DEPARTEMENTS DE MAINE-ET- ET D’-ET-LOIRE

Communes de Varennes-sur-Loire (49730), Coteaux-sur-Loire (37130) et Gennes-val-de-Loire (49350)

ENTENTE INTERDEPARTEMENTALE pour l’aménagement du bassin de l’Authion et la mise en valeur de la vallée de l’Authion.

ENQUETE PUBLIQUE 2020

Projet de prélèvements en Loire et de travaux associés En vue De la délivrance de l’autorisation environnementale Prévue par l’article L.181-1 (1°) du Code de l’environnement

Enquête Publique (EP) conduite par monsieur Georges BINEL Commissaire Enquêteur (CE) désigné par monsieur le Président du Tribunal administratif

REFERENCES : - Décision de désignation du Tribunal administratif n° 19000168/44 du 09/08/2019. - Arrêté Interdépartemental d'ouverture d'enquête publique des préfectures de Maine- et-Loire et Indre-et-Loire, DIDD-BEPF-2020 n°2 en date du 06 janvier 2020.

SOMMAIRE GENERAL : page 1

➢ RAPPORT D'ACTIVITE (partie 1/2) : pages 2 à 26

➢ CONCLUSION ET AVIS (partie 2/2) : pages 27 à 34

➢ LES ANNEXES

Tribunal administratif Préfecture 1 – Procès-verbal de synthèse x x 2 – Réponse du maître d’ouvrage x x 3 – Certificat d’affichage et positions des affiches A2 x x 4 – délibérations des communes x x

Projet de prélèvement en Loire et de travaux associés par l’Entente de l’Authion (Maine-et-Loire). Désignation du TA n° E19000168/44 en date du 09/08/2019. Page 1 sur 34 RAPPORT D'ACTIVITE - 1/2

Enquête publique (EP) ouverte le jeudi 06 février 2020 et terminée le samedi 29 février 2020.

SOMMAIRE DU RAPPORT D'ACTIVITE

Paragraphes Pages I-Cadre juridique 2 II-Présentation du projet et composition du dossier 2 III-Organisation préalable de l'enquête 3 IV-Publicité officielle et affichage 4 V-Déroulement de l'enquête 5 VI-Clôture de l'enquête 6 VII- Présentation et analyse des avis des PPA 6 VIII-Procès-verbal de synthèse et mémoire en réponse 7 IX-Présentation des observations, réponse de l’Entente et 7 à 25 commentaires du CE X-Observations spécifiques du CE 25 XI-Synthèse administrative du rapport d’activité 26

I-CADRE JURIDIQUE L'enquête publique est régie par le code de l'environnement et le code des relations entre le public et l’administration. L’arrêté interdépartemental n°2 DIDD-BPF-2020 du 06 janvier rappelle les références et fixe les modalités de l’enquête.

II – PRESENTATION DU PROJET ET COMPOSITION DU DOSSIER

2.1-PRESENTATION DU PROJET : L’Entente Authion gère les prélèvements en Loire avec trois stations de pompage afin d’alimenter, l’Authion, des affluents et des canaux sur le territoire situé en frange Nord de la Loire. Ces stations sont situées sur les communes de Varennes-sur-Loire, de Saint-Patrice et de Saint-Martin de la Place, en rive droite de la Loire. Il s’agit de demander d’abord le renouvellement de l’autorisation de prélèvements en Loire à usage agricole sur le bassin versant de l’Authion et ensuite l’autorisation de création d’un chenal en Loire (station de Varennes-sur-Loire) et son maintien, ainsi que des travaux de désensablement indispensables au bon fonctionnement des prises d’eau. Le volume global sollicité en prélèvement reste identique à celui en vigueur actuellement, soit 34 171 200 m3.

Projet de prélèvement en Loire et de travaux associés par l’Entente de l’Authion (Maine-et-Loire). Désignation du TA n° E19000168/44 en date du 09/08/2019. Page 2 sur 34 La demande est motivée par le souci de mettre en œuvre une gestion quantitative de l’eau reposant sur une approche globale de la ressource disponible en Loire en vue de ne pas détériorer la qualité chimique et écologique des milieux, de s’adapter à l’évolution des conditions climatiques et d’accroître la valeur ajoutée agricole du territoire. Ce projet est compatible avec les objectifs du SAGE te du SDAGE.

2.2-COMPOSITION DU DOSSIER : - Un ensemble relié de 157 pages en 12 chapitres plus annexes, contenant un résumé non technique. - L’avis de la Commission Locale de l’Eau (CLE). - L’avis de l’l’établissement public de Loire. - L’avis de l’Unité Loire et Navigation

Le dossier présenté est conforme au code de l’environnement.

Commentaire du CE : ce dossier technique est bien structuré avec un résumé non technique. Il constitue une version modifiée à l’été 2019 pour tenir compte des nouvelles directives établies en fonction de la sécheresse 2019. Il est à noter un décalage de page à partir de la page 70 entre le sommaire et le dossier. Ce décalage ne nuit pas à la bonne information du public puisque les éléments nécessaires sont présents.

III - ORGANISATION PREALABLE DE L'ENQUETE

3.1- REUNIONS INITIALES - Le 31 décembre 2019 : Réunion initiale en préfecture pour préparer l’organisation de l’enquête sur les deux communes. Le siège de l’enquête est fixé à Varennes-sur-Loire. Les dates de permanence sont fixées ainsi que les modalités d’affichage et de publicité. Les dossiers seront consultables en version papier dans les 3 communes et sur les sites internet des préfectures.

- Le 09 janvier 2020 : Signature des dossiers et ouverture des registres en préfecture. Le CE reçoit un exemplaire du dossier.

- Le 13 janvier 2020 : A la demande du CE, entretien avec monsieur DUPRET de la DDT, afin de s’imprégner du contexte général des activités sur le bassin de l’Authion. Le CE se fait expliquer les différences de volume entre ADGE et SAGE ainsi que le contenu des travaux du chenal en Loire. La DDT confirme que la LPO et la Sauvegarde de l’Anjou sont parties prenantes dans ce projet. Il est expliqué que l’arrêté en vigueur date de 2009 et a fait l’objet de modifications et dérogations successives. M. DUPRET explique que l’enquête future concernera la totalité du bassin avec comme maître d’ouvrage la chambre d’agriculture régionale intéressant les 2000 irrigants que cela soit pour l’irrigation par source superficielle ou souterraine. Enfin il est précisé que la prise d’eau gravitaire en Loire à Varennes n’a pas de compteur et que débit de la Loire en été est de l’ordre de 150 m3/s

Projet de prélèvement en Loire et de travaux associés par l’Entente de l’Authion (Maine-et-Loire). Désignation du TA n° E19000168/44 en date du 09/08/2019. Page 3 sur 34 - Le 16 janvier 2020 : réunion avec l’Entente interdépartementale. Les modalités d’affichage sur les sites sont définies : deux affiches de format A2 jaunes par site ; l’Entente transmettra un schéma d’implantation. M. David explique la différence entre l’enquête de renouvellement d’autorisation de prélèvement en Loire et celle qui suivra sur l’Autorisation Unique de prélèvement (AUP). Le dossier soumis à l’enquête tient compte des demandes de modification des services de l’état, à la suite de la sècheresse de l’été 2019. L’Entente a travaillé au montage du dossier avec les organismes suivants : La fédération de pêche, la sauvegarde de l’Anjou, la Ligue de Protection des Oiseaux et le Parc Naturel Régional. Les tableaux de consommation pages 68 et 78 sont commentés. Les travaux dans le lit de la Loire (page 120 et à suivre) sont détaillés et explicités. Est évoqué la pratique relativement nouvelle de l’aspersion dans le secteur viticole pour protéger les vignes du gel ; consommation estimée à 112000 m3 pour les unités de gestion 1 à 3 (page 59).

- le 27 janvier 2020 : Visite de sites avec l’Entente interdépartementale M. David technicien à l’Entente a conduit le CE sur les sites de Saint-Martin de la Place et de Varennes-sur-Loire. Ceci a permis au CE de visualiser les deux points principaux avec les zones de chantier en Loire et observer l’affichage format A2.

3.2 - MISE A DISPOSITION DU DOSSIER PAR VOIE ELECTRONIQUE - Le dossier a été consultable sur les sites des préfectures suivantes : maine-et-loire.gouv.fr, rubrique publications et sur www.indre-et-loire.gouv.fr. Le 06 février le CE a vérifié que le dossier est consultable sur le site de la préfecture de Maine-et-Loire. - Un poste informatique a été mis à la disposition du public à la préfecture pour consulter le dossier. - Une adresse mail dédiée a été ouverte à la préfecture entre le 06 février et le 29 février 2020 inclus, afin de recevoir les observations (pref-enqpub-prelevements-loire@maine-et- loire.gouv.fr)

IV – PUBLICITE DE L'ENQUETE

4.1 - PUBLICITE OFFICIELLE : - Courrier de l’Ouest et Ouest- : Démarches effectuées par la préfecture. - Affichage règlementaire dans les trois mairies concernées. - 6 affiches de format A2 sur fond jaune présentant l’avis d’ouverture d’enquête ont été placées par l’Entente sur les zones des sites de pompage en bord de route de façon à être visibles.

Projet de prélèvement en Loire et de travaux associés par l’Entente de l’Authion (Maine-et-Loire). Désignation du TA n° E19000168/44 en date du 09/08/2019. Page 4 sur 34 4-2 -COMMUNICATION COMPLEMENTAIRE Le CE contacte la chambre d’agriculture pour demander que dans le bulletin d’information hebdomadaire soit placé un encart annonçant l’enquête publique. Accord de principe de la chambre d’agriculture. Le CE demande au titre de communication complémentaire qu’en sus de l’affichage officiel en mairie, des affichettes de format A3 jaune avec l’avis d’ouverture d’enquête soient placées dans les panneaux informations. La préfecture n’accède malheureusement pas à cette demande au prétexte qu’il pourrait y avoir un risque de recours pour vice de forme.

Le CE regrette ce refus.

V - DEROULEMENT DE L’ENQUETE (LE REGISTRE, NARRATION DES PERMANENCES, ACTIONS DIVERSES)

5.1- LES REGISTRES D’ENQUETE ET LES DOSSIERS Ouverts le 09 janvier, dans les conditions réglementaires, ils ont été mis à la disposition du public du jeudi 06 février jusqu'à la clôture de l'enquête le 29 février, soit 24 jours consécutifs.

