CARTE COMMUNALE

Commune de :

ÉLABORATION Document A Approbation Commune Approbation Préfecture

Rapport de Présentation

Place des Droits de l'Homme – 51084 cedex – Tél : 03 26 77 42 80 – Fax : 03 26 82 52 21 – www.audrr.fr 1

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Préambule p. 1

Contexte juridique  LA LÉGISLATION DES CARTES COMMUNALES (Note de rappel sur la Loi SRU - Compatibilité avec le S.Co.T.)  LE CONTENU DE LA CARTE COMMUNALE

A1. Analyse de l’état initial de l’environnement

 LE POSITIONNEMENT DU TERRITOIRE p. 5  LA GÉOGRAPHIE DU TERRITOIRE ET PAYSAGE NATUREL p. 8  LA GÉOLOGIE p. 9  LE MODE D'OCCUPATION DU SOL p. 11  LE PATRIMOINE URBAIN ET NATUREL p. 12  LE MILIEU HYDROGRAPHIQUE p. 14  LES SERVITUDES p. 15

A2. Diagnostic territorial

 LA RESSOURCE EN EAU, SA GESTION p. 17  L'ASSAINISSEMENT p. 19  L'ÉVOLUTION SOCIO ÉCONOMIQUE p. 20  LA MORPHOLOGIE URBAINE p. 22  L'ÉCONOMIE p. 23  LE NIVEAU D'ÉQUIPEMENTS ET LES SERVICES À LA POPULATION p. 23  LES RISQUES ET NUISANCES p. 23  LA GESTION DES DÉCHETS p. 24  LA SYNTHÈSE DES ENJEUX p. 25

A3. Explications des choix retenus p. 27

A4. Évaluation des incidences sur l’environnement p. 29

A5. Le périmètre de la zone urbaine p. 31

 LE DROIT DE PRÉEMPTION p. 33

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Préambule

 LA LÉGISLATION DES CARTES COMMUNALES

Toutes les communes non dotées d'un document d'urbanisme fixant les règles d'utilisation du sol sur leur territoire sont soumises au Règlement National d'Urbanisme (R.N.U.) , c'est-à-dire aux articles R.111-2 à R.111-26-1 du Code de l'Urbanisme.

Les nouvelles dispositions prévues par la loi relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbain (S.R.U.) entrées en vigueur au 1 er avril 2001 par application du décret n°2001-260 du 27 mars 2001, permettent aux communes de se doter d'une Carte Communale.

La loi Solidarité et Renouvellement Urbain (S.R.U.) donne aux Cartes Communales le statut de document d'urbanisme , fournissant ainsi aux petites communes un instrument de développement communal adapté. Contrairement aux anciens G.A.R.N.U. qui n'avaient qu'une durée de 4 ans, les Cartes Communales ont désormais un caractère permanent, de plus, étant soumise à une enquête publique, elles permettent la concertation des habitants.

En matière de compétence des actes de permis de construire et d'autorisation d'urbanisme, l'élu dispose désormais des mêmes compétences que les communes dotées d'un Plan Local d'Urbanisme (P.L.U.) sauf si le Conseil Municipal décide de maintenir la compétence de l'Etat lors de l'approbation de la Carte Communale (article 31 de la loi). Dans ce cas, la commune pourra décider ultérieurement de prendre la compétence.

La carte communale institue également, sur un ou plusieurs périmètres délimités, en vue de réalisation d'équipements ou d'opérations d'aménagement, le Droit de Préemption Urbain.

Les Cartes Communales respectent les principes énoncés aux articles L.110 et L.212-1 du Code de l'Urbanisme et en vertu de l'article L.124-2, doivent être compatibles avec les dispositions du Schéma de Cohérence Territoriale, du Schéma de Secteur, du Schéma de Mise en Valeur de la Mer, de la Charte du Parc Naturel Régional, ainsi que du Plan de Déplacements Urbains et du Programme Local de l'Habitat.

La commune de COURTAGNON, soumise au Règlement National d'Urbanisme , a pris l'initiative de se doter d'une Carte Communale par délibération du Conseil Municipal en date du 13 février 2009.

La commune est couverte par le Schéma de Cohérence Territoriale de la Région Rémoise approuvé le 3 décembre 2007 par le Comité Départemental du S.I.E.P.R.U.R., document stratégique définissant : - un projet de territoire, - une vision d'ensemble du développement et de la mise en cohérence des diverses politiques publiques (économie, habitat, déplacements, environnement, etc..), - une planification stratégique définissant les orientations générales. La Carte Communale de COURTAGNON doit être compatible avec les dispositions du S.Co.T.

La commune de COURTAGNON est adhérente du P.N.R.M.R. (Parc Naturel Régional de la Montagne de Reims). À ce titre, elle doit respecter sa Charte "Objectif 2020" (art. L. 122-1, L. 123-1, L. 124-2 du Code de l’urbanisme), et sa carte communale doit être compatible avec ses orientions.

