Institut national de recherches archéologiques préventives UN HABITAT MÉDIÉVAL DES Xe-Xlle SIÈCLES Inrapl + À TRONOËN EN SAINT-JEAN-TROLIMON, FINISTERE

+ + +. Réf. INRAP : DA 05022201 m SAINT-JEAN-TROLIMON, TRONOËN Liberté • Egalité • Fraternité RÉPUBLIQUE FRANÇAISE (Insee 29 252 Finistère)

ministère de la Culture et de la Communication \

Direction régionale des affaires culturelles DOCUMENT FINAL DE SYNTHÈSE de Bretagne DE DIAGNOSTIC ARCHÉOLOGIQUE

INRAP, SAFI et Commune de SAINT-JEAN-TROLIMON, 1 avec la collaboration du Centre de recherche archéologique du Finistère Rennes : S.R.A. de Bretagne 2008

UN HABITAT MEDIEVAL DES Xc-XIIl SIECLES A TRONOËN EN SAINT-JEAN-TROLIMON, FINISTERE

DRAC-SRA - 3 m 2008

COURRIER ARRIVEE

SAINT-JEAN-TROLIMON, TRONOËN (Finistère)

DOCUMENT FINAL DE SYNTHESE DE DIAGNOSTIC ARCHEOLOGIQUE

Jean-François VILLARD

INRAP, SAFI et Commune de SAINT-JEAN-TROLIMON, avec la collaboration du Centre de recherche archéologique du Finistère Rennes : S.RA. de Bretagne 2008

1 FICHE SIGNALETIQUE

Siten° : |_2J|_9_ L^JL^LU I Il Il I I Il I A | Département : FINISTERE Commune : SAINT-JEAN-TROLIMON I Lieu-dit ou adresse : Tronoën co Cadastre : SAINT-JEAN-TROLIMON à Année : (informatisé) Section et parcelle : 99p, 947p, 948p, 950p, 956p, 961,962p, 1065p, 1066p et 1276p (section B2) Coordonnées Lambert : Zone: Il I§ Abcisse: 101.850 Ordonnée: 2338.600 Altitude: 21 à 28 m Propriétaire du terrain : Commune de Saint-Jean-Trolimon et particuliers Protection juridique :

Arrêté préfectoral n° : 2007/049 Type d'opération : diagnostic archéologique

Responsable d'opération : VILLARD Jean-François Sg* I Organi sme de rattachement : IN RAP 0 Raison de l'urgence : Projet immobilier

Maître d'ouvrage des travaux : I.N.R.A.P. 1 1 Surface totale: 14 751 m2 OS Surface fouillée : 784 m2 (soit 5,3% de la surface totale)

Mots-clefs (thésaurus DRACAR pour la chronologie et le vestiges immobiliers) ! - sur la chronologie : Moyen Âge

- sur la nature des vestiges immobiliers : Fossé, murs, foyers e - sur la nature des vestiges mobiliers : Poterie onctueuse s Notice sur la problématique de la recherche et les principaux résultats de g l'opération archéologique : - Problématique : diagnostic archéologique dans un riche contexte de sanctuaire, nécropoles et habitats des âges du Fer et de l'Antiquité, fouillés au XIXe siècle, mais posant des problèmes d'interprétation et de localisation précise - Mise au jour : - de bases de murs et sols de bâtiments médiévaux datés des Xe-Xlle siècles, ainsi que de structures de combustion et réseaux de fossés attenants - de carrières d'époque contemporaine

Lieu de dépôt du mobilier archéologique : Dépôt defouille d e

2 SOMMAIRE

1 : INTRODUCTION 1.1. Les conditions d'intervention. 1.2. Les moyens. 1.3. Le contexte général. 1.3.1. Le site. 1.3.2. Le contexte archéologique. 1.4. Les contraintes d'intervention et la méthode de fouille. 1.4.1. Les contraintes d'intervention. 1.4.2. La méthode de fouille.

2 : LES VESTIGES ARCHEOLOGIQUES 2.1. La stratigraphie générale du site. 2.2. Le bâtiment médiéval Us. 01. 2.3. Le bâtiment médiéval Us. 02. 2.4. Les foyers. 2.4.1. Le foyer S. 1. 2.4.2. Le foyer S. 2. 2.5. Le « four » Us. 03. 2.6. Les fossés T. 5 et T. 6. 2.1. Le fossé T. 1. 2.8. Le fossé T.7. 2.9. Les autres fossés. 2.9.1. Le fossé T.8. 2.9.2. Le fossé T.2. 2.9.3. Le fossé T.3. 2.10. La carrière Us. 04. 2.11. Le chemin Us. 18.

3 : LE MOBILIER 3.1. Présentation. 3.2. Les formes. 3.2.1. Les vases de stockage.

3 3.2.2. Les galettières. 3.2.3. Les marmites ou terrines. 3.2.4. Le bassin. 3.2.5. Les pots. 3.3. Fabrication et utilisation. 3 .4. Comparaison et datation.

4: CONCLUSIONS 4.1. Conclusions scientifiques. 4.1.1. Les vestiges médiévaux. 4.1.2. La question des vestiges anciens. 4.1. Conclusions techniques.

Bibliographie. Bibliographie spécifique du site de Tronoën. Autres références bibliographiques. Liste des clichés :

FIGURES

Liste des planches de mobilier : Liste des figures :

4 1 : INTRODUCTION

1.1. Les conditions d'intervention. (Fig. 1 à 3)

Le projet de modification du réseau routier autour de la chapelle de Tronoën à Saint- Jean-Trolimon a amené les aménageurs, la commune et la Société d'aménagement du Finistère, à réaliser des sondages préalables, à la demande du Service régional de l'archéologie, dans le cadre de la politique de surveillance du patrimoine archéologique. Ce projet d'aménagement prévoit l'éloignement des voies de circulation par rapport à la chapelle, de manière à créer un îlot central sécurisé et piétonnier, ainsi que des zones de stationnement intégrées avec sanitaires. L'ensemble est destiné à favoriser l'accueil de l'affluence touristique et valoriser le site.

Cliché 1 : vue vers le sud de la chapelle et d'une partie du carrefour

Compte tenu de la complexité du montage d'un tel dossier, notamment auprès des propriétaires riverains, plusieurs variantes ont été envisagées. De fait, par rapport à l'arrêté de prescription n° 2007-049 en date du 10 juillet 2007, quelques évolutions, concernant les parcelles à traiter, apparaissent entre cette émission et la date de réalisation du diagnostic (en avril 2008). Ainsi, l'étude définitive porte sur les parcelles 99p, 947p, 948p, 950p, 956p, 961,

5 962p, 1065p, 1066p et 1276p (section B2). Cette modification entraîne un accroissement de la surface à sonder qui passe de 10 218 m2 à 14 751 m2.

1.2. Les moyens :

La mise en œuvre du diagnostic archéologique est confiée à l'Institut national de recherches archéologiques préventives qui nomme J.-F. Villard, archéologue, responsable de l'opération. Il est assisté de E. Nicolas, technicien de fouille auprès de ce même institut, durant la phase de terrain, tandis que de F. Boumier, topographe, réalise les relevés des sondages et des vestiges.

Le Centre de recherche archéologique du Finistère assure la logistique en mettant à disposition ses locaux et sa documentation, le matériel de fouille ainsi que le matériel informatique et photographique.

1.3. Le contexte général.

1.3.1. Le site. (Fig. 1 à 3) La commune de Saint-Jean-Trolimon est localisée à l'ouest de Pont-l'abbé, non loin des pointes de Penmarc'h et de la Torche. Le secteur de Tronoën se situe dans la partie littorale de la commune, à moins d'un kilomètre de la baie d'.

La chapelle est bâtie sur la bordure occidentale d'un éperon naturel, orienté nord-est / sud-ouest, cerné au nord et au sud par des vallons où s'écoulent des ruisseaux temporaires. Une source est également située à 100 m environ à l'ouest de l'édifice. Ce plateau s'abaisse en pente douce vers l'océan depuis son point culminant (35 m NGF) jusqu'au niveau de la chapelle (24 m NGF). Ensuite le pendage s'accroît légèrement jusqu'à la mer. On dispose, dans ce secteur, d'un large panorama en direction des terres basses et de l'océan. Par beau temps, on distingue, au sud-ouest, les rochers de Saint-Guénolé (pointe de Penmarc'h) et, au nord-ouest, l'avancée de la pointe du Raz.

Ce plateau est un point de contact géologique entre roches granitiques et schistes. Une ligne de crête, située sensiblement dans le prolongement de l'axe longitudinal de la chapelle en direction de l'est, marque cette rencontre. Au nord et à l'ouest, le substrat est constitué de schiste dans un état de dégradation avancé. Il apparaît sous la forme d'un feuilletage de très petites plaquettes en voie d'arénisation. Vers le sud-est, c'est une arène granitique qui est

6 mise au jour. La zone de contact est matérialisée par une alternance de bancs schisteux tendres et de veines granitiques plus résistantes (parcelles 1065 et 1066), orienté nord-est / sud-ouest.

