Schéma Régional d’ORGANISATION SANITAIRE

06 112006-2011

Publication du SROS de troisième génération (2006-2011) aux recueils des actes administratifs de la :

• Préfecture de Région Nord – Pas-De- : Site : www.nord-pas-de-calais.pref.gouv.fr

RAA Publication spéciale du 31 mars 2006 (deux parties)

• Préfecture de Département du Nord : Site : www.nord-pas-de-calais.pref.gouv.fr

RAA N°11 Numéro spécial du 31 mars 2006 (deux parties)

• Préfecture de Département du Pas-de-Calais : Site : www.pas-de-calais.pref.gouv.fr

RAA N°15 du 31 mars 2006 (trois parties) Schéma Régional d’ORGANISATION SANITAIRE

Introduction page 11

État des lieux Orientations stratégiques page 23

Annexe : Objectifs quantifi és de l’Off re de soins page 303

La documentation page 385 06 112006-2011 Dunkerque

Calaisis

Roubaix- Flandre-Lys Boulonnais LITTORAL Tourcoing Saint-Omer MÉTROPOLE

Lille

Béthune-Bruay -Montreuil

Lens-Hénin Douaisis ARTOIS Valenciennois

Artois-Ternois HAINAUT Sambre-Avesnois

Cambresis

Territoires de santé = bassins d’emplois INSEE

6 Préambule

La région Nord – Pas-de-Calais connaît des indicateurs de santé qui, même s’ils se sont améliorés, restent encore très défavorables par rapport aux autres régions.

Ainsi, l’espérance de vie de ses habitants est la plus basse de . Elle est de 71 ans pour les hommes et de 80 ans pour les femmes alors que la moyenne nationale est respectivement de 74 ans et de 81,9 ans.

La mortalité prématurée avant 65 ans est très sensiblement plus élevée qu’ailleurs. Elle est supérieure, par rapport à la moyenne nationale, de 34% chez les hommes et de 28% chez les femmes. La surmortalité touche l’ensemble des territoires : l’Artois et le Hainaut sont les plus exposés, la Métropole et le Littoral se trouvent dans une situation légèrement plus favorable.

Si peu de pathologies sont spécifi ques aux habitants de la région, elles s’expriment souvent avec une particulière gravité. Une forte surmortalité par rapport à la moyenne française est observée pour la plupart d’entre elles et notamment pour le cancer, les pathologies de l’appareil cardio-vasculaire et aussi pour le diabète sucré ou encore les cirrhoses et psychoses alcooliques.

Ce mauvais état sanitaire n’est pas une situation nouvelle. Mais l’écart avec les autres régions ne se réduit pas. Si les causes en sont plurifactorielles, on doit souligner que le chômage et la précarité sont des facteurs aggravants. Les populations touchées présentent plus que d’autres des comportements à risques, accèdent diffi cilement à la prévention et renoncent fréquemment aux soins. Devant ce constat grave et ressenti comme une inégalité supplémentaire, les quatre conférences sanitaires de la région Nord - Pas-de-Calais ont fait valoir, dans leurs avis, la nécessité d’obtenir les moyens fi nanciers et humains permettant à la région de rejoindre des indicateurs de santé comparables à ceux de la moyenne française, en même temps qu’une off re de soins complète et bien répartie sur le territoire régional.

Améliorer la situation sanitaire de ses habitants constitue un engagement fort des institutions régionales. Des associations de malades, des associations d’usagers et l’ensemble des professionnels de santé mettent en œuvre au quotidien des réponses innovantes aux besoins de santé dans la région.

Cet engagement passe, bien entendu, par la mise en cohérence des actions des institutions appelées à intervenir dans leur champ de compétence, c’est-à-dire par la combinaison d’actions multiples ; celles qui concernent l’amélioration de l’environnement et celles qui concernent la prévention, l’action sociale et les soins. Sur ce dernier point, il faut signaler qu’une étude de l’ORS montrait, pour la période 1999-2001 (source : INSEE, INSERM, traitement ORS), que, pour 100 décès avant 65 ans dans la région, la mortalité évitable par une action sur les facteurs de risques individuels était de 41,6 décès pour les hommes et de 25,5 décès pour les femmes alors que la mortalité évitable par des actions sur le système de soins était de 12,0 pour les hommes et de 26,6 pour les femmes.

S’agissant de la prévention, domaine largement investi par les acteurs régionaux, un Plan Régional de Santé Publique (PRSP) est en cours d’élaboration conformément à la loi de santé publique d’août 2004. Un eff ort d’ampleur est à réaliser sur lequel l’Etat, l’Assurance Maladie, les collectivités territoriales, les établissements de santé et les associations s’engageront.

Le Schéma Régional d’Organisation Sanitaire de troisième génération (SROS III) - tel qu’il est présenté ci-après - organise quant à lui pour les cinq ans à venir un développement volontariste

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 7 de l’off re de soins tout en renforçant son accessibilité dans les territoires les plus fragiles. Il intervient en prolongement du schéma 1999-2004 qui a permis de développer fortement l’équipement hospitalier, d’augmenter la production de soins et de reconnaître le rôle et la place du CHRU dans ses activités de recours régional.

Le SROS III peut se défi nir à partir de 6 axes stratégiques :

1. Proposer aux habitants de la région une gamme de soins complète, les technologies les plus innovantes, les prises en charge et les structures les plus adaptées à leurs besoins 2. Développer la participation des établissements de santé aux actions de prévention 3. Assurer l’accès aux soins de proximité pour les populations fragiles, rééquilibrer l’off re de soins au profi t des territoires les moins bien pourvus et coordonner les professionnels libéraux, hospitaliers et médico-sociaux 4. Garantir une off re de soins homogène et graduée dans tous les territoires de santé en favorisant la coopération entre établissements 5. Promouvoir la qualité et la sécurité des soins 6. Mettre en œuvre le SROS, l’accompagner et l’évaluer

Le SROS comporte un volet spécifi que sur la démographie des professionnels de santé visant à poursuivre la mise en œuvre du plan régional de développement de ressources médicales et paramédicales qui devra être accompagnée de mesures nationales en faveur d’un rééquilibrage sur le territoire français afi n d’assurer l’égalité d’accès aux soins pour tous. La mise en œuvre du SROS doit se décliner notamment dans les projets médicaux de territoire conçus par les conférences sanitaires, lieux de promotion des coopérations et de mise en cohérence des politiques sanitaire et médico-sociale. L’accent doit y être mis sur la meilleure utilisation des ressources notamment dans le cadre des réseaux. Il doit l’être aussi sur la coordination de la prise en charge des personnes âgées (dont le nombre augmentera particulièrement pour notre région, dans les années à venir), des problèmes de santé mentale mais aussi sur d’autres thèmes visant par exemple à l’amélioration de la cohérence et de la continuité du parcours des patients notamment chroniques, faisant intervenir les champs sanitaire et médico-social. Il est indispensable de combiner le projet de vie et le projet de soins pour les personnes les plus handicapées ou ayant des maladies invalidantes chroniques.

Sur ce point, le SROS entend mieux articuler les politiques sanitaires et médico-sociales, notamment les actions entre l’ARH, le Conseil Régional, les Conseils généraux et l’Etat (Programme Interdépartemental d’Accompagnement des handicaps et de la perte d’autonomie et Plan Régional de Santé Publique). L’Agence Régionale de l’Hospitalisation s’attachera à ce que le projet médical de territoire prenne en compte les schémas départementaux « personnes âgées », « personnes handicapées » et « insertion » dans les aspects de coordination avec les soins hospitaliers.

Assurer la permanence des soins pour garantir l’égal accès à des prestations de qualité représente un objectif partagé par les off reurs de soins publics et privés de la région. Les conférences pourront proposer à l’ARH de modifi er à l’intérieur des bassins de vie les découpages infra territoriaux que nécessite la mise en œuvre de leurs projets.

La dynamique de la tarifi cation à l’activité peut sembler globalement favorable aux établissements publics et privés de la région. Mais l’ARH veillera à garantir dans les territoires, l’accès aux soins pour tous et l’adéquation entre la production de soins, les besoins et leur évolution. L’ensemble des acteurs de la région s’engage pour mieux utiliser encore les ressources médicales et paramédicales. Mais un rééquilibrage de celles-ci au bénéfi ce de la région est indispensable par

8 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 la voie d’incitations nationales et par un développement des expérimentations des délégations de tâches. L’équipement des établissements en matériels de pointe doit participer aussi de l’amélioration de l’attractivité de la région.

Le Conseil Régional entend apporter sa contribution à la mise en œuvre en cofi nançant en particulier des équipements lourds pour mieux lutter contre le cancer.

Les actions soutenues dans ce schéma, si elles s’appuient sur une volonté régionale forte des diff érents acteurs, requièrent aussi un appui de la Nation comme l’ont demandé les quatre conférences sanitaires qui ont souligné l’écart en termes de ressources qui subsiste au détriment de la région alors même que les besoins de soins sont particulièrement élevés. A titre d’exemple, en ce qui concerne la dépense par habitant remboursée au titre de l’ONDAM (en €) la situation est reprise dans le tableau ci-dessous :

Nord – Pas-de-Calais France écart

Etablissements de 970 1046 -76 santé Soins de ville 959 970 -11

Total 1929 2016 -87

Source : off re de soins : les chiff res clés 2003 de la région Nord – Pas-de-Calais (publication mai 2005)

La part que la région aff ecte aux dotations permettant de fi nancer les missions d’intérêt général et d’aide à la contractualisation est appelée à augmenter. Compte tenu de son poids démographique et des caractéristiques de l’état sanitaire de sa population, la région est fondée à attendre des ressources supplémentaires qui seront aff ectées notamment au démarrage d’activités nouvelles manquant encore, au renforcement de la coopération entre établissements et au développement de leur effi cience. Le comité régional de l’organisation sanitaire et le comité régional de l’organisation sanitaire et médico-sociale seront informés, chaque année, de l’état du fi nancement et de l’activité des établissements de santé.

Le SROS est un outil souple d’organisation de l’off re de soins. Il permet une bonne adaptabilité aux évolutions des besoins de soins hospitaliers. Un certain nombre de mesures ont été prises au niveau régional pour assurer cette adaptation nécessaire. Le calendrier de révision du schéma notamment des objectifs quantifi és de l’off re de soins (OQOS) a été établi de la manière suivante : • Fin 2006 - début 2007 : avenants intégrant les changements réglementaires structurants attendus (Urgences, Cancérologie, Cardiologie interventionnelle, Soins de Suite et réadaptation, Unités de Soins de Longue Durée) • Avant le 31 mars 2007, signature de la première génération des contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens sur la base des OQOS publiés • Entre le 1er octobre 2007 et le 31 mars 2008, processus de révision générale des OQOS ; avenants concernant les volets « addictologie », « hématologie » et un autre venant compléter les OQOS pour le volet relatif à la prise en charge des personnes âgées • Par la suite, une révision en rythme annuel, donnant lieu à la rédaction d’un avenant au vu de l’exécution des contrats d’objectifs et de moyens. Les révisions se feront sur la base des données validées les plus récentes.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 9 Sans attendre, trois groupes de travail seront mis en place : • un groupe de travail portant sur la méthodologie de calcul des OQOS ; • un autre portant sur les contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens ; • un groupe de travail portant sur les situations inadéquates et la recherche de réponses sociales et/ou médico-sociales adaptées aux personnes.

Par ailleurs, la commission mixte, émanation du Comité de pilotage du SROS et de l’ARH, sera pérennisée dans son rôle d’instruction des avis des conférences sanitaires notamment.

Souple, évolutif et révisable, ce Schéma Régional d’Organisation Sanitaire ambitionne d’off rir aux habitants de la région une gamme de soins de qualité plus étendue et appuyée par des ressources médicales et fi nancières à la hauteur des enjeux pour combler les écarts encore constatés aujourd’hui.

10 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 INTRODUCTION

1

Introduction

Avec plus de 4 millions d’habitants, le Nord – Pas-de-Calais se situe au quatrième rang des régions françaises pour l’importance de la population. L’espace régional de 12 414 km2 est densément peuplé. Avec 322 habitants/km2, la densité y est en eff et le triple de la moyenne française.

La région est fortement urbaine, 95% de ses habitants vivent en eff et dans des espaces à dominante urbaine, contre 82% au plan national. Une grande part de la population est regroupée dans douze agglomérations allant de 60000 habitants (Cambrai) à 1,2 million d’habitants (Lille).

Bien qu’elle comprenne plus de 258 000 personnes âgées de 75 ans et plus, la population régionale reste jeune. Elle compte 28% de moins de 20 ans contre 24,6% au niveau national. Elle est aussi en relative stagnation puisque son taux d’accroissement annuel qui se situe environ à + 0,8%1, est inférieur au taux national (+ 3,6%).

Selon l’INSEE, la région devrait compter en 2010 quelque 4 021 000 habitants soit une variation par rapport à 2003 d’environ + 13 000 habitants. Ce constat est à moduler suivant les bassins de vie. Pendant la même période, l’Artois et le Hainaut perdraient respectivement 8 000 habitants et 8300 habitants alors que le Littoral et Métropole gagneraient respectivement 6 800 habitants et 22 700 habitants.

La Région a connu une brutale mutation de son économie. Elle a perdu, dans les cinquante dernières années, 100% des emplois miniers, plus de 80% des emplois du textile-habillement, 50% des emplois de la sidérurgie. Ces pertes ont été compensées en partie par le développement de l’emploi dans le tertiaire et dans certains secteurs industriels tel celui de la construction automobile. Ainsi, le profi l économique régional se rapproche du standard national tout en restant marqué par l’industrie (21% contre 18,2%), la part des commerces et des services étant maintenant à un niveau presque équivalent (70,9% pour 71,8%).

Le Nord - Pas-de-Calais a été une grande région industrielle. Elle garde de cette époque un nombre important de sites pollués ou à risques et la moitié des friches industrielles de France. On y recense près de 13,5% des sites pollués de France pour 2,23% du territoire national. Le risque industriel y est important, 76 sites sont classés Seveso.

Des caractéristiques sociales, économiques et culturelles défavorables Plus que beaucoup d’autres régions françaises, le Nord - Pas-de-Calais se caractérise par l’existence de populations nombreuses touchées par la précarité. Or, l’incidence2 de la grande majorité des problèmes de santé augmente inversement avec le niveau de vie3.

Ces populations placent souvent moins que d’autres, la santé comme une priorité (faible accès à la prévention, comportements à risques). Elles peuvent renoncer aux soins ou recourir à des modes de prise en charge sanitaires plus lourds4.

1. Evolution pour la période 1990-1999 2. Incidence : nombre de nouveaux cas annuels de la maladie. 3. INSERM, État sur les inégalités sociales de santé, « La Découverte », 2000. 4. DRESS, Données sur la situation sanitaire et sociale en France 2004, Ministère de l’Emploi, du Travail et de la cohésion sociale, Ministère de la santé et de la protection sociale, 2004.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 13 Pour le Nord – Pas-de-Calais, les indicateurs socio-économiques1 sont défavorables tant du point de vue des ressources que de la situation de l’emploi. Environ 10% du total des ménages vivent avec des revenus inférieurs à 50% du revenu médian (qui correspond au seuil de pauvreté en France) :

• La pauvreté des 18-65 ans est concentrée sur l’ex-bassin minier, sur le versant Nord-Est de la Métropole (Lille, Roubaix, Tourcoing), les zones du Littoral (Dunkerquois, Calaisis, Berck, Boulogne-sur-Mer...), le Cambrésis et la Vallée de la Sambre. • La pauvreté chez les plus de 65 ans marque davantage les zones rurales de l’Avesnois et la Flandre intérieure.

En 2004, le revenu annuel moyen des ménages de la région était de 14 274 €, soit 13% de moins que le revenu national (16 441 € en France). 44,5% des ménages étaient non imposables , et 50% des revenus des ménages non imposables consistaient en des revenus de transferts sociaux. Par ailleurs, 191 341 personnes étaient concernées par les trois minima sociaux que sont l’allocation de parent isolé (API), l’allocation pour adulte handicapé (AAH) et le revenu minimum d’insertion (RMI).

Tableau I – Nombre d’allocataires de trois des huit minima sociaux dans le Nord – Pas-de-Calais

Année 2004 Nombre de personnes (au 31/12/2004)

API 21 765 AAH 61 280 RMI 108 296

Total 191 341

source INSEE

L’Emploi Le chômage a pour conséquences, outre de diminuer signifi cativement les ressources, de désocialiser ceux qui en sont les victimes. Malgré une diminution du taux de chômage entre 1998 et 2004, la situation est encore préoccupante dans le Nord - Pas-de-Calais.

Au 31 décembre 2004, le taux de chômage s’élevait à 13,1% de la population active (Nord 13,2%, Pas-de-Calais 12,8%), contre 10% sur le territoire national.

1. Certains indicateurs socio-économiques caractérisent un faible niveau vie. Il s’agit de l’insuffi sance de ressources (RMI, Minimum vieillesse, Allocation de parent isolé, Allocation pour adulte handicapé, revenus en dessous du seuil de pauvreté, etc.) et du taux de chômage.

14 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Dans l’ex-secteur minier et à l’est du département du nord (Lens-Liévin 15,1%, le Douaisis 13,5%, le Valenciennois 14,9%, le bassin de Sambre-Avesnois 16%) ainsi que sur le Littoral (le Calaisis 15,4%, le Boulonnais 13,6%) la situation de l’emploi était la plus préoccupante. Dans la Métropole lilloise, le secteur Roubaix – Tourcoing présentait la situation la plus inquiétante (14,6%).

Dans le secteur de l’Artois-Ternois (9,5%) et en Flandre-Lys (9,4%), on observait les taux de chômage les plus bas et les évolutions à la baisse les plus favorables. La zone de Berck-Montreuil (9,4%) affi chait, elle aussi, un taux de chômage comparable au taux national1.

Etat de santé, un retard persistant L’espérance de vie à la naissance dans le Nord – Pas-de-Calais est la plus basse de France ; elle est inférieure de 3 ans à la moyenne française. Elle est en 2004 (chiff res provisoires) de 73,6 ans pour les hommes (moyenne nationale : 76,7 ans) et de 81,2 ans pour les femmes (moyenne nationale : 83,8 ans).

Malgré la généralisation de la Couverture Maladie Universelle, qui a levé la limitation de ressources pour l’accès aux soins, l’état de santé de la région est toujours parmi les plus mauvais de France. Le retard persiste, malgré quelques améliorations qui sont insuffi santes pour que soient atteints des indicateurs proches des moyennes nationales.

La situation s’améliore certes depuis vingt ans en termes d’espérance de vie à la naissance (elle était de 69,9 ans pour les hommes et 79 ans pour les femmes en 1980 dans la région) et en termes de mortalité (baisse de 27% chez les hommes et de 32% chez les femmes de la mortalité toutes causes régionales de 1980 à 1998 - source : ORS) mais l’écart avec la moyenne nationale ne se réduit pas. Dans le Nord–Pas-de-Calais, la surmortalité régionale touche particulièrement les 25-60 ans. Il est probable qu’une partie de ce handicap régional touche préférentiellement les milieux défavorisés. Toutefois, l’état de santé des cadres et des plus diplômés est, lui aussi, en retrait par rapport à d’autres régions.

Il n’y a guère que les moins de 25 ans (dont les nouveau-nés et les enfants de moins d’un an) et les plus de 65 ans qui semblent échapper à la surmortalité qui est l’une des principales caractéristiques de l’état de santé régional.

La mortalité prématurée (avant 65 ans) est en eff et très sensiblement plus élevée qu’ailleurs. Elle est supérieure de 34% chez les hommes et de 28% chez les femmes. La surmortalité touche l’ensemble des territoires : l’Artois et le Hainaut sont les plus exposés, la Métropole et le Littoral se trouvent dans une situation légèrement plus favorable.

1. Source : Insee

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 15 Composantes de la mortalité avant 65 ans Nord - Pas-de-Calais 1999 à 2001

Hommes Femmes 19 337 décès 8 342 décès

Ev. A.S.S. 12,0% Ev. A.S.S. 26.6% autre autre 46,4% 47,8% Ev. A.F.R.I. 41,6% Ev. A.F.R.I. 25,5%

Ev. A.F.R.I. :Mortalité prématurée évitable par une action sur les facteurs de risques individuels. Ev. A.S.S. : Mortalité évitable par des actions sur le système de soins. autre : autres décès avant 65 ans.

Sources : INSEE, INSERM, Traitement ORS Nord - Pas-de-Calais.

La mortalité avant 65 ans, évitable par une action sur les facteurs de risques individuels et évitable par des actions sur le système de soins dans le Nord - Pas-de-Calais, de 1999 à 2001, comparée à la France (moyenne française = 100).

300 300

200 200

142,1 133,6 139,0 137,3 137,9 127,7

100 100

0 0 H F H F H F > 65 ans Ev. A.F.R.I. Ev. A.S.S. H : Indice comparatif de mortalité masculine F : Indice comparatif de mortalité féminine

Ev. A.F.R.I. : Mortalité prématurée évitable par une action sur les facteurs de risques individuels. Ev. A.S.S. : Mortalité évitable par des actions sur le système de soins. > 65 ans : autres décès avant 65 ans.

Sources : INSEE, INSERM, Traitement ORS Nord - Pas-de-Calais.

16 Introduction

La mortalité évitable par une action sur les facteurs de risques individuels1 est encore plus élevée. Elle atteint +42% pour les hommes et +39% pour les femmes de la région ; elle est particulièrement marquée dans le bassin de vie de l’Artois (+57% et +54%).

Ceci atteste tout autant de l’existence de besoins importants de prévention que de la moindre pénétration au sein de la population de comportements favorables à une amélioration de l’état de santé, ceci probablement pour des raisons culturelles ou sociologiques.

Aux pathologies favorisées par une mauvaise hygiène alimentaire, une sédentarité accrue et une consommation d’alcool et de tabac encore élevée selon les milieux, viennent s’ajouter les pathologies pour lesquelles une action sur le système de soins2 et l’utilisation qui en est faite, pourrait améliorer l’état de santé. En ce qui concerne cette problématique, le surcroît de décès évitable est pour les hommes et les femmes de +37% dans l’ensemble de la région. Une analyse détaillée révèle des variations importantes selon le lieu de résidence. Le surcroît de décès évitables est, par exemple, pour les hommes de + 15% en Métropole et + 57% dans le Hainaut.

La mortalité évitable par des actions sur le système de soins dans le Nord - Pas-de-Calais, et ses bassins de vie, de 1999 à 2001, comparée à la France (Indices comparatifs de mortalité, moyenne française = 100).

300 300

200 200

100 100

0 0 HFF HFHFHFH Nord - Pas-de-Calais Artois Hainaut Littoral Métropole

H : Indice comparatif de mortalité masculine F : Indice comparatif de mortalité féminine

Sources : INSEE, INSERM, Traitement ORS Nord - Pas-de-Calais.

La seconde spécifi cité de l’état de santé régional est de cumuler, exception faite des accidents de la circulation et de quelques maladies infectieuses, des diffi cultés considérables, quelle que soit la pathologie ou la cause de décès, avant 65 ans.

1. Sida, cancers des VADS (lèvres, cavité buccale, pharynx, larynx, oesophage), cancers de la trachée, des bronches et du poumon, psychose alcoolique et alcoolisme, cirrhose alcoolique ou sans précision du foie, accidents de la circulation, chutes accidentelles, suicides. 2. Typhoïde, tuberculose, tétanos, cancer de la peau, cancer du sein, cancers de l’utérus, maladie de Hogking, leucémie, cardiopathie rhumastismale, maladies hypertensives, cardiopathies ischémiques, maladies vasculaires cérébrales, ulcères digestifs-appendicites-hernies abdominales, mortalité maternelle.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 17 LES CANCERS La mortalité avant 65 ans, par cancers dans le Nord - Pas-de-Calais, Les cancers induisent une surmortalité et ses bassins de vie, de 1999 à 2001, comparée à la France de 41% chez les hommes et de 16% chez (Indices comparatifs de mortalité, moyenne française = 100). les femmes. Là encore, les populations des bassins de vie de l’Artois et du Hainaut sont 300 300 les plus touchées. Les tumeurs malignes des hommes, des bronches et du poumon, des voies aérodigestives supérieures, de la prostate, de la vessie, comme celles des 200 200 femmes, du sein et de l’intestin ou de l’utérus, ne donnent jamais lieu à moins de 13% de surcroît de décès, et le plus souvent conduisent à une surmortalité avoisinant les 30% et jusqu’à 110% dans le cas des 100 100 cancers de la gorge induits par l’alcoolo- tabagisme masculin.

0 0 HFF HFHFHFH Nord - Pas-de-Calais Artois Hainaut Littoral Métropole H : Indice comparatif de mortalité masculine F : Indice comparatif de mortalité féminine

Sources : INSEE, INSERM, Traitement ORS Nord - Pas-de-Calais.

La mortalité avant 65 ans, par cancers des voies aérodigestives supérieures1 dans le Nord - Pas-de-Calais, et ses bassins de vie, de 1999 à 2001, comparée à la France (Indices comparatifs de mortalité, moyenne française = 100).

300 300

200 200

100 100

0 0 HFF HFHFHFH Nord - Pas-de-Calais Artois Hainaut Littoral Métropole

H : Indice comparatif de mortalité masculine F : Indice comparatif de mortalité féminine

Sources : INSEE, INSERM, Traitement ORS Nord - Pas-de-Calais.

1. Lèvres, cavité buccale, pharynx, larynx et oesophage

18 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 MALADIES DE L’APPAREIL CIRCULATOIRE Les maladies de l’appareil circulatoire sont responsables d’une surmortalité atteignant +46% chez les hommes et +55% chez les femmes, plus marquée une fois encore dans les bassins de vie Artois et Hainaut. Parmi celles-ci, les pathologies vasculaires cérébrales induisent 31% de surmortalité chez les hommes, et +53% chez les femmes. Les maladies hypertensives, bien qu’entraînant un nombre de décès bien inférieur, induisent une surmortalité féminine de +93%, qui se manifeste avec une intensité égale, quel que soit le bassin de vie. La mortalité avant 65 ans, par maladies de l’appareil circulatoire dans le Nord - Pas-de-Calais et ses bassins de vie, de 1999 à 2001, comparée à la France (Indices comparatifs de mortalité, moyenne française = 100).

300 300

200 200

100 100

0 0 HFF HFHFHFH Nord - Pas-de-Calais Artois Hainaut Littoral Métropole H : Indice comparatif de mortalité masculine F : Indice comparatif de mortalité féminine

Sources : INSEE, INSERM, Traitement ORS Nord - Pas-de-Calais.

PATHOLOGIES VASCULAIRES CÉRÉBRALES

La mortalité avant 65 ans, par maladies vasculaires cérébrales dans le Nord - Pas-de-Calais, et ses bassins de vie, de 1999 à 2001, comparée à la France (Indices comparatifs de mortalité, moyenne française = 100).

300 300

200 200

100 100

0 0 HFF HFHFHFH Nord - Pas-de-Calais Artois Hainaut Littoral Métropole H : Indice comparatif de mortalité masculine F : Indice comparatif de mortalité féminine

Sources : INSEE, INSERM, Traitement ORS Nord - Pas-de-Calais.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 19 Des valeurs encore plus élevées prévalent pour bien d’autres pathologies très diversifi ées. Il en est ainsi du diabète sucré, +87% de surmortalité masculine et + 95% pour les femmes, ou encore des cirrhoses et psychoses alcooliques : + 87% chez les hommes et +173% chez les femmes.

DIABÈTE SUCRÉ La mortalité avant 65 ans, par diabète sucré dans le Nord - Pas-de-Calais, et ses bassins de vie, de 1999 à 2001, comparée à la France (Indices comparatifs de mortalité, moyenne française = 100). 300 300

200 200

100 100

0 0 HFF HFHFHFH Nord - Pas-de-Calais Artois Hainaut Littoral Métropole H : Indice comparatif de mortalité masculine F : Indice comparatif de mortalité féminine

Sources : INSEE, INSERM, Traitement ORS Nord - Pas-de-Calais.

CIRRHOSES ET PSYCHOSES ALCOOLIQUES

La mortalité avant 65 ans, par cirrhoses et psychoses alcooliques1 dans le Nord - Pas-de-Calais, et ses bassins de vie, de 1999 à 2001, comparée à la France (Indices comparatifs de mortalité, moyenne française = 100).

300 300

200 200

100 100

0 0 HFF HFHFHFH Nord - Pas-de-Calais Artois Hainaut Littoral Métropole

H : Indice comparatif de mortalité masculine F : Indice comparatif de mortalité féminine

Sources : INSEE, INSERM, Traitement ORS Nord - Pas-de-Calais.

1. Cirrhoses alcooliques et cirrhoses sans précisions, psychoses alcooliques et alcoolisme

20 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Enfi n, les maladies respiratoires, telles que les bronchites chroniques et les maladies pulmonaires obstructives induisent, chez l’homme, une surmortalité importante de 123%.

BRONCHITES CHRONIQUES ET MALADIES PULMONAIRES OBSTRUCTIVES La mortalité avant 65 ans, par bronchites chroniques et maladies pulmonaires obstructives, dans le Nord - Pas-de-Calais, et ses bassins de vie, de 1999 à 2001, comparée à la France (Indices comparatifs de mortalité, moyenne française = 100). 300 300

200 200

100 100

0 0 HFF HFHFHFH Nord - Pas-de-Calais Artois Hainaut Littoral Métropole

H : Indice comparatif de mortalité masculine F : Indice comparatif de mortalité féminine

Sources : INSEE, INSERM, Traitement ORS Nord - Pas-de-Calais.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 21 O

ÉTAT DES LIEUX ORIENTATIONS STRATÉGIQUES

SOMMAIRE

Arrêté n°4094 25

Liste des communes par bassin de vie et par zone de proximité 29

La médecine 47

Le diabète 51

La pneumologie 59

La prise en charge des personnes âgées 69

Les soins palliatifs et la douleur 87

La prise en charge des personnes atteintes du cancer 101

La prise en charge des enfants et des adolescents 121

La chirurgie 139

La prise en charge des urgences et l’articulation avec la permanence des soins 153

La réanimation, les soins intensifs, la surveillance continue 167

L’imagerie médicale 187

Les techniques interventionnelles utilisant l’imagerie médicale 197

La prise en charge des patients cérébro-lésés et traumatismes médullaires 203

Les soins de suite, la rééducation et la réadaptation fonctionnelle 217

La périnatalité 223

La psychiatrie et la santé mentale 239

L’Hospitalisation à Domicile polyvalente 257

La télésanté 263

La démographie des professions de santé 277 2

État des lieux & Orientations stratégiques

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 25 26 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 27

État des lieux & Orientations stratégiques

Liste des communes par bassin de vie et par zone de proximité

BASSIN DE VIE ARTOIS

Zone de proximité de l’Artois-Ternois

Code 62 091 Libellé INSEE 62 092 Beaufort-Blavincourt 62 001 Ablain-Saint-Nazaire 62 093 62 002 62 097 Beaumetz-lès-Loges 62 004 62 099 62 005 Achiet-le-Grand 62 881 Beauvoir-Wavans 62 006 Achiet-le-Petit 62 101 Beauvois 62 007 Acq 62 103 Béhagnies 62 009 62 106 62 011 Agnez-lès- 62 109 62 012 Agnières 62 111 Berlencourt-le-Cauroy 62 013 62 112 Berles-au-Bois 62 027 62 113 Berles-Monchel 62 030 62 114 62 036 62 115 62 037 Anzin-Saint-Aubin 62 118 Béthonsart 62 039 Arleux-en-Gohelle 62 121 Beugnâtre 62 041 62 128 Biache-Saint-Vaast 62 042 Athies 62 129 Biefvillers-lès- 62 045 Aubigny-en-Artois 62 130 Bienvillers-au-Bois 62 047 62 131 62 050 Auchy-lès- 62 135 Blairville 62 058 62 137 Blangerval-Blangermont 62 060 Auxi-le-Château 62 138 Blangy-sur-Ternoise 62 061 62 142 62 063 -le-Comte 62 143 Boffl es 62 064 Avesnes-lès-Bapaume 62 144 Boiry-Becquerelle 62 068 62 145 Boiry-Notre-Dame 62 069 62 147 Boiry-Sainte-Rictrude 62 070 Bailleul-aux-Cornailles 62 146 Boiry-Saint-Martin 62 071 Bailleul-lès-Pernes 62 151 Boisleux-au-Mont 62 072 62 152 Boisleux-Saint-Marc 62 073 Bailleul-Sir-Berthoult 62 154 Bonnières 62 074 62 158 Boubers-sur-Canche 62 077 Bajus 62 163 Bouret-sur-Canche 62 079 62 166 Bours 62 080 Bapaume 62 171 62 084 Barly 62 172 62 085 62 173 Brebières 62 086 62 180 62 090 Béalencourt 62 181

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 29 62 182 Buire-au-Bois 62 337 Flers 62 185 62 339 Fleury 62 187 62 340 62 192 62 341 62 199 Camblain-l’Abbé 62 342 Fontaine-lès-Boulans 62 198 62 343 Fontaine-lès-Croisilles 62 208 62 344 Fontaine-lès-Hermans 62 210 Canteleux 62 345 Fontaine-l’Étalon 62 211 Capelle-Fermont 62 346 Fortel-en-Artois 62 213 62 347 62 216 62 348 Fouffl in-Ricametz 62 221 62 352 62 223 Chérisy 62 353 Frémicourt 62 234 Conchy-sur-Canche 62 355 Fresnes-lès-Montauban 62 238 Conteville-en-Ternois 62 357 62 240 62 358 Fresnoy-en-Gohelle 62 242 62 361 Frévent 62 243 62 362 Frévillers 62 248 Courcelles-le-Comte 62 363 Frévin-Capelle 62 253 62 365 62 258 Croisette 62 367 Gauchin-Verloingt 62 259 Croisilles 62 368 Gaudiempré 62 260 Croix-en-Ternois 62 369 62 263 62 370 Gennes- 62 266 Denier 62 372 Givenchy-le-Noble 62 269 Diéval 62 374 Gomiécourt 62 272 Douchy-lès-Ayette 62 375 Gommecourt 62 279 Duisans 62 378 62 280 Dury 62 379 Gouy-en-Artois 62 282 Éclimeux 62 381 Gouy-en-Ternois 62 283 Écoivres 62 380 Gouy- 62 285 Écoust-Saint-Mein 62 383 Gouy-sous-Bellonne 62 290 Écurie 62 385 Grand-Rullecourt 62 299 Eps 62 387 Grévillers 62 301 Équirre 62 388 Grigny 62 303 Érin 62 389 Grincourt-lès-Pas 62 306 62 392 Guémappe 62 316 Estrée- 62 396 62 317 Étaing 62 399 62 319 Éterpigny 62 404 Halloy 62 320 Étrun 62 405 Hamblain-les-Prés 62 322 Famechon 62 406 62 323 62 409 62 324 62 411 62 326 62 414 Haucourt 62 331 62 415 Haute-Avesnes 62 332 62 416 Hautecloque 62 333 Fiefs 62 418 Hauteville 62 335 Fillièvres 62 422 Hébuterne

30 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 62 424 Hendecourt-lès-Cagnicourt 62 583 62 425 Hendecourt-lès-Ransart 62 586 62 426 Héninel 62 589 Mont-Saint-Éloi 62 428 Hénin-sur-Cojeul 62 590 Monts-en-Ternois 62 430 Hénu 62 593 62 433 Héricourt 62 594 Mory 62 434 La Herlière 62 597 Moyenneville 62 435 62 600 Nédon 62 436 Herlin-le-Sec 62 601 Nédonchel 62 438 62 605 62 442 62 607 Neuville-au-Cornet 62 450 62 609 Neuville-Saint-Vaast 62 451 62 611 Neuville-Vitasse 62 459 Houvin-Houvigneul 62 612 62 462 62 616 Noeux-lès-Auxi 62 465 62 619 62 467 Humeroeuille 62 625 Noyelles-lès-Humières 62 468 Humières 62 627 Noyelles-sous-Bellonne 62 470 Incourt 62 629 62 475 Ivergny 62 630 Noyelle-Vion 62 476 Izel-lès-Équerchin 62 631 Nuncq-Hautecôte 62 477 Izel-les-Hameaux 62 633 OEuf-en-Ternois 62 490 Lattre-Saint-Quentin 62 639 Oppy 62 507 62 640 Orville 62 511 62 641 62 514 Ligny-Saint-Flochel 62 647 62 513 Ligny-sur-Canche 62 649 Pas-en-Artois 62 515 Ligny-Thilloy 62 650 62 518 62 651 62 519 62 652 Pernes 62 536 Magnicourt-en-Comte 62 655 62 537 Magnicourt-sur-Canche 62 660 62 539 62 663 62 541 62 664 62 542 Maizières 62 665 62 544 Manin 62 668 Prédefi n 62 553 62 669 62 557 Maroeuil 62 672 Puisieux 62 558 Marquay 62 677 Le Quesnoy-en-Artois 62 561 62 680 Quiéry-la-Motte 62 568 62 683 Quoeux-Haut-Maînil 62 574 62 686 Ramecourt 62 576 Moncheaux-lès-Frévent 62 689 Ransart 62 577 Monchel-sur-Canche 62 694 Rebreuve-sur-Canche 62 578 62 695 62 579 Monchy-au-Bois 62 697 Récourt 62 580 Monchy-Breton 62 703 Rémy 62 581 Monchy-Cayeux 62 708 Riencourt-lès-Bapaume 62 582 Monchy-le-Preux 62 709 Riencourt-lès-Cagnicourt

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 31 62 712 Rivière 62 831 62 714 62 833 Vacquerie-le-Boucq 62 717 Roëllecourt 62 834 Vacqueriette-Erquières 62 718 Roeux 62 835 62 719 62 838 Vaulx 62 722 62 839 Vaulx-Vraucourt 62 732 Sachin 62 850 Vieil-Hesdin 62 733 Sailly-au-Bois 62 854 Villers-au-Bois 62 734 Sailly-en-Ostrevent 62 855 Villers-au-Flos 62 740 Sains-lès-Pernes 62 856 Villers-Brûlin 62 741 Saint-Amand 62 857 Villers-Châtel 62 744 Sainte-Catherine 62 858 Villers-lès-Cagnicourt 62 749 Saint-Georges 62 859 Villers-l’Hôpital 62 753 Saint-Laurent-Blangy 62 860 Villers-Sir-Simon 62 754 Saint-Léger 62 864 Vis-en-Artois 62 761 Saint-Martin-sur-Cojeul 62 865 Vitry-en-Artois 62 763 Saint-Michel-sur-Ternoise 62 868 Wail 62 764 Saint-Nicolas 62 869 62 767 Saint-Pol-sur-Ternoise 62 872 Wamin 62 776 62 873 62 777 62 874 62 778 Sars-le-Bois 62 876 Warlencourt-Eaucourt 62 779 Sarton 62 877 Warlincourt-lès-Pas 62 782 62 878 Warlus 62 784 62 879 62 785 Savy-Berlette 62 883 Wavrans-sur-Ternoise 62 791 Séricourt 62 890 62 793 Servins 62 891 62 795 62 892 62 796 62 797 Zone de proximité de Béthune-Bruay 62 798 62 800 Code Libellé 62 802 INSEE 62 804 Sus-Saint-Léger 62 023 62 805 62 028 Ames 62 808 62 029 62 809 62 034 62 810 Thélus 62 035 62 813 62 048 62 814 Thièvres 62 049 Auchy-au-Bois 62 816 Tilloy-lès-Hermaville 62 051 Auchy-les-Mines 62 817 Tilloy-lès-Moffl aines 62 083 Barlin 62 818 Tilly-Capelle 62 119 Béthune 62 820 62 120 62 822 62 126 62 825 62 132 Billy-Berclau 62 828 62 141 Blessy 62 829 62 162

32 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 62 178 Bruay-la-Buissière 62 509 62 188 62 512 Ligny-lès-Aire 62 190 62 516 62 194 Calonne-Ricouart 62 517 62 195 Calonne-sur-la-Lys 62 520 62 197 Camblain-Châtelain 62 529 62 200 62 532 62 217 Cauchy-à-la-Tour 62 540 Maisnil-lès- 62 218 62 555 Marles-les-Mines 62 224 62 564 62 232 La Comté 62 584 Mont-Bernanchon 62 252 La Couture 62 606 Neuve-Chapelle 62 262 62 617 Noeux-les-Mines 62 270 62 620 Norrent-Fontes 62 276 62 626 Noyelles-lès- 62 278 Drouvin-le-Marais 62 632 62 286 62 642 62 310 62 676 62 313 Estrée-Blanche 62 693 Rebreuve-Ranchicourt 62 314 Estrée-Cauchy 62 701 Rely 62 328 62 706 Richebourg 62 330 62 713 62 338 62 720 62 349 62 727 Ruitz 62 350 Fouquières-lès-Béthune 62 735 Sailly- 62 356 Fresnicourt-le-Dolmen 62 736 Sailly-sur-la-Lys 62 366 Gauchin-Légal 62 747 Saint-Floris 62 373 Givenchy-lès-la-Bassée 62 750 Saint-Hilaire-Cottes 62 376 62 770 Saint-Venant 62 377 62 836 Vaudricourt 62 391 62 841 Vendin-lès-Béthune 62 400 62 846 Vermelles 62 401 62 848 62 407 Ham-en-Artois 62 851 Vieille-Chapelle 62 441 62 863 62 443 Hersin-Coupigny 62 885 62 445 Hesdigneul-lès-Béthune 62 900 62 454 Hinges 62 456 Zone de proximité du Douaisis 62 457 62 473 Code Libellé 62 479 Labeuvrière INSEE 62 480 Labourse 59 004 Aix 62 486 59 007 Anhiers 62 489 59 008 Aniche 62 491 59 015 Arleux 62 500 59 024 Auberchicourt 62 502 59 026 Aubigny-au-Bac 62 508 Lières 59 028 Auby

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 33 59 029 Auchy-lez-Orchies 59 569 Sin-le-Noble 59 080 Beuvry-la-Forêt 59 574 Somain 59 105 Bouvignies 59 596 Tilloy-lez-Marchiennes 59 113 Bruille-lez-Marchiennes 59 620 Villers-au-Tertre 59 115 Brunémont 59 629 Vred 59 117 Bugnicourt 59 637 Wandignies-Hamage 59 126 Cantin 59 642 Warlaing 59 156 Courchelettes 59 654 Waziers 59 158 Coutiches 59 165 Cuincy Zone de proximité de Lens-Hénin 59 170 Dechy Code 59 178 Douai Libellé 59 185 Écaillon INSEE 59 199 Erchin 62 003 59 203 Erre 62 019 Aix-Noulette 59 211 Esquerchin 62 032 59 214 Estrées 62 033 Annay 59 222 Faumont 62 065 Avion 59 224 Féchain 62 107 Bénifontaine 59 227 Fenain 62 133 Billy-Montigny 59 228 Férin 62 148 Bois-Bernard 59 234 Flers-en-Escrebieux 62 170 Bouvigny-Boyeffl es 59 239 Flines-lez-Raches 62 186 Bully-les-Mines 59 254 Fressain 62 215 59 263 Goeulzin 62 249 Courcelles-lès-Lens 59 276 Guesnain 62 250 Courrières 59 280 Hamel 62 274 59 314 Hornaing 62 277 Drocourt 59 327 Lallaing 62 291 Éleu-dit-Leauwette 59 329 Lambres-lez-Douai 62 311 59 330 Landas 62 321 Évin-Malmaison 59 334 Lauwin-Planque 62 351 Fouquières-lès-Lens 59 336 Lécluse 62 371 Givenchy-en-Gohelle 59 345 Lewarde 62 386 Grenay 59 354 Loff re 62 413 59 375 Marchiennes 62 427 Hénin-Beaumont 59 379 Marcq-en-Ostrevent 62 464 59 390 Masny 62 497 59 409 Monchecourt 62 498 Lens 59 414 Montigny-en-Ostrevent 62 907 59 435 Nomain 62 510 Liévin 59 449 Orchies 62 523 Loison-sous-Lens 59 456 Pecquencourt 62 528 Loos-en-Gohelle 59 486 Râches 62 563 59 489 Raimbeaucourt 62 570 Méricourt 59 501 Rieulay 62 573 59 509 Roost-Warendin 62 587 Montigny-en-Gohelle 59 513 Roucourt 62 624 Noyelles-Godault 59 551 Saméon 62 628 Noyelles-sous-Lens

34 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 62 637 62 666 Pont-à-Vendin 62 724 Rouvroy 62 737 Sains-en-Gohelle 62 771 62 801 62 842 Vendin-le-Vieil 62 861 62 895

BASSIN DE VIE HAINAUT

Zone de proximité du Cambrésis

Code 59 132 Carnières Libellé INSEE 59 136 Le Cateau-Cambrésis 59 001 Abancourt 59 137 Catillon-sur-Sambre 59 010 Anneux 59 138 Cattenières 59 023 Aubencheul-au-Bac 59 139 Caudry 59 037 Avesnes-les-Aubert 59 140 Caullery 59 039 Awoingt 59 141 Cauroir 59 047 Banteux 59 149 Clary 59 048 Bantigny 59 161 Crèvecoeur-sur-l’Escaut 59 049 Bantouzelle 59 167 Cuvillers 62 081 59 171 Dehéries 62 082 59 176 Doignies 59 055 Bazuel 62 284 Écourt-Saint-Quentin 62 096 Beaumetz-lès-Cambrai 59 191 Élincourt 59 059 Beaumont-en-Cambrésis 62 298 Épinoy 59 060 Beaurain 59 204 Escarmain 59 063 Beauvois-en-Cambrésis 59 206 Escaudoeuvres 59 069 Bermerain 59 209 Esnes 62 117 59 213 Estourmel 59 074 Bertry 59 219 Estrun 59 075 Béthencourt 59 216 Eswars 62 122 59 236 Flesquières 59 081 Bévillers 59 243 Fontaine-au-Pire 59 085 Blécourt 59 244 Fontaine-Notre-Dame 62 164 59 255 Fressies 59 097 Boursies 59 267 Gonnelieu 59 102 Boussières-en-Cambrésis 59 269 Gouzeaucourt 59 108 Briastre 62 384 Graincourt-lès- 62 184 59 274 La Groise 62 189 Bus 62 410 59 118 Busigny 59 287 Haucourt-en-Cambrésis 59 121 Cagnoncles 59 289 Haussy 59 122 Cambrai 62 421 Havrincourt 59 125 Cantaing-sur-Escaut 59 294 Haynecourt 59 127 Capelle 59 300 Hem-Lenglet

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 35 62 440 59 520 Rumilly-en-Cambrésis 59 311 Honnechy 62 731 59 312 Honnecourt-sur-Escaut 59 521 Sailly-lez-Cambrai 59 321 Inchy 62 739 Sains-lès- 62 469 Inchy-en-Artois 59 528 Saint-Aubert 59 322 Iwuy 59 531 Saint-Benin 62 484 Lagnicourt-Marcel 59 533 Saint-Hilaire-lez-Cambrai 62 493 Lebucquière 59 537 Saint-Martin-sur-Écaillon 62 494 Léchelle 59 541 Saint-Python 59 341 Lesdain 59 545 Saint-Souplet 59 349 Ligny-en-Cambrésis 59 547 Saint-Vaast-en-Cambrésis 59 372 Malincourt 59 552 Sancourt 59 377 Marcoing 62 780 Sauchy-Cauchy 59 382 Maretz 62 781 Sauchy-Lestrée 62 559 Marquion 59 558 Saulzoir 59 389 Masnières 59 567 Séranvillers-Forenville 59 394 Maurois 59 571 Solesmes 59 395 Mazinghien 59 575 Sommaing 62 572 Metz-en-Couture 59 593 Thun-l’Évêque 59 405 Moeuvres 59 595 Thun-Saint-Martin 59 412 Montay 59 597 Tilloy-lez-Cambrai 59 413 Montigny-en-Cambrésis 62 830 59 415 Montrécourt 59 604 Troisvilles 62 591 62 840 Vélu 59 422 Naves 59 608 Vendegies-sur-Écaillon 62 608 Neuville-Bourjonval 59 612 Vertain 59 428 Neuville-Saint-Rémy 59 614 Viesly 59 430 Neuvilly 59 622 Villers-en-Cauchies 59 432 Niergnies 59 623 Villers-Guislain 59 438 Noyelles-sur-Escaut 59 624 Villers-Outréaux 62 638 Oisy-le-Verger 59 625 Villers-Plouich 59 450 Ors 59 631 Walincourt-Selvigny 59 455 Paillencourt 59 635 Wambaix 62 646 62 909 59 465 Pommereuil 62 671 Pronville Zone de proximité de la Sambre-Avesnois 59 476 Proville 62 673 Quéant Code Libellé 59 485 Quiévy INSEE 59 488 Raillencourt-Sainte-Olle 59 003 Aibes 59 492 Ramillies 59 006 Amfroipret 59 496 Rejet-de-Beaulieu 59 012 Anor 59 498 Reumont 59 021 Assevent 59 500 Ribécourt-la-Tour 59 031 Audignies 59 502 Rieux-en-Cambrésis 59 033 Aulnoye-Aymeries 62 715 Rocquigny 59 035 Avesnelles 59 506 Romeries 59 036 Avesnes-sur-Helpe 59 517 Les Rues-des-Vignes 59 041 Bachant 62 728 59 045 Baives

36 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 59 050 Bas-Lieu 59 241 Floyon 59 053 Bavay 59 242 Fontaine-au-Bois 59 057 Beaudignies 59 246 Forest-en-Cambrésis 59 058 Beaufort 59 249 Fourmies 59 061 Beaurepaire-sur-Sambre 59 251 Frasnoy 59 062 Beaurieux 59 259 Ghissignies 59 065 Bellignies 59 261 Glageon 59 066 Bérelles 59 264 Gognies-Chaussée 59 068 Berlaimont 59 265 Gommegnies 59 070 Bermeries 59 270 Grand-Fayt 59 072 Bersillies 59 277 Gussignies 59 076 Bettignies 59 283 Hargnies 59 077 Bettrechies 59 290 Haut-Lieu 59 078 Beugnies 59 291 Hautmont 59 093 Boulogne-sur-Helpe 59 296 Hecq 59 099 Bousies 59 306 Hestrud 59 101 Bousignies-sur-Roc 59 310 Hon-Hergies 59 103 Boussières-sur-Sambre 59 315 Houdain-lez-Bavay 59 104 Boussois 59 323 Jenlain 59 116 Bry 59 324 Jeumont 59 134 Cartignies 59 325 Jolimetz 59 142 Cerfontaine 59 331 Landrecies 59 147 Choisies 59 333 Larouillies 59 148 Clairfayts 59 344 Leval 59 151 Colleret 59 342 Lez-Fontaine 59 157 Cousolre 59 347 Liessies 59 164 Croix-Caluyau 59 351 Limont-Fontaine 59 169 Damousies 59 353 Locquignol 59 174 Dimechaux 59 357 La Longueville 59 175 Dimont 59 363 Louvignies-Quesnoy 59 177 Dompierre-sur-Helpe 59 365 Louvroil 59 181 Dourlers 59 370 Mairieux 59 186 Eccles 59 374 Marbaix 59 187 Éclaibes 59 381 Maresches 59 188 Écuélin 59 384 Maroilles 59 190 Élesmes 59 385 Marpent 59 194 Englefontaine 59 392 Maubeuge 59 198 Eppe-Sauvage 59 396 Mecquignies 59 217 Eth 59 406 Monceau-Saint-Waast 59 218 Étroeungt 59 420 Moustier-en-Fagne 59 223 Le Favril 59 424 Neuf-Mesnil 59 225 Feignies 59 425 Neuville-en-Avesnois 59 226 Felleries 59 439 Noyelles-sur-Sambre 59 229 Féron 59 441 Obies 59 230 Ferrière-la-Grande 59 442 Obrechies 59 231 Ferrière-la-Petite 59 445 Ohain 59 232 La Flamengrie 59 451 Orsinval 59 233 Flaumont-Waudrechies 59 461 Petit-Fayt 59 240 Floursies 59 464 Poix-du-Nord

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 37 59 467 Pont-sur-Sambre Zone de proximité du Valenciennois 59 468 Potelle Code 59 472 Preux-au-Bois Libellé 59 473 Preux-au-Sart INSEE 59 474 Prisches 59 002 Abscon 59 481 Le Quesnoy 59 014 Anzin 59 483 Quiévelon 59 019 Artres 59 490 Rainsars 59 027 Aubry-du-Hainaut 59 493 Ramousies 59 032 Aulnoy-lez-Valenciennes 59 494 Raucourt-au-Bois 59 038 Avesnes-le-Sec 59 495 Recquignies 59 064 Bellaing 59 503 Robersart 59 079 Beuvrages 59 514 Rousies 59 092 Bouchain 59 518 Ruesnes 59 100 Bousignies 59 525 Sains-du-Nord 59 109 Brillon 59 529 Saint-Aubin 59 112 Bruay-sur-l’Escaut 59 534 Saint-Hilaire-sur-Helpe 59 114 Bruille-Saint-Amand 59 542 Saint-Remy-Chaussée 59 144 Château-l’Abbaye 59 543 Saint-Remy-du-Nord 59 153 Condé-sur-l’Escaut 59 548 Saint-Waast 59 160 Crespin 59 549 Salesches 59 166 Curgies 59 555 Sars-Poteries 59 172 Denain 59 556 Sassegnies 59 179 Douchy-les-Mines 59 562 Sémeries 59 192 Émerchicourt 59 563 Semousies 59 205 Escaudain 59 565 Sepmeries 59 207 Escautpont 59 572 Solre-le-Château 59 215 Estreux 59 573 Solrinnes 59 221 Famars 59 583 Taisnières-en-Thiérache 59 238 Flines-lès-Mortagne 59 584 Taisnières-sur-Hon 59 253 Fresnes-sur-Escaut 59 601 Trélon 59 284 Hasnon 59 607 Vendegies-au-Bois 59 285 Haspres 59 617 Vieux-Mesnil 59 288 Haulchin 59 618 Vieux-Reng 59 292 Haveluy 59 619 Villereau 59 297 Hélesmes 59 626 Villers-Pol 59 301 Hergnies 59 627 Villers-Sire-Nicole 59 302 Hérin 59 633 Wallers-Trélon 59 313 Hordain 59 639 Wargnies-le-Grand 59 335 Lecelles 59 640 Wargnies-le-Petit 59 348 Lieu-Saint-Amand 59 649 Wattignies-la-Victoire 59 361 Lourches 59 659 Wignehies 59 369 Maing 59 661 Willies 59 383 Marly

38 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 59 387 Marquette-en-Ostrevant BASSIN DE VIE LITTORAL 59 391 Mastaing Zone de proximité de Berck-Montreuil 59 393 Maulde 59 403 Millonfosse Code Libellé 59 407 Monchaux-sur-Écaillon INSEE 59 418 Mortagne-du-Nord 62 015 Airon-Notre-Dame 59 429 Neuville-sur-Escaut 62 016 Airon-Saint-Vaast 59 434 Nivelle 62 017 Aix-en- 59 440 Noyelles-sur-Selle 62 018 Aix-en-Issart 59 444 Odomez 62 021 59 446 Oisy 62 026 59 447 Onnaing 62 044 59 459 Petite-Forêt 62 046 Aubin-Saint-Vaast 59 471 Préseau 62 062 Avesnes 59 475 Prouvy 62 066 59 479 Quarouble 62 094 Beaumerie-Saint-Martin 59 480 Quérénaing 62 100 59 484 Quiévrechain 62 102 Bécourt 59 491 Raismes 62 108 Berck 59 504 Roeulx 62 116 59 505 Rombies-et-Marchipont 62 123 59 511 Rosult 62 124 59 515 Rouvignies 62 127 59 519 Rumegies 62 134 59 526 Saint-Amand-les-Eaux 62 150 59 530 Saint-Aybert 62 157 Boubers-lès- 59 544 Saint-Saulve 62 661 Bouin-Plumoison 59 554 Sars-et-Rosières 62 168 59 557 Saultain 62 175 Brévillers 59 559 Sebourg 62 176 Bréxent-Énocq 59 564 La Sentinelle 62 177 59 589 Thiant 62 183 Buire-le-Sec 59 591 Thivencelle 62 196 59 594 Thun-Saint-Amand 62 201 59 603 Trith-Saint-Léger 62 202 Campagne-lès-Boulonnais 59 606 Valenciennes 62 204 Campagne-lès-Hesdin 59 610 Verchain-Maugré 62 206 Campigneulles-les-Grandes 59 613 Vicq 62 207 Campigneulles-les-Petites 59 616 Vieux-Condé 62 209 59 632 Wallers 62 212 Capelle-lès-Hesdin 59 645 Wasnes-au-Bac 62 219 Caumont 59 651 Wavrechain-sous-Denain 62 220 Cavron-Saint-Martin 59 652 Wavrechain-sous-Faulx 62 222 Chériennes 62 227 62 231 Colline-Beaumont 62 233 Conchil-le-Temple 62 236 Contes 62 241

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 39 62 246 Coupelle-Neuve 62 565 62 247 Coupelle-Vieille 62 571 62 256 Crépy 62 585 62 257 Créquy 62 588 Montreuil 62 261 62 596 62 275 62 602 Nempont-Saint-Firmin 62 289 Écuires 62 610 Neuville-sous-Montreuil 62 293 Embry 62 635 Offi n 62 296 Enquin-sur-Baillons 62 648 62 302 Ergny 62 659 62 312 Estrée 62 670 62 315 Estréelles 62 682 62 318 Étaples 62 685 62 354 62 688 Rang-du-Fliers 62 359 62 690 Raye-sur-Authie 62 364 62 698 Recques-sur-Course 62 382 Gouy-Saint-André 62 700 62 390 Groffl iers 62 710 62 395 62 723 62 398 62 725 62 437 Herly 62 726 62 447 Hesdin 62 729 Rumilly 62 449 Hesmond 62 738 Sains-lès-Fressin 62 453 Hézecques 62 742 Saint-Aubin 62 460 62 745 Saint-Denoeux 62 461 Huby-Saint-Leu 62 743 Sainte-Austreberthe 62 463 62 752 Saint-Josse 62 466 Humbert 62 762 Saint-Michel-sous-Bois 62 472 62 768 Saint-Rémy-au-Bois 62 481 62 783 62 492 62 787 62 496 62 790 Senlis 62 499 Lépine 62 799 62 501 62 815 Tigny-Noyelle 62 521 La Loge 62 823 Torcy 62 522 Loison-sur-Créquoise 62 824 62 527 Longvilliers 62 826 -Paris-Plage 62 533 62 832 62 535 La Madelaine-sous-Montreuil 62 843 62 538 62 844 62 545 62 849 62 547 62 862 62 549 62 866 62 550 62 870 Wailly-Beaucamp 62 551 62 871 62 552 Maresquel-Ecquemicourt 62 886 62 554 62 887 62 556 Marles-sur-Canche 62 903 62 562

40 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Zone de proximité du Boulonnais

Code Libellé 62 524 Longfossé INSEE 62 526 Longueville 62 022 62 530 62 025 62 546 Maninghen-Henne 62 052 62 560 Marquise 62 054 62 566 Menneville 62 056 62 599 62 075 62 603 62 076 62 604 Neufchâtel-Hardelot 62 089 62 636 Off rethun 62 104 62 643 62 105 Belle-et-Houllefort 62 653 Pernes-lès-Boulogne 62 125 62 658 62 160 Boulogne-sur-Mer 62 667 62 165 Bournonville 62 678 62 179 62 679 62 908 La Capelle-lès-Boulogne 62 705 62 214 Carly 62 711 62 230 62 746 Saint-Étienne-au-Mont 62 235 62 751 Saint-Inglevert 62 237 Conteville-lès-Boulogne 62 755 Saint-Léonard 62 251 62 758 Saint-Martin-Boulogne 62 255 Crémarest 62 759 Saint-Martin-Choquel 62 264 62 773 62 268 62 786 Selles 62 273 Doudeauville 62 789 62 281 62 806 62 300 Équihen-Plage 62 821 62 329 62 845 62 402 62 853 Vieil-Moutier 62 429 62 867 62 444 62 880 62 446 Hesdigneul-lès-Boulogne 62 888 Wierre-au-Bois 62 448 Hesdin-l’Abbé 62 889 Wierre-Eff roy 62 474 62 893 62 483 62 894 62 487 Landrethun-le-Nord 62 896 62 503 62 899 62 505 Leulinghen-Bernes

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 41 Zone de proximité du Calaisis 62 455 62 478 Code Libellé 62 488 Landrethun-lès- INSEE 62 506 62 020 62 531 62 031 Andres 62 548 Marck 62 038 Ardres 62 567 Mentque-Nortbécourt 62 043 62 598 Muncq-Nieurlet 62 055 62 614 Nielles-lès-Ardres 62 057 62 615 Nielles-lès-Calais 62 059 62 618 62 078 62 621 62 087 Bayenghem-lès-Éperlecques 62 622 Nort- 62 155 Bonningues-lès-Ardres 62 623 Nouvelle-Église 62 156 Bonningues-lès-Calais 62 634 Off ekerque 62 161 62 645 Oye-Plage 62 167 62 654 62 174 Brêmes 62 657 Pihen-lès-Guînes 62 191 Caffi ers 62 662 62 193 Calais 62 692 62 203 Campagne-lès-Guines 62 699 Recques-sur-Hem 62 228 62 716 62 239 62 730 62 244 62 756 Sainte-Marie-Kerque 62 297 Éperlecques 62 748 Saint-Folquin 62 307 62 766 Saint-Omer-Capelle 62 334 Fiennes 62 769 Saint-Tricat 62 360 Fréthun 62 774 62 393 62 775 62 397 Guînes 62 827 Tournehem-sur-la-Hem 62 408 Hames-Boucres 62 852 Vieille-Église 62 412 62 904 62 432 62 906 62 439

Zone de proximité de Dunkerque

Code Libellé 59 111 Broxeele INSEE 59 130 Cappelle-Brouck 59 016 Armbouts-Cappel 59 131 Cappelle-la-Grande 59 046 Bambecque 59 154 Coudekerque 59 067 Bergues 59 155 Coudekerque-Branche 59 082 Bierne 59 159 Craywick 59 083 Bissezeele 59 162 Crochte 59 089 Bollezeele 59 182 Drincham 59 094 Bourbourg 59 183 Dunkerque 59 107 Bray-Dunes 59 200 Eringhem 59 110 Brouckerque

42 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 59 210 Esquelbecq Zone de proximité de Saint-Omer 59 248 Fort-Mardyck Code Libellé 59 260 Ghyvelde INSEE 59 271 Grande-Synthe 62 008 Acquin-Westbécourt 59 272 Grand-Fort-Philippe 62 010 Aff ringues 59 273 Gravelines 62 014 Aire-sur-la-Lys 59 305 Herzeele 62 024 59 307 Holque 62 040 Arques 59 309 Hondschoote 62 053 59 319 Hoymille 62 067 59 326 Killem 62 088 Bayenghem-lès- 59 337 Lederzeele 62 095 Beaumetz-lès-Aire 59 338 Ledringhem 62 139 59 340 Leff rinckoucke 62 140 Bléquin 59 358 Looberghe 62 149 59 359 Loon-Plage 62 153 59 397 Merckeghem 62 169 59 402 Millam 62 205 Campagne-lès- 59 404 Les Moëres 62 225 59 433 Nieurlet 62 226 Clarques 59 448 Oost-Cappel 62 229 Cléty 59 463 Pitgam 62 245 59 478 Quaëdypre 62 254 59 499 Rexpoëde 62 265 59 532 Saint-Georges-sur-l’Aa 62 267 Dennebroeucq 59 538 Saint-Momelin 62 271 59 539 Saint-Pierre-Brouck 62 288 59 540 Saint-Pol-sur-Mer 62 292 Elnes 59 570 Socx 62 294 Enguinegatte 59 576 Spycker 62 295 Enquin-les-Mines 59 579 Steene 62 304 Erny-Saint-Julien 59 588 Téteghem 62 308 Escoeuilles 59 605 Uxem 62 309 59 628 Volckerinckhove 62 325 59 641 Warhem 62 327 Febvin-Palfart 59 647 Watten 62 336 Fléchin 59 657 West-Cappel 62 403 59 663 Wormhout 62 419 Haut-Loquin 59 664 Wulverdinghe 62 423 59 665 Wylder 62 431 Herbelles 59 666 Zegerscappel 62 452 59 668 Zuydcoote 62 458 62 471 Inghem 62 485 62 495 62 504 Leulinghem 62 525 62 534 62 543 Mametz

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 43 62 569 Merck-Saint-Liévin 62 765 Saint-Omer 62 592 62 772 62 595 62 788 Seninghem 62 613 Nielles-lès-Bléquin 62 792 62 644 Ouve-Wirquin 62 794 62 656 62 803 62 674 62 807 Tatinghem 62 675 62 811 Thérouanne 62 681 Quiestède 62 812 62 684 62 819 62 691 Rebecques 62 837 62 696 62 875 Wardrecques 62 702 Remilly-Wirquin 62 882 Wavrans-sur-l’Aa 62 704 62 897 62 721 62 898 62 757 Saint-Martin-au-Laërt 62 901 62 760 Saint-Martin-d’Hardinghem 62 902 62 905 BASSIN DE VIE MÉTROPOLE

Zone de proximité de la Flandre-Lys

Code Libellé INSEE 59 018 Arnèke 59 416 Morbecque 59 043 Bailleul 59 423 Neuf-Berquin 59 054 Bavinchove 59 431 Nieppe 59 073 Berthen 59 436 Noordpeene 59 084 Blaringhem 59 443 Ochtezeele 59 086 Boeschepe 59 453 Oudezeele 59 087 Boëseghem 59 454 Oxelaëre 59 091 Borre 59 469 Pradelles 59 119 Buysscheure 59 497 Renescure 59 120 Caëstre 59 516 Rubrouck 59 135 Cassel 59 536 Sainte-Marie-Cappel 59 180 Le Doulieu 59 535 Saint-Jans-Cappel 59 184 Ebblinghem 59 546 Saint-Sylvestre-Cappel 59 189 Eecke 59 568 Sercus 59 212 Estaires 59 577 Staple 59 237 Flêtre 59 578 Steenbecque 59 262 Godewaersvelde 59 580 Steenvoorde 59 268 La Gorgue 59 581 Steenwerck 59 282 Hardifort 59 582 Strazeele 59 293 Haverskerque 59 587 Terdeghem 59 295 Hazebrouck 59 590 Thiennes 59 308 Hondeghem 59 615 Vieux-Berquin 59 318 Houtkerque 59 634 Wallon-Cappel 59 366 Lynde 59 655 Wemaers-Cappel 59 399 Merris 59 662 Winnezeele 59 400 Merville 59 667 Zermezeele 59 401 Méteren 59 669 Zuytpeene

44 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Zone de proximité de Lille

Code 59 299 Hem Libellé INSEE 59 303 Herlies 59 005 Allennes-les-Marais 59 304 Herrin 59 011 Annoeullin 59 316 Houplin-Ancoisne 59 013 Anstaing 59 317 Houplines 59 017 Armentières 59 320 Illies 59 022 Attiches 59 328 Lambersart 59 025 Aubers 59 343 Lesquin 59 034 Avelin 59 346 Lezennes 59 042 Bachy 59 350 Lille 59 044 Baisieux 59 355 Lomme 59 051 La Bassée 59 360 Loos 59 052 Bauvin 59 364 Louvil 59 056 Beaucamps-Ligny 59 368 La Madeleine 59 071 Bersée 59 371 Le Maisnil 59 088 Bois-Grenier 59 378 Marcq-en-Baroeul 59 096 Bourghelles 59 386 Marquette-lez-Lille 59 106 Bouvines 59 388 Marquillies 59 123 Camphin-en-Carembault 59 398 Mérignies 59 124 Camphin-en-Pévèle 59 408 Moncheaux 59 128 Capinghem 59 410 Mons-en-Baroeul 59 129 Cappelle-en-Pévèle 59 411 Mons-en-Pévèle 59 133 Carnin 59 419 Mouchin 59 143 La Chapelle-d’Armentières 59 427 La Neuville 59 145 Chemy 59 437 Noyelles-lès-Seclin 59 146 Chéreng 59 452 Ostricourt 59 150 Cobrieux 59 457 Pérenchies 59 168 Cysoing 59 458 Péronne-en-Mélantois 59 670 Don 59 462 Phalempin 59 193 Emmerin 59 466 Pont-à-Marcq 59 195 Englos 59 470 Prémesques 59 196 Ennetières-en-Weppes 59 477 Provin 59 197 Ennevelin 59 487 Radinghem-en-Weppes 59 201 Erquinghem-le-Sec 59 507 Ronchin 59 202 Erquinghem-Lys 59 522 Sailly-lez-Lannoy 59 208 Escobecques 59 523 Sainghin-en-Mélantois 59 220 Faches-Thumesnil 59 524 Sainghin-en-Weppes 59 247 Forest-sur-Marque 59 527 Saint-André-lez-Lille 59 250 Fournes-en-Weppes 59 550 Salomé 59 256 Fretin 59 553 Santes 59 257 Fromelles 59 560 Seclin 59 258 Genech 59 566 Sequedin 59 266 Gondecourt 59 585 Templemars 59 275 Gruson 59 586 Templeuve 59 278 Hallennes-lez-Haubourdin 59 592 Thumeries 59 281 Hantay 59 600 Tourmignies 59 286 Haubourdin 59 602 Tressin

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 45 59 609 Vendeville 59 009 Villeneuve-d’Ascq 59 630 Wahagnies 59 638 Wannehain 59 648 Wattignies 59 653 Wavrin 59 658 Wicres 59 660 Willems

Zone de proximité de Roubaix-Tourcoing

Code Libellé INSEE 59 090 Bondues 59 098 Bousbecque 59 152 Comines 59 163 Croix 59 173 Deûlémont 59 252 Frelinghien 59 279 Halluin 59 332 Lannoy 59 339 Leers 59 352 Linselles 59 356 Lompret 59 367 Lys-lez-Lannoy 59 421 Mouvaux 59 426 Neuville-en-Ferrain 59 482 Quesnoy-sur-Deûle 59 508 Roncq 59 512 Roubaix 59 598 Touffl ers 59 599 Tourcoing 59 611 Verlinghem 59 636 Wambrechies 59 643 Warneton 59 646 Wasquehal 59 650 Wattrelos 59 656 Wervicq-Sud

46 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 État des lieux & Orientations stratégiques

La médecine

Introduction, page 47 état des lieux, page 48 Orientations stratégiques, page 49

Introduction Le volet « Médecine » est un volet obligatoire du SROS III. Le présent document défi nit un état des lieux et des orientations générales transversaux à l’ensemble du champ de la médecine tel que défi ni par le PMSI1 . Ces orientations sont principalement organisationnelles ou relatives à la qualité et à la sécurité des soins. Des éclairages spécifi ques sont donnés par les volets dont tout ou partie du contenu est relié au champ de la médecine. Ceux-ci sont de deux ordres : ceux qui comme celui de la médecine sont rendus obligatoires par l’arrêté ministériel du 27 avril 2004 et ceux ajoutés par initiative régionale parce que correspondant à un problème de santé publique dans le Nord - Pas-de-Calais.

Les volets obligatoires sont principalement les suivants : • Prise en charge des personnes âgées ; • Prise en charge des personnes atteintes de cancer ; • Soins palliatifs ; • Prise en charge des enfants et des adolescents ; • Prise en charge des patients cérébro-lésés et traumatisés médullaires.

Les volets ajoutés au niveau régional sont les suivants : • Diabète ; • Pneumologie.

Il faut souligner que, lors d’un prochain avenant au SROS III, d’autres volets d’initiative régionale reliés à la médecine seront abordés ; il s’agit notamment de l’addictologie et de l’hématologie.

1. Programme médicalisé des systèmes d’information

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 47 État des lieux Les principaux dysfonctionnements transversaux à l’activité Médecine constatés dans la région ont été repris ci-après.

1. POUR LE PARCOURS DU PATIENT • Insuffi sance de programmation des séjours d’hospitalisation, notamment pour les malades chroniques ; • Insuffi sance du lien entre les services d’urgences et les services de médecine ; • Prise en compte insuffi sante des problèmes d’accessibilité des patients à certains équipements ou lieux (handicapés, personnes âgées, enfants,…) ; • Inadaptation de l’organisation des fi lières de prise en charge des populations spécifi ques (par exemple pour le passage d’un service de pédiatrie à un service prenant en charge les adultes) ; • Absence de suivi des malades postérieurement à leur hospitalisation (en particulier pour les personnes âgées et personnes dépendantes).

2. POUR CE QUI CONCERNE L’INFORMATION DU PATIENT ET DES MÉDECINS DE VILLE • Absence de lisibilité du parcours de soins ; • Insuffi sance dans l’information donnée au patient notamment dans la dispensation de conseils thérapeutiques ; • Manque d’information vers les médecins généralistes et spécialistes de ville sur l’off re hospitalière disponible.

3. POUR CE QUI CONCERNE L’OFFRE DE SOINS

Les professionnels de santé • Baisse de la démographie médicale1 notamment dans les services de médecine à orientation ; • Plans de formation insuffi sants, voire inexistants ; • Insuffi sance de l’approche contextuelle de certaines pathologies spécifi ques (notamment celles associées à des conduites addictives).

Les structures • Saturation des capacités hospitalières, avec des phénomènes de pics saisonniers préoccupants lors de certaines périodes de l’année propices aux décompensations de certaines pathologies, notamment dans les spécialités suivantes : urgences, pédiatrie, pneumologie, cardiologie, gastro-entérologie ; • Inadaptation relative de l’off re de soins aux besoins des populations spécifi ques ; • Modes et structures de prise en charge parfois inadaptés aux besoins des malades et de leur famille ; • Fragmentation de l’approche et des structures relatives à la prise en charge des conduites addictives au sein des établissements de santé ; • Fragmentation des structures de lutte contre les risques sanitaires au sein des établissements de santé.

1. Sur ce point, cf. volet « démographie médicale »

48 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Orientations stratégiques A partir du constat des dysfonctionnements, une proposition d’orientations pour le volet Médecine a été établie comme suit :

1. RENFORCER LES RELATIONS ENTRE PATIENTS, PROFESSIONNELS ET STRUCTURES ET GARANTIR LA CONTINUITÉ ET LA PERMANENCE DES SOINS • Favoriser une entrée directe dans les services de l’établissement de santé sans passage préalable par les urgences pour certaines populations spécifi ques notamment pour les personnes âgées ; • Anticiper les hospitalisations des malades chroniques ; • Développer le dispositif des maisons médicales de garde à l’abord des établissements de santé ; • Mettre en place des équipes mobiles reliant l’hôpital et la ville pour la prise en charge de populations spécifi ques ; • S’intéresser au devenir du patient : ■ en anticipant dès l’hospitalisation l’orientation du patient à sa sortie, en établissant, par exemple, un diagnostic psycho-médico-social dès l’entrée à l’hôpital pour assurer l’orientation et le suivi du patient ; ■ en associant plus étroitement les soins de suite et de réadaptation à la phase post-hospitalière. • En améliorant la pratique du courrier de sortie (notamment par la télésanté) ; • Développer les réseaux et améliorer leur organisation ; • Associer plus étroitement les centres de santé.

2. DÉVELOPPER LA COMMUNICATION DE L’INFORMATION VERS LES CITOYENS, LES PATIENTS, LEURS FAMILLES ET LES PROFESSIONNELS DE SANTÉ • Garantir, à tout moment de la prise en charge, l’information des patients et de leurs familles et déterminer des procédures spécifi ques en cas de défi cit d’information ; • Instaurer des numéros d’appel spécifi ques pour répondre aux interrogations des citoyens, notamment des personnes âgées et des malades chroniques ; • Développer une meilleure information sur le dispositif de soins pour la médecine de ville et les patients.

3. S’ASSURER DE L’ADÉQUATION ENTRE L’OFFRE DE SOINS ET LES BESOINS DES MALADES ET DE LEURS FAMILLES • Favoriser les alternatives à l’hospitalisation complète : ■ en développant l’hospitalisation à domicile ; ■ en privilégiant l’hospitalisation partielle à durée déterminée (dont l’hôpital de jour et l’hôpital de semaine) ; ■ en s’assurant de l’adéquation entre les besoins des patients et les modes d’hospitalisation. • Développer les séjours de répit (aide aux aidants) ; • Veiller à l’adéquation entre les modalités de prises en charge et les besoins des populations spécifi ques (personnes âgées et/ou handicapées, populations en diffi culté sociale,…) : ■ en revalorisant le rôle de l’hôpital de proximité et de l’hôpital local ;

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 49 ■ en maintenant et développant les services de médecine polyvalente ; ■ en regroupant les services de médecine à orientation lorsque surviennent des problèmes de démographie médicale. • Améliorer l’adaptabilité des services face aux problématiques conjoncturelles (situation de crise sanitaire) notamment en assouplissant les procédures permettant la modulation des capacités d’hospitalisation en fonction des événements saisonniers ou épidémiques ; • Mieux tenir compte de la problématique de la prise en charge des « âges charnières » ; • Développer la pratique de la délégation de tâches.

4. INSTAURER AU SEIN DE L’ÉTABLISSEMENT LA TRANSVERSALITÉ ET PRATIQUER LA MUTUALISATION DES MOYENS • Développer une gestion globale des conduites addictives et des risques sanitaires (infections nosocomiales et iatrogénie) au sein des établissements de santé ; • Développer l’éducation thérapeutique des patients en instituant notamment au sein des établissements un comité spécifi que ; • Amplifi er les approches multidisciplinaires entre professionnels de santé ; • Accentuer la mutualisation des moyens et des compétences entre établissements notamment dans le cadre de la gestion des risques et de la qualité des soins.

50 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 État des lieux & Orientations stratégiques

Le diabète

Introduction, page 51 état des lieux, page 52 Orientations stratégiques, page 54

Introduction

1. PROBLÈMES DE SANTÉ PUBLIQUE

1.1. Le diabète devient une «épidémie mondiale» Sur la base de la prévalence nationale estimée à 3,05%, on estime la population régionale à 122 000 personnes diabétiques. Le diabète de type 2 non insulino dépendant représente la quasi-totalité du diabète de l’adulte, 8% des personnes diabétiques étant insulino dépendantes.

L’évolution de la prévalence est pré-occupante : à partir d’une prévalence mondiale estimée à 4% en 1995, l’OMS prévoit une augmentation de 30% en 10 ans, soit une prévalence de 5,4% en 2025. Ceci représenterait 210 000 personnes atteintes par le diabète dans la région Nord - Pas-de-Calais en 2025.

La maladie provoque des atteintes viscérales irréversibles et graves La gravité de la maladie est liée aux complications qu’elle génère en particulier les complications chroniques : • Le diabète est la première cause de cécité acquise de l’adulte dans les pays occidentaux, 30% des patients diabétiques présentent une atteinte de la rétine ; • Le diabète est la première cause de mise sous dialyse de l’adulte jeune, 27% des patients présentent une atteinte rénale (micro albuminurie et protéinurie) ; • 20% des patients présentent une complication cardio vasculaire ; • 32% des patients présentent une atteinte des nerfs périphériques.

Les facteurs de risque sont connus Ils sont fortement liés aux attitudes comportementales (comportements alimentaires inadaptés et sédentarité) et au vieillissement de la population.

1.2. Le diabète dans la région Nord - Pas-de-Calais Plusieurs études ont montré : • Une entrée plus précoce des patients dans la maladie (50 ans contre 52 en France) ; • Des recommandations professionnelles insuffi samment appliquées ; • Les dernières données de l’enquête décennale de l’INSEE montrent une prévalence de l’ordre de 4% dans notre région alors qu’elle est de l’ordre de 3% en France et une progression plus rapide des cas.

2. LA LOI RELATIVE À LA POLITIQUE DE SANTÉ PUBLIQUE Elle doit être déclinée dans le Programme régional de santé publique (PRSP). Elle défi nit également plusieurs objectifs ayant un lien direct ou indirect avec le diabète.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 51 État des lieux

Les recommandations scientifi ques sont clairement énoncées Les recommandations de bonne pratique de soins sont bien cadrées par les documents produits par l’AFSSAPS, l’ANAES et l’ALFEDIAM.

Les prises en charge, du dépistage au traitement, sont perfectibles Le Haut Comité de la Santé Publique a fait un constat défavorable sur la qualité des prises en charges thérapeutiques : • Dépistage et éducation insuffi sants ; • Action et coordination des acteurs de santé trop limitées ; • Organisation hospitalière perfectible.

Bilan du SROS II : l’off re de soins hospitalière est inégale Le bilan est issu de travaux du COTER. Il met en évidence de bonnes pratiques mais une insuffi sance de moyens avec : • Des secteurs sanitaires en partie autonomes sauf Lens et Maubeuge (et Cambrai) qui connaissent un taux de fuite important ; • Une prise en charge hospitalière satisfaisante mais fragile car très dépendante du facteur humain ; • Un fonctionnement des services à améliorer en termes de pratiques coopératives internes et externes et d’évaluation du bénéfi ce médical, de la qualité de vie et du coût médico-économique ; • D’autres axes à développer ou à améliorer comme les réseaux ville-hôpital et le suivi post-partum des femmes ayant présenté un diabète gestationnel.

Le diabète : une priorité du Programme Régional de Santé cardio vasculaire (PRS CV) Les cinq premiers objectifs de ce PRS concernent le diabète, ses facteurs de risque et sa prise en charge.

La démographie des professionnels de santé pose un certain nombre de problèmes • Le renouvellement des médecins endocrino-diabétologues n’est pas assuré. • L’ophtalmologie, discipline partenaire indispensable dans la prise en charge des patients diabétiques, est en mal de spécialistes. • Le dispositif hospitalier est défi citaire en particulier dans le bassin de l’Artois. • Les médecins généralistes sont actifs mais les eff ectifs ne se renouvellent plus. • Les professionnels paramédicaux impliqués dans la prise en charge du diabète (pédicures podologues, diététiciennes, infi rmiers) sont inégalement répartis sur le territoire et en nombre insuffi sant.

52 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Le coût régional du diabète Plusieurs études permettent d’approcher le coût de la maladie : • L’estimation du coût régional est de l’ordre de 360 millions d’euros ; • La consommation médicale annuelle moyenne d’un diabétique de type II est au minimum de 3 064 € répartis de la façon suivante : ■ 24% → coûts directement liés au diabète ; ■ 27% → coûts liés aux complications potentielles ; ■ 49% → coûts liés aux autres maladies.

Cette consommation dépend de l’ancienneté de la maladie, de la nature du traitement utilisé et de la présence ou non de complications, ces dernières faisant rapidement évoluer le coût de 1 769 € à 6 406 €.

Diff érentes études mettent en évidence l’intérêt économique des programmes d’éducation du patient permettant d’économiser 3 à 4 fois la somme investie dans l’éducation du patient. Cependant, la valorisation insuffi sante de l’activité de diabétologie en ville et à l’hôpital (notamment des activités de prévention telles que l’éducation thérapeutique, les soins de pédicurie, la prévention des complications) nuit à la qualité de la prise en charge et au développement de ces pratiques.

Conclusion Le diabète est un problème de santé publique, dont la prévalence est en forte augmentation et dont la gravité est représentée par les complications cardio-vasculaires, rénales et ophtalmologiques. La région Nord – Pas-de-Calais est particulièrement touchée par le diabète, notamment de type 2 dont la prévalence est plus forte que la moyenne nationale. L’entrée dans la maladie est plus précoce, pour des personnes plus souvent obèses, plus hypertendues et développant plus rapidement les complications. Face à cette situation, la démographie médicale est défi citaire et risque de se dégrader dans les années à venir par les départs en retraites non remplacés. Les objectifs du SROS III doivent prendre en compte cette situation particulière.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 53 Orientations stratégiques Les objectifs du SROS prennent en compte les particularités de cette pathologie complexe, multifactorielle mais à forte infl uence environnementale, polymorphe dans son expression clinique, nécessitant une prise en charge multidisciplinaire avec une importante action éducative et préventive. La nécessaire continuité de la prise en charge globale de cette maladie chronique, impose une bonne collaboration de l’ensemble des intervenants à l’hôpital et en ville, avec partage des informations. Certaines complications ont un coût humain, social et médico-économique élevé et doivent faire l’objet une organisation spécifi que basée sur la prévention, le dépistage et un traitement spécialisé précoce. Les problèmes de démographie médicale amènent à impliquer d’autres soignants dans l’éducation et à favoriser la délégation de tâches au sein de « structures » de prise en charge des patients. L’innovation thérapeutique est très dynamique dans le domaine du diabète et doit pouvoir bénéfi cier rapidement au plus grand nombre.

Un document analytique plus complet, disponible à l’Agence régionale de l’hospitalisation, précise les orientations stratégiques ci-dessous et propose un certain nombre de moyens à mettre en œuvre (délégation de tâches, centre de ressources, …).

1. EVITER L’ENTRÉE DES PERSONNES DANS LA MALADIE DIABÉTIQUE

1.1. Promouvoir les comportements alimentaires et d’activité physique favorables à la santé Actuellement, les objectifs opérationnels de cet objectif sont déclinés par des actions d’éducation pour la santé dans le cadre du PRS cardio-vasculaire. Dans le cadre du dispositif de soins, la promotion de ces comportements favorables à la santé passe par le développement d’actions d’éducation thérapeutique dont les objectifs opérationnels sont déclinés dans les chapitres suivants.

1.2. Diminuer la prévalence du surpoids et de l’obésité chez l’adulte et chez l’enfant Une partie des objectifs opérationnels est déclinée par des actions d’éducation pour la santé menées dans le PRS cardio-vasculaire. Des sous objectifs peuvent être aussi développés au sein du dispositif de soins en complément des actions menées avec les médecins libéraux.

1.2.1. Améliorer le repérage des patients hospitalisés présentant un surpoids, une obésité ou un syndrome métabolique : • Mettre en place le recueil systématique de l’IMC (Poids / Taille2) des patients dans les dossiers médicaux (déclinaison dans les services les plus concernés) ; • Mettre en place le recueil systématique des critères de détermination du syndrome métabolique ; • Permettre aux personnels de repérer les patients, d’aborder avec eux les facteurs de risque du diabète (surpoids, obésité, syndrome métabolique) et de les orienter vers le soin.

1.2.2. Favoriser l’orientation et la prise en charge de ces personnes repérées : • Réaliser un état des lieux régional de la prise en charge actuelle des enfants et des adultes en surpoids, obèses ou présentant un syndrome métabolique (acteurs engagés, structures, partenariats) ; • Pour chaque établissement principal de la zone de proximité : ■ Repérer le temps disponible en diététicienne et psychologue hospitaliers pouvant assurer

54 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 une première consultation et la prise en charge des personnes dépistées ; ■ Etablir la liste des partenaires et structures relais extra hospitaliers engagés dans des personnes adultes dépistées ; ■ Proposer une première consultation de sensibilisation au risque et favoriser la prise en charge globale et en réseau des enfants et des adultes en surpoids, obèses ou présentant un syndrome métabolique entre la ville et l’hôpital.

2. AMÉLIORER LA PRISE EN CHARGE DES PERSONNES DIABÉTIQUES SUR LA BASE DES RECOMMANDATIONS DE BONNES PRATIQUES

2.1. Offrir une prise en charge continue et de qualité de la ville à l’hôpital et inversement dans chaque zone de proximité • Assurer une surveillance conforme aux recommandations de bonne pratique clinique émises par l’ALFEDIAM, l’AFSSAPS et l’ANAES pour 80% des diabétiques en 2008 (actuellement de 16 à 72% selon le type d’examen complémentaire) ; • Prendre en compte les problèmes liés à la démographie médicale défavorable ; • Développer la coordination entre médecins généralistes et diabétologues, favoriser la prise en charge pluridisciplinaire ; • Faciliter le dépistage du diabète sur la base des recommandations de l’ANAES ; • Faciliter le dépistage des complications du diabète notamment de la rétinopathie diabétique, de l’insuffi sance rénale chronique, des complications cardio-vasculaires ; • Reconnaître et valoriser les activités d’éducation thérapeutique du patient et les activités de suivi (conseil infi rmier, podologie, dépistage des complications, conseil diététique) ; • Permettre aux patients de rencontrer les associations de diabétiques lors de leur hospitalisation.

En terme d’organisation territoriale des soins : • Organiser, dans chaque zone de proximité, une réfl exion sur la coopération entre la ville et l’hôpital en y impliquant la coordination des réseaux de la région, le DELF et les associations de patients (AFD, AJD) ; • Mettre en place, dans chaque zone de proximité, un réseau de soins ou « un centre de ressources à la disposition des professionnels de santé ».

2.2. Offrir une prise en charge du pied diabétique conforme aux recommandations, à tous les patients, dans leur zone de proximité Favoriser des pratiques de soins de qualité et gradués : • Associer systématiquement la médecine de ville et les réseaux de soins lors de la prise en charge d’un patient ; • Associer les organismes locaux de formation professionnelle médicale et paramédicale aux sessions de formation locale spécifi que « pied diabétique » ;

En terme d’organisation territoriale des soins : • La prise en charge du pied diabétique est une activité de proximité qui nécessite une structure de soins externes et des lits d’hospitalisation de recours : ■ organiser cette activité par zone de proximité en dehors de la Métropole ; ■ dans le bassin de vie Métropole, étant donné l’importance de la population et le niveau de recours au CHRU, des unités de prise en charge du pied diabétique doivent être développées et structurées :

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 55 ✓ pour la zone « Roubaix – Tourcoing », structurer l’activité de soins du pied diabétique au centre hospitalier de Tourcoing et off rir des de lits d’hospitalisation spécialisés au centre hospitalier de Roubaix ; ✓ pour les zones « Flandre Lys » et « Lille » prévoir un troisième site de soins. • Adapter l’eff ectif de personnel médical des hôpitaux de Maubeuge et de Cambrai ; • Sur l’ensemble de la région : ■ créer ou dédier quelques lits d’Hospitalisation à Domicile pour le soin au pied diabétique (3 à 5 dans chaque bassin de vie) ; ■ associer systématiquement la médecine de ville et les réseaux de soins dans la prise en charge du pied diabétique. • Améliorer les conditions d’hébergement des malades nécessitant une oxygénothérapie hyperbare au CHRU en prévoyant quelques lits d’hébergements dans l’unité d’hyperbarie.

2.3. Offrir des prestations d’éducation thérapeutique ambulatoire conformes aux recommandations à tous les patients diabétiques, dans leur zone de proximité • Valoriser la dynamique régionale avec la mise à jour des connaissances, la formation, l’évaluation et la production des recommandations portant sur les activités d’éducation thérapeutique du patient ; • Organiser la continuité de la prise en charge éducative du patient, de la ville à l’hôpital.

En terme d’organisation territoriale : • Mettre à niveau une unité de prise en charge éducative minimum par zone de proximité ; • Soutenir particulièrement les hôpitaux dans les zones de Maubeuge, Calais et Cambrai pour la mise en place progressive de cette activité.

2.4. La problématique « diabète et grossesse »

2.4.1. Offrir une prise en charge de la grossesse, conforme aux recommandations, à toutes les patientes présentant un diabète gestationnel, dans leur zone de proximité • Organiser un dépistage précoce, dès le premier trimestre, des facteurs de risque du diabète lors de la visite de déclaration de grossesse ; • Dépister systématiquement le diabète gestationnel à 24-28 semaines d’aménorrhée ; • Organiser la prise en charge spécialisée des femmes présentant un diabète gestationnel ; • Organiser le suivi des femmes après l’accouchement en lien avec la médecine de ville ; • Prévoir les modalités d’action préventive reposant notamment sur la diététique et la prévention des complications en partenariat avec les médecins de ville.

En terme d’organisation territoriale : • Mettre à niveau une unité par zone de proximité assurant la prise en charge des femmes présentant un diabète gestationnel.

2.4.2. Offrir une programmation et une prise en charge précoce de la grossesse, conformes aux recommandations, à toutes les patientes présentant un diabète pré gestationnel, dans leur bassin de vie Organiser la prise en charge, la collaboration clinique et la recherche.

56 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 En terme d’organisation territoriale : • Créer un réseau régional de coordination «diabète et grossesse» associant les disciplines obstétrique et diabétologie ; • Organiser un centre référent « diabète et grossesse » par bassin de vie pour la prise en charge du diabète pré gestationnel.

2.5. Offrir un traitement par pompe à insuline portable conforme aux recommandations, à tous les patients diabétiques le nécessitant, dans leur bassin de vie Poursuivre les partenariats permettant la mise en place d’un dossier médical et de matériovigilance régional, support de l’évaluation thérapeutique et médico-économique ; • Favoriser les travaux de recherche clinique ; • Accompagner l’évolution technologique prévisible dans les quelques années à venir (glucose- sensors, algorithme de boucle semifermée ou fermée) ; • Assurer la formation des médecins et des infi rmiers à ces technologies ;

En terme d’organisation territoriale : • Formaliser les astreintes de la région par bassin de vie pour que chaque patient sous pompe puisse contacter à tout moment en cas d’urgence un médecin diabétologue formé à ces techniques ; • Soutenir une coordination régionale (élaboration d’un cahier des charges).

2.6. Développer l’évaluation des pratiques et l’harmonisation du recueil des données • Développer les pratiques d’évaluation ; • Développer l’harmonisation du recueil des données ; • Assurer une cohérence entre les objectifs des diff érents volets du SROS et les travaux des COTER impliqués dans la prise en charge du diabète (insuffi sance rénale chronique, ophtalmologie, périnatalité, éducation et rééducation des patients cardio-vasculaires) ; • Engager un travail de réfl exion sur la continuité de la prise en charge du diabète lors du passage de l’adolescence à l’âge adulte.

3. FAVORISER LES ACTIVITÉS DE RECOURS RÉGIONAL ET D’INNOVATION • Favoriser le développement des techniques et thérapeutiques nouvelles ■ Pompes implantables ; ■ Enregistrement glycémique continu ; ■ Stimulateurs gastriques…

• Favoriser le développement de la télé médecine et télé expertise ■ Télé expertise vers les professionnels de santé ; ■ Surveillance thérapeutique et éducation des patients diabétiques.

• Favoriser les activités de recherche clinique ■ Greff es d’îlots pancréatiques ; ■ Pancréas artifi ciel ; ■ Traitements préventifs ; ■ Etudes épidémiologiques.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 57

État des lieux & Orientations stratégiques

La pneumologie

Introduction, page 59 état des lieux, page 62 Orientations stratégiques, page 65

Introduction

LES AFFECTIONS RESPIRATOIRES, UNE PRIORITÉ DE SANTÉ PUBLIQUE La gravité des maladies respiratoires, leur forte prévalence dans notre région et l’augmentation de leur incidence justifi ent l’individualisation d’un volet du SROS spécifi que à la pneumologie.

Le cancer broncho-pulmonaire Le cancer broncho-pulmonaire représente la première cause de mortalité nationale par cancer (27 000 décès en 2000). Son pronostic est sombre avec une mortalité de 60% à un an et de 80% à 3 ans. Si l’homme est nettement plus touché que la femme (sexe ratio de 6/1), on constate une progression de 3% par an des décès de la femme entre 1980 et 2000. Le tabac est de loin le facteur étiologique prédominant (90% des cas). Dans notre région, la prévalence du cancer bronchique est de 1,4 fois celle de la France entière. Nous souff rons par ailleurs des conséquences de l’exposition professionnelle à l’amiante, notamment dans le Dunkerquois, particulièrement touché en raison de l’utilisation industrielle de l’amiante dans les chantiers navals et dans le Hainaut (production d’amiante ciment). Les mesures prises depuis 1977, de limitation puis d’interdiction de son usage, ne produiront leurs eff ets que d’ici une vingtaine d’années étant donnés les temps de latence des cancers induits (20 ans pour le cancer broncho-pulmonaire, 35 à 40 ans pour le mésothéliome pleural).

La broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) On estime à 2,5 millions de personnes la prévalence de cette maladie en France. Un tiers des patients présente un syndrome obstructif ventilatoire, dont 20% avec hypoxémie de repos cause d’environ 65% des hypoxémies chroniques. On attribue aux BPCO une mortalité importante chiff rée à 16 000 décès par an, soit la cinquième cause de décès en France. Comme pour le cancer pulmonaire, la part féminine est en augmentation constante et le tabagisme est le facteur étiologique prédominant (80 à 90% des cas). L’augmentation de la prévalence et de la morbidité liée aux BPCO semble inévitable dans les prochaines années. Dans le Nord – Pas-de-Calais, les conditions climatiques et le contexte socioprofessionnel présent ou passé (mines, industries textiles et métallurgiques) ont favorisé le développement de ces aff ections et, même si les Houillères du Nord - Pas-de-Calais ont cessé leurs activités depuis plus de 15 ans, il existe actuellement encore plus de 13 200 anciens mineurs indemnisés et traités pour pneumoconiose du mineur de charbon dans notre région.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 59 L’asthme On estime à 2,5 millions le nombre de Français atteints par cette aff ection (7 à 10% des enfants, 5 à 6% des adultes). Or, moins de la moitié des malades ont fait l’objet d’un diagnostic de leur pathologie et par conséquent d’une prise en charge de qualité. Le Nord de la France est le plus touché avec 7,5% d’asthmatiques.

Même si la mortalité par asthme semble décroître depuis 20 ans, on comptabilise encore 1 500 à 2 000 décès par an en France (3 à 4 pour 100 000 habitants), liés aux formes graves de l’asthme. Ces décès surviennent le plus souvent à domicile ou pendant le transport à l’hôpital et pourraient être évités au prix d’un travail éducatif auprès de l’entourage.

La mucoviscidose Cette maladie génétique grave, la plus fréquente d’Europe, concerne 1 naissance pour 3 500 en France. Son diagnostic se fait généralement dans les premières années par un test à la sueur mais le caractère peu spécifi que des manifestations cliniques (digestives et surtout respiratoires) et l’existence de formes à révélation plus tardive peuvent conduire à faire le diagnostic à l’âge adulte. Le traitement est essentiellement symptomatique. Il vise à intervenir le plus précocement possible par une prise en charge multidisciplinaire (médicale, kinésithérapique, nutritionnelle) qui permet une nette amélioration de la durée de vie des malades qui atteignent pour leur majorité l’âge adulte.

Le syndrome d’apnée du sommeil Cette pathologie, souvent méconnue, atteint entre 1 et 10% de la population générale avec une incidence de 0,3 à 0,5%. Les hommes entre 40 et 50 ans sont les plus touchés par cette maladie. Les femmes le sont davantage après 60 ans. Cette maladie favorisée par la surcharge pondérale est génératrice de complications sévères d’ordre cardio-vasculaire (hypertension artérielle, maladies coronariennes, accidents vasculaires cérébraux, hypertension artérielle pulmonaire, insuffi sance cardiaque) et neuropsychiatrique (asthénie, anxio-dépressions, ...). Les répercussions sur la vie sociale et professionnelle sont lourdes et on estime la surmortalité à 5 ans liée à cette pathologie à 11%. L’examen indispensable permettant de confi rmer et de quantifi er le diagnostic clinique est l’enregistrement polysomnographique du sommeil dont le délai d’obtention (2 à 3 mois) est considéré comme trop long par les praticiens car il engage leur responsabilité (risque d’accidents lors de la conduite automobile ou d’un travail nécessitant une bonne vigilance).

L’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) L’HTAP est une pathologie rare classée parmi les maladies orphelines. Elle concerne environ 2 000 personnes en France avec une incidence d’environ 2 à 4 par million d’habitants. Pour le Nord - Pas-de-Calais, une centaine de patients est concernée par cette maladie. Il existe une prédominance féminine (sex ratio 1,7/1), le pic de fréquence se situant entre 20 et 40 ans. Le diagnostic est souvent posé à un stade tardif de la maladie dont le pronostic est très mauvais en l’absence de traitement (espérance de vie : 3 ans après le diagnostic, survie de 64% à 1 an et 48% à 5 ans). Le dernier recours thérapeutique est la greff e «cœur-poumons». L’HTAP, pathologie à la fois pulmonaire et cardiaque, est primitive dans un tiers des cas ou secondaire à d’autres aff ections pouvant concerner de nombreuses spécialités. Actuellement, les patients ne sont traités que dans quelques centres en France en raison de la forte demande en soins de ces patients (fréquence des urgences, examens paracliniques, cathétérismes, tests pharmacodynamiques, …) et surtout du coût très élevé du traitement

60 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 (personnel, médicaments, …). En eff et, les deux thérapeutiques de référence actuelles, la prostacycline intraveineuse continue et le bosentan par voie orale ont un coût respectif de 150 000 et 60 000 euros par an.

LES AFFECTIONS RESPIRATOIRES ET LA LOI RELATIVE À LA POLITIQUE DE SANTÉ PUBLIQUE Parmi les 100 objectifs à atteindre dans les cinq prochaines années, annexés à la récente loi relative à la politique de santé publique1 :

• Deux objectifs concernent directement la pneumologie : ■ Objectif 74 Asthme : réduire de 20% la fréquence des crises d’asthme nécessitant une hospitalisation d’ici à 2008 (actuellement 63 000 hospitalisations complètes ou partielles par an) ; ■ Objectif 75 Broncho-pneumopathie chronique obstructive : réduire les limitations fonctionnelles et les restrictions d’activité liées à la BPCO et ses conséquences sur la qualité de vie.

• L’objectif 49 concerne toutes les tumeurs malignes : contribuer à l’amélioration de la survie des patients atteints de tumeurs, notamment en assurant une prise en charge multidisciplinaire et coordonnée pour 100% des patients (le cancer fait l’objet d’un volet particulier de ce SROS).

• Les objectifs 3 et 4 concernent la réduction du tabagisme à l’origine comme on l’a vu, de multiples aff ections respiratoires : ■ Objectif 3 : Abaisser la prévalence du tabagisme (fumeurs quotidiens) de 33 à 25% chez les hommes et de 26 à 20% chez les femmes d’ici 2008 (en visant en particulier les jeunes et les catégories sociales à forte prévalence) ; ■ Objectif 4 : Réduire le tabagisme passif dans les établissements scolaires (disparition totale), les lieux de loisirs et l’environnement professionnel.

1. Loi n° 2004-806 du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 61 État des lieux

LES OBJECTIFS DU SROS DE DEUXIÈME GÉNÉRATION SONT ATTEINTS Même si le précédent schéma ne comportait pas de volet spécifi que à la pneumologie, il y était précisé que dans le cadre de l’organisation territoriale des soins : • le niveau géographique d’autonomie est le secteur sanitaire (autonomie totale de production) ; • l’organisation est multicentrique ; • le fonctionnement sectoriel est réalisable grâce à la présence : ■ de compétences en endoscopie ; ■ d’un plateau d’explorations fonctionnelles respiratoires ; ■ d’un scanner et d’une IRM ; ■ de consultations de sevrage tabagique à vocation pluridisciplinaire (cardiologie, gynécologie, ...).

Ces quelques objectifs sont atteints.

LES MESURES DE LUTTE ANTITABAC SONT INSUFFISAMMENT MISES EN ŒUVRE La très grande implication du tabac dans les pathologies respiratoires a été relevée dans la partie introductive. La circulaire DHOS/E02/DGS n° 2000-182 du 03.04.2000 relative à la lutte contre le cancer prévoyait la mise en place en 2005 de consultations antitabac dans tous les hôpitaux de plus de 500 lits et l’intégration de consultations avancées au sein des maternités et structures d’alcoologie. Il était également souhaité la mise en place d’unités de coordination de tabacologie (UCT) et d’un baromètre « soignants sans tabac » avec possibilité de s’appuyer sur le réseau «Hôpital sans tabac» et sa charte. A ce jour, aucune de ces mesures n’est appliquée dans de nombreux établissements de la région, en particulier les maternités. D’autres pourtant ont mis en place une politique de lutte antitabac de qualité.

LA PRISE EN CHARGE DES PATIENTS ATTEINTS DE MUCOVISCIDOSE EST ORGANISÉE ET À COMPLÉTER Le dépistage et la prise en charge des enfants et adolescents sont développés dans le volet qui leur est consacré. Rappelons cependant que l’off re en installation de centres de ressources et de compétences de la mucoviscidose (CRCM) souff re d’une absence de centre dans le Hainaut et qu’il sera nécessaire d’engager une réfl exion pour les adultes étant donné l’allongement de l’espérance de vie des patients. Actuellement la prise en charge se fait dans 2 centres mixtes (Lens, Dunkerque), un centre pour enfants (CHRU : hôpital Jeanne de Flandre), un centre pour adultes (CHRU : hôpital Calmette), ces deux derniers drainant la population à la fois de la Métropole et du Hainaut.

LA DÉMOGRAPHIE DES PNEUMOLOGUES EST PRÉOCCUPANTE1 A ce jour, la population des pneumologues de la région est à large majorité masculine : 102 hommes pour 139 pneumologues soit 73,5% ; la féminisation est nettement prédominante dans le département du Nord.

1. source COTER pneumologie 2005

62 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 La répartition selon les départements et les bassins paraît homogène si on ramène le nombre de spécialistes à 100 000 habitants. Les diff érences sont par contre nettes selon les zones de proximité. Mais, hormis le Douaisis, il semble y avoir une réponse ou une adaptation de la réponse aux besoins de la population au vu de l’installation des pneumologues de la région. La démographie pneumologique régionale est préoccupante. Le chiff re de 3,5 pneumologues pour 100 000 habitants dans le Nord - Pas-de-Calais, proche de la valeur moyenne nationale de 3,4 est loin d’être représentatif de la réalité de terrain en raison des pathologies spécifi ques et des formes cliniques plus graves des pathologies habituelles, comme cela est évoqué dans le chapitre introductif sur la problématique générale. Par ailleurs la pyramide des âges est en déséquilibre. Ce déséquilibre n’est pas compensé par un nombre d’internes suffi sant se destinant à la pneumologie (4 à 5 par an) et on note un faible nombre de postes de chefs de clinique (4 pour toute la région). En conséquence, il y aura un nombre signifi catif de cessations d’activité dans les 10 à 15 prochaines années : 34 dans les 5 à 10 ans, 75 dans les 5 à 15 ans. Actuellement, 4 à 5 internes en pneumologie sont formés chaque année, et 2 à 3 quittent la région après leur cursus universitaire. Si ce rythme est maintenu et si l’attractivité de la région reste ce qu’elle est, c’est-à-dire quasi nulle, le nombre de pneumologues qui s’installeront dans le Nord - Pas-de-Calais dans les 15 ans sera de 30 à 45 dans le meilleur des cas, ce qui entraînera une baisse d’un quart à un tiers de l’eff ectif actuel. Il faut tenir compte également de la féminisation de la spécialité avec la possibilité de développer l’activité à temps partiel. Il y a à ce jour 15 femmes pneumologues de plus de 40 ans et 22 de moins de 40 ans. Mais il faut noter que ces pneumologues femmes de moins de 40 ans représentent 48% de l’ensemble de l’eff ectif dans cette tranche d’âge.

LES BESOINS EN IMAGERIE SONT IMPORTANTS En matière d’imagerie, en particulier en cancérologie pneumologique, les besoins en T.E.P. (Tomographes à Emission de Positons) sont élevés. En dehors de la précision apportée sur les plans du diagnostic, de la stadifi cation, du suivi thérapeutique et de la détection des récidives, cet examen permet de réduire le volume des investigations. Par ailleurs les indications des examens s’élargissent dans diverses spécialités augmentant ainsi les besoins. La région dispose d’un appareil situé au Centre Oscar Lambret, alors que selon l’arrêté ministériel du 28 mai 2004 l’indice de besoin national est d’un appareil pour 800 000 habitants, ce qui équivaut à 5 appareils pour le Nord - Pas-de-Calais. Cependant, cet indice national ne tient pas compte des spécifi cités régionales, en particulier dans le domaine de la pneumologie (par exemple la pathologie asbestosique et le cancer bronchique ont une prévalence de 140% par rapport aux chiff res nationaux). Tous ces facteurs entraînent des délais d’attente qui devraient être réduits dès l’installation des six TEP déjà autorisés dans la région. Par ailleurs, le délai d’accès à l’imagerie par résonance magnétique nucléaire (3 à 4 semaines), est préjudiciable à la rapidité de la réalisation des bilans diagnostique et thérapeutique du cancer broncho-pulmonaire.

LA PRISE EN CHARGE DES INSUFFISANCES RESPIRATOIRES CHRONIQUES GRAVES N’EST PAS OPTIMALE On constate de fortes diffi cultés liées à la prise en charge des insuffi sants respiratoires chroniques graves, quelles que soient les étiologies, nécessitant trachéotomie et ventilation assistée, pour lesquels tout retour à domicile est impossible en raison de la sévérité de leur état.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 63 Ce problème concerne 20 à 30 malades dans la région. Ce nombre peut paraître limité mais il s’agit de malades justifi ant des hospitalisations de très longue durée se chiff rant en mois voire en années dans des unités de court séjour.

LA PRISE EN CHARGE DE L’HYPERTENSION ARTÉRIELLE PULMONAIRE EST COÛTEUSE ET CONTRAIGNANTE CAR ELLE EST CENTRALISÉE DANS DES CENTRES PARISIENS Les centres de référence pour le Nord - Pas-de-Calais sont le service de pneumologie de l’hôpital Antoine Béclère (Clamart) et le Centre Marie Lannelongue (Paris) pour la chirurgie où sont transférés les patients à chaque complication dans l’évolution de la maladie.

