Accent nature...

Itinéraires pédestres Là la décoiuverète desgespacese verts

7 Deux promenades à Jupille

Échevinat de l’Urbanisme, de l’Environnement, du Tourisme et du Développement durable Cette publication est réalisée dans le cadre du Plan Communal de Développement de la Nature (P.C.D.N.). La Ville de Liège et ses partenaires (associations, écoles, particuliers…) unissent leurs forces pour mettre sur pied des actions destinées à protéger, restaurer et gérer le patrimoine naturel liégeois. Il s'agit de favoriser le maintien ou le développement d'un "maillage vert" le plus dense possible, tout en sensibilisant le grand public aux richesses naturelles de notre environnement immédiat. Pour plus d'informations sur les activités du PCDN, faites-vous connaître ! ☺

Réseau écologique ? Maillage vert ? Dans les zones urbanisées et où l’utilisation du sol est intense, les mi - lieux susceptibles d’accueillir la vie sauvage sont de plus en plus suppri - més, altérés, éloignés les uns des autres et séparés par diverses « barrières » : immeubles, routes, espaces minéralisés… Cette dégradation, ce morcellement limite le potentiel d’échange et de déplacement des plantes et des animaux, condition indispensable à la survie à long terme de leurs populations. Créer un réseau écologique permet d’apporter une réponse à cette me - nace pour la biodiversité. Concrètement, il s’agit d’établir ou de rétablir la liaison entre les îlots de nature qui se retrouvent isolés les uns des autres par l’urbanisation. Ces liaisons, dont la trame constitue le maillage vert, peuvent prendre de multiples formes : haie vive au bord d’un chemin, mare, alignement d’arbres, talus non fauché, jardin nature admise… Accent nature...

A 6 km à peine du centre de Liège, aisément accessible par les transports en commun, Jupille « sur » (à distinguer de Jupille « sur », près de Rendeux) , a de quoi surprendre. Aujourd’hui, le « vieux Jupille » à l’histoire millénaire est niché au beau milieu d’un centre industriel de premier plan, tout vrombissant et vibrionnant d’activité, ceinturé par la Meuse, le zoning, le chemin de fer et les autoroutes . Cette vocation de carrefour n’est pas Lièger e nouvelle : à l’époque gallo-romaine, déjà, au 1 siècle de notre ère, la chaussée reliant Tongres à Trèves passait à proximité et constituait, avec la Meuse, un axe commercial important. L’histoire économique e du lieu ne s’arrête pas au temps des Romains : dès le 15 siècle, on y e cultiva le houblon et Jupille vit naître, au 19 siècle, la fameuse bière Piedboeuf. Les terrils témoignent d’une exploitation houillère qui fut florissante, avant l’irrémédiable et général déclin des années 1960 . L’histoire politique n’est pas en reste. Pépin II de avait, semble-t-il, trouvé l’endroit à son goût et y résidait volontiers. Charlemagne y serait né, mais rien n’est sûr : aucune fouille n’a pu, à ce jour, corroborer la présence du grand souverain sur les terres jupilloises. Le plus remarquable est peut-être que, malgré toute cette agitation, Jupille ait préservé une physionomie verdoyante faite de collines , de bocages, de fonds de vallon boisés , de sources et de ruisselets, où il fait bon se promener le nez au vent, attentif aux paysages, aux fleurettes et aux oiseaux. Dégustez la promenade – ce n°7 de Liège, Accent Nature n’a pas d’autre ambition que de vous y aider …

3 E25 Suivons le guide...

Deux boucles de plus ou moins 5km et 8km à partir :  De la “Tour Piedboeuf” 7  De la chapelle Saint-Roch 29  En savoir plus 53  Lignes de bus 54

5 Bonnes chaussures de marche. Bottes s’il pleut ou s’il a plu récemment. Eventuellement jumelles.

Bus : (arrêt « Interbrew » ) ; 69 Fléron, Soumagne, Verviers ; 67 Barchon, Dalhem ; 140 Wandre, Cheratte, Visé ; 240 Sarolay, Hermalle, Visé. Parking : le long de la route de Visé (parking d’InBev). De la “Tour Piedboeuf”

Rendez-vous à Jupille rue de Visé, à hauteur du parking d’InBev

7 dCe colleine vivpait deipueis 19d 35 à l’ombre de la défunte « Tour Pied - boeuf » qui fut, pendant long - temps , le plus haut édifice brassicole d’Europe, avec ses presque 80 mètres de haut. Un té - moin de l’architecture industrielle et de l’histoire locale , rasé en 2003, malgré la mobilisation des Lié - geois. Beaucoup, en effet, regret - x

taient de voir disparaître un k c r e

symbole de la célèbre bière Jupiler M . B

(anciennement Piedboeuf). Mais la © tour était inoccupée depuis plu - La “Tour Piedboeuf”, démolie en 2003 sieurs années et Interbrew ne vou - lut pas prendre à sa charge une coûteuse restauration .

Entre le café « Cambrinus » et l’immense tour de briques rouges du géant belgo-brésilien InBev (qui fabrique désormais la Jupiler), quittons le bruit et le trafic incessants pour nous engager dans la charmante ruelle « En-Mi-La-Ville » , dans le « Thier des Minimes » .

On remarque immédiatement la passerelle qui la surplombe, entre deux vieux murs de grès houiller (la pierre du pays) coiffés de ver -

e n o s l

dure. Le pont date du 17 siècle. En i G . revanche, les tourelles et les bla - L © sons fantaisie sont un ajout du Ruelle “En Mi-La-Ville”

8 Accent nature x u n e o t t s l i a B G . . L A © ©

e début du 20 siècle , époque où ce Arrêtons-nous un instant sur la genre de garniture « tendance placette . La tour de l’église Saint- e Moyen Âge » était fort prisé . On Amand date du 7 siècle, l’époque remarquera que quelques plantes des Francs : il s’agit en fait de la poussent dans ces vieux murs , première église paroissiale à l’est s’accommodant de rudes condi - de Liège. Le reste de l’édifice fut tions de vie : la sécheresse, le vent, détruit à la Révolution et rebâti peu de terre de support. Il s’agit vers 1830 . La passerelle sous la - surtout de linaire cymbalaire ou quelle nous venons de passer per - « ruine de Rome » (Cymbalaria mu - mettait un accès direct entre les ralis ), de chélidoine (Chelidonium deux parties d’un couvent de la e majus ), de laitue des murailles première moitié du 17 siècle , et (Mycelis muralis )… qui fut aussi incendié par les révo - lutionnaires en 1793 . Sur son em - La ruelle portait autrefois le nom de « Dessoulx-le-Mostier ». Le « mostier », placement on peut voir en ancien français, c’est le monastère. aujourd’hui une maison bour - geoise de belle venue , pourvue Grimpons les degrés jusqu’au sommet, et découvrons d’un joli jardin : la Maison Pied - une église à notre gauche. boeuf , du nom de celui qui fonda a x w u n e e o i t s t z l i a D G B . . . h L A P © © ©

La “Maison Piedboeuf”

9 la fameuse brasserie en 1853. Nul doute que ses occupants emprun - tèrent à leur tour la passerelle pour se rendre à la messe, s’ils ne voulaient pas se mêler au peu - ple … On remarquera le tilleul de - vant l’église et aussi le beau bouleau verruqueux (Betula pen - dula ), dont le feuillage déborde du jardin de la maison Piedboeuf x

dans la ruelle . Les arbres qui om - u e t t a

bragent le cimetière contribuent à B . A

donner à ce lieu une agréable am - © biance de quiétude villageoise . Le site est classé. A droite s’ouvre la rue Gît-le-Coq : pour A droite de la grille du cimetière, les passionnés de patrimoine architec - admirons une grande pompe à le - tural, signalons qu’en l’empruntant on atteindra rapidement le cœur historique vier (« Pompe du Bac » ou de Jupille, avec ses maisons anciennes « Pompe de la belle Alpaïde » ) : un (rue Dassonville). Dans ce quartier, des reste de l’époque d’avant les robi - fouilles archéologiques ont mis à jour de nombreux vestiges gallo-romains, nets domestiques. Jupille comptait mérovingiens ou carolingiens, dont cer - toute une série de ces pompes pu - tains peuvent être admirés au Musée bliques, alimentées par les nom - Curtius. Il a été question d’établir un musée La breuses sources et ruisseaux de place du Bac, près “Pierre de justice” son sol schisteux . de l’emplacement Place Gît-le-Coq n

de la défunte o s l i

tour Piedboeuf. G . L © Quittons la placette et continuons dans la rue En-Mi-la-Ville.