1 Procédure d'instruction

La carte Communale est élaborée à l'initiative et sous la responsabilité de la commune. Le Maire conduit la procédure. Celle-ci se déroule de la manière suivante : - Le Préfet, de sa propre initiative ou à la demande du Maire transmet les dispositions et documents mentionnés à l'article R.121-1 (Porter À Connaissance). - S'il existe, un document de gestion de l'espace agricole et forestier : consultation de celui-ci. - Le projet de Carte Communale est ensuite soumis à enquête publique dans les formes des articles 7 à 21 du décret 85-453 du 23 avril 1985 (les avis de publicité relatifs à l'enquête publique sont à diffuser dans deux journaux régionaux ou locaux). - Réalisation de l'enquête publique et transmission du rapport du Commissaire Enquêteur. - La Carte Communale est approuvée par le Conseil Municipal. - Transmission du dossier et de la délibération à la Préfecture pour approbation de M. le Préfet. Celui-ci se prononce dans un délai de 2 mois (à l'expiration de ce délai, et sans réponse de M. le Préfet, celui-ci est réputé avoir accordé la Carte Communale).

Affichage : - La délibération et l'Arrêté Préfectoral qui approuvent ou révisent la Carte Communale sont à afficher pendant 1 mois en Mairie. - Mention de cet affichage est insérée en caractères apparents dans un journal diffusé dans le département et mentionne le lieu où le dossier peut être consulté. - L'Arrêté Préfectoral est publié au recueil des actes administratifs de l'État dans le Département.

2  LE CONTENU DE LA CARTE COMMUNALE

Un Rapport de Présentation qui, conformément à l'article R.124-2 du Code de l'Urbanisme : - analyse l'état initial de l'environnement et expose les prévisions de développement, notamment en matière économique et démographique, - explique les choix retenus, notamment au regard des objectifs et principes définis aux articles L.110 et L.121-1, pour la délimitation des secteurs où les constructions sont autorisées; en cas de révision, il justifie, le cas échéant, les changements apportés à ces délimitations, - évalue les incidences des choix de la Carte Communale sur l'environnement et expose la manière dont la carte prend en compte le souci de sa préservation et de sa mise en valeur.

Un ou des documents graphiques qui délimitent : - les secteurs où les constructions sont autorisées, - les secteurs où les constructions ne sont pas admises.

De plus, il peut être envisagé un secteur réservé à l'implantation d'activités, notamment pour des activités incompatibles avec le voisinage des zones habitées.

Il peut être complété par tout ou partie des documents mentionnés à l'article R.121-1 (communication par le Préfet des documents de référence).

La Carte Communale ne comporte pas de Règlement spécifique, il est fait application du Règlement National d’Urbanisme

La Carte Communale de COURTAGNON comprend : - un Rapport de Présentation (document A) - un plan de périmètre à l’échelle 1/2 000 e (document B) - un plan des servitudes à l’échelle 1/10 000 e (document C1) - une liste des servitudes et ses annexes (document C2).

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La seule voie d'accès au village : la RD.22E1

 LE POSITIONNEMENT DU TERRITOIRE

L'ENVIRONNEMENT NATUREL

La commune de COURTAGNON se situe au cœur de la Forêt de la Montagne de Reims et à l'écart des grands axes de communication, voire même des infrastructures secondaires telle la RD. 22. En effet, le village de COURTAGNON n'est desservi que par la RD. 22E1 le reliant à , via un carrefour avec la RD. 22. Depuis cette intersection, la départementale est en impasse. De ce fait, le village est donc à l'écart de tout trafic et se situe à mi distance de Reims et d'Épernay et à environ 18Km de chacune d'elle. Le G.R. 1 de Pays de l'Ardre traverse la commune sur un parcours Nord / Sud-Est. Cette configuration offre à la commune un intérêt touristique fort, notamment le "tourisme vert".

1 G.R. : Chemin de Grande Randonnée

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A1. Analyse de l'état initial de l'environnement

LA COOPÉRATION INTERCOMMUNALE

La Communauté de Communes Ardre et Tardenois (CCAT) : La commune de COURTAGNON est membre de la Communauté de Communes Ardre et Tardenois : Date de création du District:...... Arrêté préfectoral du 30 mai 1990 Transformation en C de C:...... 10 septembre 1996 Dernière modification de statuts : . 09 septembre 2008 Nombre de communes (population) : 16 (2837) Communes membres (population) : (89), Bligny (111), (170), (93), (131), (316), Courtagnon (67), (191), Lhéry (80), (156), (86), Pourcy (180), (211), (256), (140), Ville-en-Tardenois (560).

Les compétences de la C.C.A.T.* :

• • Aménagement de l'espace communautaire L'eau potable • • Action de développement économique L'assainissement eaux usées • Protection et mise en valeur de l'environnement • L'assainissement eaux pluviales (urbaines

• Patrimoine : entretien et grosses réparations et intra-muros) extérieures des bâtiments classés et églises • Ordures ménagères (déchetterie) • La voirie intercommunale • Le tourisme • La voirie permettant l'accès aux équipements • Le logement et l'habitat intercommunaux • L'aide sociale. • Les équipements sportifs et d'enseignement • Les équipements culturels • Participation au Service Départemental d'Incendie …et compétences Charte de Pays : et de Secours • Services à la famille • Transports scolaires • Éclairage public. • Prestations de services et maîtrise d'ouvrage déléguée

5 Le S.I.E.P.R.U.R. : La commune de COURTAGNON en temps que membre de la C.C.A.T. adhère au Syndicat Intercommunal d'Études et de Programmation de la Région Urbaine de Reims (S.I.E.P.R.U.R.) créé le 26 avril 1988, regroupant 140 communes afin d'élaborer, réviser et suivre le Schéma de Cohérence Territorial de la Région rémoise et la Charte du Pays Rémois.

Le Pays Rémois : La Communauté de Communes Ardre et Tardenois s'inscrit dans le projet de développement durable du Pays Rémois qui concerne 140 communes (139 472 hab. au R.G.P. de 1999) situées dans l'aire d'influence de l'agglomération rémoise ayant signé la Charte du Pays Rémois en juin 2004 1.

