Le Violoncelle de guerre MAURICE MARÉCHAL / EMMANUELLE BERTRAND / FRANÇOIS MARTHOURET

Quand la musique rencontre la grande Histoire

MUSIQUES / THÉÂTRES Envoyé au front en 1914, Maurice Maréchal a traversé la guerre avec le « poilu », un violoncelle bricolé par ses camarades de régiment à partir de caisses de munitions allemandes. La violoncelliste française Emmanuelle Bertrand s’associe au comédien François Marthouret pour rendre un hommage original au musicien-soldat. À partir de ses correspondances et carnets, sur les notes de Bach, Britten et Debussy, les deux artistes proposent un concert-lecture bouleversant.

Spectacle proposé dans le cadre de la commémoration du centenaire de la Grande Guerre à Quimper

MA 06 NOV 20H00

THÉÂTRE DE CORNOUAILLE | CLOCK 1H15 | € 18 / 26 / PASS 10 / 17

THÉÂTRE DE CORNOUAILLE CENTRE DE CRÉATION MUSICALE - SCÈNE NATIONALE DE QUIMPER // DIRECTION VINCENT LÉANDRI 1 ESPLANADE FRANÇOIS MITTERRAND - CS 74033 - 29337 QUIMPER CEDEX BILLETTERIE EN LIGNE SAISON 2018-2019 // ACCUEIL BILLETTERIE 02 98 55 98 55 // [email protected] WWW.THEATRE-CORNOUAILLE.FR

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MAURICE MARÉCHAL / EMMANUELLE BERTRAND / FRANÇOIS MARTHOURET

Auréolée de récompenses (Artiste de l’année, Victoire de la musique…), la violoncelliste française Emmanuelle Bertrand s’associe au comédien François Marthouret pour commémorer la Grande Guerre. Elle rend un hommage original au musicien‐soldat qui fut le maître de ses enseignants : Maurice Maréchal. À partir de ses correspondances et carnets, sur les notes de Bach, Britten et Debussy, les deux artistes proposent un concert‐lecture bouleversant.

Envoyé au front en 1914, Maurice Maréchal a traversé la guerre avec le « poilu », un violoncelle bricolé par ses camarades de régiment à partir de caisses de munitions allemandes. Un compagnon de route pour affronter la tourmente, avant de devenir un des plus grands violoncellistes de l’école française, ami de Ravel. La mort, les tranchées, la boue, mais aussi la solidarité, la force de l’art, l’espoir, sont racontés par le comédien. Sur son propre instrument ou sur une réplique du « poilu», qu’elle a fait reconstituer à l’identique par le grand luthier Jean‐Louis Porchasson, la violoncelliste virtuose donne corps aux émotions. Quand la musique rencontre la grande Histoire.

Théâtre de Cornouaille | Saison 2018‐2019

Distribution / mentions

D’après les carnets de guerre de Maurice Maréchal

Violoncelle Emmanuelle Bertrand

Récitant François Marthouret

Musiques de , Jean‐Sébastien Bach, Léon Boëllmann, Félix Mendelssohn, Richard Strauss, , Claude Debussy, Lucien Durosoir, Pascal Amoyel – Avec le soutien de la Direction de la Mémoire, du Patrimoine et des Archives, et de l’Association Française du Violoncelle. www.emmanuelle‐bertrand.com

Théâtre de Cornouaille | Saison 2018‐2019

Note d’intention Maurice Maréchal est en quelque sorte mon « grand‐père du violoncelle », le Maître de l’un de mes Maîtres, Jean Deplace.

Dans le cercle des violoncellistes, beaucoup ont, chacun à leur manière, une connaissance de l’immense artiste qu'a été Maréchal. Toutefois, lorsque j'ai l'occasion de discuter avec les plus jeunes d’entre eux, souvent étudiants dans les conservatoires, je suis effarée qu’ils n'aient jamais entendu parler de lui !