10 Accent nature A notre gauche, la très belle « mai - Laissons les bureaux de la police son vicariale », construite vers et les services communaux sur 1661 en briques, calcaire et grès notre droite, avec le majestueux houiller, classée comme monu - hêtre pourpre (Fagus purpurea ) et ment dès 1978 : le pignon à rue se les deux tilleuls de Hollande (Tilia prolonge par un mur percé d’une x europaea ) plantés côte à côte : ces porte, derrière lequel se cache un trois arbres sont repris sur la liste puits sous appentis. des arbres remarquables de la Ré - gion wallonne . Au croisement, continuons tout droit : la rue En-Mi-la-Ville devient Rue Charlemagne . Face à l’arrêt de bus, traversons sur le passage pour piétons et prenons à droite . Si, à cet endroit, nous prenons à droite (également rue Charlemagne), nous A notre gauche s’ouvre la rue découvrirons bientôt l’ancien couvent des chanoinesses de saint Augustin Louis Bonfond : faisons une petite (actuellement Institut Notre-Dame de halte à ce carrefour, d’autant qu’il Jupille), connu pour ses multiples re - y a des choses à voir. Le prome - maniements architecturaux. neur attentif remarquera une pe - tite plaque signalant que nous sommes sur un itinéraire vers Poursuivons cette rue jusqu’à la place Havart et continuons tout droit Saint-Jacques-de-Compostelle , dans la rue Chafnay. symbolisé par une petite coquille. a x w u n n e i e o o t z s t s l l i i D a . G B G h . . . P L L A © © © ©

La “Pompe du Bac” La “Maison vicariale” Tilleuls de Hollande et Hêtre pourpre

11 A Jupille, la culture du houblon re - n e o s l

i montait au 15 siècle au moins, et elle

G e . ne prit fin qu’au début du 20 siècle, L

© tuée par l’industrialisation de l’activité brassicole, et par la mécanisation des Dans la rue Bonfond s’élèvent, à techniques de culture exigeant des in - droite, de gros piquets en bois de vestissements hors de portée des pe - plusieurs mètres de haut : ces tits exploitants . On peut certes voir encore aujourd’hui des cultures de hou - « stèches » (perches, en wallon) blon (surtout en Flandre), mais les ont été érigées en mémoire de l’an - grandes exploitations se trouvent prin - cienne culture du houblon (Hu - cipalement en Bavière, dans l’Etat de Washington, dans le Kent, en Europe mulus lupulus ), une plante de l’Est ou en Australie et Nouvelle-Zé - aromatique grimpante qui par - lande ! Une plaque commémorative cé - fume la bière. Lorsque venait le lèbre cette activité qui fut d’une grande importance pour l’économie de Jupille temps de la récolte, en septembre, et même de la région, car on trouvait du on décrochait les lianes pour pro - houblon dans les quartiers d’Avroy, céder sur place à « l’épluchage » Fétinne, Longdoz, ou Boverie . (arrachage des fruits ). Les cônes femelles sont imprégnés de lupu line, “Stèches” une substance collante et amère. à houblon Afin de ne pas communiquer à la nourriture l’amertume du hou - blon, les ouvriers chargés de la ré - colte enveloppaient leur casse-croûte dans un linge ou un vêtement. x u e t t a B . A ©

Fleurs, fruits (cônes) et feuille de houblon

12 Accent nature En avant, donc, pour la montée ,

via la rue L. Bonfond... n o s l i G . L Cet endroit peut paraître assez © quelconque, au premier abord, mais il est calme et bordé d’un côté par de jeunes bosquets, ce qui temps (ou l’envie) de s’occuper de nous permet d’entendre pépier ou ses propres cultures. En revanche, chanter, en saison, mille petits oi - il reste beaucoup d’endroits non seaux autrefois victimes de la ten - entretenus ou laissés à l’abandon , derie . Jupille offre en effet de où foisonne une verdure sauvage nombreux terrains dégagés (no - toute bruissante d’oiseaux. tamment au sommet des collines ) qui, de plus, constituent des cou - Laissons à notre droite la rue de la Distillerie et loirs de migrations pour les oi - continuons la montée. seaux ! La tenderie est aujourd’hui interdite. Progressivement, le panorama (malheureusement traversé en Dans ce lotissement relativement tous sens par des lignes à haute nouveau (années 1960-70) , de très tension) se fait de plus en plus im - rares potagers rompent la mono - pressionnant. Nous apercevons le tonie des pelouses et des jardins pont-barrage, l’île Monsin, le port taillés au cordeau. C’est que la vie et les terrils : la petite Bacnure, Bel - moderne ne laisse souvent plus le levue (Herstal), Bernalmont, Bat - e e g g r r a a u u o o F F . . J

J x eau t © © is en O em ienn e anc s d Chardonneret time Tarin des aulnes vic ie... Pinson des arbres Verdier élégant der ten 13 Le sous-sol de schiste houiller , aux veines apparentes, fut exploité très tôt à Jupille, sans doute dès le 12 e siècle. Au 19 e siècle, l’invention de la machine à vapeur permit l’exploitation industrielle. Le charbonnage de la Violette fut dés - terie Nouveau (Liège) ... L’identi - affecté en 1943. La colline des Houl - fication de tous ces éléments du pays, à laquelle était adossée la fosse , paysage deviendra aisée avec est d’ailleurs un vrai gruyère : les gale - ries traversent la colline jusqu’au l’aide de la table d’orientation, « Fond de Coy » dont nous profiterons plus loin . (itinéraire n°2) et il est encore y

La montée se poursuit tout droit, par la a possible de n i t s

rue des Houlpays (les hiboux, en voir ça et là e D

wallon) , en négligeant la rue Marçon à . quelques trous P droite. Nous suivons la rue des d’aération. © Houlpays jusqu’au bout, presque jusqu’au sommet de la colline . Trou d’aération d’une galerie de mine A la fin de la montée, devant nous, la rue s’ouvre en Y. Dans la Cette charmante petite route plus branche de gauche, ce qui reste de ou moins encaissée est bordée à la houillère de la Violette : l’en - droite par des prairies (à deux pas droit est bucolique et attirant, mais de la ville, des vaches !) ou par des l’accès en est interdit. Jusqu’en cultures, à gauche par d’anciens 1971, on y organisait un moto - taillis de charmes (Carpinus betu - cross annuel : les traces du circuit lus ). Le taillis est un ensemble de sont encore visibles. cépées (rejets de souche) coupées

Prenons donc à droite, régulièrement pour obtenir du la rue du Bois-Sauvage. bois de petites dimensions, autre - fois utilisé pour le chauffage do - mestique, ou pour l’industrie naissante (forge). On y voit égale - ment de beaux chênes , d’une taille parfois respectable. Le sol de grès

x et de schiste présente un aspect u e t t

a feuilleté caractéristique. Très cer - B . A tainement, il n’y eut, autrefois, © qu’à se servir pour bâtir maisons Terril de la Violette

14 Accent nature Dessin de gouet en fleur et photo de ses fruits La nature ingénieuse a transformé les gouets en bagnes pour travailleurs for - cés : au printemps, la fleur verdâtre à la silhouette flammée et à l’odeur fétide (selon nos critères, bien entendu) attire les mouches . n

Retenues pri - o s l x i u

sonnières du - G e t . t L a rant quelques B © .