5.2- LES PERMANENCES ➢ Jeudi 06 février 2020 à Varennes-sur-Loire (siège de l’EP) de 09h00 à 12h00 : Dossier et registre en place. 2 visites d’information générale sans observation écrite. Visite du maire de la commune qui évoque la nécessité de maintenir un certain niveau dans l’Authion afin de permettre la vie aquatique. Il devrait déposer ultérieurement au registre. 12H00- clôture de la permanence.

➢ Mardi 11 février 2020 à Coteaux-sur-Loire (Saint-Patrice) de 14h00 à 17h00 : Dossier complet et registre présent sans observation. Pas d’autre visite que celle de monsieur le maire. 17h00- clôture de la permanence.

➢ Vendredi 21 février 2020 à Gennes-val-de-Loire de 14h00 à 17h00 : Dossier complet et registre présent sans observation. 12 visites durant la permanence. 2 lettres annexées au registre par le CE 3 observations déposées par écrit au registre. 17h00 clôture de la permanence.

➢ Samedi 29 février 2020 à Varennes-sur-Loire de 09h00 à 12h00 : Dossier complet Registre présent avec aucune observation écrite et une lettre reçue. Le CE annexe la lettre au registre. 6 visites durant la permanence

Projet de prélèvement en Loire et de travaux associés par l’Entente de l’Authion (Maine-et-Loire). Désignation du TA n° E19000168/44 en date du 09/08/2019. Page 5 sur 34 2 observations écrites au registre 2 lettres déposées et annexées. 1 promesse d’envoi de courriel 1 entretien de confirmation du courriel envoyé répertorié en Obs 5.

12h15 clôture de la permanence

5.3 – ACTIONS SPECIFIQUES DU CE PENDANT L’ENQUETE A la suite d’un courriel reçu par la préfecture et transmis au CE, celui-ci contacte le Jardins de Loire, le 25/02. M et Mme BOISSEAU demandent des renseignements sur la démarche à suivre pour déposer une observation. Par téléphone le CE explique et engage ces personnes à déposer par courriel avant le samedi 29.

VI – CLOTURE DE L’ENQUETE Le samedi 29 février, conformément à l'arrêté d'ouverture d'enquête, la partie publique de l'enquête s'achève. Le CE quitte la commune de Varennes avec le registre et le dossier. Le lundi 02 mars, le CE se rend à la commune de Gennes, afin de récupérer le registre et le dossier. Ce registre contient 2 courriers et 12 observations écrites. Le 02 mars, la préfecture annonce par mail au CE que l'adresse mail dédiée pour l'enquête a reçu 55 observations. Celles-ci sont annexées au registre de Varennes qui contient 5 observations. Le dossier et registre de Coteaux-sur-Loire sont transmis par voie postale et parviennent au CE le 04 mars. Le registre est vierge.

Finalement, durant l'enquête il y a eu 80 observations (55 par courriel, 5 par lettre, 14 écrites aux registres et 6 de façon orale). 2 visites d’information sans déposition.

VII – PRESENTATION ET ANALYSE DES AVIS DES PERSONNES PUBLIQUES ASSOCIEES CONTENUS DANS LE DOSSIER 71 - COMMISSION LOCALE DE L’EAU (CLE), SAGE DU BASSIN DE L’AUTHION - La CLE en séance plénière du 14 mai 2019 émet un avis favorable au dossier de demande de renouvellement de prélèvement en Loire et travaux associés, par 20 votes pour et 1 vote contre

- Le bureau de la CLE a délibéré le 25/10/2019 et a rendu un avis favorable sous réserve de : d’une part la mise en conformité de la demande avec les révisions des volumes prélevables et le SAGE, d’autre part la mise en conformité avec l’arrêté inter préfectoral Authion lorsque celui-ci sera arrêté.

Commentaire du CE : après la délibération en séance plénière de mai et compte tenu de la période d’étiage sévère de l’été 2019, le dossier a été modifié pour tenir compte des nouvelles règles.

72 - ETABLISSEMENT PUBLIC DE LOIRE Il transmet le 06/03/2019 un message disant que la lecture du dossier n’appelle pas d’avis de la part de l’établissement Projet de prélèvement en Loire et de travaux associés par l’Entente de l’Authion (Maine-et-Loire). Désignation du TA n° E19000168/44 en date du 09/08/2019. Page 6 sur 34 Commentaire du CE : c’est le service qualité des eaux et poissons migrateurs qui donné cette réponse. Elle atteste que la demande de l’Entente n’affecte en rien la vie aquatique.

73 – UNITE LOIRE NAVIGATION L’unité par message du 08/08/2018 répond qu’elle n’a pas de remarques particulières à formuler. Le projet étant identique à l’existant et sans modifications notables en particulier pour les ouvrages traversant la digue de protection du Val d’Authion. Commentaire du CE : L’unité s’est prononcée sur le dossier première version. La deuxième version modifiée n’apporte pas non plus de modification par rapport à l’existant en ce qui concerne le domaine de l’unité Loire navigation.

VIII-PROCES-VERBAL DE SYNTHESE ET MEMOIRE EN REPONSE (textes complets en annexe 1 et 2)

81- Procès-verbal de synthèse Il a été remis le lundi 09 mars à l’Entente interdépartementale. Le CE a reçu le 11 mars un exemplaire avec le cachet de la Présidente. Dans une première partie, sont présentées par registre, toutes les observations reçues du public : 80 observations décomposées en 55 par courriel, 5 par lettre, 14 écrites aux registres et 6 de façon orale. Le PV demande les réponses du maître d’ouvrage. Dans la deuxième partie, le CE présente ses 9 points particuliers avec questions.

82- Mémoire en réponse Reçu le 24 mars 2020 par courriel, l’ENTENTE répond point par point aux questions posées.

Information du CE : le paragraphe IX ci-après présente une synthèse du processus VIII avec les observations, questions et commentaires du CE.

IX – PRESENTATION DES OBSERVATIONS ET PROPOSITIONS DU PUBLIC ET DES QUESTIONS DU CE, AVEC REPONSES DE L’ENTENTE ET COMMENTAIRES DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

Remarques préalables générales du CE : Le CE souligne une forte mobilisation des exploitants agricoles des unités de gestion 1 à 3. Il faut souligner l’absence d’observation à Coteaux de Loire et l’essentiel des observations reçu par courrier électronique. Sur les 80 observations formulées, 77 sont exprimées par des exploitants agricoles qui demandent le maintien du prélèvement en Loire, estimé vital pour l’irrigation de leurs exploitations. Une diminution de prélèvement trop importante ou une suppression mettrait en péril les entreprises avec le risque de délocalisation et de suppression d’emploi. Parmi ces 77 des thèmes de questions techniques ressortent : le seuil d’alerte fixé à , le stockage d’eau et l’ajustement des débits par exemple.

Projet de prélèvement en Loire et de travaux associés par l’Entente de l’Authion (Maine-et-Loire). Désignation du TA n° E19000168/44 en date du 09/08/2019. Page 7 sur 34 La plupart de ces observations favorables évoque les mesures prises pour économiser l’eau, le bienfait de l’approvisionnement en eau pour la flore et la faune aquatique du bassin. Enfin l’emploi et la survie économique sont repris par la quasi-totalité des exploitants.

Trois associations environnementales sont plutôt défavorables au projet. Il s’agit de la Fédération de pêche, de la Sauvegarde de la Loire angevine et de la Sauvegarde de l’Anjou. Elles citent le volume de prélèvement en Loire demandé ; les choix stratégiques ; le débit moyen journalier ; la surveillance de l’adéquation entre arrêté de prélèvement et arrêté cadre sécheresse ; certains travaux de désensablement en Loire ; l’absence d’étude d’impact ; le manque de chiffre de prélèvement sur le gravitaire de Varennes et enfin la gestion des ouvrages avec le désensablement.

Les déposants d’observation sont présentés ci-après selon les registres

91 : REGISTRE DE VARENNES SUR LOIRE

911 : Les avis au prélèvement en Loire et questions diverses reçues par courriel

Obs 1 : Olivier LEMARIE Exploitant agricole en semences spécialisées, il évoque trois points : le côté indispensable de l’irrigation pour son activité, l’amélioration de la qualité de l’eau grâce au pompage en Loire et demande le développement de stockage d’eau. Obs 2 : Antony BLOURDIER Exploitant agricole, GAEC du Lathan, avec 8 salariés, il estime indispensable les prélèvements en Loire tels qu’ils sont actuellement pour assurer l’irrigation sans laquelle son activité ne serait pas possible. Obs 3 : Arnaud BOUSSELIN Gérant de SYMAVAL PRO, 15 salariés, entreprise qui travaille pour l’irrigation, il s’exprime avec force pour défendre l’irrigation, rappeler que les acteurs concernés font tous des efforts pour minimiser l’emploi de l’eau et estime primordial de maintenir le pompage en Loire. Obs 4 : Eugène FLOCH Directeur de la coopérative ANJOU PLANTS, 49 salariés, en production de plants de fraisiers, à Longué-Jumelles, confirme le besoin impérieux d’irriguer à partir de l’Authion réalimenté par les prélèvements en Loire. Il rappelle les efforts réalisés pour utiliser l’eau de manière efficiente, permettant d’améliorer la production tout en maîtrisant la consommation d’eau. Obs 5 : Joachim GAIGNON Directeur de l’exploitation SCEA les Bois Bretons à Varennes-sur-Loire, sur 30 ha avec 5 salariés et 70 saisonniers, il réalise de la production de pommes et de kiwi sur sols sablonneux. Il souligne les efforts faits depuis longtemps en matière d’économie d’eau et présente son projet sur 15 ha de culture bio avec de nouveaux besoins mais aussi de la création d’emploi. Il estime indispensable l’irrigation et donc le pompage en Loire tel qu’il est. Enfin il demande d’envisager des aménagements de stockage de l’eau pour subvenir aux besoins des exploitants de la faune et de la flore. Obs 6 : Gwenaël DELEPINE

