UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO

DEPARTEMENT DE GEOLOGIE

Mémoire de fin d’études d’Ingéniorat.

CARTOGRAPHIE AU 1/10 000 DE LA SERIE D’ANDRIBA DANS LE SECTEUR D’ANTSATRANA

Présenté par :

Monsieur TAHAZAFY Delphin du 11 Novembre 1998

PROMOTION 1997

LISTE DES ABREVIATIONS

Albite : Alb

Biotite : Bi

Hématite : Hem

Labrador : Labr

Microcline : Mic

Minéraux Opaques : M.O

Oligoclase : Olig

Pyroxène : Pyr

Quartz : Q

LISTE D’ECHANTILLONNAGES MIS EN LAMES MINCES

Lame 1a au point d’échantillonnage n°26

Lame 1b au point d’échantillonnage n°31

Lame 1c au point d’échantillonnage n°41

Lame 2a au point d’échantillonnage n°66

Lame 2b au point d’échantillonnage n°10

Lame 3a au point d’échantillonnage n°11

Lame 3b au point d’échantillonnage n°13

Lame 4a au point d’échantillonnage n°30

Lame 4b au point d’échantillonnage n°33

Lame 5a au point d’échantillonnage n°18

Lame 5b au point d’échantillonnage n°40

Lame 6a au point d’échantillonnage n°46

AVANT PROPOS ET REMERCIEMENTS

Nous exprimons notre haute et fidèle considération à :

- Monsieur ANDRIANOELINA Benjamin

- Directeur de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo qui nous a autorisé de faire soutenance.

- Monsieur RASAMIZAFINDROSOA Dauphin

Chef de département de Géologie, il n’a pas baissé ses bras dans la recherche des meilleurs voies et moyens pour améliorer notre formation au sein du département.

- Monsieur RASAMIMANANA Georges

Encadreur et rapporteur du présent mémoire, sans ses claires voyances et expériences socio – professionnelles nous aurions été confronté à toute une montagne de difficultés, ses directives et conseils nous ont facilité l’élaboration de cet ouvrage.

- Aux membres du jury en la personne de :

. Monsieur RABENANDRASANA Samuel

. Monsieur RAKOTONDRAINIBE Simon Richard

Enseignants du département, nous exprimons notre haute et fidèle considération.

En outre, nous dédions notre sincère gratitude :

- A la société VAUQUELIN qui nous a permis de travailler dans son secteur de prospection et nous a facilité les travaux sur terrain par son appui logistique.

- Au personnel du laboratoire des Mines à Ampandrianomby, en occurrence Mme RANOROSOA Nadine chef du laboratoire qui nous a aidé pleinement dans la confection des lames minces, l’étude microscopique et l’étude des minéraux lourds.

- Au personnel du Service Géologique d’Ampandrianomby qui nous a aidé également en matériels tels que les documents de base et microscope.

- A Monsieur Maurice RANTOANINA qui nous a fourni des informations sur les travaux antérieurement faits à Andriba.

- Aux Etudiants de troisième et quatrième années dans la filière Géologie qui nous ont prêté mains fortes au cours de nos investigations sur terrain.

Nous formulons particulièrement notre sincère reconnaissance :

- A notre collègue ANDRIAMAMPIANINA Razafimalala compagnon de terrain ; sa participation dans les levers nous a été efficace dans le cadre de ce mémoire.

- Aux membres de notre famille qui nous ont aidé matériellement, pécuniairement lors de la conception de ce travail.

A vous tous donc, nous réitérons notre reconnaissance pour vos apports incommensurables.

PREMIERE PARTIE INTRODUCTION GENERALE

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I-1 PRESENTATION DU SUJET :

Nous avons pris comme sujet la cartographie au 1/10 000 dans la série d’Andriba du secteur d’Antsatrana. Par une définition large, la cartographie est une discipline scientifico-technique apte à présenter visuellement une localité donnée. Aussi, s’agit-il d’une graphe par laquelle on peut voir d’une façon générale l’ensemble des faits géologiques, morphologiques…. caractérisant une contrée. D’après les travaux antérieurs, la série d’Andriba a une potentialité aurifère. La cartographie géologique est un outil pouvant mettre en lumière ce patrimoine. Aussi, cette discipline peut-elle donner une idée sur la répartition de la minéralisation en fonction des couches géologiques jugées aurifères. Le présent mémoire renferme quatre parties principales dont : - La première « l’introduction générale » s’offre sur la présentation du sujet et du secteur d’étude dans leur cadre géographique et géologique suivie des présentations des travaux antérieurs et des méthodes du travail, - la deuxième se base sur la mise en œuvre des travaux que nous avons effectués, - la troisième se rapporte à la cartographie, - et enfin, la dernière évoque les problèmes posés et aussi la perspective des travaux ultérieurs.

I-2 PRESENTATION DU SECTEUR D’ETUDE

Le présent paragraphe est conçu à présenter sommairement les données de bases géographiques et géologiques qui se rapportent essentiellement à ce mémoire. A ceux-là se reflète la mise en relief des travaux antérieurs relatifs à la région d’étude. 7

I-2-1 CADRE GEOGRAPHIQUE

I-2-1-1 Localisation administrative

La zone d’Andriba se localise administrativement dans la province de Mahajanga, plus précisément, dans la sous-préfecture de depuis 1950. Drainée par le fleuve Ikopa à l’Est, environ à 1,5 km, elle est bordée par les massifs d’Ambohimena et de Betataona. Au nord, sa limite administrative est le Firaisana (commune) de Mahatsinjo. Le secteur étudié se situe dans la localité dite Antsatrana.

I-2-1-2- Localisation géographique

Cette zone s’étend sur une superficie de 950 km2 entre 17° 12’ et 17° 36’ de latitude sud et 46°48’ et 47° de longitude Est. Par ailleurs, Andriba se trouve à 155 km d’Antananarivo si l’on se réfère à la route nationale N°4 reliant Antananarivo et Mahajanga dans le sens Nord – Ouest. Le long de cet axe routier, à peu près à 3 km au Sud du village Marokoloy sort un petit tronçon de piste de 11 km qui mène jusqu’à Antsatrana, lieu dit du secteur d’étude. Ce dernier couvre une superficie de 25 km2 environ et est délimité par les coordonnées labordes : X = 961 y = 445 X = 961 y = 450.250 X = 966 y = 445 (voir fig. N°1) X = 966 y = 450.250

I-2-1-3- Fonds topographiques régionaux

La configuration topographique de la zone d’Andriba se calque sur la disposition en bandes concentriques des unités géologiques. Ces dernières développent des vastes étendus de plateaux de roches anciennes inclinés vers l’Ouest et de monts mamelonnés à moins de 1000 mètres d’altitude. Incliné du Nord au Sud, le relief devient de plus en plus accidenté. 8

L’action de l’érosion favorise la formation de Lavakas sur les versants des chaînes de collines.

I-2-1-4 Occupation du sol

I-2-1-4-1- Végétation Les Manguiers en tant qu’arbres fruitiers sont les seules espèces ligneuses visibles dans cette zone. On les trouve autour des hameaux sporadiques. Aussi, les arbustes y sont-ils presque absents et trapus en taille rabougrie. Les herbes ont une formation ouverte, c’est-à-dire les espaces dénudées sont fréquentes.

I-2-1-4-2- Cultures La riziculture constitue la première activité agricole locale. Celle-ci se pratique en majorité sur les pleines alluviales de l’Ikopa (cas d’Antsatrana, Ampotaka,...). Les principales cultures sèches sont les manioc, patate douce…Elles sont des activités secondaires pour prévoir la période de soudure.

I-2-1-4-3- Géographie humaine Les habitants à Andriba sont composés en général de trois groupes ethniques : Sakalava, Merina, et Betsileo. A ceux-là s’ajoutent d’autres ethnies qui forment une infime partie : Tsimihety, Betsirebaka, Antesaka, Antemoro… Cette zone a ses potentialités minières grâce à son ossature géologique. Cet atout attire beaucoup d’individus de se livrer à la migration temporaire, saisonnière voire définitive. La publication des proportions exactes de ce mouvement dans un passage aussi court sur le terrain semble irrationnelle et illogique faute des données disponibles.

Figure 1: REGION ANDRIBA – LOCALISATION DU SECTEUR ANTSATRANA

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I-2-1-5 Climat

Du point de vue climatique, Andriba est dominée par la variété saisonnière sèche du régime tropical de . En hiver, la moyenne de la température minimale est comprise entre 19 à 25°C et au maximum, elle ne dépasse pas 33°C. Au cours de la saison estivale, la température maximale peut atteindre 40°C. La pluviométrie atteint son maximum au mois de Février (550 à 650 mm de hauteur). Andriba a un seul maximum de pluie chaque année (Synthèse des données reçues auprès du Service Météorologique National à Ampandrianomby – Antananarivo année 1991 en prenant comme point représentatif Maevatanana). Nous tenons à remarquer que ces conditions climatiques jouent un rôle particulièrement important dans la morphologie du relief par le processus de la thermoclastie et des érosions. Partiellement, moyennant ces données de base géographique, force est de constater qu’à Andriba et ses environs on se trouve dans un modelé géographique physique et humaine, typique des zones chaudes et peu humides.

I-2-2 CADRE GEOLOGIQUE Particulièrement dans ce volet, nous avons dû procéder par ce que l’on appelle méthode de la « pyramide renversée » ou bien du général aux particuliers, c’est-à-dire en partant de la géologie générale de Madagascar étudiée par des différents auteurs, et se termine par la spécification de celle de la zone d’étude.