1.3 .2. Le contexte archéologique. (Fig. 4 à 6) Le secteur de Tronoën est inclus dans un zonage archéologique riche (documentation carte archéologique S.R.A. ; Galliou, 1989). Les parcelles concernées par le diagnostic sont incluses dans l'emprise du site de Tronoën fouillé à la fin du XIXe siècle par P. du Chatellier. Il n'est pas question de refaire ici l'historique de ce site qui a déjà fait couler beaucoup d'encre (cf. bibliographie spécifique), mais simplement d'en rappeler les grandes lignes. Ce vaste site que du Chatellier qualifie d'oppidum de 25 hectares n'est pas sans poser de nombreux problèmes, tant d'interprétation que de localisation. Sa position dominante face à la baie d'Audierne rappelle la fascination qu'à pu avoir l'océan pour les occupants de ce site, mais aussi sur ses interprétations archéologiques anciennes. L'oppidum de P. du Chatellier, occupé successivement aux époques gauloises et antiques, est aujourd'hui relu comme un espace géographique regroupant en fait de multiples établissements (sanctuaire, habitats, nécropoles) couvrant une longue fourchette chronologique, entre le Ve siècle avant J.-C. et le IVe siècle après J.-C., au vu du mobilier. Un important et riche lot d'objets, mis au jour lors des excavations du XIXe siècle, comprend, pour l'âge du Fer, plusieurs éléments d'armement (fragment de casque et paragnatide du Ve s. avant J.-C., fibules des IVMlT s. avant J.-C., épées et fourreaux de la fin du IVe au début du IIe s. avant J.-C., pointes de lance, chaînes de suspension, éléments de chars), ainsi que des monnaies, de l'outillage et des céramiques de La Tène ancienne à finale ; pour l'Antiquité, de la céramique en grande quantité, du verre, des monnaies, de nombreux objets et outils en fer et en bronze, une statuette en bronze et plusieurs en terre blanche, des scories et creusets,de nombreuses tuiles et ossements animaux..., ainsi qu'une inscription sur pierre. Une large part de ce mobilier appartient aujourd'hui aux collections du Musée des Antiquités Nationales et, dans une moindre, mesure au Musée de Quimper. Malheureusement, l'étude de terrain tint davantage de la récolte d'objets par des terrassiers ou ouvriers agricoles, sans références stratigraphiques sérieuses, au gré de différentes campagnes entre 1875 et 1896. Cette méthode fit débat à l'époque et fiit à l'origine de controverses et de ruptures entre du Chatellier et le Société archéologique du Finistère. Les descriptions des différentes observations, parfois contradictoires, publiées par du Chatellier ne firent jamais l'objet de synthèse de sa part. Par ailleurs, en l'absence de plans, excepté un schéma de deux murs de

7 l'enceinte polygonale du sanctuaire, on ne dispose que d'indications succinctes de distances par rapport à des lieux-dits ou monuments, voire d'anciens sondages, ainsi que de directions qui tiennent davantage d'orientations générales que de cap. Deux secteurs principaux de fouille furent décrits : - à une centaine de mètres au nord de la chapelle, le site du sanctuaire avec ses murs de péribole, les dépôts d'armement et d'ossements...et des vestiges de bâtiments et substructions.

Croquis des murs découverts à Tronoen (Gmrellicr 1876 : 8). - au nord du secteur précédent, « des substructions de maisons en grande partie construites en clayonnage et ayant pour plancher une aire en terre glaise » et une sépulture (inhumation). Du Chatellier réalisa également une tranchée au sud de la chapelle qui ne livra que des « débris de poterie » gauloise et antique, sans vestiges en place. Plusieurs chercheurs ont tenté de restituer la topographie du site et son interprétation au travers des relectures et du mobilier conservé (Duval, 1990 ; Villard-Le Tiec, 2003 ; Monteil, à paraître), mais tous se sont retrouvés confrontés à l'indigence de la documentation. La réalisation d'un diagnostic autour de la chapelle est, de ce fait, une opportunité pour éclairer les connaissances à propos de ce site majeur ; d'autant qu'il s'insère lui-même dans un environnement dense de sites de l'âge du Fer. Plusieurs nécropoles du Hallstatt final / Tène ancienne sont recensées autour de Tronoën : Kerviltré (à 600 m à l'est) en Saint-Jean-Trolimon et Roz-an-Trémen en Plomeur, ainsi que de nombreuses stèles (bourgs de Saint-Jean-Trolimon, Kerambludou, Kerdevot). En ce qui concerne les habitats, il convient de mentionner les enclos, les bâtiments et le souterrain des Castellou, dans la partie septentrionale de la commune. Rappelons également que ce secteur est, toujours pour l'âge du Fer, riche en mobilier d'inspiration ou d'origine italique (fibules de Tronoën ou Kérity en Penmarc'h, monnaie frappée en 400 av. J.-C. à Agrigente en Sicile trouvée dans le port de Saint-Guénolé, vases en bronze). Pour l'Antiquité, outre Tronoën, des artefacts sont mis au jour à Lanvoran, Kernarc'hel et au Castellou.

8 Il convient d'ajouter pour les périodes anciennes, une allée couverte dans un champ à l'est de la chapelle, des haches en pierre recueillies à Kerstrat (nord de la commune) et un dépôt de l'âge du Bronze à Ru-Caodal (du Chatellier, 1907). Enfin, la nécropole et l'oratoire médiéval de Saint-Urnel ou Saint-Saturnin dont l'utilisation est datée entre le IXe et le XIe siècle, ne sont distants que d'un kilomètre à vol d'oiseau.

1.4. Les contraintes d'intervention et la méthode de fouille.

1.4.1. Les contraintes d'intervention. (Fig. 2, 3 et 7) Les contraintes d'intervention sont de deux types. La première concerne l'état de la parcelle 1065. Cette dernière est boisée (plantation de pins). Compte tenu de la sensibilité archéologique du secteur, seul l'abattage préalable des arbres est demandé. Le dessouchage est à réaliser sous surveillance, dans le cadre du diagnostic.

Cliché 2 : vue vers le nord des parcelles 947 et 948 ; au fond la parcelle boisée 1065

La seconde contrainte est foncière. L'étude du potentiel archéologique des parcelles concernées étant réalisé en amont du projet routier et demeurant susceptible d'en modifier la nature, l'ensemble des terrains n'est pas, au moment de la réalisation du diagnostic, acquis par l'aménageur. Une partie reste propriété de riverains. Certaines tensions obligèrent à émettre un arrêté de pénétration sur certaines parcelles afin de pouvoir les sonder. En conséquence, une certaine prudence fut de rigueur dans l'implantation des tranchées, d'autant que les

9 limites des zones à étudier n'avaient pu être matérialisées (notamment au nord de la chapelle). Certaines extensions ne purent, de ce fait, être réalisées.

Cliché 3 : vue vers l'est de la parcelle 962

Cliché 4 : vue vers l'est de la parcelle 952

lit 1 gf I

Cliché 5 : vue vers le sud-ouest des parcelles 99, 950 et 956 ; au fond, la baie d'Audierne

10 1.4.2. La méthode de fouille. (Fig. 7 et 8)

Les décapages sont réalisés à la pelle mécanique, équipée d'un godet lisse de 2 m de large, sous forme de grandes tranchées larges de 2 ou 4 m, atteignant le substrat ou le niveau supérieur des vestiges en place. Leur implantation est adaptée à l'emprise du réseau de voirie. 11 s'agit là des zones les plus destructrices du projet, le reste des surfaces étant destiné à être simplement végétalisé. Des extensions sont réalisées, à l'occasion, afin de mieux cerner certains vestiges mis au jour. L'entreprise TREPOS de Pont-l'Abbé est chargée des travaux de décapage. Au total, 12 tranchées furent ouvertes. -B. 1 : 29 m2, -B.2 : 72 m2, -B. 3 : 81 m2, -B . 4 : 48 m2, -B. 5 : 177 m2, -B. 6 : 42 m2, -B. 7: 35 m2, -B. 8 : 92 m2, -B. 9 : 76 m2, -B. 10 : 8 m2, -B. 11 : 44 m2, -B. 12 : 80 m2. L'ensemble totalise une surface décapée de 784 m2, soit 5,3% de la surface. Seule la parcelle 1276, formant le placître au sud de la chapelle, n'est pas sondé. D'une part, cette zone de faible surface est constitué d'un fort remblai artificiel récent (témoignage de l'entreprise Trepos) et n'est pas concernée par les travaux de voirie à venir. D'autre part, l'afflux et la circulation de touristes visitant la chapelle et son calvaire ne permettaient pas d'entreprendre un sondage à cet endroit pour des raisons de sécurité évidentes. Les vestiges mis au jour font l'objet d'un nettoyage de surface et de sondages manuels ou mécanique de manière à affiner leur compréhension. Le relevé des sondages et des vestiges est réalisé au moyen d'un système de topographie G.P.S. Les vestiges mis au jour concernent exclusivement le Moyen Âge.

11 2 : LES VESTIGES ARCHEOLOGIQUES

2.1. La stratigraphie générale du site. (Fig. 12 à 20)

La stratigraphie générale, repérée sur l'ensemble des sondages, est suffisamment cohérente pour être présentée de manière globale. Elle est, entre le substrat et le niveau actuel, épaisse de 0,70 à 1,65 m et se divise en deux grandes catégories de sédiments : des terres graveleuses dans la partie inférieure et des dépôts sableux en surface. Les épaisseurs les plus importantes se situent au nord et au sud des terrains étudiés, de part et d'autre de la ligne de crête géologique (cf. supra). En direction de l'ouest, l'accumulation de sédiments s'amenuise au fur et à mesure que le pendage général s'abaisse vers la mer. Le substrat, essentiellement schisteux, a déjà été décrit dans le chapitre précédent. Il est recouvert d'une couche de terre grise graveleuse (Us. 13), chargée en débris et plaquettes de schiste. Ce niveau est stérile du point de vue du mobilier archéologique. Il livre exclusivement en surface des tessons de poterie médiévale onctueuse (pl. I à III) parmi lesquels se distinguent des rebords de marmites ou terrines à courte lèvre éversé à l'horizontale et face supérieure légèrement concave, des rebords de pots à lèvre éversé et également face supérieure légèrement concave, un rebord de galettière et un fond orné d'un décor ondé (cf. infra 3.). C'est sur cette couche que sont installés les vestiges mis au jour (cf. infra). Son épaisseur varie de 0,25 à 0,50 m.

Cliché 6 : vue générale vers le nord-ouest de la tranchée B. 3 et sa stratigraphie

12 Entre l'Us. 13 et le substrat, un niveau de teinte plus brune (Us. 14) s'observe localement (tranchées B. 5 et B. 9). Il ne dépasse guère les 0,10 m d'épaisseur. L'état du schiste dans ces secteurs est tellement altéré (gras, argileux) qu'il est difficile de se prononcer entre l'existence d'une couche spécifique ou un dégradé de couleurs entre l'Us. 13 et le substrat dont la teinte varie du noir au brun-jaune. Dans les tranchées les plus septentrionales (B. 6 et B. 7), l'Us. 16, équivalent de l'Us. 13 est plus brune. Elle livre également quelques tessons onctueux de même nature, toujours exclusivement en surface.