Projet de prélèvement en Loire et de travaux associés par l’Entente de l’Authion (Maine-et-Loire). Désignation du TA n° E19000168/44 en date du 09/08/2019. Page 8 sur 34 Exploitant de l’EARL de la GARE, spécialisé en semences potagères et florales, déclare comme une nécessité vitale l’irrigation telle qu’elle est organisée actuellement et rappelle l’aspect économique et celui de l’emploi pour le département. Obs 7 : Gilles RIOBE Gérant de l’EARL Tartifume à Beaufort-en-Vallée, est spécialisé en production de semences de jeunes plants de pépinière et embauche chaque année 7 salariés temps plein. Son exploitation dépend totalement du réseau BBJ, ayant abandonné les forages précédents. L’irrigation est donc vitale et donc le prélèvement en Loire également. Obs 8 : Danièle et Christian CORVAISIER L’autorisation de pompage en Loire doit être reconduite avec des volumes identiques afin d’assurer la pérennité de nos exploitations (les rosiers sur Loire). Obs 9 : Géraldine GUYON Exploitant l’EARL GUYON Jean-Luc (maïs, haricots) rappelle le côté impératif de l’irrigation pour le fonctionnement de son entreprise avec 1 salarié et 30 saisonniers. Obs 10 : FLECHEAU Exploitant agricole il déclare l’eau indispensable pour son activité et rappelle avoir abandonné les pompages souterrains. Obs 11 : BOISSEAU Les jardins de Loire. Exprime vouloir participer et demande la procédure. Le CE laisse au répondeur téléphonique le 25/02 un message leurs demandant d’envoyer un mail. Rien n’a été reçu au 29/02. Obs 12 : Denis LAIZE Emet un avis favorable au prélèvement en Loire. Système efficace, faible impact environnemental, irrigation capitale pour l’exploitation. Obs 13 : Franck et marc LUDEAU GAEC LUDEAU- les Rosiers sur Loire- maïs semence et cassis- irrigation indispensable sur le sol à 80% argileux-avis favorable à la poursuite du pompage en Loire. Obs 14 : Isabelle PANTAIS EARL PANTAIS- la Menitré- maïs semence- irrigation indispensable-favorable au pompage en Loire-action essentielle des agriculteurs pour nourrir les populations. Obs 15 : Antony BLOURDIER Président de l’association des irrigants du bassin de l’Authion- Souligne page 31 le montant de l’arrêt de pompage établi à 90m3 à Saumur alors qu’il était de 100m3 à Montjean. Il demande une modification de volume, sans être contre un changement de point de référence. Obs 16 : Laurent CAVAO GSN semences à Mazé- 480 ha de culture de semences- 17 M€ de chiffre d’affaire-- irrigation obligatoire sous peine de devoir aller chercher ailleurs des zones de production plus sûres. Demande le maintien en l’état du pompage en Loire. Obs 17 : Maud DUBOIS Centre Floriloire, les Ponts de Cé- horticulture et arbres en pépinières- irrigation indispensable - horticulteurs et pépiniéristes font des efforts pour économiser l’eau – le renouvellement de l’autorisation de prélèvement en Loire est vital.

Obs 18 : Stéphanie FENEON pour la Fédération de pêche 49

Projet de prélèvement en Loire et de travaux associés par l’Entente de l’Authion (Maine-et-Loire). Désignation du TA n° E19000168/44 en date du 09/08/2019. Page 9 sur 34 Elle intervient contre trois aspects du projet : les interventions mécaniques de désensablement, les choix stratégiques de prélèvements et le débit moyen journalier. Pour le désensablement elle met en avant que ces opérations ne sont pas en accord avec la dynamique sédimentaire du fleuve et que le curage du canal met en danger une certaine faune. En matière de choix stratégiques elle met en cause la politique même de prélèvement en prônant une recherche d’économie d l’eau face à l’évolution climatique. Enfin pour le débit moyen journalier, elle constate et refuse une augmentation en période critique.

Obs 19 : Jacques PANTAIS Evoque l’assainissement de la vallée commencé dans les années 1970 avec le calibrage de l’Authion puis le pompage en Loire qui a généré le développement des entreprises agricoles et de la production. La maîtrise de l’eau est vitale par la réalimentation de l’Authion, en cas de besoin, à partir de la Loire. La période critique se situe du 15 juin au 15 août. Il envisage comme concevable de diminuer les volumes de pompage à condition de maintenir le niveau de l’Authion en relevant les barrages plus haut et plus tôt. Obs 20 : Sylvain KUPPERROTH EARL La Maison Blanche à Jumelles-Longué - 20 ha de production de fruits- Nécessité absolue de maintenir le prélèvement en Loire dans les mêmes conditions qu’actuellement. Evoque le problème économique et de la production française face à la concurrence étrangère. Cite l’amélioration biologique et de l’écosystème de l’Authion grâce à l’eau de Loire. Apporte une 2° demande concernant le seuil d’alerte à Saumur qu’il veut voir fixer à 85m3 au lieu de 90m3. Obs21 : Matthieu LAMBERT Installé à , cet exploitant rappelle les efforts réalisés sur l’exploitation pour réduire la consommation d’eau. Il affirme sa conviction sur le côté indispensable de l’irrigation pour la pérennité de son entreprise. Obs 22 : Patrice PEGE Après avoir rappelé les actions effectuées dans les années 70 pour la « poldérisation » du bassin, exprime la nécessité vitale du renouvellement d’autorisation de prélèvement en Loire. Obs 23 : Bruno NAVINEAU Exploitation à Chouzé sur Loire (37) – production de semences – Caractère indispensable de l’irrigation pour assurer son activité. Obs 24 : Fabienne KUPPERROTH S.A.S. Fruits de la maison Blanche – Avis favorable au prélèvement en Loire – demande de revoir le seuil envisagé à Saumur pour l’arrêt de prélèvement – Evoque l’amélioration de la faune et de la flore du bassin avec cette action de transfert d’eau de Loire en Authion. Obs 25 : Jacques PASQUIER Salarié dans une exploitation à Longué, production de fruits – Favorable au maintien des prélèvements d’eau en Loire – évoque l’impact économique des productions dans le département et les emplois générés par ce secteur. Obs 26 : Fabienne BEAUMONT

Projet de prélèvement en Loire et de travaux associés par l’Entente de l’Authion (Maine-et-Loire). Désignation du TA n° E19000168/44 en date du 09/08/2019. Page 10 sur 34 Salarié dans une exploitation à Longué, production de fruits – Favorable au maintien des prélèvements d’eau en Loire – évoque l’impact économique des productions dans le département et les emplois générés par ce secteur. Obs 27 : Patricia MARGAS Salarié dans une exploitation à Longué, production de fruits – Favorable au maintien des prélèvements d’eau en Loire – évoque l’impact économique des productions dans le département et les emplois générés par ce secteur. Obs 28 : Christelle FRONTEAU Salarié dans une exploitation à Longué, production de fruits – Favorable au maintien des prélèvements d’eau en Loire – évoque l’impact économique des productions dans le département et les emplois générés par ce secteur. Obs 29 : Camille GUYON Exprime le côté vital de l’irrigation au risque en cas de diminution de voir le secteur perdre des exploitations et de voir l’accroissement des produits importés, pas obligatoirement aux normes françaises.

Obs 30 : David COUET Favorable au prélèvement d’eau en Loire - évoque l’impact économique des productions dans le département et les emplois générés par ce secteur. Obs 31 : Sylvie et Thierry JAMERON Agriculteurs à St Martin-de-la-Place et Longué, production de semences, 3 salariés et 20 saisonniers. Le renouvellement du prélèvement est indispensable pour le fonctionnement de notre activité afin de permettre l’irrigation. Obs 32 : Sébastien PIHEE GAEC PIHEE à St Martin-de-la-Place, semences, maraichage-14 salariés temps plein et saisonniers. Sans irrigation il serait obligé de changer de production, perdrait des revenus et serait contraint de licencier. L’alimentation de l’Authion par la Loire améliore la qualité biologique de l’eau. Il faut ajuster les débits de chaque prélèvement au besoin de la zone à irriguer. Le seuil défini à Saumur est plus contraignant qu’avant ; il faudrait le modifier. Avis favorable pour l’indispensable prélèvement en Loire, tout en menant des actions pour limiter le gaspillage d’eau. Obs 33 : Xavier ETCHEBARNE Vilmorin à La Ménitré- Il présente un tableau des enjeux économiques de l’irrigation sur les cultures. Il précise que Vilmorin Mikado emploie 400 personnes pour toute la chaîne de production. Obs 34 : Famille PIARD-NAU L’eau est un enjeu primordial pour tous, particuliers et exploitants agricoles. La nouvelle autorisation de prélèvement est indispensable. Obs 35 : Martin GUYON Exprime un avis favorable à l’irrigation en argumentant par l’aspect économique et de l’emploi mais aussi par l’enjeu environnemental. Obs 36 : Prisca BUSSON SAS Brard Graines à Longué. 24 salariés, 52 clients et 600 à 900 ha de production. La société estime indispensable que les agriculteurs faisant parti du groupe puissent bénéficier d’une irrigation performante. Elle insiste sur le marché de la semence qui semble marquer le pas et les clients demandent d’avoir des zones les mieux adaptées

Projet de prélèvement en Loire et de travaux associés par l’Entente de l’Authion (Maine-et-Loire). Désignation du TA n° E19000168/44 en date du 09/08/2019. Page 11 sur 34 sans contraintes d’eau. Demande le renouvellement de l’autorisation de pompage en Loire, sans quoi la société estime qu’elle serait dans l’obligation de se tourner vers d’autres régions de production. Obs 37 : Jean Philippe BOUE et Thierry JAMERON (msg transmis par Serge BOUET) FNAMS et Syndicats des agriculteurs multiplicateurs de semences potagères du Maine -et-Loire. Le courrier argumente sur le fonctionnement de la filière avec l’impératif d’une irrigation de qualité. La concurrence est forte et la production serait susceptible de transfert de zone de production si les contraintes locales devenaient Trop élevées. L’activité en Maine-et-Loire représente1500 emplois, 792 agriculteurs,41 entreprises et usines, 9 stations de sélection et 159 points de vente. Sur le bassin de l’Authion nous dénombrons 194 agriculteurs pour environ 4900 ha de surfaces de production de semences irrigables. Ils développent aussi les arguments environnementaux. Enfin Ils énoncent les 3 atouts de la performance : le savoir-faire, la présence des entreprises et la disponibilité en eau. En conclusion, ils apportent leur soutien total au renouvellement de l’autorisation de prélèvement en Loire et des travaux associés. Obs 38 : Serge BOUET Ingénieur Régional de la station expérimentale de la FNAMS à Brain-sur-l’Authion. Cette station effectue des essais de production de semences en liaison avec le pôle de compétitivité Végépolys vallée. Elle emploi 36 salariés et étudie entre autres des recherches d’optimisation de l’irrigation. Elle exprime un soutien total au renouvellement de l’autorisation de prélèvement en Loire. Obs 39 : Jérôme et Alexandre LEROYER Les serres de Lecé à Sainte Gemmes sur Loire. Bien que non concernés directement par l’objet de l’enquête ils apportent leur soutien à leurs confrères. Obs 40 : Bruno MALOYER Salarié d’une entreprise à Jumelles, exprime son soutien au renouvellement de la demande de l’Entente car l’irrigation est indispensable pour la production et les emplois. Obs 41 : Jeannick CANTIN Agriculteur, 1° adjoint au maire à la Lande Chasles, délégué à l’Agglo de Saumur, président du SAGE Authion. Il présente d’abord l’importance de l’irrigation pour son exploitation, ensuite rappelle que les volumes autorisés sont des maximums avec des débits instantanés limités en cas d’étiage, enfin il demande que les chiffres de restriction d’étiage entre Montjean et Saumur soient vérifiés et confirmés, car les enjeux sont trop importants. Obs 42 : Sébastien HUGUET Salarié d’une exploitation à Longué, il exprime son soutien total au maintien du prélèvement en Loire permettant une production de qualité et pérennisant les emplois. Obs 43 : Julien BUFFARD Technicien de la coopérative Rosée des champs à Doué la Fontaine. Il estime que l’irrigation et donc le prélèvement en Loire sont des éléments indispensables à la survie des exploitations malgré toutes les mesures prises pour l’économie de l’eau. Il rappelle que le maraichage représente sur le bassin de l’Authion 4 entreprises et 50 emplois auxquels s’ajoutent ceux liés à la transformation de ces légumes sur le site de Doué la fontaine.

