PREFECTURE DE LA 9, place de la Préfecture - 57 034 ______COMMISSION D’ENQUÊTE PUBLIQUE Du mardi 13 octobre 2020 au mardi 17 novembre 2020

ENQUETE PUBLIQUE UNIQUE RELATIVE A LA DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE A LA CREATION DE PARCS EOLIENS PAR LA SOCIETE D’EXPLOITATION EOLIENNE DE III (SEEM III) ET LA SOCIETE D’EXPLOITATION EOLIENNE DE MOMERSTROFF II (SEEM II) SUR LE TERRITOIRE DES COMMUNES DE MOMERSTROFF ET NARBEFONTAINE POUR LE PROJET "MOMERSTROFF A" ET BOULAY-MOSELLE ET POUR LE PROJET "MOMERSTROFF B". ______

Présentée par : LA SOCIETE D’EXPLOITATION EOLIENNE DE MOMERSTROFF III ET LA SOCIETE D’EXPLOITATION EOLIENNE DE MOMERSTROFF II.

PIECES JOINTES au RAPPORT de la Commission d’Enquête

Décembre 2020

Commissaires Enquêteurs :

Président de la Commission d’Enquête Publique : Philippe SOL Membres Titulaires de la Commission : Marc ALLENO et François LOMBARDI.

ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG – LES PIECES JOINTES - Page 1 sur 4 ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG – LES PIECES JOINTES - Page 2 sur 4 LES PIÈCES JOINTES

Pour information : Les pièces jointes étant importantes pour une meilleurs compréhension des éléments du Rapport d’Enquête, mais se trouvant très conséquentes en volume, la commission a décidé d’en faire un volume séparé mais lié au présent document.

PIECES JOINTES

PJ-001 - Avis de la Mission Régionale d’Autorité Environnementale du (MRAe), PJ-002 - Mémoire en réponse de la société EOLEC à la MRAe, PJ-003 - Procès-Verbal de Synthèse de la Commission d’Enquête, PJ-004 - Mémoire en Réponse de la société EOLEC à la Commission d’enquête, PJ-005 - Les délibérations des communes, PJ-006 - Registre d’Enquête de Boulay-Moselle, PJ-007 - Registre d’Enquête de Momerstroff.

ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG – LES PIECES JOINTES - Page 3 sur 4 ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG – LES PIECES JOINTES - Page 4 sur 4 PJ-001

Avis de la Mission Régionale de l’Autorité environnementale du Grand Est (MRAe)

ORDONNANCE n°E20000083/67 – Commission d’Enquête près le Tribunal Administratif de Strasbourg – LES PIECES JOINTES – PJ-001 ORDONNANCE n°E20000083/67 – Commission d’Enquête près le Tribunal Administratif de Strasbourg – LES PIECES JOINTES – PJ-001 Grand Est

Avis sur le projet d’exploitation de 2 parcs éoliens

à Boulay-Moselle et Helstroff (57) porté par la Société d’Exploitation Éolienne de Momerstroff II

à Momerstroff et Narbéfontaine (57) porté par la Société d’Exploitation Éolienne de Momerstroff III

n°MRAe 2020APGE42

ecoJoule construct GMBH, Nom du pétitionnaire Société d’Exploitation Éolienne de Momerstroff III et Société d’Exploitation Éolienne de Momerstroff II Commune(s) Boulay Moselle, Helstroff, Momerstroff et Narbéfontaine Département(s) Moselle (57) Construction et exploitation d’un parc éolien constitué de 5 Objet de la demande éoliennes et 2 postes de livraison Date de saisine de l'Autorité 14/05/20 Environnementale

Mission Régionale d’Autorité Environnementale Grand Est 1/18 Préambule relatif à l’élaboration de l’avis

En application de la directive européenne sur l’évaluation environnementale des projets, tous les projets soumis à évaluation environnementale, comprenant notamment la production d’une étude d’impact, en application de l’article R.122-2 du code de l’environnement, font l’objet d’un avis d’une « autorité environnementale » désignée par la réglementation. Cet avis est mis à disposition du maître d’ouvrage, de l’autorité décisionnaire et du public.

En ce qui concerne le projet de parc éolien de la Société d’Exploitation Éolienne de Momerstroff III à Momerstroff et Narbéfontaine, à la suite de la décision du Conseil d’État n°400559 du 6 décembre 2017, venue annuler les dispositions du décret n° 2016-519 du 28 avril 2016 en tant qu’elles maintenaient le préfet de région comme autorité environnementale, la Mission régionale d’Autorité environnementale1 (MRAe) Grand Est, du Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) a été saisie pour avis par le Préfet de Moselle le 14 mai 2020.

Conformément aux dispositions de l’article R.181-19 du code de l’environnement, le Préfet du département de Moselle a transmis à l’Autorité environnementale les avis des services consultés.

Par délégation de la MRAe, son président a rendu l’avis qui suit, dans lequel les recommandations sont portées en italique gras pour en faciliter la lecture.

Il est rappelé ici que cet avis ne porte pas sur l’opportunité du projet mais sur la qualité de l’évaluation environnementale présentée par le maître d’ouvrage et sur la prise en compte de l’environnement par le projet. Il vise à permettre d’améliorer sa conception et la participation du public à l’élaboration des décisions qui portent sur ce projet. La décision de l’autorité compétente qui autorise le pétitionnaire ou le maître d’ouvrage à réaliser le projet prend en considération cet avis (cf. article L.122-1-1 du code de l’environnement). L’avis de l’autorité environnementale fait l’objet d’une réponse écrite de la part du pétitionnaire (cf. article L.122-1 du code de l’environnement).

Note : les illustrations du présent document sont extraites du dossier d’enquête publique ou proviennent de la base de données de la DREAL Grand Est.

1 Désignée ci-après par l’Autorité environnementale (Ae)

Mission Régionale d’Autorité Environnementale Grand Est 2/18 A – SYNTHÈSE DE L’AVIS La société EcoJoule construct Gmbh exploite et gère des parcs éoliens. Elle a constitué 2 sociétés destinées à l’exploitation de 2 parcs éoliens sur le territoire des communes de Boulay-Moselle, Helstroff, Momerstroff et Narbefontaine, en Moselle (57) : • la Société d’Exploitation Eolienne de Momerstroff III (SEEM III) sollicite l’autorisation d’exploiter le parc éolien « Momerstroff II-A », composé de 5 mâts sur Momerstroff et Narbefontaine ; • la Société d’Exploitation Eolienne Momerstroff II (SEEM II) sollicite l’autorisation d’exploiter le parc éolien « Momerstroff II-B », composé de 5 mâts sur Boulay-Moselle et Helstroff. D’une hauteur maximale de 150 mètres bout de pale, les machines auront une puissance unitaire attendue comprise entre 2 et 3,6 MW, le modèle n’étant pas arrêté.

Le développeur de ces projets, Eolec est détenu à 67 % par Ecojoule construct Gmbh. Il exploite le parc éolien existant de Momerstroff constitué de 5 éoliennes de type Nordex N90 de 2,3 MW chacune et d’une hauteur de 145 m en bout de pale. Ce parc est situé dans la zone d’implantation potentielle (ZIP) des 2 nouveaux projets. L’objectif est de densifier le parc existant. Les 2 dossiers déposés comportent une étude d’impact commune. L’Ae a donc estimé que les 2 dossiers constituent un seul projet et a donc rendu ce seul avis pour les 2 demandes.

L’Ae considère que les enjeux principaux des 2 projets sont le développement des énergies renouvelables et la lutte contre le changement climatique, la protection de la biodiversité (les chauves-souris et les oiseaux dont le milan royal), l’impact paysager et les nuisances sonores.

Le dossier présente des éléments intéressants sur la contribution des 2 projets à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre et plus généralement à la protection de l’environnement, même si leur présentation pourrait être encore améliorée. L’impact paysager est bien analysé, en particulier au regard des effets cumulés dans un secteur déjà bien équipé, avec des mesures concrètes d’évitement des impacts par la réduction du nombre de mats et l’implantation des éoliennes. Des mesures de bridage devront être étudiées pour assurer les obligations réglementaires concernant les émergences sonores dès la mise en service du parc. Le dossier montre la présence de Milans noirs et de Milans royaux à proximité et à l’intérieur de la zone d’implantation potentielle. Parmi les mesures prévues par l’exploitant, l’Ae s’est interrogée sur l’efficacité d’une simple surveillance visuelle de la présence de milans. Les périodes d’arrêt des éoliennes prévues pour protéger le Milan en période d’activité et de chasse semblent par ailleurs insuffisantes. Certaines éoliennes sont implantées à moins de 200 m des lisières de forêt, critère reconnu au niveau national et international comme un risque accru pour les chauves-souris.

L’Autorité environnementale recommande à l’exploitant de : • expliciter et de justifier le choix d’implantation des éoliennes à moins de 200 m des lisières de forêts, d’en présenter les impacts pour les habitats et espèces et de proposer des mesures adaptées d’évitement, de réduction et de compensation, à défaut de les éloigner au-delà des 200 m ; • étendre l’arrêt des éoliennes NA1 et NA2 à l’ensemble de la période d’activité du

Mission Régionale d’Autorité Environnementale Grand Est 3/18 Milan et l’arrêt des éoliennes situées à moins de 400 m de parcelles fauchées/ moissonnées/labourées à l’ensemble de la période de travaux agricoles ; • justifier la faisabilité et la pertinence d’une surveillance humaine, en considérant l’ensemble des facteurs pouvant en impacter la fiabilité.

Mission Régionale d’Autorité Environnementale Grand Est 4/18 B – AVIS DÉTAILLÉ

1 . Présentation générale du projet La société Ecojoule construct Gmbh est une société créée pour l’exploitation et la gestion de parcs éoliens. Elle a constitué 2 sociétés, destinées à l’exploitation de 2 parcs sur les communes de Boulay-Moselle, Helstroff, Momerstroff et Narbefontaine : • la Société d’Exploitation Eolienne de Momerstroff III (SEEM III) sollicite l’autorisation d’exploiter le parc « Momerstroff II-A », composé de 5 mâts sur Momerstroff et Narbefontaine ; • la Société d’Exploitation Eolienne Momerstroff II (SEEM II) sollicite l’autorisation d’exploiter le parc « Momerstroff II-B », composé de 5 mâts sur Boulay-Moselle et Helstroff.

Localisation du projet (source : Étude d’Impact page 36) Situé à environ 25 km à l’est de Metz, le projet comporte en tout 10 aérogénérateurs d’une puissance unitaire maximale de 3,6 MW, dont la hauteur pourra atteindre au maximum 150 m en bout de pale répartis en 2 sous projets de 5 aérogénérateurs.

Localisation des 2 parcs au sein de la ZIP Les éoliennes Mo2, Mo3, Mo5, NA1 et NA2 correspondent au parc Momerstroff II-A.

Mission Régionale d’Autorité Environnementale Grand Est 5/18 Les éoliennes HA1, HA2, HA3, HE1 et HE2 correspondent au parc Momerstroff II-B. L’Ae recommande au pétitionnaire de revoir les codes couleurs pour ces 2 parcs qui sont inversés sur de nombreuses cartes du dossier.

Localisation des éoliennes par rapport aux habitations (source : Étude d’Impact) Ce projet s’inscrit dans un paysage constitutif du plateau lorrain (alternance d’espaces paysagers : polyculture, élevage, espaces boisés et vallées). Le projet ne concerne que des terres agricoles et aucun défrichement d’espace boisé ne sera réalisé. Les éoliennes sont situées à une distance d’au moins 700 m des premières habitations.

Ce projet se situe dans un secteur à forte densité d’éoliennes, on y recense 52 éoliennes dans un rayon de 20 km dont le parc Momerstroff (5 éoliennes installées en 2006), en totalité dans la Zone d’Implantation Potentielle (ZIP) du présent projet.

Carte d’implantation des parcs éoliens existants, accordés et en projet Dans un rayon de 10 km, ce sont aujourd’hui 45 éoliennes qui sont exploitées. Le dossier indique le secteur pourrait comprendre 70 éoliennes avec les projets en cours d’instruction et avoir pris en compte ce scénario conservateur pour évaluer les effets cumulés de son projet.

Mission Régionale d’Autorité Environnementale Grand Est 6/18 2 . Articulation avec les documents de planification, présentation des solutions alternatives au projet et justification du projet 2.1 Articulation avec les documents de planification L’étude d’impact analyse et conclut à la conformité et à la compatibilité du projet avec : • les documents d’urbanisme et les règles d’urbanisme en vigueur : ◦ cartes communales approuvées en août 2009 pour Helstroff, en janvier 2012 pour Momerstroff et en mai 2014 pour Narbéfontaine ; située en zone N, l’implantation de ces éoliennes est autorisée (éoliennes considérées comme équipements collectifs) ; ◦ plan local d’urbanisme approuvé en juillet 2008 pour Boulay-Moselle et modifié en avril 2011 et mars 2013 : située en zone A, l’implantation de ces éoliennes est autorisée. • le Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Énergie (SRCAE) et son annexe ; le Schéma Régional Éolien (SRE)2 de Lorraine approuvés le 20 décembre 2012 (annulé par arrêt du Conseil d’État le 18 décembre 2017) considérait comme favorable le secteur géographique de Boulay-Moselle, Helstroff, Momerstroff et Narbéfontaine; • le Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE) de Lorraine adopté le 20 novembre 2015 ; • le Schéma Régional de Raccordement au Réseau des Énergies Renouvelables (S3REnR) de Lorraine approuvé le 14 novembre 2013 ; • le Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) du bassin Rhin- Meuse, approuvé le 30 novembre 2015.

Bien que l’ensemble des documents de planification et d’orientation territoriale applicables au secteur d’implantation du projet ait été listé, aucun élément d’analyse de cohérence n’a été apporté pour les plans et schémas relatifs au développement de l’éolien ou pour lesquels un projet éolien peut être impactant. Le SRE indiquait qu’il convenait de respecter une distance d’implantation d’au moins 200 m des lisières de forêt, milieu écologiquement , ce que ce projet ne respecte pas.

Le porteur de projet n’explique pas comment il a pris en compte le Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET) Grand Est approuvé le 24 janvier 2020, notamment sa règle n°5 qui indique pour l’énergie éolienne qu’il convient notamment de « développer la production d’énergie éolienne sur le territoire dans le respect de la fonctionnalité des milieux et de la qualité paysagère. Une attention et vigilance particulière sera portée quant aux phénomènes d’encerclement et de saturation ». L’Ae recommande au pétitionnaire de démontrer la compatibilité de son projet avec le SRADDET Grand Est.

L’Autorité environnementale recommande d’expliciter et de justifier le choix d’implantation des éoliennes à moins de 200 m des lisières de forêts, d’en présenter les impacts sur les habitats et les espèces et de proposer des mesures adaptées d’évitement, de réduction et de compensation (ERC), à défaut de les éloigner au-delà des 200 m.

2.2 Solutions alternatives et justification du projet À partir de l’analyse de l’état initial de l’environnement, notamment les caractéristiques des espaces naturels, du paysage, du milieu humain et des infrastructures et des servitudes, le pétitionnaire a étudié 3 variantes d’implantation, concernant les 2 parcs Momerstroff II A et B : • une première comportant 16 éoliennes, rejetée pour des raisons paysagères (forte

2 Le SRE de Lorraine a été annulé par le Conseil d’État en décembre 2017, en raison de l’absence d’évaluation environnementale.

Mission Régionale d’Autorité Environnementale Grand Est 7/18 prégnance des éoliennes pour les communes voisines, ces éoliennes devant s’implanter de part et d’autre du parc existant de Momerstroff composé de 5 éoliennes) ; • une seconde comportant 12 éoliennes, rejetée pour des raisons paysagères ; • une troisième comportant 10 éoliennes (5 pour le parc A et 5 pour le B ; cette variante a été retenue, car d’un point de vue paysager, la suppression de plusieurs éoliennes permet de limiter la prégnance des éoliennes pour les villages voisins. Au vu des photomontages, il s’agit bien de la variante qui génère les impacts paysagers les plus limités.

Le choix de la variante s’est effectué principalement par rapport au nombre d’éoliennes et que la ZIP est lourdement grevée de servitudes (canalisations ERDF, SPSE, GRT Gaz et Air Liquide, lignes aériennes RTE). Le parc éolien existant de Momerstroff constitué de 5 éoliennes se situe dans la ZIP des 2 nouveaux projets, ce qui réduit également les possibilités de positionnement. Le parc existant de Momerstroff ne présente pas une implantation linéaire : les 2 nouveaux projets viennent ici densifier un secteur déjà bien pourvu, ce qui limite le risque de mitage du paysage.

3 . Analyse de la qualité de l’étude d’impact 3.1 Analyse de la qualité de l’étude d’impact et de la prise en compte de l’environnement

L’étude d’impact comprend les éléments requis par le code de l’environnement, ainsi que l’évaluation des incidences Natura 2000.

La ZIP est la même pour les 2 projets. Le pétitionnaire a défini plusieurs périmètres d’étude : aires d’étude rapprochée de 2 à 3,7 km, intermédiaire (10 km) et éloignée. Pour déterminer cette dernière, l'ADEME a défini une formule qui tient compte du nombre et de la taille des éoliennes. Son application détermine une aire d'étude éloignée de rayon 16 km autour du projet, porté à 20 km par le porteur du projet, du fait des caractéristiques du territoire. L’Ae considère que les périmètres d’étude retenus permettent d’appréhender les enjeux et les impacts du projet de parc éolien.

Les principaux enjeux environnementaux du projet identifiés par l’Ae sont : • la lutte contre le réchauffement climatique ; • les milieux naturels ; • le paysage ; • les nuisances sonores.

3.2 Analyse par thématique environnementale 3.2.1 Production d’énergie renouvelable et lutte contre le changement climatique Le recours à des énergies renouvelables est l’objet même et l’enjeu positif du projet. La production annuelle est estimée à 90 GWh/an, ce qui représente la consommation électrique domestique hors chauffage d’environ 36 000 personnes (sur la base de 2 500 kWh/personne3).

Les émissions de gaz à effet de serre en phase d’exploitation du parc sont quasi-nulles et négligeables en phase de construction. Selon le dossier, les 2 parcs éoliens devraient permettre d’éviter chaque année :

3 Source ADEME : la consommation électrique annuelle moyenne des ménages français est de 3 500 kWh, hors chauffage. Selon les estimations de l’ADEME, ce chiffre peut être réduit à 2 500 kWh/an en évitant les gaspillages énergétiques

Mission Régionale d’Autorité Environnementale Grand Est 8/18 • soit un rejet d’environ 30 000 tonnes de CO2, en supposant que la production de ce parc se substitue totalement à des modes de production d’électricité utilisant des énergies fossiles ; • soit la production d’environ 300 kilogrammes de déchets nucléaires, en supposant que la substitution porte sur de la production nucléaire.

L’Ae note que davantage d’éléments auraient pu décrire les aspects positifs de l’éolien par rapport aux autres productions. Elle signale à cet effet qu’elle a publié, dans le document « Les points de vue de la MRAe4» et pour la bonne information du public, ses attentes relatives à une meilleure présentation des impacts positifs des projets d’énergies renouvelables (EnR).

Pour ce projet en particulier et d’une manière synthétique, il s’agit : • de positionner le projet dans les politiques publiques relatives aux EnR : ➢ au niveau national : programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), stratégie nationale bas-carbone (SNBC « 2 » approuvée le 21 avril 2020) ; ➢ au niveau régional : prise en compte du SRADDET de la région Grand Est approuvé le 24 janvier 2020 ; • d’identifier et quantifier la source d’énergie ou la source de production d’électricité à laquelle se substituera le projet : ne pas se limiter à considérer la substitution totale de la production d’électricité à la production électrique thermique utilisant des combustibles fossiles. La production d’électricité éolienne étant intermittente, ces substitutions peuvent varier au fil de l’année, voire dans la journée. Il est donc nécessaire que le projet indique comment l’électricité produite par le projet se placera en moyenne sur l’année et à quel type de production elle viendra réellement se substituer ; • d’évaluer l’ensemble des impacts négatifs économisés par substitution : ne pas se limiter aux seuls aspects « CO2 », gaz polluants ou poussières évités. Les avantages d’une EnR sont à apprécier beaucoup plus largement, en prenant en compte l’ensemble des impacts de l’énergie substituée. Pour une source EnR d’électricité venant en substitution d’une production thermique, pourraient ainsi être prises en compte les pollutions induites par cette même production : ➢ gain sur les rejets d’organochlorés et de métaux dans les eaux ; ➢ gain sur la production de déchets, nucléaires ou autres…; ➢ gain sur rejets éventuels de polluants biologiques (légionelles, amibes…) vers l’air ou les eaux ; ➢ […] ; Les incidences positives du projet peuvent aussi être maximisées : ➢ par le mode de fonctionnement des éoliennes ou l’utilisation des meilleurs standards en termes de performance ; ➢ par les impacts « épargnés » par substitution à d’autres énergies, par exemple par un meilleur placement de l’électricité à des périodes où sont mis en œuvre les outils de production électrique les plus polluants période de pointe.

L’Ae recommande au pétitionnaire : • de positionner ses équipements au regard des performances des meilleurs standards techniques du moment, en termes d’efficacité énergétique mais aussi de moindres nuisances occasionnées ;

4 http://www.mrae.developpement-durable.gouv.fr/les-points-de-vue-de-la-mrae-grand-est-a595.html

Mission Régionale d’Autorité Environnementale Grand Est 9/18 • de compléter son dossier par une meilleure analyse et présentation des impacts positifs de son projet.

3.2.2 Milieu naturel et espèces protégées

La ZIP, située sur le Plateau Lorrain, comporte essentiellement : • des cultures, des prairies de fauches, avec de petites zones boisées et des haies ; • des voies de circulation (autoroute A4 en partie sud, chemins communaux).

7 sites Natura 20005 sont présents dans un rayon de 20 km, dont 2 à moins de 10 km, à savoir 2 ZSC (Zones Spéciales de Conservation) : le site « Mines du Warndt » possédant un grand intérêt vis-à-vis des chauves-souris, situé à 8 km à l’est du projet, et le site « Vallée de la Nied réunie » (prairie inondables, marais et fragment de forêts alluviale) situé à 3,5 km au nord-ouest. Aucun n’est présent dans le périmètre immédiat du projet (1 km).