A jours, le temps © d’être « dou - chées » au pollen , et constructions diverses. Le long mais nourries et lo - des talus, de part et d’autre de la gées, les mouches sont ensuite libérées… pour être à nouveau route, on remarquera le tapis de bernées par un arum voisin, ce qui per - clématites (Clematis vitalba ) ou de met le transport du pollen de fleur en ronces (avis aux amateurs de fleur – et donc la fécondation des fleurs femelles. En automne, les fruits rouges mûres, en saison !), des noisetiers et brillants, groupés au bout d’une forte (même observation) et une assez tige , attirent le regard et les mains, mais grande quantité de gouets tache - ils contiennent des alcaloïdes potentiel - lement mortels . tés (Arum maculatum ). x n u o o e t s g t l i i a R G B . . . S L A © © ©

Clématite des haies en fleurs et en fruits Feuille de ronce Noisettes (Corylus avellana ) 15 Prenons à gauche, rue Foleresse . population a même donné dans le gigantisme : une habitante de Ju - Dans le petit bois, des ruines sont pille nous a conté cette savoureuse encore visibles : l’abandon de cette anecdote d’un constructeur qui, habitation n’est pas dû, comme on ayant confectionné avec amour un pourrait le croire, à une expropria - cerf-volant pulvérisant des records tion à cause de la ligne à haute ten - de taille, avait complètement sion, mais à un incendie qui a perdu de vue qu’il faudrait un jour totalement dévasté la maison. le sortir de son atelier… ce qui, fi - nalement, s’avéra impossible ! La route devient chemin de terre ; poursuivons ce chemin, qui passe devant un salon de toilettage pour chiens , jusqu’au prochain croisement , puis prenons le premier sentier qui s’ouvre à droite, vers le point de vue .

Nous approchons du sommet de la colline des Houlpays, baigné de lumière et battu par le vent ; il est s r e

facile de comprendre pourquoi, m m o h dans les années 1930 , les Houlpays c S . T

furent le théâtre d’épiques © concours de cerfs-volants! Pour la construction de ses « dragons », la La végétation s’amenuise : à droite en montant, quelques pommiers sauvages (Malus sylvestris ) et une haie de prunelliers (Prunus spi - nosa ). Une vue à 360° , et qui porte loin, est complétée par un banc et n o s l

i une table d’orientation neuve in - G . L diquant quelques points de re - © pères dans le paysage.

16 Accent nature n o s l i G . L ©

Pommier sauvage Prunelles x u e t t a B . A ©

Ici, les jumelles peuvent être utiles .

Au Moyen Âge , la partie haute de la colline des Houlpays , sur laquelle nous nous trouvons, fut défrichée pour les cultures, mais on n’y cultiva guère de

céréales . L’ancienne « Cinse å n o s l laton » (ferme au son), qui se trouvait i G .

au nord, juste devant les constructions L actuelles, semble avoir été l’exception. © Prunellier en fleur et fruits

17 L’ aspect bocager (prés et vergers entourés de haies) est remarquable, surtout quand on regarde dans la direction de Fléron (Est, Sud-est) : c’est déjà le Pays de Herve ! On aperçoit çà et là les restes de vieux ver - gers, mais l’essentiel est surtout constitué de prés à bestiaux. C’est le visage tradition - nel de Jupille. Le versant le plus escarpé,

n qui plonge vers le Fond de Coy, fut de o s l i

G tous temps revêtu de taillis et de fo - . L

© rêts ; tandis que les pentes les mieux exposées (Sud, Sud-est) étaient, dès le haut Moyen Âge, plantées de vignes.

360° x u e

Les lignes à haute tension ne contribuent pas t t a B

à l’amélioration du paysage, mais elles trans - . A

portent l’électricité créée (notamment ) par le © pont-barrage sur la Meuse. Tout avantage a sa contrepartie… n

o Les deux peupliers d’Italie (Populus nigra var. italica ) s l i G

. signalent une de ces mares causées par l’exploitation L

© minière et qu’on appelait les « neures èwes » (eaux noires). Elles sont aujourd’hui asséchées. n o s l i G . L ©

18 Accent nature La vallée de la Meuse est un couloir de migration pour les oiseaux. Ici, l’absence de tout obstacle visuel Vol de grues nous permettra d’observer à l’occasion, au prin - temps ou en automne, un vol de grues, d’oies cendrées, de bernaches, ou encore un milan royal solitaire. s e l l i Si le temps est clair, G . J

© on peut voir jusqu’à la Montagne Saint-Pierre et la Hollande (direction Nord).

La plaine alluviale , sur la rive droite de la Meuse, était n

o fertile, mais elle était autre - s l i G

. fois régulièrement inondée, L

© jusqu’aux grands travaux de 1925 : le lit de la Meuse fut alors dévié , on consolida les berges , et le pont-bar - rage fut construit pour réguler le débit et permettre la naviga - tion sur le canal Albert .

360°

19 x x u u e e t t t t a a B B . . A A © ©

Morelle douce-amère en fruits Ronce en fruits a w e i z D . h P

Robert-le-diable ©

a

w e x

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e t D t t

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B P . .

A © A © ©

Genêt à balai Fruits du genêt à balai Chêne taillé

20 Accent nature Quand nous nous sommes régalés de En bas, nous sommes la vision panoramique, poursuivons au croisement des GR 57 le sentier et descendons-le (qui traverse une exploitation agricole) jusqu’en bas (GR 57). et 412 (Sentier des Terrils) , bordé d’aubépines ; Au printemps et en été, nous aper - continuons tout droit, vers la prairie face à nous et traversons-la (un petit cevrons sur ce chemin descendant couloir protégé par un fil électrique des plantes basses garnies de pe - est aménagé sur la droite) . tites baies d’un rouge vif et bril - lant. Ce sont des morelles douces-amères (Solanum dulca - mara ) : les fruits sont certainement attirants (attention aux enfants) , n o s mais toxiques ! Les ronces , en re - l i G . vanche, portent des fruits comes - L tibles (mûres sauvages). Il y a © Aubépine en fruits également une grande quantité de genêts à balais (Cytisus scoparius )! Remarquez les quelques bouleaux Au milieu de la descente, sur notre plantés au milieu de la prairie, droite, un petit chêne taillé comme dont l’écorce blanche est d’un bel pour la haie nous montre à quel effet décoratif . point on peut contraindre un arbre pourtant gigantesque à rester mi - Au bout de la prairie, sur la droite, nuscule. N’oublions pas non plus sortons du pré par le tourniquet et de rester à l’affût des papillons ! prenons le chemin à gauche . x x u u e e t t t t a a B B . . A A © ©

GR57 Quelques bouleaux... “Tourniquet”

21 Ce chemin longe une maison (« les Chouettes »), puis coupe un champ. Traversons ce champ . L’agriculteur sait que son champ est traversé par un sentier de grande randonnée. Le sentier pri - mitif existant depuis plus de 30 , il existe un droit d’usage ina - liénable. Autant que possible, cependant, respectons le « tracé » (si tracé il y a) et évitons les dé - x

tours : marchons tout droit, en u e t t a

ayant en vue la haie en face, B . A

jusqu’à un autre tourniquet © (rouge ). Nous nous trouvons à l’entrée d’un joli tunnel de verdure , long de 200 à 300 mètres, tapissé (au printemps) de ciboulette sauvage

s (Allium schoenoprasum ) et de fi - r e

m caires Ranunculus ficaria

m ( ). o h c S . T Descendons-le, en prenant garde aux © marches taillées dans le chemin. x u e t t a B . A ©