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Projet de prélèvement en Loire et de travaux associés par l’Entente de l’Authion (Maine-et-Loire). Désignation du TA n° E19000168/44 en date du 09/08/2019. Page 13 sur 34 Obs 54 Sauvegarde de l’Anjou L’association environnementale dépose un courrier complété par 4 annexes. Cet ensemble est noté 54(a) et 54(b)dans le registre de Varennes-sur-Loire (VSL). En synthèse, l’association exprime dans sa lettre les points suivants : - Demande une baisse du volume en autorisation de prélèvement pour être en adéquation avec le réalisé. - Conteste la compatibilité avec le SDAGE et le SAGE, car l’Entente se base sur le maximum autorisé et pas le maximum prélevé. - Regrette le manque d’étude d’impact. - Demande un compteur pour le gravitaire afin d’avoir une situation fiable sur ce prélèvement particulier. - Souhaite une action plus forte par rapport aux milieux. - Annonce que l’association sera vigilante sur l’adéquation entre l’arrêté de prélèvement et l’arrêté cadre sécheresse. - Attire l’attention sur la gestion des ouvrages en suggérant une adaptation de l’action de désensablement.

Obs 55 Karla TOLENTINO Salariée d’une exploitation à la Ménitré, demande le maintien des prélèvements en Loire indispensables à son entreprise et au maintien de son emploi.

Réponse de l’ENTENTE ➢ Réponse globale aux avis positifs : L’Entente prend acte de ces avis positifs.

Commentaires du CE : toutes ces observations confirment l’importance de l’irrigation pour toutes ces exploitations et donc la nécessité de principe d’un prélèvement en Loire afin de ne pas épuiser la ressource souterraine.

➢ Réponses à la question sur l’ajustement des débits de chaque prélèvement (Obs 32)

L’Entente propose dans sa demande d’encadrer les débits maximaux instantanés de chaque station par un débit moyen journalier maximum global de 3,3 m3/s. Cette valeur garantit de facto une limitation des débits instantanés avec une souplesse de répartition entre stations permettant de répondre intelligemment aux différents besoins selon les secteurs incluant le milieu et de faire face à d’éventuelles difficultés techniques de pompage.

Commentaires du CE : cette nouvelle notion de débit moyen journalier donne pour l’Entente de la souplesse dans la gestion.

➢ Réponses à la question technique du débit seuil à Saumur 85 m3 au lieu de 90m3 (Obs 15, 20 24, 32et 41).

L’Entente appliquera les seuils définis dans l’arrêté cadre étiage du Maine et Loire ou autre futur arrêté cadre étiage interdépartemental.

Commentaires du CE : ce point fait débat et devra être vérifié et les valeurs confirmées.

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- Demande une baisse du volume en autorisation de prélèvement pour être en adéquation avec le réalisé : Les éléments de réponse à cette remarque sont détaillés au point PP4.

- Conteste la compatibilité avec le SDAGE et le SAGE, car l’Entente se base sur le maximum autorisé et pas le maximum prélevé. Le socle, la base sur lequel s’est portée l’Entente pour justifier sa demande de renouvellement de l’autorisation des prélèvements en Loire s’appuie prioritairement et fortement sur le respect strict du SDAGE et du SAGE. L’Entente s’est bien entendu rapprochée des services instructeurs préalablement au dossier pour s'assurer du respect de la disposition 7B-5. Des échanges entre la DDT49 et le Préfet de bassin ont confirmé que « la référence au volume maximum antérieurement prélevé ne s’impose que pour les prélèvements dont le volume maximum n’était pas fixé dans l’autorisation. ». L’Entente possède dans son autorisation actuelle un volume maximum. Pour rappel le volume demandé au titre du respect du SDAGE est de 28 876 828 m3 contre 34 171 828 autorisé dans l’actuelle autorisation.

Commentaires du CE : en préalable le CE constate et déplore la différence de calendrier de référence entre le SDAGE et le SAGE. Ceci complique la gestion et la bonne compréhension des choses. Delon les informations recueillies, le CE estime que les volumes maximaux autorisés en 2009 avaient été fixés sur la base d’estimations. Désormais l’Entente possède des statistiques permettant de confronter la maximal autorisé au réel prélevé.

- Regrette le manque d’étude d’impact. Le projet ne répond à aucune rubrique de la nomenclature des Etudes d'Impacts (R.122-2). En conséquence, et conformément à la note de Cadrage intitulée « Renouvellement de l’autorisation des prélèvements en Loire, Questions pour l’établissement d’une note de cadrage », réalisée en Juillet 2017, le projet ne fait pas l’objet d'une étude d'impact.

Commentaires du CE : les textes officiels ne prévoient pas d’étude d’impact.

- Demande un compteur pour le gravitaire afin d’avoir une situation fiable sur ce prélèvement particulier. En novembre 2019, l’Entente s’est dotée de capteurs de mesures des débits prélevés par les pompages mais aussi des débits passant gravitairement. Cet outil va représenter une série hydrométrique permettant d’appréhender aussi bien les débits prélevés par pompage que ceux s’écoulant gravitairement.

Commentaires du CE : l’Entente apporte une réponse précise.

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- Annonce que l’association sera vigilante sur l’adéquation entre l’arrêté de prélèvement et l’arrêté cadre sécheresse. L’Entente appliquera les seuils définis dans l’arrêté cadre étiage du Maine et Loire ou autre futur arrêté cadre étiage interdépartemental.

- Attire l’attention sur la gestion des ouvrages en suggérant une adaptation de l’action de désensablement. L’Entente réfléchit à modifier ses modalités de désensablement pour utiliser la dynamique naturelle sur le moyen terme et permettre un rééquilibrage des écoulements entre les deux rives avec un chenal plus longitudinal.

Commentaires du CE : deux sites semblent surtout concernés, Varennes et St Martin de la Place. Ce point technique mérite de l’attention. Une réponse est apportée ci-dessous (§912) avec la demande de la Sauvegarde de la Loire angevine.

912 : Lettres reçues ou déposées sur le registre VSL (3 lettres) - Lettre de la Sauvegarde de la Loire angevine – VSL L1 : Mme Lemoine-Maulny évoque deux points ; les travaux de désensablement et le prélèvement en Loire. Point 1 : elle demande pour le désensablement de Varennes l’application de l’article 4 de l’arrêté préfectoral D3.2002-468 ; pour la station de St Martin de la Place, le retrait de la demande de creusement d’une fosse. Point 2 : elle demande que le volume prélevé en Loire soit placé à 23 140 000 m3.

Réponse de l’ENTENTE Pour Varennes, le désensablement de la prise d’eau se justifie par la mobilité des bancs de Loire. Les écoulements se sont concentrés en rive gauche en étiage. Comme indiqué plus avant, l’Entente adaptera ses modalités de désensablement pour utiliser la dynamique naturelle sur le moyen terme et permettre un rééquilibrage des écoulements entre les deux rives avec un chenal plus longitudinal. Pour la station de Saint Martin, le désensablement concerne vraiment l’infrastructure de la prise d’eau et le sable à son droit immédiat. Le sable extrait est restitué à la Loire en aval.

Commentaires du CE : Si quelques modalités d’action mineures sont possibles à St martin, le problème à Varennes est d’une autre ampleur compte tenu de la configuration même du fleuve à cet endroit avec ses deux bras. Le désensablement correct des prises d’eau est vital pour l’irrigation des exploitations et l’eau de Loire injectée permet une amélioration notable de la qualité de l’eau de l’Authion dans les unités 1 à 3.

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- Lettre de M. Michel BAUDOUIN – VSL L2 : Il présente des arguments économiques et de préservation de l’emploi pour soutenir totalement le prélèvement en Loire. Il suggère que soient réalisés des aménagements de type retenues ou barrages sur le bassin et que le « rocher de Baulieu soit reconstruit. Enfin il évoque le canal de varennes où il estime que le niveau habituel doit être relevé. Réponse de l’ENTENTE Concernant le stockage de l’eau, les éléments de réponse se trouvent dans le paragraphe Point Particulier 6 (PP6) du commissaire enquêteur. Concernant le niveau d’eau du canal de Varennes : Un niveau d’eau plus élevé augmenterait les pertes d’eau et le bénéfice de la réalimentation pour les usages et les milieux situés en aval. Commentaires du CE : un niveau trop bas va nuire à la flore et la faune aquatique.

- Lettre de M. Jean-Luc JOULIN – VSL L3 : Il argumente par des éléments économiques, de l’emploi et environnementaux pour démontrer que le prélèvement en Loire est indispensable. Il suggère de maintenir un débit écologique sur les points de pompage. Enfin il s’interroge sur le chapitre C3, page 15 concernant les réseaux d’amenés qui seraient propriété de l’Entente. Réponse de l’ENTENTE La demande de l’Entente assure un débit biologique jusqu’au Seuil d’Alerte Renforcée pour les 3 stations. Les réseaux enterrés entre les prises d’eau et les exhaures de ces stations sont la propriété de l’Entente et sont gérés au service des usagers pour un confort de fonctionnement.

913 : Observations écrites au registre de VSL (2 écritures) - Patricia GEMMETAY - VSL Ec1 : elle estime vitale l’irrigation pour son exploitation agricole de , demande que les prélèvements restent inchangés pour l’avenir du territoire et des emplois. Enfin elle précise prendre l’eau dans le Lathan. Réponse de l’ENTENTE L’Entente prend acte de cet avis.

