprovincestire de Sanut (1656); elementi morfologici) e riscontrabili sulla cartografa di rife- De l’Afrique: Figure LXXIV: Routemaritime de Tetuan a la rimento. Questo trasformazione permette di adattare l’imma- Mecque; Route de la caravane de Maroc a Quibriche; Route de gine grezza alle coordinate e di restituire agli oggetti le loro la caravane de Quibriche a la Mecque (1683); Marocco Van der dimensioni reali in scala. (GoMarasCa 2007, pp. 338-344).
PASQUALE MEROLA 22 Fig. 1. Area di studio: posizione geografca, fortezza di Ighram Aousser e carta delle elevazioni. to possibile eseguire tutta una serie di elaborazioni: ri storici e paesaggistici, in cui i diversi aspetti si vettorializzazione, sovrapposizione su basi carto- compenetrano creando un quadro originale. grafche moderne, inserimento della cartografa Sulla base dei dati rilevati dall’analisi delle di- storica in ambiente GIS e in software open source verse cartografe si sono cos estrapolate le infor- disponibili in rete11 (Fig. 2 e Fig. 3). La scelta di mazioni sull’ubicazione degli antichi centri, delle vettorializzare il dato cartografco è stata motivata fortezze e degli elementi naturali che caratterizza- dalle qualità peculiari di questo formato: a diffe- vano il paesaggio del Marocco e in particolare la renza delle immagini raster gli elementi riprodotti regione di Meknès-Taflalet. come vettori possono essere misurati, modifcati, Al momento dell’elaborazione della sintesi stori- caratterizzati con nuove proprietà, arricchiti di dati ca si è ritenuto opportuno effettuare la mappatura ed informazioni, distinti o combinati sulla base dei di tutte le fortezze e le città fortifcate presenti sulle valori assegnati a ciascun record. 16 mappe, con l’impiego di temi puntiformi, visi- bili a tutte le scale, che permettessero di effettuare ettura de a cartografa storica un collegamento diretto con le diverse cartografe storiche (Fig. 4). Per indagini compiute su territori Il risultato della georeferenziazione ha reso so- relativamente vasti, infatti, non è necessario ripro- vrapponibili le carte (layers) dello stesso territorio, durre in dimensioni reali le varie unità territoriali, permettendo di osservare le corrispondenze e la lo- ma la semplice localizzazione delle unità, qualif- gica spaziale degli elementi nei diversi periodi e di cate su scala cronologica, risulta essere ampiamen- defnire una visione unitaria e sintetica dei caratte- te suffciente. La possibilità di separare i vari livelli cartograf- 11 Con il termine open source (codice aperto) si indica un ci, ognuno caratterizzato da un determinato tema- software la cui principale peculiarità non è soltanto la gratuità tismo, e di metterli in relazione tra loro attraverso ma anche quella di essere distribuito nella versione del codice una serie di combinazioni variabili, ha permesso sorgente e quindi nel linguaggio che il programmatore ha usa- to per creare il software stesso. di procedere alla lettura e all’interpretazione dei
Analisi cartografca e dati da remoto dell’area di Aouam 23 Fig. 2. GIS: rappresentazione della rete idrica e della viabilità principale della regione di Meknès-Taflalet. processi insediativi in senso sia sincronico che specifche esigenze commerciali ed economiche. diacronico, valutando i dati ottenuti in base alla La posizione geografca fa ipotizzare un ruolo im- riorganizzazione del territorio, alla sopravvivenza portante del sito nell’ambito delle vie commerciali stessa della città o della singola fortezza e ai cam- e delle rotte dei metalli tra il Medio Atlante, la città biamenti del paesaggio (presenza di corsi d’acqua, di Fèz, il centro romano di Volubilis12 e la costa aree boschive, etc.), nonché di fornire gli elementi mediterranea del Marocco. Infatti nel Medioevo, per future elaborazioni di modelli di prevenzione e la zona di Tighza rappresentava una tappa lungo la di tutela del territorio stesso. strada delle strada delle carovane di cammelli tra Dalla mappatura degli insediamenti di interesse Fèz e Marrakech (Fig . 4). storico-archeologico e delle caratterizzazioni del- la geomorfologia è stata compiuta una valutazio- 4. Telerilevamento ne dell’incidenza di tali caratteristiche sulle scel- te insediative effettuate dalle popolazioni locali L’utilizzo della cartografa in campo archeologico nell’antichità. La lettura della cartografa ha infatti può avere il limite di non essere aggiornata ma so- evidenziato un modello insediativo abbastanza ri- prattutto di avere una scala non adatta per lo studio corrente: molti dei siti rilevati sembrano riproporre di aree di piccole dimensioni. un modello tipico delle popolazioni fenicio-puni- Per superare queste limitazioni, proprio per l’e- che, con la preferenza di alture dominanti il terri- sigenza di avere un dettaglio topografco che per- torio, in prossimità delle foci dei fumi e lungo un metta una maggiore precisione nel posizionamento fume navigabile. delle evidenze archeologiche, a partire della metà La scelta del sito della fortezza di Tighza si può e si deve ricondurre a principi strettamente connessi da un lato con gli imprescindibili fattori geomor- 12 Il sito di Volubilis si trova a 400 m d’altezza lungo la riva fologici e di carattere di difesa, dall’altro con le destra del fume houman, a 3 km di distanza dalla città di Moulay Idriss (città santa) e a circa 20 km da Meknès.
PASQUALE MEROLA 24 Fig. 3 (a sinistra). Cartografa storica Royaume de Fez divisé en sept provinces tire de Sanut del 1656 inserita in un software open source.