L’OFFRE DE SOINS EN PNEUMOLOGIE, ESSENTIELLEMENT PUBLIQUE ET DÉDIÉE, EST HÉTÉROGÈNE SELON LES TERRITOIRES 826 lits de pneumologie et 41 places d’hôpital de jour sont installés dans la région (enquête COTER 2004) soit 21,7 lits et places pour 100 000 habitants. L’off re privée est faible (moins de 15 lits) et concentrée sur la Métropole. Les capacités recensées sont un bon refl et de l’off re car 85 à 90% de la production des GHM les plus représentatifs de la pneumologie se font dans les établissements disposant de lits dédiés. Dans les territoires de la Métropole, du Hainaut et de l’Artois, il existe un centre référent par bassin alors que dans le Littoral l’off re est répartie sur 3 pôles. Entre les territoires, on note que les bassins de l’Artois (26,3 lits pour 100 000 habitants) et du Hainaut (24,5 lits pour 100 000 habitants) sont les mieux dotés par rapport à la Métropole (17,9 lits) et surtout au Littoral (15,5 lits). Cependant, l’Artois a également le plus fort taux de fuites (en termes de séjours) : 15,2% contre 9,4% pour le Hainaut, 8,6% pour le Littoral et 4,2% pour la Métropole, cette dernière ayant un rôle de recours pour les 3 autres bassins. Il existe 3 pôles de références pneumologiques sur le Littoral (Dunkerque - Calais ; Saint Omer - Boulogne ; Berck - Montreuil) correspondant aux anciens secteurs, contrairement aux bassins du Hainaut et de l’Artois qui ont recours à un centre référent (Valenciennes et Lens). A noter, la faiblesse du taux d’installation à Dunkerque (11,8 lits et places pour 100 000 habitants) malgré son industrialisation.

64 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Orientations stratégiques Elles découlent des particularités régionales et des constats précités.

1. DÉVELOPPER DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ UNE POLITIQUE DE LUTTE CONTRE LE TABAGISME EN DIRECTION DES PATIENTS En raison de la gravité du problème du tabagisme, la mise en place de consultations antitabac dans tous les hôpitaux de plus de 500 lits et l’intégration de consultations avancées au sein des maternités et structures d’alcoologie est prioritaire. Elles devraient être étendues aux centres de rééducation fonctionnelle spécialisés dans la réhabilitation pneumologique et/ou cardiaque, qui prennent en charge les conséquences de pathologies très souvent liées au tabagisme. La prise en charge du sevrage et le suivi seront eff ectués par des professionnels formés : médecins, sages femmes, infi rmiers1. Pour l’ensemble des mesures décrites dans la circulaire DHOS/E02/DGS n° 2000-182 du 03.04.2000 relative à la lutte contre le cancer, il est nécessaire que des processus internes se mettent en place au sein des établissements publics et privés (création de comités de prévention du tabagisme par exemple), en particulier au travers d’une volonté affi chée des directions. Cette démarche de prise en compte du tabagisme dans le projet individuel du patient pourrait être concrétisée dans une annexe du contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens (C.P.O.M), comme l’est actuellement la prise en charge de la douleur par exemple.

70% des fumeurs qui ont arrêté de fumer l’ont fait sans être passés par une consultation antitabac grâce à une prise de conscience des eff ets néfastes du tabagisme. Toute hospitalisation pourrait être l’occasion d’une réfl exion du patient et d’une motivation à l’arrêt du tabac. Quel que soit le lieu d’hospitalisation, cette démarche devrait être favorisée par une sensibilisation de la part du personnel soignant qui, sans être titulaire du DIU, pourrait être formé et obtenir une compétence en la matière. Ce type de formation pourrait être réalisé par les partenaires de l’association ECLAT2 puisqu’il s’agit d’un de ses axes de travail ou par l’intermédiaire de Comités Départementaux de Lutte contre les Maladies Respiratoires.

2. AMÉLIORER LA PRISE EN CHARGE DES PATIENTS EN SITUATION AIGUË La spécialité de pneumologie est marquée par deux phénomènes particuliers : le caractère saisonnier des pathologies infectieuses dont la gravité est liée à la localisation et/ou au terrain fragilisé (BPCO, Insuffi sances respiratoires, ...) et la sévérité en général des aff ections ayant justifi é l’hospitalisation. Deux dispositions sont à même d’améliorer la prise en charge des patients.

2.1. Adaptation des capacités d’hospitalisation aux variations saisonnières La pathologie respiratoire est plus que toute autre soumise aux variations climatiques et au caractère « épidémique » de certaines infections comme la grippe ou la légionellose. Une solution consiste à adapter l’off re de soins dédiée à la période hivernale.

2.2. Disparition des chambres à deux lits Cette préconisation, si elle participe au confort du patient, va bien au-delà. En eff et, la sévérité

1. le diplôme interuniversitaire (DIU) de tabacologie étant ouvert à l’ensemble de ces professions 2. Espace de Concertation et de Liaison Addiction au Tabac

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 65 des pathologies, la lourdeur des soins (insuffi sants respiratoires ventilés, cancers, etc.), la contagiosité des maladies infectieuses (infections nosocomiales à bactéries multi résistantes) nécessitent l’isolement des malades.

3. AMÉLIORER LA PRISE EN CHARGE DES AFFECTIONS DE LONGUE DURÉE

3.1. Cancer pulmonaire : accompagner pendant la phase palliative Ces pathologies sont très souvent prises en charge de façon globale et prolongée en services de pneumologie. Ce constat rend légitime la création de lits identifi és aux soins palliatifs dans les services de pneumologie ayant un fort recrutement cancérologique (selon les critères de la circulaire du 19 février 2002 pour le personnel et l’environnement).

3.2. BPCO : développer les structures de réhabilitation respiratoire La réhabilitation respiratoire est « un programme multidisciplinaire dont l’objet est d’optimiser au quotidien les possibilités fonctionnelles et la qualité de vie des patients ayant un handicap, en relation avec une maladie respiratoire chronique, dans le but d’atteindre et de maintenir un niveau optimal d’indépendance et d’insertion dans la société ». Ce programme est centré sur le réentraînement à l’eff ort mais il intègre aussi les prises en charge nutritionnelle, psychologique, de kinésithérapie et l’éducation du patient, en particulier l’indispensable sevrage tabagique. L’effi cacité d’une telle prise en charge (6 à 12 semaines) peut encore être mesurée après un an. L’arrêt du tabac et la réhabilitation respiratoire sont les seules mesures de fond permettant d’améliorer à la fois la qualité et l’espérance de vie de ces patients.

Ce mode de prise en charge mérite donc d’être développé par la sensibilisation du corps médical et paramédical, l’information des patients avec implication des associations de malades, le développement des structures de réhabilitation respiratoire.

3.3. Insuffisances respiratoires chroniques graves : intégrer la prise en charge dans les unités de soins de suite lourds Il n’est ni nécessaire ni souhaitable de ne créer qu’un seul centre spécialisé pour cette pathologie sur la région, ce qui éloignerait de nombreux malades de leurs familles. La création d’unités de soins de suite «lourds» incluant les prises en charge d’insuffi sants respiratoires devenus dépendants d’une assistance permettra de répondre aux besoins (cf. volet soins de suite). En dehors des considérations générales d’organisation des ces unités, certains critères sont indispensables avec disponibilité 24h/24 d’un pneumologue ou d’un réanimateur, d’un laboratoire pouvant fournir des gaz du sang, de la radiologie. Le personnel doit être formé à ce type de pathologies et en nombre suffi sant (kinésithérapeutes, infi rmiers, aides-soignants, assistantes sociales).

3.4. Hypertension artérielle pulmonaire : étudier la faisabilité de la création d’un centre de référence régional pour sa prise en charge Les contraintes de déplacement en région parisienne sont extrêmement astreignantes pour les patients. L’organisation d’un réseau soutenu par un centre de référence régional et impliquant pneumologues, cardiologues, responsables de soins intensifs, chirurgiens (pour la pose de cathéters et d’indication de greff es) serait idéale pour permettre les prises en charge dans le Nord - Pas-de-Calais.

66 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Cette organisation très contraignante en moyens humains et matériels n’est envisageable qu’après une étude de faisabilité et sous réserve de son inscription dans le cadre du Plan National Maladies Rares 2005-2008 présenté le 20 novembre 2004, qui confi rme la politique volontariste dans ce domaine, affi chée dans la loi de Santé Publique au travers de la création de 100 centres de référence «maladies rares» d’ici 2008.

3.5. Asthmes graves : étudier la faisabilité d’un réseau de prise en charge Si le nombre de consultations spécialisées, d’hospitalisations et de décès liés à l’asthme semble décroître, deux écueils particuliers persistent pour la prise en charge de cette pathologie : le diagnostic précoce, à la fois positif et diff érentiel de la maladie, le suivi des asthmes graves. Plusieurs enquêtes ont montré que 20% seulement des asthmes graves intubés ont une consultation de pneumologie dans l’année qui a suivi l’hospitalisation. L’installation d’un réseau de prise en charge de l’asthme grave en lien avec les établissements de santé des diff érents territoires, semble également être une solution à cette problématique.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 67

État des lieux & Orientations stratégiques

La prise en charge des personnes âgées

état des lieux, page 69 Orientations stratégiques, page 75 Glossaire, page 83 Défi nition des territoires de santé, page 84

État des lieux

1. DONNÉES ÉPIDÉMIOLOGIQUES

1.1. Des données démographiques préoccupantes 18,6% de la population régionale a plus de 60 ans et 4 zones sont repérées comme ayant une population plus âgée : secteurs de Lens, Valenciennes, Lille et Roubaix-Tourcoing.

1.2. Des pathologies majeures aux âges élevés • 56% des nouveaux cas de cancers par an concernent les plus de 65 ans ; • 80% des insuffi sants cardiaques ont plus de 70 ans ; • les AVC sont la 2ème cause de décès pour les plus de 85 ans ; • 18% des plus de 75 ans sont atteints de démences dont seulement 20% sont diagnostiquées.

A l’hôpital les données PMSI confi rment les données épidémiologiques. Dans le Nord – Pas-de-Calais en 2002 : • 54,71% des journées d’hospitalisation pour cancer concernaient des personnes de 75 ans et plus et 49,28% des séjours ; • 85,1% des journées d’hospitalisation pour insuffi sance cardiaque concernaient des personnes de 75 ans et plus et 82,76% des séjours ; • 67,33% des journées d’hospitalisation pour infarctus du myocarde concernaient des personnes de 75 ans et plus et 58,8% des séjours ; • 45,94% des journées d’hospitalisation pour diabète sucré concernaient des personnes de 75 ans et plus ; • 96,1% des journées d’hospitalisation pour démence concernaient des personnes de 75 ans et plus et 93,8% des séjours.

L’étude de la DREES et de la DHOS sur les données issues du PMSI montre une évolution prévisible des hospitalisations pour ces pathologies de + 5 à + 20% dans les 10 ans.

1.3. Des facteurs de risque de dépendance importants Les enquêtes nationales montrent que : • 30% des personnes de plus de 65 ans chutent au moins une fois par an ; • 30% des personnes de plus de 75 ans ont un problème de nutrition ; • 5 à 10% des causes d’hospitalisation des plus de 75 ans sont dues à une pathologie iatrogène ; • 5,8% des personnes de plus de 60 ans déclarent un trouble de vision.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 69 A l’hôpital, les données PMSI confi rment les données épidémiologiques. Dans le Nord – Pas- de-Calais en 2002 : • 87,6% des journées d’hospitalisation pour fracture du col fémoral concernaient des personnes de 75 ans et plus et 86,1% des séjours ; • 20,12% des journées d’hospitalisation pour intoxication médicamenteuse concernaient des personnes de 75 ans et plus ; • 57,9% des journées d’hospitalisation pour complications d’actes chirurgicaux concernaient des personnes de 75 ans et plus et 46,32% des séjours ; • 31,52% des journées d’hospitalisation pour dépression concernaient des personnes de 75 ans et plus et 16% des séjours.

1.4. L’évaluation de la dépendance dans la région déjà prégnante 7,5% des personnes de plus de 60 ans bénéfi cient d’une aide à l’autonomie (APA), soit 56 167 personnes en 2004, dont 24,1% vivent en établissements et 75,9% à domicile.

2. DES DONNÉES RELATIVES À LA PRISE EN CHARGE DES PERSONNES ÂGÉES PAR LE SYSTÈME DE SANTÉ En 2003, 1/3 des lits de médecine sont occupés par des personnes de plus de 75 ans, 60% de ces personnes sont dépendantes1, plus de 6 personnes sur 10 sont prises en charge après un passage aux urgences. Seulement 3% des lits de médecine sont réservés à la gériatrie ; les personnels sont peu formés à la gériatrie ; il y a très peu de prises en charge pluridisciplinaires et aucune fi lière interne complète d’hospitalisation selon la circulaire de 2002 n’existe à l’heure actuelle. Au jour de l’enquête d’avril 2003, environ 15% des personnes de plus de 75 ans étaient inadéquats dans leur prise en charge, faute de place ou d’organisation dans des structures d’aval (SSR, USLD, médico-social, HAD, SSIAD, soins palliatifs, manque d’organisation avec les professionnels libéraux). Il existe des disparités entre territoires, notamment le bassin de vie de l’Artois qui concentre beaucoup de personnes âgées avec des moyens inférieurs le plus souvent aux autres territoires. Cependant, c’est sur l’ensemble de la région que l’eff ort doit porter car elle a pris un retard global dans ces prises en charge.

• De manière générale on remarque sur la région au jour de l’enquête en 2003 : ■ peu de valorisation de la gériatrie : les personnels qui s’engagent dans cette voie le font trop peu souvent par choix. Les directeurs d’établissement ont parfois tendance à reconvertir dans ces services des personnels ayant des diffi cultés dans d’autres unités. Au sein des soins de suite gériatriques ou USLD, les personnels sont insuffi samment aidés psychologiquement et y travaillent sans remise en cause de trop nombreuses années ; ■ peu d’organisation de la gériatrie, avec des défi cits importants de capacité sur le Littoral (peu de dynamisme des établissements dans ce domaine surtout sur le secteur de Dunkerque) et le Hainaut (surtout Valenciennes) et une insuffi sance au regard d’une importante population âgée sur l’Artois (surtout Lens) ; ■ une insuffi sante formation de l’ensemble des personnels, soignants et/ou intervenants auprès des personnes âgées à domicile, en établissements de santé ou médico-social, pouvant conduire notamment à de la maltraitance passive.

• En 2003, dans les établissements de santé, La région Nord – Pas-de-Calais est très loin d’avoir mis en application les recommandations de la circulaire de 2002 :

1. GIR 1 à 4

70 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 ■ Les courts séjours gériatriques (CSG) situés dans les établissements sites d’urgences : En 2003, il n’existe aucun court séjour gériatrique dans le Hainaut, 2 CSG sur 4 établissements sites d’urgences sur le Littoral, 1/4 dans l’Artois, 3/3 sur la Métropole. Les nouvelles autorisations de services de 2004 permettront dans les 5 ans : • à la Métropole de se renforcer(4 services / 4 sites d’urgences) ; • à l’Artois de rattraper son retard(3 services sur 4 sites d’urgences) ; • au bassin de vie du Hainaut de créer son premier service de gériatrie en établissement référent (1/3). Cependant 5 établissements référents sur 15, soit 1/3, n’en possèdera pas encore.

■ La fi lière hospitalière interne d’hospitalisation dans les établissements sites d’urgences : aucun de ces établissements n’en possède une complète. ■ L’hôpital de jour gériatrique situé dans les établissements sites d’urgences : 4 établissements sites d’urgences sur 15. ■ L’équipe mobile de gériatrie adossée au court séjour gériatrique : 3 établissements site d’urgences sur 15. ■ L’organisation d’une consultation de gériatrie : 57% de l’ensemble des établissements de santé et 64% des établissements sites d’urgences. ■ La formation des personnels à la gériatrie : 28 services de médecine sur 180 interrogés en 2003 avaient un plan de formation à la gériatrie. ■ La présence des gériatres à l’hôpital : en 2004, il existe 0,55 ETP médicaux pour 1 000 habitants de plus de 75 ans (0,3 sur le Littoral et 0,45 sur l’Artois) dans les services de médecine polyvalente et/ou gériatrique. 19 postes de praticiens hospitaliers étaient vacants et 49 praticiens partiront en retraite dans les 10 ans (surtout sur le Hainaut et la Métropole). Il est donc urgent d’intensifi er les capacités de formation, d’autant que de nouveaux services de court et moyen séjour doivent ouvrir dans les 5 ans. En conclusion, il est indispensable de développer, de consolider des fi lières gérontologiques hospitalières et de remédier au taux préoccupant d’inadéquation des hospitalisations.

• Au niveau ambulatoire ■ Les médecins généralistes ont une forte activité du fait du défi cit de spécialistes et peuvent ainsi paraître insuffi sants au regard de la population âgée, notamment sur le bassin de vie de l’Artois. Par ailleurs, ils sont trop peu formés au repérage des démences malgré les eff orts entrepris depuis quelques années sous l’égide du réseau mémoire et de l’Université de Lille II. ■ Il manque de personnels paramédicaux libéraux : infi rmiers, kinésithérapeutes, orthophonistes. ■ Il existe des diffi cultés de prise en charge globale à domicile par manque decertaines catégories de personnels soignants en ville : ergothérapeutes, psychologues, psychomotriciennes. Ces professionnels pourraient être employés dans le cadre de réseaux ville-hôpital ou de toute autre coopération.

• L’Hospitalisation à Domicile (HAD) C’est une formule intéressante pour la prise en charge des personnes âgées au sortir de l’hôpital ou en soins palliatifs. Actuellement on s’aperçoit qu’il y a trop de déplacements de compétences faute de places : les SSIAD prennent souvent en charge des personnes avec des charges en soins trop lourdes qui auraient nécessité une HAD et les aides à domicile s’occupent des toilettes alors que ce n’est pas leur vocation. Le Littoral et le Hainaut resteront très défi citaires en HAD malgré les autorisations de 2004 qui verront la création de nombreuses places sur la région.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 71 • Les CLIC et réseaux Les CLICS et les réseaux se mettent en place mais restent insuffi sants : ■ 19 CLIC existent en septembre 2005 et couvrent 54,4% des personnes de plus de 60 ans avec des secteurs défi citaires(Métropole) et des secteurs qui ne sont pas couverts (Douai, Maubeuge, Flandre Lys). ■ Trop peu de réseaux de santé à vocation gérontologique voient le jour pour couvrir la région. Il en existe 4 en 2005 : à Lille-Hellemmes-Lomme, Seclin (EOLLIS), à St Pol sur Ternoise (MSA), à Lens-Liévin (Vie l’âge). Des prises en charge de personnes âgées existent également au sein de réseaux thématiques, comme la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées les soins palliatifs, le diabète, etc. Mais ils n’ont pas vocation à réaliser des prises en charge globales gérontologiques.

• Programme Régional de Santé Une insuffi sance de développement de la prévention existe du fait notamment de l’absence de Programme Régional de Santé consacré aux personnes âgées.

3. CAS PARTICULIER DES UNITÉS DE SOINS DE LONGUE DURÉE Le volet du SROS relatif à la prise en charge des personnes âgées concerne la totalité de la fi lière gériatrique y compris les Unités de Soins de Longue Durée, lesquelles sont quantifi ées en implantations et en volume. Le domaine des soins de longue durée doit prochainement évoluer fortement par répartition entre le secteur sanitaire et celui du médico-social. Considérant ces incertitudes importantes, le groupe thématique qui a élaboré le volet relatif à la prise en charge des personnes âgées, n’a pas été en mesure de traiter ce thème. L’article 46 de la loi de fi nancement de la sécurité sociale pour 2006 (loi publiée au journal offi ciel du 20 décembre 2005) a apporté des précisions sur l’évolution du domaine en intégrant l’objectif des dépenses liées aux Unités de Soins de Longue Durée dans l’enveloppe sanitaire et en prévoyant, par ailleurs, qu’une procédure de redéfi nition de leur périmètre interviendra dans le courant de l’année 2006. Aux termes de cette disposition, le Préfet et le Directeur de l’ARH sont chargés d’arrêter conjointement au plus tard au 1er janvier 2007, après avis des Conseils d’Administration des établissements concernés, la répartition des capacités d’accueil des actuelles USLD, entre des USLD redéfi nies et des établissements médico-sociaux d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (ou le cas échéant pour personnes handicapées), sur la base d’un référentiel en cours de constitution. La fi xation des capacités doit prendre en considération les orientations du SROS et du programme interdépartemental d’accompagnement des handicaps et de la perte d’autonomie ainsi, le cas échéant, qu’une estimation du nombre de personnes âgées prises en charge dans les établissements récemment passés sous statut médico-social, qui répondraient néanmoins à la nouvelle défi nition des USLD.

Cette répartition s’eff ectuera au vu des résultats d’une coupe transversale qui sera réalisée dans chaque établissement avant le 15 septembre 2006, sous le contrôle médical des organismes d’Assurance Maladie. Pour les établissements pour lesquels la répartition ne serait pas intervenue au 1er janvier 2007, la répartition des capacités sera arrêtée par le seul Directeur de l’ARH avant le 1er avril 2007, cet arrêté ne prenant eff et qu’au 31 décembre 2007 afi n de faciliter la gestion du transfert d’enveloppe.

72 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Cette disposition de la LFSS emporte deux conséquences majeures en termes d’organisation de l’off re de soins : • d’une part, elle rend nécessaire la rédaction d’un volet Personnes Âgées du SROS prenant en compte les actuelles USLD, ainsi que la quantifi cation en volume de leur activité, sur la base des capacités actuelles, • d’autre part, à l’issue de la répartition, elle imposera de réviser sans délai les objectifs quantifi és des USLD ainsi redéfi nies tant en implantations qu’en volumes d’activité, mentionnés dans l’annexe du SROS, dans la même proportion que la réduction des capacités retenues, et de modifi er en conséquence les contrats d’objectifs et de moyens des établissements de santé concernés. Le cas échéant, les autorisations, au sens de l’article L.6122-1 CSP, des établissements auxquels s’appliqueront les décisions de l’Etat susmentionnées seront modifi ées : à cet eff et l’établissement concerné présentera un dossier qui sera soumis, selon la procédure habituelle, à l’avis du CROS et à la délibération de la commission exécutive. Dans ces conditions, l’état des lieux relatif aux USLD fi gure ci-après, les orientations relatives aux USLD quant à elles seront traitées par voie d’avenant au SROS après le 31 mars 2006.

Par ailleurs, il a été décidé d’insérer dans le chapitre relatif aux OQOS du présent document deux études fi xant la situation actuelle des implantations et celle des volumes d’activité.

Depuis 2003, 2 indicateurs synthétiques ont été mis au point permettant d’évaluer les besoins liés à la charge de soins en complément du GIR (PMP : PATHOS moyen pondéré) et les besoins liés aux pathologies (SMTI : soins médico-techniques importants). Ils sont utilisés aussi bien dans les maisons de retraite, que dans les foyers logement que dans les USLD. Depuis son application, on constate que les besoins en soins sont assez stables entre structures type maisons de retraite ou foyers logements. Par contre ces mêmes besoins sont très variables entre services de longue durée. Sur l’échantillon d’établissements étudiés : 55% des USLD étaient assez proches des établissements médico-sociaux, avec 40% de personnes ne souff rant que d’aff ections chroniques stabilisées. Mais 45% des USLD ont des profi ls tout à fait diff érents avec notamment 41% de patients nécessitant des soins médico-techniques importants. Le recrutement de certains services ressemblant alors plus à celui du court séjour gériatrique ou des soins de suite. Dans ces dernières unités, 30% des patients relèvent d’une prise en charge hospitalière.

Les taux d’équipement en matière d’USLD révèlent de grandes disparités en fonction des territoires. Cependant, il est important de prendre en compte l’ensemble de l’off re sanitaire et médico-sociale pour analyser l’off re d’hébergement dans le domaine des personnes âgées.

STATISS 2003 – LES RÉGIONS FRANÇAISES - DREES. DONNÉES AU 01/01/02 Dans la région, le nombre de lits en USLD en 2002 était de 4 261, soit un taux d’équipement de 16,9 lits pour 1 000 habitants de 75 ans et plus, contre 18,8 en France.

L’enquête sanitaire régionale d’avril 2003 Parmi les 1 644 patients présents dans les services de court séjour médecine le jour de l’enquête : • 0,7% venaient d’une USLD • 14,7% des patients inadéquats avec un maintien en court séjour auraient dû intégrer une USLD.

En 2004, il existe 43 USLD pour 37 établissements dans la région, soit 4 380 lits, avec une capacité moyenne de 118 lits par établissement. Environ la moitié d’entre elles est dotée d’une convention tripartite en 2004.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 73 Le GMP moyen des USLD du département du Pas-de-Calais est de 821 en 2004 ; ainsi 77,4% des patients présentent un niveau de dépendance correspondant à un GIR 1 ou 2 (9 USLD sur les 16 dans ce département ont un GMP supérieur ou égal à cette moyenne). Le GMP moyen des USLD du département du Nord est de 839.

Taux d’équipement Bassin de vie Population de 75 ans Capacités autorisées (nombre de lits pour 1000 et zones de proximité et plus (RP 1999) hab. de 75 ans et plus) Arras 20 845 440 21,11 Béthune 20 572 260 12,64 Lens 21 229 323 15,22 Douai 16 141 240 14,87 ARTOIS 78 787 1 263 16,03 Boulogne sur Mer 10 666 120 11,25 Calais/ Saint Omer 15 776 355 22,50 Montreuil 8 131 240 29,52 Dunkerque 13 520 155 11,46 LITTORAL 48 093 870 18,08 Cambrai 11 472 100 8,72 Valenciennes 22 017 265 12,04 Maubeuge 15 543 332 21,36 HAINAUT 39 032 697 17,86 Lille 42 488 730 17,18 Roubaix-Tourcoing 24 578 765 31,13 Flandre Lys 7 788 95 12,20 METROPOLE 74 854 1 590 21,24 REGION 250 766 4 420 17,63

Il existe une forte disparité entre les zones de proximité. Le bassin de vie le plus défi citaire est celui de l’Artois dont 3 zones de proximité sur 4 ont des taux d’équipement inférieurs à la moyenne régionale. Dans les autres bassins de vie, des zones de proximité sont fortement défi citaires et ne peuvent être compensées par des zones voisines, ce sont Dunkerque et Cambrai. La Métropole est globalement le bassin de vie le mieux desservi.

Cependant, les USLD ont des profi ls diff érents entre elles. Certaines sont proches des EHPAD, d’autres dispensent beaucoup de soins médico-techniques lourds. La charge en soins est analysée par l’outil PATHOS qui complète le girage. La redéfi nition des USLD pour les patients hospitalo-requérants est nécessaire.

74 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Orientations stratégiques

La prise en charge des personnes âgées implique au même titre le champ sanitaire, celui du médico-social et du social. Le développement des coordinations entre les acteurs concernés est nécessaire pour une plus grande fl uidité des prises en charge et afi n d’apporter des réponses à la globalité des besoins. L’action s’organise de manière privilégiée au niveau de la zone de proximité et doit fi gurer dans le projet médical de territoire.

1. DÉFINIR DES TERRITOIRES DE PRISE EN CHARGE COHÉRENTS SELON LA CIRCULAIRE DU 5 MARS 2004 RELATIVE À L’ÉLABORATION DU SROS III

1.1. Réaffirmer la zone de proximité comme le niveau d’expertise en gérontologie Dans une zone de 100 000 à 765 000 habitants avec : • au moins un établissement ayant un site d’urgences, établissement référent de zone, qui comprend une fi lière sanitaire complète de gériatrie (court séjour gériatrique1, équipe mobile intra hospitalière, hôpital de jour gériatrique, soins de suite spécifi ques) ; • au moins un réseau gérontologique par zone de proximité.

1.2. Définir dans les zones de proximité plus denses ou plus étendues des secteurs gérontologiques de coordination des soins à la personne Pour des zones de 88 139 habitants (soit 19 250 habitants de plus de 60 ans) à 254 700 habitants maximum (soit 41 252 habitants de 60 ans et +) situées à l’interface entre 1 à 3 CLIC, en cohérence avec les découpages sectoriels des conseils généraux, avec : • au moins un établissement de santé référent du secteur gérontologique avec une consultation gériatrique multidisciplinaire (associant un gériatre et d’autres paramédicaux, notamment assistante sociale), un service de médecine et/ou de SSR compétent, inscrit dans une dynamique de réseau. Les établissements de santé qui ne sont ni référents de zone, ni référents de secteur pourront développer des consultations avancées de gériatrie (réalisées par un praticien ayant au moins une compétence de gériatrie). Ces consultations avancées peuvent par ailleurs être développées par d’autres structures que des établissements de santé (EHPAD, centres de santé, réseaux de soins,…) dans la mesure où elles sont en lien avec au moins l’établissement de santé référent du secteur gérontologique.

2. ORGANISER LA FILIÈRE INTRA HOSPITALIÈRE DE PRISE EN CHARGE DES PATIENTS ÂGÉS DÉPENDANTS SELON LA CIRCULAIRE DU 18 MARS 2002 SUR LES SOINS GÉRIATRIQUES ET LA CIRCULAIRE DU 5 MARS 2004 RELATIVE À L’ÉLABORATION DU SROS III Les établissements de santé sont des acteurs essentiels de la prise en charge des soins aux personnes âgées. Cependant, ils ne sont pas les seuls et l’amélioration de la prise en charge globale de cette population passe par un travail de fond avec les autres partenaires.

1. Unité fonctionnelle de médecine dévolue à la gériatrie sous la responsabilité de médecins ayant une compétence en gériatrie (capacité, DESC de gériatrie)

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 75 2.1. Optimiser la prise en charge à domicile pour éviter les hospitalisations injustifiées ou prolongées et les réhospitalisations précoces et améliorer ainsi la prise en charge des urgences hospitalières

Améliorer la prise en charge aux urgences des établissements de santé des personnes âgées nécessite non seulement d’avoir une organisation interne de qualité (cf. 1.2 ), mais également un environnement externe qui permette de mieux orienter les patients. « Les territoires de premiers recours aux soins doivent correspondre à un exercice collectif et interprofessionnel (médecins libéraux, infi rmiers,…) sur lesquels s’organise la permanence des soins. Ce niveau est fondamental pour assurer aux personnes âgées une prise en charge globale, dans le cadre des réseaux de santé. » (Circulaire sus citée). • Impliquer le médecin traitant et les professionnels de santé libéraux dans les dispositifs de coordination des soins selon la circulaire de 2002. « Le médecin traitant constitue en eff et le premier recours aux soins pour les familles et doit être en mesure d’utiliser au mieux les possibilités off ertes par l’hôpital. Son action est déterminante en matière d’orientation et de soins, ce qui implique qu’il soit parfaitement informé du fonctionnement du dispositif de prise en charge et sensibilisé à une approche gériatrique tout en restant le référent de cette prise en charge. » ■ informer et former le médecin traitant et les professionnels de santé libéraux du fonctionnement du dispositif de coordination et à l’approche gériatrique, notamment par la participation des hospitaliers à la FMC ; ■ permettre une représentativité des médecins libéraux au sein des réseaux et coordinations où l’hôpital est partenaire.

• Faire connaître les dispositifs de coordination aux spécialistes libéraux : ■ repérer localement les spécialistes concernés et les inviter aux formations organisées pour les professionnels de santé de la zone gérontologique considérée (paragraphe précédent).

• Permettre un accès de proximité aux usagers à des bilans gériatriques selon la circulaire de 2002 Les professionnels de ville adressent bon nombre de personnes âgées aux urgences car ils ont besoin d’avoir un avis spécifi que qui n’existe pas actuellement en ville. « Il s’agit de développer des consultations de proximité, ayant pour mission d’accueillir toute personne âgée se plaignant d’un problème qui peut être d’ordre somatique, cognitif ou social, afi n d’eff ectuer un premier bilan réalisé par un gériatre. Ce bilan peut-être demandé par le médecin traitant, la personne âgée elle-même ou son entourage. Le cas échéant, la prise en charge pourra être réalisée sous forme d’Hôpital de Jour. (...) Elle est située de manière à ce qu’elle soit d’accès facile pour le patient, c’est à dire sous forme d’une consultation externe, notamment dans un établissement de santé, ayant passé convention avec l’établissements de santé de référence ou dans toute autre structure (centre de santé, EHPAD,…).» ■ développer des hôpitaux de jour dans chaque établissement site d’urgences de la zone proximité ; ■ développer des consultations gériatriques multidisciplinaires dans chaque établissement référent de secteur gérontologique ; ■ développer des consultations gériatriques et mémoire avancées auprès des populations que ce soit en zone de proximité ou secteur gérontologique, en établissement de santé, en centre de santé ou en structure médico-sociale.

76 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 • Favoriser l’accès aux soins ambulatoires en privilégiant la participation des hôpitaux aux réseaux de santé selon la circulaire DHOS/03/DSS/CNAMTS n°2002-610 du 19/12/2002 relative aux réseaux de santé « Les soins ou le retour à domicile préconisés et souhaités de la personne âgée doivent être dans toute la mesure du possible favorisés. L’HAD lorsque l’environnement le permet est une modalité de soins particulièrement pertinente vis-à-vis des personnes âgées fragiles » (Circulaire de 2002 sur les soins gériatriques). « Organisés autour du patient, les réseaux en assurent une prise en charge sanitaire et médico- sociale globale et continue, qui associe la ville et l’hôpital » (Circulaire DHOS/03/DSS/CNAMTS n°2002-610 du 19/12/2002 relative aux réseaux de santé) ■ mettre en place au minimum un réseau par zone de proximité ou secteur gérontologique en fonction de la démographie des personnes âgées localement et en lien avec le(s) CLIC existant(s) ; ■ permettre l’accès à une prise en charge globale en ville en favorisant l’embauche par les réseaux de soins de personnels tels que psychologues et ergothérapeutes ; ■ augmenter le nombre de places en HAD pour arriver au taux d’équipement de 15 places pour 100 000 habitants.

2.2. Permettre le recours à une hospitalisation de qualité aux patients gériatriques selon la circulaire de 2002

• Prendre en compte la dimension gériatrique dans tout établissement de santé ■ formaliser un projet médical gériatrique dans tout établissement de santé, en coordination avec les partenaires extra-hospitaliers • Organiser la fi lière d’hospitalisationgériatrique pour favoriser les entrées directes et éviter ainsi le passage par les urgences selon la circulaire de 2002 et la circulaire d’élaboration su SROS III. « Une attention particulière doit être portée sur la prise en charge des personnes âgées qui doivent pouvoir bénéfi cier de la structuration d’une véritable fi lière gériatrique. (...) Elle passe par la mise en place de fi lières courtes lorsque l’hospitalisation est nécessaire en s’appuyant sur des services de court séjour et des équipes mobiles…et elle suppose d’améliorer les réponses d’aval (HAD, SSR, SSIAD, EHPAD,…).» (Circulaire d’élaboration du SROS III).

Le court séjour gériatrique et les services de médecine à orientation gériatrique ■ créer des courts séjours gériatriques selon la circulaire de 2002 dans l’ensemble des établissements sites d’urgences ; ■ mieux organiser les courts séjours gériatriques en : - donnant accès aux médecins de ville à un référent en gériatrie pour privilégier les hospitalisations directes ; - diff usant un numéro d’appel spécifi que de ces services aux réseaux et CLIC. - reconnaître des unités de médecine polyvalente et gériatrique ou des services spécialisés avec un secteur gériatrique dans les établissements sans sites d’urgences et les cliniques.

Les soins de suite ■ avoir accès à des SSR de proximité pour les patients âgés : - créer une obligation de prise en charge des patients du secteur gérontologique, évitant tout critère de sélection ;

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 77 - avec des protocoles de conditions de transfert formalisés (entrées et sorties) ; - permettant des entrées directes de la ville comme des établissements de santé ; - en diff usant un numéro d’appel aux médecins traitants.

La fi lière hospitalière de prise en charge comporte également hôpital de jour et consultations : ces organisations ont déjà été détaillées au point 2.1.

• Améliorer la prise en charge des personnes âgées au service des urgences selon la circulaire de 2002 « Il reste des situations où le passage par le service des urgences ne peut être évité. C’est pourquoi, il est indispensable d’améliorer la prise en charge des personnes âgées dans ces services. » ■ avoir accès rapidement à du personnel compétent en gériatrie dans les établissements sites d’urgences ; ■ défi nir des niveaux de prise en charge avec des orientations spécifi ques en regard, pour permettre la régulation des urgences gériatriques.

2.3 - Organiser et optimiser les sorties d’établissements de santé selon la circulaire du 18 mars 2002 « La suite d’une hospitalisation en CSG ou dans un autre service de spécialité doit être organisée le plus précocement possible. La sortie d’hôpital, pour les personnes fragilisées en perte d’autonomie et de repères est au cœur de la problématique gériatrique. » • Préparer les sorties d’hospitalisation dès l’entrée : ■ réaliser une évaluation médico-psycho-sociale au plus tôt de l’hospitalisation pour les patients de plus de 75 ans en court séjour ; ■ organiser un temps hebdomadaire de coordination entre médecin, cadre de santé et assistante sociale dans les unités de court séjour pour les patients de plus de 75 ans ; ■ faire des évaluations d’ergothérapie pour préparer les sorties.

3. AMÉLIORER LA COORDINATION DE L’ENSEMBLE DES ACTEURS AUPRÈS DES PERSONNES ÂGÉES ET DE LEURS AIDANTS

3.1. Impliquer les usagers et les aidants dans le dispositif de prise en charge des aînés L’ensemble des textes qui concernent la prise en charge des personnes âgées, des malades atteints de maladie d’Alzheimer ou apparentées, comme la loi du 4 mars 2002, insistent sur la place qui doit être donnée aux usagers et familles dans le dispositif de soins.

• Instaurer des commissions personnes âgées dans les établissements de santé ; • Développer l’implication des usagers et aidants dans la prise en charge par l’amélioration de la communication, le développement d’indicateurs de satisfaction et en favorisant l’action des bénévoles d’associations ; • Développer le soutien aux aidants par le développement de groupes de parole, comme préconisé dans le plan Alzheimer ; • Intégrer les 10 objectifs du plan Alzheimer : 1) Reconnaître la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées comme une maladie à part entière et promouvoir le respect de la personne malade 2) Anticiper les besoins des malades et des familles et faciliter l’adaptation de l’off re aux besoins

78 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 3) Faciliter le diagnostic précoce et sa qualité afi n de ralentir l’évolution de la maladie et de prévenir ses complications 4) Mettre en place une politique d’accompagnement renforcée pour les malades à un stade précoce et les familles 5) Mieux accompagner les malades qui vivent à domicile 6) Adapter les établissements d’hébergement pour les personnes âgées pour prendre en compte la spécifi cité de la maladie 7) Développer la formation des professionnels et aider les bénévoles 8) Faciliter la prise en charge des malades en situation de crise 9) Prendre en compte la spécifi cité des patients jeunes 10) Favoriser les études et la recherche clinique

3.2. Faciliter les liens entre acteurs de santé et CLIC selon la circulaire DGAS/AVIE/2C n°2001/224 du 18/05/2001 relative aux CLIC « Pour le CLIC de niveau 3 : le partenariat avec les établissements sanitaires et médico-sociaux est formalisé par convention. La palette des services est complète, le suivi organisé, les situations d’urgence et de crise gérées. » « Les réseaux de santé sont reliés aux CLIC…et trouvent leur place en amont et aval de l’hospitalisation et permettent dans certains cas de l’éviter » (circulaire d’élaboration du SROS III). Il est nécessaire que des procédures soient organisées entre acteurs de la prise en charge.

• Promouvoir l’élaboration d’outils communs entre intervenants du domicile réseaux et CLIC : ■ en élaborant des protocoles de prise en charge des personnes âgées en y associant tous les acteurs concernés pour la mise en place des plans d’aide. • Clarifi er l’articulation entre acteurs des établissements de santé et des CLIC : ■ en développant des conventions entre CLIC et établissements de santé.

3.3. Favoriser la coordination des soins à domicile (cf. volet télésanté)

3.4. Promouvoir la création de réseaux de santé gérontologiques et faire le lien avec les réseaux thématiques selon la circulaire d’élaboration du SROS III du 4 mars 2003 « Les réseaux gérontologiques doivent bénéfi cier du soutien fi nancier de l’ARH et de l’URCAM au titre de la DRDR et leur création peut être suscitée dans le cadre du SROS et du projet médical de territoire. » • Développer les réseaux gérontologiques : ■ en créer au moins un par zone de proximité ; ■ inscrire au projet d’établissement et au Contrat Pluriannuel d’Objectifs et de Moyens des établissements de santé l’engagement à participer au développement des réseaux gérontologiques ; ■ formaliser les liens existants avec les professionnels de santé et structures sanitaires et médico-sociales et les CLIC. • Développer des procédures communes dans la prise en charge des réseaux : ■ créer un dossier commun partagé en s’appuyant sur les possibilités off ertes par les nouvelles technologies de l’information et de la communication en articulant les structures et la ville.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 79 • Poursuivre le développement du réseau régional mémoire MEOTIS avec : ■ la labellisation des consultations existantes ; ■ la mise en place de consultations labellisées sur les secteurs non couverts ; ■ la reconnaissance et la mise en place de consultations de proximité articulées avec les précédentes, comme préconisé dans le plan Alzheimer 2004-2007 ; ■ la mise à disposition de neuropsychologues pour les spécialistes de villes.

4. ORGANISER LA PRÉVENTION DE LA PERTE D’AUTONOMIE DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ La prévention primaire concerne plus spécifi quement le travail des réseaux et CLIC en lien avec l’ensemble des professionnels de santé, pour laquelle les établissements de santé seront partenaires. Les établissements de santé sont quant à eux en première ligne pour les préventions secondaire et tertiaire.

4.1. Informer et former dans les établissements de santé • Informer les responsables et élus des établissements de santé (cf. : 2. – 2.2 – 1er point) ; • Favoriser une formation spécifi que en gérontologie pour tous ceux qui ont une activité professionnelle qui concerne les personnes âgées. ■ Organiser des formations continues en intra hospitalier : - formation au lit du patient par l’Equipe Mobile de Gériatrie ; - plan de formation d’établissement et de service spécifi que.

4.2. Repérer les situations de fragilité dans les établissements de santé La fragilité est l’élément le plus important pour prévenir les accidents de la vie qui entraîneront une dépendance : son repérage est donc essentiel. • Création d’une fi che d’alerte sociale, remplie à l’entrée de tout patient de 75 ans et plus lors du bilan par l’IDE qui permettra d’appeler rapidement (dans les 48h) l’assistante sociale.

4.3. Informer, former et éduquer les patients et leur entourage selon la circulaire de 2002 sur les soins gériatriques « La prise en charge multidisciplinaire nécessite une éducation thérapeutique du patient et de son entourage (utilisation du matériel, enseignements de pratiques curatives et préventives), l’analyse et la prise en compte de ses habitudes et conditions de vie ainsi que la mobilisation transversale corollaire et planifi ée de ressources humaines des secteurs sanitaires et sociaux très qualifi ées. » La formation est un apprentissage par objectifs, fondé sur la pratique et le travail en équipe. Dans le cadre des professions de soins, elle doit être multiprofessionnelle et interdisciplinaire (OMS 1998). • Développer la pratique de l’éducationthérapeutique dans tout service de soins avec un(e) IDE référente ayant un temps réservé et reconnu à cette activité, dans les établissements sites d’urgences ; • Créer une unité spécifi que au sein des hôpitaux site d’urgences pour la coordination de l’éducation thérapeutique.

80 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 4.4. Développer des actions spécifiques pour la prévention de la perte d’autonomie selon des thèmes prioritaires Ces thèmes devront être prioritairement déclinés dans les formations continues des professionnels de santé (plans de formation des établissements). L’ensemble des propositions faites au point 4 participe à l’amélioration de la qualité en établissements de santé. Ces propositions pourront faire l’objet de vérifi cations lors d’inspections, visites de conformité ou visites d’évaluation.

• Développer des actions dans 5 thèmes prioritaires selon la loi n° 2004-806 du 9 août 2004 relative à la santé publique et le plan national bien vieillir 2003-2006 :

Action 1 : Limiter les chutes et fractures - off rir une prise en charge de qualité aux patients chuteurs ou à haut risque (ostéoporose,…) par l’amélioration du dépistage de ces personnes dans les services et en consultation ; la rééducation spécifi que des chuteurs ; - réduire le risque de chute dans l’établissement de santé par l’organisation de formations, le développement de protocoles (déclarations et actions correctrices), la prévention par l’adaptation des locaux.

Action 2 : Réduire la dénutrition et dépister les aff ections bucco-dentaires Les propositions sont celles des recommandations du groupe CORALI (Coordination Régionale Alimentation) : - pour tout patient âgé correspondant à la défi nition de la fragilité, mettre en place un protocole d’évaluation et de prise en charge ad hoc ; - augmenter la sensibilisation et la capacité des personnels à repérer les patients dénutris dans les services par la formation des personnels, le développement de l’éducation thérapeutique et la prise en charge spécifi que ; - assurer la transmission des informations hospitalières aux médecins traitants et aux intervenants du domicile notamment dans le cadre du travail en réseau.

Action 3 : Réduire la iatrogénie et la polymédication dans les établissements de soins et en ambulatoire - réduire la proportion des prescriptions inadaptées à l’hôpital (information et formation des personnels ; éducation à la compliance).

Action 4 : Dépister plus précocement les troubles cognitifs et accompagner les familles - identifi er les premiers symptômes et orienter : formation au dépistage (MMS : Miny Mental State) et lien avec le réseau mémoire ; - motiver l’accès à un diagnostic de qualité : développer des consultations mémoire avancées dans le cadre du réseau ; - préserver la dignité des personnes : intégrer la réfl exion éthique dans les établissements (notamment commission personnes âgées) ; - soutenir et aider les personnes malades et leur famille : développer des groupes de parole et permettre l’action des associations de bénévoles ; - favoriser les études et la recherche clinique en lien avec le centre régional de ressources et de recherche.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 81 Action 5 : Prévenir et repérer les situations de maltraitance - mettre en place un protocole de gestion des plaintes (comprenant repérage, formation, registre de suivi) ; - dépister et prévenir l’épuisement familial (utilisation de l’échelle de Zarit, préparer les sorties d’hospitalisation, s’impliquer dans les mesures de protection juridique) ; - favoriser la collaboration avec les CLIC et le service social CRAM du domicile pour les situations limites (convention) pour les sorties.

• Développer des actions dans des thématiques prioritaires en lien avec les autres volets du SROS

Action 1 : Améliorer la prise en charge des pathologies chroniques : cancers, maladies cardio-vasculaires, diabète, insuffi sance rénale chronique (notamment la réalisation de l’épuration par la dialyse péritonéale) - faire participer des gériatres aux réunions de concertation pluridisciplinaires (RCP) pour les cas complexes.

Action 2 : Prévenir les actes suicidaires et dépister la dépression chez le sujet âgé (cf. volet psychiatrie)

Action 3 : Mieux prendre en charge la douleur et développer les soins palliatifs (cf. volet soins palliatifs et douleur)

• Développer des actions dans d’autres thématiques

Action 1 : Réduire les pathologies infectieuses et les infections nosocomiales - conseiller une mise à jour du calendrier vaccinal des personnes âgées pour toute entrée à l’hôpital, à intégrer dans le bilan d’entrée des personnes de 75 ans et plus ; - avoir dans tout service de médecine des protocoles d’hydratation et réhydratation des personnes de plus de 75 ans ; - sensibiliser les personnels des services aux procédures élaborées par le CLIN adaptées à la gériatrie.

Action 2 : Prévenir les complications de décubitus et éviter les méthodes infantilisantes liées à la prise en charge de l’incontinence - organiser le dépistage systématique de l’incontinence avec des fi ches de recueil et des protocoles adaptés, avec une grille d’évaluation du risque ; - doter chaque service de protocoles de prévention des escarres et posséder des équipements adaptés (matelas,…).

82 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Glossaire

Etablissement site d’urgences (zone de proximité) : Etablissement de santé site d’un service d’accueil des urgences comprenant l’ensemble de la fi lière gériatrique et développant une dynamique gériatrique dans la zone de proximité et un lien avec le réseau régional des consultations de la mémoire.

Etablissement de santé référent (secteur gérontologique) : Etablissement public, privé ou participant au service public hospitalier (PSPH) comprenant soit une unité de médecine gériatrique et/ou polyvalente, soit des soins de suite et des consultations avancées plus des conventions de partenariat avec les structureslocales impliquées dans la prise en charge des personnes âgées.

Consultation gériatrique avancée : Evaluation gérontologique d’ordre somatique, cognitif et ou social réalisé par un gériatre ou un médecin coordonnateur d’EHPAD qui peut faire appel à un psychologue ou à un personnel paramédical et social formé à la gériatrie dans un établissement sanitaire ou médico-social ou encore dans un centre de santé.

Hôpital de jour de gériatrie, de diagnostic et de suivi : Structure composée d’un plateau technique, permettant une évaluation gériatrique globale et coordonnée par un gériatre et assurant les bilans approfondis suite à une consultation gériatrique et/ou par les médecins généralistes ou urgentistes.

Centre mémoire de ressources et de recherche (CMRR) : • Mission de consultation mémoire pour le secteur géographique ou de recours pour les consultations mémoire et les spécialistes pour les cas diffi ciles, réalisée par une équipe pluridisciplinaire (neurologue, gériatre, psychiatre, neuropsychologue, infi rmière, orthophoniste, assistante sociale, ergothérapeute), obligatoirement dans un centre hospitalo- universitaire, avec mise à disposition de places d’hospitalisation de jour, d’un plateau technique (IRM et TEP) et d’un système d’information accessible aux consultations mémoire du réseau. • autres missions : développement des travaux de recherche et des formations universitaires ; structuration et animation du dispositif régional et/ou interrégional en partenariat avec les consultations mémoire ; traitement des questions à caractère éthique.

Consultation mémoire labellisée : Evaluation du trouble mnésique réalisée par une équipe pluridisciplinaire (gériatre, neurologue, psychiatre, neuropsychologue, infi rmier, assistant social, …) dans un établissement de soins de court séjour avec accès à un hôpital de jour pour eff ectuer tous les examens nécessaires au diagnostic et au suivi.

Consultations mémoire avancées ou de proximité : Ces consultations spécialisées sont dispensées dans le cadre ambulatoire soit en ville, soit en établissement de santé par des neurologues ou des gériatres ou psychiatres spécialisés dans la mémoire (diplôme ad hoc), éventuellement aidés de psychologues.

Réseau de santé gérontologique : Organisation du système de santé par valorisation de l’off re existante et par décloisonnement des champs sanitaire, médico- social et social, défi nie dans le cadre du SROS III et ayant pour but de faciliter l’accès aux soins et garantir la continuité et l’interdisciplinarité des prises en charges globales des personnes âgées comprenant éducation à la santé, actions de prévention, diagnostics, soins, accompagnement social et médico-social. Ils s ‘appuient sur des équipes mobiles comportant au moins un temps de gériatre et un(e) infi rmier(e). Il existe par ailleurs le réseau régional de la mémoire Nord - Pas-de-Calais (Méotis) qui coordonne ses actions avec ces réseaux locaux de gérontologie et les CLIC.

CLIC : centre local d’information et de coordination Accueil de proximité, d’information, de conseil, d’évaluation et d’orientation destiné aux personnes âgées et à leur entourage (famille, intervenants, professionnels, bénévoles, institutions) et de coordination des intervenants, défi ni dans le cadre du schéma départemental gérontologique. Ils sont défi nis selon trois niveaux en fonction de leurs missions.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 83 Définition des territoires de santé

Bassins de vie Dénomination Secteurs gérontologiques et zones de proximité des secteurs gérontologiques

Bassin de vie Littoral Berck Montreuil 1 Berck Montreuil Boulonnais 1 Boulonnais Calais 1 Calais Saint Omer 1 Saint Omer Dunkerque 1 Dunkerque Bassin de vie Artois Béthune Béthune 2 Divion/Bruay/Lillers Lens/Liévin Lens 2 Hénin/Carvin Douai/lambres/Lallaing Douai 2 Somain/Marchiennes Arras/Bapaume Arras 2 St Pol sur Ternoise Bassin de vie Hainaut Valenciennes/St Amand Valenciennes 3 Denain Le Quesnoy Maubeuge/Bavay/Hautmont Maubeuge 2 Fourmies/Avesnes/Liessies Cambrai/Marcoing Cambrai 2 Le Cateau Bassin de vie Métropole Lille/Villeneuve d’Ascq/Marcq Lille 3 Lomme/Loos/Haubourdin/La Bassée Seclin/FT/Lesquin Roubaix Roubaix-Tourcoing 2 Tourcoing Flandre Lys 1 Flandre Lys dont Armentières

84 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Types d’implantations Territoire concerné Recommandations

Au moins une fi lière complète de gériatrie Filière gériatrique dans les Zone de proximité hospitalière par ZP dans un établissement Site établissements de santé d’Urgence

Au minimum dans chaque établissement de Court séjour gériatrique Zone de proximité santé disposant d’un site d’Urgence

Dans les établissements de santé Sites d’Urgence, Toutefois elles ne peuvent être Hôpitaux de jour de gériatrie Zone de proximité mises en place que s’il existe un CSG dans l’établissement de rattachement

Au moins une dans les CHU et dans les Equipe mobile gériatrique Zone de proximité hôpitaux, Site d’Urgence, uniquement où existent des services de court séjour gériatrique

Consultation externe de proximité, dans un établissement de santé ou autre (médico-social, Consultations gériatriques avancées Secteur gérontologique centre de santé,…) ayant passé convention avec l’établissement référent de secteur

Unités de médecine polyvalente et Dans les hôpitaux sans site d’urgences et les Secteur gérontologique et zone de gériatrique ou autres services avec un cliniques ayant des services de médecine et/ou proximité secteur gériatrique de soins de suite

Zone de proximité et secteur Dans un établissement de santé de court séjour gérontologique : 1 consultation pouvant avoir accès à un plateau technique, Consultations mémoire labellisées mémoire labellisée minimum pour rattachée au réseau mémoire Méotis. 15 000 personnes âgées de 60 ans Il n’existe qu’une consultation mémoire et plus labellisée par site hospitalier

En secteur libéral ou en établissement sanitaire Consultations mémoire avancées ou ou médico-social, rattachée au réseau mémoire Secteur gérontologique de proximité Méotis

Secteur gérontologique et zone de Couverture géographique d’un à trois CLIC avec Réseaux de santé gérontologiques proximité un établissement de santé référent associé

Ces unités sont situées le plus souvent dans des services de soins de suite polyvalents où sont pris en charge des moins de 60 ans. Lorsqu’il s’agit de répondre aux besoins d’une population à forte densité, on privilégiera la création de Unités de soins de suite gériatriques Secteur gérontologique services de SSR entièrement dédiés aux PA. Ailleurs les établissements s’organiseront pour mettre en place soit un pôle, soit une unité spécifi que pour les PA

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 85 86 État des lieux & Orientations stratégiques

Les soins palliatifs et la douleur

Introduction, page 87 état des lieux, page 89 Orientations stratégiques, page 96

Introduction

1. PROBLÉMATIQUE GÉNÉRALE

1.1. Les soins palliatifs En France, chaque année, 150 000 à 200 000 personnes sont susceptibles de recourir aux soins palliatifs. Le dispositif de prise en charge s’est progressivement organisé, notamment depuis la fi n des années 1990, autour de plusieurs modalités : • les unités, les lits identifi és et les équipes mobiles de soins palliatifs, en structures de soins ; • les réseaux et structures d’Hospitalisation à Domicile (HAD), au domicile du malade.

Parallèlement, les associations de soins palliatifs ont émergé et les formations spécifi ques, dispensées aux professionnels de santé, ont vu le jour à la fois dans les programmes d’enseignement universitaire et dans ceux inscrits dans les plans de formation des structures de soins. La région Nord - Pas-de-Calais s’est beaucoup investie dans la démarche nationale de développement des soins palliatifs. Elle est grandement concernée par cette thématique, eu égard à son contexte épidémiologique. En eff et, la région est caractérisée, en comparaison avec le niveau national, par unesurincidence des cancers et une surmortalité par cancers. Tous types de cancers confondus, la surmortalité constatée est de +43,8% chez l’homme et +18,7% chez la femme par rapport aux chiff res nationaux, alors qu’environ 80% des patients ayant recours aux soins palliatifs présentent une aff ection cancéreuse.

1.2. La douleur «La douleur doit être au centre des préoccupations de tout professionnel de santé» (programme national de lutte contre la douleur 2002 - 2005).

En France, un premier plan triennal de lutte contre la douleur a été lancé en 1998. L’évaluation des actions mises en œuvre mettait en évidence une prise de conscience de la problématique douleur chez les professionnels de santé et le déclenchement d’une dynamique. Face à des diffi cultés et des dysfonctionnements persistants, un second programme 2002 - 2005 a été élaboré. Celui-ci s’inscrit dans la continuité du précédent, visant ainsi à poursuivre l’amélioration de la prise en charge de la douleur chronique rebelle et de la souff rance en fi n de vie, mais également à organiser la prise en charge de la douleur provoquée par les soins et la chirurgie d’une part et, d’autre part de la douleur de l’enfant et de la migraine.

Dans le SROS II, les objectifs étaient décrits dans le volet spécifi que de cancérologie, alors priorité régionale de santé publique.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 87 Malgré d’indéniables progrès dans le domaine de la prise en charge de la douleur, des lacunes subsistaient : • traitement insuffi sant en quantité et en qualité ; • qualité des prescriptions souff rant d’une méconnaissance des produits, de leur mode d’action et de leur utilisation pratique ; • formation initiale et formation continue des médecins, nécessitant d’être renforcées.

2. INSCRIPTION DANS LA LOI RELATIVE À LA POLITIQUE DE SANTÉ PUBLIQUE

2.1. Les soins palliatifs Les orientations pour le développement des soins palliatifs sont défi nies par le plan national de lutte contre le cancer dans la loi n° 2004-806 du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique. Ces orientations (mesures 43 et 60 du plan) visent à : • mesure 43 - Soutenir le développement des soins palliatifs dont 80% des activités sont consacrées au cancer, dans le cadre du programme national de développement des soins palliatifs (sensibilisation des soignants et usagers aux besoins et attentes des patients en fi n de vie - augmentation signifi cative de la capacité de prise en charge). • mesure 60 - Mieux reconnaître et organiser la présence des bénévoles et des associations de patients et de parents d’enfants au sein des structures de soins.

2.2. La douleur L’annexe «Rapport d’objectifs de santé publique» de la loi n° 2004-806 du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique, reprend le thème de la douleur. Deux objectifs concernent la prise en charge de la douleur : • n° 31 : prévenir la douleur d’intensité modérée et sévère dans au moins 75% des cas où les moyens techniques actuellement disponibles permettent de le faire, notamment en post- opératoire, pour les patients cancéreux (à tous les stades de la maladie) et lors de la prise en charge diagnostique ou thérapeutique des enfants. • n° 32 : réduire l’intensité et la durée des épisodes douloureux chez les patients présentant des douleurs chroniques rebelles, chez les personnes âgées et dans les situations de fi n de vie.

88 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 État des lieux

1. BILAN DES SROS ANTÉRIEURS

1.1. Les soins palliatifs : panorama régional

Off re de soins • Au 31 décembre 2004, l’ensemble des dispositifs de prise en charge en soins palliatifs (installés et autorisés) dans la région Nord - Pas-de-Calais, se répartissait de la manière suivante :

Dispositif de prise en charge en soins palliatifs

ZZuydcooteuydcoote ((CH)CH) DDunkerqueunkerque Équipes mobiles ((CHCH + CCLINLIN GGranderande SSynthe)ynthe) Unités de soins palliatifs CCalaisalais ((CH)CH) 226363 001818 Réseaux Associations 227171 834834 BBailleulailleul ((CH)CH) 1 331111 686686 MMouvauxouvaux HAD HHelfautelfaut FFrelinghienrelinghien TTourcoingourcoing ((CH)CH) CCMCOMCO (CH)(CH) AArmentièresrmentières ((JeanJean XXXIII)XIII) EN ROUGE Non fonctionnel SStt MMARTINARTIN LITTORAL RRoubaixoubaix ((CH)CH) (Enquête réalisée en 2003) SStt OOmermer MMÉTROPOLEÉTROPOLE LLommeomme ((GHICL)GHICL) HHaubourdinaubourdin (CH)(CH) BBoulogneoulogne s/Mers/Mer LLoosoos (CH)(CH) VVilleneuveilleneuve dd'Ascq'Ascq SSeclineclin LLilleille CCOLOL CCysoingysoing ÉÉtaplestaples 227171 295295 226436864368 (CH)(CH) BBéthuneéthune PPhalempinhalempin CCucqucq ((CH)CH) ((ClinClin ddeses AAcacias)cacias) RRangang dduu flfliersiers BBruayruay 337575 991212 MMarchiennearchienne (CHAM)(CHAM) (Centre(Centre 225353 773333 (Ch(Ch dede lala Motte)Motte) AAméliemélie LLoutre)outre) LLensens DDouaiouai ((CH)CH) VValenciennesalenciennes DDenainenain HHeninenin BBeaumonteaumont ((CH)CH) ARTOIS ((CH)CH) (Clin)(Clin) 337575 643643 223434 881616 HAINAUT MMaubeugeaubeuge AArrasrras 116363 420420 ((ClinClin dduu BBonon Secours)Secours) CCambraiambrai ((CH)CH) ((ClinClin SStt RROCH)OCH) 221010 886363 AAvesnesvesnes MMarcoingarcoing ((CH)CH) DR KB/DA/SG/MG

Cette cartographie met en évidence certains “vides géographiques” en dispositifs de soins palliatifs, tels que le Sud de l’Artois ou l’Avesnois. Tous les dispositifs existants dans ce domaine ne sont pas développés dans chacun des secteurs excepté celui de la Métropole où l’on retrouve : unités, équipes mobiles, réseaux, structures HAD et associations.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 89 • Au 31 décembre 2004, la répartition régionale concernant l’off re capacitaire se déclinait de la manière suivante :

Unités de soins palliatifs et lits identifi és Nombre de lits par secteur sanitaire / 100 000 habitants

ZZuydcooteuydcoote ((CH)CH) DDunkerqueunkerque Unités de soins palliatifs ((CHCH + CCLINLIN GGranderande SSynthe)ynthe) CCalaisalais ((CH)CH) Lits identifiés 226363 001818 Unités autorisées non installées

227171 883434 BBailleulailleul ((CH)CH) De 6,5 à 7,4 lits pour 100 000 hab. 1 331111 668686 TTourcoingourcoing FFrelinghienrelinghien De 5,5 à 6,4 lits pour 100 000 hab. AArmentièresrmentières (CH)(CH) CCMCOMCO HHelfautelfaut ((JeanJean XXXIII)XIII) De 4,5 à 5,4 lits pour 100 000 hab. StSt MARTINMARTIN (CH)(CH) MMÉTROPOLEÉTROPOLE RRoubaixoubaix SStt OOmermer LLommeomme (CH)(CH) HHaubourdinaubourdin (CH)(CH) De 3,5 à 4,4 lits pour 100 000 hab. BBoulogneoulogne s/Mers/Mer LLITTORALITTORAL (GHICL)(GHICL) ((CH)CH) AAucheluchel CCHUHU De 1,5 à 3,4 lits pour 100 000 hab. (Clinique)(Clinique) 227171 229595 LLilleille CCOLOL 226436864368 BBéthuneéthune CCucqucq BBruayruay ((ClinClin ddeses AAcacias)cacias) RRangang dduu flfliersiers (Clin)(Clin) ((CtreCtre 337575 991212 MMarchiennearchienne AA.. LLoutre)outre) VValenciennesalenciennes (CHAM)(CHAM) ((ChCh dede lala Motte)Motte) (CH)(CH) LLiéviniévin 225353 733733 PPolyciniqueolycinique VVaubanauban HHeninenin BBeaumonteaumont ((ClinClin RRiaumont)iaumont) ((Polyclin)Polyclin) LLallingalling DDenainenain AARTOISRTOIS ((MaisonMaison dede santé)santé) (CH)(CH) 337575 664343 223434 881616 HHAINAUTAINAUT MMaubeugeaubeuge

AArrasrras 116363 420420 ClinClin BBonon SecoursSecours CCambraiambrai AAvesnesvesnes (CH.(CH. CClinlin SStt RROCH)OCH) 221010 886363 (CH)(CH) FFourmiesourmies (CH)(CH) DR KB/DA/SG/MG - ELSM BOULOGNE S/MER

Le nombre total de lits de soins palliatifs reconnus et installés dans la région, qu’il s’agisse de lits regroupés dans les unités ou de lits identifi és dans des services, est de 198 soit une off re de 4,9 lits pour 100 000 habitants.

Cette off re est inégalement répartie, puisqu’elle varie à ce jour de 2,2 lits/100 000 habitants sur le bassin de vie de l’Artois à 6,3 lits/100 000 habitants en Métropole (elle est de 5,5 lits/100 000 habitants sur le Littoral et de 5,3 lits/100 000 habitants dans le Hainaut). Cette répartition inégale se retrouve à l’échelle des secteurs sanitaires (absence de lits sur le secteur d’Arras à 7,3 lits/100 000 habitants sur le secteur de Cambrai).

• Activité et besoins en soins palliatifs En 2002, environ 7 600 malades suivis en soins palliatifs ont été recensés, soit 190 patients pour 100 000 habitants. Or, comme cela a été rappelé précédemment, entre 150 000 et 200 000 personnes en France, chaque année, nécessitent une prise en charge en soins palliatifs. La région représentant environ 6,5% de la population française, on peut estimer entre 9 750 et 13 000 par an le nombre de personnes justifi ant ce type de soins, soit 224 à 325 pour 100 000 habitants. Par ailleurs, le facteur épidémiologique régional relatif à la pathologie cancéreuse nécessite de majorer ce nombre qui pourrait atteindre entre 300 et 400 pour 100 000 habitants. Les taux d’occupation des structures reconnues sont élevés, ceci montre qu’elles ne pourraient

90 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 prendre en charge les 150 patients (en moyenne pour 100 000 habitants) non recensés et suivis ailleurs, soit au domicile (mais seulement 30% fi nissent leur vie chez eux), soit dans d’autres structures où l’environnement n’est pas forcément propice à un accompagnement tel que défi ni par les recommandations de bonnes pratiques.

• Les personnels soignants ■ Unités Au total, dans la région, on recensait 202,85 ETP (Equivalents Temps Plein) en personnels soignants travaillant dans 12 unités de soins palliatifs (sur les 13 existantes). Ceci conférait à chaque unité et en moyenne, 16,9 ETP, toutes disciplines confondues. En moyenne, dans chaque unité, on dénombre 1 ETP médecin.

■ Equipes mobiles Au total, dans 14 équipes mobiles (sur 16 existantes), on recensait 44,6 ETP en personnels soignants, soit 3,9 ETP en moyenne par équipe, toutes disciplines confondues. Le médecin représente en moyenne 0,8 ETP dans chaque équipe.

■ Les formations des personnels soignants Formations aux soins palliatifs Au total, entre 1999 et 2004, 2835 personnels soignants (médecins - infi rmiers - aides soignants) ont participé à des formations aux soins palliatifs. Celles-ci étaient proposées dans le cadre du programme de formation des établissements de santé.

Dans le bassin de vie Métropole qui héberge le nombre d’établissements de soins le plus élevé (dont le CHRU), se situent 34% des 2835 personnels soignants formés. En revanche, le bassin de vie du Littoral, comparable au bassin de vie du Hainaut sur les plans des eff ectifs populationnels et des établissements de santé, ne comptabilise que 11% des personnels soignants formés aux soins palliatifs contre 32% pour le bassin de vie du Hainaut. Il semble que la politique d’établissement soit diff érente au niveau de ces deux bassins. Par ailleurs, les infi rmiers représentent la majorité (55%) de l’ensemble des personnels soignants formés aux soins palliatifs et recensés dans l’étude.

Formations à l’écoute Au total, entre 1999 et 2004, 1 448 personnels soignants (médecins - infi rmiers - aides soignants) ont participé à des formations à l’écoute, proposées dans le cadre du programme de formation des établissements. Plus de 50% de ces personnels exercent leur activité dans un établissement du bassin de vie de la Métropole. L’Artois semble moins concerné par ce type de formation (10% de l’ensemble des personnels formés). Ce sont également les infi rmiers qui sont les plus demandeurs ; ils représentent 55% de l’eff ectif total.

1.2. La douleur : panorama régional Selon la défi nition de l’International Association for the study of Pain (IASP), la douleur se défi nit comme “une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable liée à une lésion tissulaire existante ou potentielle, ou décrite en terme d’une telle lésion”.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 91 Deux types de douleurs sont reconnus : • la douleur aiguë • la douleur chronique

La douleur aiguë est une sensation vive et cuisante, qui s’inscrit dans un faisceau clinique d’évolution rapide. Les douleurs post-opératoires, post-traumatiques ou provoquées par certaines pathologies médicales ou certains actes répondent par exemple à cette défi nition. La douleur chronique est une douleur rebelle aux traitements antalgiques usuels, qui évolue depuis au moins six mois. Les douleurs neuropathiques, des lombalgies, des céphalées chroniques, des maladies cancéreuses, d’origine iatrogène ou encore psychogènes, répondent par exemple à cette défi nition. Contrairement à la douleur aiguë ponctuelle, la douleur chronique rebelle du fait de sa durée, de sa persistance malgré les traitements antalgiques usuels, entraîne des séquelles invalidantes ayant des retentissements majeurs sur la qualité de vie de la personne.

La douleur aiguë Les médecins des services et/ou les anesthésistes sont les principaux intervenants médicaux dans la prise en charge de la douleur aiguë (57% des établissements de court et moyen séjours enquêtés). Dans les établissements privés, la prise en charge de la douleur provoquée est le plus souvent réalisée par les anesthésistes (68%) seuls (34% des cas) ou en collaboration avec les médecins des services. Dans les établissements publics, ce sont les médecins des services (87%) qui assurent le plus souvent cette prise en charge, seuls (42% des cas) ou en collaboration avec les anesthésistes. Certains établissements (3 privés et 14 publics) proposent l’intervention, outre celle des médecins des services et/ou anesthésistes : ■ soit d’une “équipe mobile douleur” composée d’un médecin et d’un infi rmier référent ; ■ soit d’un référent douleur médical. Enfi n, d’autres établissements (11% des établissements enquêtés) estiment ne pas être concernés par ce type de prise en charge et n’inscrivent pas la prise en charge de la douleur aiguë dans leur projet d’établissement.

La douleur chronique rebelle Au 30 juin 2004, sept structures d’évaluation et de traitement de la douleur (ETD) chronique rebelle étaient reconnues par l’Agence Régionale de l’Hospitalisation, à savoir : ■ un centre ETD (CHR de Lille - Hôpital Roger Salengro) ; ■ deux unités ETD (Fondation Hopale de Berck; CH de Lens) ; ■ quatre consultations ETD (Centre Oscar Lambret ; Clinique Teissier de Valenciennes ; CH de Roubaix ; CH de Béthune).

La région off re au total 27 structures d’évaluation et de traitement de la douleur chronique dont 20 (18 consultations anti-douleur, deux unités) non labellisées à ce jour. En ce qui concerne les délais d’attente de rendez-vous, ceux-ci varient de 5 à 15 jours à 10 - 12 semaines dans les structures labellisées.

Les médecins exerçant dans ces structures sont tous titulaires de formations complémentaires relatives à la prise en charge de la douleur (capacité douleur - DU ou DIU douleur). Parmi les médecins recensés, seuls deux pratiquent l’algologie à temps plein. Les autres dédient une partie de leur temps à l’activité douleur, en complément de leur activité principale (neurochirurgie, anesthésie réanimation, médecine d’urgence, médecine hospitalière polyvalente, gériatrie, neurologie…)

92 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Prise en charge de la douleur chronique Hôpitaux publics Consultation ETD et PSPH Prise en charge de la douleur chronique Unité ETD Centre ETD ZZuydcooteuydcoote Consultation ETD DDunkerqueunkerque Unité ETD

Cliniques privées Consultation ETD 226363 018018 Unité ETD Consultation ETD 227171 834834 BBailleulailleul 1 331111 668686 Unité ETD FFrelinghienrelinghien BBoulogneoulogne SSaintaint OmerOmer MMÉTROPOLEÉTROPOLE RRoubaixoubaix AArmentièresrmentières CCHRHR CCliniquelinique dduu BBoisois

LITTORAL LLILLEILLE

AAucheluchel CCOLOL 227171 295295 BBéthuneéthune SSeclineclin 226436864368 RRaimbeaucourtaimbeaucourt 337575 912912 HHeninenin BBeaumonteaumont MMarchiennesarchiennes BBerckerck LLensens ARTOIS DDouaiouai VValenciennesalenciennes 225353 733733 337575 643643 223434 816816 HAINAUT MMaubeugeaubeuge AArrasrras 116363 420420

CCambraiambrai 221010 863863

Les comités de lutte contre la douleur (CLUD) Environ 60 CLUD existent aujourd’hui dans les établissements de court et moyen séjours, ce qui représente 45% de la totalité des établissements du même type. La majorité des CLUD a été mise en place ces trois dernières années. Leur répartition est relativement homogène sur l’ensemble du territoire.

Les formations à la douleur Au total, entre 1999 et 2004, 3 796 personnels soignants (médecins - infi rmiers - aides soignants) ont participé à des formations à la prise en charge de la douleur, proposées dans le cadre du programme de formation des établissements Dans le bassin de vie Métropole qui héberge la population la plus dense et le nombre d’établissements de soins dont le CHRU, le plus élevé, se situent 45% des 3796 personnels formés à la prise en charge de la douleur. Le bassin de vie du Hainaut semble avoir moins développé ce type de formation (11% des personnels formés), si on le compare au bassin de vie du Littoral (21%) qui héberge une population et des établissements d’eff ectifs similaires. Les infi rmiers représentent la majorité (62,5%) de l’ensemble des personnels soignants formés à la prise en charge de la douleur.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 93 2. CONTRAINTES ET OPPORTUNITÉS

2.1. L’application des nouveaux textes réglementaires

Les soins palliatifs La loi n° 99-477 du 9 juin 1999, permettant “le droit d’accès aux soins palliatifs et à l’accompagnement, à l’hôpital comme au domicile” à toute personne nécessitant ce type de soins assure une assise légale et un développement pérenne aux soins palliatifs. La mise en œuvre des plans nationaux de développement des soins palliatifs (1999-2002 ; 2002-2005), repris d’ailleurs dans le plan cancer paru en janvier 2003, notamment dans les mesures 43 et 60, conforte la loi du 9 juin 1999. Cette mise en œuvre a notamment donné lieu à la diff usion des circulaires du 19 février 2002 et du 25 juin 2004. En outre, la loi du 22 avril 2005 sur la fi n de vie dispose que le projet médical identifi e des services où sont dispensés des soins palliatifs.

La douleur C’est la mise en œuvre du plan national de lutte contre la douleur 2002-2005 dans les établissements de santé qui conforte la réglementation inhérente à la prise en charge de la douleur. Celui-ci préconise : ■ de mieux informer les usagers, (“contrat d’engagement douleur” dans les structures hospitalières, lancement des états généraux de la douleur) ; ■ d’améliorer l’accès aux structuresspécialisées pour les personnes souff rant de douleurs chroniques rebelles ; ■ d’améliorer l’information et la formation de l’ensemble des professionnels de santé ; ■ d’engager les établissements de santé dans une démarche d’optimisation de la qualité de la prise en charge de la douleur des patients ; ■ de renforcer le rôle de l’infi rmier, notamment dans la prise en charge de la douleur provoquée. Ce plan a donné lieu à la diff usion de la circulaire du 30 avril 2002.

2.2. L’état de la démographie des professionnels de santé (médecins en particulier) dans la région.

Les soins palliatifs Le bilan régional montre la présence d’environ 1 ETP médecin par unité et 0,8 ETP médecin par équipe mobile. Ces ratios ont diminué par rapport à l’enquête réalisée en 2002 par la Société Française d’Accompagnement et de Soins Palliatifs (SFAP), bien que l’eff ectif de médecins impliqués dans le domaine des soins palliatifs soit en hausse étant donnée l’augmentation du nombre de dispositifs.

La douleur Le traitement de la douleur provoquée est, dans les structures de soins, du ressort des médecins des services et/ou des anesthésistes. La prise en charge de la douleur chronique repose essentiellement sur des praticiens exerçant une activité principale (anesthésie - neurochirurgie - neurologie - gériatrie - médecine d’urgence - médecine hospitalière polyvalente - médecine physique et rééducation…) et consacrant une partie de leur temps à “l’activité douleur”. Dans la région, seuls deux praticiens pratiquent l’algologie à temps plein. La baisse de la démographie médicale dans leur branche d’activité principale risque de réduire le temps à consacrer à “l’activité douleur”.

94 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 2.3. Le champ économique

Les soins palliatifs ■ Financement des “lits soins palliatifs” La discipline “soins palliatifs” est fortement concernée par la mise en œuvre de la tarifi cation à l’activité (T2A). La T2A défi nit, en eff et, un nouveau cadre pour les hospitalisations codées Z 51.5 (PMSI - Soins Palliatifs) en courts séjours. Un GHM spécifi que aux séjours dont le diagnostic principal s’intitule “soins palliatifs” ainsi que les tarifs des GHS (groupes homogènes de séjours) ont été créés : - un tarif “normal” pour les soins palliatifs délivrés en structures non reconnues ; - un tarif “supérieur” réservé aux unités de soins palliatifs ; - un tarif “intermédiaire” pour les lits identifi és. Cette réforme tarifaire concerne, à ce jour, les hospitalisations dans les services de court séjour. Une expérimentation est prévue en 2006 dans les unités de soins palliatifs, établies dans les services de soins de suite et de réadaptation, pour permettre une mise en pratique en 2007.

■ Financement des équipes mobiles de soins palliatifs L’annexe XI de la circulaire du 1er mars 2005 relative à la campagne tarifaire 2005 énonce que “les fi nancements des équipes mobiles de soins palliatifs déjà existantes et fi nancées ont été intégrés dans la base de la dotation MIGAC (mission d’intérêt général et aide à la contractualisation) sous forme tarifaire”.

■ La douleur Il n’existe à ce jour aucun GHS valorisant “l’activité douleur” au sein d’un établissement. Ceci risque de mettre un frein au développement de ce type d’activité dans les établissements de santé.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 95 Orientations stratégiques

1. LES SOINS PALLIATIFS

1.1. Augmenter de façon significative la capacité de prise en charge, en favorisant toutes les formes d’organisation, en institution et à domicile (mesure 43 du plan national de lutte contre le cancer). Décliner la territorialisation des soins Les soins palliatifs et d’accompagnement des personnes en fi n de vie et de leur entourage sont des soins de proximité. L’organisation de la prise en charge en soins palliatifs se décline donc à un niveau territorial de proximité. La zone de proximité, ou autre territoire mais de petite taille, semble être la déclinaison territoriale la mieux adaptée.

Poursuivre le développement des soins palliatifs et de l’accompagnement dans les établissements de santé Il s’agit essentiellement du développement des lits dédiés (unités) ou identifi és de soins palliatifs et des équipes mobiles de soins palliatifs. La population devrait pouvoir bénéfi cier, à proximité de son domicile, de ces trois types de prise en charge. Il serait nécessaire de développer les soins palliatifs pour les personnes âgées, notamment dans les hôpitaux locaux où la reconnaissance de l’activité soins palliatifs est une priorité. L’attribution de lits identifi és permettrait cette reconnaissance. Par ailleurs, l’accès aux compétences d’une équipe mobile de soins palliatifs, au moins dans les établissements de plus de 400 lits, est recommandé. Il est souhaitable que des conventions inter établissements (sanitaires, sanitaires et médico-sociaux) s’établissent afi n qu’une même équipe mobile puisse intervenir dans plusieurs structures. Ces conventions devraient être notamment privilégiées entre les structures sanitaires et médico-sociales, plus spécifi quement les EHPAD, où des liaisons entre équipes mobiles et médecins coordonnateurs pourraient être créées. Ce développement sera inscrit dans les contrats d’objectifs et de moyens des établissements au vu des recommandations de la circulaire du 25 juin 2004.

Développer les soins palliatifs et l’accompagnement à domicile ou dans le lieu de vie habituel La prise en charge ambulatoire en soins palliatifs, l’environnement en compétences (qu’exige la délivrance des soins palliatifs) ainsi que la permanence et la continuité des soins, devraient être développés autour du domicile du malade. Le réseau et la structure d’Hospitalisation à Domicile (pour les soins palliatifs complexes) sont des dispositifs permettant ce type de mise en œuvre. Par ailleurs, les bénévoles et les professionnels de santé libéraux, désireux d’intervenir dans le cadre d’une prise en charge pluridisciplinaire auprès de leurs patients en soins palliatifs, doivent pouvoir trouver, dans le territoire où ils exercent leur activité, les informations et le soutien dont ils ont besoin pour délivrer ce type de soins.

Etablir un maillage territorial de l’ensemble des dispositifs de prise en charge et une complémentarité dans cette prise en charge La population devrait pouvoir disposer, à proximité de son domicile, de tous les dispositifs existants dans le domaine des soins palliatifs (lits dédiés dans des unités de soins palliatifs, équipe mobiles, HAD, réseau, associations).

96 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Chacun de ces dispositifs devrait travailler en complémentarité avec les autres. Cette complémentarité serait établie : ■ au sein d’un même établissement, en créant des liaisons entre référents identifi és en soins palliatifs et les équipes soignantes des services confrontés à «l’activité soins palliatifs» (cancérologie, ORL, pneumologie, neurologie, gériatrie, …) ; ■ entre établissements sanitaires ou sanitaires et médico-sociaux, par l’établissement de conventions permettant aux équipes mobiles d’intervenir dans les structures non dotées de ce type de dispositif de prise en charge ou par la mise en œuvre de liaisons entre référents soins palliatifs et coordonnateurs des EHPAD ; ■ entre la ville et l’hôpital, notamment par la mise en place d’un réseau territorial de proximité en respectant un cahier des charges ; ■ entre les diff érents dispositifs de prise en charge (l’admission des patients dans l’un ou l’autre des dispositifs répond à des critères cliniques et thérapeutiques précis qu’il convient de respecter). Par ailleurs, les diff érents acteurs «soins palliatifs» devraient établir, au sein d’une même zone de proximité, des liaisons avec : ■ les responsables de prise en charge de la douleur (équipes douleur dans les établissements de soins, CLUD …) ; ■ les diverses structures prenant en charge la cancérologie (établissements de soins - réseaux) ; ■ les structures gériatriques ou les structures ayant développé des spécialités dont certaines pathologies chroniques sont à évolution fatale ; ■ les autres soins dits de «support» auxquels chaque malade est susceptible d’avoir recours au cours de sa prise en charge.

1.2. Sensibiliser l’ensemble des soignants et médecins aux besoins et attentes particulières des patients en fin de vie (mesure 43 du plan national de lutte contre le cancer). Diff user la culture palliative ■ au sein des établissements de soins Tous les établissements devraient être en possession et diff user le guide de bonnes pratiques de la démarche palliative. Cette dernière devrait être inscrite dans le projet médical des services confrontés à la fi n de vie de leurs patients. Il serait également nécessaire d’augmenter les échanges entre personnels des unités ou équipes mobiles de soins palliatifs et les services de cancérologie ou de médecine, afi n de permettre le cas échéant une prise en charge précoce des patients susceptibles d’avoir recours aux soins palliatifs.

■ auprès des soignants Le développement de la formation des soignants aux soins palliatifs est un point essentiel de la diff usion de la culture palliative. Cette formation intéresse : - le cursus universitaire ; - le plan de formation continue élaboré dans les établissements de soins, les réseaux de santé.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 97 Informer les professionnels de santé et la population L’information est également un facteur essentiel de diff usion de la culture palliative. Celle-ci pourrait être réalisée en favorisant les événements, rencontres, temps forts, campagnes de communication, sur le thème de la fi n de vie auprès des soignants, des bénévoles et de la population.

1.3. Mieux reconnaître et organiser la présence des bénévoles et des associations de patients et de parents d’enfants au sein des structures de soins (mesure 60 du plan national de lutte contre le cancer) Il est important de continuer à promouvoir le bénévolat d’accompagnement et à l’encourager. Les structures de soins et autres, impliquées dans la prise en charge en soins palliatifs, devraient aider les associations à établir le contact avec les familles et personnes malades.

1.4. Mettre en place un réseau régional «soins palliatifs» favorisant une meilleure cohésion de la prise en charge des soins palliatifs, et optimisant le travail en complémentarité des acteurs intervenant dans les domaines des soins palliatifs. Les objectifs de ce réseau seront de : ■ répondre aux missions de recherche et d’enseignement universitaire ; ■ favoriser une meilleure cohésion de la prise en charge (notamment entre la ville et l’hôpital) ; ■ promouvoir la qualité de la prise en charge (diff usion de référentiels, élaboration de protocoles…) ; ■ contribuer à l’évaluation régionale de l’activité (création d’indicateurs communs…) ; ■ informer les professionnels de santé et les usagers.

Ce réseau a vocation à s’étendre à la prise en charge de la douleur et sera organisé autour d’axes stratégiques :

■ mettre en œuvre une collaboration entre les dispositifs de soins palliatifs en structures de soins (USP - EMSP), fédérée par le pôle régional de référence (GH-ICL /Institut universitaire catholique - CHRU - COL) afi n de répondre aux missions du réseau et plus spécifi quement aux missions de recherche et d’enseignement universitaire ;

■ participer à l’amélioration de l’articulation ville - hôpital et de la prise en charge en soins palliatifs au domicile du malade dans le cadre des missions du réseau.

Le cas échéant, pour les aspects relatifs à la prise en charge de la douleur :

■ mettre en œuvre une collaboration inter- CLUD ou référents douleur des structures de soins afi n de répondre aux missions du réseau, notamment celles relatives à la promotion et l’optimisation de la qualité de prise en charge (prévention, évaluation, traitement de la douleur) ;

■ mettre en œuvre une coordination régionale de lutte contre la douleur chronique intégrant les responsables des comités territoriaux afi n de répondre aux missions du réseau, notamment celles relatives à la recherche, à l’enseignement, à l’évaluation de l’activité et de l’état des lieux à l’échelle régionale et à l’amélioration continue de la prise en charge de la douleur chronique.

98 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 2. LA DOULEUR «Toute personne a le droit de recevoir des soins visant à soulager sa douleur. Celle-ci doit être en toutes circonstances, prévenue, évaluée et traitée» (loi n° 2002-303 du 4 mars 2002).

2.1. Optimiser la prise en charge de la douleur provoquée, au sein des structures de soins • Inciter tous les établissements de santé à mettre en œuvre et à suivre un programme cohérent de prise en charge de la douleur des patients concernant, notamment, la douleur provoquée par les soins chez l’adulte comme chez l’enfant. Il est important notamment de : ■ développer les comités de lutte contre la douleur (CLUD) dans tous les établissements et de renforcer leur rôle dans la prise en charge de la douleur provoquée (sensibilisation des personnels à la qualité des soins, à la réfl exion coordonnée, à l’approche globale de la personne) ; ■ de renforcer le rôle des infi rmiers «référents douleur» (attribution de responsabilités à l’infi rmier référent mobile s’il existe - augmentation progressive du nombre d’infi rmiers «référents douleur» au sein des services des structures de soins) ; ■ de sensibiliser le personnel soignant à la prise en charge de la douleur (prévention - évaluation - traitement).

2.2. Améliorer l’accès de la personne souffrant de douleurs chroniques rebelles à des structures spécialisées

Compléter le dispositif existant en engageant un processus de reconnaissance des structures de lutte contre la douleur chronique rebelle non labellisées Il serait nécessaire de parfaire l’accès aux soins et la qualité de la prise en charge de la douleur chronique en améliorant qualitativement les structures existantes non encore labellisées, en instaurant une collaboration étroite entre Centre, Unités d’évaluation et de traitement de la douleur et les «consultations douleur».

Etablir une coordination territoriale de prise en charge de la douleur chronique à l’échelle du bassin de vie Cette coordination serait assurée par un médecin identifi é au sein du bassin de vie et exerçant une «activité douleur» reconnue. Il aurait pour missions de constituer un comité territorial de lutte contre la douleur chronique et de coordonner ses actions.

■ Composition du comité : Médecins, infi rmiers, kinésithérapeutes, psychologues cliniciens libéraux et travaillant en «structures douleur», médecins du travail, directement impliqués dans ce type de prise en charge.

■ Missions : - Informer les usagers ; - Informer et former les médecins libéraux à la prise en charge de la douleur ; - Former les infi rmiers et kinésithérapeutes libéraux à l’évaluation et à la prise en charge de la douleur ; - Réunir les professionnels de santé dans le cadre de discussions de cas cliniques ; - Participer à l’évaluation de la prise en charge de la douleur dans le bassin de vie.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 99 ■ Disposition générale : - Etre membre du réseau régional de soins palliatifs – douleur ; - Organiser la coordination au niveau du bassin de vie ; - Mettre en œuvre une organisation en lien avec le réseau territorial de cancérologie, le réseau territorial de gériatrie, le réseau territorial de soins palliatifs ou tout autre réseau dont la spécialité prise en charge justifi erait le recours à une expertise dans le domaine de la douleur chronique.

2.3. Diffuser la «culture douleur

Renforcer la formation des professionnels de santé Les soignants devraient avoir à leur disposition les moyens de mettre en place des stratégies de prévention et de traitement de la douleur (protocoles…) et avoir accès aux informations et formations leur permettant de mieux appréhender la complexité du «phénomène douleur».

Renforcer l’information des usagers afi n de faciliter le dialogue patients/soignants

100 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 État des lieux & Orientations stratégiques

La prise en charge des personnes atteintes du cancer

Introduction, page 101 État des lieux, page 102 Orientations stratégiques, page 111

Introduction Le champ de la thématique « cancérologie » qui est abordé dans ce document peut être distingué selon la population, les localisations, les types de prise en charge et les thérapeutiques.

Il s’appuie sur les principes retenus dans la circulaire du 22 février 2005 relative à l’organisation des soins en cancérologie : • l’équité d’accès aux soins, la coordination des acteurs ; • la qualité des pratiques professionnelles ; • la prise en compte de l’écoute et de l’information des patients et de leurs familles.

L’état des lieux intègre un bilan synthétique sur la formation aux soins palliatifs et à la lutte contre la douleur, l’intégralité de la thématique étant traitée dans un volet spécifi que du SROS, Soins palliatifs et douleur.

La radiothérapie est essentiellement traitée dans le volet Imagerie du SROS III. Un bilan synthétique et quelques recommandations, s’intégrant assez logiquement dans le volet Cancer, fi gurent néanmoins dans celui-ci et sont repris dans le volet Imagerie.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 101 État des lieux

1. DONNÉES ÉPIDÉMIOLOGIQUES Les cancers représentent l’une des principales causes de décès en France. Ils constituent, au niveau national, la deuxième cause de mortalité derrière les aff ections cardio-vasculaires. Le nombre de décès par cancers est passé de 125 000 à 150 000 entre 1980 et 2000. Cette augmentation de 20% est due au changement de taille et de structure d’âge de la population puisque le taux de mortalité standardisé a diminué d’environ 9% en 20 ans. Ces résultats traduisent plus un changement dans la nature des cancers diagnostiqués qu’une modifi cation de la survie. Les causes de décès par cancer les plus fréquentes sont : le cancer du poumon, le cancer de l’intestin, le cancer des voies aéro-digestives supérieures (VADS), le cancer du sein et le cancer de la prostate. Parallèlement, le nombre de nouveaux cas de cancers était estimé à 170 000 et 278 000 respectivement en 1980 et en 20011. Cette augmentation de 63% sur 20 ans est liée en partie au vieillissement de la population. Dans le même temps le taux d’incidence standardisé n’a en eff et augmenté que de 30%.

Dans la région Nord – Pas-de-Calais, le contexte épidémiologique est défavorable. Les dernières analyses de mortalité issues de l’exploitation des certifi cats de santé eff ectuée par l’INSERM montrent que la région est l’une des régions françaises les plus touchées par le cancer. La situation épidémiologique régionale reste en eff et marquée par une incidence et une mortalité par cancer particulièrement élevées. Ce constat positionne notre région au dernier rang pour la quasi totalité des cancers, avec entre 17 000 et 19 000 nouveaux cas de cancers par an et entre 11 000 et 12 000 décès par an2.

2. POLITIQUES NATIONALE ET RÉGIONALE RELATIVES AU CANCER Ce constat explique que le cancer a été retenu comme une priorité de santé dès 1996, lors de la première Conférence Régionale de Santé. En 1997, la région a, dans la foulée, lancé des travaux de programmation des actions de santé autour du cancer ainsi que la révision du Schéma Régional d’Organisation Sanitaire. Ces travaux se sont traduits par la fi nalisation, en 1999, d’un Programme Régional de Santé et d’un volet spécifi que du Schéma Régional d’Organisation Sanitaire sur la problématique cancer.

Les propositions du volet cancérologie du Schéma Régional d’Organisation Sanitaire arrêté en 1999 sont en correspondance étroite avec le Programme Régional de Santé. Les propositions du schéma s’appuient sur la circulaire du 24 mars 1998 concernant l’organisation des soins en cancérologie dans les établissements de santé. Elles sont orientées sur trois points :

• l’optimisation de l’off re de soins au travers notamment du développement de la chimiothérapie ambulatoire ; • l’amélioration des pratiques de soins avec, en particulier, le développement de protocoles et des concertations pluridisciplinaires ; • la constitution de « réseaux cancérologiques » visant à favoriser la coordination des professionnels de la région.

1. BEH n°41-42/2003 2. Source enquête annuelle ALD – Source mortalité ORS - INSERM

102 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 L’année 2003 a vu le lancement du Plan national de lutte contre le cancer.

Il poursuit un but : diminuer la mortalité par cancers de 20% d’ici cinq ans. Le plan s’articule autour de six priorités : prévenir, dépister, soigner, accompagner, enseigner, comprendre et découvrir. Ces six axes regroupent un total de 70 mesures dont la mise en œuvre est programmée jusque 2007. Les objectifs de résultats affi chés dans le plan sont ambitieux : • réduire le tabagisme de 30% chez les jeunes et de 20% chez les adultes ; • réduire de 20% le nombre d’adultes dépendants de l’alcool ; • faire bénéfi cier à 80% des femmes entre 50 et 74 ans du dépistage du cancer du sein ; même objectif pour le dépistage du cancer du col de l’utérus qui concerne les femmes entre 25 et 69 ans ; • développer le programme personnalisé de soins et la prise en charge multidisciplinaire pour 100% des patients ; • développer la recherche en faisant bénéfi cier au moins 10% des patients d’essais cliniques dans les centres de référence.

Enfi n le plan cancer retient la création de l’Institut National du Cancer. Les missions de l’Institut comprennent l’observation et l’évaluation du dispositif de lutte contre le cancer, ainsi que la défi nition de référentiels de bonnes pratiques et de critères d’agrément des établissements et des professionnels pratiquant la cancérologie. La structuration juridique de l’Institut National du Cancer a été arrêtée en juillet 2004.

Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan national de lutte contre le cancer, la région redéfi nit sa stratégie d’action par la révision du PRS Cancer et l’élaboration du volet cancérologie du SROS III.

Ces travaux sont menés simultanément dans la perspective d’élaboration du Plan Régional de Santé Publique (PRSP) défi ni dans la Loi relative à la Santé Publique du 9 août 2004. Ce plan découle d’une déclinaison régionale des objectifs fi xés au niveau national. Ces objectifs sont pluriannuels et quantifi és. Le plan constitue ainsi un ensemble coordonné de programmes et d’actions pluriannuels. Les objectifs du plan doivent être pris en compte dans le SROS. La problématique cancer fi gure parmi les priorités nationales retenues pour les années 2004 à 2008 dans la loi. Le Plan national de lutte contre le cancer est intégralement repris. Sur les 100 objectifs quantifi ables fi xés dans la Loi, 6 concernent directement les cancers ; d’autres intéressent les déterminants de santé tels que le tabac ou encore l’alcool.

La concertation et la coordination développées lors de la révision du PRS et de l’élaboration du SROS autour du cancer répondent à l’articulation attendue par la Loi. Le suivi de la mise en œuvre de ces deux outils s’appuiera à terme sur l’exploitation du registre des cancers du département du Nord. Ce registre constitue la première mesure inscrite dans le Plan national de lutte contre le cancer.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 103 3. LE BILAN DES SROS ANTÉRIEURS L’évaluation du volet cancérologie du SROS II a reposé sur l’analyse des données du PMSI, sur l’analyse de la démographie médicale et sur les enquêtes auprès des structures de soins (enquête sur l’organisation de la multidisciplinarité et enquête sur l’organisation des soins dans les établissements MCO et SSR soit 129 établissements ; 103 d’entre eux ont répondu). Il est rappelé que les volets soins palliatifs et imagerie lourde, pour la radiothérapie, du SROS III traitent de l’évaluation de leurs propres objectifs.

Le SROS II a affi ché 3 objectifs généraux : 1. optimiser l’off re de soins pour mieux répondre aux besoins et attentes ; 2. améliorer les pratiques de soins ; 3. formaliser des réseaux cancérologiques et développer la coopération entre établissements. Pour chacun de ces trois objectifs généraux sont identifi és les objectifs opérationnels atteints et non atteints.

3.1. Production et consommation de soins par territoires (source PMSI) L’analyse du PMSI a été réalisée sur les séjours et séances identifi és en cancérologie à partir des bases régionales 2000 et 2002. En l’état actuel du PMSI, il n’est pas possible de chaîner les séjours pour un même malade.

Sont présentées successivement les données concernant la chimiothérapie puis la chirurgie, ceci ne préjugeant en rien d’une quelconque hiérarchie de valeur entre les deux.

• Pour la production de chimiothérapie ■ La production de séjours de chimiothérapie de la région a augmenté globalement de près de 5% en deux ans, passant de 63 600 à 66 700 séjours et séances entre 2000 et 2002. Cette évolution a particulièrement porté sur la chimiothérapie des cancers du sein, avec près de 22% d’activité en plus et la chimiothérapie des cancers de l’appareil génital féminin et des VADS pour plus de 20%. Les chimiothérapies de prostate progressent de plus de 36%, avec la limite toutefois de petits volumes (cf. graphique ci dessous)

Évolution de la production de séances de chimiothérapie entre 2000 et 2002 Évolution de la production de séances Total production 2000 de chimiothérapie entre 2000 et 2002 Total production 2002

30 000

25 000

20 000

15 000

10 000

5 000

0 Sein VADS Digestive App. génital App. Prostate Femme respiratoire

104 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 ■ Cette évolution entre 2000 et 2002 se décline par Bassin de vie :

chimio app. chimio app. chimio chimio sein chimio VADS chimio digestive génital femme respiratoire prostate

Littoral 21,96% 44,84% -18,02% 0,49% 11,61% 88,29% Artois 26,09% 33,48% -19,63% 27,06% 16,49% -18,18% Hainaut 38,42% 1,81% -6,23% 15,58% 31,04% 11,70% Métropole 15,68% 11,85% -4,71% 27,58% -5,19% 67,98% TOTAL 21,74% 20,18% -11,67% 20,15% 10,18% 36,32%

Outre les chimiothérapies digestives, le tableau ci-dessus montre une progression nette de la production de chimiothérapie du bassin de vie de l’Artois sur l’ensemble des localisations, nonobstant la prostate. Le Hainaut progresse de façon ciblée sur les cancers du sein et de l’appareil respiratoire.

■ La part de la Métropole dans la production de chimiothérapie varie de 27% à 50% de la production régionale en fonction de la localisation d’organe concernée. Le Bassin de vie est sous producteur en chimiothérapies des VADS. ■ Il existe une fi lière spécifi que vers la Métropole pour les cancers du sein, voire globalement pour les cancers féminins. ■ Le secteur sanitaire de Lens est absent de certaines productions de chimiothérapie. ■ Dans certains cas, les fuites vers la Métropole, qui incluent le recours régional vers le CHRU et le CLCC Oscar Lambret, sont très faibles, moins de quelques pour cent des séjours ; ceci amène à s’interroger sur le contenu du recours, sur son accessibilité. La perspective de la défi nition du recours régional, en liaison avec les professionnels de santé (réseau régional de cancérologie) en application de la circulaire DHOS sur l’organisation des soins, devrait éclaircir ce point.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 105 vie 100,00% chaque poids de bassin de 807 chimio prostate total total séances séances /séjours vie 100,00% chaque poids de bassin de chimio app. chimio app. Respiratoire total total 12338 séances séances /séjours vie 100,00% chaque poids de bassin de chimio app. génital femme 6266 total total séances séances /séjours vie 100,00% chaque poids de bassin de total total 24844 séances séances /séjours vie 100,00% chaque poids de bassin de 5847 total total séances séances /séjours vie 100,00% chaque poids de bassin de chimio seinVADS chimio chimio digestive total total 16634 séances séances /séjours vie 100,00% chaque Poids de Poids bassin de Analyse de l’activité 2002 – Poids de chaque bassin de vie dans la production de chimiothérapies par localisation d’organe : par SS Population Population LittoralArtois 806147Hainaut 20,17% 1128829Métropole 2233 749926 28,24% 1311686TOTAL 13,42% 18,76% 3364 32,82% 1108 2648 3996588 20,22% 8389 18,95% 15,92% 1766 50,43% 4300 1350 30,20% 1623 17,31% 23,09% 6287 27,76% 1019 5611 25,31% 8646 16,26% 22,58% 1357 34,80% 2240 1031 21,66% 2859 18,16% 16,45% 3455 45,63% 2681 28,00% 209 3962 21,73% 108 25,90% 32,11% 191 13,38% 299 23,67% 37,05%

106 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Pour la production de chirurgie ■ La chirurgie dans la région persiste très dispersée. Par exemple, 94% des établissements de santé ont une activité de chirurgie carcinologique du sein, dont plus d’un tiers avec moins de 20 interventions par an. Les coopérations énoncées dans le SROS II ne sont pas encore mises en place : pas d’astreinte commune. ■ La production globale de séjours de chirurgie a progressé de plus de 7% entre 2000 et 2002, avec des disparités entre l’évolution de la chirurgie du sein, + 13%, et la chirurgie des VA DS, -5%.

Évolution de la production de séjours et scéances de chirurgie carcinologique entre 2000 et 2002

4 500 Total production 2000 4 000 Total production 2002

3 500

3 000

2 500

2 000

1 500

1 000

500

0 Chirurgie Chirurgie Chirurgie Chirurgie Total Chirurgie Chirurgie Chirurgie du sein des VADS du colon du rectum Chirurgie App. génital App. de la digestive Femme Respiratoire Prostate

■ La production des bassins de vie est variable de l’un à l’autre :

Evolution des ratios de production de chirurgie par bassin de vie 2000/2002

chir. app. chir. app. chir. sein chir. VADS chir. digestive chir. prostate génital Femme Respi.

Littoral 25,75% -5,63% 5,34% -13,62% 7,79% 10,16% Artois 11,32% 10,64% 1,81% -9,22% -15,25% -2,98% Hainaut 18,58% -9,15% 15,78% 16,57% 49,37% 13,79% Métropole 10,20% -7,97% 12,29% 5,57% 12,84% 4,71% TOTAL 13,33% -4,99% 8,77% -0,28% 11,69% 4,57% • En chirurgie du sein, la progression la plus importante de l’activité a concerné le Littoral, avec + 25% d’activité, la Métropole enregistrant la progression « la plus faible », avec + 10%. • Pour la chirurgie des cancers des VADS, la baisse de la production de séjours de chirurgie est eff ective dans tous les bassins de vie, sauf dans l’Artois qui progresse de + 10%. • Pour la chirurgie de l’appareil génital féminin à noter une baisse d’activité dans les bassins de vie du Littoral (- 13%) et de l’Artois (- 9%). • La chirurgie de l’appareil respiratoire enregistre une baisse de production d’actes de - 15%.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 107 ■ Le secteur sanitaire de la Métropole est sur-producteur dans 5 des 6 localisations étudiées, à l’exception de la chirurgie de la prostate. ■ Les profi ls de la chirurgie digestive et de la prostate sont plus nuancés avec plusieurs secteurs sanitaires surproducteurs.

• Pour la consommation de chimiothérapie et de chirurgie Tableau récapitulatif des ratios de consommation de chimiothérapie des bassins de vie ramenés à la moyenne régionale, pour les 6 localisations d’organe les plus fréquentes, en 2000 et 2002 1,500 Sein 2000 Bassin de vie Bassin de vie Bassin de vie Bassin de vie Sein 2002 Littoral Artois Hainaut Métropole VADS 2000 VADS 2002 1,000 App. génital Femme 2000 App. génital Femme 2002 Digestive 2000 Digestive 2002 0,500 App. respiratoire 2000 App. respiratoire 2002 Prostate 2000 Prostate 2002

0,000

-0,500

-1,000

Tableau récapitulatif des ratios de consommation de chirurgie des bassins de vie ramenés à la moyenne régionale, pour les 6 localisations d’organe les plus fréquentes en 2000 et 2002

0,200 Chirurgie Sein 2000 Chirurgie Sein 2002 Chirurgie VADS 2000 Chirurgie VADS 2002 0,150 Chirurgie App. génital Femme 2000 Chirurgie App. génital Femme 2002 Chirurgie Digestive 2000 Chirurgie Digestive 2002 0,100 Chirurgie App. respiratoire 2000 Chirurgie App. respiratoire 2002 Chirurgie Prostate 2000 Chirurgie Prostate 2002

0,050

0,000

-0,050

-0,100

Bassin de vie Bassin de vie Bassin de vie Bassin de vie Littoral Artois Hainaut Métropole

-0,150

108 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 ■ Des disparités de consommation dans les secteurs sanitaires : • le secteur sanitaire de Boulogne sur Mer est surconsommateur pour l’ensemble des prises en charge des pathologies étudiées en chimiothérapie et en chirurgie à l’exception des chimiothérapies des cancers du sein ; • le secteur sanitaire de Douai est surconsommateur en chirurgie ; les secteurs sanitaires de Calais-St Omer, Dunkerque, Lens, Cambrai sont plutôt sous-consommateurs en chimiothérapie ; • le secteur sanitaire de Maubeuge présente un problème important de sous-consommation en chimiothérapie et en chirurgie dans les deux cancers féminins, sein et appareil génital, avec une insuffi sance de fuites pour compenser une production locale de soins insuffi sante, dans un contexte de sous consommation chirurgicale global (sauf thoracique) ; • la Métropole est sous-consommatrice dans tous les domaines, sauf pour ce qui concerne le cancer du sein, en chimiothérapie et en chirurgie.

3.2. Objectifs atteints dans le cadre du bilan de la mise en œuvre du SROS II • Doublement des oncologues médicaux dans la région, en dehors du Centre de Lutte Contre le Cancer : la région est passée de 5 à 9,5 ETP ; • Formation de 250 infi rmiers à la chimiothérapie à domicile. Toutefois, cette pratique apparaît marginale au regard de l’ensemble des chimiothérapies prescrites ; • Augmentation du nombre de places de chimiothérapie ambulatoire de + 40%, avec 152 places autorisées à la carte sanitaire à fi n 2004. Toutefois, ce nombre de places ne peut absorber les chimiothérapies réalisées sous forme de séances (71%) ; • Centralisation de 90% des décisions thérapeutiques en oncologie pédiatrique ; toutefois, des actes chirurgicaux sont encore réalisés avant toute RCP1 dans près de 7% des cas. Une partie des adolescents atteints de cancers est prise en charge dans la fi lière d’adultes, alors que la recherche clinique a montré les meilleurs résultats obtenus par l’application de protocoles pédiatriques ; • Développement de la pluridisciplinarité en cours, avec la mise en place de réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP), à raison de 63 RCP recensées en 2005. Toutefois, ce constat se double d’un manque d’harmonisation et de moyens de fonctionnement. Leur couverture géographique et d’organe est inégale dans la région ; il existe des RCP de cancérologie générale ; • Développement des formations à la prise en charge de la douleur, à l’écoute et aux soins palliatifs dans les établissements de santé, entre 2000 et 2004, soit : ■ douleur : 82 établissements déclarent avoir organisé des formations pour 3 796 soignants, toutes catégories confondues ; ■ écoute : 43 établissements déclarent avoir organisé des formations pour 1 448 soignants, toutes catégories confondues ; ■ soins palliatifs : 76 établissements déclarent avoir organisé des formations pour 2 835 soignants, toutes catégories confondues. • Développement de la prise en charge psychologique, dans les établissements de soins, tant pour les malades (54 établissements déclarent proposer un soutien), pour les familles (50 établissements) que les équipes (47 établissements). • Développement d’un partage d’activité au sein des bassins de vie, majoritairement autour de la mise en commun d’équipements médicaux. • Mise en place d’un réseau régional de cancérologie ; la réfl exion a débuté en septembre 2003, avec la constitution d’un réseau fi nancé par la Dotation Régionale de Développement des Réseaux et le recrutement d’un coordonnateur en novembre 2004.