Parmi ces 7 sites Natura 2000, 2 sites sont classés en raison notamment de leur population d’oiseaux : • le site « Zones humides de Moselle », à 12 km au sud-est, présente un grand intérêt ornithologique (Pie-grèche écorcheur en période de reproduction, reproduction du Tarier des prés et de la Pie-grèche grise) ; il est utilisé par le Milan noir en période de reproduction ; • la « Plaine et étang du Bischwald » située à 16 km au sud-est présente un intérêt majeur pour une population d’oiseaux riche et diversifiée tout au long de l’année. Les zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristiques (ZNIEFF6) voisines sont : • 44 ZNIEFF de type I, dont 19 présentes dans un rayon de 10 km ; • une ZNIEFF de type II, « Arc Mosellan », présente à 9 km au nord-ouest ; elle se caractérise par un intérêt naturaliste global avec un cortège d’espèces important pour plusieurs groupes faunistiques dont les oiseaux et les chauves-souris. La ZIP est voisine de zones remarquables implantées à plusieurs kilomètres de la zone d’étude : • une ZICO7 à près de 10 km ; • 2 APB8 à une douzaine de km ; • une RNR9 à 8,4 km. Le projet s’inscrit dans un secteur entouré de zones riches pour les populations d’oiseaux dont l’éloignement relatif ne permet pas de s’affranchir d’impacts possibles sur cette dernière.

L’étude d’incidence Natura 2000 met en évidence une sensibilité moyenne pour le Milan royal et le Milan noir. Elle montre également une incidence moyenne à forte en période de travaux agricoles pour ces 2 espèces, pour la Pie grièche écorcheur et le Bruant Jaune.

5 Les sites Natura 2000 constituent un réseau européen en application de la directive 79/409/CEE « Oiseaux » (codifiée en 2009) et de la directive 92/43/CEE « Habitats faune flore », garantissant l’état de conservation favorable des habitats et espèces d’intérêt européen. Les sites inventoriés au titre de la directive « habitats » sont des sites d’intérêt communautaire (SIC) ou des zones spéciales de conservation (ZSC), ceux qui le sont au titre de la directive « oiseaux » sont des zones de protection spéciale (ZPS). Ils ont une grande valeur patrimoniale, par la faune et la flore exceptionnelles qu’ils contiennent. La constitution du réseau Natura 2000 a pour objectif de maintenir la diversité biologique des milieux, tout en tenant compte des exigences économiques, sociales, culturelles et régionales dans une logique de développement durable. 6 Une ZNIEFF est un espace naturel inventorié en raison de son caractère remarquable : • ZNIEFF de type I : espaces de superficie réduite, homogènes d’un point de vue écologique et qui abritent au moins une espèce ou un habitat rares ou menacés, d’intérêt aussi bien local que régional, naturel ou communautaire, ou ce sont des espaces d’un grand intérêt fonctionnel pour le fonctionnement écologique local ; • ZNIEFF de type II : grands ensembles naturels riches ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes. Elles peuvent inclure des zones de type I et possèdent un rôle fonctionnel ainsi qu’une cohérence écologique et paysagère. 7 Zone importante pour la conservation des oiseaux. 8 Arrêté de protection de biotope. 9 Réserve naturelle régionale.

Mission Régionale d’Autorité Environnementale Grand Est 10/18 Le dossier indique que le suivi post-implantation (2015) du parc éolien Momerstroff n’a pas révélé d’effet du parc sur la richesse spécifique des cortèges de chauves souris et d’oiseaux sur la zone d’étude, ni sur les modes de fréquentation du site par ces espèces. Le dossier ne s’appuie cependant pas sur les suivis environnementaux des autres parcs éoliens environnants. Une approche collective de l’impact des parcs, de leur suivi et de la gestion des mesures de prévention a été jugée souhaitable.

L’Ae recommande à l’exploitant d’approfondir l’évaluation des effets cumulés sur la base de la production de bilans environnementaux pour les parcs en fonctionnement.

Cartes de localisation des zonages réglementaires jusqu’à 20 km de la ZIP Les oiseaux Le diagnostic de terrain a permis de mettre en évidence la présence d’un couple nicheur de Milan royal (à proximité immédiate de la ZIP) et d’un couple de Milans noirs (dont le nid n’est pas localisé mais le couple fréquente régulièrement la ZIP comme territoire de chasse). Il est à noter que 5 autres couples de Milans royaux sont recensés dans un rayon de 10 km et que leurs territoires de chasse n’ont pas été localisés. Le principal enjeu concerne le risque de collision lié à ces 2 espèces. L’exploitant a procédé à une étude comportementale sur la zone d’observation de référence pour le couple de Milan royal nichant à proximité immédiate de la ZIP : cette dernière montre que l’activité sur la zone est liée aux déplacements depuis le nid vers des zones d’alimentation.

NID Milan Royal Nid Milan Royal

Mission Régionale d’Autorité Environnementale Grand Est 11/18 Cartographie de la localisation du nid du couple de Milan royal et trajectoires observées lors de l’étude comportementale (source : Étude d’Impact) L’exploitant a prévu des mesures pour éviter et réduire les impacts de son projet sur l’avifaune.

En phase chantier, les travaux seront réalisés en dehors de la période de reproduction, de mars à fin août. Si les travaux ont lieu en dehors de cette période, l’exploitant s’engage à la mise en place d’un suivi du chantier par un expert écologue. L’Ae recommande à l’exploitant de détailler le protocole prévu pour ce suivi (nombre de sorties, durée, localisation des points d’observation ou d’écoute, etc.) et de le tenir à la disposition de l’Inspection des installations Classées.

En phase exploitation, l’exploitant propose des mesures de réduction du risque de mortalité du Milan royal : • un arrêt des éoliennes NA1 et NA2 (les plus proches du nid) lors de la période de reproduction du Milan, soit de la mi-mars à fin septembre, de 10 heures à 17 heures ; • la présence quotidienne sur site d’un observateur, de la mi-mars à fin septembre, de 10 à 17 heures ; il disposera d’un système permettant de déclencher un signal d’alarme en cas de présence de Milan royal avec un comportement à risque (chasse ou transit à hauteur de pale) ; en cas d’absence de réaction d’évitement du Milan, l’observateur pourra arrêter les éoliennes via un dispositif télécommandé ; • un arrêt des éoliennes à moins de 400 m de parcelles fauchées/moissonnées/labourées pendant 3 jours, sur une période allant de fin avril à mi-juillet ; cet arrêt est déclenché par l’observateur ; • la mise en place d’une gestion concertée de parcelles (2 ha) en faveur du Milan royal, afin d’offrir des secteurs d’alimentation favorables au Milan en dehors de l’emprise du parc éolien (prairie/jachère ou luzerne, avec fauches de mi-avril jusqu’à fin août).

Certaines mesures s’appliquent conjointement aux 2 projets de parcs, en particulier, l’arrêt des éoliennes lors de travaux agricoles, ou la présence d’un observateur.

L’Ae s’interroge sur la présence du Milan utilisant la majorité du secteur de la ZIP pour chasser, se déplacer et nidifier. Plutôt que de rechercher l’évitement de cette zone, l’exploitant propose des mesures de réduction qui questionnent sur leur efficacité, en particulier la période diurne de bridage et l’observation humaine destinée à stopper les machines en cas de présence du Milan. La présence humaine n’est par ailleurs pas couplée à une détection automatique. L’Ae la juge peu fiable (temps de pause, baisse d’attention et fatigue générées, distance entre Milan et éolienne et temps nécessaire à l’arrêt de cette dernière).

Pour limiter les effets sur les oiseaux, l’Ae recommande au pétitionnaire de : • étendre l’arrêt des éoliennes NA1 et NA2 à l’ensemble de la période d’activité du Milan et l’arrêt des éoliennes situées à moins de 400 m de parcelles fauchées/ moissonnées/labourées à l’ensemble de la période de travaux agricoles ; • justifier la faisabilité et la pertinence d’une surveillance humaine, en considérant l’ensemble des facteurs pouvant en impacter la fiabilité.

Le dossier ne comporte aucun bilan des suivis environnementaux des parcs voisins. Le dossier n’a pas été complété par le suivi du parc de Momerstroff, exploité par la société Eolec, également le développeur des projets II-A et II-B. Ces données auraient permis d’alimenter les données relatives à l’avifaune, leur mortalité et renforcer les conclusions des études d’impact présentées.

Mission Régionale d’Autorité Environnementale Grand Est 12/18 L’Ae recommande de présenter les données des suivis environnementaux des parcs voisins et de les confronter aux investigations réalisées et aux évaluations estimées de l’impact du projet sur ces espèces.

Les chauves-souris

Le secteur d’étude est composé de cultures offrant peu d’habitats aux chauves-souris dont l’activité y est faible. Plusieurs haies et boisements sont présents sur la zone. Lors des inventaires de terrain, une activité importante y a été détectée, en majorité pour la Pipistrelle commune (espèce à fort risque de collision avec les éoliennes ou de barotraumatisme10).

Localisation des secteurs à enjeux pour les chiroptères L’Ae regrette : • que certaines éoliennes soient implantées à moins de 200 m des haies (les accords Eurobats relatifs à la conservation des chauves-souris en Europe, ainsi que le SRE Lorraine préconisent un retrait de 200 m par rapport aux éléments boisés, à calculer depuis l’extrémité des pales) ; • qu’aucun enregistrement de la présence de chiroptères en altitude, continu, n’ait été réalisé sur l’ensemble de leur période d’activité. Ceci ne permet donc pas d’appréhender finement les modalités de fréquentation du site par les espèces.

Compte tenu de l’absence d’enregistrement en altitude, l’exploitant a prévu des mesures pour réduire les impacts sur les chiroptères de son projet en exploitation : • mise en place d’un bridage des éoliennes du parc, d’avril à octobre, du crépuscule (1 heure avant le coucher du soleil) à l’aube (1 heure après le lever du soleil), lorsque la vitesse du vent sera inférieure à 6 m/s et que la température sera supérieure à 10 °C ; • absence d’éclairage nocturne au niveau des éoliennes (cet éclairage attirerait sous les éoliennes les insectes, qui attireraient les chiroptères). Si l’installation d’un éclairage était nécessaire, l’exploitant mettrait en œuvre un système d’éclairage présentant peu de risques (éclairage via un interrupteur plutôt que par détection automatique de mouvements, orientation de l’éclairage vers le sol et réduction de sa portée).

10 Traumatisme causé par une variation rapide de la pression au niveau des organes contenant des cavités d’air ou se dilatent de façon excessive, pouvant entraîner la mort.

Mission Régionale d’Autorité Environnementale Grand Est 13/18 Le pétitionnaire a suivi les recommandations de la DREAL Grand Est pour réduire les impacts sur les chauves-souris, en s’engageant sur la mise en œuvre d’un plan de bridage adapté aux enjeux. L’Ae recommande au pétitionnaire de prévoir un entretien régulier des abords des éoliennes pour en réduire l’attractivité (vis-à-vis des oiseaux et des chauves-souris).

Flore et habitats

L’implantation des éoliennes étant prévue en milieu de cultures (sauf une éolienne en prairie de fauche), le projet n’aura que peu d’impacts sur la flore. Aucune zone humide, ni aucune espèce protégée au niveau national ou régional ou d’intérêt patrimonial n’ont été identifiées sur la ZIP. Le projet nécessitera la coupe d’un linéaire d’environ 200 m de haie arbustive, jugé de faible fonctionnalité écologique, pour permettre la création du chemin d’accès à l’éolienne MO3. Ce linéaire de haies est situé à moins de 200 m de l’éolienne MO3 et sa suppression permettra de réduire l’attractivité de la zone pour les chiroptères. Le pétitionnaire s’est engagé à replanter un linéaire de 400 m de haies, ce qui sera bénéfique à plusieurs espèces patrimoniales d’oiseaux présents sur la zone (Bruant jaune, Bruant proyer, Pie- grièche écorcheur notamment). L’Ae recommande au pétitionnaire de préciser la localisation des nouvelles haies, avec les espèces les constituant et de s’engager à planter celles-ci suffisamment à l’avance pour assurer leur fonction écologique sur la faune, avant l’arrachage prévu des 200 m de haies.

L’Ae s’étonne toutefois de la nécessité de supprimer un aussi long linéaire de haie arbustive, qui a été jugé par le dossier lui-même comme un enjeu fort pour les chiroptères. Elle recommande de trouver des solutions alternatives en reprenant la démarche ERC.

3.2.3 Paysage, patrimoine et cadre de vie

Le projet de parc éolien est situé sur le Plateau lorrain, dans une zone favorable au développement de l’éolien. Le territoire d’implantation proposé est déjà marqué par l’éolien et le projet s’inscrit dans une logique de densification, ce qui limite les risques de mitage du paysage. Dans une zone de densification, les enjeux résident principalement dans la prise en compte des facteurs d’enfermement et de saturation pour l’habitat proche et les monuments historiques.

L’étude paysagère apparaît satisfaisante. L’analyse paysagère s’appuie sur des études et des photomontages bien développés annexés à l’étude d’impact permettant de présenter la visibilité depuis les habitations, les monuments historiques et les voies de circulation. Elle présente également les impacts paysagers cumulés avec les parcs proches et le projet de parc. Une analyse de l’encerclement des villages a également été menée.

À l’échelle de l’aire d’étude rapprochée, le parc sera perceptible depuis plusieurs villages comme Momerstroff, Narbéfontaine, Halling-lès-Boulay. C’est essentiellement à partir des abords de ces villages que l’influence visuelle sera la plus importante, avec un effet d’encerclement et de risque de saturation visuelle. Cependant, les éoliennes projetées se localisent dans un seul champ visuel et des espaces de respiration visuelle subsistent pour ces villages. Le porteur de projet prévoit des mesures d’accompagnement pour les communes situées à proximité du projet (Momerstroff, Narbéfontaine, Helstroff et le hameau de Halling-lès-Boulay) en envisageant une somme de 370 k€ pour des mesures paysagères de réduction et d’accompagnement des projets éoliens (financement de projets communaux, bourse aux arbres aux riverains souhaitant masquer les visibilités en direction de la zone de projet, etc.). L’Ae estime que l’aspect paysager du projet éolien est bien documenté, montre l’état final. L’insertion du projet dans un ensemble éolien déjà construit en limite fortement son impact.

Mission Régionale d’Autorité Environnementale Grand Est 14/18 Angles d’occupation de l’éolien autour de Momerstroff (source : Étude d’impact)

3.2.4 Milieu humain et nuisances sonores

La zone du projet est rurale : la population du hameau d’Halling-lès-Boulay est de 124 personnes, et celles des communes d’Helstroff, de Momerstroff et Narbéfontaine sont respectivement de 309, 270 et 136 habitants. L’habitation la plus proche est située à 710 m, au niveau du hameau d’Halling-lès-Boulay (commune de Boulay-Moselle).

La ZIP est située hors de tout périmètre de protection de captage d’eau.

Les nuisances sonores proviennent du fonctionnement des aérogénérateurs et de la pénétration des pales dans l’air. Une estimation du bruit par simulation acoustique a été réalisée en 9 points de mesures, pour des classes de vent comprises entre 1 et 10 m/s, pour 2 types de machines (les plus bruyantes). L’étude présente les résultats des effets cumulés par les 2 parcs. Les simulations réalisées par le pétitionnaire montrent une situation satisfaisante de jour, mais des excès de bruit la nuit à hauteur du hameau de Halling-lès-Boulay. Ainsi, des mesures compensatoires de bridage des machines selon certaines conditions de direction et de vitesse du vent sont envisagées. Le pétitionnaire se propose de les préciser à l’issue d’une campagne de mesures dès la mise en service du parc.

L’Ae rappelle au pétitionnaire qu’il doit être en mesure de respecter les valeurs réglementaires relatives aux nuisances sonores dès la mise en service de son parc éolien. Il lui appartient donc de prévoir un plan de bridage à la hauteur de l’impact calculé par sa simulation et de procéder à un contrôle de l’impact sonore rapidement pour en évaluer l’efficacité, voire le réviser le cas échéant.

3.3 Remise en état et garanties financières La mise en service d’un parc éolien est subordonnée à la constitution de garanties financières visant à couvrir les opérations de démantèlement et de remise en état du site en cas de défaillance de l’exploitant. Le site sera rendu à son usage antérieur : les terrains retrouveront un usage agricole. Conformément à la réglementation, le pétitionnaire a explicité dans son

Mission Régionale d’Autorité Environnementale Grand Est 15/18 dossier les modalités de calcul de ces garanties, dont le montant non actualisé s’élève forfaitairement à 50 k€ par éolienne, soit un total de 500 k€ pour les 2 parcs.

Le pétitionnaire s’est engagé auprès des propriétaires des terrains d’excaver, lors du démantèlement du parc, les fondations de chaque éolienne. Les copies des courriers d’engagement auprès des propriétaires laissent supposer que l’engagement ne porte que sur l’enlèvement des fondations jusqu’à une profondeur d’un mètre, alors elles peuvent descendre jusqu’à 4 mètres). L’Ae recommande au pétitionnaire de clarifier ses conditions d’enlèvement des fondations auprès des propriétaires des parcelles du projet.

3.4 Résumé non technique Conformément au code de l’environnement, l’étude d’impact est accompagnée d’un résumé non technique qui présente clairement le projet et les thématiques : état initial de l’environnement ; incidences du projet ; mesures ERC et d’accompagnement afin de définir les incidences résiduelles de ce projet de parc ; conclusions de l’étude.. Concernant les mesures à mettre en œuvre pour limiter les impacts de ce parc, l’Ae recommande de faire apparaître dans son résumé non technique les numéros de ces mesures pour être en cohérence avec l’étude d’impact et ainsi faciliter la lecture du public.

4 . Analyse de la qualité de l’étude de dangers L’étude de dangers est réalisée en suivant les préconisations du « Guide technique national d’élaboration de l’étude de dangers dans le cadre des parcs éoliens » de l’INERIS de mai 2012.

L’environnement naturel, humain et matériel est décrit de manière exhaustive, de même que le fonctionnement des installations.

Les éoliennes seront situées en zone agricole, l’habitation la plus proche du projet se trouvant à 800 m. Des chemins agricoles ainsi qu’un axe structurant (l’autoroute A4 située à 315 m au sud de l’éolienne NA2, avec une fréquentation moyenne de 35 000 véhicules/jour), sont situés dans l’aire d’étude de l’étude de dangers (périmètre de 500 m autour de chaque éolienne). Cette aire correspond à la distance d’effet retenue pour les phénomènes de projection de pales ou fragments de pales des éoliennes.

L’implantation des éoliennes ayant été dictée par les nombreuses contraintes liées aux servitudes dans la ZIP du projet (canalisations et lignes à haute tension), 2 éoliennes (NA1 et NA2) se trouvent à la distance de recul préconisée par RTE de 172 m de la ligne à 2 circuits de 400 000 volts Marlenheim – et Saint-Avold – Vigy.

4.1 Identification et caractérisation des sources de dangers Les potentiels de dangers du projet sont identifiés et caractérisés, selon les dispositions réglementaires : • les potentiels de dangers liés aux produits pouvant être présents à l’intérieur de l’installation (graisses et huiles, produits de nettoyage et d’entretien) ; • les potentiels de dangers liés au fonctionnement de l’installation (chute d’éléments, projection d’éléments, effondrement de tout ou partie de l’éolienne, échauffement de pièces mécaniques et courts-circuits électriques).

L’étude de dangers permet une bonne appréhension de la vulnérabilité du territoire par les

Mission Régionale d’Autorité Environnementale Grand Est 16/18 installations et les enjeux sont correctement décrits.

4.2 Quantification et hiérarchisation des phénomènes dangereux examinés L’exploitant a procédé à une analyse des risques ; les scénarios étudiés dans l’étude de dangers portent notamment sur les risques : • d’effondrement de l’éolienne ; • de chute de glace ; • de chute d’éléments de l’éolienne ; • de projection de tout ou partie de pale ; • de projection de glace.

L’analyse du pétitionnaire a mis en avant (via une matrice de criticité) que le risque est acceptable au regard des cibles présentes et de la probabilité de tels évènements. Seuls les phénomènes dangereux « chute de glace », « projection de glace » et « chute d’élément de l’éolienne » correspondent aux risques les plus élevés du fait de leur probabilité. Le phénomène dangereux « projection de glace », dont la zone d’effet est de 350 m, est susceptible d’atteindre une portion de l’autoroute A4 (voir figure ci-dessous). L’Ae constate que l’enjeu « voie structurante » (autoroute A4) n’a pas été bien pris en compte dans l’étude détaillée des risques pour le scénario « projection de glace » pour l’éolienne NA2. Elle recommande au pétitionnaire de compléter l’analyse des risques pour ce scénario.

4.3 Identification des mesures prises par l’exploitant L’exploitant a identifié et décrit les mesures de prévention et de protection afin de limiter les effets d’un évènement accidentel, à savoir notamment : • un système de détection et d’adaptation aux conditions climatiques particulières (vents forts, formation de glace) ; • un système de protection contre la foudre, conforme à la norme internationale IEC 61400- 1 et un dispositif de capture et mise à la terre ; • un système de détection incendie relié à une alarme transmise à un poste de contrôle ; • des procédures de maintenance de l’installation, avec périodicité définie ; • des contrôles réguliers des fondations et des pièces d’assemblages ;

Mission Régionale d’Autorité Environnementale Grand Est 17/18 Ces mesures sont la stricte application de l’arrêté ministériel11 encadrant l’activité. L’Ae recommande au pétitionnaire de prendre des mesures supplémentaires pour limiter le risque de projection de glace de l’éolienne NA2 sur l’autoroute A4, compte tenu de l’enjeu que représente cette autoroute (35 000 véhicules/jour).

L’étude de dangers est proportionnée aux risques du projet. Elle respecte la démarche réglementaire d’évaluation des risques accidentels. Indépendamment de la remarque formulée sur le risque de projection de glace sur l’autoroute A4, remarque qui appelle le pétitionnaire à compléter son étude de dangers et de statuer sur l’acceptabilité de ce risque, elle ne fait pas apparaître de situation inacceptable pour la sécurité des tiers.

4.4 Résumé non technique L’étude de dangers est accompagnée d’un résumé non technique qui présente clairement le projet, les thématiques abordées et les conclusions de l’étude. L’Ae recommande au pétitionnaire de compléter son résumé non technique au regard des remarques soulevées dans le présent chapitre.

METZ, le 2 juillet 2020 Le Président de la Mission Régionale d’Autorité environnementale, par délégation,

Alby SCHMITT

11 Arrêté ministériel du 26 août 2011 modifié relatif aux installations de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent au sein d’une installation soumise à autorisation au titre de la rubrique 2980 de la nomenclature des installations classées.

Mission Régionale d’Autorité Environnementale Grand Est 18/18 PJ-002

Mémoire en Réponse de la société EOLEC à la MRAe.