Fig. 4 (sotto). Mappatura delle città e delle fortezze nella regione di Meknès: particolare della carta Royaume de Fez divisé en sept provinces tire de Sanut (a) e dell’immagine satellitare inserita in un software open source (b).
del secolo scorso alla cartografa tradizionale si ne senza di essa ormai si affronta uno scavo impor- affancarono le immagini telerilevate: prima la tante [...]». fotografa aerea13 poi anche il dato satellitare, ra- Le immagini utilizzate per questo progetto di dar e lidar14. Nel 1970 Castagnoli nella prefazio- ricerca sono state scelte per sfruttare le migliori ne all’Atlante Aerofotografco delle edi Umane15 caratteristiche in termini di risoluzione spaziale, scrisse: «oggi non si può concepire uno studio ana- spettrale e temporale proprie dei diversi senso- litico di topografa antica senza la fotografa aerea, ri16. In particolare sono state utilizzate 2 immagi- ni del sensore satellitare WorldView-217, acquisite
13 La fotografa aerea è stata il primo strumento basato sul metodo di previsione ad essere stato applicato ad aree di inter- 16 Le principali immagini ad alta risoluzione utilizzate per esse archeologico (PiCCarreta 1987, p. 5). questo lavoro sono state: Hyperior EO-1 (2004), immagini 14 Il Telerilevamento è l’insieme di tecniche, strumenti e Landasat: L1-5 M5s (1985), L4-5 TM (1985, 1987 e 2011) mezzi interpretativi che permettono l’acquisizione a distanza e L7 ETM+, eModis NDVI (2000) e GLS2000 (2000) ed im- d’informazioni qualitative e quantitative degli oggetti, senza magini radar Aster (2011) e GTTED (2010). entrare in contatto con essi. Per i principi generali del telerile- 17 WorldView-2 è un satellite commerciale ad alta risoluzio- vamento, le caratteristiche dei sensori e le procedure di elab- ne spaziale in grado di acquisire quattro ulteriori bande muli- orazione delle immagini si rimanda a Dessena – Melis 2006; spettrali: Coastal, Yellow, Rededge, Near-IR2. Le immagini GoMarasCa 2007. pancromatiche hanno una risoluzione spaziale di 0,50 m/pixel 15 sChMiedt 1970. mentre la multispettrali di 2,00 m/pixel (www.planetek.it tutti
Analisi cartografca e dati da remoto dell’area di Aouam 25 il 19 giugno 2010, e un’immagine del satellite d’acqua minori. Di particolare rilevanza è la pre- QuickBird18 acquisita il 12 settembre del 2011. senza, a Nord della fortezza, di un’area umida con la probabile presenza di acqua. 4.1. Il telerilevamento per lo studio dei Nell’area fortifcata sono presenti diversi ele- beni archeologici menti antropici: una strada asfaltata che taglia in due la fortezza, due serbatoi per l’acqua in cemen- Nelle immagini da remoto non tutti gli oggetti rap- to, due piccoli edifci e una miniera in attività si- presentati vengono immediatamente letti ed identi- tuata a ridosso delle mura settentrionali. fcati ed è per questo motivo che si utilizza la foto- Ancora oggi sono poche le informazioni utili per lettura e la fotointerpretazione19. la ricostruzione della topografa dell’antica fortez- In questo studio i processi di fotointerpretazione za. Di essa è possibile defnirne la forma rettango- archeologica hanno riguardato le immagini teleri- lare, il perimetro del circuito murario, la posizio- levate non sottoposte a tecniche di processing20 e ne dell’acropoli e di alcune torri. La fortezza era le immagini risultanti dall’applicazione di diverse protetta dalla presenza di un importante sistema di tecniche di elaborazione21 utilizzate per meglio en- difesa costituito da due cinte di mura e da torri qua- fatizzare le minime differenze dei valori dei pixel drangolari disposte esternamente22. Il primo circu- in termini di colore, tonalità e saturazione. Le ri- ito di mura cinge l’intera area urbana, il secondo cerche archeologiche per mezzo dei dati telerileva- delimita una piccola collina (detta acropoli) situata ti devono poggiare su dati raccolti direttamente in lungo il lato meridionale dell’area urbana. La for- situ per mezzo di attività di survey, utili per la di- tezza occupa una superfcie di 27,365 ha (427x736 retta conoscenza dell’area di studio e per accertare m) con il lato corto orientato a Nord mentre la co- l’attendibilità di quanto riconosciuto ed ipotizzato siddetta acropoli misura 0,57 ha con il perimetro con il lavoro di lettura ed interpretazione archeolo- delle mura di circa 270 m (Fig. 1c e Fig. 6b). gica delle immagini da remoto. La posizione geografca della fortezza fa ipotiz- 4.2. La fortezza islamica di Ighram zare che essa avesse più un ruolo di protezione dei Aousser floni minerari e dei metalli semilavorati stoccati al suo interno che di controllo del territorio con i suoi La fortezza di Ighram Aousser, situata al centro di elementi naturali (sorgenti d’acqua, aree boschive) un bassopiano circondato da alture, era protetta da ed antropiche (strade, rotte commerciali e vie ca- una cinta muraria. Dal punto di vista idrografco rovaniere). l’area è attraversata da alcune fumare, elemento caratteristico di questo paesaggio, e da altri corsi 4.3. L’analisi dei dati telerilevati
In questo paragrafo saranno presentati i risultati i prodotti worldview2). preliminari della fotolettura e della fotointerpreta- 18 Il satellite QuickBird, in orbita dal 2001, riprende vaste zione delle immagini multispettrali WordView-2 aree ad altissima risoluzione spaziale. Le immagini pancro- del 2010 (Pancromatiche con risoluzione spaziale matiche hanno una risoluzione di 0,61 m/pixel mentre le mul- di 0,50 m/pixel e multispettrali di 2,00 m/pixel). tispettrali (4 canali, lunghezze d’onda VIS – NIR) hanno una risoluzione spaziale di 2,44 m/pixel (www.telespazio.it/pdf/ er evidenziare le disomogeneità superfciali Scheda_QuickBird_ita_0607.pdf). presenti sulle immagini, dovute alle variazioni di 19 Per i principi e le tecniche del telerilevamento in archeo- tessitura, umidità e copertura vegetale indotte in logia cfr. PasquinuCCi – TreMent 2000; PiCCarreta – Cerau- superfcie dalla presenza di strutture sottostanti, si do 2000; Wheatley – GillinGs 2000; CaMPana – Forte 2001; ParCak 2009; lasaPonara – Masini 2012. sono utilizzate differenti procedure di elaborazione 20 Immagini Pancromatiche, True Color Composite (TCC) e dei dati da remoto23. Le immagini risultanti sono in False Color Composite (FCC). 21 Le tecniche utilizzate sono state selezionate sulla base di lavori precedenti (Marsala, Merola 2004; Arpi, Cavalli et al. 22 2005; Sipontum, Merola et al. 2006): Indici di Vegetazione er l’analisi della fortifcazione si rimanda al contributo (Normalized Difference Vegetation Index – NDVI); Principal di festuCCia, infra. Composite Analysis; Tasseled Cap, classifcazioni supervised. 23 Vedi nota n. 21.