Cliché 7 : vue générale vers l'ouest de la tranchée B. 7 et sa stratigraphie

Dans les tranchées B.l, B. 8 et B. 12, l'Us. 13 est recouverte d'un niveau hétérogène, l'Us. 12, composé de sable clair et de terre brune pour une épaisseur moyenne de 0,15 m. Elle est généralement associée à des « sillons» marquant le niveau inférieur Us. 13. Il semble s'agir là d'une couche liée à la mise en culture d'une partie du secteur. Ces sédiments sont recouverts par plusieurs couches de sable. La première couche est constituée par un apport éolien (Us. 11) de sable dunaire blanc, fin et extrêmement meuble et homogène, épais de 0,20 à 0,50 m. Ce dépôt ne s'observe quasiment pas dans les tranchées B. 8 à B. 12. L'absence de sable blanc, dans ce secteur, est due à divers aménagements récents (carrières, nivellement par l'agriculture...). L'Us. 11 ne subsiste en B. 12 que sous la forme d'une poche (S. 4).

13 Dans les tranchées B. 9 à B. 12, la couche Us. 13, mais également l'Us. 11 par l'intermédiaire de S. 4, sont directement recouvertes par une couche de sable brun (Us. 20). Une couche équivalente semble présente dans la partie occidentale de la tranchée B. 5. Elle s'y distingue difficilement de l'Us. 11 et s'apparenterait davantage à une anthropisation partielle de cette dernière. Enfin, cette stratigraphie générale est close par une couche de sable grisâtre (Us. 10) correspondant au niveau végétalisé actuel.

Cliché 8 : vue générale vers le sud-est de la tranchée B. 8 et sa stratigraphie

Globalement, cette description correspond aux observations faites par P. du Chatellier au nord de la chapelle. Sous un niveau de sable épais de 0,40 à 0,80 m, il observe une couche de terre végétale mêlée, en plusieurs endroits, à de la cendre (?) sur 1,60 à 2 m, puis une autre couche de sable de grande épaisseur (probablement le substrat). Si les épaisseurs de sables sont corroborées par le diagnostic, en revanche les épaisseurs de sédiments « archéologiques » mentionnés ne coïncident pas. Elles n'excèdent jamais plus de 0,50 m dans le secteur sondé. Il semble que le côté excessif des épaisseurs provient du fait que les « fouilleurs » soient en partie descendus dans la partie supérieure, meuble, du substrat : « peu éloigné de la mer, le sol en cet endroit s'est successivement exhaussé par l'apport des sables que les rudes tempêtes, dont nos côtes sont si souvent témoins, chassent devant elles. Aussi avant d'arriver à la couche végétale contenant des restes intéressants que j'ai exhumés ai-je pourtant été obligé de commencer par enlever une épaisse couche de sable de mer variant de 40 à 80

14 centimètres. Couche au-dessous de laquelle j'ai constamment trouvé une couche de terre

végétale mélangée en beaucoup d'endroits de cendres, n'ayant pas moins de 1 m 30 à 2 m de profondeur; dans laquelle j'ai toujours retrouvé une autre couche de sable de grande

épaisseur. C'était là le sol primitif sur lequel s'étaient établis les occupants; car dans toute

l'épaisseur de la couche végétale j'ai trouvé de nombreux débris de poteries ou d'objets en métal, à toute profondeur tandis que je n'ai jamais rien rencontré dans la couche de sable sous jacente » (du Chatellier, 1876). Cependant, l'épaisse couche de terre cendreuse décrite, n'est nulle part présente sur la partie des terrains diagnostiqués. Ces couches semblent spécifiques à la partie du antique et gauloise du site, fouillée au XIXe siècle (secteur du sanctuaire). Par ailleurs, les vestiges en place, mis au jour par le diagnostic, n'appartiennent qu'à la période médiévale et ne recouvrent pas d'occupations antérieures.

2.2. Le bâtiment médiéval Us. 01. (Fig. 9 et 13)

Cliché 9 : vue générale vers le nord-est de la tranchée B. 2 et les vestiges du bâtiment Us. 01

Le bâtiment Us. 01 est repéré au sud de l'ensemble des parcelles sondées, dans la tranchée B. 2. Ce bâtiment n'est plus matérialisé que par un sol damé et des vestiges de deux murs volés parallèles, orientés nord-ouest / sud-est. Ceux-ci sont distants de 4,50 m.

15 Du mur M. 1, figurant le côté nord-est, ne subsiste que le fond de sa tranchée de fondation. Celle-ci surcreuse de 0,25 m la couche Us. 13 sous-jacente. Au fond de cette tranchée, large de 0,40 à 0,60 m, quelques pierres plates de la première assise sont encore visibles. En l'absence de toute trace de mortier, il s'agit là d'un mur en pierre sèche.

Clichés 10 et 11 : vues du tracés du mur M. 1 L'aspect du mur M. 2, côté sud-ouest du bâtiment, est similaire. On note cependant la présence de quelques pierres étalées en direction du sud entre la couche Us. 13 et les dépôts sableux Us. 11, preuve d'un certain état de délabrement du mur au moment de l'abandon de l'édifice.

Cliché 12 : vue de la tranchée de destruction du mur M. 2 Cependant, ces murs ont dû continuer à apparaître dans le paysage, peut-être sous forme des ruines, un certain temps puisque les couches de dépôt éoliens, accumulées après l'abandon sont recreusées, dans un second temps, à hauteur des murs (tranchées de destruction T. 10 et 11) afin de récupérer les pierres. Cette opération de récupération, qui a

16 nécessité des tranchées de 0,80 m de profondeur semble indiquer que l'on avait affaire à de véritables murs et non de simples solins destinés à recevoir des parois en bois et en terre. Ceci est confirmé par la nature différente des dépôts sableux à l'intérieur du bâtiment. Il ne s'agit pas là d'un dépôt homogène de sable blanc mais d'un sable blanc / beige (Us. 15) au sein duquel s'observent des horizons de sable et de terre brune. Ce type de dépôt se prolonge vers le nord-est en direction d'un massif de pierres (M. 10), probable vestige d'un autre mur. La nature meuble de ces accumulations exclut une interprétation de sols d'occupations superposés. Dès lors, l'hypothèse de murs en ruine, conservés sur une hauteur suffisante ayant entraîné une différence dans la nature de ces dépôts est envisageable. La présence d'horizons de terre brune pourrait indiquer que le site n'était pas totalement déserté et que ces murs, même dans un état de dégradation aient pu encore servir d'une manière ou d'une autre. Mais sur ce dernier point, rien n'est prouvé.

Cliché 14 : vue de du segment de mur M. 2 conservé

17 L'espace, entre les deux bases de murs M. 1 et M. 2, est aménagé sous la forme d'un sol de sable gris damé (S. 5), reposant directement sur le substrat. Ceci, montre que la construction de l'édifice Us. 01a nécessité d'importants travaux de terrassement. Par ailleurs, au sud-ouest de l'ensemble, la couche sous-jacente de terre grise Us. 13 n'est plus épaisse que de 0,10 m, preuve d'une érosion anthropique. Il semble bien que l'édification de l'Us. 01 ait engendré, au préalable, la création d'un espace horizontal destiné à son assise, sur ce coteau où le terrain s'abaisse en direction du vallon méridional du plateau. Au nord-est, l'Us. 13 conserve son épaisseur moyenne de 0,35 m et sert notamment de base au foyer S. 1 (cf. infra) et probablement au mur M. 10 dont on peut penser qu'il s'agissait davantage d'un système de clôture (muret ?) dans l'environnement proche du bâtiment. Le sol S. 5 livre plusieurs tessons de poterie médiévale onctueuse parmi lesquels se distingue un rebord à lèvre courte à section trapézoïdale, éversée à l'horizontale et à la face supérieur légèrement concave, souligné d'une fine strie à la liaison avec la panse (pl. V). Ce type de rebord est datable des XIe-XIIe siècle (Villard, 2005b).

2.3. Le bâtiment médiéval Us. 02. (Fig. 10 et 16)

Le bâtiment Us. 02 est situé à 120 m au nord-ouest du précédent, dans la partie occidentale de la tranchée B. 5.

Cliché 15 : vue générale vers l'ouest du bâtiment Us. 02

18 Il est matérialisé par deux murs principaux, M. 3 à l'est et M. 4 au sud, ainsi que par un mur de refend M. 6. Comme pour l'Us. 01, les vestiges du bâtiment Us. 02 sont scellé par la couche de sable blanche Us. 11 et, vers l'ouest, par son équivalent, partiellement anthropisé Us. 20 (?). Ces sédiments recouvrent également un niveau brunâtre de terre et de sable mélangé (Us. 19), cantonné à la surface de l'édifice (niveau d'abandon). Le mur M. 3 figure le côté oriental du bâtiment. Orienté nord / sud, il est suivi sur près de 2,50 m. Au sud, il est détruit par la trace d'une tranchée de destruction, tandis qu'en direction du nord, il se prolonge au-delà de la limite de la tranchée et du terrain diagnostiquable. Dans sa partie la mieux conservée, trois assises subsistent encore, installées dans une tranchée de fondation à peine perceptible, recreusée dans la couche Us. 13. Seul un alignement de petites pierres calées verticalement le long de la paroi externe de la première assise, mêlé à des tessons de poterie onctueuse permet de distinguer cette structure de fondation. Le mur est monté en pierres sèches, sans trace de mortier. Si dans l'ensemble, il est composé de petits moellons de schiste et de granité mêlés, au niveau du parement extérieur, le montage est davantage soigné. Il est, sur cette face, constitué de petites plaques de schiste calibrées disposées en épi qui devait donner, en élévation, un certain esthétisme à la construction.

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I Cliché 17 : vue de l'angle sud-est du bâtiment Us. 02 1

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1 Cliché 18 : vue de détail du mur M 3 avec ses pierres disposées en épi M

1 Le mur M. 4, le plus long, est orienté est / ouest. Il est suivi sur une longueur de 8 • Son extrémité orientale, au niveau de son raccordement avec M. 3 est également perturbée par

20 I

1 des destructions. Vers l'ouest, il s'estompe du fait d'une moindre protection des couches superficielles. A cet endroit, seuls 0,20 m de sable végétalisé recouvrent le mur, partiellement érodé par les activités agricoles récentes. Malgré tout, il semble que l'on soit proche de l'angle occidental, compte tenu de la présence de quelques pierres alignées nord / sud (M. 5) et d'un changement brutal de nature du sédiment sous-jacent, selon cette même orientation. La couche grisâtre Us. 13 est remplacée par une terre plus brune. Le tracé de M. 4 est interrompu sur 1,50 m à environ 2,80 m de l'angle M. 3 / M. 4. Un ensemble de quatre dalles en schiste remplace les petits moellons de schiste et de granité. Il s'agit là, des pierres de seuil de l'entrée du bâtiment, orientée face au sud. Immédiatement à l'ouest de cette entrée, un petit mur de refend, orienté en direction du nord, est suivi sur 0,70 m. Il partage l'intérieur en deux, la pièce la plus grande se situant dans la partie orientale. Cet espace principal est caractérisé par la présence d'un sol en sable gris damé (S. 6), niveau qui ne se retrouve pas dans la pièce occidentale.