ORDONNANCE n°E20000083/67 – Commission d’Enquête près le Tribunal Administratif de Strasbourg – LES PIECES JOINTES – PJ-002 ORDONNANCE n°E20000083/67 – Commission d’Enquête près le Tribunal Administratif de Strasbourg – LES PIECES JOINTES – PJ-002 ERREUR ! SOURCE DU RENVOIPorteur INTROUVABLE.s de projets :

Société d'Exploitation Eolienne de Momerstroff III (SEEM III) Développeur : 69, Boulevard de Reuilly EOLEC 75012 PARIS 69, Boulevard de Reuilly

75012 PARIS Société d'Exploitation Eolienne de Momerstroff II (SEEM II) Téléphone : 09.54.68.15.88 69, Boulevard de Reuilly Télécopie : 09.70.61.80.22 75012 PARIS

MEMOIRE EN REPONSE A

L'AVIS N° MRAE 2020APGE42

DU 2 JUILLET 2020 DE LA MISSION REGIONALE D'AUTORITE ENVIRONNEMENTALE SUR LES PROJETS D'EXPLOITATION DE 2 PARCS EOLIENS

MOMERSTROFF II-A SUR LES COMMUNES DE MOMERSTROFF ET NARBEFONTAINE, PORTE PAR LA SOCIETE D'EXPLOITATION EOLIENNE DE MOMERSTROFF III (SEEM III)

MOMERSTROFF II-B SUR LES COMMUNES DE BOULAY-MOSELLE (HALLING-LES-BOULAY) ET HELSTROFF, PORTE PAR LA SOCIETE D'EXPLOITATION EOLIENNE DE MOMERSTROFF II (SEEM II)

Département de la Moselle (57)

Contributeurs :

Bureau d’Études JACQUEL & CHATILLON CALIDRIS Expertises environnementales 3, Quai des Arts 14, rue Picard, 51000 CHALONS-EN-CHAMPAGNE 44620 La Montagne Tél. : 03.26.21.01.97 Tél. : 02.51.11.35.90

AOUT 2020

INTRODUCTION

Les Sociétés d’Exploitation Eolienne de Momerstroff III et de Momerstroff II (SEEM III et SEEM II) ont déposé le 25 mai 2018 en Préfecture de la Moselle, deux dossiers de demande d’autorisation environnementale relatifs à l’exploitation de deux parcs éoliens, respectivement Momerstroff II-A sur les communes de Momerstroff et de Narbéfontaine (57) et Momerstroff II-B sur les communes de Boulay-Moselle (Halling-lès-Boulay) et de Helstroff (57). Ces deux projets ont été développés par la société Eolec Sarl, filiale de la société ecoJoule Construct GmbH.

Lors du dépôt, le guichet unique a vérifié que les dossiers comportaient l’ensemble des pièces requises par la réglementation et a attesté de leur complétude

Après prolongation de 4 mois de la phase d’examen, la Préfecture de la Moselle a demandé aux porteurs de projets dans deux courriers du 8 février 2019, de lui fournir des éléments complémentaires afin de permettre la poursuite de l’examen des dossiers.

Les dossiers de compléments ont été déposés le 18 décembre 2019 en Préfecture de la Moselle.

Le 2 juillet 2020, la Mission Régionale de l’Autorité Environnementale (MRAe) de la région Grand Est a rendu un avis unique (n°MRAe 2020APGE42) sur ces deux demandes.

Le V de l’article L.122-1 du code de l’environnement prévoit que l'avis de l'autorité environnementale fait l'objet d'une réponse écrite de la part du maître d'ouvrage.

Conformément à la réglementation, le présent document vient apporter les réponses des porteurs de projets sur les observations formulées dans l'avis de l'autorité environnementale. Afin de permettre une lecture aisée, l’ordre chronologique de l’avis a été suivi. Dans chaque partie, certains extraits des observations sont rappelés et les recommandations de la MRAe sont reprises intégralement pour mémoire. Elles sont alors suivies de la réponse des porteurs de projets.

Projets Momerstroff II A et B - Mémoire en réponse à l’avis 2020APGE42 de la MRAE Grand Est P a g e | 3 A – SYNTHÈSE DE L’AVIS

« "La société EcoJoule construct Gmbh exploite et gère des parcs éoliens. Elle a constitué 2 sociétés destinées à l’exploitation de 2 parcs éoliens sur le territoire des communes de Boulay-Moselle, Helstroff, Momerstroff et Narbefontaine, en Moselle (57). Le développeur de ces projets, Eolec est détenu à 67 % par Ecojoule construct Gmbh. Il exploite le parc éolien existant de Momerstroff constitué de 5 éoliennes de type Nordex N90 de 2,3 MW chacune et d’une hauteur de 145 m en bout de pale. Ce parc est situé dans la zone d’implantation potentielle (ZIP) des 2 nouveaux projets. L’objectif est de densifier le parc existant. Les 2 dossiers déposés comportent une étude d’impact commune. L’Ae a donc estimé que les 2 dossiers constituent un seul projet et a donc rendu ce seul avis pour les 2 demandes. »

REPONSE Les porteurs de projets ne voient pas d’inconvénient au fait d’avoir un seul avis pour les deux demandes.

L’Ae considère que les enjeux principaux des 2 projets sont le développement des énergies renouvelables et la lutte contre le changement climatique, la protection de la biodiversité (les chauves-souris et les oiseaux dont le milan royal), l’impact paysager et les nuisances sonores. Le dossier présente des éléments intéressants sur la contribution des 2 projets à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre et plus généralement à la protection de l’environnement, même si leur présentation pourrait être encore améliorée. L’impact paysager est bien analysé, en particulier au regard des effets cumulés dans un secteur déjà bien équipé, avec des mesures concrètes d’évitement des impacts par la réduction du nombre de mats et l’implantation des éoliennes. Des mesures de bridage devront être étudiées pour assurer les obligations réglementaires concernant les émergences sonores dès la mise en service du parc. Le dossier montre la présence de Milans noirs et de Milans royaux à proximité et à l’intérieur de la zone d’implantation potentielle. Parmi les mesures prévues par l’exploitant, l’Ae s’est interrogée sur l’efficacité d’une simple surveillance visuelle de la présence de milans. Les périodes d’arrêt des éoliennes prévues pour protéger le Milan en période d’activité et de chasse semblent par ailleurs insuffisantes. Certaines éoliennes sont implantées à moins de 200 m des lisières de forêt, critère reconnu au niveau national et international comme un risque accru pour les chauves-souris. L’Autorité environnementale recommande à l’exploitant de : • expliciter et de justifier le choix d’implantation des éoliennes à moins de 200 m des lisières de forêts, d’en présenter les impacts pour les habitats et espèces et de proposer des mesures adaptées d’évitement, de réduction et de compensation, à défaut de les éloigner au-delà des 200 m ; • étendre l’arrêt des éoliennes NA1 et NA2 à l’ensemble de la période d’activité du Milan et l’arrêt des éoliennes situées à moins de 400 m de parcelles fauchées/moissonnées/labourées à l’ensemble de la période de travaux agricoles ; • justifier la faisabilité et la pertinence d’une surveillance humaine, en considérant l’ensemble des facteurs pouvant en impacter la fiabilité.

REPONSE Les réponses à ces observations se trouvent dans la partie suivante, « B – Avis détaillé ».

Projets Momerstroff II A et B - Mémoire en réponse à l’avis 2020APGE42 de la MRAE Grand Est P a g e | 4 B – AVIS DÉTAILLÉ

1) Présentation générale du projet

1. Présentation générale du projet- page 6 : « L’Ae recommande au pétitionnaire de revoir les codes couleurs pour ces 2 parcs qui sont inversés sur de nombreuses cartes du dossier. »

REPONSE Les cartes utilisées ont les mêmes symboles mais un code couleur différent pour chaque projet (turbines, PDL), qui ne peut pas être facilement inversé. Cependant, il est possible que les couleurs soient proches et qu’il soit quelquefois malaisé de les distinguer (rose/violet, rouge/orange). Toutefois, les cartes sont cohérentes pour chaque projet. Après les avoir réexaminées, il ne nous semble pas que cela puisse entrainer de confusion ni de mauvaise compréhension importante des projets.

2) Articulation avec les documents de planification, présentation des solutions alternatives au projet et justification du projet

2.1. Articulation avec les documents de planification - page 7 : « Bien que l’ensemble des documents de planification et d’orientation territoriale applicables au secteur d’implantation du projet ait été listé, aucun élément d’analyse de cohérence n’a été apporté pour les plans et schémas relatifs au développement de l’éolien ou pour lesquels un projet éolien peut être impactant. Le SRE indiquait qu’il convenait de respecter une distance d’implantation d’au moins 200 m des lisières de forêt, milieu écologiquement riche, ce que ce projet ne respecte pas. Le porteur de projet n’explique pas comment il a pris en compte le Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET) Grand Est approuvé le 24 janvier 2020, notamment sa règle n°5 qui indique pour l’énergie éolienne qu’il convient notamment de « développer la production d’énergie éolienne sur le territoire dans le respect de la fonctionnalité des milieux et de la qualité paysagère. Une attention et vigilance particulière sera portée quant aux phénomènes d’encerclement et de saturation. L’Ae recommande au pétitionnaire de démontrer la compatibilité de son projet avec le SRADDET Grand Est. »

REPONSE

Les dossiers de demande d'autorisation environnementale de Momerstroff II A et B ont été déposés en mai 2018, soit avant la validation du SRADDET Grand Est (en janvier 2020). Il apparait donc logique que le projet ne prenne pas en compte ce document. Cependant, l'étude d'impact des dossiers déposés prend bien en compte le SRCAE Lorraine (Schéma Régional Climat Air Energie). Ce document définit à la fois les orientations et objectifs en matière de demande énergétique, de lutte contre la pollution atmosphérique, de développement des énergies renouvelables, de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d’adaptation aux effets probables du changement climatique. Ainsi, dans le cadre de la réalisation des SRCAE, un Schéma Régional Éolien a été établi pour chaque région, dont la Lorraine. Il établit, à partir d'un état des lieux, les orientations stratégiques et les zones géographiques favorables pour concentrer le développement éolien en vue de parvenir aux objectifs fixés. En janvier 2020, la région Grand Est a approuvé un nouveau document : le SRADDET (Schéma Régional d'Aménagement, de Développement Durable et d'Egalité des Territoires), nouvel outil planificateur dans le domaine de l’aménagement du territoire, de la mobilité des populations et de la lutte contre le réchauffement climatique. Ce schéma fixe des objectifs à moyen et long termes sur le territoire régional, dans l’ambition d’une plus grande égalité des territoires, portant la vision jusque 2030. Le SRADDET s'inscrit dans la continuité des anciens SRCAE et dans le respect des objectifs fixés par la loi pour la Transition Energétique et la Croissance Verte (TECV), ainsi que la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC), la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) ou encore le plan de réduction des polluants atmosphériques.

Projets Momerstroff II A et B - Mémoire en réponse à l’avis 2020APGE42 de la MRAE Grand Est P a g e | 5 Ainsi, l’objectif n°4 sur les 30 objectifs retenus par le Grand Est dans sa stratégie est très clair : il s’agit de « Développer les énergies renouvelables pour diversifier le mix énergétique » en portant la « production annuelle d’énergies renouvelables et de récupération équivalente à 41% de la consommation énergétique finale en 2030 et à 100% en 2050 (Région à énergie positive) ». Les projets éoliens Momerstroff II A et B sont donc en adéquation avec cet objectif en général et avec la règle n°5 en particulier, comme il est démontré ci-après.

Dans le Chapitre I. Climat, air et énergie du SRADDET, le Grand Est ambitionne pour 2030 notamment de :

 réduire la consommation énergétique finale et la consommation d'énergie fossile de respectivement 29% et 48% par rapport à 2012 année de référence ;  couvrir la consommation par les énergies renouvelables et de récupération de 41% ;  réduire les émissions de gaz à effet de serre de 54% (par rapport à 1990 année de référence). Pour mettre en œuvre ces objectifs, des règles et des mesures d'accompagnement sont prévues, au nombre desquelles figure la règle n°5 : Développer les énergies renouvelables et de récupération. Cette règle a pour objectif de favoriser un développement à la fois ambitieux et soutenable de toutes les filières des énergies renouvelables et de récupération. Il s'agit en effet du troisième pilier de la transition énergétique après la sobriété et l'efficacité énergétique. Pour l'énergie éolienne, les préconisations de la règle n°5 sont les suivantes : « Développer la production d'énergie éolienne sur le territoire dans le respect de la fonctionnalité des milieux et de la qualité paysagère. Une attention et vigilance particulière sera portée quant aux phénomènes d’encerclement et de saturation. Favoriser des pratiques de démantèlement des parcs éoliens assurant un haut niveau de protection de l’environnement, allant au-delà des exigences réglementaires, voire jusqu’au démantèlement complet, selon les possibilités et les caractéristiques des sites. (Cf. Arrêté du 26 août 2011 relatif à la remise en état et à la constitution des garanties financières pour les installations de production d'électricité utilisant l'énergie mécanique du vent). » Aussi, concernant le respect de la qualité paysagère, les variantes finales retenues pour chacun des projets sont celles qui génèrent les impacts paysagers les plus limités pour les villages voisins. L'étude paysagère comme l'étude d'impact traitent de la problématique de l’encerclement et de la saturation visuelle, en présentant des cartes d'occupation de l'espace pour les communes les plus proches des parcs éoliens où il existe un risque de saturation visuelle. Ainsi que le mentionne l’Ae dans son avis au point 3.2.3., les projets Momerstroff II A et B s’inscrivent dans une logique de densification d’un territoire déjà marqué par l’éolien, ce qui limite les risques de mitage du paysage. Par ailleurs, les éoliennes projetées se localisent dans un seul champ visuel et des espaces de respiration visuelle subsistent pour les villages les plus proches (Momerstroff, Narbéfontaine et Halling-lès-Boulay). Enfin, concernant le respect de la fonctionnalité des milieux, nous renvoyons à l'étude écologique qui, dans la partie « Analyse des impacts du projet sur le patrimoine naturel / Chapitre 12- Prise en compte du SRCE » (page 261 Mom II-A et page 257 Mom II-B), conclut à l’absence d’atteinte aux fonctionnalités écologiques et à l’adéquation des projets avec le SRCE Lorraine. Le site d’implantation des projets ne recoupe en effet aucun élément ni aucun objectif de la Trame Verte et Bleue ainsi que le montrent les deux cartes ci-après (Atlas cartographique du SRCE Lorraine).

Projets Momerstroff II A et B - Mémoire en réponse à l’avis 2020APGE42 de la MRAE Grand Est P a g e | 6

Légende

ZIP des projets Momerstroff II

Projets Momerstroff II A et B - Mémoire en réponse à l’avis 2020APGE42 de la MRAE Grand Est P a g e | 7

Légende

ZIP des projets Momerstroff II

Projets Momerstroff II A et B - Mémoire en réponse à l’avis 2020APGE42 de la MRAE Grand Est P a g e | 8 2.1. Articulation avec les documents de planification - page 7 : « L’Autorité environnementale recommande d’expliciter et de justifier le choix d’implantation des éoliennes à moins de 200 m des lisières de forêts, d’en présenter les impacts sur les habitats et les espèces et de proposer des mesures adaptées d’évitement, de réduction et de compensation (ERC), à défaut de les éloigner au-delà des 200 m. »

REPONSE

L’Ae, lorsqu’elle affirme que le projet global propose des implantations d’éoliennes « à moins de 200 m de lisière de forêt » commet une erreur d’appréciation. En effet ainsi que le montre la carte suivante (carte 1), la variante finale des projets Momerstroff A et B montre bien des éoliennes implantées bien au-delà de 200 m aux lisières forestières.

Carte 1 : Implantations finale Momerstroff A & B et habitats naturels

Par conséquent les projets se situent bien dans un contexte de moindre enjeu quant aux lisières forestières et aux espèces pour lesquelles elles représentent une structure écologiquement fonctionnelle. On notera que pour ce qui est des habitats en tant que tels, en l’absence d’emprise des projets sur les lisières forestières, leur structure et donc leur fonctionnalité écologique ne seront pas altérées par les projets, que ce soit en phase de chantier ou en phase d’exploitation. Quant aux effets sur les espèces, on notera ainsi que cela est détaillé dans le dossier mis à l’instruction, que les enjeux liés aux lisières tiennent au fait que les chiroptères les utilisent pour le transit et la chasse. En effet, celles- ci structurent le paysage et guident les déplacements des chiroptères et elles induisent une répartition non aléatoire des insectes à leur abords par effet paravent. Cet effet a été documenté par plusieurs auteurs dont Lewis (1967) ou Iwata (2003). Or le projet n’entraîne pas de modification de la capacité des lisières forestières à induire une concentration de proies à leurs abords immédiats du fait que le projet ne modifie aucunement leur structure physique ou biologique.

Projets Momerstroff II A et B - Mémoire en réponse à l’avis 2020APGE42 de la MRAE Grand Est P a g e | 9 Pour ce qui est de l’avifaune, on note que les espèces liées aux lisières ont développé un comportement génétiquement transmis où la relation à la verticalité n’a pas été un facteur sélectif. De ce fait, ces espèces ne montrent aucune répulsion à la présence d’éoliennes. C’est ce qu’indiquent les travaux de suivis post implantation de nombre de projets dont celui de St Michel-Chef-Chef (44), qui a montré qu’en zone de bocage la densité de l’avifaune était liée à l’état de conservation du bocage et non à la distance aux éoliennes. Par conséquent, on retiendra que d’une part le projet global est situé à plus de 200 m des lisières forestières contrairement à ce qui est affirmé par l’Ae et qu’en plus il ne modifie aucunement leur fonctionnalité écologique pour les chiroptères ou les oiseaux.

Bibliographie: Lewis T., 1967. The horizontal and vertical distribution of flying insects near artificial windbreaks. Annals of applied biology. Vol 60 (1), 23-31. Iwata, T., Nakano, S. and Murakami, M. 2003. Stream meanders increase insectivorous bird abundance in riparian deciduous forests. – Ecography 26: 325–337.

3) Analyse de la qualité de l’étude d’impact

3.2.1 Production d’énergie renouvelable et lutte contre le changement climatique - page 9 : « L’Ae note que avantage d’éléments auraient pu décrire les aspects positifs de l’éolien par rapport aux autres productions. Elle signale à cet effet qu’elle a publié, dans le document « Les points de vue de la MRAe» et pour la bonne information du public, ses attentes relatives à une meilleure présentation des impacts positifs des projets d’énergies renouvelables (EnR). L’Ae recommande au pétitionnaire :  de positionner ses équipements au regard des performances des meilleurs standards techniques du moment, en termes d’efficacité énergétique mais aussi de moindres nuisances occasionnées ;  de compléter son dossier par une meilleure analyse et présentation des impacts positifs de son projet. »

REPONSE

Sur la recommandation « positionner ses équipements au regard des performances des meilleurs standards techniques du moment, en termes d’efficacité énergétique mais aussi de moindres nuisances occasionnées » :

L’innovation dans le domaine éolien est continue, tant pour les éoliennes que pour leurs composants. Elle concerne les champs les plus divers : usage des matériaux, maintenance prédictive, chaîne de valeur, logistique, systèmes d’information, architecture et design, acoustique, impacts écologique, stockage indirect, etc. L’innovation est cruciale pour ce secteur. Des évolutions technologiques ont notamment entraîné un quadruplement de la puissance des éoliennes depuis les années 2000, elles permettent de diminuer de façon continue les coûts de production du MWh éolien et d’accéder à des sites présentant des gisements de vent plus faibles. Depuis les débuts de l’éolien en , les caractéristiques techniques des éoliennes connaissent une progression technologique soutenue, bien que ces évolutions bénéficient plus tardivement au marché français du fait de cycles de développement des projets plus lents (7 ans en moyenne en France contre environ 3 en Allemagne). (Source : https://fee.asso.fr/eolien-terrestre/innovations-techniques/) En ce qui concerne les projets de Momerstroff II A et B, le type final d’éolienne n'est pas encore choisi et seules les dimensions maximales (hauteur, rotor, capacité) sont connues. L'objectif premier des porteurs de projets est bien sûr -en tenant compte des contraintes dimensionnelles- d'installer les éoliennes les plus modernes et les plus efficaces qui seront disponibles lors de la passation de commande auprès du constructeur. Etant donné l'évolution technique très dynamique, il faut tenir compte non seulement de l'efficacité économique, mais aussi de la durabilité.

Projets Momerstroff II A et B - Mémoire en réponse à l’avis 2020APGE42 de la MRAE Grand Est P a g e | 10 Sur la recommandation « compléter son dossier par une meilleure analyse et présentation des impacts positifs de son projet » :

La production d’électricité par une technologie non polluante et n’utilisant pas de ressources fossiles limitées permettra d’éviter l’émission de gaz et particules polluants tels que le CO2 principalement, mais aussi le monoxyde de carbone, l’oxyde d’azote et le dioxyde de soufre. L'énergie éolienne s'inscrit donc pleinement dans une démarche de développement durable. En effet, la nécessité de limiter l’émission de gaz à effet de serre, tels que le CO2, dans un contexte de changement climatique (voir rapports du GIEC), rend le développement des énergies renouvelables indispensable et plus particulièrement l’énergie éolienne. 1) Les effets positifs sont déjà traités de manière très générale dans les études d’impact a. cf. chapitre III. 5.8 Qualité de l’air – page 69 b. cf. chapitre IV. 3.7 Production du projet en exploitation – page 168 c. cf. chapitres V. 2.9 et VI. 2.9 Incidences sur le climat – page 177 et page 247 (A) et 249 (B)

2) Nous apprécions la recommandation de l’Ae de mettre davantage l’accent sur les différentes contributions des parcs éoliens et sommes heureux de fournir une vue d’ensemble détaillée ci-après.

a. En général, le développement des énergies renouvelables au sens large (éolien, solaire…) permettra d'influer à moyen terme sur les émissions de GES. Un parc éolien ne rejette pas de fumée, de poussière, ou d'odeur, ne provoque pas l'effet de serre, de pluies acides qui ont un effet toxique sur les végétaux et ne produit pas de déchets radioactifs. Il n'induit pas de rejets dans les milieux aquatiques (notamment de métaux lourds) et ne pollue pas les sols (absence de suies, de cendres, de déchets).

b. L’énergie générée par le vent remplace la production d’énergie par des énergies traditionnelles et permet ainsi d’éviter la production de gaz nuisibles (CO2, monoxyde de carbone, oxyde d’azote, dioxyde de soufre), dont le tableau suivant montre les effets sur la santé et l’environnement : Gaz Origine des émissions Impact sur l’environnement Impact sur la santé Effets du réchauffement Combustion d’énergies climatique : augmentation des fossiles (transports, Il représente 77% des émissions de maladies infectieuses, coups de dioxyde de industrie, habitat) et gaz à effet de serre (GES) d’origine chaleur et hyperthermie pouvant carbone (CO2) changement d’utilisation humaine et contribue au entraîner la mort, malnutrition et des sols (agriculture et réchauffement climatique. sous-alimentation (problèmes déforestation) d’approvisionnement en eau, de sécurité alimentaire,..). Combustion incomplète Manque d’oxygénation entraînant Dans l’atmosphère, transformation monoxyde de d’énergies fossiles ou des maux de tête et des vertiges. en dioxyde de carbone (CO2) et carbone (CO) mauvaise évacuation des En cas d’exposition prolongée peut contribution à l’effet de serre. produits de combustion aller jusqu’au coma et à la mort. Il favorise les pluies acides et Irritation des muqueuses, de la Combustion d’énergies dioxyde de dégrade la pierre. peau et des voies respiratoires fossiles et certains soufre (SO2) Précurseur de particules secondaires (toux, gêne respiratoire, troubles procédés industriels. en se combinant avec les NOx. asthmatiques). Eutrophisation des sols et acidification des milieux.