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I-2-2-1 Géologie générale de Madagascar (Synthèse des travaux antérieurs) :

dans la partie orientale qui occupe les deux tiers de la superficie totale et d’autre part, la partie restante formée par des terrains sédimentaires En général, l’ossature géologique de Madagascar se subdivise en deux grandes entités qui sont, d’une part le socle cristallin précambrien d’âge Karoo au Quaternaire. En plus, il existe également une petite bande de formation sédimentaire qui s’étend dans la côte Est. BESAIRIE (1964) a élaboré les premières synthèses lithostratigraphiques dans la région sud de l’île allant dans le sens latitudinal (Est-Ouest) et de la base au sommet. Ces synthèses sont résumées dans le tableau N°1 qui suit :

Tableau N° 1 : Lithostratigraphie de Madagascar :(BESAIRIE 1964)

SYSTEME FACIES OU DEGRE DE FACIES CARACTERISTIQUE METAMORPHISME Système Androyen ou Conditions du faciès . Prédominance de leptynites complexe inférieur granulite métamorphisme . Complexe dérivé des sédiments d’intensité élevée silico-alumineux très métamorphisés à developpement de faciès granulite . Quelques roches granitoïdes ou des complexes granito- charnockitiques intrusifs. Système du graphite ou Conditions du faciès . complexe migmatito-gnéissique d’Ampanihy complexe granulite métamorphisme dérivé des sédiments silico- moyen élevée alumineux et carbonatés avec intercalations de bancs de gneiss, leptynite à graphite et cipolin caractéristique des couches de graphite Système du vohibory ou Condition de faciès schistes . Faciès amphibolo-leptynitique complexe supérieur verts au faciès granulite (contenant des gneiss, des schistes associés à des amphibolites et des ultrabasites plus ou moins serpentinisés. . Nombreux cipolins Ce même auteur a, par la suite, étendu la pluralité de faciès à travers l’île dont la base de critères est la pétrographie et le métamorphisme. De ce fait, par le moyen de ces critères, il a pu établir les équivalents 12

latéraux du système Androyen qui est formé par l’Antogil et l’Infragraphite dans les parties Est et Nord-Est. Dans la partie centrale, il existe des groupes de Vohimena, Malakialina, Ikalamavony et la série schisto-quartzo-calcaire qui sont inclus dans le système de Vohibory. Ces différentes études sont cartographiées à une échelle de 1/200000 (en 1973) faisant état des différents groupes rattachés aux grands cycles orogéniques montrés dans le tableau N°2 qui suit :

Tableau N° 2 : Les différents systèmes et leurs cycles orogéniques associés (BESAIRIE (1973) carte 1/200000)

Système Androyen, l’Antogil et la Cycle «Katarchéen » 3000 Ma Masora Système du graphite et du Vohibory OROGENESE « Shamwaienne » 2600 Ma Un nouveau système régional (au OROGENESE du Protérozoïque centre). (Malakialina ; Ikalamavony moyen 1200 Ma et la série SQC du groupe Amborompotsy) Ultérieurement HOTTIN (1976) en basant ses études sur les nouvelles hypothèses de NOIZET (1972), MOINE (1974), BAZOT (1976) et appuyées par les données géochronologiques de CAEN – VACHETTE (1974), a modifié la synthèse de BESAIRIE comme suit : Hottin a contré l’hypothèse de BESAIRIE, d’un côté sur le fait que l’Orogenèse kibarienne (1200 Ma) a apporté plusieurs transformations, et de l’autre côté, sur l’importance de la grande ligne Bongolava-Ranotsara qui distingue deux régions géologiques qui se diffèrent chronologiquement. Ainsi, cet auteur a émis l’idée suivante : « les deux tiers centraux de l’île sont probablement archéens, mais l’extrémité Nord et les terrains du Sud et Sud-Ouest sont certainement récents : Protérozoïque moyens ou inférieur. Dans la partie septentrionale du cisaillement Bongolava-Ranotsara, les formations d’âge katarchéen (3200 Ma) à Archéen (2800 Ma) sont 13

attribuées à la majeure partie des terrains formant les deux tiers Nord de Madagascar à l’exception des formations kibariennes de Daraina (SQC). Ce socle précambrien se subdivise en deux systèmes superposés : . Un système Archéen englobant les séries de Beforona , Maevatanana , Manampotsy (fig. 2 et fig. 3). . Un système Antogilien d’âge Katarchéen (3200 Ma) regroupant l’Antogil et la Masora se trouve à la base (fig. 2 et fig.3). Dans la partie méridionale de ce cisaillement se rencontre une grande partie de la formation Protérozoïque (fig.3) qui est présentée par : . le système Adroyen d’âge Protérozoïque inférieur, . le système Vohibory d’âge Protérozoïque moyen (Ampanihy – Vohibory – Vohimena). En outre, les métamorphismes Kibariens (1200Ma) et Panafricains (550Ma) ont fortement fouetté et modelé les formations (sus - mentionnées). Ce dernier épisode granulitique aurait pu effacer les traces des différents métamorphismes antérieurs selon CAEN – VACHETTE (1971- 1979), ANDRIAMAROFAHATRA et al (1986, 1990). Enfin, NICOLLET (1988 - 1990) a fait des précisions sur l’évolution Spatio-temporelle du Précambrien Malgache. Autre que l’épisode Shamwaien les structures et les formations Précambriennes sont principalement dues aux effets des évènements kibarien et panafricain qui étaient synchrones à une extension de la lithosphère accompagnée de collisions intercontinentales. En conséquence, les derniers évènements auraient surgi le complexe gabbro-anorthosique synmétamorphique méridional de Madagascar ainsi que le magmatique et ultrabasique de la partie septentrionale. Le tableau N°3 et la figure N°4 montrent les principaux évènements géologiques avec chronologies respectives dans le précambrien Malgache selon la compilation de RAZAFIMPARANY (1973) des différentes études géologiques et géochronologiques. 14

Chronologie absolue Echelle stratigraphique Formations de mises en place Evénements géologiques principaux

550 MA – 100 Cambrien Pas de dépôts connus Orogénèse mozambiquiène panafricaine Réactivations locales de migmatites (granites de 550 MA Brickaville) ou mise en place de granites par

anatexies locales. Pegmatites (U, Th, Be, Nb, Ta), 550 MA + 100 Protérozoïque supérieur rajeunissement généralisé des biotites. 1200 MA – 200 Orogenèse Kibarienne :

Dépôts des séries d’Amborompotsy, Ikalamavony, Métamorphisme dans le faciès amphibolite des Ihosy, Bevinda, Horombe, Vohimena de la série 1200 MA Séries précédentes et réactivations de séries plus schisto-quartzo-calcaire, Ampanihy, Vohibory, Protérozoïque moyen Anciennes. Mises en place de migmatites. Daraina, Milanoa, Ambohipato-Vohémar. 1200 MA + 200 Granites et charnockites.

2000 MA Episode thérmique éburnéen : Volcanisme et sédimentation dans le Sud. Formation de leptynites à partir de rhyolites de Protérozoïque inférieur Formation des séries de Fort-dauphin, Tranomaro, 2300 MA Ranotsara, Tsitondroina. 2600 MA. 2600 MA – 200 Orogénèse majeure shamwaïenne : Plissement et métamorphisme des séries 2600 MA Beforona – Andriamena – Maevatanana et des Archéen séries graphiteuses – Manampotsy – 2600 MA + 200

3000 MA – 200 Orogenèse de 3000 MA ± 200 Les formations qui sont élaborées, vont constituer 3000 MA les ossatures et noyaux sur lesquels vont se Katarchéen mouler les formations les plus récentes.

3000 MA + 200

Tableau N° 3 : Tableau du Précambrien Malgache (selon Razafinimparany) Source : MIHA S.B 1993 15

Figure 2 : Stratigraphie et géochronologie de MADAGASCAR 16

Figure 3: Stratigraphie et géochronologie de Madagascar modifiée par HOTTIN 17

I-2-2-2 Contexte géologique régional

I-2-2-2-1 Les travaux antérieurs

La plupart de ces travaux se basent sur la prospection aurifère :

- G. GUYONNAUD(1950-1951) dans le TBG n°24 a évoqué l’ étude des gisements aurifères de la région de Maevatanana suivie de la carte géologique de reconnaissance à l’ échelle 1/200000 incluant la série d’ Andriba. Il a rattaché les deux séries (Maevatanana-Andriba) au système Androyen surtout paragneissique et les a subdivisé en trois zones (de base au sommet : zone inférieure-zone moyenne-zone supérieure) suivant les faciès pétrographiques présentés dans chaque série,

- L. DELBOS (1964) sur l’étude de la signification et de l’importance du cycle récent de 500Ma dans le Précambrien malgache a estimé l’âge de granite stratoïde d’ Andriba à 500Ma environ, âge lié à l’évènement Panafricain,

- M. RANTOANINA(1967) dans le TBG n°125 a confirmé les travaux de GUYONNAUD en séparant déjà la série de Maevatanana au système de Vohibory et celle d’ Andriba au système de Graphite. Il a fait des prospections sur l’or dans cette région et en a fait sortir des cartes géologiques (feuilles Maevatanana-Andriba (N42-43) et Antsitabe (M44)) illustrant la délimitation de la zone supérieure, zone moyenne, zone inférieure de chaque série.