PASQUALE MEROLA 26 Fig. 5. Immagine Worldview-2 Pancromatica (0,50 m/pixel) della fortezza di Ighram Aousser con indicazione delle anomalie individuate sul dato telerilevato.
Fig. 6. Particolare dell’immagine WorldView-2 Pancromatica della fortezza di Ighram Aousser con indicazione di alcune tracce archeologiche.
Analisi cartografca e dati da remoto dell’area di Aouam 27 state interpretate dal punto di vista archeologico e immagini telerilevate (Fig. 5) con indicazione del topografco. In particolare si è cercato di attribuire numero dell’anomalia e delle coordinate geogra- un preciso signifcato ad ogni singola traccia, con- fche: frontandola con le ipotesi precedentemente formu- - n. 3: 33°8’45.07”N – 5°37’38.48”O. La trac- late24. I risultati ottenuti dalla fotointerpretazione cia lineare di colore chiaro, con orientamento NE- dei dati telerilevati hanno offerto nuovi elementi SO, potrebbe essere pertinente alla viabilità antica sulla topografa dell’area fortifcata con l’indivi- esterna che collegava il territorio con la fortezza duazione e l’identifcazione di tracce archeologi- (Fig. 5); che pertinenti ad edifci, alla viabilità e all’ubica- - n. 5: 33°8’42.03”N – 5°37’16.56”O. L’anoma- zione delle porte di accesso alla fortezza (Fig. 5). lia di colore chiaro è visibile sull’immagine teleri- levata con andamento rettilineo e con un orienta- Porte e viabilità. Della organizzazione urbanisti- mento NO- E. Essa, identifcata come un tratto di ca della fortezza sono conosciute 2 porte: la prima viabilità interna, ha una lunghezza di circa 40 m ed è sita sul lato Sud (33°8’30.98”N – 5°37’26.82”O, una larghezza di 6 m (Fig. 5); n. 9 nella Fig. 5) e la seconda sul lato Est - n. 7: 33°8’28.87”N – 5°37’14.44”O. La trac- (33°8’31.89”N – 5°37’6.35”O, n. 6 nelle Fig. 5 e cia di colore chiaro rispetto al terreno circostante Fig. 6b) con una disposizione classica ad angolo è stata individuata lungo il lato occidentale della semplice. La fotointerpretazione delle immagini da cosiddetta acropoli. Essa è visibile sull’immagine remoto25 ha consentito di individuare altri possibili satellitare come una traccia lineare con andamento punti di accesso alla città: una porta è situata lungo SO-NE. L’anomalia misura in lunghezza circa 35 il lato Ovest (33°8’39.31”N – 5°37’33.57”O, n. 2 m e in larghezza circa 4 m (Fig. 5 e Fig. 6b). Per nelle Fig. 5 e Fig. 6a), un’altra lungo il lato Nord26 tipologia e forma potrebbe essere pertinente alla (33°8’43.77”N – 5°37’20.01”O, n. 4 nella Fig. 5). viabilità che collegava l’acropoli con le aree inter- Di particolare interesse è la porta sul lato Ovest ne della fortezza; perché, a differenza della porta a Nord, non era - n. 8: 33°8’27.72”N – 5°37’19.30”O. La trac- stata individuata. L’identifcazione della probabile cia è stata individuata al di fuori la cinta muraria, entrata ad Ovest è ipotizzabile per la presenza di a Sud dell’acropoli. Essa è visibile sull’immagi- tracce lineari di colore chiaro, attribuibili a possi- ne satellitare come una traccia di colore chiaro, bili percorsi antichi, che dal territorio circostante dall’andamento lineare con direzione Est-Ovest e convergono verso un punto del circuito murario misura 42 m di lunghezza e circa 2 m di larghezza. identifcato come una porta oggi scomparsa. La Per tipologia e forma potrebbe essere interpretata traccia n.1 (33°8’36.72”N – 5°37’34.70”O, Fig. come un tratto di viabilità esterna alle mura, oggi 5 e Fig. 6a) è stata individuata fuori il perimetro non più utilizzata (Fig. 5 e Fig. 6b); fortifcato, lungo il lato occidentale della fortezza: - n. 20: 33°8’46.92”N – 5°37’18.48”O. La trac- essa è visibile sull’immagine telerilevata come una cia è stata individuata fuori dalle mura in prossi- traccia rettilinea di colore chiaro, con andamento mità della porta Nord (n. 4). Essa stata individuata SO-NE. La traccia, misura in lunghezza circa 140 sull’immagine satellitare per il colore chiaro, ri- m e in larghezza circa 7 m, è leggibile fno al pe- spetto al terreno circostante. L’anomalia potrebbe rimetro difensivo della fortezza. L’assenza di ele- essere identifcata come un percorso antico che menti riferibili alle mura di difesa fa ipotizzare che congiungeva alla porta Nord di ingresso alla for- in quel punto si aprisse uno dei punti di accesso tezza (Fig. 5); dell’antica fortezza. Altre tracce sono state numerate e mappate sulle Acropoli. L’area detta “acropoli” è situata all’inter- no del circuito fortifcato, su un piccola collina si- tuata a Sud. Sulle immagini telerilevate è possibile 24 rosenBerGer 1964. riconoscere la fortifcazione che protegge la collina 25 In accordo con l’analisi tipologica della fortezza, festuC- Cia, infra. su tutti i lati (il lato Sud si appoggia alle mura della
26 rosenBerGer 1964, p. 78. fortezza). Essa si caratterizza per il colore chiaro