Combustion d’énergies Entraîne l’irritation des bronches et Précurseur d’autres polluants en se fossiles et certains favorise les crises d’asthmes et les Oxyde d’azote combinant avec les composés procédés industriels. infections pulmonaires, en (NOx) organiques volatils (COV) Utilisation d’engrais particulier pour les personnes  l’ozone troposphérique ; azotés. asthmatiques et les jeunes enfants. avec l’ammoniac (NH3)  formation de particules secondaires

Sources : https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/pollution-lair-origines-situation-et-impacts https://www.respire.asso.org https://www.un.org/fr/chronicle/article/les-effets-du-rechauffement-climatique-sur-la-sante-les-pays-en- developpement-sont-les-plus#:~:text=L'Organisation%20mondiale%20de%20la,Maladies%20infectieuses.

Projets Momerstroff II A et B - Mémoire en réponse à l’avis 2020APGE42 de la MRAE Grand Est P a g e | 11 c. Concernant les impacts liés aux organochlorés, métaux, polluants microbiologiques, etc., nous n’avons aucun élément à apporter car nous n’avons trouvé aucune référence dans la littérature sur le sujet.

d. Contribution de l’énergie éolienne à l’échelle nationale (PPE et SNBC) : Les décrets fixant la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) et la Stratégie nationale bas- carbone (SNBC) sont parus au Journal officiel le 23 avril 2020. Ils s'inscrivent dans un contexte de transition écologique et de "décarbonation" progressive de tous les secteurs d'activité.

La SNBC fixe comme objectif l’atteinte de la neutralité carbone en 2050 avec une réduction de 85% de ses émissions GES par rapport à 1990 : 80 MtCO2eq en 2050 contre 546 MtCO2eq en 1990 selon le graphique ci-dessous :

Source : https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/SNBC-2%20en%204%20pages_%20web.pdf

Quant à la PPE, elle détaille, pour la période 2019-2028, les objectifs permettant d'atteindre les buts de la SNBC. Elle vise plusieurs objectifs principaux à l’horizon 2028, notamment :

 baisser de 35% la consommation d’énergies fossiles et de 16,5% la consommation finale d’énergie par rapport à 2012 ;  réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre issues de la combustion d’énergie par rapport à 1990 ;  développer les énergies renouvelables dans toutes les filières (chaleur, électricité, carburants et gaz), en particulier avec le développement de la production d’électricité renouvelable (photovoltaïque, hydroélectricité, éolien terrestre et en mer…) ;  réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50% en 2035, contre plus de 70% aujourd'hui (la France prévoit de fermer 14 réacteurs nucléaires). S’agissant de l’énergie éolienne terrestre, l’ambition est la production de 24,1 GW à l’horizon 2023 (contre 16,6 GW aujourd’hui) et de 33,2 à 34,7 GW à l’horizon 2028. La SNBC et la PPE pourraient être amenées à évoluer prochainement pour intégrer le rehaussement par la Commission européenne des objectifs de réduction des émissions de GES d’ici 2030 ("Green Deal") ou encore les mesures proposées par la Convention citoyenne pour le climat, qui a rendu ses conclusions en juin 2020.

Projets Momerstroff II A et B - Mémoire en réponse à l’avis 2020APGE42 de la MRAE Grand Est P a g e | 12 Pour mémoire, un rapport de l’ADEME de mars 2018 indique que « l’empreinte carbone des éoliennes terrestres est très faible, de l’ordre de 7gCO2eq/kWh, soit 75gCO2eq/kWh de moins que le mix énergétique français ».

Sources : https://www.vie-publique.fr/en-bref/274237-ppe-snbc-la-nouvelle-strategie-energie-climat-de-la-france- pour-2028 https://www.actu-environnement.com/ae/news/politique-energie-publication-PPE-SNBC-35376.php4 https://presse.ademe.fr/wp-content/uploads/2018/03/Integration-EnR-recuperation- industrie_2018_rapport.pdf

e. Contribution de l’énergie éolienne à l’échelle régionale (SRADDET) : De même, à l’échelle du Grand Est, le Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Egalité des Territoires (SRADDET) « s’inscrit dans la continuité des anciens Schémas Régionaux Climat Air Energie (SRCAE) et dans le respect des objectifs fixés par la loi pour la Transition Energétique et la Croissante Verte (TECV) ainsi que la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC), la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) ou encore le plan de réduction des polluants atmosphériques. Il poursuit des objectifs :

 D’atténuation du changement climatique : - la lutte contre la pollution atmosphérique, - la maîtrise de la consommation d’énergie, tant primaire que finale, notamment par la rénovation énergétique, - le développement des énergies renouvelables et des énergies de récupération, notamment celui de l’énergie éolienne et de l’énergie biomasse ;  D’adaptation au changement climatique. »

Ainsi, le SRADDET Grand Est positionne clairement comme objectif de « développer les énergies renouvelables pour diversifier le mix énergétique », avec un objectif de « production annuelle d’énergies renouvelables et de récupération équivalente à 41% de la consommation énergétique finale en 2030 et à 100% en 2050 ». Pour mémoire, nous citons ci-après deux règles (extraits) du Chapitre I Climat – Air – Energie du SRADDET Grand Est : Règle n°1 « Atténuer et s’adapter au changement climatique » : « Dans le Grand Est, plus de 70% des émissions de GES sont liées à l’énergie (80% au plan national), ce volet doit donc intégrer une stratégie en matière de transition énergétique dans la logique de priorité suivante : réduction des consommations (sobriété/efficacité dont énergie grise) et développement des énergies renouvelables (substitution aux énergies fossiles). Les trois principales sources d’émissions de GES non liées à l’énergie sont la fertilisation des cultures, les cokeries et la fermentation entérique. » Règle n°6 « Améliorer la qualité de l’air » : « L’impact sanitaire de la pollution de l’air est de mieux en mieux connu et évalué : 432 000 décès prématurés par an dans l’Union Européenne et 48 000 en France, uniquement liés aux particules les plus fines (PM 2,5) selon une étude de Santé publique France en 2016. Cette étude montre également que le respect de lignes directrices de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) permettrait d’éviter 2 000 décès par an à l’échelle du Grand Est. La pollution de l’air concerne tous les territoires. Bien que les effets soient plus importants dans les grandes villes, les villes moyennes et les campagnes sont aussi touchées. Il est par ailleurs démontré que les populations les plus défavorisées sont plus vulnérables et plus fréquemment exposées à ces nuisances (source : étude Equi’Air). La qualité de l’air constitue donc un enjeu de santé publique majeur clairement inscrit dans le Plan régional santé environnement 3 (porté conjointement par l’Etat, la Région et l’Agence régionale de santé (ARS)).

Projets Momerstroff II A et B - Mémoire en réponse à l’avis 2020APGE42 de la MRAE Grand Est P a g e | 13 f. L’énergie éolienne : un substitut fiable à l’énergie thermique (ou nucléaire) : L’énergie éolienne est variable, mais elle est cependant prévisible et peut contribuer significativement à l’équilibre du réseau. Les progrès technologiques en matière de météorologie permettent en effet de prévoir la production éolienne 3 jours à l’avance. (Source : FEE – Un vent de transition) La France a le 2ème gisement de vent européen, lié à trois régimes climatiques différents et complémentaires : océanique, continental et méditerranéen. Les éoliennes étant déployées sur l’ensemble du territoire, elles peuvent donc continuer à approvisionner le réseau électrique national, interconnecté. Enfin, l’évolution des technologies permet de produire de l’énergie éolienne avec des vents de plus en faibles. Nous souhaitons rappeler ici un épisode démontrant l’efficacité de l’éolien dans le mix énergique français : « Voici comment le réseau électrique n'a pas flanché pendant la vague de froid » « Le gestionnaire du réseau de transport d'électricité (RTE) a eu chaud en pleine vague de froid. Entre le 16 et le 25 janvier 2017, il a affronté des températures polaires, 6 °C en dessous des normales de saison, entraînant des pics de consommation problématiques au moment où tous les moyens de production n'étaient pas disponibles (plusieurs réacteurs nucléaires sont encore à l'arrêt pour inspection). Mais l'équilibre précaire du réseau a été préservé grâce à plusieurs mesures. Tous les moyens de production ont été mobilisés, afin d'atteindre une capacité totale de 90.000 MW. Les énergies renouvelables, par exemple, ont couvert jusqu'à 17 % de la consommation nationale les mercredi 18 et jeudi 19 janvier. La production éolienne a dépassé les 5.000 MW, soit l'équivalent de cinq réacteurs nucléaires à pleine charge. Le 19 janvier au matin, lors du pic de consommation enregistré à 9 heures, cette production était de 3.714 MW, soit 4 % du total de la demande. France Energie Eolienne déclare : "Ces résultats démontrent que, même en situation anticyclonique ou de grand froid, la solution éolienne est performante. La France bénéficie d'un gisement de vent diversifié particulièrement utile en période de tension sur le réseau électrique. Cela plaide pour le développement de l'éolien dans l'ensemble des régions françaises". »

Le pic de production éolien au matin du mercredi 18 janvier © Eco2mix

Source : (extrait) https://www.batiactu.com/edito/voici-comment-reseau-electrique-n-a-pas-flanche-pendant-47812.php

Projets Momerstroff II A et B - Mémoire en réponse à l’avis 2020APGE42 de la MRAE Grand Est P a g e | 14 g. L’énergie éolienne, composante intégrale d'une transformation totale du système énergétique :

 L’e-mobilité 10 éoliennes modernes peuvent permettre d'économiser 16 312 500 litres d'équivalent essence par an dans le domaine de la mobilité si l'on utilise des voitures électriques au lieu de voitures à moteur à combustion - et tout cela sans aucune émission de dioxyde de carbone (hypothèse par éolienne : 14,5 millions de kWh de rendement énergétique annuel).

 L’hydrogène vert Les entreprises à forte intensité énergétique de l'industrie du ciment et de l'acier sont également intéressées par l'utilisation de "l'hydrogène vert", produit par électrolyse à partir d'énergies renouvelables, pour réduire les émissions de leurs processus de fabrication. Avec la "Stratégie nationale de l'hydrogène", le gouvernement allemand veut continuer à promouvoir la révolution industrielle en Allemagne. Cependant, une telle stratégie de l'hydrogène ne peut être dans l'intérêt de la protection du climat que si elle est combinée avec une expansion nettement plus importante des énergies renouvelables. Source : Bundesverband WindEnergy - "Ceux qui veulent protéger le climat ont besoin de l'énergie éolienne" 10/2019/ Le BWE est l’équivalent de l’association France Energie Eolienne (FEE)

h. Éviter le gaspillage de ressources rares : Le traitement et le recyclage des éoliennes est prévu par la directive-cadre sur les déchets de 2008, transposée par la loi sur l’économie circulaire, dans le Code de l’Environnement. Les matériaux sont traités selon le principe clef de la hiérarchie des déchets, qui vise l’allongement de la durée de vie des installations en place et l’optimisation des matériaux employés pour les pales. Lorsque les éoliennes ne peuvent pas à être réutilisées, la priorité va au recyclage. Les métaux (acier, cuivre, fonte, aluminium) sont entièrement recyclés, et les matériaux composites sont pris en charge par des filières spécialisées dans le cadre d’une valorisation thermique ou énergétique. • Il n’est en aucun cas possible de mettre en décharge les pales des éoliennes dans un pays de l’UE. • Il n’est en aucun cas possible d’abandonner des éoliennes sur le territoire français.

Les éléments métalliques, l'ensemble du système électrique ainsi que les fondations et la tour (éléments en acier, cuivre, aluminium et béton) sont envoyés dans des circuits de recyclage bien établis. L'acier et le cuivre sont revendus au prix de la matière première et recyclés pour d'autres constructions. Le béton et les éléments de fondation sont découpés en morceaux et utilisés comme remblai pour la construction de routes par exemple. Plusieurs projets de R&D sont d’ailleurs en cours pour améliorer encore davantage la recyclabilité de certaines parties, comme les pales (2% du poids total de l’éolienne). Ces composites en fibres ne sont pas un nouveau territoire pour l'industrie du recyclage. On les trouve également dans les coques de bateau, les pièces d'avion et d'autres pièces en composite de fibres (par exemple dans l'industrie automobile). Ils sont actuellement utilisés dans des procédés thermiques efficaces, où, en tant que catalyseurs, ils représentent une alternative aux combustibles fossiles tels que le pétrole lourd. En tant que matière première de substitution, les cendres produites par les composites peuvent ensuite être utilisées dans la production de ciment, par exemple. Cette forme de recyclage permet d'atteindre un taux de récupération de 100 %. Les projets de recherche se tournent du côté des matières innovantes pour remplacer la composition actuelle par un matériau composite durable comme les thermoplastiques qui peuvent être refondus après usage. L’objectif de la filière éolienne est sans ambiguïté, d’atteindre les 100% de recyclage des éoliennes le plus rapidement possible.

Sources : https://fee.asso.fr/comprendre/desintox/eolien-demontage-recyclage-et-terres-rares/ BWE "Ceux qui veulent protéger le climat ont besoin de l'énergie éolienne" 10/2019

Projets Momerstroff II A et B - Mémoire en réponse à l’avis 2020APGE42 de la MRAE Grand Est P a g e | 15 i. Contribution de l’énergie éolienne à la protection de la biodiversité : L'énergie éolienne, de même que les autres énergies renouvelables, participe à la réduction du réchauffement climatique et de ce fait à la protection et à la conservation de la biodiversité, mise en danger partout dans le monde par l’élévation de la température et ses conséquences. Une publication scientifique réalisée par 18 experts de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) a évalué la vulnérabilité des espèces face aux changements climatiques et indique que le temps est compté pour la survie de nombreuses espèces. Les effets du changement climatique sur les espèces vont de la hausse du niveau de la mer à la destruction des habitats jusqu’aux variations dans la disponibilité des ressources alimentaires, comme c’est le cas pour de nombreux oiseaux marins. Il existe de plus en plus de preuves sur les probabilités d’extinction des espèces due au changement climatique, avec la première disparition documentée du Rat à queue mosaïque de Bramble Cay (Melomys rubicola), enregistrée en 2016. Les changements climatiques anthropiques affectent déjà les espèces dans la plupart des latitudes et dans la plupart des types d’habitats naturels, y compris les récifs coralliens, les forêts, la toundra, les déserts, les prairies et les zones humides. Le changement climatique est une menace pour près d’un cinquième des espèces menacées de la Liste rouge de l’UICN.

Source : https://uicn.fr/biodiversite-et-changement-climatique/

Projets Momerstroff II A et B - Mémoire en réponse à l’avis 2020APGE42 de la MRAE Grand Est P a g e | 16 3.2.2 Milieu naturel et espèces protégées - page 10 : « L’étude d’incidence Natura 2000 met en évidence une sensibilité moyenne pour le Milan royal et le Milan noir. »

REPONSE L’étude de la sensibilité se trouve dans la partie « Etat initial » des études écologiques (pages 167-196 des dossiers Momerstroff II A et-B) et non dans l’évaluation des incidences Natura 2000. En ce qui concerne le Milan Royal et le Milan Noir, leur sensibilité est considérée comme « faible à moyenne » en général et comme « faible » sur le site. Par ailleurs, il convient de noter que l’évaluation des incidences Natura 2000 s’attache à évaluer les effets des projets sur les objectifs de conservation des sites Natura 2000 potentiellement soumis aux effets des projets. Pour ce qui est du Milan royal, la sensibilité relevée est liée à des oiseaux ne se reproduisant pas dans un site Natura 2000. Par conséquent les effets des projets sur ces individus ne sont pas susceptibles de porter atteinte aux objectifs de conservation des sites Natura 2000 identifiés au niveau de l’inventaire réglementaire. C’est pourquoi aucune incidence biologiquement significative n’est retenue quant aux objectifs de conservation de ces sites.

3.2.2 Milieu naturel et espèces protégées - page 11 : « L’Ae recommande à l’exploitant d’approfondir l’évaluation des effets cumulés sur la base de la production de bilans environnementaux pour les parcs en fonctionnement. »

REPONSE Les effets des projets Momerstroff II A et B s’analysent au regard de la situation du site d’implantation des projets. A savoir : quelles sont les espèces présentes (fréquence et abondance) et de quelle manière celles-ci occupent l’espace. En ce sens, les effets d’un projet sont intimement liés à ces données qui sont propres à chaque projet. C’est pour cela que les données de suivi du parc éolien de Momerstroff en fonctionnement ont été utilisées. Ces données montrent d’ailleurs une absence d’impact sur les oiseaux et les chiroptères. De plus les données collectées in situ ont permis d’évaluer les risques de mortalité liés spécifiquement au Milan royal. Enfin malgré un niveau de risque biologiquement non significatif, des mesures de réduction de risque seront mises en œuvre. Dans ces conditions les effets des projets Momerstroff II A et B sur la mortalité de la population locale de Milan royal sont des plus limités voire nuls. Par conséquent, c’est à juste titre qu’il est argumenté dans les dossiers présentés que l’impact des projets Momerstroff II A et B cumulé à celui des parcs éoliens alentours n’aura pas d’effet biologiquement significatif sur les espèces et en particulier sur le Milan royal. Dans ces conditions, la production des rapports de suivis des parcs éoliens voisins ne se justifie pas, du fait qu’elle n’apporterait pas d’éléments transposables aux projets de Momerstroff II A et B. Néanmoins, à la demande de la DREAL, nous avons utilisé les suivis ICPE disponibles, ainsi qu’indiqué dans la partie « Etat initial » des études écologiques (page 61 des dossiers Momerstroff II A et B) : « Les suivis ICPE d’activité et de mortalité des parcs éoliens de Boulay sud (Buchfeld), Morlange et Zondrange, Moulins de Boulay, Welling et , ont été pris en compte. On notera que les cas suivants de mortalité ont été observés :  1 oiseau en mai 2016 à Boulay sud (Buchfeld),  1 oiseau en mars 2018 à Morlange,  1 oiseau en avril 2018 à Zondrange. Il est impossible de tirer d’éventuelles conclusions quant à ces collisions au regard du projet éolien de Momerstroff. En effet les risques sont liés aux caractéristiques propres à chaque parc et à la manière dont chaque site est occupé par l’espèce. On note d’ailleurs que pour les éoliennes en exploitation à l’heure actuelle sur la commune de Momerstroff, aucun cas de collision n’est noté à ce jour. »

Projets Momerstroff II A et B - Mémoire en réponse à l’avis 2020APGE42 de la MRAE Grand Est P a g e | 17 3.2.2 Milieu naturel et espèces protégées - page 11 : « Les oiseaux : Le diagnostic de terrain a permis de mettre en évidence la présence d’un couple nicheur de Milan royal (à proximité immédiate de la ZIP) et d’un couple de Milans noirs (dont le nid n’est pas localisé mais le couple fréquente régulièrement la ZIP comme territoire de chasse). Il est à noter que 5 autres couples de Milans royaux sont recensés dans un rayon de 10 km et que leurs territoires de chasse n’ont pas été localisés. Le principal enjeu concerne le risque de collision lié à ces 2 espèces. L’exploitant a procédé à une étude comportementale sur la zone d’observation de référence pour le couple de Milan royal nichant à proximité immédiate de la ZIP : cette dernière montre que l’activité sur la zone est liée aux déplacements depuis le nid vers des zones d’alimentation. »

REPONSE L’Ae semble penser dans son commentaire que seul le comportement des Milans royaux nichant dans le bois de Narbéfontaine aurait été étudié. C’est une erreur. En effet, ainsi qu’il est précisé dans le protocole d’étude du comportement du Milan royal sur le site des projets Momerstroff II A et B, c’est bien le comportement de tous les Milans royaux observés qui fut noté. Il n’est pas possible de procéder autrement puisqu’en l’absence de marquage alaire des oiseaux ou de marques physiques spécifiques, il est rigoureusement impossible de distinguer un individu d’un autre. Ainsi les résultats présentés dans l’étude concernent le comportement et le risque de collision du Milan royal tous individus confondus, d’où qu’ils viennent. Dans ces conditions, connaître le domaine vital des oiseaux se reproduisant en marge de la ZIP est hors sujet. En effet, la manière dont leur présence sur la ZIP de Momerstroff II A et B influe sur le risque de collision est prise en compte dans les simulations du modèle, comme il n’est pas fait de discrimination quant à l’origine des oiseaux observés.

3.2.2 Milieu naturel et espèces protégées - page 12 : « L’Ae recommande à l’exploitant de détailler le protocole prévu pour ce suivi (nombre de sorties, durée, localisation des points d’observation ou d’écoute, etc.) et de le tenir à la disposition de l’Inspection des installations Classées. »

REPONSE Le protocole de suivi, si le projet devait être construit hors période inter nuptiale, consistera à localiser les couples cantonnés d’espèces patrimoniales afin d’organiser le chantier en fonction de leur localisation et de l’avancée de leur cycle reproducteur. 1. Un état initial sera réalisé avant la mise en œuvre du chantier. Des observations seront réalisées sur les zones d’emprise du chantier sur deux jours consécutifs. Les observations seront réalisées le matin au cours des 4 heures suivant le lever du soleil. Les espèces seront notées au cours de prospections opportunistes à la jumelle. Ce travail permettra de cartographier les zones de cantonnement des espèces patrimoniales ou non. 2. Un rapport détaillé sera produit, localisant les espèces à enjeux. Il permettra au maître d’œuvre d’organiser le chantier et de faire valider cette organisation par l’écologue. 3. En phase exécution du chantier, l’écologue visitera le chantier et les zones d’emprise pour s’assurer de l’absence d’impact potentiel sur les espèces à enjeux. En cas de besoin, l’écologue pourra prescrire des mesures complémentaires ou proposer une nouvelle organisation du chantier.