Cliché 19 : vue de détail du mur M 4 et du mur de refend M. 6

21

Un lot de poteries médiévales onctueuses est mis au jour lors du nettoyage des murs du bâtiment, ainsi que sur le sol S. 6 (pl. VI à VIII). Les éléments les plus remarquables sont deux rebords de grands vases de stockage, orné de décors estampés, à lèvre rectangulaire éversée souligné sur sa face interne d'un bourrelet sub-rectangulaire (cf. infra 3.). Ce type de récipient est caractéristique, à Quimper et à Landévennec, des Xe-XIe siècles (Villard, 2005b). Ils sont accompagnés de rebords de pots et marmites / terrines à courtes lèvre éversées, obliques ou horizontales, et face supérieure légèrement concave, ou légèrement mouluré pour l'un d'entre eux, datable des Xe-XIIIe siècles.

Cliché 22 : rebords décorés de vases de stockage en poterie onctueuse

Cliché 23 : rebords de pots et marmites en poterie onctueuse

23 Cliché 24 : fond de vase en poterie onctueuse orné d'un décor ondé

2.4. Les foyers. (Fig. 8)

Deux vestiges de foyers sont mis au jour.

2.4.1. Le foyer S. 1.

Cliché 25 : vue de la couche U. 13, au nord-est du bâtiment Us. 01, et le foyer S. 1 (tranchée B. 2)

24 Il 1

Le foyer S. 1 a déjà été évoqué, il se situe au nord-est du bâtiment Us. 01 (tranchée B. 2). Il s'agit d'un fond de cuvette (0,50 m de diamètre pour 0,05 m de profondeur), comblé de terre noire charbonneuse et de traces d'argile rubéfiée, installé sur la couche grise Us. 13.

Cliché 26 : vue de détail du foyer S. 1

2.4.2. Le fover S. 2.

Le foyer Us. 02 est, quant à lui, localisé dans la tranchée B. 5, à une quinzaine de mètres au nord-est du bâtiment Us. 02. Il se présente sous la forme d'une cuvette de 0,40 m de diamètre pour 0,25 m de profondeur. Creusé dans la couche Us. 13, son fond effleure à peine le substrat sous-jacent. La partie inférieure de son comblement est constituée d'une couche d'argile jaune durcie au feu (traces orangées en surface). Le reste du remplissage est un mélange de terre noire charbonneuse, petites pierres brûlées et débris de coquillages (patelles).

Dans les deux cas, il semble logique d'associer ces foyers aux bâtiments proches, d'autant que S. 2 livre des petits fragments de poterie onctueuse.

25 Cliché 27 : vue de détail du foyer S. 2 (tranchée B. 5) au niveau supérieur

Cliché 28 : vue de détail du foyer S. 2 en fin de fouille

2.5. Le « four » Us. 03. (Fig. 8 et 11)

Le « four » Us. 03 est situé plus au nord, au centre de la tranchée B. 8. Il s'agit d'un aménagement de pierres disposées sur la couche profonde Us. 13. De forme sub-circulaire, la structure, très abîmée et érodée, est ceinturée par une couronne de blocs de granité partiellement rougis par le feu. Au centre, on devine un niveau de petites pierres plates, en partie recouvertes part des éboulis de la couronne périphérique. Cette dernière s'interrompt au sud, remplacée par une dalle de chant et une concentration de terre charbonneuse. Il semble que l'on ait affaire ici à une base de four, ouvert au sud. La structure ne livre pas de mobilier archéologique. Légèrement excentré par rapport au bâtiments, ce four s'intègre t'il à cet habitat médiéval ?

26 I

I!

Clichés 29 et 30 : vue verticale et oblique de la structure Us. 03

2.6. Les fossés T. 5 et T. 6. (Fig. 8 et 20)

Cliché 31 : vue vers le nord-ouest du fossé T. 5 (tranchée B. 11)

27 Les fossés T. 5 et T. 6 sont repérés, au cœur des parcelles étudiées, dans les tranchées B. 11 etB. 12 (parcelle 1066). T. 5 (B. 11) est orienté nord-ouest / sud-est. Il semble s'incurver en direction de l'ouest dans sa partie septentrionale. Suivi sur 8 m, il fait l'objet d'un sondage manuel qui révèle un profil en U aplani (largeur 1,20 pour 0,15 m de profondeur). Il est comblé par une terre graveleuse grisâtre qui ne le distingue pas de la couche Us. 13. Le fossé T. 6, localisé en B. 12, lui est sensiblement perpendiculaire (orientation nord- est / sud-ouest). De profil similaire, il est comblé d'une terre sableuse gris-noir, chargé en débris de coquillage (patelles). Ce sédiment particulier montre distinctement que T. 6 est creusé dans la couche Us. 13. Le fossé livre un gros fragment de rebord de vase de stockage en poterie onctueuse (pl. IV), orné de décors estampé ou à la molette, semblable à ceux du bâtiment Us. 02 et datable des Xe-XIe siècles (Villard, 2005b).

Cliché 32 : vue vers le nord du fossé T. 6 (tranchée B. 12)

28 Il

Clichés 33, 34 et 34 : rebord de grand vase de stockage décoré (en haut, face extérieure ; au centre, face intérieure ; en bas, détail du décor estampé)

29 Il est tentant de rassembler ces deux fossés perpendiculaires. Il peut s'agir d'enclos ou de parcelle bordant les bâtiments médiévaux.

2.7. Le fossé T. 1. (Fig. 8 et 16)

Cliché 35 : vue de la coupe du fossé T. 1 (tranchée B. 5)

Le fossé T. 1 est situé dans la tranchée B. 5, au nord-est du bâtiment Us. 02. Il s'agit d'un large fossé (2,50 m) orienté nord-ouest / sud-est. Creusé au travers de la couche Us. 13, il est profond de 0,90 m, à partir du niveau supérieur de celle-ci. Sa stratigraphie montre un comblement progressif par des lits de terre et sable gris, ainsi que de petites pierres et gravier. La partie supérieure est scellée par un niveau plus compact où de l'eau a semble t'il stagné. Ce remplissage livre quelques petits tessons de poterie médiévale onctueuse. Ce fossé présente les caractéristiques d'une utilisation ouverte. Il a pu border un talus partageant l'espace durant le Moyen Âge.

2.8. Le fossé T.7. (Fig. 8 et 20)

Le fossé T. 7 est mis au jour dans la parcelle 1066. Orienté globalement est / ouest, il est suivi sur 25 m au travers des tranchées B. 11 et B. 12. Il ne se prolonge pas en direction de l'est dans la tranchée voisine B. 9.

30 Si en B. 11, il est à peine perceptible parmi les ondulations du substrat (contact entre schiste et granité), en revanche il apparaît nettement au niveau de B. 12. Large de 2,70 m, il n'est profond que de 0,15 m. Son fond plat est surcreusé dans sa partie centrale par un canal de 0,60 m de large pour 0,15 m de profondeur. Sa stratigraphie pose quelques problèmes. La partie inférieure, sous le niveau général du substrat, est comblée d'un sable gris-noir très compact et de petites pierres. Au dessus, on retrouve un niveau de terre grise proche de la couche Us. 13, mais moins graveleuse. En l'absence d'une lecture nette, il n'est pas possible de savoir : - s'il s'agit d'un comblement supérieur particulier qui positionnerait le fossé après la mise en place de l'Us. 13 et de ce fait le rapprocherait stratigraphiquement et chronologiquement des aménagements médiévaux. - si le fossé est recouvert par la couche Us. 13 et donc antérieur à sa mise en place, ce qui en ferait la structure la plus ancienne repérée par ce diagnostic. Par ailleurs, T. 7 ne livre aucun mobilier archéologique.

Cliché 36 : vue de la coupe du fossé T. 7 (tranchée B. 12)

2.9. Les autres fossés.

2.9.1. Le fossé T.8. (Fig. 8 et 14)

Le fossé T. 8 est repéré dans la tranchée B. 3. Comblé d'une terre arénitique grise, il est orienté est / ouest dans sa partie occidentale, tandis qu'à l'est il s'incurve vers le nord-

31 nord-est. Un sondage manuel révèle un profil à large fond plat (largeur de 0,80 m, profondeur 0,25 m). Ce fossé est bordé au nord par un trou de poteau (diamètre 0,65, profondeur 0,22 m). Le fossé livre quelques tessons de poterie onctueuse

Cliché 37 : vue vers le nord-est du fossé T. 8 (tranchée B. 3)

Cliché 38 : vue de détail de la stratigraphie du fossé T. 8 (tranchée B. 3)

2.9.2. Le fossé T.2. (Fig. 8 et 15)

Le fossé T. 2 n'apparaît que partiellement dans l'angle occidental de la tranchée B. 4. Orienté globalement nord-est / sud-est, il est comblé d'une terre grise graveleuse proche de la couche Us. 13. Il livre quelques tessons de poterie onctueuse.

32 2.9.3. Le fossé T.3. (Fig. 6, 8 et 18)

Cliché 39 : vue vers le sud-est de la tranchée B. 8 et le fossé T. 13

Le fossé T. 3 est mis au jour dans la partie septentrionale de la tranchée B. 8. Comblé d'une terre grise graveleuse qui le différencie difficilement de la couche Us. 13, il est orienté est / ouest. Il se superpose à une limite de la parcelle 768 du cadastre de 1834.

2.10. La carrière Us. 04. (Fig. 8 et 19)

La carrière Us. 04 est localisée dans les parcelles 1065 et 1066. Elle est repérée dans les tranchées B. 9, B. 10 et B. 11. Il s'agit d'une vaste et profonde excavation dont les limites s'observent dans les tranchées B. 9, B. 11. Cette carrière occupe une large partie de la zone à diagnostiquer. Elle est profonde de près de 2 m sous le niveau actuel et est comblée de remblais extrêmement compacts composés de terre argileuse et de débris de pierre. Le creusement de la tranchée B. 10, situé au cœur de ces sédiments, est interrompu et repris plus au sud sous la dénomination deB. 11. A l'est de la parcelle 1065, hors de la zone à sonder, un profond creusement, non comblé et aujourd'hui boisé, s'observe encore.