- Vincent RETIF – VSL Ec2 : exploitant d’un GAEC à Vivy de polyculture et élevage, il demande le maintien du prélèvement en Loire avec des volumes permettant une irrigation constante. Par ailleurs il souhaite que l’on préserve l’irrigation de nuit quitte à limiter celle de jour. Réponse de l’ENTENTE L’Entente prend acte de cet avis

Projet de prélèvement en Loire et de travaux associés par l’Entente de l’Authion (Maine-et-Loire). Désignation du TA n° E19000168/44 en date du 09/08/2019. Page 17 sur 34 914 : Observations orales VSL (1) M le Maire de Varennes-sur-Loire -VSL Or1 : il souligne qu’il y a quelques années, le niveau dans l’Authion étant si bas, une très forte mortalité de poisson a été enregistrée, créant jusqu’au coeur du bourg une odeur pestilentielle. Réponse de l’ENTENTE La remarque de M. Le Maire concerne le niveau d’eau du canal de Varennes qui peut être impacté lors de l’arrêt des pompages. La demande de l’Entente intègre un débit biologique jusqu’au Seuil d’Alerte Renforcée ce qui permettra de sauvegarder les milieux aquatiques jusqu’à ce débit seuil.

Commentaires du CE : lors de la visite de site le 27 janvier, le CE a constaté un bas niveau d’eau dans l’Authion et le canal.

915 : Visites d’information sans déposition (2) - Samuel LECHAT - Bruno CHAPU

92 : REGISTRE DE GENNES-VAL-DE-LOIRE (GVL)

921 : Lettres reçues ou déposées sur le registre GVL (2 lettres) - Antony BLOURDIER – GVL L1 : Président de l’association des irrigants de l’Authion. Rappelle l’enjeu économique et de l’emploi (300 exploitations) et le coût de l’irrigation (300 €/ha), mais aussi les efforts des exploitants pour faire de l’irrigation raisonnée en liaison avec les associations environnementales. Il précise la caractéristique de l’Authion : cour d’eau artificiel alimenté par la Loire pour lequel d’une part la préservation de la faune aquatique et de la flore, d’autre part les besoins en irrigation nécessite impérativement le prélèvement en Loire. Réponse de l’ENTENTE L’Entente prend acte de cet avis.

- Laurent RAIMBAULT – GVL L2 : président d’une association de 70 exploitants irrigants, secteur Beaufort, Brion et Jumelles. Ils ont créé leur réseau en 2006 avec une charge financière, d’environ 300 €/ha et qui concerne 3000 ha. Il insiste sur l’enjeu majeur de l’irrigation dans le bassin. Réponse de l’ENTENTE L’Entente prend acte de cet avis.

Commentaires du CE : deux avis favorables à la poursuite du prélèvement.

922 : Observations écrites au registre GVL (12 écritures)

2 observations sur le seuil d’alerte à Saumur - Antony BLOURDIER – GVL Ec1 : Président de l’association des irrigants de l’Authion.

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Réponse de l’ENTENTE L’Entente appliquera les seuils définis dans l’arrêté cadre étiage du Maine et Loire ou autre futur arrêté cadre étiage interdépartemental.

Commentaires du CE : ce point fait débat. Il devra être vérifié et les valeurs confirmées par l’autorité compétente. Les diverses observations formulées à ce sujet font référence au site « Vigicrues ».

10 observations favorables au maintien du prélèvement en Loire - Daniel RIOBE – GVL EC2 : Producteur de semences et pépinières se prononce favorable au prélèvement en Loire, estimant indispensable l’irrigation pour la bonne marche de son exploitation.

- Stéphane FORTANIER – GVL Ec3 : exploitant agricole. Il a 80 ha irrigables par le réseau et a donc supprimé le pompage dans le sous-sol. Il estime que les réserves naturelles d’eau ne sont pas possibles. Le prélèvement en Loire est vital pour son exploitation.

- Romain ABELLARD – GVL Ec4 : exploitant agricole, il évoque l’enjeu économique, de l’emploi et la pérennité de son entreprise, autant d’éléments liés à l’irrigation, qui justifient sa demande de maintien de la prise d’eau pour irriguer.

- Laurent MABILLAUD – GVL Ec5 : exploitant agricole à Longué, il évoque l’enjeu économique, de l’emploi et la pérennité de son entreprise, autant d’éléments liés à l’irrigation, qui justifient sa demande de maintien de la prise d’eau pour irriguer.

- Véronique et laurent THIBAULT- GVL Ec6 : exploitant agricole à Jumelles, il évoque l’enjeu économique, de l’emploi et la pérennité de son entreprise, autant d’éléments liés à l’irrigation, qui justifient sa demande de maintien de la prise d’eau pour irriguer.

- Marc FERRARI GVL Ec7 : Il décline un plaidoyer plutôt favorable au prélèvement en Loire.

- Olivier BOUSSIERE GVL Ec8 : exploitant agricole à Jumelles, il évoque l’enjeu économique, de l’emploi et la pérennité de son entreprise, autant d’éléments liés à l’irrigation, qui justifient sa demande de maintien de la prise d’eau pour irriguer.

- Bruno TIERCELIN GVL Ec9 : exploitant agricole à Mazé, il évoque la pérennité de son entreprise qui justifie sa demande de maintien de la prise d’eau pour irriguer.

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- EARL MORHANGE GVL Ec11 : membre du bureau du GNIS et FAMS national- le pompage en Loire est une nécessité pour nos activités agricoles, obligatoire pour le contrat de semences.

Réponse de l’ENTENTE aux 10 avis ci-dessus L’Entente prend acte de ces avis.

Commentaires du CE : 10 exploitants qui développent des argumentaires semblables.

923 : Observations orales – GVL - NICOU Michel et LEBRUN Armand - GVL Or1 : Horthival diffusion, pépiniéristes Beaufort en Anjou– 200 personnes et 370 ETP - 1 million de m3 par an – l’irrigation est indispensable et le prélèvement en Loire aussi. - MARCHESSEAU Vincent – GVL Or2 : Exploitant pour lequel l’irrigation est indispensable comme le prélèvement en Loire - MARCHAND Anthony – GVL Or3 : Exploitant pour lequel l’irrigation est indispensable comme le prélèvement en Loire - CHUDEAU Clément et CORVAISIER Mael – GVL Or4 : Exploitants pour lequel l’irrigation est indispensable comme le prélèvement en Loire. Ils évoquent aussi l’utilisation de 4 forages. Enfin, ils soulignent la présence à Longué d’une ancienne carrière de sable remplie d’eau que personne ne semble pomper pour l’irrigation.

Commentaires du CE : outre des avis favorables au prélèvement en Loire, l’interrogation sur le plan d’eau de Longué trouvera réponse dans les points particuliers du CE (paragraphe94).

93 : REGISTRE DE COTEAUX-SUR-LOIRE (CSL)

931 : Lettres reçues ou déposées sur le registre CSL Néant 932 : Observations écrites au registre CSL Néant 933 : Observations orales (1) M le Maire de Coteaux sur Loire : il regrette le peu de participation aux enquêtes publiques et a pris connaissance des chiffres concernant les prélèvements en sous-sol et en Loire pour l’unité de gestion 3 dans laquelle se trouve la commune. Il semblait surpris du volume des prélèvements. Réponse de l’ENTENTE L’Entente prend acte de cet avis. Les volumes des prélèvements sont issus de l’étude des volumes prélevables portée par le Sage Authion.

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94 : QUESTIONS DU CE :

Les points particuliers (PP) du commissaire enquêteur, réponses de l’ENTENTE et commentaires.

➢ PP 1 - Comment s’effectue la mesure du débit en m3/s aux Ponts de Cé ?

Réponse de l’ENTENTE Le débit est mesuré à l’aide d’un débitmètre du constructeur Ultraflux utilisant les ultrasons qui mesurent la vitesse de l’eau. Ces vitesses sont ensuite intégrées à un profil hydraulique qui détermine un débit.

Commentaires du CE : néant

➢ PP 2 – Pouvez-vous expliciter la phrase du 4° paragraphe page 157, qui évoque la rédaction du SDAGE.

Réponse de l’ENTENTE Il s'agit de l'interprétation de la disposition 7B-5 du SDAGE relative à la non- augmentation des volumes de prélèvement à l'étiage. Des échanges durant la phase amont avec les services de l'Etat ont permis de confirmer la compatibilité du projet avec cette disposition.

Commentaires du CE : néant

➢ PP 3 – Travaux annuels de creusement du chenal à Varennes. Chaque année ou presque l’Entente doit réaliser ces travaux de creusement de chenal dans le lit mineur de la Loire, rive droite. Serait-il envisageable que la prise d’eau puisse être placée dans le lit majeur afin d’éviter ces coûts de travaux annuels ?

Réponse de l’ENTENTE Le déplacement de la prise d’eau générerait des coûts beaucoup plus importants que ces coûts annuels de création du chenal. Aussi, la dynamique des bancs de sables étant aléatoire, il n’est pas certain qu’un déplacement de la prise d’eau règle le problème d’ensablement. Vous trouverez dans le dossier chapitre « G-2 alternatives à l’emplacement des stations » p.96, des éléments de réponses détaillés.

Commentaires du CE : tout en prenant en compte l’aspect financier, le CE ne comprend pas la position de la prise d’eau de Varennes qui est située rive droite. En effet à hauteur de Montsoreau la Loire, qui vient de recevoir la , effectue une courbe à droite avec le chenal principal naturellement à gauche côté Montsoreau. De

Projet de prélèvement en Loire et de travaux associés par l’Entente de l’Authion (Maine-et-Loire). Désignation du TA n° E19000168/44 en date du 09/08/2019. Page 21 sur 34 fait côté rive droite il ne peut naturellement que s’effectuer des dépôts de bancs de sable. Les vues aériennes sur « Google Maps » montrent à l’évidence cette situation.

➢ PP 4 - L’autorisation de prélèvement fixe un volume bien supérieur au besoin tel que vu dans le dossier. Serait-il envisageable de baisser ce volume ? Si non pourquoi et si oui à quel niveau ?

Réponse de l’ENTENTE La demande de prélèvement est exprimée selon un besoin déterminé dans le cadre de l’étude des volumes prélevables portée par le SAGE AUTHION. Cette étude a fait l’objet d’une forte concertation. Elle s’est appuyée notamment sur des comités techniques et des comités de pilotage rassemblant tous les acteurs du bassin versant de l’Authion. Cette étude a fait consensus par tous les acteurs et a été validée par la CLE du SAGE AUTHION. Selon la disposition 2A2, l’Entente peut donc être autorisée à prélever 27 340 662 m3. Pour rappel, les volumes prélevables définis pour les unités de gestion 1 à 3 du bassin de l'Authion (14 813 366 m en ESU + 9 980 951 m 3 en ESO) comprennent la réalimentation à partir des prélèvements de l'Entente en Loire (jusqu'à 27 340 662 m3). Ces volumes prélevables sont définis pour assurer l'équilibre entre disponibilité de la ressource et usages de l'eau. Ce volume permet un soutien aux milieux aquatiques. Il assure le DOE au Pont Bourguignon dans le cadre de la démarche de bassin conduite par le SAGE.