1 Les communes adhérentes au S.I.E.P.R.U.R. sont également membre du Pays Rémois.

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LE PARC NATUREL RÉGIONAL DE LA MONTAGNE DE REIMS

La commune de COURTAGNON est membre du Parc Naturel Régional de la Montagne de Reims qui comprend 69 communes adhérentes. À ce titre, elle doit respecter la Charte "Objectif 2020", les documents d’urbanisme devant être compatibles avec les orientations et les mesures qui y sont inscrites et notamment l'Axe 2 – Objectif 5 : Conserver la qualité biologique des milieux naturels, la commune abritant la Z.N.I.E.F.F. de type 2 réf. 210020218 dénommée "Vallée de l'Ardre et des affluents entre Saint-Imoges et ". De plus, la majeure partie du territoire communal se situe en Z.I.P.M. (Zone d'Intérêt Paysager Majeur).

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 LA GÉOGRAPHIE DU TERRITOIRE ET PAYSAGE NATUREL

Le pont sur l'Ardre entre les deux parties urbanisées Le GR dans la traversée de COURTAGNON

Le territoire de COURTAGNON couvre une emprise relativement faible puisqu'elle ne représente que 395Ha. Il est traversé par la rivière l'Ardre. Le relief s'avère relativement tourmenté puisque le point le plus bas est à 155m N.G.F. 1 à l'endroit où le cours d'eau quitte COURTAGNON pour se diriger vers la commune de POURCY; son point le plus haut quant à lui se situe au Nord, sur le plateau forestier et culmine à près de 263m N.G.F. Le village s'est développé de part et d'autre de l'Ardre, les bords de la rivière, marécageux, n'étant pas propices à la construction. Le GR de Pays de l'Ardre traverse la commune sur un parcours Nord / Sud-Est, ce qui lui confère cette particularité d'être fréquemment "visitée", à la belle saison, par de nombreux randonneurs.

1 N.G.F. : Cotes de niveau rattachées au Nivellement Général de la

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 LA GÉOLOGIE

GÉNÉRALITÉS : La Montagne de Reims et le pied de la cuesta tertiaire représentent l'extrémité Est des plateaux de l'Ile-de-France. Au Sud de la Vesle, l'accès au pays tertiaire se fait par une vigoureuse cuesta, de 80 à 120m, dont le talus abrupt est souligné par l'affouillement de sables cuisiens. La vallée de l'Ardre et ses affluents constituent un réseau hydrographique hiérarchisé qui dissèque la plus grande partie du domaine tertiaire et le draine, au Nord-Ouest, vers l'Aisne. Ces vallées sont larges et envahis d'éboulis de pente.

PRINCIPALES COMPOSANTES :

LP : Limons des plateaux. Les plateaux sont couronnés par une couche de limons argileux. Leur épaisseur généralement importante peut être supérieure à 10m. Ces limons sont fréquemment colluvionnés vers les dépressions et les têtes de ruisseaux. G1 : Stampien inférieur. Argiles à meulières. Elles forment la surface structurale des plateaux. L'épaisseur de la formation, très variable, est de l'ordre de quelques mètres. On peut observer des meulières caverneuses de morphologie classique. Roches particulièrement résistantes, elles sont abondantes dans les formations de pentes et subsistent très dispersées sur pratiquement toute la plaine crayeuse.

9 e5c : Lutétien supérieur, marnes et caillasses. Constituant la partie supérieure des plateaux, il est le plus souvent visible sous forme de blocs épais remontés par les labours. Toutefois, l'épaisseur de ces marnes et caillasses varie d'une vingtaine à une quarantaine de mètres. e4 : Yprésien supérieur continental, argiles et sables. Les sables sont grossiers et roux. Localement, ces sables parfois fins et argileux sont indurés en un grès très compact. Les études des sables fins montrent que ce sont des sables continentaux littoraux d'origine marine. Cv : Colluvions de fond de vallée, de bas de versant. Dans les vallées de la Vesle et de l'Ardre, des colluvions de piedmont prennent un développement important. Leur épaisseur, en général de quelques mètres, peu atteindre localement 5 à 10m. Elles sont constituées par un limon de lessivage auquel se mêlent parfois en forte proportion des éléments empruntés aux diverses unités lithologiques. e5a-b : Lutétien inférieur et moyen, calcaire grossier. Les calcaires lutétiens constituent l'unité géomorphologique la plus importante. Ils forment la surface structurale des plateaux ainsi que le rebord de la cuesta. Très calcaires, ils affectent le plus souvent l'aspect de bancs durs alternant avec des passées de calcaire sableux. D'une puissance d'environ 25m dans le secteur de Fismes, elle diminue pour n'atteindre que quelques mètres aux environs de Courtagnon. e3 : Yprésien inférieur, sparnacien, sables et marnes. Il affleure largement sur les deux flancs de la vallée de la Vesle et constitue le fond de vallées de l'Ardre et de ses affluents. La formation, dont l'épaisseur varie de 10 à 30m est essentiellement marneuse. e5M : Lutétien continental. Marnes vertes. Le lutétien supérieur est représenté par des marnes et des argiles vertes et blanches non fossilifères dans lesquelles apparaissent de petits bancs de calcaires. Son épaisseur varie de 30 à 40m et décroît d'Ouest en Est pour n'être que de quelques mètres vers Mailly-Champagne. Fz : Alluvions modernes. D'une épaisseur irrégulière, elle varie de 1 à 3m maximum. Les colluvions de fond de vallée sont essentiellement des limons de lavage déposés dans les petits thalwegs. Elles se raccordent le plus souvent aux alluvions récentes des vallées plus importantes telle la vallée de l'Ardre. e6-7 : Bartonien. C'est dans la vallée de la qu'il est le mieux individualisé, mais la distinction devient plus difficile dans les autres vallées.

