des images du photographe Didier Depoorter.Didier photographe du images des illustrés somptueusement Marois, Mélanie de instructifs textes en unique, naturel environnement son et ligérienne royalecité la à hommage rend Orléans-Sologne mammifères. de quarantaine une et française flore la de ses droits. Plus de 3 de Plus droits. ses reprendnature la Ici, hectares. 000 500 sur s’étend Sologne ,la de Fêtes des lors ans deux les tous célébré d’Europe,sauvagefleuve dernier du sud Au mutation. en quartiers les et Sainte-Croix cathédrale majestueuse la côtoyant bois de pans à maisons ses historique, centre son avec modernité, et architectural patrimoine allie johannique cité la l’Unesco, de mondial Patrimoine au du ValLoire,inscrit cœur de Au 000 étangs sont recensés, 200 oiseaux, un quart des espèces des quart un oiseaux, 200 recensés, sont étangs 000

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Photographies Didier Depoorter Texte Mélanie Marois Conception et direction éditoriale Bertrand Dalin Assisté de Paméla Cauvin

Couverture - Orléans’Jazz est devenu un festival de musique incontournable. Dans un cadre exceptionnel, le festival orléanais revisite le jazz sous toutes ses formes, avec un goût pour les musiques voisines comme la World. Manu Katché, Chucho Valdès, China Moses, Gotan Project ou encore Thomas Dutronc y ont été programmés. Double page précédente - S’il est un territoire où la nature règne en maître, c’est bien la Sologne. La forêt couvre les trois quarts de la région, on y dénombre près de 3 000 étangs, des terres encore sauvages, un admirable conservatoire de la faune et de la flore. Le festival de Loire, événement majeur à Orléans, invite le visiteur à s’improviser mousse. Ces quelques jours font revivre la culture de la marine de Loire : chants des mariniers et circuits en bateaux font partie des animations phares de ces fêtes.

2 édito ité royale, patrie de Jeanne d’Arc, foyer des idées de la Réforme protestante, Orléans fut bien souvent au cœur de Cl’histoire de . La capitale régionale est aussi une ville ligérienne, qui s’étend sur le Val de Loire, ce « paysage naturel » sacré patrimoine mondial par l’Unesco en 2000. Ses berges offrent de superbes balades dans un paysage préservé, le long du dernier fleuve sauvage d’Europe. Orléans fut longtemps un grand port fluvial. La culture des mariniers y est préservée ; tous les deux ans, la ville organise le festival de Loire, plus grand rassemblement d’Europe de la marine fluviale. Orléans a su également se faire un nom dans le paysage musical. Chaque année, au mois de juin, de grands noms de la scène internationale se produisent au festival Orléans’Jazz et attirent de nombreux amateurs. La cité séduira tout autant les amoureux du patrimoine. Des maisons à pans de bois aux constructions modernes de verre et métal, en passant par les édifices de type Renaissance, Orléans offre une grande richesse architecturale. Edifice remarquable, la cathédrale Sainte-Croix est un bel exemple d’architecture gothique. Aux portes d’Orléans s’ouvre la Sologne, terre verdoyante, giboyeuse, sauvage, couverte aux trois quarts par la forêt. Près de 3 000 étangs y sont dénombrés, le quart des espèces de la flore française s’y développe, des milliers d’animaux peuvent y être observés. Un havre de paix à deux pas de Paris, le paradis des amoureux de nature. C’est aussi un territoire de chasse, où le gibier s’affiche aux cartes des restaurants. Et où François Ier réalisa le projet fou de construire le plus incroyable des rendez-vous de chasse : Chambord. Magnifique château entouré d’un parc de 5 400 hectares, c’est le plus grand des célèbres châteaux de la Loire. Pas moins de 500 châteaux ont été construits en Sologne, pour la plupart des demeures implantées par la bourgeoisie parisienne pour les besoins de la chasse. Elle peut aussi s’enorgueillir de compter sur ses terres Cheverny, Chenonceau, Beauregard ou encore le château de Sully-sur-Loire. Visite guidée…

3 Moulin à vent à pivot, le moulin Bel-Air se visite à Guilly, dans le . Il existe depuis le début du XVIIIe siècle mais a migré, quittant Châteauneuf-sur-Loire, dans la seconde moitié du XIXe siècle, pour être reconstruit par son nouveau propriétaire sur la commune de Guilly. Restauré, le moulin de Bel-Air a retrouvé sa superbe. Une fête du Moulin se tient chaque année aux alentours du 21 juin.