Ciboulette sauvage Ficaires

22 Accent nature y a n i t s e D . h P ©

L’exposition de ce versant au sud permit d’y cultiver la vigne (d’où le nom de l’endroit : Thier des Vi - gnobles). A droite, un bois où do - minent les chênes ; à gauche, un paysage magnifique de bocages, où on peut reconnaître la Ferme Tambour ou le bois de Fayen-Bois, x x u u e e t t t t a a B B . . A A © ©

23 qui ont fait l’objet d’un autre car - Le fusain est net ( Liège, Accent Nature n°2). Un bien connu des dessinateurs, car peu plus bas, dans les haies bor - la carbonisation de dant le chemin, nous découvrons ses rameaux en vase à nouveau du houblon, mais aussi clos donne de merveilleux crayons ! du fusain ( Euonymus europaeus ). Soyons également attentifs à tous les bruits qui témoignent de la vie sauvage ! Au printemps, l’odeur de « campagne » est exquise ! x u e

t Au fur et à mesure qu’on descend t a B

. le sentier, les bois font place à de A © très vieux vergers de cerisiers, Fusain pommiers ou poiriers. x u e t t a B . A ©

24 Accent nature Dans ces vieux vergers , certains ar - bres sont morts, d’autres vivent leurs dernières années. En l’absence de nou - velles plantations , ils ne seront bientôt plus qu’un souvenir . Heureusement, certains arboriculteurs, s’appuyant sur les recherches du Centre wallon de re - cherches agronomiques de Gembloux (CRA-W) , choisissent aujourd’hui de ré - Campagnol introduire ces anciennes variétés lo - cales, bien adaptées, résistantes et aux le ciel, les Buses variables cerclent fruits particulièrement goûteux . Peu et planent à des hauteurs parfois commercialisés par les filières clas - siques, ces fruits ne sont souvent dis - vertigineuses, en faisant entendre ponibles que chez le producteur, mais leur long cri plaintif – à moins cela rend leurs prix très compétitifs. qu’elles ne guettent les campa - En attendant, il est capital de laisser sur place quelques arbres morts ou agoni - gnols , à l’affût sur un piquet. Les sants : ils nourrissent la faune sauvage Faucons crécerelles chassent les et lui offrent l’abri indispensable. petits rongeurs en vol battu et sta - tionnaire, à quelques mètres du S’il est silencieux et matinal, le - sol . L’un ou l’autre épervier passe promeneur apercevra des lapins comme une fusée... (il y en a des dizaines) mais peut- être aussi un renard . Côté oiseaux (voir page suivante), on entendra sans doute, entre autres, les éclats de rire du Pic vert , le babil flûté de s Fauvette à tête noire r la , les notes e m m mélancoliques de la Grive draine , o h c S .

le doux friselis du Rouge-gorge .. . T Quand le soleil est plus haut dans © a x w u e i e t z t a D . B h . P A © ©

Lapin Nid de guêpe commune dans le talus ( Vespa vulgaris ) 25 e e g g r r a a u u o o F F . . J J © ©

Buse variable Faucon crécerelle e g r a

Rouge-gorge u o

familier F . J

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Fauvette à tête noire Pic vert Grive draine

26 Accent nature Le Thier des Vignobles vient enfin buter sur la rue Chafnay . Prenons à droite , pour rejoindre, à 5 bonnes minutes de marche, la place Havart.

Pour les amoureux de vieilles maisons, signalons, aux numéros 21 -25-27 de la rue Chafnay , qu’une petite cour intérieure (der - rière un porche) abrite des bâti - e ments du `17 siècle, qui sont x u parmi les plus anciens de Jupille. e t t a B

Les façades sont en grès houiller et . A briques ; les fenêtres sont enca - © drées de pierres calcaires . Remar - quez aussi le vieux mur envahi de Ressortons dans la rue Chafnay, Linaire cymbalaire , appelée poéti - et continuons jusqu’à la place Havart. quement « ruine de Rome ». C’est Au lieu de reprendre la rue Charlemagne par laquelle nous une plante délicate, aux fleurs sommes venus, nous prendrons d’un joli mauve bleuté agrémenté la rue de droite (rue de Meuse). de jaune clair et d’orange, qui se Deux cents mètres plus loin, à gauche, niche dans les fentes des vieux s’ouvre la rue Piedboeuf , murs à ciment calcaire. Une fois la calme et conviviale : pour admirer quelques maisons fleur fanée, le long pédoncule por - ouvrières joliment décorées, tant les fruits se courbe vers le mur et échapper au flot des voitures, empruntons cette ruelle pour se « repiquer » de lui-même jusqu’à l’église puis dans les interstices, où les graines prenons, à droite, germeront . les degrés de En-Mi-la-Ville, qui nous permettront de

Linaire cymbalaire rejoindre notre point de départ.

27 Bonnes chaussures de marche. Bottes s’il pleut ou s’il a plu récemment. Dénivellations pouvant présenter quelques difficultés ! Bus : arrêt « Saint-Roch », Thier de la Xhavée, bus 67 Barchon, Dalhem ; 68 Fléron, Soumagne. Parking : rue du Couvent : à côté de la chapelle Saint-Roch ou sur le parking de l’école, juste au-dessus . Il est possible de se rendre à pied au point de départ de cette balade à partir de la rue de Visé (15mn de marche). Toujours tout droit : Thier des Minimes, rue Charlemagne, place Havart, rue Chafnay, rue du Couvent. De la Chapelle Saint-Roch

Notre itinéraire démarre à la Chapelle Saint-Roch (1677), près du rond-point qui fait la jonction entre la rue du Couvent et le Thier de la Xhavée.

29 le dos à la chapelle et admirons le

Tournons x u

petit copalme Liquidambar styraci - e ( t t a B

flua ) que la commune a planté au . A milieu du rond-point. ©

Une fois passées les petites mai - sons qui surplombent le parapet, y a n i t une bâtisse isolée, sur notre s e D

. gauche, est protégée par une haie h P

© où nous reconnaissons l’aubépine Feuilles de copalme (Crataegus monogyna ), le sureau noir (Sambucus nigra ), le noisetier C’est une espèce exotique , origi - (Corylus avellana ), le robinier (Robi - naire d’Amérique du Nord, intro - nia pseudoacacia )… Ce type de haie duite chez nous depuis « mélangée » est le plus adapté longtemps . L’arbre est assez rus - aux besoins de la faune sauvage, tique et résistera à des tempéra - puisqu’il diversifie son habitat et tures de -30°C, tout de même bien son garde-manger. On s’en rendra improbables sous nos latitudes. compte en observant un peu plus Ses feuilles revêtent en automne loin une haie « pure » de thuyas (à un rouge flamboyant et particuliè - droite) ou encore de laurier-cerise rement décoratif. (à gauche)… Traversons la rue sur le passage pour piétons.