- M. RANTOANINA et A. RAMAROKOTO (1974) ont repris la région d’ Andriba pour la prospection détaillée de quelques gisements aurifères en place (Bejofo-Mandraty). Ils ont constaté que l’or est en imprégnation diffuse dans les schistes cristallins. Sur les traits géologiques de la région, ils ont confirmé les résultats des travaux antérieurs. 18

- M. VACHETTE et G. HOTTIN(1976), en faisant une étude radio chronologique sur les séries de Maevatanana-Andriba, ils ont estimé l’âge des gneiss de Maevatanana et d’Andriba et des granitoïdes associés aux environs de 2700Ma . Le rajeunissement Panafricain (550Ma) a touché ensuite le gneiss d’ Andriba dont les traces sont surtout marquées dans les zones moyenne et inférieure où se trouve la majorité des affleurements des migmatites et des lames granitiques.

I-2-2-2-2 Disposition lithologique des séries de Maevatanana et d’Andriba [GUYONNAUD (1950-1951), RANTOANINA (1967)] :

A) Série de Maevatanana

La série de Maevatanana rassemble trois zones principales :

- une zone inférieure à dominance de migmatite à biotite qui se pré sente en affleurement dans la partie Sud-ouest de notre secteur d’étude (voir carte en annexe n° 1),

- une zone moyenne gneissique : gneiss à amphibole et à biotite avec intercalations d’amphibolite à hornblende dominante, et de quartzite à magnétite,

- une zone supérieure gneissique comme la précédente mais à intercalations d’amphibolite à trémolite- actinote et chloritoschiste- talcschiste. On y rencontre des formations plutoniques type granodiorite de Beanana, des roches filoniennes : pegmatites- aplites-quartzite.

B) Série d’Andriba

Dans la partie sommitale du système graphiteux, elle se trouve entre les formations synclinoriales d’ Andriamena et de Maevatanana. Elle est subdivisée en trois zones principales de base au sommet : 19

- zone inférieure : migmatite avec abondance des lames granitiques, enclaves des formations de la zone moyenne,

- zone moyenne gneissique : gneiss à biotite et sillimanite gneiss à pyroxène indifférencié parfois accompagné de grenat, migmatite,

- zone supérieure : même type que la précédente mais à intercalations de rares bancs de quartzite à magnétite et d’amphibolite.

D’après Razafinimparany, (1978 in MIHA S.B. 1993), la série d’Andriba constitue un équivalent migmatitique de la série de Maevatanana.

Le tableau N°4 ci-après synthétise les deux séries sur le plan géologique en général. 20

Tableau N° 4: Synthèse des formations lithologiques de la série d'Andriba et celle de Maevatanana(G.GUYONNAUD 1951 et M.RANTOANINA 1967):

Schistes cristallins Précambriens Anciennes roches éruptives du socle cristallin 1- Série de Maevatanana ZONE SUPERIEURE : Intrusion de diorite de BEANANA (centre ouest de N-42) Gneiss surmicacés – micaschistes à biotite – shistes verts à trémolite – Actinotes, chlorite, talc,séricite – Amphibolite- Gneiss et micaschiste- des bancs lenticulaires de quartzite à magnétite. ZONE MOYENNE Instrusion d’orthoamphibolite de Bekapirijy(N42) horneblende d’origine Gneiss surmicacés à amphibole(hornblende) gabbroïque Gneiss à pyroxène-Amphibolite à trémolite- Actinote (banc) - rares bancs de quartzite à magnétite. ZONE INFERIEURE Instrusion de granites otratoïdes concordants au socle (passage Migmatites intraformationnelles sensiblement aux migmatites) embrechitiques à biotites + quelques enclaves de la zone moyenne 2- Série d’andriba ZONE SUPERIEURE : Série gneissique à 2 micas-gneiss à pyroxène et épidote avec rares quartzites à magnétite et de nombreux niveaux de gneiss à nodule de silimanite en paquets de fibres – quelques ampibolites ZONE MOYENNE Gneiss à 2 micas-gneiss à pyroxène et grenat – gneiss à biotite et grenat – sillimanite en nodules – rares cipolins – quartzite à sillimanite – lames de granite migmatitiques et migmatite. ZONE INFERIEURE : Lames de granite – migmatites (à faciès anatexitiques et embrêchitiques) quelques charnockites basiques – rares paillettes de graphites – Aplites – enclaves de gneiss feldspatiques (quartz, oligoclase, sillimanite, Magnétite, biotite)

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I-2-2-2-3- Aspect structural de la région d’Andriba (schistosité, foliation, tectonique souple, tectonique cassante) ( M. RANTOANINA 1967) :

En général les schistosités s’orientent selon la direction NE-SW. Les fractures anciennes qui recoupent les formations se caractérisent par une direction presque perpendiculaire aux schistosités. Ce faisceau s’oriente ainsi dans la direction NW-SE. Ces fractures atteignent parfois une vingtaine de kilomètres (exemple faille de Firingalava). Ces failles sont matérialisées sur le terrain par l’existence des zones broyées mylonitisées. Des fractures récentes dominent sur deux grandes orientations, l’une NS à N 30 concordante aux schistosités (exemple : dislocation d’Anjiajia : Siège de gisement d’amiante et d’or en place), l’autre de direction N310.

Le secteur étudié montre une faille probable de direction Nord-Sud longeant le lit de la rivière Ikopa. Les compartiments Est et Ouest de cette structure se distinguent par des formations latéritiques d’aspects différents dû au rejet vertical existant. A la limite Est de ce secteur une fracture à remplissage d’aplite (granite rose à grains fins composé de quartz, muscovite, biotite, feldspath) recoupe la rivière Anjiabe suivant la direction N30.

Quant aux tectoniques souples, la fermeture anticlinale de Bejofo au centre Ouest de la région et celle d’Ikato au Sud Est y paraissent très remarquables. L’anticlinal d’Ikato est formé par la base de la série d’Andriba (voir feuille d’Andriba N. 43). 22

I-2-3- Présentation des méthodes de travail

I-2-3-1- Investigations de terrain

Les études sont orientées sur la reconnaissance des formations géologiques et leurs relations spatiales sur le secteur d’étude. Celles-ci sont accompagnées d’échantillonnage ponctuel dont les localisations sont prises par GPS (Global Positionning System : appareil qui donne les coordonnées sphériques du point de prélèvement) en se référant sur une carte agrandie au 1/10000 pour mieux gérer la précision voulue sur le GPS ; en tenant aussi compte que tous ceux-là sont basés sur des supports bibliographiques :

- Travaux antérieurs

- Carte géologique au 1/100000 de M. Rantoanina 1967

I-2-3-2 Etude en laboratoire

D’abord l’observation macroscopique des échantillons représentatifs des formations géologiques du secteur et l’identification des minéraux lourds obtenus dans les concentrés de batées ont été effectués à l’aide d’une loupe binoculaire. Pour les roches, cette méthode permet de mieux cerner les minéraux constituants et leurs arrangements. Les résultats obtenus sont ensuite vérifiés plus précisément à l’aide d’un microscope polarisant grâce aux lames minces taillées sur des échantillons.

Notre travail sur la confection des lames minces s’est déroulé donc en trois phases :

- le sciage

Cette opération consiste à couper l’échantillon suivant une section perpendiculaire au plan de schistosité de la roche avec une scie 23

diamantée pour avoir le sucre à face plane et polie. Ce dernier collé sur un verre dit « de montage » est recollé sur un verre appelé porte-objet à l’aide d’une colle appelée « baume de Canada » cuite par chauffage.

- Le dégrossissage

Dans le but d’amincir l’épaisseur du sucre jusqu’à une épaisseur de 1 à 2 mm et à laisser sa face libre, cette opération est menée à frotter, le sucre tenu par le verre, contre une plaque tournante portant des poudres abrasives en corindon mis par l’opérateur.

- Le finissage

Cette dernière phase consiste à réduire l’épaisseur restante lors du dégrossissage de l’ordre de 3/100 mm. L’épaisseur voulue est atteinte lorsque le quartz s’observe dans le ton gris du 1 er ordre en nicols croisés.

Ici, la granulométrie de l’abrasif employé décroît selon l’épaisseur restante, d’abord émeri de 5 mesh, ensuite, carbure de silicium de 302 ½, enfin, poudre diamantine de granulométrie inférieure à 0,03 mm.

DEUXIEME PARTIE MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE TRAVAIL

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II-1 INVESTIGATION SUR TERRAIN

Dans ce paragraphe pour avoir une idée sur l’extension des affleurements pétrographiques, quelques coupes dans des directions choisies perpendiculairement à la direction générale des couches ont été faites par nous-même à ce niveau d’étude.

II-1-1- Coupe suivant la vallée au Sud de Bekapila (y = 965 200, fig.5)

En partant de la limite sur la rive droite de l’Ikopa nous avons rencontré une formation alluvionnaire formée dans son lit majeur,

- un banc d’amphibolite plongé vers l’Ouest (point n°40, fig. 5), qui est en état d’altération. Sa direction est de N40 présentant une certaine schistosité (alternance de lits d’amphibole et quartzo feldspathiques dans la roche). Cette roche est composée essentiellement d’hornblende verte.

- Apparition des gneiss à biotite ayant aussi un pendage vers l’Ouest : l’affleurement n° 44 (fig.4 réf fig.5) représente une variation de faciès qui se décomposent en faciès plus riche en minéraux ferromagnésiens et celui qui est plus riche en quartz et feldspath.

- Au changement de côté à un autre bassin versant : un banc de quartzite se trouvant au-dessus de gneiss à nodules de sillimanite est reconnu grâce à l’existence des blocs de quartz blanc laiteux disséminés sur le versant (point n°47, fig. 5). Son pendage est subvertical.

Dans cette coupe, les pendages s’orientent vers l’Ouest et les formations ont une direction généralisée entre N10 et N25. 26

II-1-2 Coupe suivant les vallées de Belamina (y = 964.550, fig 6)

De l’Est à l’Ouest on assiste à l’apparition :

- de gneiss à biotite altéré qui se superpose à la formation migmatitique (point n°28, fig. 4).

