Joe Schmidt : Toulon « Je Connais Bien Les Français » L’Hypothèse 17Slimani 38
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2,20 € DU 08 AU 14 FEVRIER 2016 Midi Olympique N° 5324 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ - - Italie : 2,50€ Joe Schmidt : Toulon « Je connais bien les Français » L’hypothèse 17Slimani 38 Lundi À L’IMAGE DE VAKATAWA, LES FRANÇAIS ONT LAISSÉ PERCER DE BEAUX ESPOIRS ET DE FORTES CARENCES CONTRE L’ITALIE. L’IRLANDE QUI S’ANNONCE, SAMEDI, SERA POURTANT D’UNE TOUTE AUTRE PORTÉE POUR DES BLEUS APPELÉS À SE RECONSTRUIRE PAR LE TRAVAIL. 4 à 20 2,20 € M 00709 - 5324 - F: 2,20 E 3’:HIKKRA=^UWWUW:?f@n@m@e@a"; Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany -28216 %Ζ(1 -28216 58*%< 96 'X MDQYLHU DX I«YULHU )5$1&( Ζ5/$1'( 9$/(85 Ȝ 0Ζ6(= 685 /ȇΖ668( '( /$ 5(1&2175( (7 7(17(= '( *$*1(5 81 6(-285 3285 /( 0$7&+ &266()5$1&( 6«MRXU SRXU SHUVRQQHV FRPSUHQDQW YRO K«EHUJHPHQW SODFHV GH PDWFK 3285 -28(5 UHQGH]YRXV VXU /H V«MRXU YRXV HVW RHUW SDU OH JURXSH FRXOHXU KWWSVMHXWRXUQRL[JOLZHE k SHVKNRY _ IRWROLD k PDJDQQ _ IRWROLD k IRYLYDIRWR _IRWROLD 2 - MIDI OLYMPIQUE LUNDI 8 FÉVRIER 2016 Dossier L’interview GUY NOVÈS - SÉLECTIONNEUR DU XV DE FRANCE SANS DÉTOURS, LE SÉLECTIONNEUR EST REVENU SUR LA PREMIÈRE Éditorial RENCONTRE DES BLEUS DANS CE TOURNOI DES VI NATIONS. ENTRE LE SOULAGEMENT DE LA VICTOIRE ET LES OBLIGATIONS DE MIEUX FAIRE POUR ESPÉRER RIVALISER À COURT TERME, NOVÈS LIVRE UN CONSTAT HONNÊTE. Jacques VERDIER [email protected] Indulgence ous sommes quelques-uns à pen- « Ce n’est pas ser que la dernière période faste du XV de France, dans l’ordre dou- ble des résultats et du contenu, re- monte au grand chelem de 2002. C’était, il vous en souvient peut- Nêtre, le « système des blocs », l’aube d’une ambi- tion nouvelle pour un rugby abordé selon une pente plus cartésienne que de coutume, mais sin- une grande équipe gulièrement plus offensive, novatrice, à laquelle le XV de France allait se prêter avec un enthou- siasme et une continuité dans l’effort qui n’a ja- mais été véritablement son fort et qui devait attein- dre son apogée, un an plus tard, à Melbourne, lors d’un quart de finale fameux de Coupe du monde face à l’Irlande. Mais qui se souvient que ce grand chelem là avait débuté par une piètre victoire face à l’Italie, au Stade de France, le 2/2/2002? Je ne cherche pas, écrivant cela, à suggérer que l’his- toire va repasser ses plats et que les Bleus de 2016 ressemblent à s’y méprendre à l’équipe des Galthié, de France » Ibanez, Dominici, Traille, Rougerie, Pelous, Harinordoquy, Betsen, Crenca et compagnie. J’en Propos recueillis par Léo FAURE, envoyé spécial ments de grande qualité, tout de même ! Sur les place- teurs sur lesquels il va falloir redoubler d’efforts. Je n’ai suis seulement à penser, porté par un optimisme [email protected] ments et les replacements, sur les lancements et la fini- même pas le temps d’être satisfait ou frustré. Je suis la que seul justifie l’élaboration d’un système de jeu tion, il y a des choses qui m’ont plu. Surtout, nous n’avons tête dans le guidon et avec le staff, notre seule envie est d’être autrement réfléchi que le précédent, qu’on ne Quelle valeur donner à cette victoire, face à l’ad- pas fait des passes juste pour le plaisir de faire des pas- à demain (lundi, N.D.L.R.) pour faire passer nos messages. saurait tirer trop de conclusions hâtives d’une versaire supposé le plus faible du Tournoi ? ses. On me dit que par rapport à ce qui a pu se faire ces On va bosser, c’est tout ce qui me préoccupe. rencontre pisseuse comme un petit matin gris, Je ne sais pas si l’Italie est une grande équipe mais elle derniers temps, nous avons fait énor- mais qui porte quand même dans ses imperfec- est pénible à jouer. Cela s’est vu de tout temps. Est-ce qu’elle mément de passes. O.