Sur le terre-plein qui longe le trot - toir, les services de la Ville ont planté un jeune érable plane (Acer x u e t

platanoides ). t a B . Engageons-nous , sur la droite, A © dans la rue du Vicinal. Rue du Vicinal et érable plane

30 Accent nature x u e t t a B . A ©

Haie “mélangée”

Si même on ne souhaite pas panacher sa haie d’espèces végétales différentes, mieux vaut utiliser des arbres et arbustes indigènes , mieux adaptés à notre climat et plus utiles aux oiseaux, insectes et petits mammifères qui cohabitent tant bien que mal à nos côtés. Esthétiquement, l’avantage de la haie mixte est de pouvoir profiter des floraisons décalées, de la coloration variable des feuilles en automne ou de la présence de fruits en fonction des espèces. En outre, certains arbres (le charme, le chêne ou le hêtre) conservent leurs feuilles brunies une bonne partie de l’hiver ! Bien choisies et bien taillées, nos essences indigènes peuvent faire d’aussi bonnes bar - rières que les thuyas – en témoignent les quelques haies que nous pouvons obser - ver encore dans la rue du Vicinal : de charme (Carpinus betulus ), d’aubépine, de noisetier et l’une ou l’autre espèce complémentaire. a x w u e e i t t z a D B . . h A P © ©

Haie “pure” de thuyas Haie “pure” de laurier-cerise

31 Après les entrepôts du ferrailleur , Entre les arbres et les arbustes sur notre gauche, une haie d’aubé - dont les ramures se rejoignent au- pines est entremêlée de bryone dessus de nos têtes en transfor - dioïque (Bryonia dioica ). C’est une mant par endroits le sentier en plante grimpante de la famille des tunnel de verdure, la végétation courges, ce qu’on peut avoir n’est ni rare, ni exceptionnelle : quelque peine à admettre au vu de mais ce qui fait le prix de cette na - la taille ridicule de ses baies ture à deux pas de la ville n’a pas rouges (toxiques !) ; mais les vrilles grand-chose à voir avec la rareté ou les fleurs trahissent bien la cu - ou la banalité des espèces qu’on y curbitacée . trouve . Jadis, les Jupillois fré - quentaient cet endroit en famille Négligeons la rue Fond de Coy pour son « microclimat » doux et qui s’ouvre à droite et continuons. abrité du vent : on l’appelait La rue du Vicinal même le « petit Nice ». Nous ne s’ouvre bientôt en Y : à gauche, la rue du Bois-Sauvage ; pouvons que vous encourager à à droite , un petit chemin, (re)faire la balade en automne (fin couvert sur les premiers octobre, par exemple) : la fête des mètres de cailloux rouges, et couleurs bat alors son plein ! Re - qui correspond à l’ancien trajet du tram vers Bellaire. marquez particulièrement le feuil - L’abandon du vicinal dans lage jaune doré des charmes et des les années 50 l’a rendu érables champêtres (Acer campes - à la vie sauvage . Nous l’empruntons . tre ). y a x n i u t e s t t e a D B . . h A P © ©

Bryone dioïque à l’automne

32 Accent nature x u n e o t t s l i a B G . . L A © ©

Erable champêtre Fruits de charme x u e t t a B . A © n n o o s s l l i i

G G n

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Lierre terrestre © Alliaire (Alliaria petiolata) Chélidoine (Glechoma hederacea ) (Chelidonium majus ) Sureau noir (Sambucus nigra ) 33 Profitons-en pour rappeler qu’en raison de la présence de houille , le sous-sol de la colline fut exploité jusqu’en 1943 par le charbonnage de la Violette : il est donc truffé de galeries de mine. Cà et là, a

quelques trous w e i z

d’aération en D . h

témoignent P

(voir p14). ©

plutôt acide – et c’est bien le cas ici (grès et schiste houillers) .

Au bord du chemin, au printemps et en été, des gouets tachetés (voir x u e t t page 15). A notre droite , bien a B .

A encaissé, un petit ruisseau : le Coy © (prononcez Co-î) . A la belle saison,

Continuons à longer les prairies... le promeneur matinal entendra très certainement le tambourinage Dans le bois, à gauche , entre les du Pic épeiche , le cri d’alarme du pieds de charmes, de chênes, de Geai des chênes , le babil flûté de hêtres, de noisetiers, de frênes la Fauvette à tête noire , le chant (Fraxinus excelsior ), de sorbiers mélodieux de la Fauvette des jar - (Sorbus aucuparia ), le sol est dins ou celui, explosif, du Troglo - parsemé de luzules (Luzula dyte mignon … luzuloides ), ce qui indique un sol n s o r s l e i m G . m L o h © c S . T

Luzule ©

34 Accent nature e e g g r r a a u u o o F F . . J J © ©

Fauvette des jardins Pouillot sifleur y a n i t s e D . h P © e e g g r r a a u u o o F F . . J J © ©

Rousserolle verderolle Pic épeiche > Juvénile et adulte à droite e e g g r r a a

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Geai des chênes © Sitelle torchepot Gobemouche gris ignon Troglodyte m 35 Et nous avons oublié l’éclat de rire Au bout de quelques centaines de mètres, le sentier s’élargit : du Pic vert, le tuit-tuit sonore de la à droite, on aperçoit les restes Sitelle torchepot (qui l’a fait sur - d’un petit pont en pierre qui nommer « machine à écrire » !), et enjambait le ruisseau pour gagner Bellaire . Allons-voir... le cri, puissant et plaintif, de la Buse variable ! C’est la folie des oreilles, la verdure environnante bruisse de chants, de mouvements et de pépiements… mais les choses ont bien changé depuis les années 70, où on recensait encore des espèces moins communes comme le Rossignol philomèle ! Tout de même, le nouvel Atlas des Oiseaux nicheurs de Wallonie nous signale la présence, au moins spo - radique, de la Rousserolle verde - rolle , du Gobemouche gris , du Pouillot siffleur …Côté mammi - x u e t

fères, les lapins sont en nombre et, t a B .

si on a de la chance, on apercevra A un renard ou même un chevreuil . © a w n e i o z s l D i . G h . P L © ©

Grenouille verte

36 Accent nature C’est l’endroit idéal pour tenter de pré - lever dans le ruisseau quelques bes - tioles dont la présence (ou l’absence) sera révélatrice du degré de propreté Gammare de l’eau. Pas nécessairement besoin 10-15 mm d’un matériel sophistiqué : il suffit de re - tourner les pierres et d’examiner le fond. Au moment de notre prélèvement (été 2009), nous n’y avons trouvé que des larves d’éphémères, quelques gammares (crevettes d’eau douce) et Larve Larve de simulie des larves de simulies, ce qui semble d’éphémère 8-10 mm indiquer un probable indice biotique de 8-10 mm 5, voire 4 – sur une échelle de pollution croissante de 10 (très propre) à 1 (très pollué). Conclusion : le ruisseau pré - sente une qualité biologique assez fai - ble. Il conviendrait d’éviter totalement , en amont, les rejets domestiques non traités .

On observe des arbres mais aussi des peupliers – ces der - typiques des mi - niers plantés de main d’homme lieux humide s : de (en lignes bien nettes, ce qui donne vieux saules (Salix une ambiance bien différente de alba ) et un aulne celle de la forêt !) , dans le double Feuille d’aulne glutineux (Alnus but de fixer ces terrains soumis à glutinosa ) à proximité des inondations temporaires et de du pont, reconnaissable à ses produire du bois avec des arbres feuilles échancrées à leur sommet, adaptés à ce type de milieu . r x e t u t e o t t P a e B d . . A G © ©

Peupliers

37 x u e t t a B . A ©

A gauche du pont, un vieux saule blanc surplombe sants portent quantité de mousses un petit chemin longeant le ruisseau. et de champignons. De nombreux animaux, en particulier les pics et Nous pouvons y faire un aller-re - les insectes mangeurs de bois, pa - tour de quelques mètres (c’est un raissent profiter de ces logements cul-de-sac) pour y profiter de et garde-manger naturels. l’ambiance : sur fond de friselis et de chants d’oiseaux, entre Remontons sur le sentier principal. Face à nous, deux chemins en Y quelques vigoureux noisetiers, de prennent d’assaut le talus : prenons vieux saules morts ou dépéris - celui de gauche, très encaissé. a a w w e e i i z z D D . . h h P P © ©

La détermination de champignons est affaire de spécialiste, surtout si on veut les consommer !!!