- de gneiss à biotite et muscovite altéré (point n°29, fig.4 réf fig.6), cette formation réapparaît un peu plus au Nord de ce point, dans un puits de prospection (point x = 447.120 ; y = 965.310) qui est probablement la continuité du premier suscité,

- quartzite à magnétite en banc découverte par les lavakas ou des blocs disséminés sur les versants (point n° 31, fig.4 réf fig.6),

- en prenant les affluents d’Anjiabe, les gneiss à biotite sont fortement altérés (points n°32, 33…. Fig. 4 réf fig 6),

- à proximité du massif granitoïde de Marokoloy, les gneiss sont plutôt migmatitiques.

II-1-3 Coupe suivant la rivière Anjiabe dans le sens Ouest-Est (coupe AB sur la carte) :

On assiste localement à l’existence des ossatures géologiques suivantes :

- le gneiss à nodules de sillimanites affleurant à proximité immédiate de la rivière Ikopa (point n°1 fig.4) présentant des ondulations vues par des variations de pendage,

- les gneiss à biotite migmatitisés se transformant en embrêchites 27

rubanés : certains affleurements (points n°5, 8, fig. 4) dessinent des sigmoïdes au niveau des roches, des veines de pegmatites à l’échelle centimétrique coupent les migmatites. Elles sont composées essentiellement de gros grains de quartz et de feldspaths accompagnés accessoirement des biotites et des minéraux opaques,

- des affleurements de granite à grains variables (fins à moyens, aux points n°11, 12, 13, fig. 4) de couleur rose à rougeâtre due au feldspath alcalin (microcline, orthose..) : ces roches sont compactes et sont composées essentiellement des quartz, feldspath, accessoirement de biotite à structure grenue présentant quelquefois une certaine foliation (alternance des minéraux quartzo feldspathiques et des minéraux ferromagnésiens),

- à la fin de la coupe : suivant une fracture repérée à partir de la carte de M.RANTOANINA (1967) s’allonge un affleurement de granite à grains fins composés des quartz, feldspath, biotite, muscovite, magnétite, … (aplite) qui est un granite à remplissage de fracture ‘voir point n°22, fig n°4). 28

Figure 4: CARTE D'ECHANTILLONNAGE ECHELLE 1 : 25 000 29

II-1-4- Coupe traversant quelques vallées au Sud d’Antsatrana (entre y = 963 et y = 962, fig.7) : Cette coupe est orientée du N.N.O vers le S.S.E. De cette coupe zonale on s’aperçoit que : - un filon de quartz apparaît juste au sud d’Antsatrana. Celui-ci est noté comme une pegmatite sur l’ancienne carte, - au point n°59 (fig. 4 et fig.7), un affleurement de gneiss à nodules de sillimanite se trouve à l’état d’altération, - en se déplaçant vers le Sud, ,des silices, mamelons botroïdales des silices (quartz) obtenues à partir de gel colloïdal sont repartis en surface (point n°60, fig.4), les formations traversées en affleurement sont des quartzites à magnétite, gneiss amphibolique, quartzites, migmatites, embrêchitite . Cette formation migmatitique se trouve en haute altitude où le pendage suit le plongement Ouest.

II-1-5 Coupes schématiques des galeries de Belamina (Voir planches 1, 2, 3) : Ces galeries sont les traces des anciens travaux et réhabilités aujourd’hui par la société Vauquelin. Ces travaux facilitent la poursuite des veines quartzeuses aurifères interstratifiées dans les latérites.

II-1-6 Interprétation : L’abondance des gneiss en affleurement nous a amené à confirmer qu’on assiste à une formation gneissique à intercalation des amphibolites, quartzites à magnétite dans le secteur d’Antsatrana. Cette formation est comprise dans la série d’Andriba. Au-dessous du gneiss se trouvent les migmatites et au contact de ces deux couches peut se rencontrer le gneiss à nodules de sillimanite (coupe suivant Anjiabe au point n°1). Quant à la coupe passant à Belamina, les gneiss à muscovite et biotite s’intercalent au gneiss à biotite (fig.6). A part le degré de métamorphisme, ces variations latérales de gneiss dépendent probablement de la composition chimique originelle de ces roches.

Figure 5: COUPE AU SUD DE BEKAPILA (Echelle de Longueur : 1/10 000)

1 : Gneiss à biotite abondant 2 : Migmatite 3 : Quartzite 4 : Niveau à nodules de sillimanite 5, 6 et 7 : Amphibolite

Figure 6: COUPE AU BELAMINA

1 : Gneiss à biotite abondant 2 : Migmatite 3 et 4 : Quartzite à magnétite

Figure 7: COUPE TRAVERSANT QUELQUES VALLEES AU SUD D'ANTSATRANA

1 : Gneiss à biotite abondant 2 : Migmatite 3 : Quartzite à magnétite 4 : Quartzite 5 : Niveau à nodules de sillimanite

33

II-2 ETUDE PETROGRAPHIQUE ET MINERALOGIQUE

II- 2-1 Unités métamorphiques

II- 2.1.1 Les séries gneissiques

Concernant la distribution spatiale des affleurements, ces dernières se rencontrent fréquemment dans les talwegs, et des couvertures latéritiques. En outre ; pour l’aspect pétrographique macroscopique du faciès gneissique, il est caractérisé par la succession des lits noirs riches en minéraux ferromagnésiens (Micas : biotite ou biotite-muscovite, amphibole) et des lits blancs riches en quartz et en feldspath. Les gneiss comportent des minéraux clairs à 60% jusqu’à 80%. Dans ces lits blancs les grains de feldspaths sont bien développés et donnent à la roche une structure granoblastique et les minéraux opaques donnent sur certaines parties des patines rougeâtres dues à l’altération des minéraux de fer. Dans ce secteur on est dans une zone à grand développement de gneiss à biotite dont la présence est presque constante sur le terrain. A Belamina les gneiss à biotite et muscovite apparaissent au niveau de puits creusés pour la prospection. Elles sont fortement altérées en affleurement. Au sud d’Antsatrana les amphiboles sont reconnus par leurs couleurs verts olives au niveau des gneiss amphiboliques.* Quant à l’aspect pétrographique microscopique, les échantillons 1a, 1b, 1c représentent des gneiss à biotite. On y remarque : - des grains de quartz xénomorphe à contour plus ou moins arrondi, - des cristaux d’albite caractérisés par des macles polysynthétiques, - certains cristaux de feldspaths altérés en hydromuscovite, en paquets brisés (fig.8a), exemple de microcline damouritisé de la lame 1a. - biotite automorphe, allongée suivant leur clivage, souvent chloritisée 34

avec rejet de fer suivant les clivages et les bordures. Figure 8: Gneiss à biotite

Q :quartz Mic :Microcline Bi :Biotite Alb :Albite M.O :Minéraux opaques

Fig.8a Gneiss à biotite

- Le microcline est altéré en hydromuscovite - Remarquer les rejets de fer en minéraux opaques probablement de l’hématite et de goethite dans les clivages de biotite. - Lamelles de biotite entre les agrégats de quartz s’alignant et formant une schistosité.

Q :quartz Bi :Biotite Alb :Albite

Fig.8b Gneiss à biotite

-les alignements de biotite forment une schistosité -Remarquer la biotite qui se baigne dans la plage de quartz constituant une inclusion dans le quartz.

35

Q : Quartz

Alb : Albite

Bi : Biotite

Fig.8c Gneiss à biotite

-Les biotites sont chloritisées dans cette lame donnant le ton verdâtre

-Les albites conservent leurs macles.

Q : Quartz

Fig.8d Biotite à inclusion de zircon dans un gneiss à biotite

- A la partie centrale de la biotite le zircon est en état d’altération, caractérisée par sa teinte vive en lumière polarisée.

- Remarquer l’inclusion dans le zircon. 36

II- 2.1.2 Les Amphibolites

Elles sont rares et se trouvent concordantes et intercalées dans le gneiss ou dans les migmatites.

Etant en bancs lenticulaires dans les roches encaissantes, l’extension de leur affleurement n’excède même pas les 50 m x 30m.

Elles présentent une texture massive et sont composées d’hornblende verte à peu près ordonnées suivant une certaine schistosité.

L’atténuation des schistosités suggère un faciès un peu plus gneissique que franchement amphibolique. Les quartz et les feldspaths sont en petite proportion formant des minces lits blancs. L’altération des amphibolites donne des latérites plutôt jaunâtres.

Au microscope, les minéraux dominants sont les hornblendes vertes qui présentent des sections à clivages parallèles (pour les cristaux allongés) et des sections à clivages losangiques. Sur ces sections apparaissent quelquefois des craquelures.

Les plagioclases constituent accessoirement les roches (fig. 9a et 9b). Ces plagioclases sont plus précisément le labrador (plagioclase basique et la teneur en anorthite est de 50 à 70%) avec des macles polysynthétiques. Les cristaux de quartz sont xénomorphes et présentent eux aussi des craquelures (fig. 9b).

Le pyroxène est beaucoup plus clair et se caractérise par des clivages suborthogonaux .Il est d’aspect craquelé ou fracturé (fig. 9b).