PASQUALE MEROLA 28 e per il perimetro che delimita un ottagono quasi documentato la presenza di una grande quantità di regolare (Fig. 5 e Fig. 6b). Inoltre sulla sua som- materiale fttile (Fig. 5 e Fig. 6b); mità, alla quota del piano di calpestio, sono visibili - n. 16: 33°8’30.89”N – 5°37’7.42”O e n. 17: alcune strutture: una grande vasca rettangolare e 33°8’29.80”N – 5°37’7.95”O. L’interpretazione numerose tracce di colore chiaro che potrebbero delle anomalie è risultata problematica: l’area si far pensare alla presenza di edifci di forma qua- caratterizza per una forte concentrazione di mate- drangolare (33°8’29.47”N – 5°37’16.78”O, n. 19 riale di colore chiaro in superfcie dovuto forse alla nelle Fig. 5 e Fig. 6b). distruzione delle evidenze archeologiche per mez- Alcuni problemi d’interpretazione pongono le zo delle pratiche agricole. In sintesi si potrebbero numerose tracce individuate all’interno dell’area identifcare una serie di strutture ad ambienti di- fortifcata e nella prima fascia di terreno fuori le sposti vicino alle mura orientali (Fig. 5 e Fig. 6b); mura. In questo rapporto preliminare saranno pre- - n. 18: 33°8’29.01”N – 5°37’19.90”O. L’ano- sentate solo alcune di queste anomalie: malia individuata sulle immagini satellitari ha for- - n. 10: 33°8’40.36”N – 5°37’32.06”O. L’ano- ma quadrangolare. Essa si caratterizza per colore malia individuata sulle immagini telerilevate si e tonalità differente rispetto al terreno circostante. caratterizza per colore e tonalità differente rispetto Per forma e tipologia potrebbe essere pertinente ad al terreno circostante. Essa, situata sul lato Ovest un edifcio (Fig. 5 e Fig. 6b). della fortezza, è di colore chiaro e di forma qua- drangolare e potrebbe essere identifcata come un o l io i edifcio di grande dimensioni (Fig. 5 e Fig. 6a); - n. 11: 33°8’41.64”N – 5°37’28.55”O. Nell’a- Questo lavoro preliminare, incentrato sull’analisi rea situata a Nord-Est della fortezza sono visibili delle immagini telerilevate, ha permesso di rileva- diverse tracce di colore chiaro che potrebbero es- re un cospicuo numero di tracce che consentono di sere pertinenti a strutture di forma quadrangolare. delineare un panorama complessivo della sistema- Le diverse tracce individuate sulle immagini fanno zione urbanistica e di accrescere le informazioni ipotizzare che l’area, situata su una zona sopraele- archeologiche e topografche dell’area fortifcata vata rispetto alla fortezza, fosse destinata ad ospi- di Ighram Aousser. tare edifci (Fig. 5); I successivi approfondimenti saranno mirati, ol- - n. 12: 33°8’41.86”N – 5°37’19.72”O. L’ano- tre a nuove verifche sul terreno di tutte le anomalie malia, di colore chiaro e di forma quadrangolare, è rilevate, alla comparazione con i dati emersi dalla situata lungo una traccia lineare (n. 5) identifcata ricerca cartografca. come un tratto di viabilità antica (Fig. 5); L’analisi spaziale dei dati ha permesso di ave- - n. 13: 33°8’41.37”N – 5°37’15.78”O. La trac- re una visione sinottica del territorio, di unire ed cia di colore chiaro è di forma quadrangolare, de- inserire in ambiente GIS i diversi dati storici, ar- limita sul terreno una possibile struttura con più cheologici e topografci con il paesaggio e la sua ambienti. Essa è situata nella lungo il lato setten- morfologia che assumono, in questo modo, un ruo- trionale della fortezza, nelle vicinanze del circuito lo fondamentale per la ricostruzione del contesto difensivo (Fig. 5); antico. - n. 14: 33°8’36.39”N – 5°37’13.72”O. La trac- cia è stata individuata nella zona Nord della fortez- Bibliografa za. Essa è di colore chiaro e di forma quadrangola- re. Allo stato attuale delle nostre conoscenze non è antiCo Gallina 2010 = M. antiCo Gallina, Topo- possibile stabilire l’origine dell’anomalia (Fig. 5); grafa de ta ia antica a storia isi i e, Milano - n. 15: 33°8’34.87”N – 5°37’15.57”O. All’in- 2010. terno di un campo coltivato è stata individuata una traccia di colore chiaro, di forma quadrangolare. Boffi 2004 = M. Boffi, Scienza dell’informazione La possibile struttura è situata sul lato Est della geografca introduzione ai , Bologna 2004. cosiddetta acropoli. Le verifche sul terreno hanno
Analisi cartografca e dati da remoto dell’area di Aouam 29 CaMBi – terrenato 1994 = f. CaMBi – n. terre- plied to landscape archaeology, Oxford 2000. nato, Introduzione all’archeologia dei paesaggi, Urbino 1994, pp. 119-121. PiCCarreta 1987 = F. PiCCarreta, Manuale di foto- grafa aerea, Roma 1987. CaMPana – Forte 2001 = S. CaMPana – E. Forte (edd.), Remote sensing in archeologia. XI ciclo di PiCCarreta – Ceraudo 2000 = f. PiCCarreta – G. lezioni sulla ricerca applicata in archeologia, Cer- Ceraudo, anua e di aero otografa arc eo ogica tosa di Pontignano (Siena, 6-11 dicembre 1999), Metodologia, tecniche e applicazioni, Bari 2000.
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PASQUALE MEROLA 30 AOUAM I Rapport préliminaire de la première campagne de prospection et de fouille dans la zone minière du Jebel Aouam a cura di Lorenza Ilia Manfredi e Silvia Festuccia, Bologna 2016, pp. 31-44
Les prospections archéométriques et archéologiques
ANGELA CELAURO* – PASQUALE MEROLA** – FIAMMETTA SUSANNA***
* Gagnante de bourse Fondation Blancefor Boncompagni Ludovisi hôte dans le Deutsches Bergbau-Museum Bochum. [email protected]. Mes remerciements sont pour l’AIAr (Associazione Italiana Archeometria) la quelle avec ce f- nancement Sportello Giovani 2014, elle a subventionné une grande partie de mes frais de la mission 2014. ** Istituto sull’Inquinamento Atmosferico-CNR. [email protected] *** Université de Neuchâtel. [email protected].