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 LE MODE D'OCCUPATION DU SOL

Mairie

Église

La commune s'étend d'Est en Ouest sur une distance de 2Km 900 et du Nord au Sud sur 2Km 300. Elle couvre une superficie de 395 Ha et plus de 45% de la surface est constituée de terres agricoles et de prés (soit plus de 180Ha). Les massifs boisés représentent plus de 173Ha, ce qui correspond à près de 44% de la surface du territoire. Les zones marécageuses aux abords de l'Ardre couvrent une emprise d'environ 8Ha. Les rives du cours d'eau sont fréquemment occupées par des rideaux boisés eux-mêmes fréquentés par une végétation hygrophile banale. Les vignes occupent 2,8% de la surface de la commune, soit près de 12Ha (11Ha 75a). Hormis le village composé de deux parties, l'ensemble couvrant un peu plus de 2Ha, le territoire ne comprend aucun hameau ou autre écart d'urbanisation. Le village s'avère peu dense et les jardins qui s'y rattachent occupent 1Ha et demi environ.

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 LE PATRIMOINE URBAIN ET NATUREL

LE PATRIMOINE URBAIN

Le village s'est développé de part et d'autre de la vallée de l'Ardre afin d'éviter les bords humides et marécageux du cours d'eau. Le tissu urbain peu dense est composé principalement d'habitations édifiées sur un foncier très aéré. Deux noyaux se sont développés, l'un autour de la Mairie et de l'église (bâtie en l'honneur de la Sainte Croix de septembre , mais non consacrée), le second à proximité de l'ancien château dont il ne reste aujourd'hui que l'emplacement et une partie des fossés. En effet, COURTAGNON posséda pendant huit siècles un château dont un parchemin de 1633 montre son aspect à cette époque. Les familles qui y succédèrent étaient des Seigneuries. Y résida notamment Jean et Philippe de Courtagnon (1556), le Comte de Lhéry (1665), Dame Jeanne-Marie de Vergeur (1690). Du 18 ème siècle jusqu'à la révolution, c'est la famille La Goille qui devient propriétaire du château. Un vaste parc, réduction du jardin de Versailles, s'étendait en arrière de l'édifice. C'est lors de la révolution que le château est partiellement détruit, et en 1798 il fut démoli. En 1897, Gilbert de Savigny devient propriétaire des terres.

Vers 1750 la population était estimée à 160 personnes.

Sources : Archives de la Marne, à Châlons-en-Champagne; archives de la Ville de Reims, "Promenades à pied" édition du P.N.R. de la Montagne de Reims. "Plan des Château et village de Courtagnon" levé en 1767 L'entrée du parc aujourd'hui. aimablement prêté par M. J. Lutun.

Quelques vestiges d'un ancien moulin sont encore perceptibles en bordure de l'Ardre.

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LE PATRIMOINE NATUREL

Source : DIREN Champagne Ardenne

Hormis les massifs boisés de forte emprise, les vignes et les espaces cultivés d'intérêt économique, la commune abrite la Z.N.I.E.F.F. (Zone Naturelle d'Intérêt Écologique, Floristique et Faunistique) de type 2 référencée 210020218 dite de la "Vallée de l'Ardre et de ses affluents entre Saint Imoges et Fismes".

Cette Z.N.I.E.F.F. couvre les fonds de vallées depuis la source de l'Ardre jusqu'à la confluence avec la Vesle ce qui représente une superficie de plus de 5 000Ha et concerne 32 communes. Elle constitue un ensemble complexe de bois humides, prairies, cultures et aussi groupements marécageux de hautes herbes. Le réseau hydrographique est constitué par l'Ardre qu'alimentent de nombreux ruisseaux. Elle abrite une végétation typique et souvent bien conservée, depuis l'aulnaie frênaie à orme lisse (arbre majestueux) jusqu'à la renoncule grande douve (hautes herbes); mais aussi une faune remarquable telle la rainette arboricole (batracien rare et vulnérable) ou encore le petit gravelot (échassier mince et de petite taille).

De manière générale, les Z.N.I.E.F.F. sont issues de l'inventaire du Patrimoine Naturel qui a pour but d'aider à mieux connaître et à mieux gérer les richesses naturelles des communes. Cet inventaire, initié en 1982 par le Ministère chargé de l'Environnement, a été actualisé et complété entre 1997 et 2003. Comme tout patrimoine, elles doivent être protégées et entretenues pour être transmises intactes ou restaurées aux générations futures.

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 LE MILIEU HYDROGRAPHIQUE

Le réseau hydrographique du Pays Rémois est essentiellement constitué de 4 rivières : La Vesle, l'Ardre, la Suippe et la , auxquelles on peut ajouter le canal de l'Aisne à la Marne. Il s'agit de rivières de petit calibre à débit faible ou moyen. Le réseau hydrographique du bassin de l'Ardre, principale rivière et affluent de la Vesle, son point de confluence se situant sur la commune de Fismes.