1. Réunions de Concertation Pluridisciplinaire

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 109 3.3. Le bilan complémentaire au SROS II • La prise en charge des cancers de la peau d’histopronostic défavorable est centrée sur le CHRU en complémentarité avec le Centre de Lutte Contre le Cancer Oscar Lambret en cas d’indication d’irradiation et de curage endoscopique. • En oncogénétique, les besoins de la région apparaissent élevés et insuffi samment couverts en raison de : ■ la sur-incidence des cancers du sein, du colon ; ■ la forte natalité avec, en corollaire, la constitution de grandes fratries ; ■ le développement inégal des consultations avancées : bassin de vie du Littoral non couvert et bassins de vie de l’Artois et du Hainaut dotés d’une consultation limitée. • En radiothérapie, 28 appareils sont autorisés, pour 13 porteurs d’autorisation de la région. L’activité est perçue comme étant intensive, mais avec des organisations variables. • En radiothérapie métabolique, il est constaté un délai de prise en charge long pour l’activité de radiothérapie métabolique lourde lié, en partie, à un nombre limité de chambres protégées. • En curiethérapie, le défaut de lisibilité du dispositif devrait être solutionné avec l’application du régime d’autorisation. Par ailleurs, il est observé une réduction progressive de l’activité libérale. • L’anatomie pathologique constitue un élément essentiel dans la prise en charge des malades du cancer, avec notamment le développement des techniques moléculaires sur tissus congelés, conservés dans les deux tumorothèques de la région. • Il existe un défi cit en oncologues plus marqué chez les oncologues médicaux que chez les radiothérapeutes. Le tiers des postes de praticien en oncologie médicale est ainsi vacant dans les établissements publics de santé. Cette situation va s’accentuer avec les départs à la retraite attendus dans les 10 ans à venir. • Un grand nombre d’établissements publics de santé dispose d’un équipement de télémédecine qui pourrait être optimisé par de nouvelles utilisations spécifi ques à la cancérologie.

110 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Orientations stratégiques Les préconisations de ce volet se déclinent dans 5 objectifs généraux :

1. décliner la territorialisation et la gradation des soins ; 2. garantir la sécurité et la qualité des soins ; 3. renforcer et harmoniser l’off re de soins ; 4. intégrer les usagers dans la prise en charge ; 5. évaluer le dispositif.

Ces objectifs sont guidés par de nouvelles modalités d’organisation des soins en cancérologie défi nies par la circulaire du 22 février 2005 et les travaux préparatoires à l’élaboration d’un prochain décret. Ces travaux introduisent notamment le principe d’autorisation pour le traitement du cancer sous-tendu par :

• la coordination des professionnels permettant l’élaboration pour chaque patient d’un programme personnalisé de soins ; • la qualité des soins reposant sur la justifi cation d’un niveau d’activité et de recours à des référentiels de pratiques validés ; • la participation du patient à sa prise en charge.

1. DÉCLINER LA TERRITORIALISATION ET LA GRADATION DES SOINS Trois axes semblent devoir être développés pour atteindre cet objectif : • donner de la lisibilité et une équité d’accès aux soins aux malades en harmonisant la structuration de l’off re de soins régionale ; • répondre au plan cancer dans ses diff érentes mesures ; • mettre en œuvre l’organisation de la cancérologie conformément à la circulaire de février 2005 et aux travaux préparatoires du projet de décret.

1.1. Les modalités de déclinaison de la gradation des soins La gradation des soins repose sur deux niveaux :

• Les établissements autorisés au traitement du cancer, pour l’une ou plusieurs des 5 modalités concernées par cette autorisation : chimiothérapie, chirurgie, radiothérapie, radiothérapie métabolique et curiethérapie, sur la base des critères d’autorisation qui seront déterminés par l’INCa. Parmi ces critères devraient fi gurer des seuils minimum d’activité.

Il est recommandé pour chaque établissement ce qui suit : ■ mettre en œuvre ses autorisations, le dispositif d’annonce, la pluridisciplinarité, des protocoles validés ; ■ mettre en œuvre une cellule decoordination en cancérologie seul ou avec d’autres établissements ; ■ formaliser un projet de cancérologie dans le projet d’établissement, incluant les soins de support fédérant tous les acteurs de la cancérologie de l’établissement, dont ceux des soins de support et des soins palliatifs, dans une dynamique commune d’amélioration de la qualité

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 111 et de la continuité des soins aux malades du cancer et de lisibilité, sous la responsabilité de la CME1 ; ■ s’assurer du suivi du parcours clinique du malade, et en particulier thérapeutique, conformément au Programme Personnalisé de Soins, qui intègre les soins de support ; ■ s’assurer de l’accès aux soins de recours et aux essais cliniques. S’assurer de la fl uidité interne du parcours du malade, notamment les délais de prise en charge ; ■ initier le retour à domicile ; ■ s’assurer de la disponibilité et de la qualité de l’information donnée aux malades ; ■ préparer et reconstituer les cytostatiques dans une unité spécifi que avec isolateur ou hotte à fl ux laminaire ; l’unité est placée sous la responsabilité d’un pharmacien ; ■ être membre d’un site de cancérologie, d’un réseau territorial de cancérologie ; ■ évaluer son action et participer aux évaluations régionales ou nationales.

Références plan cancer : mesures 31, 35, 36, 40, 42

• Les établissements et structures de soins à domicile associés dans la prise en charge, pour les chimiothérapies de proximité, réalisées dans le cadre d’un hôpital de jour. Il pourra s’agir d’hôpitaux locaux, d’établissements MCO de petite taille disposant d’un service de médecine, d’établissements de soins de suite, de réadaptation ou de soins de longue durée, des HAD, des SSIAD.

Les recommandations sont les suivantes : ■ Chaque établissement associé sera membre d’un réseau territorial de cancérologie. Il bénéfi ciera de l’expertise des Cellules de Coordination en Cancérologie (3C) organisées par les établissements autorisés. ■ Il agira en coordination avec l’établissement autorisé au traitement du cancer, qui aura traité le malade et avec l’accord préalable de celui-ci. ■ Chaque établissement organise son activité de chimiothérapie dans le cadre d’un hôpital de jour ou de places de chimiothérapie dédiées, selon la réglementation en vigueur. ■ Chaque établissement évalue son action et participe aux évaluations régionales ou nationales.

1.2. Cas particulier du pôle régional Il est investi de deux missions, de recours et de recherche. Le pôle régional de cancérologie : • organise de façon lisible et fl uide l’accès aux soins de cancérologiecomplexes, hyperspécialisés et aux techniques innovantes, pour tous les patients qui le nécessitent ;

• organise la recherche clinique régionale afi n d’augmenter signifi cativement l’inclusion de tous les malades dans des essais cliniques, sans délocalisation obligatoire des malades. Il participe à l’enseignement, à la recherche et à l’innovation dans le cadre des missions des UFR de médecine ;

1. Commission Médicale d’Etablissement

112 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 • en ce qui concerne les modalités d’organisation et de fonctionnement du pôle régional qui est constitué, dans un premier temps, entre le CHRU de Lille et le Centre de Lutte Contre le Cancer Oscar Lambret, il est recommandé ce qui suit. Le pôle régional : ■ est ouvert à d’autres établissements en tant que de besoin ; ■ se décline sur la base de la formalisation de l’off re de recours et de recherche clinique de la région et sa révision, réalisées par l’ARH ; ■ est membre du réseau régional de cancérologie avec au moins un membre du pôle régional dans chaque instance décisionnelle ; ■ formalise le mode de coopération entre les membres du pôle sous forme de convention ou de Groupement de Coopération Sanitaire (GCS), incluant les objectifs du Plan Cancer ; ■ s’assure de l’articulation de l’off re de recours avec l’off re de proximité, décrite au niveau de chaque site, en particulier avec la description des itinéraires de soins ; ■ confi e au réseau régional de cancérologie la diff usion de l’information actualisée concernant l’off re de recours ; ■ organise l’accès à l’off re de recours par le biais d’une convention entre le pôle régional et les établissements autorisés au traitement du cancer ou les sites de cancérologie ; ■ réalise l’évaluation de l’accès à l’off re régionale de recours pour le réseau régional de cancérologie au titre de sa mission d’évaluation.

Références plan cancer : mesure 30

1.3. Les modalités de déclinaison de la territorialisation des soins La déclinaison de la territorialisation des soins distingue trois niveaux :

Le réseau territorial, correspondant au niveau « zone de proximité » ou infra, et permettant la mise en œuvre de ses missions et objectifs : • assurer la mise en opérationnalité de la relation ville – hôpital, pour garantir la coordination et la continuité des soins et permettre l’accès à des soins spécifi ques à domicile, notamment la chimiothérapie ; • permettre l’accès du médecin traitant à une expertise complémentaire auprès de ses partenaires du réseau, pour assurer un meilleur suivi à domicile ; • se défi nir comme un réseau de santé ; • s’organiser au niveau de chaque zone de proximité de la région ou en fonction des nécessités selon un territoire distinct, de périmètre suffi samment petit pour mettre en œuvre les recommandations suivantes : ■ être membre du réseau régional de cancérologie ; ■ inclure en tant que membres des représentants des usagers, selon des modalités à défi nir au niveau régional pour une cohérence inter réseaux ; ■ être identifi é dans le SROS III, par voie d’avenant ; ■ s’organiser en lien ou conjointement avec le réseau territorial de soins palliatifs et tout autre réseau le concernant, dans le cadre de la défi nition des réseaux de santé ; ■ se rapprocher ou intégrer autant que de besoin des représentants du secteur social ; ■ mettre en oeuvre l’échange informatisé des données médicales partageables, incluant l’imagerie signifi cative ; ■ organiser l’échange d’informations nécessaires à la prise en charge au quotidien des malades ;

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 113 ■ organiser la fl uidité du parcours du malade ; ■ formaliser un répertoire de l’off re de chimiothérapie de proximité, de l’off re en soins de support, en soins de tabacologie et d’alcoologie, en soutien psychologique et social, en aides à domicile et accompagnement… du territoire, en vue de l’information des patients ; ■ être coordonné par le réseau régional de cancérologie.

Références plan cancer : mesures 9,16 et 42.

Pour le site de cancérologie, proposé au niveau bassin de vie, les recommandations sont les suivantes : • assurer la majorité des prises en charge des patients atteints de pathologies hémato-cancérologiques en terme de diagnostic et de traitement par chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie en incluant les soins de support ; en excluant le recours et la recherche clinique ; • favoriser une organisation fonctionnelle cohérente et lisible entre ses membres, en formalisant des coopérations et des complémentarités. Ces complémentarités et coopérations peuvent notamment avoir pour but d’organiser les forces de plusieurs établissements dont l’activité est inférieure aux seuils minimum d’activité, pour leur permettre d’atteindre ensemble ces seuils et ainsi obtenir l’autorisation de « traitement du cancer » concordante ; • s’organiser sur un mode multipolaire avec un site par bassin de vie ; • comprendre parmi les membres, les établissements autorisés pour l’activité « traitement du cancer » ; • intégrer si nécessaire des personnes physiques ; • être membre du réseau régional de cancérologie ; • être identifi é dans le SROS par voie d’avenant ; • organiser le fonctionnement en s’appuyant sur la conférence sanitaire de territoire, ou par voie de convention ou de GCS, ou sous une autre forme qui sera soumise à l’ARH ; • formaliser un projet de site, décrivant au moins l’organisation de réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP) dans le bassin de vie et leur développement, le ou les itinéraires de soins par localisation d’organe, les modalités de fonctionnement entre ses membres, et un plan d’action sur le développement de l’information aux malades intégrant la déclinaison opérationnelle d’un kiosque d’information ; • organiser la circulation de l’information entre ses membres ; • procéder aux audits et évaluations nécessaires à la réalisation de ses missions ou à la demande du réseau régional de cancérologie ou d’une tutelle.

Pour le réseau régional, les recommandations sont formulées comme suit :

• Coordonner, avec le soutien de l’ARH, notamment par la mise en œuvre du dossier communicant en cancérologie, l’ensemble des acteurs de la cancérologie, en vue d’améliorer la qualité des pratiques et l’équité d’accès à des soins de même qualité au niveau de la région en assurant :

■ la promotion et l’amélioration de la qualité en cancérologie : - diff usion des référentiels de pratique clinique ; - diff usion de recommandations de bonnes pratiques (dont l’organisation des RCP) ;

114 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 - actualisation des référentiels et recommandations ; - détermination des référentiels standards donnant lieu à enregistrement en RCP ; - organisation des audits qualité (traçabilité des prises en charge, trajectoire des malades…). ■ le partage et la circulation de l’information médicale entre ses membres par la promotion d’outils de communication communs au sein de la région ; ■ l’aide à la formation ; ■ l’évaluation des membres et des pratiques, des process et des résultats, notamment par l’analyse des données d’activité de soins ; ■ l’information des professionnels et des patients.

Les recommandations d’organisation et de fonctionnement sont les suivantes :

• intégrer : ■ les réseaux de spécialités thématiques ; ■ des représentants des usagers au moins dans les instances décisionnelles ; ■ des représentants du pôle régional, dont au moins dans les instances décisionnelles ; ■ des représentants des sites de cancérologie ; ■ des représentants des réseaux territoriaux ; ■ un représentant du Cancéropôle. • organiser la représentation des autres acteurs de la cancérologie, en complémentarité avec les réseaux territoriaux ; • formaliser la structuration juridique sous forme de GIP, GCS, ou association ; • formaliser un projet pluriannuel, intégrant un plan d’action d’information aux malades et de communication, élaboré avec les représentants des usagers ; • coordonner les réseaux territoriaux ; • coordonner les Cellules de Coordination en Cancérologie (3C) ; • coordonner toutes les actions de portée régionale entrant dans ses missions, dont l’information, par le dossier communiquant en cancérologie et la visioconférence ; • organiser les audits et évaluations de portée régionale entrant dans le champ de ses missions, dont il est destinataire des résultats ; • contribuer à la réfl exion de la Conférence Régionale de Santé, notamment en organisant, en lien avec les associations de malades, notamment La Ligue contre le Cancer, un débat annuel entre les associations, les professionnels et les autorités administratives ; • contribuer au développement de la recherche clinique ; • procéder à l’évaluation annuelle de son organisation, de ses procédures et de ses résultats.

Références plan cancer : mesures 29,34,35.

Acteurs essentiels de la prise en charge des cancers, les médecins généralistes seront présents dans les réseaux territoriaux, dans les Réunions de Concertation Pluridisciplinaire et au sein du Réseau Régional de Cancérologie avec les représentants de l’URMEL.

Références plan cancer : mesure 33

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 115 2. GARANTIR LA SÉCURITÉ ET LA QUALITÉ DES SOINS Les recommandations pour ce qui concerne les modalités d’atteinte de cet objectif sont les suivantes :

• Renforcer et organiser la pluridisciplinarité selon des standards appliqués à la région et de son évaluation ; • Développer l’approche thérapeutique globale, incluant les soins de support et le retour à domicile ; • Mettre en œuvre la Cellule de Coordination de Cancérologie qui : ■ est une cellule « qualité » opérationnelle, garante de : - la mise à disposition de tous les médecins et soignants des référentiels, thésaurus et protocoles et de leur mise à jour validés par le réseau régional de cancérologie, - la mise en œuvre eff ective de la pluridisciplinarité, en organisant les RCP sur son territoire d’action, - la mise en œuvre du dispositif d’annonce et de la remise du Programme Personnalisé de Soins (PPS), - la formalisation et la mise en œuvre d’un plan d’action d’information et de communication, - l’évaluation, la traçabilité et la rétro-information sur les activités cancérologiques, médico-chirurgicales et pharmaceutiques des établissements ; la 3C réalise toute étude ou audit adaptée à ses missions, - l’évaluation de la satisfaction des patients et des équipes soignantes. ■ s’organise dans chaque établissement autorisé au traitement du cancer ou entre plusieurs d’entre eux ; ■ intègre la réfl exion du site de cancérologie sur les RCP ; ■ est coordonné par le réseau régional de cancérologie ; ■ décrit son organisation dans le projet de cancérologie de l’établissement concerné ; ■ formalise un plan d’action pluriannuel, avec des objectifs chiff rés, intégrant un volet particulier sur l’information et la communication ; ■ organise des modalités de réponse aux sollicitations directes des patients ou de leurs familles ; ■ bénéfi cie des compétences de la cellule qualité de l’établissement quand elle existe ; ■ intervient dans les établissements ou structures à domicile associés, afi n de garantir aux malades une même qualité de prise en charge. Elle peut y procéder à des études ou des audits. ■ rédige un rapport annuel standardisé, selon une trame proposée par l’Institut National du Cancer, transmis au niveau régional, ainsi que toute information nécessaire au suivi du plan cancer. ■ met en œuvre les Réunions de Concertation Pluridisciplinaire ; Chaque RCP assure à tous les nouveaux patients atteints de cancer de bénéfi cier d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) selon les recommandations suivantes : - Assurer à tous les patients le nécessitant ou le demandant de bénéfi cier d’un avis d’une RCP de recours. S’organiser par établissement ou entre plusieurs établissements, dans le cadre des Cellules de Coordination en Cancérologie (3C). - Se coordonner avec les autres RCP de son bassin de vie dans le cadre du site de cancérologie

116 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 pour répondre aux besoins du Bassin. Cette organisation est portée à la connaissance des professionnels et des malades. - Se coordonner avec les RCP de recours organisées au niveau du pôle régional. - Procéder à l’enregistrement de tous les dossiers de patients atteints de cancer. - Organiser la discussion pluridisciplinaire avant mise en route du traitement ou pour réexamen pour chaque cas le nécessitant, ou après un acte réalisé en urgence, en réunissant au minimum pour chaque type d’organe, un oncologue, un chirurgien et un radiologue disposant des compétences nécessaires. - Intégrer les soins de support dans son organisation. - Aboutir à un programme personnalisé de soins, intégrant les soins de support. - Inviter systématiquement les médecins généralistes traitant les malades concernés et leur envoyer un compte-rendu. - Procéder aux audits et évaluations nécessaires à la réalisation de ses missions, dans le cadre des 3C ou à la demande du réseau régional de cancérologie ou d’une tutelle.

Références plan cancer : mesures 31 et 32.

• Organiser la prise en charge chirurgicale en fi lière sur la base de principes communs ■ établissements de soins autorisés / seuils d’activité ; ■ identifi cation des équipes chirurgicales ; ■ participation aux RCP ; ■ désignation d’un référent dans le Programme Personnalisé de Soins ; ■ application des référentiels transmis par le Réseau Régional de Cancérologie ; ■ suivi de l’activité. • Renforcer le dispositif en oncologie pédiatrique ■ avec confi rmation de la RCP obligatoire dans l’un des deux centres référents régionaux en fonction de la pathologie de l’enfant, avant toute intervention thérapeutique ; ■ analyse du positionnement de la chirurgie oncologique pédiatrique et de la prise en charge des adolescents dans l’off re régionale de recours ; ■ description de la fi lière pédiatrique dans chaque bassin de vie, développement des essais de phases 1 et 2 dans le cadre du Cancéropôle.

Références plan cancer : mesure 37.

• Renforcer les actions en matière de cancers cutanés ■ positionnement en recours de la RCP du CHRU et développement d’une nouvelle RCP pour les mélanomes au stade métastatique, avec le développement d’une consultation d’oncogénétique ; ■ développement des actions de prévention et de diagnostic précoce des cancers de la peau dans le cadre du programme régional de santé « cancers » ; ■ développement des essais cliniques.

Références plan cancer : mesure 20.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 117 • Développer l’approche gériatrique des cancers ■ Renforcement des collaborations entre gériatres et spécialistes et promotion de procédures sur la conduite thérapeutique spécifi ques à cette population. ■ Inclusion de malades de plus de 65 ans dans les essais cliniques.

Références plan cancer : mesure 38.

3. RENFORCER ET HARMONISER L’OFFRE DE SOINS L’état des lieux régional a montré des disparités importantes entre les diff érents territoires de la région, tant dans la production de soins, que dans sa consommation.

Les recommandations pour ce qui concerne les modalités d’atteinte de cet objectif sont les suivantes :

• Développer les consultations hospitalières de tabacologie dans tous les hôpitaux de plus de 500 lits MCO en renforçant les ressources sur une base harmonisée.

Références plan cancer : mesures 8, 9, 10.

• Favoriser l’adhésion des établissements de santé à la campagne de dépistage organisée des cancers du sein et du côlon.

Références plan cancer : mesure 21.

• Installer une consultation avancée d’oncogénétique dans chaque Bassin de Vie, en renforçant la prise en charge de psycho-oncologie. Des conseillers en génétique pourraient renforcer le dispositif.

Références plan cancer : mesure 23.

• Reconnaître les places de chimiothérapie ambulatoire au regard de l’activité, organisées en unités d’hospitalisation de jour. Chaque zone de proximité doit être équipée d’au moins une unité de chimiothérapie ambulatoire. • Développer la chimiothérapie à domicile (HAD ou ville): proposition d’un taux cible de 5% de l’ensemble de la chimiothérapie, à l’échéance du SROS III.

Références plan cancer : mesure 41.

• Dans le champ de la radiothérapie métabolique, augmenter le nombre de chambres protégées après identifi cation plus précise du besoin et l’organisation de la catégorie BT à l’échelle du Bassin de Vie.

118 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 • Poursuivre le renforcement des équipes médicales : ■ avec la nécessité de deux radiothérapeutes par centre ; ■ en pourvoyant les postes vacants, en développant dès que possible les organisations multicentriques ; ■ par le développement de l’activité et donc des créations de postes dans les territoires défi citaires ; ■ en faisant intervenir des Médecins Généralistes dans les unités de chimiothérapie, pour le suivi de la prise en charge des malades.

Références plan cancer : mesures 33, 45, 63.

• Organiser un réseau régional de prévention (pour les localisations cancéreuses retenues au niveau national). • Organiser un réseau régional de cryopréservation.

Références plan cancer : mesure 50.

4. INTÉGRER LES USAGERS DANS LA PRISE EN CHARGE Les malades souhaitent être associés aux décisions qui les concernent. Les associations qui les représentent dénoncent certaines conditions de prise en charge, notamment l’annonce de la maladie ; toutefois, les tutelles sanitaires sont exceptionnellement saisies de plaintes écrites. Enfi n, la loi du 4 mars 2002, le plan cancer,… intègrent cette dimension. Les recommandations pour ce qui concerne les modalités d’atteinte de cet objectif sont les suivantes :

• Mettre en œuvre des kiosques d’information par bassin de vie (au moins un), avec la formalisation d’un plan d’action information/formation du site dans le projet de site. • Développer la participation des usagers dans les réseaux territoriaux et dans le réseau régional ; ce dernier est chargé d’organiser au moins une fois par an un débat annuel entre les associations, les professionnels et les autorités administratives, en vue d’alimenter la réfl exion de la Conférence Régionale de Santé. • Modifi er les modalités de traitement des plaintes adressées aux tutelles, avec la représentation du malade par la Ligue contre le Cancer.

5. ÉVALUATION Dans la perspective de disposer d’un suivi global de la mise en œuvre des objectifs régionaux et compte tenu des diff érentes intrications et ramifi cations, est proposé un tableau de bord unique de suivi du Plan Cancer, du volet cancérologie du SROS et du PRS Cancer.

Il reposera sur des référents par objectif ou mesure qui procèderont à l’actualisation systématique deux fois par an des domaines les concernant, complétée d’actualisations ponctuelles en fonction de l’évolution du plan d’action. Il sera accessible sur internet.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 119

État des lieux & Orientations stratégiques

La prise en charge des enfants et des adolescents

Introduction, page 121 État des lieux, page 122 Orientations stratégiques, page 131

Introduction La santé des enfants et des adolescents doit être considérée de façon globale. Elle représente un enjeu important pour notre région, en particulier celui d’assurer une meilleure santé tant physique que mentale ou sociale des adultes des générations à venir1.

Le champ de la prise en charge des enfants et des adolescents couvre les soins délivrés aux patients de la naissance jusqu’ à 18 ans, âge légal de la majorité. S’agissant de la psychiatrie infanto-juvénile, le relais de prise en charge avec la psychiatrie adulte se fait à l’âge de 16 ans.

Les soins dispensés aux enfants et aux adolescents font intervenir de multiples acteurs, notamment les médecins généralistes, les médecins spécialistes de l’enfant et les personnels paramédicaux ayant expérience et savoir faire spécifi ques. Les enfants et adolescents eux-mêmes, leurs parents et fratries sont des partenaires à part entière de la démarche de soins.

La prise en charge doit être organisée en tenant compte de la démographie médicale, en particulier de la baisse du nombre des pédiatres en exercice.

Dans ces conditions, la structuration de fi lières et de réseaux de prise en charge des enfants et des adolescents, la coordination des acteurs sont des priorités du SROS III.

Le schéma prend en compte les grands enjeux de santé publique. Il intervient en complément des réponses apportées par les Programmes Régionaux de Santé, notamment en référence aux 16 objectifs nationaux de la loi relative à la santé publique d’août 2004 concernant les enfants et les adolescents. Ceux-ci concernent notamment le tabagisme, l’obésité et le surpoids, le saturnisme, la douleur, les restrictions d’activité induites par des limitations fonctionnelles, les atteintes sensorielles…

Par contre, le présent volet ne détaille pas des aspects spécifi ques de la prise en charge des enfants et des adolescents faisant l’objet d’autres volets du SROS (urgences, périnatalité, cancérologie, chirurgie, psychiatrie) ou d’un schéma national.

1. Le Moniteur 2002 « Santé des enfants et des jeunes » Moniteur 2002-2003

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 121 État des lieux

1. DONNÉES SOCIO-ÉCONOMIQUES ET DÉMOGRAPHIQUES Les principaux enjeux de la santé de l’enfant et de l’adolescent sont étroitement liés aux conditions économiques, sociales et environnementales.

Globalement, les indicateurs socio-économiques du Nord - Pas-de-Calais sont plus défavorables que dans la plupart des autres régions : plus de foyers non imposables, plus grand nombre d’allocataires (Allocation Parent Isolé, Allocation Adulte Handicapé). Par ailleurs, il existe des disparités de revenus entre les diff érents territoires et zones d’emploi de la région ; ainsi, par exemple, le territoire du Hainaut dispose du revenu médian le plus faible et la Métropole des indicateurs sociaux les plus favorables. Globalement, les résultats scolaires restent en deçà du niveau national.

Le Nord – Pas-de-Calais est toujours la région la plus jeune de France. Sur la base du recensement de 1999, les enfants et adolescents de moins de 18 ans représentaient 24,78% de la population du Nord – Pas-de-Calais, soit 990 284 personnes pour une population totale de 3 995 871 habitants, alors qu’ils représentaient 22,6% de la population totale française. Il existe une disparité entre les bassins de vie : le pourcentage de jeunes de moins de 18 ans par rapport à la population totale du bassin est légèrement plus important dans le Littoral et dans la Métropole. Mais dans la région, la part des moins de 25 ans diminue régulièrement, tandis que celle des plus de 65 ans augmente.

2. QUELQUES TRAITS ÉPIDÉMIOLOGIQUES MARQUANTS Les données épidémiologiques régionales sont souvent parcellaires ; elles permettent pourtant de repérer les principaux problèmes de santé de l’enfant.

La mortalité périnatale et la mortalité infantile Depuis 1978, la mortalité périnatale et la mortalité infantile n’ont quasiment pas cessées de diminuer tant au niveau de la France que dans le Nord - Pas-de-Calais. Cette évolution positive connaît cependant un certain ralentissement depuis quelques années1.

Pour ce qui concerne la mortalité périnatale, le taux régional est supérieur au taux national, mais l’écart s’est réduit. Ainsi en 1999, le taux régional était de 7,6 décès d’enfants de moins de 7 jours ou sans vie pour 1 000 naissances, celui enregistré au niveau national était de 6,5.

Pour ce qui concerne la mortalité infantile, le taux régional et le taux national ont fortement décrus (le taux régional plus que le taux national) pour se rejoindre à moins de 5 pour 1 000 en 1999. En 1999, 4,5 décès d’enfants de moins d’un an pour 1 000 nés vivants ont été constatés dans la région contre 4,3 pour l’ensemble de la France.

Le département du Nord a maintenant des taux de mortalité périnatale et infantile qui restent stables et proches des valeurs nationales. En revanche, dans le Pas-de-Calais, les taux de mortalité périnatale et infantile se situent au-dessus des taux nationaux (le taux de mortalité infantile augmentant).

1. Cf. Le Moniteur 2002 « Santé des enfants et des jeunes »

122 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Un pourcentage d’enfants présentant un surpoids et une obésité est plus important qu’en moyenne en France La région se distingue par une surconsommation de graisses saturées et une sous consommation de fruits et légumes au regard de la consommation moyenne française (selon l’INSEE).

Dans le Nord – Pas-de-Calais, une enquête nationale DREES 1999-2000 sur l’état de santé des enfants de 5 à 6 ans a ainsi montré que 15,8% des enfants de ces âges présentaient un surpoids et 4,5% une obésité (contre 14,5% et 3,9% en France).

Une région concernée par le saturnisme Les chiff res régionaux offi ciels concernant les enfants ayant une plombémie supérieure à 100 microgrammes par litre de sang (59 déclarations obligatoires en 2003 et 54 exonérations du ticket modérateur en 2004) révèlent une réelle sous-déclaration du problème dans la région, notamment si l’on considère le nombre de sites pollués et le pourcentage de ménages vivants dans des logements construits avant 19481 (28% à 55% selon les secteurs).

Aussi, convient-il plutôt de s’appuyer pour évaluer le phénomène sur des extrapolations réalisées à partir de chiff res nationaux, c’est-à-dire au moins 6 500 enfants de moins de 6 ans présentant un risque de saturnisme infantile dans la région.

Les enquêtes permettant de repérer les problématiques «santé» des adolescents sont relativement rares Il faut, dans ces conditions, faire appel à des enquêtes dont le champ d’exploration déborde la période même de l’adolescence (13-18 ans). Les adolescents du Nord - Pas-de-Calais sont environ 300 000.

La mortalité des 12-25 ans est de 20% inférieure à la moyenne française, ce qui s’expliquerait en partie par la moindre fréquence des accidents de la route dans la région (accidents moins graves en milieu urbain dont la région est principalement composée, parc automobile moins développé, réseau autoroutier très dense), un taux moins élevé de jeunes fumeurs (- 4% chez les garçons et - 8% chez les fi lles), une consommation moins élevée d’alcool (-20%) et de cannabis que dans la moyenne nationale.

La région Nord - Pas-de-Calais se situe en dessous des tendances nationales en ce qui concerne la mortalité par accident de la circulation2. Par ailleurs, si, pour la période 1980/1999, elle est restée stable pour les jeunes femmes de 10 à 24 ans, elle a baissé en ce qui concerne le sexe masculin.

La consommation d’alcool et de tabac chez les adolescents est inférieure dans notre région à la moyenne française. Dans la région3, parmi les 16-24 ans, la prévalence de la consommation d’alcool est de 4,4% (plus élevée chez les garçons). Parmi les 12-24 ans, celle du tabagisme est de 27,8% chez les garçons et de 21% chez les fi lles (prévalences inférieures aux moyennes nationales). Le pourcentage de tentatives des suicides des 12-25 ans de la région est par contre supérieur à la moyenne française. Le baromètre santé des 12-25 ans dans la région rapporte aussi que 7,6% des fi lles et 3,3% des garçons déclarent avoir tenté de se suicider (ces taux sont supérieurs à la moyenne nationale). En 1999, dans la région, on dénombrait 24 décès par suicide chez les moins de 20 ans.

1. INSEE RGP 1999 2. Moniteur 2002 3. Première extraction de l’enquête décennale de l’INSEE-ORS Nord - Pas-de-Calais, décembre 2004

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 123 L’enfance handicapée1 Dans la région, le contexte sanitaire et socio-économique majore les formes de handicaps. La prévalence2 des principales défi ciences graves de l’enfant (moins de 20 ans) concernerait entre 8 000 à 15 000 enfants pour le département du Nord et entre 4 000 à 8 000 pour le Pas-de-Calais3 . Parmi celles-ci, on compte environ 30% de défi ciences intellectuelles, 30% de défi ciences motrices et paralysies cérébrales, 10% de défi ciences visuelles, 10% de défi ciences auditives, 10% de polyhandicapés, 10% de troubles psychiatriques. S’agissant plus spécifi quement des atteintes sensorielles, les chiff res disponibles sont peu nombreux. On sait toutefois que la surdité permanente néonatale est de l’ordre de 1 pour 1 000 nouveau-nés. Pour les défi ciences visuelles, 13,8% des enfants de 5 à 6 ans de la région portent des lunettes et 28% auraient des troubles visuels (contre 12% et 25% en France)4.

Les maladies chroniques5 En fonction de la prévalence, de la gravité et de la complexité des maladies chroniques, on peut distinguer : • les maladies fréquentes comme l’asthme (prévalence de 10% chez l’enfant en France et de 8,9%6 dans la région) ou aussi l’épilepsie (prévalence de l’ordre de 6,8 pour 1 000, dont la moitié pour les moins de 15 ans) ; • les maladies moins fréquentes comme le diabète (prévalence de 9,2 cas par an pour 100 000 jeunes de moins de 20 ans) ; • les maladies rares comme les cancers, la mucoviscidose (4 à 5 000 patients en France). On constate une augmentation du nombre des maladies chroniques du fait du recours à des technologies médicales. Celles-ci, de plus en plus sophistiquées, ont permis de stabiliser les maladies chroniques à un stade plus avancé, le plus souvent associé à un handicap plus important (par exemple, 60% des patients des services de réanimation pédiatrique français ont une maladie ou un handicap chronique complexe).

• Les jeunes de 12-25 ans de la région déclarent avoir subi autant de violences physiques mais plus de violences sexuelles que la moyenne nationale. L’incidence et les conséquences de la maltraitance infl igée aux mineurs sont encore mal connues. Selon le baromètre santé 2000, les jeunes de 12-25 ans de la région déclarent avoir subi autant de violences physiques mais plus de violences sexuelles que la moyenne nationale. En 2002, le pole de référence régional d’accueil des victimes d’abus sexuels et enfants maltraités a reçu 1 700 appels de professionnels et pris en charge 205 enfants. Mais les chiff res de la prise en charge de la maltraitance dans les services accueillant des enfants (en particulier les services de pédiatrie, voire les services de chirurgie) ne sont pas connus.

1. Le handicap d’une personne est un processus complexe qui met en interrelation les altérations (ou défi ciences) de ses fonctions physiques, sensorielles, intellectuelles ou psychiques, les limitations de son activité (ou incapacités), les restrictions que cela apporte à sa participation sociale (ou désavantages), et un environnement humain et matériel qui comporte des facteurs favorisant ou au contraire faisant obstacle à son autonomie et à son insertion sociale. 2. La prévalence est calculée en rapportant le nombre d’enfants défi cients identifi és dans une zone d’enquête au nombre total d’enfants du même âge et résidant dans la même zone. Elle s’exprime pour 1 000 enfants du même âge. 3. INSERM (études 1995/1997/1998) 4. SourceDrees-Desco-InVS (1990-2000) 5. Elles se défi nissent comme des perturbations durables de l’état de santé, qui nécessitent une prise en charge longue et spécifi que débordant largement les seuls traitements car elles pèsent non seulement sur les organes concernés par le processus pathologique, mais aussi sur la croissance en cours, sur la maturation somatique, psychologique, intellectuelle et aff ective, sur la vie et l’équilibre familial… 6. Selon l’enquête réalisée auprès des enfants scolarisés en grande section de maternelle 1999-2000 (source Drees-Desco-InVS)

124 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 3. LES ACTEURS INTERVENANTS DANS LA PRISE EN CHARGE DES ENFANTS ET DES ADOLESCENTS

3.1. Les acteurs de santé de proximité hors établissements La prise en charge de proximité a vocation à répondre aux besoins de prévention et de dépistage, à assurer les premiers soins et le suivi des malades chroniques et des handicapés, à contribuer à la surveillance du développement de l’enfant et à participer à la permanence des soins et aux urgences. Elle mobilise l’action coordonnée de diff érents professionnels et structures de santé comme les équipes de PMI, de santé scolaire, les médecins généralistes, les pédiatres, les pédopsychiatres, les psychologues, les orthophonistes, les infi rmiers, les kinésithérapeutes et les centres médico-sociaux,...

Le médecin généraliste Sur le plan national, les médecins généralistes assurent plus de 80% de la prise en charge des enfants et des adolescents. Dans la région, le tour de garde repose essentiellement en ville sur les médecins généralistes dont le nombre diminue dans certains secteurs comme en particulier dans le Hainaut.

Le pédiatre libéral La pédiatrie libérale de notre région souff re d’une décroissance démographique : 108 pédiatres en 2003 (ADELI) contre 95 en 2004 (syndicat des pédiatres libéraux). Elle est représentée de manière inégale dans les diff érents secteurs de la région (3/4 dans le Nord et 1/4 dans le Pas-de-Calais).

Dans la plupart des cas, les pédiatres libéraux sont isolés et ne participent pas à une permanence des soins en ville : seuls 2 cabinets de groupe (en Métropole et en Artois) assurent une permanence de soins pour leur clientèle et les maternités où ils sont engagés.

La psychiatrie infanto-juvénile Les 3 composantes essentielles de l’off re de soins en psychiatrie sont la sectorisation psychiatrique qui s’appuie sur des établissements publics de santé ou participant au service public, les cliniques privées et les psychiatres libéraux. La prise en charge se fait essentiellement en ambulatoire. Dans la région, il existe 21 secteurs de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent (13 dans le Nord et 8 dans le Pas-de-Calais).

La protection maternelle et infantile (PMI) La PMI est un service public départemental chargé d’organiser les interventions de lutte contre la mortalité infantile ainsi que de protection des femmes enceintes et des enfants jusqu’à l’âge de 6 ans. Seuls 16% des titulaires ou contractuels sont pédiatres dans la région, mais la majorité des médecins non pédiatres ont une formation complémentaire en pédiatrie (attestation de pédiatrie pratique).

Les unités territoriales de prévention et d’action sociale (UTPAS) Elles regroupent les professionnels des services départementaux : social départemental (SSD), protection maternelle infantile (PMI), aide sociale à l’enfance (ASE), prévention santé (SPS) qui ont pour mission l’organisation de la prévention et de la protection de l’enfance maltraitée sous la responsabilité du président du Conseil Général.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 125 La santé scolaire La mission des services de santé de l’éducation nationale s’inscrit dans la politique de promotion de la santé en faveur des élèves. Le taux d’encadrement régional est de 1 médecin pour 5 330 élèves, 1 infi rmière pour 1 780 élèves, 1 assistante sociale pour 1 670 élèves.

L’Hospitalisation à Domicile L’HAD constitue une alternative à l’hospitalisation qui permet d’assurer au domicile du malade, pour une période limitée mais révisable en fonction de l’évolution de son état de santé, des soins médicaux et paramédicaux continus et coordonnés. Début 2005, un seul service de la région prend en charge les enfants selon une fi lière spécifi que (sur le bassin de vie Métropole) sans toutefois défi nir un nombre de places dédié à cette prise en charge ; un autre service dans l’Artois prend ponctuellement en charge des enfants.

Les soins spécialisés à domicile Les soins spécialisés à domicile sont dispensés par des professionnels libéraux, en lien avec le médecin traitant et les équipes locales et régionales de la spécialité concernée. Sans entrer dans la défi nition de l’Hospitalisation à Domicile, ces soins évitent des hospitalisations prolongées. Leur nombre est diffi cilement évaluable.

3.2. Les acteurs de santé dans les établissements de santé

Les établissements de courts séjours (médecine, chirurgie) La pédiatrie générale hospitalière se situe essentiellement dans les services de pédiatrie des centres hospitaliers (18 pour la région). La répartition des lits et places de court séjour de pédiatrie et de chirurgie pédiatrique installés début 2005 est reprise dans le tableau ci-après.

Bassin de vie Artois Hainaut Littoral Métropole Total région

Nombre de lits et places installés1 278 187 206 516 1187 (pédiatrie et chirurgie pédiatrique)

Nb lits/10000 enfants <18 ans 10 10 10 162 12

Les pédiatres hospitaliers (y compris en néonatalogie) début 2005 étaient au nombre de 178 : 40 (35 ETP1) répartis dans 4 établissements de l’Artois, 29 (25,4 ETP) répartis dans 3 établissements du Hainaut, 30 (26,8 ETP) répartis dans 5 établissements du Littoral, 79 (66,8 ETP) répartis dans 7 établissements dont le CHRU et le COL en Métropole. Mais 30 postes restent vacants (19 en pédiatrie, 11 en néonatalogie) au 1er septembre 2005.

La pédiatrie spécialisée hospitalière intervient dans certains établissements, dans la plupart des disciplines : cardiologie, endocrinologie, diabétologie, gynécologie, hémato oncologie et immunologie clinique, hépato-gastro-entérologie, maladies infectieuses, maladies métaboliques héréditaires, néonatalogie (voir SROS périnatalité), néphrologie, neurologie,

1. ETP : équivalent temps plein 2. Un certain nombre de lits du CHRU sont aff ectés au recours régional (réanimation pédiatrique, hémato-oncologie, dialyse…). 3. Les établissements publics de santé et privés ont pour objet de dispenser, avec ou sans hébergement, des soins de suite ou de réadaptation, dans le cadre d’un traitement ou d’une surveillance médicale des malades requerrant des soins continus, dans un but de réinsertion.

126 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 pédiatrie sociale, pneumo-allergologie, prise en charge des adolescents, réanimation, rhumatologie.

Les spécialités médicales ou chirurgicales à compétence pédiatrique concernent l’anesthésie (volet chirurgie), chirurgie pédiatrique (enfant jusqu’à la fi n de la croissance, volet chirurgie), chirurgie néonatale (enfant de moins de un mois, volet chirurgie), dermatologie, génétique (volet périnatalité), ophtalmologie, ORL, stomatologie.

Les services de soins de suite et réadaptation31 Pour ce qui concerne les soins de suite et réadaptation, on distingue deux grands volets d’activité : ■ la médecine physique et réadaptation pédiatriques (MPR). Dans la région, quatre centres (107 lits et 56 places) interviennent sur ce domaine. Aucun n’est implanté dans le bassin de l’Artois ; ■ les services de soins de suite pédiatriques hors MPR. Ils sont peu développés dans la région. On recense une pouponnière de 28 lits (bassin du Littoral), un service de 15 lits autorisé (bassin Métropole), un centre pour polyhandicapés de 96 lits dont 12 d’états végétatifs chroniques (bassin de l’Artois) et aucun centre dans le bassin du Hainaut.

La psychiatrie infanto-juvénile Les structures d’hospitalisation complète sont surtout intersectorielles (public et PSPH) et disposent de 131 lits d’hospitalisation complète et de 376 places. Il existe également 2 structures PSPH non sectorisées (36 lits). Les structures privées de la région n’accueillent pas d’enfants ni d’adolescents.

La démographie régionale des pédiatres La densité des pédiatres (eff ectif total pour 100 000 personnes de moins de 18 ans) dans la région2 est en moyenne de 32, ce qui est bien inférieur à la densité nationale de 47. Le nombre des pédiatres de la région devrait augmenter de 7,9% en 2010 et diminuer de 13% entre 2010 et 2020, avec chute de la pédiatrie libérale, stabilité de la pédiatrie hospitalière et légère augmentation des pédiatres salariés non hospitaliers. Le taux de féminisation va augmenter (54% en 2000 contre 76% en 2020).

Selon le Conseil National de l’Ordre des Médecins au 1er janvier 2004, l’age moyen des pédiatres était de 48 ans (46 pour les femmes, 51 pour les hommes). S’agissant des internes en pédiatrie, 64 sont inscrit au DES de pédiatrie et 12 sont en fi n de cursus en 2004. Le nombre d’internes en pédiatrie reste stable avec 13 à 15 postes off erts par an.

3.3. Les réseaux de santé Les réseaux de santé favorisent l’accès aux soins, la coordination, la continuité ou l’interdisciplinarité des prises en charge quels que soient les champs d’action concernés : sanitaire, médico-social, établissement ou ville. En fi n 2004, 8 réseaux concernant la prise en charge de l’enfant et de l’adolescent étaient

1. Lits installés début 2005 y compris lits ouverts en sus l’hiver. Il faut noter que les lits de pédiatrie sont inclus dans les autorisations de médecine et n’ont pas d’autorisation spécifi que. 2. Rapport de l’ORS Nord - Pas-de-Calais, juin 2001

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 127 offi ciellement fi nancés (4 réseaux périnatalité, 1 réseau pour la prise en charge des cancers de l’enfant - Pédonco, de la mucoviscidose, des troubles du neurodéveloppement, des traumatisés crâniens).

4. ACTIVITÉS ET MODES DE PRISE EN CHARGE

4.1. Activité des établissements de santé Dans la région Nord – Pas-de-Calais, en 2001, on comptait 228 063 séjours (représentant 723 943 journées) de moins de 18 ans soit 12,3% des séjours nationaux des moins de 18 ans.

Les bassins de vie sont relativement autonomes du point de vue de la prise en charge : • les établissements du bassin de vie Métropole assurent la quasi-totalité des séjours consommés par les enfants du bassin (96%) ; • pour les bassins du Hainaut et du Littoral, le taux de couverture est de l’ordre de 90% (les secteurs de Calais, Dunkerque, Boulogne-Montreuil, Cambrai, Maubeuge, Valenciennes assurant au moins 75% des séjours des enfants de leur secteur) ; • les établissements du bassin de l’Artois n’assurent en revanche que 80% des séjours consommés par les enfants du bassin (les secteurs de Douai, Lens et Béthune assurant à peine 70% de la réponse à la consommation de soins).

L’activité chirurgicale représente 26,5% de l’ensemble des séjours dont environ 3/4 sont réalisés dans le secteur privé et PSPH et 1/4 dans le secteur public.

L’activité médicale représente 73,5% des séjours hospitaliers (70% en secteur public et 30% en secteur privé et PSPH). On constate une disparité entre les bassins due essentiellement à la répartition inhomogène des établissements PSPH (4 en Artois, 1 dans le Hainaut, 2 sur le Littoral, 2 sur la Métropole) qui, contrairement aux cliniques privées, possèdent des lits de pédiatrie individualisés.

La prise en charge en ambulatoire représente 32% de l’ensemble des séjours (45% chirurgie, 55% médecine). On note une prédominance de cette activité dans les établissements privés et PSPH (56% avec des taux dépassant parfois 75% dans certains établissements) contre 44% en public.

En dehors du segment « nouveau-nés » qui représente 25% des séjours hospitaliers exclusivement en médecine, le segment ORL-Stomatologie apparaît largement en tête, avec 20% des hospitalisations totales (2/3 chirurgical). Viennent ensuite la pathologie digestive 11,8% (dont 40% chirurgical), la pathologie traumatologique et orthopédique 6,3%, l’uro-néphrologie 4,8% (surreprésentée par les circoncisions), la neurologie 4,8% et la pneumologie 4% (essentiellement médicales). En examinant les mêmes segments d’activité par tranches d’âge, on note que l’activité ORL-Stomatologie concerne en priorité les 1 à 4 ans, et les 15-17 ans (en majorité ambulatoire), l’orthopédie traumatologie voit ses eff ectifs augmenter au-delà de 10 ans, la pneumologie concerne essentiellement les moins de 4 ans, le segment digestif, se répartit assez régulièrement sur les diff érentes tranches d’âge, comme la neurologie et l’uro-néphrologie qui présente toutefois un pic dans la tranche 1-4 ans.

L’activité de consultation réalisée par les pédiatres des services de pédiatrie de la région en 2004 représente environ 140 000 consultations dont 65 000 programmées et 75 000 non programmées.

128 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 L’enquête «sur-spécialités» en consultation réalisée par tous les pédiatres, publics et privés de la région en novembre 2001 montrait que la pneumo-allergologie représentait 34% des consultations spécialisées réparties entre 8 services de pédiatrie et la pédiatrie libérale, la neurologie 25% réparties entre 13 services, l’endocrinologie 22,8% réparties entre 14 services, la gastro-entérologie 10% réparties entre 3 services, la néphrologie 5% réparties entre 6 services, l’hémato-oncologie 4% réparties entre 2 services.

4.2. Les prises en charge spécifiques Les adolescents En 2001, environ 50 000 adolescents de 12/18 ans ont été hospitalisés dans les établissements de la région. Hors psychiatrie, l’accueil des adolescents dans les services de court séjour pédiatrique se fait dans la région actuellement de deux façons : ■ certains services de pédiatrie ont identifi é au sein de leurs lits des unités de soins spécifi ques pour adolescents (5 à 10 lits). Sur ce schéma, on recense un service dans le Hainaut, un sur le Littoral, deux en Métropole. En général, les pédiatres ne sont pas spécialisés mais du temps de pédopsychiatres et/ou de psychologues et/ou d’assistantes sociales leur est aff ecté et les cas de conduites addictives graves sont orientés vers le milieu psychiatrique. Dans un service existe une double équipe pédiatre spécialisé et pédopsychiatre ; ■ les autres services de pédiatrie n’ont pas développé de prise en charge spécifi que : ils font alors appel au pédopsychiatre du secteur en cas de problèmes.

La douleur Une enquête réalisée en 2005 dans les 18 services de pédiatrie de la région montre que 16 services disposent d’un référent «douleur» identifi é au sein du service (pédiatre, IDE ou PDE). Parmi ces référents, seuls deux étaient titulaires de la capacité « douleur » ; dans les autres cas, le référent est extérieur au service (anesthésiste). Les services de pédiatrie s’appuient sur les Comité de Lutte contre la Douleur locaux.

Aucune estimation régionale du nombre d’enfants concernés n’a été réalisée et il n’existe pas de consultation spécifi que de la douleur chez l’enfant, hormis une vacation hebdomadaire à l’hôpital St Vincent de Paul et une consultation migraine au CHRU.

Les soins palliatifs1 En France, on évalue entre 2 500 et 4 000 le nombre d’enfants décédés de maladies par an. Parmi eux, 80% décèdent actuellement à l’hôpital ; tous les services de pédiatrie sont impliqués (néonatalogie, réanimation, hémato-oncologie, neurologie et maladies métaboliques).

Dans la région, il n’y a pas d’évaluation actuelle du nombre d’enfants concernés ; seuls les services de pédiatrie du CHRU les estiment à 30 patients par an environ.

1. Soins actifs et continus pratiqués par une équipe pluridisciplinaire, en institution ou à domicile, qui visent à soulager la douleur, à apaiser la souff rance psychique, à sauvegarder la dignité de la personne malade et à soutenir son entourage, qui concernent des personnes atteintes d’une pathologie grave, évolutive, mettant en jeu le pronostic vital, en phase avancée ou terminale, quel que soit leur âge.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 129 5. BILAN DU SROS II POUR LA PÉDIATRIE MÉDICALE (1999-2004)

Le SROS II a défi ni pour chaque activité de soins le niveau géographique pour lequel une autonomie de l’off re de soins doit être recherchée et des modalités d’organisation proposées. Il prévoyait pour la pédiatrie médicale, l’autonomie : • des prises en charge de la mucoviscidose, néphrologique et de l’oncologie pédiatrique au niveau régional ; • de pédiatrie générale au niveau du secteur sanitaire.

Tous les objectifs d’autonomie selon les activités et par niveaux (secteur sanitaire, bassin, région) ont été atteints. Toutefois l’autonomie totale de la pédiatrie générale dans le secteur de Cambrai est plus précaire depuis 2004, compte tenu de la situation démographique des pédiatres du CH de Cambrai. Les objectifs d’organisation en pédiatrie générale, en sur spécialités et en particulier néphrologie et dialyse rénale et oncologie pédiatrique ont été atteints. Pour la majorité des spécialités, des collaborations entre services de pédiatrie générale et services assumant ces sur spécialités ont été mises en place ; l’objectif concernant la prise en charge de la mucoviscidose a évolué selon la circulaire du 22/10/2001.

Les objectifs de fonctionnement ont été atteints hormis l’activité d’hôpital de jour qui fait défaut dans 5 services sur 18.

L’objectif de collaborations entre les services de pédiatrie, la famille, la médecine de ville, la PMI, la médecine scolaire, les services d’adultes (dans le suivi des maladies chroniques) et la pédopsychiatrie n’a pas été travaillé.

Pour toutes les « sur spécialités », il existe au moins un service de pédiatrie dans chaque bassin de vie qui en assure la prise en charge. La répartition est variable selon les sur spécialités. En eff et il n’existe pas de prise en charge spécialisée, en neurologie dans 2 services, en pneumologie dans 3 services, en gastro-entérologie dans 10 services, en endocrino-diabétologie dans 4 services, en néphrologie dans 6 services, en cardiologie dans 11 services, de la mucoviscidose dans le Hainaut.

130 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Orientations stratégiques

1. OPTIMISER LA PRISE EN CHARGE DES ENFANTS ET DES ADOLESCENTS PAR LES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ

1.1. Garantir une offre de soins hospitalière pédiatrique graduée

Mieux identifi er les services de pédiatrie générale des établissements de santé comme les structures de recours de la prise en charge de proximité Les services de pédiatrie générale des établissements de santé doivent être reconnus comme les structures de recours de la prise en charge pédiatrique de proximité et assurer les liaisons nécessaires avec la pédiatrie spécialisée et les acteurs de la prise en charge médico-sociale. Ils doivent être la structure d’hospitalisation prioritaire des enfants et adolescents admis à l’hôpital ; quand ce n’est pas possible (hospitalisation en service de chirurgie adulte, accès à un plateau technique d’adulte, etc..), des accords de collaboration doivent être développés entre le service de pédiatrie générale et la structure pour adultes.

Pour ce faire, ces services doivent : ■ formaliser les collaborations avec la médecine de proximité (règles d’accès au plateau technique, modalités d’accès direct, gestion des urgences, demandes en hôpital de jour, etc.) ; ■ être l’aval des urgences en adaptant les capacités en lits et en ressources à la fl uctuation saisonnière de l’activité pédiatrique ; ■ s’appuyer sur un plateau technique permettant de réaliser examens d’imagerie, fi broscopies digestives et bronchiques, Phmétries, EEG, épreuves fonctionnelles respiratoires et formaliser les collaborations nécessaires si l’accès n’est pas possible in situ ou en cas d’explorations plus spécialisées (Circulaire N°517/DHOS/01/DGS/DGAS du 28 octobre 2004 relative à l’élaboration des SROS de l’enfant et de l’adolescent) ; ■ établir des coopérations inter hospitalières sur les territoires pour organiser la permanence des soins en cas d’affl ux saisonniers. Cet objectif sera complété par des actions visant à améliorer la formation en pédiatrie générale. Ces actions pourraient être les suivantes : formation des pédiatres essentiellement à un exercice généraliste pour éviter une sur spécialisation prématurée dans le cursus de formation. L’enseignement de la pédiatrie générale doit être dispensé dans les services du CHRU et du GH-ICL et doit être également renforcé dans les établissements de santé (une modifi cation de la maquette régionale pourrait être envisagée).

Mieux organiser les prises en charge spécialisées Chaque prise en charge pédiatrique spécialisée (dites « sur-spécialité ») doit être organisée selon le schéma suivant : ■ un centre d’expertise pour la région, basé au CHRU, capable d’assumer tous les recours régionaux de la spécialité ; ■ des centres spécialisés de « premier recours », au moins un par bassin de vie, où sera assurée une prise en charge médicale par, au minimum, un et idéalement deux praticiens titulaires d’un DIU de la spécialité ou d’une compétence assimilable, attachés au service de pédiatrie d’un établissement équipé d’un plateau technique compatible avec la prise en charge de la spécialité concernée. Pour des spécialités à fort recrutement comme la neurologie, la pneumologie ou la gastro-entérologie, la prise en charge peut être assurée par des pédiatres appartenant à l’équipe en place et ayant développé une compétence particulière ; pour des spécialités à recrutement moins important, elle peut être assurée par des pédiatres appartenant au centre référent du CHRU et eff ectuant des consultations avancées dans l’établissement.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 131 Pour le cas particulier de la prise en charge de la mucoviscidose, la circulaire du 22 octobre 2001 demande la création d’un centre de ressources et de compétences pour la mucoviscidose (CRCM) par bassin de vie (il manque un centre dans le Hainaut) et la mise en place d’un réseau régional incluant les CRCM. ■ Des collaborations et/ou des réseaux de prise en charge entre le centre d’expertise, les centres de « premier recours » (soit grâce aux pédiatres qui eff ectuent les consultations avancées, soit grâce à la participation des pédiatres de l’établissement à des colloques pluridisciplinaires au CHRU), les autres services de pédiatrie générale (des mutualisations de la présence médicale d’une même spécialité entre deux services de pédiatrie assez proches au sein d’un même bassin peuvent être envisagées), les centres de SSR pédiatriques, les médecins d’adultes de la spécialité, les pédiatres libéraux ayant développé une sur-spécialité (de façon exclusive en libéral ou en alternance à l’hôpital). Ces collaborations pourront être facilitées par l’utilisation de la télémédecine…).

1.2. Développer les soins de suite et de réadaptation dans tous les bassins de vie (cf. volet Soins de suite et réadaptation)

L’off re de soins de suite pédiatriques est actuellement insuffi sante. Il conviendra donc d’envisager : • un service de soins de suite lourds pour la région au CHRU, implanté à proximité du service de réanimation et prenant en charge les soins de haute technicité ; • au moins une structure ou une unité par bassin de vie pour les autres soins, soit au sein des établissements de MPR existants, soit à proximité de services de pédiatrie d’établissements de santé dans certains bassins, soit par extension de capacité des structures de soins de suite existantes ; • le développement de l’hospitalisation de jour de Médecine Physique et Réadaptation dans le bassin de l’Artois ; • le développement des coopérations transfrontalières, avec la Belgique pour des prises en charge particulières non réalisées dans la région (i.e. la mucoviscidose).

1.3. Adapter la prise en charge aux spécificités des adolescents

La prise en charge globale de l’adolescent répond à des spécifi cités et demande une organisation particulière avec des professionnels de santé formés qui met l’accent sur la diffi culté des adolescents à verbaliser leurs malaises et à vivre une éventuelle maladie chronique.

Modalités de prise en charge hospitalière L’organisation régionale destinée à améliorer les conditions de l’hospitalisation des adolescents n’est pas encore complètement formalisée et fera l’objet d’un avenant ; toutefois, il apparaît nécessaire dans un premier temps : ■ d’identifi er une unité fonctionnelle réservée aux adolescents dans au moins un service de pédiatrie par bassin de vie pour proposer une prise en charge somatique, psychologique et sociale comportant, un référent médical identifi é, une équipe soignante pluridisciplinaire (assistante sociale, éducateur, psychologue et/ou pédopsychiatre), des protocoles d’accueil spécifi que pour les prises en charge les plus fréquentes, des règles d’hospitalisation (soignant référent par adolescent, règles de vie sous forme de règlement intérieur, contrat de soins discuté avec l’adolescent et les parents, feuillet spécifi que dans le livret d’accueil de l’établissement) ; Quand la prise en charge dans ces unités n’est pas possible (maladies psychiatriques lourdes et, selon le contexte local, maladies relevant de sur-spécialités comme l’insuffi sance rénale)

132 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 un aménagement de la prise en charge de l’adolescent doit se faire au sein du service correspondant, avec des modalités de transfert formalisées et connues des diff érents intervenants pédiatriques.

■ de mettre en place des «lits de crise» pour permettre de répondre aux situations de crise, en évitant aux adolescents une hospitalisation en secteur psychiatrique et la déstabilisation des unités d’hospitalisation classique ;

■ de mettre en place des formations multidisciplinaires et pluriprofessionnelles, notamment sur les besoins et les particularités de l’adolescent ;

■ d’impliquer les professionnels hospitaliers dans l’évolution de la prise en charge extra hospitalière. Cette évolution pourrait se réaliser comme suit : - étude de la place de la prise en charge somatique au sein de lieux d’accueil, d’écoute et d’information (dans lesquels l’adolescent peut se rendre librement, rencontrer et dialoguer avec des adultes professionnels) et lors de la création des Maisons de l’adolescent ; - rapprochement des professionnels du soin, de la prévention et de l’éducation ; - organisation de consultations d’adolescents en pédiatrie libérale et en médecine générale.

1.4. Mieux répondre à certaines situations particulières

Mieux prendre en charge la douleur Conformément aux textes en vigueur1 chaque établissement de santé doit organiser la prise en charge de la douleur des enfants et des adolescents. Pour ce faire, il est nécessaire d’identifi er un référent douleur pédiatrique dans chaque établissement.

En lien avec ce référent, la prise en charge de la douleur chronique rebelle relève d’une expertise régionale. Elle se structure sous la forme d’une consultation spécifi quepédiatrique réalisée par un médecin référent expert régional ayant une expérience des enfants et des adolescents et titulaire de la capacité douleur, avec le recours possible d’un pédopsychiatre. Cette consultation spécifi que sera intégrée dans la consultation pluridisciplinaire régionale de la douleur chronique rebelle de l’adulte.

Soutenir les soins palliatifs En application des textes2 les soins palliatifs chez l’enfant et l’adolescent doivent être assurés au plus près de la vie quotidienne de l’enfant et de son entourage, avec un projet de soin spécifi que pour chaque enfant, soutenu par un référent médical et fondé sur la notion de continuité des soins (entre services spécialisés, pédiatrie générale, domicile, HAD, réseau). Il n’y a pas lieu d’ouvrir des unités fi xes de soins palliatifs pédiatriques, mais il convient étudier la création d’une équipe mobile de soins palliatifs pédiatrique au niveau régional chargée d’assurer un recours et de coordonner au niveau régional l’activité de soins palliatifs pédiatriques.

Mieux structurer les fi lières de soins des maladies chroniques ■ Développer des fi lières de soins pour certaines maladies chroniques fréquentes et/ou nécessitant des soins très spécifi ques (asthme, épilepsie, obésité, diabète,…) en organisant le lien avec d’une part la prise en charge ambulatoire, (la notion de médecin référent ambulatoire serait à développer), d’autre part des structures de soins de suite et de réadaptation. Ces fi lières

1. Circulaire du 30 avril 2002 relative au programme national de lutte contre la douleur dans les établissements de santé 2. Circulaires du 29 mars 2004 et 19 février 2002

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 133 devront être rendues lisibles aux familles et associations concernées. ■ En outre, il conviendra d’organiser le relais de prise en charge des adolescents atteints de maladies chroniques avec les services d’adultes, par exemple par l’instauration de consultations communes de transition entre pédiatres et médecins d’adultes.

Améliorer la prise en charge sanitaire des enfants et adolescents victimes de maltraitance ■ Identifi er un référent médical dans le domaine de la maltraitance des enfants et adolescents dans les établissements et services de pédiatrie ; ■ Formaliser au travers de protocoles, le circuit de l’enfant dans les diff érents services (urgences, unités médico-judiciaires, services de soins et d’imagerie, et le cas échéant, le service de pédiatrie générale) ; ■ Améliorer la collaboration entre les établissements de santé, les services sociaux, la Justice, l’Éducation Nationale et les services de Police, par la création d’outils de collaboration, de façon à éclaircir les responsabilités de chacun, améliorer la prise de décisions et la connaissance du suivi et du devenir de l’enfant ; ■ Mettre en place des formations multidisciplinaires concernant la prévention des mauvais traitements à l’égard des mineurs.

Obésité et surpoids L’objectif de la loi de santé publique en matière de surpoids ou d’obésité est d’interrompre la croissance de la prévalence de l’obésité et du surpoids chez les enfants avec les sous objectifs suivants, qui peuvent être repris :

■ Promouvoir les comportements alimentaires et l’activité physique favorables à la santé pour éviter l’entrée des personnes dans la maladie, le surpoids ou l’obésité : - reconnaître et valoriser les activités d’éducation thérapeutique du patient ; - contribuer au développement des compétences des acteurs dans les territoires en matière d’alimentation en identifi ant des ressources en « alimentation » dans les hôpitaux référents de bassin de vie, en direction des acteurs de terrains.

■ Améliorer la prise en charge des enfants hospitalisés présentant un surpoids ou une obésité : - recueillir systématiquement l’Indice de Masse Corporelle (Poids / Taille au carré) des patients dans les dossiers médicaux ; - permettre aux personnels de repérer les patients, d’aborder avec eux l’obésité et de les orienter, le cas échéant, vers le soin ; - évaluer régulièrement la prise en charge réalisée pour les enfants obèses (acteurs engagés, structures, partenariats).

■ Off rir une prise en charge continue et de qualité de la ville à l’hôpital dans chaque territoire : - prendre en compte les problèmes liés à la démographie médicale défavorable (recours plus important aux auxiliaires médicaux dans le cadre d’une réfl exion sur la délégation de compétences) ; - développer la coordination entre médecins généralistes et nutritionnistes hospitaliers et favoriser la prise en charge pluridisciplinaire (soutien aux réseaux de proximité, promotion de formations locales) ; - reconnaître et valoriser les activités d’éducation thérapeutique du patient et les activités de suivi (conseil infi rmier, consultation psychologique, dépistage des complications, conseils

134 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 diététiques) dans le cadre des missions d’intérêt général (MIG) du budget des hôpitaux.

■ Elaborer un programme de formation « nutrition » : - élaborer un pré-programme régional de formation « nutrition » par des nutritionnistes et des diététiciens avec concertation et appropriation de ce programme par les CLAN1 des établissements référents et déclinaison du programme de formation dans les services les plus concernés.

2. MIEUX COORDONNER LES DIFFÉRENTS INTERVENANTS

2.1. Articuler les soins ambulatoires et la prise en charge en établissements de santé

• Mieux organiser la permanence des soins (Cf. volet urgence) ;

• Mettre en lien les acteurs de la santé de proximité et la pédiatrie hospitalière : ■ susciter des échanges réguliers d’informations entre les médecins de ville et les médecins hospitaliers ; ■ favoriser la participation des médecins libéraux, des médecins de PMI et des médecins scolaires aux discussions cliniques, réunions de synthèse et formations proposées par les équipes médicales des établissements de santé et au besoin par la mise en place de NTIC (visioconférence, communication électronique).

• Privilégier les alternatives à l’hospitalisation ■ privilégier la prise en charge en hôpital de jour des enfants et adolescents ; ■ adapter l’organisation de la chirurgie ambulatoire à la prise en charge des enfants : équipement hôtelier (berceaux, lits) et matériel technique spécifi que, personnel soignant formé à la pédiatrie ; ■ développer l’HAD pédiatrique (cf. volet HAD) ;

• Il serait souhaitable d’améliorer la formation en pédiatrie des médecins généralistes et de proposer une formation à destination des médecins généralistes, en particulier ceux intervenant dans les maisons médicales. Cette formation élaborée conjointement par les pédiatres libéraux et les pédiatres hospitaliers porterait notamment sur la mise au point de protocoles de prise en charge de proximité de certaines maladies à risque (purpura fulminans…)

2.2. Favoriser les liens avec les acteurs des champs social et médico-social et avec ceux du champ de la prévention L’approche de l’enfant ou de l’adolescent handicapé nécessite une étroite collaboration entre les équipes de soins, la famille, le médecin traitant, les équipes de PMI, la santé scolaire et les équipes médico-sociales les accueillant ou les accompagnant. Les professionnels hospitaliers doivent s’impliquer dans le repérage des situations à risque de handicap, dans l’annonce du handicap, et dans le suivi des enfants et adolescents handicapés. Dans ces domaines, les solutions proposées dans la prise en charge ambulatoire (notion de médecin référent, annuaire des structures, équipe mobile d’aide aux familles en diffi culté, …) doivent associer les structures hospitalières.

Le suivi hospitalier doit être amélioré par les actions suivantes : • Développer les consultations multidisciplinaires « de suivi », pour assurer la coordination

1. Comité de Liaison Alimentation Nutrition

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 135 de la prise en charge de l’enfant et le suivi de son développement global en collaboration avec le médecin référent ambulatoire et les établissements médicaux sociaux demandeurs et en lien avec des consultations spécialisées. Ces consultations doivent être assurées par des professionnels familiarisés avec les particularités de l’enfant handicapé (pédopsychiatrie, médecine physique et rééducation, ophtalmologie, ORL et audiophonologie, douleur, troubles du sommeil, stomatologie et orthodontie).

• Mettre en place des consultations de « passage de l’adolescent handicapé au monde de l’adulte » autour d’un pédiatre, du médecin spécialiste du handicap de l’enfant et du médecin d’adulte qui prendra la relève.

• Mettre en place des protocoles spécifi ques d’accueil et d’accompagnement comprenant : des informations relatives aux situations de handicap pour les soignants, un dispositif d’information des familles, les modalités d’intervention soit en liaison (consultations de demande d’avis), soit en alternance (hospitalisation lors de phase de décompensation) avec les dispositifs médico-sociaux et/ou le médecin référent ambulatoire.

• Améliorer l’hospitalisation des enfants handicapés en favorisant la présence d’un proche auprès de l’enfant hospitalisé (famille, institution), en prenant en compte la charge en soins que représentent ces enfants (nursing, technicité des soins, communication, troubles du comportement,...) et en développant la formation des équipes.

• Défi nir au niveau régional des structures de prise en charge chirurgicale des enfants et adolescents handicapés, présentant des défi ciences motrices complexes et ou multiples (par exemple, infi rmes moteurs cérébraux, myopathes…) et nécessitant des compétences spécifi ques en chirurgie, anesthésie, réanimation et médecine physique et de réadaptation.

Améliorer l’articulation avec le secteur médico-social • Faciliter l’admission des enfants et adolescents handicapés dans les structures de soins (en programmé ou en urgence) ainsi que leur accompagnement tout au long des soins par l’équipe médico-sociale qui les suit habituellement et à l’inverse, faciliter l’admission ou le retour en institution médico-sociale après une hospitalisation en sanitaire, avec transmission à l’équipe de tous les éléments d’information utiles à la suite des soins.

• Organiser des rencontres et des échanges entre équipes de soins et équipes médico-sociales et étudier la possibilité de favoriser l’utilisation au bénéfi ce du secteur médico-social de demi-journées d’intérêt général permises par le statut des praticiens hospitaliers.

3. FAVORISER L’APPROCHE GLOBALE DE LA SANTÉ DES ENFANTS ET DES ADOLESCENTS Favoriser l’approche globale de la santé des enfants et des adolescents nécessite de défi nir des principes de prise en charge de l’enfant et de l’adolescent :

Prendre en compte la spécifi cité de l’enfant hospitalisé • en favorisant au maximum, dans les services recevant des enfants et des adolescents, la présence de certains intervenants essentiels à la bonne prise en charge de l’enfant hospitalisé : les psychologues cliniciens, les éducateurs, les assistantes sociales, l’école, ....

136 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Renforcer la place des parents • en privilégiant l’installation de chambres parents enfants dans les établissements afi n de favoriser la présence des parents auprès de leur enfant, y compris la nuit ; • en favorisant la participation active des parents, s’ils le désirent, aux soins de la vie quotidienne de leur enfant et leur présence à ses cotés lors de la réalisation d’actes médicaux et paramédicaux ; • en facilitant la présence des associations de parents au sein des établissements.

Soulager les familles • en explorant la création de « lieux de répit » pour permettre, dans le cas de maladies chroniques graves et invalidantes, d’accueillir l’enfant pour une période déterminée, en relation étroite avec son environnement familial et également la création d’équipes mobiles issues des structures sanitaires pour soutenir les parents et les intervenants scolaires.

Mettre en place l’éducation thérapeutique du patient • pour aider le patient et sa famille à gérer au quotidien sa maladie et son traitement (plus particulièrement dans les domaines de l’allergie, de l’asthme, du diabète, de l’obésité), en prenant en compte la spécifi cité pédiatrique (éducation du patient et de sa famille adaptée à l’âge et aux capacités de compréhension, passage progressif vers l’autonomisation du jeune patient, soutien à l’adolescence, organisation de la transition vers les services d’adultes).

4. ASSURER LE SUIVI DE LA MISE EN ŒUVRE DU SROS ET POURSUIVRE LA RÉFLEXION DANS CERTAINS DOMAINES Mettre en place une commission régionale de l’organisation des soins des enfants et des adolescents Placée sous la présidence du Directeur de l’ARH, elle réunit les acteurs régionaux de la santé de l’enfant et de l’adolescent et a pour mission de répondre aux sollicitations de l’ARH concernant l’organisation des soins de l’enfant et de l’adolescent, veiller au suivi de la mise en œuvre et à l’évaluation du SROS, impulser et soutenir le développement des réseaux de prise en charge, impulser des actions de formation des professionnels médicaux et paramédicaux intervenant dans le champ de la prise en charge des enfants et adolescents. Elle est un lieu de rencontre et d’interface entre les acteurs sanitaires, médico-sociaux, communautaires et s’ouvre à l’Education Nationale, l’Aide Sociale à l’Enfance, les collectivités locales, la Justice, la Police en tant que de besoin et travaille en lien étroit avec la Commission Régionale de la Naissance.

Défi nir des critères d’évaluation des objectifs défi nis Mettre en place des groupes de travail pour fi naliser les objectifs de certaines prises en charge : ORL, adolescents, maltraitance,obésité, saturnisme.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 137

État des lieux & Orientations stratégiques

La chirurgie

Introduction, page 139 État des lieux, page 141 Orientations stratégiques, page 145

Introduction Le volet de chirurgie pour le SROS de troisième génération traitera de la chirurgie dans sa globalité. Les orientations stratégiques relatives aux spécialités chirurgicales feront l’objet d’avenants tandis que la chirurgie cardiaque et la neurochirurgie feront partie d’un schéma inter régional, le traitement des grands brûlés et les activités de greff es étant réglementairement intégrés dans un schéma national. Enfi n l’organisation de la prise en charge de la chirurgie carcinologique relève du volet SROS spécifi que à la cancérologie.

1. L’EXERCICE DE LA CHIRURGIE EST CONFRONTÉ À DE MULTIPLES DIFFICULTÉS La situation actuelle de la chirurgie est marquée par une forte inégalité territoriale d’implantation des structures, une démographie médicale particulièrement diffi cile, une pratique de chirurgie générale et polyvalente qui diminue fortement pour laisser place à une spécialisation croissante et une évolution des techniques qui s’oriente vers plus d’explorations et moins de gestes invasifs. Les professionnels s’accordent à considérer que le maintien des compétences dans cette discipline est avant tout lié au volume de l’activité et au cadre dans lequel elle est exercée. Une organisation de la permanence des soins, opérationnelle 24 heures sur 24 doit se construire à l’échelle d’un territoire autour des plateaux techniques. Le nombre de sites de chirurgie doit être adapté à la production de soins. Il existe un seuil d’activité en deçà duquel il existe un risque en termes de sécurité des soins pour les patients pris en charge, compte tenu du risque de perte de compétence progressive des praticiens et des équipes paramédicales, de la faible attractivité de ces structures et de la diffi culté à y maintenir une permanence des soins. Ce seuil communément admis pour un site est de 2 000 interventions annuelles avec anesthésie soit 1 500 séjours chirurgicaux1 en termes de PMSI.

2. UN NÉCESSAIRE DÉVELOPPEMENT DE LA CHIRURGIE AMBULATOIRE La chirurgie ambulatoire est une chirurgie qualifi ée et substitutive à l’hospitalisation classique. Il s’agit d’une activité programmée et organisée au sein de structures autorisées. Le SROS reprend les résultats de l’enquête nationale de la CNAMTS sur le développement de la chirurgie ambulatoire en 2001. Le développement de la chirurgie ambulatoire ne peut se faire que si l’ensemble des acteurs, patients et professionnels adhèrent à ce mode de prise en charge.

1. Annexe circulaire n°101/DHOS/O/2004/du 5 mars 2004 relative à l’élaboration des SROS de troisième génération

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 139 Les principaux freins correspondent à : • une mauvaise information des patients ; • une méconnaissance par les professionnels de santé du concept organisationnel centré sur le patient et de la réglementation de la chirurgie ambulatoire ; • une diff érence du mode d’allocation des ressources ; • une diff érence des problématiques entre secteurs public et privé. Le secteur public apparaît en position prédominante sur 3 types d’interventions chirurgicales étudiées que sont la chirurgie testiculaire, les hernies de l’enfant et les cœlioscopies gynécologiques et ce, sur des eff ectifs très faibles avec moins de 13 000 actes annuels. A l’inverse, le secteur privé est prédominant sur les 15 autres types d’intervention chirurgicale explorés, avec une situation dominante (plus de 70% des parts de marché) sur la chirurgie du canal carpien, de la maladie de Dupuytren et des hernies sous cœlioscopies. Il a même une situation très dominante (près de 80% des parts de marché) sur les 5 interventions chirurgicales les plus fréquentes (varices, cataractes, adénoïdectomie, arthroscopie du genou, extractions dentaires) et ce, sur des eff ectifs très importants variant entre 110 000 et 390 000 actes annuels.

140 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 État des lieux

1. LE BILAN DU SROS DE DEUXIÈME GÉNÉRATION Le bilan du SROS a été réalisé en liaison avec les comités techniques régionaux. Il montre que les objectifs du SROS II ne sont pas tous atteints. La chirurgie ambulatoire n’avait pas fait l’objet d’un volet spécifi que dans le SROS précédent.

Chirurgie viscérale L e s c héma pré c on i s a it u ne orga n i s at ion de l a c h i r u rg ie génér a le mu lt ic ent r ique e t u ne orga n i s at ion des urgences et de la permanence des soins reposant sur des coopérations formalisées. L’objectif est atteint pour l’autonomie par secteur sanitaire et le recours régional. Il ne l’est pas pour les urgences et les permanences des soins.

Chirurgie orthopédique et traumatologique L’objectif est atteint pour l’autonomie des secteurs et le recours régional.

Chirurgie thoracique Pour la chirurgie thoracique, le précédent SROS stipulait pour le bassin de vie une autonomie partielle de 60% pour les bassins de vie du Hainaut, du Littoral et de l’Artois. Pour la Métropole l’autonomie totale et le recours étaient retenus. Cet objectif n’a pas été atteint.

Pour maintenir un niveau minimal d’activité tout en assurant la qualité des soins, il était proposé, pour les bassins de vie du Hainaut, du Littoral et de l’Artois, une coopération par bassin et un nombre de sites d’interventions limité à un à trois au maximum. Pour la Métropole, il était prévu 4 coopérations de chirurgiens et un nombre de sites d’interventions limité à 5. Ces objectifs n’ont pas été atteints.

Pour tous les bassins, l’intégration dans un réseau de cancérologie et la pratique de la concertation pluridisciplinaire dans le cadre de la cancérologie étaient recommandées. Cet objectif n’a été que partiellement atteint.

Cinq critères de fonctionnement avaient été retenus afi n de répondre à la qualité et à la sécurité des soins : • disponibilité d’un pneumologue et d’un anesthésiste ; • intervention quotidienne d’un kinésithérapeute ; • salle de surveillance continue post-opératoire ; • accès à un scanner ; • proximité d’un service de pneumologie et d’une unité de réanimation.

Ces critères de qualité ne sont pas tous présents.

Chirurgie ophtalmologique Le niveau d’autonomie au niveau du bassin de vie est respecté pour la chirurgie ophtalmologique courante. La chirurgie complexe (cataractes compliquées, chirurgie de la rétine, traumatologie oculaire) est, pour près de 50% des séjours, prise en charge au CHRU de Lille.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 141 L’organisation des soins prévoyait la mise en place d’une garde associant les ophtalmologistes privés et publics : aucune enquête à ce jour n’a été réalisée et ne peut préciser si l’objectif est atteint. Néanmoins, compte tenu des chiff res de consommation de soins de chirurgie ophtalmologique inférieurs en région par rapport à la France, un renforcement du temps chirurgical semble nécessaire.

Pour les urgences chirurgicales en ophtalmologie, il était envisagé la mise en place d’un réseau qui permettrait de prendre en charge un patient se présentant dans un service d’accueil et de traitement des urgences (S.A.U) et de l’orienter vers le plateau technique disponible et adapté.

Chirurgie ORL, stomatologique, cervico-faciale et maxillo-faciale. Une autonomie importante au niveau de chaque bassin de vie était proposée pour les chirurgies stomatologiques et ORL courantes. Cet objectif est atteint.

Au niveau du bassin de vie, il était prévu un référent par bassin pour la chirurgie cervico-faciale : chirurgie de l’oreille moyenne et chirurgie cancérologique et traumatologique faciale non complexe. Cet objectif est partiellement atteint.

Pour les urgences, l’objectif était de disposer de deux centres de chirurgie cervico-faciale, une astreinte par bassin de vie était assurée pour les urgences. En l’absence d’astreinte organisée, cet objectif n’a pas été atteint.

En termes de fonctionnement des unités, celles-ci devaient disposer d’un eff ectif médical suffi sant de 2 à 3 ETP de chirurgiens expérimentés. L’objectif n’est pas atteint.

Chirurgie urologique Le niveau d’autonomie requis était le bassin de vie.

En termes d’organisation : • les urgences nécessitaient des coopérations urologiques formalisées au niveau de chaque bassin, avec des astreintes opérationnelles ; • la neuro-urologie devait organiser des réunions de concertation ; • l’andrologie (stérilité, impuissance) s’intégrait dans un réseau entre laboratoires agréés, centres de gynécologie obstétrique et équipes d’urologie ; • l’oncologie urologique relevait d’une prise en charge multidisciplinaire : mise en place de réunions de concertation et création d’un réseau d’uro-oncologie dans la région.

Le fonctionnement au niveau du bassin de vie portait sur l’accessibilité à : • l’imagerie (scanner et/ou IRM, urographie intraveineuse (UIV)) : l’accès au scanner et à l’UIV est satisfaisant. Cependant il est plus diffi cile pour l’IRM ; • une unité d’urodynamique spécifi que ; • la lithotritie : l’accès est correct grâce à la lithotritie mobile ; • un infi rmier compétent en stomathérapie ; • un plateau d’urodynamique ; • une coopération avec la neurologie. Elle n’est pas mise en place dans tous les bassins. Ces objectifs du SROS ont été partiellement atteints.

142 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Chirurgie vasculaire Le niveau d’autonomie requis était le bassin de vie. L’organisation et le fonctionnement au niveau du bassin de vie distinguait : • les sites de chirurgie vasculaire (3 à 4 par bassin) avec présence d’un chirurgien vasculaire avec compétences reconnues par les instances ordinales, • les centres référents (au moins 1 par bassin) avec 2 chirurgiens vasculaires exclusifs ou exerçant principalement dans ce secteur. • des concertations avec les neurologue(s), cardiologue(s), radiologue(s) interventionnel(s) et angiologue(s) étaient recommandées. Ces objectifs ont été partiellement atteints.

Chirurgie infantile L’activité générale de chirurgie infantile (à l’exclusion de la chirurgie néonatale) proposait une autonomie totale par bassin. Cet objectif n’est pas atteint car il n’y a pas de spécialiste en chirurgie infantile sur le Littoral. Pour l’activité de chirurgie spécialisée du rachis, l’autonomie régionale reposait sur deux centres (CHRU de Lille et Fondation HOPALE). L’objectif est atteint. Pour celle de chirurgie orthopédique complexe, l’autonomie régionale reposait sur trois centres (CHRU de Lille, Fondation Hopale, CH de Valenciennes). L’objectif est atteint.

2. LES CONTRAINTES LIÉES À L’ÉTAT DE LA DÉMOGRAPHIE DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ

Chirurgie viscérale Une enquête auprès des chirurgiens a mis en évidence un besoin ressenti de 25 postes supplémentaires pour faire face aux activités actuelles ou prévisibles, notamment dans le but de réduire la charge et la durée du travail.

Chirurgie orthopédique et traumatologique Le problème de la démographie médicale touche également les chirurgiens en orthopédie traumatologie car on note l’insuffi sance du nombre d’installations dans la région associée à une augmentation de la moyenne d’âge des chirurgiens.

Chirurgie ophtalmologique Le problème de la démographie médicale est majeur dans cette spécialité tant au niveau de la région qu’au niveau national si bien que l’accès à un ophtalmologiste demande des délais très longs. En 2002, l’étude du COTER d’ophtalmologie chiff rait le nombre de médecins ophtalmologistes à 5,6 pour 100 000 habitants (6,4 pour le Nord et 4,3 pour le Pas-de-Calais). Les études prospectives laissent entrevoir une aggravation de la situation avec stabilité de la démographie, pour les dix ans à venir, puis une diminution progressive et drastique ultérieure, aboutissant à une réduction de 30 à 40% du nombre de praticiens dans le délai de vingt ans. Parmi les ophtalmologistes installés depuis 1987, 50% ont une activité purement médicale. Depuis 1987, les internes formés sont médico-chirurgicaux. La formation est de 80 internes par an en ophtalmologie, France entière. On comptabilise 24 internes en formation au CHU de Lille. D’après une enquête faite par la profession, une délégation, sous contrôle médical, des activités de réfraction eff ectuée au sein du même cabinet médical par des orthoptistes pourrait apporter une réponse partielle à l’amélioration de l’accessibilité aux soins d’ophtalmologie.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 143 Chirurgie urologique Selon les données du COTER d’urologie, en 2002, le nombre d’urologues pour la région est de 1 pour 72 000 habitants. Le secteur de Maubeuge est le plus défi citaire et à un moindre degré les secteurs de Béthune et de Douai. L’âge moyen des urologues est de 45 ans. Les départs en retraite vont en s’accélérant depuis l’année 2002 (en moyenne 1 par an jusqu’en 2020 puis 2 à partir de 2020).

Chirurgie infantile L’activité de chirurgie chez les enfants (notamment la chirurgie digestive et la traumatologie en urgence) est souvent réalisée par un chirurgien adulte dans la plupart des établissements publics ou privés. Les services de chirurgie infantile sont rares et la démographie médicale est réduite dans cette spécialité. Les établissements accueillant les urgences ne disposent généralement pas d’un chirurgien spécialisé. Or, ce dernier est exercé à évaluer le risque potentiel de la chirurgie sur la croissance et à maîtriser les techniques opératoires permettant de l’anticiper. En chirurgie néonatale, il est nécessaire de garder le nombre actuel de praticiens, afi n de maintenir le niveau d’autonomie régional actuel.

L’anesthésie Elle constitue une discipline clé au sein des blocs opératoires. Il existe des disparités importantes d’eff ectifs en intra-régional et entre les établissements. En moyenne, le rapport entre eff ectifs d’anesthésistes et nombre de salles d’anesthésie varie de 1,5 en CHR, à 0,93 dans le secteur privé sous dotation globale, à 0,75 dans les cliniques privées et à 0,62 dans les centres hospitaliers. Il existe également, au niveau national, de fortes disparités au sein des centres hospitaliers, des centres hospitaliers universitaires, et des cliniques1.

1. sources : SAE-DREES-Etudes et Résultats n°189-septembre 2002

144 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Orientations stratégiques Les orientations concernent la chirurgie de manière globale, la chirurgie ambulatoire et la chirurgie infantile (compte tenu de la circulaire DHOS/O1/DGS/DGAS n°2004-517 du 28 octobre 2004 relative à l’élaboration des SROS de l’enfant et de l’adolescent qui propose une réfl exion spécifi que pour la chirurgie pédiatrique, la chirurgie ORL des enfants et adolescents). Les spécialités chirurgicales feront l’objet d’avenants. La chirurgie cancérologique est reprise dans le volet cancérologique du SROS, dans le cadre de la prise en charge du cancer.

1. OPTIMISER L’ORGANISATION DE LA PRISE EN CHARGE CHIRURGICALE ET ASSURER LA PERMANENCE DES SOINS À L’ÉCHELLE D’UN TERRITOIRE

1.1. Mettre en place la gradation des soins par territoire et assurer la permanence et la continuité des soins L’activité chirurgicale doit être suffi sante. Dans un établissement, le seuil minimal recommandé est de 2 000 interventions annuelles sous anesthésie ou 1 500 séjours chirurgicaux PMSI1. Cette activité s’organise de manière graduée. On distingue trois niveaux de recours à la chirurgie en fonction des territoires 2 : • Le niveau de proximité correspond à un niveau structuré autour de la chirurgie polyvalente. Il peut assurer la prise en charge des urgences de la chirurgie viscérale et orthopédique, de l’obstétrique et de l’imagerie conventionnelle. C’est le premier niveau d’hospitalisation et du plateau technique. Il se situe dans le territoire de proximité. • Le niveau de bassin de vie correspond au niveau de recours. Il est le niveau des soins spécialisés et correspond au bassin de desserte du ou des établissements retenus dans le territoire. • Le niveau de recours régional correspond à une organisation régionale. Il comprend des prestations spécialisées que l’on ne trouve pas dans les autres niveaux, à l’exception de celles faisant l’objet d’une organisation inter régionale. La défi nition de l’établissement de recours est eff ectuée par les professionnels de santé exerçant dans la même spécialité. L’exercice de la chirurgie dépend à la fois des compétences du chirurgien et du plateau technique environnant. Il peut y avoir plusieurs établissements référents pour une spécialité donnée et un établissement peut être référent pour une seule spécialité. Au sein d’un établissement, les activités réalisées peuvent correspondre à celles relatives à plusieurs niveaux.

Pour maintenir la permanence et la continuité des soins par territoire, les établissements d’un territoire devront organiser leurs plateaux techniques pour disposer d’un eff ectif de chirurgiens et d’anesthésistes suffi sant. Les spécialités chirurgicales les moins attractives, hors niveau régional et interrégional, doivent être garanties dans chaque territoire. La complexité des actes eff ectués doit être compatible avec l’équipement disponible dans l’établissement. L’organisation de la permanence des soins relève de procédures à engager dans le cadre du projet médical de territoire qui associe tous les établissements. Les niveaux chirurgicaux de spécialités doivent être reliés selon des modalités formalisées de recours et des contrats relais.

1. Circulaire n°101dhos/O/2004 du 5 mars 2004 relative à l’élaboration des SROS de troisième génération 2. La défi nition détaillée des niveaux de recours fi gurera dans les objectifs quantifi és de l’off re de soins.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 145 1.2. Mettre en place des filières de soins par spécialités et développer les coopérations entre les établissements de santé Une hiérarchisation des activités chirurgicales sera réalisée par spécialité afi n de défi nir les établissements de recours pour les urgences chirurgicales et les soins programmés. Pour les situations d’urgence, la permanence des soins de chirurgie s’appuie sur le service ou la structure d’urgences. Les médecins urgentistes formés aux urgences chirurgicales utiliseront les procédures mises en place. Le transfert des patients vers les structures de recours doit alors s’eff ectuer par des transports médicalisés. Des conventions sont établies entre les services d’urgences et les plateaux de chirurgie. Des liaisons entre les services de chirurgie et les services de soins de suite doivent être mis en place afi n notamment d’élaborer des procédures concernant la transmission dans les meilleurs délais des informations médicales et soignantes dans le but d’assurer la continuité des soins. Les liaisons avec les services de rééducation fonctionnelle doivent être renforcées. Pour les patients présentant les pathologies les plus lourdes, il est préconisé que l’avis du médecin de médecine physique puisse être sollicité dès la phase aiguë afi n de préparer la phase secondaire post chirurgicale ; de même seront organisés les suivis. Les liaisons avec la médecine de ville doivent être développées afi n d’améliorer le retour à domicile du patient et permettre des sorties plus précoces.

2. DÉVELOPPER LA CHIRURGIE AMBULATOIRE Le développement de la chirurgie ambulatoire nécessite la mise en place d’une organisation particulière. Trois types d’organisations sont envisageables : • les centres satellites, situés dans l’enceinte hospitalière mais qui fonctionnent avec un bloc opératoire dédié ; • les centres intégrés à la structure hospitalière, qui partagent un bloc commun avec le reste de la chirurgie ; • les centres indépendants.

La chirurgie ambulatoire est une activité programmée nécessitant : • une organisation centrée sur le patient ; • une organisation rigoureuse depuis l’entrée jusqu’à la sortie du patient ; • un fonctionnement optimal des blocs opératoires. En cas de nécessité de transfert dans un centre de recours après chirurgie ambulatoire, la durée de transport du domicile du patient au centre de recours ne doit pas excéder une heure1.

La nécessité d’appréhender la chirurgie ambulatoire a justifi é la construction d’indicateurs permettant une approche qualitative et quantitative qui repose sur un groupe d’actes (gestes marqueurs).

Les gestes marqueurs sont des indicateurs de la pratique générale de la chirurgie ambulatoire, qualifi ée et substitutive à l’hospitalisation complète. Les gestes marqueurs dans le cadre de l’enquête CNAMTS ont été choisis en fonction de leur représentativité dans la spécialité chirurgicale, de leur niveau de technicité, de leur complexité et de leur potentiel de développement.

1. Recommandation de l’AFCA

146 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Les gestes marqueurs représentent en fonction des régions entre 30 et 50% du volume des actes chirurgicaux éligibles à l’ambulatoire.

L’éligibilité à la chirurgie ambulatoire résulte de la possibilité au regard d’un certain nombre de critères médicaux et psycho-socio-environnementaux d’être pris en charge en chirurgie ambulatoire. Le choix d’une organisation de la chirurgie ambulatoire ne peut être déterminé a priori, car il repose sur une analyse du potentiel de développement de l’établissement, de sa structure architecturale, de l’ensemble de l’organisation existante et d’une activité chirurgicale en hospitalisation complète suffi sante. Le taux plancher d’éligibilité à la chirurgie ambulatoire se défi nit comme le rapport entre le nombre de séjours éligibles sur le nombre total de séjour de la population de référence.

Le choix des interventions chirurgicales non identifi ées comme gestes marqueurs mais transférables en ambulatoire doit résulter d’une démarche spécifi que des professionnels de santé dans une structure donnée compte tenu de leur capacité à s’organiser et à maîtriser les fl ux.

Les objectifs suivants sont retenus :

2.1. Développer une organisation de la chirurgie ambulatoire centrée sur le patient

2.2. Chaque établissement devra définir sa politique de développement de sa chirurgie ambulatoire en tenant compte des gestes marqueurs Ce développement ne pourra pas reposer sur la seule existence d’activité d’endoscopie. Pour déterminer le potentiel de développement de la chirurgie ambulatoire il sera notamment fait appel aux outils issus de l’enquête nationale CNAMTS précitée.

2.3. Envisager les relais à mettre en place, à la fois en amont et en aval de la chirurgie ambulatoire En amont (médecine de ville), présélection des patients éligibles à la chirurgie ambulatoire sur leurs conditions de vie et information des patients sur ce mode de prise en charge. En aval, continuité de la prise en charge et accompagnement du retour à domicile.

3. ORGANISER RÉGIONALEMENT LA CHIRURGIE INFANTILE La pathologie chirurgicale infantile nécessite une compétence et une expérience chirurgicale reconnues, notamment pour la prise en charge de pathologies spécifi ques, traumatiques et non traumatiques ou pour les enfants d’âge inférieur à trois ans.

La fi lière de soins de chirurgie infantile doit défi nir les principes de répartition des activités entre les établissements et les formations à mettre en place, qui constitueront les bases des projets médicaux de territoires adaptés en fonction des situations existantes et des données géographiques.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 147 L’activité chirurgicale infantile programmée nécessite d’être organisée selon une gradation à trois niveaux dans trois types d’établissements :

Niveau I : Etablissements ne disposant pas d’unités de chirurgie infantile

Les enfants de 1 à 3 ans Les centres de proximité peuvent réaliser chez les enfants de 1 à 3 ans certains actes de chirurgie programmée, notamment les actes pouvant être pris en charge en ambulatoire, pratiqués par un chirurgien général ou un chirurgien ORL pouvant participer à un réseau de chirurgie pédiatrique, à la condition pour tous deux d’avoir une pratique pédiatrique hebdomadaire régulière.

La chirurgie non programmée, hors reprises opératoires, des enfants de 1 à 3 ans, les pathologies spécifi ques et notamment la traumatologie complexe relèvent des centres spécialisés et ne peuvent pas être prises en charge par les centres de proximité. Les interventions chirurgicales qui doivent être réalisées en urgence, la traumatologie simple et les urgences chirurgicales simples, chez des enfants de 1 à 3 ans relèvent d’équipes disposant des compétences nécessaires en chirurgie infantile et en anesthésie pédiatrique mobilisables 24h/24. Dans les établissements de santé ne disposant pas de ces compétences, le médecin senior (chirurgien, urgentiste ou pédiatre) pose l’indication d’intervention chirurgicale en urgence, la confi rme après un échange avec le chirurgien infantile d’astreinte de l’établissement pédiatrique spécialisé ou de l’établissement régional référent et organise le transfert de l’enfant pour l’intervention.

Les enfants de plus de 3 ans Les établissements de proximité prennent en charge l’activité programmée et non programmée – dès lors que l’établissement s’est organisé à ce titre - des enfants de plus de 3 ans, soit la traumatologie simple, la chirurgie, ainsi que les actes diagnostiques réalisés sous anesthésie générale. Les pathologies les plus fréquentes sont, par exemple, la chirurgie ORL courante programmée, la pathologie inguino-scrotale, la pathologie du prépuce, la traumatologie simple, les syndromes appendiculaires, les infections des parties molles, les brûlures < 5% et la chirurgie plastique simple.

Niveau II : Etablissements disposant d’une unité de chirurgie infantile Ils bénéfi cient d’une équipe médicale chirurgicale et anesthésique spécialisée et spécifi que, permettant l’accueil et la prise en charge des enfants présentant une pathologie chirurgicale infantile 24h sur 24. Ces unités peuvent se constituer entre deux ou plusieurs établissements de santé, partenariat formalisé dans le cadre du Projet médical de territoire (cf. infra) La majorité des actes chirurgicaux pédiatriques du nourrisson et de l’enfant est réalisée à ce niveau, en dehors de ceux nécessitant la présence de plusieurs spécialistes pédiatres diff érents et/ou d’une réanimation pédiatrique.

Niveau III : Etablissement de recours régional Il assure les missions d’un centre spécialisé dans son propre bassin de population mais permet également la prise en charge de pathologies chirurgicales pédiatriques très spécifi ques (polymalformés, chirurgie périnatale, oncologie pédiatrique, transplantations et grands brûlés). Le CHU de Lille a un rôle d’organisation du réseau régional de chirurgie infantile et une mission de coordination de la formation continue au sein du réseau.

148 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Le projet médical de territoire explicitera les pathologies et les actes qui relèvent de chacun de ces trois niveaux tant pour les actes programmés que pour les interventions eff ectuées en urgence selon les tranches d’âge, les modalités de recours et le maillage prévu au sein du réseau de chirurgie infantile. Il formalisera ces orientations en fonction de la compétence chirurgicale et anesthésique des équipes pour garantir la meilleure sécurité et la prise en charge la plus adaptée aux enfants. Les structures doivent être complémentaires et reliées de façon continue entre elles par des modalités formalisées de recours et de transferts s’appuyant sur des contrats relais. Compte tenu de la démographie médicale, l’objectif retenu est de mettre en place au moins une unité de chirurgie infantile par bassin de vie.

Cette unité de chirurgie infantile comportera : • un chirurgien spécialiste, référent en orthopédie ; • un chirurgien spécialiste référent en viscéral ; • un médecin anesthésiste référent identifi é, compétent, responsable de sa formation, éventuellement titulaire du diplôme inter universitaire de perfectionnement d’anesthésie et de réanimation ; • un hébergement spécifi que.

La continuité des soins sera assurée 24 heures sur 24 tant pour l’accueil que pour le suivi post opératoire.

Il est nécessaire de prévoir une contractualisation de fi lières entre la chirurgie infantile de niveau I et la chirurgie infantile de niveau II pour les deux versants, orthopédique et viscérale. De même, il est nécessaire de demander une contractualisation de fi lière de soins entre les établissements de niveau II et le CHRU de Lille, établissement régional de référence pour l’orthopédie, l’urologie, la chirurgie digestive, thoracique et plastique cervico-faciale.

Dans le cadre de la chirurgie néonatale, le réseau de périnatalité qui associe l’ensemble des structures et acteurs impliqués sur le territoire de santé constitue un lien indispensable pour maintenir la continuité et la sécurité des soins. L’organisation du dépistage anténatal ou post natal immédiat des anomalies chirurgicalement curables est réalisée dans toutes les maternités.

En cas de dépistage anténatal d’une anomalie nécessitant un niveau III de prise en charge, le transfert in utero sera réalisé vers le centre régional du CHRU de Lille. En cas de dépistage à la naissance, le transfert s’eff ectuera dans les lits dédiés aux nouveau-nés dans la clinique de chirurgie de l’enfant ou dans les lits chirurgicaux de l’unité de réanimation et de soins intensifs néonataux du CHRU de Lille.

L’accueil des urgences chirurgicales pédiatriques doit être systématiquement organisé en collaboration entre chirurgiens, pédiatres et anesthésistes en associant les médecins urgentistes, et se construire à l’échelle du territoire.

Les interventions chirurgicales urgentes de l’enfant de moins de 1 an sont réalisées dans les établissements pédiatriques spécialisés (niveau II ou III).

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 149 Le développement de la fi lière en chirurgie infantile doit être centré sur l’enfant et renforcer les liens avec : • l’entourage familial en veillant à la qualité de la communication entre les parents et l’équipe médicale ; • les services de santé scolaire et les services de l’enfance inadaptée ; • la rééducation pédiatrique. Il existe des consultations avancées dans ces établissements réalisées par les chirurgiens infantiles : ■ en orthopédie pour l’ADAPT à Cambrai, Marc Sautelet à Villeneuve d’Ascq et le CH de Zuydcoote ; ■ pour les patients brûlés de moins de trois ans à Marc Sautelet ; ■ en viscéral à l’ADAPT et prochainement à Marc Sautelet. • les centres 15 et les services d’urgences pour l’accès à des équipes compétentes 24 heures sur 24.

Le centre de recours régional a un rôle d’organisation du réseau régional de chirurgie infantile avec le renforcement des collaborations entre les spécialistes au travers d’une fi lière de soins de chirurgie infantile, et la formalisation de conventions entre chaque établissement de santé, l’établissement référent en chirurgie infantile de son bassin de vie et le CHU centre de recours régional en chirurgie infantile afi n d’obtenir une fi lière de soins spécifi que. Chaque établissement de santé doit passer convention avec l’établissement référent en chirurgie infantile de son bassin de vie et le CHU centre de recours régional en chirurgie infantile afi n de s’intégrer dans une fi lière de soins spécifi que.

4. PROMOUVOIR LA QUALITÉ ET LA SÉCURITÉ DES SOINS

4.1. Optimiser le fonctionnement des secteurs opératoires Le secteur opératoire est un outil collectif au service du patient associant plusieurs disciplines.

L’amélioration du fonctionnement des secteurs opératoires suppose de mettre en place les démarches et procédures suivantes : • constitution d’un conseil de secteur ; • mise en place d’une programmation opératoire concertée ; • rédaction d’une charte du secteur ; • regroupement des secteurs opératoires ; • éviter une dispersion des équipes d’anesthésie ; • utilisation d’outils de pilotage avec indicateurs de performance qui permettent aux conseils de secteur opératoires de suivre la réalisation des objectifs fi xés.

Quel que soit le mode de fonctionnement du plateau technique, il est important de se pencher sur l’ergonomie des structures.

Le nombre de médecins anesthésistes par salle d’opération doit répondre à des impératifs de sécurité. L’hyper spécialisation doit être réservée à quelques spécialités, en particulier la néonatalogie.

150 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 4.2. Inscrire les établissements dans une démarche active de recherche et de mise en œuvre de mesures correctives afin de réduire les infections nosocomiales1 Les objectifs de la surveillance et de la prévention des infections nosocomiales sont d’améliorer la qualité et la sécurité des soins dispensés dans les établissements de santé, en réduisant - autant que possible- le nombre de ces infections. En raison de leurs conséquences en termes de morbidité, de mortalité, de coûts et parce qu’elles sont, en chirurgie propre, majoritairement évitables et donc considérées comme inacceptables par les usagers, les infections du site opératoire font l’objet d’une surveillance considérée comme prioritaire. Leur surveillance en tant que composante des programmes de prévention, fait partie des critères retenus pour l’accréditation des établissements de santé.

4.3. Prendre en compte la douleur post opératoire Ce sujet est traité dans le volet soins palliatifs et douleur.

4.4. Mettre en place l’évaluation des soins et des pratiques médicales Elle consiste en l’analyse de la pratique professionnelle en référence à des recommandations et selon une méthode élaborée ou validée par la Haute Autorité de Santé 2.

1. ANAES recommandations professionnelles sur les infections nosocomiales (mars 2003) 2. décret n°2005-346 du 14 avril 2005

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 151

État des lieux & Orientations stratégiques

La prise en charge des urgences et l’articulation avec la permanence des soins

Introduction, page 153 État des lieux, page 154 Orientations stratégiques, page 158

Introduction Depuis leur création dans le milieu des années 60, les services d’accueil des urgences hospitalières n’ont cessé de voir leur activité croître d’année en année. Cette augmentation constante de la fréquentation des services d’urgences est un phénomène commun à tous les pays qui en sont dotés.

En France, une enquête nationale de la DRESS1 a été réalisée, en janvier 2002, dans les services d’urgences, elle montre que : • Les deux tiers des passages sont pris en charge dans les Service d’accueil des urgences et le reste dans les UPATOU2. • La fréquentation est équivalente le week-end et la semaine. Elle est nettement plus faible la nuit que le jour. • La clientèle est globalement plus jeune que l’ensemble de la population : un quart des usagers a moins de 15 ans et 43% moins de 25 ans. • Les nourrissons de moins d’un an ont le taux de recours le plus élevé. Au deuxième rang viennent les personnes de plus de 80 ans. • Près des trois quarts des patients (70%) arrivent sans avoir consulté de médecin et par leurs propres moyens. • 20% des personnes sont hospitalisées à l’issue de leur passage. • Pour 88% des patients accueillis le pronostic vital n’est pas en jeu. • Le délai d’attente est infl uencé par quatre facteurs : l’âge, la multiplicité des pathologies, la présence de problèmes sociaux chez le patient, et enfi n le nombre de passages dans le service d’urgences.

L’organisation structuration du dispositif des urgences hospitalières est par ailleurs actuellement en cours de modifi cation. Un décret devrait intervenir prochainement. Cela supposera une adaptation du SROS à la nouvelle donne réglementaire.

1. DRESS n °212 janvier 2003 : les usagers des urgences. 2. UPATOU : unité de proximité d’accueil de traitement et d’orientation des urgences

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 153 État des lieux

1. LES URGENCES HOSPITALIÈRES DANS LA RÉGION NORD - PAS-DE-CALAIS DE 2000 À 2004 Les services d’urgences La région comporte 18 SAU1, 12 UPATOU2 et 6 POSU3 représentés sur la carte suivante :

Les sites d'Urgences dans la région Nord - Pas-de-Calais

CCHH DDUNKERQUEUNKERQUE HHôpitalôpital SStt VINCENTVINCENT PPolyoly GGRANDERANDE SSYNTHEYNTHE CCll dduu PParcarc SAU CCHH CCALAISALAIS PPoly.oly. ddee llaa LLouvièreouvière UPATOU POSU Cardiologie CCHH BBOULOGNEOULOGNE CCHH HHAZEBROUCKAZEBROUCK s/mers/mer CCHH TTOURCOINGOURCOING POSU Mains CCHH RROUBAIXOUBAIX CCHRSOHRSO CCHH AARMENTIÈRESRMENTIÈRES CCll MCOMCO CCôteôte dd'Opale'Opale CCHH SStt CCll dduu BBoisois PPHILIBERTHILIBERT CCHH BBETHUNEETHUNE CCHRUHRU PPoly.oly. ddee HHENINENIN CCll LilleLille SSudud BEAUMONTBEAUMONT CCMCMC dede BRUAYBRUAY CCHH SSECLINECLIN CCll StSt AAmémé PPoly.oly. VVAUBANAUBAN CCHAMHAM PPoly.oly. ddee LLIEVINIEVIN CCHH DOUAIDOUAI CCHH VVALENCIENNESALENCIENNES CCHH LLENSENS PPoly.oly. dduu TTERNOISERNOIS CCll ddee BBOIS-BERNARDOIS-BERNARD CCHH DDENAINENAIN CCHH AARRASRRAS CCHH MMAUBEUGEAUBEUGE

CCHH CCAMBRAIAMBRAI CCHH LLEE CCATEAUATEAU CCHH FOURMIESFOURMIES ARH Nord - Pas-de-Calais/NB

Tableau 1. Evolution du nombre de passages aux urgences dans le Nord – Pas-de-Calais : 2000 - 2004

Nombre de Progression Progression Evolution passages aux 2000 2001 2002 2003 2004 2000/2002 2002/2004 2000/2004 urgences

Bassin de vie 193 875 197 694 205 803 6,15% 209 166 201 134 -2,27% 3,74% l’Artois

Bassin de vie 136 866 146 401 164 142 19,93% 168 797 181 977 10,87% 32,96% Hainaut

Bassin de vie 148 198 153 519 160 321 8,18% 169 914 167 738 4,63% 13,19% Littoral

Bassin de vie 275 921 276 960 286 260 3,75% 295 880 298 973 4,44% 8,35% Métropole TOTAL 754 860 774 574 816 526 8,17% 843 757 849 822 4,08% 12,58% REGION

1. Service d’Accueil et de traitement des Urgences 2. Unité de Proximité d’Accueil et de Traitement et d’Orientation des Urgences 3. Pôle Spécialisé d’accueil des Urgences

154 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Ces chiff res excluent les POSU.

Le nombre de passages dans les services d’urgences de la région est proche de 850 000 en 2004. Entre 2000 et 2004, l’activité des services d’urgences a augmenté de plus de 12%. Cette progression est moins rapide pour la période 2002- 2004 (4%) que pour la période 2000- 2002 (8%). En moyenne, le taux d’hospitalisation est proche de 30%, pour une moyenne nationale de 20% (étude DRESS1)

Les POSU2 Les 5 POSU cardiologiques de la région ont réalisé 6 616 passages en 2004. En moyenne 80% de ces passages ont été suivis d’une hospitalisation Le POSU « SOS Main », implanté dans la Métropole lilloise, a réalisé environ 8 000 passages en 2004. 5% des personnes ont été hospitalisés.

La régulation médicale La région comporte 2 SAMU pour 4 millions d’habitants.