The broadening of the archaeological and topographical knowledge of the mining area of Tighza led to the necessity of executing new surveys, where topographers and archaeologists can work together for the construction of an archaeological map of the area. e researc as carried out in t o a s t e arc aeo ogica one, or t e identifcation o structura data and o ects and t e sur- vey for mining and metallurgical structures, during which the sampling of tools and slags for the analyses has been accomplished. e pro ect i e unctiona to t e reprocessing o data and t e construction o ne cartograp t at i co ect toget er a t e evidences. The results, although preliminary, permit not only to frame the fortress of Ighram Aousser under the chronological point o ie , ut a so to defne t e area it in ic t e ancient production acti ities ere organized
Keywords: Fortress, Wall, Slag, Topography, Survey
1. Introduction permis de commencer la construction d’un projet de SIG. Le projet sera utile pour la reconstruction La nécessité d’élargir la connaissance de la région de toutes les données à la fn d’une nouvelle minière de archéologique et topographique Tighza cartographie qui rassemble les donnes recueillies ont forcé le développement d’un projet régional ou qui seront capturées dans les campagnes d’enquête pour la construction d’une carte ultérieures. archéologique, confée à une équipe de topographes En particulier, les résultats de l’étude et archéologique coordonné par le dr. Lorenza-Ilia archéologique permettent, ainsi que Manfredi ISMA- CNR1. préliminairement, pas seulement l’encadrement Au cours de la recherche, le recueil des données chronologiquement de la forteresse Ighram d’archives éditées, de l’enquête de surface et de la Aousser, mais aussi de défnir topographiquement campagne de cartographie des structures visibles a l’area dans laquelle, dans les temps anciens, ont été organisées des activités productives. L’ensemble des données topographiques acquis 1 En ce qui concerne l’ensemble de l’approche méthodologique pour l’étude interdisciplinaire, voir le site au moyen de données de télédétection et des Manfredi, supra et infra. Fig. 1. Carte géologique et métallogénique de Tighza (Kassou – aissa – Essahlaoui 2011, p. 54). activités d’enquête ont permis d’étendre les limites de la ville de M’rirt. Il est accessible par la route au ud et à l’Est de l’organisation productive de joignant Azrou à hénifra, ainsi que par la route la forteresse, au-delà des collines qui entourent la secondaire qui relie M’rirt à Meknès. zone fortifée, où aujourd’hui encore, des anciennes Il est localisé dans la moitié Sud de la carte structures et des accumulations des scories et topographique de M’rirt (feuille Nl-30-VIIlb, morceaux de métal partiellement travaillés sont 1/50:000). visibles2. La région en question est caractérisée par des chaînes de montagnes séparées par des rivières, caractéristique de ce paysage. Le secteur est 2. Le contexte territorial une zone de hautes collines à reliefs modérés L’area archéologique de Tighza est localisé dans (1220 m d’altitude) au centre de laquelle surgit la partie Nord orientale du Maroc Central, près de le Jebel Aouam (1496 m Signal). Les crêtes sont la bordure Ouest du Causse moyen-atlasique, à 30 grossièrement orientées NE-SO suivant la direction kilomètres au N-O de la ville de hénifra et à 7 km hercynienne. Ces collines sont limitées par deux vastes plateaux qui sont celui de M’rirt à l’Est et celui de Tanadra et Mçawar au NO (Fig. 1). 2 Pour les analyses des scories, voir ferro – Graziani – La région en question se développe sur une sulPizio et al., infra.
ANGELA CELAURO – PASQUALE MEROLA – FIAMMETTA SUSANNA 32 Fig. 2. Image satellite : zone int ress par l’activit de l’en u te. superfcie d’environ 12.500 km2. 3. Les prospections Actuellement, à travers les prospections de surface systématique, nous avons étudié les 40,8% La nécessité de parvenir à une compréhension des espaces accessibles (5,1 km2, 510 hectares, organique et intégrale du territoire, à travers Fig. 2) l’identifcation des évidences archéologiques Bien que l’étude est toujours en cours, il était détectées avec le recueil des informations sur possible de faire une carte des zones avec le plus les spectres historiques et culturels, a trouvé une élevé incidence archéologique. En regardant la réponse adaptée à l’adoption de la méthodologie de répartition des données recueillies, des zones avec recherche diachronique systématique et intensive l’absence et des zones avec haute et très haute présence de matériel archéologique peuvent être reconnues dans les domaines examinés (Fig. 3).
Les prospections archéométriques et archéologiques 33 Fig. 3. es vestiges arch ologi ues localis s et cartographi s sur l’image satellite. es lignes color es repr sentent certaines routes prises pendant les reconnaissances. de surface3. La prospection4 a été adressée vers une d’Ighram Aousser : la première a été menée en connaissance systématique et complète possible du Avril 2013 et la deuxième en Septembre 2014. territoire, enregistrant des témoignages de toutes Il a été réalisé en Avril 2013 la première phase sortes datant de la fn de l’ ge du Bronze jusqu’au de l’exploration non systématique du terrain, XIII siècle après J. C.. afn de vérifer la nature de la région à explorer, Dans le cadre des activités de la mission ont l’accessibilité des différentes zones et la viabilité été menées deux campagnes de prospections des routes d’accès. Un autre objectif de cette différentes qui ont affecté la zone archéologique première phase a été la prise de conscience des différents potentiels archéologiques des zones déjà examinées à travers l’étude cartographie et des 3 « La prima regola di una ricognizione archeologica è che il metodo di copertura determina il genere di archeologia che si données télédétectées. troverà », Barker 1986, p. 18. En Septembre 2014, l’enquête a été réalisée 4 Pour la méthodologie des prospections archéologiques intensivement et systématiquement, avec deux aMMerMan 1981, pp. 81-82 ; PasquinuCCi – MenChelli 1989 ; équipes qualifées organisées selon les besoins CaMBi – terrenato 1994 ; CaMBi 2000, pp. 119-121.
ANGELA CELAURO – PASQUALE MEROLA – FIAMMETTA SUSANNA 34 Fig. 4. Carte de la visibilit de la zone S de la forteresse et particulier dans les murs.