Projets Momerstroff II A et B - Mémoire en réponse à l’avis 2020APGE42 de la MRAE Grand Est P a g e | 18 3.2.2 Milieu naturel et espèces protégées - page 12 : « L’Ae s’interroge sur la présence du Milan utilisant la majorité du secteur de la ZIP pour chasser, se déplacer et nidifier. Plutôt que de rechercher l’évitement de cette zone, l’exploitant propose des mesures de réduction qui questionnent sur leur efficacité, en particulier la période diurne de bridage et l’observation humaine destinée à stopper les machines en cas de présence du Milan. »

REPONSE Le développeur des projets Momerstroff II A et B a choisi ce site parce qu’il connait ses potentialités en termes de vent et de productible, ainsi que pour l’intérêt de densifier cette zone éolienne déjà existante et ainsi éviter le mitage en termes paysagers. Avec la présence du Milan royal à proximité, le développeur avait bien conscience de la nécessité de prendre en compte le risque de collision lié au Milan royal -malgré l’absence de collision sur le site du parc éolien de Momerstroff en cours d’exploitation- et a fait le choix d’étudier de manière pragmatique le risque de collision. Attendu que les résultats des simulations ont montré un risque biologiquement non significatif, il a été pris le parti de développer le projet. La stratégie ERC dispose que l’on doive d’abord éviter le risque, or en l’état des connaissances, le risque n’est pas significatif (l’Ae ne critique d’ailleurs ni la méthode d’estimation du risque, ni l’interprétation des résultats). De ce fait, aucun évitement ne se justifie. Les mesures de réduction proposées l’ont été par acquis de conscience afin de présenter un projet à l’intégration environnementale optimisée avec un risque des plus maitrisés.

3.2.2 Milieu naturel et espèces protégées - page 12 : « Pour limiter les effets sur les oiseaux, l’Ae recommande au pétitionnaire de :  étendre l’arrêt des éoliennes NA1 et NA2 à l’ensemble de la période d’activité du Milan »

REPONSE La mesure de bridage des éoliennes NA1 et NA2 proposée dans le dossier Momerstroff II A, « MR 5 : Diminution du risque de mortalité des Milans royaux associé à Na1 et Na2 par mise en œuvre d’un bridage en période de reproduction » prévoit que les éoliennes « seront mises à l’arrêt lors des phases d’activité majeures de l’espèce durant la période de reproduction des oiseaux (depuis la période de parade à l’émancipation des jeunes) soit de la mi-mars à fin-septembre, de 10h à 17h. » C’est bien cette période qui présente le plus de risques pour l’espèce. On rappellera ici que compte-tenu de ce bridage, le résultat de la simulation effectuée dans le modèle de calcul du risque de collision est de 0,42 oiseau mort sur 20 ans d’exploitation.

3.2.2 Milieu naturel et espèces protégées - page 12 : « Pour limiter les effets sur les oiseaux, l’Ae recommande au pétitionnaire de :  étendre l’arrêt des éoliennes situées à moins de 400 m de parcelles fauchées/ moissonnées/ labourées à l’ensemble de la période de travaux agricoles »

REPONSE L’Ae demande à ce que les éoliennes situées à moins de 400 m de parcelles fauchées ou labourées soient arrêtées durant l’ensemble de la période de travaux agricoles. Cette demande ne repose sur aucun élément objectif. Les travaux de Mammen et al. in Hötker (2017) montrent en effet que la fréquentation revient à son niveau normal au bout de la deuxième journée suivant les travaux agricoles. Dans les mesures qu’il a proposées, le porteur du projet s’est déjà engagé à arrêter les éoliennes situées à moins de 400 m des zones de travaux agricoles durant leur réalisation et les 2 jours suivants, soit un total de 3 jours consécutifs, ce qui est en cohérence (voire plus protecteur) avec les travaux de Mammen et al. mentionnés ci- dessus.

Projets Momerstroff II A et B - Mémoire en réponse à l’avis 2020APGE42 de la MRAE Grand Est P a g e | 19 Par “travaux agricoles” il faut entendre ici uniquement “labourage, fauche et moisson”, qui créent temporairement une ressource extraordinairement riche en micromammifères susceptible d’attirer le Milan royal vers des zones de danger potentiel.

Bibliographie: Hötker H., Krone O., Nehls G., 2017. Brids of prey and wind farms. Analysis and possible solutions. Springer 331p

3.2.2 Milieu naturel et espèces protégées - page 12 : « Pour limiter les effets sur les oiseaux, l’Ae recommande au pétitionnaire de :  justifier la faisabilité et la pertinence d’une surveillance humaine, en considérant l’ensemble des facteurs pouvant en impacter la fiabilité. »

REPONSE L’arrêt des éoliennes à la demande sur la base d’observateurs humains est mis en œuvre dans divers pays pour diverses espèces de moyenne à grande taille :

 Migration des rapaces au Portugal (Strix, 2013) ;  Gyps fulvus en Espagne (De Lucas et al., 2012) ; Au Portugal (Strix, 2013), mentionne l’utilisation de 3 observateurs sur un large front de 5 km pour piloter en temps réel les éoliennes avec un système directement relié au SCADA des éoliennes. Ce mode opératoire a montré l’absence de collision sur les 3 années où suivi de mortalité et pilotage « à la demande » ont été menés ensemble. En Espagne (De Lucas et al., 2012), ont montré que sur 10 parcs éoliens (totalisant 244 éoliennes), en concentrant les arrêts à la demande sur les 10% des éoliennes les plus à risque, la mortalité globale était réduite de 50%, montrant un très haut taux d’efficacité de la mesure. Dans le cas des projets Momerstroff II A et B, on notera que la mesure apparait très certainement adaptée à la jugulation du risque. Si toutefois les suivis post-implantation montraient un niveau d’efficience insatisfaisant, il sera toujours possible de prendre dans le cadre d’un APC des mesures complémentaires pour augmenter le nombre d’observateurs ou ajouter/remplacer par des moyens techniques de détection. Nous comprenons que l’Ae préfère les systèmes de détection automatique plutôt qu’une observation humaine. Comme des progrès significatifs ont été réalisés avec ces systèmes au cours des 12-18 derniers mois, en particulier pour « IdentiFlight », ce point de vue peut certainement être partagé. En ce qui concerne le système IdentiFlight, certaines études sont en cours aux États-Unis ainsi que dans divers pays européens, qui ont toutes en commun d'évaluer l'efficacité du système. Un exemple en est une étude de l'ARSU GmbH Arbeitsgruppe für regionale Struktur- und Umweltforschung GmbH, située à Oldenburg (Allemagne), intitulée "Assessment of the effectiveness of IdentiFlight in protecting red kites and white-tailed eagles from collisions with wind turbines", pour laquelle les rapports intermédiaires publiés à ce jour indiquent déjà que le système a une grande efficacité de détection et peut donc permettre une réduction significative du risque de collision. Selon le fabricant, le rapport final est attendu pour fin 2020 / début 2021. Le fabricant nous a également informés que d'ici la fin de l’année 2020, le système serait installé dans au moins un projet en France. En conséquence, nous serions heureux d’accepter l’obligation de remplacer la présence humaine par des systèmes automatiques si ceux-ci sont acceptés par l’administration, ou dès qu’ils le seront, simplement pour le fait que des systèmes automatiques bien identifiés sont non seulement aussi fiables que les observateurs humains mais certainement plus intéressants sur le plan économique. Cependant, les commentaires de la DREAL –en phase de compléments- sur l’inefficacité potentielle des systèmes actuels de détection automatique nous ont amenés à développer et présenter ce concept d’observation humaine dans les mesures de réduction du risque de collision pour le Milan royal. L’Ae souhaite avoir davantage de détails sur cette mesure. Le principe est déjà décrit dans la partie « Analyse des impacts du projet sur le patrimoine naturel » pages 243-244 des études écologiques pour Momerstroff II A et B. Pour répondre à la demande de l’Ae, nous fournissons volontiers ci-après des informations complémentaires sur ce concept, qui a été développé en collaboration avec les bureaux d’études reconnus « Calidris » et « Planungsgruppe grün » :

Projets Momerstroff II A et B - Mémoire en réponse à l’avis 2020APGE42 de la MRAE Grand Est P a g e | 20 L’efficacité de la mesure sera garantie parce qu’elle sera mise en place et en œuvre par des personnes compétentes qui rempliront les conditions suivantes : - Formation naturaliste suffisante pour permettre la distinction des espèces (Milan royal en particulier) et des comportements - Attitude professionnelle, compréhension du sérieux et de la pertinence de cette mesure ; - Capacités physiques d’effectuer les observations en extérieur quelle que soit la météo. Pour permettre une observation et une concentration de manière continue, un changement de quart aura lieu après 4 heures, ce qui signifie deux périodes d’observation par jour. Avec les jumelles-télémètre Vectronix Vector 21 Aero, il est possible de détecter de façon fiable des oiseaux de proie de la taille d’un busard à environ 1.500 m de leur position dans l’espace, avec une précision de 4 m. Fonctionnement : Les données sont transmises directement à un ordinateur (ou tablette ou smartphone) via un câble ou même par Bluetooth et sont alors enregistrées et présentées sur des cartes ou des vues aériennes. Cela permet à l’observateur de reconnaître la position exacte d’un oiseau dans l’espace (distance, altitude) et ainsi, de connaître la distance par rapport à l’éolienne la plus proche et de suivre la trajectoire du vol (de façon similaire à un examen télémétrique). L’observateur reçoit alors des données extrêmement précises qui lui permettent de décider en temps utile s’il est nécessaire d’activer le système d’effarouchement par émission de sons, ou, si le Milan royal ne réagit pas, d’arrêter une éolienne. Les données (mouvements de vols observés et mesurés) et les actions respectives (effarouchement, arrêt des éoliennes) seront archivées numériquement et tenues à la disposition de la DREAL.

Bibliographie De Lucas, M., G.F.E. Janss, D.P. Whitfield & M. Ferrer, 2008. Collision fatality of raptors in wind farms does not depend on raptor abundance. Journal of Applied Ecology 45:1695-1703. STRIX, 2013. Annual report for the soaring bird monitoring program in the Barão de São João wind farm, 2012. Report prepared for PEB-EoN, Carcavelos, Portugal.

3.2.2 Milieu naturel et espèces protégées - page 13 : « L’Ae recommande de présenter les données des suivis environnementaux des parcs voisins et de les confronter aux investigations réalisées et aux évaluations estimées de l’impact du projet sur ces espèces. »

REPONSE Il a été répondu à la remarque sur l’utilisation des suivis au point « 3.2.2 Milieu naturel et espèces protégées – page 11 », traité page 17 du présent mémoire. Nous ajouterons que des échanges ont eu lieu avec l’administration durant la phase de compléments au sujet des suivis environnementaux des parcs voisins et que les services disposent de toutes les informations nécessaires.

3.2.2 Milieu naturel et espèces protégées - page 13 : « L’Ae regrette :  que certaines éoliennes soient implantées à moins de 200 m des haies (les accords Eurobats relatifs à la conservation des chauves-souris en Europe, ainsi que le SRE Lorraine préconisent un retrait de 200m par rapport aux éléments boisés, à calculer depuis l’extrémité des pales) ; »

REPONSE Ainsi qu’expliqué dans la mesure MR 1 : Bridage d’éoliennes à risque pour les chiroptères, (page 241 des études écologiques) cette distance moindre concerne uniquement les éoliennes MO2, MO3 et NA2 du projet Momerstroff II-A et l’éolienne HA2 du projet Momerstroff II-B. Pour MO3, la haie voisine sera coupée afin de permettre l’élargissement du chemin d’accès, c’est pourquoi nous avions initialement prévu un bridage sous certaines conditions uniquement pour les éoliennes MO2, NA2 et HA2. Cependant, suite à l’analyse de la DREAL de notre

Projets Momerstroff II A et B - Mémoire en réponse à l’avis 2020APGE42 de la MRAE Grand Est P a g e | 21 premier dossier, nous avons étendu la mesure à toutes les turbines et adapté les conditions de bridage en suivant ses recommandations plus strictes. Ainsi, la mise en œuvre de cette mesure permet de juguler les risques de mortalité. Par conséquent, nous pensons que cette mesure est en adéquation avec les recommandations et dans l’esprit du SRE/SRADDET. Par ailleurs, en ce qui concerne la suppression de 200m de haie pour la MO3, nous avons introduit la mesure de compensation MC1, qui prévoit de créer 400m de nouvelles haies en compensation. (cf. notre réponse au point « 3.2.2 Milieu naturel et espèces protégées – page 14 », traité ci-dessous). Par ailleurs, pour mémoire, les préconisations d’Eurobats s’entendent pour des projets sans prise en compte des mesures de bridage éventuellement mises en œuvre, ce qui n’est pas le cas des projets Momerstroff II A et B, puisque chacun prévoit une mesure de bridage de toutes les machines.

3.2.2 Milieu naturel et espèces protégées - page 13 : « L’Ae regrette :  qu’aucun enregistrement de la présence de chiroptères en altitude, continu, n’ait été réalisé sur l’ensemble de leur période d’activité. Ceci ne permet donc pas d’appréhender finement les modalités de fréquentation du site par les espèces. »

REPONSE Nous renvoyons à ce sujet aux pages 46-47 de la partie « Etat initial » des études écologiques pour Momerstroff II A et B, où il est expliqué pourquoi il n’a pas été jugé pertinent d’effectuer des écoutes en altitude sur le site de Momerstroff. Il est également rappelé qu’un bridage préventif sera mis en œuvre, dont les conditions sont largement dimensionnées pour permettre un ajustement a posteriori au regard de l’activité effectivement mesurée sur le site.

3.2.2 Milieu naturel et espèces protégées - page 14 : « L’Ae recommande au pétitionnaire de prévoir un entretien régulier des abords des éoliennes pour en réduire l’attractivité (vis-à-vis des oiseaux et des chauves-souris). »

REPONSE Nous comprenons cette recommandation et renvoyons à ce sujet aux études d’impact (EIE) (page 334 de Momerstroff II-A et page 337 de Momerstroff II-B), où il est indiqué : "Les plateformes seront donc entretenues et recouvertes d’un revêtement minéral pour ne pas accueillir des insectes qui attireraient à leur tour les prédateurs comme les chiroptères ou l’avifaune.” Nous ajoutons ici que l’entretien des plateformes se fera sans produits phytosanitaires.

3.2.2 Milieu naturel et espèces protégées - page 14 : « L’Ae recommande au pétitionnaire de préciser la localisation des nouvelles haies, avec les espèces les constituant et de s’engager à planter celles-ci suffisamment à l’avance pour assurer leur fonction écologique sur la faune, avant l’arrachage prévu des 200 m de haies. »

REPONSE Nous rappelons ci-après les principes de base de la mesure correspondante MC1 (page 254 de l’étude écologique de Momerstroff II-A) : - «Le linéaire replanté sera localisé idéalement à au moins 200m des éoliennes et dans un périmètre de 3- 5 km maximum autour du projet. - Ces haies devront privilégier des essences indigènes. - La mise en œuvre de cette mesure sera antérieure aux travaux de construction du parc. - Toutes les informations seront fournies à l’inspection ICPE avant le début de la construction du parc. »

Projets Momerstroff II A et B - Mémoire en réponse à l’avis 2020APGE42 de la MRAE Grand Est P a g e | 22 Nous pouvons d’ores et déjà indiquer que le processus de recherche d’emplacements permettant ces plantations est en cours et que les espèces seront choisies en se basant sur l’inventaire réalisé pour l’Etat initial de l’étude écologique (page 64 – haie arbustive haute, voir schéma ci-dessous) et pourront comprendre entre autres : Sorbus domestica, Cornus sanguinea, Viburnum lantana, Viburnum opulus, Prunus spinosa, Sambucus nigra, etc.

3.2.2 Milieu naturel et espèces protégées - page 14 : « L’Ae recommande de trouver des solutions alternatives en reprenant la démarche ERC. »

REPONSE Il convient de noter que la haie concernée est une haie arbustive et si elle présente un enjeu fort pour les chiroptères, son arasement ne constitue pas nécessairement un impact fort. En effet ladite haie constitue un enjeu fort parce qu’elle concentre une part de l’activité et parce que la bibliographie montre que le risque de mortalité est accru à proximité des haies. On observe effectivement une activité plus importante dans les 50 m autour des haies (Delprat, 2017 ; Khelm, 2014). En l’occurrence la haie visée a une faible fonctionnalité écologique (cf. page 214 de l’étude écologique Mom II-A) et est une zone de transit et de manière plus marginale de chasse. De ce fait, l’arasement s’analyse en termes de perte de zone de chasse à l’échelle du domaine vital des chiroptères. Attendu que dans le cadre du projet un linéaire de haie équivalent sera replanté, on ne peut pas considérer de perte nette d’habitat de chasse. En effet, l’attractivité des haies pour la chasse des chiroptères est liée au fait que les haies ont un effet paravent qui induit une répartition non stochastique des ressources trophiques (Iwata, 2003 ; Lewis, 1967). Par conséquent, l’arasement avec replantation du linéaire de haie n’aura pas d’effet majeur sur les chiroptères. Enfin, cette conclusion est d’autant plus robuste que le linéaire concerné est constitué de buissons au milieu desquels poussent des ronces. Ainsi le temps nécessaire à la haie replantée pour atteindre un stade de développement similaire à l’existant sera réduit d’autant plus si la mesure de replantation est mise en œuvre en amont du projet.

3.2.4 Milieu humain et nuisances sonores - page 15 : « L’Ae rappelle au pétitionnaire qu’il doit être en mesure de respecter les valeurs réglementaires relatives aux nuisances sonores dès la mise en service de son parc éolien. Il lui appartient donc de prévoir un plan de bridage à la hauteur de l’impact calculé par sa simulation et de procéder à un contrôle de l’impact sonore rapidement pour en évaluer l’efficacité, voire le réviser le cas échéant. »

REPONSE Ainsi qu’indiqué dans l’étude d’impact (EIE) page 262 (Mom II-A) et page 264 (Mom II-B), « Comme il est d'usage, une campagne de mesures devra être menée après travaux afin de valider ces calculs, et le maître d’ouvrage s'engagera à mettre en place toutes les techniques nécessaires au respect de la réglementation. »

Projets Momerstroff II A et B - Mémoire en réponse à l’avis 2020APGE42 de la MRAE Grand Est P a g e | 23 3.3 Remise en état et garanties financières - page 16 : « L’Ae recommande au pétitionnaire de clarifier ses conditions d’enlèvement des fondations auprès des propriétaires des parcelles du projet. »

REPONSE 1) Les attestations des propriétaires et exploitants font référence au respect de la règlementation en vigueur au moment de leur signature.

2) Entretemps, les porteurs de projets se sont engagés auprès des communes « à excaver l'ensemble du socle béton-ferraille composant la fondation de chaque éolienne, parce qu’[ils considèrent] qu’il s’agit de la solution la plus écologique et la plus durable. » Ces lettres sont fournies dans les deux dossiers administratifs (DAE).

3) Un nouvel arrêté ministériel publié le 30 juin 2020, pour une entrée en vigueur au 1er juillet 2020, remplace les deux arrêtés précédents du 26 août 2011 relatifs aux installations de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent. Extrait : « Il introduit l’obligation de démanteler la totalité des fondations sauf dans le cas où le bilan environnemental est défavorable sans que l’objectif de démantèlement puisse être inférieur à 1 mètre. Il ajoute par ailleurs des objectifs de recyclage ou de réutilisation des aérogénérateurs et des rotors démantelés, progressifs à partir de 2022. Il fixe également des objectifs de recyclabilité ou de réutilisation pour les aérogénérateurs dont le dossier d’autorisation complet est déposé après le 1er janvier 2024 ainsi que pour les aérogénérateurs mis en service après le 1er janvier 2024 dans le cadre d’une modification notable d’une installation existante. Enfin il modifie la formule de calcul du montant des garanties financières à constituer initialement et au moment de la réactualisation à la suite d’une modification, en prenant en compte la puissance unitaire des aérogénérateurs. »

4) Les porteurs de projet informeront en conséquence les communes, les propriétaires et exploitants du nouvel arrêté ministériel et des nouvelles conditions d’enlèvement des fondations en particulier.

3.4 Résumé non technique - page 16 : « Concernant les mesures à mettre en œuvre pour limiter les impacts de ce parc, l’Ae recommande de faire apparaître dans son résumé non technique les numéros de ces mesures pour être en cohérence avec l’étude d’impact et ainsi faciliter la lecture du public. »

REPONSE Nous rappelons ici, avec leur numéro, les mesures ERC en faveur du milieu naturel décrites dans le résumé non technique pages 30 et 31 : II.5.2.1. Mesures relatives à l’avifaune ME 1 : Phasage des travaux MR 3 : Diminution du risque de mortalité des Milans royaux par un pilotage en temps réel des éoliennes réalisé par un observateur en phase exploitation MR4 : Diminution du risque de mortalité des Milans royaux par mise en œuvre d’un bridage lors des travaux agricoles MR5 : Diminution du risque de mortalité des Milans royaux associé à Na1 et Na2 par mise en œuvre d’un bridage en période de reproduction (uniquement projet Mom II-A) MR6 : Gestion concertée de parcelles en faveur du Milan Royal II.5.2.2. Mesures relatives aux chiroptères MR 1 : Bridage d’éolienne à risque pour les chiroptères MR 2 : Eclairage nocturne du parc compatible avec les chiroptères II.5.2.4. Mesures de compensation MC 1 : Replantation des haies au double du linéaire détruit (uniquement projet Mom II-A) II.5.2.5. Mesure liée à la loi sur la biodiversité MC LB2016 : Plantation compensatoire de 600 m de haie au titre de la loi biodiversité

Projets Momerstroff II A et B - Mémoire en réponse à l’avis 2020APGE42 de la MRAE Grand Est P a g e | 24 4) Analyse de la qualité de l’étude de dangers

4.2 Quantification et hiérarchisation des phénomènes dangereux examinés - page 17 : « L’analyse du pétitionnaire a mis en avant (via une matrice de criticité) que le risque est acceptable au regard des cibles présentes et de la probabilité de tels évènements. Seuls les phénomènes dangereux « chute de glace », « projection de glace » et « chute d’élément de l’éolienne »correspondent aux risques les plus élevés du fait de leur probabilité. Le phénomène dangereux « projection de glace », dont la zone d’effet est de 350 m, est susceptible d’atteindre une portion de l’autoroute A4 (voir figure ci-dessous). L’Ae constate que l’enjeu « voie structurante » (autoroute A4) n’a pas été bien pris en compte dans l’étude détaillée des risques pour le scénario « projection de glace » pour l’éolienne NA2. Elle recommande au pétitionnaire de compléter l’analyse des risques pour ce scénario. »

REPONSE Conformément à la méthodologie mise en place par l'INERIS en 2012 (Voir chapitre VII.2.5.3. page 69 de l’étude de dangers) : il a été observé dans la littérature qu’en cas de projection, les morceaux de glace se cassent en petits fragments dès qu’ils se détachent de la pale. La possibilité de l’impact de glace sur des personnes abritées (dans un bâtiment ou un véhicule) est donc négligeable et ces personnes ne doivent pas être comptabilisées dans le calcul de la gravité. Cela explique pourquoi il n’y a pas de colonne « enjeu voie structurante ». On précisera toutefois que si les véhicules fréquentant la portion concernée de l’autoroute A4 n’ont pas été comptabilisés, conformément à la méthodologie évoquée plus haut, les personnes susceptibles de fréquenter l’axe hors d’un véhicule ont bien été prises en compte, selon une formule identique aux axes dits « non structurants » (1 personne par tranche de 10ha).