-K., très bien. En tant que sélectionneur, ce tions et ses errements, quelques raisons d’espé- aura suffisamment récupéré de ses efforts, je n’en sais rien. Mais il me semble surtout que ce match est-il parfait pour vous, rer. À preuve, peut-être, ces trois essais français qui Est-ce qu’elle posera des problèmes au XV de la rose ? A prio- furent des passes avec une recher- avec la victoire mais aussi une empruntent à un désir oublié de jouer les coups ri, les Anglais doivent être supérieurs. Ce que je sais, c’est che d’efficacité. Quand nous avons sérieuse base de travail ? qui se présentent, à faire parler le jeu comme un que notre équipe de France est en reconstruction. Je ne me été sérieux et que nous avons bé- « Un match La tradition, c’est effectivement de policier fait parler les indices. cache pas derrière cela, je suis juste lucide : ce n’est pas néficié de libérations rapides, nous gagné dans dire cela. Un match gagné dans la Oh, pas de grimaces ! L’Italie qui rata au cours du une grande équipe de France qui a joué samedi. Il est évi- avons trouvé des solutions intéres- difficulté, cela vous empêche auto- premier acte trois essais d’un souffle, sinon ce dent que j’attends quelque chose de différent face à l’Irlande. santes. Avoir mis nos deux ailiers la difficul- matiquement de vous endormir sur drop-goal de Sergio Parisse en toute fin de match, C’est une nation qui représente, à elle seule, un potentiel net- en situation de marquer ou, au moins, vos lauriers. Je rappelle aussi qu’il y aurait dû remporter en bonne logique ce bras- tement supérieur à l’Italie sur le long terme. C’est une na- qu’ils puissent jouer des un-contre- té, cela avait, samedi soir, six joueurs nou- de-fer, que le pack français, plutôt décevant, ne tion que la France n’a plus battue depuis longtemps. Je me un près des lignes, c’est issu d’une vous empê- veaux capés. Ils auraient pu être sept sut guère lui contester par manque d’agressivi- dis que si nous parvenons ne serait-ce qu’à les accrocher, ce organisation. Cela correspondait à si Camille (Chat, N.D.L.R.) était en- té, de présence, d’aplomb. Les lourdeurs, glisse- sera déjà un exploit. ce que nous avions travaillé. che de vous tré. C’est un contingent tout de même ments, approximations, qui ombrèrent la parti- très important. Aujourd’hui, nous sa- tion française furent trop criards pour qu’on les À froid, quelle analyse faites-vous Ce match, finalement, vous endormir vons ce que nous valons à balles réel- passe sous silence. Mais je veux croire, malgré de cette première rencontre ? laisse-t-il de la satisfaction ou sur vos lau- les. Nous avons vu nos lacunes, des tout, aux bienfaits apportés par la vague de jeu- Ce que nous avons pu voir au travers de l’analyse des dif- de la frustration ? comportements supers et d’autres un nesse en passe de s’installer, comme je veux croire, férentes séquences de ce match, c’est d’abord que nous Ni l’un, ni l’autre. La satisfaction, ce- riers. » peu moins. Mais il y a dans ce groupe jusqu’à plus ample informé, à ce désir de construc- avons retrouvé des schémas de jeu et des situations qui la débouche souvent sur un état lé- un bel état d’esprit. Nous allons tous tion constante, acharnée, qui émane du discours avaient été travaillées pendant notre préparation. C’est une thargique. Ce match, nous sommes Guy NOVÈS nous regarder dans la glace pour es- et du comportement du staff. première chose et une première satisfaction. Mais il reste un moment en situation de le per- Sélectionneur sayer d’être bien meilleurs la semaine On se fera, la semaine prochaine, au terme du énormément de travail. Surtout, à l’inverse, je ne suis pas dre. Puis nous passons devant et du XV de France prochaine. Ce qui est sûr, c’est que match contre l’Irlande, une idée plus juste de la va- satisfait par quelques situations où notre travail défensif nous pouvons encore le perdre à la nous avons une marge de progres- leur de cette équipe, sans en tirer pour autant et nos placements n’ont pas été à la hauteur. Mais je me dis fin. Mais il n’y a ni satisfaction, ni sion importante. trop de conclusions hâtives. Des lecteurs nous in- aussi que c’est normal. Avec très peu de temps de prépara- frustration. Je suis dans une obliga- vitent à « tirer » d’ores et déjà sur le pack, humi- tion, nous avons surtout mis l’accent sur l’animation offen- tion de travail, sur des tas de sec- Sur l’état d’esprit, les joueurs lié contre l’Irlande et la Nouvelle-Zélande en sive, moins sur la défense. Nous avions parlé de notre or- ont affiché une forme de libération et d’enthou- Coupe du monde et bien incapable, samedi, de ganisation défensive mais nous l’avions moins mise en siasme assez nouveau. L’avez-vous ressenti ? rectifier le tir dans la bataille des rucks et de la pratique aux entraînements. Il y avait énormément de cho- Je suis sûr d’une chose : il n’y a que les résultats qui per- mêlée notamment.