33 Cliché 40 : vue vers le sud-est de la tranchée B. 9 et la carrière Us. 04

Cliché 41 : vue vers le nord-est de la tranchée B. 9 et la carrière Us. 04 ; en haut à droite la partie de l'excavation encore ouverte et boisée

Ces carrières se situent au niveau de la ligne de crête géologique où roches schisteuses et granitiques sont en contact. D'après les riverains, ces excavations furent réalisées au début

34 du XXe siècle, période où la plupart des routes du secteur furent construites. La piètre qualité de la roche, en petites plaquettes plus ou moins friables, était suffisante pour constituer un remblai routier. Ces carrières étaient encore en exploitation dans les années 1920/1930. Ces réalisations d'ampleur s'expliquent par le fait que, jusqu'au milieu du XIXe siècle, la chapelle est située au bord d'une unique route reliant Plounéour-Lanvern à Penmarc'h. Aucun autre cheminement ne s'observe sur le cadastre napoléonien. L'ensemble du réseau actuel ne remonte qu'au début du XXe siècle, voire l'extrême fin du XIXe siècle. Cependant, dans ce dernier cas, que ce soit du Chatellier ou d'autres auteurs ayant traité du site de Tronoën, des mentions à propos de ces excavations auraient dû apparaître. Il semble donc qu'il convienne de ne dater ces carrières que du XXe siècle. De plus, la description que fait du Chatellier de son arrivée à Tronoën, « si nous quittons le village de Kerveltré pour nous diriger vers l'ouest en suivant la ligne de crête du plateau... » (du Chatellier, 12876), montre qu'à cette époque la route actuelle venant du bourg n'était pas encore en service. Dès lors, quel impact ces travaux d'extraction, mais aussi de tracé des routes, ont-ils pu avoir sur les vestiges décrits anciennement ?

2.11. Le chemin Us. 18. (Fig. 16)

Le chemin Us. 18 est repéré dans la tranchée B. 5. Son comblement de terre et sable hétérogène recoupe nettement les dépôts de sable éolien Us. 11. Il s'agit, là, des vestiges d'un de ces éléments de voirie, ici un chemin creux, créés au siècle dernier. Ce cheminement, éphémère, est absent du cadastre de 1834. En revanche, il apparaît toujours sur le cadastre actuel même s'il est désaffecté et recomblé depuis plusieurs dizaines d'années (témoignage de riverains).

35 3 : LE MOBILIER (planches I à VIII)

3.1. Présentation.

Le mobilier mis au jour au cours de ce diagnostic est presque exclusivement composé de poterie médiévale onctueuse (151 tessons). Plusieurs types de vase ou de rebords particuliers se distinguent. Ils permettent une datation de l'ensemble du lot. Ils sont essentiellement mis au jour dans les bâtiments Us. 01 et Us. 02, ainsi que dans la partie supérieure de la couche Us. 13.

Nbre

m Poterie onctueuse M Poterie commune Fragments de tuile

Graphique : composition du lot de poteries

Deux tessons de poterie commune médiévale, typologiquement indéterminables, mis au jour au même niveau stratigraphique que le mobilier onctueux, complètent ce lot, ainsi que trois fragments de tuiles antiques découverts dans la couche sableuse supérieure U. 10 (B. 8).

3.2. Les formes. Les références typo chronologiques se rattachent aux travaux récents réalisés sur la poterie onctueuse (principalement Villard, 2005b et accessoirement Bardel V.,1999).

36 3.2.1. Les vases de stockage. Les vases de stockage mis au jour dans le bâtiment Us. 02 et le fossé T. 6 présentent des caractéristiques communes (pl. IV et VI). Il s'agit de grands récipients à lèvre rectangulaire éversée, soulignée sur sa face interne d'un bourrelet sub-rectangulaire (type 9a). L'exemplaire issu du fossé T. 6 est en plus agrémenté, au niveau du rebord, d'une oreille verticale perforé (pl. IV). Tous ces tessons sont abondamment décorés de motifs estampés, au poinçon ou à la molette. Cette ornementation est quasiment exclusive à ce type de récipient. En effet, contrairement aux marmites et pots couverts de suie du fait de leur utilisation au feu, ces grands vases destinés au stockage de denrées (souvent carnée d'où leur nom de charnier) se prêtent davantage à l'ornementation. Trois catégories de décors s'observent ici : - de simples registres de décors en creux (rond ou oblongs), - des estampages de profondes ocelles, imprimés à l'unité dans la pâte, - des décors en griffes composée de quatre triangles superposés. Il est possible que ce décor répétitif ait été réalisé à la molette, mais l'irrégularité de forme et de profondeurs au fil des registres semble davantage indiquer que ce motif a pu être imprimé à partir d'un simple poinçon. Ces dernier type de décor est observé sur des vases identiques de Landévennec datés du Xe siècle (Bardel, 1999). Les ocelles, quant à elles, sont connues sur un fragment de couvercle mis au jour à Quimper, mais dans des niveaux remaniés des Xïïe-XIVe siècles (Villard, 2005b).

3.2.2. Les galettières. Deux fragments de galettières, grands plats circulaires, sont découverts dans la tranchée B. 5, entre les couches supérieures de sable et le niveau Us. 13 (pl. III). Le premier possède une lèvre rectangulaire éversée simple. Le second exemplaire n'est qu'un fragment de fond mais il est orné d'un décor ondé. Ce type de décors est fréquent sur certaines productions d'époque romane.

3.2.3. Les marmites ou terrines. Cette catégorie regroupe les formes à large ouverture et parois sub-verticales. La tranchée B. 1 (pl. I) et les bâtiments Us. 01 (pl. V) et Us. 02 (pl. VII) livrent des exemplaires de ces récipients à lèvre courte de section rectangulaire ou trapézoïdale, éversée à

37 l'horizontale, dont la face supérieure est légèrement concave (type 4a). Cette description typologique correspond, à Quimper (place Laennec ou Le Moustoir), à des productions des X^-XII6 siècles (Villard, 2005b). Un fond mis au jour dans la tranchée B. 5, au sommet de la couche Us. 13, s'intégrerait à cette catégorie. Un tesson découvert au même niveau dans la tranchée B. 2 s'apparenterait à ces récipients, mais la paroi est davantage tronconique. Des rebords horizontaux, légèrement moulurés (type 5 ou lia), sont recensés dans les tranchées B. 2 et B. 5 (pl. III). Ces récipients appartiendraient davantage à la tranche XIIe- XIVe siècles (Villard, 2005b).

3.2.4. Le bassin. Un fragment de bassin, grand récipient à paroi franchement oblique, est mis au jour Dans la tranchée B. 2 entre le mur M. 1 et le foyer S. 1. Il est agrémenté d'un rebord horizontal de section trapézoïdale, légèrement mouluré (pl. II).

3.2.5. Les pots. Trois rebords de pots sont découverts : deux dans les niveaux supérieurs du bâtiment Us. 02 (pl. VIII) et un autre un peu à l'écart dans cette même tranchée B. 5 (pl. III). Deux possèdent une lèvre éversée à 45° et face supérieure légèrement concave (type 2b), tandis que celle de l'Us. 02 est très légèrement moulurées (type 10b). Ce dernier type est daté du XlT siècle à Quimper. L'autre type, davantage générique, est daté des XIe - XIVe siècle. Ces rebords ne sont par ailleurs pas exclusifs puisqu'ils se retrouvent aussi bien sur des marmites que sur des pots. Il n'est pas toujours évident de la déterminer quand on ne dispose que du simple rebord.

3.3. Fabrication et utilisation.

Tous ces vases sont réalisés au colombin. Ces derniers sont généralement encore visibles au niveau des parois externes au lissage plus sommaire que celui des faces internes. L'irrégularité des formes et notamment des diamètres indique un montage à la main. La qualité des pâtes est également sommaire. Il s'agit de productions grossières, classables en deux catégories : des pâtes à cœur granuleux et des pâtes à abondant dégraissant en paillette. La première concerne surtout des récipients à pâte brun- rouge, voire lie-de-vin, onctueuses en surface (tendre, facilement rayable) et dont le cœur est dégraissé de petits

38 grains de quartz. Sur le tesson B.5/Us.l3/4 (planche III) la tranche, très noire, rappellerait presque les productions communes à surfaces onctueuses identifiées au Moustoir à Quimper (Villard, 2005b) et caractéristiques des Xe - XIe siècles. Ces pâtes granuleuses concernent les pots et les marmites / terrines. La seconde catégorie se retrouve sur les grands vases de stockage. Il s'agit d'une pâte grossière, abondamment chargée en débris schisteux et paillettes de talc. Certaines de ces inclusions peuvent atteindre 1 cm. Les teintes tirent généralement vers le brun-orangé. La finition de ces récipients est extrêmement sommaire avec ces différents composants affleurant des surfaces juste lissées. Paradoxalement, ce sont ces vases qui sont ornés de décors estampés. A propos de l'utilisation même des vases, peu de détails s'observent. Seul le rebord de charnier issu du fossé T. 6 livre quelques particularités. Au niveau de son oreille verticale, le bourrelet interne du rebord est marqué par un décrochement sur une longueur de 6 cm. Il peut s'agir là d'un élément lié au système de fermeture ou de calage d'un couvercle pour ces récipients dont la fonction est le stockage et la conservation des denrées. Des éléments de couvercle en bois sont connus à Landévennec pour ces types de vases (Bardel, 1999).

W////////////S7777\- Hypothèse de fermeture de charnier à partir de éléments mis au jour à Landévennec (Bardel, 1999)

/

3.4. Comparaison et datation.

La plupart des tessons mis au jour à Tronoën trouvent leurs équivalents sur de nombreux sites médiévaux bretons. C'est le cas pour Quimper ou Landévennec, où les tessons ont l'avantage de pouvoir y être reliés à des éléments de stratigraphie et de chronologie (Villard, 2005b et Bardel, 1999). L'exemple le plus remarquable est celui des charniers. Ces grands vases de stockage sont caractéristiques des débuts de production de la poterie onctueuse, à une époque où ce type de céramique n'avait pas encore établi son « monopole » en ce qui concerne les

39 productions domestiques, ni affirmé son créneau de poterie à usage culinaire. Ces récipients, toujours abondamment décorés, sont datés du Xe et de la première moitié du XIe siècle. Dans le domaine des décors, il est également observé que les décors plastiques estampés ou ondés sont davantage caractéristique des productions romanes. Quant aux différents rebords de pots ou de marmites, ils peuvent se classer en deux groupes : - les rebords courts à profil rectangulaire ou trapézoïdal, dont la face supérieure peut être légèrement concave. Ils sont pour la plupart datés des Xe - XIIe siècles. - les rebord à profil rectangulaire, légèrement mouluré. Ces dernières apparaissent au XL!6 siècle. Elles connaîtront par la suite diverses évolutions jusqu'à la fin du Moyen Âge.