La texture est en général granoblastique. 37

Figure 9: Amphibolite

H.V :Hornblende

Labr :Labrador

M.O :Minéraux Opaques

Q :Quartz

Fig 9a Amphibolite

- Les hornblendes vertes présentent des sections à clivages parallèles et à clivages losangiques

- Minéraux opaques en inclusion dans le quartz

Fig.9b.Amphibolite

-L’alignement des hornblendes vertes suivant leur clivage donne une certaine schistosité

-Le pyroxène présente une section à clivages suborthogonaux. 38

II-2-1-3 Quartzites à magnétite

En blocs éparpillés sur les flancs de collines, ou en bancs affleurant sur les talus, ou encore en massifs rocheux le long de rives , elles se présentent en général en bancs dont les puissances n’excèdent pas les 5m. L’extension atteint parfois une vingtaine de mètres. Les blocs éparpillés peuvent couvrir des superficies beaucoup plus vaste que l’extension. Ce sont des roches très dures constituées essentiellement par le quartz et la magnétite (testées avec un aimant).

Macroscopiquement, les quartzites à magnétite sont à grains fins à moyens et à structure grenue. Elles contiennent des lits très minces noirs (sous forme de ligne droite de 1 mm d’épaisseur au plus) constitués uniquement par de la magnétite donnant une texture litée à la roche. Les parties où la magnétite est altérée s’avèrent recouvertes d’une patine rougeâtre. Mais les parties saines ont une teinte gris métal due à l’interférence des oxydes et des cristaux de quartz.

L’échantillon « 4a » montre un quartzite à magnétite recoupée par une veine de quartz discordante au litage. La veine est constituée essentiellement par le quartz.

Au microscope, les cristaux de quartz sont xénomorphes, hétérogranulaires (fig 10a et 10b). Ils sont peu allongés dans la lame « 4b ». Les cristaux de magnétite sont automorphes à section cristalline nettement visible. Ceux de la lame « 4c » sont plus ou moins allongés, parallèles et presque en relais inclusif dans le quartz. Ils remplissent parfois les vides entre les cristaux de quartz ou bien y constituent des inclusions plus ou moins allongées, avec des contours octogonaux.

La lame « 4a » se caractérise par l’existence de deux parties bien distinctes : - l’une envahie par des cristaux de quartz, 39

- l’autre par des cristaux de quartz et de magnétite.

La ligne probable de contact est soulignée par les côtés rectilignes de quelques cristaux de magnétite. Nous pensons alors qu’une veinule de quartz tardive s ‘était injectée dans la roche. Chaque cristal de quartz se trouvant sur le prolongement de la ligne de contact occupe à la fois les deux parties de la lame. Il aurait été donc recristallisé de part et d’autre de la ligne fictive après l’injection.

Les quartzites à magnétite sont de texture généralement granoblastique. 40

Figure 10: Quartzite à magnétite

Q :Quartz M.O : Minéraux Opaques

Fig 10a. Quartzite à magnétite

-Les minéraux opaques sont automorphes en inclusion dans le quartz et allongés (aplatis).

Fig.10b Quartzite à magnétite

-Remarquer les gros grains des minéraux opaques -L’existence de cristaux de magnétite inclus dans les grains de quartz 41

Fig.10c Quartzite à magnétite

-Remarquer les inclusions des minéraux opaques dans le quartz et leurs positions plus ou moins orientées

42

II-2-1-4- Qua rtzite à sillimanite

Ce banc affleure à Bekapila (affleurement n°46, fig. 4). Il est associé au gneiss à nodules des sillimanites et couvre à peu près une vingtaine de mètre carré. La roche ne présente pas de schistosité en affleurement. Les cristaux de sillimanites en fibres s’introduisent entre les grains de quartz sans orientation propre. Le quartzite à sillimanite est constitué essentiellement par du quartz et de la sillimanite. Au microscope, les cristaux de sillimanite se présentent en fibres disposées en paquets flexueux ou en cristaux aciculaires (fig.11). Des cassures transversales recoupent des fibres de sillimanite. Les grains de quartz sont plus ou moins allongés parallèlement aux fibres de sillimanite.

Les minéraux accessoires sont les minéraux opaques.

Q : Quartz

M.O : Minéraux Opaques

Sill : Sillimanite

Figure 11 Quartzite à sillimanite

-Masses d’aiguilles feutrées de sillimanite distribuées entre les grains de quartz.

II-2-1-5- Les migmatites

On rencontre aussi bien le faciès embrêchitique que le faciès anatexitique. Les migmatites embrêchitiques forment une foliation rubanée, c’est à dire continue alors que les anatexites présentent une foliation irrégulière tournant à des formes courbes plus ou moins estompées. Le processus de migmatitisation peut être schématisé comme suit : A 43

métamorphisme plus accentué où la température et la pression augmentent parallèlement, les minéraux plus fusibles tels que les quartz, et le feldspath des gneiss (trames de Sederholm ou « paléosome » selon Mehnert, 1962) se transforment en « mobilisats » ou néosomes qui s’insinuent dans les litages et foliations encore soulignées par les restites (minéraux ferromagnésiens non fondues). Appelés encore «ichor» par Sederholm ou «serum» par Mehnert, ces produits de fusion peuvent dessiner des sigmoïdes qui traduisent la répartition des mouvements différentiels au niveau des roches métamorphisées (fig. 12) (cas observé dans les migmatites de la série Andriba affleurant dans la rivière Anjiabe, points d’échantillonnage n°5, 8 ; fig.4).

Figure 12 : Figure schématique d’un sigmoïde observé au point, X=447.570 Y=963.650 dans la rivière Anjiabe

(Affleurement n°8 fig.4)

Au microscope, la lame 2b (fig. 13b) représente la migmatite affleurant au sud d’Antsatrana. Et la lame 2a (fig.13a) la migmatite dans la rivière d’Anjiabe. Les phénocristaux de quartz sont xénomorphes. Le plagioclase (albite) et le quartz constituent les minéraux essentiels. Les cristaux présentent des macles polysynthétiques et quelques traces d’altération en hydromuscovite. L’alignement de biotite dessine la schistosité (fig. 13a et 13b). 44

Figure 13 : Migmatite à biotite

Q :Quartz

Alb :Albite

Bi :Biotite

Fig. 13a Migmatite à biotite

- Remarquer l’altération des feldspaths en damourite et les contours déchiquetés des cristaux de biotites qui forment un certain alignement.

Fig. 13b Migmatite à biotite

Remarquer l’alignement des biotites en inclusion dans des quartzs. 45

II-2-2 Granites :

Sur les rives ou dans le lit de la rivière Anjiabe, les affleurements de granite atteignent parfois une centaine de mètres. Ces affleurements se placent plus ou moins à 200 m au Sud du massif granitoïde de Marokoloy. Un filon de granite apparaît le long de la faille (sud-est du secteur étudié) recoupant la rivière Anjiabe sous forme d’affleurement (Voir carte en annexe).

On distingue les granites à grains fins (aplite)(ex : remplissage de la faille recoupant la rivière d’Anjiabe dans sa partie Est) et le granite à grains moyens de couleur rose à rougeâtre due au feldspath alcalin (microcline , orthose..), compactes et à quartz abondant. Ils sont donc composés de quartz, feldspath, biotites accompagnées quelquefois de muscovite.

Au microscope, on remarque la prédominance du quartz et du feldspath. Les cristaux de quartz sont hétérogranulaires et xénomorphes. Les feldspaths à caractère alcalin prédominent et présentent parfois des altérations en hydromuscovite. Certains microclines sont fortement perthitiques (fig. 14a). Des feldspaths potassiques sont fracturés. Les cristaux de biotite sont automorphes (à section allongée) mais souvent tordus, dus vraisemblablement à une contrainte post cristallisation à la suite d’un métamorphisme de haut grade. 46

Figure 14 : Granite

Q :Quartz Olig :Oligoclase Orth :Orthite Mic:Microcline Bi:Biotite

Fig. 14a Granite - Les feldspaths sont presque altérés - L’orthose présente des fractures - Les microclines sont caractérisés par leurs macles quadrillées.

Q :Quartz Mic :Microcline Bi :Biotite Perth :Perthite Olig :Oligoclase M.O :Minéraux Opaques Hem :Hématite

Fig. 14b. Granite - Remarquer l’altération de microcline en hydromuscovite, les traces de macles commencent à disparaître 47

II-2-3 Formations filoniennes

II-2-3-1- Filons de quartz

Ces roches, étant intrusives dans les formations encaissantes (gneiss) affleurent au niveau de talus latéritiques ou sur les flancs de collines dans le lavaka. Ils se présentent sous forme de banc ou veines interstratifiés dans le gneiss (voir planche n°1,2). Elles sont composées essentiellement de quartz à grains fins à moyens qui offre la texture saccharoïde aux roches. Suivant leur orientation on distingue les filons concordants c’est à dire ceux qui suivent le plan de foliation de la formation encaissante et des filons sécants. En majorité ces filons sont composés de quartz blanc laiteux. Cette couleur blanche laiteuse est due à l’inclusion solide ou fluide dans le quartz si l’on confère à l’étude des filons de quartz de Maevatanana (MIHA. S. B. 1993). Dans certains filons, les quartz ont tendance à prendre le ton violacé (améthyste) et accompagnés quelquefois des magnétites (exemple l’affleurement au point n°69, fig.5).

II-2-3-2- Les pegmatites

Elles sont caractérisées par la taille centimétrique de leurs minéraux constituants et formées essentiellement par de quartz et de feldspaths. Les minéraux accessoires regroupent parfois des biotites et les minéraux opaques. Elles recoupent en grande partie les formations migmatitiques et se présentent en faible épaisseur (centimétrique : affleurement fréquent dans la rivière Anjiabe). D’après leurs compositions et leur position structurale, elles représentent des phases tardives du granite.

Leur mise en place peut être également liée à des fractures comme le montre la figure n°15 : 48

Figure 15 : Veine de pegmatite observée au point X=963.580, Y=448.000 affleure dans la rivière Anjiabe. (Point n°8, fig.4)

Dans ce cas, la veine a pour orientation N24°. La discontinuité des traces de foliation montre l’existence de fracture. Sa puissance atteint une dizaine de centimètres.