4 sommaire édito ...... 3 histoire ...... 6 lieux ...... 26 oxygène ...... 48 gastronomie ...... 68

5 hist oire

6 hist oire

7 8 9 10 Page précédente - Orléans s’est développée autour de la Loire, devenant un grand port fluvial, source d’un dynamisme commercial, dès le Moyen Age. Aujourd’hui, le dernier fleuve sauvage d’Europe apporte un bel attrait touristique. Au cœur de la ville s’élève la cathédrale Sainte-Croix, l’édifice le plus remarquable de la ville. Détruite plusieurs fois depuis le XIIIe siècle, elle a toujours été reconstruite selon le style gothique en vigueur lors de son édification. Elle est classée au titre des monuments historiques depuis 1862.

vantageusement située à 135 kilomètres au sud-ouest de Paris, la capitale de la Arégion Centre s’est aussi développée autour de son fleuve et grâce à lui. Depuis toujours, la Loire a offert à Orléans développement économique et commercial (en en faisant un grand port fluvial, voie de transport des marchandises) puis touristique. La ville compte aujourd’hui plus de 115 000 habitants, 272 000 sur l’agglomération. La ville naît sous le nom de Cenabum (ou Genabum, de gen, signifiant « courbure » ou « menton »), dans une courbe au nord de la Loire. Cette première cité est habitée par les Carnutes. En 52 avant J.-C., la tribu gauloise fait face à l’envahisseur : César veut lui imposer le protectorat romain. Devant la résistance de la population, l’empereur pille et incendie la ville. Les Carnutes finissent par céder, en 51 avant J.-C. Pendant plusieurs années, le village reste en ruine, avant d’être reconstruit selon l’architecture gallo-romaine. C’est à l’époque des invasions barbares, au IVe siècle, que la ville prend le nom d’Aurelianis, qui donnera « Orléans ». Deux siècles plus tard, alors que le royaume de Clovis est divisé en quatre, Orléans devient la capitale d’un territoire qui comprend le cours inférieur de la Loire, le Poitou et le Bordelais. La ville est au cœur des enjeux politiques du pays. En 511, Clovis y réunit les évêques en concile. Il y fixe les rôles de chacun, le roi devenant le chef de l’Eglise.

11 Ci-contre et page suivante - Emblème d’Orléans, Jeanne d’Arc est fêtée chaque année du 29 avril, date à laquelle la Pucelle est entrée à Orléans en 1429, au 8 mai, jour de la libération de la cité. Ce jour-là, la jeune femme qui incarne sainte Jeanne, ici, Clarence Guérillon en 2011, défile dans la ville avec les autorités civiles, militaires et religieuses.

Au Xe siècle, la commune prend de nouveau de l’ampleur. En effet, c’est en la cathédrale d’Orléans qu’en 987, le double sacre d’Hugues Capet et son fils Robert le Pieux ouvre huit siècles de règne capétien. Le comté d’Orléans est alors donné à Robert le Pieux. A partir de ce jour, le fils cadet du roi se voit offrir ces terres orléanaises. En 1306, le titre de duc d’Orléans est créé. Le duché d’Orléans est alors le plus vaste de France, d’Arpajon (Essonne) à Montargis (Loiret) en passant par Chartres, Vendôme, Blois et . Avec les Capétiens, l’enseignement se développe dans la ville. Au XIIe siècle, ses écoles jouissent d’une grande renommée au-delà des frontières françaises. En 1305, le pape Clément V, ancien élève d’Orléans, et le roi Philippe le Bel transforment les écoles Sainte-Croix en université consacrée à l’étude du droit civil et du droit canon. Depuis 1273, l’enseignement du droit romain étant interdit à Paris, la ville profite de cette loi et attire de nombreux étudiants. L’interdiction est levée en 1679. L’université provinciale entame son déclin mais s’épanouira en 1966 sur le nouveau quartier d’Orléans la Source. Elle accueille aujourd’hui 16 000 étudiants. Presque toutes les filières sont représentées. Le XVe siècle marque un autre tournant dans l’histoire de la ville. La guerre de Cent Ans frappe durement la cité. En 1401, elle sert de bastion à la défense française. Le dauphin Charles se réfugie au sud de la Loire. La ville est assiégée en 1428. Pendant sept mois, les Orléanais résistent avec difficulté aux Anglais, jusqu’au 28 avril 1429, date à laquelle Jeanne d’Arc arrive en libératrice. Le 29 au soir, la Pucelle entre à Orléans. Les Anglais sont définitivement chassés le 8 mai. Couronné à Reims, le dauphin Charles VII entreprend la reconquête du pays. Jeanne d’Arc est faite prisonnière en mai 1430, alors qu’elle tente de s’attaquer à un camp bourguignon à Compiègne. Accusée de sorcellerie, elle est brûlée un an après à Rouen. La jeune fille reste l’emblème d’Orléans et est célébrée, chaque année, lors des Fêtes johanniques organisées du 29 avril au 8 mai.

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