4.3 Identification des mesures prises par l’exploitant - page 18 : « L’Ae recommande au pétitionnaire de prendre des mesures supplémentaires pour limiter le risque de projection de glace de l’éolienne NA2 sur l’autoroute A4, compte tenu de l’enjeu que représente cette autoroute (35 000 véhicules/jour). »

REPONSE L’étude de dangers, réalisée conformément au guide INERIS, conclut à un niveau de risque très faible et acceptable. Par conséquent, il n’y a pas lieu de prendre de mesures supplémentaires pour l’éolienne NA2. Par ailleurs, ainsi qu’indiqué dans l’étude de dangers (page 84), les éoliennes seront équipées « d’un système de détection et d’adaptation aux conditions climatiques particulières : formation de glace, vents forts (dispositif de diminution de la prise au vent et d’arrêt automatique).

Projets Momerstroff II A et B - Mémoire en réponse à l’avis 2020APGE42 de la MRAE Grand Est P a g e | 25 De manière générale, le respect des prescriptions de l’Arrêté du 26 août 2011 relatif aux installations éoliennes soumises à autorisation permet de s’assurer que les installations font l’objet de mesures réduisant significativement l’ensemble des risques majeurs étudiés, garantissant pour toutes les éoliennes des parcs éoliens de Momerstroff II A & B un niveau de risque acceptable pour tous les scénarios retenus dans la présente étude de dangers. » Le nouvel arrêté ICPE du 22 juin 2020 prévoit : Art. 19. – L’article 25 est remplacé par : « Art. 25. – Chaque aérogénérateur est équipé d’un système permettant de détecter ou de déduire la formation de glace sur les pales de l’aérogénérateur. En cas de formation importante de glace, l’aérogénérateur est mis à l’arrêt dans un délai maximal de 60 minutes. L’exploitant définit une procédure de redémarrage de l’aérogénérateur en cas d’arrêt automatique lié à la présence de glace sur les pales permettant de prévenir la projection de glace. Cette procédure figure parmi les consignes de sécurité mentionnées à l’article 22. «Lorsqu’un référentiel technique permettant de déterminer l’importance de glace formée nécessitant l’arrêt de l’aérogénérateur est reconnu par le ministre des installations classées, l’exploitant respecte les règles prévues par ce référentiel. «Cet article n’est pas applicable aux installations pour lesquelles l’exploitant démontre, notamment sur la base de données météorologiques ou de caractéristiques techniques des aérogénérateurs, que l’installation n’est pas susceptible de générer un risque de projection de glace.» Les porteurs de projets s’engagent bien évidemment à respecter la règlementation en vigueur.

4.4 Résumé non technique - page 18 : « L’Ae recommande au pétitionnaire de compléter son résumé non technique au regard des remarques soulevées dans le présent chapitre. »

REPONSE Le pétitionnaire considère que l’étude de dangers, son résumé non technique et les réponses apportées dans la présente réponse sont suffisamment claires et compréhensibles et qu’il n’est par conséquent pas nécessaire de compléter le résumé non technique.

Commentaire final

Par ce mémoire, le développeur et les porteurs de projets espèrent avoir ainsi répondu le plus précisément possible aux observations et recommandations formulées dans son avis par la Mission Régionale de l’Autorité Environnementale.

Fait à Paris, le 28 août 2020

Projets Momerstroff II A et B - Mémoire en réponse à l’avis 2020APGE42 de la MRAE Grand Est P a g e | 26 PJ-003

Procès-Verbal de Synthèse de la Commission d’Enquête.

ORDONNANCE n°E20000083/67 – Commission d’Enquête près le Tribunal Administratif de Strasbourg – LES PIECES JOINTES – PJ-003 ORDONNANCE n°E20000083/67 – Commission d’Enquête près le Tribunal Administratif de Strasbourg – LES PIECES JOINTES – PJ-003 PREFECTURE DE LA MOSELLE 9, place de la Préfecture METZ - 57 034 ______

COMMISSION D’ENQUÊTE PUBLIQUE Du mardi 13 octobre 2020 au mardi 17 novembre 2020

ENQUETE PUBLIQUE UNIQUE RELATIVE A LA DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE A LA CREATION DE PARCS EOLIENS PAR LA SOCIETE D’EXPLOITATION EOLIENNE DE MOMERSTROFF III (SEEM III) ET LA SOCIETE D’EXPLOITATION EOLIENNE DE MOMERSTROFF II (SEEM II) SUR LE TERRITOIRE DES COMMUNES DE MOMERSTROFF ET NARBEFONTAINE POUR LE PROJET "MOMERSTROFF A" ET BOULAY- MOSELLE ET HELSTROFF POUR LE PROJET "MOMERSTROFF B" . ______

Présentée par : LA SOCIETE D’EXPLOITATION EOLIENNE DE MOMERSTROFF III ET LA SOCIETE D’EXPLOITATION EOLIENNE DE MOMERSTROFF II.

PROCES-VERBAL de SYNTHESE de la Commission d’Enquête

Novembre 2020

Commissaires Enquêteurs :

Président de la Commission : Philippe SOL Membres titulaires de la Commission : Marc ALLENO et François LOMBARDI

ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 1 sur 41 ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 2 sur 41 PROCES-VERBAL DE SYNTHESE de la COMMISSION D’ENQUETE

Concernant l’enquête publique unique relative à la demande d’autorisation environnementale à la création de parcs éoliens par la Société d’Exploitation Eolienne de Momerstroff III (SEEM III) et la Société d’Exploitation Eolienne de Momerstroff II (SEEM II) sur le territoire des communes de :

1. MOMERSTROFF et NARBEFONTAINE pour le projet dit MOMERSTROFF A. 2. BOULAY-MOSELLE et HELSTROFF pour le projet dit MOMERSTROFF B.

Nous, soussignés Philippe SOL, nommé Président de la Commission d’Enquête Publique par décision N° E20000083/67 du 31 Août 2020 de Monsieur le Président du Tribunal Administratif de STRASBOURG, et Marc ALLENO, ainsi que François LOMBARDI, en qualité de Commissaires Enquêteurs titulaires de la Commission d’Enquête et chargés de conduire l'enquête publique relative à l’autorisation environnementale à la création de parcs éoliens par la Société d’Exploitation Eolienne de Momerstroff III (SEEM III) et la Société d’Exploitation Eolienne de Momerstroff II (SEEM II).

Vu,

- Vu, le Code de l’Environnement, notamment les articles L 122-1, L 123-1 et suivants, L 123-6, L 181- 10, R 123-3 et suivants, R 123-7, R 181-36 et suivants ; - Vu, la Loi n° 2020-290 du 23 mars 2020 d’urgence pour faire face à l’épidémie de COVID 19 ; - Vu, le Décret n°2004-374 du 29 avril 2004 modifié relatif aux pouvoirs des préfets, à l’organisation des services de l’Etat dans les régions et les départements ; - Vu, le Décret du 29 juillet 2020 portant nomination de Monsieur Laurent TOUVET, Préfet de la Moselle ; - Vu, l’Arrêté préfectoral DCL n° 2020-A-27 du 24 août 2020 portant délégation de signature en faveur de M. Olivier DELCAYROU, Secrétaire Général de la préfecture de la Moselle ; - Vu, l’Arrêté préfectoral DCL n°2019-A-27 du 27 août 2018 portant organisation des suppléances des sous-préfets dans le département de la Moselle ; - Vu, le Dossier de demande d’autorisation environnementale déposé au guichet unique de la Préfecture de la Moselle, le 25 mai 2018, relatif à la création d’un parc éolien composé de cinq générateurs sur le territoire des communes de MOMERSTROFF et NARBEFONTAINE (projet MOMERSTROFF A), présenté par la Société d’Exploitation Eolienne de Momerstroff III (SEEM III) dont le siège social se trouve au 69, du boulevard de Reuilly à PARIS (75012) ; - Vu, le Dossier de demande d’autorisation environnementale déposé au guichet unique de la Préfecture de la Moselle, le 25 mai 2018, relatif à la création d’un parc éolien composé de cinq générateurs sur le territoire des communes de BOULAY-MOSELLE et HELSTROFF (projet MOMERSTROFF B), présenté par la Société d’Exploitation Eolienne de Momerstroff III (SEEM III) dont le siège social se trouve au 69, du boulevard de Reuilly à PARIS (75012) ; -Vu, les Plans et documents produits à l’appui de ces demandes, comportant, notamment, une étude d’impact, une étude de dangers et les résumés non techniques ; - Vu, l’Avis de la Mission Régionale de l’Autorité Environnementale Grand Est (MRAe) en date du 02 juillet 2020 portant sur les demandes d’autorisation environnementale d’exploitation des parcs éoliens susvisés ; - Vu, le Mémoire en réponse du pétitionnaire à l’avis de la Mission Régionale de l’Autorité Environnementale Grand Est (MRAe) transmis par courrier le 28 août 2020 ;

ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 3 sur 41 - Vu, les Rapports de l’inspection des installations classées du 03 juillet 2020 déclarant la fin de la phase d’examen des demandes d’autorisation environnementale, susvisées ; -Vu, l’Etude d’impact mise à disposition du public sur le site www.projets-environnement.gouv.fr dès l’ouverture de l’enquête ; -Vu, la décision de Madame Anne DULMET, première Conseillère pour le Président du Tribunal Administratif de Strasbourg en date du 31/08/2020 décidant de la constitution d’une Commission d’Enquête Publique et désignant Monsieur Philippe SOL, en qualité de Président et Messieurs Marc ALLENO et François LOMBARDI, en qualité de Membres titulaires de cette commission.

&

Agissant conformément aux dispositions de l'Arrêté Préfectoral n° 2020-DCAT-BEPE-155 en date du 09 Septembre 2020, pour le Préfet de la Moselle, de Monsieur le Secrétaire Général Olivier DELCAYROU ;

Rapportons ce qui suit :

ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 4 sur 41 ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 5 sur 41 PROCES VERBAL DE SYNTHESE

A : PREAMBULE A_ 1 OBJET DE LA COMMISSION D’ENQUËTE A_1.1 Contexte des Projets, A_1.2 Concertation en amont des Projets, 1_1.3 Note de présentation sommaire des Projets, 1_1.4 Compatibilité des Projets avec les règles d’urbanisme applicables, 1_1.5 Maîtrise foncière, A_1.6 Garantie Financière, A_1.7 Etude d’impact sur l’environnement, A_1.9 Constitution du dossier pour les projets Eoliens à disposition du public. A_ 2 ORGANISATION & DEROULEMENT DE L'ENQUETE A_ 3 RECEPTION DES OBSERVATIONS DU PUBLIC

B : ANALYSE DES OBSERVATIONS B_1 Personnes reçues lors des permanences B_ 2 Observations des personnes reçues B_ 3 Observations des registres d’enquête B_ 4 Observations remise directement aux Commissaires B_ 5 Observations reçues par voie postale B_ 6 Observations reçues par voie dématérialisée B_6.1 Hors délais, B_6.2 Dans les délais, B_6.3 Tableau général de suivi des registres d’enquête,

C : RECENSEMENT ET CLASSEMENT DES OBSERVATIONS C_ 1 Observations liées à l’objet de l’enquête publique. C_1.1 Identification des Observations, C_1.2 Classement général des Observations, C_1.3 Recensement des Items, C_ 2 Observations non liées à l’objet de l’enquête publique. C_3 Observations non comptabilisées.

ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 6 sur 41 D : RECENSEMENT ET CLASSEMENT DES AVIS D_ 1 Avis liés à l’objet de l’enquête publique. D_ 2 Avis non liés à l’objet de l’enquête publique.

E : QUESTIONS DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE

F : DEMANDE DE COMPLEMENT D’INFORMATION

ANNEXES et PIÈCES JOINTES

Annexe 01 – Délibération de la Commune d’. Annexe 02 – Courrier adressé dans le Registre dématérialisé, à Monsieur le PREFET. Annexe 03 – Courrier adressé par le Registre dématérialisé, à la Commission. Annexe 04 – Le Tract de l’Association pour la Préservation de la Ruralité du Pays Boulageois qui a été distribué dans les boites aux lettres. Annexe 05 – La Pétition de l’Association pour la Préservation de la Ruralité du Pays Boulageois qui a été distribué dans les boites aux lettres.

A : PREAMBULE

ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 7 sur 41 A_1 OBJET DE LA COMMISSION D’ENQUËTE

LES PROJETS EOLIENS DE MOMESTROFF II A & B

Les Sociétés d’Exploitation Eolienne de Momerstroff II et III (SEEM II & III) envisagent de compléter deux parcs éoliens sur les communes de Boulay-Moselle, Helstroff, Momerstroff et Narbéfontaine dans le département de la Moselle et propose l’implantation de dix aérogénérateurs d’une puissance maximale de 3.6MW.

A-1.1 Contexte du projet

La société EOLEC a développé et réalisé initialement un parc éolien sur Momerstroff, qui se trouve en exploitation depuis janvier 2006.

Cette opération a été rendue possible en application des dispositions de l’Arrêté préfectoral n°2008- DEDD/3-128 du 30 juillet 2008 autorisant la création de la Zone de Développement Eolien du Pays de Boulay (ZDE). Les communes de Coume, Momerstroff, Boulay-Moselle et Halling-lès-Boulay, Helstroff et sont concernées par ce premier parc éolien de dix aérogénérateurs.

Dès 2010, la société EOLEC envisage de densifier le parc éolien existant par de nouvelles implantations d’aérogénérateurs sur les communes avoisinantes dans le respect de la Zone de Développement Eolien.

Des contacts sont établis entre 2011 et 2015 avec les communes d’accueil pressenties de Momerstroff, Helstroff, Halling lès Boulay et Narbéfontaine avec une série de sept rencontres avec maires, conseillers et habitants et trois présentations du projet éolien devant les élus d’Helstroff et Narbéfontaine.

Les études d’extension du parc éolien se sont déroulées de manière concomitante, avec l’émergence d’un double projet de six éoliennes sur les quatre communes limitrophes de Momerstroff, Narbéfontaine, Helstroff et Boulay-Moselle y compris l’annexe d’Halling lès Boulay (dossier de Demande d’Autorisation Unique déposé en décembre 2016).

Suite à un Arrêté de rejet du projet en date du 31 août 2017, pour non-prise en compte d’une espèce protégée (le milan royal) de nombreux échanges ont été engagés avec les services de la DREAL compétente en la matière et la DDT de la Moselle.

A l’issue de ces échanges la Société EOLEC décida de scinder le dossier initial en deux projets distincts portés par deux entités indépendantes, afin de prendre en compte l’espèce protégée.

Cette scission permet de mesurer indépendamment les impacts environnementaux et de s’adapter à la nouvelle réglementation de l’Autorisation Environnementale entrée en vigueur le 01 mars 2017, conformément aux directives de la DREAL.

ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 8 sur 41 Le projet de développement éolien est depuis devenu :

 Momerstroff III A (porté par SEEM III) sur Momerstroff et Narbéfontaine  Momerstroff II B (porté par SEEM II) sur Helstroff et Boulay-Moselle (Halling lès Boulay)

A-1.2 Concertation en amont du projet

Afin de répondre aux inquiétudes de certains habitants des communes impactées par le projet et de proposer des mesures d’accompagnement adaptées, un processus d’information et de concertation a été mis en place entre janvier et avril 2018 sur les communes de Helstroff et Halling lès Boulay, avec quatre réunions organisées en communes.

Cette concertation innovante avec animation de deux ateliers de co-construction a été conduite par un tiers extérieur indépendant et précédée de la distribution d’une note d’information. Le compte-rendu circonstancié de cette concertation est inséré au dossier d’enquête publique.

Au fil des évolutions du dossier d’études, pour répondre aux nouvelles distances de sécurité imposées par les opérateurs des différents réseaux présents sur le site, le projet Momerstroff ne comporte plus que dix aérogénérateurs d’une puissance comprise entre 2 et 3,6MW.

A-1.3 Note de présentation sommaire du projet

A-1.3.1 Caractéristiques simplifiées du projet éolien soumis à la présente enquête publique :

 Momerstroff III A: 5 éoliennes (MO2, MO3, MO5, NA1, NA2) et 2 postes de livraison (PDL 3, PDL4) sur Momerstroff et Narbéfontaine

 Momerstroff II B: 5 éoliennes (HA1, HA2, HA3, HE1, HE2) et 2 postes de livraison (PDL C, PDL D) sur Helstroff et Boulay-Moselle (Halling lès Boulay)

A-1.3.2 Positionnement des éoliennes :

 Les éoliennes seront réparties sur l’ensemble de la ZDE. Les habitations les plus proches d’une éolienne seront celles du hameau de Halling-lès-Boulay, distante de 710 mètres

 L’altitude moyenne du site d’implantation s’établit entre 460 et 510 mètres. NGF

A-1.3.3 Description des éoliennes :

Gabarit Puissance Hauteur du Diamètre du Hauteur totale envisagé unitaire (MW) mât (m) rotor (m) (m) Théorique 3.6 100 131 150 minimum

A-1.3.4 Description sommaire des postes de livraison :

Dimensions indicatives : 660 m x 270 m

Les parois seront constituées de maçonnerie enduite, l’ensemble recouvert par un bardage bois ton naturel (à priori d’une hauteur inférieure à 3 m).

A-1.3.5 Description sommaire des plateformes et des chemins d’accès :

Les plateformes permanentes et les chemins d’accès proposeront un substrat qui devra s’apparenter à la couleur des chemins existants alentour.

ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 9 sur 41 A-1.4 Compatibilité du projet avec les règles d’urbanisme applicables

L’ensemble du projet de développement éolien est situé en zone naturelle de type agricole. Les travaux d’implantation des éoliennes ne nécessitent pas de défrichement (pas de demande de défrichement à établir).

Commune de Boulay-Moselle : le ban communal est couvert par un plan local d’urbanisme approuvé le 12 mars 2013. Ce dernier autorise l’implantation d’éolienne dans la partie du territoire touchée par le projet éolien et située en zone A (dite aussi zone agricole).

Communes de Momerstroff, Helstroff et Narbefontaine : ces communes ont approuvé leur carte communale respectivement en janvier 2012, juillet 2009 et mai 2014, et restent soumises aux règles du RNU (Règlement National d’Urbanisme) qui autorisent ce type d’équipements collectifs dans la zone N (zone naturelles), type de zone sur laquelle seront implantées les éoliennes.

Conformément aux prescriptions du Grenelle II, dit loi ENE et à l’arrêté du 26 août 2011 concernant la législation des ICPE, les parcs éoliens doivent respecter une distance minimale de recul de 500 mètres par rapport aux zones destinées aux habitations. Ces dispositions sont respectées dans le projet (cf. §A 1.3.2)

A-1.5 Maîtrise foncière

Les deux Sociétés d’Exploitation Eolienne de Momerstroff II et III ont déjà signé des promesses de convention de servitude avec les propriétaires fonciers et les exploitants.

A-1.6 Garantie financière

Les deux Sociétés d’Exploitation Eolienne de Momerstroff II et III se sont engagées à constituer une provision financière à hauteur de 500 000 € pour l’ensemble du parc éolien à créer. Cet engagement est conforme à la règlementation en vigueur.

A-1.7 Etude d’impact sur l’environnement

Le porteur de projet a réalisé une étude d’impact environnementale par projet se déclinant selon les grandes orientations suivantes :

 Etat initial de l’environnement  Partis envisagés et raisons du choix du projet  Incidences du projet sur l’environnement  Mesures de préservation  Conclusion

A-1.8 Etude de danger

Le porteur de projet a réalisé une étude de dangers par projet se déclinant selon les grands thèmes suivants :

 Définition de l’aire d’étude  Zones d’effets  Synthèse des scénarii retenus  Synthèse de l’acceptabilité des risques  Conclusions de l’étude de dangers

ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 10 sur 41 A-1.9 Constitution du dossier pour le projet éolien à disposition du public

A-1.9.1 Documents communs aux deux dossiers Momerstroff A et B

Documents communs Note de Présentation Non Technique (NPNT) Etudes De Dangers (EDD) Résumé Non Technique Etude De Dangers (RNT EDD) Annexe concertation Annexe courriers Avis MRAE sur le projet d’exploitation Mémoire en réponse à avis MRAE

A-1.9.2 Pièces spécifiques au dossier Momerstroff A

Documents spécifiques Momerstroff II-A Demande Administrative (DA) Etude d’impact Environnementale (EIE) Résumé Non Technique Etude d’Impact (RNT EI) Etude écologique (faune-flore) Plans A3 (20 planches index 00 à19) Plans ICPE (9 planches index 20 à 28) Etude acoustique Etude paysagère Carnet de photomontages Avis des services

Nota : Les avis des services font apparaître pour la plupart des services consultés un avis favorable. Des avis réservés avec des compléments ou précisions à apporter sont émis par : - DREAL service eau, biodiversité et paysages (avis 05/02/2020 et 14/12/2018) - DREAL service aménagement et énergies renouvelables (avis 30/01/2020 et 06/07/2018) - DDT de la Moselle (avis du 12/07/2018 et 30/01/2020) - Ministère des Armées direction de la sécurité aéronautiques d’état (avis 18/07/2018) - Direction générale de l’Aviation civile (avis 14/08/2018)

A-1.9.3 Pièces spécifiques au dossier Momerstroff B

Documents spécifiques Momerstroff II-B Demande Administrative (DA) Etude d’impact Environnementale (EIE) Résumé Non Technique Etude d’Impact (RNT EI) Etude écologique (faune-flore) Plans A3 (20 planches index 00 à19). Plans ICPE (9 planches index 20 à 28) Etude acoustique Etude paysagère Carnet de photomontages Avis des services Nota : Les avis des services font apparaître pour la plupart des services consultés un avis favorable. Des avis réservés avec des compléments ou précisions à apporter sont émis par : - DREAL service eau, biodiversité et paysages (avis 05/02/2020 et 14/12/2018) - DREAL service aménagement et énergies renouvelables (avis 30/01/2020 et 06/07/2018) - DDT de la Moselle (avis du 12/07/2018 et 30/01/2020) - Ministère des Armées direction de la sécurité aéronautiques d’état (avis 19/07/2018) - Direction générale de l’Aviation civile (avis 14/08/2018)

ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 11 sur 41 Toutes les pièces constitutives de ce dossier d’enquête publique ont été régulièrement mises à disposition du public que ce soit dans la version « papier » consultable en mairie dans les communes de Boulay-Moselle et Momerstroff ou dans sa version « numérique » consultable sur « PUBLILEGAL ».