38 Accent nature x x u u e e t t t t a a B B . . A A © ©

Ce que nous appelons un champignon, avec son pied, son chapeau et ses L’escalade n’est pas de tout repos, belles couleurs, est en réalité un «fruit». en particulier après quelques jours La partie persistante du champignon est tapie sous la terre (ou l’écorce) et revêt de pluie : le sol naturellement hu - la forme de filaments blanchâtres mide et traversé d’une multitude appelés mycélium . de rus et de sources se transforme Plus que toute autre espèce végétale ou animale, les fructifications de champignons alors en pataugeoire. Les bottes se - nous confrontent à l’incertitude. Elles ront bien utiles, ainsi qu’un certain sont si fugaces et dépendantes de para - sens de l’équilibre et de bons mol - mètres multiples que leur apparition est aléatoire et souvent compromise par des lets … étés trop secs, des gels précoces, des vents asséchants ou d’autres modifica - tions du milieu. Mais, après tout, l’impondérable ne renforce-t-il pas l’impression de merveil leux ? x

Fructification u e t t a B . A Mycélium ©

39 Quelques arrêts durant la montée nous permettront d’observer, en saison (en mai) , le « sceau de Salomon » ou « faux muguet » (Polygonatum multiflorum ). La fleur dégage une odeur douce, mais il est recommandé de ne pas toucher aux baies, qui sont très émétiques (causant des vomisse - ments). x u e t t a B . A © Le nom “ sceau de Salomon ” provient des marques en Dans le premier tiers de la montée, forme de sceau qui ponctuent sur la droite, on observera de puis - son rhizome (tiges souter - raines), et qui sont les cica - sants jets de noisetiers . Certaines trices des tiges des années tiges sont mortes, mais l’arbuste se précédentes. Le rhizome, régénère, sans qu’il soit possible émétique tout comme les baies, était autrefois utilisé de repérer dans ce fouillis le tronc comme purgatif. principal. Un peu plus loin, un magnifique charme ombrage le chemin ! Son système racinaire, r a e t x t w u o e i e P t z t e D a d . B . h . P G A © © ©

Charme Hêtre cornier

40 Accent nature dont une partie est bien visible, est y

impressionnant ! Quant au talus, il a n i t s est troué de toutes parts par des e D . h

terriers de campagnols, mulots et P autres lapins. ©

A la fin de l’ascension le sentier rejoint une ruelle asphaltée (la rue du Bois-Sauvage) . promenade, à propos de la protec - tion qu’offre ce type d’alignement Avant de tourner à droite, admi - (voir p.31). Au bout de quelques rons un beau hêtre (Fagus sylva - dizaines de mètres, nous décou - tica ), qui est certainement un hêtre vrons un superbe panorama de cornier, c’est-à-dire qu’il était vallée , avec vergers et bocages . Il censé borner un territoire ou, plus n’est pas exclu d’y entendre le vraisemblablement une propriété , miaulement de la chouette che - à moins qu’il n’ait eu fonction de vêche ou le tambourinement fluet point de repère. du Pic épeichette, ce dernier pas tellement banal … Prenons donc à droite. Le sentier que nous suivons est Une haie de charmes borde une bordé par des ronces : en saison, propriété privée et confirme ce nous y cueillerons quelques mûres que nous disions au début de cette sauvages bien noires . x u n e o t t s l a i B G . . A L © ©

Feuille de hêtre

41 Le robinier est classé dans les es - Quelques dizaines de mètres plus pèces potentiellement « invasives », à loin, notons la présence insistante cause de sa tendance à se répliquer ra - pidement par drageons (tiges souter - du robinier faux-acacia , un arbre raines produisant de nouveaux troncs ). superbe ramené d’Amérique du Il faut souligner, pour être juste, que e Nord au 17 siècle, et dont les c’est précisément à son pouvoir fixatif des sols instables qu’il doit d’être planté fleurs (mai/juin) répandent un un peu partout. Notons cependant que parfum suave et pénétrant, atti - sa présence contribue à enrichir le sol rant des nuages d’abeilles. Elles en nitrate, car il fixe l’azote de l’air , grâce aux bactéries contenues dans les aromatisent aussi les salades ou nodules qui se développent sur ses ra - les tisanes et servent de base à des cines. Cela fait donc du robinier un parfums . exemple de végétal à surveiller « du coin de l’œil », afin d’éviter un envahis - sement et l’installation exclusive, dans Le sous-bois printanier est joli - sa zone de plantation, d’une flore ment piqueté de stellaires holos - nitrophile (aimant les sols riches en ni - tées (Stellaria holostea ) et trates) . d’anémones sylvies (Anemone ne - morosa ). Fleurs et feuilles x u

de robinier e t t a B . A ©

Anémone sylvie n n o o s s l l i i G G . . L L © ©

Stellaire holostée Compagnon rouge (Silene dioica ) 42 Accent nature Le chemin fait un coude à droite : x u

suivons-le jusqu’au croisement des e t t a

GR 57 et du sentier des Terrils (n° 412). B .

A droite, prenons le sentier A qui mène au sommet de la colline... ©

...où nous attendent un impres - Nous nous trouvons non loin de sionnant panorama à 360°, une l’ancien charbonnage de la Vio - table d’orientation et un banc (voir lette, exploité jusqu’en 1943. Ce page 18). côté du « mamelon » des Houl - pays est laissé à l’état sauvage et Quittons ce lieu exposé aux quatre se recouvre de ronces, d’aubépines vents et poursuivons sur le sentier. et d ’églantiers (Rosa canina ). Les fruits de ces derniers (les cynor - Admirons sur notre gauche un rhodons ) font une confiture déli - beau pommier sauvage (Malus syl - cieuse, mais qui demande, à la vestris ) un peu rudement taillé par confection, du temps et une bonne les vaches. En saison, posez le nez dose de patience. Cynorrhodon sur les fleurs roses et parfumées : un régal ! Les petites pommes sont bien jolies, mais pas vraiment comestibles crues : mieux vaut les

cuire en compote ou en gelée . x u e t t a B .

Au croisement, prenons à droite. A © x u n n e o o t s t s l l i i a G B G . . . L L A © © ©

Pomme sauvage ... un peu rabougrie ! 43 Moins de 100 mètres plus loin, x

u descendons à gauche, juste avant e t t

a un petit banc et une poubelle : B .

A un petit sentier s’enfonce © dans le bois des Houlpays. Tout droit, ou à gauche...

>Si vous êtes de ceux qui préférez les espaces ouverts à la forêt, continuez tout droit. S’il a plu récemment, certains pas - x u e t

t sages seront difficiles car l’eau enva - a B .

A hit le chemin. Mais la vue est © magnifique et le sentier bordé en grande partie de peupliers trembles, de sureaux, de chênes et surtout, sur le côté gauche, d’ ormes (ici, des ormes champêtres , Ulmus minor) . Cet y

a arbre est devenu rare depuis l’appari - n i

t e s

e tion, au début du 20 siècle, de la gra - D . h

P phiose, une maladie due à un © champignon microscopique. Revenue Fruits de l’orme champêtre et dessin de feuille sous forme plus virulente dans les années 1970, elle a litté - ralement décimé l’espèce.

Reprenez l’itinéraire page 46 <

Sur la droite, remarquons un « arbre à clous ». Persistance d’un rite très ancien : ces ex-voto (vêtements, mou - x

u choirs, images…) cloués sur le tronc e t t a

B d’un arbre que la superstition populaire .