L'Ardre prend sa source sur une commune voisine, dans les bois de Saint Imoges, à hauteur du lieu dit "Le Cadran". Elle est alimentée par de nombreux affluents constitués de ruisseaux dont certains s'écoulent sur la commune de COURTAGNON. Son bassin versant couvre 297 Km². Son débit moyen au droit de sa confluence avec la Vesle est de 1,56m 3/s. C'est une rivière de première catégorie (en terme de pêche : salmonidés telle la truite fario) jusqu'à Faverolles-et-Coëmy, elle devient ensuite rivière de deuxième catégorie (cyprinidés ou poissons blancs).

L'Ardre à hauteur de Faverolles-et-Coëmy

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 LES SERVITUDES D'UTILITÉ PUBLIQUE

Les servitudes d’utilité publique affectant l’utilisation du sol sont des limitations administratives au droit de propriétés, instituées par des actes spécifiques, en application de législations particulières en vue de préserver le fonctionnement de certains équipements publics, le patrimoine naturel ainsi que la salubrité et la sécurité publique.

Les servitudes suivantes ont été répertoriées sur le territoire de la commune de COURTAGNON.

- AS 1 Conservation des eaux Protection des eaux destinées à la consommation humaine. Définition des périmètres de protection du forage d'indice national 01318X0055 situé sur la parcelle n°67 (section A) au lieu dit "Le Gros M ont". Servitudes en résultant Captage non DUP

- I 4 Électricité Servitudes relatives à l'établissement des canalisations électriques. Servitudes d'encrage, d'appui, de passage et d'élagage d'arbres relatives aux ouvrages électriques

- T7 Relations aériennes Relations aériennes. Servitudes à l’extérieur des zones de dégagement concernant les installations particulières. Servitudes attachées à la protection de l'aérodrome et de la circulation aérienne : Aérodrome de Reims-Champagne/Base 112 (Couvre l'ensemble du territoire non couvert par une servitude T5).

Les textes relatifs à ces servitudes sont consultables dans le Document C2 : Recueil des Servitudes d'Utilité Publique.

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A2. Diagnostic territorial

 LA RESSOURCE EN EAU, SA GESTION

La commune de COURTAGNON est alimentée en eau potable par la source dite du " Gros Chêne", située à 300m au Nord du village dans une vaste parcelle boisée. La qualité des eaux est bonne avec cependant quelque fois des problèmes bactériologiques sur le réseau. On note également que l'eau de cette source est riche en fluor. Les ouvrages de la source, constitués d'une chambre de captage qui recueille les eaux issues de deux drains de 5m de long, se développent au Nord. Les eaux sont ensuite envoyées gravitairement en direction du réservoir situé plus au Sud.

Caractéristiques de l'aquifère captée : Le débit des sources est de 900l/h avec un rendement de 52%. On note la présence d'analyseur de chlore au niveau du surpresseur, et d'un système anti intrusion. Une javellisation mécanique se situe au point de captage. On note un taux de nitrate de 2,5mg/l en 2005/2006, mais en très nette baisse lors d'un relevé de 2009 (1mg/l).

Réservoirs : Deux réservoirs équipent le réseau de la commune. Une réserve incendie de 110m 3 se situe au dessus du château, le second, de 92m 3 se situe en extrémité Sud du village en bout de la rue des Chaillaux. Un surpresseur vient compléter les équipements de desserte. Son débit est de 4m 3/h.

La Distribution : Au regard d'une consommation moyenne de 13,5m 3/j (relevé de 2008), ce qui correspond à environ 563l/h, et d'une capacité d'exhaure de 900l/h, il reste donc "disponible" 335l/h ce qui équivaut à une la potentialité de 30 à 35 habitants. La moyenne d'occupation des logements étant de 2,5 habitants, le nombre de logements encore réalisables actuellement serait d'une quinzaine. Au-delà, la commune rencontrerait des difficultés quant à la quantité nécessaire en eau potable pour la population.

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passage en domaine privé

110m 3

3 90m

Le réseau : Ce réseau est très mal connu notamment en ce qui concerne le diamètre des canalisations. Toutefois, la canalisation principale est en fonte de 80/100mm. Les autres canalisations seraient des polypro de 26/34 et 20/27. Une canalisation de 90mm a été posée au Sud de la rue de Chaillaux pour alimenter la réserve incendie enterrée. Enfin, quelques canalisations passent en terrain privé à deux endroits de la commune : - rue de la Preuse pour alimenter les habitations situées en bout de rue, - rue du Moulin à la division du réseau principal. Il semble indispensable de réaliser des travaux de rétablissement de ces canalisations en domaine public pour éviter certains conflits à l'égard des foyers desservis, notamment à la suite d'un changement de propriétaire (" évaporation de la mémoire "). Augmenter le nombre de logements desservis par ces canalisations qualifiées "à risque" semble déraisonnable

18 Du fait de la faiblesse du débit, une recherche complémentaire est envisagée dans cette zone. Potentiellement, la création d'un nouveau point de captage est parfaitement possible le long de cette ligne de sources et l'on peut estimer que la qualité des eaux sera similaire.

Des périmètres de protection sont inscrits dans le cadre des arrêtés préfectoraux du 12 mars et 17 août 1981 ainsi qu'à la suite d'un rapport hydrogéologique datant du 22 mars 1994. Ces différentes démarches n'ont fait l'objet d'aucune Déclaration d'Utilité Publique. Toutefois, la Communauté de Communes Ardre et Tardenois envisage de "relancer" l'étude courant 2010.

périmètre rapproché périmètre éloigné

 L'ASSAINISSEMENT

Les eaux usées :

Au regard du récent Schéma d'Assainissement, ce dernier est de type individuel répondant à des systèmes autonomes.