Ses enregistrements ont en grande partie disparu, son violoncelle est depuis longtemps perdu en Australie, toutes ses partitions (vendues à Slava Rostropovitch) sont dans un musée en Russie (notamment la Sonate de Debussy avec la dédicace de l'auteur, la Sonate pour violon et violoncelle de Ravel, l'Epiphanie de Caplet qu'il a créée...), sa précieuse correspondance a en majorité disparu à la mort de ses enfants... Bref, ce qui constitue l'un des plus beaux fleurons de notre école française du violoncelle disparaît peu à peu des mémoires faute d'une descendance impliquée dans sa sauvegarde.

Aujourd'hui il nous reste ‐ ses neuf carnets écrits pendant la guerre de 14, conservés à la BnF et édités en 2005 aux éditions Taillandier sous le titre Deux musiciens dans la Grande Guerre ‐ une partie de sa correspondance de guerre et des documents épars, conservés par Luc Durosoir (fils du compositeur Lucien Durosoir), très actif dans ce travail de mémoire. La correspondance a fait l’objet d’une publication aux éditions FRAction en 2014 sous le titre Un violoncelle parle ‐ et son violoncelle de guerre, « le poilu », fabriqué dans les tranchées sur des caisses de munitions et conservé aujourd'hui dans la réserve du Musée de la musique.

Ce violoncelle est dans un bon état de conservation compte tenu de son histoire, mais il est injouable et le fait de le restaurer lui enlèverait toute sa valeur historique. Lorsque j'ai parlé au luthier Jean‐ Louis Prochasson de cet instrument et de mon rêve d'en entendre la sonorité (imaginez le chant de ce violoncelle insolite au cœur de la guerre !), il a immédiatement accepté d'en réaliser une copie à l’identique. Ainsi, après de nombreuses heures d'étude de l'instrument original, il s'est lancé dans ce pari presque insensé dont le fruit a vu le jour à la Cité de la Musique à Paris le 10 avril 2011.

Pour que ce patrimoine historique et musical ne disparaisse pas, il était urgent de faire connaître cette histoire qui rejoint l’Histoire.

Emmanuelle Bertrand

Théâtre de Cornouaille | Saison 2018‐2019

Emmanuelle Bertrand Violoncelle « Le violoncelle français a sa muse, elle s’appelle Emmanuelle Bertrand » ‐ Diapason, décembre 2015.

De son propre aveu, Emmanuelle Bertrand n’est pas de ces bêtes à concours qui se grisent de la course aux prix internationaux. Et pourtant… Diplômée des Conservatoires Supérieurs de Lyon et Paris, lauréate du Concours International Rostropovitch, Premiers Prix du Concours de Musique de Chambre du Japon et de l’Académie Internationale Maurice Ravel, Révélation Classique de l’Adami, Grand prix de la Critique… C’est une Victoire de la Musique qui la révèle au grand public en 2002 et depuis, chacun de ses enregistrements est salué comme un événement par la presse nationale et internationale qui lui décerne les plus grandes distinctions : Diapason d’Or de l’année, Choc de Classica, Gramophnone Music Award, Cannes Classical Award, Preis der deutschen Schallplattenkritik…

Personnalité rayonnante et généreuse, Emmanuelle Bertrand se distingue par sa capacité à rendre accessible et faire partager au plus grand nombre des choix de répertoire audacieux et une curiosité insatiable. Elle suscite et crée des œuvres dont elle est dédicataire (Bernard Cavanna, Thierry Escaich, Pascal Amoyel, , Edith Canat de Chizy…). Elle se consacre aussi à l’écriture et à la création de spectacles tels que Le Block 15 (mis en scène par Jean Piat) qui raconte l’histoire vraie de musiciens dont la vie fut sauvée par la musique durant la seconde guerre mondiale, ou plus récemment Le Violoncelle de guerre en hommage à Maurice Maréchal et à son violoncelle de fortune fabriqué dans les tranchées de la première guerre mondiale. Ces deux programmes ont fait l’objet d’adaptions pour France Télévisions.

Dès 1999, le compositeur décelait chez elle un talent à part, n’hésitant pas à la considérer comme une « véritable révélation ».