Fig. 5. Abattage au feu. des recherches. Une pour la recherche de flons 3.1. Méthodologie de prospection et l’échantillonnage des scories à analyser, et une autre pour les prospections de type archéologique. La deuxième campagne de prospection en 2014, L’immensité de la zone à examiner à imposer, a été réalisée par une équipe de quatre personnes dans la deuxième campagne, un programme réparties en deux groupes et conduite avec un d’enquêtes, qui prévoie une division du territoire temps ensoleillé, alterné à des phases de variabilité en différents « domaines d’intérêt ». En particulier qui a affecté la visibilité surtout pendant l’après- l’area de la Forteresse (28,6 he, Fig. 2 et aussi à midi. l’extérieur 24,7 he, Fig. 2), la région de flon du Il a mené une enquête systématique de la zone du Signal (48,2 he, Fig. 2), la région des collines au projet, pour une couverture uniforme et contrôlée, ud et à l’Est du site de Ighram Aousser (385,3 en procédant sur le terrain pour des lignes parallèles he, Fig. 2).ont été intéressées par des prospections à intervalles réguliers d’environ 5 m, sauf dans les systématiques. cas où les caractéristiques géomorphologiques et surtout la haute végétation, ont obligé à effectuer
Les prospections archéométriques et archéologiques 35 Fig. 6. a) puits, b) e ploitation minière à ciel ouvert.
Fig. . ro eur lithi ue (a,c) et abattage au feu (b).
Fig. . nsemble des scories (Signal).
une enquête avec des intervalles de 10 m. Dans relèvement des GPS dans le système choisi de d’autres cas, on est passé à réaliser une prospection coordonnées de référence et dans l’analyse des non systématique, au fn d’explorer les zones différents thématismes d’intérêt. accessibles et plus visibles. r ce à ces outils, il a été possible d’utiliser sur Pendant la phase de prospection ont été utilisées : le terrain une méthode scientifque et précise pour la carte topographique de M’rirt (feuille Nl-30- localiser, identifer et sur les appareils cartographes, VIIlb, 1:50000), images satellitaires (WorldView-2 les différentes données archéologiques en e QuickBird). Particulièrement utile aussi l’emploi permettant la réalisation, en temps réel, d’une carte d’un tablet 10.1 avec software dédié à l’élaboration archéologique préliminaire de la zone étudiée. cartographique, des images satellitaires et au
ANGELA CELAURO – PASQUALE MEROLA – FIAMMETTA SUSANNA 36 Fig. . Mortier (forteresse).
Fig. 10. Accumulation de scories dans le Sud de la forteresse.
Les prospections archéométriques et archéologiques 37 Fig. 11. Scories du d p t au sud de la forteresse. Fig. 12. Mortier lytique. Fig. 13. es couches de s diments ui forment les bords du lit.
ANGELA CELAURO – PASQUALE MEROLA – FIAMMETTA SUSANNA 38 Fig. 14. Imagine satellitaire WV2 des aires des prospections.
Fig. 15. Photographies de la zone des scories et des fours à S- de la forteresse.
Les prospections archéométriques et archéologiques 39 3.2. Visibilités des soles objectif de trouver des flons antiques d’extraction et de comprendre les modes d’extraction de ceux- Dans la deuxième campagne de prospection en ci, les périodes et les outils de travail. 2014, la visibilité du terrain de la zone d’intérêt était Les premiers jours ont été consacrés à optimale, par rapport aux mauvaises conditions l’exploration de la zone de ignal, où il a été de la première campagne d’exploration de 2013, possible de récupérer des broyeurs lithiques et des conditionnés dans certains cas, par la morphologie mortiers qui suggèrent l’hypothèse que la zone du territoire qui a conditionné les activités au était exploitée à l’époque préhistorique. sein des dangers posés par la présence des parois La surface du Signal est généralement caractérisée abruptes des domaines ruisseaux de la montagne par la présence des évidentes dépressions réparties et des bassins versants. urtout à l’intérieur de la le long du logement du flon qui sont typiques de forteresse et de la zone en dehors du périmètre des l’exploitation minière ancienne. murs la visibilité était optimale pour la plupart du En outre, l’affeurement rocheux du flon présente terrain. des données d’exploitation (par la technique de Les terrains entourant la forteresse de Ighram l’abattage au feu), dont l’utilisation est présente Aousser, même s’ils ont souvent cultivés, ont dans des lieux similaires. montré des conditions de visibilité discrètes. En particulier les traces dans une roche de Les principaux processus d’agriculture de la terre quartzite peuvent être interprétées comme une trouvés dans la zone ont été le labourage (avec une carrière pour l’extraction de pierre pour la profondeur ne dépassant pas 30 cm) et le labourage production des outils lithiques à utiliser dans les léger (avec des profondeurs de 10 à 30 cm), une opérations d’exploitation minière (Fig. 5). autre partie de la terre n’était pas cultivée mais Les terrains d’exploitations sont également utilisée pour le p turage du bétail. reliés par des zones de décharge de résidus du Le résultat a été résumé dans une carte thématique matériel lithique et terrasses pour le traitement des (Fig. 4) dans laquelle ont été rapportés les différents minéraux. degrés de visibilité du terrain au moment de En plus, il y a aussi des traces de l’extraction l’enquête. En ce qui concerne le degré de visibilité plus récente (in Fig. 6 l’exploitation minière à ciel ont été identifés trois niveaux différents : bon ouvert et les puits rectangulaires dont le creusement (pour le sol labouré ou blanchi avec une végétation a été réalisé avec des outils en fer, qui ont laissé des basse), moyen (pour la présence de la végétation à traces sur la pierre). l’état initial de la croissance ou des zones avec des En raison des caractéristiques des puits (ouverture buissons), nulle (pour les terres pas investiguées rectangulaire de côté large non plus d’un mètre) et pour des raisons géomorphologiques ou pour la de l’exploitation minière à ciel ouvert et du type présence de végétation dense). de céramique recueillie, il est possible d’attribuer à la période islamique cette phase d’extraction 4. Les résultats obtenus (Fig. 5 a, b). Actuellement la présence de la terre de remplissage qui bloque la vue de la longueur L’analyse des données de l’enquête sur le terrain réelle et de la forme des puits, ne permettent pas a confrmé que la zone d’exploitation minière de fournir une datation plus précise à cet égard. On de Tighza est un territoire habité intensément peut défnitivement affrmer que la zone de ignal a depuis l’époque préhistorique et protohistorique été fréquenté par exploitation de la veine de galène certifée par les données recueillies au cours des dans au moins deux phases : une documentée prospections archéologiques. pendant l’epoque préhistorique et l’autre pendant Le premier groupe (composé d’Alexander le moyen ge. Maass5 et d’Angela Celauro) avait donc comme À 50 mètres environ de l’area de l’abattage au feu, des zones séparation ont été individuées (mis en évidence par la présence de mortiers en pierre et 5 Université de Freiburg, Allemagne. marteaux lytiques in Fig. 7).