Un S.P.A.N.C. (Service Public d'Assainissement Non Collectif) est en cours de réalisation.

Les eaux pluviales :

Les eaux pluviales sont soit infiltrées sur les terrains, soit dirigées vers l'Ardre par l'intermédiaire du réseau collectif, ce dernier étant constitué d'un réseau aérien type caniveaux des chaussées et/ou de fossés.

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 L'ÉVOLUTION SOCIO ÉCONOMIQUE

Population : L’évolution de la population ces dernières décennies est croissante. Elle s’est accrue principalement de 6,3% entre 1982 et1990, et de 5,6% entre1999 et 2006. On peut observer une forte augmentation dans les périodes intercensitaires 1982/1990 et 1999/2006 due au solde naturel.

pop 1975 pop 1982 pop 1990 Pop 1999 pop 2006 17 22 36 45 66

Le taux de natalité en hausse de 1975 à 1990 (14,9% et 18,1%), s'incurve légèrement entre 1990 et 1999 (11,1%) pour revenir à la hausse de 1999 à 2006 (26,8%). Le taux de mortalité nul entre 1975 et 1990, devient positif de 1990 à 1999 (8,4%), et relativement faible de 1999 à 2006 (2,7%).

On constate une forte augmentation des tranches d’âge 0-19 ans et 20-59 ans de 1999 à 2006 (+11 et + 13) et léger recul pour les 60 ans et plus (-3). De même, on constate une parité hommes et femmes, sauf pour les 0 à 19 ans où le nombre de femmes est légèrement supérieur (+4). C’est la tranche des 20-59 ans qui est la plus importante (54,5%) de la population, tandis que les 60 ans et plus ne représentent que 9%. 65,4% des personnes habitaient le même logement dans les 5 ans précédents en 2006, tandis que 17,3% habitaient dans une autre commune du département et à part égale une autre région.

pop par âge 1982 1990 1999 2006 0-19 ans 5 12 13 24 20-59 ans 13 20 23 36 60 ans et plus 4 4 9 6 total 22 36 45 66

pop par sexe et tranches d’âge hommes femmes 0-19 ans 14 10 20-64 ans 18 18 65 ans et + 3 3

Taille des ménages : Baisse de 1975 à 1999, puis légère remontée de 1999 à 2006. C’est à partir de 65 ans que les personnes vivent seules, principalement après 80 ans. Pour les personnes vivant en couple, la répartition semble égale pour les tranches allant de 20 à 64 ans, puis baissant de 65 à 79 ans, pour chuter à 0 après 80 ans. Les personnes mariées représentent 59,1%, tandis que les célibataires représentent une bonne partie (31,8%), les veufs et divorcés représentant chacun 4,5%.

Emploi-population active : Entre 1999 et 2006, la part des actifs a légèrement augmenté, passant de 72,4% à 76,3%, et la part des inactifs a baissé, passant de 27,6% à 23,7%. C’est dans la tranche 25-54 ans que se trouve la majorité d’actifs (27 sur 32), avec une presque égalité hommes-femmes.

20 En ce qui concerne le chômage, entre 1999 et 2006, le plus fort taux se retrouve chez les hommes (de0% à 13,3%), celui des femmes étant en baisse (de18,2% à 7,1%). Ces taux de chômage se retrouvent dans la tranche 25-54 ans (14% pour les hommes et 9% chez les femmes). Entre 1999 et 2006, les actifs ayant un emploi et résidant dans la zone passent de 19% à 29%, tandis que l’indicateur de concentration d’emploi (nombre d’emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone) régresse de 47,4% à 25,9%.

Pop 15-64 ans par activité 2006 1999 Ensemble 42 29 Actifs en % 76,3 72,4 - ayant un emploi 68,4 65,5 - chômeurs 7,9 6,9 Inactifs en % 23,7 27,6 - élèves, étudiants, stagiaires 15,8 10,3 non rémunérés - retraités, préretraités 5,3 10,3 - autres inactifs 2,6 6,9

Emploi et activité 2006 1999 Nb emplois dans la zone 7 9 Actifs ayant un emploi résidant dans la zone 29 19 Indicateur de concentration d’emploi 25,9 47,4

Logement : Une augmentation du nombre de logements sensiblement régulière depuis 1975. Augmentation de la part résidences principales entre 1999 et 2006 (de 80 à 91%), et baisse des résidences secondaires (de 20 à 9%). Les maisons représentent presque la totalité des logements. Résidences principales selon le nombre de pièces : les 5 pièces ou plus représentent 80% du parc en 2006 et 68,8% en 1999, tandis que les 3 pièces représentent le reste du parc. En 1999, 50% des résidences principales ont été construites entre 1948 et 1981, et 35% avant 1915. En 2006, 42,1% ont été construites entre 1975 et 1989, le reste se répartissant sensiblement de façon égale sur les autres périodes.

Logements par catégorie 1975 1982 1990 1999 2006 Ensemble 10 14 19 20 24 Résidences principales 5 7 12 16 22 Résidences secondaires 2 6 7 4 2 Logements vacants 3 1 0 0 0

En 1999, il y avait 75% de propriétaires occupants des résidences principales, et 70% en 2006.