Xe s XIe s XIIe s XIII« s XIVe s Type

Charnier • f >;

Marmite 1 avec rebord type 4a

Marmite et/ou pot

avec rebord type 1d ou 3a

Pot

f= T- avec rebord type 1 ob

Décor ondé

Décors en griffes

Tableau de datation de la céramique de Tronoën

40 Tous ces éléments indiquent que l'établissement médiéval, identifiée par ce diagnostic, débute dès le Xe siècle, ou tout au moins autour de l'an Mil. Le site a pu être occupé jusqu'au XIIe siècle.

41 4: CONCLUSIONS

4.1. Conclusions scientifiques. (Fig. 21)

4.1.1. Les vestiges médiévaux.

Le diagnostic de Tronoën a permis de mettre au jour les vestiges d'un établissement médiéval daté des Xe - XIIe siècles. Celui-ci s'articule autour de deux bâtiments identifiés, situés au nord et à l'est de l'actuelle chapelle. Il s'agit de bâtiments à murs en pierres sèches et sol constitué de sable damé. Partiellement détruits à la fin de leur période d'occupation, puis de leur ensevelissement par les apports de sable éolien, les ruines devaient encore partiellement se voir pour qu'à une période indéterminée elles aient été démontées jusqu'à la racine (cas de l'Us. 01) afin d'en récupérer les pierres. On sait qu'au XIXe siècle, les agriculteurs ont largement exploité les pierres de récupération. Ce fut également le cas des « fouilleurs » de P. du Chatellier qui ont intégralement « recyclé » les murs antiques découverts. Cependant, cette récupération a pu être plus précoce, le chantier de construction du calvaire et de la chapelle durant la première moitié du XVe siècle nécessitant également quantité de pierres. Des réseaux de fossés d'enclos, ainsi qu'une base de four, complètent le paysage de l'établissement. Celui-ci a pu s'apparenter à un petit hameau composé de plusieurs édifices (maisons et/ou dépendances). Le diagnostic ne montre pas une extrême densité de construction, nombreux sont les espaces décapés vides de vestiges ou occupés par des enclos limités par des fossés. D'autres édifices peuvent cependant avoir existé dans cette partie occidentale du promontoire de Tronoën. L'ampleur de ce hameau demeure inconnue à ce stade de l'étude. Par ailleurs, il est difficile de déterminer la fonction réelle des bâtiments et leur environnement. La qualité des murs observés ne coïncide pas tout à fait avec ce que l'on connaît des habitats ruraux de cette époque, davantage bâtis en bois et en terre qu'en pierre (André, 1982 ; Bertrand, Lucas, 1975, Cattedu, 2001, Menez, Batt, 1988, Villard, 2005a). L'entrée, la division en pièces de l'Us. 02 et la présence de vases de stockage peuvent en faire un bâtiment d'habitation, mais pour quelle catégorie de population ? En outre, l'occupation est bien antérieure à la chapelle édifiée au XVe siècle. Un lieu de culte existait-il déjà au sein de cet établissement ? L'abandon de ce hameau semble se produire au cours du XIIe siècle, au vu du mobilier céramique. Par la suite, le site paraît abandonné durant une longue période, au profit d'un

42 paysage dunaire. La liaison entre ce hameau médiéval abandonné et la construction de la chapelle, en terme d'occupation du territoire durant trois siècles, est indéterminée. Ce type d'établissement rappelle celui de Saint-Urnel en Plomeur, voisin d'un kilomètre à vol d'oiseau, avec son oratoire et son cimetière. Ce site est semble t-il abandonné à la fin du XIe siècle. P.-R. Giot y date les débuts de mise en place de la dune à partir des IXe - XIe siècles. Celle-ci fut elle la cause de l'abandon de ces sites côtiers, peu à peu ensablés par des causes environnementales ou bien la désertification des lieux par l'homme laissa t-elle la place à la dune ? La première solution semble la plus vraisemblable car le secteur du Cap- Caval était loin d'être déserté à ces époques. Les textes (cartulaire de Landévennec) mentionnent des donations et le siège d'un doyenné autour dans la paroisse de Beuzec- Cap- Caval (chapelle de Beuzec, daté du XIIe siècle, située à 1,5 km de Tronoën). Par ailleurs, une autre mention de 1091 concerne la donation de des terres de Lezinadou (1 km au sud de Beuzec) par Budic, frère du Comte Hoël, à l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé. Outre Tronoën et Saint-Urnel, les rivages dunaires de la baie d'Audierne recèlent également de nombreuses substructions livrant de la poterie onctueuse. Le recensement des toponymes religieux ou identifiés dans les cartulaires montre un secteur densément occupé dès la fin du haut Moyen-Âge (Giot, Monnier 1978). L'Histoire classique des paroisses anciennes admet que toute la pointe du Cap-Caval formait une vaste paroisse originelle (Plomeur), ultérieurement subdivisée à plusieurs reprises (Couffon, 1951). Beuzec, citée au Cartulaire de Landévennec (de la Borderie, 1888), fut l'une des ces paroisses qui, selon P.-R. Giot, incluait sur son territoire l'oratoire de Saint-Urnel. Le hameau de Tronoën s'insérait-il dans cette entité ou s'individualisait-il, avec son propre édifice religieux ? Par ailleurs, en ce qui concerne la progression dunaire, l'horizon Us. 12, composé d'un mélange de terre et de sable et intercalé entre les terres Us. 13 et le sable blanc Us. 11, pourrait figurer l'étape initiale de cet ensablement, autour de l'an Mil. Ce niveau présente cependant des traces d'agricultures. Il est envisageable que cet horizon fut contemporain de la fin de l'occupation du hameau de Tronoën.

4.1.2. La question des vestiges anciens.

La question des vestiges anciens, mentionnés à la fin du XIXe siècle par P. du Chatellier, n'est pas tranchée à l'issue de ce diagnostic. Aucune trace des fouilles réalisées à cette époque n'est remise au jour. Par ailleurs aucun vestige, mobilier ou immobilier,

43 concernant les périodes laténiennes et antiques n'est découvert, ce qui ne permet pas de localiser le site ou d'en compléter les connaissances. Une rapide prospection sur les terrains environnants accessibles permet de découvrir quelques bribes de vestiges antiques. Les parcelles 89, 1137, 1138 et 91 qui forment aujourd'hui un vaste ensemble dédié aux cultures en sable, livrent dans leur partie orientale, parmi les sillons, des nombreux tessons de poteries gallo-romaines. Ce secteur correspond topographiquement à la rupture occidentale du plateau, au nord de la chapelle. Cette localisation s'accorde avec les descriptions de du Chatellier « au nord de la chapelle sur la déclivité ouest du plateau... nous avons suivi un établissement gallo-romain que je viens de fouiller... » (du Chatellier, 1876). Il convient malgré tout de relativiser car ces poteries sont mêlées à de nombreux fragments de céramiques médiévales et modernes, ainsi qu'à des fragments de plastique en tout genre. Par ailleurs, la couche de sable recouvrant ces champs inclus des petits coquillages, preuve qu'il s'agit, là, d'un apport extérieur et non d'un dépôt éolien. De fait la provenance du mobilier est incertaine. Cependant, parmi ces tessons, on observe de grands fragments de tuile, ainsi qu'un moellon recouvert d'un mortier jaunâtre pouvant correspondre aux constructions décrites : « ces murs..., construits en petites pierres non échantillonnées, étaient enduites d'une couche de mortier et de chaux d'un aspect jaunâtre... » (du Chatellier, 1876). Ces éléments peuvent tout de même avoir été remonté par la charrue du site ou des remblais de fouille sous-jacents.

Cliché 42 : vue vers l'est de la rupture de plateau situé au nord-nord-ouest de la chapelle au niveau de l'extrémité orientales des parcelles 89, 1137, 1138 et 91

44 Parmi les tessons antiques mis au jour, il est possible d'identifier plusieurs fragments de jattes à bord rentrant, de sigillée (assiette Drag. 18, bol Drag. 37), de terra-nigra (Menez 137), un fragment de statuette en terre blanche, des tessons d'amphores... ainsi qu'un tesson de poterie gauloise en céramique proto-onctueuse. Ce mobilier n'apporte pas plus de précisions quant à l'interprétation du site, au mieux il suggère une localisation.