II-2-4 Les formations récentes

Elles constituent les formations superficielles récentes :

- Les colluvions qui s’accumulent dans les petites vallées au piémont du relief. Elles sont constituées des dépôts de bas de pente et ont subi un faible transport,

- les alluvions se rencontrent fréquemment au niveau des anciennes terrasses de l’Ikopa et de son affluent Anjiabe. Les paysans y implantent leurs terroirs et hameaux. Ces formations sont reconnues par leurs lits de galets roulés. Ces niveaux à galets sont nettement visibles au lit majeur d’Anjiabe et parfois sableux. 49

Ces dépôts prennent leur origine des formations géologiques environnantes (gneiss, quartzite à magnétite, quartzite..). Ces formations sédimentaires contiennent par endroits des niveaux aurifères. Les paysans y utilisent la batée pour exploiter l’or. Lors des études des minéraux lourds (concentrés des batées) que nous avons réalisées, nous avons pu détecter les minéraux suivants : tourmaline noir, grenats, zircon, hornblende, magnétites (abondants).

II-3- LA LATERITISATION

Notre secteur d’étude est affecté par une importante couverture latéritique. Le socle a subi en grande partie une profonde altération atteignant jusqu’à 5 mètres ou plus (voir fig. 16).

II-3-1- Sols latéritiques de zone d’étude

A la suite de ces processus fondamentaux, on assiste à l’existence de la situation suivante :

A première vue le secteur est recouvert des latérites. /altérites de couleur rougeâtre à ocre (sols ferralitiques) caractéristique de pays à climat tropical évoquant la faiblesse de couverture végétale. Les grandes unités géologiques associées à ces formations sont les gneiss, les migmatites.

Les gneiss sont fortement altérés, il est difficile de les trouver sain en place. Ceci est confirmé par BIROT (1963)(in BOURGEAT)(OROSTON 1972)) concernant sur l’échelle de l’altérabilité des roches cristallines du socle ancien de Madagascar en se référant sur celles des hauts plateaux : les schistes, gneiss et les migmatites sont facilement altérables que les roches granitoïdes.

50

Figure 16: COUPE DES PUITS

Coupe du puits au point X=446.962, Y=964,549 (Fig.16a)

Coupe du puits au point X=446.992, Y=964.675 (Fig.16b)

51

Coupe du puits au point X=447.120, Y=965.310 (Fig.16c)

Au niveau de ces roches gneissiques ou migmatitiques, l’altération affecte principalement les biotites, les amphiboles, les feldspaths. Les biotites ont de teintes variantes suivant leur degré d’altération (noirs, brunes, dorés…) et s’observent dans les lits noirs de gneiss altérés. Les amphibolites produisent des latérites jaunes dues à l’abondance d’amphiboles. L’altération de feldspaths en minéraux argileux (kaolinite) donne un ton blanchâtre provenant des poudres blanches de kaolinite. Cette situation pédochromatique s’observe au niveau des talus où l’on peut deviner encore des traces de filons de quartz qui résistent mieux à l’altération. Les quartzites à magnétite deviennent friables à la main lorsqu’elles s’altèrent en offrant la plage de couleur grisâtre due au reflet de la magnétite.

A noter que la kaolinisation des feldspaths se manifeste sur les hauts plateaux et dans la région occidentale à Madagascar (L : LACROIX 1923).

Des puits creusés pour la prospection géochimique (effectués par la Société Vauquelin) montrent l’évolution pédologiques du secteur Belamina(fig.16). C’est une zone à formation gneissique à intercalation de quartzites, micaschiste,… L’horizon supérieur est constitué de latérite brun rouge et en s’enfonçant vers la partie sous-jacente la teinte devient jaunâtre. Pour ces puits le front d’altération géochimique n’est pas atteint (la dernière couche atteinte par l’altération). 52

GUYONNAUD (1951) a estimé l’épaisseur latéritique d’Andriba jusqu’à une cinquantaine de mètres en certain endroit.

II-3-2- Processus général d’altération L’altération est un phénomène essentiellement chimique. L’action des éléments atmosphériques au contact des roches produit en général l’altération. L’eau est le principal agent d’altération chimique. Les diaclases ; les fractures et la porosité des roches sont importantes pour leur contact avec les agents d’altération.

L’eau s’active alors par ses propres constituants (H 2O, H +, OH -) et par les substances qu’elle contient (CO 2 de l’air..) et peut attaquer les roches de façon à solubiliser leurs minéraux. Ce processus se passe sous diverses conditions (température, pH..). Les éléments solubilisés sont transportés dans des endroits privilégiés à la suite de changements de concentration ou de milieu(lessivage) et les produits résiduels (peu solubles) constituent en général l’horizon superficiel de sols latéritiques. Les ions tels que K-Na-Ca-Mg-Cl-SO4 sont suffisamment solubles. Ces ions peuvent se trouver dans le feldspath, les micas…. Par contre les ions Si, Al- et Fe qui sont peu solubles forment des principaux produits résiduels de l’altération latéritique (Bonifas 1959) par exemple la kaolinite obtenue par l’altération de feldspath. La solubilité de ces constituants se produit précisément au cours de l’attaque des silicates par des réactions chimiques telles que l’hydrolyse, l’oxydation, la carbonatation… Les complexes organiques jouent un rôle important sur la mise en solution des constituants des roches. Ils influent sur l’acidification du milieu et aussi sur le potentiel d’oxydoréductions (Bonifas 1959) et favorisent ensuite la mise en solution de l’alumine et le fer. En pratique ces complexes sont presque absents sur le terrain (l’absence de végétation et le feu de brousse…). Cette situation favorise la formation des sols ferralitiques. 53

Voici quelques données sur le pH de la solution d’hydrolyse de quelques minéraux d’après STEVENS et CARRON (1948) (in BONIFAS 1959) : - Pour les feldspaths : ph variant entre 8 et 10 - Pour les pyroxènes : ph variant entre 8 et 11 - Pour les amphiboles : ph variant entre 10 et 11 Ce sont des ph basiques A noter que le facteur temps qui en découle lors des formations du sol joue un rôle important sur la profondeur de la latéritisation. Dans le cas d’Andriba, l’histoire géologique (HOTTIN 1976) a montré que les roches sont rajeunies à partir de l’événement panafricain (500 Ma), donc c’est à partir de cet âge que l’on peut considérer la genèse du sol à Andriba.

II-3.3 Conclusion

L’étude des différentes formations pétrographiques est basée surtout sur les observations macroscopiques et microscopiques des différents échantillons jugés représentatifs de chaque formation. Elle nous a permis donc de contribuer à élaborer une carte géologique du secteur à l’échelle 1/10.000 qu’explicite la troisième partie du présent mémoire.

Les migmatites d’Andriba se trouvent à la base de gneiss. Elles affleurent dans les zones basses (rivière Anjiabe et Ikopa, fond des vallées…). Leur structure est à foliation frustre ou rubanée.

Les granites s’y présentent en faible épaisseur, interstratifiés dans le gneiss. Pour l’affleurement de granite alcalin riche en microcline et orthose sur la rivière Anjiabe, son écart avec le massif granitoïde de Marokoloy au Nord (200m environ) et sa concordance aux schistes nous mène à estimer la continuité entre les deux.

Dans la série d’Andriba, ces migmatitisations et granitisations proviennent du contact des magmas granitiques aux schistes cristallins. Cette venue magmatique est liée à l’événement panafricain (HOTTIN 1976). 54

L’interpénétration des lames granitiques et des migmatites dans la zone inférieure d’Andriba (GUYONNAUD 1951) et aussi les âges des schistes dans la zone supérieure (2600Ma), et des migmatites suivies des lames granitiques de la zone moyenne et inférieure (500Ma) (HOTTIN et VACHETTE 1976) confirment cette hypothèse.

Quant au degré de métamorphisme, nous avons classé les formations gneissiques dans la catazone proche du faciès granulite caractérisé par l’apparition des biotites, sillimanites, rares grenats. Les grenats sont absents en lames minces. Ils proviennent probablement des gneiss et des migmatites. Nous avons pu les détecter dans les concentrés de batée. Ces minéraux sont liés au gneiss d’après la description pétrographique relative aux études antérieures. L’abondance des minéraux alumineux fait la considération de l’origine de cette formation à des sédiments silico-alumineux.

La forte altération des différentes formations donnent des latérites atteignant jusqu’à des dizaines de mètre.

Les formations alluvionnaires contiennent des niveaux aurifères et témoignent la potentialité aurifère de cette zone. L’or y est la principale ressource de sous-sol. Son exploitation prend une grande partie dans les activités des paysans.

Les minéraux de fer se trouvent abondants dans les concentrés de batée. Ils proviennent probablement des quartzites à magnétite. Quant à l’estimation du gisement, la rareté des lentilles de quartzite à magnétite et aussi leurs tailles leur rendent peu économiques.

TROISIEME PARTIE CARTOGRAPHIE 56

Dans cette dernière partie du mémoire, nous avons été enclin de cartographier tous les éléments géologiques et géographiques vus sur terrain, décrits et analysés précédemment.

Cette cartographie est régie par différentes conditions (graphisme, dimension de l’espace, légende systématique selon les normes conventionnelles et les réalités locales.) Ceci a pour but d’avoir une meilleure visualisation synthétique des phénomènes y afférentes et les faits.