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 LA MORPHOLOGIE URBAINE

Le village est installé au cœur de la Montagne de Reims, dans le thalweg qui s’inscrit dans la vallée de l'Ardre et proche de sa source puisque celle-ci la trouve sur le territoire voisin. Le vignoble, en appellation Champagne, domine le village sur les coteaux au Nord. Commune agri viticole, son développement s’est effectué à proximité du château d’abord, puis de sa chapelle et de la Mairie, et de façon relativement éloignée des rives des cours d'eau et des zones humides pour éviter tout risque. Pour la partie la plus ancienne, le site de l'ancien château, le bâti est édifié à l’alignement du domaine public et complété par de hauts murs de clôtures qui renforcent la minéralité de l’ensemble. Cette présence constitue aujourd'hui le corps d'une ferme encore en activité.

Au-delà, le bâti devient moins compact de par la présence de haies, de murets et de cours, témoins de constructions plus récentes, et fréquemment édifiées en partie centrale du terrain qui les accueille.

Le réseau viaire est très peu développé, les rues et ruelles étroites aux trottoirs exigus, se terminent parfois en impasse.

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 L'ÉCONOMIE

L'économie réside principalement dans l'agriculture et la viticulture, les terres cultivées représentant plus de 83Ha et les vignes, une emprise de près de 12Ha.

Une SARL (forme juridique : s.a.r.l. unipersonnelle) spécialisée dans l'isolation notamment acoustique est installée dans le village. Elle est également compétente en placo, peinture, plomberie, électricité, agencement, maçonnerie. En 2009, cette entreprise emploie 5 personnes.

 LE NIVEAU D'ÉQUIPEMENTS ET LES SERVICES À LA POPULATION

La commune ne comporte aucun commerce et ceux les plus proches se situent à Chaumuzy. Les lieux de chalandises sont préférentiellement sur Reims ou Épernay. Toutefois, certains habitants se rendent également à la "Ferme de la Jonquière" à Bligny.

Un commerce itinérant, en l'occurrence un boulanger, passe régulièrement dans le village.

La commune n'a aucun équipement particulier type salle polyvalente ou terrain de jeux. Les plus proches se situent à Pourcy notamment.

 LES RISQUES ET NUISANCES

Aujourd'hui, et compte tenu de la configuration du territoire communal, la commune n'est soumise à aucune nuisance tels les bruits. La départementale 22 n'est pas classée voie à grande circulation, et de plus, elle s'avère éloignée du village.

Le Plan d'Exposition au Bruit de l'aérodrome Reims/Champagne ne concerne pas la commune. Il n'y a pas, sur le territoire ou à proximité d'activité qualifiée de nuisante.

Seule la rivière l'Ardre pourrait constituer une contrainte, notamment en période de fortes pluies. Toutefois, vu la qualité et la configuration des abords de la rivière, il n'y a qu'à l'approche des berges que des remontées de nappe pourraient être observées.

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 LA GESTION DES DÉCHETS

La commune de COURTAGNON, membre de la Communauté de Communes Ardre et Tardenois, est, à ce titre adhérente au Sycomore (Syndicat de Collecte des Ordures Ménagères de l'Ouest Rémois) créé le 4 juillet 2007.

Ce syndicat regroupe les Communautés de Communes : • Ardre et Tardenois • Ardre et Vesle • Champagne Vesle • Les Deux Vallées du Canton de Fismes. L'ensemble représente 67 communes et près de 30 000 habitants.

Ce syndicat a pour compétence la gestion de la collecte, de valorisation et d'élimination des déchets des ménages et assimilés ainsi que la construction de tous les ouvrages nécessaires à ces missions.

Les déchets ménagers, en bac, sont collectés hebdomadairement, le jeudi. La collecte des recyclables est effectuée le vendredi grâce à des sacs de tri.

Une mise à disposition de bennes pour encombrants (déchèterie mobile) est effectuée hebdomadairement.

Un container à verre se situe au sein du village.

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 LA SYNTHÈSE DES ENJEUX

Plusieurs critères sont à considérer : • L'eau potable : La commune est autonome sur le plan de l'alimentation en eau potable, le site d'exhaure et le réservoir étant localisé sur le territoire communal sans aucun raccordement à un autre réseau. Compte tenu du faible débit capté de la source, il semble actuellement difficile d'envisager un développement important du village. De plus, et comme vu plus haut, ce réseau comportant quelques inconnus tant au niveau des diamètres qu'à celui des lieux de passage, il paraît délicat dans l'état actuel, d'inscrire de fortes potentialités d'accueil, et aller au-delà d'une vingtaine de logements serait du domaine du déraisonnable. • La qualité environnementale : C'est un des axes importants du projet de Carte Communale de COURTAGNON compte tenu de ses spécificités. L'emprise de son territoire relativement réduite génère une forme de concentration typologique. En effet, la commune est occupée par des terres cultivées et des pâtures, des bois, des marais, mais aussi des jardins, eux-mêmes rattachés aux habitations du village. Ce dernier certes d'une superficie relativement réduite, est "éclaté" sur deux principaux sites de part et d'autre des zones humides de l'Ardre. Les abords de cette rivière sont inscrits dans la Z.N.I.E.F.F. de type 2 dite ""Vallée de l'Ardre et des affluents entre Saint-Imoges et Fismes". Cet ensemble naturel constitue des éléments de grande qualité tant paysagère qu'environnementale.