A_2 ORGANISATION & DEROULEMENT DE LA COMMISSION D'ENQUETE

Deux exemplaires des dossiers d'enquête publique, dans leur version papier et les deux registres d'enquête ont été mis à la disposition du public pendant 36 jours consécutifs :

 A la mairie de Boulay-Moselle, place du Docteur Julien SCHVARZ – 57220 – Boulay-Moselle / du lundi au jeudi de 08h00 à 12h00 et de 13h30 à 17h30 et le vendredi de 08h00 à 12h00 et de 13h30 à 17h00.

 A la Mairie de Momerstroff, n°1 place Crevant-Laveine – 57220 – Momerstroff / le mardi de 19h30 à 20h30, le jeudi de 08h30 à 12h00 et le samedi de 11h00 à 12h00. .  Ainsi que pendant les permanences de la Commission d’Enquête. 1. Le mardi 13 Octobre 2020 de 09h00 à 12h00 à la mairie de Boulay-Moselle. 2. Le mardi 13 Octobre 2020 de 19h30 à 20h30 à la mairie de Momerstroff. 3. Le jeudi 22 Octobre 2020 de 09h00 à 12h00 à la mairie de Momerstroff. 4. Le vendredi 23 Octobre 2020 de 14h00 à 16h30 à la mairie de Boulay-Moselle. 5. Le mardi 27 Octobre 2020 de 19h30 à 20h30 à la mairie de Momerstroff. 6. Le mercredi 28 Octobre 2020 de 14h00 à 16h30 à la mairie de Boulay-Moselle. 7. Le lundi 03 Novembre 2020 de 09h00 à 12h00 à la mairie de Boulay-Moselle. 8. Le jeudi 05 Novembre 2020 de 09h00 à 12h00 à la mairie de Momerstroff. 9. Le mardi 10 Novembre 2020 de 15h00 à 17h00 à la mairie de Boulay-Moselle. 10. Le jeudi 12 Novembre 2020 de 09h00 à 12h00 à la mairie de Momerstroff. 11. Le mardi 17 Novembre 2020 de 15h30 à 17h30 à la mairie de Boulay-Moselle. 12. Le mardi 17 Novembre 2020 de 19h30 à 20h30 à la mairie de Momerstroff.

Les dossiers d'enquête publique, dans leur version numérique ont été également mis à la disposition du public par la Préfecture de la Moselle.

 Sur le site de la Préfecture en précisant l’objet de l’enquête, à l’adresse suivante www.moselle.gouv.fr – publications – publicité légale installations classées et hors installations classées – arrondissement de -Boulay-Moselle.

Les dossiers d'enquête publique, dans leur version numérique et un registre électronique ont été également mis à la disposition du public.

 Sur le site de Publilégal, à l’adresse suivante : www.moselle.gouv.fr – publications – publicité légale installations classées et hors installations classées – arrondissement de Forbach-Boulay- Moselle.

Les trois Commissaires Enquêteurs de la Commission d’Enquête disposaient de leur ordinateur portable personnel qu’ils mettaient à la disposition du public pour lui permettre d’accéder pendant la durée des permanences à la version dématérialisée des dossiers d’enquêtes et du registre électronique.

Les communes de Boulay-Moselle et de Momerstroff avaient mis à la disposition du public pendant toute la durée de l’enquête un ordinateur pour la commune de Boulay-Moselle et une tablette pour la mairie de Momerstroff.

ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 12 sur 41 Le public avait la possibilité de transmettre ses observations par écrit à l’attention de monsieur Philippe SOL, président de la Commission d’Enquête aux deux mairies de :  Momerstroff – 1 place Crevant Laveine - 57220 – Momerstroff.  Boulay-Moselle – 2 place du Docteur Julien Schvartz – 57220 – Boulay-Moselle.

A défaut d’accès au registre électronique par les moyens cités ci-dessus, le public avait la possibilité de faire ses observations par courriel à l’adresse suivante : é[email protected]

Les Commissaires Enquêteurs ont tenu douze (12) permanences :

Ces douze permanences représentent vingt-sept (27) heures de présence des Commissaires Enquêteurs et de mise à disposition pour le Public. (Pour vérification des jours et heures, voir la page précédente).

Les Commissaires Enquêteurs ont reçu personnellement dix-neuf (19) personnes :

 Aux permanences en mairie de Boulay-Moselle :

1. Le mardi 13 Octobre 2020 – Deux (2) personnes. 2. Le vendredi 23 Octobre 2020 – Une (1) personne. 3. Le mercredi 28 Octobre 2020 – Une (1) personne. 4. Le Lundi 03 Novembre 2020 – Quatre (4) personnes. 5. Le mardi 10 Novembre 2020 – Deux (2) personnes. 6. Le mardi 17 Novembre 2020 – Quatre (4) personnes.

 Aux permanences en mairie de Momerstroff :

1. Le mardi 13 Octobre 2020 – Deux (2) personnes. 2. Le jeudi 22 0ctobre 2020 – Aucune (0) personne. 3. Le mardi 27 Octobre 2020 – Aucune (0) personne. 4. Le jeudi 05 Novembre 2020 – Aucune (0) personne. 5. Le jeudi 12 Novembre 2020 – Une (1) personne. 6. Le mardi 17 Novembre 2020 – Deux (2) personnes.

A_3 RECEPTION DES OBSERVATIONS DU PUBLIC

Les Commissaires Enquêteurs ont enregistré 5 observations sur le registre de la mairie de Boulay- Moselle :

A. Sur le registre d'enquête publique qui se trouvait à la mairie de Boulay-Moselle :  Cinq (5) observations sont référencées.

Les Commissaires Enquêteurs ont enregistré 4 observations distinctes sur le registre de la mairie de Momerstroff :

B. Sur le Registre d'Enquête Publique qui se trouvait à la mairie de Momerstroff :  Quatre (4) observations sont référencées.

Les Commissaires Enquêteurs ont enregistré 116 observations enregistrées sur le registre dématérialisé:

ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 13 sur 41 C. Sur le registre d'enquête publique dématérialisé, géré par la Société PUBLILEGAL, se trouvaient :  Cent seize (116) observations référencées.

Les Commissaires Enquêteurs ont référencé 3 courriers qui leur ont été remis en permanence :

A. A la mairie de Boulay-Moselle :  Un (1) courrier qui se trouve être "un tract" que nous a remis par Monsieur Gaston PILLER et qui a été annexé au registre de la commune : RP-BOU-1110-01.

B A la mairie de Momerstroff :  Deux (2) courriers qui nous ont été remis par Monsieur Bruno DOYEN et émanant de Madeleine DOYEN pour le premier et de Frédéric DOYEN pour le second. Ils ont été annexés au registre de la commune : RP-MOM-1117-01 & RP-MOM-1117-02.

Les Commissaires Enquêteurs ont référencé 5 courriers par voie dématérialisée :

 Cinq (5) courriers ont été nommément adressés par voie dématérialisée :

1. Un (1) à Monsieur le Préfet de Moselle, 2. Quatre (4) à Monsieur le Président de la Commission d’Enquête.

Les Commissaires Enquêteurs ont référencé 0 courrier reçus par voie postale :

A. A la mairie de Boulay-Moselle :  Pas de courrier par voie postale – Pas de référence :

B. A la mairie de Momerstroff :  Pas de courrier par voie postale – Pas de référence

B : ANALYSE DES OBSERVATIONS

B_1 Personnes reçues lors des permanences

Constat : nous pouvons affirmer que cette enquête publique n'a pas mobilisé fortement les citoyens de ce vaste territoire intercommunal des communes de Momerstroff et Narbefontaine pour le projet dit "MOMERSTROFF A" et les communes de Boulay-Moselle et Helstroff pour le projet dit "MOMERSTROFF B" avec le rayon d’affichage de 6 kms, ce ne sont pas moins de trente et une (31) communes qui étaient concernées. .

Nous en voulons pour preuve que sur les vingt-sept heures (27h00) de permanences tenues par les 3 Commissaires Enquêteurs de la Commission d’Enquête, il n'y a eu que dix-neuf personnes (19) qui se sont déplacées pour nous rencontrer et obtenir des réponses à leurs questions dont seulement neuf personnes (9) qui ont accepté de mettre une observation sur l’un ou l’autre des registres d'enquête.

ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 14 sur 41 B_2 Observations des personnes reçues

PERM-01-01 - Le mardi 13 octobre 2020, de 09h00 à 12h00, à la mairie de Boulay-Moselle : nous avons reçu une personne (1) et nous verrons au fil de ce procès-verbal que cette même personne reviendra nous voir presque régulièrement. D’ailleurs, elle est restée pendant presque les deux heures de notre permanence et nous avons obtenu qu’elle mette une observation sur le registre d’enquête de la commune, mais n’a pas souhaité signer.

 La Personne, monsieur X, qui a laissé une mention sur le registre d’enquête, est monsieur DA ROS comme nous verrons plus loin : Cette mention, du 13/10/2020, porte sur le fait que la commune de Boulay-Moselle avait quelques difficultés à établir une connexion internet dans la salle de permanence, pour lui permettre de se connecter avec son ordinateur personnel. La connexion a pu être établie à 10h20 soit 1H40 avant la fin de la permanence.

PERM-02-01 - le mardi 13 octobre 2020, de 19h30 à 20h30, à la mairie de Momerstroff : nous avons reçu deux (2) personnes. Sur ces deux personnes, l’une (1) était celle que nous avions vue à la mairie de Boulay-Moselle quelques heures plus tôt, l’autre personne (1) était visiblement de sa connaissance et ils ont épluché les dossiers, ont posé des questions mais n’ont pas voulu laisser de mention de leur passage.

PERM-03-02 - le jeudi 22 octobre 2020, de 09h00 à 12h00, à la mairie de Momerstroff : nous avons reçu une (1) personne. Cette personne était la même que celle venue nous rencontrer sur les deux premières permanences citées ci-dessus. Elle n’a pas souhaité déposer sur le registre d’enquête, nous informant qu’elle le ferait sur le registre dématérialisé.

PERM-04-02 - le vendredi 23 octobre 2020, de 14h00 à 16h30, à la mairie de Boulay-Moselle : nous avons reçu deux (2) personnes. Ces personnes, qui se sont présentées comme Jacques et Dominique MARSAL, sont exploitants agricoles sur le territoire du projet dit "MOMERSTROFF B". Ils ont souhaité connaître différends points de la procédure et nous ont fait état de leur problème. Ils ont rédigé une note sur le registre qu’ils ont signée et nous ont indiqué qu’ils iront déposer également une observation sur le registre dématérialisé.

 Le couple, Monsieur MARSAL Jacques et Madame MARSAL Dominique ont laissé une mention sur le registre d’enquête : Cette mention, du 23/10/2020, porte sur un problème de surplomb des pales d’un aérogénérateur dont le mât porteur est implanté en limite d’une propriété voisine. Or, le couple MARSAL n’est pas propriétaire de la parcelle exploitée et ils craignent que le véritable propriétaire du fond donne son accord alors qu’ils sont opposés à l’exploitation de cette parcelle avec les risques de mouvements des pales au-dessus de leurs engins agricoles.

PERM-05-03 - le mardi 27 octobre 2020, de 19h30 à 20h30, à la mairie de Momesrtoff : Nous n’avons reçu aucune personne (0). Toutefois, nous avons eu un long échange avec Monsieur le Maire et sa Première Adjointe au sujet d’un tract qui avait été déposé dans les boites aux lettres de la population. Monsieur le Maire a accepté de nous en remettre une copie.

Ce tract émane de l’Association pour la Préservation de la Ruralité du Pays Boulageois.

ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 15 sur 41 PERM-06-03 - Le mercredi 28 octobre 2020, de 14h00 à 16h30, à la mairie de Boulay-Moselle : nous avons reçu une personne (1). Cette personne après nous avoir demandé quel était notre rôle dans le dossier, a demandé le registre pour y inscrire une longue mention qu’elle a datée et signée.

 La personne, Monsieur Franck-Emmanuel ROS, Vice-Président de l’Association pour la Préservation de la Ruralité du Pays Boulageois, a laissé une mention sur le registre d’enquête : Cette mention, du 28/10/2020, porte : sur la saturation du paysage avec plus de 70 éoliennes – sur les nuisances sonores – sur les menaces pour la faune comme le milan royal – sur la dévalorisation de leur patrimoine immobilier et foncier. Il conjure Monsieur le Préfet de venir se rendre compte sur place. Il soupçonne les élus locaux d’avoir validé ces projets pour en tirer des bénéfices à titre personnel. Il termine son intervention manuscrite par la perspective d’un dépôt de plaintes pour prise illégale d’intérêts et précise qu’une pétition a été signée par des dizaines d’habitants et qu’ils la tient à la disposition des services de la Préfecture.

PERM-07-04 - Le lundi 03 novembre 2020, de 09h00 à 12h00, à la mairie de Boulay-Moselle : nous avons reçu quatre personnes (4). Ces personnes après nous avoir demandé quel était notre rôle dans le dossier, ont demandé le registre pour y inscrire une mention datée et signée, ou simplement pour le consulter.  La première personne, Madame MARSAL, n’a pas laissé de mention sur le registre d’enquête, prétextant qu’elle déposera une observation sur le registre dématérialisé. Toutefois, elle nous montre des copies du registre des délibérations de la Commune de Helstroff.  La deuxième personne, Monsieur J. F. MERTZ a précisé qu’il était de l’Association pour la Préservation de la Ruralité du Pays Boulageois, mais il n’a pas souhaité laisser de mention sur le registre d’enquête, prétextant qu’il déposera une observation sur le registre dématérialisé.  La troisième personne, Monsieur R. COGNET, nous a fait part qu’il déposera une observation sur le registre dématérialisé.  La quatrième personne, Monsieur DA ROS n’a pas souhaité laisser de mention sur le registre d’enquête, prétextant qu’il en déposera une sur le registre dématérialisé : Cette dernière nous a entretenu longuement sur le problème de lisibilité d’une des annexes du dossier d’enquête et sa demande à EOLEC pour obtenir une meilleure copie de l’original.

PERM-08-04 - Le jeudi 05 novembre 2020, de 09h00 à 12h00, à la mairie de Momerstroff : nous n’avons reçu aucune personne (0).

PERM-09-05 - Le mardi 10 novembre 2020, de 15h00 à 17h00, à la mairie de Boulay-Moselle : nous avons reçu deux personnes (2). Ces personnes, après nous avoir demandé quel était notre rôle dans le dossier, ont demandé le registre et y ont inscrit une mention qui a été datée et signée.

 La première personne, Monsieur Gaston PILLER, n’a laissé qu’une petite mention sur le registre d’enquête, mais nous a demandé d’annexer au registre papier de la commune de Momerstroff un document papier qui porte la référence RP-BOULAY-1110-01. Ce document est une double page réduite sur un format A4 qui porte son nom et qu’il a accepté de signer. Sur ce document il explique que le fait d’installer une puissance d’éoliennes revient à augmenter la part de CO2 rejeté dans l’atmosphère.

ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 16 sur 41  La deuxième personne, Madame Jacqueline PAUL, Maire Déléguée de la commune de Halling-lès-Boulay, a laissé une mention sur le registre d’enquête. Cette personne précise qu’elle est favorable à l’implantation d’aérogénérateurs.

PERM-10-05 - Le jeudi 12 novembre 2020, de 09h00 à 12h00, à la mairie de Momerstroff : nous avons reçu une personne (1). Cette personne, après nous avoir demandé quel était notre rôle dans le dossier, a demandé le registre simplement pour le consulter.  La personne, Madame Christiane MULLER, est Maire de la commune de Narbefontaine. Elle n’a pas souhaité laisser de mention sur le registre d’enquête.

PERM-11-06 - Le mardi 17 novembre 2020, de 15h30 à 17h30, à la mairie de Boulay-Moselle : nous avons reçu quatre personnes (4). Ces personnes, après nous avoir demandé quel était notre rôle dans le dossier, ont demandé le registre simplement pour le consulter.  La première personne était Madame Dominique MARSAL souhaitait des éclaircissements sur la procédure après la clôture de l’Enquête Publique.

 La deuxième personne était un Monsieur de HELSTROFF qui souhaitait s’informer. Il n’a pas souhaité donner son nom et laisser de mention sur le registre d’enquête.

 La troisième personne était Madame PAUL, Maire Déléguée de Halling-Lès-Boulay. Elle n’a pas souhaité laisser de mention sur le registre d’enquête.  La quatrième personne était Monsieur Julien DA ROS qui souhaitait faire des photos des dossiers d’enquête.

PERM-12-06 - Le mardi 17 novembre 2020, de 19h30 à 20h30, à la mairie de Momerstroff : nous avons reçu deux personnes (2). Ces personnes, après nous avoir demandé quel était notre rôle dans le dossier, ont demandé le registre simplement pour le consulter.

 La première personne était Monsieur Eric HARTARD, Président de l’Association Foncière de HELSTROFF-MACKER, qui souhaitait des éclaircissements sur la procédure et faire part d’une question qui le préoccupait. En effet, il était inquiet quant aux obligations de la Société EOLEC, pour la remise en état des voies de dessertes agricoles qui serviront pendant les travaux.

 La deuxième personne était Monsieur Bruno DOYEN qui venait pour nous remettre deux courriers adressés au Président de la Commission. Il a laissé, à notre demande, la mention de son passage sur le registre d’enquête.

B_3 Observations des registres d’enquête

Toutes les observations qui ont été signalées et référencées ci-dessus, ont toutes été déposées en la présence des membres de la Commission d’Enquête. En conséquence, la Commission d’Enquête Publique peut affirmer qu’aucune (0) autre observation que celles citées ci-dessus, n’a été formalisée sur le registre de la commune de Boulay-Moselle et sur le registre de Momerstroff.

ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 17 sur 41 B_4 Observations remises directement aux Commissaires

Comme mention en a été faite dans les paragraphes précédents, les Commissaires Enquêteurs ont reçu une (1) observation, ou tout du moins une observation leur a été remise par pli scellé en "main propre". Ce dernier leur a été remis par la Secrétaire Générale de la commune d’Obervisse. Ce courrier comprenait la Délibération du Conseil Municipal d’Obervisse en date du 16 novembre 2020. Pour mémoire, la commune émet, à l’unanimité de ses conseillers, un AVIS DEFAVORABLE sur les projets de Momerstroff A et de Momerstroff B.

B_5 Observations reçues par voie postale

Comme mention en a été faite dans les paragraphes précédents, les Commissaires Enquêteurs n’ont pas été destinataires de courrier (0) par voie postale, ni en Mairie de Boulay-Moselle, ni en Mairie de Momerstroff.

B_6 Observations reçues par voie dématérialisée

B_6.1 Hors délais,

L’Arrêté Préfectoral, DCAT/BEPE/N°2020-155 en date du 09/09/2020, précise dans son article 08, "A l’expiration du délai d’enquête, les registres d’enquête sont clos et signés par la commission d’enquête". Tout comme les registres d’enquête ont été ouverts à la première permanence dans l’une et l’autre des mairies de Boulay-Moselle et de Momerstroff le mardi 13 octobre 2020 à 9h00 ; Ils ont été clos le mardi 17 novembre 2020 à 20h30, par la Commission d’Enquête. C’est pourquoi, les observations déposées ou reçues avant ne peuvent pas être prises en considération, à l’instar de celles reçues ou déposées après qui ne peuvent pas l’être pour la même raison.

 Une (1) observation a été déposée "AVANT", sur le site de PUBLILEGAL, le 09/10/2020 à 09:32 par Monsieur ALLARD. Toutefois, l’enquête publique ayant débutée officiellement le 13/10/2020 à 9:00, la Commission ne peut pas la prendre en considération. Toutefois, Monsieur ALLARD a eu l’occasion de déposer une nouvelle observation le 27/11/2020 sur le registre dématérialisé.

 Sept (7) observations ont été déposées "APRES", sur le site de PUBLILEGAL :

 Le 17/11/2020 à 21:07 par Monsieur MASSONNET,  Le 17/11/2020 à 21:27 par Monsieur BECK,  Le 17/11/2020 à 21:39 par Monsieur MARSAL,  Le 17/11/2020 à 21:40 par Monsieur JUNGBLUTH,  Le 17/11/2020 à 23:01 par Alice et Laurent BECKER,  Le 17/11/2020 à 23:15 par Alice et Laurent BECKER,  Le 17/11/2020 à 23:50 par un Anonyme.

ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 18 sur 41 De plus, à la lecture et à l’analyse des observations déposées, il est aisé de se rendre compte que, mise à part Monsieur JUNGBLUTH, tous les autres ont déjà déposé, voire même à plusieurs reprises, le même texte, comportant les mêmes items qui vont être évoqués plus loin, dans ce procès-verbal de synthèse.

B_6.2 Dans les délais,

Les deux tableaux suivants rapportent le nombre des éléments qui ont été déposés et enregistrés sur le registre dématérialisé entre l’ouverture et la fermeture de l’Enquête Publique.

On pourra nous faire remarquer pour le grand tableau qu’il est difficilement lisible. Toutefois, il est le résultat d’une vision panoramique du travail de suivi des registres papiers et du registre dématérialisé de cette Enquête Publique. Il est celui qui nous a permis de suivre scrupuleusement le résultat des mentions et des observations qui composent ce Procès-Verbal de synthèse.

Ce n’est qu’une expression quantitative :

1. Du nombre d’observations, 2. Du nombre de pages des annexes jointes, 3. Du nombre d’observations non signées, donc anonymes, 4. Du nombre de courriers joints expressément adressés à Monsieur le Préfet de Moselle, 5. Du nombre de courriers joints expressément adressés à Monsieur le Président de la Commission.

∆ Du 13/10/2020 à 9h00 jusqu’au 31/10/2020 à 24h00.