Tableau 2. Evolution des dossiers médicaux3 dans le Nord - Pas-de-Calais 2000-2004

Dossiers Progression Progression Evolution 2000 2001 2002 2003 2004 médicaux 2000/2002 2002/2004 2000/2004

Nord 174 140 197 844 231 083 32,70% 215 678 227 644 -1,49% 30,72%

Pas-de-Calais 101 139 130 566 156 577 54,81% 136 222 138 914 -11,28% 37,35%

Région 275 279 328 410 387 660 40,82% 351 900 366 558 -5,44% 33,16%

Les dossiers médicaux traités ont augmenté de 33% au cours de la période 2000-2004. L’activité importante de l’année 2002 est liée au mouvement de grève des médecins généralistes. Par ailleurs, de 2002 à 2004, on constate une stabilisation du nombre de dossiers médicaux traités par les deux SAMU, notamment dans le Pas-de-Calais. Ceci peut s’expliquer par la mise en place d’une régulation libérale en juillet 2002 dans ce département.

1. DRESS n° 212 janvier 2003 Les usagers des urgences. 2. POSU : pôle spécialisé d’urgences. 3. Les dossiers médicaux correspondent aux appels qui ont fait l’objet d’une transmission vers le médecin régulateur.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 155 Les équipes SMUR

Tableau 3. Evolution des sorties SMUR dans le Nord - Pas-de-Calais de 2000 à 2004

Nombres 2000 2001 2002 2003 2004 Evolution 2000/2004 d’équipes 16 + 1 Nord 38 887 39 514 36 877 35 893 36 773 -5,44% pédiatrique Pas-de-Calais 11 19 014 19 044 17 309 17 500 17 777 -6,51%

27 + 1 Région 57 901 58 558 54 186 53 393 54 550 -5,79% pédiatrique

On observe une diminution des sorties SMUR1, liée à la baisse des accidents de la route. En revanche les interventions secondaires ou transferts progressent de façon importante.

2. LA PERMANENCE DES SOINS EN MÉDECINE GÉNÉRALE Elle s’eff ectue sur les périodes de 20h à 8h les jours ouvrés, les dimanches et jours fériés. Le Préfet de chaque département arrête l’organisation des secteurs de garde sur proposition du conseil de l’ordre des médecins et après avis du CODAMUPS. En janvier 2004, la région compte 208 secteurs de garde ; un médecin doit y être d’astreinte chaque nuit pour répondre à la demande de soins de la population du secteur. Dans la réalité, on note dans les deux départements une grande disparité entre les secteurs ; certains ne sont pas couverts ou ne le sont que de 20 h à 24 h. Ce constat, qui n’est pas propre à la région, s’explique par l’insuffi sance du nombre de médecins installés dans certains secteurs ruraux, l’insécurité ressentie par les médecins lors de déplacements dans des quartiers sensibles et la demande croissante des patients à appeler un médecin la nuit pour un motif non urgent. Au cours du premier trimestre 2004, une étude sur l’activité des médecins généralistes la nuit et le week-end a été réalisée par l’URCAM, au travers des actes majorés et remboursés. Cette étude montre que le nombre d’actes par astreinte est trois fois inférieur dans le Pas-de-Calais que dans le Nord. On peut penser que la régulation des appels des médecins de ville mise en place dans ce département permet de réduire les interventions médicales à domicile à celles qui se justifi ent.

Bénéfi ciant de locaux sécurisés, 7 maisons médicales où consultent les médecins de garde ont été créées dans la région à l’initiative d’associations de médecins généralistes. Elles sont de création récente et leur fonctionnement n’a pas encore fait l’objet d’une évaluation.

3. CONCLUSIONS L’évolution de l’activité des urgences hospitalières interroge, et aujourd’hui, de nouvelles problématiques émergent : • La demande des usagers des services d’urgences est celle d’une prise en charge médicale rapide avec la possibilité d’accès à un plateau technique.

1. Services Mobiles d’Urgences et de Réanimation

156 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 • La référence au médecin de famille semble être oubliée. • Un certain nombre de personnes sollicitent les urgences hospitalières alors que leur prise en charge relève de la médecine de ville. • Le nombre de passages dans un service d’urgences augmente les délais d’attente et donc le sentiment d’insatisfaction de l’usager

En conséquence, une meilleure organisation des urgences hospitalière au profi t des malades passe aussi par une meilleure organisation de la permanence des soins et une bonne articulation entre la médecine ville et des établissements de santé. C’est pourquoi, les propositions du volet urgences portent à la fois sur la permanence des soins de ville et sur les urgences hospitalières. Elles prennent également en compte des prises en charge spécifi ques de certaines populations ou pathologies.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 157 Orientations stratégiques

1. LA PERMANENCE DES SOINS DE VILLE Elle relève du Préfet de chaque département1. Les propositions suivantes ont donc été étudiées en liaison avec ces partenaires. Peuvent être avancés :

1.1. Disposer d’une régulation médicale libérale dans les deux départements La mise en place d’une régulation des appels libéraux dans le Pas-de-Calais a permis aux médecins de limiter leurs déplacements de nuit. • Etant données la taille et la densité de population de la région, les deux départements du Nord et du Pas-de-Calais doivent disposer chacun d’un centre de régulation médicale des appels libéraux. Les médecins des deux départements ont opté pour un centre porté par une association de permanence de soins ; • Chacun de ces centres de régulation médicale des appels libéraux doit être implanté à proximité ou dans les locaux du SAMU centre 15 et constituer une équipe commune de permanenciers auxiliaires de régulation médicale (PARM) avec le SAMU centre 15 de son département ; • Conformément à la réglementation en vigueur, pour assurer l’interconnexion des deux régulations, une convention de fonctionnement doit être établie entre le centre de régulation libérale et le SAMU ; • La régulation médicale libérale, dans le cadre de la permanence des soins de ville, s’eff ectue sur les périodes de 20 h à 8 h les jours ouvrés, les dimanches et jours fériés. Si cette régulation ne couvre qu’une partie des plages horaires, le cahier des charges prévu à l’article 6315-6 du CSP, devra défi nir les modalités de la suppléance par le SAMU ; • Un numéro d’appel distinct du 15 sera utilisé pour la régulation libérale afi n de clarifi er auprès de la population la prise en charge des détresses vitales, de l’intervention des médecins généralistes ; • Un rapport annuel d’activité et d’évaluation de ces pratiques sera établi.

1.2. Adapter l’organisation des secteurs de garde aux besoins de la population et à la démographie médicale Cette organisation dépend du Préfet de chaque département. Dans ce cadre, il est nécessaire de : • Réorganiser dans chaque département les secteurs de garde, en réduisant leur nombre et en mutualisant les moyens humains ; • S’assurer de la réalité de la permanence de soins et de la qualité de la prise en charge médicale ; • Cette organisation devra prendre en compte l’accessibilité et les délais d’intervention des médecins ; • Une cohérence doit être recherchée entre les secteurs de garde médicale et les secteurs de garde des pharmaciens et des ambulanciers.

1. L’article R.6315-7 du Code de la santé publique précise que la Mission Régionale de Santé (constituée de l’ARH et de l’URCAM) élabore ses propositions relatives à l’organisation du dispositif de permanence des soins. Elle soumet pour avis ses propositions au Conseil Régional de l’Ordre des Médecins, aux représentants des organisations syndicales représentatives des médecins libéraux, à l’Union des Médecins exerçant à titre libéral ainsi qu’aux représentants des médecins exerçant la médecine d’urgence dans les établissements hospitaliers. Elles sont également soumises pour avis aux associations de professionnels participant à la permanence des soins. Elle transmet au Préfet du département ses propositions ainsi que les avis recueillis.

158 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 1.3. Mutualiser et sécuriser les astreintes libérales Des expériences de maisons médicales de gardes ont été réalisées dans la région. Elles présentent l’avantage d’être mieux repérées par la population et, pour le médecin, d’off rir, entre autres, un lieu de consultation sécurisé. L’évaluation en cours permettra d’apprécier l’impact de ces structures sur la permanence de soins de ville et sur le fonctionnement des services d’urgences, notamment sur le nombre de passages.

• Dans cette perspective, l’implantation d’une maison médicale devra prendre en compte les éléments suivants : ■ répondre à un besoin identifi é dans l’organisation de la permanence des soins ; ■ énoncer clairement les objectifs de la maison médicale et procéder à une évaluation annuelle ; ■ préciser les modalités de fonctionnement. • En milieu urbain, les maisons médicales devront se situer à proximité d’un établissement de santé, ayant un service d’urgences, de manière à faciliter les liaisons entre la permanence des soins de ville et les urgences hospitalières. Une convention sera alors établie entre la maison médicale de garde et l’établissement hospitalier précisant les engagements réciproques et défi nissant notamment les modalités de réorientation des patients entre les deux structures. • En milieu rural, ces maisons devront être situées de manière à limiter les déplacements des patients.

1.4. Assurer la lisibilité du dispositif en place auprès des professionnels et du public Une fois les organisations stabilisées dans chaque département, une communication en direction des médecins et du grand public sur le dispositif de la permanence des soins de ville et sur les urgences hospitalières doit être réalisée eu niveau de chaque département. Les principaux thèmes de cette communication pourraient être les suivants : • descriptif du dispositif et mode d’utilisation ; • répartition des sites d’urgences hospitalières ; • bon usage du recours aux soins non programmés en distinguant ceux qui relèvent de l’aide médicale urgente et les soins relevant de la médecine de ville ; • rôle de la régulation libérale, de celle du SAMU et de la régulation hospitalière.

2. LES URGENCES HOSPITALIÈRES

2.1. Adapter la répartition des sites d’urgences aux besoins de la population par territoire de proximité Le schéma de seconde génération a spécifi é des critères d’implantation des services d’urgences, en particulier celui de l’accessibilité à un service d’urgences dans un temps inférieur à 30 minutes du domicile. Le schéma de troisième génération, quant à lui, prendra en compte des critères supplémentaires : la densité de la population, le taux de recours de la population aux services d’urgences, la suractivité actuelle des services d’urgences (plus de 50 000 passages par an). Un groupe de travail, sous l’égide de l’ARH et associant les diff érents partenaires, mènera une étude de besoins de chaque bassin de vie et les réponses à y apporter. Des propositions alternatives, telles que réseaux de services d’urgences ou antennes de consultations non programmées rattachées à un service d’urgence, voire création de nouveaux sites seront examinées. C’est pourquoi, il est proposé avant la création de tout site supplémentaire une évaluation de l’ensemble du dispositif et la rédaction éventuelle d’un avenant au SROS en 2008.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 159 2.2. Organiser des filières de prise en charge par la mise en réseau des établissements Les projets de décrets relatifs à l’autorisation d’exercer la médecine d’urgence par des établissements de santé ne font plus la distinction entre service d’accueil des urgences et UPATOU et ne font plus référence aux normes d’environnement technique et de fonctionnement dont l’établissement doit disposer en propre. L’établissement doit néanmoins disposer de lits de médecine. Les services d’urgences qui ne possèdent pas la totalité des compétences et du plateau technique sur place doivent passer des conventions avec les établissements les plus proches qui en disposent. Il est donc constitué un réseau qui associe l’ensemble des établissements publics de santé et privés participant à l’activité de médecine d’urgence et de soins de suite par territoire. Ce réseau peut également associer les professionnels de la médecine ambulatoire, les établissements sociaux et médico-sociaux ainsi que les établissements pour personnes âgées dépendantes. Il fait l’objet d’une convention constitutive, approuvée par le Directeur de l’ARH qui s’assure de sa cohérence. Afi n d’assurer un maillage cohérent du territoire, il est proposé trois types de réseaux :

1. Un réseau par zone de proximité Ce réseau associe : • les établissements autorisés pour l’activité de médecine d’urgences en favorisant si besoin, la mutualisation des ressources médicales par le biais de fédérations médicales d’urgences inter établissements ou d’un GCS ; • les établissements publics de santé et privés contribuant à l’activité de médecine d’urgences et de ses suites, par zone de proximité. La convention constitutive du réseau de proximité précise : • les disciplines, les activités de soins et les pathologies spécifi ques pour lesquelles les établissements membres s’engagent à accueillir les patients adressés par le SAMU ou par le service d’urgences, en particulier pour : ■ la pédiatrie ; ■ la médecine polyvalente ; ■ les personnes âgées ; ■ les spécialités médicales etchirurgicales ; ■ la réanimation et la surveillance continue ; ■ l’imagerie en coupe. • les conditions de prise en charge des patients qui leur sont adressés par le SAMU ou par le service d’urgences.

2. Un réseau par bassin de vie Ce réseau associe les établissements publics de santé et privés participant à l’activité de médecine d’urgence et de ses suites dans le bassin de vie, afi n de coordonner leurs actions et leurs moyens.

La convention constitutive du réseau du bassin de vie précise : • les disciplines, les activités de soins et les pathologies spécifi ques pour lesquelles les établissements membres s’engagent à accueillir les patients adressés par le SAMU ou par le service d’urgences et en particulier pour : ■ la chirurgie infantile (au moins 1 site par bassin de vie) ;

160 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 ■ la cardiologie interventionnelle et les techniques interventionnelles (au moins 1 site par bassin de vie) ; ■ la chirurgie la nuit (au moins 1 site par bassin de vie) ; ■ l’imagerie en coupe la nuit et en particulier l’accès à l’IRM et les techniques radiologiques interventionelles (au moins 1 site par bassin de vie).

• les modalités d’accès directs à un plateau technique spécialisé en particulier pour ■ l’urgence cardio-vasculaire (au moins 1 site par bassin de vie) ; ■ l’urgence neuro-vasculaire (au moins 1 site par bassin de vie) .

• les conditions de prise en charge des patients qui leur sont adressés par le SAMU ou par le service d’urgences.

3. Un réseau régional La région se caractérise par l’existence d’un seul CHRU. Cet établissement est donc le niveau de recours régional pour les situations graves, résultant d’un consensus entre professionnels et notamment : • les urgences et la chirurgie pédiatriques de recours ; • la réanimation pédiatrique et l’urgence chirurgicale néonatale ; • les urgences neuro-vasculaires ; • les polytraumatisés ; • les cérébro-lésés et médullo-lésés ; • l’urgence chirurgicale vasculaire ; • les grands brûlés, l’oxygénothérapie hyperbare…

Ce réseau précise les modalités d’accès directs à un plateau technique spécialisé en particulier pour l’urgence de la main (au moins 1 site pour la région) et les conditions de prise en charge des patients qui lui sont adressés par le SAMU ou par le service d’urgences.

2.3. S’assurer de la permanence de l’accueil et de la qualité des soins Les projets de décrets ne font pas référence à des normes en personnel. Ils précisent simplement que l’eff ectif du service doit être dimensionné en fonction de l’activité et être suffi sant pour assurer ses missions. Le personnel doit être adapté au nombre de passages et renforcé sur les périodes pendant lesquelles une activité particulièrement soutenue est prévue.

Les projets de décrets sont également peu normatifs concernant les locaux. Ceux-ci doivent comporter un espace d’accueil préservant la confi dentialité, une salle d’examen de soins, au moins une salle d’accueil des urgences vitales comportant des moyens de réanimation, une unité d’hospitalisation de courte durée dont la capacité est adaptée à l’activité du service et comportant au moins deux lits.

Des recommandations et des optimums à atteindre en fonction de l’activité seront recherchés avec les professionnels, afi n d’aider les établissements à adapter les eff ectifs et les locaux du service d’urgences à l’activité et à la qualité des soins

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 161 2.4. Diminuer les temps d’attente aux urgences Pour atteindre l’objectif de diminution des temps d’attente aux urgences, il est nécessaire d’améliorer l’organisation des services et de réguler les modes d’entrée aux urgences. Il convient donc d’engager les actions suivantes :

• évaluer régulièrement les organisations mises en place au sein des services d’urgences et étudier les possibilités de diminuer les temps d’attente pour les patients en s’inspirant des travaux de la MEAH1 ; • disposer d’un infi rmier d’orientation et d’accueil lorsque l’activité le justifi e ; • réorienter les patients vers la maison médicale de garde installée à proximité des urgences chaque fois que leur état de santé relève de la permanence de soins de ville ; • éviter le passage systématique par les urgences des patients adressés pour une hospitalisation par un médecin généraliste, notamment pour les personnes âgées ; • impliquer les diff érents services de l’établissement de santé dans le fonctionnement des urgences dans le cadre d’une commission des admissions et des consultations non programmées. Cette commission devra préciser les modalités de recueil journalier des lits disponibles dans l’établissement et les capacités à réserver chaque jour pour le fonctionnement des urgences. Des protocoles seront établis pour organiser des fi lières d’accès spécifi ques aux services d’hospitalisation ; • formaliser l’intervention des médecins des services de spécialités de l’établissement dans le service d’urgences ; • optimiser l’accès aux plateaux techniques d’imagerie.

2.5. Conforter le SAMU dans ses missions en optimisant ses partenariats • interconnecter les deux SAMU et les mettre en réseau avec les SMUR ; • interconnecter le SDIS, la régulation libérale et le SAMU dans chaque département afi n d’aboutir à une plate-forme commune virtuelle ; • articuler les objectifs du SROS avec ceux de chaque Schéma Départemental d’Analyse de Couverture du Risque (SDACR) des sapeurs pompiers ; • rendre au SAMU son rôle de régulation des soins urgents par la mise en place des régulations libérales ; • défi nir par convention les modalités de coopération entre le SAMU et les SMUR, ainsi que les zones et les modalités d’intervention des SMUR, y compris de l’autre côté de la frontière avec la Belgique ; • doter le département du Nord d’un hélicoptère sanitaire.

2.6. Améliorer la réponse des SMUR auprès des usagers • implanter le SAMU et le SMUR dans des locaux proches, au sein services d’urgences des établissements de santé afi n d’optimiser la coordination et la mutualisation des moyens des trois structures ; • disposer d’un médecin, d’un infi rmier et d’un ambulancier dans chaque équipe de SMUR ; • établir un cahier des charges des transferts inter hospitaliers qui seraient réalisés uniquement par du personnel infi rmier sur prescription médicale et évaluer l’impact de ces transferts para médicalisés sur le nombre d’équipes SMUR de la région ;

1. Mission Nationale d’Expertise et d’Audit Hospitaliers

162 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 • élaborer un cahier des charges sur les transports pédiatriques et procéder à une analyse médico-économique de l’activité.

3. LES PRISES EN CHARGES SPÉCIFIQUES Les propositions suivantes concernent des populations ou des pathologies spécifi ques.

3.1. Organiser une prise en charge adaptée des enfants dans les services d’urgences Dans la région les urgences pédiatriques représentent 31% des urgences et seuls quatre établissements possèdent une unité d’accueil des urgences pédiatriques spécifi ques. Il s’agit du CHRU de Lille, de l’Hôpital Saint Vincent de Paul à Lille, du Centre Hospitalier de Roubaix et du Centre Hospitalier de Maubeuge. Afi n d’améliorer la prise en charge des enfants, il est nécessaire de : • établir au niveau régional des protocoles de prise en charge des nourrissons et des enfants entre pédiatres et médecins urgentistes pour les principales pathologies ; • aménager dans chaque site d’urgences, une salle d’attente et au moins un box d’examen avec du mobilier adapté à la prise en charge des enfants et de leur famille ; Les sites d’urgences sans service de pédiatrie n’ont pas vocation à accueillir des enfants. Néanmoins, si nécessaire, la prise en charge des enfants sera réalisée par les médecins urgentistes. Ces médecins devront pouvoir bénéfi cier par convention, de conseils téléphoniques 24 heures sur 24 auprès d’un pédiatre d’astreinte ; Pour les sites d’urgences avec service de pédiatrie et dont le nombre de passages aux urgences est supérieur à 40 000, mettre en place une fi lière séparée avec des locaux spécifi ques à l’accueil et à la prise en charge des enfants, dans le service d’urgences. • établir une convention entre le service d’urgences et le service de pédiatrie afi n d’organiser la participation des pédiatres au sein du service des urgences ; • assurer la présence, en fonction de l’activité, d’un temps de puéricultrice issue de la pédiatrie ou d’une compétence en pédiatrie au sein du service des urgences ; • renforcer la formation en pédiatrie des médecins urgentistes ; • établir au niveau régional des protocoles de transferts néonataux et pédiatriques ; • organiser ces transferts à l’échelle de chaque bassin de vie, en liaison avec le SAMU ; • disposer dans chaque bassin de vie d’un site de chirurgie pédiatrique (au moins un par bassin de vie, la nuit).

3.2. Réguler et améliorer la prise en charge des personnes âgées aux urgences L’étude réalisée par la DRESS1 en 2002 montre que les personnes âgées de plus de 80 ans constituent la deuxième classe d’âge la plus présente aux urgences. Elles sont généralement adressées par un médecin et sont hospitalisées dans environ 50% des cas hors traumatologie ; elles séjournent plus longuement dans l’unité d’urgences avant leur transfert dans un service. Dans ces conditions, il est recommandé : • d’éviter le passage aux urgences des personnes âgées qui n’en relèvent pas en : ■ renforçant et facilitant la prise en charge à domicile par le médecin généraliste ; ■ améliorant la permanence des soins ; ■ favorisant l’admission directe dans les services de court séjour et de soins de suite gériatriques, dans le cadre du réseau de proximité.

1. DRESS n°212 janvier 2003 : les usagers des urgences.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 163 • de diminuer le temps de présence des personnes âgées aux urgences par : ■ la mise en place d’une fi lière gériatrique interne ou avec des établissements voisins disposant d’un service de court séjour gériatrique ; ■ le développement d’équipes mobiles gériatriques, chargées de dispenser les avis nécessaires à la prise en charge adaptée des personnes âgées fragilisées ; ■ des protocoles d’orientations des personnes ne nécessitant pas une prise en charge sanitaire, vers un service social ou médico-social. Ces organisations doivent faire l’objet de convention entre les établissements concernés.

• de favoriser l’hospitalisation directe des personnes âgées par : ■ l’information permanente sur la disponibilité en hospitalisation ; ■ la mise en place d’un dispositif permettant d’étudier les admissions non programmées des patients âgés et de formuler des propositions d’amélioration.

3.3. Optimiser la réponse à l’urgence psychiatrique Les recommandations du SROS II sont partiellement mises en place dans la région. Elles ont favorisé la collaboration entre les équipes des urgences et de psychiatrie et doivent être poursuivies. Dans cette perspective il est nécessaire d’ : • établir une convention entre chaque service d’urgences et les secteurs de psychiatrie, afi n d’organiser la participation des psychiatres au sein du service d’urgences ; • assurer la présence, en fonction de l’activité, d’un temps infi rmier issu du secteur de psychiatrie dans chaque service d’urgences ; • organiser le passage d’un psychiatre en fonction de l’activité dans chaque service d’urgences ; • individualiser des locaux de consultation psychiatrique au sein des services d’urgences ; • individualiser des centres de crise à proximité des services d’urgences lorsque l’activité le nécessite ; • créer un « SAMU-Psy » expérimental pour répondre à la situation de crise à domicile. Cette proposition doit être débattue dans le cadre de la Commission régionale de concertation en santé mentale.

3.4. Améliorer la prise en charge précoce de l’urgence cardio-vasculaire Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité dans le Nord - Pas-de-Calais, notamment les infarctus du myocarde. Le gain de survie est d’autant plus important que la prise en charge est précoce, complète et durable.

La mise en œuvre d’un réseau structuré de l’urgence coronaire aiguë dans la région, a permis d’améliorer le nombre de patients traités. Entre 2003 et 2004, l’activité des cinq POSU cardiologiques de la région a progressé de 7%. Pour consolider ces résultats il est proposé de : • améliorer l’effi cacité de la prise en charge pré-hospitalière en raccourcissant les délais d’intervention et en faisant bénéfi cier les malades de la thérapeutique la plus adaptée ; • favoriser les entrées directes en service spécialisé en défi nissant des fi lières spécifi ques avec plateau technique spécialisé et les modalités d’accès dans le cadre du réseau (au moins un site par bassin de vie) ; • poursuivre les campagnes d’information de la population.

164 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 3.5. Structurer la filière de la prise en charge des AVC en urgence La région se distingue par une surmortalité globale par AVC par rapport à la moyenne nationale. La mortalité après AVC est d’environ 50% mais une prise en charge précoce permet une diminution de 30% de la mortalité et une amélioration du pronostic.

Les éléments clés de cette prise en charge sont l’accès à l’imagerie cérébrale (scanner et IRM) et l’arrivée rapide du patient dans une structure spécialisée (Unité Neuro-Vasculaire ou lits dédiés). Ceci requiert la mise en place d’une fi lière de soins structurée, débutant au domicile du patient, entre le SAMU, le SMUR et les établissements disposant de ces plateaux techniques (voir volet cérébro-lésé et traumatisés médullaires du SROS III). Les actions à entreprendre seront les suivantes : • renforcer les prises en charge médicalisées pré hospitalières ; • favoriser l’accès direct vers une unité neuro-vasculaire par un appel initial au 15 ; • développer la télé expertise, grâce au réseau informatique régional à haut débit, afi n d’aider les établissements de petite taille à accéder à avis spécialisés ; • améliorer la formation des généralistes sur la prise en charge des AVC en urgence.

3.6. Redynamiser et structurer l’action des Permanences d’Accès aux Soins de Santé La loi de lutte contre les exclusions du 29 juillet 1998 a réaffi rmé la mission sociale de l’hôpital et instauré les Permanences d’Accès aux Soins de Santé (PASS). Des moyens spécifi ques ont été attribués aux établissements en 2000 et 2001. Un bilan réalisé récemment montre que les modalités de fonctionnement des PASS, lorsque ces dernières sont encore identifi ables au sein de l’établissement, sont très hétérogènes. Afi n d’améliorer la prise en charge sanitaire de ces personnes, il apparaît nécessaire de : • redéfi nir les objectifs du PASS et son articulation avec les autres services de l’établissement et identifi er un responsable de la PASS ; • renforcer les liens avec les partenaires extérieurs à l’hôpital, notamment la médecine de ville et les organismes et services sociaux ; • constituer un réseau régional des PASS (dont la création et l’animation seront impulsées dans le cadre du Programme Régional d’Accès à la Prévention et aux Soins) ; • rechercher une meilleure articulation entre le sanitaire et le social, notamment par le biais des réseaux.

4. L’ÉVALUATION RÉGULIÈRE DU SYSTÈME Au delà des indicateurs spécifi ques mis en place pour évaluer chaque objectif du volet Urgences du SROS III, il semble nécessaire de mettre en place un observatoire régional de surveillance des urgences permettant de mieux connaître qualitativement l’activité réalisée ainsi que les trajectoires des patients et les relais à la sortie des services d’urgences. Enfi n l’informatisation des deux SAMU et leur mise en réseau avec les autres services d’urgences de la région sont indispensables, ainsi que le dossier de suivi des patients avec la médecine de ville (dossier en cours d’élaboration).

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 165

État des lieux & Orientations stratégiques

La réanimation, les soins intensifs, la surveillance continue

Introduction, page 167 État des lieux, page 169 Orientations stratégiques, page 177 Synthèse des normes et recommandations applicables au volet, page 183

Introduction Le volet réanimation, soins intensifs et surveillance continue du Schéma Régional d’Organisation Sanitaire III présente une double fi nalité :

• décrire des objectifs et recommandations pour les activités de réanimation, soins intensifs et surveillance continue non spécialisés et les soins intensifs cardiologiques ;

• acter à titre conservatoire ce qui concerne les activités de réanimation et soins intensifs spécialisées (hors USIC), des textes réglementaires spécifi ques étant en cours deformalisation pour les premières. Les volets du SROS dans les spécialités concernées, quand ils existent, en reprennent les grandes lignes ou renvoient au volet réanimation.

Deux nouveaux décrets sont venus encadrer l’activité de réanimation, mais aussi de soins intensifs et de surveillance continue, (décrets n°2002-465 et 2002-466 du 5 avril 2002, complétés par la circulaire d’application du 27 août 2003).

Le volet «réanimation, soins intensifs, surveillance continue» du SROS décline l’application de ces textes et l’évaluation de leur impact sur le dispositif de soins existant dans la région. Des recommandations régionales complètent les objectifs d’ascendance nationale.

L’articulation avec les volets chirurgie, médecine, imagerie lourde, périnatalité et urgences a été opérée avec les groupes techniques concernés.

DÉFINITIONS Rappel des défi nitions telles qu’elles fi gurent dans les décrets de 2002 et la circulaire du 27 août 2003 : Réanimation : « Les soins de réanimation sont destinés à des patients qui présentent ou sont susceptibles de présenter plusieurs défaillances viscérales aiguës mettant directement en jeu le pronostic vital et impliquant le recours à des méthodes de suppléance…Cette activité est exercée dans des établissements de santé…pouvant assurer la mise en œuvre prolongée de techniques spécifi ques, l’utilisation de dispositifs médicaux spécialisés ainsi qu’une permanence médicale et paramédicale à la disposition exclusive de l’unité. « Soins intensifs (SI) : « Les soins intensifs sont pratiqués dans les établissements de santé comprenant une ou plusieurs unités organisées pour prendre en charge des patients qui présentent ou sont susceptibles de présenter une défaillance aiguë de l’organe concerné par la spécialité au titre de laquelle ils sont traités

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 167 mettant directement en jeu à court terme leur pronostic vital et impliquant le recours à une méthode de suppléance. « Surveillance continue (SC) : « La surveillance continue consiste en la prise en charge de malades pour une observation clinique et biologique répétée et méthodique et pour un monitorage, en raison du niveau de gravité de leur état ou du traitement qui leur est appliqué, avec la crainte de la survenue d’une ou plusieurs défaillances vitales ou qui ne leur permettent pas un retour dans une unité d’hospitalisation classique. Elle constitue un niveau intermédiaire entre les unités de réanimation et les unités de soins conventionnelles... Les unités de surveillance continue ne peuvent en aucun cas prendre en charge de façon prolongée des patients traités par assistance ventilatoire «.

168 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 État des lieux

1. EQUIPEMENTS ET ACTIVITÉS DE LA RÉGION

1.1. Situation en réanimation non spécialisée Le dispositif de réanimation non spécialisée dans la région s’organise autour de 20 services, dans 17 établissements, le CHRU en comptant trois, pour un total de 247 lits installés au 31 décembre 2004.

Tableau 1 : Lits installés et taux d’occupation par établissement et par bassin de vie

Nbre Nbre de lits Capacité Taux d’occupation Services de réanimation autorisés habitants installés au par million en % - 2004 (RP 1999) 31 déc 2004 d’habitants

CH Calais 271 834 10 66,22 90 CH Saint Omer 8 78,5 CH Dunkerque 263 018 13 49,43 84,8 CH Boulogne 10 66,35 72,5 Fondation Hopale * 271 295 8* CH Arrondissement de Montreuil ** 8 86,93 sous-total Littoral 806 147 49 60,78 82,546 CH Lens 375 912 15 39,90 88,64 CH Douai 253 733 8 31,53 85,45 CH Arras 234 816 10 42,59 83,86 CH Béthune 264 368 9 34,04 95,76 sous-total Artois 1 128 829 42 37,21 88,4275 CH Cambrai 163 420 8 48,95 78,14 CH Valenciennes 375 643 19 55,90 85 CH Maubeuge 210 863 8 37,94 95,54 sous-total Hainaut 749 926 35 49,34 86,23 Saint Philibert (GH-ICL) 12 93,5 CH Tourcoing 16 67 CH Roubaix med 17 74 CH Roubaix chir 8 84 CHRU - URRM 34 88 CHRU - réanimation polyvalente 16 79,83 CHRU - réanimation chirurgicale 10 90,74 CH Armentières ** 8 85,89 sous-total Métropole 1311686 121 92,25 82,87 Total 3996588 247 62,3 84,40

source : enquête COTER 2004 * L’évolution de la réanimation de la Fondation Hopale étant actée depuis 1994 (SROS I) vers des soins intensifs neurologiques- neurochirurgicaux, les 15 lits ne sont pas comptabilisés dans le total des lits de réanimation non spécialisée. ** Compte tenu de l’ouverture en décembre 2004 des réanimations d’Armentières et de Montreuil, les données reprises dans le tableau concernent le 1er semestre 2005.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 169 Outre la répartition des lits, ce tableau fait fi gurer les taux d’occupation (TO) des services, pour constater que 25% d’entre eux ont plus de 90% de TO, 33% entre 80 et 89% et 25% entre 70 et 79%. Par ailleurs, fi gure sur ce tableau le ratio d’équipement en lits par million d’habitants, qui met en évidence d’importantes diff érences entre les bassins de vie : la Métropole est le mieux équipé de la région, avec un ratio de 92 lits par million d’habitants et l’Artois le moins bien équipé avec 37 lits par million d’habitants, pour une moyenne régionale de 62 lits par million d’habitants.

Ces données peuvent être analysées au regard des données de la Statistique d’Activité des Etablissements 2002 (SAE), qui dans son questionnaire Q14 recense le nombre de lits de réanimation déclarés par les établissements.

Tableau 2 : SAE 2002 - Nombre de lits par million d’habitants en France et dans le Nord – Pas-de-Calais

Région NPdC France sauf NPdC

Nombre de lits 252,00 5 355,00 Population 4 013 637 59 038 459

Nombre de lits par million d’h 62,78 97,32

source : SAE 2002 – Q14 et Recensement population de 2001

Cette comparaison met en évidence que la région Nord – Pas-de-Calais, qui représente près de 7% de la population, ne dispose que de 4% de la capacité de réanimation nationale, pour y réaliser 3% des admissions (diff érentiel lié aux durées de séjour plus longues).

L’activité des réanimations est importante : les taux d’occupation sont élevés, la durée moyenne de séjour (DMS) atteint près de 10 jours en moyenne régionale, et au-delà pour le Hainaut et surtout l’Artois, en raison de la surreprésentation des insuffi sants respiratoires ; l’index de gravité simplifi é (IGS 2) est élevé, à plus de 46 en moyenne pour la région.

Tableau 3 : activité des services de réanimation de la région Nord - Pas-de-Calais

Nb de journées Services de réanimation autorisés Nb d’entrées DMS IGS 2 moyen d’hospitalisation sous-total Littoral 13 945 1 610 8,97 44,08 sous-total Artois 12 738 1 204 10,81 45,43 sous-total Hainaut 10 577 1 062 10,19 48,03 sous-total Métropole 31 342 3 838 10,38 44,92 Total 68 602 7 714 10,09 45,61 source : enquête COTER 2003 – actualisation 2004

170 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Pour les réanimations de Montreuil et d’Armentières, les données du 1er semestre 2005 ont été multipliées par deux.

Ces données régionales ont été comparées à des données ationales, ou d’autres régions, dont une partie de l’Ile de France (données CUBREA), ou Rhône-Alpes (cf. tableau 4). Il en résulte que : • la durée moyenne de séjour est plus longue dans le Nord – Pas-de-Calais ; • les scores de gravité sont plus élevés ; • la charge en soins mesurée par les scores Oméga, est presque deux fois plus lourde ; • les taux de patients ventilés et ventilés plus de 48 heures sont plus importants de 25% ; • enfi n, la mortalité dans les services de réanimation est en moyenne de 25% dans la région, versus 17% dans les autres études hors région.

Il importe de noter que les données de la région Nord – Pas-de-Calais sont cohérentes au fi l des enquêtes, voire s’aggravent, comme l’IGS 2 moyen relevé en 2004 à 45, versus 40 en 2002. Les résultats des enquêtes hors région sont également cohérents entre eux.

Tableau 4 : Réanimation : Comparaison des principaux indicateurs d’activité de 6 enquêtes françaises

Enquête réa Enquête réa Bdd Nord – Pas- Nord – Pas- Enquête ARH Enquête

CUBREA 2000 de-Calais 2003 de-Calais 2001 Rhône-Alpes SRLF 1994 (données 2002) (données 2000)

19 services de réa 19 services de réa 35 services de réa de la région Nord de la région Nord Enquête nationale d’Ile de France – Pas-de-Calais – Pas-de-Calais

Age moyen 56 60,2 59,9 54 Age médiane 57 63,4 60,7 59,7 IGS II moyen 37,1 41,5 (46 en 2004) 38,7 31,5 IGS II médiane 32 40,2 38,3 38,6 OMEGA total moyen moyenne 98,7 199,7 88,7 OMEGA total moyen médiane 98 161 OMEGA total moyen/jour 12,2 25,6 15 moyenne OMEGA total moyen/jour 10 18,4 médiane %de patients ventilés 41,5 69,6 65,1 40-50 %de patients ventilés > 48 h 22 47,2 50,3 20 Taux de mortalité en réanimation 17,3 25,3 22,1 16 Taux de mortalité hospitalière 21,2 30,9 Durée moyenne de séjour 9,81

1. CUBREA : Collège des utilisateurs des bases de données en Réanimation. Site www.paris-ouest.univ-paris5.fr/hebergement/cubrea 2. SRLF : Société de Réanimation de Langue Française

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 171 Par ailleurs, la domiciliation des malades a été analysée et comparée à leur lieu d’hospitalisation. Il apparaît que les taux de patients hospitalisés en dehors de leur bassin sont beaucoup plus importants dans les bassins de vie de l’Artois et du Hainaut que pour la Métropole et le Littoral.

En eff et, pour l’Artois, déduction faite des malades issus des autres bassins de vie, ce sont 252 malades de ce bassin qui n’ont pas pu trouver de place dans les réanimations de l’Artois en 2002 et ont dû être pris en charge dans un autre service. Ce constat est le corollaire du ratio d’équipement par million d’habitants, précédemment vu et se conjugue avec des taux d’occupation élevés et des durées moyennes de séjour très élevées, à plus de 11 jours de moyenne pour trois des quatre établissements concernés. Pour le Hainaut, ce sont 150 patients qui n’ont pas pu trouver de place dans les réanimations du bassin de vie, avec des taux d’occupation à 80 et 90% pour deux des trois établissements, le troisième présentant à cette période une instabilité du fonctionnement médical se traduisant par un TO atypique de 65%.

Le bassin de vie du Littoral semble globalement autonome, peu «exportateur» de malades vers les autres bassins, nonobstant le CHRU, avec toutefois, un taux d’occupation global de plus de 85%.

Le bassin de vie de la Métropole semble autonome, plus «importateur» qu’exportateur, et présente une off re de soins se rapprochant de la moyenne nationale. Toutefois, certains services présentent un taux d’occupation élevé.

En conclusion, il résulte de cet état des lieux du dispositif de réanimation dans la région Nord – Pas-de-Calais : • une off re de soins très inégalement répartie entre les bassins de vie, avec des ratios d’équipement par million d’habitants variant du simple à plus du double ;

• une activité dense voire intensive dans la quasi totalité des services, avec un quart d’entre eux à plus de 90% de taux d’occupation ;

• une durée moyenne de séjour plus élevée que la moyenne nationale, particulièrement dans l’Artois, liée à la prévalence de l’Insuffi sance Respiratoire Chronique ;

• des mouvements des malades entre secteurs sanitaires ou bassins de vie nombreux, concernant près du cinquième d’entre eux, même en faisant abstraction du CHRU (avec son rôle de recours) à inscrire en corollaire du taux d’occupation ;

• des scores de charge en soins de près du double de la moyenne nationale pour l’oméga, traduisant la lourdeur de la prise en charge des malades, scores corroborés par les taux de patients ventilés et ventilés plus de 48 heures ;

• une off re de soins faible, qui ne représente que 4% de la capacité nationale, pour une population de 6,5% environ.

L’ensemble de cette analyse conclut à une off re de soins de réanimation insuffi sante dans la région.

172 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 1.2. Situation des réanimations spécialisées Ces activités n’ont, jusqu’à présent, pas été liées à des autorisations ; il s’agit donc d’un bilan déclaratif des établissements.

Pour la réanimation neurochirurgicale :

Nbre de lits installés au 31 Lits de réanimation neurochirurgicale décembre 2004 Réanimation neurochirurgicale CHRU 18 Réanimation neurochirurgicale CH valenciennes 8 lits prévus à l’horizon 2009

Pour la réanimation de chirurgie cardiovasculaire :

Nbre de lits installés au 31 Lits de réanimation de chirurgie cardio-vasculaire décembre 2004 CHRU - Hôpital cardiologique 14 GIE de chirurgie cardiaque de Lens 6 Polyclinique du Bois - Lille 8 Total lits réanimation CCV 28

Pour la réanimation pédiatrique

Nbre de lits installés au 31 Lits de réanimation pédiatrique décembre 2004 CHRU - Hôpital Jeanne de Flandre 16

1.3. Situation des soins intensifs hors USIC– bilan déclaratif Dans l’enquête COTER 2003, 14 établissements ont déclaré une activité de soins intensifs pour un total de 20 services dont 7 au CHRU et 11 dans des établissements privés à but lucratif : total déclaré 164 lits.

1.4. Situation des soins intensifs cardiologiques Le COmité TEchnique Régional de cardiologie a procédé au recensement de l’off re régionale de Soins Intensifs Cardiologiques, soit 183 lits, installés dans 19 établissements. Les 13 services d’accueil des urgences (SAU) sont dotés d’une unité, ainsi qu’une unité de proximité d’accueil, de traitement et d’orientation des urgences (UPATOU) et 5 pôles spécialisés d’urgences (POSU) autorisés dans des cliniques privées à but lucratif.

1.5. Situation de la surveillance continue - bilan déclaratif 12 établissements privés non PSPH et 15 établissements publics et P.S.P.H. déclarent une activité de surveillance continue (SC) pour un total de 264 lits. Les 41 lits déclarés par le CHRU sont répartis dans 4 unités distinctes (chirurgie Huriez, Urgences, Brûlés, réanimation neurochirurgicale). 4 établissements privés n’ont pas déclaré de nombre de lits, bien qu’ayant déclaré une activité de surveillance continue.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 173 Les lits de SC déclarés par les établissements publics et PSPH représentent 6% de la totalité des lits de médecine des établissements déclarants. Les lits de SC déclarés par les établissements privés représentent 20% des lits de médecine des établissements déclarants. 204 lits de Médecine à orientation SC ont été autorisés en 2004 et 2005.

1.6. Démographie médicale des réanimateurs Une actualisation des données démographiques a été réalisée en 2005. Elle montre une amélioration du nombre de titulaires et des conditions de fonctionnement des services :

Tableau 5 : actualisation 2005 du bilan de la démographie médicale

2002 2005

Nombre de PH titulaires (et assimilés 69 82 titulaires) exerçant en réanimation

Nombre moyen de PH par service 3,8 4,4

OUI NON OUI NON Equipe médicale exclusivement dédiée au 13 6 19 1 service de réa* chef de service avec qualifi cation selon les 18 1 18 2 nouveaux décrets

Recours à des médecins de l’établissement 17 2 13 6 hors réa pour permanence des soins

Recours à des médecins extérieurs à 16 3 15 4 l’établissement pour permanence des soins

Nombre moyen d’extérieurs au service 5,6 4,7

Recours à des internes en cours de DES pour 11 8 13 6 permanence hors jour Recours à des résidents pour permanence 219316 médicale hors jour Existence d’une astreinte • opérationnelle 2 7 • de sécurité 4 7 • pas d’astreinte 12 5 Existence d’une garde de formation à la 712810 fonction de réanimateur senior

174 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 2. BILAN DES SROS ANTÉRIEURS

2.1. Pour les réanimations non spécialisées Le SROS II a été pour la réanimation un schéma d’attente des nouveaux textes réglementaires, annoncés déjà en 1998 et parus en 2002. Il a conforté l’existant régional, en inscrivant une autonomie par secteur sanitaire et un recours régional pour certaines activités de réanimation cardiaque, pédiatrique, hyperbare et neurochirurgicale, sans objectif restructurant.

Cette autonomie par secteur sanitaire est géographiquement assurée, à raison d’un à deux services de réanimation par secteur. Il importe donc de dresser le bilan du SROS de 1ère génération, 1994-1999.

Dans sa première partie, le SROS I mettait en évidence trois caractéristiques majeures de la réanimation de la région, avec une off re de soins régionale inférieure à la moyenne nationale, une utilisation intensive des lits de réanimation, des diffi cultés concernant la garde médicale et la régulation des fl ux de malades. Dans sa seconde partie, il fi xait trois objectifs généraux, avec la mise aux normes des services sur la base de la circulaire du 7 février 1989, le renforcement du dispositif régional de réanimation par création et extension de services et l’amélioration du fonctionnement de ce dispositif. L’objectif cible était de 256 lits.

En conclusion, il résulte du bilan du Schéma Régional d’Organisation Sanitaire de première génération, que : • les constats de 1994 sont toujours d’actualité, avec vraisemblablement une inégalité d’accès à la réanimation des malades de la région par rapport au reste de la France ; • les objectifs n’ont pas été atteints pour ce qui concerne l’off re capacitaire.

2.2. Pour les soins intensifs cardiologiques La clarifi cation de la répartition des unités de soins intensifs souhaitée sur le territoire dans le SROS a été obtenue. Le nombre de centres est conforme aux objectifs d’organisation du SROS. La coopération amorcée entre le COTER cardiologie et le COTER urgences est à poursuivre pour la prise en charge des urgences cardiovasculaires. Pour 2001, l’activité des unités de soins intensifs cardiologiques (USIC) est soutenue avec une DMS s’échelonnant de 2,6 à 5,8 jours. La durée moyenne des séjours étant de 4.1 jours. Le taux d’occupation le plus faible est de 63% et le plus fort dépasse les 100% : les structures existantes couvrent les besoins. Néanmoins, de fortes disparités entre les services semblent persister. Une analyse sera nécessaire pour appréhender de manière plus fi ne la réalité. Il existe une garde sur place 24 heures/24 par un cardiologue, dans toutes les USIC suivant en cela les recommandations du « volet cardiologie » du SROS établi en 1997.

Dans les USIC du secteur privé, le nombre de cardiologues apparaît suffi sant pour assurer les gardes. Dans les hôpitaux publics, un grave problème va se poser en raison de la mise en place de la RTT médicale et du repos de sécurité.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 175 3. BILAN COMPLÉMENTAIRE AU SROS – LES LOCAUX Une analyse complémentaire a été réalisée sur l’adaptation des locaux aux recommandations de la circulaire du 27 août 2003. Il ressort de cette analyse que le bassin de vie de l’Artois, dans son ensemble, est le plus en diffi culté avec les derniers textes encadrant la réanimation et devrait être prioritaire pour sa remise à niveau. Toutefois, deux établissements sur les quatre de ce bassin de vie sont d’ores et déjà en cours de reconstruction de leur réanimation. Dans le bassin de vie du Hainaut, le faible nombre de services et la mise à niveau récente de l’un d’entre eux altère l’analyse des moyennes. Compte tenu de ces éléments, le Hainaut est le second bassin prioritaire dans la mise aux normes des locaux de ses réanimations. Les bassins de vie du Littoral et de la Métropole nécessiteront des opérations ponctuelles, sur une partie des services, en particulier pour la Métropole (projet du CHRU) dont une partie des réanimations présente une obsolescence globale du bâti.

176 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Orientations stratégiques Les indicateurs d’évaluation ne sont pas déclinés par objectif, mais regroupés en vue de leur suivi régulier. Des objectifs quantifi és précisent, dans l’annexe du SROS, « le nombre d’implantations assurant une activité de soins déterminée par territoire de santé », pour les activités de réanimation, soins intensifs, soins intensifs cardiologiques et surveillance continue. Les capacités des unités de réanimation, soins intensifs, surveillance continue, feront l’objet d’une inscription aux contrats d’objectifs et de moyens des établissements.

1. TERRITORIALISER L’OFFRE DE SOINS

1.1. Pour la réanimation polyvalente d’adultes – Niveau de prise en charge retenu : autonomie de bassin de vie Objectif spécifi que – Renforcer quantitativement l’off re de soins régionale ■ Objectif opérationnel : Consolider l’existant pour répondre aux normes et assurer la permanence des soins avant de créer de nouvelles unités. Mettre en place la gradation des soins (articulation avec les autres activités, amont et aval). La mise en place de nouvelles unités pourra être envisagée après une évaluation de la mise en œuvre de ces objectifs et des besoins. ■ Objectif opérationnel : augmenter la capacité des services existants dans les bassins de vie de l’Artois et du Hainaut, au terme du SROS III • Pour le bassin de vie de l’Artois : atteindre la cible de 65 lits installés (soit 57 lits par million d’habitants). • Pour le bassin de vie du Hainaut : atteindre la cible de 43 lits installés, (soit 57 lits par million d’habitants). Pour le bassin de vie du Littoral : atteindre la cible de 56 lits installés (soit 69 lits par million d’habitants. • Pour le bassin de vie de la Métropole : maintenir la capacité pour un maximum de 120 lits installés (soit 91 lits par million d’habitants). Soit une capacité totale cible de 284 lits pour la région. ■ Objectif opérationnel : hors CHRU, regrouper les activités de réanimation de chaque établissement dans un seul service, dans une unité de lieu.

1.2. Pour les soins intensifs hors USIC - Niveau de prise en charge retenu : autonomie régionale Objectif spécifi que : installer les soins intensifs hors USIC, au sens des décrets d’avril 2002, dans la région ■ Objectif opérationnel : reconnaître une capacité comprise entre 140 et 170 lits de soins intensifs hors USIC dans la région.

1.3. Pour les soins intensifs cardiologiques - Niveau de prise en charge retenu : autonomie de bassin de vie Objectif spécifi que : maintenir stable la capacité des USIC actée dans le bilan du SROS ■ Objectif opérationnel : Dans l’attente de l’évaluation de l’activité de soins intensifs cardiologiques des 19 établissements déclarants, la capacité des USIC est maintenue stable, à hauteur de 181 lits, répartie selon l’existant. ■ Objectif opérationnel : A l’issue de ces évaluations et de la publication du décret relatif à la cardiologie interventionnelle, la cible capacitaire des USIC et le nombre d’implantations seront revus par voie d’avenant, si nécessaire.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 177 1.4. Pour la surveillance continue - Niveau de prise en charge retenu : autonomie de bassin de vie Objectif spécifi que : installer la surveillance continue au sens des décrets d’avril 2002 dans la région ■ Objectif opérationnel : installer au maximum 550 lits de surveillance continue polyvalente, au sens des décrets d’avril 2002, dans la région (hors pédiatrie). ■ Objectif opérationnel : chaque bassin de vie dispose du nombre de lits adapté de sur veillance continue.

La répartition de la capacité cible régionale tient compte du nombre de lits installés dans chaque bassin de vie, pondérée par la répartition de la population des bassins de vie, pour aboutir au résultat suivant :

Capacité cible Taux cible Nb habitants Bassin de vie par territoire par million (RP 1999) de santé d’habitants Littoral 806 147 105 130,25

Artois 1 128 829 145 128,45

Hainaut 749 926 100 133,35

Métropole 1 311 686 200 152,48

Total 3 996 588 550 137,61

Pour les activités de réanimation spécialisée, des textes réglementaires sont en attente de publication ; les objectifs qui en découleront seront intégrés au SROS par voie d’avenant. A noter, pour la réanimation pédiatrique et plus généralement la pédiatrie, la perspective de création de lits de surveillance continue qui, dans l’attente des textes, n’a pas été intégrée au décompte régional, le sera par voie d’avenant au SROS III.

2. GRADUER ET ORGANISER LE DISPOSITIF Objectif spécifi que – Individualiser les unités de réanimation ■ Objectif opérationnel : individualiser complètement les unités de réanimation partageant des locaux et des ressources, avec des activités de soins intensifs cardiologiques, des activités de surveillance continue, ou d’autres activités.

Objectif spécifi que – Respecter les fi lières de soins des patients entre réanimation, soins intensifs et surveillance continue ■ Objectif opérationnel – formaliser une charte de fonctionnement entre les services de réanimation, soins intensifs et surveillance continue, respectant les critères des décrets et les recommandations du SROS.

Objectif spécifi que – Clarifi er et faciliter la fi lière des malades de réanimation ■ Objectif opérationnel – formaliser une charte de fonctionnement entre le service de réanimation et les services d’amont et d’aval habituels.

Objectif spécifi que – Faciliter la fi lière des malades de soins intensifs cardiologiques ■ Objectif opérationnel - formaliser une convention d’accès aux salles de coronarographie diagnostique ou interventionnelle pour les établissements n’en disposant pas.

178 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Objectif spécifi que : Constituer un réseau régional des réanimations de la région ■ Objectif opérationnel - organiser l’évaluation de la morbidité à long terme des personnes prises en charge en réanimation pour mieux cerner le besoin de SSR post-réanimation. ■ Objectif opérationnel - uniformiser le codage PMSI des réanimations de la région. ■ Objectif opérationnel - développer la protocolisation et l’harmonisation des bonnes pratiques… ■ Objectif opérationnel – organiser la prise en charge des traumatisés crâniens dans le cadre de ce réseau (cf. volet la prise en charge des patients cérébro-lésés).

Objectif spécifi que – organiser une concertation systématique et planifi ée des établissements disposant de réanimation au niveau des Bassins de vie ■ Objectif opérationnel - planifi er les fermetures estivales des lits dans chaque bassin de vie. ■ Objectif opérationnel - organiser la prise en charge de l’affl ux hivernal dans chaque bassin de vie.

Objectif spécifi que – Prendre en compte la prévention et la réinsertion / réadaptation au delà des soins - Améliorer la sortie des patients ■ Objectif opérationnel - structurer l’activité de SSR de sevrage post – réanimation.

Objectif spécifi que – Mettre aux normes les locaux ■ Objectif opérationnel - faire en sorte que les établissements mettent aux normes leurs locaux de réanimation.

3. GARANTIR LA SÉCURITÉ ET LA QUALITÉ DES SOINS Objectif spécifi que : adapter les équipes médicales de réanimation de la région ■ Objectif opérationnel – adapter les équipes médicales de la région en ciblant prioritairement les équipes les plus en diffi culté. Simulation sur la base de 5 praticiens pour 10 lits, correspondant à l’analyse nationale « basse » du besoin en praticiens :

Estimation Estimation Nbre de Nbre de lits nbre nbre Services de réanimation Nbre de lits postes existants médecins médecins autorisés cible SROS III budgétés 2004 base 5 / 10 base 5 / 10 lits lits Total 93 247 123,5 282 141

Existant 93 budgété 2004 Diff érence existant/norme 30,5 Diff érence existant/cible SROS 48

En termes de formation de médecins, il importe d’ajouter aux cibles ci-dessus le remplacement des départs à la retraite.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 179 ■ Objectif opérationnel – créer sur la base d’une cible proposée par le COTER et sur le modèle des postes d’assistants à temps partagé, le nombre suffi sant de postes de chefs de clinique – assistants des Hôpitaux pour la formation du nombre nécessaire d’étudiants du diplôme d’études complémentaires spécialisées (DESC) de réanimation médicale, sur la base d’une cible proposée par le COTER. ■ Objectif opérationnel - rendre plus lisible la maquette du DESC pour les étudiants.

• Objectif spécifi que : faire en sorte que les établissements se conforment aux normes réglementaires et mettre en œuvre par la contractualisation les recommandations « qualité » identifi ées par le groupe thématique (Cf. tableau p 183 à 186)

Objectif spécifi que – Organiser les ressources paramédicales ■ Objectif opérationnel - respecter les ratios de personnel des textes réglementaires dans les services de réanimation, en recherchant, pour les Établissements Publics de Santé avec réanimation, la mutualisation des compétences et des eff ectifs avec la surveillance continue, au minimum, par un pool dédié de soignants (IDE, AS, kinésithérapeutes).

Tableau 6 : Simulation de l’évolution des eff ectifs d’IDE et d’AS pour la mise aux normes des décrets, sur la base de la capacité à fi n 2004 et la cible capacitaire déterminée par le SROS III. (base taux d’occupation 85%)

AS** Nbre ETP Nbre ETP Nbre IDE* Mise Mise aux Nbre de IDE/cible AS/cible Services de réanimation de lits aux normes normes lits/cible sur sur autorisés existants des décrets des SROS III capacité capacité fi n 2004 décrets SROS III SROS III Total 247 511,29 319,57 282 604,04 377,53

Existant IDE AS 316,08 2003 438,50 Diff érence existant /norme 72,79 3,49 Diff érence existant/cible SROSIII 165,54 61,45

* IDE : Infi rmier Diplômé d’Etat ** AS : Aide-Soignant

■ Objectif opérationnel - organiser la formation d’adaptation à l’emploi des nouvelles infi rmiers de réanimation. Cette formation pourrait être déterminée au niveau régional pour une homogénéité des pratiques. ■ Objectif opérationnel - respecter les ratios de personnel des textes réglementaires dans les unités de soins intensifs cardiologiques, en favorisant les mutualisations de compétences et d’eff ectifs avec les services de cardiologie. ■ Objectif opérationnel - organiser les soins de kinésithérapie, en permettant l’intervention d’un kinésithérapeute 24h/24h en réanimation et en soins intensifs. La Société de Kinésithérapie de réanimation considère qu’une unité de réani- mation (de 10 lits) doit disposer d’au moins un équivalent temps plein de kinésithérapie pour l’activité diurne, intégré dans le service de réanimation. L’activité de nuit peut reposer sur une mutualisation au sein des établissements.

180 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Besoin minimal Besoin minimal Nbre de lits Nbre de lits cible diurne en kiné Services de réanimation autorisés diurne en kiné existants 2004 SROS III 1ETP/10 lits / 1ETP/10 lits SROS III

Total 247 25,1 282 28,3

Existant 2003 13,1 Diff érence existant/norme 12 Diff érence existant/cible SROS 15,2

■ Objectif opérationnel - s’assurer que les kinésithérapeutes intervenant en réanimation ont une expérience attestée en réanimation. La Société de Kinésithérapie de réanimation préconise que les conditions suivantes soient remplies :

- Justifi er d’un exercice antérieur d’au moins un an en qualité de kinésithérapeute exerçant à temps plein dans une unité de réanimation ou de deux ans à mi-temps. - Ou avoir suivi une formation spécifi que agréée à la kinésithérapie de réanimation avec un stage de deux mois temps plein dans une unité de réanimation, encadré par un kinésithérapeute expérimenté, au cours des trois années précédentes. ■ Objectif opérationnel - Un psychiatre ou un psychologue intervient à la demande dans le service de réanimation et des soins intensifs pour les malades et les familles. ■ Objectif opérationnel – Le soutien psychologique de l’équipe de réanimation est organisé au sein des établissements.

4. DÉVELOPPER LES PRÉLÈVEMENTS D’ORGANE Objectif spécifi que – Organiser le réseau de prélèvement et les liens avec les coordinations hospitalières de Prélèvement ■ Objectif opérationnel – Inciter l’inscription de tout établissement de santé disposant d’un service de réanimation ou de surveillance continue ou susceptible de prendre en charge des « comas graves » dans un des réseaux de prélèvement mis en place par l’Agence de la Biomédecine (ex-Etablissement Français des Greff es). ■ Objectif opérationnel – Instaurer une relation de travail au quotidien avec la coordination hospitalière de prélèvement. ■ Objectif opérationnel – Signaler sans délai tout sujet en état de mort encéphalique clinique de 0 à 80 ans aux équipes de coordination hospitalière dans le cadre des réseaux de prélèvement ou au Service de Régulation et d’Appui de l’Agence de la Biomédecine. ■ Objectif opérationnel – Faciliter la participation d’une infi rmière de chaque unité de réanimation à l’activité de la coordination, atout indéniable à l’atteinte de l’objectif.

Objectif spécifi que – Organiser l’information des personnels des unités de réanimation ■ Objectif opérationnel - Assurer l’information des personnels des unités de réanimation par le biais de l’Agence de la Biomédecine dans sa composante régionale et la Coordination Hospitalière de prélèvements.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 181 5. ORGANISER LA LUTTE CONTRE LES INFECTIONS NOSOCOMIALES Objectif spécifi que - Développer la politique de gestion du risque infectieux avec l’équipe opérationnelle d’hygiène hospitalière, le laboratoire de microbiologie de son établissement et le référent local pour la prescription des anti-infectieux

Objectif spécifi que - Renforcer la formation des personnels et l’utilisation des protocoles en hygiène ■ Objectif opérationnel - organiser la formation sur les précautions standards et la prévention de la diff usion des bactéries multi-résistantes (BMR), des nouveaux personnels médicaux et Dé paramédicaux par les équipes opérationnelles d’hygiène dès leur arrivée en réanimation. ■ Objectif opérationnel - rédiger, utiliser et évaluer des protocoles spécifi ques en fonction de l’activité (ex. : mise en place et entretien des cathéters, aspiration bronchique….) et disposer et évaluer des protocoles d’entretien pour tous les matériels à risque (respirateur, générateur d’hémodialyse…).

Objectif spécifi que - Améliorer la surveillance des infections nosocomiales et de leur traitement ■ Objectif opérationnel - formaliser un protocole entre la réanimation et l’unité d’hygiène hospitalière et le laboratoire de l’établissement pour la surveillance des BMR. ■ Objectif opérationnel - mettre en application les bonnes pratiques de prescriptions médicales des anti-infectieux et réaliser une surveillance de la consommation des anti-infectieux.

Objectif spécifi que - Promouvoir l’hygiène des mains ■ Objectif opérationnel - généraliser l’utilisation des Solutés Hydro-Alcooliques (SHA) et réaliser un suivi de leur consommation avec rétro information aux équipes de soins.

Objectif spécifi que - Diminuer le risque infectieux lié à l’organisation architecturale et aux locaux ■ Objectif opérationnel - Compte tenu des risques infectieux particuliers en réanimation, obtenir l’avis formel du CLIN et/ou de l’équipe opérationnelle d’hygiène pour tous travaux ou aménagements dans un service, susceptibles d’interférer avec ce risque. ■ Objectif opérationnel - Faire en sorte que l’organisation architecturale du service permette l’isolement des patients et que l’organisation des soins permette, en cas de situation à risque épidémique, le cohortage du personnel. Prin fon et a

182 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Synthèse des normes et recommandations applicables au volet

SURVEILLANCE CONTINUE SOINS INTENSIFS REANIMATION D’ADULTES SOINS INTENSIFS D’ADULTES D’ADULTES CARDIOLOGIQUES

Les soins de réanimation Patients présentant ou étant La surveillance continue sont destinés à des patients susceptibles de présenter une consiste à la prise en charge qui présentent ou sont défaillance aiguë de l’organe des malades qui nécessitent, susceptibles de présenter concerné par la spécialité en raison de la gravité de plusieurs défaillances au titre de laquelle il est leur état, ou du traitement viscérales aiguës mettant traité mettant en jeu, à court qui leur est appliqué, une en jeu le pronostic vital et terme, le pronostic vital et observation clinique et impliquant le recours à des impliquant le recours à une biologique répétée et méthodes de suppléance. méthode de suppléance méthodique. Défi nition L’autorisation précise Ces unités prennent en charge l’orientation médicale, les patients dont l’état et le chirurgicale ou médico- traitement font craindre la chirurgicale de l’activité compte survenue d’une ou plusieurs tenu des exigences requises en ce défaillances vitales nécessitant qui concerne la qualifi cation de d’être monitorés ou dont l’état, l’équipe médicale au sortir d’une ou plusieurs défaillances vitales, est trop sévère ou instable pour permettre un retour dans une unité d’hospitalisation classique.

Les unités de réanimation : Le fonctionnement d’une L’unité de surveillance Convention précisant les 1º Assurent vingt-quatre unité de soins intensifs est continue peut fonctionner conditions de transfert heures sur vingt-quatre, organisé de façon qu’elle dans un établissement des patients avec des tous les jours de l’année, soit en mesure d’assurer la de santé ne disposant ni établissements de santé l’accueil et la prise en mise en œuvre prolongée d’unité de réanimation, ni disposant d’une unité de charge diagnostique et de techniques spécifi ques, d’unité de soins intensifs réanimation le cas échéant thérapeutique ainsi que la l’utilisation de dispositifs s’il a conclu une convention surveillance des patients médicaux spécialisés ainsi précisant les conditions de 2º Assurent la sécurité et qu’une permanence médicale transfert des patients avec la continuité des soins en et paramédicale permettant des établissements disposant organisant le retour et le l’accueil des patients et leur d’une unité de réanimation transfert des patients dans prise en charge vingt-quatre ou de soins intensifs. les unités de surveillance heures sur vingt-quatre, tous Cette unité ne peut en aucun continue ou toute autre unité les jours de l’année. cas prendre en charge de façon d’hospitalisation complète L’unité de soins intensifs prolongée des patients traités par dès que leur état de santé peut assurer le transfert des assistance ventilatoire. le permet. A cet eff et, les patients vers une unité de établissements exerçant surveillance continue ou • Inscription dans une fi lière de les activités de réanimation une unité d’hospitalisation soins et formalisation avec un passent des conventions dès que leur état de santé le ou des services de réanimation avec d’autres établissements permet, ou dans une unité pour les services installés possédant ces unités afi n de réanimation si leur état le dans des établissements sans Principes de de défi nir les modalités nécessite. réanimation fonctionnement permettant d’y transférer les Charte de fonctionnement avec • travail en étroite relation avec et admission patients. les services adresseurs et les les spécialistes des disciplines services de sortie concernées par les patients Afi n de garantir [l’exigence • charte de fonctionnement de continuité des soins], les En cas d’atteinte multiviscérale, avec les services adresseurs et établissements possédant des les patients doivent être les services de sortie unités de réanimation concluront transférés dans une unité de implication des services sociaux les conventions nécessaires réanimation dans un délai ne dès l’entrée Légende : avec les établissements de santé pouvant dépasser 48 heures, L’admission se fait à partir : d’amont et/ou d’aval, disposant après contact entre les équipes - des services de soins actifs de En gras : de ces unités. pour organiser au mieux le médecine normes techniques de Les conventions préciseront transfert. - des urgences fonctionnement issues les modalités de transfert et - des patients issus de la fi lière des décrets 2002-465 et d’admission des patients et chirurgicale 446 du 5 avril 2002. seront transmises aux SAMU - des services de réanimation concernés. Ces unités n’admettent pas En italique : L’admission des patients en d’entrée directe à partir du texte de la circulaire réanimation, qu’elle soit réalisée domicile DHOS/SDO/N° 2003-413 par entrée directe (urgences) du 27 août 2003. ou transfert, ainsi que la sortie des patients dans les unités de En normal : surveillance continue, voire dans recommandations du d’autres unités d’hospitalisation SROS.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 183 SURVEILLANCE CONTINUE SOINS INTENSIFS REANIMATION D’ADULTES SOINS INTENSIFS D’ADULTES D’ADULTES CARDIOLOGIQUES

• Une ou plusieurs unités • une ou plusieurs unités • unité fonctionnelle identifi ée • unité individualisée organisées organisées rattachée à un service ou un • uniquement dans un • L’établissement doit • L’établissement doit disposer regroupement de services établissement exerçant des - disposer de lits en de lits de médecine ou de activités cardiologiques hospitalisation complète de chirurgie en hospitalisation médecine et de chirurgie ou de complète chirurgie (ou par dérogation, • Localisation : de lits de médecine et - en l’absence de service d’une convention avec un d’urgence : à proximité du Organisation établissement disposant service de rattachement d’installations de chirurgie - si service d’urgences : à - comporter au moins une proximité immédiate de unité de surveillance continue l’accueil des urgences et du bloc - comporter une unité de opératoire soins intensifs ou disposer par convention d’un accès à une telle unité dans un autre Tem établissement

• au minimum 8 lits Il est recommandé que l’unité Au minimum 50% des lits de • au minimum : 6 lits • par dérogation : 6 lits comporte au moins 6 lits réanimation si l’établissement Capacité possède une unité de réanimation Il est recommandé que l’unité comporte au moins 6 lits

• titulaire, selon orientation Il est recommandé que Ces unités constituent un niveau • le responsable est médicale, chirurgicale ou cette unité soit placée intermédiaire entre d’une part titulaire d’une qualifi cation médico chirurgicale de l’un sous la responsabilité d’un les unités de réanimation et mentionnée à l’article D. des diplômes ou de l’une des anesthésiste d’autre part les unités de soins 6124-111 CSP Responsabilité qualifi cations mentionnés classiques. médicale aux paragraphes 1 et 2 de Il est recommandé que l’article D.6124-31 CSP cette unité soit placée sous la responsabilité d’un réanimateur, d’un anesthésiste ou d’un urgentiste

Eff e par atte

184 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 SURVEILLANCE CONTINUE SOINS INTENSIFS REANIMATION D’ADULTES SOINS INTENSIFS D’ADULTES D’ADULTES CARDIOLOGIQUES

• permanence médicale à • permanence médicale Ces unités constituent un niveau • l’équipe médicale est la disposition exclusive de 24h/24 intermédiaire entre d’une part composée de médecins s l’unité, par au moins un Il est donc recommandé : les unités de réanimation et qualifi és spécialistes ou membre de l’équipe médicale. - qu’à tout moment puisse d’autre part les unités de soins compétents en cardiologie Dans les établissements intervenir un médecin de classiques. et médecine des aff ections publics et PSPH, la l’établissement compétent Il est donc recommandé : vasculaires permanence en dehors du pour prendre des gardes en - un temps médical dédié service de jour peut être réanimation - la possibilité de faire intervenir assurée par un interne en - le fonctionnement devrait à tout moment un médecin de médecine + un médecin de privilégier l’organisation du l’établissement compétent en l’équipe médicale en astreinte suivi médical par un médecin réanimation • Equipe médicale : référent sur plusieurs jours - la présence obligatoire d’un - Un ou plusieurs médecins médecin sur site dès lors qualifi és compétents en que certaines techniques réanimation (ou titulaires d’assistance sont mises en du DESC de réanimation œuvre de façon ponctuelle médicale lorsqu’il s’agit d’une Temps médical unité à orientation médicale ou médico-chirurgicale) ; - Un ou plusieurs médecins qualifi és spécialistes ou compétents en anesthésie-réanimation (ou qualifi és spécialistes en anesthésiologie-réanimation chirurgicale lorsqu’il s’agit d’une unité à orientation chirurgicale ou médico- chirurgicale) ; n - Le cas échéant, un ou plusieurs médecins ayant une expérience attestée en réanimation (arrêté ministériel)

• permanence para médicale • permanence paramédicale Ces unités constituent un niveau • sous la responsabilité d’un à la disposition exclusive de 24H/24 intermédiaire entre d’une part cadre infi rmier l’unité, sous la responsabilité Il est donc recommandé : les unités de réanimation et - le jour : 1 IDE + 1 ASD pour 4 d’un cadre infi rmier - un temps paramédical dédié d’autre part les unités de soins patients - 2 IDE/5 patients à l’unité de 2 IDE et I ASD pour classiques. - la nuit : au moins 1 IDE et 1 - 1 ASD/4 patients 6 patients Il est donc recommandé : ASD pour 8 patients • Intervention possible - du temps de kinésithérapie - un encadrement infi rmier • intervention possible en permanence d’un dédié assuré par la surveillante du en permanence d’un Eff ectifs kinésithérapeute justifi ant - que l’encadrement infi rmier service de rattachement kinésithérapeute paramédicaux d’une expérience attestée en soit assuré par la surveillante du - du temps d’assistant social • l’établissement doit attendus réanimation service de rattachement dédié disposer en tant que de • l’établissement doit - du temps de secrétariat dédié - un temps paramédical dédié à besoin d’un psychologue ou disposer en tant que de l’unité de 1.5 IDE et 1 ASD pour d’un psychiatre besoin d’un psychologue ou 6 patients • l’établissement doit disposer d’un psychiatre - 1 kinésithérapeute du service de personnel à compétence • l’établissement doit disposer de rattachement passe au biomédicale de personnel à compétence moins 1/jour dans l’unité biomédicale - du temps de secrétariat dédié

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 185 SURVEILLANCE CONTINUE SOINS INTENSIFS REANIMATION D’ADULTES SOINS INTENSIFS D’ADULTES D’ADULTES CARDIOLOGIQUES

• Sur place 24 H/24 : Il est recommandé que l’unité Ces unités constituent un niveau • Sur place 24 H/24 équipements mobiles dispose de : intermédiaire entre d’une part - moyens techniques de radio classiques : - monitorage : ECG, TA, SPO2 les unités de réanimation et permettant de réaliser des échographie - endoscopies avec report d’alarmes d’autre part les unités de soins examens de radiologie bronchique et digestive - 2 ventilateurs pour 6 lits + 1 classiques. conventionnelle • Sur place ou par convention de secours Il est donc recommandé que - écho doppler avec mode M avec d’autres établissements - pousse seringues électriques l’unité dispose de : et sonde transoesophagienne - Accès à un secteur - pompes d’alimentation - monitorage : ECG, TA, SPO2 • Sur place ou par convention opératoire (salle aseptique) et entérale avec report d’alarmes avec d’autres établissements, moyens de surveillance post - chariot d’urgence avec - ventilateur intermédiaire de accès à : Matériels interventionnelle défi brillateur transport - scintigraphie - scanner - IRM - Accès à : scanner, - disposition d’autres - angiographes pulmonaire et angiographe, IRM ventilateurs vasculaire - laboratoire (examens - pousse seringues électriques - laboratoire (examens bactériologiques, - pompes d’alimentation bactériologiques, hématologiques, biochimie, entérale hématologiques, biochimie, hémostase et gaz du sang) - chariot d’urgence avec hémostase et gaz du sang) défi brillateur - salle de coronarographie diagnostique et interventionnelle

3 zones : Il est recommandé que : Il est recommandé que : - zone d’accueil - l’unité comporte de - l’unité comporte de - zone d’hospitalisation préférence des chambres préférence des chambres - zone technique particulières particulières de nettoyage, de - l’organisation topographique, - l’organisation topographique, décontamination et de humaine et matérielle soit humaine et matérielle soit Locaux rangement de matériel optimisée dans le respect optimisée dans le respect + pièce servant à la des principes d’hygiène et des principes d’hygiène et permanence médicale d’isolement, de sécurité et de d’isolement, de sécurité et de + recommandations qualité des soins qualité des soins architecturales de la circulaire

186 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 État des lieux & Orientations stratégiques

L’imagerie médicale

Introduction, page 187 État des lieux, page 189 es Orientations stratégiques, page 192 e M enne tion ents,

IRM re et Introduction

1. PROBLÉMATIQUE GÉNÉRALE mie, g) e La thématique regroupe les activités de diagnostic utilisant les équipements matériels lourds soumis à autorisation aux termes du décret n° 2005-434 du 6 mai 2005 relatif à l’organisation et à l’équipement sanitaires.

Il s’agit de : • caméras à scintillation munies ou non de détecteur d’émission de positons en coïncidence, tomographes à émissions, caméras à positons ; • appareils d’imagerie ou de spectrométrie par résonance magnétique nucléaire à utilisation clinique ; • scanographes à utilisation médicale.

Ce volet thématique aborde également la radiothérapie, dans son versant imagerie de planifi cation et d’aide au centrage, (les radiothérapeutes sont d’ailleurs associés aux professionnels de l’imagerie au sein du Comité Régional de l’Imagerie depuis septembre 2003).

2. INSCRIPTION DANS LA LOI RELATIVE À LA POLITIQUE DE SANTÉ PUBLIQUE (LOI N° 2004-806 DU 9 AOÛT 2004 RELATIVE À LA POLITIQUE DE SANTÉ PUBLIQUE PARUE AU JOURNAL OFFICIEL LE 11 AOÛT 2004)

Parmi les cent objectifs de santé publique proposés en annexe de la loi relative à la politique de santé publique, de nombreux objectifs intéressent l’imagerie, notamment les thèmes : • n° 29 : réduire les doses d’irradiation individuelles et collectives liées aux expositions médicales à visée diagnostique, en renforçant la justifi cation des indications et l’optimisation des pratiques ; • n° 48 à 53 (tumeurs malignes), plus particulièrement 50 (cancer du sein), 51 (mélanome), 52 (cancer de la thyroïde) et 53 (cancer colorectal) ; • n° 49 : toutes tumeurs malignes : contribuer à l’amélioration de la survie des patients atteints de tumeurs, notamment en assurant une prise en charge multidisciplinaire et coordonnée pour 100% des patients ; • n° 50 : réduire le pourcentage de cancers du sein à un stade avancé parmi les cancers dépistés chez les femmes ; • n° 52 : renforcer la surveillance des cancers thyroïdiens ;

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 187 • n° 55 (complications du diabète) ; • n° 56 à 65 (aff ections neuropsychiatriques), notamment 63 (maladie d’Alzheimer), 64 (maladie de Parkinson) ; • n° 69 (mortalité par maladies cardio-vasculaires cardiopathies ischémiques et embolie pulmonaire) ; • n° 72 : réduire la fréquence et la sévérité des séquelles fonctionnelles associées aux accidents vasculaires cérébraux ; • n° 82 à 87 (troubles musculo-squelettiques).

188 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 État des lieux

1. LE BILAN DES SROS ANTÉRIEURS

1.1. Le volet « Imagerie médicale » du SROS pour les années 2002 à 2004 Ce volet a été arrêté le 17 décembre 2002 par le Directeur de l’Agence Régionale de l’Hospitalisation du Nord - Pas-de-Calais. Il était consacré exclusivement à l’imagerie médicale en coupe (scanners et appareils d’imagerie par résonance magnétique ou IRM).

Les dispositions du volet traduisaient quatre objectifs prioritaires majeurs concernant à la fois les malades, les professionnels de santé et les établissements : • apporter aux patients une réponse appropriée en termes de délais et de continuité des soins ; • permettre à tous les professionnels de l’imagerie l’accès aux diff érentes techniques ; • structurer les plateaux techniques d’imagerie, si nécessaire en mutualisant des moyens en personnels médicaux, non médicaux et en équipements ; • susciter les complémentarités entre les établissements publics et privés.

Des avancées notables ont été constatées, avec l’autorisation de nouveaux équipements, mais aussi avec de nombreux exemples de complémentarités réussies entre les secteurs public et privé. En ce qui concerne les équipements d’imagerie en coupe, la région dispose de 48 scanners, dont un n’est pas encore installé, et de 29 IRM, dont trois ne sont pas encore installées. Un scanner et une IRM viennent par ailleurs de faire l’objet d’une reconnaissance de besoin exceptionnel. Tous les établissements de santé sièges de service d’accueil des urgences (S.A.U.) disposent d’un scanner, mais pas forcément d’un scanner dédié aux urgences. Par contre, ces établissements ne disposent pas tous d’une IRM. Néanmoins, les appareils, qui sont souvent partagés par les secteurs public et privé, sont pour certains actuellement saturés. Il est de ce fait diffi cile de respecter les recommandations des circulaires de la DHOS et de la Directive Européenne 97/43 et d’obtenir des scanners et des IRM pour les patients dans les contextes suivants : • scanners et IRM dédiés à l’urgence dans les Service d’accueil des urgences pour la prise en charge des pathologies neurologiques, abdominales, ostéo-articulaires et cardiovasculaires ; • scanners pour la prise en charge des patients cancéreux dans les établissements qui ont un plateau technique complet regroupant radiologie, médecine nucléaire et radiothérapie ; • scanners pour la radiologie interventionnelle.

1.2. En matière de médecine nucléaire La région dispose de 30 caméras à scintillation non munies de détecteur d’émission de positons autorisées, dont une n’est pas encore installée, implantées dans 14 centres. En ce qui concerne les tomographes à émission de positons (TEP), un appareil de la génération précédente, non associé à un scanographe, est installé, et cinq tomographes associés à un scanographe (TEP-TDM), sont autorisés et non encore installés.

1.3. La région Nord - Pas-de-Calais dispose actuellement de 12 structures de radiothérapie (avec 13 porteurs d’autorisation), dont deux participant au service public et 10 privées Parmi les machines en service, on dénombre six télé cobalts, six accélérateurs de particules d’énergie inférieure à 10 MeV, cinq d’énergie entre 10 et 20 MeV et dix supérieure à 20 MeV. Sept établissements possèdent un simulateur.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 189 Deux recommandations avaient été faites dans le volet « cancérologie » du SROS II en 1999 : • présence d’un simulateur dans chaque centre ; • astreinte par bassin pour répondre aux urgences de la cancérologie, en collaboration avec d’autres professionnels de l’oncologie médicale. Ces objectifs vont être atteints en 2006, sauf en ce qui concerne la présence d’un simulateur dans chaque centre.

2. LES CONTRAINTES ET OPPORTUNITÉS

2.1. Recommandations et normes dans la thématique Circulaire DHOS/SDO/O4 n°2002-250 du 4 avril 2002 relative aux recommandations pour le développement de l’imagerie en coupe par scanner et IRM Circulaire n°2005-101 relative à l’organisation des soins en cancérologie

Normes de radioprotection issues de la transposition de la Directive européenne 97/43 Euratom.

2.2. Liées à l’état de la démographie des professionnels de santé dans la thématique

En imagerie La région comprenait, au premier janvier 2004, 381 radiologues (données DRASS), dont 232 libéraux, 149 salariés du secteur public ou du secteur privé et 45 à exercice mixte. L’analyse des vacances de postes de radiologues des centres hospitaliers de la région, réalisée en octobre 2004 par la DRASS, montre l’existence de nombreux postes vacants, avec un taux régional de vacance théorique de 34% et un taux de vacance réel, (prenant en compte les postes occupés provisoirement), de 22%. La région compte actuellement 1450 manipulateurs en imagerie médicale et radiologie thérapeutique. Une analyse démographique est en cours de réalisation par l’Association des manipulateurs de la région. Une enquête du COTER d’imagerie avait montré en 2003 que 150 postes de manipulateurs étaient vacants. Depuis cette date, la situation semble s’être aggravée et pour la première fois cette année, des postes sont devenus vacants au CHRU de Lille. Ces données concernant les manipulateurs sont à prendre en compte aussi bien pour l’imagerie conventionnelle ou en coupe par scanner et IRM, que pour la médecine nucléaire et la radiothérapie.

En médecine nucléaire D’après les données DRASS au premier janvier 2004, il y avait dans la région 29 spécialistes de médecine nucléaire, dont six hospitalo-universitaires. 11 médecins auraient un exercice libéral, 14 un exercice salarié et quatre un exercice mixte. L’analyse des vacances de postes de médecins nucléaires des centres hospitaliers de la région, réalisée en octobre 2004 par la DRASS, montre un taux régional de vacance théorique de 6% égal au taux de vacance réel.

Le défi cit actuel en spécialistes de Médecine Nucléaire est à ce jour de cinq E.T.P, et à court terme (2008) de onze, en prenant en compte l’implantation de nouvelles caméras TEP et des premiers eff ets des départs en retraites. Inversement, l’activité formatrice du CHRU de Lille dans la discipline reste élevée avec actuellement quatre internes en formation dans la spécialité, leur sortie étant prévue en 2005 pour le premier et en 2006 pour les trois autres.

190 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Il faut espérer qu’une proportion, plus grande que jusqu’à présent, de ces futurs spécialistes en médecine nucléaire décide de rester dans la région. En supposant que le taux de fuite passe de 66 à 50%, cela ne ferait cependant que deux nouveaux spécialistes. Le défi cit ne pourrait éventuellement être comblé que par des fl ux migratoires inversés, ce qui est diffi cilement prévisible au delà de situations particulières. L’ implantation d ’ ici fi n 2007 de cinq nouvelles caméras TEP dans la Région Nord – Pas-de-Calais ne peut être considérée en soi comme un facteur attractif, compte tenu du développement national de cette technologie, de sa progression rapide, ainsi que de la couverture nationale et régionale des implantations. On ne peut ignorer les problèmes posés par le manque de manipulateurs d’électroradiologie, ni les problèmes particuliers réglementaires propres à la discipline : radiophysicien, radio pharmaciens.

En radiothérapie D’après les données DRASS au premier janvier 2004, il y a dans la région 20 médecins qualifi és en radiothérapie (code 50) et 5 médecins qualifi és en oncologie radiothérapique (code 42). Le renforcement qualitatif des plateaux techniques doit permettre de conserver une attractivité régionale forte pour les médecins en cours de formation.

2.3. Liées au champ économique Le guide de bon usage des examens d’imagerie tend à promouvoir la substitution vers des examens non seulement moins irradiants, mais aussi à supprimer les demandes d’examens injustifi ées, source de gaspillage. En ce qui concerne la Médecine nucléaire, la nouvelle tarifi cation ne prend pas suffi samment en compte les coûts réels et pourrait avoir des eff ets contraires aux objectifs recherchés. Ceci est particulièrement vrai en ce qui concerne la TEP. Inversement, un accompagnement régional du Plan Cancer pourrait être une opportunité.

2.4. Liées aux nouvelles technologies de l’information et de la communication De nombreuses applications de télé imagerie ont été développées dans la région (cf. la présentation qui en est faite dans le volet télésanté). Le Comité Régional de l’Imagerie a par ailleurs échangé sur ces questions qui ont fait l’objet d’un document de synthèse en mars 2005. La télé imagerie semble représenter une solution à diff érents problèmes, en particulier d’éloignement et de personnel médical. Il existe cependant une diffi culté majeure en médecine nucléaire, qui est la responsabilité personnelle attachée à la gestion des sources radioactives utilisées pour l’administration de radio pharmaceutiques. La mise en place d’un réseau d’images pour l’ensemble de la médecine nucléaire régionale apporterait de la souplesse et permettrait une fusion plus facile avec les informations apportées par l’imagerie médicale morphologique. Les enjeux liés aux nouvelles technologies de l’information sont parfaitement perçus par les oncologues radiothérapeutes de la région. La mise en œuvre des outils de communication, notamment à l’intention des patients, reste un point majeur à développer et à renforcer. Une réfl exion commune va être menée sur la diff usion de supports communs validés à l’échelle régionale et nationale.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 191 Orientations stratégique

1. EN IMAGERIE Compte tenu de leur caractère récent, les objectifs généraux du volet imagerie en coupe du SROS précédent restent d’actualité, ils sont donc maintenus et complétés.

1.1. Adapter l’organisation de l’offre de soins en imagerie en coupe aux besoins de la population

1.2. Définir les conditions d’accès nécessaires pour assurer la sécurité de la prise en charge et encourager le regroupement des plateaux techniques, les collaborations entre les équipes privées et publiques, la mutualisation des moyens humains et techniques

Il s’agit du niveau 2 d’élaboration des objectifs quantifi és de l’off re de soins, qui est optionnel, mais hautement souhaitable en matière d’accès à l’imagerie. Concernant les équipements matériels lourds, le décret du 31 janvier 2005 indique qu’il peut s’exprimer par : • un temps maximum d’accès, dans un territoire de santé, à un établissement disposant de l’un des équipements matériels lourds défi nis à l’article R.6122-26 du code de la santé publique ; • la permanence des soins pour l’exploitation de ces équipements.

Cette permanence d’accès aux plateaux d’imagerie est une priorité. Il convient de développer l’évaluation des besoins afi n de défi nir des niveaux pertinents de permanence d’imagerie par type d’équipement.

Dans le prolongement de la démarche d’optimisation de l’organisation des plateaux techniques, les conditions démographiques et d’exercice imposent la coopération. Il convient de défi nir des plateaux techniques d’urgences avec système de permanence pour l’IRM, et équipe seniorisée sur place pour chacun des territoires. Il s’agirait de « centres de référence pour la permanence des soins en imagerie». Il faut poursuivre également la réfl exion sur les apports de la télé imagerie et envisager le développement de réseaux intra et inter établissements.

1.3. Mettre en place une gradation des plateaux techniques pour optimiser l’organisation des plateaux techniques d’imagerie en coupe

La circulaire DHOS n°2002-250 du 24 avril 2002, relative aux recommandations pour le développement de l’imagerie en coupe, a identifi é quatre types principaux de plateaux techniques correspondants à l’activité et à l’organisation des établissements de santé. La gradation part de l’établissement de proximité jusqu’à l’établissement régional en distinguant :

• Plateau technique de proximité (moins de 10 000 entrées/an, essentiellement en ville) : la radiologie conventionnelle et l’échographie semblent suffi santes pour les cabinets de ville et les établissements ayant une activité limitée quantitativement et en nombre de pathologies couvertes.

192 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 • Plateau technique diversifi é : pour les établissements réalisant une activité médico-chirurgicale de l’ordre de 10 à 20 000 entrées/an, le scanner multi barrettes est souhaitable, surtout en présence d’une activité d’urgences signifi cative ou en cas d’éloignement des autres sites de scanographie. L’accès à l’IRM dans le cadre d’une convention peut venir utilement compléter le dispositif de prise en charge.

• Plateau technique étendu : pour des établissements ayant une activité plus importante (au-delà de 20 000 entrées/an) et couvrant la majorité des pathologies, un scanner multi-barrettes est souhaitable ; un appareil d’IRM et un deuxième scanner multi-barrettes peuvent se justifi er en fonction de l’activité. L’angiographie vasculaire et cardio-vasculaire peut être mise en œuvre si l’environnement médico-chirurgical est approprié. Le volume d’activité justifi e une présence radiologique continue.

• Plateau technique complet : les établissements les plus importants, dont les CHU, ont vocation à disposer de l’ensemble des techniques d’imagerie y compris interventionnelles. Certains appareils peuvent être dédiés (urgences, cancérologie).

Pour chacun de ces types de plateaux techniques, il convient de défi nir des recommandations en termes d’équipements et de fonctionnement (notamment d’heures d’ouverture) et de réaliser au plan territorial un inventaire des plateaux techniques d’imagerie, toutes techniques confondues, en utilisant cette classifi cation ; mais également réévaluer l’implantation des plateaux techniques afi n de privilégier les sites réellement utiles.

I.4 Structurer l’organisation interne des établissements au circuit de demande d’examens et développer les compétences en imagerie

• Optimiser le circuit de la demande d’examens par la contractualisation interne entre les services d’imagerie et les services cliniques autour d’un protocole de demande d’examens Il faut poursuivre le travail d’information des spécialistes cliniciens, notamment grâce à la diff usion du « Guide du bon usage des examens d’imagerie médicale » rédigé par la société française de Radiologie et la Société française de Biophysique et de Médecine nucléaire, qui fournit des recommandations pour les professionnels de santé et qui est une transposition de la directive européenne 97/43 Euratom. Parallèlement, des protocoles de demandes d’examens d’imagerie doivent être formalisés au sein de chaque établissement de soins et une démarche de contractualisation interne, telle qu’elle a été mise en place au sein de certains établissements, entre services d’imagerie et services cliniques, doit être poursuivie ou engagée, pour respecter les recommandations et optimiser l’utilisation des équipements.

• Suggérer l’augmentation des eff ectifs d’étudiants et renforcer le positionnement des Praticiens Hospitaliers de radiologie dans les Centres Hospitaliers La mise à jour régulière du bilan démographique déjà réalisé par le COTER est hautement souhaitable. En ce qui concerne la démographie des manipulateurs de radiologie, il faut poursuivre, après la création récente d’une seconde école dans le bassin de vie de l’Artois, la réfl exion sur les eff ectifs des étudiants formés dans la région et évaluer les eff ets de l’augmentation de capacité de formation des deux écoles du Nord et du Pas-de-Calais qui est, respectivement, de 50 et 30 élèves.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 193 2. ASSURER LA CONTINUITÉ DES SOINS EN MÉDECINE NUCLÉAIRE ET ORGANISER LE RECOURS AU CHRU ET AU CENTRE RÉGIONAL DE LUTTE CONTRE LE CANCER La Médecine Nucléaire reste une spécialité contraignante, et il n’apparaît pas nécessaire de hiérarchiser les services, en dehors du cas particulier des services de Médecine Nucléaire du CHRU de Lille et du Centre Régional de Lutte contre le Cancer, en raison de leurs caractères formateur, spécialisé et spécialisant, de recours mais également de recherche et développement.

Les éléments à considérer pour l’off re de soins en Médecine Nucléaire devront donc être les suivants : • proximité et accessibilité ; • qualité ; • autonomie avec développement de partenariats locaux si nécessaires.

D’une façon générale et en dehors de cas particuliers déjà signalés, comme ceux des services de recours et de formation, ou de services créés pour répondre à des besoins spécifi ques, il est recommandé qu’un service de Médecine Nucléaire soit équipé d’au moins deux gamma caméras, avec la présence d’au moins deux médecins spécialistes (ou de toute combinaison permettant la présence de deux équivalents temps plein), capables d’assurer la continuité de l’off re de soins, soit par organisation interne, soit par contractualisation avec d’autres structures de médecine nucléaire.

3. PERMETTRE L’ACCÈS DES PATIENTS DE LA RÉGION À UN ÉQUIPEMENT TEP En ce qui concerne les implantations en Tomographe par Émission de Positons, les besoins défi nis par l’arrêté du 28 mai 2004 seront couverts courant 2008 au plus tard. Néanmoins, les évolutions technologiques ainsi que l’élargissement des indications médicales et l’apparition de nouveaux radio traceurs conduiront probablement à réviser les besoins de nouvelles caméras TEP - y compris dans la période couverte par ce SROS. Les éventuelles opérations transfrontalières, dans la mesure où elles seraient justifi ées, doivent être encouragées. Les règles générales actuellement en vigueur resteront valables. Il apparaît nécessaire que chaque réseau de cancérologie ou centre de radiothérapie puisse faire bénéfi cier les patients dont il a la charge d’un accès à un équipement TEP compte tenu du développement des indications pour les premiers et des perspectives d’optimisation du volume tumoral cible pour les seconds. Il conviendra d’être particulièrement vigilant sur les ressources humaines et compétences nécessaires au fonctionnement de ces équipements.

Il est également absolument nécessaire de prendre en compte la dimension « Recherche et Développement ». A cet égard, le projet d’implantation sur Lille d’un cyclotron permettant la production de radio pharmaceutiques émetteurs de positons, à visée de recherche tant fondamentale qu’appliquée, est un élément à prendre en compte pour l’implantation rapide d’un TEP exclusivement dédiée à la recherche, dans des domaines ne se limitant pas uniquement à la cancérologie.

194 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 4. EN RADIOTHÉRAPIE FAVORISER L’ACCÈS À L’IMAGERIE DE PLANIFICATION ET D’AIDE AU CENTRAGE Dans ce domaine, il faut viser un renforcement qualitatif en équipement des plateaux techniques existants. Ce renforcement va permettre l’accès aux technologies modernes (conformation 3D, modulation d’intensité, stéréotaxie…) afi n d’améliorer la précision balistique du traitement et donc son effi cacité, ainsi que la qualité de la prise en charge des patients (diminution des séquelles thérapeutiques).

Dans ce cadre, l’utilisation des données scannographiques est indispensable pour le repérage de la lésion tumorale dans le cadre de la préparation des traitements. La défi nition de la cible et des organes à risque permet la réalisation de dosimétries en 3 dimensions.

Ces acquisitions peuvent se faire :

• soit par un scanner dédié exclusivement à la dosimétrie appartenant au service de radiothérapie : l’implantation d’un scanner dédié exclusivement à la dosimétrie n’est pas, en l’état actuel de la réglementation en vigueur, soumise à autorisation ; • soit par l’accès à un scanner qui a été autorisé pour des examens à visée diagnostique et de suivi. Les radiothérapeutes peuvent avoir accès à des scanners autorisés pour les dosimétries dans le cadre d’une convention signée avec le titulaire de l’autorisation, avec un minimum de 5 heures par machine et par semaine selon les recommandations de l’INCa.

Par ailleurs, dans le cadre du développement des techniques de fusion d’images, il faudra prévoir à l’avenir l’accès organisé des radiothérapeutes à l’IRM et au T.E.P.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 195

État des lieux & Orientations stratégiques

Les techniques interventionnelles utilisant l’imagerie médicale

Introduction, page 197 État des lieux, page 198 Orientations stratégiques, page 200

Introduction Les techniques interventionnelles utilisant l’imagerie médicale regroupent des actes diagnostiques et thérapeutiques guidés par imagerie et réalisés par les radiologues et par des spécialistes médicaux ou chirurgicaux.

Ces techniques, nées de la contre indication de la chirurgie, se déploient dans de nombreuses spécialités, avec une répartition très variable en volume d’actes, les activités cardiovasculaires étant nettement dominantes, qu’elles soient réalisées par des radiologues, cardiologues ou chirurgiens cardiovasculaires.

Le volet « techniques interventionnelles » n’a pas été abordé en tant que tel dans le SROS 1999 - 2004. La cardiologie interventionnelle, largement évoquée, était incluse dans le volet cardiologie. Des radiologues, en participant au COTER de chirurgie vasculaire et au COTER de neurologie, ont pu ainsi aborder les problèmes de la radiologie interventionnelle, tant cardiovasculaire que neurologique.

Dans ce champ très vaste, 4 chapitres peuvent être individualisés : • la cardiologie interventionnelle ; • la neurologie interventionnelle ; • le vasculaire non cardiaque ; • les autres techniques interventionnelles (activité concernant l’appareil digestif, uro-génital, ostéo-articulaire, pulmonaire, …).

Dans ce champ d’activités très large, regroupant de nombreux gestes de complexité variable, le présent volet traitera essentiellement des aspects relatifs à la cardiologie interventionnelle.

En eff et, si les activités interventionnelles soumises à autorisation sont : • les activités interventionnelles sous imagerie médicale, par voie endovasculaire en cardiologie d’une part ; • les activités interventionnelles par voie endovasculaire en neuroradiologie d’autre part.

Le décret n° 2006-73 du 24 janvier 2006 stipule que ces dernières feront l’objet d’un Schéma interrégional d’Organisation Sanitaire.

Les autres champs feront l’objet de travaux complémentaires dans le cadre d’une vaste réfl exion incluant les diff érentes spécialités concernées.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 197 État des lieux

1. PROBLÉMATIQUES Les problématiques rencontrées sont fonction des activités réalisées, mais peuvent être regroupées autour des points suivants :

1.1. Effectifs médicaux Les techniques interventionnelles utilisant l’imagerie sont des activités spécialisées nécessitant une formation, des compétences particulières et une pratique régulière. La disponibilité médicale est variable, non pas tant dans le domaine coronaire où le volume d’actes permet une formation et une pratique régulière garante de qualité, mais dans les domaines où ce volume est peu important. Ce sous-eff ectif retentit sur la permanence des soins. Seul le bassin de la Métropole assure une permanence des soins sur l’ensemble des thérapeutiques guidées par l’image. La coordination des opérateurs médicaux publics et privés est diffi cile. Le sous-eff ectif conduit à une off re de soins limitée dans certains domaines. L’interventionnel en cancérologie n’est pas développé dans notre région entraînant une perte de chance pour le traitement curatif de certains cancers et une prise en charge palliative quasi-inexistante (douleurs notamment). La réalisation de certains actes est également limitée par la disponibilité des anesthésistes.

1.2. Les équipements en imagerie Les activités interventionnelles guidées par l’image doivent être réalisées dans un environnement spécialisé répondant à des objectifs : • d’hygiène ; • de radioprotection (techniques utilisant les rayons X) ; • de compétences paramédicales associées (qui sont en nombre limité) ; • de disponibilité d’un stock varié et suffi sant de petits matériels interventionnels.

L’imagerie utilisée pour réaliser une thérapeutique peut être diverse : • L’échographie est souvent utilisée pour des ponctions, des drainages, voire des traitements de tumeur par radiofréquence. Les contraintes sont faibles, si ce n’est l’hygiène et la disponibilité du matériel interventionnel, ainsi que la compétence médicale régulière ; • L’angiographie numérisée sur table dédiée avec arceau est répandue sur l’ensemble du territoire en nombre suffi sant. La diminution des actes diagnostiques vasculaires périphériques est sous-tendue par l’accès encore insuffi sant en scanner et IRM. Les normes de radioprotection et d’hygiène sont en général bien suivies et le personnel bien formé avec à disposition un stock suffi sant de matériels interventionnels. L’optimisation de ces salles est à rechercher avec un nombre d’actes permettant une pratique régulière ; • Les équipements « non lourds » utilisant l’irradiation sont répandus dans de nombreux centres. Il n’existe aucune surveillance de ces appareils et les normes d’irradiation sont diffi ciles à respecter ; • L’IRM interventionnelle est actuellement expérimentale ; • La tomodensitométrie ou scanner est de plus en plus utilisée pour la réalisation de nombreuses techniques interventionnelles. Il s’agit en général de gestes programmés, souvent longs, qui nécessitent une surveillance post-interventionnelle. Ce temps d’occupation du scanner et le respect des recommandations du CLIN génèrent des problèmes organisationnels.

198 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 La réalisation des actes interventionnels guidés par l’image demande souvent une imagerie volumique préalable de repérage. La disponibilité de cette imagerie interfère sur la réalisation des actes ainsi que sur la qualité des examens réalisés. Une liaison entre les centres diagnostiques et interventionnels semble nécessaire pour optimiser la prise en charge thérapeutique. La possibilité de télé-imagerie en amont d’un acte interventionnel peut jouer un rôle important dans la décision de prise en charge et les modalités de suivi du patient. Cette possibilité est encore trop limitée dans notre région.

1.3. Aspects économiques Les thérapeutiques guidées par l’image sont nées des contre indications chirurgicales et sont à juste titre proposées en première intention dans ce cadre. Progressivement, leur caractère peu invasif a transformé la prise en charge des pathologies, se substituant à certains actes chirurgicaux. Leur caractère peu traumatisant, bien toléré par le patient, permet de les proposer pour certains actes en ambulatoire (dilatation de fi stule de dialyse par exemple) ou en hospitalisation courte de 36h. Cependant, ces gestes nécessitent un plateau technique de haut niveau de veille technologique (maintenance et mise à jour technologique) dont le coût est très important, ainsi que le matériel interventionnel utilisé. La prise en compte de ces actes dans le nouveau système de tarifi cation (CCAM, GHS) n’est pas bien identifi ée pour certains actes (les GHS spécifi ques sont en cours d’élaboration). L’acte interventionnel sous imagerie intervient ponctuellement dans la prise en charge du patient. Son déclenchement immédiat, ou plus ou moins retardé, impacte sur le coût global du séjour du patient. Le peu d’accès à l’hospitalisation de jour ou programmée et l’accès à une salle de surveillance entraînent un retard à la réalisation de certains actes. A part les traitements coronaires et neuroradiologiques, l’absence de structure identifi ée et de suivi des actes réalisés, entraîne des diffi cultés à évaluer leur nombre et les pratiques.

2. CONTRAINTES ET OPPORTUNITÉS

2.1. Textes réglementaires et recommandations Comme toutes les activités de soins soumises à autorisation, les activités interventionnelles par voie endovasculaire en cardiologie devront répondre à des conditions d’implantation et à des conditions techniques de fonctionnement défi nies par décrets. Afi n de défi nir le champ des activités concernées et les conditions techniques de fonctionnement permettant l’autorisation, un comité de pilotage a été mis en place au ministère de la santé.

2.2. Nouvelles technologies de l’information et de la communication Le dossier médical partagé du patient doit permettre de diminuer les redondances et faciliter la prise en charge du patient. La télé imagerie en amont de l’acte interventionnel peut jouer un rôle important dans la décision de prise en charge et les modalités de suivi du patient.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 199 Orientations stratégiques

1. ACTIVITÉS INTERVENTIONNELLES SOUS IMAGERIE MÉDICALE PAR VOIE ENDOVASCULAIRE EN CARDIOLOGIE

1.1. Ne pas maintenir les centres ne pratiquant que la coronarographie diagnostique Le développement de techniques nouvelles d’imagerie non invasives (scanner) devrait, à terme, entraîner une baisse des actes de coronarographies diagnostiques (COTER). En termes d’organisation, compte tenu de l’apport de ces techniques nouvelles mais également du développement de la cardiologie interventionnelle, l’ouverture de nouveaux centres ne réalisant que des actes diagnostiques n’a plus de justifi cation.

1.2. Répartir l’activité régionale d’angioplastie coronaire en répondant aux recommandations de la Société Française de Cardiologie La région apparaît largement pourvue en centres de coronarographie et d’angioplastie coronaire ainsi qu’en opérateurs. Il est proposé de ne plus ouvrir de nouveaux centres dans la région. L’objectif est de disposer d’au moins deux sites par bassin de vie. Les actes d’angioplastie primaire en urgence (peu fréquents) nécessitent une centralisation. Une astreinte par bassin pourrait être organisée, des regroupements seront à eff ectuer afi n d’identifi er clairement les centres réalisant les actes en urgence 24 h/24 (COTER).

1.3. Réduire la dispersion des activités de pose de stimulateurs cardiaques En termes d’organisation, les objectifs fi xés par le SROS précédent n’ont pas été atteints. Pour l’implantation et le suivi des stimulateurs cardiaques, il persiste une dispersion des centres avec une activité modeste, parfois dans la même localité. Il faut spécialiser les opérateurs.

1.4. Atteindre l’autonomie par bassin de vie dans la pose de stimulateurs cardiaques triple chambre en encourageant les coopérations et les regroupements

La prise en charge des stimulateurs cardiaques triple chambre (STC) par l’Assurance maladie, est encadrée par l’arrêté du 27 octobre 2004 et par la circulaire DHOS/DGS/DSS n° 2004-378 du 3 août 2004 relative à la procédure de fi xation, de suivi et de révision par les directeurs d’Agence Régionale d’Hospitalisation, de la liste des établissements de santé pour lesquels l’Assurance maladie prend en charge les STC inscrits sur la liste des produits et prestations (LPP), prévue à l’article L. 165-1 du code de la sécurité sociale. Cette liste sera revue chaque année pour les nouveaux dossiers, à l’issue de la procédure d’appel d’off res.

1.5. Opérer des regroupements pour les centres d’activité d’électrophysiologie diagnostique (Recommandation du SROS II) Une enquête du COTER sur l’activité 2003, souligne une diminution importante des explorations (2 000 actes en 1997 et 1 250 actes en 2003). Le tassement de l’activité n’est pas dû à une diminution de l’off re mais à l’évolution des connaissances et au développement de l’électrophysiologie interventionnelle dont l’indication s’impose d’emblée au cours de l’électrophysiologie diagnostique. Les indications d’électrophysiologie diagnostique isolée ont atteint un plafond.

200 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 1.6. Optimiser l’offre d’électrophysiologie interventionnelle L’enquête du COTER souligne l’augmentation importante de l’activité en 7 ans. En 2003, sept établissements pratiquaient cette technique avec une faible activité pour certains. Cette progression est due à l’augmentation de certaines indications : fl utter et tachycardie jonctionnelle. Cependant, en l ’absence de fi le active (guérison des patients techniqués), le nombre des indications devrait se stabiliser et se maintenir en plateau. Certaines indications devraient diminuer (Kent, tachycardie jonctionnelle). L’ablation de la fi brillation auriculaire devrait augmenter, mais le traitement de cette pathologie pourra facilement être absorbé par les centres expérimentés existants.

Pour la tachycardie ventriculaire, l’activité devrait rester limitée. Le CHRU de LILLE est spécialisé pour ce type d’indications.

En l’absence de fi le active, pour les indications d’électrophysiologie interventionnelle, les centres existants dans les bassins déjà pourvus sont suffi sants pour faire face à une éventuelle augmentation des indications.

1.7. Acquérir une autonomie régionale totale pour les défibrillateurs cardiaques implantables • L’autonomie régionale doit être totale ; • La prise en charge des défi brillateurs cardiaques implantables (DCI) par l’Assurance maladie, est encadrée par l’arrêté du 27 octobre 2004 et par la circulaire DHOS/DGS/DSS n° 2004-378 du 3 août 2004 relative à la procédure de fi xation, de suivi et de révision par les directeurs d’Agence Régionale d’Hospitalisation, de la liste des établissements de santé pour lesquels l’Assurance maladie prend en charge les DCI inscrits sur la liste des produits et prestations (LPP), prévue à l’article L. 165-1 du code de la sécurité sociale.

Cette liste sera revue chaque année pour les nouveaux dossiers, à l’issue de la procédure d’appel d’off res.

2. ACTIVITÉS INTERVENTIONNELLES PAR VOIE ENDOVASCULAIRE EN NEURORADIOLOGIE

2.1. Réaliser les examens diagnostiques avant traitement endovasculaire d’un anévrysme par les radiologues de la région selon un protocole identique • Ce protocole doit comprendre, en cas d’hémorragie méningée, un scanner sans injection et un angio-scanner spiralé afi n de détecter la malformation vasculaire responsable du saignement ; • Les patients présentant une hémorragie méningée sont transférés aux urgences du CHU de Lille ; • Les actes interventionnels sont réalisés au sein du CHU pour des raisons de masse critique, de contraintes organisationnelles (disponibilité d’un neurochirurgien vasculaire, d’un réanimateur neurochirurgical et d’un neuroradiologue interventionnel, 24 heures sur 24, 365 jours par an) et des contraintes d’équipement ; • Le suivi par IRM des patients embolisés doit être organisé au sein de la région selon un protocole identique, ceci est particulièrement vrai pour le contrôle IRM et ARM des anévrysmes intra crâniens embolisés ; • Les consultations de neuroradiologie interventionnelle et les réunions multi disciplinaires neurovasculaires sont organisées au CHU, en étroite association avec les radiologues et les neurologues de la région.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 201 3. AUTRES ACTIVITÉS INTERVENTIONNELLES UTILISANT L’IMAGERIE Il s’agit d’un champ d’activités très large regroupant de nombreux gestes de complexité variable et de spécialités diff érentes. On peut distinguer l’activité vasculaire non cardiaque du reste de l’activité interventionnelle, qui regroupe des activités très variées concernant l’appareil respiratoire, digestif, l’appareil uro-génital, l’appareil ostéo-articulaire, … Les objectifs sont d’assurer pour la population : • la permanence des soins 24H/24 pour les urgences (traumatique, hémorragique ou ischémique périphérique, de drainage). L’amélioration de la prise en charge de l’hémorragie de la délivrance par embolisation est traitée dans le volet périnatalité ; • l’équité dans l’accès à une off re de soins graduée, quelle que soit la spécialité (cancérologie, digestif, ostéo-articulaire, pulmonaire, urinaire, vasculaire, …), dans tous les territoires de santé ; • une garantie de qualité des soins (irradiation, suivi des actes, formation des praticiens, …).