En tant que soliste, on a pu l’entendre avec l’Orchestre Symphonique de Lucerne, l’Orchestre Symphonique du Grand Montréal, l’Orchestre National d’Ukraine, l’Orchestre Symphonique d’Etat de Moscou, le BBC National Orchestra of Wales, l’Orchestre Symphonique de Busan (Corée), l’Orchestre Musica Vitae de Suède, l’Orchestre Symphonique de Québec, l’Orchestre Symphonique de la RTV de Slovénie, l’Orchestre Symphonique de Wuhan (Chine), les Orchestres Nationaux de Lille, d’Ile de France, de Lorraine, les Orchestres Philharmoniques de Strasbourg, de Monte Carlo…

Passionnée de musique de chambre, elle forme depuis 15 ans un duo avec le pianiste Pascal Amoyel avec lequel elle explore autant d’œuvres inédites que de grand répertoire. Soucieuse de participer à une forme de transmission à travers son art, mais aussi de repenser sans cesse la mission du musicien dans la société, Emmanuelle Bertrand consacre une partie de son temps à l’enseignement de la musique de chambre au Conservatoire National Supérieur de Paris et du violoncelle au Conservatoire de Gennevilliers ainsi que lors de masterclasses internationales.

Elue Artiste de l’Année 2011 par le magazine Diapason et les auditeurs de France Musique, elle est directrice artistique du Festival de Violoncelle de Beauvais et marraine de l’Estival de la Bâtie dans la Loire. Elle est Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres.

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François Marthouret Récitant

Né en 1943, François Marthouret est acteur, metteur en scène et réalisateur.

Au Cinéma, François Marthouret a notamment joué dans les films de René Allio, Costa‐Gavras, Alain Tanner, Carlos Saura, Michel Deville, Véronique Aubouy , Francis Reusser, Josée Dayan, François Ozon, Jean Becker, Guy Deslauriers , Abdellatif Kechiche, Vincent Capello, Jonathan Borelli, Gilles Porte , Olivier Masset‐Depasse…

Réalisateur de Téléfilms, il a tourné Mémoires en fuite en 2000 (plusieurs prix au Festival de Saint‐ Tropez) puis Comment va la douleur ? en 2010, et en 2011 Le grand Georges (Prix du Syndicat des Critiques de Films).

En 2014, réalisation pour le cinéma Port au Prince, Dimanche 4 Janvier.

Il a joué dans de nombreux films pour la télévision avec M. Bluwal, S. Lorenzi , M. Favart, R. Vadim, P. Kassovitz, J. Dayan, P. Boutron, J. Deray, P. Venault , C. Huppert , R. Peck, J. Bunuel, J. Otmezguine, Sebastien Gral, Denys Granier‐Deferre, Daniel Janneau, Luigi Perelli, James C. Jones, D. Le Pecheur, E. Bally…

Au Théâtre, il a joué sous la direction d’Antoine Vitez, Peter Brook, Georges Lavaudant, Robert Hossein, André Engel, Jean‐Marie Besset , Peter Zadek, Alain Rais, Julie Brochen, Daniel Benoin, Philippe Lanton , Jean Louis Martinelli, Claudia Stavitsky…

Il a également mis en scène des pièces d’Harold Pinter, William Shakespeare , JMG Le CLézio, Hjalmar Soderberg, August Strinberg.

Théâtre de Cornouaille | Saison 2018‐2019

La presse en parle

Dans ses carnets de guerre, Maréchal évoque son compagnonnage avec cet instrument à la voix discrète et prenante dont la violoncelliste Emmanuelle Bertrand a fait faire une réplique fidèle. En duo […], elle a captivé le public, interprétant avec la grâce et la flamme qui l’habitent toujours, quelques œuvres du XXe siècle – celui des guerres et des tourmentes – ponctuées de pages intemporelles de Jean‐ Sébastien Bach.

LA CROIX

Emmanuelle Bertrand est une musicienne éperdue, cultivant l’exigence et ruminant ses mystères. Elle sait oublier ce qu’il faut de technique pour laisser s’envoler l’esprit.

TÉLÉRAMA

On ne sait quoi admirer le plus : la virtuosité continue ou la vibrante élévation du discours, la souveraine aisance de la ligne ou l’incroyable palette sonore.

LA CROIX

Le violoncelle français a sa muse, elle s’appelle Emmanuelle Bertrand.

DIAPASON

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