ANGELA CELAURO – PASQUALE MEROLA – FIAMMETTA SUSANNA 40 Dans le champ cultivé voisin ont été identifés Une troisième area a donné des résultats très aussi des scories réparties uniformément sur la importants au -E de la forteresse où a été identifée pente (cette distribution homogène peut être due une grande zone d’accumulation des scories (Fig. à la réorganisation de la terre à des fns agricoles) 10), qui est attribuable d’après une première (Fig. 8). analyse, à la période médiévale, donc peut être Dans cette zone, ces scories sont dispersées sur contemporaine à la construction de la forteresse. un vaste territoire et semblent appartenir, d’après La surface se distingue par la grande étendue du leur analyse visuelle et leur poids, au type produit gisement des scories, qui couvre une superfcie à lors de la réduction de la galène pour l’obtention forme d’une « U » avec une longueur d’environ du plomb. Ces scories sont de type noir et vitreux, 1500 m en direction E-W et une largeur entre 300 pour ces que la première hypothèse interprétative et 1000 m en direction N-S le long du parcours et se réfère à la période plus ancienne de la fusion qui suit le lit sec d’un petit ruisseau (zone totale de la galène dans le signal. De ces traces, il est plus de 0.500 m2). Le dépôt des scories (Figg. 10- aussi possible de supposer qu’il existait une phase 11) a été évalué par des chercheurs qui ont travaillé opérationnelle successive à celle d’exploitation, dans la région auparavant, à au moins 150.000 probablement liée à la séparation de l’argent à tonnes. partir du plomb (Fig. 8). Cette vaste zone de « décharge » se caractérise Lors des jours suivants, des prospections ont été également par la présence fréquente de marteaux faites dans la zone de la forteresse et ont permis et de mortiers lytiques (Fig. 12). La distribution l’identifcation des scories des zones qui ne sont pas des scories n’est pas homogène : en effet la conformes à l’extension de la structure ancienne. zone Est couverte de façon discontinue par des En fait, une partie des découvertes se retrouve accumulations des scories (Fig. 11), la distribution dans les alentours à l’extérieur du mur N-E et dans semble s’expliquer, en raison des différentes une zone escarpée à l’intérieur de la forteresse opérations effectuées ici. même (les scories retrouvées ici sont similaires Cette zone a été interprétée depuis la prospection à celles de la zone du signal). Des fragments de comme une zone de traitement contemporain scories ont également été découverts dans le à la forteresse et se compose des résidus de mortier du ciment utilisé pour la construction de différentes opérations. Sur le sommet de la la forteresse. Donc, nous pouvons estimer que la colline a été individué le domaine du traitement forteresse a joué un rôle défensif ou délimitant, pyrométallurgique caractérisé par des amas de dans une période postérieure à la présence des roches appartenant à des fours. ateliers de fusion du plomb. En outre, à l’intérieur Cette zone a été favorite pour les opérations de la forteresse, il a été identifée une plate-forme de de smelting des fours à cause de l’exposition travail gr ce au léger et particulier changement de naturelle aux vents qui ont fourni l’air pour pente et pour la présence des scories, des marteaux atteindre des températures élevées sans adduction lithiques et des mortiers sculptés (Fig. 9). Même nécessairement forcée au moyen de souffets dans ce cas, l’activité pyrométallurgique peut être et tuyères. Sur la pente a été trouvée également attribuée hypothétiquement à une première phase une tuyère pour la véhiculassion du vent dans le de fonctionnement au cours de l’Âge du Bronze/ four. Ce type de tuyère, des analogies rencontrées Age du Fer. dans les zones de traitement comme le Faynan Lors de la prospection, il a été également possible en Jordanie, avait de plus grands diamètres en de constater la présence de scories de forge et comparaison avec les normales et plus fréquents d’outils en fer. tuyères6. Juste dans ce secteur ont également Les scories de plomb sont plus concentrées été trouvées des scories adhérant encore à la dans le secteur à -E de la forteresse, celle de fer, surface de la pierre des fours, comme une preuve au contraire, sont réparties sur une plus grande surface et elles sont probablement contemporaines
à la forteresse (outillage de forge de fer). 6 hauPtMann 2007, p. 243; WeisGerBer 2005, p. 4.
Les prospections archéométriques et archéologiques 41 Fig. 16. Photographies des structures du b timent de ar Savon. supplémentaire de l’emplacement de la zone de mêmes scories à environ un mètre de sédiments production dans cette zone. libre, au lieu des fragments de scories. Cela pourra Les scories produites au cours de procès permettre à l’avenir d’avoir une datation relative pyrométallurgique, se sont accumulées tant sur la plus précise. À côté des cumuls de scories, des pente. traces de maçonnerie sont visibles ainsi que des Donc, la première étape de la production des structures de réglages probables. scories massives a été suivie par une phase de En conclusion, l’exploration de la zone du point déplacement du même vers les pentes, suivie d’une de vue de l’exploitation minière a permis constater fragmentation pour l’extraction du métal résiduel. une grande exploitation des minéraux, tant du point La taille des scories semble diminuer de la de vue quantitatif que temporel, vraisemblablement colline jusqu’à la fn de la pente, jusqu’à arriver entre la fn de l’ ge du Bronze et le Moyen Age. aux derniers dépôts qui suivent le cours de la petite Le deuxième groupe (composé de l’archéologue rivière (maintenant égoutté) et qui sont composés F. Susanna et du topographe P. Merola) a effectué de plus de scories en petits morceaux, produits la plupart des explorations avec le groupe par meulage des scories au fn de l’extraction archéométrique pour supporter la recherche du d’une plus massive quantité du métal résiduel. point de vue archéologique, en collectant des Cela semble être corroboré par la proximité de ces fragments de poterie dans les cumuls de scories. dépôts précisément avec le cours d’eau, ce qui a De plus, le deuxième groupe a effectué des facilité la conduite des opérations de séparation. Au prospections uniquement archéologiques, dans ud de la zone de stockage, où la rivière se penche la zone d’Ighram Aousser afn d’identifer les légèrement, il fut possible d’étudier les couches de principaux lieux de recherche archéologique. sédiments qui forment les bords du lit de la rivière. En plus de l’échantillonnage de la céramique, qui Cette stratigraphie (Fig. 13) naturellement a eu lieu en divisant la forteresse en 4 parties, il exposée a permis d’identifer une couche ressort que le site a été bien « utilisé » uniformément caractérisée par la présence de fragments des entre le XIe siècle jusqu’au XIIIe siècle après J.