III- 1. CONDITIONS D’ETABLISSEMENT DE LA CARTE THEMATIQUE GEOLOGIQUE :

III-1.1. Fond topographique :

Nous avons sur la carte de fond topographique essentiel comprenant les côtes, le réseau hydrographique et le lavaka pour avoir une certaine idée sur le vallonnement du relief.

Ce fond permet en quelque sorte le repérage horizontal mais aussi vertical et que cela facilite l’interprétation des données géologiques.

III- 1.2. Choix de l’échelle (1/10.000)(par agrandissement)

Cette échelle permet d’introduire des nombreux des affleurements qui sont impossibles à cartographie à l’échelle de 1/100.000. Elle peut donc contribuer à mieux reconnaître le terrain dans son cadre géologique.

III-1-3 Légende

Imprimée en marge de la carte pour servir des traits d’union entre 57

celle-ci et le texte explicatif, elle est suffisamment élaborée pour donner de visu les renseignements préliminaires aux lecteurs.

Les caissons, les teintes, les surcharges, les figures et notations conventionnelles sur la carte à petite échelle (1/100 000) seront reprises s’il n’y a pas de confusions encombrantes sur les nouveaux éléments de la carte à grande échelle (1/10 000).

III-2. INTERPRETATIONS DE LA CARTE :

III-2-1 Raisons des choix de zone et secteur :

Nous avons choisi cette zone et ce secteur pour les raisons suivantes : sur le plan géographique et géologique, la zone d’Andriba pourrait avoir une potentielle minière grâce à sa localisation qui se trouve à la lisère de Maevatanana qui est une région aurifère et aux résultats des études antérieures.

III- 2-2- Nature des couches :

Dans ce secteur, sur le terrain nous avons pu reconnaître l’existence des formations suivantes :

- gneiss à intercalation des quartzites à magnétite, quarzites, amphibolites affleurant dans ce secteur d’étude en plus grande extension (voir carte Annexe)

Ces couches intercalées dans le gneiss se présentent en faible épaisseur et sous forme de lentille comme les montrent les figures sur la carte.

- Les migmatites se trouvent au dessous du gneiss. 58

- Le granite est en faible épaisseur et concordant avec les gneiss. (chainon de Marokoloy, affleurement dans la rivière Anjiabe).

- Les formations sédimentaires formées par les alluvions s’étendent le long des rivières Ikopa sur leurs anciennes terrasses.

En outre, il est à noter qu’il existe localement des niveaux à nodules de sillimanite liés à la formation gneissique.

III-2-3- Structure

En général, la disposition structurale des formations susmentionnées est monoclinale. Ces formations ont un plongement général à l’Ouest.

Au niveau de Belamina, une faille recoupe la rivière Ikopa de direction N110 environ. Elle est témoignée par un écartement d’une formation à niveaux à sillimanite suivant l’allongement d’Ikopa. Ici il s’agit d’un décrochement dextral donnant probablement cette forme de coude (convexe dans la partie Est) à l’Ikopa (voir carte à l’annexe).

La direction de la formation gneissique est subméridienne (N20°) dont le pendage général est d’environ 40 à 50° vers l’Est. Les amphibolites et les quartzites suivent en général cette direction. Quant aux formations migmatitiques, leurs directions restent la même et ses pendages sont presque semblables à celles du gneiss.

III- 2-4. Lavakas

Pour mettre au point les lavakas sur cette carte, nous avons utilisé une photographie aérienne prise en 1949 ; mission 1 Mad 1949. Les lavakas étaient localisés essentiellement sur quelques piémonts des collines drainées par les affluents des rivières (Ikopa et Anjiabe)

Cependant, due à la breveté de notre contrôle sur terrain un certain 59

nombre de lavakas a été étudié pour mieux comprendre leur avancement spatio-temporel. Mais nous pouvons en quelque sorte soutenir l’idée selon laquelle que le processus de lavakisation est inéluctable dans cette zone.

Actuellement, le phénomène de lavakisation s’intensifie, en l’occurrence sur le sol du socle gneissique qui est le plus dominant. Heureusement sur certain territoire, une recolonisation végétale naturelle freine le dynamisme de ce phénomène qui s’opère notamment sur les piémonts des collines.

Ainsi des lavakas sont dus surtout à la fragilité et à la mauvaise cohésion des matériels pédologiques face au dynamisme des agents érosifs tels que les eaux de ruissellement, l’infiltration des eaux souterraines.

Les causes majeures de cette situation sont la rareté de couverture végétale et la latéritisation profonde. D’autre part le type de latérite (ferralitique) défavorise la croissance végétale.

Cette lavakisation entraîne des éboulements et des escarpements sur le terrain. Cet accident du relief rend pénible le déplacement à pied sur le terrain.

III- 3. CONCLUSION

Notre carte , étant esquissée à partir de l’agrandissement de la carte géologique de M. Rantoanina (1967) à l’aide d’un papier millimétré, montre que les entités géologiques non cartographiées dans l’ancienne carte seront jugés complémentaires.

Ainsi, le choix d’une échelle plus grande dans notre travail a permis d’y apporter quelques détails et certaines rectifications : 60

- affleurement d’amphibolite

- affleurement de quartzites à magnétite dont certains se trouvent sur les talus de lavaka en évolution

- Des blocs de quartzite éparpillés à la surface au Sud d’Antsatrana au lieu de « pegmatite » (selon la carte au 1/100.000 par M. Rantoanina 1966)

- affleurement de granite (dans l’affluent Anjiabe) qui serait un prolongement du massif granitoïde du chaînon de MAROKOLOY.

- affleurement de migmatites dans la rivière Anjiabe qui sont cités par M. Rantoanina (1967) dans la zone supérieure d’Andriba et seront dissociés des séries gneissiques sur notre carte 1/10.000.

- l’affleurement de migmatites se trouvant au sud d’ Antsatrana est partiellement traversé par notre coupe. Leur composition minéralogique montre leur corrélation entre celles qu’on rencontre dans la rivière d’Anjiabe.

PARTIE IV : CONCLUSION GENERALE 62

Au terme de cette étude qui se rapporte à la contribution à l’étude géologique locale de la zone supérieure d’Andriba par la méthode cartographique du secteur dit Antsatrana, les grandes idées suivantes méritent d’être retenues :

D’une façon globale, suivant notre travail et des travaux antérieurs, la zone supérieure d’Andriba au point de vue pétrogénétique évoque pour origine une formation sédimentaire à composition silico-alumineuse intercalée de grès ferrugineux, des sédiments marneux qui pourraient être les sources primaires d’or trouvé au niveau des formations alluvionnaires actuelles. L’ensemble avait été affecté par des différents cycles orogéniques provoquant ensuite des plissements et des métamorphismes importants sur les formations.

En effet dans cette zone d’étude, on assiste à l’existence d’une formation gneissique issue d’un métamorphisme catazonal proche du faciès granulitique (faciès amphibolite profond).

Les résultats y afférents sont montrés sur une carte à échelle 1/10.000 avec des détails précis possibles.

Pour la suite du travail, faute et manque des matériels plus appropriés, les résultats obtenus semblent moins satisfaisant sur les aspects scientifiques. Ainsi, nous proposons qu’il soit plus qu’utile de faire une étude géochimique approfondie. Ce dernier pourra renforcer l’étude pétrographique et pétrogénétique, aussi bien que leur minéralisation. Par ailleurs, il est recommandable d’effectuer une étude métallographique des minéraux opaques repérés au microscope par le biais des lames minces.

A cause de l’altération profonde qui rend difficile la confection de la carte géologique, il est aussi important de faire une étude cartographique des sols afin d’avoir une idée sur leurs correspondances à leurs formations géologiques originelles. 63

En outre, cette zone a une potentialité aurifère selon d’étude précédente, confirmé par l’indice trouvé dans l’actuel travail (dans la formation alluvionnaire). Il s’avère capital de voir la minéralisation dans cette zone. En d’autres termes, comment se répartit-il l’or dans le gisement primaire qui n’est autre que la source de la minéralisation du gisement secondaire qui nécessite de matériels plus modernes comme les matériels d’analyse en microsonde électronique des roches. A cela s’ajoute l’étude de processus conduisant à la mise en place des niveaux aurifères des gisements secondaires (étude sédimentologique) selon l’état de l’or et son évolution en fonction du transport soit chimique ou mécanique.(voir A. Razafimalala 1998, mémoire en cours sur la minéralisation du même secteur)

PPLLAANNCCHHEESS

E

AA NN NN EE XX EE

LISTE DES FIGURES

FIGURE 1: REGION ANDRIBA – LOCALISATION DU SECTEUR ANTSATRANA ...... 9 FIGURE 2 : STRATIGRAPHIE ET GEOCHRONOLOGIE DE MADAGASCAR ...... 15 FIGURE 3: STRATIGRAPHIE ET GEOCHRONOLOGIE DE MADAGASCAR MODIFIEE PAR HOTTIN ...... 16 FIGURE 4: CARTE D'ECHANTILLONNAGE ECHELLE 1 : 25 000 ...... 28 FIGURE 5: COUPE AU SUD DE BEKAPILA (E CHELLE DE LONGUEUR : 1/10 000) ...... 30 FIGURE 6: COUPE AU BELAMINA ...... 31 FIGURE 7: COUPE TRAVERSANT QUELQUES VALLEES AU SUD D'ANTSATRANA ...... 32 FIGURE 8: GNEISS A BIOTITE ...... 34 FIGURE 9: AMPHIBOLITE ...... 37 FIGURE 10: QUARTZITE A MAGNETITE ...... 40 FIGURE 11 QUARTZITE A SILLIMANITE ...... 42 FIGURE 12 : FIGURE SCHEMATIQUE D ’UN SIGMOÏDE OBSERVE AU POINT , X=447.570 Y=963.650 DANS LA RIVIERE ANJIABE ...... 43 FIGURE 13 : MIGMATITE A BIOTITE ...... 44 FIGURE 14 : GRANITE ...... 46 FIGURE 15 : VEINE DE PEGMATITE OBSERVEE AU POINT X=963.580, Y=448.000 AFFLEURE DANS LA RIVIERE ANJIABE . (P OINT N °8, FIG .4) ...... 48 FIGURE 16: COUPE DES PUITS ...... 50