• Les autres composantes naturelles : Les massifs boisés pour la grande majorité font partie du vaste massif boisé du plateau de la Montagne de Reims et, à ce titre, sont régis par le Code Forestier. Ils sont donc protégés en tant que tel. Le vignoble qui est un générateur de ressources, mais aussi un élément fort du paysage et du tourisme, constitue en soi, une forme de protection compte tenu de son intérêt.

Éviter d'exposer les usagers actuels à une perte de qualité de desserte par la prise en compte de la capacité d'alimentation en eau potable, dans l'attente d'une amélioration et/ou du renforcement des équipements qui y sont liés.

Maîtriser l’urbanisation et éviter l’étalement urbain.

Prendre en compte la Z.N.I.E.F.F. qui est un espace remarquable constituant le patrimoine naturel, tant sur le plan du paysage que sur celui de la richesse environnementale.

Prendre en compte les spécificités telles les zones humides et marais afin d'éviter un développement qualifié à risque.

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A3. Explications des choix retenus

Plusieurs critères sont pris en compte : Pour répondre aux orientations et objectifs décrits précédemment, la commune envisage un périmètre qualifié de "restreint". Ce principe permet d'éviter une urbanisation "éclatée" ou mitage, néfaste à l'économie liée au surcoût d'équipement, mais aussi à la maîtrise de la qualité environnementale, le village n'étant raccordé à aucun système collectif d'assainissement. • Il est nécessaire de tenir compte des capacités de desserte du réseau actuel d'eau potable, sans oublier qu'une partie de ce dernier passant en domaine privé, il serait déraisonnable d'augmenter le nombre de logements s'y raccordant et pouvant être soumis à un risque. Ainsi, en prenant en compte les possibilités déjà existantes sur le village et dénommées "dents creuses" que l'on peut estimer à 8 ou 10 logements, il est encore possible, schématiquement, d'accueillir une dizaine de logements pour rester dans les capacités actuelles des équipements de desserte en eau potable. D'autant que certains terrains, pouvant paraître enclavés, peuvent toutefois bénéficier d'un accès de par une servitude de passage suffisante, tel le terrain n°27 au Sud du v illage (en extrémité de la rue de l'Église) dont une servitude existe au droit du terrain voisin, le n°26.

LÉGENDE

principales dents creuses

• En près de 30 ans la population a triplé, ce qui peut paraître important en terme de pourcentage. Cette augmentation ne représente certes que 44 habitants, mais la démographie sur le village reste conséquente. • Quant à la localisation des futures habitations, la Carte Communale semble, pour COURTAGNON, l’outil le plus adapté de par la définition d'un "périmètre urbanisable".

27 • Afin d'être compatible tant aux orientations et objectifs de la Charte du P.N.R.M.R. qu'à ceux du S.Co.T., la commune évite les écarts d'urbanisation pouvant constituer un mitage. Le développement du village ne peut donc être qu'en contiguïté de celui-ci. Les seules potentialités actuellement envisageables ne se situent que sur des terrains jouxtant le bâti existant, ce qui permet un raccordement aisé au réseau actuel. Comme vu plus haut, ce principe évite ce néfaste étalement urbain. • Le territoire est traversé par la rivière l'Ardre qui comporte à ses abords des zones humides et des marais impropres à la construction. Il est aussi parcouru par des ruisseaux, affluents de l'Ardre, qui génèrent également des contraintes d'aménagement. Ces éléments concourent à une attention particulière, notamment celle liée à la possible dégradation des rives de ces ruisseaux, voire à leur déviation, ainsi qu'à une possible altération des qualités patrimoniales, en l'occurrence la Z.N.I.E.F.F.

L'Ardre au droit du pont. Un des ruisseaux alimentant l'Ardre, rue du Moulin.

Un plan d'eau en fond de terrain au lieu dit "Le Village", au Sud de la rue des Chaillaux… et le ruisseau s'écoulant depuis ce même plan d'eau au droit de l’église.

Le haut de la rue des Chaillaux. Sur la gauche, la réserve incendie et, au droit du chemin de Courtagnon à Saint Imoges, le bois annonçant le début du massif forestier.

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A4. Évaluation des incidences sur l'environnement

 L'ENSEMBLE DES PRINCIPES MIS EN PLACE sur la commune de COURTAGNON, contribue à : • au maintien de la qualité de vie en prenant en compte notamment les capacités de desserte en eau potable, • un besoin limité d'augmenter la capacité des réseaux, • la limitation du développement urbain de par un périmètre bien défini, • pas d'impact sur le massif forestier, • aucun impact sur le vignoble, • la préservation des zones humides et de la Z.N.I.E.F.F., • au maintien de la qualité environnementale et de la préservation des ruisseaux en éloignant la zone urbaine de leurs berges, • la limitation de l'augmentation de la pollution diffuse liée à la faible croissance de l'urbanisation.

Un corps de ferme caractéristique du village de COURTAGNON.

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A5. Le périmètre de la zone urbaine

 LE PÉRIMÈTRE DE LA ZONE URBAINE

échelle : 1/7 500 environ

N N

N N

échelle 1/50 000 environ

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 LE DROIT DE PRÉEMPTION

LÉGENDE

terrain actuellement concerné par le captage

localisation du site concerné par l'extension du captage

Afin d'apporter une réponse à la possible saturation du réseau d'eau potable, la Commune envisage de mettre en place le Droit de Préemption permettant, de la sorte, l'acquisition d'une partie du terrain cadastré n°325 de la section A. Ce principe permettrait de réaliser l'extension du captage pour en améliorer sa capacité. L'emprise nécessaire serait estimée à environ 1Ha.

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