Ces prélèvements font écho à la future AUP portée par l'OUGC. La demande de renouvellement s'inscrit dans la volonté de permettre la satisfaction de tous les usages (irrigation, soutien aux milieux et aux fonctions biologiques etc.). Une diminution du volume remettrait en cause les volumes prélevables sur les UG 1 à 3. Il n’est donc pas envisageable de baisser ce volume. Pour rappel, les volumes sollicités dans le renouvellement d'autorisation correspondent aux volumes prélevables inscrits au SAGE AUTHION et au SDAGE LOIRE BRETAGNE. Ils ne constituent nullement un objectif de prélèvement annuel, mais bien un maximum, sous réserve que les seuils de gestion garantissant la protection du milieu le permettent. Toutefois, ce volume autorisé suivra les évolutions du SDAGE LOIRE BRETAGNE et du SAGE AUTHION lors de leurs prochaines échéances de révisions afin de conserver la compatibilité de l'autorisation à ces schémas. Selon la conclusion de ces études, le volume sera donc réajusté.

Commentaires du CE : en préalable le CE constate et déplore la différence de calendrier de référence entre le SDAGE et le SAGE. Ceci complique la gestion et la bonne compréhension des choses. En ce qui concerne les volumes prélevables, le CE ne comprend pas les chiffres de la réponse de l’Entente (14 813 366 m 3 en ESU + 9 980 951 m 3 en ESO). En effet celui de ESO ne corresponde pas à celui du tableau page 68 du dossier. Par ailleurs la réponse dit qu’il n’est pas envisageable de baisser le volume prélevable mais écrit ensuite que le volume suivra les chiffres du SDAGE et du SAGE si ceux-ci étaient modifiés. Projet de prélèvement en Loire et de travaux associés par l’Entente de l’Authion (Maine-et-Loire). Désignation du TA n° E19000168/44 en date du 09/08/2019. Page 22 sur 34 Le CE note aussi que l’arrête inter préfectoral prend en compte des créneaux de temps différents et les valeurs indiquées semblaient basées sur des estimations. L’étude du tableau « historique des volumes réellement prélevés » (page78) montre que le volume annuel prélevé se situe à environ 27 200 000 m3 par rapport à un volume prélevable (référence arrêté inter préfectoral, volume maximum prélevé) fixé à 34 171 200 m3. Le volume autorisé est donc supérieur de près 7 000 000 de m3, soit environ 26%, par rapport au réel prélevé.

➢ PP 5 – question sur les débits cités dans le tableau Paragraphe E.1.7 page 32.

A la lecture des parties concernant les modalités de débit en étiage, il est constaté une nette augmentation de débit moyen journalier autorisé entre la situation actuelle et sollicitée. Quelles explications peut fournir l’entente ?

Réponse de l’ENTENTE En effet, la demande porte sur des débits moyens journaliers plus importants justifiée par la mise en cohérence avec les mesures de restrictions imposés dans l’arrêté cadre étiage du Maine et Loire, tout en maintenant le volumes maximum annuel de prélèvement. P.20 du dossier il est écrit : « La réalimentation sera contrainte par le classement en zone d'alerte établi par arrêté préfectoral en application de l’arrêté cadre étiage du Maine et Loire ou du futur arrêté cadre étiage interdépartemental et de leurs arrêtés hebdomadaires d’application, dans le but de coordonner la réalimentation avec les usages d’irrigation autorisés sur le bassin de l’Authion. » Cette disposition permet de mettre fin à l’incohérence entre la réduction de la réalimentation par la Loire et les besoins en irrigation et aux soutiens des milieux sur les unités de gestion 1 à 3. Cette disposition ne crée pas un droit d'usage supplémentaire mais ajoute de la cohérence entre prélèvements autorisés dans l'Authion et prélèvements autorisés dans la Loire.

Commentaires du CE : le CE prend acte de la réponse.

➢ PP 6 – Création de zone de stockage d’eau : L’Etat, compte tenu de l’évolution climatique estime que ce style de mesure mérite d’être étudié au cas par cas. Le dossier page 95 ne retient pas la possibilité de retenues au motif de la topographie, des surfaces à mobiliser et de la nature du sol. Le sol n’est pas plan partout, les zones argileuses existent, des témoignages et demandes sont exprimées par les exploitants. Serait-il opportun de déclencher une étude technique sur la création de zone de stockage d’eau sur les unités de gestion 1 à 3, voire sur l’ensemble du bassin ?

Réponse de l’ENTENTE Sur les possibilités de stockage de réserves hivernales, les élus de l’Entente ont informé les acteurs de l’Eau de leur volonté d’œuvrer à connaître les conditions de création de ces réserves sur le bassin de l'Authion d’une part en réalisant des analyses multicritères, d’autre part en instaurant un dialogue entre les acteurs. Parallèlement, le Département du Maine-et-Loire lance une étude sur la mobilisation de la ressource à des fins d’irrigation à l’échelle du département. Enfin, l’Entente a programmé une étude de faisabilité hydraulique sur les unités de gestion 2 et 9 par Projet de prélèvement en Loire et de travaux associés par l’Entente de l’Authion (Maine-et-Loire). Désignation du TA n° E19000168/44 en date du 09/08/2019. Page 23 sur 34 rapport à l’approvisionnement en eau et la substitution des réseaux collectifs de Russé et . Sur ces unités très déficitaires en volumes prélevables, considérées comme prioritaires, l’étude de faisabilité hydraulique intègrera une analyse multicritère des potentialités de création de ces réserves, un prédimensionnement si les conditions sont concluantes et leurs modalités d’alimentation.

Commentaires du CE : le CE note que ce point particulier est pris en compte et qu’une étude est en cours.

➢ PP 7 – Sur les secteurs des unités de gestion 2 à 3 des prélèvements en eau sont effectués par des viticulteurs pour protéger la vigne du gel. Le volume utilisé est estimé à 112 000 m3 répartis en 87 000 en souterrain et 25 000 en superficiel. Ces prélèvements seraient-ils susceptibles de croître et donc de prendre une part significative de l’apport en eau de la Loire ?

Réponse de l’ENTENTE Les vignobles du Bourgueillois ont un projet en cours d’autorisation au titre de la loi sur l’Eau pour 110 000 m3 en superficiel concentré sur l’unité de gestion 3. Les volumes annoncés ne représentent qu’une infime part des besoins et seront prélevés principalement sur la période hivernale, période qui n’est pas en tension en termes de prélèvements. De plus, une partie de cette eau retourne au milieu. Nous pouvons donc considérer que le développement volumétrique des besoins de la lutte antigel reste faible au regard des prélèvements voués à l’irrigation ou à l’eau potable sur la Loire.

Commentaires du CE : manifestement les volumes requis pour cette activité très ponctuelle et hivernale sont faibles et sans incidence notable sur le volume de prélèvement.

➢ PP 8 - Il a été signalé des anciennes carrières aujourd’hui inondées (secteur de Port Boulet par exemple). Ces bassins en eau existants sont-ils utilisés pour l’irrigation ?

Réponse de l’ENTENTE Les carrières qui, à la suite de la fin de leurs extractions, se retrouvent en eau ne constituent pas en soi des réserves à usage d’irrigation. Souvent acquis par des collectivités, ces plans d’eau de carrière ont un usage naturel ou de loisirs. Les origines des eaux de ces carrières sont souvent mal connues ou les extractions ont relié directement les eaux superficielles aux nappes notamment des connexions à celles des alluvions ou du Cénomanien. Or, la disposition 7C5 du SDAGE Loire- Bretagne prévoit de ne pas autoriser de nouveaux prélèvements dans le cénomanien. Les dispositions s ’appliquent également à ces carrières.

Commentaires du CE : l’éclaircissement est apporté.

➢ PP 9 – Fosse de Sorges : cette réserve d’eau pour Loire Métropole a-t-elle un lien physique avec l’Authion ? Projet de prélèvement en Loire et de travaux associés par l’Entente de l’Authion (Maine-et-Loire). Désignation du TA n° E19000168/44 en date du 09/08/2019. Page 24 sur 34 Réponse de l’ENTENTE La réserve d’eau de Sorges s’écoule vers l’Authion par un déversoir surverse quand le plan d’eau atteint une certaine côte. En revanche, à notre connaissance, l’Authion ne peut pas s’écouler vers la fosse de Sorges.

Commentaires du CE : le CE note que la fosse de Sorges contribue au débit requis en sortie d’Authion au Ponts de Cé (voir aussi réponse à PP1).

X – OBSERVATIONS SPECIFIQUES NOTEES PAR LE COMMISSAIRE ENQUETEUR A la suite du processus public de l’enquête et de la séquence procès-verbal/mémoire en réponse, le CE retient entre autres les points significatifs suivants :

➢ Forte mobilisation des exploitants de la zone concernée qui se sont exprimés massivement comme favorable à la poursuite du prélèvement en Loire. ➢ Encadrement en période d’étiage et changement de site de référence : si le changement de site n’appelle pas de remarques des exploitants le seuil fixé est remis en cause. ➢ Le volume de prélèvement en Loire : les associations demandent une réduction du volume de prélèvement autorisé. ➢ Désensablement : les associations remettent en cause l’opération à Saint Martin-de- la-place ➢ Le stockage de l’eau : des exploitants ont suggéré que des réserves d’eau soient créées. ➢ Niveau de l’eau dans l’Authion et les canaux : il a été demandé que ce niveau soit relevé. ➢ Creusement annuel du chenal à Varennes : un éventuel déplacement du lieu de pompage en Loire, sans déplacement de l’infrastructure lourde de rive droite, a été rejeté par l’Entente. ➢ Irrigation des vignes en hiver pour lutter contre le gel : l’Entente estime que cette action relativement nouvelle et en croissance n’aura qu’un impact très limité sur la quantité d’eau consommée. ➢ Le CE a constaté une recrudescence de culture sous des serres en particulier dans les unités de gestion 1 et 2. Cette croissance pourrait générer des besoins en eau supplémentaire. ➢ Augmentation des débits moyens journaliers en période d’étiage selon les seuils d’alerte : l’Entente justifie ces augmentations par un souci de cohérence entre prélèvement dans l’Authion et dans la Loire.