Les actes les plus diffi ciles doivent pouvoir bénéfi cier d’un accès au scanner. Les objectifs quantifi és concernant les équipements lourds en imagerie médicale, devraient prendre en compte ces besoins spécifi ques et la place de scanners dédiés, après analyse des besoins par territoire de santé.

202 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 État des lieux & Orientations stratégiques

La prise en charge des patients cérébro-lésés et traumatismes médullaires

Traumatisés crâniens Traumatisés médullaires Accidents vasculaires cérébraux

Introduction, page 203 État des lieux, page 206 Orientations stratégiques, page 213

Introduction

1. LA PROBLÉMATIQUE DES TRAUMATISÉS CRÂNIENS Chaque année, en France, environ 155 000 personnes sont hospitalisées pour un traumatisme crânio-cérébral, (dont environ 8 500 pour un traumatisme crânio-cérébral grave)1.

Le traumatisé crânio-cérébral est le plus souvent un sujet jeune, frappé par la violence de l’accident. Ce choc et ses conséquences déstabilisent brutalement et défi nitivement son projet de vie et celui de sa famille.

Le traumatisé crânio-cérébral souff re de trois types de séquelles : physiques, cognitives, et comportementales.

Les formes les plus sévères vont du coma persistant à l’état végétatif chronique (EVC) ou l’état pauci relationnel (EPR).

Les séquelles physiques sont initialement au premier plan et peuvent le rester : hémiplégie unique ou double, éventuellement associée à des tremblements, une incoordination motrice, une amputation du champ visuel… Le plus souvent, ces séquelles visibles disparaissent ou régressent fortement et rapidement. Le blessé peut avoir alors une apparence qui, à tort, laisse penser à une absence de séquelles.

L’atteinte cognitive ou intellectuelle est souvent très conséquente. Elle associe, à des degrés divers, des diffi cultés mnésiques, des troubles de l’attention et de la concentration, des diffi cultés de planifi cation et d’organisation, des troubles du raisonnement. Le diagnostic n’est pas toujours aisé et nécessite parfois une analyse fi ne, voire une mise en situation notamment professionnelle.

Les troubles du comportement vont d’une apathie extrême à des troubles des conduites sociales par désinhibition qui peuvent cohabiter chez le même patient.

Les séquelles intellectuelles et comportementales constituent un frein considérable à la réinsertion familiale, professionnelle et sociale de la personne. Elles génèrent un handicap « invisible », diffi cile à appréhender pour l’entourage et souvent nié par la personne, en raison notamment du

1. Source circulaire DHOS n° 280 du 18 juin 2004

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 203 phénomène d’anosognosie1. Pour la personne traumatisée crânio-cérébrale et son entourage, la prise de conscience de la situation de handicap est longue et douloureuse et la demande d’aide peut se trouver, de ce fait, très diff érée.

La prise en charge s’inscrit donc dans la durée et doit être assurée par une équipe multidisciplinaire, formée aux spécifi cités de cette pathologie.

2. LA PROBLÉMATIQUE DES TRAUMATISÉS MÉDULLAIRES La lésion traumatique de la moelle épinière est secondaire à un traumatisme du rachis (fracture, luxation,…) responsable d’une agression mécanique de la moelle : commotion, contusion, hémorragie, section.

Ces lésions occasionnent des séquelles plus ou moins défi nitives à l’origine de défi ciences et handicaps chez des blessés dont l’espérance de vie est souvent proche de la normale, une fois passée la phase initiale.

Les conséquences d’une lésion traumatique de la moelle sont fonction d’une part du niveau de l’atteinte le long de l’axe de la moelle (lombo-sacré, thoraco-lombaire, thoracique, cervical), ce qui détermine la localisation des troubles aux membres inférieurs (paraplégie) ou aux 4 membres (tétraplégie), d’autre part de l’étendue de la lésion à l’intérieur de la moelle, ce qui détermine le caractère complet ou incomplet des défi cits neurologiques.

On estime que l’incidence annuelle des nouveaux blessés médullaires est de 1 200 en France, soit 19,4 traumatisés médullaires par an et par million d’habitants. On peut donc estimer le nombre de nouveaux traumatisés médullaires à environ 78 personnes par an dans la région Nord - Pas-de- Calais. Chez les nouveaux blessés, 40 à 50% (43,3% dans l’enquête AFIGAP) seraient tétraplégiques et 50 à 60% paraplégiques (56,6%). La moyenne d’âge de survenue est évaluée à 35 ans. L’enquête AFIGAP précise la répartition suivante : 15-30 ans : 38%, 30-45 ans : 27,2%, 45-60 ans : 22,4%, plus de 60 ans : 9%. La prédominance masculine est forte (73%), la fréquence est moindre chez l’enfant.

La majorité de ces traumatismes est liée à l’accidentologie routière. On retiendra également une forte représentation des accidents du travail et des pathologies psychiatriques. Le nombre des traumatismes médullaires a augmenté sur les quarante dernières années, tandis que la mortalité était en régression.

3. LA PROBLÉMATIQUE DES AVC La mise en place d’un volet AVC du SROS constitue un des axes majeurs du programme national de réduction des risques cardiovasculaires.

Les AVC sont un groupe d’aff ections au sein desquelles il faut distinguer :

• les accidents ischémiques cérébraux (AIC) ou infarctus cérébraux, dont les AIT (accidents ischémiques transitoires), représentent 85% des AVC ; • les AVC hémorragiques (15%), subdivisés en hémorragies cérébrales (10%) et méningées (5%).

1. Anosognosie: méconnaissance par un malade de son aff ection, cependant évidente.

204 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Dans les pays industrialisés, les AVC représentent la 1ère cause de handicap non traumatique de l’adulte, la 3ème cause de mortalité après les cardiopathies et les cancers et la 2ème cause de démence après la maladie d’Alzheimer. En France, 169 843 AVC ischémiques et hémorragiques incluant les AIT, ont été recensés par le PMSI durant l’année 1999. L’AVC est la principale urgence neurologique. Le pronostic immédiat (vital) et ultérieur (fonctionnel) dépend en partie de la rapidité d’une prise en charge appropriée. Les éléments clés de cette prise en charge sont : l’accès à l’imagerie cérébrale et l’arrivée le plus rapidement possible du patient dans une structure spécialisée ; la réalisation en parallèle des prises en charge diagnostique et thérapeutique, intimement liées et le bénéfi ce de structures spécialisées dans l’accueil d’urgence des AVC est largement démontrée pour la mortalité et la morbidité après un AVC.

4. INSCRIPTION DANS LA LOI RELATIVE À LA POLITIQUE DE SANTÉ PUBLIQUE Parmi les cent objectifs de santé publique proposés en annexe de la Loi n° 2004-806 du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique, fi gure l’objectif n° 94, visant à réduire les séquelles lourdes secondaires à un traumatisme par accident de la circulation.

Cet objectif concerne aussi les traumatismes médullaires.

Pour les accidents vasculaires cérébraux (thème 72), l’objectif est de réduire la fréquence et la sévérité des séquelles fonctionnelles associées aux accidents vasculaires cérébraux.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 205 État des lieux

1. LES TRAUMATISÉS CRÂNIENS

1.1. Les objectifs du SROS de deuxième génération sont partiellement atteints Même si le schéma précédent ne fi xait pas d’objectifs spécifi ques à la prise en charge des traumatisés crâniens, il y était affi rmé :

• la priorité de résoudre les diffi cultés de sortie des services de suite de neurologie lourde par la mise en place d’un dispositif médico-social et social, et de structures sanitaires accueillant les personnes en état végétatif chronique et en état pauci relationnel. Il était préconisé la création de 75 places ;

• la volonté de promouvoir une meilleure répartition de l’off re de soins destinées à la prise en charge des cérébrolésés et médullolésés concentrée sur un ou deux sites ;

• la nécessité de développer les structures d’aval à la RRF en raison d’un défi cit particulièrement aigu en matière d’off re spécifi que aux cérébrolésés infl uant sur les capacités des services de suite et même de soins aigus ;

• l’intérêt d’organiser le dispositif en fi lières intégrant les unités de court séjour, les unités de R.R.F. et éventuellement les unités sanitaires et médico-sociales en cas de handicap résiduel ; ces fi lières se déclinant selon les diff érents types de réadaptation ;

Pour ce qui concerne ces diff érents points, la situation a beaucoup évolué, grâce à l’ouverture de nombreux lits d’»états végétatifs chroniques» (138 lits autorisés et 115 installés à ce jour).

1.2. Les problèmes de démographie médicale notamment celle des médecins de rééducation sont évoqués dans le volet «soins de suite et de rééducation»

1.3. Une activité qui demeure importante dans le temps Le tableau ci dessous décrit la population des traumatisés crâniens graves hospitalisés dans la clinique de Neurochirurgie du CHRU de Lille :

2000 2001 2002 2003 Séjours hospitaliers pour TC 761 754 652 623 Dont séjours pour TC graves 223 216 541 526 Dont séjours pour poly traumatismes graves 41 43 59 57 source : Coter SSR, juillet 2004

L’augmentation du nombre de séjours pour traumatismes crâniens graves à partir de 2002 est vraisemblablement liée à l’évolution de certains critères de sélection des patients. Dans ce groupe, il faut tenir compte des décès dont le pourcentage est de 13,4 à 18,8% en fonction des années (en neurochirurgie). Le nombre de patients survivants au sortir des services aigus est

206 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 donc d’environ 250 par an. Tous justifi ent bien sûr d’une évaluation physique et cognitive, d’une rééducation, puis d’un suivi médical et social. Il y a par ailleurs environ 540 traumatisés crâniens légers adultes qui transitent par le CHRU.

Le nombre de patients pris en charge exclusivement dans les structures hors CHRU n’est pas connu. Si l’on tient compte du fait que les traumatisés crâniens légers sont essentiellement pris en charge dans des structures proches du domicile, le chiff re doit être multiplié par quatre ou cinq, ce qui comptabilise environ 2 000 à 2 500 patients par an. Ces sujets justifi ent très certainement d’une évaluation minimale (car certains ont des défi cits secondaires, principalement cognitifs), puis si nécessaire d’une rééducation et d’un suivi.

On y ajoutera 19 traumatisés crâniens graves et 130 traumatisés crâniens de gravité moyenne ou bénigne chez les enfants. Il n’y a, a priori, pas d’autres traumatisés crâniens graves concernant les enfants, car ceux-ci transitent tous par le département de neurochirurgie du CHRU, mais il est vraisemblable que certains traumatisés crâniens légers échappent au recensement.

1.4. Des recommandations organisationnelles nationales nouvelles sont préconisées La circulaire ministérielle DHOS/DGS/DGAS n°2004-280 du 18 juin 2004 relative à la fi lière de prise en charge sanitaire, médico-sociale et sociale des traumatisés crânio-cérébraux et des traumatisés médullaires établit les principes organisationnels de la prise en charge sanitaire, médico-sociale et sociale de ces traumatisés dès l’accident et tout au long de leur vie. Elle préconise une organisation en réseau d’acteurs expérimentés et identifi és.

La circulaire ministérielle DHOS/O2/DGS n°2002-288 du 3 mai 2002 relative à la création d’unités de soins dédiées aux personnes en état végétatif chronique ou en état pauci relationnel invite les Agences Régionales de l’Hospitalisation à favoriser la mise en oeuvre de petites unités dédiées à ces personnes. Ces unités de proximité, s’inscrivant dans le cadre des soins de suite ou de réadaptation, seront dérogatoires en termes de durée de séjour.

1.5. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication participent à l’amélioration des prises en charge La prise en charge des personnes traumatisées crâniennes bénéfi cie déjà du système « Telurge » qui permet des télé consultations en urgence 24 heures sur 24 entre les 18 services d’accueil des urgences (SAU) des centres hospitaliers de la région et les neurochirurgiens du CHRU de Lille. En 2004, 1 878 télé consultations ont été réalisées.

1.6. La filière intra hospitalière des traumatisés crâniens n’est pas identifiée au sein des établissements de court séjour Il est diffi cile de faire prendre en charge, pendant les premières 48 heures, pour surveillance, un traumatisé crânien dans un service hospitalier de neurologie ou de traumatologie.

Les problèmes de fl ux de patients existent d’abord au sortir de la clinique de neurochirurgie du CHRU, surtout pour les cas les plus graves. Ils sont favorisés pour partie par l’engorgement des unités spécialisées des services de médecine physique et réadaptation (MPR : éveil de coma et accueil de patients lourds). Ils existent aussi au sortir de ces services, en rapport avec l’insuffi sance notoire de structures médico-sociales. La seule Maison d’Accueil Spécialisée accueillant de tels patients dans la région est à Berck.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 207 On manque de structures médicales prenant en charge les patients traumatisés crâniens graves au sortir des services d’éveil et des services de rééducation. Ceci concerne des patients de niveau GOS (Glasgow Outcome Scale), 3 ou 3+, c’est-à-dire dépendants, parfois sévèrement, dans les activités élémentaires de la vie quotidienne.

1.7. Il existe encore une disparité des protocoles, à trois niveaux principaux : • l’évaluation individuelle des patients ; • la prise en charge et notamment les techniques d’éveil et de rééducation-réadaptation ; • le transfert d’information entre services.

1.8. La spécificité des enfants et adolescents traumatisés crâniens n’est pas encore suffisamment prise en compte Il n’y a pas encore partout un suivi systématique des patients. La formation spécifi que aux handicapés par traumatisme crânien n’est pas suffi samment assurée au niveau des professionnels de la rééducation-réadaptation, notamment dans le secteur libéral, mais aussi de l’action sociale. Les familles demandent une meilleure continuité dans la prise en charge. De plus, les prises en charge médicale et médico-sociale sont mal coordonnées.

2. LES TRAUMATISÉS MÉDULLAIRES

2.1. Le SROS de deuxième génération n’avait pas fixé d’objectifs spécifiques pour la prise en charge des traumatisés médullaires On y retrouvait cependant des objectifs rappelés pour celle des traumatisés crâniens à savoir : • l’organisation et l’autonomie de la RRF seront recherchées au niveau du bassin de vie ; • une meilleure répartition des capacités existantes ; • la nécessité d’organiser le dispositif en fi lières intégrant les unités de court séjour, les unités de R.R.F. et éventuellement les unités sanitaires et médico-sociales en cas de handicap résiduel.

2.2. Les données de morbidité peuvent être appréciées indirectement

Incidence des paraplégies et tétraplégies : Les données de l’Assurance Maladie (régime général, CNAMTS) concernant l’attribution de l’exonération du ticket modérateur pour paraplégies et tétraplégies sont les suivantes :

code CIM 10 2000 2001 2002 Paraplégie et tétraplégie G82 11 58 74 Paraplégie, sans précision G82.2 36 15 25 Tétraplégie, sans précision G82.5 39 23 14 Paraplégie spastique G82.1 23 9 8 Tétraplégie spastique G82.4 23 6 4 Paraplégie fl asque G82.0 13 3 5 Tétraplégie fl asque G82.3 7 3 3 152 117 133

208 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 En 2003, le total est de 159 et en 2004, de 106 attributions de l’exonération du ticket modérateur.

Bien évidemment, cela ne donne pas d’information sur l’origine, traumatique ou non, de ces paraplégies et tétraplégies. Il est possible qu’il existe également une sous déclaration, qui ne devrait pas cependant être importante dans ce type de pathologie.

Consommation de soins hospitaliers : En ce qui concerne le nombre de séjours hospitaliers en services de court séjour, l’analyse des données du PMSI 2002 retrouve les données suivantes, en tenant compte des bassins de vie (BV), des établissements de santé (EDS) et du bassin de vie où résident les patients : Bassin de vie des patients BV des EDS Artois Hainaut Hors région Littoral Métropole Total Artois 34 2 36 Hainaut 56315 83 Littoral 2 8 145 7 162 Métropole 39 31 9 24 147 250 Total 80 94 34 169 154 531

Il s’agit bien ici d’un nombre de séjours et non plus d’un nombre d’individus. Par ailleurs, la requête a été eff ectuée à partir des diagnostics principaux (DP), correspondants à des traumatismes du rachis.

2.3. Description des modalités actuelles de prise en charge

Prise en charge en aigu Les traumatisés médullaires sont pris en charge par les SAMU/SMUR et par les 18 Services d’Accueil des Urgences (S.A.U.) de la région.

Le CHRU de Lille est le seul établissement hospitalier de la région à disposer d’une clinique de neurochirurgie capable d’accueillir les blessés médullaires avec signes neurologiques graves. Elle dispose de 177 lits dont 36 lits de réanimation neurochirurgicale.

En dehors des lits de réanimation du service de neurochirurgie du CHRU (qui accueillent les traumatisés cervicaux graves), il existe à Berck-sur-Mer, un service de soins intensifs spécialisés de 15 lits au sein de l’établissement Hélio Marin de la Fondation Hopale. Ce service a la particularité d’être situé dans un établissement de médecine physique et de réadaptation, spécialisé en neurologie et notamment dans la prise en charge rééducative des blessés médullaires. Les patients les plus lourds sont donc, une fois que cela est possible, transférés du CHRU de Lille à Berck. Dès la sortie des soins intensifs, les équipes de médecine physique poursuivent la prise en charge en MPR à Berck. La proximité du service de soins intensifs est alors particulièrement utile en cas de décompensation respiratoire chez les traumatisés cervicaux.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 209 Prise en charge en médecine physique et de réadaptation Les personnes traumatisées médullaires sont prises en charge dès que possible en hospitalisation complète dans les services de médecine physique et de réadaptation des établissements suivants :

■ Bassin de vie de l’Artois : • Établissement Sainte Barbe (Fondation Hopale) à Fouquières les Lens ; • Centre Hélène Borel à Raimbeaucourt.

■ Bassin de vie du Hainaut : • Hôpital départemental de Felleries Liessies ; • Clinique Saint Roch à Cambrai ; • Centre Hospitalier de Saint Amand-les-Eaux ; • Centre l’ADAPT à Cambrai (uniquement les enfants).

■ Bassin de vie du Littoral : • Hôpital Maritime de Zuydcoote (enfants et adultes) ; • Centre Hospitalier de la Région de Saint-Omer à Helfaut ; • Etablissement Hélio Marin et établissement Calvé (Fondation Hopale) à Berck-sur-Mer; • Hôpital Maritime de Berck dépendant de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (recrutement extra-régional).

■ Bassin de vie de la Métropole : • Hôpital Swynghedauw CHRU de Lille ; • Centre « l’Espoir» à Lille-Hellemmes ; • Centre Marc Sautelet à Villeneuve d’Ascq (uniquement les enfants) ; • Centre Hospitalier de La Bassée.

Les patients tétraplégiques de niveau élevé, présentant une dépendance ventilatoire, sont accueillis essentiellement à l’établissement Hélio Marin de Berck. Ils peuvent être transférés dans un établissement de médecine physique plus proche de leur domicile après stabilisation de la fonction ventilatoire, sans assistance technique.

Une prise en charge en hospitalisation de jour de médecine physique et de réadaptation est le plus souvent possible dans ces établissements après un certain temps d’évolution.

2.4. Une organisation en réseau d’acteurs expérimentés et identifiés est préconisée (Circulaire ministérielle DHOS/DGS/DGAS n°2004-280 du 18 juin 2004 relative à la fi lière de prise en charge sanitaire, médico-sociale et sociale des traumatisés crânio-cérébraux et des traumatisés médullaires)

2.5. Les données de démographie médicale (médecins de rééducation) sont les mêmes que pour les traumatismes crâniens de même que l’apport des nouvelles technologies de

210 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 l’information et de la communication sur les prises en charge en urgence

2.6. La filière existante apparaît satisfaisante à la phase aiguë tant au niveau de la neurochirurgie qu’au niveau de la réanimation spécialisée et du transfert vers les services de médecine physique et de réadaptation.

2.7. Par contre, le suivi médical et social à la sortie des services de MPR et à distance du traumatisme initial, n’est pas assez systématique et organisé

2.8. Il persiste des problèmes de réinsertion notamment au niveau architectural et professionnel Les problèmes rencontrés par les blessés médullaires sont le plus souvent communs aux paraplégiques et tétraplégiques d’autres origines. Ceux-ci doivent bien sûr pouvoir bénéfi cier également d’une fi lière de qualité.

3. LES ACCIDENTS VASCULAIRES CÉRÉBRAUX

3.1. Les objectifs du SROS de deuxième génération sont partiellement atteints Le SROS 1999-2004 proposait une autonomie totale par bassin de vie pour la prise en charge des urgences neurovasculaires. L’organisation préconisée était multicentrique, avec mise en place de deux unités référentes par bassin de vie, structurées autour de la prise en charge de ces urgences et constituées d’un plateau technique, avec scanner accessible 24h/24h et accès à l’IRM.

Cet objectif n’a pas été atteint. Toutefois, il faut pondérer ce constat : le développement au niveau régional des plateaux techniques d’imagerie, avec notamment le déploiement de nouvelles IRM a permis la mise en place d’une organisation spécifi que pour la prise en charge de pathologies neurovasculaires dans les établissements de la région. De même, des projets se sont développés, grâce aux contrats d’objectifs et de moyens pour certains établissements ou par redéploiement interne pour d’autres.

Métropole ■ CHRU de Lille : une unité neurovasculaire a été constituée en 1994, avec système de surveillance des patients, sans personnel alloué supplémentaire. L’unité a développé la thrombolyse en septembre 2003.

Littoral ■ CH de Boulogne sur Mer : par redéploiement interne, le service de neurologie a pu organiser une prise en charge vasculaire grâce à l’attribution d’un poste d’aide soignante, d’un poste d’infi rmier, d’un demi-poste de kinésithérapeute. Le service réalise des thrombolyses. Une fi lière de soins est en place ; ■ CH de Calais : le Contrat d’Objectif et de Moyens a permis la création de 2 lits dédiés au neurovasculaire avec 1 poste d’aide soignante, 1 poste d’infi rmier et 0,5 poste de kinésithérapeute et le développement d’une fi lière de soins neurovasculaires ; ■ CH Dunkerque : il n’y a pas de lits dédiés au neurovasculaire.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 211 Hainaut ■ CH de Valenciennes : une unité dédiée au neurovasculaire a été mise en place, sans surveillance monitorée. Les traitements par thrombolyse ont commencé en août 2005 ; ■ CH de Maubeuge : le COM a attribué au service de neurologie 1 poste de kinésithérapeute et 0,2 d’orthophoniste. Mise en place d’une prise en charge neurovasculaire avec lits dédiés comportant une surveillance monitorée. Projet à terme de réaliser des thrombolyses.

Artois ■ CH de Lens : le service de neurologie a créé par redéploiement interne 8 lits dédiés avec surveillance monitorée (télémétrie) pour la prise en charge neurovasculaire. Le service réalise des thrombolyses depuis août 2005 ; ■ CH d’Arras : service de neurologie : la démarche est en cours.

3.2. Notre région souffre d’une surmortalité par AVC Le nombre de nouveaux cas par an dans la région Nord - Pas-de-Calais est estimé en 1997 à 11 600 (9 600 AVC constitués et 2 000 transitoires). Les 2 particularités de la région sont d’une part, une surmortalité globale par AVC par rapport à la moyenne nationale et d’autre part, une place particulièrement importante dans les causes de mortalité, les AVC étant, après 60 ans, la première cause de décès chez la femme et la seconde chez l’homme.

3.3. La prise en charge des AVC dans la région Nord - Pas-de-Calais en 2002 est importante L’analyse réalisée sur les données PMSI 2002 de la région, sur les établissements publics et privés et sur une population adulte (âge supérieur ou égal à 16 ans, issue du recensement 1999), par secteur sanitaire, permet de recenser la consommation et la production des soins pour les accidents vasculaires cérébraux. Les hôpitaux de Lille, Valenciennes et Lens se situent parmi les 10 premiers hôpitaux français (CHU et CHG compris) en termes de recrutement d’AVC.

3.4. Les évolutions de la démographie des neurologues et des radiologues sont préoccupantes Les thérapeutiques et les prises en charge dans le domaine de la neurologie ont beaucoup progressé depuis quelques années. Les neurologues sont de plus en plus sollicités et il n’est pas envisagé une augmentation du nombre de neurologues formés dans les prochaines années. Par ailleurs, le nombre de neurologues formés dans la région est supérieur au nombre de départs en retraite, mais en tenant compte également des départs vers d’autres régions, il est très probable que le nombre de neurologues reste stable pour les prochaines années. Il existe un problème de démographie des radiologues dans les établissements publics. L’implication dans les missions du service public paraît insuffi sante. Les radiologues formés dans le domaine neurovasculaire sont peu nombreux.

212 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Orientations stratégiques

1. LES TRAUMATISÉS CRÂNIENS

1.1. Organiser en réseau le service de réanimation neurochirurgicale du CHU de Lille et les établissements de santé pratiquant la réanimation, les soins intensifs et la surveillance continue Identifi er un interlocuteur privilégié, ayant une expertise de la réanimation des traumatisés crâniens, et qui serait le correspondant local de ce réseau.

1.2. Créer une véritable filière intra hospitalière au niveau de chaque établissement de santé accueillant en urgence des personnes victimes de traumatismes crâniens, quel que soit leur stade de gravité Identifi er notamment un médecin référent chargé d’organiser cette fi lière.

1.3. Formaliser les relations entre unités de soins aigus et unités de médecine physique et de réadaptation ou unités de soins de suite

1.4. Achever le déploiement des services spécialisés de médecine physique et de réadaptation au niveau de chaque bassin de vie

1.5. Identifier les services de soins de suite lourds capables d’accueillir les patients graves au sortir des services d’éveil et de réadaptation spécialisée et s’assurer de leur répartition homogène sur le territoire régional

1.6. Améliorer l’organisation de la filière de soins des enfants et adolescents traumatisés crâniens

1.7. Pérenniser le réseau des traumatisés crâniens du Nord - Pas-de-Calais Ceci permettra d’assurer un suivi systématique des patients au niveau de chaque bassin de vie (et notamment de proposer aux patients victimes d’un traumatisme crânien léger une consultation systématique de suivi), de développer des protocoles communs d’évaluation, de prise en charge et de transfert d’informations et enfi n de développer la formation des professionnels et l’information du public sur les problèmes spécifi ques à ces personnes.

1.8. Réaliser, en ce qui concerne l’accueil des personnes en EVC, le bilan qualitatif de l’existant et définir le centre référent régional, nécessaire pour accompagner les différentes structures, et déjà prévu dans le SROS II.

1.9. Améliorer les réponses apportées aux patients lourds qui gardent des possibilités de communication (EPR) et qui ne peuvent pas regagner leur domicile antérieur

1.10. Proposer le développement d’accueil de jour en structures médico-sociales pour les personnes en état pauci relationnel qui ont pu regagner leur domicile, afin de leur offrir un programme de développement de leurs capacités de communication et de soutien aux aidants familiaux

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 213 1.11. Créer des passerelles entre les différents niveaux de prise en charge dans la filière, en favorisant les postes médicaux ou paramédicaux inter-structures

2. LES TRAUMATISÉS MÉDULLAIRES

2.1. Reconnaître un centre régional de référence dans la prise en charge en médecine physique et de réadaptation des traumatisés médullaires sévères

Ce centre de référence aurait pour missions : • d’assurer des soins médicaux et de rééducation et réadaptation fonctionnelles de haute technicité, grâce à une équipe pluridisciplinaire experte dans tous les domaines des soins aux traumatisés médullaires (kinésithérapie, ergothérapie, explorations neurophysiologiques et sphinctériennes, traitement de la spasticité, urologie, sexologie, appareillage, chirurgie fonctionnelle, chirurgie plastique, psychologie,…) ; • d’animer le réseau des centres ou services de rééducation fonctionnelle accueillant des traumatisés médullaires dans les diff érents bassins de vie de la région ; • d’apporter son expertise à ces centres ou services, dans le cadre de la mise en œuvre des thérapeutiques et techniques innovantes ; • de coordonner au niveau régional, la recherche clinique, la formation et l’information, en proposant notamment l’élaboration de protocoles communs de prise en charge et de suivi des patients.

2.2. Assurer le suivi secondaire et à long terme des patients et de leurs familles dans le cadre d’un réseau sanitaire et médico-social

Comme le préconise en eff et la circulaire ministérielle du 18 juin 2004, « les acteurs de la prise en charge doivent se coordonner au sein d’un réseau formalisé, sanitaire, médico-social et social ». L’annexe 4 le précise : « Les centres de référence (…), s’organisent en réseaux ».

Le réseau permettrait de favoriser l’accès aux soins adéquats, la coordination, la continuité et l’interdisciplinarité des prises en charge et notamment : • d’organiser le suivi en aval des services de MPR, tant au niveau médical (spasticité, troubles vésico-sphinctériens et sexuels, chirurgie fonctionnelle), que social ; • d’améliorer la réinsertion des blessés médullaires, au plan familial, technique, professionnel, environnemental et architectural.

3. LES ACCIDENTS VASCULAIRES CÉRÉBRAUX La circulaire DHOS/DGS/DGAS N°2003 - 517 du 3 novembre 2003 concerne la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux. Elle préconise une meilleure organisation de la fi lière de prise en charge (pré hospitalière, unité neurovasculaire, transfert...).

3.1. Inscrire la prise en charge des AVC dans une filière de soins structurée qui débute au domicile du patient

L’entrée dans la fi lière de soins doit s’eff ectuer par l’intermédiaire du Centre 15, en charge de l’orientation des malades. Trois points méritent d’être soulignés : ■ Les accidents ischémiques transitoires (2000 par an dans la région) constituent une urgence justifi ant d’une prise en charge thérapeutique et diagnostique adaptée, reposant sur une

214 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 expertise neurologique et sur la réalisation d’une IRM encéphalique. ■ La prise en charge en urgence des hémorragies intracérébrales doit être organisée selon une procédure concertée entre les urgentistes, les neurologues, les radiologues et les neurochirurgiens, à l’aide notamment de la télétransmission d’images. L’arrivée de nouvelles thérapeutiques devra être prise en compte et accompagnée. ■ A cinq ans, tout AVC ou AIT devra bénéfi cier (hors contre-indication) d’une IRM encéphalique en première intention. En aval de l’hospitalisation aiguë, les patients doivent pouvoir bénéfi cier, si besoin, de soins de suite adaptés.

3.2. L’unité neurovasculaire (UNV) est un maillon structurant de la filière de soins

Dans une structure spécialisée, une fi brinolyse doit être proposée lorsque cela est possible (délai de 3 heures au maximum après le début des signes). Son organisation est décrite dans la circulaire précitée.

3.3. Engager une démarche qualité spécifique à la filière de prise en charge des AVC

L’amélioration continue de la qualité correspond à une démarche qualité progressive qui inclut un management participatif. Si l’objectif premier reste la satisfaction des patients, ce type de démarche vise aussi à introduire un changement dans l’organisation en intégrant la dynamique de l’amélioration à tous les niveaux de la structure. Elle privilégie une approche par processus. L’analyse du processus se fonde sur le fonctionnement actuel. L’implication des professionnels dans son analyse favorise l’acceptabilité des améliorations. Il est préconisé la mise en place d’une section multidisciplinaire du Comité régional de lutte contre les maladies cardiovasculaires, dédiée aux AVC, et composée de médecins urgentistes, cardiologues, neurologues, radiologues et médecins de rééducation. Ses missions ont été défi nies dans la circulaire1 : • impulser la structuration de la fi lière de soins des patients AVC ; • évaluer les structures, les procédures et les résultats ; • contribuer à l’élaboration et au suivi du volet AVC du SROS ; • s’appuyer sur les orientations défi nies au niveau national.

Les indicateurs nécessaires à l’évaluation : • Le premier groupe d’indicateurs concerne la mise en place du SROS : constitution de la section multidisciplinaire du comité régional ; identifi cation des établissements de santé et organisation des fi lières ; articulations des soins gradués ; actions de formation ; référentiels et télé médecine. • Le second groupe porte sur des informations de fonctionnement : pourcentage de malades qui passent par une fi lière identifi ée, dont l’unité neurovasculaire, effi cacité de la fi lière par les délais : délai d’appel, de transport, d’hospitalisation, d’accès à la compétence médicale et imagerie, d’admission dans l’unité dédiée, pourcentage et délai d’accès en SSR, et de retour à domicile. • Le troisième groupe porte sur la qualité de la prise en charge des AVC : nombre de patients ayant bénéfi cié d’une thrombolyse, survenue de complications nosocomiales, séquelles à la sortie de l’hospitalisation aiguë, niveau fonctionnel à la sortie du secteur de SSR et à domicile.

1. Circulaire DHOS/DGS/DGAS N°11 2003 - 517 du 3 novembre 2003 concerne la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 215 3.4. Garantir la permanence et la continuité des soins • Améliorer et raccourcir la phase pré hospitalière. L’appel du service médical d’urgence (SAMU) et le transfert direct en UNV y contribuent. Le transfert du patient à l’hôpital, idéalement en milieu neurovasculaire doit s’eff ectuer le plus rapidement possible.

• Sensibiliser les professionnels de santé et le public sur la notion d’urgence de soins précoces aux AVC car le retard de prise en charge rapide des patients atteints d’accident ischémique cérébral (AIC) est dû à une combinaison de facteurs : absence de douleur, facteur faussement rassurant pour le patient, constatation d’un défi cit au réveil ne permettant pas de situer l’heure de début. En partenariat avec l’Union Régionale des Caisses d’Assurance Maladie (URCAM), des actions de sensibilisation pourraient être menées.

• Organiser la permanence médicale des soins : ■ au niveau de l’UNV, la continuité des soins est assurée par une astreinte opérationnelle ou une garde médicale ; ■ au niveau de l’UNVR, elle est assurée par une permanence médicale 24h/24 ; ■ pour le personnel non médical : les intervenants indispensables au fonctionnement de l’unité sont formés à la prise en charge des AVC.

3.5. Développer la prévention La mise en place d’un volet AVC du SROS constitue un des axes majeurs du programme national de réduction des risques avec lutte contre l’hypertension artérielle.

3.6. Améliorer la coordination des différents acteurs La coordination de l’aval entre soins aigus et soins de suite et de réadaptation (SSR) est indispensable, afi n d’éviter la saturation des unités neurovasculaires. Pour le retour à domicile, après une hospitalisation pour AVC, une démarche de réinsertion est nécessaire. Elle nécessite, le plus souvent, l’intervention coordonnée des acteurs du champ des soins de ville et des soins hospitaliers.

216 État des lieux & Orientations stratégiques

Les soins de suite, la rééducation et la réadaptation fonctionnelle

Introduction, page 217 État des lieux, page 218 Orientations stratégiques, page 220

I n t r o d u c t i o n Les Soins de Suite ou de Réadaptation (S.S.R.), comportent deux volets d’activités :

• la rééducation et réadaptation fonctionnelles (RRF), ou médecine physique et de réadaptation (M.P.R.), discipline médicale visant à réduire les conséquences fonctionnelles des maladies ou des accidents, par la rééducation, la réadaptation et la réinsertion ;

• les soins de suite dont les structures accueillent des patients nécessitant, au décours d’une aff ection aiguë médicale ou chirurgicale, la poursuite d’un traitement et d’une surveillance médicale, dans un but de réinsertion familiale, sociale et professionnelle.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 217 État des lieux De nombreux objectifs du SROS II sont atteints :

En rééducation et réadaptation fonctionnelles Concernant les adultes : L’objectif d’autonomie par bassin de vie fi xé par le SROS II a été atteint pour la rééducation polyvalente des adultes. Pour les enfants, il semble y avoir globalement sur l’ensemble de la région suffi samment de lits de rééducation en hospitalisation complète. L’off re de soins est par contre inexistante dans le bassin de vie de l’Artois.

En soins de suite En matière de soins de suite pour les adultes, le précédent SROS préconisait la création de 250 lits de soins de suite à cinq ans. Le bilan réalisé à ce sujet montre que 546 lits de soins de suite ont été autorisés depuis 1999. Cela témoigne de l’eff ort accompli dans notre région pour répondre à l’augmentation des besoins dans ce domaine, particulièrement dans le bassin de vie de l’Artois.

Par ailleurs, le SROS préconisait, pour les personnes en état végétatif chronique (EVC), la création de 75 lits. Là aussi, l’objectif a été dépassé avec la création de 138 lits.

Pour les enfants, les deux pouponnières de Lille et de Roubaix n’ont plus d’activité sanitaire. La région ne dispose plus que de la pouponnière de Baincthun sur le Littoral et du Centre Saint- Exupéry dans l’Artois, lui même spécialisé dans l’accueil des enfants polyhandicapés. Cependant, la création de 15 lits de soins de suite lourds, en pédiatrie, au CHU de Lille a été autorisée par la COMEX en novembre 2004.

Les problématiques qui demeurent : En rééducation et réadaptation fonctionnelles Déjà sou ligné en 1999, le défi cit de médecins spécialistes en formation persiste, ainsi que le manque de reconnaissance de la spécialité, au niveau universitaire comme au sein des établissements de santé. De 1999 à 2003, quatorze spécialistes ont été formés en médecine physique et réadaptation à Lille. Seuls cinq d’entre eux sont restés dans la région. Parallèlement, il existe toujours de nets problèmes d’attractivité du secteur hospitalier pour les professions paramédicales pouvant être également exercées en ville, comme la kinésithérapie. Le manque persistant d’ergothérapeutes dans les structures de MPR et de soins de suite est préjudiciable à la qualité de la préparation et de l’accompagnement du retour à domicile. Il existe un manque fl agrant de structures d’aval à la MPR pour les aff ections neurologiques, et plus particulièrement pour les cérébrolésés.

Deux aspects sont insuffi samment pris en compte en réadaptation cardiaque : ■ la prise en charge en aval des unités de soins intensifs cardiologiques des patients ayant présenté un syndrome coronaire aigu ; ■ la prise en charge rééducative des patients insuffi sants cardiaques.

La fi lière de prise en charge des artéritiques et des amputés vasculaires n’est pas suffi samment organisée.

218 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 En ce qui concerne la réadaptation des insuffi sants respiratoires, l’off re est actuellement insuffi sante et inégalement répartie sur le territoire régional.

On observe une insuffi sance du recours à la médecine de rééducation en pédiatrie, résultant en partie d’un défi cit évident de médecins spécialistes. L’importance de la présence régulière de médecins rééducateurs est soulignée dans les services de pédiatrie, en particulier dans les services du CHU, mais aussi dans les hôpitaux généraux.

En soins de suite Il existe une très grande disparité des profi ls de patients accueillis selon les services ou les établissements et par ailleurs, une très grande disparité des moyens médicaux et paramédicaux (manque de kinésithérapeutes et d’ergothérapeutes). Le transfert de charge du court séjour est net, avec : ■ une forte sollicitation des services de court séjour vers le SSR pour des états médicaux souvent non stabilisés ; ■ l’existence de patients présentant de plus en plus des pathologies lourdes, induisant une charge de travail importante (bactéries multi-résistantes, escarres, stade palliatif…) ; ■ une activité croissante de diagnostic pour des patients, en particulier gériatriques, venant de services très spécialisés.

Par ailleurs, il faut souligner la diversité des pathologies à cohabitation diffi cile : soins palliatifs, démences, patients neurologiques lourds, handicapés âgés de moins de 60 ans.

Les services de soins de suite souff rent de diffi cultés de reconnaissance par rapport aux services de soins aigus. Ils sont néanmoins l’objet de fortes sollicitations, alors qu’ils sont très souvent saturés, ce qui entraîne des diffi cultés de gestion des demandes d’admission. Faute de réponse rapide de la part du secteur de soins de suite, des personnes âgées qui justifi eraient d’une hospitalisation dans ce secteur sont renvoyées prématurément de services du court séjour vers leur domicile. Cela induit des ré hospitalisations qui pourraient être évitées

Ils rencontrent d’importantes diffi cultés de gestion des sorties pour le retour à domicile et les demandes d’admission en établissements pour personnes âgées, des patients de moins de 60 ans. Cela les oblige à conserver, pour des raisons sociales, un certain nombre de patients inadéquats pour lesquels aucune possibilité de sortie n’est envisageable.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 219 Orientations stratégiques

1. EN RÉÉDUCATION ET RÉADAPTATION FONCTIONNELLES

1.1. En matière de réadaptation générale

• en raison de la démographie des médecins de MPR, privilégier le renforcement des plateaux techniques nécessitant leur intervention plutôt que la création de nouveaux centres ;

• renforcer les services de rééducation et de réadaptation neurologique. Cela doit se faire dans le cadre notamment de l’optimisation de la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux et des traumatisés crâniens et médullaires et de la participation aux réseaux correspondants ;

• améliorer la couverture régionale de réadaptation des insuffi sants respiratoires et développer les programmes de réhabilitation respiratoire (cf. volet pneumologie) ;

• proposer une prise en charge rééducative de l’enfant dans l’Artois, sous la forme d’alternative à l’hospitalisation ;

• promouvoir la collaboration entre les établissements de rééducation fonctionnelle et les acteurs libéraux, avec mutualisation des moyens humains et techniques ;

• poursuivre le développement des alternatives à l’hospitalisation complète : hospitalisation de jour, de demi-journée, soins coordonnés de réadaptation des patients lourdement handicapés à domicile ;

• développer la fi lière d’aval pour les patients les plus lourdement handicapés (soins de suite, soins prolongés ou de longue durée, structures médico-sociales (dispositif pour la vie autonome, service d’accompagnement à la vie sociale ou SAVS, service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés ou SAMSAH et aux schémas départementaux de lutte contre le handicap), coordination ville-hôpital) ;

• créer un réseau de réadaptation avec identifi cation d’unités de coordination, en s’inspirant de l’expérience de la région Rhône-Alpes1.

1.2. En matière de réadaptation cardiaque

• renforcer et développer les « centres lourds de réadaptation », défi nis comme des centres spécia lisés en réadaptation cardiaque, en capacité d’accueillir des patients post chirurgicaux dès la phase précoce, en étoff ant les équipes médicalisées et pluridisciplinaires déjà en place (ces centres situés à proximité des services de chirurgie cardiaque assurent la continuité des soins et la

1. La région Rhône Alpes a mis en place un réseau de réadaptation qui s’appuie sur des unités de coordination en soins de suite et de réadaptation. Chaque territoire sanitaire (actuellement chaque secteur sanitaire), dispose d’une unité de coordination qui identifi e et contribue à mettre en lien les acteurs du réseau. Elle joue le rôle d’une structure ressource pour la réadaptation en termes de connaissances et de savoir faire. La démarche est présentée dans un document coordonné par le docteur Cécile REMY, intitulé « Réadaptation : éclairer la problématique des soins de suite et de réadaptation », édité en janvier 2004. Il est consultable et téléchargeable sur le site de l’association nationale des médecins spécialisés en rééducation : www.anmsr.asso.fr, au chapitre « nouveautés » en date du 26 juin 2004.

220 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 surveillance des patients ayant bénéfi cié d’un traitement chirurgical). L’off re régionale en lits de rééducation et réadaptation cardiaque, qui est actuellement de 15 lits installés et de 40 lits autorisés pour 1 000 interventions cardiaques sous circulation extra corporelle, doit approcher le niveau de l’off re nationale qui est de 74 lits pour 1 000 interventions ;

• doubler l’eff ectif des patients bénéfi ciant d’une rééducation en post infarctus d’ici 5 ans (augmenter l’eff ectif actuel des patients ayant présenté un infarctus du myocarde rééduqués en ambulatoire qui est de 10%, à 20%) ;

• assurer une continuité dans les soins (curatifs et rééducatifs) en favorisant de nouvelles modalités de prises en charge rééducatives « hors hospitalisation » sur la base de protocoles défi nis préalablement ;

• mettre en œuvre l’éducation du patient cardiaque (et de sa famille) dès la phase aiguë (avec évolution du contenu). Développer la communication portant sur la nécessité d’une activité physique en direction des professionnels libéraux.

2. EN SOINS DE SUITE • améliorer la fi lière d’amont avec les services du court séjour, par la signature de conventions formalisant les relations entre établissements : utilisation des dossiers uniques d’admission, transmission du bilan social réalisé dès l’entrée en service de court séjour, implication des spécialistes du court séjour dans le suivi en soins de suite… ;

• améliorer la visibilité de l’off re disponible et du suivi des demandes d’admission par la création d’outils de pilotage consultables par territoire, comme par exemple, un registre informatisé des lits disponibles et des demandes en attente. Cela permettra une mise à jour régulière (acceptation d’un patient inscrit sur plusieurs listes, décès,…), et aussi le suivi des délais d’attente ;

• identifi er pour certaines thématiques spécifi ques (maladie d’Alzheimer, soins palliatifs, soins de suite lourds, insuffi sants respiratoires,…) des services référents par zone de proximité et pour l’insuffi sance rénale chronique, au moins un service référent au niveau régional.

• améliorer la fi lière d’aval par un renforcement des liens avec la ville et avec le secteur médico- social et plus généralement par le développement des structures de prise en charge en aval (soins prolongés ou de longue durée, structures médico-sociales, coordination ville-hôpital, réseaux de santé gérontologiques et CLIC) ;

• formaliser des conventions de collaboration entre services ou établissements de SSR et EHPAD, comme la loi l’exige. Y faire mentionner éventuellement la part de personnes âgées que l’EHPAD réserve aux établissements de soins. Par réciprocité, les établissements de soins s’engageraient à accueillir prioritairement les résidents malades en provenance de l’EHPAD ;

• promouvoir et organiser une concertation des acteurs des soins de suite par territoire de santé, afi n de développer des projets concertés et complémentaires ;

• approfondir l’évaluation des besoins en soins de suite pour les enfants et envisager la part des demandes émergentes (prise en charge de l’obésité, soins palliatifs, séjours « de répit », éducation dans le cadre de l’asthme ou du diabète …).

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 221

État des lieux & Orientations stratégiques

La périnatalité

Introduction, page 223 État des lieux, page 224 Orientations stratégiques, page 233

I n t r o d u c t i o n

LA PÉRINATALITÉ UN ENJEU DE SANTÉ PUBLIQUE

L’état de grossesse commence au moment de la fécondation et se termine environ 9 mois plus tard avec l’accouchement. La période néonatale va de la naissance jusqu’à 27 jours révolus. Les événements qui surviennent pendant cette période infl uencent l’état de santé de l’enfant et de la mère ainsi que les liens précoces qui s’établissent. Lors de la période sensible que constitue la naissance, l’attitude des professionnels de la périnatalité revêt une importance considérable et peut exercer une infl uence favorable sur la construction des liens nouveau-né/parents.

La publication du nouveau plan périnatalité, le 10 novembre 2004, précise les orientations nationales. Ce plan périnatalité 2005-2007 comporte un ensemble de mesures visant à améliorer la sécurité et la qualité des soins, tout en développant une off re plus humaine et plus proche.

Par ailleurs, parmi les cent objectifs annexés à la loi relative à la santé publique d’août 2004, six concernent directement le champ de la périnatalité : • réduire la mortalité maternelle au niveau de la moyenne des pays de l’union européenne : passer d’un taux actuel estimé entre 9 à 13 pour 100 000 à un taux de 5 pour 100 000 en 2008 ; • réduire la mortalité périnatale de 15% (soit 5.5 pour mille au lieu de 6.5) en 2008 ; • diminuer le taux des complications des grossesses extra utérines responsables d’infertilité ; • améliorer l’accès au dépistage et à un diagnostic anténatal respectueux des personnes ; • réduire la fréquence des situations périnatales à l’origine de handicaps à long terme ; • diminuer l’incidence des anomalies de fermeture du tube neural par l’introduction de folates dans l’alimentation.

Le volet périnatalité du SROS II a permis de structurer la prise en charge des femmes en fonction des niveaux de soins. La mise en place des réseaux périnatalité a associé l’ensemble des maternités de la région et évolue vers une prise en charge globale de la femme enceinte et du nouveau né. Néanmoins, certains objectifs restent à conforter et sont ainsi un premier enjeu pour le volet périnatalité du SROS III.

L’enjeu de ce volet périnatalité du SROS III est ainsi d’humaniser la prise en charge dans une approche globale tout en renforçant la sécurité de la grossesse et de la naissance.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 223 État des lieux

1. DONNÉES ÉPIDÉMIOLOGIQUES CONCERNANT LA MÈRE

1.1. Indicateurs démographiques :

Une natalité qui reste importante Malgré une diminution du nombre de naissances, notre région reste une région démographiquement dynamique : en 2003, la natalité y était de 13,92‰ (12,9 pour la France) et l’indice conjoncturel de fécondité de 1,99 contre 1,89 pour la France.

En 2003, le nombre de naissances domiciliées dans la région était de 54 384 (19 451 dans le bassin de vie de la Métropole, 14 380 dans l’Artois, de 10 726 dans le Littoral et 9 827 dans le Hainaut). Les projections INSEE pour 2010 prévoient une diminution de la population féminine sur l’Artois et le Hainaut respectivement de 0,55% et de 0,88%. Le nombre de naissances baisserait de - 3,43% pour la région allant de - 1,8% pour la Métropole à -5,42% dans le Hainaut.

Des mères plus jeunes qu’en France Le pourcentage de mères de moins de 18 ans est plus élevé dans notre région qu’au niveau national. En eff et, les grossesses chez les femmes de moins de 18 ans concernent, au niveau national et de façon stable depuis 1998, entre 0,54 et 0,61% des naissances vivantes domiciliées. Pour notre région ce taux varie entre 1,34 et 1,15%. Le taux régional des naissances chez les femmes de 35 ans et plus est en dessous du taux national avec 11,8% des naissances pour 15,9% pour la France métropolitaine. Au niveau national, la proportion de mères âgées de 38 ans et plus est en progression régulière passant de 5,28% en 1998 à 6,63% en 2003.

Un taux d’allaitement en progression, qui reste néanmoins en dessous de la moyenne nationale Le taux d’allaitement au 8ème jour est en augmentation régulière depuis 2000 dans notre région, dépassant en 2003 et 2004 les 50%. Ce taux cache des disparités importantes entre les deux départements, avec une progression de 33,0% à 42,0% dans le Pas-de-Calais et de 50,2% à 57,0% dans le Nord. Il reste en dessous du taux national qui a progressé de 52,2% à 58% dans le même temps.

1.2. Situations à risque médico-psycho-social

De nombreuses études montrent une corrélation entre la précarité socio-économique, qui entraîne un suivi médiocre des grossesses, et l’augmentation de fréquence des pathologies périnatales, en particulier la prématurité et le poids de naissance inférieur à 2 500g . Dans la région Nord – Pas-de-Calais l’ensemble des indicateurs socio-économiques sont plus défavorables qu’au niveau national avec un taux de chômage qui était à 12.5% au troisième trimestre 2003, alors que le taux moyen national était stable à 9.7%. Le taux d’activité régional pour les femmes est de seulement 43.8% contre 48.7% au niveau national. Le taux de chômage n’est pas homogène sur l’ensemble des zones d’emploi: le Sambre-Avesnois est la zone la plus touchée avec 15.5%, la zone Flandre Lys est la plus épargnée.

1.3. Conduites de consommation à risques

L’alcool, un risque pour l’enfant Les risques de survenue de dommages liés à la consommation d’alcool pendant la grossesse dépendent d’au moins trois facteurs : la durée de la conduite de consommation, sa fréquence

224 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 et la quantité d’alcool consommée. La gravité des anomalies fœtales et des troubles cognitifs et comportementaux ultérieurs est clairement corrélée à l’intensité et à la durée de l’exposition fœtale à l’alcool. Mais il est impossible de fi xer un seuil minimum de consommation d’alcool en dessous duquel il n’existerait pas de risque.

Selon les données de l’Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies (OFDT) en France, les conduites d’alcoolisation récréative concernerait 10% des femmes enceintes. L’incidence du Syndrome d’Alcoolisation Fœtale (SAF) est comprise entre 2 et 4 pour 1 000 naissances. Les lésions peuvent se constituer très tôt dès la 5ème semaine de gestation et des conduites d’alcoolisation aiguë, mêmes ponctuelles en début de grossesse peuvent entraîner des dommages neurologiques irréversibles. Le SAF associe retard mental, dysmorphie faciale et troubles de croissance.

Le tabac, un risque pour la grossesse Le tabagisme maternel est à l’origine de nombreuses complications qui mettent en jeu l’avenir de la grossesse. Il est retrouvé une relation linéaire dose-eff et. La consommation d’au moins une cigarette par jour avant la grossesse a baissé de 39,4% en 1998 à 35,9% en 2003. Pendant la grossesse, le pourcentage de fumeuses est passé de 25% à 21,8% au cours de cette même période. Environ 30% des femmes enceintes fumeuses arrêtent de fumer, 30% diminuent spontanément leur consommation sans aide spécifi que, mais la plupart reprennent après l’accouchement lors du retour au domicile.

Opiacé, cocaïne et cannabis La coexistence d’une grossesse et d’une dépendance aux substances psychoactives est une situation fréquente. L’usage de cannabis a des conséquences gynéco-obstétricales ainsi que des répercussions sur le comportement du fœtus. Le plus souvent il s’agit de poly-toxicomanes pour lesquelles il est retrouvé un usage de tabac, de médicaments et d’alcool et/ou de cocaïne et/ou de cannabis.

1.4. Pathologies organiques de la grossesse

Grossesses ectopiques, sous-estimées par le PMSI L’INSERM estime l’incidence des grossesses extra-utérines ou grossesses ectopiques à 2/100 naissances ce qui représenterait pour notre région environ 1100 GEU par an. Au niveau de la région Nord – Pas-de-Calais, le PMSI recense 737 GEU pris en charge en hospitalisation en 2002. Ce décalage peut s’expliquer par les grossesses extra-utérines bénéfi ciant d’un traitement médicamenteux sans hospitalisation non repérées par le PMSI.

Grossesses pathologiques, motif fréquent d’hospitalisation Le terme « grossesse pathologique » regroupe la menace d’accouchement prématuré mais aussi un nombre important de situations pouvant entraîner des complications graves pour la mère et pour l’enfant. Les étiologies du travail prématuré spontané sont nombreuses et souvent plurifactorielles. Les facteurs socio-économiques, psychologiques, environnementaux sont fréquemment corrélés à l’accouchement prématuré.

Il n’y a pas de diff érence statistiquement signifi cative entre la France métropolitaine et notre région (19,8%).

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 225 1.5. Morbidité et mortalité en post-partum

Morbidité maternelle, un continuum entre grossesse normale et décès Le taux global de morbidité grave, c’est-à-dire avec un risque de décès élevé (les «near miss» des anglo-saxons) est estimé dans une étude canadienne à 4,62 pour 1000 accouchements. Parmi les étiologies, en premier lieu on retrouve l’hémorragie du post partum avec 1,22/1000 puis des complications anoxiques de la chirurgie obstétricale correspondant à 1,05/1000.

Mortalité maternelle, le plus souvent évitable La mort maternelle est « le décès d’une femme survenu au cours de la grossesse ou dans un délai de 42 jours après sa terminaison, quelle que soit la durée ou la localisation, pour une cause quelconque déterminée ou aggravée par la grossesse ou les soins qu’elle a motivés, mais ni accidentelle, ni fortuite ».

En France, après une période de baisse jusqu’en 1989, le nombre de décès annuels est globalement stable avec des fl uctuations annuelles. Les taux varient entre 9,5 et 13,2 décès pour 100 000 naissances vivantes. Le risque de décès maternel est corrélé avec l’âge. Il est minimum entre 20 et 24 ans, reste faible jusqu’à 29 ans, puis augmente très nettement à partir de 35 ans. Les hémorragies constituent la première cause de mortalité de l’ensemble des causes obstétricales directes comme au niveau international. Il s’agit principalement des hémorragies survenant au cours de la délivrance ou le post-partum immédiat avec 25,2% des décès.

Plus de la moitié des décès de cause obstétricale sont considérés comme évitables par les experts. Parmi les décès par hémorragie et par infection ce pourcentage atteint respectivement 87% et 80%. Aucun décès par embolie amniotique n’a été jugé évitable. Le levier majeur est donc l’intervention rapide afi n de diminuer les décès par hémorragie de la délivrance et par infections.

Au niveau de la région Nord – Pas-de-Calais, la base PMSI 2003 répertorie 2 décès maternels dans les suites de l’accouchement, ce qui représenterait un taux de mortalité maternelle de 3,6/ 100 000 accouchements. L’INSERM a recensé en 2000 pour notre région 1 décès lié à une complication de la «grossesse, accouchement et puerpéralité».

Problèmes psychologiques, à la base de diffi cultés d’attachement mère/enfant Des interactions de mauvaise qualité, du fait des caractéristiques de l’enfant ou de celles d’un milieu particulier, peuvent compromettre le développement harmonieux de l’enfant. Sans intervention régulatrice, un processus cumulatif de dégradation va provoquer une «précarisation» du développement. Divers facteurs peuvent infl échir les trajectoires, mais aucun facteur ne peut à lui seul permettre de prédire le développement de l’enfant. La période du post-partum doit être considérée comme une période de vulnérabilité propice au développement de troubles émotionnels et psychologiques qui peuvent être un frein pour l’établissement de relations satisfaisantes parent-enfant.

2. DONNÉES ÉPIDÉMIOLOGIQUES CONCERNANT LES NOUVEAU-NÉS

2.1. Morbidité périnatale

Le diagnostic anténatal, un enjeu de la médecine fœtale Le diagnostic prénatal s’entend des pratiques médicales ayant pour but de détecter in utero chez l’embryon ou le fœtus une aff ection d’une particulière gravité. Il est basé sur des éléments

226 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 cliniques, biologiques et échographiques. Il fait intervenir de nombreux acteurs en interrelation autour de la demande de la mère (ou du couple). Les aff ections diagnostiquées sont des maladies rares (taux de prévalence inférieur à 1/2000). On distingue les aff ections d’origine génétique par maladies mendéliennes liées à la mutation d’un gène, les aff ections d’origine génétique par anomalies chromosomiques, les malformations et les embryofœtopathies.

Ainsi, le diagnostic prénatal est devenu aujourd’hui le pilier central de ce champ plus large qu’est la médecine fœtale, avec ses corollaires de fi n de vie mais aussi de traitement et de prévention, nécessitant la réunion de compétences multidisciplinaires.

L’enquête nationale périnatale 2003 montre que le dosage sanguin maternel pour le dépistage du risque de trisomie 21 est réalisé de façon moindre dans notre région (76,1% de femmes) qu’en France métropolitaine (79,7%).

Des taux de prématurité et de nouveau-nés de petit poids qui restent stables Le taux de prématurité national reste stable depuis 2000 variant entre 5,7‰ et 5,8‰ avec un maximum en 2001. Le taux régional reste d’un point au dessus de la moyenne nationale. Néanmoins, la comparaison avec les données nationales ne met pas en évidence de diff érence statistiquement signifi cative.

2.2. Mortalité périnatale

Des évolutions diff érentes dans les deux départements La France se situe dans le dernier quart du classement des pays européens avec un taux de mortalité périnatale de 7,0 pour 1000 naissances en 1998. En 1999, la mortalité néonatale de la région Nord – Pas-de-Calais reste parmi les plus élevées de France avec un taux de 3,3/1000 naissances vivantes pour un taux national de 3,0. En 2002, la mortalité néonatale est estimée à 2,7 en France, mais l’évolution de cet indicateur dans notre région est encore inconnue.

Le département du Nord a maintenant des taux de mortalité néonatale, périnatale et infantile qui restent stables et proches des valeurs nationales. En revanche, dans le Pas-de-Calais les taux de mortalité périnatale, néonatale et infantile se situent au dessus des taux nationaux et le taux de mortalité infantile augmente. En 2003, le PMSI dénombre 420 enfants mort nés, seuls pour 235 une analyse plus fi ne a pu montrer que 29 de ces enfants avaient un poids de naissance de moins de 500g (12%), 68 (28,9%) entre 500 et 999 g.

2.3. Handicaps de l’enfant d’origine périnatale

Actuellement peu de données existent. Suivant la défi nition adoptée, 30 à 60% des handicaps de l’enfant auraient une origine périnatale, 20 à 35% une origine prénatale (chromosomique ou génétique) et 5 à 10% seraient d’origine post-natal.

Parmi les facteurs de risque, il est établi que l’élévation de l’âge de la mère se traduit par une augmentation du nombre de naissances d’enfants malformés. L’alcool et le tabac, mais aussi la consommation de cocaïne, l’exposition au plomb, la présence de dioxines ou encore le stress maternel constituent autant de facteurs aggravant des lésions cérébrales acquises en période périnatale.

Dans notre région, à l’occasion de l’enquête EPIPAGE, le devenir neurologique des prématurés

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 227 à 5 ans a fait l’objet d’une enquête particulière: 461 enfants nés à 32 semaines et moins ont bénéfi cié d’une évaluation de leur développement psychomoteur par un examen standardisé. L’examen était normal dans 38% des cas chez les moins de 28 semaines, et dans 47% des cas chez les 29-32 semaines. 31% présentaient des troubles neurologiques de bas grade (troubles de la coordination et de l’équilibre), et 4% de grade élevé. 9% des enfants ont développé une IMC fortement associée à l’existence de lésions cérébrales néonatales.

3. STRUCTURES DE LA RÉGION

3.1. Services de gynéco-obstétrique Ils sont organisés en plusieurs niveaux selon l’existence de services associés pour la prise en charge des nouveau-nés et/ou des détresses maternelles : • centres de périnatalité de niveau III avec une réanimation néonatale, un service de néonatalogie (y compris de soins intensifs), et un service de réanimation adulte ; • centres de périnatalité de niveau II B (avec un service de néonatalogie disposant de lits de soins intensifs) ; • centres de périnatalité de niveau II A (avec une unité de néonatalogie) ; • centres de périnatalité de niveau I (pas de service ou d’unité de néonatalogie).

Le nombre de lits de gynécologie -obstétrique / 1000 femmes par bassin de vie montre un «sous- équipement» pour le bassin de vie de l’Artois avec 0,72/1000 contre 0,87 au niveau de la région. Néanmoins, l’organisation des services de gynécologie obstétrique est variable d’une structure à l’autre. Certains établissements diff érencient les lits d’obstétrique de la gynécologie chirurgicale, d’autres utilisent les lits de façon indiff érente. Par ailleurs, il faut noter une grande disparité dans les moyens humains mis à la disposition des maternités sans véritable ajustement en fonction de leur niveau et des activité spécifi ques qu’elles peuvent développer (notamment la prise en charge des grossesses pathologiques).

Une augmentation des naissances dans les maternités de niveau IIB et III Depuis 1999 on constate une diminution du nombre d’accouchements en niveau I (passant de 56,6% à 49,3%) avec en parallèle une augmentation du pourcentage en niveau II et niveau III (passant respectivement de 21,4% et 22% à 26,7% et 23,9%). Cette diminution semble aussi se confi rmer au niveau national où en 2003 36,3% des accouchements ont lieu en maternité de niveau I, 44,4% en niveau II et 19,3% en niveau III. Cette évolution pourrait s’expliquer par le nombre de fermetures touchant le plus souvent les maternités privées de niveau I (de 24 à 14 centres entre 1999 et 2003) et de la mise en place de la politique de transfert dans le cadre des réseaux de périnatalité.

Peu de fuites hors région 104 femmes domiciliées dans le Nord et 340 domiciliées dans le Pas-de-Calais ont été hospitalisées en Picardie (source PMSI 2003). La majorité de ces femmes sont domiciliées dans le secteur du Ternois.

Activités de soins et pratiques obstétricales diff érentes de celles de la France ■ un faible taux de préparation à la naissance parmi les primipares de notre région (52,7%) signifi cativement inférieur à celui de la France métropolitaine (66,6%) ; ■ 25,1% des femmes déclarent avoir eu un déclenchement du travail pour une moyenne nationale à 19,7% ;

228 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 ■ un pourcentage d’accouchements par césarienne est en constante augmentation depuis 1999 dans notre région comme au niveau national. Ce taux reste néanmoins plus faible dans notre région (17,0%) pour une moyenne nationale à 20,2%. Au niveau du Nord – Pas-de-Calais, cette tendance générale masque des disparités importantes entre établissements.

3.2. Services de néonatalogie Une enquête nationale sur l’évaluation des besoins en lits d’hospitalisation a montré pour notre région un pourcentage de journées d’hospitalisation inadaptées de 11,3% (moyenne de 8,42% en France Métropolitaine). Ce pourcentage est du principalement aux nouveau-nés relevant de soins intensifs (SI) maintenus en néonatalogie par manque de place en SI et de nouveau-nés maintenus en réanimation par manque de place en SI mais également de maintien en SI faute de place en néonatalogie. Ce constat n’est pas identique dans chaque territoire de santé.

La couverture en lits de réanimation néonatale, soins intensifs et néonatalogie autorisés et installés/ 1000 naissances domiciliés en 2003 varie d’un bassin de vie à l’autre. Le bassin de vie de la Métropole se caractérise par un taux de couverture en lits de réanimation néonatale inférieur (0,82/1000) aux autres bassins et à l’inverse un taux de couverture en lits de soins intensifs supérieurs (1,85). La proximité entre le CHRU de Lille, seul service de réanimation néonatale et les établissements de niveau IIB permet une collaboration et une utilisation optimale des lits. L’éloignement géographique entre le centre III et les niveaux IIB des autres bassins de vie ne permet pas ce même fonctionnement.

3.3. Pédopsychiatrie L’off re des structures dépend d’un secteur depsychiatrie à l’autre : hospitalisation complète très peu nombreuse, centre de crise, hôpital de jour,… Une enquête sur les modalités de collaboration et la prise en compte de la dimension psychologique voire psychiatrique a été réalisée dans le cadre du Comité Technique Régional (COTER) et a montré des disparités importantes entre les services avec une diffi culté particulière pour les maternités privées.

Par ailleurs, des lits de « dyade » mère-enfant existent. Ils peuvent être intégrés au sein des services de psychiatrie en cas de pathologie d’appel maternelle, soit en pédiatrie si le diagnostic d’appel est pédiatrique. Dans tous les cas, ils nécessitent l’intervention coordonnée de la pédopsychiatrie, de la psychiatrie générale et de la pédiatrie.

3.4. Protection maternelle et infantile Créée par l’ordonnance du 2 novembre 1945, la Protection Maternelle et infantile est un service public départemental chargé d’organiser, à cet échelon, les interventions de lutte contre la mortalité infantile ainsi que de protection des femmes enceintes et des enfants jusqu’à l’âge de 6 ans.

La pluridisciplinarité des services départementaux (médecins, infi rmiers, puéricultrices, sages-femmes, psychologues, assistants des services sociaux) fait du service de PMI un lieu d’accueil, de rencontre et d’accompagnement des parents et de leurs enfants.

La PMI est un partenaire à part entière avec les maternités, les sages-femmes libérales, les médecins généralistes et les médecins spécialistes de la grossesse pour les consultations prénatales, à travers la création de consultations de quartier ou itinérantes en fonction des besoins de la

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 229 population pour le suivi des grossesses normales, consultations réalisées par les sages-femmes de PMI, dans le cadre de leur compétence. Elle met en place l’entretien du 4ème mois pour chaque femme enceinte rencontrée.

Elle met en place un suivi des nouveau-nés et des enfants avec les autres partenaires.

L’extrême diffi culté de recrutement de pédiatres aboutit à une sur-représentation des généralistes (alors que les textes prévoient 75% de spécialistes et 25% de généralistes). Actuellement, la démographie médicale ne permet plus d’assurer le recrutement sur tous les postes off erts, ni en pédiatres, ni en généralistes : neuf postes sont vacants dans le département du Nord.

Les deux départements ont une couverture en sages-femmes et puéricultrices supérieure aux textes réglementaires et proposent des actions variées auprès des femmes et des nouveau-nés.

3.5. Centres d’action médico-sociale précoce (CAMSP) Structures médico-sociales dont la mission est défi nie dans le code de la santé publique (art. L 2132-4). Ils ont pour but de prévenir ou de réduire l’aggravation des handicaps chez les jeunes enfants par une intervention précoce, globale et coordonnée (notamment, en relation avec la PMI) des enfants de moins de 6 ans chez qui a été détecté ou suspecté un handicap. L’accès est direct, sans orientation par la Comission des Droits et de l’Autonomie (CDES).

Dans la région, on compte 20 CAMSP : 12 dans le Nord et 8 dans le Pas-de-Calais. Il persiste des zones dépourvues comme la région Armentières– Hazebrouck ou le sud du département du Pas-de-Calais (Berck – Etaples). Le cloisonnement est encore trop important entre le sanitaire et le médico-social et le délai d’attente entre le repérage des situations à risques, l’évaluation et la prise en charge spécialisée trop long.

3.6. Services d’éducation spéciale et soins à domicile (SESSAD) Dans les textes, les SESSAD peuvent prendre en charge les enfants de la naissance à 6 ans avec l’approfondissement du diagnostic, le traitement et la rééducation qui en découlent, ainsi que l’accompagnement des familles. Ils peuvent intervenir dans les diff érents lieux de vie ou d’activité de l’enfant et de l’adolescent, ou bien dans leurs propres locaux. Les SESSAD travaillent en relation avec les services hospitaliers, la protection maternelle et infantile ainsi que les centres d’action médico-sociale précoce et l’éducation nationale.

Dans la réalité, le SESSAD doit être destiné à des enfants qui ont une défi cience avérée et une capacité à rester en milieu ouvert. Une orientation directe à partir des services de néonatalogie est donc rarement indiquée. Les SESSAD petite enfance, destinés à assurer les suivis de traitements en lieu et place des CAMSP, pourront prendre en charge les enfants à partir de 3 ans.

3.7. Soins de suite lourds La prise en charge des soins de suites lourds concerne surtout la suite des hospitalisations en néonatalogie d’enfants nécessitant un traitement ou une surveillance médicale continue. Actuellement seul le CHRU dispose depuis novembre 2004 d’une autorisation de 5 lits de soins de suites de néonatalogie.

230 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 3.8. Hospitalisation à domicile (HAD) Ces soins se diff érencient de ceux habituellement dispensés à domicile par la complexité et la fréquence des actes. Lors de l’élaboration de ce volet du SROS III, l’ensemble des professionnels a jugé prématurée la création de places d’HAD et a estimé que le besoin était très faible. Il importe donc d’approfondir l’estimation des besoins et les modalités de mise en place de ce type de prise en charge.

3.9. Transports in utero et néonatals La région dispose d’un SMUR pédiatrique, au CHRU de Lille, chargé des transports médicalisés spécialisés soit au sein du bassin de vie de la Métropole, soit en inter bassin voire en extra régional. L’activité, l’organisation et le fonctionnement sont diff érents d’un bassin à l’autre.

Un bilan réalisé en 2004 montre que : • l’organisation des maternités en réseaux par bassin de vie a diminué le nombre de transports néonataux, notamment pour les prématurés ; • l’organisation de ces transports par bassin de vie, compte tenu des distances à parcourir avec des délais d’interventions rapides est à maintenir. Le SAMU pédiatrique, basé à Lille ne peut répondre à l’ensemble des demandes de la région ; • l’évaluation des motifs médicaux des transports est à réaliser afi n d’établir un référentiel.

3.10. Télémédecine et Médecine périnatale «Loginat» Ce dispositif, créé en 1998 réunit le CHRU et 24 maternités de la région. Il permet un partage de l’expertise et contribue à la formation médicale continue. Les médecins et sages-femmes de ces maternités peuvent participer chaque semaine, par visioconférence, à la réunion pluridisciplinaire de pathologie maternelle et fœtale du CHRU de Lille, présenter des dossiers et demander un avis sur la conduite à tenir ou prendre connaissance des dossiers présentés par l’équipe lilloise ou par d’autres maternités du réseau, à des fi ns pédagogiques et d’amélioration de la prise en charge des patientes par la mise en réseau des soins.

4. CONTRAINTES ET OPPORTUNITÉS

4.1. Démographie médicale

Démographie des gynécologues-obstétriciens, une situation qui s’aggrave… En 1999, la région comptait 131 gynécologues médicaux et 259 gynéco-obstétriciens dont 102 sans compétence chirurgicale (ne pouvant, en conséquence, réaliser des césariennes).

Il faut s’attendre à une baisse globale des eff ectifs de spécialistes dans la région entre 2002 et 2020 étant donnée la pyramide des âges des gynécologues-obstétriciens inscrits à l’ordre des médecins. Depuis 1999, chaque année entre 6 et 9 gynéco-obstétriciens ont terminé leur DES. L’estimation des besoins en gynéco-obstétriciens, compte tenu de l’âge de départ en retraite et des départs de la région ainsi que de la spécialisation en chirurgie, permet d’estimer le besoin de formation annuelle à 20 spécialistes.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 231 Pédiatres, une profession en mutation Au 1.1.2003, ADELI recense 108 pédiatres libéraux dont 83 dans le Nord et 25 dans le Pas-de-Calais. Le syndicat des pédiatres libéraux déclarent 95 pédiatres fi n 2003.

Les pédiatres des établissements de santé répartissent leur activité entre la maternité, les unités de néonatalogie et les services de pédiatrie. Seuls les établissements comportant une unité de réanimation néonatale ou un service de néonatalogie avec soins intensifs déclarent des médecins spécifi ques à l’activité néonatale. Les chiff res cachent de grandes disparités en lien avec le fonctionnement. Certains services de néonatalogie couvrent également la pédiatrie de maternité, alors que dans d’autres établissements cette activité est réalisée par des médecins libéraux vacataires ou des services de pédiatrie.

Le recours pédiatrique dans les maternités publiques n’ayant pas de service de pédiatrie devient diffi cile surtout dans les secteurs éloignés.

Pour les maternités privées les statistiques ne sont pas simples car la couverture est assurée par des médecins libéraux sans pouvoir y associer une durée en équivalent temps plein.

Anesthésistes–réanimateurs, une mutualisation entre secteurs d’activité Une étude sur la couverture anesthésique en obstétrique a été réalisée en avril 2005. Dans l’ensemble des établissements, en dehors du CHRU et du CH de Roubaix, l’activité des anesthésistes est mutualisée et répartie sur plusieurs sites (blocs opératoires, bloc obstétrical,…). Cette situation pourrait être source d’insécurité maternelle et fœtale en l’absence d’interventions d’infi rmiers -anesthésistes (IADE).

Sages femmes, une profession aux compétences élargies La loi relative à la santé publique du 9 août 2004 élargit les compétences des sages-femmes. Ainsi, elles peuvent eff ectuer la déclaration de grossesse, pratiquer l’examen postnatal si la grossesse a été normale et si l’accouchement a été eutocique, prescrire une contraception hormonale dans les suites de couches, lors de l’examen postnatal et après une intervention volontaire de grossesse ; enfi n, elles sont autorisées à pratiquer les vaccinations dont la liste est fi xée par arrêté du ministre de la santé. Cet élargissement demande un travail renforcé de liaison avec le médecin.

Les eff ectifs des sages femmes sont en progression régulière depuis 1985 en France et dans le Nord – Pas-de-Calais mais avec une progression plus lente dans la région depuis 1997. Depuis 2003 on constate une augmentation des installations en libéral.

Le pourcentage d’accouchement réalisé par des sages-femmes est inférieur dans notre région à la moyenne nationale (43,8% contre 47,5%).

232 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Orientations stratégiques

1. RESTRUCTURER L’OFFRE DE SOINS POUR PRÉVENIR LES DÉTRESSES VITALES MATERNELLES ET FŒTALES EN TENANT COMPTE DE LA DÉMOGRAPHIE MÉDICALE Actuellement aucun secteur de la région n’est éloigné de plus de 30 minutes d’une maternité. Néanmoins, au niveau du Pas-de-Calais, les communes situées autour de Saint-Pol-sur-Ternoise n’ont plus de maternité. L’analyse du suivi des femmes de ce secteur ne met pas en évidence de diff érence au niveau du suivi de la grossesse et des indicateurs de périnatalité.

1.1. Garantir une offre périnatale de proximité La prise en charge de proximité de la femme enceinte doit être envisagée en termes de qualité et de sécurité.

Objectifs opérationnels : • évaluer la prise en charge des femmes dans les maternités à faible activité pour, le cas échéant, les faire évoluer en centres périnataux de proximité ; • organiser, dans les zones à faible réponse médicale, une off re adaptée (consultations pré et post natales) ; • maintenir un maillage de maternité permettant un accès à < de 30 minutes.

1.2. Garantir une prise en charge néonatale de niveau IIA la plus proche des familles Objectifs opérationnels : • répartir les centres de niveau IIA en tenant compte des spécifi cités de chaque bassin de vie ; • inscrire chaque centre de niveau IIA dans le réseau périnatal ; • chaque centre doit prendre en compte les indications défi nies dans le cadre des réseaux : prise en charge des nouveau nés de moins de 28 jours nécessitant des soins pédiatriques de niveau 1 à 3 (« suivi des nouveau-nés bien portants à terme », « réchauff ement, contrôles glycémiques et alimentation orale diffi cile, gavages transitoires, photothérapie, médicaments per os ou par voie parentérale » et « perfusions, gavages prolongés, surveillance hémodynamique et respiratoire, oxygénothérapie faible concentration, mise en condition si aggravation »).

1.3. Mieux structurer l’offre de recours de niveau IIB ou de niveau III Objectifs opérationnels pour les niveaux IIB : • répondre aux critères de fonctionnement des centres niveau IIB ; • pouvoir prendre en charge les nouveau-nés de moins de 28 jours nécessitant des soins intensifs de niveau 1 à 4 (cf. supra plus « alimentation parentérale par cathéter central, oxygénothérapie en ventilation spontanées, surveillance hémodynamique continue, PEP nasale après phase aiguë ») ; • garantir la couverture réglementaire en personnel.

Objectifs opérationnels pour les niveaux III : • répondre aux exigences du niveau III en néonatalogie ; • pouvoir prendre en charge les pathologies de la grossesse mettant en cause le pronostic maternel et fœtal : ■ structurer un Services d’Accueil des Urgences dans tous les niveaux III avec une clarifi cation de leur rôle (obstétrique ou gynécologie -obstétrique) ; ■ défi nir les modalités de prise en charge des grossesses pathologiques ;

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 233 ■ disposer d’un plateau technique médical performant (y compris la possibilité de la radiologie interventionnelle). • assurer l’accueil des transferts in utero et en assumer la gestion jusqu’au retour au service initial ou dans un service de néonatalogie de proximité.

1.4. Améliorer la prise en charge de l’hémorragie de la délivrance et des urgences obstétricales graves Objectifs opérationnels : • Améliorer la prise en charge des femmes présentant une hémorragie de la délivrance : ■ permettre à toutes les maternités de niveau III, d’avoir accès à une embolisation au sein de leur établissement 24h/24 ; ■ organiser une formation plus spécifi que pour toutes les maternités niveau III afi n qu’elles puissent être référentes au sein de leur bassin de vie ; ■ élaborer un protocole de conduite à tenir en cas d’hémorragie de la délivrance et le mettre à disposition de l’ensemble des maternités de la région ; ■ mettre en place une sensibilisation autour du protocole commun dans toutes les maternités ; ■ analyser la possibilité, les avantages et les limites à mettre en place une équipe de renfort mobile (expert) pour les grandes détresses maternelles. • Structurer une cellule d’expertise des « near miss ».

1.5. Mettre aux normes les centres de périnatalité de la région La mise aux normes en personnel est inscrite dans le plan périnatalité. L’objectif pour l’année 2006 est de vérifi er la conformité des centres de périnatalité.

1.6. Mieux organiser le transport in-utero et néonatal Trois niveaux de transports peuvent être distingués : le transport non médicalisé, le transport para-médicalisé (accompagnement par une sage-femme) et le transport SMUR. Objectifs opérationnels : • Prévoir des transferts précoces des patientes à hauts risques maternels vers la maternité disposant de l’équipement médico-technique nécessaire : ■ mise en place d’une organisation spécifi que par bassin de vie ; ■ mise en place de protocoles de prise en charge au sein des réseaux. • Structurer les transports néonatals par bassin de vie pour les 3 niveaux : ■ chaque centre de périnatalité de niveau III dispose d’une équipe dédiée pour la prise en charge des nouveau-nés et nourrissons ; ■ un protocole d’organisation et de fonctionnement est rédigé dans chaque bassin. • Mettre en place une régulation régionale des transports néonatals : ■ maintenir un lien direct entre le médecin demandeur et celui du niveau III.

2. AMÉLIORER L’APPROCHE PSYCHOSOCIALE DES FEMMES ENCEINTES ET DE LA NAISSANCE La prise en charge actuelle des situations de souff rance psychique périnatale est nettement insuffi sante.

2.1. Mieux prendre en compte l’environnement psychologique

234 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 • Mettre en place et proposer l’entretien individuel et/ou en couple pour toutes les femmes enceintes et/ou aux futurs parents, au cours du 4ème mois de grossesse ; • Augmenter la sensibilisation et les capacités des personnels à prendre en charge la femme dans sa globalité et de repérer les situations à risque ; • Proposer une préparation à la naissance à toutes les primipares ; • Améliorer la prévention des troubles de développement psycho-aff ectif des enfants.

2.2. Renforcer le soutien des femmes en situation de précarité • Créer ou renforcer dans toutes les maternités publiques un accueil pour les femmes ou couples en situation de souff rance psychosociale ; • Adapter les pratiques des professionnels de l’ensemble des structures à l’accueil de ces couples.

2.3. Améliorer la qualité de l’Aide médicale à la procréation (AMP) Cette amélioration passe par la création d’un réseau régional réunissant cliniciens et biologistes sur la recherche d’amélioration des pratiques avec comme missions, entre autres : • de raccourcir les délais d’attente ; • d’harmoniser et de prioriser les indications ; • de mieux suivre les grossesses ; • et d’améliorer les bilans d’activité.

2.4. Optimiser le diagnostic prénatal (DPN) • Prévenir les embryofœtopathies : ■ informer les femmes enceintes ou en désir de grossesse ; ■ sensibiliser les praticiens en contact avec les femmes enceintes. • Améliorer la qualité du dépistage prénatal : ■ améliorer la qualité du dépistage par dosage des marqueurs sériques ; ■ affi ner les indications de caryotype fœtal ; ■ améliorer la qualité des échographies de dépistage. • Faciliter l’accès à une échographie de « diagnostic » ou de « référence » : ■ mettre en place une échographie de diagnostic (ou de référence) dans les maternités de niveau III de chaque bassin de vie : soit par la création d’un réseau, soit par des consultations avancées d’échographistes de référence du CPDPN de Lille ; ■ formaliser un cahier des charges auquel ces échographistes doivent adhérer pour garantir la qualité : participation aux réunions du CPDPN, élaboration de protocoles communs, rédaction de comptes rendus communs, participer à l’enseignement de l’échographie, être reconnu par les pairs (correspondants leur adressant des patientes pour les échographies de deuxième intention) … ; ■ assurer le contrôle de qualité des échographies de diagnostic1. • Assurer l’accès aux activités de conseil génétique des personnes et des familles susceptibles de transmettre une aff ection génétique1 : ■ mettre en place une consultation de génétique dans chaque bassin de vie, située au sein d’une maternité de niveau III.

1. GTNDO

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 235 • Formaliser la coopération entre acteurs de DPN par la mise en place de réseaux : ■ entre laboratoires, médecins traitants, échographistes pour les dépistages de « routine » (les réseaux concernant le diagnostic prénatal à proprement parler concernent la télémédecine, l’organisation de l’échographie et la fœtopathologie). • Améliorer la prise en charge étiologique après un DPN : ■ améliorer les bilans étiologiques après mort in utero ou IVGMM ; ■ harmoniser l’accès et la qualité des examens fœtopathologiques ; ■ permettre un recours précoce à l’enquête génétique. • Améliorer la prise en charge psychologique et humaine du couple : ■ améliorer la qualité de l’entretien médical initial ; ■ accompagner les couples dans leur choix ; ■ améliorer le suivi et l’accompagnement des couples y compris suite à la naissance.

2.5. Améliorer l’annonce « d’une maladie ou d’une malformation » en période périnatale La révélation aux parents d’une pathologie chez leur enfant est un moment particulièrement diffi cile. Les études montrent que les parents, confrontés à un enfant diff érent de celui qu’ils avaient imaginé, sont profondément aff ectés. Objectifs opérationnels : • Renforcer les compétences des équipes face à l’annonce d’une maladie ou d’une malformation dont le diagnostic n’a pas pu être fait en anténatal ; • Favoriser le dépistage précoce des enfants à risque : ■ mettre en place des «consultations de confi rmation» en lien avec les professionnels habitués à examiner des enfants handicapés ; ■ mettre en place, au sein de chaque maternité des mesures pour préparer la sortie en lien avec le réseau de périnatalité. • Améliorer la formation et le soutien des professionnels impliqués dans le suivi des enfants.

2.6. Améliorer la prise en charge et le suivi à long terme des nouveau-nés en risque de développer un handicap • Améliorer le suivi médical et médico-social des enfants en risque de développer un handicap en favorisant le lien hôpital –ville (notamment avec les CAMSP).

3. MIEUX PRENDRE EN COMPTE LA CONSOMMATION DE SUBSTANCES PSYCHO-ACTIVES CHEZ LA FEMME ENCEINTE Mieux répondre aux femmes enceintes en diffi culté avec un produit • améliorer la prise en compte des problématiques de consommation de produits particulièrement de l’alcoolisation des femmes pendant la grossesse et des conséquences sur le fœtus (fœtopathies alcooliques) ; • améliorer la concertation et la coordination du secteur sanitaire avec le secteur médico-social sur le volet formation et accompagnement au regard de la prise en charge des femmes en âge de procréer, consommatrices de produit ; • permettre aux femmes en diffi culté avec un produit psycho-actif d’avoir accès à un service spécialisé ; • faire en sorte que toutes les maternités adhérent à la charte hôpital (maternité) sans tabac ;

236 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 • informer toutes les femmes enceintes ou le désirant sur les risques spécifi ques liés à la cigarette pendant la grossesse ; • permettre à toute femme enceinte qui fume d’être orientée vers un centre spécialisé ; • former et soutenir les équipes à l’accueil de ces femmes à risque ; • développer des projets locaux ou régionaux de recherche action.

4. OPTIMISER LA FILIÈRE DE SOINS PAR LE TRAVAIL EN RÉSEAU Le but des réseaux de périnatalité est l’amélioration de la prise en charge globale des soins périnataux. Cette amélioration nécessite d’organiser une gradation et une continuité des soins conformes aux orientations du SROS afi n de permettre la prise en charge la plus adaptée à la situation de la femme tout en maintenant une proximité de prise en charge.

5. POURSUIVRE L’AMÉLIORATION DE L’ORGANISATION DES IVG

6. ADAPTER LA FORMATION MÉDICALE • Renforcer la formation des médecins généralistes en matière de prise en charge des femmes enceintes ; • Mettre en place une formation continue pour les pédiatres libéraux (et/ou hospitaliers) intervenant en maternités, intitulée : « Prise en charge et réanimation du nouveau-né en salle de naissance ». Il faudrait également revoir la place des sages-femmes dans cette prise en charge et sa participation à cette formation ; • Augmenter les capacités de formation des futurs médecins de la périnatalité (gynécologues obstétriciens et pédiatres néonatalogies), ouvrir des terrains de stages pour les internes dans les établissements de santé privés ; • Augmenter la possibilité de post-internat en CHRU (création de postes de chefs de clinique) et/ou hors CHRU (postes d’assistants spécialistes partagés) ; • Mettre en place une réfl exion éthique autour des questions de la grande prématurité, du diagnostic anténatal et de l’AMP.

7. EVALUATION

7.1. Assurer le suivi de la mise en œuvre du SROS • Mettre en place un comité de suivi : ■ au sein de la Commission Régionale de la Naissance (CRN) ; ■ en lien avec les 4 réseaux périnatalité. • Mettre en place un dossier « suivi de grossesse » régional ; • Elaborer une grille de suivi du SROS.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 237 7.2. Poursuivre la réflexion sur certains thèmes afin de compléter ou de réviser, le cas échéant, le présent SROS Ces thèmes de réfl exion sont les suivants : • Soutien au développement des missions d’intérêt général et d’aide à la contractualisation (MIGAC) afi n de permettre la mise en œuvre de certains objectifs du SROS : ■ peuvent être pris en charge au titre des missions mentionnées au 2° de l’article D. 162-6 du code de la sécurité sociale, les structures, programmes, actions ainsi que les actes et produits suivants : le lactarium, les permanences d’accès aux soins de santé, l’accompagnement social des patients en situation précaire, les réseaux de télésanté, notamment la télémédecine. Mais aussi les actions de prévention et d’éducation relatives à la nutrition, à l’asthme et au diabète ainsi que des équipes pluridisciplinaires pour la prise en charge de certaines pathologies, l’emploi de psychologues dans les services de soins prévu par les plans nationaux de santé publique. • Formation des pédiatres intervenant dans les unités de néonatalogie ; • Réfl exion éthique autour des questions de grande prématurité, du diagnostic anténatal et de l’AMP ; • Mise en œuvre de la délégation de tâches pour les sages-femmes ; • Structuration de la gynécologie médicale ; • Complémentarité entre la chirurgie gynécologique et la gynécologie-obstétrique.

238 État des lieux & Orientations stratégiques

La psychiatrie et la santé mentale

Introduction, page 239 État des lieux, page 241 Orientations stratégiques, page 245

I n t r o d u c t i o n

La psychiatrie : quand et pour qui ?

En préalable à l’élaboration du SROS, il est important de clairement défi nir le champ d’activité de la psychiatrie. Après avoir été volontairement ignorée ou mise à l’écart des décennies durant, la psychiatrie est aujourd’hui sollicitée pour de très nombreuses missions : on lui demande d’être présente aux urgences des hôpitaux, dans les maternités, dans les prisons, de s’occuper des populations précaires, d’intervenir dans les maisons de retraite, dans les établissements scolaires, dans les établissements d’éducation spécialisée ou d’apporter un soutien aux populations lors de catastrophes naturelles ou non... Pourtant le nombre de psychiatres n’a cessé de diminuer, globalement en France mais d’une façon particulièrement alarmante dans le Nord – Pas-de-Calais. Ces sollicitations multiples tirent leur motivation d’une utilisation ambivalente, équivalente des termes « maladies mentales et santé mentale ». Or, on sait que la relation entre besoin de santé, demande de soins et off re de soins est complexe d’autant qu’en matière de santé, rares sont les cas où cela se résume à traiter uniquement les maladies. La psychiatrie constitue, à côté des spécialités médicales somatiques et de chirurgie, un troisième groupe légitimé par les particularités de son objet. C’est une discipline médicale à part entière, qui, comme les autres spécialités possède une sémiologie propre (étude de signes et recherche de leur signifi cation) qui permet aux psychiatres de reconnaître des diagnostics, auxquels vont correspondre des conduites thérapeutiques qui ont fait l’objet d’un consensus des professionnels. Le psychiatre adapte ces thérapies (psychotropes, psychothérapies ou hospitalisations...) au cas particulier du malade. Cette discipline est ainsi le champ d’activité exclusif des équipes de psychiatrie. La santé mentale est le résultat de plusieurs déterminants, famille, habitat, travail, éducation, qui conditionnent l’intégration, réussie ou non, dans la société. A ce niveau le psychiatre n’est qu’un acteur d’une chaîne d’intervenants dont la coopération est indispensable à la «bonne santé mentale » d’un individu. Il peut apporter une meilleure compréhension de l’importance des infl uences sociales sur l’apparition des troubles. Son intervention est parfois nécessaire, elle ne l’est pas toujours, et si les revendications du corps social doivent être prises en considération, la prise en charge en psychiatrie ne doit sûrement pas être systématique. Enfi n, il y a dans le domaine de certaines aff ections somatiques, (médicales ou chirurgicales), des aff ections qui, par leur nature même, ne relèvent pas du champ de la psychiatrie, mais pour lesquelles le psychiatre peut apporter un éclairage supplémentaire, jouant un rôle de consultant. Il va aider et faciliter le diagnostic et ainsi améliorer la prise en charge thérapeutique. C’est tout le domaine de la psychiatrie de liaison : par exemple en cancérologie, en soins palliatifs mais aussi en gériatrie pour les démences séniles de type Alzheimer ou en neurologie pour les syndromes de Korsakov. Pourtant trop souvent encore, les patients porteurs de ces

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 239 deux dernières aff ections se retrouvent dans les services de psychiatrie alors qu’ils justifi ent d’une toute autre prise en charge axée surtout sur le maintien de l’autonomie. Le Schéma Régional d’Organisation Psychiatrique 1999-2004 avait défi ni 15 priorités afi n de faire progresser l’off re de soins. Certains objectifs étant partiellement atteints, le SROS 2006-2011 les reprendra. L’analyse des rapports annuels des secteurs de la région de 2003 réalisé par les DIM des établissements permet de conforter certaines orientations prises en 1999. Par ailleurs, certains domaines qui n’avaient pas donné lieu à des développements particuliers, demandent à être explicités, et ce en lien avec le plan psychiatrie et santé mentale d’une part, avec la loi de santé publique du 9 août 2004 d’autre part.

240 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 État des lieux En 1998, les travaux préparatoires au volet psychiatrique du SROS pour la période 1999-2004, avaient montré que l’off re de soins était très en retrait par rapport aux besoins de la population du Nord - Pas-de-Calais et par rapport à d’autre régions françaises et qu’elle était inégalement répartie sur le territoire régional avec une forte concentration des structures et des soignants sur la Métropole lilloise.

Aussi la Commission Exécutive de l’Agence Régionale de l’Hospitalisation avait elle fait de la restructuration de l’off re de soins en psychiatrie l’une de ses priorités ; ce d’autant plus que la communauté psychiatrique de la région avait, depuis le début des années 1990, modifi é ses pratiques en diminuant le nombre de lits d’hospitalisation complète, en développant les structures alternatives à l’hospitalisation au plus près des populations et en amorçant des partenariats avec les médecins somaticiens ou les professionnels du champ médico-social.

Le Schéma Régional avait donc arrêté 15 objectifs et défi ni 9 actions d’accompagnement pour améliorer l’off re de soins et permettre à chaque habitant de la région quel que soit son domicile de trouver : • une réponse de proximité ; • une réponse diversifi ée en termes de structures afi n de répondre aux diff érentes phases évolutives de sa maladie et diversifi ée en termes de choix par le développement de l’off re privée ; • une réponse globale par la mise en place d’étroits partenariats avec les somaticiens ; • une réponse spécifi que à certaines pathologies (dépression) ou situations (tentatives d’autolyse, précarité ou détention).

La réduction des inégalités entre les secteurs en terme de personnels soignants était aussi une priorité car la dotation en soignants pouvait varier de 1 à 4 alors que les missions sont identiques (prévention, soin et réhabilitation) et que la région était très défi citaire par rapport à la moyenne nationale. Du bilan réalisé au 1er septembre 2004 se dégagent les éléments suivants : • L’objectif d’off rir au malade des structures de soins à 30 minutes maximum de son lieu de vie est en grande majorité réalisé : 412 lits d’hospitalisation complète ont été délocalisés à partir des Etablissements Publics de Santé Mentale (avec fermeture à due concurrence dans les établissements d’origine) 60 autres lits sont en cours de délocalisation. Cependant, quelques projets qui ont pris du retard restent à réaliser.

• Les conditions d’hébergement et d’accueil ont été améliorées : ■ 936 lits d’hospitalisation complète ont fait l’objet d’une rénovation ou d’une reconstruction soit 28% de l’ensemble des lits en psychiatrie générale et 17% en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent ; ■ 259 places d’hôpital de jour ont fait l’objet d’un transfert de locaux (construction ou rénovation de bâtiments) ; ■ 54 structures (centre médico-psychologique, centre d’accueil à temps partiel, appartement thérapeutique…) ont été rénovées, reconstruites ou transférées. Des projets de restructuration et de construction restent à réaliser pour off rir des conditions d’accueil satisfaisantes sur tous les secteurs dans un souci d’équité régionale.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 241 • Les alternatives à l’hospitalisation ont été développées : 451 places d’alternatives ont été autorisées pour le secteur public et 132 pour le secteur privé. Au vu des rapports d’activité des secteurs de psychiatrie de 2003, tous les secteurs de psychiatrie générale ont un Centre Médico Psychologique (CMP) et 27% en ont deux (objectif du SROS) ou plus, mais cela représente un moindre taux d’équipement que la moyenne nationale (71% des secteurs ont au moins 2 CMP).

En psychiatrie infanto-juvénile, 73% des secteurs disposent de trois CMP (objectif du SROS) versus 87% au niveau national. En hospitalisation de jour, la moyenne par secteur dans la région est de 15,6 places d’hospitalisation de jour par secteur ce qui est moins que la moyenne nationale de 24 places par secteur. En CMP infanto-juvénile, les délais d’attente peuvent aller jusqu’à 6 mois.

En terme d’activité, la synthèse régionale des rapports d’activité 2003 des secteurs de psychiatrie générale et de psychiatrie infanto-juvénile a permis de mettre en avant les éléments suivants : ■ en psychiatrie générale : augmentation importante de la fi le active entre 2000 et 2003 qui s’explique essentiellement par le développement des soins ambulatoires. Cependant, si la fi le active a progressé de 9%, on constate une diminution de la densité des suivis (qui était déjà nettement inférieure à la moyenne 5,2 interventions/an/patient au niveau régional versus 8 au niveau national) ; ■ en psychiatrie infanto-juvénile : augmentation de 9,75% de la fi le active entre 2000 et 2003, soit près de 2000 patients en fi le active par secteur (très nettement supérieure à la moyenne nationale) mais le nombre de primo consultants a baissé de 51à 45% entre 2003 et 2000 et 21% des enfants et adolescents n’ont été vus qu’une seule fois (23% en 2000). Ces tendances sont certainement à mettre en relation avec la démographie médicale.

• La psychiatrie de liaison a été développée et la participation des équipes psychiatriques aux urgences renforcée : 13 Services d’Accueil des Urgences sur 18 disposent de 3 à 7 IDE des secteurs de psychiatrie avec passage 1 à 2 fois/jour d’un psychiatre.

• Pour aider à la prise en charge de la dépression : 219 lits dédiés à la prise en charge des problèmes d’anxiété et de dépression ont été individualisés, amenant la création de 11 structures spécifi ques (8 publiques et 3 privées).

• Pour proposer de nouvelles orientations aux malades pouvant être considérés comme inadéquats au mode de prise en charge en HC en psychiatrie : ■ 140 places de Maison d’Accueil Spécialisée et 20 de Foyer d’Accueil Médicalisé ont été créées, dans les EPSM par redéploiement de moyens du sanitaire vers le champ médico-social ; ■ 119 lits de structure alternative d’accueil spécialisé (S.A.A.S), dédiés à des patients chronicisés mais ayant encore des troubles psychiatriques qui nécessitent à la fois des soins psychiatriques et une ré-autonomisation intense, ont été ouverts dans le champ sanitaire ; 115 autres sont en projet. Au vu des orientations préconisées par la COTOREP au 30 juin 2004 pour des personnes hospitalisées en psychiatrie, le taux d’inadéquation évalué à 33% en 1999 aurait été ramené à 14,50% (451 personnes). Cependant, les besoins sont certainement sous-estimés : les patients hospitalisés au long cours en psychiatrie n’ont pas tous fait l’objet d’une orientation COTOREP faute de perspective d’orientation adaptée. • Pour prendre en compte la situation des populations précaires, plusieurs actions en faveur des

242 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 personnes démunies ont été confortées ou initiées en lien avec le Programme Régional d’Accès à la Prévention et aux Soins : ■ création d’équipes mobiles psychiatriques spécifi ques dans le bassin de vie Métropole ; ■ intervention de psychologues dans les CHRS, au sein des missions locales ou auprès d’autres acteurs du champ social.

• Pour prendre en charge les troubles psychiatriques des détenus et pallier la pénurie de psychiatres, les temps d’intervention des psychologues et des infi rmiers psychiatriques ont été renforcés.

• Pour améliorer la démographie médicale, la formation de médecins généralistes qui souhaitaient acquérir une compétence en psychiatrie a été encouragée et encadrée par la création dès la rentrée universitaire de 1999 d’un Diplôme Universitaire (DU) de psychiatrie générale. Depuis sa création, 28 médecins natifs de la région ont réussi ce DU et 17 ont été reçus au concours national de praticien hospitalier en psychiatrie et ont pris un poste dans le Nord – Pas-de-Calais. Cependant, le nombre de postes vacants reste identique à celui de 99 soit 87 postes. Le nombre de psychiatres en exercice libéral est aussi notoirement insuffi sant dès qu’on s’éloigne de Lille avec des zones complètes où la réponse à la demande de soins est assurée exclusivement par les psychiatres d’exercice public.

• Pour développer la recherche épidémiologique, un centre régional fédérant tous les secteurs publics de psychiatrie et les intervenants privés est en projet (convention constitutive adoptée et budget prévisionnel établi). Il s’inscrit dans le projet du Ministère de développer la recherche en psychiatrie. Il devrait rendre la région plus attractive pour de jeunes praticiens.

• Afi n de réduire les écarts constatés dans les dotations en personnels soignants non médicaux, 817 postes temps plein ont été fi nancés sur l’enveloppe régionale dont 770 pour les secteurs hors EPSM ; 60 postes de praticiens temps plein ont été fi nancés dont 47 hors EPSM.

L’ensemble de ces actions, qu’il s’agisse d’investissement ou de mesures de personnel, a bénéfi cié d’un accompagnement de 46 976 718 €. Si la situation s’est notoirement améliorée pour le personnel paramédical tout en restant encore en deçà de la moyenne nationale, pour le personnel médical, la situation reste identique à 1999. Des inégalités persistent entre les Etablissements Publics de Santé Mentale et les Centres Hospitaliers Généraux :

En psychiatrie générale : ■ 4,3 ETP1 de psychiatre en 2003 contre 4,1 en 2000 pour la région versus 5,3 au niveau national en 2000 ; ■ 78,3 ETP paramédicaux en 2003 contre 70,3 en 2000 pour la région versus 79,8 au niveau national en 2000.

En psychiatrie infanto-juvénile : ■ 4,1 ETP de psychiatre en 2003 et 2000 dans la région versus 5,8 au niveau national en 2000 ;

1. Equivalent temps plein

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 243 ■ 46,8 ETP paramédicaux en 2003 contre 44,6 en 2000 dans la région versus 48,4 au niveau national en 2000.

La démographie médicale demeure un problème majeur de notre région : le nombre de postes vacants dans le secteur public est toujours de l’ordre de 80 à 90 postes, le secteur libéral est peu développé voir totalement absent dans certaines zones et ce dans la perspective inéluctable d’une diminution des eff ectifs de l’ordre de 20% à l’horizon 2015 à 30% en 2020. La situation contrastée entre les EPSM et les hôpitaux généraux demeure. Les mesures adoptées lors du précédent SROS de renforcement des secteurs à hauteur de 3,5 ETP ont vu leurs eff ets annulés par la mise en œuvre de la RTT qui a eu des répercussions négatives sur la psychiatrie en hôpital général.

244 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Orientations stratégiques

1. UN DÉVELOPPEMENT NÉCESSAIRE DE LA FORMATION ET DE LA RECHERCHE

1.1. Poursuivre l’effort pour améliorer la démographie médicale et para médicale Le Plan de Psychiatrie et Santé Mentale prévoit plusieurs mesures pour faire évoluer la répartition géographique des professionnels dont l’augmentation du nombre de places ouvertes à l’examen national classant en psychiatrie. C’est ainsi que la Faculté de Lille bénéfi cie d’une augmentation de 15 à 25 places soit un total de 100 internes formés sur 4 ans. D’une façon générale, de nombreux étudiants se forment dans la région et repartent à l’issue de l’internat. Ce mouvement est à infl échir. Les diverses mesures qui avaient été validées localement lors du précédent SROS sont à conforter à savoir : • favoriser les stages dans les secteurs hors CHRU notamment ceux éloignés de la Métropole lilloise ; l’augmentation de 40 postes sur 4 ans devrait se traduire par une vacance moindre en périphérie ; • associer les internes aux projets de recherche ; • off rir aux internes des postes d’assistants ; • conforter le Diplôme Universitaire de Psychiatrie Clinique et Th érapeutique de la Faculté de Lille qui semble être un moyen effi cace d’augmenter le nombre de candidats au concours de praticien hospitalier.

Conformément au Plan Psychiatrie et Santé Mentale, la formation initiale en psychiatrie des infi rmiers doit être renforcée. Lors de la première année de prise de fonction dans un service de soins, une formation continue sera mise en place à raison de cinq périodes de trois jours minimum et de tutorat par les plus anciens. Parallèlement, au regard des besoins, une réfl exion pourrait être engagée au niveau régional en concertation avec les acteurs concernés sur les besoins en matière de personnel paramédical concernant les métiers, les compétences requises, les besoins en formation.

1.2. Concrétiser le centre de recherche fédératif en santé mentale Le précédent SROS avait acté le principe de la création d’un centre de recherche (clinique et épidémiologique) fédérant tous les acteurs de la psychiatrie régionale, pour mieux appréhender les besoins de la région en termes de santé mentale et fi déliser les jeunes psychiatres. Le Plan Psychiatrie et Santé Mentale fait du développement de la recherche un de ses axes prioritaires. En psychiatrie, les domaines de la recherche clinique, l’épidémiologie et la recherche en sciences humaines et sociales ne sont pas suffi samment développés. La création d’une structure régionale centralisée facilitera le rapprochement des disciplines et des métiers soignants, aidera à la recherche de subventions, formera les équipes à la méthodologie en matière de recherche, facilitera la réalisation des études sur le terrain, simplifi era le traitement des résultats et leur publication. De plus, elle permettra : • aux praticiens hospitaliers d’enrichir leur pratique ; • d’accroître l’attractivité de la région auprès des internes en psychiatrie ; • d’accroître le rayonnement de la région et des facultés de médecine de Lille ce d’autant plus que le nombre d’internes en psychiatrie de la région a été augmenté ; • de multiplier les liens entre les équipes hospitalo-universitaires et les équipes de secteur. Le centre de recherche sera constitué sous la forme d’un Groupement d’Intérêt Public regroupant tous les établissements publics et privés de la région participant à la lutte contre les maladies

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 245 mentales soit 31 établissements. Le centre dont le fonctionnement sera supporté par la participation des adhérents peut prétendre émarger pour partie sur le Plan Psychiatrie et Santé Mentale qui prévoit de soutenir des initiatives locales dans des projets relatifs à la recherche clinique et épidémiologique.

1.3. Renforcer la compétence des médecins de ville Le Plan Psychiatrie et Santé Mentale axe une de ses priorités sur la nécessité de rompre l’isolement des médecins généralistes alors qu’ils sont les acteurs de premier recours et qu’ils prescrivent 85% des psychotropes en France.

Pour cela, diverses mesures seront mises en œuvre : • l’amélioration de la formation initiale et continue et en particulier une meilleure approche de la prescription des psychotropes ; • l’accès à des stages dans les services de psychiatrie ; • la diff usion de guides concernant les bonnes pratiques dont le bon usage du médicament ; • le développement du partenariat entre médecins généralistes et équipes de psychiatrie (des consultations de psychiatre au sein de cabinets libéraux par exemple permettant des échanges, favorisant des prises en charge coordonnées).

2. UNE AMÉLIORATION DE L’OFFRE DES SOINS

2.1. Renforcer les prises en charge ambulatoires au sein des Centres Médico Psychologiques (CMP) Les CMP jouent un rôle central dans le dispositif de soins psychiatriques. Ils sont défi nis comme des unités de coordination et d’accueil en milieu ouvert assurant l’accueil, la prise en charge ambulatoire et l’orientation des patients. Ils constituent pour la population le premier point de contact avec le dispositif de santé mentale et reste souvent le seul lieu. Leur vocation première d’accueil et de prise en charge doit répondre à des critères de proximité, de disponibilité et de qualité. Le réseau de CMP et de leurs antennes, bien qu’il ait été développé, n’assure pas encore un maillage suffi sant du territoire et reste en net retrait par rapport à l’équipement national. La fi le active des CMP s’est accrue et les délais persistent (jusqu’à 6 mois en psychiatrie infanto-juvénile). L’analyse des rapports annuels de secteurs de 2003 montre un net retrait de la région en termes d’équipements : 27% seulement des secteurs de psychiatrie générale ont au moins deux CMP versus 71% pour la moyenne nationale en 2000. Pour la psychiatrie infanto-juvénile 73% des secteurs disposent de trois CMP versus 87% au niveau national. Même s’il reste insuffi sant, le renforcement des structures ambulatoires lors du précédent SROS s’est traduit par une augmentation de la fi le active des CMP entre 1999 et 2003 de 9,2% en psychiatrie adulte et de 9,8% en psychiatrie infanto-juvénile. Dans le cas de la psychiatrie infanto-juvénile, l’analyse des rapports de secteur de 2003 précitée met en évidence une augmentation importante des fi les actives d’enfants et/ou d’adolescents suivis. Ceci traduit une meilleure sensibilisation des adultes aux signes des troubles mentaux chez l’enfant et une certaine déstigmatisation du recours aux services spécialisés de santé infanto-juvénile. Il est donc nécessaire : • de continuer à créer des CMP dans les secteurs ou le maillage du territoire n’est pas suffi sant, en tenant compte des spécifi cités géographiques, sur la base de 2 CMP par secteur de psychiatrie générale, 3 par secteur de psychiatrie infanto-juvénile ;

246 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 • de rénover ces lieux pour les rendre plus accueillants ; • de renforcer les secteurs les moins bien dotés en praticiens hospitaliers, psychologues et infi rmiers ; • de faciliter l’accès aux soins, par des horaires d’ouverture plus larges, par des permanences téléphoniques et par l’équipement de répondeurs en dehors de ces heures et le week-end ; • de développer des organisations fédératives entre plusieurs secteurs sur certains territoires avec des horaires d’ouverture élargis permettant de répondre aux demandes de soins non programmées ; • de développer l’activité à domicile en assurant le suivi des patients hébergés en appartement associatif, en placement familial thérapeutique, et en maintenant certains patients au sein de leur environnement familial et social. Cette activité pourra être assurée, entre autres, par des équipes mobiles qui pourront être intersectorielles. Ces équipes permettront : ■ de prévenir les rechutes et éviter d’éventuelles ré hospitalisations ; ■ de mieux répondre aux attentes des services de ville (CCAS, Sociétés d’HLM, police, pompiers…) confrontés aux problèmes liés à une pathologie psychiatrique des administrés ; ■ d’apporter, à la demande des familles ou aidants, une aide à domicile pour dénouer une crise.