∆ Du 01/11/2020 à 00h00, jusqu’au 17/11/2020 à 20h30.

ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 19 sur 41 ∆ Au total cent huit (108) observations ont été déposées dans les délais, sur le registre dématérialisé.

∆ Toutefois, vingt-cinq (25) de celles-ci s’avèrent n’être que des doublons ou à classer hors du champ de l’enquête, il reste quatre-vingt-trois (83) des observations qui peuvent être traitées.

∆ Celles-ci ont entrainé le dépôt de quatre-vingt-quatre (84) pages de pièces annexes dont plusieurs d’entre elles étaient identiques et ont fait l’objet de plusieurs envois.

∆ Une (1) lettre était adressée à Monsieur le Préfet de Moselle (CF. Annexe - 002)

∆ Six (6) lettres ont été adressées à Monsieur le Président de la commission d’Enquête Publique (CF. Annexe - 003). Pour mémoire les lettres adressées à la Commission d’Enquête sont toutes identiques et, seul le signataire étant différent.

B_6.3 Tableau général du suivi des registres d’enquête,

ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 20 sur 41 ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 21 sur 41 C : RECENSEMENT ET CLASSEMENT DES OBSERVATIONS

C_1 Inventaire des observations Au terme de l’enquête publique, 116 observations ont été enregistrées. La répartition des modes de dépôt est la suivante : Support Nombre % Registre dématérialisé 93 80% Registre en mairie de Boulay-Moselle 5 4% Registre en mairie de Momerstroff 3 3% Courriel 15 13% Courrier postal 0 0% Toutes les observations recueillies sont défavorables au projet à l’exception de 7 (3%) : RB5, @35, RD54, RD61, RD72 et RD77 et RD95. Beaucoup d’observations ne sont que l’énumération laconique de lieux communs, sans argumentaire sur leurs conséquences ou sans proposition pour en diminuer l’impact. Seuls les items ont alors été comptabilisés. 4 observations ont été modérées pour diffamation à l’encontre de tiers et cela en conformité avec la charte du site publilegal.fr. 32 observations sont anonymes, soit 37% de l’ensemble. Pour celles-ci, seuls les items ont été comptabilisés. 84 observations ont été déposées par 46 tiers identifiés dont deux associations, en particulier celle pour la défense de la ruralité du pays boulageois qui a déposé 18 observations dont 9 n’ont pas été comptabilisées (doublon ou hors champ de l’enquête). 25 observations (22%) ne sont pas comptabilisées :  13 jugées hors champ de l’enquête, soit 11% ;  12 doublons (répétition entière ou partielle d’un contenu par un même auteur identifié), soit 10%. De ce fait, l’analyse repose sur 91 observations.

C_1.1 Identification des observations Toutes les observations dématérialisées sont cotées avec leur numéro d’enregistrement sur le site publilegal.fr, précédé d’un ou deux caractères selon le mode de dépôt utilisé :  RD : formulaire du registre dématérialisé  @ : courriel Les observations des registres déposées en mairie sont cotées chronologiquement avec un numéro précédé de deux lettres :  RB : registre déposé en mairie de Boulay-Moselle  RM : registre déposé en mairie de Momerstroff Les observations adressées par courrier postal sont cotées chronologiquement avec un numéro précédé de CO.

C_1.2 Classement général des observations Les observations ont été ventilées dans quatre domaines généraux, subdivisés en dix-neuf thèmes. Chaque thème regroupe les items relevés dans les observations. Le recensement et la ventilation des observations sont l’objet de l’annexe 1.

ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 22 sur 41 La grille d’analyse est la suivante :

Domaines Thèmes Appréciation du 1 Remise en cause des études dossier 2 Solidité financière d’EOLEC 3 Impact avifaune/chiroptères 4 Impact biodiversité 5 Impact sur le climat 6 Impact sur la santé humaine Environnement et 7 Nuisances lumineuses nocturnes santé Dangers et risques 8 Nuisances sonores 9 Démantèlement/recyclage 10 Respiration/saturation paysagère 11 Risque d’accident 12 Surcapacité de production Critères socio- 13 Dépréciation foncière/immobilière économiques 14 Modèle économique non viable 15 Opposition non respectée 16 Prise illégale d’intérêt d’élus Divers 17 Répartition des retombées financières 18 Avis favorable au projet 19 Responsabilité pénale

nombre d'observation par domaine 32 20 appréciation du dossier

environ et santé / dangers et risques

critères socio - économiques 33 63 divers

La répartition par domaine est la suivante : Il ressort nettement que le domaine lié à l’environnement et la santé est au cœur des arguments consignés par le public.

C_1.3 Recensement des items Le recensement et le classement des items aboutissent à 255 itérations (répétition d’item).

ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 23 sur 41 La répartition par domaine et par thèmes est la suivante :

Répartition des itérations par domaine 8% appréciation du dossier 16%

Environnement et santé / Dangers et risques 16% Critères socio-économiques 60%

Divers

Répartition des itérations par thème 14%

9% 10% 8% 9% 7% 7% 6% 5% 5% 4% 4% 4% 2% 3% 1% 1% 1% 1%

Ces tableaux font apparaître nettement que les préoccupations liées à la respiration paysagère et la saturation visuelle de la zone sont prégnantes.

C_2 Observations liées à l’objet de l’Enquête Publique.

Domaine « appréciation du dossier » Thème 1 : remise cause du dossier 19 itérations soit 90% du domaine Observations RD10 ; RD14 ; RD17 ; RD18 ; RD22 ; RD30 ; @43 ; RD44 ; @79 ; RD81 ; RD92 ; RD98 ; RD99 ; RD100 ; RD101 ; RD106 Résumé des items : le rejet de CO2 est largement sous-estimé; les chiffres de production sont mensongers et irréalistes ; le coût du démantèlement est largement sous-estimé ; le coût du démantèlement sera à la charge des propriétaires fonciers ; les mesures du bruit résiduel ne sont pas prisent en compte ; la viabilité des accès n’est pas en mesure de supporter les fortes charges en phase chantier ; le photomontage est trompeur ; des plans sont inexacts car n’apparaissent pas toutes les habitations ; mensonges sur le défrichement ; l’étude d’impact avifaune, faune et flore est partiale pour favoriser le projet ; non-respect des principes du schéma régional éolien (SRE) concernant l’entité paysagère locale ; autorisations obtenues par chiffres mensongers dans les études ; étude des risques : arguments subjectifs et infondés des experts pour minimiser les risques (Momerstroff B) ; non-respect du périmètre de réciprocité de 10kms avec les monuments ou sites classés (i.e. Ban Saint Jean et Dadas tours de Boulay)

ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 24 sur 41 Thème 2 : solidité financière d’EOLEC 2 itérations soit 10% du domaine Observations RD19 ; RD93 Résumé des items : L’auteur met en doute la solidité financière d’EOLEC qui pourrait être tenté de se mettre en liquidation judiciaire en fin d’exploitation du parc ; capital des sociétés SEEM II et SEM II ridicule en cas de défaillance et au regard du coût du projet

Domaine « environnement et santé / dangers et risques »

Thème 3 : impact avifaune / chiroptères 24 itérations soit 16% du domaine Observations RB3 ; RD1 ; RD11 ; RD12 ; RD13 ; RD17 ; RD19 ; RD20 ; RD22 ; @31 ; RD39 ; RD41 ; @43 ; RD53 ; RD59 ; RD60 ; RD66 ; @79 ; RD81 ; RD82 ; RD87 ; RD97 ; RD101 ; RD106 Résumé des items : L’essentiel des observations pointe sur la présence du milan royal ; mise en doute de l’efficacité des mesures ERC, demande de dérogation de destruction d’espèces protégées absente, enjeux fort milan royal non pris en compte dans le projet ; la mortalité du milan royal sur les parcs voisins contrarie l’étude du dossier ; non prise en compte des couloirs de migration ; la société EOLEC fait disparaître rapidement les oiseaux tués par les éoliennes

Thème 4 : impact biodiversité 15 itérations soit 10% du domaine @7 ; RD11 ; RD12 ; RD18 ; RD27 ; @43 ; RD67 ; @79 ; RD80 ; RD94 ; RD98 ; Observations RD106 ; RD107 Résumé des items : Perturbation des colonies d’abeilles ; mise en péril de la biodiversité par l’arrachage des haies et la déforestation ; diminution quantitative de la faune autour des zones d’implantation (i.e. forêt de Buchwald) ;

Thème 5 : impact sur le climat 12 itérations soit 8% du domaine @3 ; RD5 ; RD14 ; RD15 ; RD18 ; RD22 ; RD29 ; RD41 ; RD45 ; RD62 ; RD88 ; Observations RD108 Résumé des items : Les contraintes de la filière éolienne, intermittence de production et difficulté de stockage, augmente la production thermique donc le rejet de CO2 ;

Thème 6 : impact sur la santé humaine 21 itérations soit 14% du domaine @4 ; @7 ; RD19 ; RD20 ; RD27 ; RD39 ; @43 ; RD46 ; RD59 ; RD60 ; RD71 ; Observations @73 ; @79 ; RD81 ; RD86 ; RD88 ; RD92 ; RD94 ; RD99 ; RD101 ; RD106 Résumé des items : Effet des infrasons sur l’organisme humain ; effet psychique du caractère alternatif du son ; impact de l’effet stroboscopique sur le système nerveux ; l’effet stroboscopique est éludé dans le dossier d’étude des risques (Momerstroff B)

Thème 7 : nuisances lumineuses nocturne 3 itérations soit 2% du domaine Observations RD1 ; @4 ; @7 (les @ sont identiques mais d’auteurs anonymes) ; RD97 Résumé des items : Flashs lumineux perturbants ; intensité du balisage trop importante ; non synchronisation des feux entre les différents parcs

ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 25 sur 41 Thème 8 : nuisances sonores audibles 25 itérations soit 16% du domaine @4 ; @7 ; RD8 ; RD9 ; RD12 ; RD15 ; RD19 ; RD22 ; RD27 ; @31 ; RD36 ; Observations @43 ; RD65 ; RD66 ; RD67 ; RD71 ; RD84 ; RD101 ; RD106 ; RD107 Résumé des items : Bruit du vent dans les pales psychiquement fatiguant ; bruit mécanique des nacelles en fonctionnement ; détérioration du cadre de vie ; fuite de la faune dans le périmètre des zones d’implantation

Thème 9 : démantèlement / recyclage 10 itérations soit 6% du domaine Observations RD6 ; RD15 ; RD27 ; RD39 ; RD66 ; RD88 ; RD93 ; RD94 ; RD107 Résumé des items : Recyclage très partiel voire inexistant ; pales non recyclables et enfouies ; incertitude sur le recyclage et la dépollution du sol en fin d’exploitation

Thème 10 : respiration / saturation paysagère 36 itérations soit 23% du domaine RB3 ; RM1 ; RD1 ; @3 ; @4 ; @7 ; RD9 ; RD12 ; RD15 ; RD18 ; RD22 ; @25 ; Observations RD27 ; @31 ; RD36 ; RD41 ; @43 ; RD47 ; RD52 ; RD55 ; RD59 ; RD63 ; RD65 ; RD67 ; RD69 ; @70 ; RD74 ; @79 ; RD81 ; RD82 ; RD84 ; RD92 ; RD94 ; RD97 Résumé des items : Inter distance entre les parcs insuffisante ; saturation de la zone autour de Momerstroff ; effet d’encerclement sans une large vue dégagée ; développement anarchique des parcs ; non-respect des lignes de force paysagères ; non-respect du SRE et de la charte de l’éolien du 17/01/2008 (NDR : charte régionale) ; détérioration du cadre de vie local ; implantation trop proche des habitations

Thème 11 : risque d’accident 2 itérations soit 1% du domaine Observations RD59 ; RD87 Résumé des items : Récurrence de bris de pale rapportés par la presse ; risque de projection de morceaux de glace ; risque de pollution de la nappe phréatique en phase chantier

Thème 12 : surcapacité de production 6 itérations soit 4% du domaine Observations RD2 ; RD5 ; RD14 ; RD18 ; RD69 ; RD74 Résumé des items : L’Energie éolienne produite en Lorraine est supérieure à la consommation régionale, ce qui nécessite son transport qui a un coût environnemental élevé lié à l’effet Joule et à la perte en ligne

Domaine « critères socio-économiques » Thème 13 : dépréciation foncière / immobilière 18 itérations soit 45% du domaine RB3 ; RD8 ; RD15 ; RD27 ; @31 ; RD41 ; @43 ; RD59 ; RD65 ; RD71 ; @73 ; Observations @79 ; RD81 ; RD84 ; RD86 ; RD94 ; RD106 Résumé des items : Diminution de la valeur des terrains constructibles et de l’immobilier proportionnelle à la proximité de la zone d’implantation

Thème 14 : modèle économique non viable 22 itérations soit 55% du domaine RD5 ; RD6 ; RD15 ; RD18 ; RD19 ; RD20 ; RD28 ; RD29 ; RD41 ; @43 ; RD45 ; Observations RD60 ; RD66 ; RD69 ; @70 ; RD74 ; @79 ; RD81 ; RD86 ; RD92 ; RD97 ; RD106 Résumé des items : Filière à rendement faible qui ne survit que par le biais des subventions provenant des impôts et

ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 26 sur 41 des taxes (CSPE) ; coût réel du kWh très élevé ; production, intermittente et non pilotable imposant une filière thermique ou nucléaire pour assurer le relai ; coût du stockage exorbitant ; coût réel du démantèlement volontairement sous-évalué ; matériel fabriqué à l’étranger donc sans effet sur l’emploi en France et le tissu industriel

Domaine « divers » Thème 15 : opposition non respectée 12 itérations soit 30% du domaine RD8 ; @23 ; RD27 ; RD28 ; RD41 ; RD65 ; RD73 ; RD76 ; RD85 ; RD86 ; RD94 ; Observations RD97 Résumé des items : Les consultations réalisées en 2008 et 2014 par la commune d’Helstroff ont révélé une opposition forte au projet sans ce que cela n’arrête le projet ; le chiffre du nombre d’opposants donné dans le bilan de concertation est faux car rapporté à la population totale et non pas au nombre d’électeurs ; pourquoi ne pas avoir fait une nouvelle consultation ?

Thème 16 : prise illégale d’intérêt d’élus 9 itérations soit 23% du domaine Observations RB3 ; RD15 ; RD27 ; RD28 ; RD42 ; RD76 ; RD84 ; RD92 ; RD94 Résumé des items : Accusation de prévarication de certains élus qui auraient profité de leur fonction pour recevoir une éolienne sur leur propriété ; accusation de connivence entre des élus et EOLEC pour favoriser un vote favorable au projet en conseil municipal

Thème 17 : répartition des retombées financières 10 itérations soit 25% du domaine Observations RD9 ; RD15 ; RD27 ; @31 ; RD39 ; RD48 ; RD55 ; RD62 ; RD94 ; RD98 Résumé des items : Les retombées financières ne profitent pas exclusivement aux communes où sont implantées les éoliennes mais à l’ensemble des communes de l’EPCI ; la présence d’éolienne n’empêche pas la taxe foncière de bondir significativement

Thème 18 : favorable au projet 7 itérations soit 18% du domaine Observations RB5 ; @35 ; RD54 ; RD61 ; RD72 ; RD77 ; RD95 Résumé des items : Le développement des ENR réduira la consommation d’énergie fossile ; énergie propre ; mesures ERC adaptées ; pertinence de densifier un parc plutôt que d’en créer un nouveau ; retombées financières profitant à toute la population locale ; l’environnement du site (lignes THT et autoroute A4) est plus bruyant que les éoliennes

Thème 19 : responsabilité pénale 2 itérations soit 5% du domaine Observations RD20 ; RD84 Résumé des items : Le risque sanitaire élevé ainsi que les conséquences néfastes des éoliennes sur l’économie et l’environnement engagent pénalement la responsabilité des propriétaires fonciers, élus et représentants de l’Etat

C_3 Observations non comptabilisées

Observations hors champ de l’enquête Treize (13) observations ont été classées hors champ de l’enquête et donc écartées de l’analyse. Ces observations, listées ci-dessous, représentent 11% des observations enregistrées.

ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 27 sur 41  RD26 : demande de documentation adressée au porteur de projet ;  RD33 : dénonciation d’une promesse de convention de servitude ;  D34 : remarque fantaisiste ;  D38 : réaction contre l’auteur d’une observation ;  D40 : pièces jointes d’une observation ;  D56 : ancien courrier adressée au Préfet (sans pièce jointe) ;  D58 : critique de la modération ;  RD64 : plaidoyer pour le nucléaire  RD89 : considérations sur la politique nationale de l’énergie  RD96 : critique envers l’auteur d’une observation  RD102 : présentation d’un matériel technique  RD103 : pièce jointe à l’observation RD102  RD104 : documentions technique  Observations en doublon Douze (12) observations ont été classées en doublon et donc écartées de l’analyse. Ces observations, listées ci-dessous, représentent 10% des observations enregistrées.  RB4 (idem RD15 et @16)  @16 (idem RB4 et RD15)  @24 (idem @23)  RD32 (rattachée à RD30)  RD49 (idem RD44 à 48)  RD50 (idem RD42)  @51 (idem RD49)  RD57 (idem RD56)  RD68 (idem RD44, RD45 et RD51)  RD75 (idem RD48 et RD49)  RD90 (idem RD44 à 48 et RD51)  RD91 (idem RD47)

D : RECENSEMENT ET CLASSEMENT DES AVIS

L’article 2 de l’arrêté d’enquête préfectoral demandait aux conseils municipaux des communes situées dans un rayon de 6 kms de la zone du projet de donner leur avis sur la demande d’autorisation environnementale de la société EOLEC. A la date de remise du procès-verbal de synthèse, la commission a reçu un (1) avis rapporté ci-dessous.

1 à De la commune de à celle de Niedervisse, la Commission d’Enquête Publique n’a 23 pas reçue, à ce jour, de délibérations.

OBERVISSE Le 16 novembre 2020, après délibération et à la majorité, le conseil municipal a émis un avis 24 défavorable pour les projets Momerstroff A et Momerstroff B, justifiant sa décision par la saturation du paysage. Il n’émet pas d’observation quant au remplacement des parcs déjà existants. (Cf. annexe - 001) ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 28 sur 41 De De la commune d’ à celle de , la Commission d’Enquête Publique n’a pas reçue, à 25à ce jour, de délibérations. 31

E : QUESTIONS DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE

Question n°01 : Les aérogénérateurs à axe vertical avec les hélices verticales, dites de SAVONIUS ou de DARRIEUS, sont–ils plus efficaces en rendement et moins bruyants que les aérogénérateurs présentés dans les deux projets ?

Question n°02 : Combien d’aérogénérateurs en fonctionnement et d’aérogénérateurs en projet, la société EOLEC et toutes ses filiales sont-elles sur le nord de la MOSELLE ?

Question n°03 : Sur le résumé non technique "étude d’impact sur l’environnement", concernant les pistes d’accès prévues pour la desserte des éoliennes, il est indiqué à la page 170 que la largeur des pistes est de 5m au minimum. Or, sur les documents graphiques, la largeur indiquée est de 4,50m. Il semble donc y avoir une incohérence. Quelle est la largeur nécessaire ?

Question n°04 : Sur le résumé non technique "étude d’impact sur l’environnement", page 15 - carte 16, la Commission a noté la présence d’un fond de carte avec une échelle erronée qui fausse l’information délivrée et qui est de nature à tromper le lecteur. Elle recommande au porteur de projet de vérifier tous les schémas et cartes portant un indicateur d’échelle afin d’apporter les corrections qui s’avèreraient nécessaires. Avez-vous constaté cette erreur ?

Question n°05 : Sur le résumé non technique "étude d’impact sur l’environnement", les pistes desservant les champs de la zone sont du domaine privé et appartiennent à une association foncière. La largeur actuelle de ces pistes étant majoritairement inférieure à 4m : L’aménagement prend-il en compte la nécessité de conserver les fossés de drainage des eaux de ruissellement et le probable empiétement par endroit sur des zones cultivées ? Les propriétaires ont-ils été ou seront-ils informés des contraintes apportées par ces aménagements ?

Question n°06 : Sur "l’Etude de danger" : page 77, éolienne NA2, le danger projection de glace est évalué « très faible ». L’enjeu voie structurante est écarté de l’étude car " (…) il a été observé dans la littérature qu’en cas de projection, les morceaux de glace se cassent en petits fragments dès qu’ils se détachent de la pale. " (Page 69).

La Commission estime qu’en matière de danger pour la population, il n’est pas satisfaisant de se fonder sur " la littérature " pour éluder un danger potentiel. En se référant à la loi de Murphy, on ne peut écarter le risque, aussi minime soit-il, qu’un morceau de glace ne se fragmente pas et vienne percuter un véhicule circulant sur l’A4. Selon l’endroit du choc et avec la vitesse moyenne des véhicules sur autoroute, les conséquences peuvent être graves, voire fatales pour les usagers.

En conséquence, la Commission, soucieuse de voir strictement appliquer les critères de la zone d’effet donnés en page 69, pose la question de savoir si l’éolienne NA2 ne pourrait pas être déplacée pour que l’A4 soit exclue du périmètre de sécurité défini.

ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 29 sur 41 F : DEMANDE DE COMPLEMENT D’INFORMATION

La Commission d’Enquête Publique a préféré les exprimer sous la forme de questions qui engagent la société EOLEC sur ses réponses. La Commission n’a donc pas de complément d’information à demander.

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ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 30 sur 41 ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 31 sur 41 ANNEXES et PIÈCES JOINTES

Annexe 01 – Délibération de la Commune d’OBERVISSE.

Annexe 02 – Courrier adressé dans le Registre dématérialisé, à Monsieur le PREFET.

Annexe 03 – Courrier adressé par le Registre dématérialisé, à la Commission.

Annexe 04 – Le Tract de l’Association pour la Préservation de la Ruralité du Pays Boulageois qui a été distribué dans les boites aux lettres.

Annexe 05 – La pétition de l’Association pour la Préservation de la Ruralité du Pays Boulageois qui a été distribué dans les boites aux lettres.

ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 32 sur 41 ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 33 sur 41 Annexe - 001_ Délibération de la Commune d’OBERVISSE

ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 34 sur 41 ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 35 sur 41 Annexe - 002 _ Courrier adressé dans le Registre dématérialisé à Monsieur le PREFET

ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 36 sur 41 Annexe - 003 _ Courrier adressé par le Registre dématérialisé, à la Commission

ORDONNANCE n° E 20000083 / 67 du 31/08/2020 - Philippe SOL – Président de la Commission d’Enquête Près le Tribunal Administratif de STRASBOURG - Page 37 sur 41