Projet de prélèvement en Loire et de travaux associés par l’Entente de l’Authion (Maine-et-Loire). Désignation du TA n° E19000168/44 en date du 09/08/2019. Page 25 sur 34 XI – SYNTHESE ADMINISTRATIVE DU RAPPORT. Cette enquête a commencé le 06 février 2020 alors que la désignation du commissaire enquêteur a été prononcée le 09 août 2019, en raison d’un arrêté cadre étiage paru en juillet qui a nécessité un remaniement du dossier initial. L'enquête s'est déroulée de façon réglementaire conformément à l'arrêté avec 4 permanences. Aucun incident n'est à signaler. La publicité officielle a été réalisée avec en particulier des affiches A2 jaunes sur les sites de prélèvement. Le dossier était consultable sur le site internet de la préfecture. Une adresse mail a été ouverte et a recueilli beaucoup d’observations. La procédure de procès-verbal de synthèse et de mémoire en réponse a été réalisée et a apporté, comme il se doit, des informations déterminantes. Le CE a reçu les certificats d'affichage de Varennes-sur-Loire, Coteaux-sur-Loire, Gennes-val- de-Loire et la Ménitré (annexe 3). Le CE a reçu la délibération des conseils municipaux suivants : Gennes-val-de-Loire, Coteaux- sur-Loire et Varennes-sur-Loire (annexe 4).

Les mesures de confinement renforcées, induites par le plan d’urgence sanitaire face au coronavirus, sont intervenues après la remise du procès-verbal et ont obligé à terminer le processus de l’enquête par voie de courriel, en plein accord avec la préfecture et le maître d’ouvrage.

Au Plessis-Grammoire le 30 mars 2020

Georges BINEL Commissaire enquêteur.

Projet de prélèvement en Loire et de travaux associés par l’Entente de l’Authion (Maine-et-Loire). Désignation du TA n° E19000168/44 en date du 09/08/2019. Page 26 sur 34

CONCLUSION ET AVIS - 2/2

Enquête publique (EP) sur Le projet de prélèvements en Loire et de travaux associés Présenté par l’Entente Authion En vue De la délivrance de l’autorisation environnementale Prévue par l’article L.181-1 (1°) du Code de l’environnement

Sommaire Paragraphes Pages I-Présentation du projet 27 II-Déroulement de l'enquête 27 III-Conclusion 28 à 33 IV- Avis 34

I – PRESENTATION DU PROJET (rappel) L’Entente Authion gère les prélèvements en Loire avec trois stations de pompage afin d’alimenter, l’Authion, des affluents et des canaux sur le territoire situé en frange Nord de la Loire. Ces stations sont situées sur les communes de Varennes-sur-Loire, de Saint-Patrice et de Saint-Martin de la Place, en rive droite de la Loire. Cela concerne 3 Unités de Gestion (UG). Il s’agit de demander d’abord le renouvellement de l’autorisation de prélèvements en Loire à usage agricole sur le bassin versant de l’Authion et ensuite l’autorisation de création d’un chenal en Loire (station de Varennes-sur-Loire) et son maintien, ainsi que des travaux de désensablement indispensables au bon fonctionnement des prises d’eau. Le volume global sollicité en prélèvement reste identique à celui en vigueur actuellement, soit 34 171 200 m3. Le projet est compatible avec les objectifs du SAGE et du SDAGE.

II-DEROULEMENT DE L'ENQUETE L’enquête s’est déroulée du 06 février au 29 février 2020, organisée en 4 permanences sur les trois communes concernées : Varennes-sur-Loire (siège de l’EP), Coteaux-sur-Loire et Gennes-val-de-Loire. La procédure réglementaire a été suivie et aucun incident n’est à signaler. Projet de prélèvement en Loire et de travaux associés par l’Entente de l’Authion (Maine-et-Loire). Désignation du TA n° E19000168/44 en date du 09/08/2019. Page 27 sur 34 J’estime la participation du public, essentiellement des exploitants agricoles, comme révélatrice d’une forte mobilisation. J’ai enregistré 80 observations. La publicité officielle a été réalisée selon les prescriptions du code avec les parutions dans la presse, l’affichage dans les trois mairies, ainsi que sur les trois sites de pompage en Loire. Le dossier était consultable en mairie sur version papier et sur le site internet des préfectures. Une adresse courriel spécifique a été ouverte et a reçu 55 observations sur les 80 enregistrées. J’ai reçu les certificats d’affichage des communes suivantes : Gennes-val-de-Loire, Coteaux- sur-Loire, la Ménitré et Varennes-sur-Loire. J’ai reçu les délibérations de conseils municipaux suivants : avis favorable de la commune de Gennes-val-de-Loire, avis sans observation sur le projet donné par la commune de Coteaux- sur-Loire et avis favorable avec une réserve de la commune de Varennes-sur-Loire. La réserve exprimée demande « de maintenir pendant l’hiver suffisamment d’eau pour préserver la biodiversité (faune et flore aquatiques) ».

III-CONCLUSION

3.1-LE DOSSIER Malgré un défaut mineur de pagination entre le sommaire et le développement, j’estime ce dossier très technique, clair, bien structuré permettant une bonne information du public concerné (les exploitants agricoles) avec des illustrations et schémas représentatifs.

3.2-LES OBSERVATIONS ET AVIS RECUEILLIS PENDANT L'ENQUETE Sur les 80 observations recueillies, 69 venant d’exploitants agricoles sont favorables au maintien du prélèvement en Loire et des questions techniques ont été posées par des exploitants tout en exprimant un avis favorable au projet de prélèvement. 3 associations ont déposé des observations à classer contre le projet : Sauvegarde de l’Anjou, Sauvegarde de la Loire angevine et la fédération de pêche 49.

3.3-LE PROCES-VERBAL DE SYNTHESE (PV) ET LE MEMOIRE EN REPONSE. Il s’est déroulé de manière réglementaire. J’ai présenté toutes les observations du public à l’Entente, ainsi que mes points particuliers. Outre les 69 avis favorables dont l’Entente a pris acte, je présente ci-après de manière synthétique, les questions et réponses, regroupées par thème : • Q : Création de zones de stockage de l’eau et pompage dans d’anciennes carrières remise en eau

R : sur l’unités de gestion 1, le terrain sablonneux se prête mal à des réserves d’eau. En revanche l’Entente a sollicité les acteurs de l’Eau afin de connaître la faisabilité de ces réserves. Deux études sont programmées : l’une par le Conseil départemental sur le Maine-et-Loire et l’autre par l’Entente sur le bassin (le même type de réponse a été fait au PP6 du commissaire enquêteur).

Projet de prélèvement en Loire et de travaux associés par l’Entente de l’Authion (Maine-et-Loire). Désignation du TA n° E19000168/44 en date du 09/08/2019. Page 28 sur 34 • Q : remonter le niveau de l’eau dans l’Authion et le canal de Varennes

R : Concernant le niveau d’eau du canal de Varennes : Un niveau d’eau plus élevé augmenterait les pertes d’eau et le bénéfice de la réalimentation pour les usages et les milieux situés en aval. Pour le secteur de la commune de Varennes/Loire, l’Entente intègre un débit biologique jusqu’au Seuil d’Alerte Renforcée ce qui permettra de sauvegarder les milieux aquatiques jusqu’à ce débit seuil.

• Q : Pour le nouveau site de seuil d’alerte fixé à Saumur il est demandé de passer ce seuil de 90 m3 à 85 m3.

R : L’Entente appliquera les seuils définis dans l’arrêté cadre étiage du Maine et Loire ou autre futur arrêté cadre étiage interdépartemental.

Les réponses aux 3 associations en opposition sont les suivantes : • Sauvegarde de l’Anjou

Q : La Sauvegarde de l’Anjou rappelle essentiellement que les assises de l’eau ont prescrits de réduire les prélèvements de 15% d’ici 2025, demande des efforts en matière de consommation d’eau de la part des exploitants, remet en cause la compatibilité avec le SDAGE en raison de la référence à des volumes autorisés et pas par rapport à des volumes prélevés.

R : respect strict du SDAGE et du SAGE. La consultation avec les services de l’état permet d’établir que la référence aux volumes prélevés ne s’applique que si aucun volume maximum n’a été fixé. La demande de renouvellement s'inscrit dans la volonté de permettre la satisfaction de tous les usages (irrigation, soutien aux milieux et aux fonctions biologiques… etc.). Une diminution du volume remettrait en cause les volumes prélevables sur les trois UG concernées. Il n’est donc pas envisageable de baisser ce volume. Les volumes sollicités (correspondant aux volumes prélevables inscrits au SAGE et au SDAGE), ne constituent nullement un objectif de prélèvement annuel, mais bien un maximum, sous réserve que les seuils de gestion garantissant la protection du milieu le permettent. Si lors de révisions futures, le SDAGE et le SAGE évoluent entre autres pour les volumes, ceux-ci seront donc réajustés.

• Sauvegarde de la Loire angevine

Q : L’association évoque deux points ; le désensablement et le prélèvement en Loire. Point 1 : elle demande pour le désensablement de Varennes l’application de l’article 4 de l’arrêté préfectoral D3.2002-468 et pour la station de St Martin de la Place, le retrait de la demande de creusement d’une fosse. Point 2 : elle demande que le volume prélevé en Loire soit placé à 23 140 000 m3.

Projet de prélèvement en Loire et de travaux associés par l’Entente de l’Authion (Maine-et-Loire). Désignation du TA n° E19000168/44 en date du 09/08/2019. Page 29 sur 34 R : Pour Varennes, le désensablement de la prise d’eau se justifie par la mobilité des bancs de Loire. Les écoulements se sont concentrés en rive gauche en étiage. Comme indiqué plus avant, l’Entente adaptera ses modalités de désensablement pour utiliser la dynamique naturelle sur le moyen terme et permettre un rééquilibrage des écoulements entre les deux rives avec un chenal plus longitudinal. Pour la station de Saint Martin, le désensablement concerne vraiment l’infrastructure de la prise d’eau et le sable à son droit immédiat. Le sable extrait est restitué à la Loire en aval.

Pour le volume prélevé l’Entente renvoie au point PP4 ci-après.

• Fédération de pêche 49

Q : Elle intervient contre trois aspects du projet : Les interventions mécaniques de désensablement, qui ne sont pas en accord avec la dynamique sédimentaire du fleuve et mettent en danger une certaine faune Les choix stratégiques de prélèvements estimant que le projet ne répond pas au changement climatique et en prônant une recherche d’économie de l’eau face à l’évolution climatique Le débit moyen journalier en constatant et refusant une augmentation en période critique.

R : L’entente reprend les réponses faites aux deux autres associations pour les deux premiers points et renvoie à la réponse à PP5 pour le dernier point.