A a désigné pour « prendre les mala - © dies » des humains. “Arbre à clous”

44 Accent nature r a l vo à ro ’ n p u d v r e v Le e d ( Ces c une o s s e d p l d’ a Be ma wa sy a p l u o H « harbo erdur e eti os Pr aubé e u q s e u t n e v u pl ns e g i r t s t bru l e te jo ant l u o h ul t Vé s i t der on rs b e r a nos ace t n u ba rit mir er e d , a a p l a p pi l e es it é an s la s nnage – pe nd ul p p ne niers , . i s à y a t à i c i t r de re v e h c not t n i o . acle dése s s u a s e l ce s, Au as en te pr x e d’aut d s un ons « : eu d’ se eno la , u l c p a p re p ez rt fr , » s i n n o i p égla ! i a l rem nt « bo is s x ont avan é c e E ), ic m i lo n t r u t irc i t ier Chên re u out . pré p l t n e l b m e s

© A. Batteux n s bes ’ m m à he s e l endr n o nti l i ie s u o N as s à t r o p ul rev ce l’ é t u o bo n e i t n i a s r e i r je un e de son t d sen arb ers e ou u o c d’u ati s r e roi s e d d’ aban r co rc e ro o qu’ roi h dé anche, t it , mêe uge u o b i t n a et po on t t . un se e. à n es s u o n n u de e d : » on in de b , d on me ce re s i n o l o c tus i o v a de ’Améri s av ec : p a e l u o b n e i t c teri d genêts i ap ntre do n hê la lus nt, que r a n re s l l (“acu e r obs » ot u a ’ la éal r nc he nes, ro t , pel , et t e c qu s t l u i rue tn o ne miné les d m e er in n e n e is xu d ne u : d u à e e e r - - - - - les . s”) i c f . c .. et ndi u e u hên le s s Chê i l l l gè ob o s e l es r e ng r b u n ne s e r so v a in Le e ouges a d (pé nt u ig ) c e s . a ne è en ron ne do n u tie p : d d’ Am C ncu is la r e m o se nt e l l i u e f l r at é pe a p ériqu e

© A. Batteux i ou n on ro t e . s s n d e d es e sile). j ( h c eu ne s Quer r u e l n ê e s -

45 © A. Batteux x x u u e e t t t t a a B B . . A A © ©

Au second plan, les peupliers trembles Feuille de peuplier tremble Après quelques centaines de mètres , certains de grande taille et de port le sentier tourne à droite en longeant la prairie. Il rejoint le chemin que nous majestueux. Ces arbres sont im - avions abandonné avant de plonger portants, car ce sont de vrais re - dans le bois des Houlpays . fuges et garde-manger à insectes Prenons à gauche, (on a pu observer jusqu’à 400 vers le lotissement. espèces qui en dépendent !) ; ils sont garants d’une diversité biolo - >Accordons un regard aux beaux gique sans cesse menacée par la peupliers trembles (Populus tre - détérioration des habitats sau - mula ), plantés en rangée le long de vages. la prairie. On remarquera peut-être, à l’orée A la gauche du chemin, côté forêt, du bois , une « station » de berce on aperçoit des jeunes plantations du Caucase (Heracleum mantegaz - de chênes et de merisiers (Prunus zianum ). avium ), qui sont gérées pour l’ex - ploitation future du bois . Par ail - Avant les premières constructions, tournons à droite, entre le pré clôturé et leurs, on peut admirer de très le terrain vague envahi de végétation. beaux chênes ( Quercus robur ), dont y y a a n n i i t t s s e e D D . . h h P P © ©

Arbre marqué Jeune plantation pour être abattu Berce du Caucase 46 Accent nature La berce du Caucase est une ombelli - fère géante importée d’Asie au 19 e siè - cle . Les oiseaux raffolent de ses

graines, mais l’introduction volontaire x u e t t

de cette plante à des fins ornementales a B pose aujourd’hui des problèmes envi - . A ronnementaux et sanitaires . De mœurs © invasives, la « berce géante » (qu’il ne faut pas confondre avec notre berce commune, de dimensions beaucoup Nous nous trouvons à l’emplace - plus modestes ) s’étend et colonise son ment de l’ancienne Cinse å laton milieu d’adoption au détriment des es - pèces indigènes. Sa croissance est fou - (Ferme au son), que son proprié - droyante ; la hauteur de ses tiges taire fit raser à la veille de son clas - pouvant atteindre quatre mètres, elle sement au patrimoine. Ce fut confisque à la fois la lumière du jour et les nutriments contenus dans le sol . probablement l’une des rares ex - Evitez soigneusement tout contact avec ploitations à Jupille qui pratiquait la plante (feuilles, tiges et fleurs) : la la culture des céréales, d’où son berce du Caucase sécrète des subs - tances chimiques appelées furocouma - nom. rines, qui provoquent une extrême sensibilisation de la peau aux rayons ul - Le petit sentier que nous suivons traviolets. Après exposition au soleil des parties du corps ayant été en devient vite très encaissé. La pluie contact avec la plante, les réactions peut le rendre impraticable à qui iront de l’érythème (rougissement de n’est pas pourvu de bottes. Si tel peau ) dans un premier temps à l’appa - rition de cloques, d’oedèmes , de réac - est le cas, on peut passer dans le tions inflammatoires et, pour les cas les pré à notre droite : un tourniquet plus graves, de brûlures au troisième quelques degré ! Il y a donc de sérieuses raisons pour éviter de planter la mètres plus berce géante dans bas nous son jardin et pour permettra l’éliminer, dans la mesure du pos - de réinté - sible et avec la grer le che - tenue protec - min au trice adéquate. s r moment Hélas, l’ennemie e m m est aussi particuliè - o propice. h c S

rement coriace … . T ©

47 48 a r p i p y t R tr be L’ À Ac em a l b m o ’a au x ea ce vant e i r i e u q n ). arquez t n p g a r c s la ature h n u d ên es r u s , e le s s e le j P oncs; t a se ss i t o n pay s y s a au re é r u s sage e d le s secon e h c u a g r e H ( r a p Qu de d p lan . e v er cu bocag d , le e s s s sè r t “têard L n o pe se es - t s” © Ph. Dziewa i m a U t é p ail etc. La s e d dont bi t n e m e n n o s co tic teni o v t t a l en l e uli d n em l t n ta u q t n sé e r, e er , s r u m l il s . é ’ sur « ent cu usage o i l t e e e d t a Y en s t e , n « l ifs l i en e es tai n o en d u a s s e l t s à e d a ’ êtar ll n g i pas al bour s re un têar e a r e d b r la a r v u o de r t i it e m a étê l a t d s re s e r - d d e l j nt n a i ’a n o e ». ta le l » rb e g ’ d u a la p t ge t est l o d s ar s c re à s e n u x vaneri n u de ré gul ier, , le t n ,s e u q i l u a r d y h s n i f un e n u q re i t t a e ciatrson u clayonge i mode a z a l v t e n e i c n n o i se e d o f d à un n e à ,s t i o r l’ha p r o uh o foi em se c ar r t en b - - - - e - © Ph. Destinay mares où les enfants de jadis pê - L’ail des ours (Allium ursinum ) dis - chaient les tritons ? Après vérifica - pute l’espace aux anémones syl - tion, il semble que cette humidité vies et aux fougères . Sur le soit plutôt due à la présence d’une chemin lui-même, en saison, des source à cet endroit. Une petite ra - violettes . Côté arbres, on trouve vine semble être le lit d’un ruis - du tilleul , reconnaissable à ses seau, sec au moment de feuilles en forme de cœur et à ses l’observation . Il se remet en ser - inflorescences dignes des meil - vice après une forte pluie . leures tisanes .

Admirons au passage, en saison Cardamine (avril), le mauve délicat des carda - mines (Cardamine pratensis ) dans la prairie .

