L’Algérie profonde / Ouest

La panne de la station de dessalement de Souk Tléta pèse sur les communes frontalières

Plan d’urgence adopté pour l’AEP et l’irrigation à

La statio n de dessal ement de Souk Tléta, dans la région de Tlemc en. © D.R.

Selon la direction des ressources en eau, elle sera rétablie durant le premier trimestre de l’année prochaine.

Suite à une panne dans la station de dessalement de Souk Tléta, qui dure depuis près de deux ans, des instructions fermes ont été données récemment au secteur des ressources en eau de Tlemcen pour remettre cette station sur pied. Située à une cinquantaine de kilomètres de Tlemcen, la station de dessalement de Souk Tléta, à qui on a accordé un volume d’investissement de 250 millions de dollars, a permis depuis sa mise en service d’assurer l’eau potable au profit de 330 000 habitants des communes frontalières, entre autres Zénata, Bouhlou, Hammam Boughrara, Bab El-Assa, et . Malheureusement, depuis son arrêt, les habitants alimentés depuis cette station vivent un véritable calvaire. Un réel déficit en alimentation en eau potable a été constaté dans plusieurs communes. Selon la direction des ressources en eau, cette panne sera rétablie durant le premier trimestre de l’année prochaine. Quelque 200 000 m3 seront assurés au profit des 14 communes, selon la même source. De son côté, l’Algérienne des eaux de la wilaya de Tlemcen (ADE) lancera prochainement des travaux dans 16 communes de la wilaya pour satisfaire les populations en matière d’alimentation en eau potable. Ces travaux visent la lutte contre la déperdition et les fuites d’eau dans les canalisations et les conduites d’adduction. À travers la wilaya de Tlemcen faut-il le rappeler, les responsables accordent un intérêt particulier à l’irrigation depuis les eaux de Chott El-Gherbi. Ces périmètres irrigués pourraient renforcer l’arboriculture. La création de nouvelles terres agricoles engendrera sans doute de nouveaux emplois, ce qui renforcera la vocation agricole de la région sud de Tlemcen. Les eaux destinées à l’irrigation permettront le développement de l'agriculture avec la mise en valeur de nouvelles terres, l'intensification et la diversification des cultures, l'amélioration de la production. L’enjeu est de faire de ce secteur un moteur de croissance économique qui permet de réduire le niveau de dépendance alimentaire et un outil efficace de lutte contre la pauvreté rurale. Le méga-projet de Chott El-Gherbi, inscrit dans le cadre des grands chantiers mis en œuvre depuis le début de la décennie 2000, vise à accroître et à sécuriser la mobilisation de ressources en eau, et surtout garantir l'accès à l'eau pour tous. L’objectif étant la mobilisation et le transfert de 40 millions de mètres cubes par an, soit 110 000 m3/j au profit des wilayas de Tlemcen, Nâama et Sidi Bel-Abbès. Dans la wilaya de Tlemcen, les bénéficiaires de ce projet sont El-Aricha, Bouihi, Sidi Djilali, El- Aouedj, El-Gor et . L’eau provenant de Chott El-Gherbi améliorera l’alimentation en eau potable d’une population de plus de 75 000 habitants.

KHALED YAMASSE