Mes 9 points particuliers (PP) ont obtenu réponse. Je présente ci-après les points principaux :

PP3 – afin d’éviter les travaux annuels de creusement du chenal rive droite à Varennes, installer une prise d ‘eau dans le chenal rive gauche. R : Le déplacement de la prise d’eau générerait des coûts beaucoup plus importants que ces coûts annuels de création du chenal. Aussi, la dynamique des bancs de sables étant aléatoire, il n’est pas certain qu’un déplacement de la prise d’eau règle le problème d’ensablement.

PP4 – volume annuel maximum autorisé (prélevable) peut-il être baissé ? R : le volume autorisé est en accord avec le SDAGE et le SAGE. La demande de renouvellement s'inscrit dans la volonté de permettre la satisfaction de tous les usages (irrigation, soutien aux milieux et aux fonctions biologiques… etc.). Une diminution du volume remettrait en cause les volumes prélevables sur les UG 1 à 3. Il n’est donc pas envisageable de baisser ce volume. Les volumes sollicités (correspondant aux volumes prélevables inscrits au SAGE et au SDAGE), ne constituent nullement un objectif de prélèvement annuel, mais bien un maximum, sous réserve que les seuils de gestion garantissant la protection du milieu le permettent. Si lors de révisions futures, le SDAGE et le SAGE évoluent entre autres pour les volumes, ceux-ci seront donc réajustés.

Projet de prélèvement en Loire et de travaux associés par l’Entente de l’Authion (Maine-et-Loire). Désignation du TA n° E19000168/44 en date du 09/08/2019. Page 30 sur 34 PP5 – augmentation des débits de prélèvement lorsque la Loire atteint les seuils d’alerte. R : Cette disposition permet de mettre fin à l’incohérence entre la réduction de la réalimentation par la Loire et les besoins en irrigation et aux soutiens des milieux sur les unités de gestion 1 à 3. Cette disposition ne crée pas un droit d'usage supplémentaire mais ajoute de la cohérence entre prélèvements autorisés dans l'Authion et prélèvements autorisés dans la Loire.

PP7 – prélèvement d’eau par les viticulteurs pour protéger la vigne du gel R : Les vignobles du Bourgueillois ont un projet d’autorisation pour 110 000 m3 en superficiel concentré sur l’unité de gestion 3 qui ne représentent qu’une infime part des besoins et seront prélevés principalement sur la période hivernale. Nous pouvons donc considérer que les besoins de la lutte antigel restent faibles au regard des prélèvements voués à l’irrigation ou à l’eau potable sur la Loire.

3.4- BILAN ARGUMENTAIRE

o L’Entente effectue, avec ce prélèvement en Loire, une mission d’une part délicate dans la gestion des volumes et d’autre part estimée indispensable par les exploitants pour leur permettre l’irrigation de leurs cultures.

o J’ai constaté une forte mobilisation des exploitants sur les unités de gestion 1 et 2 pour soutenir le prélèvement. Ils mettent d’abord en avant des arguments économiques et de renommée du Maine-et-Loire, ensuite un nombre d’emplois important, enfin les efforts faits pour une agriculture moins consommatrice d’eau.

o L’Entente a apporté des réponses et engagements à certaines questions : - La mise en place de compteurs pour mesurer l’écoulement gravitaire. - Le strict respect des arrêtés tant pour le prélèvement maximal que pour les seuils d’alerte. - L’étude initiée pour modifier ses modalités de désensablement. - Le niveau du canal de varennes maintenu à un niveau biologique. - La justification des demandes de hausse de débits selon les seuils d’alerte. - L’arrosage des vignes en hiver (UG3) ne pose pas de difficultés car les volumes sont insignifiants par rapport à la ressource et aux autres besoins.

o Par ailleurs, j'estime que certains points méritent une attention ou des prises de décision ultérieures après d’éventuelles études :

- Le niveau seuil d’alerte fixé désormais au site de référence de Saumur (arrêté 2109/DDT49-SEEF-MMT/01 du 03/07/2019), est remis en cause par de nombreux exploitants en se basant sur le site « Vigicrues ». Le seuil de 90 m3/s du niveau crise suspend tout prélèvement et constitue un fait nouveau pour les exploitants qui se posent les questions suivantes : ce seuil doit-il faire l’objet d’une vérification et confirmation ? un seuil à 85m3/s est-il envisageable ? Je souligne que l’arrêté cité ci-dessus prévoit dans l’article 18

Projet de prélèvement en Loire et de travaux associés par l’Entente de l’Authion (Maine-et-Loire). Désignation du TA n° E19000168/44 en date du 09/08/2019. Page 31 sur 34 des mesures exceptionnelles qui pourraient être mises en œuvre par dérogation pour éviter une mise en péril de production agricole.

- En ce qui concerne le niveau d’eau dans l’Authion ou dans les canaux, j’ai pu vérifier que ce dernier était effectivement bas. Par ailleurs un certain développement des cultures sous serres, constaté par mes soins, me conduit à penser que des besoins d’irrigation supplémentaires pourraient se développer de façon mesurée. Cela étant j’ai pu noter que les exploitants font des efforts pour réduire leur consommation, ce qui est louable mais peut peut-être encore s’améliorer. En définitive j’estime que le besoin global futur devrait rester sensiblement autour des mêmes volumes prélevés réellement actuellement.

- Pour la prise d’eau en Loire de Varennes/Loire, l’Entente demande les autorisations annuelles de travaux de creusement de chenal côté rive droite, afin de permettre le prélèvement surtout en période critique estivale. Tout en prenant en compte l’aspect financier, je ne comprends pas la position de la prise d’eau de Varennes qui est située rive droite. En effet à hauteur de Montsoreau, la Loire, qui vient de recevoir la Vienne, effectue une courbe à droite avec le chenal principal (lieu du plus fort courant toujours alimenté) naturellement à gauche côté Montsoreau. De ce fait, côté rive droite, à l’intérieur de la courbe du fleuve, il ne peut mécaniquement que s’effectuer des dépôts de bancs de sable. Les vues aériennes sur « Google Maps » ou « géoportail » montrent à l’évidence cette situation.

o Fort de ces constats, je recommande : - Que l’Entente, en liaison avec les exploitants et les syndicats représentants, fasse valoir en tant que de besoin l’application de l’article 18 de l’arrêté cadre relatif à la préservation de la ressource en eau en période d’étiage.

- Que le niveau d’eau dans l’Authion et les canaux soit effectivement relevé pour assurer la réponse au besoin d’irrigation mais aussi le bon état biologique.

- Enfin qu’une étude soit menée pour définir la faisabilité technique et financière de déplacement du point de pompage de la rive droite vers le chenal de la rive gauche, sans déplacer la structure lourde maçonnée au bord de la digue.

Enfin, il m’apparait indispensable pour l’avenir de prendre en compte les points suivants :

Projet de prélèvement en Loire et de travaux associés par l’Entente de l’Authion (Maine-et-Loire). Désignation du TA n° E19000168/44 en date du 09/08/2019. Page 32 sur 34 o A la question sur la création de réserves d’eau qui est un sujet d’actualité compte tenu du changement climatique, la réponse s’est contentée de parler d’études programmées. Tant au niveau national que départemental les autorités ont marqué l’inflexion de politique en la matière, passant d’une position de refus des années 90, à celle actuelle de l’accord au cas par cas après étude technique. Cette question rentre selon moi dans une politique environnementale d’économie de la gestion de l’eau qui intéresse toutes les parties prenantes dont les exploitants. J’estime donc indispensable qu’effectivement les études soient lancées avec la mise en place d’un comité de suivi comprenant des représentants de l’Entente, des exploitants et en invitant des représentants des services de l’Etat et du Conseil départemental.

o Volume maximal prélevé annuellement : en préalable le CE constate la différence de calendrier de référence entre le SDAGE et le SAGE. Ceci complique la gestion et la bonne compréhension des choses. En ce qui concerne les volumes prélevables, le CE ne comprend pas les chiffres de la réponse de l’Entente (14 813 366 m 3 en ESU + 9 980 951 m 3 en ESO). En effet celui de ESO ne correspond pas à celui du tableau page 68 du dossier. Par ailleurs la réponse dit qu’il n’est pas envisageable de baisser le volume prélevable mais écrit ensuite que le volume suivra les chiffres du SDAGE et du SAGE si ceux-ci étaient modifiés. Le CE note aussi que l’arrête inter préfectoral prend en compte des créneaux de temps différents du SDAGE et du SAGE et les valeurs indiquées semblaient en 2009 basées sur des estimations des besoins. Désormais l’Entente dispose de données statistiques. L’étude du tableau « historique des volumes réellement prélevés » (page78) montre que le volume annuel prélevé le plus fort se situe à environ 27 200 000 m3 par rapport à un volume prélevable (référence arrêté inter préfectoral, volume maximum prélevé) fixé à 34 171 200 m3. Sur cette base, le volume autorisé est donc supérieur d’environ 7 000 000 de m3, soit 26%, par rapport au réel prélevé. Les besoins nouveaux pour les vignes ou la culture sous serres ne semblent pas entraîner des consommations importantes et des économies en matière d’irrigation semblent encore possibles toutes cultures concernées. Par ailleurs, le bon état écologique nécessiterait une très légère augmentation de niveau dans les canaux et l’Authion. Les assises nationales de l’eau de 2018-2019 sous la conduite du ministère de la transition écologique et solidaire ont mis en place des recommandations en matière de réduction de consommation d’eau et préservation des cours d’eau. Quels que soient les volumes de m3 qui s’écoulent dans la Loire et bien que le prélèvement ne représente qu’une infime partie du débit du fleuve, la question se pose au sujet de la diminution du volume maximal prélevé annuellement.

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Après - étude exhaustive du dossier, - visite du site, - réception du public et analyse des observations, - procédure de procès-verbal d'enquête et de mémoire en réponse, - présentation du bilan-argumentaire ci-avant et des engagements du maître d'ouvrage,

J'EXPRIME UN AVIS FAVORABLE pour le prélèvement d’eau en Loire et la réalisation des travaux associés

Assorti de deux réserves

➢ Que le volume maximal prélevé annuellement pour les trois sites, défini par arrêté soit fixé à 30 000 000 m3, soit environ 10% de baisse, correspondant aux besoins constatés et aux recommandations environnementales.

➢ Que dans le cadre du lancement des études sur la faisabilité de réserves d’eau sur le bassin de l’Authion, soit mis en place un comité de suivi au sein de l’Entente, avec des exploitants et en invitant des représentants des services de l’Etat et des Conseils départementaux.

Fait au Plessis-grammoire le 30 mars 2020

Georges BINEL Commissaire enquêteur

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