2.2. Rapprocher les lieux d’hospitalisation du domicile des patients et améliorer les conditions d’hébergement Le précédent SROS a introduit le principe d’un éloignement maximum de l’ordre de 30 minutes entre le domicile et le lieu de prise en charge. Toutes les opérations de délocalisation n’ont pas pu être réalisées durant la période de 1999-2004. Des délocalisations restent à concrétiser en tenant compte de certaines exigences : • permettre l’organisation optimale des gardes et astreintes entre plusieurs secteurs ; • chercher la proximité de l’hôpital général, de son plateau technique, des services MCO ; • optimiser la sécurité des équipes médicales et paramédicales quelle que soit leur localisation.

Les secteurs de psychiatrie devraient pouvoir disposer de 10 à 50 lits d’hospitalisation complète selon le type de population prise en charge. Ces structures devront tenir compte de la spécifi cité de la psychiatrie avec des salles d’activités thérapeutiques, des lieux de consultations et de soins, des lieux d’hébergement distinct des lieux de soins.

D’autre part, toutes les opérations de rénovation des structures d’hospitalisation complète n’ont pu être menées à bien notamment dans les EPSM. L’eff ort doit être maintenu afi n que les services disposent à terme d’un minimum de confort (chambres à un ou deux lits dotées de sanitaires (1 WC par chambre et 1 douche pour au plus 2 chambres, armoires ou placard pour ranger ses eff ets personnels). Toutes les unités d’hospitalisation doivent disposer impérativement des moyens nécessaires à la sécurité des personnels et des patients. Le développement du secteur privé a toute sa place quant à lui, dans la continuité du SROS précédent. Il peut apporter une réponse aux grandes priorités du SROS, proposer une alternative de soins répondant au libre choix du patient, en s’inscrivant en partenariat avec le secteur public notamment en participant à la permanence des soins dans chaque territoire.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 247 2.3. Poursuivre le développement des alternatives à l’hospitalisation Les prises en charge des épisodes aigus et de crise en hospitalisation complète correspondent à un temps limité (médiane : un mois). Aussi est-il nécessaire de proposer une gamme de services dans la cité permettant de répondre aux besoins du patient à un moment donné en tenant compte de son environnement familial et social, de son degré de dépendance : c’est le rôle des appartements thérapeutiques ou associatifs, de l’Hospitalisation à Domicile, de l’accueil familial thérapeutique, des maisons communautaires, de la post cure, de l’hôpital de jour, de l’hôpital de nuit, du Centre d’Accueil Th érapeutique à Temps Partiel, des visites à domicile, des lieux de vie. Les prises en charge à temps partiel sont beaucoup plus souples et comportent moins de risque d’institutionnalisation et de chronicisation. Dans la région, entre 1999 et 2004, 451 lits et places ont été autorisés dans le secteur public, et 162 dans le secteur privé. Cependant, ces alternatives restent encore globalement insuffi santes notamment en psychiatrie infanto-juvénile puisque la moyenne régionale concernant les CATTP, les places d’hôpital de jour, de nuit est bien en deçà de la moyenne nationale.

2.4. Parfaire la participation des équipes psychiatriques aux urgences La prise en charge dans les services d’urgences de la psychiatrie est réglementée par le code de santé publique (article D.712-65-1). Afi n de rendre opératoires ces dispositions dans la région quatre niveaux de participation des équipes de psychiatrie avaient été défi nies dans le précédent SROS. Actuellement 13 services sur 19 autorisés off rent des possibilités de prise en charge psychiatrique infi rmière et médicale. Il est souhaitable qu’à l’issue du nouveau SROS chaque service d’accueil des urgences (S.A.U) dispose de la présence de personnel infi rmier 24h sur 24. Il est important de rappeler que le personnel infi rmier aff ecté dans ces services doit être expérimenté et rattaché, soit à l’équipe de liaison, soit à l’équipe de psychiatrie adulte du secteur dont dépend le centre hospitalier. La formation du personnel des services d’urgences à la prise en charge des pathologies psychiatriques doit se poursuivre afi n que le recours au psychiatre se recentre sur les cas les plus diffi ciles et ne soit requise qu’en deuxième intention compte tenu de la démographie des psychiatres en baisse dans les années à venir. Les urgentistes et les psychiatres pourront élaborer ensemble le contenu de cette formation. Les services d’urgences seront dotés d’un lieu d’accueil dédié qui respecte la confi dentialité. Un Centre d’Accueil et de Crise et de réécoute des suicidants pourra être créé à proximité des services d’urgences lorsque l’activité le nécessite.

2.5. Développer les actions de psychiatrie de liaison Le développement des actions de psychiatrie de liaison et de prévention affi rmé dans le précédent Schéma Régional d’Organisation Sanitaire est à poursuivre. En eff et bien souvent pathologie somatique et diffi culté psychique sont intriquées chez un patient. L’intervention du psychiatre permet une écoute et une prise en charge spécifi que, évite l’aggravation des troubles et l’entrée dans une prise en charge psychiatrique plus lourde (prévention), mais aussi, évite de « psychiatriser » un malade qui ne le justifi e pas. Un diagnostic précoce permet la prise en charge rapide, accroissant ainsi l’effi cacité thérapeutique. C’est particulièrement vrai pour les nourrissons et les enfants.

248 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Enfi n, l’intervention du psychiatre permet aux équipes de soins somatiques de mieux percevoir l’importance de la dimension psychique dans la prise en charge d’un patient. Pour toutes ces raisons, les activités de prévention et de psychiatrie de liaison qui font partie intégrante des missions de la psychiatrie sont indispensables. Ces actions qui reposent sur l’ensemble de l’équipe soignante, seront développées aussi bien dans le champ sanitaire que dans le champ médico-social :

Dans le champ sanitaire : ■ à l’hôpital général, en maternité, aux urgences, auprès des patients souff rant de maladies somatiques graves ou de longue durée (les actions à mener devront être concertées entre l’équipe psychiatrique et les services somatiques) ; ■ dans les services et structures intervenants dans la lutte contre les conduites addictives (alcool, drogue).

Dans le champ médico-social : L’intervention régulière d’une équipe de psychiatrie, et la possibilité pour les personnels de faire appel à elle chaque fois que nécessaire, permettent de maintenir les personnes dans leur cadre de vie, évitent des hospitalisations en psychiatrie, apportent un soutien aux équipes médico-sociales. Cette équipe de liaison interviendra donc : ■ dans les maisons de retraite et les structures accueillant des personnes âgées compte tenu de la prévalence des problèmes de santé mentale ; ■ dans les diff érentes institutions médico-sociales de l’enfance et des adultes handicapés.

Cette équipe pourra intervenir également dans les établissements scolaires, en lien avec la médecine scolaire, la PMI, l’ASE, la PJJ…dans le cadre de la prévention et pour faire face aux problèmes de maltraitance, d’abus sexuel ou de carences parentales majeures. Il est indispensable que les modalités d’intervention et les engagements respectifs des partenaires dans les diff érents services ou établissements, fassent l’objet de conventions. La désignation d’un référent par structure ou groupe de structures peut être opportune. Par ailleurs, les établissements sont encouragés à s’inscrire dans la démarche de réseau.

2.6. Améliorer les rapports entre la médecine de ville et les équipes de secteurs L’échange d’informations entre l’équipe de psychiatrie et le médecin traitant est essentiel pour assurer la continuité des soins. Trop souvent encore, les médecins généralistes se plaignent de ne pas recevoir d’informations sur la prise en charge de leur patient, leur hospitalisation, le traitement suivi, la sortie d’hospitalisation. Dans le cadre de la démarche qualité, chaque établissement est incité à élaborer des procédures visant à améliorer l’information des médecins traitants concernant l’entrée et la sortie d’hospitalisation de leur patient. Ils pourront être associés aux réunions de concertation s’ils le souhaitent. Pour les patients pris en charge dans les CMP, il est souhaitable que le médecin généraliste ait connaissance des thérapeutiques proposées et soit régulièrement informé de l’évolution de l’état d’un patient (après accord du patient).

2.7. Veiller au respect du droit des patients et de leur famille Face aux pathologies psychiatriques, les patients, leur famille et leurs proches sont souvent démunis.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 249 Le respect scrupuleux de leurs droits, doit faire l’objet d’une attention permanente et soutenue des équipes soignantes et des établissements hospitaliers conformément à la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé. Ainsi il est indispensable que les patients soient clairement informés de leurs droits lors de leur hospitalisation. Les établissements de santé doivent mettre en place des procédures claires et connues de tous, permettant aux patients et à leur famille d’exprimer leurs interrogations et observations. Par ailleurs les familles doivent faire l’objet d’une attention et d’une écoute particulières : information, formation et soutien sont nécessaires. De plus les aidants doivent être mieux informés des possibilités de prise en charge après hospitalisation et accompagnés dans leur démarche : appartements thérapeutiques, lieux de post-cure, clubs…. Dans le cadre de leur démarche qualité, les établissements devront, pour ceux qui ne l’ont déjà fait, élaborer des procédures écrites visant à améliorer la communication et l’information des familles avant et pendant l’hospitalisation. Si la sectorisation psychiatrique constitue une obligation d’off rir, pour le service public, des soins de qualité sur l’ensemble du territoire, elle ne doit pas être opposée au patient ou à sa famille et ainsi faire obstacle au libre choix de l’établissement et du médecin traitant.

3. MIEUX RÉPONDRE À DES BESOINS SPÉCIFIQUES DE LA POPULATION

3.1. Adapter les possibilités de prise en charge en psychiatrie infanto-juvénile Le recours à l’hospitalisation pour les enfants et adolescents n’est envisagé que lorsque la prise en charge ambulatoire s’avère insuffi sante. L’hospitalisation complète doit être intégrée dans une fi lière de soins comportant des modes de prise en charge diversifi és et des coopérations avec les champs médico-sociaux, éducatifs, judiciaires et sociaux. Il serait souhaitable que chaque territoire de santé dispose au moins d’une structure d’hospitalisation complète pour les enfants et adolescents rattachée à la psychiatrie infanto-juvénile ou située au sein d’un service de pédiatrie. La collaboration entre les équipes de psychiatrie infanto-juvénile et de pédiatrie sera formalisée par des conventions précisant les modes d’organisation, les modalités de suivi, les responsabilités respectives. Mais l’accueil en service de pédiatrie ne semble pas adapté aux situations de crise et aux cas les plus lourds. Pour ces jeunes, l’intérêt d’une unité d’hospitalisation par territoire de santé à partir des secteurs de psychiatrie infanto-juvénile ou de psychiatrie générale est réaffi rmée. Celles-ci établiront des règles de fonctionnement lisibles pour les partenaires extérieurs tels que l’Aide sociale à l’enfance (ASE), la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) ou les structures médico-sociales. Le cas des adolescents fera l’objet d’une attention toute particulière. D’un point de vue de l’accompagnement, les moyens de la psychiatrie infanto-juvénile reconnus globalement insuffi sants sont à renforcer aussi bien en hospitalisation complète que pour les structures alternatives ou le dispositif ambulatoire. Force est de constater que plusieurs secteurs restent en 2005 sous dotés en personnel soignant ce qui ne permet pas d’off rir une réponse correcte aux besoins toujours croissants. La psychiatrie infanto juvénile propose des prises en charge spécifi ques :

Les dyades mères enfants Dans le précédent SROS, il était prévu 5 lits d’hospitalisation mère enfant par territoire de santé,

250 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 ces lits faisant partie de l’organisation type d’un secteur de psychiatrie infanto juvénile. En fait la dyade mère enfant peut également être accueillie dans un service de pédiatrie ou de néonatalogie dans lequel interviendront les diff érents services de psychiatrie (adulte et enfant) si le pronostic vital de l’enfant est mis en jeu. Il s’avère donc indispensable de rédiger un cahier des charges régional défi nissant très précisément le champ d’intervention, les localisations possibles et le niveau d’encadrement de ces lits d’hospitalisation mère enfant. Ce dispositif s’inscrit dans le cadre d’un réseau où cohabitent des partenaires multiples et des modalités de prises en charge diverses aussi bien hospitalières qu’ambulatoires.

Les diff érents modes d’hospitalisation en psychiatrie seront off erts : hospitalisation complète ou à temps partiel avec la possibilité d’intervention d’un psychiatre adulte et d’un psychiatre infanto-juvénile mais également d’un pédiatre. Le suivi ambulatoire sera assuré en liaison étroite avec l’ensemble des intervenants (PMI, médecin traitant, service social, ...). L’organisation de formations communes, d’échanges entre les diff érents services et de réunions de concertation facilitera ce travail en réseau. Le plan périnatalité souligne l’importance d’un dépistage précoce des situations à risque. L’entretien du 4 ème mois réalisé par des professionnels de la naissance est à valoriser (cf. SROS périnatalité). Le SROS périnatalité prévoit également le recrutement de psychologues dans les maternités. Il est essentiel que ces psychologues soient rattachés au service de psychiatrie infanto-juvénile pour que le suivi de l’enfant et de la maman puisse se faire sans rupture.

Améliorer la prise en charge des adolescents De nombreuses institutions du champ social, médico-social, judiciaire, éducatif sont confrontées à des diffi cultés relatives aux troubles psychiques ou comportementaux des enfants ou des jeunes qu’ils suivent. La prise en charge des adolescents ne doit pas être eff ectuée par un seul service mais doit s’inscrire dans le cadre d’un réseau d’intervenants et/ou de structures. Tout adolescent présentant des troubles psychiques et comportementaux doit pouvoir bénéfi cier d’un projet individualisé avec un engagement de l’ensemble des partenaires. Cet engagement permettra aux professionnels de retrouver une crédibilité auprès de ces jeunes en rupture complète qui ont souvent un lourd passé abandonnique rendant suspecte toute intervention de l’adulte. L’hospitalisation à temps complet est une des modalités de prise en charge. Cinq lits dont l’encadrement doit être assuré par du personnel expérimenté seraient nécessaires par territoire de santé pour ces adolescents. Le réseau sera constitué par les intervenants des champs sanitaire, de l’enfance handicapée, de l’éducation nationale, des services du conseil général, de la justice et des maisons d’enfants,… Il est nécessaire qu’une réelle volonté de vouloir travailler ensemble avec des modalités d’organisation spécifi ques anime ce réseau. Ce type de fonctionnement, déjà expérimenté, permet de lever les diffi cultés de prise en charge chacun sachant pouvoir compter sur ses partenaires dans les moments de crise. Les modalités de fonctionnement seront précisées dans des conventions conclues entre les diff érents partenaires.

Les adolescents relèvent jusque l’âge de 16 ans de la psychiatrie infanto juvénile (PIJ) et le relais est le plus souvent ensuite assuré par la psychiatrie adulte(PG). Afi n qu’il n’y ait pas de rupture dans la prise en charge des adolescents déjà suivis par le secteur de psychiatrie infanto juvénile, les intervenants de ce secteur doivent accompagner ceux du secteur de psychiatrie adulte pendant le temps nécessaire à la mise en place de nouveaux liens soignants.

Une maison des adolescents intégrant la participation des équipes de psychiatrie au sein d’équipes pluridisciplinaires et pluriprofessionnelles pourra être créée par département conformément au plan Psychiatrie et Santé Mentale.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 251 3.2. Améliorer la prise en compte de la souffrance psychologique des femmes enceintes Chaque professionnel de la naissance doit être à l’écoute d’une parole exprimée par un parent révélant une fragilité. L’enjeu consiste à aider les professionnels, dans l’exercice de leurs pratiques respectives et collectives, à apporter la réponse la mieux adaptée aux besoins de cette mère ou de ce père en diffi culté, avec éventuellement le soutien d’un psychiatre et/ou d’un psychologue. Le repérage des situations à risque doit être aussi amélioré par une sensibilisation du personnel dans les maternités, en PMI,… Des formations pluridisciplinaires pourront être proposées dans ce sens. Il est important de mettre en place et de proposer l’entretien individuel et/ou en couple réalisé par un professionnel de santé formé pour toutes les femmes enceintes et/ou aux futurs parents, pendant le 4ème mois. Un cahier des charges est actuellement en cours de rédaction au niveau national.

3.3. Trouver une solution adaptée aux patients chroniques hospitalisés au long cours dans les services de psychiatrie active Le précédent Schéma Régional d’Organisation Sanitaire avait mis en évidence la nécessité de développer un certain nombre de projets pour répondre aux besoins recensés.

Malgré la baisse du taux d’inadéquation en psychiatrie observée, 451 personnes ayant une orientation COTOREP sont toujours recensées dans les services de psychiatrie générale. Ce chiff re semble sous-estimé, un certain nombre de dossiers COTOREP n’ayant pas été constitués faute de perspectives d’orientation. Les eff orts doivent donc être poursuivis, avec développement, dans le champ de la psychiatrie, par le biais : • de modes alternatifs d’hospitalisation en psychiatrie : appartements thérapeutiques, placement familial thérapeutique, foyers de vie, lieux de post-cure ; • de structures d’hébergement dans des lieux banalisés, mais avec l’intervention quotidienne des équipes soignantes : appartements associatifs, appartements locatifs privés adaptés. Le développement des petites structures à caractère hôtelier est également encouragé, dans la mesure où, pour certains patients, elles off rent pour des coûts journaliers modestes des modes de prise en charge plus conviviaux ; • de l’individualisation de Structures Alternatives d’Accueil Spécialisé pour des patients chronicisés, mais qui présentent des troubles psychiatriques encore trop importants pour leur permettre d’intégrer une structure médico-sociale ou une structure alternative de psychiatrie, et qui n’ont plus leur place dans les services de psychiatrie active ; • de l’individualisation de structures de réhabilitation psycho-sociale. Il est souhaitable que ces eff orts soient accompagnés dans le champ médico-social en poursuivant la création de foyers d’accueil médicalisé, de services d’accompagnement et de structures d’hébergement dans des lieux banalisés avec intervention d’équipe soignante.

Par ailleurs doivent être intensifi és et formalisés, par le biais de conventions : • la psychiatrie de liaison en direction des établissements médico-sociaux accueillant des patients handicapés psychiques venant de psychiatrie ; • le développement des prises en charge partagées entre le sanitaire et le médico-social. Enfi n, il est indispensable de développer un partenariat étroit avec le secteur associatif afi n de dégager les réponses les mieux adaptées aux besoins et de promouvoir des projets intersectoriels et inter établissements.

252 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 3.4. Prendre en compte la santé mentale des populations précaires La précarisation sociale peut être consécutive à des troubles psychiques traités ou non, qui sont aggravés par des modes de vie rendant diffi cile la mise en place ou le suivi d’un projet thérapeutique. Par ailleurs, la précarité favorise le processus de souff rance psychique qui aggrave les conditions sociales de ces personnes rendant leur insertion plus diffi cile. Les services de psychiatrie sont souvent confrontés à des problèmes de précarité qui augmentent les diffi cultés à élaborer un projet thérapeutique visant à aboutir à une réinsertion en milieu ordinaire. De leur coté, les professionnels des structures d’accueil et d’insertion, des missions locales, des CCAS reçoivent des personnes présentant des troubles du comportement pour lesquelles une orientation et des prises en charge adaptées sont nécessaires. Certaines de ces personnes ne requièrent qu’un soutien psychologique en raison de leurs diffi cultés sociales et personnelles. L’expression de ces diffi cultés a fait ressortir la nécessité de rapprochements institutionnels entre les acteurs de la psychiatrie et ceux du champ social. Ce rapprochement s’est déjà traduit dans la région par des dispositifs spécifi ques de prise en charge des populations marginales ou en situation de précarité type équipe mobile Diogène, la Ravaude. Le Programme Régional d’Accès à la Prévention et aux Soins (PRAPS) a fait du thème Santé-Mentale-Précarité une de ses priorités qui s’est déjà traduite par des actions communes aux secteurs de psychiatrie générale et aux structures sociales (CHRS et CCAS) de la région. La formation commune dont ont pu bénéfi cier les professionnels se poursuivra par un engagement formalisé. Le SROS fait siens les objectifs déclinés dans le PRAPS en ce qui concerne : • la formalisation de réseaux locaux issus des professionnels de la santé mentale et du champ social par l’adoption d’une charte, l’organisation de formation commune pour les acteurs de terrain confrontés à la précarité sur un même territoire ; • l’amélioration de l’accès à l’off re de soins en santé mentale des personnesdéfavorisées par : ■ le renforcement du réseau des CMP ; ■ une meilleure information des professionnels sur les missions respectives des CMP et des structures sociales ; ■ la mise en place dans les deux types d’institutions d’un professionnel référent bien identifi é ; ■ la mise en place d’une réponse mieux organisée de la part des secteurs de psychiatrie sous forme de psychiatrie de liaison auprès des services et établissements prenant en charge des personnes en diffi cultés sociales ; ■ l’adaptation des dispositifs existants pour améliorer l’accueil des personnes d’origine étrangère et des personnes sans domicile fi xe, notamment dans les grandes agglomérations par des règles de prise en charge partagées et connues de toutes les institutions. Il serait souhaitable que les secteurs de psychiatrie infanto juvénile puissent, à leur tour, bénéfi cier d’une approche similaire concernant les jeunes enfants et les adolescents

3.5. Prendre en charge les troubles de santé mentale des détenus La prévalence des troubles mentaux chez les détenus oscille entre 30 et 50% et la surpopulation pénale rend diffi cile l’intervention des équipes psychiatriques.

Dans notre région compte tenu de la pénurie médicale, les postes budgétés au sein des UCSA ne sont pas tous pourvus et après concertation avec les équipes, il a été proposé de transformer provisoirement ces postes pour recruter des psychologues et des infi rmiers, ceux-ci devant

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 253 travailler sous la responsabilité d’un psychiatre. La prise en charge dans les établissements pénitentiaires s’est ainsi sensiblement améliorée permettant un meilleur repérage des troubles mentaux quelle qu’en soit l’origine. Cette politique est à poursuivre sachant que la priorité est de pourvoir les postes médicaux vacants. L’hospitalisation des détenus ne peut se faire que sous forme d’hospitalisation d’offi ce. Pour assurer la continuité des soins il est souhaitable, dans toute la mesure du possible, que les détenus connus et/ou domiciliés sur un secteur de psychiatrie soient hospitalisés dans les unités de leur secteur de rattachement. D’une façon générale, tous les établissements habilités à recevoir des patients sous contrainte sont en capacité d’accueillir des détenus. Cependant, conformément au plan de santé mentale, la création d’une unité hospitalière spécialement aménagée est une priorité de notre région, le nombre de détenus hospitalisés étant en constante augmentation.

Il faut pouvoir améliorer la prise en charge des délinquants sexuels ( loi 98-458 du 17 juin 1998 et décret 2000-412 du 18 mai 2000) à la fois pendant la période d’incarcération et à la sortie par une prise en charge dans le cadre d’un réseau ; cette prise en charge en réseau peut réduire le temps d’incarcération. Il est nécessaire d’inciter les psychiatres à participer à la formation mise en place par l’Association pour Recherche et le Traitement des Auteurs d’Agressions Sexuelles (ARTAAS). D’autre part, la région s’inscrit dans la démarche de reconnaissance d’un centre de ressources régional fi gurant dans le plan santé mentale.

3.6. Tenir compte des malades difficiles dans l’organisation des soins Une réfl exion doit être menée au niveau régional sur les réponses à mettre en œuvre pour assurer la prise en charge de patients diffi ciles. Néanmoins, il convient de poursuivre les eff orts développés antérieurement dans le cadre du présent schéma à savoir : • la généralisation de protocoles écrits concernant la prise en charge des patients diffi ciles. Des protocoles de même nature pourront également être établis par lesservices d’urgences reconnus comme Service d’accueil des urgences qui peuvent être confrontés au même type de problème ; • la prise en compte de ce type de patients dans l’aménagement interne des locaux d’hospitalisation ; • l’équipement des unités d’hospitalisation en moyens nécessaires à la sécurité des personnels et des patients ; • la formation des équipes à la prévention et à la réponse aux comportements dangereux ; • le renforcement de la présence de l’équipe psychiatrique, l’aménagement des locaux (bureau d’entretien) dans les services d’urgences.

3.7. Développer la prise en charge de la dépression, du suicide et un meilleur repérage La région est globalement aff ectée par une surmortalité due au suicide importante par rapport à la moyenne nationale (+ 26% pour les hommes et + 14% pour les femmes). Diverses actions ont été menées dans le cadre du plan national de prévention du suicide depuis 2000. Le suivi d’indicateurs permettant une meilleure prise en charge doit se faire en liaison avec le Plan Régional de Santé Publique.

254 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Il s’agit de continuer à former les professionnels de la santé mais également ceux de l’éducation nationale et des services sociaux au repérage de la dépression et du risque suicidaire. Des formations inter services pourront être proposées. Le développement de la psychiatrie de liaison dans les hôpitaux doit également permettre un meilleur repérage et une prise en charge qualifi ée dans les services d’urgences pouvant éviter les récidives. Il est souhaitable que la prise en charge des dépressions soit réalisée dans des unités spécifi ques dont le développement sera poursuivi. La prise en charge ambulatoire sera facilitée par un élargissement des horaires d’ouverture des CMP et une meilleure formation des médecins généralistes.

3.8. Améliorer la prise en charge de la souffrance psychique des personnes âgées Les personnes âgées sont particulièrement exposées aux risques de dépression et de démences. Le vieillissement de la population se traduit par un recours de plus en plus fréquent des institutions accueillant des personnes âgées à la psychiatrie. L’objectif est de répondre aux besoins de prévention et de prise en charge des troubles psychiatriques des personnes âgées en développant l’expertise psychiatrique auprès des réseaux gérontologiques quel que soit le lieu où les besoins s’expriment. Cette expertise psychiatrique peut s’exprimer de diff érentes façons :

• une consultation auprès d’un psychiatre ; • une intervention dans les établissements hébergeant des personnes âgées dépendantes (EHPAD) par une équipe de secteur ; • une participation à des réunions de concertation.

L’implication du secteur de psychiatrie permet des interventions précoces, une destigmatisation de la psychiatrie et le maintien de la personne âgée dans son cadre de vie. L’intervention peut se faire par le biais d’une équipe pluridisciplinaire et intersectorielle, formée et dédiée aux problèmes de géronto-psychiatrie, surtout quand le nombre et/ou la capacité des structures pour personnes âgées sont importants sur une zone géographique. Le travail en réseau permet une meilleure prise en charge de la souff rance psychique des personnes âgées, des échanges sur les pratiques qui faciliteront la reconnaissance de cette souff rance, une meilleure tolérance vis à vis de ce type de patient. Des conventions entre les établissements d’accueil et les services de psychiatrie doivent être formalisées afi n de défi nir les modes de coopération. Des personnes référentes pourraient être désignées de part et d’autre.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 255

État des lieux & Orientations stratégiques

L’Hospitalisation à Domicile polyvalente

Introduction, page 257 État des lieux, page 259 Orientations stratégiques, page 260

I n t r o d u c t i o n Le présent volet ne traite pas de l’Hospitalisation à Domicile en psychiatrie.

Le développement de l’Hospitalisation à Domicile a longtemps relevé du champ conventionnel. Ainsi depuis 1961, celui-ci a permis successivement de défi nir : • les conditions d’admission des malades en Hospitalisation à Domicile ; • les critères relatifs aux états pathologiques susceptibles d’entraîner une Hospitalisation à Domicile ; • les conditions du fonctionnement de l’Hospitalisation à Domicile.

C’est seulement à partir de 1992, que la réglementation est venue de manière opérationnelle, soutenir et cadrer le développement de l’Hospitalisation à Domicile : • décrets du 2 octobre 1992 ; • circulaire DH/E02/2000/295 du 30 mai 2000 ; • ordonnance du 4 septembre 2003 et circulaire du 13 octobre 2003 ; • circulaire DHOS/SDO n° 44 du 4 février 2004.

L’Hospitalisation à Domicile (H.A.D) constitue une alternative à l’hospitalisation qui permet d’assurer, au domicile du malade et pour une période limitée mais révisable en fonction de l’évolution de son état de santé, des soins médicaux et paramédicaux continus et nécessairement coordonnés. La structure d’HAD intervient sur une zone géographique défi nie. L’HAD, lorsqu’elle est proposée en relais d’une hospitalisation, permet au malade de se retrouver dans son environnement entouré de ses proches. Les soins réalisés en HAD se diff érencient de ceux habituellement dispensés à domicile par la complexité et la fréquence des actes. L’HAD concerne des malades atteints de pathologies graves, aiguës ou chroniques et/ou instables, qui, en l’absence d’un tel service, seraient hospitalisés. Les malades pris en charge nécessitent des soins complexes, formalisés dans un projet thérapeutique comportant des aspects cliniques et psychosociaux, c’est-à-dire :

• une coordination des soins ; • une évaluation médicale au moins hebdomadaire ; • des soins techniques quasi-quotidiens (infi rmiers, de kinésithérapie, orthopédiques, psychologiques…).

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 257 Les personnes hospitalisées à domicile peuvent bénéfi cier de trois catégories de soins :

• des soins ponctuels, techniques et complexes fréquemment réitérés (par exemple en chimiothérapie) ; • des soins continus, de durée non déterminée (pathologie évolutive) ; • des soins de réadaptation au domicile à durée déterminée (prise en charge après une phase aiguë). Ne sont pas admis en HAD, les malades : • qui relèvent uniquement de soins à l’acte, non coordonnés ; • qui relèvent de soins infi rmiers à domicile (SIAD) ; • dont l’état justifi e le maintien au sein d’une structure de soins traditionnels en raison de la permanence et de la haute technicité des soins dont ils relèvent ; • qui relèvent uniquement de nutrition entérale ou parentérale, de moyens de suppléance à une insuffi sance respiratoire ou une insuffi sance rénale (malades pris en charge par des structures spécialisées dans ce type de soins).

258 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 État des lieux L’ordonnance du 4 septembre 2003, en sortant l’Hospitalisation à Domicile du champ de la carte sanitaire et en supprimant la notion de taux de change, a donné un réel coup d’accélérateur au développement de l’Hospitalisation à Domicile. Sur la base de la création, au plan national, de 8 000 places d’Hospitalisation à Domicile sur deux ans, la région Nord - Pas-de-Calais, qui représente 6% de la population française, devait disposer d’au moins 480 places supplémentaires en 2006. L’objectif régional était donc de disposer, au terme de ces deux ans, au minimum de 12 à 15 places pour 100 000 habitants. Actuellement, le bilan des autorisations accordées en 2005 fait apparaître que l’objectif que s’était fi xé l’Agence Régionale de l’Hospitalisation Nord – Pas-de-Calais, est pratiquement atteint : 510 places supplémentaires ont été autorisées depuis 2004.

Le bilan de l’existant dans la région au 31 mars 2006 (hors psychiatrie) :

Nombre de places pour Territoire Zone de proximité Nombre places autorisées 100 000 habitants 165 Places 21 Dunkerque 45 17 Littoral St Omer et Calaisis 60 22 Boulonnais et 60 23 Berck-Montreuil 175 Places 15 Douaisis 40 16 Artois Artois Ternois 40 17 Lens Hénin 55 15 Béthune Bruay 40 14 116 Places 15 Valenciennois 42 12 Hainaut Cambresis 40 23 Sambre Avesnois 34 14 195 Places 15 Roubaix Tourcoing 30 7 Métropole Lille 135 17 Flandre Lys 30 25 Région 651 Places 16

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 259 Orientations stratégiques

1. ASSURER LA COUVERTURE GÉOGRAPHIQUE DE L’OFFRE DE SOINS

L’off re de soins doit être répartie de manière équitable sur l’ensemble de la région : toutes les zones de proximité doivent être couvertes par une structure d’Hospitalisation à domicile.

2. ADAPTER LES STRUCTURES AUX PARTICULARITÉS DES ZONES DE PROXIMITÉ

Compte tenu de la densité inégale de la population dans certaines zones de proximité (zones urbaines ou rurales), une structure d’Hospitalisation à Domicile peut couvrir une à deux zones de proximité, ou créer des antennes locales (autour de l’hôpital local par exemple) afi n d’adapter l’off re de soins aux besoins de la population. Les structures doivent respecter une taille critique pour permettre le recrutement des personnels nécessaires à la prise en charge des patients et un fonctionnement effi cient.

3. ACCOMPAGNER ET ÉVALUER LA MONTÉE EN CHARGE QUANTITATIVE ET QUALITATIVE DES PLACES AUTORISÉES

Le caractère récent des autorisations de création ou d’extension de capacité rend nécessaire : • un suivi de la mise en œuvre des autorisations. En eff et, si au plan réglementaire un délai de quatre ans est possible, au plan opérationnel, il apparaît essentiel que les mises en œuvre soient rapides. A noter, qu’au plan fi nancier, des accompagnements sont prévus : ■ subvention pour la mise en place du programme de médicalisation du système d’information, pour l’aide au démarrage (enveloppe missions d’intérêt général et d’aide à la contractualisation). ■ accompagnement fi nancier national pour le fi nancement de cette activité (66 millions d’euros sur 2004 et 2005). • un suivi des conditions réelles de mise en œuvre des autorisations. Le respect des dispositions du cahier des charges arrêté par la COMEX en 2004, dont les recommandations sont toujours d’actualité, lors de la délivrance de l’autorisation, vérifi é sur certains aspects lors de la conformité, doit l’être au décours de la montée en charge. • une évaluation qualitative du fonctionnement du service : ■ en prenant appui sur les données issues du PMSI, mise en place d’éléments de suivi : pathologies prises en charge, origine géographique de la population traitée, mode d’admission, caractéristiques sociaux démographiques des patients ; ■ en examinant plus spécifi quement certains aspects du cahier des charges : coordination, rôle des libéraux.

4. RÉÉVALUER LES BESOINS DE LA POPULATION D’ICI DEUX ANS

La première vague de création de places en 2004-2005 s’est faite sur la base d’une déclinaison des objectifs nationaux au plan régional. Il apparaît essentiel d’évaluer les besoins ; ceux-ci devront être abordés à partir des établissements de santé et de la ville. L’évaluation des besoins passe également par la mise en place d’une politique de communication et d’information au sein des établissements, vis à vis des professionnels et vis à vis de la population

260 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 sur ce qu’est l’Hospitalisation à Domicile. Un bilan à 2 ans devra être réalisé sur la montée en charge des autorisations nouvellement accordées et donnera lieu, si nécessaire, au regard des besoins constatés, à une augmentation de l’off re.

5. DÉFINIR LES BESOINS POUR LES PRISES EN CHARGE SPÉCIFIQUE EN HAD

La circulaire ministérielle du 4 février 2004 recouvre les dispositions techniques énoncées dans la circulaire du 30 mai 2000 et a étendu le champ de l’Hospitalisation à Domicile à la pédiatrie et à la périnatalité.

Elle réaffi rme le caractère généraliste et polyvalent de l’Hospitalisation à Domicile et précise que les promoteurs de structures d’HAD polyvalentes peuvent développer des activités spécialisées sur la base de cahiers des charges spécifi ques, ce, pour la périnatalité et la pédiatrie.

Les besoins d’HAD en périnatalité, à l’échelle de la région, doivent être évalués en liaison, notamment avec le COTER correspondant dans le but de déterminer le nombre de structures et places à créer par territoire. En eff et, lors de l’élaboration du volet pédiatrie du SROS III, l’ensemble des professionnels a estimé que le besoin était très faible. Il importe donc d’approfondir l’estimation des besoins et les modalités de mise en place de ce type de prise en charge. Une démarche similaire doit être entreprise pour la pédiatrie. En eff et, le volet enfants – adolescents relève que, deux structures d’HAD polyvalentes prennent en charge des enfants sans places dédiées sur la Métropole et l’Artois. Depuis fi n décembre 2005, la région dispose de l’autorisation de créer un secteur d’HAD pédiatrique de 15 places sur le bassin de vie Métropole. La répartition souhaitée des services d’HAD pédiatriques dans la région doit faire l’objet d’une réfl exion au sein des conférences sanitaires.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 261

État des lieux & Orientations stratégiques

La télésanté

Introduction, page 263 État des lieux, page 265 Orientations stratégiques, page 270

I n t r o d u c t i o n La télésanté peut être défi nie comme un ensemble d’outils rendant possibles des pratiques sanitaires à distance dans des conditions de fi abilité, de sécurité et de confi dentialité compatibles avec la réglementation et l’éthique professionnelle. La télésanté est un concept global. Ses outils ou solutions incluent des produits, des systèmes et des services qui vont au-delà de simples applications Internet. Ils comprennent des dispositifs destinés aux autorités sanitaires comme aux professionnels de la santé, ainsi que des systèmes personnalisés pour les patients et les citoyens. Il peut s’agir de services de télémédecine mais aussi de réseaux d’information médicale, de dossiers médicaux électroniques, de systèmes portables et ambulatoires dotés de fonctions e communication, de portails sur la santé et de nombreux autres dispositifs fondés sur les technologies de l’information et des communications qui fournissent une assistance à la prévention, au diagnostic et au traitement. Associée à des modifi cations organisationnelles et au développement de nouvelles compétences, la télésanté peut contribuer à une amélioration de la qualité des soins.

La circulaire n°101/DHOS/O/2004 du 5 mars 2004 relative à l’élaboration des SROS de troisième génération défi nit un cadre privilégié d’application de la télésanté. Ainsi, le développement de la télésanté peut être une solution qui favorise les prises en charge graduées et coordonnées entre plusieurs plateaux techniques reconfi gurés et qui apporte une réponse à la raréfaction des ressources médicales dans certaines disciplines. Sur ce point, la circulaire prévoit que « compte tenu des impératifs de sécurité sanitaire et d’une juste répartition des ressources, il est indispensable de bien défi nir l’organisation et l’implantation des plateaux techniques. L’ensemble de la gamme des plateaux techniques ne peut être systématiquement présente sur chaque territoire. Cette organisation repose sur des coopérations formalisées entre acteurs de santé et doit tenir compte des perspectives de liaison entre établissements ouvertes par la télésanté grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication ». La circulaire ajoute que « l’implantation des plateaux techniques doit garantir à la population du territoire l’accès à des équipes compétentes, disponibles 24 heures sur 24, et réactives aux situations d’urgence. Lorsque cela ne peut pas être le cas pour des nécessités d’ordre géographique, le projet médical du territoire doit prévoir l’accès aux moyens possibles de télésanté et aux transports d’urgence (dont SMUR et hélicoptère), permettant un transfert dans des conditions de rapidité et de sécurité, ou un renforcement de moyens, saisonnier ou permanent selon les cas ».

Enfi n, la loi n° 2004-810 du 13 août 2004 relative à l’Assurance Maladie appelle l’attention dans son article 34 sur la communication électronique en précisant qu’« une ordonnance comportant des prescriptions de soins ou de médicaments peut être formulée par courriel dès lors que son auteur peut être dûment identifi é, qu’elle a été établie, transmise et conservée dans des conditions propres à garantir son intégrité et sa confi dentialité, et à condition qu’un examen clinique du patient ait été réalisé préalablement, sauf à titre exceptionnel en cas d’urgence ».

La télémédecine est une application de la télésanté. La loi du 13 août 2004 précitée prend en compte les avancées technologiques que peuvent apporter la télémédecine et plus généralement la communication électronique pour une meilleure prise en charge des patients.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 263 Ainsi, l’article 32 de la loi dispose que « la télémédecine permet, entre autres, d’eff ectuer des actes médicaux dans le strict respect des règles de déontologie mais à distance, sous le contrôle et la responsabilité d’un médecin en contact avec le patient par des moyens de communication appropriés à la réalisation de l’acte médical ».

L’article 33 laisse à l’initiative régionale, dans le cadre du SROS, le soin de développer la télémédecine en ajoutant que « les schémas régionaux d’organisation sanitaire intègrent la télémédecine. Chaque schéma défi nit les modes opérationnels pour répondre aux exigences de la santé publique et de l’accès aux soins ».

La télémédecine est un outil d’aménagement du territoire concourant à atteindre l’objectif de proximité dans la mesure où elle permet : • de poursuivre l’activité d’établissements de santé locaux ; • d’off rir à chaque patient, même éloigné d’un établissement de santé de recours ou placé dans des conditions particulières (maisons de détenus,...) d’accéder aux meilleurs soins et à l’expertise médicale que nécessite son cas ; • de maintenir les connaissances médicales ou d’en acquérir de nouvelles.

Le développement de la télésanté et de ses composantes comme la télémédecine doit respecter certaines conditions. Parmi celles-ci, l’interopérabilité des systèmes techniques est probablement l’une des plus indispensables ; les applications de télésanté doivent intégrer cette caractéristique pour un décloisonnement eff ectif de l’off re de soins et pour organiser le parcours de soins des malades. Les applications doivent satisfaire à des critères qui permettent leur opérationnalité. Parmi ces critères, fi gurent ceux de sécurité, de standardisation (données facilement intégrables dans un dossier local ou dans le Dossier Médical Personnel), de normalisation, d’automatisation et enfi n de mutualisation. Ainsi, dans le cadre de l’application du SROS III, doivent être soutenues et suscitées toutes réfl exions et actions communes entre établissements, organismes et professionnels de santé visant à mettre en œuvre les conditions reprises ci-dessus.

Au vu de la loi du 13 août 2004 et de la circulaire du 5 mars 2004 et considérant les conditions techniques de développement, le volet « télésanté » du Nord – Pas-de-Calais a été élaboré, d’une part, pour accompagner et faciliter les pratiques nouvelles de télésanté et d’autre part, pour pointer les domaines où leur mise en oeuvre est prioritaire en termes de santé publique. Les orientations régionales viennent ainsi en appui des stratégies d’action élaborées par les établissements de santé, les réseaux de santé et les professionnels de santé libéraux.

La stratégie régionale de développement de la télésanté a été déterminée pour satisfaire à trois priorités : • Répondre mieux aux besoins des malades, à l’équité dans l’accès rapide aux soins et à la continuité de leur prise en charge ; • Faire face aux problématiques de faible densité médicale que connaît plus qu’ailleurs notre région ; • Organiser la prise en charge de proximité et celle de l’urgence au sein des territoires de santé.

Le présent document est articulé en deux parties : un bilan des actions menées dans le Nord - Pas-de-Calais et une proposition d’orientations répondant notamment aux priorités reprises ci-dessus.

264 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 État des lieux L’expérience régionale en matière de télésanté bénéfi cie d’une certaine ancienneté. La télésanté s’y est développée dans le domaine de la télémédecine et, plus généralement, dans celui des techniques de communication électronique. Dans notre région, la télésanté permet d’ores et déjà de mieux répondre aux besoins de communication entre établissements de santé et facilite les échanges d’informations entre la ville et l’hôpital. L’intérêt manifeste porté par les professionnels de santé du Nord - Pas-de-Calais pour l’utilisation des technologies de l’information et de la communication traduit bien la volonté de promouvoir une médecine fondée sur la complémentarité où intervient le partage d’informations et des connaissances médicales.

1. LES ÉCHANGES INTERHOSPITALIERS Dès les années 1990, les établissements publics de santé se sont engagés sur la voie de la télésanté pour mutualiser leurs savoir-faire médicaux. En partenariat avec les centres hospitaliers, le Centre Hospitalier Régional Universitaire de Lille a expérimenté les possibilités nouvelles qu’off rait la télémédecine en organisant des réseaux de visioconférence (communication en temps réel) et de téléexpertise (communication en temps réel et/ou diff éré) entre ses praticiens et ceux des hôpitaux de la région. Ces actions innovantes permettent, à partir de situations pathologiques, d’établir un diagnostic et de défi nir la meilleure conduite thérapeutique à tenir. Aujourd’hui, les activités de télémédecine sont opérationnelles et se situent dans une phase de croissance. Les séances de visioconférences se sont multipliées. Elles sont organisées régulièrement (6 à 8 fois par mois) entre staff s médicaux (en moyenne : 10 à 12 praticiens hospitaliers de la région). Au cours des séances, d’une durée moyenne de 2 à 4 heures, sont étudiés une dizaine voire une quinzaine de dossiers.

Avec la téléexpertise, il est possible pour des praticiens de solliciter, sur des cas diffi ciles, un deuxième avis auprès d’un expert-référent ou à un technicien de demander une interprétation à distance auprès d’une permanence médicale en l’absence du praticien local. Ces demandes sont transmises par les réseaux, accompagnées d’éléments de dossiers médicaux pouvant comporter notamment des images médicales ou des signaux électrophysiologiques. En 2003 et 2004, plus de 2 000 dossiers de téléexpertise ont ainsi été échangés dans la région Nord – Pas-de-Calais.

Le développement de l’activité de télémédecine sous forme de visioconférence et/ou de téléexpertise a suscité la création de nombreux réseaux et, notamment, dans les domaines suivants : • Médecine périnatale (Loginat) ; • Urgences neurochirurgicales (Télurge) ; • Neurologie (Télé-EEG : pour la télé-interprétation des E.E.G.) ; • Imagerie médicale (Téléimagerie : pour l’expertise en imagerie) ; • Ophtalmologie (Flandre Ophtalmo incluant des partenaires de la grande région Nord - Ouest et des partenaires belges) ; • Gastro-entérologie pour les maladies du tube digestif ; • Rééducation fonctionnelle : téléexpertise pour les patients handicapés ; • Toxicologie (Ciguë : base documentaire en réseau), application en cours d’évolution sur Internet…

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 265 Il faut noter enfi n que le Groupe Hospitalier de l’Institut Catholique de Lille (GHICL) et plusieurs maternités de la région ont mis en place depuis 1998 un réseau original de télérelation appelé VISIONAT. Ce dispositif permet aux mamans de voir leurs bébés dans l’unité néonatale distante et de dialoguer avec le personnel en place.

2. LES ÉCHANGES « VILLE-HÔPITAL » L’application de la télésanté à la liaison ville-hôpital, plus récente, contient un fort potentiel de croissance.

La communication électronique appliquée aux échanges ville-hôpital s’est mise en place à l’initiative d’associations de médecins libéraux ou sous l’impulsion d’établissements hospitaliers. Les réseaux ainsi constitués interviennent le plus souvent dans le périmètre des bassins de vie pour assurer la complémentarité du suivi des patients par divers intervenants.

Plusieurs solutions techniques ont été mises en oeuvre pour permettre ces échanges : la messagerie sécurisée, le partage de dossiers reconstitués et le partage de dossiers via une plate-forme d’intermédiation. A cet égard, il faut noter les réunions pluridisciplinaires de cancérologie en urologie entre le Centre Hospitalier de Roubaix et le GHICL1.

• La messagerie sécurisée a été mise en oeuvre dès 1996. Elle est aujourd’hui utilisée par I’AMMELICO (Association Médicale pour une Maîtrise de la E-santé Libérale, Indépendante, Coopérante et Ouverte) pour les échanges entre médecins libéraux adhérents et établissements de santé (format sécurisé : Apicrypt2). Elle représente actuellement un fl ux d’échanges important. • L’accès direct aux dossiers médicaux hospitaliers a été expérimenté dès 1996 par le Centre Hospitalier de Montreuil-sur-Mer puis utilisé par le Centre Hospitalier d’Arras (« Net Access »). Il consiste à fournir l’accès, pour les praticiens libéraux autorisés, aux dossiers médicaux hébergés par l’établissement concerné. Cette solution intéresse aujourd’hui des fl ux mensuels de consultations de dossiers conséquents dans le bassin arrageois. • L’échange de documents médicaux a été expérimenté dès 1998. Il est pratiqué, par exemple, par le Centre Hospitalier Régional et Universitaire de Lille et par le Centre Hospitalier d’Armentières. Il consiste pour les praticiens hospitaliers et les médecins libéraux à utiliser une « boîte aux lettres » unique, hébergée sur une plate-forme d’intermédiation, pour recevoir les documents et dossiers expédiés par leurs pairs. Les documents y sont classés et le praticien destinataire est informé systématiquement de toute arrivée dans sa boîte aux lettres. Pour les établissements hospitaliers, une plate-forme d’échange assure la transmission des documents dans le format adapté au récipiendaire (ex. : dossiers codés « Apicrypt » pour les médecins de l’@mmelico). Promue par I’Union Régionale des Médecins Exerçant à titre Libéral (URMEL) auprès de ses adhérents, le projet MEDCOM5962 mettra à disposition des praticiens libéraux une messagerie et un webmail. Cet outil leur permettra de lire leurs mails médicaux, qu’ils émanent du CHRU ou de professionnels équipés d’Apicrypt.

Il faut noter qu’à la suite d’une démarche du Syndicat Interhospitalier d’Informatique Hospitalière (S.I.I.H), les éditeurs de ces diff érentes solutions se sont concertés et ont adapté leurs produits pour aller vers une totale interopérabilité.

En conclusion, on constate qu’aujourd’hui, la télésanté est un élément déterminant et prometteur

1. En ce qui concerne le réseau d’Urologie, une Santnet Box est utilisée. Elle permet de mettre à disposition (interne et externe) les informations relatives aux patients suivis en Réunion de Cancérologie Pluridisciplinaire. 2. APICRYPT. Algorithme utilisé nationalement (association APICEM) de très haute sécurité qui permet d’échanger des données par Internet en les cryptant et en les signant.

266 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 pour améliorer la qualité des soins pour tous les patients quel que soit leur lieu de domicile, notamment en diff usant et renforçant l’expertise médicale, en constituant un moyen pour faire face au défi cit de médecins dans les territoires et en optimisant et sécurisant les transferts des patients.

3. LES ACTIONS POUR AMÉLIORER LA DISPONIBILITÉ DES LITS DE RÉANIMATION ET INSTALLER UN SYSTÈME DE VEILLE ET D’ALERTE SANITAIRES

REALIT Constatant les graves diffi cultés de disponibilité de lits de réanimation et de soins intensifs, l’Agence Régionale de l’Hospitalisation s’est engagée dans la mise en place au niveau régional de REALIT. Ce dispositif, hébergé sur Internet, à l’accès sélectif et sécurisé, permet à tous les professionnels concernés de connaître à tout moment la disponibilité en lits de réanimation, de soins intensifs et de grands brûlés de la région. Facilitant grandement les procédures de régulation exercées par les SAMU, il répond à la préoccupation de prise en charge rapide des patients, de diminution des mouvements de transports de malades entre hôpitaux pour recherche de lits. Après une mise en route prometteuse, le dispositif a cependant été progressivement délaissé par certains établissements en dépit de sa facilité d’emploi et malgré les enjeux en termes de qualité et sécurité de la prise en charge de patients de réanimation ou de soins intensifs dont le pronostic vital est souvent menacé. L’ARH projette d’étendre REALIT aux établissements et services privés afi n d’off rir aux SAMU une vision plus complète des disponibilités régionales.

Le serveur de veille et d’alerte En application de la circulaire DHOS du 9 novembre 2004, l’Agence Régionale de l’Hospitalisation travaille à la mise en place pour le mois de juin 2005 d’un serveur régional de veille et d’alerte permettant le recueil, pour la région Nord - Pas-de-Calais, de données d’activités des établissements de santé ainsi que le suivi des capacités hospitalières. Dans un premier temps, seuls les établissements disposant d’un Service d’accueil des urgences sont concernés. Le serveur régional sera alimenté par : • un recueil quotidien reposant sur une extraction automatique de données disponibles dans les services d’urgences informatisés. Ce système constitue une aide à la détection d’événements qui suggèrent l’émergence d’une crise sanitaire ; • un recueil en temps de crise ou en période à risque. L’objectif est de remplacer la saisie papier actuelle par une saisie informatique utilisant internet. Ce dispositif a vocation à progressivement se rattacher aux systèmes d’informations automatisés existant dans les établissements.

Un groupe a été formé à cet eff et. Il est constitué de représentants de l’ARH et de la DDASS ainsi que d’experts de la Cellule Interrégionale d’Epidémiologie (CIRE), du SIIH et du CHRU de Lille. Les résultats du travail de ce groupe ont été présentés le 28 avril 2005 devant la communauté hospitalière.

4. LES STRUCTURES DE MUTUALISATION ET DE FACILITATION POUR LE DÉVELOPPEMENT DE LA TÉLÉSANTÉ Pour développer les techniques de télésanté, la région s’est dotée progressivement de structures de mutualisation et de facilitation. A ce titre, on peut citer le Syndicat Interhospitalier d’Informatique Hospitalière (SIIH) et le réseau régional à haut débit, structures créées pour les établissements publics de santé1. Pour le secteur libéral, des associations se sont constituées sur le champ de la télésanté ; AMMELICO (ou @mmelico) est la plus importante d’entre elles2.

1. Le SIIH envisage de s’ouvrir aux autres professionnels de santé 2. Association Médicale pour une Maîtrise de la E-santé Libérale, Indépendante, Coopérante et Ouverte

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 267 Le Syndicat Interhospitalier d’Informatique Hospitalière Autorisé en 2000, le Syndicat Interhospitalier d’Informatique Hospitalière a été constitué pour assurer l’harmonisation des systèmes d’information hospitaliers et mutualiser les ressources aff ectées à cette activité. Actuellement, 34 hôpitaux y adhèrent. Ses objectifs sont les suivants : • Fédérer des établissements publics de santé pour une meilleure approche de la problématique de l’informatique ainsi que des technologies de l’information et de la télécommunication ; • Assister les établissements à la maîtrise d’œuvre dans les grands domaines applicatifs ; • Exercer une délégation d’exploitation des moyens techniques (paie, hébergement, centre d’appels...) ; • Aider à la maîtrise d’ouvrage (conseil, assistance, aide méthodologique, études...).

Le réseau régional des établissements publics de santé Le Nord – Pas-de-Calais a développé largement les échanges d’informations de santé (voir supra). A partir de ce constat, est apparue la nécessité de mettre en place un réseau régional à haut débit capable d’accueillir les services attendus par les professionnels de santé. En 2004, le S.I.I.H. a lancé un appel d’off res pour la mise en oeuvre d’une infrastructure propre à supporter le réseau régional des établissements publics de santé. Cette infrastructure est en cours de déploiement pour 37 des établissements publics de santé de la région. Les services susceptibles d’être déployés sur les 2 à 3 ans à venir sont principalement les suivants : • messagerie sécurisée ; • hébergement de réseaux hôpital-ville et de réseaux inter établissements ; • télémédecine et téléimagerie ; • partage de dossiers ; • extension de la visioconférence sur I.P.[7] et téléphonie inter établissements sur I.P. ; • portail santé régional et annuaire de professionnels.

L’Association Médicale pour une Maîtrise de la E-santé Libérale Indépendante Coopérante et Ouverte L’Association Médicale pour une Maîtrise de la E-santé Libérale Indépendante Coopérante et Ouverte qui regroupe plus de 800 adhérents, a pour but de faciliter la communication entre les médecins informatisés. Elle s’adresse aux acteurs concernés par l’échange et la transmission de données médicales (généralistes, spécialistes, laboratoires d’analyses médicales, cliniques, hôpitaux). Ce réseau utilisant la messagerie sécurisée APICRYPT fonctionne depuis mars 2000. Il est le premier de France en termes de fl ux de courrier médical échangé. Il est interfacé avec certains hôpitaux de la région qui utilisent l’outil RITHME1, ce qui permet à tout membre du réseau outre de recevoir les courriers, d’obtenir les informations sur les patients hospitalisés : traitements à poursuivre, date de sortie, hospitalisation en urgence par un tiers. L’Ammelico a également collaboré avec les systèmes SantNet- Box2, afi n de mettre en place un Dossier Patient Publié Réparti (principe mis en place avant la décision politique du DMP). Le Centre Hospitalier d’Arras, le GHICL, la Policlinique de La Louvière, l’AHNAC, la SSM 62 disposent d’une solution de publication d’informations médicales reposant sur des SANTNET BOX (intégrant une clé APICRYPT). Plusieurs laboratoires de biologie et d’anatomo-pathologie, cabinets de radiologie, cabinets de

1. RITHME : Réseau d’Intermédiation Hospitalier Médecine de ville ; solution de messagerie sécurisée à orientation santé de type web-mail accessible sans installation particulière sur poste de travail. 2. SANTNET BOX : Solution de dossier patient publié qui permet aux établissements et aux professionnels de santé de publier de l’information médicale à partir de leurs outils propres (logiciels bureautiques, logiciels de médecine de ville, systèmes d’informations hospitaliers). Ces informations permettent de constituer un dossier patient réparti.

268 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 spécialistes, ont fait de même (SANTNET BOX avec APICRYPT) pour à la fois partager des dossiers avec les établissements où sont traités leurs patients et échanger de manière sécurisée avec leurs correspondants.

Ce qui permet à tout médecin autorisé (certifi cations médecin et patient) de consulter l’ensemble des documents concernant un patient, sans stockage centralisé, chaque émetteur gardant la maîtrise de ses publications, sans risque de piratage une fois la consultation du Dossier patient terminée. Pour l’Ammelico, un des intérêts majeurs de ce système est qu’elle permet en ce sens non seulement une alimentation automatique du Dossier patient publié et futur DMP via un « y » (un seul « clic » sur le poste du professionnel) mais surtout un typage et fi ltrage des documents amenant une normalisation et donc une structuration des données en conformité avec les objectifs attendus du DMP.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 269 Orientations stratégiques

La télésanté participe à l’amélioration de la prise en charge globale des patients, de la qualité et de la sécurité des soins, notamment en renforçant la liaison entre les professionnels libéraux, les professionnels hospitaliers et ceux du secteur médico-social. Les orientations du SROS concernent les thèmes où l’action collective doit s’organiser prioritairement : le déploiement de la télémédecine, l’application de la télésanté à la prise en charge des personnes âgées et à l’accompagnement de la médecine d’urgence, enfi n le développement de la communication électronique.

1. PROLONGER ET ÉTENDRE LES EXPÉRIENCES POSITIVES DE TÉLÉMÉDECINE

La région s’est déjà fortement investie dans le domaine de la télémédecine (cf. bilan). Le Schéma Régional d’Organisation Sanitaire préconise de : • prolonger et développer les expériences positives de télémédecine ; • favoriser, dans ce domaine, la recherche de solutions innovantes et, après évaluation, leur mise en œuvre. La télémédecine doit poursuivre les objectifs précisés dans le préambule. Elle intervient, notamment, pour maintenir une prise en charge de proximité de qualité. Elle vise à permettre à tous l’accès aux meilleurs soins et assurer le bon fonctionnement 24 h sur 24 des plateaux techniques, dans un contexte de démographie médicale souvent défi citaire. Elle concoure à la formation des professionnels de santé. Le développement de la télémédecine doit se faire prioritairement sur les thèmes repris dans le SROS et ses avenants. Les orientations en matière de télémédecine défi nies dans les thèmes du SROS seront reprises en annexe du présent document.

2. FAVORISER LA PRISE EN CHARGE DES PERSONNES ÂGÉES ET LA COORDINATION DES SOINS À DOMICILE La télésanté participe au développement de la prise en charge des personnes âgées. Elle doit jouer un rôle majeur quand il s’agira de coordonner les prises en charge à domicile et le suivi médical. Les actions de télésanté sont des éléments de facilitation pour : • Décloisonner la prise en charge entre l’établissement de santé, les professionnels de santé libéraux, les services à domicile et le secteur médico-social (notamment les maisons de retraite et les structures pour handicapés) et mieux intégrer l’ensemble des services à la personne en situation de fragilité ; • Accroître dans la région la part des prestations de soins à domicile de qualité (notamment en matière d’Hospitalisation à Domicile) ; • Professionnaliser les procédures d’orientation des malades en amont et en aval des épisodes d’hospitalisation notamment en liaison avec les centres locaux d’information et de coordination gérontologiques (CLIC).

Pour atteindre les objectifs ci-dessus, le SROS recommande : • l’emploi d’outils techniques standardisés pour l’identifi cation des prestations mais aussi pour la télésurveillance et la messagerie nomade ; • la mise en place de dossiers médicaux consultables à distance couplés avec des outils de messagerie, de gestion des agendas ; • l’accès à l’expertise de second niveau depuis les établissements de proximité. L’introduction des technologies de la télésanté est mise en œuvre après vérifi cation de la qualité des processus de prise en charge.

270 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 3. FACILITER LA COORDINATION DANS LA PRISE EN CHARGE DES URGENCES ET DÉVELOPPER LES APPLICATIONS DE VEILLE ET D’ALERTE SANITAIRES

3.1. Faciliter la coordination dans la prise en charge des urgences Le Plan « Urgences », présenté le 30 septembre 2003 par le Ministre chargé de la Santé, est un élément essentiel de la démarche de planifi cation des urgences et de la permanence des soins. Il a pour objectif d’améliorer l’ensemble de la « chaîne des urgences » : l’amont, avec le premier recours aux soins ; les urgences au sein de l’hôpital ; l’aval des urgences (à l’hôpital, dans les services de soins de suite et le retour à domicile). La logique des mesures est précisée dans la circulaire du 16 avril 2003 relative à la prise en charge des urgences et la permanence des soins. Il s’agit tout d’abord d’articuler la permanence des soins de ville avec les services des urgences afi n qu’il existe un continuum et une complémentarité entre la permanence des soins de la médecine ambulatoire et les services des urgences. Il s’agit également de développer les réseaux entre professionnels de l’urgence. Pour ce faire, elle recommande l’utilisation des technologies de l’information et de la communication en pré hospitalier, en intra hospitalier et au sein des réseaux de santé.

Par ailleurs, la circulaire du 5 mars 2004 relative aux SROS prévoit l’organisation de plateaux techniques disponibles 24 heures sur 24 et réactifs aux situations d’urgence. En cas d’accès diffi cile à ces plateaux techniques, le recours à la télésanté est une des solutions préconisées.

Dans ces conditions, la télésanté doit être utilisée pour renforcer la qualité et l’effi cacité de la prise en charge des urgences notamment : • pour améliorer les liaisons entre les SAMU, les Services Départementaux d’Incendie et de Secours, les services d’urgences et les autres services prenant en charge l’urgence vitale (réanimations, soins intensifs…) et ce en vue de faciliter la gestion des fl ux de malades : dans les établissements, entre établissements et entre établissements et professionnels de santé ; • pour être le support de la mise en réseaux des services des urgences et de soins ; • pour faciliter les liaisons entre les hôpitaux, les médecins traitants et les maisons médicales de garde ; • pour assurer, par la télémédecine, la prise en charge en urgence des Accidents Vasculaires Cérébraux (liaison urgentiste/neurologue du centre expert régional neuro-vasculaire) ; • pour assurer, par la télémédecine, la prise en charge des patients dans les lieux et zones d’accès diffi cile (maisons de détenus1, zones professionnelles à risques…).

3.2. Développer les applications de veille et d’alerte sanitaires Il est nécessaire qu’en situation de crise, l’ARH, les établissements et les praticiens puissent avoir accès à un système d’information conçu à des fi ns de prévention et de réaction.

Le SROS préconise le fonctionnement en routine d’un système de traitement et de production d’informations à des fi ns de veille et d’alerte sanitaires en renforçant les actions déjà engagées à savoir : • déploiement dans tous les établissements de santé d’un système de communication susceptible de leur permettre de répondre à des demandes d’information ; • accompagnement à la mise en œuvre d’une organisation régionale de veille et d’alerte ; • promotion d’une capacité d’expertise au service de l’alerte sanitaire en région.

1. Ainsi, la région Midi-Pyrénées commence à développer la télémédecine (téléconsultation) dans les unités de consultations et de soins ambulatoires (UCSA). Cette action semble particulièrement intéressante dans la mesure où elle a pour eff et de diminuer les «extractions» et de réduire les déplacements des médecins spécialistes dans les établissements pénitentiaires.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 271 3.3. Déployer et assurer le bon fonctionnement de REALIT L’application REALIT a été lancée en 2004. Son bon fonctionnement doit être assuré dans les établissements publics de santé concernés. Elle doit se déployer pour intégrer les services de réanimation et de soins intensifs des établissements de santé privés.

4. FAVORISER LE DÉVELOPPEMENT DE LA COMMUNICATION ÉLECTRONIQUE ET ACCOMPAGNER LA GÉNÉRALISATION DU DOSSIER MÉDICAL PERSONNEL Par le Schéma Régional d’Organisation Sanitaire, la région se prononce en faveur du développement cohérent de la communication électronique entre les acteurs de santé. Avec cet objectif, la communication électronique doit répondre à un certain nombre de conditions nécessaires de sécurité, standardisation, normalisation, automatisation, mutualisation, grâce notamment au développement d’infrastructures et de services communs.

4.1. Favoriser le développement de la communication électronique Le développement de la communication électronique est à organiser entre professionnels, entre organisations de santé et à terme avec les patients. Le SROS se focalise sur les grands domaines de communication suivants : • entre les hôpitaux et leur environnement ; • entre les réseaux de santé et leur environnement ; • avec les patients. Au sein de ces grands domaines, des orientations communes sont mises en évidence. Elles pourront se traduire par des infrastructures techniques, des réunions techniques, des appels d’off res, des cahiers des charges, des modalités de pilotage, d’assistance et d’évaluation communs.

4.2. Communication entre les hôpitaux et leur environnement Le SROS a pour objectif de développer l’ensemble des moyens de communication existant entre l’hôpital d’une part, les professionnels et les citoyens présents sur son territoire d’attraction d’autre part.

La politique à mettre en œuvre concerne : • l’accès des structures hospitalières les plus petites aux réseaux télématiques ; • l’accès à distance au dossier hospitalier du patient par les établissements externes, les professionnels et les citoyens autorisés ; • les outils de communication sanitaire entre les professionnels de santé hospitaliers et les professionnels libéraux.

4.3. Communication entre les réseaux de santé et leur environnement Le SROS a pour objectif d’inciter au développement de la communication : • entre réseaux de santé, eux-mêmes ; • entre les réseaux de santé et leur environnement, et notamment avec les médecins traitants.

La politique à mettre en œuvre concerne notamment : • le partage d’infrastructures techniques et logistiques entre réseaux de santé ; • le partage de documents entre réseaux de santé ; • l’ouverture des réseaux de santé aux systèmes d’information des cabinets de médecins libéraux et d’autres structures de soins.

272 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 4.4. Communication avec les patients La communication avec les patients est un domaine appelé à se développer dans les années à venir. En France, ce domaine est à intégrer au grand chantier national du Dossier Médical Personnel. Il comprend également un ensemble d’activités relatif au concept de « p-santé » (service de santé au citoyen), en opposition à la « e-santé » (télésanté au service du professionnel de santé).

4.5. Les préconisations de services communs pour le développement de la communication électronique Pour favoriser le développement de la communication électronique, la région devra disposer d’infrastructures et de services communs :

Des services de base L’ouverture de services de base à l’ensemble des professionnels de santé de la région vise notamment à soutenir : ■ une gestion commune des connexions et des authentifi cations ; ■ des modes sécurisés de connexion et d’échanges entre professionnels de santé.

Un service d’identifi cation régionale des patients Dans l’attente de l’implantation généralisée d’un identifi ant sanitaire national par patient, la région est appelée à engager une réfl exion sur un service régional de rapprochement d’identité des patients.

Mise en œuvre d’un annuaire régional des correspondants de santé Cet annuaire est à concevoir a priori sur le modèle de l’annuaire du GIP (CPS Groupement d’Intérêt Public « Carte de Professionnel de Santé ») et des annuaires hospitaliers.

Promotion de standards d’échange L’existence de standards d’échange (données de santé, résultats d’examens, lettres de sortie et enveloppes de messages) est un outil de décloisonnement de l’off re de soins, lequel est un des principaux objectifs du SROS. Ces échanges doivent cependant être soumis à l’accord du patient et au respect des obligations juridiques et éthiques en vigueur.

4.6. Accompagner la généralisation du Dossier Médical Personnel Le projet ministériel de Dossier Médical Personnel Le Ministère chargé de la Santé s’est donné comme objectif de développer les actions nécessaires pour que chaque assuré puisse disposer dans les meilleurs délais d’un dossier médical personnel. Le dossier médical personnel vise à améliorer la qualité des soins et l’effi cience du système de santé notamment par la mise en commun d’informations, que celles-ci proviennent des structures hospitalières ou de la médecine de ville. Il jouera un rôle important dans la maîtrise médicalisée des dépenses de santé notamment en évitant les examens redondants et des consultations qui ne seraient pas nécessaires. Il participera à la meilleure diff usion de l’information et de la connaissance médicale et garantira le respect des droits de la personne et la confi dentialité des données médicales. L’ensemble des partenaires gagnera à la mise en place d’un dossier médical : le médecin, pour un meilleur suivi de son patient grâce à l’information en temps réel sur les examens suivis par son patient ; le patient, pour une garantie de qualité de soins et un accès unifi é à l’information le

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 273 concernant, trop souvent éparse ; les autres professionnels, pour une meilleure intégration de leur pratique à des soins coordonnés ; l’assurance maladie, par la limitation des soins redondants.

Concrètement, les éléments du dossier médical personnel seront informatisés. Les technologies Internet et la mise en place d’architectures sécurisées répondent à ces besoins. La mise en place du dossier médical personnel sera articulée étroitement avec la fonction de médecin traitant, qui aura la vision globale des soins du patient. Chaque médecin, équipé d’un accès lnternet, pourra consulter et mettre à jour le dossier du patient qui lui aura présenté sa carte Vitale.

La candidature du Nord - Pas-de-Calais à l’expérimentation du DMP Il faut souligner les eff orts entrepris, depuis de nombreuses années, par les diff érents acteurs (professionnels de santé, établissements hospitaliers, instances régionales et départementales) pour faire du partage d’informations de santé une réalité accessible dans le Nord - Pas-de-Calais.

Forts de cette expérience ancienne, les professionnels de santé ont exprimé en juillet 2004 par la voix de leurs représentants régionaux (Fédération Hospitalière de France, Fédération de l’Hospitalisation Privée, Fédération des Etablissements Hospitaliers et d’Assistance Privés, Union Régionale des Médecins Exerçant à titre Libéral, Association Médicale pour une Maîtrise de la E-santé Libérale Indépendante Coopérante et Ouverte) leur souhait que la Région Nord – Pas-de-Calais soit candidate à l’expérimentation qui sera prochainement initialisée par le gouvernement pour la mise en oeuvre du Dossier Médical Personnel.

Au moment de la phase de généralisation du dispositif, la région souhaite également s’investir en mettant en place des éléments de facilitation et notamment en constituant un comité de liaison pour la mise en œuvre du DMP.

4.7. Faciliter la création et l’accès à distance aux entrepôts d’images Le développement des procédés diagnostiques et thérapeutiques fondés sur l’utilisation et le traitement des images médicales rend nécessaire leur transmission à haut débit, leur stockage et leur partage. Dans ce contexte, il s’agit de favoriser et de soutenir les actions visant à la gestion, au stockage et au partage des images médicales en vue de leur utilisation à des fi ns de diagnostic, de traitement ou de surveillance. Le développement prévisible d’entrepôts d’images numériques ainsi que l’existence d’un réseau de communication régional incite à envisager des modalités de stockage et de consultation à distance des images sous des modalités à défi nir.

Le SROS incite au développement des actions suivantes : • organisation d’entrepôts d’images partageables à distance ; • standardisation des formats et des procédures ; • sécurisation de l’accès aux informations ; • harmonisation des modalités de consultation.

5. MISE EN ŒUVRE ET SUIVI DU VOLET « TÉLÉSANTÉ » Les orientations du SROS en matière de télésanté seront présentées aux conférences sanitaires en vue de leur déclinaison dans le projet médical de territoire. Elles pourront se concrétiser dans les contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens.

274 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Un certain nombre de principes qui n’ont pas vocation à fi gurer dans un SROS pourront faire l’objet de chartes régionales ou d’accords de bon usage, notamment en matière : • de bonnes pratiques ; • d’interopérabilité ; • de gestion de l’identifi cation des patients ; • de partage d’annuaires de professionnels de santé.

Les nouvelles techniques devront être évaluées sous de multiples dimensions, et notamment les dimensions suivantes : • appropriation par les professionnels de santé ; • capacité d’intégration et de transformation des organisations existantes ; • acceptabilité par la population ; • développements juridiques et éthiques (évolution de la responsabilité professionnelle) ; • service médical rendu.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 275

État des lieux & Orientations stratégiques

La démographie des professions de santé1

Introduction, page 277 Solutions mises en œuvre, page 286 Perspectives et propositions pour l’avenir, page 289 Conclusion, page 300

I n t r o d u c t i o n

1. DONNÉES GÉNÉRALES SUR LES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LIBÉRAUX ET/OU SALARIÉS2

1.1. Médecins libéraux et/ou salariés Contrairement à la France Métropolitaine, la région se caractérise par une part plus importante de généralistes que de spécialistes. Les spécialistes sont plus fréquemment salariés hospitaliers dans la région qu’au niveau national. D’une manière générale, la densité en médecins dans la région est de 14% inférieure à celle de la France Métropolitaine. Si la densité de médecins généralistes dans la région est proche de la moyenne nationale (cf. tableau ci-dessous), le défi cit se manifeste pour ce qui concerne les spécialistes hors médecine générale (-25%) et cet écart est encore plus important pour les spécialistes libéraux exclusifs (-34%) et les spécialistes salariés non hospitaliers (-35%).

Rapport de densité pour 100 000 habitants de médecins en activité au premier janvier 2004 dans le Nord - Pas-de-Calais (densité France = 100) Libéraux Salariés Salariés non Mixtes Ensemble exclusifs Hospitaliers hospitaliers Médecins généralistes 101 86 103 89 98 Médecins spécialistes 66 87 65 70 75 Ensemble 88 87 88 77 86

(ex. : 101 correspond à une densité régionale excédant de 1% la densité française)

Comme le montre le tableau suivant, les spécialités les plus défi citaires tous modes d’exercice confondus sont : la psychiatrie (- 44% / 13 pour 100 000 habitants) ; la médecine interne (- 42,8% / 2,4 pour 100 000 habitants) ; l’ophtalmologie (- 38% / 5,7 pour 100 000 habitants) ; l’ORL (- 37,2% / 3,2 pour 100 000 habitants) ; la santé publique et médecine du travail (- 35,2% / 7 pour 100 000 habitants), la rhumatologie (- 33,3% / 3 pour 10 000 habitants) ; la stomatologie (- 33,3% / 1,6 pour 100 000 habitants) et la dermatologie (- 29,4% / 4,9 pour 100 000 habitants). Le défi cit par rapport à la moyenne nationale est un peu moins marqué pour la gynécologie médicale (-2%) ; la pneumologie (-6%) ; la pédiatrie (-14%) ; les pathologies cardio-vasculaires (-14%) ; la gynécologie-obstétrique (-16%). Ces défi cits moins marqués sont cependant à examiner au regard du taux de fécondité supérieur à la moyenne nationale (pour la gynécologie), de la jeunesse de la population (pour la pédiatrie), du nombre important de broncho-pneumopathies chroniques obstructives et d’insuffi sances respiratoires chroniques liés notamment aux 13 000 mineurs traités pour silicose, sans oublier la progression exponentielle des reconnaissances professionnelles et des décès liés à l’amiante (pour la pneumologie).

1. Sources : études et réfl exions réalisées dans le cadre de la DRASS, à partir notamment du répertoire ADELI redressé 2004 et de la population recensée en 1999 sans double compte ; diagnostic ARH-URCAM ; travaux du Comité Régional de l’Observatoire National de la Démographie des Professions de Santé ; travaux d’élaboration du SROS. 2. source : répertoire ADELI 2004 redressé

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 277 Eff ectifs et densités des médecins dans le Nord - Pas-de-Calais et en France métropolitaine en 2004 (répertoire ADELI 2004 redressé)

Médecins Eff ectifs région Eff ectifs France Densité région Densité France Rapport densité Médecine générale 6 611 99 646 165,4 170,3 98 Ophtalmologie 228 5 410 5,7 9,2 62 Oto-rhino-laryngologie 128 2 960 3,2 5,1 63 Stomatologie 65 1 378 1,6 2,4 69 Chirurgie générale 250 4 548 6,3 7,8 80 Autres spécialités 240 4 666 6,0 8,0 75 chirurgicales Pathologie cardio- 346 5 902 8,7 10,1 86 vasculaires

Dermatologie-vénérologie 194 4 001 4,9 6,8 71

Gastro-entérologie 183 3 313 4,6 5,7 81 Médecine interne 98 2 444 2,4 4,2 59 Pneumologie 170 2 635 4,3 4,5 94 Rhumatologie 119 2 635 3,0 4,5 66 Radiologie 451 8 127 11,3 13,9 81 Autres spécialités médicales 514 9 096 12,9 15,5 83 Pédiatrie 385 6 549 9,6 11,2 86 Gynécologie médicale 124 1 850 3,1 3,2 98 Gynécologie obstétrique 299 5 207 7,5 8,9 84 Anesthésie réanimation 526 10 147 13,2 17,3 76 Psychiatrie 519 13 556 13,0 23,2 59 Santé publique et 280 6 346 7,0 10,8 65 médecine du travail Biologie médicale 166 3 071 4,2 5,2 79 Ensemble des spécialités 5 285 103 841 132,2 177,5 75 hors médecine générale

Ensemble des médecins 11 896 203 487 298 348 86

278 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 1.2. Professionnels de santé médicaux et paramédicaux en activité, libéraux et/ou salariés au 1er janvier 2004 Sur 16 professions étudiées, la densité des professionnels de santé dans la région est inférieure à la densité nationale pour 11 d’entre elles et supérieure ou égale pour 5, à savoir : les psychomotriciens, les ergothérapeutes, les orthophonistes, les pédicures-podologues et les opticiens-lunetiers.

Rapport de densité pour 100 000 habitants de professions médicales et paramédicales en activité au premier janvier 2004 dans le Nord - Pas-de-Calais (densité France Métropolitaine = 100)

Libéraux Salariés Salariés non Mixtes Ensemble exclusifs hospitaliers hospitaliers Médecin généraliste 101 86 103 89 98 Médecin spécialiste 66 87 65 70 75 Pharmacien 85 86 95 101 89 Chirurgien-dentiste 71 101 72 42 71 Sage-femme 32 91 104 37 84 Audio-prothésiste 65 0 80 114 74 Opticien-lunetier 102 0 99 0 100 Infi rmier 70 88 93 51 86 Infi rmier psychiatrique 0 85 25 84 Masseur-Kinésithérapeute 95 97 133 88 96 Pédicure-podologue 101 160 56 117 102 Orthophoniste 100 142 124 108 107 Orthoptiste 53 62 23 65 50 Ergothérapeute 59 106 113 98 108 Psychomotricien 72 148 106 63 116 Manipulateur ERM 82 85 83

Graphique : Densité des professionnels de santé au 1er janvier 2004 Comparaison de la densité régionale et nationale pour les professionnels de santé au 1 janvier 2004

Psychomotricien Ergothérapeute Orthophoniste Pédicure-podologue Opticien-lunetier Médecin généraliste Masseur-Kinésithérapeute Pharmacien Infirmier Sage-femme Infirmier psychiatrique Manipulateur ERM Médecin spécialiste Audio-prothésiste Chirurgien dentiste Densité régionale*100/densité nationale Orthophoniste

50 60 70 80 90 100 110 120

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 279 2. L’OFFRE DE SOINS DE PREMIÈRE INTENTION OU OFFRE DE SOINS DE PROXIMITÉ

2.1. Les médecins généralistes1 Les médecins généralistes se chiff rent à 6 611 dans la région, ce qui représente une densité de 165 généralistes pour 100 000 habitants, proche de la moyenne nationale qui se situe à 170. Tous les cantons de la région disposent d’au moins un médecin généraliste. Toutefois, le nombre de généralistes pour 100 000 habitants varie de 46 pour le canton d’Hucqueliers à 491 pour celui d’Arras. Avec 128 médecins généralistes pour 100 000 habitants, soit 24,6% en dessous de la moyenne nationale, le Calaisis est la zone de proximité la moins bien pourvue de la région. A l’opposé, la zone de proximité de Lille avec 227 généralistes pour 100 000 habitants est la mieux dotée de la région et dépasse la moyenne nationale de 33,5% et celle du Calaisis de 77%. Elle se détache nettement des autres zones de proximité, car elle est suivie de l’Artois-Ternois qui compte seulement 177 généralistes pour 100 000 habitants et dépasse la moyenne nationale de 4,2%. Par ailleurs, la région compte 1 245 médecins généralistes de plus de 55 ans sur 6 611 en activité au premier janvier 2004 (soit 18,8%). Avec un eff ectif de 1 289, la tranche d’âge la plus nombreuse est celle des 45 à 49 ans. C’est au sud de la région et sur le Littoral qu’on dénombre le plus de médecins âgés de plus de 55 ans. Au regard des 1245 médecins généralistes de plus de 55 ans, on peut s’attendre à 125 départs à la retraite par an dans les 5 années à venir. Les nouvelles promotions d’internes en médecine générale ne représentant qu’un eff ectif de 87 en 2004-2005 et 99 en 2005-2006, se creuse donc un défi cit de l’ordre de 150 généralistes par an.

Les médecins généralistes libéraux ■ Zones défi citaires Six zones ont été considérées comme sous-défi citaires par le Comité Régional de l’ONDPS, au regard des 3 critères suivants : faible densité, forte activité et forte consommation de soins (et non faible consommation, comme le préconisait la méthodologie nationale, une forte consommation étant considérée dans la région comme indiquant un fort besoin et non une demande parvenue à saturation, du fait de l’off re insuffi sante en spécialistes et en équipements hospitaliers). Les données du régime minier ont été prises en compte dans les calculs et un canton, celui d’Auxi-Le Château, a été ajouté du fait de sa forte proportion de médecins de plus de 55 ans. Les cantons défi citaires sont donc ceux de Berlaimont et Steenvoorde dans le Nord ; Auxi-Le-Château, Avesnes Le Comte, Le Parcq et Lumbres dans le Pas-de-Calais. Seize cantons font apparaître une proportion de plus de 55 ans égale ou supérieure à 20%, pour une moyenne nationale située à 12,7%. Dans le cadre de ses compétences, la Mission Régionale de Santé constituée entre l’Agence Régionale de l’Hospitalisation et l’Union Régionale des Caisses d’Assurance Maladie doit déterminer les orientations relatives à la répartition territoriale des professionnels de santé libéraux et défi nir les zones rurales et urbaines qui peuvent justifi er d’aides à l’installation. Après concertation auprès des médecins déjà installés sur les territoires considérés ainsi que des collectivités territoriales concernées et des usagers, ce sont les six cantons cités ci-dessus qui vont être considérés comme zones défi citaires par la Mission Régionale de Santé.

■ Activité Les généralistes réalisent dans la région environ 6 200 actes par an en moyenne contre 4 950 pour la France (soit + 25%), alors que le nombre moyen de patients par praticien est légèrement au-dessous de la moyenne nationale (-4,5%). Cela signifi e que les patients consultent davantage, sans doute du fait de leur état de santé et, surtout, du défi cit en médecins spécialistes.

1. source : répertoire ADELI redressé au 1 janvier 2004, recensant les médecins libéraux et salariés.

280 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 2.2. Autres professionnels

Infi rmières libérales Les travaux du Comité Régional de l’ONDPS ont conclu à l’existence de sept cantons sous-dotés : Cassel, Merville et Trélon dans le Nord ; Laventie, Bully-les Mines, Noyelles-sous- Lens et Lens dans le Pas-de-Calais, les salariés des centres de soins infi rmiers et des services de soins infi rmiers à domicile n’ayant pas été pris en compte. L’activité moyenne par infi rmière est quasiment identique à celle de la France, mais le nombre moyen de patients est supérieur de 50% et, du fait de la jeunesse de la population du Nord - Pas-de-Calais, les actes de soins d’hygiène de type nursing représentent 33,4% des actes alors qu’ils se situent à 60,4% au niveau national.

Masseurs-kinésithérapeutes libéraux Trois cantons ont été considérés comme sous-dotés par le Comité Régional de l’ONDPS, tous situés dans le Pas-de-Calais : Aubigny-en-Artois, Hucqueliers et Leforest. L’activité par masseur-kinésithérapeutes est supérieure à la moyenne nationale.

Chirurgiens dentistes libéraux Si l’on exclut les cantons du régime minier qui comprennent de nombreux centres de santé, neuf cantons sont considérés comme sous-dotés par le Comité Régional de l’ONDPS. : dans le Pas-de-Calais : Beaumetz-les loges, Bertincourt, Desvres, Heuchin, Lumbres, Pas-en-Artois et dans le Nord : Cassel, Marcoing et Solesmes.

Pharmaciens libéraux Le Comité Régional de l’ONDPS a conclu à l’existence de vingt cantons sous-dotés sur le seul critère de la densité faible.

3. LES SOINS DE RECOURS

3.1. Les médecins spécialistes libéraux et/ou salariés Les médecins spécialistes hors médecine générale se chiff rent à 5285 dans la région. Avec 132 spécialistes pour 100 000 habitants, la région se situe bien en dessous de la moyenne nationale qui est de 177.

Inégalités infra-régionales Parmi les 170 cantons de la région, 121 disposent d’au moins un médecin spécialiste, soit 84,3% de la population de la région, mais la densité régionale cache de profondes inégalités infra-régionales. En eff et, le nombre de spécialistes pour 100 000 habitants varie de 3 pour le canton de Valenciennes Sud à 686 dans celui de Lille. Avec 75 médecins spécialistes pour 100 000 habitants, soit 57,9% au-dessous de la moyenne nationale, Flandre-Lys est la zone de proximité la moins bien pourvue de la région. A l’opposé, la zone de proximité de Lille avec 265 spécialistes pour 100 000 habitants, soit 49,1% au-dessus de la moyenne nationale et 254% au-dessus de celle de Flandre-lys, est la mieux dotée de la région. Elle se détache nettement des autres zones de proximité, car elle est suivie de Berck-Montreuil qui compte 149 spécialistes pour 100 000 habitants, soit 16% de moins que la moyenne nationale.

Pyramide des âges La région compte 1 210 médecins spécialistes de plus de 55 ans sur 5 284 en activité au premier janvier 2004 (soit 22,9%). Avec un eff ectif de 1 126, la tranche d’âge la plus nombreuse est celle des 45 à 49 ans.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 281 Au regard des 1 210 médecins spécialistes de plus de 55 ans, on peut estimer un minimum de 121 départs à la retraite par an dans les 10 années à venir. Les promotions d’internes en médecine spécialisée hors médecine générale étant en moyenne de 164 par an ces 5 dernières années et représentant un eff ectif de 178 en 2004-2005 et 198 en 2005-2006, ces départs devraient être compensés à condition que ces mêmes spécialistes ne quittent pas la région, une fois formés.

CONCLUSION GÉNÉRALE POUR L’ENSEMBLE DES SPÉCIALITÉS :

• 121 départs à la retraite estimés par an ; • 130 DES délivrés par an ; • environ 164 internes inscrits par an.

• Pour les spécialités médicales : ■ 43 départs à la retraite estimés par an ; ■ 46 DES délivrés par an ; ■ 57 internes inscrits par an.

• Pour les spécialités chirurgicales : ■ 21 départs à la retraite estimés par an ; ■ 27 DES délivrés par an ; ■ 26 internes inscrits par an.

• Pour les autres spécialités : ■ 57 départs à la retraite estimés par an ; ■ 57 DES délivrés par an ; ■ 81 internes inscrits par an.

3.2. Les autres professionnels de santé libéraux et/ou salariés Concernant l’évolution des eff ectifs paramédicaux, on constate que, du fait de l’augmentation importante des quotas des instituts de formation, les départs à la retraite sont compensés par les arrivées de nouveaux diplômés et que, pour certaines catégories de professionnels, cette augmentation de diplômes délivrés a même conduit à diminuer l’écart de densité avec la France. C’est ainsi que la densité de sages-femmes pour 100 000 habitants est passée de 21 en 2002 à 23,6 en 2004, tandis qu’en France, elle est passée de 26 à 27,6 pour la même période ; celle des masseurs-kinésithérapeutes est passée de 88 en 2002 à 95,8 en 2004, tandis qu’en France elle est passée de 93 à 100,2 ; celle des psychomotriciennes a augmenté de 1,1 points tandis qu’en France elle a augmenté de 0,6 points, celle des orthophonistes a augmenté de 2,8 alors qu’en France elle a augmenté de 2,2. Mais c’est pour les infi rmiers que cette amélioration est la plus spectaculaire puisque l’eff ectif global des infi rmiers avec ou sans spécialisation (excepté les infi rmiers psychiatriques) présente une densité de 557 en 2004, alors qu’elle était de 509 en 2002 (soit 48 points d’augmentation), alors qu’en France, cette densité est passée de 633 à 648, soit 15 points d’augmentation. Les professionnels pour lesquels il est constaté, au contraire, un creusement de l’écart de densité avec la France sont les manipulateurs IRM (creusement de 0,3 points) et les infi rmiers de bloc opératoire (creusement de 1,1 point).

282 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 3.3 Situation au regard des volets thématiques du SROS III1

Situation des postes vacants dans les établissements publics de santé Les postes vacants étant occupés provisoirement par des contractuels ou des assistants, les taux de vacance réels se trouvent de ce fait bien inférieurs aux taux de vacances théoriques. Selon les spécialités, ces taux varient beaucoup. Ils sont particulièrement importants pour la cancérologie (59%-35%), la réanimation médicale (41%-29%), la radiologie (34%-22%), la médecine gériatrique (30%-11%), la psychiatrie (30%-19%), la médecine générale (28%- 9%), l’ophtalmologie (28%-12%), la médecine d’urgence (27%-9%), l’anesthésie réanimation (24%-16%), la médecine physique et réadaptation (23%-19%), la gynécologie-obstétrique (22%-11%), la cardiologie (21%-10%).

Constats relatifs à quelques volets thématiques du SROS

■ La médecine : • baisse de la démographie médicale notamment dans les services de médecine à orientation ; • mauvaise fl uidité du parcours du patient et longueur des délais de prise en charge ; • absence de lisibilité du parcours de soins ; • absence de suivi des malades et de leur famille postérieurement à leur hospitalisation (en particulier pour les personnes âgées et personnes dépendantes) ; • insuffi sance de dispensation de conseils thérapeutiques au patient.

■ La chirurgie : • une activité professionnelle, où le maintien des compétences est d’abord lié à l’activité ; • une pratique de chirurgie générale et polyvalente qui diminue fortement pour laisser place à une spécialisation croissante et une évolution des techniques qui s’oriente vers plus d’explorations et moins de gestes invasifs ; • une densité des IBODE nettement inférieure à celle de la France (5,5 pour 100 000 habitants contre 8,4) ; • des diffi cultés particulières de démographie des professionnels de santé pour les spécialités en ophtalmologie, urologie, pédiatrie et anesthésie.

Depuis 1987, les internes formés en ophtalmologie sont médico-chirurgicaux, mais 50% ont une activité purement médicale. En chirurgie infantile, la démographie est réduite et les services sont rares. Il n’y pas de spécialiste en chirurgie infantile sur le Littoral. Les établissements accueillant les urgences ne disposent généralement pas d’un chirurgien spécialisé En anesthésie, il existe de fortes disparités en infra-régional et entre les établissements.

■ Les soins de suite, la rééducation et la réadaptation fonctionnelle : Le défi cit de médecins spécialistes en médecine physique et réadaptation persiste ainsi que le manque de reconnaissance de la spécialité au niveau universitaire, comme au sein des établissements. Parallèlement, il existe toujours de nets problèmes d’attractivité du secteur hospitalier pour les professions paramédicales pouvant être exercées en ville, comme la kinésithérapie. Le manque

1. Sources : réfl exions des groupes thématiques,postes vacants théoriques et réels dans les établissements publics de santé : enquête IRS-DRASS

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 283 persistant d’ergothérapeutes dans les structures de médecine physique et de réadaptation et de soins de suite est préjudiciable à la qualité de la préparation et de l’accompagnement du retour à domicile. On observe une insuffi sance du recours à la médecine de rééducation en pédiatrie, résultant en partie de ce défi cit.

■ La prise en charge des urgences et l’articulation avec la permanence des soins : Les deux départements ont actualisé la sectorisation de l’organisation de la permanence des soins de ville en regroupant des secteurs, afi n de diminuer le nombre de gardes à eff ectuer par les médecins généralistes de permanence. Néanmoins, dans le Nord comme dans le Pas-de-Calais, on note une grande disparité entre les diff érents secteurs, qui ne sont pas couverts toutes les nuits de la semaine ou qui ne le sont qu’une partie de la nuit (20h/24h). Concernant la régulation libérale médicale, le Pas-de-Calais a mis en place en septembre 2002 un centre de réception et de régulation des appels libéraux (CRRAL 62). Dans le Nord, un projet de régulation libérale doit se mettre en place en octobre prochain. La convention a été signée le 19 avril 2005. La mise en place de ce dispositif permet d’augmenter considérablement le pourcentage de médecins eff ectuant des gardes (74% dans le Pas-de-Calais contre 45% dans le Nord avant la nouvelle convention).

■ La réanimation, les soins intensifs et les soins continus : Sur un ensemble de 170 praticiens, 34 ne sont pas titulaires d’un diplôme de spécialité, 13 étant toutefois titulaires du Diplôme d’Université de Réanimation polyvalente de Lille. Des diffi cultés concernant la garde médicale sont soulignées.

■ En imagerie : L’analyse de la vacance de postes de radiologues des centres hospitaliers de la région, réalisée en octobre 2004 par la DRASS, montre l’existence de nombreux postes vacants, avec un taux régional de vacance théorique de 34% et un taux de vacance réel (prenant en compte les postes occupés provisoirement) de 22%. La région compte 1450 manipulateurs en imagerie médicale et radiologie thérapeutique actuellement. Dans les dix années à venir on attend 800 départs en retraite. Une enquête du COTER d’imagerie avait montré en 2003 que 150 postes de manipulateurs étaient vacants. Depuis cette date, la situation semble s’être aggravée et pour la première fois cette année, des postes sont devenus vacants au CHRU de Lille. Ces données concernant les manipulateurs sont à prendre en compte aussi bien pour l’imagerie conventionnelle ou en coupe par scanner et IRM, que pour la médecine nucléaire et la radiothérapie.

■ La psychiatrie et la santé mentale : - Démographie très diffi cile ; - Taux de vacance théorique allant de 18% sur la Métropole à 53% sur le Littoral.

■ La prise en charge des personnes âgées : La formation de l’ensemble des personnels soignants et/ou intervenants auprès des personnes âgées à domicile, en établissements de santé ou médico-sociaux est insuffi sante, pouvant conduire notamment à de la maltraitance passive.

284 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Au niveau ambulatoire Il manque de médecins généralistes au regard de la population âgée, avec une insuffi sance plus importante dansl’Artois et ils sont trop peu formés au diagnostic précoce des démences malgré les eff orts entrepris depuis plusieurs années sous l’égide du réseau mémoire. Les personnels paramédicaux libéraux sont insuffi sants au regard de la population âgée : infi rmiers, kinésithérapeutes, orthophonistes. Il existe des diffi cultés de prise en charge globale à domicile par manque de certaines catégories de personnels soignants en ville : ergothérapeutes, psychologues, psychosomaticiennes. Il existe de nombreux centres de santé en reconversion, surtout dans le bassin minier.

Dans les structures médico-sociales Il manque de praticiens formés à la gériatrie pour mettre en œuvre la médicalisation des structures.67 ETP existent actuellement, le besoin est d’au moins 42 ETP supplémentaires. Il existe des diffi cultés de prise en charge globale par manque de certaines catégories de personnels soignants et de fi nancements ad hoc : ergothérapeutes, psychologues, psychomotriciennes, orthophonistes.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 285 Solutions mises en oeuvre Pour faire face à la situation de la démographie médicale dans le Nord - Pas-de-Calais, plusieurs dispositifs ont été mis en place : • des actions ont été menées dans un premier temps par un comité de pilotage régional sur le développement des ressources médicales (2001-2003) ; • depuis 2003, un comité régional de l’Observatoire National de la Démographie des Professions de Santé a été instauré dans l’ensemble des régions.

Ces dispositifs ont donné lieu aux mesures suivantes :

1. UN PLAN RÉGIONAL D’ACTIONS POUR LE DÉVELOPPEMENT DES RESSOURCES MÉDICALES DANS LE NORD - PAS-DE-CALAIS Face à l’urgence et à l’importance des mesures à prendre, l’ensemble des acteurs régionaux (facultés de médecine, Conseil Régional, Conseils Généraux, établissements publics de santé et privés, Assurance Maladie, Ordre des médecins, représentants des internes, ARH et DRASS) se sont mobilisés et ont engagé une démarche commune axée sur le développement des ressources médicales dans la région. Ce plan a pour but de développer, sur tout le territoire régional, l’attractivité professionnelle des médecins spécialistes depuis la formation jusqu’à l’installation et le déroulement de carrière. Pour atteindre ce but, il est nécessaire d’améliorer la préparation au concours de l’internat, d’améliorer les conditions d’accueil des internes de la région et de défi nir un plan de carrière pour les futurs praticiens hospitaliers. En eff et, l’enquête menée par la DRASS en 1999 a permis d’analyser plus fi nement les causes des diffi cultés de recrutement des spécialistes, qui sont de quatre ordres : • l’image négative de la région ; • l’insuffi sance des postes en post-internat ; • l’isolement des praticiens exerçant en périphérie ; • le manque d’attractivité de la carrière hospitalière.

Le plan d’actions retenu s’articule autour de quatre objectifs : • mesurer l’évolution de la démographie médicale à l’horizon 2020 ; • valoriser la région et son dispositif de santé ; • développer l’accueil et le suivi des internes ; • organiser les plans de carrière pour les étudiants en fi n de formation.

La réalisation de ces objectifs doit être suivie, sur un plan quantitatif, par trois indicateurs : • le taux de fuite des internes qui doit se rapprocher de la moyenne nationale (soit 25%) ; • le nombre de postes d’assistants spécialistes à temps partagé (il est estimé à 25) ; • le taux de postes de praticiens hospitaliers vacants pour chaque spécialité, qui doit être inférieur à 20%.

2. SOLUTIONS MISES EN ŒUVRE DANS LE CADRE DU PLAN RÉGIONAL D’ACTIONS POUR LE DÉVELOPPEMENT DES RESSOURCES MÉDICALES • Actions visant à mesurer l’évolution de la démographie médicale à l’horizon 2020 : ■ exploitation des sources d’information du fi chier ADELI ;

286 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 ■ présentation des résultats par secteur sanitaire et par spécialité et indépendamment des modes d’exercice, libéral ou salarié (atlas des professions de santé) ; ■ réalisation de simulations de démographie médicale à l’horizon 2020 (étude DREES).

• Actions visant à valoriser la région et son dispositif de santé : ■ diff usion à l’ensemble des internes, d’un kit d’informations pratiques sur la région réalisé par le Comité Régional du Tourisme ; ■ réalisation d’un site internet présentant la faculté, la vie étudiante, (aspects pratiques), le dispositif hospitalier de la région et les aspects réglementaires ; ce site www.medecinsdunord.com, qui a bénéfi cié du soutien fi nancier de l’Agence Régionale de l’Hospitalisation, a permis à ce jour une vingtaine de recrutements de médecins par les établissements adhérents au dispositif.

• Actions visant à développer l’accueil et le suivi des internes : ■ développement des « conférences d’internat », destinées à préparer les étudiants du second cycle d’études médicales au concours d’accès aux spécialités, grâce au fi nancement du Conseil Régional(152 000€ de subventions en 2001, 2002 et 2003) et, depuis 2004, poursuite de ces conférences par auto-fi nancement, sans prise en charge des frais annexes. L’évaluation des résultats de cette action a montré que le taux de réussite à l’internat était passé de 45,9% en 2002 à 51,9% en 2003 et que deux tiers des internes en spécialités sont restés dans la région, au détriment d’un nombre inférieur de médecins généralistes. Par ailleurs, les résultats du dernier examen national classant montrent que la faculté publique de Lille se situe 18eme sur 39 avec 27,6% d’étudiants placés dans les 1 000 premiers et que la faculté libre se situe 26eme avec 19,6% d’étudiants placés dans les 1 000 premiers ; ■ organisation d’un suivi annuel des étudiants dès la pré-inscription en DES (ce qui permet de fi naliser le plan de carrière de l’étudiant au terme de sa formation), par le coordonnateur de la formation entouré d’un conseil de spécialité ; Les missions du conseil de spécialité sont de défi nir les critères d’agrément des stages, donner un avis sur les objectifs de formation pour les internes et sur l’organisation des plans de carrière, à partir de la connaissance des perspectives de vacance de postes médicaux.

• Actions visant à organiser des plans de carrière pour les étudiants en fi n de formation : ■ réalisation d’une enquête régulière auprès des établissements publics de santé sur les postes vacants ; ■ création de 85 postes d’assistants spécialistes à temps partagé, dans le cadre du post-internat, entre le CHRU et les hôpitaux de la région depuis 2001 (48 contrats sont en cours). Ce dispositif a fait l’objet d’un rapport favorable de la Mission d’Expertise et d’Audit Hospitalier (MEAH).

3 AUTRES MESURES MISES EN OEUVRE

3.1. Aides à la formation • création de DU en gériatrie, psychiatrie, réanimation,… ; • institution d’un nouveau mode d’accès dans les écoles de kinésithérapie de la région, pour attirer des élèves originaires de la région : inscription obligatoire des élèves inscrits en première année de médecine ou en première année de faculté du sport et de l’éducation physique de Lille ; • création d’une nouvelle école de manipulateurs radio à Arras (ce qui a permis d’augmenter la capacité régionale de 50 à 80 élèves) et d’une nouvelle école d’ambulanciers toujours à Arras (la capacité régionale passant de 75 à 150) ;

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 287 • Augmentation des quotas dans les écoles de formation médicales et paramédicales : • les aides-soignants sont passées de 689 en 2002 à 1 200 en 2003 ; • les infi rmiers sont passées de 1 660 en 1999 à 2 600 en 2004 ; • les infi rmiers de bloc opératoire sont passés de 30 en 2001 à 50 en 2002 ; • les infi rmiers puéricultrices sont passées de 78 en 2001 à 113 en 2002 ; • les infi rmiers cadres de santé sont passées de 70 en 2001 à 150 en 2002 ; • les ergothérapeutes de 36 en 1999 à 50 en 2002 ; • les psychomotriciens de 40 en 1999 à 44 en 2001 ; • les orthophonistes de 80 en 1999 à 94 en 2002 ; • les masseurs-kinésithérapeutes de 139 en 1999 à 193 en 2004 ; • les sages-femmes de 45 en 1998 à 63 en 2002.

3.2. Aide à l’installation Concernant l’installation des praticiens, mise à disposition par l’URCAM depuis 2003, d’applications permettant de disposer de données au niveau communal et cantonal, sur l’off re et la demande de soins en médecine générale. Ces applications visent notamment à apporter une aide à la décision dans le choix d’installation des médecins.

3.3. Nouvelles formes d’organisation • création, à titre expérimental, de maisons médicales de garde, destinées à améliorer les conditions d’exercice des médecins libéraux qui assurent les gardes dans le cadre de la permanence des soins. Les objectifs sont d’assurer une accessibilité aux soins pour les patients et d’assurer des conditions d’exercice sécurisées et de qualité pour les médecins (consultations eff ectuées au sein d’un cabinet spécifi que aménagé et dont l’accès est sécurisé). Elles sont au nombre de sept et sont situées à Armentières, Boulogne sur mer, Calais, Dunkerque Ouest, Dunkerque Est, Hénin-Beaumont, Lille ; • développement de la télésanté dans le domaine de la télémédecine et, plus généralement, dans celui des techniques de communication électronique, ce qui a suscité la création de nombreux réseaux. Pour développer ces techniques, la région s’est dotée de structures de mutualisation et de facilitation : Syndicat interhospitalier d’informatique Hospitalière (SIIH) et association Médicale pour une Maîtrise de la E-santé Libérale, Indépendante, Coopérante et Ouverte (AMMELICO).

288 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Perspectives et propositions pour l’avenir La région devant subir les mêmes évolutions que celles envisagées au niveau national (la densité française de médecins, généralistes et spécialistes, doit passer à 305 en 2012, quelles que soient les mesures quantitatives prises), les diffi cultés en matière de démographie médicale régionale sont susceptibles de s’amplifi er dans les années à venir et de se traduire par : • un défi cit dans la permanence des soins de ville, avec un risque de recours systématique au numéro 15 qui n’est pas fait pour cela ; • une restructuration « en creux » liée à des taux de vacance croissants lorsqu’on s’éloigne de la Métropole lilloise, alors que les besoins de santé non satisfaits sont plus forts en périphérie.

Cet état de fait justifi e une mobilisation des acteurs régionaux particulièrement vigoureuse afi n que les inégalités d’accès aux professionnels de santé constatées dans la région ne s’aggravent pas davantage dans les années qui viennent.

Les recherches de solutions consistent dans la poursuite des solutions déjà mises en œuvre, la recherche d’autres solutions et les réfl exions émises par les groupes thématiques d’élaboration du Schéma Régional d’Organisation sanitaire de troisième génération (SROS 3).

1. POURSUIVRE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE DÉVELOPPEMENT DES RESSOURCES MÉDICALES

1.1. Actions visant à mesurer l’évolution de la démographie des professions de santé • en poursuivant la mesure de l’évolution de la démographie des professions de santé et notamment en réalisant un répertoire commun des eff ectifs de spécialistes ville/hôpital, et en le complétant par le recensement des étudiants ayant terminé leur cursus, spécialité par spécialité ; • en approfondissant l’étude des transformations de l’activité soignante, afi n de mieux apprécier les activités, la répartition des diff érentes charges de travail et le temps réellement disponible pour le contact direct avec les patients.

1.2. Actions visant à développer l’accueil et le suivi des internes • en organisant des journées d’échanges professionnels entre les praticiens hospitaliers des diff érents établissements de soins publics et privés et les internes des spécialités ; • en rappelant, dans un document unique, les modalités d’exercice d’un médecin, en secteur libéral et/ou en secteur hospitalier, avec l’explicitation des diff érents statuts hospitaliers universitaires et non universitaires, les conditions d’accès, les perspectives et les rémunérations correspondantes, les diff érentes aidespossibles.

1.3. Actions visant à mieux adapter la formation aux besoins de santé de la région et à organiser des plans de carrière pour les étudiants • en proposant des organisations pédagogiques de stages originales pour les futurs médecins généralistes, telles que celle proposée par le CH de Lens, réunissant pour un même stage de médecine interne, générale et polyvalente ou gériatrie de court séjour qui doit se dérouler en six mois, trois services de spécialités, pneumologie, gastro-entérologie et neurologie (diversité des pathologies rencontrées par l’interne). Constatant en eff et qu’il n’existe pas de continuum entre la médecine générale et la médecine spécialisée, il est suggéré de permettre dès l’internat aux étudiants en médecine générale (devenue une spécialité) de développer une compétence utile à la région d’aff ectation ou d’installation (notamment, en gynécologie et obstétrique, en pédiatrie, en maladies de surcharge, en psychiatrie, en gériatrie). Cette mesure permettra de revaloriser le métier de

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 289 médecin généraliste et redonnera de l’attractivité à son exercice. • en développant un système de valences pour les médecins généralistes (créer un profi l se situant entre la médecine spécialiste et la médecine généraliste : exemple de la médecine du travail, autre possibilité pour la pédiatrie), à l’instar des DU créés en gériatrie, psychiatrie, réanimation, gynécologie et à condition que les médecins, une fois formés, n’exercent pas uniquement dans la spécialité pour laquelle ils se sont formés, mais continuent à exercer en médecine générale. Il s’agit de favoriser des compétences non exclusives. • en impliquant les réseaux de santé dans la formation des étudiants de troisième cycle des études médicales, afi n d’assurer une mobilité régionale des internes signifi cative et bien répartie, tout en maintenant au travers du réseau de santé un encadrement professoral de qualité. Cette implication permettrait de favoriser la constitution d’un réseau professionnel par le médecin en cours de formation et, en conséquence, de diminuer la probabilité de son départ vers d’autres régions pendant ou à l’issue de sa scolarité. Ce travail pourrait être entrepris en lien avec la commission d’agrément, la commission d’adéquation et la commission de répartition des internes et nécessiterait un double agrément de terrain de stage, à la fois pour le réseau et pour le service auquel il serait rattaché. • en poursuivant l’expérience des postes hospitaliers à temps partagé et surtout, en créant des postes de chefs de clinique/assistants hospitalo-universitaires dans les territoires les moins bien desservis (sous réserve que le plateau technique soit suffi samment conséquent). Le dispositif des chefs de clinique serait similaire à celui actuellement en place pour les assistants hospitaliers à temps partagé. Ainsi, en début de carrière, le chef de clinique serait aff ecté au CHU pour une part principale de son temps et dans un hôpital de référence de la région pour le reste de son temps. La proportion du temps passé au CHU décroîtrait progressivement. Le chef de clinique ainsi nommé signerait un engagement à rester dans la région. La création de tels postes exige une mesure spécifi que des administrations centrales en faveur de la région. De plus, le GH-ICL et la faculté libre de Lille peuvent proposer des postes de chefs de clinique/assistants à temps partagé en relevant, avec d’autres établissements de santé. • en développant la recherche appliquée et l’innovation, avec une connexion entre les centres hospitaliers et le CHRU, rendant ainsi la région plus attractive (exemple de la création d’un centre régional fédérant tous les secteurs publics de psychiatrie et les intervenants privés afi n de développer la recherche épidémiologique).