Cliché 43 : tesson gaulois en poterie proto-onctueuse

45 Cliché 44 : moellon avec trace de mortier jaunâtre

Cliché 45 : fragments de tegulae (à gauche) et d'amphores (à droite)

Cliché 46 : tessons de poterie sigillée et fragment de statuette en terre blanche

46 Cliché 48 : rebord de vase en terra-nigra (à gauche) et tessons de pots gallo-romains en poterie commune grise

Sur ce dernier point, l'achat par P. du Chatellier des terrains qu'il a étudié pourrait être un élément de recherche pour préciser leur situation. Mais rien n'est sûr. La commune de Saint-Jean-Trolimon ne possède pas d'état de sections associé au cadastre napoléonien et susceptible de mentionner des noms de propriétaires. En outre P. du Chatellier appartenait à une famille de propriétaires terriens reconnue. Seules des enquête auprès de notaires ou d'éventuelles archives familiales permettraient de situer les terrains acquis dans les années 1870-1880. Le seul point certifié est que lorsque la commune a racheté, au milieu des années

47 1990, le bâtiment du presbytère, jouxtant la chapelle, le nom de du Chatellier apparaissait en tant qu'ancien propriétaire (source verbale, secrétaire de mairie). Le risque demeure que les terrains acquis pour réaliser les fouilles aient été vastes et ne permettent pas davantage de localiser la fouille. Rappelons que jusqu'au milieu du XIXe siècle, la frange littorale entre la mer et la chapelle, ainsi qu'au nord-ouest de celle-ci, n'est pas cadastrée et que la remise en culture de ces terrains ne semble se faire qu'à partir de cette époque. D'où la redécouverte des vestiges par la reprise des labours sur un secteur peut être abandonné depuis le Moyen âge. Un autre point reste en suspend. Il s'agit de la liaison entre la fin de l'occupation antique, situé dans le courant du IVe siècle d'après les monnaies et la céramique, et l'établissement médiéval de l'an Mil. Aucun élément matériel n'apparaît au cours du diagnostic pour cette période intermédiaire. Les seuls indices seraient des monnaies « mérovingiennes » découvertes autour de la chapelle, près de la source, au XIXe siècle (Bertrand, 1877). Enfin, la nature des vestiges mis au jour au cours de cette opération amène également à compliquer la lecture des vestiges anciennement décrits. Le Men mentionne quV en dehors de l'enclos qui constituait le poste gallo-romain proprement dit, se trouvaient d'autres enceintes de grandeur diverses et délimitées par des retranchements formés de pierres et de terre. Elles pouvaient servir soit à parquer des animaux, soit à abriter les demeures d'une partie des habitants » (Le Men, 1877-78). Par ailleurs, la mise en place de la dune à la fin du haut Moyen Âge était un élément indéterminé à l'époque ; la couche de sable blanc étant parfois interprétée par les fouilleurs du XIXe siècle comme un scellement des niveaux antiques. Dans quelle mesure une partie des substructions observée ne pourrait elle pas se rattacher au Moyen Âge ? Il aurait été intéressant de pouvoir reprendre le mobilier céramique et, éventuellement, y voir la part de poterie onctueuse... Celui-ci a-t-il été conservé? Rappelons qu'à cette époque, si l'onctueuse avait été identifiée en tant que production particulière par Grenot, "vases faits d'une terre très douce, savonneuse, se rayant facilement à l'ongle, d'une couleur brun-chocolat et que nous nommons à Quimperpoterie onctueuse" (Grenot, 1871), celle-ci était alors datée de l'époque gauloise, par analogie avec les productions proto-onctueuse de la Tène finale. L'appartenance d'une partie de ces constructions à la période médiévale renforcerait l'ampleur du hameau mis au jour par le diagnostic. De même, la question peut se poser à propos de certains objets métalliques, à la fonction énigmatique (outillage divers, soc d'araire..), appartenant à la collection du Chatellier (Duval, 1990). Mis au jour lors des fouilles, mais aussi apportés par des agriculteurs, sont-ils tous gaulois ou antique ?

48 4.1. Conclusions techniques.

Le diagnostic a permis d'ouvrir 12 tranchées de sondages, représentant 5,3% de la surface totale des parcelles concernées par l'opération. Ce pourcentage peut paraître faible mais la présence de vastes carrières récentes sur une partie des terrains réduit de fait les surfaces où les vestiges peuvent être conservés. Par ailleurs, l'épaisseur et le volume de sédiments à extraire grève d'autant le temps de disponibilité des engins mécaniques. En outre, la faible densité de vestiges archéologiques et les limites des parcelles ne nécessitaient ou n'autorisaient pas d'extensions complémentaires (cf. supra 1.4.1.). En ce qui concerne le projet d'aménagement des alentours de la chapelle, les vestiges mis au jour dans la tranchée B. 2 (bâtiment Us. 01) sont dans un état de destruction tel que leur étude complémentaire ne semble pas devoir se justifier. Ils sont en outre recouverts par une épaisse couche de sable. En revanche, pour le bâtiment Us. 02, mis au jour au nord-ouest des terrains, sa position stratigraphique est relativement haute puisqu'à cet endroit les murs affleurent sous quelques centimètres de sable. Situé sur le tracé de la future voirie, le bâtiment sera irrémédiablement détruit par les travaux routiers. Il semble se développer en direction du nord, au-delà de la limite des terrains concernés par l'opération. Des mesures conservatoires pourraient être mise en œuvre pour préserver ce bâtiment.

49 Bibliographie :

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52 RICHARD (L.), 1969 : Statuette en bronze d'Osiris provenant de Tronoën (Finistère). Annales de Bretagne. LXXVI, 1969, p. 263+273. ROUVffiR-JEANLIN (M.), 1972: Les figurines gallo-romaines en terre cuite au musée des Antiquité Nationales. Paris : CNRS, 1972. 428p. : 668111. (XXIVe supplément à Gallia). SCHAAF (U.), 1974 : Keltische Eisenhelme aus vormischer Zeit. Jahrbuch des Römisch Germanisches Zentralmuseum Mainz, 1974, p. 149-204. SEYMOUR DE RICCI, 1897 : Répertoire Epigraphique de la Bretagne Occidentale. Bulletin de la Société d'Émulation des Côtes-du-Nord 1897. VILLARD-LE TIEC (A ), 2003 : Saint-Jean-Trolimon (Finistère). Tronoën. In: ARCELIN BRUNAUX (J.-L.) dir., Cultes et sanctuaires en France à l'âge du Fer. Gallia, 60, 2003, p. 103-104.

Autres références bibliographiques :

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54 Liste des clichés : Cliché 1 : vue vers le sud de la chapelle et d'une partie du carrefour. Cliché 2 : vue vers le nord des parcelles 947 et 948 ; au fond la parcelle boisée 1065. Cliché 3 : vue vers l'est de la parcelle 962. Cliché 4 : vue vers l'est de la parcelle 952. Cliché 5 : vue vers le sud-ouest des parcelles 99, 950 et 956 ; au fond, la baie d'Audierne. Cliché 6 : vue générale vers le nord-ouest de la tranchée B. 3 et sa stratigraphie. Cliché 7 : vue générale vers l'ouest de la tranchée B. 7 et sa stratigraphie. Cliché 8 : vue générale vers le sud-est de la tranchée B. 8 et sa stratigraphie. Cliché 9 : vue générale vers le nord-est de la tranchée B. 2 et les vestiges du bâtiment Us. 01. Clichés 10 et 11 : vues du tracés du mur M. 1. Cliché 12 : vue de la tranchée de destruction du mur M. 2. Cliché 13 : vue de du mur volé M. 2 et vestiges d'éboulis anciens. Cliché 14 : vue de du segment de mur M. 2 conservé. Cliché 15 : vue générale vers l'ouest du bâtiment Us. 02. Cliché 16 : vue vers l'ouest du bâtiment Us. 02. Cliché 17 : vue de l'angle sud-est du bâtiment Us. 02. Cliché 18 : vue de détail du mur M 3 avec ses pierres disposées en épi. Cliché 19 : vue de détail du mur M 4 et du mur de refend M. 6. Cliché 20 : vue vers l'est du bâtiment Us. 02. Cliché 21 : vue vers l'est du mur M 4. Cliché 22 : rebords décorés de vases de stockage en poterie onctueuse. Cliché 23 : rebords de pots et marmites en poterie onctueuse. Cliché 24 : fond de vase en poterie onctueuse orné d'un décor ondé. Cliché 25 : vue de la couche U. 13, au nord-est du bâtiment Us. 01, et le foyer S. 1 (tranchée B. 2). Cliché 26 : vue de détail du foyer S. 1. Cliché 27 : vue de détail du foyer S. 2 (tranchée B. 5) au niveau supérieur. Cliché 28 : vue de détail du foyer S. 2 en fin de fouille. Clichés 29 et 30 : vue verticale et oblique de la structure Us. 03. Cliché 31 : vue vers le nord-ouest du fossé T. 5 (tranchée B. 11). Cliché 32 : vue vers le nord du fossé T. 6 (tranchée B. 12).

55 Clichés 33, 34 et 34 : rebord de grand vase de stockage décoré (en haut, face extérieure ; au centre, face intérieure ; en bas, détail du décor estampé). Cliché 35 : vue de la coupe du fossé T. 1 (tranchée B. 5). Cliché 36 : vue de la coupe du fossé T. 7 (tranchée B. 12). Cliché 37 : vue vers le nord-est du fossé T. 8 (tranchée B. 3). Cliché 38 : vue de détail de la stratigraphie du fossé T. 8 (tranchée B. 3). Cliché 39 : vue vers le sud-est de la tranchée B. 8 et le fossé T. 13. Cliché 40 : vue vers le sud-est de la tranchée B. 9 et la carrière Us. 04. Cliché 41 : vue vers le nord-est de la tranchée B. 9 et la carrière Us. 04 ; en haut à droite la partie de l'excavation encore ouverte et boisée. Cliché 42 : vue vers l'est de la rupture de plateau situé au nord-nord-ouest de la chapelle au niveau de l'extrémité orientales des parcelles 89, 1137, 1138 et 91. Cliché 43 : tesson gaulois en poterie proto-onctueuse. Cliché 44 : moellon avec trace de mortier jaunâtre. Cliché 45 : fragmentsd e tegulae (à gauche) et d'amphores (à droite). Cliché 46 : tessons de poterie sigillée et fragmentd e statuette en terre blanche. Cliché 47 : fragmentsd e jattes à bord rentrant gallo-romaines en poterie commune grise. Cliché 48 : rebord de vase en terra-nigra (à gauche) et tessons de pots gallo-romains en poterie commune grise.

56 FIGURES (planches, plans et coupes stratigraphiques)

57 Liste des planches de mobilier :

Planche I : Us. 13 (tranchée B. 1), terrine en poterie onctueuse. Planche II : Us. 13 (tranchée B. 2), récipients en poterie onctueuse. Planche III : Us. 13 (tranchée B. 5), galettières et marmites en poterie onctueuse. Planche IV : fossé T. 6 (tranchée B. 12), rebord de grand charnier en poterie onctueuse. Planche V: Bâtiment Us. 01, sol S. 5 (tranchée B. 2), rebord de pot ou terrine en poterie onctueuse. Planche VI : Bâtiment Us. 02 (tranchée B. 5), rebords décorés de vases de stockage en poterie onctueuse. Planche VII : Bâtiment Us. 02 (tranchée B. 5), marmites ou terrines en poterie onctueuse. Planche VIII : Bâtiment Us. 02 (tranchée B. 5), pots en poterie onctueuse.