LISTE DES TABLEAUX

TABLEAU N° 1 : LITHOSTRATIGRAPHIE DE MADAGASCAR :(BESAIRIE 1964) ...... 11 TABLEAU N° 2 : LES DIFFERENTS SYSTEMES ET LEURS CYCLES OROGENIQUES ASSOCIES (BESAIRIE (1973) CARTE 1/200000) ...... 12 TABLEAU N° 3 : TABLEAU DU PRECAMBRIEN MALGACHE (SELON RAZAFINIMPARANY ) SOURCE : MIHA S.B 1993 ...... 14 TABLEAU N° 4: SYNTHESE DES FORMATIONS LITHOLOGIQUES DE LA SERIE D 'A NDRIBA ET CELLE DE MAEVATANANA (G.GUYONNAUD 1951 ET M.RANTOANINA 1967): ...... 20

BIBLIOGRAPHIE

1- BESAIRIE H., COLLIGNON M. (1956) : Lexique stratigraphique international. Volume IV. Afrique Fascicule 11. Service géologique d’Antananarivo.

2- BONIFAS M. (1959) : Contribution à l’étude géochimique de l’altération latéritique BG n° 1374. 159 pp.

3- BOURGEAT F (1972) : Sols sur le socle ancien à Madagascar OROSTOM. 335pp.

4- BESAIRIE H. (1973) : Traits majeurs de la géologie structurale de Madagascar, A. 2187 Service géologique d’Antananarivo 13pp.

5- DELBOS L. (1964) : Signification et importance du cycle récent de 500Ma dans le Précambrien Malgache .A. 1953 Service géologique d’Antananarivo 19pp.

6- ERHART H. (1956) : La genèse des sols en tant que phénomène géologique BG. N°700 88pp. Service géologique d’Antananarivo.

7. FOUCAULT. A et RAOUL J.F (1980) : Dictionnaire de la géologie. 331 pp

8- GUYONNAUD G.(1951) : Etude géologique de la feuille Maevatanana TBG n°24, 54pp. Service géologique d’Antananarivo

9. HOTTIN G.(1969) : Les terrains cristallins du centre Nord et du Nord Est de Madagascar BG n° 178, Service géologique d’Antananarivo ,192pp.

10. LEVY C. (1959) : Méthode de polissage au diamant et fabrication des lames polies. A 1538 Service géologique d’Antananarivo, 4pp.

11- MIHA S. B. (1993) : Les minéralisations aurifères de Maevatanana

dans leur contexte géologique et paragénétique. Réflexion sur leur mode de genèse. Mémoire de fin d’études d’ingéniorat ESPA 79pp. Antananarivo.

12. ROUBAULT. M. (1963) : Détermination des minéraux des roches au niveau polarisant

13. RANTOANINA M. (1967) : Etude géologique et prospection au 1/100.000 des feuilles Maevatanana – Andriba (N-42-43) et Antsitabe (M- 44).TBG n°125, 25pp. Service géologique d’Antananarivo.

14 - RAKOTOMALALA A.R. (1972) : Détermination des minéraux en lames minces,. A.2232 Service géologique d’Antananarivo, 29pp.

15. RAZAFIMAHAZO. V. H. (1991) : Contribution à l’étude géologique de Maevatanana (Zone supérieure).Mémoire de fin d’études d’ingéniorat ESPA. , 70pp.

16- RAKOTONDRAZAFY R. (1992): Etude pétrographique de la série granulitique panafricaine d’Ampandrandava : Sud de Madagascar

Thèse. (Option pétrologie), 121pp.

17. RAGUIN. E Géologie du granite 3è édition.

18. VACHETTE M. et HOTTIN G. (1976) : Radiochronologie : Ages voisins de gneiss de Maevatanana et d’Andriba et pour des granitoïdes associés. A. 2217 bis Service géologique d’Antananarivo, 5pp.

RESUME

La série d’Andriba fait partie du système du graphite. Les études antérieures la subdivisent en trois zones : zone supérieure, zone moyenne, zone inférieure.

De notre part, nous avons choisi dans cette série le secteur dit Antsatrana dans le but de la réalisation d’une cartographie. La descente sur terrain nous permet de faire des coupes à titre de reconnaissance pétrographique des affleurements et aussi leurs distributions sur le terrain. Certaines observations sur terrain ont été contrôlées au laboratoire par le moyen d’échantillonnage.

D’après ces études nous constatons que le secteur d’étude est constitué en grande partie par séries gneissiques à dominance de gneiss à biotite suivies des intercalations des amphibolites et quartzites se présentant en bancs lenticulaires.

Mots clés : Série d’Andriba, gneiss, amphibolite, quartzite à magnétite.

Directeur de mémoire : Monsieur RASAMIMANANA Georges

Adresse de l’auteur : Lot 0476 P/lle 13/43 Ambolomadinika 501-Toamasina

TABLE DES MATIERES

LISTE DES ABREVIATIONS ...... 1 LISTE D’ECHANTILLONNAGES MIS EN LAMES MINCES ...... 2 AVANT PROPOS ET REMERCIEMENTS ...... 3 INTRODUCTION GENERALE ...... 5 I-1 PRESENTATION DU SUJET : ...... 6 I-2 PRESENTATION DU SECTEUR D ’ETUDE ...... 6 I-2-1 CADRE GEOGRAPHIQUE ...... 7 I-2-1-1 Localisation administrative ...... 7 I-2-1-2- Localisation géographique ...... 7 I-2-1-3- Fonds topographiques régionaux ...... 7 I-2-1-4 Occupation du sol ...... 8 I-2-1-4-1- Végétation ...... 8 I-2-1-4-2- Cultures ...... 8 I-2-1-4-3- Géographie humaine ...... 8 I-2-1-5 Climat ...... 10 I-2-2 CADRE GEOLOGIQUE...... 10 I-2-2-1 Géologie générale de Madagascar (Synthèse des travaux antérieurs) : ...... 11 I-2-2-2 Contexte géologique régional ...... 17 I-2-2-2-1 Les travaux antérieurs ...... 17 I-2-2-2-2 Disposition lithologique des séries de Maevatanana et d’Andriba [GUYONNAUD (1950- 1951), RANTOANINA (1967)] : ...... 18 A) Série de Maevatanana ...... 18 B) Série d’Andriba ...... 18 I-2-2-2-3- Aspect structural de la région d’Andriba (schistosité, foliation, tectonique souple, tectonique cassante) ( M. RANTOANINA 1967) : ...... 21 I-2-3- Présentation des méthodes de travail ...... 22 I-2-3-1- Investigations de terrain ...... 22 I-2-3-2 Etude en laboratoire ...... 22 MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE TRAVAIL ...... 24 II-1 INVESTIGATION SUR TERRAIN ...... 25 II-1-1- Coupe suivant la vallée au Sud de Bekapila (y = 965 200, fig.5) ...... 25 II-1-2 Coupe suivant les vallées de Belamina (y = 964.550, fig 6) ...... 26 II-1-3 Coupe suivant la rivière Anjiabe dans le sens Ouest-Est (coupe AB sur la carte) :26 II-1-4- Coupe traversant quelques vallées au Sud d’Antsatrana (entre y = 963 et y = 962, fig.7) : ...... 29 II-1-5 Coupes schématiques des galeries de Belamina (Voir planches 1, 2, 3) : ...... 29 II-1-6 Interprétation : ...... 29 II-2 ETUDE PETROGRAPHIQUE ET MINERALOGIQUE ...... 33 II- 2-1 Unités métamorphiques ...... 33 II- 2.1.1 Les séries gneissiques ...... 33 II- 2.1.2 Les Amphibolites ...... 36 II-2-1-3 Quartzites à magnétite ...... 38 II-2-1-4- Qua rtzite à sillimanite ...... 42 II-2-1-5- Les migmatites ...... 42 II-2-2 Granites : ...... 45

II-2-3 Formations filoniennes ...... 47 II-2-3-1- Filons de quartz ...... 47 II-2-3-2- Les pegmatites...... 47 II-2-4 Les formations récentes ...... 48 II-3- LA LATERITISATION ...... 49 II-3-1- Sols latéritiques de zone d’étude ...... 49 II-3-2- Processus général d’altération ...... 52 II-3.3 Conclusion ...... 53 CARTOGRAPHIE ...... 55 III- 1. CONDITIONS D ’ETABLISSEMENT DE LA CARTE THEMATIQUE GEOLOGIQUE : ...... 56 III-1.1. Fond topographique :...... 56 III- 1.2. Choix de l’échelle (1/10.000)(par agrandissement) ...... 56 III-1-3 Légende ...... 56 III-2. INTERPRETATIONS DE LA CARTE : ...... 57 III-2-1 Raisons des choix de zone et secteur : ...... 57 III- 2-2- Nature des couches :...... 57 III-2-3- Structure ...... 58 III- 2-4. Lavakas ...... 58 III- 3. CONCLUSION ...... 59 CONCLUSION GENERALE ...... 61 PLANCHES ...... 64 A N N E X E ...... 68 LISTE DES FIGURES ...... 69 LISTE DES TABLEAUX ...... 70 BIBLIOGRAPHIE ...... 71 RESUME ...... 73