1.4. Actions d’aide à l’installation • en étudiant l’opportunité de créer des bourses d’études pour les futurs médecins, avec engagement de service dans la région. • en incitant à la mise en œuvre de l’ article 108 de la loi sur les territoires ruraux du 23 février 2005 qui donne la possibilité aux collectivités territoriales et à leurs groupements d’attribuer des aides destinées à favoriser l’installation ou le maintien de professionnels de santé dans les zones défi citaires défi nies à l’article L.162-47 du code de la sécurité sociale (aides subordonnées éventuellement à des modes d’exercice en groupe ou d’exercice pluriprofessionnel ou visant à fi nancer des structures participant à la permanence des soins, notamment des maisons médicales), à verser des indemnités d’études et de projet professionnel à tout étudiant en médecine, à partir de la première année du 3° cycle, s’il s’engage à exercer comme médecin généraliste au moins 5 années dans l’une des zones défi citaires.

290 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 1.5. Autres actions • en approfondissant la coopération franco-belge, à partir d’une plate-forme franco-belge sur les fi lières de formation et les conditions d’exercice des professionnels de santé, • en poursuivant l’eff ort de régularisation des médecins étrangers hors Union européenne exerçant dans le Nord - Pas-de-Calais (ils étaient, en septembre 2004, 140 faisant fonction d’internes, 64 assistants associés et 21 attachés associés).

2. AJUSTER LE NOMBRE DE POSTES OFFERTS À L’INTERNAT EN FONCTION DES BESOINS REPÉRÉS, EN DIMINUANT LE TAUX D’ADÉQUATION À 10%

2.1. Mener une politique plus contraignante vis-à-vis des internes dans le choix de leurs spécialités, en fixant chaque année un nombre fixe de postes offerts et non plus une fourchette de postes, évitant ainsi que certaines spécialités en grave difficulté ne soient systématiquement exclues du choix des internes. L’augmentation du numerus clausus devrait permettre une mise en œuvre de cette nouvelle politique en douceur, à condition que les postes soient attribués pour une période quinquennale, évitant ainsi les à coups. Le tableau ci-après permet de visualiser les projections de répartition souhaitées idéalement par la Commission Régionale des Etudes Médicales (CREM), compte tenu de la situation plus ou moins défi citaire de chaque spécialité (écart de densité par rapport à la France, taux de vacance des postes de praticiens hospitaliers dans le public, départs à la retraite prévisibles). Il faut cependant remarquer que les centres hospitaliers vont avoir des diffi cultés à absorber l’augmentation du numerus clausus au niveau de leurs capacités de formation : exemple des internes en spécialités chirurgicales dont le nombre de postes a fortement augmenté en 2005. Il conviendra donc chaque année de faire une extrapolation à partir d’un maximum demandé par chaque coordonnateur de DES, rapprocher ce maximum de la capacité d’accueil compte tenu de la maquette de formation et examiner avec les coordonnateurs et en lien avec la conférence des présidents de CME, les réajustements possibles : nouveaux agréments, augmentation du nombre d’internes dans certains services, négociation avec les établissements, fi nancements complémentaires si nécessaire. Il conviendra également que les maquettes de formation soient défi nies en amont par les coordonnateurs de façon dirigiste. Enfi n, des postes devront être ouverts pour assurer la formation au nouveau DESC d’urgence.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 291 Taux de Moyenne Demandes Départs en Rapport de vacances réels d’internes Postes ENC CREM retraite/ans densité de PH dans le inscrits 2005 2006 public oct 05 sur 5 ans SPECIALITES CHIRURGICALES Neurochirurgie. 0,6 82 0% 0,8 2 1 Ophtalmologie 5,9 62 25% 5,6 8 9 ORL et chirurgie c.f. 3 63 11% 2,2 5 4 Stomatologie+maxillo faciale 2,2 86 0% 1,4 3 3 Chirurgie. Générale 7,1 80 4% 3 0 0 Chirurgie infantile 0,1 54 23% 1 3 4 Chir. orthopédique 1,3 76 10% 5,4 11 8 Chir. Plastique 0 45 33% 1,2 1 1 Chir. Thoracique 0 71 10% 0,6 2 2 Chir. Urologique 0,5 107 10% 1,8 4 3 Chir. Vasculaire 0,5 54 6% 1,25 3 3 Chir. Viscérale et digestive 0 88 9% 1,6 10 8 DESC face et cou 11 TOTAL 21,2 25,4 53 47 SPECIALITES MEDICALES Anatomie cyto.path. 1,7 71 5% 1,4 2 3 Cardiologie 7,9 86 12% 9,4 10 10 Dermatologie 4,2 71 0% 2,2 2 4 Endocrinologie 0,4 93 3% 4,4 4 6 Gastrœntérologie 3,9 81 0% 2,8 4 6 Génétique 0 28 0% 0,2 1 2 Hématologie 0,4 88 14% 2,8 3 3 Médecine interne 3,7 59 6% 1,6 2 5 Médecine nucleaire 0,2 104 14% 1,6 2 3 Néphrologie 1 62 3% 3 3 5 Neurologie 1,3 98 7% 6,4 5 6 Oncologie 0,1 46 44% 0,6 2 8 Pneumologie 2,4 94 4% 4,2 4 6 Radiographie i.m. 8,9 83 24% 12,4 10 11 RADIOTHERAPIE (option onco) 0,3 37 50% 1,2 2 2 Médecine physique 3,4 66 19% 1,4 3 4 Rhumatologie 2,6 91 0% 2 2 5 TOTAL 42,4 57,6 61 87 AUTRES SPECIALITES Pédiatrie 9,7 86 10% 14,8 15 18 Gynécologie med et obstétrique 7 86 12% 15 14 12 Gynécologie médicale 3,2 98 17% 0,8 2 1 Anesthésie réanimation 13,5 76 12% 17 16 30 Psychiatrie 12,9 59 18% 18 25 47 Médecine du travail 7 68 0% 9,2 7 9 Santé publique 0,8 48 0% 3,8 3 4 TOTAL 57 80,6 84 91 MEDECINE GENERALE 125 97 13% 133,2 99 150 TOTAL GENERAL 245,6 86 297,2 297 375

292 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Le nombre de départs à la retraite estimé par an pour les dix ans à venir (avec comme hypothèse un départ à 65 ans) est supérieur à la moyenne des internes inscrits en DES ces 5 dernières années, pour les spécialités suivantes : chirurgie, dermatologie, gastroentérologie, médecine interne, médecine physique, rhumatologie, gynécologie médicale, biologie médicale et médecine générale. Les inscriptions en cardiologie, radiographie et radiothérapie, pédiatrie, gynécologie obstétrique, anesthésie réanimation, psychiatrie et médecine du travail-santé publique sont au contraire supérieures aux départs à la retraite escomptés.

Il est donc nécessaire de proposer, en fonction de ces données, des réajustements de répartition des postes d’internes à l’intérieur du numerus clausus, tout au moins pour les spécialités sur lesquelles le niveau régional peut agir, à savoir les spécialités médicales et chirurgicales, le nombre de postes des autres spécialités étant fi xé par le niveau central.

L’augmentation du numerus clausus a permis d’augmenter le nombre d’internes en spécialités (hors généralistes) de 32 postes en 2005. Selon les analyses du Ministère, cette augmentation devrait se chiff rer à +156 d’ici 2010.

Il convient de souligner que, si selon ce tableau, le nombre d’internes formés semble compenser les départs à la retraite, cela ne préjuge en rien que ces internes, une fois formés, resteront dans la région. En outre, la densité régionale de spécialistes (hors médecine générale) étant de 25% inférieure à la moyenne nationale, l’eff ort de formation et surtout de fi délisation est absolument à poursuivre, surtout pour les spécialités fortement défi citaires que sont la psychiatrie, la médecine interne,l’ophtalmologie, l’oto-rhino-laryngologie, la santé publique et médecine du travail, la rhumatologie, la stomatologie et la dermatologie.

2.2. Veiller à stabiliser le nombre de médecins généralistes

Les départs à la retraite des médecins généralistes sont estimés à 125 par an. Le nombre de résidents inscrits pour ces 5 dernières années est de 133,2. Le nombre de postes aff ecté à la région au dernier examen national classant a été de 99 en 2005, soit 34 postes en moins. Il faudrait pouvoir former de nouvelles promotions d’internes en médecine générale d’un minimum de 125 par an. En tenant compte de l’augmentation du numerus clausus, on devrait en former 129 en 2006, 145 en 2007. Ces projections dépendront du nombre de postes que le Ministère aff ectera à la région et surtout, de la décision des internes de prendre ou non ces postes dans la région. C’est là que les mesures d’incitation à l’installation dans la région ainsi qu’une meilleure formation dès l’internat prennent tout leur sens.

3. ADAPTER L’APPAREIL DE FORMATION À L’AUGMENTATION DU NUMERUS CLAUSUS Les possibilités de formation devraient être au moins équivalentes à celles des autres régions et la création de postes hospitalo-universitaires est indispensable pour faire face au numerus clausus. Par ailleurs, une délocalisation de l’enseignement pourrait être envisagée à l’intérieur de la région, par exemple à Boulogne et Valenciennes, en mettant en place un système de visioconférences et des travaux dirigés par des praticiens hospitaliers des hôpitaux généraux. Enfi n, la faculté libre de Lille est prête à mettre sa capacité de formation à contribution dans cet eff ort. Il conviendrait par ailleurs d’approfondir les possibilités d’agrément de terrains de stages pour les spécialistes dans le secteur privé non lucratif et lucratif et d’étudier les modalités d’un compagnonnage de jeunes internes par des médecins libéraux et dans le cadre de cliniques.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 293 4. STABILISER LE DÉVELOPPEMENT DES RESSOURCES PARAMÉDICALES Les capacités de formations des écoles fournissent un nombre de diplômés largement supérieur à celui des départs à la retraite prévus (cf tableau ci-dessous). Il ne convient donc pas d’augmenter encore ces capacités, à l’exception peut-être des manipulateurs radio (compte tenu de l’augmentation des besoins prévisible), mais de les stabiliser et surtout, de fi déliser les élèves sortant de ces écoles dans la région, en menant une véritable politique de promotion professionnelle pour les professionnels paramédicaux et en leur permettant de bénéfi cier des dispositifs d’aide à l’installation prévus dans la nouvelle législation.

C’est sur la base de ces constats que les estimations de besoins seront transmises au ministère, l’Etat restant compétent pour fi xer les quotas régionaux, le Conseil Régional devant, à l’intérieur de ces quotas, procéder à leur répartition entre écoles. Pour procéder à cette répartition, les disparités infra-régionales en matière de démographie paramédicale devront être prises en compte, ainsi que les recommandations du schéma des formations en cours d’élaboration par le Conseil Régional.

Par ailleurs, la mise en œuvre de la valorisation des acquis de l’expérience (VAE) devrait permettre de délivrer plus de diplômes et devrait faciliter la promotion professionnelle. Nombre de Départs à la Rapport de Professions médicales et paramédicales diplômes retraite par an densité/ France délivrés en 2004 Pharmaciens 60 89 140 Chirurgiens-dentistes 37 71 42 Sages-femmes 17 84 35 Audioprothésistes 65 74 80 Opticiens lunetiers 28 100 Infi rmiers 273 86 1 574 Infi rmiers anesthésistes 5 76 30 Infi rmiers de bloc opératoire 5 65 35 Infi rmières puéricultrices 21 128 93 Cadres de santé 16 69 158 Masseurs-Kinésithérapeutes 111 96 174 Pédicures-podologues 18 102 51 Orthophonistes 13 107 58 autorisations Orthoptistes 0,5 50 Ergothérapeutes 3 108 37 Psychomotriciennes 4 116 44 Manipulateurs ERM 26 83

Les projections de départs à la retraite ont été calculées sur la base d’une hypothèse de départ à 65 ans pour les pharmaciens, chirurgiens dentistes et 60 ans pour les autres professions, compte tenu de la diff érence de durée d’études. Le nombre de diplômes délivrés pour les pharmaciens, chirurgiens dentistes et sages-femmes est celui de 2002. Le nombre de diplômes d’orthophonistes n’a pas été recherché mais s’y ajoute celui de 58 autorisations de diplômés européens d’exercer en France.

294 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 A noter que les travaux d’élaboration du schéma des formations sanitaires menés sous la responsabilité du Conseil Régional devraient donner lieu à de nouvelles recommandations, basées sur des études de besoins complémentaires, recommandations qui seront alors prises en compte.

5. DÉVELOPPER LA DÉLÉGATION DE TÂCHES À TITRE EXPÉRIMENTAL Une des solutions envisagées pour faire face à la diminution du temps médical disponible consiste à transférer l’exécution de certains actes sur d’autres professionnels de santé. L’article 131 de la loi du 9 août 2004 relative à la santé publique prévoit des expérimentations dans ce domaine, la délégation de tâches pouvant aller jusqu’à un transfert de compétences. Une réfl exion vient de s’engager dans le Nord - Pas-de-Calais sur la délégation de tâches de l’ophtalmologue à l’orthoptiste ou à l’opticien. La délégation porterait sur une partie des examens actuellement réalisés par l’ophtalmologue. Elle s’organiserait sur un lieu commun aux intervenants, l’orthoptiste ou l’opticien réalisant les examens que leur permet leur formation. En renforçant le potentiel de prise en charge, ce dispositif doit permettre de réduire les délais d’accès à la consultation. Deux pistes de travail sont envisagées : mise en œuvre de la délégation avec une formation complémentaire (en élevant le niveau de formation des orthoptistes de bac + 2 ou 3 à bac + 5), ou sans formation complémentaire. Il est possible de s’appuyer sur l’expérience acquise dans le domaine de l’ophtalmologie pour engager de nouvelles actions dans d’autres domaines, les délégations étant réalisées sous la responsabilité des médecins, dans les domaines suivants : • addictologie, dialyse > infi rmiers, • gynécologie > sage-femmes, • éducation pour la santé > infi rmiers (avec formation appropriée), • radiologie > manipulateurs radio, • psychiatrie > psychologues.

Il convient également d’expérimenter les délégations de tâches en sortant du champ exclusivement médical et paramédical (psychologues cliniciens, éducateurs en santé).

6. ORGANISER L’OFFRE DE SOINS

6.1. Intégrer l’optimisation et le développement des ressources humaines médicales et paramédicales dans les projets médicaux de territoire

6.1.1. Développer les projets médicaux de territoire faisant appel à des coopérations interhospitalières Pour faciliter l’intervention des ressources spécialisées les plus rares sur plusieurs sites, l’optimisation des plateaux techniques et la mutualisation des compétences, l’exercice pluri- établissements sera encouragé : ■ en conformité avec les règles, ■ ou par l’expérimentation du rattachement des praticiens à une équipe commune exerçant sur plusieurs établissements dans le cadre d’un GCS.

6.1.2. Optimiser les équipes et les plateaux techniques L’organisation de la permanence des soins à l’échelle d’un territoire doit conduire, si des besoins nouveaux sont diagnostiqués, à utiliser les sites qui l’exercent déjà sans en créer de nouveaux, en tenant compte de la nécessité de maintenir l’accessibilité et la réponse aux urgences. • mutualiser les permanences dans le secteur public ; • mettre en place des coopérations entre établissements publics et privés ;

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 295 • allouer les allocations de ressources en personnel médical et paramédical, dans le secteur public et PSPH, sur une base comparée d’activité des professionnels ; • développer les fédérations inter-services et/ou les départements d’anesthésie, favoriser la mobilité des équipes et regrouper les gardes ; • intégrer l’imagerie dans l’approche globale du plateau technique incluant la participation des radiologues à la permanence des soins, qu’ils soient dans le secteur public ou privé ; • mettre en œuvre un code de bonne conduite entre établissements pour le recrutement de leurs médecins.

6.1.3. Affecter de manière optimale les ressources médicales dans le cadre des projets médicaux de territoire. En s’inspirant des recommandations des diff érents rapports ministériels (Ducassou, Descours, Berland), les projets médicaux de territoire favoriseront toutes les démarches permettant d’attirer et de fi xer les professionnels : • constitution d’équipes suffi samment étoff ées pour assurer la permanence des soins sans générer de temps additionnel ou d’heures supplémentaires excessifs ; • mise en œuvre de projets innovants et attractifs permettant le développement, dans le territoire de santé, de compétences nouvelles autour de transfert de technologies, de programmes de recherche clinique, d’acquisition d’équipements ; • organisation en réseau autour de centres de référence, avec partage de temps médical et paramédical (« centre de référence » ne signifi ant pas « hôpital référent ». Un établissement de santé peut être centre de référence pour une activité donnée, un autre établissement pour une autre activité) ; • recherche de l’aide des collectivités territoriales, soit au titre des dispositifs en vigueur (article L.1511-8 du Code de la Santé Publique), soit au titre de projets expérimentaux proposés par la conférence sanitaire de territoire.

6.2. Optimiser le fonctionnement des blocs opératoires à l’intérieur des établissements Inciter les établissements à : • mettre en œuvre une programmation opératoire concertée (article D.712-42 du CSP) avec un fonctionnement réel des conseils de blocs et un système d’information de qualité ; • veiller à une meilleure coordination entre les consultations, notamment pré anesthésiques, et la programmation opératoire ; • regrouper, dans la mesure du possible, les sites opératoires à l’intérieur de leur établissement.

La disposition architecturale des blocs doit permettre de surveiller les salles d’opération en évitant la dispersion des équipes d’anesthésie.

6.3. Développer des formes nouvelles d’organisation dans le secteur ambulatoire • avoir une approche plus centrée sur l’équipe de soins ; • faire preuve de fl exibilité ; • organiser une meilleure collaboration entre spécialités ; • clarifi er ce qui relève des soins primaires, secondaires, tertiaires ; • mettre en œuvre des consultations avancées : cabinets secondaires, maisons médicales de garde ; • faciliter l’exercice professionnel en groupe et étudier les modalités de mise en place et de fi nancement d’un dispositif d’accompagnement (élaboration d’un cahier des charges) ;

296 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 • mettre en œuvre des dispositifs d’incitation à l’installation (dispositifs conventionnels, zones franches, aides des collectivités territoriales) ; • développer de nouvelles modalités d’organisation et d’exercice en milieu rural, tenant compte des contraintes liées aux zones de chalandise ; • mobiliser les centres de santé existants dont l’off re de soins n’est pas négligeable, surtout depuis l’ouverture des centres des sociétés de secours minières au régime général.

6.4. Développer la coopération transfrontalière Outre les expériences déjà existantes à Tourcoing/Mouscron, à Maubeuge/Mons et Fourmies/ Chimay, d’autres projets sont à l’étude en ce qui concerne les hôpitaux d’Armentières/Ypres et Dunkerque/Oostduinkerque. Ces rapprochements permettent de réaliser des économies d’échelle, de mutualiser des moyens ou rendre complémentaires certaines activités, de combler des carences (et donc maintenir le patient dans son entourage familial) et d’échanger des pratiques et savoir-faire. Ils pourraient aller jusqu’à des échanges de personnels médical et paramédical et intéresser la formation des élèves infi rmiers.

7. DÉVELOPPER LA TÉLÉSANTÉ

Le développement de la télésanté permet de : • répondre mieux aux besoins des malades, à l’équité dans l’accès rapide aux soins et à la continuité de leur prise en charge ; • garantir à la population du territoire l’accès à des équipes compétentes, disponibles 24 heures sur 24, et réactives aux situations d’urgence, notamment, lorsque la situation géographique le justifi e, grâce aux moyens possibles de télésanté.

La télésanté est un outil d’aménagement du territoire concourant à maintenir une prise en charge de proximité de qualité. Elle permet de poursuivre l’activité d’établissements de santé locaux, d’off rir à chaque patient, même éloigné d’un établissement de santé de recours ou placé dans des conditions particulières (maisons de détenus,...) d’accéder aux meilleurs soins et à l’expertise médicale que nécessite son cas. Elle concourt à la formation des professionnels de santé. Elle favorise la prise en charge des personnes âgées et la coordination des soins à domicile en : • décloisonnant la prise en charge entre l’établissement de santé, les professionnels de santé libéraux, les services à domicile et le secteur médico-social (notamment les maisons de retraite et les structures pour handicapés) et intégrant mieux l’ensemble des services à la personne en situation de fragilité ; • accroissant dans la région la part des prestations de soins à domicile de qualité (notamment en matière d’hospitalisation à domicile) ; • professionnalisant les procédures d’orientation des malades en amont et en aval.

8. DÉVELOPPER LES RÉSEAUX VILLE/HÔPITAL

• formes nouvelles d’organisation dans le secteur ; • mobilité de l’hôpital vers les cliniques, des cliniques vers l’hôpital.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 297 Le développement des réseaux sera l’occasion de : ■ anticiper les problèmes de démographie médicale et l’augmentation de l’incidence des patients atteints de maladie chronique ; ■ développer le rôle des paramédicaux au sein des réseaux dans le dépistage des complications aigües ou chroniques des maladies (diabète, insuffi sance cardiaque, asthme…) ; ■ mettre en place les consultations infi rmiers avancées au niveau de chaque centre local de ressources.

9. FAIRE ÉVOLUER QUALITATIVEMENT L’OFFRE DE SOINS DE MÉDECINE SPÉCIALISÉE LIBÉRALE1

Pistes de réfl exions et choix stratégiques : ■ développer l’exercice en groupe ou en réseau ; ■ tendre vers une plus grande fl exibilité de fonctionnement ; ■ développer la coopération entre personnels soignants ; ■ fi xer des règles de répartition des professionnels de santé ; ■ réexaminer le contenu des soins ; ■ accroître les liens entre niveaux de soins (primaires et secondaires) et assurer une meilleure gestion des interfaces ; ■ transférer des tâches spécifi ques vers des paramédicaux spécialisés.

Par spécialité ■ Gynécologues : - soutenir les initiatives limitant les risques médico-légaux ; - réorganiser les modes d’exercice.

■ Ophtalmologues : - développer de nouveaux types de prise en charge tout en maintenant la qualité et la sécurité sanitaires ; - déléguer au cabinet médical certains actes vers les orthoptistes ; - augmenter le nombre d’orthoptistes formés ; - mettre à disposition gratuitement des locaux et du secrétariat.

■ Radiologues : - former et garder les spécialistes dans la région par des mesures incitatives ; - former et recruter des manipulateurs radio ; - accompagner le regroupement des structures.

■ Cardiologues : - réguler la répartition entre le public et le privé ; - avoir des plateaux techniques qui attirent en gardant les spécialités de base en relation avec les sur-spécialisations du milieu hospitalier ;

1. Propositions de l’URMEL : étude DELPHI

298 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 - mettre en œuvre des mesures incitatives à l’installation par réduction de fi scalité.

■ Psychiatres : - améliorer l’attractivité du secteur libéral.

■ Chirurgiens : - créer des synergies entre établissements de santé.

■ Anesthésistes réanimateurs : - mettre en commun les compétences respectives en supprimant ce qui pourrait être fait par des non médecins ; - sensibiliser la population sur la disponibilité des ressources médicales ; - mieux structurer le fonctionnement (mise en place de véritables équipes de soins) ; - élaborer des référentiels et des protocoles et évaluer les pratiques.

■ Pneumologues : - introduire plus de souplesse dans la formation.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 299 Conclusion Ces actions régionales ne pourront donner leur pleine mesure qu’accompagnées de mesures nationales en faveur du rééquilibrage des ressources médicales sur le territoire français mais aussi de véritables mesures locales d’aménagement du territoire et d’amélioration du cadre de vie.

Elles viendront compléter les diff érentes mesures d’ores et déjà prises au niveau national, à savoir : • l’augmentation du numerus clausus ; • les mesures incitatives favorisant l’installation et le maintien des médecins en zone défi citaire, qu’il s’agisse de dispositions conventionnelles ou d’aide de nature fi scale ; • la possibilité d’ouvrir plusieurs cabinets secondaires, quand il existe dans un secteur une carence dans l’off re de soins, ce qui permet, pour les praticiens, de concilier un exercice partiel en zone rurale et en zone plus urbanisée ou de se partager des plages horaires dans un cabinet secondaire ; • l’institution d’un statut de collaborateurlibéral étendu à toutes les professions libérales.

Enfi n, le ministère envisage très sérieusement d ’inter-régionaliser les épreuves nationales classantes, afi n de fi déliser les étudiants dans leur région de formation.

300 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 301

ANNEXE : OBJECTIFS QUANTIFIÉS DE L’OFFRE DE SOINS

SOMMAIRE

la médecine 305

La prise en charge des personnes âgées 313

Les Unités de Soins de Longue Durée 317

Les soins palliatifs et la douleur 321

La prise en charge des personnes atteintes du cancer 325

La prise en charge des enfants et des adolescents 329

La chirurgie 331

La prise en charge des urgences et l’articulation avec la permanence des soins 335

La réanimation, les soins intensifs, la surveillance continue 339

L’imagerie médicale 343

Les techniques interventionnelles utilisant l’imagerie médicale 349

La prise en charge des patients cérébro-lésés et traumatisés médullaires 357

Les soins de suite, la rééducation et la réadaptation fonctionnelle 361

La périnatalité 367

La psychiatrie et la santé mentale 375

L’Hospitalisation à Domicile polyvalente 383 3

Annexe : objectifs quantifi és de l’off re de soins

La médecine

Territoire de santé : Région, page 305 Territoire de santé : Bassin de vie, page 307 Méthodologie de calcul des objectifs quantifi és de l’off re de soins en médecine, page 309

Territoire de santé : Région

EQUIPEMENTS MATÉRIELS LOURDS

1. EQUIPEMENTS MATÉRIELS LOURDS(S) SOUMIS À AUTORISATION

Caissons hyperbares Les caissons hyperbares font partie des équipements matériels lourds devant faire l’objet d’un objectif quantifi é. Les caissons hyperbares sont utilisés à titre thérapeutique pour la prise en charge des pathologies aiguës et urgentes (intoxication au monoxyde de carbone, infections anaérobies, traumatismes graves et chirurgie reconstructive, anoxie cérébrale…) et des pathologies chroniques (radionécroses, ulcères artériels, lésions du pied diabétique…).

Dans le Nord - Pas-de-Calais, l’off re de soins actuelle est concentrée en Métropole. Elle dessert l’ensemble de la région et au-delà, la Picardie.

Considérant la sphère d’attractivité de ces équipements, le territoire de santé est la région.

La région compte actuellement 4 caissons (3 chambres et un sas).

Ces équipements sont saturés et ne peuvent couvrir tous les besoins régionaux. Dans ces conditions et actuellement, priorité est donnée aux pathologies aiguës et aux soins urgents au dépend de la prise en charge des maladies chroniques.

Les indications relatives aux maladies chroniques se multiplient notamment en raison du vieillissement de la population et des comportements (alcoolisme, tabagisme) qui induisent une forte fréquence des cancers ORL dont le traitement radiothérapique peut entraîner des radionécroses…

De surcroît, un certain nombre d’indications ne sont pas prises en charge faute de disponibilité notamment les infections osseuses (ostéomyélites), les infections sur prothèse…

Dans ces conditions, il y aurait lieu, pour faire face aux besoins non couverts, de prévoir l’installation d’un caisson supplémentaire soit une cible à atteindre pour 2011 de 5 équipements.

Actuellement, il n’existe qu’un seul centre hyperbare dans la région. Il est localisé en Métropole.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 305 La création d’un deuxième centre dans la région pourrait répondre à ces exigences de fonctionnement. S’il était créé, ce centre devrait l’être dans un hôpital disposant déjà d’un recrutement médical et chirurgical important dans les indications susceptibles de bénéfi cier d’un traitement par OHB et d’un plateau technique étendu. Compte tenu de l’importance des patients de type réanimation dans le recrutement, ce centre hyperbare devrait être en connexion étroite avec un service de réanimation médicale. Une étude de besoins sera menée sur la localisation géographique du caisson supplémentaire.

1.1. Nombre d’implantations

Le maillage

Territoire Implantation actuelle Implantations cible Région 1 1 ou 21

1.2. Volumes d’activité

Nombre Territoire Nombre d’appareils cible d’appareils actuel Région 4 caissons 5 caissons

1. Une étude de besoins sera menée sur la localisation géographique de la deuxième implantation cible.

306 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Territoire de santé : Bassin de vie

ACTIVITÉ DE SOINS

1. ACTIVITÉ(S) SOUMISE(S) À AUTORISATION

Les disciplines médicales qui composent la médecine sont très variées : médecine polyvalente, traitement médical du cancer, soins palliatifs, prise en charge médicale de l’enfant et de l’adolescent, prise en charge des patients cérébro-lésés et traumatisés médullaires... Dans ces conditions, il convient de déterminer un territoire qui leur soit commun ; pour le Nord - Pas-de-Calais, il s’agit du bassin de vie.

Médecine

1.1. Nombre d’implantations Le maillage L’objectif du SROS III est de maintenir dans les bassins de vie un nombre d’implantations équivalent à celui enregistré en juin 2005 (cf. tableau ci-après). Pour donner un peu de souplesse au dispositif d’off re (créations par exemple de groupement de coopération sanitaire ayant pour eff et de réunir deux ou plusieurs services sur un même site), cet objectif cible peut varier dans une fourchette d’environ + 5% et - 10% (arrondissement à l’unité la plus proche).

Implantations cibles Bassin de vie Implantations actuelles1 (fourchette de - 10%/+5%)2 Artois 19 17-20 Hainaut 17 15-18 Littoral 15 13-16 Métropole 24 22-25

La gradation des soins Pour les disciplines obligatoires reliées à la médecine, la gradation des soins est indiquée dans leurs volets propres. Il s’agit principalement des volets suivants : ■ Prise en charge des personnes âgées ■ Prise en charge des personnes atteintes de cancer ■ Soins palliatifs ■ Prise en charge des enfants et des adolescents ■ Prise en charge des patients cérébro-lésés et traumatisés médullaires ■ Urgences…

1.2. Accessibilité Pour assurer une bonne accessibilité aux soins de médecine notamment pour les personnes âgées et les populations en situation de précarité, il y a lieu de prévoir, dans chaque zone de proximité, le maintien des capacités d’accueil des services de médecine interne et polyvalente des établissements publics de santé et privé participant au service public.

1. Etablissements titulaires avant publication du SROS d’une autorisation en lits ou places au titre de la carte sanitaire de médecine 2. Les autorisations supplémentaires qui seraient reconnues dans le cadre de l’opération de transmutation après publication du SROS (exemple : actes d’anesthésie ambulatoire) ne s’imputeront pas sur les objectifs

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 307 Comme le prévoyait le SROS II, dans les zones de taille moyenne, il faut qu’il y ait : ■ au moins un service intitulé « médecine interne, médecine polyvalente ». Chaque établissement disposant d’un service ou d’une structure d’urgences doit en être doté. ■ une organisation d’une consultation de médecine interne dans le service de médecine polyvalente de l’établissement. ■ au moins une consultation et des possibilités d’hospitalisation programmée à durée déterminée et hospitalisation de jour par zone.

1.3. Volumes d’activité Au vu du décret du 31 janvier 2005, pour le volet « médecine », l’objectif quantifi é de l’off re de soins de niveau 3 est exprimé en nombre de séjours.

Pour le Nord - Pas-de-Calais, le territoire de santé choisi étant le bassin de vie, c’est à ce niveau qu’est fi xé l’objectif quantifi é (cf. tableau ci-après). L’objectif sera vérifi é annuellement et sera le cas échéant ajusté pour répondre aux besoins de soins de la population. L’objectif n’inclut pas les volumes d’activité liés aux situations exceptionnelles notamment ceux nécessaires pour faire face aux situations de crise (conditions climatiques, épisodes de pandémie…).

La détermination des objectifs quantifi és repose sur une estimation de la consommation de soins par bassin de vie à l’horizon 2011. Cette estimation a été élaborée selon une méthodologie décrite dans la méthodologie (cf. ci-après). Elle intègre les variations de l’activité « médecine » engendrées par les volets obligatoires. Elle intègre également une progression minimum pour tenir compte des eff ets des situations de précarité sur l’état de santé de la population des territoires (cf. Méthodologie : module 2).

L’objectif du schéma est d’atteindre la fourchette haute sur la durée du schéma.

Consommation OQOS en volume pour Population Population 2003 mars 2011 Bassin de vie 2003 2010 (en nombre de séjours) Minimum Maximum Artois 1 133 346 1 125 314 162 905 151 889 182 725 Hainaut 760 217 751 885 118 532 103 530 131 571 Littoral 803 100 809 901 109 292 106 956 125 127 Métropole 1 312 076 1 334 735 174 191 168 997 193 883

308 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Méthodologie de calcul des objectifs quantifiés de l’offre de soins en médecine

MÉTHODOLOGIE D’ESTIMATION DE LA CONSOMMATION DE SOINS ATTENDUE EN 2010 EN MÉDECINE ET EN CHIRURGIE (PREMIER MODULE) La méthodologie vise à estimer la consommation de soins relevant des activités de médecine en 2010 pour le Nord – Pas-de-Calais pour chacune des zones de proximité qui la compose.

Elle s’inspire des travaux présentés par l’ARH de Bretagne et celle de Lyon lors de la formation DHOS du 31 Mars 2005 relative aux OQOS.

Objectifs La méthodologie utilisée est guidée par les 3 objectifs suivants :

• obtenir une estimation mathématique des projections pour 2010 en se basant uniquement sur les données disponibles. Ceci suppose que les projections suivent une méthodologie rigoureuse et transparente, dont les résultats peuvent être reproduits par toute personne disposant des mêmes données ; • possibilité de projections par spécialité médicale ou chirurgicale ou sous-population (personnes âgées,…) afi n de cerner plus précisément les évolutions ; • possibilité d’agrégation des zones de proximité pour reconstituer, par exemple, les bassins de vie ou tout autre agrégation nécessaire pour les besoins du SROS.

Principe Cette estimation prend en compte 2 facteurs : • évolution démographique de la population du point de vue de sa structure (vieillissement…) et du nombre d’habitants. Ce facteur repère bien une des dimensions du besoin de soins ; • épidémiologie, au sens où sont prises en compte les diff érences de taux de recours aux soins entre le niveau national, régional et local. Les résultats donnent des projections de consommation de soins.

Données nécessaires Pour être mises en œuvre, 3 sources d’information ont été exploitées : • la base PMSI régionale et nationale 2003 (source : ATIH) ; • la population actualisée en 2003 par sexe et tranche d’âge de 5 en 5, pour chaque zone de proximité, la région et la France métropolitaine (source : INSEE) ; • la population actualisée en 2010 par sexe et tranche d’âge de 5 en 5 pour chaque zone de proximité (source : commande spécifi que auprès de l’INSEE).

Défi nition du champ L’activité de médecine et de chirurgie des établissements est décrite et mesurée au travers du PMSI MCO 2003.

A partir des données de facturation des cliniques privées, le Ministère a considéré qu’un GHM relève de la médecine, de la chirurgie ou de l’obstétrique selon la DMT habituellement utilisée pour la facturation. Dés lors, le champ de la médecine et de la chirurgie retenu pour les OQOS est uniquement déterminé

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 309 par cette clé d’aff ectation dont il est fait mention dans l’arrêté du 8 juin 2005. Ainsi, le champ « médecine » est défi ni par l’ensemble des séjours ayant le qualifi catif « M », le champ « chirurgie » étant défi ni par l’ensemble des séjours ayant le qualifi catif « C ». Il n’est pas fait de distinction entre l’ambulatoire et l’hospitalisation complète.

Dans le cadre de la quantifi cation en volume des OQOS, certaines activités ont été exclues, conformément aux textes en vigueur : • les GHM de séances compris entre 24Z01Z à 24Z07Z (chimiothérapie, épuration extrarénale et radiothérapie) ; • les séjours de chimiothérapie en hospitalisation complète (17M05Z, 17M06W et 17M06V) ; • les séjours de néonatalogie et réanimation néonatale (15Z07C, 15Z05B, 15Z05C, 15Z02Z, 15Z03Z, 15Z09E, 15Z09A, 15Z08E, 15Z08A, 15Z04E, 15Z07A, 15Z06C, 15Z06D, 15Z05A, 15Z05D, 15Z06B, 15Z06A, 15Z07B, 24Z10E et 24Z12Z) ; • les séjours pour transplantations d’organes et greff es de moelle osseuse (GHM 27C04Z, 27C05Z, 27C03Z, 27C02Z, 27C06Z, 27Z02Z, 27Z03Z et 24K01Z) ; • la chirurgie cardiaque (05C02Z, 05C03V, 05C03W, 05C04V, 05C04W, 05C05V, 05C05W, 05C06V, 05C06W, 05C07Z, 05C08V, 05C08W et 05C09Z).

Les activités qui suivent auraient également dû être retirées du champ Médecine ou Chirurgie mais n’ont pu l’être compte tenu que leur repérage : • complique fortement les calculs tout en ne concernant qu’un très faible nombre de séjours : ■ les séjours de traitement des grands brûlés (24C37Z, 24M33Z, 24Z13Z). Seuls 43 séjours consommés dans la région Nord - Pas-de-Calais en 2003 relèvent des brûlures étendues ; ■ les séjours correspondant à une activité de diagnostic prénatal (1000 séjours) ou d’assistance médicale à la procréation (3000 séjours), bien que détectés par la CIM 10, sont repris car leur suppression complique les calculs ; ■ les séjours qui se sont déroulés uniquement en réanimation.

• s’eff ectue à partir d’un champ non disponible dans la base PMSI MCO 2003 : ■ les séjours aux urgences (référence au type d’autorisation 07).

Pour les séjours ayant certains actes en neurochirurgie, les séjours pour activités interventionnelles par voie endovasculaire en neuroradiologie et les séjours pour activités interventionnelles sous imagerie médicale par voie endovasculaire en cardiologie, la correspondance CCAM – CDAM a été possible grâce à la table communiquée par la région Centre.

Les activités relevant de la gériatrie, des soins palliatifs, de la chirurgie du cancer,… sont incluses dans l’OQOS dés lors qu’il relève d’un GHM classé en « M » ou « C ».

Etapes de calcul Les calculs se font en 3 temps :

Taux de recours aux soins 2003 Dans un premier temps, est calculé le rapport entre le nombre de séjours consommés (PMSI MCO 2003) et la population 2003. On obtient ainsi un nombre de séjours consommés pour 1000 habitants en 2003.

310 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Compte tenu que : • le taux de recours varie selon le sexe et surtout l’âge de la personne (la fréquentation hospitalière moyenne d’une personne de 30 ans est nettement plus faible qu’une personne de 85 ans) ; • la structure de la population va évoluer sur les 5 ans qui viennent ; il s’en suit que les taux de recours sont affi nés par sexe par tranche d’âge de 5 en 5, afi n que les prévisions soient les plus justes possibles. Ce calcul est eff ectué pour chacune des zones de proximité pour la discipline étudiée (Médecine ou Chirurgie sur la base du PMSI V9).

Projection 2010 A partir de ces taux de recours obtenu en 2003, il est possible d’estimer pour une zone de proximité donnée la consommation attendue en 2010, par simple multiplication du taux de recours constaté en 2003 dans cette zone de proximité et la population attendue en 2010. A ce stade, on suppose que le taux de recours aux soins est stable pour une zone de proximité donnée et, par conséquent, seule la démographie est prise en compte.

Défi nition de l’objectif En plus de la démographie, la consommation de soins estimée en 2010 peut évoluer du fait d’une évolution des taux de recours constatés en 2003. Celui-ci peut se traduire localement, soit par un rattrapage de la consommation soit au contraire par une diminution, en fonction de l’évolution de la prise en charge ville / hôpital, de l’off re de soins, de l’état de santé…

En outre, rien ne garantit que les données de consommation dont on dispose soient bien le refl et de la consommation réelle pour une zone de proximité donnée (problème de mauvais codage géographique dans le PMSI, non exhaustivité du PMSI d’un établissement,…) Pour ces raisons, le choix a été pris de calculer également les taux de recours constatés en 2003 dans la région et au niveau national par sexe et tranche d’âge de 5 en 5, ce qui permet de disposer pour une zone de proximité donnée de 3 taux de recours correspondant à un niveau local, régional et national.

De ces 3 taux de recours, sont déduites des consommations de soins minimale et maximale, pour une zone de proximité donnée une estimation basse de la consommation en 2010 est obtenue en appliquant à la population 2010 de cette zone le taux de recours aux soins le plus faible constaté en 2003 au niveau national, régional et local. On procède de même pour estimer une consommation maximale, en retenant le taux de recours aux soins le plus élevé. L’objectif est d’atteindre au plus la fourchette haute.

MÉDECINE (2ÈME MODULE) Complément à la méthodologie de projection d’activité de médecine : zones sensibles à forte précarité

La méthodologie de projection s’appuie sur l’analyse de deux paramètres : l’évolution de la population à 5 ans et le recours aux soins. Cette analyse est réalisée par tranche d’âges, pour les niveaux zone de proximité, régional et national. Au vu des résultats de l’application de la méthode, il est possible de constater que des territoires enregistrent une faible progression de la projection de consommation des soins à 2010 bien que leurs populations soient touchées fortement par la précarité et par les conséquences de celle-ci sur la santé. La faible progression est souvent la conséquence d’une diminution de la population à 5 ans et/ou d’un fort recours élevé aux soins hospitaliers dans le territoire par rapport aux niveaux régional et national. La plupart du temps,

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 311 on observe d’ailleurs pour ces territoires, que le nombre de séjours par habitant progresse sur 5 ans. Pour ces zones, par précaution, il est toutefois proposé de garantir une marge de progression plus importante que celle résultant de l’application simple de la méthode afi n que soit assurée aux populations concernées une couverture de soins suffi sante.

Pour ce faire, à partir des travaux de l’ORS, il a été utilisé deux indicateurs peu discutables et suffi samment stables dans le temps, à savoir, le pourcentage de la population totale couverte par le RMI et l’ICM Mortalité prématurée. Sont concernés par l’application de la garantie de soins, les territoires ayant au moins un de ces deux indicateurs supérieur à la moyenne régionale.

Pour la médecine, au vu des résultats, il est proposé d’assurer un taux de progression d’au moins 11% en 5 ans. Une évaluation faite chaque année des contrats d’objectifs et de moyens permettra d’ajuster si nécessaire ce taux.

312 Annexe : objectifs quantifi és de l’off re de soins

La prise en charge des personnes âgées

Territoire de santé : Région, page 313 Territoire de santé : Zone de proximité, page 314

Territoire de santé : Région

ACTIVITÉ DE SOINS

1. ACTIVITÉ NON SOUMISE À AUTORISATION

Précision Consultation mémoire labellisée : la consultation du CHRU (hôpital R Salengro) est surtout une consultation de recours régional. Le centre du Mont des Flandres, malgré son rattachement fonctionnel au CHRU (une partie du personnel et des projets de recherche communs), dessert la population de Flandre intérieure pour ses consultations. Le centre régional mémoire de ressource et de recherche est référent régional Nord - Pas-de-Calais et le réseau Méotis est au service des professionnels de toute la région.

1. Centre mémoire de ressource et de recherche

1.1. Nombre d’implantations Le maillage Actuel : Centre mémoire de recherche et de ressource (CMRR) = 1 (CHRU) Cible : Centre mémoire de ressource et de recherche (CMRR) = 1 (CHRU)

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 313 Territoire de santé : Zone de proximité

ACTIVITÉ DE SOINS Certaines activités de gériatrie peuvent être également développées par le secteur libéral (consultations mémoire dans le cadre de MEOTIS) et par les établissements médico-sociaux (consultations de gériatrie). Ne sont ici concernées par les OQOS que les activités développées par les établissements de santé.

ACTIVITÉ(S) NON SOUMISE(S) À AUTORISATION

1. COURT SÉJOUR GÉRIATRIQUE (CSG) ET UNITÉ DE MÉDECINE POLYVALENTE À ORIENTATION GÉRIATRIQUE (UMPG)

Stratégie adoptée : Selon la circulaire du 18 mars 2002, l’existence de court séjour gériatrique est conditionnée par la présence d’un service d’urgences et d’un plateau technique (au moins scanner) sur le même site, avec une présence gériatrique suffi sante pour couvrir toutes les plages horaires ouvrables. Leur création se fera notamment par reconnaissance ou reconversion de lits. L’unité de médecine polyvalente à orientation gériatrique nécessite une compétence médicale gériatrique et du personnel paramédical formé dans un service de médecine. Elle peut être située dans le même établissement que le court séjour gériatrique. Leur création se fera notamment par reconnaissance ou reconversion de lits. La fourchette indicative des lits à individualiser en court séjour et médecine polyvalente a été réalisée comme suit :

• la fourchette basse a été calculée en fonction : ■ du pourcentage moyen de personnes de 60 ans et plus, dépendantes, recevant l’APA en France en 2004 soit 7,5% (pourcentage de personnes en GIR 1 à 4, étude DREES) ; ce qui correspond environ à la moyenne des prises en charge APA dans les 2 départements (6,8% dans le Nord et 8,7% dans le Pas-de-Calais). Considérant que la durée moyenne de séjour de cette population à l’établissement de santé dans le Nord - Pas-de-Calais est de 5,5 jours (données issues du PMSI en 2002) ■ des eff ectifs de population âgée par zone de proximité (données INSEE 2004)

• la fourchette haute a été calculée grâce à l’évolution de la consommation de soins entre 2003 et 2010 (données ARH à partir du PMSI et de l’INSEE)

314 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 1.1 Nombre d’implantations Pour information, il est rappelé que, compte tenu des caractéristiques socio-démographiques des personnes âgées, la ville d’Armentières et sa périphérie ont été rattachées à la zone de proximité de Flandre intérieure et la ville de Villeneuve d’Ascq à celle de Lille.

Le maillage Implantations de courts séjours gériatriques et d’Unités de médecines polyvalentes Nombre d’implantations Nombre d’implantations Zones de proximité actuelles CSG-UMPG cibles CSG-UMPG Artois 8 14 Artois-Ternois 3 4 Douaisis 1 2 Lens-Henin 2 4 Bethune-Bruay 2 4 Hainaut 6 9 à 10 Valenciennois 3 4 Cambresis 1 2 à 3 Sambre-Avesnois 2 3 Littoral 8 12 Dunkerque 1 3 Calais-St Omer 3 5 Boulogne et Berck-Montreuil 4 4 Metropole 9 11 à 12 Flandre-Lys 1 1 Lille 5 6 à 7 Roubaix-Tourcoing 3 4

Remarques : Les soins de suite gérontologiques ne sont pas traités ici, ils le sont avec le volet spécifi que SSR, puisque la répartition géographique des unités est correcte. La problématique en soins de suite est plutôt celle du volume d’activité en gériatrie que chaque unité doit respecter pour les patients de son secteur (Cf. volet OQOS SSR) Un complément en ce qui concerne les objectifs quantifi és de l’off re de soins pour le volet « Prise en charge des personnes âgées » sera intégré par voie d’avenant.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 315

Annexe : objectifs quantifi és de l’off re de soins

Les Unités de Soins de Longue Durée

Territoire de santé : Région, page 317 Estimation de la consommation de soins attendue en 2010 en long séjour, page 318

Territoire de santé : Région

ACTIVITÉ DE SOINS DANS LA RÉGION

Activité(s) soumise(s) à autorisation

1. LES UNITÉS DE SOINS DE LONGUE DURÉE (USLD)

Nombre d’implantations Le maillage Il existe dans la région 43 USLD pour 37 établissements. Les instructions réglementaires actuelles ne préconisent pas la création de nouvelles structures d’USLD mais prévoient plutôt un rapprochement entre les EHPAD rattachés aux centres hospitaliers et les USLD lorsque certaines conditions sont réunies.

Un travail complémentaire régional est programmé pour 2006. Il permettra de défi nir les OQOS en implantations et en volumes.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 317 Estimation de la consommation de soins attendue en 2010 en long séjour

Objectif Ces travaux ont pour vocation d’estimer mathématiquement la production de soins attendue pour 2010 pour le Long Séjour à partir des données de la SAE 2002. Les projections suivent une méthodologie transparente, dont les résultats peuvent être reproduits par toutes personnes disposant des mêmes données.

Compte tenu du peu de données disponibles, l’estimation se basera uniquement sur les territoires de santé. Une déclinaison plus fi ne est toujours possible mais posera la question de la pertinence.

Données nécessaires Pour être mise en œuvre, 3 sourcesd’information ont été exploitées : ■ la base SAE régionale 2002 ; ■ la population actualisée en 2003 par tranche d’âge de 5 en 5, pour chaque territoire de santé et la région (source : INSEE) ; ■ la population actualisée en 2010 par tranche d’âge de 5 en 5, pour chaque territoire de santé (source : INSEE).

Défi nition du champ Sont repris dans la base de calcul toutes les statistiques relatives aux journées.

Etapes de calcul Les calculs se font en 3 temps :

• 1- Estimation de la consommation par tranche d’âge Afi n de prendre en compte l’impact démographique, il est nécessaire de pouvoir répartir la production d’un territoire de santé entre les diff érentes tranches d’âges, à partir de 60 ans.

Pour cela, a été reprise la structure d’âge des personnes accueillies en établissement de long séjour sur la base de l’étude ERNEST menée en 2003 au niveau national.

La production d’un territoire de santé est ainsi ventilée selon les tranches d’âge par rapport à ces pondérations.

Tranches d’âge SLD De 75 à 79 ans 16,57 De 80 à 84 ans 21,05 De 85 à 89 ans 26,14 De 90 à 94 ans 25,08 95 ans et plus 11,15 Total 100,00

318 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 • 2- Calcul des taux de recours Le taux de recours pour chaque tranche d’âge est ensuite calculé à partir de la consommation recalculée et la population en 2003,

• 3- Prévision en 2010 L’application des taux de recours de 2003 à la population de 2010 permet d’estimer la production attendue des établissements des territoires de santé.

Limites Le peu de données disponibles ne permet pas de calculer fi nement les estimations en 2010. Par conséquent, les estimations obtenues sont à prendre avec précaution compte tenu : ■ des données SAE déclaratives ; ■ de la répartition par tranche d’âge est issue de données nationales ; ■ de l’absence d’information sur l’origine géographique des patients, empêchant toute prise en compte des fl ux (attraction et fuite).

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 319 Fourchette Régional Minimum Maximum en 2010 de vie Bassin Projection de production Projection 2010 Population Population és en long séjour (feuille de calcul par bassin de vie) de bassin par calcul de (feuille séjour long en és Taux de recours en 2003 de recours Taux Bassin de vie Régional Objectifs quantifi 2003 Population Population 2003 Production Production d’âge Tranche Tranche ArtoisArtoisArtoisArtois [75-80[Artois [80-85[Artois [85-90[ 76 260 [90-95[ 95 ans et plus 96 903Hainaut 120 327 51 339 40 168Hainaut 115 460 24 968Hainaut [75-80[ 9 433Hainaut 1 143 1,899 [80-85[ 5 424Hainaut 3,881 [85-90[ 37 307Hainaut 460 289 12,756 [90-95[ 95 ans et plus 44,916 47 406 2,041 21,287 58 865Littoral 4,071 25 116 26 308 81 136 13,531 56 484Littoral 42,479 16 295 21,394 39 634Littoral 5 548 31 066 [75-80[ 1,418Littoral 725 5,673 19 107 3 507 1 738 [80-85[ 2,909Littoral 75 246 4 260 225 117 [85-90[ 120 570Littoral 10,610 59 775 243 727 2,041 6,004 34,642 [90-95[ 95 ans et plus 16,106 75 956 78 064 80 903 4,071 90 862 126 471 52 383Métropole 94 316 258 540 40 241 13,531 23 978Métropole 42,479 26 715 90 501 95 805 21,394 15 339 73 828 75 246 120 570 [75-80[Métropole 91 138 20 106 243 727 4,299 6 471 12 540 [80-85[Métropole 2,493 794 608 290 37 884 1 066 3 500 126 471 73 828 [85-90[Métropole 80 903 2 207 4,952 258 540 85 173 90 862 58 493 360 790 [90-95[Métropole 95 ans et plus 133 050 108 229 6,004 14,575 630 88 54 532 2,041 50,682 134 390 78 064 36 929 25,858 57 340 35 546 91 138 36 192 81 853 4,071 Pas-de-CalaisNord 169 681 128 955 50 082 24 088 13,531 62 634 604 054 37 884 42,479 26 684 8 693 45 283 21,394 47 216 133 050 1 435 58 493 2,353 19 239 5 864 7,204 635 116 4,493 301 902 11 802 54 532 1 560 342 66 521 36 929 1 207 169 681 514 086 15,460 35 546 3 008 81 853 39,958 95 268 398 564 2,041 21,991 172 016 259 873 6,004 4,071 54 469 45 283 76 272 13,531 61 173 47 216 77 779 301 902 42,479 78 323 159 695 21,394 36 928 61 940 27 967 54469 51 272 6,740 18 340 398 564 64 353 159 695 78 323 1 993 86 905 3 798 472 758 125 657 66 521 283 528 51 272 172 016 64 353 6,004 95 268 6,004 79 636 408 111 75 379 113 855 83 521 248 162 61 173 77 779 89 026 408 111 113 855 309 405 84 660 75 379 81 254 248 162 472 758 2 042 198 659 248 125 657 79 636 86 905 283 528 81 254 2 040 865 603 310 84 660 1 912 353 83 521 598 286 2 170 711 664 273 Bassin de vie Groupe “SROS Information” - Estimation des OQOS - Novembre 2005 Champ : Long Séjour

320 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Annexe : objectifs quantifi és de l’off re de soins

Les soins palliatifs et la douleur

Territoire de santé : Zone de proximité, page 321

Territoire de santé : Zone de proximité

ACTIVITÉ DE SOINS

Activité(s) non soumise(s) à autorisation

LES SOINS PALLIATIFS

Stratégie adoptée Organisation L’organisation de la prise en charge en soins palliatifs est centrée sur le patient. Elle prévoit en conséquence d’off rir à toutes les personnes le nécessitant, tous les dispositifs (lits de soins palliatifs, équipes mobiles, réseaux, structures d’Hospitalisation à Domicile). La déclinaison territoriale de ces diff érents dispositifs est donc envisageable à l’échelle de la zone de proximité.

Constats Le pourcentage de personnes âgées de plus de 65 ans devrait atteindre 16,8% de la population totale d’ici 2010. Par ailleurs, la région Nord - Pas-de-Calais est caractérisée par une sur- incidence des cancers et une surmortalité par cancers, par rapport à la moyenne nationale. Le nombre de personnes susceptibles de recourir à ce type de soins dans la région peut être estimé entre 300 et 400 pour 100 000 habitants. En considérant que chaque personne prise en charge ne comptabilise qu’un séjour en soins palliatifs d’une durée moyenne de 21 jours au cours de sa maladie, les besoins de la population en «lits soins palliatifs» peuvent être estimés, de manière minimale, entre 10 et 15 pour 100 000 habitants.

Recommandations • off rir à la population, par zone de proximité, une capacité minimale de 10 lits de soins palliatifs pour 100 000 habitants ; • répartir les lits de manière équitable sur les plans capacitaire et géographique sur l’ensemble de la région et au sein d’un même territoire de proximité ; • créer une unité de soins palliatifs au CHRU, d’une capacité d’au moins 10 lits (préconisation nationale) ; • privilégier la création des lits identifi és soins palliatifs en dehors du CHR (préconisation nationale) ; • installer préférentiellement ces lits (préconisations régionales) : ■ dans les structures développant une activité de cancérologie ;

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 321 ■ dans les hôpitaux locaux ; ■ dans les structures de proximité à orientation gériatrique ou développant des spécialités prenant en charge des personnes au stade palliatif. • off rir à la population hébergée dans chaque établissement de plus de 400 lits la possibilité de recourir aux compétences d’une équipe mobile de soins palliatifs (recommandation nationale) ; • implanter une équipe mobile par zone de 200 000 habitants (recommandation nationale).

Nombre d’implantations Le maillage • Les lits soins palliatifs ■ Lits existants

Territoire de santé : Capacité des unités de Nombre de lits identifi és Total lits Zone de proximité soins palliatifs Artois-Ternois 0 0 0 Béthune-Bruay 9 7 16 Douaisis 0 10 10 Lens-Hénin 0 10 10 Artois 9 27 36 Cambrésis 12 0 12 Sambre-Avesnois 10 4 14 Valenciennois 0 8 8 Hainaut 22 12 34 Dunkerque 10 5 15 Calaisis 0 0 0 Saint-Omer 0 15 15 Boulonnais 10 0 10 Berck-Montreuil 5 0 5 Littoral 25 20 45 Flandre-Lys 6 0 6 Métropole lilloise 47 11 58 Roubaix-Tourcoing 19 0 19 Métropole 72 11 83

322 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 ■ Objectif d’implantations Le nombre d’implantations peut s’accroître jusqu’à ce que soit atteinte la capacité totale maximum.

Nombre d’implantations Nombre d’implantations cible Territoire de santé : actuelles Zone de proximité Nombre total Capacité Nombre total Capacité totale d’implantations totale d’implantations Mini Maxi Artois-Ternois 0 0 Au moins 2 23 35 Béthune-Bruay 3 16 Au moins 4 29 43 Douaisis 1 10 Au moins 2 25 37 Lens-Hénin 2 10 Au moins 3 37 56 Artois 6 36 Au moins 11 114 171 Cambrésis 1 12 Au moins 2 18 27 Sambre-Avesnois 2 14 Au moins 3 24 36 Valenciennois 3 8 Au moins 4 35 52 Hainaut 6 34 Au moins 9 77 115 Dunkerque 2 15 Au moins 2 26 39 Calaisis 0 0 Au moins 2 16 24 Saint-Omer 1 15 Au moins 2 11 17 Boulonnais 1 10 Au moins 2 16 25 Berck-Montreuil 1 5 Au moins 2 10 15 Littoral 5 45 Au moins 10 79 120 Flandres-Lys 1 6 Au moins 2 9 13 Au moins 8 dont au Métropole Lilloise 6 58 moins une implantation 77 115 de 10 lits au CHRU Roubaix-Tourcoing 2 19 Au moins 4 42 63 Métropole 9 83 Au moins 14 128 191

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 323 • Les équipes mobiles de soins palliatifs

Stratégie adoptée : Il convient de mettre en place la possibilité de recours à une équipe mobile (au sein même de la structure ou par convention avec un établissement doté d’une équipe mobile) dans chaque établissement de la région comprenant plus de 400 lits. Par ailleurs, chaque zone de proximité doit disposer d’une équipe mobile de soins palliatifs pour 200 000 habitants:

Territoire de santé : Nombre d’implantations Zone de proximité Existant Cible Artois-Ternois 0 Au moins 1 Béthune-Bruay 1 Au moins 1 Douaisis 1 Au moins 1 Lens-Hénin 2 Au moins 2 Artois 4 Au moins 5 Cambresis 1 Au moins 1 Sambre-Avesnois 0 Au moins 1 Valenciennois 2 Au moins 2 Hainaut 3 Au moins 4 Dunkerque 1 Au moins 1 Calaisis 0 Au moins 1 Saint-Omer 1 Au moins 1 Boulonnais 1 Au moins 1 Berck-Montreuil 1 Au moins 1 Littoral 4 Au moins 5 Flandres-Lys 0 Au moins 1 Métropole Lilloise 4 Au moins 4 Roubaix-Tourcoing 1 Au moins 2 Métropole 5 Au moins 7

324 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Annexe : objectifs quantifi és de l’off re de soins

La prise en charge des personnes atteintes du cancer

Territoire de santé : Région, page 325 Territoire de santé : Bassin de vie, page 326 Territoire de santé : Zone de proximité, page 328

Territoire de santé : Région Dès la publication des textes régissant les autorisations de cancérologie, le volet et ses OQOS seront revus par voie d’avenant.

ACTIVITÉ DE SOINS

Activité(s) non soumise(s) à autorisation

1. RÉSEAU RÉGIONAL

1.1. Nombre d’implantations Le maillage • Nombre d’implantations actuelles : 1 • Nombre d’implantations cible : 1

2. PÔLE RÉGIONAL

2.1. Nombre d’implantations Le maillage • Nombre d’implantations actuelles : 1 • Nombre d’implantations cible : 1

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 325 Territoire de santé : Bassin de vie Dès la publication des textes régissant les autorisations de cancérologie, le volet et ses OQOS seront revus par voie d’avenant.

ACTIVITÉ DE SOINS

Activité(s) soumise(s) à autorisation

1. CHIRURGIE

1.1. Nombre d’implantations Le maillage

Nombre d’implantations Nombre d’implantations Bassin de vie actuelles cible Littoral 0 de 5 à12 Hainaut 0 de 3 à 11 Artois 0 de 4 à 15 Métropole 0 de 5 à 17

Les fourchettes ont été établies à partir de l’activité 2002 des établissements de santé pratiquant la cancérologie.

2. CHIMIOTHÉRAPIE

2.1. Nombre d’implantations Le maillage

Nombre d’implantations Nombre d’implantations Bassin de vie actuelles cible Littoral 0 7 à 9 Hainaut 0 7 à 9 Artois 0 9 à 11 Métropole 0 9 à11 Les fourchettes ont été établies à partir de l’activité 2002 des établissements de santé pratiquant la cancérologie.

326 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 3. RADIOTHÉRAPIE Stratégie : Maintien du nombre d’implantations existantes.

3.1. Nombre d’implantations Le maillage

Nombre d’implantations Nombre d’implantations Bassin de vie actuelles cible Littoral 3 3 Hainaut 2 2 Artois 4 4 Métropole 4 4

Activité(s) non soumise(s) à autorisation

1. ETABLISSEMENTS ASSOCIÉS DANS LA PRISE EN CHARGE Sont concernés par ce chapitre les établissements de santé ayant une activité restreinte de chimiothérapie, dans le cadre d’un hôpital de jour ou de places de chimiothérapie dédiées.

1.1. Nombre d’implantations Le maillage

Nombre d’implantations Nombre d’implantations Bassin de vie actuelles cible Littoral 0 de 1 à 2 Hainaut 0 de 1 à 2 Artois 0 de 1à 2 Métropole 0 de 1 à 3

2. SITES DE CANCÉROLOGIE

2.1. Nombre d’implantations Le maillage

Nombre d’implantations Nombre d’implantations Bassin de vie actuelles cible Littoral 0 1 Hainaut 0 1 Artois 0 1 Métropole 0 1

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 327 Territoire de santé : Zone de proximité Dès la publication des textes régissant les autorisations de cancérologie, le volet et ses OQOS seront revus par voie d’avenant.

ACTIVITÉ DE SOINS

Activité(s) non soumise(s) à autorisation

1. RÉSEAUX TERRITORIAUX

1.1. Nombre d’implantations Le maillage • Nombre d’implantations actuelles : 0 • Nombre d’implantations cible : au moins 1

328 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Annexe : objectifs quantifi és de l’off re de soins

La prise en charge des enfants et des adolescents

Territoire de santé : Zone de proximité, page 329

Territoire de santé : Zone de proximité

ACTIVITÉ DE SOINS

Activité(s) non soumise(s) à autorisation

1. PÉDIATRIE GÉNÉRALE Stratégie : Concernant la densité de la population de moins de 18 ans (recensement 1999) et les projections démographiques 2010 (mais réalisées sur la tranche de 0 à 20 ans) : • zones de proximité ayant une population de 0 à 18 ans (recensement 1999) supérieure à 30 000 et une projection démographique 2010 (population de 0 à 20 ans) supérieure à 40 000 : 1 implantation minimum exigée de service pédiatrique ; • zones de proximité ayant une population de 0 à 18 ans (recensement 1999) inférieure à 30 000 et une projection démographique 2010 (population de 0 à 20 ans) inférieure à 40 000 : 0 à 1 implantation en prenant en compte les deux critères suivants : ■ l’accessibilité à un service de pédiatrie dans un temps inférieur à 30 minutes du domicile ; ■ la démographie et la répartition des pédiatres.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 329 1.1. Nombre d’implantations Le maillage

Implantations Zones de proximité Implantations actuelles cible Arras-Ternois 1 1 Béthune-Bruay 1 1 Douaisis 1 1 Lens-Hénin 1 1 Artois 4 4 Cambrésis 1 1 Sambre-Avesnois 1 1 Valenciennois 1 1 Hainaut 3 3 Berck Montreuil 1 1 Boulonnais 1 1 Calaisis 1 1 Dunkerque 1 1 Saint Omer 1 1 Littoral 5 5 Lille 4 4 Roubaix Tourcoing 2 2 Flandre Lys* 0* 0 à 1 Métropole 6 6 à 7

*Une implantation dans le territoire de Lille (Armentières), proche du territoire Flandre Lys, accueille traditionnellement les enfants de ce territoire.

1.2. Accessibilité Accessibilité à un service de pédiatrie dans un temps inférieur à 30 minutes du domicile.

2. SOINS DE SUITE PÉDIATRIQUE Cf. volet OQOS Soins de suite

330 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Annexe : objectifs quantifi és de l’off re de soins

La chirurgie

Territoire de santé : Bassin de vie, page 331

Territoire de santé : Bassin de vie

ACTIVITÉ DE SOINS

Activité(s) soumise(s) à autorisation

1. LA CHIRURGIE Le volet chirurgie pour le SROS de troisième génération traite de la chirurgie dans sa globalité. Il prévoit une organisation régionale de la chirurgie infantile qui sera défi nie en termes d’implantations. Le développement de la chirurgie ambulatoire ne relève pas d’objectifs quantifi és individualisés.

1.1. Nombre d’implantations Le maillage : Il est recommandé un nombre de 2000 interventions annuelles avec anesthésie soit 1500 séjours chirurgicaux en termes de PMSI, par implantation et par an, sauf pour les établissements dont le positionnement géographique et les besoins du territoire justifi ent le maintien (Circulaire du 5 mars 2004).

Territoire Implantations 20031 Implantations cible Artois 15 12 à 15 Littoral 15 12 à 15 Métropole 21 18 à 21 Hainaut 15 12 à 15

La fourchette basse tient compte des regroupements en cours et prévisibles par bassin de vie. Le SROS n’intègre aucune création d’implantation de chirurgie. Les orientations stratégiques en chirurgie prévoient que chaque bassin de vie doit disposer d’au moins un service de chirurgie infantile.

1. Les implantations sont déterminées à partir de la liste des établissements qui produisent des GHM ayant l’attribut «C» de la table «DMT MCO» des données du PMSI court séjour de chirurgie 2003 (base nationale et régionale source ATIH). Ne fi gurent pas dans cette liste les établissements de soins qui n’ont pas d’activité de chirurgie et pas d’activité d’obstétrique.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 331 La gradation : On distingue trois niveaux de recours à la chirurgie en fonction des territoires : ■ Le niveau de proximité correspond à un niveau structuré autour de la chirurgie polyvalente. Il peut assurer la prise en charge des urgences de la chirurgie viscérale et orthopédique, de l’obstétrique et de l’imagerie conventionnelle. C’est le premier niveau d’hospitalisation et du plateau technique, il se situe dans le territoire de proximité. ■ Le niveau de bassin de vie correspond au niveau de recours. Il est le niveau des soins spécialisés et correspond au bassin de desserte du ou des établissements retenus dans le territoire. ■ Le niveau de recours régional correspond à une organisation régionale. Il comprend des prestations spécialisées que l’on ne trouve pas dans les autres niveaux, à l’exception de celles faisant l’objet d’une organisation inter régionale.

La défi nition de l’établissement de recours est eff ectuée par les professionnels de santé exerçant dans la même spécialité. L’exercice de la chirurgie dépend à la fois des compétences du chirurgien et du plateau technique environnant. Il peut y avoir plusieurs établissements référents pour une spécialité donnée et un établissement peut être référent pour une seule spécialité. Au sein d’un établissement, les activités réalisées peuvent correspondre à celles relatives à plusieurs niveaux.

Pour l’organisation régionale de la chirurgie infantile La pathologie chirurgicale infantile nécessite une compétence et une expérience chirurgicale reconnues, notamment pour la prise en charge de pathologies spécifi ques, traumatiques et non traumatiques ou pour les enfants d’âge inférieur à trois ans. La fi lière de soins de chirurgie pédiatrique doit défi nir les principes de répartition des activités entre les établissements ainsi que les formations à mettre en place, qui constitueront les bases des projets médicaux de territoires, adaptés en fonction des situations existantes et des données géographiques.

L’activité chirurgicale infantile programmée nécessite d’être organisée selon une gradation à trois niveaux dans trois types d’établissements : • établissements disposant d’une unité de chirurgie infantile ; • établissements régionaux référents ; • centre de recours régional ayant un rôle d’organisation du réseau régional de chirurgie infantile.

1.2. Accessibilité La mise en place des fi lières de soins spécialisés et la coopération entre les établissements doivent se développer pour améliorer l’accessibilité aux soins. La prise en charge des malades chirurgicaux sera assurée 24 heures sur 24 et sept jours sur sept. La durée de transport du domicile du patient à un centre adapté aux gestes réalisés en ambulatoire ne doit pas excéder une heure.

332 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 1.3. Volumes d’activité L’appréciation du volume de l’activité de chirurgie se fait en utilisant la classifi cation en groupes homogènes de malades (GHM) et porte sur les actes réalisés au bloc opératoire. La chirurgie des cancers est intégrée dans l’objectif quantifi é en volume de la chirurgie.

Les objectifs quantifi és de l’off re de soins en chirurgie exprimés en volumes sont ceux que devront produire les établissements de santé par territoires, pour répondre à la consommation de soins estimée en 2010. Cette estimation de la consommation de la population des territoires tient compte de l’évolution des facteurs démographiques et du recours aux soins1. Elle est abondée pour les zones sensibles les plus touchées par la précarité (cf. tableau dans annexe volet médecine) selon une méthodologie identique à celle appliquée à la médecine. Le taux de progression minimum est expliqué ci après.

Le volume cible correspond aux fourchettes hautes. Les fourchettes basses sont calculées en fonction des évolutions démographiques par territoire.

Les OQOS feront l’objet d’un suivi et de révisions en fonction de l’évolution réelle constatée des besoins. Les données utilisées sont les données du PMSI court séjour de chirurgie 2003 (base nationale et régionale source ATIH) : GHM ayant l’attribut «C» de la table «DMT MCO»2.

1. Le taux de recours correspond au niveau d’utilisation des services de soins par une population habitant sur un même territoire. Ce taux de recours peut s’exprimer en nombre de séjours par habitant, nombre de journées par habitant, nombre de consultation par habitant. (taux de recours en séjours = nombre de séjours de chirurgie total eff ectué par les habitants d’un territoire pour l’année n / le nombre d’habitant de la population au dernier recensement réajusté avec le taux d’accroissement moyen annuel) Le taux de recours exprime un niveau d’utilisation de l’off re de soins, il nécessite des analyses complémentaires pour lui donner une explication. Exemples : un taux de recours élevé peut exprimer une off re de soins sur-représentée et générant une forte demande ou bien un mauvais état de santé de la population et un recours tardif aux soins. Un faible recours peut exprimer un bon état de santé de la population ou bien un mauvais accès aux soins. 2. Les activités de médecine et de chirurgie des établissements sont décrites et mesurées au travers du PMSI MCO 2003. A partir des données de facturation des cliniques privées, le Ministère a considéré qu’un GHM relève de la médecine, de la chirurgie ou de l’obstétrique selon la DMT habituellement utilisée pour la facturation. Dés lors, le champ de la médecine et de la chirurgie retenu pour les OQOS est uniquement déterminé par cette clé d’aff ectation dont il est fait mention dans l’arrêté du 8 juin 2005. Ainsi, le champ « médecine » est défi ni par l’ensemble des séjours ayant le qualifi catif « M », le champ « chirurgie » étant défi ni par l’ensemble des séjours ayant le qualifi catif « C ». Il n’est pas fait de distinction entre l’ambulatoire et l’hospitalisation complète. Dans le cadre de la quantifi cation en volume des OQOS, certaines activités ont été exclues, conformément aux textes en vigueur : • les GHM de séances compris entre 24Z01Z à 24Z07Z (chimiothérapie, épuration extrarénale et radiothérapie) • les séjours de chimiothérapie en hospitalisation complète (17M05Z, 17M06W et 17M06V), • les séjours de néonatalogie et réanimation néonatale (15Z07C, 15Z05B, 15Z05C, 15Z02Z, 15Z03Z, 15Z09E, 15Z09A, 15Z08E, 15Z08A, 15Z04E, 15Z07A, 15Z06C, 15Z06D, 15Z05A, 15Z05D, 15Z06B, 15Z06A, 15Z07B, 24Z10E et 24Z12Z), • les séjours pour transplantations d’organes et greff es de moelle osseuse (GHM 27C04Z, 27C05Z, 27C03Z, 27C02Z, 27C06Z, 27Z02Z, 27Z03Z et 24K01Z) • la chirurgie cardiaque (05C02Z, 05C03V, 05C03W, 05C04V, 05C04W, 05C05V, 05C05W, 05C06V, 05C06W, 05C07Z, 05C08V, 05C08W et 05C09Z), Les activités qui suivent auraient également dû être retirées du champ Médecine ou Chirurgie mais n’ont pu être écartées compte tenu que leur repérage : • complique fortement les calculs tout en ne concernant qu’un très faible nombre de séjours : ■ les séjours de traitement des grands brûlés (24C37Z, 24M33Z, 24Z13Z). Seuls 43 séjours consommés dans la région Nord – Pas-de-Calais en 2003 relèvent des brûlures étendues. ■ les séjours correspondant à une activité de diagnostic prénatal (1000 séjours) ou d’assistance médicale à la procréation (3000 séjours), bien que détectés par la CIM 10, sont repris car leur suppression complique les calculs. ■ Les séjours qui se sont déroulés uniquement en réanimation • s’eff ectue à partir d’un champ non disponible dans la base PMSI MCO 2003 : ■ Les séjours aux urgences (référence au type d’autorisation 07) Pour les séjours ayant certains actes en neurochirurgie, les séjours pour activités interventionnelles par voie endovasculaire en neuroradiologie et les séjours pour activités interventionnelles sous imagerie médicale par voie endovasculaire en cardiologie, la correspondance CCAM – CDAM a été possible grâce à la table que nous a communiqué la région Centre. Les activités relevant de la gériatrie, des soins palliatifs, de la chirurgie du cancer,… sont incluses dans l’OQOS dés lors qu’il relève d’un GHM classé en « M » ou « C ».

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 333 Objectifs de consommation1 en volume de séjours de chirurgie des populations de chaque bassin de vie :

Consommation Fourchette Bassin de vie 2003 Minimum 2010 Maximum 2010 Artois 92 391 89 756 102 874 Hainaut 71 022 62 099 77 414 Littoral 69 197 65 515 75 219 Métropole 100 499 101 021 114 495

Groupe «SROS Information» - Estimation des OQOS - Novembre 2005 Champ : Chirurgie OQOS - PMSI 2003 V9 Pôle d’activité OAP = (Tous)

Le choix a été pris de calculer les taux de recours constatés en 2003 dans le territoire de santé, la région et au niveau national par sexe et tranche d’âge de 5 en 5, ce qui permet de disposer pour une zone de proximité donnée de 3 taux de recours correspondant à un niveau local, régional et national.

De ces 3 taux de recours, sont déduites des consommations de soins minimale et maximale, pour une zone de proximité donnée, une estimation basse de la consommation en 2010 est obtenue en appliquant à la population 2010 de cette zone le taux de recours aux soins le plus faible constaté en 2003 au niveau national, régional et local. On procède de même pour estimer une consommation maximale, en retenant le taux de recours aux soins le plus élevé. L’objectif est d’atteindre, au plus, la fourchette haute. La démarche est complétée par la prise en compte des indices comparatifs demortalités précoce et du taux de Rmistes par zone de proximité pour les zones de proximité qui n’atteignent pas une progression du volume de consommation entre 2003 et 2010 supérieur ou égal à la moyenne des taux de progression de l’ensemble des zones de proximité de la région. Cette moyenne est de 9%.

Les zones de proximité qui présentent un taux de recours aux soins de chirurgie élevé en 2003 ont par le mode de calcul un taux de progression faible en 2010, or des facteurs sanitaires et sociaux peuvent potentiellement justifi er un recours aux soins de chirurgie plus important notamment par la diminution du non recours aux soins. C’est pourquoi ces territoires font l’objet d’un « redressement » pour leur assurer un taux de progression minimum de 9% entre la consommation de soins en 2003 et l’estimation de l’OQOS maximum de consommation de 2010.

1. La population d’un bassin de vie consomme des séjours de chirurgie principalement dans les établissements implantés dans leur bassin mais aussi dans les établissements implantés dans d’autres bassins de vie. Ces second volumes sont appelés les « fuites » de patients. Les objectifs quantifi és de production de séjours de chirurgie des établissements d’un même territoire sont produits par un tableau de correspondance entre la consommation et la production des séjours de chirurgie.

334 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Annexe : objectifs quantifi és de l’off re de soins

La prise en charge des urgences et l’articulation avec la permanence des soins

Territoire de santé : Région, page 335 Territoire de santé : Département, page 336 Territoire de santé : Bassin de vie, page 337

Les objectifs quantifi és qui suivent, tiennent compte des orientations des projets de décrets relatifs à la médecine d’urgence. Ces objectifs quantifi és pourront être révisés après la publication de ces textes.

Territoire de santé : Région

ACTIVITÉ DE SOINS

Activité(s) soumise(s) à autorisation

1. ACTIVITÉ SMUR PÉDIATRIQUE

1.1. Nombre d’implantations Le maillage

Nombre d’implantations Nombre d’implantations Région existantes cible 11

La gradation des soins Coordination par les deux SAMU.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 335 Territoire de santé : Département

ACTIVITÉ DE SOINS

Activité(s) soumise(s) à autorisation

1. ACTIVITÉ SAMU

1.1. Nombre d’implantations Le maillage

Nombre d’implantations Nombre d’implantations Département existantes cible Nord 1 1 Pas-de-Calais 1 1

1.2. Accessibilité Mise en réseau des deux SAMU et des SMUR. Déploiement de l’application RAMUR

336 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Territoire de santé : Bassin de vie

ACTIVITÉ DE SOINS

Activité(s) soumise(s) à autorisation

1. ACTIVITÉ DES URGENCES Stratégie: Les propositions de répartition par bassin de vie tiennent compte des 4 critères complémentaires suivants : • L’accessibilité à un service d’urgences dans un temps inférieur à 30 minutes du domicile ; • La densité de la population ; • Le taux de recours de la population aux services d’urgences1 ; • La « suractivité actuelle » des services d’urgences (proche de 50 000 passages par an).

Nombre de services Taux de recours aux Bassin de vie Population 2004 proches de 50 000 urgences en 20042 passages/an en 2004 Littoral 804 419 20,85% 0 Artois 1 192 385 16,87% 1 Métropole 1 315 625 22,72% 3 Hainaut 759 262 23,97% 1

Les objectifs quantifi és qui suivent tiennent compte des orientations des projets de décrets relatifs à la médecine d’urgence. Ces objectifs quantifi és pourront être révisés après la publication de ces textes.

1.1. Nombre d’implantations Le maillage

Implantations cibles Bassin de vie Implantations actuelles3 (sous réserve d’une évaluation en 2008)3 Littoral 6 6 Artois 9 9 Métropole 8 8 Hainaut 7 7

1. Ce taux correspond au nombre de passages dans les services d’urgences rapporté à la population du territoire pour 2004. 2. 12 Service d’accueil des urgences + 18 UPATOU hors POSU cf p5 3. « service ou structure des urgences »

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 337 La gradation des soins Gradation (voir le paragraphe 2.2 des orientations stratégiques)

1.2. Accessibilité L’accessibilité à un service d’urgences dans un temps inférieur à 30 minutes du domicile.

2. ACTIVITÉ SMUR Stratégie : Chaque zone de proximité doit être couverte par un SMUR. Le maillage des SMUR terrestres rattachés à un SAMU est complété par le recours aux transports héliportés sanitaires, en particulier pour le département du nord qui doit être doté d’un hélicoptère sanitaire dédié.

2.1. Nombre d’implantations Le maillage

Bassin de vie Implantations actuelles Implantations cible Littoral 5 5 Hainaut 3 + 1 antenne 3 + 1 antenne Artois 4 4 Métropole 4 4

Il n’est pas proposé de site d’implantation supplémentaire au vu de la diminution du nombre de sorties SMUR observées dans la région. Il n’est pas proposé de créer de SMUR saisonnier.

La gradation des soins Coordination par les deux SAMU.

2. ACCESSIBILITÉ Chaque zone de proximité doit être couverte.

338 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Annexe : objectifs quantifi és de l’off re de soins

La réanimation, les soins intensifs, la surveillance continue

Territoire de santé : Région, page 339 Territoire de santé : Bassin de vie, page 340

Territoire de santé : Région

ACTIVITÉ DE SOINS

Activité(s) non soumise(s) à autorisation

SOINS INTENSIFS HORS CARDIOLOGIE Sur la base du bilan déclaratif et du nombre minimum de lits par unité de soins intensifs, ont été déterminés des nombre d’implantations cible pour répartir entre 140 et 170 lits dans la région.

Nombre d’implantations Le maillage • Nombre d’implantations actuelles : 0

• Nombre d’implantations cible : de 11 à 19

Un groupe de travail régional, associant les fédérations et l’ARH sera constitué pour examiner les cibles d’implantations compte tenu des besoins régionaux et des textes réglementaires.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 339 Territoire de santé : Bassin de vie

ACTIVITÉ DE SOINS

Activité(s) soumise(s) à autorisation

RÉANIMATION La satisfaction du besoin de soins de réanimation passe par le renforcement de l’existant.

Nombre d’implantations Le maillage

Nombre d’implantations Nombre d’implantations Bassin de vie actuelles cible Littoral 6 5 Hainaut 3 3 Artois 4 4 Métropole 5 5

Activité(s) non soumise(s) à autorisation

1. SOINS INTENSIFS CARDIOLOGIQUES A l’issue des évaluations et de la publication du décret relatif à la cardiologie interventionnelle, la cible capacitaire des USIC et le nombre d’implantations seront revus par voie d’avenant, si nécessaire.

1.1. Nombre d’implantations Le maillage

Nombre d’implantations Nombre d’implantations Bassin de vie actuelles cible Littoral 5 5 Hainaut 3 3 Artois 5 5 Métropole 6 6

340 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 2. SURVEILLANCE CONTINUE L’activité de surveillance continue est faible dans la région (550 lits de surveillance continue polyvalente). Au minimum, sont à créer des unités de surveillance continue dans les établissements disposant d’une unité de réanimation. La borne haute tient compte du nombre de lits attribués au bassin de vie, des lits liés aux réanimations et de la taille minimum d’une unité.

2.1. Nombre d’implantations Le maillage

Nombre d’implantations Implantations cible Bassin de vie actuelles Fourchette basse1 Fourchette haute2 Littoral 0 5 12 Hainaut 0 3 14 Artois 0 4 14 Métropole 0 6 16

1. La fourchette basse correspond au nombre de services de réanimation, la réglementation imposant à ces services de disposer d’un service de surveillance continue. Pour la Métropole, un service de réanimation de chirurgie cardio-vasculaire est ajouté aux cinq services de réanimation existants. 2. La fourchette haute correspond à la prise en compte, par bassin de vie, des : • services de réanimation + un service de réanimation de chirurgie cardio-vasculaire pour la Métropole • + autorisations de surveillance continue (hors réanimation) • + services chirurgicaux particulièrement coûteux (hors autorisations précédentes) • + établissements déclarant de la surveillance continue non repris précédemment

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 341

Annexe : objectifs quantifi és de l’off re de soins

L’imagerie médicale

Territoire de santé : Bassin de vie, page 343

Territoire de santé : Bassin de vie

EQUIPEMENTS MATÉRIELS LOURDS

Equipements matériels lourds soumis à autorisation

1. CAMÉRAS À SCINTILLATION MUNIES OU NON DE DÉTECTEURS D’ÉMISSION DE POSITONS EN COÏNCIDENCE, TOMOGRAPHES À ÉMISSIONS, CAMÉRAS À POSITONS Concernant l’imagerie à positons, il convient de rappeler que deux types d’équipements sont utilisables, les tomographes à émission de positons (TEP) et les caméras à scintillation munies d’un détecteur d’émission de positons (TEDC). Les performances techniques de ces dernières sont inférieures à celles des TEP et la circulaire DHOS n° 2002-242 du 22 avril 2002 relative aux modalités d’implantation des équipements TEP et TEDC recommandait de favoriser l’implantation des TEP et d’encourager les détenteurs de caméras à scintillation « hybrides » à réfl échir sur la transformation de leur appareil en TEP.

En accord avec ces recommandations, notre région ne dispose pas de caméra à scintillation munie de détecteur d’émission de positons, l’imagerie à positons étant confi ée exclusivement aux tomographes à émission de positons. Il n’a donc pas été retenu d’objectifs quantifi és pour les TEDC.

1.1. Nombre d’implantations Le maillage Tomographes par émission de positons (hors TEP exclusivement dédié à la recherche)

Bassin de vie Implantations actuelles Implantations cible Artois 1 1 Hainaut 1 1 Littoral 1 1 Métropole 3 3

Caméras à scintillation non munies de détecteurs d’émission de positons en coïncidence

Bassin de vie Implantations actuelles Implantations cible Artois 3 3 Hainaut 1 2 Littoral 3 3 Métropole 7 7

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 343 Hainaut : L’augmentation du nombre d’implantations est justifi ée par l’existence dans ce territoire d’une seule implantation, avec par ailleurs un ratio du nombre de caméras pour 100 000 habitants le plus bas de la région (0,26 alors que le ratio régional est de 0,75).

1.2. Nombre d’appareils Tomographes par émission de positons (hors TEP exclusivement dédié à la recherche)

Bassin de vie Nombre actuel d’appareils Nombre d’appareils cible Artois 1 1 Hainaut 1 1 Littoral 1 1 Métropole 3 3

Les évolutions techniques ainsi que l’élargissement des indications médicales et l’apparition de nouveaux radiotraceurs conduiront probablement à réviser les besoins de nouvelles caméras TEP pendant la période couverte par ce SROS.

Caméras à scintillation non munies de détecteurs d’émission de positons en coïncidence

Bassin de vie Nombre actuel d’appareils Nombre d’appareils cible Artois 7 8 Hainaut 2 5 Littoral 5 5 Métropole 16 16

Artois : Compte tenu des incertitudes concernant l’évolution de la place de la médecine nucléaire face au développement des techniques d’imagerie en coupe en cardiologie, d’une part et de l’existence d’autre part d’un appareil autorisé et non encore installé sur le territoire, l’autorisation d’une gamma caméra supplémentaire, demandée par les professionnels, est conditionnée par une évaluation complémentaire préalable des besoins.

Hainaut : L’augmentation du nombre de machines est justifi ée par l’existence dans ce territoire d’un ratio actuel du nombre de caméras pour 100 000 habitants le plus bas de la région (0,26 alors que le ratio régional est de 0,75).

2. APPAREILS D’IMAGERIE OU DE SPECTROMÉTRIE PAR RÉSONANCE MAGNÉTIQUE NUCLÉAIRE À UTILISATION CLINIQUE (IRM) Les orientations stratégiques insistent en ce domaine sur la nécessité d’améliorer l’organisation de l’off re en imagerie en coupe et d’assurer notamment la permanence de l’accès aux équipements pour les situations d’urgence. Le travail d’élaboration des objectifs quantifi és de l’off re de soins a reposé sur l’avis des experts du Comité régional de l’imagerie et sur les arguments présentés dans les demandes d’autorisation de nouveaux équipements à titre dérogatoire à la carte sanitaire (au titre de la reconnaissance de besoins exceptionnels). Ces éléments ont été confrontés au bilan d’activité 2004 des équipements d’imagerie en coupe déjà installés et sur la progression d’activité constatée entre 2002 et 2004.

344 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 2.1. Nombre d’implantations Le maillage

Bassin de vie Implantations actuelles Implantations cible Artois 7 9 Hainaut 4 6 Littoral 7 7 Métropole 7 10

2.2. Accessibilité Pour les équipements d’imagerie en coupe, elle peut s’exprimer en termes de délais d’attente et de permanence d’accès à ces équipements.

En ce qui concerne les délais d’attente, les cibles suivantes sont proposées :

Délais maximums souhaitables Imagerie par résonance magnétique 5 jours (actuellement 21 jours) en hospitalisation Imagerie par résonance magnétique 15 jours (actuellement 60 jours) en consultation externe

La permanence d’accès aux plateaux d’imagerie est une priorité. Il convient d’affi ner l’évaluation des besoins afi n de défi nir des niveaux pertinents de permanence d’imagerie par type d’équipement. Il convient également de défi nir des plateaux techniques d’urgences avec système de permanence pour l’IRM et équipe seniorisée sur place pour chacun des territoires. Il s’agirait de « centres de référence pour la permanence des soins en imagerie».

Il faut poursuivre également la réfl exion sur les apports de la télé imagerie et envisager le développement de réseaux intra et inter établissements.

2.3. Nombre d’appareils (hors équipements exclusivement dédiés à la recherche)

Bassin de vie Nombre actuel d’appareils Nombre cible d’appareils Artois 8 10 Hainaut 5 7 Littoral 7 7 Métropole 10 13

La circulaire DHOS/E4/2005/82 du 11 février 2005, relative à la création de pôles interrégionaux spécialisés dans l’accueil des personnes obèses, a retenu le site du CHRU parmi les huit pôles interrégionaux d’accueil spécialisés à répartir sur l’ensemble du territoire national. Elle recommande fortement l’implantation à ce titre, d’un remnographe à champ ouvert dans les sites reconnus. La cible proposée sur la Métropole prend en compte cet équipement.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 345 Phasage possible dans le temps :

Bassin de vie 1ère phase : 2006-2008 2ème phase: 2008-2011 Artois 1 appareils 1 appareils Hainaut 1 appareil 1 appareils Littoral Pas de phasage Métropole 2 appareils 1 appareils

Une révision des OQOS sera réalisée en 2008 dans une perspective volontariste. Cette révision prendra en compte les eff ets constatés des autres volets du SROS et en particulier des volets « Techniques interventionnelles » et « Prise en charge des patients cérébrolésés et traumatisés médullaires »

3. SCANOGRAPHES À UTILISATION MÉDICALE Les orientations stratégiques insistent sur la nécessité d’améliorer l’organisation de l’off re en imagerie en coupe et d’assurer notamment la permanence de l’accès aux équipements pour les situations d’urgences. Le travail d’élaboration des objectifs quantifi és de l’off re de soins a reposé sur l’avis des experts du Comité régional de l’imagerie et sur les arguments présentés dans les demandes d’autorisation de nouveaux équipements à titre dérogatoire à la carte sanitaire (au titre de la reconnaissance de besoins exceptionnels). Ces éléments ont été confrontés au bilan d’activité 2004 des équipements d’imagerie en coupe déjà installés et sur la progression d’activité constatée entre 2002 et 2004.

3.1. Nombre d’implantations Le maillage

Bassin de vie Implantations actuelles Implantations cible Artois 12 15 Hainaut 9 11 Littoral 9 12 Métropole 13 16

3.2. Accessibilité Pour les équipements d’imagerie en coupe, elle peut s’exprimer en termes de délais d’attente et de permanence des soins pour l’exploitation de ces équipements. En ce qui concerne les délais d’attente, les cibles suivantes sont proposées :

Délais maximums souhaitables

Tomodensitométrie en hospitalisation 3 jours (actuellement 15 jours)

Tomodensitométrie en consultation 15 jours (actuellement 60 jours) externe

346 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 La permanence d’accès aux plateaux d’imagerie est une priorité. Il convient d’affi ner l’évaluation des besoins afi n de défi nir des niveaux pertinents de permanence d’imagerie par type d’équipement. Il faut poursuivre également la réfl exion sur les apports de la télé imagerie et envisager le développement de réseaux intra et inter établissements.

3.3. Nombre d’appareils (hors équipements exclusivement dédiés à la recherche)

Bassin de vie Nombre actuel d’appareils Nombre cible d’appareils Artois 13 16 à 17 Hainaut 10 12 à 13 Littoral 9 12 à 13 Métropole 17 20 à 21

Phasage possible dans le temps

Bassin de vie 1ère phase : 2006-2008 2ème phase: 2008-2011 Artois 2 appareils 1 à 2 appareils Hainaut 1 appareil 1 à 2 appareils Littoral 2 appareils 1 à 2 appareils Métropole 2 appareils 1 à 2 appareils

Une révision des OQOS sera réalisée en 2008 dans une perspective volontariste. Cette révision prendra en compte les eff ets constatés des autres volets du SROS et en particulier des volets « Techniques interventionnelles » et « Prise en charge des patients cérébrolésés et traumatisés médullaires »

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 347

Annexe : objectifs quantifi és de l’off re de soins

Les techniques interventionnelles utilisant l’imagerie médicale

Territoire de santé : Région, page 349 Territoire de santé : Bassin de vie, page 352

Territoire de santé : Région

ACTIVITÉS DE SOINS SOUMISES À AUTORISATION

I Activités interventionnelles sous imagerie médicale, par voie endovasculaire, en cardiologie

Pour distinguer les diff érentes activités interventionnelles et pouvoir proposer des cibles en volumes d’activité, le groupe de travail a pris en compte les libellés d’actes décrits dans l’arrêté du 8 juin 2005 pris en application des articles L. 6121-2, L. 6114-2 et L. 6122-8 du code de la santé publique et du décret n° 2005-76 du 31 janvier 2005 relatif aux objectifs quantifi és de l’off re de soins prévus à l’article L. 6121-2 du code de la santé publique (Journal offi ciel du 16 juin 2005, texte 47 sur 108).

1. DÉFIBRILLATEURS CARDIAQUES IMPLANTABLES Stratégie : En termes de volume, si la valeur cible fi xée par la commission d’évaluation des produits et prestations pour les défi brillateurs cardiaques en primo implantation était initialement del’ordre de 50 appareils par million d’habitants, soit 200 primo implantations pour toute la région, la réalité apparaît être dès maintenant d’au moins 65 appareils par million d’habitants, avec une perspective de forte augmentation dans les années à venir. La cible en volume d’actes est donc d’au moins 260 appareils pour la région. Compte tenu de l’augmentation prévisible du nombre d’actes et de l’évolution des indications médicales, une implantation supplémentaire pourra être autorisée dans le cadre de la procédure de suivi et de révision prévue par la circulaire DHOS/DGS/DSS n° 2004-378 du 3 août 2004 relative à la procédure de fi xation, de suivi et de révision, par les directeurs d’Agence Régionale de l’Hospitalisation, de la liste des établissements de santé pour lesquels l’Assurance Maladie prend en charge les défi brillateurs cardiaques implantables. La coopération entre les centres sera encouragée.

La prise en charge des défi brillateurs cardiaques implantables est subordonnée à des conditions particulières, relatives notamment aux modalités de délivrance des soins, de qualité des soins et à la qualifi cation ou à la compétence des praticiens (arrêté du 27 octobre 2004 relatif à l’inscription des défi brillateurs cardiaques implantables et des sondes de défi brillation cardiaque au chapitre 4 du titre III de la liste des produits et prestations remboursables prévue à l’article L. 165-1 du code de la sécurité sociale, Journal offi ciel du 30 novembre 2004).

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 349 1.1. Nombre d’implantations Le maillage

• Nombre d’implantations actuelles : 2

• Nombre d’implantations cible : 2* * Ce chiff re sera révisable en fonction de l’extension prévisible des indications et de l’évolution des textes réglementaires.

1.2. Volumes d’activité * Ces chiff res des implantations et des volumes d’activité sont révisables en fonction de l’extension prévisible des indications et de l’évolution des textes réglementaires. Volumes d’actes actuels Volume cible 200 primo implantations 260 primo implantations*

2. CATHÉTÉRISME CARDIAQUE DES CARDIOPATHIES CONGÉNITALES

2.1. Nombre d’implantations Le maillage • Nombre d’implantations actuelles : 1 • Nombre d’implantations cible : 1

Le service de maladies cardiovasculaires infantiles et congénitales de niveau régional est le seul service à eff ectuer des cathétérismes cardiaques chez le nouveau né et chez l’adulte atteint d’une cardiopathie congénitale, opérée ou non.

Il n’y a pas de justifi cation à créer de nouvelle implantation, compte tenu de la masse critique importante indispensable pour réaliser ces actes, avec la nécessité de respecter, pour la sécurité des soins, un critère de volume minimal d’activité.

2.2. Volumes d’activité

Volumes d’examens actuels Volume cible ~ 400 ~ 400

Environ 400 actes sont réalisés chaque année. Il n’est pas prévu d’augmentation signifi cative de l’activité sur cinq ans. Cependant, si le bénéfi ce de la fermeture des foramens ovales est à l’avenir démontré, le volume d’activité devra être revu.

350 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 3. TRAITEMENTS ENDOVASCULAIRE DES PATHOLOGIES CONGÉNITALES DE L’AORTE THORACIQUE

3.1. Nombre d’implantations Le maillage • Nombre d’implantations actuelles : 1 • Nombre d’implantations cible : 1

Les actes sont réalisés en cardiopédiatrie, en radiologie vasculaire interventionnelle, ou en chirurgie vasculaire. Pas de nouvelle implantation à prévoir.

3.2. Volumes d’activité

Volumes d’actes actuels Volume cible 50 50 à 75

Une augmentation d’activité est à prévoir si le traitement des dissections de type B par stent couvert est reconnu comme bénéfi que par rapport au traitement médical.

II Activités interventionnelles par voie endovasculaire en neuroradiologie Les objectifs quantifi és concernant les actes interventionnels en neuroradiologie seront arrêtés dans le cadre du schéma interrégional d’organisation sanitaire.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 351 Territoire de santé : Bassin de vie

ACTIVITÉS DE SOINS

Activités soumises à autorisation Activités interventionnelles, sous imagerie médicale, par voie endovasculaire, en cardiologie

Pour distinguer les diff érentes activités interventionnelles et pouvoir proposer des cibles en volumes d’activité, le groupe de travail a pris en compte les libellés d’actes décrits dans l’arrêté du 8 juin 2005 pris en application des articles L. 6121-2, L. 6114-2 et L. 6122-8 du code de la santé publique et du décret n° 2005-76 du 31 janvier 2005 relatif aux objectifs quantifi és de l’off re de soins prévus à l’article L. 6121-2 du code de la santé publique (Journal offi ciel du 16 juin 2005, texte 47 sur 108).

I. ANGIOPLASTIES CORONAIRES Stratégie : Le nombre actuel de sites répond aux besoins de santé, tant dans son nombre que dans sa répartition. De ce fait, aucune nouvelle implantation n’est à envisager sous la réserve d’en avoir au moins deux par bassin de vie. Des regroupements devraient être possibles sur la Métropole.

Les données chiff rées ci-après, tant en termes de nombre d’implantations que de volumes d’activité, feront l’objet d’une révision à la lumière des futurs décrets défi nissant les conditions d’implantation et les conditions techniques de fonctionnement.

1.1. Nombre d’implantations

Territoires Implantations actuelles* Implantations cible Artois 2 2 Hainaut 2 2 Littoral 3 3 Métropole 6 5 à 6 * Sites pratiquant l’angioplastie coronaire, identifi és à partir des données PMSI.

1.2. Accessibilité Les actes d’angioplastie primaire en urgence (en dehors des heures ouvrables) sont peu nombreux. Ils ont pu être chiff rés (COTER de cardiologie, activité 2003) à 2,34 angioplasties par jour pour la région. Une centralisation de ces actes est donc nécessaire. Une astreinte par territoire doit être organisée. Des regroupements sont à eff ectuer afi n d’identifi er clairement les équipes réalisant les actes en urgence 24H/24H.

352 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 1.3. Volumes d’activité Sur la base des enquêtes réalisées par le COTER de cardiologie (activités 2000 et 2003) qui montrent une augmentation régulière de ces actes, l’activité devrait atteindre 2000 actes par an par million d’habitants, soit pour l’ensemble de la région, 8000 actes par an.

Nombre théorique 2005 Territoire (ratio estimé actes/ Nombre cible population) Artois 2266 3000 Hainaut 1520 2000 Littoral 1606 2100 Métropole 2624 3500

Il faut prévoir, d’après les experts, une augmentation de 5% par an pendant la durée du SROS.

2. STIMULATION CARDIAQUE

Stratégie : • Aucune nouvelle implantation n’est à prévoir. • Nécessité de regroupement des centres, notamment de ceux existant dans la même localité, afi n de se mettre en conformité avec les recommandations de bonne pratique. Dans l’attente de la défi nition de seuils d’activité réglementaires, le maillage cible a été établi en fonction des recommandations de la société française de cardiologie, en prenant en compte l’activité des centres existants au cours de l’année 2003. La fourchette du nombre d’implantations cible sera donc actualisée après parution des décrets. • Pour les stimulateurs triple chambre (STC), rechercher l’autonomie par bassin de vie en favorisant les coopérations entre les équipes publiques et privées.

2.1. Nombre d’implantations Le maillage

Territoire Implantations actuelles Implantations cible Artois 6 5 à 6 Hainaut 7 4 à 7 Littoral 8 5 à 8 Métropole 6 5 à 6

2.2. Volumes d’activité

Nombre théorique 2005 Territoire (ratio estimé actes/ Nombre cible population) Artois 1133 1320 Hainaut 760 890 Littoral 803 940 Métropole 1312 1530

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 353 Actuellement, on pose environ 900 stimulateurs par million d’habitants. L’évolution à prévoir est, pour les experts, une augmentation de 1 à 3% par an.

La prévision de production pour les STC est de 100 appareils par million d’habitants (cf. la circulaire ministérielle n° 2004-378 du 3 août 2004). Cet objectif paraît ambitieux, puisque les prévisions actuelles pour 2005, fondées sur l’activité des centres autorisés, font état d’un nombre de poses inférieur à 100 pour toute la région.

Dans les 5 ans à venir, certaines indications de pose de STC devraient disparaître (au profi t des défi brillateurs implantables).

3. ELECTROPHYSIOLOGIE CARDIAQUE DIAGNOSTIQUE ET INTERVENTIONNELLE

3.1. En électrophysiologie cardiaque diagnostique

Stratégie : 20 établissements pratiquent l’électrophysiologie diagnostique et ont réalisé 1250 explorations (enquête COTER de cardiologie 2003). Le nombre d’explorations varie très fortement d’un établissement à l’autre puisqu’il s’échelonne entre 5 et 218 explorations par établissement. Les indications de l’électrophysiologie diagnostique isolée ont atteint un plafond. Par ailleurs, avec le développement de l’électrophysiologie cardiaque interventionnelle, cette activité ne se concevra plus isolément. Il faudra donc opérer des regroupements en tenant compte notamment des centres qui ont une activité marginale, chiff rée à quelques actes par an. La fourchette du nombre d’implantations cible sera précisée après parution des décrets défi nissant les conditions d’implantation et les conditions techniques de fonctionnement.

3.1.1. Nombre d’implantations Le maillage

Territoire Implantations actuelles Implantations cible Artois 5 3 à 5 Hainaut 5 3 à 5 Littoral 4 3 à 4 Métropole 6 4 à 6

3.1.2. Volumes d’activité L’objectif quantifi é, exprimé en nombre d’actes, sera déterminé à la suite de la publication des textes réglementaires qui concernent le domaine.

3.2. En électrophysiologie interventionnelle Stratégie : • Des regroupements et coopérations sont souhaitables dans les bassins déjà pourvus notamment en Métropole. • L’implantation d’un centre sur le bassin Littoral est possible en encourageant l’association d’établissements publics et privés sur un site unique. • Les objectifs quantifi és seront reprécisés après parution des décrets défi nissant les conditions d’implantation et les conditions techniques de fonctionnement.

354 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 3.2.1 Nombre d’implantations

Territoire Implantations actuelles Implantations cible Artois 2 2 Hainaut 2 2 Littoral 0 1 à 2 Métropole 4 3 à 4

3.2.2. Volumes d’activité

Volume d’actes en 2003 Territoire (données déclaratives Volume d’actes cible établissements) Artois 157 450 Hainaut 312 310 Littoral 0 320 Métropole 664 700

Le volume cible a été calculé avec comme hypothèse une progression annuelle de 5% du total régional, puis une distribution par territoire selon leur poids démographique en 2010. Le volume cible du territoire de la Métropole a été augmenté pour tenir compte de l’activité de l’établissement de recours régional pour certains des actes.

Sont considérées comme « électrophysiologie interventionnelle simple», l’ablation du fl utter commun, celle des rentrées intra nodales et celle de la jonction auriculo-ventriculaire.

Pour les ablations «simples», une progression modérée du volume d’activité est à envisager.

L’électrophysiologie interventionnelle « complexe » concerne l’ablation de la fi brillation atriale du fl utter gauche, des tachycardies ventriculaires, des arythmies de l’oreillette droite nécessitant une reconstruction électro-anatomique et l’ablation des voies accessoires, du fait de leur rareté.

Il conviendrait que les cas complexes, qui ne représentent que quelques interventions par semaine, ne soient traités que par des équipes entraînées.

En ce qui concerne l’ablation de la fi brillation auriculaire, l’évolution à prévoir est incertaine. Elle fait actuellement l’objet d’une évaluation nationale. Compte tenu des incertitudes, il faudra envisager un suivi de la prise en charge de cette pathologie au cours du SROS.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 355

Annexe : objectifs quantifi és de l’off re de soins

La prise en charge des patients cérébro-lésés et traumatisés médullaires

Traumatisés crâniens Traumatisés médullaires Accidents vasculaires cérébraux

Territoire de santé : Bassin de vie, page 357

Territoire de santé : Bassin de vie

ACTIVITÉ DE SOINS

Activités non soumises à autorisation

1. PRISE EN CHARGE DES ACCIDENTS VASCULAIRES CÉRÉBRAUX Stratégie : Tout patient présentant un accident vasculaire cérébral doit entrer dans la fi lière de prise en charge, coordonnée au niveau régional par l’unité neurovasculaire de référence.

Il importe d’améliorer la coordination des acteurs et de structurer la fi lière de soins (assurer le maillage des unités neurovasculaires, formaliser les coopérations entre les unités neurovasculaires et les services de soins de suite).

1.1. Nombre d’implantations Le maillage

Nombre d’implantations Nombre d’implantations Bassin de vie actuelles* cible Littoral 8 8 Hainaut 10 10 Artois 10 10 Métropole 13 13

* Ont été pris en compte les établissements accueillant des patients en court séjour et en rééducation fonctionnelle

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 357 La gradation des soins

Niveau 3 Niveau 2 Niveau 1

Territoire de santé Région Bassin de vie Zone de proximité

Pré-requis • Unité neurovasculaire de • Unités neurovasculaires • Tout établissement de santé référence (UNVR) (UNV) accueillant des urgences • Permanence médicale • Service de neurologie de • Hospitalisation de proximité 24h/24 référence • Disponibilité d’un neurologue • Service de neurologie de • Neurologues ou médecins • Scanner opérationnel 24h/24 référence compétents en pathologies • Participation à la fi lière • Neurologues compétents en neurovasculaires, en astreinte régionale de la prise en charge pathologies neurovasculaires opérationnelle ou permanence des AVC • Neuroradiologie- médicale • Réseau de télémédecine pour interventionnelle • Adaptation jour et nuit de la transfert d’images • IRM, angiographie 24h/24 présence du personnel non aux UNV • Cardiologue sur site médical à la spécifi cité de • Angéiologue l’activité • Chirurgie vasculaire • IDE : possibilité d’astreinte • Plateau de télémédecine opérationnelle pour l’activité de thrombolyse • IRM 24h/24 • Plateau de télémédecine et transfert d’images • Coopération avec UNVR

Missions • Formation • Coordination de la prise en • Intégration dans la fi lière de spécifi ques • Recherche clinique charge des AVC, dans le cadre soins • Rôle de référence régionale de la fi lière de soins • Coopération avec services de • Coordination de la fi lière de • Coopération avec services de RRF et de soins de suite soins, évaluation RRF et de soins de suite • Comité de lutte contre les maladies vasculaires • Coopération avec RRF et soins de suite

Nombre Une UNVR Mise en place d’une UNV Une antenne dans chaque d’implantations par territoire au démarrage établissement accueillant des par territoire du SROS, pour atteindre patients en urgence, reliée à un nombre de trois à son l’UNV la plus proche échéance

358 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 2. PRISE EN CHARGE DES TRAUMATISÉS MÉDULLAIRES Stratégie : Tout patient présentant un traumatisme médullaire doit entrer dans la fi lière de prise en charge, coordonnée par le centre régional de référence.

2.1. Nombre d’implantations Le maillage

Nombre d’implantations Nombre d’implantations Bassin de vie actuelles* cible Littoral 8 8 Hainaut 10 10 Artois 10 10 Métropole 13 13 * Ont été pris en compte les établissements accueillant des patients en court séjour et en rééducation fonctionnelle

3. PRISE EN CHARGE DES TRAUMATISÉS CRÂNIENS Stratégie : Tout patient présentant un traumatisme crânien doit entrer dans la fi lière de prise en charge, coordonnée par le réseau.

3.1. Nombre d’implantations Le maillage

Nombre d’implantations Nombre d’implantations Bassin de vie actuelles* cible Littoral 8 8 Hainaut 11 11 Artois 11 11 Métropole 14 14 * Ont été pris en compte les établissements accueillant des patients en court séjour et en rééducation fonctionnelle

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 359

Annexe : objectifs quantifi és de l’off re de soins

Les soins de suite, la rééducation et la réadaptation fonctionnelle

Territoire de santé : Bassin de vie, page 361

Territoire de santé : Bassin de vie

ACTIVITÉS DE SOINS

Activités de soins soumises à autorisation

1. SOINS DE SUITE Stratégie : Il convient avant tout d’optimiser l’existant (en améliorant les fi lières d’amont et d’aval) et d’installer les lits autorisés qui ne le sont pas encore (527 lits et 39 places non installés dans la région, dont 142 lits et 6 places dans le territoire de l’Artois, 108 lits et 22 places dans le Hainaut, 95 lits et 11 places dans le territoire du Littoral et 182 lits non installés dans le territoire de la Métropole).