ANGELA CELAURO – PASQUALE MEROLA – FIAMMETTA SUSANNA 42 le « Dar avon », c’est-à-dire la maison du savon. En effet, il s’agit d’un b timent carré en béton rudimentaire en relation avec l’usage de l’eau. Beaucoup des canaux et d’égouts sont déjà visibles après une analyse visuelle superfcielle. Avec le dr. Bounajma géologue de la mine d’Aouam, il a été possible de prospecter une région 2 km au Nord de la mine où les anciens disent qu’il y avait autrefois une production de céramique. Lors de notre « promenade » archéologique, nous avons trouvé un four à potier (Fig. 17) de modeste dimension probablement du moyen- ge, et la structure de l’aire nous fait supposer la présence d’autres fours. Une dernière exploration a été faite gr ce aux connaissances et l’expertise de Mr. Moustapha Lourhzal et d’Agda El ocien, qui ont montré à l’équipe les lieux historiques (Fig. 18) les plus intéressants de la montagne du flon du signal, de Fig. 1 . Four à potier de la r gion au ord de la forteresse. Jebel Aouam et de Jebel Moullay Yacob, derrière la nouvelle exploitation minière de Sidi Ahmed. Dans C., soit comme lieu de résidence que comme lieu ces régions, il semble qu’il y ait d’autres zones de production de métaux (présence de formes antiques d’extraction et de travail. Plusieurs puits céramiques pour le traitement et la préparation). anciens d’exploitation minière sont au sommet de Une seconde exploration a été réalisée dans un la colline du signal et Mrs. Agda dit avoir identifé rayon de 10 mètres en dehors de la ville afn de le site entre la colline du signal et Jebel Aouam, comprendre comment étaient utilisées les zones ou se trouvait la forteresse de Warkennas, qui extérieures aux murs, et nous ont permis de dans les textes d’époque islamique est toujours constater une fréquentation anthropique à l’Est et nommée avec celle d’Ighram Aousser. D’ailleurs, au ud, liée à la production de métaux. les historiens pensent aujourd’hui qu’il s’agissait Une autre exploration plus approfondie a été du même site. réalisée dans les vallées à l’Est d’Ighram Aousser, La situation qui se dessine du site d’Aouam où ont été trouvées les zones d’exploitation apparait comme très compliquée : un arc présentant des traces de fours de fusion et de chronologique millénaire datant de la fn de l’ ge grands cumuls des scories (Figg. 14-15). du Bronze jusqu’au XIII siècle après J. C. Il s’agit de la même zone qui a été étudiée par Une forteresse qui par sa position topographique l’équipe archéométrique au S-E de la forteresse. et sa typologie de construction ne devait pas avoir L’analyse archéologique a mis en lumière une série eu une fonction défensive, mais de limitation. de fours pour la fonte et nous avons trouvé une paroi Un nombre très important de structures dans les du four et des tuilières que seront objets d’analyse alentours qui doivent être étudiées. au laboratoire du centre d’archéométrique de Nous pouvons donc pour le moment supposer l’ISMN-CNR. qu’Ighram Aousser était le centre d›une région la fn de la prospection, aux alentours du parsemée de diverses activités : l’exploitation versant Nord de la colline, des scories ont été minière, la fonte, le moulage et la production de trouvées, ainsi qu’un ancien b timent (Fig. 16), la céramique utilisée pour les activités minières au malheureusement bouleversé par de nombreuses moins jusqu’à la période médiévale du IX au XII fouilles clandestines. siècle après J.C. Les habitants de la région appellent ce b timent Mais si les analyses ont déterminé l’usage de la
Les prospections archéométriques et archéologiques 43 Fig. 1 . Terrasse naturelle entre le ebel Aouam et la colline du Signal. mine à l’époque romaine, où se trouvent les traces Faynan, Jordan, eidelberg 2007. des leurs activités ? kassou – Aissa – Essahlaoui 2011 = A. kassou – Les fouilles sont devenues indispensables et pour M. Aissa – A. Essahlaoui, Modélisation numérique cela, le 22 septembre les travaux d’investigations de la minéralisation polymétallifère du gisement ont commencé à l’intérieur du site d’Ighram de Tighza (Maroc central) par l’outil SIG et la Aousser. géostatistique, in « Afrique CIENCE » 07(1), 2011, pp. 47-64. Bibliographie MerrakeChi 1893 = d’aBd el-Wahid M arrakeChi, Histoire des Almoades, traduit et annotée par E. AMMerMan 1981 = A. AMMerMan, Surveys and Fagnan, Algeri 1893. Archaeological Research, in « Annual Review of Anthropology » 10, 1981, pp. 81-82. PasquinuCCi – MenChelli 1989 = M. PasquinuCCi – s. MenChelli, a cartografa arc eo ogica Barker 1966 = G. Barker, L’archeologia del problemi e prospettive, Atti del Convegno paesaggio italiano: nuovi orientamenti e recenti Internazionale (Amministrazione Provincia di esperienze, in « Archeologia Medievale » 13, isa, Università di isa, Dipartimento cienze 1986, pp. 7-30. Antiche del Mondo Storico, 21-22 marzo 1988),
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ANGELA CELAURO – PASQUALE MEROLA – FIAMMETTA SUSANNA 44 AOUAM I Rapport préliminaire de la première campagne de prospection et de fouille dans la zone minière du Jebel Aouam a cura di Lorenza Ilia Manfredi e Silvia Festuccia, Bologna 2016, pp. 45-55