Liste des figures : Fig. 1 - Carte I.G.N. : localisation du site de Tronoën en Saint Jean Trolimon. Fig. 2 - Saint Jean Trolimon, Tronoën : projet d'aménagement. Fig. 3 - Saint Jean Trolimon, Tronoën : plan cadastral. Fig. 4 - Saint Jean Trolimon, Tronoën : environnement archéologique. Fig. 5 - Saint Jean Trolimon, Tronoën : tableau d'assemblage du cadastre de 1834. Fig. 6 - Saint Jean Trolimon, Tronoën : plan cadastral de 1834. Fig. 7 - Saint Jean Trolimon, Tronoën : localisation des sondages. Fig. 8 - Saint Jean Trolimon, Tronoën : plan général des vestiges. Fig. 9 - Saint Jean Trolimon, Tronoën : plans de la tranchée B. 2 et du bâtiment Us. 01. Fig. 10 - Saint Jean Trolimon, Tronoën : partie occidentale de la tranchée B. 5, plan du bâtiment Us. 02. Fig. 11 - Saint Jean Trolimon, Tronoën : centre de la tranchée B. 8, plan de l'Us. 03. Fig. 12 - Saint Jean Trolimon, Tronoën : coupe stratigraphique longitudinale de la tranchée B 1 (parcelle 948). Fig. 13 - Saint Jean Trolimon, Tronoën : coupe stratigraphique longitudinale de la tranchée B 2 (parcelle 947). Fig. 14 - Saint Jean Trolimon, Tronoën : coupe stratigraphique longitudinale de la tranchée B 3 (parcelle 947).

58 Fig. 15 - Saint Jean Trolimon, Tronoën : coupe stratigraphique longitudinale de la tranchée B 4 (parcelle 99). Fig. 16 - Saint Jean Trolimon, Tronoën : coupe stratigraphique longitudinale de la tranchée B 5 (parcelles 99, 950 et 956). Fig. 17 - Saint Jean Trolimon, Tronoën : coupes stratigraphiques longitudinales des tranchées B 6 et B 7 (parcelle 962). Fig. 18 - Saint Jean Trolimon, Tronoën : coupe stratigraphique longitudinale de la tranchée B 8 (parcelle 952). Fig. 19 - Saint Jean Trolimon, Tronoën : coupe stratigraphique longitudinale de la tranchée B 9 (parcelles 1065 et 1066). Fig. 20 - Saint Jean Trolimon, Tronoën : coupe stratigraphique longitudinale de la tranchée B 12 (parcelles 1065 et 1066). Fig. 21 - Saint Jean Trolimon, Tronoën : plan diachronique des vestiges.

59 Planche I : Us. 13 (tranchée B. 1), terrine en poterie onctueuse BJ/Us.13/1

10 cm

Planche II : Us. 13 (tranchée B. 2), récipients en poterie onctueuse Planche III : Us. 13 (tranchée B. 5), galettières et marmites en poterie onctueuse B.12/T.6/1

Planche IV : fossé T. 6 (tranchée B. 12), rebord de grand charnier en poterie onctueuse B.2/Us.01/S.5/1

10 cm

Planche V: Bâtiment Us. 01, sol S. 5 (tranchée B. 2), rebord de pot ou terrine en poterie onctueuse I

BJ/Us.02/5

B.5/US.02/6

10 cm

Planche VI : Bâtiment Us. 02 (tranchée B. 5), rebords décorés de vases de stockage en poterie onctueuse Planche VII : Bâtiment Us. 02 (tranchée B. 5), marmites ou terrines en poterie onctueuse B.5/US.02/2

0 10 cm 1 • l

Planche VIII : Bâtiment Us. 02 (tranchée B. 5), pots en poterie onctueuse jiinappuc m-vio Maison

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Fig. 1 - Carte I.G.N. : localisation du site de Tronoën en Saint Jean Trolimon

I Saint-Jean-Trolimon - Aménagement des abords de la chapelle et du calvaire de Tronoan - Notice Avant-Projet - Lieu-Dit -Gau - Novembre 2007

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Beg-an- t. Spinte de la Torche S ffo^eq^ ; J[fioz-ofi-r/-emen[

D'après carte I.G.N. 1/25000 e

\xxxxx\ Préhistoire Âge du Bronze

| ; | Âge du Fer kssasH Gallo-romain ——— Itinéraire antique

| ! Moyen-Âge I I Parcelles étudiées

Fig. 4 - Saint Jean Trolimon, Tronoën : environnement archéologique Fig. 5 - Saint Jean Trolîmon, Tronoën : tableau d'assemblage du cadastre de 1834 Tf

fit M Vf; 7f>" r' ttj :

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\ ft- 9t # • P:

fi Parcelles à diagnostiquer 200 m

Fig. 6 - Saint Jean Trolimon, 7\ Tronoën : plan cadastral de 1834 Ty Scao

100 m =1 Parcelles à diagnostiquer Tranchée de sondage

Fig. 7 - Saint Jean Trolimon, Tronoën : localisation des sondages B6

50 m

• Secteur à diagnostiquer • Tranchée de sondage m Remblais de carrière

isa Terre grise graveleuse • Fossé Foyer

Mur • Sol damé

Fig. 8 - Saint Jean Trolimon, Tronoën : plan général des vestiges 5m

Tranchée de destruction de mur

E3 Sable blanc (dépôt éollen)

EE Sable blanc / beige • Sable gris damé • Terre noire charbonneuse SI Terre grise graveleuse Tranchée B 2, plan en cours Tranchée B 2, plan Substrat géologique de décapage en fin de fouille • Limite de tranchée

Fig. 9 - Saint Jean Trolimon, Tronoën : plans de la tranchée B. 2 et du bâtiment Us. 01 EH3 Sable blanc (dépôt éolien) i'.: '•• '.'I Sable blanc / beige mêlé (destructions)

S ' Mur I I Sable gris damé

B3 Terre g rise g ra vel eu se I I Terre brune

Limite de tranchée

Fig. 10 - Saint Jean Trolimon, Tronoën : partie occidentale de la tranchée B. 5, plan du bâtiment Us. 02 L....J Limite de tranchée E2I Terre grise graveleuse

Pierres Charbon de bois Sud ouest Nordest 22.00 m N.G.F.

Tranchée B 1, coupe stratigraphique septentrionale

ESI Sable gris végétalisé

EU Sable blanc (dépôt éolien)

ES Sable beige et terre brune

m Terre grise graveleuse

Substrat géologique

Fig. 12 - Saint Jean Trolimon, Tronoën : coupe stratigraphique longitudinale de la tranchée B 1 (parcelle 948) Sud ouest

Us. 11 »•.¿•»«••'•A--' *—

Us. 13 I

Us. 01

Tranchée B 2, coupe stratigraphique septentrionale I l Sable gris végétalisé E3 Tranchée de destruction de mur

ED Sable blanc (dépôt éolien) ED Sable blanc /beige

1- '•••1 Sable beige et terre brune ED Lit de sable beige et terre brune E3 Terre grise graveleuse • Sable gris damé J Substrat géologique ED Pierre J J

Fig. 13 - Saint Jean Trolimon, Tronoën : coupe stratigraphique longitudinale de la tranchée B 2 (parcelle 947) J J ! J I J

Tranchée B 3, coupe stratigraphique méridionale

I .VI Sable gris végétalisé

l '. '- l Sable blanc (dépôt éolien)

I-V--3 Terre grise graveleuse J Substrat géologique J J

Fig. 14 - Saint Jean Troiimon,Tronoën : coupe stratigraphique longitudinale de la tranchée B 3 (parcelle 947) J Sud ouest Sud ouest

23.00mN.G.F.

Tranchée B 4, coupe stratigraphique septentrionale

EH3 Sable gris végétalisé

E3 Sable blanc (dépôt éolien)

Terre grise graveleuse

Substrat géologique

Fig. 15 - Saint Jean Trolimon, Tronoën : coupe stratigraphique longitudinale de la tranchée B5 (parcelle s99,950 et 956) Us. 02

EU Sable gris végétalisé • Comblement d'ancien chemin EHI Sable blanc (dépôt éolien) • Terre grise sableuse compacte Tranchée B 5, coupe stratigraphique septentrionale ED Sable beige et terre brune E3 Lits de terre grise fine et sableuse + graviers

ES Terre grise graveleuse EZ3 Sable blanc/beige mêlé E23 Terre brune graveleuse • Sable gris damé Substrat géologique • Pierre

Fig. 16 - Saint Jean Trolimon, Tronoën : coupe stratigraphique longitudinale de la tranchée B 5 (parcelles 99,950 et 956) Nord ouest

Tranchée B 6, coupe stratigraphique méridionale

H3 Sable gris végétalisé

53 Sable blanc (dépôt éolien)

23 Sable blanc / beige

23 Terre brune graveleuse

Substrat géologique

2m

Sud est

Fig. 17 - Saint Jean Trolimon, Tronoën : coupes stratigraphiques longitudinales des tranchées B 6 et B 7 (parcelle 962) 7

27.00 m N.G.F.

Tranchée B 8, coupe stratlgraphique orientale FV7-1 Sable gris végétalisé

E3 Sable blanc / beige et terre brune

2m t Terre grise graveleuse =d Substrat géologique

J J J Fig. 18 - Saint Jean Trolimon, Tronoën : coupe stratigraphique longitudinale de la tranchée B 8 (parcelle 952) ] !

Sud Souches 26.00 m N.G.F.

Us. 10 mimmmmmmmmmm a M Wm: Us. 14:

Us. 04

Sable brun-gris végétalisé

ES Terre brune graveleuse

m Substrat géologique

Fig. 19 - Saint Jean Trolimon, Tronoën : coupe stratigraphique longitudinale de la tranchée B 9 (parcelles 1065 et 1066) T

't^'-vV-..'••••'• '..•.'..••'•.•'••••.' •••... ••••.'; " '•••—rr-7rr-i—: . . . . ZlmMMmÊÊ^^^^I^^^^^^^^^^^ V—

Tranchée B 12, coupe stratigraphique orientale J J ED Sable gris végétalisé • Pierre J E3 Sable beige et terre brune ES) Sable noir, coquillages Terre grise graveleuse Sable blanc

Substrat géologique • Sable gris-noir compact et petites pierres

Fig. 20 - Saint Jean Trolimon, Tronoën : coupe stratigraphique longitudinale de la tranchée B 5 (parcelles99,950 et 956) Ty Scao

100 m =l Parcelles à diagnostiquer Vestige médiéval Vestige d'époque contemporaine

Fig. 21 - Saint Jean Trolimon, Tronoën : plan diachronique des vestiges