Le sentier continue de descendre vers le Fond de Coy ; en contrebas, sur notre gauche, on aperçoit un petit filet d’eau.

Feuille de tilleul x u e t t a B . A ©

Taille en “têtard”

49 Arrivés en bas, nous pouvons tourner directement à droite, sur le chemin, mais pour éviter la boue , nous ferons un (tout petit ) détour : face à nous, un peu sur la gauche, s’ouvre un autre sentier, qui enjambe le filet d’eau.

Ce lieu (appelé « la Plateforme ») est littéralement envahi d’ail des ours : au printemps, la floraison de ce tapis est spectaculaire . L’ail des x u e t

ours peut-être utilisé en cuisine : t a B .

les feuilles hachées menu dans du A beurre (beurre d’ail) ou dans la © soupe, les fleurs pour garnir une tite forêt de renouées du Japon salade… (Fallopia japonica ) : encore une Le ru que nous suivons se « jette » plante « invasive », dont il est très dans le ruisseau de Coy, difficile de se débarrasser, une fois et un petit pont en béton nous permet de remonter qu’elle a colonisé un territoire ! sur le chemin principal . Pour preuve, nous allons la re - trouver presque tout au long du A environ 30 mètres, sur notre chemin jusqu’au petit pont, dans gauche, nous remarquons une pe - les endroits humides. n o s l i G . L ©

Renouée du Japon Invasion...!

50 Accent nature n o s l i G . L ©

Ail des ours

51 Sur le chemin du retour, nous croi - sons encore le groseillier rouge (Ribes rubrum ), le fusain (Euony - mus europaeus ) aux beaux fruits roses (non comestibles) , le lamier jaune (Lamium galeobdolon )... On mentionnera également une cépée d’érable peu banale (7 jets), sur la x u n e t o t s l

droite. a i B G . . A L © Nous arrivons à l’endroit où le chemin © s’élargit, à gauche, Linaire commune Trentepohlia umbrina vers le petit pont de pierre. (Linaria vulgaris )

Retournons-nous pour observer les peupliers : le tronc de certains d’entre eux est recouvert d’une sorte d’enduit rouge orangé, prin - cipalement côté sud-est. Il s’agit d’une algue (Trentepohlia umbrina ), sans doute associée à un champi - gnon et dont l’écologie reste en - core à éclaircir.

Continuons tout droit, jusqu’à rejoindre x

u notre point de départ. e t t a B . A ©

Cépée d’érable

52 Accent nature En savoir plus ? ☺ Carnet d’adresses et ouvrages recommandés Musée Curtius Commission d’Histoire locale Pour les pièces archéologiques (CHL) de Jupille trouvées sur le site du Vieux Jupille Contact : Ida Detilleux Quai de Maestricht 13 04 362 77 56 4000 Liège [email protected] 04 221 92 21 v.a. Alfred JAMIN, le blog de la CHL. http://chljupille.over-blog.com Jardin école (agriculture biologique) avec sa mare et ses ruchers Jupille d’hier à aujourd’hui Rue des Pépins 12 Marthe HERMESSE et 4020 Jupille Ida DETILLEUX Pour les visites, s’adresser à Ville de Liège, 2003 M. Louis KECH (ouvrage en vente chez les auteurs) 04 362 95 83 a w e i z D . h P ©

Cépée d’érable

53 D’un coin à l’autre... Fréquence des bus

Centre de Liège > Départ promenade n° 1 > Retour vers Liège

Liège Gare Léopold > Jupille Jupille rue de Visé, arrêt « Interbrew » > rue de Visé, arrêt « Interbrew » Liège Gare Léopold Ligne 69 Ligne 67 G G Semaine toutes les 30 minutes Semaine toutes les heures G Jours non scolaires toutes les heures (avec ajouts aux heures de pointe) G G Samedis, dimanches et jours fériés Jours non scolaires toutes les heures G toutes les heures Samedis toutes les heures G Dimanches et jours fériés toutes Ligne 67 les heures ou heures + 10 min G Semaine toutes les heures (avec quelques ajouts aux heures Jupille rue de Visé, arrêt « Interbrew » > de pointe et le mercredi) Liège Place Léopold G Jours non scolaires toutes les heures Ligne 69 G (avec quelques ajouts aux heures Semaine toutes les 30 minutes G de pointe) Jours non scolaires toutes les heures G G Samedis, dimanches et jours fériés Samedis, dimanches et jours fériés toutes les heures toutes les heures

Liège Gare des Guillemins > Jupille Jupille rue de Visé, arrêt « Interbrew » > Liège Gare des Guillemins Ligne 140 (et 240) Ligne 140 (et 240) G G Semaine toutes les 30 minutes Semaine toutes les 30 minutes G G Samedis (alternance 140 et 240) : Samedis (alternance 140 et 240) toutes les 30 minutes toutes les 30 minutes G G Dimanches et jours fériés Dimanches et jours fériés toutes les heures toutes les heures

Centre de Liège > Départ promenade n° 2 > Retour vers Liège

Liège Gare Léopold > Jupille Jupille arrêt « Chapelle Saint-Roch » > arrêt « Chapelle Saint-Roch » Liège Gare Léopold Ligne 68 Ligne 68 G G Semaine toutes les 30 minutes Semaine toutes les 30 minutes G (avec quelques ajouts aux heures Jours non scolaires toutes les heures de pointe) (avec ajouts aux heures de pointe G Jours non scolaires toutes les heures le matin) G G Samedis, dimanches et jours fériés Samedis, dimanches et jours fériés toutes les heures toutes les heures

i Info TEC : 04 361 94 44 – www.tec-liege-verviers.be 54 Si vous avez envie de participer à des balades guidées dans les espaces verts de Liège et de sa périphérie, ou de vous joindre à des actions de sauvegarde de notre patrimoine naturel, communiquez-nous vos coordonnées. Vous recevrez régulièrement le « PCDN & DD News », qui vous tiendra informé(e) des activités. ÉCHEVINAT DE L’URBANISME, DE L'ENVIRONNEMENT, DU TOURISME ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE LDiE LA VèILLE DEgLI ÈGE e Service Environnement et Développement durable 94 Féronstrée 4000 LI ÈGE 04 221 93 73 – 04 221 92 41 – 04 221 92 58 Fax 04 221 92 56 [email protected] ou [email protected] Site de la Ville de Liège : www.liege.be ay et Ph. Destin ction : M.Degraen t.be eption et réda vironnemen Conc education-en eux - www. ziewa, raphisme : A. Batt tinay, Ph. D G otter, Ph. Des tteux, G. de P S. Rigo. Photos : A. Ba B. Merckx et illes, L.Gilson, .Fouarge, J.G chommers J tiques : Thierry S ssins humoris asbl De vironnement s : ucation-En estinay, Dessin Éd e Potter, Ph.D C.Close, G. d ntaire : L.Bronne, Pirard Aide docume .Loret et G. .Hauteclair, F I.Detilleux, P et V. Lesage dré, C. Close Relecteurs : B. An

Cette brochure est réalisée avec l’aide du Service public de Wallonie, Direction générale de l’Agriculture, des Ressources naturelles et de l’Environnement Imprimé sur papier recyclé Editeur responsable : Michel Firket, Féronstrée 94 - 4000 LI ÈGE.

Printemps 2010 55 Au rythme de nos pas...

Jupille la brassicole Bruissante d’oiseaux Dévoile aux quatre vents Ses charmes bucoliques... À déguster sans modération !

Déjà parus : 1 Du Jardin Botanique à la Chartreuse 2 De la Chartreuse à Fayen-Bois 3 De la Boverie à Cointe 4 De Fayen-Bois à Angleur 5 De Cointe à Saint-Léonard 6 La réserve naturelle du domaine universitaire du Sart Tilman