1.1. Nombre d’implantations Le maillage

Nombre d’implantations Nombre d’implantations Bassin de vie autorisées actuelles cible Littoral 16 17 Hainaut 19 20 Artois 23 24 Métropole 28 29

L’augmentation du nombre d’implantations répond à l’objectif du volet du SROS concernant la prise en charge des enfants et des adolescents, qui vise à créer au moins une structure ou une unité de soins de suite pédiatriques dans les territoires qui n’en sont pas pourvus.

1.2. Volumes d’activité La méthodologie utilisée a été guidée par les 3 objectifs suivants : • obtenir une estimation mathématique des projections pour 2010, en se basant uniquement sur les données disponibles ; • possibilité de projections par spécialité soins de suite (SS) ou rééducation fonctionnelle (RRF) ou sous-population (personnes âgées,…) afi n de cerner plus précisément les évolutions ; • possibilité d’agrégation des zones de proximité (ZP), pour reconstituer les bassins de vie par exemple (sous réserve de compatibilité) ou toute autre agrégation nécessaire pour les besoins du SROS.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 361 Cette estimation prend en compte 2 facteurs : • évolution démographique de la population (nombre d’habitants, structure (vieillissement)) ; • épidémiologie, au sens où sont prises en compte les diff érences de taux de recours aux soins entre le niveau régional et local.

Les résultats donnent des projections de consommation de soins. Par conséquent, le lien avec la production des établissements suppose de tenir compte des fl ux de patients entre les ZP, les régions,… Les propositions d’objectifs quantifi és sont basées sur l’hypothèse que les fl ux resteront identiques entre 2003 et 2010.

Les sources d’informations suivantes ont été exploitées : • la base PMSI SSR régionale 2004 ; • la base PMSI SSR régionale 2003 pour les établissements n’ayant pas renvoyé leurs données en 2004 ; • la population actualisée en 2003 par sexe et tranche d’âge de 5 en 5, pour chaque ZP, la région (source : INSEE) ; • la population actualisée en 2010 par sexe et tranche d’âge de 5 en 5 pour chaque ZP (source : commande spécifi que auprès de l’INSEE) ; • du fait de leur faible importance, les fuites extra-régionales ne sont pas reprises dans les travaux, hormis les données de « la Maison du mineur » à Vence qui ont été réintégrées à la base (principale destination de fuites en 2003).

Les activités de « Soins de Suites » et de « Rééducation et Réadaptation fonctionnelle » ont été distinguées selon l’algorithme de classifi cation des GHM. De plus, la méthodologie distingue les venues et les journées.

Les calculs se font en 3 temps :

1. Taux de recours aux soins 2003 Dans un 1er temps, est calculé le rapport entre le nombre de séjours consommés (PMSI SSR 2004, corrigé avec les données manquantes 2003) et la population 2003. On obtient ainsi un nombre de séjours consommés pour 1000 habitants en 2003. Compte tenu que : • le taux de recours varie selon le sexe et surtout l’âge de la personne (la fréquentation hospitalière moyenne d’une personne de 30 ans est nettement plus faible que celle d’une personne de 85 ans) ; • la structure de la population va évoluer sur les 5 années à venir ; il s’ensuit que les taux de recours sont affi nés par sexe par tranche d’âge de 5 en 5, afi n que les prévisions soient les plus justes possibles. Ce calcul est eff ectué pour chacune des ZP pour la discipline étudiée (SS ou RRF).

2. Projection 2010 A partir de ce taux de recours obtenu en 2003, il est possible d’estimer pour une ZP donnée, la consommation attendue en 2010, par simple multiplication du taux de recours constaté en 2003 dans cette ZP et la population attendue en 2010.

A ce stade, on suppose que le taux de recours aux soins est stable pour une ZP donnée et, par conséquent, que seule la démographie est prise en compte.

362 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 3. Définition de l’objectif En plus de la démographie, la consommation de soins estimée en 2010 peut évoluer du fait d’une évolution du taux de recours constatée en 2003. Celui-ci peut se traduire localement, soit par un rattrapage de la consommation, soit, au contraire, par une diminution en fonction de l’évolution de la prise en charge ville / hôpital, de l’off re de soins, de l’état de santé…

En outre, rien ne garantit que les données de consommation dont on dispose soient bien le refl et de la consommation réelle pour une ZP donnée (problème de mauvais codage géographique dans le PMSI, non exhaustivité du PMSI d’un établissement,…)

Pour ces raisons, le choix a été fait de calculer également les taux de recours constatés en 2003 dans la région par sexe et tranche d’âge de 5 en 5, ce qui permet de disposer, pour une ZP donnée, de 2 taux de recours correspondant à un niveau local et régional.

De ces 2 taux de recours sont déduites des consommations de soins minimale et maximale, à partir desquelles pour une ZP donnée une estimation basse de la consommation en 2010 est obtenue en appliquant à la population 2010 de cette zone, le taux de recours aux soins le plus faible constaté en 2003 au niveau régional et local. On procède de même pour estimer une consommation maximale, en retenant le taux de recours aux soins le plus élevé ; l’objectif est d’atteindre, au plus, la fourchette haute.

Objectifs quantifi és de l’off re de soins de suite en hospitalisation complète (journées)

OQOS Taux de Consommation OQOS Bassin de vie Maximum progression 2003 Minimum 2010 2010 du maximum Artois 311 212 344 932 372 929 20% Hainaut 266 597 240 582 300 881 13% Littoral 166 736 184 803 253 341 52% Métropole 341 595 356 599 389 648 14% sources : base pmsi régionale, projection cram-arh, démographie et taux de recours * Ces OQOS seront révisés au plus tôt dès la publication des textes et au plus tard en mars 2008, compte tenu également de l’évolution du nombre de lits installés au moment de la révision.

Objectifs quantifi és de l’off re de soins de suite en hospitalisation de jour (venues)

OQOS Taux de Consommation OQOS Bassin de vie Maximum progression 2003 Minimum 2010 2010 du maximum Artois 23 838 12 704 24 800 4% Hainaut 8 617 8 340 11 426 33% Littoral 7 361 7 164 12 276 67% Métropole 17 743 16 821 20 665 16%

* Ces OQOS seront révisés au plus tôt dès la publication des textes et au plus tard en mars 2008, compte tenu également de l’évolution du nombre de lits installés au moment de la révision

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 363 2. RÉÉDUCATION ET RÉADAPTATION FONCTIONNELLE Stratégie : • renforcer les services de rééducation et de réadaptation neurologique dans le cadre de l’optimisation de la prise en charge des cérébrolésés et des traumatisés médullaires ; • améliorer la couverture régionale de réadaptation des insuffi sants respiratoires ; • proposer une prise en charge rééducative de l’enfant dans l’Artois, sous la forme d’une alternative à l’hospitalisation ; • renforcer et développer les centres de réadaptation cardiaque et augmenter l’eff ectif des patients coronariens rééduqués en ambulatoire ; • installer les lits de rééducation autorisés qui ne le sont pas encore (255 lits et 149 places non installés dans la région, dont 67 lits et 37 places dans le territoire de l’Artois, 59 lits et 28 places dans le Hainaut, 15 lits et 21 places dans le Littoral et 114 lits et 63 places dans la Métropole).

Nombre d’implantations Nombre d’implantations Bassin de vie actuelles cible Littoral 11 11 à 12 Hainaut 9 9 à 10 Artois 6 6 à 8 Métropole 12 12 à 13

L’augmentation du nombre d’implantations vise à permettre la prise en compte des objectifs suivants du SROS : • proposer une prise en charge rééducative de l’enfant dans l’Artois, sous la forme d’une alternative à l’hospitalisation ; • améliorer la couverture régionale de réadaptation en pneumologie et en cardiologie. Cependant, le développement de ces activités se fera préférentiellement sur des sites où sont déjà réalisées des activités de rééducation, afi n de pouvoir mutualiser et optimiser les moyens.

2.2. Volumes d’activité Pour la méthodologie, voir celle employée pour les soins de suite.

Objectifs quantifi és de l’off re de soins de rééducation fonctionnelle en hospitalisation complète (journées)

OQOS Taux de Consommation OQOS Bassin de vie Maximum progression 2003 Minimum 2010 2010 du maximum Artois 61 067 53 715 64 252 5% Hainaut 32 570 30 675 39 687 22% Littoral 37 318 35 407 44 056 18% Métropole 52 563 52 325 62 512 19% * Ces OQOS seront révisés au plus tôt dès la publication des textes et au plus tard en mars 2008, compte tenu également de l’évolution du nombre de lits installés au moment de la révision

364 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Objectifs quantifi és de l’off re de soins de rééducation fonctionnelle en hospitalisation de jour (venues)

OQOS Taux de Consommation OQOS Bassin de vie Maximum progression 2003 Minimum 2010 2010 du maximum Artois 14 048 13 520 17 869 27% Hainaut 13 378 10 519 14 528 9% Littoral 12 019 10 487 14 538 21% Métropole 21 496 18 831 23 348 9%

* Ces OQOS seront révisés au plus tôt dès la publication des textes et au plus tard en mars 2008, compte tenu également de l’évolution du nombre de lits installés au moment de la révision

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 365

Annexe : objectifs quantifi és de l’off re de soins

La périnatalité

Territoire de santé : Région, page 367 Territoire de santé : Bassin de vie, page 370 Territoire de santé : Zone de proximité, page 372

Territoire de santé : Région

ACTIVITÉ DE SOINS

Activité(s) soumise(s) à autorisation

1. ASSISTANCE MÉDICALE À LA PROCRÉATION (AMP) Activités cliniques d’AMP : L’AMP clinique regroupe 4 types d’activité ayant une autorisation séparée : 1- recueil par ponction d’ovocytes en vue d’une AMP intra conjugale 2- transfert d’embryons 3- recueil par ponction d’ovocytes en vue d’un don 4- recueil par ponction de spermatozoïdes

Activités biologiques d’AMP : L’AMP biologique regroupe 7 types d’activité ayant des autorisations particulières : 1- recueil et traitement du sperme en vue d’une AMP 2- traitement des ovocytes 3- fécondation in vitro (FIV) sans micro-manipulation 4- fécondation in vitro (FIV) avec micro-manipulation (ICSI) 5- conservation des gamètes 6- conservation des embryons en vue de transfert (à l’exclusion du don et de l’utilisation des gamètes) 7- conservation des embryons en vue d’un don

1.1 Nombre d’implantations Le maillage Activités cliniques d’AMP Les activités 1 et 2 sont des activités de base off ertes dans tous les sites : Territoires Implantations actuelles Implantations cibles Métropole 2 2 Littoral 2* 2 Artois 1 1 Hainaut 1 1 Région 6 6 * Situation au 31 décembre 2005. Une des autorisations a été annulée par le juge administratif après cette date.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 367 Les activités 3 et 4 sont des activités régionales sur 1 seul site :

Territoires Implantations actuelles Implantations cibles Région 1 1

Activités biologiques d’AMP Activité 1 : L’activité 1 concerne le nombre de laboratoires le plus important. Elle peut être réalisée par un même laboratoire sur 2 sites, en ville et en établissement de soins, mais l’activité en établissement de soins est considérée comme une annexe du laboratoire. C’est pourquoi un seul site par laboratoire est retenu. En 2003, l’activité des laboratoires de la Métropole se situait entre 628 et 1 421 actes (nombre de cycles avec insémination) pour une moyenne régionale par centre de 360. Les laboratoires de l’Artois ont eu une activité de 95 et de 376 actes, les laboratoires du Littoral ont tous une activité plus faible (de 56 à 91). Enfi n, le laboratoire du Hainaut a réalisé 342 actes correspondant à la moyenne régionale.

Un site devra être prévu pour 90 000 à 150 000 femmes en âge de procréer.

Femmes en âge de Implantations Femmes en âge de Implantations Territoires procréer en 2003 actuelles procréer en 2010 cibles

Métropole 346 279 3 341 957 3 Artois 268 200 2 254 538 2 Littoral 192 853 4 184 658 2 à 3 * Hainaut 178 073 1 168 361 de 1 à 2 Région 985 405 10 949 514 8-10 * on tient compte du privé existant

Activités 2, 3, 4, 5, 6 :

Femmes en âge de Femmes en âge de Implantations Implantations Territoires procréer procréer en 2003 actuelles cibles 2010 Métropole 346 279 2 341 957 2 Artois 268 200 1 254 538 1 Littoral 192 853 2 184 658 2 Hainaut 178 073 1 168 361 1 Région 985 405 6 949 514 6

Activité 7 (Recueil, traitement, conservation de gamètes et cession de gamètes issus de don : activité régionale avec site unique) :

Territoires Implantation actuelle Implantation cible Région 1 1

368 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 2. DIAGNOSTIC PRÉNATAL (DPN) : UNE IMPLANTATION MULTICENTRIQUE

2.1. Nombre d’implantations Diagnostic prénatal biologique L’activité biologique du DPN regroupe 7 activités :

1 - Analyses de cytogénétique incluant la cytogénétique moléculaire sur cellules embryonnaires ou fœtales y compris celles circulant dans le sang maternel 2 - Analyses de génétique moléculaire en vue du diagnostic de maladies génétiques 3 - Analyses de biologie embryonnaire et fœtale, y compris celles de biologie moléculaire en vue du diagnostic de maladies génétiques 4 - Analyses de biochimie sur l’embryon et le fœtus 5 - Analyses d’hématologie sur l’embryon et le fœtus 6 - Analyses d’immunologie sur l’embryon et le fœtus 7 - Analyses de biochimie portant sur les marqueurs sériques d’origine embryonnaire ou fœtale dans le sang maternel

Le maillage

Activités DPN Implantations actuelles Implantations cible Activité 1 2 2 Activité 2 et 3 1 1 Activité 4 3 3 Activité 5* 0 0 Activité 6 1 1 Activité 7 5 5

*L’activité 5 est très rare : aucun site n’existe dans la région ; les prélèvements sont de ce fait envoyés à Paris.

Diagnostic prénatal clinique Un centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal (CPDP) existe au sein de la région au CHRU de Lille.

Implantation cible: un site régional (CPDP) avec une antenne de «consultation de diagnostic prénatal» dans chaque bassin de vie. Elle doit être intégrée dans un centre de naissance de niveau III. Néanmoins, la Métropole lilloise, de part sa taille et le nombre d’accouchements ainsi que de l’activité préexistante en génétique sur l’un des sites de niveau II B, peut justifi er de maintenir un deuxième site en lien avec le centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal.

L’activité de Dépistage Périnatal reste intégrée dans l’activité obstétricale classique (échographie, amniocentèse).

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 369 Territoire de santé : Bassin de vie

ACTIVITÉ DE SOINS

Activité(s) soumise(s) à autorisation

1. SITES DE NÉONATALOGIE : NÉONATALOGIE (II A), NÉONATALOGIE AVEC SOINS INTENSIFS (II B), RÉANIMATION NÉONATALE (III) Stratégie : Un site de néonatalogie avec une unité de soins intensifs comporte systématiquement et obligatoirement une unité de néonatalogie. Un site de réanimation néonatale comporte systématiquement et obligatoirement un service de néonatalogie avec une unité de soins intensifs. Le besoin en implantations est fonction de la gravité des pathologies et du niveau de prise en charge. Un site de néonatalogie doit être prévu pour 3 000 à 3 500 naissances, un site avec soins intensifs pour un nombre de naissances entre 5 000 et 7 000 et un service de réanimation entre 10 000 et 15 000 naissances (cf. tableaux joints).

1.1. Nombre d’implantations Le maillage Néonatalogie (II A)

Bassin de vie Implantations actuelles Implantations cible Artois 2 2 Hainaut 1 1 Littoral 2 2 Métropole 3 3

Néonatalogie avec soins intensifs (II B)

Bassin de vie Implantations actuelles Implantations cible Artois 0 0 Hainaut 1 1 Littoral 1 1 Métropole 2 2

Réanimation néonatale (III)

Bassin de vie Implantations actuelles Implantations cible Artois 2 2 Hainaut 1 1 Littoral 1 1 Métropole 1 1

Commentaire : des études de besoins et d’off re seront engagées en ce qui concerne la situation de la néotalalogie IIA dans le bassin de vie du Littoral et de la réanimation néonatale III dans le bassin de vie de l’Artois.

370 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 La gradation des soins Pour garantir une gradation des soins, les textes prévoient la mise en place de réseaux périnatals dont un des objectifs consiste à permettre à toutes les femmes et nouveau-nés d’être accueillis dans un centre de naissance adapté à leur état et leur pathologie. Un réseau périnatal existe par bassin de vie. Il doit veiller à la mise en œuvre des orientations régionales du SROS et du plan périnatalité.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 371 Territoire de santé : Zone de proximité

ACTIVITÉ DE SOINS Les propositions tiennent compte de l’évolution de la population féminine en âge de procréer, des projections du nombre de naissances, de l’accessibilité et de la démographie médicale (Cf. tableaux joints).

Activité(s) soumise(s) à autorisation

1. GYNÉCOLOGIE OBSTÉTRIQUE Stratégie : Il semble judicieux de compter au moins une implantation d’obstétrique dans chaque zone de proximité où il y a au moins 1 200 naissances domiciliées par an. Cette activité doit être inscrite au sein d’un service de gynécologie obstétrique comportant la double activité de chirurgie gynécologique et obstétrique.

Artois, Littoral, Métropole : Aucune maternité n’a une activité de moins de 700 accouchements en 2004. Hainaut : Deux maternités ont une activité autour de 500 accouchements et une autre à une activité inférieure à 400 accouchements 2004. Dans ces conditions, dans ce bassin de vie, une nouvelle organisation des maternités doit être étudiée en prenant en compte l’ensemble des aspects et notamment ceux tenant à la sécurité, à la condition sociale des parturientes et à la démographie médicale.

1.1. Nombre d’implantations Le maillage

Bassin de vie Zone de proximité Implantations actuelles Implantations cibles Douaisis 2 2 Artois-Ternois 2 2 Artois Lens-Hénin 2 2 Béthune-Bruay 3 3 Valenciennes 4 de 3 à 4 Hainaut Cambrésis 3 de 1 à 3 Sambre Avesnois 3 3 Dunkerque 3 2 Saint Omer 1 1 Littoral Calaisis 1 1 Boulonnais 2 2 Berck-Montreuil 1 1 6 sites installés* (5 Roubaix-Tourcoing de 4 à 5 autorisations) Métropole Lille 6 6 Flandre Lys 1 1 * dont un regroupement un dont autorisé* 372 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 La gradation des soins Pour garantir une gradation des soins, les textes prévoient la mise en place de réseaux périnataux dont un des objectifs consiste à permettre à toutes les femmes et nouveau-nés d’être accueillis dans un centre de naissance adapté à leur état et leur pathologie. Un réseau périnatal existe par bassin de vie. Il doit veiller à la mise en œuvre des orientations régionales du SROS et du plan périnatalité.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 373

Annexe : objectifs quantifi és de l’off re de soins

La psychiatrie et la santé mentale

Territoire de santé : Bassin de vie, 375

Territoire de santé : Bassin de vie

ACTIVITÉ DE SOINS

Activité(s) soumise(s) à autorisation Méthodologie : Pour l’activité de soins en psychiatrie, l’objectif de réponse aux besoins de santé de la population doit donner lieu à une quantifi cation diff érenciée de l’off re dans le domaine de la psychiatrie générale et infanto-juvénile. La psychiatrie générale répond aux besoins de santé mentale de la population des plus de 16 ans.

Le champ de la psychiatrie et de la santé mentale retenu pour les objectifs quantifi és de l’off re de soins (OQOS) est défi ni par la circulaire DHOS du 27 mai 2005 à savoir :

• le nombre d’implantations, pour les équipements et services assurant une activité de psychiatrie, par territoire de santé défi nis par arrêté : ■ structures d’hospitalisation complète ; ■ structures d’hospitalisation de jour ; ■ structures d’hospitalisation de nuit ; ■ services de placement familial thérapeutique ; ■ appartements thérapeutiques ; ■ centres de crise ; ■ centres de post cure psychiatrique.

• le volume d’activité de soins par territoire de santé : ■ nombre de journées d’hospitalisation complète ; ■ nombre de places d’hospitalisation de jour ; ■ nombre de places d’hospitalisation de nuit.

La détermination des implantations tient compte des éléments suivants : • des équipements et services installés en 2003 ; • de la localisation géographique de ces équipements et services sur un territoire de santé ; • de la comptabilisation par territoire de santé du nombre d’implantations recensées dans la SAE 2003 ; • des équipements et services installés entre 2003 et 2005 ; • des orientations du SROS III qui préconisent une équité entre les territoires de santé ; • de la projection par territoire de santé du nombre d’implantations souhaité en 2011.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 375 Les volumes d’activité et les implantations seront très prochainement réexaminés au regard des dernières données disponibles de la SAE.

A. PSYCHIATRIE GÉNÉRALE

1. Hospitalisation complète en psychiatrie générale

Stratégie : Les principes posés sont : • l’achèvement du rapprochement des lieux de soins des lieux de vie des patients ; • le développement de l’off re de soins publique ou privée sur les territoires défi citaires en tenant compte des spécifi cités de certains territoires.

1.1 Nombre d’implantations Le maillage

Nombre d’implantations Nombre d’implantations Bassin de vie actuelles cible Littoral 10 12 Hainaut 7 9 Artois 12 12 Métropole 14 16

1.2. Volumes d’activité • Fourchette basse : elle correspond au nombre de journées d’hospitalisation complète défi ni par la SAE 2003 augmenté du volume d’activité pour les structures ouvertes entre 2003 et juin 2005 avec un taux d’occupation de 80%. • Fourchette haute : le calcul tient compte : - d’un taux d’occupation minimum de 80% des lits autorisés pour les unités d’hospitalisation complète et de 90% pour les Structures Alternatives d’Accueil Spécialisées (SAAS) ; - de l’aff ectation de l’activité sur le territoire d’implantation des structures intersectorielles dont le recrutement peut dépasser ce territoire ; - de l’activité déclarée en 2003 des unités accueillant des patients présentant des conduites addictives (alcool, toxicomanie). Cette activité est maintenue avec les mêmes volumes dans l’attente d’un volet spécifi que relatif aux conduites addictives ; - des structures autorisées mais non mises en place en appliquant le taux minimum de 80% pour le calcul du nombre de journées d’hospitalisation - de la mise en œuvre des orientations du SROS.

Volumes de journées cible Territoires de santé Volumes de journées actuels minimum maximum Artois 290 283 290 283 295 938 Hainaut 152 386 152 386 185 040 Littoral 166 480 166 480 188 377 Métropole 304 848 304 848 334 702

376 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 2. Hospitalisation de jour en psychiatrie générale

Stratégie : • le développement des alternatives à l’hospitalisation complète est recherché ; • les implantations ont été défi nies en fonction de la démographie du territoire avec pour objectif d’atteindre une densité comprise entre la densité nationale, soit 32,4 places pour 100 000 habitants de plus de 16 ans, et une densité de 40 places pour 100 000 habitants de plus de 16 ans avec des structures d’une vingtaine de places de manière générale.

2.1. Nombre d’implantations Le maillage

Nombre d’implantations Nombre d’implantations Bassin de vie actuelles cible Littoral 7 11 Hainaut 8 12 Artois 12 16 Métropole 14 21*

* afi n de permettre l’externalisation des 112 places de jour installées du pôle lillois actuellement situées sur l’EPSM Agglomération Lilloise.

2.2. Volumes d’activité • Fourchette basse : la fourchette basse est défi nie par le nombre de places autorisées au 30 juin 2005 au regard de la carte sanitaire. • Fourchette haute : l’objectif cible en places d’hôpital de jour pour 2011 se situe entre 32,4 places (densité nationale – source DREES) et 40 places pour 100 000 habitants de plus de 16 ans.

Volumes de places cible Territoires de santé Volumes de places actuels Minimum Maximum Artois 265 265 352 Hainaut 161 161 234 Littoral 177 177 252 Métropole 395 395 411

3. Hospitalisation de nuit en psychiatrie générale

Stratégie : • le développement des alternatives à l’hospitalisation complète est recherché ; • les implantations ont été défi nies en fonction de la démographie du territoire avec pour objectif d’atteindre la densité nationale de 3,5 places pour 100 000 habitants de plus de 16 ans et de disposer de structures de 4 à 5 places de manière générale.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 377 3.1. Nombre d’implantations Le maillage

Nombre d’implantations Nombre d’implantations Bassin de vie actuelles cible Littoral 2 5 Hainaut 1 5 Artois 5 5 Métropole 3 9

3.2. Volume d’activité • Fourchette basse : elle est défi nie par le nombre de places autorisées au 30 juin 2005 au regard de la carte sanitaire. • Fourchette haute : l’objectif maximum à atteindre pour 2011 est la densité nationale soit 3,5 places d’hôpital de nuit pour 100 000 habitants de plus de 16 ans (source DREES).

Volumes cible Territoires de santé Volumes de places actuels minimum maximum Artois 31 31 31 Hainaut 7 7 21 Littoral 20 20 22 Métropole 25 25 36

4. Les services d’accueil familial thérapeutique (AFT) en psychiatrie générale

Stratégie : Le principe d’une gestion unique par l’entité juridique a conduit à retenir un service par établissement soit une implantation. Le principe est de disposer d’un service par établissement gérant un ou plusieurs secteurs de psychiatrie générale.

4.1. Nombre d’implantations Le maillage

Nombre d’implantations Nombre d’implantations Bassin de vie actuelles cible Littoral 2 3 Hainaut 4 5 Artois 5 8 Métropole 2 5

378 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 5. Les appartements thérapeutiques en psychiatrie générale

Stratégie : L’objectif est de disposer en moyenne d’une structure par secteur de psychiatrie.

5.1. Nombre d’implantations Le maillage

Nombre d’implantations Nombre d’implantations Bassin de vie actuelles cible Littoral 4 9 Hainaut 4 13 Artois 9 18 Métropole 9 19

6. Centres de crise en psychiatrie générale

Stratégie : L’objectif est de disposer d’un centre de crise par établissement siège de service ou des structures d’urgences dont l’activité est de plus de 30 000 passages par an.

6.1. Nombre d’implantations Le maillage

Nombre d’implantations Nombre d’implantations Bassin de vie actuelles cible Littoral 0 2 Hainaut 0 2 Artois 0 2 Métropole 1 3

7. Centre de post-cure en psychiatrie générale

Stratégie : L’objectif est de disposer au minimum de 2 centres de post-cure par territoire de santé ; 3 pour la Métropole au regard de la démographie.

7.1. Nombre d’implantations

Nombre d’implantations Nombre d’implantations Bassin de vie actuelles cible Littoral 1 2 Hainaut 0 2 Artois 3 3 Métropole 1 3

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 379 B - PSYCHIATRIE INFANTO-JUVÉNILE

1. Hospitalisation complète en psychiatrie infanto-juvénile

Stratégie : Les orientations du SROS III préconisent d’adapter les possibilités de prise en charge en psychiatrie infanto-juvénile jugées insuffi santes en proposant des prises en charge spécifi ques pour les dyades mère-enfant et les adolescents. L’objectif est de disposer : • d’une unité d’hospitalisation complète dans chaque établissement de santé ayant une activité de psychiatrie infanto-juvénile ; • d’un minimum de 5 lits d’hospitalisation mère-enfant par territoire de santé ; • de 5 lits par territoire de santé pour les adolescents présentant des troubles psychiques et comportementaux.

1.1 Nombre d’implantations Le maillage

Nombre d’implantations Nombre d’implantations Bassin de vie actuelles cible Littoral 1 3 Hainaut 1 4 Artois 3 5 Métropole 3 5

1.2. Volumes d’activité • Fourchette basse : elle correspond au nombre de journées d’hospitalisation complète défi ni par la SAE 2003. • Fourchette haute : le calcul de la fourchette haute tient compte : - de l’activité répertoriée dans la SAE 2003 ; - des structures autorisées mais non mises en œuvre. L’activité estimée est basée sur un taux d’occupation de 50% (particularité de la psychiatrie infanto-juvénile : sortie des enfants présentant des troubles psychologiques majeurs en fi n de semaine et pendant les vacances scolaires ce qui diminue le taux d’occupation qui est calculé sur 365 jours) ; - de la mise en œuvre des objectifs du SROS III concernant les dyades mère-enfant et les adolescents. Pour ces unités spécifi ques, l’activité est calculée sur la base d’un taux d’occupation de 85% ; - de la spécifi cité du territoire de l’Artois sur lequel est implantée une structure pour polyhandicapés qui a une attraction régionale voire interrégionale.

Volumes de journées Volumes cible Territoires de santé actuels minimum maximum Artois 11 843 11 843 16 263 Hainaut 1 441 1 441 6 357 Littoral 2 451 2 451 6 862 Métropole 3 186 3 186 12 273

380 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 2. Hospitalisation de jour en psychiatrie infanto-juvénile

Stratégie : • le développement des alternatives à l’hospitalisation complète est recherché ; • les implantations ont été défi nies en fonction de la démographie du territoire avec pour objectif la densité nationale de 66,6 places pour 100 000 habitants de 0 – 20 ans ; les structures disposant de 15 à 20 places de manière générale.

2.1. Nombre d’implantations Le maillage

Nombre d’implantations Nombre d’implantations Bassin de vie actuelles cible Littoral 5 12 Hainaut 4 10 Artois 2 12 Métropole 7 17

2.2. Volumes d’activité • Fourchette basse : elle est défi nie par le nombre de places autorisées au 30 juin 2005 au regard de la carte sanitaire ; • Fourchette haute : l’objectif est d’atteindre la densité nationale de 66,6 places pour 100 000 habitants de 0-20 ans (source DREES).

Volumes de places cible Territoires de santé Volumes de places actuels minimum maximum Artois 106 106 240 Hainaut 76 76 163 Littoral 69 69 176 Métropole 168 168 314

3. Hospitalisation de nuit en psychiatrie infanto-juvénile

Stratégie : • le développement des alternatives à l’hospitalisation complète est recherché ; • les implantations ont été défi nies en fonction de la démographie du territoire avec pour objectif d’atteindre la densité nationale de 0,8 places pour 100 000 habitants de 0-20 ans et de disposer de structures de 1 à 2 places de manière générale.

3.1. Nombre d’implantations Le maillage Nombre d’implantations Nombre d’implantations Territoires de santé actuelles cible Artois 3 3 Hainaut 1 1 à 2 Littoral 2 2 Métropole 0 0 à 4

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 381 3.2. Volume d’activité • Fourchette basse : elle est défi nie par le nombre de places autorisées au 30 juin 2005 au regard de la carte sanitaire.

• Fourchette haute : l’objectif est d’atteindre la densité nationale de 0.8 places d’hôpital de nuit pour 100 000 habitants de 0-20 ans (source DREES).

Territoires de santé Volumes de places actuels Volumes de places cible Artois 3 3 Hainaut 1 1 à 2 Littoral 2 2 Métropole 0 0 à 4

4. Les services d’accueil familial thérapeutique (AFT)

Stratégie : Le principe d’une gestion unique par l’entité juridique a conduit à retenir un service par établissement soit une implantation. Le principe est de disposer d’un service par établissement gérant un ou plusieurs secteurs de psychiatrie infanto-juvénile.

4.1. Nombre d’implantations Le maillage

Nombre d’implantations Nombre d’implantations Bassin de vie actuelles cible Littoral 2 3 Hainaut 2 4 Artois 1 4 Métropole 1 4

5. Centre de crise en psychiatrie infanto-juvénile

Stratégie : L’objectif est de disposer d’un centre de crise par territoire de santé. Cet objectif est porté à deux pour la Métropole au regard de la démographie.

5.1. Nombre d’implantations Le maillage

Nombre d’implantations Nombre d’implantations Bassin de vie actuelles cible Littoral 0 1 Hainaut 1 1 Artois 0 1 Métropole 1 2

382 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Annexe : objectifs quantifi és de l’off re de soins

L’Hospitalisation à Domicile polyvalente

Territoire de santé : Bassin de vie, 383

Territoire de santé : Bassin de vie

ACTIVITÉ DE SOINS

Activité(s) soumise(s) à autorisation

1. HOSPITALISATION À DOMICILE Le présent volet ne traite pas de l’Hospitalisation à Domicile en psychiatrie.

Stratégie : L’objectif du SROS III est d’accompagner et d’évaluer la montée en charge quantitative et qualitative des structures HAD récemment autorisées. Le caractère récent de ces autorisations implique un suivi de leur mise en œuvre et une évaluation quantitative du fonctionnement de chaque service.

1.1 Nombre d’implantations Le maillage

Nombre d’implantations Nombre d’implantations Territoire de santé autorisées au cible 31/03/2006 Artois 4 4 à 5 Littoral 3 3 à 4 Hainaut 4 4 à 5 Métropole 4 4 à 5

La nécessité de réévaluer les besoins de la population d’ici 2 ans conduit à fi xer, en l’attente de ce travail, pour chaque territoire de santé, ce nombre d’implantations. Celui-ci pourra évoluer en fonction des besoins constatés.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 383

LA DOCUMENTATION

SOMMAIRE

Références juridiques 387

Mission Régionale de Santé 391

Composition des Instances SROS 395

Calendrier et méthode d’élaboration du SROS 427

4

Documentation

Références juridiques

I. CODE LA SANTE PUBLIQUE Dont : • Ordonnance n°2003-850 du 4 septembre 2003 portant simplifi cation de l’organisation et du fonctionnement du système de santé ainsi que des procédures de création d’établissements ou de services sociaux ou médico-sociaux soumis à autorisation • Conditions d’implantation mentionnées aux articles R.6123-1 à -85 ; • Conditions techniques de fonctionnement mentionnées aux articles D.6124-1 à -481 ; • Décret n°2004-1289 du 26 novembre 2004 relatif à la liste des activités de soins et des équipements matériels lourds soumis à autorisation ; • Décret n°2005-328 du 7 avril 2005 relatif aux modalités d’organisation de la permanence des soins et aux conditions de participation des médecins à cette permanence ; • Décret n° 2005-434 du 6 mai 2005 relatif à l’organisation et à l’équipement sanitaires ; • Décret n° 2005-76 du 31 janvier 2005 relatif aux objectifs quantifi és de l’off re de soins prévus à l’article L. 6121-2 du code de la santé publique ; • Décret n° 2006-73 du 24 janvier 2006 relatif aux activités de soins faisant l’objet d’un schéma interrégional d’organisation sanitaire ; • Arrêté du 27 avril 2004 pris en application des articles L. 621.1 du code de la santé publique fi xant la liste des matières devant fi gurer obligatoirement dans les schémas régionaux d’organisation sanitaire ; • Arrêté du 8 juin 2005 pris en application des articles L. 6121-2, L. 6114-2 et L. 6122-8 du code de la santé publique et du décret n° 2005-76 du 31 janvier 2005 relatif aux objectifs quantifi és de l’off re de soins prévus à l’article L. 6121-2 du code de la santé publique.

II. CIRCULAIRES D’APPLICATION

CIRCULAIRES GENERALES • Circulaire DHOS n°2003-485 du 13 octobre 2003 relative à l’entrée en vigueur de l’ordonnance n°2003-850 du 4 septembre 2003 portant simplifi cation de l’organisation administrative et du fonctionnement du système de santé ainsi que des procédures de création d’établissements ou de services sociaux ou médico-sociaux soumis à autorisation ; • Circulaire n°101/DHOS/O/2004 du 05 mars 2004 relative à l’élaboration des SROS de troisième génération ; • Circulaire DHOS/0/2005/254 du 27 mai 2005 relative à l’élaboration des objectifs quantifi és de l’off re de soins ; • Circulaire DHOS/O4/2005 du 4 octobre 2005 relative à l’entrée en vigueur de certaines

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 387 dispositions du Code de la Santé Publique (organisation sanitaire; instances de concertation; régime d’autorisation) ; • Lettre DHOS / 1867 du 13 décembre 2005 relative à l’élaboration des SROS III; éléments de méthode pour la construction des objectifs quantifi és de l’off re de soins ; • Circulaire DHOS/04/2006/97 du 6 mars 2006 relative aux schémas interrégionaux d’organisation sanitaire.

CIRCULAIRES THEMATIQUES : • Circulaire DHOS/02/DGS/SD5D/2002/n°2002/98 du 19 février 2002 relative à l’organisation des soins palliatifs et de l’accompagnement, en application de la loi 99-477 du 9 juin 1999, visant à garantir le droit à l’accès aux soins palliatifs + Circulaire n°DHOS/O2/2004/290 du 25 juin 2004 relative à la diff usion du guide pour l’élaboration du dossier de demande de lits identifi és en soins palliatifs ; • Circulaire DHOS/03/DSS/CNAMTS n°2002-610 du 19/12/2002 relative aux réseaux de santé ; • Circulaire n°DHOS/02/DGS/SD5D/2002/157 du 18 mars 2002 relative à l’amélioration de la fi lière de soins gériatrique ; • Circulaire n°DHOS/SDO/04/2002/205 du 24 avril 2002 relative aux recommandations pour le développement de l’imagerie en coupe par scanner et IRM ; • Circulaire DHOS/E2/2002/266 du 30 avril 2002 relative à la mise en œuvre du programme national de lutte contre la douleur 2002- 2005 dans les établissements de santé ; • Circulaire n°DHOS/01/2003/195 du 16 avril 2003 relative à la prise en charge des urgences ; • Circulaire ministérielle DHOS/O2/DGS n°2002-288 du 3 mai 2002 relative à la création d’unités de soins dédiées aux personnes en état végétatif chronique ou en état pauci relationnel ; • Circulaire n°DHOS/SDO/2003/228 du 15 mai 2003 relative à l’application des décrets n°2002- 1197 et 2002-1198 du 23 septembre 2002 (insuffi sance rénale chronique) ; • Circulaire DHOS/SDO n°238 du 20 mai 2003 sur la prise en charge de l’enfant et l’adolescent aux urgences ; • Circulaire n°DHOS/03/DGAS/AVIE/2003/257 du 28 mai 2003 relative aux missions de l’hôpital local ; • Circulaire DHOS/SDO/n°2003/413 du 27 août 2003 relative aux établissements publics de santé et privés pratiquant la réanimation, les soins intensifs et la surveillance continue ; • Circulaire DHOS/DGS/DGAS N°2003 - 517 du 3 novembre 2003 concerne la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux ; • Circulaire n°DHOS/01/2003 du 12 décembre 2003 relative aux modalités d’organisation de la permanence des soins en médecine ambulatoire ; • Circulaire DHOS/SDO n° 44 du 4 février 2004 Hospitalisation à Domicile (+ circulaire DH/ E02/2000/295 du 30 mai 2000° ; • Circulaire DHOS/0 n°161 du 29 mars 2004 relative à l’organisation des soins en cancérologie pédiatrique ; • Circulaire DHOS/SDO/01/DGS/SD5D/DGAS/PHAN/3B/N°280 du 18 juin 2004 relative à la fi lière de prise en charge sanitaire, médico-sociale et sociale des traumatisés crânio-cérébraux et des traumatisés médullaires ; • Circulaire DHOS/DGS/DSS n° 2004-378 du 3 août 2004 relative à la procédure de fi xation, de suivi et de révision par les directeurs d’Agence Régionale d’Hospitalisation, de la liste des établissements de santé pour lesquels l’Assurance maladie prend en charge les STC inscrits sur la liste des produits et prestations (LPP), prévue à l’article L. 165-1 du code de la sécurité sociale ; • Circulaire n°507/DHOS/02/2004 du 25 octobre 2004 relative à l’élaboration du volet psychiatrie et santé mentale du Schéma Régional d’Organisation sanitaire de troisième génération ; • Circulaire N°517/DHOS/O1/DGS/DGAS du 28 octobre 2004 relative à l’élaboration des SROS

388 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 de l’enfant et de l’adolescent ; • Circulaire DHOS/SD0/2005-101 du 22 février 2005 relative à l’organisation des soins en cancérologie L’article L.6121-2 du Code de la Santé Publique dispose que sont jointes, à titre indicatif, à l’annexe du Schéma Régional d’Organisation Sanitaire, les orientations établies par la Mission Régionale de Santé mentionnée à l’article L. 162-47 du code de la sécurité sociale, en application des dispositions du 1° de l’article L.162-47 du Code de Sécurité Sociale (orientations relatives à l’évolution de la répartition territoriale des professionnels de santé libéraux, dont la défi nition des zones sous-médicalisées pouvant justifi er l’institution de dispositifs incitatifs).

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 389

Documentation

Mission Régionale de Santé

L’article L.6121-2 du Code de la Santé Publique dispose que sont jointes, à titre indicatif, à l’annexe du Schéma Régional d’Organisation Sanitaire, les orientations établies par la Mission Régionale de Santé mentionnée à l’article L. 162-47 du code de la sécurité sociale, en application des dispositions du 1° de l’article L.162-47 du Code de Sécurité Sociale (orientations relatives à l’évolution de la répartition territoriale des professionnels de santé libéraux, dont la défi nition des zones sous- médicalisées pouvant justifi er l’institution de dispositifs incitatifs).

A la date de publication du SROS, la Mission Régionale de Santé a défi ni les zones sous-médicalisées dans la décision reproduite ci-après.

Pour mémoire : Art. L.162-47 CSS : « Une Mission Régionale de Santé constituée entre l’Agence Régionale de l’Hospitalisation et l’Union Régionale des Caisses d’Assurance Maladie est chargée de préparer et d’exercer les compétences conjointes à ces deux institutions. Elle détermine notamment :

1° Les orientations relatives à l’évolution de la répartition territoriale des professionnels de santé libéraux en tenant compte du Schéma Régional d’Organisation sanitaire mentionné à l’article L. 6121-3 du code de la santé publique ; ces orientations défi nissent en particulier les zones rurales ou urbaines qui peuvent justifi er l’institution des dispositifs mentionnés à l’article L. 162-14-1 ;

L.6121-2 CSP :

Le schéma d’organisation sanitaire comporte une annexe établie après évaluation de l’adéquation de l’off re de soins existante aux besoins de santé et compte tenu de cette évaluation et des objectifs retenus par le schéma d’organisation sanitaire.

Cette annexe précise : 1° Les objectifs quantifi és de l’off re de soins par territoires de santé, par activités de soins, y compris sous la forme d’alternatives à l’hospitalisation, et par équipements matériels lourds défi nis à l’article L. 6122-14 ; 2° Les créations, suppressions d’activités de soins et d’équipements matériels lourds, transformations, regroupements et coopérations d’établissements nécessaires à la réalisation de ces objectifs.

Sont jointes à cette annexe, à titre indicatif, les orientations établies par la Mission Régionale de Santé mentionnée à l’article L. 162-47 du code de la sécurité sociale, en application des dispositions du 1° dudit article.

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 391 392 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Documentation

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 393

Documentation

Composition des instances SROS

COMPOSITION DES INSTANCES DU SROS III

Comité de pilotage du SROS

1 - Directeur de l’Agence Régionale de l’Hospitalisation, Président de la COMEX, Président du COPIL

Titulaire Suppléant Monsieur Jean-Marie PAULOT Monsieur DELAETER Directeur de l’Agence Régionale de Secrétaire Général de l’Agence Régionale de l’Hospitalisation L’ hospitalisation

2 - Directeur de la Caisse Régionale d’Assurance Maladie, Vice-Président de la COMEX

Titulaire Suppléant Monsieur CORVAISIER Madame WASSELIN Directeur de la Caisse Régionale d’Assurance Responsable du Département Maladie de l’Off re de Soins de la Caisse Régionale d’Assurance Maladie

3 - Directeur de la D.R.A.S.S., Vice-Président de la COMEX

Titulaire Suppléant Monsieur WESTERMANN Madame YVONNEAU Directeur Régional des Aff aires Sanitaires et Directrice Adjointe A la Direction Régionale Sociales des Aff aires Sanitaires et Sociales

4 - Préfet de Région (S.G.A.R.)

Titulaire Suppléant Monsieur DURUFLE Préfecture de Région Secrétariat Général des Aff aires Régionales

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 395 5 - Conseil Régional

Titulaire Suppléant Monsieur Michel AUTES Vice-Président du Conseil Régional

6 - Conseil Général du Nord

Titulaire Suppléant Monsieur DEROSIER Madame PLENAT Président du Conseil Général du Nord Direction lutte contre les exclusions et promotion de la santé

7 - Conseil Général du Pas-de-Calais

Titulaire Suppléant Monsieur Hervé POHER M. Charles DEPOORTER Vice-Président chargé des questions de santé Président de la commission de Santé Au Conseil Général du Pas-de-Calais Au Conseil Général du Pas-de-Calais

8 - Faculté de Médecine

Titulaire Suppléant Monsieur FRANCKE Monsieur KACET Salem Doyen de la Faculté de Médecine

9 - Université Catholique de LILLE

Titulaire Suppléant Madame LEBRUN Monsieur DEPLANCKE Président Recteur Directeur de Cabinet De l’Université Catholique De l’Université Catholique

10 - F.H.P.

Titulaire Suppléant Monsieur le Docteur BRIDOUX Monsieur le Docteur TACCOEN Président du Syndicat Régional Président directeur général de la Polyclinique Fédération Hospitalière des Etablissements de la Louvière Privés du Nord

396 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 11 - F.H.F.

Titulaire Suppléant Monsieur NOEL Monsieur GALAMETZ Délégué Régional de la Fédération Président de la Fédération Hospitalière de Hospitalière de France France pour la région Nord-Pas-de-Calais

12 - F.E.H.A.P

Titulaire Suppléant Monsieur François GRATEAU Monsieur Charles DU HAYS Délégué Régional de la Fédération des Fondation Hopale Etablissements Hospitaliers et d’Assistance Privés (F.E.H.A.P.)

13 - U.R.M.E.L

Titulaire Suppléant Monsieur le Docteur DUBART Président de l’Union Régionale des Médecins exerçant à titre libéral (U.R.M.E.L.)

14 - U.R.I.O.P.S.S

Titulaire Suppléant Monsieur DESCHRYVER Monsieur DELAVAL Vice-Président de l’Union Régionale Directeur Régional de l’Union Régionale Interfédérale des Œuvres et Organismes Privés Interfédérale des Œuvres et Organismes Privés Sanitaires et Sociaux du Nord-Pas-de-Calais Sanitaires et Sociaux du Nord-Pas-de-Calais

15 - SAMU 59

Titulaire Suppléant Monsieur le Docteur GOLDSTEIN SAMU régional de LILLE

16- SAMU 62

Titulaire Suppléant Monsieur VALETTE Madame le Docteur DUPRES-LAVALEE SAMU 62 Praticien hospitalier SAMU 62

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 397 17 - C.M.E. DU C.H.U

Titulaire Suppléant Monsieur le Professeur DESTEE Monsieur le Docteur RIGOT Président de la Commission Médicale Vice-Président de la Commission Médicale d’Etablissement du CHU de Lille d’Etablissement du CHU

18 - Conférence des Présidents de CME des Hôpitaux Généraux du Nord-Pas- de-Calais

Titulaire Suppléant Monsieur le Docteur FIEVET Président de la Conférence régionale des Présidents De CME Président de la CME du C.H. de DOUAI

19 - Conférence des Présidents de C.M.E. des Etablissements Publics de Santé Mentale (E.P.S.M.)

Titulaire Suppléant Monsieur le Docteur POTENCIER Président de la Commission Médicale d’Etablissements Etablissement Public de Santé Mentale

20 - Conférence des Présidents de C.M.E. de l’Hospitalisation Privée du Nord- Pas-de-Calais

Titulaire Suppléant Monsieur le Docteur Olivier Monsieur le Docteur MAILLET MONTAIGNE Vice-président de la Confédération des Président de la conférence régionale des Présidents de CME de l’Hospitalisation Privée du Nord-Pas-de-Calais Présidents de CME de l’Hospitalisation privée

21 - Rectorat

Titulaire Suppléant Monsieur le Docteur Daniel BOURGOIS Madame le Docteur Martine DUMONT Médecin Conseiller Technique Médecin Conseiller Technique

398 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 22 - Conseil de l’Ordre des Médecins du Pas-de-Calais

Titulaire Suppléant Monsieur Marc BIENCOURT Monsieur le Docteur Pascal DUBUS Président du Conseil de l’Ordre des Médecins Vice-Président du Conseil de l’Ordre du Pas-de-Calais des Médecins du Pas-de-Calais

23 - Conseil de l’Ordre des Médecins du Nord

Titulaire Suppléant Monsieur Jean-François RAULT Président du Conseil de l’Ordre des Médecins du Nord

24 - Association Généraliste représentant les usagers (U.D.A.F.)

Titulaire Suppléant Madame Claudie GHESQUIERE Présidente de l’Union Départementale Des Associations Familiales du Nord (U.D.A.F.)

25 - Observatoire Franco-Belge de la Santé

Titulaire Suppléant Monsieur Jacques DARCY Monsieur Laurent LOURME Représentant français de l’Observatoire Franco-Belge de la Santé

26 - C.E.F.I.E.C. (Comité d’entente des Formations Infirmières et Cadres)

Titulaire Suppléant Madame DUMOULIN Madame SEGRET Responsable Régionale du Comité d’Entente I.F.S.I. de BERCK du Syndicat inter hospitalier Des Formations Infi rmières et Cadres du secteur sanitaire 3 (CEFIEC)

27- Membres supplémentaires Monsieur Didier DELMOTTE Directeur du CHR de Lille

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 399 Commission mixte COPIL / Equipe projet

Membres du COPIL : • Monsieur le Docteur POTENCIER, Président de la Commission Médicale d’Etablissements, Etablissement Public de Santé Mentale ; • Monsieur le Professeur DESTEE, Président de la Commission Médicale d’Etablissement du CHU de Lille ; • Monsieur DESCHRYVER, Vice-Président de l’Union Régionale Interfédérale des Œuvres et Organismes Privés Sanitaires et Sociaux du Nord-Pas-de-Calais ; ou Monsieur DELAVAL, Directeur Régional de l’Union Régionale Interfédérale des Œuvres et Organismes Privés Sanitaires et Sociaux du Nord-Pas-de-Calais ; • Monsieur le Docteur FIEVET, Président de la Conférence régionale des Présidents De CME, Président de la CME du C.H. de DOUAI ; • Monsieur le Docteur DUBART, Président de l’Union Régionale des Médecins exerçant à titre libéral (U.R.M.E.L.) ; • Monsieur François GRATEAU, Délégué Régional de la Fédération des Etablissements Hospitaliers et d’Assistance Privés (F.E.H.A.P.) ; • Monsieur NOEL, Délégué Régional de la Fédération Hospitalière de France ou Monsieur HONORE, Directeur de cabinet du CHRU de Lille ; • Monsieur le Docteur BRIDOUX, Président du Syndicat Régional, Fédération Hospitalière des Etablissements Privés du Nord.

Membres de l’Equipe Projet du SROS : Monsieur DELAETER, Secrétaire général de l’ARH ; Madame WASSELIN, CRAM ; Madame YVONNEAU, DRASS ; Monsieur LAHOUTE, Médecin Inspecteur DRASS ; Monsieur MARICHAL, Médecin Conseil, ERSM ; Monsieur MARQUE, ARH.

400 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 COMEX (Commission exécutive) Avis rendu sur le SROS

1 - Membres ayant voix délibérative • Directeur de l’Agence Régionale de l'Hospitalisation : Jean-Marie PAULOT (Président) • Représentants de l’Etat :

■ Directeur Régional des Aff aires Sanitaires et Sociales : Jean-Claude WESTERMANN (vice-président) ■ Médecin Inspecteur Régional (DRASS) : Christian LAHOUTE ■ Directeur Départemental des Aff aires Sanitaires et Sociales du Nord : Pierre PRUEL ■ Directeur Départemental des Aff aires Sanitaires et Sociales du Pas-de-Calais : Jean-Luc DESMET ■ Directrice adjointe de la DDASS du Nord : Sylvie CARDINAL ■ Directeur adjoint de la DDASS du Pas-de-Calais : Michel DEMARQUETTE

• Représentants de l’Assurance-Maladie :

■ Directeur général de la Caisse Régionale d’Assurance-Maladie : Yves CORVAISIER (vice-président) ■ Médecin Conseil Régional (DRSM) : Annie DEGRE ■ Directeur de l’Union Régionale des Caisses d’Assurance-Maladie : Henri-Pierre RADONDY ■ Directeur désigné par les Caisses de Mutuelle Sociale Agricole du Nord et du Pas-de-Calais : Daniel CHANDELIER (MSA Pas-de-Calais) ■ Directeur désigné par les Sociétés de Secours Minières du Nord et du Pas-de-Calais : Alain MARCHIONI (SSM Nord) ■ Directeur de la Caisse Maladie Régionale du Pas-de-Calais : Jean-Michel MARCHAND

2 - Membres ayant voix consultative • Daniel PERCHERON – président du Conseil Régional • Michel AUTES – vice-président du Conseil Régional en charge de la Santé • Guynot du CHEYRON D’ABZAC – contrôleur d’Etat • Bertrand HUVER – comptable public

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 401 CROS (Comité régional de l’organisation sanitaire) Avis rendu sur le SROS

1- Président Titulaire : Monsieur André LANXADE, Président de Section, Conseiller à la Chambre Régionale des Comptes du Nord – Pas-de-Calais

Suppléant : Monsieur Antoine DURUP de BALEINE, Président du Comité Régional de l’Organisation Sanitaire et Médico-Sociale, Conseiller au Tribunal Administratif de LILLE

2- 1 conseiller régional désigné sur proposition du Conseil Régional Titulaire : Monsieur Michel AUTES, Vice-Président du Conseil Régional,Adjoint au Maire de SECLIN

Suppléant : Madame Annie VAN CORTENBOSCH, Conseillère Régionale, Maire de SAILLY-SUR-LA-LYS

3- 1 conseiller général d’un département, situé dans le ressort territorial du comité régional, désigné sur proposition de l’Assemblée des Départements de France Titulaire : Monsieur Jean-Luc CHAGNON, Vice-Président du Conseil Général du Nord

Suppléant : Monsieur Jean-Marie KRAJEWSKI, Vice-Président du Conseil Général du Pas-de-Calais

4- 1 maire d’une commune, située dans le ressort territorial du comité régio- nal, désigné sur proposition de l’Association des Maires de France Titulaire : Monsieur Hervé POHER, Maire de Guines

Suppléant : Monsieur Laurent FEUTRY, Maire de Le Portel

5- 2 représentants de l’Union Régionale des Caisses d’Assurance Maladie dé- signés sur proposition du Président de l’Union Régionale des Caisses d’Assu- rance Maladie Titulaire : Monsieur Mohamed ABDELATIF, Président de l’Union Régionale des Caisses d’Assurance Maladie du Nord – Pas-de-Calais (U.R.C.A.M.)

Suppléant : Monsieur Christian HENAUT, Conseiller à l’Union Régionale des Caisses d’Assurance Maladie du Nord – Pas-de-Calais (U.R.C.A.M.)

402 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Titulaire : Monsieur Philippe BLANC, Premier Vice-Président à l’Union Régionale des Caisses d’Assurance Maladie du Nord – Pas-de-Calais (U.R.C.A.M.)

Suppléant : Monsieur Francis ROUSSEL, Conseiller de l’Union Régionale des Caisses d’Assurance Maladie du Nord – Pas-de-Calais (U.R.C.A.M.)

6- 4 représentants des organisations d’hospitalisation publique, les plus re- présentatives au plan régional, désignés sur proposition de la Fédération Hos- pitalière de France Titulaire : Monsieur Jean-Michel HONORE, Directeur de cabinet, Centre Hospitalier Régional Universitaire de LILLE (C.H.R.U.)

Suppléant : Monsieur Michel COLARD, Directeur Adjoint, Centre Hospitalier Régional Universitaire de LILLE (C.H.R.U.)

Titulaire : Monsieur Guy DUSAUTOIR, Directeur du Centre Hospitalier de LE QUESNOY

Suppléant : Monsieur Jacques DURIEZ, Directeur du Centre Hospitalier de LA BASSEE

Titulaire : Monsieur Joël NOEL, Directeur de l’Etablissement Public de Santé Mentale de l’Agglomération Lilloise (E.P.S.M.)

Suppléant : Monsieur Henri MENNECIER, Directeur du Centre Hospitalier de « Sambre-Avesnois »

Titulaire : Monsieur Claude DUVIVIER, Directeur du Centre Hospitalier de l’Arrondissement de MONTREUIL-SUR-MER (C.H.A.M.)

Suppléant : Monsieur Alain LECHERF, Directeur du Centre Hospitalier d’ARRAS

7- 6 représentants de l’hospitalisation privée désignés par les organisations, les plus au plan régional, dont au moins un représentant des établissements privés participant au service public hospitalier et un représentant des établis- sements privés à but lucratif, sur proposition de : • Fédération de l’Hospitalisation Privée du Nord - Pas-de-Calais - Picardie (1 siège) Titulaire : Monsieur le Docteur Jean BRIDOUX Président de la Fédération Hospitalière Privée Nord – Pas-de-Calais – Picardie, Président Directeur Général de la Polyclinique « Vauban »

Suppléant : Monsieur le Docteur Georges KOMAR, Administrateur de la Fédération Hospitalière Privée Nord-Pas-de-Calais Picardie, Président Directeur Général de la Polyclinique du « Val de Lys »

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 403 Titulaire : Monsieur le Docteur Joël CLICHE, Administrateur de la Fédération Hospitalière Privée, Président Directeur Général de la Clinique « Saint Roch » à CAMBRAI et de la Clinique « Villars » à DENAIN

Suppléant : Monsieur Denis DE FREMONT, Administrateur de la Fédération Hospitalière Privée, Président Directeur Général de la Polyclinique de Bois Bernard

• Union Régionale Inter Fédérale des Œuvres et Organismes Privés, Sanitaires et Sociaux (1 siège)

Titulaire : Monsieur Gérard DESCHRYVER, Vice-Président de l’Union Régionale Inter Fédérale des Œuvres et Organismes Privés, Sanitaires et Sociaux Nord – Pas-de-Calais (U.R.I.O.P.S.S.)

Suppléant : Monsieur Bruno DELAVAL, Directeur Régional de l’Union Régionale Inter Fédérale des Oeuvres et Organismes Privés, Sanitaires et Sociaux Nord – Pas-de-Calais (U.R.I.O.P.S.S.)

• Fédération des Etablissements Hospitaliers et d’Assistance Privée à but non lucratif (F.E.H.A.P) (1 siège)

Titulaire : Monsieur Charles DU HAYS, Délégué Régional de la F.E.H.A.P. Région Nord – Pas-de-Calais

Suppléant : Monsieur Patrick PIQUE, Directeur du Groupe « Association Hospitalière Nord – Artois – Cliniques » (A.H.N.A.C)

8- 3 présidents de Commission Médicale d’Etablissement Public de Santé dé- signés sur proposition de : • La conférence des commissions médicales d’établissement des Centres Hospitaliers Spécialisés (1 siège)

Titulaire : Monsieur le Docteur Jean-Louis POURPOINT, Chef de Service, Etablissement Public de Santé Mentale des Flandres (E.P.S.M.)

Suppléant : Monsieur le Docteur Jean-Yves ALEXANDRE, Chef de Service, Etablissement Public de Santé Mentale de l’Agglomération Lilloise (E.P.S.M.)

• La conférence des commissions médicales d’établissement des Centres Hospitaliers Généraux (1 siège)

Titulaire : Monsieur le Docteur Moncef KANOUN, Président de la C.M.E. du Centre Hospitalier de SAINT-OMER

Suppléant : Monsieur le Docteur Jean-Pierre D’HALLUIN, Président de la C.M.E. du Centre Hospitalier de ROUBAIX

404 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 • La commission médicale d’établissement du Centre Hospitalier Régional Universitaire de LILLE (1 siège)

Titulaire : Monsieur le Docteur Alain DESTEE, Professeur des Universités – Praticien Hospitalier, Chef de Service, Président de la C.M.E. au Centre Hospitalier Régional Universitaire de LILLE

Suppléant : Monsieur le Docteur Th ierry PEREZ, Praticien Hospitalier au Centre Hospitalier Régional Universitaire de LILLE, Service des maladies respiratoires

9- 3 présidents de Commission Médicale ou de Conférence Médicale d’ éta- blissement de santé privé dont au moins un (1) au titre des établissements de santé privés à but non lucratif participant au service public hospitalier et au moins un (1) au titre des établissements de santé privés ne partici- pant pas au service public hospitalier (3 sièges), désignés sur proposition du Président de : • La conférence régionale des présidents des conférences médicales d’établissement de l’hospitalisation privée non P.S.P.H. (1 siège)

Titulaire : Monsieur le Docteur Olivier MONTAIGNE, Président de la Conférence Médicale d’Etablissement (C.M.E.), Polyclinique « du Bois »

Suppléant : Monsieur le Docteur Dominique FOSSATI, Président de la Conférence Médicale d’Etablissement (C.M.E.), Clinique « Vauban »

• La conférence régionale des présidents de commissions médicales d’établissement de l’hospitalisation Privée – participant au service public hospitalier (1 siège)

Titulaire : Monsieur le Docteur Pierre GEVAERT, Directeur Médical du Groupe « Association Hospitalière Nord – Artois – Cliniques »

Suppléant : Monsieur le Professeur Denis CORDONNIER, Chef de Service de Traumatologie Orthopédie, Président de CME du Groupe Hospitalier de l’Institut Catholique de Lille

• La commission médicale d’établissement du Centre Régional de Lutte contre le Cancer « Oscar Lambret » (1 siège)

Titulaire : Monsieur le Docteur Jean-Louis LEFEBVRE, Président de C.M.E., Centre « Oscar Lambret »

Suppléant : Monsieur le Docteur Eric LARTIGAU, Chef du Département Universitaire de Radiothérapie, Centre « Oscar Lambret »

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 405 10- 4 représentants des syndicats médicaux les plus représentatifs au plan ré- gional dont deux (2) au titre des syndicats de médecins hospitaliers publics • Représentants des syndicats médicaux hospitaliers publics :

Coordination Médicale Hospitalière (C.M.H.) (1 siège) Titulaire : Monsieur le Docteur P. BASTIAN, Centre Hospitalier du Docteur « SCHAFFNER », Lens

Suppléant : Monsieur le Docteur Jean-Marie GHISLAIN, Service de Cardiologie, Centre Hospitalier « Sambre – Avesnois », Maubeuge

Confédération des Hôpitaux Généraux (C.H.G.) (1 siège ) Titulaire : Madame le Docteur Anne GRUSON, Centre Hospitalier d’Arras

Suppléant : Monsieur le Docteur Georges DUVAL

• Représentants des syndicats médicaux libéraux :

Confédération des Syndicats Médicaux Français (C.S.M.F.) (1 siège) Titulaire : Monsieur le Docteur Jean-Luc DEHAENE, Représentant des Radiologues au Conseil d’Administration de la Confédération des Syndicats Médicaux Français 59 /62 (C.S.M.F.)

Suppléant : Monsieur le Docteur Alain-Noël DUBART, Président d’honneur de la Confédération des Syndicats Médicaux Français 59 /62 (C.S.M.F)

Syndicat des Médecins Libéraux (S.M.L) (1 siège) Titulaire : Monsieur le Docteur Jacques GUISET, Syndicat des Médecins Libéraux (S.M.L) Suppléant : Monsieur le Docteur Jacques MEURETTE, Président de l’Union des Chirurgiens Français, Syndicat des Médecins Libéraux (S.M.L)

11- 1 médecin libéral exerçant en cabinet dans la région Nord Pas de Calais désigné sur proposition de l’Union Régionale des Médecins Libéraux du Nord- Pas-de-Calais Titulaire : Monsieur le Docteur Alain-Noël DUBART, Président de l’Union Régionale des Médecins Libéraux du Nord – Pas-de-Calais (U.R.M.E.L) 59/62

Suppléant : Monsieur le Docteur Jean-Luc DEHAENE, Elu de l’Union Régionale des Médecins Libéraux du Nord – Pas-de-Calais (U.R.M.E.L) 59/62

406 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 12- 2 représentants des organisations syndicales des personnels non médi- caux hospitaliers les plus représentatives au plan régional dont un (1) repré- sentant des personnels hospitaliers publics de santé et un (1) représentant des personnels des établissements privés (2 sièges), désignés sur proposition de : • Syndicat C.G.T du Nord représentant des personnels des établissements publics de santé (1 siège) Titulaire : Monsieur Roger GLAESTERMAN, Directeur Adjoint au Centre Hospitalier Régional Universitaire de LILLE (C.H.R.U)

Suppléant : Madame Michèle ESTAGER, Sage Femme Cadre Supérieur au Centre Hospitalier de SECLIN

• Syndicat U.R.I. – C.F.D.T. représentant des personnels des établissements privés de santé (1 siège) Titulaire : Monsieur Bernard DEHUY,Cadre de Santé, C.F.D.T. Santé - Sociaux

Suppléant : Monsieur Stéphan BARTKOWIAK, Infi rmier anesthésiste D.E., C.F.D.T. Santé - Sociaux

13- 2 membres du Comité Régional de l’Organisation Sociale et Médico-So- ciale prévus par l’article L.312-3 du code de l’action sociale et des familles, à désigner par le CROSMS.

14- 3 représentants des usagers des institutions et établissements de santé (3 sièges), désignés sur proposition de : • L’Union Régionale des Associations Familiales du Nord - Pas-de-Calais (1 siège) Titulaire : Monsieur René FENET, Membre du Bureau de l’Union Régionale des Associations Familiales du Nord - Pas-de-Calais (U.R.A.F.), Directeur de l’U.D.A.P.E.I. Pas-de-Calais

Suppléant : Monsieur Michel DEMARQUE, Administrateur de l’Union Régionale des Associations Familiales, du Nord - Pas-de-Calais (U.R.A.F.)

• L’Union Fédérale des Consommateurs (U.F.C.) « Que Choisir » (1 siège) Titulaire : Monsieur Robert HOUZE, Vice-Président de l’Union Fédérale des Consommateurs (U.F.C.) « Que choisir » Région Nord – Pas-de-Calais

Suppléant : Monsieur Dominique COLICHE, Administrateur de l’Union Fédérale des Consommateurs (U.F.C.) « Que choisir » Région Nord – Pas-de-Calais

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 407 • L’Union Régionale « Consommation, logement et cadre de vie » Nord-Pas-de-Calais (C.L.C.V.) ( 1 siège) Titulaire : Monsieur Jean-Marie VERMERSCH, Vice-Président de l’Union Régionale « Consommation, logement et cadre de vie » C.L.C.V. de GRANDE SYNTHE, Administrateur à la Polyclinique de GRANDE SYNTHE, Union Régionale de la C.L.C.V. du Nord – Pas-de-Calais

Suppléant : Monsieur Paul DENYS, Président de la C.L.C.V. à WERVICQ SUD

15- 3 personnalités qualifiées dont une personne désignée sur proposition de la Fédération Nationale de la Mutualité Française et un infirmier libéral exer- çant dans la région (3 sièges), désignés sur proposition de : • La Fédération Nationale de la Mutualité Française (F.N.M.F.) (1 siège) Titulaire : Monsieur Jean-Pierre DINAUT, Mutualité Française du Nord

Suppléant : Monsieur Francis PARENT, Mutualité Française du Pas-de-Calais

• La Fédération Nationale des Infi rmiers (F.N.I.) (1 siège) Titulaire : Madame Elisabeth BEAUGRAND, Secrétaire Régionale et Départementale F.N.I., Fédération Nationale des Infi rmières

Suppléant : Madame Marie-France DISSET-PRIN, Fédération Nationale des Infi rmiers (F.N.I.)

• Le Conseil Economique et Social Régional Région Nord – Pas-de-Calais (1 siège) Titulaire : Madame Marie-Th érèse CREMERS, Membre du Bureau du C.E.S.R

Suppléant : Monsieur Francis DEVEMY, Membre du C.E.S.R.

408 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 CROSMS (Comité régional d’organisation sociale et médico-sociale) Avis rendu sur le SROS

Monsieur le Président : Monsieur Antoine DURUP de BALEINE, Conseiller au tribunal administratif de Lille

I. Représentants des services déconcentrés de l’Etat, des collectivités territo- riales et des organismes de sécurité sociale 1) Monsieur Jean-Claude WESTERMAN, Directeur Régional des Aff aires Sanitaires et Sociales, vice-président ou son représentant

2) Monsieur Christian LAHOUTE, Médecin inspecteur régional de la Santé Publique ou son représentant

3) Monsieur Jean-Claude SAFFACHE, Trésorier Payeur Général de la Région ou son représentant

4) Monsieur Bernard LECOGNE, Directeur Régional de la Protection Judiciaire de la Jeunesse ou son représentant

5) Madame Nicole BENSOUSSAN, Recteur d’Académie ou son représentant

6) Madame Marie-Laure BALMES, Directrice Régionale du Travail, de l ’Emploi, et de la Formation Professionnelle ou son représentant

7) Monsieur Pierre PRUEL, Directeur Départemental des Aff aires Sanitaires et Sociales

8) Un conseiller Régional Titulaire : Monsieur Michel AUTES, Vice-président du Conseil Régional Nord – Pas-de-Calais Suppléant : Madame Cécile BOURDON, Conseillère régionale, Présidente de la Commission Prévention Santé

9) Deux présidents de Conseils généraux ou élus départementaux Titulaire : Monsieur Jean-Marie KRAJEWSKI, Vice-président du Conseil Général du Pas de Calais Suppléant : Monsieur Guy DELCOURT, Conseiller général du Pas de Calais

Titulaire : Monsieur Jean-Luc CHAGNON, Vice-Président du Conseil général du Nord Suppléant : Monsieur Marc GODEFROY, Conseiller général du Nord

10) Un maire Titulaire : Monsieur Marc NORMAND, Maire de WALLON CAPPEL Suppléant : Monsieur Jean-Luc DEROO, Maire d’HALLUIN

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 409 11) Un Président de Centre Communal d’Action Sociale Titulaire : Monsieur Dominique BITTNER, Premier Vice Président de l’Union Départementale du Nord de l’UNCCAS Suppléant : Madame Claudette GROSSE, Présidente de l’Union Départementale du Pas de Calais de l’UNCCAS

12) Quatre représentants de la Caisse régionale d’assurance maladie des travailleurs salariés Titulaire : Monsieur le Directeur ou son représentant Suppléante : Madame le Médecin Conseil Régional ou son représentant

Deux représentants du Conseil d’Administration : Titulaire : Monsieur Bertrand LEVE Suppléant : Monsieur Jean BELPAME

Titulaire : Madame Véronique MILIEN Suppléant : Monsieur Jean-Pierre CAMUS

13) Deux représentants des deux régimes d’assurance maladie autres que le régime général • Mutualité Sociale Agricole Titulaire : Monsieur Charles DUBY, Administrateur MSA Pas de Calais Suppléant : Monsieur Gilles MARQUILLY, Administrateur MSA Pas de Calais

• Caisse de Mutualité Régionale Titulaire : Monsieur Michel BOURDIN, Président de la CMR Suppléant : Monsieur Serge POUILLE, Administrateur de la CMR

II. Représentants des personnes morales gestionnaires d’établissemnts et de services sociaux et médico-sociaux (groupements ou fédérations représenta- tifs des institutions sociales et médico-sociales) • Cinq représentants des institutions accueillant des personnes handicapés • Union Régionale des Associations de Parents d’Enfants Inadaptés (URAPEI) Titulaire : Monsieur Emmanuel CLORENNEC Suppléant : Monsieur Paul EVERAERE

Titulaire : Monsieur Bernard MAITREJEAN, Directeur de la Fondation Franco-Américaine Suppléant : Monsieur Jean LASBLEIS, Directeur Régional de l’association des Paralysés de France

• Union Régionale Inter fédérale des Œuvres et Organismes Privés, Sanitaires et Sociaux 5URIOPSS) Titulaire : Monsieur Gilles ATMAERE, Conseiller technique Suppléant : Monsieur Bruno DELAVAL, Directeur Régional

410 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 • Groupements des Organismes Gestionnaires des Etablissements médico-sociaux du Pas de Calais Titulaire : Monsieur Paul LUZURIER, Directeur général de l’EPDAHA Suppléant : Monsieur Marc DUBOIS, Directeur général de l’EPDAHA

• Fédération des Etablissements Hospitaliers et d’Assistances Privés à but non lucratif (FEHAP) Titulaire : Monsieur François GOUYER, Directeur du Centre Marc Sautelet Suppléante : Madame Caroline NIO, Directrice du Centre Hélène Borel

• Cinq représentants des institutions de protection administrative ou judiciaire de l’enfance • Union Nationale des associations de Sauvegarde de l’Enfance, de l’Adolescence et des Adultes, délégation Nord Pas de Calais (UNASEA) Titulaire : Monsieur Jacques HINGRAI, Directeur Général de l’Association d’Action Educative et Sociale Suppléant : Monsieur Francis PODEVIN, Directeur général du GAP

• Union Régionale Inter fédérale des Œuvres et Organismes Privés, Sanitaires et Sociaux (URIOPSS) Titulaire : Monsieur Yves-Benoit TOULEMONDE, Conseiller technique Suppléant : Monsieur Bruno DELAVAL, Directeur Régional

• Groupe National des Etablissements et Services Publics Sociaux (GEPSO) Titulaire : Monsieur Philippe FOURNIER, Directeur général EPDSAE/GEPSO Suppléant : Monsieur Bernard TISON, Directeur de l’AME Lambersart

• Union des Associations Laïques Gestionnaires d’Institutions du Secteur social, médico- social, médico-éducatif, éducatif et éducatif spécialisé (UNALG) Titulaire : Monsieur Maurice COPPENOLLE, Directeur de l’ADPEP Suppléant : Monsieur Jean-Michel DUFRENOY, Directeur général de l’ALEFPA

• Association Nationale de Placement Familial (ANPF-EPDEF) Titulaire : Monsieur Alain GUFFROY, Directeur de l’EPDEF Suppléant : Monsieur Dominique SEIGNEURET, Directeur de la Maison de l’Enfance de Saint Omer

• Cinq représentants des institutions accueillant des personnes en diffi culté • Fédération Régionale de la Fédération Nationale des Associations d’Accueil et de la Réinsertion Sociale (FNARS) Titulaire: Monsieur Patrick MORVAN, AFEJI Jean Macé Suppléante : Madame Francine DELOGE, LA POSE

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 411 • Union Nationale des Associations de Union Nationale des associations de Sauvegarde de l’Enfance, de l’Adolescence et des Adultes, délégation Nord Pas de Calais (UNASEA) Titulaire : Monsieur Francis PODEVIN, Directeur général du GAP Suppléant : Monsieur Jacques HINGRAI, Directeur Général de l’Association d’Action Educative et Sociale

• Union Régionale Inter fédérale des Œuvres et Organismes Privés, Sanitaires et Sociaux (URIOPSS) Titulaire : Monsieur Bruno DELAVAL, Directeur Régional Suppléant : Monsieur Said ABDALLAH, responsable du secteur insertion Nord

• Fédération des Etablissements Hospitaliers et d’Assistances Privés à but non lucratif (FEHAP) Titulaire : Monsieur Christian VERGUS, Directeur Général de « Vie Active » Suppléant : Monsieur Benoît FILIST, Directeur du CHRS de Béthune

• Groupe Régional de l’Association Nationale des Intervenants en Toxicomanie (GRANIT) Titulaire : Monsieur Bernard FONTAINE, Délégué Régional GRANIT Suppléant : Monsieur Samuel TOURBEZ

• Cinq représentants des institutions accueillant des personnes âgées • Union Régionale Inter fédérale des Œuvres et Organismes Privés, Sanitaires et Sociaux (URIOPSS) Titulaire : Monsieur Alain VILLEZ, Directeur Régional Adjoint Suppléant : Monsieur Bruno DELAVAL, Directeur Régional

• Union Régionale des Associations de Soins et Services à Domicile de la Région Nord Pas de Calais (URASSAD) Titulaire : Madame Marie-Claude DACQUIN, Secrétaire générale de l’URASSAD Suppléant : Monsieur José LOISON, Secrétaire général de l’UDASSAD

• Fédération Hospitalière de France Titulaire : Madame Brigitte REMMEY, Directrice de la Maison de retraite d’Herlies Suppléant : Monsieur HUGBART, Directeur de l’Hôpital de Saint Pol sur Ternoise

• Fédération des Etablissements Hospitaliers et d’Assistances Privés à but non lucratif (FEHAP) Titulaire : Monsieur Michel BEAUPOIL, Directeur du Centre Féron-Vrau, Maison de retraite Notre Dame d’Espérance Suppléant : Monsieur Jacques FOLLY, Directeur de la Maison de Retraite Saint Joseph

• Syndicat National des établissements Hospitaliers et d’Assistance Privés pour personnes Agées (SYNERPA) Titulaire : Monsieur Jacques TIGERGHIEN Suppléant : Monsieur Jean-Jacques ABDALLAH

412 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 III. Représentants des personnels des établissements et services sociaux et médico sociaux • Union Régionale des Syndicats Force Ouvrière du Nord Pas de Calais Titulaire : Madame Elizabeth FEYS, Secrétaire du syndicat de l’Action Sociale Nord Suppléant : Monsieur Daniel MACREZ, Délégué Syndicat et représentant syndical Action Sociale

• Union Régional de la Confédération Française de l’Encadrement (CGC) Titulaire : Monsieur Jean- Baptiste PLARIER Suppléant : Monsieur Jean-Paul RICHARD

• Union Régional CFDT Titulaire : Monsieur Patrick ALDEGHERI Suppléante : Madame Marie-Christine COLLET

• Union Régionale des syndicats CGT Titulaire : Monsieur Bernard DOUTEMENT Suppléant : Monsieur Bernard VERDONCK

• Union Régionale des syndicats CFTC Titulaire : Monsieur Jean-Pierre LECAIN Suppléant : Monsieur Francis ROUSSEL

IV. Représentants des usagers des établissements et services sociaux et medico-sociaux

• Union Régionale des Associations Familiales du Nord Pas de Calais (URAF) Titulaire : Monsieur René FENET, Directeur de l’UDAPEI Suppléant : Monsieur Daniel BROUCQSAULT, Administrateur Trésorier

• Association tutélaire de Personnes Handicapées Mentales du Nord (ATI) Titulaire : Monsieur Nicolas VERLEY, Président de l’ATI du Nord Suppléant : Monsieur Charles GHESQUIERES, Administrateur

• Secours Populaire Français Titulaire : Monsieur Jean-Louis CALLENS, Secrétaire général Suppléante : Madame Dominique LELIEVRE, Chef de Projet

• Union Régionale des associations de Retraités (URNAR) Titulaire : Monsieur André DUCATTEAU, Vice Président de l’URNAR Suppléante : Madame Françoise MATHIEU, Présidente de l’URNAR

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 413 V. Représentants des travailleurs sociaux et des professions de santé • Deux représentants des travailleurs sociaux Titulaire : Monsieur Hervé SERGEANT, Chef de Service Suppléant : Monsieur Claude BLAVIER, Directeur de Service à l’Association départementale d’Actions Educatives à Lens

Titulaire : Madame Nadine MAHOT, Conseillère Technique Régionale en Travail Social DRASS Suppléante : Madame Marie-Christine JAKUBOWSKI, Conseillère Technique Départementale DDASS Pas de Calais

• Un représentant des syndicats médicaux Titulaire : Monsieur Jean-Luc MAYEUR, Vice Président de l’URMEL Suppléant : Monsieur Denis THUIN, Secrétaire de l’URMEL

VI. Personnes qualifiées • Un représentant de la Fédération nationale de la Mutualité Française Titulaire : Monsieur Francis PARENT, Vice-Président de la Mutualité Française Suppléant : Monsieur Jean-Pierre DINAUT, Président Adjoint de la Mutualité Française Nord

• Un représentant du Centre Régional pour l’Enfance et l’Adolescence Inadaptées Titulaire : Monsieur Jean-Paul ORIENT, Directeur de la CREAI Nord Pas de Calais Suppléant : Monsieur Patrick DUSSART, Conseiller Technique au CREAI Nord Pas de Calais

VII. Représentants du Conseil Régional Titulaire : Monsieur Yvon BERTEL VENEZIA, Union régionale hospitalière privée Artois-Picardie Suppléant : Madame Elizabeth BEAUGRAND, Infi rmière, Fédération nationale des infi rmiers

414 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 CRU (Comité régional des usagers) Avis rendu sur le SROS

• UDAF du Nord : Mr Alain HUYGHE Mme Agnès VANDENBROUCKE

• UDAF du Pas-de-Calais : Mme Michelle JOLY Mr Jules MAURIAUCOURT

• Union régionale du Nord des associations de retraités (URNAR) : Mme Janine FIEVET

• UFC - Que Choisir : Mr Robert HOUZE Mr Dominique COLICHE

• Union régionale «Consommation, logement, cadre de vie» : Mr Jean-Marie VERMERSH Mme Françoise MESDAGH

• FO Consommateurs (AFOC siège départemental du Nord) : Mr Patrice CARRE

• Croix Rouge Française, Délégation départementale Nord :

• Association de défense des usagers des hôpitaux du Pas-de-Calais :

• Comité du Nord de la Ligue contre le cancer : Mme Annick VISNJEVEC (Association Vivre comme avant)

• Association d’aide aux insuffi sants rénaux, Région Nord – Pas-de-Calais : Mr Yves WACSIN

• Association de malades diabétiques de la région Nord – Pas-de-Calais : Mr Yves TOMME

• Association de familles de traumatisés crâniens (AFTC Nord – Pas-de-Calais) - R’éveil : Mme Myriam CATTOIRE (traumatisés crâniens)

• Association du Nord de la France des insuffi sants respiratoires : Mr Alain DEVILLERS

• France - Alzheimer - Délégation du Pas-de-Calais : Mme Micheline SCHERPEREEL

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 415 • UNAFAM du Nord : Mr Bertrand ESCAIG

• Représentant des usagers au jury de la conférence régionale de santé : Mme Arlette HAEDENS (Union régionale CLCV)

• Commission régionale de conciliation et d’indemnisation Nord - Pas-de-Calais : Mr Hamed BERRABAH (SOS Hépatites 59-62) Mr THON

CPQ (Collège des personnes qualifi ées)

M. Jean-Marie PAULOT M. Bernard DELAETER M. Jean-Louis SALOMEZ, Chef de service Santé publique au CHRU de Lille, Président de l’Observatoire Régional de la Santé Nord – Pas-de-Calais M. le Professeur Bernard DUPUIS M. Jean-Claude SAILLY, Directeur de recherche au CNRS, département d’éthique Université catholique de Lille M. ORIENT, Directeur du CREAI de Lille M. Mohamed ABDELATIF, Président de l’Union Régionale des Caisses d’Assurance Maladie M. le Professeur Pierre-Marie DEGAND

CRCSM (Comité régional de concertation en santé mentale) Avis rendu sur le SROS

1 - le Président (ou son représentant) M. Jean-Marie PAULOT, Directeur de l’ARH

2 - le DRASS et le médecin inspecteur de santé publique (ou leurs représentants) M. Jean-Claude WESTERMANN, DRASS du Nord - Pas-de-Calais M. Christian LAHOUTE, Médecin inspecteur régional de santé publique

3 - les DDASS du Nord et du Pas-de-Calais (ou leurs représentants) M. Pierre PRUEL, DDASS du Nord M. Jean-Luc DESMET, DDASS du Pas-de-Calais

416 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 4 - le Directeur de l’URCAM et le médecin conseil régional (ou leurs représentants) • URCAM : M. Henri-Pierre RADONDY, Directeur de l’URCAM

• Direction régionale du service médical : Mme le Docteur Dominique WANNEHAIN, Médecin conseil, ELSM Ou son suppléant, M. Christian MARICHAL, Médecin conseil, DRSM

5 - le Président du Conseil régional (ou son représentant) M. Daniel PERCHERON, Président du Conseil régional

6 - les Présidents des Conseils généraux du Nord et du Pas-de-Calais (ou son représentant) M. Bernard DEROSIER, Président du Conseil général du Nord Ou son suppléant, M. Jean-Luc CHAGNON, Vice-président du Conseil général du Nord

M. Dominique DUPILET, Président du Conseil général du Pas-de-Calais Ou son suppléant, M. Jean-Marie KRAJEWSKI, Vice-président du Conseil général du Pas-de-Calais

7 - un maire désigné sur proposition de l’Association des maires de France (ou son représentant)

8 - 5 représentants des organisations d’hospitalisation publique et privée, dont au moins 1 représentant par organisation comptant des établissements autorisés au titre de l’activité de soins de psychiatrie dans la région Nord - Pas- de-Calais • FHF : M. Joël NOEL, Directeur de l’EPSM Agglomération Lilloise Ou son suppléant M. Gabriel LOPEZ, Directeur de l’EPSM Val de Lys Artois

M. le Docteur Philipe VERMEULEN, Médecin Chef de secteur – CH CAMBRAI Ou son suppléant M. le Docteur Christian MULLER, Médecin Chef de secteur - EPSM Lille Métropole

• FEHAP : M. le Professeur Vincent DODIN, Psychiatre – Hôpital Saint Vincent de Paul Ou son suppléant M. le Docteur Patrice DOUBLIEZ, Psychiatre infanto-juvénile, Chef de Service - Hôpital Saint Vincent de Paul

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 417 • La Conférence Régionale des Commissions Médicales des Centres Hospitaliers Spécialisés M. Michel POTENCIER, Président de la CME – EPSM Val de Lys Artois M. Jean-Louis POURPOINT, Président de la CME – EPSM des Flandres

• FHP Mme Sylvie HUGER, Directrice de la Clinique de la Maison Fleurie Ou sa suppléante Mme Nathalie ALQUIER, Directrice de la Clinique de l’Escrebieux

9 - 2 représentants des organisations les plus représentatives des institutions sociales et médico-sociales • URIOPSS M. Jean-Louis PLAYE, Président du CHCU - ACCES Ou son suppléant M.Roland DELHAY, Vice-Président du CHCU

➢URAPEI Mme Brigitte DORE, Chargée de Mission UDAPEI Ou sa suppléante Mme Annie CAUWELAERE, Directrice générale de l’UDAPEI

10 - 6 psychiatres exerçant dans des secteurs psychiatriques • Confédération des hôpitaux généraux M. le Docteur Marc BETREMIEUX, EPS A.Charlon Ou son suppléant M. le Docteur Jean OURIEB, EPSM des Flandres

M. le Docteur Jean-Yves ALEXANDRE, CHS Lomelet Ou son suppléant M. le Docteur Philippe VERMEULEN, CH CAMBRAI

M. le Docteur Pierre PARESYS, EPSM des Flandres Ou son suppléant M. le Docteur Max AURIERES, CH de Valenciennes

• Syndicat des Psychiatres d’Exercice Public Mme le Docteur Christine LAJUGIE, Chef de Service EPSM Lille Métropole Ou son suppléant M. le Docteur Jean-Luc ROELANDT, Chef de Service EPSM Lille Métropole

• Syndicat des Psychiatres de Secteur M. le Docteur Dominique SELLESLAGH, EPSM des Flandres Ou son suppléant M. le Docteur Philippe LEVEQUE, Chef de Service Service de Psychiatrie CH ARRAS

• Syndicat Universitaire de Psychiatrie M. le Professeur Michel GOUDEMAND, Service de Psychiatrie adultes Hôpital FONTAN Ou son suppléant M. le Professeur Pierre DELION, Service de Pédo-psychiatrie Hôpital FONTAN

418 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 11 - 3 médecins libéraux ou exerçant dans des institutions privées et partici- pant à la lutte contre les maladies mentales désignés sur proposition de : • Syndicat des psychiatres français (SPF) (2 sièges)

• Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) (1 siège)

12 - 5 représentants des professionnels de santé mentale non médicaux tra- vaillant dans des établissements participant à la lutte contre les maladies men- tales désignés sur proposition de : • la CGT : Mme Sarah CHAVATTE, Aide soignante, EPSM Lille Métropole Ou son suppléant, M. Patrick DEBAENE, Infi rmier, EPSM Lille Métropole

M. Bernard LHEUREUX, Infi rmier, EPSM Val de Lys Artois Ou son suppléant, M. Patrick FONTAINE, Infi rmière, CH d’Hénin Beaumont

• la CFDT Santé sociaux : M. Gérard GAMBET, infi rmier Ou son suppléant, Mme Dominique DECHAMPS, cadre de santé

• FO : M. Jean-Pierre GONS, infi rmier psychiatre Ou son suppléant, M. Daniel DEGLAVE, cadre de santé

13 - 3 représentants des professionnels travaillant dans des établissements et des services sociaux et médico-sociaux, désignés sur proposition de : • La CFDT santé-sociaux : M. Mouloud MANSOURI, Cadre socio-éducatif IEM de Zuydcoote Ou son suppléant, M. Hervé DHAUSSY, orthophoniste

• La CGT

14 - Un médecin exerçant dans un service d’accueil et de traitement des ur- gences ou dans une unité d’accueil, de traitement et d’orientation des urgen- ces, désignés sur proposition du SAMU régional de Lille : M. le Docteur Guillaume VAIVA, Responsable des Urgences Psychiatriques, Hôpital Fontan, Ou son suppléant, M. le Docteur François DUCROCQ, Responsable du CUMP / SAMU

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 419 15 - 3 représentants des usagers ou de leurs familles ou des associations de consommateurs résidant dans la région sur proposition de : • UNAFAM M. Bertrand ESCAIG ou son suppléant M. Maurice DUPAS

• La fédération « Croix Marine » des associations d’aide à la santé mentale M. Maurice BRETON, délégué régional de la fédération « Croix Marine », EPSM de l’agglomération ou son suppléant Mme Marie-Th érèse LONGUET, EPSM Val de lys Artois

• L’ Association « Nord-Mentalités » M. Claude ETHUIN

Conférences Sanitaires, Avis rendu sur le SROS Une conférence sanitaire par basin de vie: - Métropole - Littoral - Hainaut - Artois

Métropole Monsieur Jean-Louis LEONARD, Centre Hospitalier d’Armentières Monsieur Joseph HALOS ,EPSM Lille Métropole Madame Cécile GOZE, Fondation HOPALE (Clair séjour) Monsieur Jean DESEURE, Centre Hospitalier de Bailleul Monsieur DEPRINCE, EPSM des Flandres Monsieur Gérard GUILLUY, Centre Hospitalier de Comines Monsieur Gilbert MAIZEL, Clinique du Parc - Croix Mademoiselle Sylvie HUGER, Clinique La Maison Fleurie Madame Michèle BEAREZ,Maison Médicale Jean XXIII Monsieur Donatien MALLET, Centre Hospitalier d’Haubourdin Monsieur Georges DOOGHE, Centre Hospitalier d’Hazebrouck Monsieur Jacques DURIEZ, Etablissement Public de Santé «Les Erables» Monsieur Claude BERTRAND, Clinique médicale Pont Bertin Monsieur Jean-Claude MIR, Clinique de Lambersart Monsieur Franck DUPONCHELLE, Clinique Lille Sud Monsieur Bernard LECLERCQ, Centre Oscar Lambret Monsieur Alain DESTEE, CHRU de Lille Monsieur Dominique WULFRANCK, Clinique Ambroise Paré Monsieur Yves BERTEL VENEZIA, Clinique du Sablier Monsieur Patrick WISNIEWSKI, Polyclinique de La Louvière

420 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Monsieur Paul NOTEBAERT, Hôpital de jour de la MGEN Madame Madame MALTERRE, Pavillon Sainte famille/ Clinique du Bois Madame Marie-Laure DESPATURE, Centre Hospitalier de Loos Monsieur Yvon LECOCQ, Clinique du Croisé Laroche Monsieur Alain LAHOUSSE, Clinique Saint Roch - Roncq Monsieur François MAURY, Centre Hospitalier de Roubaix Monsieur Gérard BESANGER, Clinique Saint Jean Monsieur Joël NOEL, EPSM de l’Agglomération Lilloise Monsieur Bernard BAILLEUX, Centre Hospitalier de Seclin Monsieur André SERRURIER, Centre Hospitalier de Tourcoing Monsieur Patrick BEEUSAERT, Clinique de la Victoire Madame Georges KOMAR, Polyclinique du Val de Lys Monsieur François GOUYER, Centre de Rééducation Marc Sautelet Monsieur Bernard DESCHILDRE, Clinique Cotteel/Clinique de Villeneuve d’Ascq/CRF de Villeneuve d’Ascq Monsieur Yves DELPORTE, Clinique de la Mitterie Monsieur Yves MARLIER, Centre Hospitalier Intercommunal de Wasquehal Monsieur Jean-Pierre MARQUILLIE, Centre Hospitalier de Wattrelos Monsieur René CAILLET, Centre L’espoir Monsieur François GRATEAU, GHICL Madame Catherine DUBREUCQ, Santélys réseau Monsieur Jean-Luc DEHAENE Monsieur Bertrand DEMORY Monsieur Michel DE RAPHELIS Monsieur André HESPEL Madame Brigitte HELFRICH Madame Corinne BLAEVOET Madame Véronique BONNET Madame Annick GOTTRANT Madame Véronique LAUWERIE Monsieur Michel MESSAGER, Ambulances Messager Madame Dorothée VERSTRAETEN, Centre social Marlière/ Croix rouge Monsieur Didier BRICOTEAU, CUPS Madame Solange MAES, Centre de soins Schweitzer Monsieur Jean-Pierre VANDENBROUCK, Centre de soins Lille Wazemmes Madame Sylvie FOUQUEZ, Centre de soins René Laennec Monsieur Bertrand ESCAIG Monsieur Yves TOMME Monsieur Robert HOUZE UFC, Que Choisir Madame Claudie GHESQUIERE Monsieur Gérard DEPADT Monsieur BLONDEL Monsieur HUJEUX Monsieur RONDELAERE

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 421 Monsieur STIEVENARD Monsieur VANDIERENDONCK Monsieur SCHOUTETEN Monsieur HENNO Monsieur DEBREU Monsieur DELABY Madame AUBRY Monsieur GILLOEN, Communauté de communes Monts de Flandres-Plaine de la lys Madame STANIEC WAVRANT, CUDL Monsieur MONNET, Communauté de communes du Pays de Pévèle Monsieur HALLYNCK, Pays Cœur de Flandres Monsieur Michel AUTES Monsieur Bernard HAESEBROECK, Hôtel du département Madame Betty GLEIZER, Hôtel du département Monsieur Francis COLAS, ITEP d’Armentières Monsieur Bernard FONTAINE, Le Cèdre Bleu

Littoral Monsieur Jean-Jacques DURIEZ, Hôpital Local d’Aire sur la Lys Madame Chantal REGNIER, La Forestière Pouponnière sanitaire Monsieur Philippe D’HUYVETTERE, Clinique de Saint Omer Monsieur Charles DU HAYS, Fondation HOPALE Madame Marie-Christine PAUL, Centre Hospitalier de Boulogne Monsieur François LECLERC, Centre Hospitalier de Calais Monsieur Olivier VERRIEZ, Clinique des deux Caps Monsieur NIVESSE, Institut Départemental Albert Calmette Monsieur François LIBER, Clinique de Flandre Monsieur Laurent CASTAING, Centre Hospitalier de Dunkerque Madame Catherine GAQUERE, Clinique Villette Monsieur Jean-Claude DELALONDE, Polyclinique de Grande Synthe Monsieur B. WASZCZYNSKI, Centre Hospitalier Région de Saint Omer Monsieur Philippe REMY, Hôpital local d’Hesdin Monsieur Dominique FOUCHET, Clinique Soins de Suite «Les Drags» Monsieur Alain CHARPENTIER, Centre Post cure la presqu’île Monsieur Philippe LOURDEL, Clinique Chirurgicale d’Hesdin Monsieur Claude DUVIVIER, Centre Hospitalier de l’Arrondissement de Montreuil Monsieur Gérard VERRIEZ Centre M.C.O, Côte d’Opale Monsieur Gilles MESSIER, Clinique du Fort Saint Michel Madame Edith DARRAS, Clinique des Acacias Monsieur le directeur, E.PSM des Flandres Monsieur Denis DEMOURY, Hôpital Maritime de Zuydcoote Monsieur Frédéric LEFEBVRE, Clinique du littoral Monsieur POURPOINT, EPSM des Flandres Monsieur Marcel DE BEIR Monsieur Georges DUCROCQ Monsieur Fivos ECONOMIDES Monsieur Jean-Pierre MICHAUX, Clinique des Acacias

422 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Madame Katrine HLADUIK Monsieur Hervé CONDETTE Monsieur Lionel JOURDON Madame Michèle FOULON Madame Fabienne LEMOINE, Ambulances Louchez Madame Marina AGACHE, CSI Saint Sauveur Monsieur François BERODE, ASSAD centre hospitalier de Dunkerque Monsieur Jacques BOUTEAU, Centre de soins Saint Vincent de Paul Monsieur Pierre-Alain VASSEUR, Mutualité française Madame Michèle JOLY Monsieur Olivier DUBOIS Monsieur Jean-Marie VERMERSCH Madame Monique DALLERY Monsieur Patrice CARRE Monsieur le Président, Communauté urbaine de Dunkerque Hôtel communautaire Monsieur le Président, Communauté de communes du Montreuillois Hôtel de ville Monsieur le Président, Communauté d’agglomérations du Boulonnais Monsieur le Président, Pays des Moulins de Flandres Monsieur Hervé POHER, Hôtel de ville Arrondissement de Calais Monsieur Joël CARBON, Hôtel de ville Arrondissement de Dunkerque Madame Catherine BOURGEOIS Dr COLICHE, REDIAB Madame DE WILDEMANN, Réseau Passerelles Calais Monsieur DUTHOIT, Réseau Oncolittoral Dunkerque Réseau Périnat CALAIS Monsieur Guy DESCHUYTTER Association B. DEVULDERE M. HOCHART ZUDAUSQUES Madame Th érèse GUILBERT, Vice Présidente CAB du Boulonnais Monsieur GEORGES Daniel

Hainaut Monsieur Patrick FOHRER, Centre hospitalier d’Avesnes Madame Sylvaine HERLIN, Centre de convalescence «les Abeilles» Madame Nicole LAPIERRE ARMANDE, Centre de l’ADAPT Monsieur Jean-Martin ANDARELLI, Centre hospitalier de Cambrai Madame Juliette GAFFURI, Clinique du Cambrésis Monsieur Joël CLICHE, Clinique Saint Roch Monsieur Marc BISBROUCK, Clinique Sainte Marie Madame Martine LEFEBVRE UGECAM (Maternité du Hainaut) Monsieur Pierre Marie REMY, Centre hospitalier de Denain Monsieur Joël CLICHE, Clinique Villars Monsieur Jean-Luc PICCOLO, SSM 59 (ULS Escaudain/ Fresnes sur Escaut) Monsieur Roger MATRAJA ,Hôpital départemental de Felleries Liessies Monsieur Philippe LE GROS, Centre hospitalier de Fourmies Monsieur Richard READE, Clinique du Pont Allant Madame CATY, Centre hospitalier d’Haumont Monsieur Serge GUNST, Centre hospitalier de Jeumont Madame Th érèse WESOLEK, Centre hospitalier de Le Cateau Monsieur Michel CHOTEAU, Clinique des Hêtres Monsieur Guy DUSAUTOIR, Centre hospitalier de Le Quesnoy Docteur CAMBRAY, Clinique du Bocage

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 423 Monsieur Henri MENNECIER, Centre hospitalier Sambre-Avesnois Monsieur Didier VAUDRON, Hôpital de jour Château Maintenon Monsieur Yves CARLIER, Polyclinique du Parc/ du Val de Sambre Monsieur Jean DILLY, Centre hospitalier de Saint-Amand Monsieur Denis VAN DE VELDE, Centre de rééducation La Rougeville/ Clinique du Parc Monsieur Philippe JAHAN, Centre hospitalier de Valenciennes Madame Karine LECQ, Clinique «les Dentellières» Madame Sylvie GENET UGECAM, (Clinique RF Le Val Bleu) Monsieur Jean BRIDOUX, Polyclinique Vauban Monsieur Hervé HOURLIER, Polyclinique de la Th iérache Monsieur Vincent COUVREUR Monsieur Jean-Claude FARASSE Monsieur Dominique FOSSATI Monsieur Denis THUIN Monsieur Jean-Pierre URBAIN Madame Josette DEBERDT Madame Isabelle HOFFMANN Monsieur Alain LAUER Monsieur Jérôme CATTIAUX Monsieur Patrick COULLE Monsieur Jacky CUVILLIEZ, SSM Nord Monsieur André RYCKEBOER, SSM Nord Madame Danièle ADOUX, SSM Nord Madame Marie-Paule CRAPEZ Madame Malika LEFORT Monsieur Daniel THIEBAUX Madame Claudine DEROEUX Monsieur Philippe DESSENIS, Hôtel de ville le Président, Communauté d’agglomérations de Cambrai Madame MASCOTTO, Communauté d’agglomérations de Valenciennes Métropole le Président, Communauté d’agglomérations de Maubeuge Val de Sambre Monsieur BRICOUT, Pays du Cambrésis Monsieur Julien OLIVIER, Arrondissement Arras Saint Pol Monsieur Jean-Luc CHAGNON, Hôtel du département Madame Rita CANNAS, Hôtel de ville de Marly Professeur FOURNIER, Réseau régional MEOTIS Monsieur Jean-François PROLONGEAU, Réseau périnatalité Docteur ASUNCAO, Réseau Diabhainaut Madame Sabine TIRELLI, Réseau Diabhainaut Monsieur Jean-François MINNE, Réseau Oncoval Monsieur Gérard BOUILHOL, Association EMERA

Artois

Monsieur TIRMAN, Association régionale Espoir et Vie Monsieur JANICKI, Centre hospitalier d’Arras Monsieur PAVY, Clinique Bon Secours Monsieur MUNINI, Clinique «Les Bruyères» Monsieur le directeur, Centre hospitalier de Bapaume Madame DESPLANQUE, Clinique Anne d’Artois/ clinique chirurgicale de Bruay Monsieur CALLAFE, Cliniqe Ambroise Paré

424 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Madame CABANEL, Centre hospitalier de Béthune Monsieur DE FREMONT, Polyclinique de Bois Bernard Monsieur GRATTEPANCHE, AHNAC (DIVION) Monsieur NOWACKI, SSM 62 (USC La Roseraie/ Le Surgeon/ La Manaie) Monsieur PIQUE, AHNAC (centre de psychothérapie «Les Marronniers» Madame TAILLEZ, Centre hospitalier de Carvin Monsieur POURCELOT, Centre hospitalier de Douai Monsieur CARPENTIER, Clinique Léonard de Vinci Madame ALQUIER, Clinique de l’Escrebieux SOBANSKI HOPALE (Clinique RF Sainte Barbe) Monsieur HUGBART, Centre de long séjour de Frévent Madame ALGOET, Association pour le développement de la dialyse Monsieur FERRARI, Centre hospitalier d’Hénin Beaumont Monsieur FLOURENT, AHNAC (polyclinique d’Hénin Beaumont) Monsieur DEWASMES, SSM 59 (Lallaing) Monsieur MEURETTE, Clinique Saint-Amé Monsieur SAVINEL, Centre hospitalier de Lens Monsieur HERMANT, Service HAD région de Lens Monsieur WOCH AHNAC (Liévin) Madame PAPEGAY, Centre hospitalier de Lillers Monsieur CLICHE, Centre de soins de suite du Château de la Motte Monsieur MUDRY, AHNAC (CR ‘Les Hautois») Madame NIO, Centre de rééducation Hélène Borel Monsieur DEVRIENDT, Clinique Sainte-Catherine Madame PRONNIER, UGECAM («Le Ryonval») Monsieur HUGBART, Hôpital local de Saint-Pol-sur-Ternoise Madame DUFRESNE, Polyclinique du Ternois Monsieur POTENCIER, EPSM Val de Lys Monsieur GINESTE, Centre hospitalier de Somain Monsieur PERNES, UGECAM (Centre Antoine de Saint Exupéry) Monsieur GEVAERT, Service HAD du secteur de Béthune Monsieur DESOR, Institut ophtalmologique de Somain Monsieur BREBAN Monsieur GUILBEAU Monsieur DIVRY Monsieur MAYEUR Monsieur VASSEUR Monsieur BLOND Madame CHIREZ Monsieur MIZERA Monsieur GODEFROY Madame SERRIER, Ambulances Serrier Monsieur MESSAGER, Ambulances Messager Madame BELLENGIER, Association Jean Bazin- Centre de soins de Béthune Madame DECROIX, Centre de santé CSF Madame OBLIN, Centre de santé CSF Monsieur COUILLEZ, SSM Pas-de-Calais Monsieur TISON, Mutualité française Monsieur MOREAU Monsieur MAURIAUCOURT Monsieur BARBIER, UFC Que Choisir Monsieur BONEL Madame SCHERPEREEL Monsieur Mr HUET

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 425 Monsieur Mr MERCIER Monsieur le Président, Communauté d’agglomérations de l’Artois Monsieur le Président, Communauté d’agglomérations de Lens Lievin Monsieur le Président, Pays de l’Artois Madame GENISSON Monsieur FAUQUET - Madame STECKELOROM Arrondissement d’Arras Monsieur BEAUCHAMP, Hôtel du Conseil général Monsieur PRUVOST, Réseau géronto Ternois/arras Monsieur DOGNIN, Réseau bien Naitre en artois Monsieur BRESSON, Pôle santé du douaisis Monsieur ROUANET / Docteur LEMAIRE Prév’art Béthune Monsieur BIGNOLA, Réseau géronto Vie l’âge Monsieur WITCZAK, Réseau IEM du vent de bise Monsieur ROUSSEAU, APSA Logement Madame MERVEILLE

426 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Documentation

Calendrier et méthode d’élaboration du SROS

Des groupes thématiques ont travaillé à l’élaboration de chacun des volets du SROS. Au total plus de 1000 professionnels de santé de la région ont participé à l’élaboration du 3eme Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord – Pas-de-Calais. Ces travaux ont été encadrés, relus et coordonnés par l’équipe projet du SROS, qui s’est réunie régulièrement depuis avril 2004.

L’ensemble des travaux a été soumis à l’examen des instances, selon le calendrier suivant :

DATE INSTANCE CONSULTEE OBJET

10 novembre 2005 CS Littoral Installation 14 novembre 2005 CS Hainaut Installation 15 novembre 2005 CS Métropole Installation 21 novembre 2005 CS Artois Installation CS Métropole (ZP Versant 18 janvier 2006 Analyse du document SROS III version 2 Nord-Est) 20 janvier 2006 CS Littoral Analyse du document SROS III version 2 CS Métropole (ZP Flandre- 25 janvier 2006 Analyse du document SROS III version 2 Lys) 30 janvier 2006 CS Artois Analyse du document SROS III version 2 1er février 2006 CS Métropole (ZP Lille) Analyse du document SROS III version 2 1er février 2006 CS Hainaut Analyse du document SROS III version 2 3 février 2006 CS Hainaut Analyse du document SROS III version 2 8 février 2006 CS Métropole Avis sur le SROS III

9 février 2006 CS Hainaut Analyse du document SROS III version 2

CRCSM (Commission 9 février 2006 régionale de concertation Avis sur le SROS III en santé mentale)

10 février 2006 CS Hainaut Avis sur le SROS III 10 février 2006 CS Littoral Avis sur le SROS III 14 février 2006 CS Artois Avis sur le SROS III 22 mars 2006 CROS Avis sur le SROS III 23 mars 2006 CROSMS Avis sur le SROS III Présentation de la version 2 modifi ée du 27 mars 2006 CS Hainaut SROS III 29 mars 2006 COMEX Avis sur le SROS III Présentation de la version 2 modifi ée 29 mars 2006 CS Métropole du SROS III

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 427 Instances de travail

DATE INSTANCE CONSULTEE OBJET

16 juin 2004 COPIL Enjeux du SROS III

20 octobre 2004 COPIL Avancement du SROS III

Présentation des synthèses 22 décembre 2004 COPIL du SROS III par les groupes thématiques

Point sur la démarche SROS III 24 mars 2004 COPIL Décret relatif aux OQOS

Présentation des axes stratégiques du SROS III 30 juin 2005 COPIL Point sur le déroulement de la concertation Point sue les conférences 14 décembre 2005 COPIL sanitaires Méthodologie des OQOS Examen des avis des conférences sanitaires et 21 février 2006 Commission mixte proposition de modifi cations du SROS III Examen des avis des conférences sanitaires et 24 février 2006 Commission mixte proposition de modifi cations du SROS III Examen des avis des conférences sanitaires et 28 février 2006 Commission mixte proposition de modifi cations du SROS III

CRU (Comité régional des 2 mars 2006 Avis sur le SROS III usagers)

Examen des avis des conférences sanitaires et 3 mars 2006 Commission mixte proposition de modifi cations du SROS III Réécriture du document SROS 6 mars 2006 Equipe projet III avec tous les responsables des groupes thématiques Examen des avis des conférences sanitaires et 7 mars 2006 Commission mixte proposition de modifi cations du SROS III

428 Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 Examens des avis rendus par les conférences sanitaires 10 mars 2006 COPIL Validation des propositions de modifi cations du SROS III

Préparation du préambule du 16 mars 2006 Commission mixte SROS III

Présentation des travaux de la commission mixte 17 mars 2006 COPIL Présentation du préambule du SROS III

Proposition de modifi cations 27 mars 2006 Commission mixte du préambule et du SROS III

Schéma Régional d’Organisation Sanitaire Nord - Pas-de-Calais 2006 - 2011 429